- Speaker #0
Bonjour, je vous souhaite la bienvenue en avant-vente. Alors aujourd'hui j'ai la chance d'accueillir un invité, on peut dire exceptionnel, c'est Bertrand. Bonjour Bertrand.
- Speaker #1
Bonjour Pascal, n'exagĂšrons rien quand mĂȘme.
- Speaker #0
Si, si, j'insiste. Donc ensemble on va parler de social enablement. Alors pourquoi activer sa prĂ©sence sur les rĂ©seaux sociaux ? Comment ? Pourquoi c'est important ? Comment ça marche ? Bertrand, tu vas tout nous dire aujourd'hui. Je m'appelle Pascal Gouelo et je suis tombĂ© dans l'avant-vente par hasard il y a longtemps. Imaginez, j'ai commencĂ© comme pre-sales consultant chez mon premier Ă©diteur de logiciels, c'Ă©tait au siĂšcle dernier. Et dans ce podcast, je vous raconte mes aventures d'avant-vente, je vous partage mes expĂ©riences, mes trucs et astuces. Et comme je suis toujours avide d'apprendre des autres, je vais Ă la rencontre des hommes et des femmes. experts de la vente qui nous partagent leurs bonnes pratiques et c'est le cas aujourd'hui avec Bertrand. Donc restez bien jusqu'Ă la fin de l'Ă©pisode car cette fois-ci c'est Bertrand qui va vous mettre au dĂ©fi pour vous aider Ă passer de la thĂ©orie Ă la pratique et vous mettre en action. Bertrand va vous proposer des exercices. En avant-vente, c'est fait pour toutes celles et ceux qui s'intĂ©ressent Ă l'avant-vente. dans le cycle de vente des logiciels. Alors n'hĂ©sitez pas Ă vous abonner Ă ma page LinkedIn qui s'appelle tout simplement En Avant-Vente pour ĂȘtre alertĂ© de la sortie des prochains Ă©pisodes. Allez, c'est parti ! En Avant-Vente ! Donc Bertrand, je suis ravi de t'accueillir aujourd'hui sur le podcast En Avant-Vente. PremiĂšre question, est-ce que... tu peux commencer par te prĂ©senter, tout simplement.
- Speaker #1
Ăcoute Pascal, merci de l'invitation. Je suis Bertrand Godillot, j'ai 56 ans, 3 enfants. Je suis Toulousain d'adoption depuis une trentaine d'annĂ©es. Et d'origine maconaise, donc un bourguignon du Sud. Mes centres d'intĂ©rĂȘt sont assez Ă©clectiques. J'aime le bricolage, j'aimerais parler de ce qui est cassĂ© d'une maniĂšre gĂ©nĂ©rale. Le golf, la philosophie. la gastronomie et les vins et puis bien sĂ»r le pain dont la fabrication est devenue une vĂ©ritable passion pour moi donc je fabrique mon propre pain au levain depuis maintenant plus de dix ans et j'ai vu ça parce
- Speaker #0
que j'ai été sur linkedin et j'ai lu différents articles de toi plus des vidéos ou d'ailleurs sur une vidéo tu fais un parallÚle entre la fabrication du et le sujet que l'on va voir aujourd'hui qui est le social enablement. Quel est ton parcours professionnel et surtout comme on s'adresse à un public d'avant-vente, comment est-ce que tu es tombé dans l'avant-vente ? Petit !
- Speaker #1
Je suis tombĂ© dans l'avant-vente petit puisque j'ai commencĂ© mon histoire professionnelle comme contributeur individuel. sur un sujet relativement pointu, en fait une niche au sein de la supply chain, qui est le rapport entre les Ă©tudes d'une part et puis le manufacturing d'autre part. Donc le bureau d'Ă©tudes et les mĂ©thodes, Ă©videmment dans l'environnement toulousain, autour de l'aĂ©ronautique, ce qui ne surprendra personne. Et puis par la suite, j'ai poursuivi mon parcours, j'ai participĂ© au dĂ©marrage des opĂ©rations europĂ©ennes d'une start-up californienne avec deux petits camarades pendant une dizaine d'annĂ©es. Donc on est passĂ© quelque part de rien Ă 20-25 millions de dollars de chiffre d'affaires. Et puis aprĂšs ça, et quelques secousses sur le Nasdaq, un leader mondial du monde de l'ERP a fait l'acquisition de cette start-up. Et j'ai poursuivi mon parcours Ă la fois dans le business development pour commencer chez cet Ă©diteur et puis ensuite Ă nouveau dans l'avant-vente au niveau europĂ©en oĂč j'occupais donc plusieurs fonctions autour de cette offre. Et puis enfin, j'ai Ă©largi un petit peu ma zone d'influence de cette niche Ă plus globalement la supply chain et puis ensuite le RP et puis le financial planning. en me concentrant sur les initiatives d'innovation quelque part dans l'approche de nouveaux clients.
- Speaker #0
Et je pense que ça fait le pont avec ce que tu fais maintenant.
- Speaker #1
Alors ce que je fais maintenant, c'est que j'ai fondĂ© Odysseus & Co, dont la raison d'ĂȘtre est d'actionner le levier de croissance que reprĂ©sente une approche un peu stratĂ©gique des rĂ©seaux sociaux en B2B. C'est une aventure assez rĂ©cente que je dĂ©veloppe avec beaucoup de passion et d'enthousiasme. J'espĂšre que j'arriverai Ă le partager. Et en plus, une approche disruptive, parce que c'est quelque chose que j'adore.
- Speaker #0
Alors c'est intĂ©ressant parce que moi je peux dire aussi comment on s'est connus. Alors le hasard fait qu'on a travaillĂ© chez le mĂȘme Ă©diteur de logiciels, mais on n'a jamais travaillĂ© ensemble et on ne se connaissait pas. Et c'est grĂące Ă ta prĂ©sence sur LinkedIn et notamment sur tes nombreux posts et vidĂ©os, ça m'a donnĂ© l'envie de te rencontrer. Et puis, ça tombe bien parce que finalement, c'est le sujet du jour. On va parler de social enablement. Donc, c'est cette capacitĂ© Ă avoir une prĂ©sence sur LinkedIn. Alors, on dit sur LinkedIn, mais peut-ĂȘtre en gĂ©nĂ©ral sur les rĂ©seaux sociaux.
