undefined cover
undefined cover
Homme, femme, binaire, non binaire...La question identitaire du genre (1) cover
Homme, femme, binaire, non binaire...La question identitaire du genre (1) cover
Drôle de planète

Homme, femme, binaire, non binaire...La question identitaire du genre (1)

Homme, femme, binaire, non binaire...La question identitaire du genre (1)

05min |03/07/2024|

33

Play
undefined cover
undefined cover
Homme, femme, binaire, non binaire...La question identitaire du genre (1) cover
Homme, femme, binaire, non binaire...La question identitaire du genre (1) cover
Drôle de planète

Homme, femme, binaire, non binaire...La question identitaire du genre (1)

Homme, femme, binaire, non binaire...La question identitaire du genre (1)

05min |03/07/2024|

33

Play

Description

Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l’actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Cette fois-ci, nous abordons la question identitaire autour du genre : homme, femme, binaire ou non binaire... qui suis-je au fond ? Et si la question était ailleurs ? Dans cette 1ère partie, nous posons le contexte des différents mouvements autour du genre : d'où proviennent ces différents besoins d'affirmation, comme des appels à exister ?

Vous le saurez en écoutant ce 1er volet. En partenariat avec mon invité Sanjy Ramboatiana, auteur, formateur et consultant, cofondateur de l'association Artas Entraide. et co-auteur du livre César l'imparfait heureux (éditions Trédaniel).


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, nous sommes dans Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Je suis en compagnie de mon invité Sanji Rambo-Atiana, auteur, formateur, consultant, cofondateur également d'Arta Centraide et co-auteur du livre César l'imparfait heureux avec Bernard Monteau. Bonjour Sanji.

  • Speaker #1

    Bonjour Myriam. Comment allez-vous et bonjour à tous vos auditeurs, pardonnez ma voix un peu enrouée en ces brises de printemps.

  • Speaker #0

    Alors on espère quand même pouvoir vous écouter pour nous parler aujourd'hui. J'aurais aimé aborder un thème qui n'est pas simple à aborder et j'aimerais l'aborder sous un angle un peu particulier. Donc c'est par rapport à une actualité qui a eu lieu en Nouvelle-Aquitaine il y a deux, trois semaines, quelques semaines de cela. Il y a eu une marche des fiertés et donc une manifestation pour la communauté LGBTQIA. Et donc voilà, c'était l'occasion d'exprimer toute la diversité autour des genres. Et j'avais envie d'aborder ce thème avec vous Sanji et que l'on puisse parler... de l'homme, de la femme, des binaires, des non-binaires, et en fait qu'on puisse aborder la question de l'identité du genre. Alors est-ce que ce sujet vous interpelle, vous aussi Sanjy ?

  • Speaker #1

    Je crois qu'on est devant un vrai sujet de société. D'un côté, on peut comprendre le fait que les minorités sexuelles notamment homosexuelles, manifestent en ces jours parce que pendant de nombreuses années, elles ont été considérées comme anormales. Il faut se rappeler que jusqu'en 1980, dans le monde, notamment à l'OMS, l'homosexualité était perçue comme une maladie et qu'on envoyait les homosexuels se faire soigner à l'hôpital. Dans de nombreux pays, ça a été pendant très longtemps perçu comme un crime et on envoyait les homosexuels en prison. Alors on peut comprendre qu'après tant d'années d'oppression, toutes ces minorités sexuelles manifestent et revendiquent des droits. Parce que ce sont des hommes comme nous, des femmes comme nous, des citoyens comme nous, et qu'il est normal qu'elle ait un certain nombre de droits. Tous les droits doivent être similaires aux nôtres.

  • Speaker #0

    Lorsque l'on préparait cette émission, vous me disiez, Sanji, que la question en fait était beaucoup plus vaste que cela, et qu'au lieu de parler d'identité du genre, nous aurions pu parler tout simplement d'abord d'identité tout court, et que l'on pouvait peut-être aborder le sujet par aussi cette guerre des sexes qui a lieu. On se retrouve avec des femmes qui veulent... Plus forcément être des femmes ou être des femmes à l'extrême. On se retrouve avec des hommes qui ne veulent plus de leur côté masculin ou alors d'une autre manière. Et finalement, on ne sait plus trop la place de chacun.

