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Hors-série #20: Découvrez Oma et Opa : la brigade des joyeux re.traiteurs

Hors-série #20: Découvrez Oma et Opa : la brigade des joyeux re.traiteurs

40min |28/05/2025
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Hors-série #20: Découvrez Oma et Opa : la brigade des joyeux re.traiteurs

40min |28/05/2025
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Description

Dans ce hors-série d’Encore, vous découvrirez l’univers d’Oma et Opa les re.traiteurs, une aventure où la cuisine devient le prolongement d’une vie riche et généreuse. Cécilia Collot, fondatrice de cette entreprise, tisse avidement les liens d’une brigade pas comme les autres, composée de jeunes retraités que l’on appelle ici « retraiteurs ».

Dans leur atelier, les saveurs se mêlent aux éclats de rire, et les gestes précis des cuisiniers révèlent bien plus que des recettes : une passion intacte, une joie de transmettre, un plaisir évident de se retrouver autour d’un projet commun. Ici, il n’est pas question de combler un vide, mais d’ajouter à l’existence une saveur nouvelle — celle du partage, du savoir-faire, et de l’envie de continuer à créer, ensemble.

De ces rencontres naissent des mets délicats et on a eu la chance d'en déguster certain lors de l'événement VivaGen : hachis Parmentier mijoté avec soin, fondant au chocolat dont le secret traverse les générations, choux à la crème où s’exprime tout le talent d’un pâtissier. Chaque plat porte l’empreinte de celles et ceux qui l’ont imaginé, une signature gourmande et humaine.


Oma et Opa est bien plus qu’un simple traiteur engagé. C’est une scène où se joue la transmission, où chaque plat raconte une histoire, et où l’on prouve, à chaque bouchée, qu’il n’y a pas d’âge pour nourrir ses passions.


Plus d'information par ici: https://www.omaopa.fr/blog

et suivez la page instagram pour suivre tous les coulisses du podcast


Bonne écoute💫




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    hors-série d'Encore, hors-film d'Encore. Bonjour Cécilia.

  • Speaker #1

    Salut Claire.

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Encore. Merci. Merci d'avoir accepté l'invitation. On va passer un petit moment ensemble dans ce hors-série, je les appelle les initiatives vues par Encore. Et tu as une superbe initiative aujourd'hui, tu as un très beau projet, Oma et Opa. Tu vas nous en parler. Et avant qu'on débute cet épisode, est-ce que tu peux nous parler de toi, un petit peu de ton parcours, qui es-tu ? Et puis on va dérouler la bobine ensemble ensuite.

  • Speaker #1

    Ça marche. Déjà, un grand merci de m'accueillir. Je suis vraiment très contente d'être avec toi sur les prochaines minutes. Pour me présenter, très simplement, moi je m'appelle Cécilia Collot, j'ai 32 ans. Je suis originaire de Saumur, dans les pays de la Loire. Je suis très contente à chaque fois de le dire parce que je suis très fière d'être saumuroise.

  • Speaker #0

    Ils ont du bon vin.

  • Speaker #1

    Ils ont du bon vin, on a une superbe ville. Tu vois, je vais commencer un petit peu à l'avant très rapidement. Après, moi je suis arrivée il y a 10 ans sur Paris. je suis arrivée, je venais d'être diplômée d'un IAE, Master 2 Management International je savais pas trop dans quoi j'allais m'embarquer, la seule chose que je savais c'est que je voulais être dans l'agroalimentaire et j'ai vu une annonce d'un mec qui venait de fonder une boîte dans l'importation de viande, je me suis dit bah tiens why not j'ai postulé le stage de fin d'études et j'y suis restée 6 ans et on a un peu co-construit en fait cette boîte j'étais sa première stagiaire en fait et j'ai pu en fait voir tout l'horizon de l'entrepreneuriat sans avoir un peu les aléas et le lode névrose de l'entrepreneuriat mais en tout cas il m'a permis d'accéder à ça et je me suis dit un jour j'aurai ma boîte donc pendant 6 ans j'ai importé et exporté de la viande d'exception, de la viande d'Argentine de Kobe et autres il m'a laissé justement construire un petit peu le marché français, belge, espagnol construire la... justement toute la stratégie commerciale et autres, prendre des décisions aussi importantes. C'était super. Et en 2020, Covid, je me dis bon allez, vas-y, on va un petit peu changer. T'es jeune, t'as 28 ans, t'as envie de voir un petit peu ce qui se passe ailleurs. Et là, j'ai eu l'opportunité de rentrer chez Too Good To Go, dans la direction commerciale des grands comptes. Et là, j'ai découvert tout l'univers startup, levée de fonds et autres. C'était vraiment super. Grandir aussi à côté d'une entrepreneuse à succès, Lucie Bach, qui est incroyable. Et j'y suis restée un peu plus de trois ans. Et ensuite, j'ai laissé « Too Good Too Good » derrière moi pour me lancer à 100% sur Oma et Opa en mars 2023. Et depuis, je suis la fondatrice de Oma et Opa, les retraiteurs.

  • Speaker #0

    Belle aventure ! Merci pour ce parcours. On voit que tu as préparé un peu le terrain avant de te lancer dans le grand bain de l'entrepreneuriat. Pourquoi être allée sur le secteur ? Parce que tu vas nous détailler un peu ce que fait OmaOpa, mais c'est un peu un changement. On va raccrocher les wagons avec la partie nourriture de ta première expérience, puis finalement de Togo, parce que c'est une application anti-gaspillage alimentaire qui est vraiment d'utilité publique. On va en citer une autre. Phoenix. Ils ont des bonnes applications.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    C'est quoi Omae Opa ? C'est quoi le concept ?

  • Speaker #1

    On est un traiteur engagé qui propose à des passionnés de cuisine qu'on appelle chez nous les retraiteurs. J'adore le nom d'ailleurs. C'est un bon jeu de mots que j'ai trouvé sous la douche.

  • Speaker #0

    C'est toujours sous la douche qu'il se passe des trucs.

  • Speaker #1

    C'est incroyable. Moi, je brainstorm inconsciemment sous la douche, je ne sais pas pourquoi. Mais donc, voilà. Omae Opa, traiteur engagé qui propose à des passionnés de cuisine. Les retraiteurs de se retrouver dans un lieu que je loue, qui est à Place des Fêtes, qui est un peu un labo slash atelier, parce que c'est quand même assez cosy, pour cuisiner leur recette signature à destination des entreprises, soit sous forme de buffet ou de plateau repas. Donc aujourd'hui, on est capable de répondre à un événement de plus de 1000 personnes pour un buffet, team building ou autre. jusqu'à aussi livrer des plateaux repas le midi pour des réunions interminables. Mais nous, on arrive avec un beau hachis parmentier de nos retraiteurs. Et en fait, toute l'idée derrière ça, c'est de valoriser le rôle social des jeunes retraités au moment du passage à la retraite, en leur apportant justement du lien social autour de la cuisine et en plus de ça, aussi un complément de retraite.

  • Speaker #0

    Très bien. Comment tu en es venue à créer ça ? Parce que souvent, quand on est entrepreneur, on a... une envie de changer le monde ou alors une envie, parce qu'on a trouvé un concept qui pouvait être sympa, qui pouvait être rémunérateur. Là, toi, tu travailles dans un secteur où on sait quand même que l'alimentation, la restauration, il y a des freins à l'entrée qui peuvent être assez compliqués. Tu arrives sur un secteur complètement novateur, c'est-à-dire que tu vas dire, vous les retraités, où normalement vous êtes super content, vous avez votre retraite, normalement vous n'avez plus à travailler. Là, tu leur proposes un nouveau job. Alors, on sait aussi qu'il y a des difficultés financières pour certains, mais comment tu en es venue justement ? Est-ce que c'est sous la douche ? Tu t'es dit à un moment, je vais monter ma boîte, je vais partir de Togo. C'est quoi la genèse de l'usine ?

  • Speaker #1

    Alors, là, il y a deux bons points. Le premier, c'est déjà le fait de répondre à un problème qui est qu'on demande à des personnes pendant des années, des individus d'hommes. toi, moi, de travailler pendant des années, puis du jour au lendemain, on te demande de te dire « va prendre du temps pour toi » . Et en fait, on a du mal un petit peu à conscientiser le passage à la retraite. Il y a plein d'initiatives trop stylées qui ont commencé à émerger pour pouvoir un peu préparer ce passage à la retraite, mais ce n'est pas aussi évident que ça. On parle de manque d'utilité sociale, de rupture de liens sociaux avec le fait que tu vois des collègues tous les jours, et puis la perte de revenus. Et ça, je l'ai découvert à travers mon père, où en fait, à force de discuter et surtout de me rendre compte qu'il était en train de reculer ce passage à la retraite, je me dis mais papa, en fait, depuis des années, tu me disais que tu avais hâte d'être à la retraite. Mais là, en l'occurrence, tu reposes, tu reposes. Qu'est ce qui se passe ? Et c'est là où, en fait, il m'a expliqué un petit peu tout ce lot de névrose qui vient au moment où on te dit ça y est, tu arrives sur le dernier chapitre de ta vie. En plus de ça, ça a été un peu un choc psychologique pour lui. Et moi, une fervente de... J'adore, moi, la bouffe, en fait. J'adore bien manger. Pour moi, c'est comme la plupart des Français. 36% des Français disent que c'est le lien le plus important, quelque chose de très fédérateur, de se retrouver autour d'une table. Je me suis dit, tiens, et eux... Il y a eu une sorte de brainstorm dans ma tête de me dire... Il y a un sujet par rapport aux jeunes retraités qui passent à la retraite et ce n'est pas évident. Et de l'autre, je sais qu'ils ont un savoir-faire énorme au niveau culinaire. Ils sont de faire quelque chose pour que le passage à la retraite soit peut-être plus gourmand, plus sympa. Et en plus de ça, leur apporter une nouvelle activité. Après, toute la flexibilité du projet, c'est aussi de se dire qu'ils sont retraités. Ce ne sont pas des employés. Ils doivent venir justement parce qu'ils ont envie d'être là. et de ne pas non plus avoir un rythme méga soutenu parce qu'en fait ils sont chez Oma et Opa. Donc il y a un vrai équilibre aussi à trouver par rapport à ça, ça c'est un enjeu.

  • Speaker #0

    Ok, comment tu le gères cet enjeu justement ? Comment tu les recrutes ces retraiteurs ?

  • Speaker #1

    Eh bien les retraiteurs, là au départ j'ai pu faire un partenariat avec l'atelier des chefs qui m'a pas mal aidée justement à trouver des nouveaux retraiteurs. À travers justement le CAP Cuisine, parce qu'en fait l'atelier des chefs c'est un organisme qui te prépare au CAP Cuisine mais aussi à d'autres CAP. Et ils ont quand même un gros panel de personnes qui pourraient être intéressées, Île-de-France, retraités et autres. On a fait une newsletter ensemble, ça m'a apporté des retraiteurs dans la brigade et en plus de ça ces retraiteurs-là ont le CAP Cuisine. Mais pour autant ce n'est pas une condition sine qua non pour entrer dans la brigade. La condition, c'est être passionné de cuisine. Tu n'es pas obligé d'avoir le CAP. Et justement, après, les personnes qui ont le CAP, ils peuvent apprendre un petit peu aux personnes qui sont plus autodidactes. Et à l'inverse aussi, il y a pas mal d'autodidactes qui ont des petits secrets sur lesquels les retraiteurs sont contents d'avoir des petits retours. Mais il y a eu l'atelier des chefs. Et puis après, c'est une histoire aussi de bouche à oreille. Donc la ville de Paris, j'essaye aussi un petit peu les embarquer sur le sujet. Enfin voilà, il y a pas mal de canaux disponibles quand même.