- Speaker #1
Oui, sur les rĂ©seaux sociaux en gĂ©nĂ©ral. Alors, il est vrai que moi, je me concentre sur... Le B2B, dans le monde du B2B, alors Ă©videmment, ça va dĂ©pendre un petit peu de sa spĂ©cialitĂ©, mais le graphe social est quand mĂȘme relativement simple. C'est-Ă -dire que c'est quand mĂȘme principalement LinkedIn, X-Tweeter, mĂȘme s'il y a un peu une porositĂ©, quelque part, aussi peut-ĂȘtre sur Instagram, et puis aussi en fonction de son mĂ©tier, peut-ĂȘtre Pinterest. Il existe de nombreux rĂ©seaux sociaux. Mais il est vrai que LinkedIn a un peu le vent en poupe, et en tous les cas un acteur majeur dans le monde du B2B. Ăa, c'est trĂšs clair.
- Speaker #0
Donc, pas encore de TikTok ?
- Speaker #1
Pas encore de TikTok. On mÚne quelques expérimentations. J'ai des partenaires qui mÚnent quelques expérimentations sur TikTok. Mais on en est au début.
- Speaker #0
Et je vois aussi que YouTube commence à attirer avec la vidéo. de plus en plus de professionnels.
- Speaker #1
Oui, c'est trĂšs clair.
- Speaker #0
Pourquoi c'est important pour un consultant d'avant-vente d'activer sa présence sur les réseaux sociaux ?
- Speaker #1
C'est en fait un Ă©norme paradoxe. Quand on regarde un peu les Ă©tudes, en particulier, il y a une Ă©tude qui s'appelle le Edelman Trust Barometer qui est publiĂ©e tous les ans. L'expert, sur les personnes interrogĂ©es, l'expert Ă 66%, c'est la personne qui dispose du plus de crĂ©dibilitĂ©. Donc ça, c'est un fait, c'est-Ă -dire qu'on veut parler Ă l'expert. Et donc, quand on a un expert en face de soi, on est en zone de confiance. Et paradoxalement, l'espace... social, on va dire, enfin l'espace des rĂ©seaux sociaux, est occupĂ© par d'autres contributeurs au sein de l'organisation, et en particulier le marketing et la fonction commerciale elle-mĂȘme, qui pour autant ont une crĂ©dibilitĂ© moindre. Et donc c'est un petit peu ça le... Le paradoxe, et ce sur quoi je veux amener la population et mes petits camarades de la vente Ă rĂ©flĂ©chir, c'est pourquoi est-ce qu'on abandonne cet espace Ă d'autres qui en connaissent moins que nous sur les solutions qu'on peut apporter aux problĂšmes complexes auxquels sont confrontĂ©s nos clients.
- Speaker #0
Parce qu'Ă©videmment, quand on parle d'avant-vente, donc il y a plein d'avant-ventes diffĂ©rentes, qui sont experts, certains sur le domaine technique, d'autres sur une industrie, d'autres sur un mĂ©tier particulier. Et toi, tu pousses les avant-ventes Ă ĂȘtre plus prĂ©sents, Ă communiquer sur les rĂ©seaux. Mais alors, pourquoi ils doivent le faire ?
- Speaker #1
Ils doivent le faire tout simplement pour dĂ©velopper une influence. C'est-Ă -dire que pour trois raisons principales, on va dire. PremiĂšrement, dĂ©velopper son influence. DeuxiĂšmement, Ă©tablir des connexions. Et puis ensuite, dĂ©velopper des relations de confiance. Ce qui va les mettre en position... en position extrĂȘmement favorable au moment oĂč ils vont rencontrer leurs futurs clients. Et en fait, c'est un petit peu ça le point. Ăvidemment, dans le monde du B2B, ce qu'on veut absolument, c'est engager tĂŽt. Ăa, c'est le graal. C'est-Ă -dire qu'on va voir le client au moment oĂč il dĂ©couvre, oĂč il commence Ă rĂ©flĂ©chir, Ă trouver une solution Ă un problĂšme qu'il a bien identifiĂ©. Et c'est lĂ qu'on a la capacitĂ© Ă finalement influencer sa rĂ©flexion pour l'amener Ă aborder la problĂ©matique d'une certaine maniĂšre, relativement favorable Ă©videmment Ă la solution qu'on a Ă mettre en place. Et cette capacitĂ© Ă engager tĂŽt, a Ă©normĂ©ment Ă©voluĂ© ces derniĂšres annĂ©es. C'est ça vraiment le point central. C'est en particulier depuis l'Ă©pidĂ©mie de Covid, mais ça a commencĂ© avant, mais l'Ă©pidĂ©mie de Covid avait probablement Ă©tĂ© un accĂ©lĂ©rateur de ça. Le client ne veut plus ĂȘtre interrompu, encore moins par un commercial. Et donc il est important de se trouver... lĂ oĂč il est, et oĂč il ne se sent pas interrompu, et oĂč on peut lui parler tranquillement. Et cet espace oĂč il est sans ĂȘtre interrompu, et il y est rĂ©guliĂšrement, et il y est assez longtemps, et il y est mĂȘme en France assez majoritairement, ce sont les rĂ©seaux sociaux, et LinkedIn en particulier.
- Speaker #0
Donc lĂ , on parle... de LinkedIn comme moyen de connecter avec des clients Ă qui on va vendre des solutions logicielles. On ne parle pas du LinkedIn d'il y a 20 ans qui servait Ă poster son CV et Ă potentiellement avoir des chasseurs de tĂȘte qui nous appellent ou qui nous demarche.
- Speaker #1
Alors, effectivement, LinkedIn... a un petit peu évolué, en tous les cas son utilisation a évolué, et ça reste une immense banque de données, de CV, ce qui fait à la fois le business de LinkedIn sur sa partie recrutement, et qui permet à des gens de trouver un emploi. Mais la partie social selling ou social enablement, c'est-à -dire celle qui m'intéresse, c'est plutÎt la partie qui consiste à faire du networking, c'est-à -dire vraiment se connecter avec des gens, discuter avec eux, et pour y parvenir, bien évidemment... Il faut légÚrement modifier à la fois la maniÚre dont on se présente et puis la maniÚre dont on est présent. C'est comment on active cette présence sur le réseau.
