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Élégance et Ambition

31. Comment ma vie a changé après mon ascension sociale

31. Comment ma vie a changé après mon ascension sociale

49min |24/11/2025
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Description

Dans cet épisode intimiste, je vous partage ce que j’ai découvert après mon ascension sociale, une traversée entre deux mondes sociaux très différents : celui dans lequel j’ai grandi, marqué par la privation, la prudence et la peur de manquer… et celui dans lequel j’évolue aujourd’hui, où les standards, les choix et les opportunités n’ont rien à voir.


Vous allez découvrir comment mon rapport à l’argent, à la santé, au temps, aux loisirs et au réseau s’est transformé au fil des années. Je vous explique ce que j’ai appris en observant les codes des cercles sociaux élevés, et comment ces changements ont façonné ma progression sociale, mon ambition et ma manière d’incarner l’élégance dans ma vie quotidienne.


Cet épisode n’a pas pour objectif de “montrer” une nouvelle vie, mais de lever le voile sur ce que l’on ne voit pas quand on grandit dans la classe moyenne : les mécanismes invisibles, les habitudes, les croyances et les codes qui influencent profondément la réussite sociale, la distinction et la construction d’un réseau influent.


Un épisode essentiel pour toutes celles et ceux qui souhaitent comprendre ce qui différencie réellement les milieux sociaux ; et comment amorcer une ascension sociale authentique, consciente et élégante.


💡 Phrase-clé :

« Une fois que vous êtes passé.e de l’autre côté de la barrière, vous ne pouvez plus revenir en arrière. »


Retrouvez-moi sur :


Liens cités dans l’épisode :

Ép. 29 - Parlons argent #2 : Commencer son ascension sociale quand on n’a pas d’argent

Ép. 8 - Parlons argent : élégance, classe sociale et croyances limitantes

Ép. 28 - Les leviers de l’ascension sociale : les clés concrètes pour réussir avec élégance et ambition

Ép. 10 - 5 habitudes pour cultiver l’élégance au quotidien


Chapitres :

00:00 – Générique

00:39 – Introduction

06:19 – Les conditions de vie dans mon milieu social d’origine

09:57 – Mes habitudes de consommation

21:53 – Mon rapport à l’argent et à l’investissement

26:48 – Ma nouvelle approche de la santé

30:27 – Comment je considère mon temps

33:54 – L’évolution de mes loisirs

41:00 – Mon réseau

44:58 – Conclusion


Dans cet épisode on va parler de :

ascension sociale, rapport à l’argent, mindset financier, investissements, progression sociale, habitudes de consommation, réseau influent, confiance en soi, culture de l’élégance, construction de standards, rapport au temps, loisirs de classe supérieure, santé préventive, réussite sociale, intelligence relationnelle, évolution personnelle, capital social


