- Speaker #0
Bienvenue dans ce nouvel épisode d'e-comtalent, je suis Syrah Samaquet, consultante en optimisation des processus, et aujourd'hui on plonge dans un univers sensoriel engagé et profondément inspiré par la nature. J'ai le plaisir d'accueillir Danila, cofondatrice de Mailer Cosmetics, une marque qui célèbre la beauté des cheveux bouclés et crépus à travers des soins solides, efficaces et respectueux de l'environnement. Dans cet épisode, vous découvrirez comment le DIY et l'amour des soins naturels ont donné naissance à la marque, Les coulisses de deux ans de recherche pour trouver le bon packaging, la passion qui anime Danila dans la formulation de ses produits sans compromis sur l'efficacité, ni sur les valeurs, et les défis concrets d'un engagement écologique sincère, loin du greenwashing avec une fabrication 100% française. Alors comme toujours, installez-vous confortablement et laissez-vous emporter par ce nouveau voyage au cœur de l'e-commerce. Bonjour Danila, merci beaucoup d'avoir accepté cette invitation.
- Speaker #1
Bonjour, merci à toi de me recevoir.
- Speaker #0
Je t'en prie. Alors, tu es la fondatrice de la marque MyLore. Donc, créer des cosmétiques capillaires, solides et recherchables, c'est assez unique. Est-ce que tu peux nous raconter comment cette idée un petit peu folle est née
- Speaker #1
Alors, j'étais assez contrariée lorsque j'utilisais certains produits cosmétiques. Au niveau de l'efficacité, ce n'était pas vraiment ça. Et en plus de ça, je devais jeter un pot qui n'était pas forcément endommagé. Je t'avoue que je faisais des DIY depuis l'adolescence, dont des produits solides, parce que je savais que c'était des concentrés d'actifs. Et lorsque j'utilisais aussi mon shampoing, en fait, ce n'était pas forcément hyper utile. Tu prends ça dans la main, tu poses ça dans ta salle de bain et par la suite, quelques jours après, il n'est pas forcément en très bon état. Donc, on s'est dit, pourquoi pas créer un produit solide qui est aussi utile à utiliser, donc en stick. Et en plus de ça, il n'y en a pas beaucoup, il n'y a pas énormément de produits solides pour les cheveux texturés, ondulés, bouclés, frisés, crépus. Donc ça a été une réflexion de longue haleine parce qu'on a voulu aussi injecter nos valeurs à l'intérieur.
- Speaker #0
Très bien, merci. Alors, passer du rêve à la réalité, ça n'a pas du tout dû être simple. Quel a été le plus grand défi dans la création de ces produits solides Est-ce qu'il y a eu un moment où tu t'es dit on tient quelque chose
- Speaker #1
Il y a deux grands défis. L'un des plus gros, c'est surtout la sensorialité. Parce que créer un produit solide, et en plus de ça, pour les cheveux, ce n'est pas vraiment évident. Pour les cheveux bouclés, ondulés, frisés, crépus, il y a le challenge au niveau des longueurs, il y a également le volume. Et également, trouver un packaging pour ce produit solide qui, en plus de sa rechargeable, dans l'équipe, on rigole souvent car c'est la petite bête noire, on va dire, de tout le parcours parce que ça a demandé vraiment deux ans de recherche pour trouver ce packaging-là. Et là, on va le faire sur mesure, justement.
