Description
Dans ce nouvel épisode du podcast ACTEE, nous nous intéressons à la mobilisation des collèges pour le climat avec le challenge "CUBE.S" . Dans une ambiance festive, des élèves de toute la France ont assisté à la remise des prix d'ACTEE CUBE.S à l’académie du Climat, le 14 décembre 2023.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Bienvenue sur le podcast ACTEE, Action des collectivités territoriales pour l'efficacité énergétique.
CUBE.S, des collèges mobilisés pour le climat. L'heure est à la fête à l'Académie du climat en ce 14 décembre. Des dizaines de collégiens et lycéens sont venus de toute la France pour assister à la remise des prix CUBE.S ou CUBE.Scolaire. Dans cette compétition, pas question de résultats scolaires, mais d'économie d'énergie. Pour cette cinquième édition, le cube d'argent revient à un collège de Saône-et-Loire. L'établissement a réduit sa consommation d'énergie de près de 30% en un an. Sur scène, le principal Benoît Zégarski déborde de fierté.
Bonjour à tous, je suis vraiment extrêmement fier d'être ici, parmi vous tous, avec cette formidable équipe, à la tête de ce formidable établissement dont je suis le principal, le Collège David Nieps à Sennecey le Grand en Saône et Loire.
CUBE est un acronyme pour Climat, Usage, Bâtiment, Énergie. Aussi nommé Championnat de France des économies d'énergie, cette démarche a été lancée en 2013 par l'IFPEB, l'Institut français pour la performance énergétique du bâtiment. A l'origine, le Challenge CUBE ne concernait que les bâtiments des entreprises du tertiaire. Mais en 2019, l'IFPEB a décidé de le décliner aux collèges et lycées. Il faut dire qu'avec environ 11 000 établissements sur tout le territoire, il représente un potentiel d'économie d'énergie considérable. Cependant, le contexte est bien différent de celui des entreprises, comme le note Nathalie Lederman. Elle est responsable du programme CUBE.S à l'IFPEB.
Comme on faisait cela dans les entreprises en général, dans les bâtiments tertiaires entreprises, en général, il y a toujours un directeur des ressources humaines ou un directeur, un DRH, etc. qui vont s'occuper du projet et qui vont déployer le projet dans le bâtiment. Au niveau des écoles, des collèges, des lycées, c'est plus compliqué parce qu'en fait les gens ont tous beaucoup de choses à faire et donc il fallait qu'il y ait un accompagnement.
C'est pour cela que l'IFPEP travaille avec le CEREMA sur ce projet. Ce centre d'expertise publique accompagne les collectivités et les établissements inscrits au Challenge CUBE.S. Il organise des réunions entre les différents acteurs et leur propose une formation afin de les aider à mettre en place une démarche d'économie d'énergie efficace. Cela est d'autant plus important que les établissements scolaires sont concernés par le décret tertiaire, comme le rappelle Christelle Bonnet de l'équipe Cube du Cerema.
Le décret tertiaire correspond au dispositif éco-énergie tertiaire. Il impose aux bâtiments tertiaires de plus de 1000 m² de faire des économies d'énergie, avec des échéances en 2030, 2040 et 2050, avec des objectifs très fixés de 40%, 50% et 60% d'économies d'énergie sur ces trois échéances. Et concrètement, les établissements pour ceux-là, ou les bâtiments tertiaires de façon générale, peuvent faire quatre types d'actions : des travaux sur l'enveloppe des bâtiments, des travaux sur les équipements des bâtiments, les chaudières, les systèmes de climatisation, entre autres. Ça peut être aussi des actions sur l'exploitation, maintenance, on change la programmation, la régulation.
Et enfin, on peut également travailler avec les occupants des bâtiments sur les usages. C'est justement sur ce dernier aspect que se concentre principalement le challenge CUBE.S. Les établissements doivent réaliser des économies d'énergie sans engager de grands travaux. Mathias Quarteron, chargé de mission efficacité énergétique au sein d'ACTEE, insiste. Il s'agit avant tout de sobriété énergétique. ACTEE a rejoint l'IFPEB dans le projet en 2021 et finance désormais les déclinaisons de CUBE destinées aux collectivités.
La sobriété énergétique, c'est à bien distinguer de l'efficacité énergétique qui, elle, se concentre uniquement sur les rénovations énergétiques, l'aspect structurel du bâtiment. Or, la sobriété, c'est juste les usages et les éco-gestes à réaliser au quotidien pour faire des économies d'énergie. Et là, avec les enjeux du décret tertiaire jusqu'à 2030, généralement, on se focus sur de l'efficacité énergétique. Et là, avec les résultats surprenants qu'on a eus dans le cadre de la remise de prix CUBE.S aujourd'hui, on se rend compte que la sobriété peut très bien accomplir ses objectifs.
215 établissements, ont participé à cette édition de CUBE.S et les collèges et lycées vérifiés ont réalisé en moyenne 12,6% d'économies d'énergie et ils ont réduit de 13,5% leurs émissions de gaz à effet de serre. Le grand gagnant de cette année, l'ensemble scolaire La Salle à Igny, a même réalisé 40,6% d'économies d'énergie. En un an, ils ont donc atteint le premier palier du décret tertiaire. Quant au collège David Nieps, ils ont baissé leur consommation de près de 30%, et cela sans grands travaux. Louise, élève du collège, engagée dans le challenge, n'en revient toujours pas.
On a juste fait attention à certains points, mais de là à baisser de presque 30% l'énergie, on était vraiment impressionnés parce que j'ai vu qu'il y en a qui avaient fait plein de sensibilisation, plein de gestes, alors que nous, on a vraiment l'impression de ne pas avoir fait grand-chose, on est deuxième de France, quoi !
Mais Louise et ses camarades se sont tout de même bien investis. Tout a commencé par un diagnostic énergétique du collège. Pour cela, les élèves de cinquième ont élaboré un questionnaire à destination de tous les élèves et du personnel, avec des questions sur le chauffage et les lumières notamment. Claire Chartier est enseignante de physique et référente pour le challenge. Et elle a eu quelques surprises en voyant les résultats du questionnaire. Les élèves y ont notamment cité des lumières qui s'allumaient grâce à un détecteur de présence dans certains endroits. Un système pas forcément des plus économes.
Là, on a notamment au collège un couloir qui est vitré. En fait, il fait jour tout le temps, du moins en présence des élèves, et dès qu'on passe, la lumière, elle se met en marche quand même. Donc ça, c'est aberrant.
Claire a ensuite réalisé un diagnostic plus précis avec ses élèves de 3e, en utilisant le matériel fourni pour le challenge, comme une caméra thermique, un détecteur de CO2 et un wattmètre. Les élèves ont également pu visiter la chaufferie du collège, l'occasion de rencontrer l'agent de maintenance, Guillaume Charitat. Louise a beaucoup apprécié cette visite.
C'était intéressant de voir son métier aussi, de ce qu'il nous a apporté, parce que c'est à moitié grâce à lui qu'on est là aujourd'hui... qu'il a pu comprendre la chaufferie, parce que c'est compliqué, il y a beaucoup de tuyaux. On a visité, c'est une sacrée machine. C'était intéressant de découvrir d'autres facettes du collège.