  • Speaker #1

    Je pense effectivement que le débat, il faut l'inscrire dans une question plus large. Aujourd'hui, a démarré depuis peut-être même une cinquantaine, voire bien plus longtemps que ça, une grande revendication du droit des femmes, qu'on a appelé le féminisme. Les femmes aussi ont été oppressées pendant très longtemps par un système, je dirais patriarcal, qui leur enlevait des droits, elles n'avaient pas le droit au vote, elles n'avaient pas le droit à avoir des comptes, elles n'avaient pas le droit de conduire, etc. En Occident, la situation s'est normalisée, mais dans plein de grands du monde, il n'est pas encore acquis que la femme a les mêmes droits que l'homme. Donc pendant après tant d'années d'oppression, on peut comprendre aussi que la femme a revendiqué des droits égaux à celui des hommes. Mais on est obligé de remarquer aussi qu'aujourd'hui, une espèce de guerre des sexes, des revendications de plus en plus accrues, des dénonciations de la position de l'homme, perturbent aujourd'hui l'identité masculine et l'identité féminine. Les hommes, aujourd'hui, ont le sentiment de devoir se resituer. et doivent redéfinir leur identité masculine. Alors en réponse au féminisme, on a la création de mouvements masculinistes qui revendiquent à leur tour le droit des hommes et qui veulent prendre leur revanche sur les femmes. En fait, on est aujourd'hui devant un jeu de revanche prise, de revanche rendue de chacun des deux sexes, au lieu de s'interroger sur mais au final, en quoi sommes-nous complémentaires ? plutôt que inégaux. En quoi avons-nous besoin l'un de l'autre, plutôt que de nous affronter sur une question des droits qui, à mon avis, aujourd'hui, va être de plus en plus acquise ? C'est sûr, la situation des femmes... Mais le respect de leurs droits doit continuer à avancer. Il n'est pas normal qu'un homme et une femme à situation égale d'un point de vue professionnel ne soient pas rémunérés de la même façon. C'est sûr, tout ça doit se réguler. Mais néanmoins, est-ce qu'on ne pourrait pas le faire dans un cadre de paix, plutôt que dans un cadre de revendications de part et d'autre, qui à mon sens vont conduire à des conflits entre hommes et femmes, alors que nous sommes tous des humains, et que c'est en se prenant main par la main que sans doute on ferait avancer la situation des femmes, la situation des homosexuels, vers des perspectives beaucoup plus justes et égalitaires.

  • Speaker #0

    Merci Sanji, je vous propose de faire une première pause. Nous concluons cette première partie sur ce sujet de la question de l'identité du genre. Nous allons revenir dans une deuxième partie tout de suite après.

Description

Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l’actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Cette fois-ci, nous abordons la question identitaire autour du genre : homme, femme, binaire ou non binaire... qui suis-je au fond ? Et si la question était ailleurs ? Dans cette 1ère partie, nous posons le contexte des différents mouvements autour du genre : d'où proviennent ces différents besoins d'affirmation, comme des appels à exister ?

Vous le saurez en écoutant ce 1er volet. En partenariat avec mon invité Sanjy Ramboatiana, auteur, formateur et consultant, cofondateur de l'association Artas Entraide. et co-auteur du livre César l'imparfait heureux (éditions Trédaniel).


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, nous sommes dans Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Je suis en compagnie de mon invité Sanji Rambo-Atiana, auteur, formateur, consultant, cofondateur également d'Arta Centraide et co-auteur du livre César l'imparfait heureux avec Bernard Monteau. Bonjour Sanji.

  • Speaker #1

    Bonjour Myriam. Comment allez-vous et bonjour à tous vos auditeurs, pardonnez ma voix un peu enrouée en ces brises de printemps.

  • Speaker #0

    Alors on espère quand même pouvoir vous écouter pour nous parler aujourd'hui. J'aurais aimé aborder un thème qui n'est pas simple à aborder et j'aimerais l'aborder sous un angle un peu particulier. Donc c'est par rapport à une actualité qui a eu lieu en Nouvelle-Aquitaine il y a deux, trois semaines, quelques semaines de cela. Il y a eu une marche des fiertés et donc une manifestation pour la communauté LGBTQIA. Et donc voilà, c'était l'occasion d'exprimer toute la diversité autour des genres. Et j'avais envie d'aborder ce thème avec vous Sanji et que l'on puisse parler... de l'homme, de la femme, des binaires, des non-binaires, et en fait qu'on puisse aborder la question de l'identité du genre. Alors est-ce que ce sujet vous interpelle, vous aussi Sanjy ?

