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Il ose tout à 65 ans : une retraite qui inspire et qui fait du bien au coeur cover
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"En Plein Coeur", par un cardiologue

Il ose tout à 65 ans : une retraite qui inspire et qui fait du bien au coeur

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1h27 |06/08/2025|

128

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"En Plein Coeur", par un cardiologue

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Description

🎙️ Dans cet épisode profondément humain, je reçois Luc, 65 ans, fraîchement retraité, qui partage avec une sincérité bouleversante son parcours de vie ❤️


Entre jobs subis, hygiène de vie cabossée, tabac 🚬 et dépression 😔, il raconte comment la retraite a été le point de départ d’une véritable renaissance 🌱 :


🔹 Il a arrêté de fumer 💪
🔹 Il a repris une activité physique adaptée 🏃‍♂️
🔹 Il a osé faire du théâtre 🎭, déménager 🏡, rencontrer d’autres personnes 🤝, et même marcher sur les mains à 65 ans 🤸‍♂️ !


Nous parlons ensemble de :
🫀 santé cardiovasculaire,
🧠 psychologie,
🥗 nutrition,
🚶 mouvement,
💬 solitude,


et surtout de ce mot-clé essentiel : oser 🙌


Un épisode pour tous ceux qui s'interrogent sur le sens de la retraite, la façon de bien vieillir 🌟, et comment prendre soin de son cœur… au propre comme au figuré ❤️


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et à toutes, et bienvenue dans ce nouvel épisode d'En plein cœur, un podcast qui vous parle de votre santé cardio-vascular. Aujourd'hui, je vous propose un moment un peu particulier, puisque je reçois Luc, qui se connaît assez peu encore. On a eu l'occasion d'échanger notamment lors d'une émission sur France Télésport. Alors, aujourd'hui, on parle d'un sujet un peu particulier, qui est l'arrivée à la retraite. on sait que c'est un moment dans la vie qu'on idéalise beaucoup, mais je pense qu'on ne se rend pas compte de ce qui se passe quand on le vit. Le but, c'est de, j'imagine en tout cas quand on arrive à la retraite, de redonner du sens, d'arriver aussi à prendre soin de soi, de se réinventer. Et parfois aussi, quand on a une vie entièrement tumultueuse, parfois cabossée, d'arriver à justement faire un peu... une vision peut-être un peu macro et savoir vers quoi on veut aller. Alors, merci déjà d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    J'ai plaisir à finalement vulgariser la cardiologie pour des patients, pour des gens qui s'intéressent à des sujets. Ça peut être des thépathiques très généralistes, ça peut être aussi des interviews. J'ai eu le plaisir de recevoir un ami généraliste avec qui on a partagé un peu notre quotidien. Mon but c'est vraiment de rendre accessible des connaissances très techniques, mais aussi de partager des expériences, parce qu'on adore raconter des histoires quand on est petit. Quand on est plus grand, on a des difficultés et les forums marchent très bien pour ça. Alors voilà, je n'ai pas la prétention en tout cas de faire un forum de cardiologie, mais peut-être de créer un espace d'échange. et aujourd'hui c'est l'occasion de ça finalement je me dis en tout cas pour avoir échangé un peu ensemble que votre parcours était aussi très touchant parce que je sais que la vie est jamais linéaire et jamais aussi qu'on le projette et il y a des moments où on a besoin de peut-être partager des choses aussi pour aider les autres et ça passe par des histoires voilà merci en tout cas Luc et j'ai beaucoup parlé est-ce que vous acceptez de vous présenter en tout cas la façon que vous souhaitez à nos auditeurs cette émission d'accord,

  • Speaker #1

    je m'appelle Luc je vais avoir 65 ans dans deux mois j'ai commencé ma vie professionnelle je sais pas,

  • Speaker #0

    je vous fais un petit parcours sur la vie professionnelle par exemple c'est de faire un peu les choses même pour moi parce que j'interagis avec vous comme ça A plus.

  • Speaker #1

    J'ai commencé ma vie professionnelle à 18 ans, j'ai arrêté l'enseignement général en 3ème, après deux années de formation technique, je suis rentré 10 ans à l'SMCF, et il y a eu un plan social dont j'en ai profité pour avoir envie de faire le tour du monde, mais je faisais beaucoup la fête, j'étais plutôt très très immature jeune, et je donne toujours cette phrase, mais je me suis arrêté dans un bar pendant deux ans. pas terrible en termes d'hygiène, en termes de vie, mais voilà, c'était la mienne, c'était à ce moment-là comme ça. Ensuite, je suis parti, j'ai fait, au bout de ces deux années, je suis parti au Canada pendant quelques pays, pour revenir et trouver un autre métier de représentant dans les cuisines, un autre métier de représentant dans les développements de photos une heure, et puis ensuite pour partir dans le bâtiment, parce que tout ça, ça m'insatisfaisait, partir dans le bâtiment, et pour ensuite... Travailler dans un laboratoire pharmaceutique pendant trois ans, un premier, et ensuite 19 ans dans un autre. Donc, d'autres métiers au passage. Je fais des ménageurs, je fais plein d'autres métiers. En fait, n'ayant pas vraiment de formation précise, j'ai répondu à mes envies et au vent comme ça. Bon, ce qui est intéressant, pourquoi je raconte tout ça, c'est que tout ça, ça a été accompagné d'une... une assez mauvaise hygiène quand même. Alors j'ai toujours fait du sport, mais de façon irrégulière. Mais la vie, elle venait donc beaucoup de tabac, j'ai toujours fumé, de l'âge de 20 ans à 40 ans, j'ai fumé, de l'alcool, beaucoup de choses qui ne nous amènent pas à préparer de bien vieillir. Parce que le bien vieillir, c'est aujourd'hui ce qui m'intéresse, mais ce dont on va parler. Mais voilà, les prédispositions n'étaient pas là. Et j'ai globalement subi à peu près, comme plein de gens je crois, mes... ma profession. J'ai jamais choisi vraiment un métier. J'ai fait que des métiers nourriciers. Voilà, ça c'est mon parcours.

  • Speaker #0

    Il ne serait pas par passion ?

  • Speaker #1

    Non, ça n'a pas été par passion. Je n'ai pas été déménageur par passion. Je n'ai pas été vendeur par passion. J'étais vendeur par manque de diplôme. J'ai été vendeur parce que c'était facile pour moi. Je maîtrisais plus l'oralité que l'écriture. Voilà, et j'allais un peu au ventre. Je crois qu'il y a beaucoup, beaucoup de gens qui... On ne travaille pas par passion, on subit. Alors on peut subir en essayant d'y mettre un peu de plaisir, pour que les choses soient à peu près agréables. J'ai d'ailleurs fini ma carrière en étant serveur dans une épicerie italienne, où j'ai pris beaucoup de plaisir à rencontrer les gens. Donc le but c'était quand même d'essayer de mettre du plaisir dans mon travail. Mais non, j'ai subi toutes mes professions, il n'y en a pas une que j'ai choisie. Je pense que vous êtes médecin, vous avez fait votre formation de médecin, vous étiez le médecin, ou d'autres. Oui, il y a une continuité. Il y a une continuité. Là, on s'adapte, on fait de la survie un peu, on se nourrit.

  • Speaker #0

    Est-ce que du coup, ça avait un impact sur votre santé, le fait de changer ? Est-ce que ça crée une incertitude ? Je dis ça parce que je ne ressens pas de précarité par rapport au travail. J'ai l'impression que ça permettait quand même de vivre. mais on sait aujourd'hui que l'isolement social mais aussi professionnel peut créer un état de stress et on sait que les personnes qui peuvent être en situation de difficultés financières ou d'un travail qui n'est pas épanouissant vont avoir une moins bonne santé. Alors santé cardiovasculaire, je suis cardiologue donc c'est mon objectif quand même de parler de ça mais on sait que c'est un facteur de risque d'avoir des maladies comme un infarctus, un AVC une insuffisance cardiaque, la précarité de manière générale, pas juste par le fait de ne pas avoir un toit. L'insécurité génère un état de stress important. Ça me fait faire écho par rapport à la mauvaise hygiène de vie. Est-ce que c'est quelque chose que vous ressentiez comme ça à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Non, du tout. Ma mauvaise hygiène de vie, elle était faite dans le plaisir. C'était la rencontre avec des amis, on boit, on fume. On fume d'autres choses aussi. On est, voilà, donc c'est plutôt une... Absolument, voilà. Alors, faire attention, moi, Épicure, Épicure, c'est aussi se préparer au plaisir. Et là, l'Épicurien, il irait voir son cardiologue, justement, je pense, pour pouvoir... Oui, pour continuer, absolument. Ça serait un bon... Exactement. Et donc... Non, non, c'était du plaisir, mais comme la vie de plein de gens. Et puis, on essaie de remplir sa vie. Moi, j'ai toujours eu beaucoup de gens autour de moi, donc de rencontres, de partages. Une vie assez simple, finalement. Une vie sans ambition importante.

  • Speaker #0

    C'était en amont ou par la force des choses ? Je dis ça quand on est en ambition. Est-ce que c'était... l'envie de profiter et on verra. Ou c'est de... Voilà, parce que ces choses, le fait de changer de travail assez régulièrement, je le ressens comme justement, peut-être dire, je ne m'implique pas sur ce travail et puis on verra si une occasion se présente.

  • Speaker #1

    Vous voyez ce que je veux dire ? Absolument. Peut-être, oui. Je parlais tout à l'heure d'immaturité, il y avait ça, sûrement, de ne pas m'impliquer. de rebondir, de toujours me dire que je serais capable de faire autre chose.

  • Speaker #0

    C'est une forme d'ambition ?

  • Speaker #1

    C'est une forme d'ambition, mais elle est... Alors merci, je ne l'ai pas sentie comme ça, mais c'est aussi quelque chose qui est compliqué, parce qu'il faut beaucoup d'énergie pour rebondir. Et plus on vieillit, moins il y a d'énergie. Et donc, plus on voudrait un peu de choses un peu stables. Et puis, on ne capitalise rien. Je ne parle pas que d'argent, je ne parle même pas d'argent. En ce moment-là, on ne capitalise rien. On ne fait que des... Je vois un psy depuis plusieurs années qui m'a beaucoup aidé dans la vie. Et je me reprochais ça, d'avoir fait des sopusses partout. Lui, il m'a dit, mais attendez, vous avez des pièces partout, comme un puzzle, comme un patchwork. Et si on rassemble tout ça, votre histoire est assez jolie. On peut en faire un vrai puzzle, une vraie figure, une vraie image, un projet. Mais ce sont des pièces. Ça n'a pas été construit comme ça, de façon linéaire et progressive.

  • Speaker #0

    Qu'on essaie de nous la prendre en réalité. Je trouve qu'on laisse pas assez de... En effet, désolé, je vous coupe. mais je vais essayer vraiment pour ne pas perdre ce chiffre, je trouve qu'on attend beaucoup de nous, on nous projette beaucoup dans la vie, sur un point A jusqu'à un point B, on n'accepte pas l'incertitude, soit parce qu'elle est subie, typiquement la maladie, handicap, événement de vie qui n'était pas attendu, soit parce qu'il faut beaucoup d'énergie justement pour changer de cap. Et du coup, moi je trouve ça plutôt... courageux, ambitieux. Enfin, je ne suis pas certain que spontanément, des gens accepteraient de se dire, soit j'ai fait le tour de mon métier et je change, soit je ne m'épanouis pas et puis je vais essayer autre chose. C'est peut-être une chance que vous avez eue dans votre parcours.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est à la fin du bal qu'on peut dire que c'est une chance. J'apprécie ce que vous dites, parce qu'effectivement, souvent, quand on a l'impression qu'on a des gens qui sont instables, on les mettrait comme instables. Et en fait, non, ça peut vraiment être une structure. Je reprends cet exemple du psychiatre. Ce sont des patchworks, des pièces de puzzle, et on peut les assembler. Elles peuvent ressembler vraiment à quelque chose, à une histoire de vie. Donc, oui, il ne faut pas forcément... Quand on ne correspond pas au schéma que la société nous demande, c'est-à-dire une bonne ligne de conduite, une progression, un investissement, ce n'est pas si grave, on construit quand même sa vie.

  • Speaker #0

    Est-ce que l'objectif de l'émission, c'est vraiment de parler de la retraite ? Oui. J'aimerais bien qu'on en parle, la retraite, mais aussi sur l'angle de la santé cardiovasculaire. J'avais vraiment envie de sortir un peu des sentiers battus de la médecine conventionnelle parce que la psychologie, de manière générale, impacte beaucoup notre hygiène de vie, mais aussi notre santé de manière générale. On parle de plus en plus quand même, il y a beaucoup de thématiques qui ressortent sur le risque cardiovasculaire, parlant de la psychiatrie, mais aussi du bien-être, sans tomber dans un idéal du bien-être qui est le développement personnel comme une fin en soi. et qui a tendance à renforcer l'ego, à mon sens, et qui n'est pas une bonne chose, mais en tout cas, je pense qu'on n'investit pas assez sur nous. Et la retraite est vue comme une fin, alors qu'étymologiquement, la retraite, qu'est-ce que ça vous évoque ? Qu'est-ce que ça vous évoquait ? Et qu'est-ce qu'aujourd'hui, maintenant que vous vivez ça, comment vous...

  • Speaker #1

    Alors, il est possible que je me disperse, recadrez-moi, je ne sais pas... D'abord, ça m'intéresse vraiment ce sujet. Parce que c'est un sujet de souffrance et que j'appelle de maltraitance. Je rappelle que les Espagnols parlent de jubilation. On rentre en jubilation et pas en retraite. On ne part pas. Pourquoi je parle de maltraitance ? Parce qu'on s'aperçoit aujourd'hui que la population, à partir de 50, 50, 50, pour beaucoup, il y a un taux de chômage incroyable. On est obsolète, on devient obsolète. Raison ou pas, ça... C'est pas le sujet. Mais en tout cas, on est déjà mis à l'écart de notre société pour ensuite faire partir dans cette retraite. Faire cette demande de retraite, son calcul, je vais aller très vite, mais c'est super compliqué. Moi, j'ai eu mon montant de retraite total six mois après avoir pris ma retraite. On m'a envoyé un message pour dire enfin, votre retraite est conclue. Donc, ils ont ajusté les montants. Alors, ils font une approche, mais quand même. Il y a un nombre incroyable d'erreurs. Sans rentrer dans les détails, j'ai gagné 600 euros à vérifier le montant de ma retraite, je peux le dire, qui était de 1465 euros, et elle est passée à 2000 euros parce qu'il y avait des erreurs. Quand vous constatez ces erreurs, vous allez les apporter, et là, chaque réponse mettra six mois. Donc, il faut vraiment, j'invite tout le monde à se préparer vraiment, vraiment en avance. À préparer ça, cette retraite. pour pouvoir partir au minimum avec le montant le plus juste, celui qui nous est dû, celui auquel on a droit. Ça, c'est super important. Vous voyez, j'ai un peu d'émotion à en parler parce que c'est vachement bon de vieillir. C'est vachement bien de vieillir. Je vous assure, c'est vraiment bien. On est apaisé de plein de choses. Et là, dans le monde de la société, de la reconnaissance avec la société, on nous fait rentrer dans cette maltraitance. Et donc... Mais il ne va pas falloir la subir. Il va falloir être armé avec ça, il va falloir se faire accompagner. J'ai continué de voir le psy pour ça, et puis d'essayer de trouver des gens quand on ne sait pas bien faire les papiers, parce que c'est un jargon, de trouver des solutions, une secrétaire, quelqu'un qui m'aide à manipuler. C'est pas administratif, bien sûr. Absolument.

  • Speaker #0

    C'est pas très technique.

  • Speaker #1

    Je raconte tout ça parce qu'au bout de tout ça, on a envie de se foutre dans un canapé. de baisser un peu les bras, parce que le combat, il vient franchement d'être difficile. On perd de la reconnaissance professionnelle, petit à petit. Il y a tout ce que je viens de dire, et là, on perd. Et on a envie de baisser les bras. Et je pense qu'il ne faut pas subir ça. Les possibilités, le champ du possible est énorme. Moi, c'est à ce moment-là que j'ai décidé que la retraite serait une autre tranche de vie. Pas une nouvelle vie, puisque c'est la continuité, mais une nouvelle tranche de vie. J'ai décidé d'arrêter de fumer. À la retraite ? Au moment de la retraite, le jour de la retraite. Et le jour de la retraite, je me suis dit, c'est pas possible, ça va être quoi ? Tu vas continuer de fumer, tu vas voir tes potes, on va se retrouver le midi, on va manger ensemble, on va grossir ensemble, je suis désolé, mais on va grossir ensemble, on va parler du passé ensemble et on va rien faire. Donc à ce moment-là... J'ai décidé d'oser, vraiment d'oser quelque chose. Vous m'avez demandé d'essayer de préparer une phrase, à la fin une citation. Je vais en donner une maintenant, qui est celle de Sélé, qui est « Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas. C'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles. » Et donc, j'ai essayé d'oser, après avoir tenté... 20 fois, 30 fois d'arrêter de chimer, de changer ce moment de vie, d'en profiter pleinement. Parce que c'est extraordinaire. Tous les mois, je vais avoir une rente. On va me donner de l'argent tous les mois. C'est quand même assez extraordinaire, sans qu'on me demande d'obligation. C'est quand même assez fabuleux. Donc, je vais essayer d'optimiser ça. Je suis donc parti marcher. Ça, c'est pour tout le monde. On peut tous le faire, une paire de baskets et un frais cadeau. On peut le faire. Pourquoi j'ai fait ça ? C'est parce que je voulais changer d'environnement, je voulais changer d'endroit, je voulais pas ma clope du matin, ma clope du soir avec mes apéros, mes potes, mes repères. Je rentre, j'ouvre la porte, je fume une cigarette. Je voulais changer tout ça pendant deux mois. Alors, c'est pas parce que ça a fonctionné sur moi que ça va fonctionner sur les autres. On est tous différents. Mais en tout cas, ça a fonctionné. Et ça a si bien fonctionné, je me suis dit, mais tu sais, c'est bien, Luc, t'as osé. Et ça a fonctionné. Donc maintenant, il faut que tu oses autre chose. Et j'ai osé aller frapper dans un cours de théâtre, frapper à la porte, dans un cours de théâtre. J'étais accueilli avec bienveillance. J'avais 60 ans à ce moment là, 62 ans. C'est un petit peu avant la retraite, le théâtre, c'est 71 ans, pas trop, 62 ans. C'est un tout petit peu avant la retraite. J'avais préparé ça. Je suis tombé sur quelqu'un d'extrêmement bienveillant. Et puis voilà. Et aujourd'hui, je fais du théâtre. J'ai rendez-vous au théâtre. Tous les lundis, je joue une pièce, je rencontre des gens qui ne font pas du tout partie de mes copains, qui me parlent autrement, des gens de 10, qui ont 35 ans, qui ont 40 ans, qui ont 50 ans, qui ont leur espace de vie. Et puis, j'ai aussi décidé de déménager, de changer d'environnement. Ça faisait 60 ans que j'habitais à Rouen. J'ai déménagé de 50 kilomètres, je suis parti au bord de la mer. Je n'ai pas les moyens de m'acheter une maison, mais j'ai trouvé une maison en location, au bord de la mer. Ce qui m'oblige à me promener différemment, ce qui m'oblige... Pourquoi je raconte tout ça ? Parce que c'est une nouvelle tranche de vie. Donc soit on met le même beurre, la même confiture, et on sera content, on ira vers ce qu'on veut aller. Soit on décide de peut-être faire autre chose. Tenter, je ne dis pas qu'on va réussir. mais tentez,

  • Speaker #0

    il y a eu beaucoup trop de maltraitance ne vous baissez pas les bras est-ce que justement je vois qu'il y a beaucoup d'énergie investie dans la retraite finalement c'est un continuum, je le ressens comme ça en tout cas dans le parcours, avec malgré tout une rupture créatrice et on est des êtres sociaux j'ai l'impression que toute cette énergie elle est quand même tournée vers les autres Merci. Il y avait ce besoin quand vous étiez actif. Et d'ailleurs, j'utilisais le mot actif pour parler de la vie active. Mais si on ne l'était pas à la retraite.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Comme quoi, nos schémas sont... Exactement. Parce que la retraite, j'ai un peu cette impression de dire qu'on est actif ou on ne l'est plus. À la retraite, on n'est plus actif. C'est la preuve. Mais il y a quand même cette rupture. Alors, elle est subie parce qu'on n'est pas préparé à ça. Elle est souvent idéalisée comme un moment très positif par la plupart des gens. Et je le vois dans mon quotidien. Faites-vous du sport, une activité physique ? Non, je n'ai pas le temps. On verra à la retraite. Les faits sont là, à la retraite, ils ne s'en font pas plus. Statistiquement, je ne porte pas de jugement. Juste dans les faits, je constate que les gens ne sont pas nécessairement toujours plus actifs. Et puis, s'ils n'ont pas de maladie non plus. Parce que la retraite, c'est un moment très vulnérable face aux aléas de la vie. Les aléas... ne dépendent pas de nous, d'autres pour lesquels on a un peu cultivé un terreau qui ne serait peut-être pas propice à une bonne santé, le tabac, les hygiènes de vie de manière générale, un surpoids. Du coup, ma question, c'est, est-ce que la retraite, c'était quelque chose que vous appréhendiez positivement, avant de l'être ? À la retraite, vous évoquiez ça, est-ce que la réalité est différente ? Parce que souvent on dit quand même que la carte n'est pas le territoire. On se fait une idée et puis la réalité des choses est différente. Comment c'était perçu avant et maintenant ?

  • Speaker #1

    Alors, j'aimais bien mon métier, mais après j'étais content de… Je l'attendais en fait la retraite, j'attendais quand même la retraite. Il y avait… Ça fait partie de mon tempérament, mais je n'avais pas envie de subir. Je ne voulais pas subir ce moment, donc je voulais l'organiser. C'est tout ce que j'ai raconté un peu avant. Ce qui est différent, en fait, je pense que c'est quand même... Je ne veux pas exagérer, mais c'est presque mieux que ce que je pensais. Parce qu'on a un temps qui est... je fais énormément de choses, mais je le fais avec un temps différent. La relation aux autres est différente. Je vais un peu plus de temps, de temps à écouter, du temps à lire, du temps à faire rien. J'aime ça, faire rien. Il n'y a pas que de l'action. D'abord, c'est une action de rien faire. Et je suis extrêmement heureux d'être à la retraite aujourd'hui. C'est quelque chose qui est hyper positif et qui est sûrement... mieux que ce que je pensais. Et pourtant, je n'ai pas une grosse retraite. C'est beaucoup pour beaucoup, pour plein de gens, c'est beaucoup. Mais c'est aussi se réapprendre à vivre. Parce que vous comprenez bien que quand je travaillais dans des laboratoires pharmaceutiques, je ne gagnais plus du double de cette somme. Et donc, c'est aussi... Enfin, je n'ai plus d'enfants en études, je n'ai plus tout ça. C'est se réhabituer.

  • Speaker #0

    qu'on se consacre pour soi, pour son bien-être, de manière générale, et pas que la santé, comme une forme en soi, peut-être elle vient en conséquence. Mais est-ce que justement ce moment de la retraite, parce que vous me parliez de l'arrêt du tabac, qu'est-ce qui a été moteur pour... parce que je me rends compte que les gens sont, alors ça reste déjà une drogue c'est compliqué ça n'explique pas tout les mauvais comportements, c'est trop facile c'est une drogue c'est compliqué d'arrêter mais ça reste une drogue donc c'est ancré dans le cerveau et il faut beaucoup d'énergie pour arriver à se dire, bon, peut-être que le tabac ne fait pas partie de moi et je peux vivre différemment et voilà La santé vient peut-être au second plan,

  • Speaker #1

    et tant mieux.

  • Speaker #0

    Parce que quand les gens disent « il faut arrêter de fumer » , ils le savent. Dans mes consultations, j'aborde le tabac. J'ai assez peu de temps, finalement, puisque j'ai une spécialité qui est quand même assez technique, à mon avis, de cette diagnostic des maladies, et de les accompagner quand elles sont là. Mais je regrette, en tout cas, dans mon quotidien, de ne pas avoir assez de temps dédié à de l'éducation, à de l'accompagnement thérapeutique. Et il y a des gens qui font ça très bien, et je pense qu'on ne se passe pas assez dessus. notamment des infirmiers et infirmières qui sont très compétents dans cette activité-là. Les médecins peuvent le faire, mais on manque de médecins, donc à un moment, il faut aussi trouver des solutions. Je serais les accompagnés, mais je constate quand même qu'on n'est pas assez sur la prévention. Et le sevrage du tabac, nécessairement, demande beaucoup d'énergie. Et je trouvais assez touchant cette vision de la retraite chez vous, parce qu'elle est positive, déjà. Beaucoup de gens ont cette période de dépression. la vie active du groupe. Est-ce que justement la dépression, est-ce que c'est quelque chose qui a tenté de l'arriver à la retraite ? Est-ce que justement l'énergie de faire des choses, quelle qu'elle soit, le théâtre, le marché, arrêter de fumer, n'était pas là pour compenser justement ce moment de « je n'ai pas de compte à rendre à la société, maintenant je me rends des comptes à moi-même pour continuer » . Est-ce qu'il y a eu des moments de doute, d'interrogation ?

  • Speaker #1

    Alors, pour le mot dépression, j'ai fait une dépression pendant trois ans, cinq ans avant la retraite. Dans une dépression, je dirais toujours qu'il y a une comète, qu'il y a la dépression, et puis il y a toujours la queue de comète qui reste, qui reste, qui reste, qui reste, qui reste, comme ça, qui reste, une fragilité qu'on conserve relativement longtemps.

  • Speaker #0

    À la suite de la dépression ?

  • Speaker #1

    À la suite de la dépression.

  • Speaker #0

    Par un terrain particulier ?

  • Speaker #1

    Non. J'ai perdu tout l'argent. J'ai investi dans une affaire d'un restaurant. J'ai mal fait mon affaire et j'ai perdu absolument tout ce que j'avais. Je suis tombé en dépression là-dessus. Et la dépression, ça dure. Il me semble savoir à peu près ce qu'est la dépression pour comprendre ça. Et on est tous différents. Et cette période est vraiment compliquée pour tous. Je pense pour tous. On perd tellement de repères. On perd tellement de repères. Avant de répondre à votre question, je vais dire quelque chose. C'est que le constat que j'ai fait, c'est que dès que vous avez 2 ans et demi, 3 ans, vous allez à la maternelle. À 8h30 du matin, vous allez à la maternelle. Midi, machin. Et ça y est, c'est parti. Vous rentrez dans un schéma. Après l'école, le collège, le lycée, il y a les vacances, les vacances de telle date à telle date, et voilà, vous faites votre boulot, vous rentrez dans une profession, vous arrivez à telle heure, vous embauchez à telle heure, vous sortez à telle heure, et vous avez des obligations. Et puis, à 62, enfin maintenant 64 ans, un jour, mais un jour, le lendemain, zéro obligation. C'est fini. C'est à vous de vous donner ses obligations. Et ça fait quand même 60 ans que ça se passe comme ça. C'est évident que c'est compliqué. Évident que c'est super compliqué. Et si on n'y a pas un peu réfléchi avant, tout le chêle, ou avec des amis, ou avec un professionnel de santé, parce que je pense que moi, c'est avec un psy, pour le coup, c'est pas cette partie-là, de réfléchir à tout ça. Et donc, j'ai eu, ou je voulais eu... me dire que je n'allais pas subir ça. Je n'allais pas subir ce vide. Je vais avoir des projets. Certains, je les ai. On s'en fout si on les commence et qu'on les arrête. Ce n'est pas grave, ça. On en a, on prend, on repart. On en a d'autres, ça ouvre d'autres champs du possible. Et puisque je parle des champs du possible, lorsque j'ai arrêté de fumer, je me suis dit, waouh ! Cherté. La classe. Franchement. j'étais super content. Bon, puisque...

  • Speaker #0

    Parce que c'est quand même déjà difficile et ça laisse une vraie liberté. Les gens souvent me disent je suis libre de fumer. En réalité, pas vraiment. En fait, une élimination terrible par la cigarette et peut-être c'est un comportement qui légitime le fait de fumer. C'est génial de dire ça.

  • Speaker #1

    À mon sens.

  • Speaker #0

    Mais ça doit donner beaucoup de liberté, justement. Parce qu'on décide de ne pas fumer. ou de fumée. Et puis derrière, financièrement, ça donne des projets. On est mieux dans sa peau, on respire mieux, même si les gens disent j'ai jamais autant toussé que lorsque j'ai arrêté de fumer.

  • Speaker #1

    Ça n'a pas duré.

  • Speaker #0

    C'est vrai au début, c'est que les bronzes se régénèrent. Mais la fin reste quand même qu'il y a une amélioration de la santé, la qualité de vie de manière générale. Donc, il y avait cette fierté aussi.

  • Speaker #1

    Et donc ?

  • Speaker #0

    je me redresse, je suis un peu fier. Un mois, deux mois, trois mois, quatre mois, maintenant ça va faire trois ans que j'ai arrêté de fumer, et je suis super content. Donc, puisque j'ai réussi ça, que j'avais échoué depuis vingt ans, alors les raisons, les trucs, c'est un autre sujet, c'est du passé, je m'en fous, c'est fini. Mais ce qui m'intéresse, c'est maintenant, puisque je suis fait ça, je vais oser autre chose, je vais oser faire autre chose, je vais oser faire ça, je vais oser... aller au bord de la mer et puis aller discuter avec des gens que je ne connais pas et puis sympathiser avec eux. Maintenant j'ai acheté un pouceux, je vais à la pêche, je vais chercher des crevettes. On m'a invité à aller pêcher au bord de l'eau, au bord de la mer, le bar, enfin... Mais tout ça... Bon, il faut y aller dans l'eau, elle est froide, tout ça est très très dynamique, vous savez, il n'y a pas de... Pas le petit pêcheur, c'est pas comme ça. Donc tout ça donne... Des envies. Je me perds un peu dans ce que je voulais vous dire. Oui, cet arrêt du tabac m'a été... Mais j'aurais très bien pu commencer par autre chose. Je ne dis pas qu'il faut commencer par ça. Mais en fait, oui, j'ai retrouvé mon fil. C'est que j'ai envie de vivre. Et quitte à vivre, la vie, elle est compliquée. Elle est compliquée pour tous, à différentes mesures. Mais elle est quand même... Elle est quand même belle. Elle est quand même vraiment belle. Donc, autant en profiter. Et franchement, j'avais envie de vivre. Mais je n'ai pas envie de vivre dans un canapé. Je n'ai pas envie de vivre avec une... Je n'ai pas envie de subir. J'ai envie... Puisque j'ai de l'argent tous les mois et du temps, d'en faire quelque chose. Donc, je vais vers des projets. J'essaie. Je dors dans ma voiture. J'ai mis un matelas. Je pars pendant pas beaucoup. Deux jours, trois jours. à 65 ans, tout le monde ne le fait pas. Mais voilà, je suis... Des petites choses, si ça ne me convient pas, je reviens, je refais. Mais oser, tenter, essayer. Et vous verrez que les choses sont beaucoup moins difficiles que ce qu'on croit. Et c'est vraiment cette phrase de Sénèque que je disais tout à l'heure, d'oser, c'est super important.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui pourrait, selon vous, limiter les gens à justement passer à l'action ?

  • Speaker #0

    Ben, c'est...

  • Speaker #1

    Est-ce que c'est notre éducation, la façon dont on vit, dont on est programmé parce que la société nous demande d'être efficients et c'est une vision un peu capitaliste de la vie ? Comment ça déconstruit quand même beaucoup les schémas de vie ? Et c'est, je trouve, terriblement angoissant parce que de l'extérieur, il y a des injonctions à être dans une forme de... de bonheur sans savoir ce que ça veut dire, sans se recentrer sur nous, soit juste apprendre à se connaître. Je vais un peu parler, mais à l'ennemi, c'est pas pour parler de moi, mais je vais quand même raconter une histoire personnelle que j'avais envie de faire. On a beaucoup, en tout cas, voyagé. mais on est assez souvent, étant des êtres grégaires, on aime être en groupe, on aime partager. Et finalement, ça va beaucoup, mais peut-être ça nous empêche de réfléchir sur nous. Et je veux dire par là que j'avais eu, il y a six mois à peu près, j'ai eu envie de partir seul en voyage, pour partir un peu à la découverte de moi-même. C'est un peu bizarre dit comme ça, mais... Jusqu'à présent, je faisais des voyages groupes avec des amis, conjoints, etc. Et c'était facile, en réalité. Il y a toujours un meneur de groupe, quelqu'un qui vous dit, voilà, on fait ça, j'ai deux salles. Et puis, je suis parti à Oman en septembre dernier. Et donc, j'ai pris mon billet d'agent, aller-retour, location de voiture la première nuit. Et le reste, rien. Pas de location, pas de hôtel, pas de logement, rien du tout. Rien de prévu. et je dirais que ça a été pour moi les meilleures vacances mais elles m'ont vraiment appris beaucoup et surtout sur mon fonctionnement à moi pour mieux me connaître et je dirais qu'aujourd'hui ça m'aide aussi à comprendre certaines réactions peut-être de mon passé, de mon enfance mais aussi de me prouver que c'est possible justement c'est cette idée d'oser et je suis terrorisé à l'idée spontanément de partir en voyage seul. En réalité, je me suis rendu compte que la réalité n'était pas si obscure et terrifiante qu'on pouvait nous la laisser penser. On parle souvent du Moyen-Orient comme un terrain un peu hostile, quand même. Certains m'ont dit qu'il était fou de partir seul, surtout en ce moment, il y avait des conflits entre Israël et l'Iran. C'est ce moment où je suis parti. Peu de jours avant, il y a eu ces missiles qui ont été lancés, donc je n'étais pas très rassuré non plus. Pour autant... je me sentais vraiment dans une zone où j'étais à l'aise avec le parcours et ce que j'en ai découvert. J'invite vraiment les gens à vivre ça un jour. Il ne s'agit pas encore une fois de faire un gros voyage. Peut-être partir, comme vous disiez, de moi avec son baguchon et puis on verra ce qui se passe. Ne me demandez pas si c'est assez pur,

  • Speaker #0

    on pense.

  • Speaker #1

    Évidemment. Il faut respecter la culture des gens, il faut être à l'écoute des dangers qui peuvent se présenter. Mais je pense, pour aussi voir beaucoup de gens qui vont en terrain connu, que les choses se passent souvent bien. Oui. Ces moments un peu initiatifs peuvent apporter aussi sur le plan de la santé. Je le dis parce que ça fait un peu écho à ce que... Ce que vous racontiez sur ce voyage de deux mois, comme ça, à l'aventure. Le temps du voyage est un voyage.

  • Speaker #0

    Oui. Et ce que vous dites me fait penser qu'on a notre zone de confort habituelle, mais elle est bien plus loin que celle que l'on croit. On doit un peu oser. On ne nous encourage pas à oser, ni scolairement. On doit écouter, bien faire, bien entendre, bien faire. Tout à l'heure, je disais qu'on subit le passage à la retraite. Osez un peu. Il y a une image que j'aime bien, c'est monter marche par marche. La première, la deuxième, la troisième, pour arriver au palier de votre objectif. Prenez pas l'ascenseur. Si vous prenez l'ascenseur, vous allez y arriver. Vous allez être effrayé. Il va se passer des tas de choses qui ne sont pas... Vous ne l'avez pas structuré. Montez marche par marche. Osez un premier voyage. que vous avez fait. Oser quelque chose, oser, oser, oser, oser quelque chose tous les jours. Il y a Michel Serres qui propose pour le vieillissement de lire une page d'un texte un peu difficile tous les jours. Un peu difficile. C'est de... Il n'y a pas longtemps, je me suis retrouvé avec mon frère, et il me dit, mais moi, à part des magazines, je n'ai rien du tout. Et il ne lit pas. Donc je dis mais, lis un peu une page, c'est aussi faire fonctionner, se faire fonctionner. Parce que l'idée, moi ce que je voulais, évidemment c'est ce que vous vouliez aussi, mais qu'on parle c'est comment refaire fonctionner notre machine. Quand on a une machine qu'on doit faire fonctionner, on pourrait mettre, comme si on avait une bagnole avec un moteur qui a un cœur, et puis des statu- Un budget. Exactement, c'est une machine et... et bien de la faire fonctionner. Et on s'aperçoit que, je peux vous assurer qu'au bout d'un moment, quand je marche, que j'ai fait 20 kilomètres avec un sac à dos de 10 kilos, je suis super content. Moi, je peux faire ça. J'ai 65 ans, je peux faire ça. En fait, ce qui me rend fier, c'est que demain, si vous me dites, voilà, on fait une balade de 10 kilomètres, donnez-vous ça comme objectif de faire 3 kilomètres. N'importe quand, quand quelqu'un vous dit on fait 3 km, vous soyez prêt. Travaillez à votre mobilité. Être mobile, c'est pouvoir faire un voyage. Être mobile, c'est pouvoir répondre à une possibilité, un champ du possible. Ce n'est pas béni, oui, oui, ce que je raconte en le disant. C'est simplement...

  • Speaker #1

    Que ce soit dit de votre... Parce que les conseils qu'on produit quand on est médecin, il y a toujours un peu de déchéance de oui, oui, c'est bon. De toute façon, vous écoutez, on mange Merci. plus, on ne boit plus, etc. Non, tout est possible, tout est question de mesure, mais il faut quand même rester moteur, il faut quand même rester dans une dynamique de, si on donne ses conseils, peut-être qu'il faut que je les écoute un peu, ils sont peut-être dans mon intérêt. Il y a ça, et puis aussi le fait que je rigole, c'est des fois, quand des patients me disent oui, mais l'activité physique, je dis, vous avez certainement déjà regretté de ne pas aller courir pour la course à pied. Mais par contre, vous n'aurez jamais regretté d'y être allé.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Jamais. Je ne connais pas une situation où je me suis dit, je suis sorti, je n'aurais pas dû.

  • Speaker #0

    Et je déteste la course à pied, mais c'est vrai. J'ai honte de ça. Mais c'est vrai.

  • Speaker #1

    Mais voilà, peut-être la certé, parce qu'en réalité, l'action,

  • Speaker #0

    tout nous coûte.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de transaction. Peut-être des choses à coups nuls, mais en tout cas, tout demande de l'énergie. Oui, que ce soit une énergie mentale, une énergie physique. Tout est transaction à un moment et on se rend des comptes à soi-même. Mais dans la santé... Je pense qu'il faut peut-être changer le braquet de dire qu'elle ne doit pas être la cause de l'action. Parfois, elle peut l'être dans des maladies graves, aussi l'inaction,

  • Speaker #0

    les mauvais gestes.

  • Speaker #1

    Je suis à l'heure de décès, potentiellement. Mais en tout cas, si on veut améliorer sa santé, il faut quand même déjà avoir un regard et une apparence sur… Faire un petit check-up, un petit peu rétro-look sur ce qu'on a vécu. Pour ensuite… décider d'avoir un plan d'action. Et je pense que ça ne prend pas à faire ça. Ça ne prend pas à faire ça, ni à l'école, ni dans notre vie.

