undefined cover
undefined cover
25. 7 leçons de philosophie pour éclairer votre ascension sociale (Partie 2) cover
25. 7 leçons de philosophie pour éclairer votre ascension sociale (Partie 2) cover
Élégance et Ambition

25. 7 leçons de philosophie pour éclairer votre ascension sociale (Partie 2)

25. 7 leçons de philosophie pour éclairer votre ascension sociale (Partie 2)

28min |13/10/2025
Play
undefined cover
undefined cover
25. 7 leçons de philosophie pour éclairer votre ascension sociale (Partie 2) cover
25. 7 leçons de philosophie pour éclairer votre ascension sociale (Partie 2) cover
Élégance et Ambition

25. 7 leçons de philosophie pour éclairer votre ascension sociale (Partie 2)

25. 7 leçons de philosophie pour éclairer votre ascension sociale (Partie 2)

28min |13/10/2025
Play

Description

La philosophie ne sert pas qu’à briller en société dans les dîners mondains : elle éclaire votre ascension.


Dans ce second volet de 7 leçons de philosophie pour éclairer votre ascension sociale, nous abordons trois idées majeures :

  • le matérialisme (Helvétius, Marx),

  • le déterminisme vs le libre arbitre (démon de Laplace, Sartre)

  • le paradoxe du Bateau de Thésée.


Vous comprendrez l'importance de votre environnement matériel de naissance et comment il a déterminé votre trajectoire et votre position dans la société.


Vous prendrez conscience de la place de ce déterminisme dans votre vie et comment arrêter de faire preuve de "mauvaise foi" pour reprendre le contrôle de votre trajectoire de progression sociale grâce au libre-arbitre.


Vous verrez enfin comment un simple bateau peut vous aider à réfléchir sur votre identité et votre authenticité malgré les changements profonds qu'impliquent la progression sociale.


Objectif : des prises de conscience, une meilleure culture générale et une élégance de pensée au service de votre réussite sociale.


💡 Phrase-clé :

« On ne choisit pas ses conditions de départ, mais à partir du moment où l’on prend conscience des déterminismes qui nous avaient guidés jusque là, nous devenons responsable de ce que nous faisons et de ce que nous devenons. »


✨ Épisodes recommandés :


✨ Liens cités dans l’épisode :


✨ Chapitres :

00:00 - Générique

00:39 - Introduction

01:28 - 5. Le matérialisme (Claude-Adrien Helvétius et Karl Marx)

09:02 - 6. Le démon de Laplace vs Jean-Paul Sartre (Le déterminisme et le libre-arbitre)

19:21 - 7. Le bateau de Thésée

24:58 - Conclusion


✨ Dans cet épisode on va parler de :

matérialisme, Helvétius, Karl Marx, matérialisme historique, moyens de production, économie de l’information, gafam, data, créateurs de contenu, influenceurs, capital culturel, bourgeoisie, prolétariat, déterminisme, démon de Laplace, libre arbitre, responsabilité, mauvaise foi (Jean-Paul Sartre), identité, paradoxe du bateau de Thésée, transformation personnelle, progression sociale, ascension sociale, réussite sociale, élégance, ambition, réseau influent, cercle social, charisme, confiance en soi, distinction sociale


