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Drôle de planète

L'adolescence en question : l'âge des passions (3)

L'adolescence en question : l'âge des passions (3)

12min |26/06/2024|

21

Play
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12min |26/06/2024|

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Description

Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l’actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Nous continuons d'explorer le thème de l'adolescence : comment comprendre leur monde, leurs rêves, leurs passions ? Ce dernier volet nous permettra d'apercevoir tout l'espoir possible vers de nouveaux rêves.

En partenariat avec mon invité Sanjy Ramboatiana, auteur, formateur et consultant, cofondateur de l'association Artas Entraide. et co-auteur du livre César l'imparfait heureux.

Liens cités en fin d'épisode : https://www.artas.org/salles-de-pratique

Contact Agen : artasentraide47@gmail.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Myriam avec vous pour une bulle de sagesse en compagnie de Sanjiran Boatiana, auteur, formateur et consultant. Et nous sommes dans Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Aujourd'hui, nous abordons le thème de l'adolescence et nous essayons justement d'élever notre regard sur ce que c'est que l'adolescence. Donc maintenant, à présent, Sanji, vous nous aviez déjà présenté un des grands rêves de l'adolescence. Nous vous écoutons pour la suite de ce thème et sur l'espoir qui va rester pour cette adolescence.

  • Speaker #1

    Là, il faut bien mesurer quelque chose. C'est au moment où nos rêves volent en éclats, on traverse un grand chagrin d'amour. C'est le premier de nos chagrins d'amour, d'ailleurs. Un chagrin d'amour profond. mais il y a quelque chose qui va se produire quand même. C'est que tout d'un coup, parce que nous avons découvert que l'autre n'est pas comme nous, l'autre va commencer à nous intéresser, et à nous intéresser profondément. C'est pour ça qu'à l'âge de l'adolescence, les adolescents... quittent leur maison et veulent passer du temps avec leurs amis. Ils veulent découvrir le monde, ils se passionnent pour le monde, ils s'intéressent à ce qui se passe à l'étranger. Tout d'un coup, parce qu'il y a eu cet événement, de cette espèce d'amour déçu et surtout la découverte de la différence de l'autre, le monde nous passionne. Et les adolescents découvrent que le monde va bien au-delà de la maison familiale. Donc je dirais que dans l'âge de l'adolescence, c'est aussi toute la découverte du monde et toute la découverte de l'intérêt pour l'autre. Alors imaginez maintenant que dans une société où on vous présente le monde comme étant dangereux, cette conquête ne puisse pas se faire, cet intérêt ne puisse pas se manifester. Eh bien, ça crée un très grand désespoir au fond du cœur de l'adolescent qui sait que ses rêves maintenant ne sont plus vrais et qu'en même temps, il ne peut pas non plus se tourner. vers l'extérieur qui devrait, à cet âge-là, le passionner.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    Ça aussi qui fait le grand désespoir de notre jeunesse.

  • Speaker #0

    Je comprends mieux maintenant. Moi, je me revois adolescente, justement, dans ces grands rêves, dans cet intérêt pour de nouvelles cultures, pour des chansons que je découvrais. Je me rappelle, anecdote, Johnny Clegg, avec sa chanson sur la multiculturalité, sur le racisme. Voilà, c'était un des genres de rêves. J'espère que les adolescents pourront, puissent encore en avoir. Qu'est-ce que vous en dites ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je pense qu'une des particularités de l'âge de l'adolescent, c'est cette ouverture au monde, et puis c'est l'âge de l'idéalisme. On voudrait, parce qu'on n'a pas pu investir nos énergies psychiques dans ce premier grand amour, et bien il s'investit dans d'autres objets. On milite pour la nature, qui remplace ce grand amour, c'est les grands idéaux, c'est les grands combats pour la liberté, contre le racisme, pour l'égalité, pour la préservation de la nature. Et c'est important que nous ayons ces idéaux, parce qu'ils vont aussi nous donner des valeurs qui vont structurer notre vie d'adulte. Et lorsqu'on est dans une société qui ne laisse que peu d'espoir à la concrétisation de ses idéaux, on brise les énergies de la jeunesse. C'est ça aussi la deuxième grande raison, à mon avis, de cette grande désespérance de la jeunesse, qui se demande à quoi elle va bien pouvoir servir.

  • Speaker #0

    Alors concrètement, comment faire ? Est-ce qu'on peut vraiment enrayer ce phénomène ? Ça paraît immense. Que peut-on faire à notre échelle ?

  • Speaker #1

    Alors à nos échelles de parents, je pense que nous avons deux grandes choses à faire. La première, c'est encourager le jeune, donner à l'adolescent plutôt la possibilité de s'expérimenter dans cette ouverture au monde. Lui donner la possibilité de vivre une certaine liberté. Ça n'est plus l'heure maintenant, alors qu'ils veulent sortir, de vouloir les garder à la maison. Il faut les encourager à sortir, il faut les encourager à rencontrer les autres, donner la possibilité de vivre leur grande passion. Je veux dire qu'elle soit amoureuse, mais qu'elle soit aussi sur d'autres objets, le sport, la culture, l'art, la poésie. C'est cet âge-là, il faut l'encourager pour que l'adolescent prenne confiance en lui. parce qu'il en a besoin. Souvenez-vous, cet amour n'a pas pu le vivre, il a perdu confiance en lui, il a perdu confiance dans l'affirmation de sa propre personnalité. Alors il faut qu'on l'encourage à s'expérimenter dans des projets, dans des relations, dans des rencontres, où il va pouvoir prendre davantage confiance en lui et retrouver cette volonté de s'affirmer lui-même dans le monde.

  • Speaker #0

    Oui, mais juste je vous interromps, nous avons quand même un grand adversaire qui sont les écrans. Et qui fait que beaucoup d'adolescents ne s'ouvrent pas parce qu'ils ont ce monde à la maison. Pour eux, voilà, les jeux vidéo, les jeux en ligne, les réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    Alors ça, ça va faire partie d'un deuxième aspect. En même temps, il faut le pousser vers l'extérieur. Mais l'adolescent, il a aussi besoin d'un certain nombre de repères concrets. Donc il faut à la fois lui donner de la liberté et en même temps lui donner un cadre. Ben, il va falloir passer des accords avec lui. Si c'est deux heures d'écran, il va falloir le tenir sur deux heures d'écran. Et que les parents puissent l'encourager, lors des vacances ou lors de la semaine, à les tester plein d'activités, jusqu'à ce qu'il en trouve une qu'il passionne. Et là, il va falloir l'encourager. Mais c'est la même chose avec les sorties. C'est juste et c'est normal qu'il ait envie de sortir avec ses copains et ses bandes de copines. C'est normal tout ça. Il faut l'encourager, mais il va falloir lui dire Eh bien, si tu rentres, si tu sors ce soir, tu rentres à telle heure. Oui, mais pourquoi pas à telle heure ? Parce que c'est l'heure qui à moi me rassure. L'enfant, l'adolescent, je veux dire, il a besoin d'entendre que ses parents ont aussi leur monde et qu'il faut qu'ils le respectent. C'est à la fois la rencontre de tout le monde à l'extérieur, mais c'est aussi l'apprentissage du respect. de la différence de l'autre. Et les parents doivent exercer cette autorité pour que l'enfant puisse mesurer que, bien sûr, il y a une grande liberté, mais en même temps, il y a un cadre à respecter et ce cadre, c'est la différence de l'autre. Je pense que c'est le grand enjeu de l'éducation qu'il y a avec les adolescents. Puis je dirais, j'y suis passé un peu rapidement, il va falloir aussi l'encourager dans sa scolarité, lui donner confiance dans ses résultats scolaires Le pousser un peu. Certes, ils ont tendance à être distraits, c'est normal, les copains, les copines le distraient, l'amour le distrait, les passions le distraient. Mais il va falloir lui enseigner aussi que réussir à l'école, c'est important parce que ça conditionne tout son avenir. C'est sûr que ce n'est pas si simple dans le monde actuel, parce que les lisibilités sur les avenirs ne sont pas très claires. Mais malgré tout, il faut essayer de l'intéresser un peu à ses études, parce qu'aujourd'hui, qu'on le veuille ou non, La conquête d'un diplôme, le passage par les études supérieures sont absolument nécessaires.

