Speaker #0Bienvenue dans Enquête d'Endurance, le journal d'un sportif amateur en quête de profondeur, d'effort et de longue distance. Ici, je vous partage ma progression, mes doutes, mes réussites et tout ce que l'endurance m'apprend sur le corps, le mental et la discipline. Chaque semaine, je documente mon chemin, pas à pas, pour devenir un athlète plus complet et un humain plus solide. Bienvenue dans cette quête. Dans cet épisode, j'ai envie de parler d'un sport qui, au-delà de faire rêver, nourrit énormément de fantasmes et pas mal de peurs aussi, à savoir le triathlon. Très souvent, quand on me demande ce que je fais comme sport, je réponds je fais du vélo, je fais de la course à pied, puis je fais du triathlon. Et là, presque à chaque fois, j'ai la même réaction en face Ah ouais, du triathlon ? Ah ouais, des triathlètes, c'est bien ça. Avec ce petit regard qui veut dire, c'est chaud quand même, c'est un truc de fou. C'est un peu du style, c'est pas pour tout le monde, moi au bout de 25 mètres, je me noie dans la piscine. Il y a ce vrai mythe autour du triathlon, sport qui impressionne, parce qu'en fait on vient mixer les trois sports majeurs de l'endurance, savoir la natation, le vélo et la course à pied. Il y a les transitions entre chaque discipline, il y a le matériel, il y a la complexité de l'organisation. Et puis surtout, il y a ce mythe des longues distances, avec des formats qui paraissent parfois démesurés. Et c'est justement pour ça que pendant longtemps, je me suis dit que c'était... pas du tout fait pour moi et pourtant dans cet épisode j'ai envie de te raconter comment je me suis lancé dans le triathlon sans venir de ce milieu sans savoir vraiment nager au départ sans plan parfait juste avec une envie très simple me lancer dans un défi qui avait du sens pour moi alors avant d'arriver dans le triathlon je faisais déjà pas mal de sport d'ailleurs c'est quelque chose que j'ai raconté dans les épisodes précédents du podcast ça fait plusieurs années que je courais ça faisait surtout deux ans que je courais de manière un peu plus sérieuse avec une vraie régularité dans l'entraînement En parallèle, ça faisait déjà une grosse année que je faisais énormément de vélo. Alors comme j'ai expliqué dans le premier podcast, Enquête d'Endurance, je vous invite à l'écouter d'ailleurs si vous le souhaitez, j'ai découvert le vélo sur Zwift. Pendant presque un an, je n'avais pas de vélo, juste un home trainer connecté, un Wahoo Kickr Bike, puis je ne faisais que ça. Je faisais du Zwift 4 à 5 fois par semaine, avec des séances entre 45 minutes et 1h30 dans un premier temps. Et puis quand j'ai commencé certains programmes, notamment tout ce qui est grand fond d'eau, je me retrouvais parfois sur des séances de plus de 3 heures, en pleine intérieure, durant l'été, pendant que les autres étaient en train de rouler, dehors, sous ce beau soleil. A côté de ça, je courais 2 à 3 fois par semaine, ce qui représentait environ 15 à 20 kilomètres, parfois peut-être 25. Je faisais du renforcement musculaire avec un coach à domicile à ce moment-là. Et je me souviens... Très bien de ce qu'il me disait, il me disait si tu veux prendre de la masse musculaire, parce que c'était mon objectif à l'origine, je m'étais dit que j'aimerais bien prendre un peu de masse musculaire sur le haut, il me dit il va falloir que tu te calmes sur l'endurance. Sauf que me calmer j'en avais pas envie, ça aurait été un crève-cœur. Donc on a plutôt adapté l'alimentation, monté les apports plutôt que de réduire l'entraînement. C'est un sujet que j'aborderai d'ailleurs sûrement dans un prochain épisode. physiquement j'étais prêt, j'étais en forme, j'étais régulier dans ma pratique, je suivais des programmes, j'allais au bout de mes séances mais presque un an après avoir vécu ça je me rends compte qu'il me manquait quelque chose je faisais du sport j'adorais ça mais mon seul objectif c'était d'arriver au bout d'un programme il n'y avait pas de dossard, il n'y avait pas de ligne de départ, il n'y avait pas de projet clair à long terme, je faisais de l'endurance sans avoir vraiment trouvé le défi qu'allait me faire vibrer profondément. Et puis un week-end je traîne un peu sur youtube je regarde des vidéos de sport comme régulièrement et puis je tombe sur Eric Flagg. C'est un youtuber suisse à la base plutôt orienté musculation qui au fil du temps est parti sur des défis d'endurance. A ce moment là il prépare un Ironman. Alors l'Ironman moi je connaissais pas en détail mais je connaissais le nom. Et surtout j'en avais un souvenir assez précis parce qu'une dizaine d'années plus tôt, même peut-être une quinzaine, j'étais tombé sur un documentaire sur le Northman dans Interior Sports sur Canal+. Merci. Et là, pour moi, le triathlon, c'était