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Minute Papillon ! Avec... Corinne Morel-Darleux cover
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En un battement d'aile

Minute Papillon ! Avec... Corinne Morel-Darleux

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09min |08/01/2025
Play
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En un battement d'aile

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09min |08/01/2025
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Description

Minute papillon ! avec Corinne Morel-Darleux 🦋


Alors que 2025 a débuté, nous ne dérogeons pas à la règle ! Cette semaine, dans Minute Papillon ! nous accueillons Corinne Morel Darleux, militante passionnée et écrivaine sensible, que vous avez pu découvrir dans l'épisode de la semaine dernière. Elle mêle dans son oeuvre poésie et politique, explorant les chemins qui nous mènent à la beauté, même quand le monde semble vaciller.


Elle se prĂŞte au jeu des questions de Minute Papillon ! en nous confiant ce qui l'indigne, ses rencontres marquantes ou ses sources d'inspiration.


Bonne Ă©coute !

Mixage : Pascal Gauthier


đź’š POUR SOUTENIR LE PODCAST


  1. Abonnez-vous au compte Instagram @enunbattementdaile

  2. Laissez un avis sur Apple Podcast par ici 🙏

  3. Faites-le découvrir autour de vous !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Florence Gault

    Aujourd'hui dans Minute papillon, nous accueillons Corinne Morel-Darleux, autrice et militante écologiste, elle se prête à notre jeu des questions-réponses. Passionnée de la nature, sensible aux luttes sociales, elle mêle dans ses écrits poésie et politique. Qu'est-ce qui vous indigne ?

  • Corinne Morel Darleux

    Ce qui m'indigne, et qui a été un peu le déclic de mon engagement et qui continue à m'indigner, c'est de voir des gens dormir dans la rue.

  • Florence Gault

    Un événement ou une expérience qui a créé un déclic écologique ?

  • Corinne Morel Darleux

    Alors moi je m'intéressais déjà à l'écologie quand j'habitais en région parisienne et il y a un peu plus de 15 ans j'ai déménagé dans la vallée de la Drôme et je crois que c'est vraiment le moment en fait où c'est devenu très concret et où l'engagement il est devenu plus uniquement cérébral mais vraiment organique et tripal pour moi.

  • Florence Gault

    Une rencontre qui vous a marquée ?

  • Corinne Morel Darleux

    Je ne suis pas sûre qu'il y ait vraiment eu une rencontre déterminante. Il y a eu toute une série de rencontres probablement, et puis de rencontres pas seulement avec des personnes, mais aussi avec des livres, avec des films, avec des animaux. Donc je ne saurais pas ressortir une rencontre en particulier. Il n'y a pas eu un moment, il n'y a pas eu d'épiphanie.

  • Florence Gault

    Un livre, un documentaire, un film, un podcast qui vous a influencé ?

  • Corinne Morel Darleux

    Alors ça c'est pareil, il y en a beaucoup, mais je vais en citer un qui est peut-être un peu moins souvent cité que les autres. C'est un film qui s'appelle Le Dernier Rivage, qui est un film qui se passe pendant une explosion atomique. qui est en train de ravager toute la planète et on vit les derniers jours d'une petite communauté en suivant comment chaque personne vit en fait ces dernières heures, ces derniers jours parce qu'ils savent, ils sont en Australie, ils savent que le nuage nucléaire arrive vers eux et c'est un très beau film. Il m'a touchée en fait parce que... D'abord parce que ce n'est pas du tout un film dogmatique et que chacun réagit à sa manière. Il y a ceux qui se noient dans l'alcool, il y a ceux qui sont amoureux, il y a ceux qui choisissent de garder la main sur leur propre mort et donc de se suicider avant l'arrivée du nuage. Et évidemment, raconter comme ça, ça ne sonne pas à hippie. hyper joyeux. Mais en réalité, chaque personnage est très attachant et a sa propre dignité face à l'inéluctable. Et je trouve que ça dit aussi beaucoup de choses de la manière dont on se comporte dans des époques troublées comme la nôtre.

  • Florence Gault

    Si vous Ă©tiez un animal en voie de disparition, lequel seriez-vous et pourquoi ?

  • Corinne Morel Darleux

    Alors c'est difficile de parler d'un animal en voie de disparition tellement j'ai l'impression que tous les animaux sont en voie de disparition en ce moment. On vient d'avoir encore un nouveau rapport qui nous dit que la population des vertébrés a chuté, je ne sais même plus quel terme utiliser, de 73% en 50 ans. Moi, c'est mon âge, ça veut dire qu'il n'y a plus qu'un quart du nombre de vertébrés sauvages qu'il y avait à ma naissance. Je trouve ça totalement flippant.

