- Speaker #0
Bonjour Audrey.
- Speaker #1
Bonjour.
- Speaker #0
Je suis ravie de t'accueillir sur mon podcast. Comme d'habitude, je pose la première question qui est comment vas-tu, mais si je te dis écologie ?
- Speaker #1
Alors, je pars en vacances la semaine prochaine, donc du coup, ça m'aide à me sentir mieux. Mais en ce moment, l'écologie, il y a un énorme recul, je trouve, sur les enjeux écologiques. Donc, un recul des entreprises, un recul des politiciens, etc. Donc, je dirais que... Ma météo sur ce sujet-là n'est pas forcément très positive. C'est plus, je me dis, qu'on commençait à y être, qu'on commençait à prendre en compte les enjeux et que j'avais vraiment l'impression, depuis quelques années, qu'on allait dans du positif. L'an dernier, je trouvais que c'était une belle année pour l'écologie et là, il y a un petit peu un énorme retour en arrière. Du coup, je dirais plutôt, je trouve que c'est assez anxiogène ce qui peut se passer à l'heure actuelle.
- Speaker #0
Comment toi, t'es arrivée à l'écologie ? Quel a été ton chemin ? Est-ce que ça a été un déclic ? Est-ce que ça a toujours été là ? Comment toi, t'es arrivée à ce sujet qu'est l'écologie ?
- Speaker #1
Moi, je pense que c'est une succession de déclics. Que ça n'arrive pas... Enfin, en tout cas, pour ma part, que ce n'est pas arrivé comme ça tout seul. C'est plus une succession de plein de petites choses qui font que j'ai eu envie de m'engager plus. je pense que c'est beaucoup de beaucoup de lectures, se rendre compte un peu de pas mal de choses qui se passent. Moi, j'avais fait la fresque du climat il y a quelques années. Et c'est vrai que ça avait été un choc. J'avais mis trois mois à m'en remettre. Donc, ça avait un peu commencé comme ça. Ensuite, j'avais acheté un bouquin, La famille zéro déchet. Donc, j'avais complètement pété un câble. Je faisais hyper gaffe pendant deux mois, mais en fait, c'était too much. Du coup, je suis revenue en arrière. Ensuite, je me suis dit que j'allais limiter ma consommation de viande. Donc, c'est plein de petites choses comme ça. Après, il y a eu le Covid. Le Covid, ça m'a permis de me poser aussi pas mal de questions. Ensuite, moi, j'ai eu la chance de pas mal voyager. Donc, c'est vrai aussi que j'ai fait pas mal de randonnées dans pas mal de pays. Et en fait, je vois la pollution, je vois les déchets. Donc déjà, ça, c'est aussi de l'émotion. En fait, c'est de l'expérience. C'est du coup de voir les choses qui commencent à être abîmées, ça donne envie de les protéger. Et après, il y a deux ans, j'avais fait un éco-volontariat, j'étais restée une semaine dans un refuge de haute montagne, et en fait, toute la semaine, j'avais récolté des données scientifiques sur les sujets de réchauffement climatique, donc voir l'impact du réchauffement climatique dans ces zones très sensibles. Et donc ça, ça m'avait vraiment marquée, donc je pense que c'est une succession. de beaucoup d'éléments qui ont fait que j'ai eu envie d'utiliser mes compétences professionnelles pour des projets à impact. Et je pense que moi aussi, j'ai été quelques fois victime un peu d'éco-anxiété. Et le fait de passer à l'action, de prendre des sujets, ça me fait du bien aussi, à moi, à toute personne.
- Speaker #0
Et comment t'es arrivée à la fresque du climat ? Parce que tu me disais que c'était un peu le premier truc que t'as fait. C'est que quelqu'un t'en avait parlé et tu as été complètement par hasard, tu savais... pas ce qui allait t'arriver ou alors tu avais déjà une petite idée de ce qui pouvait se passer ?
- Speaker #1
Non, j'avais déjà une petite idée de ce qui allait se passer. Je l'ai fait assez tard, je pense, par rapport à certains copains ou par rapport même à des collègues de travail à l'époque. Je sais pas, moi j'ai habité pas mal de temps à Paris et il y a eu une vague un peu à un moment donné où tout le monde faisait la fresque du climat et du coup, c'est vrai que moi je m'étais déjà intéressée à ce sujet-là et je me suis dit, ah ben je vais creuser. Et donc, c'est un peu venu assez naturellement, je pense. J'avais fait aussi l'atelier d'automne, je pense, un an après la fresque. Et là, pour le coup, pareil, ça m'avait reconfortée sur les sujets et sur l'enjeu. Et en plus, dans l'atelier d'automne, c'est bien parce que nos actions, on voit l'impact. Du coup, des actions, on joue des cartes et donc on voit l'impact des actions. Et ça, vraiment, je m'étais dit... Mais c'est énorme, en fait, ce que je peux faire aujourd'hui. L'impact dans un an, l'impact dans deux ans, l'impact dans trois ans. Je m'étais dit, mais waouh, il faut commencer tout de suite. Donc, j'avais trouvé ça vraiment, c'est des ateliers qui m'ont beaucoup marquée.
- Speaker #0
Oui, puis dans l'atelier d'automne, moi, ce que j'avais bien aimé aussi, c'est qu'on prenne aussi la casquette des politiciens. Oui. Et de voir qu'il y avait vraiment des possibilités d'action, même au niveau de l'État, mais qu'il y avait quand même des choix aussi à faire. Donc on se retrouvait aussi un peu dans ce contexte, alors que nous on était que cinq alors. qu'à l'Assemblée ils sont beaucoup plus et des fois on avait du mal à se mettre d'accord. Et je trouvais que c'était vachement sympa aussi de voir ce côté-là dans l'atelier de tâches.