ça. C'était un truc complètement dingue, un triathlon d'extrême, 3,8 km de natation dans une eau glacée, départ 5h du matin depuis un bateau dans une eau norvégienne, 180 km de vélo dans des conditions de fjord, dans des conditions très compliquées, des conditions changeantes. Il y a d'ailleurs Tristan Polak qui fait du très bon contenu sur... Youtube, qui est un podcast également, qui intervient sur de nombreux podcasts, qui a fait le Northman cette année. Il disait qu'il avait eu des conditions qui étaient anormales, il a fait plutôt chaud cette année, même si ça a changé après sur la partie course à pied. Mais c'est des conditions qui sont impossibles à anticiper. Et on peut avoir du très chaud, du très froid. Donc voilà, c'est vraiment de l'extrême. Et puis derrière, il y a un marathon format trail. Le tout est sans assistance. Enfin, du moins, il faut qu'on organise sa propre assistance. C'est pas comme la plupart des compétitions. On va se retrouver avec le petit ravitaillement, etc. Là, c'est 100%. Il faut qu'on se débrouille. Donc à l'époque, je m'étais dit un truc très clair. C'est un sport de malade. Je ferai jamais ça, mais je suis totalement admiratif de ces fous. Puis quelques années plus tard, deuxième contact avec le triathlon, je bossais en grande distribution, j'étais manager, il y a un membre de mon équipe qui préparait l'Ironman de Nice. Alors c'était l'année où il a fait tellement chaud qu'ils ont dû écourter le marathon, ils ont dû faire 30 km de mémoire. Mais durant toute la phase d'entraînement, moi je voyais sa fatigue, je voyais la difficulté de la prépa, l'organisation que ça demandait, les concessions que ça impliquait. Puis moi j'étais pas du tout dans un mood de sport à l'époque, je voyais faire hyper attention à sa nutrition, etc. Tout ça étant dit, dans ma tête le triathlon c'était clairement associé à une chose, c'était la longue distance, la difficulté et l'engagement total. Donc ce week-end là je reviens à Rick Flag, je regarde une vidéo, puis une deuxième, puis une troisième, en deux jours je me tape quasiment toute sa prépa, j'écoute ses podcasts, je m'immerge complètement dans son projet. Et à ce moment là je passe de c'est complètement dingue ce qu'il fait... je sais pas pourquoi il s'inflige ça, à en fait j'aimerais faire ça. Pas juste un triathlon, pas juste cocher une course pour dire que je l'ai faite, mais devenir triathlète, pour préparer quelque chose de plus grand, quelque chose qui me donne envie de m'entraîner longtemps, de structurer ma vie sportive autour d'un projet fort. À ce moment-là, je m'entraînais déjà beaucoup, je faisais 7 à 9 heures de sport par semaine, de vélo, de la course à pied, le renforcement musculaire. Donc j'avais de la régularité. Mais il me manquait encore le sens, un cap, un why, un pourquoi. Et ce jour-là, je me dis franchement, ok, j'ai envie de devenir triathlète. Et surtout, j'ai envie de préparer un Ironman. Le dimanche suivant, je vais à la piscine. Ça doit tomber deux, trois jours après avoir découvert cet univers. À ce moment-là, je suis à fond, je suis très motivé, je me vois déjà sur la ligne de départ avec les fumigènes lors du Rolling Stark de l'Ironman. Mais je suis quand même assez réaliste dans ma tête, je me dis que ce n'est pas pour tout de suite. Je me dis, allez, Ironman complet en 2027 et puis avant ça, un 70.3, donc un half Ironman en 2026. J'arrive à la piscine, je me dis, bon, ça va prendre du temps, mais je vais y arriver. Et là, retour sur Terre Immédiate. Je nage peut-être sur la séance 500-600 mètres en tout, en plusieurs fois, avec énormément de brasse, très peu de technique. Je fais 25 mètres en crawl, je suis littéralement à deux doigts de me noyer. Je ne sais pas respirer, je respire la tête en avant. Je fais du crawl water polo, on appelle ça, mais totalement déstructuré. Et je ne voudrais pas faire un jour à ceux qui font bien du crawl water polo, en disant que je faisais du crawl water polo. Je comprends que j'ai absolument tout à apprendre, grosse cague d'humidité. Alors même si j'allais prendre ce sport avec humilité, mais là je me dis, je pars vraiment d'en bas. Je me dis, attends, si tu sais pas menager 25 mètres proprement, comment tu peux envisager, ne serait-ce que nager 1900 mètres pour un 70.3 ? Là j'ai l'impression que c'est un mur. Je rentre à la maison, je regarde Laura, mon épouse, je lui dis, va falloir que je me prenne un coach parce que là clairement je sais pas nager. Ce qui est compliqué quand on veut se mettre au triathlon. Mais ce qui n'est pas un blocage. C'était pas vraiment une surprise. Quelques années plus tôt, je crois c'était 3 ans avant, j'avais fait une énorme connerie. Un week-end, je vais à la piscine avec mon père. Lui nageait une fois par semaine à l'époque. Moi, je nageais pas. Et là, ego mal placé, je me lance dans le défi complètement débile. Lui, il part sur 1500, 2000 mètres. Moi, je me dis que je vais faire plus. Donc je pars sur 3000 mètres, mais de brasse. Sans entraînement. Le lendemain, je ne pouvais plus marcher. 