  • Speaker #0

    Parce que là, ils sont combien ? Tu as une brigade de combien de retraiteurs ? Parce qu'ils ne sont pas tous en même temps dans la cuisine quand tu réponds à des devis, à des demandes. Mais ils sont combien en tout ?

  • Speaker #1

    Alors en tout, ils sont 13. Mais j'ai vocation à ce qu'on grandisse. J'ai besoin d'au moins 20 retraiteurs. Et encore une fois, du coup, dans l'optique de tourner. Aujourd'hui, moi, j'estime que pour qu'un retraiteur puisse s'épanouir à 100% et avoir un bon équilibre entre Oma et Opa et aussi sa vie, trois à quatre productions par mois, ça me paraît complètement OK. Sachant que les productions, nous, c'est sur des demi-journées. OK,

  • Speaker #0

    donc ils viennent le matin. Vous cuisinez tous ensemble dans l'atelier, dans la joie et la bonheur. J'ai vu des photos et d'ailleurs j'enverrai le lien sur ton compte Instagram et sur ta page LinkedIn parce que tu partages beaucoup de choses, des coulisses. Et on voit que c'est vraiment de la transmission, du partage et beaucoup de joie. Donc ils viennent le matin et ensuite vous envoyez les plats au client final qui a fait sa demande.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est toi qui gères la livraison ou vous avez un intermédiaire ?

  • Speaker #1

    On travaille avec Sprintgar, qui est le vélo... enfin engagé, on fait que du vieux cargo, parce qu'on veut aussi garder cette cohérence dans notre démarche. On a une démarche qui est à fond sociale, mais on a aussi une démarche qui est à fond écolo, alimentation durable, dans le sens où déjà tout le sourcing, tout l'approvisionnement, c'est du bio. On favorise aussi du local à moins de 200 kilomètres de Paris. On a plein, plein, plein, il y a plein de producteurs autour de Paris, on ne s'en rend pas compte, mais il y a plein de choses quand même de possibles. Et le B.A.B.A. c'est qu'on fait du saison aussi. Donc voilà.

  • Speaker #0

    On retrouve ta carte. Mais nous en tant que particuliers, on ne peut pas encore découvrir Omaopa. Pas encore. Donc chers auditeurs, auditrices, c'est plutôt aller convaincre les entreprises, vos responsables RSE, DRH ou même vous, managers, si vous organisez des événements.

  • Speaker #1

    Exactement. Aujourd'hui, on a répondu à des événements, je te disais, de plus de 1000 personnes. Là on a un énorme projet qui arrive. C'est cool, je suis contente de te le dire. On a été sélectionné pour être un des sept traiteurs pour le sommet mondial Change Now. C'est énorme. On a un stand, on est au foot court, on va rencontrer tout l'univers de personnes engagées. Et puis les retraiteurs, ils sont comme des fous.

  • Speaker #0

    Tu m'étonnes, c'est dingue. Félicitations, parce que c'est un événement mondialement connu, qui rassemble la Terre entière sur quelques jours. Et on sait que la nourriture, c'est important quand tu es sur ce genre de festival. Tu dis, j'ai trop hâte d'aller manger un bout et de partager un moment. Et là, tu vas avoir une super vitrine.

  • Speaker #1

    Clairement. Et puis, je souligne aussi toute la bienveillance des organisateurs de Change Now. Ils sont géniaux. Moi, je leur ai dit... je suis plus que motivée avec ma brigade. Pour autant, on a un an et demi d'existence. La seule chose sur laquelle on est convaincus, c'est qu'on est ultra motivés et qu'on a trop envie de montrer. Ils nous ont donné cette chance. On s'est dit, mais waouh, c'est trop bien. Et en plus de ça, dans nos démarches, justement, alimentation durable, ils vont nous faire grandir. On va travailler sur des sujets aussi par rapport à nos recettes. de prouver qu'aujourd'hui, de manger papi et mamie, c'est aussi bon pour la santé, parce qu'on va travailler sur un vrai sujet de fiches nutritionnelles, d'empreintes carbone sur tous les menus qu'on fait, etc. Donc ça, c'est un vrai travail sur lequel je travaille aussi avec une freelance qui s'appelle Julie et qui fait un super travail par rapport à ça. Mais ouais, ce challenge, au-delà du fait qu'on va participer à un événement de 45 000 personnes, c'est aussi un projet qui va nous...

  • Speaker #0

    d'autant plus nous faire passer les étapes. Exactement. Et justement, parlons de futur. C'est quoi ta vision pour OMA et OPA ? Et puis pour la place aussi des retraités dans la société ? Parce que ce que tu crées, ça leur permet de trouver un sens et de mettre un peu de peps aussi dans leur vie pour certains qui se sentent moins préparés à la retraite. C'est quoi ta vision ? Je t'ai posé deux questions en une. J'adore faire ça, désolée. Tu me dis si tu veux, je répète les deux.

  • Speaker #1

    Non, t'inquiète. Au niveau de ma vision, Alors, on a un modèle qui est assez simple, finalement. On a des personnes qui aiment faire à manger, des retraités, et on va nourrir des entreprises. Donc, on a vocation, en tout cas, à ce que ce soit facilement duplicable partout en France. On a envie d'ouvrir Lyon en septembre 2026. Et après, pourquoi pas d'autres villes, en fait. Vraiment, l'idée, c'est de montrer que... Oma et Opa est facilement duplicable partout en France. Donc là, tout mon enjeu justement de 2025, c'est un peu de standardiser tous les process que je mets en place. En vrai, ce que je dis à chaque fois à mes équipes et à mes freelancers, c'est demain pour ouvrir une ville, j'ai juste à faire un copier-coller de mon notion et on avance. C'est un peu vraiment ça, c'est toujours garder la simplicité de business. Ça, c'est un truc que j'ai appris justement chez Togo Togo. Bon, eux, c'était à l'anglaise, mais ils te disent « keep it simple » . et c'est vrai que c'est vrai des fois on a tendance à vouloir se faire des nœuds au cerveau faire mille offres ou un truc comme ça simple, simple, basique garde ton concept, le concept c'est de justement valoriser le rôle social des retraiteurs à travers justement la bonne cuisine en leur apportant un complément de retraite et en train de nourrir justement les salariés sur des événements donc vraiment ça c'est C'est mon fer de lance. Et au niveau de la place des retraités, alors c'est vrai que déjà, on est sur un sujet qui peut être un peu touchy parce que tu as toute la réforme des retraites, etc. Moi, je ne me sens pas concernée dans le sens où je ne propose pas, si tu veux, une obligation quelconque à venir chez Oma et Opa. J'ai conscience en tout cas de la pénibilité aussi du travail tout au long d'une vie. et puis aussi des personnes qui ont envie de tout couper par rapport à leur vie active ça je comprends mille fois moi c'est juste ce que je propose c'est à des personnes qui ont envie d'être là, de transmettre et de... parce qu'ils ont ressenti justement ce besoin ils ont ce besoin ils ont besoin de... très souvent plus à cet âge là, cette envie de transmission est d'autant plus importante Oui. Et moi, je fais le pari fou que la cuisine, en finale, peut rassembler. Bien sûr. Donc voilà, vraiment, ça, c'est... Moi, j'ai déjà entendu les personnes qui me disent « Mais arrête, Cécilia, laisse-les tranquilles, ces pauvres retraités. » Je dis « Mais je n'aurais pas mis un couteau sous la gorge. » Au contraire, ils sont là parce qu'ils ont envie d'être là. Bien sûr. Et qu'il y a un sujet, en fait, arrêtons de faire l'autruche, quoi. De dire qu'il y a eu un mouvement qui a été général. Et en vrai, moi, je suis contre la réforme des retraites. Enfin, concrètement... Il y a un vrai sujet. Et moi, personnellement, le fait de repousser la retraite, c'est un sujet qui n'est pas aussi binaire. Il faut plus réfléchir et il faut faire plus de cas par cas. Et moi, si je dois recentrer par rapport à Oma et Opa, ils sont là pour le kiff. Et en plus, c'est un kiff rémunéré. Donc, c'est juste ça.

  • Speaker #0

    Kiff rémunéré de passion, parce que tu as des passionnés de cuisine qui vont dire, OK, ce matin... Dans mon agenda, je vais retrouver des gens dans la brigade que j'apprécie, que je rencontre. Je retrouve Cécilia qui a une super bonne humeur, qui amène une vraie mission, un vrai contexte dans ce projet. Et en plus, je me fais un complément de revenu parce que c'est un vrai sujet. Moi, je fais un rapide parallèle avec mon podcast encore où j'ai beaucoup de coups de femme à mon micro. Les hommes, je repasse encore un appel aux hommes, si vous voulez témoigner encore, parce que j'ai du mal à voir des hommes. Et beaucoup de ces femmes continuent à travailler après la retraite. C'est même pas un sujet. C'est-à-dire que le sentiment d'utilité, la nécessité aussi d'avoir un complément de revenu, ce sont des véritables réalités. Et ça, aujourd'hui, toi, t'es initiative qui permet... Parce que c'est marrant, je repense à une autre femme que j'ai eu à mon micro, Christiane récemment, qui disait « moi je suis contre le bénévolat » . Moi j'ai envie... Elle avait le sentiment qu'on abusait un petit peu des personnes à la retraite en disant « porte des assauts ouvertes, venez ! »

  • Speaker #1

    et donc elle disait moi j'entends que c'est du travail qui est non rémunéré clairement il y a un réel média qui est venu faire une petite vidéo chez nous et quand je regardais les commentaires il y a eu beaucoup de gens justement qui ont souligné les propos de Christiane en disant c'est bien déjà t'as une belle initiative donc moi j'étais trop contente mais au delà de ça tu rémunères aussi parce que très souvent on se cache derrière le bénévolat aussi ça c'est un autre sujet donc moi je suis une société je n'ai pas une association très souvent aussi ça a été les boîtes à impact un peu comme ça on a du mal un peu à trouver aussi notre business model parce qu'en fait très souvent c'est réservé un petit peu aux associations alors qu'il peut avoir des sociétés et au contraire il faut des sociétés à impact pour pouvoir perdurer dans le temps et aussi générer un revenu générer de la trésor de la rentabilité C'était le fondateur des Cafés Joyeux, j'ai perdu son nom, qui avait un peu parlé de ça justement, qui disait qu'aujourd'hui, les boîtes à impact n'étaient pas réservées qu'aux associations et qu'au contraire, il fallait absolument générer du chiffre d'affaires et surtout de la rentabilité pour qu'à un moment donné, on ait un impact vraiment important. Aujourd'hui, Café Joyeux, tu regardes... Oui, ça va,

  • Speaker #0

    je viens de me voir à New York.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Mais parce que le mec a eu aussi cette démarche. purement aussi business. Et philanthropes. Exactement. C'est pour ça qu'on parlait tout à l'heure de l'amalgame avec la réforme des retraites, le fait que mes bénéficiaires, moi, c'est des jeunes retraités.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, ils ont quel âge en moyenne dans ta brigade ?

