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#4 STELLA - Oser ET réussir en dehors se son pays natal ! cover
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Elle a osé - Par celles qui ONT osé, pour celles qui VONT oser !

#4 STELLA - Oser ET réussir en dehors se son pays natal !

#4 STELLA - Oser ET réussir en dehors se son pays natal !

1h02 |07/05/2025
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Description

👸 Comment font-elles, ces femmes qui osent avec determination et audace ?


👀Si vous vous demandez :

• Comment c'est de s'installer en France, quand on ne parle pas la langue ?

• Comment on fait pour continuer à croire en soi quand on a été harcelée par un boss violent ?

• Est-ce possible d'entreprendre à l'étranger quand rien n'est facile ?


🦋Dans cet épisode vous découvrirez :

• Stella, @stellanoodeco, pour celles qui ne la connaissent pas encore

• Comment Stella a développé sa clientèle en partant de zéro

• Comment elle s'est lancer sur les réseaux et a renverse le game !

• Comment se créer soi même la vie dont on rêve.


👉Découvrez le parcours ultra inspirant de Stella, une architecte d'intérieur et décoratrice d'origine grecque qui braver les défis pour réaliser ses rêves. Son parcours est un véritable témoignage de courage et de détermination, et il démontre que la confiance en soi est la clé de la réussite.


🇬🇷Stella partage avec nous son arrivée en France il y a 10 ans, une aventure qui devait durer une année, mais qui s'est transformée en une carrière florissante dans la décoration.


👉Elle nous parle des obstacles qu'elle a rencontrés en tant qu'étrangère, notamment la barrière de la langue et les complexités administratives liées à l'entrepreneuriat en France.

Stella offre des conseils précieux aux auditrices sur l'audace et l'importance de suivre ses rêves. Elle insiste sur le fait que la passion et la persévérance sont les clés pour réussir dans un nouveau pays ou chez soi.


❤️‍🔥À travers son récit, elle nous montre comment oser prendre sa place quand personne ne nous la donne.


**

👉Les références de l'épisode, avec Stella

-Son compte Instagram @stellanoodeco

-Le film "The Substance"

-Le livre "Kafka sur le rivage"


**

👉Venez me retrouver sur instagram : @with.lolala pour venir me dire ce que vous avez pensé de cet épisode, ou juste papoter.

💌Aussi, je vous invite à m'écrire sur hello@elleaose.fr si vous avez envie d'entendre le récit d'une femme inspirante à laquelle vous pensez, ou si vous souhaitez tout simplement partager votre expérience.


Belle écoute ! 🎧



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, c'est Lola. Bienvenue sur Elle a osé, le podcast raconté par celles qui ont osé pour celles qui vont oser. Ici, on parle confiance, mindset, confidence, le tout avec beaucoup d'humour et de bienveillance pour vous inspirer, vous épauler, vous accompagner et peut-être vous aider aussi à votre tour à enfin oser. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    C'est parti ! Alors,

  • Speaker #2

    bienvenue Stella ! Donc moi, j'étais connue à mes cours de yoga il y a quoi ? Un an ! Un an ? Ah, j'aurais dit plus ! Et je te connais aussi forcément sur les réseaux, puisque tu as un compte Instagram. Stella ? C'est Stella ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est Stella Nodeko.

  • Speaker #2

    Stella Nodeko. Et du coup, je t'ai aussi connue en tant qu'un petit peu... archi d'intérieur, lors de la réno du studio. Donc, plusieurs facettes te rassemblent aujourd'hui, mais aujourd'hui, c'est pas... Donc, au-delà de l'ampleur qu'a ton compte Instagram, ce que tu proposes, aujourd'hui, tu proposes aussi des formations. Tout nouveau. C'est nouveau, ouais. Ce qu'on peut voir, c'est, ben voilà, en termes de productivité, ce que tu donnes, quoi. C'est assez bluffant. Je sais pas, tu dois faire une vidéo tous les jours quoi.

  • Speaker #1

    J'essaye de faire une par jour. Ah ouais,

  • Speaker #2

    ouais c'est un sacré rythme quoi. Voilà donc moi je te vois tout le temps sur mon feed Instagram normal. Alors là,

  • Speaker #1

    c'est là. Ah t'aimes la déco quand même.

  • Speaker #2

    Ouais j'aime la déco mais je suis nulle tu vois, enfin je suis pas passionnée.

  • Speaker #1

    Non t'es pas nulle. C'est beau chez toi hein, moi je me sens bien. Ah ça veut dire,

  • Speaker #2

    gens ont pas la vidéo d'où tu précises. Nous ne sommes pas dans un cagibi sous un escarguit. Et c'est aussi, je trouve, ce qui est intéressant sur ton compte, c'est que tu donnes beaucoup d'astuces très simples à comprendre. Pour quelqu'un comme moi qui n'y connaît rien, pour le coup, c'est très accessible en fait. Mais ce n'est pas pour ça que je t'ai invitée à mon micro, même si ça m'intéresse et qu'on va en parler. Ce qui m'intéresse surtout, c'est que tu es grecque et que tu as créé ton entreprise. Mais ce qui m'intéresse, c'est quid de monter une boîte quand on n'est pas français. Déjà, c'est chaud quand on est français. Déjà, c'est chiant. quand on est française.

  • Speaker #1

    C'est compliqué.

  • Speaker #2

    Mais qu'est-ce que ça donne quand ce n'est pas notre pays natal ? Voilà, donc c'est surtout pour ça que j'avais envie de te recevoir ici parce que pour le coup, il faut oser monter une société à l'étranger qui plus est en France. As-tu lu les questions préalablement ?

  • Speaker #1

    J'ai lu les questions. J'ai voulu regarder un peu tes questions pour me préparer aussi parce que, comme tu as dit, ce n'est pas ma langue natale et déjà, je stresse. Je n'aime pas trop faire des erreurs et aussi, j'aimerais... donner le maximum de moi-même pour ce podcast. Trop bien.

  • Speaker #2

    Pourquoi tu stresses ?

  • Speaker #1

    J'ai stress de... Comme je t'ai expliqué, je parle beaucoup déjà, j'ai du mal à m'arrêter, je suis une pipelette. Alors, quand je m'élance sur quelque chose, surtout quand c'est la déco, j'ai du mal à m'arrêter et finir mes phrases, c'est ce que je veux dire. Donc là, j'aimerais juste regarder un peu les questions pour me préparer, surtout quand on parle de création d'entreprise. Voilà, c'est quelque chose qui est assez précis et je voulais savoir de quoi je parle.

  • Speaker #2

    Très bien. Est-ce que tu peux te présenter comme tu as envie de le faire ?

  • Speaker #1

    Oui, donc moi c'est Stella, j'ai 35 ans. Je suis architecte d'intérieur et décoratrice. Je suis d'origine grecque. J'adore tout ce qui est design, déco évidemment. Je suis une grande lectrice. J'aime les animaux. Et je suis aussi quelqu'un de très paillette, rose, fifi et tout. Et j'assume complètement ce côté-là, que ce soit dans mon travail ou dans ma vie personnelle.

  • Speaker #2

    Donc, tu aimes mon micro rose.

  • Speaker #1

    J'adore ton micro rose, justement. Je partirai avec, peut-être.

  • Speaker #2

    Et du coup, moi, j'ai découpé un petit peu notre rencontre en plusieurs parties par thème, on va dire. Dans le fait d'oser, toujours, dans le thème du podcast qui est... pour le coup, toi, de t'installer et d'entreprendre hors de ton pays natal, sur ton métier particulièrement aussi, on en parlera, parce que je pense que ça peut aussi intéresser d'autres personnes, et puis moi en premier lieu. Et les challenges que tu aurais pu rencontrer, donc ce sera vraiment en trois parties. Du coup, depuis combien de temps vis-tu en France ?

  • Speaker #1

    Donc, je suis en France depuis 2012. J'ai vécu à Paris pendant plus de dix ans, et ça fait quelques années qu'ils sont venus s'installer ainsi avec mon chéri. Et notre chien. Et voilà. Maintenant, on est à Annecy. On est bien. Je fais des allers-retours pour voir mes projets sur Paris. Donc, c'est une partie. À gérer, mais je ne regrette pas du tout ce choix.

  • Speaker #2

    Pourquoi tu es venue à Paris à la base ? Enfin, pourquoi tu es venue en France à la base ?

  • Speaker #1

    À la base, je ne suis pas venue en France pour m'installer.

  • Speaker #2

    Non, vacances.

  • Speaker #1

    C'est un peu ça. Je voulais juste passer une année. Donc, j'avais 22 ans. Je voulais juste passer une année à l'étranger. J'ai adoré Paris toute ma vie parce que d'un côté culture, tout ce qui est art, etc. Pour plein de raisons. Aussi parce que j'adore la danse. et en France et à Paris, plus particulièrement, il y a une culture de danse très très développée. Donc je me suis dit, je vais aller à Paris, passer une année, profiter, danser, etc. Et en plus, ce n'était même pas du tout une option de s'installer en France parce que je ne parlais pas du tout français à l'époque. Donc je me disais, bon, pour une année, ça devrait aller, je vais parler anglais, je vais pouvoir me débrouiller. Et à la fin de cette première année, j'ai compris que je n'étais pas du tout prête à rentrer. Donc, c'est là où je... Comme j'ai commencé à ne plus avoir d'argent, j'ai juste commencé à prendre des petits boulots d'étudiante ou des choses comme ça pour pouvoir rester. Et finalement, ça fait plusieurs années, je ne suis toujours pas rentrée.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #1

    Ma mère se plaint.

  • Speaker #2

    Par rapport à l'apprentissage à la langue française, ça a dû être un méga gros... Enfin, tu as pris des cours. Tu as fait comment ?

  • Speaker #1

    Oui, je n'ai pas pris de cours. J'ai commencé à regarder sur YouTube. Alors, il faut savoir que j'adore les langues. Donc, c'est quelque chose... C'est une matière pour laquelle j'étais forte à l'école. Donc, j'ai pu apprendre vite le français. J'ai regardé beaucoup la télé. Je mettais les émissions, tout ce qui... Je ne sais pas, les règnes du shopping, des choses comme ça ou des trucs où le langage est simple. Et puis, j'ai commencé à avoir aussi des amis français qui... qui parlaient aussi anglais, donc on pouvait faire un mix des deux au début. Et petit à petit, voilà, j'ai commencé à parler le français.

  • Speaker #2

    Wow, ben bravo ! Et du coup, tu bossais dans quoi ? Tu sais, t'as fait des jobs alimentaires, quoi.

  • Speaker #1

    Quand je suis arrivée en France, j'ai commencé par être dans un hôtel. Donc j'étais à la réception, qui du coup a le bon plan qu'on ne parle pas beaucoup le français parce qu'on te demande de parler anglais plus. d'autres langues, donc c'est un point positif. Et puis, j'ai donné aussi des cours de danse. Donc, la danse, c'est aussi ma deuxième passion. Et j'ai donné des cours de danse à des petits. Pareil, pas énormément besoin de parler. Et avec les enfants, voilà, on se comprend bien. Il n'y a pas...

  • Speaker #2

    Donc, avant d'arriver en France, avant de venir en France, c'était pas du tout... Tu n'avais pas d'entreprise, tu n'étais pas entrepreneuse en Grèce.

  • Speaker #1

    Pas du tout, non, non.

  • Speaker #2

    Tu étais...

  • Speaker #1

    étudiante, petit job à droite à gauche etc.

  • Speaker #2

    Tu faisais des études de quoi ?

  • Speaker #1

    Pareil, je fais des études dans la décoration d'intérieur et j'ai fait aussi des études dans la statistique, alors rien à voir quelque chose que j'ai détesté c'est sympa,

  • Speaker #2

    je vais très nicher les statistiques,

  • Speaker #1

    non c'est pas c'est pas sympa la statistique et puis j'ai fait des études dans la danse aussi donc en Grèce En Grèce et aussi, je continue ici en France. J'ai fait une année aussi en école de danse parce que j'étais entre les deux métiers et il y a une partie de moi qui voulait aussi faire la danse, mais finalement, ma passion pour la déco, voilà.

  • Speaker #2

    Ouais, ça a emporté. Mais du coup, tu n'as pas le comparatif, la comparaison d'une entreprise que tu aurais créée en Grèce et l'entreprise que tu aurais créée en France. Est-ce que ça aurait été plus simple ? Enfin, tu vois.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas de comparatif. Après, j'ai ma meilleure amie qui est entrepreneur en Grèce. Je sais que c'est beaucoup plus compliqué parce que les entreprises, elles sont moins aidées. Par contre, ce que j'essaie, et c'est sûr, c'est que tout ce qui est métier créatif, comme le mien, on est beaucoup mieux en France et on est beaucoup plus pris au sérieux. On est soutenu aussi par l'État et on peut vraiment gagner sa vie en faisant ce métier. Et en Grèce, c'est beaucoup plus compliqué parce qu'on cherche plus. plutôt des métiers pratiques.

  • Speaker #2

    Et c'est marrant parce que moi, je n'ai pas du tout l'impression qu'en France, on est soutenu.

  • Speaker #1

    Je sais parce que j'ai cette conversation souvent avec des amis français et quand je dis non, franchement, en France, on est bien. Je sais que l'administratif, c'est compliqué et ce n'est pas facile à gérer. Mais les entreprises, je trouve, vont beaucoup mieux en France qu'en Grèce, en tout cas. Oui,

  • Speaker #2

    tu ne peux pas comparer aux Etats-Unis par exemple, mais par contre par rapport à la Grèce, oui,

  • Speaker #1

    c'est ça,

  • Speaker #2

    il n'y a rien à voir. Qu'est-ce qui t'a poussé à monter ta société, à te dire je me mettrai en compte ce que tu aurais pu me poser dans un bureau d'archi ?

  • Speaker #1

    Alors c'est un peu une longue histoire. À la base, j'étais en CDI, donc j'étais en bureau d'archi, c'était un bureau qui faisait conception et rénovation. J'ai travaillé pour ce bureau, j'étais assez bien payée pour mon niveau à l'époque, parce que j'ai commencé tout juste à bosser. Et j'ai vécu une situation super compliquée par rapport à mon patron, c'était quelqu'un, c'était un manipulateur narcissique. J'ai vécu le harcèlement moral pendant presque deux ans. Des trucs assez lourds, des appels dans la nuit, des crises de colère, des situations où j'étais vraiment pas en sécurité, j'avais pas le droit de partir en vacances, j'avais pas de jours fériés, enfin c'était assez compliqué pour moi. Et c'est une personne qui me disait aussi que je ne trouverais pas de travail ailleurs parce que j'ai pas de talent et j'ai vraiment de la chance de travailler pour lui. Et du coup... Je suis restée dans ce CDI parce que pour moi c'était la sécurité. Déjà parce que je pensais que je ne trouverais pas de travail ailleurs. Et aussi parce que j'étais toute seule en France et que je devais payer mon loyer, que je devais payer mes charges, etc. Et aussi parce que mes parents, ils étaient super fiers de moi, du fait que j'ai un CDI bien payé en France. Donc c'était très prestigieux pour eux. Et je voulais pas du tout parler de mes problèmes au bureau. Et puis au bout d'un moment, ça a commencé à être tellement un impact négatif sur ma santé. Genre j'étais vraiment, je faisais des lurticaires en plein milieu de la journée, etc. Et là, je dis stop en fait, c'est pas possible. Surtout que, et c'est ça mon côté étrangère et aussi très jeune, il m'a pas aidé, c'est que je savais pas qu'il existait de recours pour se protéger dans ces genres de situations. Je ne savais pas du tout que ça existait. Finalement, j'ai pris la décision d'abandonner. Je me suis dit, je vais me mettre à mon compte. Je me suis associée avec un ami des études, parce que je fais aussi un stage de décoration ici en France. Je me suis associée à lui. On a lancé la boîte au début à deux.

  • Speaker #2

    Ok, au début, c'était tous les deux. Je reviens juste sur cette histoire de harcèlement. Du coup, au final, tu as fait quoi ? Tu as démissionné ?

  • Speaker #1

    Du coup, un jour, j'ai juste... J'ai changé de téléphone, j'ai déménagé parce que cette personne était clairement dangereuse pour moi. Et j'ai juste abandonné mon poste. Et je sais qu'il y a d'autres personnes après moi qui ont eu les mêmes soucis parce que j'ai été contactée par les filles qui ont été prises dans ce poste après moi. Et voilà, j'ai juste arrêté, j'ai abandonné le poste. Et derrière,

  • Speaker #2

    tu n'as pas voulu... porter plainte ?

  • Speaker #1

    Eh ben, quand je me suis rendue compte que je pouvais faire tout ça, alors que j'ai toutes les preuves là, j'ai tout dans mon téléphone, j'ai tout dans un fichier sur mon ordinateur, ça fait des années, ça va faire dix ans maintenant. Trop de temps était passé et j'ai pas osé me lancer dans ça parce que je voulais pas revivre. C'est peut-être un manque de courage, mais je voulais pas me remettre dans cette histoire en fait.

  • Speaker #2

    Oui, j'imagine que ça doit être compliqué quand t'as vécu justement dans ce truc-là, de te dire, en fait, de réagir maintenant, alors que je suis sortie émotionnellement de ce tunnel, ça va me faire replonger dans quelque chose d'hyper négatif. Je pense pas que ce soit du manque de courage. Je pense que c'est de la protection, tu vois, plus.

  • Speaker #1

    Aussi. Après, j'ai culpabilisé beaucoup maintenant avec la neuille de Stella, 35 ans, en disant que... En fait, tu pouvais très bien...

  • Speaker #2

    Tu aurais pu faire éviter ça à Doki.

  • Speaker #1

    Oui. Mais je pense que ça m'est arrivé aussi parce que j'étais un peu naïve, très jeune. Et voilà, je ne connaissais pas ce monde. Oui.

  • Speaker #2

    Et du coup, suite à ça ?

  • Speaker #1

    Du coup, je me suis dit, ça y est, j'ai envie d'être libre. J'ai envie de construire ma propre carrière aussi, m'exprimer parce que quand on travaille... Peu importe, mais quand on travaille dans un bureau, souvent on exécute les idées des autres et on n'est pas du tout porteur du projet. Ce n'est pas nos idées. Donc pour quelqu'un qui fait un métier créatif, c'est super important aussi de pouvoir s'exprimer et poser ses propres idées sur le papier.

  • Speaker #2

    Et du coup, au départ, c'était quoi ? Tu faisais décoration d'intérieur ?

  • Speaker #1

    Tu veux dire au lancement de mon entreprise ? Ouais. Et bah on faisait pareil donc du clé en main, de la rénovation et de la décoration. Mon ancien associé il intervenait beaucoup sur la partie chantier et technique au départ et moi beaucoup sur la partie création. Une bonne alchimie au départ, c'est juste qu'après, on a décidé de se séparer parce que lui, il voulait se lancer purement sur la partie bâtiment. Et moi, je voulais vraiment continuer cette partie création. Ah ouais,

  • Speaker #2

    ok. Et du coup, tu as la nationalité française ?

  • Speaker #1

    Pas du tout. Pas du tout ? Non.

  • Speaker #2

    Et comment tu fais pour être ?

  • Speaker #1

    Eh ben, du coup, la Grèce, ça fait partie de l'Union européenne.

  • Speaker #2

    Ah, du coup, c'est ok.

  • Speaker #1

    Donc, on a le droit d'être là. Après, j'aimerais bien, c'est dans une partie de ma tête. de mon cerveau, ça serait d'avoir la nationalité française parce que je serais fière de l'avoir aussi, si on me paye aussi maintenant. Et par contre, pareil, quand il faut se lancer dans la paperasse, l'administratif, tout ça, c'est juste, c'est une souffrance pour moi. Donc voilà, soit un jour je veux me marier.

  • Speaker #2

    Oui, ce que j'allais dire, par contre, si tu te maries, là, c'est OK. Tu vas forcément avoir la nationalité.

  • Speaker #1

    Je sais pas du tout. Je me suis pas renseignée. Mais peut-être que je me lancerai dans ce projet un jour.

  • Speaker #2

    Du coup, c'est comment que ça fonctionne quand tu travailles, que tu as une entreprise, mais que tu n'es pas française ?

  • Speaker #1

    C'est la même chose pour les Européens. C'est comme si tu es française. Ah, c'est pareil. Donc, c'est pareil. J'ai eu le droit à toutes les aides, tout.

  • Speaker #2

    Et la seule chose que tu n'as pas le droit en France, c'est de voter, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. Qui serait bien de pouvoir voter, je pense.

  • Speaker #2

    Bah oui, oui, oui. Et tu votes en Grèce ?

  • Speaker #1

    Et je ne vote plus en Grèce pour la simple raison que... plus de dix ans que je ne suis pas en Grèce, je n'aimerais pas prendre la décision pour des gens qui vivent une vie différente que la mienne. Donc moi je suis en France avec tous les avantages de vivre à l'étranger, de vivre en France, j'ai mon entreprise ici et je pense que je ne devrais pas voter pour les Grecs parce que j'y vis plus et ce serait pas juste.

  • Speaker #2

    Ouais, je comprends. Je comprends ce positionnement en vrai. C'est quoi qui a été le plus difficile pour toi dans le fait de monter une entreprise en France ?

  • Speaker #1

    À part le fait de prendre la décision de se lancer, le plus difficile c'était tout ce qui est administratif, papier, assurance, choisir le type de société et en plus à l'époque on n'avait pas sa GPT ou l'IA pour poser des questions et même en échangeant avec des comptables, ça restait très très compliqué pour moi de comprendre déjà les bases. Donc, c'était vraiment compliqué au départ.

  • Speaker #2

    Je me dis que c'est déjà compliqué quand tu es français, francophone, né sur le sol français. Alors, je n'imagine même pas quand déjà ce n'est pas ta langue natale. Moi, il y a des trucs que je ne comprends pas. Alors que je parle bien le français, je l'écris bien et je le lis bien. Mais c'est tellement compliqué. Moi, c'est dans ça que je trouve ça compliqué. D'être entrepreneur en France, c'est que ce n'est pas simple. il y a un espèce de de flou administratif et global, où c'est difficile de savoir quelle est la bonne solution, quelle est la bonne stratégie, quel est le bon choix à faire. Et est-ce que tu as déjà ressenti, du fait d'être étrangère, un peu ce syndrome de l'imposteur, de je ne devrais pas faire ça ici, je n'ai pas le droit de faire ça ici, surtout quand tu as vécu ce que tu as vécu avant, où on t'a bien fait comprendre que tu devais te réjouir d'avoir cette place-là.

  • Speaker #1

    J'ai jamais vraiment ressenti le syndrome de l'imposteur par rapport à mon travail à cause de ma culture ou de ma langue. Au contraire, je pense que c'était toujours mon petit truc en plus. Je vais te donner un exemple. Je suis avec des clients que je ne connais pas, donc c'est le premier rendez-vous, on se rencontre sur place. C'est toujours très formel et puis quand les clients détectent mon accent, ils vont me demander « il vient d'où cet accent ? » . Donc moi je vais dire « je suis grec » . Et là... Je ne sais pas pourquoi, ils ont tous une petite anecdote, une petite histoire à me dire. J'ai été en vacances en Grèce, j'ai fait un mariage en Grèce, j'adore ce plat typique. Et du coup, ça casse le côté trop formel du coup et ça rend les échanges plus sympas, plus chaleureux. Et puis, ça crée un lien. Et pour l'instant, je n'ai pas senti de son grande imposteur par rapport à ça.

  • Speaker #2

    Ouais, au contraire même. Ouais, tu brises la glace de suite. Sur ce simple fait-là, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Par contre, j'ai ressenti le syndrome de l'imposteur quand j'ai décidé de me lancer sur les réseaux sociaux. Ah ouais ? Donc, c'est complètement différent, mais...

  • Speaker #2

    Tu dissocies vraiment les deux ?

  • Speaker #1

    Complètement. Oui, oui.

  • Speaker #2

    Donc, ce n'est pas le même métier, quoi.

  • Speaker #1

    Ah, pas du tout. Il y en a un, tu crées du contenu, et l'autre, c'est différent. Tu vas sur le chantier. Voilà, tu fais de la rénovation. Il y a des maisons. Voilà, il y a des gens qui font de la rénovation, de la déco et qui... ne créent pas du contenu et des gens qui créent du contenu sur la thématique de la déco mais leur métier à côté ça peut être toute autre chose.

  • Speaker #2

    Avant de passer à la partie justement sur ton métier typiquement C'est quoi qui t'a donné envie de te lancer dans les réseaux ?

  • Speaker #1

    À la base, j'avais juste un compte pour juste présenter mon travail, mais vraiment des photos de avant-après. Voilà, vitrine. Et puis, c'est vraiment ma meilleure amie, qui est mon amie d'enfance, Matina. Que j'ai vue. Qui t'as vue, qui est venue faire du pilates du co-studio. Et elle, vraiment, c'est mon âme sœur. C'est vraiment une personne super importante pour moi et qui m'a toujours soutenue à toutes les étapes de ma vie. Et c'est elle qui m'a dit, Stella, écoute-moi bien, il faut que tu te lances sur les réseaux. À partir de demain, tu commences à publier tout ce que tu as comme savoir, comme avant-après, comme conseils, tout ce que tu veux. Et tu verras, au bout d'un an, tu auras 50 000 abonnés. Et moi, j'ai rigolé, je disais pas du tout, j'ai rien à montrer, genre non, c'est pas pour moi. Et elle m'a vraiment, vraiment poussée là-dedans. Et c'est grâce à elle que je commençais à faire des réseaux sociaux et construire cette communauté. C'est ouf ! Ouais.

  • Speaker #2

    Et comment elle a su, elle ? Enfin, comment elle a senti le truc ?

  • Speaker #1

    Alors, elle, c'est une personne ultra créative, très, très intelligente. Et aussi, c'est quelqu'un qui a l'œil pour le design, pour le marketing. Donc, elle fait du UX. Donc, elle travaille vraiment avec ça. Elle aussi, elle est créatrice de contenu en Grèce, donc elle connaît super bien ce monde. Et elle a su que j'avais quelque chose à apporter dans le monde des réseaux sociaux.

  • Speaker #2

    Ça fait combien de temps maintenant ?

  • Speaker #1

    Ça va faire trois ans.

  • Speaker #2

    Ah, ça fait que trois ans ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    J'ai l'impression que tu as toujours fait ça.

  • Speaker #1

    Pas du tout.

  • Speaker #2

    Tu fais hyper à l'aise. La meuf, elle n'a pas voulu le faire à la base.

  • Speaker #1

    À la base, je ne voulais pas montrer mon visage, je ne voulais pas parler. Et c'est là où je sentais que les gens allaient... juger mon accent ou le fait que je risque peut-être de faire les erreurs d'orthographe, etc. Alors que pour mon métier, je n'ai jamais eu cette peur.

  • Speaker #2

    Mais c'est vrai que moi, du coup, j'ai tendance à faire l'amalgame, de me dire que j'ai mis tout dans le même panier. Mais non, tu as vraiment ton métier qui est d'être décoratrice ou architecte d'intérieur. On dirait les deux. Et créatrice de contenu, c'est autre chose, quoi.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, je ne gagne pas. Forcément, ma vie sur le réseau. Je l'ai fait avant, j'étais dans les agences d'influence, etc. C'est vrai qu'on gagne sa vie en faisant des collaborations avec les marques. Ce n'est pas spécialement ce qui m'intéresse. Donc, je continue à alimenter cette communauté parce que j'adore les échanges, etc. J'adore faire ça. Et s'il y a des opportunités avec des marques que moi j'aime et que j'utilise aussi dans mon travail. Un de mes principes maintenant, si je fais une collaboration, c'est avec une marque que je connais et que j'utilise peu dans mes chantiers ou peu dans mes projets. Donc voilà, oui, c'est deux choses complètement différentes. Donc la partie déco et la partie réseau social.

  • Speaker #2

    Maintenant que les choses sont claires. Et qu'est-ce qui t'a donné à la base envie du coup d'être architecte, décoratrice intérieure ?

  • Speaker #1

    C'est venu très naturellement pour moi. C'est des plus petites. toujours été attirée, déjà je savais que j'allais faire un métier créatif, donc c'était soit ça, soit la danse. Et j'ai une maman qui est très attirée par le design, donc elle m'a toujours poussée à m'exprimer, elle me laissait décorer ma propre chambre, même si c'était catastrophique, elle n'avait aucun souci avec ça, il n'y avait pas de limite. Et aussi, c'était une personne qui avait énormément de talent dans le design, et ses parents l'ont forcé, parce que c'est la vieille école, de travailler à la banque. Et toute sa vie, elle a regretté ce choix. Et du coup, je pense qu'elle a un peu projeté ce regret en quelque chose de positif, du coup, pour moi, et en me soutenant pleinement pour que je puisse suivre ma passion. Parce que c'était la seule personne, d'ailleurs, qui était d'accord pour que je me barre en France, même si je n'avais pas réellement de projet, pour que j'arrête la statistique, tout ce qui est, voilà, les choses qui sont... pas du tout pour moi. Alors que le reste de ma famille, genre mon papa, c'est quelqu'un des terres à terre, c'est complètement différent. Pour lui, c'était juste... Qu'est-ce que tu fais ? C'est un suicide, en fait. Tu laisses une carrière qui est déjà...

  • Speaker #2

    Dans la statistique.

  • Speaker #1

    Dans la statistique, c'est passionnant. Pour aller faire de la déco, genre, ça n'a aucun sens. Donc, voilà.

  • Speaker #2

    T'as grandi dans quel type de famille ?

  • Speaker #1

    C'est une petite... famille donc recomposée je crois on dit ça dépend qu'est-ce que tu veux dire chez nous on dit il peut y avoir décomposée décomposée, recomposée chez nous on dit famille type suédoise je sais pas si ça a un sens en français mais du coup mon papa et ma maman ils sont séparés quand j'avais deux ans Donc deux personnalités complètement à l'opposé et différentes. Ils sont restés super proches et amis. Mon papa, il s'est remarié. J'ai une petite sœur qui a maintenant 10 ans. Et en fait, tous ensemble, avec ma maman, on est une famille un peu mélangée où on fait beaucoup de choses ensemble, on fête Noël ensemble. Trop bien. On part en voyage ensemble. Tout le monde se comprend et se respecte.

  • Speaker #2

    Ah, c'est trop chouette. Et ta maman ?

  • Speaker #1

    Et ma maman, donc, c'est quelqu'un de très indépendant et elle adore être seule. Donc, elle n'a pas voulu.

  • Speaker #2

    Elle n'est pas remariée.

  • Speaker #1

    Non, elle n'a pas voulu. Elle n'a pas voulu se remarier. Elle voulait être solo.

  • Speaker #2

    Ah, trop bien.

  • Speaker #1

    Enfin,

  • Speaker #2

    trop bien. Elle est bien,

  • Speaker #1

    non ?

  • Speaker #2

    Oui, mais c'est rigolo, tu vois, de cette génération, pour le coup.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    je suis d'accord. On le voit plus. Je trouve que c'est quelque chose qu'on constate quand même plus dans nos générations à nous. Dans notre génération, c'est les femmes qui assument le fait de ne pas avoir envie d'être avec un mec ou avec quelqu'un d'autre, peu importe, et de dire « ok, je mène ma barque seule » . Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Et comme je te dis, c'est quelqu'un qui avait un esprit très moderne pour son époque, sur plein de choses.

  • Speaker #2

    Mais elle travaille en banque.

  • Speaker #1

    Mais elle travaille en banque, ça ne lui va pas du tout.

  • Speaker #2

    Elle n'a pas envie de se reconvertir maintenant.

  • Speaker #1

    C'est un peu trop tard, mais moi, je lui dis, il faut que tu commences, parce qu'elle peint beaucoup, elle fait des tableaux. Il faut que tu commences à mettre des tableaux sur TikTok, on ne sait jamais. Sauf que tu vas devenir une star,

  • Speaker #2

    c'est clair.

  • Speaker #1

    Parce qu'en plus, on en a trop. Son appart, il est un peu petit à Athènes et il y en a partout, sur les murs, partout, il y a des tableaux.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça que je ne t'ai pas demandé. Tu viens d'où en Grèce ? C'est Athènes ? Athènes,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #2

    Ok, donc toi, t'as grandi en ville, quoi, pour le coup.

  • Speaker #1

    J'ai grandi en ville et l'école, le lycée et tout à Athènes. C'est une ville très, très bétonnée et complètement différente d'Annecy, par exemple.

  • Speaker #2

    Ouais, moi, j'ai fait Athènes une fois et pour le coup, je suis pas restée. Quand j'ai fait la Grèce, j'ai fait Athènes deux jours, tu vois. Mais pour le coup, j'ai souvenir de quelque chose. Oui, t'es pas dans la nature. C'est clair que t'es dans une ville, quoi, une vraie ville.

  • Speaker #1

    T'es pas dans la nature.

  • Speaker #2

    Donc Paris, en fait, finalement, ça semblait presque ville fleurie, quoi.

  • Speaker #1

    Ah non, mais toi, tu dis ça pour rigoler. Mais Paris, c'était une ville fleurie pour moi. Black Boulogne,

  • Speaker #2

    la belle, hein ?

  • Speaker #1

    Boîte Vincennes, les parcs.

  • Speaker #2

    Monceau.

  • Speaker #1

    Parc Monceau, c'était incroyable. Pouvoir s'asseoir sur l'air de faire un pique-nique, c'était incroyable.

  • Speaker #2

    Oui, oui, c'est sûr que si tu compares, oui, effectivement. Et puis j'imagine qu'Athènes, que moi j'ai vue en 2017, pour le coup, c'est pas Athènes de quand toi tu y es née.

  • Speaker #1

    Quoique, parce que quand moi j'étais petite, c'était un peu la période dorée pour la Grèce. Oui, parce qu'après il y a eu la crise. Après il y a eu la crise, exactement.

  • Speaker #2

    C'était quoi, 2007 ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    2007,

  • Speaker #1

    quoi. Donc j'ai vécu à Athènes. Voilà, c'était bien, on a vécu une belle vie en fait. Et par contre, je me suis rendue compte, en faisant des voyages, que vraiment, pour vivre, c'est pas l'aspect idéal. Ouais.

  • Speaker #2

    Moi, j'ai fait aussi des études dans l'art. Et pour le coup, ça m'intéressait de savoir, alors moi, pas du tout dans la déco ni rien, mais quelles sont tes influences artistiques ? C'est quoi les courants que t'as ? sur lesquels tu aimes t'inspirer, les courants des époques, des modes qu'il y a eu. C'est quoi ta patte ? Sur quoi tu trouves tes inspirations ? Sur quel artiste ?

  • Speaker #1

    Vraiment, il y a beaucoup, beaucoup de choses. Je peux trouver mon inspiration un peu partout. Ça peut être dans les livres, dans l'art, dans la mode, le cinéma, le contexte culturel du moment. Parce que beaucoup de choses vont faire que la déco va changer. Mon univers en général c'est un mélange de design moderne du mid-century

  • Speaker #0

    Du contemporain, j'aime tout ce qui est ancien. Donc c'est pour ça que je t'ai dit, ton murard il est super beau. J'aime les choses un peu vintage, mais j'aime beaucoup les mélanger avec du neuf, du moderne. J'aime cet élément de surprise. En général, tout ce qui raconte une histoire. Donc j'aime pas du tout quand les choses font un peu catalogue. Donc je préfère trouver un peu la personnalité du lieu. aussi mélangé avec la personnalité des gens et puis construire autour. Je m'influence de beaucoup de choses, donc je peux voir quelque chose, je peux le prendre en photo. Quand je regarde une couverture d'un livre, pareil, je vais la prendre en photo parce que le violet et le rose, ça va bien ensemble, j'aimerais bien faire ça dans un projet. Je peux aller dans un resto et voir, je ne sais pas, un tapis avec un motif et dire j'aimerais bien faire un projet avec un motif comme ça en tant que papier peint. un peu farfelu, je n'ai pas trop de méthode. C'est juste un peu de tout et n'importe quoi. Oui.

  • Speaker #1

    Il y a une œuvre d'art ou un bâtiment ou un décor ou un truc dans un film qui t'a... Enfin, que tu pourrais dire qui te frappe, qui t'a frappée dernièrement parce que j'imagine qu'il y en a eu plein ou...

  • Speaker #0

    Il y a tellement de choses, là.

  • Speaker #1

    Toi, tu lis en plus beaucoup de...

  • Speaker #0

    Je lis beaucoup, oui.

