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En Avant-Vente

#14 - Gen Z en Avant-Vente

#14 - Gen Z en Avant-Vente

39min |20/03/2025
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#14 - Gen Z en Avant-Vente

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39min |20/03/2025
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Description

đŸŽ™ïž #14 : La GĂ©nĂ©ration Z en Avant-Vente 🚀

🔍 Que pensent les jeunes consultants avant-vente de leur mĂ©tier ? Pourquoi ont-ils choisi cette voie ? Comment perçoivent-ils les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes ? Dans cet Ă©pisode, cinq jeunes talents de la GĂ©nĂ©ration Z partagent leur parcours, leurs motivations et leur vision de l’avant-vente.

💡 Points ClĂ©s :

  • Pourquoi ces jeunes talents ont choisi l’avant-vente plutĂŽt que d’autres mĂ©tiers 🎯

  • Ce qu’ils aiment (et ce qu’ils aiment moins) dans leur quotidien de pre-sales đŸ€”

  • Comment s’intĂ©grer dans un mĂ©tier historiquement occupĂ© par des profils expĂ©rimentĂ©s 🏆

  • Le clash (ou la complĂ©mentaritĂ© ?) entre la Gen Z et les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes 🔄

  • L’évolution du rĂŽle de l’avant-vente : plus qu’une simple dĂ©mo, un vrai rĂŽle stratĂ©gique 📈

🎧 Bonus : Nos invitĂ©s dĂ©voilent leurs premiers dĂ©fis, leurs mentors et comment ils voient l’avenir du mĂ©tier !

🔔 Ne manquez pas la deuxiĂšme partie ! Nous y parlerons d’équilibre pro/perso, d’éthique, du futur de l’avant-vente
 et mĂȘme de leurs coups de cƓur en lecture et en podcast !

👉 Abonnez-vous à la newsletter pour du contenu exclusif : https://gouelo.substack.com
đŸŽ™ïž Bonne Ă©coute
 En Avant-Vente !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    bonjour je vous souhaite la bienvenue en avant vente alors aujourd'hui j'ai la chance d'accueillir non pas un invité non pas deux invités mais cinq invités qui sont toutes et tous consultants avant vente et ont comme point commun de faire partie de la génération z à la génération z c'est les personnes qui ont moins de 30 ans et ils vont nous partager leur parcours, leur vision du job d'avant-vente, leur vision du travail. On va aussi parler d'éthique, on va parler du futur. Bienvenue Camille. Bonjour. Bienvenue Pauline.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Bienvenue Ayub.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    C'est comme si je faisais l'appel en fait. Anthony, est-ce que tu es lĂ  ?

  • Speaker #2

    Oui, bonjour Pascal.

  • Speaker #0

    Et Amine aussi, c'est bon ?

  • Speaker #1

    Bonjour Ă  tous.

  • Speaker #3

    C'est lĂ  et prĂȘt.

  • Speaker #0

    Super. Je m'appelle Pascal Gouelot et je suis tombé dans l'avant-vente par hasard il y a longtemps. Alors imaginez, j'ai commencé comme pre-sales consultant chez mon premier éditeur de logiciels au siÚcle dernier et mes invités d'aujourd'hui n'étaient pas nés. Donc dans ce podcast, je vous raconte mes aventures d'avant-vente, je vous partage mes expériences, mes trucs, mes astuces et comme je suis toujours avide d'apprendre des autres, Je vais aussi à la rencontre des hommes et des femmes qui font l'avant-vente et qui nous partagent leur vision du métier. C'est le cas aujourd'hui. Et n'oubliez pas de vous abonner à la newsletter pour recevoir les articles, les bonus. Allez, c'est parti en avant-vente. Et on commence tout de suite par une présentation de mes invités. Qui veut commencer ?

  • Speaker #4

    Écoutez, tu m'as citĂ© en premier, donc je me lance. Bonjour Ă  tous, je m'appelle Camille Santos, j'ai 27 ans. Je suis effectivement avant-vente, consultante avant-vente, il y a pas mal de termes selon les entreprises, spĂ©cialisĂ©e sur la partie ERP et spĂ©cifiquement sur les achats. D'un point de vue Ă©tudes... J'ai commencĂ© par une licence, un DUT d'abord un peu gĂ©nĂ©raliste, DUT Tech Deco, une licence marketing en alternance, puis une Ă©cole de commerce Ă  Montpellier et enfin, je l'ai terminĂ© avec un double diplĂŽme en consulting et management des systĂšmes d'information.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est ta premiÚre société ?

  • Speaker #4

    Et c'est ma premiÚre société, effectivement. J'en ai eu d'autres en alternance ou en stage précédemment, mais c'est ma premiÚre société.

  • Speaker #0

    Super. Pauline, par exemple ?

  • Speaker #5

    Mais oui, bonjour Ă  tous. C'est intĂ©ressant parce qu'on a Ă  peu prĂšs le mĂȘme parcours avec Camille. Mais du coup, je m'appelle Pauline, j'ai 28 ans. J'ai Ă©tĂ© solution engineer pendant presque deux ans. Je suis passĂ©e par la case post-sales en implĂ©mentation produit et je suis revenue depuis peu, depuis quatre mois, solution engineer. Je suis un peu le boomerang pre-sales, avec un parcours un peu atypique. Et en termes de diplĂŽme, moi, j'ai fait une Ă©cole de commerce. Et comme Camille, j'ai fait Ă  la fin un double diplĂŽme avec une IAE pour me spĂ©cialiser un peu plus en IT. Donc, voilĂ . Et j'ai fait, du coup, moi, par contre, je suis passĂ©e par quatre entreprises.

  • Speaker #2

    Je vais prendre la suite de mon cÎté. Je suis Anthony, j'ai 28 ans. 29 ans le 19 avril.

  • Speaker #0

    Bon, ça va, tu rentres encore dans le super.

  • Speaker #2

    c'est ça moi de mon cĂŽtĂ© j'ai fait une Ă©cole d'ingĂ©nieur gĂ©nĂ©raliste mais ma majeure Ă©tait de l'informatique donc j'ai fait, je voulais ĂȘtre data scientist Ă  l'Ă©poque mais ça a beaucoup changĂ© depuis et aprĂšs je pense qu'on aura le temps d'en parler de pourquoi on a tout choisi l'avant-vente mais je pense que c'est un mĂ©tier formidable donc moi j'improduis un peu le sujet de mon cĂŽtĂ© j'ai fait et trois sociĂ©tĂ©s diffĂ©rentes, toujours en avant-vente. Ça fait bientĂŽt six ans que je fais ce mĂ©tier, donc on peut dire que j'ai fait quasiment que ça de ma vie.

  • Speaker #3

    Oui, je vais prendre la suite. Moi, je m'appelle Amine, j'ai 28 ans. Comme Anthony, j'ai fait Ă©galement une Ă©cole d'ingĂ©nieur, donc Ă©galement spĂ©cialisĂ© dans l'informatique. Moi, au dĂ©but, je voulais ĂȘtre chef de projet. AprĂšs, de fil en aiguille, avec mes alternances, je suis tombĂ© dans l'avant-vente un peu par hasard. Si on compte pas mes alternants, j'ai fait deux sociĂ©tĂ©s diffĂ©rentes. J'ai fait d'abord beaucoup de consulting parce que j'avais cette volontĂ© de faire beaucoup de techniques et essayer de monter en compĂ©tences sur ces sujets-lĂ . Et puis naturellement, j'ai Ă©voluĂ© sur de l'avant-vente depuis bientĂŽt trois ans aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Super !

  • Speaker #1

    Je suis le dernier.

  • Speaker #0

    Le dernier invité.

  • Speaker #1

    Je m'appelle Ailoub, j'ai 23 ans, je suis ingénieur avant-vente depuis six mois. C'est mon premier métier, c'est ma premiÚre expérience. En termes de formation, j'ai fait un diplÎme d'ingénieur, spécialité informatique, un double diplÎme à l'IAE également, pour avoir l'aspect commercial. Voilà, et du coup, c'est ma premiÚre expérience. Depuis six mois, je n'ai pas autant de recul que vous. Je suis le plus jeune, il me semble.

  • Speaker #0

    Eh bien, c'est bien, c'est notre skill, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Donc, question suivante, pourquoi vous avez choisi ce métier ? Bon, Anthony, vas-y, t'en mourrais d'envie.

  • Speaker #2

    Oui, effectivement, je pense que, effectivement, j'ai introduit un peu, je me suis introduit en parlant un peu de ça parce que je trouve que c'est assez rare de commencer par l'avant-vente. Donc, par exemple, Ayub, c'est ton cas. Moi, ça a Ă©tĂ© mon cas, mais pas en alternance. Mon premier CDI, donc mon premier contrat en CDI, c'Ă©tait du coup en avant-vente chez un Ă©diteur. Donc pourquoi ? Parce que j'ai eu la chance de pouvoir discuter avec pas mal de personnes en commençant Ă  travailler. Donc typiquement des chefs de projet, ça peut ĂȘtre des commerciaux, ça peut ĂȘtre en fait chez les Ă©diteurs de l'uniciel, on peut trouver tout un tas de mĂ©tiers. Et il y a quelqu'un qui Ă©tait avant-vente qui m'a parlĂ© de ce qu'il faisait et je trouvais ça tout simplement passionnant. Moi de mon cĂŽtĂ©, j'avais fait un stage sur du conseil, donc sur du post-sales. Je trouvais ça assez ennuyant pour ĂȘtre honnĂȘte. Donc, passer d'un monde oĂč on fait exactement le mĂȘme projet pendant 2-3 ans, voire plus, Ă  un monde oĂč on peut avoir des projets variĂ©s, ça m'a beaucoup plu. Donc, j'ai voulu essayer et puis ça m'amĂšne Ă  avoir fait ce mĂ©tier pendant 6 ans et je pense continuer quand mĂȘme pendant super longtemps.

  • Speaker #3

    Je rejoins Anthony sur l'aspect non routinier du mĂ©tier. Je pense que c'est quelque chose qui nous a tous attirĂ©s aussi. Moi pareil, j'ai fait du consulting, donc beaucoup de missions trĂšs techniques oĂč je faisais beaucoup la mĂȘme chose, on va dire d'un point de vue technique. Et c'est vrai que le job d'arbre en vente, il est passionnant. En fait, chaque jour, chaque journĂ©e est diffĂ©rente. Les tĂąches qu'on fait ne sont jamais les mĂȘmes. On apprend tous les jours et je pense qu'on est une gĂ©nĂ©ration qui a besoin de toujours apprendre et apprendre, faire de nouveautĂ©s, des nouveautĂ©s et ne pas tomber dans une routine. Et moi, personnellement, je te rejoins 1000%, Anthony, c'est quelque chose qui m'a attirĂ©. Maintenant, si je parle un peu plus de mon parcours personnel, moi je pense, aprĂšs vous me direz les autres peut-ĂȘtre que c'est aussi votre cas, mais je suis quelqu'un qui a toujours une fibre commerciale. J'ai mes parents qui sont commerçants, donc quand j'Ă©tais plus jeune, j'ai fait de la vente, j'ai Ă©tĂ© sur des mĂ©tiers totalement hors tech. Et dans la vie de tous les jours aussi, je suis quelqu'un d'assez sociable qui a besoin de mixer un peu l'aspect technologie, mais aussi tout l'aspect social du mĂ©tier. Et la vente, c'Ă©tait... une piste naturelle et le dĂ©clic que j'ai eu moi c'est lors de mon alternance un peu comme Anthony j'ai rencontrĂ© beaucoup d'avant-ventes j'ai fait un job dans une DRH donc j'Ă©tais un des seuls techniques et j'ai dĂ» vulgariser mes propos accompagner des personnes dans les Ă©quipes qui n'Ă©taient pas forcĂ©ment techniques et vendre un peu tous ces aspects technologiques et je me suis rendu compte qu'en fait ce Ă  quoi j'aspirais c'Ă©tait de l'avant-vente et j'ai fini dedans aprĂšs quelques annĂ©es.

  • Speaker #0

    Super !

  • Speaker #1

    Oui, pour moi ça ressemble exactement Ă  ce que Amine vient d'expliquer et Anthony aussi. J'ai dĂ©couvert le mĂ©tier via du code messaging sur LinkedIn. En parallĂšle Ă  mes Ă©tudes, j'envoyais des petits messages pour dĂ©couvrir un peu ce que je peux faire comme job aprĂšs mes Ă©tudes. C'est lĂ  oĂč on m'a parlĂ© du solution engineer ou l'avant-vente. Et c'est aussi un tremplin pour moi, c'est un passage, pas un tremplin mais plutĂŽt un bridge, un pont entre le technique et le commercial. J'ai toujours aimĂ© discuter avec les gens. Du coup, je trouve que c'est vraiment ce que je souhaite, d'ĂȘtre Ă  la fois geek, mais Ă  la fois customer facing, pouvoir pulgariser les propos, tester de nouvelles technologies, etc.

  • Speaker #4

    Alors moi, ça ne va surprendre personne, mais on est tous un peu alignĂ©s, donc c'est un petit peu la mĂȘme chose, le cĂŽtĂ© Ă  la croisĂ©e des chemins entre le commercial et le technique. Moi, je ne suis pas du tout technique, donc je viens plutĂŽt du monde commercial. C'est la dĂ©marche peut-ĂȘtre inverse, de se dire, je veux aller un peu plus loin que le... premier niveau commercial, mais sans partir trop loin dans du consulting, l'implĂ©mentation ou ce genre de post sales qui, moi, ne m'attirent pas spĂ©cialement. Donc, c'Ă©tait vraiment ce bon Ă©quilibre entre les deux. Et tout simplement, je l'ai dĂ©couvert en alternance. Je ne connaissais pas du tout le mĂ©tier de pre-sales, ni mĂȘme spĂ©cialement l'Ă©diteur chez qui j'ai atterri en alternance. Mais ça a Ă©tĂ© vraiment une opportunitĂ© de dĂ©couverte et trĂšs enrichissante parce qu'un peu comme tout le monde, j'ai pu Ă©changer avec beaucoup, beaucoup de personnes, sales, pre-sales, consultants. Et c'est vrai que c'est un petit peu comme ça que je me suis dit, en fait, c'est de la vente que je veux faire. C'est vraiment le bon mĂ©lange de tout ce que j'aime avec le cĂŽtĂ© commercial, le cĂŽtĂ© pas de routine aussi. J'aime beaucoup de changer de client, de changer ou d'avoir plusieurs clients en parallĂšle. Ça Ă©vite de se mettre dans une routine, tant sur les tĂąches que sur les sujets qu'on va traiter. Et je trouve que c'est hyper enrichissant au quotidien. et source d'apprentissage continue.

  • Speaker #5

    Moi, je vous rejoins totalement. C'est un peu similaire aussi. Moi, je ne connaissais pas du tout le mĂ©tier non plus. J'ai fait mon alternance dans une grosse boĂźte de la tech et je ne savais pas trop ce que je voulais faire aprĂšs. Je ne voulais pas vraiment me fermer de porte non plus. Je sais que je voulais rester dans la tech et que je ne voulais pas ĂȘtre pure sales, ou account manager, ou account executive. Ça ne m'intĂ©ressait pas trop. Et donc, j'ai dĂ©couvert le mĂ©tier lors d'un graduĂ© de programme, justement, oĂč j'ai pu apprendre plein de mĂ©tiers diffĂ©rents. Et le mĂ©tier de solution engineer m'a beaucoup plu, justement, parce qu'on a la possibilitĂ© d'avoir la solution et les besoins du client au centre des prioritĂ©s. Mais c'est tout. On n'a pas l'aspect trop nĂ©gociation et vente qui, moi, m'intĂ©resse au moins. Et j'aimais beaucoup avoir ce cĂŽtĂ© trĂšs technique produit, mais aussi on a la possibilitĂ© de parler au client et d'avoir... plein de cas d'usages diffĂ©rents et d'avoir un mĂ©tier qui change au quotidien, effectivement. Donc, c'est ça qui m'a beaucoup plu aussi.

  • Speaker #0

    Et pourtant, tu as fait une infidélité.

  • Speaker #5

    Oui.

  • Speaker #3

    Rappelons quand mĂȘme.

  • Speaker #5

    Ben oui, alors pendant presque deux ans, j'ai adorĂ© le mĂ©tier. J'ai eu une opportunitĂ© ailleurs et je me suis dit pourquoi pas ? En fait, je pense que j'Ă©tais un petit peu frustrĂ©e de quand on gagne une opportunitĂ©, en fait, de ne pas voir ce qui se passe aprĂšs. Je me suis dit mais... Ça m'intĂ©ressait de creuser un petit peu de l'aprĂšs, de l'accompagnement client, de l'implĂ©mentation de la solution au cƓur de l'entreprise. Et c'est ça qui m'a attirĂ©e. J'ai bien aimĂ© l'implĂ©mentation, mais le pre-sales m'a trop manquĂ©. Et je me suis dit, il faut que j'y retourne parce qu'effectivement, vous l'avez mentionnĂ©, la partie implĂ©mentation, c'est un peu toujours la mĂȘme chose au bout d'un moment. et on peut vite s'ennuyer et avoir un peu moins de challenges. Et donc, j'ai voulu retrouver cette stimulation que j'avais en tant que solution engineer.

  • Speaker #0

    Ils vont ĂȘtre contents, tous les consultants aprĂšs-vente qui nous Ă©coutent.

  • Speaker #5

    Oui, il y en a qui adorent ça. J'ai beaucoup aimé ça aussi, mais ça varie d'une personnalité à une autre, je pense.

  • Speaker #0

    Et justement, le thĂšme suivant, c'est votre intĂ©gration. Parce que moi, je vais vous raconter comment s'est passĂ©e mon intĂ©gration. C'Ă©tait il y a une certaine Ă©poque et quand je vous dis ça, j'ai l'impression d'avoir 102 ans, mais ce n'est pas le cas. J'en ai que 101. Personne ne commençait comme vous Ă  l'avant-vente. ÉnormĂ©ment d'avant-ventes avaient fait autre chose avant. Du projet ou Ă©taient chez des clients, par exemple, ou faisaient un mĂ©tier chez des clients. Et ensuite, il y a une solution qui adresse ce mĂ©tier-lĂ  et c'Ă©tait mon cas. Moi, j'ai fait six ans dans l'industrie pharmaceutique sur les essais cliniques. oĂč je faisais des stats, donc j'utilisais des logiciels de statistiques. Ensuite, j'ai donnĂ© des cours de ce logiciel de statistiques Ă  l'IUT de Paris pour ensuite faire de la formation. Donc en fait, j'avais ce cĂŽtĂ©, dĂ©jĂ  peut-ĂȘtre maturitĂ©, mais je ne crois pas que vous en manquiez, mais bon, moi j'Ă©tais un peu plus ĂągĂ© quand j'ai commencĂ© Ă  faire de l'avant-vente. Je connaissais ce cĂŽtĂ© solution. Les clients... Bon, j'en voyais tous les jours dans les formations, donc ça ne me posait pas de souci. Et puis, il me manquait la brique, on va dire, cycle de vente chez un Ă©diteur de logiciel. Alors que vous, en fait, j'ai l'impression que vous avez tout fait en mĂȘme temps, c'est-Ă -dire apprendre le logiciel, il y a le contact client, il y a le cycle avant-vente et peut-ĂȘtre mĂȘme l'industrie aussi Ă  apprendre. Donc dĂ©jĂ , moi, je vous tire mon chapeau parce que ça fait Ă©normĂ©ment de choses. Et donc, je voulais savoir comment s'est passĂ©e votre intĂ©gration sans ce background que moi, j'avais Ă  l'Ă©poque et qui permettait peut-ĂȘtre une transition plus douce ?

  • Speaker #1

    Je commence comme je suis le moins expĂ©rimentĂ©, il me semble. Alors, de mon cĂŽtĂ©, franchement, ça s'est passĂ© trĂšs bien. Je pense que le mĂ©tier se dĂ©mocratise de plus en plus, on voit de plus en plus d'alternants ou de jeunes diplĂŽmĂ©s qui sont en avant-vente. AprĂšs je pense que c'est vrai qu'il faut se focaliser sur deux trucs, comme tu as expliquĂ©, deux aspects. Le cycle de vente, donc tout ce qui va ĂȘtre commercial, et puis la solution. Moi j'ai de la chance avec mon background technique et ma solution qui est autour de l'IA, ça n'a pas posĂ© problĂšme. Je l'ai mĂȘme prĂ©parĂ© si tu veux, mĂȘme avant mon arrivĂ©e, donc c'Ă©tait assez chouette. AprĂšs pour le cycle de vente, je pense que ce qui marche le plus ou le mieux, c'est faire des shadows. Alors les shadows... Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est, c'est faire de l'observation. Je suis lĂ , je regarde un autre avant-vente qui fait sa prĂ©sentation, je prends des notes. Et petit Ă  petit, je participe. Et voilĂ , je pense que c'est ça qui a facilitĂ© mon intĂ©gration Ă  moi. En tout cas, je pense que c'est beaucoup de jeunes qui ont ce mĂ©tier.

  • Speaker #0

    Et pas de difficultés rencontrées ?

  • Speaker #1

    La difficultĂ© n'Ă©tait pas tant sur le mĂ©tier, mais je pense sur la taille de l'entreprise. On vient tous d'entreprises de tech plus ou moins grandes. Et moi, je pense que la dĂ©centralisation de l'information, c'est ce qui a posĂ© le plus de difficultĂ©s. Par exemple, si j'ai envie de... prendre une info sur une telle partie du produit. Il y a dix sources diffĂ©rentes. Il faudra peut-ĂȘtre demander Ă  deux ou trois personnes diffĂ©rentes. C'est ce fait-lĂ  de rĂ©concilier l'info qui peut poser un peu de difficultĂ©s, mais ça va, ça s'est bien passĂ© pour l'instant.

  • Speaker #0

    TrĂšs bien.

  • Speaker #3

    Je peux prendre la suite. Pascal, je trouve que dans ton discours, je me rends compte que
 Moi, il y a quelques annĂ©es, j'avais aussi cette vision de l'avant-vente oĂč, par exemple, j'avais l'impression que pour ĂȘtre avant-vente, il fallait avoir beaucoup d'expĂ©rience. Et souvent, les avant-ventes que je croisais aussi, c'Ă©tait des personnes qui avaient un parcours assez similaire au tien. Mais je trouve, et vous me direz ce que vous en pensez, mais je trouve que ces derniĂšres annĂ©es, le mĂ©tier d'avant-vente se dĂ©mocratise de plus en plus. Et de plus en plus de sociĂ©tĂ©s font confiance aux nouvelles gĂ©nĂ©rations pour porter ce genre de job, pour apporter justement une vision trĂšs nouvelle du mĂ©tier et mĂȘme en clientĂšle. Moi par exemple dans les sociĂ©tĂ©s dans lesquelles j'ai Ă©voluĂ© et ça rejoint aussi le sujet de l'intĂ©gration, j'ai pas eu trop de soucis parce qu'on a eu un mix gĂ©nĂ©rationnel qui a fait la force de nos Ă©quipes. Dans le sens oĂč il y a des avant-ventes qui ont un parcours assez atypique, qui viennent d'arriver dedans et qui ont une vision trĂšs nouvelle et neuve du mĂ©tier. Et beaucoup d'avant-ventes qui ont 20 ans, 30 ans d'expĂ©rience derriĂšre et qui ont beaucoup de bouteilles. Et par ce biais lĂ  on arrive Ă  ĂȘtre trĂšs complĂ©mentaires. Et sur notre job au quotidien, on arrive Ă  apporter une vraie crĂ©dibilitĂ© auprĂšs du client et apporter une vision ultra neuve du job. Donc moi, je te rejoins aussi Ă  Youb. Je n'ai pas eu de difficultĂ© d'intĂ©gration. Au contraire, j'ai eu des collĂšgues trĂšs bienveillants et des managers qui m'ont fait confiance. Et ça m'a permis de briller dans mon mĂ©tier. Je ne trouve pas qu'il y ait eu Ă©normĂ©ment de difficultĂ© Ă  le faire. Hormis le fait qu'il faut apprendre de nouvelles technologies tout le temps, il faut apprendre, comme disait Pascal, de l'industrie. Il faut apprendre aussi parfois Ă  jongler chez des clients qui ont parfois plusieurs entitĂ©s, plusieurs filiales, plusieurs activitĂ©s diffĂ©rentes. Il y a plein de choses Ă  apprendre lĂ -dessus. Mais avec le temps aussi fait, justement, ça met Ă  rude Ă©preuve notre capacitĂ© d'adaptation. Et je pense que c'est une des compĂ©tences principales d'un inventant, hormis le fait d'ĂȘtre un expert. technique ou un trĂšs bon communicant mais c'est savoir s'adapter Ă  son environnement et je pense que chaque avant-vente arrive Ă  le faire et c'est ça qui fait que le mĂ©tier est assez intĂ©ressant.

  • Speaker #0

    Et c'est plutÎt une bonne nouvelle en fait les mentalités changent et que les départements avant-vente se peuplent de profils assez différents.

  • Speaker #3

    Et puis je pense que ça fait du bien aussi auprĂšs des clients parce que parfois ils en ont peut-ĂȘtre marre de De voir toujours les mĂȘmes personnes, la mĂȘme approche et le fait de voir des nouvelles maniĂšres de faire aussi, ça permet de mieux vendre, entre guillemets, de mieux captiver aussi sur ce qu'on vend au quotidien.