  • Speaker #1

    Ils ont 65 ans en moyenne. Des jeunes retraités. 65-66 ans, grand max. En moyenne, à peu près. Trop bien.

  • Speaker #0

    Et là, pour Change Now, pour le reste de l'année ? si on devait passer un appel à un retraiteur, qu'est-ce que tu aurais envie de leur dire en quelques mots pour qu'ils viennent ?

  • Speaker #1

    Alors, en quelques mots, aujourd'hui, nous, on est une brigade de 13 retraiteurs. On tend justement à s'agrandir parce qu'on a des gros challenges type Change Now, donc fin avril, donc au Grand Palais. Et en fait, on a aussi d'autres projets, mais pour le moment, encore rien de sûr.

  • Speaker #0

    Tu reviendras faire un reveal.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais en fait, moi, ce qu'il faut, quand on arrive à l'atelier, Ils sont toujours contents d'être là. Moi, je suis très contente aussi d'être là, de les retrouver. Et en fait, on passe un bon moment. On est efficace tout en s'amusant. Il y a toujours de la musique, tout le monde s'entraide, etc. Donc en fait, si en tout cas la personne veut rejoindre la brigade, c'est vraiment de la bonne humeur. On passe du temps ensemble, on cuisine, on découvre des nouvelles recettes de chacun. Et en plus de ça, on gagne de l'argent.

  • Speaker #0

    Trop bien. Donc venez nombreuses et nombreux. Je mettrai en lien ton site parce que c'est là où on peut finaliser le parcours et te rencontrer. Parce que j'imagine qu'après, il se fait passer des entretiens.

  • Speaker #1

    Oui, là, on est en train de mettre en place un projet qui s'appelle OMA et OPA Connect. En gros, ça va être une extension du site Internet pour devenir retraiteur et accéder à une communauté de retraités. Alors, tu as la partie retraiteur où là, tu as vraiment la partie production. Tu rentres dans la brigade et autres. Mais tu auras aussi une partie communauté où en fait, tu auras juste à t'inscrire pour accéder justement aux fiches recettes de toute notre brigade. Et donc, je te parlais tout à l'heure, tu vois, de l'empreinte carbone, de la fiche nutritionnelle, etc. Et ça va être un peu vraiment un espace communautaire où en fait, aujourd'hui, tu es retraité, tu es passionné, mais tu habites à Lyon, tu habites à Laval ou à Saumur. Tu peux te connecter et en fait, échanger avec l'ensemble des retraités. C'est génial. Oui, et ça, on est en train de le mettre en place. et sur l'espace aussi du coup retraiteurs, brigades ils auront chacun leur petit espace avec leur petit calendrier pouvoir déposer des factures, comment faire ils vont être vraiment accompagnés aussi sur tout leur expérience chez Oma et Opa parce qu'ils ne sont pas salariés ils sont auto-entrepreneurs c'est important de le préciser aussi pour ceux qui sont intéressés bien sûr, là aujourd'hui Globalement, sur les 13, j'en ai accompagné 4 pour pouvoir faire leur statut. C'est quand même assez facile. Mais nous, on est là aussi, les équipes, pour accompagner les personnes qui ont cette phobie administrative, comme je pense la plupart des Français. Mais en tout cas, je rassure, c'est quand même assez facile. Et voilà, c'est la condition. Par contre, vraiment, c'est peut-être la seule condition vraiment importante, c'est que le retraité ait le statut auto-entrepreneur.

  • Speaker #0

    Et ça ne change rien ? par rapport à la retraite ou au montant de retraite, par peut-être les impôts que tu déclares à la fin ?

  • Speaker #1

    Oui, exactement. En gros, aujourd'hui, par rapport à l'histoire de la réforme des retraites, la transition démographique par rapport à ça, ils ont quand même assoupli le montant avant que ça touche la retraite. Aujourd'hui, il y a un complément de retraite. Par rapport à ce que nous, on est capable d'offrir, en moyenne, un retraiteur qui passe chez nous, on mise sur le fait que c'est entre 400 et 500 euros par mois.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas de dents.

  • Speaker #1

    Mais ça ne touche pas sa retraite, du coup, avec ce montant-là. Et donc, du coup, au niveau des impôts, c'est en fait, au moment où il va faire son ouverture sur l'INPI, le portail INPI, il va choisir quand est-ce qu'il doit déclarer ses impôts, si c'est mensuel, trimestriel ou annuel. Et là, très souvent, c'est 20% du montant gagné.

  • Speaker #0

    Après, c'est assez simple et c'est assez actif.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #0

    Mais finalement, l'enjeu... premier quand tes retraiteurs arrivent et s'engagent dans la brigade, c'est le lien aussi et le sentiment d'utilité publique. C'est ce que tu disais, c'est sans doute celui-ci qui est le plus fort.

  • Speaker #1

    Largement. Quand tu leur poses la question, je leur ai demandé en fin d'année, on a fait un petit questionnaire, je les ai eus chacun au téléphone, quelle était la chose la plus importante pour eux d'être retraiteurs, c'était de se retrouver et d'apprendre entre eux. C'est vraiment de créer du lien. Moi, à chaque fois, je suis trop contente. C'est quand j'apprends qu'ils prennent des cafés entre eux et que je ne suis pas là, par exemple. Moi, ça, c'est genre, je me dis, ouais, c'est trop bien. Au départ, t'es un peu vexée, mais après, tu te dis, bon, en fait, c'est trop stylé, c'est trop cool. Et évidemment, l'histoire du complément de retraite, j'ai kaki, une de mes retraiteurs, qui m'a dit, j'ai économisé, en fait, depuis le début avec toi. Et j'ai pu me payer un voyage avec mes copines à l'île Maurice. Cela en janvier. et là tu dis ah ouais punaise ça y est trop bien

  • Speaker #0

    Moi, je parle beaucoup de transmission dans ce podcast. Là, tu parlais à un moment qu'ils amènent leur recette favorite, un peu leur plat signature. C'est-à-dire que quand ils arrivent, ils disent, moi, je maîtrise superbement bien le vol au vent, donc je te le propose. Après, il y a un comité d'élection des recettes. Comment ça se passe concrètement pour l'avoir au menu ?

  • Speaker #1

    Oui, très bonne question. Merci.

  • Speaker #0

    J'adore la nourriture aussi.

  • Speaker #1

    Encore une fois, pour valoriser aussi leur savoir-faire, toutes les recettes sont à l'initiative des retraiteurs. Moi, mon catalogue aujourd'hui, il n'y a aucune recette, à part une de ma grand-mère qui était importante pour moi. C'est le gâteau pomme fondant. Vraiment, c'est un gâteau qui est basique, mais il a un petit secret que je ne peux pas encore vous dire.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    garde-le. Mais en vrai, sinon, toutes les recettes viennent des retraiteurs. Moi, au moment où je les rencontre, je leur demande un petit peu leur spécialité. Et en fait, moi, je leur fais confiance. Je sais, il y a évidemment des fois un manque d'objectivité sur certaines de leurs recettes, mais ça, c'est partout pareil. Quand on maîtrise quelque chose,

  • Speaker #0

    on a envie de le refaire.

  • Speaker #1

    Mais en soi, le catalogue est composé uniquement des recettes des retraiteurs, de leurs recettes signatures. Et à force de faire quoi que ce soit, voilà, moi maintenant, j'ai identifié effectivement que les choux à la crème de Patrick sont incroyables. Le hachis parmentier de Kaki, je ne m'en remets toujours pas. Mais voilà, ces choses-là, en fait, où après, ça devient des recettes signatures, des plats phares pour nous, dans notre catalogue. Et les clients, en fait, recommandent, et en fait, ils connaissent, ils arrivent à identifier au fur et à mesure, en disant que le fondant, là, il y a un fondant au chocolat de Catherine, qui est incroyable. Mais alors, mon Dieu, le... le beurre, le sucre, le tout. Mais les gens adorent leur raffole et les redemandent. Ils savent au fur et à mesure que c'est le fondant de Catherine. Il y a tout un aspect aussi, communication, marketing, sur lequel je dois bien travailler aussi pour mettre en avant aussi le fait que ce soit des recettes de mes retraiteurs.

  • Speaker #0

    Parce que ça doit te faire à la semaine si Cathy ou Catherine n'est pas là. En fait, tu dois gérer à la semaine ce qui sera fait ou alors ils se transmettent entre eux les recettes. Et donc, 100% de ta brigade est capable de faire toutes les recettes à l'instant T dans la semaine.

  • Speaker #1

    Alors justement, là, eux, ce qu'ils aiment, ce que je disais, c'est d'apprendre des recettes des autres. Donc en fait, ils se transmettent entre eux les recettes. Il y aura avec Omayopa Connect la possibilité de télécharger des recettes facilement, etc. Et ensuite, quand un client me demande, moi j'ai un buffet de 50 personnes, il me donne un petit peu l'univers. Je dis ok, moi je te donne aussi mon univers, on est sur des recettes authentiques, etc. Mais voilà comment on fonctionne, c'est qu'aujourd'hui tu me fais confiance sur ce que je vais te proposer comme nourriture, comme buffet, avec la scénographie, etc. On signe le devis, moi je fais un appel au retraiteur en disant j'ai tel client qui est disponible à telle date pour faire la production, moi, moi, moi, moi, hop, je sélectionne l'équipe. Ensuite, c'est l'équipe entre elles qui réfléchit avec le catalogue et autres, fait une proposition de menu, le client valide. Ensuite, c'est les retraiteurs qui se sentent valorisés sur le fait que c'est leur recette, c'est leur orga, etc. Après, ça déroule.

  • Speaker #0

    Il y a une question aussi d'anticipation, de commande des produits. Oui,

  • Speaker #1

    ça c'est tout mon travail. Je pense qu'aujourd'hui, traiteur, on est un boulot de logisticien. Tu as vraiment une chaîne où tu dois respecter chaque pôle pour que tout le process que tu as imaginé continue à bien fonctionner. Je te parlais de standardisation de boîte, de process, etc. Et que moi, demain, je veux dupliquer le modèle partout en France. Mais il faut que tu aies aussi une certaine rigueur dans tous tes pôles de logistique. Donc ça, il a fallu que je fasse une bonne recherche par exemple de mes fournisseurs, que tous les process de création justement d'événements avec mes outils informatiques et autres se soient bien ficelés. Ça, c'est un truc, ça a été beaucoup de travail, mais là, ça y est, ça a commencé à être en place. Ça y est,

  • Speaker #0

    ça se voit. Tu as des clients, tu as des demandes, tu vas participer au Change Now quand même, on va le redire.

  • Speaker #1

    Ça, c'est cool.

  • Speaker #0

    C'est que c'est bien rodé et que t'as bien pensé le système. Et puis t'as réuni les bonnes équipes, que ce soit la brigade ou les gens qui bossent avec toi ou les freelances. T'as construit quelque chose. T'as embarqué les gens dans ta vision.

