Transcription

• Speaker #0

  Bonjour, je m'appelle Grégoire Ausha et je suis cardiologue. Je vous propose à travers ces podcasts de vous partager mon univers professionnel et de vous faire découvrir une étonnante machine, votre cœur. À travers des conseils pratiques, des interviews de soignants ou des récits et témoignages poignants de héros du quotidien, ce podcast a pour but de vous toucher en plein cœur. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode. Aujourd'hui, nous allons parler de votre sommeil. Quel rapport me direz-vous avec la cardiologie ? Eh bien, c'est justement parce qu'il existe une maladie assez peu connue du grand public, ou du moins pas assez considérée pour être un vrai problème de santé qui s'appelle le syndrome d'apnée du sommeil, et qui a de réelles conséquences sur votre cœur. Pendant votre sommeil, il peut vous arriver de vous arrêter de respirer. Et cela arrive même physiologiquement, mais un petit nombre de fois pendant la nuit. Par contre, chez certaines personnes qui en ont beaucoup la nuit, cela a des conséquences directes sur la santé, notamment le cœur, mais finalement beaucoup d'autres organes, vous seriez surpris. Alors, si vous en avez marre des ronflements, d'être tout le temps fatigué, que vous piquez du nez notamment par exemple au volant, que vous allez uriner souvent la nuit, ou encore... que les mots de tête ponctuent votre quotidien au réveil, cet épisode est fait pour vous. Mais avant de commencer, si vous ne voulez pas rater un épisode et en recevoir une notification, je vous invite à vous abonner à l'émission, cela fera aussi grandir la communauté. Explosez également le bouton j'aime sur votre plateforme d'écoute préférée, cela m'aidera énormément et récompensera également le travail que je fais. Contrairement à beaucoup d'idées reçues, non, on ne peut pas toujours savoir soi-même si l'on souffre de syndrome d'apnée du sommeil. Non, ronfler n'est pas normal et s'arrêter de respirer encore moins. Faire chambre à part à cause de ronflement est évidemment insupportable, c'est donc très souvent banalisé par les patients, sauf lorsqu'ils commencent à avoir les symptômes les plus souvent associés à ce trouble respiratoire du sommeil, mais souvent un peu tard. Plus vicieux encore, cette maladie est souvent liée aux maladies cardiovasculaires. Elle touche aussi bien les enfants que les personnes âgées ou les femmes à l'âge le plus souvent de la ménopause. Elle n'est donc pas liée uniquement à une maladie du sujet âgé et en surpoids. Aussi, elle ne se traite pas uniquement avec une machine qui envoie de l'air sous pression. Vous voyez déjà, quelques secondes... Tous les jours dans ma pratique, vous comprenez que je dois faire face à tout un tas d'idées reçues sur cette maladie, et c'est parce que les patients ont certes des symptômes évocateurs, ou bien les conséquences de cette maladie sur leur santé cardiovasculaire, que je suis amené à le rechercher, mais encore une fois, souvent déjà un peu tard. Alors, il existe deux formes d'apnée du sommeil en réalité, il y a le syndrome d'apnée du sommeil obstructif, et le syndrome d'apnée central. Dans le premier cas, l'air bloque contre un obstacle et ne passe plus au niveau de la gorge, alors que dans le second cas, le syndrome d'apnée du sommeil d'origine centrale, c'est littéralement la commande respiratoire au niveau du cerveau qui pose problème. Par souci de clarté, je ne vous parlerai que du syndrome d'apnée obstructive du sommeil aujourd'hui. Nous aborderons le syndrome d'apnée du sommeil d'origine centrale dans un autre épisode. Aussi, afin de rendre l'épisode un peu plus digeste, je vous parlerai aujourd'hui des causes du syndrome d'apnée du sommeil, comment on le suspecte