- Speaker #0
Hello, c'est Lola. Bienvenue sur Elle a osé, le podcast raconté par celles qui ont osé, pour celles qui vont oser. Ici, on parle confiance, mindset, confidence, le tout avec beaucoup d'humour et de bienveillance, pour vous inspirer, vous épauler, vous accompagner et peut-être vous aider aussi, à votre tour, à enfin oser. Bonne écoute ! Bonjour Coraline et bienvenue en Elle a osé. Je suis vraiment heureuse et émue de t'accueillir ici dans ce podcast dédié aux femmes qui osent, avancent avec courage, intuition et conviction. Tu fais à mes yeux partie de ces femmes qui osent profondément, celles qui osent être elles-mêmes déjà, c'est bien, dans leurs forces comme dans leurs vulnérabilités, et tu es de ce que je perçois un modèle rare de puissance douce, de force sensible. Tu ne fais pas semblant, tu t'engages, tu milites. « Tu agis, avec le cœur en étendard, pour un monde plus humain, un monde où chaque enfant aurait une place, un regard bienveillant, une main tendue. Tu t'investis pour préserver leur innocence, leur permettre de rêver, encore, à travers ton association avec eux, qui agit aux côtés de celles et ceux qui s'engagent sur le terrain. » Et j'imagine à quel point c'est une quête d'équilibre fragile, surtout quand on entreprend dans des contextes bouleversants. Mais toi, tu gardes les yeux grands ouverts sur les douleurs du monde sans jamais perdre ton élan, ton désir d'agir à ta mesure, là où tu peux, pour offrir des sourires et un peu de lumière. Et merci, surtout, d'oser, là où c'est essentiel. Ça me met un peu, tu sais, ça me met un peu des frissons. Ça va, petit insro, on est toutes les deux, on a toutes les deux des larmes en yeux, c'est nickel, ça commence bien. Alors, pour commencer, j'aimerais simplement te laisser la parole. Qui es-tu ? Et qu'est-ce qui t'anime aujourd'hui ? En plus, elle s'est fait un super maquillage. Je peux te rendre un tweet. J'ai de l'eyeliner si j'ai l'impression.
- Speaker #1
Waouh ! Tu bougerais belle la question. Qui je suis, c'est ça. Qu'est-ce qui m'anime aujourd'hui ? Salut Lola, merci. Je suis très émue de cette introduction qui est très belle. Merci de me donner la parole aujourd'hui. Qui je suis ? Je suis Coraline. Je viens d'un petit village en Haute-Savoie, de la montagne. J'aime bien commencer par ça parce que je pense que c'est vraiment le début de tout. J'ai connu et j'ai eu la chance de vivre dans ce petit village où aujourd'hui, c'est vrai, rétrospectivement, je me dis que mon envie de m'engager et cette solidarité, j'ai connu depuis toute petite parce que dans ce village, c'est ça, c'est beaucoup de solidarité, c'est beaucoup d'entraide. Donc je viens de ce petit village, j'ai grandi dans la montagne, dans les champs, avec mes chevaux, avec mes animaux. Donc voilà, j'ai 36 ans aujourd'hui, je vis à Annecy, je suis toujours entre mon petit village et ici, et j'aime profondément ma vie. Et je suis la fondatrice de Avec Eu, qui est la première communauté caritative, donc comme tu l'as dit, engage auprès des enfants sur notre territoire en France.
- Speaker #0
Ok, et... T'as grandi dans quel genre de famille ? Des filles uniques, t'as des frères et sœurs ?
- Speaker #1
Non, j'ai un grand frère, mais c'est vrai qu'on a pas mal de différences au niveau de l'âge.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
au niveau de l'âge. Voilà, et après une enfance un peu particulière, qui n'est pas digne d'un conte de fées. J'ai mes parents qui ont divorcé très tôt, et du coup c'était une séparation qui a été extrêmement rude. On a dû partir vivre en ville avec mon frère. Ça n'a pas été simple pour moi. Mais j'ai remonté beaucoup dans mon village. Je pense que j'ai un profond attachement à mon village, à cette vie dans la nature. Récemment, on m'a dit que j'étais un peu Heidi. Je pense que c'est vrai. Ça se résume un peu à Heidi, à être bien dans la nature, à être bien avec les animaux, à être tranquille, connectée, à ce qui me semble être le plus beau en tout cas.
- Speaker #0
Parce qu'aujourd'hui, avec ton assaut, t'es à la fois aussi sur Paris, à la fois à Annecy, à la fois du coup... C'est vers Meugeves,
- Speaker #1
hein ? Ouais, c'est vers Arly, ouais.
- Speaker #0
Vers Arly, ouais. C'est bien ce qu'il s'appelait. Et du coup, tu te vois pas vivre H24, 7 jours sur 7, dans une grande ville comme Paris ?
- Speaker #1
Non, du tout. Je pense que beaucoup de choses se passent à Paris. En ce moment, vraiment, je m'en rends compte. Donc de monter à Paris, d'être dans cette dynamique, dans cette... Dans ce mouvement, il y a quand même beaucoup de mouvements. Ça vit. C'est hyper important, notamment pour le développement de projets. En tout cas, moi, mon projet, c'est important. Mais en revanche, c'est vrai que tu parlais d'équilibre. Je cherche toujours à avoir cet équilibre et à revenir me ressourcer dans mon village. Mais vraiment, c'est essentiel.
- Speaker #0
C'est ouf que tu aies conscientisé ça. On n'en parlait pas aujourd'hui, mais en off, quand on sortait du studio la dernière fois, oui, parce que du coup, je ne l'ai pas dit. C'est vrai que je ne l'ai pas présenté comme ça. Je le fais des fois quand c'est des personnes, mais Coraline, c'est une élève du studio. Et c'est vrai qu'on en parlait en sortant du studio, je crois, il y a deux semaines, un truc comme ça, avant que tu partes en vacances, du fait de trouver l'équilibre, justement, dans ce bordel qu'est l'entrepreneuriat, que ce soit d'un point de vue pro et perso. Et c'est ouf que tu es conscientisé, toi, qu'il y a des moments, justement, où tu as besoin de ces sasses aussi dans la nature. pour nourrir quelque chose qui va être porteur pour ton projet dans le quotidien.
- Speaker #1
Je pense que tu trouves un équilibre. Entrepreneur, c'est dur, clairement. Je l'avais déjà expérimenté avec mes précédentes expériences. Mais là, en plus, c'est lié à l'émotionnel. Je veux dire, moi, dans ce projet, je suis à poil, vraiment. Je me rends compte. Parce que c'est ma vulnérabilité, parce que c'est ma fragilité. Et en même temps, il faut être forte et avancer. donc je pense que de trouver son équilibre et trouver qu'est-ce qui va te ressourcer qu'est-ce qui va t'apaiser aussi en fait, c'est ça on parle beaucoup de se ressourcer mais je pense qu'il faut aussi arriver à calmer et apaiser moi c'est vraiment, ouais c'est dans cette nature que je vais le trouver vraiment, juste le matin d'ouvrir mes volets, d'être là-haut, ça me fait un bien fou ouais c'est apaisant et ça vient mais c'est Vraiment, je me dis que c'est ce qu'il y a de plus important, je pense, et qui est vraiment de dire, OK, de se connaître, en fait, de savoir qu'il y a des moments où tu ne peux plus, vraiment. Il faut arriver à les anticiper, je pense, sur tous ces moments-là, avant d'exploser. Et comment anticiper ? C'est mieux se connaître, avoir une bonne hygiène de vie, on le répète, mais c'est bateau, mais pourtant, c'est quand même clé. Et dès qu'on sent, justement, qu'on n'est pas bien, direct, brequer, quoi. Et je sais, on sait toutes ou tous que ce n'est pas facile, que parfois on ne peut pas, mais il faut vraiment se l'autoriser, c'est sûr. C'est ce dont tu ne tiens pas, en fait.
- Speaker #0
Je crois que tu as besoin parfois de ces moments, quand tu commences ton aventure, quand tu es un bébé entrepreneur, tu as besoin de te casser bien la gueule et de te retrouver bien bas pour comprendre qu'en fait, il y a un moment donné, comme tu dis, il faut anticiper le truc. tu vois, il y a un truc que tu m'as dit aussi récemment, c'est que toi tu... t'obligent, entre guillemets, tu prends le temps de prendre des moments off où tu pars toute seule en vacances. Et c'est un truc, moi, qui m'inspire beaucoup, pour le coup, parce que déjà, de un, je me sens pas capable aujourd'hui de partir toute seule en vacances, tu vois. Et je me sens pas capable de prendre des vacances. Enfin, tu sais, j'ai cette culpabilité, et pourtant, ça fait six ans que je suis entrepreneur, j'ai encore cette culpabilité, tu vois. Alors que je sais, et j'ai très bien conscientisé que c'est ça qui me permet de pas péter une pile en classe, tu vois. Je trouve que c'est inspirant.
- Speaker #1
C'est ça. Après, je ne prends même pas des vacances. Vraiment, pour dire, je m'en vais, je vais travailler ailleurs.
- Speaker #0
Oui, mais tu coupes quand même avec le coup.
- Speaker #1
Oui, je coupe. En fait, quand je vais travailler ailleurs, c'est plus de dire, je vais aller faire des choses que je ne peux pas faire ici. Tu vois, par exemple, là, je suis partie. Quand je suis partie, j'ai travaillé sur ma vision à trois ans. C'est une chose que j'avais fondamentalement envie de faire. Oui. Parce que c'est de se dire, ok, de prendre du recul sur ton projet et de te dire, qu'est-ce qui m'anime, qu'est-ce que j'aime profondément dans ce projet, où est-ce que je souhaite l'amener ? Et lorsque tu es dans ton quotidien, dans l'opérationnel, on en parlait, tu l'as plus ce recul. Puis tu cales tes rendez-vous, du coup, tu ne prends pas ce temps. Et moi, c'est une personne, après, je suis bien entourée d'une personne de mon conseil d'administration à l'association qui m'a dit, Coraline, que tu nous embarques pour l'idée, en fait, aussi le projet. Il faut qu'on sache où on va. Même pour des investisseurs, ça marche pour tout, en fait. Et c'est là où je me suis dit, il faut vraiment... Je me suis dit, OK, dans trois ans, où est-ce que je souhaite que ce projet soit ? Et c'est pour ça que je suis partie. Et lorsque je suis repartie, je suis vraiment comme toi. C'est vrai que je culpabilise beaucoup. Donc, j'essayais juste de me dire, OK, dans une journée, je vais passer, allez, trois, quatre heures maximum sur mon ordi. Et après, je vais m'autoriser le temps. Moi, j'étais au Maroc. D'aller me faire un ramam, d'aller marcher, me balader. Je pense que c'est essentiel quand même de quitter parfois son quotidien, son environnement. Aller ailleurs, et aller ailleurs ça ne veut pas dire non plus de partir au Maroc, on peut aller ici en montagne, j'évoque toujours la montagne mais tu peux aller un peu en Ardèche, c'est très beau, et couper et poser sur toi, ce qui t'anime, pourquoi tu as fait ce projet en fait ? Parce que quand tu perds le why de ton projet, tu perds tout, vraiment. Il faut toujours arriver à connecter avec ce pourquoi, parce que si on est entrepreneur et on sait que ce n'est pas simple, c'est qu'il y a un why qui est plus fort que tout. Qui est plus fort qu'une salariée, qui est plus fort qu'un confort. Oui,
- Speaker #0
et que tu sens que tu tiens grâce à ça.
- Speaker #1
C'est ça, il faut se reconnecter à ça.
- Speaker #0
Ça a été quoi le point de bascule dans ta vie ? Ce moment où tu as su, où tu as vraiment eu envie de t'engager pour les autres, pour les enfants particulièrement ?
- Speaker #1
Il n'y en a pas eu un forcément, je me dis. En fait, sur le chemin, il y en a eu plusieurs. Vraiment, en revanche... Le bascule dans le caritatif ou dans cette prise de conscience de ce que pouvaient symboliser pour moi les enfants, ça a été, en revanche, là, c'est clairement ça, en Afrique, la première fois. Je voulais pas y aller.
