Speaker #0Bienvenue dans Enquête d'Endurance, le journal d'un sportif amateur en quête de profondeur, d'effort et de longue distance. Ici, je vous partage ma progression, mes doutes, mes réussites et tout ce que l'endurance m'apprend sur le corps, le mental et la discipline. Chaque semaine, je documente mon chemin, pas à pas, pour devenir un athlète plus complet et un humain plus solide. Bienvenue dans cette quête. Pour ce premier épisode, j'ai envie de remonter tout au début de mon histoire afin que vous compreniez mon parcours et l'essence même de ce podcast. Parce que si on m'avait dit, il y a quelques années, que je ferais un jour 15 à 20 heures de sport par semaine, je pense que j'aurais clairement explosé de rire. Ou peut-être que j'aurais directement été chez mon médecin et puis j'aurais demandé un certificat médical pour éviter de courir. Parce que quand j'étais ado, j'étais tout, mais tout sauf sportif. Pas juste pas bon en sport, non, je détestais vraiment ça. Les cours d'EPS, pour moi, c'était un enfer. Je faisais partie de ceux qui, dès qu'il y avait course de durée, je tentais de négocier, je marchais, je parlais avec les autres, mais clairement je ne courais pas. Ou directement j'allais chez le médecin demander mon certificat médical au cas où. En clair, j'avais zéro endurance, aucune envie, aucune confiance en mon corps. J'ai bien fait un peu de tennis de table en club, mais honnêtement rien de sérieux, j'étais hyper loin de l'image du sportif et surtout de l'image du sportif d'endurance. Typiquement à cette époque là si on m'avait parlé triathlon bon déjà je pense que je savais sans doute pas ce que ça signifiait et puis si on m'avait expliqué je pense que j'aurais juste dit bah c'est trop long c'est trop dur c'est un truc de cinglé puis après arrivent les années étudiantes et là c'était pas vraiment mieux alors déjà les cours d'EPS il n'y en avait plus c'était plus obligatoire donc pas besoin de les esquiver au moins c'était pratique pour ça mais je mangeais n'importe comment je sortais pas mal je faisais attention à rien Pas à mon sommeil, pas à mon poids, donc pas à mon alimentation. Et petit à petit, sans m'en rendre compte, j'ai pris une vingtaine de kilos. Un jour d'ailleurs, je monte sur la balance et là je vois 99,5 kilos de mémoire. Alors je fais 1m93, mais autant te dire qu'à ce stade, on passe le seuil du surpoids. Et la dernière fois que je m'étais pesé avant ça, la balance elle affichait 80 kilos. Donc il y avait quelques années qui s'étaient passées entre temps et je les avais passées dans le déni. A la fin de mes études, j'étais clairement pas en forme, j'étais pas bien dans mon corps, parce que le premier déclic, il est venu d'ici. Même si j'avais pas la force de changer toute ma vie, avec le mode d'alimentation, me mettre intensément en sport, à ce moment-là, je prends quand même la décision de prendre un abonnement à BasicFit, qui était à côté de chez moi à Bordeaux à l'époque. Je perds rapidement quelques kilos. Mais honnêtement, je fais un peu n'importe quoi, j'ai pas de structure d'entraînement, je connais pas du tout l'impact de chacune de mes séances. Mais... On va dire que c'était un début, c'était déjà mieux que rien. Et puis, les mois passent et j'arrive petit à petit dans la vie active. Et c'est à ce moment-là que je vais avoir ma première claque vis-à-vis du sport et surtout de mon mode de vie. Parce que les collègues, ils commencent à chambrer un peu gentiment. T'as pris un peu de poids, non ? Et ouais, parce qu'à ce moment-là, je commence un nouveau travail, hyper prenant dans la grande distribution. Je change de ville, donc les habitudes de la salle de sport, elles se perdent. Et celle de la malbouffe... parallèle elles reprennent donc