  • Speaker #1

    Je crois qu'on est devant un vrai sujet de société. D'un côté, on peut comprendre le fait que les minorités sexuelles notamment homosexuelles, manifestent en ces jours parce que pendant de nombreuses années, elles ont été considérées comme anormales. Il faut se rappeler que jusqu'en 1980, dans le monde, notamment à l'OMS, l'homosexualité était perçue comme une maladie et qu'on envoyait les homosexuels se faire soigner à l'hôpital. Dans de nombreux pays, ça a été pendant très longtemps perçu comme un crime et on envoyait les homosexuels en prison. Alors on peut comprendre qu'après tant d'années d'oppression, toutes ces minorités sexuelles manifestent et revendiquent des droits. Parce que ce sont des hommes comme nous, des femmes comme nous, des citoyens comme nous, et qu'il est normal qu'elle ait un certain nombre de droits. Tous les droits doivent être similaires aux nôtres.

  • Speaker #0

    Lorsque l'on préparait cette émission, vous me disiez, Sanji, que la question en fait était beaucoup plus vaste que cela, et qu'au lieu de parler d'identité du genre, nous aurions pu parler tout simplement d'abord d'identité tout court, et que l'on pouvait peut-être aborder le sujet par aussi cette guerre des sexes qui a lieu. On se retrouve avec des femmes qui veulent... Plus forcément être des femmes ou être des femmes à l'extrême. On se retrouve avec des hommes qui ne veulent plus de leur côté masculin ou alors d'une autre manière. Et finalement, on ne sait plus trop la place de chacun.

  • Speaker #1

    Je pense effectivement que le débat, il faut l'inscrire dans une question plus large. Aujourd'hui, a démarré depuis peut-être même une cinquantaine, voire bien plus longtemps que ça, une grande revendication du droit des femmes, qu'on a appelé le féminisme. Les femmes aussi ont été oppressées pendant très longtemps par un système, je dirais patriarcal, qui leur enlevait des droits, elles n'avaient pas le droit au vote, elles n'avaient pas le droit à avoir des comptes, elles n'avaient pas le droit de conduire, etc. En Occident, la situation s'est normalisée, mais dans plein de grands du monde, il n'est pas encore acquis que la femme a les mêmes droits que l'homme. Donc pendant après tant d'années d'oppression, on peut comprendre aussi que la femme a revendiqué des droits égaux à celui des hommes. Mais on est obligé de remarquer aussi qu'aujourd'hui, une espèce de guerre des sexes, des revendications de plus en plus accrues, des dénonciations de la position de l'homme, perturbent aujourd'hui l'identité masculine et l'identité féminine. Les hommes, aujourd'hui, ont le sentiment de devoir se resituer. et doivent redéfinir leur identité masculine. Alors en réponse au féminisme, on a la création de mouvements masculinistes qui revendiquent à leur tour le droit des hommes et qui veulent prendre leur revanche sur les femmes. En fait, on est aujourd'hui devant un jeu de revanche prise, de revanche rendue de chacun des deux sexes, au lieu de s'interroger sur mais au final, en quoi sommes-nous complémentaires ? plutôt que inégaux. En quoi avons-nous besoin l'un de l'autre, plutôt que de nous affronter sur une question des droits qui, à mon avis, aujourd'hui, va être de plus en plus acquise ? C'est sûr, la situation des femmes... Mais le respect de leurs droits doit continuer à avancer. Il n'est pas normal qu'un homme et une femme à situation égale d'un point de vue professionnel ne soient pas rémunérés de la même façon. C'est sûr, tout ça doit se réguler. Mais néanmoins, est-ce qu'on ne pourrait pas le faire dans un cadre de paix, plutôt que dans un cadre de revendications de part et d'autre, qui à mon sens vont conduire à des conflits entre hommes et femmes, alors que nous sommes tous des humains, et que c'est en se prenant main par la main que sans doute on ferait avancer la situation des femmes, la situation des homosexuels, vers des perspectives beaucoup plus justes et égalitaires.