et comment votre médecin en fera le diagnostic. Dans une autre partie, dans 15 jours, nous parlerons des conséquences du syndrome d'apnée du sommeil sur votre santé, notamment cardiovasculaire, et des traitements de l'apnée du sommeil. Allez, on y va ! Est-ce que vous avez déjà eu cette sensation de vous réveiller encore plus fatigué que la veille ? Et cela même pendant les vacances. Est-ce que vous ressentez la sensation parfois de suffoquer ou de vous étoffer pendant votre sommeil, que vous ronflez beaucoup, que vous avez des maux de tête au réveil, que vous vous levez souvent pour aller uriner la nuit, des coups de barre dans la journée au point de vous endormir un peu trop facilement ? Eh bien, si vous ou un de vos proches, vous vous reconnaissez dans ces symptômes, cet épisode est fait pour vous. Cela pourrait même vous sauver la vie, et je pèse mes mots. Avant de commencer, je suis obligé de vous parler du syndrome d'apnée du sommeil en termes de santé publique, car oui, le syndrome d'apnée du sommeil est une épidémie aussi silencieuse qu'une apnée. Pour cause... Des millions de personnes en souffrent sans même le savoir. En France, environ 8% des adultes seraient concernés et ce chiffre grimpe avec l'âge et le surpoids. Pourtant, seulement une minorité est diagnostiquée et encore moins reçoivent un traitement adapté. Pour le voir trop régulièrement dans ma pratique quotidienne, il est important de briser le silence autour de ce trouble respiratoire du sommeil et de vous expliquer les enjeux que cela représente en termes de santé publique. Le syndrome d'apnée du sommeil touche environ 4 millions de Français, dont 80% ne seraient pas diagnostiqués. L'âge constitue le principal facteur de risque d'apnée du sommeil. Le vieillissement est en effet associé à une perte de la tonicité des muscles des voies aériennes supérieures, qui facilite donc le collapsus du pharynx. De ce fait, chez les adultes, l'incidence du syndrome d'apnée du sommeil augmente de façon quasiment linéaire en fonction de l'âge. 7,9% des personnes âgées de 20 à 44 ans sont touchées par le syndrome d'apnée du sommeil, 19,7% des 45-64 ans et 30,5% des personnes de plus de 65 ans. Toutefois, ces chiffres sont probablement sous-estimés compte tenu du caractère. peu symptomatique du syndrome chez certaines personnes. Mais cette méconnaissance a des conséquences graves. Les troubles liés au syndrome d'apnée du sommeil augmentent en effet les dépenses de santé et entraînent une perte de productivité due à la fatigue chronique et aux absences au travail. Mais au-delà des coûts économiques, les risques pour la santé sont immenses et nous allons les détailler un peu plus après dans l'épisode. Imaginez un employé de bureau qui lutte pour rester éveillé en réunion. Il fait des erreurs qu'il n'aurait jamais commises auparavant. A la maison, sa fatigue constante affecte ses relations familiales. Il broie même du noir. Il pense qu'il est simplement stressé, mais en réalité, ses apnées du sommeil non diagnostiquées mettent sa santé en danger et réduisent sa qualité de vie. Je vais reprendre un peu les bases pour que vous... Comprenez bien de quoi il s'agit quand on parle d'apnée du sommeil et je vais pour cela commencer par vous expliquer un peu la façon dont nous respirons. Tout commence dans le pharynx, ce carrefour respiratoire où passe l'air qui arrive vers votre larynx, puis la trachée, les bronches et enfin les alvéoles de vos poumons pour ensuite passer dans votre sang à travers les alvéoles pulmonaires. Imaginez le pharynx un peu comme une autoroute. Il doit toujours rester ouvert, sauf que la nuit, les voies aériennes supérieures se rétrécissent dangereusement parfois. Et si l'arrêt de respiration est