- Speaker #0
Pourquoi tu voulais pas y aller ?
- Speaker #1
Vous pouvez dire ça aujourd'hui. C'est vrai qu'à l'époque, l'Afrique me faisait peur. J'avais 20 ans et j'avais vraiment cette trouille d'y aller en me disant que c'est dangereux, que c'est pas safe. J'avoue, alors qu'aujourd'hui, les gens qui me connaissent le savent, je suis limite une Africaine blanche. Quand je suis là-bas, je suis bien, pieds nus, tranquille. Mais vraiment, je n'avais pas envie d'y aller. À l'époque, j'avais mon ex qui partait avec des business là-bas. Il me dit « Coraline, viens avec moi, je suis sûre que ça va te plaire. » Je suis partie, on a fait le voyage, très bien passé. À un moment donné, on est sortis des sentiers un peu touristiques. de lier à son business, et on a été dans une tribu. Et là, j'en parle toujours avec beaucoup d'émotion, parce que je pense que c'est un moment qui a été fort et qui me marque. On était avec des enfants, et la mort infantile dans cette tribu et dans ce temps-là, c'était 50% de ces enfants. Et j'ai joué avec eux, et j'ai passé tellement de temps avec eux, et quand tu te dis que ces enfants n'ont pas forcément la chance de grandir dans les meilleures conditions, ou même la chance de vivre. Je te dis, j'en parle toujours avec beaucoup d'émotion.
- Speaker #0
Oui, alors moi, je suis maman, pour le coup, ça me fait écho aussi.
- Speaker #1
Et je pense que c'était là, parce que quand je suis rentrée, aujourd'hui, j'arrive à en parler, mais pendant longtemps, j'étais incapable d'en parler. Alors certainement, ça fait écho à d'autres choses en moi. Je n'ai pas travaillé dessus. Tu ne veux pas travailler dessus ? Je n'ai pas travaillé dessus.
- Speaker #0
Tu ne veux pas travailler dessus parce que tu le sais ?
- Speaker #1
Oui, il y a certainement l'irréversible.
- Speaker #0
C'est que tu veux me faire rouler dessus ?
- Speaker #1
C'est ça. Du coup, je suis avec et ça va, j'avance avec ça. En tout cas, quand je suis revenue, j'ai eu beaucoup de mal à en parler. Ça a été un peu un trauma. Et en fait, je ne sais pas, à un moment donné, je me suis dit qu'est-ce que j'en fais, quoi. Et c'est rigolo parce que j'y lis beaucoup maintenant. Et en ce moment, je lis un livre sur Mère Thérésa. Et à l'époque, je me souviens, quand je reviens d'Afrique, je me dis bon, en même temps, je n'arrive plus à en parler. Je suis bouleversée par ce que j'ai vécu. C'est quoi le livre sur Mère Thérésa que tu lis ? Mère Thérésa, le titre. Je pourrais te le montrer.
- Speaker #0
Ouais, je te le mettrai.
- Speaker #1
Ouais. Mais j'en ai plein en ce moment sur la solidarité. Ah, ouais. Couluche, Mère Thérésa, je l'ai déjà vu à Gaulle.
- Speaker #0
T'as lu celui sur Hama ? Non. Je te le filerai, si tu veux, je l'ai.
- Speaker #1
Un Madame Hug ? Ouais.
- Speaker #0
Moi, je l'ai vu, je l'ai fait un cas. Ah, mais non !
- Speaker #1
Trop bien.
- Speaker #0
C'est ce qu'il y a un an dernier, quand je suis partie en Inde, trop baiser à acheter, du coup, dans son ashram, le livre... Je ne sais plus le nom de Paris, je le mettrais. Mais je te le file si tu veux. Je ne peux pas te dire. Et c'est hyper intéressant parce que pour le coup, elle parle beaucoup d'entrepreneuriat aussi et de sa façon d'être avec les autres en tant que leader, tout en étant humain. Ça me fait vraiment ça. Ça, je te le filerai. Vas-y, excuse-moi. Je vais vous battre sur Mère Thérèse.
- Speaker #1
Et du coup, je me souviens de rentrer et de me dire je ne peux pas quitter ma famille. Je venais d'attaquer à Genève, mon nouveau travail. Ma vie, elle est là, en fait. Et demain, je ne serai pas mère Thérésa. Mais il faut que je fasse quelque chose. Et en fait, c'est vraiment né de ça. Tu vois, ce déclic-là, ça a été vraiment pour moi le premier sur le chemin. Après, de là, chaque année, je partais en Afrique. J'avais vraiment besoin d'aller là-bas, d'être avec les enfants. Et à chaque fois, j'amène à peu près 60 kilos de fournitures scolaires et des petites chaussures, si j'en ai besoin. D'aller dans les orphelinats. de passer du temps avec, puis de montrer surtout ce qu'il en est de cette réalité. Donc ça, c'était un besoin. Ça s'est vraiment exprimé quasiment pendant dix ans, une fois par an, de partir là-bas. Et puis, le deuxième déclic, c'est lorsqu'il y a eu le Covid et que je ne pouvais plus partir. Et j'ai commencé à regarder ce qui se passait en France et à me dire « Waouh, c'est juste fou, en fait, en France » . Mais c'est dingue de dire ça aujourd'hui. C'est vrai que je n'en reviens pas parce qu'à ce moment-là, je ne connaissais rien, rien du tissu caritatif français. Et je pense que beaucoup de gens ont une fenêtre. Et quand j'ai commencé à regarder les associations et à m'intéresser à ces associations ici, je n'ai pas ressenti la même chose, mais quasiment. Comme quand je suis dans les orphelinats et je vois les nannies qui sont là, quand les petits bouts de chauds n'ont pas de parents et qu'ils se réveillent de leur sieste, et qu'il y a les nannies qui sont là pour les prendre dans les bras, je me dis que ces personnes, ces femmes sont exceptionnelles. Quand j'ai découvert en France les bénévoles et les associations engagées auprès des enfants, je me suis dit la même chose. Je me suis dit « waouh » . En fait, c'est tellement... Beau, c'est tellement généreux, c'est tellement grand en fait. Et c'est ma vie parce que ces gens, ils me bouleversent. Je pense que, je ne sais pas, à travers eux, je me retrouve sûrement. Moi, d'être en direct, ça j'ai beaucoup travaillé là-dessus, je pense que d'être en direct aujourd'hui avec les enfants, d'avoir typiquement mon association en cancérologie où je ne sais pas, pour réaliser les rêves des enfants, je n'y arriverais pas émotionnellement. Mais en revanche, de soutenir. Ces personnes exceptionnelles qui s'engagent pour les enfants, c'est ce qu'il y a de plus facile. Je ne sais pas comment le dire, mais à date, en tout cas, c'est comme ça que j'ai trouvé ma place dans la solidité et mon équilibre. Et puis après aussi, il y a eu un deux hommes. Elle me le redit parfois. J'ai une maman aussi qui avait vraiment peur quand je partais en Afrique. et pareil c'est marrant cette question parce que Ces déclics, il y en a souvent plusieurs sur nos chemins. Et je suis sur le télésiège avec elle, c'est une skieuse aussi. Et vu qu'elle a toujours peur que je parte, elle me dit, mais Coraline, forcément, il y a des enfants aussi à aider en France. Et voilà, donc tu vois, c'était aussi, c'est vrai que quand elle m'a dit, je me souviens de cette réflexion, je me suis dit, ah ouais, elle a peut-être raison. C'était un moment où j'étais triste de certainement pas partir. Et elle m'a réorientée, elle également, par rapport à ses peurs, in fine, vers la solidarité en France. Donc voilà, pour répondre à ta question, je pense que jamais, pour moi en tout cas, il n'y a pas eu un seul déclic. Oui, il y en a eu plusieurs.
- Speaker #0
Est-ce que tu penses que ce truc par rapport à l'Afrique, tu vois, est-ce que ça nous touche ? Je ne sais pas pourquoi j'ai ça dans mon inconscient, tu vois. Peut-être que je me plante, mais est-ce que tu crois que ça nous touche d'aller aider en Afrique en se disant « Non mais c'est bon, en France, les enfants, ils sont moins malheureux » . Tu vois, il y a un truc... Ce n'est pas horrible ce que je dis, mais ce serait une vision un peu naïve de se dire qu'il y a plus d'enfants malheureux en Afrique à aller aider qu'en France ou en Europe. Si on voit les choses de manière plus globale.
- Speaker #1
Elle est hyper intéressante, ta question et ta réflexion.
- Speaker #0
Ils ont moins d'aide là-bas. Il y a moins de gens qui s'investissent là-bas. Il y a moins de moyens. Je ne sais pas.
- Speaker #1
Justement, il y a quand même beaucoup d'ONG en Afrique. Non, je pense que quand même, malgré tout, on a été éduqués. Avec des photos, avec des campagnes publicitaires, notamment l'UNICEF.
- Speaker #0
Moi, j'ai des souvenirs, même petits. Et tu sais, j'ai un souvenir qui vient de me revenir, c'est ouf. Moi, j'ai habité à Paris, du coup, j'ai grandi une partie de ma vie à Paris. Et je me souviens, ma mère, elle m'a emmenée au roller à Bastille. Et un jour, il y avait un espèce de stand, tu vois, UNICEF. Ils vendaient des petites peluches, tu vois, pour les enfants, du coup, pour donner... payé, c'était le don, c'était pour reverser à l'UNICEF, pour aider les enfants qui étaient victimes des mines. Tu sais, je me saoulais. Et ça m'avait mis des mines, comment on dit ? Si on a la même... Bref. Et ces enfants qui étaient victimes des mines, j'avais été choquée petite. Les bombes. Ouais. Les bombes en-dessus. Et j'avais été choquée de me dire, mais il y a des enfants, ils perdent un bras, une jambe, genre... Pour moi, ça n'existait pas, en fait. Je voyais des photos et tout de gamins avec une jambe en main, une jambe liste et tout. Ils n'en étaient pas morts. Et ça m'avait choquée. Donc oui,
- Speaker #1
je pense qu'on a grandi. Et puis, c'était l'époque, on est de la même génération, c'était l'époque où c'était justement ce que tu dis, que des images hyper larmoyantes. On attristait les gens pour leur solliciter de... des fonds, des dons, etc. C'était beaucoup lié à ces images d'Afrique, lié à la famine, notamment il y a eu l'énorme famine en Éthiopie. On était vraiment sur ces images-là. Et aujourd'hui, par rapport à ce que tu me dis... Je n'ai pas envie de comparer l'Europe ou l'Afrique. Je pense sincèrement qu'on a quand même, tout ce que tu dis, on a grandi avec ces images. Et forcément, maintenant, et à juste titre, lorsqu'on parle humanitaire, on parle pays sous-développés, clairement. Leur réalité est atroce, quand tu vas là-bas, les orphelinats, tout ça, évidemment. Mais c'est comme si, tu vois, moi j'y vais, j'ai 60 kilos, bon c'est insignifiant mon aide, mais lorsque je discute avec les ONG sur place, il y a beaucoup d'associations, il y en a beaucoup. Mais c'est pareil, c'est ma vision, c'est juste un avis, un point de vue. C'est au gouvernement, c'est étatique là-bas, tu vois, de faire évoluer les choses. Et j'ai pas l'impression du moins, à Madagascar ça a été un peu mon ressenti, qu'ils ont intérêt ou qu'ils souhaitent que ces enfants aient accès à l'éducation. C'est-à-dire que ce soit des enfants justement mieux éduqués et demain justement qu'ils comprennent que c'est des gouvernements corrompus et potentiels. Bien sûr. J'ai ce ressenti-là. Et puis c'est loin. Et puis je te dis, pour moi, c'est un rôle étatique, la contraception, tout ça. Alors que du coup, moi, mon propos, c'est de dire qu'en France, il y a des enfants aussi aidés. Ce n'est pas la même réalité, mais le seuil de pauvreté en France est... est de plus en plus important. Il y a de plus en plus de gens sous ce seuil de pauvreté. Il y a de plus en plus d'enfants placés. Là, je réalise le troisième épisode en Haute-France, c'est 9000 enfants aujourd'hui en Haute-France qui doivent être placés. Donc c'est énorme. Je pense qu'il y a aussi une certaine... Il y a une réalité aussi en France et on peut surtout agir. C'est plus proche de nous, ça peut être plus concret, ça peut être soit des dons mais pas seulement, ça peut être de l'aide, ça peut être différent et c'est à notre portée. Il y a la réalité des pays sous-développés qui est ce qu'elle est. Moi, mon engagement, il est maintenant sur notre territoire parce que je sens qu'on peut faire bouger les lignes et qu'on peut donner de la visibilité comme à l'époque, à l'inmite, l'UNICEF l'a fait pour les pays sous-développés ici sur notre territoire. Et ce n'est pas antinomique non plus. L'année dernière, j'étais encore en Mada, en orphelinat. Ce n'est pas antinomique avec une aide à l'international ou via ces pays sous-développés. Mais en tout cas, je pense vraiment, je suis convaincue que l'aide commence déjà derrière notre porte. Vraiment.