- Speaker #0
Mais alors là , on parle de connecter avec des clients. Pour moi... L'avant-vente intervenait un peu plus tard dans le cycle de vente, puisqu'il y a des fonctions chez les éditeurs de logiciels, qui sont des business developers, qui sont des commerciaux, qui sont en charge de faire de la chasse, et le consultant intervient souvent pour qualifier. une opportunité qui a déjà été remontée et qui est issue d'un lead, et pas forcément en premiÚre approche d'un client final.
- Speaker #1
On est bien d'accord. Je ne remets pas en cause cette organisation. Ce que je dis, c'est que l'expert... doit faire connaßtre son expertise. C'est-à -dire que quelque part, je pose souvent la question, votre expertise est-elle connue et reconnue ? Et à la fois en interne et en externe. C'est-à -dire vis-à -vis de... Il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui, les réseaux sociaux sont utilisés, et LinkedIn en particulier, pour rechercher des solutions. Il y a au moins 35% des gens qui sont à la recherche de solutions qui commencent par aller regarder sur LinkedIn, en tous les cas dans le domaine dans lequel ils recherchent, s'il y a des gens qui sont compétents. Un expert qui n'est pas présent n'est pas visible, tout simplement. Et donc, c'est de mon point de vue une opportunité qui est ratée. C'est-à -dire que...
- Speaker #0
Est-ce que ça veut dire que le comportement des clients et des prospects change ? C'est-Ă -dire que plutĂŽt que d'ĂȘtre ouvert Ă des appels des commerciaux, vont d'abord sur LinkedIn faire leur recherche sur des postes, sur des articles qui auraient Ă©tĂ© postĂ©s par des avant-ventes sur leur expertise. et sont proactifs pour adresser plutĂŽt les sociĂ©tĂ©s dont fait partie cette avant-vente, avant d'appeler le commercial, par exemple ? Ăa peut ĂȘtre un chemin comme ça ?
- Speaker #1
Tout à fait. Alors déjà , le commercial, c'est la derniÚre personne à laquelle on va parler. Malheureusement, c'est comme ça.
- Speaker #0
On ne va pas dire du mal au commercial.
- Speaker #1
Le fait que c'est un gros problĂšme d'ego, mais c'est la rĂ©alitĂ©, malheureusement. Non, plus sĂ©rieusement, effectivement, ça a toujours Ă©tĂ© un peu le cas, mais c'est maintenant vraiment avĂ©rĂ©, c'est-Ă -dire que dans le processus qui mĂšne de l'identification d'un problĂšme Ă l'identification de solution et Ă la consultation, en fait, 70%, c'est une Ă©tude de Sixth Sense, 70% du process se dĂ©roule. hors camĂ©ra. C'est-Ă -dire que quand je... On le sait, il n'y a rien de vraiment rĂ©cent lĂ -dessus. C'est-Ă -dire que je pense que peut-ĂȘtre qu'il y a une dizaine, une quinzaine d'annĂ©es, une vingtaine d'annĂ©es, c'Ă©tait peut-ĂȘtre 40%, 50%, mais ça s'est toujours fait. En revanche, ce qui est nouveau, c'est que c'est maintenant avĂ©rĂ©. C'est-Ă -dire que quand le client arrive sur le marchĂ©, en fait, il sait dĂ©jĂ ... Alors, il arrive sur le marchĂ©, ça se traduit comment ? C'est-Ă -dire qu'il lance un appel d'offres. Il sait dĂ©jĂ avec qui il veut travailler. Et ça, il l'a identifiĂ© en faisant des recherches dans lesquelles les rĂ©seaux sociaux ont une importance de plus en plus grande.
- Speaker #0
Comme finalement, ce qui se passait et qui se passe encore peut-ĂȘtre maintenant, j'ai eu l'occasion de travailler pour un Ă©diteur de logiciels pour le secteur public qui, avant de lancer son appel d'offres, faisait... son Ă©tude, aidĂ© par des partenaires, et ensuite lançait un appel d'offres sur un nombre d'Ă©diteurs de logiciels restreints.
- Speaker #1
Tout Ă fait, et le nombre est de plus en plus restreint. C'est-Ă -dire que c'Ă©tait plutĂŽt 4-5 et maintenant c'est plutĂŽt 2. Mais ce qui est important, c'est dĂ©jĂ de bien comprendre que ce process se dĂ©roule hors camĂ©ra. Alors avant, il se dĂ©roulait avec des conseils, je ne dis pas que ce n'est plus le cas. Il peut y avoir du conseil aussi. Mais ce qu'il faut voir surtout, c'est que la taille de l'Ă©quipe impliquĂ©e dans le choix d'une solution d'entreprise a elle aussi augmentĂ©. C'est-Ă -dire qu'aujourd'hui, lĂ oĂč il y avait 5-6 personnes, aujourd'hui il y en a une dizaine. Et qu'on a beau avoir les meilleures connexions, le meilleur commercial qui rentre par la fenĂȘtre quand il a Ă©tĂ© mis Ă la porte, on a malgrĂ© tout assez peu de chances de rencontrer les 10 personnes. Et les rĂ©seaux sociaux sont un bon moyen, finalement, d'en toucher au moins 6. Parce que ça, c'est pareil, il y a des chiffres, les donnĂ©es du 1er janvier 2024, donc on aura bientĂŽt une mise Ă jour, c'est que 56% des Français de 18 Ă 64 ans sont prĂ©sents sur LinkedIn. Ăa fait 29 millions de membres. Donc, Ă©videmment, il faut vĂ©rifier que c'est le cas dans son secteur d'activitĂ©, parce que c'est une moyenne, donc il y a des secteurs dans lesquels ils sont plus prĂ©sents que d'autres. Mais globalement, ça veut dire que sur le choix d'une solution d'entreprise, oĂč lĂ on sait que les gens sont quand mĂȘme plus connectĂ©s, plus prĂ©sents, on a quand mĂȘme une chance de toucher 6 Ă 7 personnes sur les 10 qui constituent... l'Ă©quipe projet, qui va au final Ă©tablir une recommandation. Donc ne pas ĂȘtre prĂ©sent, et bien en avance de phase, c'est aussi ça le point, ne pas avoir activĂ© sa prĂ©sence de sorte que son expertise soit reconnue, c'est de mon point de vue... non seulement une opportunitĂ© ratĂ©e, mais je pense que ça sera bientĂŽt une faute professionnelle.