  • Speaker #4

    Je me permets d'enchaĂźner parce que pour le coup, je suis entiĂšrement d'accord avec tout ce que tu as dit Amine et je vais rebondir juste sur la fin de ce que tu as dit, sur ce cĂŽtĂ© approche nouvelle, etc. Parce que moi au dĂ©but, quand je suis arrivĂ©e, j'Ă©tais dans une Ă©quipe d'experts, mais avec un niveau de connaissance super impressionnant pour moi. En tout cas, quand je suis arrivĂ©e, je me suis dit, waouh, jamais j'arriverai lĂ . C'Ă©tait un peu cette impression-lĂ  au dĂ©but. Et j'ai eu cette chance d'avoir cet Ă©change gĂ©nĂ©rationnel qui a permis, eux, de m'apporter ce cĂŽtĂ© expertise mĂ©tier, expertise process, tout ce qui va avec. Et moi, j'avais ce cĂŽtĂ©-lĂ  plutĂŽt... J'apportais de la nouveautĂ©, j'apportais des nouvelles pratiques, des nouveaux outils, des nouvelles visions, mĂȘme si je ne connaissais pas les produits ou les besoins mĂ©tiers des clients. Et donc, il y a eu vraiment cet Ă©change entre nous et c'est ce qui m'a permis, au final, pareil, de me faire un petit peu ma place dans la sociĂ©tĂ© quand j'Ă©tais en alternance Ă  l'Ă©poque. et aprĂšs quand je suis passĂ©e en CDI, cĂŽtĂ© ERP. Et c'est vrai que c'est hyper intĂ©ressant de voir que ça peut faire des Ă©tincelles positives. De voir que ça peut crĂ©er des choses hyper impressionnantes. De se dire, moi je ne connais pas le mĂ©tier, toi tu vas le faire d'une façon hyper scolaire ou hyper habituelle. Viens ensemble, on fait quelque chose de nouveau, de diffĂ©rent. Et c'est lĂ  que ça peut faire des belles choses et que c'est hyper sympathique. Et ça fait aussi la beautĂ© du mĂ©tier d'avant-vente je trouve. Et par contre lĂ  oĂč moi j'ai eu, c'est le cĂŽtĂ©... NĂ©gatif, on va dire. Peut-ĂȘtre un petit peu de difficultĂ© en arrivant parce qu'il y en a aussi, on ne va pas se mentir, c'est un mĂ©tier qui est quand mĂȘme trĂšs complexe, des mĂ©tiers, des sujets clients qui sont trĂšs complexes. Moi, ça a vraiment Ă©tĂ© l'appropriation de ces sujets-lĂ . Sur la partie achat notamment, c'est un mĂ©tier d'une ampleur stratĂ©gique que je ne connaissais pas, que je ne cĂŽtoyais pas avant. Et c'est vrai qu'au-delĂ  de l'apprĂ©hension et de la comprĂ©hension de l'outil, de la prise en main de mon outil, il fallait que je comprenne les process de mon client. les enjeux stratĂ©giques, les enjeux mĂ©tiers, les enjeux financiers. tout ce qui va avec. Et c'est vraiment ce cĂŽtĂ© lĂ  oĂč c'est une difficultĂ© nĂ©cessaire Ă  traverser pour se dire, voilĂ  je peux pas tout apprendre d'un coup, ça se fait Ă©tape par Ă©tape. Et encore une fois, un peu comme toi, ce que tu disais Amine, j'ai eu la chance d'avoir des personnes qui m'ont transmis ça et j'ai eu notamment une personne, une buddy, enfin une coach, qui Ă©tait une ancienne acheteuse qui fait maintenant le mĂȘme travail que moi chez le mĂȘme Ă©diteur et cette personne m'a vraiment transmis son historique, son background en me disant, ben voilĂ  un acheteur ça rĂ©flĂ©chit comme ça. Ça c'est les enjeux stratĂ©giques, l'outil tu peux le tourner de telle façon pour appuyer sur ces points-lĂ . Et ça c'est des choses tellement importantes et tellement prĂ©cieuses que sans ce genre de personnes et ce genre d'Ă©changes, je pense qu'on arrive moins facilement Ă  « exceller » dans notre mĂ©tier.

  • Speaker #1

    Oui, je vais dire qu'en effet, je pense que le levier le plus important dans l'intégration, c'est vraiment ces mentorships. Et puis les collÚgues qui sont bienveillants, les buddy comme tu disais. Moi j'ai une buddy, une super buddy qui m'apprend tous les jours. aussi une manager qui fait confiance. Donc c'est vrai que cet environnement-là, apprendre des gens, je pense que c'est le plus facile et le plus rapide pour s'intégrer dans n'importe quel métier en fait.

  • Speaker #4

    C'est Ă©volutif en fait. C'est vraiment au cas par cas, sur le besoin client, sur le problĂšme que tu vas rencontrer, au-delĂ  de faire un cours thĂ©orique, lĂ  dans mon cas, sur les achats, mais ça peut ĂȘtre sur n'importe quel sujet.

  • Speaker #0

    Comme tu disais Camille, en fait c'est un mĂ©tier oĂč il y a tellement de composantes que... 30 livres sur chaque pilier pour en apprendre et c'est aussi je pense des problĂ©matiques qui se posent au quotidien oĂč il faut avoir une rĂ©ponse au quotidien donc effectivement ĂȘtre suivi par son manager ou faire du shadowing ou avoir un body qu'on peut challenger je pense que c'est vrai que ça semble trĂšs trĂšs important Anthony tu voulais rajouter ?

  • Speaker #2

    Oui je pense Je pensais Ă  pas mal de choses, notamment au fait qu'avant-vente, finalement, c'est un mĂ©tier qui demande beaucoup de compĂ©tences diffĂ©rentes, des compĂ©tences commerciales, des compĂ©tences techniques, des compĂ©tences relationnelles assez avancĂ©es. Et je trouve que depuis quelques annĂ©es, les entreprises se retrouvent Ă  cocher des avant-ventes assez jeunes. Par exemple, le rĂŽle d'associĂ© de solution engineer, je ne pense pas qu'il existait il y a 10 ou 20 ans. En fait, c'est des rĂŽles qui sont arrivĂ©s. Et je pense que ça vient un peu de notre force, comme on est, au dĂ©but de notre carriĂšre, on est assez jeune, on peut en fait prendre Ă  bras le corps tous ces sujets et apprendre et ĂȘtre motivĂ© et continuer Ă  se former en permanence sur la technique, sur le produit, sur le commerce, sur la partie aussi relationnelle qui est aussi importante. Donc moi, je n'ai pas eu trop de soucis pour prendre Ă  bras le corps ce mĂ©tier et monter en compĂ©tence. c'est dĂ» aussi aux Ă©quipes. J'ai fait trois sociĂ©tĂ©s, trois Ă©diteurs diffĂ©rents. J'ai eu des managers aussi assez exceptionnels, je trouve, sans vouloir leur jeter des fleurs. Donc, ça m'a quand mĂȘme pas mal aidĂ©. Mais je pense aussi que nous, en tant que jeunes ou Gen Z, ça fait quand mĂȘme partie de notre force d'ĂȘtre aussi flexibles et adaptables pour ce mĂ©tier.

  • Speaker #5

    Je suis tout Ă  fait d'accord. Et finalement, l'intĂ©gration, le plus difficile, c'est un petit peu au dĂ©but parce qu'on rentre dans le job directement et on a quand mĂȘme cette pression en interne aussi parce que pas mal de monde vient nous voir pour dĂ©jĂ  nous poser des questions sur la solution, sur plein de procĂšs diffĂ©rents. Et moi, je suis en plein dedans justement, mais effectivement, les dĂ©buts peuvent ĂȘtre un peu compliquĂ©s parce qu'on ne connaĂźt pas grand-chose au produit ou comment l'entreprise fonctionne. Et donc, on doit apprendre, je pense, encore plus vite que les autres. en fonction du mĂ©tier que l'on a. Donc, c'est vrai que l'intĂ©gration, parfois, elle peut trĂšs bien se faire, justement, avec une bonne Ă©quipe, un bon manager et des buddies, des shadows. Effectivement, je vous retrouve lĂ -dessus. C'est vrai que ça a Ă©tĂ© trĂšs utile. Mais aprĂšs, je pense que ça se fait trĂšs bien.

  • Speaker #0

    Et puis, il y a aussi un enjeu qui est important pour un commercial qui vous embarque comme avant-vente. Lui... il vise la signature du deal. Il faut qu'il ait derriĂšre quelqu'un sur qui il puisse compter. Donc aprĂšs, junior, pas junior, jeune ou pas jeune, on est quand mĂȘme soumis aux rĂ©sultats et Ă  la pression de l'Ă©quipe commerciale.

  • Speaker #2

    Tout Ă  fait. Pascal, je pensais aussi Ă  quelque chose. Moi, je pense d'ailleurs d'avoir plus Ă©tĂ© challengĂ© en interne qu'avec les prospects ou les clients. en arrivant finalement Ă  23 ans dans une Ă©quipe qui est dĂ©jĂ  formĂ©e, on peut vite ĂȘtre, voilĂ , on est mis Ă  l'Ă©preuve en fait d'une certaine façon, on va nous demander est-ce qu'on est compĂ©tent, typiquement sur la partie produit qui va ĂȘtre intĂ©ressante parce que toute la phase de qualification, elle est dure si on ne connaĂźt rien sur le produit qu'on essaye de vendre, si on ne connaĂźt rien sur l'Ă©cosystĂšme. Donc moi je pense que je l'ai plus vĂ©cu au dĂ©but avec mes collĂšgues commerciaux que... qu'avec les prospects et les clients, ça se passait super bien.

  • Speaker #3

    C'est un bon baptĂȘme du feu en interne. Ça permet au moins de se challenger avant d'aller voir les clients.

  • Speaker #5

    Vous savez, comme on dit en externe, quand on est devant le client, il suffit d'en savoir juste un peu plus que le client.

  • Speaker #3

    Quand on fait le deuil du fait de tout savoir, c'est lĂ  oĂč on arrive Ă  s'Ă©panouir dans le job.

  • Speaker #4

    Exactement.

  • Speaker #5

    C'est parfois peut-ĂȘtre une frustration malgrĂ© tout de se dire « mince, je ne connais pas tout, ça m'Ă©nerve, j'ai envie de tout savoir » , mais au final... Il faut faire ce deuil-lĂ .

  • Speaker #4

    C'est vrai que la petite phrase de « Ok, je prends le point, je reviendrai vers vous aprĂšs, elle peut sauver la vie. » C'est vrai qu'au dĂ©but, entre jeunes avant-vente, on n'a pas forcĂ©ment ce rĂ©flexe. On va prendre ça comme une lacune de se dire « Je n'ai pas la rĂ©ponse, mince, je ne sais pas quoi rĂ©pondre aux clients. » En fait, c'est normal. Et mĂȘme nos collĂšgues les plus expĂ©rimentĂ©s, ça leur arrive encore et il faut accepter ça. Et c'est vrai qu'au dĂ©but, comme il y a plus de sujets sur lesquels on n'a pas de rĂ©ponse immĂ©diate, on a un peu peur de le dire. Il faut un peu dĂ©mocratiser ça et se dire « Bon, ce n'est pas grave, on relĂąche la pression. » Je reviens vers vous plus tard.

  • Speaker #2

    C'est vrai. Et le fait de bosser Ă  distance, finalement, ça a quand mĂȘme pas mal aidĂ©. Je ne sais pas pour tout le monde, mais avec le Covid, j'ai commencĂ© Ă  faire beaucoup de tĂ©lĂ©travail. Et je me rends compte qu'il y a des choses, des automatismes que j'ai pris. Typiquement, en rĂ©union, je ne connais pas la rĂ©ponse Ă  une question ou je pose rapidement, j'envoie un Slack Ă  quelqu'un qui sait. C'est quelque chose qu'en physique, on ne peut pas forcĂ©ment se permettre de faire, mais ça permet aussi d'ĂȘtre plus lĂ©gitime. En tout cas, moi, ça m'a permis d'ĂȘtre plus lĂ©gitime dans ce que je faisais.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as plein de post-it autour de ton écran collé en remote ? Pas encore. Pour répondre ou alors un tableau blanc derriÚre ?

  • Speaker #1

    Pour mon cas, si. J'ai une petite FAQ Ă  chaque fois Ă  cĂŽtĂ© oĂč j'Ă©cris un petit agent. Je lui pose directement la question et il va chercher la rĂ©ponse.

  • Speaker #0

    Parce que ça peut ĂȘtre ça. La rĂ©ponse aux objections de l'avoir Ă  droite de son Ă©cran quand on est en remote et qu'il ne se voit pas.

  • Speaker #1

    De toute façon,

  • Speaker #0

    le client, il veut la rĂ©ponse ou alors il veut. Et comme tu disais, Camille, la rĂ©ponse peut-ĂȘtre, on revient vers vous ou avec un expert ou moi-mĂȘme. Ça ne pose pas de souci. Vous parliez tous de l'intĂ©gration en interne. Quelle est votre perception des gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes ?

  • Speaker #1

    Pour ma perception des générations précédentes, je les vois comme une longue liste de beaucoup de mentors que je peux contacter, alors en interne bien sûr, sinon en externe, ça ne fait pas beaucoup de différence. Je vois les générations précédentes comme la génération actuelle plus ou moins.

  • Speaker #3

    Moi je pense avec tous les Ă©changes qu'on a eu, on arrive Ă  dĂ©celer quelque chose aussi qu'on ressent tous, mais c'est l'importance du pouvoir de la transmission des prĂ©cĂ©dentes gĂ©nĂ©rations. Moi, c'est un peu comme ça que je les vois et j'ai fait beaucoup d'alternance aussi. Et toutes les rencontres que j'ai faites, ça m'a permis d'arriver jusqu'Ă  lĂ  oĂč je suis aujourd'hui, grĂące Ă  leur expĂ©rience justement, parce qu'Ă  chaque fois, j'ai toujours eu ce rĂ©flexe de poser des questions, d'essayer de comprendre par quel chemin ils sont passĂ©s, les obstacles qu'ils ont eus, les erreurs Ă  ne pas faire. Et c'est comme ça que, de fil en aiguille, j'ai rĂ©ussi Ă  atteindre ce job. Et c'est peut-ĂȘtre votre cas aussi, Ă  vous Ă©galement. Et le deuxiĂšme point aussi, c'est cette gĂ©nĂ©ration-lĂ , c'est elle qui nous permet aussi d'exercer notre job aujourd'hui, qui nous fait confiance et qui nous permet de briller dans notre job au quotidien. Et moi, c'est elle qui m'a donnĂ© l'opportunitĂ© d'Ă©voluer assez vite sur ce job et sur des responsabilitĂ©s que je n'aurais pas imaginĂ© avoir par le passĂ©. Donc, je dirais que j'ai une perception trĂšs positive de cette gĂ©nĂ©ration et je pense qu'elle est importante et essentielle pour continuer Ă ... Ă  alimenter cette chaĂźne et ensuite faire la mĂȘme chose pour les futures gĂ©nĂ©rations Ă  venir.

  • Speaker #0

    Moi, ce que je trouve assez impressionnant par rapport aux gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes, c'est qu'elles ont vu le mĂ©tier drastiquement changer Ă  une vitesse ultra rapide. Et c'est assez intĂ©ressant parce que du coup, elles vont avoir un point de vue complĂštement diffĂ©rent, nous apporter une perspective diffĂ©rente et nous montrer qu'on peut faire une chose de plusieurs façons diffĂ©rentes. Et je trouve ça assez intĂ©ressant d'Ă©changer lĂ -dessus parce qu'elles ont vu des choses qu'on... ou qu'on ne rencontrera peut-ĂȘtre jamais, mais qui, quand mĂȘme, peuvent forger le mĂ©tier. Et donc, c'est vrai que c'est assez intĂ©ressant Ă  ce niveau-lĂ .

  • Speaker #1

    Je suis assez d'accord avec ce qui a Ă©tĂ© dit jusqu'Ă  maintenant. Mais je vais dire autre chose, pour qu'il n'y ait pas forcĂ©ment de redites. Moi, de mon cĂŽtĂ©, du cĂŽtĂ© commercial, typiquement, je vois qu'il y a une grosse diffĂ©rence avec des commerciaux qui sont plus ĂągĂ©s ou avec plus de bouteilles, on va dire. et des commerciaux plus jeunes. Et je veux dire, la relation au travail, la relation et les attentes aussi des avant-ventes sont extrĂȘmement diffĂ©rentes. Je trouve que, par exemple, les commerciaux plus ĂągĂ©s s'attendent Ă  avoir un avant-vente trĂšs technique. En tout cas, c'est mon expĂ©rience de mon cĂŽtĂ©. Assez expert, finalement, de la solution qu'ils vendent, de l'industrie dans laquelle ils travaillent, etc. Alors que mes commerciaux... plus jeune, dĂ©jĂ  on est plus proche de l'Ăąge qu'on a, mais il y a aussi plus cette attente d'avoir un profil un peu plus commercial, un peu plus polyvalent on va dire. Je trouve que c'est assez intĂ©ressant aussi de savoir jongler entre ces deux mondes.

  • Speaker #2

    Et moi pour terminer, alors j'ai pas forcĂ©ment une notion d'Ăąge dans... enfin oui il y a la gĂ©nĂ©ration Ă  prendre en compte, mais j'ai des contre-exemples dans les deux cas donc c'est assez particulier. C'est plus sur la forme et sur l'enveloppe qu'on va mettre sur le mĂ©tier d'avant-vente et sur ce qu'on dĂ©livre. J'ai remarquĂ© et c'est... C'est pour ça que c'est aussi trĂšs complĂ©mentaire et que c'est trĂšs bien. Les gĂ©nĂ©rations passĂ©es sont plutĂŽt trĂšs techniques et trĂšs scolaires, peut-ĂȘtre, sur la forme dans laquelle ils vont dĂ©livrer leurs messages d'avant-vente, ou commerciaux d'ailleurs, ça peut ĂȘtre dans les deux cas. Donc vraiment, ce cĂŽtĂ©, j'ai un RFP ou j'ai une liste de demande de mon client, je vais rĂ©pondre Ă  la liste de demande de mon client. Il veut savoir ça, je lui rĂ©ponds, etc. Et c'est vrai que c'est peut-ĂȘtre aussi parce que j'ai Ă©tĂ© recrutĂ©e dans cet axe-lĂ  chez l'Ă©diteur dans lequel je suis. Mais il y a cette dimension, faire diffĂ©remment, faire une expĂ©rience et ĂȘtre mĂ©morable. C'est un mot qu'on m'a souvent dit, moi, dans les postes que j'ai occupĂ©s, c'Ă©tait aide-nous Ă  faire des choses mĂ©morables, aide-nous Ă  disrupter l'approche, etc. Tous ces mots qu'on a tendance Ă  entendre. Et c'est vrai que pour moi, c'est un petit peu la diffĂ©rence entre les deux gĂ©nĂ©rations, entre ma gĂ©nĂ©ration et les prĂ©cĂ©dentes, c'est ce cĂŽtĂ©, je vais tirer profit de ce qu'ils ont comme expertise et comme contenu, plutĂŽt le fond, et je vais apporter une vision un peu diffĂ©rente sur la forme. sans desservir le fond. L'idĂ©e, c'est vraiment de venir le mettre en valeur et de venir le rendre plus entendable et plus mĂ©morable pour les clients. Et c'est vrai que ce cĂŽtĂ©-lĂ  est souvent peut-ĂȘtre nĂ©gligĂ© par les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes. VoilĂ , moi, c'est un peu mon point. AprĂšs, je suis entiĂšrement d'accord avec tout ce que vous avez dit au sens large sur le cĂŽtĂ© expertise, mentorat et puis de connaissance. mais c'est vrai que ce cĂŽtĂ© forme pour moi me tient trĂšs Ă  cƓur personnellement en tout cas parce que je suis trĂšs voilĂ  je suis quelqu'un de trĂšs crĂ©atif et c'est un petit peu l'axe sur lequel j'ai par lequel je suis rentrĂ©e dans ce mĂ©tier lĂ  aussi mais mais c'est une grande diffĂ©rence que je vois je pense qu'il ya aussi ça

  • Speaker #0

    peut varier selon les cultures tu vois je le vois je le vois pas mal en angleterre oĂč je trouve que peut-ĂȘtre cette approche que tu mentionnais un peu plus scolaire ça peut ĂȘtre aussi trĂšs français la façon dont on a pu apprendre les choses ou dont on amĂšne certains points. C'est vrai qu'en Angleterre, j'ai l'impression qu'il y a plus ce cĂŽtĂ© improvisation. Je ne sais pas comment dire, mais peut-ĂȘtre que ça peut varier aussi par rapport au pays et aux cultures, en plus d'avoir cette gĂ©nĂ©ration qui s'entremĂȘle.

  • Speaker #2

    Peut-ĂȘtre aussi, je suis en train de me dire sur le profil historique des personnes de l'avant-vente. historiquement, c'Ă©tait peut-ĂȘtre plus quelqu'un qui Ă©tait passĂ© par du consulting ou du je sais pas, une Ă©cole d'ingĂ© ou ce genre de choses avant lĂ  oĂč maintenant ça se dĂ©mocratise un peu plus sur des personnes qui ont des profils comme nous en tout cas Pauline qui ont fait du marketing avant de la communication plutĂŽt commerciale qui ont cette approche et cette appĂ©tence en tout cas ça peut venir du profil aussi Et puis

  • Speaker #3

    c'est peut-ĂȘtre la complĂ©mentaritĂ© aussi Ă  chercher entre les diffĂ©rentes personnes qui forment cette Ă©quipe en avant-vente et qui sont, habituellement, le commercial et l'avant-vente, mais qui peuvent s'ajouter dans un cycle de vente assez long et complexe, de plein de personnes, de compĂ©tences, de spĂ©cialistes, et d'avoir cette complĂ©mentaritĂ© entre chaque personne qui n'est pas aussi noire et blanche. L'avant-vente, c'est la technique, et le commercial, C'est le reste autour, un peu avant, un peu aprĂšs. Je pense que ce mĂ©tier aussi a Ă©voluĂ©. on n'appelle plus, on ne donne plus la parole Ă  l'avant-vente dans un rendez-vous seulement au moment de la dĂ©mo et qu'il se tait Ă  la fin de la dĂ©mo.

  • Speaker #1

    Oui, je le ressens et puis on a moins d'expĂ©rience que toi Pascal, mais moi je trouve qu'en cinq ans ça a vraiment beaucoup changĂ©. Quand je suis arrivĂ© chez mon premier CDI, donc chez l'Ă©diteur dont j'ai parlĂ©, C'Ă©tait vraiment ça. J'avais vraiment cette impression de... J'Ă©tais lĂ  pour la dĂ©mo, je devais prĂ©parer la dĂ©mo, faire la prĂ©sentation. Et puis aprĂšs, je n'avais pas de nouvelles de l'opportunitĂ©. Et puis peut-ĂȘtre miraculeusement, Ă  un moment, quand le client avait des questions techniques, je revenais en meeting avec le commercial. Et puis maintenant, je trouve que mĂȘme les commerciaux, ils ont vraiment aussi un discours diffĂ©rent. Ils demandent des feedbacks. On parle de stratĂ©gie, de compte. on se demande comment on va adresser telle ou telle opportunitĂ©. Et c'est beaucoup plus challengeant aussi de ce niveau-lĂ .

  • Speaker #3

    C'est peut-ĂȘtre aussi une question, ça dĂ©pend peut-ĂȘtre aussi de la personnalitĂ© du commercial, oĂč peut-ĂȘtre dans les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, on voyait beaucoup plus de loups solitaires qui gĂ©raient leurs comptes, qui Ă©taient responsables de leurs comptes, qui gĂ©raient ça d'une maniĂšre un peu individuelle, alors que... Moi, je vois le profil aussi des commerciaux qui Ă©voluent vers beaucoup plus de travail d'Ă©quipe, comme tu dis, Anthony, de demander un feedback aux avant-ventes, de challenger sa stratĂ©gie avec les avant-ventes, mais avec toute l'Ă©quipe qui compose la vente.

  • Speaker #4

    Oui, il y a le marchĂ© qui change. Il y a de nouveaux business models qui se sont construits. Je pense qu'avant, pas mal d'Ă©diteurs vendaient, et c'est encore le cas aujourd'hui pour certains, mais il y a des gens qui sont en train de faire des choses. qui vendent de la licence ou des choses un peu en one shot. Maintenant, on parle beaucoup de consommation, on parle d'upsell, on doit vraiment suivre les comptes sur la durĂ©e. Et ça a un impact sur la maniĂšre de vendre, sur la maniĂšre de gĂ©rer les comptes et aussi sur le mĂ©tier d'avant-vente parce que nous, maintenant, on ne nous demande plus de faire juste des dĂ©mos Ă  titre perso chez mes Ă©diteurs, mais c'est plutĂŽt crĂ©er un cercle vertueux entre le commercial, l'avant-vente et mĂȘme la partie aprĂšs-vente. pour faire en sorte que tout continue Ă  bien fonctionner, qu'on continue Ă  approvisionner ce compte avec de nouvelles choses, prĂ©senter des roadmaps, vendre de nouveaux projets, etc. Et ça, je pense que c'est aussi liĂ© au marchĂ© et Ă  l'Ă©volution de ce qu'on fait au quotidien.

  • Speaker #3

    Tu voulais rajouter quelque chose Pauline ? Je te vois acquiescer.

  • Speaker #0

    ComplĂštement. J'allais justement dire qu'on crĂ©e cette Ă©quipe en interne, comme vous le dites, mais Ă©galement avec le client. Et je trouve que c'est ce qui change aussi, c'est qu'on devient vraiment un vrai consultant avec le client. On transforme leur organisation de façon trĂšs profonde, alors qu'avant, on pouvait peut-ĂȘtre ĂȘtre vu un peu comme cette vitrine technique oĂč on fait notre dĂ©mo et c'est fini. LĂ , j'ai l'impression que justement, on devient vraiment un vrai partenaire avec le client et aussi, on crĂ©e une vraie Ă©quipe. de l'avant-vente Ă  l'aprĂšs-vente en interne et c'est assez intĂ©ressant de voir ce changement-lĂ .

  • Speaker #3

    Alors justement, le thĂšme suivant, c'est votre vision du travail, alors de votre travail d'avant-vente, mais du travail en gĂ©nĂ©ral, on va dire, oĂč se situe la balance perso-pro. La question reste en suspens et sera traitĂ©e dans la deuxiĂšme partie de l'Ă©pisode oĂč nous parlerons Ă©galement... de l'Ă©thique, de l'avenir du mĂ©tier d'avant-vente, mais aussi de leur avenir, de remote, de prĂ©sentiel. Je leur ai aussi demandĂ© quels sont les modĂšles qui les inspirent. Et puis, ils nous dĂ©voileront Ă©galement leur coup de cƓur de lecture, de sĂ©ries, de podcasts. Merci encore Ă  Camille, Pauline, Amine, Anthony et Ayub. On vous retrouve dans la deuxiĂšme partie. Allez, en avant-vente !

