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Episode 7 - Accompagner la transformation digitale grâce à la communication collaborative – avec Nabila AIT SAMADI cover
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Du Kœur à l'ouvrage

Episode 7 - Accompagner la transformation digitale grâce à la communication collaborative – avec Nabila AIT SAMADI

Episode 7 - Accompagner la transformation digitale grâce à la communication collaborative – avec Nabila AIT SAMADI

33min |03/10/2024|

53

Play
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33min |03/10/2024|

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Description

Dans cet épisode du podcast "Du Kœur à l'Ouvrage", Sébastien Calvez accueille Nabila Ait Samadi, fondatrice d'Interactions Positives, pour discuter du bien-être au travail.

Ensemble, ils explorent trois thèmes clés : l'impact de la communication collaborative sur le bonheur des équipes, le rôle de l'innovation et de l’hybridité dans la création d'environnements inclusifs, et l'importance de l'engagement citoyen et de la responsabilité sociétale pour renforcer la motivation des collaborateurs.


📻Nabila partage des conseils pratiques pour intégrer ces approches dans le quotidien professionnel, et offrir aux équipes un cadre où chacun peut s'épanouir pleinement. Un épisode inspirant pour mieux comprendre comment mettre du "kœur à l'ouvrage" !


Rejoignez-nous pour ce nouvel épisode riche en enseignements et découvrez comment vous pouvez, à votre tour, avoir un impact positif au travail.


Animation : Sébastien Calvez

Réalisation : Baptiste Marécaille & Nadine Makary

Production : Angelica Alarcon


🌟Si le podcast vous plaît, le meilleur moyen de nous le dire ou de nous faire vos feedbacks est de nous laisser un avis 5 étoiles ou un commentaire sur l’application iTunes. Ça nous aide vraiment, alors n’hésitez pas !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Sébastien Calvez

    Bonjour à toutes et à tous, je suis Sébastien Calves, fondateur de Kaora Partners, un cabinet de conseil qui dépoussière le métier du consulting. Dans le monde trépidant d'aujourd'hui, où le travail prend une place centrale dans nos vies, se sentir bien au sein de son environnement professionnel est essentiel. Du Kœur à l'ouvrage est un podcast dédié à explorer les secrets d'un travail heureux en entreprise. Plus qu'un simple podcast, c'est une communauté pour toutes celles et ceux qui souhaitent avoir par leur travail un impact positif dans leur quotidien. Ensemble, nous allons discuter des tendances actuelles, des défis à relever, des solutions innovantes pour créer des environnements de travail où chacun peut trouver sa place et s'épanouir. Alors rejoignez-nous pour découvrir quels moyens utilisent nos intervenants pour rendre leur travail motivant, épanouissant et source de succès partagés. Bonne écoute à tous ! Bonjour Nabila.

  • Nabila Ait Samadi

    Bonjour Sébastien.

  • Sébastien Calvez

    Comment vas-tu ?

  • Nabila Ait Samadi

    Ça va très bien, merci.

  • Sébastien Calvez

    On est très heureux de te recevoir pour ce podcast de rentrée.

  • Nabila Ait Samadi

    Merci, merci. Alors,

  • Sébastien Calvez

    est-ce que l'été fut bon ?

  • Nabila Ait Samadi

    Il était très très bon, puisque j'ai pris une très grande pause estivale. Je suis partie tout le mois d'août pour recharger les batteries.

  • Sébastien Calvez

    Un peu de Jeux Olympiques ?

  • Nabila Ait Samadi

    Pas du tout, non, pas du tout. Mais de loin, j'ai regardé la cérémonie d'ouverture, que j'ai trouvée magnifique. Merci. Mais non, non, j'ai quitté Paris.

  • Sébastien Calvez

    Est-ce que tu peux, pour les auditeurs, te présenter en quelques mots et présenter ton parcours, bien sûr, pour qu'on puisse faire connaissance avec toi ?

  • Nabila Ait Samadi

    Avec plaisir. Alors, je suis Nabila, Nabila Ait Samadi. J'ai maintenant une petite vingtaine d'années d'expérience professionnelle, principalement dans la communication et l'innovation. et la conduite du changement. Dans des organisations, alors, petites et grandes, j'ai la chance de faire un petit peu différents secteurs, mais toujours avec ce fil rouge d'intérêt général. Donc, c'est les politiques publiques, la protection sociale, où j'ai notamment fait la majeure partie de ma carrière, où j'ai appris peut-être le plus à... à travailler sur les questions de transformation, puisque j'ai principalement travaillé que sur des plans de transfo, des fusions, et j'ai accompagné un peu ces sujets, de changement de business model, donc c'était passionnant. Alors je dis c'était, parce que depuis je suis indépendante, mais ça m'a permis de réfléchir un peu à ce que j'avais envie de faire en tant qu'indépendante. parcours, alors j'étais aussi salariée collaborateur junior j'ai été responsable d'équipe équipe de com, équipe de conduite du changement j'ai été dire com donc j'ai fait partie de comité de direction aussi, donc voilà j'ai un parcours classique d'évolution dans les entreprises donc qui était très enrichissant j'ai eu l'occasion de pratiquer le management et Donc une expérience assez riche. Et puis tout ça m'a aidée grâce à un parcours académique de médiation culturelle et de communication à la Sorbonne.

  • Sébastien Calvez

    Pourquoi tu as décidé de faire ce parcours académique ? Comment ça te tombe dessus un jour ?

  • Nabila Ait Samadi

    En fait, j'ai eu une chance phénoménale, c'est qu'au bac, je fais un bac L, et j'ai toujours voulu, je pense, quelque part être... dans des sujets de conviction. Mais en fait, je ne m'étais pas forcément censurée sur pas mal de métiers. À l'époque, je n'avais pas beaucoup d'informations, donc je n'osais pas, des études de journalisme, des choses comme ça, je n'avais pas osé. Et j'avais une copine dans la classe qui s'était inscrite au moment de faire ses voeux en médiation culturelle. Et donc, j'ai découvert ce que c'était. Et ça m'a beaucoup plu parce que je me suis dit à la fois c'est une ouverture sur la culture générale, à la fois des métiers de la culture, métiers aussi politiques publics. Et donc ça m'a plu et j'ai eu la chance de faire d'entrée. Il y a des gens qui partent de la fac au bout d'un an, moi vraiment ça a été ma révélation. Et la communication, ça a été naturel pour moi de m'orienter, de faire l'interface entre les publics, d'avoir une espèce de travail de vulgarisation, de compréhension. Donc je suis tombée dedans. Et en fait, je pense que ça a guidé aussi ma façon de faire de la communication, puisque j'avais même mon directeur de master récemment, puisque j'ai repris des études. J'ai toujours jalonné de formation continue dans ma carrière.

  • Sébastien Calvez

    C'est important pour toi ? Le fait de se former comme ça, régulièrement, de s'updater sur...

  • Nabila Ait Samadi

    Pour moi, c'est incontournable. Je trouve qu'en plus, à chaque fois, on rencontre des nouvelles personnes quand on se forme, on rentre dans des bulles différentes. Donc, ça nous ouvre, ça nous redonne confiance. Et puis, on est... Pourtant,

  • Sébastien Calvez

    les entreprises ne sont pas toujours très enclins à le proposer à leurs salariés.

  • Nabila Ait Samadi

    Oui, parce que peut-être... qui n'ont pas encore compris, ou alors peut-être que les collaborateurs ne font pas encore assez de feedback ou n'arrivent pas à l'appliquer derrière. Il y a peut-être un sujet aussi de comment j'applique ce que je mets en place derrière le projet finalement de formation, qu'est-ce qu'il m'apporte. Peut-être que les managers aussi ne passent pas assez de temps à dire c'est quoi ton projet professionnel, un peu comme un projet pédagogique qu'on pourrait avoir tout au long de la vie. Ça vient. avec les organisations apprenantes, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, en tant que manager, il faut un peu aussi aider les collaborateurs à se mettre dans cette posture. Pour moi, c'est incontournable. Et puis moi, je fais de l'innovation, je suis créative, je suis tournée vers l'avenir. À la fois, ça pouvait être un peu perturbant pour les équipes ou pour mes managers, mais pour moi, c'est incontournable de comprendre pourquoi les enjeux digitaux vont changer notre travail. Donc oui, la facilitation. Je me suis formée à la facilitation et au co-design. Et un an et demi avant de me mettre en tant qu'indépendante, j'ai fait un master en transition digitale et innovation participative au Conservatoire national des arts et métiers.

  • Sébastien Calvez

    Super. Et pourquoi ou comment on décide un jour de quitter le monde de l'entreprise et de passer indépendante ? Ça a été quoi le déclic pour toi ?

  • Nabila Ait Samadi

    Alors, moi, je me suis toujours dit... que quand je commençais à être frustrée dans mon travail, il fallait que je fasse quelque chose et que je parte. Justement, j'ai une de mes...

  • Sébastien Calvez

    Ce n'est pas toujours simple à faire.

  • Nabila Ait Samadi

    Non, ce n'est pas simple.

  • Sébastien Calvez

    Quitter sa zone de confort.

  • Nabila Ait Samadi

    Tout à fait. Ça n'a pas toujours été simple. D'ailleurs, à chaque fois que je l'ai fait, j'ai toujours eu cette zone de doute, puisque en fait, à chaque fois, je partais de poste. qui était quand même intéressant. Mais je me suis toujours dit que je ne voulais pas basculer aigri. Je me dis toujours, à partir du moment où je commence à être frustrée...

  • Sébastien Calvez

    Tu veux garder une cœur à l'ouvrage.

  • Nabila Ait Samadi

    C'est ça, exactement. C'est pour ça que ça me parle beaucoup, ce podcast. Parce qu'en fait, c'est un peu, pour moi, aussi bien se connaître. C'est-à-dire, à partir du moment où on commence à être frustré, on ne va pas être bon au travail, et puis on va apporter de l'énergie négative. Et pour moi, ce n'était pas possible. D'abord, c'est préparer aussi cette évolution, cette transformation de soi-même. Je l'ai toujours anticipé, toujours préparé. J'ai toujours essayé de questionner ce que j'avais envie de faire après. Je m'étais rendu compte que je suis quelqu'un qui a besoin d'avoir beaucoup de projets et qu'à un moment donné, quand on est limité et qu'on est cantonné dans une case ou dans un silo... ou qu'on n'a pas assez de collaboration. C'était un peu, voilà, j'ai fait l'addition, j'ai dit bon, voilà, les soustractions. J'ai dit bon, qu'est-ce qui pourrait me convenir ?

  • Sébastien Calvez

    Donc l'entrepreneuriat allait te permettre de servir ces motivations-là.

  • Nabila Ait Samadi

    Exactement, c'est-à-dire de pouvoir porter plusieurs sujets, de pouvoir mettre aussi ma sauce, de mettre un peu mes idées à exécution, de pouvoir vraiment partir... De faire des partenariats avec des entreprises qui me plaisent, pas forcément avoir besoin de douze validations. De ne pas me ralentir en me disant, non, je vais me censurer, je ne vais pas donner cette idée, parce que finalement, déjà, il y a beaucoup de choses à faire et que les équipes vont peut-être stresser parce que je vais rajouter une nouvelle idée. Et puis j'avais envie aussi de collaboration, ce que je ne retrouvais pas. toujours dans les organisations et je me suis dit, c'est peut-être ça qu'il faut que je transmette dans ma nouvelle entreprise.

  • Sébastien Calvez

    Donc aujourd'hui, tous les matins, tu as du cœur à l'ouvrage.

  • Nabila Ait Samadi

    Tous les matins, j'ai du cœur à l'ouvrage.

  • Sébastien Calvez

    Tu vas pousser et accompagner tes clients dans ce que tu fais au quotidien.

  • Nabila Ait Samadi

    Exactement.

  • Sébastien Calvez

    Tu parles beaucoup dans tous les sujets et toutes les entreprises que tu accompagnes. Tu parles beaucoup de communication collaborative. Est-ce que tu peux nous... Déjà nous définir ce terme qui était propre, je crois, mais qu'on aime beaucoup dans le podcast. Est-ce que tu peux déjà nous le définir et comment tu considères que la communication collaborative est vraiment catalyseur de bonheur au travail ?

  • Nabila Ait Samadi

    Alors, la communication collaborative. Donc en fait, moi j'ai un profil hybride, donc communication, innovation et conduite du changement, et plein d'autres trucs, slash, slash, slash, plein d'autres choses. Donc en fait, pour moi, la communication collaborative, c'est aussi un mix, c'est hybrider, sortir des silos de compétences qu'on peut mettre dans l'entreprise, c'est-à-dire que la communication d'un côté, l'innovation de l'autre, la transition digitale de l'autre côté, etc. Pour moi, c'est une façon d'aborder la communication interne des entreprises, la communication organisationnelle, de façon plus dialogique. C'est-à-dire qu'en fait, aujourd'hui, la communication n'est pas toujours au service de la voix. des collaborateurs. Et donc l'idée c'était de se dire comment on fait pour que la communication interne soit pas descendante, soit uniquement l'affaire de Sachan ou de la direction générale et c'est comment on met au service de la communication interne au service des collaborateurs. Donc d'inverser un peu le processus et du coup l'idée toutes les techniques de communication qu'on peut avoir en interne c'est comment on la met au service des collaborateurs qui sont aussi des communicants. puisque maintenant, à l'ère du digital...

  • Sébastien Calvez

    Les récepteurs et les émetteurs.

  • Nabila Ait Samadi

    Voilà, donc comment on met sur le même pied d'égalité le récepteur et l'émetteur pour qu'il n'y ait plus que deux personnes à égalité qui dialoguent. Et donc, c'est derrière...

  • Sébastien Calvez

    Est-ce que c'était un manque dans les entreprises que tu as fréquentées ? C'était un manque...

  • Nabila Ait Samadi

    Je me suis rendu compte que... J'étais un peu seule à avoir cette vision-là. Et j'ai remarqué en testant des choses que ça fonctionnait mieux quand on allait sur le terrain donner la parole et même leur donner les clés, un peu comme vous le faites chez Chaos, distribuer la communication, qu'elle n'appartienne pas forcément à une entité, mais qu'elle soit bien portée par les collaborateurs et qu'elle puisse... être discutée. Parce que finalement, dans les organisations, on parle tout le temps de communication, mais en même temps, on ne parle jamais de la transformation de la communication. Et en plus, on considère qu'il y en a beaucoup, mais finalement, est-ce qu'elle est assez qualitative ? Est-ce qu'elle correspond aux besoins des entreprises ? Donc, il y a une notion de remettre la communication comme un levier stratégique dans la transformation. Il y a une notion de qu'elle soit participative, inclusive et co-construite, et portée. Aujourd'hui, on a la chance d'avoir des outils digitaux qui permettent de donner la parole et de leur donner même les clés de la communication. Et c'est le troisième focus, c'est la communication collaborative, c'est aussi s'adapter à la digitalisation, parce qu'aujourd'hui, on a des outils de communication partout, à travers les outils de gestion, à travers les outils de vidéo, les smartphones, les digital work, les intranets collaboratifs, etc. Et donc, c'est comment on fait pour créer une cohérence et garder un esprit collectif dans une personnalisation de la communication par direction. Et donc, comment nous, communicants, à la fois on garde un peu le cadre général de l'information collective, mais en même temps, comment on donne les clés pour que ce soit un vrai usage de la transformation.

  • Sébastien Calvez

    Est-ce que tu peux nous donner quelques exemples peut-être de pratiques ? concrète de communication collaborative ? Est-ce que trop d'informations tuent l'information ou est-ce que plus d'informations rendent meilleur dans son travail ?

  • Nabila Ait Samadi

    Il y a plusieurs niveaux dans la communication collaborative. Il y a un concept que j'ai un peu structuré. Ce n'est pas une science exacte, c'est une façon dont je pratique mon métier. D'abord, Moi, j'accompagne mes clients à mettre en place des cartographies de l'écosystème digital pour regarder si, parce que quand on a un Slack, un Asana, il y a un moment donné, quand on cherche où on nous a donné l'information, déjà on met trois heures pour savoir si tu l'as mis dans la carte Asana, si tu l'as mis dans Trello, si tu l'as mis dans Slack, si tu l'as mis dans le mail. Déjà, c'est avoir un constat sur la qualité de la circulation de l'information. Premièrement, parce que moi, je ne sais pas vous, mais moi, je passe quand même du temps à dire...

  • Sébastien Calvez

    On a tous les mêmes problématiques.

  • Nabila Ait Samadi

    Donc, c'est se dire, déjà, peut-être essayer de se mettre des règles et des cadres de base pour dire où on met l'information.

  • Sébastien Calvez

    Après, on demande souvent à celui qui a le plus de mémoire, c'est un peu la bibliothécaire de l'information. C'est vrai. Où est rangé ? Où je peux retrouver tel type d'information ? C'est bien sûr pas efficace.

  • Nabila Ait Samadi

    C'est bien parce que du coup, ça garde les interactions entre les gens. Donc ça, c'est plutôt pas mal. Il faut continuer à... tout ne soit pas parfait. Mais ça, c'est le premier point. Le deuxième point, il y a la question de l'information utile. C'est-à-dire qu'en fait, aujourd'hui, ce qui est stratégique et peut-être qui est un peu sous le radar, c'est que finalement, on a besoin, comme on a besoin de plus en plus les uns des autres, parce qu'on a des problèmes complexes. parce qu'on est tous en mode transverse, c'est-à-dire qu'on a besoin du juridique, on a besoin du marketing, dans la même séquence. Et donc en fait, aujourd'hui, on est obligé de travailler des contenus qui vont être structurés pour l'ensemble de cette population, et donc qui soient formalisés. Donc en fait, on a besoin de formalisateurs, entre guillemets, de gens qui structurent l'information, et pas qu'on est... tous les documents de la Terre dans un projet, parce que tout le monde n'a pas le temps de lire tout. Il y a aussi ce travail à faire de dire quelles sont les informations utiles et essentielles et faire la distinction entre l'utile et l'essentiel.