- Speaker #1
Ouais, il y avait ça et moi ce qui m'a vraiment marquée, et en fait je l'ai fait l'année avant de cofonder le K-Met Workout, et en fait ce qui m'avait vraiment marquée c'est les cartes, c'est bleu de mémoire je crois C'est les cartes un peu influence, manifestation, éducation, sensibilisation, formation. Ces cartes-là, moi, au tout début, je ne les jouais pas en me disant « Attends, je vais faire autre chose, ça aura plus d'impact » . Et en fait, à un moment donné, j'ai commencé à les jouer et l'impact, enfin, je trouvais ça fou du coup, l'impact à 10 ans qui faisait baisser ma courbe. Et ça, ça m'avait vachement marquée. Je m'étais dit en fait que justement, la société civile, l'éducation... Tout ça, ça avait un rôle à jouer et même aller manifester pour des causes au-delà de l'écologie, ça m'avait vraiment profondément marquée. Parce que du coup, c'est des choses dont on ne mesure pas les effets. Ce n'est pas visible tout de suite. On va aller faire un atelier de sensibilisation. Moi, par exemple, j'ai fait la fresque. C'était une petite graine plantée dans ma tête, mais finalement, ça m'a aidée ensuite sur les trois années d'après. Et ça, j'ai trouvé ça vraiment fascinant parce que c'est quelque chose qu'on ne mesure pas normalement. Enfin, c'est pas tangible.
- Speaker #0
Oui, et c'est vrai que c'est ça un peu la difficulté. Là, en ce moment, on parle beaucoup de bilan carbone, mais c'est parce que c'est calculable. Et donc, en fait, les entreprises prennent très rapidement un peu ce côté-là parce qu'on peut calculer quelque chose et ça permet d'avoir moins peur, de savoir où on va. Alors que c'est vrai que l'éducation, la sensibilisation, en fait, c'est un peu des suppositions. On ne sait pas réellement l'impact derrière qu'il va avoir. Et pourtant, il y en a un énorme, parce qu'on le voit avec l'éducation qu'il y a pu y avoir au niveau des enfants au départ, il n'y en avait pas. Puis maintenant, il y en a. Puis après, on se rend compte, en fait, qu'en fait, on a besoin de ça. Et qu'après, derrière, il peut y avoir des impacts énormes.
- Speaker #1
Oui, et c'est ce qui fait qu'on est une société, qu'on fonctionne ensemble. Donc, du coup, ça rejoint un système de valeurs, en fait. Et c'est ultra. intéressant et je ne m'étais pas rendu compte de tout ça avant.
- Speaker #0
Et tu disais que ça, ça t'aime vraiment. C'est les choses dont tu te rappelles et qui ont fait que la sensibilisation pour toi est importante. Et c'est un peu ce que tu fais aujourd'hui. Comment tu es venue à créer ça et mettre ce lien avec la sensibilisation ? Tu es cofondatrice, donc il y a quelqu'un avec toi. Mais comment vous êtes venue cette idée et de se dire, oui, il y a un coup à jouer ici et en plus de manière fun. Et c'est pour ça que j'avais trop envie.
- Speaker #1
notamment dans mon podcast parce que moi je cherche le fun ouais nous aussi on cherche le fun en fait c'est pas quelque chose que j'ai été chercher enfin en fait ça m'est un peu tombé dessus comme ça et je pense que c'est ce qui fait que ça marche bien parce que du coup on reste dans une enfin on l'a pas vraiment trop réfléchi ce projet là en tout cas au début maintenant oui mais au tout début non en fait moi j'avais bossé 6 ans et demi à Paris j'en avais un peu marre à la fin je trouvais que ce que je faisais c'était pas aligné avec mes valeurs et je trouvais que Je n'avais pas beaucoup... beaucoup d'impact pour la société. Et comme je te disais, j'ai eu des périodes un petit peu éco-anxieuses. Donc du coup, j'avais un peu envie de changer, changer de vie, de changer de métier. Et donc du coup, je suis partie en voyage quelques mois, ce qui m'a confortée aussi sur l'urgence climatique et sur ce que je pouvais voir au fil de mes voyages. Et quand je suis revenue, je suis partie m'installer à Annecy, parce que c'est une ville que j'adore. Moi, j'ai besoin de voir les montagnes au fond, d'être au bord d'un lac. Voilà, c'est mon kiff. En fait, je suis partie six mois et du coup, revenir dans une grande ville, c'était plus possible. J'avais vraiment passé six mois tous les jours à randonner et à être dehors en fait, juste à être dehors tous les jours. Donc du coup, quand je suis rentrée, je suis arrivée, j'ai refait mes valises au bout d'un mois et quelques et je suis partie m'installer à Annecy et en fait, on m'a présenté assez rapidement Mathieu. avec qui j'ai cofondé le Climate Workout. Et Mathieu, en fait, lui, c'est un éco-aventurier. Il utilise ses défis sportifs pour sensibiliser les enjeux environnementaux. Donc l'idée, c'est, son idée à lui, c'est de se dire que, ben voilà, des athlètes peuvent être inspirants et donc peuvent faire passer des messages sur les enjeux environnementaux. Et donc, du coup, il cherchait quelqu'un pour confonder ce qu'il appelait au départ, il m'avait vendu la petite asso, sport et climat, donc à moi, c'était parfait. Je rentrais de voyage, je commençais à me dire « qu'est-ce que je vais faire maintenant ? » Donc m'engager dans une ASSO, ça me paraissait... Enfin, ça tombait pile au bon moment, c'était vraiment un alignement des planètes. Je ne savais pas trop si je voulais rester à Annecy, puis finalement je me suis retrouvée avec une ASSO, un projet sympa, avec Mathieu, avec qui je m'entends hyper bien, donc ça a été un peu un coup de cœur professionnel. Et en fait, quand tu nous mets tous les deux ensemble, on déborde d'idées, on est assez complémentaires. Et donc du coup, lui, il avait imaginé le Climate Workout, donc en fait le fait d'utiliser le sport pour sensibiliser aux enjeux environnementaux. Et donc dans l'idée, on s'est dit, la idée de base du Climate Workout, c'est ça, c'est comment faire en sorte que les gens et l'écologie se rencontrent sans culpabiliser, sans minimiser le message, parce que l'urgence climatique, elle est là. mais comment faire en sorte qu'on les fasse passer à l'action. Ce n'est pas juste de la sensibilisation, c'est aussi beaucoup de passage à l'action derrière. Et donc, du coup, je pense qu'on a les mêmes valeurs, on a la même vision de ce qu'on a envie de faire et on se complète très bien. Donc, du coup, je me suis retrouvée là-dedans. Une petite asso au départ et en fait, ça a commencé à prendre et du coup, au bout de deux, trois mois, on s'est dit qu'en fait, il y a une... S'il y a un vrai intérêt, on peut vraiment avoir de l'impact. Go, on n'a qu'à monter une boîte. Oui,
- Speaker #0
j'aime. Donc, en gros, de l'association à l'entreprise, ça s'est fait en un moment plus rapide. Ouais,
- Speaker #1
c'était assez rapide. C'est marrant.