🎙️ N'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun épisode. Et si cet épisode vous plaît, n'hésitez pas à laisser une note et un commentaire sur Apple Podcast, Spotify ou votre plateforme d'écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Élégance et Ambition. Je m'appelle Thalia et après plusieurs années à décrypter les codes de la classe aisée, j'aide désormais les personnes ambitieuses à gravir l'échelle sociale tout en restant fidèles à elles-mêmes. Ici on parle d'élégance, de savoir-être et de conseils pratiques pour naviguer dans les cercles les plus prestigieux. Dans ce podcast, je vous partage tout pour transformer vos ambitions en actions concrètes et vous accompagner pas à pas dans votre quête de réussite sociale. Alors installez-vous confortablement et laissez-vous inspirer. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Ellégance et Ambition, et surtout dans la deuxième partie de notre exploration philosophique, puisque cet épisode est le second d'une série dans laquelle nous explorons des idées ou des courants philosophiques en lien avec l'ascension sociale. Ou plus précisément des idées philosophiques que j'ai interprétées, que j'ai jugées utiles d'interpréter pour vous afin d'éclairer votre chemin de progression sociale. Cet épisode étant le second de la série, si vous n'avez pas encore écouté l'épisode précédent, il s'agit de l'épisode 24 qui est déjà en ligne et je vous invite à aller l'écouter si ce n'est pas déjà fait. Le lien est dans la description. Avant de poursuivre notre voyage en terre de sagesse, pensez à vous abonner pour être sûr d'être averti de la sortie des prochains épisodes. Poursuivons là où nous nous étions arrêtés avec la cinquième idée philosophique. Et là encore, c'est un courant philosophique que j'ai tenu à vous présenter. J'ai nommé le matérialisme. Alors, ce courant demande un peu plus de culture générale pour être saisi, mais je vais tenter de le simplifier au maximum parce qu'il est... Il est fondamental dans la mesure où il touche au rapport entre société, richesse et mobilité sociale. Avant d'aller plus loin, un point de précision. Dans le langage courant, on confond souvent matérialisme avec le fait d'être obsédé par les positions ou les objets de luxe. Quand on dit « Ah, cette fille, elle est matérialiste » , je ne sais pas pourquoi on affuble toujours les femmes de ce qualificatif péjoratif, on sous-entend que c'est quelqu'un qui n'est intéressé que par des choses superficielles. Mais philosophiquement, historiquement, le matérialisme c'est autre chose. Le matérialisme c'est un courant philosophique qui affirme que la matière est la réalité fondamentale. Autrement dit, tous les éléments qui composent l'existence, nos pensées, nos valeurs, nos sociétés, tout cela découle des conditions matérielles et non d'entités spirituelles ou surnaturelles. C'est un courant, le matérialisme c'est un courant qui existe depuis l'Antiquité, mais dans le cadre de cet épisode, je vais le développer à travers deux auteurs. Le premier c'est Claude-Adrien Helvetius. La thèse centrale d'Helvetius, c'est que toutes les différences entre les hommes viennent de l'éducation et des circonstances. Il considère, et son idée est inspirée par... l'auteur John Locke, le philosophe John Locke, que l'homme naît comme une table rase, c'est-à-dire qu'il n'est ni bon ni mauvais à l'origine, et ce qui fait qu'un individu devient un génie ou à l'inverse reste ignorant, ce n'est pas une nature supérieure ou inférieure, mais ce sont plutôt les conditions de son éducation, de son environnement et de son expérience, autrement dit, de son origine sociale. Et même les talents, les vertus et les vices sont le résultat de l'apprentissage et de situations qui ont été vécues par les individus. Son idée phare, son idée clé, c'est de dire que changer les institutions, des institutions comme l'école, la société ou les lois, c'est ce qui va permettre de changer les hommes. Et donc l'idée que l'on peut tirer de cette thèse, c'est que l'élévation n'est pas réservée à une élite qui serait née avec une certaine forme de supériorité. L'élévation sociale, elle dépend des opportunités éducatives et culturelles que l'on se donne. C'est-à-dire que même si vous n'êtes pas né dans le bon milieu, si vous vous instruisez, si vous vous formez, cela signifie que vous pouvez transformer votre trajectoire et changer de milieu social. Deuxième penseur, toujours dans le courant matérialiste, il s'agit de Karl Marx. Marx, lui, il a développé dans le matérialisme la branche du matérialisme historique. Merci. Et il dit que la forme prise par une société, elle est déterminée par la manière dont la production, dont l'économie y est organisée. Pour vous situer le contexte, Karl Marx est né en 1818, il est mort en 1883, donc il a vécu au cours du XIXe siècle, qui est le siècle de la révolution industrielle. Dans cette société industrielle, j'en ai parlé dans l'épisode 21. Classe aisée, bourgeoisie, aristocratie, de quoi parle-t-on exactement ? Je vous invite à l'écouter et vous pourrez... Vous pouvez retrouver le lien dans la description. Donc dans la société industrielle, Karl Marx distingue deux classes. La bourgeoisie, qui possède et contrôle les moyens de production, à l'époque principalement des usines, mais aussi les capitaux, donc l'argent. Et la deuxième classe, c'est le prolétariat, qui ne possède que sa force de travail, qui n'a pas d'autre choix que de vendre sa force de travail pour subvenir à ses besoins. Le prolétariat, ce sont les ouvriers. Et pour Karl Marx, cette division, elle explique la structure des classes sociales, les inégalités et les rapports de pouvoir. Quel est le lien avec l'ascension sociale ? Eh bien, ce courant philosophique qui nous permet de comprendre que la réussite, ce n'est pas seulement une affaire de volonté ou d'effort individuel, mais c'est aussi un rapport aux structures économiques. Autrement dit, pour s'élever, il faut trouver le moyen d'accéder à la classe qui détient les moyens de production. Alors vous pourriez me dire, oui, mais aujourd'hui, c'est une théorie qui est un peu passée de mode, et vous auriez tout à fait raison de me dire cela, puisque nous ne sommes plus dans l'ère industrielle, mais dans ce qu'on pourrait appeler l'ère de l'information et des technologies, celle du XXIe siècle. Et dans cette nouvelle période historique, qui a été permise par l'avènement d'Internet notamment, les nouveaux bourgeois sont ceux qui détiennent non seulement des moyens de production matériel, mais surtout des moyens de production de l'information et de la donnée. On dit d'ailleurs que la data, c'est l'or noir du 21e siècle. Je vous donne quelques exemples pour illustrer cela. Au 19e siècle, les plus puissants, c'était des Rockefeller, des Carnegie qui détenaient des empires industriels ou pétroliers. Aujourd'hui, au 21e siècle, les seigneurs de l'économie, ce sont les GAFAM, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft, qui possèdent non seulement l'infrastructure numérique des serveurs, mais aussi les plateformes et la donnée, une grande partie des données qui circulent à l'échelle mondiale. Dans leur sillage, il y a toutes les entreprises de l'intelligence artificielle et de la data, celles qui collectent, traitent et monétisent l'information et qui deviennent aussi des acteurs dominants. Et puis, on pourrait aussi parler... des influenceurs et créateurs de contenu qui utilisent leur image, l'information ou le divertissement pour transformer leur énergie en capital économique et social. C'est-à-dire qu'ils ne se contentent pas de rester consommateurs, de consommer les réseaux sociaux, mais ils les exploitent comme outils de production. Et donc dans cette économie, la fracture sociale, elle ne se passe plus seulement entre les riches et les pauvres au sens classique. mais plutôt entre ceux qui produisent et contrôlent l'information. On pourrait aussi mentionner tous ceux qui détiennent des médias ou des organismes de presse, et de l'autre côté, ceux qui se contentent de consommer cette information. Le matérialisme appliqué à l'ascension sociale, finalement, nous enseigne que les conditions de départ des individus, la naissance, déterminent en partie l'accès à l'éducation, aux réseaux et aux capitales. Néanmoins, à partir du moment où on comprend ces mécanismes, on peut en déduire que la réussite ne vient pas seulement du lieu de naissance ou du mérite, mais au fait d'accéder, au fait de travailler intelligemment pour accéder aux ressources matérielles, à savoir l'argent, mais aussi des ressources moins matérielles comme le savoir, l'information, la donnée, la connaissance, et que finalement reprendre le pouvoir sur sa trajectoire d'ascension sociale... Ça suppose de transformer ces conditions initiales de naissance en se formant, en créant de la valeur et en devenant producteur d'informations ou de richesses plutôt que simple consommateur. J'en viens à mon sixième point, dans lequel j'ai regroupé deux théories contradictoires. Et là, on aborde un registre un peu plus abstrait, donc accrochez-vous, puisque je vais vous parler de déterminisme et de libre-arbitre. Commençons avec le déterminisme. que l'on pourrait emblématiser dans cette figure qui s'appelle le démon de la place. Au XIXe siècle, le mathématicien et physicien Pierre Simon de la Place a élaboré une expérience de pensée avec ce fameux démon. Et il décrit cette expérience de la manière suivante. Imaginez une... alors je ne le cite pas, mais imaginez une intelligence, un démon, une sorte d'esprit omniscient qui connaîtrait toutes les positions et toutes les vitesses des atomes et des particules de l'univers à un instant donné. Si ce démon, il existe et qu'il a ses capacités, eh bien il pourrait appliquer les lois de la physique de Newton, et calculer exactement tout ce qui s'est passé dans le passé, et par conséquent, deviner tout ce qui va se passer dans le futur. Autrement dit, si l'on connaît parfaitement l'état du monde maintenant, eh bien on peut déduire l'avenir grâce aux lois de la physique, puisque ce sont elles qui déterminent comment vont se déplacer les particules. Et donc ce fameux démon, il aurait pu prédire, par exemple, que j'allais enregistrer cet épisode de podcast. Il aurait pu prédire que vous alliez l'écouter. Et il pourrait même deviner et prédire tous les épisodes de podcast que je vais faire, combien il y en aura et quelles en seront les thématiques. Cette expérience de pensée, c'est l'image la plus radicale du déterminisme. Elle nous dit que rien n'arrive par hasard, tout est conséquence d'une cause précédente. Mais ça signifie que tout est enchaîné, tout est déjà déterminé. Nos choix, nos actions, nos trajectoires, tout cela serait déjà programmé. par notre environnement et par notre passé. Et en substance, c'est aussi ce que dit la philosophie matérialiste, et on l'a vu précédemment, le matérialisme historique de Marx, c'est une théorie déterministe. Et cela pose une question qui est assez dérangeante, voire vertigineuse, c'est-à-dire est-ce qu'on est vraiment libre de nos choix, ou est-ce qu'on est le produit d'un enchaînement mécanique d'événements dont la source remonterait. aux origines de l'univers et que finalement, tout est écrit à l'avance et on n'a pas le choix de nos actions. A l'opposé de la théorie déterministe, il y a des penseurs de la liberté humaine, dont l'un des plus emblématiques est Jean-Paul Sartre, qui insiste sur le fait que l'homme n'est pas défini à l'avance. Pour Sartre, même si nous sommes influencés par notre milieu et notre histoire, nous avons toujours la capacité de choisir. Et il appelle d'ailleurs la mauvaise foi le fait de se réfugier derrière des excuses. Quand vous dites « je n'ai pas le choix » , « c'est la faute de mon passé » , ce sont des excuses qui visent à éviter de prendre vos responsabilités. Je vais donner un exemple qui ne va pas plaire à tout le monde et qui risque même de vous froisser si vous êtes concerné, mais j'assume mon propos. Par exemple, si vous mangez encore une part de gâteau au chocolat. alors que vous êtes en surpoids et que vous savez que vous devez perdre du poids. Mais que vous dites « Ah, c'était plus fort que moi, j'ai pas pu résister, et puis c'était qu'une part de gâteau, je me rattraperai demain » , d'après Sartre, vous faites preuve de mauvaise foi. Et finalement, le déterminisme et le libre-arbitre, ce ne sont pas des théories qui sont si opposées que cela, puisque justement, quand vous avez conscience du déterminisme, et des conditions qui vous ont déterminé jusque là, c'est à ce moment-là que vous pouvez reprendre votre destin en main et changer votre trajectoire. Aujourd'hui, et d'autant plus si vous écoutez ce podcast, vous savez que nos vies, elles sont largement conditionnées par des facteurs sociaux, comme notre origine familiale, notre milieu culturel, le capital financier qui allait avec tout cela, et même nos biais psychologiques. Néanmoins, l'expérience quotidienne montre... qu'un certain nombre de personnes parviennent à briser ces déterminismes et arrivent à modifier leur trajectoire. Ce sont des personnes qui ont refusé d'être prisonnières de leur origine ou de leur environnement de naissance et qui ont effectué un certain nombre de choix afin de changer de classe sociale. Et l'ascension sociale, la démarche de progression sociale, elle se situe précisément dans cette tension entre le déterminisme et le libre-arbitre. Reconnaître Le poids du déterminisme, c'est comprendre que notre classe sociale d'origine, notre éducation, nos ressources, elles ont influencé nos chances de réussite. Et peut-être que jusqu'à présent, vous aviez effectué des choix qui n'en étaient pas vraiment. Par exemple, vos choix d'orientation post-bac, notamment dans les milieux populaires et classes moyennes. Souvent, nos choix d'orientation en termes d'éducation, ceux qui se présentent à nous sont ceux de notre entourage. même de nos parents mais ce ne sont pas forcément l'ensemble des choix qui existent peut-être que quand vous avez décidé de continuer vos études après le lycée à l'université ou en bts vous ignoriez l'existence et donc la possibilité d'aller en classe préparatoire ou de faire une grande école or si vous aviez emprunter ces chemins sans doute que cela aurait changé votre trajectoire de vie et au lieu de cela vous avez fait un choix entre d'autres propositions Mais est-ce que c'est véritablement un choix ? Si on vous propose de faire un choix entre deux options, mais que l'on vous cache les 2, 3, 4, 5, 10 options... qu'il y a à côté, vous, vous avez l'impression de faire un choix, mais en réalité, ce n'en est pas un. En tout cas, ce n'est pas un choix éclairé. Maintenant, vous avez pris conscience de ce déterminisme qui vous a sans doute guidé jusqu'ici, jusqu'à présent dans vos choix. Or, on ne peut pas désapprendre ce qu'on a appris. On ne peut pas ignorer ce qu'on vient d'entendre, ce qu'on vient d'apprendre. Et si vous écoutez cet épisode ainsi que ce podcast, vous ne pouvez plus ignorer cette réalité, et cela vous propulse dans le libre arbitre. Et c'est là que j'observe deux types de comportements. Alors pas seulement l'écoute de ce podcast, mais je parle des personnes qui prennent conscience de l'existence de ce déterminisme social, à travers la sociologie notamment, et donc parmi les deux comportements, il y a d'une part ceux qui refusent de voir la réalité en face, ce qui se cache derrière le déterminisme, ce qui se cache justement derrière la sociologie, pour dire qu'il y a des lois, il y aurait des lois intangibles, et qu'on ne peut pas passer au-delà, et qui en profitent pour se complaire dans la médiocrité. À l'inverse, il y a celles et ceux qui, forts de ce constat, de l'existence du déterminisme, et qui acceptent de se remettre en question, et qui font face à leur libre arbitre. Et c'est une démarche qui est très difficile et qui est courageuse parce que le libre arbitre et la liberté que cela suppose, c'est une position intellectuelle qui est très inconfortable. C'est même une position qui est effrayante. Pourquoi ? Parce que quand on est libre de nos choix, cela veut dire que l'on devient responsable de notre avenir, de nos réussites, mais aussi de nos échecs. Et tout cela dépend des décisions que vous... que l'on va prendre ou que l'on ne va pas prendre. Et ça, c'est très inconfortable pour la majorité des gens de se dire que maintenant, quand je prends une décision, ça a des conséquences. Parce que pour la majorité d'entre nous, pour tout le monde en tout cas, on a grandi avec des figures d'autorité qui nous disaient quoi faire, qui prenaient des décisions pour nous. Ça, ça a été le cas pendant notre enfance, jusqu'à la majorité, jusqu'à l'âge de 18 ans. Et quand on est enfant, c'est normal d'avoir ces figures d'autorité. Mais à l'âge adulte, il y a plein de gens qui... pour une raison ou pour une autre, continuent de se comporter comme s'ils étaient subordonnés à une figure d'autorité et qui ne prennent pas de décision, ou alors qui prennent des décisions qui sont des choix par défaut, qui n'en sont pas vraiment. Et c'est pour ça que beaucoup de gens refusent de prendre cette responsabilité, la responsabilité de leurs actions et de leurs choix, et qu'ils préfèrent se réfugier derrière l'excuse du contexte ou des cirques. pas favorable parce que c'est beaucoup plus confortable or assumer notre liberté c'est reconnaître que malgré les contraintes extérieures chacun reste responsable de ses choix par conséquent rester dans son milieu social ou oser décider d'en sortir céder aux excuses ou passer à l'action ça relève de notre libre arbitre et cette liberté elle est effrayante parce que elle elle nous dit que nous sommes les seuls. à pouvoir faire ses choix. Cette liberté, elle nous oblige à assumer que nous sommes les auteurs de nos décisions et c'est pour cette raison que la majorité des gens ne progressera jamais socialement parce que les gens préfèrent le confort d'un cadre où on leur dit quoi faire plutôt que d'accepter de prendre des décisions par eux-mêmes pour changer leur trajectoire de vie. Et donc si vous voulez éviter la mauvaise foi de Sartre, plutôt la mauvaise foi décrite par Sartre, eh bien il va falloir arrêter de vous cacher derrière des phrases comme « ce n'est pas pour moi » , « je ne viens pas du bon milieu » , « je n'ai pas les bons codes » . Et à l'inverse, assumez que vous pouvez décider de vous engager dans la voie de la progression sociale, même si ce n'est pas le chemin le plus facile. Le message clé, c'est que certes vous n'êtes pas responsable de vos conditions de départ, mais à partir du moment où vous en prenez conscience, vous êtes responsable de vos actions et de votre trajectoire de vie. Septième et dernier point, une théorie philosophique que j'ai beaucoup appréciée, décortiquée, il s'agit du bateau de Thésée. C'est un concept qui est un peu plus métaphysique, puisqu'on parle d'identité personnelle. D'identité personnelle dans le changement. Qu'est-ce que nous dit cette théorie ? Le bateau de Thésée, c'est un paradoxe philosophique qui est décrit par le philosophe Plutarque. L'histoire raconte que le héros grec Thésée possédait un bateau que les Athéniens ont conservé en mémoire de ses exploits. Donc il faut imaginer un gros bateau en bois qui est mis en cale sèche, sauf qu'au fil du temps, les planches et les pièces du bateau, elles s'usent, et il faut les remplacer une par une. Tant et si bien qu'au bout d'un moment, le bateau de Thésée n'a plus aucune des planches ou des pièces qu'il avait à l'origine, à force de remplacements successifs. Et la question philosophique qui se pose, c'est donc, si toutes les parties du bateau ont été remplacées, est-ce que c'est vraiment le même bateau ? On retrouve la même logique à l'échelle de la biologie humaine. C'est-à-dire que tous les sept ans, Le renouvellement cellulaire, vos cellules se renouvellent à diverses vitesses en fonction de leur nature. Et tous les 7 ans, on considère que l'entièreté des cellules du corps humain s'est renouvelée. Cela signifie que toutes les cellules qui composent votre corps au moment où vous m'écoutez ne sont plus du tout les mêmes que celles que vous aviez 7 ans auparavant. Est-ce que pour autant, ça signifie que vous n'êtes plus la même personne ? Vous me direz bien sûr que non. Vous êtes la même personne. Pourtant, vous n'êtes plus du tout composé de la même matière. Et donc ce paradoxe, il interroge sur l'identité. Qu'est-ce qui fait qu'une chose, elle reste elle-même malgré le changement ? Qu'est-ce qui fait qu'un être humain reste lui-même malgré les transformations ? Est-ce que c'est de la matière dont on est composé ? Ou est-ce qu'il ne faudrait pas plutôt chercher dans la continuité de notre histoire ? Le bateau de Thésée, on peut l'utiliser pour réfléchir à l'identité personnelle. au-delà de notre composition physique. C'est-à-dire, est-ce qu'on est vraiment la même personne au fur et à mesure que non seulement nos cellules changent, mais que nos pensées et nos manières d'être et d'agir, elles évoluent ? Est-ce qu'on est vraiment la même personne quand on traverse une série de transformations profondes qui sont constitutives de l'ascension sociale ? Et oui, parce que la progression sociale, cela suppose que l'on change de milieu et donc que l'on modifie progressivement son langage, ses manières, ses fréquentations, ses goûts, sa culture. Et à force de remplacer toutes ces planches une à une, on peut légitimement se demander est-ce que je suis vraiment la même personne si je change ma manière de me vêtir, de me comporter, de m'exprimer ou même de penser ? Et ce paradoxe, il rappelle une vérité essentielle, c'est que l'identité... Ce qui fait qu'une personne est ce qu'elle est. Ce paradoxe, il rappelle que l'identité ne se réduit pas aux pièces qui nous composent à un instant donné. C'est-à-dire que quand vous avez amorcé un processus de progression sociale, vous ne changez pas toutes les composantes de votre identité d'un coup. Ce n'est pas du jour au lendemain que vous remplacez votre garde-robe, que vous changez votre manière de... de penser que vous changez vos lectures, que vous fréquentez de nouvelles personnes. Non, tout cela, ça se fait de manière progressive. On va d'abord changer une composante. On va peut-être commencer, c'est un exemple, changer ses loisirs, ajouter des nouvelles pièces à sa garde-robe pour en remplacer d'autres, modifier sa manière de s'exprimer, de communiquer, modifier ses lectures, commencer de nouveaux loisirs. Tout cela se fait progressivement, pas à pas. Et donc ce qui compte... Ce n'est pas tant ce qui vous compose à un instant donné, mais c'est plutôt la continuité de l'histoire, la continuité de votre histoire. Le fil conducteur, ce qui relie la personne que vous êtes actuellement à celle que vous allez devenir après ce processus de transformation, ou bien celle que vous êtes actuellement avec celle que vous étiez avant si votre processus est déjà abouti, le fil conducteur c'est votre histoire de vie et c'est votre intention. in fine et l'ascension sociale elle ne vous rend pas autre elle ne vous alors si elle vous change mais elle ne vous fait pas perdre votre authenticité le processus de progression sociale c'est un processus qui permet de révéler une version de vous plus accompli, une meilleure version de vous-même, comme on dit dans le langage courant, non pas en vous transformant radicalement, mais en permettant d'aboutir à une version de vous plus accomplie, qui est issue de vos choix et de votre évolution. Si on reprend l'image du bateau de Taizé, c'est le même bateau, il a la même forme, il a la même apparence, il est capable de faire les mêmes choses, voire même en mieux, parce qu'on a remplacé les planches pourries par... des planches de meilleure qualité, plus robustes et qui vont tenir dans le temps. Le message clé derrière cette image, c'est que changer pour s'élever socialement, cela ne signifie pas perdre son identité, mais cela implique de se réinventer pas à pas, progressivement, pour devenir une meilleure version de soi-même. J'en viens à la conclusion de cet épisode, et j'espère sincèrement que vous avez apprécié ce voyage philosophique dans lequel nous avons parcouru plusieurs grandes idées qui offrent chacune une lumière particulière sur le chemin de l'ascension sociale. Pour récapituler et je vais résumer toutes les idées que nous avons explorées au cours de ces deux épisodes, nous avons vu l'allégorie de la caverne de Platon qui nous rappelle que s'élever c'est sortir des illusions, élargir son horizon même si cela signifie être incompris par ceux qui restent dans l'ombre. Nietzsche nous éclaire avec ses figures du du surhomme et du dernier homme. sur le fait que nous avons le choix entre la médiocrité du confort ou l'exigence de la grandeur et de l'affirmation de soi. Blaise Pascal souligne que le grand drame de l'existence humaine, c'est notre incapacité à demeurer face à l'oisiveté parce qu'elle nous confronte au vide et à la finitude. Et de là, deux voix se dessinent, fuir dans les divertissements futurs. comme le dernier homme de Nietzsche ou affronter cette réalité pour la transformer en moteur d'élévation intellectuelle, spirituelle et sociale. Le stoïcisme nous enseigne que les clés de la résilience et de l'élégance intérieure, c'est précisément de faire la distinction entre ce que l'on maîtrise, ce qui dépend de nous, et ce qui ne dépend pas de nos actions et de notre volonté. Le matérialisme quant à lui nous rappelle que nos conditions matérielles déterminent nos trajectoires de vie et que l'ascension sociale exige de transformer son rapport à l'éducation, à l'économie et à la production de valeurs. La figure du démon de la place et la pensée sartrienne, quant à elle, mettent en lumière la tension entre le déterminisme et le libre-arbitre. Certes, on ne choisit pas nos conditions de départ, mais à partir du moment où l'on en prend conscience, nous devenons responsables de ce que nous faisons et de ce que nous devenons. et Et pour finir, le bateau de Thésée nous montre que changer dans une optique de progression sociale, cela ne signifie pas perdre son identité, mais au contraire la reconstruire pièce par pièce dans la continuité de son histoire. Toutes ces théories ont un point commun. Elles nous rappellent que l'ascension sociale, c'est un chemin de transformation intérieure, intellectuelle, émotionnelle, spirituelle, mais aussi extérieure. La progression sociale, c'est un chemin exigeant qui est fait de responsabilité. de lucidité qui est parfois inconfortable mais qui permet à chacun et chacune de devenir la meilleure version de soi même merci infiniment d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout si vous en êtes arrivé jusqu'ici c'est que vous faites partie des plus courageux et je vous en félicite je rappelle que tous les liens mentionnés seront dans la description Et je vous rappelle également que vous pouvez vous inscrire à la newsletter que j'ai récemment mise en place, dans laquelle je vous partage mes réflexions, mes conseils, et c'est également par ce canal que je partagerai en avant-première toutes les nouveautés qui sont liées à l'univers d'ascension sociale, notamment les conférences en ligne que je donne depuis peu. Encore une fois, je mettrai le lien dans la description. Comme toujours, je vous invite à laisser... un commentaire et une note 5 étoiles sur Apple Podcast ou sur Spotify et quant à moi, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une excellente journée ou une excellente soirée et je vous dis à très bientôt pour un prochain épisode d'élégance et ambition

Chapters

  • Introduction

    00:39

  • 5. Le matérialisme (Claude-Adrien Helvétius et Karl Marx)

    01:29

  • 6. Le démon de Laplace vs Jean-Paul Sartre (Le déterminisme et le libre-arbitre)

    09:01

  • 7. Le bateau de Thésée

    19:22

  • Conclusion

    24:57

Description

La philosophie ne sert pas qu’à briller en société dans les dîners mondains : elle éclaire votre ascension.