2 à 3 semaines de blessure, ça m'a impacté sur le reste, donc pas très intelligent. Mais en tout cas, ce jour-là, je sors de la piscine, je me fais une promesse, je me dis si tu veux faire ça sérieusement, si tu veux vraiment te préparer dans le triathlon, n'y va pas tout seul. Je ne peux pas suivre un programme Garmin comme pour la course à pied, je ne peux pas faire des blogs d'entraînement sur X semaines comme sur Zwift, non, là il me faut un vrai accompagnement, un coach, un coach si possible en physique, sinon je vais droit dans le mur. Parce que... Il faut traiter les trois sports de concerts. Il faut apprendre aussi l'univers du tri. Pour la première fois depuis le déclic Ironman, j'ai envie de dire depuis 4 jours, à ce moment là, Je comprends que le triathlon, c'est pas juste une question de motivation, parce que ça j'en ai, mais c'est une question de méthode, puis c'est une question de patience aussi. Parce qu'il va falloir qu'il y ait de la progressivité, il va falloir qu'il y ait des apprentissages, et ça, ça se fait pas en une semaine, deux semaines, un mois, deux mois, il va falloir du temps. Pas un hasard total, le lendemain, je discute avec quelqu'un chez qui je faisais des séances de shiatsu. Alors à la base, c'était pour détendre mon corps, récupérer un petit peu. faisait du bien de son temps. Elle sait que je fais pas mal de sport, donc elle me demande comment ça va, et puis moi je suis à fond, je suis à fond dans mon projet, je déborde d'enthousiasme, je lui dis que je prépare un projet de triathlon. Et là elle me dit, elle était surprise, elle me dit bah mon conjoint il est coach de triathlon, donc je me dis ça tombe bien. Elle me dit il donne un cours ce soir à la piscine d'Angers, ce soir même, d'en dire que j'ai pas hésité longtemps. Le soir même, à 20h30, j'étais à la piscine. Je commence à m'entraîner avec le groupe. Donc là, je vois vraiment l'écart. Quand les autres, ils nagent 2500, 3000 mètres. Moi, je suis à la fin de ma séance avec mes 1000, 2000 mètres sur la séance, complètement essoufflé, vraiment dans le mal. Mais pour la première fois, c'est moins frustrant parce que je commence à être dans l'apprentissage. Je sais que je suis guidé. On fait beaucoup d'éducatif. Mon coach me donne beaucoup de conseils, me donne... montre ce qui ne va pas, ce qu'il va falloir améliorer, la position du corps, la respiration, les appuis dans l'eau. En fait, ça va assez vite la progressivité en natation au tout début. On prend un gap très très très très rapidement. Au début, je nage une fois par semaine, puis très vite l'objectif ça devient simple, c'est revenir nager une deuxième fois dans la semaine pour appliquer ce que j'ai appris. Très vite, quelques semaines, quelques mois, je commence à nager entre 4000 et 6000 mètres par semaine, en fonction si je fais deux ou trois séances. Aujourd'hui une séance normale c'est au moins 2000 mètres, c'est vraiment le minimum syndical. A l'époque chaque longueur c'était une victoire. Le lundi j'ai mes séances qui sont structurées avec lui, il me voit nager, il m'analyse, il ajuste, puis le reste de la semaine j'applique le programme qu'il me donne, la séance qu'il me donne, je commence à faire des séries, à mettre de l'intensité, je vois le chrono qui descend rapidement, ça c'est ultra grisant. Ça l'est beaucoup moins aujourd'hui parce que j'arrive sur une sorte de plateau de stagnation. Il me dit d'être patient, que c'est normal, que ça fait que 7-8 mois que je nage. Mais avec lui, très vite, on ne parle plus seulement de natation, parce que c'est vraiment mon coach de triathlon, pas le coach uniquement de natation. On structure aussi le vélo, la course à pied, on fait des tests, VMA, PMA, etc. Mis à part le test FTP que je faisais sur Zwift, qui permet de calculer la puissance fonctionnelle que l'on est capable de soutenir théoriquement sur une heure. j'avais pas de fait de test sur sur la course à pied j'avais pas de cadrage de zone de cadrage d'allure etc et en fait il est à le mot c'est quand j'ai eu du cadre avec lui donc ça prend ce truc essentiel également qu'il faut apprendre à couper parce qu'à l'époque je m'entraînais tous les jours sans jamais avoir une journée de repos journée off donc là il me dit il faut il faut que tu prennes une journée de pause par semaine. C'est comme ça que la plupart du temps, le mardi, ça devient ma journée sans sport. Et vraiment avec l'enchaînement des séances, le volume. En fait, je suis content