- Speaker #0
D'accord. C'est super, ça. On va parler maintenant d'engagement écologique. Donc, l'upcycling... est vraiment au cœur de la marque Mailor. Comment est née cette volonté de donner une seconde vie aux matériaux Et est-ce que tu peux nous emmener dans les coulisses de ce processus
- Speaker #1
Alors, je dirais que ça fait partie de nos valeurs. On est dans une époque où on surconsomme beaucoup. Et lorsque je finissais mes produits cosmétiques, je trouvais ça dommage de jeter les packagings. Et parfois, ça m'arrivait de les réutiliser quand je faisais un masque des maisons ou autre. drôle d'anecdote d'ailleurs, on vient des îles, et on a une forte proximité avec la nature, et on réutilise souvent les contenants. Donc ça peut arriver de retrouver un pot qui contenait par exemple de la poudre de cacao, quelques semaines plus tard, tu vas y retrouver autre chose, je sais pas, des fleurs, peu importe. Et on a vraiment ce réflexe-là de réutiliser les... les matériaux depuis bien longtemps. Et donc, tout est valorisé chez nous. Du coup, dans notre boîte, ça va être par exemple les ingrédients, puisqu'on a des ingrédients qui sont obscyclés. On a le packaging qui est biodégradable aussi. On n'ajoute pas d'eau dans notre processus de création de produits. Donc en fait, on a créé vraiment tout un environnement pour que... qu'on se valorise, en fait.
- Speaker #0
D'accord. En fait, ce sont tes habitudes que tu as intégrées dans les valeurs de ton entreprise.
- Speaker #1
C'est ça. C'est ça.
- Speaker #0
C'est vraiment super.
- Speaker #1
Merci.
- Speaker #0
Créer des produits capillaires solides et efficaces tout en restant écologiques, c'est un sacré challenge. Comment as-tu trouvé le bon équilibre entre performance et durabilité
- Speaker #1
Bonne question. Ça a demandé deux ans de recherche et de développement. Je me suis formée avec des experts en réglementation et également avec une ingénieure qui a plus de 15 ans d'expérience dans le domaine. pour pouvoir y arriver et il faudrait recompter mais pour créer la gamme, la première gamme avec les trois premiers produits donc le shampoing, la crème solide et le masque, ça a demandé plus de 300 WC avec des ingrédients qui ont été rigoureusement sélectionnés d'origine naturelle du coup et inspirés de chez nous et les formules sont adaptées pour se faire certifier bio. Les produits solides sont concentrés en actifs d'origine naturelle, contrairement à un produit liquide qui contient généralement 80 ou 90% d'eau, donc il n'y a que 20% d'actifs. Ça a été un vrai challenge, ça a demandé des études approfondies, de l'expérimentation, beaucoup d'expérience avec le packaging par exemple, même avec la formule, parce que les deux vont de pair. Au final, on a pu trouver un compromis, un alliage entre l'efficacité et la durabilité. Et forcément, ça a un coût puisque la qualité est au final. D'ailleurs, en parlant de la formulation, il y a une chose que je n'ai pas pu dire au départ, c'est que les formules, je les ai réalisées moi-même. C'est-à-dire que je suis une passionnée de cosmétique depuis l'adolescence. Donc, comme je t'ai dit, je m'amusais à faire des DIY, etc. chez moi et à conseiller tout ce que je trouvais sur mon chemin. Et donc, lorsque la FES m'a dit, mais Daïla, pourquoi tu ne te lances pas dans la cosmétique Parce que pour lui, c'était une évidence. Moi, pas forcément, tu vois. Donc, je me suis formée. J'ai fait une formation en formulation cosmétique avec un laboratoire. située en Bretagne. Donc, je me suis formée pendant un an. Il y a eu aussi beaucoup de phases d'autodidacte. Et également, j'ai fait une immersion dans un laboratoire avec une ingénieure qui a plus de 15 ans d'expérience dans le domaine de la cosmétique et qui est spécialisée dans les cheveux texturés, également peau noire, à mat. Et donc après, en fait, alors cette personne-là m'a aidée à peaufiner les formules, à travailler là-dessus. Et au final, lorsque je me retrouvais chez moi, je me suis retrouvée à faire énormément de tests, 300 tests. Parce que je suis aussi assez méticuleuse sur les détails et également à la fesse. Donc, il me servait beaucoup de cobaye, je t'avoue. Il a servi de cobaye. Donc, à chaque fois, on testait les produits sur nous, on testait sur nos proches, etc. Donc, on réajustait à chaque fois pour trouver cet équilibre-là entre la sensorialité, la performance. Parce que... La problématique des produits solides, c'est qu'il y a pas mal de déceptions. Parfois, tu étales le produit, mais il n'y