Description

đŸŽ™ïž #14 : La GĂ©nĂ©ration Z en Avant-Vente 🚀

🔍 Que pensent les jeunes consultants avant-vente de leur mĂ©tier ? Pourquoi ont-ils choisi cette voie ? Comment perçoivent-ils les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes ? Dans cet Ă©pisode, cinq jeunes talents de la GĂ©nĂ©ration Z partagent leur parcours, leurs motivations et leur vision de l’avant-vente.

💡 Points ClĂ©s :

  • Pourquoi ces jeunes talents ont choisi l’avant-vente plutĂŽt que d’autres mĂ©tiers 🎯

  • Ce qu’ils aiment (et ce qu’ils aiment moins) dans leur quotidien de pre-sales đŸ€”

  • Comment s’intĂ©grer dans un mĂ©tier historiquement occupĂ© par des profils expĂ©rimentĂ©s 🏆

  • Le clash (ou la complĂ©mentaritĂ© ?) entre la Gen Z et les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes 🔄

  • L’évolution du rĂŽle de l’avant-vente : plus qu’une simple dĂ©mo, un vrai rĂŽle stratĂ©gique 📈

🎧 Bonus : Nos invitĂ©s dĂ©voilent leurs premiers dĂ©fis, leurs mentors et comment ils voient l’avenir du mĂ©tier !

🔔 Ne manquez pas la deuxiĂšme partie ! Nous y parlerons d’équilibre pro/perso, d’éthique, du futur de l’avant-vente
 et mĂȘme de leurs coups de cƓur en lecture et en podcast !

👉 Abonnez-vous à la newsletter pour du contenu exclusif : https://gouelo.substack.com
đŸŽ™ïž Bonne Ă©coute
 En Avant-Vente !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    bonjour je vous souhaite la bienvenue en avant vente alors aujourd'hui j'ai la chance d'accueillir non pas un invité non pas deux invités mais cinq invités qui sont toutes et tous consultants avant vente et ont comme point commun de faire partie de la génération z à la génération z c'est les personnes qui ont moins de 30 ans et ils vont nous partager leur parcours, leur vision du job d'avant-vente, leur vision du travail. On va aussi parler d'éthique, on va parler du futur. Bienvenue Camille. Bonjour. Bienvenue Pauline.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Bienvenue Ayub.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    C'est comme si je faisais l'appel en fait. Anthony, est-ce que tu es lĂ  ?

  • Speaker #2

    Oui, bonjour Pascal.

  • Speaker #0

    Et Amine aussi, c'est bon ?

  • Speaker #1

    Bonjour Ă  tous.

  • Speaker #3

    C'est lĂ  et prĂȘt.

  • Speaker #0

    Super. Je m'appelle Pascal Gouelot et je suis tombé dans l'avant-vente par hasard il y a longtemps. Alors imaginez, j'ai commencé comme pre-sales consultant chez mon premier éditeur de logiciels au siÚcle dernier et mes invités d'aujourd'hui n'étaient pas nés. Donc dans ce podcast, je vous raconte mes aventures d'avant-vente, je vous partage mes expériences, mes trucs, mes astuces et comme je suis toujours avide d'apprendre des autres, Je vais aussi à la rencontre des hommes et des femmes qui font l'avant-vente et qui nous partagent leur vision du métier. C'est le cas aujourd'hui. Et n'oubliez pas de vous abonner à la newsletter pour recevoir les articles, les bonus. Allez, c'est parti en avant-vente. Et on commence tout de suite par une présentation de mes invités. Qui veut commencer ?

  • Speaker #4

    Écoutez, tu m'as citĂ© en premier, donc je me lance. Bonjour Ă  tous, je m'appelle Camille Santos, j'ai 27 ans. Je suis effectivement avant-vente, consultante avant-vente, il y a pas mal de termes selon les entreprises, spĂ©cialisĂ©e sur la partie ERP et spĂ©cifiquement sur les achats. D'un point de vue Ă©tudes... J'ai commencĂ© par une licence, un DUT d'abord un peu gĂ©nĂ©raliste, DUT Tech Deco, une licence marketing en alternance, puis une Ă©cole de commerce Ă  Montpellier et enfin, je l'ai terminĂ© avec un double diplĂŽme en consulting et management des systĂšmes d'information.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est ta premiÚre société ?

  • Speaker #4

    Et c'est ma premiÚre société, effectivement. J'en ai eu d'autres en alternance ou en stage précédemment, mais c'est ma premiÚre société.

  • Speaker #0

    Super. Pauline, par exemple ?

  • Speaker #5

    Mais oui, bonjour Ă  tous. C'est intĂ©ressant parce qu'on a Ă  peu prĂšs le mĂȘme parcours avec Camille. Mais du coup, je m'appelle Pauline, j'ai 28 ans. J'ai Ă©tĂ© solution engineer pendant presque deux ans. Je suis passĂ©e par la case post-sales en implĂ©mentation produit et je suis revenue depuis peu, depuis quatre mois, solution engineer. Je suis un peu le boomerang pre-sales, avec un parcours un peu atypique. Et en termes de diplĂŽme, moi, j'ai fait une Ă©cole de commerce. Et comme Camille, j'ai fait Ă  la fin un double diplĂŽme avec une IAE pour me spĂ©cialiser un peu plus en IT. Donc, voilĂ . Et j'ai fait, du coup, moi, par contre, je suis passĂ©e par quatre entreprises.

  • Speaker #2

    Je vais prendre la suite de mon cÎté. Je suis Anthony, j'ai 28 ans. 29 ans le 19 avril.

  • Speaker #0

    Bon, ça va, tu rentres encore dans le super.

  • Speaker #2

    c'est ça moi de mon cĂŽtĂ© j'ai fait une Ă©cole d'ingĂ©nieur gĂ©nĂ©raliste mais ma majeure Ă©tait de l'informatique donc j'ai fait, je voulais ĂȘtre data scientist Ă  l'Ă©poque mais ça a beaucoup changĂ© depuis et aprĂšs je pense qu'on aura le temps d'en parler de pourquoi on a tout choisi l'avant-vente mais je pense que c'est un mĂ©tier formidable donc moi j'improduis un peu le sujet de mon cĂŽtĂ© j'ai fait et trois sociĂ©tĂ©s diffĂ©rentes, toujours en avant-vente. Ça fait bientĂŽt six ans que je fais ce mĂ©tier, donc on peut dire que j'ai fait quasiment que ça de ma vie.

  • Speaker #3

    Oui, je vais prendre la suite. Moi, je m'appelle Amine, j'ai 28 ans. Comme Anthony, j'ai fait Ă©galement une Ă©cole d'ingĂ©nieur, donc Ă©galement spĂ©cialisĂ© dans l'informatique. Moi, au dĂ©but, je voulais ĂȘtre chef de projet. AprĂšs, de fil en aiguille, avec mes alternances, je suis tombĂ© dans l'avant-vente un peu par hasard. Si on compte pas mes alternants, j'ai fait deux sociĂ©tĂ©s diffĂ©rentes. J'ai fait d'abord beaucoup de consulting parce que j'avais cette volontĂ© de faire beaucoup de techniques et essayer de monter en compĂ©tences sur ces sujets-lĂ . Et puis naturellement, j'ai Ă©voluĂ© sur de l'avant-vente depuis bientĂŽt trois ans aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Super !

  • Speaker #1

    Je suis le dernier.

  • Speaker #0

    Le dernier invité.

  • Speaker #1

    Je m'appelle Ailoub, j'ai 23 ans, je suis ingénieur avant-vente depuis six mois. C'est mon premier métier, c'est ma premiÚre expérience. En termes de formation, j'ai fait un diplÎme d'ingénieur, spécialité informatique, un double diplÎme à l'IAE également, pour avoir l'aspect commercial. Voilà, et du coup, c'est ma premiÚre expérience. Depuis six mois, je n'ai pas autant de recul que vous. Je suis le plus jeune, il me semble.

  • Speaker #0

    Eh bien, c'est bien, c'est notre skill, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Donc, question suivante, pourquoi vous avez choisi ce métier ? Bon, Anthony, vas-y, t'en mourrais d'envie.

  • Speaker #2

    Oui, effectivement, je pense que, effectivement, j'ai introduit un peu, je me suis introduit en parlant un peu de ça parce que je trouve que c'est assez rare de commencer par l'avant-vente. Donc, par exemple, Ayub, c'est ton cas. Moi, ça a Ă©tĂ© mon cas, mais pas en alternance. Mon premier CDI, donc mon premier contrat en CDI, c'Ă©tait du coup en avant-vente chez un Ă©diteur. Donc pourquoi ? Parce que j'ai eu la chance de pouvoir discuter avec pas mal de personnes en commençant Ă  travailler. Donc typiquement des chefs de projet, ça peut ĂȘtre des commerciaux, ça peut ĂȘtre en fait chez les Ă©diteurs de l'uniciel, on peut trouver tout un tas de mĂ©tiers. Et il y a quelqu'un qui Ă©tait avant-vente qui m'a parlĂ© de ce qu'il faisait et je trouvais ça tout simplement passionnant. Moi de mon cĂŽtĂ©, j'avais fait un stage sur du conseil, donc sur du post-sales. Je trouvais ça assez ennuyant pour ĂȘtre honnĂȘte. Donc, passer d'un monde oĂč on fait exactement le mĂȘme projet pendant 2-3 ans, voire plus, Ă  un monde oĂč on peut avoir des projets variĂ©s, ça m'a beaucoup plu. Donc, j'ai voulu essayer et puis ça m'amĂšne Ă  avoir fait ce mĂ©tier pendant 6 ans et je pense continuer quand mĂȘme pendant super longtemps.

  • Speaker #3

    Je rejoins Anthony sur l'aspect non routinier du mĂ©tier. Je pense que c'est quelque chose qui nous a tous attirĂ©s aussi. Moi pareil, j'ai fait du consulting, donc beaucoup de missions trĂšs techniques oĂč je faisais beaucoup la mĂȘme chose, on va dire d'un point de vue technique. Et c'est vrai que le job d'arbre en vente, il est passionnant. En fait, chaque jour, chaque journĂ©e est diffĂ©rente. Les tĂąches qu'on fait ne sont jamais les mĂȘmes. On apprend tous les jours et je pense qu'on est une gĂ©nĂ©ration qui a besoin de toujours apprendre et apprendre, faire de nouveautĂ©s, des nouveautĂ©s et ne pas tomber dans une routine. Et moi, personnellement, je te rejoins 1000%, Anthony, c'est quelque chose qui m'a attirĂ©. Maintenant, si je parle un peu plus de mon parcours personnel, moi je pense, aprĂšs vous me direz les autres peut-ĂȘtre que c'est aussi votre cas, mais je suis quelqu'un qui a toujours une fibre commerciale. J'ai mes parents qui sont commerçants, donc quand j'Ă©tais plus jeune, j'ai fait de la vente, j'ai Ă©tĂ© sur des mĂ©tiers totalement hors tech. Et dans la vie de tous les jours aussi, je suis quelqu'un d'assez sociable qui a besoin de mixer un peu l'aspect technologie, mais aussi tout l'aspect social du mĂ©tier. Et la vente, c'Ă©tait... une piste naturelle et le dĂ©clic que j'ai eu moi c'est lors de mon alternance un peu comme Anthony j'ai rencontrĂ© beaucoup d'avant-ventes j'ai fait un job dans une DRH donc j'Ă©tais un des seuls techniques et j'ai dĂ» vulgariser mes propos accompagner des personnes dans les Ă©quipes qui n'Ă©taient pas forcĂ©ment techniques et vendre un peu tous ces aspects technologiques et je me suis rendu compte qu'en fait ce Ă  quoi j'aspirais c'Ă©tait de l'avant-vente et j'ai fini dedans aprĂšs quelques annĂ©es.

  • Speaker #0

    Super !

  • Speaker #1

    Oui, pour moi ça ressemble exactement Ă  ce que Amine vient d'expliquer et Anthony aussi. J'ai dĂ©couvert le mĂ©tier via du code messaging sur LinkedIn. En parallĂšle Ă  mes Ă©tudes, j'envoyais des petits messages pour dĂ©couvrir un peu ce que je peux faire comme job aprĂšs mes Ă©tudes. C'est lĂ  oĂč on m'a parlĂ© du solution engineer ou l'avant-vente. Et c'est aussi un tremplin pour moi, c'est un passage, pas un tremplin mais plutĂŽt un bridge, un pont entre le technique et le commercial. J'ai toujours aimĂ© discuter avec les gens. Du coup, je trouve que c'est vraiment ce que je souhaite, d'ĂȘtre Ă  la fois geek, mais Ă  la fois customer facing, pouvoir pulgariser les propos, tester de nouvelles technologies, etc.

  • Speaker #4

    Alors moi, ça ne va surprendre personne, mais on est tous un peu alignĂ©s, donc c'est un petit peu la mĂȘme chose, le cĂŽtĂ© Ă  la croisĂ©e des chemins entre le commercial et le technique. Moi, je ne suis pas du tout technique, donc je viens plutĂŽt du monde commercial. C'est la dĂ©marche peut-ĂȘtre inverse, de se dire, je veux aller un peu plus loin que le... premier niveau commercial, mais sans partir trop loin dans du consulting, l'implĂ©mentation ou ce genre de post sales qui, moi, ne m'attirent pas spĂ©cialement. Donc, c'Ă©tait vraiment ce bon Ă©quilibre entre les deux. Et tout simplement, je l'ai dĂ©couvert en alternance. Je ne connaissais pas du tout le mĂ©tier de pre-sales, ni mĂȘme spĂ©cialement l'Ă©diteur chez qui j'ai atterri en alternance. Mais ça a Ă©tĂ© vraiment une opportunitĂ© de dĂ©couverte et trĂšs enrichissante parce qu'un peu comme tout le monde, j'ai pu Ă©changer avec beaucoup, beaucoup de personnes, sales, pre-sales, consultants. Et c'est vrai que c'est un petit peu comme ça que je me suis dit, en fait, c'est de la vente que je veux faire. C'est vraiment le bon mĂ©lange de tout ce que j'aime avec le cĂŽtĂ© commercial, le cĂŽtĂ© pas de routine aussi. J'aime beaucoup de changer de client, de changer ou d'avoir plusieurs clients en parallĂšle. Ça Ă©vite de se mettre dans une routine, tant sur les tĂąches que sur les sujets qu'on va traiter. Et je trouve que c'est hyper enrichissant au quotidien. et source d'apprentissage continue.

  • Speaker #5

    Moi, je vous rejoins totalement. C'est un peu similaire aussi. Moi, je ne connaissais pas du tout le mĂ©tier non plus. J'ai fait mon alternance dans une grosse boĂźte de la tech et je ne savais pas trop ce que je voulais faire aprĂšs. Je ne voulais pas vraiment me fermer de porte non plus. Je sais que je voulais rester dans la tech et que je ne voulais pas ĂȘtre pure sales, ou account manager, ou account executive. Ça ne m'intĂ©ressait pas trop. Et donc, j'ai dĂ©couvert le mĂ©tier lors d'un graduĂ© de programme, justement, oĂč j'ai pu apprendre plein de mĂ©tiers diffĂ©rents. Et le mĂ©tier de solution engineer m'a beaucoup plu, justement, parce qu'on a la possibilitĂ© d'avoir la solution et les besoins du client au centre des prioritĂ©s. Mais c'est tout. On n'a pas l'aspect trop nĂ©gociation et vente qui, moi, m'intĂ©resse au moins. Et j'aimais beaucoup avoir ce cĂŽtĂ© trĂšs technique produit, mais aussi on a la possibilitĂ© de parler au client et d'avoir... plein de cas d'usages diffĂ©rents et d'avoir un mĂ©tier qui change au quotidien, effectivement. Donc, c'est ça qui m'a beaucoup plu aussi.

  • Speaker #0

    Et pourtant, tu as fait une infidélité.

  • Speaker #5

    Oui.

  • Speaker #3

    Rappelons quand mĂȘme.

  • Speaker #5

    Ben oui, alors pendant presque deux ans, j'ai adorĂ© le mĂ©tier. J'ai eu une opportunitĂ© ailleurs et je me suis dit pourquoi pas ? En fait, je pense que j'Ă©tais un petit peu frustrĂ©e de quand on gagne une opportunitĂ©, en fait, de ne pas voir ce qui se passe aprĂšs. Je me suis dit mais... Ça m'intĂ©ressait de creuser un petit peu de l'aprĂšs, de l'accompagnement client, de l'implĂ©mentation de la solution au cƓur de l'entreprise. Et c'est ça qui m'a attirĂ©e. J'ai bien aimĂ© l'implĂ©mentation, mais le pre-sales m'a trop manquĂ©. Et je me suis dit, il faut que j'y retourne parce qu'effectivement, vous l'avez mentionnĂ©, la partie implĂ©mentation, c'est un peu toujours la mĂȘme chose au bout d'un moment. et on peut vite s'ennuyer et avoir un peu moins de challenges. Et donc, j'ai voulu retrouver cette stimulation que j'avais en tant que solution engineer.

  • Speaker #0

    Ils vont ĂȘtre contents, tous les consultants aprĂšs-vente qui nous Ă©coutent.

  • Speaker #5

    Oui, il y en a qui adorent ça. J'ai beaucoup aimé ça aussi, mais ça varie d'une personnalité à une autre, je pense.

  • Speaker #0

    Et justement, le thĂšme suivant, c'est votre intĂ©gration. Parce que moi, je vais vous raconter comment s'est passĂ©e mon intĂ©gration. C'Ă©tait il y a une certaine Ă©poque et quand je vous dis ça, j'ai l'impression d'avoir 102 ans, mais ce n'est pas le cas. J'en ai que 101. Personne ne commençait comme vous Ă  l'avant-vente. ÉnormĂ©ment d'avant-ventes avaient fait autre chose avant. Du projet ou Ă©taient chez des clients, par exemple, ou faisaient un mĂ©tier chez des clients. Et ensuite, il y a une solution qui adresse ce mĂ©tier-lĂ  et c'Ă©tait mon cas. Moi, j'ai fait six ans dans l'industrie pharmaceutique sur les essais cliniques. oĂč je faisais des stats, donc j'utilisais des logiciels de statistiques. Ensuite, j'ai donnĂ© des cours de ce logiciel de statistiques Ă  l'IUT de Paris pour ensuite faire de la formation. Donc en fait, j'avais ce cĂŽtĂ©, dĂ©jĂ  peut-ĂȘtre maturitĂ©, mais je ne crois pas que vous en manquiez, mais bon, moi j'Ă©tais un peu plus ĂągĂ© quand j'ai commencĂ© Ă  faire de l'avant-vente. Je connaissais ce cĂŽtĂ© solution. Les clients... Bon, j'en voyais tous les jours dans les formations, donc ça ne me posait pas de souci. Et puis, il me manquait la brique, on va dire, cycle de vente chez un Ă©diteur de logiciel. Alors que vous, en fait, j'ai l'impression que vous avez tout fait en mĂȘme temps, c'est-Ă -dire apprendre le logiciel, il y a le contact client, il y a le cycle avant-vente et peut-ĂȘtre mĂȘme l'industrie aussi Ă  apprendre. Donc dĂ©jĂ , moi, je vous tire mon chapeau parce que ça fait Ă©normĂ©ment de choses. Et donc, je voulais savoir comment s'est passĂ©e votre intĂ©gration sans ce background que moi, j'avais Ă  l'Ă©poque et qui permettait peut-ĂȘtre une transition plus douce ?

  • Speaker #1

    Je commence comme je suis le moins expĂ©rimentĂ©, il me semble. Alors, de mon cĂŽtĂ©, franchement, ça s'est passĂ© trĂšs bien. Je pense que le mĂ©tier se dĂ©mocratise de plus en plus, on voit de plus en plus d'alternants ou de jeunes diplĂŽmĂ©s qui sont en avant-vente. AprĂšs je pense que c'est vrai qu'il faut se focaliser sur deux trucs, comme tu as expliquĂ©, deux aspects. Le cycle de vente, donc tout ce qui va ĂȘtre commercial, et puis la solution. Moi j'ai de la chance avec mon background technique et ma solution qui est autour de l'IA, ça n'a pas posĂ© problĂšme. Je l'ai mĂȘme prĂ©parĂ© si tu veux, mĂȘme avant mon arrivĂ©e, donc c'Ă©tait assez chouette. AprĂšs pour le cycle de vente, je pense que ce qui marche le plus ou le mieux, c'est faire des shadows. Alors les shadows... Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est, c'est faire de l'observation. Je suis lĂ , je regarde un autre avant-vente qui fait sa prĂ©sentation, je prends des notes. Et petit Ă  petit, je participe. Et voilĂ , je pense que c'est ça qui a facilitĂ© mon intĂ©gration Ă  moi. En tout cas, je pense que c'est beaucoup de jeunes qui ont ce mĂ©tier.

  • Speaker #0

    Et pas de difficultés rencontrées ?

  • Speaker #1

    La difficultĂ© n'Ă©tait pas tant sur le mĂ©tier, mais je pense sur la taille de l'entreprise. On vient tous d'entreprises de tech plus ou moins grandes. Et moi, je pense que la dĂ©centralisation de l'information, c'est ce qui a posĂ© le plus de difficultĂ©s. Par exemple, si j'ai envie de... prendre une info sur une telle partie du produit. Il y a dix sources diffĂ©rentes. Il faudra peut-ĂȘtre demander Ă  deux ou trois personnes diffĂ©rentes. C'est ce fait-lĂ  de rĂ©concilier l'info qui peut poser un peu de difficultĂ©s, mais ça va, ça s'est bien passĂ© pour l'instant.

  • Speaker #0

    TrĂšs bien.

  • Speaker #3

    Je peux prendre la suite. Pascal, je trouve que dans ton discours, je me rends compte que
 Moi, il y a quelques annĂ©es, j'avais aussi cette vision de l'avant-vente oĂč, par exemple, j'avais l'impression que pour ĂȘtre avant-vente, il fallait avoir beaucoup d'expĂ©rience. Et souvent, les avant-ventes que je croisais aussi, c'Ă©tait des personnes qui avaient un parcours assez similaire au tien. Mais je trouve, et vous me direz ce que vous en pensez, mais je trouve que ces derniĂšres annĂ©es, le mĂ©tier d'avant-vente se dĂ©mocratise de plus en plus. Et de plus en plus de sociĂ©tĂ©s font confiance aux nouvelles gĂ©nĂ©rations pour porter ce genre de job, pour apporter justement une vision trĂšs nouvelle du mĂ©tier et mĂȘme en clientĂšle. Moi par exemple dans les sociĂ©tĂ©s dans lesquelles j'ai Ă©voluĂ© et ça rejoint aussi le sujet de l'intĂ©gration, j'ai pas eu trop de soucis parce qu'on a eu un mix gĂ©nĂ©rationnel qui a fait la force de nos Ă©quipes. Dans le sens oĂč il y a des avant-ventes qui ont un parcours assez atypique, qui viennent d'arriver dedans et qui ont une vision trĂšs nouvelle et neuve du mĂ©tier. Et beaucoup d'avant-ventes qui ont 20 ans, 30 ans d'expĂ©rience derriĂšre et qui ont beaucoup de bouteilles. Et par ce biais lĂ  on arrive Ă  ĂȘtre trĂšs complĂ©mentaires. Et sur notre job au quotidien, on arrive Ă  apporter une vraie crĂ©dibilitĂ© auprĂšs du client et apporter une vision ultra neuve du job. Donc moi, je te rejoins aussi Ă  Youb. Je n'ai pas eu de difficultĂ© d'intĂ©gration. Au contraire, j'ai eu des collĂšgues trĂšs bienveillants et des managers qui m'ont fait confiance. Et ça m'a permis de briller dans mon mĂ©tier. Je ne trouve pas qu'il y ait eu Ă©normĂ©ment de difficultĂ© Ă  le faire. Hormis le fait qu'il faut apprendre de nouvelles technologies tout le temps, il faut apprendre, comme disait Pascal, de l'industrie. Il faut apprendre aussi parfois Ă  jongler chez des clients qui ont parfois plusieurs entitĂ©s, plusieurs filiales, plusieurs activitĂ©s diffĂ©rentes. Il y a plein de choses Ă  apprendre lĂ -dessus. Mais avec le temps aussi fait, justement, ça met Ă  rude Ă©preuve notre capacitĂ© d'adaptation. Et je pense que c'est une des compĂ©tences principales d'un inventant, hormis le fait d'ĂȘtre un expert. technique ou un trĂšs bon communicant mais c'est savoir s'adapter Ă  son environnement et je pense que chaque avant-vente arrive Ă  le faire et c'est ça qui fait que le mĂ©tier est assez intĂ©ressant.

  • Speaker #0

    Et c'est plutÎt une bonne nouvelle en fait les mentalités changent et que les départements avant-vente se peuplent de profils assez différents.

  • Speaker #3

    Et puis je pense que ça fait du bien aussi auprĂšs des clients parce que parfois ils en ont peut-ĂȘtre marre de De voir toujours les mĂȘmes personnes, la mĂȘme approche et le fait de voir des nouvelles maniĂšres de faire aussi, ça permet de mieux vendre, entre guillemets, de mieux captiver aussi sur ce qu'on vend au quotidien.