- Speaker #0
En fait, les papiers administratifs, pour dire que c'était une asso,
- Speaker #1
en fait... Ça n'a pas duré très longtemps. En fait, Mathieu, il a plein d'autres projets. Donc, il avait déjà créé une asso. Et puis, à un moment donné, on s'est dit... En fait, à un moment donné, on a été... C'était l'année des JO. Il y avait ça aussi, je pense. C'était l'année des JO quand on a commencé. Et donc, vraiment, c'est ce que je disais, 2024. JO, écologie, le sport, l'écologie, ça avait un peu le vent en poupe. Moi, j'adore le projet. Je trouve ça vraiment... J'adore. Je trouve vraiment d'aller sensibiliser des gens en faisant du sport, des Olympiades. Tout le monde ressort avec la mégapêche. Et à la fin, on fait une mesure d'engagement. Donc, on essaye de leur faire prendre des engagements sur trois mois après. Je pense qu'on a vraiment réussi à avoir de l'impact. Et en fait, les boîtes ont trouvé le projet intéressant. Et donc, du coup, on a commencé à le vendre. Même au départ, on ne savait pas trop à quel prix. On leur disait, mais combien vous êtes prêts à mettre ? Enfin, ça n'avait aucun sens. Et puis, à un moment donné, du coup, on a commencé à avoir beaucoup de clients. Et on a des avocats en pro bono qui sont incroyables à Paris. Et qui nous ont dit, en fait... Vous pouvez vous dégager de la valeur, donc vous pouvez très bien monter une entreprise. Donc du coup, on s'est dit, go, montons un projet à impact et utilisons du coup l'atelier du Climate Workout.
- Speaker #0
Oui, donc en fait, c'est quand même assez jeune, le Climate Workout.
- Speaker #1
Oui, ça fait un an et trois mois.
- Speaker #0
Oui, donc vous avez trouvé ultra rapidement des clients en fin de compte.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Genre vraiment un alignement de planète pour tout quoi.
- Speaker #1
Ouais, moi je rentrais de voyage, c'était limite trop rapide pour moi, tu vois. Des fois je le dis à Mathieu, j'étais en mode, moi j'aimerais bien encore un peu chiller. Mais c'est ce que je fais d'ailleurs. Enfin c'est ce que je fais, non c'est pas ce que je fais, je bastonne beaucoup. Mais la manière dont on voit vraiment la boîte, c'est quelque chose de... Faut que ça reste tenable. Enfin je veux dire, on a des valeurs, on n'a pas envie de se cramer. On a envie de tout faire tout seul. Pour l'instant, on est sur nos fonds propres. C'est notre petit projet. Moi, j'ai envie de le monter, que tout reste aligné. Je n'ai pas envie d'aller chercher l'extra performance. J'aimerais bien... Là, c'est le début, donc c'est un peu compliqué, mais bosser, qu'on soit tous à quatre jours par semaine. qu'on soit payé 5, j'aimerais bien vraiment qu'on arrive à aligner un peu tout ça, parce que je trouve le plus important, c'est vraiment le temps qu'on a pour soi, et c'est ça aussi l'écologie, je pense, c'est un nouveau mode de vie, une nouvelle manière de fonctionner, de faire société tous ensemble, et Mathieu aussi, on a envie que ça se reflète dans la boîte, donc c'est vrai que tout va très vite, mais je pense qu'on arrive quand même à le gérer, et à nous prioriser. à nous prioriser nous quoi.
- Speaker #0
Parce qu'il y a la partie écologie, on va dire extérieure, où vous allez sensibiliser et faire en sorte que les entreprises derrière rentrent en action. Mais il y a aussi toute votre écologie intérieure où vous devez prendre soin de vous pour aller le plus loin possible quoi.
- Speaker #1
Exactement. Ça, c'est assez intéressant comme concept, l'écologie intérieure. Et oui, c'est exactement ça. Et là-dessus, on fait hyper gaffe. Moi, quand je sens que la machine, elle s'emballe trop, Je me disais, ah ben non, non, non. Je n'ai pas quitté Paris pour que ça se remballe comme ça. Ce n'est pas le but. Je pense qu'on a plein d'autres choses à vivre à titre perso. Et donc, du coup, on fait, ouais, on fait, on essaye en tout cas de faire vraiment attention et la priorité, c'est notre bien-être. C'est de ralentir, mais c'est aussi avoir de l'impact. Donc, il faut vraiment trouver un équilibre. Et c'est un peu le sujet de l'année, ouais.