- Speaker #0
Tu y vas encore du coup ?
- Speaker #1
Au mois d'avril, l'année dernière. Ça commence à dater, ça fait une petite année. Je ne sais pas cette année si j'aurai le temps d'y retourner. parce que tout ce qui arrive avec eux en France ne sera peut-être pas tout de suite et c'est compliqué à organiser à chaque fois les déplacements ça demande beaucoup de temps, beaucoup d'énergie à organiser donc je ne sais pas mais après oui je suis bien là-bas aussi forcément peut-être parce que le projet est né aussi auprès de ses enfants là-bas il y a eu le truc qui s'est déclenché là-bas c'est ce que je voulais dire,
- Speaker #0
la genèse c'est quoi la baseline de ton assaut en haut ?
- Speaker #1
Préservons l'innocence des enfants.
- Speaker #0
Quand tu parles de préserver l'innocence des enfants, ça résonne comment chez toi ?
- Speaker #1
C'est tout ce que je te disais tout à l'heure. C'est l'innocence des enfants. Pour moi, ça me bouleverse, ça me fascine. Je trouve ça d'une pureté incroyable. C'est beau, c'est pur, c'est doux, c'est joyeux. Il n'y a pas de filtre. Un enfant, tu le sais, c'est beau, tout simplement. Et je suis profondément bouleversée par cette innocence, par cette beauté. Et préserver, c'est justement ça, c'est que vraiment ces enfants aient d'obtendre grandir dans les meilleures des conditions. Et quand je vois qu'un enfant n'est pas dans de bonnes conditions, que ce soit le fait qu'il soit malade, défavorisé, maltraité, ça me bouleverse et c'est justement avec eux, c'est avec toutes ces personnes qui les aident, il faut qu'on préserve leur innocence, il faut qu'ils grandissent dans les meilleures conditions. conditions parce qu'un enfant n'a rien demandé n'a pas rien demandé à un contexte économique et un contexte politique à la voilà exactement et donc il faut que tu aies donc je pense que il ya tout dans cette base line et je pense que forcément ça fait référence à
- Speaker #0
tout ce qu'on évoque depuis le début et qui me bouleverse vraiment ce qu'il ya des choses que tu as découvert sur toi en créant justement cet assaut et est-ce que ça te dit des choses que dit qui sont venues te faire un petit peu de lumière.
- Speaker #1
Je pense... Je dirais pas tout, mais...
- Speaker #0
Est-ce que tu penses qu'on est touchés par le sujet des enfants pour aider notre propre enfant ?
- Speaker #1
C'est sûr. Évidemment, on se guérit à travers tout ça. Ouais, c'est sûr. Je te dis, j'ai pas... Je n'ai pas forcément plus travaillé sur le sujet. Oui. Est-ce qu'un jour je le ferai ? Je ne sais pas en fait.
- Speaker #0
Pour le coup, le premier truc que je me dis, c'est que je pense qu'il n'y a pas une séance de psy sur deux que je ne fais pas sur le sujet de l'enfant intérieur. Et tu vas essayer ça. Il y a un truc qui me marque profondément quand elle m'en parle, moi la psy, c'est de me dire toutes les fois où tu as des mauvaises pensées envers toi, adresse-toi à toi comme si... Comme si tu parlais à ton propre enfant, en fait, tu vois. Donc forcément, elle arrive à faire la rêve parce que moi, j'ai ce truc, tu vois, de me dire « mais jamais je penserai ça de mon fils, jamais je lui dirai ça, jamais machin » . Elle me dit « bah parle-toi à toi et en ça, tu vas parler à la petite fille qui est blessée et qui est traumatisée, tu vois, en toi » . Et ça me fait vachement écho du coup ce que tu dis dans le sens où... Pourquoi ça nous touche autant ? Ça nous touche autant peut-être quand on a eu... Alors, je ne dis pas du tout. Moi, personnellement, pareil, je n'ai pas eu l'angence qu'on me fait, mais je n'ai pas non plus une enfance dans la famille. J'ai été plus ou moins quand même préservée de tout ça. Mais je me demande s'il n'y a pas un sujet aussi autour de qu'est-ce qu'on vient guérir en nous, quoi ? Sans être dans un truc égotique, c'est un truc en tout.
- Speaker #1
Non, mais ce n'est pas clairement. Je pense que c'est ça. J'ai entrepris plein d'autres travails. J'ai jamais vraiment su là, je crois. C'est pareil, je me dis, ouais, pas une enfance hyper... Tu sais, les gens, en plus, ils vont chercher tout le temps. Ouais, mais pourquoi ? J'aime les enfants, ça me bouleverse. Il y a certainement quelque chose à travers ça. Je me dis peut-être que si, justement, je vais peut-être trop chercher, je guérirais... Enfin, je sais pas, je comprendrais. Peut-être que je... Ouais, je crois que j'ai juste envie de...
- Speaker #0
C'est presque une fragilité qu'il y a à préserver pour le soir. Il y a à mourir autre chose,
- Speaker #1
ouais. qui m'amène aujourd'hui à avoir créé ça et d'être bien là-dedans tout simplement et est-ce qu'on arrive vraiment à guérir cet enfant intérieur tout ce qu'on dit j'en sais rien
- Speaker #0
ce qui est intéressant c'est de venir tout le temps prendre soin je peux pas revenir sur le passé mais par contre tu peux le prendre dans tes bras et dire ça va bien se passer
- Speaker #1
C'est surtout, je me dis à la limite, ce qui est important, c'est aujourd'hui puis demain. C'est ce que t'en fais. C'est juste ça. Tu sais qu'il y a quelque chose qui a forcément peut-être un peu merdouillé. Il y a peut-être truc à un truc. Mais c'est le passé. Je crois que j'ai un peu abandonné de me consacrer au passé. J'ai envie surtout, en revenant à ce qu'on disait tout à l'heure, de bien me connaître aujourd'hui, de savoir à peu près qui j'ai envie d'être demain, notamment par rapport à mon projet. et de bien me connaître pour justement d'appréhender le plus possible ces coups de down qui potentiellement justement sont liés à l'enfant intérieur et compagnie, tu vois, de me foutre la paire. Ouais, tu vois. Non, je vois pas. C'est pareil, tu vois, que c'est ça. Moi, justement, j'ai ce message assez fort de me dire, il faut qu'on se décentre. Tu vois, le développement personnel, là, on est peut-être plus loin que le développement personnel, ça nous a vachement centré sur nos mots, sur notre... sur notre trauma, sur notre enfance, blablabla. Et alors que je me dis avec eux, c'est de ramener à l'inverse la solidarité au cœur de notre société et de dire qu'il faut qu'on prenne soin de chacun d'entre nous et donc de se décentrer un peu de nous, de relativiser par rapport à sa vie et d'aller s'occuper d'enfants qui ont vraiment besoin ou d'aider ces associations qui ont vraiment besoin. Donc tu vois, moi je vais en plus plus prôner l'inverse et dire allez, on se décentre un peu. C'est cool de...
- Speaker #0
Je pense qu'il y a franchement... C'est vraiment un juste milieu à trouver. Les gens, enfin, j'entends et je comprends complètement. Ce truc de, ouais, où on s'est vraiment centré, quoi. C'est...
- Speaker #1
On s'est enfermé dans le dev' perso.
- Speaker #0
Ouais, c'est ouf d'en prendre conscience. Ces dernières, ces cinq dernières années, il y a eu un espèce de...
- Speaker #1
Du temps de bonheur.
- Speaker #0
Être la meilleure verseuse.
- Speaker #1
Ça te met encore plus de pression.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Et mince, c'était hyper centré sur toi. Ah mince, j'ai réagi comme ça. Ah bah pourquoi, ça fait quoi, quoi, voilà, voilà. Ok, vas-y, lâche-toi et... et va peut-être passer du temps dans une asso avec des gamins, je ne veux pas parler du pire, tu vois, mais des gamins qui ont besoin d'un peu de sourire, un peu de jeu, et voilà, ça te fera du bien, quoi.
- Speaker #0
Tu sais, c'est le premier truc, en plus, qui fait vraiment du bien, moi, je trouve, quand tu es dans des phases de down, où tu ne sais plus qui tu es, tu ne sais plus où tu habites, tu ne sais plus comment tu t'appelles, pour peu que tu aies un SPM un peu violent, pour peu que, tu vois, moi je trouve que le Le plus beau des médicaments, c'est juste de passer du temps, moi, avec mon fils et de me dire, OK, tu coupes le téléphone, il n'y a pas d'ordi. La tournée de liste, elle pourra attendre. Il est juste de passer un temps en conscience et en pleine conscience avec ce gamin, en fait, qui est vraiment dans l'instant T. En vrai, c'est ça. Qui n'a absolument pas conscience de ce qu'il joue avant, après, machin. Et c'est ouf, quoi, ce... Quand tu te centres sur ça, je pense qu'il n'y a rien de plus... Enfin, tu peux faire tout le yoga du monde, là, il lâche prise, en fait, parce que si t'as vraiment envie... de passer ce temps, c'est 10 minutes, c'est 15 minutes parce que la tension à 5 ans, elle n'a pas beaucoup plu.
- Speaker #1
Ouais, en plus, tu vois, à l'époque, c'était un peu... On me disait à chaque fois quand je partais, ah bah, tu dois relativiser, ah bah, tu... machin. Ouais, oui, oui, c'est vrai. Mais là, aujourd'hui, quand je tourne les épisodes ou quand je suis avec les assos, en fait, c'est la même chose. Et du coup, je me dis bah, j'ai pas eu besoin d'aller très loin, tu vois. Ouais, c'est un exemple, mais c'est peut-être pas le... peut-être pas le plus évocateur pour les gens, mais oui, quand t'es en cancéro, ou quand t'es avec l'envol, ou c'est une maison de vacances où les familles, elles se retrouvent, où il y a plein de bénévoles qui s'occupent de leurs enfants, et comme ça, ils lâchent un peu prise, et qu'il y a plein de jeux, et qu'il y a plein de rires, et c'est des enfants en situation de handicap mental, physique, des situations complexes, quand t'es dans ces environnements-là, c'est même pas de relativiser, c'est juste que putain, tu descendes juste de toi, tu penses plus à ta gueule, t'es là pour les enfants, il y a des rires, c'est des enfants qui sont dans des situations qui sont lourdes, mais qui n'y pensent même pas en fait, sont juste à vouloir jouer, à vouloir kiffer d'être un enfant. Toi tu regardes, c'est toujours le plus dur, au début t'arrives, pareil en cancéro, t'arrives avec ton regard, c'est dur, oh il souffre, oh c'est dur, et tu penses à la mort forcément, et après quand t'es avec les associations, avec les bénévoles qui sont au chevet de ces enfants, tu fais autre chose, tu vas Lire un bouquin, tu vas faire plein d'autres choses et du coup pareil, tu lâches ce regard un peu raide, dur, larmoyant. C'est lui en fait qui t'amène à relativiser parce que l'enfant il a juste envie que tu sois là et que tu participes et que tu lui donnes un sourire. Et pas que tu sois là à penser à sa maladie, à son handicap. Et juste ça, c'est tellement, ça te fait du bien quoi. Et participer à ça, ça. Tu te sens, je ne sais pas, à son égal, tu te sens à son niveau, tu te sens dans cette vulnérabilité, dans cette fragilité, en même temps fort avec lui face à la maladie. Tu te sens fière aussi de l'avoir aidé, tu te redonnes un peu confiance en toi, d'avoir participé à ce qu'il y a de plus beau, lui donner le sourire alors que son quotidien et sa vie n'est pas forcément chouette.