  • Speaker #1

    C'est quoi le... Pourtant, le français, moi,

  • Speaker #0

    c'est ma langue d'aventure. Type Ah bah là, ça peut être tout et n'importe quoi. Là, récemment, on a créé un book club avec les copines. Et du coup, tous les mois, on propose un livre à lire. Ça peut être des choses qui sont tendances, les livres les plus vendus, ça peut être un truc profond, ça peut être de la fantaisie, tout et n'importe quoi. Donc récemment, je me suis mise à lire de la fantaisie parce que ma copine, du coup, un n'a que tu connais, elle m'a donné des livres de fantaisie. Du coup, ça m'a ouvert un peu dans un monde où est-ce que je pourrais intégrer des éléments un peu féeriques dans mes prochaines décos, où je me dis par exemple, j'aimerais bien avoir un projet des restaurants dans cette thématique-là, où je pourrais vraiment m'exprimer et mettre en place ça. Mais je n'ai pas répondu à ta question, c'est un film qui m'a marquée. C'est un film qu'on n'imagine pas, que ça peut inspirer. artistiquement parlant, mais je ne sais pas si tu as vu The Substance. Non. Avec des mimes, donc c'est un film d'horreur. Et ça parle du coup des attentes qu'on a des femmes quand elles vieillissent. Donc des attentes qu'on a par rapport à leur physique, je veux dire. Et dans ce film-là, l'actrice, le personnage principal, habite dans un appartement. Et ce style d'appartement avec plein de couleurs... pop avec des objets design minimalistes mais en même temps un peu chaotiques m'a beaucoup inspirée du coup. Cette période-là, j'ai beaucoup réfléchi à ce film-là parce qu'il y avait des couleurs très flashy qui ressortaient, des choses comme ça.

  • Speaker #1

    Tu penses que c'est quoi la prochaine tendance déco, toi ? On en parlait tout à l'heure mais il y a le meuble industriel dans mon salon que moi j'aime pas mais qui a été à un moment donné hyper à la mode. Et puis, on est passé aussi sur toute une espèce de mode autour du terracotta. On en voyait partout. Même quand je t'ai dit pour les chiots, je ne veux pas trop de terracotta, j'en peux plus. Au final, j'ai du terracotta.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est un peu corail. Un peu,

  • Speaker #1

    non plus.

  • Speaker #0

    Ce que je pense, ce ne sera pas par rapport à une tendance spécifique, mais je pense que les gens, et ça, ça vient, je pense, à cause de tout ce qui est confinement, télétravail et du fait d'être plus chez nous. Parce que le monde à l'extérieur, ça coûte plus cher, donc c'est plus cher de sortir à l'heure et c'est tout, etc. Donc avant, on cherchait à rentrer chez nous d'une longue journée de taf et d'être dans un intérieur minimaliste où il n'y a pas beaucoup de choses, il n'y a pas d'efforts à faire. Et donc ça nous calme l'esprit. Maintenant, je pense qu'on va chercher tout l'inverse, donc d'être dans un intérieur très personnalisé, très cosy, où les gens vont vouloir rester le plus longtemps possible. Ou ça ne va pas les déranger à faire samedi soir chez eux parce qu'ils ne peuvent pas sortir. Ou ils vont être contents de faire du télétravail et ne pas aller au bureau. Parce que c'est leur petit espace et ce n'est plus, ce que je te disais tout à l'heure, le catalogue des décos où tout est accordé.

  • Speaker #1

    Mais ça existe encore, ça, des gens qui veulent des intérieurs style catalogue ?

  • Speaker #0

    Le catalogue, bien sûr.

  • Speaker #1

    Parce que moi, si je vais chez des gens et qu'il n'y a rien de personnel... Tu vois, il y a un truc qui me choque. Alors là, pour le coup, ça choque aussi parce que... moi j'ai emménagé il y a deux semaines mais c'est quand chez les gens il n'y a aucune photo je comprends

  • Speaker #0

    Tu vois ? Je comprends.

  • Speaker #1

    Et je trouve que quand tu rentres dans ces intérieurs très froids, très impersonnels, quand il n'y a pas de photo, je trouve ça impersonnel. Mais ces endroits qui sont très impersonnels, moi, quand je vais chez des gens où c'est décoré comme ça, j'ai limite peur de m'asseoir, tu vois. Enfin, je me dis, tu te sens pas bien, en fait, c'est pas chaleureux. Mais ça, ça a été vachement à la mode à un moment donné, quoi.

  • Speaker #0

    C'est toujours un peu à la mode parce que les gens, ils regardent beaucoup Pinterest. Donc, ils sont très influencés par ça. Et aussi, il y a toute la tendance Airbnb. Moi, ce type d'intérieur, par exemple, ça me fait penser à un Airbnb. Où tout est accordé, tu rentres, il n'y a aucun souvenir du voyage, il n'y a pas de petit objet qui n'est pas assorti avec les autres. Et par contre, je suis d'accord avec toi, dans un intérieur, c'est très compliqué quand c'est un peu effet catalogue.

  • Speaker #1

    Toi, tes clients, ça va être de tout ?

  • Speaker #0

    Alors, je fais essentiellement du pro. Ah ouais ? Oui, donc c'est... 90% des investisseurs. Ah ouais. Donc ça va être tout ce qui est achats pour vendre, locations, locations saisonnières, locations de luxe, commerces, hôtels, restaurants. J'ai fait beaucoup de résidentiel avant et maintenant c'est un luxe de pouvoir faire du pro parce que c'est beaucoup plus simple. Ah ouais.

  • Speaker #1

    Oui, ça ne m'étonne pas.

  • Speaker #0

    Et je fais moins l'affect. Exactement. donc t'as beaucoup plus de t'as souvent carte blanche donc tu peux faire exactement ce que tu veux finalement j'ai l'impression que ça fonctionne parce que les clients ils sont contents,

  • Speaker #1

    ils reviennent pour revenir du coup sur ta partie créatrice de contenu est-ce que tu penses qu'aujourd'hui ça vient rajouter une plus-value une certaine est-ce que ça assoie quelque chose supplémentaire pour te vendre entre guillemets même si j'imagine que toi t'as plus besoin de te vendre enfin Auprès de tes clients, ça reste beaucoup du bouche-à-oreille, j'imagine.

  • Speaker #0

    Alors, la plupart de mes clients, ils n'ont pas de réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    Oui, voilà.

  • Speaker #0

    Parce qu'ils sont... Voilà, c'est une autre génération. Et ou ils s'en fichent des réseaux sociaux. Donc, j'ai des clients que je travaille avec eux pendant plus de trois ans. Ils ne savent pas du tout que je suis sur les réseaux sociaux. Et voilà. Par contre, la plus-value pour moi, c'était justement le pouvoir d'échanger avec les gens. sur un sujet qui me passionne. Et aussi de pouvoir faire des collaborations de temps en temps. C'est super quand une marque trouve que tu peux promouvoir ses produits. Mais ce n'est pas les réseaux sociaux qui ont fait que j'ai plus de clients. Je n'ai pas eu beaucoup de clients grâce aux réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    C'est comment que tu as réussi à construire une clientèle ?

  • Speaker #0

    J'ai commencé par du bouche à oreille. J'ai fait beaucoup de salons aussi. Et aussi, je travaillais avec des apporteurs d'affaires au départ. Donc, c'est des sites qui mettent en contact le particulier et le pro. Et petit à petit, c'est des clients qui sont revenus vers moi ou qui m'ont envoyé leurs amis. Et c'est comme ça que je construis ma clientèle.

  • Speaker #1

    Ouais, donc en fait, les réseaux, pour le coup...

  • Speaker #0

    Comme ce n'était pas mon but de vendre mes prestations sur les réseaux sociaux, je l'ai fait pour le fun et je continue à le faire parce que ça me fait plaisir.

  • Speaker #1

    et du coup tout ce que tu vas offrir en termes de contenu, puisque ça reste du contenu gratuit, toi, ça reste quand même beaucoup de travail pour toi. J'imagine de créer toutes ces vidéos, tous ces reels sur la thématique. Ça reste du travail. Donc, du contenu gratuit que tu offres aux gens, c'est qui la cible ?

  • Speaker #0

    Ça peut être n'importe qui. Les gens qui aiment la déco. Les gens qui aiment la déco, les gens qui ont un projet, les gens qui aimeraient devenir décorateurs et qui savent... pas au commencé ou à quoi ressemble la journée de quelqu'un qui fait ce métier-là. Les gens qui ont un projet pour acheter un appart ou qui veulent décorer une chambre d'enfant, ça peut être vraiment toi et n'importe qui. Comme moi, je consomme du contenu, plein de choses différentes.

  • Speaker #1

    C'est clair. Oui, oui. Mais c'est hyper intéressant, je trouve, de venir vraiment dissocier les deux, tu vois, parce que pour le coup, c'est... tu ne vas pas du tout avoir la même cible dans tes deux métiers, dans les deux parties de ta vie. On va passer à la troisième partie des challenges que tu as pu rencontrer dans ton parcours. Ça m'intéresse. C'était quoi pour toi le plus gros défi sur ton chemin ?

  • Speaker #0

    Je pense que beaucoup d'entrepreneurs vont dire pareil, mais c'était la première année. Et c'est surtout parce qu'au début, il faut se débrouiller avec ses économies, sans beaucoup de clients et sans être sûr si ça va fonctionner ou pas. Donc, au début, comme je t'ai dit, on était deux associés. Et en plus, on devait se retrouver parce qu'on habitait super loin l'un de l'autre. Donc, on a pris un bureau, on a loué un bureau. Et on était vraiment rikrak jusqu'à ce qu'on a commencé à avoir nos premiers clients et encore. Parce que quand tu commences à entreprendre, tu te rends compte que ce n'est pas que ton salaire qui va sortir. C'est vraiment beaucoup, beaucoup de choses. J'ai même une anecdote. Au début, du coup... Avec mon associé, du coup, on n'avait pas beaucoup les moyens et on voulait avec sa vieille Clio, qui était vraiment une voiture, mais elle était vraiment dans un état pas possible. Et là, on décroche, enfin, ce n'était pas encore signé, mais un client potentiel avec un assez beau projet et budget. Et on va le voir, déjà, c'est à l'autre bout de Paris. Et au moment où on sort de la voiture pour le rencontrer, on se rend compte que juste... quelques mètres avant, la Clio tombe en panne. Donc le rendez-vous a fini avec nous deux, plus le client en train de pousser la Clio pour qu'elle redémarre. Et genre, c'était la honte totale. Finalement, on a quand même eu le client.

  • Speaker #1

    C'est fou !

  • Speaker #0

    Mais tu peux imaginer qu'il a bien négocié les honoraires après. Vraiment, on était prêts à dire oui à n'importe quoi. quel défi, il fallait payer la réparation il fallait payer la réparation et lui il a dû se dire mais c'est quoi ces jeunes ils sont pas crédibles du coup clairement pour moi le plus dur c'était déjà survivre la première année et juste avoir un état d'esprit correct,

  • Speaker #1

    clean c'est vrai quand tu démarres moi je sais que dans mon autre vie je suis plus sur de la vente de projet tu vois Je me rappelle, ma honte, c'était au début, au tout début des premiers mois, quand t'as vraiment pas du tout fait de projet et tout, c'était d'arriver avec une voiture pourrie. Je me disais, les gens, ils vont signer pour une maison qui vaut un demi-million. Et moi, j'arrive avec, j'avais quoi à l'époque ? J'avais une 307, je crois, mais une 307 Peugeot pétée, quoi. Je suis vraiment pourrie. Je suis arrivée chez eux pour leur faire signer un contrat sur eux. Je n'ai aucune crédibilité. Je crois que ça a duré trois mois, au bout de trois mois, de changer de voiture tellement j'avais honte.

  • Speaker #0

    Mais c'est complètement ça. Et nous, en plus, on était dans un bureau, dans un co-working. Et les clients, quand ils voulaient venir nous voir pour qu'on présente le projet, nous, on avait un 6 mètres carrés où c'était vraiment juste nous deux, côte à côte. Et il y avait la place juste pour nos ordi et c'est tout. Donc, comment on peut recevoir des clients ? Et on se disait, on ne va jamais être pris au sérieux.

  • Speaker #1

    Alors qu'en plus, tu t'en fous parce qu'aujourd'hui, tu n'as pas de bureau.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je n'ai plus de bureau. et j'ai fait plus de rendez-vous au bureau et je fais tout sur place, sur le chantier.

  • Speaker #1

    Mais avant qu'il y ait de chantier, tu fais comment ?

  • Speaker #0

    Je vois sur place, sur les lieux de projet. On avait besoin d'avoir un bureau parce qu'on était deux, donc il fallait se retrouver quelque part pour bosser ensemble. Oui, oui. Mais quand t'es solo, t'as plus besoin.

  • Speaker #1

    Ok. À partir de combien de temps tu t'es dit ok, c'est bon, je suis bien installée dans mon...

  • Speaker #0

    J'ai commencé à avoir confiance à mon projet d'entreprendre au bout d'un an. Parce que j'ai vu qu'il y avait des clients qui venaient et qui revenaient. Par contre, pour gagner ma vie et être propre et à l'aise, donc pouvoir tout payer, partir en vacances, ça a pris trois ans, je pense.

  • Speaker #1

    Oui, ça prend du temps quand même.

  • Speaker #0

    Ça prend du temps.

  • Speaker #1

    Oui, puis comme tu dis, il y a vraiment une différence entre le chiffre d'affaires et le salaire de Jules Berce.

  • Speaker #0

    Je fais complètement ça. Moi, au début, je me disais, ah, mais c'est cool, je me fais beaucoup d'argent. Mais non. Mais non. Bonjour Sam ! Bonjour Sam !

  • Speaker #1

    T'es béard ! Est-ce qu'il y a eu des moments où t'as presque regretté ? Est-ce qu'il y a eu des moments où tu t'es dit « En fait, je vais retourner dans un cabinet d'archi » ?

  • Speaker #0

    Et en fait, non.

  • Speaker #1

    Jamais ?

  • Speaker #0

    Jamais. J'ai jamais voulu faire ma charrière. Et j'étais... Je sais pas, j'avais confiance en mon projet et je voulais plus jamais, justement, revenir en CDI. Je pense que j'avais confiance à... un mois et j'ai vu que les choses ont plutôt bien marché. Je ne me plains pas. Donc, je me suis dit, même quand il y a des moments où il y a un peu moins de projets, je sais que c'est des périodes et qu'après, ça revient.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, c'est le cas. Il y a toujours un cycle. C'est dans tout. Même nous, au studio, on le voit très bien que, tu vois, ça fait six ans et six ans qu'à chaque fois, non, cinq ans, et cinq ans, à chaque fois, je me dis, avril, mai, il n'y a personne. Mais en fait, ça fait cinq ans que je me dis qu'en avril et en mai, il n'y a personne.

  • Speaker #0

    Oui, pour moi, il y a des morts. Il y a des mois où...

  • Speaker #1

    Et tu mets du temps à conscientiser que, justement, c'était pareil en fait l'année dernière et puis l'année d'avant aussi. Et puis rien ne va changer. Enfin, c'est normal et ça sert à rien de se dire...

  • Speaker #0

    Mais tous les ans, tu sais.

  • Speaker #1

    Mais tous les ans,

  • Speaker #0

    on a un blime.

  • Speaker #1

    Mais qu'est-ce qui se passe ? Ah mais oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Moi, c'est mai, août et décembre.

  • Speaker #1

    Ah voilà, comme moi, décembre, j'ai un pic. Alors, j'ai le plus bas taux de remplissage, je pense. Mais par contre, j'ai le plus gros chiffre d'affaires.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Mais parce que je pense que les gens achètent des cartes en cadeau, achètent des cartes cadeau, beaucoup. Mais par contre, ils ne viennent pas.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc, c'est vraiment ce...

  • Speaker #0

    Intéressant. Ouais.

  • Speaker #1

    Oud, pareil.

  • Speaker #0

    Oud, ouais, non. Oud,

  • Speaker #1

    il y a un lâcher prise général sur la pratique du yoga.

  • Speaker #0

    Là,

  • Speaker #1

    tu es du yoga. Et en tant que femme, du coup, que tu as déjà senti que tu devais prouver ou que tu devais faire plus qu'un mec ? En plus, tu as la comparaison que tu étais avec... à la base d'un garçon sur le début de cette société. Tu as déjà ressenti ça ?

  • Speaker #0

    Alors non. Justement, je pense d'un mot métier, c'est tout le contraire. Il y a beaucoup plus de... Il y a beaucoup de femmes. C'est plus peut-être 90% de femmes qui font ce métier et 10% de mecs. Et c'est un milieu qui n'est pas du tout hostile pour ça. Ça n'a jamais été un souci pour moi. Et même, ça joue à ma faveur. Je pense que quand c'était moi qui s'est présenté au rendez-vous, c'était plus facile à vendre les projets que mon associé qui était un garçon. Donc je pense que c'est plus...

  • Speaker #1

    Tes clients, c'est plus des hommes ou des femmes ? Les deux.

  • Speaker #0

    Ça peut être des couples, ça peut être des hommes, des femmes. C'est juste que comme pareil, quand tu parles de quelque chose d'artistique, je sais pas, les hommes, enfin les gens, ils font plus confiance aux filles.

  • Speaker #1

    C'est sûr. C'est sûr, je pense qu'en termes de sensibilité artistique, etc., on va plus faire confiance à... confiance à une femme. En revanche, moi, pour le coup, dans ce que je faisais, il y avait quand même une partie très technique. Et bien souvent, les hommes me cherchaient beaucoup sur le côté technique. J'avais les billes puisque je savais ce que je vendais, etc. Mais je savais qu'en finalité, même s'ils me cherchaient pour aller voir si je gérais mon sujet, tu vois, c'est toujours la femme qui allait prendre la décision, pour le coup.

  • Speaker #0

    Toujours. C'est ouf, quoi.

  • Speaker #1

    Si elle, par contre, tu ne l'avais pas dans la poche, c'était foutu de ses foutus.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et d'ailleurs, pour nous, le plus gros défi, c'est quand tu as un couple qui n'est pas d'accord sur les choix, etc. Et tu sais que tu ne peux pas faire 100% les goûts de monsieur. Et par contre, c'est la fille qui va prendre la décision.

  • Speaker #1

    Mais c'est fou, parce que c'est quelque chose qui est vérifié, quoi. C'est à chaque fois,

  • Speaker #0

    statistiquement, en ayant étudié la statistique. C'est prouvé.

  • Speaker #1

    Et pourtant, on ne peut pas dire qu'on est sur... Enfin, aujourd'hui en France, les femmes sont au pouvoir. En fait, on est au pouvoir sur un truc, sur la décision dans l'immobilier et dans la déco. Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça. C'est déjà pire.

  • Speaker #1

    Écoute, on prend. On me prend,

  • Speaker #0

    j'ai envie de dire. On prend ce qu'il y a à prendre. Mais c'est vrai. Par contre, il y a des moments où je me suis sentie que je devais me prouver un peu plus. C'était au début parce que j'étais assez jeune. Et les gens quand même, ils te confient des gros budgets, des belles sommes. Donc, tu dois prouver quand même que tu sais de quoi tu parles. Ouais. Voilà.

  • Speaker #1

    Et du coup, le budget va influer sur toi les matériaux que tu veux utiliser, les marques que tu veux utiliser évidemment.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Donc, même sur toute la partie cachée de ce qui est la grosse œuvre, mais aussi sur les achats et les choix de tous les revêtements.

  • Speaker #1

    Tu te limites aujourd'hui à une typologie de clientèle ?

  • Speaker #0

    Je ne me limite pas, mais en ce moment, je bosse avec le type de client que j'ai envie de bosser. Le type de client que j'avais rêvé de bosser.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    C'est les clients qui te donnent un client à main, qui te donnent un très beau budget, qui, si tu as envie de te lâcher un peu plus, ils ne vont pas dire non. Et qui vont surtout être pas très présents pendant toute la phase de la rénovation. Mais qui sera là pour la fin, pour te donner vraiment son ressenti et faire des vrais commentaires. Parce qu'il y a des clients qui sont contents du résultat, ils viennent et disent « Ah, c'est super, c'est magnifique » . Mais il y a des clients comme les clients avec qui je bosse maintenant qui me donnent un vrai feedback après, qui m'aident aussi à m'améliorer pour le prochain projet et aller plus loin.

  • Speaker #1

    Tu as eu des mauvaises expériences avec des clients ?

  • Speaker #0

    Bien sûr, ça fait presque 9 ans que je suis à mon compte.

  • Speaker #1

    Mais des expériences marquantes.

  • Speaker #0

    J'ai eu des personnes malhonnêtes, j'ai eu le droit à un litige aussi parce que j'ai été prise dans une boucle à cause de l'entreprise qui a fait des travaux. J'ai eu des clients aussi qui sont... Parce que, ok, dans ce métier, on rentre beaucoup dans l'intimité des gens. Donc les gens, ils sont susceptibles aussi de s'attacher à toi et avoir beaucoup, beaucoup d'attentes et ne pas faire la différence entre le pro et les persos. C'est pour ça que je te dis que je préfère bosser avec des pros. Maintenant, c'est un luxe pour moi.

  • Speaker #1

    Oui, et que tu m'avais dit aussi qu'à la base, tu ne voulais pas m'aider pour le studio.

  • Speaker #0

    Je te l'avais dit parce que, comme je t'avais expliqué, j'aime... pas à bosser avec les amis. Et si je le fais, ce sera donner des conseils, mais je n'ai pas envie de payer. C'est plus fluide et plus honnête. Oui, j'ai de mauvaises expériences avec des clients. J'ai quelques dossiers quand même.

  • Speaker #1

    Il y en a qui t'ont dégoûté ou qui t'ont fait te dire que c'était toi qui étais fautive ou quoi que ce soit.

  • Speaker #0

    C'est sûr qu'on se pose la question. C'est sûr que le soir, tu rentres chez toi, tu te dis « Mais mince, qu'est-ce que je fais de mal ? » Vraiment, par rapport à mes bonnes expériences, j'ai eu très très peu de mauvaises expériences. Oui,

  • Speaker #1

    tu fais la balance et tu dis bon...

  • Speaker #0

    Et quand j'ai tort, je dis je suis désolée, j'ai fait une faute.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai eu un mauvais... Enfin, je te dis du coup, tu vois, je te dis j'ai eu un mauvais avis Google. J'ai eu un avis à 4 étoiles et pas à 5 étoiles. Ce qui fait que du coup, maintenant, je suis à 4,9 sur Google et ça m'énerve. Et du coup, quand j'ai eu cet avis, je te jure, mais je me suis mais...

  • Speaker #0

    Oui, tu vas se défendre. Je veux savoir pourquoi.

  • Speaker #1

    Et je me suis dit... À cause, tu vois, je me suis pris un avis sur un truc qui n'est pas en fonction de la qualité des cours. Et ça m'a rendu ouf. Mais je te jure, moi, le truc, je l'ai ruminé pendant des semaines. J'ai tellement... J'étais mais pas bien, quoi. Tu vois, pour te dire, moi, quelqu'un qui n'est pas content de moi, ça me fait vraiment un truc. Tu vois, je vais tout remettre en question.

  • Speaker #0

    Moi, c'est pareil. Mais au bout d'un moment, tu sais, si t'es bon à ton taf, tu le sais et puis tu passes à autre chose.

  • Speaker #1

    Oui, puis chacun a son avis et puis tu ne peux pas demander à tout le monde d'avoir la même expérience. Pour commencer à conclure, à aller tranquillement vers la conclusion, est-ce qu'il y a un sujet que je n'ai pas abordé, que tu aurais aimé aborder ? Est-ce que tu aurais eu envie de répondre à une question que je ne t'ai pas posée ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ouais ? Oui. Mais du coup... Ah,

  • Speaker #0

    attends, mais tu as une question que tu n'as pas posée ?

  • Speaker #1

    Non, je ne l'ai pas, mais est-ce que tu aurais envie de dire quelque chose à une question que je n'ai pas posée, justement ?

  • Speaker #0

    C'est pas rien qui me vient dans la tête. Pas très fort pour ça.

  • Speaker #1

    L'imagination,

  • Speaker #0

    quoi !

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu pourrais donner comme conseil aujourd'hui à une femme ? Alors, je dis une femme parce que je suis toujours sur ce truc-là par rapport à ce podcast, mais ça pourrait être à quelqu'un, tout simplement, qui rêverait justement de s'installer en France pour créer son entreprise ou dans un autre pays. Quel conseil t'aimerais donner à cette personne-là ?

  • Speaker #0

    Déjà qu'il faut oser parce que il ne faut pas avoir des regrets. Il vaut mieux juste... Bien se renseigner, regarder comment se passe le quotidien dans un autre pays ou en France, si la personne a envie de s'installer en France. Prendre le maximum d'informations et aussi être bien entourée, parce que moi c'est grâce à ça que j'ai pu aller plus loin dans mon entreprise, c'est que j'ai été bien entourée aussi par des amis qui connaissaient beaucoup plus des choses sur des sujets que moi je n'avais pas touchés. Et donc ça faisait que j'avais beaucoup moins peur de me lancer.

  • Speaker #1

    Toi, ton chéri, il n'est pas du tout dans ce secteur-là, tu me l'as dit.

  • Speaker #0

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    Il comprend ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Alors, il comprend déjà qu'il n'a aucun droit sur la déco chez nous, sauf sa petite pièce où il peut accrocher son vélo au mur et mettre ses casques, le vélo en déco et tout, qui est d'ailleurs notre buanderie en même temps.

  • Speaker #1

    Qui est le placard à balais.

  • Speaker #0

    Qui est le placard à balais, et c'est vrai en plus. Par contre, il me fait confiance et je pense qu'il est content du résultat, j'espère. Non, il ne bosse pas du tout là-dedans et j'imagine qu'il comprend. Ouais.

  • Speaker #1

    Mais jusqu'à maintenant, il n'était pas entrepreneur, par contre.

  • Speaker #0

    Il n'était pas entrepreneur, c'est moi qui l'a même forcé à se lancer à son compte. Parce que je savais qu'il allait avoir beaucoup plus de liberté pour pouvoir faire son sport et aussi pouvoir aller plus loin dans sa carrière.

  • Speaker #1

    Ouais. Oui, mais vous n'êtes pas sur la même thématique, quoi. Je l'ai fait.

  • Speaker #0

    Moi, en tout cas, je ne comprends pas ce qu'il fait. Il est devant l'ordi.

  • Speaker #1

    Il fait des trucs.

  • Speaker #0

    Il fait des trucs, mais je ne sais pas ce qu'il fait.

  • Speaker #1

    Si il y a un truc dont on n'a pas parlé, ça t'est venu comment, cette idée de formation ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est quelque chose que j'avais annoncé déjà il y a plus de trois ans sur un podcast. Et c'est une idée qui me est venue parce que j'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup de demandes en DM sur les réseaux. pour une formation, pour savoir si je donne des cours en privé, des gens aussi qui veulent s'élancer à faire leur propre déco eux-mêmes et qui ne savent pas par où commencer. Et je me suis dit que ce serait une bonne idée de créer une formation, mais en live, pour pouvoir échanger avec les gens et partager ce côté que j'adore.

  • Speaker #1

    Et du coup, c'est à la fois des gens qui veulent en faire leur métier et des gens qui veulent juste décorer leur appartement ?

  • Speaker #0

    C'est pour s'adresser aussi bien à ceux qui veulent découvrir le métier du décorateur, donc gérer un premier projet, et aussi aux personnes qui ont un projet perso et qui veulent faire leur propre. projets parce qu'ils adorent ça et ils ne savent pas comment les commencer.

  • Speaker #1

    Oui, mais comment les outils. C'est quoi en France ? Non, architecte d'intérieur, ça va refaire une école d'archi. C'est ça. Et décorateur, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    Donc, c'est deux choses différentes. Donc, le décorateur qui est le sujet du coup de cette formation, c'est la personne qui intervient sur toute la partie esthétique sans toucher aux structures ou aux parties techniques de l'intérieur. sans toucher au mur porteur, sans faire de la démolition ni de la grosse rénovation. On apprend du coup comment associer les couleurs, comment associer les textures bien circulées dans l'espace, le home staging, on parle de tout ce qui est aussi tendance et comment ne pas tomber dans le piège de la tendance, comment trouver du coup sa propre patte.

  • Speaker #1

    Oui, c'était hyper intéressant ce que tu avais fait. Moi, j'avais voté sur Instagram, tu sais, quand tu avais mis tendance ou intemporel, tendance, intemporel. C'était trop intéressant parce qu'effectivement, c'est Pinterest.

  • Speaker #0

    Et du coup, j'ai tout un module sur ça où vraiment j'ai envie de voir. Donc, il y a des gens qui sont en live avec moi. J'ai envie de faire ce jeu et leur expliquer comment on peut distinguer une tendance et quelque chose d'intemporel ou un mix de deux parce que c'est très bien aussi.

  • Speaker #1

    Oui, tu peux avoir une tendance associée à quelque chose de très intemporel que tu peux aussi changer avec le temps en fonction de tes goûts. Moi, j'ai toujours peur, tu sais, quand tu fais quelque chose d'un petit peu engagé en déco, de t'en lasser en fait.

  • Speaker #0

    Pour moi, c'est une question de budget. Si tu peux modifier les choses de temps en temps et en fonction de ton budget, tu consacres une partie de ton budget pour renouveler un peu ton intérieur, pour être à la fois personnalisé, mais un peu tendance.

  • Speaker #1

    Ça dépend de ce que tu alloues comme budget, effectivement, à ton intérieur. Comme tu dis, tu ne peux pas changer tous les trois mois. Il faut que ça se passe. Il vaut mieux faire quelque chose de plutôt intemporel.

  • Speaker #0

    J'ai des clients qui ont un petit budget et qui veulent garder cette déco pendant longtemps. Et d'autres clients qui veulent attaquer le Pinterest 100%. Et qu'ils vont m'appeler au bout d'un an pour me dire, allez, on change. Parce qu'ils peuvent se permettre. Et c'est très bien. Donc, il faut faire en fonction du...

  • Speaker #1

    Et du coup ? La formation, on a dévié encore.

  • Speaker #0

    Désolée, mais je t'avais dit que moi, il faut me couper parce que sinon, c'est... Mais moi,

  • Speaker #1

    j'avais perdu le fil aussi. Et du coup, donc, vous avez trois ans.

  • Speaker #0

    J'avais annoncé ça. Je n'ai jamais pris la décision d'aller au bout parce que j'avais envie de faire les choses bien et donc avoir déjà un texte très propre parce que je suis étrangère. Donc, j'ai écrit tout mon texte moi-même. Ensuite, je le fais corriger. J'avais envie d'avoir quelque chose qui est... concret et facile à utiliser. Et maintenant que j'ai un peu plus de temps de développer ça, et j'ai été contactée aussi par une plateforme de formation en ligne française, ça m'a donné ce petit boost pour commencer.

  • Speaker #1

    C'est quoi la plateforme ?

  • Speaker #0

    C'est WhoSkill. Mais en tout cas, c'est une plateforme, c'est une start-up, elle est gérée par des jeunes. Et pareil, tu peux trouver plein de cours. Les prix sont plutôt intéressants pour tout le monde. Et c'est bien pour pouvoir avoir un outil pour échanger.

  • Speaker #1

    Et ce qui est hyper cool, c'est que pour le coup, c'est en live.

  • Speaker #0

    Et c'est ça, parce que je sais que... Enfin, j'ai rien contre les formations où on peut acheter le pack, mais je sais que c'est une façon super facile pour monétiser une communauté quand on a une communauté, mais je voulais pas du tout faire juste... Voilà, c'est mes vidéos, vous les achetez en pack, moi, je gagne de l'argent en passif. Donc, quand je dors, je gagne de l'argent. Et encore une fois, j'ai rien contre ces personnes qui font ça. Mais ce n'est pas ma façon de faire. Je voulais que ce soit en live. Et que si j'aurais fait une autre session, pareil, que ce soit en live. Et que je puisse échanger avec les gens. Et que ce soit un truc concret.

  • Speaker #1

    C'est limité en termes de participants ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a une petite limite en termes de participants. Là, on est 150. Et je crois que la limite, c'est 200. Voilà. Si jamais j'aurais fait une autre session. Oui,

  • Speaker #1

    carrément. Et du coup, c'est déco d'intérieur.

  • Speaker #0

    déco d'intérieur, un peu de modélisation 2D et 3D je ne sais pas quand on sort son épisode mais on commence lundi donc ça va être trop court mais s'il y a une autre session,

  • Speaker #1

    voilà est-ce que tu as un dernier mot ?

  • Speaker #0

    un dernier mot déjà ? merci je t'ai renvoyé la balle putain Ah bah déjà, merci de m'avoir invitée. Je trouve que déjà le sujet de ton podcast est super important et il faut que plus de femmes osent faire les choses qu'elles ont envie de faire, que ce soit dans le côté professionnel ou dans le côté famille, amis, etc. Et puis, j'ai pas de dernier mot.

  • Speaker #1

    C'est quoi pour toi oser ?

  • Speaker #0

    Oser, c'est aller au bout de ce qu'on rêve le soir, qu'on se dit « Ah, ce serait trop bien de faire ça ! » Eh ben, go en fait ! Il faut essayer, même si on n'y arrive pas, même si elle a peur. Je sais qu'elle a peur, elle est là pour me protéger, mais en vrai, on peut toujours essayer et s'arrêter plus tard si jamais ça ne marche pas. Je sais que ce n'est pas facile pour tout le monde et on ne peut pas tout oser en même temps, mais... Au moins, on a tous une chose qui nous tient à cœur et il faut essayer de la faire marcher.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des livres, est-ce qu'il y a des choses qui t'ont nourri, qui t'ont nourri dernièrement, des choses dont tu n'as pas envie de parler ? Tu m'as parlé du film, du coup. Est-ce qu'il y a des livres, des références que tu as envie de donner, de choses qui t'ont marqué ?

  • Speaker #0

    Oui, en ce moment, je suis en train de lire Kafka sur les rivages, qui est un livre d'Aruki Murakami. J'espère que je le prononce bien. Et c'est un livre très, très onirique, un peu dans la sphère du fantastique, mais vraiment c'est sur l'histoire d'un jeune garçon et un homme, qui est leur schéma, ils vont se retrouver au bout d'un moment, enfin je ne sais pas qui est au début du livre, mais la façon où c'est écrit, c'est vraiment quelque chose, comment je peux le décrire ? C'est comme si tu étais sur un petit nuage. Donc c'est quelque chose qui m'inspire en ce moment, je suis à fond dedans.

  • Speaker #1

    Tu lis en anglais, en français ou en grec ?

  • Speaker #0

    Les trois.

  • Speaker #1

    Ah tu lis les trois ?

  • Speaker #0

    Je lis les trois. Ma préférence c'est soit en anglais soit en grec.

  • Speaker #1

    Oui j'imagine.

  • Speaker #0

    J'ai commencé à lire en français avec le book club parce qu'à chaque fois c'est très short pour commander le livre et le recevoir. Du coup je commence à lire en français. Après quand la langue officielle du livre est en anglais... Je préfère le lire de la façon originelle.

  • Speaker #1

    Tu parles combien de langues au final ?

  • Speaker #0

    Eh ben, je parle du coup l'anglais, français, grec. Et je parle un peu d'italien et un peu d'espagnol. Ben, chance, tu parles italien. Non, mais genre, je peux commander mon café, ma pizza, tout ça. Mais si jamais je tombe en panne en Italie, je peux pas me débrouiller. Ben, tu parles en anglais, quoi. Voilà, je parle anglais.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Stella. En tout cas, moi j'ai passé un super moment. Ça m'a fait plaisir de te connaître sous un autre angle.

  • Speaker #0

    Oui, pas quand tu m'es torture au studio.

  • Speaker #1

    Pourquoi tout le monde me décrit tout le temps comme ça ? C'est quand même fou.

  • Speaker #0

    C'est peut-être vrai. Peut-être qu'il y a de la vérité dedans. Non, mais tu nous fais travailler et c'est très bien. Merci de m'avoir invitée, c'était très cool. J'ai passé un beau moment.

  • Speaker #2

    votre écoute. J'espère que cet épisode vous aura éclairé, peut-être vous aura fait sourire. En tout cas, s'il vous a plu, n'hésitez pas à venir me le dire directement sur les réseaux. Et je vous dis à bientôt, dans un prochain épisode du podcast Elle a osé. Et à très vite ! Non, ça ne veut rien dire à très vite. Et bisous !