  • Speaker #0

    On sait le faire, puisque quand on part en vacances, on emmène notre voiture au garage pour bien vérifier la vidange, le machin, les pneus, et tout ça. Tout est prêt, le pneu, la pression, le machin, tout est déjà fait. C'est bon, on part pour faire 1000 kilomètres. En revanche, pour aller faire quelques kilomètres à pied, On ne va pas aller voir son médecin faire un bilan. C'est moi qui vous coupe. Je suis guétrinois, mais je trouve qu'on a encore une fois beaucoup de chance. On peut avoir un bilan complet. C'est gratuit. On peut aller voir un bilan complet. On peut le faire. Comme je l'ai expliqué tout à l'heure, ma machine n'a pas toujours été en pleine forme. Mais à partir du moment où j'ai décidé que cette tranche de vie serait à vivre. et autant la vivre au éclair le plus possible et le mieux possible, eh bien, j'ai fait ça. J'ai fait un bilan, j'ai fait tout ça. Je me suis retrouvé chez vous à faire une échographie, un électrocardiogramme et vous avez pointé mon histoire de tension. Et donc, depuis, je... Et puis, on va régler ça, enfin, diminuer ça. et Et je vais aussi faire attention dans la nourriture. Et bien sûr, je ne vais pas laisser un médicament. Je ne veux rien subir. Je ne vais pas laisser un médicament. C'est à moi de faire attention. Je vais éviter. J'adore les abats, la charcuterie et tout ça. Je vais le faire. Je vais continuer. Mais un petit peu moins. Et puis, moins souvent. Enfin, pas trois fois par semaine, comme je peux parfois très souvent le faire. Et puis, diminuer un peu l'alcool. Ça vaut le coup. Ça fait 40 ans que je bois, enfin, je bois, j'ai la chance de ne pas être alcoolique, mais ça fait 40 ans que je bois, et c'est bon, quoi. Pour le tabac, c'est ce que je disais, ça fait 40 ans, enfin, ce que je me suis dit, ça fait 40 ans que je fume. Je peux peut-être essayer quelques années sans clope, quand même, pour voir ce que ça me donne, ma vie sans cigarette. Je ne me souviens pas de mes 20 premières années, donc je pourrais peut-être essayer ça. Oser, j'ose, je vais essayer d'oser. d'oser un peu moins d'alcool, d'oser un peu plus de sortie, d'oser sortir mais même s'il pleut. En vous écoutant tout à l'heure, je repensais à une sortie que j'ai faite avec ma compagne. On part à Velette, il fait vraiment froid, il fait super froid. Et on passe devant l'épicerie où on achète deux sandwichs et l'épicier lui dit « mais vous êtes fou » et on est parti. Mais fin de journée, on avait chaud au corps, on était bien dans notre peau, on a fait un goûter. garni parce qu'on était super bien mais tellement heureux et c'est pas un peu de pluie qui n'est pas un bruit et on peut faut pas trouver les excuses yann voilà enfin on a beaucoup faim se trouve qu'on a beaucoup de chance prenons les Médicalement pour avoir tout un suivi on peut vérifier votre coeur s'il va s'il va pas très bien on va réguler les choses vous allez nous aider à En fait, on a des tas de gens pour nous aider. Je me fais aider par un psy pour ma tête, pour bien essayer de ne pas tomber et me laisser attraper par la déprime ambiante, par ce que je subis, par ce qu'est la vie, la difficulté. C'est difficile, punaise, c'est difficile. Et donc, voilà, je me fais aider comme ça. Je me fais aider par un cardiologue, je me fais aider par un généraliste, et ensuite, qui me dit ce match où je dois faire. Et bien, globalement, là, tout... à 95% plutôt bien. Je suis hyper content. Grâce à cet accompagnement, ma bagnole, elle va bien. Je suis capable de partir pour nous. n'importe quel voyage avec ma bagnole. C'est top quand même.

  • Speaker #1

    C'est ce qu'on cherche. Je ne prêche pas juste pour ma paroisse. Les gens nous voient, je trouve, assez souvent, nous ne voient pas assez dans une relation win-win. Genre, un peu comme un enfant, on va punir. Plus de... plus de bio plus de frites plus de ceci plus de cela non l'idée c'est d'accompagner j'ai aucun problème par exemple avec quelqu'un qui va me dire moi de façon la cigarette fait partie de ma vie j'aime ça j'ai pas l'intention d'arrêter de fumer qu'est ce que vous pouvez faire pour limiter la casse ok on va essayer la question après c'est de responsabiliser les gens pour Voilà. Malheureusement, il y a ce problème-là, il est aussi directement lié à votre consommation de tabac. Est-ce que vous avez envie de changer ? Sinon, on met en garde. Mais on n'est pas dans le jugement parce qu'en soi, je sais que j'ai des collègues qui vont dire « c'est suicidaire, si vous continuez dans six mois, vous êtes mort » , des choses qui sont… et qui créent une rupture. Je le vois, parce que les gens me disent « si c'est pour me dire ceci, ce n'est pas la peine » . Mais en soi… L'idée, ce n'est pas de dire qu'il ne faut pas faire si ou autre, c'est de dire, c'est quoi votre projet ? Comment on va le mettre en place ? Comment on va mener les actions pour que vous ayez des choses qui vous font plaisir ? Si elles vous font du bien, tant mieux. Après, le problème antique, c'est parfois quand la santé est en jeu et que les gens disent, j'ai envie de continuer de vivre, comme beaucoup vont le dire, quand il y a un handicap, typiquement l'insuffisance cardiaque, qui est peu visible, sauf avoir des yeux d'âme, des jambes très gonflées. et un essoufflement très important. Mais voilà, il faut essayer d'accompagner les gens. Ils ne sont pas toujours responsables, en tout cas à 100% de leur maladie. Il y a une fragilité familiale génétique, il y a des prédispositions, beaucoup d'épigénétiques, c'est-à-dire le développement des maladies en contact avec l'environnement, que ce soit des virus, que ce soit une alimentation, la pollution, tout ça. Mais on peut quand même les accompagner. Et puis, l'idée, c'est aussi de faire beaucoup. prévention d'éducation. Moi, c'est vraiment l'objectif qui m'a poussé à faire l'émission. C'est de donner des informations claires, professionnelles, parce que je ne suis pas un gourou, je ne suis pas... Voilà, j'ai des compétences techniques et professionnelles que je peux apporter aux gens et qui peuvent les aider, les accompagner, meilleure santé. Et je me rends compte qu'il y avait ce besoin-là, puisque les gens répondent présent aux émissions. C'est à priori, il y a une demande, donc c'est chouette. Et on verra ce que ça donnera à l'avenir. Mais voilà, d'essayer d'aider les gens. Parce que c'est surtout ça, être médecin est là pour aider les gens, en fait. Je sais qu'il y a des choses très taboues, le problème du poids, l'obésité. Et quand on dit le mot obèse, je sais que c'est tout teinté de la définition. Vous n'êtes pas obèse, ça ne vous définit pas. Néanmoins, votre poids est trop important. Et donc, ça a des conséquences sur votre cœur, sur votre diabète, sur votre tension, etc. Et c'est un problème de santé. On me dit qu'on veut ou non, le surpoids et les situations d'obésité sont un facteur de risque. En tout cas, elles sont associées à de l'hypertension, du diabète, sans compter l'arthrose, les maux de dos. Il y a plein de choses qui vont avec ça. Si les gens sont OK et épanouis, encore une fois, moi je dis c'est bon. ce qu'elle a, ce n'est pas un problème. Si vous vivez avec et que vous êtes OK avec ça, c'est cool et pas mieux. C'est plutôt quand les gens sont demandeurs. Pour revenir à la retraite, je sens quand même qu'il y a cette envie de faire des choses,

  • Speaker #0

    de créer,

  • Speaker #1

    d'innover, d'avoir plein de projets et surtout de se réinventer. J'avais noté un livre dont vous m'avez parlé qui est « La vie commence à 60 ans » de Bernard Roliger. Ça vous a aidé ce livre-là ?

  • Speaker #0

    Je ne vais pas raconter parce que si les gens le lisent, c'est un tout petit livre. Ça prend très rapide. C'est très rapide.

  • Speaker #1

    Pas spoiler pour les gens qui en ont peur.

  • Speaker #0

    Je voulais juste vous dire que cet homme décide de se suicider. Il est à la retraite. pour différentes raisons, il décide de se suicider. Ses amis, si ma mémoire est bonne, lui ont offert un fauteuil, vous voyez, c'est un peu électrique, un peu comme ça, pour qu'il... qu'il soit bien devant sa télé, et il décide de se suicider. Après, je vous laisse voir ce que cet homme a fait de son mal-être à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous avez l'impression que c'est finalement la société qui nous tue un peu ?

  • Speaker #0

    Non, moi, je pense qu'il ne faut rien accuser. Des raisons. On peut éplucher absolument tout, tu dirais. Mais après, en fait, on nourrit la machine à excuses. À mon avis, on nourrit la machine à excuses. Donc, la société, il y a des choses à changer, tout ça. Mais la société, elle ne m'empêche pas de me prendre en main. Elle ne m'empêche pas de... La société, elle me dit de manger... des frites tous les jours, enfin je prends le mot frite pour dire une malnutrition tous les jours. C'est ce que j'ai fait pendant des années, 40 ans, c'est à peu près ça pendant 40 ans, peut-être un peu moins, mais globalement 40 ans. La société, c'est ce qu'elle me propose, c'est la société de consommation qui me dit de faire ça. Mais en même temps, il y a d'autres espaces qui me disent, attention, il y a des risques, tu fais ça, tu vas voir que tu vas... grossir, donc perdre un peu de mobilité, faire ci, enfin il y a des conséquences, il y a des conséquences. Personne ne peut dire, il me semble, ne pas être averti que le tabac ça crée des cancers, enfin que tout ça crée des problèmes. On est tous avertis. On en est des voyants. On peut aller des panneaux, voilà, il y a des panneaux, tu fais ça, très bien, il y a ça, tu fais ça, il y a ça. En revanche, il y a, si tu diminues ça, si tu fais ça, si tu te laisses pas importer par la société de consommation, en fait si tu subis moins, tu essaies aussi de te prendre un peu, toi, en charge. Alors je dis que c'est... Enfin, il y a une chose, il faut avoir envie de vivre, il faut aimer la vie, il faut... La vie, elle n'est pas simple, elle est parfois plus complexe que ça. Il ne suffit pas de dire j'ai envie pour que les choses avancent. Mais voilà, en tout cas, les moyens sont là de venir voir ces médecins, de venir voir sa nutrition. Et encore une fois, je propose, enfin je propose, on a une chance. inouïe, tranche de vie nouvelle, de l'argent tous les mois, même modeste, pour s'occuper de soi, faire avec soi. Alors, faire avec soi, c'est aussi compliqué, mais oser. Oser partir en vacances, oser faire une démarche, oser quelque chose. Oser. Un petit peu, un petit peu, mais oser. Vous allez voir comment c'est quand même super chouette d'avoir fait une journée où on a osé. un petit truc, de lire une page d'un bouquin, d'oser quelque chose, plutôt que d'avoir regardé la télévision sur son canapé.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas sûr que ce soit un emploi de vie, de dire je vais regarder toutes les émissions le plus possible par plaisir. C'est bon pour combler un vide chute d'orchestre. Et justement, il y a beaucoup de choses qui ont été évoquées sur le fait que la vie passe vite. Et une des réponses à ça, c'est de dire que notre cerveau s'habitue. Elle passe vite parce qu'on est habitué, il n'y a plus de surprise. Et peut-être de redonner de la surprise dans la vie de tous les jours pour la savourer au maximum, peut-être, même s'il n'y a pas d'objectif de quantité. Mais en tout cas, de se laisser cette chance d'être surpris. Et pour aussi le fait de vieillir, à mon sens. c'est une chance. Je vois tellement de personnes mourir jeunes. C'est mon métier. Des gens, je les accompagne parfois dans des maladies graves. Ça peut être des cancers, ça peut être des maladies neurodégénératives. Il y a des drames de vie. Et c'est vrai que régulièrement, quand même, je vois des gens exprimer, je ne vais pas dire se plaindre, parce que c'est légitime. des fois, je vis, j'ai mal partout, etc. Néanmoins, si on aime la vie, je pense que c'est une chance. C'est une chance incroyable de vieillir. Ce n'est pas donné à tout le monde. Peut-être de redonner aussi un peu de noblesse à ça. Oui. On devient plus sage. Et peut-être parce que la vision est trop teintée de... Peut-être que la vision est trop teintée d'objectifs. de rentabilité il faut rendre il faut dégager un produit, il faut créer une énergie qui soit utile à certains mais vraiment rester dans cette dynamique Et ça revient à dire aussi oser.

  • Speaker #0

    Je rebondirais sur ce que vous dites, parce que je pensais aux gens qui peuvent me dire, mais ma vie, elle est difficile, c'est compliqué. Tout est... Eh bien, peut-être d'essayer de se redonner une chance, de refaire renaître la vie. C'est vous qui pensez à ça, de redonner une chance à notre vie, même si elle a été difficile, même si elle a été ce qu'elle a été. Mais demain, elle peut peut-être être autre chose. Mais pour cela, c'est peut-être une simple décision, mais surtout se faire aider, surtout se faire accompagner, surtout. Tout seul, on voit bien dans le passé, on n'a pas réussi à faire ci, on n'a pas réussi à faire ça. Bon, c'est du passé. Faites-vous accompagner par les professionnels. C'est vachement bien. C'est ce que je conseille.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord, d'autant plus que la santé mentale, elle commence à évoluer aussi. Je dis professionnel tout venant, mais santé physique, c'est les médecins conventionnels d'organes qui peuvent aider. Mais la santé mentale est de plus en plus exposée positivement et je pense qu'il faut l'intégrer comme une véritable solution d'épanouissement. Parce que les gens sont souvent largués, en fait. Ils n'ont pas, ils ont peur, ils ont besoin d'être écoutés déjà, d'exprimer leurs émotions. Et puis dans un second temps, justement, de trouver des solutions pour passer à l'action. Mais comme la perte de poids, en réalité, il y a des situations d'organes qui font que les gens ne vont pas avoir la satiété, vont beaucoup manger, vont plus poids. Mais il y a aussi la lutte contre notre cerveau qui nous... Vous n'êtes pas toujours dans la stratégie de perter les plans d'action pour la perte de poids. Ça comble des fois un manque, ça comble un vide, ça comble des angoisses, c'est un schéma de récompense. Mais quand on prend conscience aussi de ça, on parle beaucoup de la cohérence cardiaque, du fait de s'écouter, d'apprendre à dire là j'ai faim, là j'ai pas faim. Il y a beaucoup de choses qui peuvent être mises en place. Les diététiciennes nutritionnistes le savent maintenant, les psychologues psychiatres le savent aussi dans les objectifs de perte de poids, de la relaxation, de bien-être, de bien-être. Je trouve que c'est une chouette époque maintenant qu'on arrive à dire aux gens faites attention à vous. Pas juste encore dans un objectif de profit pour soi, mais dire si ça vous fait du bien ou alors prenez un moment, essayez, osez, vous allez voir, peut-être vous allez vous sentir bien, ça va vous aider. Il y a des moments, personnellement, par exemple, le yoga m'a vachement aidé. Ça m'a beaucoup aidé pour mon quotidien. On se sent plus souple dans son corps, plus flex aussi dans sa tête. On arrive à apaiser des choses, des moments de tension interne. Et j'étais un peu dubitatif et sceptique sur ça. C'est pour ça que, bon, après, le genre des choses, c'est bien de les essayer pour juste être dans les cas faux cas. Et voilà. Peut-être juste accepter qu'il y a des gens qui peuvent apporter quelque chose et de tenter. Et quand je me retrouve parfois face à des patients qui sont dans une impasse, je veux dire, de soi, parce que des fois, ils me disent, si c'est ça, ça ne sert à rien, autant sauter tout de suite et tout. Je dis non, non, mais des fois, je leur dis, et pourquoi pas ? Juste ça, et pourquoi pas ? Ça revient un peu, encore une fois, à dire oser, mais... Pourquoi pas ? J'aime bien leur dire ça, parce que ça met peut-être des fois juste la petite graine de dire, après tout, peut-être qu'en effet, je peux initier un changement. Ça peut émancer.

  • Speaker #0

    Je voulais rebondir, si vous me permettez. Tout à l'heure, je racontais mon arrêt de tabac, où je suis parti marcher. En fait, j'ai changé l'environnement. Et j'en reviens à cette santé mentale dont vous parliez. On peut aussi... arrêter les informations. Parce que, simplement, vous posez une question, enfin, tous, est-ce que vous souvenez des informations d'hier et d'avant-hier ? Finalement, elles sont les mêmes que celles d'aujourd'hui, c'est-à-dire, tout est anxiogène. Réellement, tout est anxiogène. Il y a cette petite phrase qui dit, vous savez, en nous, il y a deux loups. Il y a deux loups, un loup méchant et un loup bon. Lequel gagne ? En fait, ce qui gagne, c'est le loup qu'on nourrit. Et si vous nourrissez tous les jours l'angoisse, en fait, pour être très clair, j'ai expliqué que j'avais déménagé, mais je n'ai plus de télé. Je vous assure, je n'ai plus de télé. Et je suis toujours informé, j'ai mon téléphone, donc je regarde des flashs d'infos de temps en temps. Je ne veux pas être déconnecté du monde. Mais c'est la première démarche qu'on peut dire, changer d'environnement. Et bien là, vous avez juste à baisser, arrêter. Vous allez vous retrouver face à du temps. Ça va être angoissant. Et bien faites ça comme un jeu. une page de bouquin, un sudoku, un scrabble, je ne sais pas, marchez, ce que vous voulez, mais changez quelque chose, changez votre décor, mangez quelque chose, modifiez quelque chose, et vous allez voir qu'en modifiant quelque chose, ça peut entraîner une boule de neige, et ça, ça peut faire du bien. La première hygiène mentale, c'est d'arrêter les informations, il faut absolument arrêter ça.

  • Speaker #1

    Et en même temps, on y est un peu accro.

  • Speaker #0

    Carrément. Mais c'est fait aussi exprès pour les revenir. Encore une fois,

  • Speaker #1

    il y a un cerveau émotionnel et très impacté par les mauvaises nouvelles, par l'opinion anxiogène. Et il l'est. Oui. Mais en fait, je suis d'accord avec vous, ça ne change pas trop notre quotidien de l'instant. Oui. La lutte, c'est quand même de vivre l'instant. Oui. Bonsoir. Sauf parce qu'on nous dit qu'on est sûr qu'à 100%, une comète va nous tomber dessus dans trois jours. Mais ça restera toujours hypothétique. Et ces trois jours, qu'est-ce qu'on va essayer d'en faire ? Il y a quelque chose dont j'aimerais qu'on parle, c'est les indicateurs de bien vieillir. On a parlé de la santé mentale, le fait d'être stimulé par l'effet de surprise, par les liens sociaux. Et donc, à mon sens, on a parlé un peu de nutrition, d'hygiène, de vie autour des facteurs de risque cardiovasculaire avec le tabac, mais il y a quand même quelque chose qu'on a moins abordé, c'est l'activité physique en tant que telle. L'activité physique, est-ce que c'est quelque chose que vous faites ? Comment vous intégrez cette mesure et pourquoi ? Parce que j'ai cru comprendre, et je ne dis pas juste j'ai cru comprendre, parce qu'on a fait l'émission avec... France TV sur le sport au moment de la retraite, le sport senior, comme vous l'avez dit, notamment ce qu'on a montré, crossfit, cross-training, pas mal d'activités qui habitent endurance, résistance, hétérophilie, souplesse. Comment vous y êtes ? Parce que vous avez toujours fait de l'activité physique, mais particulièrement aujourd'hui, comment on s'est vu ?

  • Speaker #0

    Alors d'abord, ça a commencé quand je suis parti marcher. Mon fils me dit, tu n'y arriveras jamais. Donc, mon fils me dit, je fais du crossfit, va faire du crossfit. Je n'ai rien avec les yeux, je dis, crossfit, c'est un truc de barbare, ça ne me regarde pas du tout, rien à voir. Et il m'y a emmené. Et en fait, alors évidemment, je parle de Rouen, mais je pense que ça peut exister partout ailleurs. Dans cette scène de crossfit, ils ont monté un groupe qui s'appelle... légende, ramène ta légende. Je reviens sur le petit mot, on a parlé du mot retraite tout à l'heure, retraite, retraite. Là, c'est ramène ta légende. Je peux vous assurer que déjà, c'est une considération, et ça fait du bien de la considération. On n'est pas dans un... On ne fait pas une séance de sport que entre nous. Non, il y a des jeunes autour, mais évidemment c'est un groupe encadré, avec des gens au-dessus de 55 ou de 60 ans, je ne sais plus très bien. Il y a des gens de 75 ans, il y a des gens qui sont en forte corpulence, on est tous avec des profils complètement différents. Et pourtant, ils vont... Ça me fait sourire parce que ce matin, j'en sors là, ce matin, ils nous ont appris à marcher sur les membres. On a plus de 60 ans, il y a des gens qui sont, je répète, en forte corpulence, avec des handicaps, des problèmes d'épaule, plus de mobilité, etc. Et ils s'en prennent de nous apprendre à marcher sur les mains. Évidemment, ça fait sourire, ça fait rire. Mais ce qui est terrible, c'est qu'ils y arrivent, à nous y amener, et chacun avec son handicap. chacun avec sa différence. On va tous faire les mêmes choses, on fait de l'haltérophilie. Je crois qu'il faut voir des personnes, je pense à une personne qui a 75 ans, qui va avec nous faire de l'haltérophilie. Alors, pourquoi l'haltérophilie ? Parce que c'est extrêmement technique, moi je ne le savais pas. Ça veut dire qu'on va faire marcher le cerveau, top complet, on va travailler le haut du corps, le bas du corps, ça je saurais pas bien le dire, mais de partout. Et tous les gens que j'ai amenés dans cette salle, aujourd'hui ne peuvent plus s'en passer. Et je vous assure, il faut venir les voir, enfin d'ailleurs c'est pour ça que STAT2 est venu les voir, c'est exceptionnel. On a la chance en Seine-Maritime, c'est qu'il y a une prise en charge qui est faite, parce que ça a un coût bien sûr, ça a un coût mais bon si on le ramène au taux horaire finalement il est moins fort que ce que l'on pense mais... Et puis après, c'est un coup pour bien vieillir et pour bien vivre. Tout le monde est dans une forme, mais on en parle régulièrement. Je vais donner encore un dernier exemple d'une dame qui a une arthrodèse. Ça veut dire que sa cheville et sa jambe sont soudées. Ça veut dire qu'elle n'a pas de souplesse. Elle est arrivée en boitant. Je peux vous assurer qu'aujourd'hui, personne ne voit qu'elle a cette difficulté. Elle n'en a plus. pleuré, elle a pris du poids, elle est restée sur son canapé, ça l'a mis en dépression. Aujourd'hui, cette personne est capable de partir, marcher 10, peut-être pas 15, mais au moins 10 kilomètres tranquillement sans plus souffrir. Donc, encore une fois, se faire aider, se faire accompagner. On n'est pas seul. On a une difficulté, il y a une possibilité de la résoudre, sincèrement. Et voilà, vous imaginez, on est en train d'apprendre à marcher sur les mains. C'est... C'est une pièce.

  • Speaker #1

    Parce qu'il y a des projets aussi dans l'activité physique, et c'est le côté ludique d'avoir une thématique pour en avoir fait. Et ça me permet aussi de dire, faites des bilans de santé aussi. Parce que l'activité physique est toujours à promouvoir, mais en réalité, on l'adapte avant tout aux situations de santé du patient. Je pense qu'encore une fois, comme on disait, on fait une révision du moteur, du véhicule, et avant de prendre la route, c'est bien aussi de le faire quand on va faire des activités physiques soutenues ou intenses, et puis se connaître, parce qu'à mon sens, le pire ennemi de chacun, c'est soi-même, c'est son égo, parce qu'on va se mettre dans le rouge, parce qu'on a absolument envie de battre. Le gars qu'on croit qui a 20 ans qui lui fait ça très simplement et parce qu'on se dit « mais moi je savais le faire quand j'étais plus jeune, je vais essayer aussi. » Et puis, maf, la cage, ton dîner, etc. Et donc, apprendre à écouter son corps. Ça, c'est aussi, je pense, peut-être que la sagesse vient de ça, d'avoir eu suffisamment d'expérience et d'aventure dans la vie pour comprendre qu'on vieillit et que ce n'est pas une fin en soi. Mais on est plus sages parce qu'on arrive à se connaître pour ne pas se blesser. Blessure physique ou psychologique, mais en tout cas de savoir comment adapter pour continuer de bouger parce qu'il faut toujours du mouvement. Et c'est ça, en fait, à mon sens, ça me vient vieillir, c'est de garder du mouvement. Ça passe donc par l'activité physique et ça passe aussi par l'effet groupe. On a besoin de ça. Je connais peu de personnes en réalité qui font une activité physique juste pour une activité physique seule, sans réhabit. On le fait parce qu'on a envie de se prouver quelque chose, on le fait pour de l'esthétique, on le fait pour avoir une meilleure santé, on le fait pour garder des liens sociaux. Il y a tellement de raisons d'avoir de l'activité physique, à mon sens, qu'on en trouve toujours une pour garder cette dynamique, cette envie de continuer. Mais en tout cas, il faut quand même beaucoup s'écouter. Je pense qu'on ne le fait pas assez. Malheureusement, quand on vieillit, je vois. pas mal de patients se blesser aussi et c'est toujours là la difficulté moi même je fais pas mal de sport je me blesse et c'est un côté très frustrant en vie de distance c'est à dire mince avant je pouvais faire ça sans problème maintenant mon corps me dit non c'est pas grave j'adapte et moi même étant certains diraient jeune moi je le vois je vis mais ça va je suis ok avec ça je me rends compte quand même qu'on peut faire plein plein de choses et ça c'est génial je suis content d'entendre que ce projet de faire Voilà, marcher sur les mains, je me dis, c'est chouette. Si quelqu'un a envie de marcher sur les mains, ça va t'audicher le corps.

  • Speaker #0

    En fait, ça nous permet plein de choses. Je peux rentrer dans les détails, mais de bouger nos poignets, tout ça correspond à un travail très particulier pour la mobilité. et là justement n'est plus le temps de la performance mais le temps d'entretenir pour bien vieillir pour vieillir bien c'est c'est ça qui est tout à fait juste il faut enlever toute notion de performance et là justement les coachs sont là encore une fois on se fait accompagner accompagner je pense que c'est le plus important

  • Speaker #1

    c'est de faire bien les exercices et puis repérer les personnes qui potentiellement vont se mettre dans le rouge, soit par l'intensité soit par la technicité des exercices qui vont être trop difficiles et qui ne vont pas être adaptés à la situation de la personne il y a un marqueur aussi que l'on ne met pas assez en avant dans le fait de bien le dire qui est un indicateur de, pas juste de quantité de vie, mais de qualité de vie et qui devrait à mon sens davantage être mis en avant, c'est la masse musculaire. En cardiologie, on en parle de plus en plus aussi. La masse musculaire, c'est vraiment quelque chose qui est lié à une bonne santé, de manière générale, pas juste l'espérance de vie. Mais en même temps, ça se comprend. Plus de masse musculaire veut dire plus de mouvements, plus de résistance pour porter des choses, pour se déplacer, pour être solide. créer une chape qui va maintenir des articulations qui pouvaient être éventuellement un peu difficiles, un peu douloureuses. On arrive à renforcer tout ça. Et ça passe aussi par les protéines. Je sais qu'en termes de nutrition, les protéines n'ont pas le goût en poupe. Alors encore une chose, je dis ça pour des gens qui n'ont pas de problème de santé rénale. Parce que quelqu'un qui a une insuffisance rénale, on sait que l'apport en protéines peut être délétère pour le rein. Mais quelqu'un qui n'a pas de difficultés, de problèmes rénales, devrait avoir une quantité de protéines suffisante. Je me suis abusé à le faire avec mes parents, et c'était une catastrophe. On recommande globalement d'être aux alentours de 1 g par kg de poids de corps. On est à 0,6-0,8, même pas. On pourrait dire dénutri. sur un plan nutritionnel. Et donc la cavance en protéines, si elle n'est pas liée à une activité physique régulière, c'est malheureusement lié aux chutes, c'est aussi lié aux douleurs chroniques. En sachant qu'en vieillissant, on a une perte musculaire qui est inéluctable. C'est comme ça, ça s'appelle la sarcopénie, c'est la transformation de la masse musculaire en gras. Et c'est tout le monde, ce n'est pas juste des gens qui ne feraient pas cette activité physique. On voit que la masse musculaire baisse et donc la performance à l'époque, y compris l'endurance, on sait que la VO2 max qui est un indicateur d'endurance et aussi de bonne santé cardiovasculaire, baisse par l'âge physiologiquement, mais l'entraînement et la masse musculaire agissent aussi sur cette VO2. Quelqu'un qui est entraîné va avoir une meilleure VO2 parce qu'il fait travailler son système cardiovasculaire, pulmonaire, métabolique. musculaire. Et donc, tous ces maillons-là vont être mis en jeu dans les performances, la capacité de produire un effort. Et c'est peut-être un élément, la masse musculaire qu'on met pas assez en avant, à mon sens. Les gériatres le savent bien, ils utilisent même par exemple des petites manettes où on serre, comme serrer une main. Voilà, on serre et en fait, le poids qui peut être déplacé grâce à cette petite manette est directement corrélé à la fragilité gériatrique. Donc, entretenez cette masse musculaire.

  • Speaker #0

    On fait cet exercice tous les trois mois.

  • Speaker #1

    Absolument,

  • Speaker #0

    il y a tout un ensemble d'exercices que l'on fait tous les trois mois au club pour voir comment on avance. Et c'est spectaculaire parce que tout le monde avance.

  • Speaker #1

    C'est des outils faciles à faire et qui apportent beaucoup.

  • Speaker #0

    Il y a des gens qui avaient mal au dos qui n'ont plus mal au dos. C'est franchement incroyable. des gens qui, alors c'est pas des gens, c'est moi, qui avaient un gros problème avec mon genou, je ne pouvais plus marcher. Alors, kiné, tout ça, bien sûr, accompagnement, et puis sport. Là, on a commencé à me dire, on va renforcer les fessiers. Oui, mais c'est à mon genou que j'ai mal. Oui, mais bon, et voilà. Et franchement, voilà, reprise de la masse, enfin, reprise du muscle, de la masse musculaire. Donc, si j'ai bien compris de la nutrition, de toute façon, protéines, l'ennemi, c'est le sucre.

  • Speaker #1

    L'ennemi, globalement, oui, c'est peut-être celui qu'on devrait, le moi. Il en faut. Il en faut. Je ne suis pas du tout anti-sucre. Je pense qu'il faut avoir une vision sur le sucre. En fait, l'idée, c'est de dire... éviter les sucreries en réalité parce que le sucre on le trouve si vous avez une alimentation équilibrée qui apporte justement suffisamment de glucides mais les glucides on l'a par le sucre le sucre ce qui est blanc on va dire le sucre raffiné mais vous l'avez aussi dans le pain voilà et puis il y a des sucres qui sont plus complexes qu'on va retrouver par exemple dans les légumineuses la pomme de terre voilà il y a des sucres qui sont moins et qui vont entraîner des pics de glycémie moins importants, c'est ceux-là qu'il faut privilégier. Et ils en font, parce que c'est notre carburant musculaire. Le muscle a besoin de sucre, parce qu'ensuite il passe sur les graisses. Et donc, c'est les fameux régimes cétogènes, on essaie d'enlever du sucre. Je pense qu'il y a beaucoup de choses autour de la nutrition. À mon sens, il faut garder les idées assez simples. C'est que si vous faites une activité physique, il faut du sucre. Mais si vous voulez construire une maison, vous allez mettre des briques et du ciment. Donc ne pas mettre de protéines pour construire du muscle, c'est un non-sens. Et je le dis d'autant plus que j'ai des amis qui vont me dire « je ne comprends pas, je fais de la musculation, je n'ai pas d'effet, il n'y a pas d'effet sur ma masse musculaire » . C'est quand même ça qu'on veut chercher quand on fait de la musculation. C'est aussi pour avoir des beaux biceps, des beaux pectoraux, mais ils ne vont pas manger assez de protéines. Et je pense que dans... La moitié de l'effort passe par la nutrition. Et peut-être on peut diminuer le sucre, ça c'est vrai. Il ne faut pas le diaboliser, mais il faut peut-être à un moment faire un petit point, éventuellement se faire accompagner par un vététicien, nutritionniste, quelqu'un qui va pouvoir vous dire, là non, votre alimentation est trop riche en sucre. Ou même si elle n'est pas assez riche en protéines, ou trop riche en lipides. Je pense que le plus néfaste, à mon sens, évidemment j'ai des compétences en nutrition, par ma formation, mais je ne suis pas nutritionniste. Par contre, ce que je peux dire, c'est que les gens mangent trop de sucre raffiné, trop de sucrerie, comme ils vont dire j'aime le chocolat. En fait, non, les gens n'aiment pas le chocolat, ils aiment le sucre qui est dans le chocolat. Parce que le chocolat, dans ce cas-là, si on aime vraiment le chocolat, on prend du 90% et les gens vont me dire c'est un peu dégueu, c'est amère. Mais en réalité, le chocolat, c'est un très bon aliment, le cacao. Donc le chocolat... Oui, mais il ne faut pas se rassurer en disant qu'il y a du magnésium et que ça joue sur ma sérotonine. Oui, dans l'instant, mais ça crée une addiction au sucre qui est réelle. Et en ce qui concerne les graisses, je pense que ce qu'il faut éviter au maximum, c'est les produits transformants. Les acides cratrans, hydrogénés, on peut l'appeler comme on veut, les plats industriels, tous les aliments qui sont issus de l'alimentation industrielle. Malheureusement... sont plutôt néfastes et toxiques pour la santé. Et c'est tentant et c'est facile. Les industriels sont très forts pour nous rendre dépendants de ça. Ce n'est pas que dans la malbouffe. On trouve facilement des pâtisseries, des choses comme ça. C'est très bon, il faut le faire avec parcimonie. Il ne faut pas encore une fois enlever tout, mais être conscient que dans le cadre d'une bonne hygiène de vie, ça ne peut pas être la fête tous les jours.

  • Speaker #0

    Mais ça tombe bien. Puisqu'on est à la retraite, on a un peu plus de temps pour cuisiner.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    C'est plutôt d'être pris par le temps et de faire ce qu'on peut. C'est plutôt assez...

  • Speaker #1

    C'est un moment qu'il faut peut-être se redonner.

  • Speaker #0

    Moi, c'est ce que je fais. Franchement, cuisiner, je ne sais pas très bien, mais je sais un peu, mais carrément. Et puis, encore une fois, c'est... Finalement, c'est presque le mot, c'est de oser, oser aller vers une belle vie, oser cuisiner, il faut oser le faire, voilà, oser, ô tenter, voilà, oser.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que ce serait peut-être cette thématique qui ressortira sur la retraite, d'oser.

  • Speaker #0

    D'oser la vie. Pourquoi pas,

  • Speaker #1

    pourquoi pas tenter des choses, et aller bien. Oser à vous inscrire à un club de sport, rencontrer des gens, cuisiner, appropriez-vous, éduquez-vous aussi. Parce que je pense, encore une fois, les gens qui m'écoutent sont sensibilisés à ce que je vais dire. Donc, c'est aussi un retour pour moi très gratifiant, mais à s'éduquer. Mais pas juste par des informations, apprendre sur soi aussi. Je pense que le bien-venir passe par ça et pas s'isoler. Parce que là, je pense que c'est la chose la plus compliquée, en effet, pour être en société.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Les gens qui vont se dire à la retraite, je vais me mettre tout seul sur une île, sur mon petit coin, et profiter. Mais là, le contemplatif, je ne connais pas, je ne les ai pas vus, parce qu'ils sont eux-mêmes isolés. Mais voilà, je pense qu'il y a peut-être des messages simples qu'on peut porter pour que les gens vivent selon leurs valeurs, selon leurs envies et le goût de la vie. Ça se ressent beaucoup, je trouve, dans votre débrouillage. C'est pour ça que je suis content qu'on puisse le partager aussi aux gens. Merci beaucoup. Une petite tradition sur l'émission, c'est de partager une citation. On en a eu une suite de ces nuits, sur le fait d'oser. Vous avez marqué sur la thématique du cœur, sur votre parcours. Qu'est-ce qui pourrait accompagner cette émission et nous accompagner ?

  • Speaker #0

    Je vais en faire deux. J'aime bien celle de Jacques Cartier qui est simple, qu'on connaît tous bien, qui est à cœur vaillant, rien d'impossible. Parce que si le cœur est vaillant, et là on parle de sa mécanique, il y a du possible. Et puis on peut mettre le cœur dans le plaisir à l'ouvrage, dans le plaisir à découvrir, dans le plaisir à tout ça. Donc j'aime bien, j'aime assez bien cette phrase. Et puis j'ai une autre phrase que j'ai notée, c'est pour ne pas la déformer. qui est dans une chanson de Brassens, que j'aime bien, et il dit, alors, s'il n'entend le cœur qui bat, le corps non plus ne bronche pas. Si le cœur ne bat pas, le corps ne bouge pas non plus. Et si on veut entendre son cœur battre, il va faire bouger son corps, et il n'y a pas de mouvement de corps sans cœur, et l'un sans l'autre. Franchement, il faut prendre soin de soi. Et on en a toutes les possibilités. On a cette chance d'avoir toutes les possibilités, d'avoir des cardiologues, d'avoir tout le monde, et de faire attention. Et si le moteur va, on peut faire de la route.

  • Speaker #1

    Et ça se ressent beaucoup sur votre témoignage. La preuve aussi que la retraite est un temps que l'on peut se donner avant tout pour soi, et peut-être pas que par des ressources financières.

  • Speaker #0

    qui peuvent être difficiles, des fois,

  • Speaker #1

    de façon incertaine, mais en effet, de garder cette énergie pour créer, pour oser entreprendre et aussi sur soi. C'est très agréable. Merci pour ces deux citations, en tout cas. Écoutez, est-ce qu'il y a une thématique qui vous ferait plaisir d'écouter pour de prochains épisodes ? J'aime bien aussi demander à mes invités Merci. Je sais que la nutrition était pointée sur le dernier épisode parce qu'il y a des grosses incompréhensions sur le fonctionnement du corps humain et c'est rendu complexe alors qu'il y a des choses assez simples. Mais la nutrition, qu'est-ce qu'il vous dit ?

  • Speaker #0

    Ça serait sûrement ça, ce serait la nutrition. J'ai besoin de savoir. Voilà, tout est déjà arrivé, de parler du jeûne par exemple. Je pense que c'est intéressant, mais voilà, je pense que c'est intéressant. Donc j'entends par-ci, par-là des messages. Je ne peux pas vraiment conclure, je n'ai pas la capacité, je n'ai pas l'information. Oui, j'aimerais bien qu'on me guide un peu là-dessus. Parce que... Oui, comme guide, vous parliez de protéines tout à l'heure. J'ai envie de comprendre aussi quel type de protéines, quand on prend des protéines. Est-ce que j'arrête ma tartine de sucre ? Quand est-ce que j'ai des protéines ? Protéines animales ou végétales ? Je crois qu'on dit comme ça. En tout cas, moi, j'ai besoin de comprendre ça. J'ai besoin de comprendre... Alors, je n'ai pas envie que toute ma vie soit question aussi. D'où l'importance, encore une fois, de faire appel aux personnes compétentes et pas de passer des heures sur Internet à essayer de comparer, alors que je comprends la moitié des mots, et scientifiques, il ne faut pas mélanger. Et encore une fois, j'ai autre chose à faire que de m'occuper de la nutrition, sinon de la faire, et donc de faire appel à un professionnel comme vous et qui n'y fasse rien. Un schéma, un schéma agréable, pour pouvoir comprendre. Et voilà, comme ça, on prend ce schéma, on suit ses conseils,

  • Speaker #1

    et là,

  • Speaker #0

    on peut autre chose.

  • Speaker #1

    Chaque tranche de vie a ses besoins.

  • Speaker #0

    Ça peut être un agrocesque.

  • Speaker #1

    Les besoins nutritionnels spécifiques, l'enfant, la personne âgée, chaque personne en réalité a des besoins qui lui sont propres et il faut aussi le savoir. C'est aussi beaucoup des problèmes de santé qu'on peut rencontrer. En effet, je pense que c'est important de faire des thématiques là-dessus.

  • Speaker #0

    J'ai une dernière petite phrase qui voulait dire, je trouve que... Bien vieillir, ça a de l'élégance. On n'est pas mal quand... Quel que soit le poids de la vie, on n'est pas obligé de courber les épaules, vous voyez. La vie ne changera pas, mais si on est droit, les problèmes n'auront pas changé, mais on sera droit et ils auront une amplitude, un poids un peu différent peut-être. Ça ne résout rien, ce que je dis, mais ça donne une attitude. au regard de la vie, d'essayer un peu ce mot-là, oser, puis l'élégance, un peu d'élégance.

  • Speaker #1

    Il faut être de noblesse. Oui,

  • Speaker #0

    mais oui, on est beau quand même, on est pas mal, donc voilà, donc il faut... Alors quand je dis qu'on est beau, je parle de tout le monde, avec être en harmonie avec son corps, c'est ça, chacun a choisi sur l'harmonie, puis de trimballer son élégance dans la rue, c'est plutôt pas mal quand même, sans fierté. Sans orgueil, bien sûr, mais avec joie.

  • Speaker #1

    Merci. Je partage complètement. Écoutez, merci en tout cas d'avoir partagé ce témoignage de votre vie et de votre vision aussi de la retraite. Je trouve ça très touchant et je pense que ça va aider aussi beaucoup de personnes pour ceux qui ne le sont pas encore à la retraite, en tout cas à ce moment. charnière où tu vascules du jour au lendemain, mais en fait, la vie continue. Absolument. Continue la danse, continue de bouger, continue de danser. Et puis, à ceux qui le sont déjà et qui s'interrogeraient, comment on peut aussi, voilà, continuer à garder du mouvement et une bonne santé, pas que cardiovasculaire. Donc, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Moi aussi, je vous remercie beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci. Voilà, on termine l'émission. Merci à toutes et à tous d'avoir écouté l'émission plein cœur. J'aurai le plaisir dans 15 jours de vous parler de PacePaker. C'est un sujet que j'ai commencé à aborder. Et j'en ai même un à vous montrer, puisque c'est un petit device, un petit dispositif pour mettre sur la peau qui est maintenant même encore très petit, puisque celui que j'ai commence à dater un petit peu. qui est là pour stimuler le cœur quand il se ralentit trop. Il y a différentes indications et on en parlera. Si le sujet vous intéresse, je vous donne rendez-vous dans 15 jours. D'ici là, prenez soin de vous et de votre cœur. Merci.