- Speaker #0
Il y a des rencontres dans ton parcours entrepreneurial ou de vie, simplement, qui t'ont marqué plus que d'autres ?
- Speaker #1
Oui, des rencontres humaines, il y en a quand même récemment ou depuis tout le temps, tu dis.
- Speaker #0
Tu peux en voir ce qu'il vient pour le coup.
- Speaker #1
Je ne sais pas, je pense à lui, c'est assez récent, mais je l'ai vu aussi au téléphone, peut-être ça, mais Joël Dupuche. Tu sais, c'est le stréiculteur qui est dans les petits mouchoirs, qui est le parent de mon élève.
- Speaker #0
Il est couchant,
- Speaker #1
je trouve. Oui. Il est très touchant.
- Speaker #0
Il est lui ?
- Speaker #1
Il est lui, en fait.
- Speaker #0
Il est lui dans Les petits mouchoirs,
- Speaker #1
c'est ça ?
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Il ne joue pas un rôle ?
- Speaker #1
Non. En même temps, je n'ai pas regardé Les petits mouchoirs depuis que je l'ai rencontré. Il ne joue pas un rôle. En tout cas, il est un austréoculteur comme il est dans sa vie, c'est sûr. Je ne sais pas s'il a eu un texte à ce moment-là.
- Speaker #0
Je pense que ça a été un petit peu scénarisé. Mais ce qui était un peu bluffant, c'est que pour le coup, non, il est lui. Il n'est pas acteur.
- Speaker #1
Non. Voilà, c'est ça. Il a joué dans Japlou, il a joué dans d'autres films. Mais je crois que c'est lui. Et c'est vraiment quelqu'un qui...
- Speaker #0
T'as envie de l'avoir dans tes potes. Ouais. D'ailleurs, tu identifies souvent tes propres potes à certains personnages. Mais lui, je trouve que c'est un personnage où t'es en sécurité avec lui.
- Speaker #1
Ouais, en sécurité. Et t'as cette loyauté, tu sais. Et ce côté, comme tu dis, très vrai. Oui, hyper authentique. Et du coup, dans ta question, tout de suite, je me suis dit, tiens, je pense que ces personnes-là m'attirent. Tu as la vérité. Juste d'être soi, d'être alignée. Je me dis, si aujourd'hui, on était aussi alignés, si on arrivait à autant bien se connaître, je pense que ça éviterait pas mal de burn-out, ça éviterait pas mal de pression, de stress. Le stress, on le prend avec nos organisations face à cette vie à mille à l'heure. Mais bordel, quand t'es alignée, quand t'arrives à être de plus en plus dans cet alignement, en fait, c'est beaucoup plus facile et tu subis moins la vie. Et tu vois, en discutant avec lui, il est là, présent.
- Speaker #0
Tu l'as rencontré dans quel contexte ? Il est parrain d'une asso ?
- Speaker #1
Non, je l'ai rencontré à une soirée de rugby à Paris. Il était invité. Je me dis, ce soir-là, j'étais avec une personne de mon board, Cyril. Il y avait tous les rugbymans internationaux. C'était assez fou. C'était un Oscar du rugby. Et je me dis, on aurait pu parler à 10 000 rugbymans. Et je me souviens aller le voir. Tu as parlé à 10 000 rugbymans ? Je me suis dit, je vais aller voir Joanne. Salut Joanne. Oui, salut. Oui, parce que justement, il a ce côté tellement vrai. C'est quelqu'un avec qui j'ai le plaisir d'échanger, de retrouver. C'est trop chouette, quand tu discutes avec lui et t'élèves, il t'élève, en fait il y a ce retour à l'essentiel. Et je me dis justement, tu vois, un peu comme par rapport au def perso, est-ce qu'on n'a pas été trop loin, tu vois ? Est-ce qu'avec eux c'est ça ? C'est de revenir à l'essentiel, à la base, je te dis au tout début, l'entraide, la solidarité, c'est la base de la vie, je lis beaucoup là-dessus. Les animaux, les bactéries, les plantes, elles ont toutes été solidaires, il y a de l'entraide partout, moi j'ai envie de revenir à ça. Et peut-être que même dans nos vies, on est parti de trop loin. Joël, lui, il parle, c'est la loyauté, d'être loyal envers soi, envers ses proches, envers ses clients. Et voilà, d'être le plus fidèle à soi, à qui on est. Bah ouais, t'es peut-être pas parfait, on n'est pas parfaite. Du moment où on se dit qu'on arrive à être de plus en plus soi et authentique, dans une société qui nous oblige à être... Pas être soi, justement. Porter des masques. Oui, porter des masques, être la meilleure maman, être le meilleur entrepreneur, être la meilleure femme, la meilleure amante. Tout, quoi. Et en fait, je pense que ce qui est le plus dur aujourd'hui, c'est de déconstruire tous ces masques, d'enlever tous ces masques pour juste être à poil, soi, authentique.
- Speaker #0
Oui, puis comme tu dis, je trouve que ces rencontres qui te ramènent vraiment au réel et à la vérité, qui t'élèvent rien que dans leur façon d'être. Il y a cette notion, ouais, de... où tu as envie d'être dépouillée, en fait. C'est fatigant, en fait. L'hyper-eusant, ouais. Tu as pensé à lui, du coup, il y a d'autres personnes à qui tu penses.
- Speaker #1
Tu vois, là, je pense... Je suis désolée, du coup, je vais être un peu rabat-joie. Vincent Lindon. Vincent Lindon, je l'ai vu en conf, on était 40 chefs d'entreprise.
- Speaker #0
Mais dans tout, dans tous les...
- Speaker #1
En conférence, il est... Enfin, c'était même pas une conférence, on était 40 chefs d'entreprise, c'était un dîner à Paris, il était là, un peu en mode, il est... sa compagne a une association. Il est parrain de cette association. Ça permet de donner de la visibilité à l'assaut. Et donc, il était là pour présenter. Et puis, le président de la FEVAD, on était invité par la FEVAD, c'est la Fédération des e-commerçants, donc VP, c'est discount par les gros e-commerçants. L'interview avait. Donc, tu vois, il y avait un échange. C'est en l'indon, c'est Joanne Dupuis, je ne sais pas, et c'est des mecs qui sont là, présents, eux,
- Speaker #0
en fiotte. qui ont réussi, moi, je trouve, à rester ancrés dans leur modèle principal. Enfin, tu vois, dans leur truc de base, tu vois. Enfin, je trouve que Vincent Lindon, il n'a pas changé depuis... Je ne sais pas quel film...
- Speaker #1
Il n'y a pas d'Ankara Mel, quoi.
- Speaker #0
Un des films, moi, qui m'a... Si, c'est lui dans les films de Colin Serrault, La Belle Verte et La Crise. Tu ne les as pas vus ?
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
Ben, regarde La Belle Verte. Franchement, ça va trop te plaire. La Belle Verte, je te mettrai aussi en description, mais Sophie, mais putain, mais c'est des claques de vérité pendant une heure et demie. Tu te prends des claques de vérité pendant une heure et demie ? T'as pas vu ?
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
Bah, j'espère que je donne trop vie. J'espère que je me plante pas quand je suis dans le salon d'hommes.
- Speaker #1
Non, pas du tout. Faut regarder. La Belle Verte et Colin.
- Speaker #0
Et la crise. Et la réalisatrice, c'est Colin Serrault. Et elle, elle est géniale aussi. Je pense que cette femme, c'est elle qui compose toute la musique de ses films, il me semble. Et c'est Nario, mais je suis sûre que ça va te plaire. Le synopsis, c'est en gros les... Je la fais courte parce qu'on est quand même en train d'enregistrer. En fait, on pense à oublier. Le synopsis, c'est t'arrives sur une planète qui n'est pas notre planète à nous. Et en fait, c'est des humains qui ont été vifs sur cette planète. C'est un peu, au départ, t'as l'impression que ça part un peu en couille, mais c'est chez père. Et en fait, ils commencent par un conseil et ils disent, bon, alors cette année, il n'y a personne qui a été visiter la planète Terre, il faudrait qu'on sache où ils en sont quand même, de la révolution, donc qui y va ? Et personne ne veut y aller. Non, non, mais la planète Terre, laisse tomber, ils sont complètement arriérés, ils sont encore avec des machines à laver, ils travaillent, c'est encore l'ère du capitalisme là-bas. Oh non, non, moi je n'y vais pas, personne ne veut aller visiter la Terre, tu vois. Les 8 sont sur une planète où... Ils font de la musique, ils apprennent l'art de l'intuition, ils sont dans l'entraide. Et en fait, ils arrivent sur Terre et Vincent Lindon, lui, chirurgien dans un grand hôpital à Paris, c'est une qui descend sur Terre pour aller voir ce qui se passe. Et elle, ça fait des générations et des générations. Et en fait, eux, dans leur planète, ils ont 150-300 ans. parce qu'en fait, il vit hyper longtemps. Ils arrêtent de bouffer des antibiotiques. Enfin, tu vois. Il faut que tu le vois. Je te le dis pas plus, mais tu le vois. Il est vraiment ouf.
- Speaker #1
Il est avant-gardiste, surtout.
- Speaker #0
Il est très vieux. Il a fait un bide pas possible. Pourtant, Colline Serrault, elle est calée. En cinéma, c'est une grande réalisation. La crise, il est très connu aussi. Et la crise, c'est pareil. C'est l'essentiel. Tu reviens à l'essai avec Vincent. Et lui, il a toujours un rôle un peu du zé.
- Speaker #1
Ah,
- Speaker #0
mais macho. Je trouve que c'est ça qui est totalement enligné avec lui. La crise, je ne sais plus exactement. Si, la crise, le synopsis, c'est le mec, il est débordé par son taf. Il me semble que ça commence comme ça. Ça fait très longtemps que je ne l'ai pas vu. Du coup, ça me donne envie de les revoir, tu vois, les films. Et en fait, sa meuf, un jour, elle rentre chez lui et elle est partie, en fait. Elle est partie, elle a laissé un mot, elle a embarqué les deux gosses et elle le laisse dans sa merde, en fait. Et là, lui, s'enchaîne une succession de rencontres, dont TeamSite. qui vit en banlieue, qui vit dans des HLM, machin, il y a plein de... Il y a une succession de rencontres, justement, qui est ouf. Mais ces films, ils sont vieux, mais ils sont tellement avant-gardistes. Regarde-le et tu me diras ce que t'en penses. Les deux films, vraiment très très bien. D'où le Vincent, là,
- Speaker #1
tu l'as... Et tu vois, c'est pareil, tu l'écoutes... En plus, c'est fou parce que il y a quand même 40 chefs d'entreprise et pas des moindres. Le directeur de ces discounts, tu vas avoir un colis privé. C'est des players aujourd'hui. VP, Carrefour. C'est du networking, mais intimiste. Hyper inspirationnel aussi. Et 40, on n'est pas nombreux. C'est un super dîner. On change de table pour justement à chaque fois se découvrir et se rencontrer. Et tout le monde est juste... bleu, un peu bouche bée, ouais, bleu fait, c'est pas le terme, mais bouche bée face aux paroles de Vincent Lindon. Cet épisode, ça se passe deux semaines après mon avant-première à Paris, où il y a la même chose avec 350 personnes face à mon épisode, et donc face à des bénévoles qui sont là à s'exprimer, à dire que ça les rend heureux d'aider des enfants. Vincent Lindon, ce qu'il dit, c'est qu'il y a eu un avant et un après chez lui par rapport à son engagement. avant qu'il s'engage comme parrain de cette association, et après, par rapport à tout ce qu'il en retire de bénéfice. Et là, tu regardes les gens qui sont là à dire, ah, puis les retours après sur LinkedIn, moi, les retours que j'ai eus de mon avant-première, waouh, c'était trop bien, waouh, c'est incroyable, mais c'est fou, et puis ça nous donne envie de ça, et puis ça nous a fait du bien. Tu te dis, mais bordel, en fait, on s'est autant éloigné de l'essentiel pour que ces paroles, pour que ces personnes nous scotche à ce point-là. C'est ouf. En fait, ces gens, ce qu'ils racontent, ce que tu viens de dire à travers le film, c'est juste la vérité. D'aider, ça fait du bien d'aider. De se concentrer sur l'essentiel. De donner de l'amour, du sourire à ces enfants qui en ont besoin, qui sont dans des contextes particuliers, que la générosité, ça fait du bien. Et Vincent Landon, c'est exactement ce qu'il dit aussi, tu vois. C'est de dire qu'il a grandi également avec son handicap. Mais qui voit son handicap. Tu sais, il bégaye. Il bégaye. On le voit jamais dans ses films, n'est-ce pas ?