- Speaker #0
Toucher, en fait, comme tu dis, des gens de l'Ă©quipe projet, Ă qui tu n'auras pas l'occasion de parler pendant le cycle de vente, puisque tu auras... peut-ĂȘtre le dĂ©cideur et une autre personne, quelqu'un du business, quelqu'un de l'IT par exemple, alors qu'il y a plein d'autres personnes. Et cette personne que tu ne verras pas dans le cycle de vente peut influencer la dĂ©cision. Et donc par sa recherche sur les rĂ©seaux sociaux, sur la matiĂšre qu'il est en train d'Ă©tudier, le logiciel qu'il est en train de choisir, va pouvoir... avoir comme ça de l'info et influencer indirectement le cycle de vente ?
- Speaker #1
Tout Ă fait, c'est bien l'idĂ©e. D'ailleurs, j'ai expĂ©rimentĂ© ça de maniĂšre trĂšs concrĂšte, parce que, comme tu le sais Pascal, les bonnes pratiques d'achat interdisent. les fournisseurs de parler au donneur d'ordre pendant les phases d'appel d'offres. Et ce que je peux dire, c'est que moi j'ai discutĂ© de maniĂšre tout Ă fait ouverte, rĂ©guliĂšre et insistante avec des futurs clients en phase d'appel d'offres, justement au moment oĂč... au moment oĂč ça n'Ă©tait pas officiellement autorisĂ©. Alors, je n'ai pas discutĂ© dans le sens oĂč je n'ai pas Ă©changĂ© par message. En revanche, j'ai publiĂ© des postes qui Ă©taient parfaitement alignĂ©s avec ce que nous Ă©tions en train de vendre et la cible Ă laquelle nous Ă©tions en train de vendre et Ă laquelle j'Ă©tais connectĂ©. Parce qu'en fait, c'est bien ça l'idĂ©e. Je voudrais revenir lĂ -dessus parce que c'est important. Il ne s'agit pas de se mettre Ă se connecter au moment oĂč on rentre en phase d'appel d'offres, mais de dĂ©velopper sa prĂ©sence bien avant. pour qu'au moment oĂč le client vient sur le terrain, parce qu'on sait qui va arriver, et c'est ça un peu l'aspect stratĂ©gique des choses, qu'on soit dĂ©jĂ prĂ©sent et dĂ©jĂ connectĂ©. Et d'ailleurs aujourd'hui, imaginer emporter un deal en ayant trois connexions dans un compte, c'est illusoire. ZĂ©ro, il n'y a aucune chance, mais il faut viser 10, 15, 20% de connexion Ă l'intĂ©rieur d'un compte pour pouvoir imaginer qu'on va parler de nous. Donc c'est un peu ça l'idĂ©e. Ce n'est pas considĂ©rer LinkedIn comme un milliard de boĂźtes aux lettres dans laquelle on envoie des flyers, c'est-Ă -dire finalement avoir digitalisĂ© un processus analogique. C'est-Ă -dire qu'on ne peut plus imprimer, mais on a le PDF, c'est super. On inonde le rĂ©seau avec nos flyers, nos communications corporate. Bon, ça c'est super parce que ça fait de l'image de marque. Donc on ne peut pas dire que ça soit totalement inutile. On sait que c'est... pas lu. Plus exactement, je vais reprendre ce point.
- Speaker #0
Ăa ne va pas faire plaisir Ă tous les services marketing qui sont chez les Ă©diteurs de logiciels.
- Speaker #1
Non, mais ils le savent.
- Speaker #0
On va se fĂącher avec qui d'autre aujourd'hui ?
- Speaker #1
Non, on ne va pas se fĂącher. Mais on sait, ce sont des faits, en revanche, qu'un individu, un collaborateur, qui publie Ă 56 fois plus de chances d'ĂȘtre lu que l'entreprise. Parce qu'on achĂšte Ă quelqu'un. Ăa, ce sont des fondamentaux. On achĂšte Ă quelqu'un en qui on a confiance et qu'on aime bien, qui est plutĂŽt agrĂ©able.
- Speaker #0
Et qui, en l'occurrence... Ă une expertise qu'il a dĂ©veloppĂ©e, qui est en phase avec mon projet, et petit Ă petit, je vais lire son contenu, et le jour oĂč j'aurai un besoin en tant que client, je m'en souviendrai.
- Speaker #1
C'est-Ă -dire que je vais l'identifier, c'est ça le point. C'est-Ă -dire qu'il fait partie de mon carnet d'adresses sur cette expertise. C'est ça qu'on vise. dans cette approche-lĂ , c'est de faire partie d'un maximum de carnets d'adresses sur notre domaine d'expertise pour le moment oĂč cette expertise sera requise.
- Speaker #0
D'accord. Et alors, est-ce que ça fonctionne ? Alors, tu as déjà commencé à répondre à la question puisque tu nous disais que tu avais publié du contenu et sans s'adresser directement à la personne visée, tu peux voir... qui lit ou qui aime ton contenu. D'accord ? Est-ce que tu as d'autres KPI que tu suis comme ça pour te dire cette méthode marche ?
- Speaker #1
Alors, l'indicateur principal que moi je surveille, c'est le nombre de conversations que je peux... avoir, de maniĂšre hebdomadaire, avec mes nouveaux contacts, c'est-Ă -dire avec des gens que je ne connais pas, mais qui pourtant sont dans ma cible.
- Speaker #0
Mais que tu sollicites, toi,
- Speaker #1
voilĂ , que je vais solliciter pour un Ă©change, pour faire connaissance. aprĂšs un certain temps de maturation, on va dire. Et c'est vraiment cet indicateur-lĂ que je surveille. Et moi, ce que je peux dire aujourd'hui, c'est qu'en appliquant une mĂ©thodologie, c'est-Ă -dire en ayant une approche reproductible, en organisant une combinaison d'actions sur LinkedIn, sur une cible en particulier. Alors, cette cible, ça peut ĂȘtre un compte, un segment de marchĂ©, une industrie. D'accord ? La mesure, c'est combien de conversations je peux avoir avec mes nouveaux contacts. Et moi, mon chiffre, c'est entre 6 et 10 conversations hebdomadaires dans ma cible avec des gens que je ne connaissais pas.