Description

🎙️ Dans cet épisode profondément humain, je reçois Luc, 65 ans, fraîchement retraité, qui partage avec une sincérité bouleversante son parcours de vie ❤️


Entre jobs subis, hygiène de vie cabossée, tabac 🚬 et dépression 😔, il raconte comment la retraite a été le point de départ d’une véritable renaissance 🌱 :


🔹 Il a arrêté de fumer 💪
🔹 Il a repris une activité physique adaptée 🏃‍♂️
🔹 Il a osé faire du théâtre 🎭, déménager 🏡, rencontrer d’autres personnes 🤝, et même marcher sur les mains à 65 ans 🤸‍♂️ !


Nous parlons ensemble de :
🫀 santé cardiovasculaire,
🧠 psychologie,
🥗 nutrition,
🚶 mouvement,
💬 solitude,


et surtout de ce mot-clé essentiel : oser 🙌


Un épisode pour tous ceux qui s'interrogent sur le sens de la retraite, la façon de bien vieillir 🌟, et comment prendre soin de son cœur… au propre comme au figuré ❤️


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🔔 Prochain épisode dans 15 jours : le pacemaker, c’est quoi ?.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et à toutes, et bienvenue dans ce nouvel épisode d'En plein cœur, un podcast qui vous parle de votre santé cardio-vascular. Aujourd'hui, je vous propose un moment un peu particulier, puisque je reçois Luc, qui se connaît assez peu encore. On a eu l'occasion d'échanger notamment lors d'une émission sur France Télésport. Alors, aujourd'hui, on parle d'un sujet un peu particulier, qui est l'arrivée à la retraite. on sait que c'est un moment dans la vie qu'on idéalise beaucoup, mais je pense qu'on ne se rend pas compte de ce qui se passe quand on le vit. Le but, c'est de, j'imagine en tout cas quand on arrive à la retraite, de redonner du sens, d'arriver aussi à prendre soin de soi, de se réinventer. Et parfois aussi, quand on a une vie entièrement tumultueuse, parfois cabossée, d'arriver à justement faire un peu... une vision peut-être un peu macro et savoir vers quoi on veut aller. Alors, merci déjà d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    J'ai plaisir à finalement vulgariser la cardiologie pour des patients, pour des gens qui s'intéressent à des sujets. Ça peut être des thépathiques très généralistes, ça peut être aussi des interviews. J'ai eu le plaisir de recevoir un ami généraliste avec qui on a partagé un peu notre quotidien. Mon but c'est vraiment de rendre accessible des connaissances très techniques, mais aussi de partager des expériences, parce qu'on adore raconter des histoires quand on est petit. Quand on est plus grand, on a des difficultés et les forums marchent très bien pour ça. Alors voilà, je n'ai pas la prétention en tout cas de faire un forum de cardiologie, mais peut-être de créer un espace d'échange. et aujourd'hui c'est l'occasion de ça finalement je me dis en tout cas pour avoir échangé un peu ensemble que votre parcours était aussi très touchant parce que je sais que la vie est jamais linéaire et jamais aussi qu'on le projette et il y a des moments où on a besoin de peut-être partager des choses aussi pour aider les autres et ça passe par des histoires voilà merci en tout cas Luc et j'ai beaucoup parlé est-ce que vous acceptez de vous présenter en tout cas la façon que vous souhaitez à nos auditeurs cette émission d'accord,

  • Speaker #1

    je m'appelle Luc je vais avoir 65 ans dans deux mois j'ai commencé ma vie professionnelle je sais pas,

  • Speaker #0

    je vous fais un petit parcours sur la vie professionnelle par exemple c'est de faire un peu les choses même pour moi parce que j'interagis avec vous comme ça A plus.

  • Speaker #1

    J'ai commencé ma vie professionnelle à 18 ans, j'ai arrêté l'enseignement général en 3ème, après deux années de formation technique, je suis rentré 10 ans à l'SMCF, et il y a eu un plan social dont j'en ai profité pour avoir envie de faire le tour du monde, mais je faisais beaucoup la fête, j'étais plutôt très très immature jeune, et je donne toujours cette phrase, mais je me suis arrêté dans un bar pendant deux ans. pas terrible en termes d'hygiène, en termes de vie, mais voilà, c'était la mienne, c'était à ce moment-là comme ça. Ensuite, je suis parti, j'ai fait, au bout de ces deux années, je suis parti au Canada pendant quelques pays, pour revenir et trouver un autre métier de représentant dans les cuisines, un autre métier de représentant dans les développements de photos une heure, et puis ensuite pour partir dans le bâtiment, parce que tout ça, ça m'insatisfaisait, partir dans le bâtiment, et pour ensuite... Travailler dans un laboratoire pharmaceutique pendant trois ans, un premier, et ensuite 19 ans dans un autre. Donc, d'autres métiers au passage. Je fais des ménageurs, je fais plein d'autres métiers. En fait, n'ayant pas vraiment de formation précise, j'ai répondu à mes envies et au vent comme ça. Bon, ce qui est intéressant, pourquoi je raconte tout ça, c'est que tout ça, ça a été accompagné d'une... une assez mauvaise hygiène quand même. Alors j'ai toujours fait du sport, mais de façon irrégulière. Mais la vie, elle venait donc beaucoup de tabac, j'ai toujours fumé, de l'âge de 20 ans à 40 ans, j'ai fumé, de l'alcool, beaucoup de choses qui ne nous amènent pas à préparer de bien vieillir. Parce que le bien vieillir, c'est aujourd'hui ce qui m'intéresse, mais ce dont on va parler. Mais voilà, les prédispositions n'étaient pas là. Et j'ai globalement subi à peu près, comme plein de gens je crois, mes... ma profession. J'ai jamais choisi vraiment un métier. J'ai fait que des métiers nourriciers. Voilà, ça c'est mon parcours.

  • Speaker #0

    Il ne serait pas par passion ?

  • Speaker #1

    Non, ça n'a pas été par passion. Je n'ai pas été déménageur par passion. Je n'ai pas été vendeur par passion. J'étais vendeur par manque de diplôme. J'ai été vendeur parce que c'était facile pour moi. Je maîtrisais plus l'oralité que l'écriture. Voilà, et j'allais un peu au ventre. Je crois qu'il y a beaucoup, beaucoup de gens qui... On ne travaille pas par passion, on subit. Alors on peut subir en essayant d'y mettre un peu de plaisir, pour que les choses soient à peu près agréables. J'ai d'ailleurs fini ma carrière en étant serveur dans une épicerie italienne, où j'ai pris beaucoup de plaisir à rencontrer les gens. Donc le but c'était quand même d'essayer de mettre du plaisir dans mon travail. Mais non, j'ai subi toutes mes professions, il n'y en a pas une que j'ai choisie. Je pense que vous êtes médecin, vous avez fait votre formation de médecin, vous étiez le médecin, ou d'autres. Oui, il y a une continuité. Il y a une continuité. Là, on s'adapte, on fait de la survie un peu, on se nourrit.

  • Speaker #0

    Est-ce que du coup, ça avait un impact sur votre santé, le fait de changer ? Est-ce que ça crée une incertitude ? Je dis ça parce que je ne ressens pas de précarité par rapport au travail. J'ai l'impression que ça permettait quand même de vivre. mais on sait aujourd'hui que l'isolement social mais aussi professionnel peut créer un état de stress et on sait que les personnes qui peuvent être en situation de difficultés financières ou d'un travail qui n'est pas épanouissant vont avoir une moins bonne santé. Alors santé cardiovasculaire, je suis cardiologue donc c'est mon objectif quand même de parler de ça mais on sait que c'est un facteur de risque d'avoir des maladies comme un infarctus, un AVC une insuffisance cardiaque, la précarité de manière générale, pas juste par le fait de ne pas avoir un toit. L'insécurité génère un état de stress important. Ça me fait faire écho par rapport à la mauvaise hygiène de vie. Est-ce que c'est quelque chose que vous ressentiez comme ça à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Non, du tout. Ma mauvaise hygiène de vie, elle était faite dans le plaisir. C'était la rencontre avec des amis, on boit, on fume. On fume d'autres choses aussi. On est, voilà, donc c'est plutôt une... Absolument, voilà. Alors, faire attention, moi, Épicure, Épicure, c'est aussi se préparer au plaisir. Et là, l'Épicurien, il irait voir son cardiologue, justement, je pense, pour pouvoir... Oui, pour continuer, absolument. Ça serait un bon... Exactement. Et donc... Non, non, c'était du plaisir, mais comme la vie de plein de gens. Et puis, on essaie de remplir sa vie. Moi, j'ai toujours eu beaucoup de gens autour de moi, donc de rencontres, de partages. Une vie assez simple, finalement. Une vie sans ambition importante.

  • Speaker #0

    C'était en amont ou par la force des choses ? Je dis ça quand on est en ambition. Est-ce que c'était... l'envie de profiter et on verra. Ou c'est de... Voilà, parce que ces choses, le fait de changer de travail assez régulièrement, je le ressens comme justement, peut-être dire, je ne m'implique pas sur ce travail et puis on verra si une occasion se présente.

  • Speaker #1

    Vous voyez ce que je veux dire ? Absolument. Peut-être, oui. Je parlais tout à l'heure d'immaturité, il y avait ça, sûrement, de ne pas m'impliquer. de rebondir, de toujours me dire que je serais capable de faire autre chose.

  • Speaker #0

    C'est une forme d'ambition ?

  • Speaker #1

    C'est une forme d'ambition, mais elle est... Alors merci, je ne l'ai pas sentie comme ça, mais c'est aussi quelque chose qui est compliqué, parce qu'il faut beaucoup d'énergie pour rebondir. Et plus on vieillit, moins il y a d'énergie. Et donc, plus on voudrait un peu de choses un peu stables. Et puis, on ne capitalise rien. Je ne parle pas que d'argent, je ne parle même pas d'argent. En ce moment-là, on ne capitalise rien. On ne fait que des... Je vois un psy depuis plusieurs années qui m'a beaucoup aidé dans la vie. Et je me reprochais ça, d'avoir fait des sopusses partout. Lui, il m'a dit, mais attendez, vous avez des pièces partout, comme un puzzle, comme un patchwork. Et si on rassemble tout ça, votre histoire est assez jolie. On peut en faire un vrai puzzle, une vraie figure, une vraie image, un projet. Mais ce sont des pièces. Ça n'a pas été construit comme ça, de façon linéaire et progressive.

  • Speaker #0

    Qu'on essaie de nous la prendre en réalité. Je trouve qu'on laisse pas assez de... En effet, désolé, je vous coupe. mais je vais essayer vraiment pour ne pas perdre ce chiffre, je trouve qu'on attend beaucoup de nous, on nous projette beaucoup dans la vie, sur un point A jusqu'à un point B, on n'accepte pas l'incertitude, soit parce qu'elle est subie, typiquement la maladie, handicap, événement de vie qui n'était pas attendu, soit parce qu'il faut beaucoup d'énergie justement pour changer de cap. Et du coup, moi je trouve ça plutôt... courageux, ambitieux. Enfin, je ne suis pas certain que spontanément, des gens accepteraient de se dire, soit j'ai fait le tour de mon métier et je change, soit je ne m'épanouis pas et puis je vais essayer autre chose. C'est peut-être une chance que vous avez eue dans votre parcours.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est à la fin du bal qu'on peut dire que c'est une chance. J'apprécie ce que vous dites, parce qu'effectivement, souvent, quand on a l'impression qu'on a des gens qui sont instables, on les mettrait comme instables. Et en fait, non, ça peut vraiment être une structure. Je reprends cet exemple du psychiatre. Ce sont des patchworks, des pièces de puzzle, et on peut les assembler. Elles peuvent ressembler vraiment à quelque chose, à une histoire de vie. Donc, oui, il ne faut pas forcément... Quand on ne correspond pas au schéma que la société nous demande, c'est-à-dire une bonne ligne de conduite, une progression, un investissement, ce n'est pas si grave, on construit quand même sa vie.

  • Speaker #0

    Est-ce que l'objectif de l'émission, c'est vraiment de parler de la retraite ? Oui. J'aimerais bien qu'on en parle, la retraite, mais aussi sur l'angle de la santé cardiovasculaire. J'avais vraiment envie de sortir un peu des sentiers battus de la médecine conventionnelle parce que la psychologie, de manière générale, impacte beaucoup notre hygiène de vie, mais aussi notre santé de manière générale. On parle de plus en plus quand même, il y a beaucoup de thématiques qui ressortent sur le risque cardiovasculaire, parlant de la psychiatrie, mais aussi du bien-être, sans tomber dans un idéal du bien-être qui est le développement personnel comme une fin en soi. et qui a tendance à renforcer l'ego, à mon sens, et qui n'est pas une bonne chose, mais en tout cas, je pense qu'on n'investit pas assez sur nous. Et la retraite est vue comme une fin, alors qu'étymologiquement, la retraite, qu'est-ce que ça vous évoque ? Qu'est-ce que ça vous évoquait ? Et qu'est-ce qu'aujourd'hui, maintenant que vous vivez ça, comment vous...

  • Speaker #1

    Alors, il est possible que je me disperse, recadrez-moi, je ne sais pas... D'abord, ça m'intéresse vraiment ce sujet. Parce que c'est un sujet de souffrance et que j'appelle de maltraitance. Je rappelle que les Espagnols parlent de jubilation. On rentre en jubilation et pas en retraite. On ne part pas. Pourquoi je parle de maltraitance ? Parce qu'on s'aperçoit aujourd'hui que la population, à partir de 50, 50, 50, pour beaucoup, il y a un taux de chômage incroyable. On est obsolète, on devient obsolète. Raison ou pas, ça... C'est pas le sujet. Mais en tout cas, on est déjà mis à l'écart de notre société pour ensuite faire partir dans cette retraite. Faire cette demande de retraite, son calcul, je vais aller très vite, mais c'est super compliqué. Moi, j'ai eu mon montant de retraite total six mois après avoir pris ma retraite. On m'a envoyé un message pour dire enfin, votre retraite est conclue. Donc, ils ont ajusté les montants. Alors, ils font une approche, mais quand même. Il y a un nombre incroyable d'erreurs. Sans rentrer dans les détails, j'ai gagné 600 euros à vérifier le montant de ma retraite, je peux le dire, qui était de 1465 euros, et elle est passée à 2000 euros parce qu'il y avait des erreurs. Quand vous constatez ces erreurs, vous allez les apporter, et là, chaque réponse mettra six mois. Donc, il faut vraiment, j'invite tout le monde à se préparer vraiment, vraiment en avance. À préparer ça, cette retraite. pour pouvoir partir au minimum avec le montant le plus juste, celui qui nous est dû, celui auquel on a droit. Ça, c'est super important. Vous voyez, j'ai un peu d'émotion à en parler parce que c'est vachement bon de vieillir. C'est vachement bien de vieillir. Je vous assure, c'est vraiment bien. On est apaisé de plein de choses. Et là, dans le monde de la société, de la reconnaissance avec la société, on nous fait rentrer dans cette maltraitance. Et donc... Mais il ne va pas falloir la subir. Il va falloir être armé avec ça, il va falloir se faire accompagner. J'ai continué de voir le psy pour ça, et puis d'essayer de trouver des gens quand on ne sait pas bien faire les papiers, parce que c'est un jargon, de trouver des solutions, une secrétaire, quelqu'un qui m'aide à manipuler. C'est pas administratif, bien sûr. Absolument.

  • Speaker #0

    C'est pas très technique.

  • Speaker #1

    Je raconte tout ça parce qu'au bout de tout ça, on a envie de se foutre dans un canapé. de baisser un peu les bras, parce que le combat, il vient franchement d'être difficile. On perd de la reconnaissance professionnelle, petit à petit. Il y a tout ce que je viens de dire, et là, on perd. Et on a envie de baisser les bras. Et je pense qu'il ne faut pas subir ça. Les possibilités, le champ du possible est énorme. Moi, c'est à ce moment-là que j'ai décidé que la retraite serait une autre tranche de vie. Pas une nouvelle vie, puisque c'est la continuité, mais une nouvelle tranche de vie. J'ai décidé d'arrêter de fumer. À la retraite ? Au moment de la retraite, le jour de la retraite. Et le jour de la retraite, je me suis dit, c'est pas possible, ça va être quoi ? Tu vas continuer de fumer, tu vas voir tes potes, on va se retrouver le midi, on va manger ensemble, on va grossir ensemble, je suis désolé, mais on va grossir ensemble, on va parler du passé ensemble et on va rien faire. Donc à ce moment-là... J'ai décidé d'oser, vraiment d'oser quelque chose. Vous m'avez demandé d'essayer de préparer une phrase, à la fin une citation. Je vais en donner une maintenant, qui est celle de Sélé, qui est « Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas. C'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles. » Et donc, j'ai essayé d'oser, après avoir tenté... 20 fois, 30 fois d'arrêter de chimer, de changer ce moment de vie, d'en profiter pleinement. Parce que c'est extraordinaire. Tous les mois, je vais avoir une rente. On va me donner de l'argent tous les mois. C'est quand même assez extraordinaire, sans qu'on me demande d'obligation. C'est quand même assez fabuleux. Donc, je vais essayer d'optimiser ça. Je suis donc parti marcher. Ça, c'est pour tout le monde. On peut tous le faire, une paire de baskets et un frais cadeau. On peut le faire. Pourquoi j'ai fait ça ? C'est parce que je voulais changer d'environnement, je voulais changer d'endroit, je voulais pas ma clope du matin, ma clope du soir avec mes apéros, mes potes, mes repères. Je rentre, j'ouvre la porte, je fume une cigarette. Je voulais changer tout ça pendant deux mois. Alors, c'est pas parce que ça a fonctionné sur moi que ça va fonctionner sur les autres. On est tous différents. Mais en tout cas, ça a fonctionné. Et ça a si bien fonctionné, je me suis dit, mais tu sais, c'est bien, Luc, t'as osé. Et ça a fonctionné. Donc maintenant, il faut que tu oses autre chose. Et j'ai osé aller frapper dans un cours de théâtre, frapper à la porte, dans un cours de théâtre. J'étais accueilli avec bienveillance. J'avais 60 ans à ce moment là, 62 ans. C'est un petit peu avant la retraite, le théâtre, c'est 71 ans, pas trop, 62 ans. C'est un tout petit peu avant la retraite. J'avais préparé ça. Je suis tombé sur quelqu'un d'extrêmement bienveillant. Et puis voilà. Et aujourd'hui, je fais du théâtre. J'ai rendez-vous au théâtre. Tous les lundis, je joue une pièce, je rencontre des gens qui ne font pas du tout partie de mes copains, qui me parlent autrement, des gens de 10, qui ont 35 ans, qui ont 40 ans, qui ont 50 ans, qui ont leur espace de vie. Et puis, j'ai aussi décidé de déménager, de changer d'environnement. Ça faisait 60 ans que j'habitais à Rouen. J'ai déménagé de 50 kilomètres, je suis parti au bord de la mer. Je n'ai pas les moyens de m'acheter une maison, mais j'ai trouvé une maison en location, au bord de la mer. Ce qui m'oblige à me promener différemment, ce qui m'oblige... Pourquoi je raconte tout ça ? Parce que c'est une nouvelle tranche de vie. Donc soit on met le même beurre, la même confiture, et on sera content, on ira vers ce qu'on veut aller. Soit on décide de peut-être faire autre chose. Tenter, je ne dis pas qu'on va réussir. mais tentez,

  • Speaker #0

    il y a eu beaucoup trop de maltraitance ne vous baissez pas les bras est-ce que justement je vois qu'il y a beaucoup d'énergie investie dans la retraite finalement c'est un continuum, je le ressens comme ça en tout cas dans le parcours, avec malgré tout une rupture créatrice et on est des êtres sociaux j'ai l'impression que toute cette énergie elle est quand même tournée vers les autres Merci. Il y avait ce besoin quand vous étiez actif. Et d'ailleurs, j'utilisais le mot actif pour parler de la vie active. Mais si on ne l'était pas à la retraite.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Comme quoi, nos schémas sont... Exactement. Parce que la retraite, j'ai un peu cette impression de dire qu'on est actif ou on ne l'est plus. À la retraite, on n'est plus actif. C'est la preuve. Mais il y a quand même cette rupture. Alors, elle est subie parce qu'on n'est pas préparé à ça. Elle est souvent idéalisée comme un moment très positif par la plupart des gens. Et je le vois dans mon quotidien. Faites-vous du sport, une activité physique ? Non, je n'ai pas le temps. On verra à la retraite. Les faits sont là, à la retraite, ils ne s'en font pas plus. Statistiquement, je ne porte pas de jugement. Juste dans les faits, je constate que les gens ne sont pas nécessairement toujours plus actifs. Et puis, s'ils n'ont pas de maladie non plus. Parce que la retraite, c'est un moment très vulnérable face aux aléas de la vie. Les aléas... ne dépendent pas de nous, d'autres pour lesquels on a un peu cultivé un terreau qui ne serait peut-être pas propice à une bonne santé, le tabac, les hygiènes de vie de manière générale, un surpoids. Du coup, ma question, c'est, est-ce que la retraite, c'était quelque chose que vous appréhendiez positivement, avant de l'être ? À la retraite, vous évoquiez ça, est-ce que la réalité est différente ? Parce que souvent on dit quand même que la carte n'est pas le territoire. On se fait une idée et puis la réalité des choses est différente. Comment c'était perçu avant et maintenant ?

  • Speaker #1

    Alors, j'aimais bien mon métier, mais après j'étais content de… Je l'attendais en fait la retraite, j'attendais quand même la retraite. Il y avait… Ça fait partie de mon tempérament, mais je n'avais pas envie de subir. Je ne voulais pas subir ce moment, donc je voulais l'organiser. C'est tout ce que j'ai raconté un peu avant. Ce qui est différent, en fait, je pense que c'est quand même... Je ne veux pas exagérer, mais c'est presque mieux que ce que je pensais. Parce qu'on a un temps qui est... je fais énormément de choses, mais je le fais avec un temps différent. La relation aux autres est différente. Je vais un peu plus de temps, de temps à écouter, du temps à lire, du temps à faire rien. J'aime ça, faire rien. Il n'y a pas que de l'action. D'abord, c'est une action de rien faire. Et je suis extrêmement heureux d'être à la retraite aujourd'hui. C'est quelque chose qui est hyper positif et qui est sûrement... mieux que ce que je pensais. Et pourtant, je n'ai pas une grosse retraite. C'est beaucoup pour beaucoup, pour plein de gens, c'est beaucoup. Mais c'est aussi se réapprendre à vivre. Parce que vous comprenez bien que quand je travaillais dans des laboratoires pharmaceutiques, je ne gagnais plus du double de cette somme. Et donc, c'est aussi... Enfin, je n'ai plus d'enfants en études, je n'ai plus tout ça. C'est se réhabituer.

  • Speaker #0

    qu'on se consacre pour soi, pour son bien-être, de manière générale, et pas que la santé, comme une forme en soi, peut-être elle vient en conséquence. Mais est-ce que justement ce moment de la retraite, parce que vous me parliez de l'arrêt du tabac, qu'est-ce qui a été moteur pour... parce que je me rends compte que les gens sont, alors ça reste déjà une drogue c'est compliqué ça n'explique pas tout les mauvais comportements, c'est trop facile c'est une drogue c'est compliqué d'arrêter mais ça reste une drogue donc c'est ancré dans le cerveau et il faut beaucoup d'énergie pour arriver à se dire, bon, peut-être que le tabac ne fait pas partie de moi et je peux vivre différemment et voilà La santé vient peut-être au second plan,

  • Speaker #1

    et tant mieux.

  • Speaker #0

    Parce que quand les gens disent « il faut arrêter de fumer » , ils le savent. Dans mes consultations, j'aborde le tabac. J'ai assez peu de temps, finalement, puisque j'ai une spécialité qui est quand même assez technique, à mon avis, de cette diagnostic des maladies, et de les accompagner quand elles sont là. Mais je regrette, en tout cas, dans mon quotidien, de ne pas avoir assez de temps dédié à de l'éducation, à de l'accompagnement thérapeutique. Et il y a des gens qui font ça très bien, et je pense qu'on ne se passe pas assez dessus. notamment des infirmiers et infirmières qui sont très compétents dans cette activité-là. Les médecins peuvent le faire, mais on manque de médecins, donc à un moment, il faut aussi trouver des solutions. Je serais les accompagnés, mais je constate quand même qu'on n'est pas assez sur la prévention. Et le sevrage du tabac, nécessairement, demande beaucoup d'énergie. Et je trouvais assez touchant cette vision de la retraite chez vous, parce qu'elle est positive, déjà. Beaucoup de gens ont cette période de dépression. la vie active du groupe. Est-ce que justement la dépression, est-ce que c'est quelque chose qui a tenté de l'arriver à la retraite ? Est-ce que justement l'énergie de faire des choses, quelle qu'elle soit, le théâtre, le marché, arrêter de fumer, n'était pas là pour compenser justement ce moment de « je n'ai pas de compte à rendre à la société, maintenant je me rends des comptes à moi-même pour continuer » . Est-ce qu'il y a eu des moments de doute, d'interrogation ?

  • Speaker #1

    Alors, pour le mot dépression, j'ai fait une dépression pendant trois ans, cinq ans avant la retraite. Dans une dépression, je dirais toujours qu'il y a une comète, qu'il y a la dépression, et puis il y a toujours la queue de comète qui reste, qui reste, qui reste, qui reste, qui reste, comme ça, qui reste, une fragilité qu'on conserve relativement longtemps.

  • Speaker #0

    À la suite de la dépression ?

  • Speaker #1

    À la suite de la dépression.

  • Speaker #0

    Par un terrain particulier ?

  • Speaker #1

    Non. J'ai perdu tout l'argent. J'ai investi dans une affaire d'un restaurant. J'ai mal fait mon affaire et j'ai perdu absolument tout ce que j'avais. Je suis tombé en dépression là-dessus. Et la dépression, ça dure. Il me semble savoir à peu près ce qu'est la dépression pour comprendre ça. Et on est tous différents. Et cette période est vraiment compliquée pour tous. Je pense pour tous. On perd tellement de repères. On perd tellement de repères. Avant de répondre à votre question, je vais dire quelque chose. C'est que le constat que j'ai fait, c'est que dès que vous avez 2 ans et demi, 3 ans, vous allez à la maternelle. À 8h30 du matin, vous allez à la maternelle. Midi, machin. Et ça y est, c'est parti. Vous rentrez dans un schéma. Après l'école, le collège, le lycée, il y a les vacances, les vacances de telle date à telle date, et voilà, vous faites votre boulot, vous rentrez dans une profession, vous arrivez à telle heure, vous embauchez à telle heure, vous sortez à telle heure, et vous avez des obligations. Et puis, à 62, enfin maintenant 64 ans, un jour, mais un jour, le lendemain, zéro obligation. C'est fini. C'est à vous de vous donner ses obligations. Et ça fait quand même 60 ans que ça se passe comme ça. C'est évident que c'est compliqué. Évident que c'est super compliqué. Et si on n'y a pas un peu réfléchi avant, tout le chêle, ou avec des amis, ou avec un professionnel de santé, parce que je pense que moi, c'est avec un psy, pour le coup, c'est pas cette partie-là, de réfléchir à tout ça. Et donc, j'ai eu, ou je voulais eu... me dire que je n'allais pas subir ça. Je n'allais pas subir ce vide. Je vais avoir des projets. Certains, je les ai. On s'en fout si on les commence et qu'on les arrête. Ce n'est pas grave, ça. On en a, on prend, on repart. On en a d'autres, ça ouvre d'autres champs du possible. Et puisque je parle des champs du possible, lorsque j'ai arrêté de fumer, je me suis dit, waouh ! Cherté. La classe. Franchement. j'étais super content. Bon, puisque...

  • Speaker #0

    Parce que c'est quand même déjà difficile et ça laisse une vraie liberté. Les gens souvent me disent je suis libre de fumer. En réalité, pas vraiment. En fait, une élimination terrible par la cigarette et peut-être c'est un comportement qui légitime le fait de fumer. C'est génial de dire ça.

  • Speaker #1

    À mon sens.

  • Speaker #0

    Mais ça doit donner beaucoup de liberté, justement. Parce qu'on décide de ne pas fumer. ou de fumée. Et puis derrière, financièrement, ça donne des projets. On est mieux dans sa peau, on respire mieux, même si les gens disent j'ai jamais autant toussé que lorsque j'ai arrêté de fumer.

  • Speaker #1

    Ça n'a pas duré.

  • Speaker #0

    C'est vrai au début, c'est que les bronzes se régénèrent. Mais la fin reste quand même qu'il y a une amélioration de la santé, la qualité de vie de manière générale. Donc, il y avait cette fierté aussi.

  • Speaker #1

    Et donc ?

  • Speaker #0

    je me redresse, je suis un peu fier. Un mois, deux mois, trois mois, quatre mois, maintenant ça va faire trois ans que j'ai arrêté de fumer, et je suis super content. Donc, puisque j'ai réussi ça, que j'avais échoué depuis vingt ans, alors les raisons, les trucs, c'est un autre sujet, c'est du passé, je m'en fous, c'est fini. Mais ce qui m'intéresse, c'est maintenant, puisque je suis fait ça, je vais oser autre chose, je vais oser faire autre chose, je vais oser faire ça, je vais oser... aller au bord de la mer et puis aller discuter avec des gens que je ne connais pas et puis sympathiser avec eux. Maintenant j'ai acheté un pouceux, je vais à la pêche, je vais chercher des crevettes. On m'a invité à aller pêcher au bord de l'eau, au bord de la mer, le bar, enfin... Mais tout ça... Bon, il faut y aller dans l'eau, elle est froide, tout ça est très très dynamique, vous savez, il n'y a pas de... Pas le petit pêcheur, c'est pas comme ça. Donc tout ça donne... Des envies. Je me perds un peu dans ce que je voulais vous dire. Oui, cet arrêt du tabac m'a été... Mais j'aurais très bien pu commencer par autre chose. Je ne dis pas qu'il faut commencer par ça. Mais en fait, oui, j'ai retrouvé mon fil. C'est que j'ai envie de vivre. Et quitte à vivre, la vie, elle est compliquée. Elle est compliquée pour tous, à différentes mesures. Mais elle est quand même... Elle est quand même belle. Elle est quand même vraiment belle. Donc, autant en profiter. Et franchement, j'avais envie de vivre. Mais je n'ai pas envie de vivre dans un canapé. Je n'ai pas envie de vivre avec une... Je n'ai pas envie de subir. J'ai envie... Puisque j'ai de l'argent tous les mois et du temps, d'en faire quelque chose. Donc, je vais vers des projets. J'essaie. Je dors dans ma voiture. J'ai mis un matelas. Je pars pendant pas beaucoup. Deux jours, trois jours. à 65 ans, tout le monde ne le fait pas. Mais voilà, je suis... Des petites choses, si ça ne me convient pas, je reviens, je refais. Mais oser, tenter, essayer. Et vous verrez que les choses sont beaucoup moins difficiles que ce qu'on croit. Et c'est vraiment cette phrase de Sénèque que je disais tout à l'heure, d'oser, c'est super important.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui pourrait, selon vous, limiter les gens à justement passer à l'action ?

  • Speaker #0

    Ben, c'est...

  • Speaker #1

    Est-ce que c'est notre éducation, la façon dont on vit, dont on est programmé parce que la société nous demande d'être efficients et c'est une vision un peu capitaliste de la vie ? Comment ça déconstruit quand même beaucoup les schémas de vie ? Et c'est, je trouve, terriblement angoissant parce que de l'extérieur, il y a des injonctions à être dans une forme de... de bonheur sans savoir ce que ça veut dire, sans se recentrer sur nous, soit juste apprendre à se connaître. Je vais un peu parler, mais à l'ennemi, c'est pas pour parler de moi, mais je vais quand même raconter une histoire personnelle que j'avais envie de faire. On a beaucoup, en tout cas, voyagé. mais on est assez souvent, étant des êtres grégaires, on aime être en groupe, on aime partager. Et finalement, ça va beaucoup, mais peut-être ça nous empêche de réfléchir sur nous. Et je veux dire par là que j'avais eu, il y a six mois à peu près, j'ai eu envie de partir seul en voyage, pour partir un peu à la découverte de moi-même. C'est un peu bizarre dit comme ça, mais... Jusqu'à présent, je faisais des voyages groupes avec des amis, conjoints, etc. Et c'était facile, en réalité. Il y a toujours un meneur de groupe, quelqu'un qui vous dit, voilà, on fait ça, j'ai deux salles. Et puis, je suis parti à Oman en septembre dernier. Et donc, j'ai pris mon billet d'agent, aller-retour, location de voiture la première nuit. Et le reste, rien. Pas de location, pas de hôtel, pas de logement, rien du tout. Rien de prévu. et je dirais que ça a été pour moi les meilleures vacances mais elles m'ont vraiment appris beaucoup et surtout sur mon fonctionnement à moi pour mieux me connaître et je dirais qu'aujourd'hui ça m'aide aussi à comprendre certaines réactions peut-être de mon passé, de mon enfance mais aussi de me prouver que c'est possible justement c'est cette idée d'oser et je suis terrorisé à l'idée spontanément de partir en voyage seul. En réalité, je me suis rendu compte que la réalité n'était pas si obscure et terrifiante qu'on pouvait nous la laisser penser. On parle souvent du Moyen-Orient comme un terrain un peu hostile, quand même. Certains m'ont dit qu'il était fou de partir seul, surtout en ce moment, il y avait des conflits entre Israël et l'Iran. C'est ce moment où je suis parti. Peu de jours avant, il y a eu ces missiles qui ont été lancés, donc je n'étais pas très rassuré non plus. Pour autant... je me sentais vraiment dans une zone où j'étais à l'aise avec le parcours et ce que j'en ai découvert. J'invite vraiment les gens à vivre ça un jour. Il ne s'agit pas encore une fois de faire un gros voyage. Peut-être partir, comme vous disiez, de moi avec son baguchon et puis on verra ce qui se passe. Ne me demandez pas si c'est assez pur,

  • Speaker #0

    on pense.

  • Speaker #1

    Évidemment. Il faut respecter la culture des gens, il faut être à l'écoute des dangers qui peuvent se présenter. Mais je pense, pour aussi voir beaucoup de gens qui vont en terrain connu, que les choses se passent souvent bien. Oui. Ces moments un peu initiatifs peuvent apporter aussi sur le plan de la santé. Je le dis parce que ça fait un peu écho à ce que... Ce que vous racontiez sur ce voyage de deux mois, comme ça, à l'aventure. Le temps du voyage est un voyage.

  • Speaker #0

    Oui. Et ce que vous dites me fait penser qu'on a notre zone de confort habituelle, mais elle est bien plus loin que celle que l'on croit. On doit un peu oser. On ne nous encourage pas à oser, ni scolairement. On doit écouter, bien faire, bien entendre, bien faire. Tout à l'heure, je disais qu'on subit le passage à la retraite. Osez un peu. Il y a une image que j'aime bien, c'est monter marche par marche. La première, la deuxième, la troisième, pour arriver au palier de votre objectif. Prenez pas l'ascenseur. Si vous prenez l'ascenseur, vous allez y arriver. Vous allez être effrayé. Il va se passer des tas de choses qui ne sont pas... Vous ne l'avez pas structuré. Montez marche par marche. Osez un premier voyage. que vous avez fait. Oser quelque chose, oser, oser, oser, oser quelque chose tous les jours. Il y a Michel Serres qui propose pour le vieillissement de lire une page d'un texte un peu difficile tous les jours. Un peu difficile. C'est de... Il n'y a pas longtemps, je me suis retrouvé avec mon frère, et il me dit, mais moi, à part des magazines, je n'ai rien du tout. Et il ne lit pas. Donc je dis mais, lis un peu une page, c'est aussi faire fonctionner, se faire fonctionner. Parce que l'idée, moi ce que je voulais, évidemment c'est ce que vous vouliez aussi, mais qu'on parle c'est comment refaire fonctionner notre machine. Quand on a une machine qu'on doit faire fonctionner, on pourrait mettre, comme si on avait une bagnole avec un moteur qui a un cœur, et puis des statu- Un budget. Exactement, c'est une machine et... et bien de la faire fonctionner. Et on s'aperçoit que, je peux vous assurer qu'au bout d'un moment, quand je marche, que j'ai fait 20 kilomètres avec un sac à dos de 10 kilos, je suis super content. Moi, je peux faire ça. J'ai 65 ans, je peux faire ça. En fait, ce qui me rend fier, c'est que demain, si vous me dites, voilà, on fait une balade de 10 kilomètres, donnez-vous ça comme objectif de faire 3 kilomètres. N'importe quand, quand quelqu'un vous dit on fait 3 km, vous soyez prêt. Travaillez à votre mobilité. Être mobile, c'est pouvoir faire un voyage. Être mobile, c'est pouvoir répondre à une possibilité, un champ du possible. Ce n'est pas béni, oui, oui, ce que je raconte en le disant. C'est simplement...

  • Speaker #1

    Que ce soit dit de votre... Parce que les conseils qu'on produit quand on est médecin, il y a toujours un peu de déchéance de oui, oui, c'est bon. De toute façon, vous écoutez, on mange Merci. plus, on ne boit plus, etc. Non, tout est possible, tout est question de mesure, mais il faut quand même rester moteur, il faut quand même rester dans une dynamique de, si on donne ses conseils, peut-être qu'il faut que je les écoute un peu, ils sont peut-être dans mon intérêt. Il y a ça, et puis aussi le fait que je rigole, c'est des fois, quand des patients me disent oui, mais l'activité physique, je dis, vous avez certainement déjà regretté de ne pas aller courir pour la course à pied. Mais par contre, vous n'aurez jamais regretté d'y être allé.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Jamais. Je ne connais pas une situation où je me suis dit, je suis sorti, je n'aurais pas dû.

  • Speaker #0

    Et je déteste la course à pied, mais c'est vrai. J'ai honte de ça. Mais c'est vrai.

  • Speaker #1

    Mais voilà, peut-être la certé, parce qu'en réalité, l'action,

  • Speaker #0

    tout nous coûte.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de transaction. Peut-être des choses à coups nuls, mais en tout cas, tout demande de l'énergie. Oui, que ce soit une énergie mentale, une énergie physique. Tout est transaction à un moment et on se rend des comptes à soi-même. Mais dans la santé... Je pense qu'il faut peut-être changer le braquet de dire qu'elle ne doit pas être la cause de l'action. Parfois, elle peut l'être dans des maladies graves, aussi l'inaction,

  • Speaker #0

    les mauvais gestes.

  • Speaker #1

    Je suis à l'heure de décès, potentiellement. Mais en tout cas, si on veut améliorer sa santé, il faut quand même déjà avoir un regard et une apparence sur… Faire un petit check-up, un petit peu rétro-look sur ce qu'on a vécu. Pour ensuite… décider d'avoir un plan d'action. Et je pense que ça ne prend pas à faire ça. Ça ne prend pas à faire ça, ni à l'école, ni dans notre vie.