- Speaker #0
Ça m'a jamais...
- Speaker #1
Je le savais pas. Ah, d'ailleurs, il y a un documentaire, il me semble que c'est sur Arte, sur lui, qui est apparemment exceptionnel.
- Speaker #0
Vraiment. Ah ouais, Arte ? Je regarderai et je mettrai en description.
- Speaker #1
Bah oui, en plus, t'aimes bien voir son endom. Je ne suis pas de regarder. Et justement, je crois qu'il parle de son handicap. Et voilà, il parle de ça, il parle des galères qu'il a eues dans sa vie, mais qu'il a toujours avancées, de son lien avec ses parents qui n'a pas été simple. Mais voilà, c'était sa vie, donc il a fait avec, de son détachement absolu des réseaux sociaux, qu'il déteste ça, qu'il trouve ça aberrant qu'aujourd'hui. Il imitait les gens, c'était pas un humoriste, mais il faisait marrer tout le monde, il imitait les gens qui prenaient en photo leur plat, genre en mode food porn, tu vois. Voilà, il caricaturait un peu la société actuelle. Et donc ce que je te cite comme exemple, c'est eux. C'est une femme aussi qui m'a bouleversée, c'est Monique dans le dernier épisode, 86 ans. Quand tu vois, elle a marqué tout le monde.
- Speaker #0
Tu peux juste parler, du coup tu fais des films, parce que ça j'en ai pas parlé, du coup t'as parlé d'épisodes. Tu peux juste nous resituer dans le contexte. Donc toi tu fais des films sur certaines régions, c'est par région ?
- Speaker #1
Ouais, c'est un film qui s'appelle La rencontre des assauts, qui est découpé en 13 épisodes, 13 régions françaises. Et là,
- Speaker #0
tu es encore en tournage.
- Speaker #1
En fait, ça va durer longtemps. On a tourné le premier en Haute-France, en région Auvergne-en-Alpes, chez nous. On était à la rencontre de cinq associations de notre région. On était au CHU d'Annecy avec Magie à l'hôpital. Ce sont des magiciens qui viennent lorsque les enfants sont hospitalisés pour les divertir. En faisant des petits tours de magie, etc. C'est une association qui est nationale qui réalise aussi les rêves des enfants. On était avec nos petites étoiles qui amènent les enfants en situation de handicap physique ou mental ou malade à faire des baptêmes en parapente. Et pas que, ils réalisent aussi un petit peu leurs petits rêves. On était avec bébé Kalimba auprès des grands prématurés, des prématurés à chambé. T'as les yeux qui... ça peut faire pleurer.
- Speaker #0
Je pense que ça nous touche trop en vrai.
- Speaker #1
Ah ouais, non mais c'est trop beau. Non mais parce que c'est pas l'art moyen c'est beau,
- Speaker #0
c'est vrai que les contextes sont difficiles quand je les expose là Oui mais non j'imagine que c'est pas l'art moyen mais ça me touche, je sais pas pourquoi ça vient toucher un truc C'est sûr,
- Speaker #1
et oui t'as raison on en parle comme ça, évidemment et eux c'est une association, c'est des personnes à la retraite qui viennent chanter au chevet de CDLC, c'est un bébé prématuré, arrivé un peu trop tôt dans ce monde et en fait ça permet le développement positif du bébé C'est trop beau, tu vois, ils sont là, ils se réunissent, ils chantent au chevet des enfants. Toutes ces histoires-là sont trop belles, c'est que des gens qui donnent de leur temps et de leur personne.
- Speaker #0
Mais je pense qu'il ne faut pas que je les voie, les films.
- Speaker #1
Si, il faudra que tu les vois. Si je te prends trop du bien. Moi, quand j'ai le badge, je les regarde. Et j'ai regardé ma réalisatrice Coralie, elle le sait, je pense que je l'ai regardé des centaines et des centaines de fois. Dès que je ne vais pas bien, je regarde, ça me fait un bien faux. Reconnecte à l'essentiel, tu vois. Et on était avec basket au pied. en cancérologie à Grenoble où eux, ils utilisent le masque de VR en diffusant des images de parapente, de vélo, d'outdoor pour ces enfants en cancérologie où leur quotidien, c'est la cancéro. Donc ça permet à l'enfant de s'évader et de s'échapper un peu de ce quotidien qui est raide. Et puis Zicomatic, une super belle association à Chambéry, où lui, Clément Dumont, qui est le président, va typiquement... On était au collège la... à Sénot, on est en primaire à Sénot, il vient sensibiliser les enfants en situation de handicap ou non handicapés. Au handicap, tu vois, c'est de permettre de grandir avec plus de tolérance. Donc à travers la musique, à travers une exposition, on est là aussi, créer Café Cozy, où c'est pareil, un centre où t'as de l'art-thérapie pour les enfants, t'as plein de choses pour les enfants en situation de handicap, et des adultes aussi. Donc ça, ça a vraiment été le premier épisode qu'on a tourné chez nous, en Auvergne-Rhône-Alpes. Le deuxième épisode, c'était en Ile-de-France. Pareil, on était avec quatre associations. Donc, Princesse Margot en cancérologie, c'est une association qui va passer du temps avec les enfants, qui va réaliser leurs rêves de ses enfants. On était avec elle en cancéro à Gustave Roussy, mais on était aussi au Folies Bergères. Tu es Folies Bergères et t'es partenaire de Princesse Margot. Et donc, Princesse Margot offrait pour Noël un spectacle. Les enfants venaient voir le livre de la jungle. Après, il y a le Père Noël. Il y avait un goûter. Tous ces enfants sont malades. Mais pourtant, tu regarderas l'épisode. C'est plein de vie. Ils sont là à jouer. Il y a eu Princesse Margot. On a filmé dans ce deuxième épisode un petit bagage d'amour. Un petit bagage d'amour. On est à l'église Saint-Sulpice en dessous, dans la crypte du Dieu XVI. Là, tu as une équipe de bénévoles, des gens exceptionnels. En l'occurrence, la chef de PERM à ce moment-là, c'était Jamina. Et tu as plein de bénévoles avec Jamina, elle aussi bénévole. Et tout le monde fait des petits colis. Dans les petits colis, tu as des produits de première nécessité pour les femmes qui vont accoucher dans la rue ou qui vont avoir un enfant dans la rue. Et tout le monde est là. Il faut voir les images. Moi, je peux en parler pendant des heures, mais c'est ouf. Tout le monde est là, fait les petits colis, hop, on met des couches. Moi, j'ai des amis qui vont faire des petits nounours sans qu'on mette les nounours dans le colis. L'après-midi, il y a les femmes qui viennent chercher avec leurs enfants qui sont déjà nés ou pas, ou elles viennent toutes seules. Elles sont enceintes, elles viennent chercher ces petits colis, elles font une heure de route parfois. Elles n'ont pas les moyens, elles sont dans la rue. Là, c'est des bénévoles qui font ça pour ces femmes et pour ces nouveau-nés. On a passé du temps avec l'Envol, je te disais, c'est une association qui offre des moments de répit, des séjours de répit à des familles où la maladie ou le handicap est venu un peu alourdir, voire beaucoup alourdir leur vie quotidienne, parce que c'est des familles qui deviennent aidantes. C'est ça que j'ai compris, c'est fou. C'est plus juste des parents, c'est plus des fré... plus que des frères et sœurs, c'est des aidants pour ces enfants en situation de handicap mental, physique, et leur quotidien tourne autour de l'handicap ou la maladie de l'enfant. Donc là, l'envol leur permet juste de dire, allez, on est parti avec Coralie, la réalisatrice, pendant trois jours dans cette maison où il y avait plus de 20 bénévoles et les bénévoles jouaient avec les enfants, il y avait des ateliers organisés, il y avait des temps de pause, le soir il y avait des petits moments aussi de prise de parole. Pour les parents, de manière un peu isolée, mais également pour les enfants, tout est fait pour que les parents, le temps d'un week-end, soufflent. S'ils ont envie d'aller dormir, ils vont dormir. S'ils ont envie de participer aux ateliers, ils participent aux ateliers. Mais le but, c'est que les bénévoles prennent le relais sur eux, sur leur responsabilité, le temps d'un week-end. Très beau aussi comme assaut. Et puis, Enfants de la Terre, c'était aussi exceptionnel. Enfants de la Terre, c'est l'assaut de Yannick Noir. Non, pardon, la maman de Yannick Noir. Et là, typiquement, on était aux étincelles du Palais de la Découverte. C'est un endroit où il y a plein d'ateliers. Il y a un planétarium. Et puis là, on allait faire un atelier avec des enfants qui viennent de la rue. Mais là, je regarde en plus. Mais là, quand tu dis putain, c'est ouf. Il faut le vivre pour te dire. Et donc, il y avait cette Monique. Elle te dit, mais grâce à elle, grâce à cette association, ces gamins qui sont sous l'attente juste deux heures avant. Ils sont là, à un moment donné, pendant une heure, et ils oublient leur quotidien qui est de la merde. Parce qu'un enfant sous une tente, sous un pont, à un moment, c'est juste pas possible. Donc c'est que ces associations-là qui offrent tellement de belles choses à ces enfants. Et donc nous, avec Co, avec la réalisatrice, on va filmer ça, on va montrer leur sourire, on va montrer la force, la générosité de ces bénévoles. Et Monique, dont je parlais tout à l'heure, c'est une personne que tu regarderas dans le deuxième épisode. 86 ans, c'est un rayon de soleil. Et en fait, elle m'a marquée par rapport à sa force, sa loyauté et sa beauté d'âme qui est imprégnée sur elle. C'est un rayon de soleil. Et en la voyant, en partageant avec elle, ça fait 26 ans qu'elle est bénévole au sein de cette association au fond de la Terre, et qu'elle te dit que sa vie, c'est ses enfants, qu'elle est trop heureuse chaque mercredi d'être avec ses enfants. En fait, tu te dis, c'est ça en fait. Je vous l'ai dit dans l'épisode, mais le secret de la jeunesse et le secret de cette vie un peu éternelle, c'est d'aider. C'est d'être au contact de ses enfants, c'est d'être au contact de cette vérité, de cette innocence et de se faire du bien à travers ça. Monique, elle sait la réalité de ses enfants. Tous les mercredis, elle les accompagne en leur donnant le goûter, en les accompagnant à ses ateliers et elle sait qu'après, ils vont repartir dans la rue. Au moins, un mercredi, elle l'aura. Elle leur a apporté tout ça. Et rien de plus beau.