Quand le challenge CUBE.S a commencé, Guillaume Charitat venait d'arriver sur le poste. Et il s'est beaucoup investi pour aider le collège à atteindre cette deuxième place. Après le diagnostic, il a notamment remplacé quelques luminaires par des dalles LED et il a supprimé les détecteurs de présence. Mais surtout, il a travaillé sur le réglage du chauffage. En effet, dans certaines zones, la température atteignait facilement les 21 ou 22 degrés, donc bien au-dessus des 19 degrés souhaités.
Avec la présence des élèves, oui, ça monte très vite. Et en fait, il faut jouer sur ça. Même à l'insu du principal, je me suis amusé à baisser encore le chauffage. Et ça a marché puisque personne ne l'avait vu. Et pareil, pour faire passer en mode économique, parce que la nuit, on est automatiquement en mode économie, ça s'arrêtait à 17h à la sortie des élèves. Et en fait, là, je l'ai mis à 15h30. On joue avec l'inertie des murs et ça passe tout seul.
La consommation énergétique des établissements est rentrée au fur et à mesure sur une plateforme de L'Ifpeb qui calcule les économies réalisées. Ils peuvent ainsi suivre en temps réel leur progression. Cependant, CUBE.S... Ce n'est pas que baisser des chauffages. La sensibilisation au développement durable est également un pilier majeur du challenge. Pour les aider, les enseignants ont accès à de nombreuses ressources pédagogiques, comme des documents et des vidéos. Les élèves impliqués doivent également organiser des actions pour sensibiliser leurs camarades. Claire Chartier est fière de l'engagement de ses élèves.
Alors on a fait une journée de lancement déjà. Ça c'était au mois de décembre où les élèves ont tenu un stand sur les temps de pause, donc temps méridien, temps de récréation, et ils sont passés dans toutes les classes pour expliquer justement en quoi consistait le challenge et dans quoi on s'était engagés. Ensuite, il y a eu un stand qui a été tenu le jour des portes ouvertes, ça a permis de sensibiliser aussi les élèves, les futurs élèves qui allaient arriver au mois de septembre. Et on a fait la journée du pull chaud. L'idée c'était effectivement de baisser la température sur cette journée-là et que chacun ait un pull chaud, ça a très bien fonctionné.
L'aspect ludique de la compétition a largement motivé les élèves. Un aspect renforcé d'ailleurs par l'utilisation de l'application Énergic. Le personnel du collège, les élèves, mais aussi leurs parents peuvent s'y inscrire. Chaque jour, ils reçoivent des questions sur l'environnement ou des défis à réaliser. Un prix spécial est d'ailleurs décerné à l'établissement qui a le mieux utilisé cette application. La mère de Quentin, élève à David Nieps, s'est tout de suite prise au jeu.
Elle s'est inscrite, elle a inscrit mon frère, elle a inscrit des membres de la famille. Et entre ma mère et moi, à chaque fois, on essayait d'être en haut du classement. À chaque fois qu'on se grillait de 10 points, on se relançait. Donc oui, et puis ça faisait aussi un petit sujet de discussion qui était déjà présent avant, mais un peu moins.
C'est le gros avantage de CUBE.S. Non seulement il implique l'ensemble du personnel de l'établissement, mais aussi les élèves et les parents. Résultat, le challenge a des répercussions. au-delà de l'ensemble du collège. Maëlle, aujourd'hui en troisième, a ainsi remarqué quelques changements dans les habitudes de sa famille.
Nous, on débranchait les prises, par exemple, à chaque fois qu'on avait fini de charger notre téléphone, on éteignait plus souvent les lumières, ou quand il faisait jour, à ce compte-là, on ne les allumait pas. Il y a plein de petites choses comme ça qu'on ne pense pas faire.
D'ailleurs, le challenge est un bon remède contre l'éco-anxiété des jeunes, selon Claire Chartier.
Se rendre compte qu'on peut faire des petits gestes qui ne demandent pas grand-chose, mais malgré tout, si on les fait tous, à l'échelle de la planète, ça changera vraiment. Je pense que les élèves sont peut-être rassurés en se disant qu'ils peuvent faire des petites choses, que tout n'est pas perdu.
Et il ne faut pas oublier les avantages financiers. Les économies d'énergie réalisées représentent un gain de l'ordre d'un million d'euros pour l'ensemble des établissements vérifiés cette année. Soit une économie de 8500 euros en moyenne sur les factures d'électricité de chaque établissement. Un avantage indéniable pour les collectivités territoriales. D'ailleurs, ce sont elles qui inscrivent les collèges et lycées au Challenge CUBE.S, comme le précise Nathalie Lederman de l'Ifpeb.
Toute l'organisation de l'accompagnement est organisée pour plusieurs collèges, plusieurs lycées ou plusieurs écoles, donc au minimum de six. La collectivité doit inscrire six collèges ou six lycées ou six écoles. Et en fait, il y a un prix à l'établissement, un prix de l'inscription. Par exemple, pour une école, c'est 950 euros. Mais derrière, il y a 7000 euros qui vont venir des certificats d'économie d'énergie. Donc, la collectivité ne paye qu'une toute petite partie du programme.
Les 7000 euros finance notamment le matériel mis à disposition des enseignants et les formations. Ces formations permettent de créer du lien entre les établissements d'un même département, mais aussi entre les établissements et la collectivité. Cela a été très apprécié par Benoît Zergasky, le principal du collège David-Nieps.
Nous, dans un premier temps, on a eu aussi une expertise technique de la part des collègues de l'équipe ressource du département, puisque c'était aussi des gens avec qui on ne se voyait pas. Habituellement, le fait d'avoir à travers CUBE.S ces réunions régulières de réseau et pouvoir, eux, les rencontrer, ça nous a permis, mais vraiment tout simplement, très concrètement, au départ, d'avoir des conseils sur les choses qu'on pouvait faire, nous, en relais avec l'agent de maintenance, etc. Donc voilà, on a réalisé qu'on avait vraiment des partenaires et des vrais interlocuteurs concrètement. On s'est vus beaucoup plus physiquement avec les gens. Ça, ça a été un gros plus, ça se sent aujourd'hui de toute façon.
CUBE.S a accompagné plus de 1000 établissements scolaires depuis son lancement, soit environ 10% des collèges et lycées de France. Le succès est tel que de nombreuses écoles primaires ont également demandé à participer au challenge. Le concours CUBE.Ecoles a donc été créé en 2021 grâce au financement d'ACTEE. Et cela ne s'arrête pas là, comme l'explique Mathias Quarteron.
Grâce à la réussite de CUBE.Ecoles et CUBE.S, il y a eu en effet également des demandes des collectivités pour le patrimoine hors scolaire. Et du coup, il y a une offre qui a été proposée pour les petites, grandes et moyennes collectivités pour réaliser le concours CUBE Ville, notamment. Donc, on a un objectif de 100 villes jusqu'à 2026.
Les programmes Cube.Scolaire, Ecoles et Ville seront financés à hauteur de 10 millions d'euros par acté. En tout, 400 écoles primaires, 400 collèges et lycées et 600 bâtiments répartis dans 100 communes pourront en bénéficier d'ici à 2026.