Chapters

  • Introduction et présentation de Stella Nodeko

    00:09

  • Le parcours de Stella : de la Grèce à la France

    00:34

  • Les défis de l'entrepreneuriat à l'étranger

    03:37

  • Conseils pour oser et suivre ses rêves

    06:11

Description

👸 Comment font-elles, ces femmes qui osent avec determination et audace ?


👀Si vous vous demandez :

• Comment c'est de s'installer en France, quand on ne parle pas la langue ?

• Comment on fait pour continuer à croire en soi quand on a été harcelée par un boss violent ?

• Est-ce possible d'entreprendre à l'étranger quand rien n'est facile ?


🦋Dans cet épisode vous découvrirez :

• Stella, @stellanoodeco, pour celles qui ne la connaissent pas encore

• Comment Stella a développé sa clientèle en partant de zéro

• Comment elle s'est lancer sur les réseaux et a renverse le game !

• Comment se créer soi même la vie dont on rêve.


👉Découvrez le parcours ultra inspirant de Stella, une architecte d'intérieur et décoratrice d'origine grecque qui braver les défis pour réaliser ses rêves. Son parcours est un véritable témoignage de courage et de détermination, et il démontre que la confiance en soi est la clé de la réussite.


🇬🇷Stella partage avec nous son arrivée en France il y a 10 ans, une aventure qui devait durer une année, mais qui s'est transformée en une carrière florissante dans la décoration.


👉Elle nous parle des obstacles qu'elle a rencontrés en tant qu'étrangère, notamment la barrière de la langue et les complexités administratives liées à l'entrepreneuriat en France.

Stella offre des conseils précieux aux auditrices sur l'audace et l'importance de suivre ses rêves. Elle insiste sur le fait que la passion et la persévérance sont les clés pour réussir dans un nouveau pays ou chez soi.


❤️‍🔥À travers son récit, elle nous montre comment oser prendre sa place quand personne ne nous la donne.


**

👉Les références de l'épisode, avec Stella

-Son compte Instagram @stellanoodeco

-Le film "The Substance"

-Le livre "Kafka sur le rivage"


**

👉Venez me retrouver sur instagram : @with.lolala pour venir me dire ce que vous avez pensé de cet épisode, ou juste papoter.

💌Aussi, je vous invite à m'écrire sur hello@elleaose.fr si vous avez envie d'entendre le récit d'une femme inspirante à laquelle vous pensez, ou si vous souhaitez tout simplement partager votre expérience.


Belle écoute ! 🎧



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, c'est Lola. Bienvenue sur Elle a osé, le podcast raconté par celles qui ont osé pour celles qui vont oser. Ici, on parle confiance, mindset, confidence, le tout avec beaucoup d'humour et de bienveillance pour vous inspirer, vous épauler, vous accompagner et peut-être vous aider aussi à votre tour à enfin oser. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    C'est parti ! Alors,

  • Speaker #2

    bienvenue Stella ! Donc moi, j'étais connue à mes cours de yoga il y a quoi ? Un an ! Un an ? Ah, j'aurais dit plus ! Et je te connais aussi forcément sur les réseaux, puisque tu as un compte Instagram. Stella ? C'est Stella ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est Stella Nodeko.

  • Speaker #2

    Stella Nodeko. Et du coup, je t'ai aussi connue en tant qu'un petit peu... archi d'intérieur, lors de la réno du studio. Donc, plusieurs facettes te rassemblent aujourd'hui, mais aujourd'hui, c'est pas... Donc, au-delà de l'ampleur qu'a ton compte Instagram, ce que tu proposes, aujourd'hui, tu proposes aussi des formations. Tout nouveau. C'est nouveau, ouais. Ce qu'on peut voir, c'est, ben voilà, en termes de productivité, ce que tu donnes, quoi. C'est assez bluffant. Je sais pas, tu dois faire une vidéo tous les jours quoi.

  • Speaker #1

    J'essaye de faire une par jour. Ah ouais,

  • Speaker #2

    ouais c'est un sacré rythme quoi. Voilà donc moi je te vois tout le temps sur mon feed Instagram normal. Alors là,

  • Speaker #1

    c'est là. Ah t'aimes la déco quand même.

  • Speaker #2

    Ouais j'aime la déco mais je suis nulle tu vois, enfin je suis pas passionnée.

  • Speaker #1

    Non t'es pas nulle. C'est beau chez toi hein, moi je me sens bien. Ah ça veut dire,

  • Speaker #2

    gens ont pas la vidéo d'où tu précises. Nous ne sommes pas dans un cagibi sous un escarguit. Et c'est aussi, je trouve, ce qui est intéressant sur ton compte, c'est que tu donnes beaucoup d'astuces très simples à comprendre. Pour quelqu'un comme moi qui n'y connaît rien, pour le coup, c'est très accessible en fait. Mais ce n'est pas pour ça que je t'ai invitée à mon micro, même si ça m'intéresse et qu'on va en parler. Ce qui m'intéresse surtout, c'est que tu es grecque et que tu as créé ton entreprise. Mais ce qui m'intéresse, c'est quid de monter une boîte quand on n'est pas français. Déjà, c'est chaud quand on est français. Déjà, c'est chiant. quand on est française.

  • Speaker #1

    C'est compliqué.

  • Speaker #2

    Mais qu'est-ce que ça donne quand ce n'est pas notre pays natal ? Voilà, donc c'est surtout pour ça que j'avais envie de te recevoir ici parce que pour le coup, il faut oser monter une société à l'étranger qui plus est en France. As-tu lu les questions préalablement ?

  • Speaker #1

    J'ai lu les questions. J'ai voulu regarder un peu tes questions pour me préparer aussi parce que, comme tu as dit, ce n'est pas ma langue natale et déjà, je stresse. Je n'aime pas trop faire des erreurs et aussi, j'aimerais... donner le maximum de moi-même pour ce podcast. Trop bien.

  • Speaker #2

    Pourquoi tu stresses ?

  • Speaker #1

    J'ai stress de... Comme je t'ai expliqué, je parle beaucoup déjà, j'ai du mal à m'arrêter, je suis une pipelette. Alors, quand je m'élance sur quelque chose, surtout quand c'est la déco, j'ai du mal à m'arrêter et finir mes phrases, c'est ce que je veux dire. Donc là, j'aimerais juste regarder un peu les questions pour me préparer, surtout quand on parle de création d'entreprise. Voilà, c'est quelque chose qui est assez précis et je voulais savoir de quoi je parle.

  • Speaker #2

    Très bien. Est-ce que tu peux te présenter comme tu as envie de le faire ?

  • Speaker #1

    Oui, donc moi c'est Stella, j'ai 35 ans. Je suis architecte d'intérieur et décoratrice. Je suis d'origine grecque. J'adore tout ce qui est design, déco évidemment. Je suis une grande lectrice. J'aime les animaux. Et je suis aussi quelqu'un de très paillette, rose, fifi et tout. Et j'assume complètement ce côté-là, que ce soit dans mon travail ou dans ma vie personnelle.

  • Speaker #2

    Donc, tu aimes mon micro rose.

  • Speaker #1

    J'adore ton micro rose, justement. Je partirai avec, peut-être.

  • Speaker #2

    Et du coup, moi, j'ai découpé un petit peu notre rencontre en plusieurs parties par thème, on va dire. Dans le fait d'oser, toujours, dans le thème du podcast qui est... pour le coup, toi, de t'installer et d'entreprendre hors de ton pays natal, sur ton métier particulièrement aussi, on en parlera, parce que je pense que ça peut aussi intéresser d'autres personnes, et puis moi en premier lieu. Et les challenges que tu aurais pu rencontrer, donc ce sera vraiment en trois parties. Du coup, depuis combien de temps vis-tu en France ?

  • Speaker #1

    Donc, je suis en France depuis 2012. J'ai vécu à Paris pendant plus de dix ans, et ça fait quelques années qu'ils sont venus s'installer ainsi avec mon chéri. Et notre chien. Et voilà. Maintenant, on est à Annecy. On est bien. Je fais des allers-retours pour voir mes projets sur Paris. Donc, c'est une partie. À gérer, mais je ne regrette pas du tout ce choix.

  • Speaker #2

    Pourquoi tu es venue à Paris à la base ? Enfin, pourquoi tu es venue en France à la base ?

  • Speaker #1

    À la base, je ne suis pas venue en France pour m'installer.

  • Speaker #2

    Non, vacances.

  • Speaker #1

    C'est un peu ça. Je voulais juste passer une année. Donc, j'avais 22 ans. Je voulais juste passer une année à l'étranger. J'ai adoré Paris toute ma vie parce que d'un côté culture, tout ce qui est art, etc. Pour plein de raisons. Aussi parce que j'adore la danse. et en France et à Paris, plus particulièrement, il y a une culture de danse très très développée. Donc je me suis dit, je vais aller à Paris, passer une année, profiter, danser, etc. Et en plus, ce n'était même pas du tout une option de s'installer en France parce que je ne parlais pas du tout français à l'époque. Donc je me disais, bon, pour une année, ça devrait aller, je vais parler anglais, je vais pouvoir me débrouiller. Et à la fin de cette première année, j'ai compris que je n'étais pas du tout prête à rentrer. Donc, c'est là où je... Comme j'ai commencé à ne plus avoir d'argent, j'ai juste commencé à prendre des petits boulots d'étudiante ou des choses comme ça pour pouvoir rester. Et finalement, ça fait plusieurs années, je ne suis toujours pas rentrée.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #1

    Ma mère se plaint.

  • Speaker #2

    Par rapport à l'apprentissage à la langue française, ça a dû être un méga gros... Enfin, tu as pris des cours. Tu as fait comment ?

  • Speaker #1

    Oui, je n'ai pas pris de cours. J'ai commencé à regarder sur YouTube. Alors, il faut savoir que j'adore les langues. Donc, c'est quelque chose... C'est une matière pour laquelle j'étais forte à l'école. Donc, j'ai pu apprendre vite le français. J'ai regardé beaucoup la télé. Je mettais les émissions, tout ce qui... Je ne sais pas, les règnes du shopping, des choses comme ça ou des trucs où le langage est simple. Et puis, j'ai commencé à avoir aussi des amis français qui... qui parlaient aussi anglais, donc on pouvait faire un mix des deux au début. Et petit à petit, voilà, j'ai commencé à parler le français.

  • Speaker #2

    Wow, ben bravo ! Et du coup, tu bossais dans quoi ? Tu sais, t'as fait des jobs alimentaires, quoi.

  • Speaker #1

    Quand je suis arrivée en France, j'ai commencé par être dans un hôtel. Donc j'étais à la réception, qui du coup a le bon plan qu'on ne parle pas beaucoup le français parce qu'on te demande de parler anglais plus. d'autres langues, donc c'est un point positif. Et puis, j'ai donné aussi des cours de danse. Donc, la danse, c'est aussi ma deuxième passion. Et j'ai donné des cours de danse à des petits. Pareil, pas énormément besoin de parler. Et avec les enfants, voilà, on se comprend bien. Il n'y a pas...

  • Speaker #2

    Donc, avant d'arriver en France, avant de venir en France, c'était pas du tout... Tu n'avais pas d'entreprise, tu n'étais pas entrepreneuse en Grèce.

  • Speaker #1

    Pas du tout, non, non.

  • Speaker #2

    Tu étais...

  • Speaker #1

    étudiante, petit job à droite à gauche etc.

  • Speaker #2

    Tu faisais des études de quoi ?

  • Speaker #1

    Pareil, je fais des études dans la décoration d'intérieur et j'ai fait aussi des études dans la statistique, alors rien à voir quelque chose que j'ai détesté c'est sympa,

  • Speaker #2

    je vais très nicher les statistiques,

  • Speaker #1

    non c'est pas c'est pas sympa la statistique et puis j'ai fait des études dans la danse aussi donc en Grèce En Grèce et aussi, je continue ici en France. J'ai fait une année aussi en école de danse parce que j'étais entre les deux métiers et il y a une partie de moi qui voulait aussi faire la danse, mais finalement, ma passion pour la déco, voilà.

  • Speaker #2

    Ouais, ça a emporté. Mais du coup, tu n'as pas le comparatif, la comparaison d'une entreprise que tu aurais créée en Grèce et l'entreprise que tu aurais créée en France. Est-ce que ça aurait été plus simple ? Enfin, tu vois.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas de comparatif. Après, j'ai ma meilleure amie qui est entrepreneur en Grèce. Je sais que c'est beaucoup plus compliqué parce que les entreprises, elles sont moins aidées. Par contre, ce que j'essaie, et c'est sûr, c'est que tout ce qui est métier créatif, comme le mien, on est beaucoup mieux en France et on est beaucoup plus pris au sérieux. On est soutenu aussi par l'État et on peut vraiment gagner sa vie en faisant ce métier. Et en Grèce, c'est beaucoup plus compliqué parce qu'on cherche plus. plutôt des métiers pratiques.

  • Speaker #2

    Et c'est marrant parce que moi, je n'ai pas du tout l'impression qu'en France, on est soutenu.

  • Speaker #1

    Je sais parce que j'ai cette conversation souvent avec des amis français et quand je dis non, franchement, en France, on est bien. Je sais que l'administratif, c'est compliqué et ce n'est pas facile à gérer. Mais les entreprises, je trouve, vont beaucoup mieux en France qu'en Grèce, en tout cas. Oui,

  • Speaker #2

    tu ne peux pas comparer aux Etats-Unis par exemple, mais par contre par rapport à la Grèce, oui,

  • Speaker #1

    c'est ça,

  • Speaker #2

    il n'y a rien à voir. Qu'est-ce qui t'a poussé à monter ta société, à te dire je me mettrai en compte ce que tu aurais pu me poser dans un bureau d'archi ?

  • Speaker #1

    Alors c'est un peu une longue histoire. À la base, j'étais en CDI, donc j'étais en bureau d'archi, c'était un bureau qui faisait conception et rénovation. J'ai travaillé pour ce bureau, j'étais assez bien payée pour mon niveau à l'époque, parce que j'ai commencé tout juste à bosser. Et j'ai vécu une situation super compliquée par rapport à mon patron, c'était quelqu'un, c'était un manipulateur narcissique. J'ai vécu le harcèlement moral pendant presque deux ans. Des trucs assez lourds, des appels dans la nuit, des crises de colère, des situations où j'étais vraiment pas en sécurité, j'avais pas le droit de partir en vacances, j'avais pas de jours fériés, enfin c'était assez compliqué pour moi. Et c'est une personne qui me disait aussi que je ne trouverais pas de travail ailleurs parce que j'ai pas de talent et j'ai vraiment de la chance de travailler pour lui. Et du coup... Je suis restée dans ce CDI parce que pour moi c'était la sécurité. Déjà parce que je pensais que je ne trouverais pas de travail ailleurs. Et aussi parce que j'étais toute seule en France et que je devais payer mon loyer, que je devais payer mes charges, etc. Et aussi parce que mes parents, ils étaient super fiers de moi, du fait que j'ai un CDI bien payé en France. Donc c'était très prestigieux pour eux. Et je voulais pas du tout parler de mes problèmes au bureau. Et puis au bout d'un moment, ça a commencé à être tellement un impact négatif sur ma santé. Genre j'étais vraiment, je faisais des lurticaires en plein milieu de la journée, etc. Et là, je dis stop en fait, c'est pas possible. Surtout que, et c'est ça mon côté étrangère et aussi très jeune, il m'a pas aidé, c'est que je savais pas qu'il existait de recours pour se protéger dans ces genres de situations. Je ne savais pas du tout que ça existait. Finalement, j'ai pris la décision d'abandonner. Je me suis dit, je vais me mettre à mon compte. Je me suis associée avec un ami des études, parce que je fais aussi un stage de décoration ici en France. Je me suis associée à lui. On a lancé la boîte au début à deux.

  • Speaker #2

    Ok, au début, c'était tous les deux. Je reviens juste sur cette histoire de harcèlement. Du coup, au final, tu as fait quoi ? Tu as démissionné ?

  • Speaker #1

    Du coup, un jour, j'ai juste... J'ai changé de téléphone, j'ai déménagé parce que cette personne était clairement dangereuse pour moi. Et j'ai juste abandonné mon poste. Et je sais qu'il y a d'autres personnes après moi qui ont eu les mêmes soucis parce que j'ai été contactée par les filles qui ont été prises dans ce poste après moi. Et voilà, j'ai juste arrêté, j'ai abandonné le poste. Et derrière,

  • Speaker #2

    tu n'as pas voulu... porter plainte ?

  • Speaker #1

    Eh ben, quand je me suis rendue compte que je pouvais faire tout ça, alors que j'ai toutes les preuves là, j'ai tout dans mon téléphone, j'ai tout dans un fichier sur mon ordinateur, ça fait des années, ça va faire dix ans maintenant. Trop de temps était passé et j'ai pas osé me lancer dans ça parce que je voulais pas revivre. C'est peut-être un manque de courage, mais je voulais pas me remettre dans cette histoire en fait.

  • Speaker #2

    Oui, j'imagine que ça doit être compliqué quand t'as vécu justement dans ce truc-là, de te dire, en fait, de réagir maintenant, alors que je suis sortie émotionnellement de ce tunnel, ça va me faire replonger dans quelque chose d'hyper négatif. Je pense pas que ce soit du manque de courage. Je pense que c'est de la protection, tu vois, plus.

  • Speaker #1

    Aussi. Après, j'ai culpabilisé beaucoup maintenant avec la neuille de Stella, 35 ans, en disant que... En fait, tu pouvais très bien...

  • Speaker #2

    Tu aurais pu faire éviter ça à Doki.

  • Speaker #1

    Oui. Mais je pense que ça m'est arrivé aussi parce que j'étais un peu naïve, très jeune. Et voilà, je ne connaissais pas ce monde. Oui.

  • Speaker #2

    Et du coup, suite à ça ?

  • Speaker #1

    Du coup, je me suis dit, ça y est, j'ai envie d'être libre. J'ai envie de construire ma propre carrière aussi, m'exprimer parce que quand on travaille... Peu importe, mais quand on travaille dans un bureau, souvent on exécute les idées des autres et on n'est pas du tout porteur du projet. Ce n'est pas nos idées. Donc pour quelqu'un qui fait un métier créatif, c'est super important aussi de pouvoir s'exprimer et poser ses propres idées sur le papier.

  • Speaker #2

    Et du coup, au départ, c'était quoi ? Tu faisais décoration d'intérieur ?

  • Speaker #1

    Tu veux dire au lancement de mon entreprise ? Ouais. Et bah on faisait pareil donc du clé en main, de la rénovation et de la décoration. Mon ancien associé il intervenait beaucoup sur la partie chantier et technique au départ et moi beaucoup sur la partie création. Une bonne alchimie au départ, c'est juste qu'après, on a décidé de se séparer parce que lui, il voulait se lancer purement sur la partie bâtiment. Et moi, je voulais vraiment continuer cette partie création. Ah ouais,

  • Speaker #2

    ok. Et du coup, tu as la nationalité française ?

  • Speaker #1

    Pas du tout. Pas du tout ? Non.

  • Speaker #2

    Et comment tu fais pour être ?

  • Speaker #1

    Eh ben, du coup, la Grèce, ça fait partie de l'Union européenne.

  • Speaker #2

    Ah, du coup, c'est ok.

  • Speaker #1

    Donc, on a le droit d'être là. Après, j'aimerais bien, c'est dans une partie de ma tête. de mon cerveau, ça serait d'avoir la nationalité française parce que je serais fière de l'avoir aussi, si on me paye aussi maintenant. Et par contre, pareil, quand il faut se lancer dans la paperasse, l'administratif, tout ça, c'est juste, c'est une souffrance pour moi. Donc voilà, soit un jour je veux me marier.

  • Speaker #2

    Oui, ce que j'allais dire, par contre, si tu te maries, là, c'est OK. Tu vas forcément avoir la nationalité.

  • Speaker #1

    Je sais pas du tout. Je me suis pas renseignée. Mais peut-être que je me lancerai dans ce projet un jour.

  • Speaker #2

    Du coup, c'est comment que ça fonctionne quand tu travailles, que tu as une entreprise, mais que tu n'es pas française ?

  • Speaker #1

    C'est la même chose pour les Européens. C'est comme si tu es française. Ah, c'est pareil. Donc, c'est pareil. J'ai eu le droit à toutes les aides, tout.

  • Speaker #2

    Et la seule chose que tu n'as pas le droit en France, c'est de voter, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. Qui serait bien de pouvoir voter, je pense.

  • Speaker #2

    Bah oui, oui, oui. Et tu votes en Grèce ?

  • Speaker #1

    Et je ne vote plus en Grèce pour la simple raison que... plus de dix ans que je ne suis pas en Grèce, je n'aimerais pas prendre la décision pour des gens qui vivent une vie différente que la mienne. Donc moi je suis en France avec tous les avantages de vivre à l'étranger, de vivre en France, j'ai mon entreprise ici et je pense que je ne devrais pas voter pour les Grecs parce que j'y vis plus et ce serait pas juste.

  • Speaker #2

    Ouais, je comprends. Je comprends ce positionnement en vrai. C'est quoi qui a été le plus difficile pour toi dans le fait de monter une entreprise en France ?

  • Speaker #1

    À part le fait de prendre la décision de se lancer, le plus difficile c'était tout ce qui est administratif, papier, assurance, choisir le type de société et en plus à l'époque on n'avait pas sa GPT ou l'IA pour poser des questions et même en échangeant avec des comptables, ça restait très très compliqué pour moi de comprendre déjà les bases. Donc, c'était vraiment compliqué au départ.

  • Speaker #2

    Je me dis que c'est déjà compliqué quand tu es français, francophone, né sur le sol français. Alors, je n'imagine même pas quand déjà ce n'est pas ta langue natale. Moi, il y a des trucs que je ne comprends pas. Alors que je parle bien le français, je l'écris bien et je le lis bien. Mais c'est tellement compliqué. Moi, c'est dans ça que je trouve ça compliqué. D'être entrepreneur en France, c'est que ce n'est pas simple. il y a un espèce de de flou administratif et global, où c'est difficile de savoir quelle est la bonne solution, quelle est la bonne stratégie, quel est le bon choix à faire. Et est-ce que tu as déjà ressenti, du fait d'être étrangère, un peu ce syndrome de l'imposteur, de je ne devrais pas faire ça ici, je n'ai pas le droit de faire ça ici, surtout quand tu as vécu ce que tu as vécu avant, où on t'a bien fait comprendre que tu devais te réjouir d'avoir cette place-là.

  • Speaker #1

    J'ai jamais vraiment ressenti le syndrome de l'imposteur par rapport à mon travail à cause de ma culture ou de ma langue. Au contraire, je pense que c'était toujours mon petit truc en plus. Je vais te donner un exemple. Je suis avec des clients que je ne connais pas, donc c'est le premier rendez-vous, on se rencontre sur place. C'est toujours très formel et puis quand les clients détectent mon accent, ils vont me demander « il vient d'où cet accent ? » . Donc moi je vais dire « je suis grec » . Et là... Je ne sais pas pourquoi, ils ont tous une petite anecdote, une petite histoire à me dire. J'ai été en vacances en Grèce, j'ai fait un mariage en Grèce, j'adore ce plat typique. Et du coup, ça casse le côté trop formel du coup et ça rend les échanges plus sympas, plus chaleureux. Et puis, ça crée un lien. Et pour l'instant, je n'ai pas senti de son grande imposteur par rapport à ça.

  • Speaker #2

    Ouais, au contraire même. Ouais, tu brises la glace de suite. Sur ce simple fait-là, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Par contre, j'ai ressenti le syndrome de l'imposteur quand j'ai décidé de me lancer sur les réseaux sociaux. Ah ouais ? Donc, c'est complètement différent, mais...

  • Speaker #2

    Tu dissocies vraiment les deux ?

  • Speaker #1

    Complètement. Oui, oui.

  • Speaker #2

    Donc, ce n'est pas le même métier, quoi.

  • Speaker #1

    Ah, pas du tout. Il y en a un, tu crées du contenu, et l'autre, c'est différent. Tu vas sur le chantier. Voilà, tu fais de la rénovation. Il y a des maisons. Voilà, il y a des gens qui font de la rénovation, de la déco et qui... ne créent pas du contenu et des gens qui créent du contenu sur la thématique de la déco mais leur métier à côté ça peut être toute autre chose.

  • Speaker #2

    Avant de passer à la partie justement sur ton métier typiquement C'est quoi qui t'a donné envie de te lancer dans les réseaux ?

  • Speaker #1

    À la base, j'avais juste un compte pour juste présenter mon travail, mais vraiment des photos de avant-après. Voilà, vitrine. Et puis, c'est vraiment ma meilleure amie, qui est mon amie d'enfance, Matina. Que j'ai vue. Qui t'as vue, qui est venue faire du pilates du co-studio. Et elle, vraiment, c'est mon âme sœur. C'est vraiment une personne super importante pour moi et qui m'a toujours soutenue à toutes les étapes de ma vie. Et c'est elle qui m'a dit, Stella, écoute-moi bien, il faut que tu te lances sur les réseaux. À partir de demain, tu commences à publier tout ce que tu as comme savoir, comme avant-après, comme conseils, tout ce que tu veux. Et tu verras, au bout d'un an, tu auras 50 000 abonnés. Et moi, j'ai rigolé, je disais pas du tout, j'ai rien à montrer, genre non, c'est pas pour moi. Et elle m'a vraiment, vraiment poussée là-dedans. Et c'est grâce à elle que je commençais à faire des réseaux sociaux et construire cette communauté. C'est ouf ! Ouais.

  • Speaker #2

    Et comment elle a su, elle ? Enfin, comment elle a senti le truc ?

  • Speaker #1

    Alors, elle, c'est une personne ultra créative, très, très intelligente. Et aussi, c'est quelqu'un qui a l'œil pour le design, pour le marketing. Donc, elle fait du UX. Donc, elle travaille vraiment avec ça. Elle aussi, elle est créatrice de contenu en Grèce, donc elle connaît super bien ce monde. Et elle a su que j'avais quelque chose à apporter dans le monde des réseaux sociaux.

  • Speaker #2

    Ça fait combien de temps maintenant ?

  • Speaker #1

    Ça va faire trois ans.

  • Speaker #2

    Ah, ça fait que trois ans ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    J'ai l'impression que tu as toujours fait ça.

  • Speaker #1

    Pas du tout.

  • Speaker #2

    Tu fais hyper à l'aise. La meuf, elle n'a pas voulu le faire à la base.

  • Speaker #1

    À la base, je ne voulais pas montrer mon visage, je ne voulais pas parler. Et c'est là où je sentais que les gens allaient... juger mon accent ou le fait que je risque peut-être de faire les erreurs d'orthographe, etc. Alors que pour mon métier, je n'ai jamais eu cette peur.

  • Speaker #2

    Mais c'est vrai que moi, du coup, j'ai tendance à faire l'amalgame, de me dire que j'ai mis tout dans le même panier. Mais non, tu as vraiment ton métier qui est d'être décoratrice ou architecte d'intérieur. On dirait les deux. Et créatrice de contenu, c'est autre chose, quoi.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, je ne gagne pas. Forcément, ma vie sur le réseau. Je l'ai fait avant, j'étais dans les agences d'influence, etc. C'est vrai qu'on gagne sa vie en faisant des collaborations avec les marques. Ce n'est pas spécialement ce qui m'intéresse. Donc, je continue à alimenter cette communauté parce que j'adore les échanges, etc. J'adore faire ça. Et s'il y a des opportunités avec des marques que moi j'aime et que j'utilise aussi dans mon travail. Un de mes principes maintenant, si je fais une collaboration, c'est avec une marque que je connais et que j'utilise peu dans mes chantiers ou peu dans mes projets. Donc voilà, oui, c'est deux choses complètement différentes. Donc la partie déco et la partie réseau social.

  • Speaker #2

    Maintenant que les choses sont claires. Et qu'est-ce qui t'a donné à la base envie du coup d'être architecte, décoratrice intérieure ?

  • Speaker #1

    C'est venu très naturellement pour moi. C'est des plus petites. toujours été attirée, déjà je savais que j'allais faire un métier créatif, donc c'était soit ça, soit la danse. Et j'ai une maman qui est très attirée par le design, donc elle m'a toujours poussée à m'exprimer, elle me laissait décorer ma propre chambre, même si c'était catastrophique, elle n'avait aucun souci avec ça, il n'y avait pas de limite. Et aussi, c'était une personne qui avait énormément de talent dans le design, et ses parents l'ont forcé, parce que c'est la vieille école, de travailler à la banque. Et toute sa vie, elle a regretté ce choix. Et du coup, je pense qu'elle a un peu projeté ce regret en quelque chose de positif, du coup, pour moi, et en me soutenant pleinement pour que je puisse suivre ma passion. Parce que c'était la seule personne, d'ailleurs, qui était d'accord pour que je me barre en France, même si je n'avais pas réellement de projet, pour que j'arrête la statistique, tout ce qui est, voilà, les choses qui sont... pas du tout pour moi. Alors que le reste de ma famille, genre mon papa, c'est quelqu'un des terres à terre, c'est complètement différent. Pour lui, c'était juste... Qu'est-ce que tu fais ? C'est un suicide, en fait. Tu laisses une carrière qui est déjà...

  • Speaker #2

    Dans la statistique.

  • Speaker #1

    Dans la statistique, c'est passionnant. Pour aller faire de la déco, genre, ça n'a aucun sens. Donc, voilà.

  • Speaker #2

    T'as grandi dans quel type de famille ?

  • Speaker #1

    C'est une petite... famille donc recomposée je crois on dit ça dépend qu'est-ce que tu veux dire chez nous on dit il peut y avoir décomposée décomposée, recomposée chez nous on dit famille type suédoise je sais pas si ça a un sens en français mais du coup mon papa et ma maman ils sont séparés quand j'avais deux ans Donc deux personnalités complètement à l'opposé et différentes. Ils sont restés super proches et amis. Mon papa, il s'est remarié. J'ai une petite sœur qui a maintenant 10 ans. Et en fait, tous ensemble, avec ma maman, on est une famille un peu mélangée où on fait beaucoup de choses ensemble, on fête Noël ensemble. Trop bien. On part en voyage ensemble. Tout le monde se comprend et se respecte.

  • Speaker #2

    Ah, c'est trop chouette. Et ta maman ?

  • Speaker #1

    Et ma maman, donc, c'est quelqu'un de très indépendant et elle adore être seule. Donc, elle n'a pas voulu.

  • Speaker #2

    Elle n'est pas remariée.

  • Speaker #1

    Non, elle n'a pas voulu. Elle n'a pas voulu se remarier. Elle voulait être solo.

  • Speaker #2

    Ah, trop bien.

  • Speaker #1

    Enfin,

  • Speaker #2

    trop bien. Elle est bien,

  • Speaker #1

    non ?

  • Speaker #2

    Oui, mais c'est rigolo, tu vois, de cette génération, pour le coup.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    je suis d'accord. On le voit plus. Je trouve que c'est quelque chose qu'on constate quand même plus dans nos générations à nous. Dans notre génération, c'est les femmes qui assument le fait de ne pas avoir envie d'être avec un mec ou avec quelqu'un d'autre, peu importe, et de dire « ok, je mène ma barque seule » . Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Et comme je te dis, c'est quelqu'un qui avait un esprit très moderne pour son époque, sur plein de choses.

  • Speaker #2

    Mais elle travaille en banque.

  • Speaker #1

    Mais elle travaille en banque, ça ne lui va pas du tout.

  • Speaker #2

    Elle n'a pas envie de se reconvertir maintenant.

  • Speaker #1

    C'est un peu trop tard, mais moi, je lui dis, il faut que tu commences, parce qu'elle peint beaucoup, elle fait des tableaux. Il faut que tu commences à mettre des tableaux sur TikTok, on ne sait jamais. Sauf que tu vas devenir une star,

  • Speaker #2

    c'est clair.

  • Speaker #1

    Parce qu'en plus, on en a trop. Son appart, il est un peu petit à Athènes et il y en a partout, sur les murs, partout, il y a des tableaux.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça que je ne t'ai pas demandé. Tu viens d'où en Grèce ? C'est Athènes ? Athènes,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #2

    Ok, donc toi, t'as grandi en ville, quoi, pour le coup.

  • Speaker #1

    J'ai grandi en ville et l'école, le lycée et tout à Athènes. C'est une ville très, très bétonnée et complètement différente d'Annecy, par exemple.

  • Speaker #2

    Ouais, moi, j'ai fait Athènes une fois et pour le coup, je suis pas restée. Quand j'ai fait la Grèce, j'ai fait Athènes deux jours, tu vois. Mais pour le coup, j'ai souvenir de quelque chose. Oui, t'es pas dans la nature. C'est clair que t'es dans une ville, quoi, une vraie ville.

  • Speaker #1

    T'es pas dans la nature.

  • Speaker #2

    Donc Paris, en fait, finalement, ça semblait presque ville fleurie, quoi.

  • Speaker #1

    Ah non, mais toi, tu dis ça pour rigoler. Mais Paris, c'était une ville fleurie pour moi. Black Boulogne,

  • Speaker #2

    la belle, hein ?

  • Speaker #1

    Boîte Vincennes, les parcs.

  • Speaker #2

    Monceau.

  • Speaker #1

    Parc Monceau, c'était incroyable. Pouvoir s'asseoir sur l'air de faire un pique-nique, c'était incroyable.

  • Speaker #2

    Oui, oui, c'est sûr que si tu compares, oui, effectivement. Et puis j'imagine qu'Athènes, que moi j'ai vue en 2017, pour le coup, c'est pas Athènes de quand toi tu y es née.

  • Speaker #1

    Quoique, parce que quand moi j'étais petite, c'était un peu la période dorée pour la Grèce. Oui, parce qu'après il y a eu la crise. Après il y a eu la crise, exactement.

  • Speaker #2

    C'était quoi, 2007 ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    2007,

  • Speaker #1

    quoi. Donc j'ai vécu à Athènes. Voilà, c'était bien, on a vécu une belle vie en fait. Et par contre, je me suis rendue compte, en faisant des voyages, que vraiment, pour vivre, c'est pas l'aspect idéal. Ouais.

  • Speaker #2

    Moi, j'ai fait aussi des études dans l'art. Et pour le coup, ça m'intéressait de savoir, alors moi, pas du tout dans la déco ni rien, mais quelles sont tes influences artistiques ? C'est quoi les courants que t'as ? sur lesquels tu aimes t'inspirer, les courants des époques, des modes qu'il y a eu. C'est quoi ta patte ? Sur quoi tu trouves tes inspirations ? Sur quel artiste ?

  • Speaker #1

    Vraiment, il y a beaucoup, beaucoup de choses. Je peux trouver mon inspiration un peu partout. Ça peut être dans les livres, dans l'art, dans la mode, le cinéma, le contexte culturel du moment. Parce que beaucoup de choses vont faire que la déco va changer. Mon univers en général c'est un mélange de design moderne du mid-century

  • Speaker #0

    Du contemporain, j'aime tout ce qui est ancien. Donc c'est pour ça que je t'ai dit, ton murard il est super beau. J'aime les choses un peu vintage, mais j'aime beaucoup les mélanger avec du neuf, du moderne. J'aime cet élément de surprise. En général, tout ce qui raconte une histoire. Donc j'aime pas du tout quand les choses font un peu catalogue. Donc je préfère trouver un peu la personnalité du lieu. aussi mélangé avec la personnalité des gens et puis construire autour. Je m'influence de beaucoup de choses, donc je peux voir quelque chose, je peux le prendre en photo. Quand je regarde une couverture d'un livre, pareil, je vais la prendre en photo parce que le violet et le rose, ça va bien ensemble, j'aimerais bien faire ça dans un projet. Je peux aller dans un resto et voir, je ne sais pas, un tapis avec un motif et dire j'aimerais bien faire un projet avec un motif comme ça en tant que papier peint. un peu farfelu, je n'ai pas trop de méthode. C'est juste un peu de tout et n'importe quoi. Oui.

  • Speaker #1

    Il y a une œuvre d'art ou un bâtiment ou un décor ou un truc dans un film qui t'a... Enfin, que tu pourrais dire qui te frappe, qui t'a frappée dernièrement parce que j'imagine qu'il y en a eu plein ou...

  • Speaker #0

    Il y a tellement de choses, là.

  • Speaker #1

    Toi, tu lis en plus beaucoup de...

  • Speaker #0

    Je lis beaucoup, oui.