a quasiment rien qui en sort. Ou bien au niveau de l'odeur, ce n'est pas forcément top. Ou au niveau de la composition. Parce que tu peux avoir des produits qui peuvent être dits d'origine naturelle, mais au niveau environnemental, ce n'est pas forcément top, par exemple. Ça me fait penser à certains ingrédients comme le SCI, qui est réputé être doux. Au niveau environnemental, au niveau de la production, ça peut provoquer des problématiques au niveau de la santé, comme provoquer le cancer, avec la fumée, le chulinal, etc. C'est pour ça que ça a été banni du référentiel bio, d'ailleurs. J'ai formulé des produits pour qu'ils soient conformes au référentiel bio, puisque c'est un gage de qualité. Mais on fait vraiment attention à ça parce que tu peux aussi avoir des produits qui sont bio, mais qui contiennent des sulfates, etc. On a vraiment un process où on fait attention à nos produits. En fait, on ne voulait pas faire de greenwashing, on ne voulait pas parler pour rien, on ne voulait pas avoir juste des ingrédients d'origine naturelle et se dire Ah, oui, c'est naturel, mais au final, faire du mal à la planète, ou bien ce n'est pas parce que c'est naturel que ça ne fait pas de mal aux personnes non plus. Donc, on a vraiment eu cette réflexion-là parce qu'on voulait créer des produits qui ressemblent à nos clients aussi, parce qu'on a fait énormément de sondages, on a posé des questions, etc. C'est un gros challenge de faire du made in France aussi parce que ça coûte de faire du made in France. C'est un gage de qualité. Nous, on a notre laboratoire qui est pas loin de chez nous, qui est certifié EcoCert également. Donc, c'est un laboratoire artisanal. Et donc, ça a demandé aussi pas mal de recherches pour trouver un laboratoire qui accepte de nous faire des produits solides en stick, à recharge. Et au final, là, on arrive au bout du chemin. Il nous reste encore quelque chose à faire en termes de tests d'efficacité qu'on veut faire. Quelques peaufinages avant le lancement, qui arrivent prochainement. Mais ça a demandé énormément de temps. Voilà. énormément de temps, d'expérimentation. J'ai expérimenté beaucoup moi-même, j'ai fait couler les produits moi-même, etc. J'ai beaucoup testé. Et au final, on y est.
- Speaker #0
Waouh Toute une aventure
- Speaker #1
Non mais oui, c'était très très compliqué. Au final, quand on prend du recul, on se dit Ah, ok, on a pu faire tout ça, c'est génial. Maintenant, il faut qu'on arrive à faire entendre notre voix auprès de la personne qui a auprès des clients qui se rendent compte aussi que notre objectif, c'est de donner un produit efficace, mais aussi un produit sain au final. Un produit sain, et ça, c'était inscrit dans notre cahier des charges. Et aussi faire voyager vers les îles, à travers les centers, à travers les ingrédients qu'on propose. Mais voilà, ça a été très, très long, deux ans. Et encore, on a peaufiné, peaufiné, peaufiné, mais on a fait énormément de tests.
- Speaker #0
Merci beaucoup pour ce partage. Il y a une question qui me vient en tête. Quel est, selon toi, parmi toute ta gamme, le must-have en termes de produits Si tu ne devais retenir qu'un produit, à conseiller à tes clients
- Speaker #1
Alors, les trois sont mes chouchous. Mais du coup, le best-seller de la marque, c'est la crème. Parce qu'une crème solide pour les cheveux... rechargeable, on n'en voit pas. Et donc, c'est souvent ce qui étonne souvent les clients au niveau de l'odeur, ils se demandent souvent comment on va utiliser la crème, ça me donne un bon rendu au niveau de mes cheveux, c'est curieux, etc. Donc, c'est surtout la crème qui étonne le plus. Un shampoing solide, il y en a, pas forcément sur la forme qu'on propose, mais c'est surtout la crème qui est le best-seller.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur la façon d'utiliser justement cette crème
- Speaker #1
Oui, alors au niveau de la crème, ça va être simple. Alors, tu vas avoir un produit qui est sous forme de stick. Tu mets un peu d'eau sur ta pomme de main et en fait, tu frottes directement le produit et tu appliques ça sur tes mèches de cheveux que tu as directement mis en portion. En fait, petit à petit, tu l'appliques sur tes cheveux, tu te coiffes directement. ou bien tu fais tes boucles. Donc, elle est super simple à utiliser. Et parfois, même quand tu frottes au niveau de ton produit, il t'en reste un tout petit peu et tu peux directement utiliser le stick sur ton cheveu. Donc, c'est super simple et ça s'active avec l'eau, en fait.