  • Speaker #0

    Et comment faire face à certaines réactions typiques de l'adolescence qui sont peut-être plus dans la rébellion justement avec l'adulte ?

  • Speaker #1

    Eh bien, il faut l'encourager, cette rébellion, lui dire moi aussi, je te comprends D'ailleurs, lui faire part et le partager avec lui, nous a dans les sens. Nous aussi, nous avons été rebelles. Et il le fallait d'ailleurs, parce que c'est l'âge de la différenciation avec le milieu familial. Les goûts doivent s'affirmer comme différents. Il faut que le parent s'intéresse à cette différence. En disant oui, moi aussi, d'abord lui faire part, excusez-moi Moi aussi, tu sais, je comprends, moi aussi j'ai eu besoin de m'affirmer différent, puis de dire qu'est-ce qui te plaît là-dedans ? Qu'est-ce qui te marque ? Et puis s'intéresser, il aime tel groupe de musique, lui citer les derniers titres de ce groupe, lui citer l'effet marquant des chanteurs de ce groupe, pareil pour les champions auxquels il s'intéresse. Parce que tout d'un coup, ça veut dire que le parent est en train de dire à l'adolescent Ah, je sens que tu es différent de moi et il faut lui dire, il faut lui faire part de cette différence. Mais ta différence m'intéresse. Et c'est normal qu'il dise non à l'adolescent. C'est normal, il faut qu'il s'affirme contre son milieu familial. Il faut accepter cette différenciation et en même temps il faut lui rappeler qu'il y a un certain nombre de règles parce qu'il vit dans notre maison, parce qu'il a à nous respecter et parce qu'il a à rencontrer le fait que le monde des autres n'est pas le sien. Il met la musique fort, il faut accepter un moment. Et il y a un moment où on veut lui dire, tu sais, ta musique nous dérange. Donc, si tu mets ta musique fort, je mets la mienne forte aussi, si tu veux. Mais peut-être qu'on pourrait la descendre tous les deux, pour que chacun puisse vivre son univers sans que ça dérange celui de l'autre.

  • Speaker #0

    Oui, c'est tout un apprentissage. Mais en tant qu'adulte, est-ce qu'on n'a pas nous aussi besoin, finalement, d'un certain accompagnement ou en tout cas de prendre du recul ? Comment on peut s'y prendre ? Parce que parfois, on est pris dans notre rôle, dans notre d'éducateur ou de parent, et on peut facilement être emporté.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose de très important à faire, qui moi en tout cas m'a beaucoup aidé, et que lorsque j'accompagne des gens, j'encourage. C'est que je me replonge dans mes propres souvenirs d'adolescence. Je me replonge dans ma propre adolescence. Et j'essaye, en faisant remonter mes souvenirs, d'essayer de ressentir à nouveau le monde de cet adolescent. Pourquoi il réagissait comme ça ? Qu'est-ce qu'il avait au fond de lui ? Non pas avec ma tête, mais avec mon cœur, comme si tout d'un coup je me refondais dans sa peau et que j'essayais de sentir, sentir, depuis l'intérieur, quel était son monde. Ça, c'est quelque chose qui est très important. Je pense d'ailleurs que c'est une des particularités, c'est pour ça qu'on a souhaité avec Jean-Marie Montagu développer ces salles de pratique qui sont les salles de pratique d'Arta Centraide, où sont proposés ce type de voyage, de se replonger dans un souvenir, non pas pour essayer de le recomprendre, pour essayer de l'expliquer ce qui s'était passé, pour essayer de se replonger dans un cœur à cœur avec l'adolescent, pour essayer de le sentir depuis dedans. quel était son monde, quels étaient ses enjeux, qu'est-ce qui le conduisait vraiment dans un cœur à cœur avec lui, pour le sentir depuis dedans. Si on fait ça, alors tout d'un coup, on va mieux comprendre nos propres adolescents, pas avec la tête, pas uniquement avec des règles, mais dans un cœur à cœur, pour que ce qu'on leur propose, en fait, soit parfaitement adapté à ce qu'ils sont en train de vivre et qu'ils aient le sentiment, eux aussi, d'être respectés dans leurs différences.

  • Speaker #0

    Eh bien, merci Sanji. Nous avons abordé le thème de l'adolescence avec finalement ce que vivait l'adolescent au cœur de ses préoccupations. Merci pour ce voyage et je vous invite à venir expérimenter ces petites pratiques qui se trouvent dans les salles de pratique d'Arta Centraide. Il y en a une précisément à Agen. Nous avons justement proposé une journée découverte il n'y a pas très longtemps et c'était un très beau voyage. avec des jeunes personnes déjà à peine sorties de l'adolescence, mais qui déjà se posent des questions. Donc je vous encourage à venir expérimenter, pour être peut-être un peu meilleurs parents, meilleurs éducateurs, et en tout cas nous redonner de l'espoir.

  • Speaker #1

    Et puis pour conclure, Myriam, avant de saluer vos auditeurs, laissons les adolescents nous bousculer, laissons-les nous bousculer par leurs rêves amoureux. Ça nous fait du bien à nous aussi de sentir tout cet amour. Laissons-les nous bousculer avec leurs questions. Ça nous fait du bien aussi, nous adultes, avec toutes nos certitudes, de nous faire bousculer et de nous remettre en question. Merci aux adolescents.

  • Speaker #0

    C'est très vrai. C'était Drôles de Planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité. Et aujourd'hui, nous avons parlé de l'adolescence et nous avons essayé d'apercevoir ce qui se jouait au-delà de toute cette actualité, de ces couvre-feu, de cette violence que les médias nous proposent. Merci Sanjeev pour nous avoir permis ce nouveau regard.

  • Speaker #1

    Merci à vous Myriam et à tous vos auditeurs pour leur attention.