Dans ce second volet de 7 leçons de philosophie pour éclairer votre ascension sociale, nous abordons trois idées majeures :

  • le matérialisme (Helvétius, Marx),

  • le déterminisme vs le libre arbitre (démon de Laplace, Sartre)

  • le paradoxe du Bateau de Thésée.


Vous comprendrez l'importance de votre environnement matériel de naissance et comment il a déterminé votre trajectoire et votre position dans la société.


Vous prendrez conscience de la place de ce déterminisme dans votre vie et comment arrêter de faire preuve de "mauvaise foi" pour reprendre le contrôle de votre trajectoire de progression sociale grâce au libre-arbitre.


Vous verrez enfin comment un simple bateau peut vous aider à réfléchir sur votre identité et votre authenticité malgré les changements profonds qu'impliquent la progression sociale.


Objectif : des prises de conscience, une meilleure culture générale et une élégance de pensée au service de votre réussite sociale.


💡 Phrase-clé :

« On ne choisit pas ses conditions de départ, mais à partir du moment où l’on prend conscience des déterminismes qui nous avaient guidés jusque là, nous devenons responsable de ce que nous faisons et de ce que nous devenons. »


✨ Épisodes recommandés :


✨ Liens cités dans l’épisode :


✨ Chapitres :

00:00 - Générique

00:39 - Introduction

01:28 - 5. Le matérialisme (Claude-Adrien Helvétius et Karl Marx)

09:02 - 6. Le démon de Laplace vs Jean-Paul Sartre (Le déterminisme et le libre-arbitre)

19:21 - 7. Le bateau de Thésée

24:58 - Conclusion


✨ Dans cet épisode on va parler de :

matérialisme, Helvétius, Karl Marx, matérialisme historique, moyens de production, économie de l’information, gafam, data, créateurs de contenu, influenceurs, capital culturel, bourgeoisie, prolétariat, déterminisme, démon de Laplace, libre arbitre, responsabilité, mauvaise foi (Jean-Paul Sartre), identité, paradoxe du bateau de Thésée, transformation personnelle, progression sociale, ascension sociale, réussite sociale, élégance, ambition, réseau influent, cercle social, charisme, confiance en soi, distinction sociale