- Speaker #0
C'est un truc que je me pose comme question, tu vois, souvent. Moi, j'ai une maman qui, comme je te disais, qui bosse pour la Fondation, pour le logement, anciennement la Fondation Anitière, mais c'est un truc que moi, j'ai eu mal à imaginer, mais je pense que tu t'armes d'expérience, tu t'armes de te protéger et tout, mais comment tu fais, tu vois ? Mais en plus, quand il y a des gamins, enfin... Je me dis, c'est comment tu fais pour laisser repartir des gamins, quoi ? Tu vois, comme je lui dis, comment tu fais pour accueillir des gens qui n'ont pas à bouffer, qui n'ont pas de quoi se loger, qui n'ont pas de quoi se laver, et leur dire, bah, à 20h, c'est over, en fait. À 20h, tu rentres pas chez toi. Tu retournes dans ta voiture. Enfin, tu vois, je trouve ça hyper dur, quoi. Et du coup, je me posais la question, comment ils font, en fait, ces bénévoles pour... Pas pour rester détachés, pour laisser... regarder des enfants repartir sous une tente.
- Speaker #1
Je me suis posé tellement de fois la question. Et c'est un peu ce que je te disais tout à l'heure, je pense que c'est... C'est de te concentrer sur ce que tu leur apportes à un moment. À l'instant T, ouais. Et c'est de ne pas penser à la suite.
- Speaker #0
C'est déjà ça, ouais. Tu fais un peu ta part, quoi.
- Speaker #1
C'est ça. Et j'avais posé la question à la bénévole en cancéreux de Princesse Margot. Pareil, tu le repars. J'ai craqué. Et puis au moins, j'ai craqué là-bas. Et elle dit qu'elle craque elle aussi. Mais qu'en fait, elle se rend compte à quel point tout ce qu'elle peut leur apporter, quoi. pas à penser au reste, quoi. Parce qu'en fait, le reste, tu ne le changeras pas. En revanche, que tu peux leur apporter à un moment donné, tout ton amour, toute ta générosité, bah ça, tu le contrôles. Le reste, tu ne le contrôleras jamais. Et je pense que c'est le plus important. Et puis, s'autoriser ce craquage, quoi.
- Speaker #0
C'est exactement là où je voulais en venir. J'avais une question, justement, à ce niveau-là. Dans ce combat, enfin, dans cette mission, entre guillemets, j'imagine que...
- Speaker #1
Moi aussi, en fait, je m'en rends.
- Speaker #0
C'est sponsorisé par Kleenex. Le fils, ça te fait chier. Parmi nombreuses émotions que nous, êtres humains, sommes amenés à dont on est traversés, j'imagine de la colère, de la tristesse, aussi certainement beaucoup de joie, mais aussi de la révolte. Comment tu fais pour accueillir justement parfois toutes ces émotions ? Alors, toi, effectivement, t'es pas sur le terrain, mais tu vois, quand t'es en temps qu'on nage, que...
- Speaker #1
Euh... Déjà, je pense que j'arrive de mieux en mieux. C'est horrible, je ne me dis pas, je n'ai pas envie justement de me dire que je suis habituée. Mais en fait, pareil, tu t'apprends à mieux te connaître aussi face à ça.
- Speaker #0
Oui, c'est comme tu dis, les médecins...
- Speaker #1
Oui, c'est ça.
- Speaker #0
Tu vois, moi, je me dis toujours, quand tu es gynéco, que tu dois annoncer une fausse couche ou un bébé mort dans le ventre. Bon, j'imagine que ces gens-là, ils ont une espèce de truc, tu vois, qui s'est... Petit à petit, peut-être une carapace, je n'en sais rien. Mais ce qui fait que je trouve souvent que le personnel médical est un peu déshumanisé. Il y a un côté...
- Speaker #1
C'est ce qu'on lui demande, je pense aussi.
- Speaker #0
Pour le coup, j'ai vécu une fausse couche assez tardive. Je me souviens très bien que la gynéco m'a dit « là, il n'y a plus de ville » . J'avais une collègue qui m'avait déposée aux urgences gynéco parce que je saignais beaucoup. « Là, il n'y a plus de ville » . Mais vous êtes sûre ? Oui, oui, je suis sûre, il n'y a pas de rythme cardiaque. Vous pouvez vous rhabiller, du coup, je vais vous donner le truc d'écho. Et en fait, elle ne s'est pas posé la question de savoir où est-ce que j'allais aller, qu'est-ce que j'allais faire en sortant de là, comment vous allez repartir, est-ce que ça va aller ? Enfin, tu vois, je suis un peu fragile, je me jette sous une voiture. Tu ne sais pas si la nana, ça ne fait pas quatre ans qu'elle essaie d'avoir un gamin, tu vois. Enfin, je trouve, moi, souvent, le personnel médical hyper déshumanisé. Donc peut-être que c'est ce qu'on leur demande.
- Speaker #1
Non, mais là, c'est vraiment une faute.
- Speaker #0
Franchement, je pense que ce que je te raconte là, je ne suis pas un cas isolé. Moi, j'ai eu des récits autour de moi de maltraitance gynéco. Autour de cet univers-là, j'ai eu plein de récits. Non, je pense qu'il y a un aspect... Soit un robot pour survivre, parce que ce que tu vas voir, ça ne va pas être Riholo tous les jours. Même si c'est peut-être des personnes qui, à la base, en école de médecine, sont des personnes humaines. Tu vois ? Mais on te met dans un truc parce qu'il n'y a pas le temps, parce que les urgences, parce qu'il n'y a plus grave, parce que voilà. Bref, je t'ai coupée. Tu commences à te protéger.
- Speaker #1
J'ai même pas su me protéger, mais ouais, une forme de connaissance un petit peu du truc, des certains milieux. En revanche, vraiment, je crois être bien dans ces émotions. J'ai l'impression d'être tellement en vie. Tu vois, dans des contextes qui sont tellement fragiles, tu vois, parce que tu es en vérité absolue, tes émotions, elles sont là. Il n'y a pas de faux semblants face à un enfant malade. Il n'y a pas de faux semblants face à des enfants en situation de handicap. Tu es dans une vraie vérité. Et d'avoir les larmes aux yeux dans certains contextes, je me sens bien. c'est pas un truc sur les ailes des aïeux non je t'éveille pas du tout de t'empêcher après c'est juste comment on en parle beaucoup aussi avec les bénévoles c'est comment, quelle est ta soupape comment tu gères après tout ça et moi je sais que maintenant avant genre pas avant mais genre le premier épisode j'enchaînais, on enchaînait les tournages le soir je rentrais je m'accordais pas le temps de dire attends j'ai vécu ça Émotionnellement, c'est hyper fort, hyper violent. C'est OK d'être down et de juste avoir envie d'aller se coucher, ou juste avoir envie de prendre un bouquin, ou juste avoir envie de faire autre chose. J'acceptais, parce que je ne me connaissais pas. De toute façon, on ne t'apprend pas à être face à tes émotions.
- Speaker #0
T'as pas à être des robots, à avancer coûte que coûte, être dans la performance. Tu ressens ça, bah non, le lendemain, il faut se réveiller, il faut continuer de bosser. Enfin, t'accueilles tes émotions, parfois elles te mettent down, parfois elles te mettent up. Mais tu te dis juste qu'elles sont là, elles sont présentes et il faut vivre avec, quoi. Moi, j'essaie plus de les bypasser. Et puis, en plus, ça fait partie de tout ce que je raconte aujourd'hui. Quand je suis en cancéro à Grenoble, lors du premier tournage, Et qu'en fait, je me rends compte, et que le président de l'association Basket au pied m'a vachement accompagnée en amont, en me disant « Coraline, si t'es dans une chambre, quoi, tout tourne et tu te sens pas bien, sors, ne pleure pas face à l'enfant, ne craque pas, machin. » Et que rien, en fait, de tout ça arrive, mais qu'en fait, quand je rentre chez moi, je m'effondre, mais pas forcément que lié aux enfants, mais en fait aux familles, aux mamans. Et je m'attendais pas à ça, et je prends une claque de ouf aujourd'hui, quand je pense à ce tournage-là, je pense à ces mamans que je trouve... complètement désemparées, seules, pas du tout accompagnées, face à leur... Et c'est ce que c'est, tes mamans, face à leur enfant, et il n'y a plus rien chez elles qui passe. Elles sont vides parce qu'elles attendent juste de savoir si leur enfant va guérir face à cette maladie atroce. Et là, moi, je me crois une craque de ouf. Et je me souviens, à ce moment-là, plutôt que de soir, plutôt que de rentrer et de... De me dire, ben voilà, ça a été dur, j'en ai un chien, j'ai rembrayé derrière et j'aurais pas dû. Mais voilà, t'apprends petit à petit. Et t'apprends à te dire, ben attends, là, émotionnellement... Et on te le dit pas. Est-ce qu'à l'école, à ton enfant, à Emilio, on te dit non ? Enfin, on apprend pas à être face à ses émotions, en fait.
- Speaker #1
Non, c'est sûr. Après, je pense que... C'est clair, t'as raison, on ne l'apprend pas à l'école, on ne nous l'a pas appris une way ou. Je ne sais pas comment ça se passe aujourd'hui, tu vois. Ouais,
- Speaker #0
peut-être que c'est pour ça que je m'avance peut-être un peu.
- Speaker #1
Tu vois, j'ai cette vision de ce qui se disait, ce qui se faisait il y a une trentaine d'années. Mais aujourd'hui, je ne sais pas. Ce que je sais, c'est qu'en tout cas, nous, les parents de ma génération, j'en parlais encore à un goûter d'anniversaire samedi, on est quand même vachement plus à l'écoute des émotions de nos gamins et à essayer de préserver... D'autant plus leur innocence et leur enfance, tu vois. Quand nous, effectivement, il y avait ce truc un peu de marche ou crève et ça, que ce soit à l'école ou que ce soit pour la plupart à la maison. Ouais,
- Speaker #0
et qui est maintenant encore au vrai, dans le salariat, dans tout.
- Speaker #1
Oui, clairement. Mais j'ai bon espoir. C'est toujours pareil, tu sais, quand t'as un entourage qui a un peu la même vision de la parentalité que toi, de l'éducation que toi, alors moi je suis pas dans ce truc à l'extrême d'éducation bienveillante, positive, etc. Mais j'essaye en tout cas de lui apprendre des choses qui vont lui servir, donc peut-être de la sensibilité, de l'intelligence émotionnelle, de l'amour, de l'entraide justement, de la gentillesse, des trucs cons mais qui sont pour moi essentiels. Après je ne sais pas si je suis toujours à l'écoute de ses émotions non plus, je le dis aussi en même temps avec l'inienne. Je pense qu'on est dans cette génération, je ne sais pas si on va faire mieux mais en tout cas on a conscience. de ce qui a été un peu loupé. Est-ce qu'on a conscience de ce qu'on est en train de louper ? Je ne sais pas. Mais de ce qui a été loupé à notre niveau, ouais. J'en parlais, je crois, dans le premier épisode ou dans le deuxième épisode de ce podcast du fait qu'effectivement, il y a des gens qui sont encore dans ce truc matrixé, pas du tout à l'écoute de moi et puis qui vont finir par craquer à un moment donné. De soit craquer, soit se développer quelque chose à l'intérieur qui va finir par péter à un moment donné. Et il y a cette partie un petit peu des personnes qui sont sans être dans ce truc trop centré. Mais en tout cas, un minimum à l'écoute de ce qu'ils vont ressentir. Comme tu dis, être plus aligné avec ce qu'on ressent et tout. Et je pense que ça, c'est quand même une super force, tu vois.
- Speaker #0
Ouais, c'est ça, de bien se connaître. Tu vois, quand on fait le parallèle avec un Vincent Linton, un Joël Dupuche, j'étais « putain, mais c'est fou comme on sait... » Eux, quand tu les écoutes, c'est tellement vrai. Ils me disent « non, j'ai l'impression d'être de cette génération. » Putain, on s'est construit, comme tu disais, des rôles, des personnages, pour être bien là, bien si bien. Et que déconstruire tout ça, d'être juste face à soi, et dire, OK, là, je suis en colère, moi, je suis en colère, donc j'ai le droit, on va te faire foutre.
