- Speaker #0
Bienvenue dans ce nouvel épisode d'e-com talent, je suis Syrah Samaquet, consultante en optimisation des processus, et aujourd'hui on plonge dans les coulisses d'une marque qui allie sensorialité, exigence et engagement. J'ai le plaisir d'accueillir Christine, fondatrice de Pomade Skincare, une marque naturelle qui propose des soins bio et efficaces, développée avec l'expertise d'un laboratoire de qualité. Dans cette conversation, vous découvrirez les défis... concret de lancer une marque en e-commerce et en retail, l'importance de créer une véritable expérience client, la réalité du rôle de CEO d'une petite marque, entre remise en question constante et polyvalence du quotidien, sa vision pour l'avenir de Pomade Skincare et un aperçu de son e-book rempli de pistes pour cultiver son bien-être. Alors comme d'habitude, installez-vous confortablement et laissez-vous inspirer par ce nouveau voyage au cœur de l'e-commerce.
- Speaker #1
Bonjour Christine ! Merci d'avoir accepté mon invitation.
- Speaker #2
Bonjour Syrah et merci de m'avoir invitée.
- Speaker #1
Vous êtes la fondatrice de Ausha Skincare, 18 ans de conseil en cosmétique bio et aromathérapie avant de lancer votre propre marque. Est-ce que vous pouvez nous vous présenter rapidement et nous raconter ce déclic qui vous a fait passer de l'autre côté du miroir ?
- Speaker #2
Je suis fan de cosmétique depuis toute petite. J'avais une maman qui était une grosse adepte de skincare. Et du plus loin que je me rappelle, j'allais dans les parfumeries avec elle. C'était un univers qui me plaisait beaucoup. Ce n'était pas forcément de la cosmétique bio à l'époque. Ce n'était pas très populaire. Mais voilà, j'ai toujours aimé beaucoup la cosmétique. Et je pense que la première crème que je me suis achetée, je devais avoir 12 ans à peine. Et l'autre chose qui m'intéressait en cosmétique, c'était tout ce qui est savonnerie. Donc, il n'y a pas vraiment eu de déclic pour ce qui concerne l'amour que j'ai pour la cosmétique. Et en revanche, il y a eu un déclic, j'ai eu envie d'ouvrir ma boutique quand j'avais une quarantaine d'années. C'est peut-être l'âge charnière, 40 ans, et je me suis dit tiens, j'aimerais bien avoir une boutique. Et j'ai commencé, c'était surtout beaucoup de savon au départ et beaucoup de produits de Provence, puisque je suis provençale. Puis après ça s'est élargi. C'est là que je me suis vraiment intéressée à tout ce qui était cosmétique, biologique et également à l'aromathérapie.
- Speaker #1
De toute façon, on ressent qu'il y a une vraie conviction derrière tout ça et derrière Pomade Skincare. Qu'est-ce qui vous semblait manquer dans l'industrie cosmétique et que vouliez-vous absolument apporter ?
- Speaker #2
Moi, ce qui me manquait dans la cosmétique bio, c'est vraiment la sensorialité. Les choses ont un petit peu évolué, mais me manquaient les textures qu'on trouvait beaucoup dans la cosmétique traditionnelle. Des choses très fluides, très aériennes, très sensorielles. Et il y avait aussi l'odeur. Moi, j'aime bien que ça sente bon, en fait. Et donc, je n'avais pas trouvé la crème qui me faisait vraiment rêver quand je la sentais. Et puis, je trouvais aussi que le travail sur le packaging était un petit peu en dessous de ce qu'il y avait à l'intérieur. Voilà.
- Speaker #1
D'accord. Quand vous parlez d'odeur, est-ce que vous pouvez en… en lister quelques-unes ?