Description
Dans ce nouvel épisode du podcast ACTEE, nous nous intéressons à la mobilisation des collèges pour le climat avec le challenge "CUBE.S" . Dans une ambiance festive, des élèves de toute la France ont assisté à la remise des prix d'ACTEE CUBE.S à l’académie du Climat, le 14 décembre 2023.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Bienvenue sur le podcast ACTEE, Action des collectivités territoriales pour l'efficacité énergétique.
CUBE.S, des collèges mobilisés pour le climat. L'heure est à la fête à l'Académie du climat en ce 14 décembre. Des dizaines de collégiens et lycéens sont venus de toute la France pour assister à la remise des prix CUBE.S ou CUBE.Scolaire. Dans cette compétition, pas question de résultats scolaires, mais d'économie d'énergie. Pour cette cinquième édition, le cube d'argent revient à un collège de Saône-et-Loire. L'établissement a réduit sa consommation d'énergie de près de 30% en un an. Sur scène, le principal Benoît Zégarski déborde de fierté.
Bonjour à tous, je suis vraiment extrêmement fier d'être ici, parmi vous tous, avec cette formidable équipe, à la tête de ce formidable établissement dont je suis le principal, le Collège David Nieps à Sennecey le Grand en Saône et Loire.
CUBE est un acronyme pour Climat, Usage, Bâtiment, Énergie. Aussi nommé Championnat de France des économies d'énergie, cette démarche a été lancée en 2013 par l'IFPEB, l'Institut français pour la performance énergétique du bâtiment. A l'origine, le Challenge CUBE ne concernait que les bâtiments des entreprises du tertiaire. Mais en 2019, l'IFPEB a décidé de le décliner aux collèges et lycées. Il faut dire qu'avec environ 11 000 établissements sur tout le territoire, il représente un potentiel d'économie d'énergie considérable. Cependant, le contexte est bien différent de celui des entreprises, comme le note Nathalie Lederman. Elle est responsable du programme CUBE.S à l'IFPEB.
Comme on faisait cela dans les entreprises en général, dans les bâtiments tertiaires entreprises, en général, il y a toujours un directeur des ressources humaines ou un directeur, un DRH, etc. qui vont s'occuper du projet et qui vont déployer le projet dans le bâtiment. Au niveau des écoles, des collèges, des lycées, c'est plus compliqué parce qu'en fait les gens ont tous beaucoup de choses à faire et donc il fallait qu'il y ait un accompagnement.
C'est pour cela que l'IFPEP travaille avec le CEREMA sur ce projet. Ce centre d'expertise publique accompagne les collectivités et les établissements inscrits au Challenge CUBE.S. Il organise des réunions entre les différents acteurs et leur propose une formation afin de les aider à mettre en place une démarche d'économie d'énergie efficace. Cela est d'autant plus important que les établissements scolaires sont concernés par le décret tertiaire, comme le rappelle Christelle Bonnet de l'équipe Cube du Cerema.
Le décret tertiaire correspond au dispositif éco-énergie tertiaire. Il impose aux bâtiments tertiaires de plus de 1000 m² de faire des économies d'énergie, avec des échéances en 2030, 2040 et 2050, avec des objectifs très fixés de 40%, 50% et 60% d'économies d'énergie sur ces trois échéances. Et concrètement, les établissements pour ceux-là, ou les bâtiments tertiaires de façon générale, peuvent faire quatre types d'actions : des travaux sur l'enveloppe des bâtiments, des travaux sur les équipements des bâtiments, les chaudières, les systèmes de climatisation, entre autres. Ça peut être aussi des actions sur l'exploitation, maintenance, on change la programmation, la régulation.
Et enfin, on peut également travailler avec les occupants des bâtiments sur les usages. C'est justement sur ce dernier aspect que se concentre principalement le challenge CUBE.S. Les établissements doivent réaliser des économies d'énergie sans engager de grands travaux. Mathias Quarteron, chargé de mission efficacité énergétique au sein d'ACTEE, insiste. Il s'agit avant tout de sobriété énergétique. ACTEE a rejoint l'IFPEB dans le projet en 2021 et finance désormais les déclinaisons de CUBE destinées aux collectivités.
La sobriété énergétique, c'est à bien distinguer de l'efficacité énergétique qui, elle, se concentre uniquement sur les rénovations énergétiques, l'aspect structurel du bâtiment. Or, la sobriété, c'est juste les usages et les éco-gestes à réaliser au quotidien pour faire des économies d'énergie. Et là, avec les enjeux du décret tertiaire jusqu'à 2030, généralement, on se focus sur de l'efficacité énergétique. Et là, avec les résultats surprenants qu'on a eus dans le cadre de la remise de prix CUBE.S aujourd'hui, on se rend compte que la sobriété peut très bien accomplir ses objectifs.
215 établissements, ont participé à cette édition de CUBE.S et les collèges et lycées vérifiés ont réalisé en moyenne 12,6% d'économies d'énergie et ils ont réduit de 13,5% leurs émissions de gaz à effet de serre. Le grand gagnant de cette année, l'ensemble scolaire La Salle à Igny, a même réalisé 40,6% d'économies d'énergie. En un an, ils ont donc atteint le premier palier du décret tertiaire. Quant au collège David Nieps, ils ont baissé leur consommation de près de 30%, et cela sans grands travaux. Louise, élève du collège, engagée dans le challenge, n'en revient toujours pas.
On a juste fait attention à certains points, mais de là à baisser de presque 30% l'énergie, on était vraiment impressionnés parce que j'ai vu qu'il y en a qui avaient fait plein de sensibilisation, plein de gestes, alors que nous, on a vraiment l'impression de ne pas avoir fait grand-chose, on est deuxième de France, quoi !
Mais Louise et ses camarades se sont tout de même bien investis. Tout a commencé par un diagnostic énergétique du collège. Pour cela, les élèves de cinquième ont élaboré un questionnaire à destination de tous les élèves et du personnel, avec des questions sur le chauffage et les lumières notamment. Claire Chartier est enseignante de physique et référente pour le challenge. Et elle a eu quelques surprises en voyant les résultats du questionnaire. Les élèves y ont notamment cité des lumières qui s'allumaient grâce à un détecteur de présence dans certains endroits. Un système pas forcément des plus économes.
Là, on a notamment au collège un couloir qui est vitré. En fait, il fait jour tout le temps, du moins en présence des élèves, et dès qu'on passe, la lumière, elle se met en marche quand même. Donc ça, c'est aberrant.
Claire a ensuite réalisé un diagnostic plus précis avec ses élèves de 3e, en utilisant le matériel fourni pour le challenge, comme une caméra thermique, un détecteur de CO2 et un wattmètre. Les élèves ont également pu visiter la chaufferie du collège, l'occasion de rencontrer l'agent de maintenance, Guillaume Charitat. Louise a beaucoup apprécié cette visite.
C'était intéressant de voir son métier aussi, de ce qu'il nous a apporté, parce que c'est à moitié grâce à lui qu'on est là aujourd'hui... qu'il a pu comprendre la chaufferie, parce que c'est compliqué, il y a beaucoup de tuyaux. On a visité, c'est une sacrée machine. C'était intéressant de découvrir d'autres facettes du collège.