- Speaker #1
Je pense qu'il y a un truc qui est quand même, dans la génération dans laquelle on est, nous, on n'a pas grandi, tu sais, avec... On n'a pas grandi avec les réseaux, on n'a pas grandi avec un ordinateur, on a grandi plus ou moins quand même avec très peu de technologies. Enfin, si tu voulais t'amuser, t'avais... T'allais en forêt, enfin, tu vois. Et à la fois, on a aussi évolué dans un contexte... De développement, Internet, tout ça, tu vois. Donc, je pense qu'il y a vraiment deux mondes dans notre génération qui se rencontrent. Dans le truc de... Il y a l'essentiel, mais à la fois, il y a vachement de paraître, tu vois. Enfin, les réseaux, tout ça. Mais moi-même, la première, je fais que de me comparer. Et il y a une partie de moi qui raisonne et qui fait écho et qui dit, mais tu vois, tu t'en fous. Toi, ce que tu fais, ça t'importe ? Oui, le reste du monde, on s'en fiche, tu vois. Du coup, je pense que vraiment, il doit y avoir dans cette génération, dans la nôtre, c'est comme deux aimants qui se repoussent. Donc forcément que le discours d'un Vincent dans le rang, ça va résonner. Mais à la fin, on est biaisé aussi par le fait qu'on est quand même matrixé par tout ce qui est réseau. Eux, ils n'ont pas grandi avec ça.
- Speaker #0
Non, vraiment pas. Oui, puis c'était déjà construit en fait. Tu as raison dans ce que tu dis, dans le côté années 2000, Internet qui explose. Ils étaient déjà construits.
- Speaker #1
Mais oui. Alors, ils sont peut-être passés à côté d'autres trucs, tu vois. C'est aussi grâce au réseau qu'on met autant le doigt sur l'importance de l'émotionnel, sur l'importance de l'enfance, tu vois. Il y a des extrêmes, on est d'accord. Et je pense qu'il n'y a pas tout qui est bon et c'est pas tout à prendre, ce jeu. C'est quoi le regard que tu portes aujourd'hui, toi, sur l'engagement militant, mais au féminin ? Parce que tu vois, on a évoqué des personnalités publiques, mais c'est les hommes. Tu m'as évoqué aussi une bénévole, c'est une femme. Mais l'engagement militant, quand c'est des femmes, ça t'évoque quoi ? Est-ce que c'est plus dur ? Est-ce que c'est plus intuitif ? Est-ce qu'il y a une sensibilité en plus ?
- Speaker #0
Je trouve qu'il y a une part d'intelligence émotionnelle que tu perçois plus... C'est un peu ma lecture, ma vision un peu plus douce, un peu plus nuancée. Toi, moins rude, moins... Du moins dans celle que je suis et celle que j'imagine. Mais parce que c'est en plus celle qui m'inspire, dans cette douceur. Donc, quand il y a chez les femmes, quand elles laissent s'exprimer cette intelligence émotionnelle, cette douceur, je trouve que l'engagement est d'autant plus vrai, d'autant plus grand. Tu vois, c'est pas un homme, ça va être plus... C'est très bien aussi, tu vois, j'ai pas envie qu'il y ait un sujet homme-femme, mais tu vois, très straight to the point, tu vois, c'est très pragmatique quand même, tu vois. J'aime, ouais, dans l'engagement féminin, c'est quand c'est le cœur, je te dis. Cette douceur, cette forme d'intelligence émotionnelle, cette vulnérabilité qui va vraiment me toucher. Tu vois, tout ce que je regarde, à l'époque, ces femmes, je les trouvais très fortes dans leur combat. Il y a quand même une puissance, il faut y aller, il faut porter ses comptes quand même. En plus, à l'époque dont je te parle. Mais c'est toujours souligné par une forme de douceur. Tu penses à qui ? Geneviève de Gaulle, Mère Thérésa aussi. Des femmes très droites, très loyales aussi. contrastée, nuancée avec cette douceur.
- Speaker #1
Je pense à Simone Veil, moi aussi.
- Speaker #0
Simone Veil aussi, tu vois.
- Speaker #1
Tu as vu le film.
- Speaker #0
Ouais, très fort. Ouais,
- Speaker #1
très, très ferme. Oui, une posture hyper sévère.
- Speaker #0
Mais qui, je te dis, qui adoucit quand même par ce féminisme, par un féministe, cette douceur liée à la femme, ce côté maternel, je trouve. Dans le côté je lide, je trouve en tout cas. Mais c'est celle qui m'inspire surtout, moi. On peut faire passer des choses, on peut faire passer des messages, on peut mener des combats. En tout cas, mon parti pris, il faut le faire dans la douceur aussi. Je pense que les gens, tu peux les embarquer, mais je ne suis pas sûre qu'en tout cas, la contrainte, la dureté, ce soit vraiment des éléments de langage ou des angles de communication qui soient porteurs. Je suis plus à me dire d'amener cette forme de nuance. Typiquement, je sais que je ne suis pas une grande partisane des féministes. Moi,
- Speaker #1
je pensais exactement à ce que tu viens de dire.
- Speaker #0
Aux femelles, les trucs comme ça, je trouve que c'est... On fait tout l'inverse. On est en train de détester le féminisme, parce qu'on les voit, on pourrait faire les choses différemment pour faire passer les messages.
- Speaker #1
Je pense qu'il y a aussi un besoin de se faire entendre, une colère, mais qui n'est pas passée autrement. C'est aussi dans ce chat que je ne participe pas, mais je ne dénigre pas dans le sens où je me dis que si c'est un message qui n'a pas su passer autrement, tentons le tout. S'il faut brûler des moubelles, on va brûler des poubelles. Moi, je suis moins là-dedans. Je ne suis pas dans cet engagement-là. En revanche, je comprends qu'il y en ait certaines, avec leurs histoires, qui ont fait peut-être bouger les choses en amenant peut-être de la violence dans un monde qu'elles n'entendaient pas, avec douceur. Et si ça fonctionne, de certains points de vue, why not ? Je crois qu'il y a des choses qui se sont passées. Il y a eu des choses qui ont bougé. Moi,
- Speaker #0
je pense surtout que ça va peut-être...
- Speaker #1
Mais t'as raison, je pense que la première vision qu'on va avoir aussi, c'est ce truc de féministe très fâché, très en colère, où du coup, la plupart des gens, vu que c'est ce qui fait le plus de bruit, la plupart des gens, ils vont avoir la vision du féminisme qui est telle, alors que si tu regardes bien nos sens littéral du terme, on est tous censés être féministes. Enfin, tu vois, alors que c'est biaisé par une image violente qui est amenée par les médias, quand justement t'as les humaines qui sont... Ils sont dans la rue, oui. Et c'est dommage. Et c'est hyper dommage. Après, je comprends aussi. Je comprends leur combat. Un combat qui est le nôtre.
- Speaker #0
Tu m'as pas lu.
- Speaker #1
Mais qui n'est pas du tout dit de la même façon. Les plus grandes révolutions, elles sont en fait, les choses ont bougé parce qu'on a mis le feu partout. Si tu regardes ça !
- Speaker #0
Peut-être à l'époque, ça. Mais oui,
- Speaker #1
t'as besoin.
- Speaker #0
J'en serais peut-être d'autres, mais regarde, comme une question. Après, moi, je sais que je te dis, je suis plus attirée par la douceur parce que je pense que c'est moi aussi. Du coup, pareil, sortir d'un formatage, je pense que quand t'es engagée, quand t'as des convictions, il faut qu'elles soient alignées avec ta personnalité.
- Speaker #1
Clairement, ouais.
- Speaker #0
Et tes messages, moi, j'ai envie de les faire passer à travers un film. Typiquement, ou après, il y a d'autres perspectives à l'évolution de l'assaut, mais là, à date, j'ai envie d'un film positif, beau, doux. J'ai envie de raconter des belles histoires, en fait. Moi, j'ai envie de sensibiliser les gens à l'engagement et à la solidarité à travers ça. Mais parce que c'est moi. Je suis bien dans l'amour, je suis bien dans la douceur, dans la beauté. Mais il y a d'autres qui feront différemment. il faut porter son engagement comme on est, quoi. Sinon, à un moment donné, on en parlait tout à l'heure, tu dévies, ouais, t'es désalignée, c'est pur.
- Speaker #1
C'est quoi les projets à court, à moyen, à long terme pour vous en assaut ?
- Speaker #0
Là, on tourne le troisième épisode vendredi,
- Speaker #1
donc il va y en avoir 13 en tout cas.
- Speaker #0
Donc, Hauts-de-France, on tourne septembre, octobre, avant-première, à chaque fois, il y a des avant-premières au cinéma, à Lille, au mois de décembre, et puis après, le prochain, ce sera PACA, Région PACA. J'ai vraiment envie de continuer ce projet de film. Avec eux, c'est ce mouvement solidaire au profit des enfants sur notre territoire. C'est deux axes. Le premier, le côté inspirationnel, c'est de montrer aux gens que tout ce qu'on dit depuis tout à l'heure, qu'il y a des bénévoles, des associations exceptionnelles, donc le montrer à travers un film au cinéma sur YouTube. Là, avec un producteur, on se rapproche des chaînes télé. L'idée, c'est d'avoir une chronique ou d'avoir... régulièrement une association qui soit mise en valeur à la télé. Donc il y a vraiment ce côté inspirationnel d'aller montrer au plus grand nombre qu'il y a des choses à faire et qu'on peut s'engager parce qu'il y en a déjà qui le font et qu'il faut justement qu'on crée ce mouvement et que ça nous inspire. Deuxième axe avec eux, c'est vraiment on va inspirer et on va faciliter l'engagement. Demain,
- Speaker #1
j'ai envie que tout le monde puisse avoir accès à regarder ton site et pour le coup...
- Speaker #0
Après, c'est nouveau, il n'y a pas encore toutes les assos. Il faut faciliter l'engagement, donc à travers cette plateforme, rencontre, offre et demande, entre guillemets, les citoyens, les associations. Les associations déposent leur mission, leur actualité. Les citoyens se localisent et découvrent autour d'eux des associations. Vraiment rencontrer l'offre et la demande, entre guillemets. Et puis il y a d'autres projets. J'aimerais faire le Tinder de l'engagement. Il y a une campagne nationale aussi qui potentiellement va sortir. Il y a un gros rapprochement aussi avec le gouvernement. Pour moi, c'est de remettre la solidarité, de dire qu'on peut être solidaire et que bordel d'aider les autres, ça fait du bien et qu'on sort. Tout le monde me dit, tous les jours, j'ai l'impression que j'ai envie de foutre en l'air ce portable parce qu'on me dit, Coraline, t'es sérieuse ? T'allumes la radio, tu regardes la télé, t'as vu le chaos que c'est économiquement, notre pays, le monde entier. Et je ne dois pas l'écouter parce que sinon, ça va me faire douter. parce qu'à l'inverse, je me dis peut-être que... C'est dans le chaos qu'il y a les plus grands mouvements qui ont été initiés. C'est là où j'ai envie de dire,
- Speaker #1
il n'y a pas plus tard qu'il y a cinq ans.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Et ça,
- Speaker #1
les vacances barrues.