- Speaker #0
Oui, puis c'est le sujet de la vie, je dirais aussi, parce que tout le monde a un équilibre. Je crois qu'on cherche ça toute sa vie.
- Speaker #1
Oui, mais je pense qu'il y a des gens qui... Enfin, je ne sais pas si tout le monde le cherche. C'est vrai. Je pense qu'il y a juste des gens qui sont dans leur truc, qui ne se poseront jamais vraiment la question et qui sont peut-être plus heureux, du coup, parce que moi, je me pose beaucoup de questions, du meilleur général, dans ma vie. Donc c'est des choses un peu différentes. Mais tout le monde devrait se poser la question. Ça, je suis d'accord avec toi.
- Speaker #0
Oui, pour se sentir bien. Que ce soit autant dans le pro que le perso, parce qu'en fin de compte, les deux sont liés. Moi, j'ai du mal à comprendre comment on peut ne pas lier les deux, déjà.
- Speaker #1
Je pense que c'est une question, encore une fois, de valeur et de caractère. Parce que moi, il y a des choses qui vont... Et c'est pour ça qu'avec Mathieu, on est assez complémentaires, parce qu'il y a des choses qui vont m'affecter, qui lui ne l'affectent pas du tout. Et je me dis, mais comment c'est possible ? C'est horrible ce qui vient de se passer. Donc vraiment, je me rends compte qu'il y a quand même une différence de fou. Et là-dessus aussi, c'est ça qui est assez intéressant, c'est que je pense qu'on est assez complémentaires, que moi je suis plus risque adverse, que lui, il a plus confiance en tout, il se dit au pire on rate, c'est pas grave. Alors que moi, je me dis, on ne va pas rater quand même. Du coup, il m'a vachement détendue sur certains trucs. Je pense que c'est à l'image de l'atelier Climate Workout. Il faut que tout ce qu'on fait, ça reste un jeu. Je pense que quand tu es dans le kiff, quand tu construis quelque chose, que tu es fière de ce que tu construis, que c'est aligné avec tes valeurs, que tu essayes de trouver ton équilibre en te disant, il faut que je prenne des vacances, je n'ai pas envie de finir trop tard. J'ai envie le week-end de vraiment déconnecter, de ne pas y penser tout le temps. C'est un peu un tout. Et quand surtout, tu es dans la créativité, quand tu aimes profondément ce que tu fais. Moi, l'an dernier, je n'avais pas l'impression de travailler. Là, un peu plus cette année, parce que c'est un peu différent, le marché est différent. Mais l'an dernier, avec les Jeux Olympiques, on s'était retrouvés au Club France à sensibiliser les supporters qui passaient. Toute l'année, ça a été un kiff incroyable. Il y avait des pics de stress, c'est sûr, mais ça a été vraiment le gros... Enfin, oui, c'était vraiment trop bien. Et je n'avais pas l'impression de travailler. Et donc, du coup, je pense que c'est ça aussi. Et c'est à l'image du Climate Workout. C'est vraiment, du coup, que tout soit un peu ludique, léger, mais qu'on se mette quand même en action.
- Speaker #0
Et vous n'êtes que tous les deux ?
- Speaker #1
Alors, l'an dernier, on était...
- Speaker #0
Vous avez de l'aide ?
- Speaker #1
L'an dernier, on était deux et après, on se faisait aider quand on avait des gros... Maintenant, on est passé plutôt en séminaire d'entreprise ou en tournoi géant. Et donc, du coup, on avait des gens qui nous aidaient, notamment une amie à nous qui s'appelle Viva et qui est incroyable et qui a géré certains de nos clients l'an dernier. Et en fait, on a créé une communauté de coachs. Donc, on a 40 coachs dans la France entière qui vont animer les ateliers pour nous. Et donc, eux, on... communauté-là, en fait, on les a eues assez rapidement. Je pense qu'on a commencé à les former en janvier de l'an dernier jusqu'en mai, à peu près. Donc, on a une quarantaine de personnes qui sont des gens vraiment extraordinaires aussi. C'est ça aussi, je pense qu'il faut s'entourer de gens qui nous inspirent. Et donc, c'est vrai que l'équipe est top. Mais en fait, ils sont fris. Du coup, ils font un peu leur vie et on a besoin. Et ensuite, en fin d'année dernière, on a commencé à se staffer. Donc, on a une personne qui s'occupe du commercial. On a l'UN qui s'occupe de la partie offre et impact. Parce que du coup, ce qui nous intéresse, nous, c'est pas juste... Enfin, cette année, justement, l'an dernier, on faisait beaucoup de sensibilisation. Et cette année, on a envie de passer un cap, de faire de la sensibilisation, mais aussi du passage à l'action derrière. Donc, c'est ça qui nous intéresse. Et donc, du coup, on a l'UN qui bosse avec nous. Et on a Aurélie aussi qui s'occupait de gérer nos coachs. Donc, on essaye de former une petite équipe. Mais on est à taille humaine, on n'est vraiment pas au coup.
- Speaker #0
Quand tu dis que là, vous voulez passer à l'action, parce que là, tu me disais, au départ, c'était sur trois mois. Genre, vous leur donniez des heures de petites actions à faire sur trois mois. Et l'idée, c'est de les accompagner sur beaucoup plus de temps ou pas. Qu'est-ce que vous avez pu voir, vous ? Est-ce que sur trois mois, les entreprises jouent vraiment le jeu et elles font les actions que vous menez ou alors pas du tout ?