  • Sébastien Calvez

    Comment on qualifie l'information d'utile ? Je pense que si on pose la question à un panel de salariés sur est-ce utile ou pas utile ?

  • Nabila Ait Samadi

    Je pense qu'on peut avoir un écart-limb assez important dans le ressenti des gens. Alors ça c'est une question pas facile, mais c'est celle qui va être le plus demandé, régulièrement demandé. Donc ce qui est plutôt pas mal avec les outils digitaux d'aujourd'hui, c'est qu'on a la possibilité maintenant de regarder ce qui est le plus consulté. Enfin on a pas mal d'indicateurs qui nous permettent de voir ce qui n'a jamais été regardé et ce qui est sollicité. Donc on peut faire cette analyse, moi ce que j'appelle le documentaliste digital d'aujourd'hui, c'est-à-dire qu'il y a une fonction qui n'existe pas en entreprise, c'est le documentaliste digital. En fait on se dit que les outils digitaux ils font tout, tout seuls, ils rangent bien, ils référencent bien, ils mettent au bon endroit, etc. Et en fait on se rend compte que c'est aussi ça la communication collaborative, c'est comment on fait. Pour ne pas se noyer, pour ranger au bon endroit.

  • Sébastien Calvez

    Un plan de classement de documents.

  • Nabila Ait Samadi

    Exactement. Et ça, maintenant, on l'a un peu mis de côté, mais je pense que ça va revenir dans les prochaines années, que ça va être des métiers qui vont revenir ou qui vont être réinventés. Intéressant. Donc, moi, je sais que je milite un peu là-dessus, dans les fonctions com. C'est pour ça que, en fait, c'est plus de la communication collaborative, c'est réinventer vraiment la communication interne des entreprises avec d'autres fonctions que ce qu'on pouvait avoir avant. Et donc, c'est un exemple. Après, moi, je fais beaucoup d'ateliers de facilitation avec les équipes dans lesquelles on travaille sur la circulation de l'information. J'ai un exemple concret en tête. On a travaillé avec le dirigeant et son équipe sur la stratégie de communication, par exemple, opérationnelle, commerciale. Et en fait, tout au long des ateliers, on s'est rendu compte que le dirigeant, en fait, il a tout dans sa tête, mais il ne le formalise pas. Et donc ça, c'est peut-être du bon sens, mais en fait, on ne s'en rend pas compte. Souvent, on dit mais ça, je le sais D'accord, on dit ok, tu le sais mais les équipes disent mais nous, on ne le sait pas On dit c'est quoi le next step ? formalise Est-ce qu'on peut formaliser ce que tu as dans la tête ? Ah bah oui, bien sûr ! Il fait son schéma, et du coup c'est limpide pour tout le monde. Donc ça c'est la première étape. Et là, on commence à enclencher une dynamique de fluidification de la communication qui fait que tout d'un coup, même le dirigeant comprend qu'il a un effort à faire de... De forme, exactement. Après il y a aussi... Oui mais je l'ai déjà dit. Oui mais je l'ai déjà dit, la communication c'est la répétition. Donc on sait qu'il va falloir au moins 12 fois.

  • Sébastien Calvez

    Si l'émetteur l'a dit plusieurs fois,

  • Nabila Ait Samadi

    mais le récepteur n'était pas là au bon moment. Voilà, et on n'est pas tous au même niveau d'information. On n'est pas l'architecte du projet, on n'est pas investi comme la personne l'est. Donc en fait, il y a aussi le sujet de communication bienveillante, des coups d'actifs, de se dire je me mets à la place de l'autre. Et dans l'information, ça ne coupe pas.

  • Sébastien Calvez

    Le fonds de l'information représentant, je crois, entre 20 ou 25%... de la communication réelle, le reste étant la manière dont...

  • Nabila Ait Samadi

    Exactement, de ce qu'on va retenir. Donc il y a un gros travail aussi, ce que je dis toujours sur des projets, quand on dit ouais bon, les gens n'étaient pas emballés, ils ne s'investissent pas parce qu'il y a un gros travail d'animation à faire, donc à la fois dans les... je dis souvent soigner la forme en un slide, en deux slides, mais ça peut paraître que de la com, parce que c'est souvent moi ce qu'on m'a rétorqué. Non, ce n'est pas que de la com, c'est donner du sens aux choses. Et donc, moi, je suis une grosse militante de ça. Donc, dès qu'on me dit que c'est que de la com, c'est mon challenge. C'est derrière dire, tu vas voir la différence.

  • Sébastien Calvez

    C'est ton argument commercial, on va le rencontrer.

  • Nabila Ait Samadi

    Exactement, ce n'est pas que de la com. Et dans l'innovation, c'est pareil. S'il n'y avait pas la communication, on n'arriverait pas à mobiliser les équipes, on n'arriverait pas à formaliser des choses et des prototypes. Donc voilà, c'est comment on prend conscience que la communication organisationnelle, ce n'est pas... juste le pot et la plénière de l'année, c'est plus que ça. C'est aider à faire circuler l'information, surtout quand on est intermédié par la machine et on est intermédié par la machine de plus en plus. Donc, il y a aussi toutes ces techniques de communication à travers le chat, à travers la visio, pas faire des visios toute la journée. Ceux qui font des visios H24, je leur recommanderais de se déplacer un petit peu.

  • Sébastien Calvez

    Vous allez voir un ou deux talmots aussi,

  • Nabila Ait Samadi

    je pense.

  • Sébastien Calvez

    Ça fatigue un peu les yeux. Bon, tu es une grande communicante, donc tu m'as facilité la transition avec le deuxième axe, qui est l'innovation. Tu travailles beaucoup aussi sur ces sujets-là. En quoi l'innovation, pour toi, contribue-t-elle à rendre un environnement inclusif ou en tout cas beaucoup plus stimulant pour les collaborateurs ? Et c'est quoi les freins à l'innovation ?

  • Nabila Ait Samadi

    Je parlerais d'abord des freins. Parce qu'en fait, de mon expérience, l'innovation, c'est plutôt quelque chose qui fait peur. C'est vraiment plutôt l'apanage d'un petit groupe de motivés dans l'entreprise qui ont des idées et qui n'ont pas peur de la page blanche. Alors,

  • Sébastien Calvez

    innover, ce n'est pas inventer.

  • Nabila Ait Samadi

    Ce n'est pas inventer, mais quand même, il y a une notion de quelque chose qui n'a pas encore été utilisée et qui doit faire ses preuves. Et donc, en fait, on s'est rendu compte dans les équipes que ça pouvait être stressant, l'innovation, que le fait de ne pas gérer la certitude que ça réussisse, ça crée des freins dans la conduite du changement. Donc, en fait, quand moi, je pensais génial, on va faire ça, par exemple, les gens se disaient oh là là, mais moi, je ne sais pas si ça va marcher. Moi, je ne prends pas le risque et je ne vais pas mettre mon énergie si ça ne marche pas. Donc, il faut lever ces freins-là. Une fois qu'on a levé ces freins d'incertitude, de gestion de l'incertitude, et de dire, en fait, oui, si ça ne marche pas, vous n'allez pas être convoqué par la direction générale, vous n'allez pas être viré, etc. Donc, il faut faire vraiment de la réassurance, il faut vraiment retravailler tout ça. Et puis... Moi, je trouve que l'innovation, c'est un peu ce que je disais par rapport à la formation professionnelle. Ça permet de rencontrer des nouvelles personnes. Ça permet de s'exprimer dans d'autres compétences qu'on n'aurait peut-être pas osé développer. Ça permet de bouger dans l'entreprise. Ça permet peut-être à des gens aussi de révéler des vocations. Il y a plein de gens, grâce au programme d'innovation, qui tout d'un coup ont changé de métier ou sont allés à la DSI alors qu'ils étaient aux juridiques, par exemple. Donc en fait... Ça a une vertu de brassage de compétences.

  • Sébastien Calvez

    Ça revoit la communication collaborative et la coopération aussi en cross-service.

  • Nabila Ait Samadi

    Ça permet de sortir de silo, de sortir un peu de sa ligne de neige en gros et d'essayer d'aller voir un petit peu à côté.

  • Sébastien Calvez

    Troisième sujet, forcément on ne peut pas aujourd'hui ne pas parler de l'intégration des enjeux RSE. que ce soit dans la communication, que ce soit dans l'engagement, dans la motivation des collaborateurs. Comment tu vois les organisations aujourd'hui et leur capacité à vraiment encourager cet engagement citoyen ? On a tous, en tout cas c'est notre conviction. Féliciter aussi tous les sentiments de fierté et d'accomplissement autour de ces sujets-là. C'est quoi ta vision des choses ? Oui. tes leviers, tes tips, et puis en quoi l'intégration des enjeux RSE dans une entreprise, de ta vision des choses, permettent aussi d'agir sur le bien-être des salariés ?

  • Nabila Ait Samadi

    D'abord, je trouve que ce qui se passe depuis une dizaine d'années est hyper enthousiasmant, parce que moi je viens d'un secteur où je considère que le social et l'économique, c'est indissociable. Je viens des politiques publiques, je viens du développement. économique, je l'ai testé sur le terrain. J'ai toujours été déçue qu'on oppose les deux. Donc aujourd'hui, je trouve qu'il y a beaucoup de chemin qui a été fait avec les entreprises à mission, les entreprises à impact, donc quels que soient les mots qu'on utilise, je trouve que ce qui se passe en ce moment est prometteur. Et prometteur parce qu'une entreprise, elle n'est pas dans une bulle. Elle vit dans un écosystème, elle vit sur un territoire, elle vit avec des gens qui ont des vies. Et donc, cette fameuse séparation stricte entre la vie pro, la vie perso, la société, elle est caduque. Ça rejoint un peu l'idée des silos. On est tous liés étroitement, inconditionnellement, et on le vit en ce moment, dans cette époque. Et c'est ce qui est dur à la fois, et en même temps, c'est ce qui engage les gens. C'est-à-dire qu'ils se disent, ah, ben... En fait, à notre niveau, on peut avoir un impact. Donc, mettre en place une politique RSE, c'est presque, enfin, je ne sais pas, c'est presque pléonasme pour moi du plan d'entreprise.

  • Sébastien Calvez

    Est-ce que ça ne reste pas encore embryonnaire dans certains secteurs d'activité ?

  • Nabila Ait Samadi

    Je pense qu'il y avait des...

  • Sébastien Calvez

    Il y avait des réglementations qui...

  • Nabila Ait Samadi

    Je pense qu'il y avait naturellement, même dans les entreprises hyper... paternalistes qui ont inspiré quand même les stratégies RH, etc. Mais il y avait déjà un certain nombre d'actions. Je pense que c'est juste ce dogme économique d'un côté, social de l'autre. On silote encore dans les fonctions, même on raccroche ça forcément à la com, on raccroche ça à la finance, puis des fois, c'est plutôt dans la façon dont on le traite. Mais je trouve quand même, je suis assez positive, je trouve qu'il y a un mouvement des dirigeants de plus en plus. qui sont en plus assez créatifs, qui vont faire des partenariats publics privés. On parlait avec un de vos collaborateurs du mentorat, notamment un de mes clients qui fait du mentorat pour les jeunes décrocheurs des quartiers et qui propose aux actifs de donner de leur temps. Il y a du mentorat, du volontariat et ça donne du sens aux salariés. Ça leur permet de développer d'autres compétences. aussi qu'il n'aurait pas osé faire à l'intérieur de l'entreprise, donc voilà, il y a un effet miroir. Il y a des entreprises qui vont faire de l'impact environnemental. En fait, chaque entreprise va trouver un petit peu son ADN, elle va trouver, disons, les actions qui vont lui aller comme un gant, entre guillemets, qu'il pourra porter. Mais pour moi, c'est vraiment prometteur et c'est forcément un facteur de bien-être et de rétention aussi de talent dans les entreprises, puisque les collaborateurs d'aujourd'hui, la jeune génération, elles ne disent aussi rien. Donc en fait, une entreprise qui ne propose pas une action sociétale ou qui ne propose pas qu'elle porte du temps ou qu'elle ait une action dans ce sens-là, pour elle, c'est presque incompréhensible. C'est presque anachronique, on va dire. Donc, pour moi, oui, une politique RSE, c'est embryonnaire, mais il y a des entreprises qui sont très avancées en la matière. Après, c'est assez complexe à organiser en interne dans les organisations, parce que ça touche tout le monde. Donc, on revient à la collaboration. Ça nécessite un vrai plan d'accompagnement, la collaboration sur ces sujets.

  • Sébastien Calvez

    Et le rôle de... Le rôle de l'État aussi sur ces sujets-là, au-delà de montrer l'exemple ?

  • Nabila Ait Samadi

    Pour moi, il y a un véritable travail de partenariat public-privé qui doit s'accélérer. On le voit un peu, on l'a vu ces dernières années quand même, se faire. Moi, personnellement, j'ai trouvé que c'était un vrai élan, ça a donné une vraie dynamique. Je trouve que les entreprises ont un peu suivi. Donc ça montre bien que... Parfois, il faut de l'exemplarité et donner un peu d'input pour que derrière, ça suive. Donc, il faut que ça s'accélère. Il y a pas mal d'associations d'ailleurs qui sont spécialisées dans ces partenariats publics privés. Il y a beaucoup de startups qui se sont montées pour faire cette intermédiation entre les entreprises qui veulent s'investir en RSE et puis les entreprises qui veulent le faire. Donc, je pense que c'est l'avenir puisqu'en fait... On a des problèmes sociétaux et économiques à régler. Il n'y a qu'ensemble qu'on y arrivera, vu la complexité des sujets.

  • Sébastien Calvez

    Donc, tu es confiante dans l'avenir,

  • Nabila Ait Samadi

    Nabila ? Je préfère...

  • Sébastien Calvez

    Tu es de nature optimiste ?

  • Nabila Ait Samadi

    Alors, je ne suis pas de nature forcément optimiste, mais je suis plutôt de nature à donner une énergie positive. Donc, plutôt à me dire que c'est les interactions positives qui vont créer une dynamique. Je pense qu'on a tous une énergie à apporter et je suis optimiste dans le fait que... collectivement, c'est ça qui peut faire avancer les choses.

  • Sébastien Calvez

    Je pense qu'on est tous autour du micro et pour tous ceux qui nous écoutent, je pense qu'on est tous convaincus de ce sujet et qu'on essaye de porter à notre niveau, à notre échelle et d'essayer de faire avancer dans un sujet qui est bien plus vaste que ce qu'on peut faire dans notre entreprise ou à travers l'engagement citaillant. En tout cas, on est très heureux. de t'avoir accueilli dans ce podcast, Nabila. Très heureux d'avoir fait le tour d'un certain nombre de leviers autour de la communication collaborative, bien sûr l'innovation au service aussi du bien-être et du bonheur au travail, et puis l'engagement citoyen qui est bien sûr structurant dans le monde d'aujourd'hui. Peut-être avant de nous quitter, est-ce que tu... Est-ce que tu as deux, trois conseils à nous donner sur des bons réflexes que tu as matin, midi, soir, pour garder cette énergie positive que tu nous partageais ? Qu'est-ce qui t'emplit de bonheur et quels sont tes petits secrets ?

  • Nabila Ait Samadi

    Je ne sais pas si j'ai des secrets. Non, ce qui est sûr, c'est que j'ai appelé mon entreprise Interaction Positive. Donc, moi, j'essaye de cultiver un maximum d'interactions positives dans ma journée. Et quand je n'ai pas beaucoup d'énergie, j'essaye d'en prendre de gens qui me donnent de l'énergie positive. Donc, mon conseil, ou en tout cas, c'est de cultiver, de venir avec une énergie positive, en fait, parce que parfois, ça aide d'autres personnes à se mettre en énergie. Et moi, je me suis rendu compte que... Quand j'ai un niveau d'énergie bas ou quand je suis dans des modes non coopératifs et non, ça me met dans une énergie basse. Donc je suis plutôt à me dire, je renvoie la personne que j'ai besoin d'énergie. Donc ne pas hésiter à...

  • Sébastien Calvez

    Moi, tout le monde me dit, dans le métro parisien, tout le monde fait la gueule. Mais moi, quand je prends le métro, je souris et tout le monde sourit dans le métro.

  • Nabila Ait Samadi

    Voilà, ça renvoie cette énergie positive. Je crois à ça. Et puis moi, j'adore créer. Donc toutes les opportunités de pages blanches qui vont transformer en vrais projets, c'est un peu ce qui me motive. Et puis se connaître soi-même. Peut-être bien se connaître, ça permet d'être bien aussi avec les autres.

  • Sébastien Calvez

    C'est quoi ton futur projet ?

  • Nabila Ait Samadi

    Mon futur projet, j'aimerais monter une formation autour de la communication collaborative, d'aller jusqu'au bout du concept opérationnel de communication collaborative.

  • Sébastien Calvez

    Si on peut aider ou si des personnes qui nous écoutent peuvent aider, ne pas hésiter à contacter Nabila. En tout cas, un grand merci pour cette... cette demi-heure ensemble et cette dose d'énergie positive comme on dit. Très heureux d'avoir pu t'entendre et au plaisir de se revoir très vite.

  • Nabila Ait Samadi

    Merci beaucoup. Merci pour l'invitation. A bientôt. A bientôt.