d'arriver le lundi soir parfois en me disant « Demain, ça va être piano, pas de sport. » Alors parfois, je vais marcher ou autre, je me dépense un peu quand même, mais pas d'activité physique rentrant dans le cadre du triathlon. On commence aussi à travailler les transitions, parce que le triathlon, ce n'est pas juste trois sports mis bout à bout. C'est... aussi la transition 1, la transition 2, la capacité d'enchaîner les efforts. Donc je ne fais plus un peu de tout, je ne bricole plus, je suis accompagné. Je commence à sentir l'impact du vélo sur ma course à pied, je comprends vraiment l'entraînement croisé. Puis dès que j'ai une petite douleur sur un sport, je bascule sur l'autre, je m'adapte petit à petit, je passe d'une pratique qui est éclatée à une approche structurée, cohérente, intelligente, entre la natation, le vélo, la course à pied. Et à ce moment-là, le triathlon, ça cesse d'être le fantasme un peu intimidant, ça devient un vrai projet, un projet concret avec des étapes à valider, mais ça devient totalement réaliste. Alors avant mon premier triathlon, deux ou trois semaines avant, je fais mes premières séances de natation en olive. Donc là, nouvelle découverte. Parce que c'est quelque chose que, honnêtement, j'aurais jamais fait dans ma vie si je ne m'étais pas lancé dans le triathlon. À part me baigner dans la mer l'été et encore... Pas vraiment après ça, j'aurais pas forcément été me baigner dans un lac avec une combinaison. Dans ce cadre là, tout change. L'eau libre, c'est plus du tout comme le petit confort de la piscine. La piscine, je la compare un peu au home trainer pour le vélo ou le tapis de course. En fait, t'es dans un environnement contrôlé, sécurisant, c'est toujours la même longueur, y'a pas de surprise. C'est comme l'home trainer à la maison, y'a pas de vent, y'a pas de conditions extérieures, en fait on gère tout. L'eau libre, c'est l'inverse. La première fois, l'eau elle a une odeur, même la deuxième fois d'ailleurs. ça a un petit goût, on voit rien, on perd complètement ses repères. Donc à ce moment-là, je nage dans un lac près d'Angers. J'ai pas encore nagé en mer avant de commencer mon premier tri, parce que j'avais mes deux tris qui étaient prévus, qui n'avaient pas de natation en mer. Ma première sortie en mer, elle arrivera beaucoup plus tard, elle arrivera en octobre 2025 à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Mais déjà en lac, c'est un autre monde. Alors heureusement, il y a ce truc très bénéfique dans tout ça, la combinaison. Avec la combinaison, tu flottes plus, la posture devient plus facile, tu as moins besoin de te gainer, moins besoin de battre les jambes, tu peux te concentrer vraiment sur les bras. Mais malgré ça, la première fois, c'est bizarre. Je me souviens très bien du premier aller-retour, j'ai l'impression de ne plus réussir à respirer. La combinaison me sert un peu, je me sens presque oppressé, c'est une sensation très étrange. Ça me met un petit coup de stress. J'ai l'appréhension également de mon environnement, parce que j'ai jamais nagé dans ces conditions. On a des poissons autour de nous, parfois des algues, c'est pas hyper, hyper agréable. Or, concernant la combinaison, c'est tout de même vraiment un plus. Et tu te rends vite compte d'une chose, le triathlon, ça demande un sacré investissement au départ. Je parle pas de motivation, là, je parle vraiment financier, il faut être honnête là-dessus. Pour la natation, il faut du matériel, il faut les palmes, le pool boy, même si mon coach est pas hyper fan de cet outil. Il faut les plaquettes, il faut la combinaison pour l'eau libre, la trifonction. On peut évidemment limiter les coûts, mais il y a ce ticket d'entrée. Moi, je suis allé un peu plus loin, je me suis pris un vélo de contre la monte, c'est absolument pas obligatoire, mais étant cycliste et sachant que le vélo était mon point fort, ce qui va se vérifier sur mes premiers tris, j'avais envie de maximiser cette partie-là. J'avais envie d'aller au bout de l'expérience. Et d'ailleurs, la nouvelle découverte, la première sortie en vélo de chrono, donc durant cette semaine. précédé mon triathlon, je me rends compte des sensations totalement différentes. Du vélo de route, la position, les appuis, les muscles sollicités, tenir sur les prolongateurs. Alors je ne dirais pas que c'est inconfortable, je dirais que c'est totalement dérontant. On croit connaître le vélo, mais on se rend compte que non, pas vraiment. C'est ça que je découvre avec le triathlon, c'est qu'on a l'impression de connaître les sports, mais avec le triathlon on les pratique autrement. La natation c'est pas en piscine, le vélo c'est pas forcément un vélo classique, la course à pied elle arrive après deux disciplines. donc les jambes Elle commence