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Élégance et Ambition. Je m'appelle Thalia, et après plusieurs années à décrypter les codes de la classe aisée, j'aide désormais les personnes ambitieuses à gravir l'échelle sociale tout en restant fidèles à elles-mêmes. Ici, on parle d'élégance, de savoir-être et de conseils pratiques pour naviguer dans les cercles les plus prestigieux. Dans ce podcast, je vous partage tout pour transformer vos ambitions en actions concrètes et vous accompagner pas à pas dans votre quête de réussite sociale. Alors installez-vous confortablement et laissez-vous inspirer. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Ellégance et Ambition. Et aujourd'hui, je vais commencer cet épisode par une anecdote. Celle du jour où j'ai réalisé que j'avais vraiment changé de classe sociale. et ce n'était pas quand j'ai été invitée à une... à une réception à Matignon ou à l'hôtel de ville de Paris. Ce n'était pas quand j'ai intégré Sciences Po Paris. Ce n'était pas quand j'ai pris un poste dans une ambassade ou dans un grand état-major international. Mais c'était un banal jour de 2022. Alors si vous vous rappelez de cette année, c'était celle... où l'économie française a été touchée par une forte inflation à cause du contexte de la guerre en Ukraine qui a fait augmenter les prix. Et j'entends passer ou je vois passer en fond sur la télévision un énième reportage sur les difficultés financières de beaucoup de gens, sur des personnes qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts. Et j'entends une personne interviewée qui disait qu'elle était obligée de systématiquement demander à la caissière, à chaque passage au supermarché, à chaque passage en caisse, d'annuler, de supprimer des produits, parce que, tout simplement parce qu'elle n'avait pas les moyens, ça ne rentrait pas dans son budget. Et en entendant cela, j'ai eu un moment de réalisation soudaine, mais vraiment, je me rappelle m'arrêter dans ma réflexion ou dans ce que j'étais en train de faire, parce que j'ai réalisé que j'étais passée... d'une classe sociale à l'autre. Et ça m'a projetée en même temps, dix ans en arrière, parce que j'étais exactement dans cette situation-là il y a dix ans. C'est-à-dire qu'il y a dix ans, quand je faisais mes courses, systématiquement, je devais demander à la caissière, toujours avec un peu de honte, d'annuler certains produits qu'elle avait scannés, parce que ça ne rentrait pas dans mon budget, parce que je n'avais pas les moyens financiers de les acheter. Et on n'était pas sur des caprices, on était sur de l'alimentation. Mais voilà, je rognais sur des fruits, sur un paquet de lentilles, sur que sais-je encore, parce que je ne pouvais pas faire autrement. Et à ce moment-là, donc dix ans plus tard, ainsi qu'aujourd'hui, on est en 2025, au moment où j'enregistre cet épisode, ça me paraît être une situation qui est à des années-lumière de ce que je vis aujourd'hui. d'une part parce que déjà je me fais livrer mes courses je ne vais même plus au supermarché ça me paraît hors de propos d'aller prendre un caddie et faire mes courses mais en plus les rares fois où je vais au supermarché pour des courses d'appoint parce que ça m'arrive d'oublier des choses comme tout le monde ça m'arrive encore de dire à la caissière est-ce que vous pouvez annuler tel produit mais pas parce que je n'ai pas les moyens mais parce que je n'en ai plus envie c'est à dire que ça m'arrive d'être happé par le marketing qui fait que l'on... consomme plus que de raison dans les rayons, mais je me ravise en étant à la caisse, en me disant finalement j'en ai ni l'envie ni le besoin, et je le fais sans ce sentiment de honte que je pouvais avoir il y a maintenant 13 ans, et surtout ce n'est plus une contrainte, c'est un vrai choix, et c'est ça la différence. Et la deuxième chose qui m'a fait réaliser que j'avais basculé de monde et de milieu social, c'est que toutes ces considérations qu'on entendait dans la presse sur l'inflation sur la hausse des prix qui pèsent sur le budget des ménages, je n'avais vraiment pas le sentiment que l'inflation avait cet effet-là sur mon budget. Pour moi, c'était neutre. Ou du moins, peut-être que ça a représenté une hausse, mais en comparaison à mes revenus, c'était tellement indolore que je ne m'en rendais même pas compte. Et en revisitant non seulement cet épisode, mais la réalisation de ce changement de classe, j'ai voulu vous faire un épisode... plus large sur ce que ça implique, sur les sentiments que ça implique, sur les comportements que cela implique de changer de classe sociale. Non pas pour vous montrer et me vanter d'avoir un certain style de vie. D'ailleurs, si vous me suivez sur Instagram, vous savez que je partage très peu de choses sur ce plan-là. Et d'ailleurs, si vous voulez suivre mes aventures, ou plutôt mes réflexions, parce que je préfère partager des éléments de réflexion. plutôt que de partager mon lifestyle, comme on dit, mon style de vie. Vous pouvez me suivre sur Ascension. Point social, Thalia Sauvignon de mon nom, et le lien sera dans la description. Mais bon, je reprends là où je l'étais interrompue, pour vous dire que je n'enregistre pas cet épisode pour me vanter d'un certain style de vie, mais plutôt pour lever le voile sur ce qu'on ne voit pas quand on vit dans la classe moyenne. Un point de précision, dans cet épisode je vais beaucoup utiliser le « on » ou le « nous » pour désigner en réalité mon compagnon et moi-même, puisqu'on vit ensemble depuis un certain nombre d'années. Alors, je sais que ça aide, en fait, d'être en couple. Ça permet individuellement de dépenser beaucoup moins. Mais ce n'est pas ça qui fait qu'on change de classe sociale, qu'on change son mode de consommation, puisque de toute façon, on a des revenus qui sont à peu près équivalents. Et puis, le fait d'être en couple ou de faire des sorties à deux, ça ne permet pas de réduire les dépenses dans tous les cas, notamment en ce qui est alimentation, restaurant, puisque là, les dépenses sont corrélées au nombre de bouches à nourrir ou de couverts servis. Mais dans tous les cas, le but de cet épisode et ce avec quoi vous allez ressortir à l'issue de l'écoute de cet épisode, c'est de comprendre ce qui change réellement dans une vie quand on a une trajectoire d'ascension sociale, que ce soit intellectuellement, mentalement, émotionnellement, socialement et bien entendu financièrement. Alors pourquoi... commencer, je vais vous raconter un peu comment était ma vie d'avant, c'est-à-dire le milieu social d'origine dans lequel j'ai grandi, et en particulier le mode de vie de mes parents dans lequel j'ai grandi. En ce qui concerne les courses alimentaires, le réflexe, c'était de prendre les produits les moins chers, les marques Eco+, moins il y avait de couleurs sur le packaging, mieux c'était. Pour les vêtements, les biens de consommation, de manière générale, c'était la même chose. C'était le moins possible en quantité et quand il fallait vraiment acheter, c'était le moins cher possible. Toujours avec ce mantra qui était... Je ne sais pas si on peut appeler ça un mantra, mais... Mais toujours avec cette idée qu'il faut dépenser le moins possible parce qu'on n'a pas les moyens. Pour les loisirs, c'était un peu la même idée. En fait, je me suis rendue compte que j'ai une enfance avec très très peu de loisirs et... Et je pense que mes parents ont eu de la chance de ce côté-là, parce que j'étais peu demandeuse, dans la mesure où mon loisir préféré, c'était surtout de lire des livres. Donc ça leur coûtait relativement peu cher par rapport à d'autres loisirs, comme aller à Disneyland, ou dans des parcs d'attractions, ou que sais-je encore. Mais en tout cas, on a, par exemple, et c'est quelque chose que j'ai remarqué à l'âge adulte, c'est qu'on n'allait jamais au cinéma. Parce que mon père, il disait que le cinéma, c'était trop cher, que ça ne servait à rien, alors qu'à la maison, on avait la télé et que c'était gratuit. En ce qui concerne les vacances, alors, on partait en vacances. On n'était pas non plus dans la misère la plus totale qui aurait fait qu'on ne partait jamais. Mais on n'allait jamais à l'hôtel parce que c'était trop cher, encore une fois. Et en lieu et place, mon père avait acheté un van qu'il avait aménagé en bricot. collant lui-même les meubles, si on peut appeler ça des meubles. Mais en tout cas, on voyageait de manière très spartiate et on n'allait même pas dans les campings parce que même là, mon père ne voulait pas dépenser de l'argent. Donc on dormait dans le van qui était stationné la nuit à des endroits où c'était gratuit. C'était une époque où beaucoup de choses étaient encore gratuites pour les camping-cars. Il y avait beaucoup. beaucoup d'endroits pour stationner gratuitement. Et plus récemment, en tout cas quand j'ai arrêté de partir en vacances avec mes parents, quand j'ai eu la possibilité de refuser, en tout cas c'était vers l'âge de 15-16 ans, mes parents ont commencé à partir beaucoup moins parce que tous les stationnements en France sont devenus payants ou inaccessibles aux camping-cars et autres véhicules aménagés. Et donc ils sont partis beaucoup moins en vacances à partir de ce moment-là. Et puis, dernière phase où... où j'ai encore une fois entendu le proverbe « c'était trop cher » , c'est quand j'ai eu la folle idée de vouloir faire des études supérieures que j'en ai parlé à mes parents et que mon père m'a dit « mais pourquoi tu veux faire des études, c'est trop cher » . Parce que dans sa tête, il fallait que j'aille travailler tout de suite pour gagner de l'argent et que ça ne servait à rien de faire des études. Ce n'est pas une histoire larmoyante, mais c'est un mode de vie dont au plus profond de moi, j'ai quand même assez souffert parce que j'avais l'impression d'être constamment limitée. Et je pense que c'est aussi ça que j'ai voulu fuir sans trop m'en rendre compte. Mais en tout état de cause, cela a quand même contribué à façonner chez moi une vision du monde qui était, je dis bien était parce que j'ai changé depuis, mais qui était très centrée sur le fait d'être précautionneux et qui était conditionnée par la peur de manquer. Alors depuis... J'ai bien évolué, je... Je n'ai plus du tout la même vie que mes parents. En termes de revenus, à moi seule, je gagne plus que ce qu'ils gagnent à eux deux. Alors, ils sont à la retraite, mais mes revenus sont supérieurs à ce qu'ils cumulaient eux deux, même quand ils étaient en activité. Et évidemment, mon mode de vie n'est pas du tout le même que celui de mes parents. Premièrement, sur la manière de consommer, puisque j'ai commencé par ce point pour décrire ma vie d'avant. Pour les courses alimentaires, j'en ai parlé, aujourd'hui je ne regarde plus à la dépense. C'est-à-dire que si je veux mettre dans mon panier des produits qui sont onéreux, comme du saumon, de l'huile d'olive, qui deviennent presque des produits de luxe aujourd'hui, ce n'est plus un problème. Je ne regarde pas les prix. Et plutôt je regarde la composition des aliments. Et depuis quelques mois, je m'efforce d'acheter du bio, souvent mais pas toujours. Alors notamment parce que j'ai lu un article dans la presse qui disait que les consommateurs de bio avaient quelque chose comme 61-71% de chances de moins de développer un cancer au cours de leur vie. Et j'ai pris le parti d'acheter bio à chaque fois que l'option se présentait. Alors, au final, je trouve qu'on a un budget alimentation qui est raisonnable, dans le sens où on commande très peu à emporter, ou du moins... On ne gaspille pas notre argent à commander des plats à emporter ou en livraison systématiquement parce qu'on aurait la flemme de cuisiner et qu'on a oublié de faire les courses. En réalité, quand on commande en livraison, c'est assez ritualisé chez nous. On commande une fois par semaine. C'est notre rituel du samedi soir. C'est samedi sushi, mais pas plus que ça. Pour poursuivre sur le registre de la consommation, en ce qui concerne les objets, Là, je regarde à la dépense, mais... Contrairement à avant, je fais référence à ma vie de jeune adulte où j'achetais beaucoup d'objets, beaucoup de vêtements en compensation de ce mode de vie frugal que mes parents m'ont imposé. J'achetais beaucoup de vêtements pour pas cher dans des enseignes de fast fashion. En Chine, ça n'existait pas à l'époque, mais c'était du H&M et d'autres enseignes d'entrée de gamme. Mais aujourd'hui, je suis complètement revenue de ce mode de consommation, c'est-à-dire que j'achète beaucoup moins d'objets, mais je les achète à des prix beaucoup plus élevés, et par conséquent de meilleure qualité. Et au final, cela me revient nettement moins cher. Et cette manière de consommer, j'avais commencé à l'acquérir déjà quand mes revenus ont augmenté, mais c'est vraiment au contact de mon compagnon, qui lui avait beaucoup plus cette notion, cette culture dans la consommation, d'acheter peu, mais d'acheter vraiment de la qualité, quitte à y mettre le prix. Et j'ai entendu sa grand-mère prononcer cette phrase qui disait « Peu cher tu me coûtes, bien cher tu me reviens » . Et effectivement, on se rend compte à l'usage que souvent les objets bon marché se cassent plus vite, s'abîment plus vite, et donc on est obligé de les racheter beaucoup plus souvent, alors qu'un objet qui a l'air beaucoup plus cher au début, qui est beaucoup plus cher au début, à l'usage il est beaucoup moins onéreux, parce qu'on l'achète une fois et il dure longtemps, et en plus on n'est pas obligé de perdre du temps pour aller en racheter d'autres. Et ça me permet d'introduire la notion de value for money qui m'a été partagée pour la première fois quand je travaillais en ambassade. C'était un de mes chefs qui m'avait parlé de ça. En l'occurrence, on parlait de marché public, mais la notion est tout à fait transposable pour les achats personnels. Et cette notion de value for money que l'on pourrait traduire par bon rapport qualité-prix, ce n'est pas la bonne traduction parce que cette notion de rapport qualité-prix, ça n'a pas du tout la même signification en fonction de la classe sociale. Les classes populaires et classes moyennes n'ont pas du tout la même lecture du rapport qualité-prix que les classes favorisées. Et ce n'est pas une question d'intelligence, mais c'est parce qu'en fonction de la classe sociale, on n'a pas les mêmes contraintes, on n'a pas les mêmes priorités et on n'a pas les mêmes représentations du risque et de l'avenir. Je m'explique. Dans les classes moyennes et populaires, trouver un objet qui a un bon rapport qualité-prix, ça veut dire chercher le moins cher acceptable. C'est-à-dire que, et c'est la manière dont j'achetais mes objets avant, c'est-à-dire que je vais aller chercher dans les objets les moins chers ceux qui remplissent la fonction pour laquelle je veux acquérir cet objet. Parce qu'il y a une contrainte financière forte, qui est le budget qu'on a, et donc l'objectif c'est de minimiser la dépense au détriment de la qualité. Et c'est de là que vient cette culture du bon plan, d'aller chercher des promotions. déjà parce qu'il y a un côté très... satisfaisant pour le cerveau de se dire, ah j'ai trouvé un objet à moins 50% alors qu'en réalité vous n'avez pas gagné 50%, c'est un objet affiché à 50 euros moins 50%, du moins vendu au prix final de 50 euros alors qu'il était censé être vendu à 100 euros, et donc qu'il y a moins 50%, vous n'avez pas gagné 50 euros, ça c'est un artifice marketing pour vous faire croire que c'est un bon plan, mais en réalité vous avez juste à acheter un objet à 50 euros. Et puis quand on achète avec peu de moyens, on maximise l'immédiateté. On achète un objet en se disant est-ce que ça me dépanne maintenant ? Oui, non. Et pas est-ce que sur le long terme cet objet va me durer ? Et c'est pas le mode de raisonnement où on se dit est-ce qu'il va me coûter moins cher sur 5 ans ? C'est vraiment un rapport au prix sur lequel on veut dépenser le moins possible. Alors que dans les classes favorisées, la notion du rapport qualité-prix, le fameux value for money dont je vous parlais, c'est chercher la meilleure valeur pour le standard attendu. Depuis que j'ai fait cette bascule mentale qui tient à mon changement de classe sociale, je ne cherche plus les objets les moins chers. Je ne pars pas du prix, je pars d'un certain niveau de qualité que j'attends et ensuite je regarde si le prix vaut le service rendu ou vaut la qualité du... produit que je vais acheter. Et par conséquent, quand j'achète, ce n'est pas uniquement le prix d'achat qui compte, c'est le coût total de la possession, c'est le coût à l'usage, donc quelle durée de garantie il y a sur cet objet, quelle est la qualité du produit, quelles sont les options qu'il offre. Je vous donne un exemple très simple. La dernière fois que j'ai acheté une valise, c'était une valise d'une marque française, elle n'est plus française d'ailleurs, mais elle a été rachetée par un fonds américain. Bon, c'est Samsonite, voilà. Maintenant, vous savez, peu importe, mais j'ai acheté une valise Samsonite, mais j'ai payé quelque chose comme 250 ou 300 euros. Et je sais que la Thalia, il y a 10 ans, aurait dit, mais 300 euros, c'est beaucoup trop cher pour une valise. Et à l'époque, effectivement, quand je m'achetais des valises, c'était plutôt des valises à 60 euros, celles qu'on voit dans les marchés aux puces, voilà. Mais déjà, première chose, quand je suis allée acheter cette valise, ... Je ne me suis pas dit, j'ai un budget de temps et il faut que je trouve une valise en dessous de ce prix. Je suis allée dans le magasin, j'ai considéré les valises qui correspondaient à ce dont j'avais besoin en taille, en fonctionnalité. Et surtout, je voulais cette marque-là pour sa robustesse et sa fiabilité. Parce que je savais qu'en achetant cette marque-là, cette valise allait me durer dans le temps. J'ai fait mon choix, j'ai choisi ma valise, j'ai pris l'étiquette, j'ai regardé le prix et j'ai dit bon, très bien, je mettrai ce budget-là. Ce sera mon budget. Mais parce que je savais que si j'achetais une valise d'une marque chinoise inconnue au bataillon à un prix de 50-60 euros, j'allais me retrouver avec une valise pas du tout fonctionnelle. Et puis surtout, pour avoir déjà acheté ce type de valise, je sais très bien que ce sont des valises qui sont horribles à faire rouler, qui ne roulent pas droit. sans compter que les roulettes allaient se coincer ou même se casser au bout d'un an d'utilisation. Je ne parle même pas de la poignée qui se coince en position levée ou baissée. Bref, mais je savais que ça allait me revenir moins cher d'acheter une valise à 300 euros qu'à 60 euros. Et ça, c'est vraiment une différence de perception qui vient de la classe sociale, c'est-à-dire que quelqu'un d'un milieu favorisé, il va vous dire, une valise Samsonite, c'est normal que ça coûte ce prix, mais quelqu'un d'un autre milieu social moins favorisé va vous dire, 300 euros, c'est cher, sans autre considération de, est-ce qu'il y a un standard de qualité derrière. Non seulement je mets le prix pour la qualité, mais aussi parce que retourner en boutique tous les ans pour aller chercher, pour aller remplacer un objet qui tombe en panne, C'est aussi un coût en termes de charge mentale, en termes de temps, parce que j'ai autre chose à faire que de passer mes week-ends dans des magasins ou des boutiques d'électroménagers pour le frigidaire, la machine à laver et que ça j'ai encore concernant les objets de consommation. Donc payer plus cher, ça permet aussi d'éviter une perte de temps et c'est là que se trouve le bon rapport qualité-prix. D'ailleurs, dans les milieux favorisés, le prix, c'est un signal. Un prix trop bas... C'est suspect et c'est un indicateur de manque de qualité, de manque de service et de manque de durabilité. Pour poursuivre encore dans le domaine de la consommation, dans les épisodes que j'ai estampillés parlons argent, je vous répète que ce n'est pas judicieux de contracter des crédits consommation pour financer son train de vie. Et dans ma vie d'avant, alors de jeune adulte plutôt, dès que j'en avais l'occasion, je prenais systématiquement. un crédit consommation pour financer, principalement de l'ameublement. Et c'est curieux parce que, de mémoire, je crois que mes parents n'en ont jamais souscrit. Mais dans tous les cas, ils ne m'ont jamais dit qu'il ne fallait pas prendre de crédit ou qu'il fallait en prendre. En tout cas, je n'ai pas eu cette notion dans la maigre éducation financière que j'ai reçue. Et donc, j'ai commencé à en prendre quand j'ai commencé ma vie active comme mode de financement de mes biens de consommation. et Quand je faisais cela, j'avais encore cette mentalité que j'appelle classe moyenne, c'est-à-dire de... de consommer pour exister, pour avoir un certain statut, ou du moins pour me créer un semblant de statut social, alors qu'en réalité, dans les milieux économiquement favorisés, on sait très bien que le crédit consommation, c'est nocif pour les finances personnelles, et que si on n'a pas les moyens d'acheter un objet comptant, eh bien tout simplement, c'est qu'on n'a pas les moyens. Et aujourd'hui, dans les faits, je ne... je ne souscris plus, je ne contracte plus de crédit consommation. Je pense que mon dernier crédit consommation, il doit remonter à 2021. C'était un petit crédit, c'était un crédit à taux zéro, mais ça reste un crédit consommation. Et même quand il y a des facilités de paiement en plusieurs fois sans frais, je ne les prends pas. C'est soit j'ai l'argent, soit je ne l'ai pas. Et même quand j'ai l'argent, j'ai toujours ce réflexe de me dire, quelle proportion de mon patrimoine est-ce que cette dépense représente ? Et maintenant, c'est devenu ma règle d'or, c'est-à-dire qu'un objet de consommation, un passif qui représente plus que 5% de mon patrimoine, pour moi, ça veut dire que je n'ai pas les moyens de l'acheter. Parce qu'on pourrait très bien tomber dans le piège de se dire, voilà, je veux m'acheter un sac à main à 2000€ alors qu'on n'a rien de côté. On met 2000€ de côté qu'on accumule pendant plusieurs mois et puis le jour où on a enfin ces 2000€, on les dépense content, youpi ! Mais en fait, on se retrouve avec un patrimoine à zéro et un sac à main à 2000 euros, qui au final ne vaut pratiquement plus rien. En tout cas, d'occasion, il ne pourra pas être vendu à plus de la moitié de son prix. Donc tout ça, c'est des nouveaux réflexes que j'ai pris et qui me permettent de voir mon patrimoine augmenter régulièrement. Et c'est aussi pour ça que je n'ai pas un style de vie dispendieux. En tout cas, il n'est pas dispendieux au regard de mes revenus. Et Jusqu'ici, je vous ai parlé beaucoup de dépenses pour vous parler de mon rapport à l'argent, mais mon rapport à l'argent, il a aussi évolué vis-à-vis de l'investissement. C'est-à-dire que dans mon milieu social d'origine, l'argent, c'était le gagner, le dépenser et à la rigueur, l'économiser. Sur le volet gagner de l'argent, pendant longtemps, j'ai cru que la seule manière de gagner de l'argent, c'était de travailler, d'avoir un salaire et de signer un contrat de travail. d'échanger mon temps contre de l'argent. C'est un moyen, mais ce n'est pas le seul. Et ça, je l'ai découvert plus tard. Et d'ailleurs, ce n'est même pas la manière la plus efficace pour gagner de l'argent. Alors certes, avoir un contrat de travail, un CDI, c'est sécurisant, c'est rassurant, mais ce n'est pas du tout efficace. Déjà, par rapport au taux de cotisation qui pèse aujourd'hui sur le travail en France, je rappelle que pour une certaine somme d'argent... que votre employeur vous verse, finalement, vous n'en touchez que 54%. Les 45% restants sont mangés par l'État, principalement en cotisation. Mais c'est un sujet que l'on traitera dans un autre épisode. Mais en tout cas, quand j'ai commencé à m'élever socialement, j'ai découvert que les personnes des milieux favorisés ne dépendent jamais d'une seule source de revenus. Et qu'il y a plusieurs piliers dans la gestion de l'argent. On en a parlé. Gagner de l'argent. Le dépenser, l'épargner et surtout, le quatrième que je n'avais pas, c'est l'investir. Parce que l'héritage que j'ai reçu en termes d'éducation financière vis-à-vis de mes parents, c'était de mettre de l'argent de côté et le mettre sur des supports sécurisés, donc des livrets avec forcément une faible rémunération et à la limite, une assurance vie, mais toujours sur des fonds en euros, donc des supports pas du tout rémunérateurs. en tout cas si vous considérez que 3-4% de rendement en serre et minérateur, je vous renvoie aux épisodes Parlons Argent, dont je mettrai les liens dans la description. Et puis également, pour mes parents et de manière générale, c'est très classe moyenne, mais dans ces catégories sociales, l'investissement c'est effectivement mettre son argent sur des supports sécurisés, mais c'est aussi acheter sa résidence principale. Or, dans les milieux favorisés, l'investissement c'est l'immobilier et Pas forcément la résidence principale, plutôt de l'investissement locatif, parce que la résidence principale, c'est plus un passif qu'un actif. L'investissement financier, notamment en bourse, les intérêts de placement, tout ça pour cumuler des placements qui travaillent, qui font fructifier votre argent pendant que vous dormez et qui, éventuellement, vous rapportent une certaine rémunération. Et moi aussi, j'ai commencé petit à petit, j'ai investi dans l'immobilier locatif. Et d'ailleurs, j'ai... toujours sur le sujet de l'immobilier j'ai changé ma conception, c'est-à-dire qu'au début j'étais partie pour acheter ma résidence principale en me disant que payer un loyer c'est jeter de l'argent par les fenêtres et finalement le premier achat immobilier que j'ai fait c'était un investissement locatif et jusqu'à aujourd'hui j'ai toujours J'aurais été locataire, et je ne le vis pas comme un déclassement, parce que je suis revenue de ce mode de raisonnement qui dit que payer un loyer, c'est jeter de l'argent par les fenêtres, parce qu'acheter sa maison, ou en tout cas sa résidence principale, c'est aussi jeter son argent par les fenêtres sur bien des aspects, notamment les frais de notaire, qui sont une somme d'argent colossale par rapport au prix du bien qu'on ne reverra jamais, la taxe foncière qui revient annuellement, une partie des charges de copropriété qui sont non récupérables. et tous les travaux d'entretien qui sont à la charge du propriétaire et pas du locataire. J'ai eu l'exemple ce matin avec un technicien qui est venu réparer un volet qui avait cassé. Parce que je suis locataire, je n'ai rien payé de ma poche pour cette intervention et c'est une démence qui m'aurait incombée si j'avais été la propriétaire. Et puis quand on achète un bien immobilier, en général on souscrit un crédit pour lequel il y a des intérêts et les intérêts... que vous remboursez chaque mois, c'est de l'argent que vous ne reverrez plus jamais puisque vous remboursez la banque, vous payez la banque et ce n'est pas de l'argent qui rentre dans le capital, dans la valeur de votre bien. Donc quand on est propriétaire, on balance aussi de l'argent par les fenêtres. Et puis j'ai également investi en bourse. Alors au début, c'était des petits montants, plus pour m'exercer, pour me faire la main. Alors je ne dis pas qu'aujourd'hui, ce sont des montants extraordinaires, mais... Mais ce qui est le plus important, c'est que ça a changé ma manière de penser. Ça a changé mon rapport au risque. C'est-à-dire qu'avant, je choisissais uniquement des placements sûrs à 3-4% comme ce que faisaient mes parents, parce que je pensais que c'était ma norme à l'époque. Mais maintenant, j'ai compris que le risque fait partie du jeu, surtout quand on est jeune. En fait, plus on est jeune, plus il faut prendre de risques. Et je n'investis plus seulement pour ne pas perdre par rapport à l'inflation, mais pour gagner. Alors, on a beaucoup parlé d'argent, mais maintenant, j'aimerais aborder un autre point qui est non moins important, sinon plus, qui est la santé. Alors, au-delà du fait que mes parents avaient une certaine aversion pour les médecins, que je n'ai jamais su expliquer, ou plutôt que j'explique par leur... milieu social d'origine, j'ai adopté un rapport à la santé qui est vraiment différent. Et pour vous en parler, je vais vous parler des différents éléments que j'ai mis en place dans ma vie, dans mon budget, par rapport à la santé. La première chose, c'est d'avoir mis ma complémentaire santé au niveau de remboursement maximum. Alors ça a toujours été un budget... on va dire raisonnable parce que les complémentaires santé pour les militaires ont toujours été peu chers, parce qu'ils considèrent que c'est une population qui est en bonne santé, donc mécaniquement ça coûte moins cher pour tout le monde. Mais j'avais souscrit un contrat avec les garanties maximum pour être mieux remboursée, parce que je ne voulais pas avoir d'hésitation à l'idée d'aller consulter un professionnel de santé, un spécialiste conventionné secteur 2 avec dépassement d'honoraires. d'une part parce que je trouve que les médecins ont conventionnés secteur 1 ne sont pas vraiment payés à leur juste valeur mais ça c'est une autre question mais surtout que en fait la santé ça n'a pas de prix et que je ne veux pas aller au moins cher et en plus comme les conventionnés secteur 1 sont toujours pris d'assaut il y a des délais qui sont déraisonnables et donc je préfère payer plus cher pour avoir un spécialiste le plus tôt possible et de préférence un bon spécialiste et puis depuis quelques temps j'ai intégré à ma vision de la santé cette notion de santé préventive je vous en parlais dans l'épisode 28 sur les 5 leviers de l'ascension sociale et le fait de préserver sa santé autrement dit son énergie comme capitale clé ça fait partie des leviers que vous avez pour votre ascension sociale et pour ma part je considère que ma santé c'est un bien précieux et moi je ne suis pas tout à fait d'accord je ne partage pas la vision de la santé qu'on a en France, c'est-à-dire d'une approche curative de la santé. Autrement dit, on vous soigne une fois que vous êtes malade. À titre personnel, je suis plutôt favorable à une approche préventive, c'est-à-dire aller voir un médecin quand tout va bien ou quand en apparence tout va bien, justement pour éviter l'apparition de maladies. Et c'est aussi pour ça que je suis passée à une alimentation bio. Et c'est pour cette raison qu'une partie de mon budget est consacrée à des compléments alimentaires, mais aussi à effectuer des bilans sanguins présentifs qui ne sont pas remboursés par la sécurité sociale, ni par les mutuelles d'ailleurs. Et cette approche de la santé, qui est une approche finalement que je prends des classes les plus favorisées, c'est ce qui explique en partie, je dis bien en partie, la différence de 13 ans. d'espérance de vie entre les 10% les plus riches et les 10% les plus pauvres de la population française. Alors bien sûr, il y a les conditions de travail qui usent nettement plus le corps et la santé chez l'école bleue que chez l'école blanche. mais le rapport à la médecine et l'accès aux soins médicaux jouent une part non négligeable dans cette différence d'espérance de vie. Parce que quand on a les moyens, ou qu'on met les moyens, parce que c'est pas parce qu'on a les moyens qu'on les met, mais en tout cas quand on a les moyens, on a accès plus facilement et plus rapidement à de meilleurs spécialistes, et par conséquent on se fait mieux soigner, et donc on vit non seulement plus longtemps, mais en plus plus longtemps et en bonne santé. Le point suivant sur lequel mon rapport a changé, c'est le temps. Depuis que j'ai changé de classe sociale, j'ai cessé de considérer mon temps comme une ressource illimitée. Et alors déjà, les gens qui me font perdre mon temps ont tendance à me mettre hors de moi, donc les gens qui sont en retard, les gens qui se perdent dans des palabres inutiles. Moi j'aime bien quand ça va droit au but, quand les rendez-vous ne s'éternisent pas, quand mon temps n'est pas gaspillé inutilement de manière générale. et par conséquent je préfère payer des services pour gagner mon temps. Et je fais juste une digression par rapport aux médecins, mais souvent quand vous allez chez des médecins qui sont conventionnés secteur 1, j'ai remarqué qu'ils ont plus tendance à être en retard que ceux qui pratiquent des dépassements d'honoraires. Je préfère payer à quelqu'un qui va me prendre en rendez-vous à l'heure. plutôt que de patienter en salle d'attente pour avoir une consultation à 25 ou 28 euros. Ce n'est pas toujours le cas. Il y a des médecins conventionnés secteur 1 qui prennent à l'heure. C'est une tendance que j'ai remarquée. Le temps, c'est tout aussi précieux, voire même plus précieux que l'argent. Ça va, ça vient. C'est une ressource qui est quasiment illimitée. Le temps, votre quantité de temps disponible, elle est limitée. Et on n'est pas immortel, en tout cas pas pour le moment. Mais en tout cas, je pars du principe que mon temps de vie sur cette terre est fini. C'est une ressource limitée et donc je ne peux pas me permettre de la gaspiller. Et donc je préfère payer des services, notamment une employée de maison pour le ménage et le repassage, parce que je n'ai pas envie de perdre mon temps à faire ces tâches. qui sont importantes parce que j'ai besoin d'avoir un intérieur qui est propre, d'avoir des vêtements qui sont repassés. Conférer l'épisode 10 sur les 5 habitudes pour cultiver l'élégance au quotidien. Donc j'ai systématiquement le réflexe de déléguer le ménage. J'en ai parlé, la livraison de course. Qu'est-ce que je délègue encore ? Alors ce n'est pas encore mon cas. Je n'ai pas le réflexe de me promener systématiquement en taxi, déjà parce que je me déplace très peu. En tout cas, j'ai peu de déplacements qui nécessitent que je prenne... autre chose que mes deux jambes. Mais les personnes qui ont beaucoup de responsabilités et qui ont des revenus très élevés, qui prennent un taxi ou qui ont un chauffeur, en fait, ce n'est pas un caprice pour paraître riche. C'est vraiment un gain de temps parce que quand vous conduisez, vous n'êtes pas disponible pour faire d'autres tâches. Vous n'êtes pas disponible pour réfléchir à certains éléments, pour traiter certains problèmes, pour avoir des conversations téléphoniques. Et c'est pour ça que les grands dirigeants, que les hommes politiques ont des voitures avec chauffeur. Ce n'est pas un privilège de roi ou de monarque, comme on pourrait l'entendre dans la bouche de certaines personnes qui sont hostiles au pouvoir politique. Mais c'est d'une part pour des raisons de sécurité, mais aussi parce que quand on a des responsabilités, qu'elles soient politiques ou d'une entreprise, peu importe, ce temps-là, il serait gaspillé à conduire sa voiture ou à attendre les transports en commun. Et moi j'applique ce raisonnement à mon échelle, c'est-à-dire que je préfère payer un service plutôt que de perdre deux heures d'énergie mentale, et c'est ce que font de manière générale les classes supérieures, c'est-à-dire que valoriser, optimiser son temps, ça passe avant économiser quelques euros. Alors je me suis perdue dans ma numérotation, j'ai parlé de la manière de consommer, de la santé, du temps, donc on en est à mon quatrième point sur les loisirs qui sont un révélateur de classe sociale. Dans mon enfance, pendant mon adolescence, j'ai pratiqué pendant 13 ans en cumulé l'athlétisme, à un niveau plutôt honorable, puisque je faisais des compétitions au niveau national, mais c'est un sport qui est très... c'est un sport très populaire. Aujourd'hui, j'ai arrêté la pratique de l'athlétisme, alors pas uniquement pour des raisons de classe sociale, mais pour d'autres raisons qui me sont propres et que je ne partagerai pas ici, mais aujourd'hui, je fais... J'ai fait du yoga et du yoga stretching, qui est une discipline sportive un peu plus connotée que la supérieure. Et c'est une bascule qui n'était même pas consciente. C'est-à-dire que je ne me suis pas dit, oh l'athlétisme c'est un sport de prolo, il va falloir que je change mes standards. Non. J'ai choisi cette discipline parce qu'elle me convenait, mais vraiment de manière inconsciente, et parce que je pense qu'elle s'insérait très bien dans mon nouveau mode de vie. Et puis sur la pratique artistique, pendant mon enfance et mon adolescence, je n'avais... aucun loisir artistique à part la lecture, mais je mets ça de côté. Et... Aujourd'hui, je pratique, je fais du théâtre et du piano, qui sont bien évidemment des loisirs connotés classe supérieure. Et en plus de ça, en plus de pratiquer, j'apprécie aller de temps en temps à des représentations de théâtre, de musique classique. En première partie de cet épisode, je vous disais que le cinéma, c'était hors de propos pour mes parents. Alors je vous laisse imaginer ce qu'il en était d'aller au théâtre ou à des concerts de musique classique. En ce qui concerne les voyages maintenant, Je pense que c'est là où le grand écart culturel est le plus fort vis-à-vis de ma classe d'origine. C'est-à-dire que là où avant je partais en vacances malgré moi, parce que c'était le choix de mes parents dans un van aménagé, une vie nomade ou une vie de bohème, aujourd'hui, avec mon compagnon, on a fait le choix de ne... plus voyager que dans des hôtels relais et châteaux, donc ce sont des hôtels 5 étoiles. Sauf, bien sûr, si c'est une nuit ponctuelle pour aller assister à un mariage ou à un événement, là, peut-être on va prendre un mode d'hébergement un peu moins onéreux, mais de mémoire, on est allé dans des hôtels 4 étoiles, ce qui n'est pas très luxueux, mais ça, c'est une question de perception. Alors, encore une fois, je ne dis pas ça pour me vanter, mais pour vous illustrer cette idée de grand écart culturel. Alors... Oui, ça coûte plus cher, mais déjà parce que nos moyens financiers nous le permettent, mais aussi parce que dans ce type d'établissement, là je parle des hôtels 5 étoiles, relais et châteaux, il y a une qualité de service qui est différente et qui va avec le prix, qui va avec les prix pratiqués. C'est exactement ce que je vous disais par rapport au rapport qualité-prix, c'est à dire que dans un hôtel classique où vous devez vous faire garer votre voiture par vous-même, monter vos bagages jusque dans votre chambre, dans un hôtel, dans un 5 étoiles, dans un hôtel de ce standing, vous avez un voiturier qui s'occupe d'aller garer votre voiture et qui vous monte vos bagages. Votre lit est fait deux fois par jour et tout dans la chambre, dans les prestations, dans les services au sein de l'hôtel, il y a une qualité de service qui fait qu'on se retrouve par rapport au prix. Et d'ailleurs, on préfère... ne pas partir en vacances plutôt que de redescendre en gamme pour nos séjours. Voilà, c'est le choix qu'on a fait. On préfère partir moins, mais mieux. On ne part pas 4 fois par an en vacances. Et puis, sur les déplacements, parfois on part en voiture, mais parfois on part en train. En train, on ne prend plus que des billets en première ou en business première. Parce que quand je me déplace, je travaille. Et puis pour le train, j'ai un billet parce que toute ma carrière professionnelle, J'ai eu... ma carte de réduction militaire. Et donc, un billet en business première, ça ne me coûtait pas grand-chose. Pour vous donner une idée, un Paris-Marseille, c'était de l'ordre de 40 euros, ce qui est ridicule. Je pense que je le sentirai un peu plus passer la prochaine fois que je réserverai un billet de train sans avoir de réduction militaire. Et pour ce qui est de l'avion, alors on prend très peu l'avion. En fait, pas du tout. On n'a jamais pris l'avion avec mon compagnon depuis qu'on est ensemble. Si l'occasion se présentait, est-ce que je prendrais un billet en classe affaires ? Tout dépend, je pense, de la durée du voyage et si c'est pour du travail ou pour du loisir. C'est-à-dire que pour un vol d'une heure et demie pour aller en vacances, je ne suis pas sûre de prendre un billet en classe affaires. Mais si c'est dans un but professionnel et pour un trajet plus long, il y a de fortes chances que je choisisse cette gamme. Et enfin, dans les loisirs, pour ce qui est des restaurants, Alors avec mes parents, on allait très peu au restaurant. Quand j'étais jeune étudiante précaire, quand je m'offrais ce type d'écart, j'allais plutôt dans des enseignes bon marché. Mais à l'heure actuelle, j'ai totalement changé le type de restaurant que je fréquente. Déjà, je supporte très mal les environnements bruyants, ce qui fait que je ne sors pas tant que cela au restaurant. Et là où je me retrouve le mieux, ce sont les restaurants... étoilés, gastronomiques, ou du moins les restaurants avec peu de tables et une ambiance sonore tamisée, qui en général sont les restaurants les plus chers, puisque si vous avez peu de clients et une ambiance très soignée, en général, ça veut dire que pour que le restaurant soit rentable, il faut que le ticket moyen par convive soit plus élevé. Mais dans tous les cas, pour l'expérience que représente aller au restaurant, je préfère payer un restaurant où on va dîner pour 50, 60, 100 euros, voire plus par tête. et être au calme dans un cadre agréable plutôt que de payer 20 ou 30 euros mais ne pas profiter du moment. Parce que c'est trop bruyant, parce que c'est banal, parce que voilà. Et ce n'est pas une question de quantité. Parce que le restaurant, ce n'est pas fait que pour manger. Si je veux juste... manger, je reste chez moi. Et là encore, la notion de qualité-prix rentre en jeu. C'est-à-dire qu'avant, je regardais de loin les restaurants gastronomiques où on servait une toute petite quantité au lieu d'une assiette immense. Et je me dis mais ils sont fous ces gens de payer cette somme pour... pour manger ça ! Et pour cette somme astronomique, aujourd'hui... Je vois beaucoup plus que la quantité simplement servie dans l'assiette. Et c'est pour ça que, encore une fois, la notion de rapport qualité-prix est importante. Parce que, par exemple, un buffet à volonté, les restaurants asiatiques qui fonctionnent sur ce type de modèle, pour moi, ce n'est pas un bon rapport qualité-prix. Parce que manger à s'en faire éclater le ventre, ce n'est pas une qualité que je recherche. Donc ce n'est pas rentable pour moi d'aller dans un restaurant à volonté et je ne m'y retrouve. pas en termes de rapport qualité-prix. Sans compter que ce sont des restaurants qui sont extrêmement bruyants et qui ne sont pas toujours très propres. Et j'aborde mon dernier point sur ce qui a changé depuis que j'ai fait une ascension sociale, c'est le réseau. Dans mon milieu d'origine, le réseau pour mes parents, c'était surtout le voisinage, les autres parents d'élèves, qui étaient globalement la même chose, et ça servait surtout à se rendre des petits services, comme la garde d'enfants, se prêter des outils ou des ustensiles. Mais la notion du réseau, d'ailleurs, la notion de réseau m'a été totalement étrangère jusqu'à ce que j'arrive dans le monde professionnel, alors que dans les milieux favorisés, le réseau, c'est une évidence. Et c'est depuis que j'ai changé de classe sociale que j'ai vraiment compris ce qu'était le réseau et à quoi ça pouvait servir, notamment pour les opportunités d'emploi, mais également pour... tout un tas d'autres choses comme obtenir des recommandations pour des sorties, des loisirs, des recommandations pour trouver un employé de maison. D'ailleurs, les meilleurs employés de maison qu'on ait recrutés et qui ont travaillé pour nous, on a pu les embaucher, on a été mis en contact grâce à notre réseau. Et puis ça peut servir dans d'autres situations pour partir en vacances. Je vous parlais des hôtels, je vous parlais des relais et châteaux, mais on part régulièrement en vacances chez des amis qui nous invitent chez eux dans une maison de vacances. Et puis, là où je me suis rendue compte que le réseau, ça a vraiment une autre dimension qui est vraiment protectrice par rapport à la situation sociale, c'est quand, il y a quelques années, mon conjoint a démissionné de son travail, il a démissionné de son travail et donc on a perdu le bénéfice de son logement de fonction. Tout cela s'est fait de manière un peu précipitée et pendant nos recherches de logement, on était un peu inquiets parce qu'on n'avait plus qu'un seul revenu, le mien en l'occurrence, pour trouver un appartement, ce qui en termes de budget nous laissait moins le choix. On n'allait pas être à la rue, mais ça réduisait notre éventail de choix, en tout cas pour la surface de logement qu'on voulait louer. Et spontanément, on a eu des amis qui se sont proposés d'être garants pour nous, pour nous permettre de nous loger dans un appartement pas trop petit et pas... pas trop pourri. Finalement, on n'a pas eu recours à cette aide qu'ils nous ont proposée. On a réussi à s'en sortir avec nos propres moyens. Au final, on a réussi à se loger dans une commune bourgeoise des Hauts-de-Seine en ayant à mettre en avant un seul revenu au lieu de deux. Tout ça pour vous dire que le réseau, en fonction de votre classe sociale, ça n'a pas du tout le même impact, ça n'a pas du tout le même effet sur votre trajectoire de vie. Dans certains milieux, c'est un outil de dépannage. Mais dans les milieux favorisés, c'est vraiment un... C'est non seulement un accélérateur, mais en plus, c'est un filet de sécurité qui est incommensurable. Et ça, je ne l'avais pas mesuré avant que nos amis nous viennent en aide. Alors, j'ai parlé des personnes qui se sont proposées d'être garants pour nous, mais on a même eu des amis qui avaient un... Un appartement dans Paris qu'ils nous ont proposé à la location. Pour vous dire, on n'aurait même pas eu besoin de passer des heures à chercher. Finalement, on a décliné parce que le logement était un peu trop petit. Mais quand je repense à cette période et à toutes les personnes qui nous sont venues en aide, je ne peux pas m'empêcher d'avoir un sentiment de gratitude. Alors, ça fait très développement personnel. Enfin, toute cette partie du développement personnel que je trouve un peu trop... pfff Ou un peu trop gnangnan, un peu trop mièvre, voilà, c'est le terme. Enfin, ça me renvoie à toute cette partie du développement personnel que je trouve un peu étrange. Gratitude, il faut pratiquer les gratitudes, voilà, bon, chose que je ne fais jamais. Mais pour le coup, là, c'est vraiment un sentiment que je ne peux pas m'empêcher d'éprouver. Et d'ailleurs, je remercie tous les amis qui sont intervenus à ce moment-là. Si jamais, d'aventure, ils m'écoutent. On en arrive à la fin de l'épisode. Et pour conclure, je ne vais pas récapituler tous les points comme je le fais d'habitude, mais je vais plutôt en tirer un bilan, une leçon. C'est que ce que je retire de tout ce que je vous ai raconté entre l'avant et l'après de changement de classe sociale, c'est qu'une fois qu'on a franchi cette étape, une fois qu'on est passé d'une classe sociale à l'autre, ce que je constate, c'est qu'on ne peut plus revenir en arrière. Autant il y a une énorme fongibilité entre la classe moyenne et la classe populaire. Alors c'est un terme un peu barbare, mais qui veut dire qu'on peut très facilement passer d'une classe à l'autre et inversement. Et en plus, les différences s'amenuisent de plus en plus avec le contexte politico-économique actuel. Mais une fois que vous êtes passé dans la classe supérieure, vous ne pouvez plus revenir en arrière. Une fois que vous êtes passé dans les catégories aisées, même si vous perdez tout votre argent, vous vous en sortirez toujours. Et d'ailleurs, quand mon compagnon a démissionné et qu'on s'est retrouvés avec un seul revenu, mécaniquement, si on en croit les tableaux statistiques de l'INSEE, on est repassé dans la classe moyenne. Mais en réalité, si on regarde le tableau plus large que le simple revenu, on n'a pas rétrogradé en termes de classe sociale. On a gardé les mêmes habitudes de vie. Alors c'est sûr, on sortait un peu moins au restaurant, mais on avait toujours une femme de ménage. Pour les courses, on ne regardait toujours pas la dépense à ce moment-là. Et ce que je veux vous dire, c'est qu'en changeant de classe sociale, même si vous perdez votre argent, vous vous en sortirez toujours. Parce qu'il y a plein de choses que vous ne pouvez pas perdre, qui sont votre savoir, vos connaissances, votre état d'esprit, votre manière de penser, vos habitudes, qu'elles soient de consommation, d'épargne, d'investissement, on en a parlé, mais sur plein d'autres choses, et votre réseau. Une fois que vous êtes passé de l'autre côté de la barrière, de l'autre côté du miroir, un peu comme dans Alice au pays des merveilles, vous ne pouvez pas revenir en arrière, vous êtes protégé. Et donc l'ascension sociale, ça ne commence pas seulement avec les chiffres, ça ne commence même pas avec le style de vie, les signes extérieurs de richesse, tout ça c'est du... J'ai le sentiment un peu honteux de faire un étalage en parlant des relais et châteaux, mais tout cela c'est du confort qui découle. coule naturellement d'une situation socio-professionnelle qui permet ce type de largesse mais si on regarde au-delà de cela c'est juste que c'est une manière différente de penser c'est une manière différente de voir le monde et c'est une manière différente de se voir dans le monde, c'est une manière différente de penser, de consommer de se soigner, de se cultiver et d'un point de vue Mouah ! C'est pas un secret de vous dire que c'est un confort, mais je pense que si les gens savaient ce que ça représente de changer de classe sociale au-delà des aspects purement matériels, il y aurait nettement plus de personnes qui s'engageraient sur cette voie de l'ascension sociale. Le fait est qu'aujourd'hui, la plupart des gens préfèrent rester dans leur situation, aussi inconfortable soit-elle, mais parce qu'à mon avis, ils n'ont pas conscience de ce que ça implique. de changer de classe sociale. C'est la fin de cet épisode et je vous remercie de m'avoir écoutée jusqu'au bout. Ce n'était pas un épisode facile parce que je crois que c'est un des premiers épisodes où je parle beaucoup de moi. Non pas que je ne parle jamais de moi dans d'autres épisodes mais je le fais naturellement avec beaucoup plus de parcimonie et là j'ai vraiment eu l'impression de me mettre à nu et encore je ne venais pas parler de tout. En tout cas j'espère vous avoir inspiré ... à progresser socialement, personnellement, financièrement. Et je rappelle que si vous souhaitez aller plus loin que les épisodes hebdomadaires, vous pouvez bien évidemment me suivre sur Instagram, ascension.social, le lien sera dans la description, et vous pouvez également vous inscrire à la newsletter. Même chose, vous retrouverez le lien pour vous inscrire dans la description de cet épisode. Sachant que sur la newsletter, je vais beaucoup plus en profondeur sur certains sujets. Merci infiniment d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Et à tous et à toutes, je vous souhaite une excellente journée ou une excellente soirée. Et je vous dis à très bientôt pour un prochain épisode d'élégance et ambition.