  • Sébastien Calvez

    Merci d'avoir suivi cet épisode du Cœur à l'ouvrage. Nous espérons que cet échange vous a apporté quelques clés précieuses pour allier épanouissement et travail. Rejoignez notre communauté et poursuivons ensemble cette exploration des secrets d'un travail heureux en entreprise. Car ensemble, nous avons le pouvoir de changer l'état d'esprit autour du travail et où chacun peut s'y épanouir pleinement. Merci de faire partie de cette aventure enrichissante. A très bientôt pour de nouveaux épisodes du Cœur à l'ouvrage. Bonne continuation et surtout, fais l'écoute !

Description

Dans cet épisode du podcast "Du Kœur à l'Ouvrage", Sébastien Calvez accueille Nabila Ait Samadi, fondatrice d'Interactions Positives, pour discuter du bien-être au travail.

Ensemble, ils explorent trois thèmes clés : l'impact de la communication collaborative sur le bonheur des équipes, le rôle de l'innovation et de l’hybridité dans la création d'environnements inclusifs, et l'importance de l'engagement citoyen et de la responsabilité sociétale pour renforcer la motivation des collaborateurs.


📻Nabila partage des conseils pratiques pour intégrer ces approches dans le quotidien professionnel, et offrir aux équipes un cadre où chacun peut s'épanouir pleinement. Un épisode inspirant pour mieux comprendre comment mettre du "kœur à l'ouvrage" !


Rejoignez-nous pour ce nouvel épisode riche en enseignements et découvrez comment vous pouvez, à votre tour, avoir un impact positif au travail.


Animation : Sébastien Calvez

Réalisation : Baptiste Marécaille & Nadine Makary

Production : Angelica Alarcon


🌟Si le podcast vous plaît, le meilleur moyen de nous le dire ou de nous faire vos feedbacks est de nous laisser un avis 5 étoiles ou un commentaire sur l’application iTunes. Ça nous aide vraiment, alors n’hésitez pas !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Sébastien Calvez

    Bonjour à toutes et à tous, je suis Sébastien Calves, fondateur de Kaora Partners, un cabinet de conseil qui dépoussière le métier du consulting. Dans le monde trépidant d'aujourd'hui, où le travail prend une place centrale dans nos vies, se sentir bien au sein de son environnement professionnel est essentiel. Du Kœur à l'ouvrage est un podcast dédié à explorer les secrets d'un travail heureux en entreprise. Plus qu'un simple podcast, c'est une communauté pour toutes celles et ceux qui souhaitent avoir par leur travail un impact positif dans leur quotidien. Ensemble, nous allons discuter des tendances actuelles, des défis à relever, des solutions innovantes pour créer des environnements de travail où chacun peut trouver sa place et s'épanouir. Alors rejoignez-nous pour découvrir quels moyens utilisent nos intervenants pour rendre leur travail motivant, épanouissant et source de succès partagés. Bonne écoute à tous ! Bonjour Nabila.

  • Nabila Ait Samadi

    Bonjour Sébastien.

  • Sébastien Calvez

    Comment vas-tu ?

  • Nabila Ait Samadi

    Ça va très bien, merci.

  • Sébastien Calvez

    On est très heureux de te recevoir pour ce podcast de rentrée.

  • Nabila Ait Samadi

    Merci, merci. Alors,

  • Sébastien Calvez

    est-ce que l'été fut bon ?

  • Nabila Ait Samadi

    Il était très très bon, puisque j'ai pris une très grande pause estivale. Je suis partie tout le mois d'août pour recharger les batteries.

  • Sébastien Calvez

    Un peu de Jeux Olympiques ?

  • Nabila Ait Samadi

    Pas du tout, non, pas du tout. Mais de loin, j'ai regardé la cérémonie d'ouverture, que j'ai trouvée magnifique. Merci. Mais non, non, j'ai quitté Paris.

  • Sébastien Calvez

    Est-ce que tu peux, pour les auditeurs, te présenter en quelques mots et présenter ton parcours, bien sûr, pour qu'on puisse faire connaissance avec toi ?

  • Nabila Ait Samadi

    Avec plaisir. Alors, je suis Nabila, Nabila Ait Samadi. J'ai maintenant une petite vingtaine d'années d'expérience professionnelle, principalement dans la communication et l'innovation. et la conduite du changement. Dans des organisations, alors, petites et grandes, j'ai la chance de faire un petit peu différents secteurs, mais toujours avec ce fil rouge d'intérêt général. Donc, c'est les politiques publiques, la protection sociale, où j'ai notamment fait la majeure partie de ma carrière, où j'ai appris peut-être le plus à... à travailler sur les questions de transformation, puisque j'ai principalement travaillé que sur des plans de transfo, des fusions, et j'ai accompagné un peu ces sujets, de changement de business model, donc c'était passionnant. Alors je dis c'était, parce que depuis je suis indépendante, mais ça m'a permis de réfléchir un peu à ce que j'avais envie de faire en tant qu'indépendante. parcours, alors j'étais aussi salariée collaborateur junior j'ai été responsable d'équipe équipe de com, équipe de conduite du changement j'ai été dire com donc j'ai fait partie de comité de direction aussi, donc voilà j'ai un parcours classique d'évolution dans les entreprises donc qui était très enrichissant j'ai eu l'occasion de pratiquer le management et Donc une expérience assez riche. Et puis tout ça m'a aidée grâce à un parcours académique de médiation culturelle et de communication à la Sorbonne.

  • Sébastien Calvez

    Pourquoi tu as décidé de faire ce parcours académique ? Comment ça te tombe dessus un jour ?

  • Nabila Ait Samadi

    En fait, j'ai eu une chance phénoménale, c'est qu'au bac, je fais un bac L, et j'ai toujours voulu, je pense, quelque part être... dans des sujets de conviction. Mais en fait, je ne m'étais pas forcément censurée sur pas mal de métiers. À l'époque, je n'avais pas beaucoup d'informations, donc je n'osais pas, des études de journalisme, des choses comme ça, je n'avais pas osé. Et j'avais une copine dans la classe qui s'était inscrite au moment de faire ses voeux en médiation culturelle. Et donc, j'ai découvert ce que c'était. Et ça m'a beaucoup plu parce que je me suis dit à la fois c'est une ouverture sur la culture générale, à la fois des métiers de la culture, métiers aussi politiques publics. Et donc ça m'a plu et j'ai eu la chance de faire d'entrée. Il y a des gens qui partent de la fac au bout d'un an, moi vraiment ça a été ma révélation. Et la communication, ça a été naturel pour moi de m'orienter, de faire l'interface entre les publics, d'avoir une espèce de travail de vulgarisation, de compréhension. Donc je suis tombée dedans. Et en fait, je pense que ça a guidé aussi ma façon de faire de la communication, puisque j'avais même mon directeur de master récemment, puisque j'ai repris des études. J'ai toujours jalonné de formation continue dans ma carrière.

  • Sébastien Calvez

    C'est important pour toi ? Le fait de se former comme ça, régulièrement, de s'updater sur...

  • Nabila Ait Samadi

    Pour moi, c'est incontournable. Je trouve qu'en plus, à chaque fois, on rencontre des nouvelles personnes quand on se forme, on rentre dans des bulles différentes. Donc, ça nous ouvre, ça nous redonne confiance. Et puis, on est... Pourtant,

  • Sébastien Calvez

    les entreprises ne sont pas toujours très enclins à le proposer à leurs salariés.

  • Nabila Ait Samadi

    Oui, parce que peut-être... qui n'ont pas encore compris, ou alors peut-être que les collaborateurs ne font pas encore assez de feedback ou n'arrivent pas à l'appliquer derrière. Il y a peut-être un sujet aussi de comment j'applique ce que je mets en place derrière le projet finalement de formation, qu'est-ce qu'il m'apporte. Peut-être que les managers aussi ne passent pas assez de temps à dire c'est quoi ton projet professionnel, un peu comme un projet pédagogique qu'on pourrait avoir tout au long de la vie. Ça vient. avec les organisations apprenantes, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, en tant que manager, il faut un peu aussi aider les collaborateurs à se mettre dans cette posture. Pour moi, c'est incontournable. Et puis moi, je fais de l'innovation, je suis créative, je suis tournée vers l'avenir. À la fois, ça pouvait être un peu perturbant pour les équipes ou pour mes managers, mais pour moi, c'est incontournable de comprendre pourquoi les enjeux digitaux vont changer notre travail. Donc oui, la facilitation. Je me suis formée à la facilitation et au co-design. Et un an et demi avant de me mettre en tant qu'indépendante, j'ai fait un master en transition digitale et innovation participative au Conservatoire national des arts et métiers.

  • Sébastien Calvez

    Super. Et pourquoi ou comment on décide un jour de quitter le monde de l'entreprise et de passer indépendante ? Ça a été quoi le déclic pour toi ?

  • Nabila Ait Samadi

    Alors, moi, je me suis toujours dit... que quand je commençais à être frustrée dans mon travail, il fallait que je fasse quelque chose et que je parte. Justement, j'ai une de mes...

  • Sébastien Calvez

    Ce n'est pas toujours simple à faire.

  • Nabila Ait Samadi

    Non, ce n'est pas simple.

  • Sébastien Calvez

    Quitter sa zone de confort.

  • Nabila Ait Samadi

    Tout à fait. Ça n'a pas toujours été simple. D'ailleurs, à chaque fois que je l'ai fait, j'ai toujours eu cette zone de doute, puisque en fait, à chaque fois, je partais de poste. qui était quand même intéressant. Mais je me suis toujours dit que je ne voulais pas basculer aigri. Je me dis toujours, à partir du moment où je commence à être frustrée...

  • Sébastien Calvez

    Tu veux garder une cœur à l'ouvrage.

  • Nabila Ait Samadi

    C'est ça, exactement. C'est pour ça que ça me parle beaucoup, ce podcast. Parce qu'en fait, c'est un peu, pour moi, aussi bien se connaître. C'est-à-dire, à partir du moment où on commence à être frustré, on ne va pas être bon au travail, et puis on va apporter de l'énergie négative. Et pour moi, ce n'était pas possible. D'abord, c'est préparer aussi cette évolution, cette transformation de soi-même. Je l'ai toujours anticipé, toujours préparé. J'ai toujours essayé de questionner ce que j'avais envie de faire après. Je m'étais rendu compte que je suis quelqu'un qui a besoin d'avoir beaucoup de projets et qu'à un moment donné, quand on est limité et qu'on est cantonné dans une case ou dans un silo... ou qu'on n'a pas assez de collaboration. C'était un peu, voilà, j'ai fait l'addition, j'ai dit bon, voilà, les soustractions. J'ai dit bon, qu'est-ce qui pourrait me convenir ?

  • Sébastien Calvez

    Donc l'entrepreneuriat allait te permettre de servir ces motivations-là.

  • Nabila Ait Samadi

    Exactement, c'est-à-dire de pouvoir porter plusieurs sujets, de pouvoir mettre aussi ma sauce, de mettre un peu mes idées à exécution, de pouvoir vraiment partir... De faire des partenariats avec des entreprises qui me plaisent, pas forcément avoir besoin de douze validations. De ne pas me ralentir en me disant, non, je vais me censurer, je ne vais pas donner cette idée, parce que finalement, déjà, il y a beaucoup de choses à faire et que les équipes vont peut-être stresser parce que je vais rajouter une nouvelle idée. Et puis j'avais envie aussi de collaboration, ce que je ne retrouvais pas. toujours dans les organisations et je me suis dit, c'est peut-être ça qu'il faut que je transmette dans ma nouvelle entreprise.

  • Sébastien Calvez

    Donc aujourd'hui, tous les matins, tu as du cœur à l'ouvrage.

  • Nabila Ait Samadi

    Tous les matins, j'ai du cœur à l'ouvrage.

  • Sébastien Calvez

    Tu vas pousser et accompagner tes clients dans ce que tu fais au quotidien.

  • Nabila Ait Samadi

    Exactement.

  • Sébastien Calvez

    Tu parles beaucoup dans tous les sujets et toutes les entreprises que tu accompagnes. Tu parles beaucoup de communication collaborative. Est-ce que tu peux nous... Déjà nous définir ce terme qui était propre, je crois, mais qu'on aime beaucoup dans le podcast. Est-ce que tu peux déjà nous le définir et comment tu considères que la communication collaborative est vraiment catalyseur de bonheur au travail ?

  • Nabila Ait Samadi

    Alors, la communication collaborative. Donc en fait, moi j'ai un profil hybride, donc communication, innovation et conduite du changement, et plein d'autres trucs, slash, slash, slash, plein d'autres choses. Donc en fait, pour moi, la communication collaborative, c'est aussi un mix, c'est hybrider, sortir des silos de compétences qu'on peut mettre dans l'entreprise, c'est-à-dire que la communication d'un côté, l'innovation de l'autre, la transition digitale de l'autre côté, etc. Pour moi, c'est une façon d'aborder la communication interne des entreprises, la communication organisationnelle, de façon plus dialogique. C'est-à-dire qu'en fait, aujourd'hui, la communication n'est pas toujours au service de la voix. des collaborateurs. Et donc l'idée c'était de se dire comment on fait pour que la communication interne soit pas descendante, soit uniquement l'affaire de Sachan ou de la direction générale et c'est comment on met au service de la communication interne au service des collaborateurs. Donc d'inverser un peu le processus et du coup l'idée toutes les techniques de communication qu'on peut avoir en interne c'est comment on la met au service des collaborateurs qui sont aussi des communicants. puisque maintenant, à l'ère du digital...

  • Sébastien Calvez

    Les récepteurs et les émetteurs.

  • Nabila Ait Samadi

    Voilà, donc comment on met sur le même pied d'égalité le récepteur et l'émetteur pour qu'il n'y ait plus que deux personnes à égalité qui dialoguent. Et donc, c'est derrière...

  • Sébastien Calvez

    Est-ce que c'était un manque dans les entreprises que tu as fréquentées ? C'était un manque...

  • Nabila Ait Samadi

    Je me suis rendu compte que... J'étais un peu seule à avoir cette vision-là. Et j'ai remarqué en testant des choses que ça fonctionnait mieux quand on allait sur le terrain donner la parole et même leur donner les clés, un peu comme vous le faites chez Chaos, distribuer la communication, qu'elle n'appartienne pas forcément à une entité, mais qu'elle soit bien portée par les collaborateurs et qu'elle puisse... être discutée. Parce que finalement, dans les organisations, on parle tout le temps de communication, mais en même temps, on ne parle jamais de la transformation de la communication. Et en plus, on considère qu'il y en a beaucoup, mais finalement, est-ce qu'elle est assez qualitative ? Est-ce qu'elle correspond aux besoins des entreprises ? Donc, il y a une notion de remettre la communication comme un levier stratégique dans la transformation. Il y a une notion de qu'elle soit participative, inclusive et co-construite, et portée. Aujourd'hui, on a la chance d'avoir des outils digitaux qui permettent de donner la parole et de leur donner même les clés de la communication. Et c'est le troisième focus, c'est la communication collaborative, c'est aussi s'adapter à la digitalisation, parce qu'aujourd'hui, on a des outils de communication partout, à travers les outils de gestion, à travers les outils de vidéo, les smartphones, les digital work, les intranets collaboratifs, etc. Et donc, c'est comment on fait pour créer une cohérence et garder un esprit collectif dans une personnalisation de la communication par direction. Et donc, comment nous, communicants, à la fois on garde un peu le cadre général de l'information collective, mais en même temps, comment on donne les clés pour que ce soit un vrai usage de la transformation.

  • Sébastien Calvez

    Est-ce que tu peux nous donner quelques exemples peut-être de pratiques ? concrète de communication collaborative ? Est-ce que trop d'informations tuent l'information ou est-ce que plus d'informations rendent meilleur dans son travail ?

  • Nabila Ait Samadi

    Il y a plusieurs niveaux dans la communication collaborative. Il y a un concept que j'ai un peu structuré. Ce n'est pas une science exacte, c'est une façon dont je pratique mon métier. D'abord, Moi, j'accompagne mes clients à mettre en place des cartographies de l'écosystème digital pour regarder si, parce que quand on a un Slack, un Asana, il y a un moment donné, quand on cherche où on nous a donné l'information, déjà on met trois heures pour savoir si tu l'as mis dans la carte Asana, si tu l'as mis dans Trello, si tu l'as mis dans Slack, si tu l'as mis dans le mail. Déjà, c'est avoir un constat sur la qualité de la circulation de l'information. Premièrement, parce que moi, je ne sais pas vous, mais moi, je passe quand même du temps à dire...

  • Sébastien Calvez

    On a tous les mêmes problématiques.

  • Nabila Ait Samadi

    Donc, c'est se dire, déjà, peut-être essayer de se mettre des règles et des cadres de base pour dire où on met l'information.

  • Sébastien Calvez

    Après, on demande souvent à celui qui a le plus de mémoire, c'est un peu la bibliothécaire de l'information. C'est vrai. Où est rangé ? Où je peux retrouver tel type d'information ? C'est bien sûr pas efficace.

  • Nabila Ait Samadi

    C'est bien parce que du coup, ça garde les interactions entre les gens. Donc ça, c'est plutôt pas mal. Il faut continuer à... tout ne soit pas parfait. Mais ça, c'est le premier point. Le deuxième point, il y a la question de l'information utile. C'est-à-dire qu'en fait, aujourd'hui, ce qui est stratégique et peut-être qui est un peu sous le radar, c'est que finalement, on a besoin, comme on a besoin de plus en plus les uns des autres, parce qu'on a des problèmes complexes. parce qu'on est tous en mode transverse, c'est-à-dire qu'on a besoin du juridique, on a besoin du marketing, dans la même séquence. Et donc en fait, aujourd'hui, on est obligé de travailler des contenus qui vont être structurés pour l'ensemble de cette population, et donc qui soient formalisés. Donc en fait, on a besoin de formalisateurs, entre guillemets, de gens qui structurent l'information, et pas qu'on est... tous les documents de la Terre dans un projet, parce que tout le monde n'a pas le temps de lire tout. Il y a aussi ce travail à faire de dire quelles sont les informations utiles et essentielles et faire la distinction entre l'utile et l'essentiel.