Quand le challenge CUBE.S a commencé, Guillaume Charitat venait d'arriver sur le poste. Et il s'est beaucoup investi pour aider le collège à atteindre cette deuxième place. Après le diagnostic, il a notamment remplacé quelques luminaires par des dalles LED et il a supprimé les détecteurs de présence. Mais surtout, il a travaillé sur le réglage du chauffage. En effet, dans certaines zones, la température atteignait facilement les 21 ou 22 degrés, donc bien au-dessus des 19 degrés souhaités.
Avec la présence des élèves, oui, ça monte très vite. Et en fait, il faut jouer sur ça. Même à l'insu du principal, je me suis amusé à baisser encore le chauffage. Et ça a marché puisque personne ne l'avait vu. Et pareil, pour faire passer en mode économique, parce que la nuit, on est automatiquement en mode économie, ça s'arrêtait à 17h à la sortie des élèves. Et en fait, là, je l'ai mis à 15h30. On joue avec l'inertie des murs et ça passe tout seul.
La consommation énergétique des établissements est rentrée au fur et à mesure sur une plateforme de L'Ifpeb qui calcule les économies réalisées. Ils peuvent ainsi suivre en temps réel leur progression. Cependant, CUBE.S... Ce n'est pas que baisser des chauffages. La sensibilisation au développement durable est également un pilier majeur du challenge. Pour les aider, les enseignants ont accès à de nombreuses ressources pédagogiques, comme des documents et des vidéos. Les élèves impliqués doivent également organiser des actions pour sensibiliser leurs camarades. Claire Chartier est fière de l'engagement de ses élèves.
Alors on a fait une journée de lancement déjà. Ça c'était au mois de décembre où les élèves ont tenu un stand sur les temps de pause, donc temps méridien, temps de récréation, et ils sont passés dans toutes les classes pour expliquer justement en quoi consistait le challenge et dans quoi on s'était engagés. Ensuite, il y a eu un stand qui a été tenu le jour des portes ouvertes, ça a permis de sensibiliser aussi les élèves, les futurs élèves qui allaient arriver au mois de septembre. Et on a fait la journée du pull chaud. L'idée c'était effectivement de baisser la température sur cette journée-là et que chacun ait un pull chaud, ça a très bien fonctionné.
L'aspect ludique de la compétition a largement motivé les élèves. Un aspect renforcé d'ailleurs par l'utilisation de l'application Énergic. Le personnel du collège, les élèves, mais aussi leurs parents peuvent s'y inscrire. Chaque jour, ils reçoivent des questions sur l'environnement ou des défis à réaliser. Un prix spécial est d'ailleurs décerné à l'établissement qui a le mieux utilisé cette application. La mère de Quentin, élève à David Nieps, s'est tout de suite prise au jeu.
Elle s'est inscrite, elle a inscrit mon frère, elle a inscrit des membres de la famille. Et entre ma mère et moi, à chaque fois, on essayait d'être en haut du classement. À chaque fois qu'on se grillait de 10 points, on se relançait. Donc oui, et puis ça faisait aussi un petit sujet de discussion qui était déjà présent avant, mais un peu moins.
C'est le gros avantage de CUBE.S. Non seulement il implique l'ensemble du personnel de l'établissement, mais aussi les élèves et les parents. Résultat, le challenge a des répercussions. au-delà de l'ensemble du collège. Maëlle, aujourd'hui en troisième, a ainsi remarqué quelques changements dans les habitudes de sa famille.
Nous, on débranchait les prises, par exemple, à chaque fois qu'on avait fini de charger notre téléphone, on éteignait plus souvent les lumières, ou quand il faisait jour, à ce compte-là, on ne les allumait pas. Il y a plein de petites choses comme ça qu'on ne pense pas faire.
D'ailleurs, le challenge est un bon remède contre l'éco-anxiété des jeunes, selon Claire Chartier.
Se rendre compte qu'on peut faire des petits gestes qui ne demandent pas grand-chose, mais malgré tout, si on les fait tous, à l'échelle de la planète, ça changera vraiment. Je pense que les élèves sont peut-être rassurés en se disant qu'ils peuvent faire des petites choses, que tout n'est pas perdu.
Et il ne faut pas oublier les avantages financiers. Les économies d'énergie réalisées représentent un gain de l'ordre d'un million d'euros pour l'ensemble des établissements vérifiés cette année. Soit une économie de 8500 euros en moyenne sur les factures d'électricité de chaque établissement. Un avantage indéniable pour les collectivités territoriales. D'ailleurs, ce sont elles qui inscrivent les collèges et lycées au Challenge CUBE.S, comme le précise Nathalie Lederman de l'Ifpeb.
Toute l'organisation de l'accompagnement est organisée pour plusieurs collèges, plusieurs lycées ou plusieurs écoles, donc au minimum de six. La collectivité doit inscrire six collèges ou six lycées ou six écoles. Et en fait, il y a un prix à l'établissement, un prix de l'inscription. Par exemple, pour une école, c'est 950 euros. Mais derrière, il y a 7000 euros qui vont venir des certificats d'économie d'énergie. Donc, la collectivité ne paye qu'une toute petite partie du programme.
Les 7000 euros finance notamment le matériel mis à disposition des enseignants et les formations. Ces formations permettent de créer du lien entre les établissements d'un même département, mais aussi entre les établissements et la collectivité. Cela a été très apprécié par Benoît Zergasky, le principal du collège David-Nieps.
Nous, dans un premier temps, on a eu aussi une expertise technique de la part des collègues de l'équipe ressource du département, puisque c'était aussi des gens avec qui on ne se voyait pas. Habituellement, le fait d'avoir à travers CUBE.S ces réunions régulières de réseau et pouvoir, eux, les rencontrer, ça nous a permis, mais vraiment tout simplement, très concrètement, au départ, d'avoir des conseils sur les choses qu'on pouvait faire, nous, en relais avec l'agent de maintenance, etc. Donc voilà, on a réalisé qu'on avait vraiment des partenaires et des vrais interlocuteurs concrètement. On s'est vus beaucoup plus physiquement avec les gens. Ça, ça a été un gros plus, ça se sent aujourd'hui de toute façon.
CUBE.S a accompagné plus de 1000 établissements scolaires depuis son lancement, soit environ 10% des collèges et lycées de France. Le succès est tel que de nombreuses écoles primaires ont également demandé à participer au challenge. Le concours CUBE.Ecoles a donc été créé en 2021 grâce au financement d'ACTEE. Et cela ne s'arrête pas là, comme l'explique Mathias Quarteron.
Grâce à la réussite de CUBE.Ecoles et CUBE.S, il y a eu en effet également des demandes des collectivités pour le patrimoine hors scolaire. Et du coup, il y a une offre qui a été proposée pour les petites, grandes et moyennes collectivités pour réaliser le concours CUBE Ville, notamment. Donc, on a un objectif de 100 villes jusqu'à 2026.
Les programmes Cube.Scolaire, Ecoles et Ville seront financés à hauteur de 10 millions d'euros par acté. En tout, 400 écoles primaires, 400 collèges et lycées et 600 bâtiments répartis dans 100 communes pourront en bénéficier d'ici à 2026.