à plus être fraîche. Parce que moi, je cours régulièrement. Quand on me dit, va courir 10 km, ça me paraît limite être une petite distance. J'ai l'habitude de courir 15, 20 km régulièrement. Mais 15 km après avoir bourriné 40 km sur le vélo, c'est pas la même. Donc à quelques jours de mon premier S, je commence à ressentir un vrai stress. Je me dis, est-ce que je vais être prêt ? Est-ce que je vais y arriver ? Alors pourtant, malgré le doute, malgré l'inconfort, malgré la nouveauté, j'ai quand même envie de prendre ce départ. Parce que je sais en plus que... derrière je serai dans la dynamique de la course. Donc là on est mi-juillet 2025, je prends le départ de mon premier triathlon S, mais en réalité le triathlon il commence deux ou trois jours avant, parce que même avant de prendre le départ, il y a la préparation du sac, tu te rends compte rapidement d'un truc, c'est qu'il y a beaucoup de choses à ne pas oublier. D'ailleurs mon épouse elle me disait mais c'est un truc de malade là, tu pars trois semaines. Trois sports, trois univers différents. Pour la natation, il faut le bonnet, les lunettes, la combinaison, la crème anti-frottement. Pour le vélo, il faut bien entendu la trifonction, le casque, les chaussures, la ceinture porte-dossard. Moi, j'avais fait le choix de ne pas mettre de chaussettes ni en vélo ni course à pied. Et puis en course à pied, il faut bien sûr les chaussures, la casquette, les lunettes de soleil, etc. Donc il faut du matos. La première fois, ça met un petit stress parce que tu te dis, si j'oublie un truc important, je pars avec un handicap. Alors même si tu peux peut-être t'en tirer selon ce que tu oublies, rien que ça, ça peut perturber. Donc le jour J, il arrive. La météo, elle annonce de la pluie. Donc ça, ça m'embête parce que je me suis préparé dans des conditions un peu caniculaires sur le mois de juin. On dit souvent triathlon, c'est l'été, donc il fait toujours chaud. Et là, ils annoncent de la flotte. Les températures ne me paraissent pas dingues. Et puis... Je viens de recevoir mon vélo de contre la monte 10 jours avant. J'ai fait le backfitting une semaine avant, j'ai quasiment pas roulé avec. Je me dis, le jour d'un triathlon c'est pas là où il faut découvrir son matériel. Donc je fais un choix raisonnable, je prends mon vélo de route, celui avec lequel je suis le plus à l'aise. Finalement les routes sont mouillées mais il ne pleut pas, donc c'est déjà un soulagement. Mais vient le moment du départ, le stress il est là. Je parle avec 2-3 triathlètes autour de moi, c'est cette magie du triathlon. Je trouve qu'on est très proche, il y a vraiment ce moment de partage sur la ligne de départ. Et puis il y a le premier coup de pistolet et derrière c'est un rolling start, donc on part tous les 5 secondes, à chaque coup de sifflet. Et c'est parti pour la natation. Donc c'est dans le DAC du Mans, dans des conditions assez proches de celles où je m'étais entraîné près d'Angers. Donc pas de grosse surprise, il y avait un peu plus d'algues, mais bon, quand on est dedans, on est dedans. Mais je me surprends quand même sur un point, c'est que je ne suis pas du tout quelqu'un de bagarreur. Je n'aime pas trop rentrer dans le tas habituellement. Et pourtant dans les virages, je me suis dit, bon, soit tu prends un peu plus large, je t'évite tout le monde, soit tu rentres dans la mêlée. Et je me suis dit, allez j'y vais. je rentre dans les zones chaudes, je prends quelques coups mais j'en mets quelques-uns aussi, je perds sans doute pas mal d'énergie, peut-être mentale parce que du coup je ne suis pas dans ma nage, je suis vraiment sur comment je passe en fait. Mais je me suis dit si je commençais à avoir peur dès le premier triathlon, je ne m'en débarrasserais jamais. Donc la natation, si ça reste totalement mon point faible, je me suis dit on va aller quand même chercher quelque chose, chercher un apprentissage. sur ce triathlon là. Sur 356 participants je sors 219ème de lot mais dès que je monte sur le vélo par contre tout change, là je me fais vraiment plaisir sur les 20 km je me fais doubler par aucun triathlète, je fais le 27ème temps scratch à vélo donc je remonte près de 140 places au classement je passe de la 219ème à la 82ème place au général à ce moment là je comprends quelque chose d'hyper important dans ma pratique du tri c'est que le vélo c'est vraiment mon point fort Je me doutais que j'avais des bases, mais je ne m'étais jamais comparé. La course à pied derrière, elle se passe plutôt bien. Je gagne encore une dizaine de places. Je mets 21 minutes sur les 5 kilomètres, mais je sens que j'en ai encore sous le pied. Je termine 72e au scratch. Je mets 1h23 sur ce triathlon S. Honnêtement, je n'ai pas encore de vrai repère à ce moment-là, mais je suis hyper fier. Pas uniquement du chrono, mais je suis fier d'avoir osé. Je me dis c'est bon, j'ai fait un triathlon. Alors je sais pas si je peux dire c'est bon je suis triathlète, mais en tout cas c'est bon j'ai fait un triathlon. Je découvre un sport qui est exigeant, mais ultra stimulant. Et le format S, il est très ludique, je trouve. Il est ultra intense. On est à fond du début à la fin. On ne gère rien, ni la natation, ni le vélo, ni la course à pied. Derrière, même à essayer de se souvenir de ce qui s'est passé, c'est hyper compliqué tellement on ne retient pas le temps. Ça passe à une vitesse folle. 