  • Speaker #0

    On sait le faire, puisque quand on part en vacances, on emmène notre voiture au garage pour bien vérifier la vidange, le machin, les pneus, et tout ça. Tout est prêt, le pneu, la pression, le machin, tout est déjà fait. C'est bon, on part pour faire 1000 kilomètres. En revanche, pour aller faire quelques kilomètres à pied, On ne va pas aller voir son médecin faire un bilan. C'est moi qui vous coupe. Je suis guétrinois, mais je trouve qu'on a encore une fois beaucoup de chance. On peut avoir un bilan complet. C'est gratuit. On peut aller voir un bilan complet. On peut le faire. Comme je l'ai expliqué tout à l'heure, ma machine n'a pas toujours été en pleine forme. Mais à partir du moment où j'ai décidé que cette tranche de vie serait à vivre. et autant la vivre au éclair le plus possible et le mieux possible, eh bien, j'ai fait ça. J'ai fait un bilan, j'ai fait tout ça. Je me suis retrouvé chez vous à faire une échographie, un électrocardiogramme et vous avez pointé mon histoire de tension. Et donc, depuis, je... Et puis, on va régler ça, enfin, diminuer ça. et Et je vais aussi faire attention dans la nourriture. Et bien sûr, je ne vais pas laisser un médicament. Je ne veux rien subir. Je ne vais pas laisser un médicament. C'est à moi de faire attention. Je vais éviter. J'adore les abats, la charcuterie et tout ça. Je vais le faire. Je vais continuer. Mais un petit peu moins. Et puis, moins souvent. Enfin, pas trois fois par semaine, comme je peux parfois très souvent le faire. Et puis, diminuer un peu l'alcool. Ça vaut le coup. Ça fait 40 ans que je bois, enfin, je bois, j'ai la chance de ne pas être alcoolique, mais ça fait 40 ans que je bois, et c'est bon, quoi. Pour le tabac, c'est ce que je disais, ça fait 40 ans, enfin, ce que je me suis dit, ça fait 40 ans que je fume. Je peux peut-être essayer quelques années sans clope, quand même, pour voir ce que ça me donne, ma vie sans cigarette. Je ne me souviens pas de mes 20 premières années, donc je pourrais peut-être essayer ça. Oser, j'ose, je vais essayer d'oser. d'oser un peu moins d'alcool, d'oser un peu plus de sortie, d'oser sortir mais même s'il pleut. En vous écoutant tout à l'heure, je repensais à une sortie que j'ai faite avec ma compagne. On part à Velette, il fait vraiment froid, il fait super froid. Et on passe devant l'épicerie où on achète deux sandwichs et l'épicier lui dit « mais vous êtes fou » et on est parti. Mais fin de journée, on avait chaud au corps, on était bien dans notre peau, on a fait un goûter. garni parce qu'on était super bien mais tellement heureux et c'est pas un peu de pluie qui n'est pas un bruit et on peut faut pas trouver les excuses yann voilà enfin on a beaucoup faim se trouve qu'on a beaucoup de chance prenons les Médicalement pour avoir tout un suivi on peut vérifier votre coeur s'il va s'il va pas très bien on va réguler les choses vous allez nous aider à En fait, on a des tas de gens pour nous aider. Je me fais aider par un psy pour ma tête, pour bien essayer de ne pas tomber et me laisser attraper par la déprime ambiante, par ce que je subis, par ce qu'est la vie, la difficulté. C'est difficile, punaise, c'est difficile. Et donc, voilà, je me fais aider comme ça. Je me fais aider par un cardiologue, je me fais aider par un généraliste, et ensuite, qui me dit ce match où je dois faire. Et bien, globalement, là, tout... à 95% plutôt bien. Je suis hyper content. Grâce à cet accompagnement, ma bagnole, elle va bien. Je suis capable de partir pour nous. n'importe quel voyage avec ma bagnole. C'est top quand même.

  • Speaker #1

    C'est ce qu'on cherche. Je ne prêche pas juste pour ma paroisse. Les gens nous voient, je trouve, assez souvent, nous ne voient pas assez dans une relation win-win. Genre, un peu comme un enfant, on va punir. Plus de... plus de bio plus de frites plus de ceci plus de cela non l'idée c'est d'accompagner j'ai aucun problème par exemple avec quelqu'un qui va me dire moi de façon la cigarette fait partie de ma vie j'aime ça j'ai pas l'intention d'arrêter de fumer qu'est ce que vous pouvez faire pour limiter la casse ok on va essayer la question après c'est de responsabiliser les gens pour Voilà. Malheureusement, il y a ce problème-là, il est aussi directement lié à votre consommation de tabac. Est-ce que vous avez envie de changer ? Sinon, on met en garde. Mais on n'est pas dans le jugement parce qu'en soi, je sais que j'ai des collègues qui vont dire « c'est suicidaire, si vous continuez dans six mois, vous êtes mort » , des choses qui sont… et qui créent une rupture. Je le vois, parce que les gens me disent « si c'est pour me dire ceci, ce n'est pas la peine » . Mais en soi… L'idée, ce n'est pas de dire qu'il ne faut pas faire si ou autre, c'est de dire, c'est quoi votre projet ? Comment on va le mettre en place ? Comment on va mener les actions pour que vous ayez des choses qui vous font plaisir ? Si elles vous font du bien, tant mieux. Après, le problème antique, c'est parfois quand la santé est en jeu et que les gens disent, j'ai envie de continuer de vivre, comme beaucoup vont le dire, quand il y a un handicap, typiquement l'insuffisance cardiaque, qui est peu visible, sauf avoir des yeux d'âme, des jambes très gonflées. et un essoufflement très important. Mais voilà, il faut essayer d'accompagner les gens. Ils ne sont pas toujours responsables, en tout cas à 100% de leur maladie. Il y a une fragilité familiale génétique, il y a des prédispositions, beaucoup d'épigénétiques, c'est-à-dire le développement des maladies en contact avec l'environnement, que ce soit des virus, que ce soit une alimentation, la pollution, tout ça. Mais on peut quand même les accompagner. Et puis, l'idée, c'est aussi de faire beaucoup. prévention d'éducation. Moi, c'est vraiment l'objectif qui m'a poussé à faire l'émission. C'est de donner des informations claires, professionnelles, parce que je ne suis pas un gourou, je ne suis pas... Voilà, j'ai des compétences techniques et professionnelles que je peux apporter aux gens et qui peuvent les aider, les accompagner, meilleure santé. Et je me rends compte qu'il y avait ce besoin-là, puisque les gens répondent présent aux émissions. C'est à priori, il y a une demande, donc c'est chouette. Et on verra ce que ça donnera à l'avenir. Mais voilà, d'essayer d'aider les gens. Parce que c'est surtout ça, être médecin est là pour aider les gens, en fait. Je sais qu'il y a des choses très taboues, le problème du poids, l'obésité. Et quand on dit le mot obèse, je sais que c'est tout teinté de la définition. Vous n'êtes pas obèse, ça ne vous définit pas. Néanmoins, votre poids est trop important. Et donc, ça a des conséquences sur votre cœur, sur votre diabète, sur votre tension, etc. Et c'est un problème de santé. On me dit qu'on veut ou non, le surpoids et les situations d'obésité sont un facteur de risque. En tout cas, elles sont associées à de l'hypertension, du diabète, sans compter l'arthrose, les maux de dos. Il y a plein de choses qui vont avec ça. Si les gens sont OK et épanouis, encore une fois, moi je dis c'est bon. ce qu'elle a, ce n'est pas un problème. Si vous vivez avec et que vous êtes OK avec ça, c'est cool et pas mieux. C'est plutôt quand les gens sont demandeurs. Pour revenir à la retraite, je sens quand même qu'il y a cette envie de faire des choses,

  • Speaker #0

    de créer,

  • Speaker #1

    d'innover, d'avoir plein de projets et surtout de se réinventer. J'avais noté un livre dont vous m'avez parlé qui est « La vie commence à 60 ans » de Bernard Roliger. Ça vous a aidé ce livre-là ?

  • Speaker #0

    Je ne vais pas raconter parce que si les gens le lisent, c'est un tout petit livre. Ça prend très rapide. C'est très rapide.

  • Speaker #1

    Pas spoiler pour les gens qui en ont peur.

  • Speaker #0

    Je voulais juste vous dire que cet homme décide de se suicider. Il est à la retraite. pour différentes raisons, il décide de se suicider. Ses amis, si ma mémoire est bonne, lui ont offert un fauteuil, vous voyez, c'est un peu électrique, un peu comme ça, pour qu'il... qu'il soit bien devant sa télé, et il décide de se suicider. Après, je vous laisse voir ce que cet homme a fait de son mal-être à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous avez l'impression que c'est finalement la société qui nous tue un peu ?

  • Speaker #0

    Non, moi, je pense qu'il ne faut rien accuser. Des raisons. On peut éplucher absolument tout, tu dirais. Mais après, en fait, on nourrit la machine à excuses. À mon avis, on nourrit la machine à excuses. Donc, la société, il y a des choses à changer, tout ça. Mais la société, elle ne m'empêche pas de me prendre en main. Elle ne m'empêche pas de... La société, elle me dit de manger... des frites tous les jours, enfin je prends le mot frite pour dire une malnutrition tous les jours. C'est ce que j'ai fait pendant des années, 40 ans, c'est à peu près ça pendant 40 ans, peut-être un peu moins, mais globalement 40 ans. La société, c'est ce qu'elle me propose, c'est la société de consommation qui me dit de faire ça. Mais en même temps, il y a d'autres espaces qui me disent, attention, il y a des risques, tu fais ça, tu vas voir que tu vas... grossir, donc perdre un peu de mobilité, faire ci, enfin il y a des conséquences, il y a des conséquences. Personne ne peut dire, il me semble, ne pas être averti que le tabac ça crée des cancers, enfin que tout ça crée des problèmes. On est tous avertis. On en est des voyants. On peut aller des panneaux, voilà, il y a des panneaux, tu fais ça, très bien, il y a ça, tu fais ça, il y a ça. En revanche, il y a, si tu diminues ça, si tu fais ça, si tu te laisses pas importer par la société de consommation, en fait si tu subis moins, tu essaies aussi de te prendre un peu, toi, en charge. Alors je dis que c'est... Enfin, il y a une chose, il faut avoir envie de vivre, il faut aimer la vie, il faut... La vie, elle n'est pas simple, elle est parfois plus complexe que ça. Il ne suffit pas de dire j'ai envie pour que les choses avancent. Mais voilà, en tout cas, les moyens sont là de venir voir ces médecins, de venir voir sa nutrition. Et encore une fois, je propose, enfin je propose, on a une chance. inouïe, tranche de vie nouvelle, de l'argent tous les mois, même modeste, pour s'occuper de soi, faire avec soi. Alors, faire avec soi, c'est aussi compliqué, mais oser. Oser partir en vacances, oser faire une démarche, oser quelque chose. Oser. Un petit peu, un petit peu, mais oser. Vous allez voir comment c'est quand même super chouette d'avoir fait une journée où on a osé. un petit truc, de lire une page d'un bouquin, d'oser quelque chose, plutôt que d'avoir regardé la télévision sur son canapé.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas sûr que ce soit un emploi de vie, de dire je vais regarder toutes les émissions le plus possible par plaisir. C'est bon pour combler un vide chute d'orchestre. Et justement, il y a beaucoup de choses qui ont été évoquées sur le fait que la vie passe vite. Et une des réponses à ça, c'est de dire que notre cerveau s'habitue. Elle passe vite parce qu'on est habitué, il n'y a plus de surprise. Et peut-être de redonner de la surprise dans la vie de tous les jours pour la savourer au maximum, peut-être, même s'il n'y a pas d'objectif de quantité. Mais en tout cas, de se laisser cette chance d'être surpris. Et pour aussi le fait de vieillir, à mon sens. c'est une chance. Je vois tellement de personnes mourir jeunes. C'est mon métier. Des gens, je les accompagne parfois dans des maladies graves. Ça peut être des cancers, ça peut être des maladies neurodégénératives. Il y a des drames de vie. Et c'est vrai que régulièrement, quand même, je vois des gens exprimer, je ne vais pas dire se plaindre, parce que c'est légitime. des fois, je vis, j'ai mal partout, etc. Néanmoins, si on aime la vie, je pense que c'est une chance. C'est une chance incroyable de vieillir. Ce n'est pas donné à tout le monde. Peut-être de redonner aussi un peu de noblesse à ça. Oui. On devient plus sage. Et peut-être parce que la vision est trop teintée de... Peut-être que la vision est trop teintée d'objectifs. de rentabilité il faut rendre il faut dégager un produit, il faut créer une énergie qui soit utile à certains mais vraiment rester dans cette dynamique Et ça revient à dire aussi oser.

  • Speaker #0

    Je rebondirais sur ce que vous dites, parce que je pensais aux gens qui peuvent me dire, mais ma vie, elle est difficile, c'est compliqué. Tout est... Eh bien, peut-être d'essayer de se redonner une chance, de refaire renaître la vie. C'est vous qui pensez à ça, de redonner une chance à notre vie, même si elle a été difficile, même si elle a été ce qu'elle a été. Mais demain, elle peut peut-être être autre chose. Mais pour cela, c'est peut-être une simple décision, mais surtout se faire aider, surtout se faire accompagner, surtout. Tout seul, on voit bien dans le passé, on n'a pas réussi à faire ci, on n'a pas réussi à faire ça. Bon, c'est du passé. Faites-vous accompagner par les professionnels. C'est vachement bien. C'est ce que je conseille.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord, d'autant plus que la santé mentale, elle commence à évoluer aussi. Je dis professionnel tout venant, mais santé physique, c'est les médecins conventionnels d'organes qui peuvent aider. Mais la santé mentale est de plus en plus exposée positivement et je pense qu'il faut l'intégrer comme une véritable solution d'épanouissement. Parce que les gens sont souvent largués, en fait. Ils n'ont pas, ils ont peur, ils ont besoin d'être écoutés déjà, d'exprimer leurs émotions. Et puis dans un second temps, justement, de trouver des solutions pour passer à l'action. Mais comme la perte de poids, en réalité, il y a des situations d'organes qui font que les gens ne vont pas avoir la satiété, vont beaucoup manger, vont plus poids. Mais il y a aussi la lutte contre notre cerveau qui nous... Vous n'êtes pas toujours dans la stratégie de perter les plans d'action pour la perte de poids. Ça comble des fois un manque, ça comble un vide, ça comble des angoisses, c'est un schéma de récompense. Mais quand on prend conscience aussi de ça, on parle beaucoup de la cohérence cardiaque, du fait de s'écouter, d'apprendre à dire là j'ai faim, là j'ai pas faim. Il y a beaucoup de choses qui peuvent être mises en place. Les diététiciennes nutritionnistes le savent maintenant, les psychologues psychiatres le savent aussi dans les objectifs de perte de poids, de la relaxation, de bien-être, de bien-être. Je trouve que c'est une chouette époque maintenant qu'on arrive à dire aux gens faites attention à vous. Pas juste encore dans un objectif de profit pour soi, mais dire si ça vous fait du bien ou alors prenez un moment, essayez, osez, vous allez voir, peut-être vous allez vous sentir bien, ça va vous aider. Il y a des moments, personnellement, par exemple, le yoga m'a vachement aidé. Ça m'a beaucoup aidé pour mon quotidien. On se sent plus souple dans son corps, plus flex aussi dans sa tête. On arrive à apaiser des choses, des moments de tension interne. Et j'étais un peu dubitatif et sceptique sur ça. C'est pour ça que, bon, après, le genre des choses, c'est bien de les essayer pour juste être dans les cas faux cas. Et voilà. Peut-être juste accepter qu'il y a des gens qui peuvent apporter quelque chose et de tenter. Et quand je me retrouve parfois face à des patients qui sont dans une impasse, je veux dire, de soi, parce que des fois, ils me disent, si c'est ça, ça ne sert à rien, autant sauter tout de suite et tout. Je dis non, non, mais des fois, je leur dis, et pourquoi pas ? Juste ça, et pourquoi pas ? Ça revient un peu, encore une fois, à dire oser, mais... Pourquoi pas ? J'aime bien leur dire ça, parce que ça met peut-être des fois juste la petite graine de dire, après tout, peut-être qu'en effet, je peux initier un changement. Ça peut émancer.

  • Speaker #0

    Je voulais rebondir, si vous me permettez. Tout à l'heure, je racontais mon arrêt de tabac, où je suis parti marcher. En fait, j'ai changé l'environnement. Et j'en reviens à cette santé mentale dont vous parliez. On peut aussi... arrêter les informations. Parce que, simplement, vous posez une question, enfin, tous, est-ce que vous souvenez des informations d'hier et d'avant-hier ? Finalement, elles sont les mêmes que celles d'aujourd'hui, c'est-à-dire, tout est anxiogène. Réellement, tout est anxiogène. Il y a cette petite phrase qui dit, vous savez, en nous, il y a deux loups. Il y a deux loups, un loup méchant et un loup bon. Lequel gagne ? En fait, ce qui gagne, c'est le loup qu'on nourrit. Et si vous nourrissez tous les jours l'angoisse, en fait, pour être très clair, j'ai expliqué que j'avais déménagé, mais je n'ai plus de télé. Je vous assure, je n'ai plus de télé. Et je suis toujours informé, j'ai mon téléphone, donc je regarde des flashs d'infos de temps en temps. Je ne veux pas être déconnecté du monde. Mais c'est la première démarche qu'on peut dire, changer d'environnement. Et bien là, vous avez juste à baisser, arrêter. Vous allez vous retrouver face à du temps. Ça va être angoissant. Et bien faites ça comme un jeu. une page de bouquin, un sudoku, un scrabble, je ne sais pas, marchez, ce que vous voulez, mais changez quelque chose, changez votre décor, mangez quelque chose, modifiez quelque chose, et vous allez voir qu'en modifiant quelque chose, ça peut entraîner une boule de neige, et ça, ça peut faire du bien. La première hygiène mentale, c'est d'arrêter les informations, il faut absolument arrêter ça.

  • Speaker #1

    Et en même temps, on y est un peu accro.

  • Speaker #0

    Carrément. Mais c'est fait aussi exprès pour les revenir. Encore une fois,

  • Speaker #1

    il y a un cerveau émotionnel et très impacté par les mauvaises nouvelles, par l'opinion anxiogène. Et il l'est. Oui. Mais en fait, je suis d'accord avec vous, ça ne change pas trop notre quotidien de l'instant. Oui. La lutte, c'est quand même de vivre l'instant. Oui. Bonsoir. Sauf parce qu'on nous dit qu'on est sûr qu'à 100%, une comète va nous tomber dessus dans trois jours. Mais ça restera toujours hypothétique. Et ces trois jours, qu'est-ce qu'on va essayer d'en faire ? Il y a quelque chose dont j'aimerais qu'on parle, c'est les indicateurs de bien vieillir. On a parlé de la santé mentale, le fait d'être stimulé par l'effet de surprise, par les liens sociaux. Et donc, à mon sens, on a parlé un peu de nutrition, d'hygiène, de vie autour des facteurs de risque cardiovasculaire avec le tabac, mais il y a quand même quelque chose qu'on a moins abordé, c'est l'activité physique en tant que telle. L'activité physique, est-ce que c'est quelque chose que vous faites ? Comment vous intégrez cette mesure et pourquoi ? Parce que j'ai cru comprendre, et je ne dis pas juste j'ai cru comprendre, parce qu'on a fait l'émission avec... France TV sur le sport au moment de la retraite, le sport senior, comme vous l'avez dit, notamment ce qu'on a montré, crossfit, cross-training, pas mal d'activités qui habitent endurance, résistance, hétérophilie, souplesse. Comment vous y êtes ? Parce que vous avez toujours fait de l'activité physique, mais particulièrement aujourd'hui, comment on s'est vu ?

  • Speaker #0

    Alors d'abord, ça a commencé quand je suis parti marcher. Mon fils me dit, tu n'y arriveras jamais. Donc, mon fils me dit, je fais du crossfit, va faire du crossfit. Je n'ai rien avec les yeux, je dis, crossfit, c'est un truc de barbare, ça ne me regarde pas du tout, rien à voir. Et il m'y a emmené. Et en fait, alors évidemment, je parle de Rouen, mais je pense que ça peut exister partout ailleurs. Dans cette scène de crossfit, ils ont monté un groupe qui s'appelle... légende, ramène ta légende. Je reviens sur le petit mot, on a parlé du mot retraite tout à l'heure, retraite, retraite. Là, c'est ramène ta légende. Je peux vous assurer que déjà, c'est une considération, et ça fait du bien de la considération. On n'est pas dans un... On ne fait pas une séance de sport que entre nous. Non, il y a des jeunes autour, mais évidemment c'est un groupe encadré, avec des gens au-dessus de 55 ou de 60 ans, je ne sais plus très bien. Il y a des gens de 75 ans, il y a des gens qui sont en forte corpulence, on est tous avec des profils complètement différents. Et pourtant, ils vont... Ça me fait sourire parce que ce matin, j'en sors là, ce matin, ils nous ont appris à marcher sur les membres. On a plus de 60 ans, il y a des gens qui sont, je répète, en forte corpulence, avec des handicaps, des problèmes d'épaule, plus de mobilité, etc. Et ils s'en prennent de nous apprendre à marcher sur les mains. Évidemment, ça fait sourire, ça fait rire. Mais ce qui est terrible, c'est qu'ils y arrivent, à nous y amener, et chacun avec son handicap. chacun avec sa différence. On va tous faire les mêmes choses, on fait de l'haltérophilie. Je crois qu'il faut voir des personnes, je pense à une personne qui a 75 ans, qui va avec nous faire de l'haltérophilie. Alors, pourquoi l'haltérophilie ? Parce que c'est extrêmement technique, moi je ne le savais pas. Ça veut dire qu'on va faire marcher le cerveau, top complet, on va travailler le haut du corps, le bas du corps, ça je saurais pas bien le dire, mais de partout. Et tous les gens que j'ai amenés dans cette salle, aujourd'hui ne peuvent plus s'en passer. Et je vous assure, il faut venir les voir, enfin d'ailleurs c'est pour ça que STAT2 est venu les voir, c'est exceptionnel. On a la chance en Seine-Maritime, c'est qu'il y a une prise en charge qui est faite, parce que ça a un coût bien sûr, ça a un coût mais bon si on le ramène au taux horaire finalement il est moins fort que ce que l'on pense mais... Et puis après, c'est un coup pour bien vieillir et pour bien vivre. Tout le monde est dans une forme, mais on en parle régulièrement. Je vais donner encore un dernier exemple d'une dame qui a une arthrodèse. Ça veut dire que sa cheville et sa jambe sont soudées. Ça veut dire qu'elle n'a pas de souplesse. Elle est arrivée en boitant. Je peux vous assurer qu'aujourd'hui, personne ne voit qu'elle a cette difficulté. Elle n'en a plus. pleuré, elle a pris du poids, elle est restée sur son canapé, ça l'a mis en dépression. Aujourd'hui, cette personne est capable de partir, marcher 10, peut-être pas 15, mais au moins 10 kilomètres tranquillement sans plus souffrir. Donc, encore une fois, se faire aider, se faire accompagner. On n'est pas seul. On a une difficulté, il y a une possibilité de la résoudre, sincèrement. Et voilà, vous imaginez, on est en train d'apprendre à marcher sur les mains. C'est... C'est une pièce.

  • Speaker #1

    Parce qu'il y a des projets aussi dans l'activité physique, et c'est le côté ludique d'avoir une thématique pour en avoir fait. Et ça me permet aussi de dire, faites des bilans de santé aussi. Parce que l'activité physique est toujours à promouvoir, mais en réalité, on l'adapte avant tout aux situations de santé du patient. Je pense qu'encore une fois, comme on disait, on fait une révision du moteur, du véhicule, et avant de prendre la route, c'est bien aussi de le faire quand on va faire des activités physiques soutenues ou intenses, et puis se connaître, parce qu'à mon sens, le pire ennemi de chacun, c'est soi-même, c'est son égo, parce qu'on va se mettre dans le rouge, parce qu'on a absolument envie de battre. Le gars qu'on croit qui a 20 ans qui lui fait ça très simplement et parce qu'on se dit « mais moi je savais le faire quand j'étais plus jeune, je vais essayer aussi. » Et puis, maf, la cage, ton dîner, etc. Et donc, apprendre à écouter son corps. Ça, c'est aussi, je pense, peut-être que la sagesse vient de ça, d'avoir eu suffisamment d'expérience et d'aventure dans la vie pour comprendre qu'on vieillit et que ce n'est pas une fin en soi. Mais on est plus sages parce qu'on arrive à se connaître pour ne pas se blesser. Blessure physique ou psychologique, mais en tout cas de savoir comment adapter pour continuer de bouger parce qu'il faut toujours du mouvement. Et c'est ça, en fait, à mon sens, ça me vient vieillir, c'est de garder du mouvement. Ça passe donc par l'activité physique et ça passe aussi par l'effet groupe. On a besoin de ça. Je connais peu de personnes en réalité qui font une activité physique juste pour une activité physique seule, sans réhabit. On le fait parce qu'on a envie de se prouver quelque chose, on le fait pour de l'esthétique, on le fait pour avoir une meilleure santé, on le fait pour garder des liens sociaux. Il y a tellement de raisons d'avoir de l'activité physique, à mon sens, qu'on en trouve toujours une pour garder cette dynamique, cette envie de continuer. Mais en tout cas, il faut quand même beaucoup s'écouter. Je pense qu'on ne le fait pas assez. Malheureusement, quand on vieillit, je vois. pas mal de patients se blesser aussi et c'est toujours là la difficulté moi même je fais pas mal de sport je me blesse et c'est un côté très frustrant en vie de distance c'est à dire mince avant je pouvais faire ça sans problème maintenant mon corps me dit non c'est pas grave j'adapte et moi même étant certains diraient jeune moi je le vois je vis mais ça va je suis ok avec ça je me rends compte quand même qu'on peut faire plein plein de choses et ça c'est génial je suis content d'entendre que ce projet de faire Voilà, marcher sur les mains, je me dis, c'est chouette. Si quelqu'un a envie de marcher sur les mains, ça va t'audicher le corps.

  • Speaker #0

    En fait, ça nous permet plein de choses. Je peux rentrer dans les détails, mais de bouger nos poignets, tout ça correspond à un travail très particulier pour la mobilité. et là justement n'est plus le temps de la performance mais le temps d'entretenir pour bien vieillir pour vieillir bien c'est c'est ça qui est tout à fait juste il faut enlever toute notion de performance et là justement les coachs sont là encore une fois on se fait accompagner accompagner je pense que c'est le plus important

  • Speaker #1

    c'est de faire bien les exercices et puis repérer les personnes qui potentiellement vont se mettre dans le rouge, soit par l'intensité soit par la technicité des exercices qui vont être trop difficiles et qui ne vont pas être adaptés à la situation de la personne il y a un marqueur aussi que l'on ne met pas assez en avant dans le fait de bien le dire qui est un indicateur de, pas juste de quantité de vie, mais de qualité de vie et qui devrait à mon sens davantage être mis en avant, c'est la masse musculaire. En cardiologie, on en parle de plus en plus aussi. La masse musculaire, c'est vraiment quelque chose qui est lié à une bonne santé, de manière générale, pas juste l'espérance de vie. Mais en même temps, ça se comprend. Plus de masse musculaire veut dire plus de mouvements, plus de résistance pour porter des choses, pour se déplacer, pour être solide. créer une chape qui va maintenir des articulations qui pouvaient être éventuellement un peu difficiles, un peu douloureuses. On arrive à renforcer tout ça. Et ça passe aussi par les protéines. Je sais qu'en termes de nutrition, les protéines n'ont pas le goût en poupe. Alors encore une chose, je dis ça pour des gens qui n'ont pas de problème de santé rénale. Parce que quelqu'un qui a une insuffisance rénale, on sait que l'apport en protéines peut être délétère pour le rein. Mais quelqu'un qui n'a pas de difficultés, de problèmes rénales, devrait avoir une quantité de protéines suffisante. Je me suis abusé à le faire avec mes parents, et c'était une catastrophe. On recommande globalement d'être aux alentours de 1 g par kg de poids de corps. On est à 0,6-0,8, même pas. On pourrait dire dénutri. sur un plan nutritionnel. Et donc la cavance en protéines, si elle n'est pas liée à une activité physique régulière, c'est malheureusement lié aux chutes, c'est aussi lié aux douleurs chroniques. En sachant qu'en vieillissant, on a une perte musculaire qui est inéluctable. C'est comme ça, ça s'appelle la sarcopénie, c'est la transformation de la masse musculaire en gras. Et c'est tout le monde, ce n'est pas juste des gens qui ne feraient pas cette activité physique. On voit que la masse musculaire baisse et donc la performance à l'époque, y compris l'endurance, on sait que la VO2 max qui est un indicateur d'endurance et aussi de bonne santé cardiovasculaire, baisse par l'âge physiologiquement, mais l'entraînement et la masse musculaire agissent aussi sur cette VO2. Quelqu'un qui est entraîné va avoir une meilleure VO2 parce qu'il fait travailler son système cardiovasculaire, pulmonaire, métabolique. musculaire. Et donc, tous ces maillons-là vont être mis en jeu dans les performances, la capacité de produire un effort. Et c'est peut-être un élément, la masse musculaire qu'on met pas assez en avant, à mon sens. Les gériatres le savent bien, ils utilisent même par exemple des petites manettes où on serre, comme serrer une main. Voilà, on serre et en fait, le poids qui peut être déplacé grâce à cette petite manette est directement corrélé à la fragilité gériatrique. Donc, entretenez cette masse musculaire.

  • Speaker #0

    On fait cet exercice tous les trois mois.

  • Speaker #1

    Absolument,

  • Speaker #0

    il y a tout un ensemble d'exercices que l'on fait tous les trois mois au club pour voir comment on avance. Et c'est spectaculaire parce que tout le monde avance.

  • Speaker #1

    C'est des outils faciles à faire et qui apportent beaucoup.

  • Speaker #0

    Il y a des gens qui avaient mal au dos qui n'ont plus mal au dos. C'est franchement incroyable. des gens qui, alors c'est pas des gens, c'est moi, qui avaient un gros problème avec mon genou, je ne pouvais plus marcher. Alors, kiné, tout ça, bien sûr, accompagnement, et puis sport. Là, on a commencé à me dire, on va renforcer les fessiers. Oui, mais c'est à mon genou que j'ai mal. Oui, mais bon, et voilà. Et franchement, voilà, reprise de la masse, enfin, reprise du muscle, de la masse musculaire. Donc, si j'ai bien compris de la nutrition, de toute façon, protéines, l'ennemi, c'est le sucre.

  • Speaker #1

    L'ennemi, globalement, oui, c'est peut-être celui qu'on devrait, le moi. Il en faut. Il en faut. Je ne suis pas du tout anti-sucre. Je pense qu'il faut avoir une vision sur le sucre. En fait, l'idée, c'est de dire... éviter les sucreries en réalité parce que le sucre on le trouve si vous avez une alimentation équilibrée qui apporte justement suffisamment de glucides mais les glucides on l'a par le sucre le sucre ce qui est blanc on va dire le sucre raffiné mais vous l'avez aussi dans le pain voilà et puis il y a des sucres qui sont plus complexes qu'on va retrouver par exemple dans les légumineuses la pomme de terre voilà il y a des sucres qui sont moins et qui vont entraîner des pics de glycémie moins importants, c'est ceux-là qu'il faut privilégier. Et ils en font, parce que c'est notre carburant musculaire. Le muscle a besoin de sucre, parce qu'ensuite il passe sur les graisses. Et donc, c'est les fameux régimes cétogènes, on essaie d'enlever du sucre. Je pense qu'il y a beaucoup de choses autour de la nutrition. À mon sens, il faut garder les idées assez simples. C'est que si vous faites une activité physique, il faut du sucre. Mais si vous voulez construire une maison, vous allez mettre des briques et du ciment. Donc ne pas mettre de protéines pour construire du muscle, c'est un non-sens. Et je le dis d'autant plus que j'ai des amis qui vont me dire « je ne comprends pas, je fais de la musculation, je n'ai pas d'effet, il n'y a pas d'effet sur ma masse musculaire » . C'est quand même ça qu'on veut chercher quand on fait de la musculation. C'est aussi pour avoir des beaux biceps, des beaux pectoraux, mais ils ne vont pas manger assez de protéines. Et je pense que dans... La moitié de l'effort passe par la nutrition. Et peut-être on peut diminuer le sucre, ça c'est vrai. Il ne faut pas le diaboliser, mais il faut peut-être à un moment faire un petit point, éventuellement se faire accompagner par un vététicien, nutritionniste, quelqu'un qui va pouvoir vous dire, là non, votre alimentation est trop riche en sucre. Ou même si elle n'est pas assez riche en protéines, ou trop riche en lipides. Je pense que le plus néfaste, à mon sens, évidemment j'ai des compétences en nutrition, par ma formation, mais je ne suis pas nutritionniste. Par contre, ce que je peux dire, c'est que les gens mangent trop de sucre raffiné, trop de sucrerie, comme ils vont dire j'aime le chocolat. En fait, non, les gens n'aiment pas le chocolat, ils aiment le sucre qui est dans le chocolat. Parce que le chocolat, dans ce cas-là, si on aime vraiment le chocolat, on prend du 90% et les gens vont me dire c'est un peu dégueu, c'est amère. Mais en réalité, le chocolat, c'est un très bon aliment, le cacao. Donc le chocolat... Oui, mais il ne faut pas se rassurer en disant qu'il y a du magnésium et que ça joue sur ma sérotonine. Oui, dans l'instant, mais ça crée une addiction au sucre qui est réelle. Et en ce qui concerne les graisses, je pense que ce qu'il faut éviter au maximum, c'est les produits transformants. Les acides cratrans, hydrogénés, on peut l'appeler comme on veut, les plats industriels, tous les aliments qui sont issus de l'alimentation industrielle. Malheureusement... sont plutôt néfastes et toxiques pour la santé. Et c'est tentant et c'est facile. Les industriels sont très forts pour nous rendre dépendants de ça. Ce n'est pas que dans la malbouffe. On trouve facilement des pâtisseries, des choses comme ça. C'est très bon, il faut le faire avec parcimonie. Il ne faut pas encore une fois enlever tout, mais être conscient que dans le cadre d'une bonne hygiène de vie, ça ne peut pas être la fête tous les jours.

  • Speaker #0

    Mais ça tombe bien. Puisqu'on est à la retraite, on a un peu plus de temps pour cuisiner.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    C'est plutôt d'être pris par le temps et de faire ce qu'on peut. C'est plutôt assez...

  • Speaker #1

    C'est un moment qu'il faut peut-être se redonner.

  • Speaker #0

    Moi, c'est ce que je fais. Franchement, cuisiner, je ne sais pas très bien, mais je sais un peu, mais carrément. Et puis, encore une fois, c'est... Finalement, c'est presque le mot, c'est de oser, oser aller vers une belle vie, oser cuisiner, il faut oser le faire, voilà, oser, ô tenter, voilà, oser.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que ce serait peut-être cette thématique qui ressortira sur la retraite, d'oser.

  • Speaker #0

    D'oser la vie. Pourquoi pas,

  • Speaker #1

    pourquoi pas tenter des choses, et aller bien. Oser à vous inscrire à un club de sport, rencontrer des gens, cuisiner, appropriez-vous, éduquez-vous aussi. Parce que je pense, encore une fois, les gens qui m'écoutent sont sensibilisés à ce que je vais dire. Donc, c'est aussi un retour pour moi très gratifiant, mais à s'éduquer. Mais pas juste par des informations, apprendre sur soi aussi. Je pense que le bien-venir passe par ça et pas s'isoler. Parce que là, je pense que c'est la chose la plus compliquée, en effet, pour être en société.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Les gens qui vont se dire à la retraite, je vais me mettre tout seul sur une île, sur mon petit coin, et profiter. Mais là, le contemplatif, je ne connais pas, je ne les ai pas vus, parce qu'ils sont eux-mêmes isolés. Mais voilà, je pense qu'il y a peut-être des messages simples qu'on peut porter pour que les gens vivent selon leurs valeurs, selon leurs envies et le goût de la vie. Ça se ressent beaucoup, je trouve, dans votre débrouillage. C'est pour ça que je suis content qu'on puisse le partager aussi aux gens. Merci beaucoup. Une petite tradition sur l'émission, c'est de partager une citation. On en a eu une suite de ces nuits, sur le fait d'oser. Vous avez marqué sur la thématique du cœur, sur votre parcours. Qu'est-ce qui pourrait accompagner cette émission et nous accompagner ?

  • Speaker #0

    Je vais en faire deux. J'aime bien celle de Jacques Cartier qui est simple, qu'on connaît tous bien, qui est à cœur vaillant, rien d'impossible. Parce que si le cœur est vaillant, et là on parle de sa mécanique, il y a du possible. Et puis on peut mettre le cœur dans le plaisir à l'ouvrage, dans le plaisir à découvrir, dans le plaisir à tout ça. Donc j'aime bien, j'aime assez bien cette phrase. Et puis j'ai une autre phrase que j'ai notée, c'est pour ne pas la déformer. qui est dans une chanson de Brassens, que j'aime bien, et il dit, alors, s'il n'entend le cœur qui bat, le corps non plus ne bronche pas. Si le cœur ne bat pas, le corps ne bouge pas non plus. Et si on veut entendre son cœur battre, il va faire bouger son corps, et il n'y a pas de mouvement de corps sans cœur, et l'un sans l'autre. Franchement, il faut prendre soin de soi. Et on en a toutes les possibilités. On a cette chance d'avoir toutes les possibilités, d'avoir des cardiologues, d'avoir tout le monde, et de faire attention. Et si le moteur va, on peut faire de la route.

  • Speaker #1

    Et ça se ressent beaucoup sur votre témoignage. La preuve aussi que la retraite est un temps que l'on peut se donner avant tout pour soi, et peut-être pas que par des ressources financières.

  • Speaker #0

    qui peuvent être difficiles, des fois,

  • Speaker #1

    de façon incertaine, mais en effet, de garder cette énergie pour créer, pour oser entreprendre et aussi sur soi. C'est très agréable. Merci pour ces deux citations, en tout cas. Écoutez, est-ce qu'il y a une thématique qui vous ferait plaisir d'écouter pour de prochains épisodes ? J'aime bien aussi demander à mes invités Merci. Je sais que la nutrition était pointée sur le dernier épisode parce qu'il y a des grosses incompréhensions sur le fonctionnement du corps humain et c'est rendu complexe alors qu'il y a des choses assez simples. Mais la nutrition, qu'est-ce qu'il vous dit ?

  • Speaker #0

    Ça serait sûrement ça, ce serait la nutrition. J'ai besoin de savoir. Voilà, tout est déjà arrivé, de parler du jeûne par exemple. Je pense que c'est intéressant, mais voilà, je pense que c'est intéressant. Donc j'entends par-ci, par-là des messages. Je ne peux pas vraiment conclure, je n'ai pas la capacité, je n'ai pas l'information. Oui, j'aimerais bien qu'on me guide un peu là-dessus. Parce que... Oui, comme guide, vous parliez de protéines tout à l'heure. J'ai envie de comprendre aussi quel type de protéines, quand on prend des protéines. Est-ce que j'arrête ma tartine de sucre ? Quand est-ce que j'ai des protéines ? Protéines animales ou végétales ? Je crois qu'on dit comme ça. En tout cas, moi, j'ai besoin de comprendre ça. J'ai besoin de comprendre... Alors, je n'ai pas envie que toute ma vie soit question aussi. D'où l'importance, encore une fois, de faire appel aux personnes compétentes et pas de passer des heures sur Internet à essayer de comparer, alors que je comprends la moitié des mots, et scientifiques, il ne faut pas mélanger. Et encore une fois, j'ai autre chose à faire que de m'occuper de la nutrition, sinon de la faire, et donc de faire appel à un professionnel comme vous et qui n'y fasse rien. Un schéma, un schéma agréable, pour pouvoir comprendre. Et voilà, comme ça, on prend ce schéma, on suit ses conseils,

  • Speaker #1

    et là,

  • Speaker #0

    on peut autre chose.

  • Speaker #1

    Chaque tranche de vie a ses besoins.

  • Speaker #0

    Ça peut être un agrocesque.

  • Speaker #1

    Les besoins nutritionnels spécifiques, l'enfant, la personne âgée, chaque personne en réalité a des besoins qui lui sont propres et il faut aussi le savoir. C'est aussi beaucoup des problèmes de santé qu'on peut rencontrer. En effet, je pense que c'est important de faire des thématiques là-dessus.

  • Speaker #0

    J'ai une dernière petite phrase qui voulait dire, je trouve que... Bien vieillir, ça a de l'élégance. On n'est pas mal quand... Quel que soit le poids de la vie, on n'est pas obligé de courber les épaules, vous voyez. La vie ne changera pas, mais si on est droit, les problèmes n'auront pas changé, mais on sera droit et ils auront une amplitude, un poids un peu différent peut-être. Ça ne résout rien, ce que je dis, mais ça donne une attitude. au regard de la vie, d'essayer un peu ce mot-là, oser, puis l'élégance, un peu d'élégance.

  • Speaker #1

    Il faut être de noblesse. Oui,

  • Speaker #0

    mais oui, on est beau quand même, on est pas mal, donc voilà, donc il faut... Alors quand je dis qu'on est beau, je parle de tout le monde, avec être en harmonie avec son corps, c'est ça, chacun a choisi sur l'harmonie, puis de trimballer son élégance dans la rue, c'est plutôt pas mal quand même, sans fierté. Sans orgueil, bien sûr, mais avec joie.

  • Speaker #1

    Merci. Je partage complètement. Écoutez, merci en tout cas d'avoir partagé ce témoignage de votre vie et de votre vision aussi de la retraite. Je trouve ça très touchant et je pense que ça va aider aussi beaucoup de personnes pour ceux qui ne le sont pas encore à la retraite, en tout cas à ce moment. charnière où tu vascules du jour au lendemain, mais en fait, la vie continue. Absolument. Continue la danse, continue de bouger, continue de danser. Et puis, à ceux qui le sont déjà et qui s'interrogeraient, comment on peut aussi, voilà, continuer à garder du mouvement et une bonne santé, pas que cardiovasculaire. Donc, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Moi aussi, je vous remercie beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci. Voilà, on termine l'émission. Merci à toutes et à tous d'avoir écouté l'émission plein cœur. J'aurai le plaisir dans 15 jours de vous parler de PacePaker. C'est un sujet que j'ai commencé à aborder. Et j'en ai même un à vous montrer, puisque c'est un petit device, un petit dispositif pour mettre sur la peau qui est maintenant même encore très petit, puisque celui que j'ai commence à dater un petit peu. qui est là pour stimuler le cœur quand il se ralentit trop. Il y a différentes indications et on en parlera. Si le sujet vous intéresse, je vous donne rendez-vous dans 15 jours. D'ici là, prenez soin de vous et de votre cœur. Merci.