  • Speaker #0

    Et on se retrouve tout bientôt dans une nouvelle bulle de sagesse. Belle semaine à tous.

Description

Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l’actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Nous continuons d'explorer le thème de l'adolescence : comment comprendre leur monde, leurs rêves, leurs passions ? Ce dernier volet nous permettra d'apercevoir tout l'espoir possible vers de nouveaux rêves.

En partenariat avec mon invité Sanjy Ramboatiana, auteur, formateur et consultant, cofondateur de l'association Artas Entraide. et co-auteur du livre César l'imparfait heureux.

Liens cités en fin d'épisode : https://www.artas.org/salles-de-pratique

Contact Agen : artasentraide47@gmail.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Myriam avec vous pour une bulle de sagesse en compagnie de Sanjiran Boatiana, auteur, formateur et consultant. Et nous sommes dans Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Aujourd'hui, nous abordons le thème de l'adolescence et nous essayons justement d'élever notre regard sur ce que c'est que l'adolescence. Donc maintenant, à présent, Sanji, vous nous aviez déjà présenté un des grands rêves de l'adolescence. Nous vous écoutons pour la suite de ce thème et sur l'espoir qui va rester pour cette adolescence.

  • Speaker #1

    Là, il faut bien mesurer quelque chose. C'est au moment où nos rêves volent en éclats, on traverse un grand chagrin d'amour. C'est le premier de nos chagrins d'amour, d'ailleurs. Un chagrin d'amour profond. mais il y a quelque chose qui va se produire quand même. C'est que tout d'un coup, parce que nous avons découvert que l'autre n'est pas comme nous, l'autre va commencer à nous intéresser, et à nous intéresser profondément. C'est pour ça qu'à l'âge de l'adolescence, les adolescents... quittent leur maison et veulent passer du temps avec leurs amis. Ils veulent découvrir le monde, ils se passionnent pour le monde, ils s'intéressent à ce qui se passe à l'étranger. Tout d'un coup, parce qu'il y a eu cet événement, de cette espèce d'amour déçu et surtout la découverte de la différence de l'autre, le monde nous passionne. Et les adolescents découvrent que le monde va bien au-delà de la maison familiale. Donc je dirais que dans l'âge de l'adolescence, c'est aussi toute la découverte du monde et toute la découverte de l'intérêt pour l'autre. Alors imaginez maintenant que dans une société où on vous présente le monde comme étant dangereux, cette conquête ne puisse pas se faire, cet intérêt ne puisse pas se manifester. Eh bien, ça crée un très grand désespoir au fond du cœur de l'adolescent qui sait que ses rêves maintenant ne sont plus vrais et qu'en même temps, il ne peut pas non plus se tourner. vers l'extérieur qui devrait, à cet âge-là, le passionner.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    Ça aussi qui fait le grand désespoir de notre jeunesse.

  • Speaker #0

    Je comprends mieux maintenant. Moi, je me revois adolescente, justement, dans ces grands rêves, dans cet intérêt pour de nouvelles cultures, pour des chansons que je découvrais. Je me rappelle, anecdote, Johnny Clegg, avec sa chanson sur la multiculturalité, sur le racisme. Voilà, c'était un des genres de rêves. J'espère que les adolescents pourront, puissent encore en avoir. Qu'est-ce que vous en dites ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je pense qu'une des particularités de l'âge de l'adolescent, c'est cette ouverture au monde, et puis c'est l'âge de l'idéalisme. On voudrait, parce qu'on n'a pas pu investir nos énergies psychiques dans ce premier grand amour, et bien il s'investit dans d'autres objets. On milite pour la nature, qui remplace ce grand amour, c'est les grands idéaux, c'est les grands combats pour la liberté, contre le racisme, pour l'égalité, pour la préservation de la nature. Et c'est important que nous ayons ces idéaux, parce qu'ils vont aussi nous donner des valeurs qui vont structurer notre vie d'adulte. Et lorsqu'on est dans une société qui ne laisse que peu d'espoir à la concrétisation de ses idéaux, on brise les énergies de la jeunesse. C'est ça aussi la deuxième grande raison, à mon avis, de cette grande désespérance de la jeunesse, qui se demande à quoi elle va bien pouvoir servir.

  • Speaker #0

    Alors concrètement, comment faire ? Est-ce qu'on peut vraiment enrayer ce phénomène ? Ça paraît immense. Que peut-on faire à notre échelle ?

  • Speaker #1

    Alors à nos échelles de parents, je pense que nous avons deux grandes choses à faire. La première, c'est encourager le jeune, donner à l'adolescent plutôt la possibilité de s'expérimenter dans cette ouverture au monde. Lui donner la possibilité de vivre une certaine liberté. Ça n'est plus l'heure maintenant, alors qu'ils veulent sortir, de vouloir les garder à la maison. Il faut les encourager à sortir, il faut les encourager à rencontrer les autres, donner la possibilité de vivre leur grande passion. Je veux dire qu'elle soit amoureuse, mais qu'elle soit aussi sur d'autres objets, le sport, la culture, l'art, la poésie. C'est cet âge-là, il faut l'encourager pour que l'adolescent prenne confiance en lui. parce qu'il en a besoin. Souvenez-vous, cet amour n'a pas pu le vivre, il a perdu confiance en lui, il a perdu confiance dans l'affirmation de sa propre personnalité. Alors il faut qu'on l'encourage à s'expérimenter dans des projets, dans des relations, dans des rencontres, où il va pouvoir prendre davantage confiance en lui et retrouver cette volonté de s'affirmer lui-même dans le monde.

  • Speaker #0

    Oui, mais juste je vous interromps, nous avons quand même un grand adversaire qui sont les écrans. Et qui fait que beaucoup d'adolescents ne s'ouvrent pas parce qu'ils ont ce monde à la maison. Pour eux, voilà, les jeux vidéo, les jeux en ligne, les réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    Alors ça, ça va faire partie d'un deuxième aspect. En même temps, il faut le pousser vers l'extérieur. Mais l'adolescent, il a aussi besoin d'un certain nombre de repères concrets. Donc il faut à la fois lui donner de la liberté et en même temps lui donner un cadre. Ben, il va falloir passer des accords avec lui. Si c'est deux heures d'écran, il va falloir le tenir sur deux heures d'écran. Et que les parents puissent l'encourager, lors des vacances ou lors de la semaine, à les tester plein d'activités, jusqu'à ce qu'il en trouve une qu'il passionne. Et là, il va falloir l'encourager. Mais c'est la même chose avec les sorties. C'est juste et c'est normal qu'il ait envie de sortir avec ses copains et ses bandes de copines. C'est normal tout ça. Il faut l'encourager, mais il va falloir lui dire Eh bien, si tu rentres, si tu sors ce soir, tu rentres à telle heure. Oui, mais pourquoi pas à telle heure ? Parce que c'est l'heure qui à moi me rassure. L'enfant, l'adolescent, je veux dire, il a besoin d'entendre que ses parents ont aussi leur monde et qu'il faut qu'ils le respectent. C'est à la fois la rencontre de tout le monde à l'extérieur, mais c'est aussi l'apprentissage du respect. de la différence de l'autre. Et les parents doivent exercer cette autorité pour que l'enfant puisse mesurer que, bien sûr, il y a une grande liberté, mais en même temps, il y a un cadre à respecter et ce cadre, c'est la différence de l'autre. Je pense que c'est le grand enjeu de l'éducation qu'il y a avec les adolescents. Puis je dirais, j'y suis passé un peu rapidement, il va falloir aussi l'encourager dans sa scolarité, lui donner confiance dans ses résultats scolaires Le pousser un peu. Certes, ils ont tendance à être distraits, c'est normal, les copains, les copines le distraient, l'amour le distrait, les passions le distraient. Mais il va falloir lui enseigner aussi que réussir à l'école, c'est important parce que ça conditionne tout son avenir. C'est sûr que ce n'est pas si simple dans le monde actuel, parce que les lisibilités sur les avenirs ne sont pas très claires. Mais malgré tout, il faut essayer de l'intéresser un peu à ses études, parce qu'aujourd'hui, qu'on le veuille ou non, La conquête d'un diplôme, le passage par les études supérieures sont absolument nécessaires.