- Speaker #0
D'accord, donc plus d'une fois par jour, en fait, en moyenne, tu as des conversations. Et tout ça est, on va dire, réfléchi, programmatique. Et sur du moyen terme, on va dire... Tu nous disais que ce n'est pas quand tu as une opportunité qu'il faut essayer de se faire ami sur LinkedIn avec tous les gens de la société sur lequel tu veux vendre ta solution. La ficelle est un peu grosse, on va dire, dans ces cas-là .
- Speaker #1
C'est un petit peu trop tard. Ce n'est pas que c'est trop tard, mais je reviens Ă ce que je disais. C'est-Ă -dire que le process hors camĂ©ra est dĂ©jĂ bien dĂ©roulĂ©. Donc, si vous, vous ne l'avez pas fait... votre concurrent l'a peut-ĂȘtre fait. Donc, c'est un petit peu, c'est malheureusement un peu tard. D'oĂč l'importance d'activer, en fait, dĂšs le dĂ©part et de le faire de maniĂšre stratĂ©gique. C'est lĂ oĂč on va retrouver nos petits camarades du marketing et travailler main dans la main avec eux pour se dire, bon, alors c'est quoi la cible, c'est quoi les messages ? et comment est-ce qu'on peut organiser Ă plusieurs, finalement, notre prĂ©sence effective sur les rĂ©seaux sociaux pour ĂȘtre lĂ au moment oĂč la question va se poser.
- Speaker #0
Alors, toi, tu as un certain recul, en fait, et tu as fait pas mal de... On va dire que tu as expérimenté et tu as développé une expertise. qui est maintenant une méthodologie. Donc, comment on fait pour l'avant-vente ? Comment il peut commencer ? Est-ce que tu peux nous dévoiler dans les grandes lignes cette méthodologie ?
- Speaker #1
Il y a principalement trois leviers qu'il faut activer de maniÚre assez simultanée. pour se lancer. Le premier levier, c'est...
- Speaker #0
de développer un profil orienté client, et plus un profil orienté recruteur. Alors, qu'est-ce que c'est qu'un profil recruteur ? On le sait, ce sont vos réalisations, un maximum de chiffres sur les objectifs atteints, combien de fois vous avez éclaté votre quota, combien de fois vous avez été invité au President's Club. etc. Les gros deals, la taille des deals, le nombre de deals par an, tout ça.
- Speaker #1
Il y en a pas mal de CV comme ça, de profils sur LinkedIn.
- Speaker #0
C'est tout Ă fait normal qu'il y en ait beaucoup comme ça, pour une raison trĂšs trĂšs simple, c'est que la plupart des formations Ă LinkedIn sont des formations dĂ©livrĂ©es dans la perspective de trouver un job. Donc il est bien normal que les recommandations de construction de profils soient des recommandations de construction de profils. recruteurs. Un profil orientĂ© client, c'est un profil qui doit avant tout instaurer ce qui doit ĂȘtre le vĂ©hicule de l'instauration d'une relation de confiance, et donc il doit parler de vous et pas de ce que vous faites. C'est une des premiĂšres difficultĂ©s Ă vrai dire, c'est un obstacle, c'est peut-ĂȘtre mĂȘme de la bravoure parce que... Il y a une partie Ă combattre qui est de se dire Mais pourquoi est-ce que je vais parler de moi ? C'est hyper prĂ©tentieux, c'est mettre mon Ă©go en avant, etc.
- Speaker #1
Il y a peut-ĂȘtre un aspect culturel aussi pour les
- Speaker #0
Français par rapport Ă
- Speaker #1
Je vois des profils amĂ©ricains oĂč ils posent en famille avec leurs chiens et leurs enfants, mĂȘme sur LinkedIn.
- Speaker #0
Alors attention, faut pas non plus basculer dans l'excĂšs. Mais ce qui est important de comprendre, c'est que pour instaurer une relation avec quelqu'un, il faut parler de soi. Parce que ce qui est unique, donc il y a deux aspects, c'est le dĂ©veloppement d'une relation, c'est entre humains, c'est un travail sur le vivant, et c'est en ça que je trouve que ça se rapproche beaucoup de la fermentation, et c'est pour ça que j'utilise cette analogie. Il y a un travail de fermentation dans la crĂ©ation d'une relation, et ça passe par quelque part une authenticitĂ©, on a besoin de savoir qui est en face de nous. Alors on n'a pas besoin de savoir oĂč tu Ă©tais le dernier week-end, avec qui, les photos du chien, etc. Bon, mais si en revanche, ton chien, c'est ta passion, ou si tu as une complicitĂ© incroyable avec ton chien, enfin bon, j'en sais rien, ou si par exemple, tu es passionnĂ© de fabrication de pain, eh bien rien ne t'interdit d'en parler.
- Speaker #1
Ou si tu es dresseur de chien, c'est un skiz.
- Speaker #0
Exactement, mais tout à fait. Et ce qui est trÚs intéressant d'ailleurs, moi j'en suis témoin, parce que ça a été aussi difficile de démarrer pour moi dans cette partie-là . Mais les résultats sont absolument bluffants. C'est-à -dire que je ne peux pas... Je pense qu'il y a au moins 50 personnes, 100 personnes dans mon réseau qui se sont connectées avec moi uniquement parce que je parle de pain. Tu vois, ça crée tout de suite une relation. La relation, elle est créée, c'est terminé. Et je parle de PDG, de SVP, donc ce sont vraiment... Il faut expérimenter pour voir que ça marche.
- Speaker #1
Mais est-ce que c'est compatible quand mĂȘme avec le profil qui chercherait un nouveau poste ? Est-ce que c'est soit l'un, soit l'autre, ou en orientant son profil plus sur, je dirais, notre histoire professionnelle, on reste aussi accessible Ă ... Ce que je disais au dĂ©part, des chasseurs de tĂȘte qui cherchent des profils.