Share
Embed
You may also like
Des rénovations plus ambitieuses grâce au paiement différé des performances énergétiques
L’Effacement, flexibilité de la consommation d’électricité pour soulager le réseau
Lum'ACTEE : favoriser un éclairage public économique et écologique
ACTEE, un programme pour faciliter la rénovation énergétique des collectivités
Description
Dans ce nouvel épisode du podcast ACTEE, nous nous intéressons à la mobilisation des collèges pour le climat avec le challenge "CUBE.S" . Dans une ambiance festive, des élèves de toute la France ont assisté à la remise des prix d'ACTEE CUBE.S à l’académie du Climat, le 14 décembre 2023.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Bienvenue sur le podcast ACTEE, Action des collectivités territoriales pour l'efficacité énergétique.
CUBE.S, des collèges mobilisés pour le climat. L'heure est à la fête à l'Académie du climat en ce 14 décembre. Des dizaines de collégiens et lycéens sont venus de toute la France pour assister à la remise des prix CUBE.S ou CUBE.Scolaire. Dans cette compétition, pas question de résultats scolaires, mais d'économie d'énergie. Pour cette cinquième édition, le cube d'argent revient à un collège de Saône-et-Loire. L'établissement a réduit sa consommation d'énergie de près de 30% en un an. Sur scène, le principal Benoît Zégarski déborde de fierté.
Bonjour à tous, je suis vraiment extrêmement fier d'être ici, parmi vous tous, avec cette formidable équipe, à la tête de ce formidable établissement dont je suis le principal, le Collège David Nieps à Sennecey le Grand en Saône et Loire.
CUBE est un acronyme pour Climat, Usage, Bâtiment, Énergie. Aussi nommé Championnat de France des économies d'énergie, cette démarche a été lancée en 2013 par l'IFPEB, l'Institut français pour la performance énergétique du bâtiment. A l'origine, le Challenge CUBE ne concernait que les bâtiments des entreprises du tertiaire. Mais en 2019, l'IFPEB a décidé de le décliner aux collèges et lycées. Il faut dire qu'avec environ 11 000 établissements sur tout le territoire, il représente un potentiel d'économie d'énergie considérable. Cependant, le contexte est bien différent de celui des entreprises, comme le note Nathalie Lederman. Elle est responsable du programme CUBE.S à l'IFPEB.
Comme on faisait cela dans les entreprises en général, dans les bâtiments tertiaires entreprises, en général, il y a toujours un directeur des ressources humaines ou un directeur, un DRH, etc. qui vont s'occuper du projet et qui vont déployer le projet dans le bâtiment. Au niveau des écoles, des collèges, des lycées, c'est plus compliqué parce qu'en fait les gens ont tous beaucoup de choses à faire et donc il fallait qu'il y ait un accompagnement.
C'est pour cela que l'IFPEP travaille avec le CEREMA sur ce projet. Ce centre d'expertise publique accompagne les collectivités et les établissements inscrits au Challenge CUBE.S. Il organise des réunions entre les différents acteurs et leur propose une formation afin de les aider à mettre en place une démarche d'économie d'énergie efficace. Cela est d'autant plus important que les établissements scolaires sont concernés par le décret tertiaire, comme le rappelle Christelle Bonnet de l'équipe Cube du Cerema.
Le décret tertiaire correspond au dispositif éco-énergie tertiaire. Il impose aux bâtiments tertiaires de plus de 1000 m² de faire des économies d'énergie, avec des échéances en 2030, 2040 et 2050, avec des objectifs très fixés de 40%, 50% et 60% d'économies d'énergie sur ces trois échéances. Et concrètement, les établissements pour ceux-là, ou les bâtiments tertiaires de façon générale, peuvent faire quatre types d'actions : des travaux sur l'enveloppe des bâtiments, des travaux sur les équipements des bâtiments, les chaudières, les systèmes de climatisation, entre autres. Ça peut être aussi des actions sur l'exploitation, maintenance, on change la programmation, la régulation.
Et enfin, on peut également travailler avec les occupants des bâtiments sur les usages. C'est justement sur ce dernier aspect que se concentre principalement le challenge CUBE.S. Les établissements doivent réaliser des économies d'énergie sans engager de grands travaux. Mathias Quarteron, chargé de mission efficacité énergétique au sein d'ACTEE, insiste. Il s'agit avant tout de sobriété énergétique. ACTEE a rejoint l'IFPEB dans le projet en 2021 et finance désormais les déclinaisons de CUBE destinées aux collectivités.
La sobriété énergétique, c'est à bien distinguer de l'efficacité énergétique qui, elle, se concentre uniquement sur les rénovations énergétiques, l'aspect structurel du bâtiment. Or, la sobriété, c'est juste les usages et les éco-gestes à réaliser au quotidien pour faire des économies d'énergie. Et là, avec les enjeux du décret tertiaire jusqu'à 2030, généralement, on se focus sur de l'efficacité énergétique. Et là, avec les résultats surprenants qu'on a eus dans le cadre de la remise de prix CUBE.S aujourd'hui, on se rend compte que la sobriété peut très bien accomplir ses objectifs.
215 établissements, ont participé à cette édition de CUBE.S et les collèges et lycées vérifiés ont réalisé en moyenne 12,6% d'économies d'énergie et ils ont réduit de 13,5% leurs émissions de gaz à effet de serre. Le grand gagnant de cette année, l'ensemble scolaire La Salle à Igny, a même réalisé 40,6% d'économies d'énergie. En un an, ils ont donc atteint le premier palier du décret tertiaire. Quant au collège David Nieps, ils ont baissé leur consommation de près de 30%, et cela sans grands travaux. Louise, élève du collège, engagée dans le challenge, n'en revient toujours pas.
On a juste fait attention à certains points, mais de là à baisser de presque 30% l'énergie, on était vraiment impressionnés parce que j'ai vu qu'il y en a qui avaient fait plein de sensibilisation, plein de gestes, alors que nous, on a vraiment l'impression de ne pas avoir fait grand-chose, on est deuxième de France, quoi !
Mais Louise et ses camarades se sont tout de même bien investis. Tout a commencé par un diagnostic énergétique du collège. Pour cela, les élèves de cinquième ont élaboré un questionnaire à destination de tous les élèves et du personnel, avec des questions sur le chauffage et les lumières notamment. Claire Chartier est enseignante de physique et référente pour le challenge. Et elle a eu quelques surprises en voyant les résultats du questionnaire. Les élèves y ont notamment cité des lumières qui s'allumaient grâce à un détecteur de présence dans certains endroits. Un système pas forcément des plus économes.
Là, on a notamment au collège un couloir qui est vitré. En fait, il fait jour tout le temps, du moins en présence des élèves, et dès qu'on passe, la lumière, elle se met en marche quand même. Donc ça, c'est aberrant.
Claire a ensuite réalisé un diagnostic plus précis avec ses élèves de 3e, en utilisant le matériel fourni pour le challenge, comme une caméra thermique, un détecteur de CO2 et un wattmètre. Les élèves ont également pu visiter la chaufferie du collège, l'occasion de rencontrer l'agent de maintenance, Guillaume Charitat. Louise a beaucoup apprécié cette visite.
C'était intéressant de voir son métier aussi, de ce qu'il nous a apporté, parce que c'est à moitié grâce à lui qu'on est là aujourd'hui... qu'il a pu comprendre la chaufferie, parce que c'est compliqué, il y a beaucoup de tuyaux. On a visité, c'est une sacrée machine. C'était intéressant de découvrir d'autres facettes du collège.