  • Speaker #1

    C'est quoi le... Pourtant, le français, moi,

  • Speaker #0

    c'est ma langue d'aventure. Type Ah bah là, ça peut être tout et n'importe quoi. Là, récemment, on a créé un book club avec les copines. Et du coup, tous les mois, on propose un livre à lire. Ça peut être des choses qui sont tendances, les livres les plus vendus, ça peut être un truc profond, ça peut être de la fantaisie, tout et n'importe quoi. Donc récemment, je me suis mise à lire de la fantaisie parce que ma copine, du coup, un n'a que tu connais, elle m'a donné des livres de fantaisie. Du coup, ça m'a ouvert un peu dans un monde où est-ce que je pourrais intégrer des éléments un peu féeriques dans mes prochaines décos, où je me dis par exemple, j'aimerais bien avoir un projet des restaurants dans cette thématique-là, où je pourrais vraiment m'exprimer et mettre en place ça. Mais je n'ai pas répondu à ta question, c'est un film qui m'a marquée. C'est un film qu'on n'imagine pas, que ça peut inspirer. artistiquement parlant, mais je ne sais pas si tu as vu The Substance. Non. Avec des mimes, donc c'est un film d'horreur. Et ça parle du coup des attentes qu'on a des femmes quand elles vieillissent. Donc des attentes qu'on a par rapport à leur physique, je veux dire. Et dans ce film-là, l'actrice, le personnage principal, habite dans un appartement. Et ce style d'appartement avec plein de couleurs... pop avec des objets design minimalistes mais en même temps un peu chaotiques m'a beaucoup inspirée du coup. Cette période-là, j'ai beaucoup réfléchi à ce film-là parce qu'il y avait des couleurs très flashy qui ressortaient, des choses comme ça.

  • Speaker #1

    Tu penses que c'est quoi la prochaine tendance déco, toi ? On en parlait tout à l'heure mais il y a le meuble industriel dans mon salon que moi j'aime pas mais qui a été à un moment donné hyper à la mode. Et puis, on est passé aussi sur toute une espèce de mode autour du terracotta. On en voyait partout. Même quand je t'ai dit pour les chiots, je ne veux pas trop de terracotta, j'en peux plus. Au final, j'ai du terracotta.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est un peu corail. Un peu,

  • Speaker #1

    non plus.

  • Speaker #0

    Ce que je pense, ce ne sera pas par rapport à une tendance spécifique, mais je pense que les gens, et ça, ça vient, je pense, à cause de tout ce qui est confinement, télétravail et du fait d'être plus chez nous. Parce que le monde à l'extérieur, ça coûte plus cher, donc c'est plus cher de sortir à l'heure et c'est tout, etc. Donc avant, on cherchait à rentrer chez nous d'une longue journée de taf et d'être dans un intérieur minimaliste où il n'y a pas beaucoup de choses, il n'y a pas d'efforts à faire. Et donc ça nous calme l'esprit. Maintenant, je pense qu'on va chercher tout l'inverse, donc d'être dans un intérieur très personnalisé, très cosy, où les gens vont vouloir rester le plus longtemps possible. Ou ça ne va pas les déranger à faire samedi soir chez eux parce qu'ils ne peuvent pas sortir. Ou ils vont être contents de faire du télétravail et ne pas aller au bureau. Parce que c'est leur petit espace et ce n'est plus, ce que je te disais tout à l'heure, le catalogue des décos où tout est accordé.

  • Speaker #1

    Mais ça existe encore, ça, des gens qui veulent des intérieurs style catalogue ?

  • Speaker #0

    Le catalogue, bien sûr.

  • Speaker #1

    Parce que moi, si je vais chez des gens et qu'il n'y a rien de personnel... Tu vois, il y a un truc qui me choque. Alors là, pour le coup, ça choque aussi parce que... moi j'ai emménagé il y a deux semaines mais c'est quand chez les gens il n'y a aucune photo je comprends

  • Speaker #0

    Tu vois ? Je comprends.

  • Speaker #1

    Et je trouve que quand tu rentres dans ces intérieurs très froids, très impersonnels, quand il n'y a pas de photo, je trouve ça impersonnel. Mais ces endroits qui sont très impersonnels, moi, quand je vais chez des gens où c'est décoré comme ça, j'ai limite peur de m'asseoir, tu vois. Enfin, je me dis, tu te sens pas bien, en fait, c'est pas chaleureux. Mais ça, ça a été vachement à la mode à un moment donné, quoi.

  • Speaker #0

    C'est toujours un peu à la mode parce que les gens, ils regardent beaucoup Pinterest. Donc, ils sont très influencés par ça. Et aussi, il y a toute la tendance Airbnb. Moi, ce type d'intérieur, par exemple, ça me fait penser à un Airbnb. Où tout est accordé, tu rentres, il n'y a aucun souvenir du voyage, il n'y a pas de petit objet qui n'est pas assorti avec les autres. Et par contre, je suis d'accord avec toi, dans un intérieur, c'est très compliqué quand c'est un peu effet catalogue.

  • Speaker #1

    Toi, tes clients, ça va être de tout ?

  • Speaker #0

    Alors, je fais essentiellement du pro. Ah ouais ? Oui, donc c'est... 90% des investisseurs. Ah ouais. Donc ça va être tout ce qui est achats pour vendre, locations, locations saisonnières, locations de luxe, commerces, hôtels, restaurants. J'ai fait beaucoup de résidentiel avant et maintenant c'est un luxe de pouvoir faire du pro parce que c'est beaucoup plus simple. Ah ouais.

  • Speaker #1

    Oui, ça ne m'étonne pas.

  • Speaker #0

    Et je fais moins l'affect. Exactement. donc t'as beaucoup plus de t'as souvent carte blanche donc tu peux faire exactement ce que tu veux finalement j'ai l'impression que ça fonctionne parce que les clients ils sont contents,

  • Speaker #1

    ils reviennent pour revenir du coup sur ta partie créatrice de contenu est-ce que tu penses qu'aujourd'hui ça vient rajouter une plus-value une certaine est-ce que ça assoie quelque chose supplémentaire pour te vendre entre guillemets même si j'imagine que toi t'as plus besoin de te vendre enfin Auprès de tes clients, ça reste beaucoup du bouche-à-oreille, j'imagine.

  • Speaker #0

    Alors, la plupart de mes clients, ils n'ont pas de réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    Oui, voilà.

  • Speaker #0

    Parce qu'ils sont... Voilà, c'est une autre génération. Et ou ils s'en fichent des réseaux sociaux. Donc, j'ai des clients que je travaille avec eux pendant plus de trois ans. Ils ne savent pas du tout que je suis sur les réseaux sociaux. Et voilà. Par contre, la plus-value pour moi, c'était justement le pouvoir d'échanger avec les gens. sur un sujet qui me passionne. Et aussi de pouvoir faire des collaborations de temps en temps. C'est super quand une marque trouve que tu peux promouvoir ses produits. Mais ce n'est pas les réseaux sociaux qui ont fait que j'ai plus de clients. Je n'ai pas eu beaucoup de clients grâce aux réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    C'est comment que tu as réussi à construire une clientèle ?

  • Speaker #0

    J'ai commencé par du bouche à oreille. J'ai fait beaucoup de salons aussi. Et aussi, je travaillais avec des apporteurs d'affaires au départ. Donc, c'est des sites qui mettent en contact le particulier et le pro. Et petit à petit, c'est des clients qui sont revenus vers moi ou qui m'ont envoyé leurs amis. Et c'est comme ça que je construis ma clientèle.

  • Speaker #1

    Ouais, donc en fait, les réseaux, pour le coup...

  • Speaker #0

    Comme ce n'était pas mon but de vendre mes prestations sur les réseaux sociaux, je l'ai fait pour le fun et je continue à le faire parce que ça me fait plaisir.

  • Speaker #1

    et du coup tout ce que tu vas offrir en termes de contenu, puisque ça reste du contenu gratuit, toi, ça reste quand même beaucoup de travail pour toi. J'imagine de créer toutes ces vidéos, tous ces reels sur la thématique. Ça reste du travail. Donc, du contenu gratuit que tu offres aux gens, c'est qui la cible ?

  • Speaker #0

    Ça peut être n'importe qui. Les gens qui aiment la déco. Les gens qui aiment la déco, les gens qui ont un projet, les gens qui aimeraient devenir décorateurs et qui savent... pas au commencé ou à quoi ressemble la journée de quelqu'un qui fait ce métier-là. Les gens qui ont un projet pour acheter un appart ou qui veulent décorer une chambre d'enfant, ça peut être vraiment toi et n'importe qui. Comme moi, je consomme du contenu, plein de choses différentes.

  • Speaker #1

    C'est clair. Oui, oui. Mais c'est hyper intéressant, je trouve, de venir vraiment dissocier les deux, tu vois, parce que pour le coup, c'est... tu ne vas pas du tout avoir la même cible dans tes deux métiers, dans les deux parties de ta vie. On va passer à la troisième partie des challenges que tu as pu rencontrer dans ton parcours. Ça m'intéresse. C'était quoi pour toi le plus gros défi sur ton chemin ?

  • Speaker #0

    Je pense que beaucoup d'entrepreneurs vont dire pareil, mais c'était la première année. Et c'est surtout parce qu'au début, il faut se débrouiller avec ses économies, sans beaucoup de clients et sans être sûr si ça va fonctionner ou pas. Donc, au début, comme je t'ai dit, on était deux associés. Et en plus, on devait se retrouver parce qu'on habitait super loin l'un de l'autre. Donc, on a pris un bureau, on a loué un bureau. Et on était vraiment rikrak jusqu'à ce qu'on a commencé à avoir nos premiers clients et encore. Parce que quand tu commences à entreprendre, tu te rends compte que ce n'est pas que ton salaire qui va sortir. C'est vraiment beaucoup, beaucoup de choses. J'ai même une anecdote. Au début, du coup... Avec mon associé, du coup, on n'avait pas beaucoup les moyens et on voulait avec sa vieille Clio, qui était vraiment une voiture, mais elle était vraiment dans un état pas possible. Et là, on décroche, enfin, ce n'était pas encore signé, mais un client potentiel avec un assez beau projet et budget. Et on va le voir, déjà, c'est à l'autre bout de Paris. Et au moment où on sort de la voiture pour le rencontrer, on se rend compte que juste... quelques mètres avant, la Clio tombe en panne. Donc le rendez-vous a fini avec nous deux, plus le client en train de pousser la Clio pour qu'elle redémarre. Et genre, c'était la honte totale. Finalement, on a quand même eu le client.

  • Speaker #1

    C'est fou !

  • Speaker #0

    Mais tu peux imaginer qu'il a bien négocié les honoraires après. Vraiment, on était prêts à dire oui à n'importe quoi. quel défi, il fallait payer la réparation il fallait payer la réparation et lui il a dû se dire mais c'est quoi ces jeunes ils sont pas crédibles du coup clairement pour moi le plus dur c'était déjà survivre la première année et juste avoir un état d'esprit correct,

  • Speaker #1

    clean c'est vrai quand tu démarres moi je sais que dans mon autre vie je suis plus sur de la vente de projet tu vois Je me rappelle, ma honte, c'était au début, au tout début des premiers mois, quand t'as vraiment pas du tout fait de projet et tout, c'était d'arriver avec une voiture pourrie. Je me disais, les gens, ils vont signer pour une maison qui vaut un demi-million. Et moi, j'arrive avec, j'avais quoi à l'époque ? J'avais une 307, je crois, mais une 307 Peugeot pétée, quoi. Je suis vraiment pourrie. Je suis arrivée chez eux pour leur faire signer un contrat sur eux. Je n'ai aucune crédibilité. Je crois que ça a duré trois mois, au bout de trois mois, de changer de voiture tellement j'avais honte.

  • Speaker #0

    Mais c'est complètement ça. Et nous, en plus, on était dans un bureau, dans un co-working. Et les clients, quand ils voulaient venir nous voir pour qu'on présente le projet, nous, on avait un 6 mètres carrés où c'était vraiment juste nous deux, côte à côte. Et il y avait la place juste pour nos ordi et c'est tout. Donc, comment on peut recevoir des clients ? Et on se disait, on ne va jamais être pris au sérieux.

  • Speaker #1

    Alors qu'en plus, tu t'en fous parce qu'aujourd'hui, tu n'as pas de bureau.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je n'ai plus de bureau. et j'ai fait plus de rendez-vous au bureau et je fais tout sur place, sur le chantier.

  • Speaker #1

    Mais avant qu'il y ait de chantier, tu fais comment ?

  • Speaker #0

    Je vois sur place, sur les lieux de projet. On avait besoin d'avoir un bureau parce qu'on était deux, donc il fallait se retrouver quelque part pour bosser ensemble. Oui, oui. Mais quand t'es solo, t'as plus besoin.

  • Speaker #1

    Ok. À partir de combien de temps tu t'es dit ok, c'est bon, je suis bien installée dans mon...

  • Speaker #0

    J'ai commencé à avoir confiance à mon projet d'entreprendre au bout d'un an. Parce que j'ai vu qu'il y avait des clients qui venaient et qui revenaient. Par contre, pour gagner ma vie et être propre et à l'aise, donc pouvoir tout payer, partir en vacances, ça a pris trois ans, je pense.

  • Speaker #1

    Oui, ça prend du temps quand même.

  • Speaker #0

    Ça prend du temps.

  • Speaker #1

    Oui, puis comme tu dis, il y a vraiment une différence entre le chiffre d'affaires et le salaire de Jules Berce.

  • Speaker #0

    Je fais complètement ça. Moi, au début, je me disais, ah, mais c'est cool, je me fais beaucoup d'argent. Mais non. Mais non. Bonjour Sam ! Bonjour Sam !

  • Speaker #1

    T'es béard ! Est-ce qu'il y a eu des moments où t'as presque regretté ? Est-ce qu'il y a eu des moments où tu t'es dit « En fait, je vais retourner dans un cabinet d'archi » ?

  • Speaker #0

    Et en fait, non.

  • Speaker #1

    Jamais ?

  • Speaker #0

    Jamais. J'ai jamais voulu faire ma charrière. Et j'étais... Je sais pas, j'avais confiance en mon projet et je voulais plus jamais, justement, revenir en CDI. Je pense que j'avais confiance à... un mois et j'ai vu que les choses ont plutôt bien marché. Je ne me plains pas. Donc, je me suis dit, même quand il y a des moments où il y a un peu moins de projets, je sais que c'est des périodes et qu'après, ça revient.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, c'est le cas. Il y a toujours un cycle. C'est dans tout. Même nous, au studio, on le voit très bien que, tu vois, ça fait six ans et six ans qu'à chaque fois, non, cinq ans, et cinq ans, à chaque fois, je me dis, avril, mai, il n'y a personne. Mais en fait, ça fait cinq ans que je me dis qu'en avril et en mai, il n'y a personne.

  • Speaker #0

    Oui, pour moi, il y a des morts. Il y a des mois où...

  • Speaker #1

    Et tu mets du temps à conscientiser que, justement, c'était pareil en fait l'année dernière et puis l'année d'avant aussi. Et puis rien ne va changer. Enfin, c'est normal et ça sert à rien de se dire...

  • Speaker #0

    Mais tous les ans, tu sais.

  • Speaker #1

    Mais tous les ans,

  • Speaker #0

    on a un blime.

  • Speaker #1

    Mais qu'est-ce qui se passe ? Ah mais oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Moi, c'est mai, août et décembre.

  • Speaker #1

    Ah voilà, comme moi, décembre, j'ai un pic. Alors, j'ai le plus bas taux de remplissage, je pense. Mais par contre, j'ai le plus gros chiffre d'affaires.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Mais parce que je pense que les gens achètent des cartes en cadeau, achètent des cartes cadeau, beaucoup. Mais par contre, ils ne viennent pas.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc, c'est vraiment ce...

  • Speaker #0

    Intéressant. Ouais.

  • Speaker #1

    Oud, pareil.

  • Speaker #0

    Oud, ouais, non. Oud,

  • Speaker #1

    il y a un lâcher prise général sur la pratique du yoga.

  • Speaker #0

    Là,

  • Speaker #1

    tu es du yoga. Et en tant que femme, du coup, que tu as déjà senti que tu devais prouver ou que tu devais faire plus qu'un mec ? En plus, tu as la comparaison que tu étais avec... à la base d'un garçon sur le début de cette société. Tu as déjà ressenti ça ?

  • Speaker #0

    Alors non. Justement, je pense d'un mot métier, c'est tout le contraire. Il y a beaucoup plus de... Il y a beaucoup de femmes. C'est plus peut-être 90% de femmes qui font ce métier et 10% de mecs. Et c'est un milieu qui n'est pas du tout hostile pour ça. Ça n'a jamais été un souci pour moi. Et même, ça joue à ma faveur. Je pense que quand c'était moi qui s'est présenté au rendez-vous, c'était plus facile à vendre les projets que mon associé qui était un garçon. Donc je pense que c'est plus...

  • Speaker #1

    Tes clients, c'est plus des hommes ou des femmes ? Les deux.

  • Speaker #0

    Ça peut être des couples, ça peut être des hommes, des femmes. C'est juste que comme pareil, quand tu parles de quelque chose d'artistique, je sais pas, les hommes, enfin les gens, ils font plus confiance aux filles.

  • Speaker #1

    C'est sûr. C'est sûr, je pense qu'en termes de sensibilité artistique, etc., on va plus faire confiance à... confiance à une femme. En revanche, moi, pour le coup, dans ce que je faisais, il y avait quand même une partie très technique. Et bien souvent, les hommes me cherchaient beaucoup sur le côté technique. J'avais les billes puisque je savais ce que je vendais, etc. Mais je savais qu'en finalité, même s'ils me cherchaient pour aller voir si je gérais mon sujet, tu vois, c'est toujours la femme qui allait prendre la décision, pour le coup.

  • Speaker #0

    Toujours. C'est ouf, quoi.

  • Speaker #1

    Si elle, par contre, tu ne l'avais pas dans la poche, c'était foutu de ses foutus.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et d'ailleurs, pour nous, le plus gros défi, c'est quand tu as un couple qui n'est pas d'accord sur les choix, etc. Et tu sais que tu ne peux pas faire 100% les goûts de monsieur. Et par contre, c'est la fille qui va prendre la décision.

  • Speaker #1

    Mais c'est fou, parce que c'est quelque chose qui est vérifié, quoi. C'est à chaque fois,

  • Speaker #0

    statistiquement, en ayant étudié la statistique. C'est prouvé.

  • Speaker #1

    Et pourtant, on ne peut pas dire qu'on est sur... Enfin, aujourd'hui en France, les femmes sont au pouvoir. En fait, on est au pouvoir sur un truc, sur la décision dans l'immobilier et dans la déco. Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça. C'est déjà pire.

  • Speaker #1

    Écoute, on prend. On me prend,

  • Speaker #0

    j'ai envie de dire. On prend ce qu'il y a à prendre. Mais c'est vrai. Par contre, il y a des moments où je me suis sentie que je devais me prouver un peu plus. C'était au début parce que j'étais assez jeune. Et les gens quand même, ils te confient des gros budgets, des belles sommes. Donc, tu dois prouver quand même que tu sais de quoi tu parles. Ouais. Voilà.

  • Speaker #1

    Et du coup, le budget va influer sur toi les matériaux que tu veux utiliser, les marques que tu veux utiliser évidemment.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Donc, même sur toute la partie cachée de ce qui est la grosse œuvre, mais aussi sur les achats et les choix de tous les revêtements.

  • Speaker #1

    Tu te limites aujourd'hui à une typologie de clientèle ?

  • Speaker #0

    Je ne me limite pas, mais en ce moment, je bosse avec le type de client que j'ai envie de bosser. Le type de client que j'avais rêvé de bosser.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    C'est les clients qui te donnent un client à main, qui te donnent un très beau budget, qui, si tu as envie de te lâcher un peu plus, ils ne vont pas dire non. Et qui vont surtout être pas très présents pendant toute la phase de la rénovation. Mais qui sera là pour la fin, pour te donner vraiment son ressenti et faire des vrais commentaires. Parce qu'il y a des clients qui sont contents du résultat, ils viennent et disent « Ah, c'est super, c'est magnifique » . Mais il y a des clients comme les clients avec qui je bosse maintenant qui me donnent un vrai feedback après, qui m'aident aussi à m'améliorer pour le prochain projet et aller plus loin.

  • Speaker #1

    Tu as eu des mauvaises expériences avec des clients ?

  • Speaker #0

    Bien sûr, ça fait presque 9 ans que je suis à mon compte.

  • Speaker #1

    Mais des expériences marquantes.

  • Speaker #0

    J'ai eu des personnes malhonnêtes, j'ai eu le droit à un litige aussi parce que j'ai été prise dans une boucle à cause de l'entreprise qui a fait des travaux. J'ai eu des clients aussi qui sont... Parce que, ok, dans ce métier, on rentre beaucoup dans l'intimité des gens. Donc les gens, ils sont susceptibles aussi de s'attacher à toi et avoir beaucoup, beaucoup d'attentes et ne pas faire la différence entre le pro et les persos. C'est pour ça que je te dis que je préfère bosser avec des pros. Maintenant, c'est un luxe pour moi.

  • Speaker #1

    Oui, et que tu m'avais dit aussi qu'à la base, tu ne voulais pas m'aider pour le studio.

  • Speaker #0

    Je te l'avais dit parce que, comme je t'avais expliqué, j'aime... pas à bosser avec les amis. Et si je le fais, ce sera donner des conseils, mais je n'ai pas envie de payer. C'est plus fluide et plus honnête. Oui, j'ai de mauvaises expériences avec des clients. J'ai quelques dossiers quand même.

  • Speaker #1

    Il y en a qui t'ont dégoûté ou qui t'ont fait te dire que c'était toi qui étais fautive ou quoi que ce soit.

  • Speaker #0

    C'est sûr qu'on se pose la question. C'est sûr que le soir, tu rentres chez toi, tu te dis « Mais mince, qu'est-ce que je fais de mal ? » Vraiment, par rapport à mes bonnes expériences, j'ai eu très très peu de mauvaises expériences. Oui,

  • Speaker #1

    tu fais la balance et tu dis bon...

  • Speaker #0

    Et quand j'ai tort, je dis je suis désolée, j'ai fait une faute.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai eu un mauvais... Enfin, je te dis du coup, tu vois, je te dis j'ai eu un mauvais avis Google. J'ai eu un avis à 4 étoiles et pas à 5 étoiles. Ce qui fait que du coup, maintenant, je suis à 4,9 sur Google et ça m'énerve. Et du coup, quand j'ai eu cet avis, je te jure, mais je me suis mais...

  • Speaker #0

    Oui, tu vas se défendre. Je veux savoir pourquoi.

  • Speaker #1

    Et je me suis dit... À cause, tu vois, je me suis pris un avis sur un truc qui n'est pas en fonction de la qualité des cours. Et ça m'a rendu ouf. Mais je te jure, moi, le truc, je l'ai ruminé pendant des semaines. J'ai tellement... J'étais mais pas bien, quoi. Tu vois, pour te dire, moi, quelqu'un qui n'est pas content de moi, ça me fait vraiment un truc. Tu vois, je vais tout remettre en question.

  • Speaker #0

    Moi, c'est pareil. Mais au bout d'un moment, tu sais, si t'es bon à ton taf, tu le sais et puis tu passes à autre chose.

  • Speaker #1

    Oui, puis chacun a son avis et puis tu ne peux pas demander à tout le monde d'avoir la même expérience. Pour commencer à conclure, à aller tranquillement vers la conclusion, est-ce qu'il y a un sujet que je n'ai pas abordé, que tu aurais aimé aborder ? Est-ce que tu aurais eu envie de répondre à une question que je ne t'ai pas posée ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ouais ? Oui. Mais du coup... Ah,

  • Speaker #0

    attends, mais tu as une question que tu n'as pas posée ?

  • Speaker #1

    Non, je ne l'ai pas, mais est-ce que tu aurais envie de dire quelque chose à une question que je n'ai pas posée, justement ?

  • Speaker #0

    C'est pas rien qui me vient dans la tête. Pas très fort pour ça.

  • Speaker #1

    L'imagination,

  • Speaker #0

    quoi !

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu pourrais donner comme conseil aujourd'hui à une femme ? Alors, je dis une femme parce que je suis toujours sur ce truc-là par rapport à ce podcast, mais ça pourrait être à quelqu'un, tout simplement, qui rêverait justement de s'installer en France pour créer son entreprise ou dans un autre pays. Quel conseil t'aimerais donner à cette personne-là ?

  • Speaker #0

    Déjà qu'il faut oser parce que il ne faut pas avoir des regrets. Il vaut mieux juste... Bien se renseigner, regarder comment se passe le quotidien dans un autre pays ou en France, si la personne a envie de s'installer en France. Prendre le maximum d'informations et aussi être bien entourée, parce que moi c'est grâce à ça que j'ai pu aller plus loin dans mon entreprise, c'est que j'ai été bien entourée aussi par des amis qui connaissaient beaucoup plus des choses sur des sujets que moi je n'avais pas touchés. Et donc ça faisait que j'avais beaucoup moins peur de me lancer.

  • Speaker #1

    Toi, ton chéri, il n'est pas du tout dans ce secteur-là, tu me l'as dit.

  • Speaker #0

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    Il comprend ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Alors, il comprend déjà qu'il n'a aucun droit sur la déco chez nous, sauf sa petite pièce où il peut accrocher son vélo au mur et mettre ses casques, le vélo en déco et tout, qui est d'ailleurs notre buanderie en même temps.

  • Speaker #1

    Qui est le placard à balais.

  • Speaker #0

    Qui est le placard à balais, et c'est vrai en plus. Par contre, il me fait confiance et je pense qu'il est content du résultat, j'espère. Non, il ne bosse pas du tout là-dedans et j'imagine qu'il comprend. Ouais.

  • Speaker #1

    Mais jusqu'à maintenant, il n'était pas entrepreneur, par contre.

  • Speaker #0

    Il n'était pas entrepreneur, c'est moi qui l'a même forcé à se lancer à son compte. Parce que je savais qu'il allait avoir beaucoup plus de liberté pour pouvoir faire son sport et aussi pouvoir aller plus loin dans sa carrière.

  • Speaker #1

    Ouais. Oui, mais vous n'êtes pas sur la même thématique, quoi. Je l'ai fait.

  • Speaker #0

    Moi, en tout cas, je ne comprends pas ce qu'il fait. Il est devant l'ordi.

  • Speaker #1

    Il fait des trucs.

  • Speaker #0

    Il fait des trucs, mais je ne sais pas ce qu'il fait.

  • Speaker #1

    Si il y a un truc dont on n'a pas parlé, ça t'est venu comment, cette idée de formation ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est quelque chose que j'avais annoncé déjà il y a plus de trois ans sur un podcast. Et c'est une idée qui me est venue parce que j'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup de demandes en DM sur les réseaux. pour une formation, pour savoir si je donne des cours en privé, des gens aussi qui veulent s'élancer à faire leur propre déco eux-mêmes et qui ne savent pas par où commencer. Et je me suis dit que ce serait une bonne idée de créer une formation, mais en live, pour pouvoir échanger avec les gens et partager ce côté que j'adore.

  • Speaker #1

    Et du coup, c'est à la fois des gens qui veulent en faire leur métier et des gens qui veulent juste décorer leur appartement ?

  • Speaker #0

    C'est pour s'adresser aussi bien à ceux qui veulent découvrir le métier du décorateur, donc gérer un premier projet, et aussi aux personnes qui ont un projet perso et qui veulent faire leur propre. projets parce qu'ils adorent ça et ils ne savent pas comment les commencer.

  • Speaker #1

    Oui, mais comment les outils. C'est quoi en France ? Non, architecte d'intérieur, ça va refaire une école d'archi. C'est ça. Et décorateur, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    Donc, c'est deux choses différentes. Donc, le décorateur qui est le sujet du coup de cette formation, c'est la personne qui intervient sur toute la partie esthétique sans toucher aux structures ou aux parties techniques de l'intérieur. sans toucher au mur porteur, sans faire de la démolition ni de la grosse rénovation. On apprend du coup comment associer les couleurs, comment associer les textures bien circulées dans l'espace, le home staging, on parle de tout ce qui est aussi tendance et comment ne pas tomber dans le piège de la tendance, comment trouver du coup sa propre patte.

  • Speaker #1

    Oui, c'était hyper intéressant ce que tu avais fait. Moi, j'avais voté sur Instagram, tu sais, quand tu avais mis tendance ou intemporel, tendance, intemporel. C'était trop intéressant parce qu'effectivement, c'est Pinterest.

  • Speaker #0

    Et du coup, j'ai tout un module sur ça où vraiment j'ai envie de voir. Donc, il y a des gens qui sont en live avec moi. J'ai envie de faire ce jeu et leur expliquer comment on peut distinguer une tendance et quelque chose d'intemporel ou un mix de deux parce que c'est très bien aussi.

  • Speaker #1

    Oui, tu peux avoir une tendance associée à quelque chose de très intemporel que tu peux aussi changer avec le temps en fonction de tes goûts. Moi, j'ai toujours peur, tu sais, quand tu fais quelque chose d'un petit peu engagé en déco, de t'en lasser en fait.

  • Speaker #0

    Pour moi, c'est une question de budget. Si tu peux modifier les choses de temps en temps et en fonction de ton budget, tu consacres une partie de ton budget pour renouveler un peu ton intérieur, pour être à la fois personnalisé, mais un peu tendance.

  • Speaker #1

    Ça dépend de ce que tu alloues comme budget, effectivement, à ton intérieur. Comme tu dis, tu ne peux pas changer tous les trois mois. Il faut que ça se passe. Il vaut mieux faire quelque chose de plutôt intemporel.

  • Speaker #0

    J'ai des clients qui ont un petit budget et qui veulent garder cette déco pendant longtemps. Et d'autres clients qui veulent attaquer le Pinterest 100%. Et qu'ils vont m'appeler au bout d'un an pour me dire, allez, on change. Parce qu'ils peuvent se permettre. Et c'est très bien. Donc, il faut faire en fonction du...

  • Speaker #1

    Et du coup ? La formation, on a dévié encore.

  • Speaker #0

    Désolée, mais je t'avais dit que moi, il faut me couper parce que sinon, c'est... Mais moi,

  • Speaker #1

    j'avais perdu le fil aussi. Et du coup, donc, vous avez trois ans.

  • Speaker #0

    J'avais annoncé ça. Je n'ai jamais pris la décision d'aller au bout parce que j'avais envie de faire les choses bien et donc avoir déjà un texte très propre parce que je suis étrangère. Donc, j'ai écrit tout mon texte moi-même. Ensuite, je le fais corriger. J'avais envie d'avoir quelque chose qui est... concret et facile à utiliser. Et maintenant que j'ai un peu plus de temps de développer ça, et j'ai été contactée aussi par une plateforme de formation en ligne française, ça m'a donné ce petit boost pour commencer.

  • Speaker #1

    C'est quoi la plateforme ?

  • Speaker #0

    C'est WhoSkill. Mais en tout cas, c'est une plateforme, c'est une start-up, elle est gérée par des jeunes. Et pareil, tu peux trouver plein de cours. Les prix sont plutôt intéressants pour tout le monde. Et c'est bien pour pouvoir avoir un outil pour échanger.

  • Speaker #1

    Et ce qui est hyper cool, c'est que pour le coup, c'est en live.

  • Speaker #0

    Et c'est ça, parce que je sais que... Enfin, j'ai rien contre les formations où on peut acheter le pack, mais je sais que c'est une façon super facile pour monétiser une communauté quand on a une communauté, mais je voulais pas du tout faire juste... Voilà, c'est mes vidéos, vous les achetez en pack, moi, je gagne de l'argent en passif. Donc, quand je dors, je gagne de l'argent. Et encore une fois, j'ai rien contre ces personnes qui font ça. Mais ce n'est pas ma façon de faire. Je voulais que ce soit en live. Et que si j'aurais fait une autre session, pareil, que ce soit en live. Et que je puisse échanger avec les gens. Et que ce soit un truc concret.

  • Speaker #1

    C'est limité en termes de participants ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a une petite limite en termes de participants. Là, on est 150. Et je crois que la limite, c'est 200. Voilà. Si jamais j'aurais fait une autre session. Oui,

  • Speaker #1

    carrément. Et du coup, c'est déco d'intérieur.

  • Speaker #0

    déco d'intérieur, un peu de modélisation 2D et 3D je ne sais pas quand on sort son épisode mais on commence lundi donc ça va être trop court mais s'il y a une autre session,

  • Speaker #1

    voilà est-ce que tu as un dernier mot ?

  • Speaker #0

    un dernier mot déjà ? merci je t'ai renvoyé la balle putain Ah bah déjà, merci de m'avoir invitée. Je trouve que déjà le sujet de ton podcast est super important et il faut que plus de femmes osent faire les choses qu'elles ont envie de faire, que ce soit dans le côté professionnel ou dans le côté famille, amis, etc. Et puis, j'ai pas de dernier mot.

  • Speaker #1

    C'est quoi pour toi oser ?

  • Speaker #0

    Oser, c'est aller au bout de ce qu'on rêve le soir, qu'on se dit « Ah, ce serait trop bien de faire ça ! » Eh ben, go en fait ! Il faut essayer, même si on n'y arrive pas, même si elle a peur. Je sais qu'elle a peur, elle est là pour me protéger, mais en vrai, on peut toujours essayer et s'arrêter plus tard si jamais ça ne marche pas. Je sais que ce n'est pas facile pour tout le monde et on ne peut pas tout oser en même temps, mais... Au moins, on a tous une chose qui nous tient à cœur et il faut essayer de la faire marcher.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des livres, est-ce qu'il y a des choses qui t'ont nourri, qui t'ont nourri dernièrement, des choses dont tu n'as pas envie de parler ? Tu m'as parlé du film, du coup. Est-ce qu'il y a des livres, des références que tu as envie de donner, de choses qui t'ont marqué ?

  • Speaker #0

    Oui, en ce moment, je suis en train de lire Kafka sur les rivages, qui est un livre d'Aruki Murakami. J'espère que je le prononce bien. Et c'est un livre très, très onirique, un peu dans la sphère du fantastique, mais vraiment c'est sur l'histoire d'un jeune garçon et un homme, qui est leur schéma, ils vont se retrouver au bout d'un moment, enfin je ne sais pas qui est au début du livre, mais la façon où c'est écrit, c'est vraiment quelque chose, comment je peux le décrire ? C'est comme si tu étais sur un petit nuage. Donc c'est quelque chose qui m'inspire en ce moment, je suis à fond dedans.

  • Speaker #1

    Tu lis en anglais, en français ou en grec ?

  • Speaker #0

    Les trois.

  • Speaker #1

    Ah tu lis les trois ?

  • Speaker #0

    Je lis les trois. Ma préférence c'est soit en anglais soit en grec.

  • Speaker #1

    Oui j'imagine.

  • Speaker #0

    J'ai commencé à lire en français avec le book club parce qu'à chaque fois c'est très short pour commander le livre et le recevoir. Du coup je commence à lire en français. Après quand la langue officielle du livre est en anglais... Je préfère le lire de la façon originelle.

  • Speaker #1

    Tu parles combien de langues au final ?

  • Speaker #0

    Eh ben, je parle du coup l'anglais, français, grec. Et je parle un peu d'italien et un peu d'espagnol. Ben, chance, tu parles italien. Non, mais genre, je peux commander mon café, ma pizza, tout ça. Mais si jamais je tombe en panne en Italie, je peux pas me débrouiller. Ben, tu parles en anglais, quoi. Voilà, je parle anglais.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Stella. En tout cas, moi j'ai passé un super moment. Ça m'a fait plaisir de te connaître sous un autre angle.

  • Speaker #0

    Oui, pas quand tu m'es torture au studio.

  • Speaker #1

    Pourquoi tout le monde me décrit tout le temps comme ça ? C'est quand même fou.

  • Speaker #0

    C'est peut-être vrai. Peut-être qu'il y a de la vérité dedans. Non, mais tu nous fais travailler et c'est très bien. Merci de m'avoir invitée, c'était très cool. J'ai passé un beau moment.

  • Speaker #2

    votre écoute. J'espère que cet épisode vous aura éclairé, peut-être vous aura fait sourire. En tout cas, s'il vous a plu, n'hésitez pas à venir me le dire directement sur les réseaux. Et je vous dis à bientôt, dans un prochain épisode du podcast Elle a osé. Et à très vite ! Non, ça ne veut rien dire à très vite. Et bisous !

Chapters

  • Introduction et présentation de Stella Nodeko

    00:09

  • Le parcours de Stella : de la Grèce à la France

    00:34

  • Les défis de l'entrepreneuriat à l'étranger

    03:37

  • Conseils pour oser et suivre ses rêves

    06:11

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Description

👸 Comment font-elles, ces femmes qui osent avec determination et audace ?