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🎙️ Dans cet épisode profondément humain, je reçois Luc, 65 ans, fraîchement retraité, qui partage avec une sincérité bouleversante son parcours de vie ❤️


Entre jobs subis, hygiène de vie cabossée, tabac 🚬 et dépression 😔, il raconte comment la retraite a été le point de départ d’une véritable renaissance 🌱 :


🔹 Il a arrêté de fumer 💪
🔹 Il a repris une activité physique adaptée 🏃‍♂️
🔹 Il a osé faire du théâtre 🎭, déménager 🏡, rencontrer d’autres personnes 🤝, et même marcher sur les mains à 65 ans 🤸‍♂️ !


Nous parlons ensemble de :
🫀 santé cardiovasculaire,
🧠 psychologie,
🥗 nutrition,
🚶 mouvement,
💬 solitude,


et surtout de ce mot-clé essentiel : oser 🙌


Un épisode pour tous ceux qui s'interrogent sur le sens de la retraite, la façon de bien vieillir 🌟, et comment prendre soin de son cœur… au propre comme au figuré ❤️


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et à toutes, et bienvenue dans ce nouvel épisode d'En plein cœur, un podcast qui vous parle de votre santé cardio-vascular. Aujourd'hui, je vous propose un moment un peu particulier, puisque je reçois Luc, qui se connaît assez peu encore. On a eu l'occasion d'échanger notamment lors d'une émission sur France Télésport. Alors, aujourd'hui, on parle d'un sujet un peu particulier, qui est l'arrivée à la retraite. on sait que c'est un moment dans la vie qu'on idéalise beaucoup, mais je pense qu'on ne se rend pas compte de ce qui se passe quand on le vit. Le but, c'est de, j'imagine en tout cas quand on arrive à la retraite, de redonner du sens, d'arriver aussi à prendre soin de soi, de se réinventer. Et parfois aussi, quand on a une vie entièrement tumultueuse, parfois cabossée, d'arriver à justement faire un peu... une vision peut-être un peu macro et savoir vers quoi on veut aller. Alors, merci déjà d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    J'ai plaisir à finalement vulgariser la cardiologie pour des patients, pour des gens qui s'intéressent à des sujets. Ça peut être des thépathiques très généralistes, ça peut être aussi des interviews. J'ai eu le plaisir de recevoir un ami généraliste avec qui on a partagé un peu notre quotidien. Mon but c'est vraiment de rendre accessible des connaissances très techniques, mais aussi de partager des expériences, parce qu'on adore raconter des histoires quand on est petit. Quand on est plus grand, on a des difficultés et les forums marchent très bien pour ça. Alors voilà, je n'ai pas la prétention en tout cas de faire un forum de cardiologie, mais peut-être de créer un espace d'échange. et aujourd'hui c'est l'occasion de ça finalement je me dis en tout cas pour avoir échangé un peu ensemble que votre parcours était aussi très touchant parce que je sais que la vie est jamais linéaire et jamais aussi qu'on le projette et il y a des moments où on a besoin de peut-être partager des choses aussi pour aider les autres et ça passe par des histoires voilà merci en tout cas Luc et j'ai beaucoup parlé est-ce que vous acceptez de vous présenter en tout cas la façon que vous souhaitez à nos auditeurs cette émission d'accord,

  • Speaker #1

    je m'appelle Luc je vais avoir 65 ans dans deux mois j'ai commencé ma vie professionnelle je sais pas,

  • Speaker #0

    je vous fais un petit parcours sur la vie professionnelle par exemple c'est de faire un peu les choses même pour moi parce que j'interagis avec vous comme ça A plus.

  • Speaker #1

    J'ai commencé ma vie professionnelle à 18 ans, j'ai arrêté l'enseignement général en 3ème, après deux années de formation technique, je suis rentré 10 ans à l'SMCF, et il y a eu un plan social dont j'en ai profité pour avoir envie de faire le tour du monde, mais je faisais beaucoup la fête, j'étais plutôt très très immature jeune, et je donne toujours cette phrase, mais je me suis arrêté dans un bar pendant deux ans. pas terrible en termes d'hygiène, en termes de vie, mais voilà, c'était la mienne, c'était à ce moment-là comme ça. Ensuite, je suis parti, j'ai fait, au bout de ces deux années, je suis parti au Canada pendant quelques pays, pour revenir et trouver un autre métier de représentant dans les cuisines, un autre métier de représentant dans les développements de photos une heure, et puis ensuite pour partir dans le bâtiment, parce que tout ça, ça m'insatisfaisait, partir dans le bâtiment, et pour ensuite... Travailler dans un laboratoire pharmaceutique pendant trois ans, un premier, et ensuite 19 ans dans un autre. Donc, d'autres métiers au passage. Je fais des ménageurs, je fais plein d'autres métiers. En fait, n'ayant pas vraiment de formation précise, j'ai répondu à mes envies et au vent comme ça. Bon, ce qui est intéressant, pourquoi je raconte tout ça, c'est que tout ça, ça a été accompagné d'une... une assez mauvaise hygiène quand même. Alors j'ai toujours fait du sport, mais de façon irrégulière. Mais la vie, elle venait donc beaucoup de tabac, j'ai toujours fumé, de l'âge de 20 ans à 40 ans, j'ai fumé, de l'alcool, beaucoup de choses qui ne nous amènent pas à préparer de bien vieillir. Parce que le bien vieillir, c'est aujourd'hui ce qui m'intéresse, mais ce dont on va parler. Mais voilà, les prédispositions n'étaient pas là. Et j'ai globalement subi à peu près, comme plein de gens je crois, mes... ma profession. J'ai jamais choisi vraiment un métier. J'ai fait que des métiers nourriciers. Voilà, ça c'est mon parcours.

  • Speaker #0

    Il ne serait pas par passion ?

  • Speaker #1

    Non, ça n'a pas été par passion. Je n'ai pas été déménageur par passion. Je n'ai pas été vendeur par passion. J'étais vendeur par manque de diplôme. J'ai été vendeur parce que c'était facile pour moi. Je maîtrisais plus l'oralité que l'écriture. Voilà, et j'allais un peu au ventre. Je crois qu'il y a beaucoup, beaucoup de gens qui... On ne travaille pas par passion, on subit. Alors on peut subir en essayant d'y mettre un peu de plaisir, pour que les choses soient à peu près agréables. J'ai d'ailleurs fini ma carrière en étant serveur dans une épicerie italienne, où j'ai pris beaucoup de plaisir à rencontrer les gens. Donc le but c'était quand même d'essayer de mettre du plaisir dans mon travail. Mais non, j'ai subi toutes mes professions, il n'y en a pas une que j'ai choisie. Je pense que vous êtes médecin, vous avez fait votre formation de médecin, vous étiez le médecin, ou d'autres. Oui, il y a une continuité. Il y a une continuité. Là, on s'adapte, on fait de la survie un peu, on se nourrit.

  • Speaker #0

    Est-ce que du coup, ça avait un impact sur votre santé, le fait de changer ? Est-ce que ça crée une incertitude ? Je dis ça parce que je ne ressens pas de précarité par rapport au travail. J'ai l'impression que ça permettait quand même de vivre. mais on sait aujourd'hui que l'isolement social mais aussi professionnel peut créer un état de stress et on sait que les personnes qui peuvent être en situation de difficultés financières ou d'un travail qui n'est pas épanouissant vont avoir une moins bonne santé. Alors santé cardiovasculaire, je suis cardiologue donc c'est mon objectif quand même de parler de ça mais on sait que c'est un facteur de risque d'avoir des maladies comme un infarctus, un AVC une insuffisance cardiaque, la précarité de manière générale, pas juste par le fait de ne pas avoir un toit. L'insécurité génère un état de stress important. Ça me fait faire écho par rapport à la mauvaise hygiène de vie. Est-ce que c'est quelque chose que vous ressentiez comme ça à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Non, du tout. Ma mauvaise hygiène de vie, elle était faite dans le plaisir. C'était la rencontre avec des amis, on boit, on fume. On fume d'autres choses aussi. On est, voilà, donc c'est plutôt une... Absolument, voilà. Alors, faire attention, moi, Épicure, Épicure, c'est aussi se préparer au plaisir. Et là, l'Épicurien, il irait voir son cardiologue, justement, je pense, pour pouvoir... Oui, pour continuer, absolument. Ça serait un bon... Exactement. Et donc... Non, non, c'était du plaisir, mais comme la vie de plein de gens. Et puis, on essaie de remplir sa vie. Moi, j'ai toujours eu beaucoup de gens autour de moi, donc de rencontres, de partages. Une vie assez simple, finalement. Une vie sans ambition importante.

  • Speaker #0

    C'était en amont ou par la force des choses ? Je dis ça quand on est en ambition. Est-ce que c'était... l'envie de profiter et on verra. Ou c'est de... Voilà, parce que ces choses, le fait de changer de travail assez régulièrement, je le ressens comme justement, peut-être dire, je ne m'implique pas sur ce travail et puis on verra si une occasion se présente.

  • Speaker #1

    Vous voyez ce que je veux dire ? Absolument. Peut-être, oui. Je parlais tout à l'heure d'immaturité, il y avait ça, sûrement, de ne pas m'impliquer. de rebondir, de toujours me dire que je serais capable de faire autre chose.

  • Speaker #0

    C'est une forme d'ambition ?

  • Speaker #1

    C'est une forme d'ambition, mais elle est... Alors merci, je ne l'ai pas sentie comme ça, mais c'est aussi quelque chose qui est compliqué, parce qu'il faut beaucoup d'énergie pour rebondir. Et plus on vieillit, moins il y a d'énergie. Et donc, plus on voudrait un peu de choses un peu stables. Et puis, on ne capitalise rien. Je ne parle pas que d'argent, je ne parle même pas d'argent. En ce moment-là, on ne capitalise rien. On ne fait que des... Je vois un psy depuis plusieurs années qui m'a beaucoup aidé dans la vie. Et je me reprochais ça, d'avoir fait des sopusses partout. Lui, il m'a dit, mais attendez, vous avez des pièces partout, comme un puzzle, comme un patchwork. Et si on rassemble tout ça, votre histoire est assez jolie. On peut en faire un vrai puzzle, une vraie figure, une vraie image, un projet. Mais ce sont des pièces. Ça n'a pas été construit comme ça, de façon linéaire et progressive.

  • Speaker #0

    Qu'on essaie de nous la prendre en réalité. Je trouve qu'on laisse pas assez de... En effet, désolé, je vous coupe. mais je vais essayer vraiment pour ne pas perdre ce chiffre, je trouve qu'on attend beaucoup de nous, on nous projette beaucoup dans la vie, sur un point A jusqu'à un point B, on n'accepte pas l'incertitude, soit parce qu'elle est subie, typiquement la maladie, handicap, événement de vie qui n'était pas attendu, soit parce qu'il faut beaucoup d'énergie justement pour changer de cap. Et du coup, moi je trouve ça plutôt... courageux, ambitieux. Enfin, je ne suis pas certain que spontanément, des gens accepteraient de se dire, soit j'ai fait le tour de mon métier et je change, soit je ne m'épanouis pas et puis je vais essayer autre chose. C'est peut-être une chance que vous avez eue dans votre parcours.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est à la fin du bal qu'on peut dire que c'est une chance. J'apprécie ce que vous dites, parce qu'effectivement, souvent, quand on a l'impression qu'on a des gens qui sont instables, on les mettrait comme instables. Et en fait, non, ça peut vraiment être une structure. Je reprends cet exemple du psychiatre. Ce sont des patchworks, des pièces de puzzle, et on peut les assembler. Elles peuvent ressembler vraiment à quelque chose, à une histoire de vie. Donc, oui, il ne faut pas forcément... Quand on ne correspond pas au schéma que la société nous demande, c'est-à-dire une bonne ligne de conduite, une progression, un investissement, ce n'est pas si grave, on construit quand même sa vie.

  • Speaker #0

    Est-ce que l'objectif de l'émission, c'est vraiment de parler de la retraite ? Oui. J'aimerais bien qu'on en parle, la retraite, mais aussi sur l'angle de la santé cardiovasculaire. J'avais vraiment envie de sortir un peu des sentiers battus de la médecine conventionnelle parce que la psychologie, de manière générale, impacte beaucoup notre hygiène de vie, mais aussi notre santé de manière générale. On parle de plus en plus quand même, il y a beaucoup de thématiques qui ressortent sur le risque cardiovasculaire, parlant de la psychiatrie, mais aussi du bien-être, sans tomber dans un idéal du bien-être qui est le développement personnel comme une fin en soi. et qui a tendance à renforcer l'ego, à mon sens, et qui n'est pas une bonne chose, mais en tout cas, je pense qu'on n'investit pas assez sur nous. Et la retraite est vue comme une fin, alors qu'étymologiquement, la retraite, qu'est-ce que ça vous évoque ? Qu'est-ce que ça vous évoquait ? Et qu'est-ce qu'aujourd'hui, maintenant que vous vivez ça, comment vous...

  • Speaker #1

    Alors, il est possible que je me disperse, recadrez-moi, je ne sais pas... D'abord, ça m'intéresse vraiment ce sujet. Parce que c'est un sujet de souffrance et que j'appelle de maltraitance. Je rappelle que les Espagnols parlent de jubilation. On rentre en jubilation et pas en retraite. On ne part pas. Pourquoi je parle de maltraitance ? Parce qu'on s'aperçoit aujourd'hui que la population, à partir de 50, 50, 50, pour beaucoup, il y a un taux de chômage incroyable. On est obsolète, on devient obsolète. Raison ou pas, ça... C'est pas le sujet. Mais en tout cas, on est déjà mis à l'écart de notre société pour ensuite faire partir dans cette retraite. Faire cette demande de retraite, son calcul, je vais aller très vite, mais c'est super compliqué. Moi, j'ai eu mon montant de retraite total six mois après avoir pris ma retraite. On m'a envoyé un message pour dire enfin, votre retraite est conclue. Donc, ils ont ajusté les montants. Alors, ils font une approche, mais quand même. Il y a un nombre incroyable d'erreurs. Sans rentrer dans les détails, j'ai gagné 600 euros à vérifier le montant de ma retraite, je peux le dire, qui était de 1465 euros, et elle est passée à 2000 euros parce qu'il y avait des erreurs. Quand vous constatez ces erreurs, vous allez les apporter, et là, chaque réponse mettra six mois. Donc, il faut vraiment, j'invite tout le monde à se préparer vraiment, vraiment en avance. À préparer ça, cette retraite. pour pouvoir partir au minimum avec le montant le plus juste, celui qui nous est dû, celui auquel on a droit. Ça, c'est super important. Vous voyez, j'ai un peu d'émotion à en parler parce que c'est vachement bon de vieillir. C'est vachement bien de vieillir. Je vous assure, c'est vraiment bien. On est apaisé de plein de choses. Et là, dans le monde de la société, de la reconnaissance avec la société, on nous fait rentrer dans cette maltraitance. Et donc... Mais il ne va pas falloir la subir. Il va falloir être armé avec ça, il va falloir se faire accompagner. J'ai continué de voir le psy pour ça, et puis d'essayer de trouver des gens quand on ne sait pas bien faire les papiers, parce que c'est un jargon, de trouver des solutions, une secrétaire, quelqu'un qui m'aide à manipuler. C'est pas administratif, bien sûr. Absolument.

  • Speaker #0

    C'est pas très technique.

  • Speaker #1

    Je raconte tout ça parce qu'au bout de tout ça, on a envie de se foutre dans un canapé. de baisser un peu les bras, parce que le combat, il vient franchement d'être difficile. On perd de la reconnaissance professionnelle, petit à petit. Il y a tout ce que je viens de dire, et là, on perd. Et on a envie de baisser les bras. Et je pense qu'il ne faut pas subir ça. Les possibilités, le champ du possible est énorme. Moi, c'est à ce moment-là que j'ai décidé que la retraite serait une autre tranche de vie. Pas une nouvelle vie, puisque c'est la continuité, mais une nouvelle tranche de vie. J'ai décidé d'arrêter de fumer. À la retraite ? Au moment de la retraite, le jour de la retraite. Et le jour de la retraite, je me suis dit, c'est pas possible, ça va être quoi ? Tu vas continuer de fumer, tu vas voir tes potes, on va se retrouver le midi, on va manger ensemble, on va grossir ensemble, je suis désolé, mais on va grossir ensemble, on va parler du passé ensemble et on va rien faire. Donc à ce moment-là... J'ai décidé d'oser, vraiment d'oser quelque chose. Vous m'avez demandé d'essayer de préparer une phrase, à la fin une citation. Je vais en donner une maintenant, qui est celle de Sélé, qui est « Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas. C'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles. » Et donc, j'ai essayé d'oser, après avoir tenté... 20 fois, 30 fois d'arrêter de chimer, de changer ce moment de vie, d'en profiter pleinement. Parce que c'est extraordinaire. Tous les mois, je vais avoir une rente. On va me donner de l'argent tous les mois. C'est quand même assez extraordinaire, sans qu'on me demande d'obligation. C'est quand même assez fabuleux. Donc, je vais essayer d'optimiser ça. Je suis donc parti marcher. Ça, c'est pour tout le monde. On peut tous le faire, une paire de baskets et un frais cadeau. On peut le faire. Pourquoi j'ai fait ça ? C'est parce que je voulais changer d'environnement, je voulais changer d'endroit, je voulais pas ma clope du matin, ma clope du soir avec mes apéros, mes potes, mes repères. Je rentre, j'ouvre la porte, je fume une cigarette. Je voulais changer tout ça pendant deux mois. Alors, c'est pas parce que ça a fonctionné sur moi que ça va fonctionner sur les autres. On est tous différents. Mais en tout cas, ça a fonctionné. Et ça a si bien fonctionné, je me suis dit, mais tu sais, c'est bien, Luc, t'as osé. Et ça a fonctionné. Donc maintenant, il faut que tu oses autre chose. Et j'ai osé aller frapper dans un cours de théâtre, frapper à la porte, dans un cours de théâtre. J'étais accueilli avec bienveillance. J'avais 60 ans à ce moment là, 62 ans. C'est un petit peu avant la retraite, le théâtre, c'est 71 ans, pas trop, 62 ans. C'est un tout petit peu avant la retraite. J'avais préparé ça. Je suis tombé sur quelqu'un d'extrêmement bienveillant. Et puis voilà. Et aujourd'hui, je fais du théâtre. J'ai rendez-vous au théâtre. Tous les lundis, je joue une pièce, je rencontre des gens qui ne font pas du tout partie de mes copains, qui me parlent autrement, des gens de 10, qui ont 35 ans, qui ont 40 ans, qui ont 50 ans, qui ont leur espace de vie. Et puis, j'ai aussi décidé de déménager, de changer d'environnement. Ça faisait 60 ans que j'habitais à Rouen. J'ai déménagé de 50 kilomètres, je suis parti au bord de la mer. Je n'ai pas les moyens de m'acheter une maison, mais j'ai trouvé une maison en location, au bord de la mer. Ce qui m'oblige à me promener différemment, ce qui m'oblige... Pourquoi je raconte tout ça ? Parce que c'est une nouvelle tranche de vie. Donc soit on met le même beurre, la même confiture, et on sera content, on ira vers ce qu'on veut aller. Soit on décide de peut-être faire autre chose. Tenter, je ne dis pas qu'on va réussir. mais tentez,

  • Speaker #0

    il y a eu beaucoup trop de maltraitance ne vous baissez pas les bras est-ce que justement je vois qu'il y a beaucoup d'énergie investie dans la retraite finalement c'est un continuum, je le ressens comme ça en tout cas dans le parcours, avec malgré tout une rupture créatrice et on est des êtres sociaux j'ai l'impression que toute cette énergie elle est quand même tournée vers les autres Merci. Il y avait ce besoin quand vous étiez actif. Et d'ailleurs, j'utilisais le mot actif pour parler de la vie active. Mais si on ne l'était pas à la retraite.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Comme quoi, nos schémas sont... Exactement. Parce que la retraite, j'ai un peu cette impression de dire qu'on est actif ou on ne l'est plus. À la retraite, on n'est plus actif. C'est la preuve. Mais il y a quand même cette rupture. Alors, elle est subie parce qu'on n'est pas préparé à ça. Elle est souvent idéalisée comme un moment très positif par la plupart des gens. Et je le vois dans mon quotidien. Faites-vous du sport, une activité physique ? Non, je n'ai pas le temps. On verra à la retraite. Les faits sont là, à la retraite, ils ne s'en font pas plus. Statistiquement, je ne porte pas de jugement. Juste dans les faits, je constate que les gens ne sont pas nécessairement toujours plus actifs. Et puis, s'ils n'ont pas de maladie non plus. Parce que la retraite, c'est un moment très vulnérable face aux aléas de la vie. Les aléas... ne dépendent pas de nous, d'autres pour lesquels on a un peu cultivé un terreau qui ne serait peut-être pas propice à une bonne santé, le tabac, les hygiènes de vie de manière générale, un surpoids. Du coup, ma question, c'est, est-ce que la retraite, c'était quelque chose que vous appréhendiez positivement, avant de l'être ? À la retraite, vous évoquiez ça, est-ce que la réalité est différente ? Parce que souvent on dit quand même que la carte n'est pas le territoire. On se fait une idée et puis la réalité des choses est différente. Comment c'était perçu avant et maintenant ?

  • Speaker #1

    Alors, j'aimais bien mon métier, mais après j'étais content de… Je l'attendais en fait la retraite, j'attendais quand même la retraite. Il y avait… Ça fait partie de mon tempérament, mais je n'avais pas envie de subir. Je ne voulais pas subir ce moment, donc je voulais l'organiser. C'est tout ce que j'ai raconté un peu avant. Ce qui est différent, en fait, je pense que c'est quand même... Je ne veux pas exagérer, mais c'est presque mieux que ce que je pensais. Parce qu'on a un temps qui est... je fais énormément de choses, mais je le fais avec un temps différent. La relation aux autres est différente. Je vais un peu plus de temps, de temps à écouter, du temps à lire, du temps à faire rien. J'aime ça, faire rien. Il n'y a pas que de l'action. D'abord, c'est une action de rien faire. Et je suis extrêmement heureux d'être à la retraite aujourd'hui. C'est quelque chose qui est hyper positif et qui est sûrement... mieux que ce que je pensais. Et pourtant, je n'ai pas une grosse retraite. C'est beaucoup pour beaucoup, pour plein de gens, c'est beaucoup. Mais c'est aussi se réapprendre à vivre. Parce que vous comprenez bien que quand je travaillais dans des laboratoires pharmaceutiques, je ne gagnais plus du double de cette somme. Et donc, c'est aussi... Enfin, je n'ai plus d'enfants en études, je n'ai plus tout ça. C'est se réhabituer.

  • Speaker #0

    qu'on se consacre pour soi, pour son bien-être, de manière générale, et pas que la santé, comme une forme en soi, peut-être elle vient en conséquence. Mais est-ce que justement ce moment de la retraite, parce que vous me parliez de l'arrêt du tabac, qu'est-ce qui a été moteur pour... parce que je me rends compte que les gens sont, alors ça reste déjà une drogue c'est compliqué ça n'explique pas tout les mauvais comportements, c'est trop facile c'est une drogue c'est compliqué d'arrêter mais ça reste une drogue donc c'est ancré dans le cerveau et il faut beaucoup d'énergie pour arriver à se dire, bon, peut-être que le tabac ne fait pas partie de moi et je peux vivre différemment et voilà La santé vient peut-être au second plan,

  • Speaker #1

    et tant mieux.

  • Speaker #0

    Parce que quand les gens disent « il faut arrêter de fumer » , ils le savent. Dans mes consultations, j'aborde le tabac. J'ai assez peu de temps, finalement, puisque j'ai une spécialité qui est quand même assez technique, à mon avis, de cette diagnostic des maladies, et de les accompagner quand elles sont là. Mais je regrette, en tout cas, dans mon quotidien, de ne pas avoir assez de temps dédié à de l'éducation, à de l'accompagnement thérapeutique. Et il y a des gens qui font ça très bien, et je pense qu'on ne se passe pas assez dessus. notamment des infirmiers et infirmières qui sont très compétents dans cette activité-là. Les médecins peuvent le faire, mais on manque de médecins, donc à un moment, il faut aussi trouver des solutions. Je serais les accompagnés, mais je constate quand même qu'on n'est pas assez sur la prévention. Et le sevrage du tabac, nécessairement, demande beaucoup d'énergie. Et je trouvais assez touchant cette vision de la retraite chez vous, parce qu'elle est positive, déjà. Beaucoup de gens ont cette période de dépression. la vie active du groupe. Est-ce que justement la dépression, est-ce que c'est quelque chose qui a tenté de l'arriver à la retraite ? Est-ce que justement l'énergie de faire des choses, quelle qu'elle soit, le théâtre, le marché, arrêter de fumer, n'était pas là pour compenser justement ce moment de « je n'ai pas de compte à rendre à la société, maintenant je me rends des comptes à moi-même pour continuer » . Est-ce qu'il y a eu des moments de doute, d'interrogation ?

  • Speaker #1

    Alors, pour le mot dépression, j'ai fait une dépression pendant trois ans, cinq ans avant la retraite. Dans une dépression, je dirais toujours qu'il y a une comète, qu'il y a la dépression, et puis il y a toujours la queue de comète qui reste, qui reste, qui reste, qui reste, qui reste, comme ça, qui reste, une fragilité qu'on conserve relativement longtemps.

  • Speaker #0

    À la suite de la dépression ?

  • Speaker #1

    À la suite de la dépression.

  • Speaker #0

    Par un terrain particulier ?

  • Speaker #1

    Non. J'ai perdu tout l'argent. J'ai investi dans une affaire d'un restaurant. J'ai mal fait mon affaire et j'ai perdu absolument tout ce que j'avais. Je suis tombé en dépression là-dessus. Et la dépression, ça dure. Il me semble savoir à peu près ce qu'est la dépression pour comprendre ça. Et on est tous différents. Et cette période est vraiment compliquée pour tous. Je pense pour tous. On perd tellement de repères. On perd tellement de repères. Avant de répondre à votre question, je vais dire quelque chose. C'est que le constat que j'ai fait, c'est que dès que vous avez 2 ans et demi, 3 ans, vous allez à la maternelle. À 8h30 du matin, vous allez à la maternelle. Midi, machin. Et ça y est, c'est parti. Vous rentrez dans un schéma. Après l'école, le collège, le lycée, il y a les vacances, les vacances de telle date à telle date, et voilà, vous faites votre boulot, vous rentrez dans une profession, vous arrivez à telle heure, vous embauchez à telle heure, vous sortez à telle heure, et vous avez des obligations. Et puis, à 62, enfin maintenant 64 ans, un jour, mais un jour, le lendemain, zéro obligation. C'est fini. C'est à vous de vous donner ses obligations. Et ça fait quand même 60 ans que ça se passe comme ça. C'est évident que c'est compliqué. Évident que c'est super compliqué. Et si on n'y a pas un peu réfléchi avant, tout le chêle, ou avec des amis, ou avec un professionnel de santé, parce que je pense que moi, c'est avec un psy, pour le coup, c'est pas cette partie-là, de réfléchir à tout ça. Et donc, j'ai eu, ou je voulais eu... me dire que je n'allais pas subir ça. Je n'allais pas subir ce vide. Je vais avoir des projets. Certains, je les ai. On s'en fout si on les commence et qu'on les arrête. Ce n'est pas grave, ça. On en a, on prend, on repart. On en a d'autres, ça ouvre d'autres champs du possible. Et puisque je parle des champs du possible, lorsque j'ai arrêté de fumer, je me suis dit, waouh ! Cherté. La classe. Franchement. j'étais super content. Bon, puisque...

  • Speaker #0

    Parce que c'est quand même déjà difficile et ça laisse une vraie liberté. Les gens souvent me disent je suis libre de fumer. En réalité, pas vraiment. En fait, une élimination terrible par la cigarette et peut-être c'est un comportement qui légitime le fait de fumer. C'est génial de dire ça.

  • Speaker #1

    À mon sens.

  • Speaker #0

    Mais ça doit donner beaucoup de liberté, justement. Parce qu'on décide de ne pas fumer. ou de fumée. Et puis derrière, financièrement, ça donne des projets. On est mieux dans sa peau, on respire mieux, même si les gens disent j'ai jamais autant toussé que lorsque j'ai arrêté de fumer.

  • Speaker #1

    Ça n'a pas duré.

  • Speaker #0

    C'est vrai au début, c'est que les bronzes se régénèrent. Mais la fin reste quand même qu'il y a une amélioration de la santé, la qualité de vie de manière générale. Donc, il y avait cette fierté aussi.

  • Speaker #1

    Et donc ?

  • Speaker #0

    je me redresse, je suis un peu fier. Un mois, deux mois, trois mois, quatre mois, maintenant ça va faire trois ans que j'ai arrêté de fumer, et je suis super content. Donc, puisque j'ai réussi ça, que j'avais échoué depuis vingt ans, alors les raisons, les trucs, c'est un autre sujet, c'est du passé, je m'en fous, c'est fini. Mais ce qui m'intéresse, c'est maintenant, puisque je suis fait ça, je vais oser autre chose, je vais oser faire autre chose, je vais oser faire ça, je vais oser... aller au bord de la mer et puis aller discuter avec des gens que je ne connais pas et puis sympathiser avec eux. Maintenant j'ai acheté un pouceux, je vais à la pêche, je vais chercher des crevettes. On m'a invité à aller pêcher au bord de l'eau, au bord de la mer, le bar, enfin... Mais tout ça... Bon, il faut y aller dans l'eau, elle est froide, tout ça est très très dynamique, vous savez, il n'y a pas de... Pas le petit pêcheur, c'est pas comme ça. Donc tout ça donne... Des envies. Je me perds un peu dans ce que je voulais vous dire. Oui, cet arrêt du tabac m'a été... Mais j'aurais très bien pu commencer par autre chose. Je ne dis pas qu'il faut commencer par ça. Mais en fait, oui, j'ai retrouvé mon fil. C'est que j'ai envie de vivre. Et quitte à vivre, la vie, elle est compliquée. Elle est compliquée pour tous, à différentes mesures. Mais elle est quand même... Elle est quand même belle. Elle est quand même vraiment belle. Donc, autant en profiter. Et franchement, j'avais envie de vivre. Mais je n'ai pas envie de vivre dans un canapé. Je n'ai pas envie de vivre avec une... Je n'ai pas envie de subir. J'ai envie... Puisque j'ai de l'argent tous les mois et du temps, d'en faire quelque chose. Donc, je vais vers des projets. J'essaie. Je dors dans ma voiture. J'ai mis un matelas. Je pars pendant pas beaucoup. Deux jours, trois jours. à 65 ans, tout le monde ne le fait pas. Mais voilà, je suis... Des petites choses, si ça ne me convient pas, je reviens, je refais. Mais oser, tenter, essayer. Et vous verrez que les choses sont beaucoup moins difficiles que ce qu'on croit. Et c'est vraiment cette phrase de Sénèque que je disais tout à l'heure, d'oser, c'est super important.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui pourrait, selon vous, limiter les gens à justement passer à l'action ?

  • Speaker #0

    Ben, c'est...

  • Speaker #1

    Est-ce que c'est notre éducation, la façon dont on vit, dont on est programmé parce que la société nous demande d'être efficients et c'est une vision un peu capitaliste de la vie ? Comment ça déconstruit quand même beaucoup les schémas de vie ? Et c'est, je trouve, terriblement angoissant parce que de l'extérieur, il y a des injonctions à être dans une forme de... de bonheur sans savoir ce que ça veut dire, sans se recentrer sur nous, soit juste apprendre à se connaître. Je vais un peu parler, mais à l'ennemi, c'est pas pour parler de moi, mais je vais quand même raconter une histoire personnelle que j'avais envie de faire. On a beaucoup, en tout cas, voyagé. mais on est assez souvent, étant des êtres grégaires, on aime être en groupe, on aime partager. Et finalement, ça va beaucoup, mais peut-être ça nous empêche de réfléchir sur nous. Et je veux dire par là que j'avais eu, il y a six mois à peu près, j'ai eu envie de partir seul en voyage, pour partir un peu à la découverte de moi-même. C'est un peu bizarre dit comme ça, mais... Jusqu'à présent, je faisais des voyages groupes avec des amis, conjoints, etc. Et c'était facile, en réalité. Il y a toujours un meneur de groupe, quelqu'un qui vous dit, voilà, on fait ça, j'ai deux salles. Et puis, je suis parti à Oman en septembre dernier. Et donc, j'ai pris mon billet d'agent, aller-retour, location de voiture la première nuit. Et le reste, rien. Pas de location, pas de hôtel, pas de logement, rien du tout. Rien de prévu. et je dirais que ça a été pour moi les meilleures vacances mais elles m'ont vraiment appris beaucoup et surtout sur mon fonctionnement à moi pour mieux me connaître et je dirais qu'aujourd'hui ça m'aide aussi à comprendre certaines réactions peut-être de mon passé, de mon enfance mais aussi de me prouver que c'est possible justement c'est cette idée d'oser et je suis terrorisé à l'idée spontanément de partir en voyage seul. En réalité, je me suis rendu compte que la réalité n'était pas si obscure et terrifiante qu'on pouvait nous la laisser penser. On parle souvent du Moyen-Orient comme un terrain un peu hostile, quand même. Certains m'ont dit qu'il était fou de partir seul, surtout en ce moment, il y avait des conflits entre Israël et l'Iran. C'est ce moment où je suis parti. Peu de jours avant, il y a eu ces missiles qui ont été lancés, donc je n'étais pas très rassuré non plus. Pour autant... je me sentais vraiment dans une zone où j'étais à l'aise avec le parcours et ce que j'en ai découvert. J'invite vraiment les gens à vivre ça un jour. Il ne s'agit pas encore une fois de faire un gros voyage. Peut-être partir, comme vous disiez, de moi avec son baguchon et puis on verra ce qui se passe. Ne me demandez pas si c'est assez pur,

  • Speaker #0

    on pense.

  • Speaker #1

    Évidemment. Il faut respecter la culture des gens, il faut être à l'écoute des dangers qui peuvent se présenter. Mais je pense, pour aussi voir beaucoup de gens qui vont en terrain connu, que les choses se passent souvent bien. Oui. Ces moments un peu initiatifs peuvent apporter aussi sur le plan de la santé. Je le dis parce que ça fait un peu écho à ce que... Ce que vous racontiez sur ce voyage de deux mois, comme ça, à l'aventure. Le temps du voyage est un voyage.

  • Speaker #0

    Oui. Et ce que vous dites me fait penser qu'on a notre zone de confort habituelle, mais elle est bien plus loin que celle que l'on croit. On doit un peu oser. On ne nous encourage pas à oser, ni scolairement. On doit écouter, bien faire, bien entendre, bien faire. Tout à l'heure, je disais qu'on subit le passage à la retraite. Osez un peu. Il y a une image que j'aime bien, c'est monter marche par marche. La première, la deuxième, la troisième, pour arriver au palier de votre objectif. Prenez pas l'ascenseur. Si vous prenez l'ascenseur, vous allez y arriver. Vous allez être effrayé. Il va se passer des tas de choses qui ne sont pas... Vous ne l'avez pas structuré. Montez marche par marche. Osez un premier voyage. que vous avez fait. Oser quelque chose, oser, oser, oser, oser quelque chose tous les jours. Il y a Michel Serres qui propose pour le vieillissement de lire une page d'un texte un peu difficile tous les jours. Un peu difficile. C'est de... Il n'y a pas longtemps, je me suis retrouvé avec mon frère, et il me dit, mais moi, à part des magazines, je n'ai rien du tout. Et il ne lit pas. Donc je dis mais, lis un peu une page, c'est aussi faire fonctionner, se faire fonctionner. Parce que l'idée, moi ce que je voulais, évidemment c'est ce que vous vouliez aussi, mais qu'on parle c'est comment refaire fonctionner notre machine. Quand on a une machine qu'on doit faire fonctionner, on pourrait mettre, comme si on avait une bagnole avec un moteur qui a un cœur, et puis des statu- Un budget. Exactement, c'est une machine et... et bien de la faire fonctionner. Et on s'aperçoit que, je peux vous assurer qu'au bout d'un moment, quand je marche, que j'ai fait 20 kilomètres avec un sac à dos de 10 kilos, je suis super content. Moi, je peux faire ça. J'ai 65 ans, je peux faire ça. En fait, ce qui me rend fier, c'est que demain, si vous me dites, voilà, on fait une balade de 10 kilomètres, donnez-vous ça comme objectif de faire 3 kilomètres. N'importe quand, quand quelqu'un vous dit on fait 3 km, vous soyez prêt. Travaillez à votre mobilité. Être mobile, c'est pouvoir faire un voyage. Être mobile, c'est pouvoir répondre à une possibilité, un champ du possible. Ce n'est pas béni, oui, oui, ce que je raconte en le disant. C'est simplement...

  • Speaker #1

    Que ce soit dit de votre... Parce que les conseils qu'on produit quand on est médecin, il y a toujours un peu de déchéance de oui, oui, c'est bon. De toute façon, vous écoutez, on mange Merci. plus, on ne boit plus, etc. Non, tout est possible, tout est question de mesure, mais il faut quand même rester moteur, il faut quand même rester dans une dynamique de, si on donne ses conseils, peut-être qu'il faut que je les écoute un peu, ils sont peut-être dans mon intérêt. Il y a ça, et puis aussi le fait que je rigole, c'est des fois, quand des patients me disent oui, mais l'activité physique, je dis, vous avez certainement déjà regretté de ne pas aller courir pour la course à pied. Mais par contre, vous n'aurez jamais regretté d'y être allé.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Jamais. Je ne connais pas une situation où je me suis dit, je suis sorti, je n'aurais pas dû.

  • Speaker #0

    Et je déteste la course à pied, mais c'est vrai. J'ai honte de ça. Mais c'est vrai.

  • Speaker #1

    Mais voilà, peut-être la certé, parce qu'en réalité, l'action,

  • Speaker #0

    tout nous coûte.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de transaction. Peut-être des choses à coups nuls, mais en tout cas, tout demande de l'énergie. Oui, que ce soit une énergie mentale, une énergie physique. Tout est transaction à un moment et on se rend des comptes à soi-même. Mais dans la santé... Je pense qu'il faut peut-être changer le braquet de dire qu'elle ne doit pas être la cause de l'action. Parfois, elle peut l'être dans des maladies graves, aussi l'inaction,

  • Speaker #0

    les mauvais gestes.

  • Speaker #1

    Je suis à l'heure de décès, potentiellement. Mais en tout cas, si on veut améliorer sa santé, il faut quand même déjà avoir un regard et une apparence sur… Faire un petit check-up, un petit peu rétro-look sur ce qu'on a vécu. Pour ensuite… décider d'avoir un plan d'action. Et je pense que ça ne prend pas à faire ça. Ça ne prend pas à faire ça, ni à l'école, ni dans notre vie.

  • Speaker #0

    On sait le faire, puisque quand on part en vacances, on emmène notre voiture au garage pour bien vérifier la vidange, le machin, les pneus, et tout ça. Tout est prêt, le pneu, la pression, le machin, tout est déjà fait. C'est bon, on part pour faire 1000 kilomètres. En revanche, pour aller faire quelques kilomètres à pied, On ne va pas aller voir son médecin faire un bilan. C'est moi qui vous coupe. Je suis guétrinois, mais je trouve qu'on a encore une fois beaucoup de chance. On peut avoir un bilan complet. C'est gratuit. On peut aller voir un bilan complet. On peut le faire. Comme je l'ai expliqué tout à l'heure, ma machine n'a pas toujours été en pleine forme. Mais à partir du moment où j'ai décidé que cette tranche de vie serait à vivre. et autant la vivre au éclair le plus possible et le mieux possible, eh bien, j'ai fait ça. J'ai fait un bilan, j'ai fait tout ça. Je me suis retrouvé chez vous à faire une échographie, un électrocardiogramme et vous avez pointé mon histoire de tension. Et donc, depuis, je... Et puis, on va régler ça, enfin, diminuer ça. et Et je vais aussi faire attention dans la nourriture. Et bien sûr, je ne vais pas laisser un médicament. Je ne veux rien subir. Je ne vais pas laisser un médicament. C'est à moi de faire attention. Je vais éviter. J'adore les abats, la charcuterie et tout ça. Je vais le faire. Je vais continuer. Mais un petit peu moins. Et puis, moins souvent. Enfin, pas trois fois par semaine, comme je peux parfois très souvent le faire. Et puis, diminuer un peu l'alcool. Ça vaut le coup. Ça fait 40 ans que je bois, enfin, je bois, j'ai la chance de ne pas être alcoolique, mais ça fait 40 ans que je bois, et c'est bon, quoi. Pour le tabac, c'est ce que je disais, ça fait 40 ans, enfin, ce que je me suis dit, ça fait 40 ans que je fume. Je peux peut-être essayer quelques années sans clope, quand même, pour voir ce que ça me donne, ma vie sans cigarette. Je ne me souviens pas de mes 20 premières années, donc je pourrais peut-être essayer ça. Oser, j'ose, je vais essayer d'oser. d'oser un peu moins d'alcool, d'oser un peu plus de sortie, d'oser sortir mais même s'il pleut. En vous écoutant tout à l'heure, je repensais à une sortie que j'ai faite avec ma compagne. On part à Velette, il fait vraiment froid, il fait super froid. Et on passe devant l'épicerie où on achète deux sandwichs et l'épicier lui dit « mais vous êtes fou » et on est parti. Mais fin de journée, on avait chaud au corps, on était bien dans notre peau, on a fait un goûter. garni parce qu'on était super bien mais tellement heureux et c'est pas un peu de pluie qui n'est pas un bruit et on peut faut pas trouver les excuses yann voilà enfin on a beaucoup faim se trouve qu'on a beaucoup de chance prenons les Médicalement pour avoir tout un suivi on peut vérifier votre coeur s'il va s'il va pas très bien on va réguler les choses vous allez nous aider à En fait, on a des tas de gens pour nous aider. Je me fais aider par un psy pour ma tête, pour bien essayer de ne pas tomber et me laisser attraper par la déprime ambiante, par ce que je subis, par ce qu'est la vie, la difficulté. C'est difficile, punaise, c'est difficile. Et donc, voilà, je me fais aider comme ça. Je me fais aider par un cardiologue, je me fais aider par un généraliste, et ensuite, qui me dit ce match où je dois faire. Et bien, globalement, là, tout... à 95% plutôt bien. Je suis hyper content. Grâce à cet accompagnement, ma bagnole, elle va bien. Je suis capable de partir pour nous. n'importe quel voyage avec ma bagnole. C'est top quand même.