🎙️ N'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun épisode. Et si cet épisode vous plaît, n'hésitez pas à laisser une note et un commentaire sur Apple Podcast, Spotify ou votre plateforme d'écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Élégance et Ambition. Je m'appelle Thalia et après plusieurs années à décrypter les codes de la classe aisée, j'aide désormais les personnes ambitieuses à gravir l'échelle sociale tout en restant fidèles à elles-mêmes. Ici on parle d'élégance, de savoir-être et de conseils pratiques pour naviguer dans les cercles les plus prestigieux. Dans ce podcast, je vous partage tout pour transformer vos ambitions en actions concrètes et vous accompagner pas à pas dans votre quête de réussite sociale. Alors installez-vous confortablement et laissez-vous inspirer. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Ellégance et Ambition, et surtout dans la deuxième partie de notre exploration philosophique, puisque cet épisode est le second d'une série dans laquelle nous explorons des idées ou des courants philosophiques en lien avec l'ascension sociale. Ou plus précisément des idées philosophiques que j'ai interprétées, que j'ai jugées utiles d'interpréter pour vous afin d'éclairer votre chemin de progression sociale. Cet épisode étant le second de la série, si vous n'avez pas encore écouté l'épisode précédent, il s'agit de l'épisode 24 qui est déjà en ligne et je vous invite à aller l'écouter si ce n'est pas déjà fait. Le lien est dans la description. Avant de poursuivre notre voyage en terre de sagesse, pensez à vous abonner pour être sûr d'être averti de la sortie des prochains épisodes. Poursuivons là où nous nous étions arrêtés avec la cinquième idée philosophique. Et là encore, c'est un courant philosophique que j'ai tenu à vous présenter. J'ai nommé le matérialisme. Alors, ce courant demande un peu plus de culture générale pour être saisi, mais je vais tenter de le simplifier au maximum parce qu'il est... Il est fondamental dans la mesure où il touche au rapport entre société, richesse et mobilité sociale. Avant d'aller plus loin, un point de précision. Dans le langage courant, on confond souvent matérialisme avec le fait d'être obsédé par les positions ou les objets de luxe. Quand on dit « Ah, cette fille, elle est matérialiste » , je ne sais pas pourquoi on affuble toujours les femmes de ce qualificatif péjoratif, on sous-entend que c'est quelqu'un qui n'est intéressé que par des choses superficielles. Mais philosophiquement, historiquement, le matérialisme c'est autre chose. Le matérialisme c'est un courant philosophique qui affirme que la matière est la réalité fondamentale. Autrement dit, tous les éléments qui composent l'existence, nos pensées, nos valeurs, nos sociétés, tout cela découle des conditions matérielles et non d'entités spirituelles ou surnaturelles. C'est un courant, le matérialisme c'est un courant qui existe depuis l'Antiquité, mais dans le cadre de cet épisode, je vais le développer à travers deux auteurs. Le premier c'est Claude-Adrien Helvetius. La thèse centrale d'Helvetius, c'est que toutes les différences entre les hommes viennent de l'éducation et des circonstances. Il considère, et son idée est inspirée par... l'auteur John Locke, le philosophe John Locke, que l'homme naît comme une table rase, c'est-à-dire qu'il n'est ni bon ni mauvais à l'origine, et ce qui fait qu'un individu devient un génie ou à l'inverse reste ignorant, ce n'est pas une nature supérieure ou inférieure, mais ce sont plutôt les conditions de son éducation, de son environnement et de son expérience, autrement dit, de son origine sociale. Et même les talents, les vertus et les vices sont le résultat de l'apprentissage et de situations qui ont été vécues par les individus. Son idée phare, son idée clé, c'est de dire que changer les institutions, des institutions comme l'école, la société ou les lois, c'est ce qui va permettre de changer les hommes. Et donc l'idée que l'on peut tirer de cette thèse, c'est que l'élévation n'est pas réservée à une élite qui serait née avec une certaine forme de supériorité. L'élévation sociale, elle dépend des opportunités éducatives et culturelles que l'on se donne. C'est-à-dire que même si vous n'êtes pas né dans le bon milieu, si vous vous instruisez, si vous vous formez, cela signifie que vous pouvez transformer votre trajectoire et changer de milieu social. Deuxième penseur, toujours dans le courant matérialiste, il s'agit de Karl Marx. Marx, lui, il a développé dans le matérialisme la branche du matérialisme historique. Merci. Et il dit que la forme prise par une société, elle est déterminée par la manière dont la production, dont l'économie y est organisée. Pour vous situer le contexte, Karl Marx est né en 1818, il est mort en 1883, donc il a vécu au cours du XIXe siècle, qui est le siècle de la révolution industrielle. Dans cette société industrielle, j'en ai parlé dans l'épisode 21. Classe aisée, bourgeoisie, aristocratie, de quoi parle-t-on exactement ? Je vous invite à l'écouter et vous pourrez... Vous pouvez retrouver le lien dans la description. Donc dans la société industrielle, Karl Marx distingue deux classes. La bourgeoisie, qui possède et contrôle les moyens de production, à l'époque principalement des usines, mais aussi les capitaux, donc l'argent. Et la deuxième classe, c'est le prolétariat, qui ne possède que sa force de travail, qui n'a pas d'autre choix que de vendre sa force de travail pour subvenir à ses besoins. Le prolétariat, ce sont les ouvriers. Et pour Karl Marx, cette division, elle explique la structure des classes sociales, les inégalités et les rapports de pouvoir. Quel est le lien avec l'ascension sociale ? Eh bien, ce courant philosophique qui nous permet de comprendre que la réussite, ce n'est pas seulement une affaire de volonté ou d'effort individuel, mais c'est aussi un rapport aux structures économiques. Autrement dit, pour s'élever, il faut trouver le moyen d'accéder à la classe qui détient les moyens de production. Alors vous pourriez me dire, oui, mais aujourd'hui, c'est une théorie qui est un peu passée de mode, et vous auriez tout à fait raison de me dire cela, puisque nous ne sommes plus dans l'ère industrielle, mais dans ce qu'on pourrait appeler l'ère de l'information et des technologies, celle du XXIe siècle. Et dans cette nouvelle période historique, qui a été permise par l'avènement d'Internet notamment, les nouveaux bourgeois sont ceux qui détiennent non seulement des moyens de production matériel, mais surtout des moyens de production de l'information et de la donnée. On dit d'ailleurs que la data, c'est l'or noir du 21e siècle. Je vous donne quelques exemples pour illustrer cela. Au 19e siècle, les plus puissants, c'était des Rockefeller, des Carnegie qui détenaient des empires industriels ou pétroliers. Aujourd'hui, au 21e siècle, les seigneurs de l'économie, ce sont les GAFAM, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft, qui possèdent non seulement l'infrastructure numérique des serveurs, mais aussi les plateformes et la donnée, une grande partie des données qui circulent à l'échelle mondiale. Dans leur sillage, il y a toutes les entreprises de l'intelligence artificielle et de la data, celles qui collectent, traitent et monétisent l'information et qui deviennent aussi des acteurs dominants. Et puis, on pourrait aussi parler... des influenceurs et créateurs de contenu qui utilisent leur image, l'information ou le divertissement pour transformer leur énergie en capital économique et social. C'est-à-dire qu'ils ne se contentent pas de rester consommateurs, de consommer les réseaux sociaux, mais ils les exploitent comme outils de production. Et donc dans cette économie, la fracture sociale, elle ne se passe plus seulement entre les riches et les pauvres au sens classique. mais plutôt entre ceux qui produisent et contrôlent l'information. On pourrait aussi mentionner tous ceux qui détiennent des médias ou des organismes de presse, et de l'autre côté, ceux qui se contentent de consommer cette information. Le matérialisme appliqué à l'ascension sociale, finalement, nous enseigne que les conditions de départ des individus, la naissance, déterminent en partie l'accès à l'éducation, aux réseaux et aux capitales. Néanmoins, à partir du moment où on comprend ces mécanismes, on peut en déduire que la réussite ne vient pas seulement du lieu de naissance ou du mérite, mais au fait d'accéder, au fait de travailler intelligemment pour accéder aux ressources matérielles, à savoir l'argent, mais aussi des ressources moins matérielles comme le savoir, l'information, la donnée, la connaissance, et que finalement reprendre le pouvoir sur sa trajectoire d'ascension sociale... Ça suppose de transformer ces conditions initiales de naissance en se formant, en créant de la valeur et en devenant producteur d'informations ou de richesses plutôt que simple consommateur. J'en viens à mon sixième point, dans lequel j'ai regroupé deux théories contradictoires. Et là, on aborde un registre un peu plus abstrait, donc accrochez-vous, puisque je vais vous parler de déterminisme et de libre-arbitre. Commençons avec le déterminisme. que l'on pourrait emblématiser dans cette figure qui s'appelle le démon de la place. Au XIXe siècle, le mathématicien et physicien Pierre Simon de la Place a élaboré une expérience de pensée avec ce fameux démon. Et il décrit cette expérience de la manière suivante. Imaginez une... alors je ne le cite pas, mais imaginez une intelligence, un démon, une sorte d'esprit omniscient qui connaîtrait toutes les positions et toutes les vitesses des atomes et des particules de l'univers à un instant donné. Si ce démon, il existe et qu'il a ses capacités, eh bien il pourrait appliquer les lois de la physique de Newton, et calculer exactement tout ce qui s'est passé dans le passé, et par conséquent, deviner tout ce qui va se passer dans le futur. Autrement dit, si l'on connaît parfaitement l'état du monde maintenant, eh bien on peut déduire l'avenir grâce aux lois de la physique, puisque ce sont elles qui déterminent comment vont se déplacer les particules. Et donc ce fameux démon, il aurait pu prédire, par exemple, que j'allais enregistrer cet épisode de podcast. Il aurait pu prédire que vous alliez l'écouter. Et il pourrait même deviner et prédire tous les épisodes de podcast que je vais faire, combien il y en aura et quelles en seront les thématiques. Cette expérience de pensée, c'est l'image la plus radicale du déterminisme. Elle nous dit que rien n'arrive par hasard, tout est conséquence d'une cause précédente. Mais ça signifie que tout est enchaîné, tout est déjà déterminé. Nos choix, nos actions, nos trajectoires, tout cela serait déjà programmé. par notre environnement et par notre passé. Et en substance, c'est aussi ce que dit la philosophie matérialiste, et on l'a vu précédemment, le matérialisme historique de Marx, c'est une théorie déterministe. Et cela pose une question qui est assez dérangeante, voire vertigineuse, c'est-à-dire est-ce qu'on est vraiment libre de nos choix, ou est-ce qu'on est le produit d'un enchaînement mécanique d'événements dont la source remonterait. aux origines de l'univers et que finalement, tout est écrit à l'avance et on n'a pas le choix de nos actions. A l'opposé de la théorie déterministe, il y a des penseurs de la liberté humaine, dont l'un des plus emblématiques est Jean-Paul Sartre, qui insiste sur le fait que l'homme n'est pas défini à l'avance. Pour Sartre, même si nous sommes influencés par notre milieu et notre histoire, nous avons toujours la capacité de choisir. Et il appelle d'ailleurs la mauvaise foi le fait de se réfugier derrière des excuses. Quand vous dites « je n'ai pas le choix » , « c'est la faute de mon passé » , ce sont des excuses qui visent à éviter de prendre vos responsabilités. Je vais donner un exemple qui ne va pas plaire à tout le monde et qui risque même de vous froisser si vous êtes concerné, mais j'assume mon propos. Par exemple, si vous mangez encore une part de gâteau au chocolat. alors que vous êtes en surpoids et que vous savez que vous devez perdre du poids. Mais que vous dites « Ah, c'était plus fort que moi, j'ai pas pu résister, et puis c'était qu'une part de gâteau, je me rattraperai demain » , d'après Sartre, vous faites preuve de mauvaise foi. Et finalement, le déterminisme et le libre-arbitre, ce ne sont pas des théories qui sont si opposées que cela, puisque justement, quand vous avez conscience du déterminisme, et des conditions qui vous ont déterminé jusque là, c'est à ce moment-là que vous pouvez reprendre votre destin en main et changer votre trajectoire. Aujourd'hui, et d'autant plus si vous écoutez ce podcast, vous savez que nos vies, elles sont largement conditionnées par des facteurs sociaux, comme notre origine familiale, notre milieu culturel, le capital financier qui allait avec tout cela, et même nos biais psychologiques. Néanmoins, l'expérience quotidienne montre... qu'un certain nombre de personnes parviennent à briser ces déterminismes et arrivent à modifier leur trajectoire. Ce sont des personnes qui ont refusé d'être prisonnières de leur origine ou de leur environnement de naissance et qui ont effectué un certain nombre de choix afin de changer de classe sociale. Et l'ascension sociale, la démarche de progression sociale, elle se situe précisément dans cette tension entre le déterminisme et le libre-arbitre. Reconnaître Le poids du déterminisme, c'est comprendre que notre classe sociale d'origine, notre éducation, nos ressources, elles ont influencé nos chances de réussite. Et peut-être que jusqu'à présent, vous aviez effectué des choix qui n'en étaient pas vraiment. Par exemple, vos choix d'orientation post-bac, notamment dans les milieux populaires et classes moyennes. Souvent, nos choix d'orientation en termes d'éducation, ceux qui se présentent à nous sont ceux de notre entourage. même de nos parents mais ce ne sont pas forcément l'ensemble des choix qui existent peut-être que quand vous avez décidé de continuer vos études après le lycée à l'université ou en bts vous ignoriez l'existence et donc la possibilité d'aller en classe préparatoire ou de faire une grande école or si vous aviez emprunter ces chemins sans doute que cela aurait changé votre trajectoire de vie et au lieu de cela vous avez fait un choix entre d'autres propositions Mais est-ce que c'est véritablement un choix ? Si on vous propose de faire un choix entre deux options, mais que l'on vous cache les 2, 3, 4, 5, 10 options... qu'il y a à côté, vous, vous avez l'impression de faire un choix, mais en réalité, ce n'en est pas un. En tout cas, ce n'est pas un choix éclairé. Maintenant, vous avez pris conscience de ce déterminisme qui vous a sans doute guidé jusqu'ici, jusqu'à présent dans vos choix. Or, on ne peut pas désapprendre ce qu'on a appris. On ne peut pas ignorer ce qu'on vient d'entendre, ce qu'on vient d'apprendre. Et si vous écoutez cet épisode ainsi que ce podcast, vous ne pouvez plus ignorer cette réalité, et cela vous propulse dans le libre arbitre. Et c'est là que j'observe deux types de comportements. Alors pas seulement l'écoute de ce podcast, mais je parle des personnes qui prennent conscience de l'existence de ce déterminisme social, à travers la sociologie notamment, et donc parmi les deux comportements, il y a d'une part ceux qui refusent de voir la réalité en face, ce qui se cache derrière le déterminisme, ce qui se cache justement derrière la sociologie, pour dire qu'il y a des lois, il y aurait des lois intangibles, et qu'on ne peut pas passer au-delà, et qui en profitent pour se complaire dans la médiocrité. À l'inverse, il y a celles et ceux qui, forts de ce constat, de l'existence du déterminisme, et qui acceptent de se remettre en question, et qui font face à leur libre arbitre. Et c'est une démarche qui est très difficile et qui est courageuse parce que le libre arbitre et la liberté que cela suppose, c'est une position intellectuelle qui est très inconfortable. C'est même une position qui est effrayante. Pourquoi ? Parce que quand on est libre de nos choix, cela veut dire que l'on devient responsable de notre avenir, de nos réussites, mais aussi de nos échecs. Et tout cela dépend des décisions que vous... que l'on va prendre ou que l'on ne va pas prendre. Et ça, c'est très inconfortable pour la majorité des gens de se dire que maintenant, quand je prends une décision, ça a des conséquences. Parce que pour la majorité d'entre nous, pour tout le monde en tout cas, on a grandi avec des figures d'autorité qui nous disaient quoi faire, qui prenaient des décisions pour nous. Ça, ça a été le cas pendant notre enfance, jusqu'à la majorité, jusqu'à l'âge de 18 ans. Et quand on est enfant, c'est normal d'avoir ces figures d'autorité. Mais à l'âge adulte, il y a plein de gens qui... pour une raison ou pour une autre, continuent de se comporter comme s'ils étaient subordonnés à une figure d'autorité et qui ne prennent pas de décision, ou alors qui prennent des décisions qui sont des choix par défaut, qui n'en sont pas vraiment. Et c'est pour ça que beaucoup de gens refusent de prendre cette responsabilité, la responsabilité de leurs actions et de leurs choix, et qu'ils préfèrent se réfugier derrière l'excuse du contexte ou des cirques. pas favorable parce que c'est beaucoup plus confortable or assumer notre liberté c'est reconnaître que malgré les contraintes extérieures chacun reste responsable de ses choix par conséquent rester dans son milieu social ou oser décider d'en sortir céder aux excuses ou passer à l'action ça relève de notre libre arbitre et cette liberté elle est effrayante parce que elle elle nous dit que nous sommes les seuls. à pouvoir faire ses choix. Cette liberté, elle nous oblige à assumer que nous sommes les auteurs de nos décisions et c'est pour cette raison que la majorité des gens ne progressera jamais socialement parce que les gens préfèrent le confort d'un cadre où on leur dit quoi faire plutôt que d'accepter de prendre des décisions par eux-mêmes pour changer leur trajectoire de vie. Et donc si vous voulez éviter la mauvaise foi de Sartre, plutôt la mauvaise foi décrite par Sartre, eh bien il va falloir arrêter de vous cacher derrière des phrases comme « ce n'est pas pour moi » , « je ne viens pas du bon milieu » , « je n'ai pas les bons codes » . Et à l'inverse, assumez que vous pouvez décider de vous engager dans la voie de la progression sociale, même si ce n'est pas le chemin le plus facile. Le message clé, c'est que certes vous n'êtes pas responsable de vos conditions de départ, mais à partir du moment où vous en prenez conscience, vous êtes responsable de vos actions et de votre trajectoire de vie. Septième et dernier point, une théorie philosophique que j'ai beaucoup appréciée, décortiquée, il s'agit du bateau de Thésée. C'est un concept qui est un peu plus métaphysique, puisqu'on parle d'identité personnelle. D'identité personnelle dans le changement. Qu'est-ce que nous dit cette théorie ? Le bateau de Thésée, c'est un paradoxe philosophique qui est décrit par le philosophe Plutarque. L'histoire raconte que le héros grec Thésée possédait un bateau que les Athéniens ont conservé en mémoire de ses exploits. Donc il faut imaginer un gros bateau en bois qui est mis en cale sèche, sauf qu'au fil du temps, les planches et les pièces du bateau, elles s'usent, et il faut les remplacer une par une. Tant et si bien qu'au bout d'un moment, le bateau de Thésée n'a plus aucune des planches ou des pièces qu'il avait à l'origine, à force de remplacements successifs. Et la question philosophique qui se pose, c'est donc, si toutes les parties du bateau ont été remplacées, est-ce que c'est vraiment le même bateau ? On retrouve la même logique à l'échelle de la biologie humaine. C'est-à-dire que tous les sept ans, Le renouvellement cellulaire, vos cellules se renouvellent à diverses vitesses en fonction de leur nature. Et tous les 7 ans, on considère que l'entièreté des cellules du corps humain s'est renouvelée. Cela signifie que toutes les cellules qui composent votre corps au moment où vous m'écoutez ne sont plus du tout les mêmes que celles que vous aviez 7 ans auparavant. Est-ce que pour autant, ça signifie que vous n'êtes plus la même personne ? Vous me direz bien sûr que non. Vous êtes la même personne. Pourtant, vous n'êtes plus du tout composé de la même matière. Et donc ce paradoxe, il interroge sur l'identité. Qu'est-ce qui fait qu'une chose, elle reste elle-même malgré le changement ? Qu'est-ce qui fait qu'un être humain reste lui-même malgré les transformations ? Est-ce que c'est de la matière dont on est composé ? Ou est-ce qu'il ne faudrait pas plutôt chercher dans la continuité de notre histoire ? Le bateau de Thésée, on peut l'utiliser pour réfléchir à l'identité personnelle. au-delà de notre composition physique. C'est-à-dire, est-ce qu'on est vraiment la même personne au fur et à mesure que non seulement nos cellules changent, mais que nos pensées et nos manières d'être et d'agir, elles évoluent ? Est-ce qu'on est vraiment la même personne quand on traverse une série de transformations profondes qui sont constitutives de l'ascension sociale ? Et oui, parce que la progression sociale, cela suppose que l'on change de milieu et donc que l'on modifie progressivement son langage, ses manières, ses fréquentations, ses goûts, sa culture. Et à force de remplacer toutes ces planches une à une, on peut légitimement se demander est-ce que je suis vraiment la même personne si je change ma manière de me vêtir, de me comporter, de m'exprimer ou même de penser ? Et ce paradoxe, il rappelle une vérité essentielle, c'est que l'identité... Ce qui fait qu'une personne est ce qu'elle est. Ce paradoxe, il rappelle que l'identité ne se réduit pas aux pièces qui nous composent à un instant donné. C'est-à-dire que quand vous avez amorcé un processus de progression sociale, vous ne changez pas toutes les composantes de votre identité d'un coup. Ce n'est pas du jour au lendemain que vous remplacez votre garde-robe, que vous changez votre manière de... de penser que vous changez vos lectures, que vous fréquentez de nouvelles personnes. Non, tout cela, ça se fait de manière progressive. On va d'abord changer une composante. On va peut-être commencer, c'est un exemple, changer ses loisirs, ajouter des nouvelles pièces à sa garde-robe pour en remplacer d'autres, modifier sa manière de s'exprimer, de communiquer, modifier ses lectures, commencer de nouveaux loisirs. Tout cela se fait progressivement, pas à pas. Et donc ce qui compte... Ce n'est pas tant ce qui vous compose à un instant donné, mais c'est plutôt la continuité de l'histoire, la continuité de votre histoire. Le fil conducteur, ce qui relie la personne que vous êtes actuellement à celle que vous allez devenir après ce processus de transformation, ou bien celle que vous êtes actuellement avec celle que vous étiez avant si votre processus est déjà abouti, le fil conducteur c'est votre histoire de vie et c'est votre intention. in fine et l'ascension sociale elle ne vous rend pas autre elle ne vous alors si elle vous change mais elle ne vous fait pas perdre votre authenticité le processus de progression sociale c'est un processus qui permet de révéler une version de vous plus accompli, une meilleure version de vous-même, comme on dit dans le langage courant, non pas en vous transformant radicalement, mais en permettant d'aboutir à une version de vous plus accomplie, qui est issue de vos choix et de votre évolution. Si on reprend l'image du bateau de Taizé, c'est le même bateau, il a la même forme, il a la même apparence, il est capable de faire les mêmes choses, voire même en mieux, parce qu'on a remplacé les planches pourries par... des planches de meilleure qualité, plus robustes et qui vont tenir dans le temps. Le message clé derrière cette image, c'est que changer pour s'élever socialement, cela ne signifie pas perdre son identité, mais cela implique de se réinventer pas à pas, progressivement, pour devenir une meilleure version de soi-même. J'en viens à la conclusion de cet épisode, et j'espère sincèrement que vous avez apprécié ce voyage philosophique dans lequel nous avons parcouru plusieurs grandes idées qui offrent chacune une lumière particulière sur le chemin de l'ascension sociale. Pour récapituler et je vais résumer toutes les idées que nous avons explorées au cours de ces deux épisodes, nous avons vu l'allégorie de la caverne de Platon qui nous rappelle que s'élever c'est sortir des illusions, élargir son horizon même si cela signifie être incompris par ceux qui restent dans l'ombre. Nietzsche nous éclaire avec ses figures du du surhomme et du dernier homme. sur le fait que nous avons le choix entre la médiocrité du confort ou l'exigence de la grandeur et de l'affirmation de soi. Blaise Pascal souligne que le grand drame de l'existence humaine, c'est notre incapacité à demeurer face à l'oisiveté parce qu'elle nous confronte au vide et à la finitude. Et de là, deux voix se dessinent, fuir dans les divertissements futurs. comme le dernier homme de Nietzsche ou affronter cette réalité pour la transformer en moteur d'élévation intellectuelle, spirituelle et sociale. Le stoïcisme nous enseigne que les clés de la résilience et de l'élégance intérieure, c'est précisément de faire la distinction entre ce que l'on maîtrise, ce qui dépend de nous, et ce qui ne dépend pas de nos actions et de notre volonté. Le matérialisme quant à lui nous rappelle que nos conditions matérielles déterminent nos trajectoires de vie et que l'ascension sociale exige de transformer son rapport à l'éducation, à l'économie et à la production de valeurs. La figure du démon de la place et la pensée sartrienne, quant à elle, mettent en lumière la tension entre le déterminisme et le libre-arbitre. Certes, on ne choisit pas nos conditions de départ, mais à partir du moment où l'on en prend conscience, nous devenons responsables de ce que nous faisons et de ce que nous devenons. et Et pour finir, le bateau de Thésée nous montre que changer dans une optique de progression sociale, cela ne signifie pas perdre son identité, mais au contraire la reconstruire pièce par pièce dans la continuité de son histoire. Toutes ces théories ont un point commun. Elles nous rappellent que l'ascension sociale, c'est un chemin de transformation intérieure, intellectuelle, émotionnelle, spirituelle, mais aussi extérieure. La progression sociale, c'est un chemin exigeant qui est fait de responsabilité. de lucidité qui est parfois inconfortable mais qui permet à chacun et chacune de devenir la meilleure version de soi même merci infiniment d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout si vous en êtes arrivé jusqu'ici c'est que vous faites partie des plus courageux et je vous en félicite je rappelle que tous les liens mentionnés seront dans la description Et je vous rappelle également que vous pouvez vous inscrire à la newsletter que j'ai récemment mise en place, dans laquelle je vous partage mes réflexions, mes conseils, et c'est également par ce canal que je partagerai en avant-première toutes les nouveautés qui sont liées à l'univers d'ascension sociale, notamment les conférences en ligne que je donne depuis peu. Encore une fois, je mettrai le lien dans la description. Comme toujours, je vous invite à laisser... un commentaire et une note 5 étoiles sur Apple Podcast ou sur Spotify et quant à moi, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une excellente journée ou une excellente soirée et je vous dis à très bientôt pour un prochain épisode d'élégance et ambition

Chapters

  • Introduction

    00:39

  • 5. Le matérialisme (Claude-Adrien Helvétius et Karl Marx)

    01:29

  • 6. Le démon de Laplace vs Jean-Paul Sartre (Le déterminisme et le libre-arbitre)

    09:01

  • 7. Le bateau de Thésée

    19:22

  • Conclusion

    24:57

Share

Embed

You may also like

Description

La philosophie ne sert pas qu’à briller en société dans les dîners mondains : elle éclaire votre ascension.