- Speaker #2
Alors, moi, j'aime bien. Je ne veux pas que ça sente le chimique parce qu'il y a vraiment la cosmétique traditionnelle, il y a vraiment une odeur chimique. Mais je ne voulais pas non plus que ce soit une odeur un peu rustique où on ne sente que l'huile essentielle, que la lavande, que le romarin, que les agrumes. Je voulais vraiment qu'il y ait un vrai travail de parfumeur, mais que ça aboutisse sur quelque chose de vraiment… qui évoquent le naturel. D'accord. Et je trouve que sur les trois produits, donc dans Ausha Skincare, on a seulement trois produits. Et pour moi, c'est la crème d'éveil et d'éclat qui évoque vraiment ce côté naturel, un peu vert, et en même temps très subtil.
- Speaker #1
Alors, on le sait tous, les débuts sont souvent pleins de rebondissements. Quel a été votre plus gros challenge en créant vos premières formules ? Et votre marque ?
- Speaker #2
Alors, le plus gros challenge, ça a vraiment été le temps que ça a pris. Un peu naïvement, je pensais que ce serait beaucoup plus rapide. À savoir que moi, j'avais écrit un cahier des charges très précis et très strict. J'avais beaucoup cherché de labos et j'avais trouvé exactement le labo dont je savais que le travail correspondrait à mes attentes. On s'était mis d'accord sur tout et je me suis dit, bon, ok, ça va prendre six mois. Donc... Le laboratoire en l'occurrence s'appelle 4E Cosmétiques et c'est J'ai Tiqué à Amont qui est à Avignon qui en est la fondatrice. Elle m'avait avertie, elle m'avait dit « Attention, Christine, ça ne va pas durer six mois, ça va durer… » En règle générale, ça dure au moins un an pour lancer un produit, entre les allers-retours, les mises au point, les corrections. Je lui ai dit « Non, non, vous verrez, ça sera beaucoup plus rapide. » Et en fait, ça a été beaucoup plus long. Voilà, c'était le challenge principal.
- Speaker #1
Ça a pris combien de temps ?
- Speaker #2
16 mois, mais entre 16 et 18 mois. Et vous voyez, par exemple, on parlait des odeurs avant, et ça a été vraiment… La chose sur laquelle j'ai été le plus, comment on va dire, la plus pénible, on va dire. Parce que je n'arrivais pas à trouver exactement l'odeur qui me plaisait et puis on l'a trouvée.
- Speaker #1
D'accord, bon, finalement, ça s'est bien terminé.
- Speaker #2
Tout à fait.
- Speaker #1
Et est-ce qu'il y a eu un moment où vous vous êtes dit, mais dans quoi est-ce que je me suis embarquée ou dans quoi je me suis lancée ?
- Speaker #2
Oui. Oui, au bout de six mois, quand j'ai vu qu'en fait, ça n'était pas si simple, qu'il ne suffisait pas d'être d'accord sur tout, qu'en fait, c'était un vrai travail de recherche et développement, de mise au point, de cohérence par rapport à ce qu'on attend. Donc vraiment, au bout de six mois, je me suis dit, oh là là, ça ne va pas être si simple que je l'espérais, je le pensais.
- Speaker #1
D'accord. Alors, quand on parle d'e-commerce, il y a mille choses à optimiser. Sur quel aspect avez-vous le plus appris depuis le lancement ? Là, on parle du e-commerce, mais tout à l'heure, on parlera du retail.
- Speaker #2
OK. Qu'est-ce que j'ai appris depuis le lancement ? C'est qu'en fait, déjà, construire un site Internet, c'est une aventure. Mais c'est une aventure semée d'embûches. Donc ça, ça a été la chose la plus difficile pour moi. Je suis passée par une agence. Et même en passant par une agence, j'ai trouvé que c'était extrêmement difficile. Donc, déjà ça, élaborer le site Internet. Ensuite, pour tout ce qui est SEO et SIE, enfin SEO en particulier, je trouve que c'est un vrai travail qui demande beaucoup de technicité, beaucoup de compétences. Je ne sais pas si j'ai répondu à votre question ou pas, Syrah.
- Speaker #1
Oui, et vous avez mentionné le fait d'être passée par une agence et que malgré tout, c'était compliqué. Est-ce que vous pouvez m'en dire un peu plus ?