  • Florence Gault

    Imaginez que vous avez le pouvoir de donner la parole à une plante, laquelle choisiriez-vous et quel serait son message à l'humanité ?

  • Corinne Morel Darleux

    Alors, je crois que j'aimerais bien donner la parole à un des nombreux arbres centenaires abattus pour différents projets d'autoroutes, voire d'écoquartiers parfois. Et j'aimerais qu'il puisse nous raconter... C'est toutes ces décennies en fait, tout ce qu'il a vu, toutes les personnes, toutes les civilisations, toutes les cultures qu'il a vu passer, toutes les folies des êtres humains qu'il a vu passer, pour juste prendre conscience de ce que ça veut dire en fait, abattre un arbre centenaire.

  • Florence Gault

    Si vous pouviez organiser un dîner avec trois figures emblématiques de l'écologie, vivantes ou décédées, qui inviteriez-vous et quel serait le menu ?

  • Corinne Morel Darleux

    Alors, des figures de l'écologie au sens très large du terme, je crois que j'adorerais vraiment dîner avec Ursula Le Gouin, qui est une autrice de science-fiction, qui est essayiste aussi, qui a vraiment cette sensibilité écolo, mais qui est surtout une grande écrivaine et qui dans ses essais, dans ses textes de non-fiction, a une espèce de malice de grand-mère indigne que moi j'adore, donc j'adorerais... dîner avec elle. J'aimerais beaucoup qu'on vienne à notre table Rosa Luxembourg, dont je parle beaucoup dans mon dernier livre, qui était une grande militante, mais qui, elle, n'oubliait pas qu'on peut être communiste, révolutionnaire, et continuer à s'inquiéter du sord et d'une coccinelle gelée en hiver. Et puis, je ne sais pas si j'inviterais une troisième personne, parce que peut-être que j'aurais envie de garder ces deux-là pour moi. Et au menu ? Alors en dessert, il y aurait forcément du fromage blanc avec de la crème de marron. C'est un peu mon péché mignon. Et peut-être d'ailleurs qu'il n'y aurait que ça en fait, mais beaucoup.

  • Florence Gault

    Quel est votre péché mignon non écolo dont vous avez du mal à vous passer ?

  • Corinne Morel Darleux

    Non écolo et non avouable, j'ai beaucoup beaucoup de mal à renoncer au voyage. J'ai énormément réduit mes déplacements en avion, je m'impose maintenant toute une grille de critères qui fait que j'ai vraiment considérablement réduit, mais c'est quelque chose qui me pèse beaucoup. Je pense qu'il me demande le plus d'efforts et qui est le plus sacrificiel pour moi, parce qu'il y a tellement d'endroits, de paysages, de cultures que j'ai envie encore de découvrir. Ça, c'est vraiment un renoncement qui est très, très difficile pour moi. Et en même temps, comme je le dis régulièrement, s'il fallait vraiment imposer des quotas, et si on en arrive au fait d'imposer des quotas sur l'avion, je pense que je serais vraiment la première personne à qui j'interdirais de prendre l'avion, parce que moi j'en ai bien profité. Et peut-être que dans ces cas-là, ça me serait même plus léger. D'être soumise à interdiction si je savais que c'est pour permettre à des jeunes ou à des personnes qui n'ont jamais voyagé de découvrir ce plaisir extraordinaire que c'est d'aller voir si on trouve la beauté ailleurs.

  • Florence Gault

    Depuis novembre 2002, avec Audrey Ranchin, nous menons une expérience intitulée Au creux de mon arbre, l'écho du vivant Nous avons fabriqué un arbre cabane dans lequel nous invitons les gens à venir raconter leurs souvenirs de nature. Alors je vais vous demander, à votre tour, un souvenir de nature qui a laissé une trace importante dans votre vie.

  • Corinne Morel Darleux

    Des souvenirs de nature, il y en a quand même énormément. Moi j'ai cette chance inouïe d'y vivre en fait. dans la nature. Je ne suis pas dans une cabane dans les arbres, mais je suis entourée de forêts, de montagnes, je suis au pied du Vercors. Donc j'ai la visite de renards, de sangliers, de blaireaux, de vautours, d'aigles. Donc fatalement des souvenirs, il y en a énormément. Peut-être quand même une visite de renard roux qui s'est approché vraiment très près de notre potager et qui est resté un bout de temps là à Mulhauté. Et je suis restée longtemps moi aussi à le regarder Mulhauté. Et c'était un très joli souvenir pour moi.