  • Sébastien Calvez

    Comment on qualifie l'information d'utile ? Je pense que si on pose la question à un panel de salariés sur est-ce utile ou pas utile ?

  • Nabila Ait Samadi

    Je pense qu'on peut avoir un écart-limb assez important dans le ressenti des gens. Alors ça c'est une question pas facile, mais c'est celle qui va être le plus demandé, régulièrement demandé. Donc ce qui est plutôt pas mal avec les outils digitaux d'aujourd'hui, c'est qu'on a la possibilité maintenant de regarder ce qui est le plus consulté. Enfin on a pas mal d'indicateurs qui nous permettent de voir ce qui n'a jamais été regardé et ce qui est sollicité. Donc on peut faire cette analyse, moi ce que j'appelle le documentaliste digital d'aujourd'hui, c'est-à-dire qu'il y a une fonction qui n'existe pas en entreprise, c'est le documentaliste digital. En fait on se dit que les outils digitaux ils font tout, tout seuls, ils rangent bien, ils référencent bien, ils mettent au bon endroit, etc. Et en fait on se rend compte que c'est aussi ça la communication collaborative, c'est comment on fait. Pour ne pas se noyer, pour ranger au bon endroit.

  • Sébastien Calvez

    Un plan de classement de documents.

  • Nabila Ait Samadi

    Exactement. Et ça, maintenant, on l'a un peu mis de côté, mais je pense que ça va revenir dans les prochaines années, que ça va être des métiers qui vont revenir ou qui vont être réinventés. Intéressant. Donc, moi, je sais que je milite un peu là-dessus, dans les fonctions com. C'est pour ça que, en fait, c'est plus de la communication collaborative, c'est réinventer vraiment la communication interne des entreprises avec d'autres fonctions que ce qu'on pouvait avoir avant. Et donc, c'est un exemple. Après, moi, je fais beaucoup d'ateliers de facilitation avec les équipes dans lesquelles on travaille sur la circulation de l'information. J'ai un exemple concret en tête. On a travaillé avec le dirigeant et son équipe sur la stratégie de communication, par exemple, opérationnelle, commerciale. Et en fait, tout au long des ateliers, on s'est rendu compte que le dirigeant, en fait, il a tout dans sa tête, mais il ne le formalise pas. Et donc ça, c'est peut-être du bon sens, mais en fait, on ne s'en rend pas compte. Souvent, on dit mais ça, je le sais D'accord, on dit ok, tu le sais mais les équipes disent mais nous, on ne le sait pas On dit c'est quoi le next step ? formalise Est-ce qu'on peut formaliser ce que tu as dans la tête ? Ah bah oui, bien sûr ! Il fait son schéma, et du coup c'est limpide pour tout le monde. Donc ça c'est la première étape. Et là, on commence à enclencher une dynamique de fluidification de la communication qui fait que tout d'un coup, même le dirigeant comprend qu'il a un effort à faire de... De forme, exactement. Après il y a aussi... Oui mais je l'ai déjà dit. Oui mais je l'ai déjà dit, la communication c'est la répétition. Donc on sait qu'il va falloir au moins 12 fois.

  • Sébastien Calvez

    Si l'émetteur l'a dit plusieurs fois,

  • Nabila Ait Samadi

    mais le récepteur n'était pas là au bon moment. Voilà, et on n'est pas tous au même niveau d'information. On n'est pas l'architecte du projet, on n'est pas investi comme la personne l'est. Donc en fait, il y a aussi le sujet de communication bienveillante, des coups d'actifs, de se dire je me mets à la place de l'autre. Et dans l'information, ça ne coupe pas.

  • Sébastien Calvez

    Le fonds de l'information représentant, je crois, entre 20 ou 25%... de la communication réelle, le reste étant la manière dont...

  • Nabila Ait Samadi

    Exactement, de ce qu'on va retenir. Donc il y a un gros travail aussi, ce que je dis toujours sur des projets, quand on dit ouais bon, les gens n'étaient pas emballés, ils ne s'investissent pas parce qu'il y a un gros travail d'animation à faire, donc à la fois dans les... je dis souvent soigner la forme en un slide, en deux slides, mais ça peut paraître que de la com, parce que c'est souvent moi ce qu'on m'a rétorqué. Non, ce n'est pas que de la com, c'est donner du sens aux choses. Et donc, moi, je suis une grosse militante de ça. Donc, dès qu'on me dit que c'est que de la com, c'est mon challenge. C'est derrière dire, tu vas voir la différence.

  • Sébastien Calvez

    C'est ton argument commercial, on va le rencontrer.

  • Nabila Ait Samadi

    Exactement, ce n'est pas que de la com. Et dans l'innovation, c'est pareil. S'il n'y avait pas la communication, on n'arriverait pas à mobiliser les équipes, on n'arriverait pas à formaliser des choses et des prototypes. Donc voilà, c'est comment on prend conscience que la communication organisationnelle, ce n'est pas... juste le pot et la plénière de l'année, c'est plus que ça. C'est aider à faire circuler l'information, surtout quand on est intermédié par la machine et on est intermédié par la machine de plus en plus. Donc, il y a aussi toutes ces techniques de communication à travers le chat, à travers la visio, pas faire des visios toute la journée. Ceux qui font des visios H24, je leur recommanderais de se déplacer un petit peu.

  • Sébastien Calvez

    Vous allez voir un ou deux talmots aussi,

  • Nabila Ait Samadi

    je pense.

  • Sébastien Calvez

    Ça fatigue un peu les yeux. Bon, tu es une grande communicante, donc tu m'as facilité la transition avec le deuxième axe, qui est l'innovation. Tu travailles beaucoup aussi sur ces sujets-là. En quoi l'innovation, pour toi, contribue-t-elle à rendre un environnement inclusif ou en tout cas beaucoup plus stimulant pour les collaborateurs ? Et c'est quoi les freins à l'innovation ?

  • Nabila Ait Samadi

    Je parlerais d'abord des freins. Parce qu'en fait, de mon expérience, l'innovation, c'est plutôt quelque chose qui fait peur. C'est vraiment plutôt l'apanage d'un petit groupe de motivés dans l'entreprise qui ont des idées et qui n'ont pas peur de la page blanche. Alors,

  • Sébastien Calvez

    innover, ce n'est pas inventer.

  • Nabila Ait Samadi

    Ce n'est pas inventer, mais quand même, il y a une notion de quelque chose qui n'a pas encore été utilisée et qui doit faire ses preuves. Et donc, en fait, on s'est rendu compte dans les équipes que ça pouvait être stressant, l'innovation, que le fait de ne pas gérer la certitude que ça réussisse, ça crée des freins dans la conduite du changement. Donc, en fait, quand moi, je pensais génial, on va faire ça, par exemple, les gens se disaient oh là là, mais moi, je ne sais pas si ça va marcher. Moi, je ne prends pas le risque et je ne vais pas mettre mon énergie si ça ne marche pas. Donc, il faut lever ces freins-là. Une fois qu'on a levé ces freins d'incertitude, de gestion de l'incertitude, et de dire, en fait, oui, si ça ne marche pas, vous n'allez pas être convoqué par la direction générale, vous n'allez pas être viré, etc. Donc, il faut faire vraiment de la réassurance, il faut vraiment retravailler tout ça. Et puis... Moi, je trouve que l'innovation, c'est un peu ce que je disais par rapport à la formation professionnelle. Ça permet de rencontrer des nouvelles personnes. Ça permet de s'exprimer dans d'autres compétences qu'on n'aurait peut-être pas osé développer. Ça permet de bouger dans l'entreprise. Ça permet peut-être à des gens aussi de révéler des vocations. Il y a plein de gens, grâce au programme d'innovation, qui tout d'un coup ont changé de métier ou sont allés à la DSI alors qu'ils étaient aux juridiques, par exemple. Donc en fait... Ça a une vertu de brassage de compétences.

  • Sébastien Calvez

    Ça revoit la communication collaborative et la coopération aussi en cross-service.

  • Nabila Ait Samadi

    Ça permet de sortir de silo, de sortir un peu de sa ligne de neige en gros et d'essayer d'aller voir un petit peu à côté.

  • Sébastien Calvez

    Troisième sujet, forcément on ne peut pas aujourd'hui ne pas parler de l'intégration des enjeux RSE. que ce soit dans la communication, que ce soit dans l'engagement, dans la motivation des collaborateurs. Comment tu vois les organisations aujourd'hui et leur capacité à vraiment encourager cet engagement citoyen ? On a tous, en tout cas c'est notre conviction. Féliciter aussi tous les sentiments de fierté et d'accomplissement autour de ces sujets-là. C'est quoi ta vision des choses ? Oui. tes leviers, tes tips, et puis en quoi l'intégration des enjeux RSE dans une entreprise, de ta vision des choses, permettent aussi d'agir sur le bien-être des salariés ?

  • Nabila Ait Samadi

    D'abord, je trouve que ce qui se passe depuis une dizaine d'années est hyper enthousiasmant, parce que moi je viens d'un secteur où je considère que le social et l'économique, c'est indissociable. Je viens des politiques publiques, je viens du développement. économique, je l'ai testé sur le terrain. J'ai toujours été déçue qu'on oppose les deux. Donc aujourd'hui, je trouve qu'il y a beaucoup de chemin qui a été fait avec les entreprises à mission, les entreprises à impact, donc quels que soient les mots qu'on utilise, je trouve que ce qui se passe en ce moment est prometteur. Et prometteur parce qu'une entreprise, elle n'est pas dans une bulle. Elle vit dans un écosystème, elle vit sur un territoire, elle vit avec des gens qui ont des vies. Et donc, cette fameuse séparation stricte entre la vie pro, la vie perso, la société, elle est caduque. Ça rejoint un peu l'idée des silos. On est tous liés étroitement, inconditionnellement, et on le vit en ce moment, dans cette époque. Et c'est ce qui est dur à la fois, et en même temps, c'est ce qui engage les gens. C'est-à-dire qu'ils se disent, ah, ben... En fait, à notre niveau, on peut avoir un impact. Donc, mettre en place une politique RSE, c'est presque, enfin, je ne sais pas, c'est presque pléonasme pour moi du plan d'entreprise.

  • Sébastien Calvez

    Est-ce que ça ne reste pas encore embryonnaire dans certains secteurs d'activité ?

  • Nabila Ait Samadi

    Je pense qu'il y avait des...

  • Sébastien Calvez

    Il y avait des réglementations qui...

  • Nabila Ait Samadi

    Je pense qu'il y avait naturellement, même dans les entreprises hyper... paternalistes qui ont inspiré quand même les stratégies RH, etc. Mais il y avait déjà un certain nombre d'actions. Je pense que c'est juste ce dogme économique d'un côté, social de l'autre. On silote encore dans les fonctions, même on raccroche ça forcément à la com, on raccroche ça à la finance, puis des fois, c'est plutôt dans la façon dont on le traite. Mais je trouve quand même, je suis assez positive, je trouve qu'il y a un mouvement des dirigeants de plus en plus. qui sont en plus assez créatifs, qui vont faire des partenariats publics privés. On parlait avec un de vos collaborateurs du mentorat, notamment un de mes clients qui fait du mentorat pour les jeunes décrocheurs des quartiers et qui propose aux actifs de donner de leur temps. Il y a du mentorat, du volontariat et ça donne du sens aux salariés. Ça leur permet de développer d'autres compétences. aussi qu'il n'aurait pas osé faire à l'intérieur de l'entreprise, donc voilà, il y a un effet miroir. Il y a des entreprises qui vont faire de l'impact environnemental. En fait, chaque entreprise va trouver un petit peu son ADN, elle va trouver, disons, les actions qui vont lui aller comme un gant, entre guillemets, qu'il pourra porter. Mais pour moi, c'est vraiment prometteur et c'est forcément un facteur de bien-être et de rétention aussi de talent dans les entreprises, puisque les collaborateurs d'aujourd'hui, la jeune génération, elles ne disent aussi rien. Donc en fait, une entreprise qui ne propose pas une action sociétale ou qui ne propose pas qu'elle porte du temps ou qu'elle ait une action dans ce sens-là, pour elle, c'est presque incompréhensible. C'est presque anachronique, on va dire. Donc, pour moi, oui, une politique RSE, c'est embryonnaire, mais il y a des entreprises qui sont très avancées en la matière. Après, c'est assez complexe à organiser en interne dans les organisations, parce que ça touche tout le monde. Donc, on revient à la collaboration. Ça nécessite un vrai plan d'accompagnement, la collaboration sur ces sujets.

  • Sébastien Calvez

    Et le rôle de... Le rôle de l'État aussi sur ces sujets-là, au-delà de montrer l'exemple ?

  • Nabila Ait Samadi

    Pour moi, il y a un véritable travail de partenariat public-privé qui doit s'accélérer. On le voit un peu, on l'a vu ces dernières années quand même, se faire. Moi, personnellement, j'ai trouvé que c'était un vrai élan, ça a donné une vraie dynamique. Je trouve que les entreprises ont un peu suivi. Donc ça montre bien que... Parfois, il faut de l'exemplarité et donner un peu d'input pour que derrière, ça suive. Donc, il faut que ça s'accélère. Il y a pas mal d'associations d'ailleurs qui sont spécialisées dans ces partenariats publics privés. Il y a beaucoup de startups qui se sont montées pour faire cette intermédiation entre les entreprises qui veulent s'investir en RSE et puis les entreprises qui veulent le faire. Donc, je pense que c'est l'avenir puisqu'en fait... On a des problèmes sociétaux et économiques à régler. Il n'y a qu'ensemble qu'on y arrivera, vu la complexité des sujets.

  • Sébastien Calvez

    Donc, tu es confiante dans l'avenir,

  • Nabila Ait Samadi

    Nabila ? Je préfère...

  • Sébastien Calvez

    Tu es de nature optimiste ?

  • Nabila Ait Samadi

    Alors, je ne suis pas de nature forcément optimiste, mais je suis plutôt de nature à donner une énergie positive. Donc, plutôt à me dire que c'est les interactions positives qui vont créer une dynamique. Je pense qu'on a tous une énergie à apporter et je suis optimiste dans le fait que... collectivement, c'est ça qui peut faire avancer les choses.

  • Sébastien Calvez

    Je pense qu'on est tous autour du micro et pour tous ceux qui nous écoutent, je pense qu'on est tous convaincus de ce sujet et qu'on essaye de porter à notre niveau, à notre échelle et d'essayer de faire avancer dans un sujet qui est bien plus vaste que ce qu'on peut faire dans notre entreprise ou à travers l'engagement citaillant. En tout cas, on est très heureux. de t'avoir accueilli dans ce podcast, Nabila. Très heureux d'avoir fait le tour d'un certain nombre de leviers autour de la communication collaborative, bien sûr l'innovation au service aussi du bien-être et du bonheur au travail, et puis l'engagement citoyen qui est bien sûr structurant dans le monde d'aujourd'hui. Peut-être avant de nous quitter, est-ce que tu... Est-ce que tu as deux, trois conseils à nous donner sur des bons réflexes que tu as matin, midi, soir, pour garder cette énergie positive que tu nous partageais ? Qu'est-ce qui t'emplit de bonheur et quels sont tes petits secrets ?

  • Nabila Ait Samadi

    Je ne sais pas si j'ai des secrets. Non, ce qui est sûr, c'est que j'ai appelé mon entreprise Interaction Positive. Donc, moi, j'essaye de cultiver un maximum d'interactions positives dans ma journée. Et quand je n'ai pas beaucoup d'énergie, j'essaye d'en prendre de gens qui me donnent de l'énergie positive. Donc, mon conseil, ou en tout cas, c'est de cultiver, de venir avec une énergie positive, en fait, parce que parfois, ça aide d'autres personnes à se mettre en énergie. Et moi, je me suis rendu compte que... Quand j'ai un niveau d'énergie bas ou quand je suis dans des modes non coopératifs et non, ça me met dans une énergie basse. Donc je suis plutôt à me dire, je renvoie la personne que j'ai besoin d'énergie. Donc ne pas hésiter à...

  • Sébastien Calvez

    Moi, tout le monde me dit, dans le métro parisien, tout le monde fait la gueule. Mais moi, quand je prends le métro, je souris et tout le monde sourit dans le métro.

  • Nabila Ait Samadi

    Voilà, ça renvoie cette énergie positive. Je crois à ça. Et puis moi, j'adore créer. Donc toutes les opportunités de pages blanches qui vont transformer en vrais projets, c'est un peu ce qui me motive. Et puis se connaître soi-même. Peut-être bien se connaître, ça permet d'être bien aussi avec les autres.

  • Sébastien Calvez

    C'est quoi ton futur projet ?

  • Nabila Ait Samadi

    Mon futur projet, j'aimerais monter une formation autour de la communication collaborative, d'aller jusqu'au bout du concept opérationnel de communication collaborative.

  • Sébastien Calvez

    Si on peut aider ou si des personnes qui nous écoutent peuvent aider, ne pas hésiter à contacter Nabila. En tout cas, un grand merci pour cette... cette demi-heure ensemble et cette dose d'énergie positive comme on dit. Très heureux d'avoir pu t'entendre et au plaisir de se revoir très vite.

  • Nabila Ait Samadi

    Merci beaucoup. Merci pour l'invitation. A bientôt. A bientôt.

  • Sébastien Calvez

    Merci d'avoir suivi cet épisode du Cœur à l'ouvrage. Nous espérons que cet échange vous a apporté quelques clés précieuses pour allier épanouissement et travail. Rejoignez notre communauté et poursuivons ensemble cette exploration des secrets d'un travail heureux en entreprise. Car ensemble, nous avons le pouvoir de changer l'état d'esprit autour du travail et où chacun peut s'y épanouir pleinement. Merci de faire partie de cette aventure enrichissante. A très bientôt pour de nouveaux épisodes du Cœur à l'ouvrage. Bonne continuation et surtout, fais l'écoute !