  • Speaker #1

    De toute façon, moi, je me suis lancée toute seule. J'ai lancé ma boîte toute seule. Mais il y avait une chose qui était obligatoire, c'est que je m'entoure. Ça, c'est pareil. Je pense qu'aujourd'hui, le principal conseil que je donne à chaque fois qu'une personne me dit j'ai envie de me lancer, je dis OK, mais fais-toi ta dream team. Moi, ma Dream Team, justement, elle est composée de cinq personnes à chaque fois. Mais c'est construit au fur et à mesure. Mais en fait, des personnes que je considérais vraiment, où on avait la même vision, les mêmes valeurs au niveau du projet, qui connaissent très, très bien le projet. Selon la spécialité de la personne de ma Dream Team, en fait, je vais lui adresser ma problématique. Donc, en fait, je ne me sens jamais vraiment toute seule. Par exemple, là, j'ai un mentor qui s'appelle Quentin, qui est là depuis le début, qui lui a lancé une boutique zéro déchet à Marseille. Donc il y a équipé aussi des... des prestats de traiteurs ou autres, mais qui est aussi dans le domaine, des fois, quand je vais avoir des problématiques liées à une pesée de plateaux repas ou des trucs très techniques, je sais que c'est à lui que je vais demander des petites réponses à mes questions. Si j'ai une problématique plus commerciale, j'ai une très bonne amie qui était mon homologue chez Too Good To Go.

  • Speaker #0

    je vais la consulter elle s'appelle Faustine,

  • Speaker #1

    je vais la consulter donc tu t'es bien entourée j'essaye,

  • Speaker #0

    franchement globalement j'ai eu beaucoup de chance j'ai un cercle autour de Oma et Opa qui envoient des super bonnes ondes et je pense que du coup c'est ça aussi c'est pour ça le résultat pour le moment positif les retraiteurs ils sont à fond j'ai des alternants à fond non

  • Speaker #1

    en vrai je suis contente ça se voit de la chance. Je ne t'ai pas demandé, mais ça aurait dû être une question du début. Mais Oma et Opa, pourquoi ça s'appelle comme ça ?

  • Speaker #0

    Alors, Oma et Opa, ça veut dire papi, enfin, mamie, Oma et Opa, papi. En allemand ? En allemand, oui. Et j'ai vécu cinq ans en Allemagne. J'adore l'Allemagne. Et moi aussi, c'est un petit clin d'œil à mes... Mes parents sont bien gallement, on a vécu en Allemagne quand j'étais gamine. Aujourd'hui, Oma, c'est le surnom de ma mère qui est devenue mamie.

  • Speaker #1

    Trop bien, un petit clin d'œil à ta famille. Et puis c'est joli, je trouve, ça se marie bien.

  • Speaker #0

    Pour une fois qu'on dit que l'allemand est joli, effectivement. Mais moi, je trouve ça beau comme langue.

  • Speaker #1

    Vous avez trouvé les deux plus beaux mots de la langue allemande.

  • Speaker #0

    Je compte, exactement. Maintenant, c'est beau, Oma et Opa. Les retraiteurs, tu vois, c'est pareil, les gens retiennent globalement bien. Non, non, c'est cool.

  • Speaker #1

    Les retraiteurs, ça passe direct. On comprend tout, on entend tout.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    Très bon mix. J'ai envie de te poser une question que je pose aussi à mes invités sur les rêves et les désirs. Et j'aurai une autre question après, mais je te la réserve après. C'est quoi tes rêves et tes désirs ?

  • Speaker #0

    Personnels ou professionnels ?

  • Speaker #1

    Tout dedans.

  • Speaker #0

    Tout ce que tu veux. Oui, parce qu'au final, la frontière entre le pro et le perso, quand on est entrepreneur, est assez fine. Globalement, vraiment, mon rêve, je pense que demain, c'est de pouvoir embarquer l'aventure Oma et Opa d'un point de vue national. Je te parlais tout à l'heure, vraiment, de pouvoir lancer dans différentes villes de France. Dans dix ans, j'ai envie de voir Omaeopa dans plusieurs villes de France. De pouvoir aussi continuer à embarquer des personnes qui croient en projet, qui vont eux aussi lancer Omaeopa dans leur propre ville. Ça, c'est vraiment mon rêve, de voir ça comme ça. Et puis, évidemment, je pense que d'un point de vue... J'ai envie aussi d'un côté alimentation. durables et autres qu'en fait le modèle OMA et OPA sur son positionnement que ce soit alimentation durable donc écologie etc, sourcing et autres mais aussi sociale, que ça devienne un peu une norme au final pour beaucoup de boîtes donc voilà que ça fasse des petits quoi exactement des jolis rêves et des désirs on part à faire pendant quelques années c'est bien d'avoir ces

  • Speaker #1

    envies et cette projection et d'avoir ces missions autour de tes projets.

  • Speaker #0

    Et de garder aussi la santé mentale. On en parle beaucoup en vrai de l'entrepreneuriat, je t'en parlais juste avant. Aujourd'hui, j'ai lancé ma boîte toute seule. Je rejette vachement l'idée de l'entrepreneuriat, l'hypercroissance, la levée de fonds, etc. Moi, demain, là, je suis déjà très fière de me dire que j'ai lancé ma boîte toute seule, sans levée de fonds, que je ne suis pas du tout dans une optique d'enlever pour le moment. Parce que j'ai de la chance d'avoir un business qui est rentable. Là, on a déjà... Enfin, les deux sont... Enfin, c'est rentable. Et que c'est un business qui génère de l'argent, en fait. Enfin, tu vois, c'est un business model qui est assez simple. C'est de l'achat, production et vente. Donc, après, à moi de maîtriser mes coûts à chaque fois, à chaque manœuvre. Mais tant que je peux rester, en tout cas, sans lever ni rien, et pas dans l'hypercroissance, c'est cool. Parce que je pense que... Ok, je vais monter ma boîte toute seule, mais par contre, me lancer dans l'univers de lever des fonds, je ne serais pas capable.

  • Speaker #1

    On s'en parle dans quelques années. Le déploiement national et international aura été pointé vous.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. En plus, j'espère que tu me ressortiras justement ce podcast en 2021.

  • Speaker #1

    Eh, regarde ! Mais après, les choses se font par étapes.

  • Speaker #0

    Bien sûr, ça c'est sûr. C'est évident. C'est chaque chose en son temps. J'avais du mal un petit peu à l'accepter au moment où j'ai lancé ma boîte. Je me disais, j'ai envie d'aller vite. Je me projetais déjà dans la posture dans laquelle je suis aujourd'hui, alors qu'il y a quand même un an et demi de travail derrière. Non, non, c'est chaque chose en son temps.

  • Speaker #1

    Quelle belle aventure. Le podcast s'appelle Encore. Qu'est-ce que tu mets derrière ce mot ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, très bonne question. C'est ça ta dernière question ?

  • Speaker #1

    hum

  • Speaker #0

    je mettrais infini Trop bien. Ouais, parce que justement, en fait, j'ai du... Enfin, je mettrais infini parce qu'en fait, le niveau encore, c'est que t'as toujours envie, t'arrives à une step et t'as envie encore d'aller à une autre et t'as pas de limite, quoi. Que ce soit dans le pro et dans le perso, d'aller chercher un petit peu le maximum du plaisir partout, le maximum de ce que tu peux donner aussi aux gens. Parce que moi, je suis par du principe que c'est en donnant aux gens que le bonheur, à un moment donné... Oui, que ça revient. Ah oui, c'est sûr. Un effet boomerang.

  • Speaker #1

    Et ce n'était pas ma dernière question, la dernière, elle est là. Qu'est-ce que tu as envie de dire aux gens de ta brigade qui vont peut-être écouter ce podcast ensuite ? Qu'est-ce que tu aimerais leur faire passer comme message ?

  • Speaker #0

    Tu vas me faire chialer. Salut ! Non, en vrai, mais je leur dis très souvent parce que je suis un peu, par contre, sur ça, je suis assez démonstrative. Je leur dis très souvent que sans eux, l'aventure n'avancerait pas autant. C'est des personnes qui sont hyper impliquées. Franchement, sans eux, aujourd'hui, forcément, Maéropas n'avancerait pas et ne serait pas là. Mais je les remercie mille fois. Je les remercie de me voir aussi transformée en tant qu'entrepreneur. Femmes aussi, tu vois. Donc non, non, je les aime beaucoup et j'espère qu'ils vont rester encore un bon bout de temps.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de raison. On a créé un univers et un environnement pour qu'ils se sentent bien et un environnement qui va en attirer plein d'autres. J'espère. On fait passer un message parce que tu as des belles échéances qui arrivent et donc la brigade va devoir grandir un peu. Il y a des personnalités de dingue, des super belles recettes. Moi, j'ai hâte de les découvrir aussi. Je vais trouver un moyen de découvrir ces recettes. Tu parlais du fondant au chocolat ?

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    ça donne envie.

  • Speaker #0

    Pas mal.

  • Speaker #1

    Et le gâteau de ta grand-mère aussi, parce que moi, je suis passionnée des recettes de grand-mère. Oui. Merci d'avoir créé cette structure, d'être venue en parler au micro d'Encore.

  • Speaker #0

    Merci de m'avoir invitée.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. On a pu parler d'intergénérationnel, parce que c'est aussi un des fondements, un des piliers. Et aujourd'hui, tu as réussi à créer ça. Et on ne vient pas t'embêter avec ça. Je trouve ça cool parce que souvent, quand on se lance dans le secteur du vieillir ensemble, qu'on s'intéresse au sujet de la vieillesse et qu'on n'a pas l'âge du sujet qu'on traite, on peut nous dire, mais pourquoi tu es ici ? Et finalement, on se rend compte que tu es dans la projection aussi demain parce que tu as créé aussi dans la pierre angulaire de ton projet, c'est ton père qui te fait part de ces difficultés. Et donc, peut-être une manière aussi pour toi de te dire, OK, mais je vais créer quelque chose où demain, moi, à l'âge de la retraite, dans... grand nombre d'années pour toi, pour moi également, mais c'est de se dire la société, elle grandit aujourd'hui pour m'accepter demain et tu bosses aujourd'hui pour les retraités d'aujourd'hui, pour les vieilles et les vieux de demain et puis les vieilles que nous sommes au micro.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'il y a avec l'air.

  • Speaker #1

    Demain, on est en train de construire notre propre vieillesse.

  • Speaker #0

    Oui, clairement. Je suis tout à fait alignée avec ce que tu dis et surtout, on ne se rend pas compte, je pense, globalement, de la réalité du passage à la retraite. On essaye un petit peu de le démocratiser avec des initiatives comme la mienne. Il y a de plus en plus d'initiatives dans le bienveilleur. C'est parce que de toute façon, on arrive sur un vrai sujet de société qui est un vieillissement de la population. Mais ça vient de là, forcément, les histoires de réformes à la retraite, etc. Mais je suis contente de voir qu'il y a de plus en plus d'initiatives. Si on peut revenir sur des choses un peu plus simples, des fois la cuisine, on se marre et en plus de ça on gagne un peu d'argent. Enfin moi c'est un peu mieux.

  • Speaker #1

    Combo quoi. Ouais voilà. En plus on mange.

  • Speaker #0

    En plus on mange. Donc ça c'est trop bien.

  • Speaker #1

    Franchement c'est... Et on écoute de la musique en cuisine. Bah tu vois j'ai même limite envie d'être une retraiteuse.

  • Speaker #0

    Ouais bah écoute... Mais je sais que j'ai...