Dans ce second volet de 7 leçons de philosophie pour éclairer votre ascension sociale, nous abordons trois idées majeures :

  • le matérialisme (Helvétius, Marx),

  • le déterminisme vs le libre arbitre (démon de Laplace, Sartre)

  • le paradoxe du Bateau de Thésée.


Vous comprendrez l'importance de votre environnement matériel de naissance et comment il a déterminé votre trajectoire et votre position dans la société.


Vous prendrez conscience de la place de ce déterminisme dans votre vie et comment arrêter de faire preuve de "mauvaise foi" pour reprendre le contrôle de votre trajectoire de progression sociale grâce au libre-arbitre.


Vous verrez enfin comment un simple bateau peut vous aider à réfléchir sur votre identité et votre authenticité malgré les changements profonds qu'impliquent la progression sociale.


Objectif : des prises de conscience, une meilleure culture générale et une élégance de pensée au service de votre réussite sociale.


💡 Phrase-clé :

« On ne choisit pas ses conditions de départ, mais à partir du moment où l’on prend conscience des déterminismes qui nous avaient guidés jusque là, nous devenons responsable de ce que nous faisons et de ce que nous devenons. »


✨ Épisodes recommandés :


✨ Liens cités dans l’épisode :


✨ Chapitres :

00:00 - Générique

00:39 - Introduction

01:28 - 5. Le matérialisme (Claude-Adrien Helvétius et Karl Marx)

09:02 - 6. Le démon de Laplace vs Jean-Paul Sartre (Le déterminisme et le libre-arbitre)

19:21 - 7. Le bateau de Thésée

24:58 - Conclusion


✨ Dans cet épisode on va parler de :

matérialisme, Helvétius, Karl Marx, matérialisme historique, moyens de production, économie de l’information, gafam, data, créateurs de contenu, influenceurs, capital culturel, bourgeoisie, prolétariat, déterminisme, démon de Laplace, libre arbitre, responsabilité, mauvaise foi (Jean-Paul Sartre), identité, paradoxe du bateau de Thésée, transformation personnelle, progression sociale, ascension sociale, réussite sociale, élégance, ambition, réseau influent, cercle social, charisme, confiance en soi, distinction sociale