👀Si vous vous demandez :

• Comment c'est de s'installer en France, quand on ne parle pas la langue ?

• Comment on fait pour continuer à croire en soi quand on a été harcelée par un boss violent ?

• Est-ce possible d'entreprendre à l'étranger quand rien n'est facile ?


🦋Dans cet épisode vous découvrirez :

• Stella, @stellanoodeco, pour celles qui ne la connaissent pas encore

• Comment Stella a développé sa clientèle en partant de zéro

• Comment elle s'est lancer sur les réseaux et a renverse le game !

• Comment se créer soi même la vie dont on rêve.


👉Découvrez le parcours ultra inspirant de Stella, une architecte d'intérieur et décoratrice d'origine grecque qui braver les défis pour réaliser ses rêves. Son parcours est un véritable témoignage de courage et de détermination, et il démontre que la confiance en soi est la clé de la réussite.


🇬🇷Stella partage avec nous son arrivée en France il y a 10 ans, une aventure qui devait durer une année, mais qui s'est transformée en une carrière florissante dans la décoration.


👉Elle nous parle des obstacles qu'elle a rencontrés en tant qu'étrangère, notamment la barrière de la langue et les complexités administratives liées à l'entrepreneuriat en France.

Stella offre des conseils précieux aux auditrices sur l'audace et l'importance de suivre ses rêves. Elle insiste sur le fait que la passion et la persévérance sont les clés pour réussir dans un nouveau pays ou chez soi.


❤️‍🔥À travers son récit, elle nous montre comment oser prendre sa place quand personne ne nous la donne.


**

👉Les références de l'épisode, avec Stella

-Son compte Instagram @stellanoodeco

-Le film "The Substance"

-Le livre "Kafka sur le rivage"


**

👉Venez me retrouver sur instagram : @with.lolala pour venir me dire ce que vous avez pensé de cet épisode, ou juste papoter.

💌Aussi, je vous invite à m'écrire sur hello@elleaose.fr si vous avez envie d'entendre le récit d'une femme inspirante à laquelle vous pensez, ou si vous souhaitez tout simplement partager votre expérience.


Belle écoute ! 🎧



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, c'est Lola. Bienvenue sur Elle a osé, le podcast raconté par celles qui ont osé pour celles qui vont oser. Ici, on parle confiance, mindset, confidence, le tout avec beaucoup d'humour et de bienveillance pour vous inspirer, vous épauler, vous accompagner et peut-être vous aider aussi à votre tour à enfin oser. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    C'est parti ! Alors,

  • Speaker #2

    bienvenue Stella ! Donc moi, j'étais connue à mes cours de yoga il y a quoi ? Un an ! Un an ? Ah, j'aurais dit plus ! Et je te connais aussi forcément sur les réseaux, puisque tu as un compte Instagram. Stella ? C'est Stella ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est Stella Nodeko.

  • Speaker #2

    Stella Nodeko. Et du coup, je t'ai aussi connue en tant qu'un petit peu... archi d'intérieur, lors de la réno du studio. Donc, plusieurs facettes te rassemblent aujourd'hui, mais aujourd'hui, c'est pas... Donc, au-delà de l'ampleur qu'a ton compte Instagram, ce que tu proposes, aujourd'hui, tu proposes aussi des formations. Tout nouveau. C'est nouveau, ouais. Ce qu'on peut voir, c'est, ben voilà, en termes de productivité, ce que tu donnes, quoi. C'est assez bluffant. Je sais pas, tu dois faire une vidéo tous les jours quoi.

  • Speaker #1

    J'essaye de faire une par jour. Ah ouais,

  • Speaker #2

    ouais c'est un sacré rythme quoi. Voilà donc moi je te vois tout le temps sur mon feed Instagram normal. Alors là,

  • Speaker #1

    c'est là. Ah t'aimes la déco quand même.

  • Speaker #2

    Ouais j'aime la déco mais je suis nulle tu vois, enfin je suis pas passionnée.

  • Speaker #1

    Non t'es pas nulle. C'est beau chez toi hein, moi je me sens bien. Ah ça veut dire,

  • Speaker #2

    gens ont pas la vidéo d'où tu précises. Nous ne sommes pas dans un cagibi sous un escarguit. Et c'est aussi, je trouve, ce qui est intéressant sur ton compte, c'est que tu donnes beaucoup d'astuces très simples à comprendre. Pour quelqu'un comme moi qui n'y connaît rien, pour le coup, c'est très accessible en fait. Mais ce n'est pas pour ça que je t'ai invitée à mon micro, même si ça m'intéresse et qu'on va en parler. Ce qui m'intéresse surtout, c'est que tu es grecque et que tu as créé ton entreprise. Mais ce qui m'intéresse, c'est quid de monter une boîte quand on n'est pas français. Déjà, c'est chaud quand on est français. Déjà, c'est chiant. quand on est française.

  • Speaker #1

    C'est compliqué.

  • Speaker #2

    Mais qu'est-ce que ça donne quand ce n'est pas notre pays natal ? Voilà, donc c'est surtout pour ça que j'avais envie de te recevoir ici parce que pour le coup, il faut oser monter une société à l'étranger qui plus est en France. As-tu lu les questions préalablement ?

  • Speaker #1

    J'ai lu les questions. J'ai voulu regarder un peu tes questions pour me préparer aussi parce que, comme tu as dit, ce n'est pas ma langue natale et déjà, je stresse. Je n'aime pas trop faire des erreurs et aussi, j'aimerais... donner le maximum de moi-même pour ce podcast. Trop bien.

  • Speaker #2

    Pourquoi tu stresses ?

  • Speaker #1

    J'ai stress de... Comme je t'ai expliqué, je parle beaucoup déjà, j'ai du mal à m'arrêter, je suis une pipelette. Alors, quand je m'élance sur quelque chose, surtout quand c'est la déco, j'ai du mal à m'arrêter et finir mes phrases, c'est ce que je veux dire. Donc là, j'aimerais juste regarder un peu les questions pour me préparer, surtout quand on parle de création d'entreprise. Voilà, c'est quelque chose qui est assez précis et je voulais savoir de quoi je parle.

  • Speaker #2

    Très bien. Est-ce que tu peux te présenter comme tu as envie de le faire ?

  • Speaker #1

    Oui, donc moi c'est Stella, j'ai 35 ans. Je suis architecte d'intérieur et décoratrice. Je suis d'origine grecque. J'adore tout ce qui est design, déco évidemment. Je suis une grande lectrice. J'aime les animaux. Et je suis aussi quelqu'un de très paillette, rose, fifi et tout. Et j'assume complètement ce côté-là, que ce soit dans mon travail ou dans ma vie personnelle.

  • Speaker #2

    Donc, tu aimes mon micro rose.

  • Speaker #1

    J'adore ton micro rose, justement. Je partirai avec, peut-être.

  • Speaker #2

    Et du coup, moi, j'ai découpé un petit peu notre rencontre en plusieurs parties par thème, on va dire. Dans le fait d'oser, toujours, dans le thème du podcast qui est... pour le coup, toi, de t'installer et d'entreprendre hors de ton pays natal, sur ton métier particulièrement aussi, on en parlera, parce que je pense que ça peut aussi intéresser d'autres personnes, et puis moi en premier lieu. Et les challenges que tu aurais pu rencontrer, donc ce sera vraiment en trois parties. Du coup, depuis combien de temps vis-tu en France ?

  • Speaker #1

    Donc, je suis en France depuis 2012. J'ai vécu à Paris pendant plus de dix ans, et ça fait quelques années qu'ils sont venus s'installer ainsi avec mon chéri. Et notre chien. Et voilà. Maintenant, on est à Annecy. On est bien. Je fais des allers-retours pour voir mes projets sur Paris. Donc, c'est une partie. À gérer, mais je ne regrette pas du tout ce choix.

  • Speaker #2

    Pourquoi tu es venue à Paris à la base ? Enfin, pourquoi tu es venue en France à la base ?

  • Speaker #1

    À la base, je ne suis pas venue en France pour m'installer.

  • Speaker #2

    Non, vacances.

  • Speaker #1

    C'est un peu ça. Je voulais juste passer une année. Donc, j'avais 22 ans. Je voulais juste passer une année à l'étranger. J'ai adoré Paris toute ma vie parce que d'un côté culture, tout ce qui est art, etc. Pour plein de raisons. Aussi parce que j'adore la danse. et en France et à Paris, plus particulièrement, il y a une culture de danse très très développée. Donc je me suis dit, je vais aller à Paris, passer une année, profiter, danser, etc. Et en plus, ce n'était même pas du tout une option de s'installer en France parce que je ne parlais pas du tout français à l'époque. Donc je me disais, bon, pour une année, ça devrait aller, je vais parler anglais, je vais pouvoir me débrouiller. Et à la fin de cette première année, j'ai compris que je n'étais pas du tout prête à rentrer. Donc, c'est là où je... Comme j'ai commencé à ne plus avoir d'argent, j'ai juste commencé à prendre des petits boulots d'étudiante ou des choses comme ça pour pouvoir rester. Et finalement, ça fait plusieurs années, je ne suis toujours pas rentrée.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #1

    Ma mère se plaint.

  • Speaker #2

    Par rapport à l'apprentissage à la langue française, ça a dû être un méga gros... Enfin, tu as pris des cours. Tu as fait comment ?

  • Speaker #1

    Oui, je n'ai pas pris de cours. J'ai commencé à regarder sur YouTube. Alors, il faut savoir que j'adore les langues. Donc, c'est quelque chose... C'est une matière pour laquelle j'étais forte à l'école. Donc, j'ai pu apprendre vite le français. J'ai regardé beaucoup la télé. Je mettais les émissions, tout ce qui... Je ne sais pas, les règnes du shopping, des choses comme ça ou des trucs où le langage est simple. Et puis, j'ai commencé à avoir aussi des amis français qui... qui parlaient aussi anglais, donc on pouvait faire un mix des deux au début. Et petit à petit, voilà, j'ai commencé à parler le français.

  • Speaker #2

    Wow, ben bravo ! Et du coup, tu bossais dans quoi ? Tu sais, t'as fait des jobs alimentaires, quoi.

  • Speaker #1

    Quand je suis arrivée en France, j'ai commencé par être dans un hôtel. Donc j'étais à la réception, qui du coup a le bon plan qu'on ne parle pas beaucoup le français parce qu'on te demande de parler anglais plus. d'autres langues, donc c'est un point positif. Et puis, j'ai donné aussi des cours de danse. Donc, la danse, c'est aussi ma deuxième passion. Et j'ai donné des cours de danse à des petits. Pareil, pas énormément besoin de parler. Et avec les enfants, voilà, on se comprend bien. Il n'y a pas...

  • Speaker #2

    Donc, avant d'arriver en France, avant de venir en France, c'était pas du tout... Tu n'avais pas d'entreprise, tu n'étais pas entrepreneuse en Grèce.

  • Speaker #1

    Pas du tout, non, non.

  • Speaker #2

    Tu étais...

  • Speaker #1

    étudiante, petit job à droite à gauche etc.

  • Speaker #2

    Tu faisais des études de quoi ?

  • Speaker #1

    Pareil, je fais des études dans la décoration d'intérieur et j'ai fait aussi des études dans la statistique, alors rien à voir quelque chose que j'ai détesté c'est sympa,

  • Speaker #2

    je vais très nicher les statistiques,

  • Speaker #1

    non c'est pas c'est pas sympa la statistique et puis j'ai fait des études dans la danse aussi donc en Grèce En Grèce et aussi, je continue ici en France. J'ai fait une année aussi en école de danse parce que j'étais entre les deux métiers et il y a une partie de moi qui voulait aussi faire la danse, mais finalement, ma passion pour la déco, voilà.

  • Speaker #2

    Ouais, ça a emporté. Mais du coup, tu n'as pas le comparatif, la comparaison d'une entreprise que tu aurais créée en Grèce et l'entreprise que tu aurais créée en France. Est-ce que ça aurait été plus simple ? Enfin, tu vois.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas de comparatif. Après, j'ai ma meilleure amie qui est entrepreneur en Grèce. Je sais que c'est beaucoup plus compliqué parce que les entreprises, elles sont moins aidées. Par contre, ce que j'essaie, et c'est sûr, c'est que tout ce qui est métier créatif, comme le mien, on est beaucoup mieux en France et on est beaucoup plus pris au sérieux. On est soutenu aussi par l'État et on peut vraiment gagner sa vie en faisant ce métier. Et en Grèce, c'est beaucoup plus compliqué parce qu'on cherche plus. plutôt des métiers pratiques.

  • Speaker #2

    Et c'est marrant parce que moi, je n'ai pas du tout l'impression qu'en France, on est soutenu.

  • Speaker #1

    Je sais parce que j'ai cette conversation souvent avec des amis français et quand je dis non, franchement, en France, on est bien. Je sais que l'administratif, c'est compliqué et ce n'est pas facile à gérer. Mais les entreprises, je trouve, vont beaucoup mieux en France qu'en Grèce, en tout cas. Oui,

  • Speaker #2

    tu ne peux pas comparer aux Etats-Unis par exemple, mais par contre par rapport à la Grèce, oui,

  • Speaker #1

    c'est ça,

  • Speaker #2

    il n'y a rien à voir. Qu'est-ce qui t'a poussé à monter ta société, à te dire je me mettrai en compte ce que tu aurais pu me poser dans un bureau d'archi ?

  • Speaker #1

    Alors c'est un peu une longue histoire. À la base, j'étais en CDI, donc j'étais en bureau d'archi, c'était un bureau qui faisait conception et rénovation. J'ai travaillé pour ce bureau, j'étais assez bien payée pour mon niveau à l'époque, parce que j'ai commencé tout juste à bosser. Et j'ai vécu une situation super compliquée par rapport à mon patron, c'était quelqu'un, c'était un manipulateur narcissique. J'ai vécu le harcèlement moral pendant presque deux ans. Des trucs assez lourds, des appels dans la nuit, des crises de colère, des situations où j'étais vraiment pas en sécurité, j'avais pas le droit de partir en vacances, j'avais pas de jours fériés, enfin c'était assez compliqué pour moi. Et c'est une personne qui me disait aussi que je ne trouverais pas de travail ailleurs parce que j'ai pas de talent et j'ai vraiment de la chance de travailler pour lui. Et du coup... Je suis restée dans ce CDI parce que pour moi c'était la sécurité. Déjà parce que je pensais que je ne trouverais pas de travail ailleurs. Et aussi parce que j'étais toute seule en France et que je devais payer mon loyer, que je devais payer mes charges, etc. Et aussi parce que mes parents, ils étaient super fiers de moi, du fait que j'ai un CDI bien payé en France. Donc c'était très prestigieux pour eux. Et je voulais pas du tout parler de mes problèmes au bureau. Et puis au bout d'un moment, ça a commencé à être tellement un impact négatif sur ma santé. Genre j'étais vraiment, je faisais des lurticaires en plein milieu de la journée, etc. Et là, je dis stop en fait, c'est pas possible. Surtout que, et c'est ça mon côté étrangère et aussi très jeune, il m'a pas aidé, c'est que je savais pas qu'il existait de recours pour se protéger dans ces genres de situations. Je ne savais pas du tout que ça existait. Finalement, j'ai pris la décision d'abandonner. Je me suis dit, je vais me mettre à mon compte. Je me suis associée avec un ami des études, parce que je fais aussi un stage de décoration ici en France. Je me suis associée à lui. On a lancé la boîte au début à deux.

  • Speaker #2

    Ok, au début, c'était tous les deux. Je reviens juste sur cette histoire de harcèlement. Du coup, au final, tu as fait quoi ? Tu as démissionné ?

  • Speaker #1

    Du coup, un jour, j'ai juste... J'ai changé de téléphone, j'ai déménagé parce que cette personne était clairement dangereuse pour moi. Et j'ai juste abandonné mon poste. Et je sais qu'il y a d'autres personnes après moi qui ont eu les mêmes soucis parce que j'ai été contactée par les filles qui ont été prises dans ce poste après moi. Et voilà, j'ai juste arrêté, j'ai abandonné le poste. Et derrière,

  • Speaker #2

    tu n'as pas voulu... porter plainte ?

  • Speaker #1

    Eh ben, quand je me suis rendue compte que je pouvais faire tout ça, alors que j'ai toutes les preuves là, j'ai tout dans mon téléphone, j'ai tout dans un fichier sur mon ordinateur, ça fait des années, ça va faire dix ans maintenant. Trop de temps était passé et j'ai pas osé me lancer dans ça parce que je voulais pas revivre. C'est peut-être un manque de courage, mais je voulais pas me remettre dans cette histoire en fait.

  • Speaker #2

    Oui, j'imagine que ça doit être compliqué quand t'as vécu justement dans ce truc-là, de te dire, en fait, de réagir maintenant, alors que je suis sortie émotionnellement de ce tunnel, ça va me faire replonger dans quelque chose d'hyper négatif. Je pense pas que ce soit du manque de courage. Je pense que c'est de la protection, tu vois, plus.

  • Speaker #1

    Aussi. Après, j'ai culpabilisé beaucoup maintenant avec la neuille de Stella, 35 ans, en disant que... En fait, tu pouvais très bien...

  • Speaker #2

    Tu aurais pu faire éviter ça à Doki.

  • Speaker #1

    Oui. Mais je pense que ça m'est arrivé aussi parce que j'étais un peu naïve, très jeune. Et voilà, je ne connaissais pas ce monde. Oui.

  • Speaker #2

    Et du coup, suite à ça ?

  • Speaker #1

    Du coup, je me suis dit, ça y est, j'ai envie d'être libre. J'ai envie de construire ma propre carrière aussi, m'exprimer parce que quand on travaille... Peu importe, mais quand on travaille dans un bureau, souvent on exécute les idées des autres et on n'est pas du tout porteur du projet. Ce n'est pas nos idées. Donc pour quelqu'un qui fait un métier créatif, c'est super important aussi de pouvoir s'exprimer et poser ses propres idées sur le papier.

  • Speaker #2

    Et du coup, au départ, c'était quoi ? Tu faisais décoration d'intérieur ?

  • Speaker #1

    Tu veux dire au lancement de mon entreprise ? Ouais. Et bah on faisait pareil donc du clé en main, de la rénovation et de la décoration. Mon ancien associé il intervenait beaucoup sur la partie chantier et technique au départ et moi beaucoup sur la partie création. Une bonne alchimie au départ, c'est juste qu'après, on a décidé de se séparer parce que lui, il voulait se lancer purement sur la partie bâtiment. Et moi, je voulais vraiment continuer cette partie création. Ah ouais,

  • Speaker #2

    ok. Et du coup, tu as la nationalité française ?

  • Speaker #1

    Pas du tout. Pas du tout ? Non.

  • Speaker #2

    Et comment tu fais pour être ?

  • Speaker #1

    Eh ben, du coup, la Grèce, ça fait partie de l'Union européenne.

  • Speaker #2

    Ah, du coup, c'est ok.

  • Speaker #1

    Donc, on a le droit d'être là. Après, j'aimerais bien, c'est dans une partie de ma tête. de mon cerveau, ça serait d'avoir la nationalité française parce que je serais fière de l'avoir aussi, si on me paye aussi maintenant. Et par contre, pareil, quand il faut se lancer dans la paperasse, l'administratif, tout ça, c'est juste, c'est une souffrance pour moi. Donc voilà, soit un jour je veux me marier.

  • Speaker #2

    Oui, ce que j'allais dire, par contre, si tu te maries, là, c'est OK. Tu vas forcément avoir la nationalité.

  • Speaker #1

    Je sais pas du tout. Je me suis pas renseignée. Mais peut-être que je me lancerai dans ce projet un jour.

  • Speaker #2

    Du coup, c'est comment que ça fonctionne quand tu travailles, que tu as une entreprise, mais que tu n'es pas française ?

  • Speaker #1

    C'est la même chose pour les Européens. C'est comme si tu es française. Ah, c'est pareil. Donc, c'est pareil. J'ai eu le droit à toutes les aides, tout.

  • Speaker #2

    Et la seule chose que tu n'as pas le droit en France, c'est de voter, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. Qui serait bien de pouvoir voter, je pense.

  • Speaker #2

    Bah oui, oui, oui. Et tu votes en Grèce ?

  • Speaker #1

    Et je ne vote plus en Grèce pour la simple raison que... plus de dix ans que je ne suis pas en Grèce, je n'aimerais pas prendre la décision pour des gens qui vivent une vie différente que la mienne. Donc moi je suis en France avec tous les avantages de vivre à l'étranger, de vivre en France, j'ai mon entreprise ici et je pense que je ne devrais pas voter pour les Grecs parce que j'y vis plus et ce serait pas juste.

  • Speaker #2

    Ouais, je comprends. Je comprends ce positionnement en vrai. C'est quoi qui a été le plus difficile pour toi dans le fait de monter une entreprise en France ?

  • Speaker #1

    À part le fait de prendre la décision de se lancer, le plus difficile c'était tout ce qui est administratif, papier, assurance, choisir le type de société et en plus à l'époque on n'avait pas sa GPT ou l'IA pour poser des questions et même en échangeant avec des comptables, ça restait très très compliqué pour moi de comprendre déjà les bases. Donc, c'était vraiment compliqué au départ.

  • Speaker #2

    Je me dis que c'est déjà compliqué quand tu es français, francophone, né sur le sol français. Alors, je n'imagine même pas quand déjà ce n'est pas ta langue natale. Moi, il y a des trucs que je ne comprends pas. Alors que je parle bien le français, je l'écris bien et je le lis bien. Mais c'est tellement compliqué. Moi, c'est dans ça que je trouve ça compliqué. D'être entrepreneur en France, c'est que ce n'est pas simple. il y a un espèce de de flou administratif et global, où c'est difficile de savoir quelle est la bonne solution, quelle est la bonne stratégie, quel est le bon choix à faire. Et est-ce que tu as déjà ressenti, du fait d'être étrangère, un peu ce syndrome de l'imposteur, de je ne devrais pas faire ça ici, je n'ai pas le droit de faire ça ici, surtout quand tu as vécu ce que tu as vécu avant, où on t'a bien fait comprendre que tu devais te réjouir d'avoir cette place-là.

  • Speaker #1

    J'ai jamais vraiment ressenti le syndrome de l'imposteur par rapport à mon travail à cause de ma culture ou de ma langue. Au contraire, je pense que c'était toujours mon petit truc en plus. Je vais te donner un exemple. Je suis avec des clients que je ne connais pas, donc c'est le premier rendez-vous, on se rencontre sur place. C'est toujours très formel et puis quand les clients détectent mon accent, ils vont me demander « il vient d'où cet accent ? » . Donc moi je vais dire « je suis grec » . Et là... Je ne sais pas pourquoi, ils ont tous une petite anecdote, une petite histoire à me dire. J'ai été en vacances en Grèce, j'ai fait un mariage en Grèce, j'adore ce plat typique. Et du coup, ça casse le côté trop formel du coup et ça rend les échanges plus sympas, plus chaleureux. Et puis, ça crée un lien. Et pour l'instant, je n'ai pas senti de son grande imposteur par rapport à ça.

  • Speaker #2

    Ouais, au contraire même. Ouais, tu brises la glace de suite. Sur ce simple fait-là, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Par contre, j'ai ressenti le syndrome de l'imposteur quand j'ai décidé de me lancer sur les réseaux sociaux. Ah ouais ? Donc, c'est complètement différent, mais...

  • Speaker #2

    Tu dissocies vraiment les deux ?

  • Speaker #1

    Complètement. Oui, oui.

  • Speaker #2

    Donc, ce n'est pas le même métier, quoi.

  • Speaker #1

    Ah, pas du tout. Il y en a un, tu crées du contenu, et l'autre, c'est différent. Tu vas sur le chantier. Voilà, tu fais de la rénovation. Il y a des maisons. Voilà, il y a des gens qui font de la rénovation, de la déco et qui... ne créent pas du contenu et des gens qui créent du contenu sur la thématique de la déco mais leur métier à côté ça peut être toute autre chose.

  • Speaker #2

    Avant de passer à la partie justement sur ton métier typiquement C'est quoi qui t'a donné envie de te lancer dans les réseaux ?

  • Speaker #1

    À la base, j'avais juste un compte pour juste présenter mon travail, mais vraiment des photos de avant-après. Voilà, vitrine. Et puis, c'est vraiment ma meilleure amie, qui est mon amie d'enfance, Matina. Que j'ai vue. Qui t'as vue, qui est venue faire du pilates du co-studio. Et elle, vraiment, c'est mon âme sœur. C'est vraiment une personne super importante pour moi et qui m'a toujours soutenue à toutes les étapes de ma vie. Et c'est elle qui m'a dit, Stella, écoute-moi bien, il faut que tu te lances sur les réseaux. À partir de demain, tu commences à publier tout ce que tu as comme savoir, comme avant-après, comme conseils, tout ce que tu veux. Et tu verras, au bout d'un an, tu auras 50 000 abonnés. Et moi, j'ai rigolé, je disais pas du tout, j'ai rien à montrer, genre non, c'est pas pour moi. Et elle m'a vraiment, vraiment poussée là-dedans. Et c'est grâce à elle que je commençais à faire des réseaux sociaux et construire cette communauté. C'est ouf ! Ouais.

  • Speaker #2

    Et comment elle a su, elle ? Enfin, comment elle a senti le truc ?

  • Speaker #1

    Alors, elle, c'est une personne ultra créative, très, très intelligente. Et aussi, c'est quelqu'un qui a l'œil pour le design, pour le marketing. Donc, elle fait du UX. Donc, elle travaille vraiment avec ça. Elle aussi, elle est créatrice de contenu en Grèce, donc elle connaît super bien ce monde. Et elle a su que j'avais quelque chose à apporter dans le monde des réseaux sociaux.

  • Speaker #2

    Ça fait combien de temps maintenant ?

  • Speaker #1

    Ça va faire trois ans.

  • Speaker #2

    Ah, ça fait que trois ans ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    J'ai l'impression que tu as toujours fait ça.

  • Speaker #1

    Pas du tout.

  • Speaker #2

    Tu fais hyper à l'aise. La meuf, elle n'a pas voulu le faire à la base.

  • Speaker #1

    À la base, je ne voulais pas montrer mon visage, je ne voulais pas parler. Et c'est là où je sentais que les gens allaient... juger mon accent ou le fait que je risque peut-être de faire les erreurs d'orthographe, etc. Alors que pour mon métier, je n'ai jamais eu cette peur.

  • Speaker #2

    Mais c'est vrai que moi, du coup, j'ai tendance à faire l'amalgame, de me dire que j'ai mis tout dans le même panier. Mais non, tu as vraiment ton métier qui est d'être décoratrice ou architecte d'intérieur. On dirait les deux. Et créatrice de contenu, c'est autre chose, quoi.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, je ne gagne pas. Forcément, ma vie sur le réseau. Je l'ai fait avant, j'étais dans les agences d'influence, etc. C'est vrai qu'on gagne sa vie en faisant des collaborations avec les marques. Ce n'est pas spécialement ce qui m'intéresse. Donc, je continue à alimenter cette communauté parce que j'adore les échanges, etc. J'adore faire ça. Et s'il y a des opportunités avec des marques que moi j'aime et que j'utilise aussi dans mon travail. Un de mes principes maintenant, si je fais une collaboration, c'est avec une marque que je connais et que j'utilise peu dans mes chantiers ou peu dans mes projets. Donc voilà, oui, c'est deux choses complètement différentes. Donc la partie déco et la partie réseau social.

  • Speaker #2

    Maintenant que les choses sont claires. Et qu'est-ce qui t'a donné à la base envie du coup d'être architecte, décoratrice intérieure ?

  • Speaker #1

    C'est venu très naturellement pour moi. C'est des plus petites. toujours été attirée, déjà je savais que j'allais faire un métier créatif, donc c'était soit ça, soit la danse. Et j'ai une maman qui est très attirée par le design, donc elle m'a toujours poussée à m'exprimer, elle me laissait décorer ma propre chambre, même si c'était catastrophique, elle n'avait aucun souci avec ça, il n'y avait pas de limite. Et aussi, c'était une personne qui avait énormément de talent dans le design, et ses parents l'ont forcé, parce que c'est la vieille école, de travailler à la banque. Et toute sa vie, elle a regretté ce choix. Et du coup, je pense qu'elle a un peu projeté ce regret en quelque chose de positif, du coup, pour moi, et en me soutenant pleinement pour que je puisse suivre ma passion. Parce que c'était la seule personne, d'ailleurs, qui était d'accord pour que je me barre en France, même si je n'avais pas réellement de projet, pour que j'arrête la statistique, tout ce qui est, voilà, les choses qui sont... pas du tout pour moi. Alors que le reste de ma famille, genre mon papa, c'est quelqu'un des terres à terre, c'est complètement différent. Pour lui, c'était juste... Qu'est-ce que tu fais ? C'est un suicide, en fait. Tu laisses une carrière qui est déjà...

  • Speaker #2

    Dans la statistique.

  • Speaker #1

    Dans la statistique, c'est passionnant. Pour aller faire de la déco, genre, ça n'a aucun sens. Donc, voilà.

  • Speaker #2

    T'as grandi dans quel type de famille ?

  • Speaker #1

    C'est une petite... famille donc recomposée je crois on dit ça dépend qu'est-ce que tu veux dire chez nous on dit il peut y avoir décomposée décomposée, recomposée chez nous on dit famille type suédoise je sais pas si ça a un sens en français mais du coup mon papa et ma maman ils sont séparés quand j'avais deux ans Donc deux personnalités complètement à l'opposé et différentes. Ils sont restés super proches et amis. Mon papa, il s'est remarié. J'ai une petite sœur qui a maintenant 10 ans. Et en fait, tous ensemble, avec ma maman, on est une famille un peu mélangée où on fait beaucoup de choses ensemble, on fête Noël ensemble. Trop bien. On part en voyage ensemble. Tout le monde se comprend et se respecte.

  • Speaker #2

    Ah, c'est trop chouette. Et ta maman ?

  • Speaker #1

    Et ma maman, donc, c'est quelqu'un de très indépendant et elle adore être seule. Donc, elle n'a pas voulu.

  • Speaker #2

    Elle n'est pas remariée.

  • Speaker #1

    Non, elle n'a pas voulu. Elle n'a pas voulu se remarier. Elle voulait être solo.

  • Speaker #2

    Ah, trop bien.

  • Speaker #1

    Enfin,

  • Speaker #2

    trop bien. Elle est bien,

  • Speaker #1

    non ?

  • Speaker #2

    Oui, mais c'est rigolo, tu vois, de cette génération, pour le coup.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    je suis d'accord. On le voit plus. Je trouve que c'est quelque chose qu'on constate quand même plus dans nos générations à nous. Dans notre génération, c'est les femmes qui assument le fait de ne pas avoir envie d'être avec un mec ou avec quelqu'un d'autre, peu importe, et de dire « ok, je mène ma barque seule » . Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Et comme je te dis, c'est quelqu'un qui avait un esprit très moderne pour son époque, sur plein de choses.

  • Speaker #2

    Mais elle travaille en banque.

  • Speaker #1

    Mais elle travaille en banque, ça ne lui va pas du tout.

  • Speaker #2

    Elle n'a pas envie de se reconvertir maintenant.

  • Speaker #1

    C'est un peu trop tard, mais moi, je lui dis, il faut que tu commences, parce qu'elle peint beaucoup, elle fait des tableaux. Il faut que tu commences à mettre des tableaux sur TikTok, on ne sait jamais. Sauf que tu vas devenir une star,

  • Speaker #2

    c'est clair.

  • Speaker #1

    Parce qu'en plus, on en a trop. Son appart, il est un peu petit à Athènes et il y en a partout, sur les murs, partout, il y a des tableaux.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça que je ne t'ai pas demandé. Tu viens d'où en Grèce ? C'est Athènes ? Athènes,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #2

    Ok, donc toi, t'as grandi en ville, quoi, pour le coup.

  • Speaker #1

    J'ai grandi en ville et l'école, le lycée et tout à Athènes. C'est une ville très, très bétonnée et complètement différente d'Annecy, par exemple.

  • Speaker #2

    Ouais, moi, j'ai fait Athènes une fois et pour le coup, je suis pas restée. Quand j'ai fait la Grèce, j'ai fait Athènes deux jours, tu vois. Mais pour le coup, j'ai souvenir de quelque chose. Oui, t'es pas dans la nature. C'est clair que t'es dans une ville, quoi, une vraie ville.

  • Speaker #1

    T'es pas dans la nature.

  • Speaker #2

    Donc Paris, en fait, finalement, ça semblait presque ville fleurie, quoi.

  • Speaker #1

    Ah non, mais toi, tu dis ça pour rigoler. Mais Paris, c'était une ville fleurie pour moi. Black Boulogne,

  • Speaker #2

    la belle, hein ?

  • Speaker #1

    Boîte Vincennes, les parcs.

  • Speaker #2

    Monceau.

  • Speaker #1

    Parc Monceau, c'était incroyable. Pouvoir s'asseoir sur l'air de faire un pique-nique, c'était incroyable.

  • Speaker #2

    Oui, oui, c'est sûr que si tu compares, oui, effectivement. Et puis j'imagine qu'Athènes, que moi j'ai vue en 2017, pour le coup, c'est pas Athènes de quand toi tu y es née.

  • Speaker #1

    Quoique, parce que quand moi j'étais petite, c'était un peu la période dorée pour la Grèce. Oui, parce qu'après il y a eu la crise. Après il y a eu la crise, exactement.

  • Speaker #2

    C'était quoi, 2007 ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    2007,

  • Speaker #1

    quoi. Donc j'ai vécu à Athènes. Voilà, c'était bien, on a vécu une belle vie en fait. Et par contre, je me suis rendue compte, en faisant des voyages, que vraiment, pour vivre, c'est pas l'aspect idéal. Ouais.

  • Speaker #2

    Moi, j'ai fait aussi des études dans l'art. Et pour le coup, ça m'intéressait de savoir, alors moi, pas du tout dans la déco ni rien, mais quelles sont tes influences artistiques ? C'est quoi les courants que t'as ? sur lesquels tu aimes t'inspirer, les courants des époques, des modes qu'il y a eu. C'est quoi ta patte ? Sur quoi tu trouves tes inspirations ? Sur quel artiste ?

  • Speaker #1

    Vraiment, il y a beaucoup, beaucoup de choses. Je peux trouver mon inspiration un peu partout. Ça peut être dans les livres, dans l'art, dans la mode, le cinéma, le contexte culturel du moment. Parce que beaucoup de choses vont faire que la déco va changer. Mon univers en général c'est un mélange de design moderne du mid-century

  • Speaker #0

    Du contemporain, j'aime tout ce qui est ancien. Donc c'est pour ça que je t'ai dit, ton murard il est super beau. J'aime les choses un peu vintage, mais j'aime beaucoup les mélanger avec du neuf, du moderne. J'aime cet élément de surprise. En général, tout ce qui raconte une histoire. Donc j'aime pas du tout quand les choses font un peu catalogue. Donc je préfère trouver un peu la personnalité du lieu. aussi mélangé avec la personnalité des gens et puis construire autour. Je m'influence de beaucoup de choses, donc je peux voir quelque chose, je peux le prendre en photo. Quand je regarde une couverture d'un livre, pareil, je vais la prendre en photo parce que le violet et le rose, ça va bien ensemble, j'aimerais bien faire ça dans un projet. Je peux aller dans un resto et voir, je ne sais pas, un tapis avec un motif et dire j'aimerais bien faire un projet avec un motif comme ça en tant que papier peint. un peu farfelu, je n'ai pas trop de méthode. C'est juste un peu de tout et n'importe quoi. Oui.

  • Speaker #1

    Il y a une œuvre d'art ou un bâtiment ou un décor ou un truc dans un film qui t'a... Enfin, que tu pourrais dire qui te frappe, qui t'a frappée dernièrement parce que j'imagine qu'il y en a eu plein ou...

  • Speaker #0

    Il y a tellement de choses, là.

  • Speaker #1

    Toi, tu lis en plus beaucoup de...

  • Speaker #0

    Je lis beaucoup, oui.