Chapters

  • Introduction

    00:39

  • Les conditions de vie dans mon milieu social d’origine

    06:19

  • Mes habitudes de consommation

    09:57

  • Mon rapport à l’argent et à l’investissement

    21:53

  • Ma nouvelle approche de la santé

    26:48

  • Comment je considère mon temps

    30:27

  • L’évolution de mes loisirs

    33:54

  • Mon réseau

    41:00

  • Conclusion

    44:58

Description

Dans cet épisode intimiste, je vous partage ce que j’ai découvert après mon ascension sociale, une traversée entre deux mondes sociaux très différents : celui dans lequel j’ai grandi, marqué par la privation, la prudence et la peur de manquer… et celui dans lequel j’évolue aujourd’hui, où les standards, les choix et les opportunités n’ont rien à voir.


Vous allez découvrir comment mon rapport à l’argent, à la santé, au temps, aux loisirs et au réseau s’est transformé au fil des années. Je vous explique ce que j’ai appris en observant les codes des cercles sociaux élevés, et comment ces changements ont façonné ma progression sociale, mon ambition et ma manière d’incarner l’élégance dans ma vie quotidienne.


Cet épisode n’a pas pour objectif de “montrer” une nouvelle vie, mais de lever le voile sur ce que l’on ne voit pas quand on grandit dans la classe moyenne : les mécanismes invisibles, les habitudes, les croyances et les codes qui influencent profondément la réussite sociale, la distinction et la construction d’un réseau influent.


Un épisode essentiel pour toutes celles et ceux qui souhaitent comprendre ce qui différencie réellement les milieux sociaux ; et comment amorcer une ascension sociale authentique, consciente et élégante.


💡 Phrase-clé :

« Une fois que vous êtes passé.e de l’autre côté de la barrière, vous ne pouvez plus revenir en arrière. »


Retrouvez-moi sur :


Liens cités dans l’épisode :

Ép. 29 - Parlons argent #2 : Commencer son ascension sociale quand on n’a pas d’argent

Ép. 8 - Parlons argent : élégance, classe sociale et croyances limitantes

Ép. 28 - Les leviers de l’ascension sociale : les clés concrètes pour réussir avec élégance et ambition

Ép. 10 - 5 habitudes pour cultiver l’élégance au quotidien


Chapitres :

00:00 – Générique

00:39 – Introduction

06:19 – Les conditions de vie dans mon milieu social d’origine

09:57 – Mes habitudes de consommation

21:53 – Mon rapport à l’argent et à l’investissement

26:48 – Ma nouvelle approche de la santé

30:27 – Comment je considère mon temps

33:54 – L’évolution de mes loisirs

41:00 – Mon réseau

44:58 – Conclusion


Dans cet épisode on va parler de :

ascension sociale, rapport à l’argent, mindset financier, investissements, progression sociale, habitudes de consommation, réseau influent, confiance en soi, culture de l’élégance, construction de standards, rapport au temps, loisirs de classe supérieure, santé préventive, réussite sociale, intelligence relationnelle, évolution personnelle, capital social