le pantalon il devient en effet un peu trop serré et puis surtout je me sens un peu nul en voyant certains de mes collègues partir courir le midi à la salle de sport parler de leurs courses et puis j'en avais certains même qui faisait l'étape du tour en l'étape du tour c'est une course vélo qui se passe souvent quelques jours avant une des étapes les plus difficiles du tour de france et ça va être sur le même parcours que les professionnels et quand j'entendais Parler à ces mecs de ces épreuves-là, je me dis, attends, c'est des pros ces gars-là. J'imaginais absolument pas que des amateurs puissent aller se taper tant de routes pour aller dans les Alpes ou les Pyrénées et réussir à faire la même étape que les professionnels. Mais je commence un peu à fantasmer de tout ça. Alors je suis hyper loin de changer totalement mes habitudes, mais il y a un petit début de remise en question qui arrive, notamment... influencé par ce que je pouvais voir autour de moi. Et puis un jour, je ne sais pas trop pourquoi, je me suis mis à courir. Pour ça, je me télécharge l'application. À l'époque, c'était un Night Running Club. En fait, ce n'est pas encore ChatGPT, il n'y avait pas encore d'IA. Et du coup, il y avait cette application-là, je ne sais pas si elle existe encore, qui donnait un programme. En fait, on donnait des objectifs. Alors, je pense que l'objectif que je m'étais mis, c'était de démarrer à courir. Et puis, le programme, il se lance. Moi, je ne savais pas trop où ça allait me mener, mais je me disais, bon, allez, je vais essayer, je vais me bouger. Et là, premier kilomètre. une souffrance. Je me souviens, une injustice pure. Chaque pas, c'était clairement une punition. J'étais tellement loin de l'image du sportif, mais au-delà de l'image du sportif, j'étais tellement loin du sportif. Autant te dire que j'avais couru 10 minutes, mais j'avais l'impression d'être aussi mort qu'un mec qui avait couru un marathon. Mais bizarrement, et ça c'est la magie du sport, j'y suis retourné. Un kilomètre, puis deux, puis trois, puis cinq. Puis là, le jour où je fais cinq kilomètres, je me dis « Waouh, c'est énorme ! » Je viens de faire un truc que je pensais impossible. Je ne me voyais jamais faire 5 km, ça me paraissait être déjà une première montagne. Puis il y a eu le jour où j'ai atteint les premiers 10 km, là c'était clairement symbolique dans ma tête, je venais de franchir une barrière mentale. Puis comme beaucoup, à un moment donné j'ai lâché. Parce que un peu trop, trop rapidement, et les premières douleurs elles apparaissent, un syndrome de l'essuie-glace, c'est une douleur au genou. qui est souvent dû à du surentraînement. Alors pas toujours, dans le cas de sportifs débutants, ça fait partie des blessures qui peuvent être amenées par du surentraînement. Et on sait qu'à ce niveau, un stop de plusieurs semaines, quand l'habitude n'est pas encore ancrée, la motivation chute, la mauvaise routine reprend. Au fond de moi, j'avais planté une graine, je sentais que le sport pouvait m'apporter quelque chose, mais je n'étais pas encore au shift de me dire que je voulais organiser ma vie autour du sport. j'ai quand même commencé à un peu mieux manger et j'ai vraiment perdu beaucoup de poids à ce moment-là. J'ai perdu une vingtaine de kilos, donc clairement j'ai perdu un peu trop de poids. Ce qu'il faut se dire c'est qu'à ce moment, on est loin des 99 kilos que je pouvais porter quelques années ou quelques gros mois auparavant. Et là je tombe un peu dans l'extrême inverse. En fait, en voulant perdre du poids et atteindre un idéal de corps, que je fantasmais aussi au fond de moi, je me retrouve à devenir trop maigre. Et du coup, à ne pas apprécier mon corps pour autant et à ne pas me sentir en meilleure