  • Speaker #4

    Je me permets d'enchaĂźner parce que pour le coup, je suis entiĂšrement d'accord avec tout ce que tu as dit Amine et je vais rebondir juste sur la fin de ce que tu as dit, sur ce cĂŽtĂ© approche nouvelle, etc. Parce que moi au dĂ©but, quand je suis arrivĂ©e, j'Ă©tais dans une Ă©quipe d'experts, mais avec un niveau de connaissance super impressionnant pour moi. En tout cas, quand je suis arrivĂ©e, je me suis dit, waouh, jamais j'arriverai lĂ . C'Ă©tait un peu cette impression-lĂ  au dĂ©but. Et j'ai eu cette chance d'avoir cet Ă©change gĂ©nĂ©rationnel qui a permis, eux, de m'apporter ce cĂŽtĂ© expertise mĂ©tier, expertise process, tout ce qui va avec. Et moi, j'avais ce cĂŽtĂ©-lĂ  plutĂŽt... J'apportais de la nouveautĂ©, j'apportais des nouvelles pratiques, des nouveaux outils, des nouvelles visions, mĂȘme si je ne connaissais pas les produits ou les besoins mĂ©tiers des clients. Et donc, il y a eu vraiment cet Ă©change entre nous et c'est ce qui m'a permis, au final, pareil, de me faire un petit peu ma place dans la sociĂ©tĂ© quand j'Ă©tais en alternance Ă  l'Ă©poque. et aprĂšs quand je suis passĂ©e en CDI, cĂŽtĂ© ERP. Et c'est vrai que c'est hyper intĂ©ressant de voir que ça peut faire des Ă©tincelles positives. De voir que ça peut crĂ©er des choses hyper impressionnantes. De se dire, moi je ne connais pas le mĂ©tier, toi tu vas le faire d'une façon hyper scolaire ou hyper habituelle. Viens ensemble, on fait quelque chose de nouveau, de diffĂ©rent. Et c'est lĂ  que ça peut faire des belles choses et que c'est hyper sympathique. Et ça fait aussi la beautĂ© du mĂ©tier d'avant-vente je trouve. Et par contre lĂ  oĂč moi j'ai eu, c'est le cĂŽtĂ©... NĂ©gatif, on va dire. Peut-ĂȘtre un petit peu de difficultĂ© en arrivant parce qu'il y en a aussi, on ne va pas se mentir, c'est un mĂ©tier qui est quand mĂȘme trĂšs complexe, des mĂ©tiers, des sujets clients qui sont trĂšs complexes. Moi, ça a vraiment Ă©tĂ© l'appropriation de ces sujets-lĂ . Sur la partie achat notamment, c'est un mĂ©tier d'une ampleur stratĂ©gique que je ne connaissais pas, que je ne cĂŽtoyais pas avant. Et c'est vrai qu'au-delĂ  de l'apprĂ©hension et de la comprĂ©hension de l'outil, de la prise en main de mon outil, il fallait que je comprenne les process de mon client. les enjeux stratĂ©giques, les enjeux mĂ©tiers, les enjeux financiers. tout ce qui va avec. Et c'est vraiment ce cĂŽtĂ© lĂ  oĂč c'est une difficultĂ© nĂ©cessaire Ă  traverser pour se dire, voilĂ  je peux pas tout apprendre d'un coup, ça se fait Ă©tape par Ă©tape. Et encore une fois, un peu comme toi, ce que tu disais Amine, j'ai eu la chance d'avoir des personnes qui m'ont transmis ça et j'ai eu notamment une personne, une buddy, enfin une coach, qui Ă©tait une ancienne acheteuse qui fait maintenant le mĂȘme travail que moi chez le mĂȘme Ă©diteur et cette personne m'a vraiment transmis son historique, son background en me disant, ben voilĂ  un acheteur ça rĂ©flĂ©chit comme ça. Ça c'est les enjeux stratĂ©giques, l'outil tu peux le tourner de telle façon pour appuyer sur ces points-lĂ . Et ça c'est des choses tellement importantes et tellement prĂ©cieuses que sans ce genre de personnes et ce genre d'Ă©changes, je pense qu'on arrive moins facilement Ă  « exceller » dans notre mĂ©tier.

  • Speaker #1

    Oui, je vais dire qu'en effet, je pense que le levier le plus important dans l'intégration, c'est vraiment ces mentorships. Et puis les collÚgues qui sont bienveillants, les buddy comme tu disais. Moi j'ai une buddy, une super buddy qui m'apprend tous les jours. aussi une manager qui fait confiance. Donc c'est vrai que cet environnement-là, apprendre des gens, je pense que c'est le plus facile et le plus rapide pour s'intégrer dans n'importe quel métier en fait.

  • Speaker #4

    C'est Ă©volutif en fait. C'est vraiment au cas par cas, sur le besoin client, sur le problĂšme que tu vas rencontrer, au-delĂ  de faire un cours thĂ©orique, lĂ  dans mon cas, sur les achats, mais ça peut ĂȘtre sur n'importe quel sujet.

  • Speaker #0

    Comme tu disais Camille, en fait c'est un mĂ©tier oĂč il y a tellement de composantes que... 30 livres sur chaque pilier pour en apprendre et c'est aussi je pense des problĂ©matiques qui se posent au quotidien oĂč il faut avoir une rĂ©ponse au quotidien donc effectivement ĂȘtre suivi par son manager ou faire du shadowing ou avoir un body qu'on peut challenger je pense que c'est vrai que ça semble trĂšs trĂšs important Anthony tu voulais rajouter ?

  • Speaker #2

    Oui je pense Je pensais Ă  pas mal de choses, notamment au fait qu'avant-vente, finalement, c'est un mĂ©tier qui demande beaucoup de compĂ©tences diffĂ©rentes, des compĂ©tences commerciales, des compĂ©tences techniques, des compĂ©tences relationnelles assez avancĂ©es. Et je trouve que depuis quelques annĂ©es, les entreprises se retrouvent Ă  cocher des avant-ventes assez jeunes. Par exemple, le rĂŽle d'associĂ© de solution engineer, je ne pense pas qu'il existait il y a 10 ou 20 ans. En fait, c'est des rĂŽles qui sont arrivĂ©s. Et je pense que ça vient un peu de notre force, comme on est, au dĂ©but de notre carriĂšre, on est assez jeune, on peut en fait prendre Ă  bras le corps tous ces sujets et apprendre et ĂȘtre motivĂ© et continuer Ă  se former en permanence sur la technique, sur le produit, sur le commerce, sur la partie aussi relationnelle qui est aussi importante. Donc moi, je n'ai pas eu trop de soucis pour prendre Ă  bras le corps ce mĂ©tier et monter en compĂ©tence. c'est dĂ» aussi aux Ă©quipes. J'ai fait trois sociĂ©tĂ©s, trois Ă©diteurs diffĂ©rents. J'ai eu des managers aussi assez exceptionnels, je trouve, sans vouloir leur jeter des fleurs. Donc, ça m'a quand mĂȘme pas mal aidĂ©. Mais je pense aussi que nous, en tant que jeunes ou Gen Z, ça fait quand mĂȘme partie de notre force d'ĂȘtre aussi flexibles et adaptables pour ce mĂ©tier.

  • Speaker #5

    Je suis tout Ă  fait d'accord. Et finalement, l'intĂ©gration, le plus difficile, c'est un petit peu au dĂ©but parce qu'on rentre dans le job directement et on a quand mĂȘme cette pression en interne aussi parce que pas mal de monde vient nous voir pour dĂ©jĂ  nous poser des questions sur la solution, sur plein de procĂšs diffĂ©rents. Et moi, je suis en plein dedans justement, mais effectivement, les dĂ©buts peuvent ĂȘtre un peu compliquĂ©s parce qu'on ne connaĂźt pas grand-chose au produit ou comment l'entreprise fonctionne. Et donc, on doit apprendre, je pense, encore plus vite que les autres. en fonction du mĂ©tier que l'on a. Donc, c'est vrai que l'intĂ©gration, parfois, elle peut trĂšs bien se faire, justement, avec une bonne Ă©quipe, un bon manager et des buddies, des shadows. Effectivement, je vous retrouve lĂ -dessus. C'est vrai que ça a Ă©tĂ© trĂšs utile. Mais aprĂšs, je pense que ça se fait trĂšs bien.

  • Speaker #0

    Et puis, il y a aussi un enjeu qui est important pour un commercial qui vous embarque comme avant-vente. Lui... il vise la signature du deal. Il faut qu'il ait derriĂšre quelqu'un sur qui il puisse compter. Donc aprĂšs, junior, pas junior, jeune ou pas jeune, on est quand mĂȘme soumis aux rĂ©sultats et Ă  la pression de l'Ă©quipe commerciale.

  • Speaker #2

    Tout Ă  fait. Pascal, je pensais aussi Ă  quelque chose. Moi, je pense d'ailleurs d'avoir plus Ă©tĂ© challengĂ© en interne qu'avec les prospects ou les clients. en arrivant finalement Ă  23 ans dans une Ă©quipe qui est dĂ©jĂ  formĂ©e, on peut vite ĂȘtre, voilĂ , on est mis Ă  l'Ă©preuve en fait d'une certaine façon, on va nous demander est-ce qu'on est compĂ©tent, typiquement sur la partie produit qui va ĂȘtre intĂ©ressante parce que toute la phase de qualification, elle est dure si on ne connaĂźt rien sur le produit qu'on essaye de vendre, si on ne connaĂźt rien sur l'Ă©cosystĂšme. Donc moi je pense que je l'ai plus vĂ©cu au dĂ©but avec mes collĂšgues commerciaux que... qu'avec les prospects et les clients, ça se passait super bien.

  • Speaker #3

    C'est un bon baptĂȘme du feu en interne. Ça permet au moins de se challenger avant d'aller voir les clients.

  • Speaker #5

    Vous savez, comme on dit en externe, quand on est devant le client, il suffit d'en savoir juste un peu plus que le client.

  • Speaker #3

    Quand on fait le deuil du fait de tout savoir, c'est lĂ  oĂč on arrive Ă  s'Ă©panouir dans le job.

  • Speaker #4

    Exactement.

  • Speaker #5

    C'est parfois peut-ĂȘtre une frustration malgrĂ© tout de se dire « mince, je ne connais pas tout, ça m'Ă©nerve, j'ai envie de tout savoir » , mais au final... Il faut faire ce deuil-lĂ .

  • Speaker #4

    C'est vrai que la petite phrase de « Ok, je prends le point, je reviendrai vers vous aprĂšs, elle peut sauver la vie. » C'est vrai qu'au dĂ©but, entre jeunes avant-vente, on n'a pas forcĂ©ment ce rĂ©flexe. On va prendre ça comme une lacune de se dire « Je n'ai pas la rĂ©ponse, mince, je ne sais pas quoi rĂ©pondre aux clients. » En fait, c'est normal. Et mĂȘme nos collĂšgues les plus expĂ©rimentĂ©s, ça leur arrive encore et il faut accepter ça. Et c'est vrai qu'au dĂ©but, comme il y a plus de sujets sur lesquels on n'a pas de rĂ©ponse immĂ©diate, on a un peu peur de le dire. Il faut un peu dĂ©mocratiser ça et se dire « Bon, ce n'est pas grave, on relĂąche la pression. » Je reviens vers vous plus tard.

  • Speaker #2

    C'est vrai. Et le fait de bosser Ă  distance, finalement, ça a quand mĂȘme pas mal aidĂ©. Je ne sais pas pour tout le monde, mais avec le Covid, j'ai commencĂ© Ă  faire beaucoup de tĂ©lĂ©travail. Et je me rends compte qu'il y a des choses, des automatismes que j'ai pris. Typiquement, en rĂ©union, je ne connais pas la rĂ©ponse Ă  une question ou je pose rapidement, j'envoie un Slack Ă  quelqu'un qui sait. C'est quelque chose qu'en physique, on ne peut pas forcĂ©ment se permettre de faire, mais ça permet aussi d'ĂȘtre plus lĂ©gitime. En tout cas, moi, ça m'a permis d'ĂȘtre plus lĂ©gitime dans ce que je faisais.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as plein de post-it autour de ton écran collé en remote ? Pas encore. Pour répondre ou alors un tableau blanc derriÚre ?

  • Speaker #1

    Pour mon cas, si. J'ai une petite FAQ Ă  chaque fois Ă  cĂŽtĂ© oĂč j'Ă©cris un petit agent. Je lui pose directement la question et il va chercher la rĂ©ponse.

  • Speaker #0

    Parce que ça peut ĂȘtre ça. La rĂ©ponse aux objections de l'avoir Ă  droite de son Ă©cran quand on est en remote et qu'il ne se voit pas.

  • Speaker #1

    De toute façon,

  • Speaker #0

    le client, il veut la rĂ©ponse ou alors il veut. Et comme tu disais, Camille, la rĂ©ponse peut-ĂȘtre, on revient vers vous ou avec un expert ou moi-mĂȘme. Ça ne pose pas de souci. Vous parliez tous de l'intĂ©gration en interne. Quelle est votre perception des gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes ?

  • Speaker #1

    Pour ma perception des générations précédentes, je les vois comme une longue liste de beaucoup de mentors que je peux contacter, alors en interne bien sûr, sinon en externe, ça ne fait pas beaucoup de différence. Je vois les générations précédentes comme la génération actuelle plus ou moins.

  • Speaker #3

    Moi je pense avec tous les Ă©changes qu'on a eu, on arrive Ă  dĂ©celer quelque chose aussi qu'on ressent tous, mais c'est l'importance du pouvoir de la transmission des prĂ©cĂ©dentes gĂ©nĂ©rations. Moi, c'est un peu comme ça que je les vois et j'ai fait beaucoup d'alternance aussi. Et toutes les rencontres que j'ai faites, ça m'a permis d'arriver jusqu'Ă  lĂ  oĂč je suis aujourd'hui, grĂące Ă  leur expĂ©rience justement, parce qu'Ă  chaque fois, j'ai toujours eu ce rĂ©flexe de poser des questions, d'essayer de comprendre par quel chemin ils sont passĂ©s, les obstacles qu'ils ont eus, les erreurs Ă  ne pas faire. Et c'est comme ça que, de fil en aiguille, j'ai rĂ©ussi Ă  atteindre ce job. Et c'est peut-ĂȘtre votre cas aussi, Ă  vous Ă©galement. Et le deuxiĂšme point aussi, c'est cette gĂ©nĂ©ration-lĂ , c'est elle qui nous permet aussi d'exercer notre job aujourd'hui, qui nous fait confiance et qui nous permet de briller dans notre job au quotidien. Et moi, c'est elle qui m'a donnĂ© l'opportunitĂ© d'Ă©voluer assez vite sur ce job et sur des responsabilitĂ©s que je n'aurais pas imaginĂ© avoir par le passĂ©. Donc, je dirais que j'ai une perception trĂšs positive de cette gĂ©nĂ©ration et je pense qu'elle est importante et essentielle pour continuer Ă ... Ă  alimenter cette chaĂźne et ensuite faire la mĂȘme chose pour les futures gĂ©nĂ©rations Ă  venir.

  • Speaker #0

    Moi, ce que je trouve assez impressionnant par rapport aux gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes, c'est qu'elles ont vu le mĂ©tier drastiquement changer Ă  une vitesse ultra rapide. Et c'est assez intĂ©ressant parce que du coup, elles vont avoir un point de vue complĂštement diffĂ©rent, nous apporter une perspective diffĂ©rente et nous montrer qu'on peut faire une chose de plusieurs façons diffĂ©rentes. Et je trouve ça assez intĂ©ressant d'Ă©changer lĂ -dessus parce qu'elles ont vu des choses qu'on... ou qu'on ne rencontrera peut-ĂȘtre jamais, mais qui, quand mĂȘme, peuvent forger le mĂ©tier. Et donc, c'est vrai que c'est assez intĂ©ressant Ă  ce niveau-lĂ .

  • Speaker #1

    Je suis assez d'accord avec ce qui a Ă©tĂ© dit jusqu'Ă  maintenant. Mais je vais dire autre chose, pour qu'il n'y ait pas forcĂ©ment de redites. Moi, de mon cĂŽtĂ©, du cĂŽtĂ© commercial, typiquement, je vois qu'il y a une grosse diffĂ©rence avec des commerciaux qui sont plus ĂągĂ©s ou avec plus de bouteilles, on va dire. et des commerciaux plus jeunes. Et je veux dire, la relation au travail, la relation et les attentes aussi des avant-ventes sont extrĂȘmement diffĂ©rentes. Je trouve que, par exemple, les commerciaux plus ĂągĂ©s s'attendent Ă  avoir un avant-vente trĂšs technique. En tout cas, c'est mon expĂ©rience de mon cĂŽtĂ©. Assez expert, finalement, de la solution qu'ils vendent, de l'industrie dans laquelle ils travaillent, etc. Alors que mes commerciaux... plus jeune, dĂ©jĂ  on est plus proche de l'Ăąge qu'on a, mais il y a aussi plus cette attente d'avoir un profil un peu plus commercial, un peu plus polyvalent on va dire. Je trouve que c'est assez intĂ©ressant aussi de savoir jongler entre ces deux mondes.

  • Speaker #2

    Et moi pour terminer, alors j'ai pas forcĂ©ment une notion d'Ăąge dans... enfin oui il y a la gĂ©nĂ©ration Ă  prendre en compte, mais j'ai des contre-exemples dans les deux cas donc c'est assez particulier. C'est plus sur la forme et sur l'enveloppe qu'on va mettre sur le mĂ©tier d'avant-vente et sur ce qu'on dĂ©livre. J'ai remarquĂ© et c'est... C'est pour ça que c'est aussi trĂšs complĂ©mentaire et que c'est trĂšs bien. Les gĂ©nĂ©rations passĂ©es sont plutĂŽt trĂšs techniques et trĂšs scolaires, peut-ĂȘtre, sur la forme dans laquelle ils vont dĂ©livrer leurs messages d'avant-vente, ou commerciaux d'ailleurs, ça peut ĂȘtre dans les deux cas. Donc vraiment, ce cĂŽtĂ©, j'ai un RFP ou j'ai une liste de demande de mon client, je vais rĂ©pondre Ă  la liste de demande de mon client. Il veut savoir ça, je lui rĂ©ponds, etc. Et c'est vrai que c'est peut-ĂȘtre aussi parce que j'ai Ă©tĂ© recrutĂ©e dans cet axe-lĂ  chez l'Ă©diteur dans lequel je suis. Mais il y a cette dimension, faire diffĂ©remment, faire une expĂ©rience et ĂȘtre mĂ©morable. C'est un mot qu'on m'a souvent dit, moi, dans les postes que j'ai occupĂ©s, c'Ă©tait aide-nous Ă  faire des choses mĂ©morables, aide-nous Ă  disrupter l'approche, etc. Tous ces mots qu'on a tendance Ă  entendre. Et c'est vrai que pour moi, c'est un petit peu la diffĂ©rence entre les deux gĂ©nĂ©rations, entre ma gĂ©nĂ©ration et les prĂ©cĂ©dentes, c'est ce cĂŽtĂ©, je vais tirer profit de ce qu'ils ont comme expertise et comme contenu, plutĂŽt le fond, et je vais apporter une vision un peu diffĂ©rente sur la forme. sans desservir le fond. L'idĂ©e, c'est vraiment de venir le mettre en valeur et de venir le rendre plus entendable et plus mĂ©morable pour les clients. Et c'est vrai que ce cĂŽtĂ©-lĂ  est souvent peut-ĂȘtre nĂ©gligĂ© par les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes. VoilĂ , moi, c'est un peu mon point. AprĂšs, je suis entiĂšrement d'accord avec tout ce que vous avez dit au sens large sur le cĂŽtĂ© expertise, mentorat et puis de connaissance. mais c'est vrai que ce cĂŽtĂ© forme pour moi me tient trĂšs Ă  cƓur personnellement en tout cas parce que je suis trĂšs voilĂ  je suis quelqu'un de trĂšs crĂ©atif et c'est un petit peu l'axe sur lequel j'ai par lequel je suis rentrĂ©e dans ce mĂ©tier lĂ  aussi mais mais c'est une grande diffĂ©rence que je vois je pense qu'il ya aussi ça

  • Speaker #0

    peut varier selon les cultures tu vois je le vois je le vois pas mal en angleterre oĂč je trouve que peut-ĂȘtre cette approche que tu mentionnais un peu plus scolaire ça peut ĂȘtre aussi trĂšs français la façon dont on a pu apprendre les choses ou dont on amĂšne certains points. C'est vrai qu'en Angleterre, j'ai l'impression qu'il y a plus ce cĂŽtĂ© improvisation. Je ne sais pas comment dire, mais peut-ĂȘtre que ça peut varier aussi par rapport au pays et aux cultures, en plus d'avoir cette gĂ©nĂ©ration qui s'entremĂȘle.

  • Speaker #2

    Peut-ĂȘtre aussi, je suis en train de me dire sur le profil historique des personnes de l'avant-vente. historiquement, c'Ă©tait peut-ĂȘtre plus quelqu'un qui Ă©tait passĂ© par du consulting ou du je sais pas, une Ă©cole d'ingĂ© ou ce genre de choses avant lĂ  oĂč maintenant ça se dĂ©mocratise un peu plus sur des personnes qui ont des profils comme nous en tout cas Pauline qui ont fait du marketing avant de la communication plutĂŽt commerciale qui ont cette approche et cette appĂ©tence en tout cas ça peut venir du profil aussi Et puis

  • Speaker #3

    c'est peut-ĂȘtre la complĂ©mentaritĂ© aussi Ă  chercher entre les diffĂ©rentes personnes qui forment cette Ă©quipe en avant-vente et qui sont, habituellement, le commercial et l'avant-vente, mais qui peuvent s'ajouter dans un cycle de vente assez long et complexe, de plein de personnes, de compĂ©tences, de spĂ©cialistes, et d'avoir cette complĂ©mentaritĂ© entre chaque personne qui n'est pas aussi noire et blanche. L'avant-vente, c'est la technique, et le commercial, C'est le reste autour, un peu avant, un peu aprĂšs. Je pense que ce mĂ©tier aussi a Ă©voluĂ©. on n'appelle plus, on ne donne plus la parole Ă  l'avant-vente dans un rendez-vous seulement au moment de la dĂ©mo et qu'il se tait Ă  la fin de la dĂ©mo.

  • Speaker #1

    Oui, je le ressens et puis on a moins d'expĂ©rience que toi Pascal, mais moi je trouve qu'en cinq ans ça a vraiment beaucoup changĂ©. Quand je suis arrivĂ© chez mon premier CDI, donc chez l'Ă©diteur dont j'ai parlĂ©, C'Ă©tait vraiment ça. J'avais vraiment cette impression de... J'Ă©tais lĂ  pour la dĂ©mo, je devais prĂ©parer la dĂ©mo, faire la prĂ©sentation. Et puis aprĂšs, je n'avais pas de nouvelles de l'opportunitĂ©. Et puis peut-ĂȘtre miraculeusement, Ă  un moment, quand le client avait des questions techniques, je revenais en meeting avec le commercial. Et puis maintenant, je trouve que mĂȘme les commerciaux, ils ont vraiment aussi un discours diffĂ©rent. Ils demandent des feedbacks. On parle de stratĂ©gie, de compte. on se demande comment on va adresser telle ou telle opportunitĂ©. Et c'est beaucoup plus challengeant aussi de ce niveau-lĂ .

  • Speaker #3

    C'est peut-ĂȘtre aussi une question, ça dĂ©pend peut-ĂȘtre aussi de la personnalitĂ© du commercial, oĂč peut-ĂȘtre dans les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, on voyait beaucoup plus de loups solitaires qui gĂ©raient leurs comptes, qui Ă©taient responsables de leurs comptes, qui gĂ©raient ça d'une maniĂšre un peu individuelle, alors que... Moi, je vois le profil aussi des commerciaux qui Ă©voluent vers beaucoup plus de travail d'Ă©quipe, comme tu dis, Anthony, de demander un feedback aux avant-ventes, de challenger sa stratĂ©gie avec les avant-ventes, mais avec toute l'Ă©quipe qui compose la vente.

  • Speaker #4

    Oui, il y a le marchĂ© qui change. Il y a de nouveaux business models qui se sont construits. Je pense qu'avant, pas mal d'Ă©diteurs vendaient, et c'est encore le cas aujourd'hui pour certains, mais il y a des gens qui sont en train de faire des choses. qui vendent de la licence ou des choses un peu en one shot. Maintenant, on parle beaucoup de consommation, on parle d'upsell, on doit vraiment suivre les comptes sur la durĂ©e. Et ça a un impact sur la maniĂšre de vendre, sur la maniĂšre de gĂ©rer les comptes et aussi sur le mĂ©tier d'avant-vente parce que nous, maintenant, on ne nous demande plus de faire juste des dĂ©mos Ă  titre perso chez mes Ă©diteurs, mais c'est plutĂŽt crĂ©er un cercle vertueux entre le commercial, l'avant-vente et mĂȘme la partie aprĂšs-vente. pour faire en sorte que tout continue Ă  bien fonctionner, qu'on continue Ă  approvisionner ce compte avec de nouvelles choses, prĂ©senter des roadmaps, vendre de nouveaux projets, etc. Et ça, je pense que c'est aussi liĂ© au marchĂ© et Ă  l'Ă©volution de ce qu'on fait au quotidien.

  • Speaker #3

    Tu voulais rajouter quelque chose Pauline ? Je te vois acquiescer.

  • Speaker #0

    ComplĂštement. J'allais justement dire qu'on crĂ©e cette Ă©quipe en interne, comme vous le dites, mais Ă©galement avec le client. Et je trouve que c'est ce qui change aussi, c'est qu'on devient vraiment un vrai consultant avec le client. On transforme leur organisation de façon trĂšs profonde, alors qu'avant, on pouvait peut-ĂȘtre ĂȘtre vu un peu comme cette vitrine technique oĂč on fait notre dĂ©mo et c'est fini. LĂ , j'ai l'impression que justement, on devient vraiment un vrai partenaire avec le client et aussi, on crĂ©e une vraie Ă©quipe. de l'avant-vente Ă  l'aprĂšs-vente en interne et c'est assez intĂ©ressant de voir ce changement-lĂ .

  • Speaker #3

    Alors justement, le thĂšme suivant, c'est votre vision du travail, alors de votre travail d'avant-vente, mais du travail en gĂ©nĂ©ral, on va dire, oĂč se situe la balance perso-pro. La question reste en suspens et sera traitĂ©e dans la deuxiĂšme partie de l'Ă©pisode oĂč nous parlerons Ă©galement... de l'Ă©thique, de l'avenir du mĂ©tier d'avant-vente, mais aussi de leur avenir, de remote, de prĂ©sentiel. Je leur ai aussi demandĂ© quels sont les modĂšles qui les inspirent. Et puis, ils nous dĂ©voileront Ă©galement leur coup de cƓur de lecture, de sĂ©ries, de podcasts. Merci encore Ă  Camille, Pauline, Amine, Anthony et Ayub. On vous retrouve dans la deuxiĂšme partie. Allez, en avant-vente !