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Élégance et Ambition. Je m'appelle Thalia, et après plusieurs années à décrypter les codes de la classe aisée, j'aide désormais les personnes ambitieuses à gravir l'échelle sociale tout en restant fidèles à elles-mêmes. Ici, on parle d'élégance, de savoir-être et de conseils pratiques pour naviguer dans les cercles les plus prestigieux. Dans ce podcast, je vous partage tout pour transformer vos ambitions en actions concrètes et vous accompagner pas à pas dans votre quête de réussite sociale. Alors installez-vous confortablement et laissez-vous inspirer. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Ellégance et Ambition. Et aujourd'hui, je vais commencer cet épisode par une anecdote. Celle du jour où j'ai réalisé que j'avais vraiment changé de classe sociale. et ce n'était pas quand j'ai été invitée à une... à une réception à Matignon ou à l'hôtel de ville de Paris. Ce n'était pas quand j'ai intégré Sciences Po Paris. Ce n'était pas quand j'ai pris un poste dans une ambassade ou dans un grand état-major international. Mais c'était un banal jour de 2022. Alors si vous vous rappelez de cette année, c'était celle... où l'économie française a été touchée par une forte inflation à cause du contexte de la guerre en Ukraine qui a fait augmenter les prix. Et j'entends passer ou je vois passer en fond sur la télévision un énième reportage sur les difficultés financières de beaucoup de gens, sur des personnes qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts. Et j'entends une personne interviewée qui disait qu'elle était obligée de systématiquement demander à la caissière, à chaque passage au supermarché, à chaque passage en caisse, d'annuler, de supprimer des produits, parce que, tout simplement parce qu'elle n'avait pas les moyens, ça ne rentrait pas dans son budget. Et en entendant cela, j'ai eu un moment de réalisation soudaine, mais vraiment, je me rappelle m'arrêter dans ma réflexion ou dans ce que j'étais en train de faire, parce que j'ai réalisé que j'étais passée... d'une classe sociale à l'autre. Et ça m'a projetée en même temps, dix ans en arrière, parce que j'étais exactement dans cette situation-là il y a dix ans. C'est-à-dire qu'il y a dix ans, quand je faisais mes courses, systématiquement, je devais demander à la caissière, toujours avec un peu de honte, d'annuler certains produits qu'elle avait scannés, parce que ça ne rentrait pas dans mon budget, parce que je n'avais pas les moyens financiers de les acheter. Et on n'était pas sur des caprices, on était sur de l'alimentation. Mais voilà, je rognais sur des fruits, sur un paquet de lentilles, sur que sais-je encore, parce que je ne pouvais pas faire autrement. Et à ce moment-là, donc dix ans plus tard, ainsi qu'aujourd'hui, on est en 2025, au moment où j'enregistre cet épisode, ça me paraît être une situation qui est à des années-lumière de ce que je vis aujourd'hui. d'une part parce que déjà je me fais livrer mes courses je ne vais même plus au supermarché ça me paraît hors de propos d'aller prendre un caddie et faire mes courses mais en plus les rares fois où je vais au supermarché pour des courses d'appoint parce que ça m'arrive d'oublier des choses comme tout le monde ça m'arrive encore de dire à la caissière est-ce que vous pouvez annuler tel produit mais pas parce que je n'ai pas les moyens mais parce que je n'en ai plus envie c'est à dire que ça m'arrive d'être happé par le marketing qui fait que l'on... consomme plus que de raison dans les rayons, mais je me ravise en étant à la caisse, en me disant finalement j'en ai ni l'envie ni le besoin, et je le fais sans ce sentiment de honte que je pouvais avoir il y a maintenant 13 ans, et surtout ce n'est plus une contrainte, c'est un vrai choix, et c'est ça la différence. Et la deuxième chose qui m'a fait réaliser que j'avais basculé de monde et de milieu social, c'est que toutes ces considérations qu'on entendait dans la presse sur l'inflation sur la hausse des prix qui pèsent sur le budget des ménages, je n'avais vraiment pas le sentiment que l'inflation avait cet effet-là sur mon budget. Pour moi, c'était neutre. Ou du moins, peut-être que ça a représenté une hausse, mais en comparaison à mes revenus, c'était tellement indolore que je ne m'en rendais même pas compte. Et en revisitant non seulement cet épisode, mais la réalisation de ce changement de classe, j'ai voulu vous faire un épisode... plus large sur ce que ça implique, sur les sentiments que ça implique, sur les comportements que cela implique de changer de classe sociale. Non pas pour vous montrer et me vanter d'avoir un certain style de vie. D'ailleurs, si vous me suivez sur Instagram, vous savez que je partage très peu de choses sur ce plan-là. Et d'ailleurs, si vous voulez suivre mes aventures, ou plutôt mes réflexions, parce que je préfère partager des éléments de réflexion. plutôt que de partager mon lifestyle, comme on dit, mon style de vie. Vous pouvez me suivre sur Ascension. Point social, Thalia Sauvignon de mon nom, et le lien sera dans la description. Mais bon, je reprends là où je l'étais interrompue, pour vous dire que je n'enregistre pas cet épisode pour me vanter d'un certain style de vie, mais plutôt pour lever le voile sur ce qu'on ne voit pas quand on vit dans la classe moyenne. Un point de précision, dans cet épisode je vais beaucoup utiliser le « on » ou le « nous » pour désigner en réalité mon compagnon et moi-même, puisqu'on vit ensemble depuis un certain nombre d'années. Alors, je sais que ça aide, en fait, d'être en couple. Ça permet individuellement de dépenser beaucoup moins. Mais ce n'est pas ça qui fait qu'on change de classe sociale, qu'on change son mode de consommation, puisque de toute façon, on a des revenus qui sont à peu près équivalents. Et puis, le fait d'être en couple ou de faire des sorties à deux, ça ne permet pas de réduire les dépenses dans tous les cas, notamment en ce qui est alimentation, restaurant, puisque là, les dépenses sont corrélées au nombre de bouches à nourrir ou de couverts servis. Mais dans tous les cas, le but de cet épisode et ce avec quoi vous allez ressortir à l'issue de l'écoute de cet épisode, c'est de comprendre ce qui change réellement dans une vie quand on a une trajectoire d'ascension sociale, que ce soit intellectuellement, mentalement, émotionnellement, socialement et bien entendu financièrement. Alors pourquoi... commencer, je vais vous raconter un peu comment était ma vie d'avant, c'est-à-dire le milieu social d'origine dans lequel j'ai grandi, et en particulier le mode de vie de mes parents dans lequel j'ai grandi. En ce qui concerne les courses alimentaires, le réflexe, c'était de prendre les produits les moins chers, les marques Eco+, moins il y avait de couleurs sur le packaging, mieux c'était. Pour les vêtements, les biens de consommation, de manière générale, c'était la même chose. C'était le moins possible en quantité et quand il fallait vraiment acheter, c'était le moins cher possible. Toujours avec ce mantra qui était... Je ne sais pas si on peut appeler ça un mantra, mais... Mais toujours avec cette idée qu'il faut dépenser le moins possible parce qu'on n'a pas les moyens. Pour les loisirs, c'était un peu la même idée. En fait, je me suis rendue compte que j'ai une enfance avec très très peu de loisirs et... Et je pense que mes parents ont eu de la chance de ce côté-là, parce que j'étais peu demandeuse, dans la mesure où mon loisir préféré, c'était surtout de lire des livres. Donc ça leur coûtait relativement peu cher par rapport à d'autres loisirs, comme aller à Disneyland, ou dans des parcs d'attractions, ou que sais-je encore. Mais en tout cas, on a, par exemple, et c'est quelque chose que j'ai remarqué à l'âge adulte, c'est qu'on n'allait jamais au cinéma. Parce que mon père, il disait que le cinéma, c'était trop cher, que ça ne servait à rien, alors qu'à la maison, on avait la télé et que c'était gratuit. En ce qui concerne les vacances, alors, on partait en vacances. On n'était pas non plus dans la misère la plus totale qui aurait fait qu'on ne partait jamais. Mais on n'allait jamais à l'hôtel parce que c'était trop cher, encore une fois. Et en lieu et place, mon père avait acheté un van qu'il avait aménagé en bricot. collant lui-même les meubles, si on peut appeler ça des meubles. Mais en tout cas, on voyageait de manière très spartiate et on n'allait même pas dans les campings parce que même là, mon père ne voulait pas dépenser de l'argent. Donc on dormait dans le van qui était stationné la nuit à des endroits où c'était gratuit. C'était une époque où beaucoup de choses étaient encore gratuites pour les camping-cars. Il y avait beaucoup. beaucoup d'endroits pour stationner gratuitement. Et plus récemment, en tout cas quand j'ai arrêté de partir en vacances avec mes parents, quand j'ai eu la possibilité de refuser, en tout cas c'était vers l'âge de 15-16 ans, mes parents ont commencé à partir beaucoup moins parce que tous les stationnements en France sont devenus payants ou inaccessibles aux camping-cars et autres véhicules aménagés. Et donc ils sont partis beaucoup moins en vacances à partir de ce moment-là. Et puis, dernière phase où... où j'ai encore une fois entendu le proverbe « c'était trop cher » , c'est quand j'ai eu la folle idée de vouloir faire des études supérieures que j'en ai parlé à mes parents et que mon père m'a dit « mais pourquoi tu veux faire des études, c'est trop cher » . Parce que dans sa tête, il fallait que j'aille travailler tout de suite pour gagner de l'argent et que ça ne servait à rien de faire des études. Ce n'est pas une histoire larmoyante, mais c'est un mode de vie dont au plus profond de moi, j'ai quand même assez souffert parce que j'avais l'impression d'être constamment limitée. Et je pense que c'est aussi ça que j'ai voulu fuir sans trop m'en rendre compte. Mais en tout état de cause, cela a quand même contribué à façonner chez moi une vision du monde qui était, je dis bien était parce que j'ai changé depuis, mais qui était très centrée sur le fait d'être précautionneux et qui était conditionnée par la peur de manquer. Alors depuis... J'ai bien évolué, je... Je n'ai plus du tout la même vie que mes parents. En termes de revenus, à moi seule, je gagne plus que ce qu'ils gagnent à eux deux. Alors, ils sont à la retraite, mais mes revenus sont supérieurs à ce qu'ils cumulaient eux deux, même quand ils étaient en activité. Et évidemment, mon mode de vie n'est pas du tout le même que celui de mes parents. Premièrement, sur la manière de consommer, puisque j'ai commencé par ce point pour décrire ma vie d'avant. Pour les courses alimentaires, j'en ai parlé, aujourd'hui je ne regarde plus à la dépense. C'est-à-dire que si je veux mettre dans mon panier des produits qui sont onéreux, comme du saumon, de l'huile d'olive, qui deviennent presque des produits de luxe aujourd'hui, ce n'est plus un problème. Je ne regarde pas les prix. Et plutôt je regarde la composition des aliments. Et depuis quelques mois, je m'efforce d'acheter du bio, souvent mais pas toujours. Alors notamment parce que j'ai lu un article dans la presse qui disait que les consommateurs de bio avaient quelque chose comme 61-71% de chances de moins de développer un cancer au cours de leur vie. Et j'ai pris le parti d'acheter bio à chaque fois que l'option se présentait. Alors, au final, je trouve qu'on a un budget alimentation qui est raisonnable, dans le sens où on commande très peu à emporter, ou du moins... On ne gaspille pas notre argent à commander des plats à emporter ou en livraison systématiquement parce qu'on aurait la flemme de cuisiner et qu'on a oublié de faire les courses. En réalité, quand on commande en livraison, c'est assez ritualisé chez nous. On commande une fois par semaine. C'est notre rituel du samedi soir. C'est samedi sushi, mais pas plus que ça. Pour poursuivre sur le registre de la consommation, en ce qui concerne les objets, Là, je regarde à la dépense, mais... Contrairement à avant, je fais référence à ma vie de jeune adulte où j'achetais beaucoup d'objets, beaucoup de vêtements en compensation de ce mode de vie frugal que mes parents m'ont imposé. J'achetais beaucoup de vêtements pour pas cher dans des enseignes de fast fashion. En Chine, ça n'existait pas à l'époque, mais c'était du H&M et d'autres enseignes d'entrée de gamme. Mais aujourd'hui, je suis complètement revenue de ce mode de consommation, c'est-à-dire que j'achète beaucoup moins d'objets, mais je les achète à des prix beaucoup plus élevés, et par conséquent de meilleure qualité. Et au final, cela me revient nettement moins cher. Et cette manière de consommer, j'avais commencé à l'acquérir déjà quand mes revenus ont augmenté, mais c'est vraiment au contact de mon compagnon, qui lui avait beaucoup plus cette notion, cette culture dans la consommation, d'acheter peu, mais d'acheter vraiment de la qualité, quitte à y mettre le prix. Et j'ai entendu sa grand-mère prononcer cette phrase qui disait « Peu cher tu me coûtes, bien cher tu me reviens » . Et effectivement, on se rend compte à l'usage que souvent les objets bon marché se cassent plus vite, s'abîment plus vite, et donc on est obligé de les racheter beaucoup plus souvent, alors qu'un objet qui a l'air beaucoup plus cher au début, qui est beaucoup plus cher au début, à l'usage il est beaucoup moins onéreux, parce qu'on l'achète une fois et il dure longtemps, et en plus on n'est pas obligé de perdre du temps pour aller en racheter d'autres. Et ça me permet d'introduire la notion de value for money qui m'a été partagée pour la première fois quand je travaillais en ambassade. C'était un de mes chefs qui m'avait parlé de ça. En l'occurrence, on parlait de marché public, mais la notion est tout à fait transposable pour les achats personnels. Et cette notion de value for money que l'on pourrait traduire par bon rapport qualité-prix, ce n'est pas la bonne traduction parce que cette notion de rapport qualité-prix, ça n'a pas du tout la même signification en fonction de la classe sociale. Les classes populaires et classes moyennes n'ont pas du tout la même lecture du rapport qualité-prix que les classes favorisées. Et ce n'est pas une question d'intelligence, mais c'est parce qu'en fonction de la classe sociale, on n'a pas les mêmes contraintes, on n'a pas les mêmes priorités et on n'a pas les mêmes représentations du risque et de l'avenir. Je m'explique. Dans les classes moyennes et populaires, trouver un objet qui a un bon rapport qualité-prix, ça veut dire chercher le moins cher acceptable. C'est-à-dire que, et c'est la manière dont j'achetais mes objets avant, c'est-à-dire que je vais aller chercher dans les objets les moins chers ceux qui remplissent la fonction pour laquelle je veux acquérir cet objet. Parce qu'il y a une contrainte financière forte, qui est le budget qu'on a, et donc l'objectif c'est de minimiser la dépense au détriment de la qualité. Et c'est de là que vient cette culture du bon plan, d'aller chercher des promotions. déjà parce qu'il y a un côté très... satisfaisant pour le cerveau de se dire, ah j'ai trouvé un objet à moins 50% alors qu'en réalité vous n'avez pas gagné 50%, c'est un objet affiché à 50 euros moins 50%, du moins vendu au prix final de 50 euros alors qu'il était censé être vendu à 100 euros, et donc qu'il y a moins 50%, vous n'avez pas gagné 50 euros, ça c'est un artifice marketing pour vous faire croire que c'est un bon plan, mais en réalité vous avez juste à acheter un objet à 50 euros. Et puis quand on achète avec peu de moyens, on maximise l'immédiateté. On achète un objet en se disant est-ce que ça me dépanne maintenant ? Oui, non. Et pas est-ce que sur le long terme cet objet va me durer ? Et c'est pas le mode de raisonnement où on se dit est-ce qu'il va me coûter moins cher sur 5 ans ? C'est vraiment un rapport au prix sur lequel on veut dépenser le moins possible. Alors que dans les classes favorisées, la notion du rapport qualité-prix, le fameux value for money dont je vous parlais, c'est chercher la meilleure valeur pour le standard attendu. Depuis que j'ai fait cette bascule mentale qui tient à mon changement de classe sociale, je ne cherche plus les objets les moins chers. Je ne pars pas du prix, je pars d'un certain niveau de qualité que j'attends et ensuite je regarde si le prix vaut le service rendu ou vaut la qualité du... produit que je vais acheter. Et par conséquent, quand j'achète, ce n'est pas uniquement le prix d'achat qui compte, c'est le coût total de la possession, c'est le coût à l'usage, donc quelle durée de garantie il y a sur cet objet, quelle est la qualité du produit, quelles sont les options qu'il offre. Je vous donne un exemple très simple. La dernière fois que j'ai acheté une valise, c'était une valise d'une marque française, elle n'est plus française d'ailleurs, mais elle a été rachetée par un fonds américain. Bon, c'est Samsonite, voilà. Maintenant, vous savez, peu importe, mais j'ai acheté une valise Samsonite, mais j'ai payé quelque chose comme 250 ou 300 euros. Et je sais que la Thalia, il y a 10 ans, aurait dit, mais 300 euros, c'est beaucoup trop cher pour une valise. Et à l'époque, effectivement, quand je m'achetais des valises, c'était plutôt des valises à 60 euros, celles qu'on voit dans les marchés aux puces, voilà. Mais déjà, première chose, quand je suis allée acheter cette valise, ... Je ne me suis pas dit, j'ai un budget de temps et il faut que je trouve une valise en dessous de ce prix. Je suis allée dans le magasin, j'ai considéré les valises qui correspondaient à ce dont j'avais besoin en taille, en fonctionnalité. Et surtout, je voulais cette marque-là pour sa robustesse et sa fiabilité. Parce que je savais qu'en achetant cette marque-là, cette valise allait me durer dans le temps. J'ai fait mon choix, j'ai choisi ma valise, j'ai pris l'étiquette, j'ai regardé le prix et j'ai dit bon, très bien, je mettrai ce budget-là. Ce sera mon budget. Mais parce que je savais que si j'achetais une valise d'une marque chinoise inconnue au bataillon à un prix de 50-60 euros, j'allais me retrouver avec une valise pas du tout fonctionnelle. Et puis surtout, pour avoir déjà acheté ce type de valise, je sais très bien que ce sont des valises qui sont horribles à faire rouler, qui ne roulent pas droit. sans compter que les roulettes allaient se coincer ou même se casser au bout d'un an d'utilisation. Je ne parle même pas de la poignée qui se coince en position levée ou baissée. Bref, mais je savais que ça allait me revenir moins cher d'acheter une valise à 300 euros qu'à 60 euros. Et ça, c'est vraiment une différence de perception qui vient de la classe sociale, c'est-à-dire que quelqu'un d'un milieu favorisé, il va vous dire, une valise Samsonite, c'est normal que ça coûte ce prix, mais quelqu'un d'un autre milieu social moins favorisé va vous dire, 300 euros, c'est cher, sans autre considération de, est-ce qu'il y a un standard de qualité derrière. Non seulement je mets le prix pour la qualité, mais aussi parce que retourner en boutique tous les ans pour aller chercher, pour aller remplacer un objet qui tombe en panne, C'est aussi un coût en termes de charge mentale, en termes de temps, parce que j'ai autre chose à faire que de passer mes week-ends dans des magasins ou des boutiques d'électroménagers pour le frigidaire, la machine à laver et que ça j'ai encore concernant les objets de consommation. Donc payer plus cher, ça permet aussi d'éviter une perte de temps et c'est là que se trouve le bon rapport qualité-prix. D'ailleurs, dans les milieux favorisés, le prix, c'est un signal. Un prix trop bas... C'est suspect et c'est un indicateur de manque de qualité, de manque de service et de manque de durabilité. Pour poursuivre encore dans le domaine de la consommation, dans les épisodes que j'ai estampillés parlons argent, je vous répète que ce n'est pas judicieux de contracter des crédits consommation pour financer son train de vie. Et dans ma vie d'avant, alors de jeune adulte plutôt, dès que j'en avais l'occasion, je prenais systématiquement. un crédit consommation pour financer, principalement de l'ameublement. Et c'est curieux parce que, de mémoire, je crois que mes parents n'en ont jamais souscrit. Mais dans tous les cas, ils ne m'ont jamais dit qu'il ne fallait pas prendre de crédit ou qu'il fallait en prendre. En tout cas, je n'ai pas eu cette notion dans la maigre éducation financière que j'ai reçue. Et donc, j'ai commencé à en prendre quand j'ai commencé ma vie active comme mode de financement de mes biens de consommation. et Quand je faisais cela, j'avais encore cette mentalité que j'appelle classe moyenne, c'est-à-dire de... de consommer pour exister, pour avoir un certain statut, ou du moins pour me créer un semblant de statut social, alors qu'en réalité, dans les milieux économiquement favorisés, on sait très bien que le crédit consommation, c'est nocif pour les finances personnelles, et que si on n'a pas les moyens d'acheter un objet comptant, eh bien tout simplement, c'est qu'on n'a pas les moyens. Et aujourd'hui, dans les faits, je ne... je ne souscris plus, je ne contracte plus de crédit consommation. Je pense que mon dernier crédit consommation, il doit remonter à 2021. C'était un petit crédit, c'était un crédit à taux zéro, mais ça reste un crédit consommation. Et même quand il y a des facilités de paiement en plusieurs fois sans frais, je ne les prends pas. C'est soit j'ai l'argent, soit je ne l'ai pas. Et même quand j'ai l'argent, j'ai toujours ce réflexe de me dire, quelle proportion de mon patrimoine est-ce que cette dépense représente ? Et maintenant, c'est devenu ma règle d'or, c'est-à-dire qu'un objet de consommation, un passif qui représente plus que 5% de mon patrimoine, pour moi, ça veut dire que je n'ai pas les moyens de l'acheter. Parce qu'on pourrait très bien tomber dans le piège de se dire, voilà, je veux m'acheter un sac à main à 2000€ alors qu'on n'a rien de côté. On met 2000€ de côté qu'on accumule pendant plusieurs mois et puis le jour où on a enfin ces 2000€, on les dépense content, youpi ! Mais en fait, on se retrouve avec un patrimoine à zéro et un sac à main à 2000 euros, qui au final ne vaut pratiquement plus rien. En tout cas, d'occasion, il ne pourra pas être vendu à plus de la moitié de son prix. Donc tout ça, c'est des nouveaux réflexes que j'ai pris et qui me permettent de voir mon patrimoine augmenter régulièrement. Et c'est aussi pour ça que je n'ai pas un style de vie dispendieux. En tout cas, il n'est pas dispendieux au regard de mes revenus. Et Jusqu'ici, je vous ai parlé beaucoup de dépenses pour vous parler de mon rapport à l'argent, mais mon rapport à l'argent, il a aussi évolué vis-à-vis de l'investissement. C'est-à-dire que dans mon milieu social d'origine, l'argent, c'était le gagner, le dépenser et à la rigueur, l'économiser. Sur le volet gagner de l'argent, pendant longtemps, j'ai cru que la seule manière de gagner de l'argent, c'était de travailler, d'avoir un salaire et de signer un contrat de travail. d'échanger mon temps contre de l'argent. C'est un moyen, mais ce n'est pas le seul. Et ça, je l'ai découvert plus tard. Et d'ailleurs, ce n'est même pas la manière la plus efficace pour gagner de l'argent. Alors certes, avoir un contrat de travail, un CDI, c'est sécurisant, c'est rassurant, mais ce n'est pas du tout efficace. Déjà, par rapport au taux de cotisation qui pèse aujourd'hui sur le travail en France, je rappelle que pour une certaine somme d'argent... que votre employeur vous verse, finalement, vous n'en touchez que 54%. Les 45% restants sont mangés par l'État, principalement en cotisation. Mais c'est un sujet que l'on traitera dans un autre épisode. Mais en tout cas, quand j'ai commencé à m'élever socialement, j'ai découvert que les personnes des milieux favorisés ne dépendent jamais d'une seule source de revenus. Et qu'il y a plusieurs piliers dans la gestion de l'argent. On en a parlé. Gagner de l'argent. Le dépenser, l'épargner et surtout, le quatrième que je n'avais pas, c'est l'investir. Parce que l'héritage que j'ai reçu en termes d'éducation financière vis-à-vis de mes parents, c'était de mettre de l'argent de côté et le mettre sur des supports sécurisés, donc des livrets avec forcément une faible rémunération et à la limite, une assurance vie, mais toujours sur des fonds en euros, donc des supports pas du tout rémunérateurs. en tout cas si vous considérez que 3-4% de rendement en serre et minérateur, je vous renvoie aux épisodes Parlons Argent, dont je mettrai les liens dans la description. Et puis également, pour mes parents et de manière générale, c'est très classe moyenne, mais dans ces catégories sociales, l'investissement c'est effectivement mettre son argent sur des supports sécurisés, mais c'est aussi acheter sa résidence principale. Or, dans les milieux favorisés, l'investissement c'est l'immobilier et Pas forcément la résidence principale, plutôt de l'investissement locatif, parce que la résidence principale, c'est plus un passif qu'un actif. L'investissement financier, notamment en bourse, les intérêts de placement, tout ça pour cumuler des placements qui travaillent, qui font fructifier votre argent pendant que vous dormez et qui, éventuellement, vous rapportent une certaine rémunération. Et moi aussi, j'ai commencé petit à petit, j'ai investi dans l'immobilier locatif. Et d'ailleurs, j'ai... toujours sur le sujet de l'immobilier j'ai changé ma conception, c'est-à-dire qu'au début j'étais partie pour acheter ma résidence principale en me disant que payer un loyer c'est jeter de l'argent par les fenêtres et finalement le premier achat immobilier que j'ai fait c'était un investissement locatif et jusqu'à aujourd'hui j'ai toujours J'aurais été locataire, et je ne le vis pas comme un déclassement, parce que je suis revenue de ce mode de raisonnement qui dit que payer un loyer, c'est jeter de l'argent par les fenêtres, parce qu'acheter sa maison, ou en tout cas sa résidence principale, c'est aussi jeter son argent par les fenêtres sur bien des aspects, notamment les frais de notaire, qui sont une somme d'argent colossale par rapport au prix du bien qu'on ne reverra jamais, la taxe foncière qui revient annuellement, une partie des charges de copropriété qui sont non récupérables. et tous les travaux d'entretien qui sont à la charge du propriétaire et pas du locataire. J'ai eu l'exemple ce matin avec un technicien qui est venu réparer un volet qui avait cassé. Parce que je suis locataire, je n'ai rien payé de ma poche pour cette intervention et c'est une démence qui m'aurait incombée si j'avais été la propriétaire. Et puis quand on achète un bien immobilier, en général on souscrit un crédit pour lequel il y a des intérêts et les intérêts... que vous remboursez chaque mois, c'est de l'argent que vous ne reverrez plus jamais puisque vous remboursez la banque, vous payez la banque et ce n'est pas de l'argent qui rentre dans le capital, dans la valeur de votre bien. Donc quand on est propriétaire, on balance aussi de l'argent par les fenêtres. Et puis j'ai également investi en bourse. Alors au début, c'était des petits montants, plus pour m'exercer, pour me faire la main. Alors je ne dis pas qu'aujourd'hui, ce sont des montants extraordinaires, mais... Mais ce qui est le plus important, c'est que ça a changé ma manière de penser. Ça a changé mon rapport au risque. C'est-à-dire qu'avant, je choisissais uniquement des placements sûrs à 3-4% comme ce que faisaient mes parents, parce que je pensais que c'était ma norme à l'époque. Mais maintenant, j'ai compris que le risque fait partie du jeu, surtout quand on est jeune. En fait, plus on est jeune, plus il faut prendre de risques. Et je n'investis plus seulement pour ne pas perdre par rapport à l'inflation, mais pour gagner. Alors, on a beaucoup parlé d'argent, mais maintenant, j'aimerais aborder un autre point qui est non moins important, sinon plus, qui est la santé. Alors, au-delà du fait que mes parents avaient une certaine aversion pour les médecins, que je n'ai jamais su expliquer, ou plutôt que j'explique par leur... milieu social d'origine, j'ai adopté un rapport à la santé qui est vraiment différent. Et pour vous en parler, je vais vous parler des différents éléments que j'ai mis en place dans ma vie, dans mon budget, par rapport à la santé. La première chose, c'est d'avoir mis ma complémentaire santé au niveau de remboursement maximum. Alors ça a toujours été un budget... on va dire raisonnable parce que les complémentaires santé pour les militaires ont toujours été peu chers, parce qu'ils considèrent que c'est une population qui est en bonne santé, donc mécaniquement ça coûte moins cher pour tout le monde. Mais j'avais souscrit un contrat avec les garanties maximum pour être mieux remboursée, parce que je ne voulais pas avoir d'hésitation à l'idée d'aller consulter un professionnel de santé, un spécialiste conventionné secteur 2 avec dépassement d'honoraires. d'une part parce que je trouve que les médecins ont conventionnés secteur 1 ne sont pas vraiment payés à leur juste valeur mais ça c'est une autre question mais surtout que en fait la santé ça n'a pas de prix et que je ne veux pas aller au moins cher et en plus comme les conventionnés secteur 1 sont toujours pris d'assaut il y a des délais qui sont déraisonnables et donc je préfère payer plus cher pour avoir un spécialiste le plus tôt possible et de préférence un bon spécialiste et puis depuis quelques temps j'ai intégré à ma vision de la santé cette notion de santé préventive je vous en parlais dans l'épisode 28 sur les 5 leviers de l'ascension sociale et le fait de préserver sa santé autrement dit son énergie comme capitale clé ça fait partie des leviers que vous avez pour votre ascension sociale et pour ma part je considère que ma santé c'est un bien précieux et moi je ne suis pas tout à fait d'accord je ne partage pas la vision de la santé qu'on a en France, c'est-à-dire d'une approche curative de la santé. Autrement dit, on vous soigne une fois que vous êtes malade. À titre personnel, je suis plutôt favorable à une approche préventive, c'est-à-dire aller voir un médecin quand tout va bien ou quand en apparence tout va bien, justement pour éviter l'apparition de maladies. Et c'est aussi pour ça que je suis passée à une alimentation bio. Et c'est pour cette raison qu'une partie de mon budget est consacrée à des compléments alimentaires, mais aussi à effectuer des bilans sanguins présentifs qui ne sont pas remboursés par la sécurité sociale, ni par les mutuelles d'ailleurs. Et cette approche de la santé, qui est une approche finalement que je prends des classes les plus favorisées, c'est ce qui explique en partie, je dis bien en partie, la différence de 13 ans. d'espérance de vie entre les 10% les plus riches et les 10% les plus pauvres de la population française. Alors bien sûr, il y a les conditions de travail qui usent nettement plus le corps et la santé chez l'école bleue que chez l'école blanche. mais le rapport à la médecine et l'accès aux soins médicaux jouent une part non négligeable dans cette différence d'espérance de vie. Parce que quand on a les moyens, ou qu'on met les moyens, parce que c'est pas parce qu'on a les moyens qu'on les met, mais en tout cas quand on a les moyens, on a accès plus facilement et plus rapidement à de meilleurs spécialistes, et par conséquent on se fait mieux soigner, et donc on vit non seulement plus longtemps, mais en plus plus longtemps et en bonne santé. Le point suivant sur lequel mon rapport a changé, c'est le temps. Depuis que j'ai changé de classe sociale, j'ai cessé de considérer mon temps comme une ressource illimitée. Et alors déjà, les gens qui me font perdre mon temps ont tendance à me mettre hors de moi, donc les gens qui sont en retard, les gens qui se perdent dans des palabres inutiles. Moi j'aime bien quand ça va droit au but, quand les rendez-vous ne s'éternisent pas, quand mon temps n'est pas gaspillé inutilement de manière générale. et par conséquent je préfère payer des services pour gagner mon temps. Et je fais juste une digression par rapport aux médecins, mais souvent quand vous allez chez des médecins qui sont conventionnés secteur 1, j'ai remarqué qu'ils ont plus tendance à être en retard que ceux qui pratiquent des dépassements d'honoraires. Je préfère payer à quelqu'un qui va me prendre en rendez-vous à l'heure. plutôt que de patienter en salle d'attente pour avoir une consultation à 25 ou 28 euros. Ce n'est pas toujours le cas. Il y a des médecins conventionnés secteur 1 qui prennent à l'heure. C'est une tendance que j'ai remarquée. Le temps, c'est tout aussi précieux, voire même plus précieux que l'argent. Ça va, ça vient. C'est une ressource qui est quasiment illimitée. Le temps, votre quantité de temps disponible, elle est limitée. Et on n'est pas immortel, en tout cas pas pour le moment. Mais en tout cas, je pars du principe que mon temps de vie sur cette terre est fini. C'est une ressource limitée et donc je ne peux pas me permettre de la gaspiller. Et donc je préfère payer des services, notamment une employée de maison pour le ménage et le repassage, parce que je n'ai pas envie de perdre mon temps à faire ces tâches. qui sont importantes parce que j'ai besoin d'avoir un intérieur qui est propre, d'avoir des vêtements qui sont repassés. Conférer l'épisode 10 sur les 5 habitudes pour cultiver l'élégance au quotidien. Donc j'ai systématiquement le réflexe de déléguer le ménage. J'en ai parlé, la livraison de course. Qu'est-ce que je délègue encore ? Alors ce n'est pas encore mon cas. Je n'ai pas le réflexe de me promener systématiquement en taxi, déjà parce que je me déplace très peu. En tout cas, j'ai peu de déplacements qui nécessitent que je prenne... autre chose que mes deux jambes. Mais les personnes qui ont beaucoup de responsabilités et qui ont des revenus très élevés, qui prennent un taxi ou qui ont un chauffeur, en fait, ce n'est pas un caprice pour paraître riche. C'est vraiment un gain de temps parce que quand vous conduisez, vous n'êtes pas disponible pour faire d'autres tâches. Vous n'êtes pas disponible pour réfléchir à certains éléments, pour traiter certains problèmes, pour avoir des conversations téléphoniques. Et c'est pour ça que les grands dirigeants, que les hommes politiques ont des voitures avec chauffeur. Ce n'est pas un privilège de roi ou de monarque, comme on pourrait l'entendre dans la bouche de certaines personnes qui sont hostiles au pouvoir politique. Mais c'est d'une part pour des raisons de sécurité, mais aussi parce que quand on a des responsabilités, qu'elles soient politiques ou d'une entreprise, peu importe, ce temps-là, il serait gaspillé à conduire sa voiture ou à attendre les transports en commun. Et moi j'applique ce raisonnement à mon échelle, c'est-à-dire que je préfère payer un service plutôt que de perdre deux heures d'énergie mentale, et c'est ce que font de manière générale les classes supérieures, c'est-à-dire que valoriser, optimiser son temps, ça passe avant économiser quelques euros. Alors je me suis perdue dans ma numérotation, j'ai parlé de la manière de consommer, de la santé, du temps, donc on en est à mon quatrième point sur les loisirs qui sont un révélateur de classe sociale. Dans mon enfance, pendant mon adolescence, j'ai pratiqué pendant 13 ans en cumulé l'athlétisme, à un niveau plutôt honorable, puisque je faisais des compétitions au niveau national, mais c'est un sport qui est très... c'est un sport très populaire. Aujourd'hui, j'ai arrêté la pratique de l'athlétisme, alors pas uniquement pour des raisons de classe sociale, mais pour d'autres raisons qui me sont propres et que je ne partagerai pas ici, mais aujourd'hui, je fais... J'ai fait du yoga et du yoga stretching, qui est une discipline sportive un peu plus connotée que la supérieure. Et c'est une bascule qui n'était même pas consciente. C'est-à-dire que je ne me suis pas dit, oh l'athlétisme c'est un sport de prolo, il va falloir que je change mes standards. Non. J'ai choisi cette discipline parce qu'elle me convenait, mais vraiment de manière inconsciente, et parce que je pense qu'elle s'insérait très bien dans mon nouveau mode de vie. Et puis sur la pratique artistique, pendant mon enfance et mon adolescence, je n'avais... aucun loisir artistique à part la lecture, mais je mets ça de côté. Et... Aujourd'hui, je pratique, je fais du théâtre et du piano, qui sont bien évidemment des loisirs connotés classe supérieure. Et en plus de ça, en plus de pratiquer, j'apprécie aller de temps en temps à des représentations de théâtre, de musique classique. En première partie de cet épisode, je vous disais que le cinéma, c'était hors de propos pour mes parents. Alors je vous laisse imaginer ce qu'il en était d'aller au théâtre ou à des concerts de musique classique. En ce qui concerne les voyages maintenant, Je pense que c'est là où le grand écart culturel est le plus fort vis-à-vis de ma classe d'origine. C'est-à-dire que là où avant je partais en vacances malgré moi, parce que c'était le choix de mes parents dans un van aménagé, une vie nomade ou une vie de bohème, aujourd'hui, avec mon compagnon, on a fait le choix de ne... plus voyager que dans des hôtels relais et châteaux, donc ce sont des hôtels 5 étoiles. Sauf, bien sûr, si c'est une nuit ponctuelle pour aller assister à un mariage ou à un événement, là, peut-être on va prendre un mode d'hébergement un peu moins onéreux, mais de mémoire, on est allé dans des hôtels 4 étoiles, ce qui n'est pas très luxueux, mais ça, c'est une question de perception. Alors, encore une fois, je ne dis pas ça pour me vanter, mais pour vous illustrer cette idée de grand écart culturel. Alors... Oui, ça coûte plus cher, mais déjà parce que nos moyens financiers nous le permettent, mais aussi parce que dans ce type d'établissement, là je parle des hôtels 5 étoiles, relais et châteaux, il y a une qualité de service qui est différente et qui va avec le prix, qui va avec les prix pratiqués. C'est exactement ce que je vous disais par rapport au rapport qualité-prix, c'est à dire que dans un hôtel classique où vous devez vous faire garer votre voiture par vous-même, monter vos bagages jusque dans votre chambre, dans un hôtel, dans un 5 étoiles, dans un hôtel de ce standing, vous avez un voiturier qui s'occupe d'aller garer votre voiture et qui vous monte vos bagages. Votre lit est fait deux fois par jour et tout dans la chambre, dans les prestations, dans les services au sein de l'hôtel, il y a une qualité de service qui fait qu'on se retrouve par rapport au prix. Et d'ailleurs, on préfère... ne pas partir en vacances plutôt que de redescendre en gamme pour nos séjours. Voilà, c'est le choix qu'on a fait. On préfère partir moins, mais mieux. On ne part pas 4 fois par an en vacances. Et puis, sur les déplacements, parfois on part en voiture, mais parfois on part en train. En train, on ne prend plus que des billets en première ou en business première. Parce que quand je me déplace, je travaille. Et puis pour le train, j'ai un billet parce que toute ma carrière professionnelle, J'ai eu... ma carte de réduction militaire. Et donc, un billet en business première, ça ne me coûtait pas grand-chose. Pour vous donner une idée, un Paris-Marseille, c'était de l'ordre de 40 euros, ce qui est ridicule. Je pense que je le sentirai un peu plus passer la prochaine fois que je réserverai un billet de train sans avoir de réduction militaire. Et pour ce qui est de l'avion, alors on prend très peu l'avion. En fait, pas du tout. On n'a jamais pris l'avion avec mon compagnon depuis qu'on est ensemble. Si l'occasion se présentait, est-ce que je prendrais un billet en classe affaires ? Tout dépend, je pense, de la durée du voyage et si c'est pour du travail ou pour du loisir. C'est-à-dire que pour un vol d'une heure et demie pour aller en vacances, je ne suis pas sûre de prendre un billet en classe affaires. Mais si c'est dans un but professionnel et pour un trajet plus long, il y a de fortes chances que je choisisse cette gamme. Et enfin, dans les loisirs, pour ce qui est des restaurants, Alors avec mes parents, on allait très peu au restaurant. Quand j'étais jeune étudiante précaire, quand je m'offrais ce type d'écart, j'allais plutôt dans des enseignes bon marché. Mais à l'heure actuelle, j'ai totalement changé le type de restaurant que je fréquente. Déjà, je supporte très mal les environnements bruyants, ce qui fait que je ne sors pas tant que cela au restaurant. Et là où je me retrouve le mieux, ce sont les restaurants... étoilés, gastronomiques, ou du moins les restaurants avec peu de tables et une ambiance sonore tamisée, qui en général sont les restaurants les plus chers, puisque si vous avez peu de clients et une ambiance très soignée, en général, ça veut dire que pour que le restaurant soit rentable, il faut que le ticket moyen par convive soit plus élevé. Mais dans tous les cas, pour l'expérience que représente aller au restaurant, je préfère payer un restaurant où on va dîner pour 50, 60, 100 euros, voire plus par tête. et être au calme dans un cadre agréable plutôt que de payer 20 ou 30 euros mais ne pas profiter du moment. Parce que c'est trop bruyant, parce que c'est banal, parce que voilà. Et ce n'est pas une question de quantité. Parce que le restaurant, ce n'est pas fait que pour manger. Si je veux juste... manger, je reste chez moi. Et là encore, la notion de qualité-prix rentre en jeu. C'est-à-dire qu'avant, je regardais de loin les restaurants gastronomiques où on servait une toute petite quantité au lieu d'une assiette immense. Et je me dis mais ils sont fous ces gens de payer cette somme pour... pour manger ça ! Et pour cette somme astronomique, aujourd'hui... Je vois beaucoup plus que la quantité simplement servie dans l'assiette. Et c'est pour ça que, encore une fois, la notion de rapport qualité-prix est importante. Parce que, par exemple, un buffet à volonté, les restaurants asiatiques qui fonctionnent sur ce type de modèle, pour moi, ce n'est pas un bon rapport qualité-prix. Parce que manger à s'en faire éclater le ventre, ce n'est pas une qualité que je recherche. Donc ce n'est pas rentable pour moi d'aller dans un restaurant à volonté et je ne m'y retrouve. pas en termes de rapport qualité-prix. Sans compter que ce sont des restaurants qui sont extrêmement bruyants et qui ne sont pas toujours très propres. Et j'aborde mon dernier point sur ce qui a changé depuis que j'ai fait une ascension sociale, c'est le réseau. Dans mon milieu d'origine, le réseau pour mes parents, c'était surtout le voisinage, les autres parents d'élèves, qui étaient globalement la même chose, et ça servait surtout à se rendre des petits services, comme la garde d'enfants, se prêter des outils ou des ustensiles. Mais la notion du réseau, d'ailleurs, la notion de réseau m'a été totalement étrangère jusqu'à ce que j'arrive dans le monde professionnel, alors que dans les milieux favorisés, le réseau, c'est une évidence. Et c'est depuis que j'ai changé de classe sociale que j'ai vraiment compris ce qu'était le réseau et à quoi ça pouvait servir, notamment pour les opportunités d'emploi, mais également pour... tout un tas d'autres choses comme obtenir des recommandations pour des sorties, des loisirs, des recommandations pour trouver un employé de maison. D'ailleurs, les meilleurs employés de maison qu'on ait recrutés et qui ont travaillé pour nous, on a pu les embaucher, on a été mis en contact grâce à notre réseau. Et puis ça peut servir dans d'autres situations pour partir en vacances. Je vous parlais des hôtels, je vous parlais des relais et châteaux, mais on part régulièrement en vacances chez des amis qui nous invitent chez eux dans une maison de vacances. Et puis, là où je me suis rendue compte que le réseau, ça a vraiment une autre dimension qui est vraiment protectrice par rapport à la situation sociale, c'est quand, il y a quelques années, mon conjoint a démissionné de son travail, il a démissionné de son travail et donc on a perdu le bénéfice de son logement de fonction. Tout cela s'est fait de manière un peu précipitée et pendant nos recherches de logement, on était un peu inquiets parce qu'on n'avait plus qu'un seul revenu, le mien en l'occurrence, pour trouver un appartement, ce qui en termes de budget nous laissait moins le choix. On n'allait pas être à la rue, mais ça réduisait notre éventail de choix, en tout cas pour la surface de logement qu'on voulait louer. Et spontanément, on a eu des amis qui se sont proposés d'être garants pour nous, pour nous permettre de nous loger dans un appartement pas trop petit et pas... pas trop pourri. Finalement, on n'a pas eu recours à cette aide qu'ils nous ont proposée. On a réussi à s'en sortir avec nos propres moyens. Au final, on a réussi à se loger dans une commune bourgeoise des Hauts-de-Seine en ayant à mettre en avant un seul revenu au lieu de deux. Tout ça pour vous dire que le réseau, en fonction de votre classe sociale, ça n'a pas du tout le même impact, ça n'a pas du tout le même effet sur votre trajectoire de vie. Dans certains milieux, c'est un outil de dépannage. Mais dans les milieux favorisés, c'est vraiment un... C'est non seulement un accélérateur, mais en plus, c'est un filet de sécurité qui est incommensurable. Et ça, je ne l'avais pas mesuré avant que nos amis nous viennent en aide. Alors, j'ai parlé des personnes qui se sont proposées d'être garants pour nous, mais on a même eu des amis qui avaient un... Un appartement dans Paris qu'ils nous ont proposé à la location. Pour vous dire, on n'aurait même pas eu besoin de passer des heures à chercher. Finalement, on a décliné parce que le logement était un peu trop petit. Mais quand je repense à cette période et à toutes les personnes qui nous sont venues en aide, je ne peux pas m'empêcher d'avoir un sentiment de gratitude. Alors, ça fait très développement personnel. Enfin, toute cette partie du développement personnel que je trouve un peu trop... pfff Ou un peu trop gnangnan, un peu trop mièvre, voilà, c'est le terme. Enfin, ça me renvoie à toute cette partie du développement personnel que je trouve un peu étrange. Gratitude, il faut pratiquer les gratitudes, voilà, bon, chose que je ne fais jamais. Mais pour le coup, là, c'est vraiment un sentiment que je ne peux pas m'empêcher d'éprouver. Et d'ailleurs, je remercie tous les amis qui sont intervenus à ce moment-là. Si jamais, d'aventure, ils m'écoutent. On en arrive à la fin de l'épisode. Et pour conclure, je ne vais pas récapituler tous les points comme je le fais d'habitude, mais je vais plutôt en tirer un bilan, une leçon. C'est que ce que je retire de tout ce que je vous ai raconté entre l'avant et l'après de changement de classe sociale, c'est qu'une fois qu'on a franchi cette étape, une fois qu'on est passé d'une classe sociale à l'autre, ce que je constate, c'est qu'on ne peut plus revenir en arrière. Autant il y a une énorme fongibilité entre la classe moyenne et la classe populaire. Alors c'est un terme un peu barbare, mais qui veut dire qu'on peut très facilement passer d'une classe à l'autre et inversement. Et en plus, les différences s'amenuisent de plus en plus avec le contexte politico-économique actuel. Mais une fois que vous êtes passé dans la classe supérieure, vous ne pouvez plus revenir en arrière. Une fois que vous êtes passé dans les catégories aisées, même si vous perdez tout votre argent, vous vous en sortirez toujours. Et d'ailleurs, quand mon compagnon a démissionné et qu'on s'est retrouvés avec un seul revenu, mécaniquement, si on en croit les tableaux statistiques de l'INSEE, on est repassé dans la classe moyenne. Mais en réalité, si on regarde le tableau plus large que le simple revenu, on n'a pas rétrogradé en termes de classe sociale. On a gardé les mêmes habitudes de vie. Alors c'est sûr, on sortait un peu moins au restaurant, mais on avait toujours une femme de ménage. Pour les courses, on ne regardait toujours pas la dépense à ce moment-là. Et ce que je veux vous dire, c'est qu'en changeant de classe sociale, même si vous perdez votre argent, vous vous en sortirez toujours. Parce qu'il y a plein de choses que vous ne pouvez pas perdre, qui sont votre savoir, vos connaissances, votre état d'esprit, votre manière de penser, vos habitudes, qu'elles soient de consommation, d'épargne, d'investissement, on en a parlé, mais sur plein d'autres choses, et votre réseau. Une fois que vous êtes passé de l'autre côté de la barrière, de l'autre côté du miroir, un peu comme dans Alice au pays des merveilles, vous ne pouvez pas revenir en arrière, vous êtes protégé. Et donc l'ascension sociale, ça ne commence pas seulement avec les chiffres, ça ne commence même pas avec le style de vie, les signes extérieurs de richesse, tout ça c'est du... J'ai le sentiment un peu honteux de faire un étalage en parlant des relais et châteaux, mais tout cela c'est du confort qui découle. coule naturellement d'une situation socio-professionnelle qui permet ce type de largesse mais si on regarde au-delà de cela c'est juste que c'est une manière différente de penser c'est une manière différente de voir le monde et c'est une manière différente de se voir dans le monde, c'est une manière différente de penser, de consommer de se soigner, de se cultiver et d'un point de vue Mouah ! C'est pas un secret de vous dire que c'est un confort, mais je pense que si les gens savaient ce que ça représente de changer de classe sociale au-delà des aspects purement matériels, il y aurait nettement plus de personnes qui s'engageraient sur cette voie de l'ascension sociale. Le fait est qu'aujourd'hui, la plupart des gens préfèrent rester dans leur situation, aussi inconfortable soit-elle, mais parce qu'à mon avis, ils n'ont pas conscience de ce que ça implique. de changer de classe sociale. C'est la fin de cet épisode et je vous remercie de m'avoir écoutée jusqu'au bout. Ce n'était pas un épisode facile parce que je crois que c'est un des premiers épisodes où je parle beaucoup de moi. Non pas que je ne parle jamais de moi dans d'autres épisodes mais je le fais naturellement avec beaucoup plus de parcimonie et là j'ai vraiment eu l'impression de me mettre à nu et encore je ne venais pas parler de tout. En tout cas j'espère vous avoir inspiré ... à progresser socialement, personnellement, financièrement. Et je rappelle que si vous souhaitez aller plus loin que les épisodes hebdomadaires, vous pouvez bien évidemment me suivre sur Instagram, ascension.social, le lien sera dans la description, et vous pouvez également vous inscrire à la newsletter. Même chose, vous retrouverez le lien pour vous inscrire dans la description de cet épisode. Sachant que sur la newsletter, je vais beaucoup plus en profondeur sur certains sujets. Merci infiniment d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Et à tous et à toutes, je vous souhaite une excellente journée ou une excellente soirée. Et je vous dis à très bientôt pour un prochain épisode d'élégance et ambition.