forme pour autant. Et en clair, c'est là où tu te dis que tout n'est pas une question de poids quand tu prends du recul, mais tout est une question d'équilibre. D'équilibre dans son mode de vie, dans son alimentation, dans son sport, mais également dans tout ce qui gravite autour, typiquement le rapport au stress, etc. D'ailleurs, c'est des sujets que j'aimerais aborder dans le prochain épisode, parce que j'ai bossé en grande distri, j'ai bossé en agence de com. Ça fait trois ans et quelques que je suis à mon compte, donc autant dire qu'en termes de rapport au stress, j'en connais un bon rayon et un peu trop même par moment de ma vie. Et je pense que ça pourrait être intéressant de voir les parallèles entre le mode de vie, ce que peut apporter le sport dans ces situations-là. Mais bref, on ne va pas se perdre maintenant là-dessus. En clair, j'avais déjà mis un premier pied dans ce nouveau mode de vie, mais un peu n'importe comment. Pas de structure sportive, pas d'objectif particulier. puis une alimentation qui n'était pas en adéquation avec les dépenses énergétiques. Souvent une grosse erreur, c'est quand on veut perdre du poids, on se sous-alimente et on fait du sport et on ne mange pas en conséquence. Parce qu'on se dit, j'ai fait ma séance de sport, je ne vais surtout pas bouffer trop après. Alors qu'en réalité, le corps a besoin de manger. Donc si on veut garder l'énergie, il va falloir manger en adéquation par rapport à ce qu'on dépense. C'est à cette époque où avec mon épouse, on déménage dans une nouvelle ville sur Angers. A cette époque-là, je prends un nouvel abonnement à une salle de sport. Je rencontre un petit groupe avec lequel on va courir une fois par semaine. Donc on se prépare pour une course. Et là, je vais accrocher mon premier dossard. D'ailleurs, je pense que c'est la première fois à cette époque où je vais m'entraîner avec un vrai objectif. Donc ça, c'était il y a trois ans et demi. Et je fais mon premier 15 km. Donc à partir de cette époque, je commence vraiment à intégrer le sport dans ma vie, entre de la course à pied, deux fois par semaine à peu près. Alors derrière ce 15 km, pas de nouveaux objectifs. je pense que je vais mettre plusieurs années avant de reprendre un dos ça. Et puis, je fais 3-4 séances de HIIT par semaine à la salle, des entraînements un peu cardio avec des exercices, etc. Par la suite, je vais même prendre un coach de renforcement musculaire. Mais je me rends compte que même si le sport, ça me fait du bien à la tête, ça me fait du bien au corps, qu'on se le dise, en fait, j'y vais pas par pur plaisir. J'y vais juste pour garder la forme, mais il n'y a rien qui me transcende avec ça. Et puis un jour... Je me perds sur internet, je tombe sur des vidéos de cyclisme, puis je commence à m'y intéresser. Alors ce qu'il faut savoir c'est que depuis tout à l'heure, je dis que le sport c'était pas du tout essentiel dans ma vie avant ça, mais j'ai toujours été un grand fan de sport. Que ce soit le foot, les JO, le Tour de France, etc. En fait je passais beaucoup de temps à regarder du sport à la télé, pour autant je pratiquais pas. Alors je connaissais parfaitement le milieu, mais je connaissais pas du tout l'effort. Et là, je regarde des vidéos... personnes qui grimpent des cols etc et puis je me dis pourquoi pas ça a l'air vraiment cool le vélo sauf que mon épouse elle n'était pas hyper rassurée à l'idée que je pars directement sur la route alors pour le contexte son père a toujours été un cycliste roule beaucoup, et puis il a goûté le bitume plusieurs fois dans sa vie, donc ça l'a freiné un peu, elle se dit, j'ai pas envie que tu te fasses une clavicule, ou que tu te retrouves avec des grosses pizzas sur la peau, donc elle me dit, pourquoi