  • Speaker #1

    C'est ce qu'on cherche. Je ne prêche pas juste pour ma paroisse. Les gens nous voient, je trouve, assez souvent, nous ne voient pas assez dans une relation win-win. Genre, un peu comme un enfant, on va punir. Plus de... plus de bio plus de frites plus de ceci plus de cela non l'idée c'est d'accompagner j'ai aucun problème par exemple avec quelqu'un qui va me dire moi de façon la cigarette fait partie de ma vie j'aime ça j'ai pas l'intention d'arrêter de fumer qu'est ce que vous pouvez faire pour limiter la casse ok on va essayer la question après c'est de responsabiliser les gens pour Voilà. Malheureusement, il y a ce problème-là, il est aussi directement lié à votre consommation de tabac. Est-ce que vous avez envie de changer ? Sinon, on met en garde. Mais on n'est pas dans le jugement parce qu'en soi, je sais que j'ai des collègues qui vont dire « c'est suicidaire, si vous continuez dans six mois, vous êtes mort » , des choses qui sont… et qui créent une rupture. Je le vois, parce que les gens me disent « si c'est pour me dire ceci, ce n'est pas la peine » . Mais en soi… L'idée, ce n'est pas de dire qu'il ne faut pas faire si ou autre, c'est de dire, c'est quoi votre projet ? Comment on va le mettre en place ? Comment on va mener les actions pour que vous ayez des choses qui vous font plaisir ? Si elles vous font du bien, tant mieux. Après, le problème antique, c'est parfois quand la santé est en jeu et que les gens disent, j'ai envie de continuer de vivre, comme beaucoup vont le dire, quand il y a un handicap, typiquement l'insuffisance cardiaque, qui est peu visible, sauf avoir des yeux d'âme, des jambes très gonflées. et un essoufflement très important. Mais voilà, il faut essayer d'accompagner les gens. Ils ne sont pas toujours responsables, en tout cas à 100% de leur maladie. Il y a une fragilité familiale génétique, il y a des prédispositions, beaucoup d'épigénétiques, c'est-à-dire le développement des maladies en contact avec l'environnement, que ce soit des virus, que ce soit une alimentation, la pollution, tout ça. Mais on peut quand même les accompagner. Et puis, l'idée, c'est aussi de faire beaucoup. prévention d'éducation. Moi, c'est vraiment l'objectif qui m'a poussé à faire l'émission. C'est de donner des informations claires, professionnelles, parce que je ne suis pas un gourou, je ne suis pas... Voilà, j'ai des compétences techniques et professionnelles que je peux apporter aux gens et qui peuvent les aider, les accompagner, meilleure santé. Et je me rends compte qu'il y avait ce besoin-là, puisque les gens répondent présent aux émissions. C'est à priori, il y a une demande, donc c'est chouette. Et on verra ce que ça donnera à l'avenir. Mais voilà, d'essayer d'aider les gens. Parce que c'est surtout ça, être médecin est là pour aider les gens, en fait. Je sais qu'il y a des choses très taboues, le problème du poids, l'obésité. Et quand on dit le mot obèse, je sais que c'est tout teinté de la définition. Vous n'êtes pas obèse, ça ne vous définit pas. Néanmoins, votre poids est trop important. Et donc, ça a des conséquences sur votre cœur, sur votre diabète, sur votre tension, etc. Et c'est un problème de santé. On me dit qu'on veut ou non, le surpoids et les situations d'obésité sont un facteur de risque. En tout cas, elles sont associées à de l'hypertension, du diabète, sans compter l'arthrose, les maux de dos. Il y a plein de choses qui vont avec ça. Si les gens sont OK et épanouis, encore une fois, moi je dis c'est bon. ce qu'elle a, ce n'est pas un problème. Si vous vivez avec et que vous êtes OK avec ça, c'est cool et pas mieux. C'est plutôt quand les gens sont demandeurs. Pour revenir à la retraite, je sens quand même qu'il y a cette envie de faire des choses,

  • Speaker #0

    de créer,

  • Speaker #1

    d'innover, d'avoir plein de projets et surtout de se réinventer. J'avais noté un livre dont vous m'avez parlé qui est « La vie commence à 60 ans » de Bernard Roliger. Ça vous a aidé ce livre-là ?

  • Speaker #0

    Je ne vais pas raconter parce que si les gens le lisent, c'est un tout petit livre. Ça prend très rapide. C'est très rapide.

  • Speaker #1

    Pas spoiler pour les gens qui en ont peur.

  • Speaker #0

    Je voulais juste vous dire que cet homme décide de se suicider. Il est à la retraite. pour différentes raisons, il décide de se suicider. Ses amis, si ma mémoire est bonne, lui ont offert un fauteuil, vous voyez, c'est un peu électrique, un peu comme ça, pour qu'il... qu'il soit bien devant sa télé, et il décide de se suicider. Après, je vous laisse voir ce que cet homme a fait de son mal-être à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous avez l'impression que c'est finalement la société qui nous tue un peu ?

  • Speaker #0

    Non, moi, je pense qu'il ne faut rien accuser. Des raisons. On peut éplucher absolument tout, tu dirais. Mais après, en fait, on nourrit la machine à excuses. À mon avis, on nourrit la machine à excuses. Donc, la société, il y a des choses à changer, tout ça. Mais la société, elle ne m'empêche pas de me prendre en main. Elle ne m'empêche pas de... La société, elle me dit de manger... des frites tous les jours, enfin je prends le mot frite pour dire une malnutrition tous les jours. C'est ce que j'ai fait pendant des années, 40 ans, c'est à peu près ça pendant 40 ans, peut-être un peu moins, mais globalement 40 ans. La société, c'est ce qu'elle me propose, c'est la société de consommation qui me dit de faire ça. Mais en même temps, il y a d'autres espaces qui me disent, attention, il y a des risques, tu fais ça, tu vas voir que tu vas... grossir, donc perdre un peu de mobilité, faire ci, enfin il y a des conséquences, il y a des conséquences. Personne ne peut dire, il me semble, ne pas être averti que le tabac ça crée des cancers, enfin que tout ça crée des problèmes. On est tous avertis. On en est des voyants. On peut aller des panneaux, voilà, il y a des panneaux, tu fais ça, très bien, il y a ça, tu fais ça, il y a ça. En revanche, il y a, si tu diminues ça, si tu fais ça, si tu te laisses pas importer par la société de consommation, en fait si tu subis moins, tu essaies aussi de te prendre un peu, toi, en charge. Alors je dis que c'est... Enfin, il y a une chose, il faut avoir envie de vivre, il faut aimer la vie, il faut... La vie, elle n'est pas simple, elle est parfois plus complexe que ça. Il ne suffit pas de dire j'ai envie pour que les choses avancent. Mais voilà, en tout cas, les moyens sont là de venir voir ces médecins, de venir voir sa nutrition. Et encore une fois, je propose, enfin je propose, on a une chance. inouïe, tranche de vie nouvelle, de l'argent tous les mois, même modeste, pour s'occuper de soi, faire avec soi. Alors, faire avec soi, c'est aussi compliqué, mais oser. Oser partir en vacances, oser faire une démarche, oser quelque chose. Oser. Un petit peu, un petit peu, mais oser. Vous allez voir comment c'est quand même super chouette d'avoir fait une journée où on a osé. un petit truc, de lire une page d'un bouquin, d'oser quelque chose, plutôt que d'avoir regardé la télévision sur son canapé.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas sûr que ce soit un emploi de vie, de dire je vais regarder toutes les émissions le plus possible par plaisir. C'est bon pour combler un vide chute d'orchestre. Et justement, il y a beaucoup de choses qui ont été évoquées sur le fait que la vie passe vite. Et une des réponses à ça, c'est de dire que notre cerveau s'habitue. Elle passe vite parce qu'on est habitué, il n'y a plus de surprise. Et peut-être de redonner de la surprise dans la vie de tous les jours pour la savourer au maximum, peut-être, même s'il n'y a pas d'objectif de quantité. Mais en tout cas, de se laisser cette chance d'être surpris. Et pour aussi le fait de vieillir, à mon sens. c'est une chance. Je vois tellement de personnes mourir jeunes. C'est mon métier. Des gens, je les accompagne parfois dans des maladies graves. Ça peut être des cancers, ça peut être des maladies neurodégénératives. Il y a des drames de vie. Et c'est vrai que régulièrement, quand même, je vois des gens exprimer, je ne vais pas dire se plaindre, parce que c'est légitime. des fois, je vis, j'ai mal partout, etc. Néanmoins, si on aime la vie, je pense que c'est une chance. C'est une chance incroyable de vieillir. Ce n'est pas donné à tout le monde. Peut-être de redonner aussi un peu de noblesse à ça. Oui. On devient plus sage. Et peut-être parce que la vision est trop teintée de... Peut-être que la vision est trop teintée d'objectifs. de rentabilité il faut rendre il faut dégager un produit, il faut créer une énergie qui soit utile à certains mais vraiment rester dans cette dynamique Et ça revient à dire aussi oser.

  • Speaker #0

    Je rebondirais sur ce que vous dites, parce que je pensais aux gens qui peuvent me dire, mais ma vie, elle est difficile, c'est compliqué. Tout est... Eh bien, peut-être d'essayer de se redonner une chance, de refaire renaître la vie. C'est vous qui pensez à ça, de redonner une chance à notre vie, même si elle a été difficile, même si elle a été ce qu'elle a été. Mais demain, elle peut peut-être être autre chose. Mais pour cela, c'est peut-être une simple décision, mais surtout se faire aider, surtout se faire accompagner, surtout. Tout seul, on voit bien dans le passé, on n'a pas réussi à faire ci, on n'a pas réussi à faire ça. Bon, c'est du passé. Faites-vous accompagner par les professionnels. C'est vachement bien. C'est ce que je conseille.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord, d'autant plus que la santé mentale, elle commence à évoluer aussi. Je dis professionnel tout venant, mais santé physique, c'est les médecins conventionnels d'organes qui peuvent aider. Mais la santé mentale est de plus en plus exposée positivement et je pense qu'il faut l'intégrer comme une véritable solution d'épanouissement. Parce que les gens sont souvent largués, en fait. Ils n'ont pas, ils ont peur, ils ont besoin d'être écoutés déjà, d'exprimer leurs émotions. Et puis dans un second temps, justement, de trouver des solutions pour passer à l'action. Mais comme la perte de poids, en réalité, il y a des situations d'organes qui font que les gens ne vont pas avoir la satiété, vont beaucoup manger, vont plus poids. Mais il y a aussi la lutte contre notre cerveau qui nous... Vous n'êtes pas toujours dans la stratégie de perter les plans d'action pour la perte de poids. Ça comble des fois un manque, ça comble un vide, ça comble des angoisses, c'est un schéma de récompense. Mais quand on prend conscience aussi de ça, on parle beaucoup de la cohérence cardiaque, du fait de s'écouter, d'apprendre à dire là j'ai faim, là j'ai pas faim. Il y a beaucoup de choses qui peuvent être mises en place. Les diététiciennes nutritionnistes le savent maintenant, les psychologues psychiatres le savent aussi dans les objectifs de perte de poids, de la relaxation, de bien-être, de bien-être. Je trouve que c'est une chouette époque maintenant qu'on arrive à dire aux gens faites attention à vous. Pas juste encore dans un objectif de profit pour soi, mais dire si ça vous fait du bien ou alors prenez un moment, essayez, osez, vous allez voir, peut-être vous allez vous sentir bien, ça va vous aider. Il y a des moments, personnellement, par exemple, le yoga m'a vachement aidé. Ça m'a beaucoup aidé pour mon quotidien. On se sent plus souple dans son corps, plus flex aussi dans sa tête. On arrive à apaiser des choses, des moments de tension interne. Et j'étais un peu dubitatif et sceptique sur ça. C'est pour ça que, bon, après, le genre des choses, c'est bien de les essayer pour juste être dans les cas faux cas. Et voilà. Peut-être juste accepter qu'il y a des gens qui peuvent apporter quelque chose et de tenter. Et quand je me retrouve parfois face à des patients qui sont dans une impasse, je veux dire, de soi, parce que des fois, ils me disent, si c'est ça, ça ne sert à rien, autant sauter tout de suite et tout. Je dis non, non, mais des fois, je leur dis, et pourquoi pas ? Juste ça, et pourquoi pas ? Ça revient un peu, encore une fois, à dire oser, mais... Pourquoi pas ? J'aime bien leur dire ça, parce que ça met peut-être des fois juste la petite graine de dire, après tout, peut-être qu'en effet, je peux initier un changement. Ça peut émancer.

  • Speaker #0

    Je voulais rebondir, si vous me permettez. Tout à l'heure, je racontais mon arrêt de tabac, où je suis parti marcher. En fait, j'ai changé l'environnement. Et j'en reviens à cette santé mentale dont vous parliez. On peut aussi... arrêter les informations. Parce que, simplement, vous posez une question, enfin, tous, est-ce que vous souvenez des informations d'hier et d'avant-hier ? Finalement, elles sont les mêmes que celles d'aujourd'hui, c'est-à-dire, tout est anxiogène. Réellement, tout est anxiogène. Il y a cette petite phrase qui dit, vous savez, en nous, il y a deux loups. Il y a deux loups, un loup méchant et un loup bon. Lequel gagne ? En fait, ce qui gagne, c'est le loup qu'on nourrit. Et si vous nourrissez tous les jours l'angoisse, en fait, pour être très clair, j'ai expliqué que j'avais déménagé, mais je n'ai plus de télé. Je vous assure, je n'ai plus de télé. Et je suis toujours informé, j'ai mon téléphone, donc je regarde des flashs d'infos de temps en temps. Je ne veux pas être déconnecté du monde. Mais c'est la première démarche qu'on peut dire, changer d'environnement. Et bien là, vous avez juste à baisser, arrêter. Vous allez vous retrouver face à du temps. Ça va être angoissant. Et bien faites ça comme un jeu. une page de bouquin, un sudoku, un scrabble, je ne sais pas, marchez, ce que vous voulez, mais changez quelque chose, changez votre décor, mangez quelque chose, modifiez quelque chose, et vous allez voir qu'en modifiant quelque chose, ça peut entraîner une boule de neige, et ça, ça peut faire du bien. La première hygiène mentale, c'est d'arrêter les informations, il faut absolument arrêter ça.

  • Speaker #1

    Et en même temps, on y est un peu accro.

  • Speaker #0

    Carrément. Mais c'est fait aussi exprès pour les revenir. Encore une fois,

  • Speaker #1

    il y a un cerveau émotionnel et très impacté par les mauvaises nouvelles, par l'opinion anxiogène. Et il l'est. Oui. Mais en fait, je suis d'accord avec vous, ça ne change pas trop notre quotidien de l'instant. Oui. La lutte, c'est quand même de vivre l'instant. Oui. Bonsoir. Sauf parce qu'on nous dit qu'on est sûr qu'à 100%, une comète va nous tomber dessus dans trois jours. Mais ça restera toujours hypothétique. Et ces trois jours, qu'est-ce qu'on va essayer d'en faire ? Il y a quelque chose dont j'aimerais qu'on parle, c'est les indicateurs de bien vieillir. On a parlé de la santé mentale, le fait d'être stimulé par l'effet de surprise, par les liens sociaux. Et donc, à mon sens, on a parlé un peu de nutrition, d'hygiène, de vie autour des facteurs de risque cardiovasculaire avec le tabac, mais il y a quand même quelque chose qu'on a moins abordé, c'est l'activité physique en tant que telle. L'activité physique, est-ce que c'est quelque chose que vous faites ? Comment vous intégrez cette mesure et pourquoi ? Parce que j'ai cru comprendre, et je ne dis pas juste j'ai cru comprendre, parce qu'on a fait l'émission avec... France TV sur le sport au moment de la retraite, le sport senior, comme vous l'avez dit, notamment ce qu'on a montré, crossfit, cross-training, pas mal d'activités qui habitent endurance, résistance, hétérophilie, souplesse. Comment vous y êtes ? Parce que vous avez toujours fait de l'activité physique, mais particulièrement aujourd'hui, comment on s'est vu ?

  • Speaker #0

    Alors d'abord, ça a commencé quand je suis parti marcher. Mon fils me dit, tu n'y arriveras jamais. Donc, mon fils me dit, je fais du crossfit, va faire du crossfit. Je n'ai rien avec les yeux, je dis, crossfit, c'est un truc de barbare, ça ne me regarde pas du tout, rien à voir. Et il m'y a emmené. Et en fait, alors évidemment, je parle de Rouen, mais je pense que ça peut exister partout ailleurs. Dans cette scène de crossfit, ils ont monté un groupe qui s'appelle... légende, ramène ta légende. Je reviens sur le petit mot, on a parlé du mot retraite tout à l'heure, retraite, retraite. Là, c'est ramène ta légende. Je peux vous assurer que déjà, c'est une considération, et ça fait du bien de la considération. On n'est pas dans un... On ne fait pas une séance de sport que entre nous. Non, il y a des jeunes autour, mais évidemment c'est un groupe encadré, avec des gens au-dessus de 55 ou de 60 ans, je ne sais plus très bien. Il y a des gens de 75 ans, il y a des gens qui sont en forte corpulence, on est tous avec des profils complètement différents. Et pourtant, ils vont... Ça me fait sourire parce que ce matin, j'en sors là, ce matin, ils nous ont appris à marcher sur les membres. On a plus de 60 ans, il y a des gens qui sont, je répète, en forte corpulence, avec des handicaps, des problèmes d'épaule, plus de mobilité, etc. Et ils s'en prennent de nous apprendre à marcher sur les mains. Évidemment, ça fait sourire, ça fait rire. Mais ce qui est terrible, c'est qu'ils y arrivent, à nous y amener, et chacun avec son handicap. chacun avec sa différence. On va tous faire les mêmes choses, on fait de l'haltérophilie. Je crois qu'il faut voir des personnes, je pense à une personne qui a 75 ans, qui va avec nous faire de l'haltérophilie. Alors, pourquoi l'haltérophilie ? Parce que c'est extrêmement technique, moi je ne le savais pas. Ça veut dire qu'on va faire marcher le cerveau, top complet, on va travailler le haut du corps, le bas du corps, ça je saurais pas bien le dire, mais de partout. Et tous les gens que j'ai amenés dans cette salle, aujourd'hui ne peuvent plus s'en passer. Et je vous assure, il faut venir les voir, enfin d'ailleurs c'est pour ça que STAT2 est venu les voir, c'est exceptionnel. On a la chance en Seine-Maritime, c'est qu'il y a une prise en charge qui est faite, parce que ça a un coût bien sûr, ça a un coût mais bon si on le ramène au taux horaire finalement il est moins fort que ce que l'on pense mais... Et puis après, c'est un coup pour bien vieillir et pour bien vivre. Tout le monde est dans une forme, mais on en parle régulièrement. Je vais donner encore un dernier exemple d'une dame qui a une arthrodèse. Ça veut dire que sa cheville et sa jambe sont soudées. Ça veut dire qu'elle n'a pas de souplesse. Elle est arrivée en boitant. Je peux vous assurer qu'aujourd'hui, personne ne voit qu'elle a cette difficulté. Elle n'en a plus. pleuré, elle a pris du poids, elle est restée sur son canapé, ça l'a mis en dépression. Aujourd'hui, cette personne est capable de partir, marcher 10, peut-être pas 15, mais au moins 10 kilomètres tranquillement sans plus souffrir. Donc, encore une fois, se faire aider, se faire accompagner. On n'est pas seul. On a une difficulté, il y a une possibilité de la résoudre, sincèrement. Et voilà, vous imaginez, on est en train d'apprendre à marcher sur les mains. C'est... C'est une pièce.

  • Speaker #1

    Parce qu'il y a des projets aussi dans l'activité physique, et c'est le côté ludique d'avoir une thématique pour en avoir fait. Et ça me permet aussi de dire, faites des bilans de santé aussi. Parce que l'activité physique est toujours à promouvoir, mais en réalité, on l'adapte avant tout aux situations de santé du patient. Je pense qu'encore une fois, comme on disait, on fait une révision du moteur, du véhicule, et avant de prendre la route, c'est bien aussi de le faire quand on va faire des activités physiques soutenues ou intenses, et puis se connaître, parce qu'à mon sens, le pire ennemi de chacun, c'est soi-même, c'est son égo, parce qu'on va se mettre dans le rouge, parce qu'on a absolument envie de battre. Le gars qu'on croit qui a 20 ans qui lui fait ça très simplement et parce qu'on se dit « mais moi je savais le faire quand j'étais plus jeune, je vais essayer aussi. » Et puis, maf, la cage, ton dîner, etc. Et donc, apprendre à écouter son corps. Ça, c'est aussi, je pense, peut-être que la sagesse vient de ça, d'avoir eu suffisamment d'expérience et d'aventure dans la vie pour comprendre qu'on vieillit et que ce n'est pas une fin en soi. Mais on est plus sages parce qu'on arrive à se connaître pour ne pas se blesser. Blessure physique ou psychologique, mais en tout cas de savoir comment adapter pour continuer de bouger parce qu'il faut toujours du mouvement. Et c'est ça, en fait, à mon sens, ça me vient vieillir, c'est de garder du mouvement. Ça passe donc par l'activité physique et ça passe aussi par l'effet groupe. On a besoin de ça. Je connais peu de personnes en réalité qui font une activité physique juste pour une activité physique seule, sans réhabit. On le fait parce qu'on a envie de se prouver quelque chose, on le fait pour de l'esthétique, on le fait pour avoir une meilleure santé, on le fait pour garder des liens sociaux. Il y a tellement de raisons d'avoir de l'activité physique, à mon sens, qu'on en trouve toujours une pour garder cette dynamique, cette envie de continuer. Mais en tout cas, il faut quand même beaucoup s'écouter. Je pense qu'on ne le fait pas assez. Malheureusement, quand on vieillit, je vois. pas mal de patients se blesser aussi et c'est toujours là la difficulté moi même je fais pas mal de sport je me blesse et c'est un côté très frustrant en vie de distance c'est à dire mince avant je pouvais faire ça sans problème maintenant mon corps me dit non c'est pas grave j'adapte et moi même étant certains diraient jeune moi je le vois je vis mais ça va je suis ok avec ça je me rends compte quand même qu'on peut faire plein plein de choses et ça c'est génial je suis content d'entendre que ce projet de faire Voilà, marcher sur les mains, je me dis, c'est chouette. Si quelqu'un a envie de marcher sur les mains, ça va t'audicher le corps.

  • Speaker #0

    En fait, ça nous permet plein de choses. Je peux rentrer dans les détails, mais de bouger nos poignets, tout ça correspond à un travail très particulier pour la mobilité. et là justement n'est plus le temps de la performance mais le temps d'entretenir pour bien vieillir pour vieillir bien c'est c'est ça qui est tout à fait juste il faut enlever toute notion de performance et là justement les coachs sont là encore une fois on se fait accompagner accompagner je pense que c'est le plus important

  • Speaker #1

    c'est de faire bien les exercices et puis repérer les personnes qui potentiellement vont se mettre dans le rouge, soit par l'intensité soit par la technicité des exercices qui vont être trop difficiles et qui ne vont pas être adaptés à la situation de la personne il y a un marqueur aussi que l'on ne met pas assez en avant dans le fait de bien le dire qui est un indicateur de, pas juste de quantité de vie, mais de qualité de vie et qui devrait à mon sens davantage être mis en avant, c'est la masse musculaire. En cardiologie, on en parle de plus en plus aussi. La masse musculaire, c'est vraiment quelque chose qui est lié à une bonne santé, de manière générale, pas juste l'espérance de vie. Mais en même temps, ça se comprend. Plus de masse musculaire veut dire plus de mouvements, plus de résistance pour porter des choses, pour se déplacer, pour être solide. créer une chape qui va maintenir des articulations qui pouvaient être éventuellement un peu difficiles, un peu douloureuses. On arrive à renforcer tout ça. Et ça passe aussi par les protéines. Je sais qu'en termes de nutrition, les protéines n'ont pas le goût en poupe. Alors encore une chose, je dis ça pour des gens qui n'ont pas de problème de santé rénale. Parce que quelqu'un qui a une insuffisance rénale, on sait que l'apport en protéines peut être délétère pour le rein. Mais quelqu'un qui n'a pas de difficultés, de problèmes rénales, devrait avoir une quantité de protéines suffisante. Je me suis abusé à le faire avec mes parents, et c'était une catastrophe. On recommande globalement d'être aux alentours de 1 g par kg de poids de corps. On est à 0,6-0,8, même pas. On pourrait dire dénutri. sur un plan nutritionnel. Et donc la cavance en protéines, si elle n'est pas liée à une activité physique régulière, c'est malheureusement lié aux chutes, c'est aussi lié aux douleurs chroniques. En sachant qu'en vieillissant, on a une perte musculaire qui est inéluctable. C'est comme ça, ça s'appelle la sarcopénie, c'est la transformation de la masse musculaire en gras. Et c'est tout le monde, ce n'est pas juste des gens qui ne feraient pas cette activité physique. On voit que la masse musculaire baisse et donc la performance à l'époque, y compris l'endurance, on sait que la VO2 max qui est un indicateur d'endurance et aussi de bonne santé cardiovasculaire, baisse par l'âge physiologiquement, mais l'entraînement et la masse musculaire agissent aussi sur cette VO2. Quelqu'un qui est entraîné va avoir une meilleure VO2 parce qu'il fait travailler son système cardiovasculaire, pulmonaire, métabolique. musculaire. Et donc, tous ces maillons-là vont être mis en jeu dans les performances, la capacité de produire un effort. Et c'est peut-être un élément, la masse musculaire qu'on met pas assez en avant, à mon sens. Les gériatres le savent bien, ils utilisent même par exemple des petites manettes où on serre, comme serrer une main. Voilà, on serre et en fait, le poids qui peut être déplacé grâce à cette petite manette est directement corrélé à la fragilité gériatrique. Donc, entretenez cette masse musculaire.

  • Speaker #0

    On fait cet exercice tous les trois mois.

  • Speaker #1

    Absolument,

  • Speaker #0

    il y a tout un ensemble d'exercices que l'on fait tous les trois mois au club pour voir comment on avance. Et c'est spectaculaire parce que tout le monde avance.

  • Speaker #1

    C'est des outils faciles à faire et qui apportent beaucoup.

  • Speaker #0

    Il y a des gens qui avaient mal au dos qui n'ont plus mal au dos. C'est franchement incroyable. des gens qui, alors c'est pas des gens, c'est moi, qui avaient un gros problème avec mon genou, je ne pouvais plus marcher. Alors, kiné, tout ça, bien sûr, accompagnement, et puis sport. Là, on a commencé à me dire, on va renforcer les fessiers. Oui, mais c'est à mon genou que j'ai mal. Oui, mais bon, et voilà. Et franchement, voilà, reprise de la masse, enfin, reprise du muscle, de la masse musculaire. Donc, si j'ai bien compris de la nutrition, de toute façon, protéines, l'ennemi, c'est le sucre.

  • Speaker #1

    L'ennemi, globalement, oui, c'est peut-être celui qu'on devrait, le moi. Il en faut. Il en faut. Je ne suis pas du tout anti-sucre. Je pense qu'il faut avoir une vision sur le sucre. En fait, l'idée, c'est de dire... éviter les sucreries en réalité parce que le sucre on le trouve si vous avez une alimentation équilibrée qui apporte justement suffisamment de glucides mais les glucides on l'a par le sucre le sucre ce qui est blanc on va dire le sucre raffiné mais vous l'avez aussi dans le pain voilà et puis il y a des sucres qui sont plus complexes qu'on va retrouver par exemple dans les légumineuses la pomme de terre voilà il y a des sucres qui sont moins et qui vont entraîner des pics de glycémie moins importants, c'est ceux-là qu'il faut privilégier. Et ils en font, parce que c'est notre carburant musculaire. Le muscle a besoin de sucre, parce qu'ensuite il passe sur les graisses. Et donc, c'est les fameux régimes cétogènes, on essaie d'enlever du sucre. Je pense qu'il y a beaucoup de choses autour de la nutrition. À mon sens, il faut garder les idées assez simples. C'est que si vous faites une activité physique, il faut du sucre. Mais si vous voulez construire une maison, vous allez mettre des briques et du ciment. Donc ne pas mettre de protéines pour construire du muscle, c'est un non-sens. Et je le dis d'autant plus que j'ai des amis qui vont me dire « je ne comprends pas, je fais de la musculation, je n'ai pas d'effet, il n'y a pas d'effet sur ma masse musculaire » . C'est quand même ça qu'on veut chercher quand on fait de la musculation. C'est aussi pour avoir des beaux biceps, des beaux pectoraux, mais ils ne vont pas manger assez de protéines. Et je pense que dans... La moitié de l'effort passe par la nutrition. Et peut-être on peut diminuer le sucre, ça c'est vrai. Il ne faut pas le diaboliser, mais il faut peut-être à un moment faire un petit point, éventuellement se faire accompagner par un vététicien, nutritionniste, quelqu'un qui va pouvoir vous dire, là non, votre alimentation est trop riche en sucre. Ou même si elle n'est pas assez riche en protéines, ou trop riche en lipides. Je pense que le plus néfaste, à mon sens, évidemment j'ai des compétences en nutrition, par ma formation, mais je ne suis pas nutritionniste. Par contre, ce que je peux dire, c'est que les gens mangent trop de sucre raffiné, trop de sucrerie, comme ils vont dire j'aime le chocolat. En fait, non, les gens n'aiment pas le chocolat, ils aiment le sucre qui est dans le chocolat. Parce que le chocolat, dans ce cas-là, si on aime vraiment le chocolat, on prend du 90% et les gens vont me dire c'est un peu dégueu, c'est amère. Mais en réalité, le chocolat, c'est un très bon aliment, le cacao. Donc le chocolat... Oui, mais il ne faut pas se rassurer en disant qu'il y a du magnésium et que ça joue sur ma sérotonine. Oui, dans l'instant, mais ça crée une addiction au sucre qui est réelle. Et en ce qui concerne les graisses, je pense que ce qu'il faut éviter au maximum, c'est les produits transformants. Les acides cratrans, hydrogénés, on peut l'appeler comme on veut, les plats industriels, tous les aliments qui sont issus de l'alimentation industrielle. Malheureusement... sont plutôt néfastes et toxiques pour la santé. Et c'est tentant et c'est facile. Les industriels sont très forts pour nous rendre dépendants de ça. Ce n'est pas que dans la malbouffe. On trouve facilement des pâtisseries, des choses comme ça. C'est très bon, il faut le faire avec parcimonie. Il ne faut pas encore une fois enlever tout, mais être conscient que dans le cadre d'une bonne hygiène de vie, ça ne peut pas être la fête tous les jours.

  • Speaker #0

    Mais ça tombe bien. Puisqu'on est à la retraite, on a un peu plus de temps pour cuisiner.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    C'est plutôt d'être pris par le temps et de faire ce qu'on peut. C'est plutôt assez...

  • Speaker #1

    C'est un moment qu'il faut peut-être se redonner.

  • Speaker #0

    Moi, c'est ce que je fais. Franchement, cuisiner, je ne sais pas très bien, mais je sais un peu, mais carrément. Et puis, encore une fois, c'est... Finalement, c'est presque le mot, c'est de oser, oser aller vers une belle vie, oser cuisiner, il faut oser le faire, voilà, oser, ô tenter, voilà, oser.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que ce serait peut-être cette thématique qui ressortira sur la retraite, d'oser.

  • Speaker #0

    D'oser la vie. Pourquoi pas,

  • Speaker #1

    pourquoi pas tenter des choses, et aller bien. Oser à vous inscrire à un club de sport, rencontrer des gens, cuisiner, appropriez-vous, éduquez-vous aussi. Parce que je pense, encore une fois, les gens qui m'écoutent sont sensibilisés à ce que je vais dire. Donc, c'est aussi un retour pour moi très gratifiant, mais à s'éduquer. Mais pas juste par des informations, apprendre sur soi aussi. Je pense que le bien-venir passe par ça et pas s'isoler. Parce que là, je pense que c'est la chose la plus compliquée, en effet, pour être en société.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Les gens qui vont se dire à la retraite, je vais me mettre tout seul sur une île, sur mon petit coin, et profiter. Mais là, le contemplatif, je ne connais pas, je ne les ai pas vus, parce qu'ils sont eux-mêmes isolés. Mais voilà, je pense qu'il y a peut-être des messages simples qu'on peut porter pour que les gens vivent selon leurs valeurs, selon leurs envies et le goût de la vie. Ça se ressent beaucoup, je trouve, dans votre débrouillage. C'est pour ça que je suis content qu'on puisse le partager aussi aux gens. Merci beaucoup. Une petite tradition sur l'émission, c'est de partager une citation. On en a eu une suite de ces nuits, sur le fait d'oser. Vous avez marqué sur la thématique du cœur, sur votre parcours. Qu'est-ce qui pourrait accompagner cette émission et nous accompagner ?

  • Speaker #0

    Je vais en faire deux. J'aime bien celle de Jacques Cartier qui est simple, qu'on connaît tous bien, qui est à cœur vaillant, rien d'impossible. Parce que si le cœur est vaillant, et là on parle de sa mécanique, il y a du possible. Et puis on peut mettre le cœur dans le plaisir à l'ouvrage, dans le plaisir à découvrir, dans le plaisir à tout ça. Donc j'aime bien, j'aime assez bien cette phrase. Et puis j'ai une autre phrase que j'ai notée, c'est pour ne pas la déformer. qui est dans une chanson de Brassens, que j'aime bien, et il dit, alors, s'il n'entend le cœur qui bat, le corps non plus ne bronche pas. Si le cœur ne bat pas, le corps ne bouge pas non plus. Et si on veut entendre son cœur battre, il va faire bouger son corps, et il n'y a pas de mouvement de corps sans cœur, et l'un sans l'autre. Franchement, il faut prendre soin de soi. Et on en a toutes les possibilités. On a cette chance d'avoir toutes les possibilités, d'avoir des cardiologues, d'avoir tout le monde, et de faire attention. Et si le moteur va, on peut faire de la route.

  • Speaker #1

    Et ça se ressent beaucoup sur votre témoignage. La preuve aussi que la retraite est un temps que l'on peut se donner avant tout pour soi, et peut-être pas que par des ressources financières.

  • Speaker #0

    qui peuvent être difficiles, des fois,

  • Speaker #1

    de façon incertaine, mais en effet, de garder cette énergie pour créer, pour oser entreprendre et aussi sur soi. C'est très agréable. Merci pour ces deux citations, en tout cas. Écoutez, est-ce qu'il y a une thématique qui vous ferait plaisir d'écouter pour de prochains épisodes ? J'aime bien aussi demander à mes invités Merci. Je sais que la nutrition était pointée sur le dernier épisode parce qu'il y a des grosses incompréhensions sur le fonctionnement du corps humain et c'est rendu complexe alors qu'il y a des choses assez simples. Mais la nutrition, qu'est-ce qu'il vous dit ?

  • Speaker #0

    Ça serait sûrement ça, ce serait la nutrition. J'ai besoin de savoir. Voilà, tout est déjà arrivé, de parler du jeûne par exemple. Je pense que c'est intéressant, mais voilà, je pense que c'est intéressant. Donc j'entends par-ci, par-là des messages. Je ne peux pas vraiment conclure, je n'ai pas la capacité, je n'ai pas l'information. Oui, j'aimerais bien qu'on me guide un peu là-dessus. Parce que... Oui, comme guide, vous parliez de protéines tout à l'heure. J'ai envie de comprendre aussi quel type de protéines, quand on prend des protéines. Est-ce que j'arrête ma tartine de sucre ? Quand est-ce que j'ai des protéines ? Protéines animales ou végétales ? Je crois qu'on dit comme ça. En tout cas, moi, j'ai besoin de comprendre ça. J'ai besoin de comprendre... Alors, je n'ai pas envie que toute ma vie soit question aussi. D'où l'importance, encore une fois, de faire appel aux personnes compétentes et pas de passer des heures sur Internet à essayer de comparer, alors que je comprends la moitié des mots, et scientifiques, il ne faut pas mélanger. Et encore une fois, j'ai autre chose à faire que de m'occuper de la nutrition, sinon de la faire, et donc de faire appel à un professionnel comme vous et qui n'y fasse rien. Un schéma, un schéma agréable, pour pouvoir comprendre. Et voilà, comme ça, on prend ce schéma, on suit ses conseils,

  • Speaker #1

    et là,

  • Speaker #0

    on peut autre chose.

  • Speaker #1

    Chaque tranche de vie a ses besoins.

  • Speaker #0

    Ça peut être un agrocesque.

  • Speaker #1

    Les besoins nutritionnels spécifiques, l'enfant, la personne âgée, chaque personne en réalité a des besoins qui lui sont propres et il faut aussi le savoir. C'est aussi beaucoup des problèmes de santé qu'on peut rencontrer. En effet, je pense que c'est important de faire des thématiques là-dessus.

  • Speaker #0

    J'ai une dernière petite phrase qui voulait dire, je trouve que... Bien vieillir, ça a de l'élégance. On n'est pas mal quand... Quel que soit le poids de la vie, on n'est pas obligé de courber les épaules, vous voyez. La vie ne changera pas, mais si on est droit, les problèmes n'auront pas changé, mais on sera droit et ils auront une amplitude, un poids un peu différent peut-être. Ça ne résout rien, ce que je dis, mais ça donne une attitude. au regard de la vie, d'essayer un peu ce mot-là, oser, puis l'élégance, un peu d'élégance.

  • Speaker #1

    Il faut être de noblesse. Oui,

  • Speaker #0

    mais oui, on est beau quand même, on est pas mal, donc voilà, donc il faut... Alors quand je dis qu'on est beau, je parle de tout le monde, avec être en harmonie avec son corps, c'est ça, chacun a choisi sur l'harmonie, puis de trimballer son élégance dans la rue, c'est plutôt pas mal quand même, sans fierté. Sans orgueil, bien sûr, mais avec joie.

  • Speaker #1

    Merci. Je partage complètement. Écoutez, merci en tout cas d'avoir partagé ce témoignage de votre vie et de votre vision aussi de la retraite. Je trouve ça très touchant et je pense que ça va aider aussi beaucoup de personnes pour ceux qui ne le sont pas encore à la retraite, en tout cas à ce moment. charnière où tu vascules du jour au lendemain, mais en fait, la vie continue. Absolument. Continue la danse, continue de bouger, continue de danser. Et puis, à ceux qui le sont déjà et qui s'interrogeraient, comment on peut aussi, voilà, continuer à garder du mouvement et une bonne santé, pas que cardiovasculaire. Donc, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Moi aussi, je vous remercie beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci. Voilà, on termine l'émission. Merci à toutes et à tous d'avoir écouté l'émission plein cœur. J'aurai le plaisir dans 15 jours de vous parler de PacePaker. C'est un sujet que j'ai commencé à aborder. Et j'en ai même un à vous montrer, puisque c'est un petit device, un petit dispositif pour mettre sur la peau qui est maintenant même encore très petit, puisque celui que j'ai commence à dater un petit peu. qui est là pour stimuler le cœur quand il se ralentit trop. Il y a différentes indications et on en parlera. Si le sujet vous intéresse, je vous donne rendez-vous dans 15 jours. D'ici là, prenez soin de vous et de votre cœur. Merci.