Description

Minute papillon ! avec Corinne Morel-Darleux 🦋


Alors que 2025 a débuté, nous ne dérogeons pas à la règle ! Cette semaine, dans Minute Papillon ! nous accueillons Corinne Morel Darleux, militante passionnée et écrivaine sensible, que vous avez pu découvrir dans l'épisode de la semaine dernière. Elle mêle dans son oeuvre poésie et politique, explorant les chemins qui nous mènent à la beauté, même quand le monde semble vaciller.


Elle se prĂŞte au jeu des questions de Minute Papillon ! en nous confiant ce qui l'indigne, ses rencontres marquantes ou ses sources d'inspiration.


Bonne Ă©coute !

Mixage : Pascal Gauthier


đź’š POUR SOUTENIR LE PODCAST


  1. Abonnez-vous au compte Instagram @enunbattementdaile

  2. Laissez un avis sur Apple Podcast par ici 🙏

  3. Faites-le découvrir autour de vous !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Florence Gault

    Aujourd'hui dans Minute papillon, nous accueillons Corinne Morel-Darleux, autrice et militante écologiste, elle se prête à notre jeu des questions-réponses. Passionnée de la nature, sensible aux luttes sociales, elle mêle dans ses écrits poésie et politique. Qu'est-ce qui vous indigne ?

  • Corinne Morel Darleux

    Ce qui m'indigne, et qui a été un peu le déclic de mon engagement et qui continue à m'indigner, c'est de voir des gens dormir dans la rue.

  • Florence Gault

    Un événement ou une expérience qui a créé un déclic écologique ?

  • Corinne Morel Darleux

    Alors moi je m'intéressais déjà à l'écologie quand j'habitais en région parisienne et il y a un peu plus de 15 ans j'ai déménagé dans la vallée de la Drôme et je crois que c'est vraiment le moment en fait où c'est devenu très concret et où l'engagement il est devenu plus uniquement cérébral mais vraiment organique et tripal pour moi.

  • Florence Gault

    Une rencontre qui vous a marquée ?

  • Corinne Morel Darleux

    Je ne suis pas sûre qu'il y ait vraiment eu une rencontre déterminante. Il y a eu toute une série de rencontres probablement, et puis de rencontres pas seulement avec des personnes, mais aussi avec des livres, avec des films, avec des animaux. Donc je ne saurais pas ressortir une rencontre en particulier. Il n'y a pas eu un moment, il n'y a pas eu d'épiphanie.

  • Florence Gault

    Un livre, un documentaire, un film, un podcast qui vous a influencé ?

  • Corinne Morel Darleux

    Alors ça c'est pareil, il y en a beaucoup, mais je vais en citer un qui est peut-être un peu moins souvent cité que les autres. C'est un film qui s'appelle Le Dernier Rivage, qui est un film qui se passe pendant une explosion atomique. qui est en train de ravager toute la planète et on vit les derniers jours d'une petite communauté en suivant comment chaque personne vit en fait ces dernières heures, ces derniers jours parce qu'ils savent, ils sont en Australie, ils savent que le nuage nucléaire arrive vers eux et c'est un très beau film. Il m'a touchée en fait parce que... D'abord parce que ce n'est pas du tout un film dogmatique et que chacun réagit à sa manière. Il y a ceux qui se noient dans l'alcool, il y a ceux qui sont amoureux, il y a ceux qui choisissent de garder la main sur leur propre mort et donc de se suicider avant l'arrivée du nuage. Et évidemment, raconter comme ça, ça ne sonne pas à hippie. hyper joyeux. Mais en réalité, chaque personnage est très attachant et a sa propre dignité face à l'inéluctable. Et je trouve que ça dit aussi beaucoup de choses de la manière dont on se comporte dans des époques troublées comme la nôtre.

  • Florence Gault

    Si vous Ă©tiez un animal en voie de disparition, lequel seriez-vous et pourquoi ?