- Speaker #2
Je ne vous dirai pas quelle agence c'était, mais en en parlant autour de moi avec d'autres personnes qui ont fait construire leur site Internet par une agence, tout le monde m'a dit que c'était extrêmement déceptif. En fait, nous, on l'a fait sous WordPress parce qu'on m'avait dit que c'était le meilleur support pour avoir après un référencement correct. En fait, je trouve que les agents, en tout cas, cette agence-là, elle a... Elle a mal bossé. Parce qu'en fait, vous mettez, par exemple, elle me dit qu'il faut mettre tel mot-clé dans une phrase. Et puis après, j'élabore mon texte à partir des mots-clés. Et ensuite, le texte, il est mis comme ça. Mais enfin, bon, voilà, ça a été… Je ne saurais pas vous dire, mais tout a été très compliqué. Le site, j'ai pris beaucoup de plaisir à fabriquer, à faire fabriquer ma crème, à faire… Même si le process a été long, c'était vraiment très plaisant pour moi de… d'être partie prenante de l'élaboration de la gamme physique, l'élaboration du site Internet a été à un moment désagréable.
- Speaker #1
Oui, je vois. Donc, parfaite transition, on va parler maintenant de la boutique. Donc, de Marseille et d'ailleurs, c'est le nom de votre boutique, qui est dans le deuxième arrondissement de Paris, donc au passage du Grand Cerf. Pourquoi avoir choisi ce lieu emblématique du Paris Artisanal ?
- Speaker #2
Parce que c'est très beau. Moi, je ne viens pas du tout d'un milieu commerçant. Donc, quand j'ai décidé d'ouvrir ma boutique, j'ai vraiment sillonné Paris. Je crois que je suis allée dans tout Paris. Et il y avait toujours quelque chose qui me plaisait un peu moins ou alors ça me plaisait beaucoup et le pas de porte était hors de ma portée. Et quand je suis arrivée dans le passage du Grand Cerf, que je ne connaissais pas, j'ai vu cette grande verrière, j'ai vu toutes ces boutiques qui étaient… qui proposait vraiment des choses qu'on ne trouvait pas ailleurs. Je me suis dit, c'est l'endroit où je veux être.
- Speaker #1
D'accord. Et ça a été facile de trouver ?
- Speaker #2
De trouver une boutique ? Non, pas du tout. Non, non, j'ai vraiment sillonné. Je suis même allée jusque dans les Yvelines. Donc non, non, je pense que ça m'a pris… Pendant trois mois, j'ai l'impression que je devais visiter peut-être cinq ou six lieux entre la recherche Internet et la recherche physique. déjà à l'époque j'avais mon vélo et j'ai fait des heures de vélo, j'arrivais dans un endroit et je me disais ah mais non ça ne correspond pas du tout à la description, alors j'arrivais dans un endroit qui était magnifique mais dans une rue la plus paumée possible, donc oui ça m'a pris trois mois de recherche quotidienne, quasi quotidienne.
- Speaker #1
Ah oui c'est beaucoup, mais finalement vous avez eu de la chance.
- Speaker #2
Oui. Alors après, sachant quand même que l'énergie dans un passage, ce n'est pas la même énergie que dans la rue. C'est vraiment un passage, c'est un lieu, c'est un cocon, c'est feutré. Et le passant du passage, ce n'est pas le même passant que dans la rue. Donc, en termes de commercialité, je pense que les passages parisiens ne peuvent pas avoir le même niveau de commercialité que certaines rues.
- Speaker #1
Donc, j'imagine aussi que votre plus gros challenge concernant la boutique physique, c'est la recherche. Enfin, ça a été la recherche.