  • Speaker #0

    Merci Sanji, je vous propose de faire une première pause. Nous concluons cette première partie sur ce sujet de la question de l'identité du genre. Nous allons revenir dans une deuxième partie tout de suite après.

Share

Embed

You may also like

Description

Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l’actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Cette fois-ci, nous abordons la question identitaire autour du genre : homme, femme, binaire ou non binaire... qui suis-je au fond ? Et si la question était ailleurs ? Dans cette 1ère partie, nous posons le contexte des différents mouvements autour du genre : d'où proviennent ces différents besoins d'affirmation, comme des appels à exister ?

Vous le saurez en écoutant ce 1er volet. En partenariat avec mon invité Sanjy Ramboatiana, auteur, formateur et consultant, cofondateur de l'association Artas Entraide. et co-auteur du livre César l'imparfait heureux (éditions Trédaniel).


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, nous sommes dans Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Je suis en compagnie de mon invité Sanji Rambo-Atiana, auteur, formateur, consultant, cofondateur également d'Arta Centraide et co-auteur du livre César l'imparfait heureux avec Bernard Monteau. Bonjour Sanji.

  • Speaker #1

    Bonjour Myriam. Comment allez-vous et bonjour à tous vos auditeurs, pardonnez ma voix un peu enrouée en ces brises de printemps.

  • Speaker #0

    Alors on espère quand même pouvoir vous écouter pour nous parler aujourd'hui. J'aurais aimé aborder un thème qui n'est pas simple à aborder et j'aimerais l'aborder sous un angle un peu particulier. Donc c'est par rapport à une actualité qui a eu lieu en Nouvelle-Aquitaine il y a deux, trois semaines, quelques semaines de cela. Il y a eu une marche des fiertés et donc une manifestation pour la communauté LGBTQIA. Et donc voilà, c'était l'occasion d'exprimer toute la diversité autour des genres. Et j'avais envie d'aborder ce thème avec vous Sanji et que l'on puisse parler... de l'homme, de la femme, des binaires, des non-binaires, et en fait qu'on puisse aborder la question de l'identité du genre. Alors est-ce que ce sujet vous interpelle, vous aussi Sanjy ?

  • Speaker #1

    Je crois qu'on est devant un vrai sujet de société. D'un côté, on peut comprendre le fait que les minorités sexuelles notamment homosexuelles, manifestent en ces jours parce que pendant de nombreuses années, elles ont été considérées comme anormales. Il faut se rappeler que jusqu'en 1980, dans le monde, notamment à l'OMS, l'homosexualité était perçue comme une maladie et qu'on envoyait les homosexuels se faire soigner à l'hôpital. Dans de nombreux pays, ça a été pendant très longtemps perçu comme un crime et on envoyait les homosexuels en prison. Alors on peut comprendre qu'après tant d'années d'oppression, toutes ces minorités sexuelles manifestent et revendiquent des droits. Parce que ce sont des hommes comme nous, des femmes comme nous, des citoyens comme nous, et qu'il est normal qu'elle ait un certain nombre de droits. Tous les droits doivent être similaires aux nôtres.

  • Speaker #0

    Lorsque l'on préparait cette émission, vous me disiez, Sanji, que la question en fait était beaucoup plus vaste que cela, et qu'au lieu de parler d'identité du genre, nous aurions pu parler tout simplement d'abord d'identité tout court, et que l'on pouvait peut-être aborder le sujet par aussi cette guerre des sexes qui a lieu. On se retrouve avec des femmes qui veulent... Plus forcément être des femmes ou être des femmes à l'extrême. On se retrouve avec des hommes qui ne veulent plus de leur côté masculin ou alors d'une autre manière. Et finalement, on ne sait plus trop la place de chacun.