- Speaker #0
Mais on reste parfaitement accessible aux chasseurs de tĂȘte. Pourquoi ? Parce qu'en fait, on dĂ©veloppe une diffĂ©renciation. Il n'y a aucune diffĂ©renciation. Aujourd'hui, je crois qu'il y a 260 en France. J'ai fait le... J'ai fait le test. En France, il y a 266 000 passionnĂ©s de supply chain, de... Mais on n'est jamais passionnĂ© de supply chain. D'ailleurs, on se raconte des histoires. Non, on est passionnĂ©...
- Speaker #1
Il y a un mythe qui s'écroule.
- Speaker #0
On est passionnĂ© de mythologie grecque, on est passionnĂ©... Mais pas de supply chain, ça, c'est pas possible. Et il y a comme ça Ă©normĂ©ment de... Ou alors des gens qui aident. Des gens qui aident, il y en a... je ne sais plus, 166 000, 180 000. Les PDG, 263 000. Enfin, les CEOs. Donc, mettre je suis CEO n'a aucun intĂ©rĂȘt. Ăa ne me dĂ©finit pas, c'est mon rĂŽle. C'est ma fonction, mais ce n'est pas moi. Ce qui ne m'empĂȘche pas, parce que de toute façon, les chasseurs, ils ne chassent pas sur le tagline. Et puis il y a aussi ceux qui ont, je crois qu'ils sont 55 000, ceux-lĂ , qui sont officiellement et qui affichent officiellement leur divorce de grandes entreprises. Donc, ce sont les ex-Google, ex-Microsoft, ex-je ne sais pas, qui affichent ça fiĂšrement. Je ne suis pas certain que vis-Ă -vis d'un client, ce soit le meilleur argument Ă mettre en avant.
- Speaker #1
Ăa me fait penser aux personnes qui mettaient comme hobby sur leur CV. J'aime le cinĂ©ma et j'aime la lecture. Ce qui n'a pas grand intĂ©rĂȘt.
- Speaker #0
Ăa dĂ©pend, parce que justement, ça peut ĂȘtre une conversation.
- Speaker #1
Ănoncer comme ça, ça n'a pas grand intĂ©rĂȘt. Maintenant, si la personne me dit qu'elle est spĂ©cialiste des films policiers des annĂ©es 55 Ă 58 en Allemagne de l'Est, effectivement, tout d'un coup...
- Speaker #0
C'est plus pointu.
- Speaker #1
Et ça devient un différenciateur, quelque chose qui sort du lot la personne.
- Speaker #0
Voilà , donc ce qu'on veut, c'est effectivement créer de la différenciation. Et il n'y a qu'une chose qui crée vraiment de la différenciation, je veux dire, à rÎle égo, à post-égo, c'est qui je suis. Et par ailleurs, un chasseur, de toute façon, va chasser sur mes compétences. Donc il ne va pas chasser sur mon tagline, il va aller chercher des compétences. lui amener des chiffres. C'est sûr que quand on cherche un emploi, il vaut mieux amener des chiffres, mais il y a une maniÚre de les amener. On peut aussi construire une histoire professionnelle qui donne envie de continuer à lire ou en tous les cas, qui va se distinguer de l'avalanche de chiffres qu'on nous a tous appris à mettre en place, à mettre en page dans nos réalisations, sur nos profils. Donc le profil orienté client, c'est un vrai sujet. Le deuxiÚme sujet, c'est développer son réseau. Comment est-ce qu'on développe son réseau ? On développe son réseau en invitant des gens qu'on ne connaßt pas.
- Speaker #1
Oui, bien sûr.
- Speaker #0
Et c'est lĂ oĂč LinkedIn, qui est pour beaucoup d'ailleurs encore une sorte de Rolodex digital toujours Ă jour, devient finalement un Rolodex infini dans lequel je peux justement dĂ©velopper de nouveaux contacts.
- Speaker #1
Donc développer son réseau pour que quand on va publier, ce soit accessible à ses connexions. proche.
- Speaker #0
Ătendre son influence.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Plus j'ai de... Plus mon rĂ©seau est riche et variĂ©, j'insiste sur le point variĂ©, c'est-Ă -dire pas que les grosses boĂźtes, pas que la mĂȘme fonction, pas que la mĂȘme communautĂ©. et bien plus je vais varier ce rĂ©seau et plus je vais dĂ©velopper de connexion plus je vais pouvoir sortir de mon cercle parce qu'il y a une chose qui est malheureuse malheureuse, c'est que, on appelle ça la chambre d'Ă©cho, c'est que, en fait, quand on fait partie d'une organisation, on est souvent trĂšs connectĂ© Ă l'intĂ©rieur de l'organisation. Et donc, quand on poste ou quand on parcourt son fil, qu'est-ce qu'on voit ? On ne voit que les publications de son organisation. Et donc, il est important. Et donc, c'est ce que j'appelle la chambre d'Ă©cho. Parce qu'on peut avoir sur un post 100, 200 likes, des supports, des insightful, etc. Mais si c'est 200 gars de ma propre boĂźte, ça n'a aucun intĂ©rĂȘt.
- Speaker #1
Ăvidemment.
- Speaker #0
Parce que je rate mon exercice. Et c'est la raison pour laquelle il faut, quelque part, faire aussi acte de bravoure en allant inviter des gens qu'on ne connaĂźt pas. dĂ©velopper son rĂ©seau Ă l'extĂ©rieur de son organisation, parce que c'est aussi comme ça qu'on fera reconnaĂźtre notre expertise Ă l'extĂ©rieur de l'organisation Ă©galement. Donc ça c'est le deuxiĂšme point, et le troisiĂšme point c'est comment est-ce que finalement on dĂ©veloppe et on se fait reconnaĂźtre pour son expertise, c'est par l'intermĂ©diaire de contenu. Et ce contenu, il doit ĂȘtre Ă la fois pertinent pour la cible et instructif pour la cible. Et c'est lĂ oĂč, me semble-t-il, la population de la vente a la matiĂšre pour gĂ©nĂ©rer vĂ©ritablement du contenu hyper instructif. Sans pour autant dĂ©voiler les secrets de ses clients.
- Speaker #1
Oui, et puis il n'est pas non plus question de dévoiler de la roadmap future.