- Speaker #2
Ah non, pas que. Il n'y a eu que des challenges. Parce qu'après, une fois que vous êtes dans la boutique, il y a des petits travaux à faire à l'intérieur. Après, il faut mettre du mobilier. Donc, moi, j'étais vraiment mes néophytes complètes. Et donc, je me suis dit, ouais, je veux. Donc, j'avais fait une recherche, j'avais fait des investigations sur les boutiques que j'aimais bien. Donc, après, je suis allée voir un menuisier. Je lui ai dit, voilà, je veux ça, ça, ça et ça. Donc, on a fabriqué les meubles comme je les voulais. Et puis, en fait, si c'était plus simple, d'avoir juste des belles étagères, c'est une tendance très forte là maintenant, d'avoir juste des étagères sur lesquelles on peut mettre les produits au lieu de… Moi, j'ai fait une boutique qui est plus dans l'esprit ancienne pharmacie. avec des colonnes qui sont fermées. Donc voilà, tout a été un challenge.
- Speaker #1
Et entre votre eShop et la boutique physique, comment orchestrez-vous une expérience client fluide et cohérente ?
- Speaker #2
Si vous voulez, on a retravaillé la personne que vous avez eue juste avant, Hélèna. Elle a retravaillé le site pour que l'esthétique du site corresponde à l'esprit de la boutique et à l'esthétique de la marque. Donc ça, je pense que ça fait partie de la fluidité. On a essayé de faire en sorte que le tunnel de vente ne soit pas trop compliqué, c'est-à-dire que la personne ne soit pas obligée de faire cinq étapes pour aller acheter son produit. En termes de fluidité, on a essayé d'être le plus clair possible sans être trop redondante ou trop détaillée. Voilà, je ne sais pas si ça répond à votre question.
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Et concernant la boutique physique ? L'expérience client dans la boutique physique.
- Speaker #2
Pour moi, c'est vraiment important, l'expérience client. Aussi bien, moi, les rares fois où je vais dans une boutique ou quand je vais au restaurant, en fait, je veux vraiment être traitée comme une princesse. C'est vraiment, il faut que j'arrive, que ce soit le dedans et le dehors. Et que quand je suis dans le dedans, dans la boutique, je veux vraiment que... Je veux qu'on me fasse rêver. Vous voyez que si j'arrive pour acheter de la cosmétique, qu'on écoute ce dont j'ai besoin, qu'on me fasse un peu rêver, qu'on me dise « regardez, sentez ça » . Pour moi, l'expérience client, c'est vraiment à la fois écouter la personne, la conseiller, et puis aussi la mettre dans un autre état que son quotidien qui n'est pas forcément très… qui n'est pas forcément extraordinaire.
- Speaker #1
Alors, y a-t-il des retours clients qui vous ont particulièrement marqués ?
- Speaker #2
Oui. Alors déjà, j'ai une de mes sœurs qui est comme moi fan de cosmétiques, mais qui a une peau beaucoup plus fragile et beaucoup plus sèche que la mienne. Et donc, ça a été ma première testeuse. Et si ça convenait à Isabelle... ça convenait au monde entier. Et donc ça, ça a été le premier retour client quand elle m'a dit « Ok, c'est bon, j'ai trouvé ma routine et j'ai trouvé des produits qui me conviennent. » Et puis j'ai une cliente aussi en Belgique. Alors, je ne me rappelle pas physiquement comment elle est, mais je sais qu'il y a six mois, elle m'a recommandé le baume Généraux Universel. Et elle m'a dit « C'est le seul produit que je supporte et qui a fait que ma peau est aujourd'hui convenable. » Voilà, j'ai deux, trois clientes comme ça qui m'ont... qui m'ont vraiment dit, OK, cette routine ou cette crème précisément a changé ma vie.
- Speaker #1
Ça a dû vous faire plaisir.
- Speaker #2
Oui, bien sûr. Je pense que dans tous les boulots, on a besoin d'être validé dans ce qu'on fait, d'être gratifié. Il y a le côté purement commercial et puis il y a le côté vraiment, voilà, ce que j'ai fait est bien.
- Speaker #1
Oui, en effet. Donc tout à l'heure, vous avez parlé de l'expérience sensorielle. Vos clients en parlent également beaucoup. Comme quoi, il s'agit d'une expérience sensorielle unique. Donc comment créez-vous cette magie tout en restant 100% naturelle ?