  • Speaker #0

    Et comment faire face à certaines réactions typiques de l'adolescence qui sont peut-être plus dans la rébellion justement avec l'adulte ?

  • Speaker #1

    Eh bien, il faut l'encourager, cette rébellion, lui dire moi aussi, je te comprends D'ailleurs, lui faire part et le partager avec lui, nous a dans les sens. Nous aussi, nous avons été rebelles. Et il le fallait d'ailleurs, parce que c'est l'âge de la différenciation avec le milieu familial. Les goûts doivent s'affirmer comme différents. Il faut que le parent s'intéresse à cette différence. En disant oui, moi aussi, d'abord lui faire part, excusez-moi Moi aussi, tu sais, je comprends, moi aussi j'ai eu besoin de m'affirmer différent, puis de dire qu'est-ce qui te plaît là-dedans ? Qu'est-ce qui te marque ? Et puis s'intéresser, il aime tel groupe de musique, lui citer les derniers titres de ce groupe, lui citer l'effet marquant des chanteurs de ce groupe, pareil pour les champions auxquels il s'intéresse. Parce que tout d'un coup, ça veut dire que le parent est en train de dire à l'adolescent Ah, je sens que tu es différent de moi et il faut lui dire, il faut lui faire part de cette différence. Mais ta différence m'intéresse. Et c'est normal qu'il dise non à l'adolescent. C'est normal, il faut qu'il s'affirme contre son milieu familial. Il faut accepter cette différenciation et en même temps il faut lui rappeler qu'il y a un certain nombre de règles parce qu'il vit dans notre maison, parce qu'il a à nous respecter et parce qu'il a à rencontrer le fait que le monde des autres n'est pas le sien. Il met la musique fort, il faut accepter un moment. Et il y a un moment où on veut lui dire, tu sais, ta musique nous dérange. Donc, si tu mets ta musique fort, je mets la mienne forte aussi, si tu veux. Mais peut-être qu'on pourrait la descendre tous les deux, pour que chacun puisse vivre son univers sans que ça dérange celui de l'autre.

  • Speaker #0

    Oui, c'est tout un apprentissage. Mais en tant qu'adulte, est-ce qu'on n'a pas nous aussi besoin, finalement, d'un certain accompagnement ou en tout cas de prendre du recul ? Comment on peut s'y prendre ? Parce que parfois, on est pris dans notre rôle, dans notre d'éducateur ou de parent, et on peut facilement être emporté.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose de très important à faire, qui moi en tout cas m'a beaucoup aidé, et que lorsque j'accompagne des gens, j'encourage. C'est que je me replonge dans mes propres souvenirs d'adolescence. Je me replonge dans ma propre adolescence. Et j'essaye, en faisant remonter mes souvenirs, d'essayer de ressentir à nouveau le monde de cet adolescent. Pourquoi il réagissait comme ça ? Qu'est-ce qu'il avait au fond de lui ? Non pas avec ma tête, mais avec mon cœur, comme si tout d'un coup je me refondais dans sa peau et que j'essayais de sentir, sentir, depuis l'intérieur, quel était son monde. Ça, c'est quelque chose qui est très important. Je pense d'ailleurs que c'est une des particularités, c'est pour ça qu'on a souhaité avec Jean-Marie Montagu développer ces salles de pratique qui sont les salles de pratique d'Arta Centraide, où sont proposés ce type de voyage, de se replonger dans un souvenir, non pas pour essayer de le recomprendre, pour essayer de l'expliquer ce qui s'était passé, pour essayer de se replonger dans un cœur à cœur avec l'adolescent, pour essayer de le sentir depuis dedans. quel était son monde, quels étaient ses enjeux, qu'est-ce qui le conduisait vraiment dans un cœur à cœur avec lui, pour le sentir depuis dedans. Si on fait ça, alors tout d'un coup, on va mieux comprendre nos propres adolescents, pas avec la tête, pas uniquement avec des règles, mais dans un cœur à cœur, pour que ce qu'on leur propose, en fait, soit parfaitement adapté à ce qu'ils sont en train de vivre et qu'ils aient le sentiment, eux aussi, d'être respectés dans leurs différences.

  • Speaker #0

    Eh bien, merci Sanji. Nous avons abordé le thème de l'adolescence avec finalement ce que vivait l'adolescent au cœur de ses préoccupations. Merci pour ce voyage et je vous invite à venir expérimenter ces petites pratiques qui se trouvent dans les salles de pratique d'Arta Centraide. Il y en a une précisément à Agen. Nous avons justement proposé une journée découverte il n'y a pas très longtemps et c'était un très beau voyage. avec des jeunes personnes déjà à peine sorties de l'adolescence, mais qui déjà se posent des questions. Donc je vous encourage à venir expérimenter, pour être peut-être un peu meilleurs parents, meilleurs éducateurs, et en tout cas nous redonner de l'espoir.

  • Speaker #1

    Et puis pour conclure, Myriam, avant de saluer vos auditeurs, laissons les adolescents nous bousculer, laissons-les nous bousculer par leurs rêves amoureux. Ça nous fait du bien à nous aussi de sentir tout cet amour. Laissons-les nous bousculer avec leurs questions. Ça nous fait du bien aussi, nous adultes, avec toutes nos certitudes, de nous faire bousculer et de nous remettre en question. Merci aux adolescents.

  • Speaker #0

    C'est très vrai. C'était Drôles de Planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité. Et aujourd'hui, nous avons parlé de l'adolescence et nous avons essayé d'apercevoir ce qui se jouait au-delà de toute cette actualité, de ces couvre-feu, de cette violence que les médias nous proposent. Merci Sanjeev pour nous avoir permis ce nouveau regard.

  • Speaker #1

    Merci à vous Myriam et à tous vos auditeurs pour leur attention.