- Speaker #1
Au tout début, l'an dernier, quand on n'était que deux, en fait, on n'arrivait pas à le mesurer. En gros, à la fin d'un atelier Climate Workout, les participants prennent des engagements. Donc effectivement, c'est des engagements qui sont censés tenir sur trois mois. Et nous, on envoie de la communication à J1, J7, au bout d'un mois et au bout de trois mois. Mais en fait, comme tu l'as compris, on a un an et demi d'existence. Donc en fait, tout ça, on a tout lancé d'un coup. Et donc, on n'arrivait pas à le mesurer. et concrètement. Donc voilà, du coup, après on a fait des séminaires, des gros séminaires où à la fin, ils prenaient des engagements collectifs. Donc ça, c'est un peu plus à l'échelle de l'entreprise. Donc du coup, tu peux retourner voir l'entreprise et te dire alors où est-ce que vous en êtes, vous en êtes de ce que vous aviez prévu de faire. Mais nous, en fait, on aimerait bien pas juste planter les graines, mais essayer justement de... passer à l'après. Notre objectif de l'année, on a plusieurs pistes mais on se disait donc une mesure d'impact post-atelier avec du coup de la communication mais le fait de lui redemander aux participants au bout d'un mois alors tu en es où de tel engagement, tu avais dit que tu allais manger végétarien une fois par semaine est-ce que c'est toujours le cas ? Donc essayer de les faire rentrer dans un système pour pouvoir mesurer cet impact là et du coup au bout de trois mois de se dire bah en fait s'il l'a fait c'est l'équivalent de temps de CO2 évité, etc. Donc ça, c'est quelque chose qu'on peut faire maintenant. Et ensuite, ce qu'on a lancé en début d'année, c'est une étude sur l'engagement des collaborateurs pour recenser les pratiques qui avaient été testées par les entreprises. Et poste à cette étude, donc là, on l'a fait encore un petit peu tourner, mais je pense d'ici mi-avril, fin mars, début avril, on va pouvoir du coup... sortir les résultats et bien analyser tout ça. Et donc, l'idée, c'est de se dire, est-ce qu'il y a un parcours d'engagement derrière ? Enfin, derrière. Est-ce qu'il y a quelque chose qui marche à peu près dans toutes les entreprises et qui font que les gens vont s'engager ? Et s'engager, ce n'est pas juste être favorable à l'écologie, c'est vraiment un état d'esprit, en fait. C'est se dire, OK, je vais faire ça. C'est un passage à l'action, c'est une proactivité. Et donc, du coup, on essaye un peu de recenser tout ça pour pouvoir se dire... comment est-ce que je fais pour engager ? Après, c'est de la conduite du changement, peu importe le sujet, mais comment est-ce que je fais pour engager mes collaborateurs ? C'est un peu notre sujet de cette année, parce que du coup, la sensibilisation, c'est bien, et je pense qu'il faut continuer à en faire, et surtout, il faut toujours répéter aux gens les choses. Mais maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? Et nous, le sport, le jeu, ça utilise la mémoire kinesthésique, donc la mémoire du corps. Et donc du coup, pour nous, c'est vraiment un début de mise en action. On met littéralement les gens en action. sur des sujets écologiques. Et donc, on aimerait bien, après ces ateliers, se dire, OK, qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce qu'on fait par métier ? Qu'est-ce qu'on fait à l'échelle de l'entreprise ? Et comment, du coup, on crée une culture d'entreprise sur ces sujets écologiques ?
- Speaker #0
Et donc, vous allez encore plus loin que moi. Là, ce n'est pas juste je viens via du fun vous apprendre ce que c'est par l'écologie, vous donner des chiffres, etc. pour vous rendre compte. C'est vraiment aller jusqu'à pour que la valeur écologie rentre à l'intérieur et qu'il fasse des choses.
- Speaker #1
Je ne l'ai pas encore fait, mais je creuse le sujet.
- Speaker #0
C'est l'idée, j'ai bien compris.
- Speaker #1
Je ne l'ai pas encore fait parce que je ne sais pas si c'est... En fait, nous, on est des grands curieux. On est des grands curieux. Moi, je me souviens quand j'étais petite, je voulais devenir sociologue. Je trouvais ça incroyable. Moi, je suis fascinée par les gens, par le comportement de l'homme. Vraiment, ça me fascine depuis longtemps. J'adore. J'ai toujours des théories sur tout. Enfin, voilà, donc je ne sais pas, elles sont sûrement à moitié, enfin, quasiment toutes fausses. Mais en fait, c'est ça qui est ultra intéressant, c'est de se dire, l'urgence climatique, elle est là, il n'y a pas de débat, il n'y a même pas besoin de débattre. Et donc, pourquoi est-ce que l'homme, le cerveau de l'homme, n'arrive pas à passer à l'action, en fait ? Et moi, ça, je trouve ça fascinant. Et donc, du coup, c'est nos sujets, enfin, c'est ce que je disais, nous, on est... Moi, j'ai envie de continuer à kiffer. et c'est ça qui m'intéresse, c'est d'aller creuser du coup comment ça fonctionne, comment est-ce que je pourrais changer une habitude, qu'est-ce que je pourrais mettre en place dans une entreprise pour favoriser la communication sur ces sujets-là. Tu vois, tu as pas mal de boîtes, au niveau du siège, les informations passent, mais ensuite au niveau des usines, au niveau du magasin, au niveau des réseaux de boutiques, les informations ne passent pas du tout, il y a un énorme décalage et en fait c'est parce que c'est des gens qui n'ont pas du tout le même quotidien, pas du tout le même rythme de