  • Speaker #1

    Ouais je coche pas les cases.

  • Speaker #0

    Non. Dans quelques années. Voilà exactement. Et puis d'ailleurs sur la musique à chaque fois ils se foutent de moi parce que moi j'essaye de leur mettre un peu des musiques qui les font kiffer. et puis à chaque fois... Je leur mets un peu du type Nostalgie, Chérie FM. Elle t'a dit non,

  • Speaker #1

    non, non. Le Nova.

  • Speaker #0

    Il y en a eu un qui m'a demandé Nova. En ce moment, on est plus sur le folk parce qu'ils sont tous allés voir le film avec Timothée Chalamet. Qui est trop stylé. Oui, sur Papillane. Mais ça leur rappelle leur enfance. Mais c'est vrai que ça leur fait trop... Ça les fait marrer. L'autre fois, je leur ai mis du Jul. Juste pour voir et tout. Mais ils étaient là.

  • Speaker #1

    Ils se sont dit un problème avec le poste.

  • Speaker #0

    Ils ont dit, mais c'est quoi ton enfer à la change ? Mais oui, c'est rigolo.

  • Speaker #1

    Pardon à Jul. Je pense pas qu'il nous écoutera. Non mais s'il nous écoute, déso.

  • Speaker #0

    Exactement. Ou qu'il vienne dans les cuisines et qu'il nous fasse un petit showcase. Franchement, ça va être bon. Double appel.

  • Speaker #1

    Bob Dylan ou Jul ? Tu choisis lequel des deux ?

  • Speaker #0

    Aïe aïe aïe. Je pense que Jul en a moins plus que Bob Dylan. Mais bon, ils ont envie de découvrir des nouvelles choses.

  • Speaker #1

    Franchement, il faut dire les rêves. Moi je pars du principe que quand tu les formules, ça peut se réaliser.

  • Speaker #0

    C'est vrai,

  • Speaker #1

    t'as raison. Et t'en as formulé des beaux ? Ouais. Et on se retrouve dans quelques années à ce micro et tu nous diras ce qui sera passé au Nesquo et à l'Intel.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Merci encore, Cécilia, d'être venue parler d'Oma et Opara. Je remets en lien ta page Facebook. Je ne sais même pas si tu dis.

  • Speaker #0

    Non, pas encore, non.

  • Speaker #1

    Pourtant, il y a quand même beaucoup de retraiteurs qui ont mis ton Facebook. Oui, on me l'a déjà mis.

  • Speaker #0

    Oui, tu as bien raison. Je vais me le remettre en tasque dans le calendrier.

  • Speaker #1

    Donc, Instagram, LinkedIn, ton site. Et puis, on va suivre les coulisses de la préparation de Change Now et des prochains projets qui arrivent. Yes. Et bonne continuation. Merci pour tout et t'embrasses bien ta brigade. Merci Claire.

  • Speaker #0

    A bientôt.

  • Speaker #1

    Hors série d'Encore. Merci d'avoir écouté cet épisode. J'espère qu'il vous a plu. Si c'est le cas, gratifiez-le d'un maximum d'étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et surtout parlez-en autour de vous. Et pour suivre les coulisses, retrouvez Encore sur Instagram. A bientôt !

Description

Dans ce hors-série d’Encore, vous découvrirez l’univers d’Oma et Opa les re.traiteurs, une aventure où la cuisine devient le prolongement d’une vie riche et généreuse. Cécilia Collot, fondatrice de cette entreprise, tisse avidement les liens d’une brigade pas comme les autres, composée de jeunes retraités que l’on appelle ici « retraiteurs ».

Dans leur atelier, les saveurs se mêlent aux éclats de rire, et les gestes précis des cuisiniers révèlent bien plus que des recettes : une passion intacte, une joie de transmettre, un plaisir évident de se retrouver autour d’un projet commun. Ici, il n’est pas question de combler un vide, mais d’ajouter à l’existence une saveur nouvelle — celle du partage, du savoir-faire, et de l’envie de continuer à créer, ensemble.

De ces rencontres naissent des mets délicats et on a eu la chance d'en déguster certain lors de l'événement VivaGen : hachis Parmentier mijoté avec soin, fondant au chocolat dont le secret traverse les générations, choux à la crème où s’exprime tout le talent d’un pâtissier. Chaque plat porte l’empreinte de celles et ceux qui l’ont imaginé, une signature gourmande et humaine.


Oma et Opa est bien plus qu’un simple traiteur engagé. C’est une scène où se joue la transmission, où chaque plat raconte une histoire, et où l’on prouve, à chaque bouchée, qu’il n’y a pas d’âge pour nourrir ses passions.


Plus d'information par ici: https://www.omaopa.fr/blog

et suivez la page instagram pour suivre tous les coulisses du podcast


Bonne écoute💫




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    hors-série d'Encore, hors-film d'Encore. Bonjour Cécilia.

  • Speaker #1

    Salut Claire.

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Encore. Merci. Merci d'avoir accepté l'invitation. On va passer un petit moment ensemble dans ce hors-série, je les appelle les initiatives vues par Encore. Et tu as une superbe initiative aujourd'hui, tu as un très beau projet, Oma et Opa. Tu vas nous en parler. Et avant qu'on débute cet épisode, est-ce que tu peux nous parler de toi, un petit peu de ton parcours, qui es-tu ? Et puis on va dérouler la bobine ensemble ensuite.

  • Speaker #1

    Ça marche. Déjà, un grand merci de m'accueillir. Je suis vraiment très contente d'être avec toi sur les prochaines minutes. Pour me présenter, très simplement, moi je m'appelle Cécilia Collot, j'ai 32 ans. Je suis originaire de Saumur, dans les pays de la Loire. Je suis très contente à chaque fois de le dire parce que je suis très fière d'être saumuroise.

  • Speaker #0

    Ils ont du bon vin.

  • Speaker #1

    Ils ont du bon vin, on a une superbe ville. Tu vois, je vais commencer un petit peu à l'avant très rapidement. Après, moi je suis arrivée il y a 10 ans sur Paris. je suis arrivée, je venais d'être diplômée d'un IAE, Master 2 Management International je savais pas trop dans quoi j'allais m'embarquer, la seule chose que je savais c'est que je voulais être dans l'agroalimentaire et j'ai vu une annonce d'un mec qui venait de fonder une boîte dans l'importation de viande, je me suis dit bah tiens why not j'ai postulé le stage de fin d'études et j'y suis restée 6 ans et on a un peu co-construit en fait cette boîte j'étais sa première stagiaire en fait et j'ai pu en fait voir tout l'horizon de l'entrepreneuriat sans avoir un peu les aléas et le lode névrose de l'entrepreneuriat mais en tout cas il m'a permis d'accéder à ça et je me suis dit un jour j'aurai ma boîte donc pendant 6 ans j'ai importé et exporté de la viande d'exception, de la viande d'Argentine de Kobe et autres il m'a laissé justement construire un petit peu le marché français, belge, espagnol construire la... justement toute la stratégie commerciale et autres, prendre des décisions aussi importantes. C'était super. Et en 2020, Covid, je me dis bon allez, vas-y, on va un petit peu changer. T'es jeune, t'as 28 ans, t'as envie de voir un petit peu ce qui se passe ailleurs. Et là, j'ai eu l'opportunité de rentrer chez Too Good To Go, dans la direction commerciale des grands comptes. Et là, j'ai découvert tout l'univers startup, levée de fonds et autres. C'était vraiment super. Grandir aussi à côté d'une entrepreneuse à succès, Lucie Bach, qui est incroyable. Et j'y suis restée un peu plus de trois ans. Et ensuite, j'ai laissé « Too Good Too Good » derrière moi pour me lancer à 100% sur Oma et Opa en mars 2023. Et depuis, je suis la fondatrice de Oma et Opa, les retraiteurs.

  • Speaker #0

    Belle aventure ! Merci pour ce parcours. On voit que tu as préparé un peu le terrain avant de te lancer dans le grand bain de l'entrepreneuriat. Pourquoi être allée sur le secteur ? Parce que tu vas nous détailler un peu ce que fait OmaOpa, mais c'est un peu un changement. On va raccrocher les wagons avec la partie nourriture de ta première expérience, puis finalement de Togo, parce que c'est une application anti-gaspillage alimentaire qui est vraiment d'utilité publique. On va en citer une autre. Phoenix. Ils ont des bonnes applications.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    C'est quoi Omae Opa ? C'est quoi le concept ?

  • Speaker #1

    On est un traiteur engagé qui propose à des passionnés de cuisine qu'on appelle chez nous les retraiteurs. J'adore le nom d'ailleurs. C'est un bon jeu de mots que j'ai trouvé sous la douche.

  • Speaker #0

    C'est toujours sous la douche qu'il se passe des trucs.

  • Speaker #1

    C'est incroyable. Moi, je brainstorm inconsciemment sous la douche, je ne sais pas pourquoi. Mais donc, voilà. Omae Opa, traiteur engagé qui propose à des passionnés de cuisine. Les retraiteurs de se retrouver dans un lieu que je loue, qui est à Place des Fêtes, qui est un peu un labo slash atelier, parce que c'est quand même assez cosy, pour cuisiner leur recette signature à destination des entreprises, soit sous forme de buffet ou de plateau repas. Donc aujourd'hui, on est capable de répondre à un événement de plus de 1000 personnes pour un buffet, team building ou autre. jusqu'à aussi livrer des plateaux repas le midi pour des réunions interminables. Mais nous, on arrive avec un beau hachis parmentier de nos retraiteurs. Et en fait, toute l'idée derrière ça, c'est de valoriser le rôle social des jeunes retraités au moment du passage à la retraite, en leur apportant justement du lien social autour de la cuisine et en plus de ça, aussi un complément de retraite.

  • Speaker #0

    Très bien. Comment tu en es venue à créer ça ? Parce que souvent, quand on est entrepreneur, on a... une envie de changer le monde ou alors une envie, parce qu'on a trouvé un concept qui pouvait être sympa, qui pouvait être rémunérateur. Là, toi, tu travailles dans un secteur où on sait quand même que l'alimentation, la restauration, il y a des freins à l'entrée qui peuvent être assez compliqués. Tu arrives sur un secteur complètement novateur, c'est-à-dire que tu vas dire, vous les retraités, où normalement vous êtes super content, vous avez votre retraite, normalement vous n'avez plus à travailler. Là, tu leur proposes un nouveau job. Alors, on sait aussi qu'il y a des difficultés financières pour certains, mais comment tu en es venue justement ? Est-ce que c'est sous la douche ? Tu t'es dit à un moment, je vais monter ma boîte, je vais partir de Togo. C'est quoi la genèse de l'usine ?