Quand le challenge CUBE.S a commencé, Guillaume Charitat venait d'arriver sur le poste. Et il s'est beaucoup investi pour aider le collège à atteindre cette deuxième place. Après le diagnostic, il a notamment remplacé quelques luminaires par des dalles LED et il a supprimé les détecteurs de présence. Mais surtout, il a travaillé sur le réglage du chauffage. En effet, dans certaines zones, la température atteignait facilement les 21 ou 22 degrés, donc bien au-dessus des 19 degrés souhaités.
Avec la présence des élèves, oui, ça monte très vite. Et en fait, il faut jouer sur ça. Même à l'insu du principal, je me suis amusé à baisser encore le chauffage. Et ça a marché puisque personne ne l'avait vu. Et pareil, pour faire passer en mode économique, parce que la nuit, on est automatiquement en mode économie, ça s'arrêtait à 17h à la sortie des élèves. Et en fait, là, je l'ai mis à 15h30. On joue avec l'inertie des murs et ça passe tout seul.
La consommation énergétique des établissements est rentrée au fur et à mesure sur une plateforme de L'Ifpeb qui calcule les économies réalisées. Ils peuvent ainsi suivre en temps réel leur progression. Cependant, CUBE.S... Ce n'est pas que baisser des chauffages. La sensibilisation au développement durable est également un pilier majeur du challenge. Pour les aider, les enseignants ont accès à de nombreuses ressources pédagogiques, comme des documents et des vidéos. Les élèves impliqués doivent également organiser des actions pour sensibiliser leurs camarades. Claire Chartier est fière de l'engagement de ses élèves.
Alors on a fait une journée de lancement déjà. Ça c'était au mois de décembre où les élèves ont tenu un stand sur les temps de pause, donc temps méridien, temps de récréation, et ils sont passés dans toutes les classes pour expliquer justement en quoi consistait le challenge et dans quoi on s'était engagés. Ensuite, il y a eu un stand qui a été tenu le jour des portes ouvertes, ça a permis de sensibiliser aussi les élèves, les futurs élèves qui allaient arriver au mois de septembre. Et on a fait la journée du pull chaud. L'idée c'était effectivement de baisser la température sur cette journée-là et que chacun ait un pull chaud, ça a très bien fonctionné.
L'aspect ludique de la compétition a largement motivé les élèves. Un aspect renforcé d'ailleurs par l'utilisation de l'application Énergic. Le personnel du collège, les élèves, mais aussi leurs parents peuvent s'y inscrire. Chaque jour, ils reçoivent des questions sur l'environnement ou des défis à réaliser. Un prix spécial est d'ailleurs décerné à l'établissement qui a le mieux utilisé cette application. La mère de Quentin, élève à David Nieps, s'est tout de suite prise au jeu.
Elle s'est inscrite, elle a inscrit mon frère, elle a inscrit des membres de la famille. Et entre ma mère et moi, à chaque fois, on essayait d'être en haut du classement. À chaque fois qu'on se grillait de 10 points, on se relançait. Donc oui, et puis ça faisait aussi un petit sujet de discussion qui était déjà présent avant, mais un peu moins.
C'est le gros avantage de CUBE.S. Non seulement il implique l'ensemble du personnel de l'établissement, mais aussi les élèves et les parents. Résultat, le challenge a des répercussions. au-delà de l'ensemble du collège. Maëlle, aujourd'hui en troisième, a ainsi remarqué quelques changements dans les habitudes de sa famille.
Nous, on débranchait les prises, par exemple, à chaque fois qu'on avait fini de charger notre téléphone, on éteignait plus souvent les lumières, ou quand il faisait jour, à ce compte-là, on ne les allumait pas. Il y a plein de petites choses comme ça qu'on ne pense pas faire.
D'ailleurs, le challenge est un bon remède contre l'éco-anxiété des jeunes, selon Claire Chartier.
Se rendre compte qu'on peut faire des petits gestes qui ne demandent pas grand-chose, mais malgré tout, si on les fait tous, à l'échelle de la planète, ça changera vraiment. Je pense que les élèves sont peut-être rassurés en se disant qu'ils peuvent faire des petites choses, que tout n'est pas perdu.
Et il ne faut pas oublier les avantages financiers. Les économies d'énergie réalisées représentent un gain de l'ordre d'un million d'euros pour l'ensemble des établissements vérifiés cette année. Soit une économie de 8500 euros en moyenne sur les factures d'électricité de chaque établissement. Un avantage indéniable pour les collectivités territoriales. D'ailleurs, ce sont elles qui inscrivent les collèges et lycées au Challenge CUBE.S, comme le précise Nathalie Lederman de l'Ifpeb.
Toute l'organisation de l'accompagnement est organisée pour plusieurs collèges, plusieurs lycées ou plusieurs écoles, donc au minimum de six. La collectivité doit inscrire six collèges ou six lycées ou six écoles. Et en fait, il y a un prix à l'établissement, un prix de l'inscription. Par exemple, pour une école, c'est 950 euros. Mais derrière, il y a 7000 euros qui vont venir des certificats d'économie d'énergie. Donc, la collectivité ne paye qu'une toute petite partie du programme.
Les 7000 euros finance notamment le matériel mis à disposition des enseignants et les formations. Ces formations permettent de créer du lien entre les établissements d'un même département, mais aussi entre les établissements et la collectivité. Cela a été très apprécié par Benoît Zergasky, le principal du collège David-Nieps.
Nous, dans un premier temps, on a eu aussi une expertise technique de la part des collègues de l'équipe ressource du département, puisque c'était aussi des gens avec qui on ne se voyait pas. Habituellement, le fait d'avoir à travers CUBE.S ces réunions régulières de réseau et pouvoir, eux, les rencontrer, ça nous a permis, mais vraiment tout simplement, très concrètement, au départ, d'avoir des conseils sur les choses qu'on pouvait faire, nous, en relais avec l'agent de maintenance, etc. Donc voilà, on a réalisé qu'on avait vraiment des partenaires et des vrais interlocuteurs concrètement. On s'est vus beaucoup plus physiquement avec les gens. Ça, ça a été un gros plus, ça se sent aujourd'hui de toute façon.
CUBE.S a accompagné plus de 1000 établissements scolaires depuis son lancement, soit environ 10% des collèges et lycées de France. Le succès est tel que de nombreuses écoles primaires ont également demandé à participer au challenge. Le concours CUBE.Ecoles a donc été créé en 2021 grâce au financement d'ACTEE. Et cela ne s'arrête pas là, comme l'explique Mathias Quarteron.
Grâce à la réussite de CUBE.Ecoles et CUBE.S, il y a eu en effet également des demandes des collectivités pour le patrimoine hors scolaire. Et du coup, il y a une offre qui a été proposée pour les petites, grandes et moyennes collectivités pour réaliser le concours CUBE Ville, notamment. Donc, on a un objectif de 100 villes jusqu'à 2026.
Les programmes Cube.Scolaire, Ecoles et Ville seront financés à hauteur de 10 millions d'euros par acté. En tout, 400 écoles primaires, 400 collèges et lycées et 600 bâtiments répartis dans 100 communes pourront en bénéficier d'ici à 2026.