tu ne commences pas plutôt par un home trainer ? Et là, c'était l'idée de génie je trouve, parce que moi je suis hyper joueur, enfin du moins quand j'avais le temps, et je découvre Zwift. Alors Zwift, ça a eu exactement le même effet sur moi qu'un jeu vidéo, quand je passais du temps sur ma Playstation à l'époque. Et pour ceux qui ne connaissent pas Zwift, en fait c'est une plateforme d'entraînement pour le cyclisme et la course à pied, où il y a tout un monde virtuel, c'est hyper bien foutu, on peut structurer ses entraînements. Pour les plus anciens, ça évite d'avoir pendant une heure, deux heures de home trainer à la tête en face du mur, à juste soit écouter de la musique, soit rien faire. À la place, on a un écran, on a son avatar, on se voit bouger dans le monde virtuel, on peut rouler en groupe, il y a des compétitions, etc. On voit la progression, on gagne des badges en fonction des défis qu'on peut faire, en fonction des parcours qu'on peut réaliser. Et puis il y a des mises à jour constantes. C'est un vrai jeu vidéo, mais où on se dépense. Donc ça évite d'avoir la manette en main avachie dans le canapé. Là au moins, quand t'as décroché un badge, t'as dépensé quelques calories quand même. Alors, je précise que le podcast il est pas sponsorisé par Zwift, mais... Je trouve que c'est vraiment un outil extraordinaire pour ceux qui n'ont pas forcément envie d'aller sur la route ou qui ont envie de se lancer avec des entraînements structurés, etc. J'ai acheté un home trainer. A cette époque-là, j'ai acheté un home trainer tout en un, connecté avec l'ajustement de la pente. Je voulais vraiment ressentir la sensation de faire du vélo. Donc je pense que j'étais un des seuls en France à commencer le vélo en antérieur. Orkovic, je parle, sans avoir jamais roulé dehors. Et les premières séances... Malgré le côté jeu vidéo, malgré le côté cool, elles ont été atroces. Mais vraiment atroces. Je me suis clairement dit, je pense, 5 premiers kilomètres, je me dis pourquoi j'ai acheté cette machine de merde ? On se le dit. D'autant qu'après une semaine, fêlée comme je suis, je me tente une ascension du Mont Ventoux, version virtuelle. Par bédouin, pour les connaisseurs, un versant qui est considéré comme étant le plus difficile. En même temps, dans ce drift, il n'y a qu'un versant possible. Ils ont mis le plus dur. Et qu'on se le dit, je n'avais pas la caisse. Je fais un demi-tour au bout d'un tiers du parcours. J'ai ma femme qui passe dans l'endroit où on fait du sport à la maison. Elle me voit rouge, à deux doigts d'exploser. Mais elle me dit, mais tu vas mourir en fait. Arrête. Et en fait, c'est ce type de moment où tu te dis, ça va, les autres le font. Je commence à avoir une condition physique. Je dois pouvoir y arriver. Eh bien non. Et ben non, en fait, c'est pas aussi simple que ça. Mais j'ai continué, trois fois, quatre fois par semaine, et j'ai vraiment poncé Zwift, j'ai découvert les programmes d'entraînement, la structure, la rigueur de cet entraînement-là, tout le vocabulaire autour, les watts. Et puis je voyais ma FTP grimper. Alors la FTP, c'est en anglais Functional Threshold Power, donc c'est un peu en résumé rapide, la puissance théorique qu'on pourrait maintenir sur une heure d'effort. Mon premier test, je pense que je devais être à 150 watts, et puis je suis grimpé à 180, 200, 250, aujourd'hui je suis à plus de 300, alors qu'au démarrage, c'était il y a à peu près deux ans. C'est dire à quel point un entraînement structuré, ça peut vraiment amener à de la progression, si on respecte bien sûr des principes de progressivité en face. Mais à ce moment-là, j'ai ressenti un truc que je n'avais jamais ressenti avant. du plaisir dans un effort structuré. Quand je disais tout à