1h23, c'est à peine le temps d'une de mes séances de fractionnés en course à pied. ou c'est même pas le temps d'une... d'un fractionné vélo. Et pourtant, dans ce laps de temps très court, j'ai vécu énormément de choses. Ce jour-là, je ressors avec une certitude, le triathlon, c'est dur, ça c'est sûr, mais c'est exactement ce que je cherchais. Un mois et demi plus tard, fin août 2025, je prends le départ de mon premier triathlon M. Cette fois avec le vélo de contre la monte. Mais il y a un contexte important, c'est que je sors d'un Covid que j'ai sans doute attrapé au moment de l'étape du Tour Femme. J'étais... assez fatigué à la fin de cette épreuve-là. Il avait plu pendant deux heures lors du col de la Madeleine. Je pense que le système immunitaire n'était pas dingue. Et même si je n'ai pas eu de gros symptômes grippaux, j'ai perdu le goût, j'ai perdu l'odorat. Et surtout, je commence à avoir une respiration compliquée. Donc dès que l'intensité monte un peu, je sens comme une barre dans les poumons. Sur le vélo, dès qu'il y a une bosse, je me sens hyper limité. Clairement, je ne suis pas au top de ma forme. Je me sens... très souvent congestionnée, ça a été une période assez chiante. J'aurais peut-être pas dû continuer à 100% le sport à ce moment-là, mais j'étais dans cette prépa, j'avais pas envie de lâcher, j'avais pas envie de passer à côté de ce tri. Et donc, ça a été trois semaines où j'ai forcé au niveau du sport, mais je sentais que j'étais barré par quelque chose. Donc, je suis pas au top de ma forme, et malgré ça, cette journée va me réserver bonne surprise, quand même. La course, elle a lieu à Vénier, dans l'Indre-et-Loire. Ambiance. beaucoup plus calme, beaucoup plus champette j'ai envie de dire que sur le triathlon Est du Mans, moins de monde, un triathlon un peu plus chill entre guillemets. Alors il était en face cette année sur le même week-end du triathlon de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, donc je pense que les gens qui étaient dans l'Ouest de la France ont plutôt privilégié Saint-Gilles-Croix-de-Vie, je devais participer à ce triathlon là au début, et sauf qu'en fait, comme quoi il n'y a pas de hasard parfois, ils ont annulé l'annotation. à Saint-Gilles parce que l'eau était trop agitée, si je dis pas de bêtises, donc ça s'est transformé en duathlon, ce qui fait que l'expérience aurait peut-être pas été aussi... Cool. Et puis surtout, ça ne m'aurait pas appris autant de choses si j'avais été à Saint-Gilles plutôt qu'à Vigné. Donc ça s'est bien fait. On est 292 au départ du M. Je suis un peu stressé parce que c'est la première fois que je vais utiliser mon vélo de chrono en compétition. Et puis c'est mon premier M. C'est un format bien différent que le S. On ne fait pas juste x2. Parce que oui, x2, ok, au niveau des distances. Mais en termes de gestion de l'effort, on ne peut pas être à bloc pendant 2h30. En tout cas, moi, je n'ai pas la capacité d'être à bloc de bloc devant 2h30. Donc le départ de natation, déjà, c'est totalement différent. Comment ? Parce qu'ils se font tous ensemble dans une petite rivière. On rentre tous dans l'eau et puis on attend le coup de pistolet. Là, ça a été la grosse baston, grosse salade de bras. Ça brasse ultra fort. C'était dense, c'était hyper compliqué de s'extraire du groupe. L'eau était assez froide en plus. Heureusement qu'on avait la combinaison. Mais cette fois, l'expérience du premier triathlon me sert énormément. Je panique. pas, je me place mieux. Pour autant, ça reste encore mon point faible, je sors 189ème sur 292, donc rien de très glorieux. Une nouvelle fois, je monte sur mon vélo, je me sens plus à l'aise, la transition elle se passe bien. Enfin du moins, ce qui est chronométré au niveau de la transition, parce que dès que je passe le seuil du moment où on a le droit de monter sur le vélo, parce qu'il faut dire que je voulais faire le triathlète sérieux, avec les cales déjà... clipser les chaussures déjà sur le vélo je l'avais fait déjà au moment ça s'était bien passé tenu par les élastiques etc sauf qu'en fait j'avais oublié de scratcher une chaussure donc au moment de monter sur mon vélo je