  • Corinne Morel Darleux

    Alors c'est difficile de parler d'un animal en voie de disparition tellement j'ai l'impression que tous les animaux sont en voie de disparition en ce moment. On vient d'avoir encore un nouveau rapport qui nous dit que la population des vertébrés a chuté, je ne sais même plus quel terme utiliser, de 73% en 50 ans. Moi, c'est mon âge, ça veut dire qu'il n'y a plus qu'un quart du nombre de vertébrés sauvages qu'il y avait à ma naissance. Je trouve ça totalement flippant.

  • Florence Gault

    Imaginez que vous avez le pouvoir de donner la parole à une plante, laquelle choisiriez-vous et quel serait son message à l'humanité ?

  • Corinne Morel Darleux

    Alors, je crois que j'aimerais bien donner la parole à un des nombreux arbres centenaires abattus pour différents projets d'autoroutes, voire d'écoquartiers parfois. Et j'aimerais qu'il puisse nous raconter... C'est toutes ces décennies en fait, tout ce qu'il a vu, toutes les personnes, toutes les civilisations, toutes les cultures qu'il a vu passer, toutes les folies des êtres humains qu'il a vu passer, pour juste prendre conscience de ce que ça veut dire en fait, abattre un arbre centenaire.

  • Florence Gault

    Si vous pouviez organiser un dîner avec trois figures emblématiques de l'écologie, vivantes ou décédées, qui inviteriez-vous et quel serait le menu ?

  • Corinne Morel Darleux

    Alors, des figures de l'écologie au sens très large du terme, je crois que j'adorerais vraiment dîner avec Ursula Le Gouin, qui est une autrice de science-fiction, qui est essayiste aussi, qui a vraiment cette sensibilité écolo, mais qui est surtout une grande écrivaine et qui dans ses essais, dans ses textes de non-fiction, a une espèce de malice de grand-mère indigne que moi j'adore, donc j'adorerais... dîner avec elle. J'aimerais beaucoup qu'on vienne à notre table Rosa Luxembourg, dont je parle beaucoup dans mon dernier livre, qui était une grande militante, mais qui, elle, n'oubliait pas qu'on peut être communiste, révolutionnaire, et continuer à s'inquiéter du sord et d'une coccinelle gelée en hiver. Et puis, je ne sais pas si j'inviterais une troisième personne, parce que peut-être que j'aurais envie de garder ces deux-là pour moi. Et au menu ? Alors en dessert, il y aurait forcément du fromage blanc avec de la crème de marron. C'est un peu mon péché mignon. Et peut-être d'ailleurs qu'il n'y aurait que ça en fait, mais beaucoup.

  • Florence Gault

    Quel est votre péché mignon non écolo dont vous avez du mal à vous passer ?

  • Corinne Morel Darleux

    Non écolo et non avouable, j'ai beaucoup beaucoup de mal à renoncer au voyage. J'ai énormément réduit mes déplacements en avion, je m'impose maintenant toute une grille de critères qui fait que j'ai vraiment considérablement réduit, mais c'est quelque chose qui me pèse beaucoup. Je pense qu'il me demande le plus d'efforts et qui est le plus sacrificiel pour moi, parce qu'il y a tellement d'endroits, de paysages, de cultures que j'ai envie encore de découvrir. Ça, c'est vraiment un renoncement qui est très, très difficile pour moi. Et en même temps, comme je le dis régulièrement, s'il fallait vraiment imposer des quotas, et si on en arrive au fait d'imposer des quotas sur l'avion, je pense que je serais vraiment la première personne à qui j'interdirais de prendre l'avion, parce que moi j'en ai bien profité. Et peut-être que dans ces cas-là, ça me serait même plus léger. D'être soumise à interdiction si je savais que c'est pour permettre à des jeunes ou à des personnes qui n'ont jamais voyagé de découvrir ce plaisir extraordinaire que c'est d'aller voir si on trouve la beauté ailleurs.

  • Florence Gault

    Depuis novembre 2002, avec Audrey Ranchin, nous menons une expérience intitulée Au creux de mon arbre, l'écho du vivant Nous avons fabriqué un arbre cabane dans lequel nous invitons les gens à venir raconter leurs souvenirs de nature. Alors je vais vous demander, à votre tour, un souvenir de nature qui a laissé une trace importante dans votre vie.

  • Corinne Morel Darleux

    Des souvenirs de nature, il y en a quand même énormément. Moi j'ai cette chance inouïe d'y vivre en fait. dans la nature. Je ne suis pas dans une cabane dans les arbres, mais je suis entourée de forêts, de montagnes, je suis au pied du Vercors. Donc j'ai la visite de renards, de sangliers, de blaireaux, de vautours, d'aigles. Donc fatalement des souvenirs, il y en a énormément. Peut-être quand même une visite de renard roux qui s'est approché vraiment très près de notre potager et qui est resté un bout de temps là à Mulhauté. Et je suis restée longtemps moi aussi à le regarder Mulhauté. Et c'était un très joli souvenir pour moi.