  • Speaker #1

    C'est quoi le... Pourtant, le français, moi,

  • Speaker #0

    c'est ma langue d'aventure. Type Ah bah là, ça peut être tout et n'importe quoi. Là, récemment, on a créé un book club avec les copines. Et du coup, tous les mois, on propose un livre à lire. Ça peut être des choses qui sont tendances, les livres les plus vendus, ça peut être un truc profond, ça peut être de la fantaisie, tout et n'importe quoi. Donc récemment, je me suis mise à lire de la fantaisie parce que ma copine, du coup, un n'a que tu connais, elle m'a donné des livres de fantaisie. Du coup, ça m'a ouvert un peu dans un monde où est-ce que je pourrais intégrer des éléments un peu féeriques dans mes prochaines décos, où je me dis par exemple, j'aimerais bien avoir un projet des restaurants dans cette thématique-là, où je pourrais vraiment m'exprimer et mettre en place ça. Mais je n'ai pas répondu à ta question, c'est un film qui m'a marquée. C'est un film qu'on n'imagine pas, que ça peut inspirer. artistiquement parlant, mais je ne sais pas si tu as vu The Substance. Non. Avec des mimes, donc c'est un film d'horreur. Et ça parle du coup des attentes qu'on a des femmes quand elles vieillissent. Donc des attentes qu'on a par rapport à leur physique, je veux dire. Et dans ce film-là, l'actrice, le personnage principal, habite dans un appartement. Et ce style d'appartement avec plein de couleurs... pop avec des objets design minimalistes mais en même temps un peu chaotiques m'a beaucoup inspirée du coup. Cette période-là, j'ai beaucoup réfléchi à ce film-là parce qu'il y avait des couleurs très flashy qui ressortaient, des choses comme ça.

  • Speaker #1

    Tu penses que c'est quoi la prochaine tendance déco, toi ? On en parlait tout à l'heure mais il y a le meuble industriel dans mon salon que moi j'aime pas mais qui a été à un moment donné hyper à la mode. Et puis, on est passé aussi sur toute une espèce de mode autour du terracotta. On en voyait partout. Même quand je t'ai dit pour les chiots, je ne veux pas trop de terracotta, j'en peux plus. Au final, j'ai du terracotta.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est un peu corail. Un peu,

  • Speaker #1

    non plus.

  • Speaker #0

    Ce que je pense, ce ne sera pas par rapport à une tendance spécifique, mais je pense que les gens, et ça, ça vient, je pense, à cause de tout ce qui est confinement, télétravail et du fait d'être plus chez nous. Parce que le monde à l'extérieur, ça coûte plus cher, donc c'est plus cher de sortir à l'heure et c'est tout, etc. Donc avant, on cherchait à rentrer chez nous d'une longue journée de taf et d'être dans un intérieur minimaliste où il n'y a pas beaucoup de choses, il n'y a pas d'efforts à faire. Et donc ça nous calme l'esprit. Maintenant, je pense qu'on va chercher tout l'inverse, donc d'être dans un intérieur très personnalisé, très cosy, où les gens vont vouloir rester le plus longtemps possible. Ou ça ne va pas les déranger à faire samedi soir chez eux parce qu'ils ne peuvent pas sortir. Ou ils vont être contents de faire du télétravail et ne pas aller au bureau. Parce que c'est leur petit espace et ce n'est plus, ce que je te disais tout à l'heure, le catalogue des décos où tout est accordé.

  • Speaker #1

    Mais ça existe encore, ça, des gens qui veulent des intérieurs style catalogue ?

  • Speaker #0

    Le catalogue, bien sûr.

  • Speaker #1

    Parce que moi, si je vais chez des gens et qu'il n'y a rien de personnel... Tu vois, il y a un truc qui me choque. Alors là, pour le coup, ça choque aussi parce que... moi j'ai emménagé il y a deux semaines mais c'est quand chez les gens il n'y a aucune photo je comprends

  • Speaker #0

    Tu vois ? Je comprends.

  • Speaker #1

    Et je trouve que quand tu rentres dans ces intérieurs très froids, très impersonnels, quand il n'y a pas de photo, je trouve ça impersonnel. Mais ces endroits qui sont très impersonnels, moi, quand je vais chez des gens où c'est décoré comme ça, j'ai limite peur de m'asseoir, tu vois. Enfin, je me dis, tu te sens pas bien, en fait, c'est pas chaleureux. Mais ça, ça a été vachement à la mode à un moment donné, quoi.

  • Speaker #0

    C'est toujours un peu à la mode parce que les gens, ils regardent beaucoup Pinterest. Donc, ils sont très influencés par ça. Et aussi, il y a toute la tendance Airbnb. Moi, ce type d'intérieur, par exemple, ça me fait penser à un Airbnb. Où tout est accordé, tu rentres, il n'y a aucun souvenir du voyage, il n'y a pas de petit objet qui n'est pas assorti avec les autres. Et par contre, je suis d'accord avec toi, dans un intérieur, c'est très compliqué quand c'est un peu effet catalogue.

  • Speaker #1

    Toi, tes clients, ça va être de tout ?

  • Speaker #0

    Alors, je fais essentiellement du pro. Ah ouais ? Oui, donc c'est... 90% des investisseurs. Ah ouais. Donc ça va être tout ce qui est achats pour vendre, locations, locations saisonnières, locations de luxe, commerces, hôtels, restaurants. J'ai fait beaucoup de résidentiel avant et maintenant c'est un luxe de pouvoir faire du pro parce que c'est beaucoup plus simple. Ah ouais.

  • Speaker #1

    Oui, ça ne m'étonne pas.

  • Speaker #0

    Et je fais moins l'affect. Exactement. donc t'as beaucoup plus de t'as souvent carte blanche donc tu peux faire exactement ce que tu veux finalement j'ai l'impression que ça fonctionne parce que les clients ils sont contents,

  • Speaker #1

    ils reviennent pour revenir du coup sur ta partie créatrice de contenu est-ce que tu penses qu'aujourd'hui ça vient rajouter une plus-value une certaine est-ce que ça assoie quelque chose supplémentaire pour te vendre entre guillemets même si j'imagine que toi t'as plus besoin de te vendre enfin Auprès de tes clients, ça reste beaucoup du bouche-à-oreille, j'imagine.

  • Speaker #0

    Alors, la plupart de mes clients, ils n'ont pas de réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    Oui, voilà.

  • Speaker #0

    Parce qu'ils sont... Voilà, c'est une autre génération. Et ou ils s'en fichent des réseaux sociaux. Donc, j'ai des clients que je travaille avec eux pendant plus de trois ans. Ils ne savent pas du tout que je suis sur les réseaux sociaux. Et voilà. Par contre, la plus-value pour moi, c'était justement le pouvoir d'échanger avec les gens. sur un sujet qui me passionne. Et aussi de pouvoir faire des collaborations de temps en temps. C'est super quand une marque trouve que tu peux promouvoir ses produits. Mais ce n'est pas les réseaux sociaux qui ont fait que j'ai plus de clients. Je n'ai pas eu beaucoup de clients grâce aux réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    C'est comment que tu as réussi à construire une clientèle ?

  • Speaker #0

    J'ai commencé par du bouche à oreille. J'ai fait beaucoup de salons aussi. Et aussi, je travaillais avec des apporteurs d'affaires au départ. Donc, c'est des sites qui mettent en contact le particulier et le pro. Et petit à petit, c'est des clients qui sont revenus vers moi ou qui m'ont envoyé leurs amis. Et c'est comme ça que je construis ma clientèle.

  • Speaker #1

    Ouais, donc en fait, les réseaux, pour le coup...

  • Speaker #0

    Comme ce n'était pas mon but de vendre mes prestations sur les réseaux sociaux, je l'ai fait pour le fun et je continue à le faire parce que ça me fait plaisir.

  • Speaker #1

    et du coup tout ce que tu vas offrir en termes de contenu, puisque ça reste du contenu gratuit, toi, ça reste quand même beaucoup de travail pour toi. J'imagine de créer toutes ces vidéos, tous ces reels sur la thématique. Ça reste du travail. Donc, du contenu gratuit que tu offres aux gens, c'est qui la cible ?

  • Speaker #0

    Ça peut être n'importe qui. Les gens qui aiment la déco. Les gens qui aiment la déco, les gens qui ont un projet, les gens qui aimeraient devenir décorateurs et qui savent... pas au commencé ou à quoi ressemble la journée de quelqu'un qui fait ce métier-là. Les gens qui ont un projet pour acheter un appart ou qui veulent décorer une chambre d'enfant, ça peut être vraiment toi et n'importe qui. Comme moi, je consomme du contenu, plein de choses différentes.

  • Speaker #1

    C'est clair. Oui, oui. Mais c'est hyper intéressant, je trouve, de venir vraiment dissocier les deux, tu vois, parce que pour le coup, c'est... tu ne vas pas du tout avoir la même cible dans tes deux métiers, dans les deux parties de ta vie. On va passer à la troisième partie des challenges que tu as pu rencontrer dans ton parcours. Ça m'intéresse. C'était quoi pour toi le plus gros défi sur ton chemin ?

  • Speaker #0

    Je pense que beaucoup d'entrepreneurs vont dire pareil, mais c'était la première année. Et c'est surtout parce qu'au début, il faut se débrouiller avec ses économies, sans beaucoup de clients et sans être sûr si ça va fonctionner ou pas. Donc, au début, comme je t'ai dit, on était deux associés. Et en plus, on devait se retrouver parce qu'on habitait super loin l'un de l'autre. Donc, on a pris un bureau, on a loué un bureau. Et on était vraiment rikrak jusqu'à ce qu'on a commencé à avoir nos premiers clients et encore. Parce que quand tu commences à entreprendre, tu te rends compte que ce n'est pas que ton salaire qui va sortir. C'est vraiment beaucoup, beaucoup de choses. J'ai même une anecdote. Au début, du coup... Avec mon associé, du coup, on n'avait pas beaucoup les moyens et on voulait avec sa vieille Clio, qui était vraiment une voiture, mais elle était vraiment dans un état pas possible. Et là, on décroche, enfin, ce n'était pas encore signé, mais un client potentiel avec un assez beau projet et budget. Et on va le voir, déjà, c'est à l'autre bout de Paris. Et au moment où on sort de la voiture pour le rencontrer, on se rend compte que juste... quelques mètres avant, la Clio tombe en panne. Donc le rendez-vous a fini avec nous deux, plus le client en train de pousser la Clio pour qu'elle redémarre. Et genre, c'était la honte totale. Finalement, on a quand même eu le client.

  • Speaker #1

    C'est fou !

  • Speaker #0

    Mais tu peux imaginer qu'il a bien négocié les honoraires après. Vraiment, on était prêts à dire oui à n'importe quoi. quel défi, il fallait payer la réparation il fallait payer la réparation et lui il a dû se dire mais c'est quoi ces jeunes ils sont pas crédibles du coup clairement pour moi le plus dur c'était déjà survivre la première année et juste avoir un état d'esprit correct,

  • Speaker #1

    clean c'est vrai quand tu démarres moi je sais que dans mon autre vie je suis plus sur de la vente de projet tu vois Je me rappelle, ma honte, c'était au début, au tout début des premiers mois, quand t'as vraiment pas du tout fait de projet et tout, c'était d'arriver avec une voiture pourrie. Je me disais, les gens, ils vont signer pour une maison qui vaut un demi-million. Et moi, j'arrive avec, j'avais quoi à l'époque ? J'avais une 307, je crois, mais une 307 Peugeot pétée, quoi. Je suis vraiment pourrie. Je suis arrivée chez eux pour leur faire signer un contrat sur eux. Je n'ai aucune crédibilité. Je crois que ça a duré trois mois, au bout de trois mois, de changer de voiture tellement j'avais honte.

  • Speaker #0

    Mais c'est complètement ça. Et nous, en plus, on était dans un bureau, dans un co-working. Et les clients, quand ils voulaient venir nous voir pour qu'on présente le projet, nous, on avait un 6 mètres carrés où c'était vraiment juste nous deux, côte à côte. Et il y avait la place juste pour nos ordi et c'est tout. Donc, comment on peut recevoir des clients ? Et on se disait, on ne va jamais être pris au sérieux.

  • Speaker #1

    Alors qu'en plus, tu t'en fous parce qu'aujourd'hui, tu n'as pas de bureau.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je n'ai plus de bureau. et j'ai fait plus de rendez-vous au bureau et je fais tout sur place, sur le chantier.

  • Speaker #1

    Mais avant qu'il y ait de chantier, tu fais comment ?

  • Speaker #0

    Je vois sur place, sur les lieux de projet. On avait besoin d'avoir un bureau parce qu'on était deux, donc il fallait se retrouver quelque part pour bosser ensemble. Oui, oui. Mais quand t'es solo, t'as plus besoin.

  • Speaker #1

    Ok. À partir de combien de temps tu t'es dit ok, c'est bon, je suis bien installée dans mon...

  • Speaker #0

    J'ai commencé à avoir confiance à mon projet d'entreprendre au bout d'un an. Parce que j'ai vu qu'il y avait des clients qui venaient et qui revenaient. Par contre, pour gagner ma vie et être propre et à l'aise, donc pouvoir tout payer, partir en vacances, ça a pris trois ans, je pense.

  • Speaker #1

    Oui, ça prend du temps quand même.

  • Speaker #0

    Ça prend du temps.

  • Speaker #1

    Oui, puis comme tu dis, il y a vraiment une différence entre le chiffre d'affaires et le salaire de Jules Berce.

  • Speaker #0

    Je fais complètement ça. Moi, au début, je me disais, ah, mais c'est cool, je me fais beaucoup d'argent. Mais non. Mais non. Bonjour Sam ! Bonjour Sam !

  • Speaker #1

    T'es béard ! Est-ce qu'il y a eu des moments où t'as presque regretté ? Est-ce qu'il y a eu des moments où tu t'es dit « En fait, je vais retourner dans un cabinet d'archi » ?

  • Speaker #0

    Et en fait, non.

  • Speaker #1

    Jamais ?

  • Speaker #0

    Jamais. J'ai jamais voulu faire ma charrière. Et j'étais... Je sais pas, j'avais confiance en mon projet et je voulais plus jamais, justement, revenir en CDI. Je pense que j'avais confiance à... un mois et j'ai vu que les choses ont plutôt bien marché. Je ne me plains pas. Donc, je me suis dit, même quand il y a des moments où il y a un peu moins de projets, je sais que c'est des périodes et qu'après, ça revient.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, c'est le cas. Il y a toujours un cycle. C'est dans tout. Même nous, au studio, on le voit très bien que, tu vois, ça fait six ans et six ans qu'à chaque fois, non, cinq ans, et cinq ans, à chaque fois, je me dis, avril, mai, il n'y a personne. Mais en fait, ça fait cinq ans que je me dis qu'en avril et en mai, il n'y a personne.

  • Speaker #0

    Oui, pour moi, il y a des morts. Il y a des mois où...

  • Speaker #1

    Et tu mets du temps à conscientiser que, justement, c'était pareil en fait l'année dernière et puis l'année d'avant aussi. Et puis rien ne va changer. Enfin, c'est normal et ça sert à rien de se dire...

  • Speaker #0

    Mais tous les ans, tu sais.

  • Speaker #1

    Mais tous les ans,

  • Speaker #0

    on a un blime.

  • Speaker #1

    Mais qu'est-ce qui se passe ? Ah mais oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Moi, c'est mai, août et décembre.

  • Speaker #1

    Ah voilà, comme moi, décembre, j'ai un pic. Alors, j'ai le plus bas taux de remplissage, je pense. Mais par contre, j'ai le plus gros chiffre d'affaires.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Mais parce que je pense que les gens achètent des cartes en cadeau, achètent des cartes cadeau, beaucoup. Mais par contre, ils ne viennent pas.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc, c'est vraiment ce...

  • Speaker #0

    Intéressant. Ouais.

  • Speaker #1

    Oud, pareil.

  • Speaker #0

    Oud, ouais, non. Oud,

  • Speaker #1

    il y a un lâcher prise général sur la pratique du yoga.

  • Speaker #0

    Là,

  • Speaker #1

    tu es du yoga. Et en tant que femme, du coup, que tu as déjà senti que tu devais prouver ou que tu devais faire plus qu'un mec ? En plus, tu as la comparaison que tu étais avec... à la base d'un garçon sur le début de cette société. Tu as déjà ressenti ça ?

  • Speaker #0

    Alors non. Justement, je pense d'un mot métier, c'est tout le contraire. Il y a beaucoup plus de... Il y a beaucoup de femmes. C'est plus peut-être 90% de femmes qui font ce métier et 10% de mecs. Et c'est un milieu qui n'est pas du tout hostile pour ça. Ça n'a jamais été un souci pour moi. Et même, ça joue à ma faveur. Je pense que quand c'était moi qui s'est présenté au rendez-vous, c'était plus facile à vendre les projets que mon associé qui était un garçon. Donc je pense que c'est plus...

  • Speaker #1

    Tes clients, c'est plus des hommes ou des femmes ? Les deux.

  • Speaker #0

    Ça peut être des couples, ça peut être des hommes, des femmes. C'est juste que comme pareil, quand tu parles de quelque chose d'artistique, je sais pas, les hommes, enfin les gens, ils font plus confiance aux filles.

  • Speaker #1

    C'est sûr. C'est sûr, je pense qu'en termes de sensibilité artistique, etc., on va plus faire confiance à... confiance à une femme. En revanche, moi, pour le coup, dans ce que je faisais, il y avait quand même une partie très technique. Et bien souvent, les hommes me cherchaient beaucoup sur le côté technique. J'avais les billes puisque je savais ce que je vendais, etc. Mais je savais qu'en finalité, même s'ils me cherchaient pour aller voir si je gérais mon sujet, tu vois, c'est toujours la femme qui allait prendre la décision, pour le coup.

  • Speaker #0

    Toujours. C'est ouf, quoi.

  • Speaker #1

    Si elle, par contre, tu ne l'avais pas dans la poche, c'était foutu de ses foutus.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et d'ailleurs, pour nous, le plus gros défi, c'est quand tu as un couple qui n'est pas d'accord sur les choix, etc. Et tu sais que tu ne peux pas faire 100% les goûts de monsieur. Et par contre, c'est la fille qui va prendre la décision.

  • Speaker #1

    Mais c'est fou, parce que c'est quelque chose qui est vérifié, quoi. C'est à chaque fois,

  • Speaker #0

    statistiquement, en ayant étudié la statistique. C'est prouvé.

  • Speaker #1

    Et pourtant, on ne peut pas dire qu'on est sur... Enfin, aujourd'hui en France, les femmes sont au pouvoir. En fait, on est au pouvoir sur un truc, sur la décision dans l'immobilier et dans la déco. Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça. C'est déjà pire.

  • Speaker #1

    Écoute, on prend. On me prend,

  • Speaker #0

    j'ai envie de dire. On prend ce qu'il y a à prendre. Mais c'est vrai. Par contre, il y a des moments où je me suis sentie que je devais me prouver un peu plus. C'était au début parce que j'étais assez jeune. Et les gens quand même, ils te confient des gros budgets, des belles sommes. Donc, tu dois prouver quand même que tu sais de quoi tu parles. Ouais. Voilà.

  • Speaker #1

    Et du coup, le budget va influer sur toi les matériaux que tu veux utiliser, les marques que tu veux utiliser évidemment.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Donc, même sur toute la partie cachée de ce qui est la grosse œuvre, mais aussi sur les achats et les choix de tous les revêtements.

  • Speaker #1

    Tu te limites aujourd'hui à une typologie de clientèle ?

  • Speaker #0

    Je ne me limite pas, mais en ce moment, je bosse avec le type de client que j'ai envie de bosser. Le type de client que j'avais rêvé de bosser.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    C'est les clients qui te donnent un client à main, qui te donnent un très beau budget, qui, si tu as envie de te lâcher un peu plus, ils ne vont pas dire non. Et qui vont surtout être pas très présents pendant toute la phase de la rénovation. Mais qui sera là pour la fin, pour te donner vraiment son ressenti et faire des vrais commentaires. Parce qu'il y a des clients qui sont contents du résultat, ils viennent et disent « Ah, c'est super, c'est magnifique » . Mais il y a des clients comme les clients avec qui je bosse maintenant qui me donnent un vrai feedback après, qui m'aident aussi à m'améliorer pour le prochain projet et aller plus loin.

  • Speaker #1

    Tu as eu des mauvaises expériences avec des clients ?

  • Speaker #0

    Bien sûr, ça fait presque 9 ans que je suis à mon compte.

  • Speaker #1

    Mais des expériences marquantes.

  • Speaker #0

    J'ai eu des personnes malhonnêtes, j'ai eu le droit à un litige aussi parce que j'ai été prise dans une boucle à cause de l'entreprise qui a fait des travaux. J'ai eu des clients aussi qui sont... Parce que, ok, dans ce métier, on rentre beaucoup dans l'intimité des gens. Donc les gens, ils sont susceptibles aussi de s'attacher à toi et avoir beaucoup, beaucoup d'attentes et ne pas faire la différence entre le pro et les persos. C'est pour ça que je te dis que je préfère bosser avec des pros. Maintenant, c'est un luxe pour moi.

  • Speaker #1

    Oui, et que tu m'avais dit aussi qu'à la base, tu ne voulais pas m'aider pour le studio.

  • Speaker #0

    Je te l'avais dit parce que, comme je t'avais expliqué, j'aime... pas à bosser avec les amis. Et si je le fais, ce sera donner des conseils, mais je n'ai pas envie de payer. C'est plus fluide et plus honnête. Oui, j'ai de mauvaises expériences avec des clients. J'ai quelques dossiers quand même.

  • Speaker #1

    Il y en a qui t'ont dégoûté ou qui t'ont fait te dire que c'était toi qui étais fautive ou quoi que ce soit.

  • Speaker #0

    C'est sûr qu'on se pose la question. C'est sûr que le soir, tu rentres chez toi, tu te dis « Mais mince, qu'est-ce que je fais de mal ? » Vraiment, par rapport à mes bonnes expériences, j'ai eu très très peu de mauvaises expériences. Oui,

  • Speaker #1

    tu fais la balance et tu dis bon...

  • Speaker #0

    Et quand j'ai tort, je dis je suis désolée, j'ai fait une faute.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai eu un mauvais... Enfin, je te dis du coup, tu vois, je te dis j'ai eu un mauvais avis Google. J'ai eu un avis à 4 étoiles et pas à 5 étoiles. Ce qui fait que du coup, maintenant, je suis à 4,9 sur Google et ça m'énerve. Et du coup, quand j'ai eu cet avis, je te jure, mais je me suis mais...

  • Speaker #0

    Oui, tu vas se défendre. Je veux savoir pourquoi.

  • Speaker #1

    Et je me suis dit... À cause, tu vois, je me suis pris un avis sur un truc qui n'est pas en fonction de la qualité des cours. Et ça m'a rendu ouf. Mais je te jure, moi, le truc, je l'ai ruminé pendant des semaines. J'ai tellement... J'étais mais pas bien, quoi. Tu vois, pour te dire, moi, quelqu'un qui n'est pas content de moi, ça me fait vraiment un truc. Tu vois, je vais tout remettre en question.

  • Speaker #0

    Moi, c'est pareil. Mais au bout d'un moment, tu sais, si t'es bon à ton taf, tu le sais et puis tu passes à autre chose.

  • Speaker #1

    Oui, puis chacun a son avis et puis tu ne peux pas demander à tout le monde d'avoir la même expérience. Pour commencer à conclure, à aller tranquillement vers la conclusion, est-ce qu'il y a un sujet que je n'ai pas abordé, que tu aurais aimé aborder ? Est-ce que tu aurais eu envie de répondre à une question que je ne t'ai pas posée ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ouais ? Oui. Mais du coup... Ah,

  • Speaker #0

    attends, mais tu as une question que tu n'as pas posée ?

  • Speaker #1

    Non, je ne l'ai pas, mais est-ce que tu aurais envie de dire quelque chose à une question que je n'ai pas posée, justement ?

  • Speaker #0

    C'est pas rien qui me vient dans la tête. Pas très fort pour ça.

  • Speaker #1

    L'imagination,

  • Speaker #0

    quoi !

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu pourrais donner comme conseil aujourd'hui à une femme ? Alors, je dis une femme parce que je suis toujours sur ce truc-là par rapport à ce podcast, mais ça pourrait être à quelqu'un, tout simplement, qui rêverait justement de s'installer en France pour créer son entreprise ou dans un autre pays. Quel conseil t'aimerais donner à cette personne-là ?

  • Speaker #0

    Déjà qu'il faut oser parce que il ne faut pas avoir des regrets. Il vaut mieux juste... Bien se renseigner, regarder comment se passe le quotidien dans un autre pays ou en France, si la personne a envie de s'installer en France. Prendre le maximum d'informations et aussi être bien entourée, parce que moi c'est grâce à ça que j'ai pu aller plus loin dans mon entreprise, c'est que j'ai été bien entourée aussi par des amis qui connaissaient beaucoup plus des choses sur des sujets que moi je n'avais pas touchés. Et donc ça faisait que j'avais beaucoup moins peur de me lancer.

  • Speaker #1

    Toi, ton chéri, il n'est pas du tout dans ce secteur-là, tu me l'as dit.

  • Speaker #0

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    Il comprend ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Alors, il comprend déjà qu'il n'a aucun droit sur la déco chez nous, sauf sa petite pièce où il peut accrocher son vélo au mur et mettre ses casques, le vélo en déco et tout, qui est d'ailleurs notre buanderie en même temps.

  • Speaker #1

    Qui est le placard à balais.

  • Speaker #0

    Qui est le placard à balais, et c'est vrai en plus. Par contre, il me fait confiance et je pense qu'il est content du résultat, j'espère. Non, il ne bosse pas du tout là-dedans et j'imagine qu'il comprend. Ouais.

  • Speaker #1

    Mais jusqu'à maintenant, il n'était pas entrepreneur, par contre.

  • Speaker #0

    Il n'était pas entrepreneur, c'est moi qui l'a même forcé à se lancer à son compte. Parce que je savais qu'il allait avoir beaucoup plus de liberté pour pouvoir faire son sport et aussi pouvoir aller plus loin dans sa carrière.

  • Speaker #1

    Ouais. Oui, mais vous n'êtes pas sur la même thématique, quoi. Je l'ai fait.

  • Speaker #0

    Moi, en tout cas, je ne comprends pas ce qu'il fait. Il est devant l'ordi.

  • Speaker #1

    Il fait des trucs.

  • Speaker #0

    Il fait des trucs, mais je ne sais pas ce qu'il fait.

  • Speaker #1

    Si il y a un truc dont on n'a pas parlé, ça t'est venu comment, cette idée de formation ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est quelque chose que j'avais annoncé déjà il y a plus de trois ans sur un podcast. Et c'est une idée qui me est venue parce que j'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup de demandes en DM sur les réseaux. pour une formation, pour savoir si je donne des cours en privé, des gens aussi qui veulent s'élancer à faire leur propre déco eux-mêmes et qui ne savent pas par où commencer. Et je me suis dit que ce serait une bonne idée de créer une formation, mais en live, pour pouvoir échanger avec les gens et partager ce côté que j'adore.

  • Speaker #1

    Et du coup, c'est à la fois des gens qui veulent en faire leur métier et des gens qui veulent juste décorer leur appartement ?

  • Speaker #0

    C'est pour s'adresser aussi bien à ceux qui veulent découvrir le métier du décorateur, donc gérer un premier projet, et aussi aux personnes qui ont un projet perso et qui veulent faire leur propre. projets parce qu'ils adorent ça et ils ne savent pas comment les commencer.

  • Speaker #1

    Oui, mais comment les outils. C'est quoi en France ? Non, architecte d'intérieur, ça va refaire une école d'archi. C'est ça. Et décorateur, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    Donc, c'est deux choses différentes. Donc, le décorateur qui est le sujet du coup de cette formation, c'est la personne qui intervient sur toute la partie esthétique sans toucher aux structures ou aux parties techniques de l'intérieur. sans toucher au mur porteur, sans faire de la démolition ni de la grosse rénovation. On apprend du coup comment associer les couleurs, comment associer les textures bien circulées dans l'espace, le home staging, on parle de tout ce qui est aussi tendance et comment ne pas tomber dans le piège de la tendance, comment trouver du coup sa propre patte.

  • Speaker #1

    Oui, c'était hyper intéressant ce que tu avais fait. Moi, j'avais voté sur Instagram, tu sais, quand tu avais mis tendance ou intemporel, tendance, intemporel. C'était trop intéressant parce qu'effectivement, c'est Pinterest.

  • Speaker #0

    Et du coup, j'ai tout un module sur ça où vraiment j'ai envie de voir. Donc, il y a des gens qui sont en live avec moi. J'ai envie de faire ce jeu et leur expliquer comment on peut distinguer une tendance et quelque chose d'intemporel ou un mix de deux parce que c'est très bien aussi.

  • Speaker #1

    Oui, tu peux avoir une tendance associée à quelque chose de très intemporel que tu peux aussi changer avec le temps en fonction de tes goûts. Moi, j'ai toujours peur, tu sais, quand tu fais quelque chose d'un petit peu engagé en déco, de t'en lasser en fait.

  • Speaker #0

    Pour moi, c'est une question de budget. Si tu peux modifier les choses de temps en temps et en fonction de ton budget, tu consacres une partie de ton budget pour renouveler un peu ton intérieur, pour être à la fois personnalisé, mais un peu tendance.

  • Speaker #1

    Ça dépend de ce que tu alloues comme budget, effectivement, à ton intérieur. Comme tu dis, tu ne peux pas changer tous les trois mois. Il faut que ça se passe. Il vaut mieux faire quelque chose de plutôt intemporel.

  • Speaker #0

    J'ai des clients qui ont un petit budget et qui veulent garder cette déco pendant longtemps. Et d'autres clients qui veulent attaquer le Pinterest 100%. Et qu'ils vont m'appeler au bout d'un an pour me dire, allez, on change. Parce qu'ils peuvent se permettre. Et c'est très bien. Donc, il faut faire en fonction du...

  • Speaker #1

    Et du coup ? La formation, on a dévié encore.

  • Speaker #0

    Désolée, mais je t'avais dit que moi, il faut me couper parce que sinon, c'est... Mais moi,

  • Speaker #1

    j'avais perdu le fil aussi. Et du coup, donc, vous avez trois ans.

  • Speaker #0

    J'avais annoncé ça. Je n'ai jamais pris la décision d'aller au bout parce que j'avais envie de faire les choses bien et donc avoir déjà un texte très propre parce que je suis étrangère. Donc, j'ai écrit tout mon texte moi-même. Ensuite, je le fais corriger. J'avais envie d'avoir quelque chose qui est... concret et facile à utiliser. Et maintenant que j'ai un peu plus de temps de développer ça, et j'ai été contactée aussi par une plateforme de formation en ligne française, ça m'a donné ce petit boost pour commencer.

  • Speaker #1

    C'est quoi la plateforme ?

  • Speaker #0

    C'est WhoSkill. Mais en tout cas, c'est une plateforme, c'est une start-up, elle est gérée par des jeunes. Et pareil, tu peux trouver plein de cours. Les prix sont plutôt intéressants pour tout le monde. Et c'est bien pour pouvoir avoir un outil pour échanger.

  • Speaker #1

    Et ce qui est hyper cool, c'est que pour le coup, c'est en live.

  • Speaker #0

    Et c'est ça, parce que je sais que... Enfin, j'ai rien contre les formations où on peut acheter le pack, mais je sais que c'est une façon super facile pour monétiser une communauté quand on a une communauté, mais je voulais pas du tout faire juste... Voilà, c'est mes vidéos, vous les achetez en pack, moi, je gagne de l'argent en passif. Donc, quand je dors, je gagne de l'argent. Et encore une fois, j'ai rien contre ces personnes qui font ça. Mais ce n'est pas ma façon de faire. Je voulais que ce soit en live. Et que si j'aurais fait une autre session, pareil, que ce soit en live. Et que je puisse échanger avec les gens. Et que ce soit un truc concret.

  • Speaker #1

    C'est limité en termes de participants ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a une petite limite en termes de participants. Là, on est 150. Et je crois que la limite, c'est 200. Voilà. Si jamais j'aurais fait une autre session. Oui,

  • Speaker #1

    carrément. Et du coup, c'est déco d'intérieur.

  • Speaker #0

    déco d'intérieur, un peu de modélisation 2D et 3D je ne sais pas quand on sort son épisode mais on commence lundi donc ça va être trop court mais s'il y a une autre session,

  • Speaker #1

    voilà est-ce que tu as un dernier mot ?

  • Speaker #0

    un dernier mot déjà ? merci je t'ai renvoyé la balle putain Ah bah déjà, merci de m'avoir invitée. Je trouve que déjà le sujet de ton podcast est super important et il faut que plus de femmes osent faire les choses qu'elles ont envie de faire, que ce soit dans le côté professionnel ou dans le côté famille, amis, etc. Et puis, j'ai pas de dernier mot.

  • Speaker #1

    C'est quoi pour toi oser ?

  • Speaker #0

    Oser, c'est aller au bout de ce qu'on rêve le soir, qu'on se dit « Ah, ce serait trop bien de faire ça ! » Eh ben, go en fait ! Il faut essayer, même si on n'y arrive pas, même si elle a peur. Je sais qu'elle a peur, elle est là pour me protéger, mais en vrai, on peut toujours essayer et s'arrêter plus tard si jamais ça ne marche pas. Je sais que ce n'est pas facile pour tout le monde et on ne peut pas tout oser en même temps, mais... Au moins, on a tous une chose qui nous tient à cœur et il faut essayer de la faire marcher.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des livres, est-ce qu'il y a des choses qui t'ont nourri, qui t'ont nourri dernièrement, des choses dont tu n'as pas envie de parler ? Tu m'as parlé du film, du coup. Est-ce qu'il y a des livres, des références que tu as envie de donner, de choses qui t'ont marqué ?

  • Speaker #0

    Oui, en ce moment, je suis en train de lire Kafka sur les rivages, qui est un livre d'Aruki Murakami. J'espère que je le prononce bien. Et c'est un livre très, très onirique, un peu dans la sphère du fantastique, mais vraiment c'est sur l'histoire d'un jeune garçon et un homme, qui est leur schéma, ils vont se retrouver au bout d'un moment, enfin je ne sais pas qui est au début du livre, mais la façon où c'est écrit, c'est vraiment quelque chose, comment je peux le décrire ? C'est comme si tu étais sur un petit nuage. Donc c'est quelque chose qui m'inspire en ce moment, je suis à fond dedans.

  • Speaker #1

    Tu lis en anglais, en français ou en grec ?

  • Speaker #0

    Les trois.

  • Speaker #1

    Ah tu lis les trois ?

  • Speaker #0

    Je lis les trois. Ma préférence c'est soit en anglais soit en grec.

  • Speaker #1

    Oui j'imagine.

  • Speaker #0

    J'ai commencé à lire en français avec le book club parce qu'à chaque fois c'est très short pour commander le livre et le recevoir. Du coup je commence à lire en français. Après quand la langue officielle du livre est en anglais... Je préfère le lire de la façon originelle.

  • Speaker #1

    Tu parles combien de langues au final ?

  • Speaker #0

    Eh ben, je parle du coup l'anglais, français, grec. Et je parle un peu d'italien et un peu d'espagnol. Ben, chance, tu parles italien. Non, mais genre, je peux commander mon café, ma pizza, tout ça. Mais si jamais je tombe en panne en Italie, je peux pas me débrouiller. Ben, tu parles en anglais, quoi. Voilà, je parle anglais.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Stella. En tout cas, moi j'ai passé un super moment. Ça m'a fait plaisir de te connaître sous un autre angle.

  • Speaker #0

    Oui, pas quand tu m'es torture au studio.

  • Speaker #1

    Pourquoi tout le monde me décrit tout le temps comme ça ? C'est quand même fou.

  • Speaker #0

    C'est peut-être vrai. Peut-être qu'il y a de la vérité dedans. Non, mais tu nous fais travailler et c'est très bien. Merci de m'avoir invitée, c'était très cool. J'ai passé un beau moment.

  • Speaker #2

    votre écoute. J'espère que cet épisode vous aura éclairé, peut-être vous aura fait sourire. En tout cas, s'il vous a plu, n'hésitez pas à venir me le dire directement sur les réseaux. Et je vous dis à bientôt, dans un prochain épisode du podcast Elle a osé. Et à très vite ! Non, ça ne veut rien dire à très vite. Et bisous !

Chapters

  • Introduction et présentation de Stella Nodeko

    00:09

  • Le parcours de Stella : de la Grèce à la France

    00:34

  • Les défis de l'entrepreneuriat à l'étranger

    03:37

  • Conseils pour oser et suivre ses rêves

    06:11

Description

👸 Comment font-elles, ces femmes qui osent avec determination et audace ?


👀Si vous vous demandez :

• Comment c'est de s'installer en France, quand on ne parle pas la langue ?