me rends compte que ma chaussure elle est complètement scratché je galère à la des scratcher je perds un peu de temps clairement ça me met pas en confiance plus que le temps perdu parce que je perds peut-être 15 secondes ça me fait perdre il me semble à la fin une place mais réalité ça me met pas en confiance je suis sur un vélo sur lequel je me suis entraîné à l'entraînement. Mais je n'ai jamais utilisé en compétition. Je suis plutôt habitué au vélo de route qu'au vélo de chrono. Donc là, ça me met, dès les premiers kilomètres, je me dis, ah, petit truc, ça entache la confiance. Mais une fois lancé, je me mets à carburer. Malgré la respiration limitée, je fais un très gros vélo quand même. Je me fais doubler par personne. Je passe de la 189e place à la 68e place au général. Donc je remonte 121 places. Ça, c'est des données que je saurais après la course, parce que sur le vélo, je n'avais pas non plus des sensations ultra extra. À ce moment-là, même si je fais le 30e temps vélo, j'ai l'impression d'être à contre-temps un petit peu, de ne pas maîtriser correctement ma monture. Mais du coup, quand je vois mon classement à la fin, je me dis que le travail paye, parce que même si je ne suis pas satisfait de moi, je me rends compte quand même que les résultats sont là. Alors sur le vélo, il y a quand même eu un moment un peu stressant. Alors pas nécessairement pour moi, mais plutôt pour Gilles, mon coach, et Laura, mon épouse qui me suivait. Le parcours n'était pas totalement sécurisé dans le village, donc ça c'était quand même assez moyen. En fait les routes n'étaient pas fermées. Et il y a un moment donné, on faisait deux boucles, on repassait dans le village de Vénier, et il y avait des voitures qui passaient, et les voitures étaient agacées qu'il y ait des triathlètes. Ça permet de ramener du monde quand même dans leur commune. à manger au restaurant dans la commune, ça ramène aussi un peu de business. Et donc je me retrouve derrière une voiture, je roule plus vite qu'elle, je suis obligé de freiner. C'est dangereux de doubler. Et pendant ce temps-là, il y a Laura et Gilles, ils ne me voient pas passer au premier tour. Donc quand je termine mon vélo, je termine mon deuxième tour, en fait ils pensent que je viens de terminer mon premier tour. Ils me crient, mais qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce qui t'est arrivé ? T'es tombé ? Moi je suis sur le vélo, je ne comprends rien, je commence à paniquer. Donc eux ils stressent, je suis à fond sur mon vélo, je me dis allez je pars en transition, je vais sur la course à pied. Alors ils se rendent compte que je vais vers la course à pied et que je n'attaque pas un deuxième tour, donc ça les rassure sans doute. Et ça c'est les joies du triathlon. Alors ils ont capté à ce moment là, ils ont échangé avec quelqu'un, ils se sont rendu compte qu'il y avait un tracker qu'on pouvait suivre en temps réel, où est-ce que j'étais. Donc ça, ça a permis pour la suite de les rassurer un petit peu, mais sur le coup ça a été la petite anecdote. Alors la course à pied a été beaucoup plus compliquée, je ne m'attendais pas du tout à ce que ce soit une course nature au début, il y avait deux tours, un gros dénivelé à un moment donné. En fait on passe dans un champ, on repassait un peu derrière sur du bitume, puis il y avait un gros rayillon, un bon petit mur, et à ce moment là le cardio il monte à 170, 175, je sens clairement que le Covid me pénalise, mais je fais quand même mes 10 km en 43 minutes. Je sais que j'avais beaucoup mieux dans les jambes si la respiration avait suivi. Quand je termine, je ne suis pas hyper satisfait. J'ai l'impression d'avoir laissé des choses sur la route. Parce que quand je démarre la course à pied, je vois pas mal de vélos déjà revenus dans le parc, du monde sur la course à pied. Je me dis que je suis loin. Puis à l'arrivée, il y a Laura qui me dit, devine combien tu fais. Honnêtement, j'ai aucune idée. Je me dis, bon, j'avais fait un bon premier résultat à O.S. Mais là, je pense que le M, ça va me mettre un petit coup mental. Et puis elle me dit, t'es 51ème sur 292. Tant total, 2h29. Donc là, je suis hyper content. pas parce que c'est parfait En soi, je me dis, j'en ai encore sous le pied, parce que je ne suis pas hyper satisfait de ma perf, mais pour autant, quand je vois le classement, je n'aurais jamais imaginé ça le matin pour mon premier triathlon M. Donc là, je me dis, noir sur blanc, ça se voit, j'ai une progression qui est là. Malgré une natation qui est encore perfectible, malgré une fin de transition ratée, malgré un Covid récent et une course à pied exigeante, je me dis que je ne suis pas si loin que ça. Parce qu'en plus, après, je regarde un peu les classements, et puis à ce niveau-là, entre la 25e