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Description

đŸŽ™ïž #14 : La GĂ©nĂ©ration Z en Avant-Vente 🚀

🔍 Que pensent les jeunes consultants avant-vente de leur mĂ©tier ? Pourquoi ont-ils choisi cette voie ? Comment perçoivent-ils les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes ? Dans cet Ă©pisode, cinq jeunes talents de la GĂ©nĂ©ration Z partagent leur parcours, leurs motivations et leur vision de l’avant-vente.

💡 Points ClĂ©s :

  • Pourquoi ces jeunes talents ont choisi l’avant-vente plutĂŽt que d’autres mĂ©tiers 🎯

  • Ce qu’ils aiment (et ce qu’ils aiment moins) dans leur quotidien de pre-sales đŸ€”

  • Comment s’intĂ©grer dans un mĂ©tier historiquement occupĂ© par des profils expĂ©rimentĂ©s 🏆

  • Le clash (ou la complĂ©mentaritĂ© ?) entre la Gen Z et les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes 🔄

  • L’évolution du rĂŽle de l’avant-vente : plus qu’une simple dĂ©mo, un vrai rĂŽle stratĂ©gique 📈

🎧 Bonus : Nos invitĂ©s dĂ©voilent leurs premiers dĂ©fis, leurs mentors et comment ils voient l’avenir du mĂ©tier !

🔔 Ne manquez pas la deuxiĂšme partie ! Nous y parlerons d’équilibre pro/perso, d’éthique, du futur de l’avant-vente
 et mĂȘme de leurs coups de cƓur en lecture et en podcast !

👉 Abonnez-vous à la newsletter pour du contenu exclusif : https://gouelo.substack.com
đŸŽ™ïž Bonne Ă©coute
 En Avant-Vente !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    bonjour je vous souhaite la bienvenue en avant vente alors aujourd'hui j'ai la chance d'accueillir non pas un invité non pas deux invités mais cinq invités qui sont toutes et tous consultants avant vente et ont comme point commun de faire partie de la génération z à la génération z c'est les personnes qui ont moins de 30 ans et ils vont nous partager leur parcours, leur vision du job d'avant-vente, leur vision du travail. On va aussi parler d'éthique, on va parler du futur. Bienvenue Camille. Bonjour. Bienvenue Pauline.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Bienvenue Ayub.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    C'est comme si je faisais l'appel en fait. Anthony, est-ce que tu es lĂ  ?

  • Speaker #2

    Oui, bonjour Pascal.

  • Speaker #0

    Et Amine aussi, c'est bon ?

  • Speaker #1

    Bonjour Ă  tous.

  • Speaker #3

    C'est lĂ  et prĂȘt.

  • Speaker #0

    Super. Je m'appelle Pascal Gouelot et je suis tombé dans l'avant-vente par hasard il y a longtemps. Alors imaginez, j'ai commencé comme pre-sales consultant chez mon premier éditeur de logiciels au siÚcle dernier et mes invités d'aujourd'hui n'étaient pas nés. Donc dans ce podcast, je vous raconte mes aventures d'avant-vente, je vous partage mes expériences, mes trucs, mes astuces et comme je suis toujours avide d'apprendre des autres, Je vais aussi à la rencontre des hommes et des femmes qui font l'avant-vente et qui nous partagent leur vision du métier. C'est le cas aujourd'hui. Et n'oubliez pas de vous abonner à la newsletter pour recevoir les articles, les bonus. Allez, c'est parti en avant-vente. Et on commence tout de suite par une présentation de mes invités. Qui veut commencer ?

  • Speaker #4

    Écoutez, tu m'as citĂ© en premier, donc je me lance. Bonjour Ă  tous, je m'appelle Camille Santos, j'ai 27 ans. Je suis effectivement avant-vente, consultante avant-vente, il y a pas mal de termes selon les entreprises, spĂ©cialisĂ©e sur la partie ERP et spĂ©cifiquement sur les achats. D'un point de vue Ă©tudes... J'ai commencĂ© par une licence, un DUT d'abord un peu gĂ©nĂ©raliste, DUT Tech Deco, une licence marketing en alternance, puis une Ă©cole de commerce Ă  Montpellier et enfin, je l'ai terminĂ© avec un double diplĂŽme en consulting et management des systĂšmes d'information.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est ta premiÚre société ?

  • Speaker #4

    Et c'est ma premiÚre société, effectivement. J'en ai eu d'autres en alternance ou en stage précédemment, mais c'est ma premiÚre société.

  • Speaker #0

    Super. Pauline, par exemple ?

  • Speaker #5

    Mais oui, bonjour Ă  tous. C'est intĂ©ressant parce qu'on a Ă  peu prĂšs le mĂȘme parcours avec Camille. Mais du coup, je m'appelle Pauline, j'ai 28 ans. J'ai Ă©tĂ© solution engineer pendant presque deux ans. Je suis passĂ©e par la case post-sales en implĂ©mentation produit et je suis revenue depuis peu, depuis quatre mois, solution engineer. Je suis un peu le boomerang pre-sales, avec un parcours un peu atypique. Et en termes de diplĂŽme, moi, j'ai fait une Ă©cole de commerce. Et comme Camille, j'ai fait Ă  la fin un double diplĂŽme avec une IAE pour me spĂ©cialiser un peu plus en IT. Donc, voilĂ . Et j'ai fait, du coup, moi, par contre, je suis passĂ©e par quatre entreprises.

  • Speaker #2

    Je vais prendre la suite de mon cÎté. Je suis Anthony, j'ai 28 ans. 29 ans le 19 avril.

  • Speaker #0

    Bon, ça va, tu rentres encore dans le super.

  • Speaker #2

    c'est ça moi de mon cĂŽtĂ© j'ai fait une Ă©cole d'ingĂ©nieur gĂ©nĂ©raliste mais ma majeure Ă©tait de l'informatique donc j'ai fait, je voulais ĂȘtre data scientist Ă  l'Ă©poque mais ça a beaucoup changĂ© depuis et aprĂšs je pense qu'on aura le temps d'en parler de pourquoi on a tout choisi l'avant-vente mais je pense que c'est un mĂ©tier formidable donc moi j'improduis un peu le sujet de mon cĂŽtĂ© j'ai fait et trois sociĂ©tĂ©s diffĂ©rentes, toujours en avant-vente. Ça fait bientĂŽt six ans que je fais ce mĂ©tier, donc on peut dire que j'ai fait quasiment que ça de ma vie.

  • Speaker #3

    Oui, je vais prendre la suite. Moi, je m'appelle Amine, j'ai 28 ans. Comme Anthony, j'ai fait Ă©galement une Ă©cole d'ingĂ©nieur, donc Ă©galement spĂ©cialisĂ© dans l'informatique. Moi, au dĂ©but, je voulais ĂȘtre chef de projet. AprĂšs, de fil en aiguille, avec mes alternances, je suis tombĂ© dans l'avant-vente un peu par hasard. Si on compte pas mes alternants, j'ai fait deux sociĂ©tĂ©s diffĂ©rentes. J'ai fait d'abord beaucoup de consulting parce que j'avais cette volontĂ© de faire beaucoup de techniques et essayer de monter en compĂ©tences sur ces sujets-lĂ . Et puis naturellement, j'ai Ă©voluĂ© sur de l'avant-vente depuis bientĂŽt trois ans aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Super !

  • Speaker #1

    Je suis le dernier.

  • Speaker #0

    Le dernier invité.

  • Speaker #1

    Je m'appelle Ailoub, j'ai 23 ans, je suis ingénieur avant-vente depuis six mois. C'est mon premier métier, c'est ma premiÚre expérience. En termes de formation, j'ai fait un diplÎme d'ingénieur, spécialité informatique, un double diplÎme à l'IAE également, pour avoir l'aspect commercial. Voilà, et du coup, c'est ma premiÚre expérience. Depuis six mois, je n'ai pas autant de recul que vous. Je suis le plus jeune, il me semble.

  • Speaker #0

    Eh bien, c'est bien, c'est notre skill, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Donc, question suivante, pourquoi vous avez choisi ce métier ? Bon, Anthony, vas-y, t'en mourrais d'envie.

  • Speaker #2

    Oui, effectivement, je pense que, effectivement, j'ai introduit un peu, je me suis introduit en parlant un peu de ça parce que je trouve que c'est assez rare de commencer par l'avant-vente. Donc, par exemple, Ayub, c'est ton cas. Moi, ça a Ă©tĂ© mon cas, mais pas en alternance. Mon premier CDI, donc mon premier contrat en CDI, c'Ă©tait du coup en avant-vente chez un Ă©diteur. Donc pourquoi ? Parce que j'ai eu la chance de pouvoir discuter avec pas mal de personnes en commençant Ă  travailler. Donc typiquement des chefs de projet, ça peut ĂȘtre des commerciaux, ça peut ĂȘtre en fait chez les Ă©diteurs de l'uniciel, on peut trouver tout un tas de mĂ©tiers. Et il y a quelqu'un qui Ă©tait avant-vente qui m'a parlĂ© de ce qu'il faisait et je trouvais ça tout simplement passionnant. Moi de mon cĂŽtĂ©, j'avais fait un stage sur du conseil, donc sur du post-sales. Je trouvais ça assez ennuyant pour ĂȘtre honnĂȘte. Donc, passer d'un monde oĂč on fait exactement le mĂȘme projet pendant 2-3 ans, voire plus, Ă  un monde oĂč on peut avoir des projets variĂ©s, ça m'a beaucoup plu. Donc, j'ai voulu essayer et puis ça m'amĂšne Ă  avoir fait ce mĂ©tier pendant 6 ans et je pense continuer quand mĂȘme pendant super longtemps.

  • Speaker #3

    Je rejoins Anthony sur l'aspect non routinier du mĂ©tier. Je pense que c'est quelque chose qui nous a tous attirĂ©s aussi. Moi pareil, j'ai fait du consulting, donc beaucoup de missions trĂšs techniques oĂč je faisais beaucoup la mĂȘme chose, on va dire d'un point de vue technique. Et c'est vrai que le job d'arbre en vente, il est passionnant. En fait, chaque jour, chaque journĂ©e est diffĂ©rente. Les tĂąches qu'on fait ne sont jamais les mĂȘmes. On apprend tous les jours et je pense qu'on est une gĂ©nĂ©ration qui a besoin de toujours apprendre et apprendre, faire de nouveautĂ©s, des nouveautĂ©s et ne pas tomber dans une routine. Et moi, personnellement, je te rejoins 1000%, Anthony, c'est quelque chose qui m'a attirĂ©. Maintenant, si je parle un peu plus de mon parcours personnel, moi je pense, aprĂšs vous me direz les autres peut-ĂȘtre que c'est aussi votre cas, mais je suis quelqu'un qui a toujours une fibre commerciale. J'ai mes parents qui sont commerçants, donc quand j'Ă©tais plus jeune, j'ai fait de la vente, j'ai Ă©tĂ© sur des mĂ©tiers totalement hors tech. Et dans la vie de tous les jours aussi, je suis quelqu'un d'assez sociable qui a besoin de mixer un peu l'aspect technologie, mais aussi tout l'aspect social du mĂ©tier. Et la vente, c'Ă©tait... une piste naturelle et le dĂ©clic que j'ai eu moi c'est lors de mon alternance un peu comme Anthony j'ai rencontrĂ© beaucoup d'avant-ventes j'ai fait un job dans une DRH donc j'Ă©tais un des seuls techniques et j'ai dĂ» vulgariser mes propos accompagner des personnes dans les Ă©quipes qui n'Ă©taient pas forcĂ©ment techniques et vendre un peu tous ces aspects technologiques et je me suis rendu compte qu'en fait ce Ă  quoi j'aspirais c'Ă©tait de l'avant-vente et j'ai fini dedans aprĂšs quelques annĂ©es.

  • Speaker #0

    Super !

  • Speaker #1

    Oui, pour moi ça ressemble exactement Ă  ce que Amine vient d'expliquer et Anthony aussi. J'ai dĂ©couvert le mĂ©tier via du code messaging sur LinkedIn. En parallĂšle Ă  mes Ă©tudes, j'envoyais des petits messages pour dĂ©couvrir un peu ce que je peux faire comme job aprĂšs mes Ă©tudes. C'est lĂ  oĂč on m'a parlĂ© du solution engineer ou l'avant-vente. Et c'est aussi un tremplin pour moi, c'est un passage, pas un tremplin mais plutĂŽt un bridge, un pont entre le technique et le commercial. J'ai toujours aimĂ© discuter avec les gens. Du coup, je trouve que c'est vraiment ce que je souhaite, d'ĂȘtre Ă  la fois geek, mais Ă  la fois customer facing, pouvoir pulgariser les propos, tester de nouvelles technologies, etc.

  • Speaker #4

    Alors moi, ça ne va surprendre personne, mais on est tous un peu alignĂ©s, donc c'est un petit peu la mĂȘme chose, le cĂŽtĂ© Ă  la croisĂ©e des chemins entre le commercial et le technique. Moi, je ne suis pas du tout technique, donc je viens plutĂŽt du monde commercial. C'est la dĂ©marche peut-ĂȘtre inverse, de se dire, je veux aller un peu plus loin que le... premier niveau commercial, mais sans partir trop loin dans du consulting, l'implĂ©mentation ou ce genre de post sales qui, moi, ne m'attirent pas spĂ©cialement. Donc, c'Ă©tait vraiment ce bon Ă©quilibre entre les deux. Et tout simplement, je l'ai dĂ©couvert en alternance. Je ne connaissais pas du tout le mĂ©tier de pre-sales, ni mĂȘme spĂ©cialement l'Ă©diteur chez qui j'ai atterri en alternance. Mais ça a Ă©tĂ© vraiment une opportunitĂ© de dĂ©couverte et trĂšs enrichissante parce qu'un peu comme tout le monde, j'ai pu Ă©changer avec beaucoup, beaucoup de personnes, sales, pre-sales, consultants. Et c'est vrai que c'est un petit peu comme ça que je me suis dit, en fait, c'est de la vente que je veux faire. C'est vraiment le bon mĂ©lange de tout ce que j'aime avec le cĂŽtĂ© commercial, le cĂŽtĂ© pas de routine aussi. J'aime beaucoup de changer de client, de changer ou d'avoir plusieurs clients en parallĂšle. Ça Ă©vite de se mettre dans une routine, tant sur les tĂąches que sur les sujets qu'on va traiter. Et je trouve que c'est hyper enrichissant au quotidien. et source d'apprentissage continue.

  • Speaker #5

    Moi, je vous rejoins totalement. C'est un peu similaire aussi. Moi, je ne connaissais pas du tout le mĂ©tier non plus. J'ai fait mon alternance dans une grosse boĂźte de la tech et je ne savais pas trop ce que je voulais faire aprĂšs. Je ne voulais pas vraiment me fermer de porte non plus. Je sais que je voulais rester dans la tech et que je ne voulais pas ĂȘtre pure sales, ou account manager, ou account executive. Ça ne m'intĂ©ressait pas trop. Et donc, j'ai dĂ©couvert le mĂ©tier lors d'un graduĂ© de programme, justement, oĂč j'ai pu apprendre plein de mĂ©tiers diffĂ©rents. Et le mĂ©tier de solution engineer m'a beaucoup plu, justement, parce qu'on a la possibilitĂ© d'avoir la solution et les besoins du client au centre des prioritĂ©s. Mais c'est tout. On n'a pas l'aspect trop nĂ©gociation et vente qui, moi, m'intĂ©resse au moins. Et j'aimais beaucoup avoir ce cĂŽtĂ© trĂšs technique produit, mais aussi on a la possibilitĂ© de parler au client et d'avoir... plein de cas d'usages diffĂ©rents et d'avoir un mĂ©tier qui change au quotidien, effectivement. Donc, c'est ça qui m'a beaucoup plu aussi.

  • Speaker #0

    Et pourtant, tu as fait une infidélité.

  • Speaker #5

    Oui.

  • Speaker #3

    Rappelons quand mĂȘme.

  • Speaker #5

    Ben oui, alors pendant presque deux ans, j'ai adorĂ© le mĂ©tier. J'ai eu une opportunitĂ© ailleurs et je me suis dit pourquoi pas ? En fait, je pense que j'Ă©tais un petit peu frustrĂ©e de quand on gagne une opportunitĂ©, en fait, de ne pas voir ce qui se passe aprĂšs. Je me suis dit mais... Ça m'intĂ©ressait de creuser un petit peu de l'aprĂšs, de l'accompagnement client, de l'implĂ©mentation de la solution au cƓur de l'entreprise. Et c'est ça qui m'a attirĂ©e. J'ai bien aimĂ© l'implĂ©mentation, mais le pre-sales m'a trop manquĂ©. Et je me suis dit, il faut que j'y retourne parce qu'effectivement, vous l'avez mentionnĂ©, la partie implĂ©mentation, c'est un peu toujours la mĂȘme chose au bout d'un moment. et on peut vite s'ennuyer et avoir un peu moins de challenges. Et donc, j'ai voulu retrouver cette stimulation que j'avais en tant que solution engineer.

  • Speaker #0

    Ils vont ĂȘtre contents, tous les consultants aprĂšs-vente qui nous Ă©coutent.

  • Speaker #5

    Oui, il y en a qui adorent ça. J'ai beaucoup aimé ça aussi, mais ça varie d'une personnalité à une autre, je pense.

  • Speaker #0

    Et justement, le thĂšme suivant, c'est votre intĂ©gration. Parce que moi, je vais vous raconter comment s'est passĂ©e mon intĂ©gration. C'Ă©tait il y a une certaine Ă©poque et quand je vous dis ça, j'ai l'impression d'avoir 102 ans, mais ce n'est pas le cas. J'en ai que 101. Personne ne commençait comme vous Ă  l'avant-vente. ÉnormĂ©ment d'avant-ventes avaient fait autre chose avant. Du projet ou Ă©taient chez des clients, par exemple, ou faisaient un mĂ©tier chez des clients. Et ensuite, il y a une solution qui adresse ce mĂ©tier-lĂ  et c'Ă©tait mon cas. Moi, j'ai fait six ans dans l'industrie pharmaceutique sur les essais cliniques. oĂč je faisais des stats, donc j'utilisais des logiciels de statistiques. Ensuite, j'ai donnĂ© des cours de ce logiciel de statistiques Ă  l'IUT de Paris pour ensuite faire de la formation. Donc en fait, j'avais ce cĂŽtĂ©, dĂ©jĂ  peut-ĂȘtre maturitĂ©, mais je ne crois pas que vous en manquiez, mais bon, moi j'Ă©tais un peu plus ĂągĂ© quand j'ai commencĂ© Ă  faire de l'avant-vente. Je connaissais ce cĂŽtĂ© solution. Les clients... Bon, j'en voyais tous les jours dans les formations, donc ça ne me posait pas de souci. Et puis, il me manquait la brique, on va dire, cycle de vente chez un Ă©diteur de logiciel. Alors que vous, en fait, j'ai l'impression que vous avez tout fait en mĂȘme temps, c'est-Ă -dire apprendre le logiciel, il y a le contact client, il y a le cycle avant-vente et peut-ĂȘtre mĂȘme l'industrie aussi Ă  apprendre. Donc dĂ©jĂ , moi, je vous tire mon chapeau parce que ça fait Ă©normĂ©ment de choses. Et donc, je voulais savoir comment s'est passĂ©e votre intĂ©gration sans ce background que moi, j'avais Ă  l'Ă©poque et qui permettait peut-ĂȘtre une transition plus douce ?

  • Speaker #1

    Je commence comme je suis le moins expĂ©rimentĂ©, il me semble. Alors, de mon cĂŽtĂ©, franchement, ça s'est passĂ© trĂšs bien. Je pense que le mĂ©tier se dĂ©mocratise de plus en plus, on voit de plus en plus d'alternants ou de jeunes diplĂŽmĂ©s qui sont en avant-vente. AprĂšs je pense que c'est vrai qu'il faut se focaliser sur deux trucs, comme tu as expliquĂ©, deux aspects. Le cycle de vente, donc tout ce qui va ĂȘtre commercial, et puis la solution. Moi j'ai de la chance avec mon background technique et ma solution qui est autour de l'IA, ça n'a pas posĂ© problĂšme. Je l'ai mĂȘme prĂ©parĂ© si tu veux, mĂȘme avant mon arrivĂ©e, donc c'Ă©tait assez chouette. AprĂšs pour le cycle de vente, je pense que ce qui marche le plus ou le mieux, c'est faire des shadows. Alors les shadows... Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est, c'est faire de l'observation. Je suis lĂ , je regarde un autre avant-vente qui fait sa prĂ©sentation, je prends des notes. Et petit Ă  petit, je participe. Et voilĂ , je pense que c'est ça qui a facilitĂ© mon intĂ©gration Ă  moi. En tout cas, je pense que c'est beaucoup de jeunes qui ont ce mĂ©tier.

  • Speaker #0

    Et pas de difficultés rencontrées ?

  • Speaker #1

    La difficultĂ© n'Ă©tait pas tant sur le mĂ©tier, mais je pense sur la taille de l'entreprise. On vient tous d'entreprises de tech plus ou moins grandes. Et moi, je pense que la dĂ©centralisation de l'information, c'est ce qui a posĂ© le plus de difficultĂ©s. Par exemple, si j'ai envie de... prendre une info sur une telle partie du produit. Il y a dix sources diffĂ©rentes. Il faudra peut-ĂȘtre demander Ă  deux ou trois personnes diffĂ©rentes. C'est ce fait-lĂ  de rĂ©concilier l'info qui peut poser un peu de difficultĂ©s, mais ça va, ça s'est bien passĂ© pour l'instant.

  • Speaker #0

    TrĂšs bien.

  • Speaker #3

    Je peux prendre la suite. Pascal, je trouve que dans ton discours, je me rends compte que
 Moi, il y a quelques annĂ©es, j'avais aussi cette vision de l'avant-vente oĂč, par exemple, j'avais l'impression que pour ĂȘtre avant-vente, il fallait avoir beaucoup d'expĂ©rience. Et souvent, les avant-ventes que je croisais aussi, c'Ă©tait des personnes qui avaient un parcours assez similaire au tien. Mais je trouve, et vous me direz ce que vous en pensez, mais je trouve que ces derniĂšres annĂ©es, le mĂ©tier d'avant-vente se dĂ©mocratise de plus en plus. Et de plus en plus de sociĂ©tĂ©s font confiance aux nouvelles gĂ©nĂ©rations pour porter ce genre de job, pour apporter justement une vision trĂšs nouvelle du mĂ©tier et mĂȘme en clientĂšle. Moi par exemple dans les sociĂ©tĂ©s dans lesquelles j'ai Ă©voluĂ© et ça rejoint aussi le sujet de l'intĂ©gration, j'ai pas eu trop de soucis parce qu'on a eu un mix gĂ©nĂ©rationnel qui a fait la force de nos Ă©quipes. Dans le sens oĂč il y a des avant-ventes qui ont un parcours assez atypique, qui viennent d'arriver dedans et qui ont une vision trĂšs nouvelle et neuve du mĂ©tier. Et beaucoup d'avant-ventes qui ont 20 ans, 30 ans d'expĂ©rience derriĂšre et qui ont beaucoup de bouteilles. Et par ce biais lĂ  on arrive Ă  ĂȘtre trĂšs complĂ©mentaires. Et sur notre job au quotidien, on arrive Ă  apporter une vraie crĂ©dibilitĂ© auprĂšs du client et apporter une vision ultra neuve du job. Donc moi, je te rejoins aussi Ă  Youb. Je n'ai pas eu de difficultĂ© d'intĂ©gration. Au contraire, j'ai eu des collĂšgues trĂšs bienveillants et des managers qui m'ont fait confiance. Et ça m'a permis de briller dans mon mĂ©tier. Je ne trouve pas qu'il y ait eu Ă©normĂ©ment de difficultĂ© Ă  le faire. Hormis le fait qu'il faut apprendre de nouvelles technologies tout le temps, il faut apprendre, comme disait Pascal, de l'industrie. Il faut apprendre aussi parfois Ă  jongler chez des clients qui ont parfois plusieurs entitĂ©s, plusieurs filiales, plusieurs activitĂ©s diffĂ©rentes. Il y a plein de choses Ă  apprendre lĂ -dessus. Mais avec le temps aussi fait, justement, ça met Ă  rude Ă©preuve notre capacitĂ© d'adaptation. Et je pense que c'est une des compĂ©tences principales d'un inventant, hormis le fait d'ĂȘtre un expert. technique ou un trĂšs bon communicant mais c'est savoir s'adapter Ă  son environnement et je pense que chaque avant-vente arrive Ă  le faire et c'est ça qui fait que le mĂ©tier est assez intĂ©ressant.

  • Speaker #0

    Et c'est plutÎt une bonne nouvelle en fait les mentalités changent et que les départements avant-vente se peuplent de profils assez différents.

  • Speaker #3

    Et puis je pense que ça fait du bien aussi auprĂšs des clients parce que parfois ils en ont peut-ĂȘtre marre de De voir toujours les mĂȘmes personnes, la mĂȘme approche et le fait de voir des nouvelles maniĂšres de faire aussi, ça permet de mieux vendre, entre guillemets, de mieux captiver aussi sur ce qu'on vend au quotidien.