- Speaker #0
Oui, dans tous les bouquins que je lis, parce que du coup, j'adore lire. Donc là, je lis sur la solidarité, l'entraide, une autre loi de la jungle. C'est montré, c'est prouvé. que lorsqu'on est dans une situation d'urgence, lorsque ça va très vite, les gens cèdent. Les animaux cèdent, tout le monde cède instinctivement en fait. C'est ouf, on était formaté à autre chose, mais de base, on est là pour aider, de ramener cette solidarité, de faire toucher du bout des doigts la solidarité aux gens en disant juste une fois dans votre vie, allez passer du temps, allez participer à un truc tout simple, allez participer à un événement où les fonds sont reversés. à une association qui réalise les rêves des enfants. Là, tu étais un peu distant, mais tu participes quand même à un truc. Allez, soyez graphiste pour une association qui amène les enfants faire du parapente. Allez, avec des enfants en situation de handicap, faire du sport. Juste une fois. Et ressentez ce que ça fait. Comme vous êtes bien après, vous êtes fiers de vous, vous avez gagné un peu en confiance, vous êtes décentrés de vous. Juste ça, si j'arrive, si avec eux, on arrive, au moins une fois embarqués. une personne, je suis sûre que derrière, on arrive à leur mettre le pied à l'étrier et que ça crée cet effet boule d'amour, que ça a aidé des enfants, que ça a aidé des associations et qu'on s'est aidé soi et de relancer un truc positif qui fait du bien. Pendant le Covid, t'as raison. Quand on s'aidait, quand on allait, il y a des personnes âgées isolées dans les villages. Moi, je l'ai fait. Mais quand on allait amener les courses, tu rentrais chez toi, t'étais trop bien. Tu t'étais fait du bien. Quand on aidait, quand on applaudissait les soignants à la fenêtre, on était heureux de faire, on était fiers de faire ça.
- Speaker #1
Mais parce que notre quotidien et notre monde, il tournait qu'au jour de ça. Tout le reste, t'es arrêtée,
- Speaker #0
c'est sûr. Du coup, c'est sûr que j'aimerais... inscrire cette solidarité vraiment dans le quotidien des gens. On a une hygiène de vie, on fait du sport, on mange bien. Si dans toute cette petite hygiène de vie, on arrive à ajouter juste cet aspect, tu sais, un peu solidaire d'aider. Ça peut être un don aussi, tu vois, peut-être que des gens d'un don concret, tu aides, tu dis, ah bah tiens, j'ai aidé, j'ai donné 5 euros ce mois-ci, les 5 euros, ça achète un cahier et des... des crayons à un enfant qui est dans le Nord et que ses parents n'ont pas les moyens de. Juste de faire ça, tu t'es fait du bien et tu l'as inscrit dans ton quotidien. Puis tu seras content d'aller le raconter à tes copines, à ton fils, pour lui donner également une forme de modèle, tu vois. C'est vraiment de t'aller...
- Speaker #1
C'est ce que je trouve à mettre dans la tête des gamins. Ouais, c'est toi aussi, t'as raison.
- Speaker #0
En Suisse, ils le font. En Suisse, ils vendent des oranges et ça va au profit des ONG. Quand ils sont petits, dans la cour de récré. Donc c'est hyper ambitieux, mais vraiment avec eux, c'est des next up. Et je gérerai partout pour que, si on les aide, en étant solideurs, ils aideront.
- Speaker #1
C'est ça la notion, je pense qu'il faut remettre aussi au centre du truc, c'est que les enfants, c'est notre avenir. C'est eux qui vont être le monde de demain, et les acteurs justement de ce monde de demain qui reposent entre nos mains aujourd'hui.
- Speaker #0
Puis on le sait, on est en... Il y a un truc qui se passe en ce moment. Je pense qu'il y aura deux mondes qui vont se confronter. Vraiment, tout ce qu'on voit via l'IA, je m'éloigne, je ne me retrouve pas dans tout ça. Et ces gens avec des missions où le cœur devient central.
- Speaker #1
Oui, tu as l'impression qu'aujourd'hui il y a une espèce de moyen qui est assez anxiogène pour moi. C'est de me dire que demain, il n'y aura rien de possible face à l'IA. Et ça me fait peur et je me dis, putain, mais c'est moi qui suis en dehors des clous parce que je ne me forme pas à ça. Sauf que moi, ce que je travaille au centre de mon truc,
- Speaker #0
ça reste quelque chose d'humain.
- Speaker #1
Et même moi, dans ce qui me passionne, j'adore écrire, tu vois, je me dis, mais personne ne va jamais écrire. Ouais, voilà, tu vois, il y a quand même un truc de sensibilité. C'est hyper anxiogène pour moi.
- Speaker #0
C'est hyper anxiogène, oui.
- Speaker #1
Qui suit. pour le coup, moi, dans une vibe vachement plus de créa, c'est là où j'ai du mal en organisation, etc., à ce qu'on disait, en créa, en sensibilité, en être juste avec les autres, à me dire que demain, en fait, l'avenir, c'est le digital et c'est... C'est de laisser la main au robot. Il y a un truc qui me... Mais ce sera quoi notre place, en fait ? Tu vois, nous, les gens juste avec une intelligence émotionnelle élevée, une sensibilité haute, avec les yeux qui pleurent tout le temps, c'est quoi notre... de place à nous, les humains, comme ça, tu vois, pas les maths, c'est un truc qu'on a vu dès le lycée, quand on avait la littérature.
- Speaker #0
Les S et les L. Et que,
- Speaker #1
tu sais, on ne se comprenait pas, tu sais pas. Je trouve que ça y est, c'est ça, quoi. À quoi ressemblerait le monde auquel tu rêves pour demain ? Du coup,
- Speaker #0
je ne pense pas qu'il faut qu'on se bascule dans 100% dans la solidarité, parce que de toute façon, ce n'est pas viable. Mais vraiment, ce monde de demain qui est plus, je te dis vraiment, qui a une prise de conscience. que dans tout ce qu'on aurait, rabâche sans arrêt, il faut bien dormir, il faut faire du sport, il faut bien manger. Enfin bref, tout ça, qu'on rajuste juste, il faut aider l'autre.
- Speaker #1
Qu'est-ce que tu dis à quelqu'un qui te dit « mais j'ai pas le temps » .
- Speaker #0
Tu vois, c'est tout le temps la réflexion de ça.
- Speaker #1
Oui, mais comme quelqu'un qui aurait pu dire il y a dix ans avant qu'il prenne conscience que le sport, en fait, c'était vital, qui pourrait te dire « ah mais j'ai pas le temps, mais dedans tu le trouves » . C'est en fait entrer dans la tête des gens, de dire que finalement, aider, ça fait partie de son bien. propre noël.
- Speaker #0
Et on travaille beaucoup, beaucoup là-dessus en ce moment. Je parle de solidarité, je parle de machin, mais en fait, pour vraiment toucher les gens et les embarquer, je crois qu'avec eux, ça va être ce mouvement, évidemment, solidaire lié à l'enfance. Mais ça va être, je vais essayer, en tout cas, on va essayer cette prise de conscience sur les bienfaits de l'aide et de l'entraide et de la solidarité. On se fait du bien.
- Speaker #1
C'est pas un truc... où tu vas mettre de côté quelque chose que tu vas perdre du temps quelque chose que tu aurais pu faire à côté c'est vraiment...
- Speaker #0
on a tout essayé, on a essayé le développement personnel on a essayé beaucoup de choses l'astrologie l'astrologie, c'est quand même ça elle adore peut-être juste qu'on... mais ça va te faire à la limite je me dis C'est une forme d'essentiel. L'essentiel de connexion, de te regarder.
- Speaker #1
C'est aussi qu'il y a des choses sur lesquelles tu n'as pas la main. Je suis avec lui, il y a un côté vachement... J'ai confiance en la vie. Je n'ai pas la main dessus, je ne peux pas le contrôler.
- Speaker #0
Et une autre, c'est ce que je te disais, pareil, tu n'as pas trop la main dessus. Tu vas donner de ta personne, tu ne sais pas ce que tu vas recevoir, tu ne sais pas ce que ça va vraiment apporter. Et tu te laisses aller dans ce flot. Il y a une notion de lâcher prise aussi. qui tu vois, les religions. On le voit, une montée en puissance en ce moment, des jeunes qui font le carême, des baptêmes chez les adultes, les croissants, les saints. Les gens, ils ont besoin de notre foi, et qu'est-ce qui prône quand même dans la religion qu'on aime ou on n'aime pas, je ne sais pas, on va entrer dans le sujet, mais il y a quand même souvent, que ce soit le Coran, la Bible et tout, c'est d'aider, c'est son prochain. Et on se fait du bien, vraiment, c'est un peu moucher, justement, à répondre à ta question, de dire, ceux qui disent qu'ils n'ont pas le temps, je comprends. Il faut essayer au moins juste une fois. Je suis sûre qu'on essaie une fois. T'es pas picousé parce que pareil, c'est comme le sport. C'est une répétition, etc. Mais ça te marque. Et il y a un truc qui se passe. Et si tu le fais une fois et que tu le refais pas parce que là, au moment où tu l'auras fait, elle t'aura amené quelque chose. Je fais pas mal les maraudes à Annecy. Les maraudes à Annecy, c'est de 11h à 14h le dimanche. Tu rentres chez toi, t'es content. Je sais pas, t'as un truc. T'as échangé. Tu savais pas. On y allant vraiment, ce qui allait en sortir, c'est toujours ça, tu vois. Tu lâches prise, tu lui fais confiance. Puis tu ressors forcément avec quelque chose.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a une question à laquelle t'aurais aimé répondre que je t'ai pas posée ?
- Speaker #0
Non. Est-ce qu'elle m'amène le pilote là-dedans ?
- Speaker #1
Ça n'a rien à voir. Si, tu crois.
- Speaker #0
Bah si tu t'es dédiée l'autre soir. Oui. C'est vrai que ça fait du bien parce que tu déconnectes.
- Speaker #1
Mais oui, je comprends ce que tu veux dire dans le sens où, oui, t'as ce côté... Quand tu es sur une pratique sportive telle que le pilates, on imagine que tu n'as pas trop la possibilité de penser. Alors, est-ce que tu as un dernier mot, une dernière pensée pour quelqu'un ? Est-ce que tu as envie de dire ?
- Speaker #0
Forcément, ce serait de dire à tous de vivre un peu le bénévole à l'engagement. Et puis, en reprenant aussi le thème du podcast, qu'il faut y aller. Quand il y a un truc... La phrase est trop con de dire à chaque fois, c'est pas l'objectif qui compte, c'est le chemin, mais c'est tellement vrai. Et en fait, je vois des gens qui sont bloqués, qui osent pas, et juste aller... Tu sais pas où ça va t'amener, mais ça va forcément t'apprendre des choses sur toi-même. Et ça, c'est essentiel de mieux...
- Speaker #1
C'est ouf, ouais, parce que là, pour le coup, le thème du podcast, il vaut pour toi ce que t'as osé faire et que t'as osé entreprendre, mais il vaut aussi pour le fait d'oser aller aider les autres.
- Speaker #0
Tu vois, c'est assez...
- Speaker #1
Merci.
- Speaker #0
Ouais, d'oser aller aider, c'est vrai. De pousser la porte d'une asso. D'oser. De rester dans ta vie fermée comme ça, tu ne t'apprendras pas en fait. Tu ne vas pas t'enrichir et c'est quand même le but de sa vie. De s'enrichir en se connaissant mieux, de s'enrichir au contact des autres pour découvrir d'autres façons de penser, de s'enrichir d'amour, de ce qu'un enfant peut te donner dans des situations compliquées. La vie, ça veut être cet enrichissement-là. Et c'est en osant, c'est en faisant différemment et en sortant de sa zone de confort, dans son petit train-train, qu'on accède à cet enrichissement.
- Speaker #1
Trop bien. Franchement, merci beaucoup. Merci. Je vais aller marcher.
- Speaker #0
Je vais manger, finie.
- Speaker #1
Tu vas aller à ton chou-signat.
- Speaker #0
Je vais me remaquiller.
- Speaker #1
Merci beaucoup. Et après,
- Speaker #0
pipi.
- Speaker #1
Un grand merci à vous pour votre écoute, j'espère que cet épisode vous aura éclairé, peut-être vous aura fait sourire. En tout cas, s'il vous a plu, n'hésitez pas à venir me le dire directement sur les réseaux. Et je vous dis à bientôt dans un prochain épisode du podcast Elle a osé. Et à très vite ! Non, ça ne peut rien dire à très vite. Et bisous !