l'heure que malgré le fait que j'allais à la salle de sport, que j'avais un rythme sportif, en fait, je n'avais pas tant de plaisir que ça, je pense qu'il me manquait une sorte de vraie structure. Et derrière, même si je n'avais pas d'objectif à cette époque-là, j'avais l'objectif de me développer moi-même. Et je voyais en fait une progression, ce qui est compliqué à voir dans la salle de sport, on fait du hit. Bon, tu vas faire une pompe de plus que la semaine d'avant, tu vas faire 25 mètres de rameur sur un temps donné par rapport à la semaine d'avant, mais on mesure moins cette progression, je trouve. Alors que là, il y avait une progression chiffrée et c'était ultra encourageant. Il y a même eu un moment qui a un peu marqué un tournant au niveau de ma pratique. Un jour, en plein mois d'août, il faisait hyper beau, je pense que tous les cyclistes, les vrais, ils étaient dehors en train de rouler. Moi j'étais hier. devant les JO de Paris, puis je me tape trois heures de home trainer, devant mon ventilo en solo, juste parce que j'aime ça en fait. C'était mes premiers 100K. Donc mon premier parcours de 100 km, alors en virtuel, et ça a un peu résonné comme un premier 10 km en course à pied. Pour la première fois, je suis descendu du vélo et je me suis vraiment senti sportif. Alors ok, j'avais rien à prouver à personne, personne ne devrait avoir rien à prouver à personne en soi, sauf si à la limite tu es pro, tu as des sponsors, mais en fait, de par tout ce que j'avais vécu en tant que non sportif, en quelque sorte j'avais des choses à me prouver à moi-même. Parce que je me sentais un peu comme un imposteur du fait que j'avais pas construit initialement ma vie dans le sport. Il y a plein de jeunes qui vont en club de sport et étant adolescents sont sportifs. Moi c'était pas du tout mon cas, je suis arrivé entre guillemets sur le tard parce que j'ai commencé à faire mes vraies premières sorties course à pied à 25 ans. Et il m'aura fallu attendre 30 ans pour vraiment me sentir sportif. Alors que c'est bête, parce qu'en réalité si tu fais du sport régulièrement, on peut dire que t'es sportif. Mais c'est un peu tous ces schémas de pensée. C'est des croyances qui sont ultra limitantes pour beaucoup d'entre nous. C'est des choses qu'on pourra aborder dans des futurs podcasts. Et puis le temps passe un petit peu et on se retrouve en janvier 2025. Et là, j'achète mon premier vélo. Alors le podcast, je l'enregistre en novembre 2025. C'est ultra récent. Et en quelques mois, tout s'est accéléré. En fait, dès que je récupère mon vélo, j'avais déjà la caisse de faire du volume du fait que je faisais beaucoup de home trainer. Et puis, comme on dit, quand tu es capable de faire trois heures de home trainer, ça correspond à beaucoup plus d'heures de sel à l'extérieur parce qu'on n'a pas la même déshydratation en intérieur, il n'y a pas la même gestion de la chaleur, etc. Donc là, je pars faire 90 km tout seul, je découvre l'extérieur, mais je découvre surtout un autre sport. Je découvre en fait ce que c'est vraiment le cyclisme. Parce que quand la première fois tu pars, tu te fais un parcours sur une application comme Komoot par exemple, tu te dis, tiens, je vais faire 90 bornes. Mais t'as pas la réflexion par rapport au vent, etc. Donc tu pars vent de dos, tu te dis, ah c'est facile le cyclisme. Et puis tu te tapes 40 bornes vent de face, et là tu te dis, mais quel enfer. Et typiquement, toute cette technique-là, toute cette expérience, en fait je l'avais pas. Et du coup je découvre la route, la technique qui doit être mise en place pour bien manœuvrer son vélo, etc. Et puis aussi la peur un petit peu parfois, parce que les premières descentes, etc. le fait que sur Zwift on risque pas de tomber, il