vie, pas du tout les mêmes enjeux financiers. C'est des mondes vraiment différents. C'est le sujet du Climate Workout. Ce n'est pas juste la sensibilisation. C'est ce que je te disais au début. C'est comment faire en sorte que les gens et l'écologie se rencontrent. Et nous, on cherche plein de nouveaux moyens pour faire que les gens passent à l'action. Et en fait, chaque cerveau est différent. Chacun est sensible à quelque chose de différent. Un réveil écologique, ça peut passer par diverses émotions. Moi, c'est la montagne. Et en fait, c'est ça qui est pertinent pour moi. Et c'est comme ça, c'est quand je vois des déchets dans la montagne, quand je vois... Enfin là, on est le 11 mars, il n'y a quasiment plus de neige à la tournette. C'est le sommet que tu vois depuis le lac. Ça me fait vraiment de la peine, c'est horrible. Et c'est ça, en fait, qui, moi, ça joue sur mon émotion à moi, mais ça ne joue pas sur les émotions de 90% des Français. Et donc, qu'est-ce qui joue dans leur tête à eux, dans leur... Enfin, qu'est-ce qui fait que... eux, ça va changer quelque chose. Et c'est vrai que l'atelier du Climate Workout, c'est un peu ça, c'est un mix de plein de choses, en fait. C'est se dire, il y a des gens qui vont venir parce que c'est un cours de sport. Il y a des gens qui vont venir parce que c'est une Olympiade avec des collègues. Il y a des gens qui vont venir parce que c'est un truc RSE et qu'ils ont envie de savoir. Il y a des gens qui vont venir parce qu'ils sont obligés. Et tant pis, ils sont là. Il y a des gens qui vont venir parce que c'est de la compétition. Et là, ils vont être fous. Parfois, t'en as, il faut vraiment compter les points. Et en fait, c'est plein de petites choses. Il y a des gens qui vont se souvenir d'un chiffre parce qu'ils ont fait 10 squats. Et en fait, c'est tout ça. C'est plein de petites choses qui, mis bout à bout, font que la personne, elle va ressentir quelque chose et elle va se souvenir du chiffre ou de la notion ou elle va se dire, il faut vraiment que je fasse quelque chose pour mes enfants. Et en fait, c'est tout ça, le climate workout. Et c'est ce qu'on a envie de creuser. c'est quels sont ces biais qui font que le cerveau des gens, c'est même pas de la mauvaise volonté. Je pense que c'est vraiment un biais cognitif. Je ne pense pas que ce soit de la mauvaise volonté. Du coup, comment tu fais pour passer à l'action derrière ? Et ça, c'est fascinant. C'est vraiment ultra intéressant. Du coup, c'est ce qu'on a vraiment bien développé après. En tout cas, à date, on n'y est pas. On fait de la sensibilisation et de l'engagement. Mais on pense qu'on peut aller beaucoup plus loin. Parce que ça nous éclate aussi. Ça, c'est important.
- Speaker #0
Oui. Et vos coachs, là ? Parce qu'en fait, pendant que tu parlais, au début, tu vois, moi, je voyais des coachs, mais des coachs comme mon métier à moi, c'est-à-dire coach un peu dans tout ce qui est développement personnel, etc. Mais en fait, là, j'étais en train de me dire, mais non, c'est peut-être des coachs sportifs.
- Speaker #1
Oui. Oui et non. En fait, on les appelle des coachs parce que nous, on est dans l'univers du sport, mais on n'a pas que des coachs sportifs. Enfin, on a des coachs sportifs, mais on a aussi des athlètes semi-professionnels, des athlètes engagés. qui, du coup, en fait, il y a deux critères pour nous, pour devenir coach, c'est la qualité d'animation. Donc, en fait, le jeu, il prend si tu es un bon animateur. Enfin, il faut vraiment faire passer les bonnes infos, leur donner envie d'agir, inspirer les gens, etc. Donc, c'est important. Et après, l'expertise climat, évidemment. Et il n'y a pas que l'expertise climat, c'est aussi la pédagogie, parce que, du coup, tu peux te retrouver avec des publics très, très différents. Donc, il faut bien savoir expliquer les notions, contrer les réponses. Donc, c'est quand même assez... ainsi que complexe. Donc nous, on dit les coachs, mais dans les faits, c'est pas des profs de sport ni des coachs de développement personnel. C'est un peu tout ça à la fois.
- Speaker #0
C'est trouver des personnes qui ont la bonne énergie pour pouvoir animer, donner envie, que ce soit dans l'apprentissage ou que ce soit dans l'action, et en même temps, qu'ils aiment le sport aussi.
- Speaker #1
C'est important pour nous. En fait, c'est vraiment des gens alignés avec nos valeurs aussi, la protection de la nature. Tout ça, c'est vraiment ce que je disais au début. Moi, j'ai envie de bosser avec des gens qui m'inspirent, qui m'apportent quelque chose, pas forcément professionnellement, mais personnellement, je me dis, je suis contente d'avoir pris un café avec toi. Et donc, je trouve que c'est le luxe quand on monte son projet, de pouvoir choisir avec qui on travaille, de pouvoir choisir ses horaires, de pouvoir choisir sa culture d'entreprise, etc. Donc, c'est un tout. Et dans la vie, il faut être cohérent. Donc, c'est vrai que ça, c'est vraiment important pour nous. Et donc, du coup, c'est des gens qui nous correspondent et parce qu'on sait qu'ils vont transmettre nos valeurs et on sait que ces personnes-là vont bien animer le Climate Workout.
- Speaker #0
Et là, je me rends bien compte que tu kiffes tout ce que tu fais, mais est-ce qu'il y aurait un truc où vraiment, genre, c'est ton plus gros kiff depuis un an et trois mois ?