Chapters

  • Introduction

    00:39

  • Les conditions de vie dans mon milieu social d’origine

    06:19

  • Mes habitudes de consommation

    09:57

  • Mon rapport à l’argent et à l’investissement

    21:53

  • Ma nouvelle approche de la santé

    26:48

  • Comment je considère mon temps

    30:27

  • L’évolution de mes loisirs

    33:54

  • Mon réseau

    41:00

  • Conclusion

    44:58

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Description

Dans cet épisode intimiste, je vous partage ce que j’ai découvert après mon ascension sociale, une traversée entre deux mondes sociaux très différents : celui dans lequel j’ai grandi, marqué par la privation, la prudence et la peur de manquer… et celui dans lequel j’évolue aujourd’hui, où les standards, les choix et les opportunités n’ont rien à voir.


Vous allez découvrir comment mon rapport à l’argent, à la santé, au temps, aux loisirs et au réseau s’est transformé au fil des années. Je vous explique ce que j’ai appris en observant les codes des cercles sociaux élevés, et comment ces changements ont façonné ma progression sociale, mon ambition et ma manière d’incarner l’élégance dans ma vie quotidienne.


Cet épisode n’a pas pour objectif de “montrer” une nouvelle vie, mais de lever le voile sur ce que l’on ne voit pas quand on grandit dans la classe moyenne : les mécanismes invisibles, les habitudes, les croyances et les codes qui influencent profondément la réussite sociale, la distinction et la construction d’un réseau influent.


Un épisode essentiel pour toutes celles et ceux qui souhaitent comprendre ce qui différencie réellement les milieux sociaux ; et comment amorcer une ascension sociale authentique, consciente et élégante.


💡 Phrase-clé :

« Une fois que vous êtes passé.e de l’autre côté de la barrière, vous ne pouvez plus revenir en arrière. »


Retrouvez-moi sur :


Liens cités dans l’épisode :

Ép. 29 - Parlons argent #2 : Commencer son ascension sociale quand on n’a pas d’argent

Ép. 8 - Parlons argent : élégance, classe sociale et croyances limitantes

Ép. 28 - Les leviers de l’ascension sociale : les clés concrètes pour réussir avec élégance et ambition

Ép. 10 - 5 habitudes pour cultiver l’élégance au quotidien


Chapitres :

00:00 – Générique

00:39 – Introduction

06:19 – Les conditions de vie dans mon milieu social d’origine

09:57 – Mes habitudes de consommation

21:53 – Mon rapport à l’argent et à l’investissement

26:48 – Ma nouvelle approche de la santé

30:27 – Comment je considère mon temps

33:54 – L’évolution de mes loisirs

41:00 – Mon réseau

44:58 – Conclusion


Dans cet épisode on va parler de :

ascension sociale, rapport à l’argent, mindset financier, investissements, progression sociale, habitudes de consommation, réseau influent, confiance en soi, culture de l’élégance, construction de standards, rapport au temps, loisirs de classe supérieure, santé préventive, réussite sociale, intelligence relationnelle, évolution personnelle, capital social