- Speaker #0
Ah oui, je vois ça. Et c'est vraiment astucieux. Je mettrai le lien dans la barre de description du produit et puis je mettrai de toute façon tous les liens que les auditeurs... pourront retrouver à la fin de l'épisode. Merci. Maintenant, on va parler d'expérience client. Tes clients passent souvent du shampoing liquide au solide. Quels sont les retours qui t'ont fait le plus plaisir dans cette transition
- Speaker #1
Ce qui m'a le plus marquée, c'est le retour d'une cliente. Il y en a d'autres aussi qui ont été dans le même cas, qui a des problématiques au niveau de son cuir chevelu. notamment au niveau, elle souffre de psoriasis. Donc ça m'a quand même étonnée parce que ce n'est pas l'objectif premier du shampoing et d'ailleurs on va approfondir un peu plus la question et faire des tests là-dessus. Mais elle m'a dit justement que les produits lui faisaient du bien. Donc ça prouve en effet que les produits naturels et que nos produits sont de qualité. Et depuis, on va dire qu'elle n'utilise pas… Elle doit utiliser d'autres produits du commerce en attendant les produits, elle les attend avec impatience. Donc c'est ça qui m'a le plus touchée en réalité. Parce que ce n'était pas l'objectif premier, mais c'était une vraie souffrance qu'elle ait trouvée.
- Speaker #0
Oui, je comprends que ça ait pu te toucher et je suis tout à fait d'accord justement. Ça confirme ce que tu dis, que ce sont des produits de qualité et ça me fait penser, j'avais interviewé une... Une personne, donc Christelle, qui a sa marque de coloration naturelle et qui souffrait de psoriasis. Et c'est ce qui lui a donné l'envie de créer sa marque, qui est une marque naturelle. Donc, c'est... Pour elle, c'est plus dans la coloration. Mais du coup, ça rejoint ce que tu dis. Donc, ça ne m'étonne pas.
- Speaker #1
Et un autre retour qui m'a aussi pas mal touchée. Je triche un peu, je rajoute un peu. Quelques retours. Si je pouvais en choisir un autre, c'est une cliente qui nous a retrouvées pendant Provisnext, notamment, qui vient de La Réunion et qui a des cheveux... Alors, on ne s'attendait pas à ça, mais en fait, elle a les cheveux lisses. Elle a les cheveux bouclés. Et quand on la voit, en fait, elle avait les cheveux lisses. Et donc, moi, d'un premier abord, je me suis dit, ah, ben, c'est pas forcément adapté. En fait, elle m'a dit, ah ben non, en fait, moi, j'ai les cheveux texturés, j'ai les cheveux bouclés, mais je les garde pas au naturel parce que j'arrive pas à trouver des produits adaptés pour moi. Et aussi, au niveau environnemental, c'est pas ce qu'il y a de plus fou. Et donc, par la suite, elle est venue sur notre stand. C'était une exposante aussi. Elle est venue sur notre stand, elle a vu les produits, elle les a sentis, elle m'a dit justement que ça lui rappelait beaucoup, qu'elle avait eu un petit coup de nostalgie au niveau des odeurs, elle avait regardé les produits, etc. Elle avait aussi envie de se les procurer. Donc c'est aussi quelque chose qui nous a touchés parce que c'est l'objectif pour nous, c'est qu'il y ait vraiment un vrai voyage sensoriel au niveau des produits, l'efficacité oui, l'utilité également. Et que ça soit adapté pour les cheveux, mais que ça rende aussi heureux.