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Description

Dans cet épisode du podcast "Du Kœur à l'Ouvrage", Sébastien Calvez accueille Nabila Ait Samadi, fondatrice d'Interactions Positives, pour discuter du bien-être au travail.

Ensemble, ils explorent trois thèmes clés : l'impact de la communication collaborative sur le bonheur des équipes, le rôle de l'innovation et de l’hybridité dans la création d'environnements inclusifs, et l'importance de l'engagement citoyen et de la responsabilité sociétale pour renforcer la motivation des collaborateurs.


📻Nabila partage des conseils pratiques pour intégrer ces approches dans le quotidien professionnel, et offrir aux équipes un cadre où chacun peut s'épanouir pleinement. Un épisode inspirant pour mieux comprendre comment mettre du "kœur à l'ouvrage" !


Rejoignez-nous pour ce nouvel épisode riche en enseignements et découvrez comment vous pouvez, à votre tour, avoir un impact positif au travail.


Animation : Sébastien Calvez

Réalisation : Baptiste Marécaille & Nadine Makary

Production : Angelica Alarcon


🌟Si le podcast vous plaît, le meilleur moyen de nous le dire ou de nous faire vos feedbacks est de nous laisser un avis 5 étoiles ou un commentaire sur l’application iTunes. Ça nous aide vraiment, alors n’hésitez pas !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Sébastien Calvez

    Bonjour à toutes et à tous, je suis Sébastien Calves, fondateur de Kaora Partners, un cabinet de conseil qui dépoussière le métier du consulting. Dans le monde trépidant d'aujourd'hui, où le travail prend une place centrale dans nos vies, se sentir bien au sein de son environnement professionnel est essentiel. Du Kœur à l'ouvrage est un podcast dédié à explorer les secrets d'un travail heureux en entreprise. Plus qu'un simple podcast, c'est une communauté pour toutes celles et ceux qui souhaitent avoir par leur travail un impact positif dans leur quotidien. Ensemble, nous allons discuter des tendances actuelles, des défis à relever, des solutions innovantes pour créer des environnements de travail où chacun peut trouver sa place et s'épanouir. Alors rejoignez-nous pour découvrir quels moyens utilisent nos intervenants pour rendre leur travail motivant, épanouissant et source de succès partagés. Bonne écoute à tous ! Bonjour Nabila.

  • Nabila Ait Samadi

    Bonjour Sébastien.

  • Sébastien Calvez

    Comment vas-tu ?

  • Nabila Ait Samadi

    Ça va très bien, merci.

  • Sébastien Calvez

    On est très heureux de te recevoir pour ce podcast de rentrée.

  • Nabila Ait Samadi

    Merci, merci. Alors,

  • Sébastien Calvez

    est-ce que l'été fut bon ?

  • Nabila Ait Samadi

    Il était très très bon, puisque j'ai pris une très grande pause estivale. Je suis partie tout le mois d'août pour recharger les batteries.

  • Sébastien Calvez

    Un peu de Jeux Olympiques ?

  • Nabila Ait Samadi

    Pas du tout, non, pas du tout. Mais de loin, j'ai regardé la cérémonie d'ouverture, que j'ai trouvée magnifique. Merci. Mais non, non, j'ai quitté Paris.

  • Sébastien Calvez

    Est-ce que tu peux, pour les auditeurs, te présenter en quelques mots et présenter ton parcours, bien sûr, pour qu'on puisse faire connaissance avec toi ?

  • Nabila Ait Samadi

    Avec plaisir. Alors, je suis Nabila, Nabila Ait Samadi. J'ai maintenant une petite vingtaine d'années d'expérience professionnelle, principalement dans la communication et l'innovation. et la conduite du changement. Dans des organisations, alors, petites et grandes, j'ai la chance de faire un petit peu différents secteurs, mais toujours avec ce fil rouge d'intérêt général. Donc, c'est les politiques publiques, la protection sociale, où j'ai notamment fait la majeure partie de ma carrière, où j'ai appris peut-être le plus à... à travailler sur les questions de transformation, puisque j'ai principalement travaillé que sur des plans de transfo, des fusions, et j'ai accompagné un peu ces sujets, de changement de business model, donc c'était passionnant. Alors je dis c'était, parce que depuis je suis indépendante, mais ça m'a permis de réfléchir un peu à ce que j'avais envie de faire en tant qu'indépendante. parcours, alors j'étais aussi salariée collaborateur junior j'ai été responsable d'équipe équipe de com, équipe de conduite du changement j'ai été dire com donc j'ai fait partie de comité de direction aussi, donc voilà j'ai un parcours classique d'évolution dans les entreprises donc qui était très enrichissant j'ai eu l'occasion de pratiquer le management et Donc une expérience assez riche. Et puis tout ça m'a aidée grâce à un parcours académique de médiation culturelle et de communication à la Sorbonne.

  • Sébastien Calvez

    Pourquoi tu as décidé de faire ce parcours académique ? Comment ça te tombe dessus un jour ?

  • Nabila Ait Samadi

    En fait, j'ai eu une chance phénoménale, c'est qu'au bac, je fais un bac L, et j'ai toujours voulu, je pense, quelque part être... dans des sujets de conviction. Mais en fait, je ne m'étais pas forcément censurée sur pas mal de métiers. À l'époque, je n'avais pas beaucoup d'informations, donc je n'osais pas, des études de journalisme, des choses comme ça, je n'avais pas osé. Et j'avais une copine dans la classe qui s'était inscrite au moment de faire ses voeux en médiation culturelle. Et donc, j'ai découvert ce que c'était. Et ça m'a beaucoup plu parce que je me suis dit à la fois c'est une ouverture sur la culture générale, à la fois des métiers de la culture, métiers aussi politiques publics. Et donc ça m'a plu et j'ai eu la chance de faire d'entrée. Il y a des gens qui partent de la fac au bout d'un an, moi vraiment ça a été ma révélation. Et la communication, ça a été naturel pour moi de m'orienter, de faire l'interface entre les publics, d'avoir une espèce de travail de vulgarisation, de compréhension. Donc je suis tombée dedans. Et en fait, je pense que ça a guidé aussi ma façon de faire de la communication, puisque j'avais même mon directeur de master récemment, puisque j'ai repris des études. J'ai toujours jalonné de formation continue dans ma carrière.

  • Sébastien Calvez

    C'est important pour toi ? Le fait de se former comme ça, régulièrement, de s'updater sur...

  • Nabila Ait Samadi

    Pour moi, c'est incontournable. Je trouve qu'en plus, à chaque fois, on rencontre des nouvelles personnes quand on se forme, on rentre dans des bulles différentes. Donc, ça nous ouvre, ça nous redonne confiance. Et puis, on est... Pourtant,

  • Sébastien Calvez

    les entreprises ne sont pas toujours très enclins à le proposer à leurs salariés.

  • Nabila Ait Samadi

    Oui, parce que peut-être... qui n'ont pas encore compris, ou alors peut-être que les collaborateurs ne font pas encore assez de feedback ou n'arrivent pas à l'appliquer derrière. Il y a peut-être un sujet aussi de comment j'applique ce que je mets en place derrière le projet finalement de formation, qu'est-ce qu'il m'apporte. Peut-être que les managers aussi ne passent pas assez de temps à dire c'est quoi ton projet professionnel, un peu comme un projet pédagogique qu'on pourrait avoir tout au long de la vie. Ça vient. avec les organisations apprenantes, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, en tant que manager, il faut un peu aussi aider les collaborateurs à se mettre dans cette posture. Pour moi, c'est incontournable. Et puis moi, je fais de l'innovation, je suis créative, je suis tournée vers l'avenir. À la fois, ça pouvait être un peu perturbant pour les équipes ou pour mes managers, mais pour moi, c'est incontournable de comprendre pourquoi les enjeux digitaux vont changer notre travail. Donc oui, la facilitation. Je me suis formée à la facilitation et au co-design. Et un an et demi avant de me mettre en tant qu'indépendante, j'ai fait un master en transition digitale et innovation participative au Conservatoire national des arts et métiers.

  • Sébastien Calvez

    Super. Et pourquoi ou comment on décide un jour de quitter le monde de l'entreprise et de passer indépendante ? Ça a été quoi le déclic pour toi ?

  • Nabila Ait Samadi

    Alors, moi, je me suis toujours dit... que quand je commençais à être frustrée dans mon travail, il fallait que je fasse quelque chose et que je parte. Justement, j'ai une de mes...

  • Sébastien Calvez

    Ce n'est pas toujours simple à faire.

  • Nabila Ait Samadi

    Non, ce n'est pas simple.

  • Sébastien Calvez

    Quitter sa zone de confort.

  • Nabila Ait Samadi

    Tout à fait. Ça n'a pas toujours été simple. D'ailleurs, à chaque fois que je l'ai fait, j'ai toujours eu cette zone de doute, puisque en fait, à chaque fois, je partais de poste. qui était quand même intéressant. Mais je me suis toujours dit que je ne voulais pas basculer aigri. Je me dis toujours, à partir du moment où je commence à être frustrée...

  • Sébastien Calvez

    Tu veux garder une cœur à l'ouvrage.

  • Nabila Ait Samadi

    C'est ça, exactement. C'est pour ça que ça me parle beaucoup, ce podcast. Parce qu'en fait, c'est un peu, pour moi, aussi bien se connaître. C'est-à-dire, à partir du moment où on commence à être frustré, on ne va pas être bon au travail, et puis on va apporter de l'énergie négative. Et pour moi, ce n'était pas possible. D'abord, c'est préparer aussi cette évolution, cette transformation de soi-même. Je l'ai toujours anticipé, toujours préparé. J'ai toujours essayé de questionner ce que j'avais envie de faire après. Je m'étais rendu compte que je suis quelqu'un qui a besoin d'avoir beaucoup de projets et qu'à un moment donné, quand on est limité et qu'on est cantonné dans une case ou dans un silo... ou qu'on n'a pas assez de collaboration. C'était un peu, voilà, j'ai fait l'addition, j'ai dit bon, voilà, les soustractions. J'ai dit bon, qu'est-ce qui pourrait me convenir ?

  • Sébastien Calvez

    Donc l'entrepreneuriat allait te permettre de servir ces motivations-là.

  • Nabila Ait Samadi

    Exactement, c'est-à-dire de pouvoir porter plusieurs sujets, de pouvoir mettre aussi ma sauce, de mettre un peu mes idées à exécution, de pouvoir vraiment partir... De faire des partenariats avec des entreprises qui me plaisent, pas forcément avoir besoin de douze validations. De ne pas me ralentir en me disant, non, je vais me censurer, je ne vais pas donner cette idée, parce que finalement, déjà, il y a beaucoup de choses à faire et que les équipes vont peut-être stresser parce que je vais rajouter une nouvelle idée. Et puis j'avais envie aussi de collaboration, ce que je ne retrouvais pas. toujours dans les organisations et je me suis dit, c'est peut-être ça qu'il faut que je transmette dans ma nouvelle entreprise.

  • Sébastien Calvez

    Donc aujourd'hui, tous les matins, tu as du cœur à l'ouvrage.

  • Nabila Ait Samadi

    Tous les matins, j'ai du cœur à l'ouvrage.

  • Sébastien Calvez

    Tu vas pousser et accompagner tes clients dans ce que tu fais au quotidien.

  • Nabila Ait Samadi

    Exactement.

  • Sébastien Calvez

    Tu parles beaucoup dans tous les sujets et toutes les entreprises que tu accompagnes. Tu parles beaucoup de communication collaborative. Est-ce que tu peux nous... Déjà nous définir ce terme qui était propre, je crois, mais qu'on aime beaucoup dans le podcast. Est-ce que tu peux déjà nous le définir et comment tu considères que la communication collaborative est vraiment catalyseur de bonheur au travail ?

  • Nabila Ait Samadi

    Alors, la communication collaborative. Donc en fait, moi j'ai un profil hybride, donc communication, innovation et conduite du changement, et plein d'autres trucs, slash, slash, slash, plein d'autres choses. Donc en fait, pour moi, la communication collaborative, c'est aussi un mix, c'est hybrider, sortir des silos de compétences qu'on peut mettre dans l'entreprise, c'est-à-dire que la communication d'un côté, l'innovation de l'autre, la transition digitale de l'autre côté, etc. Pour moi, c'est une façon d'aborder la communication interne des entreprises, la communication organisationnelle, de façon plus dialogique. C'est-à-dire qu'en fait, aujourd'hui, la communication n'est pas toujours au service de la voix. des collaborateurs. Et donc l'idée c'était de se dire comment on fait pour que la communication interne soit pas descendante, soit uniquement l'affaire de Sachan ou de la direction générale et c'est comment on met au service de la communication interne au service des collaborateurs. Donc d'inverser un peu le processus et du coup l'idée toutes les techniques de communication qu'on peut avoir en interne c'est comment on la met au service des collaborateurs qui sont aussi des communicants. puisque maintenant, à l'ère du digital...

  • Sébastien Calvez

    Les récepteurs et les émetteurs.

  • Nabila Ait Samadi

    Voilà, donc comment on met sur le même pied d'égalité le récepteur et l'émetteur pour qu'il n'y ait plus que deux personnes à égalité qui dialoguent. Et donc, c'est derrière...

  • Sébastien Calvez

    Est-ce que c'était un manque dans les entreprises que tu as fréquentées ? C'était un manque...

  • Nabila Ait Samadi

    Je me suis rendu compte que... J'étais un peu seule à avoir cette vision-là. Et j'ai remarqué en testant des choses que ça fonctionnait mieux quand on allait sur le terrain donner la parole et même leur donner les clés, un peu comme vous le faites chez Chaos, distribuer la communication, qu'elle n'appartienne pas forcément à une entité, mais qu'elle soit bien portée par les collaborateurs et qu'elle puisse... être discutée. Parce que finalement, dans les organisations, on parle tout le temps de communication, mais en même temps, on ne parle jamais de la transformation de la communication. Et en plus, on considère qu'il y en a beaucoup, mais finalement, est-ce qu'elle est assez qualitative ? Est-ce qu'elle correspond aux besoins des entreprises ? Donc, il y a une notion de remettre la communication comme un levier stratégique dans la transformation. Il y a une notion de qu'elle soit participative, inclusive et co-construite, et portée. Aujourd'hui, on a la chance d'avoir des outils digitaux qui permettent de donner la parole et de leur donner même les clés de la communication. Et c'est le troisième focus, c'est la communication collaborative, c'est aussi s'adapter à la digitalisation, parce qu'aujourd'hui, on a des outils de communication partout, à travers les outils de gestion, à travers les outils de vidéo, les smartphones, les digital work, les intranets collaboratifs, etc. Et donc, c'est comment on fait pour créer une cohérence et garder un esprit collectif dans une personnalisation de la communication par direction. Et donc, comment nous, communicants, à la fois on garde un peu le cadre général de l'information collective, mais en même temps, comment on donne les clés pour que ce soit un vrai usage de la transformation.

  • Sébastien Calvez

    Est-ce que tu peux nous donner quelques exemples peut-être de pratiques ? concrète de communication collaborative ? Est-ce que trop d'informations tuent l'information ou est-ce que plus d'informations rendent meilleur dans son travail ?

  • Nabila Ait Samadi

    Il y a plusieurs niveaux dans la communication collaborative. Il y a un concept que j'ai un peu structuré. Ce n'est pas une science exacte, c'est une façon dont je pratique mon métier. D'abord, Moi, j'accompagne mes clients à mettre en place des cartographies de l'écosystème digital pour regarder si, parce que quand on a un Slack, un Asana, il y a un moment donné, quand on cherche où on nous a donné l'information, déjà on met trois heures pour savoir si tu l'as mis dans la carte Asana, si tu l'as mis dans Trello, si tu l'as mis dans Slack, si tu l'as mis dans le mail. Déjà, c'est avoir un constat sur la qualité de la circulation de l'information. Premièrement, parce que moi, je ne sais pas vous, mais moi, je passe quand même du temps à dire...

  • Sébastien Calvez

    On a tous les mêmes problématiques.

  • Nabila Ait Samadi

    Donc, c'est se dire, déjà, peut-être essayer de se mettre des règles et des cadres de base pour dire où on met l'information.

  • Sébastien Calvez

    Après, on demande souvent à celui qui a le plus de mémoire, c'est un peu la bibliothécaire de l'information. C'est vrai. Où est rangé ? Où je peux retrouver tel type d'information ? C'est bien sûr pas efficace.

  • Nabila Ait Samadi

    C'est bien parce que du coup, ça garde les interactions entre les gens. Donc ça, c'est plutôt pas mal. Il faut continuer à... tout ne soit pas parfait. Mais ça, c'est le premier point. Le deuxième point, il y a la question de l'information utile. C'est-à-dire qu'en fait, aujourd'hui, ce qui est stratégique et peut-être qui est un peu sous le radar, c'est que finalement, on a besoin, comme on a besoin de plus en plus les uns des autres, parce qu'on a des problèmes complexes. parce qu'on est tous en mode transverse, c'est-à-dire qu'on a besoin du juridique, on a besoin du marketing, dans la même séquence. Et donc en fait, aujourd'hui, on est obligé de travailler des contenus qui vont être structurés pour l'ensemble de cette population, et donc qui soient formalisés. Donc en fait, on a besoin de formalisateurs, entre guillemets, de gens qui structurent l'information, et pas qu'on est... tous les documents de la Terre dans un projet, parce que tout le monde n'a pas le temps de lire tout. Il y a aussi ce travail à faire de dire quelles sont les informations utiles et essentielles et faire la distinction entre l'utile et l'essentiel.