Description
Dans ce nouvel épisode du podcast ACTEE, nous nous intéressons à la mobilisation des collèges pour le climat avec le challenge "CUBE.S" . Dans une ambiance festive, des élèves de toute la France ont assisté à la remise des prix d'ACTEE CUBE.S à l’académie du Climat, le 14 décembre 2023.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Bienvenue sur le podcast ACTEE, Action des collectivités territoriales pour l'efficacité énergétique.
CUBE.S, des collèges mobilisés pour le climat. L'heure est à la fête à l'Académie du climat en ce 14 décembre. Des dizaines de collégiens et lycéens sont venus de toute la France pour assister à la remise des prix CUBE.S ou CUBE.Scolaire. Dans cette compétition, pas question de résultats scolaires, mais d'économie d'énergie. Pour cette cinquième édition, le cube d'argent revient à un collège de Saône-et-Loire. L'établissement a réduit sa consommation d'énergie de près de 30% en un an. Sur scène, le principal Benoît Zégarski déborde de fierté.
Bonjour à tous, je suis vraiment extrêmement fier d'être ici, parmi vous tous, avec cette formidable équipe, à la tête de ce formidable établissement dont je suis le principal, le Collège David Nieps à Sennecey le Grand en Saône et Loire.
CUBE est un acronyme pour Climat, Usage, Bâtiment, Énergie. Aussi nommé Championnat de France des économies d'énergie, cette démarche a été lancée en 2013 par l'IFPEB, l'Institut français pour la performance énergétique du bâtiment. A l'origine, le Challenge CUBE ne concernait que les bâtiments des entreprises du tertiaire. Mais en 2019, l'IFPEB a décidé de le décliner aux collèges et lycées. Il faut dire qu'avec environ 11 000 établissements sur tout le territoire, il représente un potentiel d'économie d'énergie considérable. Cependant, le contexte est bien différent de celui des entreprises, comme le note Nathalie Lederman. Elle est responsable du programme CUBE.S à l'IFPEB.
Comme on faisait cela dans les entreprises en général, dans les bâtiments tertiaires entreprises, en général, il y a toujours un directeur des ressources humaines ou un directeur, un DRH, etc. qui vont s'occuper du projet et qui vont déployer le projet dans le bâtiment. Au niveau des écoles, des collèges, des lycées, c'est plus compliqué parce qu'en fait les gens ont tous beaucoup de choses à faire et donc il fallait qu'il y ait un accompagnement.
C'est pour cela que l'IFPEP travaille avec le CEREMA sur ce projet. Ce centre d'expertise publique accompagne les collectivités et les établissements inscrits au Challenge CUBE.S. Il organise des réunions entre les différents acteurs et leur propose une formation afin de les aider à mettre en place une démarche d'économie d'énergie efficace. Cela est d'autant plus important que les établissements scolaires sont concernés par le décret tertiaire, comme le rappelle Christelle Bonnet de l'équipe Cube du Cerema.
Le décret tertiaire correspond au dispositif éco-énergie tertiaire. Il impose aux bâtiments tertiaires de plus de 1000 m² de faire des économies d'énergie, avec des échéances en 2030, 2040 et 2050, avec des objectifs très fixés de 40%, 50% et 60% d'économies d'énergie sur ces trois échéances. Et concrètement, les établissements pour ceux-là, ou les bâtiments tertiaires de façon générale, peuvent faire quatre types d'actions : des travaux sur l'enveloppe des bâtiments, des travaux sur les équipements des bâtiments, les chaudières, les systèmes de climatisation, entre autres. Ça peut être aussi des actions sur l'exploitation, maintenance, on change la programmation, la régulation.
Et enfin, on peut également travailler avec les occupants des bâtiments sur les usages. C'est justement sur ce dernier aspect que se concentre principalement le challenge CUBE.S. Les établissements doivent réaliser des économies d'énergie sans engager de grands travaux. Mathias Quarteron, chargé de mission efficacité énergétique au sein d'ACTEE, insiste. Il s'agit avant tout de sobriété énergétique. ACTEE a rejoint l'IFPEB dans le projet en 2021 et finance désormais les déclinaisons de CUBE destinées aux collectivités.
La sobriété énergétique, c'est à bien distinguer de l'efficacité énergétique qui, elle, se concentre uniquement sur les rénovations énergétiques, l'aspect structurel du bâtiment. Or, la sobriété, c'est juste les usages et les éco-gestes à réaliser au quotidien pour faire des économies d'énergie. Et là, avec les enjeux du décret tertiaire jusqu'à 2030, généralement, on se focus sur de l'efficacité énergétique. Et là, avec les résultats surprenants qu'on a eus dans le cadre de la remise de prix CUBE.S aujourd'hui, on se rend compte que la sobriété peut très bien accomplir ses objectifs.
215 établissements, ont participé à cette édition de CUBE.S et les collèges et lycées vérifiés ont réalisé en moyenne 12,6% d'économies d'énergie et ils ont réduit de 13,5% leurs émissions de gaz à effet de serre. Le grand gagnant de cette année, l'ensemble scolaire La Salle à Igny, a même réalisé 40,6% d'économies d'énergie. En un an, ils ont donc atteint le premier palier du décret tertiaire. Quant au collège David Nieps, ils ont baissé leur consommation de près de 30%, et cela sans grands travaux. Louise, élève du collège, engagée dans le challenge, n'en revient toujours pas.
On a juste fait attention à certains points, mais de là à baisser de presque 30% l'énergie, on était vraiment impressionnés parce que j'ai vu qu'il y en a qui avaient fait plein de sensibilisation, plein de gestes, alors que nous, on a vraiment l'impression de ne pas avoir fait grand-chose, on est deuxième de France, quoi !
Mais Louise et ses camarades se sont tout de même bien investis. Tout a commencé par un diagnostic énergétique du collège. Pour cela, les élèves de cinquième ont élaboré un questionnaire à destination de tous les élèves et du personnel, avec des questions sur le chauffage et les lumières notamment. Claire Chartier est enseignante de physique et référente pour le challenge. Et elle a eu quelques surprises en voyant les résultats du questionnaire. Les élèves y ont notamment cité des lumières qui s'allumaient grâce à un détecteur de présence dans certains endroits. Un système pas forcément des plus économes.
Là, on a notamment au collège un couloir qui est vitré. En fait, il fait jour tout le temps, du moins en présence des élèves, et dès qu'on passe, la lumière, elle se met en marche quand même. Donc ça, c'est aberrant.
Claire a ensuite réalisé un diagnostic plus précis avec ses élèves de 3e, en utilisant le matériel fourni pour le challenge, comme une caméra thermique, un détecteur de CO2 et un wattmètre. Les élèves ont également pu visiter la chaufferie du collège, l'occasion de rencontrer l'agent de maintenance, Guillaume Charitat. Louise a beaucoup apprécié cette visite.
C'était intéressant de voir son métier aussi, de ce qu'il nous a apporté, parce que c'est à moitié grâce à lui qu'on est là aujourd'hui... qu'il a pu comprendre la chaufferie, parce que c'est compliqué, il y a beaucoup de tuyaux. On a visité, c'est une sacrée machine. C'était intéressant de découvrir d'autres facettes du collège.