  • Speaker #4

    Je me permets d'enchaĂźner parce que pour le coup, je suis entiĂšrement d'accord avec tout ce que tu as dit Amine et je vais rebondir juste sur la fin de ce que tu as dit, sur ce cĂŽtĂ© approche nouvelle, etc. Parce que moi au dĂ©but, quand je suis arrivĂ©e, j'Ă©tais dans une Ă©quipe d'experts, mais avec un niveau de connaissance super impressionnant pour moi. En tout cas, quand je suis arrivĂ©e, je me suis dit, waouh, jamais j'arriverai lĂ . C'Ă©tait un peu cette impression-lĂ  au dĂ©but. Et j'ai eu cette chance d'avoir cet Ă©change gĂ©nĂ©rationnel qui a permis, eux, de m'apporter ce cĂŽtĂ© expertise mĂ©tier, expertise process, tout ce qui va avec. Et moi, j'avais ce cĂŽtĂ©-lĂ  plutĂŽt... J'apportais de la nouveautĂ©, j'apportais des nouvelles pratiques, des nouveaux outils, des nouvelles visions, mĂȘme si je ne connaissais pas les produits ou les besoins mĂ©tiers des clients. Et donc, il y a eu vraiment cet Ă©change entre nous et c'est ce qui m'a permis, au final, pareil, de me faire un petit peu ma place dans la sociĂ©tĂ© quand j'Ă©tais en alternance Ă  l'Ă©poque. et aprĂšs quand je suis passĂ©e en CDI, cĂŽtĂ© ERP. Et c'est vrai que c'est hyper intĂ©ressant de voir que ça peut faire des Ă©tincelles positives. De voir que ça peut crĂ©er des choses hyper impressionnantes. De se dire, moi je ne connais pas le mĂ©tier, toi tu vas le faire d'une façon hyper scolaire ou hyper habituelle. Viens ensemble, on fait quelque chose de nouveau, de diffĂ©rent. Et c'est lĂ  que ça peut faire des belles choses et que c'est hyper sympathique. Et ça fait aussi la beautĂ© du mĂ©tier d'avant-vente je trouve. Et par contre lĂ  oĂč moi j'ai eu, c'est le cĂŽtĂ©... NĂ©gatif, on va dire. Peut-ĂȘtre un petit peu de difficultĂ© en arrivant parce qu'il y en a aussi, on ne va pas se mentir, c'est un mĂ©tier qui est quand mĂȘme trĂšs complexe, des mĂ©tiers, des sujets clients qui sont trĂšs complexes. Moi, ça a vraiment Ă©tĂ© l'appropriation de ces sujets-lĂ . Sur la partie achat notamment, c'est un mĂ©tier d'une ampleur stratĂ©gique que je ne connaissais pas, que je ne cĂŽtoyais pas avant. Et c'est vrai qu'au-delĂ  de l'apprĂ©hension et de la comprĂ©hension de l'outil, de la prise en main de mon outil, il fallait que je comprenne les process de mon client. les enjeux stratĂ©giques, les enjeux mĂ©tiers, les enjeux financiers. tout ce qui va avec. Et c'est vraiment ce cĂŽtĂ© lĂ  oĂč c'est une difficultĂ© nĂ©cessaire Ă  traverser pour se dire, voilĂ  je peux pas tout apprendre d'un coup, ça se fait Ă©tape par Ă©tape. Et encore une fois, un peu comme toi, ce que tu disais Amine, j'ai eu la chance d'avoir des personnes qui m'ont transmis ça et j'ai eu notamment une personne, une buddy, enfin une coach, qui Ă©tait une ancienne acheteuse qui fait maintenant le mĂȘme travail que moi chez le mĂȘme Ă©diteur et cette personne m'a vraiment transmis son historique, son background en me disant, ben voilĂ  un acheteur ça rĂ©flĂ©chit comme ça. Ça c'est les enjeux stratĂ©giques, l'outil tu peux le tourner de telle façon pour appuyer sur ces points-lĂ . Et ça c'est des choses tellement importantes et tellement prĂ©cieuses que sans ce genre de personnes et ce genre d'Ă©changes, je pense qu'on arrive moins facilement Ă  « exceller » dans notre mĂ©tier.

  • Speaker #1

    Oui, je vais dire qu'en effet, je pense que le levier le plus important dans l'intégration, c'est vraiment ces mentorships. Et puis les collÚgues qui sont bienveillants, les buddy comme tu disais. Moi j'ai une buddy, une super buddy qui m'apprend tous les jours. aussi une manager qui fait confiance. Donc c'est vrai que cet environnement-là, apprendre des gens, je pense que c'est le plus facile et le plus rapide pour s'intégrer dans n'importe quel métier en fait.

  • Speaker #4

    C'est Ă©volutif en fait. C'est vraiment au cas par cas, sur le besoin client, sur le problĂšme que tu vas rencontrer, au-delĂ  de faire un cours thĂ©orique, lĂ  dans mon cas, sur les achats, mais ça peut ĂȘtre sur n'importe quel sujet.

  • Speaker #0

    Comme tu disais Camille, en fait c'est un mĂ©tier oĂč il y a tellement de composantes que... 30 livres sur chaque pilier pour en apprendre et c'est aussi je pense des problĂ©matiques qui se posent au quotidien oĂč il faut avoir une rĂ©ponse au quotidien donc effectivement ĂȘtre suivi par son manager ou faire du shadowing ou avoir un body qu'on peut challenger je pense que c'est vrai que ça semble trĂšs trĂšs important Anthony tu voulais rajouter ?

  • Speaker #2

    Oui je pense Je pensais Ă  pas mal de choses, notamment au fait qu'avant-vente, finalement, c'est un mĂ©tier qui demande beaucoup de compĂ©tences diffĂ©rentes, des compĂ©tences commerciales, des compĂ©tences techniques, des compĂ©tences relationnelles assez avancĂ©es. Et je trouve que depuis quelques annĂ©es, les entreprises se retrouvent Ă  cocher des avant-ventes assez jeunes. Par exemple, le rĂŽle d'associĂ© de solution engineer, je ne pense pas qu'il existait il y a 10 ou 20 ans. En fait, c'est des rĂŽles qui sont arrivĂ©s. Et je pense que ça vient un peu de notre force, comme on est, au dĂ©but de notre carriĂšre, on est assez jeune, on peut en fait prendre Ă  bras le corps tous ces sujets et apprendre et ĂȘtre motivĂ© et continuer Ă  se former en permanence sur la technique, sur le produit, sur le commerce, sur la partie aussi relationnelle qui est aussi importante. Donc moi, je n'ai pas eu trop de soucis pour prendre Ă  bras le corps ce mĂ©tier et monter en compĂ©tence. c'est dĂ» aussi aux Ă©quipes. J'ai fait trois sociĂ©tĂ©s, trois Ă©diteurs diffĂ©rents. J'ai eu des managers aussi assez exceptionnels, je trouve, sans vouloir leur jeter des fleurs. Donc, ça m'a quand mĂȘme pas mal aidĂ©. Mais je pense aussi que nous, en tant que jeunes ou Gen Z, ça fait quand mĂȘme partie de notre force d'ĂȘtre aussi flexibles et adaptables pour ce mĂ©tier.

  • Speaker #5

    Je suis tout Ă  fait d'accord. Et finalement, l'intĂ©gration, le plus difficile, c'est un petit peu au dĂ©but parce qu'on rentre dans le job directement et on a quand mĂȘme cette pression en interne aussi parce que pas mal de monde vient nous voir pour dĂ©jĂ  nous poser des questions sur la solution, sur plein de procĂšs diffĂ©rents. Et moi, je suis en plein dedans justement, mais effectivement, les dĂ©buts peuvent ĂȘtre un peu compliquĂ©s parce qu'on ne connaĂźt pas grand-chose au produit ou comment l'entreprise fonctionne. Et donc, on doit apprendre, je pense, encore plus vite que les autres. en fonction du mĂ©tier que l'on a. Donc, c'est vrai que l'intĂ©gration, parfois, elle peut trĂšs bien se faire, justement, avec une bonne Ă©quipe, un bon manager et des buddies, des shadows. Effectivement, je vous retrouve lĂ -dessus. C'est vrai que ça a Ă©tĂ© trĂšs utile. Mais aprĂšs, je pense que ça se fait trĂšs bien.

  • Speaker #0

    Et puis, il y a aussi un enjeu qui est important pour un commercial qui vous embarque comme avant-vente. Lui... il vise la signature du deal. Il faut qu'il ait derriĂšre quelqu'un sur qui il puisse compter. Donc aprĂšs, junior, pas junior, jeune ou pas jeune, on est quand mĂȘme soumis aux rĂ©sultats et Ă  la pression de l'Ă©quipe commerciale.

  • Speaker #2

    Tout Ă  fait. Pascal, je pensais aussi Ă  quelque chose. Moi, je pense d'ailleurs d'avoir plus Ă©tĂ© challengĂ© en interne qu'avec les prospects ou les clients. en arrivant finalement Ă  23 ans dans une Ă©quipe qui est dĂ©jĂ  formĂ©e, on peut vite ĂȘtre, voilĂ , on est mis Ă  l'Ă©preuve en fait d'une certaine façon, on va nous demander est-ce qu'on est compĂ©tent, typiquement sur la partie produit qui va ĂȘtre intĂ©ressante parce que toute la phase de qualification, elle est dure si on ne connaĂźt rien sur le produit qu'on essaye de vendre, si on ne connaĂźt rien sur l'Ă©cosystĂšme. Donc moi je pense que je l'ai plus vĂ©cu au dĂ©but avec mes collĂšgues commerciaux que... qu'avec les prospects et les clients, ça se passait super bien.

  • Speaker #3

    C'est un bon baptĂȘme du feu en interne. Ça permet au moins de se challenger avant d'aller voir les clients.

  • Speaker #5

    Vous savez, comme on dit en externe, quand on est devant le client, il suffit d'en savoir juste un peu plus que le client.

  • Speaker #3

    Quand on fait le deuil du fait de tout savoir, c'est lĂ  oĂč on arrive Ă  s'Ă©panouir dans le job.

  • Speaker #4

    Exactement.

  • Speaker #5

    C'est parfois peut-ĂȘtre une frustration malgrĂ© tout de se dire « mince, je ne connais pas tout, ça m'Ă©nerve, j'ai envie de tout savoir » , mais au final... Il faut faire ce deuil-lĂ .

  • Speaker #4

    C'est vrai que la petite phrase de « Ok, je prends le point, je reviendrai vers vous aprĂšs, elle peut sauver la vie. » C'est vrai qu'au dĂ©but, entre jeunes avant-vente, on n'a pas forcĂ©ment ce rĂ©flexe. On va prendre ça comme une lacune de se dire « Je n'ai pas la rĂ©ponse, mince, je ne sais pas quoi rĂ©pondre aux clients. » En fait, c'est normal. Et mĂȘme nos collĂšgues les plus expĂ©rimentĂ©s, ça leur arrive encore et il faut accepter ça. Et c'est vrai qu'au dĂ©but, comme il y a plus de sujets sur lesquels on n'a pas de rĂ©ponse immĂ©diate, on a un peu peur de le dire. Il faut un peu dĂ©mocratiser ça et se dire « Bon, ce n'est pas grave, on relĂąche la pression. » Je reviens vers vous plus tard.

  • Speaker #2

    C'est vrai. Et le fait de bosser Ă  distance, finalement, ça a quand mĂȘme pas mal aidĂ©. Je ne sais pas pour tout le monde, mais avec le Covid, j'ai commencĂ© Ă  faire beaucoup de tĂ©lĂ©travail. Et je me rends compte qu'il y a des choses, des automatismes que j'ai pris. Typiquement, en rĂ©union, je ne connais pas la rĂ©ponse Ă  une question ou je pose rapidement, j'envoie un Slack Ă  quelqu'un qui sait. C'est quelque chose qu'en physique, on ne peut pas forcĂ©ment se permettre de faire, mais ça permet aussi d'ĂȘtre plus lĂ©gitime. En tout cas, moi, ça m'a permis d'ĂȘtre plus lĂ©gitime dans ce que je faisais.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as plein de post-it autour de ton écran collé en remote ? Pas encore. Pour répondre ou alors un tableau blanc derriÚre ?

  • Speaker #1

    Pour mon cas, si. J'ai une petite FAQ Ă  chaque fois Ă  cĂŽtĂ© oĂč j'Ă©cris un petit agent. Je lui pose directement la question et il va chercher la rĂ©ponse.

  • Speaker #0

    Parce que ça peut ĂȘtre ça. La rĂ©ponse aux objections de l'avoir Ă  droite de son Ă©cran quand on est en remote et qu'il ne se voit pas.

  • Speaker #1

    De toute façon,

  • Speaker #0

    le client, il veut la rĂ©ponse ou alors il veut. Et comme tu disais, Camille, la rĂ©ponse peut-ĂȘtre, on revient vers vous ou avec un expert ou moi-mĂȘme. Ça ne pose pas de souci. Vous parliez tous de l'intĂ©gration en interne. Quelle est votre perception des gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes ?

  • Speaker #1

    Pour ma perception des générations précédentes, je les vois comme une longue liste de beaucoup de mentors que je peux contacter, alors en interne bien sûr, sinon en externe, ça ne fait pas beaucoup de différence. Je vois les générations précédentes comme la génération actuelle plus ou moins.

  • Speaker #3

    Moi je pense avec tous les Ă©changes qu'on a eu, on arrive Ă  dĂ©celer quelque chose aussi qu'on ressent tous, mais c'est l'importance du pouvoir de la transmission des prĂ©cĂ©dentes gĂ©nĂ©rations. Moi, c'est un peu comme ça que je les vois et j'ai fait beaucoup d'alternance aussi. Et toutes les rencontres que j'ai faites, ça m'a permis d'arriver jusqu'Ă  lĂ  oĂč je suis aujourd'hui, grĂące Ă  leur expĂ©rience justement, parce qu'Ă  chaque fois, j'ai toujours eu ce rĂ©flexe de poser des questions, d'essayer de comprendre par quel chemin ils sont passĂ©s, les obstacles qu'ils ont eus, les erreurs Ă  ne pas faire. Et c'est comme ça que, de fil en aiguille, j'ai rĂ©ussi Ă  atteindre ce job. Et c'est peut-ĂȘtre votre cas aussi, Ă  vous Ă©galement. Et le deuxiĂšme point aussi, c'est cette gĂ©nĂ©ration-lĂ , c'est elle qui nous permet aussi d'exercer notre job aujourd'hui, qui nous fait confiance et qui nous permet de briller dans notre job au quotidien. Et moi, c'est elle qui m'a donnĂ© l'opportunitĂ© d'Ă©voluer assez vite sur ce job et sur des responsabilitĂ©s que je n'aurais pas imaginĂ© avoir par le passĂ©. Donc, je dirais que j'ai une perception trĂšs positive de cette gĂ©nĂ©ration et je pense qu'elle est importante et essentielle pour continuer Ă ... Ă  alimenter cette chaĂźne et ensuite faire la mĂȘme chose pour les futures gĂ©nĂ©rations Ă  venir.

  • Speaker #0

    Moi, ce que je trouve assez impressionnant par rapport aux gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes, c'est qu'elles ont vu le mĂ©tier drastiquement changer Ă  une vitesse ultra rapide. Et c'est assez intĂ©ressant parce que du coup, elles vont avoir un point de vue complĂštement diffĂ©rent, nous apporter une perspective diffĂ©rente et nous montrer qu'on peut faire une chose de plusieurs façons diffĂ©rentes. Et je trouve ça assez intĂ©ressant d'Ă©changer lĂ -dessus parce qu'elles ont vu des choses qu'on... ou qu'on ne rencontrera peut-ĂȘtre jamais, mais qui, quand mĂȘme, peuvent forger le mĂ©tier. Et donc, c'est vrai que c'est assez intĂ©ressant Ă  ce niveau-lĂ .

  • Speaker #1

    Je suis assez d'accord avec ce qui a Ă©tĂ© dit jusqu'Ă  maintenant. Mais je vais dire autre chose, pour qu'il n'y ait pas forcĂ©ment de redites. Moi, de mon cĂŽtĂ©, du cĂŽtĂ© commercial, typiquement, je vois qu'il y a une grosse diffĂ©rence avec des commerciaux qui sont plus ĂągĂ©s ou avec plus de bouteilles, on va dire. et des commerciaux plus jeunes. Et je veux dire, la relation au travail, la relation et les attentes aussi des avant-ventes sont extrĂȘmement diffĂ©rentes. Je trouve que, par exemple, les commerciaux plus ĂągĂ©s s'attendent Ă  avoir un avant-vente trĂšs technique. En tout cas, c'est mon expĂ©rience de mon cĂŽtĂ©. Assez expert, finalement, de la solution qu'ils vendent, de l'industrie dans laquelle ils travaillent, etc. Alors que mes commerciaux... plus jeune, dĂ©jĂ  on est plus proche de l'Ăąge qu'on a, mais il y a aussi plus cette attente d'avoir un profil un peu plus commercial, un peu plus polyvalent on va dire. Je trouve que c'est assez intĂ©ressant aussi de savoir jongler entre ces deux mondes.

  • Speaker #2

    Et moi pour terminer, alors j'ai pas forcĂ©ment une notion d'Ăąge dans... enfin oui il y a la gĂ©nĂ©ration Ă  prendre en compte, mais j'ai des contre-exemples dans les deux cas donc c'est assez particulier. C'est plus sur la forme et sur l'enveloppe qu'on va mettre sur le mĂ©tier d'avant-vente et sur ce qu'on dĂ©livre. J'ai remarquĂ© et c'est... C'est pour ça que c'est aussi trĂšs complĂ©mentaire et que c'est trĂšs bien. Les gĂ©nĂ©rations passĂ©es sont plutĂŽt trĂšs techniques et trĂšs scolaires, peut-ĂȘtre, sur la forme dans laquelle ils vont dĂ©livrer leurs messages d'avant-vente, ou commerciaux d'ailleurs, ça peut ĂȘtre dans les deux cas. Donc vraiment, ce cĂŽtĂ©, j'ai un RFP ou j'ai une liste de demande de mon client, je vais rĂ©pondre Ă  la liste de demande de mon client. Il veut savoir ça, je lui rĂ©ponds, etc. Et c'est vrai que c'est peut-ĂȘtre aussi parce que j'ai Ă©tĂ© recrutĂ©e dans cet axe-lĂ  chez l'Ă©diteur dans lequel je suis. Mais il y a cette dimension, faire diffĂ©remment, faire une expĂ©rience et ĂȘtre mĂ©morable. C'est un mot qu'on m'a souvent dit, moi, dans les postes que j'ai occupĂ©s, c'Ă©tait aide-nous Ă  faire des choses mĂ©morables, aide-nous Ă  disrupter l'approche, etc. Tous ces mots qu'on a tendance Ă  entendre. Et c'est vrai que pour moi, c'est un petit peu la diffĂ©rence entre les deux gĂ©nĂ©rations, entre ma gĂ©nĂ©ration et les prĂ©cĂ©dentes, c'est ce cĂŽtĂ©, je vais tirer profit de ce qu'ils ont comme expertise et comme contenu, plutĂŽt le fond, et je vais apporter une vision un peu diffĂ©rente sur la forme. sans desservir le fond. L'idĂ©e, c'est vraiment de venir le mettre en valeur et de venir le rendre plus entendable et plus mĂ©morable pour les clients. Et c'est vrai que ce cĂŽtĂ©-lĂ  est souvent peut-ĂȘtre nĂ©gligĂ© par les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes. VoilĂ , moi, c'est un peu mon point. AprĂšs, je suis entiĂšrement d'accord avec tout ce que vous avez dit au sens large sur le cĂŽtĂ© expertise, mentorat et puis de connaissance. mais c'est vrai que ce cĂŽtĂ© forme pour moi me tient trĂšs Ă  cƓur personnellement en tout cas parce que je suis trĂšs voilĂ  je suis quelqu'un de trĂšs crĂ©atif et c'est un petit peu l'axe sur lequel j'ai par lequel je suis rentrĂ©e dans ce mĂ©tier lĂ  aussi mais mais c'est une grande diffĂ©rence que je vois je pense qu'il ya aussi ça

  • Speaker #0

    peut varier selon les cultures tu vois je le vois je le vois pas mal en angleterre oĂč je trouve que peut-ĂȘtre cette approche que tu mentionnais un peu plus scolaire ça peut ĂȘtre aussi trĂšs français la façon dont on a pu apprendre les choses ou dont on amĂšne certains points. C'est vrai qu'en Angleterre, j'ai l'impression qu'il y a plus ce cĂŽtĂ© improvisation. Je ne sais pas comment dire, mais peut-ĂȘtre que ça peut varier aussi par rapport au pays et aux cultures, en plus d'avoir cette gĂ©nĂ©ration qui s'entremĂȘle.

  • Speaker #2

    Peut-ĂȘtre aussi, je suis en train de me dire sur le profil historique des personnes de l'avant-vente. historiquement, c'Ă©tait peut-ĂȘtre plus quelqu'un qui Ă©tait passĂ© par du consulting ou du je sais pas, une Ă©cole d'ingĂ© ou ce genre de choses avant lĂ  oĂč maintenant ça se dĂ©mocratise un peu plus sur des personnes qui ont des profils comme nous en tout cas Pauline qui ont fait du marketing avant de la communication plutĂŽt commerciale qui ont cette approche et cette appĂ©tence en tout cas ça peut venir du profil aussi Et puis

  • Speaker #3

    c'est peut-ĂȘtre la complĂ©mentaritĂ© aussi Ă  chercher entre les diffĂ©rentes personnes qui forment cette Ă©quipe en avant-vente et qui sont, habituellement, le commercial et l'avant-vente, mais qui peuvent s'ajouter dans un cycle de vente assez long et complexe, de plein de personnes, de compĂ©tences, de spĂ©cialistes, et d'avoir cette complĂ©mentaritĂ© entre chaque personne qui n'est pas aussi noire et blanche. L'avant-vente, c'est la technique, et le commercial, C'est le reste autour, un peu avant, un peu aprĂšs. Je pense que ce mĂ©tier aussi a Ă©voluĂ©. on n'appelle plus, on ne donne plus la parole Ă  l'avant-vente dans un rendez-vous seulement au moment de la dĂ©mo et qu'il se tait Ă  la fin de la dĂ©mo.

  • Speaker #1

    Oui, je le ressens et puis on a moins d'expĂ©rience que toi Pascal, mais moi je trouve qu'en cinq ans ça a vraiment beaucoup changĂ©. Quand je suis arrivĂ© chez mon premier CDI, donc chez l'Ă©diteur dont j'ai parlĂ©, C'Ă©tait vraiment ça. J'avais vraiment cette impression de... J'Ă©tais lĂ  pour la dĂ©mo, je devais prĂ©parer la dĂ©mo, faire la prĂ©sentation. Et puis aprĂšs, je n'avais pas de nouvelles de l'opportunitĂ©. Et puis peut-ĂȘtre miraculeusement, Ă  un moment, quand le client avait des questions techniques, je revenais en meeting avec le commercial. Et puis maintenant, je trouve que mĂȘme les commerciaux, ils ont vraiment aussi un discours diffĂ©rent. Ils demandent des feedbacks. On parle de stratĂ©gie, de compte. on se demande comment on va adresser telle ou telle opportunitĂ©. Et c'est beaucoup plus challengeant aussi de ce niveau-lĂ .

  • Speaker #3

    C'est peut-ĂȘtre aussi une question, ça dĂ©pend peut-ĂȘtre aussi de la personnalitĂ© du commercial, oĂč peut-ĂȘtre dans les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, on voyait beaucoup plus de loups solitaires qui gĂ©raient leurs comptes, qui Ă©taient responsables de leurs comptes, qui gĂ©raient ça d'une maniĂšre un peu individuelle, alors que... Moi, je vois le profil aussi des commerciaux qui Ă©voluent vers beaucoup plus de travail d'Ă©quipe, comme tu dis, Anthony, de demander un feedback aux avant-ventes, de challenger sa stratĂ©gie avec les avant-ventes, mais avec toute l'Ă©quipe qui compose la vente.

  • Speaker #4

    Oui, il y a le marchĂ© qui change. Il y a de nouveaux business models qui se sont construits. Je pense qu'avant, pas mal d'Ă©diteurs vendaient, et c'est encore le cas aujourd'hui pour certains, mais il y a des gens qui sont en train de faire des choses. qui vendent de la licence ou des choses un peu en one shot. Maintenant, on parle beaucoup de consommation, on parle d'upsell, on doit vraiment suivre les comptes sur la durĂ©e. Et ça a un impact sur la maniĂšre de vendre, sur la maniĂšre de gĂ©rer les comptes et aussi sur le mĂ©tier d'avant-vente parce que nous, maintenant, on ne nous demande plus de faire juste des dĂ©mos Ă  titre perso chez mes Ă©diteurs, mais c'est plutĂŽt crĂ©er un cercle vertueux entre le commercial, l'avant-vente et mĂȘme la partie aprĂšs-vente. pour faire en sorte que tout continue Ă  bien fonctionner, qu'on continue Ă  approvisionner ce compte avec de nouvelles choses, prĂ©senter des roadmaps, vendre de nouveaux projets, etc. Et ça, je pense que c'est aussi liĂ© au marchĂ© et Ă  l'Ă©volution de ce qu'on fait au quotidien.

  • Speaker #3

    Tu voulais rajouter quelque chose Pauline ? Je te vois acquiescer.

  • Speaker #0

    ComplĂštement. J'allais justement dire qu'on crĂ©e cette Ă©quipe en interne, comme vous le dites, mais Ă©galement avec le client. Et je trouve que c'est ce qui change aussi, c'est qu'on devient vraiment un vrai consultant avec le client. On transforme leur organisation de façon trĂšs profonde, alors qu'avant, on pouvait peut-ĂȘtre ĂȘtre vu un peu comme cette vitrine technique oĂč on fait notre dĂ©mo et c'est fini. LĂ , j'ai l'impression que justement, on devient vraiment un vrai partenaire avec le client et aussi, on crĂ©e une vraie Ă©quipe. de l'avant-vente Ă  l'aprĂšs-vente en interne et c'est assez intĂ©ressant de voir ce changement-lĂ .

  • Speaker #3

    Alors justement, le thĂšme suivant, c'est votre vision du travail, alors de votre travail d'avant-vente, mais du travail en gĂ©nĂ©ral, on va dire, oĂč se situe la balance perso-pro. La question reste en suspens et sera traitĂ©e dans la deuxiĂšme partie de l'Ă©pisode oĂč nous parlerons Ă©galement... de l'Ă©thique, de l'avenir du mĂ©tier d'avant-vente, mais aussi de leur avenir, de remote, de prĂ©sentiel. Je leur ai aussi demandĂ© quels sont les modĂšles qui les inspirent. Et puis, ils nous dĂ©voileront Ă©galement leur coup de cƓur de lecture, de sĂ©ries, de podcasts. Merci encore Ă  Camille, Pauline, Amine, Anthony et Ayub. On vous retrouve dans la deuxiĂšme partie. Allez, en avant-vente !

