Speaker #0Aujourd'hui, en bref, le podcast du Céreq revient sur le dispositif Prépa-Apprentissage et en dresse un premier bilan. Le dispositif Prépa-Apprentissage a été lancé en 2018 dans le cadre du plan d'investissement dans les compétences. Il a offert un tremplin unique à plus de 61 000 jeunes vulnérables en les préparant à intégrer des parcours d'apprentissage. Cette expérimentation ayant pris fin le 31 décembre 2024, le Céreq présente un premier bilan qualitatif des cinq années écoulées et met en lumière les succès et les enseignements clés de ce programme. Faciliter l'accès à l'apprentissage et sécuriser le parcours, tel est le premier objectif du dispositif Prépa Apprentissage. Ce dispositif cible initialement 75 000 jeunes qui ne sont ni en emploi ni en formation. Deux niveaux infrabacs, résidant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville ou dans des zones rurales à revitaliser, ainsi que des personnes en situation de handicap. Ils visent à offrir aux jeunes de 16 à 29 ans un accompagnement personnalisé vers l'apprentissage, destiné à les orienter vers des métiers ou à confirmer leurs projets professionnels à travers des immersions et des stages. 144 projets ont été sélectionnés et ont démarré entre 2019 et 2021. Pour répondre à des besoins diversifiés, deux types de prépas ont été pensés, les prépas généralistes et les prépas sectoriels. Les prépas généralistes, d'une durée pouvant aller de 3 mois à 1 an, visent à offrir un accompagnement global pour découvrir les métiers, définir un projet professionnel et développer des compétences transversales, les soft skills. Elles sont souvent portées par des acteurs tels que l'éducation nationale ou des organismes d'insertion. Leur objectif principal est de préparer les jeunes à entrer dans l'appartissage de manière générale. ou dans d'autres parcours de remobilisation, en s'appuyant sur des immersions en entreprise et un suivi personnalisé. Les prépas sectorielles, quant à elles, se concentrent sur des parcours courts, souvent moins de deux mois, et spécifiques à un secteur ou une filière professionnelle. Elles sont conçues par des centres de formation des apprentis, pour développer l'apprentissage, souvent au sein du centre lui-même, mais aussi pour faciliter les recrutements dans des domaines comme l'industrie, le bâtiment ou les métiers de bouche. En effet, ces prépas orientés vers l'opérationnel permettent de préparer les bénéficiaires directement aux attentes des employeurs du secteur en jouant un rôle de sas d'entrée vers l'apprentissage. Si les résultats sont encourageants, il reste des défis à relever. Le dispositif a joué un rôle d'intermédiation entre les jeunes et les entreprises via les centres de formation des apprentis, facilitant la transformation de stages en contrats d'apprentissage, offrant parfois un appui administratif et financier, ainsi qu'un suivi dans l'emploi. Entre 2019 et 2022, les prépa-apprentissages ont comptabilisé au niveau national 61 000 bénéficiaires, avec un taux de sortie en contrat d'apprentissage de 43 %. Les résultats varient selon les projets, certains affichant des taux de sortie positifs, toutes formations ou emplois, allant jusqu'à 100 %. Le dispositif a toutefois rencontré des défis, notamment en termes de coordination locale, et de concurrence avec d'autres dispositifs publics. L'absence de pilotage territorialisé a pu limiter l'efficacité du programme prépa. En conclusion, outre leur rôle d'orientation, les prépas apprentissage ont permis de façonner des jeunes prêts pour l'apprentissage, dotés de compétences techniques et comportementales adaptées. Les entreprises, quant à elles, ont bénéficié d'un élargissement du visier de candidats. Alors que le dispositif s'est achevé le 31 décembre 2024, il reste un outil précieux pour réfléchir à de nouvelles politiques de formation et d'insertion en direction des publics les plus fragiles. Il démontre l'importance d'un accompagnement renforcé pour sécuriser les parcours professionnels des jeunes et répondre aux besoins des employeurs.