  • Speaker #0

    Et on se retrouve tout bientôt dans une nouvelle bulle de sagesse. Belle semaine à tous.

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Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l’actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Nous continuons d'explorer le thème de l'adolescence : comment comprendre leur monde, leurs rêves, leurs passions ? Ce dernier volet nous permettra d'apercevoir tout l'espoir possible vers de nouveaux rêves.

En partenariat avec mon invité Sanjy Ramboatiana, auteur, formateur et consultant, cofondateur de l'association Artas Entraide. et co-auteur du livre César l'imparfait heureux.

Liens cités en fin d'épisode : https://www.artas.org/salles-de-pratique

Contact Agen : artasentraide47@gmail.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Myriam avec vous pour une bulle de sagesse en compagnie de Sanjiran Boatiana, auteur, formateur et consultant. Et nous sommes dans Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Aujourd'hui, nous abordons le thème de l'adolescence et nous essayons justement d'élever notre regard sur ce que c'est que l'adolescence. Donc maintenant, à présent, Sanji, vous nous aviez déjà présenté un des grands rêves de l'adolescence. Nous vous écoutons pour la suite de ce thème et sur l'espoir qui va rester pour cette adolescence.

  • Speaker #1

    Là, il faut bien mesurer quelque chose. C'est au moment où nos rêves volent en éclats, on traverse un grand chagrin d'amour. C'est le premier de nos chagrins d'amour, d'ailleurs. Un chagrin d'amour profond. mais il y a quelque chose qui va se produire quand même. C'est que tout d'un coup, parce que nous avons découvert que l'autre n'est pas comme nous, l'autre va commencer à nous intéresser, et à nous intéresser profondément. C'est pour ça qu'à l'âge de l'adolescence, les adolescents... quittent leur maison et veulent passer du temps avec leurs amis. Ils veulent découvrir le monde, ils se passionnent pour le monde, ils s'intéressent à ce qui se passe à l'étranger. Tout d'un coup, parce qu'il y a eu cet événement, de cette espèce d'amour déçu et surtout la découverte de la différence de l'autre, le monde nous passionne. Et les adolescents découvrent que le monde va bien au-delà de la maison familiale. Donc je dirais que dans l'âge de l'adolescence, c'est aussi toute la découverte du monde et toute la découverte de l'intérêt pour l'autre. Alors imaginez maintenant que dans une société où on vous présente le monde comme étant dangereux, cette conquête ne puisse pas se faire, cet intérêt ne puisse pas se manifester. Eh bien, ça crée un très grand désespoir au fond du cœur de l'adolescent qui sait que ses rêves maintenant ne sont plus vrais et qu'en même temps, il ne peut pas non plus se tourner. vers l'extérieur qui devrait, à cet âge-là, le passionner.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    Ça aussi qui fait le grand désespoir de notre jeunesse.

  • Speaker #0

    Je comprends mieux maintenant. Moi, je me revois adolescente, justement, dans ces grands rêves, dans cet intérêt pour de nouvelles cultures, pour des chansons que je découvrais. Je me rappelle, anecdote, Johnny Clegg, avec sa chanson sur la multiculturalité, sur le racisme. Voilà, c'était un des genres de rêves. J'espère que les adolescents pourront, puissent encore en avoir. Qu'est-ce que vous en dites ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je pense qu'une des particularités de l'âge de l'adolescent, c'est cette ouverture au monde, et puis c'est l'âge de l'idéalisme. On voudrait, parce qu'on n'a pas pu investir nos énergies psychiques dans ce premier grand amour, et bien il s'investit dans d'autres objets. On milite pour la nature, qui remplace ce grand amour, c'est les grands idéaux, c'est les grands combats pour la liberté, contre le racisme, pour l'égalité, pour la préservation de la nature. Et c'est important que nous ayons ces idéaux, parce qu'ils vont aussi nous donner des valeurs qui vont structurer notre vie d'adulte. Et lorsqu'on est dans une société qui ne laisse que peu d'espoir à la concrétisation de ses idéaux, on brise les énergies de la jeunesse. C'est ça aussi la deuxième grande raison, à mon avis, de cette grande désespérance de la jeunesse, qui se demande à quoi elle va bien pouvoir servir.

  • Speaker #0

    Alors concrètement, comment faire ? Est-ce qu'on peut vraiment enrayer ce phénomène ? Ça paraît immense. Que peut-on faire à notre échelle ?

  • Speaker #1

    Alors à nos échelles de parents, je pense que nous avons deux grandes choses à faire. La première, c'est encourager le jeune, donner à l'adolescent plutôt la possibilité de s'expérimenter dans cette ouverture au monde. Lui donner la possibilité de vivre une certaine liberté. Ça n'est plus l'heure maintenant, alors qu'ils veulent sortir, de vouloir les garder à la maison. Il faut les encourager à sortir, il faut les encourager à rencontrer les autres, donner la possibilité de vivre leur grande passion. Je veux dire qu'elle soit amoureuse, mais qu'elle soit aussi sur d'autres objets, le sport, la culture, l'art, la poésie. C'est cet âge-là, il faut l'encourager pour que l'adolescent prenne confiance en lui. parce qu'il en a besoin. Souvenez-vous, cet amour n'a pas pu le vivre, il a perdu confiance en lui, il a perdu confiance dans l'affirmation de sa propre personnalité. Alors il faut qu'on l'encourage à s'expérimenter dans des projets, dans des relations, dans des rencontres, où il va pouvoir prendre davantage confiance en lui et retrouver cette volonté de s'affirmer lui-même dans le monde.

  • Speaker #0

    Oui, mais juste je vous interromps, nous avons quand même un grand adversaire qui sont les écrans. Et qui fait que beaucoup d'adolescents ne s'ouvrent pas parce qu'ils ont ce monde à la maison. Pour eux, voilà, les jeux vidéo, les jeux en ligne, les réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    Alors ça, ça va faire partie d'un deuxième aspect. En même temps, il faut le pousser vers l'extérieur. Mais l'adolescent, il a aussi besoin d'un certain nombre de repères concrets. Donc il faut à la fois lui donner de la liberté et en même temps lui donner un cadre. Ben, il va falloir passer des accords avec lui. Si c'est deux heures d'écran, il va falloir le tenir sur deux heures d'écran. Et que les parents puissent l'encourager, lors des vacances ou lors de la semaine, à les tester plein d'activités, jusqu'à ce qu'il en trouve une qu'il passionne. Et là, il va falloir l'encourager. Mais c'est la même chose avec les sorties. C'est juste et c'est normal qu'il ait envie de sortir avec ses copains et ses bandes de copines. C'est normal tout ça. Il faut l'encourager, mais il va falloir lui dire Eh bien, si tu rentres, si tu sors ce soir, tu rentres à telle heure. Oui, mais pourquoi pas à telle heure ? Parce que c'est l'heure qui à moi me rassure. L'enfant, l'adolescent, je veux dire, il a besoin d'entendre que ses parents ont aussi leur monde et qu'il faut qu'ils le respectent. C'est à la fois la rencontre de tout le monde à l'extérieur, mais c'est aussi l'apprentissage du respect. de la différence de l'autre. Et les parents doivent exercer cette autorité pour que l'enfant puisse mesurer que, bien sûr, il y a une grande liberté, mais en même temps, il y a un cadre à respecter et ce cadre, c'est la différence de l'autre. Je pense que c'est le grand enjeu de l'éducation qu'il y a avec les adolescents. Puis je dirais, j'y suis passé un peu rapidement, il va falloir aussi l'encourager dans sa scolarité, lui donner confiance dans ses résultats scolaires Le pousser un peu. Certes, ils ont tendance à être distraits, c'est normal, les copains, les copines le distraient, l'amour le distrait, les passions le distraient. Mais il va falloir lui enseigner aussi que réussir à l'école, c'est important parce que ça conditionne tout son avenir. C'est sûr que ce n'est pas si simple dans le monde actuel, parce que les lisibilités sur les avenirs ne sont pas très claires. Mais malgré tout, il faut essayer de l'intéresser un peu à ses études, parce qu'aujourd'hui, qu'on le veuille ou non, La conquête d'un diplôme, le passage par les études supérieures sont absolument nécessaires.