Description

đŸŽ™ïž #14 : La GĂ©nĂ©ration Z en Avant-Vente 🚀

🔍 Que pensent les jeunes consultants avant-vente de leur mĂ©tier ? Pourquoi ont-ils choisi cette voie ? Comment perçoivent-ils les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes ? Dans cet Ă©pisode, cinq jeunes talents de la GĂ©nĂ©ration Z partagent leur parcours, leurs motivations et leur vision de l’avant-vente.

💡 Points ClĂ©s :

  • Pourquoi ces jeunes talents ont choisi l’avant-vente plutĂŽt que d’autres mĂ©tiers 🎯

  • Ce qu’ils aiment (et ce qu’ils aiment moins) dans leur quotidien de pre-sales đŸ€”

  • Comment s’intĂ©grer dans un mĂ©tier historiquement occupĂ© par des profils expĂ©rimentĂ©s 🏆

  • Le clash (ou la complĂ©mentaritĂ© ?) entre la Gen Z et les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes 🔄

  • L’évolution du rĂŽle de l’avant-vente : plus qu’une simple dĂ©mo, un vrai rĂŽle stratĂ©gique 📈

🎧 Bonus : Nos invitĂ©s dĂ©voilent leurs premiers dĂ©fis, leurs mentors et comment ils voient l’avenir du mĂ©tier !

🔔 Ne manquez pas la deuxiĂšme partie ! Nous y parlerons d’équilibre pro/perso, d’éthique, du futur de l’avant-vente
 et mĂȘme de leurs coups de cƓur en lecture et en podcast !

👉 Abonnez-vous à la newsletter pour du contenu exclusif : https://gouelo.substack.com
đŸŽ™ïž Bonne Ă©coute
 En Avant-Vente !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    bonjour je vous souhaite la bienvenue en avant vente alors aujourd'hui j'ai la chance d'accueillir non pas un invité non pas deux invités mais cinq invités qui sont toutes et tous consultants avant vente et ont comme point commun de faire partie de la génération z à la génération z c'est les personnes qui ont moins de 30 ans et ils vont nous partager leur parcours, leur vision du job d'avant-vente, leur vision du travail. On va aussi parler d'éthique, on va parler du futur. Bienvenue Camille. Bonjour. Bienvenue Pauline.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Bienvenue Ayub.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    C'est comme si je faisais l'appel en fait. Anthony, est-ce que tu es lĂ  ?

  • Speaker #2

    Oui, bonjour Pascal.

  • Speaker #0

    Et Amine aussi, c'est bon ?

  • Speaker #1

    Bonjour Ă  tous.

  • Speaker #3

    C'est lĂ  et prĂȘt.

  • Speaker #0

    Super. Je m'appelle Pascal Gouelot et je suis tombé dans l'avant-vente par hasard il y a longtemps. Alors imaginez, j'ai commencé comme pre-sales consultant chez mon premier éditeur de logiciels au siÚcle dernier et mes invités d'aujourd'hui n'étaient pas nés. Donc dans ce podcast, je vous raconte mes aventures d'avant-vente, je vous partage mes expériences, mes trucs, mes astuces et comme je suis toujours avide d'apprendre des autres, Je vais aussi à la rencontre des hommes et des femmes qui font l'avant-vente et qui nous partagent leur vision du métier. C'est le cas aujourd'hui. Et n'oubliez pas de vous abonner à la newsletter pour recevoir les articles, les bonus. Allez, c'est parti en avant-vente. Et on commence tout de suite par une présentation de mes invités. Qui veut commencer ?

  • Speaker #4

    Écoutez, tu m'as citĂ© en premier, donc je me lance. Bonjour Ă  tous, je m'appelle Camille Santos, j'ai 27 ans. Je suis effectivement avant-vente, consultante avant-vente, il y a pas mal de termes selon les entreprises, spĂ©cialisĂ©e sur la partie ERP et spĂ©cifiquement sur les achats. D'un point de vue Ă©tudes... J'ai commencĂ© par une licence, un DUT d'abord un peu gĂ©nĂ©raliste, DUT Tech Deco, une licence marketing en alternance, puis une Ă©cole de commerce Ă  Montpellier et enfin, je l'ai terminĂ© avec un double diplĂŽme en consulting et management des systĂšmes d'information.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est ta premiÚre société ?

  • Speaker #4

    Et c'est ma premiÚre société, effectivement. J'en ai eu d'autres en alternance ou en stage précédemment, mais c'est ma premiÚre société.

  • Speaker #0

    Super. Pauline, par exemple ?

  • Speaker #5

    Mais oui, bonjour Ă  tous. C'est intĂ©ressant parce qu'on a Ă  peu prĂšs le mĂȘme parcours avec Camille. Mais du coup, je m'appelle Pauline, j'ai 28 ans. J'ai Ă©tĂ© solution engineer pendant presque deux ans. Je suis passĂ©e par la case post-sales en implĂ©mentation produit et je suis revenue depuis peu, depuis quatre mois, solution engineer. Je suis un peu le boomerang pre-sales, avec un parcours un peu atypique. Et en termes de diplĂŽme, moi, j'ai fait une Ă©cole de commerce. Et comme Camille, j'ai fait Ă  la fin un double diplĂŽme avec une IAE pour me spĂ©cialiser un peu plus en IT. Donc, voilĂ . Et j'ai fait, du coup, moi, par contre, je suis passĂ©e par quatre entreprises.

  • Speaker #2

    Je vais prendre la suite de mon cÎté. Je suis Anthony, j'ai 28 ans. 29 ans le 19 avril.

  • Speaker #0

    Bon, ça va, tu rentres encore dans le super.

  • Speaker #2

    c'est ça moi de mon cĂŽtĂ© j'ai fait une Ă©cole d'ingĂ©nieur gĂ©nĂ©raliste mais ma majeure Ă©tait de l'informatique donc j'ai fait, je voulais ĂȘtre data scientist Ă  l'Ă©poque mais ça a beaucoup changĂ© depuis et aprĂšs je pense qu'on aura le temps d'en parler de pourquoi on a tout choisi l'avant-vente mais je pense que c'est un mĂ©tier formidable donc moi j'improduis un peu le sujet de mon cĂŽtĂ© j'ai fait et trois sociĂ©tĂ©s diffĂ©rentes, toujours en avant-vente. Ça fait bientĂŽt six ans que je fais ce mĂ©tier, donc on peut dire que j'ai fait quasiment que ça de ma vie.

  • Speaker #3

    Oui, je vais prendre la suite. Moi, je m'appelle Amine, j'ai 28 ans. Comme Anthony, j'ai fait Ă©galement une Ă©cole d'ingĂ©nieur, donc Ă©galement spĂ©cialisĂ© dans l'informatique. Moi, au dĂ©but, je voulais ĂȘtre chef de projet. AprĂšs, de fil en aiguille, avec mes alternances, je suis tombĂ© dans l'avant-vente un peu par hasard. Si on compte pas mes alternants, j'ai fait deux sociĂ©tĂ©s diffĂ©rentes. J'ai fait d'abord beaucoup de consulting parce que j'avais cette volontĂ© de faire beaucoup de techniques et essayer de monter en compĂ©tences sur ces sujets-lĂ . Et puis naturellement, j'ai Ă©voluĂ© sur de l'avant-vente depuis bientĂŽt trois ans aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Super !

  • Speaker #1

    Je suis le dernier.

  • Speaker #0

    Le dernier invité.

  • Speaker #1

    Je m'appelle Ailoub, j'ai 23 ans, je suis ingénieur avant-vente depuis six mois. C'est mon premier métier, c'est ma premiÚre expérience. En termes de formation, j'ai fait un diplÎme d'ingénieur, spécialité informatique, un double diplÎme à l'IAE également, pour avoir l'aspect commercial. Voilà, et du coup, c'est ma premiÚre expérience. Depuis six mois, je n'ai pas autant de recul que vous. Je suis le plus jeune, il me semble.

  • Speaker #0

    Eh bien, c'est bien, c'est notre skill, en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Donc, question suivante, pourquoi vous avez choisi ce métier ? Bon, Anthony, vas-y, t'en mourrais d'envie.

  • Speaker #2

    Oui, effectivement, je pense que, effectivement, j'ai introduit un peu, je me suis introduit en parlant un peu de ça parce que je trouve que c'est assez rare de commencer par l'avant-vente. Donc, par exemple, Ayub, c'est ton cas. Moi, ça a Ă©tĂ© mon cas, mais pas en alternance. Mon premier CDI, donc mon premier contrat en CDI, c'Ă©tait du coup en avant-vente chez un Ă©diteur. Donc pourquoi ? Parce que j'ai eu la chance de pouvoir discuter avec pas mal de personnes en commençant Ă  travailler. Donc typiquement des chefs de projet, ça peut ĂȘtre des commerciaux, ça peut ĂȘtre en fait chez les Ă©diteurs de l'uniciel, on peut trouver tout un tas de mĂ©tiers. Et il y a quelqu'un qui Ă©tait avant-vente qui m'a parlĂ© de ce qu'il faisait et je trouvais ça tout simplement passionnant. Moi de mon cĂŽtĂ©, j'avais fait un stage sur du conseil, donc sur du post-sales. Je trouvais ça assez ennuyant pour ĂȘtre honnĂȘte. Donc, passer d'un monde oĂč on fait exactement le mĂȘme projet pendant 2-3 ans, voire plus, Ă  un monde oĂč on peut avoir des projets variĂ©s, ça m'a beaucoup plu. Donc, j'ai voulu essayer et puis ça m'amĂšne Ă  avoir fait ce mĂ©tier pendant 6 ans et je pense continuer quand mĂȘme pendant super longtemps.

  • Speaker #3

    Je rejoins Anthony sur l'aspect non routinier du mĂ©tier. Je pense que c'est quelque chose qui nous a tous attirĂ©s aussi. Moi pareil, j'ai fait du consulting, donc beaucoup de missions trĂšs techniques oĂč je faisais beaucoup la mĂȘme chose, on va dire d'un point de vue technique. Et c'est vrai que le job d'arbre en vente, il est passionnant. En fait, chaque jour, chaque journĂ©e est diffĂ©rente. Les tĂąches qu'on fait ne sont jamais les mĂȘmes. On apprend tous les jours et je pense qu'on est une gĂ©nĂ©ration qui a besoin de toujours apprendre et apprendre, faire de nouveautĂ©s, des nouveautĂ©s et ne pas tomber dans une routine. Et moi, personnellement, je te rejoins 1000%, Anthony, c'est quelque chose qui m'a attirĂ©. Maintenant, si je parle un peu plus de mon parcours personnel, moi je pense, aprĂšs vous me direz les autres peut-ĂȘtre que c'est aussi votre cas, mais je suis quelqu'un qui a toujours une fibre commerciale. J'ai mes parents qui sont commerçants, donc quand j'Ă©tais plus jeune, j'ai fait de la vente, j'ai Ă©tĂ© sur des mĂ©tiers totalement hors tech. Et dans la vie de tous les jours aussi, je suis quelqu'un d'assez sociable qui a besoin de mixer un peu l'aspect technologie, mais aussi tout l'aspect social du mĂ©tier. Et la vente, c'Ă©tait... une piste naturelle et le dĂ©clic que j'ai eu moi c'est lors de mon alternance un peu comme Anthony j'ai rencontrĂ© beaucoup d'avant-ventes j'ai fait un job dans une DRH donc j'Ă©tais un des seuls techniques et j'ai dĂ» vulgariser mes propos accompagner des personnes dans les Ă©quipes qui n'Ă©taient pas forcĂ©ment techniques et vendre un peu tous ces aspects technologiques et je me suis rendu compte qu'en fait ce Ă  quoi j'aspirais c'Ă©tait de l'avant-vente et j'ai fini dedans aprĂšs quelques annĂ©es.

  • Speaker #0

    Super !

  • Speaker #1

    Oui, pour moi ça ressemble exactement Ă  ce que Amine vient d'expliquer et Anthony aussi. J'ai dĂ©couvert le mĂ©tier via du code messaging sur LinkedIn. En parallĂšle Ă  mes Ă©tudes, j'envoyais des petits messages pour dĂ©couvrir un peu ce que je peux faire comme job aprĂšs mes Ă©tudes. C'est lĂ  oĂč on m'a parlĂ© du solution engineer ou l'avant-vente. Et c'est aussi un tremplin pour moi, c'est un passage, pas un tremplin mais plutĂŽt un bridge, un pont entre le technique et le commercial. J'ai toujours aimĂ© discuter avec les gens. Du coup, je trouve que c'est vraiment ce que je souhaite, d'ĂȘtre Ă  la fois geek, mais Ă  la fois customer facing, pouvoir pulgariser les propos, tester de nouvelles technologies, etc.

  • Speaker #4

    Alors moi, ça ne va surprendre personne, mais on est tous un peu alignĂ©s, donc c'est un petit peu la mĂȘme chose, le cĂŽtĂ© Ă  la croisĂ©e des chemins entre le commercial et le technique. Moi, je ne suis pas du tout technique, donc je viens plutĂŽt du monde commercial. C'est la dĂ©marche peut-ĂȘtre inverse, de se dire, je veux aller un peu plus loin que le... premier niveau commercial, mais sans partir trop loin dans du consulting, l'implĂ©mentation ou ce genre de post sales qui, moi, ne m'attirent pas spĂ©cialement. Donc, c'Ă©tait vraiment ce bon Ă©quilibre entre les deux. Et tout simplement, je l'ai dĂ©couvert en alternance. Je ne connaissais pas du tout le mĂ©tier de pre-sales, ni mĂȘme spĂ©cialement l'Ă©diteur chez qui j'ai atterri en alternance. Mais ça a Ă©tĂ© vraiment une opportunitĂ© de dĂ©couverte et trĂšs enrichissante parce qu'un peu comme tout le monde, j'ai pu Ă©changer avec beaucoup, beaucoup de personnes, sales, pre-sales, consultants. Et c'est vrai que c'est un petit peu comme ça que je me suis dit, en fait, c'est de la vente que je veux faire. C'est vraiment le bon mĂ©lange de tout ce que j'aime avec le cĂŽtĂ© commercial, le cĂŽtĂ© pas de routine aussi. J'aime beaucoup de changer de client, de changer ou d'avoir plusieurs clients en parallĂšle. Ça Ă©vite de se mettre dans une routine, tant sur les tĂąches que sur les sujets qu'on va traiter. Et je trouve que c'est hyper enrichissant au quotidien. et source d'apprentissage continue.

  • Speaker #5

    Moi, je vous rejoins totalement. C'est un peu similaire aussi. Moi, je ne connaissais pas du tout le mĂ©tier non plus. J'ai fait mon alternance dans une grosse boĂźte de la tech et je ne savais pas trop ce que je voulais faire aprĂšs. Je ne voulais pas vraiment me fermer de porte non plus. Je sais que je voulais rester dans la tech et que je ne voulais pas ĂȘtre pure sales, ou account manager, ou account executive. Ça ne m'intĂ©ressait pas trop. Et donc, j'ai dĂ©couvert le mĂ©tier lors d'un graduĂ© de programme, justement, oĂč j'ai pu apprendre plein de mĂ©tiers diffĂ©rents. Et le mĂ©tier de solution engineer m'a beaucoup plu, justement, parce qu'on a la possibilitĂ© d'avoir la solution et les besoins du client au centre des prioritĂ©s. Mais c'est tout. On n'a pas l'aspect trop nĂ©gociation et vente qui, moi, m'intĂ©resse au moins. Et j'aimais beaucoup avoir ce cĂŽtĂ© trĂšs technique produit, mais aussi on a la possibilitĂ© de parler au client et d'avoir... plein de cas d'usages diffĂ©rents et d'avoir un mĂ©tier qui change au quotidien, effectivement. Donc, c'est ça qui m'a beaucoup plu aussi.

  • Speaker #0

    Et pourtant, tu as fait une infidélité.

  • Speaker #5

    Oui.

  • Speaker #3

    Rappelons quand mĂȘme.

  • Speaker #5

    Ben oui, alors pendant presque deux ans, j'ai adorĂ© le mĂ©tier. J'ai eu une opportunitĂ© ailleurs et je me suis dit pourquoi pas ? En fait, je pense que j'Ă©tais un petit peu frustrĂ©e de quand on gagne une opportunitĂ©, en fait, de ne pas voir ce qui se passe aprĂšs. Je me suis dit mais... Ça m'intĂ©ressait de creuser un petit peu de l'aprĂšs, de l'accompagnement client, de l'implĂ©mentation de la solution au cƓur de l'entreprise. Et c'est ça qui m'a attirĂ©e. J'ai bien aimĂ© l'implĂ©mentation, mais le pre-sales m'a trop manquĂ©. Et je me suis dit, il faut que j'y retourne parce qu'effectivement, vous l'avez mentionnĂ©, la partie implĂ©mentation, c'est un peu toujours la mĂȘme chose au bout d'un moment. et on peut vite s'ennuyer et avoir un peu moins de challenges. Et donc, j'ai voulu retrouver cette stimulation que j'avais en tant que solution engineer.

  • Speaker #0

    Ils vont ĂȘtre contents, tous les consultants aprĂšs-vente qui nous Ă©coutent.

  • Speaker #5

    Oui, il y en a qui adorent ça. J'ai beaucoup aimé ça aussi, mais ça varie d'une personnalité à une autre, je pense.

  • Speaker #0

    Et justement, le thĂšme suivant, c'est votre intĂ©gration. Parce que moi, je vais vous raconter comment s'est passĂ©e mon intĂ©gration. C'Ă©tait il y a une certaine Ă©poque et quand je vous dis ça, j'ai l'impression d'avoir 102 ans, mais ce n'est pas le cas. J'en ai que 101. Personne ne commençait comme vous Ă  l'avant-vente. ÉnormĂ©ment d'avant-ventes avaient fait autre chose avant. Du projet ou Ă©taient chez des clients, par exemple, ou faisaient un mĂ©tier chez des clients. Et ensuite, il y a une solution qui adresse ce mĂ©tier-lĂ  et c'Ă©tait mon cas. Moi, j'ai fait six ans dans l'industrie pharmaceutique sur les essais cliniques. oĂč je faisais des stats, donc j'utilisais des logiciels de statistiques. Ensuite, j'ai donnĂ© des cours de ce logiciel de statistiques Ă  l'IUT de Paris pour ensuite faire de la formation. Donc en fait, j'avais ce cĂŽtĂ©, dĂ©jĂ  peut-ĂȘtre maturitĂ©, mais je ne crois pas que vous en manquiez, mais bon, moi j'Ă©tais un peu plus ĂągĂ© quand j'ai commencĂ© Ă  faire de l'avant-vente. Je connaissais ce cĂŽtĂ© solution. Les clients... Bon, j'en voyais tous les jours dans les formations, donc ça ne me posait pas de souci. Et puis, il me manquait la brique, on va dire, cycle de vente chez un Ă©diteur de logiciel. Alors que vous, en fait, j'ai l'impression que vous avez tout fait en mĂȘme temps, c'est-Ă -dire apprendre le logiciel, il y a le contact client, il y a le cycle avant-vente et peut-ĂȘtre mĂȘme l'industrie aussi Ă  apprendre. Donc dĂ©jĂ , moi, je vous tire mon chapeau parce que ça fait Ă©normĂ©ment de choses. Et donc, je voulais savoir comment s'est passĂ©e votre intĂ©gration sans ce background que moi, j'avais Ă  l'Ă©poque et qui permettait peut-ĂȘtre une transition plus douce ?

  • Speaker #1

    Je commence comme je suis le moins expĂ©rimentĂ©, il me semble. Alors, de mon cĂŽtĂ©, franchement, ça s'est passĂ© trĂšs bien. Je pense que le mĂ©tier se dĂ©mocratise de plus en plus, on voit de plus en plus d'alternants ou de jeunes diplĂŽmĂ©s qui sont en avant-vente. AprĂšs je pense que c'est vrai qu'il faut se focaliser sur deux trucs, comme tu as expliquĂ©, deux aspects. Le cycle de vente, donc tout ce qui va ĂȘtre commercial, et puis la solution. Moi j'ai de la chance avec mon background technique et ma solution qui est autour de l'IA, ça n'a pas posĂ© problĂšme. Je l'ai mĂȘme prĂ©parĂ© si tu veux, mĂȘme avant mon arrivĂ©e, donc c'Ă©tait assez chouette. AprĂšs pour le cycle de vente, je pense que ce qui marche le plus ou le mieux, c'est faire des shadows. Alors les shadows... Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est, c'est faire de l'observation. Je suis lĂ , je regarde un autre avant-vente qui fait sa prĂ©sentation, je prends des notes. Et petit Ă  petit, je participe. Et voilĂ , je pense que c'est ça qui a facilitĂ© mon intĂ©gration Ă  moi. En tout cas, je pense que c'est beaucoup de jeunes qui ont ce mĂ©tier.

  • Speaker #0

    Et pas de difficultés rencontrées ?

  • Speaker #1

    La difficultĂ© n'Ă©tait pas tant sur le mĂ©tier, mais je pense sur la taille de l'entreprise. On vient tous d'entreprises de tech plus ou moins grandes. Et moi, je pense que la dĂ©centralisation de l'information, c'est ce qui a posĂ© le plus de difficultĂ©s. Par exemple, si j'ai envie de... prendre une info sur une telle partie du produit. Il y a dix sources diffĂ©rentes. Il faudra peut-ĂȘtre demander Ă  deux ou trois personnes diffĂ©rentes. C'est ce fait-lĂ  de rĂ©concilier l'info qui peut poser un peu de difficultĂ©s, mais ça va, ça s'est bien passĂ© pour l'instant.

  • Speaker #0

    TrĂšs bien.

  • Speaker #3

    Je peux prendre la suite. Pascal, je trouve que dans ton discours, je me rends compte que
 Moi, il y a quelques annĂ©es, j'avais aussi cette vision de l'avant-vente oĂč, par exemple, j'avais l'impression que pour ĂȘtre avant-vente, il fallait avoir beaucoup d'expĂ©rience. Et souvent, les avant-ventes que je croisais aussi, c'Ă©tait des personnes qui avaient un parcours assez similaire au tien. Mais je trouve, et vous me direz ce que vous en pensez, mais je trouve que ces derniĂšres annĂ©es, le mĂ©tier d'avant-vente se dĂ©mocratise de plus en plus. Et de plus en plus de sociĂ©tĂ©s font confiance aux nouvelles gĂ©nĂ©rations pour porter ce genre de job, pour apporter justement une vision trĂšs nouvelle du mĂ©tier et mĂȘme en clientĂšle. Moi par exemple dans les sociĂ©tĂ©s dans lesquelles j'ai Ă©voluĂ© et ça rejoint aussi le sujet de l'intĂ©gration, j'ai pas eu trop de soucis parce qu'on a eu un mix gĂ©nĂ©rationnel qui a fait la force de nos Ă©quipes. Dans le sens oĂč il y a des avant-ventes qui ont un parcours assez atypique, qui viennent d'arriver dedans et qui ont une vision trĂšs nouvelle et neuve du mĂ©tier. Et beaucoup d'avant-ventes qui ont 20 ans, 30 ans d'expĂ©rience derriĂšre et qui ont beaucoup de bouteilles. Et par ce biais lĂ  on arrive Ă  ĂȘtre trĂšs complĂ©mentaires. Et sur notre job au quotidien, on arrive Ă  apporter une vraie crĂ©dibilitĂ© auprĂšs du client et apporter une vision ultra neuve du job. Donc moi, je te rejoins aussi Ă  Youb. Je n'ai pas eu de difficultĂ© d'intĂ©gration. Au contraire, j'ai eu des collĂšgues trĂšs bienveillants et des managers qui m'ont fait confiance. Et ça m'a permis de briller dans mon mĂ©tier. Je ne trouve pas qu'il y ait eu Ă©normĂ©ment de difficultĂ© Ă  le faire. Hormis le fait qu'il faut apprendre de nouvelles technologies tout le temps, il faut apprendre, comme disait Pascal, de l'industrie. Il faut apprendre aussi parfois Ă  jongler chez des clients qui ont parfois plusieurs entitĂ©s, plusieurs filiales, plusieurs activitĂ©s diffĂ©rentes. Il y a plein de choses Ă  apprendre lĂ -dessus. Mais avec le temps aussi fait, justement, ça met Ă  rude Ă©preuve notre capacitĂ© d'adaptation. Et je pense que c'est une des compĂ©tences principales d'un inventant, hormis le fait d'ĂȘtre un expert. technique ou un trĂšs bon communicant mais c'est savoir s'adapter Ă  son environnement et je pense que chaque avant-vente arrive Ă  le faire et c'est ça qui fait que le mĂ©tier est assez intĂ©ressant.

  • Speaker #0

    Et c'est plutÎt une bonne nouvelle en fait les mentalités changent et que les départements avant-vente se peuplent de profils assez différents.

  • Speaker #3

    Et puis je pense que ça fait du bien aussi auprĂšs des clients parce que parfois ils en ont peut-ĂȘtre marre de De voir toujours les mĂȘmes personnes, la mĂȘme approche et le fait de voir des nouvelles maniĂšres de faire aussi, ça permet de mieux vendre, entre guillemets, de mieux captiver aussi sur ce qu'on vend au quotidien.