n'y a pas de voiture, on risque pas de glisser sur une feuille morte etc. Là, la route c'est pas la même. Passer de Zwift à la route c'est un choc, clairement c'est pas du tout le même sport. Alors on mobilise certes les mêmes muscles mais c'est comme passer d'un simulateur de voiture à conduire en réalité, alors peut-être pas sur circuit mais conduire sur la route tout simplement. La danseuse ça n'a rien à voir, le pilotage, j'avais clairement pas de pilotage, le pédalage rond, le fait de pousser tirer. J'ai appris à faire du vélo, j'avais beau avoir des pédales automatiques, j'étais la plupart du temps en train de pousser, je n'avais pas compris que ça pouvait être intéressant de tirer aussi. Donc tout ça, ça s'apprend au fil du temps, et j'ai adoré ça en fait. Puis je me suis dit, ok, j'ai roulé 90 bornes, j'ai roulé 100 bornes, mais je me dis, il faut que je roule avec des gens. Parce que rouler juste avec ses yeux et traverser la campagne du Maine-et-Loire, au bout d'un moment, il n'y a rien d'excitant. Et là, je commence à rouler en club. Donc j'apprends semaine après semaine. Puis j'apprends encore aujourd'hui à chaque sortie. Parce que clairement, ce n'est pas inné de rouler dans un peloton, de frotter, etc. Mais avec tout ce process, j'ai commencé à comprendre ce que l'endurance, ça signifiait et ce que ça représentait. Et c'est à ce moment-là, en fait, que par hasard, nouvelle fois, Internet, je tombe sur une vidéo YouTube d'un mec qui prépare un Ironman. Ce mec, c'est Eric Flagg, c'est un créateur de contenu suisse qui, de base, propose plutôt des vidéos sur la muscu. Et puis, depuis quelques années, il s'est mué petit à petit en athlète d'endurance. Il a fait un marathon, un Ironman, il fait du trail sur des grosses distances. Là, je regarde sa vidéo, je le vois préparer l'Ironman, je vois ce que ça implique en termes d'entraînement. Et là, je me dis ça, ça, c'est un vrai défi et ça, c'est beau. et en fait Tout ce qu'il a décrit dans son quotidien, c'était peut-être les sensations, la rigueur d'entraînement que je recherchais depuis toutes ces années. Des sortes de sensations recherchées que je n'arrivais pas à combler. Et là, je me dis, mais j'aimerais vivre ça. Ça a fait écho en moi. À ce moment-là, on est fin avril 2025. Et le triathlon, c'est simple, il a commencé à trotter dans ma tête. pas trotter très longtemps parce que j'ai passé à l'acte hyper rapidement. J'étais déjà dans cette routine sport, nutrition, progression. Je commençais à bien faire attention à ce que je mangeais. à faire en sorte que mes apports nutritifs soient en adéquation avec mes dépenses caloriques. Parce que j'étais déjà dans un entraînement croisé entre la course à pied et le vélo. Mon mode de vie avait déjà changé, je faisais attention, je prenais soin de moi. À ce moment-là, je réduis énormément l'alcool. C'est-à-dire que quand avant, je buvais l'apéritif le week-end, etc. Là, je me dis, ok, est-ce que ça m'apporte du bon ? Mais ça, c'est aucun jugement pour ceux qui prennent l'apéritif le week-end, loin de là. Mais moi, à titre personnel, je me suis dit, est-ce que ça m'apporte du bon dans ma vie ? Et je n'ai pas arrêté totalement l'alcool, mais quand je bois un verre, c'est un bon moment partagé avec des personnes, etc. Ça reste raisonnable, en fait, mais il n'y a pas du tout l'habitude de se dire le week-end, apéritif, etc. Donc j'avais déjà ce shift qui était fait vers un bon mode de vie, entre guillemets, enfin du moins le bon mode de vie qui... correspondait à ce que je voulais faire de ma vie. Le problème dans le triathlon, c'est qu'il y a cinq épreuves. Parce qu'on parle de triathlon, mais en réalité, il y a cinq épreuves. Il y en a trois dont je n'avais aucune connaissance parce