- Speaker #2
Ça, c'est l'expertise de Jessica Hamou du laboratoire Capreux Cosmétiques. Je n'y suis pas pour grand-chose. Je l'ai sélectionnée aussi parce qu'elle avait la réputation de savoir élaborer des textures très sensorielles, très fines, très sensorielles en étant 100% naturelles.
- Speaker #1
Très bien. C'est gentil de le préciser et aussi de lui faire un petit clin d'œil.
- Speaker #2
Oui, c'est un peu la moindre des choses quand ça se passe bien de rendre hommage.
- Speaker #1
Oui, je suis d'accord. Maintenant, on va parler un petit peu des coulisses de l'entreprise. Donc, vous avez une équipe dont fait partie Elena. Comment est-ce que vous avez constitué cette équipe et qu'est-ce qui est le plus important pour vous quand vous recrutez une nouvelle personne ?
- Speaker #2
Alors, je vais répondre à la deuxième question. Le plus important, c'est vraiment de savoir si on va pouvoir travailler ensemble. s'il y a une vraie motivation et un vrai intérêt pour le boulot. Et vous voyez, je réalise qu'en fait, c'est plus important pour moi que la personne soit motivée par le travail et ensuite charge à moi de la former et de la convaincre que la cosmétique bio et naturelle, elle est infiniment plus intéressante que la traditionnelle. Voilà, et comment je l'ai constituée ? Donc, en fait, là, je travaille avec Elena, elle est responsable de la communication et du marketing. Et on était ensemble déjà l'an dernier où elle était apprentie. Et j'ai également une deuxième personne qui s'appelle Hélénée et qui, elle, est plus en apprentissage et qui est chargée des réseaux sociaux.
- Speaker #1
D'accord, donc ça fait deux personnes. Oui.
- Speaker #2
Très bien.
- Speaker #1
Le marché du naturel évolue très vite. Comment faites-vous pour rester à la pointe tout en gardant votre authenticité ?
- Speaker #2
Alors déjà, pour ce qui concerne les ingrédients qu'on a utilisés, moi j'ai fait une veille très forte les deux années avant de lancer ma marque, pas de la lancer, et donc j'avais déjà une idée des actifs qui m'intéressaient. Ensuite, pour ce qui concerne l'authenticité, moi je pense que c'est vraiment la confiance qu'on fait aux… aux partenaires avec lesquels on travaille. Donc moi, je suis partie du principe que les actifs que j'avais sourcés étaient d'excellente qualité, que le labo avec lequel je travaillais avait aussi une vraie expertise en me disant « Ok, tel actif, on peut l'utiliser, tel autre actif est moins intéressant. » Donc c'est comme ça que j'ai considéré qu'on pouvait garder notre authenticité et notre technicité. À savoir quand même que même en naturel, arriver à être 100% naturel, c'est vraiment un exploit. J'ai regardé autour de moi et la plupart du temps, on arrive quelquefois, quand on est très naturel, à 99,5% de naturel. Nous, on est vraiment à 100%. Et ça, c'est vraiment une question de savoir-faire technique, sachant qu'en fait, un ingrédient va avoir de multiples fonctions. Il va être à la fois anti-oxydant, mais aussi conservateur. Et c'est le blaine. Je ne vais pas vous dire quel est le secret de notre conservateur, mais c'est vraiment, on a une synergie de trois ingrédients qui sont à la fois... anti-oxydants mais aussi qui font aussi au fil de conservateur.
- Speaker #1
D'accord, c'est une formule magique.