- Speaker #1
Je pensais que tu allais me poser la question inverse. Je pensais que tu allais me dire qu'est-ce que tu détestes faire. Parce qu'il y a forcément des trucs que je déteste faire. La vie, c'est... Moi, j'aime bien... En fait, moi, j'aime bien créer des nouveaux. C'est un peu ce que je racontais déjà. Et c'est notre défaut, parce que je pense qu'il faut... Quand tu lances ta boîte, je pense qu'il faut quand même avoir un produit, un peu cœur, que tu maîtrises bien. Mais nous, on essaie de faire attention. et on fait ça par étapes, on ne voit pas trop vite. Mais là, tu vois, c'est ce que je t'ai raconté, mais la recherche du parcours d'engagement, je trouve ça fascinant, en fait, du coup, avec l'étude et avec... On rencontre beaucoup de gens de directeurs RSE, de DRH, et donc, du coup, se confronter à... Moi, j'aime bien écouter les gens se confronter à leurs sujets, essayer de se dire, ah, mais OK, t'as fait ça, ça a marché trop bien, et ça, ça marche pas, mais c'est bizarre, pourquoi ? Enfin, ça, moi, j'aime bien. J'aime bien, et après, je pense que le kiff, c'est... C'est quand un séminaire s'est bien passé, à la fin, tu as tous tes coachs qui sont... L'ambiance est ouf en fait, tous tes coachs qui sont surexcités, qui sont trop contents. Tu as passé une trop bonne journée. L'an dernier, on avait fait 150 personnes dans un hippodrome la même journée. Et en fait, le soir, tu es lessivé, mais tout le monde est trop content. Et c'est un peu une ambiance colonie de vacances, je trouve, parce que du coup, on prend le train ensemble pour rentrer à Paris.
- Speaker #0
Et en fait, c'est voir les gens heureux à la fin d'un projet, à la fin d'un atelier, surtout les coachs. Moi, ça me remplit d'une grande énergie, donc ça me fait beaucoup de bien. Et voir qu'on a eu de l'impact et que ça a plu, et qu'en plus les coachs eux-mêmes se sont éclatés à le faire. Et ça, c'est vraiment kiffant. Donc il y a cette partie-là et la partie creuser, enfin creuser des nouveaux produits, creuser ce que j'étais sur les habitudes. C'est plus après des choses qui peuvent être plus liées à la neurosciences, à la sociologie, à comment tu crées une habitude, etc. Et moi, je trouve ça incroyable.
- Speaker #1
Et par rapport à ton éco-anxiété, où tu disais que tu en avais, mais que le fait que tu passes à l'action, ça allait mieux. Là, tu dirais que par rapport à l'éco-anxiété, le fait que tu bouges tout le temps, que tu sois alignée, que ce soit cohérent ce que tu fais, est-ce que tu as la sensation qu'elle est encore là ou ça va mieux ?
- Speaker #0
Je t'avoue que depuis les élections américaines et tout ce qui se passe en ce moment, plus l'Ukraine, plus plein de choses, je me dis, bon, il va falloir, enfin, ça remonte de temps en temps. Mais en fait, je trouve que vraiment être en action, ça fait du bien parce qu'on est aligné avec soi. Et en fait, moi, ça me rassure. Enfin, je vois toutes les news à la télé et je vois dans le marché, enfin, quand on essaye de vendre des climates workout, c'est vrai que c'est plus compliqué que l'an dernier. Il y a des coupures budgétaires. Ce n'est pas forcément les premiers sujets que les entreprises prennent. Mais en fait, dans mon quotidien, j'interagis avec des gens que je trouve incroyables. Des clients, des prospects, des coachs, même des personnes qui bossent dans des boîtes similaires. Et je me dis, merci. Heureusement que vous existez, vraiment. Ou même, toi, avec ton podcast, à ton échelle. en fait c'est Tout ça, moi, ça m'alimente beaucoup et ça me rassure beaucoup sur le fond, enfin sur la nature humaine, sur le fait qu'il y a encore du bon et qu'il y a des gens qui se battent pour leurs idées, pour leurs valeurs. Et ça ne prend compte pas que l'écologie, ça me rassure aussi, tu vois, sur les sujets politiques. Et c'est plein de choses qui font que je me dis que je suis contente d'en faire partie. Je suis contente d'être de ce côté-là de la barrière, tu vois. Je pense que c'est important pour moi. Je suis contente d'être dans l'action, je suis contente d'interagir avec ces gens-là qui me font grandir, qui m'aident à avoir un esprit plus critique sur plein de sujets. Pas que l'écologie, je me suis rendue compte, c'est quand tu changes un peu d'environnement et les personnes avec qui tu interagis, ça t'apporte beaucoup. Donc, ce n'est pas que d'un point de vue écologie, c'est d'une manière générale, j'ai l'impression d'être dans l'action. Et du coup, j'ai l'impression d'être du bon côté, d'être là où je dois être et d'interagir avec des gens qui m'ont envie de... faire avancer les choses, de faire changer le monde, qui sont parfois utopistes, mais qui s'en fichent, en fait. Enfin, juste qu'ils foncent. Et c'est ultra agréable d'être avec des gens positifs qui ne sont pas toujours positifs, c'est sûr. Parce que franchement, vu la situation, parfois c'est dur. Mais ça me fait beaucoup de bien.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a un conseil que tu voudrais donner aux personnes qui nous écoutent, en lien soit avec les quantités, soit avec ce que tu vis ?
- Speaker #0
Voilà,
- Speaker #1
une petite astuce qui fait que toi, au quotidien, quand ça arrive.