total, on parlera d'apnée. Aussi, si le débit baisse beaucoup, et suffisamment pour entraîner des anomalies, on parlera d'hypopnée. La respiration se fait de manière automatique, vous n'avez pas besoin de réfléchir pour respirer. Et heureusement, sinon il y aurait beaucoup de morts. Et parfois, les voies respiratoires se ferment complètement alors qu'elles ne devraient pas. Résultat, votre cerveau manque d'oxygène et tire la sonnette d'alarme. Il vous réveille brièvement sans que vous ne vous en souveniez. Sinon, les gens sauraient qu'ils souffrent d'apnée du sommeil, on en a parlé. Et cela va permettre donc de rouvrir le passage de l'air. On appelle cela une apnée. Et ces micro-éveils peuvent se produire des dizaines, voire des centaines de fois par nuit. Oui, oui, vraiment des centaines de fois parfois, ce qui peut, je vous laisse imaginer le temps de sommeil réel chez ces personnes, abîmer leur cerveau. puisqu'il ne se repose absolument pas. Paradoxalement, lorsque quelqu'un fait une apnée, la grande majorité du temps, c'est parce que les muscles du pharynx se relâchent à tel point que les voies respiratoires s'effondrent temporairement, empêchant donc l'air d'atteindre les poumons. C'est encore mal compris, mais la bonne nouvelle, c'est que cela peut quand même se traiter. Mais ce n'est pas tout. Ce cycle perturbateur de respiration bloquée, suivi de reprises respiratoires, entraîne un stress immense sur votre système cardiovasculaire. Vous n'imaginez pas ce que cela fait endurer à votre cœur. Chaque fois que votre respiration s'arrête, votre corps perçoit cela comme une urgence, et on peut le comprendre, vous êtes réellement bien en train de vous étouffer. Le point le plus intriguant, c'est que les personnes peuvent tenir allègrement des apnées, parfois de 1 jusqu'à 2 minutes, sans que cela ne leur pose de soucis apparents. Et pendant la période hors sommeil, ils sont pourtant incapables de tenir pas même 30 secondes. Vous voyez le délire. Donc pas de grand bleu pour la majorité des patients. Tenir l'apnée, c'est un réel entraînement en dehors du sommeil. Le problème encore une fois, c'est qu'à chaque fois que vous avez une apnée, l'oxygène baisse dans votre sang, et c'est ce que les médecins appellent des désaturations en oxygène. On parle d'apnée quand le débit d'air s'arrête plus de 10 secondes et d'hypopnée quand cela réduit significativement le débit d'air au point d'entraîner souvent une désaturation ou un micro-éveil. Vous l'avez compris, moins d'oxygène signifie un stress accru pour vous les organes vitaux, en particulier le cœur et le cerveau. Quand l'apnée se prolonge, L'adrénaline, qui est l'hormone du stress, va monter. Le rythme cardiaque s'accélère, la pression artérielle grimpe en flèche. Encore une fois, si quelqu'un vous mettait un oreiller sur la tête et vous étouffait, je pense que vous seriez en panique. Lors des apnées répétées, votre corps vit littéralement ça de l'intérieur. Ces interruptions incessantes peuvent, même sur le long terme, causer des dommages significatifs sur votre santé. Un peu d'histoire maintenant. Le syndrome d'apnée du sommeil remonte à loin. Dès l'Antiquité, certains écrits médicaux évoquaient des symptômes qui pouvaient être attribués à ce trouble, et au XVIIIe siècle, les médecins parlaient de la tombée de la luette pour décrire un phénomène similaire. Mais c'est au XXe siècle que le syndrome d'apnée du sommeil, que vous verrez écrit parfois SAS, a été mieux compris. En 1956, Un groupe de médecins américains a décrit ce qu'ils ont appelé le syndrome de Pickwick, d'après un personnage obèse et somnolent du roman de Charles Dickens. Peu après, Henri Gaston, un neurologue français, a observé les arrêts respiratoires chez