• Comment on fait pour continuer à croire en soi quand on a été harcelée par un boss violent ?

• Est-ce possible d'entreprendre à l'étranger quand rien n'est facile ?


🦋Dans cet épisode vous découvrirez :

• Stella, @stellanoodeco, pour celles qui ne la connaissent pas encore

• Comment Stella a développé sa clientèle en partant de zéro

• Comment elle s'est lancer sur les réseaux et a renverse le game !

• Comment se créer soi même la vie dont on rêve.


👉Découvrez le parcours ultra inspirant de Stella, une architecte d'intérieur et décoratrice d'origine grecque qui braver les défis pour réaliser ses rêves. Son parcours est un véritable témoignage de courage et de détermination, et il démontre que la confiance en soi est la clé de la réussite.


🇬🇷Stella partage avec nous son arrivée en France il y a 10 ans, une aventure qui devait durer une année, mais qui s'est transformée en une carrière florissante dans la décoration.


👉Elle nous parle des obstacles qu'elle a rencontrés en tant qu'étrangère, notamment la barrière de la langue et les complexités administratives liées à l'entrepreneuriat en France.

Stella offre des conseils précieux aux auditrices sur l'audace et l'importance de suivre ses rêves. Elle insiste sur le fait que la passion et la persévérance sont les clés pour réussir dans un nouveau pays ou chez soi.


❤️‍🔥À travers son récit, elle nous montre comment oser prendre sa place quand personne ne nous la donne.


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👉Les références de l'épisode, avec Stella

-Son compte Instagram @stellanoodeco

-Le film "The Substance"

-Le livre "Kafka sur le rivage"


**

👉Venez me retrouver sur instagram : @with.lolala pour venir me dire ce que vous avez pensé de cet épisode, ou juste papoter.

💌Aussi, je vous invite à m'écrire sur hello@elleaose.fr si vous avez envie d'entendre le récit d'une femme inspirante à laquelle vous pensez, ou si vous souhaitez tout simplement partager votre expérience.


Belle écoute ! 🎧



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hello, c'est Lola. Bienvenue sur Elle a osé, le podcast raconté par celles qui ont osé pour celles qui vont oser. Ici, on parle confiance, mindset, confidence, le tout avec beaucoup d'humour et de bienveillance pour vous inspirer, vous épauler, vous accompagner et peut-être vous aider aussi à votre tour à enfin oser. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    C'est parti ! Alors,

  • Speaker #2

    bienvenue Stella ! Donc moi, j'étais connue à mes cours de yoga il y a quoi ? Un an ! Un an ? Ah, j'aurais dit plus ! Et je te connais aussi forcément sur les réseaux, puisque tu as un compte Instagram. Stella ? C'est Stella ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est Stella Nodeko.

  • Speaker #2

    Stella Nodeko. Et du coup, je t'ai aussi connue en tant qu'un petit peu... archi d'intérieur, lors de la réno du studio. Donc, plusieurs facettes te rassemblent aujourd'hui, mais aujourd'hui, c'est pas... Donc, au-delà de l'ampleur qu'a ton compte Instagram, ce que tu proposes, aujourd'hui, tu proposes aussi des formations. Tout nouveau. C'est nouveau, ouais. Ce qu'on peut voir, c'est, ben voilà, en termes de productivité, ce que tu donnes, quoi. C'est assez bluffant. Je sais pas, tu dois faire une vidéo tous les jours quoi.

  • Speaker #1

    J'essaye de faire une par jour. Ah ouais,

  • Speaker #2

    ouais c'est un sacré rythme quoi. Voilà donc moi je te vois tout le temps sur mon feed Instagram normal. Alors là,

  • Speaker #1

    c'est là. Ah t'aimes la déco quand même.

  • Speaker #2

    Ouais j'aime la déco mais je suis nulle tu vois, enfin je suis pas passionnée.

  • Speaker #1

    Non t'es pas nulle. C'est beau chez toi hein, moi je me sens bien. Ah ça veut dire,

  • Speaker #2

    gens ont pas la vidéo d'où tu précises. Nous ne sommes pas dans un cagibi sous un escarguit. Et c'est aussi, je trouve, ce qui est intéressant sur ton compte, c'est que tu donnes beaucoup d'astuces très simples à comprendre. Pour quelqu'un comme moi qui n'y connaît rien, pour le coup, c'est très accessible en fait. Mais ce n'est pas pour ça que je t'ai invitée à mon micro, même si ça m'intéresse et qu'on va en parler. Ce qui m'intéresse surtout, c'est que tu es grecque et que tu as créé ton entreprise. Mais ce qui m'intéresse, c'est quid de monter une boîte quand on n'est pas français. Déjà, c'est chaud quand on est français. Déjà, c'est chiant. quand on est française.

  • Speaker #1

    C'est compliqué.

  • Speaker #2

    Mais qu'est-ce que ça donne quand ce n'est pas notre pays natal ? Voilà, donc c'est surtout pour ça que j'avais envie de te recevoir ici parce que pour le coup, il faut oser monter une société à l'étranger qui plus est en France. As-tu lu les questions préalablement ?

  • Speaker #1

    J'ai lu les questions. J'ai voulu regarder un peu tes questions pour me préparer aussi parce que, comme tu as dit, ce n'est pas ma langue natale et déjà, je stresse. Je n'aime pas trop faire des erreurs et aussi, j'aimerais... donner le maximum de moi-même pour ce podcast. Trop bien.

  • Speaker #2

    Pourquoi tu stresses ?

  • Speaker #1

    J'ai stress de... Comme je t'ai expliqué, je parle beaucoup déjà, j'ai du mal à m'arrêter, je suis une pipelette. Alors, quand je m'élance sur quelque chose, surtout quand c'est la déco, j'ai du mal à m'arrêter et finir mes phrases, c'est ce que je veux dire. Donc là, j'aimerais juste regarder un peu les questions pour me préparer, surtout quand on parle de création d'entreprise. Voilà, c'est quelque chose qui est assez précis et je voulais savoir de quoi je parle.

  • Speaker #2

    Très bien. Est-ce que tu peux te présenter comme tu as envie de le faire ?

  • Speaker #1

    Oui, donc moi c'est Stella, j'ai 35 ans. Je suis architecte d'intérieur et décoratrice. Je suis d'origine grecque. J'adore tout ce qui est design, déco évidemment. Je suis une grande lectrice. J'aime les animaux. Et je suis aussi quelqu'un de très paillette, rose, fifi et tout. Et j'assume complètement ce côté-là, que ce soit dans mon travail ou dans ma vie personnelle.

  • Speaker #2

    Donc, tu aimes mon micro rose.

  • Speaker #1

    J'adore ton micro rose, justement. Je partirai avec, peut-être.

  • Speaker #2

    Et du coup, moi, j'ai découpé un petit peu notre rencontre en plusieurs parties par thème, on va dire. Dans le fait d'oser, toujours, dans le thème du podcast qui est... pour le coup, toi, de t'installer et d'entreprendre hors de ton pays natal, sur ton métier particulièrement aussi, on en parlera, parce que je pense que ça peut aussi intéresser d'autres personnes, et puis moi en premier lieu. Et les challenges que tu aurais pu rencontrer, donc ce sera vraiment en trois parties. Du coup, depuis combien de temps vis-tu en France ?

  • Speaker #1

    Donc, je suis en France depuis 2012. J'ai vécu à Paris pendant plus de dix ans, et ça fait quelques années qu'ils sont venus s'installer ainsi avec mon chéri. Et notre chien. Et voilà. Maintenant, on est à Annecy. On est bien. Je fais des allers-retours pour voir mes projets sur Paris. Donc, c'est une partie. À gérer, mais je ne regrette pas du tout ce choix.

  • Speaker #2

    Pourquoi tu es venue à Paris à la base ? Enfin, pourquoi tu es venue en France à la base ?

  • Speaker #1

    À la base, je ne suis pas venue en France pour m'installer.

  • Speaker #2

    Non, vacances.

  • Speaker #1

    C'est un peu ça. Je voulais juste passer une année. Donc, j'avais 22 ans. Je voulais juste passer une année à l'étranger. J'ai adoré Paris toute ma vie parce que d'un côté culture, tout ce qui est art, etc. Pour plein de raisons. Aussi parce que j'adore la danse. et en France et à Paris, plus particulièrement, il y a une culture de danse très très développée. Donc je me suis dit, je vais aller à Paris, passer une année, profiter, danser, etc. Et en plus, ce n'était même pas du tout une option de s'installer en France parce que je ne parlais pas du tout français à l'époque. Donc je me disais, bon, pour une année, ça devrait aller, je vais parler anglais, je vais pouvoir me débrouiller. Et à la fin de cette première année, j'ai compris que je n'étais pas du tout prête à rentrer. Donc, c'est là où je... Comme j'ai commencé à ne plus avoir d'argent, j'ai juste commencé à prendre des petits boulots d'étudiante ou des choses comme ça pour pouvoir rester. Et finalement, ça fait plusieurs années, je ne suis toujours pas rentrée.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #1

    Ma mère se plaint.

  • Speaker #2

    Par rapport à l'apprentissage à la langue française, ça a dû être un méga gros... Enfin, tu as pris des cours. Tu as fait comment ?

  • Speaker #1

    Oui, je n'ai pas pris de cours. J'ai commencé à regarder sur YouTube. Alors, il faut savoir que j'adore les langues. Donc, c'est quelque chose... C'est une matière pour laquelle j'étais forte à l'école. Donc, j'ai pu apprendre vite le français. J'ai regardé beaucoup la télé. Je mettais les émissions, tout ce qui... Je ne sais pas, les règnes du shopping, des choses comme ça ou des trucs où le langage est simple. Et puis, j'ai commencé à avoir aussi des amis français qui... qui parlaient aussi anglais, donc on pouvait faire un mix des deux au début. Et petit à petit, voilà, j'ai commencé à parler le français.

  • Speaker #2

    Wow, ben bravo ! Et du coup, tu bossais dans quoi ? Tu sais, t'as fait des jobs alimentaires, quoi.

  • Speaker #1

    Quand je suis arrivée en France, j'ai commencé par être dans un hôtel. Donc j'étais à la réception, qui du coup a le bon plan qu'on ne parle pas beaucoup le français parce qu'on te demande de parler anglais plus. d'autres langues, donc c'est un point positif. Et puis, j'ai donné aussi des cours de danse. Donc, la danse, c'est aussi ma deuxième passion. Et j'ai donné des cours de danse à des petits. Pareil, pas énormément besoin de parler. Et avec les enfants, voilà, on se comprend bien. Il n'y a pas...

  • Speaker #2

    Donc, avant d'arriver en France, avant de venir en France, c'était pas du tout... Tu n'avais pas d'entreprise, tu n'étais pas entrepreneuse en Grèce.

  • Speaker #1

    Pas du tout, non, non.

  • Speaker #2

    Tu étais...

  • Speaker #1

    étudiante, petit job à droite à gauche etc.

  • Speaker #2

    Tu faisais des études de quoi ?

  • Speaker #1

    Pareil, je fais des études dans la décoration d'intérieur et j'ai fait aussi des études dans la statistique, alors rien à voir quelque chose que j'ai détesté c'est sympa,

  • Speaker #2

    je vais très nicher les statistiques,

  • Speaker #1

    non c'est pas c'est pas sympa la statistique et puis j'ai fait des études dans la danse aussi donc en Grèce En Grèce et aussi, je continue ici en France. J'ai fait une année aussi en école de danse parce que j'étais entre les deux métiers et il y a une partie de moi qui voulait aussi faire la danse, mais finalement, ma passion pour la déco, voilà.

  • Speaker #2

    Ouais, ça a emporté. Mais du coup, tu n'as pas le comparatif, la comparaison d'une entreprise que tu aurais créée en Grèce et l'entreprise que tu aurais créée en France. Est-ce que ça aurait été plus simple ? Enfin, tu vois.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas de comparatif. Après, j'ai ma meilleure amie qui est entrepreneur en Grèce. Je sais que c'est beaucoup plus compliqué parce que les entreprises, elles sont moins aidées. Par contre, ce que j'essaie, et c'est sûr, c'est que tout ce qui est métier créatif, comme le mien, on est beaucoup mieux en France et on est beaucoup plus pris au sérieux. On est soutenu aussi par l'État et on peut vraiment gagner sa vie en faisant ce métier. Et en Grèce, c'est beaucoup plus compliqué parce qu'on cherche plus. plutôt des métiers pratiques.

  • Speaker #2

    Et c'est marrant parce que moi, je n'ai pas du tout l'impression qu'en France, on est soutenu.

  • Speaker #1

    Je sais parce que j'ai cette conversation souvent avec des amis français et quand je dis non, franchement, en France, on est bien. Je sais que l'administratif, c'est compliqué et ce n'est pas facile à gérer. Mais les entreprises, je trouve, vont beaucoup mieux en France qu'en Grèce, en tout cas. Oui,

  • Speaker #2

    tu ne peux pas comparer aux Etats-Unis par exemple, mais par contre par rapport à la Grèce, oui,

  • Speaker #1

    c'est ça,

  • Speaker #2

    il n'y a rien à voir. Qu'est-ce qui t'a poussé à monter ta société, à te dire je me mettrai en compte ce que tu aurais pu me poser dans un bureau d'archi ?

  • Speaker #1

    Alors c'est un peu une longue histoire. À la base, j'étais en CDI, donc j'étais en bureau d'archi, c'était un bureau qui faisait conception et rénovation. J'ai travaillé pour ce bureau, j'étais assez bien payée pour mon niveau à l'époque, parce que j'ai commencé tout juste à bosser. Et j'ai vécu une situation super compliquée par rapport à mon patron, c'était quelqu'un, c'était un manipulateur narcissique. J'ai vécu le harcèlement moral pendant presque deux ans. Des trucs assez lourds, des appels dans la nuit, des crises de colère, des situations où j'étais vraiment pas en sécurité, j'avais pas le droit de partir en vacances, j'avais pas de jours fériés, enfin c'était assez compliqué pour moi. Et c'est une personne qui me disait aussi que je ne trouverais pas de travail ailleurs parce que j'ai pas de talent et j'ai vraiment de la chance de travailler pour lui. Et du coup... Je suis restée dans ce CDI parce que pour moi c'était la sécurité. Déjà parce que je pensais que je ne trouverais pas de travail ailleurs. Et aussi parce que j'étais toute seule en France et que je devais payer mon loyer, que je devais payer mes charges, etc. Et aussi parce que mes parents, ils étaient super fiers de moi, du fait que j'ai un CDI bien payé en France. Donc c'était très prestigieux pour eux. Et je voulais pas du tout parler de mes problèmes au bureau. Et puis au bout d'un moment, ça a commencé à être tellement un impact négatif sur ma santé. Genre j'étais vraiment, je faisais des lurticaires en plein milieu de la journée, etc. Et là, je dis stop en fait, c'est pas possible. Surtout que, et c'est ça mon côté étrangère et aussi très jeune, il m'a pas aidé, c'est que je savais pas qu'il existait de recours pour se protéger dans ces genres de situations. Je ne savais pas du tout que ça existait. Finalement, j'ai pris la décision d'abandonner. Je me suis dit, je vais me mettre à mon compte. Je me suis associée avec un ami des études, parce que je fais aussi un stage de décoration ici en France. Je me suis associée à lui. On a lancé la boîte au début à deux.

  • Speaker #2

    Ok, au début, c'était tous les deux. Je reviens juste sur cette histoire de harcèlement. Du coup, au final, tu as fait quoi ? Tu as démissionné ?

  • Speaker #1

    Du coup, un jour, j'ai juste... J'ai changé de téléphone, j'ai déménagé parce que cette personne était clairement dangereuse pour moi. Et j'ai juste abandonné mon poste. Et je sais qu'il y a d'autres personnes après moi qui ont eu les mêmes soucis parce que j'ai été contactée par les filles qui ont été prises dans ce poste après moi. Et voilà, j'ai juste arrêté, j'ai abandonné le poste. Et derrière,

  • Speaker #2

    tu n'as pas voulu... porter plainte ?

  • Speaker #1

    Eh ben, quand je me suis rendue compte que je pouvais faire tout ça, alors que j'ai toutes les preuves là, j'ai tout dans mon téléphone, j'ai tout dans un fichier sur mon ordinateur, ça fait des années, ça va faire dix ans maintenant. Trop de temps était passé et j'ai pas osé me lancer dans ça parce que je voulais pas revivre. C'est peut-être un manque de courage, mais je voulais pas me remettre dans cette histoire en fait.

  • Speaker #2

    Oui, j'imagine que ça doit être compliqué quand t'as vécu justement dans ce truc-là, de te dire, en fait, de réagir maintenant, alors que je suis sortie émotionnellement de ce tunnel, ça va me faire replonger dans quelque chose d'hyper négatif. Je pense pas que ce soit du manque de courage. Je pense que c'est de la protection, tu vois, plus.

  • Speaker #1

    Aussi. Après, j'ai culpabilisé beaucoup maintenant avec la neuille de Stella, 35 ans, en disant que... En fait, tu pouvais très bien...

  • Speaker #2

    Tu aurais pu faire éviter ça à Doki.

  • Speaker #1

    Oui. Mais je pense que ça m'est arrivé aussi parce que j'étais un peu naïve, très jeune. Et voilà, je ne connaissais pas ce monde. Oui.

  • Speaker #2

    Et du coup, suite à ça ?

  • Speaker #1

    Du coup, je me suis dit, ça y est, j'ai envie d'être libre. J'ai envie de construire ma propre carrière aussi, m'exprimer parce que quand on travaille... Peu importe, mais quand on travaille dans un bureau, souvent on exécute les idées des autres et on n'est pas du tout porteur du projet. Ce n'est pas nos idées. Donc pour quelqu'un qui fait un métier créatif, c'est super important aussi de pouvoir s'exprimer et poser ses propres idées sur le papier.

  • Speaker #2

    Et du coup, au départ, c'était quoi ? Tu faisais décoration d'intérieur ?

  • Speaker #1

    Tu veux dire au lancement de mon entreprise ? Ouais. Et bah on faisait pareil donc du clé en main, de la rénovation et de la décoration. Mon ancien associé il intervenait beaucoup sur la partie chantier et technique au départ et moi beaucoup sur la partie création. Une bonne alchimie au départ, c'est juste qu'après, on a décidé de se séparer parce que lui, il voulait se lancer purement sur la partie bâtiment. Et moi, je voulais vraiment continuer cette partie création. Ah ouais,

  • Speaker #2

    ok. Et du coup, tu as la nationalité française ?

  • Speaker #1

    Pas du tout. Pas du tout ? Non.

  • Speaker #2

    Et comment tu fais pour être ?

  • Speaker #1

    Eh ben, du coup, la Grèce, ça fait partie de l'Union européenne.

  • Speaker #2

    Ah, du coup, c'est ok.

  • Speaker #1

    Donc, on a le droit d'être là. Après, j'aimerais bien, c'est dans une partie de ma tête. de mon cerveau, ça serait d'avoir la nationalité française parce que je serais fière de l'avoir aussi, si on me paye aussi maintenant. Et par contre, pareil, quand il faut se lancer dans la paperasse, l'administratif, tout ça, c'est juste, c'est une souffrance pour moi. Donc voilà, soit un jour je veux me marier.

  • Speaker #2

    Oui, ce que j'allais dire, par contre, si tu te maries, là, c'est OK. Tu vas forcément avoir la nationalité.

  • Speaker #1

    Je sais pas du tout. Je me suis pas renseignée. Mais peut-être que je me lancerai dans ce projet un jour.

  • Speaker #2

    Du coup, c'est comment que ça fonctionne quand tu travailles, que tu as une entreprise, mais que tu n'es pas française ?

  • Speaker #1

    C'est la même chose pour les Européens. C'est comme si tu es française. Ah, c'est pareil. Donc, c'est pareil. J'ai eu le droit à toutes les aides, tout.

  • Speaker #2

    Et la seule chose que tu n'as pas le droit en France, c'est de voter, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça. Qui serait bien de pouvoir voter, je pense.

  • Speaker #2

    Bah oui, oui, oui. Et tu votes en Grèce ?

  • Speaker #1

    Et je ne vote plus en Grèce pour la simple raison que... plus de dix ans que je ne suis pas en Grèce, je n'aimerais pas prendre la décision pour des gens qui vivent une vie différente que la mienne. Donc moi je suis en France avec tous les avantages de vivre à l'étranger, de vivre en France, j'ai mon entreprise ici et je pense que je ne devrais pas voter pour les Grecs parce que j'y vis plus et ce serait pas juste.

  • Speaker #2

    Ouais, je comprends. Je comprends ce positionnement en vrai. C'est quoi qui a été le plus difficile pour toi dans le fait de monter une entreprise en France ?

  • Speaker #1

    À part le fait de prendre la décision de se lancer, le plus difficile c'était tout ce qui est administratif, papier, assurance, choisir le type de société et en plus à l'époque on n'avait pas sa GPT ou l'IA pour poser des questions et même en échangeant avec des comptables, ça restait très très compliqué pour moi de comprendre déjà les bases. Donc, c'était vraiment compliqué au départ.

  • Speaker #2

    Je me dis que c'est déjà compliqué quand tu es français, francophone, né sur le sol français. Alors, je n'imagine même pas quand déjà ce n'est pas ta langue natale. Moi, il y a des trucs que je ne comprends pas. Alors que je parle bien le français, je l'écris bien et je le lis bien. Mais c'est tellement compliqué. Moi, c'est dans ça que je trouve ça compliqué. D'être entrepreneur en France, c'est que ce n'est pas simple. il y a un espèce de de flou administratif et global, où c'est difficile de savoir quelle est la bonne solution, quelle est la bonne stratégie, quel est le bon choix à faire. Et est-ce que tu as déjà ressenti, du fait d'être étrangère, un peu ce syndrome de l'imposteur, de je ne devrais pas faire ça ici, je n'ai pas le droit de faire ça ici, surtout quand tu as vécu ce que tu as vécu avant, où on t'a bien fait comprendre que tu devais te réjouir d'avoir cette place-là.

  • Speaker #1

    J'ai jamais vraiment ressenti le syndrome de l'imposteur par rapport à mon travail à cause de ma culture ou de ma langue. Au contraire, je pense que c'était toujours mon petit truc en plus. Je vais te donner un exemple. Je suis avec des clients que je ne connais pas, donc c'est le premier rendez-vous, on se rencontre sur place. C'est toujours très formel et puis quand les clients détectent mon accent, ils vont me demander « il vient d'où cet accent ? » . Donc moi je vais dire « je suis grec » . Et là... Je ne sais pas pourquoi, ils ont tous une petite anecdote, une petite histoire à me dire. J'ai été en vacances en Grèce, j'ai fait un mariage en Grèce, j'adore ce plat typique. Et du coup, ça casse le côté trop formel du coup et ça rend les échanges plus sympas, plus chaleureux. Et puis, ça crée un lien. Et pour l'instant, je n'ai pas senti de son grande imposteur par rapport à ça.

  • Speaker #2

    Ouais, au contraire même. Ouais, tu brises la glace de suite. Sur ce simple fait-là, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Par contre, j'ai ressenti le syndrome de l'imposteur quand j'ai décidé de me lancer sur les réseaux sociaux. Ah ouais ? Donc, c'est complètement différent, mais...

  • Speaker #2

    Tu dissocies vraiment les deux ?

  • Speaker #1

    Complètement. Oui, oui.

  • Speaker #2

    Donc, ce n'est pas le même métier, quoi.

  • Speaker #1

    Ah, pas du tout. Il y en a un, tu crées du contenu, et l'autre, c'est différent. Tu vas sur le chantier. Voilà, tu fais de la rénovation. Il y a des maisons. Voilà, il y a des gens qui font de la rénovation, de la déco et qui... ne créent pas du contenu et des gens qui créent du contenu sur la thématique de la déco mais leur métier à côté ça peut être toute autre chose.

  • Speaker #2

    Avant de passer à la partie justement sur ton métier typiquement C'est quoi qui t'a donné envie de te lancer dans les réseaux ?

  • Speaker #1

    À la base, j'avais juste un compte pour juste présenter mon travail, mais vraiment des photos de avant-après. Voilà, vitrine. Et puis, c'est vraiment ma meilleure amie, qui est mon amie d'enfance, Matina. Que j'ai vue. Qui t'as vue, qui est venue faire du pilates du co-studio. Et elle, vraiment, c'est mon âme sœur. C'est vraiment une personne super importante pour moi et qui m'a toujours soutenue à toutes les étapes de ma vie. Et c'est elle qui m'a dit, Stella, écoute-moi bien, il faut que tu te lances sur les réseaux. À partir de demain, tu commences à publier tout ce que tu as comme savoir, comme avant-après, comme conseils, tout ce que tu veux. Et tu verras, au bout d'un an, tu auras 50 000 abonnés. Et moi, j'ai rigolé, je disais pas du tout, j'ai rien à montrer, genre non, c'est pas pour moi. Et elle m'a vraiment, vraiment poussée là-dedans. Et c'est grâce à elle que je commençais à faire des réseaux sociaux et construire cette communauté. C'est ouf ! Ouais.

  • Speaker #2

    Et comment elle a su, elle ? Enfin, comment elle a senti le truc ?

  • Speaker #1

    Alors, elle, c'est une personne ultra créative, très, très intelligente. Et aussi, c'est quelqu'un qui a l'œil pour le design, pour le marketing. Donc, elle fait du UX. Donc, elle travaille vraiment avec ça. Elle aussi, elle est créatrice de contenu en Grèce, donc elle connaît super bien ce monde. Et elle a su que j'avais quelque chose à apporter dans le monde des réseaux sociaux.

  • Speaker #2

    Ça fait combien de temps maintenant ?

  • Speaker #1

    Ça va faire trois ans.

  • Speaker #2

    Ah, ça fait que trois ans ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    J'ai l'impression que tu as toujours fait ça.

  • Speaker #1

    Pas du tout.

  • Speaker #2

    Tu fais hyper à l'aise. La meuf, elle n'a pas voulu le faire à la base.

  • Speaker #1

    À la base, je ne voulais pas montrer mon visage, je ne voulais pas parler. Et c'est là où je sentais que les gens allaient... juger mon accent ou le fait que je risque peut-être de faire les erreurs d'orthographe, etc. Alors que pour mon métier, je n'ai jamais eu cette peur.

  • Speaker #2

    Mais c'est vrai que moi, du coup, j'ai tendance à faire l'amalgame, de me dire que j'ai mis tout dans le même panier. Mais non, tu as vraiment ton métier qui est d'être décoratrice ou architecte d'intérieur. On dirait les deux. Et créatrice de contenu, c'est autre chose, quoi.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, je ne gagne pas. Forcément, ma vie sur le réseau. Je l'ai fait avant, j'étais dans les agences d'influence, etc. C'est vrai qu'on gagne sa vie en faisant des collaborations avec les marques. Ce n'est pas spécialement ce qui m'intéresse. Donc, je continue à alimenter cette communauté parce que j'adore les échanges, etc. J'adore faire ça. Et s'il y a des opportunités avec des marques que moi j'aime et que j'utilise aussi dans mon travail. Un de mes principes maintenant, si je fais une collaboration, c'est avec une marque que je connais et que j'utilise peu dans mes chantiers ou peu dans mes projets. Donc voilà, oui, c'est deux choses complètement différentes. Donc la partie déco et la partie réseau social.

  • Speaker #2

    Maintenant que les choses sont claires. Et qu'est-ce qui t'a donné à la base envie du coup d'être architecte, décoratrice intérieure ?

  • Speaker #1

    C'est venu très naturellement pour moi. C'est des plus petites. toujours été attirée, déjà je savais que j'allais faire un métier créatif, donc c'était soit ça, soit la danse. Et j'ai une maman qui est très attirée par le design, donc elle m'a toujours poussée à m'exprimer, elle me laissait décorer ma propre chambre, même si c'était catastrophique, elle n'avait aucun souci avec ça, il n'y avait pas de limite. Et aussi, c'était une personne qui avait énormément de talent dans le design, et ses parents l'ont forcé, parce que c'est la vieille école, de travailler à la banque. Et toute sa vie, elle a regretté ce choix. Et du coup, je pense qu'elle a un peu projeté ce regret en quelque chose de positif, du coup, pour moi, et en me soutenant pleinement pour que je puisse suivre ma passion. Parce que c'était la seule personne, d'ailleurs, qui était d'accord pour que je me barre en France, même si je n'avais pas réellement de projet, pour que j'arrête la statistique, tout ce qui est, voilà, les choses qui sont... pas du tout pour moi. Alors que le reste de ma famille, genre mon papa, c'est quelqu'un des terres à terre, c'est complètement différent. Pour lui, c'était juste... Qu'est-ce que tu fais ? C'est un suicide, en fait. Tu laisses une carrière qui est déjà...

  • Speaker #2

    Dans la statistique.

  • Speaker #1

    Dans la statistique, c'est passionnant. Pour aller faire de la déco, genre, ça n'a aucun sens. Donc, voilà.

  • Speaker #2

    T'as grandi dans quel type de famille ?

  • Speaker #1

    C'est une petite... famille donc recomposée je crois on dit ça dépend qu'est-ce que tu veux dire chez nous on dit il peut y avoir décomposée décomposée, recomposée chez nous on dit famille type suédoise je sais pas si ça a un sens en français mais du coup mon papa et ma maman ils sont séparés quand j'avais deux ans Donc deux personnalités complètement à l'opposé et différentes. Ils sont restés super proches et amis. Mon papa, il s'est remarié. J'ai une petite sœur qui a maintenant 10 ans. Et en fait, tous ensemble, avec ma maman, on est une famille un peu mélangée où on fait beaucoup de choses ensemble, on fête Noël ensemble. Trop bien. On part en voyage ensemble. Tout le monde se comprend et se respecte.

  • Speaker #2

    Ah, c'est trop chouette. Et ta maman ?

  • Speaker #1

    Et ma maman, donc, c'est quelqu'un de très indépendant et elle adore être seule. Donc, elle n'a pas voulu.

  • Speaker #2

    Elle n'est pas remariée.

  • Speaker #1

    Non, elle n'a pas voulu. Elle n'a pas voulu se remarier. Elle voulait être solo.

  • Speaker #2

    Ah, trop bien.

  • Speaker #1

    Enfin,

  • Speaker #2

    trop bien. Elle est bien,

  • Speaker #1

    non ?

  • Speaker #2

    Oui, mais c'est rigolo, tu vois, de cette génération, pour le coup.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    je suis d'accord. On le voit plus. Je trouve que c'est quelque chose qu'on constate quand même plus dans nos générations à nous. Dans notre génération, c'est les femmes qui assument le fait de ne pas avoir envie d'être avec un mec ou avec quelqu'un d'autre, peu importe, et de dire « ok, je mène ma barque seule » . Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Et comme je te dis, c'est quelqu'un qui avait un esprit très moderne pour son époque, sur plein de choses.

  • Speaker #2

    Mais elle travaille en banque.

  • Speaker #1

    Mais elle travaille en banque, ça ne lui va pas du tout.

  • Speaker #2

    Elle n'a pas envie de se reconvertir maintenant.

  • Speaker #1

    C'est un peu trop tard, mais moi, je lui dis, il faut que tu commences, parce qu'elle peint beaucoup, elle fait des tableaux. Il faut que tu commences à mettre des tableaux sur TikTok, on ne sait jamais. Sauf que tu vas devenir une star,

  • Speaker #2

    c'est clair.

  • Speaker #1

    Parce qu'en plus, on en a trop. Son appart, il est un peu petit à Athènes et il y en a partout, sur les murs, partout, il y a des tableaux.

  • Speaker #2

    Oui, c'est ça que je ne t'ai pas demandé. Tu viens d'où en Grèce ? C'est Athènes ? Athènes,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #2

    Ok, donc toi, t'as grandi en ville, quoi, pour le coup.

  • Speaker #1

    J'ai grandi en ville et l'école, le lycée et tout à Athènes. C'est une ville très, très bétonnée et complètement différente d'Annecy, par exemple.

  • Speaker #2

    Ouais, moi, j'ai fait Athènes une fois et pour le coup, je suis pas restée. Quand j'ai fait la Grèce, j'ai fait Athènes deux jours, tu vois. Mais pour le coup, j'ai souvenir de quelque chose. Oui, t'es pas dans la nature. C'est clair que t'es dans une ville, quoi, une vraie ville.

  • Speaker #1

    T'es pas dans la nature.

  • Speaker #2

    Donc Paris, en fait, finalement, ça semblait presque ville fleurie, quoi.

  • Speaker #1

    Ah non, mais toi, tu dis ça pour rigoler. Mais Paris, c'était une ville fleurie pour moi. Black Boulogne,

  • Speaker #2

    la belle, hein ?

  • Speaker #1

    Boîte Vincennes, les parcs.

  • Speaker #2

    Monceau.

  • Speaker #1

    Parc Monceau, c'était incroyable. Pouvoir s'asseoir sur l'air de faire un pique-nique, c'était incroyable.

  • Speaker #2

    Oui, oui, c'est sûr que si tu compares, oui, effectivement. Et puis j'imagine qu'Athènes, que moi j'ai vue en 2017, pour le coup, c'est pas Athènes de quand toi tu y es née.

  • Speaker #1

    Quoique, parce que quand moi j'étais petite, c'était un peu la période dorée pour la Grèce. Oui, parce qu'après il y a eu la crise. Après il y a eu la crise, exactement.

  • Speaker #2

    C'était quoi, 2007 ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    2007,

  • Speaker #1

    quoi. Donc j'ai vécu à Athènes. Voilà, c'était bien, on a vécu une belle vie en fait. Et par contre, je me suis rendue compte, en faisant des voyages, que vraiment, pour vivre, c'est pas l'aspect idéal. Ouais.

  • Speaker #2

    Moi, j'ai fait aussi des études dans l'art. Et pour le coup, ça m'intéressait de savoir, alors moi, pas du tout dans la déco ni rien, mais quelles sont tes influences artistiques ? C'est quoi les courants que t'as ? sur lesquels tu aimes t'inspirer, les courants des époques, des modes qu'il y a eu. C'est quoi ta patte ? Sur quoi tu trouves tes inspirations ? Sur quel artiste ?

  • Speaker #1

    Vraiment, il y a beaucoup, beaucoup de choses. Je peux trouver mon inspiration un peu partout. Ça peut être dans les livres, dans l'art, dans la mode, le cinéma, le contexte culturel du moment. Parce que beaucoup de choses vont faire que la déco va changer. Mon univers en général c'est un mélange de design moderne du mid-century

  • Speaker #0

    Du contemporain, j'aime tout ce qui est ancien. Donc c'est pour ça que je t'ai dit, ton murard il est super beau. J'aime les choses un peu vintage, mais j'aime beaucoup les mélanger avec du neuf, du moderne. J'aime cet élément de surprise. En général, tout ce qui raconte une histoire. Donc j'aime pas du tout quand les choses font un peu catalogue. Donc je préfère trouver un peu la personnalité du lieu. aussi mélangé avec la personnalité des gens et puis construire autour. Je m'influence de beaucoup de choses, donc je peux voir quelque chose, je peux le prendre en photo. Quand je regarde une couverture d'un livre, pareil, je vais la prendre en photo parce que le violet et le rose, ça va bien ensemble, j'aimerais bien faire ça dans un projet. Je peux aller dans un resto et voir, je ne sais pas, un tapis avec un motif et dire j'aimerais bien faire un projet avec un motif comme ça en tant que papier peint. un peu farfelu, je n'ai pas trop de méthode. C'est juste un peu de tout et n'importe quoi. Oui.

  • Speaker #1

    Il y a une œuvre d'art ou un bâtiment ou un décor ou un truc dans un film qui t'a... Enfin, que tu pourrais dire qui te frappe, qui t'a frappée dernièrement parce que j'imagine qu'il y en a eu plein ou...

  • Speaker #0

    Il y a tellement de choses, là.

  • Speaker #1

    Toi, tu lis en plus beaucoup de...

  • Speaker #0

    Je lis beaucoup, oui.