qu'il y a la natation, la transition 1, le vélo, la transition 2 et la course à pied. Moi, je connaissais le vélo et la course à pied. Et par un hasard de vie... Quelques jours après que je découvre cette vidéo YouTube par rapport à l'Ironman, on me conseille un coach. Et c'est mon coach aujourd'hui, compagne encore. Et c'est comme ça que quelques jours après avoir lancé ce projet de triathlon, je me retrouve à préparer un Ironman. Alors enfin non, parce qu'au bout de quelques entraînements, l'émotion passée, je commence à me fixer des objectifs plus raisonnables. Parce que quand on commence à nager, et je pense que je suis parti nager... Quelques jours après avoir vu la vidéo, j'ai failli me noyer au bout de 15 mètres. J'exagère à peine, mais je me suis dit, oula, ça va être compliqué. Un Ironman, c'est 3800 mètres de natation, 180 km à vélo et un marathon. Donc déjà, quand on se dit, on va faire 180 km à vélo, c'est quelque chose. Enchaîner un marathon, c'est quelque chose. Mais 3800 mètres de natation... Ça, ça me paraissait être un Everest. Donc, je commence à me dire, je vais faire les choses step by step. Et je pense que c'est le meilleur truc à faire. Tu te lances dans l'endurance. Si tu veux des objectifs grands, par exemple, tu veux te préparer pour un marathon. Je ne pense pas qu'il faut se dire directement, je commence à course à pied, je vais préparer un marathon. Je pense que ça va un peu à l'encontre de toute la progressivité qu'on doit... qu'on doit amener dans le sport, notamment dans les sports d'endurance, parce que le but, ce n'est pas de se dégoûter non plus. Donc je regarde un petit peu la saison, et puis je m'inscris à mon premier triathlon S en juillet. Alors un triathlon S, c'est le format le plus court, des formats référencés. C'est 700 mètres de natation, enchaînés avec 20 km de vélo, et 5 km de course à pied. Donc c'est ultra cardio, parce qu'en fait, on est tout le temps à fond. On n'a pas le temps d'être en effort fondamental, etc. On est dans le rush tout le temps. Quand on fait 5 km et on se dit, allez, c'est les 5 derniers kilomètres, c'est les 5 seuls, on va à fond. On ne se met pas en zone 2. J'ai vraiment kiffé. J'ai trouvé ça ouf. Alors la météo n'a pas forcément été avec moi. C'est un peu just, mais pour un mois de juillet, ce n'était pas les gros chaleurs. Et puis, je m'inscris également à Triathlon M en août. m c'est x2 par rapport au S donc 1500 mètres de natation, je disais 700 mètres tout à l'heure de natation, c'est 750 mètres sur un S, et 1500 sur un M, avec un vélo de 40 km et 10 km de course à pied. Donc c'est un effort qui est quand même bien au-dessus, ça commence à devenir sérieux je trouve à ce niveau-là. Je le book en moins de 2h30, donc j'étais hyper content, je fais top 50 sur 300 et quelques participants, donc j'étais hyper heureux en me disant que c'était quand même la première fois que je fais ça. Après, j'avais mis tous les ingrédients pour que ça se passe bien. J'ai adoré la complexité de cette compétition, l'exigence autour. Et puis, tout ce jeu mental qui se crée en fait, parce qu'on traverse énormément de choses durant une compétition comme celle-ci. Et puis, entre ces deux tris, je suis parti à la montagne en vacances entre les Pyrénées, où j'ai pu grimper à pas mal de cols, pour m'aller au Takam, à l'Obisque. Tous ces cols qui ont fait la légende du Tour de France, ça m'a vraiment donné énormément d'émotion d'aller en haut de ces cols et me dire que je l'avais fait. C'est là où on se rend compte que le vélo c'est vraiment vecteur d'aventure. c'est vraiment vecteur de déconnexion, d'émotion. J'en ferai un épisode de podcast sur ça, sur comment le vélo est vecteur de déconnexion, vecteur d'émotion, et où on peut complètement