  • Speaker #1

    Alors, là, il y a deux bons points. Le premier, c'est déjà le fait de répondre à un problème qui est qu'on demande à des personnes pendant des années, des individus d'hommes. toi, moi, de travailler pendant des années, puis du jour au lendemain, on te demande de te dire « va prendre du temps pour toi » . Et en fait, on a du mal un petit peu à conscientiser le passage à la retraite. Il y a plein d'initiatives trop stylées qui ont commencé à émerger pour pouvoir un peu préparer ce passage à la retraite, mais ce n'est pas aussi évident que ça. On parle de manque d'utilité sociale, de rupture de liens sociaux avec le fait que tu vois des collègues tous les jours, et puis la perte de revenus. Et ça, je l'ai découvert à travers mon père, où en fait, à force de discuter et surtout de me rendre compte qu'il était en train de reculer ce passage à la retraite, je me dis mais papa, en fait, depuis des années, tu me disais que tu avais hâte d'être à la retraite. Mais là, en l'occurrence, tu reposes, tu reposes. Qu'est ce qui se passe ? Et c'est là où, en fait, il m'a expliqué un petit peu tout ce lot de névrose qui vient au moment où on te dit ça y est, tu arrives sur le dernier chapitre de ta vie. En plus de ça, ça a été un peu un choc psychologique pour lui. Et moi, une fervente de... J'adore, moi, la bouffe, en fait. J'adore bien manger. Pour moi, c'est comme la plupart des Français. 36% des Français disent que c'est le lien le plus important, quelque chose de très fédérateur, de se retrouver autour d'une table. Je me suis dit, tiens, et eux... Il y a eu une sorte de brainstorm dans ma tête de me dire... Il y a un sujet par rapport aux jeunes retraités qui passent à la retraite et ce n'est pas évident. Et de l'autre, je sais qu'ils ont un savoir-faire énorme au niveau culinaire. Ils sont de faire quelque chose pour que le passage à la retraite soit peut-être plus gourmand, plus sympa. Et en plus de ça, leur apporter une nouvelle activité. Après, toute la flexibilité du projet, c'est aussi de se dire qu'ils sont retraités. Ce ne sont pas des employés. Ils doivent venir justement parce qu'ils ont envie d'être là. et de ne pas non plus avoir un rythme méga soutenu parce qu'en fait ils sont chez Oma et Opa. Donc il y a un vrai équilibre aussi à trouver par rapport à ça, ça c'est un enjeu.

  • Speaker #0

    Ok, comment tu le gères cet enjeu justement ? Comment tu les recrutes ces retraiteurs ?

  • Speaker #1

    Eh bien les retraiteurs, là au départ j'ai pu faire un partenariat avec l'atelier des chefs qui m'a pas mal aidée justement à trouver des nouveaux retraiteurs. À travers justement le CAP Cuisine, parce qu'en fait l'atelier des chefs c'est un organisme qui te prépare au CAP Cuisine mais aussi à d'autres CAP. Et ils ont quand même un gros panel de personnes qui pourraient être intéressées, Île-de-France, retraités et autres. On a fait une newsletter ensemble, ça m'a apporté des retraiteurs dans la brigade et en plus de ça ces retraiteurs-là ont le CAP Cuisine. Mais pour autant ce n'est pas une condition sine qua non pour entrer dans la brigade. La condition, c'est être passionné de cuisine. Tu n'es pas obligé d'avoir le CAP. Et justement, après, les personnes qui ont le CAP, ils peuvent apprendre un petit peu aux personnes qui sont plus autodidactes. Et à l'inverse aussi, il y a pas mal d'autodidactes qui ont des petits secrets sur lesquels les retraiteurs sont contents d'avoir des petits retours. Mais il y a eu l'atelier des chefs. Et puis après, c'est une histoire aussi de bouche à oreille. Donc la ville de Paris, j'essaye aussi un petit peu les embarquer sur le sujet. Enfin voilà, il y a pas mal de canaux disponibles quand même.

  • Speaker #0

    Parce que là, ils sont combien ? Tu as une brigade de combien de retraiteurs ? Parce qu'ils ne sont pas tous en même temps dans la cuisine quand tu réponds à des devis, à des demandes. Mais ils sont combien en tout ?

  • Speaker #1

    Alors en tout, ils sont 13. Mais j'ai vocation à ce qu'on grandisse. J'ai besoin d'au moins 20 retraiteurs. Et encore une fois, du coup, dans l'optique de tourner. Aujourd'hui, moi, j'estime que pour qu'un retraiteur puisse s'épanouir à 100% et avoir un bon équilibre entre Oma et Opa et aussi sa vie, trois à quatre productions par mois, ça me paraît complètement OK. Sachant que les productions, nous, c'est sur des demi-journées. OK,

  • Speaker #0

    donc ils viennent le matin. Vous cuisinez tous ensemble dans l'atelier, dans la joie et la bonheur. J'ai vu des photos et d'ailleurs j'enverrai le lien sur ton compte Instagram et sur ta page LinkedIn parce que tu partages beaucoup de choses, des coulisses. Et on voit que c'est vraiment de la transmission, du partage et beaucoup de joie. Donc ils viennent le matin et ensuite vous envoyez les plats au client final qui a fait sa demande.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est toi qui gères la livraison ou vous avez un intermédiaire ?

  • Speaker #1

    On travaille avec Sprintgar, qui est le vélo... enfin engagé, on fait que du vieux cargo, parce qu'on veut aussi garder cette cohérence dans notre démarche. On a une démarche qui est à fond sociale, mais on a aussi une démarche qui est à fond écolo, alimentation durable, dans le sens où déjà tout le sourcing, tout l'approvisionnement, c'est du bio. On favorise aussi du local à moins de 200 kilomètres de Paris. On a plein, plein, plein, il y a plein de producteurs autour de Paris, on ne s'en rend pas compte, mais il y a plein de choses quand même de possibles. Et le B.A.B.A. c'est qu'on fait du saison aussi. Donc voilà.

  • Speaker #0

    On retrouve ta carte. Mais nous en tant que particuliers, on ne peut pas encore découvrir Omaopa. Pas encore. Donc chers auditeurs, auditrices, c'est plutôt aller convaincre les entreprises, vos responsables RSE, DRH ou même vous, managers, si vous organisez des événements.

  • Speaker #1

    Exactement. Aujourd'hui, on a répondu à des événements, je te disais, de plus de 1000 personnes. Là on a un énorme projet qui arrive. C'est cool, je suis contente de te le dire. On a été sélectionné pour être un des sept traiteurs pour le sommet mondial Change Now. C'est énorme. On a un stand, on est au foot court, on va rencontrer tout l'univers de personnes engagées. Et puis les retraiteurs, ils sont comme des fous.

  • Speaker #0

    Tu m'étonnes, c'est dingue. Félicitations, parce que c'est un événement mondialement connu, qui rassemble la Terre entière sur quelques jours. Et on sait que la nourriture, c'est important quand tu es sur ce genre de festival. Tu dis, j'ai trop hâte d'aller manger un bout et de partager un moment. Et là, tu vas avoir une super vitrine.

  • Speaker #1

    Clairement. Et puis, je souligne aussi toute la bienveillance des organisateurs de Change Now. Ils sont géniaux. Moi, je leur ai dit... je suis plus que motivée avec ma brigade. Pour autant, on a un an et demi d'existence. La seule chose sur laquelle on est convaincus, c'est qu'on est ultra motivés et qu'on a trop envie de montrer. Ils nous ont donné cette chance. On s'est dit, mais waouh, c'est trop bien. Et en plus de ça, dans nos démarches, justement, alimentation durable, ils vont nous faire grandir. On va travailler sur des sujets aussi par rapport à nos recettes. de prouver qu'aujourd'hui, de manger papi et mamie, c'est aussi bon pour la santé, parce qu'on va travailler sur un vrai sujet de fiches nutritionnelles, d'empreintes carbone sur tous les menus qu'on fait, etc. Donc ça, c'est un vrai travail sur lequel je travaille aussi avec une freelance qui s'appelle Julie et qui fait un super travail par rapport à ça. Mais ouais, ce challenge, au-delà du fait qu'on va participer à un événement de 45 000 personnes, c'est aussi un projet qui va nous...

  • Speaker #0

    d'autant plus nous faire passer les étapes. Exactement. Et justement, parlons de futur. C'est quoi ta vision pour OMA et OPA ? Et puis pour la place aussi des retraités dans la société ? Parce que ce que tu crées, ça leur permet de trouver un sens et de mettre un peu de peps aussi dans leur vie pour certains qui se sentent moins préparés à la retraite. C'est quoi ta vision ? Je t'ai posé deux questions en une. J'adore faire ça, désolée. Tu me dis si tu veux, je répète les deux.

  • Speaker #1

    Non, t'inquiète. Au niveau de ma vision, Alors, on a un modèle qui est assez simple, finalement. On a des personnes qui aiment faire à manger, des retraités, et on va nourrir des entreprises. Donc, on a vocation, en tout cas, à ce que ce soit facilement duplicable partout en France. On a envie d'ouvrir Lyon en septembre 2026. Et après, pourquoi pas d'autres villes, en fait. Vraiment, l'idée, c'est de montrer que... Oma et Opa est facilement duplicable partout en France. Donc là, tout mon enjeu justement de 2025, c'est un peu de standardiser tous les process que je mets en place. En vrai, ce que je dis à chaque fois à mes équipes et à mes freelancers, c'est demain pour ouvrir une ville, j'ai juste à faire un copier-coller de mon notion et on avance. C'est un peu vraiment ça, c'est toujours garder la simplicité de business. Ça, c'est un truc que j'ai appris justement chez Togo Togo. Bon, eux, c'était à l'anglaise, mais ils te disent « keep it simple » . et c'est vrai que c'est vrai des fois on a tendance à vouloir se faire des nœuds au cerveau faire mille offres ou un truc comme ça simple, simple, basique garde ton concept, le concept c'est de justement valoriser le rôle social des retraiteurs à travers justement la bonne cuisine en leur apportant un complément de retraite et en train de nourrir justement les salariés sur des événements donc vraiment ça c'est C'est mon fer de lance. Et au niveau de la place des retraités, alors c'est vrai que déjà, on est sur un sujet qui peut être un peu touchy parce que tu as toute la réforme des retraites, etc. Moi, je ne me sens pas concernée dans le sens où je ne propose pas, si tu veux, une obligation quelconque à venir chez Oma et Opa. J'ai conscience en tout cas de la pénibilité aussi du travail tout au long d'une vie. et puis aussi des personnes qui ont envie de tout couper par rapport à leur vie active ça je comprends mille fois moi c'est juste ce que je propose c'est à des personnes qui ont envie d'être là, de transmettre et de... parce qu'ils ont ressenti justement ce besoin ils ont ce besoin ils ont besoin de... très souvent plus à cet âge là, cette envie de transmission est d'autant plus importante Oui. Et moi, je fais le pari fou que la cuisine, en finale, peut rassembler. Bien sûr. Donc voilà, vraiment, ça, c'est... Moi, j'ai déjà entendu les personnes qui me disent « Mais arrête, Cécilia, laisse-les tranquilles, ces pauvres retraités. » Je dis « Mais je n'aurais pas mis un couteau sous la gorge. » Au contraire, ils sont là parce qu'ils ont envie d'être là. Bien sûr. Et qu'il y a un sujet, en fait, arrêtons de faire l'autruche, quoi. De dire qu'il y a eu un mouvement qui a été général. Et en vrai, moi, je suis contre la réforme des retraites. Enfin, concrètement... Il y a un vrai sujet. Et moi, personnellement, le fait de repousser la retraite, c'est un sujet qui n'est pas aussi binaire. Il faut plus réfléchir et il faut faire plus de cas par cas. Et moi, si je dois recentrer par rapport à Oma et Opa, ils sont là pour le kiff. Et en plus, c'est un kiff rémunéré. Donc, c'est juste ça.