  • Speaker #1

    Je pense effectivement que le débat, il faut l'inscrire dans une question plus large. Aujourd'hui, a démarré depuis peut-être même une cinquantaine, voire bien plus longtemps que ça, une grande revendication du droit des femmes, qu'on a appelé le féminisme. Les femmes aussi ont été oppressées pendant très longtemps par un système, je dirais patriarcal, qui leur enlevait des droits, elles n'avaient pas le droit au vote, elles n'avaient pas le droit à avoir des comptes, elles n'avaient pas le droit de conduire, etc. En Occident, la situation s'est normalisée, mais dans plein de grands du monde, il n'est pas encore acquis que la femme a les mêmes droits que l'homme. Donc pendant après tant d'années d'oppression, on peut comprendre aussi que la femme a revendiqué des droits égaux à celui des hommes. Mais on est obligé de remarquer aussi qu'aujourd'hui, une espèce de guerre des sexes, des revendications de plus en plus accrues, des dénonciations de la position de l'homme, perturbent aujourd'hui l'identité masculine et l'identité féminine. Les hommes, aujourd'hui, ont le sentiment de devoir se resituer. et doivent redéfinir leur identité masculine. Alors en réponse au féminisme, on a la création de mouvements masculinistes qui revendiquent à leur tour le droit des hommes et qui veulent prendre leur revanche sur les femmes. En fait, on est aujourd'hui devant un jeu de revanche prise, de revanche rendue de chacun des deux sexes, au lieu de s'interroger sur mais au final, en quoi sommes-nous complémentaires ? plutôt que inégaux. En quoi avons-nous besoin l'un de l'autre, plutôt que de nous affronter sur une question des droits qui, à mon avis, aujourd'hui, va être de plus en plus acquise ? C'est sûr, la situation des femmes... Mais le respect de leurs droits doit continuer à avancer. Il n'est pas normal qu'un homme et une femme à situation égale d'un point de vue professionnel ne soient pas rémunérés de la même façon. C'est sûr, tout ça doit se réguler. Mais néanmoins, est-ce qu'on ne pourrait pas le faire dans un cadre de paix, plutôt que dans un cadre de revendications de part et d'autre, qui à mon sens vont conduire à des conflits entre hommes et femmes, alors que nous sommes tous des humains, et que c'est en se prenant main par la main que sans doute on ferait avancer la situation des femmes, la situation des homosexuels, vers des perspectives beaucoup plus justes et égalitaires.

  • Speaker #0

    Merci Sanji, je vous propose de faire une première pause. Nous concluons cette première partie sur ce sujet de la question de l'identité du genre. Nous allons revenir dans une deuxième partie tout de suite après.

Description

Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l’actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Cette fois-ci, nous abordons la question identitaire autour du genre : homme, femme, binaire ou non binaire... qui suis-je au fond ? Et si la question était ailleurs ? Dans cette 1ère partie, nous posons le contexte des différents mouvements autour du genre : d'où proviennent ces différents besoins d'affirmation, comme des appels à exister ?

Vous le saurez en écoutant ce 1er volet. En partenariat avec mon invité Sanjy Ramboatiana, auteur, formateur et consultant, cofondateur de l'association Artas Entraide. et co-auteur du livre César l'imparfait heureux (éditions Trédaniel).


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, nous sommes dans Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Je suis en compagnie de mon invité Sanji Rambo-Atiana, auteur, formateur, consultant, cofondateur également d'Arta Centraide et co-auteur du livre César l'imparfait heureux avec Bernard Monteau. Bonjour Sanji.

  • Speaker #1

    Bonjour Myriam. Comment allez-vous et bonjour à tous vos auditeurs, pardonnez ma voix un peu enrouée en ces brises de printemps.

  • Speaker #0

    Alors on espère quand même pouvoir vous écouter pour nous parler aujourd'hui. J'aurais aimé aborder un thème qui n'est pas simple à aborder et j'aimerais l'aborder sous un angle un peu particulier. Donc c'est par rapport à une actualité qui a eu lieu en Nouvelle-Aquitaine il y a deux, trois semaines, quelques semaines de cela. Il y a eu une marche des fiertés et donc une manifestation pour la communauté LGBTQIA. Et donc voilà, c'était l'occasion d'exprimer toute la diversité autour des genres. Et j'avais envie d'aborder ce thème avec vous Sanji et que l'on puisse parler... de l'homme, de la femme, des binaires, des non-binaires, et en fait qu'on puisse aborder la question de l'identité du genre. Alors est-ce que ce sujet vous interpelle, vous aussi Sanjy ?