des patients endormis, posant ainsi les bases du diagnostic moderne. Au final, en plus des désaturations, ces interruptions constantes vont fragmenter votre sommeil. Et même si vous pensez avoir dormi toute la nuit, votre cerveau n'aura pas eu le temps de passer par les cycles de sommeil réparateur nécessaires pour vous régénérer. Vous êtes alors pris dans un cercle vicieux où votre corps et votre esprit ne récupèrent jamais pleinement. C'est terrible, non ? Passons maintenant à la journée type d'un patient qui souffre d'apnée du sommeil. Parce que oui, les symptômes ne s'arrêtent pas au sommeil, ils se prolongent dans la journée. Le jour, la fatigue s'installe, rendant les journées interminables. Somnolence, difficulté pour se concentrer, irritabilité. Il existe même de réelles dépressions à cause de cela. On peut le comprendre. Déjà, personnellement, passer deux jours à mal dormir, je suis dans un mauvais état. Alors quand c'est votre quotidien en permanence, vous comprenez le délire. Le problème ne sera pas juste un manque de café. et je vous invite à réécouter le super épisode que j'ai fait sur le café pour booster votre mémoire. Les personnes qui souffrent d'apnée du sommeil peuvent ressentir aussi des maux de tête le matin, notamment au réveil, qu'ils assimilent souvent à des migraines, une bouche sèche, pâteuse au réveil, une envie fréquente aussi d'aller aux toilettes pendant la nuit. Tous ces symptômes, que vous pouvez ressentir déjà, sont décuplés en cas d'apnée du sommeil. Donc le problème peut déjà vous mettre la puce à l'oreille, notamment quand cela est répété si vous vous reconnaissez dans ça. Quand vous êtes fatigué comme cela, chaque tâche, qu'elle soit mentale ou physique, semble deux fois plus difficile. Les témoignages des patients indiquent souvent une vie quotidienne transformée en véritable parcours du combattant. Certains expliquent qu'ils s'endorment involontairement au travail, devant la télévision, ou au pire, devant le volant. Et on parle souvent d'alcool au volant, mais le syndrome d'apnée du sommeil est en réalité une cause trop souvent négligée d'accidents de la route. Les chauffeurs de poids lourd le savent très bien, les taxis aussi. D'autres décrivent une irritabilité accrue qui affecte leurs relations personnelles et professionnelles. Mais ce n'est pas tout. Les troubles cognitifs sont aussi un autre aspect majeur de ce syndrome. La capacité de mémorisation et d'attention, ainsi que celle de prise de décision, est souvent altérée. Les patients peuvent ressentir une sorte de brouillard mental qui vont rendre les décisions simples. beaucoup plus compliqué. Cette situation, c'est exactement le cas d'un patient qui m'a remercié d'avoir analysé simplement son sommeil et avec un appareil qui se met directement à domicile pour savoir s'il souffrait d'apnée du sommeil. Il avait un peu de mal à se traiter mais comme on dit, l'essayer c'est l'adopter. Il a accepté cette machine et c'était pas de sa faute évidemment s'il avait de l'apnée du sommeil. Mais en tout cas, il était très satisfait de l'avoir traité. Maintenant, il dit qu'il ne pourrait même plus se passer de son traitement pour ses apnées nocturnes. Il revit littéralement et il se dit même pourquoi il ne l'a pas fait avant. Je vous assure que toutes les semaines, je vis ce genre de situation. Alors, comment savoir si on souffre d'apnée du sommeil ? Les symptômes, nous en avons parlé, mais attention ! Seul un diagnostic médical peut confirmer la présence d'un syndrome d'apnée du sommeil. Pour cela, votre cardiologue, s'il est formé à la prise en charge de cette maladie, va vous proposer de passer dans la grande majorité des cas une nuit avec un petit appareil qui va analyser différents