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Alors que 2025 a débuté, nous ne dérogeons pas à la règle ! Cette semaine, dans Minute Papillon ! nous accueillons Corinne Morel Darleux, militante passionnée et écrivaine sensible, que vous avez pu découvrir dans l'épisode de la semaine dernière. Elle mêle dans son oeuvre poésie et politique, explorant les chemins qui nous mènent à la beauté, même quand le monde semble vaciller.


Elle se prĂŞte au jeu des questions de Minute Papillon ! en nous confiant ce qui l'indigne, ses rencontres marquantes ou ses sources d'inspiration.


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  • Florence Gault

    Aujourd'hui dans Minute papillon, nous accueillons Corinne Morel-Darleux, autrice et militante écologiste, elle se prête à notre jeu des questions-réponses. Passionnée de la nature, sensible aux luttes sociales, elle mêle dans ses écrits poésie et politique. Qu'est-ce qui vous indigne ?

  • Corinne Morel Darleux

    Ce qui m'indigne, et qui a été un peu le déclic de mon engagement et qui continue à m'indigner, c'est de voir des gens dormir dans la rue.

  • Florence Gault

    Un événement ou une expérience qui a créé un déclic écologique ?

  • Corinne Morel Darleux

    Alors moi je m'intéressais déjà à l'écologie quand j'habitais en région parisienne et il y a un peu plus de 15 ans j'ai déménagé dans la vallée de la Drôme et je crois que c'est vraiment le moment en fait où c'est devenu très concret et où l'engagement il est devenu plus uniquement cérébral mais vraiment organique et tripal pour moi.

  • Florence Gault

    Une rencontre qui vous a marquée ?

  • Corinne Morel Darleux

    Je ne suis pas sûre qu'il y ait vraiment eu une rencontre déterminante. Il y a eu toute une série de rencontres probablement, et puis de rencontres pas seulement avec des personnes, mais aussi avec des livres, avec des films, avec des animaux. Donc je ne saurais pas ressortir une rencontre en particulier. Il n'y a pas eu un moment, il n'y a pas eu d'épiphanie.

  • Florence Gault

    Un livre, un documentaire, un film, un podcast qui vous a influencé ?

  • Corinne Morel Darleux

    Alors ça c'est pareil, il y en a beaucoup, mais je vais en citer un qui est peut-être un peu moins souvent cité que les autres. C'est un film qui s'appelle Le Dernier Rivage, qui est un film qui se passe pendant une explosion atomique. qui est en train de ravager toute la planète et on vit les derniers jours d'une petite communauté en suivant comment chaque personne vit en fait ces dernières heures, ces derniers jours parce qu'ils savent, ils sont en Australie, ils savent que le nuage nucléaire arrive vers eux et c'est un très beau film. Il m'a touchée en fait parce que... D'abord parce que ce n'est pas du tout un film dogmatique et que chacun réagit à sa manière. Il y a ceux qui se noient dans l'alcool, il y a ceux qui sont amoureux, il y a ceux qui choisissent de garder la main sur leur propre mort et donc de se suicider avant l'arrivée du nuage. Et évidemment, raconter comme ça, ça ne sonne pas à hippie. hyper joyeux. Mais en réalité, chaque personnage est très attachant et a sa propre dignité face à l'inéluctable. Et je trouve que ça dit aussi beaucoup de choses de la manière dont on se comporte dans des époques troublées comme la nôtre.

  • Florence Gault

    Si vous Ă©tiez un animal en voie de disparition, lequel seriez-vous et pourquoi ?

  • Corinne Morel Darleux

    Alors c'est difficile de parler d'un animal en voie de disparition tellement j'ai l'impression que tous les animaux sont en voie de disparition en ce moment. On vient d'avoir encore un nouveau rapport qui nous dit que la population des vertébrés a chuté, je ne sais même plus quel terme utiliser, de 73% en 50 ans. Moi, c'est mon âge, ça veut dire qu'il n'y a plus qu'un quart du nombre de vertébrés sauvages qu'il y avait à ma naissance. Je trouve ça totalement flippant.