Description

🎙️ Dans cet épisode profondément humain, je reçois Luc, 65 ans, fraîchement retraité, qui partage avec une sincérité bouleversante son parcours de vie ❤️


Entre jobs subis, hygiène de vie cabossée, tabac 🚬 et dépression 😔, il raconte comment la retraite a été le point de départ d’une véritable renaissance 🌱 :


🔹 Il a arrêté de fumer 💪
🔹 Il a repris une activité physique adaptée 🏃‍♂️
🔹 Il a osé faire du théâtre 🎭, déménager 🏡, rencontrer d’autres personnes 🤝, et même marcher sur les mains à 65 ans 🤸‍♂️ !


Nous parlons ensemble de :
🫀 santé cardiovasculaire,
🧠 psychologie,
🥗 nutrition,
🚶 mouvement,
💬 solitude,


et surtout de ce mot-clé essentiel : oser 🙌


Un épisode pour tous ceux qui s'interrogent sur le sens de la retraite, la façon de bien vieillir 🌟, et comment prendre soin de son cœur… au propre comme au figuré ❤️


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et à toutes, et bienvenue dans ce nouvel épisode d'En plein cœur, un podcast qui vous parle de votre santé cardio-vascular. Aujourd'hui, je vous propose un moment un peu particulier, puisque je reçois Luc, qui se connaît assez peu encore. On a eu l'occasion d'échanger notamment lors d'une émission sur France Télésport. Alors, aujourd'hui, on parle d'un sujet un peu particulier, qui est l'arrivée à la retraite. on sait que c'est un moment dans la vie qu'on idéalise beaucoup, mais je pense qu'on ne se rend pas compte de ce qui se passe quand on le vit. Le but, c'est de, j'imagine en tout cas quand on arrive à la retraite, de redonner du sens, d'arriver aussi à prendre soin de soi, de se réinventer. Et parfois aussi, quand on a une vie entièrement tumultueuse, parfois cabossée, d'arriver à justement faire un peu... une vision peut-être un peu macro et savoir vers quoi on veut aller. Alors, merci déjà d'avoir accepté mon invitation.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    J'ai plaisir à finalement vulgariser la cardiologie pour des patients, pour des gens qui s'intéressent à des sujets. Ça peut être des thépathiques très généralistes, ça peut être aussi des interviews. J'ai eu le plaisir de recevoir un ami généraliste avec qui on a partagé un peu notre quotidien. Mon but c'est vraiment de rendre accessible des connaissances très techniques, mais aussi de partager des expériences, parce qu'on adore raconter des histoires quand on est petit. Quand on est plus grand, on a des difficultés et les forums marchent très bien pour ça. Alors voilà, je n'ai pas la prétention en tout cas de faire un forum de cardiologie, mais peut-être de créer un espace d'échange. et aujourd'hui c'est l'occasion de ça finalement je me dis en tout cas pour avoir échangé un peu ensemble que votre parcours était aussi très touchant parce que je sais que la vie est jamais linéaire et jamais aussi qu'on le projette et il y a des moments où on a besoin de peut-être partager des choses aussi pour aider les autres et ça passe par des histoires voilà merci en tout cas Luc et j'ai beaucoup parlé est-ce que vous acceptez de vous présenter en tout cas la façon que vous souhaitez à nos auditeurs cette émission d'accord,

  • Speaker #1

    je m'appelle Luc je vais avoir 65 ans dans deux mois j'ai commencé ma vie professionnelle je sais pas,

  • Speaker #0

    je vous fais un petit parcours sur la vie professionnelle par exemple c'est de faire un peu les choses même pour moi parce que j'interagis avec vous comme ça A plus.

  • Speaker #1

    J'ai commencé ma vie professionnelle à 18 ans, j'ai arrêté l'enseignement général en 3ème, après deux années de formation technique, je suis rentré 10 ans à l'SMCF, et il y a eu un plan social dont j'en ai profité pour avoir envie de faire le tour du monde, mais je faisais beaucoup la fête, j'étais plutôt très très immature jeune, et je donne toujours cette phrase, mais je me suis arrêté dans un bar pendant deux ans. pas terrible en termes d'hygiène, en termes de vie, mais voilà, c'était la mienne, c'était à ce moment-là comme ça. Ensuite, je suis parti, j'ai fait, au bout de ces deux années, je suis parti au Canada pendant quelques pays, pour revenir et trouver un autre métier de représentant dans les cuisines, un autre métier de représentant dans les développements de photos une heure, et puis ensuite pour partir dans le bâtiment, parce que tout ça, ça m'insatisfaisait, partir dans le bâtiment, et pour ensuite... Travailler dans un laboratoire pharmaceutique pendant trois ans, un premier, et ensuite 19 ans dans un autre. Donc, d'autres métiers au passage. Je fais des ménageurs, je fais plein d'autres métiers. En fait, n'ayant pas vraiment de formation précise, j'ai répondu à mes envies et au vent comme ça. Bon, ce qui est intéressant, pourquoi je raconte tout ça, c'est que tout ça, ça a été accompagné d'une... une assez mauvaise hygiène quand même. Alors j'ai toujours fait du sport, mais de façon irrégulière. Mais la vie, elle venait donc beaucoup de tabac, j'ai toujours fumé, de l'âge de 20 ans à 40 ans, j'ai fumé, de l'alcool, beaucoup de choses qui ne nous amènent pas à préparer de bien vieillir. Parce que le bien vieillir, c'est aujourd'hui ce qui m'intéresse, mais ce dont on va parler. Mais voilà, les prédispositions n'étaient pas là. Et j'ai globalement subi à peu près, comme plein de gens je crois, mes... ma profession. J'ai jamais choisi vraiment un métier. J'ai fait que des métiers nourriciers. Voilà, ça c'est mon parcours.

  • Speaker #0

    Il ne serait pas par passion ?

  • Speaker #1

    Non, ça n'a pas été par passion. Je n'ai pas été déménageur par passion. Je n'ai pas été vendeur par passion. J'étais vendeur par manque de diplôme. J'ai été vendeur parce que c'était facile pour moi. Je maîtrisais plus l'oralité que l'écriture. Voilà, et j'allais un peu au ventre. Je crois qu'il y a beaucoup, beaucoup de gens qui... On ne travaille pas par passion, on subit. Alors on peut subir en essayant d'y mettre un peu de plaisir, pour que les choses soient à peu près agréables. J'ai d'ailleurs fini ma carrière en étant serveur dans une épicerie italienne, où j'ai pris beaucoup de plaisir à rencontrer les gens. Donc le but c'était quand même d'essayer de mettre du plaisir dans mon travail. Mais non, j'ai subi toutes mes professions, il n'y en a pas une que j'ai choisie. Je pense que vous êtes médecin, vous avez fait votre formation de médecin, vous étiez le médecin, ou d'autres. Oui, il y a une continuité. Il y a une continuité. Là, on s'adapte, on fait de la survie un peu, on se nourrit.

  • Speaker #0

    Est-ce que du coup, ça avait un impact sur votre santé, le fait de changer ? Est-ce que ça crée une incertitude ? Je dis ça parce que je ne ressens pas de précarité par rapport au travail. J'ai l'impression que ça permettait quand même de vivre. mais on sait aujourd'hui que l'isolement social mais aussi professionnel peut créer un état de stress et on sait que les personnes qui peuvent être en situation de difficultés financières ou d'un travail qui n'est pas épanouissant vont avoir une moins bonne santé. Alors santé cardiovasculaire, je suis cardiologue donc c'est mon objectif quand même de parler de ça mais on sait que c'est un facteur de risque d'avoir des maladies comme un infarctus, un AVC une insuffisance cardiaque, la précarité de manière générale, pas juste par le fait de ne pas avoir un toit. L'insécurité génère un état de stress important. Ça me fait faire écho par rapport à la mauvaise hygiène de vie. Est-ce que c'est quelque chose que vous ressentiez comme ça à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Non, du tout. Ma mauvaise hygiène de vie, elle était faite dans le plaisir. C'était la rencontre avec des amis, on boit, on fume. On fume d'autres choses aussi. On est, voilà, donc c'est plutôt une... Absolument, voilà. Alors, faire attention, moi, Épicure, Épicure, c'est aussi se préparer au plaisir. Et là, l'Épicurien, il irait voir son cardiologue, justement, je pense, pour pouvoir... Oui, pour continuer, absolument. Ça serait un bon... Exactement. Et donc... Non, non, c'était du plaisir, mais comme la vie de plein de gens. Et puis, on essaie de remplir sa vie. Moi, j'ai toujours eu beaucoup de gens autour de moi, donc de rencontres, de partages. Une vie assez simple, finalement. Une vie sans ambition importante.

  • Speaker #0

    C'était en amont ou par la force des choses ? Je dis ça quand on est en ambition. Est-ce que c'était... l'envie de profiter et on verra. Ou c'est de... Voilà, parce que ces choses, le fait de changer de travail assez régulièrement, je le ressens comme justement, peut-être dire, je ne m'implique pas sur ce travail et puis on verra si une occasion se présente.

  • Speaker #1

    Vous voyez ce que je veux dire ? Absolument. Peut-être, oui. Je parlais tout à l'heure d'immaturité, il y avait ça, sûrement, de ne pas m'impliquer. de rebondir, de toujours me dire que je serais capable de faire autre chose.

  • Speaker #0

    C'est une forme d'ambition ?

  • Speaker #1

    C'est une forme d'ambition, mais elle est... Alors merci, je ne l'ai pas sentie comme ça, mais c'est aussi quelque chose qui est compliqué, parce qu'il faut beaucoup d'énergie pour rebondir. Et plus on vieillit, moins il y a d'énergie. Et donc, plus on voudrait un peu de choses un peu stables. Et puis, on ne capitalise rien. Je ne parle pas que d'argent, je ne parle même pas d'argent. En ce moment-là, on ne capitalise rien. On ne fait que des... Je vois un psy depuis plusieurs années qui m'a beaucoup aidé dans la vie. Et je me reprochais ça, d'avoir fait des sopusses partout. Lui, il m'a dit, mais attendez, vous avez des pièces partout, comme un puzzle, comme un patchwork. Et si on rassemble tout ça, votre histoire est assez jolie. On peut en faire un vrai puzzle, une vraie figure, une vraie image, un projet. Mais ce sont des pièces. Ça n'a pas été construit comme ça, de façon linéaire et progressive.

  • Speaker #0

    Qu'on essaie de nous la prendre en réalité. Je trouve qu'on laisse pas assez de... En effet, désolé, je vous coupe. mais je vais essayer vraiment pour ne pas perdre ce chiffre, je trouve qu'on attend beaucoup de nous, on nous projette beaucoup dans la vie, sur un point A jusqu'à un point B, on n'accepte pas l'incertitude, soit parce qu'elle est subie, typiquement la maladie, handicap, événement de vie qui n'était pas attendu, soit parce qu'il faut beaucoup d'énergie justement pour changer de cap. Et du coup, moi je trouve ça plutôt... courageux, ambitieux. Enfin, je ne suis pas certain que spontanément, des gens accepteraient de se dire, soit j'ai fait le tour de mon métier et je change, soit je ne m'épanouis pas et puis je vais essayer autre chose. C'est peut-être une chance que vous avez eue dans votre parcours.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est à la fin du bal qu'on peut dire que c'est une chance. J'apprécie ce que vous dites, parce qu'effectivement, souvent, quand on a l'impression qu'on a des gens qui sont instables, on les mettrait comme instables. Et en fait, non, ça peut vraiment être une structure. Je reprends cet exemple du psychiatre. Ce sont des patchworks, des pièces de puzzle, et on peut les assembler. Elles peuvent ressembler vraiment à quelque chose, à une histoire de vie. Donc, oui, il ne faut pas forcément... Quand on ne correspond pas au schéma que la société nous demande, c'est-à-dire une bonne ligne de conduite, une progression, un investissement, ce n'est pas si grave, on construit quand même sa vie.

  • Speaker #0

    Est-ce que l'objectif de l'émission, c'est vraiment de parler de la retraite ? Oui. J'aimerais bien qu'on en parle, la retraite, mais aussi sur l'angle de la santé cardiovasculaire. J'avais vraiment envie de sortir un peu des sentiers battus de la médecine conventionnelle parce que la psychologie, de manière générale, impacte beaucoup notre hygiène de vie, mais aussi notre santé de manière générale. On parle de plus en plus quand même, il y a beaucoup de thématiques qui ressortent sur le risque cardiovasculaire, parlant de la psychiatrie, mais aussi du bien-être, sans tomber dans un idéal du bien-être qui est le développement personnel comme une fin en soi. et qui a tendance à renforcer l'ego, à mon sens, et qui n'est pas une bonne chose, mais en tout cas, je pense qu'on n'investit pas assez sur nous. Et la retraite est vue comme une fin, alors qu'étymologiquement, la retraite, qu'est-ce que ça vous évoque ? Qu'est-ce que ça vous évoquait ? Et qu'est-ce qu'aujourd'hui, maintenant que vous vivez ça, comment vous...

  • Speaker #1

    Alors, il est possible que je me disperse, recadrez-moi, je ne sais pas... D'abord, ça m'intéresse vraiment ce sujet. Parce que c'est un sujet de souffrance et que j'appelle de maltraitance. Je rappelle que les Espagnols parlent de jubilation. On rentre en jubilation et pas en retraite. On ne part pas. Pourquoi je parle de maltraitance ? Parce qu'on s'aperçoit aujourd'hui que la population, à partir de 50, 50, 50, pour beaucoup, il y a un taux de chômage incroyable. On est obsolète, on devient obsolète. Raison ou pas, ça... C'est pas le sujet. Mais en tout cas, on est déjà mis à l'écart de notre société pour ensuite faire partir dans cette retraite. Faire cette demande de retraite, son calcul, je vais aller très vite, mais c'est super compliqué. Moi, j'ai eu mon montant de retraite total six mois après avoir pris ma retraite. On m'a envoyé un message pour dire enfin, votre retraite est conclue. Donc, ils ont ajusté les montants. Alors, ils font une approche, mais quand même. Il y a un nombre incroyable d'erreurs. Sans rentrer dans les détails, j'ai gagné 600 euros à vérifier le montant de ma retraite, je peux le dire, qui était de 1465 euros, et elle est passée à 2000 euros parce qu'il y avait des erreurs. Quand vous constatez ces erreurs, vous allez les apporter, et là, chaque réponse mettra six mois. Donc, il faut vraiment, j'invite tout le monde à se préparer vraiment, vraiment en avance. À préparer ça, cette retraite. pour pouvoir partir au minimum avec le montant le plus juste, celui qui nous est dû, celui auquel on a droit. Ça, c'est super important. Vous voyez, j'ai un peu d'émotion à en parler parce que c'est vachement bon de vieillir. C'est vachement bien de vieillir. Je vous assure, c'est vraiment bien. On est apaisé de plein de choses. Et là, dans le monde de la société, de la reconnaissance avec la société, on nous fait rentrer dans cette maltraitance. Et donc... Mais il ne va pas falloir la subir. Il va falloir être armé avec ça, il va falloir se faire accompagner. J'ai continué de voir le psy pour ça, et puis d'essayer de trouver des gens quand on ne sait pas bien faire les papiers, parce que c'est un jargon, de trouver des solutions, une secrétaire, quelqu'un qui m'aide à manipuler. C'est pas administratif, bien sûr. Absolument.

  • Speaker #0

    C'est pas très technique.

  • Speaker #1

    Je raconte tout ça parce qu'au bout de tout ça, on a envie de se foutre dans un canapé. de baisser un peu les bras, parce que le combat, il vient franchement d'être difficile. On perd de la reconnaissance professionnelle, petit à petit. Il y a tout ce que je viens de dire, et là, on perd. Et on a envie de baisser les bras. Et je pense qu'il ne faut pas subir ça. Les possibilités, le champ du possible est énorme. Moi, c'est à ce moment-là que j'ai décidé que la retraite serait une autre tranche de vie. Pas une nouvelle vie, puisque c'est la continuité, mais une nouvelle tranche de vie. J'ai décidé d'arrêter de fumer. À la retraite ? Au moment de la retraite, le jour de la retraite. Et le jour de la retraite, je me suis dit, c'est pas possible, ça va être quoi ? Tu vas continuer de fumer, tu vas voir tes potes, on va se retrouver le midi, on va manger ensemble, on va grossir ensemble, je suis désolé, mais on va grossir ensemble, on va parler du passé ensemble et on va rien faire. Donc à ce moment-là... J'ai décidé d'oser, vraiment d'oser quelque chose. Vous m'avez demandé d'essayer de préparer une phrase, à la fin une citation. Je vais en donner une maintenant, qui est celle de Sélé, qui est « Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas. C'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles. » Et donc, j'ai essayé d'oser, après avoir tenté... 20 fois, 30 fois d'arrêter de chimer, de changer ce moment de vie, d'en profiter pleinement. Parce que c'est extraordinaire. Tous les mois, je vais avoir une rente. On va me donner de l'argent tous les mois. C'est quand même assez extraordinaire, sans qu'on me demande d'obligation. C'est quand même assez fabuleux. Donc, je vais essayer d'optimiser ça. Je suis donc parti marcher. Ça, c'est pour tout le monde. On peut tous le faire, une paire de baskets et un frais cadeau. On peut le faire. Pourquoi j'ai fait ça ? C'est parce que je voulais changer d'environnement, je voulais changer d'endroit, je voulais pas ma clope du matin, ma clope du soir avec mes apéros, mes potes, mes repères. Je rentre, j'ouvre la porte, je fume une cigarette. Je voulais changer tout ça pendant deux mois. Alors, c'est pas parce que ça a fonctionné sur moi que ça va fonctionner sur les autres. On est tous différents. Mais en tout cas, ça a fonctionné. Et ça a si bien fonctionné, je me suis dit, mais tu sais, c'est bien, Luc, t'as osé. Et ça a fonctionné. Donc maintenant, il faut que tu oses autre chose. Et j'ai osé aller frapper dans un cours de théâtre, frapper à la porte, dans un cours de théâtre. J'étais accueilli avec bienveillance. J'avais 60 ans à ce moment là, 62 ans. C'est un petit peu avant la retraite, le théâtre, c'est 71 ans, pas trop, 62 ans. C'est un tout petit peu avant la retraite. J'avais préparé ça. Je suis tombé sur quelqu'un d'extrêmement bienveillant. Et puis voilà. Et aujourd'hui, je fais du théâtre. J'ai rendez-vous au théâtre. Tous les lundis, je joue une pièce, je rencontre des gens qui ne font pas du tout partie de mes copains, qui me parlent autrement, des gens de 10, qui ont 35 ans, qui ont 40 ans, qui ont 50 ans, qui ont leur espace de vie. Et puis, j'ai aussi décidé de déménager, de changer d'environnement. Ça faisait 60 ans que j'habitais à Rouen. J'ai déménagé de 50 kilomètres, je suis parti au bord de la mer. Je n'ai pas les moyens de m'acheter une maison, mais j'ai trouvé une maison en location, au bord de la mer. Ce qui m'oblige à me promener différemment, ce qui m'oblige... Pourquoi je raconte tout ça ? Parce que c'est une nouvelle tranche de vie. Donc soit on met le même beurre, la même confiture, et on sera content, on ira vers ce qu'on veut aller. Soit on décide de peut-être faire autre chose. Tenter, je ne dis pas qu'on va réussir. mais tentez,

  • Speaker #0

    il y a eu beaucoup trop de maltraitance ne vous baissez pas les bras est-ce que justement je vois qu'il y a beaucoup d'énergie investie dans la retraite finalement c'est un continuum, je le ressens comme ça en tout cas dans le parcours, avec malgré tout une rupture créatrice et on est des êtres sociaux j'ai l'impression que toute cette énergie elle est quand même tournée vers les autres Merci. Il y avait ce besoin quand vous étiez actif. Et d'ailleurs, j'utilisais le mot actif pour parler de la vie active. Mais si on ne l'était pas à la retraite.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Comme quoi, nos schémas sont... Exactement. Parce que la retraite, j'ai un peu cette impression de dire qu'on est actif ou on ne l'est plus. À la retraite, on n'est plus actif. C'est la preuve. Mais il y a quand même cette rupture. Alors, elle est subie parce qu'on n'est pas préparé à ça. Elle est souvent idéalisée comme un moment très positif par la plupart des gens. Et je le vois dans mon quotidien. Faites-vous du sport, une activité physique ? Non, je n'ai pas le temps. On verra à la retraite. Les faits sont là, à la retraite, ils ne s'en font pas plus. Statistiquement, je ne porte pas de jugement. Juste dans les faits, je constate que les gens ne sont pas nécessairement toujours plus actifs. Et puis, s'ils n'ont pas de maladie non plus. Parce que la retraite, c'est un moment très vulnérable face aux aléas de la vie. Les aléas... ne dépendent pas de nous, d'autres pour lesquels on a un peu cultivé un terreau qui ne serait peut-être pas propice à une bonne santé, le tabac, les hygiènes de vie de manière générale, un surpoids. Du coup, ma question, c'est, est-ce que la retraite, c'était quelque chose que vous appréhendiez positivement, avant de l'être ? À la retraite, vous évoquiez ça, est-ce que la réalité est différente ? Parce que souvent on dit quand même que la carte n'est pas le territoire. On se fait une idée et puis la réalité des choses est différente. Comment c'était perçu avant et maintenant ?

  • Speaker #1

    Alors, j'aimais bien mon métier, mais après j'étais content de… Je l'attendais en fait la retraite, j'attendais quand même la retraite. Il y avait… Ça fait partie de mon tempérament, mais je n'avais pas envie de subir. Je ne voulais pas subir ce moment, donc je voulais l'organiser. C'est tout ce que j'ai raconté un peu avant. Ce qui est différent, en fait, je pense que c'est quand même... Je ne veux pas exagérer, mais c'est presque mieux que ce que je pensais. Parce qu'on a un temps qui est... je fais énormément de choses, mais je le fais avec un temps différent. La relation aux autres est différente. Je vais un peu plus de temps, de temps à écouter, du temps à lire, du temps à faire rien. J'aime ça, faire rien. Il n'y a pas que de l'action. D'abord, c'est une action de rien faire. Et je suis extrêmement heureux d'être à la retraite aujourd'hui. C'est quelque chose qui est hyper positif et qui est sûrement... mieux que ce que je pensais. Et pourtant, je n'ai pas une grosse retraite. C'est beaucoup pour beaucoup, pour plein de gens, c'est beaucoup. Mais c'est aussi se réapprendre à vivre. Parce que vous comprenez bien que quand je travaillais dans des laboratoires pharmaceutiques, je ne gagnais plus du double de cette somme. Et donc, c'est aussi... Enfin, je n'ai plus d'enfants en études, je n'ai plus tout ça. C'est se réhabituer.

  • Speaker #0

    qu'on se consacre pour soi, pour son bien-être, de manière générale, et pas que la santé, comme une forme en soi, peut-être elle vient en conséquence. Mais est-ce que justement ce moment de la retraite, parce que vous me parliez de l'arrêt du tabac, qu'est-ce qui a été moteur pour... parce que je me rends compte que les gens sont, alors ça reste déjà une drogue c'est compliqué ça n'explique pas tout les mauvais comportements, c'est trop facile c'est une drogue c'est compliqué d'arrêter mais ça reste une drogue donc c'est ancré dans le cerveau et il faut beaucoup d'énergie pour arriver à se dire, bon, peut-être que le tabac ne fait pas partie de moi et je peux vivre différemment et voilà La santé vient peut-être au second plan,

  • Speaker #1

    et tant mieux.

  • Speaker #0

    Parce que quand les gens disent « il faut arrêter de fumer » , ils le savent. Dans mes consultations, j'aborde le tabac. J'ai assez peu de temps, finalement, puisque j'ai une spécialité qui est quand même assez technique, à mon avis, de cette diagnostic des maladies, et de les accompagner quand elles sont là. Mais je regrette, en tout cas, dans mon quotidien, de ne pas avoir assez de temps dédié à de l'éducation, à de l'accompagnement thérapeutique. Et il y a des gens qui font ça très bien, et je pense qu'on ne se passe pas assez dessus. notamment des infirmiers et infirmières qui sont très compétents dans cette activité-là. Les médecins peuvent le faire, mais on manque de médecins, donc à un moment, il faut aussi trouver des solutions. Je serais les accompagnés, mais je constate quand même qu'on n'est pas assez sur la prévention. Et le sevrage du tabac, nécessairement, demande beaucoup d'énergie. Et je trouvais assez touchant cette vision de la retraite chez vous, parce qu'elle est positive, déjà. Beaucoup de gens ont cette période de dépression. la vie active du groupe. Est-ce que justement la dépression, est-ce que c'est quelque chose qui a tenté de l'arriver à la retraite ? Est-ce que justement l'énergie de faire des choses, quelle qu'elle soit, le théâtre, le marché, arrêter de fumer, n'était pas là pour compenser justement ce moment de « je n'ai pas de compte à rendre à la société, maintenant je me rends des comptes à moi-même pour continuer » . Est-ce qu'il y a eu des moments de doute, d'interrogation ?

  • Speaker #1

    Alors, pour le mot dépression, j'ai fait une dépression pendant trois ans, cinq ans avant la retraite. Dans une dépression, je dirais toujours qu'il y a une comète, qu'il y a la dépression, et puis il y a toujours la queue de comète qui reste, qui reste, qui reste, qui reste, qui reste, comme ça, qui reste, une fragilité qu'on conserve relativement longtemps.

  • Speaker #0

    À la suite de la dépression ?

  • Speaker #1

    À la suite de la dépression.

  • Speaker #0

    Par un terrain particulier ?

  • Speaker #1

    Non. J'ai perdu tout l'argent. J'ai investi dans une affaire d'un restaurant. J'ai mal fait mon affaire et j'ai perdu absolument tout ce que j'avais. Je suis tombé en dépression là-dessus. Et la dépression, ça dure. Il me semble savoir à peu près ce qu'est la dépression pour comprendre ça. Et on est tous différents. Et cette période est vraiment compliquée pour tous. Je pense pour tous. On perd tellement de repères. On perd tellement de repères. Avant de répondre à votre question, je vais dire quelque chose. C'est que le constat que j'ai fait, c'est que dès que vous avez 2 ans et demi, 3 ans, vous allez à la maternelle. À 8h30 du matin, vous allez à la maternelle. Midi, machin. Et ça y est, c'est parti. Vous rentrez dans un schéma. Après l'école, le collège, le lycée, il y a les vacances, les vacances de telle date à telle date, et voilà, vous faites votre boulot, vous rentrez dans une profession, vous arrivez à telle heure, vous embauchez à telle heure, vous sortez à telle heure, et vous avez des obligations. Et puis, à 62, enfin maintenant 64 ans, un jour, mais un jour, le lendemain, zéro obligation. C'est fini. C'est à vous de vous donner ses obligations. Et ça fait quand même 60 ans que ça se passe comme ça. C'est évident que c'est compliqué. Évident que c'est super compliqué. Et si on n'y a pas un peu réfléchi avant, tout le chêle, ou avec des amis, ou avec un professionnel de santé, parce que je pense que moi, c'est avec un psy, pour le coup, c'est pas cette partie-là, de réfléchir à tout ça. Et donc, j'ai eu, ou je voulais eu... me dire que je n'allais pas subir ça. Je n'allais pas subir ce vide. Je vais avoir des projets. Certains, je les ai. On s'en fout si on les commence et qu'on les arrête. Ce n'est pas grave, ça. On en a, on prend, on repart. On en a d'autres, ça ouvre d'autres champs du possible. Et puisque je parle des champs du possible, lorsque j'ai arrêté de fumer, je me suis dit, waouh ! Cherté. La classe. Franchement. j'étais super content. Bon, puisque...

  • Speaker #0

    Parce que c'est quand même déjà difficile et ça laisse une vraie liberté. Les gens souvent me disent je suis libre de fumer. En réalité, pas vraiment. En fait, une élimination terrible par la cigarette et peut-être c'est un comportement qui légitime le fait de fumer. C'est génial de dire ça.

  • Speaker #1

    À mon sens.

  • Speaker #0

    Mais ça doit donner beaucoup de liberté, justement. Parce qu'on décide de ne pas fumer. ou de fumée. Et puis derrière, financièrement, ça donne des projets. On est mieux dans sa peau, on respire mieux, même si les gens disent j'ai jamais autant toussé que lorsque j'ai arrêté de fumer.

  • Speaker #1

    Ça n'a pas duré.

  • Speaker #0

    C'est vrai au début, c'est que les bronzes se régénèrent. Mais la fin reste quand même qu'il y a une amélioration de la santé, la qualité de vie de manière générale. Donc, il y avait cette fierté aussi.

  • Speaker #1

    Et donc ?

  • Speaker #0

    je me redresse, je suis un peu fier. Un mois, deux mois, trois mois, quatre mois, maintenant ça va faire trois ans que j'ai arrêté de fumer, et je suis super content. Donc, puisque j'ai réussi ça, que j'avais échoué depuis vingt ans, alors les raisons, les trucs, c'est un autre sujet, c'est du passé, je m'en fous, c'est fini. Mais ce qui m'intéresse, c'est maintenant, puisque je suis fait ça, je vais oser autre chose, je vais oser faire autre chose, je vais oser faire ça, je vais oser... aller au bord de la mer et puis aller discuter avec des gens que je ne connais pas et puis sympathiser avec eux. Maintenant j'ai acheté un pouceux, je vais à la pêche, je vais chercher des crevettes. On m'a invité à aller pêcher au bord de l'eau, au bord de la mer, le bar, enfin... Mais tout ça... Bon, il faut y aller dans l'eau, elle est froide, tout ça est très très dynamique, vous savez, il n'y a pas de... Pas le petit pêcheur, c'est pas comme ça. Donc tout ça donne... Des envies. Je me perds un peu dans ce que je voulais vous dire. Oui, cet arrêt du tabac m'a été... Mais j'aurais très bien pu commencer par autre chose. Je ne dis pas qu'il faut commencer par ça. Mais en fait, oui, j'ai retrouvé mon fil. C'est que j'ai envie de vivre. Et quitte à vivre, la vie, elle est compliquée. Elle est compliquée pour tous, à différentes mesures. Mais elle est quand même... Elle est quand même belle. Elle est quand même vraiment belle. Donc, autant en profiter. Et franchement, j'avais envie de vivre. Mais je n'ai pas envie de vivre dans un canapé. Je n'ai pas envie de vivre avec une... Je n'ai pas envie de subir. J'ai envie... Puisque j'ai de l'argent tous les mois et du temps, d'en faire quelque chose. Donc, je vais vers des projets. J'essaie. Je dors dans ma voiture. J'ai mis un matelas. Je pars pendant pas beaucoup. Deux jours, trois jours. à 65 ans, tout le monde ne le fait pas. Mais voilà, je suis... Des petites choses, si ça ne me convient pas, je reviens, je refais. Mais oser, tenter, essayer. Et vous verrez que les choses sont beaucoup moins difficiles que ce qu'on croit. Et c'est vraiment cette phrase de Sénèque que je disais tout à l'heure, d'oser, c'est super important.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui pourrait, selon vous, limiter les gens à justement passer à l'action ?

  • Speaker #0

    Ben, c'est...

  • Speaker #1

    Est-ce que c'est notre éducation, la façon dont on vit, dont on est programmé parce que la société nous demande d'être efficients et c'est une vision un peu capitaliste de la vie ? Comment ça déconstruit quand même beaucoup les schémas de vie ? Et c'est, je trouve, terriblement angoissant parce que de l'extérieur, il y a des injonctions à être dans une forme de... de bonheur sans savoir ce que ça veut dire, sans se recentrer sur nous, soit juste apprendre à se connaître. Je vais un peu parler, mais à l'ennemi, c'est pas pour parler de moi, mais je vais quand même raconter une histoire personnelle que j'avais envie de faire. On a beaucoup, en tout cas, voyagé. mais on est assez souvent, étant des êtres grégaires, on aime être en groupe, on aime partager. Et finalement, ça va beaucoup, mais peut-être ça nous empêche de réfléchir sur nous. Et je veux dire par là que j'avais eu, il y a six mois à peu près, j'ai eu envie de partir seul en voyage, pour partir un peu à la découverte de moi-même. C'est un peu bizarre dit comme ça, mais... Jusqu'à présent, je faisais des voyages groupes avec des amis, conjoints, etc. Et c'était facile, en réalité. Il y a toujours un meneur de groupe, quelqu'un qui vous dit, voilà, on fait ça, j'ai deux salles. Et puis, je suis parti à Oman en septembre dernier. Et donc, j'ai pris mon billet d'agent, aller-retour, location de voiture la première nuit. Et le reste, rien. Pas de location, pas de hôtel, pas de logement, rien du tout. Rien de prévu. et je dirais que ça a été pour moi les meilleures vacances mais elles m'ont vraiment appris beaucoup et surtout sur mon fonctionnement à moi pour mieux me connaître et je dirais qu'aujourd'hui ça m'aide aussi à comprendre certaines réactions peut-être de mon passé, de mon enfance mais aussi de me prouver que c'est possible justement c'est cette idée d'oser et je suis terrorisé à l'idée spontanément de partir en voyage seul. En réalité, je me suis rendu compte que la réalité n'était pas si obscure et terrifiante qu'on pouvait nous la laisser penser. On parle souvent du Moyen-Orient comme un terrain un peu hostile, quand même. Certains m'ont dit qu'il était fou de partir seul, surtout en ce moment, il y avait des conflits entre Israël et l'Iran. C'est ce moment où je suis parti. Peu de jours avant, il y a eu ces missiles qui ont été lancés, donc je n'étais pas très rassuré non plus. Pour autant... je me sentais vraiment dans une zone où j'étais à l'aise avec le parcours et ce que j'en ai découvert. J'invite vraiment les gens à vivre ça un jour. Il ne s'agit pas encore une fois de faire un gros voyage. Peut-être partir, comme vous disiez, de moi avec son baguchon et puis on verra ce qui se passe. Ne me demandez pas si c'est assez pur,

  • Speaker #0

    on pense.

  • Speaker #1

    Évidemment. Il faut respecter la culture des gens, il faut être à l'écoute des dangers qui peuvent se présenter. Mais je pense, pour aussi voir beaucoup de gens qui vont en terrain connu, que les choses se passent souvent bien. Oui. Ces moments un peu initiatifs peuvent apporter aussi sur le plan de la santé. Je le dis parce que ça fait un peu écho à ce que... Ce que vous racontiez sur ce voyage de deux mois, comme ça, à l'aventure. Le temps du voyage est un voyage.

  • Speaker #0

    Oui. Et ce que vous dites me fait penser qu'on a notre zone de confort habituelle, mais elle est bien plus loin que celle que l'on croit. On doit un peu oser. On ne nous encourage pas à oser, ni scolairement. On doit écouter, bien faire, bien entendre, bien faire. Tout à l'heure, je disais qu'on subit le passage à la retraite. Osez un peu. Il y a une image que j'aime bien, c'est monter marche par marche. La première, la deuxième, la troisième, pour arriver au palier de votre objectif. Prenez pas l'ascenseur. Si vous prenez l'ascenseur, vous allez y arriver. Vous allez être effrayé. Il va se passer des tas de choses qui ne sont pas... Vous ne l'avez pas structuré. Montez marche par marche. Osez un premier voyage. que vous avez fait. Oser quelque chose, oser, oser, oser, oser quelque chose tous les jours. Il y a Michel Serres qui propose pour le vieillissement de lire une page d'un texte un peu difficile tous les jours. Un peu difficile. C'est de... Il n'y a pas longtemps, je me suis retrouvé avec mon frère, et il me dit, mais moi, à part des magazines, je n'ai rien du tout. Et il ne lit pas. Donc je dis mais, lis un peu une page, c'est aussi faire fonctionner, se faire fonctionner. Parce que l'idée, moi ce que je voulais, évidemment c'est ce que vous vouliez aussi, mais qu'on parle c'est comment refaire fonctionner notre machine. Quand on a une machine qu'on doit faire fonctionner, on pourrait mettre, comme si on avait une bagnole avec un moteur qui a un cœur, et puis des statu- Un budget. Exactement, c'est une machine et... et bien de la faire fonctionner. Et on s'aperçoit que, je peux vous assurer qu'au bout d'un moment, quand je marche, que j'ai fait 20 kilomètres avec un sac à dos de 10 kilos, je suis super content. Moi, je peux faire ça. J'ai 65 ans, je peux faire ça. En fait, ce qui me rend fier, c'est que demain, si vous me dites, voilà, on fait une balade de 10 kilomètres, donnez-vous ça comme objectif de faire 3 kilomètres. N'importe quand, quand quelqu'un vous dit on fait 3 km, vous soyez prêt. Travaillez à votre mobilité. Être mobile, c'est pouvoir faire un voyage. Être mobile, c'est pouvoir répondre à une possibilité, un champ du possible. Ce n'est pas béni, oui, oui, ce que je raconte en le disant. C'est simplement...

  • Speaker #1

    Que ce soit dit de votre... Parce que les conseils qu'on produit quand on est médecin, il y a toujours un peu de déchéance de oui, oui, c'est bon. De toute façon, vous écoutez, on mange Merci. plus, on ne boit plus, etc. Non, tout est possible, tout est question de mesure, mais il faut quand même rester moteur, il faut quand même rester dans une dynamique de, si on donne ses conseils, peut-être qu'il faut que je les écoute un peu, ils sont peut-être dans mon intérêt. Il y a ça, et puis aussi le fait que je rigole, c'est des fois, quand des patients me disent oui, mais l'activité physique, je dis, vous avez certainement déjà regretté de ne pas aller courir pour la course à pied. Mais par contre, vous n'aurez jamais regretté d'y être allé.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Jamais. Je ne connais pas une situation où je me suis dit, je suis sorti, je n'aurais pas dû.

  • Speaker #0

    Et je déteste la course à pied, mais c'est vrai. J'ai honte de ça. Mais c'est vrai.

  • Speaker #1

    Mais voilà, peut-être la certé, parce qu'en réalité, l'action,

  • Speaker #0

    tout nous coûte.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de transaction. Peut-être des choses à coups nuls, mais en tout cas, tout demande de l'énergie. Oui, que ce soit une énergie mentale, une énergie physique. Tout est transaction à un moment et on se rend des comptes à soi-même. Mais dans la santé... Je pense qu'il faut peut-être changer le braquet de dire qu'elle ne doit pas être la cause de l'action. Parfois, elle peut l'être dans des maladies graves, aussi l'inaction,

  • Speaker #0

    les mauvais gestes.

  • Speaker #1

    Je suis à l'heure de décès, potentiellement. Mais en tout cas, si on veut améliorer sa santé, il faut quand même déjà avoir un regard et une apparence sur… Faire un petit check-up, un petit peu rétro-look sur ce qu'on a vécu. Pour ensuite… décider d'avoir un plan d'action. Et je pense que ça ne prend pas à faire ça. Ça ne prend pas à faire ça, ni à l'école, ni dans notre vie.

  • Speaker #0

    On sait le faire, puisque quand on part en vacances, on emmène notre voiture au garage pour bien vérifier la vidange, le machin, les pneus, et tout ça. Tout est prêt, le pneu, la pression, le machin, tout est déjà fait. C'est bon, on part pour faire 1000 kilomètres. En revanche, pour aller faire quelques kilomètres à pied, On ne va pas aller voir son médecin faire un bilan. C'est moi qui vous coupe. Je suis guétrinois, mais je trouve qu'on a encore une fois beaucoup de chance. On peut avoir un bilan complet. C'est gratuit. On peut aller voir un bilan complet. On peut le faire. Comme je l'ai expliqué tout à l'heure, ma machine n'a pas toujours été en pleine forme. Mais à partir du moment où j'ai décidé que cette tranche de vie serait à vivre. et autant la vivre au éclair le plus possible et le mieux possible, eh bien, j'ai fait ça. J'ai fait un bilan, j'ai fait tout ça. Je me suis retrouvé chez vous à faire une échographie, un électrocardiogramme et vous avez pointé mon histoire de tension. Et donc, depuis, je... Et puis, on va régler ça, enfin, diminuer ça. et Et je vais aussi faire attention dans la nourriture. Et bien sûr, je ne vais pas laisser un médicament. Je ne veux rien subir. Je ne vais pas laisser un médicament. C'est à moi de faire attention. Je vais éviter. J'adore les abats, la charcuterie et tout ça. Je vais le faire. Je vais continuer. Mais un petit peu moins. Et puis, moins souvent. Enfin, pas trois fois par semaine, comme je peux parfois très souvent le faire. Et puis, diminuer un peu l'alcool. Ça vaut le coup. Ça fait 40 ans que je bois, enfin, je bois, j'ai la chance de ne pas être alcoolique, mais ça fait 40 ans que je bois, et c'est bon, quoi. Pour le tabac, c'est ce que je disais, ça fait 40 ans, enfin, ce que je me suis dit, ça fait 40 ans que je fume. Je peux peut-être essayer quelques années sans clope, quand même, pour voir ce que ça me donne, ma vie sans cigarette. Je ne me souviens pas de mes 20 premières années, donc je pourrais peut-être essayer ça. Oser, j'ose, je vais essayer d'oser. d'oser un peu moins d'alcool, d'oser un peu plus de sortie, d'oser sortir mais même s'il pleut. En vous écoutant tout à l'heure, je repensais à une sortie que j'ai faite avec ma compagne. On part à Velette, il fait vraiment froid, il fait super froid. Et on passe devant l'épicerie où on achète deux sandwichs et l'épicier lui dit « mais vous êtes fou » et on est parti. Mais fin de journée, on avait chaud au corps, on était bien dans notre peau, on a fait un goûter. garni parce qu'on était super bien mais tellement heureux et c'est pas un peu de pluie qui n'est pas un bruit et on peut faut pas trouver les excuses yann voilà enfin on a beaucoup faim se trouve qu'on a beaucoup de chance prenons les Médicalement pour avoir tout un suivi on peut vérifier votre coeur s'il va s'il va pas très bien on va réguler les choses vous allez nous aider à En fait, on a des tas de gens pour nous aider. Je me fais aider par un psy pour ma tête, pour bien essayer de ne pas tomber et me laisser attraper par la déprime ambiante, par ce que je subis, par ce qu'est la vie, la difficulté. C'est difficile, punaise, c'est difficile. Et donc, voilà, je me fais aider comme ça. Je me fais aider par un cardiologue, je me fais aider par un généraliste, et ensuite, qui me dit ce match où je dois faire. Et bien, globalement, là, tout... à 95% plutôt bien. Je suis hyper content. Grâce à cet accompagnement, ma bagnole, elle va bien. Je suis capable de partir pour nous. n'importe quel voyage avec ma bagnole. C'est top quand même.