  • Speaker #1

    Je crois qu'on est devant un vrai sujet de société. D'un côté, on peut comprendre le fait que les minorités sexuelles notamment homosexuelles, manifestent en ces jours parce que pendant de nombreuses années, elles ont été considérées comme anormales. Il faut se rappeler que jusqu'en 1980, dans le monde, notamment à l'OMS, l'homosexualité était perçue comme une maladie et qu'on envoyait les homosexuels se faire soigner à l'hôpital. Dans de nombreux pays, ça a été pendant très longtemps perçu comme un crime et on envoyait les homosexuels en prison. Alors on peut comprendre qu'après tant d'années d'oppression, toutes ces minorités sexuelles manifestent et revendiquent des droits. Parce que ce sont des hommes comme nous, des femmes comme nous, des citoyens comme nous, et qu'il est normal qu'elle ait un certain nombre de droits. Tous les droits doivent être similaires aux nôtres.

  • Speaker #0

    Lorsque l'on préparait cette émission, vous me disiez, Sanji, que la question en fait était beaucoup plus vaste que cela, et qu'au lieu de parler d'identité du genre, nous aurions pu parler tout simplement d'abord d'identité tout court, et que l'on pouvait peut-être aborder le sujet par aussi cette guerre des sexes qui a lieu. On se retrouve avec des femmes qui veulent... Plus forcément être des femmes ou être des femmes à l'extrême. On se retrouve avec des hommes qui ne veulent plus de leur côté masculin ou alors d'une autre manière. Et finalement, on ne sait plus trop la place de chacun.

  • Speaker #1

    Je pense effectivement que le débat, il faut l'inscrire dans une question plus large. Aujourd'hui, a démarré depuis peut-être même une cinquantaine, voire bien plus longtemps que ça, une grande revendication du droit des femmes, qu'on a appelé le féminisme. Les femmes aussi ont été oppressées pendant très longtemps par un système, je dirais patriarcal, qui leur enlevait des droits, elles n'avaient pas le droit au vote, elles n'avaient pas le droit à avoir des comptes, elles n'avaient pas le droit de conduire, etc. En Occident, la situation s'est normalisée, mais dans plein de grands du monde, il n'est pas encore acquis que la femme a les mêmes droits que l'homme. Donc pendant après tant d'années d'oppression, on peut comprendre aussi que la femme a revendiqué des droits égaux à celui des hommes. Mais on est obligé de remarquer aussi qu'aujourd'hui, une espèce de guerre des sexes, des revendications de plus en plus accrues, des dénonciations de la position de l'homme, perturbent aujourd'hui l'identité masculine et l'identité féminine. Les hommes, aujourd'hui, ont le sentiment de devoir se resituer. et doivent redéfinir leur identité masculine. Alors en réponse au féminisme, on a la création de mouvements masculinistes qui revendiquent à leur tour le droit des hommes et qui veulent prendre leur revanche sur les femmes. En fait, on est aujourd'hui devant un jeu de revanche prise, de revanche rendue de chacun des deux sexes, au lieu de s'interroger sur mais au final, en quoi sommes-nous complémentaires ? plutôt que inégaux. En quoi avons-nous besoin l'un de l'autre, plutôt que de nous affronter sur une question des droits qui, à mon avis, aujourd'hui, va être de plus en plus acquise ? C'est sûr, la situation des femmes... Mais le respect de leurs droits doit continuer à avancer. Il n'est pas normal qu'un homme et une femme à situation égale d'un point de vue professionnel ne soient pas rémunérés de la même façon. C'est sûr, tout ça doit se réguler. Mais néanmoins, est-ce qu'on ne pourrait pas le faire dans un cadre de paix, plutôt que dans un cadre de revendications de part et d'autre, qui à mon sens vont conduire à des conflits entre hommes et femmes, alors que nous sommes tous des humains, et que c'est en se prenant main par la main que sans doute on ferait avancer la situation des femmes, la situation des homosexuels, vers des perspectives beaucoup plus justes et égalitaires.

  • Speaker #0

    Merci Sanji, je vous propose de faire une première pause. Nous concluons cette première partie sur ce sujet de la question de l'identité du genre. Nous allons revenir dans une deuxième partie tout de suite après.

Share

Embed

You may also like