  • Speaker #1

    C'est quoi le... Pourtant, le français, moi,

  • Speaker #0

    c'est ma langue d'aventure. Type Ah bah là, ça peut être tout et n'importe quoi. Là, récemment, on a créé un book club avec les copines. Et du coup, tous les mois, on propose un livre à lire. Ça peut être des choses qui sont tendances, les livres les plus vendus, ça peut être un truc profond, ça peut être de la fantaisie, tout et n'importe quoi. Donc récemment, je me suis mise à lire de la fantaisie parce que ma copine, du coup, un n'a que tu connais, elle m'a donné des livres de fantaisie. Du coup, ça m'a ouvert un peu dans un monde où est-ce que je pourrais intégrer des éléments un peu féeriques dans mes prochaines décos, où je me dis par exemple, j'aimerais bien avoir un projet des restaurants dans cette thématique-là, où je pourrais vraiment m'exprimer et mettre en place ça. Mais je n'ai pas répondu à ta question, c'est un film qui m'a marquée. C'est un film qu'on n'imagine pas, que ça peut inspirer. artistiquement parlant, mais je ne sais pas si tu as vu The Substance. Non. Avec des mimes, donc c'est un film d'horreur. Et ça parle du coup des attentes qu'on a des femmes quand elles vieillissent. Donc des attentes qu'on a par rapport à leur physique, je veux dire. Et dans ce film-là, l'actrice, le personnage principal, habite dans un appartement. Et ce style d'appartement avec plein de couleurs... pop avec des objets design minimalistes mais en même temps un peu chaotiques m'a beaucoup inspirée du coup. Cette période-là, j'ai beaucoup réfléchi à ce film-là parce qu'il y avait des couleurs très flashy qui ressortaient, des choses comme ça.

  • Speaker #1

    Tu penses que c'est quoi la prochaine tendance déco, toi ? On en parlait tout à l'heure mais il y a le meuble industriel dans mon salon que moi j'aime pas mais qui a été à un moment donné hyper à la mode. Et puis, on est passé aussi sur toute une espèce de mode autour du terracotta. On en voyait partout. Même quand je t'ai dit pour les chiots, je ne veux pas trop de terracotta, j'en peux plus. Au final, j'ai du terracotta.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est un peu corail. Un peu,

  • Speaker #1

    non plus.

  • Speaker #0

    Ce que je pense, ce ne sera pas par rapport à une tendance spécifique, mais je pense que les gens, et ça, ça vient, je pense, à cause de tout ce qui est confinement, télétravail et du fait d'être plus chez nous. Parce que le monde à l'extérieur, ça coûte plus cher, donc c'est plus cher de sortir à l'heure et c'est tout, etc. Donc avant, on cherchait à rentrer chez nous d'une longue journée de taf et d'être dans un intérieur minimaliste où il n'y a pas beaucoup de choses, il n'y a pas d'efforts à faire. Et donc ça nous calme l'esprit. Maintenant, je pense qu'on va chercher tout l'inverse, donc d'être dans un intérieur très personnalisé, très cosy, où les gens vont vouloir rester le plus longtemps possible. Ou ça ne va pas les déranger à faire samedi soir chez eux parce qu'ils ne peuvent pas sortir. Ou ils vont être contents de faire du télétravail et ne pas aller au bureau. Parce que c'est leur petit espace et ce n'est plus, ce que je te disais tout à l'heure, le catalogue des décos où tout est accordé.

  • Speaker #1

    Mais ça existe encore, ça, des gens qui veulent des intérieurs style catalogue ?

  • Speaker #0

    Le catalogue, bien sûr.

  • Speaker #1

    Parce que moi, si je vais chez des gens et qu'il n'y a rien de personnel... Tu vois, il y a un truc qui me choque. Alors là, pour le coup, ça choque aussi parce que... moi j'ai emménagé il y a deux semaines mais c'est quand chez les gens il n'y a aucune photo je comprends

  • Speaker #0

    Tu vois ? Je comprends.

  • Speaker #1

    Et je trouve que quand tu rentres dans ces intérieurs très froids, très impersonnels, quand il n'y a pas de photo, je trouve ça impersonnel. Mais ces endroits qui sont très impersonnels, moi, quand je vais chez des gens où c'est décoré comme ça, j'ai limite peur de m'asseoir, tu vois. Enfin, je me dis, tu te sens pas bien, en fait, c'est pas chaleureux. Mais ça, ça a été vachement à la mode à un moment donné, quoi.

  • Speaker #0

    C'est toujours un peu à la mode parce que les gens, ils regardent beaucoup Pinterest. Donc, ils sont très influencés par ça. Et aussi, il y a toute la tendance Airbnb. Moi, ce type d'intérieur, par exemple, ça me fait penser à un Airbnb. Où tout est accordé, tu rentres, il n'y a aucun souvenir du voyage, il n'y a pas de petit objet qui n'est pas assorti avec les autres. Et par contre, je suis d'accord avec toi, dans un intérieur, c'est très compliqué quand c'est un peu effet catalogue.

  • Speaker #1

    Toi, tes clients, ça va être de tout ?

  • Speaker #0

    Alors, je fais essentiellement du pro. Ah ouais ? Oui, donc c'est... 90% des investisseurs. Ah ouais. Donc ça va être tout ce qui est achats pour vendre, locations, locations saisonnières, locations de luxe, commerces, hôtels, restaurants. J'ai fait beaucoup de résidentiel avant et maintenant c'est un luxe de pouvoir faire du pro parce que c'est beaucoup plus simple. Ah ouais.

  • Speaker #1

    Oui, ça ne m'étonne pas.

  • Speaker #0

    Et je fais moins l'affect. Exactement. donc t'as beaucoup plus de t'as souvent carte blanche donc tu peux faire exactement ce que tu veux finalement j'ai l'impression que ça fonctionne parce que les clients ils sont contents,

  • Speaker #1

    ils reviennent pour revenir du coup sur ta partie créatrice de contenu est-ce que tu penses qu'aujourd'hui ça vient rajouter une plus-value une certaine est-ce que ça assoie quelque chose supplémentaire pour te vendre entre guillemets même si j'imagine que toi t'as plus besoin de te vendre enfin Auprès de tes clients, ça reste beaucoup du bouche-à-oreille, j'imagine.

  • Speaker #0

    Alors, la plupart de mes clients, ils n'ont pas de réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    Oui, voilà.

  • Speaker #0

    Parce qu'ils sont... Voilà, c'est une autre génération. Et ou ils s'en fichent des réseaux sociaux. Donc, j'ai des clients que je travaille avec eux pendant plus de trois ans. Ils ne savent pas du tout que je suis sur les réseaux sociaux. Et voilà. Par contre, la plus-value pour moi, c'était justement le pouvoir d'échanger avec les gens. sur un sujet qui me passionne. Et aussi de pouvoir faire des collaborations de temps en temps. C'est super quand une marque trouve que tu peux promouvoir ses produits. Mais ce n'est pas les réseaux sociaux qui ont fait que j'ai plus de clients. Je n'ai pas eu beaucoup de clients grâce aux réseaux sociaux.

  • Speaker #1

    C'est comment que tu as réussi à construire une clientèle ?

  • Speaker #0

    J'ai commencé par du bouche à oreille. J'ai fait beaucoup de salons aussi. Et aussi, je travaillais avec des apporteurs d'affaires au départ. Donc, c'est des sites qui mettent en contact le particulier et le pro. Et petit à petit, c'est des clients qui sont revenus vers moi ou qui m'ont envoyé leurs amis. Et c'est comme ça que je construis ma clientèle.

  • Speaker #1

    Ouais, donc en fait, les réseaux, pour le coup...

  • Speaker #0

    Comme ce n'était pas mon but de vendre mes prestations sur les réseaux sociaux, je l'ai fait pour le fun et je continue à le faire parce que ça me fait plaisir.

  • Speaker #1

    et du coup tout ce que tu vas offrir en termes de contenu, puisque ça reste du contenu gratuit, toi, ça reste quand même beaucoup de travail pour toi. J'imagine de créer toutes ces vidéos, tous ces reels sur la thématique. Ça reste du travail. Donc, du contenu gratuit que tu offres aux gens, c'est qui la cible ?

  • Speaker #0

    Ça peut être n'importe qui. Les gens qui aiment la déco. Les gens qui aiment la déco, les gens qui ont un projet, les gens qui aimeraient devenir décorateurs et qui savent... pas au commencé ou à quoi ressemble la journée de quelqu'un qui fait ce métier-là. Les gens qui ont un projet pour acheter un appart ou qui veulent décorer une chambre d'enfant, ça peut être vraiment toi et n'importe qui. Comme moi, je consomme du contenu, plein de choses différentes.

  • Speaker #1

    C'est clair. Oui, oui. Mais c'est hyper intéressant, je trouve, de venir vraiment dissocier les deux, tu vois, parce que pour le coup, c'est... tu ne vas pas du tout avoir la même cible dans tes deux métiers, dans les deux parties de ta vie. On va passer à la troisième partie des challenges que tu as pu rencontrer dans ton parcours. Ça m'intéresse. C'était quoi pour toi le plus gros défi sur ton chemin ?

  • Speaker #0

    Je pense que beaucoup d'entrepreneurs vont dire pareil, mais c'était la première année. Et c'est surtout parce qu'au début, il faut se débrouiller avec ses économies, sans beaucoup de clients et sans être sûr si ça va fonctionner ou pas. Donc, au début, comme je t'ai dit, on était deux associés. Et en plus, on devait se retrouver parce qu'on habitait super loin l'un de l'autre. Donc, on a pris un bureau, on a loué un bureau. Et on était vraiment rikrak jusqu'à ce qu'on a commencé à avoir nos premiers clients et encore. Parce que quand tu commences à entreprendre, tu te rends compte que ce n'est pas que ton salaire qui va sortir. C'est vraiment beaucoup, beaucoup de choses. J'ai même une anecdote. Au début, du coup... Avec mon associé, du coup, on n'avait pas beaucoup les moyens et on voulait avec sa vieille Clio, qui était vraiment une voiture, mais elle était vraiment dans un état pas possible. Et là, on décroche, enfin, ce n'était pas encore signé, mais un client potentiel avec un assez beau projet et budget. Et on va le voir, déjà, c'est à l'autre bout de Paris. Et au moment où on sort de la voiture pour le rencontrer, on se rend compte que juste... quelques mètres avant, la Clio tombe en panne. Donc le rendez-vous a fini avec nous deux, plus le client en train de pousser la Clio pour qu'elle redémarre. Et genre, c'était la honte totale. Finalement, on a quand même eu le client.

  • Speaker #1

    C'est fou !

  • Speaker #0

    Mais tu peux imaginer qu'il a bien négocié les honoraires après. Vraiment, on était prêts à dire oui à n'importe quoi. quel défi, il fallait payer la réparation il fallait payer la réparation et lui il a dû se dire mais c'est quoi ces jeunes ils sont pas crédibles du coup clairement pour moi le plus dur c'était déjà survivre la première année et juste avoir un état d'esprit correct,

  • Speaker #1

    clean c'est vrai quand tu démarres moi je sais que dans mon autre vie je suis plus sur de la vente de projet tu vois Je me rappelle, ma honte, c'était au début, au tout début des premiers mois, quand t'as vraiment pas du tout fait de projet et tout, c'était d'arriver avec une voiture pourrie. Je me disais, les gens, ils vont signer pour une maison qui vaut un demi-million. Et moi, j'arrive avec, j'avais quoi à l'époque ? J'avais une 307, je crois, mais une 307 Peugeot pétée, quoi. Je suis vraiment pourrie. Je suis arrivée chez eux pour leur faire signer un contrat sur eux. Je n'ai aucune crédibilité. Je crois que ça a duré trois mois, au bout de trois mois, de changer de voiture tellement j'avais honte.

  • Speaker #0

    Mais c'est complètement ça. Et nous, en plus, on était dans un bureau, dans un co-working. Et les clients, quand ils voulaient venir nous voir pour qu'on présente le projet, nous, on avait un 6 mètres carrés où c'était vraiment juste nous deux, côte à côte. Et il y avait la place juste pour nos ordi et c'est tout. Donc, comment on peut recevoir des clients ? Et on se disait, on ne va jamais être pris au sérieux.

  • Speaker #1

    Alors qu'en plus, tu t'en fous parce qu'aujourd'hui, tu n'as pas de bureau.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, je n'ai plus de bureau. et j'ai fait plus de rendez-vous au bureau et je fais tout sur place, sur le chantier.

  • Speaker #1

    Mais avant qu'il y ait de chantier, tu fais comment ?

  • Speaker #0

    Je vois sur place, sur les lieux de projet. On avait besoin d'avoir un bureau parce qu'on était deux, donc il fallait se retrouver quelque part pour bosser ensemble. Oui, oui. Mais quand t'es solo, t'as plus besoin.

  • Speaker #1

    Ok. À partir de combien de temps tu t'es dit ok, c'est bon, je suis bien installée dans mon...

  • Speaker #0

    J'ai commencé à avoir confiance à mon projet d'entreprendre au bout d'un an. Parce que j'ai vu qu'il y avait des clients qui venaient et qui revenaient. Par contre, pour gagner ma vie et être propre et à l'aise, donc pouvoir tout payer, partir en vacances, ça a pris trois ans, je pense.

  • Speaker #1

    Oui, ça prend du temps quand même.

  • Speaker #0

    Ça prend du temps.

  • Speaker #1

    Oui, puis comme tu dis, il y a vraiment une différence entre le chiffre d'affaires et le salaire de Jules Berce.

  • Speaker #0

    Je fais complètement ça. Moi, au début, je me disais, ah, mais c'est cool, je me fais beaucoup d'argent. Mais non. Mais non. Bonjour Sam ! Bonjour Sam !

  • Speaker #1

    T'es béard ! Est-ce qu'il y a eu des moments où t'as presque regretté ? Est-ce qu'il y a eu des moments où tu t'es dit « En fait, je vais retourner dans un cabinet d'archi » ?

  • Speaker #0

    Et en fait, non.

  • Speaker #1

    Jamais ?

  • Speaker #0

    Jamais. J'ai jamais voulu faire ma charrière. Et j'étais... Je sais pas, j'avais confiance en mon projet et je voulais plus jamais, justement, revenir en CDI. Je pense que j'avais confiance à... un mois et j'ai vu que les choses ont plutôt bien marché. Je ne me plains pas. Donc, je me suis dit, même quand il y a des moments où il y a un peu moins de projets, je sais que c'est des périodes et qu'après, ça revient.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, c'est le cas. Il y a toujours un cycle. C'est dans tout. Même nous, au studio, on le voit très bien que, tu vois, ça fait six ans et six ans qu'à chaque fois, non, cinq ans, et cinq ans, à chaque fois, je me dis, avril, mai, il n'y a personne. Mais en fait, ça fait cinq ans que je me dis qu'en avril et en mai, il n'y a personne.

  • Speaker #0

    Oui, pour moi, il y a des morts. Il y a des mois où...

  • Speaker #1

    Et tu mets du temps à conscientiser que, justement, c'était pareil en fait l'année dernière et puis l'année d'avant aussi. Et puis rien ne va changer. Enfin, c'est normal et ça sert à rien de se dire...

  • Speaker #0

    Mais tous les ans, tu sais.

  • Speaker #1

    Mais tous les ans,

  • Speaker #0

    on a un blime.

  • Speaker #1

    Mais qu'est-ce qui se passe ? Ah mais oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Moi, c'est mai, août et décembre.

  • Speaker #1

    Ah voilà, comme moi, décembre, j'ai un pic. Alors, j'ai le plus bas taux de remplissage, je pense. Mais par contre, j'ai le plus gros chiffre d'affaires.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Mais parce que je pense que les gens achètent des cartes en cadeau, achètent des cartes cadeau, beaucoup. Mais par contre, ils ne viennent pas.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Donc, c'est vraiment ce...

  • Speaker #0

    Intéressant. Ouais.

  • Speaker #1

    Oud, pareil.

  • Speaker #0

    Oud, ouais, non. Oud,

  • Speaker #1

    il y a un lâcher prise général sur la pratique du yoga.

  • Speaker #0

    Là,

  • Speaker #1

    tu es du yoga. Et en tant que femme, du coup, que tu as déjà senti que tu devais prouver ou que tu devais faire plus qu'un mec ? En plus, tu as la comparaison que tu étais avec... à la base d'un garçon sur le début de cette société. Tu as déjà ressenti ça ?

  • Speaker #0

    Alors non. Justement, je pense d'un mot métier, c'est tout le contraire. Il y a beaucoup plus de... Il y a beaucoup de femmes. C'est plus peut-être 90% de femmes qui font ce métier et 10% de mecs. Et c'est un milieu qui n'est pas du tout hostile pour ça. Ça n'a jamais été un souci pour moi. Et même, ça joue à ma faveur. Je pense que quand c'était moi qui s'est présenté au rendez-vous, c'était plus facile à vendre les projets que mon associé qui était un garçon. Donc je pense que c'est plus...

  • Speaker #1

    Tes clients, c'est plus des hommes ou des femmes ? Les deux.

  • Speaker #0

    Ça peut être des couples, ça peut être des hommes, des femmes. C'est juste que comme pareil, quand tu parles de quelque chose d'artistique, je sais pas, les hommes, enfin les gens, ils font plus confiance aux filles.

  • Speaker #1

    C'est sûr. C'est sûr, je pense qu'en termes de sensibilité artistique, etc., on va plus faire confiance à... confiance à une femme. En revanche, moi, pour le coup, dans ce que je faisais, il y avait quand même une partie très technique. Et bien souvent, les hommes me cherchaient beaucoup sur le côté technique. J'avais les billes puisque je savais ce que je vendais, etc. Mais je savais qu'en finalité, même s'ils me cherchaient pour aller voir si je gérais mon sujet, tu vois, c'est toujours la femme qui allait prendre la décision, pour le coup.

  • Speaker #0

    Toujours. C'est ouf, quoi.

  • Speaker #1

    Si elle, par contre, tu ne l'avais pas dans la poche, c'était foutu de ses foutus.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et d'ailleurs, pour nous, le plus gros défi, c'est quand tu as un couple qui n'est pas d'accord sur les choix, etc. Et tu sais que tu ne peux pas faire 100% les goûts de monsieur. Et par contre, c'est la fille qui va prendre la décision.

  • Speaker #1

    Mais c'est fou, parce que c'est quelque chose qui est vérifié, quoi. C'est à chaque fois,

  • Speaker #0

    statistiquement, en ayant étudié la statistique. C'est prouvé.

  • Speaker #1

    Et pourtant, on ne peut pas dire qu'on est sur... Enfin, aujourd'hui en France, les femmes sont au pouvoir. En fait, on est au pouvoir sur un truc, sur la décision dans l'immobilier et dans la déco. Voilà,

  • Speaker #0

    c'est ça. C'est déjà pire.

  • Speaker #1

    Écoute, on prend. On me prend,

  • Speaker #0

    j'ai envie de dire. On prend ce qu'il y a à prendre. Mais c'est vrai. Par contre, il y a des moments où je me suis sentie que je devais me prouver un peu plus. C'était au début parce que j'étais assez jeune. Et les gens quand même, ils te confient des gros budgets, des belles sommes. Donc, tu dois prouver quand même que tu sais de quoi tu parles. Ouais. Voilà.

  • Speaker #1

    Et du coup, le budget va influer sur toi les matériaux que tu veux utiliser, les marques que tu veux utiliser évidemment.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Donc, même sur toute la partie cachée de ce qui est la grosse œuvre, mais aussi sur les achats et les choix de tous les revêtements.

  • Speaker #1

    Tu te limites aujourd'hui à une typologie de clientèle ?

  • Speaker #0

    Je ne me limite pas, mais en ce moment, je bosse avec le type de client que j'ai envie de bosser. Le type de client que j'avais rêvé de bosser.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire ?

  • Speaker #0

    C'est les clients qui te donnent un client à main, qui te donnent un très beau budget, qui, si tu as envie de te lâcher un peu plus, ils ne vont pas dire non. Et qui vont surtout être pas très présents pendant toute la phase de la rénovation. Mais qui sera là pour la fin, pour te donner vraiment son ressenti et faire des vrais commentaires. Parce qu'il y a des clients qui sont contents du résultat, ils viennent et disent « Ah, c'est super, c'est magnifique » . Mais il y a des clients comme les clients avec qui je bosse maintenant qui me donnent un vrai feedback après, qui m'aident aussi à m'améliorer pour le prochain projet et aller plus loin.

  • Speaker #1

    Tu as eu des mauvaises expériences avec des clients ?

  • Speaker #0

    Bien sûr, ça fait presque 9 ans que je suis à mon compte.

  • Speaker #1

    Mais des expériences marquantes.

  • Speaker #0

    J'ai eu des personnes malhonnêtes, j'ai eu le droit à un litige aussi parce que j'ai été prise dans une boucle à cause de l'entreprise qui a fait des travaux. J'ai eu des clients aussi qui sont... Parce que, ok, dans ce métier, on rentre beaucoup dans l'intimité des gens. Donc les gens, ils sont susceptibles aussi de s'attacher à toi et avoir beaucoup, beaucoup d'attentes et ne pas faire la différence entre le pro et les persos. C'est pour ça que je te dis que je préfère bosser avec des pros. Maintenant, c'est un luxe pour moi.

  • Speaker #1

    Oui, et que tu m'avais dit aussi qu'à la base, tu ne voulais pas m'aider pour le studio.

  • Speaker #0

    Je te l'avais dit parce que, comme je t'avais expliqué, j'aime... pas à bosser avec les amis. Et si je le fais, ce sera donner des conseils, mais je n'ai pas envie de payer. C'est plus fluide et plus honnête. Oui, j'ai de mauvaises expériences avec des clients. J'ai quelques dossiers quand même.

  • Speaker #1

    Il y en a qui t'ont dégoûté ou qui t'ont fait te dire que c'était toi qui étais fautive ou quoi que ce soit.

  • Speaker #0

    C'est sûr qu'on se pose la question. C'est sûr que le soir, tu rentres chez toi, tu te dis « Mais mince, qu'est-ce que je fais de mal ? » Vraiment, par rapport à mes bonnes expériences, j'ai eu très très peu de mauvaises expériences. Oui,

  • Speaker #1

    tu fais la balance et tu dis bon...

  • Speaker #0

    Et quand j'ai tort, je dis je suis désolée, j'ai fait une faute.

  • Speaker #1

    Moi, j'ai eu un mauvais... Enfin, je te dis du coup, tu vois, je te dis j'ai eu un mauvais avis Google. J'ai eu un avis à 4 étoiles et pas à 5 étoiles. Ce qui fait que du coup, maintenant, je suis à 4,9 sur Google et ça m'énerve. Et du coup, quand j'ai eu cet avis, je te jure, mais je me suis mais...

  • Speaker #0

    Oui, tu vas se défendre. Je veux savoir pourquoi.

  • Speaker #1

    Et je me suis dit... À cause, tu vois, je me suis pris un avis sur un truc qui n'est pas en fonction de la qualité des cours. Et ça m'a rendu ouf. Mais je te jure, moi, le truc, je l'ai ruminé pendant des semaines. J'ai tellement... J'étais mais pas bien, quoi. Tu vois, pour te dire, moi, quelqu'un qui n'est pas content de moi, ça me fait vraiment un truc. Tu vois, je vais tout remettre en question.

  • Speaker #0

    Moi, c'est pareil. Mais au bout d'un moment, tu sais, si t'es bon à ton taf, tu le sais et puis tu passes à autre chose.

  • Speaker #1

    Oui, puis chacun a son avis et puis tu ne peux pas demander à tout le monde d'avoir la même expérience. Pour commencer à conclure, à aller tranquillement vers la conclusion, est-ce qu'il y a un sujet que je n'ai pas abordé, que tu aurais aimé aborder ? Est-ce que tu aurais eu envie de répondre à une question que je ne t'ai pas posée ?

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Ouais ? Oui. Mais du coup... Ah,

  • Speaker #0

    attends, mais tu as une question que tu n'as pas posée ?

  • Speaker #1

    Non, je ne l'ai pas, mais est-ce que tu aurais envie de dire quelque chose à une question que je n'ai pas posée, justement ?

  • Speaker #0

    C'est pas rien qui me vient dans la tête. Pas très fort pour ça.

  • Speaker #1

    L'imagination,

  • Speaker #0

    quoi !

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu pourrais donner comme conseil aujourd'hui à une femme ? Alors, je dis une femme parce que je suis toujours sur ce truc-là par rapport à ce podcast, mais ça pourrait être à quelqu'un, tout simplement, qui rêverait justement de s'installer en France pour créer son entreprise ou dans un autre pays. Quel conseil t'aimerais donner à cette personne-là ?

  • Speaker #0

    Déjà qu'il faut oser parce que il ne faut pas avoir des regrets. Il vaut mieux juste... Bien se renseigner, regarder comment se passe le quotidien dans un autre pays ou en France, si la personne a envie de s'installer en France. Prendre le maximum d'informations et aussi être bien entourée, parce que moi c'est grâce à ça que j'ai pu aller plus loin dans mon entreprise, c'est que j'ai été bien entourée aussi par des amis qui connaissaient beaucoup plus des choses sur des sujets que moi je n'avais pas touchés. Et donc ça faisait que j'avais beaucoup moins peur de me lancer.

  • Speaker #1

    Toi, ton chéri, il n'est pas du tout dans ce secteur-là, tu me l'as dit.

  • Speaker #0

    Pas du tout.

  • Speaker #1

    Il comprend ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Alors, il comprend déjà qu'il n'a aucun droit sur la déco chez nous, sauf sa petite pièce où il peut accrocher son vélo au mur et mettre ses casques, le vélo en déco et tout, qui est d'ailleurs notre buanderie en même temps.

  • Speaker #1

    Qui est le placard à balais.

  • Speaker #0

    Qui est le placard à balais, et c'est vrai en plus. Par contre, il me fait confiance et je pense qu'il est content du résultat, j'espère. Non, il ne bosse pas du tout là-dedans et j'imagine qu'il comprend. Ouais.

  • Speaker #1

    Mais jusqu'à maintenant, il n'était pas entrepreneur, par contre.

  • Speaker #0

    Il n'était pas entrepreneur, c'est moi qui l'a même forcé à se lancer à son compte. Parce que je savais qu'il allait avoir beaucoup plus de liberté pour pouvoir faire son sport et aussi pouvoir aller plus loin dans sa carrière.

  • Speaker #1

    Ouais. Oui, mais vous n'êtes pas sur la même thématique, quoi. Je l'ai fait.

  • Speaker #0

    Moi, en tout cas, je ne comprends pas ce qu'il fait. Il est devant l'ordi.

  • Speaker #1

    Il fait des trucs.

  • Speaker #0

    Il fait des trucs, mais je ne sais pas ce qu'il fait.

  • Speaker #1

    Si il y a un truc dont on n'a pas parlé, ça t'est venu comment, cette idée de formation ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est quelque chose que j'avais annoncé déjà il y a plus de trois ans sur un podcast. Et c'est une idée qui me est venue parce que j'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup de demandes en DM sur les réseaux. pour une formation, pour savoir si je donne des cours en privé, des gens aussi qui veulent s'élancer à faire leur propre déco eux-mêmes et qui ne savent pas par où commencer. Et je me suis dit que ce serait une bonne idée de créer une formation, mais en live, pour pouvoir échanger avec les gens et partager ce côté que j'adore.

  • Speaker #1

    Et du coup, c'est à la fois des gens qui veulent en faire leur métier et des gens qui veulent juste décorer leur appartement ?

  • Speaker #0

    C'est pour s'adresser aussi bien à ceux qui veulent découvrir le métier du décorateur, donc gérer un premier projet, et aussi aux personnes qui ont un projet perso et qui veulent faire leur propre. projets parce qu'ils adorent ça et ils ne savent pas comment les commencer.

  • Speaker #1

    Oui, mais comment les outils. C'est quoi en France ? Non, architecte d'intérieur, ça va refaire une école d'archi. C'est ça. Et décorateur, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    Donc, c'est deux choses différentes. Donc, le décorateur qui est le sujet du coup de cette formation, c'est la personne qui intervient sur toute la partie esthétique sans toucher aux structures ou aux parties techniques de l'intérieur. sans toucher au mur porteur, sans faire de la démolition ni de la grosse rénovation. On apprend du coup comment associer les couleurs, comment associer les textures bien circulées dans l'espace, le home staging, on parle de tout ce qui est aussi tendance et comment ne pas tomber dans le piège de la tendance, comment trouver du coup sa propre patte.

  • Speaker #1

    Oui, c'était hyper intéressant ce que tu avais fait. Moi, j'avais voté sur Instagram, tu sais, quand tu avais mis tendance ou intemporel, tendance, intemporel. C'était trop intéressant parce qu'effectivement, c'est Pinterest.

  • Speaker #0

    Et du coup, j'ai tout un module sur ça où vraiment j'ai envie de voir. Donc, il y a des gens qui sont en live avec moi. J'ai envie de faire ce jeu et leur expliquer comment on peut distinguer une tendance et quelque chose d'intemporel ou un mix de deux parce que c'est très bien aussi.

  • Speaker #1

    Oui, tu peux avoir une tendance associée à quelque chose de très intemporel que tu peux aussi changer avec le temps en fonction de tes goûts. Moi, j'ai toujours peur, tu sais, quand tu fais quelque chose d'un petit peu engagé en déco, de t'en lasser en fait.

  • Speaker #0

    Pour moi, c'est une question de budget. Si tu peux modifier les choses de temps en temps et en fonction de ton budget, tu consacres une partie de ton budget pour renouveler un peu ton intérieur, pour être à la fois personnalisé, mais un peu tendance.

  • Speaker #1

    Ça dépend de ce que tu alloues comme budget, effectivement, à ton intérieur. Comme tu dis, tu ne peux pas changer tous les trois mois. Il faut que ça se passe. Il vaut mieux faire quelque chose de plutôt intemporel.

  • Speaker #0

    J'ai des clients qui ont un petit budget et qui veulent garder cette déco pendant longtemps. Et d'autres clients qui veulent attaquer le Pinterest 100%. Et qu'ils vont m'appeler au bout d'un an pour me dire, allez, on change. Parce qu'ils peuvent se permettre. Et c'est très bien. Donc, il faut faire en fonction du...

  • Speaker #1

    Et du coup ? La formation, on a dévié encore.

  • Speaker #0

    Désolée, mais je t'avais dit que moi, il faut me couper parce que sinon, c'est... Mais moi,

  • Speaker #1

    j'avais perdu le fil aussi. Et du coup, donc, vous avez trois ans.

  • Speaker #0

    J'avais annoncé ça. Je n'ai jamais pris la décision d'aller au bout parce que j'avais envie de faire les choses bien et donc avoir déjà un texte très propre parce que je suis étrangère. Donc, j'ai écrit tout mon texte moi-même. Ensuite, je le fais corriger. J'avais envie d'avoir quelque chose qui est... concret et facile à utiliser. Et maintenant que j'ai un peu plus de temps de développer ça, et j'ai été contactée aussi par une plateforme de formation en ligne française, ça m'a donné ce petit boost pour commencer.

  • Speaker #1

    C'est quoi la plateforme ?

  • Speaker #0

    C'est WhoSkill. Mais en tout cas, c'est une plateforme, c'est une start-up, elle est gérée par des jeunes. Et pareil, tu peux trouver plein de cours. Les prix sont plutôt intéressants pour tout le monde. Et c'est bien pour pouvoir avoir un outil pour échanger.

  • Speaker #1

    Et ce qui est hyper cool, c'est que pour le coup, c'est en live.

  • Speaker #0

    Et c'est ça, parce que je sais que... Enfin, j'ai rien contre les formations où on peut acheter le pack, mais je sais que c'est une façon super facile pour monétiser une communauté quand on a une communauté, mais je voulais pas du tout faire juste... Voilà, c'est mes vidéos, vous les achetez en pack, moi, je gagne de l'argent en passif. Donc, quand je dors, je gagne de l'argent. Et encore une fois, j'ai rien contre ces personnes qui font ça. Mais ce n'est pas ma façon de faire. Je voulais que ce soit en live. Et que si j'aurais fait une autre session, pareil, que ce soit en live. Et que je puisse échanger avec les gens. Et que ce soit un truc concret.

  • Speaker #1

    C'est limité en termes de participants ?

  • Speaker #0

    Oui, il y a une petite limite en termes de participants. Là, on est 150. Et je crois que la limite, c'est 200. Voilà. Si jamais j'aurais fait une autre session. Oui,

  • Speaker #1

    carrément. Et du coup, c'est déco d'intérieur.

  • Speaker #0

    déco d'intérieur, un peu de modélisation 2D et 3D je ne sais pas quand on sort son épisode mais on commence lundi donc ça va être trop court mais s'il y a une autre session,

  • Speaker #1

    voilà est-ce que tu as un dernier mot ?

  • Speaker #0

    un dernier mot déjà ? merci je t'ai renvoyé la balle putain Ah bah déjà, merci de m'avoir invitée. Je trouve que déjà le sujet de ton podcast est super important et il faut que plus de femmes osent faire les choses qu'elles ont envie de faire, que ce soit dans le côté professionnel ou dans le côté famille, amis, etc. Et puis, j'ai pas de dernier mot.

  • Speaker #1

    C'est quoi pour toi oser ?

  • Speaker #0

    Oser, c'est aller au bout de ce qu'on rêve le soir, qu'on se dit « Ah, ce serait trop bien de faire ça ! » Eh ben, go en fait ! Il faut essayer, même si on n'y arrive pas, même si elle a peur. Je sais qu'elle a peur, elle est là pour me protéger, mais en vrai, on peut toujours essayer et s'arrêter plus tard si jamais ça ne marche pas. Je sais que ce n'est pas facile pour tout le monde et on ne peut pas tout oser en même temps, mais... Au moins, on a tous une chose qui nous tient à cœur et il faut essayer de la faire marcher.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a des livres, est-ce qu'il y a des choses qui t'ont nourri, qui t'ont nourri dernièrement, des choses dont tu n'as pas envie de parler ? Tu m'as parlé du film, du coup. Est-ce qu'il y a des livres, des références que tu as envie de donner, de choses qui t'ont marqué ?

  • Speaker #0

    Oui, en ce moment, je suis en train de lire Kafka sur les rivages, qui est un livre d'Aruki Murakami. J'espère que je le prononce bien. Et c'est un livre très, très onirique, un peu dans la sphère du fantastique, mais vraiment c'est sur l'histoire d'un jeune garçon et un homme, qui est leur schéma, ils vont se retrouver au bout d'un moment, enfin je ne sais pas qui est au début du livre, mais la façon où c'est écrit, c'est vraiment quelque chose, comment je peux le décrire ? C'est comme si tu étais sur un petit nuage. Donc c'est quelque chose qui m'inspire en ce moment, je suis à fond dedans.

  • Speaker #1

    Tu lis en anglais, en français ou en grec ?

  • Speaker #0

    Les trois.

  • Speaker #1

    Ah tu lis les trois ?

  • Speaker #0

    Je lis les trois. Ma préférence c'est soit en anglais soit en grec.

  • Speaker #1

    Oui j'imagine.

  • Speaker #0

    J'ai commencé à lire en français avec le book club parce qu'à chaque fois c'est très short pour commander le livre et le recevoir. Du coup je commence à lire en français. Après quand la langue officielle du livre est en anglais... Je préfère le lire de la façon originelle.

  • Speaker #1

    Tu parles combien de langues au final ?

  • Speaker #0

    Eh ben, je parle du coup l'anglais, français, grec. Et je parle un peu d'italien et un peu d'espagnol. Ben, chance, tu parles italien. Non, mais genre, je peux commander mon café, ma pizza, tout ça. Mais si jamais je tombe en panne en Italie, je peux pas me débrouiller. Ben, tu parles en anglais, quoi. Voilà, je parle anglais.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Stella. En tout cas, moi j'ai passé un super moment. Ça m'a fait plaisir de te connaître sous un autre angle.

  • Speaker #0

    Oui, pas quand tu m'es torture au studio.

  • Speaker #1

    Pourquoi tout le monde me décrit tout le temps comme ça ? C'est quand même fou.

  • Speaker #0

    C'est peut-être vrai. Peut-être qu'il y a de la vérité dedans. Non, mais tu nous fais travailler et c'est très bien. Merci de m'avoir invitée, c'était très cool. J'ai passé un beau moment.

  • Speaker #2

    votre écoute. J'espère que cet épisode vous aura éclairé, peut-être vous aura fait sourire. En tout cas, s'il vous a plu, n'hésitez pas à venir me le dire directement sur les réseaux. Et je vous dis à bientôt, dans un prochain épisode du podcast Elle a osé. Et à très vite ! Non, ça ne veut rien dire à très vite. Et bisous !

Chapters

  • Introduction et présentation de Stella Nodeko

    00:09

  • Le parcours de Stella : de la Grèce à la France

    00:34

  • Les défis de l'entrepreneuriat à l'étranger

    03:37

  • Conseils pour oser et suivre ses rêves

    06:11

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