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Élégance et Ambition. Je m'appelle Thalia, et après plusieurs années à décrypter les codes de la classe aisée, j'aide désormais les personnes ambitieuses à gravir l'échelle sociale tout en restant fidèles à elles-mêmes. Ici, on parle d'élégance, de savoir-être et de conseils pratiques pour naviguer dans les cercles les plus prestigieux. Dans ce podcast, je vous partage tout pour transformer vos ambitions en actions concrètes et vous accompagner pas à pas dans votre quête de réussite sociale. Alors installez-vous confortablement et laissez-vous inspirer. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Ellégance et Ambition. Et aujourd'hui, je vais commencer cet épisode par une anecdote. Celle du jour où j'ai réalisé que j'avais vraiment changé de classe sociale. et ce n'était pas quand j'ai été invitée à une... à une réception à Matignon ou à l'hôtel de ville de Paris. Ce n'était pas quand j'ai intégré Sciences Po Paris. Ce n'était pas quand j'ai pris un poste dans une ambassade ou dans un grand état-major international. Mais c'était un banal jour de 2022. Alors si vous vous rappelez de cette année, c'était celle... où l'économie française a été touchée par une forte inflation à cause du contexte de la guerre en Ukraine qui a fait augmenter les prix. Et j'entends passer ou je vois passer en fond sur la télévision un énième reportage sur les difficultés financières de beaucoup de gens, sur des personnes qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts. Et j'entends une personne interviewée qui disait qu'elle était obligée de systématiquement demander à la caissière, à chaque passage au supermarché, à chaque passage en caisse, d'annuler, de supprimer des produits, parce que, tout simplement parce qu'elle n'avait pas les moyens, ça ne rentrait pas dans son budget. Et en entendant cela, j'ai eu un moment de réalisation soudaine, mais vraiment, je me rappelle m'arrêter dans ma réflexion ou dans ce que j'étais en train de faire, parce que j'ai réalisé que j'étais passée... d'une classe sociale à l'autre. Et ça m'a projetée en même temps, dix ans en arrière, parce que j'étais exactement dans cette situation-là il y a dix ans. C'est-à-dire qu'il y a dix ans, quand je faisais mes courses, systématiquement, je devais demander à la caissière, toujours avec un peu de honte, d'annuler certains produits qu'elle avait scannés, parce que ça ne rentrait pas dans mon budget, parce que je n'avais pas les moyens financiers de les acheter. Et on n'était pas sur des caprices, on était sur de l'alimentation. Mais voilà, je rognais sur des fruits, sur un paquet de lentilles, sur que sais-je encore, parce que je ne pouvais pas faire autrement. Et à ce moment-là, donc dix ans plus tard, ainsi qu'aujourd'hui, on est en 2025, au moment où j'enregistre cet épisode, ça me paraît être une situation qui est à des années-lumière de ce que je vis aujourd'hui. d'une part parce que déjà je me fais livrer mes courses je ne vais même plus au supermarché ça me paraît hors de propos d'aller prendre un caddie et faire mes courses mais en plus les rares fois où je vais au supermarché pour des courses d'appoint parce que ça m'arrive d'oublier des choses comme tout le monde ça m'arrive encore de dire à la caissière est-ce que vous pouvez annuler tel produit mais pas parce que je n'ai pas les moyens mais parce que je n'en ai plus envie c'est à dire que ça m'arrive d'être happé par le marketing qui fait que l'on... consomme plus que de raison dans les rayons, mais je me ravise en étant à la caisse, en me disant finalement j'en ai ni l'envie ni le besoin, et je le fais sans ce sentiment de honte que je pouvais avoir il y a maintenant 13 ans, et surtout ce n'est plus une contrainte, c'est un vrai choix, et c'est ça la différence. Et la deuxième chose qui m'a fait réaliser que j'avais basculé de monde et de milieu social, c'est que toutes ces considérations qu'on entendait dans la presse sur l'inflation sur la hausse des prix qui pèsent sur le budget des ménages, je n'avais vraiment pas le sentiment que l'inflation avait cet effet-là sur mon budget. Pour moi, c'était neutre. Ou du moins, peut-être que ça a représenté une hausse, mais en comparaison à mes revenus, c'était tellement indolore que je ne m'en rendais même pas compte. Et en revisitant non seulement cet épisode, mais la réalisation de ce changement de classe, j'ai voulu vous faire un épisode... plus large sur ce que ça implique, sur les sentiments que ça implique, sur les comportements que cela implique de changer de classe sociale. Non pas pour vous montrer et me vanter d'avoir un certain style de vie. D'ailleurs, si vous me suivez sur Instagram, vous savez que je partage très peu de choses sur ce plan-là. Et d'ailleurs, si vous voulez suivre mes aventures, ou plutôt mes réflexions, parce que je préfère partager des éléments de réflexion. plutôt que de partager mon lifestyle, comme on dit, mon style de vie. Vous pouvez me suivre sur Ascension. Point social, Thalia Sauvignon de mon nom, et le lien sera dans la description. Mais bon, je reprends là où je l'étais interrompue, pour vous dire que je n'enregistre pas cet épisode pour me vanter d'un certain style de vie, mais plutôt pour lever le voile sur ce qu'on ne voit pas quand on vit dans la classe moyenne. Un point de précision, dans cet épisode je vais beaucoup utiliser le « on » ou le « nous » pour désigner en réalité mon compagnon et moi-même, puisqu'on vit ensemble depuis un certain nombre d'années. Alors, je sais que ça aide, en fait, d'être en couple. Ça permet individuellement de dépenser beaucoup moins. Mais ce n'est pas ça qui fait qu'on change de classe sociale, qu'on change son mode de consommation, puisque de toute façon, on a des revenus qui sont à peu près équivalents. Et puis, le fait d'être en couple ou de faire des sorties à deux, ça ne permet pas de réduire les dépenses dans tous les cas, notamment en ce qui est alimentation, restaurant, puisque là, les dépenses sont corrélées au nombre de bouches à nourrir ou de couverts servis. Mais dans tous les cas, le but de cet épisode et ce avec quoi vous allez ressortir à l'issue de l'écoute de cet épisode, c'est de comprendre ce qui change réellement dans une vie quand on a une trajectoire d'ascension sociale, que ce soit intellectuellement, mentalement, émotionnellement, socialement et bien entendu financièrement. Alors pourquoi... commencer, je vais vous raconter un peu comment était ma vie d'avant, c'est-à-dire le milieu social d'origine dans lequel j'ai grandi, et en particulier le mode de vie de mes parents dans lequel j'ai grandi. En ce qui concerne les courses alimentaires, le réflexe, c'était de prendre les produits les moins chers, les marques Eco+, moins il y avait de couleurs sur le packaging, mieux c'était. Pour les vêtements, les biens de consommation, de manière générale, c'était la même chose. C'était le moins possible en quantité et quand il fallait vraiment acheter, c'était le moins cher possible. Toujours avec ce mantra qui était... Je ne sais pas si on peut appeler ça un mantra, mais... Mais toujours avec cette idée qu'il faut dépenser le moins possible parce qu'on n'a pas les moyens. Pour les loisirs, c'était un peu la même idée. En fait, je me suis rendue compte que j'ai une enfance avec très très peu de loisirs et... Et je pense que mes parents ont eu de la chance de ce côté-là, parce que j'étais peu demandeuse, dans la mesure où mon loisir préféré, c'était surtout de lire des livres. Donc ça leur coûtait relativement peu cher par rapport à d'autres loisirs, comme aller à Disneyland, ou dans des parcs d'attractions, ou que sais-je encore. Mais en tout cas, on a, par exemple, et c'est quelque chose que j'ai remarqué à l'âge adulte, c'est qu'on n'allait jamais au cinéma. Parce que mon père, il disait que le cinéma, c'était trop cher, que ça ne servait à rien, alors qu'à la maison, on avait la télé et que c'était gratuit. En ce qui concerne les vacances, alors, on partait en vacances. On n'était pas non plus dans la misère la plus totale qui aurait fait qu'on ne partait jamais. Mais on n'allait jamais à l'hôtel parce que c'était trop cher, encore une fois. Et en lieu et place, mon père avait acheté un van qu'il avait aménagé en bricot. collant lui-même les meubles, si on peut appeler ça des meubles. Mais en tout cas, on voyageait de manière très spartiate et on n'allait même pas dans les campings parce que même là, mon père ne voulait pas dépenser de l'argent. Donc on dormait dans le van qui était stationné la nuit à des endroits où c'était gratuit. C'était une époque où beaucoup de choses étaient encore gratuites pour les camping-cars. Il y avait beaucoup. beaucoup d'endroits pour stationner gratuitement. Et plus récemment, en tout cas quand j'ai arrêté de partir en vacances avec mes parents, quand j'ai eu la possibilité de refuser, en tout cas c'était vers l'âge de 15-16 ans, mes parents ont commencé à partir beaucoup moins parce que tous les stationnements en France sont devenus payants ou inaccessibles aux camping-cars et autres véhicules aménagés. Et donc ils sont partis beaucoup moins en vacances à partir de ce moment-là. Et puis, dernière phase où... où j'ai encore une fois entendu le proverbe « c'était trop cher » , c'est quand j'ai eu la folle idée de vouloir faire des études supérieures que j'en ai parlé à mes parents et que mon père m'a dit « mais pourquoi tu veux faire des études, c'est trop cher » . Parce que dans sa tête, il fallait que j'aille travailler tout de suite pour gagner de l'argent et que ça ne servait à rien de faire des études. Ce n'est pas une histoire larmoyante, mais c'est un mode de vie dont au plus profond de moi, j'ai quand même assez souffert parce que j'avais l'impression d'être constamment limitée. Et je pense que c'est aussi ça que j'ai voulu fuir sans trop m'en rendre compte. Mais en tout état de cause, cela a quand même contribué à façonner chez moi une vision du monde qui était, je dis bien était parce que j'ai changé depuis, mais qui était très centrée sur le fait d'être précautionneux et qui était conditionnée par la peur de manquer. Alors depuis... J'ai bien évolué, je... Je n'ai plus du tout la même vie que mes parents. En termes de revenus, à moi seule, je gagne plus que ce qu'ils gagnent à eux deux. Alors, ils sont à la retraite, mais mes revenus sont supérieurs à ce qu'ils cumulaient eux deux, même quand ils étaient en activité. Et évidemment, mon mode de vie n'est pas du tout le même que celui de mes parents. Premièrement, sur la manière de consommer, puisque j'ai commencé par ce point pour décrire ma vie d'avant. Pour les courses alimentaires, j'en ai parlé, aujourd'hui je ne regarde plus à la dépense. C'est-à-dire que si je veux mettre dans mon panier des produits qui sont onéreux, comme du saumon, de l'huile d'olive, qui deviennent presque des produits de luxe aujourd'hui, ce n'est plus un problème. Je ne regarde pas les prix. Et plutôt je regarde la composition des aliments. Et depuis quelques mois, je m'efforce d'acheter du bio, souvent mais pas toujours. Alors notamment parce que j'ai lu un article dans la presse qui disait que les consommateurs de bio avaient quelque chose comme 61-71% de chances de moins de développer un cancer au cours de leur vie. Et j'ai pris le parti d'acheter bio à chaque fois que l'option se présentait. Alors, au final, je trouve qu'on a un budget alimentation qui est raisonnable, dans le sens où on commande très peu à emporter, ou du moins... On ne gaspille pas notre argent à commander des plats à emporter ou en livraison systématiquement parce qu'on aurait la flemme de cuisiner et qu'on a oublié de faire les courses. En réalité, quand on commande en livraison, c'est assez ritualisé chez nous. On commande une fois par semaine. C'est notre rituel du samedi soir. C'est samedi sushi, mais pas plus que ça. Pour poursuivre sur le registre de la consommation, en ce qui concerne les objets, Là, je regarde à la dépense, mais... Contrairement à avant, je fais référence à ma vie de jeune adulte où j'achetais beaucoup d'objets, beaucoup de vêtements en compensation de ce mode de vie frugal que mes parents m'ont imposé. J'achetais beaucoup de vêtements pour pas cher dans des enseignes de fast fashion. En Chine, ça n'existait pas à l'époque, mais c'était du H&M et d'autres enseignes d'entrée de gamme. Mais aujourd'hui, je suis complètement revenue de ce mode de consommation, c'est-à-dire que j'achète beaucoup moins d'objets, mais je les achète à des prix beaucoup plus élevés, et par conséquent de meilleure qualité. Et au final, cela me revient nettement moins cher. Et cette manière de consommer, j'avais commencé à l'acquérir déjà quand mes revenus ont augmenté, mais c'est vraiment au contact de mon compagnon, qui lui avait beaucoup plus cette notion, cette culture dans la consommation, d'acheter peu, mais d'acheter vraiment de la qualité, quitte à y mettre le prix. Et j'ai entendu sa grand-mère prononcer cette phrase qui disait « Peu cher tu me coûtes, bien cher tu me reviens » . Et effectivement, on se rend compte à l'usage que souvent les objets bon marché se cassent plus vite, s'abîment plus vite, et donc on est obligé de les racheter beaucoup plus souvent, alors qu'un objet qui a l'air beaucoup plus cher au début, qui est beaucoup plus cher au début, à l'usage il est beaucoup moins onéreux, parce qu'on l'achète une fois et il dure longtemps, et en plus on n'est pas obligé de perdre du temps pour aller en racheter d'autres. Et ça me permet d'introduire la notion de value for money qui m'a été partagée pour la première fois quand je travaillais en ambassade. C'était un de mes chefs qui m'avait parlé de ça. En l'occurrence, on parlait de marché public, mais la notion est tout à fait transposable pour les achats personnels. Et cette notion de value for money que l'on pourrait traduire par bon rapport qualité-prix, ce n'est pas la bonne traduction parce que cette notion de rapport qualité-prix, ça n'a pas du tout la même signification en fonction de la classe sociale. Les classes populaires et classes moyennes n'ont pas du tout la même lecture du rapport qualité-prix que les classes favorisées. Et ce n'est pas une question d'intelligence, mais c'est parce qu'en fonction de la classe sociale, on n'a pas les mêmes contraintes, on n'a pas les mêmes priorités et on n'a pas les mêmes représentations du risque et de l'avenir. Je m'explique. Dans les classes moyennes et populaires, trouver un objet qui a un bon rapport qualité-prix, ça veut dire chercher le moins cher acceptable. C'est-à-dire que, et c'est la manière dont j'achetais mes objets avant, c'est-à-dire que je vais aller chercher dans les objets les moins chers ceux qui remplissent la fonction pour laquelle je veux acquérir cet objet. Parce qu'il y a une contrainte financière forte, qui est le budget qu'on a, et donc l'objectif c'est de minimiser la dépense au détriment de la qualité. Et c'est de là que vient cette culture du bon plan, d'aller chercher des promotions. déjà parce qu'il y a un côté très... satisfaisant pour le cerveau de se dire, ah j'ai trouvé un objet à moins 50% alors qu'en réalité vous n'avez pas gagné 50%, c'est un objet affiché à 50 euros moins 50%, du moins vendu au prix final de 50 euros alors qu'il était censé être vendu à 100 euros, et donc qu'il y a moins 50%, vous n'avez pas gagné 50 euros, ça c'est un artifice marketing pour vous faire croire que c'est un bon plan, mais en réalité vous avez juste à acheter un objet à 50 euros. Et puis quand on achète avec peu de moyens, on maximise l'immédiateté. On achète un objet en se disant est-ce que ça me dépanne maintenant ? Oui, non. Et pas est-ce que sur le long terme cet objet va me durer ? Et c'est pas le mode de raisonnement où on se dit est-ce qu'il va me coûter moins cher sur 5 ans ? C'est vraiment un rapport au prix sur lequel on veut dépenser le moins possible. Alors que dans les classes favorisées, la notion du rapport qualité-prix, le fameux value for money dont je vous parlais, c'est chercher la meilleure valeur pour le standard attendu. Depuis que j'ai fait cette bascule mentale qui tient à mon changement de classe sociale, je ne cherche plus les objets les moins chers. Je ne pars pas du prix, je pars d'un certain niveau de qualité que j'attends et ensuite je regarde si le prix vaut le service rendu ou vaut la qualité du... produit que je vais acheter. Et par conséquent, quand j'achète, ce n'est pas uniquement le prix d'achat qui compte, c'est le coût total de la possession, c'est le coût à l'usage, donc quelle durée de garantie il y a sur cet objet, quelle est la qualité du produit, quelles sont les options qu'il offre. Je vous donne un exemple très simple. La dernière fois que j'ai acheté une valise, c'était une valise d'une marque française, elle n'est plus française d'ailleurs, mais elle a été rachetée par un fonds américain. Bon, c'est Samsonite, voilà. Maintenant, vous savez, peu importe, mais j'ai acheté une valise Samsonite, mais j'ai payé quelque chose comme 250 ou 300 euros. Et je sais que la Thalia, il y a 10 ans, aurait dit, mais 300 euros, c'est beaucoup trop cher pour une valise. Et à l'époque, effectivement, quand je m'achetais des valises, c'était plutôt des valises à 60 euros, celles qu'on voit dans les marchés aux puces, voilà. Mais déjà, première chose, quand je suis allée acheter cette valise, ... Je ne me suis pas dit, j'ai un budget de temps et il faut que je trouve une valise en dessous de ce prix. Je suis allée dans le magasin, j'ai considéré les valises qui correspondaient à ce dont j'avais besoin en taille, en fonctionnalité. Et surtout, je voulais cette marque-là pour sa robustesse et sa fiabilité. Parce que je savais qu'en achetant cette marque-là, cette valise allait me durer dans le temps. J'ai fait mon choix, j'ai choisi ma valise, j'ai pris l'étiquette, j'ai regardé le prix et j'ai dit bon, très bien, je mettrai ce budget-là. Ce sera mon budget. Mais parce que je savais que si j'achetais une valise d'une marque chinoise inconnue au bataillon à un prix de 50-60 euros, j'allais me retrouver avec une valise pas du tout fonctionnelle. Et puis surtout, pour avoir déjà acheté ce type de valise, je sais très bien que ce sont des valises qui sont horribles à faire rouler, qui ne roulent pas droit. sans compter que les roulettes allaient se coincer ou même se casser au bout d'un an d'utilisation. Je ne parle même pas de la poignée qui se coince en position levée ou baissée. Bref, mais je savais que ça allait me revenir moins cher d'acheter une valise à 300 euros qu'à 60 euros. Et ça, c'est vraiment une différence de perception qui vient de la classe sociale, c'est-à-dire que quelqu'un d'un milieu favorisé, il va vous dire, une valise Samsonite, c'est normal que ça coûte ce prix, mais quelqu'un d'un autre milieu social moins favorisé va vous dire, 300 euros, c'est cher, sans autre considération de, est-ce qu'il y a un standard de qualité derrière. Non seulement je mets le prix pour la qualité, mais aussi parce que retourner en boutique tous les ans pour aller chercher, pour aller remplacer un objet qui tombe en panne, C'est aussi un coût en termes de charge mentale, en termes de temps, parce que j'ai autre chose à faire que de passer mes week-ends dans des magasins ou des boutiques d'électroménagers pour le frigidaire, la machine à laver et que ça j'ai encore concernant les objets de consommation. Donc payer plus cher, ça permet aussi d'éviter une perte de temps et c'est là que se trouve le bon rapport qualité-prix. D'ailleurs, dans les milieux favorisés, le prix, c'est un signal. Un prix trop bas... C'est suspect et c'est un indicateur de manque de qualité, de manque de service et de manque de durabilité. Pour poursuivre encore dans le domaine de la consommation, dans les épisodes que j'ai estampillés parlons argent, je vous répète que ce n'est pas judicieux de contracter des crédits consommation pour financer son train de vie. Et dans ma vie d'avant, alors de jeune adulte plutôt, dès que j'en avais l'occasion, je prenais systématiquement. un crédit consommation pour financer, principalement de l'ameublement. Et c'est curieux parce que, de mémoire, je crois que mes parents n'en ont jamais souscrit. Mais dans tous les cas, ils ne m'ont jamais dit qu'il ne fallait pas prendre de crédit ou qu'il fallait en prendre. En tout cas, je n'ai pas eu cette notion dans la maigre éducation financière que j'ai reçue. Et donc, j'ai commencé à en prendre quand j'ai commencé ma vie active comme mode de financement de mes biens de consommation. et Quand je faisais cela, j'avais encore cette mentalité que j'appelle classe moyenne, c'est-à-dire de... de consommer pour exister, pour avoir un certain statut, ou du moins pour me créer un semblant de statut social, alors qu'en réalité, dans les milieux économiquement favorisés, on sait très bien que le crédit consommation, c'est nocif pour les finances personnelles, et que si on n'a pas les moyens d'acheter un objet comptant, eh bien tout simplement, c'est qu'on n'a pas les moyens. Et aujourd'hui, dans les faits, je ne... je ne souscris plus, je ne contracte plus de crédit consommation. Je pense que mon dernier crédit consommation, il doit remonter à 2021. C'était un petit crédit, c'était un crédit à taux zéro, mais ça reste un crédit consommation. Et même quand il y a des facilités de paiement en plusieurs fois sans frais, je ne les prends pas. C'est soit j'ai l'argent, soit je ne l'ai pas. Et même quand j'ai l'argent, j'ai toujours ce réflexe de me dire, quelle proportion de mon patrimoine est-ce que cette dépense représente ? Et maintenant, c'est devenu ma règle d'or, c'est-à-dire qu'un objet de consommation, un passif qui représente plus que 5% de mon patrimoine, pour moi, ça veut dire que je n'ai pas les moyens de l'acheter. Parce qu'on pourrait très bien tomber dans le piège de se dire, voilà, je veux m'acheter un sac à main à 2000€ alors qu'on n'a rien de côté. On met 2000€ de côté qu'on accumule pendant plusieurs mois et puis le jour où on a enfin ces 2000€, on les dépense content, youpi ! Mais en fait, on se retrouve avec un patrimoine à zéro et un sac à main à 2000 euros, qui au final ne vaut pratiquement plus rien. En tout cas, d'occasion, il ne pourra pas être vendu à plus de la moitié de son prix. Donc tout ça, c'est des nouveaux réflexes que j'ai pris et qui me permettent de voir mon patrimoine augmenter régulièrement. Et c'est aussi pour ça que je n'ai pas un style de vie dispendieux. En tout cas, il n'est pas dispendieux au regard de mes revenus. Et Jusqu'ici, je vous ai parlé beaucoup de dépenses pour vous parler de mon rapport à l'argent, mais mon rapport à l'argent, il a aussi évolué vis-à-vis de l'investissement. C'est-à-dire que dans mon milieu social d'origine, l'argent, c'était le gagner, le dépenser et à la rigueur, l'économiser. Sur le volet gagner de l'argent, pendant longtemps, j'ai cru que la seule manière de gagner de l'argent, c'était de travailler, d'avoir un salaire et de signer un contrat de travail. d'échanger mon temps contre de l'argent. C'est un moyen, mais ce n'est pas le seul. Et ça, je l'ai découvert plus tard. Et d'ailleurs, ce n'est même pas la manière la plus efficace pour gagner de l'argent. Alors certes, avoir un contrat de travail, un CDI, c'est sécurisant, c'est rassurant, mais ce n'est pas du tout efficace. Déjà, par rapport au taux de cotisation qui pèse aujourd'hui sur le travail en France, je rappelle que pour une certaine somme d'argent... que votre employeur vous verse, finalement, vous n'en touchez que 54%. Les 45% restants sont mangés par l'État, principalement en cotisation. Mais c'est un sujet que l'on traitera dans un autre épisode. Mais en tout cas, quand j'ai commencé à m'élever socialement, j'ai découvert que les personnes des milieux favorisés ne dépendent jamais d'une seule source de revenus. Et qu'il y a plusieurs piliers dans la gestion de l'argent. On en a parlé. Gagner de l'argent. Le dépenser, l'épargner et surtout, le quatrième que je n'avais pas, c'est l'investir. Parce que l'héritage que j'ai reçu en termes d'éducation financière vis-à-vis de mes parents, c'était de mettre de l'argent de côté et le mettre sur des supports sécurisés, donc des livrets avec forcément une faible rémunération et à la limite, une assurance vie, mais toujours sur des fonds en euros, donc des supports pas du tout rémunérateurs. en tout cas si vous considérez que 3-4% de rendement en serre et minérateur, je vous renvoie aux épisodes Parlons Argent, dont je mettrai les liens dans la description. Et puis également, pour mes parents et de manière générale, c'est très classe moyenne, mais dans ces catégories sociales, l'investissement c'est effectivement mettre son argent sur des supports sécurisés, mais c'est aussi acheter sa résidence principale. Or, dans les milieux favorisés, l'investissement c'est l'immobilier et Pas forcément la résidence principale, plutôt de l'investissement locatif, parce que la résidence principale, c'est plus un passif qu'un actif. L'investissement financier, notamment en bourse, les intérêts de placement, tout ça pour cumuler des placements qui travaillent, qui font fructifier votre argent pendant que vous dormez et qui, éventuellement, vous rapportent une certaine rémunération. Et moi aussi, j'ai commencé petit à petit, j'ai investi dans l'immobilier locatif. Et d'ailleurs, j'ai... toujours sur le sujet de l'immobilier j'ai changé ma conception, c'est-à-dire qu'au début j'étais partie pour acheter ma résidence principale en me disant que payer un loyer c'est jeter de l'argent par les fenêtres et finalement le premier achat immobilier que j'ai fait c'était un investissement locatif et jusqu'à aujourd'hui j'ai toujours J'aurais été locataire, et je ne le vis pas comme un déclassement, parce que je suis revenue de ce mode de raisonnement qui dit que payer un loyer, c'est jeter de l'argent par les fenêtres, parce qu'acheter sa maison, ou en tout cas sa résidence principale, c'est aussi jeter son argent par les fenêtres sur bien des aspects, notamment les frais de notaire, qui sont une somme d'argent colossale par rapport au prix du bien qu'on ne reverra jamais, la taxe foncière qui revient annuellement, une partie des charges de copropriété qui sont non récupérables. et tous les travaux d'entretien qui sont à la charge du propriétaire et pas du locataire. J'ai eu l'exemple ce matin avec un technicien qui est venu réparer un volet qui avait cassé. Parce que je suis locataire, je n'ai rien payé de ma poche pour cette intervention et c'est une démence qui m'aurait incombée si j'avais été la propriétaire. Et puis quand on achète un bien immobilier, en général on souscrit un crédit pour lequel il y a des intérêts et les intérêts... que vous remboursez chaque mois, c'est de l'argent que vous ne reverrez plus jamais puisque vous remboursez la banque, vous payez la banque et ce n'est pas de l'argent qui rentre dans le capital, dans la valeur de votre bien. Donc quand on est propriétaire, on balance aussi de l'argent par les fenêtres. Et puis j'ai également investi en bourse. Alors au début, c'était des petits montants, plus pour m'exercer, pour me faire la main. Alors je ne dis pas qu'aujourd'hui, ce sont des montants extraordinaires, mais... Mais ce qui est le plus important, c'est que ça a changé ma manière de penser. Ça a changé mon rapport au risque. C'est-à-dire qu'avant, je choisissais uniquement des placements sûrs à 3-4% comme ce que faisaient mes parents, parce que je pensais que c'était ma norme à l'époque. Mais maintenant, j'ai compris que le risque fait partie du jeu, surtout quand on est jeune. En fait, plus on est jeune, plus il faut prendre de risques. Et je n'investis plus seulement pour ne pas perdre par rapport à l'inflation, mais pour gagner. Alors, on a beaucoup parlé d'argent, mais maintenant, j'aimerais aborder un autre point qui est non moins important, sinon plus, qui est la santé. Alors, au-delà du fait que mes parents avaient une certaine aversion pour les médecins, que je n'ai jamais su expliquer, ou plutôt que j'explique par leur... milieu social d'origine, j'ai adopté un rapport à la santé qui est vraiment différent. Et pour vous en parler, je vais vous parler des différents éléments que j'ai mis en place dans ma vie, dans mon budget, par rapport à la santé. La première chose, c'est d'avoir mis ma complémentaire santé au niveau de remboursement maximum. Alors ça a toujours été un budget... on va dire raisonnable parce que les complémentaires santé pour les militaires ont toujours été peu chers, parce qu'ils considèrent que c'est une population qui est en bonne santé, donc mécaniquement ça coûte moins cher pour tout le monde. Mais j'avais souscrit un contrat avec les garanties maximum pour être mieux remboursée, parce que je ne voulais pas avoir d'hésitation à l'idée d'aller consulter un professionnel de santé, un spécialiste conventionné secteur 2 avec dépassement d'honoraires. d'une part parce que je trouve que les médecins ont conventionnés secteur 1 ne sont pas vraiment payés à leur juste valeur mais ça c'est une autre question mais surtout que en fait la santé ça n'a pas de prix et que je ne veux pas aller au moins cher et en plus comme les conventionnés secteur 1 sont toujours pris d'assaut il y a des délais qui sont déraisonnables et donc je préfère payer plus cher pour avoir un spécialiste le plus tôt possible et de préférence un bon spécialiste et puis depuis quelques temps j'ai intégré à ma vision de la santé cette notion de santé préventive je vous en parlais dans l'épisode 28 sur les 5 leviers de l'ascension sociale et le fait de préserver sa santé autrement dit son énergie comme capitale clé ça fait partie des leviers que vous avez pour votre ascension sociale et pour ma part je considère que ma santé c'est un bien précieux et moi je ne suis pas tout à fait d'accord je ne partage pas la vision de la santé qu'on a en France, c'est-à-dire d'une approche curative de la santé. Autrement dit, on vous soigne une fois que vous êtes malade. À titre personnel, je suis plutôt favorable à une approche préventive, c'est-à-dire aller voir un médecin quand tout va bien ou quand en apparence tout va bien, justement pour éviter l'apparition de maladies. Et c'est aussi pour ça que je suis passée à une alimentation bio. Et c'est pour cette raison qu'une partie de mon budget est consacrée à des compléments alimentaires, mais aussi à effectuer des bilans sanguins présentifs qui ne sont pas remboursés par la sécurité sociale, ni par les mutuelles d'ailleurs. Et cette approche de la santé, qui est une approche finalement que je prends des classes les plus favorisées, c'est ce qui explique en partie, je dis bien en partie, la différence de 13 ans. d'espérance de vie entre les 10% les plus riches et les 10% les plus pauvres de la population française. Alors bien sûr, il y a les conditions de travail qui usent nettement plus le corps et la santé chez l'école bleue que chez l'école blanche. mais le rapport à la médecine et l'accès aux soins médicaux jouent une part non négligeable dans cette différence d'espérance de vie. Parce que quand on a les moyens, ou qu'on met les moyens, parce que c'est pas parce qu'on a les moyens qu'on les met, mais en tout cas quand on a les moyens, on a accès plus facilement et plus rapidement à de meilleurs spécialistes, et par conséquent on se fait mieux soigner, et donc on vit non seulement plus longtemps, mais en plus plus longtemps et en bonne santé. Le point suivant sur lequel mon rapport a changé, c'est le temps. Depuis que j'ai changé de classe sociale, j'ai cessé de considérer mon temps comme une ressource illimitée. Et alors déjà, les gens qui me font perdre mon temps ont tendance à me mettre hors de moi, donc les gens qui sont en retard, les gens qui se perdent dans des palabres inutiles. Moi j'aime bien quand ça va droit au but, quand les rendez-vous ne s'éternisent pas, quand mon temps n'est pas gaspillé inutilement de manière générale. et par conséquent je préfère payer des services pour gagner mon temps. Et je fais juste une digression par rapport aux médecins, mais souvent quand vous allez chez des médecins qui sont conventionnés secteur 1, j'ai remarqué qu'ils ont plus tendance à être en retard que ceux qui pratiquent des dépassements d'honoraires. Je préfère payer à quelqu'un qui va me prendre en rendez-vous à l'heure. plutôt que de patienter en salle d'attente pour avoir une consultation à 25 ou 28 euros. Ce n'est pas toujours le cas. Il y a des médecins conventionnés secteur 1 qui prennent à l'heure. C'est une tendance que j'ai remarquée. Le temps, c'est tout aussi précieux, voire même plus précieux que l'argent. Ça va, ça vient. C'est une ressource qui est quasiment illimitée. Le temps, votre quantité de temps disponible, elle est limitée. Et on n'est pas immortel, en tout cas pas pour le moment. Mais en tout cas, je pars du principe que mon temps de vie sur cette terre est fini. C'est une ressource limitée et donc je ne peux pas me permettre de la gaspiller. Et donc je préfère payer des services, notamment une employée de maison pour le ménage et le repassage, parce que je n'ai pas envie de perdre mon temps à faire ces tâches. qui sont importantes parce que j'ai besoin d'avoir un intérieur qui est propre, d'avoir des vêtements qui sont repassés. Conférer l'épisode 10 sur les 5 habitudes pour cultiver l'élégance au quotidien. Donc j'ai systématiquement le réflexe de déléguer le ménage. J'en ai parlé, la livraison de course. Qu'est-ce que je délègue encore ? Alors ce n'est pas encore mon cas. Je n'ai pas le réflexe de me promener systématiquement en taxi, déjà parce que je me déplace très peu. En tout cas, j'ai peu de déplacements qui nécessitent que je prenne... autre chose que mes deux jambes. Mais les personnes qui ont beaucoup de responsabilités et qui ont des revenus très élevés, qui prennent un taxi ou qui ont un chauffeur, en fait, ce n'est pas un caprice pour paraître riche. C'est vraiment un gain de temps parce que quand vous conduisez, vous n'êtes pas disponible pour faire d'autres tâches. Vous n'êtes pas disponible pour réfléchir à certains éléments, pour traiter certains problèmes, pour avoir des conversations téléphoniques. Et c'est pour ça que les grands dirigeants, que les hommes politiques ont des voitures avec chauffeur. Ce n'est pas un privilège de roi ou de monarque, comme on pourrait l'entendre dans la bouche de certaines personnes qui sont hostiles au pouvoir politique. Mais c'est d'une part pour des raisons de sécurité, mais aussi parce que quand on a des responsabilités, qu'elles soient politiques ou d'une entreprise, peu importe, ce temps-là, il serait gaspillé à conduire sa voiture ou à attendre les transports en commun. Et moi j'applique ce raisonnement à mon échelle, c'est-à-dire que je préfère payer un service plutôt que de perdre deux heures d'énergie mentale, et c'est ce que font de manière générale les classes supérieures, c'est-à-dire que valoriser, optimiser son temps, ça passe avant économiser quelques euros. Alors je me suis perdue dans ma numérotation, j'ai parlé de la manière de consommer, de la santé, du temps, donc on en est à mon quatrième point sur les loisirs qui sont un révélateur de classe sociale. Dans mon enfance, pendant mon adolescence, j'ai pratiqué pendant 13 ans en cumulé l'athlétisme, à un niveau plutôt honorable, puisque je faisais des compétitions au niveau national, mais c'est un sport qui est très... c'est un sport très populaire. Aujourd'hui, j'ai arrêté la pratique de l'athlétisme, alors pas uniquement pour des raisons de classe sociale, mais pour d'autres raisons qui me sont propres et que je ne partagerai pas ici, mais aujourd'hui, je fais... J'ai fait du yoga et du yoga stretching, qui est une discipline sportive un peu plus connotée que la supérieure. Et c'est une bascule qui n'était même pas consciente. C'est-à-dire que je ne me suis pas dit, oh l'athlétisme c'est un sport de prolo, il va falloir que je change mes standards. Non. J'ai choisi cette discipline parce qu'elle me convenait, mais vraiment de manière inconsciente, et parce que je pense qu'elle s'insérait très bien dans mon nouveau mode de vie. Et puis sur la pratique artistique, pendant mon enfance et mon adolescence, je n'avais... aucun loisir artistique à part la lecture, mais je mets ça de côté. Et... Aujourd'hui, je pratique, je fais du théâtre et du piano, qui sont bien évidemment des loisirs connotés classe supérieure. Et en plus de ça, en plus de pratiquer, j'apprécie aller de temps en temps à des représentations de théâtre, de musique classique. En première partie de cet épisode, je vous disais que le cinéma, c'était hors de propos pour mes parents. Alors je vous laisse imaginer ce qu'il en était d'aller au théâtre ou à des concerts de musique classique. En ce qui concerne les voyages maintenant, Je pense que c'est là où le grand écart culturel est le plus fort vis-à-vis de ma classe d'origine. C'est-à-dire que là où avant je partais en vacances malgré moi, parce que c'était le choix de mes parents dans un van aménagé, une vie nomade ou une vie de bohème, aujourd'hui, avec mon compagnon, on a fait le choix de ne... plus voyager que dans des hôtels relais et châteaux, donc ce sont des hôtels 5 étoiles. Sauf, bien sûr, si c'est une nuit ponctuelle pour aller assister à un mariage ou à un événement, là, peut-être on va prendre un mode d'hébergement un peu moins onéreux, mais de mémoire, on est allé dans des hôtels 4 étoiles, ce qui n'est pas très luxueux, mais ça, c'est une question de perception. Alors, encore une fois, je ne dis pas ça pour me vanter, mais pour vous illustrer cette idée de grand écart culturel. Alors... Oui, ça coûte plus cher, mais déjà parce que nos moyens financiers nous le permettent, mais aussi parce que dans ce type d'établissement, là je parle des hôtels 5 étoiles, relais et châteaux, il y a une qualité de service qui est différente et qui va avec le prix, qui va avec les prix pratiqués. C'est exactement ce que je vous disais par rapport au rapport qualité-prix, c'est à dire que dans un hôtel classique où vous devez vous faire garer votre voiture par vous-même, monter vos bagages jusque dans votre chambre, dans un hôtel, dans un 5 étoiles, dans un hôtel de ce standing, vous avez un voiturier qui s'occupe d'aller garer votre voiture et qui vous monte vos bagages. Votre lit est fait deux fois par jour et tout dans la chambre, dans les prestations, dans les services au sein de l'hôtel, il y a une qualité de service qui fait qu'on se retrouve par rapport au prix. Et d'ailleurs, on préfère... ne pas partir en vacances plutôt que de redescendre en gamme pour nos séjours. Voilà, c'est le choix qu'on a fait. On préfère partir moins, mais mieux. On ne part pas 4 fois par an en vacances. Et puis, sur les déplacements, parfois on part en voiture, mais parfois on part en train. En train, on ne prend plus que des billets en première ou en business première. Parce que quand je me déplace, je travaille. Et puis pour le train, j'ai un billet parce que toute ma carrière professionnelle, J'ai eu... ma carte de réduction militaire. Et donc, un billet en business première, ça ne me coûtait pas grand-chose. Pour vous donner une idée, un Paris-Marseille, c'était de l'ordre de 40 euros, ce qui est ridicule. Je pense que je le sentirai un peu plus passer la prochaine fois que je réserverai un billet de train sans avoir de réduction militaire. Et pour ce qui est de l'avion, alors on prend très peu l'avion. En fait, pas du tout. On n'a jamais pris l'avion avec mon compagnon depuis qu'on est ensemble. Si l'occasion se présentait, est-ce que je prendrais un billet en classe affaires ? Tout dépend, je pense, de la durée du voyage et si c'est pour du travail ou pour du loisir. C'est-à-dire que pour un vol d'une heure et demie pour aller en vacances, je ne suis pas sûre de prendre un billet en classe affaires. Mais si c'est dans un but professionnel et pour un trajet plus long, il y a de fortes chances que je choisisse cette gamme. Et enfin, dans les loisirs, pour ce qui est des restaurants, Alors avec mes parents, on allait très peu au restaurant. Quand j'étais jeune étudiante précaire, quand je m'offrais ce type d'écart, j'allais plutôt dans des enseignes bon marché. Mais à l'heure actuelle, j'ai totalement changé le type de restaurant que je fréquente. Déjà, je supporte très mal les environnements bruyants, ce qui fait que je ne sors pas tant que cela au restaurant. Et là où je me retrouve le mieux, ce sont les restaurants... étoilés, gastronomiques, ou du moins les restaurants avec peu de tables et une ambiance sonore tamisée, qui en général sont les restaurants les plus chers, puisque si vous avez peu de clients et une ambiance très soignée, en général, ça veut dire que pour que le restaurant soit rentable, il faut que le ticket moyen par convive soit plus élevé. Mais dans tous les cas, pour l'expérience que représente aller au restaurant, je préfère payer un restaurant où on va dîner pour 50, 60, 100 euros, voire plus par tête. et être au calme dans un cadre agréable plutôt que de payer 20 ou 30 euros mais ne pas profiter du moment. Parce que c'est trop bruyant, parce que c'est banal, parce que voilà. Et ce n'est pas une question de quantité. Parce que le restaurant, ce n'est pas fait que pour manger. Si je veux juste... manger, je reste chez moi. Et là encore, la notion de qualité-prix rentre en jeu. C'est-à-dire qu'avant, je regardais de loin les restaurants gastronomiques où on servait une toute petite quantité au lieu d'une assiette immense. Et je me dis mais ils sont fous ces gens de payer cette somme pour... pour manger ça ! Et pour cette somme astronomique, aujourd'hui... Je vois beaucoup plus que la quantité simplement servie dans l'assiette. Et c'est pour ça que, encore une fois, la notion de rapport qualité-prix est importante. Parce que, par exemple, un buffet à volonté, les restaurants asiatiques qui fonctionnent sur ce type de modèle, pour moi, ce n'est pas un bon rapport qualité-prix. Parce que manger à s'en faire éclater le ventre, ce n'est pas une qualité que je recherche. Donc ce n'est pas rentable pour moi d'aller dans un restaurant à volonté et je ne m'y retrouve. pas en termes de rapport qualité-prix. Sans compter que ce sont des restaurants qui sont extrêmement bruyants et qui ne sont pas toujours très propres. Et j'aborde mon dernier point sur ce qui a changé depuis que j'ai fait une ascension sociale, c'est le réseau. Dans mon milieu d'origine, le réseau pour mes parents, c'était surtout le voisinage, les autres parents d'élèves, qui étaient globalement la même chose, et ça servait surtout à se rendre des petits services, comme la garde d'enfants, se prêter des outils ou des ustensiles. Mais la notion du réseau, d'ailleurs, la notion de réseau m'a été totalement étrangère jusqu'à ce que j'arrive dans le monde professionnel, alors que dans les milieux favorisés, le réseau, c'est une évidence. Et c'est depuis que j'ai changé de classe sociale que j'ai vraiment compris ce qu'était le réseau et à quoi ça pouvait servir, notamment pour les opportunités d'emploi, mais également pour... tout un tas d'autres choses comme obtenir des recommandations pour des sorties, des loisirs, des recommandations pour trouver un employé de maison. D'ailleurs, les meilleurs employés de maison qu'on ait recrutés et qui ont travaillé pour nous, on a pu les embaucher, on a été mis en contact grâce à notre réseau. Et puis ça peut servir dans d'autres situations pour partir en vacances. Je vous parlais des hôtels, je vous parlais des relais et châteaux, mais on part régulièrement en vacances chez des amis qui nous invitent chez eux dans une maison de vacances. Et puis, là où je me suis rendue compte que le réseau, ça a vraiment une autre dimension qui est vraiment protectrice par rapport à la situation sociale, c'est quand, il y a quelques années, mon conjoint a démissionné de son travail, il a démissionné de son travail et donc on a perdu le bénéfice de son logement de fonction. Tout cela s'est fait de manière un peu précipitée et pendant nos recherches de logement, on était un peu inquiets parce qu'on n'avait plus qu'un seul revenu, le mien en l'occurrence, pour trouver un appartement, ce qui en termes de budget nous laissait moins le choix. On n'allait pas être à la rue, mais ça réduisait notre éventail de choix, en tout cas pour la surface de logement qu'on voulait louer. Et spontanément, on a eu des amis qui se sont proposés d'être garants pour nous, pour nous permettre de nous loger dans un appartement pas trop petit et pas... pas trop pourri. Finalement, on n'a pas eu recours à cette aide qu'ils nous ont proposée. On a réussi à s'en sortir avec nos propres moyens. Au final, on a réussi à se loger dans une commune bourgeoise des Hauts-de-Seine en ayant à mettre en avant un seul revenu au lieu de deux. Tout ça pour vous dire que le réseau, en fonction de votre classe sociale, ça n'a pas du tout le même impact, ça n'a pas du tout le même effet sur votre trajectoire de vie. Dans certains milieux, c'est un outil de dépannage. Mais dans les milieux favorisés, c'est vraiment un... C'est non seulement un accélérateur, mais en plus, c'est un filet de sécurité qui est incommensurable. Et ça, je ne l'avais pas mesuré avant que nos amis nous viennent en aide. Alors, j'ai parlé des personnes qui se sont proposées d'être garants pour nous, mais on a même eu des amis qui avaient un... Un appartement dans Paris qu'ils nous ont proposé à la location. Pour vous dire, on n'aurait même pas eu besoin de passer des heures à chercher. Finalement, on a décliné parce que le logement était un peu trop petit. Mais quand je repense à cette période et à toutes les personnes qui nous sont venues en aide, je ne peux pas m'empêcher d'avoir un sentiment de gratitude. Alors, ça fait très développement personnel. Enfin, toute cette partie du développement personnel que je trouve un peu trop... pfff Ou un peu trop gnangnan, un peu trop mièvre, voilà, c'est le terme. Enfin, ça me renvoie à toute cette partie du développement personnel que je trouve un peu étrange. Gratitude, il faut pratiquer les gratitudes, voilà, bon, chose que je ne fais jamais. Mais pour le coup, là, c'est vraiment un sentiment que je ne peux pas m'empêcher d'éprouver. Et d'ailleurs, je remercie tous les amis qui sont intervenus à ce moment-là. Si jamais, d'aventure, ils m'écoutent. On en arrive à la fin de l'épisode. Et pour conclure, je ne vais pas récapituler tous les points comme je le fais d'habitude, mais je vais plutôt en tirer un bilan, une leçon. C'est que ce que je retire de tout ce que je vous ai raconté entre l'avant et l'après de changement de classe sociale, c'est qu'une fois qu'on a franchi cette étape, une fois qu'on est passé d'une classe sociale à l'autre, ce que je constate, c'est qu'on ne peut plus revenir en arrière. Autant il y a une énorme fongibilité entre la classe moyenne et la classe populaire. Alors c'est un terme un peu barbare, mais qui veut dire qu'on peut très facilement passer d'une classe à l'autre et inversement. Et en plus, les différences s'amenuisent de plus en plus avec le contexte politico-économique actuel. Mais une fois que vous êtes passé dans la classe supérieure, vous ne pouvez plus revenir en arrière. Une fois que vous êtes passé dans les catégories aisées, même si vous perdez tout votre argent, vous vous en sortirez toujours. Et d'ailleurs, quand mon compagnon a démissionné et qu'on s'est retrouvés avec un seul revenu, mécaniquement, si on en croit les tableaux statistiques de l'INSEE, on est repassé dans la classe moyenne. Mais en réalité, si on regarde le tableau plus large que le simple revenu, on n'a pas rétrogradé en termes de classe sociale. On a gardé les mêmes habitudes de vie. Alors c'est sûr, on sortait un peu moins au restaurant, mais on avait toujours une femme de ménage. Pour les courses, on ne regardait toujours pas la dépense à ce moment-là. Et ce que je veux vous dire, c'est qu'en changeant de classe sociale, même si vous perdez votre argent, vous vous en sortirez toujours. Parce qu'il y a plein de choses que vous ne pouvez pas perdre, qui sont votre savoir, vos connaissances, votre état d'esprit, votre manière de penser, vos habitudes, qu'elles soient de consommation, d'épargne, d'investissement, on en a parlé, mais sur plein d'autres choses, et votre réseau. Une fois que vous êtes passé de l'autre côté de la barrière, de l'autre côté du miroir, un peu comme dans Alice au pays des merveilles, vous ne pouvez pas revenir en arrière, vous êtes protégé. Et donc l'ascension sociale, ça ne commence pas seulement avec les chiffres, ça ne commence même pas avec le style de vie, les signes extérieurs de richesse, tout ça c'est du... J'ai le sentiment un peu honteux de faire un étalage en parlant des relais et châteaux, mais tout cela c'est du confort qui découle. coule naturellement d'une situation socio-professionnelle qui permet ce type de largesse mais si on regarde au-delà de cela c'est juste que c'est une manière différente de penser c'est une manière différente de voir le monde et c'est une manière différente de se voir dans le monde, c'est une manière différente de penser, de consommer de se soigner, de se cultiver et d'un point de vue Mouah ! C'est pas un secret de vous dire que c'est un confort, mais je pense que si les gens savaient ce que ça représente de changer de classe sociale au-delà des aspects purement matériels, il y aurait nettement plus de personnes qui s'engageraient sur cette voie de l'ascension sociale. Le fait est qu'aujourd'hui, la plupart des gens préfèrent rester dans leur situation, aussi inconfortable soit-elle, mais parce qu'à mon avis, ils n'ont pas conscience de ce que ça implique. de changer de classe sociale. C'est la fin de cet épisode et je vous remercie de m'avoir écoutée jusqu'au bout. Ce n'était pas un épisode facile parce que je crois que c'est un des premiers épisodes où je parle beaucoup de moi. Non pas que je ne parle jamais de moi dans d'autres épisodes mais je le fais naturellement avec beaucoup plus de parcimonie et là j'ai vraiment eu l'impression de me mettre à nu et encore je ne venais pas parler de tout. En tout cas j'espère vous avoir inspiré ... à progresser socialement, personnellement, financièrement. Et je rappelle que si vous souhaitez aller plus loin que les épisodes hebdomadaires, vous pouvez bien évidemment me suivre sur Instagram, ascension.social, le lien sera dans la description, et vous pouvez également vous inscrire à la newsletter. Même chose, vous retrouverez le lien pour vous inscrire dans la description de cet épisode. Sachant que sur la newsletter, je vais beaucoup plus en profondeur sur certains sujets. Merci infiniment d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Et à tous et à toutes, je vous souhaite une excellente journée ou une excellente soirée. Et je vous dis à très bientôt pour un prochain épisode d'élégance et ambition.

Chapters

  • Introduction

    00:39

  • Les conditions de vie dans mon milieu social d’origine

    06:19

  • Mes habitudes de consommation

    09:57

  • Mon rapport à l’argent et à l’investissement

    21:53

  • Ma nouvelle approche de la santé

    26:48

  • Comment je considère mon temps

    30:27

  • L’évolution de mes loisirs

    33:54

  • Mon réseau

    41:00

  • Conclusion

    44:58

Description

Dans cet épisode intimiste, je vous partage ce que j’ai découvert après mon ascension sociale, une traversée entre deux mondes sociaux très différents : celui dans lequel j’ai grandi, marqué par la privation, la prudence et la peur de manquer… et celui dans lequel j’évolue aujourd’hui, où les standards, les choix et les opportunités n’ont rien à voir.