- Speaker #2
Oui, magique et efficace. Et justement, comme je vous parlais de synergie, ça me fait rebondir sur… Il y a une synergie signature chez Ausha Skincare qu'on va retrouver dans le sérum, dans le sérum hydroprotecteur et dans la crème d'éveil et d'éclat. Et c'est une synergie, c'est ma création. À savoir qu'il va y avoir… du ginseng très régénérant, du thé vert qui est à la fois antioxydant mais également purifiant, des probiotiques de dernière génération qui apportent les bonnes bactéries, des acides hyaluroniques de différents points moléculaires, comme ça on va couvrir tout le spectre de l'efficacité des acides hyaluroniques et ensuite une exclusivité, pour l'instant il n'y a que moi qui propose ça en France, des extraits de cellules de souche de rose et ça c'est une technique d'une scientifique bulgare. qui a extrait des cellules souches de rose, des actifs qui vont travailler sur les effets délétères de la pollution par la lumière bleue et la pollution atmosphérique. Et qui a aussi un côté très... Ces extraits de cellules souches de rose ont également un côté très anti-inflammatoire et profondément hydratant. Voilà.
- Speaker #1
Très bien. Vous dites que c'est votre création. Est-ce que vous pouvez en dire un peu plus, sans tout divulguer ?
- Speaker #2
Oui, en fait, je me suis dit qu'est-ce qui me tient à cœur, moi, dont je suis une consommatrice et une servante convaincue. Et donc, à titre personnel, je prends du ginseng tous les jours et je suis une fan de thé vert dont je reconnais le bénéfice pour moi. Donc ça, c'était vraiment les deux ingrédients, on va dire. Ensuite, je me suis dit que ce n'était pas très original. Les probiotiques sont devenus incontournables, même dans la cosmétique conventionnelle. Et l'acide hyaluronique aussi. Mais là, je me suis dit qu'il ne faut pas se contenter d'un seul acide hyaluronique. Il faut vraiment avoir tous les poids moléculaires des acides hyaluroniques pour couvrir tous les besoins. Et les extraits de cellules souches de rose, c'est un produit que j'ai découvert en 2019. Et ça a vraiment été une révélation, je me suis dit, il n'y a pas beaucoup d'ingrédients de chimie verte qui proposent une telle action sans avoir d'effet secondaire irritant ou autre.
- Speaker #1
D'accord. Tout à l'heure, on n'a pas mentionné, mais du coup, j'aimerais vous donner la chance d'en parler. Est-ce que vous pouvez nous dire à quel type de peau conviennent vos produits ? On a mentionné tout à l'heure les peaux sèches à travers les séances de votre soeur.
- Speaker #2
Oui. Alors moi, j'ai voulu faire une gamme courte et le plus inclusive possible parce que je suis convaincue, je ne suis pas la seule à être convaincue de ça, mais en tout cas, je suis convaincue qu'un skin care, quand il est complet, il doit répondre à quasiment tous les besoins de peau. Donc, sauf les peaux acnéiques, dont la spécificité fait qu'ils ont vraiment besoin d'une routine et d'ingrédients et d'actifs particuliers, ma gamme peut répondre aux besoins de toutes les peaux. Mais bien sûr, une peau mature et sèche, elle aura vraiment besoin des trois produits. Une jeune peau comme vous, par exemple, elle pourra se contenter de la crème d'éveil et d'éclat. Moi, par exemple, j'utilise, donc il y a un sérum hydratant, enfin, il s'appelle sérum hydroprotecteur, dans lequel il y a zéro grain. mais dans lequel on retrouve la synergie. Ensuite, il y a une crème de jour qui est une émulsion, donc huile d'en haut. Et ensuite, il y a un baume dans lequel il n'y a pas du tout d'eau. Et donc, moi, personnellement, le soir, je vais utiliser juste mon sérum parce que je ne mets pas de gras le soir et je pense que personne ne devrait en mettre. Ça alourdit la peau et ça ne sert à rien. Et le matin, je mets mon sérum plus ma crème d'éveil et d'éclat. Et quand il fait très très froid dehors, je vais rajouter sur les pommettes et sur les lèvres, j'ai rajouté le baume généraux universel. Je ne sais pas si j'ai répondu à votre question. Donc, ça répond à tout.
- Speaker #1
Oui, vous avez répondu à la question. Merci. Si on se projette maintenant dans 5 ans, quel est votre rêve le plus fou pour Pommade Skincare ?