- Speaker #0
Oui, je vois. D'accord. Et en parlant de stand, j'ai une question concernant ton expérience à Who's Next. Tu as participé à ce salon. Donc, Nailor, ta marque est exposée au caribauté. Qu'est-ce qui t'a le plus marquée dans les échanges avec les professionnels au-delà de l'échange dont tu viens de nous parler
- Speaker #1
On a remarqué qu'il y avait un grand intérêt venant des B2B. On ne s'y attendait pas forcément, parce qu'on se dirige principalement vers une clientèle de particuliers. On s'était dit que le B2B arrivera petit à petit. Et au final, ça va arriver beaucoup plus tôt que prévu. C'est des entreprises qui recherchent notamment des marques de plus en plus éco-responsables. Donc ça, ça nous a fait beaucoup plaisir et on a même eu un musée qui est venu nous voir. Ça nous a quand même étonnés. On s'est dit, comment un musée avec des produits cosmétiques Et au final, ça serait pour nous exposer dans des collections. Donc c'est des retours qui font plaisir et ça montre aussi qu'il y a du changement qui arrive. Et ils étaient aussi surpris de voir des produits solides, de la recharge pour les cheveux. qui sont dans l'IS. Donc, ça a été la petite surprise du moment.
- Speaker #0
D'accord. Quand tu parles de B2B, tu veux dire… Donc là, tu as mentionné le musée, mais tu parles aussi des points de vente comme des pharmacies, c'est ça
- Speaker #1
Alors, c'était plus des concept stores qui étaient présents. Alors, concept stores, boutiques spécialisées également, Always Next. C'est un salon de la mode, du design et du lifestyle. C'est plus ce genre… d'entreprise qui est présente et puis voilà très bien donc tu comptes faire d'autres salons oui oui oui c'est prévu alors là on compte faire la foire de Lyon on sera sur la partie innovation parce qu'on a été sélectionnés par la foire par l'événement félicitations merci On compte faire l'ANHA et bien d'autres événements qu'on annoncera au fur et à mesure de l'année.
- Speaker #0
D'accord. Alors maintenant, on va parler des perspectives post-salon. Tu as mentionné que des changements arrivent pour le mois d'avril. Donc, sans tout nous dévoiler, peux-tu nous donner un avant-goût de ce qui a émergé de ces rencontres
- Speaker #1
Alors, au niveau des changements, on s'est rendu compte qu'il nous fallait embaucher. Là, parce qu'on avait... On a beaucoup de boulot en soi, notamment au niveau de la communication pour faire passer notre message et pour qu'on nous voit, notamment. Donc ça, c'est l'un des premiers feedbacks parce que dans l'équipe, on est deux. Donc, on fait tout à deux. Et ça devient compliqué d'allier vie personnelle, vie professionnelle, parce qu'il y a énormément de travail. Et quand tu innoves, ça demande une équipe. assez coriace, on va dire. Donc ça, c'est le premier feedback qu'on s'est dit, c'est qu'on doit élargir l'équipe.
- Speaker #0
Et tu penses à embaucher combien de personnes, à peu près Tu as une idée
- Speaker #1
Alors, pour le moment, on est deux. Je suis avec mon conjoint à FES, qui est le directeur marketing de la marque. On pense embaucher une personne dans le domaine de la communication. On est en train d'y réfléchir. Ça serait éventuellement une personne en alternance et peut-être une deuxième personne sur le côté commercial.
- Speaker #0
D'accord. Donc, deux alternants, c'est ça
- Speaker #1
Non, sur le côté commercial, ça serait un freelance. Oui, éventuellement un autre profil.