  • Speaker #0

    Kiff rémunéré de passion, parce que tu as des passionnés de cuisine qui vont dire, OK, ce matin... Dans mon agenda, je vais retrouver des gens dans la brigade que j'apprécie, que je rencontre. Je retrouve Cécilia qui a une super bonne humeur, qui amène une vraie mission, un vrai contexte dans ce projet. Et en plus, je me fais un complément de revenu parce que c'est un vrai sujet. Moi, je fais un rapide parallèle avec mon podcast encore où j'ai beaucoup de coups de femme à mon micro. Les hommes, je repasse encore un appel aux hommes, si vous voulez témoigner encore, parce que j'ai du mal à voir des hommes. Et beaucoup de ces femmes continuent à travailler après la retraite. C'est même pas un sujet. C'est-à-dire que le sentiment d'utilité, la nécessité aussi d'avoir un complément de revenu, ce sont des véritables réalités. Et ça, aujourd'hui, toi, t'es initiative qui permet... Parce que c'est marrant, je repense à une autre femme que j'ai eu à mon micro, Christiane récemment, qui disait « moi je suis contre le bénévolat » . Moi j'ai envie... Elle avait le sentiment qu'on abusait un petit peu des personnes à la retraite en disant « porte des assauts ouvertes, venez ! »

  • Speaker #1

    et donc elle disait moi j'entends que c'est du travail qui est non rémunéré clairement il y a un réel média qui est venu faire une petite vidéo chez nous et quand je regardais les commentaires il y a eu beaucoup de gens justement qui ont souligné les propos de Christiane en disant c'est bien déjà t'as une belle initiative donc moi j'étais trop contente mais au delà de ça tu rémunères aussi parce que très souvent on se cache derrière le bénévolat aussi ça c'est un autre sujet donc moi je suis une société je n'ai pas une association très souvent aussi ça a été les boîtes à impact un peu comme ça on a du mal un peu à trouver aussi notre business model parce qu'en fait très souvent c'est réservé un petit peu aux associations alors qu'il peut avoir des sociétés et au contraire il faut des sociétés à impact pour pouvoir perdurer dans le temps et aussi générer un revenu générer de la trésor de la rentabilité C'était le fondateur des Cafés Joyeux, j'ai perdu son nom, qui avait un peu parlé de ça justement, qui disait qu'aujourd'hui, les boîtes à impact n'étaient pas réservées qu'aux associations et qu'au contraire, il fallait absolument générer du chiffre d'affaires et surtout de la rentabilité pour qu'à un moment donné, on ait un impact vraiment important. Aujourd'hui, Café Joyeux, tu regardes... Oui, ça va,

  • Speaker #0

    je viens de me voir à New York.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Mais parce que le mec a eu aussi cette démarche. purement aussi business. Et philanthropes. Exactement. C'est pour ça qu'on parlait tout à l'heure de l'amalgame avec la réforme des retraites, le fait que mes bénéficiaires, moi, c'est des jeunes retraités.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, ils ont quel âge en moyenne dans ta brigade ?

  • Speaker #1

    Ils ont 65 ans en moyenne. Des jeunes retraités. 65-66 ans, grand max. En moyenne, à peu près. Trop bien.

  • Speaker #0

    Et là, pour Change Now, pour le reste de l'année ? si on devait passer un appel à un retraiteur, qu'est-ce que tu aurais envie de leur dire en quelques mots pour qu'ils viennent ?

  • Speaker #1

    Alors, en quelques mots, aujourd'hui, nous, on est une brigade de 13 retraiteurs. On tend justement à s'agrandir parce qu'on a des gros challenges type Change Now, donc fin avril, donc au Grand Palais. Et en fait, on a aussi d'autres projets, mais pour le moment, encore rien de sûr.

  • Speaker #0

    Tu reviendras faire un reveal.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais en fait, moi, ce qu'il faut, quand on arrive à l'atelier, Ils sont toujours contents d'être là. Moi, je suis très contente aussi d'être là, de les retrouver. Et en fait, on passe un bon moment. On est efficace tout en s'amusant. Il y a toujours de la musique, tout le monde s'entraide, etc. Donc en fait, si en tout cas la personne veut rejoindre la brigade, c'est vraiment de la bonne humeur. On passe du temps ensemble, on cuisine, on découvre des nouvelles recettes de chacun. Et en plus de ça, on gagne de l'argent.

  • Speaker #0

    Trop bien. Donc venez nombreuses et nombreux. Je mettrai en lien ton site parce que c'est là où on peut finaliser le parcours et te rencontrer. Parce que j'imagine qu'après, il se fait passer des entretiens.

  • Speaker #1

    Oui, là, on est en train de mettre en place un projet qui s'appelle OMA et OPA Connect. En gros, ça va être une extension du site Internet pour devenir retraiteur et accéder à une communauté de retraités. Alors, tu as la partie retraiteur où là, tu as vraiment la partie production. Tu rentres dans la brigade et autres. Mais tu auras aussi une partie communauté où en fait, tu auras juste à t'inscrire pour accéder justement aux fiches recettes de toute notre brigade. Et donc, je te parlais tout à l'heure, tu vois, de l'empreinte carbone, de la fiche nutritionnelle, etc. Et ça va être un peu vraiment un espace communautaire où en fait, aujourd'hui, tu es retraité, tu es passionné, mais tu habites à Lyon, tu habites à Laval ou à Saumur. Tu peux te connecter et en fait, échanger avec l'ensemble des retraités. C'est génial. Oui, et ça, on est en train de le mettre en place. et sur l'espace aussi du coup retraiteurs, brigades ils auront chacun leur petit espace avec leur petit calendrier pouvoir déposer des factures, comment faire ils vont être vraiment accompagnés aussi sur tout leur expérience chez Oma et Opa parce qu'ils ne sont pas salariés ils sont auto-entrepreneurs c'est important de le préciser aussi pour ceux qui sont intéressés bien sûr, là aujourd'hui Globalement, sur les 13, j'en ai accompagné 4 pour pouvoir faire leur statut. C'est quand même assez facile. Mais nous, on est là aussi, les équipes, pour accompagner les personnes qui ont cette phobie administrative, comme je pense la plupart des Français. Mais en tout cas, je rassure, c'est quand même assez facile. Et voilà, c'est la condition. Par contre, vraiment, c'est peut-être la seule condition vraiment importante, c'est que le retraité ait le statut auto-entrepreneur.

  • Speaker #0

    Et ça ne change rien ? par rapport à la retraite ou au montant de retraite, par peut-être les impôts que tu déclares à la fin ?

  • Speaker #1

    Oui, exactement. En gros, aujourd'hui, par rapport à l'histoire de la réforme des retraites, la transition démographique par rapport à ça, ils ont quand même assoupli le montant avant que ça touche la retraite. Aujourd'hui, il y a un complément de retraite. Par rapport à ce que nous, on est capable d'offrir, en moyenne, un retraiteur qui passe chez nous, on mise sur le fait que c'est entre 400 et 500 euros par mois.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas de dents.

  • Speaker #1

    Mais ça ne touche pas sa retraite, du coup, avec ce montant-là. Et donc, du coup, au niveau des impôts, c'est en fait, au moment où il va faire son ouverture sur l'INPI, le portail INPI, il va choisir quand est-ce qu'il doit déclarer ses impôts, si c'est mensuel, trimestriel ou annuel. Et là, très souvent, c'est 20% du montant gagné.

  • Speaker #0

    Après, c'est assez simple et c'est assez actif.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #0

    Mais finalement, l'enjeu... premier quand tes retraiteurs arrivent et s'engagent dans la brigade, c'est le lien aussi et le sentiment d'utilité publique. C'est ce que tu disais, c'est sans doute celui-ci qui est le plus fort.

  • Speaker #1

    Largement. Quand tu leur poses la question, je leur ai demandé en fin d'année, on a fait un petit questionnaire, je les ai eus chacun au téléphone, quelle était la chose la plus importante pour eux d'être retraiteurs, c'était de se retrouver et d'apprendre entre eux. C'est vraiment de créer du lien. Moi, à chaque fois, je suis trop contente. C'est quand j'apprends qu'ils prennent des cafés entre eux et que je ne suis pas là, par exemple. Moi, ça, c'est genre, je me dis, ouais, c'est trop bien. Au départ, t'es un peu vexée, mais après, tu te dis, bon, en fait, c'est trop stylé, c'est trop cool. Et évidemment, l'histoire du complément de retraite, j'ai kaki, une de mes retraiteurs, qui m'a dit, j'ai économisé, en fait, depuis le début avec toi. Et j'ai pu me payer un voyage avec mes copines à l'île Maurice. Cela en janvier. et là tu dis ah ouais punaise ça y est trop bien

  • Speaker #0

    Moi, je parle beaucoup de transmission dans ce podcast. Là, tu parlais à un moment qu'ils amènent leur recette favorite, un peu leur plat signature. C'est-à-dire que quand ils arrivent, ils disent, moi, je maîtrise superbement bien le vol au vent, donc je te le propose. Après, il y a un comité d'élection des recettes. Comment ça se passe concrètement pour l'avoir au menu ?

  • Speaker #1

    Oui, très bonne question. Merci.

  • Speaker #0

    J'adore la nourriture aussi.

  • Speaker #1

    Encore une fois, pour valoriser aussi leur savoir-faire, toutes les recettes sont à l'initiative des retraiteurs. Moi, mon catalogue aujourd'hui, il n'y a aucune recette, à part une de ma grand-mère qui était importante pour moi. C'est le gâteau pomme fondant. Vraiment, c'est un gâteau qui est basique, mais il a un petit secret que je ne peux pas encore vous dire.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    garde-le. Mais en vrai, sinon, toutes les recettes viennent des retraiteurs. Moi, au moment où je les rencontre, je leur demande un petit peu leur spécialité. Et en fait, moi, je leur fais confiance. Je sais, il y a évidemment des fois un manque d'objectivité sur certaines de leurs recettes, mais ça, c'est partout pareil. Quand on maîtrise quelque chose,

  • Speaker #0

    on a envie de le refaire.

  • Speaker #1

    Mais en soi, le catalogue est composé uniquement des recettes des retraiteurs, de leurs recettes signatures. Et à force de faire quoi que ce soit, voilà, moi maintenant, j'ai identifié effectivement que les choux à la crème de Patrick sont incroyables. Le hachis parmentier de Kaki, je ne m'en remets toujours pas. Mais voilà, ces choses-là, en fait, où après, ça devient des recettes signatures, des plats phares pour nous, dans notre catalogue. Et les clients, en fait, recommandent, et en fait, ils connaissent, ils arrivent à identifier au fur et à mesure, en disant que le fondant, là, il y a un fondant au chocolat de Catherine, qui est incroyable. Mais alors, mon Dieu, le... le beurre, le sucre, le tout. Mais les gens adorent leur raffole et les redemandent. Ils savent au fur et à mesure que c'est le fondant de Catherine. Il y a tout un aspect aussi, communication, marketing, sur lequel je dois bien travailler aussi pour mettre en avant aussi le fait que ce soit des recettes de mes retraiteurs.

  • Speaker #0

    Parce que ça doit te faire à la semaine si Cathy ou Catherine n'est pas là. En fait, tu dois gérer à la semaine ce qui sera fait ou alors ils se transmettent entre eux les recettes. Et donc, 100% de ta brigade est capable de faire toutes les recettes à l'instant T dans la semaine.