- Speaker #0
Absolument, ce n'est pas du tout le point. Le point, c'est de dire, les meilleures pratiques sur ce process, de mon point de vue, c'est ça. On a aussi le droit d'avoir un point de vue tranché sur un sujet. D'ailleurs c'est plutÎt bien parce qu'un client il cherche un point de vue, il ne cherche pas quelqu'un qui lui dit on peut faire comme ça ou comme ça. En tous les cas mon expérience à moi... Ce n'est pas ça. Monde d'expérience, c'est ce problÚme-là . La plupart du temps, la bonne pratique, c'est petit 1 on fait comme ça, petit 2 on fait comme ça, petit 3 on fait comme ça. Terminé. Un client, il cherche un avis. Il ne cherche pas quelqu'un qui lui donne des options. Ou alors si on lui donne des options, il faut lui expliquer les avantages et les inconvénients des options. Mais moi je suis le partisan de dire, à votre place, dans votre contexte, je prendrai l'option
- Speaker #1
1. Il faut guider l'utilisateur et le client.
- Speaker #0
Il me semble que c'est ce que le client attend. Parce que s'il n'est pas d'accord, au moins ça va dĂ©clencher une discussion, une argumentation, une vraie. C'est-Ă -dire qu'on montre aussi un intĂ©rĂȘt. Et donc ça, ça doit se reflĂ©ter dans le contenu.
- Speaker #1
Et le contenu qui peut ĂȘtre divers ? On parlait au dĂ©but de cet entretien de diffĂ©rents rĂ©seaux sociaux. On a Ă©voquĂ© YouTube pour la vidĂ©o. LinkedIn, ça peut ĂȘtre des posts de la vidĂ©o aussi. Peut-ĂȘtre, ça peut ĂȘtre des articles, des newsletters. Est-ce qu'il y a des bonnes pratiques ?
- Speaker #0
Le contenu doit ĂȘtre instructif et pertinent. Quel que soit le format. Quel que soit le format. Alors Ă©videmment, les formats, tu les as donnĂ©s. C'est en gros du blog ou de la vidĂ©o. Ăa peut ĂȘtre du carousel. Il n'y a pas vraiment de rĂšgles. Chacun doit un peu s'installer dans ce qui lui convient le mieux, Ă la fois sur le ton et la forme. et mĂ©langer. Ăvidemment, plus on aura de diversitĂ©, plus on va toucher de publics diffĂ©rents, parce qu'il y a un public qui lit, il y a un public qui lit moins. Et donc, je regardais, il y a des chiffres absolument affolants sur la vidĂ©o, Je crois que c'est 65% des moins de 25 ans sont habituĂ©s Ă de la vidĂ©o sous-titrĂ©e. Donc c'est-Ă -dire qu'ils regardent de la vidĂ©o, mais ils ne l'Ă©coutent pas. mais ils ne lisent pas plus. Donc c'est ça qui est intĂ©ressant, donc il faut trouver, il faut mĂ©langer, il faut expĂ©rimenter justement au niveau des formats, mais globalement, il y a quelques rĂšgles, c'est-Ă -dire qu'on attend, je dirais que si on publie sur une semaine, on peut pousser peut-ĂȘtre une ou deux publications de sa corp. peut-ĂȘtre trouver deux articles de fonds intĂ©ressants sur son expertise, et puis donner un point de vue, faire un article de point de vue, et puis peut-ĂȘtre un article plus personnel. Et c'est lĂ oĂč souvent j'entends, oui, mais alors lĂ , LinkedIn, ça dĂ©rape. Alors oui, c'est vrai, il y a une partie des membres qui dĂ©rapent, ça c'est vrai. Mais en revanche, il ne faut pas perdre de vue la crĂ©ation de la relation. Et donc, il faut donner un petit peu de qui on est. Et ça, je conçois que ça puisse ĂȘtre un obstacle pour certains. mais il faut le remettre en perspective de pourquoi est-ce qu'on le fait, et on le fait pour amener de l'authenticitĂ© dans la relation avec ces connexions, et donc conforter l'expertise pour laquelle on veut ĂȘtre reconnu. VoilĂ , c'est ça un petit peu les trois points. Votre profil orientĂ© client. DĂ©velopper son rĂ©seau, Ă©videmment avec un objectif. D'abord, ça veut dire qu'il faut effectivement dĂ©finir l'objectif et le faire avec nos amis du marketing et de la vente. C'est Ă©videmment quelle est la stratĂ©gie, quels sont les comptes qu'on veut taper, dans quelle gĂ©ographie, sur quel segment de marchĂ©. Ensuite, s'organiser effectivement aussi en territoire social. pour ne pas empiĂ©ter les uns sur les autres. Il y a toute une partie de stratĂ©gie et de tactique. Et puis, dĂ©velopper ces relations, numĂ©ro 2. Puis numĂ©ro 3, dĂ©velopper du contenu. Ce qu'on va objecter, c'est le temps. Alors le temps, moi je prĂ©tends que l'investissement... quotidien, parce que c'est un investissement quotidien, pour ĂȘtre prĂ©sent activement, il est de l'ordre de 20 Ă 30 minutes. Par jour ? Par jour. C'est une routine qui va prendre 20 Ă 30 minutes par jour. Les outils, il y en a plein. Donc ça, c'est pas vraiment le point, en fait. Et surtout, ce que je veux dire, c'est que l'outil n'est pas forcĂ©ment le facteur clĂ© de succĂšs. D'ailleurs, beaucoup d'organisations qui ont lancĂ© des initiatives de social selling ont arrĂȘtĂ© parce qu'elles n'ont pas de rĂ©sultat. Et elles n'ont pas de rĂ©sultat parce qu'elles ont abordĂ© le sujet du point de vue des outils. et pas de la mĂ©thodologie, c'est-Ă -dire comment je vais m'y prendre pour Ă©tendre mon influence. C'est ça, la partie mĂ©thodologique. AprĂšs, il y a une partie qui est mĂ©canique, c'est-Ă -dire, il faut que je vais faire cinq tweets par jour, donc lĂ , on ouvre, intelligence artificielle... programmateurs de messages. Il n'y a qu'un rĂ©seau social sur lequel la programmation, y compris celle fournie par le rĂ©seau, est Ă proscrire. C'est justement LinkedIn. Parce que la stratĂ©gie de LinkedIn est une stratĂ©gie qui est basĂ©e sur la prĂ©sence des membres. Et donc LinkedIn va favoriser un membre qui est prĂ©sent au moment de son poste versus un membre qui a programmĂ© son poste.