- Speaker #0
Très bien. Et comment vous répartissez les tâches avec ton convent
- Speaker #1
Alors, je suis celle qui s'occupe de tout ce qui est gestion de projet. Je suis la chef de projet. Je me suis occupée également de la R&D en collaboration avec les ingénieurs. Je m'occupe de tout ce qui est organisation d'événements. Et lui, il s'occupe de tout ce qui est marketing, stratégie, conception de site Internet, etc. Ça dépend, on va dire, de la zone de génie de chacun. On va dire qu'on s'organise un peu comme on veut. On essaie de se mettre des limites quand même parce qu'après, on peut travailler jusqu'à pas d'heure. Mais moi, je m'occupe plus des aspects assez techniques, on va dire, techniques, gestion. parce que je viens aussi d'une famille d'entrepreneurs et j'ai vu ma mère faire et donc c'est quelque chose que j'aime beaucoup aussi et lui il s'occupe de tout ce qui est stratégique donc à penser à tout ça et généralement on se concerte à deux également pour mettre en place les
- Speaker #0
actions aussi etc vous avez l'air d'être bien organisée c'est bien ça oui le faut c'est important et ta maman elle fait quoi en tant qu'entrepreneur
- Speaker #1
Alors, elle a un concept store, du coup.
- Speaker #0
Ah oui, c'est rapproché quand même, en termes de... de Zobomen.
- Speaker #1
Je la voyais faire quand j'étais petite et je lui avais dit, Ah maman, je veux être comme toi, etc. Elle m'a dit, Attention, si tu as envie de te lancer dans l'entreprenariat, autant te former et prendre ton temps de bien réfléchir aux choses, etc. Du coup, je n'ai jamais oublié ça. Et donc, avant de me lancer dans l'entreprenariat... J'ai obtenu un diplôme universitaire en management de projet. Moi, généralement, je viens du droit. J'ai fait des études de droit, parce qu'au départ, j'ai voulu travailler dans le droit, avoir mon propre cabinet. Ça se rapprochait un peu de l'entreprenariat, je trouvais. Et au final, j'ai eu un parcours assez divers. Et au final, je me suis orientée vers la cosmétique qui a été une évidence par la suite.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a d'autres conseils que ta maman t'a donnés qui t'ont marqué Ne jamais lâcher prise. Ne jamais lâcher prise. En entrepreneur, ça doit être coriace, vraiment. Ne pas tomber à terre. Tu vois, j'utilise un langage comme si on était à la guerre, mais c'est un peu ça. Ne pas te laisser démotiver par les noms ou bien par certaines défaites, entre guillemets, parce que tu apprends toujours. Et on commence tous quelque part. Elle a bien commencé quelque part. Elle me dit qu'il faut commencer petit à petit, pas forcément vouloir de grosses choses directement, chose qu'on a tendance à vouloir. Mais ça, c'est l'un des grands conseils. C'est que pour entreprendre, il faut vraiment avoir une... Persévérer, mais aussi être courriesse, je dirais.
- Speaker #0
Très bien, tu as donné de bons conseils.
- Speaker #1
J'espère. J'espère que ça en motivera plus d'un.
- Speaker #0
Merci. Il me reste quelques questions. Alors, celle-ci, c'est une question un petit peu fun que je pose à tous mes invités. Quel type de CEO e-commerce es-tu La première, la visionnaire créative. passionné par l'innovation et toujours en quête de nouvelles tendances et de façons d'inspirer son équipe. La seconde, l'opérationnel organisé, soucieuse des détails qui excèdent dans la gestion des opérations quotidiennes et s'assure de l'efficacité des processus. Et la troisième, l'experte client-centré, obsédé par la satisfaction du client et la qualité de l'expérience utilisateur.
- Speaker #1
C'est difficile. C'est compliqué parce que, alors je dirais la première option, mais je suis aussi la deuxième option. Et justement, à FES, lui, c'est la troisième proposition.
- Speaker #0
D'accord, donc tu es la mix entre la visionnaire créative et l'opérationnel organisé. Et ton conjoint, l'expert client centré.