🎙️ N'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun épisode. Et si cet épisode vous plaît, n'hésitez pas à laisser une note et un commentaire sur Apple Podcast, Spotify ou votre plateforme d'écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Élégance et Ambition. Je m'appelle Thalia et après plusieurs années à décrypter les codes de la classe aisée, j'aide désormais les personnes ambitieuses à gravir l'échelle sociale tout en restant fidèles à elles-mêmes. Ici on parle d'élégance, de savoir-être et de conseils pratiques pour naviguer dans les cercles les plus prestigieux. Dans ce podcast, je vous partage tout pour transformer vos ambitions en actions concrètes et vous accompagner pas à pas dans votre quête de réussite sociale. Alors installez-vous confortablement et laissez-vous inspirer. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Ellégance et Ambition, et surtout dans la deuxième partie de notre exploration philosophique, puisque cet épisode est le second d'une série dans laquelle nous explorons des idées ou des courants philosophiques en lien avec l'ascension sociale. Ou plus précisément des idées philosophiques que j'ai interprétées, que j'ai jugées utiles d'interpréter pour vous afin d'éclairer votre chemin de progression sociale. Cet épisode étant le second de la série, si vous n'avez pas encore écouté l'épisode précédent, il s'agit de l'épisode 24 qui est déjà en ligne et je vous invite à aller l'écouter si ce n'est pas déjà fait. Le lien est dans la description. Avant de poursuivre notre voyage en terre de sagesse, pensez à vous abonner pour être sûr d'être averti de la sortie des prochains épisodes. Poursuivons là où nous nous étions arrêtés avec la cinquième idée philosophique. Et là encore, c'est un courant philosophique que j'ai tenu à vous présenter. J'ai nommé le matérialisme. Alors, ce courant demande un peu plus de culture générale pour être saisi, mais je vais tenter de le simplifier au maximum parce qu'il est... Il est fondamental dans la mesure où il touche au rapport entre société, richesse et mobilité sociale. Avant d'aller plus loin, un point de précision. Dans le langage courant, on confond souvent matérialisme avec le fait d'être obsédé par les positions ou les objets de luxe. Quand on dit « Ah, cette fille, elle est matérialiste » , je ne sais pas pourquoi on affuble toujours les femmes de ce qualificatif péjoratif, on sous-entend que c'est quelqu'un qui n'est intéressé que par des choses superficielles. Mais philosophiquement, historiquement, le matérialisme c'est autre chose. Le matérialisme c'est un courant philosophique qui affirme que la matière est la réalité fondamentale. Autrement dit, tous les éléments qui composent l'existence, nos pensées, nos valeurs, nos sociétés, tout cela découle des conditions matérielles et non d'entités spirituelles ou surnaturelles. C'est un courant, le matérialisme c'est un courant qui existe depuis l'Antiquité, mais dans le cadre de cet épisode, je vais le développer à travers deux auteurs. Le premier c'est Claude-Adrien Helvetius. La thèse centrale d'Helvetius, c'est que toutes les différences entre les hommes viennent de l'éducation et des circonstances. Il considère, et son idée est inspirée par... l'auteur John Locke, le philosophe John Locke, que l'homme naît comme une table rase, c'est-à-dire qu'il n'est ni bon ni mauvais à l'origine, et ce qui fait qu'un individu devient un génie ou à l'inverse reste ignorant, ce n'est pas une nature supérieure ou inférieure, mais ce sont plutôt les conditions de son éducation, de son environnement et de son expérience, autrement dit, de son origine sociale. Et même les talents, les vertus et les vices sont le résultat de l'apprentissage et de situations qui ont été vécues par les individus. Son idée phare, son idée clé, c'est de dire que changer les institutions, des institutions comme l'école, la société ou les lois, c'est ce qui va permettre de changer les hommes. Et donc l'idée que l'on peut tirer de cette thèse, c'est que l'élévation n'est pas réservée à une élite qui serait née avec une certaine forme de supériorité. L'élévation sociale, elle dépend des opportunités éducatives et culturelles que l'on se donne. C'est-à-dire que même si vous n'êtes pas né dans le bon milieu, si vous vous instruisez, si vous vous formez, cela signifie que vous pouvez transformer votre trajectoire et changer de milieu social. Deuxième penseur, toujours dans le courant matérialiste, il s'agit de Karl Marx. Marx, lui, il a développé dans le matérialisme la branche du matérialisme historique. Merci. Et il dit que la forme prise par une société, elle est déterminée par la manière dont la production, dont l'économie y est organisée. Pour vous situer le contexte, Karl Marx est né en 1818, il est mort en 1883, donc il a vécu au cours du XIXe siècle, qui est le siècle de la révolution industrielle. Dans cette société industrielle, j'en ai parlé dans l'épisode 21. Classe aisée, bourgeoisie, aristocratie, de quoi parle-t-on exactement ? Je vous invite à l'écouter et vous pourrez... Vous pouvez retrouver le lien dans la description. Donc dans la société industrielle, Karl Marx distingue deux classes. La bourgeoisie, qui possède et contrôle les moyens de production, à l'époque principalement des usines, mais aussi les capitaux, donc l'argent. Et la deuxième classe, c'est le prolétariat, qui ne possède que sa force de travail, qui n'a pas d'autre choix que de vendre sa force de travail pour subvenir à ses besoins. Le prolétariat, ce sont les ouvriers. Et pour Karl Marx, cette division, elle explique la structure des classes sociales, les inégalités et les rapports de pouvoir. Quel est le lien avec l'ascension sociale ? Eh bien, ce courant philosophique qui nous permet de comprendre que la réussite, ce n'est pas seulement une affaire de volonté ou d'effort individuel, mais c'est aussi un rapport aux structures économiques. Autrement dit, pour s'élever, il faut trouver le moyen d'accéder à la classe qui détient les moyens de production. Alors vous pourriez me dire, oui, mais aujourd'hui, c'est une théorie qui est un peu passée de mode, et vous auriez tout à fait raison de me dire cela, puisque nous ne sommes plus dans l'ère industrielle, mais dans ce qu'on pourrait appeler l'ère de l'information et des technologies, celle du XXIe siècle. Et dans cette nouvelle période historique, qui a été permise par l'avènement d'Internet notamment, les nouveaux bourgeois sont ceux qui détiennent non seulement des moyens de production matériel, mais surtout des moyens de production de l'information et de la donnée. On dit d'ailleurs que la data, c'est l'or noir du 21e siècle. Je vous donne quelques exemples pour illustrer cela. Au 19e siècle, les plus puissants, c'était des Rockefeller, des Carnegie qui détenaient des empires industriels ou pétroliers. Aujourd'hui, au 21e siècle, les seigneurs de l'économie, ce sont les GAFAM, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft, qui possèdent non seulement l'infrastructure numérique des serveurs, mais aussi les plateformes et la donnée, une grande partie des données qui circulent à l'échelle mondiale. Dans leur sillage, il y a toutes les entreprises de l'intelligence artificielle et de la data, celles qui collectent, traitent et monétisent l'information et qui deviennent aussi des acteurs dominants. Et puis, on pourrait aussi parler... des influenceurs et créateurs de contenu qui utilisent leur image, l'information ou le divertissement pour transformer leur énergie en capital économique et social. C'est-à-dire qu'ils ne se contentent pas de rester consommateurs, de consommer les réseaux sociaux, mais ils les exploitent comme outils de production. Et donc dans cette économie, la fracture sociale, elle ne se passe plus seulement entre les riches et les pauvres au sens classique. mais plutôt entre ceux qui produisent et contrôlent l'information. On pourrait aussi mentionner tous ceux qui détiennent des médias ou des organismes de presse, et de l'autre côté, ceux qui se contentent de consommer cette information. Le matérialisme appliqué à l'ascension sociale, finalement, nous enseigne que les conditions de départ des individus, la naissance, déterminent en partie l'accès à l'éducation, aux réseaux et aux capitales. Néanmoins, à partir du moment où on comprend ces mécanismes, on peut en déduire que la réussite ne vient pas seulement du lieu de naissance ou du mérite, mais au fait d'accéder, au fait de travailler intelligemment pour accéder aux ressources matérielles, à savoir l'argent, mais aussi des ressources moins matérielles comme le savoir, l'information, la donnée, la connaissance, et que finalement reprendre le pouvoir sur sa trajectoire d'ascension sociale... Ça suppose de transformer ces conditions initiales de naissance en se formant, en créant de la valeur et en devenant producteur d'informations ou de richesses plutôt que simple consommateur. J'en viens à mon sixième point, dans lequel j'ai regroupé deux théories contradictoires. Et là, on aborde un registre un peu plus abstrait, donc accrochez-vous, puisque je vais vous parler de déterminisme et de libre-arbitre. Commençons avec le déterminisme. que l'on pourrait emblématiser dans cette figure qui s'appelle le démon de la place. Au XIXe siècle, le mathématicien et physicien Pierre Simon de la Place a élaboré une expérience de pensée avec ce fameux démon. Et il décrit cette expérience de la manière suivante. Imaginez une... alors je ne le cite pas, mais imaginez une intelligence, un démon, une sorte d'esprit omniscient qui connaîtrait toutes les positions et toutes les vitesses des atomes et des particules de l'univers à un instant donné. Si ce démon, il existe et qu'il a ses capacités, eh bien il pourrait appliquer les lois de la physique de Newton, et calculer exactement tout ce qui s'est passé dans le passé, et par conséquent, deviner tout ce qui va se passer dans le futur. Autrement dit, si l'on connaît parfaitement l'état du monde maintenant, eh bien on peut déduire l'avenir grâce aux lois de la physique, puisque ce sont elles qui déterminent comment vont se déplacer les particules. Et donc ce fameux démon, il aurait pu prédire, par exemple, que j'allais enregistrer cet épisode de podcast. Il aurait pu prédire que vous alliez l'écouter. Et il pourrait même deviner et prédire tous les épisodes de podcast que je vais faire, combien il y en aura et quelles en seront les thématiques. Cette expérience de pensée, c'est l'image la plus radicale du déterminisme. Elle nous dit que rien n'arrive par hasard, tout est conséquence d'une cause précédente. Mais ça signifie que tout est enchaîné, tout est déjà déterminé. Nos choix, nos actions, nos trajectoires, tout cela serait déjà programmé. par notre environnement et par notre passé. Et en substance, c'est aussi ce que dit la philosophie matérialiste, et on l'a vu précédemment, le matérialisme historique de Marx, c'est une théorie déterministe. Et cela pose une question qui est assez dérangeante, voire vertigineuse, c'est-à-dire est-ce qu'on est vraiment libre de nos choix, ou est-ce qu'on est le produit d'un enchaînement mécanique d'événements dont la source remonterait. aux origines de l'univers et que finalement, tout est écrit à l'avance et on n'a pas le choix de nos actions. A l'opposé de la théorie déterministe, il y a des penseurs de la liberté humaine, dont l'un des plus emblématiques est Jean-Paul Sartre, qui insiste sur le fait que l'homme n'est pas défini à l'avance. Pour Sartre, même si nous sommes influencés par notre milieu et notre histoire, nous avons toujours la capacité de choisir. Et il appelle d'ailleurs la mauvaise foi le fait de se réfugier derrière des excuses. Quand vous dites « je n'ai pas le choix » , « c'est la faute de mon passé » , ce sont des excuses qui visent à éviter de prendre vos responsabilités. Je vais donner un exemple qui ne va pas plaire à tout le monde et qui risque même de vous froisser si vous êtes concerné, mais j'assume mon propos. Par exemple, si vous mangez encore une part de gâteau au chocolat. alors que vous êtes en surpoids et que vous savez que vous devez perdre du poids. Mais que vous dites « Ah, c'était plus fort que moi, j'ai pas pu résister, et puis c'était qu'une part de gâteau, je me rattraperai demain » , d'après Sartre, vous faites preuve de mauvaise foi. Et finalement, le déterminisme et le libre-arbitre, ce ne sont pas des théories qui sont si opposées que cela, puisque justement, quand vous avez conscience du déterminisme, et des conditions qui vous ont déterminé jusque là, c'est à ce moment-là que vous pouvez reprendre votre destin en main et changer votre trajectoire. Aujourd'hui, et d'autant plus si vous écoutez ce podcast, vous savez que nos vies, elles sont largement conditionnées par des facteurs sociaux, comme notre origine familiale, notre milieu culturel, le capital financier qui allait avec tout cela, et même nos biais psychologiques. Néanmoins, l'expérience quotidienne montre... qu'un certain nombre de personnes parviennent à briser ces déterminismes et arrivent à modifier leur trajectoire. Ce sont des personnes qui ont refusé d'être prisonnières de leur origine ou de leur environnement de naissance et qui ont effectué un certain nombre de choix afin de changer de classe sociale. Et l'ascension sociale, la démarche de progression sociale, elle se situe précisément dans cette tension entre le déterminisme et le libre-arbitre. Reconnaître Le poids du déterminisme, c'est comprendre que notre classe sociale d'origine, notre éducation, nos ressources, elles ont influencé nos chances de réussite. Et peut-être que jusqu'à présent, vous aviez effectué des choix qui n'en étaient pas vraiment. Par exemple, vos choix d'orientation post-bac, notamment dans les milieux populaires et classes moyennes. Souvent, nos choix d'orientation en termes d'éducation, ceux qui se présentent à nous sont ceux de notre entourage. même de nos parents mais ce ne sont pas forcément l'ensemble des choix qui existent peut-être que quand vous avez décidé de continuer vos études après le lycée à l'université ou en bts vous ignoriez l'existence et donc la possibilité d'aller en classe préparatoire ou de faire une grande école or si vous aviez emprunter ces chemins sans doute que cela aurait changé votre trajectoire de vie et au lieu de cela vous avez fait un choix entre d'autres propositions Mais est-ce que c'est véritablement un choix ? Si on vous propose de faire un choix entre deux options, mais que l'on vous cache les 2, 3, 4, 5, 10 options... qu'il y a à côté, vous, vous avez l'impression de faire un choix, mais en réalité, ce n'en est pas un. En tout cas, ce n'est pas un choix éclairé. Maintenant, vous avez pris conscience de ce déterminisme qui vous a sans doute guidé jusqu'ici, jusqu'à présent dans vos choix. Or, on ne peut pas désapprendre ce qu'on a appris. On ne peut pas ignorer ce qu'on vient d'entendre, ce qu'on vient d'apprendre. Et si vous écoutez cet épisode ainsi que ce podcast, vous ne pouvez plus ignorer cette réalité, et cela vous propulse dans le libre arbitre. Et c'est là que j'observe deux types de comportements. Alors pas seulement l'écoute de ce podcast, mais je parle des personnes qui prennent conscience de l'existence de ce déterminisme social, à travers la sociologie notamment, et donc parmi les deux comportements, il y a d'une part ceux qui refusent de voir la réalité en face, ce qui se cache derrière le déterminisme, ce qui se cache justement derrière la sociologie, pour dire qu'il y a des lois, il y aurait des lois intangibles, et qu'on ne peut pas passer au-delà, et qui en profitent pour se complaire dans la médiocrité. À l'inverse, il y a celles et ceux qui, forts de ce constat, de l'existence du déterminisme, et qui acceptent de se remettre en question, et qui font face à leur libre arbitre. Et c'est une démarche qui est très difficile et qui est courageuse parce que le libre arbitre et la liberté que cela suppose, c'est une position intellectuelle qui est très inconfortable. C'est même une position qui est effrayante. Pourquoi ? Parce que quand on est libre de nos choix, cela veut dire que l'on devient responsable de notre avenir, de nos réussites, mais aussi de nos échecs. Et tout cela dépend des décisions que vous... que l'on va prendre ou que l'on ne va pas prendre. Et ça, c'est très inconfortable pour la majorité des gens de se dire que maintenant, quand je prends une décision, ça a des conséquences. Parce que pour la majorité d'entre nous, pour tout le monde en tout cas, on a grandi avec des figures d'autorité qui nous disaient quoi faire, qui prenaient des décisions pour nous. Ça, ça a été le cas pendant notre enfance, jusqu'à la majorité, jusqu'à l'âge de 18 ans. Et quand on est enfant, c'est normal d'avoir ces figures d'autorité. Mais à l'âge adulte, il y a plein de gens qui... pour une raison ou pour une autre, continuent de se comporter comme s'ils étaient subordonnés à une figure d'autorité et qui ne prennent pas de décision, ou alors qui prennent des décisions qui sont des choix par défaut, qui n'en sont pas vraiment. Et c'est pour ça que beaucoup de gens refusent de prendre cette responsabilité, la responsabilité de leurs actions et de leurs choix, et qu'ils préfèrent se réfugier derrière l'excuse du contexte ou des cirques. pas favorable parce que c'est beaucoup plus confortable or assumer notre liberté c'est reconnaître que malgré les contraintes extérieures chacun reste responsable de ses choix par conséquent rester dans son milieu social ou oser décider d'en sortir céder aux excuses ou passer à l'action ça relève de notre libre arbitre et cette liberté elle est effrayante parce que elle elle nous dit que nous sommes les seuls. à pouvoir faire ses choix. Cette liberté, elle nous oblige à assumer que nous sommes les auteurs de nos décisions et c'est pour cette raison que la majorité des gens ne progressera jamais socialement parce que les gens préfèrent le confort d'un cadre où on leur dit quoi faire plutôt que d'accepter de prendre des décisions par eux-mêmes pour changer leur trajectoire de vie. Et donc si vous voulez éviter la mauvaise foi de Sartre, plutôt la mauvaise foi décrite par Sartre, eh bien il va falloir arrêter de vous cacher derrière des phrases comme « ce n'est pas pour moi » , « je ne viens pas du bon milieu » , « je n'ai pas les bons codes » . Et à l'inverse, assumez que vous pouvez décider de vous engager dans la voie de la progression sociale, même si ce n'est pas le chemin le plus facile. Le message clé, c'est que certes vous n'êtes pas responsable de vos conditions de départ, mais à partir du moment où vous en prenez conscience, vous êtes responsable de vos actions et de votre trajectoire de vie. Septième et dernier point, une théorie philosophique que j'ai beaucoup appréciée, décortiquée, il s'agit du bateau de Thésée. C'est un concept qui est un peu plus métaphysique, puisqu'on parle d'identité personnelle. D'identité personnelle dans le changement. Qu'est-ce que nous dit cette théorie ? Le bateau de Thésée, c'est un paradoxe philosophique qui est décrit par le philosophe Plutarque. L'histoire raconte que le héros grec Thésée possédait un bateau que les Athéniens ont conservé en mémoire de ses exploits. Donc il faut imaginer un gros bateau en bois qui est mis en cale sèche, sauf qu'au fil du temps, les planches et les pièces du bateau, elles s'usent, et il faut les remplacer une par une. Tant et si bien qu'au bout d'un moment, le bateau de Thésée n'a plus aucune des planches ou des pièces qu'il avait à l'origine, à force de remplacements successifs. Et la question philosophique qui se pose, c'est donc, si toutes les parties du bateau ont été remplacées, est-ce que c'est vraiment le même bateau ? On retrouve la même logique à l'échelle de la biologie humaine. C'est-à-dire que tous les sept ans, Le renouvellement cellulaire, vos cellules se renouvellent à diverses vitesses en fonction de leur nature. Et tous les 7 ans, on considère que l'entièreté des cellules du corps humain s'est renouvelée. Cela signifie que toutes les cellules qui composent votre corps au moment où vous m'écoutez ne sont plus du tout les mêmes que celles que vous aviez 7 ans auparavant. Est-ce que pour autant, ça signifie que vous n'êtes plus la même personne ? Vous me direz bien sûr que non. Vous êtes la même personne. Pourtant, vous n'êtes plus du tout composé de la même matière. Et donc ce paradoxe, il interroge sur l'identité. Qu'est-ce qui fait qu'une chose, elle reste elle-même malgré le changement ? Qu'est-ce qui fait qu'un être humain reste lui-même malgré les transformations ? Est-ce que c'est de la matière dont on est composé ? Ou est-ce qu'il ne faudrait pas plutôt chercher dans la continuité de notre histoire ? Le bateau de Thésée, on peut l'utiliser pour réfléchir à l'identité personnelle. au-delà de notre composition physique. C'est-à-dire, est-ce qu'on est vraiment la même personne au fur et à mesure que non seulement nos cellules changent, mais que nos pensées et nos manières d'être et d'agir, elles évoluent ? Est-ce qu'on est vraiment la même personne quand on traverse une série de transformations profondes qui sont constitutives de l'ascension sociale ? Et oui, parce que la progression sociale, cela suppose que l'on change de milieu et donc que l'on modifie progressivement son langage, ses manières, ses fréquentations, ses goûts, sa culture. Et à force de remplacer toutes ces planches une à une, on peut légitimement se demander est-ce que je suis vraiment la même personne si je change ma manière de me vêtir, de me comporter, de m'exprimer ou même de penser ? Et ce paradoxe, il rappelle une vérité essentielle, c'est que l'identité... Ce qui fait qu'une personne est ce qu'elle est. Ce paradoxe, il rappelle que l'identité ne se réduit pas aux pièces qui nous composent à un instant donné. C'est-à-dire que quand vous avez amorcé un processus de progression sociale, vous ne changez pas toutes les composantes de votre identité d'un coup. Ce n'est pas du jour au lendemain que vous remplacez votre garde-robe, que vous changez votre manière de... de penser que vous changez vos lectures, que vous fréquentez de nouvelles personnes. Non, tout cela, ça se fait de manière progressive. On va d'abord changer une composante. On va peut-être commencer, c'est un exemple, changer ses loisirs, ajouter des nouvelles pièces à sa garde-robe pour en remplacer d'autres, modifier sa manière de s'exprimer, de communiquer, modifier ses lectures, commencer de nouveaux loisirs. Tout cela se fait progressivement, pas à pas. Et donc ce qui compte... Ce n'est pas tant ce qui vous compose à un instant donné, mais c'est plutôt la continuité de l'histoire, la continuité de votre histoire. Le fil conducteur, ce qui relie la personne que vous êtes actuellement à celle que vous allez devenir après ce processus de transformation, ou bien celle que vous êtes actuellement avec celle que vous étiez avant si votre processus est déjà abouti, le fil conducteur c'est votre histoire de vie et c'est votre intention. in fine et l'ascension sociale elle ne vous rend pas autre elle ne vous alors si elle vous change mais elle ne vous fait pas perdre votre authenticité le processus de progression sociale c'est un processus qui permet de révéler une version de vous plus accompli, une meilleure version de vous-même, comme on dit dans le langage courant, non pas en vous transformant radicalement, mais en permettant d'aboutir à une version de vous plus accomplie, qui est issue de vos choix et de votre évolution. Si on reprend l'image du bateau de Taizé, c'est le même bateau, il a la même forme, il a la même apparence, il est capable de faire les mêmes choses, voire même en mieux, parce qu'on a remplacé les planches pourries par... des planches de meilleure qualité, plus robustes et qui vont tenir dans le temps. Le message clé derrière cette image, c'est que changer pour s'élever socialement, cela ne signifie pas perdre son identité, mais cela implique de se réinventer pas à pas, progressivement, pour devenir une meilleure version de soi-même. J'en viens à la conclusion de cet épisode, et j'espère sincèrement que vous avez apprécié ce voyage philosophique dans lequel nous avons parcouru plusieurs grandes idées qui offrent chacune une lumière particulière sur le chemin de l'ascension sociale. Pour récapituler et je vais résumer toutes les idées que nous avons explorées au cours de ces deux épisodes, nous avons vu l'allégorie de la caverne de Platon qui nous rappelle que s'élever c'est sortir des illusions, élargir son horizon même si cela signifie être incompris par ceux qui restent dans l'ombre. Nietzsche nous éclaire avec ses figures du du surhomme et du dernier homme. sur le fait que nous avons le choix entre la médiocrité du confort ou l'exigence de la grandeur et de l'affirmation de soi. Blaise Pascal souligne que le grand drame de l'existence humaine, c'est notre incapacité à demeurer face à l'oisiveté parce qu'elle nous confronte au vide et à la finitude. Et de là, deux voix se dessinent, fuir dans les divertissements futurs. comme le dernier homme de Nietzsche ou affronter cette réalité pour la transformer en moteur d'élévation intellectuelle, spirituelle et sociale. Le stoïcisme nous enseigne que les clés de la résilience et de l'élégance intérieure, c'est précisément de faire la distinction entre ce que l'on maîtrise, ce qui dépend de nous, et ce qui ne dépend pas de nos actions et de notre volonté. Le matérialisme quant à lui nous rappelle que nos conditions matérielles déterminent nos trajectoires de vie et que l'ascension sociale exige de transformer son rapport à l'éducation, à l'économie et à la production de valeurs. La figure du démon de la place et la pensée sartrienne, quant à elle, mettent en lumière la tension entre le déterminisme et le libre-arbitre. Certes, on ne choisit pas nos conditions de départ, mais à partir du moment où l'on en prend conscience, nous devenons responsables de ce que nous faisons et de ce que nous devenons. et Et pour finir, le bateau de Thésée nous montre que changer dans une optique de progression sociale, cela ne signifie pas perdre son identité, mais au contraire la reconstruire pièce par pièce dans la continuité de son histoire. Toutes ces théories ont un point commun. Elles nous rappellent que l'ascension sociale, c'est un chemin de transformation intérieure, intellectuelle, émotionnelle, spirituelle, mais aussi extérieure. La progression sociale, c'est un chemin exigeant qui est fait de responsabilité. de lucidité qui est parfois inconfortable mais qui permet à chacun et chacune de devenir la meilleure version de soi même merci infiniment d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout si vous en êtes arrivé jusqu'ici c'est que vous faites partie des plus courageux et je vous en félicite je rappelle que tous les liens mentionnés seront dans la description Et je vous rappelle également que vous pouvez vous inscrire à la newsletter que j'ai récemment mise en place, dans laquelle je vous partage mes réflexions, mes conseils, et c'est également par ce canal que je partagerai en avant-première toutes les nouveautés qui sont liées à l'univers d'ascension sociale, notamment les conférences en ligne que je donne depuis peu. Encore une fois, je mettrai le lien dans la description. Comme toujours, je vous invite à laisser... un commentaire et une note 5 étoiles sur Apple Podcast ou sur Spotify et quant à moi, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une excellente journée ou une excellente soirée et je vous dis à très bientôt pour un prochain épisode d'élégance et ambition

Chapters

  • Introduction

    00:39

  • 5. Le matérialisme (Claude-Adrien Helvétius et Karl Marx)

    01:29

  • 6. Le démon de Laplace vs Jean-Paul Sartre (Le déterminisme et le libre-arbitre)

    09:01

  • 7. Le bateau de Thésée

    19:22

  • Conclusion

    24:57

Description

La philosophie ne sert pas qu’à briller en société dans les dîners mondains : elle éclaire votre ascension.