- Speaker #1
Ah d'accord, intéressant.
- Speaker #0
L'Ă©cart, la pondĂ©ration entre les deux est de l'ordre de 15% en visibilitĂ©. D'accord. C'est-Ă -dire que, autant il y a des rĂ©seaux sociaux qui sont tout Ă fait ouverts, est favorable Ă la programmation, X-Twitter, TikTok, Instagram, enfin tous les autres en fait. Memmington favorise vraiment la prĂ©sence de ses membres sur le rĂ©seau au moment, parce qu'ils cherchent, et je trouve ça d'ailleurs, finalement, quand on rĂ©flĂ©chit, tout Ă fait pertinent. De quoi est-ce qu'il s'agit ? Il s'agit d'abord de faire du networking. Comment on peut faire du networking avec des gens qui ne sont pas lĂ ? Ou alors on le fait entre robots, de bot Ă bot. Tiens, mon bot a croisĂ© le tien. Pourquoi pas, mais ce n'est effectivement pas l'idĂ©e de ce rĂ©seau. L'idĂ©e de ce rĂ©seau, et d'ailleurs d'une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, sur la partie social selling, il faut bien la lire dans cet ordre-lĂ . C'est-Ă -dire que c'est social d'abord et selling aprĂšs, et pas l'inverse. C'est-Ă -dire que quand j'envoie une invitation, je ne mets pas un pitch dans l'invitation. Sinon, on ne va pas me rĂ©pondre. Et la plupart des organisations qui ont Ă©chouĂ©, ou en tous les cas qui n'ont pas trouvĂ© les rĂ©sultats qu'ils attendaient d'initiatives de social selling, c'est justement parce qu'elles ont essayĂ© de faire des choses qui Ă©taient pas trĂšs bonnes. de reproduire finalement les sĂ©quences qu'elles utilisaient par mail ou par... enfin mail plus phoning, enfin les sĂ©quences classiques de cold calling sur le rĂ©seau social. Ăvidemment, personne rĂ©pond puisque moi je ne vais pas rĂ©pondre Ă quelqu'un qui me pitche dĂšs l'invitation.
- Speaker #1
Donc si j'avais bien compris, ne pas aborder ce projet par les outils, mais plutĂŽt par des bonnes pratiques et de la mĂ©thodologie. L'investissement... Et finalement, trĂšs peu au regard de tous les bĂ©nĂ©fices que tu nous as Ă©noncĂ©s. On parle de 20 Ă 30 minutes. Et pour vous mettre le pied Ă l'Ă©trier, eh bien, on peut tout Ă fait appliquer ces trois niveaux que tu nous as Ă©noncĂ©s. DĂ©butant, avancĂ© et pro, on va dire. Mais les trois sont complĂ©mentaires. Le premier, si je... Si je redis, le premier, c'est avoir un profil orientĂ© client qui parle de soi et pas de ce qu'on a fait, pas des achievements, en fait. Et puis, pourquoi pas mettre de l'humour et pourquoi pas dĂ©velopper son histoire professionnelle ? Le deuxiĂšme niveau, c'est dĂ©velopper son rĂ©seau et ne pas avoir peur d'aller au-delĂ du rĂ©seau interne de son entreprise. Aller un peu plus loin pour avoir une diversitĂ© dans son rĂ©seau, donc inviter des gens qu'on ne connaĂźt pas. Tu nous as bien dit, la premiĂšre approche, on ne leur vend pas quelque chose, ce n'est pas de les pitcher, donc c'est d'Ă©tablir une relation qui va dans le temps, on va dire, se dĂ©velopper. Et puis se dĂ©velopper comment ? Avec, c'est le troisiĂšme niveau, du contenu. que tu vas pouvoir diffuser. Le format est finalement peu important, mais il faut quand mĂȘme varier les diffĂ©rents formats. On parlait du carousel sur LinkedIn, on parlait des articles, on parlait de la vidĂ©o, du blog, de la newsletter. Mais le format, en le variant, ce qui est important, c'est qu'il doit ĂȘtre authentique, instructif.
- Speaker #0
C'est ça, c'est exactement ça. Ne pas oublier quand mĂȘme l'objectif ultime, qui est de s'asseoir dans un call ou dans une vidĂ©oconfĂ©rence, dans une vidĂ©o en ce qui me concerne, pour faire connaissance, parce que c'est ça qu'on veut. C'est-Ă -dire qu'au bout du compte, l'objectif est de parler.
- Speaker #1
Au final, ce n'est pas de rester derriÚre son ordinateur et de faire des postes, etc. Mais c'est bien d'avoir des relations humaines, d'engager une discussion et d'engager une relation avec son réseau. TrÚs bien. Pour finir, est-ce que tu as des lectures à nous conseiller ?
- Speaker #0
Bien sûr, j'ai des lectures. Il y en a une qui est... qui est trÚs instructive sur toute cette partie méthodologique qui s'appelle Social Selling Techniques to Influence Buyers and Changemakers par Timothy Hughes et puis un autre ouvrage également, alors malheureusement ce sont vraiment des ouvrages anglo-saxons principalement, Rob Durant Stop Pitching, Start Selling
- Speaker #1
Ăcoutez ! J'ai Ă©tĂ© ravi de cet entretien. Merci encore Bertrand pour ce retour d'expĂ©rience sur le social enablement. Alors si cet Ă©pisode vous a plu, n'hĂ©sitez pas Ă le partager, Ă mettre un commentaire sur les plateformes de podcast. Et puis si vous avez des remarques, des idĂ©es, n'hĂ©sitez pas Ă m'envoyer un message sur LinkedIn, sur ma page dĂ©diĂ©e. Ou si vous avez des questions Ă Bertrand, on mettra Ă©galement ses coordonnĂ©es dans le... post et dans l'article qui suivra. Donc vous pourrez engager des discussions avec Bertrand plutĂŽt que ce soit lui qui engage les discussions avec vous. VoilĂ je vous dis Ă trĂšs bientĂŽt, portez-vous bien en avant-vente et merci encore Bertrand.
- Speaker #0
Merci beaucoup Pascal, Ă bientĂŽt, au revoir.