  • Florence Gault

    Imaginez que vous avez le pouvoir de donner la parole à une plante, laquelle choisiriez-vous et quel serait son message à l'humanité ?

  • Corinne Morel Darleux

    Alors, je crois que j'aimerais bien donner la parole à un des nombreux arbres centenaires abattus pour différents projets d'autoroutes, voire d'écoquartiers parfois. Et j'aimerais qu'il puisse nous raconter... C'est toutes ces décennies en fait, tout ce qu'il a vu, toutes les personnes, toutes les civilisations, toutes les cultures qu'il a vu passer, toutes les folies des êtres humains qu'il a vu passer, pour juste prendre conscience de ce que ça veut dire en fait, abattre un arbre centenaire.

  • Florence Gault

    Si vous pouviez organiser un dîner avec trois figures emblématiques de l'écologie, vivantes ou décédées, qui inviteriez-vous et quel serait le menu ?

  • Corinne Morel Darleux

    Alors, des figures de l'écologie au sens très large du terme, je crois que j'adorerais vraiment dîner avec Ursula Le Gouin, qui est une autrice de science-fiction, qui est essayiste aussi, qui a vraiment cette sensibilité écolo, mais qui est surtout une grande écrivaine et qui dans ses essais, dans ses textes de non-fiction, a une espèce de malice de grand-mère indigne que moi j'adore, donc j'adorerais... dîner avec elle. J'aimerais beaucoup qu'on vienne à notre table Rosa Luxembourg, dont je parle beaucoup dans mon dernier livre, qui était une grande militante, mais qui, elle, n'oubliait pas qu'on peut être communiste, révolutionnaire, et continuer à s'inquiéter du sord et d'une coccinelle gelée en hiver. Et puis, je ne sais pas si j'inviterais une troisième personne, parce que peut-être que j'aurais envie de garder ces deux-là pour moi. Et au menu ? Alors en dessert, il y aurait forcément du fromage blanc avec de la crème de marron. C'est un peu mon péché mignon. Et peut-être d'ailleurs qu'il n'y aurait que ça en fait, mais beaucoup.

  • Florence Gault

    Quel est votre péché mignon non écolo dont vous avez du mal à vous passer ?

  • Corinne Morel Darleux

    Non écolo et non avouable, j'ai beaucoup beaucoup de mal à renoncer au voyage. J'ai énormément réduit mes déplacements en avion, je m'impose maintenant toute une grille de critères qui fait que j'ai vraiment considérablement réduit, mais c'est quelque chose qui me pèse beaucoup. Je pense qu'il me demande le plus d'efforts et qui est le plus sacrificiel pour moi, parce qu'il y a tellement d'endroits, de paysages, de cultures que j'ai envie encore de découvrir. Ça, c'est vraiment un renoncement qui est très, très difficile pour moi. Et en même temps, comme je le dis régulièrement, s'il fallait vraiment imposer des quotas, et si on en arrive au fait d'imposer des quotas sur l'avion, je pense que je serais vraiment la première personne à qui j'interdirais de prendre l'avion, parce que moi j'en ai bien profité. Et peut-être que dans ces cas-là, ça me serait même plus léger. D'être soumise à interdiction si je savais que c'est pour permettre à des jeunes ou à des personnes qui n'ont jamais voyagé de découvrir ce plaisir extraordinaire que c'est d'aller voir si on trouve la beauté ailleurs.

  • Florence Gault

    Depuis novembre 2002, avec Audrey Ranchin, nous menons une expérience intitulée Au creux de mon arbre, l'écho du vivant Nous avons fabriqué un arbre cabane dans lequel nous invitons les gens à venir raconter leurs souvenirs de nature. Alors je vais vous demander, à votre tour, un souvenir de nature qui a laissé une trace importante dans votre vie.

  • Corinne Morel Darleux

    Des souvenirs de nature, il y en a quand même énormément. Moi j'ai cette chance inouïe d'y vivre en fait. dans la nature. Je ne suis pas dans une cabane dans les arbres, mais je suis entourée de forêts, de montagnes, je suis au pied du Vercors. Donc j'ai la visite de renards, de sangliers, de blaireaux, de vautours, d'aigles. Donc fatalement des souvenirs, il y en a énormément. Peut-être quand même une visite de renard roux qui s'est approché vraiment très près de notre potager et qui est resté un bout de temps là à Mulhauté. Et je suis restée longtemps moi aussi à le regarder Mulhauté. Et c'était un très joli souvenir pour moi.