Quand le challenge CUBE.S a commencé, Guillaume Charitat venait d'arriver sur le poste. Et il s'est beaucoup investi pour aider le collège à atteindre cette deuxième place. Après le diagnostic, il a notamment remplacé quelques luminaires par des dalles LED et il a supprimé les détecteurs de présence. Mais surtout, il a travaillé sur le réglage du chauffage. En effet, dans certaines zones, la température atteignait facilement les 21 ou 22 degrés, donc bien au-dessus des 19 degrés souhaités.
Avec la présence des élèves, oui, ça monte très vite. Et en fait, il faut jouer sur ça. Même à l'insu du principal, je me suis amusé à baisser encore le chauffage. Et ça a marché puisque personne ne l'avait vu. Et pareil, pour faire passer en mode économique, parce que la nuit, on est automatiquement en mode économie, ça s'arrêtait à 17h à la sortie des élèves. Et en fait, là, je l'ai mis à 15h30. On joue avec l'inertie des murs et ça passe tout seul.
La consommation énergétique des établissements est rentrée au fur et à mesure sur une plateforme de L'Ifpeb qui calcule les économies réalisées. Ils peuvent ainsi suivre en temps réel leur progression. Cependant, CUBE.S... Ce n'est pas que baisser des chauffages. La sensibilisation au développement durable est également un pilier majeur du challenge. Pour les aider, les enseignants ont accès à de nombreuses ressources pédagogiques, comme des documents et des vidéos. Les élèves impliqués doivent également organiser des actions pour sensibiliser leurs camarades. Claire Chartier est fière de l'engagement de ses élèves.
Alors on a fait une journée de lancement déjà. Ça c'était au mois de décembre où les élèves ont tenu un stand sur les temps de pause, donc temps méridien, temps de récréation, et ils sont passés dans toutes les classes pour expliquer justement en quoi consistait le challenge et dans quoi on s'était engagés. Ensuite, il y a eu un stand qui a été tenu le jour des portes ouvertes, ça a permis de sensibiliser aussi les élèves, les futurs élèves qui allaient arriver au mois de septembre. Et on a fait la journée du pull chaud. L'idée c'était effectivement de baisser la température sur cette journée-là et que chacun ait un pull chaud, ça a très bien fonctionné.
L'aspect ludique de la compétition a largement motivé les élèves. Un aspect renforcé d'ailleurs par l'utilisation de l'application Énergic. Le personnel du collège, les élèves, mais aussi leurs parents peuvent s'y inscrire. Chaque jour, ils reçoivent des questions sur l'environnement ou des défis à réaliser. Un prix spécial est d'ailleurs décerné à l'établissement qui a le mieux utilisé cette application. La mère de Quentin, élève à David Nieps, s'est tout de suite prise au jeu.
Elle s'est inscrite, elle a inscrit mon frère, elle a inscrit des membres de la famille. Et entre ma mère et moi, à chaque fois, on essayait d'être en haut du classement. À chaque fois qu'on se grillait de 10 points, on se relançait. Donc oui, et puis ça faisait aussi un petit sujet de discussion qui était déjà présent avant, mais un peu moins.
C'est le gros avantage de CUBE.S. Non seulement il implique l'ensemble du personnel de l'établissement, mais aussi les élèves et les parents. Résultat, le challenge a des répercussions. au-delà de l'ensemble du collège. Maëlle, aujourd'hui en troisième, a ainsi remarqué quelques changements dans les habitudes de sa famille.
Nous, on débranchait les prises, par exemple, à chaque fois qu'on avait fini de charger notre téléphone, on éteignait plus souvent les lumières, ou quand il faisait jour, à ce compte-là, on ne les allumait pas. Il y a plein de petites choses comme ça qu'on ne pense pas faire.
D'ailleurs, le challenge est un bon remède contre l'éco-anxiété des jeunes, selon Claire Chartier.
Se rendre compte qu'on peut faire des petits gestes qui ne demandent pas grand-chose, mais malgré tout, si on les fait tous, à l'échelle de la planète, ça changera vraiment. Je pense que les élèves sont peut-être rassurés en se disant qu'ils peuvent faire des petites choses, que tout n'est pas perdu.
Et il ne faut pas oublier les avantages financiers. Les économies d'énergie réalisées représentent un gain de l'ordre d'un million d'euros pour l'ensemble des établissements vérifiés cette année. Soit une économie de 8500 euros en moyenne sur les factures d'électricité de chaque établissement. Un avantage indéniable pour les collectivités territoriales. D'ailleurs, ce sont elles qui inscrivent les collèges et lycées au Challenge CUBE.S, comme le précise Nathalie Lederman de l'Ifpeb.
Toute l'organisation de l'accompagnement est organisée pour plusieurs collèges, plusieurs lycées ou plusieurs écoles, donc au minimum de six. La collectivité doit inscrire six collèges ou six lycées ou six écoles. Et en fait, il y a un prix à l'établissement, un prix de l'inscription. Par exemple, pour une école, c'est 950 euros. Mais derrière, il y a 7000 euros qui vont venir des certificats d'économie d'énergie. Donc, la collectivité ne paye qu'une toute petite partie du programme.
Les 7000 euros finance notamment le matériel mis à disposition des enseignants et les formations. Ces formations permettent de créer du lien entre les établissements d'un même département, mais aussi entre les établissements et la collectivité. Cela a été très apprécié par Benoît Zergasky, le principal du collège David-Nieps.
Nous, dans un premier temps, on a eu aussi une expertise technique de la part des collègues de l'équipe ressource du département, puisque c'était aussi des gens avec qui on ne se voyait pas. Habituellement, le fait d'avoir à travers CUBE.S ces réunions régulières de réseau et pouvoir, eux, les rencontrer, ça nous a permis, mais vraiment tout simplement, très concrètement, au départ, d'avoir des conseils sur les choses qu'on pouvait faire, nous, en relais avec l'agent de maintenance, etc. Donc voilà, on a réalisé qu'on avait vraiment des partenaires et des vrais interlocuteurs concrètement. On s'est vus beaucoup plus physiquement avec les gens. Ça, ça a été un gros plus, ça se sent aujourd'hui de toute façon.
CUBE.S a accompagné plus de 1000 établissements scolaires depuis son lancement, soit environ 10% des collèges et lycées de France. Le succès est tel que de nombreuses écoles primaires ont également demandé à participer au challenge. Le concours CUBE.Ecoles a donc été créé en 2021 grâce au financement d'ACTEE. Et cela ne s'arrête pas là, comme l'explique Mathias Quarteron.
Grâce à la réussite de CUBE.Ecoles et CUBE.S, il y a eu en effet également des demandes des collectivités pour le patrimoine hors scolaire. Et du coup, il y a une offre qui a été proposée pour les petites, grandes et moyennes collectivités pour réaliser le concours CUBE Ville, notamment. Donc, on a un objectif de 100 villes jusqu'à 2026.
Les programmes Cube.Scolaire, Ecoles et Ville seront financés à hauteur de 10 millions d'euros par acté. En tout, 400 écoles primaires, 400 collèges et lycées et 600 bâtiments répartis dans 100 communes pourront en bénéficier d'ici à 2026.
Share
Embed
You may also like
Des rénovations plus ambitieuses grâce au paiement différé des performances énergétiques
L’Effacement, flexibilité de la consommation d’électricité pour soulager le réseau
Lum'ACTEE : favoriser un éclairage public économique et écologique
ACTEE, un programme pour faciliter la rénovation énergétique des collectivités