Vous allez découvrir comment mon rapport à l’argent, à la santé, au temps, aux loisirs et au réseau s’est transformé au fil des années. Je vous explique ce que j’ai appris en observant les codes des cercles sociaux élevés, et comment ces changements ont façonné ma progression sociale, mon ambition et ma manière d’incarner l’élégance dans ma vie quotidienne.


Cet épisode n’a pas pour objectif de “montrer” une nouvelle vie, mais de lever le voile sur ce que l’on ne voit pas quand on grandit dans la classe moyenne : les mécanismes invisibles, les habitudes, les croyances et les codes qui influencent profondément la réussite sociale, la distinction et la construction d’un réseau influent.


Un épisode essentiel pour toutes celles et ceux qui souhaitent comprendre ce qui différencie réellement les milieux sociaux ; et comment amorcer une ascension sociale authentique, consciente et élégante.


💡 Phrase-clé :

« Une fois que vous êtes passé.e de l’autre côté de la barrière, vous ne pouvez plus revenir en arrière. »


Retrouvez-moi sur :


Liens cités dans l’épisode :

Ép. 29 - Parlons argent #2 : Commencer son ascension sociale quand on n’a pas d’argent

Ép. 8 - Parlons argent : élégance, classe sociale et croyances limitantes

Ép. 28 - Les leviers de l’ascension sociale : les clés concrètes pour réussir avec élégance et ambition

Ép. 10 - 5 habitudes pour cultiver l’élégance au quotidien


Chapitres :

00:00 – Générique

00:39 – Introduction

06:19 – Les conditions de vie dans mon milieu social d’origine

09:57 – Mes habitudes de consommation

21:53 – Mon rapport à l’argent et à l’investissement

26:48 – Ma nouvelle approche de la santé

30:27 – Comment je considère mon temps

33:54 – L’évolution de mes loisirs

41:00 – Mon réseau

44:58 – Conclusion


Dans cet épisode on va parler de :

ascension sociale, rapport à l’argent, mindset financier, investissements, progression sociale, habitudes de consommation, réseau influent, confiance en soi, culture de l’élégance, construction de standards, rapport au temps, loisirs de classe supérieure, santé préventive, réussite sociale, intelligence relationnelle, évolution personnelle, capital social