Description

Minute papillon ! avec Corinne Morel-Darleux 🦋


Alors que 2025 a débuté, nous ne dérogeons pas à la règle ! Cette semaine, dans Minute Papillon ! nous accueillons Corinne Morel Darleux, militante passionnée et écrivaine sensible, que vous avez pu découvrir dans l'épisode de la semaine dernière. Elle mêle dans son oeuvre poésie et politique, explorant les chemins qui nous mènent à la beauté, même quand le monde semble vaciller.


Elle se prĂŞte au jeu des questions de Minute Papillon ! en nous confiant ce qui l'indigne, ses rencontres marquantes ou ses sources d'inspiration.


Bonne Ă©coute !

Mixage : Pascal Gauthier


đź’š POUR SOUTENIR LE PODCAST


  1. Abonnez-vous au compte Instagram @enunbattementdaile

  2. Laissez un avis sur Apple Podcast par ici 🙏

  3. Faites-le découvrir autour de vous !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Florence Gault

    Aujourd'hui dans Minute papillon, nous accueillons Corinne Morel-Darleux, autrice et militante écologiste, elle se prête à notre jeu des questions-réponses. Passionnée de la nature, sensible aux luttes sociales, elle mêle dans ses écrits poésie et politique. Qu'est-ce qui vous indigne ?

  • Corinne Morel Darleux

    Ce qui m'indigne, et qui a été un peu le déclic de mon engagement et qui continue à m'indigner, c'est de voir des gens dormir dans la rue.

  • Florence Gault

    Un événement ou une expérience qui a créé un déclic écologique ?

  • Corinne Morel Darleux

    Alors moi je m'intéressais déjà à l'écologie quand j'habitais en région parisienne et il y a un peu plus de 15 ans j'ai déménagé dans la vallée de la Drôme et je crois que c'est vraiment le moment en fait où c'est devenu très concret et où l'engagement il est devenu plus uniquement cérébral mais vraiment organique et tripal pour moi.

  • Florence Gault

    Une rencontre qui vous a marquée ?

  • Corinne Morel Darleux

    Je ne suis pas sûre qu'il y ait vraiment eu une rencontre déterminante. Il y a eu toute une série de rencontres probablement, et puis de rencontres pas seulement avec des personnes, mais aussi avec des livres, avec des films, avec des animaux. Donc je ne saurais pas ressortir une rencontre en particulier. Il n'y a pas eu un moment, il n'y a pas eu d'épiphanie.

  • Florence Gault

    Un livre, un documentaire, un film, un podcast qui vous a influencé ?

  • Corinne Morel Darleux

    Alors ça c'est pareil, il y en a beaucoup, mais je vais en citer un qui est peut-être un peu moins souvent cité que les autres. C'est un film qui s'appelle Le Dernier Rivage, qui est un film qui se passe pendant une explosion atomique. qui est en train de ravager toute la planète et on vit les derniers jours d'une petite communauté en suivant comment chaque personne vit en fait ces dernières heures, ces derniers jours parce qu'ils savent, ils sont en Australie, ils savent que le nuage nucléaire arrive vers eux et c'est un très beau film. Il m'a touchée en fait parce que... D'abord parce que ce n'est pas du tout un film dogmatique et que chacun réagit à sa manière. Il y a ceux qui se noient dans l'alcool, il y a ceux qui sont amoureux, il y a ceux qui choisissent de garder la main sur leur propre mort et donc de se suicider avant l'arrivée du nuage. Et évidemment, raconter comme ça, ça ne sonne pas à hippie. hyper joyeux. Mais en réalité, chaque personnage est très attachant et a sa propre dignité face à l'inéluctable. Et je trouve que ça dit aussi beaucoup de choses de la manière dont on se comporte dans des époques troublées comme la nôtre.

  • Florence Gault

    Si vous Ă©tiez un animal en voie de disparition, lequel seriez-vous et pourquoi ?

  • Corinne Morel Darleux

    Alors c'est difficile de parler d'un animal en voie de disparition tellement j'ai l'impression que tous les animaux sont en voie de disparition en ce moment. On vient d'avoir encore un nouveau rapport qui nous dit que la population des vertébrés a chuté, je ne sais même plus quel terme utiliser, de 73% en 50 ans. Moi, c'est mon âge, ça veut dire qu'il n'y a plus qu'un quart du nombre de vertébrés sauvages qu'il y avait à ma naissance. Je trouve ça totalement flippant.