s'évader grâce à cet outil qui est juste formidable. Une semaine et demie après, je participe à la première édition de l'étape du Tour Femme, sur le parcours Chambéry-Col de la Madeleine. Donc pareil, un col mythique, une cyclo sportive qui faisait 117 km, avec 3500 et quelques de D+. un beau chantier comme on dit et que je termine pareil hyper satisfait voilà une super expérience aujourd'hui je prépare pas un ironman je prépare un ironman 70.3 au sape de l'aune en juillet prochain juillet 2026 quelques cyclosportifs comme l'étape du tour en juillet prochain une quinzaine de jours après l'Alpha ironman et AGF Mont Ventoux que je ferai également sur le début du mois de juin entrecoupé de compétitions vélo, les courses de village comme on dit. Pour le moment je me dis pas que je vais faire un Ironman, je pense que comme je me dis pas que je vais faire un marathon. En fait je préfère me dire que je prends les courses les unes après les autres, pas parler comme comme un footballeur avec la langue de bois. Je me dis qu'il faut pas se brûler les ailes, pas aller sur des objectifs ou derrière on viendrait s'en dégoûter. Aujourd'hui je prends du plaisir et je prends. énormément de plaisir dans l'entraînement. J'ai entendu plusieurs fois que l'important, c'était plus le chemin que la ligne d'arrivée. Je suis entièrement d'accord avec le mode de vie que j'ai et tous ces entraînements de triathlon. Et c'est des choses que je vais adorer partager avec vous dans ces prochains mois, dans ce podcast. Mais en tout cas, tous ces objectifs, ils sont préparés avec une vraie structure, un coach, un club de vélo et de natation et une discipline. Pour moi, c'est le plus important, ça revient à l'importance, c'est le chemin. Plus que de me dire je vais aller me cramer sur une course, ce que j'aime, c'est tout ce qui est construit autour de ce sport. Quand je prends du recul, je réalise vraiment que je suis passé de quelqu'un qui fuyait le sport à quelqu'un qui organise sa vie autour de l'endurance. Aujourd'hui, je m'entraîne 15 à 20 heures par semaine, et clairement, ce n'est pas une ode au toujours plus, parce que ce rythme, déjà, tout le monde... Il ne peut sans doute pas l'encaisser, il ne peut pas correspondre à tout le monde, à tous les modes de vie. Je précise que je suis à mon compte, que je travaille dans la data depuis chez moi, ce qui me laisse quand même l'opportunité d'organiser mes journées. J'adore me lever tôt, et j'arrive régulièrement de me lever à 5h30 pour aller courir à 6h. J'ai une merveilleuse épouse qui comprend totalement ce mode de vie, et on n'a pas d'enfant, ce qui facilite forcément l'organisation. Ces dernières années, j'ai changé mon hygiène de vie. Mon sommeil, ma nutrition, mon rapport à l'alcool, mon rapport au stress, au travail, de manière générale, mon rapport au corps et à moi-même. Tous ces aspects font l'objet d'un épisode parce que je pense vraiment que si tu as des problématiques avec certains de ces points, je suis convaincu que le sport peut être un levier pour résoudre en partie ces problèmes. Je dis bien en partie parce qu'il y a plein d'autres leviers à activer, mais ça peut se trouver sur le chemin d'une résolution. Aujourd'hui, le sport ne m'étouffe pas, il me construit, il aligne ma vie. donnent du sens à mes journées, ils m'aident à devenir quelqu'un de plus stable, plus solide, quelqu'un de plus discipliné. Et surtout, j'ai un triptyque qui est bien organisé entre famille, travail et sport. Merci d'avoir écouté Enquête d'Endurance. Si cet épisode t'a accompagné, inspiré ou challengé, pense à t'abonner sur ta plateforme d'écoute, Spotify, Apple Podcasts ou autres, pour suivre la suite du chemin. 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