et la 50e place, il y a quelques minutes d'écart. Et ces minutes-là, elles jouent sur des points faibles, dans mon cas, la natation. Donc je repars avec cette certitude que l'entraînement paye, et que si je continue à progresser là où je suis le plus faible, et que je continue à accentuer les points forts, les choses peuvent vite changer au niveau des classements. Aujourd'hui... Je m'entraîne entre 15 et 20 heures par semaine. Surtout, je prends énormément de plaisir. C'est quelque chose que je répète souvent depuis le démarrage de mon podcast et que je répète souvent dans ces différents épisodes. Mais c'est important de le redire une nouvelle fois, je ne subis pas l'entraînement qu'au champ des cages, je le vis cet entraînement. L'objectif initial, celui qui m'a fait plonger dans l'aventure du triathlon, c'est l'Ironman complet. Et puis avec le recul, j'ai fait un choix plus réfléchi. Je vise la progressivité. sans m'imposer de le faire un jour. A date, je n'ai pas de déclic. Je ne sais pas si j'en ferai un un jour. Peut-être. Mais déjà, je suis inscrit sur l'Ironman 70.3 des Sables de Lonne en 2026, avec pour rappel 1900 mètres de natation, 90 km de vélo, sur des sections quand même plutôt plates, et un semi-marathon. Et je me suis également inscrit sur un second triathlon L, qui aura lieu au mois de mai, à Angers. Même format, sans le label Ironman. Puis dans la saison, je ferai peut-être un S, peut-être un M, je verrai. Rien n'est figé. Parce que l'objectif, en fait, ça ne va pas être de collectionner les dossards. J'ai déjà beaucoup de courses de vélo prévues cette année, avec la GF Montventoux, la Babybel, l'étape du Tour, des courses FFC. Donc c'est un calendrier qui est quand même assez dense. Mais en réalité, moi, ce que j'aime dans le triathlon, ce n'est pas uniquement le jour de la course et l'enchaînement des efforts. Le fait de passer de la natation au vélo, du vélo à la course à pied, il m'arrive souvent de m'entraîner en bi quotidien. Une séance de course à pied le matin, puis le vélo un peu plus tard dans la journée. Il m'arrive même une fois par semaine parfois de faire du tri quotidien. Et puis il y a cette énergie particulière sur la ligne de départ. J'échange avec beaucoup de triathlètes. Je trouve que l'ambiance elle est vraiment saine. Les gens sont là pour se dépasser, pour prendre beaucoup de plaisir aussi. Il y a une forme de respect, de bienveillance que j'aime beaucoup. Ce que j'adore par-dessus tout... concrètement c'est l'entraînement quotidien, le chemin bien plus que la ligne d'arrivée. Aujourd'hui par exemple je suis en coupure hivernale, on est fin décembre à quelques jours de noël. Cette coupure elle est imposée par mon coach parce qu'on est à ce moment là 6 mois de l'objectif. Il me dit ton pic ça doit être juin juillet, tu te reposes maintenant. Mais honnêtement cette coupure me fait presque mal, pas physiquement parce que forcément ça peut faire que du bien à mon corps mais mentalement parce que j'aime bien m'entraîner. parce que ça me fait du bien, parce que ça équilibre aussi ma vie. C'est là que je me dis que j'ai trouvé quelque chose de juste. Pas juste un sport, pas juste un objectif, mais un mode de vie dans lequel je prends du plaisir au quotidien. Comme je disais au début de cet épisode, quand on dit qu'on fait du triathlon, on en regarde souvent avec les grands yeux. Il y a ce mythe du triathlète, celui qui enchaîne les efforts, qui ne s'arrête jamais, qui fait des trucs hors normes. Mais en le pratiquant, je me rends compte que le triathlon, c'est... pas un sport réservé à une élite. C'est un sport qui est exigeant, ça c'est sûr. Mais c'est surtout un sport qui est accessible à partir du moment où on accepte de prendre son temps. De faire les choses bien. De manière progressive, de manière structurée. Dans mon cas, c'est passé par l'accompagnement. Puis surtout par accepter d'être un débutant. Un débutant total en natation. Donc si t'hésites à te lancer, si la natation te fait peur, et honnêtement, c'est souvent là que ça bloque. Si tu te dis, le vélo... Ça va, la course à pied, je sens que je peux y arriver, mais nager, honnêtement, c'est pas fait pour moi. Bah rappelle-toi juste une chose, moi aussi au début, j'arrivais pas à nager 25 mètres. Et surtout, il n'y a personne qui est né triathlète. Personne. Il n'y a personne qui est sorti du ventre de sa mère en sachant nager, pédaler, courir longtemps. On n'est pas triathlète, on le devient. Un entraînement après l'autre. Merci d'avoir écouté Enquête d'Endurance. Si cet épisode t'a parlé, inspiré ou simplement fait réfléchir, pense à t'abonner sur ta plateforme d'écoute Spotify, Apple Podcasts ou autres pour suivre la suite du chemin. 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