- Speaker #0
aller bien. Moi je fais un peu de méditation le matin mais c'est propre à moi, ça m'aide donc je pense que ça peut pas correspondre à tout le monde. Moi je pense que c'est vraiment définir son système de valeurs, je pense que c'est important, je pense que c'est un truc qu'on fait pas. Mais juste se dire qu'est-ce qui est important pour moi. Et en fait c'est pas juste l'éco-anxiété, je pense que c'est vraiment si vous êtes pas très bien dans votre travail, posez-vous la question de pourquoi. Et est-ce que ça peut être surmonté par, je ne sais pas moi, passer au 4-5e, une association le week-end, un engagement autre, par prenez des vacances ? Est-ce que c'est juste temporaire ou est-ce que vous n'êtes pas à votre place ? Je pense se poser un peu la question de où est-ce qu'on en est. Et si on ne se sent pas bien, il faut oser bouger, je pense. C'est vachement dur. C'est peut-être pas un bon conseil, mais en fait, je pense que c'est le meilleur cadeau qu'on puisse se faire. de trouver ses valeurs et de s'aligner avec. Et ce n'est pas juste des valeurs, en fait. C'est professionnellement, c'est personnellement, c'est son environnement, c'est son appartement, c'est son lieu de vie. Et je pense qu'il faut juste oser se dire, là, je ne suis pas bien. Là où je suis. Donc, qu'est-ce que je fais pour changer ? Et ça, c'est dur de se poser la question. Je ne sais pas si ça répond à ta question. Mais je pense que c'est important de peut-être se faire une liste. Qu'est-ce qui est important pour moi dans la vie ? Et si tu encoches... que deux sur les cinq, je pense qu'il faut se poser la question. Et je pense que ça joue sur les co-anxiétés, parce que moi, dans les faits... Le fait que je m'engage ou pas, ça n'a rien changé. Si, j'espère que ça change un peu des choses en sensibilisant des gens, mais ça n'a pas empêché tout ce qui se passe actuellement d'un point de vue géopolitique, d'un point de vue économique, d'un point de vue politique, etc. Ma petite personne, ça n'a rien changé. Donc techniquement, mon éco-anxiété, elle devrait être la même. Mais en fait, vu que je m'aligne avec ce qui est important pour moi et que du coup, je m'entoure. de personnes qui me font du bien, qui m'inspirent, qui me rendent positive. Je vais courir un peu tous les jours, tous les deux jours, au bord du lac, je vois la montagne. En fait, c'est toutes ces choses-là autour qui arrivent à apaiser mon système nerveux. Je ne sais pas si c'était très clair. Ok.
- Speaker #1
Oui, très clair. Et j'ai une dernière question que je pose à tout le monde, qui est un petit peu plus philosophique. C'est qu'est-ce que l'écologie pour toi ?
- Speaker #0
Je pense que c'est un... C'est un peu ce que tu disais au tout début, l'écologie intérieure. Et je pense qu'en fait, c'était bien formulé. Je le réutiliserai, tiens, je te refermerai ça. L'écologie, pour moi, c'est pas juste l'écologie. Enfin, c'est pas juste le permafrost, c'est pas juste, tu vois, des choses très scientifiques. D'ailleurs, étant moi-même, moi j'ai fait une école de commerce, donc voilà. Mais l'écologie, pour moi, c'est un tout. Enfin, c'est être bien en soi-même, c'est... moins consommer, c'est être plus calme, être moins dans la performance, être plus dans l'adaptabilité, être plus dans le retour au vivant, être en cohabitation avec le vivant, en cohabitation avec tout ce qui est là sur cette terre et tout ce qui fait qu'on fonctionne tous ensemble. On est tous un écosystème géant et on a tous besoin les uns des autres et c'est tout ça qu'il faut respecter. Et donc c'est respecter les autres êtres vivants, c'est respecter la terre, c'est respecter la nature qui fait qu'on est là. C'est respecter, moi en l'occurrence, les montagnes. Parce que c'est ça qui me fait vraiment vibrer. Moi, le week-end dernier, j'étais à Combloux. On est partis courir deux heures en montagne. Je suis revenue, j'avais l'impression que j'avais pris trois semaines de vacances. Ça me fait un effet. C'est incroyable l'effet que ça peut me faire. Pour moi, l'écologie, c'est tout ça. C'est se respecter tous collectivement et pas juste des êtres humains. Et pas juste l'autre homme. C'est vraiment respecter le vivant, respecter toute l'énergie et tout ce qu'il y a autour de nous. Et se respecter soi-même aussi. Et donc, prendre aussi soin de soi. Et être plus dans le ralentissement. Donc l'écologie, pour moi, c'est plus... Je pense que c'est un retour aux sources, c'est plus une nouvelle manière de vivre et de consommer.
- Speaker #1
Est-ce que tu veux rajouter quelque chose ?
- Speaker #0
Non, c'est bon. Et toi ? C'est quoi ta définition de l'écologie ?
- Speaker #1
Ah, c'est une bonne question, on ne me la pose jamais ! Ça ressemble un peu à la tienne, moi je pense que c'est prendre soin de soi. Et donc si on prend soin de soi, on prend soin des autres. Et si on prend soin des autres, on prend soin de ce qui nous entoure et donc de la planète. Je pense que le centre de l'écologie, c'est vraiment nous-mêmes. Parce que si on ne s'aime pas, on ne peut pas aimer les autres et on ne peut pas aimer ce qui nous entoure. Alors que si on s'aime, ce sera beaucoup plus simple de faire attention à ce qui se passe autour de nous. Oui, je suis d'accord. C'est ça pour moi l'écologie.
- Speaker #0
Non mais ouais, je suis d'accord. Tu vois, c'est pour ça que j'aime bien. Que j'aime bien. C'est le genre de truc, je trouve ça... Toutes les rencontres que je... Franchement, moi depuis... Depuis qu'on s'est lancé avec Mathieu, toutes les rencontres que je fais, à chaque fois, c'est pertinent d'une manière différente et ça m'apporte beaucoup dans mes réflexions. Parfois, c'est juste sur le travail, parfois, c'est juste sur l'écologie, mais même dans ma vie personnelle, en fait. Et donc, c'est justement ce qui est intéressant, en fait, c'est du coup de discuter avec des gens qui... Je ne pense pas forcément comme toi, mais qui ont envie de s'engager, qui ont à peu près les mêmes valeurs et les mêmes notions de ce que c'est l'écologie, parce que du coup, on se rejoint pas mal sur la définition. Donc non, c'est chouette. Merci.
- Speaker #1
Merci à toi.