  • Speaker #0

    Et comment faire face à certaines réactions typiques de l'adolescence qui sont peut-être plus dans la rébellion justement avec l'adulte ?

  • Speaker #1

    Eh bien, il faut l'encourager, cette rébellion, lui dire moi aussi, je te comprends D'ailleurs, lui faire part et le partager avec lui, nous a dans les sens. Nous aussi, nous avons été rebelles. Et il le fallait d'ailleurs, parce que c'est l'âge de la différenciation avec le milieu familial. Les goûts doivent s'affirmer comme différents. Il faut que le parent s'intéresse à cette différence. En disant oui, moi aussi, d'abord lui faire part, excusez-moi Moi aussi, tu sais, je comprends, moi aussi j'ai eu besoin de m'affirmer différent, puis de dire qu'est-ce qui te plaît là-dedans ? Qu'est-ce qui te marque ? Et puis s'intéresser, il aime tel groupe de musique, lui citer les derniers titres de ce groupe, lui citer l'effet marquant des chanteurs de ce groupe, pareil pour les champions auxquels il s'intéresse. Parce que tout d'un coup, ça veut dire que le parent est en train de dire à l'adolescent Ah, je sens que tu es différent de moi et il faut lui dire, il faut lui faire part de cette différence. Mais ta différence m'intéresse. Et c'est normal qu'il dise non à l'adolescent. C'est normal, il faut qu'il s'affirme contre son milieu familial. Il faut accepter cette différenciation et en même temps il faut lui rappeler qu'il y a un certain nombre de règles parce qu'il vit dans notre maison, parce qu'il a à nous respecter et parce qu'il a à rencontrer le fait que le monde des autres n'est pas le sien. Il met la musique fort, il faut accepter un moment. Et il y a un moment où on veut lui dire, tu sais, ta musique nous dérange. Donc, si tu mets ta musique fort, je mets la mienne forte aussi, si tu veux. Mais peut-être qu'on pourrait la descendre tous les deux, pour que chacun puisse vivre son univers sans que ça dérange celui de l'autre.

  • Speaker #0

    Oui, c'est tout un apprentissage. Mais en tant qu'adulte, est-ce qu'on n'a pas nous aussi besoin, finalement, d'un certain accompagnement ou en tout cas de prendre du recul ? Comment on peut s'y prendre ? Parce que parfois, on est pris dans notre rôle, dans notre d'éducateur ou de parent, et on peut facilement être emporté.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose de très important à faire, qui moi en tout cas m'a beaucoup aidé, et que lorsque j'accompagne des gens, j'encourage. C'est que je me replonge dans mes propres souvenirs d'adolescence. Je me replonge dans ma propre adolescence. Et j'essaye, en faisant remonter mes souvenirs, d'essayer de ressentir à nouveau le monde de cet adolescent. Pourquoi il réagissait comme ça ? Qu'est-ce qu'il avait au fond de lui ? Non pas avec ma tête, mais avec mon cœur, comme si tout d'un coup je me refondais dans sa peau et que j'essayais de sentir, sentir, depuis l'intérieur, quel était son monde. Ça, c'est quelque chose qui est très important. Je pense d'ailleurs que c'est une des particularités, c'est pour ça qu'on a souhaité avec Jean-Marie Montagu développer ces salles de pratique qui sont les salles de pratique d'Arta Centraide, où sont proposés ce type de voyage, de se replonger dans un souvenir, non pas pour essayer de le recomprendre, pour essayer de l'expliquer ce qui s'était passé, pour essayer de se replonger dans un cœur à cœur avec l'adolescent, pour essayer de le sentir depuis dedans. quel était son monde, quels étaient ses enjeux, qu'est-ce qui le conduisait vraiment dans un cœur à cœur avec lui, pour le sentir depuis dedans. Si on fait ça, alors tout d'un coup, on va mieux comprendre nos propres adolescents, pas avec la tête, pas uniquement avec des règles, mais dans un cœur à cœur, pour que ce qu'on leur propose, en fait, soit parfaitement adapté à ce qu'ils sont en train de vivre et qu'ils aient le sentiment, eux aussi, d'être respectés dans leurs différences.

  • Speaker #0

    Eh bien, merci Sanji. Nous avons abordé le thème de l'adolescence avec finalement ce que vivait l'adolescent au cœur de ses préoccupations. Merci pour ce voyage et je vous invite à venir expérimenter ces petites pratiques qui se trouvent dans les salles de pratique d'Arta Centraide. Il y en a une précisément à Agen. Nous avons justement proposé une journée découverte il n'y a pas très longtemps et c'était un très beau voyage. avec des jeunes personnes déjà à peine sorties de l'adolescence, mais qui déjà se posent des questions. Donc je vous encourage à venir expérimenter, pour être peut-être un peu meilleurs parents, meilleurs éducateurs, et en tout cas nous redonner de l'espoir.

  • Speaker #1

    Et puis pour conclure, Myriam, avant de saluer vos auditeurs, laissons les adolescents nous bousculer, laissons-les nous bousculer par leurs rêves amoureux. Ça nous fait du bien à nous aussi de sentir tout cet amour. Laissons-les nous bousculer avec leurs questions. Ça nous fait du bien aussi, nous adultes, avec toutes nos certitudes, de nous faire bousculer et de nous remettre en question. Merci aux adolescents.

  • Speaker #0

    C'est très vrai. C'était Drôles de Planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité. Et aujourd'hui, nous avons parlé de l'adolescence et nous avons essayé d'apercevoir ce qui se jouait au-delà de toute cette actualité, de ces couvre-feu, de cette violence que les médias nous proposent. Merci Sanjeev pour nous avoir permis ce nouveau regard.

  • Speaker #1

    Merci à vous Myriam et à tous vos auditeurs pour leur attention.

  • Speaker #0

    Et on se retrouve tout bientôt dans une nouvelle bulle de sagesse. Belle semaine à tous.