  • Sébastien Calvez

    Comment on qualifie l'information d'utile ? Je pense que si on pose la question à un panel de salariés sur est-ce utile ou pas utile ?

  • Nabila Ait Samadi

    Je pense qu'on peut avoir un écart-limb assez important dans le ressenti des gens. Alors ça c'est une question pas facile, mais c'est celle qui va être le plus demandé, régulièrement demandé. Donc ce qui est plutôt pas mal avec les outils digitaux d'aujourd'hui, c'est qu'on a la possibilité maintenant de regarder ce qui est le plus consulté. Enfin on a pas mal d'indicateurs qui nous permettent de voir ce qui n'a jamais été regardé et ce qui est sollicité. Donc on peut faire cette analyse, moi ce que j'appelle le documentaliste digital d'aujourd'hui, c'est-à-dire qu'il y a une fonction qui n'existe pas en entreprise, c'est le documentaliste digital. En fait on se dit que les outils digitaux ils font tout, tout seuls, ils rangent bien, ils référencent bien, ils mettent au bon endroit, etc. Et en fait on se rend compte que c'est aussi ça la communication collaborative, c'est comment on fait. Pour ne pas se noyer, pour ranger au bon endroit.

  • Sébastien Calvez

    Un plan de classement de documents.

  • Nabila Ait Samadi

    Exactement. Et ça, maintenant, on l'a un peu mis de côté, mais je pense que ça va revenir dans les prochaines années, que ça va être des métiers qui vont revenir ou qui vont être réinventés. Intéressant. Donc, moi, je sais que je milite un peu là-dessus, dans les fonctions com. C'est pour ça que, en fait, c'est plus de la communication collaborative, c'est réinventer vraiment la communication interne des entreprises avec d'autres fonctions que ce qu'on pouvait avoir avant. Et donc, c'est un exemple. Après, moi, je fais beaucoup d'ateliers de facilitation avec les équipes dans lesquelles on travaille sur la circulation de l'information. J'ai un exemple concret en tête. On a travaillé avec le dirigeant et son équipe sur la stratégie de communication, par exemple, opérationnelle, commerciale. Et en fait, tout au long des ateliers, on s'est rendu compte que le dirigeant, en fait, il a tout dans sa tête, mais il ne le formalise pas. Et donc ça, c'est peut-être du bon sens, mais en fait, on ne s'en rend pas compte. Souvent, on dit mais ça, je le sais D'accord, on dit ok, tu le sais mais les équipes disent mais nous, on ne le sait pas On dit c'est quoi le next step ? formalise Est-ce qu'on peut formaliser ce que tu as dans la tête ? Ah bah oui, bien sûr ! Il fait son schéma, et du coup c'est limpide pour tout le monde. Donc ça c'est la première étape. Et là, on commence à enclencher une dynamique de fluidification de la communication qui fait que tout d'un coup, même le dirigeant comprend qu'il a un effort à faire de... De forme, exactement. Après il y a aussi... Oui mais je l'ai déjà dit. Oui mais je l'ai déjà dit, la communication c'est la répétition. Donc on sait qu'il va falloir au moins 12 fois.

  • Sébastien Calvez

    Si l'émetteur l'a dit plusieurs fois,

  • Nabila Ait Samadi

    mais le récepteur n'était pas là au bon moment. Voilà, et on n'est pas tous au même niveau d'information. On n'est pas l'architecte du projet, on n'est pas investi comme la personne l'est. Donc en fait, il y a aussi le sujet de communication bienveillante, des coups d'actifs, de se dire je me mets à la place de l'autre. Et dans l'information, ça ne coupe pas.

  • Sébastien Calvez

    Le fonds de l'information représentant, je crois, entre 20 ou 25%... de la communication réelle, le reste étant la manière dont...

  • Nabila Ait Samadi

    Exactement, de ce qu'on va retenir. Donc il y a un gros travail aussi, ce que je dis toujours sur des projets, quand on dit ouais bon, les gens n'étaient pas emballés, ils ne s'investissent pas parce qu'il y a un gros travail d'animation à faire, donc à la fois dans les... je dis souvent soigner la forme en un slide, en deux slides, mais ça peut paraître que de la com, parce que c'est souvent moi ce qu'on m'a rétorqué. Non, ce n'est pas que de la com, c'est donner du sens aux choses. Et donc, moi, je suis une grosse militante de ça. Donc, dès qu'on me dit que c'est que de la com, c'est mon challenge. C'est derrière dire, tu vas voir la différence.

  • Sébastien Calvez

    C'est ton argument commercial, on va le rencontrer.

  • Nabila Ait Samadi

    Exactement, ce n'est pas que de la com. Et dans l'innovation, c'est pareil. S'il n'y avait pas la communication, on n'arriverait pas à mobiliser les équipes, on n'arriverait pas à formaliser des choses et des prototypes. Donc voilà, c'est comment on prend conscience que la communication organisationnelle, ce n'est pas... juste le pot et la plénière de l'année, c'est plus que ça. C'est aider à faire circuler l'information, surtout quand on est intermédié par la machine et on est intermédié par la machine de plus en plus. Donc, il y a aussi toutes ces techniques de communication à travers le chat, à travers la visio, pas faire des visios toute la journée. Ceux qui font des visios H24, je leur recommanderais de se déplacer un petit peu.

  • Sébastien Calvez

    Vous allez voir un ou deux talmots aussi,

  • Nabila Ait Samadi

    je pense.

  • Sébastien Calvez

    Ça fatigue un peu les yeux. Bon, tu es une grande communicante, donc tu m'as facilité la transition avec le deuxième axe, qui est l'innovation. Tu travailles beaucoup aussi sur ces sujets-là. En quoi l'innovation, pour toi, contribue-t-elle à rendre un environnement inclusif ou en tout cas beaucoup plus stimulant pour les collaborateurs ? Et c'est quoi les freins à l'innovation ?

  • Nabila Ait Samadi

    Je parlerais d'abord des freins. Parce qu'en fait, de mon expérience, l'innovation, c'est plutôt quelque chose qui fait peur. C'est vraiment plutôt l'apanage d'un petit groupe de motivés dans l'entreprise qui ont des idées et qui n'ont pas peur de la page blanche. Alors,

  • Sébastien Calvez

    innover, ce n'est pas inventer.

  • Nabila Ait Samadi

    Ce n'est pas inventer, mais quand même, il y a une notion de quelque chose qui n'a pas encore été utilisée et qui doit faire ses preuves. Et donc, en fait, on s'est rendu compte dans les équipes que ça pouvait être stressant, l'innovation, que le fait de ne pas gérer la certitude que ça réussisse, ça crée des freins dans la conduite du changement. Donc, en fait, quand moi, je pensais génial, on va faire ça, par exemple, les gens se disaient oh là là, mais moi, je ne sais pas si ça va marcher. Moi, je ne prends pas le risque et je ne vais pas mettre mon énergie si ça ne marche pas. Donc, il faut lever ces freins-là. Une fois qu'on a levé ces freins d'incertitude, de gestion de l'incertitude, et de dire, en fait, oui, si ça ne marche pas, vous n'allez pas être convoqué par la direction générale, vous n'allez pas être viré, etc. Donc, il faut faire vraiment de la réassurance, il faut vraiment retravailler tout ça. Et puis... Moi, je trouve que l'innovation, c'est un peu ce que je disais par rapport à la formation professionnelle. Ça permet de rencontrer des nouvelles personnes. Ça permet de s'exprimer dans d'autres compétences qu'on n'aurait peut-être pas osé développer. Ça permet de bouger dans l'entreprise. Ça permet peut-être à des gens aussi de révéler des vocations. Il y a plein de gens, grâce au programme d'innovation, qui tout d'un coup ont changé de métier ou sont allés à la DSI alors qu'ils étaient aux juridiques, par exemple. Donc en fait... Ça a une vertu de brassage de compétences.

  • Sébastien Calvez

    Ça revoit la communication collaborative et la coopération aussi en cross-service.

  • Nabila Ait Samadi

    Ça permet de sortir de silo, de sortir un peu de sa ligne de neige en gros et d'essayer d'aller voir un petit peu à côté.

  • Sébastien Calvez

    Troisième sujet, forcément on ne peut pas aujourd'hui ne pas parler de l'intégration des enjeux RSE. que ce soit dans la communication, que ce soit dans l'engagement, dans la motivation des collaborateurs. Comment tu vois les organisations aujourd'hui et leur capacité à vraiment encourager cet engagement citoyen ? On a tous, en tout cas c'est notre conviction. Féliciter aussi tous les sentiments de fierté et d'accomplissement autour de ces sujets-là. C'est quoi ta vision des choses ? Oui. tes leviers, tes tips, et puis en quoi l'intégration des enjeux RSE dans une entreprise, de ta vision des choses, permettent aussi d'agir sur le bien-être des salariés ?

  • Nabila Ait Samadi

    D'abord, je trouve que ce qui se passe depuis une dizaine d'années est hyper enthousiasmant, parce que moi je viens d'un secteur où je considère que le social et l'économique, c'est indissociable. Je viens des politiques publiques, je viens du développement. économique, je l'ai testé sur le terrain. J'ai toujours été déçue qu'on oppose les deux. Donc aujourd'hui, je trouve qu'il y a beaucoup de chemin qui a été fait avec les entreprises à mission, les entreprises à impact, donc quels que soient les mots qu'on utilise, je trouve que ce qui se passe en ce moment est prometteur. Et prometteur parce qu'une entreprise, elle n'est pas dans une bulle. Elle vit dans un écosystème, elle vit sur un territoire, elle vit avec des gens qui ont des vies. Et donc, cette fameuse séparation stricte entre la vie pro, la vie perso, la société, elle est caduque. Ça rejoint un peu l'idée des silos. On est tous liés étroitement, inconditionnellement, et on le vit en ce moment, dans cette époque. Et c'est ce qui est dur à la fois, et en même temps, c'est ce qui engage les gens. C'est-à-dire qu'ils se disent, ah, ben... En fait, à notre niveau, on peut avoir un impact. Donc, mettre en place une politique RSE, c'est presque, enfin, je ne sais pas, c'est presque pléonasme pour moi du plan d'entreprise.

  • Sébastien Calvez

    Est-ce que ça ne reste pas encore embryonnaire dans certains secteurs d'activité ?

  • Nabila Ait Samadi

    Je pense qu'il y avait des...

  • Sébastien Calvez

    Il y avait des réglementations qui...

  • Nabila Ait Samadi

    Je pense qu'il y avait naturellement, même dans les entreprises hyper... paternalistes qui ont inspiré quand même les stratégies RH, etc. Mais il y avait déjà un certain nombre d'actions. Je pense que c'est juste ce dogme économique d'un côté, social de l'autre. On silote encore dans les fonctions, même on raccroche ça forcément à la com, on raccroche ça à la finance, puis des fois, c'est plutôt dans la façon dont on le traite. Mais je trouve quand même, je suis assez positive, je trouve qu'il y a un mouvement des dirigeants de plus en plus. qui sont en plus assez créatifs, qui vont faire des partenariats publics privés. On parlait avec un de vos collaborateurs du mentorat, notamment un de mes clients qui fait du mentorat pour les jeunes décrocheurs des quartiers et qui propose aux actifs de donner de leur temps. Il y a du mentorat, du volontariat et ça donne du sens aux salariés. Ça leur permet de développer d'autres compétences. aussi qu'il n'aurait pas osé faire à l'intérieur de l'entreprise, donc voilà, il y a un effet miroir. Il y a des entreprises qui vont faire de l'impact environnemental. En fait, chaque entreprise va trouver un petit peu son ADN, elle va trouver, disons, les actions qui vont lui aller comme un gant, entre guillemets, qu'il pourra porter. Mais pour moi, c'est vraiment prometteur et c'est forcément un facteur de bien-être et de rétention aussi de talent dans les entreprises, puisque les collaborateurs d'aujourd'hui, la jeune génération, elles ne disent aussi rien. Donc en fait, une entreprise qui ne propose pas une action sociétale ou qui ne propose pas qu'elle porte du temps ou qu'elle ait une action dans ce sens-là, pour elle, c'est presque incompréhensible. C'est presque anachronique, on va dire. Donc, pour moi, oui, une politique RSE, c'est embryonnaire, mais il y a des entreprises qui sont très avancées en la matière. Après, c'est assez complexe à organiser en interne dans les organisations, parce que ça touche tout le monde. Donc, on revient à la collaboration. Ça nécessite un vrai plan d'accompagnement, la collaboration sur ces sujets.

  • Sébastien Calvez

    Et le rôle de... Le rôle de l'État aussi sur ces sujets-là, au-delà de montrer l'exemple ?

  • Nabila Ait Samadi

    Pour moi, il y a un véritable travail de partenariat public-privé qui doit s'accélérer. On le voit un peu, on l'a vu ces dernières années quand même, se faire. Moi, personnellement, j'ai trouvé que c'était un vrai élan, ça a donné une vraie dynamique. Je trouve que les entreprises ont un peu suivi. Donc ça montre bien que... Parfois, il faut de l'exemplarité et donner un peu d'input pour que derrière, ça suive. Donc, il faut que ça s'accélère. Il y a pas mal d'associations d'ailleurs qui sont spécialisées dans ces partenariats publics privés. Il y a beaucoup de startups qui se sont montées pour faire cette intermédiation entre les entreprises qui veulent s'investir en RSE et puis les entreprises qui veulent le faire. Donc, je pense que c'est l'avenir puisqu'en fait... On a des problèmes sociétaux et économiques à régler. Il n'y a qu'ensemble qu'on y arrivera, vu la complexité des sujets.

  • Sébastien Calvez

    Donc, tu es confiante dans l'avenir,

  • Nabila Ait Samadi

    Nabila ? Je préfère...

  • Sébastien Calvez

    Tu es de nature optimiste ?

  • Nabila Ait Samadi

    Alors, je ne suis pas de nature forcément optimiste, mais je suis plutôt de nature à donner une énergie positive. Donc, plutôt à me dire que c'est les interactions positives qui vont créer une dynamique. Je pense qu'on a tous une énergie à apporter et je suis optimiste dans le fait que... collectivement, c'est ça qui peut faire avancer les choses.

  • Sébastien Calvez

    Je pense qu'on est tous autour du micro et pour tous ceux qui nous écoutent, je pense qu'on est tous convaincus de ce sujet et qu'on essaye de porter à notre niveau, à notre échelle et d'essayer de faire avancer dans un sujet qui est bien plus vaste que ce qu'on peut faire dans notre entreprise ou à travers l'engagement citaillant. En tout cas, on est très heureux. de t'avoir accueilli dans ce podcast, Nabila. Très heureux d'avoir fait le tour d'un certain nombre de leviers autour de la communication collaborative, bien sûr l'innovation au service aussi du bien-être et du bonheur au travail, et puis l'engagement citoyen qui est bien sûr structurant dans le monde d'aujourd'hui. Peut-être avant de nous quitter, est-ce que tu... Est-ce que tu as deux, trois conseils à nous donner sur des bons réflexes que tu as matin, midi, soir, pour garder cette énergie positive que tu nous partageais ? Qu'est-ce qui t'emplit de bonheur et quels sont tes petits secrets ?

  • Nabila Ait Samadi

    Je ne sais pas si j'ai des secrets. Non, ce qui est sûr, c'est que j'ai appelé mon entreprise Interaction Positive. Donc, moi, j'essaye de cultiver un maximum d'interactions positives dans ma journée. Et quand je n'ai pas beaucoup d'énergie, j'essaye d'en prendre de gens qui me donnent de l'énergie positive. Donc, mon conseil, ou en tout cas, c'est de cultiver, de venir avec une énergie positive, en fait, parce que parfois, ça aide d'autres personnes à se mettre en énergie. Et moi, je me suis rendu compte que... Quand j'ai un niveau d'énergie bas ou quand je suis dans des modes non coopératifs et non, ça me met dans une énergie basse. Donc je suis plutôt à me dire, je renvoie la personne que j'ai besoin d'énergie. Donc ne pas hésiter à...

  • Sébastien Calvez

    Moi, tout le monde me dit, dans le métro parisien, tout le monde fait la gueule. Mais moi, quand je prends le métro, je souris et tout le monde sourit dans le métro.

  • Nabila Ait Samadi

    Voilà, ça renvoie cette énergie positive. Je crois à ça. Et puis moi, j'adore créer. Donc toutes les opportunités de pages blanches qui vont transformer en vrais projets, c'est un peu ce qui me motive. Et puis se connaître soi-même. Peut-être bien se connaître, ça permet d'être bien aussi avec les autres.

  • Sébastien Calvez

    C'est quoi ton futur projet ?

  • Nabila Ait Samadi

    Mon futur projet, j'aimerais monter une formation autour de la communication collaborative, d'aller jusqu'au bout du concept opérationnel de communication collaborative.

  • Sébastien Calvez

    Si on peut aider ou si des personnes qui nous écoutent peuvent aider, ne pas hésiter à contacter Nabila. En tout cas, un grand merci pour cette... cette demi-heure ensemble et cette dose d'énergie positive comme on dit. Très heureux d'avoir pu t'entendre et au plaisir de se revoir très vite.

  • Nabila Ait Samadi

    Merci beaucoup. Merci pour l'invitation. A bientôt. A bientôt.

  • Sébastien Calvez

    Merci d'avoir suivi cet épisode du Cœur à l'ouvrage. Nous espérons que cet échange vous a apporté quelques clés précieuses pour allier épanouissement et travail. Rejoignez notre communauté et poursuivons ensemble cette exploration des secrets d'un travail heureux en entreprise. Car ensemble, nous avons le pouvoir de changer l'état d'esprit autour du travail et où chacun peut s'y épanouir pleinement. Merci de faire partie de cette aventure enrichissante. A très bientôt pour de nouveaux épisodes du Cœur à l'ouvrage. Bonne continuation et surtout, fais l'écoute !