- Speaker #2
Alors, je voudrais, tout en conservant une gamme courte, parce qu'il y a aussi… Je n'ai peut-être pas assez développé, mais je pense qu'en fait, il faut arrêter de mettre 15 produits sur la peau. Et pourtant, je suis vraiment une fan de cosmétiques, mais je pense que ça ne sert à rien. il peut y avoir des contradictions de mettre tel acide, tel acide tel actif ensemble donc ça restera une gamme courte mais idéalement je voudrais qu'on ait 6 produits je voudrais qu'on ait un sérum huileux enfin un sérum huileux je voudrais un contour des yeux vraiment efficace parce que vous voyez c'est le produit dont je trouve qu'il est le plus difficile à fabriquer J'aurais voulu également une petite huile de massage, je dis petite parce qu'un produit simple dans lequel il y ait juste cinq huiles végétales françaises fines qui puissent servir à la fois d'huile de massage mais aussi d'huile de jour. Et je voudrais également un masque repulpant parce que je trouve qu'il y a… Je trouve que c'est aussi un produit qui manque dans la cosmétique naturelle. D'avoir un masque qui donne vraiment un coup d'éclat une fois qu'on l'a mis, on se dit « Waouh ! Je suis très, très, très en forme aujourd'hui ! » Et le reste de mon rêve, c'est qu'en fait, je voudrais que Pomade Skincare soit au Japon, au Canada, aux États-Unis et en Scandinavie.
- Speaker #1
Pourquoi ces pays ?
- Speaker #2
Le Japon, parce que j'ai une appétence avec le Japon, que j'ai eu beaucoup de clients. Bon, ils ne sont pas encore revenus depuis le Covid, mais j'ai toujours eu beaucoup de clients japonais. Et je trouve que c'est une clientèle qu'on peut, une fois qu'on a les bons arguments, on peut vraiment la fidéliser. Et c'est agréable d'avoir des clients fidèles. Les Américains, parce que c'est une clientèle assez experte, qui a une vraie… C'est un challenge. les Etats-Unis c'est vraiment un challenge si on a le marché des Etats-Unis on est vraiment reconnu comme étant efficace et la Scandinavie parce que j'ai envie c'est pas un argument ça D'accord.
- Speaker #1
Je vous souhaite vraiment d'y arriver en tout cas.
- Speaker #2
Merci.
- Speaker #1
Il me reste trois questions.
- Speaker #2
Pourquoi ?
- Speaker #1
La première, entre guillemets, quel type de CEO e-commerce êtes-vous ? La visionnaire créative, donc passionnée par l'innovation et toujours en quête de nouvelles tendances et de façon d'inspirer son équipe. L'opérationnelle organisée, soucieuse des détails, qui excelle dans la gestion des opérations quotidiennes et s'assure de l'efficacité des processus. La troisième, l'experte client-centré obsédé par la satisfaction du client et la qualité de l'expérience utilisateur.
- Speaker #2
La troisième. Alors, vraiment, la deuxième, opérationnel organisé, ce n'est pas moi, pourtant j'y travaille. Et l'experte SEO, mais alors c'est encore moins moi. C'est vrai ? Ah oui, vraiment. Alors que je pense que dans l'expérience client, je peux… En tous les cas, moi déjà, en étant une cliente… un peu exigeante, je comprends ce que c'est une cliente exigeante.
- Speaker #1
Et du coup, comment vous faites pour vous organiser ?
- Speaker #2
Là, on est enfin… C'est rigolo que vous posiez cette question parce que c'était vraiment l'objectif, c'était vraiment l'objet, pas l'objectif, c'était l'objet de notre conversation de ce matin. C'est de dire comment on fait pour essayer d'être le mieux, le plus efficace et le plus organisé possible sans que notre fameuse charge mentale n'explose. Donc… C'était vraiment l'objet de la réunion. Donc, on s'est dit, OK, moi, je vais faire ça. Moi, je vais avoir le lead sur telle fonction. Toi, tu vas avoir le lead sur telle fonction. Voilà.