- Speaker #1
C'est ça. Moi, j'ai tendance à vouloir un peu déborder, on va dire. J'aime créer de nouvelles choses à chaque fois. Et quand je vois des tendances où j'ai plein d'idées à chaque fois, je dis, mais tu sais, on pourrait faire ci, on pourrait faire ça. Il est un peu en train de me canaliser en me disant, oui, pas maintenant. Oui, mais tu sais, peut-être qu'on pourrait créer telle chose, etc. Tu veux faire ça maintenant Oui, pourquoi pas Donc, je dirais que je suis assez créative. Et là, on a aussi… J'ai déjà des idées de prolongement de gamme, en fait, pour te dire. Mais on ne peut pas le faire maintenant, mais ça arrivera. Et je suis assez organisée également parce que pour la gestion de projet, il le faut bien.
- Speaker #0
Et puis, tu as fait des études de droit.
- Speaker #1
Donc,
- Speaker #0
j'imagine que ça aide. Ça aide à structurer l'esprit aussi.
- Speaker #1
Ah bah oui, en fait, c'est même pas un jeu de mots, ça te cadre énormément. Peut-être que oui, je pense que ça m'aide à ce niveau-là beaucoup. Parce que tous les événements, y compris WhatFair, là pour te dire, on a déjà fait toute notre organisation pour l'année. Là, on est au point de la finaliser. J'aime bien quand tout est carré, etc. Il faut que j'apprenne aussi à me dire que c'est assez contradictoire, je t'avoue, parce que j'ai tendance à déborder, mais en même temps... J'aime bien penser qu'à elle. Et à Fès, il est très expérience client. Moi aussi, mais lui, il est beaucoup plus, en fait, que moi.
- Speaker #0
D'accord. Dernière question, Dalila. As-tu un mot à ajouter Un dernier. Ou un conseil à donner
- Speaker #1
Juste un mot, du coup. Je crois que ça, je l'ai... pas précisé. Et donc, on prévoit de lancer la marque en avril 2025, donc dans deux mois. L'idéal pour nous, c'est que les personnes puissent être fières de leurs cheveux, les porter fièrement et avoir des produits qui les ressemblent aussi. Des produits qui leur ressemblent, c'est-à-dire en matière environnementale, avoir des produits qui sont premium avec une qualité d'exception à ce niveau-là. Parce que nous, en fait, on va avoir vraiment une démarche tout à fait différente. On a des ingrédients d'origine naturelle, certes, mais on a également vraiment tout un processus approfondi au niveau de la sélection des ingrédients et au niveau de nos engagements. Ça, c'est un premier temps au niveau du lancement. Il arrive bientôt. Pour ceux qui attendent avec impatience, parce qu'on a eu des clients et des clientes qui nous demandent quand est-ce que ça arrive, quand est-ce que ça arrive. Donc... J'ai préféré le préciser à ce moment-là. Et nous, notre objectif par la suite, c'est de devenir une référence au niveau de la beauté. Surtout de la beauté capillaire pour les cheveux ondulés, bouclés, frisés, crépus. Notamment crépus, parce qu'il n'y a pas énormément de produits adaptés. Pour la petite anecdote, ça c'est quelque chose qui m'a un peu choquée. Je m'évase un peu, mais ça, je peux te permettre. En gros, là, on va faire des tests d'efficacité avec des machines pour avoir des tests de mesure. Donc, moi, j'ai contacté des laboratoires avant le lancement pour pouvoir faire ces tests-là. Et donc, une chose qui m'a le plus choquée, c'est que ces laboratoires-là me répondaient que leurs machines n'étaient pas adaptées aux cheveux. texturés. C'est-à-dire que généralement, au niveau de leur machine, ils utilisent des cheveux gliss, mais pas des cheveux texturés. Et encore, elle m'a proposé peut-être qu'on peut le faire sur de l'ondulé, mais c'est pas du vrai ondulé, c'est du gliss qu'elle tend un peu pour donner cet effet un peu ondulé wavy. C'est ça. Et donc, je me suis dit, quand même...