Description

Dans cet épisode du podcast "Du Kœur à l'Ouvrage", Sébastien Calvez accueille Nabila Ait Samadi, fondatrice d'Interactions Positives, pour discuter du bien-être au travail.

Ensemble, ils explorent trois thèmes clés : l'impact de la communication collaborative sur le bonheur des équipes, le rôle de l'innovation et de l’hybridité dans la création d'environnements inclusifs, et l'importance de l'engagement citoyen et de la responsabilité sociétale pour renforcer la motivation des collaborateurs.


📻Nabila partage des conseils pratiques pour intégrer ces approches dans le quotidien professionnel, et offrir aux équipes un cadre où chacun peut s'épanouir pleinement. Un épisode inspirant pour mieux comprendre comment mettre du "kœur à l'ouvrage" !


Rejoignez-nous pour ce nouvel épisode riche en enseignements et découvrez comment vous pouvez, à votre tour, avoir un impact positif au travail.


Animation : Sébastien Calvez

Réalisation : Baptiste Marécaille & Nadine Makary

Production : Angelica Alarcon


🌟Si le podcast vous plaît, le meilleur moyen de nous le dire ou de nous faire vos feedbacks est de nous laisser un avis 5 étoiles ou un commentaire sur l’application iTunes. Ça nous aide vraiment, alors n’hésitez pas !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Sébastien Calvez

    Bonjour à toutes et à tous, je suis Sébastien Calves, fondateur de Kaora Partners, un cabinet de conseil qui dépoussière le métier du consulting. Dans le monde trépidant d'aujourd'hui, où le travail prend une place centrale dans nos vies, se sentir bien au sein de son environnement professionnel est essentiel. Du Kœur à l'ouvrage est un podcast dédié à explorer les secrets d'un travail heureux en entreprise. Plus qu'un simple podcast, c'est une communauté pour toutes celles et ceux qui souhaitent avoir par leur travail un impact positif dans leur quotidien. Ensemble, nous allons discuter des tendances actuelles, des défis à relever, des solutions innovantes pour créer des environnements de travail où chacun peut trouver sa place et s'épanouir. Alors rejoignez-nous pour découvrir quels moyens utilisent nos intervenants pour rendre leur travail motivant, épanouissant et source de succès partagés. Bonne écoute à tous ! Bonjour Nabila.

  • Nabila Ait Samadi

    Bonjour Sébastien.

  • Sébastien Calvez

    Comment vas-tu ?

  • Nabila Ait Samadi

    Ça va très bien, merci.

  • Sébastien Calvez

    On est très heureux de te recevoir pour ce podcast de rentrée.

  • Nabila Ait Samadi

    Merci, merci. Alors,

  • Sébastien Calvez

    est-ce que l'été fut bon ?

  • Nabila Ait Samadi

    Il était très très bon, puisque j'ai pris une très grande pause estivale. Je suis partie tout le mois d'août pour recharger les batteries.

  • Sébastien Calvez

    Un peu de Jeux Olympiques ?

  • Nabila Ait Samadi

    Pas du tout, non, pas du tout. Mais de loin, j'ai regardé la cérémonie d'ouverture, que j'ai trouvée magnifique. Merci. Mais non, non, j'ai quitté Paris.

  • Sébastien Calvez

    Est-ce que tu peux, pour les auditeurs, te présenter en quelques mots et présenter ton parcours, bien sûr, pour qu'on puisse faire connaissance avec toi ?

  • Nabila Ait Samadi

    Avec plaisir. Alors, je suis Nabila, Nabila Ait Samadi. J'ai maintenant une petite vingtaine d'années d'expérience professionnelle, principalement dans la communication et l'innovation. et la conduite du changement. Dans des organisations, alors, petites et grandes, j'ai la chance de faire un petit peu différents secteurs, mais toujours avec ce fil rouge d'intérêt général. Donc, c'est les politiques publiques, la protection sociale, où j'ai notamment fait la majeure partie de ma carrière, où j'ai appris peut-être le plus à... à travailler sur les questions de transformation, puisque j'ai principalement travaillé que sur des plans de transfo, des fusions, et j'ai accompagné un peu ces sujets, de changement de business model, donc c'était passionnant. Alors je dis c'était, parce que depuis je suis indépendante, mais ça m'a permis de réfléchir un peu à ce que j'avais envie de faire en tant qu'indépendante. parcours, alors j'étais aussi salariée collaborateur junior j'ai été responsable d'équipe équipe de com, équipe de conduite du changement j'ai été dire com donc j'ai fait partie de comité de direction aussi, donc voilà j'ai un parcours classique d'évolution dans les entreprises donc qui était très enrichissant j'ai eu l'occasion de pratiquer le management et Donc une expérience assez riche. Et puis tout ça m'a aidée grâce à un parcours académique de médiation culturelle et de communication à la Sorbonne.

  • Sébastien Calvez

    Pourquoi tu as décidé de faire ce parcours académique ? Comment ça te tombe dessus un jour ?

  • Nabila Ait Samadi

    En fait, j'ai eu une chance phénoménale, c'est qu'au bac, je fais un bac L, et j'ai toujours voulu, je pense, quelque part être... dans des sujets de conviction. Mais en fait, je ne m'étais pas forcément censurée sur pas mal de métiers. À l'époque, je n'avais pas beaucoup d'informations, donc je n'osais pas, des études de journalisme, des choses comme ça, je n'avais pas osé. Et j'avais une copine dans la classe qui s'était inscrite au moment de faire ses voeux en médiation culturelle. Et donc, j'ai découvert ce que c'était. Et ça m'a beaucoup plu parce que je me suis dit à la fois c'est une ouverture sur la culture générale, à la fois des métiers de la culture, métiers aussi politiques publics. Et donc ça m'a plu et j'ai eu la chance de faire d'entrée. Il y a des gens qui partent de la fac au bout d'un an, moi vraiment ça a été ma révélation. Et la communication, ça a été naturel pour moi de m'orienter, de faire l'interface entre les publics, d'avoir une espèce de travail de vulgarisation, de compréhension. Donc je suis tombée dedans. Et en fait, je pense que ça a guidé aussi ma façon de faire de la communication, puisque j'avais même mon directeur de master récemment, puisque j'ai repris des études. J'ai toujours jalonné de formation continue dans ma carrière.

  • Sébastien Calvez

    C'est important pour toi ? Le fait de se former comme ça, régulièrement, de s'updater sur...

  • Nabila Ait Samadi

    Pour moi, c'est incontournable. Je trouve qu'en plus, à chaque fois, on rencontre des nouvelles personnes quand on se forme, on rentre dans des bulles différentes. Donc, ça nous ouvre, ça nous redonne confiance. Et puis, on est... Pourtant,

  • Sébastien Calvez

    les entreprises ne sont pas toujours très enclins à le proposer à leurs salariés.

  • Nabila Ait Samadi

    Oui, parce que peut-être... qui n'ont pas encore compris, ou alors peut-être que les collaborateurs ne font pas encore assez de feedback ou n'arrivent pas à l'appliquer derrière. Il y a peut-être un sujet aussi de comment j'applique ce que je mets en place derrière le projet finalement de formation, qu'est-ce qu'il m'apporte. Peut-être que les managers aussi ne passent pas assez de temps à dire c'est quoi ton projet professionnel, un peu comme un projet pédagogique qu'on pourrait avoir tout au long de la vie. Ça vient. avec les organisations apprenantes, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, en tant que manager, il faut un peu aussi aider les collaborateurs à se mettre dans cette posture. Pour moi, c'est incontournable. Et puis moi, je fais de l'innovation, je suis créative, je suis tournée vers l'avenir. À la fois, ça pouvait être un peu perturbant pour les équipes ou pour mes managers, mais pour moi, c'est incontournable de comprendre pourquoi les enjeux digitaux vont changer notre travail. Donc oui, la facilitation. Je me suis formée à la facilitation et au co-design. Et un an et demi avant de me mettre en tant qu'indépendante, j'ai fait un master en transition digitale et innovation participative au Conservatoire national des arts et métiers.

  • Sébastien Calvez

    Super. Et pourquoi ou comment on décide un jour de quitter le monde de l'entreprise et de passer indépendante ? Ça a été quoi le déclic pour toi ?

  • Nabila Ait Samadi

    Alors, moi, je me suis toujours dit... que quand je commençais à être frustrée dans mon travail, il fallait que je fasse quelque chose et que je parte. Justement, j'ai une de mes...

  • Sébastien Calvez

    Ce n'est pas toujours simple à faire.

  • Nabila Ait Samadi

    Non, ce n'est pas simple.

  • Sébastien Calvez

    Quitter sa zone de confort.

  • Nabila Ait Samadi

    Tout à fait. Ça n'a pas toujours été simple. D'ailleurs, à chaque fois que je l'ai fait, j'ai toujours eu cette zone de doute, puisque en fait, à chaque fois, je partais de poste. qui était quand même intéressant. Mais je me suis toujours dit que je ne voulais pas basculer aigri. Je me dis toujours, à partir du moment où je commence à être frustrée...

  • Sébastien Calvez

    Tu veux garder une cœur à l'ouvrage.

  • Nabila Ait Samadi

    C'est ça, exactement. C'est pour ça que ça me parle beaucoup, ce podcast. Parce qu'en fait, c'est un peu, pour moi, aussi bien se connaître. C'est-à-dire, à partir du moment où on commence à être frustré, on ne va pas être bon au travail, et puis on va apporter de l'énergie négative. Et pour moi, ce n'était pas possible. D'abord, c'est préparer aussi cette évolution, cette transformation de soi-même. Je l'ai toujours anticipé, toujours préparé. J'ai toujours essayé de questionner ce que j'avais envie de faire après. Je m'étais rendu compte que je suis quelqu'un qui a besoin d'avoir beaucoup de projets et qu'à un moment donné, quand on est limité et qu'on est cantonné dans une case ou dans un silo... ou qu'on n'a pas assez de collaboration. C'était un peu, voilà, j'ai fait l'addition, j'ai dit bon, voilà, les soustractions. J'ai dit bon, qu'est-ce qui pourrait me convenir ?

  • Sébastien Calvez

    Donc l'entrepreneuriat allait te permettre de servir ces motivations-là.

  • Nabila Ait Samadi

    Exactement, c'est-à-dire de pouvoir porter plusieurs sujets, de pouvoir mettre aussi ma sauce, de mettre un peu mes idées à exécution, de pouvoir vraiment partir... De faire des partenariats avec des entreprises qui me plaisent, pas forcément avoir besoin de douze validations. De ne pas me ralentir en me disant, non, je vais me censurer, je ne vais pas donner cette idée, parce que finalement, déjà, il y a beaucoup de choses à faire et que les équipes vont peut-être stresser parce que je vais rajouter une nouvelle idée. Et puis j'avais envie aussi de collaboration, ce que je ne retrouvais pas. toujours dans les organisations et je me suis dit, c'est peut-être ça qu'il faut que je transmette dans ma nouvelle entreprise.

  • Sébastien Calvez

    Donc aujourd'hui, tous les matins, tu as du cœur à l'ouvrage.

  • Nabila Ait Samadi

    Tous les matins, j'ai du cœur à l'ouvrage.

  • Sébastien Calvez

    Tu vas pousser et accompagner tes clients dans ce que tu fais au quotidien.

  • Nabila Ait Samadi

    Exactement.

  • Sébastien Calvez

    Tu parles beaucoup dans tous les sujets et toutes les entreprises que tu accompagnes. Tu parles beaucoup de communication collaborative. Est-ce que tu peux nous... Déjà nous définir ce terme qui était propre, je crois, mais qu'on aime beaucoup dans le podcast. Est-ce que tu peux déjà nous le définir et comment tu considères que la communication collaborative est vraiment catalyseur de bonheur au travail ?

  • Nabila Ait Samadi

    Alors, la communication collaborative. Donc en fait, moi j'ai un profil hybride, donc communication, innovation et conduite du changement, et plein d'autres trucs, slash, slash, slash, plein d'autres choses. Donc en fait, pour moi, la communication collaborative, c'est aussi un mix, c'est hybrider, sortir des silos de compétences qu'on peut mettre dans l'entreprise, c'est-à-dire que la communication d'un côté, l'innovation de l'autre, la transition digitale de l'autre côté, etc. Pour moi, c'est une façon d'aborder la communication interne des entreprises, la communication organisationnelle, de façon plus dialogique. C'est-à-dire qu'en fait, aujourd'hui, la communication n'est pas toujours au service de la voix. des collaborateurs. Et donc l'idée c'était de se dire comment on fait pour que la communication interne soit pas descendante, soit uniquement l'affaire de Sachan ou de la direction générale et c'est comment on met au service de la communication interne au service des collaborateurs. Donc d'inverser un peu le processus et du coup l'idée toutes les techniques de communication qu'on peut avoir en interne c'est comment on la met au service des collaborateurs qui sont aussi des communicants. puisque maintenant, à l'ère du digital...

  • Sébastien Calvez

    Les récepteurs et les émetteurs.

  • Nabila Ait Samadi

    Voilà, donc comment on met sur le même pied d'égalité le récepteur et l'émetteur pour qu'il n'y ait plus que deux personnes à égalité qui dialoguent. Et donc, c'est derrière...

  • Sébastien Calvez

    Est-ce que c'était un manque dans les entreprises que tu as fréquentées ? C'était un manque...

  • Nabila Ait Samadi

    Je me suis rendu compte que... J'étais un peu seule à avoir cette vision-là. Et j'ai remarqué en testant des choses que ça fonctionnait mieux quand on allait sur le terrain donner la parole et même leur donner les clés, un peu comme vous le faites chez Chaos, distribuer la communication, qu'elle n'appartienne pas forcément à une entité, mais qu'elle soit bien portée par les collaborateurs et qu'elle puisse... être discutée. Parce que finalement, dans les organisations, on parle tout le temps de communication, mais en même temps, on ne parle jamais de la transformation de la communication. Et en plus, on considère qu'il y en a beaucoup, mais finalement, est-ce qu'elle est assez qualitative ? Est-ce qu'elle correspond aux besoins des entreprises ? Donc, il y a une notion de remettre la communication comme un levier stratégique dans la transformation. Il y a une notion de qu'elle soit participative, inclusive et co-construite, et portée. Aujourd'hui, on a la chance d'avoir des outils digitaux qui permettent de donner la parole et de leur donner même les clés de la communication. Et c'est le troisième focus, c'est la communication collaborative, c'est aussi s'adapter à la digitalisation, parce qu'aujourd'hui, on a des outils de communication partout, à travers les outils de gestion, à travers les outils de vidéo, les smartphones, les digital work, les intranets collaboratifs, etc. Et donc, c'est comment on fait pour créer une cohérence et garder un esprit collectif dans une personnalisation de la communication par direction. Et donc, comment nous, communicants, à la fois on garde un peu le cadre général de l'information collective, mais en même temps, comment on donne les clés pour que ce soit un vrai usage de la transformation.

  • Sébastien Calvez

    Est-ce que tu peux nous donner quelques exemples peut-être de pratiques ? concrète de communication collaborative ? Est-ce que trop d'informations tuent l'information ou est-ce que plus d'informations rendent meilleur dans son travail ?

  • Nabila Ait Samadi

    Il y a plusieurs niveaux dans la communication collaborative. Il y a un concept que j'ai un peu structuré. Ce n'est pas une science exacte, c'est une façon dont je pratique mon métier. D'abord, Moi, j'accompagne mes clients à mettre en place des cartographies de l'écosystème digital pour regarder si, parce que quand on a un Slack, un Asana, il y a un moment donné, quand on cherche où on nous a donné l'information, déjà on met trois heures pour savoir si tu l'as mis dans la carte Asana, si tu l'as mis dans Trello, si tu l'as mis dans Slack, si tu l'as mis dans le mail. Déjà, c'est avoir un constat sur la qualité de la circulation de l'information. Premièrement, parce que moi, je ne sais pas vous, mais moi, je passe quand même du temps à dire...

  • Sébastien Calvez

    On a tous les mêmes problématiques.

  • Nabila Ait Samadi

    Donc, c'est se dire, déjà, peut-être essayer de se mettre des règles et des cadres de base pour dire où on met l'information.

  • Sébastien Calvez

    Après, on demande souvent à celui qui a le plus de mémoire, c'est un peu la bibliothécaire de l'information. C'est vrai. Où est rangé ? Où je peux retrouver tel type d'information ? C'est bien sûr pas efficace.

  • Nabila Ait Samadi

    C'est bien parce que du coup, ça garde les interactions entre les gens. Donc ça, c'est plutôt pas mal. Il faut continuer à... tout ne soit pas parfait. Mais ça, c'est le premier point. Le deuxième point, il y a la question de l'information utile. C'est-à-dire qu'en fait, aujourd'hui, ce qui est stratégique et peut-être qui est un peu sous le radar, c'est que finalement, on a besoin, comme on a besoin de plus en plus les uns des autres, parce qu'on a des problèmes complexes. parce qu'on est tous en mode transverse, c'est-à-dire qu'on a besoin du juridique, on a besoin du marketing, dans la même séquence. Et donc en fait, aujourd'hui, on est obligé de travailler des contenus qui vont être structurés pour l'ensemble de cette population, et donc qui soient formalisés. Donc en fait, on a besoin de formalisateurs, entre guillemets, de gens qui structurent l'information, et pas qu'on est... tous les documents de la Terre dans un projet, parce que tout le monde n'a pas le temps de lire tout. Il y a aussi ce travail à faire de dire quelles sont les informations utiles et essentielles et faire la distinction entre l'utile et l'essentiel.

  • Sébastien Calvez

    Comment on qualifie l'information d'utile ? Je pense que si on pose la question à un panel de salariés sur est-ce utile ou pas utile ?