Dans ce second volet de 7 leçons de philosophie pour éclairer votre ascension sociale, nous abordons trois idées majeures :

  • le matérialisme (Helvétius, Marx),

  • le déterminisme vs le libre arbitre (démon de Laplace, Sartre)

  • le paradoxe du Bateau de Thésée.


Vous comprendrez l'importance de votre environnement matériel de naissance et comment il a déterminé votre trajectoire et votre position dans la société.


Vous prendrez conscience de la place de ce déterminisme dans votre vie et comment arrêter de faire preuve de "mauvaise foi" pour reprendre le contrôle de votre trajectoire de progression sociale grâce au libre-arbitre.


Vous verrez enfin comment un simple bateau peut vous aider à réfléchir sur votre identité et votre authenticité malgré les changements profonds qu'impliquent la progression sociale.


Objectif : des prises de conscience, une meilleure culture générale et une élégance de pensée au service de votre réussite sociale.


💡 Phrase-clé :

« On ne choisit pas ses conditions de départ, mais à partir du moment où l’on prend conscience des déterminismes qui nous avaient guidés jusque là, nous devenons responsable de ce que nous faisons et de ce que nous devenons. »


✨ Épisodes recommandés :


✨ Liens cités dans l’épisode :


✨ Chapitres :

00:00 - Générique

00:39 - Introduction

01:28 - 5. Le matérialisme (Claude-Adrien Helvétius et Karl Marx)

09:02 - 6. Le démon de Laplace vs Jean-Paul Sartre (Le déterminisme et le libre-arbitre)

19:21 - 7. Le bateau de Thésée

24:58 - Conclusion


✨ Dans cet épisode on va parler de :

matérialisme, Helvétius, Karl Marx, matérialisme historique, moyens de production, économie de l’information, gafam, data, créateurs de contenu, influenceurs, capital culturel, bourgeoisie, prolétariat, déterminisme, démon de Laplace, libre arbitre, responsabilité, mauvaise foi (Jean-Paul Sartre), identité, paradoxe du bateau de Thésée, transformation personnelle, progression sociale, ascension sociale, réussite sociale, élégance, ambition, réseau influent, cercle social, charisme, confiance en soi, distinction sociale