Description

Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l’actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Nous continuons d'explorer le thème de l'adolescence : comment comprendre leur monde, leurs rêves, leurs passions ? Ce dernier volet nous permettra d'apercevoir tout l'espoir possible vers de nouveaux rêves.

En partenariat avec mon invité Sanjy Ramboatiana, auteur, formateur et consultant, cofondateur de l'association Artas Entraide. et co-auteur du livre César l'imparfait heureux.

Liens cités en fin d'épisode : https://www.artas.org/salles-de-pratique

Contact Agen : artasentraide47@gmail.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Myriam avec vous pour une bulle de sagesse en compagnie de Sanjiran Boatiana, auteur, formateur et consultant. Et nous sommes dans Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Aujourd'hui, nous abordons le thème de l'adolescence et nous essayons justement d'élever notre regard sur ce que c'est que l'adolescence. Donc maintenant, à présent, Sanji, vous nous aviez déjà présenté un des grands rêves de l'adolescence. Nous vous écoutons pour la suite de ce thème et sur l'espoir qui va rester pour cette adolescence.

  • Speaker #1

    Là, il faut bien mesurer quelque chose. C'est au moment où nos rêves volent en éclats, on traverse un grand chagrin d'amour. C'est le premier de nos chagrins d'amour, d'ailleurs. Un chagrin d'amour profond. mais il y a quelque chose qui va se produire quand même. C'est que tout d'un coup, parce que nous avons découvert que l'autre n'est pas comme nous, l'autre va commencer à nous intéresser, et à nous intéresser profondément. C'est pour ça qu'à l'âge de l'adolescence, les adolescents... quittent leur maison et veulent passer du temps avec leurs amis. Ils veulent découvrir le monde, ils se passionnent pour le monde, ils s'intéressent à ce qui se passe à l'étranger. Tout d'un coup, parce qu'il y a eu cet événement, de cette espèce d'amour déçu et surtout la découverte de la différence de l'autre, le monde nous passionne. Et les adolescents découvrent que le monde va bien au-delà de la maison familiale. Donc je dirais que dans l'âge de l'adolescence, c'est aussi toute la découverte du monde et toute la découverte de l'intérêt pour l'autre. Alors imaginez maintenant que dans une société où on vous présente le monde comme étant dangereux, cette conquête ne puisse pas se faire, cet intérêt ne puisse pas se manifester. Eh bien, ça crée un très grand désespoir au fond du cœur de l'adolescent qui sait que ses rêves maintenant ne sont plus vrais et qu'en même temps, il ne peut pas non plus se tourner. vers l'extérieur qui devrait, à cet âge-là, le passionner.

  • Speaker #0

    Ah oui.

  • Speaker #1

    Ça aussi qui fait le grand désespoir de notre jeunesse.

  • Speaker #0

    Je comprends mieux maintenant. Moi, je me revois adolescente, justement, dans ces grands rêves, dans cet intérêt pour de nouvelles cultures, pour des chansons que je découvrais. Je me rappelle, anecdote, Johnny Clegg, avec sa chanson sur la multiculturalité, sur le racisme. Voilà, c'était un des genres de rêves. J'espère que les adolescents pourront, puissent encore en avoir. Qu'est-ce que vous en dites ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je pense qu'une des particularités de l'âge de l'adolescent, c'est cette ouverture au monde, et puis c'est l'âge de l'idéalisme. On voudrait, parce qu'on n'a pas pu investir nos énergies psychiques dans ce premier grand amour, et bien il s'investit dans d'autres objets. On milite pour la nature, qui remplace ce grand amour, c'est les grands idéaux, c'est les grands combats pour la liberté, contre le racisme, pour l'égalité, pour la préservation de la nature. Et c'est important que nous ayons ces idéaux, parce qu'ils vont aussi nous donner des valeurs qui vont structurer notre vie d'adulte. Et lorsqu'on est dans une société qui ne laisse que peu d'espoir à la concrétisation de ses idéaux, on brise les énergies de la jeunesse. C'est ça aussi la deuxième grande raison, à mon avis, de cette grande désespérance de la jeunesse, qui se demande à quoi elle va bien pouvoir servir.

  • Speaker #0

    Alors concrètement, comment faire ? Est-ce qu'on peut vraiment enrayer ce phénomène ? Ça paraît immense. Que peut-on faire à notre échelle ?

  • Speaker #1

    Alors à nos échelles de parents, je pense que nous avons deux grandes choses à faire. La première, c'est encourager le jeune, donner à l'adolescent plutôt la possibilité de s'expérimenter dans cette ouverture au monde. Lui donner la possibilité de vivre une certaine liberté. Ça n'est plus l'heure maintenant, alors qu'ils veulent sortir, de vouloir les garder à la maison. Il faut les encourager à sortir, il faut les encourager à rencontrer les autres, donner la possibilité de vivre leur grande passion. Je veux dire qu'elle soit amoureuse, mais qu'elle soit aussi sur d'autres objets, le sport, la culture, l'art, la poésie. C'est cet âge-là, il faut l'encourager pour que l'adolescent prenne confiance en lui. parce qu'il en a besoin. Souvenez-vous, cet amour n'a pas pu le vivre, il a perdu confiance en lui, il a perdu confiance dans l'affirmation de sa propre personnalité. Alors il faut qu'on l'encourage à s'expérimenter dans des projets, dans des relations, dans des rencontres, où il va pouvoir prendre davantage confiance en lui et retrouver cette volonté de s'affirmer lui-même dans le monde.

  • Speaker #0

    Oui, mais juste je vous interromps, nous avons quand même un grand adversaire qui sont les écrans. Et qui fait que beaucoup d'adolescents ne s'ouvrent pas parce qu'ils ont ce monde à la maison. Pour eux, voilà, les jeux vidéo, les jeux en ligne, les réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    Alors ça, ça va faire partie d'un deuxième aspect. En même temps, il faut le pousser vers l'extérieur. Mais l'adolescent, il a aussi besoin d'un certain nombre de repères concrets. Donc il faut à la fois lui donner de la liberté et en même temps lui donner un cadre. Ben, il va falloir passer des accords avec lui. Si c'est deux heures d'écran, il va falloir le tenir sur deux heures d'écran. Et que les parents puissent l'encourager, lors des vacances ou lors de la semaine, à les tester plein d'activités, jusqu'à ce qu'il en trouve une qu'il passionne. Et là, il va falloir l'encourager. Mais c'est la même chose avec les sorties. C'est juste et c'est normal qu'il ait envie de sortir avec ses copains et ses bandes de copines. C'est normal tout ça. Il faut l'encourager, mais il va falloir lui dire Eh bien, si tu rentres, si tu sors ce soir, tu rentres à telle heure. Oui, mais pourquoi pas à telle heure ? Parce que c'est l'heure qui à moi me rassure. L'enfant, l'adolescent, je veux dire, il a besoin d'entendre que ses parents ont aussi leur monde et qu'il faut qu'ils le respectent. C'est à la fois la rencontre de tout le monde à l'extérieur, mais c'est aussi l'apprentissage du respect. de la différence de l'autre. Et les parents doivent exercer cette autorité pour que l'enfant puisse mesurer que, bien sûr, il y a une grande liberté, mais en même temps, il y a un cadre à respecter et ce cadre, c'est la différence de l'autre. Je pense que c'est le grand enjeu de l'éducation qu'il y a avec les adolescents. Puis je dirais, j'y suis passé un peu rapidement, il va falloir aussi l'encourager dans sa scolarité, lui donner confiance dans ses résultats scolaires Le pousser un peu. Certes, ils ont tendance à être distraits, c'est normal, les copains, les copines le distraient, l'amour le distrait, les passions le distraient. Mais il va falloir lui enseigner aussi que réussir à l'école, c'est important parce que ça conditionne tout son avenir. C'est sûr que ce n'est pas si simple dans le monde actuel, parce que les lisibilités sur les avenirs ne sont pas très claires. Mais malgré tout, il faut essayer de l'intéresser un peu à ses études, parce qu'aujourd'hui, qu'on le veuille ou non, La conquête d'un diplôme, le passage par les études supérieures sont absolument nécessaires.