paramètres de votre sommeil. La respiration évidemment, mais aussi la position dans laquelle vous dormez, l'environnement lumineux dans lequel vous êtes, la fréquence cardiaque. le taux d'oxygène, les mouvements pendant la nuit. En réalité, il y a tout un tas de capteurs qui vont permettre de faire un diagnostic précis de votre sommeil. Cet appareil, ça s'appelle un polygraphe. Ça permet de réaliser donc une polygraphie ventilatoire nocturne, qui est l'examen qui sert à dépister et à diagnostiquer dans la grande majorité des cas, un syndrome d'apnée du sommeil. Parfois, mais rarement fort heureusement, Il faudra passer une nuit à l'hôpital pour analyser d'autres éléments de votre sommeil, comme l'activité cérébrale pendant la nuit, et là, on parlera de polysomnographie, qui est l'outil de référence, mais en laboratoire de sommeil. Ça reste plus contraignant, mais il faut des fois savoir pousser jusque-là pour poser un diagnostic précis. Au risque de vous décevoir, Les petits appareils que l'on trouve dans le commerce comme des sortes de bracelets ou de montres connectées que vous porteriez la nuit ne permettent pas de poser ce type de diagnostic, mais il ne faut pas non plus jeter le bébé avec l'eau du bain, ils peuvent être un premier élément qui pourrait vous amener à en parler avec votre médecin. On parle donc de syndrome d'apnée du sommeil avec trois stades de gravité. Le SAS, syndrome d'apnée du sommeil, S.A.S. Le SAS est léger quand le nombre d'apnées et d'hypopnées dépasse 5 événements par heure de sommeil, c'est-à-dire un événement respiratoire toutes les 12 minutes. On dira que le SAS est moyen quand il dépasse 15 apnées par heure de sommeil, c'est-à-dire un événement respiratoire toutes les 4 minutes, et le SAS est bise sévère, syndrome d'apnée du sommeil sévère, quand il dépasse 30. événements par heure de sommeil, c'est-à-dire un événement respiratoire toutes les deux minutes. Pour parler de SASS, il faudra des symptômes aussi, pour aboutir donc à une prise en charge thérapeutique, sans quoi les traitements mis en place seront assez compliqués à faire accepter, et je parle d'expérience ici. Nous arrivons à la conclusion de cet épisode. Que retenir de tout cela ? Eh bien... Retenez que le syndrome d'apnée du sommeil est beaucoup plus fréquent que vous ne pourriez l'imaginer. Il a des conséquences importantes sur la quantité et la qualité de sommeil, vous l'avez compris. mais il entraîne aussi des maladies cardiovasculaires et nous détaillerons cela dans 15 jours. Retenez aussi que le syndrome d'apnée du sommeil touche tous les âges, allant de l'enfance avec des problèmes d'acquisition, problèmes de comportement, de concentration à l'école, jusqu'à la personne âgée. Ce n'est donc pas nécessairement une maladie liée à l'âge, au surpoids et à l'obésité. Elle est aussi... une source fréquente d'accidents de la vie quotidienne, notamment d'accidents de la route, probablement aussi importante que l'alcool au volant. Voilà, c'est la fin de ce nouvel épisode. Merci à toutes et à tous d'avoir écouté en plein cœur. Retrouvez-moi sur les réseaux sociaux, Instagram, LinkedIn, YouTube, et si vous avez aimé l'émission, likez, partagez cet épisode autour de vous. Laissez-moi aussi un commentaire pour me faire part des sujets que vous souhaiteriez que j'aborde, car c'est vous qui faites battre le cœur de ce podcast. Dans 15 jours, j'aurai le plaisir de continuer de vous parler du syndrome d'apnée du sommeil, sous l'angle cette fois-ci des complications sur votre santé et des traitements qui existent pour résoudre ce problème. Alors, si ce sujet vous intéresse, je vous donne rendez-vous dans 15 jours, et d'ici là... Je vous souhaite une bonne semaine. Prenez soin de votre cas.