  • Florence Gault

    Imaginez que vous avez le pouvoir de donner la parole à une plante, laquelle choisiriez-vous et quel serait son message à l'humanité ?

  • Corinne Morel Darleux

    Alors, je crois que j'aimerais bien donner la parole à un des nombreux arbres centenaires abattus pour différents projets d'autoroutes, voire d'écoquartiers parfois. Et j'aimerais qu'il puisse nous raconter... C'est toutes ces décennies en fait, tout ce qu'il a vu, toutes les personnes, toutes les civilisations, toutes les cultures qu'il a vu passer, toutes les folies des êtres humains qu'il a vu passer, pour juste prendre conscience de ce que ça veut dire en fait, abattre un arbre centenaire.

  • Florence Gault

    Si vous pouviez organiser un dîner avec trois figures emblématiques de l'écologie, vivantes ou décédées, qui inviteriez-vous et quel serait le menu ?

  • Corinne Morel Darleux

    Alors, des figures de l'écologie au sens très large du terme, je crois que j'adorerais vraiment dîner avec Ursula Le Gouin, qui est une autrice de science-fiction, qui est essayiste aussi, qui a vraiment cette sensibilité écolo, mais qui est surtout une grande écrivaine et qui dans ses essais, dans ses textes de non-fiction, a une espèce de malice de grand-mère indigne que moi j'adore, donc j'adorerais... dîner avec elle. J'aimerais beaucoup qu'on vienne à notre table Rosa Luxembourg, dont je parle beaucoup dans mon dernier livre, qui était une grande militante, mais qui, elle, n'oubliait pas qu'on peut être communiste, révolutionnaire, et continuer à s'inquiéter du sord et d'une coccinelle gelée en hiver. Et puis, je ne sais pas si j'inviterais une troisième personne, parce que peut-être que j'aurais envie de garder ces deux-là pour moi. Et au menu ? Alors en dessert, il y aurait forcément du fromage blanc avec de la crème de marron. C'est un peu mon péché mignon. Et peut-être d'ailleurs qu'il n'y aurait que ça en fait, mais beaucoup.

  • Florence Gault

    Quel est votre péché mignon non écolo dont vous avez du mal à vous passer ?

  • Corinne Morel Darleux

    Non écolo et non avouable, j'ai beaucoup beaucoup de mal à renoncer au voyage. J'ai énormément réduit mes déplacements en avion, je m'impose maintenant toute une grille de critères qui fait que j'ai vraiment considérablement réduit, mais c'est quelque chose qui me pèse beaucoup. Je pense qu'il me demande le plus d'efforts et qui est le plus sacrificiel pour moi, parce qu'il y a tellement d'endroits, de paysages, de cultures que j'ai envie encore de découvrir. Ça, c'est vraiment un renoncement qui est très, très difficile pour moi. Et en même temps, comme je le dis régulièrement, s'il fallait vraiment imposer des quotas, et si on en arrive au fait d'imposer des quotas sur l'avion, je pense que je serais vraiment la première personne à qui j'interdirais de prendre l'avion, parce que moi j'en ai bien profité. Et peut-être que dans ces cas-là, ça me serait même plus léger. D'être soumise à interdiction si je savais que c'est pour permettre à des jeunes ou à des personnes qui n'ont jamais voyagé de découvrir ce plaisir extraordinaire que c'est d'aller voir si on trouve la beauté ailleurs.

  • Florence Gault

    Depuis novembre 2002, avec Audrey Ranchin, nous menons une expérience intitulée Au creux de mon arbre, l'écho du vivant Nous avons fabriqué un arbre cabane dans lequel nous invitons les gens à venir raconter leurs souvenirs de nature. Alors je vais vous demander, à votre tour, un souvenir de nature qui a laissé une trace importante dans votre vie.

  • Corinne Morel Darleux

    Des souvenirs de nature, il y en a quand même énormément. Moi j'ai cette chance inouïe d'y vivre en fait. dans la nature. Je ne suis pas dans une cabane dans les arbres, mais je suis entourée de forêts, de montagnes, je suis au pied du Vercors. Donc j'ai la visite de renards, de sangliers, de blaireaux, de vautours, d'aigles. Donc fatalement des souvenirs, il y en a énormément. Peut-être quand même une visite de renard roux qui s'est approché vraiment très près de notre potager et qui est resté un bout de temps là à Mulhauté. Et je suis restée longtemps moi aussi à le regarder Mulhauté. Et c'était un très joli souvenir pour moi.

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