- Speaker #1
Donc, oui, vous vous êtes répartis les tâches. Puis, j'imagine que vous allez faire des tests, voir ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas. Continuellement, vous améliorer.
- Speaker #2
Oui, en tout cas.
- Speaker #1
Améliorer l'organisation, voilà.
- Speaker #2
Oui, oui. Non, mais en fait, ça... Parce qu'une petite marque, je pense que c'est infiniment plus compliqué d'être le CEO d'une petite marque que d'être le CEO de L'Oréal. Parce qu'en fait, dans une petite marque, il faut être le chef d'orchestre, mais en même temps, il faut savoir jouer un petit peu de tous les instruments. Et donc moi, je ne joue pas beaucoup d'instruments. Vous voyez ?
- Speaker #1
Oui, je comprends. Je comprends et c'est tout à fait vrai. Ce n'est pas la même chose, ce ne sont pas les mêmes enjeux.
- Speaker #2
C'est un challenge. Oui, mais vraiment, vous voyez, avant d'avoir ma boutique et avant d'être chef d'entreprise, je n'imaginais pas ce que ça représentait comme pluralité de compétences et comme investissement de travail.
- Speaker #1
Quel conseil donneriez-vous à quelqu'un qui souhaite créer sa propre marque de cosmétiques ?
- Speaker #2
d'avoir de la patience et beaucoup d'ouverture d'esprit, d'être prêt à remettre en question ces idées préconçues et de savoir que ça durera un peu plus longtemps qu'elle ne pensait.
- Speaker #1
Et de rester accrochée quoi qu'il arrive.
- Speaker #2
Ah oui, oui. En fait, de garder la foi.
- Speaker #1
Dernière question. Souhaitez-vous ajouter un dernier mot ? parler d'un sujet que nous n'avons pas abordé durant cette interview.
- Speaker #2
Oui. Je voudrais dire que la cosmétique, c'est bien plus qu'un simple produit pour moi. C'est d'abord un élément essentiel pour le bien-être, au même titre que le yoga ou le sommeil, par exemple. La cosmétique, elle va agir à plusieurs niveaux. Il y a bien sûr l'efficacité du produit en lui-même, mais ce qui est au moins aussi important, c'est toute la sensorialité avec la galénique, les odeurs, la gestuelle qu'on y met. Pour moi, la cosmétique, c'est aussi un rituel, une communion entre moi et moi. C'est vraiment un moment de connexion où je me fais du bien et je me remercie. Et c'est même quelquefois un vrai moment de méditation. En fait, ça fait quelques mois maintenant que je travaille sur un e-book qui s'appelle « Mon kit de bien-être » . Et l'idée, c'était vraiment de donner des pistes et des idées pour être mieux avec soi et avec les autres. Et donc, on aborde différents thèmes comme la méditation. les expériences sensorielles, le fait d'écouter de la musique, le fait d'être dans le silence, le fait de socialiser avec autrui, le fait de positiver, d'exprimer la gratitude, le fait de déconnecter. Et donc, pour chaque thème, on a ensuite un petit cahier d'exercices. Et voilà, je suis très fière de cet e-book qui va sortir dans quelques jours. Et voilà, quand on est content de ce qu'on a fait, je crois qu'il faut le dire. Voilà, Syrah.
- Speaker #0
Merci d'avoir écouté ce nouvel épisode du Compte Talents. Vous pouvez retrouver toutes les infos mentionnées dans la description, le site de Pomade Skincare ainsi que ses réseaux sociaux, le e-book Pistes et idées de bien-être. Si cet échange vous a plu, pensez à vous abonner, à laisser un commentaire et à le partager autour de vous. C'est le meilleur moyen de soutenir le podcast et de faire rayonner les tables de l'e-commerce francophone. Et si vous êtes un e-commerçant débordé par l'opérationnel et que vous souhaitez optimiser vos processus, les coordonnées sont aussi dans la description. A très bientôt pour un nouvel épisode !