  • Speaker #1

    C'est ce qu'on cherche. Je ne prêche pas juste pour ma paroisse. Les gens nous voient, je trouve, assez souvent, nous ne voient pas assez dans une relation win-win. Genre, un peu comme un enfant, on va punir. Plus de... plus de bio plus de frites plus de ceci plus de cela non l'idée c'est d'accompagner j'ai aucun problème par exemple avec quelqu'un qui va me dire moi de façon la cigarette fait partie de ma vie j'aime ça j'ai pas l'intention d'arrêter de fumer qu'est ce que vous pouvez faire pour limiter la casse ok on va essayer la question après c'est de responsabiliser les gens pour Voilà. Malheureusement, il y a ce problème-là, il est aussi directement lié à votre consommation de tabac. Est-ce que vous avez envie de changer ? Sinon, on met en garde. Mais on n'est pas dans le jugement parce qu'en soi, je sais que j'ai des collègues qui vont dire « c'est suicidaire, si vous continuez dans six mois, vous êtes mort » , des choses qui sont… et qui créent une rupture. Je le vois, parce que les gens me disent « si c'est pour me dire ceci, ce n'est pas la peine » . Mais en soi… L'idée, ce n'est pas de dire qu'il ne faut pas faire si ou autre, c'est de dire, c'est quoi votre projet ? Comment on va le mettre en place ? Comment on va mener les actions pour que vous ayez des choses qui vous font plaisir ? Si elles vous font du bien, tant mieux. Après, le problème antique, c'est parfois quand la santé est en jeu et que les gens disent, j'ai envie de continuer de vivre, comme beaucoup vont le dire, quand il y a un handicap, typiquement l'insuffisance cardiaque, qui est peu visible, sauf avoir des yeux d'âme, des jambes très gonflées. et un essoufflement très important. Mais voilà, il faut essayer d'accompagner les gens. Ils ne sont pas toujours responsables, en tout cas à 100% de leur maladie. Il y a une fragilité familiale génétique, il y a des prédispositions, beaucoup d'épigénétiques, c'est-à-dire le développement des maladies en contact avec l'environnement, que ce soit des virus, que ce soit une alimentation, la pollution, tout ça. Mais on peut quand même les accompagner. Et puis, l'idée, c'est aussi de faire beaucoup. prévention d'éducation. Moi, c'est vraiment l'objectif qui m'a poussé à faire l'émission. C'est de donner des informations claires, professionnelles, parce que je ne suis pas un gourou, je ne suis pas... Voilà, j'ai des compétences techniques et professionnelles que je peux apporter aux gens et qui peuvent les aider, les accompagner, meilleure santé. Et je me rends compte qu'il y avait ce besoin-là, puisque les gens répondent présent aux émissions. C'est à priori, il y a une demande, donc c'est chouette. Et on verra ce que ça donnera à l'avenir. Mais voilà, d'essayer d'aider les gens. Parce que c'est surtout ça, être médecin est là pour aider les gens, en fait. Je sais qu'il y a des choses très taboues, le problème du poids, l'obésité. Et quand on dit le mot obèse, je sais que c'est tout teinté de la définition. Vous n'êtes pas obèse, ça ne vous définit pas. Néanmoins, votre poids est trop important. Et donc, ça a des conséquences sur votre cœur, sur votre diabète, sur votre tension, etc. Et c'est un problème de santé. On me dit qu'on veut ou non, le surpoids et les situations d'obésité sont un facteur de risque. En tout cas, elles sont associées à de l'hypertension, du diabète, sans compter l'arthrose, les maux de dos. Il y a plein de choses qui vont avec ça. Si les gens sont OK et épanouis, encore une fois, moi je dis c'est bon. ce qu'elle a, ce n'est pas un problème. Si vous vivez avec et que vous êtes OK avec ça, c'est cool et pas mieux. C'est plutôt quand les gens sont demandeurs. Pour revenir à la retraite, je sens quand même qu'il y a cette envie de faire des choses,

  • Speaker #0

    de créer,

  • Speaker #1

    d'innover, d'avoir plein de projets et surtout de se réinventer. J'avais noté un livre dont vous m'avez parlé qui est « La vie commence à 60 ans » de Bernard Roliger. Ça vous a aidé ce livre-là ?

  • Speaker #0

    Je ne vais pas raconter parce que si les gens le lisent, c'est un tout petit livre. Ça prend très rapide. C'est très rapide.

  • Speaker #1

    Pas spoiler pour les gens qui en ont peur.

  • Speaker #0

    Je voulais juste vous dire que cet homme décide de se suicider. Il est à la retraite. pour différentes raisons, il décide de se suicider. Ses amis, si ma mémoire est bonne, lui ont offert un fauteuil, vous voyez, c'est un peu électrique, un peu comme ça, pour qu'il... qu'il soit bien devant sa télé, et il décide de se suicider. Après, je vous laisse voir ce que cet homme a fait de son mal-être à ce moment-là.

  • Speaker #1

    Est-ce que vous avez l'impression que c'est finalement la société qui nous tue un peu ?

  • Speaker #0

    Non, moi, je pense qu'il ne faut rien accuser. Des raisons. On peut éplucher absolument tout, tu dirais. Mais après, en fait, on nourrit la machine à excuses. À mon avis, on nourrit la machine à excuses. Donc, la société, il y a des choses à changer, tout ça. Mais la société, elle ne m'empêche pas de me prendre en main. Elle ne m'empêche pas de... La société, elle me dit de manger... des frites tous les jours, enfin je prends le mot frite pour dire une malnutrition tous les jours. C'est ce que j'ai fait pendant des années, 40 ans, c'est à peu près ça pendant 40 ans, peut-être un peu moins, mais globalement 40 ans. La société, c'est ce qu'elle me propose, c'est la société de consommation qui me dit de faire ça. Mais en même temps, il y a d'autres espaces qui me disent, attention, il y a des risques, tu fais ça, tu vas voir que tu vas... grossir, donc perdre un peu de mobilité, faire ci, enfin il y a des conséquences, il y a des conséquences. Personne ne peut dire, il me semble, ne pas être averti que le tabac ça crée des cancers, enfin que tout ça crée des problèmes. On est tous avertis. On en est des voyants. On peut aller des panneaux, voilà, il y a des panneaux, tu fais ça, très bien, il y a ça, tu fais ça, il y a ça. En revanche, il y a, si tu diminues ça, si tu fais ça, si tu te laisses pas importer par la société de consommation, en fait si tu subis moins, tu essaies aussi de te prendre un peu, toi, en charge. Alors je dis que c'est... Enfin, il y a une chose, il faut avoir envie de vivre, il faut aimer la vie, il faut... La vie, elle n'est pas simple, elle est parfois plus complexe que ça. Il ne suffit pas de dire j'ai envie pour que les choses avancent. Mais voilà, en tout cas, les moyens sont là de venir voir ces médecins, de venir voir sa nutrition. Et encore une fois, je propose, enfin je propose, on a une chance. inouïe, tranche de vie nouvelle, de l'argent tous les mois, même modeste, pour s'occuper de soi, faire avec soi. Alors, faire avec soi, c'est aussi compliqué, mais oser. Oser partir en vacances, oser faire une démarche, oser quelque chose. Oser. Un petit peu, un petit peu, mais oser. Vous allez voir comment c'est quand même super chouette d'avoir fait une journée où on a osé. un petit truc, de lire une page d'un bouquin, d'oser quelque chose, plutôt que d'avoir regardé la télévision sur son canapé.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas sûr que ce soit un emploi de vie, de dire je vais regarder toutes les émissions le plus possible par plaisir. C'est bon pour combler un vide chute d'orchestre. Et justement, il y a beaucoup de choses qui ont été évoquées sur le fait que la vie passe vite. Et une des réponses à ça, c'est de dire que notre cerveau s'habitue. Elle passe vite parce qu'on est habitué, il n'y a plus de surprise. Et peut-être de redonner de la surprise dans la vie de tous les jours pour la savourer au maximum, peut-être, même s'il n'y a pas d'objectif de quantité. Mais en tout cas, de se laisser cette chance d'être surpris. Et pour aussi le fait de vieillir, à mon sens. c'est une chance. Je vois tellement de personnes mourir jeunes. C'est mon métier. Des gens, je les accompagne parfois dans des maladies graves. Ça peut être des cancers, ça peut être des maladies neurodégénératives. Il y a des drames de vie. Et c'est vrai que régulièrement, quand même, je vois des gens exprimer, je ne vais pas dire se plaindre, parce que c'est légitime. des fois, je vis, j'ai mal partout, etc. Néanmoins, si on aime la vie, je pense que c'est une chance. C'est une chance incroyable de vieillir. Ce n'est pas donné à tout le monde. Peut-être de redonner aussi un peu de noblesse à ça. Oui. On devient plus sage. Et peut-être parce que la vision est trop teintée de... Peut-être que la vision est trop teintée d'objectifs. de rentabilité il faut rendre il faut dégager un produit, il faut créer une énergie qui soit utile à certains mais vraiment rester dans cette dynamique Et ça revient à dire aussi oser.

  • Speaker #0

    Je rebondirais sur ce que vous dites, parce que je pensais aux gens qui peuvent me dire, mais ma vie, elle est difficile, c'est compliqué. Tout est... Eh bien, peut-être d'essayer de se redonner une chance, de refaire renaître la vie. C'est vous qui pensez à ça, de redonner une chance à notre vie, même si elle a été difficile, même si elle a été ce qu'elle a été. Mais demain, elle peut peut-être être autre chose. Mais pour cela, c'est peut-être une simple décision, mais surtout se faire aider, surtout se faire accompagner, surtout. Tout seul, on voit bien dans le passé, on n'a pas réussi à faire ci, on n'a pas réussi à faire ça. Bon, c'est du passé. Faites-vous accompagner par les professionnels. C'est vachement bien. C'est ce que je conseille.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord, d'autant plus que la santé mentale, elle commence à évoluer aussi. Je dis professionnel tout venant, mais santé physique, c'est les médecins conventionnels d'organes qui peuvent aider. Mais la santé mentale est de plus en plus exposée positivement et je pense qu'il faut l'intégrer comme une véritable solution d'épanouissement. Parce que les gens sont souvent largués, en fait. Ils n'ont pas, ils ont peur, ils ont besoin d'être écoutés déjà, d'exprimer leurs émotions. Et puis dans un second temps, justement, de trouver des solutions pour passer à l'action. Mais comme la perte de poids, en réalité, il y a des situations d'organes qui font que les gens ne vont pas avoir la satiété, vont beaucoup manger, vont plus poids. Mais il y a aussi la lutte contre notre cerveau qui nous... Vous n'êtes pas toujours dans la stratégie de perter les plans d'action pour la perte de poids. Ça comble des fois un manque, ça comble un vide, ça comble des angoisses, c'est un schéma de récompense. Mais quand on prend conscience aussi de ça, on parle beaucoup de la cohérence cardiaque, du fait de s'écouter, d'apprendre à dire là j'ai faim, là j'ai pas faim. Il y a beaucoup de choses qui peuvent être mises en place. Les diététiciennes nutritionnistes le savent maintenant, les psychologues psychiatres le savent aussi dans les objectifs de perte de poids, de la relaxation, de bien-être, de bien-être. Je trouve que c'est une chouette époque maintenant qu'on arrive à dire aux gens faites attention à vous. Pas juste encore dans un objectif de profit pour soi, mais dire si ça vous fait du bien ou alors prenez un moment, essayez, osez, vous allez voir, peut-être vous allez vous sentir bien, ça va vous aider. Il y a des moments, personnellement, par exemple, le yoga m'a vachement aidé. Ça m'a beaucoup aidé pour mon quotidien. On se sent plus souple dans son corps, plus flex aussi dans sa tête. On arrive à apaiser des choses, des moments de tension interne. Et j'étais un peu dubitatif et sceptique sur ça. C'est pour ça que, bon, après, le genre des choses, c'est bien de les essayer pour juste être dans les cas faux cas. Et voilà. Peut-être juste accepter qu'il y a des gens qui peuvent apporter quelque chose et de tenter. Et quand je me retrouve parfois face à des patients qui sont dans une impasse, je veux dire, de soi, parce que des fois, ils me disent, si c'est ça, ça ne sert à rien, autant sauter tout de suite et tout. Je dis non, non, mais des fois, je leur dis, et pourquoi pas ? Juste ça, et pourquoi pas ? Ça revient un peu, encore une fois, à dire oser, mais... Pourquoi pas ? J'aime bien leur dire ça, parce que ça met peut-être des fois juste la petite graine de dire, après tout, peut-être qu'en effet, je peux initier un changement. Ça peut émancer.

  • Speaker #0

    Je voulais rebondir, si vous me permettez. Tout à l'heure, je racontais mon arrêt de tabac, où je suis parti marcher. En fait, j'ai changé l'environnement. Et j'en reviens à cette santé mentale dont vous parliez. On peut aussi... arrêter les informations. Parce que, simplement, vous posez une question, enfin, tous, est-ce que vous souvenez des informations d'hier et d'avant-hier ? Finalement, elles sont les mêmes que celles d'aujourd'hui, c'est-à-dire, tout est anxiogène. Réellement, tout est anxiogène. Il y a cette petite phrase qui dit, vous savez, en nous, il y a deux loups. Il y a deux loups, un loup méchant et un loup bon. Lequel gagne ? En fait, ce qui gagne, c'est le loup qu'on nourrit. Et si vous nourrissez tous les jours l'angoisse, en fait, pour être très clair, j'ai expliqué que j'avais déménagé, mais je n'ai plus de télé. Je vous assure, je n'ai plus de télé. Et je suis toujours informé, j'ai mon téléphone, donc je regarde des flashs d'infos de temps en temps. Je ne veux pas être déconnecté du monde. Mais c'est la première démarche qu'on peut dire, changer d'environnement. Et bien là, vous avez juste à baisser, arrêter. Vous allez vous retrouver face à du temps. Ça va être angoissant. Et bien faites ça comme un jeu. une page de bouquin, un sudoku, un scrabble, je ne sais pas, marchez, ce que vous voulez, mais changez quelque chose, changez votre décor, mangez quelque chose, modifiez quelque chose, et vous allez voir qu'en modifiant quelque chose, ça peut entraîner une boule de neige, et ça, ça peut faire du bien. La première hygiène mentale, c'est d'arrêter les informations, il faut absolument arrêter ça.

  • Speaker #1

    Et en même temps, on y est un peu accro.

  • Speaker #0

    Carrément. Mais c'est fait aussi exprès pour les revenir. Encore une fois,

  • Speaker #1

    il y a un cerveau émotionnel et très impacté par les mauvaises nouvelles, par l'opinion anxiogène. Et il l'est. Oui. Mais en fait, je suis d'accord avec vous, ça ne change pas trop notre quotidien de l'instant. Oui. La lutte, c'est quand même de vivre l'instant. Oui. Bonsoir. Sauf parce qu'on nous dit qu'on est sûr qu'à 100%, une comète va nous tomber dessus dans trois jours. Mais ça restera toujours hypothétique. Et ces trois jours, qu'est-ce qu'on va essayer d'en faire ? Il y a quelque chose dont j'aimerais qu'on parle, c'est les indicateurs de bien vieillir. On a parlé de la santé mentale, le fait d'être stimulé par l'effet de surprise, par les liens sociaux. Et donc, à mon sens, on a parlé un peu de nutrition, d'hygiène, de vie autour des facteurs de risque cardiovasculaire avec le tabac, mais il y a quand même quelque chose qu'on a moins abordé, c'est l'activité physique en tant que telle. L'activité physique, est-ce que c'est quelque chose que vous faites ? Comment vous intégrez cette mesure et pourquoi ? Parce que j'ai cru comprendre, et je ne dis pas juste j'ai cru comprendre, parce qu'on a fait l'émission avec... France TV sur le sport au moment de la retraite, le sport senior, comme vous l'avez dit, notamment ce qu'on a montré, crossfit, cross-training, pas mal d'activités qui habitent endurance, résistance, hétérophilie, souplesse. Comment vous y êtes ? Parce que vous avez toujours fait de l'activité physique, mais particulièrement aujourd'hui, comment on s'est vu ?

  • Speaker #0

    Alors d'abord, ça a commencé quand je suis parti marcher. Mon fils me dit, tu n'y arriveras jamais. Donc, mon fils me dit, je fais du crossfit, va faire du crossfit. Je n'ai rien avec les yeux, je dis, crossfit, c'est un truc de barbare, ça ne me regarde pas du tout, rien à voir. Et il m'y a emmené. Et en fait, alors évidemment, je parle de Rouen, mais je pense que ça peut exister partout ailleurs. Dans cette scène de crossfit, ils ont monté un groupe qui s'appelle... légende, ramène ta légende. Je reviens sur le petit mot, on a parlé du mot retraite tout à l'heure, retraite, retraite. Là, c'est ramène ta légende. Je peux vous assurer que déjà, c'est une considération, et ça fait du bien de la considération. On n'est pas dans un... On ne fait pas une séance de sport que entre nous. Non, il y a des jeunes autour, mais évidemment c'est un groupe encadré, avec des gens au-dessus de 55 ou de 60 ans, je ne sais plus très bien. Il y a des gens de 75 ans, il y a des gens qui sont en forte corpulence, on est tous avec des profils complètement différents. Et pourtant, ils vont... Ça me fait sourire parce que ce matin, j'en sors là, ce matin, ils nous ont appris à marcher sur les membres. On a plus de 60 ans, il y a des gens qui sont, je répète, en forte corpulence, avec des handicaps, des problèmes d'épaule, plus de mobilité, etc. Et ils s'en prennent de nous apprendre à marcher sur les mains. Évidemment, ça fait sourire, ça fait rire. Mais ce qui est terrible, c'est qu'ils y arrivent, à nous y amener, et chacun avec son handicap. chacun avec sa différence. On va tous faire les mêmes choses, on fait de l'haltérophilie. Je crois qu'il faut voir des personnes, je pense à une personne qui a 75 ans, qui va avec nous faire de l'haltérophilie. Alors, pourquoi l'haltérophilie ? Parce que c'est extrêmement technique, moi je ne le savais pas. Ça veut dire qu'on va faire marcher le cerveau, top complet, on va travailler le haut du corps, le bas du corps, ça je saurais pas bien le dire, mais de partout. Et tous les gens que j'ai amenés dans cette salle, aujourd'hui ne peuvent plus s'en passer. Et je vous assure, il faut venir les voir, enfin d'ailleurs c'est pour ça que STAT2 est venu les voir, c'est exceptionnel. On a la chance en Seine-Maritime, c'est qu'il y a une prise en charge qui est faite, parce que ça a un coût bien sûr, ça a un coût mais bon si on le ramène au taux horaire finalement il est moins fort que ce que l'on pense mais... Et puis après, c'est un coup pour bien vieillir et pour bien vivre. Tout le monde est dans une forme, mais on en parle régulièrement. Je vais donner encore un dernier exemple d'une dame qui a une arthrodèse. Ça veut dire que sa cheville et sa jambe sont soudées. Ça veut dire qu'elle n'a pas de souplesse. Elle est arrivée en boitant. Je peux vous assurer qu'aujourd'hui, personne ne voit qu'elle a cette difficulté. Elle n'en a plus. pleuré, elle a pris du poids, elle est restée sur son canapé, ça l'a mis en dépression. Aujourd'hui, cette personne est capable de partir, marcher 10, peut-être pas 15, mais au moins 10 kilomètres tranquillement sans plus souffrir. Donc, encore une fois, se faire aider, se faire accompagner. On n'est pas seul. On a une difficulté, il y a une possibilité de la résoudre, sincèrement. Et voilà, vous imaginez, on est en train d'apprendre à marcher sur les mains. C'est... C'est une pièce.

  • Speaker #1

    Parce qu'il y a des projets aussi dans l'activité physique, et c'est le côté ludique d'avoir une thématique pour en avoir fait. Et ça me permet aussi de dire, faites des bilans de santé aussi. Parce que l'activité physique est toujours à promouvoir, mais en réalité, on l'adapte avant tout aux situations de santé du patient. Je pense qu'encore une fois, comme on disait, on fait une révision du moteur, du véhicule, et avant de prendre la route, c'est bien aussi de le faire quand on va faire des activités physiques soutenues ou intenses, et puis se connaître, parce qu'à mon sens, le pire ennemi de chacun, c'est soi-même, c'est son égo, parce qu'on va se mettre dans le rouge, parce qu'on a absolument envie de battre. Le gars qu'on croit qui a 20 ans qui lui fait ça très simplement et parce qu'on se dit « mais moi je savais le faire quand j'étais plus jeune, je vais essayer aussi. » Et puis, maf, la cage, ton dîner, etc. Et donc, apprendre à écouter son corps. Ça, c'est aussi, je pense, peut-être que la sagesse vient de ça, d'avoir eu suffisamment d'expérience et d'aventure dans la vie pour comprendre qu'on vieillit et que ce n'est pas une fin en soi. Mais on est plus sages parce qu'on arrive à se connaître pour ne pas se blesser. Blessure physique ou psychologique, mais en tout cas de savoir comment adapter pour continuer de bouger parce qu'il faut toujours du mouvement. Et c'est ça, en fait, à mon sens, ça me vient vieillir, c'est de garder du mouvement. Ça passe donc par l'activité physique et ça passe aussi par l'effet groupe. On a besoin de ça. Je connais peu de personnes en réalité qui font une activité physique juste pour une activité physique seule, sans réhabit. On le fait parce qu'on a envie de se prouver quelque chose, on le fait pour de l'esthétique, on le fait pour avoir une meilleure santé, on le fait pour garder des liens sociaux. Il y a tellement de raisons d'avoir de l'activité physique, à mon sens, qu'on en trouve toujours une pour garder cette dynamique, cette envie de continuer. Mais en tout cas, il faut quand même beaucoup s'écouter. Je pense qu'on ne le fait pas assez. Malheureusement, quand on vieillit, je vois. pas mal de patients se blesser aussi et c'est toujours là la difficulté moi même je fais pas mal de sport je me blesse et c'est un côté très frustrant en vie de distance c'est à dire mince avant je pouvais faire ça sans problème maintenant mon corps me dit non c'est pas grave j'adapte et moi même étant certains diraient jeune moi je le vois je vis mais ça va je suis ok avec ça je me rends compte quand même qu'on peut faire plein plein de choses et ça c'est génial je suis content d'entendre que ce projet de faire Voilà, marcher sur les mains, je me dis, c'est chouette. Si quelqu'un a envie de marcher sur les mains, ça va t'audicher le corps.

  • Speaker #0

    En fait, ça nous permet plein de choses. Je peux rentrer dans les détails, mais de bouger nos poignets, tout ça correspond à un travail très particulier pour la mobilité. et là justement n'est plus le temps de la performance mais le temps d'entretenir pour bien vieillir pour vieillir bien c'est c'est ça qui est tout à fait juste il faut enlever toute notion de performance et là justement les coachs sont là encore une fois on se fait accompagner accompagner je pense que c'est le plus important

  • Speaker #1

    c'est de faire bien les exercices et puis repérer les personnes qui potentiellement vont se mettre dans le rouge, soit par l'intensité soit par la technicité des exercices qui vont être trop difficiles et qui ne vont pas être adaptés à la situation de la personne il y a un marqueur aussi que l'on ne met pas assez en avant dans le fait de bien le dire qui est un indicateur de, pas juste de quantité de vie, mais de qualité de vie et qui devrait à mon sens davantage être mis en avant, c'est la masse musculaire. En cardiologie, on en parle de plus en plus aussi. La masse musculaire, c'est vraiment quelque chose qui est lié à une bonne santé, de manière générale, pas juste l'espérance de vie. Mais en même temps, ça se comprend. Plus de masse musculaire veut dire plus de mouvements, plus de résistance pour porter des choses, pour se déplacer, pour être solide. créer une chape qui va maintenir des articulations qui pouvaient être éventuellement un peu difficiles, un peu douloureuses. On arrive à renforcer tout ça. Et ça passe aussi par les protéines. Je sais qu'en termes de nutrition, les protéines n'ont pas le goût en poupe. Alors encore une chose, je dis ça pour des gens qui n'ont pas de problème de santé rénale. Parce que quelqu'un qui a une insuffisance rénale, on sait que l'apport en protéines peut être délétère pour le rein. Mais quelqu'un qui n'a pas de difficultés, de problèmes rénales, devrait avoir une quantité de protéines suffisante. Je me suis abusé à le faire avec mes parents, et c'était une catastrophe. On recommande globalement d'être aux alentours de 1 g par kg de poids de corps. On est à 0,6-0,8, même pas. On pourrait dire dénutri. sur un plan nutritionnel. Et donc la cavance en protéines, si elle n'est pas liée à une activité physique régulière, c'est malheureusement lié aux chutes, c'est aussi lié aux douleurs chroniques. En sachant qu'en vieillissant, on a une perte musculaire qui est inéluctable. C'est comme ça, ça s'appelle la sarcopénie, c'est la transformation de la masse musculaire en gras. Et c'est tout le monde, ce n'est pas juste des gens qui ne feraient pas cette activité physique. On voit que la masse musculaire baisse et donc la performance à l'époque, y compris l'endurance, on sait que la VO2 max qui est un indicateur d'endurance et aussi de bonne santé cardiovasculaire, baisse par l'âge physiologiquement, mais l'entraînement et la masse musculaire agissent aussi sur cette VO2. Quelqu'un qui est entraîné va avoir une meilleure VO2 parce qu'il fait travailler son système cardiovasculaire, pulmonaire, métabolique. musculaire. Et donc, tous ces maillons-là vont être mis en jeu dans les performances, la capacité de produire un effort. Et c'est peut-être un élément, la masse musculaire qu'on met pas assez en avant, à mon sens. Les gériatres le savent bien, ils utilisent même par exemple des petites manettes où on serre, comme serrer une main. Voilà, on serre et en fait, le poids qui peut être déplacé grâce à cette petite manette est directement corrélé à la fragilité gériatrique. Donc, entretenez cette masse musculaire.

  • Speaker #0

    On fait cet exercice tous les trois mois.

  • Speaker #1

    Absolument,

  • Speaker #0

    il y a tout un ensemble d'exercices que l'on fait tous les trois mois au club pour voir comment on avance. Et c'est spectaculaire parce que tout le monde avance.

  • Speaker #1

    C'est des outils faciles à faire et qui apportent beaucoup.

  • Speaker #0

    Il y a des gens qui avaient mal au dos qui n'ont plus mal au dos. C'est franchement incroyable. des gens qui, alors c'est pas des gens, c'est moi, qui avaient un gros problème avec mon genou, je ne pouvais plus marcher. Alors, kiné, tout ça, bien sûr, accompagnement, et puis sport. Là, on a commencé à me dire, on va renforcer les fessiers. Oui, mais c'est à mon genou que j'ai mal. Oui, mais bon, et voilà. Et franchement, voilà, reprise de la masse, enfin, reprise du muscle, de la masse musculaire. Donc, si j'ai bien compris de la nutrition, de toute façon, protéines, l'ennemi, c'est le sucre.

  • Speaker #1

    L'ennemi, globalement, oui, c'est peut-être celui qu'on devrait, le moi. Il en faut. Il en faut. Je ne suis pas du tout anti-sucre. Je pense qu'il faut avoir une vision sur le sucre. En fait, l'idée, c'est de dire... éviter les sucreries en réalité parce que le sucre on le trouve si vous avez une alimentation équilibrée qui apporte justement suffisamment de glucides mais les glucides on l'a par le sucre le sucre ce qui est blanc on va dire le sucre raffiné mais vous l'avez aussi dans le pain voilà et puis il y a des sucres qui sont plus complexes qu'on va retrouver par exemple dans les légumineuses la pomme de terre voilà il y a des sucres qui sont moins et qui vont entraîner des pics de glycémie moins importants, c'est ceux-là qu'il faut privilégier. Et ils en font, parce que c'est notre carburant musculaire. Le muscle a besoin de sucre, parce qu'ensuite il passe sur les graisses. Et donc, c'est les fameux régimes cétogènes, on essaie d'enlever du sucre. Je pense qu'il y a beaucoup de choses autour de la nutrition. À mon sens, il faut garder les idées assez simples. C'est que si vous faites une activité physique, il faut du sucre. Mais si vous voulez construire une maison, vous allez mettre des briques et du ciment. Donc ne pas mettre de protéines pour construire du muscle, c'est un non-sens. Et je le dis d'autant plus que j'ai des amis qui vont me dire « je ne comprends pas, je fais de la musculation, je n'ai pas d'effet, il n'y a pas d'effet sur ma masse musculaire » . C'est quand même ça qu'on veut chercher quand on fait de la musculation. C'est aussi pour avoir des beaux biceps, des beaux pectoraux, mais ils ne vont pas manger assez de protéines. Et je pense que dans... La moitié de l'effort passe par la nutrition. Et peut-être on peut diminuer le sucre, ça c'est vrai. Il ne faut pas le diaboliser, mais il faut peut-être à un moment faire un petit point, éventuellement se faire accompagner par un vététicien, nutritionniste, quelqu'un qui va pouvoir vous dire, là non, votre alimentation est trop riche en sucre. Ou même si elle n'est pas assez riche en protéines, ou trop riche en lipides. Je pense que le plus néfaste, à mon sens, évidemment j'ai des compétences en nutrition, par ma formation, mais je ne suis pas nutritionniste. Par contre, ce que je peux dire, c'est que les gens mangent trop de sucre raffiné, trop de sucrerie, comme ils vont dire j'aime le chocolat. En fait, non, les gens n'aiment pas le chocolat, ils aiment le sucre qui est dans le chocolat. Parce que le chocolat, dans ce cas-là, si on aime vraiment le chocolat, on prend du 90% et les gens vont me dire c'est un peu dégueu, c'est amère. Mais en réalité, le chocolat, c'est un très bon aliment, le cacao. Donc le chocolat... Oui, mais il ne faut pas se rassurer en disant qu'il y a du magnésium et que ça joue sur ma sérotonine. Oui, dans l'instant, mais ça crée une addiction au sucre qui est réelle. Et en ce qui concerne les graisses, je pense que ce qu'il faut éviter au maximum, c'est les produits transformants. Les acides cratrans, hydrogénés, on peut l'appeler comme on veut, les plats industriels, tous les aliments qui sont issus de l'alimentation industrielle. Malheureusement... sont plutôt néfastes et toxiques pour la santé. Et c'est tentant et c'est facile. Les industriels sont très forts pour nous rendre dépendants de ça. Ce n'est pas que dans la malbouffe. On trouve facilement des pâtisseries, des choses comme ça. C'est très bon, il faut le faire avec parcimonie. Il ne faut pas encore une fois enlever tout, mais être conscient que dans le cadre d'une bonne hygiène de vie, ça ne peut pas être la fête tous les jours.

  • Speaker #0

    Mais ça tombe bien. Puisqu'on est à la retraite, on a un peu plus de temps pour cuisiner.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    C'est plutôt d'être pris par le temps et de faire ce qu'on peut. C'est plutôt assez...

  • Speaker #1

    C'est un moment qu'il faut peut-être se redonner.

  • Speaker #0

    Moi, c'est ce que je fais. Franchement, cuisiner, je ne sais pas très bien, mais je sais un peu, mais carrément. Et puis, encore une fois, c'est... Finalement, c'est presque le mot, c'est de oser, oser aller vers une belle vie, oser cuisiner, il faut oser le faire, voilà, oser, ô tenter, voilà, oser.

  • Speaker #1

    Oui, je pense que ce serait peut-être cette thématique qui ressortira sur la retraite, d'oser.

  • Speaker #0

    D'oser la vie. Pourquoi pas,

  • Speaker #1

    pourquoi pas tenter des choses, et aller bien. Oser à vous inscrire à un club de sport, rencontrer des gens, cuisiner, appropriez-vous, éduquez-vous aussi. Parce que je pense, encore une fois, les gens qui m'écoutent sont sensibilisés à ce que je vais dire. Donc, c'est aussi un retour pour moi très gratifiant, mais à s'éduquer. Mais pas juste par des informations, apprendre sur soi aussi. Je pense que le bien-venir passe par ça et pas s'isoler. Parce que là, je pense que c'est la chose la plus compliquée, en effet, pour être en société.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Les gens qui vont se dire à la retraite, je vais me mettre tout seul sur une île, sur mon petit coin, et profiter. Mais là, le contemplatif, je ne connais pas, je ne les ai pas vus, parce qu'ils sont eux-mêmes isolés. Mais voilà, je pense qu'il y a peut-être des messages simples qu'on peut porter pour que les gens vivent selon leurs valeurs, selon leurs envies et le goût de la vie. Ça se ressent beaucoup, je trouve, dans votre débrouillage. C'est pour ça que je suis content qu'on puisse le partager aussi aux gens. Merci beaucoup. Une petite tradition sur l'émission, c'est de partager une citation. On en a eu une suite de ces nuits, sur le fait d'oser. Vous avez marqué sur la thématique du cœur, sur votre parcours. Qu'est-ce qui pourrait accompagner cette émission et nous accompagner ?

  • Speaker #0

    Je vais en faire deux. J'aime bien celle de Jacques Cartier qui est simple, qu'on connaît tous bien, qui est à cœur vaillant, rien d'impossible. Parce que si le cœur est vaillant, et là on parle de sa mécanique, il y a du possible. Et puis on peut mettre le cœur dans le plaisir à l'ouvrage, dans le plaisir à découvrir, dans le plaisir à tout ça. Donc j'aime bien, j'aime assez bien cette phrase. Et puis j'ai une autre phrase que j'ai notée, c'est pour ne pas la déformer. qui est dans une chanson de Brassens, que j'aime bien, et il dit, alors, s'il n'entend le cœur qui bat, le corps non plus ne bronche pas. Si le cœur ne bat pas, le corps ne bouge pas non plus. Et si on veut entendre son cœur battre, il va faire bouger son corps, et il n'y a pas de mouvement de corps sans cœur, et l'un sans l'autre. Franchement, il faut prendre soin de soi. Et on en a toutes les possibilités. On a cette chance d'avoir toutes les possibilités, d'avoir des cardiologues, d'avoir tout le monde, et de faire attention. Et si le moteur va, on peut faire de la route.

  • Speaker #1

    Et ça se ressent beaucoup sur votre témoignage. La preuve aussi que la retraite est un temps que l'on peut se donner avant tout pour soi, et peut-être pas que par des ressources financières.

  • Speaker #0

    qui peuvent être difficiles, des fois,

  • Speaker #1

    de façon incertaine, mais en effet, de garder cette énergie pour créer, pour oser entreprendre et aussi sur soi. C'est très agréable. Merci pour ces deux citations, en tout cas. Écoutez, est-ce qu'il y a une thématique qui vous ferait plaisir d'écouter pour de prochains épisodes ? J'aime bien aussi demander à mes invités Merci. Je sais que la nutrition était pointée sur le dernier épisode parce qu'il y a des grosses incompréhensions sur le fonctionnement du corps humain et c'est rendu complexe alors qu'il y a des choses assez simples. Mais la nutrition, qu'est-ce qu'il vous dit ?

  • Speaker #0

    Ça serait sûrement ça, ce serait la nutrition. J'ai besoin de savoir. Voilà, tout est déjà arrivé, de parler du jeûne par exemple. Je pense que c'est intéressant, mais voilà, je pense que c'est intéressant. Donc j'entends par-ci, par-là des messages. Je ne peux pas vraiment conclure, je n'ai pas la capacité, je n'ai pas l'information. Oui, j'aimerais bien qu'on me guide un peu là-dessus. Parce que... Oui, comme guide, vous parliez de protéines tout à l'heure. J'ai envie de comprendre aussi quel type de protéines, quand on prend des protéines. Est-ce que j'arrête ma tartine de sucre ? Quand est-ce que j'ai des protéines ? Protéines animales ou végétales ? Je crois qu'on dit comme ça. En tout cas, moi, j'ai besoin de comprendre ça. J'ai besoin de comprendre... Alors, je n'ai pas envie que toute ma vie soit question aussi. D'où l'importance, encore une fois, de faire appel aux personnes compétentes et pas de passer des heures sur Internet à essayer de comparer, alors que je comprends la moitié des mots, et scientifiques, il ne faut pas mélanger. Et encore une fois, j'ai autre chose à faire que de m'occuper de la nutrition, sinon de la faire, et donc de faire appel à un professionnel comme vous et qui n'y fasse rien. Un schéma, un schéma agréable, pour pouvoir comprendre. Et voilà, comme ça, on prend ce schéma, on suit ses conseils,

  • Speaker #1

    et là,

  • Speaker #0

    on peut autre chose.

  • Speaker #1

    Chaque tranche de vie a ses besoins.

  • Speaker #0

    Ça peut être un agrocesque.

  • Speaker #1

    Les besoins nutritionnels spécifiques, l'enfant, la personne âgée, chaque personne en réalité a des besoins qui lui sont propres et il faut aussi le savoir. C'est aussi beaucoup des problèmes de santé qu'on peut rencontrer. En effet, je pense que c'est important de faire des thématiques là-dessus.

  • Speaker #0

    J'ai une dernière petite phrase qui voulait dire, je trouve que... Bien vieillir, ça a de l'élégance. On n'est pas mal quand... Quel que soit le poids de la vie, on n'est pas obligé de courber les épaules, vous voyez. La vie ne changera pas, mais si on est droit, les problèmes n'auront pas changé, mais on sera droit et ils auront une amplitude, un poids un peu différent peut-être. Ça ne résout rien, ce que je dis, mais ça donne une attitude. au regard de la vie, d'essayer un peu ce mot-là, oser, puis l'élégance, un peu d'élégance.

  • Speaker #1

    Il faut être de noblesse. Oui,

  • Speaker #0

    mais oui, on est beau quand même, on est pas mal, donc voilà, donc il faut... Alors quand je dis qu'on est beau, je parle de tout le monde, avec être en harmonie avec son corps, c'est ça, chacun a choisi sur l'harmonie, puis de trimballer son élégance dans la rue, c'est plutôt pas mal quand même, sans fierté. Sans orgueil, bien sûr, mais avec joie.

  • Speaker #1

    Merci. Je partage complètement. Écoutez, merci en tout cas d'avoir partagé ce témoignage de votre vie et de votre vision aussi de la retraite. Je trouve ça très touchant et je pense que ça va aider aussi beaucoup de personnes pour ceux qui ne le sont pas encore à la retraite, en tout cas à ce moment. charnière où tu vascules du jour au lendemain, mais en fait, la vie continue. Absolument. Continue la danse, continue de bouger, continue de danser. Et puis, à ceux qui le sont déjà et qui s'interrogeraient, comment on peut aussi, voilà, continuer à garder du mouvement et une bonne santé, pas que cardiovasculaire. Donc, merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Moi aussi, je vous remercie beaucoup.

  • Speaker #1

    Merci. Voilà, on termine l'émission. Merci à toutes et à tous d'avoir écouté l'émission plein cœur. J'aurai le plaisir dans 15 jours de vous parler de PacePaker. C'est un sujet que j'ai commencé à aborder. Et j'en ai même un à vous montrer, puisque c'est un petit device, un petit dispositif pour mettre sur la peau qui est maintenant même encore très petit, puisque celui que j'ai commence à dater un petit peu. qui est là pour stimuler le cœur quand il se ralentit trop. Il y a différentes indications et on en parlera. Si le sujet vous intéresse, je vous donne rendez-vous dans 15 jours. D'ici là, prenez soin de vous et de votre cœur. Merci.

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