  • Speaker #4

    Je me permets d'enchaĂźner parce que pour le coup, je suis entiĂšrement d'accord avec tout ce que tu as dit Amine et je vais rebondir juste sur la fin de ce que tu as dit, sur ce cĂŽtĂ© approche nouvelle, etc. Parce que moi au dĂ©but, quand je suis arrivĂ©e, j'Ă©tais dans une Ă©quipe d'experts, mais avec un niveau de connaissance super impressionnant pour moi. En tout cas, quand je suis arrivĂ©e, je me suis dit, waouh, jamais j'arriverai lĂ . C'Ă©tait un peu cette impression-lĂ  au dĂ©but. Et j'ai eu cette chance d'avoir cet Ă©change gĂ©nĂ©rationnel qui a permis, eux, de m'apporter ce cĂŽtĂ© expertise mĂ©tier, expertise process, tout ce qui va avec. Et moi, j'avais ce cĂŽtĂ©-lĂ  plutĂŽt... J'apportais de la nouveautĂ©, j'apportais des nouvelles pratiques, des nouveaux outils, des nouvelles visions, mĂȘme si je ne connaissais pas les produits ou les besoins mĂ©tiers des clients. Et donc, il y a eu vraiment cet Ă©change entre nous et c'est ce qui m'a permis, au final, pareil, de me faire un petit peu ma place dans la sociĂ©tĂ© quand j'Ă©tais en alternance Ă  l'Ă©poque. et aprĂšs quand je suis passĂ©e en CDI, cĂŽtĂ© ERP. Et c'est vrai que c'est hyper intĂ©ressant de voir que ça peut faire des Ă©tincelles positives. De voir que ça peut crĂ©er des choses hyper impressionnantes. De se dire, moi je ne connais pas le mĂ©tier, toi tu vas le faire d'une façon hyper scolaire ou hyper habituelle. Viens ensemble, on fait quelque chose de nouveau, de diffĂ©rent. Et c'est lĂ  que ça peut faire des belles choses et que c'est hyper sympathique. Et ça fait aussi la beautĂ© du mĂ©tier d'avant-vente je trouve. Et par contre lĂ  oĂč moi j'ai eu, c'est le cĂŽtĂ©... NĂ©gatif, on va dire. Peut-ĂȘtre un petit peu de difficultĂ© en arrivant parce qu'il y en a aussi, on ne va pas se mentir, c'est un mĂ©tier qui est quand mĂȘme trĂšs complexe, des mĂ©tiers, des sujets clients qui sont trĂšs complexes. Moi, ça a vraiment Ă©tĂ© l'appropriation de ces sujets-lĂ . Sur la partie achat notamment, c'est un mĂ©tier d'une ampleur stratĂ©gique que je ne connaissais pas, que je ne cĂŽtoyais pas avant. Et c'est vrai qu'au-delĂ  de l'apprĂ©hension et de la comprĂ©hension de l'outil, de la prise en main de mon outil, il fallait que je comprenne les process de mon client. les enjeux stratĂ©giques, les enjeux mĂ©tiers, les enjeux financiers. tout ce qui va avec. Et c'est vraiment ce cĂŽtĂ© lĂ  oĂč c'est une difficultĂ© nĂ©cessaire Ă  traverser pour se dire, voilĂ  je peux pas tout apprendre d'un coup, ça se fait Ă©tape par Ă©tape. Et encore une fois, un peu comme toi, ce que tu disais Amine, j'ai eu la chance d'avoir des personnes qui m'ont transmis ça et j'ai eu notamment une personne, une buddy, enfin une coach, qui Ă©tait une ancienne acheteuse qui fait maintenant le mĂȘme travail que moi chez le mĂȘme Ă©diteur et cette personne m'a vraiment transmis son historique, son background en me disant, ben voilĂ  un acheteur ça rĂ©flĂ©chit comme ça. Ça c'est les enjeux stratĂ©giques, l'outil tu peux le tourner de telle façon pour appuyer sur ces points-lĂ . Et ça c'est des choses tellement importantes et tellement prĂ©cieuses que sans ce genre de personnes et ce genre d'Ă©changes, je pense qu'on arrive moins facilement Ă  « exceller » dans notre mĂ©tier.

  • Speaker #1

    Oui, je vais dire qu'en effet, je pense que le levier le plus important dans l'intégration, c'est vraiment ces mentorships. Et puis les collÚgues qui sont bienveillants, les buddy comme tu disais. Moi j'ai une buddy, une super buddy qui m'apprend tous les jours. aussi une manager qui fait confiance. Donc c'est vrai que cet environnement-là, apprendre des gens, je pense que c'est le plus facile et le plus rapide pour s'intégrer dans n'importe quel métier en fait.

  • Speaker #4

    C'est Ă©volutif en fait. C'est vraiment au cas par cas, sur le besoin client, sur le problĂšme que tu vas rencontrer, au-delĂ  de faire un cours thĂ©orique, lĂ  dans mon cas, sur les achats, mais ça peut ĂȘtre sur n'importe quel sujet.

  • Speaker #0

    Comme tu disais Camille, en fait c'est un mĂ©tier oĂč il y a tellement de composantes que... 30 livres sur chaque pilier pour en apprendre et c'est aussi je pense des problĂ©matiques qui se posent au quotidien oĂč il faut avoir une rĂ©ponse au quotidien donc effectivement ĂȘtre suivi par son manager ou faire du shadowing ou avoir un body qu'on peut challenger je pense que c'est vrai que ça semble trĂšs trĂšs important Anthony tu voulais rajouter ?

  • Speaker #2

    Oui je pense Je pensais Ă  pas mal de choses, notamment au fait qu'avant-vente, finalement, c'est un mĂ©tier qui demande beaucoup de compĂ©tences diffĂ©rentes, des compĂ©tences commerciales, des compĂ©tences techniques, des compĂ©tences relationnelles assez avancĂ©es. Et je trouve que depuis quelques annĂ©es, les entreprises se retrouvent Ă  cocher des avant-ventes assez jeunes. Par exemple, le rĂŽle d'associĂ© de solution engineer, je ne pense pas qu'il existait il y a 10 ou 20 ans. En fait, c'est des rĂŽles qui sont arrivĂ©s. Et je pense que ça vient un peu de notre force, comme on est, au dĂ©but de notre carriĂšre, on est assez jeune, on peut en fait prendre Ă  bras le corps tous ces sujets et apprendre et ĂȘtre motivĂ© et continuer Ă  se former en permanence sur la technique, sur le produit, sur le commerce, sur la partie aussi relationnelle qui est aussi importante. Donc moi, je n'ai pas eu trop de soucis pour prendre Ă  bras le corps ce mĂ©tier et monter en compĂ©tence. c'est dĂ» aussi aux Ă©quipes. J'ai fait trois sociĂ©tĂ©s, trois Ă©diteurs diffĂ©rents. J'ai eu des managers aussi assez exceptionnels, je trouve, sans vouloir leur jeter des fleurs. Donc, ça m'a quand mĂȘme pas mal aidĂ©. Mais je pense aussi que nous, en tant que jeunes ou Gen Z, ça fait quand mĂȘme partie de notre force d'ĂȘtre aussi flexibles et adaptables pour ce mĂ©tier.

  • Speaker #5

    Je suis tout Ă  fait d'accord. Et finalement, l'intĂ©gration, le plus difficile, c'est un petit peu au dĂ©but parce qu'on rentre dans le job directement et on a quand mĂȘme cette pression en interne aussi parce que pas mal de monde vient nous voir pour dĂ©jĂ  nous poser des questions sur la solution, sur plein de procĂšs diffĂ©rents. Et moi, je suis en plein dedans justement, mais effectivement, les dĂ©buts peuvent ĂȘtre un peu compliquĂ©s parce qu'on ne connaĂźt pas grand-chose au produit ou comment l'entreprise fonctionne. Et donc, on doit apprendre, je pense, encore plus vite que les autres. en fonction du mĂ©tier que l'on a. Donc, c'est vrai que l'intĂ©gration, parfois, elle peut trĂšs bien se faire, justement, avec une bonne Ă©quipe, un bon manager et des buddies, des shadows. Effectivement, je vous retrouve lĂ -dessus. C'est vrai que ça a Ă©tĂ© trĂšs utile. Mais aprĂšs, je pense que ça se fait trĂšs bien.

  • Speaker #0

    Et puis, il y a aussi un enjeu qui est important pour un commercial qui vous embarque comme avant-vente. Lui... il vise la signature du deal. Il faut qu'il ait derriĂšre quelqu'un sur qui il puisse compter. Donc aprĂšs, junior, pas junior, jeune ou pas jeune, on est quand mĂȘme soumis aux rĂ©sultats et Ă  la pression de l'Ă©quipe commerciale.

  • Speaker #2

    Tout Ă  fait. Pascal, je pensais aussi Ă  quelque chose. Moi, je pense d'ailleurs d'avoir plus Ă©tĂ© challengĂ© en interne qu'avec les prospects ou les clients. en arrivant finalement Ă  23 ans dans une Ă©quipe qui est dĂ©jĂ  formĂ©e, on peut vite ĂȘtre, voilĂ , on est mis Ă  l'Ă©preuve en fait d'une certaine façon, on va nous demander est-ce qu'on est compĂ©tent, typiquement sur la partie produit qui va ĂȘtre intĂ©ressante parce que toute la phase de qualification, elle est dure si on ne connaĂźt rien sur le produit qu'on essaye de vendre, si on ne connaĂźt rien sur l'Ă©cosystĂšme. Donc moi je pense que je l'ai plus vĂ©cu au dĂ©but avec mes collĂšgues commerciaux que... qu'avec les prospects et les clients, ça se passait super bien.

  • Speaker #3

    C'est un bon baptĂȘme du feu en interne. Ça permet au moins de se challenger avant d'aller voir les clients.

  • Speaker #5

    Vous savez, comme on dit en externe, quand on est devant le client, il suffit d'en savoir juste un peu plus que le client.

  • Speaker #3

    Quand on fait le deuil du fait de tout savoir, c'est lĂ  oĂč on arrive Ă  s'Ă©panouir dans le job.

  • Speaker #4

    Exactement.

  • Speaker #5

    C'est parfois peut-ĂȘtre une frustration malgrĂ© tout de se dire « mince, je ne connais pas tout, ça m'Ă©nerve, j'ai envie de tout savoir » , mais au final... Il faut faire ce deuil-lĂ .

  • Speaker #4

    C'est vrai que la petite phrase de « Ok, je prends le point, je reviendrai vers vous aprĂšs, elle peut sauver la vie. » C'est vrai qu'au dĂ©but, entre jeunes avant-vente, on n'a pas forcĂ©ment ce rĂ©flexe. On va prendre ça comme une lacune de se dire « Je n'ai pas la rĂ©ponse, mince, je ne sais pas quoi rĂ©pondre aux clients. » En fait, c'est normal. Et mĂȘme nos collĂšgues les plus expĂ©rimentĂ©s, ça leur arrive encore et il faut accepter ça. Et c'est vrai qu'au dĂ©but, comme il y a plus de sujets sur lesquels on n'a pas de rĂ©ponse immĂ©diate, on a un peu peur de le dire. Il faut un peu dĂ©mocratiser ça et se dire « Bon, ce n'est pas grave, on relĂąche la pression. » Je reviens vers vous plus tard.

  • Speaker #2

    C'est vrai. Et le fait de bosser Ă  distance, finalement, ça a quand mĂȘme pas mal aidĂ©. Je ne sais pas pour tout le monde, mais avec le Covid, j'ai commencĂ© Ă  faire beaucoup de tĂ©lĂ©travail. Et je me rends compte qu'il y a des choses, des automatismes que j'ai pris. Typiquement, en rĂ©union, je ne connais pas la rĂ©ponse Ă  une question ou je pose rapidement, j'envoie un Slack Ă  quelqu'un qui sait. C'est quelque chose qu'en physique, on ne peut pas forcĂ©ment se permettre de faire, mais ça permet aussi d'ĂȘtre plus lĂ©gitime. En tout cas, moi, ça m'a permis d'ĂȘtre plus lĂ©gitime dans ce que je faisais.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as plein de post-it autour de ton écran collé en remote ? Pas encore. Pour répondre ou alors un tableau blanc derriÚre ?

  • Speaker #1

    Pour mon cas, si. J'ai une petite FAQ Ă  chaque fois Ă  cĂŽtĂ© oĂč j'Ă©cris un petit agent. Je lui pose directement la question et il va chercher la rĂ©ponse.

  • Speaker #0

    Parce que ça peut ĂȘtre ça. La rĂ©ponse aux objections de l'avoir Ă  droite de son Ă©cran quand on est en remote et qu'il ne se voit pas.

  • Speaker #1

    De toute façon,

  • Speaker #0

    le client, il veut la rĂ©ponse ou alors il veut. Et comme tu disais, Camille, la rĂ©ponse peut-ĂȘtre, on revient vers vous ou avec un expert ou moi-mĂȘme. Ça ne pose pas de souci. Vous parliez tous de l'intĂ©gration en interne. Quelle est votre perception des gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes ?

  • Speaker #1

    Pour ma perception des générations précédentes, je les vois comme une longue liste de beaucoup de mentors que je peux contacter, alors en interne bien sûr, sinon en externe, ça ne fait pas beaucoup de différence. Je vois les générations précédentes comme la génération actuelle plus ou moins.

  • Speaker #3

    Moi je pense avec tous les Ă©changes qu'on a eu, on arrive Ă  dĂ©celer quelque chose aussi qu'on ressent tous, mais c'est l'importance du pouvoir de la transmission des prĂ©cĂ©dentes gĂ©nĂ©rations. Moi, c'est un peu comme ça que je les vois et j'ai fait beaucoup d'alternance aussi. Et toutes les rencontres que j'ai faites, ça m'a permis d'arriver jusqu'Ă  lĂ  oĂč je suis aujourd'hui, grĂące Ă  leur expĂ©rience justement, parce qu'Ă  chaque fois, j'ai toujours eu ce rĂ©flexe de poser des questions, d'essayer de comprendre par quel chemin ils sont passĂ©s, les obstacles qu'ils ont eus, les erreurs Ă  ne pas faire. Et c'est comme ça que, de fil en aiguille, j'ai rĂ©ussi Ă  atteindre ce job. Et c'est peut-ĂȘtre votre cas aussi, Ă  vous Ă©galement. Et le deuxiĂšme point aussi, c'est cette gĂ©nĂ©ration-lĂ , c'est elle qui nous permet aussi d'exercer notre job aujourd'hui, qui nous fait confiance et qui nous permet de briller dans notre job au quotidien. Et moi, c'est elle qui m'a donnĂ© l'opportunitĂ© d'Ă©voluer assez vite sur ce job et sur des responsabilitĂ©s que je n'aurais pas imaginĂ© avoir par le passĂ©. Donc, je dirais que j'ai une perception trĂšs positive de cette gĂ©nĂ©ration et je pense qu'elle est importante et essentielle pour continuer Ă ... Ă  alimenter cette chaĂźne et ensuite faire la mĂȘme chose pour les futures gĂ©nĂ©rations Ă  venir.

  • Speaker #0

    Moi, ce que je trouve assez impressionnant par rapport aux gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes, c'est qu'elles ont vu le mĂ©tier drastiquement changer Ă  une vitesse ultra rapide. Et c'est assez intĂ©ressant parce que du coup, elles vont avoir un point de vue complĂštement diffĂ©rent, nous apporter une perspective diffĂ©rente et nous montrer qu'on peut faire une chose de plusieurs façons diffĂ©rentes. Et je trouve ça assez intĂ©ressant d'Ă©changer lĂ -dessus parce qu'elles ont vu des choses qu'on... ou qu'on ne rencontrera peut-ĂȘtre jamais, mais qui, quand mĂȘme, peuvent forger le mĂ©tier. Et donc, c'est vrai que c'est assez intĂ©ressant Ă  ce niveau-lĂ .

  • Speaker #1

    Je suis assez d'accord avec ce qui a Ă©tĂ© dit jusqu'Ă  maintenant. Mais je vais dire autre chose, pour qu'il n'y ait pas forcĂ©ment de redites. Moi, de mon cĂŽtĂ©, du cĂŽtĂ© commercial, typiquement, je vois qu'il y a une grosse diffĂ©rence avec des commerciaux qui sont plus ĂągĂ©s ou avec plus de bouteilles, on va dire. et des commerciaux plus jeunes. Et je veux dire, la relation au travail, la relation et les attentes aussi des avant-ventes sont extrĂȘmement diffĂ©rentes. Je trouve que, par exemple, les commerciaux plus ĂągĂ©s s'attendent Ă  avoir un avant-vente trĂšs technique. En tout cas, c'est mon expĂ©rience de mon cĂŽtĂ©. Assez expert, finalement, de la solution qu'ils vendent, de l'industrie dans laquelle ils travaillent, etc. Alors que mes commerciaux... plus jeune, dĂ©jĂ  on est plus proche de l'Ăąge qu'on a, mais il y a aussi plus cette attente d'avoir un profil un peu plus commercial, un peu plus polyvalent on va dire. Je trouve que c'est assez intĂ©ressant aussi de savoir jongler entre ces deux mondes.

  • Speaker #2

    Et moi pour terminer, alors j'ai pas forcĂ©ment une notion d'Ăąge dans... enfin oui il y a la gĂ©nĂ©ration Ă  prendre en compte, mais j'ai des contre-exemples dans les deux cas donc c'est assez particulier. C'est plus sur la forme et sur l'enveloppe qu'on va mettre sur le mĂ©tier d'avant-vente et sur ce qu'on dĂ©livre. J'ai remarquĂ© et c'est... C'est pour ça que c'est aussi trĂšs complĂ©mentaire et que c'est trĂšs bien. Les gĂ©nĂ©rations passĂ©es sont plutĂŽt trĂšs techniques et trĂšs scolaires, peut-ĂȘtre, sur la forme dans laquelle ils vont dĂ©livrer leurs messages d'avant-vente, ou commerciaux d'ailleurs, ça peut ĂȘtre dans les deux cas. Donc vraiment, ce cĂŽtĂ©, j'ai un RFP ou j'ai une liste de demande de mon client, je vais rĂ©pondre Ă  la liste de demande de mon client. Il veut savoir ça, je lui rĂ©ponds, etc. Et c'est vrai que c'est peut-ĂȘtre aussi parce que j'ai Ă©tĂ© recrutĂ©e dans cet axe-lĂ  chez l'Ă©diteur dans lequel je suis. Mais il y a cette dimension, faire diffĂ©remment, faire une expĂ©rience et ĂȘtre mĂ©morable. C'est un mot qu'on m'a souvent dit, moi, dans les postes que j'ai occupĂ©s, c'Ă©tait aide-nous Ă  faire des choses mĂ©morables, aide-nous Ă  disrupter l'approche, etc. Tous ces mots qu'on a tendance Ă  entendre. Et c'est vrai que pour moi, c'est un petit peu la diffĂ©rence entre les deux gĂ©nĂ©rations, entre ma gĂ©nĂ©ration et les prĂ©cĂ©dentes, c'est ce cĂŽtĂ©, je vais tirer profit de ce qu'ils ont comme expertise et comme contenu, plutĂŽt le fond, et je vais apporter une vision un peu diffĂ©rente sur la forme. sans desservir le fond. L'idĂ©e, c'est vraiment de venir le mettre en valeur et de venir le rendre plus entendable et plus mĂ©morable pour les clients. Et c'est vrai que ce cĂŽtĂ©-lĂ  est souvent peut-ĂȘtre nĂ©gligĂ© par les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes. VoilĂ , moi, c'est un peu mon point. AprĂšs, je suis entiĂšrement d'accord avec tout ce que vous avez dit au sens large sur le cĂŽtĂ© expertise, mentorat et puis de connaissance. mais c'est vrai que ce cĂŽtĂ© forme pour moi me tient trĂšs Ă  cƓur personnellement en tout cas parce que je suis trĂšs voilĂ  je suis quelqu'un de trĂšs crĂ©atif et c'est un petit peu l'axe sur lequel j'ai par lequel je suis rentrĂ©e dans ce mĂ©tier lĂ  aussi mais mais c'est une grande diffĂ©rence que je vois je pense qu'il ya aussi ça

  • Speaker #0

    peut varier selon les cultures tu vois je le vois je le vois pas mal en angleterre oĂč je trouve que peut-ĂȘtre cette approche que tu mentionnais un peu plus scolaire ça peut ĂȘtre aussi trĂšs français la façon dont on a pu apprendre les choses ou dont on amĂšne certains points. C'est vrai qu'en Angleterre, j'ai l'impression qu'il y a plus ce cĂŽtĂ© improvisation. Je ne sais pas comment dire, mais peut-ĂȘtre que ça peut varier aussi par rapport au pays et aux cultures, en plus d'avoir cette gĂ©nĂ©ration qui s'entremĂȘle.

  • Speaker #2

    Peut-ĂȘtre aussi, je suis en train de me dire sur le profil historique des personnes de l'avant-vente. historiquement, c'Ă©tait peut-ĂȘtre plus quelqu'un qui Ă©tait passĂ© par du consulting ou du je sais pas, une Ă©cole d'ingĂ© ou ce genre de choses avant lĂ  oĂč maintenant ça se dĂ©mocratise un peu plus sur des personnes qui ont des profils comme nous en tout cas Pauline qui ont fait du marketing avant de la communication plutĂŽt commerciale qui ont cette approche et cette appĂ©tence en tout cas ça peut venir du profil aussi Et puis

  • Speaker #3

    c'est peut-ĂȘtre la complĂ©mentaritĂ© aussi Ă  chercher entre les diffĂ©rentes personnes qui forment cette Ă©quipe en avant-vente et qui sont, habituellement, le commercial et l'avant-vente, mais qui peuvent s'ajouter dans un cycle de vente assez long et complexe, de plein de personnes, de compĂ©tences, de spĂ©cialistes, et d'avoir cette complĂ©mentaritĂ© entre chaque personne qui n'est pas aussi noire et blanche. L'avant-vente, c'est la technique, et le commercial, C'est le reste autour, un peu avant, un peu aprĂšs. Je pense que ce mĂ©tier aussi a Ă©voluĂ©. on n'appelle plus, on ne donne plus la parole Ă  l'avant-vente dans un rendez-vous seulement au moment de la dĂ©mo et qu'il se tait Ă  la fin de la dĂ©mo.

  • Speaker #1

    Oui, je le ressens et puis on a moins d'expĂ©rience que toi Pascal, mais moi je trouve qu'en cinq ans ça a vraiment beaucoup changĂ©. Quand je suis arrivĂ© chez mon premier CDI, donc chez l'Ă©diteur dont j'ai parlĂ©, C'Ă©tait vraiment ça. J'avais vraiment cette impression de... J'Ă©tais lĂ  pour la dĂ©mo, je devais prĂ©parer la dĂ©mo, faire la prĂ©sentation. Et puis aprĂšs, je n'avais pas de nouvelles de l'opportunitĂ©. Et puis peut-ĂȘtre miraculeusement, Ă  un moment, quand le client avait des questions techniques, je revenais en meeting avec le commercial. Et puis maintenant, je trouve que mĂȘme les commerciaux, ils ont vraiment aussi un discours diffĂ©rent. Ils demandent des feedbacks. On parle de stratĂ©gie, de compte. on se demande comment on va adresser telle ou telle opportunitĂ©. Et c'est beaucoup plus challengeant aussi de ce niveau-lĂ .

  • Speaker #3

    C'est peut-ĂȘtre aussi une question, ça dĂ©pend peut-ĂȘtre aussi de la personnalitĂ© du commercial, oĂč peut-ĂȘtre dans les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, on voyait beaucoup plus de loups solitaires qui gĂ©raient leurs comptes, qui Ă©taient responsables de leurs comptes, qui gĂ©raient ça d'une maniĂšre un peu individuelle, alors que... Moi, je vois le profil aussi des commerciaux qui Ă©voluent vers beaucoup plus de travail d'Ă©quipe, comme tu dis, Anthony, de demander un feedback aux avant-ventes, de challenger sa stratĂ©gie avec les avant-ventes, mais avec toute l'Ă©quipe qui compose la vente.

  • Speaker #4

    Oui, il y a le marchĂ© qui change. Il y a de nouveaux business models qui se sont construits. Je pense qu'avant, pas mal d'Ă©diteurs vendaient, et c'est encore le cas aujourd'hui pour certains, mais il y a des gens qui sont en train de faire des choses. qui vendent de la licence ou des choses un peu en one shot. Maintenant, on parle beaucoup de consommation, on parle d'upsell, on doit vraiment suivre les comptes sur la durĂ©e. Et ça a un impact sur la maniĂšre de vendre, sur la maniĂšre de gĂ©rer les comptes et aussi sur le mĂ©tier d'avant-vente parce que nous, maintenant, on ne nous demande plus de faire juste des dĂ©mos Ă  titre perso chez mes Ă©diteurs, mais c'est plutĂŽt crĂ©er un cercle vertueux entre le commercial, l'avant-vente et mĂȘme la partie aprĂšs-vente. pour faire en sorte que tout continue Ă  bien fonctionner, qu'on continue Ă  approvisionner ce compte avec de nouvelles choses, prĂ©senter des roadmaps, vendre de nouveaux projets, etc. Et ça, je pense que c'est aussi liĂ© au marchĂ© et Ă  l'Ă©volution de ce qu'on fait au quotidien.

  • Speaker #3

    Tu voulais rajouter quelque chose Pauline ? Je te vois acquiescer.

  • Speaker #0

    ComplĂštement. J'allais justement dire qu'on crĂ©e cette Ă©quipe en interne, comme vous le dites, mais Ă©galement avec le client. Et je trouve que c'est ce qui change aussi, c'est qu'on devient vraiment un vrai consultant avec le client. On transforme leur organisation de façon trĂšs profonde, alors qu'avant, on pouvait peut-ĂȘtre ĂȘtre vu un peu comme cette vitrine technique oĂč on fait notre dĂ©mo et c'est fini. LĂ , j'ai l'impression que justement, on devient vraiment un vrai partenaire avec le client et aussi, on crĂ©e une vraie Ă©quipe. de l'avant-vente Ă  l'aprĂšs-vente en interne et c'est assez intĂ©ressant de voir ce changement-lĂ .

  • Speaker #3

    Alors justement, le thĂšme suivant, c'est votre vision du travail, alors de votre travail d'avant-vente, mais du travail en gĂ©nĂ©ral, on va dire, oĂč se situe la balance perso-pro. La question reste en suspens et sera traitĂ©e dans la deuxiĂšme partie de l'Ă©pisode oĂč nous parlerons Ă©galement... de l'Ă©thique, de l'avenir du mĂ©tier d'avant-vente, mais aussi de leur avenir, de remote, de prĂ©sentiel. Je leur ai aussi demandĂ© quels sont les modĂšles qui les inspirent. Et puis, ils nous dĂ©voileront Ă©galement leur coup de cƓur de lecture, de sĂ©ries, de podcasts. Merci encore Ă  Camille, Pauline, Amine, Anthony et Ayub. On vous retrouve dans la deuxiĂšme partie. Allez, en avant-vente !

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