- Speaker #0
En 2025, c'est problématique. Ça veut dire que la plupart des produits ne sont pas forcément bien adaptés. Ça montre quand même plein de choses. Heureusement, j'ai pu trouver un laboratoire qui est expert là-dedans et qui a une autre méthode assez innovante à ce niveau-là. Mais c'est vrai que c'est une grosse problématique. Et nous, notre objectif, c'est vraiment de proposer une technologie adaptée aux cheveux, réellement adaptée. Donc ça, c'est un petit... un petit message à part que ce ne sont pas des promesses en l'air, des paroles en l'air et qu'on a vraiment une mission à ce niveau-là. Et pour répondre à ta question, du coup, si j'avais un mot à dire, tu as des conseils pour m'orienter sur cette question-là parce que c'est une question qui est assez large.
- Speaker #1
Si tu devais, par exemple, donner des conseils à toi du début, ou à une personne qui souhaite vraiment se lancer et créer sa propre marque, ou à un entrepreneur à toi de voir, un entrepreneur lambda
- Speaker #0
Alors, je dirais que pour une personne qui souhaite se lancer, je dirais à cette personne-là de se faire accompagner, parce que c'est important, tu vois, quand tu entreprends, de ne pas être tout seul. Nous, on était deux, ça va. Mais même comme ça, on a quand même fait des incubations, etc. parce que ça t'aide à avoir des retours d'experts, à réfléchir autrement et à sortir de ta zone parce qu'après, en fait, tu es vraiment dans ta bulle et tu ne te rends pas forcément compte des choses. D'aller voir les clients, leur parler, leur demander ce qu'ils veulent. Nous, c'est ce qu'on a fait. On a fait des sondages. lorsqu'on fait des salons, on les questionne. Et quand ils ont un retour, vraiment prendre ce retour en compte pour faire des améliorations. Vraiment ne pas hésiter à améliorer le produit et ne pas être têtu à se dire, en fait, on va quand même le sortir et ensuite, on verra ce qu'il adviendra, etc. Ça ira, on a quand même eu des retours positifs. Mais ne pas prendre en compte les retours négatifs, c'est mauvais. Et aussi, l'autre conseil que je... pourrais donner à une personne qui souhaite se lancer dans l'entrepreneuriat, d'être patient, vraiment de prendre le temps. Nous, ça nous a pris trois ans et encore le lancement arrive dans deux mois à peu près, là maintenant. Ça nous a pris trois ans et c'était long. Au départ, on se disait que ça allait nous prendre un an, tu vois, et au final, on a vraiment pris le temps pour placer les bases. et faire les choses, ça nous a pris vraiment trois années. C'est long. Donc, je vous conseille aussi d'avoir quand même de la trésorerie ou bien structurer son prévisionnel, etc. Parce que lancer une marque, c'est un coût. Et vraiment bien s'entourer d'experts. Donc ça, c'est les conseils. J'en ai donné plein. Mais ça, c'est les conseils que je pourrais donner. Vraiment s'organiser un maximum. voir loin aussi, être visionnaire à ce niveau-là, se donner les moyens et ne pas se laisser démotiver parce que tu peux trouver plein de personnes qui essaieront de te démotiver ou qui ne croient pas spécialement en ton projet. Et ça arrive souvent, même quand tu es lent. Quand tu t'apprêtes à te lancer, on va te dire que ça ne fonctionne pas ou bien moi j'ai essayé, ça n'a pas fonctionné. Donc ça, c'est les conseils en globalité que je pourrais donner.
- Speaker #1
Merci d'avoir écouté cet épisode d'e-comtalent. Pour en savoir plus sur Myler Cosmetics ou suivre Danila dans son aventure entrepreneuriale, tous les liens utiles sont dans la description. Si cet épisode vous a plu, abonnez-vous, laissez une note ou un commentaire, et surtout, partagez-le autour de vous. C'est ce qui m'aide à continuer de mettre en lumière les talents de l'e-commerce francophone. Et si vous êtes un e-commerçant qui a besoin de structurer ou d'optimiser son business, mes coordonnées sont aussi disponibles dans la description. On se retrouve très vite dans un prochain épisode. A bientôt