  • Nabila Ait Samadi

    Je pense qu'on peut avoir un écart-limb assez important dans le ressenti des gens. Alors ça c'est une question pas facile, mais c'est celle qui va être le plus demandé, régulièrement demandé. Donc ce qui est plutôt pas mal avec les outils digitaux d'aujourd'hui, c'est qu'on a la possibilité maintenant de regarder ce qui est le plus consulté. Enfin on a pas mal d'indicateurs qui nous permettent de voir ce qui n'a jamais été regardé et ce qui est sollicité. Donc on peut faire cette analyse, moi ce que j'appelle le documentaliste digital d'aujourd'hui, c'est-à-dire qu'il y a une fonction qui n'existe pas en entreprise, c'est le documentaliste digital. En fait on se dit que les outils digitaux ils font tout, tout seuls, ils rangent bien, ils référencent bien, ils mettent au bon endroit, etc. Et en fait on se rend compte que c'est aussi ça la communication collaborative, c'est comment on fait. Pour ne pas se noyer, pour ranger au bon endroit.

  • Sébastien Calvez

    Un plan de classement de documents.

  • Nabila Ait Samadi

    Exactement. Et ça, maintenant, on l'a un peu mis de côté, mais je pense que ça va revenir dans les prochaines années, que ça va être des métiers qui vont revenir ou qui vont être réinventés. Intéressant. Donc, moi, je sais que je milite un peu là-dessus, dans les fonctions com. C'est pour ça que, en fait, c'est plus de la communication collaborative, c'est réinventer vraiment la communication interne des entreprises avec d'autres fonctions que ce qu'on pouvait avoir avant. Et donc, c'est un exemple. Après, moi, je fais beaucoup d'ateliers de facilitation avec les équipes dans lesquelles on travaille sur la circulation de l'information. J'ai un exemple concret en tête. On a travaillé avec le dirigeant et son équipe sur la stratégie de communication, par exemple, opérationnelle, commerciale. Et en fait, tout au long des ateliers, on s'est rendu compte que le dirigeant, en fait, il a tout dans sa tête, mais il ne le formalise pas. Et donc ça, c'est peut-être du bon sens, mais en fait, on ne s'en rend pas compte. Souvent, on dit mais ça, je le sais D'accord, on dit ok, tu le sais mais les équipes disent mais nous, on ne le sait pas On dit c'est quoi le next step ? formalise Est-ce qu'on peut formaliser ce que tu as dans la tête ? Ah bah oui, bien sûr ! Il fait son schéma, et du coup c'est limpide pour tout le monde. Donc ça c'est la première étape. Et là, on commence à enclencher une dynamique de fluidification de la communication qui fait que tout d'un coup, même le dirigeant comprend qu'il a un effort à faire de... De forme, exactement. Après il y a aussi... Oui mais je l'ai déjà dit. Oui mais je l'ai déjà dit, la communication c'est la répétition. Donc on sait qu'il va falloir au moins 12 fois.

  • Sébastien Calvez

    Si l'émetteur l'a dit plusieurs fois,

  • Nabila Ait Samadi

    mais le récepteur n'était pas là au bon moment. Voilà, et on n'est pas tous au même niveau d'information. On n'est pas l'architecte du projet, on n'est pas investi comme la personne l'est. Donc en fait, il y a aussi le sujet de communication bienveillante, des coups d'actifs, de se dire je me mets à la place de l'autre. Et dans l'information, ça ne coupe pas.

  • Sébastien Calvez

    Le fonds de l'information représentant, je crois, entre 20 ou 25%... de la communication réelle, le reste étant la manière dont...

  • Nabila Ait Samadi

    Exactement, de ce qu'on va retenir. Donc il y a un gros travail aussi, ce que je dis toujours sur des projets, quand on dit ouais bon, les gens n'étaient pas emballés, ils ne s'investissent pas parce qu'il y a un gros travail d'animation à faire, donc à la fois dans les... je dis souvent soigner la forme en un slide, en deux slides, mais ça peut paraître que de la com, parce que c'est souvent moi ce qu'on m'a rétorqué. Non, ce n'est pas que de la com, c'est donner du sens aux choses. Et donc, moi, je suis une grosse militante de ça. Donc, dès qu'on me dit que c'est que de la com, c'est mon challenge. C'est derrière dire, tu vas voir la différence.

  • Sébastien Calvez

    C'est ton argument commercial, on va le rencontrer.

  • Nabila Ait Samadi

    Exactement, ce n'est pas que de la com. Et dans l'innovation, c'est pareil. S'il n'y avait pas la communication, on n'arriverait pas à mobiliser les équipes, on n'arriverait pas à formaliser des choses et des prototypes. Donc voilà, c'est comment on prend conscience que la communication organisationnelle, ce n'est pas... juste le pot et la plénière de l'année, c'est plus que ça. C'est aider à faire circuler l'information, surtout quand on est intermédié par la machine et on est intermédié par la machine de plus en plus. Donc, il y a aussi toutes ces techniques de communication à travers le chat, à travers la visio, pas faire des visios toute la journée. Ceux qui font des visios H24, je leur recommanderais de se déplacer un petit peu.

  • Sébastien Calvez

    Vous allez voir un ou deux talmots aussi,

  • Nabila Ait Samadi

    je pense.

  • Sébastien Calvez

    Ça fatigue un peu les yeux. Bon, tu es une grande communicante, donc tu m'as facilité la transition avec le deuxième axe, qui est l'innovation. Tu travailles beaucoup aussi sur ces sujets-là. En quoi l'innovation, pour toi, contribue-t-elle à rendre un environnement inclusif ou en tout cas beaucoup plus stimulant pour les collaborateurs ? Et c'est quoi les freins à l'innovation ?

  • Nabila Ait Samadi

    Je parlerais d'abord des freins. Parce qu'en fait, de mon expérience, l'innovation, c'est plutôt quelque chose qui fait peur. C'est vraiment plutôt l'apanage d'un petit groupe de motivés dans l'entreprise qui ont des idées et qui n'ont pas peur de la page blanche. Alors,

  • Sébastien Calvez

    innover, ce n'est pas inventer.

  • Nabila Ait Samadi

    Ce n'est pas inventer, mais quand même, il y a une notion de quelque chose qui n'a pas encore été utilisée et qui doit faire ses preuves. Et donc, en fait, on s'est rendu compte dans les équipes que ça pouvait être stressant, l'innovation, que le fait de ne pas gérer la certitude que ça réussisse, ça crée des freins dans la conduite du changement. Donc, en fait, quand moi, je pensais génial, on va faire ça, par exemple, les gens se disaient oh là là, mais moi, je ne sais pas si ça va marcher. Moi, je ne prends pas le risque et je ne vais pas mettre mon énergie si ça ne marche pas. Donc, il faut lever ces freins-là. Une fois qu'on a levé ces freins d'incertitude, de gestion de l'incertitude, et de dire, en fait, oui, si ça ne marche pas, vous n'allez pas être convoqué par la direction générale, vous n'allez pas être viré, etc. Donc, il faut faire vraiment de la réassurance, il faut vraiment retravailler tout ça. Et puis... Moi, je trouve que l'innovation, c'est un peu ce que je disais par rapport à la formation professionnelle. Ça permet de rencontrer des nouvelles personnes. Ça permet de s'exprimer dans d'autres compétences qu'on n'aurait peut-être pas osé développer. Ça permet de bouger dans l'entreprise. Ça permet peut-être à des gens aussi de révéler des vocations. Il y a plein de gens, grâce au programme d'innovation, qui tout d'un coup ont changé de métier ou sont allés à la DSI alors qu'ils étaient aux juridiques, par exemple. Donc en fait... Ça a une vertu de brassage de compétences.

  • Sébastien Calvez

    Ça revoit la communication collaborative et la coopération aussi en cross-service.

  • Nabila Ait Samadi

    Ça permet de sortir de silo, de sortir un peu de sa ligne de neige en gros et d'essayer d'aller voir un petit peu à côté.

  • Sébastien Calvez

    Troisième sujet, forcément on ne peut pas aujourd'hui ne pas parler de l'intégration des enjeux RSE. que ce soit dans la communication, que ce soit dans l'engagement, dans la motivation des collaborateurs. Comment tu vois les organisations aujourd'hui et leur capacité à vraiment encourager cet engagement citoyen ? On a tous, en tout cas c'est notre conviction. Féliciter aussi tous les sentiments de fierté et d'accomplissement autour de ces sujets-là. C'est quoi ta vision des choses ? Oui. tes leviers, tes tips, et puis en quoi l'intégration des enjeux RSE dans une entreprise, de ta vision des choses, permettent aussi d'agir sur le bien-être des salariés ?

  • Nabila Ait Samadi

    D'abord, je trouve que ce qui se passe depuis une dizaine d'années est hyper enthousiasmant, parce que moi je viens d'un secteur où je considère que le social et l'économique, c'est indissociable. Je viens des politiques publiques, je viens du développement. économique, je l'ai testé sur le terrain. J'ai toujours été déçue qu'on oppose les deux. Donc aujourd'hui, je trouve qu'il y a beaucoup de chemin qui a été fait avec les entreprises à mission, les entreprises à impact, donc quels que soient les mots qu'on utilise, je trouve que ce qui se passe en ce moment est prometteur. Et prometteur parce qu'une entreprise, elle n'est pas dans une bulle. Elle vit dans un écosystème, elle vit sur un territoire, elle vit avec des gens qui ont des vies. Et donc, cette fameuse séparation stricte entre la vie pro, la vie perso, la société, elle est caduque. Ça rejoint un peu l'idée des silos. On est tous liés étroitement, inconditionnellement, et on le vit en ce moment, dans cette époque. Et c'est ce qui est dur à la fois, et en même temps, c'est ce qui engage les gens. C'est-à-dire qu'ils se disent, ah, ben... En fait, à notre niveau, on peut avoir un impact. Donc, mettre en place une politique RSE, c'est presque, enfin, je ne sais pas, c'est presque pléonasme pour moi du plan d'entreprise.

  • Sébastien Calvez

    Est-ce que ça ne reste pas encore embryonnaire dans certains secteurs d'activité ?

  • Nabila Ait Samadi

    Je pense qu'il y avait des...

  • Sébastien Calvez

    Il y avait des réglementations qui...

  • Nabila Ait Samadi

    Je pense qu'il y avait naturellement, même dans les entreprises hyper... paternalistes qui ont inspiré quand même les stratégies RH, etc. Mais il y avait déjà un certain nombre d'actions. Je pense que c'est juste ce dogme économique d'un côté, social de l'autre. On silote encore dans les fonctions, même on raccroche ça forcément à la com, on raccroche ça à la finance, puis des fois, c'est plutôt dans la façon dont on le traite. Mais je trouve quand même, je suis assez positive, je trouve qu'il y a un mouvement des dirigeants de plus en plus. qui sont en plus assez créatifs, qui vont faire des partenariats publics privés. On parlait avec un de vos collaborateurs du mentorat, notamment un de mes clients qui fait du mentorat pour les jeunes décrocheurs des quartiers et qui propose aux actifs de donner de leur temps. Il y a du mentorat, du volontariat et ça donne du sens aux salariés. Ça leur permet de développer d'autres compétences. aussi qu'il n'aurait pas osé faire à l'intérieur de l'entreprise, donc voilà, il y a un effet miroir. Il y a des entreprises qui vont faire de l'impact environnemental. En fait, chaque entreprise va trouver un petit peu son ADN, elle va trouver, disons, les actions qui vont lui aller comme un gant, entre guillemets, qu'il pourra porter. Mais pour moi, c'est vraiment prometteur et c'est forcément un facteur de bien-être et de rétention aussi de talent dans les entreprises, puisque les collaborateurs d'aujourd'hui, la jeune génération, elles ne disent aussi rien. Donc en fait, une entreprise qui ne propose pas une action sociétale ou qui ne propose pas qu'elle porte du temps ou qu'elle ait une action dans ce sens-là, pour elle, c'est presque incompréhensible. C'est presque anachronique, on va dire. Donc, pour moi, oui, une politique RSE, c'est embryonnaire, mais il y a des entreprises qui sont très avancées en la matière. Après, c'est assez complexe à organiser en interne dans les organisations, parce que ça touche tout le monde. Donc, on revient à la collaboration. Ça nécessite un vrai plan d'accompagnement, la collaboration sur ces sujets.

  • Sébastien Calvez

    Et le rôle de... Le rôle de l'État aussi sur ces sujets-là, au-delà de montrer l'exemple ?

  • Nabila Ait Samadi

    Pour moi, il y a un véritable travail de partenariat public-privé qui doit s'accélérer. On le voit un peu, on l'a vu ces dernières années quand même, se faire. Moi, personnellement, j'ai trouvé que c'était un vrai élan, ça a donné une vraie dynamique. Je trouve que les entreprises ont un peu suivi. Donc ça montre bien que... Parfois, il faut de l'exemplarité et donner un peu d'input pour que derrière, ça suive. Donc, il faut que ça s'accélère. Il y a pas mal d'associations d'ailleurs qui sont spécialisées dans ces partenariats publics privés. Il y a beaucoup de startups qui se sont montées pour faire cette intermédiation entre les entreprises qui veulent s'investir en RSE et puis les entreprises qui veulent le faire. Donc, je pense que c'est l'avenir puisqu'en fait... On a des problèmes sociétaux et économiques à régler. Il n'y a qu'ensemble qu'on y arrivera, vu la complexité des sujets.

  • Sébastien Calvez

    Donc, tu es confiante dans l'avenir,

  • Nabila Ait Samadi

    Nabila ? Je préfère...

  • Sébastien Calvez

    Tu es de nature optimiste ?

  • Nabila Ait Samadi

    Alors, je ne suis pas de nature forcément optimiste, mais je suis plutôt de nature à donner une énergie positive. Donc, plutôt à me dire que c'est les interactions positives qui vont créer une dynamique. Je pense qu'on a tous une énergie à apporter et je suis optimiste dans le fait que... collectivement, c'est ça qui peut faire avancer les choses.

  • Sébastien Calvez

    Je pense qu'on est tous autour du micro et pour tous ceux qui nous écoutent, je pense qu'on est tous convaincus de ce sujet et qu'on essaye de porter à notre niveau, à notre échelle et d'essayer de faire avancer dans un sujet qui est bien plus vaste que ce qu'on peut faire dans notre entreprise ou à travers l'engagement citaillant. En tout cas, on est très heureux. de t'avoir accueilli dans ce podcast, Nabila. Très heureux d'avoir fait le tour d'un certain nombre de leviers autour de la communication collaborative, bien sûr l'innovation au service aussi du bien-être et du bonheur au travail, et puis l'engagement citoyen qui est bien sûr structurant dans le monde d'aujourd'hui. Peut-être avant de nous quitter, est-ce que tu... Est-ce que tu as deux, trois conseils à nous donner sur des bons réflexes que tu as matin, midi, soir, pour garder cette énergie positive que tu nous partageais ? Qu'est-ce qui t'emplit de bonheur et quels sont tes petits secrets ?

  • Nabila Ait Samadi

    Je ne sais pas si j'ai des secrets. Non, ce qui est sûr, c'est que j'ai appelé mon entreprise Interaction Positive. Donc, moi, j'essaye de cultiver un maximum d'interactions positives dans ma journée. Et quand je n'ai pas beaucoup d'énergie, j'essaye d'en prendre de gens qui me donnent de l'énergie positive. Donc, mon conseil, ou en tout cas, c'est de cultiver, de venir avec une énergie positive, en fait, parce que parfois, ça aide d'autres personnes à se mettre en énergie. Et moi, je me suis rendu compte que... Quand j'ai un niveau d'énergie bas ou quand je suis dans des modes non coopératifs et non, ça me met dans une énergie basse. Donc je suis plutôt à me dire, je renvoie la personne que j'ai besoin d'énergie. Donc ne pas hésiter à...

  • Sébastien Calvez

    Moi, tout le monde me dit, dans le métro parisien, tout le monde fait la gueule. Mais moi, quand je prends le métro, je souris et tout le monde sourit dans le métro.

  • Nabila Ait Samadi

    Voilà, ça renvoie cette énergie positive. Je crois à ça. Et puis moi, j'adore créer. Donc toutes les opportunités de pages blanches qui vont transformer en vrais projets, c'est un peu ce qui me motive. Et puis se connaître soi-même. Peut-être bien se connaître, ça permet d'être bien aussi avec les autres.

  • Sébastien Calvez

    C'est quoi ton futur projet ?

  • Nabila Ait Samadi

    Mon futur projet, j'aimerais monter une formation autour de la communication collaborative, d'aller jusqu'au bout du concept opérationnel de communication collaborative.

  • Sébastien Calvez

    Si on peut aider ou si des personnes qui nous écoutent peuvent aider, ne pas hésiter à contacter Nabila. En tout cas, un grand merci pour cette... cette demi-heure ensemble et cette dose d'énergie positive comme on dit. Très heureux d'avoir pu t'entendre et au plaisir de se revoir très vite.

  • Nabila Ait Samadi

    Merci beaucoup. Merci pour l'invitation. A bientôt. A bientôt.

  • Sébastien Calvez

    Merci d'avoir suivi cet épisode du Cœur à l'ouvrage. Nous espérons que cet échange vous a apporté quelques clés précieuses pour allier épanouissement et travail. Rejoignez notre communauté et poursuivons ensemble cette exploration des secrets d'un travail heureux en entreprise. Car ensemble, nous avons le pouvoir de changer l'état d'esprit autour du travail et où chacun peut s'y épanouir pleinement. Merci de faire partie de cette aventure enrichissante. A très bientôt pour de nouveaux épisodes du Cœur à l'ouvrage. Bonne continuation et surtout, fais l'écoute !

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