  • Speaker #0

    Et comment faire face à certaines réactions typiques de l'adolescence qui sont peut-être plus dans la rébellion justement avec l'adulte ?

  • Speaker #1

    Eh bien, il faut l'encourager, cette rébellion, lui dire moi aussi, je te comprends D'ailleurs, lui faire part et le partager avec lui, nous a dans les sens. Nous aussi, nous avons été rebelles. Et il le fallait d'ailleurs, parce que c'est l'âge de la différenciation avec le milieu familial. Les goûts doivent s'affirmer comme différents. Il faut que le parent s'intéresse à cette différence. En disant oui, moi aussi, d'abord lui faire part, excusez-moi Moi aussi, tu sais, je comprends, moi aussi j'ai eu besoin de m'affirmer différent, puis de dire qu'est-ce qui te plaît là-dedans ? Qu'est-ce qui te marque ? Et puis s'intéresser, il aime tel groupe de musique, lui citer les derniers titres de ce groupe, lui citer l'effet marquant des chanteurs de ce groupe, pareil pour les champions auxquels il s'intéresse. Parce que tout d'un coup, ça veut dire que le parent est en train de dire à l'adolescent Ah, je sens que tu es différent de moi et il faut lui dire, il faut lui faire part de cette différence. Mais ta différence m'intéresse. Et c'est normal qu'il dise non à l'adolescent. C'est normal, il faut qu'il s'affirme contre son milieu familial. Il faut accepter cette différenciation et en même temps il faut lui rappeler qu'il y a un certain nombre de règles parce qu'il vit dans notre maison, parce qu'il a à nous respecter et parce qu'il a à rencontrer le fait que le monde des autres n'est pas le sien. Il met la musique fort, il faut accepter un moment. Et il y a un moment où on veut lui dire, tu sais, ta musique nous dérange. Donc, si tu mets ta musique fort, je mets la mienne forte aussi, si tu veux. Mais peut-être qu'on pourrait la descendre tous les deux, pour que chacun puisse vivre son univers sans que ça dérange celui de l'autre.

  • Speaker #0

    Oui, c'est tout un apprentissage. Mais en tant qu'adulte, est-ce qu'on n'a pas nous aussi besoin, finalement, d'un certain accompagnement ou en tout cas de prendre du recul ? Comment on peut s'y prendre ? Parce que parfois, on est pris dans notre rôle, dans notre d'éducateur ou de parent, et on peut facilement être emporté.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose de très important à faire, qui moi en tout cas m'a beaucoup aidé, et que lorsque j'accompagne des gens, j'encourage. C'est que je me replonge dans mes propres souvenirs d'adolescence. Je me replonge dans ma propre adolescence. Et j'essaye, en faisant remonter mes souvenirs, d'essayer de ressentir à nouveau le monde de cet adolescent. Pourquoi il réagissait comme ça ? Qu'est-ce qu'il avait au fond de lui ? Non pas avec ma tête, mais avec mon cœur, comme si tout d'un coup je me refondais dans sa peau et que j'essayais de sentir, sentir, depuis l'intérieur, quel était son monde. Ça, c'est quelque chose qui est très important. Je pense d'ailleurs que c'est une des particularités, c'est pour ça qu'on a souhaité avec Jean-Marie Montagu développer ces salles de pratique qui sont les salles de pratique d'Arta Centraide, où sont proposés ce type de voyage, de se replonger dans un souvenir, non pas pour essayer de le recomprendre, pour essayer de l'expliquer ce qui s'était passé, pour essayer de se replonger dans un cœur à cœur avec l'adolescent, pour essayer de le sentir depuis dedans. quel était son monde, quels étaient ses enjeux, qu'est-ce qui le conduisait vraiment dans un cœur à cœur avec lui, pour le sentir depuis dedans. Si on fait ça, alors tout d'un coup, on va mieux comprendre nos propres adolescents, pas avec la tête, pas uniquement avec des règles, mais dans un cœur à cœur, pour que ce qu'on leur propose, en fait, soit parfaitement adapté à ce qu'ils sont en train de vivre et qu'ils aient le sentiment, eux aussi, d'être respectés dans leurs différences.

  • Speaker #0

    Eh bien, merci Sanji. Nous avons abordé le thème de l'adolescence avec finalement ce que vivait l'adolescent au cœur de ses préoccupations. Merci pour ce voyage et je vous invite à venir expérimenter ces petites pratiques qui se trouvent dans les salles de pratique d'Arta Centraide. Il y en a une précisément à Agen. Nous avons justement proposé une journée découverte il n'y a pas très longtemps et c'était un très beau voyage. avec des jeunes personnes déjà à peine sorties de l'adolescence, mais qui déjà se posent des questions. Donc je vous encourage à venir expérimenter, pour être peut-être un peu meilleurs parents, meilleurs éducateurs, et en tout cas nous redonner de l'espoir.

  • Speaker #1

    Et puis pour conclure, Myriam, avant de saluer vos auditeurs, laissons les adolescents nous bousculer, laissons-les nous bousculer par leurs rêves amoureux. Ça nous fait du bien à nous aussi de sentir tout cet amour. Laissons-les nous bousculer avec leurs questions. Ça nous fait du bien aussi, nous adultes, avec toutes nos certitudes, de nous faire bousculer et de nous remettre en question. Merci aux adolescents.

  • Speaker #0

    C'est très vrai. C'était Drôles de Planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité. Et aujourd'hui, nous avons parlé de l'adolescence et nous avons essayé d'apercevoir ce qui se jouait au-delà de toute cette actualité, de ces couvre-feu, de cette violence que les médias nous proposent. Merci Sanjeev pour nous avoir permis ce nouveau regard.

  • Speaker #1

    Merci à vous Myriam et à tous vos auditeurs pour leur attention.

  • Speaker #0

    Et on se retrouve tout bientôt dans une nouvelle bulle de sagesse. Belle semaine à tous.

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