🎙️ N'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun épisode. Et si cet épisode vous plaît, n'hésitez pas à laisser une note et un commentaire sur Apple Podcast, Spotify ou votre plateforme d'écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Élégance et Ambition. Je m'appelle Thalia et après plusieurs années à décrypter les codes de la classe aisée, j'aide désormais les personnes ambitieuses à gravir l'échelle sociale tout en restant fidèles à elles-mêmes. Ici on parle d'élégance, de savoir-être et de conseils pratiques pour naviguer dans les cercles les plus prestigieux. Dans ce podcast, je vous partage tout pour transformer vos ambitions en actions concrètes et vous accompagner pas à pas dans votre quête de réussite sociale. Alors installez-vous confortablement et laissez-vous inspirer. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Ellégance et Ambition, et surtout dans la deuxième partie de notre exploration philosophique, puisque cet épisode est le second d'une série dans laquelle nous explorons des idées ou des courants philosophiques en lien avec l'ascension sociale. Ou plus précisément des idées philosophiques que j'ai interprétées, que j'ai jugées utiles d'interpréter pour vous afin d'éclairer votre chemin de progression sociale. Cet épisode étant le second de la série, si vous n'avez pas encore écouté l'épisode précédent, il s'agit de l'épisode 24 qui est déjà en ligne et je vous invite à aller l'écouter si ce n'est pas déjà fait. Le lien est dans la description. Avant de poursuivre notre voyage en terre de sagesse, pensez à vous abonner pour être sûr d'être averti de la sortie des prochains épisodes. Poursuivons là où nous nous étions arrêtés avec la cinquième idée philosophique. Et là encore, c'est un courant philosophique que j'ai tenu à vous présenter. J'ai nommé le matérialisme. Alors, ce courant demande un peu plus de culture générale pour être saisi, mais je vais tenter de le simplifier au maximum parce qu'il est... Il est fondamental dans la mesure où il touche au rapport entre société, richesse et mobilité sociale. Avant d'aller plus loin, un point de précision. Dans le langage courant, on confond souvent matérialisme avec le fait d'être obsédé par les positions ou les objets de luxe. Quand on dit « Ah, cette fille, elle est matérialiste » , je ne sais pas pourquoi on affuble toujours les femmes de ce qualificatif péjoratif, on sous-entend que c'est quelqu'un qui n'est intéressé que par des choses superficielles. Mais philosophiquement, historiquement, le matérialisme c'est autre chose. Le matérialisme c'est un courant philosophique qui affirme que la matière est la réalité fondamentale. Autrement dit, tous les éléments qui composent l'existence, nos pensées, nos valeurs, nos sociétés, tout cela découle des conditions matérielles et non d'entités spirituelles ou surnaturelles. C'est un courant, le matérialisme c'est un courant qui existe depuis l'Antiquité, mais dans le cadre de cet épisode, je vais le développer à travers deux auteurs. Le premier c'est Claude-Adrien Helvetius. La thèse centrale d'Helvetius, c'est que toutes les différences entre les hommes viennent de l'éducation et des circonstances. Il considère, et son idée est inspirée par... l'auteur John Locke, le philosophe John Locke, que l'homme naît comme une table rase, c'est-à-dire qu'il n'est ni bon ni mauvais à l'origine, et ce qui fait qu'un individu devient un génie ou à l'inverse reste ignorant, ce n'est pas une nature supérieure ou inférieure, mais ce sont plutôt les conditions de son éducation, de son environnement et de son expérience, autrement dit, de son origine sociale. Et même les talents, les vertus et les vices sont le résultat de l'apprentissage et de situations qui ont été vécues par les individus. Son idée phare, son idée clé, c'est de dire que changer les institutions, des institutions comme l'école, la société ou les lois, c'est ce qui va permettre de changer les hommes. Et donc l'idée que l'on peut tirer de cette thèse, c'est que l'élévation n'est pas réservée à une élite qui serait née avec une certaine forme de supériorité. L'élévation sociale, elle dépend des opportunités éducatives et culturelles que l'on se donne. C'est-à-dire que même si vous n'êtes pas né dans le bon milieu, si vous vous instruisez, si vous vous formez, cela signifie que vous pouvez transformer votre trajectoire et changer de milieu social. Deuxième penseur, toujours dans le courant matérialiste, il s'agit de Karl Marx. Marx, lui, il a développé dans le matérialisme la branche du matérialisme historique. Merci. Et il dit que la forme prise par une société, elle est déterminée par la manière dont la production, dont l'économie y est organisée. Pour vous situer le contexte, Karl Marx est né en 1818, il est mort en 1883, donc il a vécu au cours du XIXe siècle, qui est le siècle de la révolution industrielle. Dans cette société industrielle, j'en ai parlé dans l'épisode 21. Classe aisée, bourgeoisie, aristocratie, de quoi parle-t-on exactement ? Je vous invite à l'écouter et vous pourrez... Vous pouvez retrouver le lien dans la description. Donc dans la société industrielle, Karl Marx distingue deux classes. La bourgeoisie, qui possède et contrôle les moyens de production, à l'époque principalement des usines, mais aussi les capitaux, donc l'argent. Et la deuxième classe, c'est le prolétariat, qui ne possède que sa force de travail, qui n'a pas d'autre choix que de vendre sa force de travail pour subvenir à ses besoins. Le prolétariat, ce sont les ouvriers. Et pour Karl Marx, cette division, elle explique la structure des classes sociales, les inégalités et les rapports de pouvoir. Quel est le lien avec l'ascension sociale ? Eh bien, ce courant philosophique qui nous permet de comprendre que la réussite, ce n'est pas seulement une affaire de volonté ou d'effort individuel, mais c'est aussi un rapport aux structures économiques. Autrement dit, pour s'élever, il faut trouver le moyen d'accéder à la classe qui détient les moyens de production. Alors vous pourriez me dire, oui, mais aujourd'hui, c'est une théorie qui est un peu passée de mode, et vous auriez tout à fait raison de me dire cela, puisque nous ne sommes plus dans l'ère industrielle, mais dans ce qu'on pourrait appeler l'ère de l'information et des technologies, celle du XXIe siècle. Et dans cette nouvelle période historique, qui a été permise par l'avènement d'Internet notamment, les nouveaux bourgeois sont ceux qui détiennent non seulement des moyens de production matériel, mais surtout des moyens de production de l'information et de la donnée. On dit d'ailleurs que la data, c'est l'or noir du 21e siècle. Je vous donne quelques exemples pour illustrer cela. Au 19e siècle, les plus puissants, c'était des Rockefeller, des Carnegie qui détenaient des empires industriels ou pétroliers. Aujourd'hui, au 21e siècle, les seigneurs de l'économie, ce sont les GAFAM, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft, qui possèdent non seulement l'infrastructure numérique des serveurs, mais aussi les plateformes et la donnée, une grande partie des données qui circulent à l'échelle mondiale. Dans leur sillage, il y a toutes les entreprises de l'intelligence artificielle et de la data, celles qui collectent, traitent et monétisent l'information et qui deviennent aussi des acteurs dominants. Et puis, on pourrait aussi parler... des influenceurs et créateurs de contenu qui utilisent leur image, l'information ou le divertissement pour transformer leur énergie en capital économique et social. C'est-à-dire qu'ils ne se contentent pas de rester consommateurs, de consommer les réseaux sociaux, mais ils les exploitent comme outils de production. Et donc dans cette économie, la fracture sociale, elle ne se passe plus seulement entre les riches et les pauvres au sens classique. mais plutôt entre ceux qui produisent et contrôlent l'information. On pourrait aussi mentionner tous ceux qui détiennent des médias ou des organismes de presse, et de l'autre côté, ceux qui se contentent de consommer cette information. Le matérialisme appliqué à l'ascension sociale, finalement, nous enseigne que les conditions de départ des individus, la naissance, déterminent en partie l'accès à l'éducation, aux réseaux et aux capitales. Néanmoins, à partir du moment où on comprend ces mécanismes, on peut en déduire que la réussite ne vient pas seulement du lieu de naissance ou du mérite, mais au fait d'accéder, au fait de travailler intelligemment pour accéder aux ressources matérielles, à savoir l'argent, mais aussi des ressources moins matérielles comme le savoir, l'information, la donnée, la connaissance, et que finalement reprendre le pouvoir sur sa trajectoire d'ascension sociale... Ça suppose de transformer ces conditions initiales de naissance en se formant, en créant de la valeur et en devenant producteur d'informations ou de richesses plutôt que simple consommateur. J'en viens à mon sixième point, dans lequel j'ai regroupé deux théories contradictoires. Et là, on aborde un registre un peu plus abstrait, donc accrochez-vous, puisque je vais vous parler de déterminisme et de libre-arbitre. Commençons avec le déterminisme. que l'on pourrait emblématiser dans cette figure qui s'appelle le démon de la place. Au XIXe siècle, le mathématicien et physicien Pierre Simon de la Place a élaboré une expérience de pensée avec ce fameux démon. Et il décrit cette expérience de la manière suivante. Imaginez une... alors je ne le cite pas, mais imaginez une intelligence, un démon, une sorte d'esprit omniscient qui connaîtrait toutes les positions et toutes les vitesses des atomes et des particules de l'univers à un instant donné. Si ce démon, il existe et qu'il a ses capacités, eh bien il pourrait appliquer les lois de la physique de Newton, et calculer exactement tout ce qui s'est passé dans le passé, et par conséquent, deviner tout ce qui va se passer dans le futur. Autrement dit, si l'on connaît parfaitement l'état du monde maintenant, eh bien on peut déduire l'avenir grâce aux lois de la physique, puisque ce sont elles qui déterminent comment vont se déplacer les particules. Et donc ce fameux démon, il aurait pu prédire, par exemple, que j'allais enregistrer cet épisode de podcast. Il aurait pu prédire que vous alliez l'écouter. Et il pourrait même deviner et prédire tous les épisodes de podcast que je vais faire, combien il y en aura et quelles en seront les thématiques. Cette expérience de pensée, c'est l'image la plus radicale du déterminisme. Elle nous dit que rien n'arrive par hasard, tout est conséquence d'une cause précédente. Mais ça signifie que tout est enchaîné, tout est déjà déterminé. Nos choix, nos actions, nos trajectoires, tout cela serait déjà programmé. par notre environnement et par notre passé. Et en substance, c'est aussi ce que dit la philosophie matérialiste, et on l'a vu précédemment, le matérialisme historique de Marx, c'est une théorie déterministe. Et cela pose une question qui est assez dérangeante, voire vertigineuse, c'est-à-dire est-ce qu'on est vraiment libre de nos choix, ou est-ce qu'on est le produit d'un enchaînement mécanique d'événements dont la source remonterait. aux origines de l'univers et que finalement, tout est écrit à l'avance et on n'a pas le choix de nos actions. A l'opposé de la théorie déterministe, il y a des penseurs de la liberté humaine, dont l'un des plus emblématiques est Jean-Paul Sartre, qui insiste sur le fait que l'homme n'est pas défini à l'avance. Pour Sartre, même si nous sommes influencés par notre milieu et notre histoire, nous avons toujours la capacité de choisir. Et il appelle d'ailleurs la mauvaise foi le fait de se réfugier derrière des excuses. Quand vous dites « je n'ai pas le choix » , « c'est la faute de mon passé » , ce sont des excuses qui visent à éviter de prendre vos responsabilités. Je vais donner un exemple qui ne va pas plaire à tout le monde et qui risque même de vous froisser si vous êtes concerné, mais j'assume mon propos. Par exemple, si vous mangez encore une part de gâteau au chocolat. alors que vous êtes en surpoids et que vous savez que vous devez perdre du poids. Mais que vous dites « Ah, c'était plus fort que moi, j'ai pas pu résister, et puis c'était qu'une part de gâteau, je me rattraperai demain » , d'après Sartre, vous faites preuve de mauvaise foi. Et finalement, le déterminisme et le libre-arbitre, ce ne sont pas des théories qui sont si opposées que cela, puisque justement, quand vous avez conscience du déterminisme, et des conditions qui vous ont déterminé jusque là, c'est à ce moment-là que vous pouvez reprendre votre destin en main et changer votre trajectoire. Aujourd'hui, et d'autant plus si vous écoutez ce podcast, vous savez que nos vies, elles sont largement conditionnées par des facteurs sociaux, comme notre origine familiale, notre milieu culturel, le capital financier qui allait avec tout cela, et même nos biais psychologiques. Néanmoins, l'expérience quotidienne montre... qu'un certain nombre de personnes parviennent à briser ces déterminismes et arrivent à modifier leur trajectoire. Ce sont des personnes qui ont refusé d'être prisonnières de leur origine ou de leur environnement de naissance et qui ont effectué un certain nombre de choix afin de changer de classe sociale. Et l'ascension sociale, la démarche de progression sociale, elle se situe précisément dans cette tension entre le déterminisme et le libre-arbitre. Reconnaître Le poids du déterminisme, c'est comprendre que notre classe sociale d'origine, notre éducation, nos ressources, elles ont influencé nos chances de réussite. Et peut-être que jusqu'à présent, vous aviez effectué des choix qui n'en étaient pas vraiment. Par exemple, vos choix d'orientation post-bac, notamment dans les milieux populaires et classes moyennes. Souvent, nos choix d'orientation en termes d'éducation, ceux qui se présentent à nous sont ceux de notre entourage. même de nos parents mais ce ne sont pas forcément l'ensemble des choix qui existent peut-être que quand vous avez décidé de continuer vos études après le lycée à l'université ou en bts vous ignoriez l'existence et donc la possibilité d'aller en classe préparatoire ou de faire une grande école or si vous aviez emprunter ces chemins sans doute que cela aurait changé votre trajectoire de vie et au lieu de cela vous avez fait un choix entre d'autres propositions Mais est-ce que c'est véritablement un choix ? Si on vous propose de faire un choix entre deux options, mais que l'on vous cache les 2, 3, 4, 5, 10 options... qu'il y a à côté, vous, vous avez l'impression de faire un choix, mais en réalité, ce n'en est pas un. En tout cas, ce n'est pas un choix éclairé. Maintenant, vous avez pris conscience de ce déterminisme qui vous a sans doute guidé jusqu'ici, jusqu'à présent dans vos choix. Or, on ne peut pas désapprendre ce qu'on a appris. On ne peut pas ignorer ce qu'on vient d'entendre, ce qu'on vient d'apprendre. Et si vous écoutez cet épisode ainsi que ce podcast, vous ne pouvez plus ignorer cette réalité, et cela vous propulse dans le libre arbitre. Et c'est là que j'observe deux types de comportements. Alors pas seulement l'écoute de ce podcast, mais je parle des personnes qui prennent conscience de l'existence de ce déterminisme social, à travers la sociologie notamment, et donc parmi les deux comportements, il y a d'une part ceux qui refusent de voir la réalité en face, ce qui se cache derrière le déterminisme, ce qui se cache justement derrière la sociologie, pour dire qu'il y a des lois, il y aurait des lois intangibles, et qu'on ne peut pas passer au-delà, et qui en profitent pour se complaire dans la médiocrité. À l'inverse, il y a celles et ceux qui, forts de ce constat, de l'existence du déterminisme, et qui acceptent de se remettre en question, et qui font face à leur libre arbitre. Et c'est une démarche qui est très difficile et qui est courageuse parce que le libre arbitre et la liberté que cela suppose, c'est une position intellectuelle qui est très inconfortable. C'est même une position qui est effrayante. Pourquoi ? Parce que quand on est libre de nos choix, cela veut dire que l'on devient responsable de notre avenir, de nos réussites, mais aussi de nos échecs. Et tout cela dépend des décisions que vous... que l'on va prendre ou que l'on ne va pas prendre. Et ça, c'est très inconfortable pour la majorité des gens de se dire que maintenant, quand je prends une décision, ça a des conséquences. Parce que pour la majorité d'entre nous, pour tout le monde en tout cas, on a grandi avec des figures d'autorité qui nous disaient quoi faire, qui prenaient des décisions pour nous. Ça, ça a été le cas pendant notre enfance, jusqu'à la majorité, jusqu'à l'âge de 18 ans. Et quand on est enfant, c'est normal d'avoir ces figures d'autorité. Mais à l'âge adulte, il y a plein de gens qui... pour une raison ou pour une autre, continuent de se comporter comme s'ils étaient subordonnés à une figure d'autorité et qui ne prennent pas de décision, ou alors qui prennent des décisions qui sont des choix par défaut, qui n'en sont pas vraiment. Et c'est pour ça que beaucoup de gens refusent de prendre cette responsabilité, la responsabilité de leurs actions et de leurs choix, et qu'ils préfèrent se réfugier derrière l'excuse du contexte ou des cirques. pas favorable parce que c'est beaucoup plus confortable or assumer notre liberté c'est reconnaître que malgré les contraintes extérieures chacun reste responsable de ses choix par conséquent rester dans son milieu social ou oser décider d'en sortir céder aux excuses ou passer à l'action ça relève de notre libre arbitre et cette liberté elle est effrayante parce que elle elle nous dit que nous sommes les seuls. à pouvoir faire ses choix. Cette liberté, elle nous oblige à assumer que nous sommes les auteurs de nos décisions et c'est pour cette raison que la majorité des gens ne progressera jamais socialement parce que les gens préfèrent le confort d'un cadre où on leur dit quoi faire plutôt que d'accepter de prendre des décisions par eux-mêmes pour changer leur trajectoire de vie. Et donc si vous voulez éviter la mauvaise foi de Sartre, plutôt la mauvaise foi décrite par Sartre, eh bien il va falloir arrêter de vous cacher derrière des phrases comme « ce n'est pas pour moi » , « je ne viens pas du bon milieu » , « je n'ai pas les bons codes » . Et à l'inverse, assumez que vous pouvez décider de vous engager dans la voie de la progression sociale, même si ce n'est pas le chemin le plus facile. Le message clé, c'est que certes vous n'êtes pas responsable de vos conditions de départ, mais à partir du moment où vous en prenez conscience, vous êtes responsable de vos actions et de votre trajectoire de vie. Septième et dernier point, une théorie philosophique que j'ai beaucoup appréciée, décortiquée, il s'agit du bateau de Thésée. C'est un concept qui est un peu plus métaphysique, puisqu'on parle d'identité personnelle. D'identité personnelle dans le changement. Qu'est-ce que nous dit cette théorie ? Le bateau de Thésée, c'est un paradoxe philosophique qui est décrit par le philosophe Plutarque. L'histoire raconte que le héros grec Thésée possédait un bateau que les Athéniens ont conservé en mémoire de ses exploits. Donc il faut imaginer un gros bateau en bois qui est mis en cale sèche, sauf qu'au fil du temps, les planches et les pièces du bateau, elles s'usent, et il faut les remplacer une par une. Tant et si bien qu'au bout d'un moment, le bateau de Thésée n'a plus aucune des planches ou des pièces qu'il avait à l'origine, à force de remplacements successifs. Et la question philosophique qui se pose, c'est donc, si toutes les parties du bateau ont été remplacées, est-ce que c'est vraiment le même bateau ? On retrouve la même logique à l'échelle de la biologie humaine. C'est-à-dire que tous les sept ans, Le renouvellement cellulaire, vos cellules se renouvellent à diverses vitesses en fonction de leur nature. Et tous les 7 ans, on considère que l'entièreté des cellules du corps humain s'est renouvelée. Cela signifie que toutes les cellules qui composent votre corps au moment où vous m'écoutez ne sont plus du tout les mêmes que celles que vous aviez 7 ans auparavant. Est-ce que pour autant, ça signifie que vous n'êtes plus la même personne ? Vous me direz bien sûr que non. Vous êtes la même personne. Pourtant, vous n'êtes plus du tout composé de la même matière. Et donc ce paradoxe, il interroge sur l'identité. Qu'est-ce qui fait qu'une chose, elle reste elle-même malgré le changement ? Qu'est-ce qui fait qu'un être humain reste lui-même malgré les transformations ? Est-ce que c'est de la matière dont on est composé ? Ou est-ce qu'il ne faudrait pas plutôt chercher dans la continuité de notre histoire ? Le bateau de Thésée, on peut l'utiliser pour réfléchir à l'identité personnelle. au-delà de notre composition physique. C'est-à-dire, est-ce qu'on est vraiment la même personne au fur et à mesure que non seulement nos cellules changent, mais que nos pensées et nos manières d'être et d'agir, elles évoluent ? Est-ce qu'on est vraiment la même personne quand on traverse une série de transformations profondes qui sont constitutives de l'ascension sociale ? Et oui, parce que la progression sociale, cela suppose que l'on change de milieu et donc que l'on modifie progressivement son langage, ses manières, ses fréquentations, ses goûts, sa culture. Et à force de remplacer toutes ces planches une à une, on peut légitimement se demander est-ce que je suis vraiment la même personne si je change ma manière de me vêtir, de me comporter, de m'exprimer ou même de penser ? Et ce paradoxe, il rappelle une vérité essentielle, c'est que l'identité... Ce qui fait qu'une personne est ce qu'elle est. Ce paradoxe, il rappelle que l'identité ne se réduit pas aux pièces qui nous composent à un instant donné. C'est-à-dire que quand vous avez amorcé un processus de progression sociale, vous ne changez pas toutes les composantes de votre identité d'un coup. Ce n'est pas du jour au lendemain que vous remplacez votre garde-robe, que vous changez votre manière de... de penser que vous changez vos lectures, que vous fréquentez de nouvelles personnes. Non, tout cela, ça se fait de manière progressive. On va d'abord changer une composante. On va peut-être commencer, c'est un exemple, changer ses loisirs, ajouter des nouvelles pièces à sa garde-robe pour en remplacer d'autres, modifier sa manière de s'exprimer, de communiquer, modifier ses lectures, commencer de nouveaux loisirs. Tout cela se fait progressivement, pas à pas. Et donc ce qui compte... Ce n'est pas tant ce qui vous compose à un instant donné, mais c'est plutôt la continuité de l'histoire, la continuité de votre histoire. Le fil conducteur, ce qui relie la personne que vous êtes actuellement à celle que vous allez devenir après ce processus de transformation, ou bien celle que vous êtes actuellement avec celle que vous étiez avant si votre processus est déjà abouti, le fil conducteur c'est votre histoire de vie et c'est votre intention. in fine et l'ascension sociale elle ne vous rend pas autre elle ne vous alors si elle vous change mais elle ne vous fait pas perdre votre authenticité le processus de progression sociale c'est un processus qui permet de révéler une version de vous plus accompli, une meilleure version de vous-même, comme on dit dans le langage courant, non pas en vous transformant radicalement, mais en permettant d'aboutir à une version de vous plus accomplie, qui est issue de vos choix et de votre évolution. Si on reprend l'image du bateau de Taizé, c'est le même bateau, il a la même forme, il a la même apparence, il est capable de faire les mêmes choses, voire même en mieux, parce qu'on a remplacé les planches pourries par... des planches de meilleure qualité, plus robustes et qui vont tenir dans le temps. Le message clé derrière cette image, c'est que changer pour s'élever socialement, cela ne signifie pas perdre son identité, mais cela implique de se réinventer pas à pas, progressivement, pour devenir une meilleure version de soi-même. J'en viens à la conclusion de cet épisode, et j'espère sincèrement que vous avez apprécié ce voyage philosophique dans lequel nous avons parcouru plusieurs grandes idées qui offrent chacune une lumière particulière sur le chemin de l'ascension sociale. Pour récapituler et je vais résumer toutes les idées que nous avons explorées au cours de ces deux épisodes, nous avons vu l'allégorie de la caverne de Platon qui nous rappelle que s'élever c'est sortir des illusions, élargir son horizon même si cela signifie être incompris par ceux qui restent dans l'ombre. Nietzsche nous éclaire avec ses figures du du surhomme et du dernier homme. sur le fait que nous avons le choix entre la médiocrité du confort ou l'exigence de la grandeur et de l'affirmation de soi. Blaise Pascal souligne que le grand drame de l'existence humaine, c'est notre incapacité à demeurer face à l'oisiveté parce qu'elle nous confronte au vide et à la finitude. Et de là, deux voix se dessinent, fuir dans les divertissements futurs. comme le dernier homme de Nietzsche ou affronter cette réalité pour la transformer en moteur d'élévation intellectuelle, spirituelle et sociale. Le stoïcisme nous enseigne que les clés de la résilience et de l'élégance intérieure, c'est précisément de faire la distinction entre ce que l'on maîtrise, ce qui dépend de nous, et ce qui ne dépend pas de nos actions et de notre volonté. Le matérialisme quant à lui nous rappelle que nos conditions matérielles déterminent nos trajectoires de vie et que l'ascension sociale exige de transformer son rapport à l'éducation, à l'économie et à la production de valeurs. La figure du démon de la place et la pensée sartrienne, quant à elle, mettent en lumière la tension entre le déterminisme et le libre-arbitre. Certes, on ne choisit pas nos conditions de départ, mais à partir du moment où l'on en prend conscience, nous devenons responsables de ce que nous faisons et de ce que nous devenons. et Et pour finir, le bateau de Thésée nous montre que changer dans une optique de progression sociale, cela ne signifie pas perdre son identité, mais au contraire la reconstruire pièce par pièce dans la continuité de son histoire. Toutes ces théories ont un point commun. Elles nous rappellent que l'ascension sociale, c'est un chemin de transformation intérieure, intellectuelle, émotionnelle, spirituelle, mais aussi extérieure. La progression sociale, c'est un chemin exigeant qui est fait de responsabilité. de lucidité qui est parfois inconfortable mais qui permet à chacun et chacune de devenir la meilleure version de soi même merci infiniment d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout si vous en êtes arrivé jusqu'ici c'est que vous faites partie des plus courageux et je vous en félicite je rappelle que tous les liens mentionnés seront dans la description Et je vous rappelle également que vous pouvez vous inscrire à la newsletter que j'ai récemment mise en place, dans laquelle je vous partage mes réflexions, mes conseils, et c'est également par ce canal que je partagerai en avant-première toutes les nouveautés qui sont liées à l'univers d'ascension sociale, notamment les conférences en ligne que je donne depuis peu. Encore une fois, je mettrai le lien dans la description. Comme toujours, je vous invite à laisser... un commentaire et une note 5 étoiles sur Apple Podcast ou sur Spotify et quant à moi, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une excellente journée ou une excellente soirée et je vous dis à très bientôt pour un prochain épisode d'élégance et ambition

Chapters

  • Introduction

    00:39

  • 5. Le matérialisme (Claude-Adrien Helvétius et Karl Marx)

    01:29

  • 6. Le démon de Laplace vs Jean-Paul Sartre (Le déterminisme et le libre-arbitre)

    09:01

  • 7. Le bateau de Thésée

    19:22

  • Conclusion

    24:57

Share

Embed

You may also like