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Élégance et Ambition. Je m'appelle Thalia, et après plusieurs années à décrypter les codes de la classe aisée, j'aide désormais les personnes ambitieuses à gravir l'échelle sociale tout en restant fidèles à elles-mêmes. Ici, on parle d'élégance, de savoir-être et de conseils pratiques pour naviguer dans les cercles les plus prestigieux. Dans ce podcast, je vous partage tout pour transformer vos ambitions en actions concrètes et vous accompagner pas à pas dans votre quête de réussite sociale. Alors installez-vous confortablement et laissez-vous inspirer. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode d'Ellégance et Ambition. Et aujourd'hui, je vais commencer cet épisode par une anecdote. Celle du jour où j'ai réalisé que j'avais vraiment changé de classe sociale. et ce n'était pas quand j'ai été invitée à une... à une réception à Matignon ou à l'hôtel de ville de Paris. Ce n'était pas quand j'ai intégré Sciences Po Paris. Ce n'était pas quand j'ai pris un poste dans une ambassade ou dans un grand état-major international. Mais c'était un banal jour de 2022. Alors si vous vous rappelez de cette année, c'était celle... où l'économie française a été touchée par une forte inflation à cause du contexte de la guerre en Ukraine qui a fait augmenter les prix. Et j'entends passer ou je vois passer en fond sur la télévision un énième reportage sur les difficultés financières de beaucoup de gens, sur des personnes qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts. Et j'entends une personne interviewée qui disait qu'elle était obligée de systématiquement demander à la caissière, à chaque passage au supermarché, à chaque passage en caisse, d'annuler, de supprimer des produits, parce que, tout simplement parce qu'elle n'avait pas les moyens, ça ne rentrait pas dans son budget. Et en entendant cela, j'ai eu un moment de réalisation soudaine, mais vraiment, je me rappelle m'arrêter dans ma réflexion ou dans ce que j'étais en train de faire, parce que j'ai réalisé que j'étais passée... d'une classe sociale à l'autre. Et ça m'a projetée en même temps, dix ans en arrière, parce que j'étais exactement dans cette situation-là il y a dix ans. C'est-à-dire qu'il y a dix ans, quand je faisais mes courses, systématiquement, je devais demander à la caissière, toujours avec un peu de honte, d'annuler certains produits qu'elle avait scannés, parce que ça ne rentrait pas dans mon budget, parce que je n'avais pas les moyens financiers de les acheter. Et on n'était pas sur des caprices, on était sur de l'alimentation. Mais voilà, je rognais sur des fruits, sur un paquet de lentilles, sur que sais-je encore, parce que je ne pouvais pas faire autrement. Et à ce moment-là, donc dix ans plus tard, ainsi qu'aujourd'hui, on est en 2025, au moment où j'enregistre cet épisode, ça me paraît être une situation qui est à des années-lumière de ce que je vis aujourd'hui. d'une part parce que déjà je me fais livrer mes courses je ne vais même plus au supermarché ça me paraît hors de propos d'aller prendre un caddie et faire mes courses mais en plus les rares fois où je vais au supermarché pour des courses d'appoint parce que ça m'arrive d'oublier des choses comme tout le monde ça m'arrive encore de dire à la caissière est-ce que vous pouvez annuler tel produit mais pas parce que je n'ai pas les moyens mais parce que je n'en ai plus envie c'est à dire que ça m'arrive d'être happé par le marketing qui fait que l'on... consomme plus que de raison dans les rayons, mais je me ravise en étant à la caisse, en me disant finalement j'en ai ni l'envie ni le besoin, et je le fais sans ce sentiment de honte que je pouvais avoir il y a maintenant 13 ans, et surtout ce n'est plus une contrainte, c'est un vrai choix, et c'est ça la différence. Et la deuxième chose qui m'a fait réaliser que j'avais basculé de monde et de milieu social, c'est que toutes ces considérations qu'on entendait dans la presse sur l'inflation sur la hausse des prix qui pèsent sur le budget des ménages, je n'avais vraiment pas le sentiment que l'inflation avait cet effet-là sur mon budget. Pour moi, c'était neutre. Ou du moins, peut-être que ça a représenté une hausse, mais en comparaison à mes revenus, c'était tellement indolore que je ne m'en rendais même pas compte. Et en revisitant non seulement cet épisode, mais la réalisation de ce changement de classe, j'ai voulu vous faire un épisode... plus large sur ce que ça implique, sur les sentiments que ça implique, sur les comportements que cela implique de changer de classe sociale. Non pas pour vous montrer et me vanter d'avoir un certain style de vie. D'ailleurs, si vous me suivez sur Instagram, vous savez que je partage très peu de choses sur ce plan-là. Et d'ailleurs, si vous voulez suivre mes aventures, ou plutôt mes réflexions, parce que je préfère partager des éléments de réflexion. plutôt que de partager mon lifestyle, comme on dit, mon style de vie. Vous pouvez me suivre sur Ascension. Point social, Thalia Sauvignon de mon nom, et le lien sera dans la description. Mais bon, je reprends là où je l'étais interrompue, pour vous dire que je n'enregistre pas cet épisode pour me vanter d'un certain style de vie, mais plutôt pour lever le voile sur ce qu'on ne voit pas quand on vit dans la classe moyenne. Un point de précision, dans cet épisode je vais beaucoup utiliser le « on » ou le « nous » pour désigner en réalité mon compagnon et moi-même, puisqu'on vit ensemble depuis un certain nombre d'années. Alors, je sais que ça aide, en fait, d'être en couple. Ça permet individuellement de dépenser beaucoup moins. Mais ce n'est pas ça qui fait qu'on change de classe sociale, qu'on change son mode de consommation, puisque de toute façon, on a des revenus qui sont à peu près équivalents. Et puis, le fait d'être en couple ou de faire des sorties à deux, ça ne permet pas de réduire les dépenses dans tous les cas, notamment en ce qui est alimentation, restaurant, puisque là, les dépenses sont corrélées au nombre de bouches à nourrir ou de couverts servis. Mais dans tous les cas, le but de cet épisode et ce avec quoi vous allez ressortir à l'issue de l'écoute de cet épisode, c'est de comprendre ce qui change réellement dans une vie quand on a une trajectoire d'ascension sociale, que ce soit intellectuellement, mentalement, émotionnellement, socialement et bien entendu financièrement. Alors pourquoi... commencer, je vais vous raconter un peu comment était ma vie d'avant, c'est-à-dire le milieu social d'origine dans lequel j'ai grandi, et en particulier le mode de vie de mes parents dans lequel j'ai grandi. En ce qui concerne les courses alimentaires, le réflexe, c'était de prendre les produits les moins chers, les marques Eco+, moins il y avait de couleurs sur le packaging, mieux c'était. Pour les vêtements, les biens de consommation, de manière générale, c'était la même chose. C'était le moins possible en quantité et quand il fallait vraiment acheter, c'était le moins cher possible. Toujours avec ce mantra qui était... Je ne sais pas si on peut appeler ça un mantra, mais... Mais toujours avec cette idée qu'il faut dépenser le moins possible parce qu'on n'a pas les moyens. Pour les loisirs, c'était un peu la même idée. En fait, je me suis rendue compte que j'ai une enfance avec très très peu de loisirs et... Et je pense que mes parents ont eu de la chance de ce côté-là, parce que j'étais peu demandeuse, dans la mesure où mon loisir préféré, c'était surtout de lire des livres. Donc ça leur coûtait relativement peu cher par rapport à d'autres loisirs, comme aller à Disneyland, ou dans des parcs d'attractions, ou que sais-je encore. Mais en tout cas, on a, par exemple, et c'est quelque chose que j'ai remarqué à l'âge adulte, c'est qu'on n'allait jamais au cinéma. Parce que mon père, il disait que le cinéma, c'était trop cher, que ça ne servait à rien, alors qu'à la maison, on avait la télé et que c'était gratuit. En ce qui concerne les vacances, alors, on partait en vacances. On n'était pas non plus dans la misère la plus totale qui aurait fait qu'on ne partait jamais. Mais on n'allait jamais à l'hôtel parce que c'était trop cher, encore une fois. Et en lieu et place, mon père avait acheté un van qu'il avait aménagé en bricot. collant lui-même les meubles, si on peut appeler ça des meubles. Mais en tout cas, on voyageait de manière très spartiate et on n'allait même pas dans les campings parce que même là, mon père ne voulait pas dépenser de l'argent. Donc on dormait dans le van qui était stationné la nuit à des endroits où c'était gratuit. C'était une époque où beaucoup de choses étaient encore gratuites pour les camping-cars. Il y avait beaucoup. beaucoup d'endroits pour stationner gratuitement. Et plus récemment, en tout cas quand j'ai arrêté de partir en vacances avec mes parents, quand j'ai eu la possibilité de refuser, en tout cas c'était vers l'âge de 15-16 ans, mes parents ont commencé à partir beaucoup moins parce que tous les stationnements en France sont devenus payants ou inaccessibles aux camping-cars et autres véhicules aménagés. Et donc ils sont partis beaucoup moins en vacances à partir de ce moment-là. Et puis, dernière phase où... où j'ai encore une fois entendu le proverbe « c'était trop cher » , c'est quand j'ai eu la folle idée de vouloir faire des études supérieures que j'en ai parlé à mes parents et que mon père m'a dit « mais pourquoi tu veux faire des études, c'est trop cher » . Parce que dans sa tête, il fallait que j'aille travailler tout de suite pour gagner de l'argent et que ça ne servait à rien de faire des études. Ce n'est pas une histoire larmoyante, mais c'est un mode de vie dont au plus profond de moi, j'ai quand même assez souffert parce que j'avais l'impression d'être constamment limitée. Et je pense que c'est aussi ça que j'ai voulu fuir sans trop m'en rendre compte. Mais en tout état de cause, cela a quand même contribué à façonner chez moi une vision du monde qui était, je dis bien était parce que j'ai changé depuis, mais qui était très centrée sur le fait d'être précautionneux et qui était conditionnée par la peur de manquer. Alors depuis... J'ai bien évolué, je... Je n'ai plus du tout la même vie que mes parents. En termes de revenus, à moi seule, je gagne plus que ce qu'ils gagnent à eux deux. Alors, ils sont à la retraite, mais mes revenus sont supérieurs à ce qu'ils cumulaient eux deux, même quand ils étaient en activité. Et évidemment, mon mode de vie n'est pas du tout le même que celui de mes parents. Premièrement, sur la manière de consommer, puisque j'ai commencé par ce point pour décrire ma vie d'avant. Pour les courses alimentaires, j'en ai parlé, aujourd'hui je ne regarde plus à la dépense. C'est-à-dire que si je veux mettre dans mon panier des produits qui sont onéreux, comme du saumon, de l'huile d'olive, qui deviennent presque des produits de luxe aujourd'hui, ce n'est plus un problème. Je ne regarde pas les prix. Et plutôt je regarde la composition des aliments. Et depuis quelques mois, je m'efforce d'acheter du bio, souvent mais pas toujours. Alors notamment parce que j'ai lu un article dans la presse qui disait que les consommateurs de bio avaient quelque chose comme 61-71% de chances de moins de développer un cancer au cours de leur vie. Et j'ai pris le parti d'acheter bio à chaque fois que l'option se présentait. Alors, au final, je trouve qu'on a un budget alimentation qui est raisonnable, dans le sens où on commande très peu à emporter, ou du moins... On ne gaspille pas notre argent à commander des plats à emporter ou en livraison systématiquement parce qu'on aurait la flemme de cuisiner et qu'on a oublié de faire les courses. En réalité, quand on commande en livraison, c'est assez ritualisé chez nous. On commande une fois par semaine. C'est notre rituel du samedi soir. C'est samedi sushi, mais pas plus que ça. Pour poursuivre sur le registre de la consommation, en ce qui concerne les objets, Là, je regarde à la dépense, mais... Contrairement à avant, je fais référence à ma vie de jeune adulte où j'achetais beaucoup d'objets, beaucoup de vêtements en compensation de ce mode de vie frugal que mes parents m'ont imposé. J'achetais beaucoup de vêtements pour pas cher dans des enseignes de fast fashion. En Chine, ça n'existait pas à l'époque, mais c'était du H&M et d'autres enseignes d'entrée de gamme. Mais aujourd'hui, je suis complètement revenue de ce mode de consommation, c'est-à-dire que j'achète beaucoup moins d'objets, mais je les achète à des prix beaucoup plus élevés, et par conséquent de meilleure qualité. Et au final, cela me revient nettement moins cher. Et cette manière de consommer, j'avais commencé à l'acquérir déjà quand mes revenus ont augmenté, mais c'est vraiment au contact de mon compagnon, qui lui avait beaucoup plus cette notion, cette culture dans la consommation, d'acheter peu, mais d'acheter vraiment de la qualité, quitte à y mettre le prix. Et j'ai entendu sa grand-mère prononcer cette phrase qui disait « Peu cher tu me coûtes, bien cher tu me reviens » . Et effectivement, on se rend compte à l'usage que souvent les objets bon marché se cassent plus vite, s'abîment plus vite, et donc on est obligé de les racheter beaucoup plus souvent, alors qu'un objet qui a l'air beaucoup plus cher au début, qui est beaucoup plus cher au début, à l'usage il est beaucoup moins onéreux, parce qu'on l'achète une fois et il dure longtemps, et en plus on n'est pas obligé de perdre du temps pour aller en racheter d'autres. Et ça me permet d'introduire la notion de value for money qui m'a été partagée pour la première fois quand je travaillais en ambassade. C'était un de mes chefs qui m'avait parlé de ça. En l'occurrence, on parlait de marché public, mais la notion est tout à fait transposable pour les achats personnels. Et cette notion de value for money que l'on pourrait traduire par bon rapport qualité-prix, ce n'est pas la bonne traduction parce que cette notion de rapport qualité-prix, ça n'a pas du tout la même signification en fonction de la classe sociale. Les classes populaires et classes moyennes n'ont pas du tout la même lecture du rapport qualité-prix que les classes favorisées. Et ce n'est pas une question d'intelligence, mais c'est parce qu'en fonction de la classe sociale, on n'a pas les mêmes contraintes, on n'a pas les mêmes priorités et on n'a pas les mêmes représentations du risque et de l'avenir. Je m'explique. Dans les classes moyennes et populaires, trouver un objet qui a un bon rapport qualité-prix, ça veut dire chercher le moins cher acceptable. C'est-à-dire que, et c'est la manière dont j'achetais mes objets avant, c'est-à-dire que je vais aller chercher dans les objets les moins chers ceux qui remplissent la fonction pour laquelle je veux acquérir cet objet. Parce qu'il y a une contrainte financière forte, qui est le budget qu'on a, et donc l'objectif c'est de minimiser la dépense au détriment de la qualité. Et c'est de là que vient cette culture du bon plan, d'aller chercher des promotions. déjà parce qu'il y a un côté très... satisfaisant pour le cerveau de se dire, ah j'ai trouvé un objet à moins 50% alors qu'en réalité vous n'avez pas gagné 50%, c'est un objet affiché à 50 euros moins 50%, du moins vendu au prix final de 50 euros alors qu'il était censé être vendu à 100 euros, et donc qu'il y a moins 50%, vous n'avez pas gagné 50 euros, ça c'est un artifice marketing pour vous faire croire que c'est un bon plan, mais en réalité vous avez juste à acheter un objet à 50 euros. Et puis quand on achète avec peu de moyens, on maximise l'immédiateté. On achète un objet en se disant est-ce que ça me dépanne maintenant ? Oui, non. Et pas est-ce que sur le long terme cet objet va me durer ? Et c'est pas le mode de raisonnement où on se dit est-ce qu'il va me coûter moins cher sur 5 ans ? C'est vraiment un rapport au prix sur lequel on veut dépenser le moins possible. Alors que dans les classes favorisées, la notion du rapport qualité-prix, le fameux value for money dont je vous parlais, c'est chercher la meilleure valeur pour le standard attendu. Depuis que j'ai fait cette bascule mentale qui tient à mon changement de classe sociale, je ne cherche plus les objets les moins chers. Je ne pars pas du prix, je pars d'un certain niveau de qualité que j'attends et ensuite je regarde si le prix vaut le service rendu ou vaut la qualité du... produit que je vais acheter. Et par conséquent, quand j'achète, ce n'est pas uniquement le prix d'achat qui compte, c'est le coût total de la possession, c'est le coût à l'usage, donc quelle durée de garantie il y a sur cet objet, quelle est la qualité du produit, quelles sont les options qu'il offre. Je vous donne un exemple très simple. La dernière fois que j'ai acheté une valise, c'était une valise d'une marque française, elle n'est plus française d'ailleurs, mais elle a été rachetée par un fonds américain. Bon, c'est Samsonite, voilà. Maintenant, vous savez, peu importe, mais j'ai acheté une valise Samsonite, mais j'ai payé quelque chose comme 250 ou 300 euros. Et je sais que la Thalia, il y a 10 ans, aurait dit, mais 300 euros, c'est beaucoup trop cher pour une valise. Et à l'époque, effectivement, quand je m'achetais des valises, c'était plutôt des valises à 60 euros, celles qu'on voit dans les marchés aux puces, voilà. Mais déjà, première chose, quand je suis allée acheter cette valise, ... Je ne me suis pas dit, j'ai un budget de temps et il faut que je trouve une valise en dessous de ce prix. Je suis allée dans le magasin, j'ai considéré les valises qui correspondaient à ce dont j'avais besoin en taille, en fonctionnalité. Et surtout, je voulais cette marque-là pour sa robustesse et sa fiabilité. Parce que je savais qu'en achetant cette marque-là, cette valise allait me durer dans le temps. J'ai fait mon choix, j'ai choisi ma valise, j'ai pris l'étiquette, j'ai regardé le prix et j'ai dit bon, très bien, je mettrai ce budget-là. Ce sera mon budget. Mais parce que je savais que si j'achetais une valise d'une marque chinoise inconnue au bataillon à un prix de 50-60 euros, j'allais me retrouver avec une valise pas du tout fonctionnelle. Et puis surtout, pour avoir déjà acheté ce type de valise, je sais très bien que ce sont des valises qui sont horribles à faire rouler, qui ne roulent pas droit. sans compter que les roulettes allaient se coincer ou même se casser au bout d'un an d'utilisation. Je ne parle même pas de la poignée qui se coince en position levée ou baissée. Bref, mais je savais que ça allait me revenir moins cher d'acheter une valise à 300 euros qu'à 60 euros. Et ça, c'est vraiment une différence de perception qui vient de la classe sociale, c'est-à-dire que quelqu'un d'un milieu favorisé, il va vous dire, une valise Samsonite, c'est normal que ça coûte ce prix, mais quelqu'un d'un autre milieu social moins favorisé va vous dire, 300 euros, c'est cher, sans autre considération de, est-ce qu'il y a un standard de qualité derrière. Non seulement je mets le prix pour la qualité, mais aussi parce que retourner en boutique tous les ans pour aller chercher, pour aller remplacer un objet qui tombe en panne, C'est aussi un coût en termes de charge mentale, en termes de temps, parce que j'ai autre chose à faire que de passer mes week-ends dans des magasins ou des boutiques d'électroménagers pour le frigidaire, la machine à laver et que ça j'ai encore concernant les objets de consommation. Donc payer plus cher, ça permet aussi d'éviter une perte de temps et c'est là que se trouve le bon rapport qualité-prix. D'ailleurs, dans les milieux favorisés, le prix, c'est un signal. Un prix trop bas... C'est suspect et c'est un indicateur de manque de qualité, de manque de service et de manque de durabilité. Pour poursuivre encore dans le domaine de la consommation, dans les épisodes que j'ai estampillés parlons argent, je vous répète que ce n'est pas judicieux de contracter des crédits consommation pour financer son train de vie. Et dans ma vie d'avant, alors de jeune adulte plutôt, dès que j'en avais l'occasion, je prenais systématiquement. un crédit consommation pour financer, principalement de l'ameublement. Et c'est curieux parce que, de mémoire, je crois que mes parents n'en ont jamais souscrit. Mais dans tous les cas, ils ne m'ont jamais dit qu'il ne fallait pas prendre de crédit ou qu'il fallait en prendre. En tout cas, je n'ai pas eu cette notion dans la maigre éducation financière que j'ai reçue. Et donc, j'ai commencé à en prendre quand j'ai commencé ma vie active comme mode de financement de mes biens de consommation. et Quand je faisais cela, j'avais encore cette mentalité que j'appelle classe moyenne, c'est-à-dire de... de consommer pour exister, pour avoir un certain statut, ou du moins pour me créer un semblant de statut social, alors qu'en réalité, dans les milieux économiquement favorisés, on sait très bien que le crédit consommation, c'est nocif pour les finances personnelles, et que si on n'a pas les moyens d'acheter un objet comptant, eh bien tout simplement, c'est qu'on n'a pas les moyens. Et aujourd'hui, dans les faits, je ne... je ne souscris plus, je ne contracte plus de crédit consommation. Je pense que mon dernier crédit consommation, il doit remonter à 2021. C'était un petit crédit, c'était un crédit à taux zéro, mais ça reste un crédit consommation. Et même quand il y a des facilités de paiement en plusieurs fois sans frais, je ne les prends pas. C'est soit j'ai l'argent, soit je ne l'ai pas. Et même quand j'ai l'argent, j'ai toujours ce réflexe de me dire, quelle proportion de mon patrimoine est-ce que cette dépense représente ? Et maintenant, c'est devenu ma règle d'or, c'est-à-dire qu'un objet de consommation, un passif qui représente plus que 5% de mon patrimoine, pour moi, ça veut dire que je n'ai pas les moyens de l'acheter. Parce qu'on pourrait très bien tomber dans le piège de se dire, voilà, je veux m'acheter un sac à main à 2000€ alors qu'on n'a rien de côté. On met 2000€ de côté qu'on accumule pendant plusieurs mois et puis le jour où on a enfin ces 2000€, on les dépense content, youpi ! Mais en fait, on se retrouve avec un patrimoine à zéro et un sac à main à 2000 euros, qui au final ne vaut pratiquement plus rien. En tout cas, d'occasion, il ne pourra pas être vendu à plus de la moitié de son prix. Donc tout ça, c'est des nouveaux réflexes que j'ai pris et qui me permettent de voir mon patrimoine augmenter régulièrement. Et c'est aussi pour ça que je n'ai pas un style de vie dispendieux. En tout cas, il n'est pas dispendieux au regard de mes revenus. Et Jusqu'ici, je vous ai parlé beaucoup de dépenses pour vous parler de mon rapport à l'argent, mais mon rapport à l'argent, il a aussi évolué vis-à-vis de l'investissement. C'est-à-dire que dans mon milieu social d'origine, l'argent, c'était le gagner, le dépenser et à la rigueur, l'économiser. Sur le volet gagner de l'argent, pendant longtemps, j'ai cru que la seule manière de gagner de l'argent, c'était de travailler, d'avoir un salaire et de signer un contrat de travail. d'échanger mon temps contre de l'argent. C'est un moyen, mais ce n'est pas le seul. Et ça, je l'ai découvert plus tard. Et d'ailleurs, ce n'est même pas la manière la plus efficace pour gagner de l'argent. Alors certes, avoir un contrat de travail, un CDI, c'est sécurisant, c'est rassurant, mais ce n'est pas du tout efficace. Déjà, par rapport au taux de cotisation qui pèse aujourd'hui sur le travail en France, je rappelle que pour une certaine somme d'argent... que votre employeur vous verse, finalement, vous n'en touchez que 54%. Les 45% restants sont mangés par l'État, principalement en cotisation. Mais c'est un sujet que l'on traitera dans un autre épisode. Mais en tout cas, quand j'ai commencé à m'élever socialement, j'ai découvert que les personnes des milieux favorisés ne dépendent jamais d'une seule source de revenus. Et qu'il y a plusieurs piliers dans la gestion de l'argent. On en a parlé. Gagner de l'argent. Le dépenser, l'épargner et surtout, le quatrième que je n'avais pas, c'est l'investir. Parce que l'héritage que j'ai reçu en termes d'éducation financière vis-à-vis de mes parents, c'était de mettre de l'argent de côté et le mettre sur des supports sécurisés, donc des livrets avec forcément une faible rémunération et à la limite, une assurance vie, mais toujours sur des fonds en euros, donc des supports pas du tout rémunérateurs. en tout cas si vous considérez que 3-4% de rendement en serre et minérateur, je vous renvoie aux épisodes Parlons Argent, dont je mettrai les liens dans la description. Et puis également, pour mes parents et de manière générale, c'est très classe moyenne, mais dans ces catégories sociales, l'investissement c'est effectivement mettre son argent sur des supports sécurisés, mais c'est aussi acheter sa résidence principale. Or, dans les milieux favorisés, l'investissement c'est l'immobilier et Pas forcément la résidence principale, plutôt de l'investissement locatif, parce que la résidence principale, c'est plus un passif qu'un actif. L'investissement financier, notamment en bourse, les intérêts de placement, tout ça pour cumuler des placements qui travaillent, qui font fructifier votre argent pendant que vous dormez et qui, éventuellement, vous rapportent une certaine rémunération. Et moi aussi, j'ai commencé petit à petit, j'ai investi dans l'immobilier locatif. Et d'ailleurs, j'ai... toujours sur le sujet de l'immobilier j'ai changé ma conception, c'est-à-dire qu'au début j'étais partie pour acheter ma résidence principale en me disant que payer un loyer c'est jeter de l'argent par les fenêtres et finalement le premier achat immobilier que j'ai fait c'était un investissement locatif et jusqu'à aujourd'hui j'ai toujours J'aurais été locataire, et je ne le vis pas comme un déclassement, parce que je suis revenue de ce mode de raisonnement qui dit que payer un loyer, c'est jeter de l'argent par les fenêtres, parce qu'acheter sa maison, ou en tout cas sa résidence principale, c'est aussi jeter son argent par les fenêtres sur bien des aspects, notamment les frais de notaire, qui sont une somme d'argent colossale par rapport au prix du bien qu'on ne reverra jamais, la taxe foncière qui revient annuellement, une partie des charges de copropriété qui sont non récupérables. et tous les travaux d'entretien qui sont à la charge du propriétaire et pas du locataire. J'ai eu l'exemple ce matin avec un technicien qui est venu réparer un volet qui avait cassé. Parce que je suis locataire, je n'ai rien payé de ma poche pour cette intervention et c'est une démence qui m'aurait incombée si j'avais été la propriétaire. Et puis quand on achète un bien immobilier, en général on souscrit un crédit pour lequel il y a des intérêts et les intérêts... que vous remboursez chaque mois, c'est de l'argent que vous ne reverrez plus jamais puisque vous remboursez la banque, vous payez la banque et ce n'est pas de l'argent qui rentre dans le capital, dans la valeur de votre bien. Donc quand on est propriétaire, on balance aussi de l'argent par les fenêtres. Et puis j'ai également investi en bourse. Alors au début, c'était des petits montants, plus pour m'exercer, pour me faire la main. Alors je ne dis pas qu'aujourd'hui, ce sont des montants extraordinaires, mais... Mais ce qui est le plus important, c'est que ça a changé ma manière de penser. Ça a changé mon rapport au risque. C'est-à-dire qu'avant, je choisissais uniquement des placements sûrs à 3-4% comme ce que faisaient mes parents, parce que je pensais que c'était ma norme à l'époque. Mais maintenant, j'ai compris que le risque fait partie du jeu, surtout quand on est jeune. En fait, plus on est jeune, plus il faut prendre de risques. Et je n'investis plus seulement pour ne pas perdre par rapport à l'inflation, mais pour gagner. Alors, on a beaucoup parlé d'argent, mais maintenant, j'aimerais aborder un autre point qui est non moins important, sinon plus, qui est la santé. Alors, au-delà du fait que mes parents avaient une certaine aversion pour les médecins, que je n'ai jamais su expliquer, ou plutôt que j'explique par leur... milieu social d'origine, j'ai adopté un rapport à la santé qui est vraiment différent. Et pour vous en parler, je vais vous parler des différents éléments que j'ai mis en place dans ma vie, dans mon budget, par rapport à la santé. La première chose, c'est d'avoir mis ma complémentaire santé au niveau de remboursement maximum. Alors ça a toujours été un budget... on va dire raisonnable parce que les complémentaires santé pour les militaires ont toujours été peu chers, parce qu'ils considèrent que c'est une population qui est en bonne santé, donc mécaniquement ça coûte moins cher pour tout le monde. Mais j'avais souscrit un contrat avec les garanties maximum pour être mieux remboursée, parce que je ne voulais pas avoir d'hésitation à l'idée d'aller consulter un professionnel de santé, un spécialiste conventionné secteur 2 avec dépassement d'honoraires. d'une part parce que je trouve que les médecins ont conventionnés secteur 1 ne sont pas vraiment payés à leur juste valeur mais ça c'est une autre question mais surtout que en fait la santé ça n'a pas de prix et que je ne veux pas aller au moins cher et en plus comme les conventionnés secteur 1 sont toujours pris d'assaut il y a des délais qui sont déraisonnables et donc je préfère payer plus cher pour avoir un spécialiste le plus tôt possible et de préférence un bon spécialiste et puis depuis quelques temps j'ai intégré à ma vision de la santé cette notion de santé préventive je vous en parlais dans l'épisode 28 sur les 5 leviers de l'ascension sociale et le fait de préserver sa santé autrement dit son énergie comme capitale clé ça fait partie des leviers que vous avez pour votre ascension sociale et pour ma part je considère que ma santé c'est un bien précieux et moi je ne suis pas tout à fait d'accord je ne partage pas la vision de la santé qu'on a en France, c'est-à-dire d'une approche curative de la santé. Autrement dit, on vous soigne une fois que vous êtes malade. À titre personnel, je suis plutôt favorable à une approche préventive, c'est-à-dire aller voir un médecin quand tout va bien ou quand en apparence tout va bien, justement pour éviter l'apparition de maladies. Et c'est aussi pour ça que je suis passée à une alimentation bio. Et c'est pour cette raison qu'une partie de mon budget est consacrée à des compléments alimentaires, mais aussi à effectuer des bilans sanguins présentifs qui ne sont pas remboursés par la sécurité sociale, ni par les mutuelles d'ailleurs. Et cette approche de la santé, qui est une approche finalement que je prends des classes les plus favorisées, c'est ce qui explique en partie, je dis bien en partie, la différence de 13 ans. d'espérance de vie entre les 10% les plus riches et les 10% les plus pauvres de la population française. Alors bien sûr, il y a les conditions de travail qui usent nettement plus le corps et la santé chez l'école bleue que chez l'école blanche. mais le rapport à la médecine et l'accès aux soins médicaux jouent une part non négligeable dans cette différence d'espérance de vie. Parce que quand on a les moyens, ou qu'on met les moyens, parce que c'est pas parce qu'on a les moyens qu'on les met, mais en tout cas quand on a les moyens, on a accès plus facilement et plus rapidement à de meilleurs spécialistes, et par conséquent on se fait mieux soigner, et donc on vit non seulement plus longtemps, mais en plus plus longtemps et en bonne santé. Le point suivant sur lequel mon rapport a changé, c'est le temps. Depuis que j'ai changé de classe sociale, j'ai cessé de considérer mon temps comme une ressource illimitée. Et alors déjà, les gens qui me font perdre mon temps ont tendance à me mettre hors de moi, donc les gens qui sont en retard, les gens qui se perdent dans des palabres inutiles. Moi j'aime bien quand ça va droit au but, quand les rendez-vous ne s'éternisent pas, quand mon temps n'est pas gaspillé inutilement de manière générale. et par conséquent je préfère payer des services pour gagner mon temps. Et je fais juste une digression par rapport aux médecins, mais souvent quand vous allez chez des médecins qui sont conventionnés secteur 1, j'ai remarqué qu'ils ont plus tendance à être en retard que ceux qui pratiquent des dépassements d'honoraires. Je préfère payer à quelqu'un qui va me prendre en rendez-vous à l'heure. plutôt que de patienter en salle d'attente pour avoir une consultation à 25 ou 28 euros. Ce n'est pas toujours le cas. Il y a des médecins conventionnés secteur 1 qui prennent à l'heure. C'est une tendance que j'ai remarquée. Le temps, c'est tout aussi précieux, voire même plus précieux que l'argent. Ça va, ça vient. C'est une ressource qui est quasiment illimitée. Le temps, votre quantité de temps disponible, elle est limitée. Et on n'est pas immortel, en tout cas pas pour le moment. Mais en tout cas, je pars du principe que mon temps de vie sur cette terre est fini. C'est une ressource limitée et donc je ne peux pas me permettre de la gaspiller. Et donc je préfère payer des services, notamment une employée de maison pour le ménage et le repassage, parce que je n'ai pas envie de perdre mon temps à faire ces tâches. qui sont importantes parce que j'ai besoin d'avoir un intérieur qui est propre, d'avoir des vêtements qui sont repassés. Conférer l'épisode 10 sur les 5 habitudes pour cultiver l'élégance au quotidien. Donc j'ai systématiquement le réflexe de déléguer le ménage. J'en ai parlé, la livraison de course. Qu'est-ce que je délègue encore ? Alors ce n'est pas encore mon cas. Je n'ai pas le réflexe de me promener systématiquement en taxi, déjà parce que je me déplace très peu. En tout cas, j'ai peu de déplacements qui nécessitent que je prenne... autre chose que mes deux jambes. Mais les personnes qui ont beaucoup de responsabilités et qui ont des revenus très élevés, qui prennent un taxi ou qui ont un chauffeur, en fait, ce n'est pas un caprice pour paraître riche. C'est vraiment un gain de temps parce que quand vous conduisez, vous n'êtes pas disponible pour faire d'autres tâches. Vous n'êtes pas disponible pour réfléchir à certains éléments, pour traiter certains problèmes, pour avoir des conversations téléphoniques. Et c'est pour ça que les grands dirigeants, que les hommes politiques ont des voitures avec chauffeur. Ce n'est pas un privilège de roi ou de monarque, comme on pourrait l'entendre dans la bouche de certaines personnes qui sont hostiles au pouvoir politique. Mais c'est d'une part pour des raisons de sécurité, mais aussi parce que quand on a des responsabilités, qu'elles soient politiques ou d'une entreprise, peu importe, ce temps-là, il serait gaspillé à conduire sa voiture ou à attendre les transports en commun. Et moi j'applique ce raisonnement à mon échelle, c'est-à-dire que je préfère payer un service plutôt que de perdre deux heures d'énergie mentale, et c'est ce que font de manière générale les classes supérieures, c'est-à-dire que valoriser, optimiser son temps, ça passe avant économiser quelques euros. Alors je me suis perdue dans ma numérotation, j'ai parlé de la manière de consommer, de la santé, du temps, donc on en est à mon quatrième point sur les loisirs qui sont un révélateur de classe sociale. Dans mon enfance, pendant mon adolescence, j'ai pratiqué pendant 13 ans en cumulé l'athlétisme, à un niveau plutôt honorable, puisque je faisais des compétitions au niveau national, mais c'est un sport qui est très... c'est un sport très populaire. Aujourd'hui, j'ai arrêté la pratique de l'athlétisme, alors pas uniquement pour des raisons de classe sociale, mais pour d'autres raisons qui me sont propres et que je ne partagerai pas ici, mais aujourd'hui, je fais... J'ai fait du yoga et du yoga stretching, qui est une discipline sportive un peu plus connotée que la supérieure. Et c'est une bascule qui n'était même pas consciente. C'est-à-dire que je ne me suis pas dit, oh l'athlétisme c'est un sport de prolo, il va falloir que je change mes standards. Non. J'ai choisi cette discipline parce qu'elle me convenait, mais vraiment de manière inconsciente, et parce que je pense qu'elle s'insérait très bien dans mon nouveau mode de vie. Et puis sur la pratique artistique, pendant mon enfance et mon adolescence, je n'avais... aucun loisir artistique à part la lecture, mais je mets ça de côté. Et... Aujourd'hui, je pratique, je fais du théâtre et du piano, qui sont bien évidemment des loisirs connotés classe supérieure. Et en plus de ça, en plus de pratiquer, j'apprécie aller de temps en temps à des représentations de théâtre, de musique classique. En première partie de cet épisode, je vous disais que le cinéma, c'était hors de propos pour mes parents. Alors je vous laisse imaginer ce qu'il en était d'aller au théâtre ou à des concerts de musique classique. En ce qui concerne les voyages maintenant, Je pense que c'est là où le grand écart culturel est le plus fort vis-à-vis de ma classe d'origine. C'est-à-dire que là où avant je partais en vacances malgré moi, parce que c'était le choix de mes parents dans un van aménagé, une vie nomade ou une vie de bohème, aujourd'hui, avec mon compagnon, on a fait le choix de ne... plus voyager que dans des hôtels relais et châteaux, donc ce sont des hôtels 5 étoiles. Sauf, bien sûr, si c'est une nuit ponctuelle pour aller assister à un mariage ou à un événement, là, peut-être on va prendre un mode d'hébergement un peu moins onéreux, mais de mémoire, on est allé dans des hôtels 4 étoiles, ce qui n'est pas très luxueux, mais ça, c'est une question de perception. Alors, encore une fois, je ne dis pas ça pour me vanter, mais pour vous illustrer cette idée de grand écart culturel. Alors... Oui, ça coûte plus cher, mais déjà parce que nos moyens financiers nous le permettent, mais aussi parce que dans ce type d'établissement, là je parle des hôtels 5 étoiles, relais et châteaux, il y a une qualité de service qui est différente et qui va avec le prix, qui va avec les prix pratiqués. C'est exactement ce que je vous disais par rapport au rapport qualité-prix, c'est à dire que dans un hôtel classique où vous devez vous faire garer votre voiture par vous-même, monter vos bagages jusque dans votre chambre, dans un hôtel, dans un 5 étoiles, dans un hôtel de ce standing, vous avez un voiturier qui s'occupe d'aller garer votre voiture et qui vous monte vos bagages. Votre lit est fait deux fois par jour et tout dans la chambre, dans les prestations, dans les services au sein de l'hôtel, il y a une qualité de service qui fait qu'on se retrouve par rapport au prix. Et d'ailleurs, on préfère... ne pas partir en vacances plutôt que de redescendre en gamme pour nos séjours. Voilà, c'est le choix qu'on a fait. On préfère partir moins, mais mieux. On ne part pas 4 fois par an en vacances. Et puis, sur les déplacements, parfois on part en voiture, mais parfois on part en train. En train, on ne prend plus que des billets en première ou en business première. Parce que quand je me déplace, je travaille. Et puis pour le train, j'ai un billet parce que toute ma carrière professionnelle, J'ai eu... ma carte de réduction militaire. Et donc, un billet en business première, ça ne me coûtait pas grand-chose. Pour vous donner une idée, un Paris-Marseille, c'était de l'ordre de 40 euros, ce qui est ridicule. Je pense que je le sentirai un peu plus passer la prochaine fois que je réserverai un billet de train sans avoir de réduction militaire. Et pour ce qui est de l'avion, alors on prend très peu l'avion. En fait, pas du tout. On n'a jamais pris l'avion avec mon compagnon depuis qu'on est ensemble. Si l'occasion se présentait, est-ce que je prendrais un billet en classe affaires ? Tout dépend, je pense, de la durée du voyage et si c'est pour du travail ou pour du loisir. C'est-à-dire que pour un vol d'une heure et demie pour aller en vacances, je ne suis pas sûre de prendre un billet en classe affaires. Mais si c'est dans un but professionnel et pour un trajet plus long, il y a de fortes chances que je choisisse cette gamme. Et enfin, dans les loisirs, pour ce qui est des restaurants, Alors avec mes parents, on allait très peu au restaurant. Quand j'étais jeune étudiante précaire, quand je m'offrais ce type d'écart, j'allais plutôt dans des enseignes bon marché. Mais à l'heure actuelle, j'ai totalement changé le type de restaurant que je fréquente. Déjà, je supporte très mal les environnements bruyants, ce qui fait que je ne sors pas tant que cela au restaurant. Et là où je me retrouve le mieux, ce sont les restaurants... étoilés, gastronomiques, ou du moins les restaurants avec peu de tables et une ambiance sonore tamisée, qui en général sont les restaurants les plus chers, puisque si vous avez peu de clients et une ambiance très soignée, en général, ça veut dire que pour que le restaurant soit rentable, il faut que le ticket moyen par convive soit plus élevé. Mais dans tous les cas, pour l'expérience que représente aller au restaurant, je préfère payer un restaurant où on va dîner pour 50, 60, 100 euros, voire plus par tête. et être au calme dans un cadre agréable plutôt que de payer 20 ou 30 euros mais ne pas profiter du moment. Parce que c'est trop bruyant, parce que c'est banal, parce que voilà. Et ce n'est pas une question de quantité. Parce que le restaurant, ce n'est pas fait que pour manger. Si je veux juste... manger, je reste chez moi. Et là encore, la notion de qualité-prix rentre en jeu. C'est-à-dire qu'avant, je regardais de loin les restaurants gastronomiques où on servait une toute petite quantité au lieu d'une assiette immense. Et je me dis mais ils sont fous ces gens de payer cette somme pour... pour manger ça ! Et pour cette somme astronomique, aujourd'hui... Je vois beaucoup plus que la quantité simplement servie dans l'assiette. Et c'est pour ça que, encore une fois, la notion de rapport qualité-prix est importante. Parce que, par exemple, un buffet à volonté, les restaurants asiatiques qui fonctionnent sur ce type de modèle, pour moi, ce n'est pas un bon rapport qualité-prix. Parce que manger à s'en faire éclater le ventre, ce n'est pas une qualité que je recherche. Donc ce n'est pas rentable pour moi d'aller dans un restaurant à volonté et je ne m'y retrouve. pas en termes de rapport qualité-prix. Sans compter que ce sont des restaurants qui sont extrêmement bruyants et qui ne sont pas toujours très propres. Et j'aborde mon dernier point sur ce qui a changé depuis que j'ai fait une ascension sociale, c'est le réseau. Dans mon milieu d'origine, le réseau pour mes parents, c'était surtout le voisinage, les autres parents d'élèves, qui étaient globalement la même chose, et ça servait surtout à se rendre des petits services, comme la garde d'enfants, se prêter des outils ou des ustensiles. Mais la notion du réseau, d'ailleurs, la notion de réseau m'a été totalement étrangère jusqu'à ce que j'arrive dans le monde professionnel, alors que dans les milieux favorisés, le réseau, c'est une évidence. Et c'est depuis que j'ai changé de classe sociale que j'ai vraiment compris ce qu'était le réseau et à quoi ça pouvait servir, notamment pour les opportunités d'emploi, mais également pour... tout un tas d'autres choses comme obtenir des recommandations pour des sorties, des loisirs, des recommandations pour trouver un employé de maison. D'ailleurs, les meilleurs employés de maison qu'on ait recrutés et qui ont travaillé pour nous, on a pu les embaucher, on a été mis en contact grâce à notre réseau. Et puis ça peut servir dans d'autres situations pour partir en vacances. Je vous parlais des hôtels, je vous parlais des relais et châteaux, mais on part régulièrement en vacances chez des amis qui nous invitent chez eux dans une maison de vacances. Et puis, là où je me suis rendue compte que le réseau, ça a vraiment une autre dimension qui est vraiment protectrice par rapport à la situation sociale, c'est quand, il y a quelques années, mon conjoint a démissionné de son travail, il a démissionné de son travail et donc on a perdu le bénéfice de son logement de fonction. Tout cela s'est fait de manière un peu précipitée et pendant nos recherches de logement, on était un peu inquiets parce qu'on n'avait plus qu'un seul revenu, le mien en l'occurrence, pour trouver un appartement, ce qui en termes de budget nous laissait moins le choix. On n'allait pas être à la rue, mais ça réduisait notre éventail de choix, en tout cas pour la surface de logement qu'on voulait louer. Et spontanément, on a eu des amis qui se sont proposés d'être garants pour nous, pour nous permettre de nous loger dans un appartement pas trop petit et pas... pas trop pourri. Finalement, on n'a pas eu recours à cette aide qu'ils nous ont proposée. On a réussi à s'en sortir avec nos propres moyens. Au final, on a réussi à se loger dans une commune bourgeoise des Hauts-de-Seine en ayant à mettre en avant un seul revenu au lieu de deux. Tout ça pour vous dire que le réseau, en fonction de votre classe sociale, ça n'a pas du tout le même impact, ça n'a pas du tout le même effet sur votre trajectoire de vie. Dans certains milieux, c'est un outil de dépannage. Mais dans les milieux favorisés, c'est vraiment un... C'est non seulement un accélérateur, mais en plus, c'est un filet de sécurité qui est incommensurable. Et ça, je ne l'avais pas mesuré avant que nos amis nous viennent en aide. Alors, j'ai parlé des personnes qui se sont proposées d'être garants pour nous, mais on a même eu des amis qui avaient un... Un appartement dans Paris qu'ils nous ont proposé à la location. Pour vous dire, on n'aurait même pas eu besoin de passer des heures à chercher. Finalement, on a décliné parce que le logement était un peu trop petit. Mais quand je repense à cette période et à toutes les personnes qui nous sont venues en aide, je ne peux pas m'empêcher d'avoir un sentiment de gratitude. Alors, ça fait très développement personnel. Enfin, toute cette partie du développement personnel que je trouve un peu trop... pfff Ou un peu trop gnangnan, un peu trop mièvre, voilà, c'est le terme. Enfin, ça me renvoie à toute cette partie du développement personnel que je trouve un peu étrange. Gratitude, il faut pratiquer les gratitudes, voilà, bon, chose que je ne fais jamais. Mais pour le coup, là, c'est vraiment un sentiment que je ne peux pas m'empêcher d'éprouver. Et d'ailleurs, je remercie tous les amis qui sont intervenus à ce moment-là. Si jamais, d'aventure, ils m'écoutent. On en arrive à la fin de l'épisode. Et pour conclure, je ne vais pas récapituler tous les points comme je le fais d'habitude, mais je vais plutôt en tirer un bilan, une leçon. C'est que ce que je retire de tout ce que je vous ai raconté entre l'avant et l'après de changement de classe sociale, c'est qu'une fois qu'on a franchi cette étape, une fois qu'on est passé d'une classe sociale à l'autre, ce que je constate, c'est qu'on ne peut plus revenir en arrière. Autant il y a une énorme fongibilité entre la classe moyenne et la classe populaire. Alors c'est un terme un peu barbare, mais qui veut dire qu'on peut très facilement passer d'une classe à l'autre et inversement. Et en plus, les différences s'amenuisent de plus en plus avec le contexte politico-économique actuel. Mais une fois que vous êtes passé dans la classe supérieure, vous ne pouvez plus revenir en arrière. Une fois que vous êtes passé dans les catégories aisées, même si vous perdez tout votre argent, vous vous en sortirez toujours. Et d'ailleurs, quand mon compagnon a démissionné et qu'on s'est retrouvés avec un seul revenu, mécaniquement, si on en croit les tableaux statistiques de l'INSEE, on est repassé dans la classe moyenne. Mais en réalité, si on regarde le tableau plus large que le simple revenu, on n'a pas rétrogradé en termes de classe sociale. On a gardé les mêmes habitudes de vie. Alors c'est sûr, on sortait un peu moins au restaurant, mais on avait toujours une femme de ménage. Pour les courses, on ne regardait toujours pas la dépense à ce moment-là. Et ce que je veux vous dire, c'est qu'en changeant de classe sociale, même si vous perdez votre argent, vous vous en sortirez toujours. Parce qu'il y a plein de choses que vous ne pouvez pas perdre, qui sont votre savoir, vos connaissances, votre état d'esprit, votre manière de penser, vos habitudes, qu'elles soient de consommation, d'épargne, d'investissement, on en a parlé, mais sur plein d'autres choses, et votre réseau. Une fois que vous êtes passé de l'autre côté de la barrière, de l'autre côté du miroir, un peu comme dans Alice au pays des merveilles, vous ne pouvez pas revenir en arrière, vous êtes protégé. Et donc l'ascension sociale, ça ne commence pas seulement avec les chiffres, ça ne commence même pas avec le style de vie, les signes extérieurs de richesse, tout ça c'est du... J'ai le sentiment un peu honteux de faire un étalage en parlant des relais et châteaux, mais tout cela c'est du confort qui découle. coule naturellement d'une situation socio-professionnelle qui permet ce type de largesse mais si on regarde au-delà de cela c'est juste que c'est une manière différente de penser c'est une manière différente de voir le monde et c'est une manière différente de se voir dans le monde, c'est une manière différente de penser, de consommer de se soigner, de se cultiver et d'un point de vue Mouah ! C'est pas un secret de vous dire que c'est un confort, mais je pense que si les gens savaient ce que ça représente de changer de classe sociale au-delà des aspects purement matériels, il y aurait nettement plus de personnes qui s'engageraient sur cette voie de l'ascension sociale. Le fait est qu'aujourd'hui, la plupart des gens préfèrent rester dans leur situation, aussi inconfortable soit-elle, mais parce qu'à mon avis, ils n'ont pas conscience de ce que ça implique. de changer de classe sociale. C'est la fin de cet épisode et je vous remercie de m'avoir écoutée jusqu'au bout. Ce n'était pas un épisode facile parce que je crois que c'est un des premiers épisodes où je parle beaucoup de moi. Non pas que je ne parle jamais de moi dans d'autres épisodes mais je le fais naturellement avec beaucoup plus de parcimonie et là j'ai vraiment eu l'impression de me mettre à nu et encore je ne venais pas parler de tout. En tout cas j'espère vous avoir inspiré ... à progresser socialement, personnellement, financièrement. Et je rappelle que si vous souhaitez aller plus loin que les épisodes hebdomadaires, vous pouvez bien évidemment me suivre sur Instagram, ascension.social, le lien sera dans la description, et vous pouvez également vous inscrire à la newsletter. Même chose, vous retrouverez le lien pour vous inscrire dans la description de cet épisode. Sachant que sur la newsletter, je vais beaucoup plus en profondeur sur certains sujets. Merci infiniment d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Et à tous et à toutes, je vous souhaite une excellente journée ou une excellente soirée. Et je vous dis à très bientôt pour un prochain épisode d'élégance et ambition.

Chapters

  • Introduction

    00:39

  • Les conditions de vie dans mon milieu social d’origine

    06:19

  • Mes habitudes de consommation

    09:57

  • Mon rapport à l’argent et à l’investissement

    21:53

  • Ma nouvelle approche de la santé

    26:48

  • Comment je considère mon temps

    30:27

  • L’évolution de mes loisirs

    33:54

  • Mon réseau

    41:00

  • Conclusion

    44:58

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