  • Speaker #1

    Alors justement, là, eux, ce qu'ils aiment, ce que je disais, c'est d'apprendre des recettes des autres. Donc en fait, ils se transmettent entre eux les recettes. Il y aura avec Omayopa Connect la possibilité de télécharger des recettes facilement, etc. Et ensuite, quand un client me demande, moi j'ai un buffet de 50 personnes, il me donne un petit peu l'univers. Je dis ok, moi je te donne aussi mon univers, on est sur des recettes authentiques, etc. Mais voilà comment on fonctionne, c'est qu'aujourd'hui tu me fais confiance sur ce que je vais te proposer comme nourriture, comme buffet, avec la scénographie, etc. On signe le devis, moi je fais un appel au retraiteur en disant j'ai tel client qui est disponible à telle date pour faire la production, moi, moi, moi, moi, hop, je sélectionne l'équipe. Ensuite, c'est l'équipe entre elles qui réfléchit avec le catalogue et autres, fait une proposition de menu, le client valide. Ensuite, c'est les retraiteurs qui se sentent valorisés sur le fait que c'est leur recette, c'est leur orga, etc. Après, ça déroule.

  • Speaker #0

    Il y a une question aussi d'anticipation, de commande des produits. Oui,

  • Speaker #1

    ça c'est tout mon travail. Je pense qu'aujourd'hui, traiteur, on est un boulot de logisticien. Tu as vraiment une chaîne où tu dois respecter chaque pôle pour que tout le process que tu as imaginé continue à bien fonctionner. Je te parlais de standardisation de boîte, de process, etc. Et que moi, demain, je veux dupliquer le modèle partout en France. Mais il faut que tu aies aussi une certaine rigueur dans tous tes pôles de logistique. Donc ça, il a fallu que je fasse une bonne recherche par exemple de mes fournisseurs, que tous les process de création justement d'événements avec mes outils informatiques et autres se soient bien ficelés. Ça, c'est un truc, ça a été beaucoup de travail, mais là, ça y est, ça a commencé à être en place. Ça y est,

  • Speaker #0

    ça se voit. Tu as des clients, tu as des demandes, tu vas participer au Change Now quand même, on va le redire.

  • Speaker #1

    Ça, c'est cool.

  • Speaker #0

    C'est que c'est bien rodé et que t'as bien pensé le système. Et puis t'as réuni les bonnes équipes, que ce soit la brigade ou les gens qui bossent avec toi ou les freelances. T'as construit quelque chose. T'as embarqué les gens dans ta vision.

  • Speaker #1

    De toute façon, moi, je me suis lancée toute seule. J'ai lancé ma boîte toute seule. Mais il y avait une chose qui était obligatoire, c'est que je m'entoure. Ça, c'est pareil. Je pense qu'aujourd'hui, le principal conseil que je donne à chaque fois qu'une personne me dit j'ai envie de me lancer, je dis OK, mais fais-toi ta dream team. Moi, ma Dream Team, justement, elle est composée de cinq personnes à chaque fois. Mais c'est construit au fur et à mesure. Mais en fait, des personnes que je considérais vraiment, où on avait la même vision, les mêmes valeurs au niveau du projet, qui connaissent très, très bien le projet. Selon la spécialité de la personne de ma Dream Team, en fait, je vais lui adresser ma problématique. Donc, en fait, je ne me sens jamais vraiment toute seule. Par exemple, là, j'ai un mentor qui s'appelle Quentin, qui est là depuis le début, qui lui a lancé une boutique zéro déchet à Marseille. Donc il y a équipé aussi des... des prestats de traiteurs ou autres, mais qui est aussi dans le domaine, des fois, quand je vais avoir des problématiques liées à une pesée de plateaux repas ou des trucs très techniques, je sais que c'est à lui que je vais demander des petites réponses à mes questions. Si j'ai une problématique plus commerciale, j'ai une très bonne amie qui était mon homologue chez Too Good To Go.

  • Speaker #0

    je vais la consulter elle s'appelle Faustine,

  • Speaker #1

    je vais la consulter donc tu t'es bien entourée j'essaye,

  • Speaker #0

    franchement globalement j'ai eu beaucoup de chance j'ai un cercle autour de Oma et Opa qui envoient des super bonnes ondes et je pense que du coup c'est ça aussi c'est pour ça le résultat pour le moment positif les retraiteurs ils sont à fond j'ai des alternants à fond non

  • Speaker #1

    en vrai je suis contente ça se voit de la chance. Je ne t'ai pas demandé, mais ça aurait dû être une question du début. Mais Oma et Opa, pourquoi ça s'appelle comme ça ?

  • Speaker #0

    Alors, Oma et Opa, ça veut dire papi, enfin, mamie, Oma et Opa, papi. En allemand ? En allemand, oui. Et j'ai vécu cinq ans en Allemagne. J'adore l'Allemagne. Et moi aussi, c'est un petit clin d'œil à mes... Mes parents sont bien gallement, on a vécu en Allemagne quand j'étais gamine. Aujourd'hui, Oma, c'est le surnom de ma mère qui est devenue mamie.

  • Speaker #1

    Trop bien, un petit clin d'œil à ta famille. Et puis c'est joli, je trouve, ça se marie bien.

  • Speaker #0

    Pour une fois qu'on dit que l'allemand est joli, effectivement. Mais moi, je trouve ça beau comme langue.

  • Speaker #1

    Vous avez trouvé les deux plus beaux mots de la langue allemande.

  • Speaker #0

    Je compte, exactement. Maintenant, c'est beau, Oma et Opa. Les retraiteurs, tu vois, c'est pareil, les gens retiennent globalement bien. Non, non, c'est cool.

  • Speaker #1

    Les retraiteurs, ça passe direct. On comprend tout, on entend tout.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    Très bon mix. J'ai envie de te poser une question que je pose aussi à mes invités sur les rêves et les désirs. Et j'aurai une autre question après, mais je te la réserve après. C'est quoi tes rêves et tes désirs ?

  • Speaker #0

    Personnels ou professionnels ?

  • Speaker #1

    Tout dedans.

  • Speaker #0

    Tout ce que tu veux. Oui, parce qu'au final, la frontière entre le pro et le perso, quand on est entrepreneur, est assez fine. Globalement, vraiment, mon rêve, je pense que demain, c'est de pouvoir embarquer l'aventure Oma et Opa d'un point de vue national. Je te parlais tout à l'heure, vraiment, de pouvoir lancer dans différentes villes de France. Dans dix ans, j'ai envie de voir Omaeopa dans plusieurs villes de France. De pouvoir aussi continuer à embarquer des personnes qui croient en projet, qui vont eux aussi lancer Omaeopa dans leur propre ville. Ça, c'est vraiment mon rêve, de voir ça comme ça. Et puis, évidemment, je pense que d'un point de vue... J'ai envie aussi d'un côté alimentation. durables et autres qu'en fait le modèle OMA et OPA sur son positionnement que ce soit alimentation durable donc écologie etc, sourcing et autres mais aussi sociale, que ça devienne un peu une norme au final pour beaucoup de boîtes donc voilà que ça fasse des petits quoi exactement des jolis rêves et des désirs on part à faire pendant quelques années c'est bien d'avoir ces

  • Speaker #1

    envies et cette projection et d'avoir ces missions autour de tes projets.

  • Speaker #0

    Et de garder aussi la santé mentale. On en parle beaucoup en vrai de l'entrepreneuriat, je t'en parlais juste avant. Aujourd'hui, j'ai lancé ma boîte toute seule. Je rejette vachement l'idée de l'entrepreneuriat, l'hypercroissance, la levée de fonds, etc. Moi, demain, là, je suis déjà très fière de me dire que j'ai lancé ma boîte toute seule, sans levée de fonds, que je ne suis pas du tout dans une optique d'enlever pour le moment. Parce que j'ai de la chance d'avoir un business qui est rentable. Là, on a déjà... Enfin, les deux sont... Enfin, c'est rentable. Et que c'est un business qui génère de l'argent, en fait. Enfin, tu vois, c'est un business model qui est assez simple. C'est de l'achat, production et vente. Donc, après, à moi de maîtriser mes coûts à chaque fois, à chaque manœuvre. Mais tant que je peux rester, en tout cas, sans lever ni rien, et pas dans l'hypercroissance, c'est cool. Parce que je pense que... Ok, je vais monter ma boîte toute seule, mais par contre, me lancer dans l'univers de lever des fonds, je ne serais pas capable.

  • Speaker #1

    On s'en parle dans quelques années. Le déploiement national et international aura été pointé vous.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. En plus, j'espère que tu me ressortiras justement ce podcast en 2021.

  • Speaker #1

    Eh, regarde ! Mais après, les choses se font par étapes.

  • Speaker #0

    Bien sûr, ça c'est sûr. C'est évident. C'est chaque chose en son temps. J'avais du mal un petit peu à l'accepter au moment où j'ai lancé ma boîte. Je me disais, j'ai envie d'aller vite. Je me projetais déjà dans la posture dans laquelle je suis aujourd'hui, alors qu'il y a quand même un an et demi de travail derrière. Non, non, c'est chaque chose en son temps.

  • Speaker #1

    Quelle belle aventure. Le podcast s'appelle Encore. Qu'est-ce que tu mets derrière ce mot ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, très bonne question. C'est ça ta dernière question ?

  • Speaker #1

    hum

  • Speaker #0

    je mettrais infini Trop bien. Ouais, parce que justement, en fait, j'ai du... Enfin, je mettrais infini parce qu'en fait, le niveau encore, c'est que t'as toujours envie, t'arrives à une step et t'as envie encore d'aller à une autre et t'as pas de limite, quoi. Que ce soit dans le pro et dans le perso, d'aller chercher un petit peu le maximum du plaisir partout, le maximum de ce que tu peux donner aussi aux gens. Parce que moi, je suis par du principe que c'est en donnant aux gens que le bonheur, à un moment donné... Oui, que ça revient. Ah oui, c'est sûr. Un effet boomerang.

  • Speaker #1

    Et ce n'était pas ma dernière question, la dernière, elle est là. Qu'est-ce que tu as envie de dire aux gens de ta brigade qui vont peut-être écouter ce podcast ensuite ? Qu'est-ce que tu aimerais leur faire passer comme message ?

  • Speaker #0

    Tu vas me faire chialer. Salut ! Non, en vrai, mais je leur dis très souvent parce que je suis un peu, par contre, sur ça, je suis assez démonstrative. Je leur dis très souvent que sans eux, l'aventure n'avancerait pas autant. C'est des personnes qui sont hyper impliquées. Franchement, sans eux, aujourd'hui, forcément, Maéropas n'avancerait pas et ne serait pas là. Mais je les remercie mille fois. Je les remercie de me voir aussi transformée en tant qu'entrepreneur. Femmes aussi, tu vois. Donc non, non, je les aime beaucoup et j'espère qu'ils vont rester encore un bon bout de temps.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de raison. On a créé un univers et un environnement pour qu'ils se sentent bien et un environnement qui va en attirer plein d'autres. J'espère. On fait passer un message parce que tu as des belles échéances qui arrivent et donc la brigade va devoir grandir un peu. Il y a des personnalités de dingue, des super belles recettes. Moi, j'ai hâte de les découvrir aussi. Je vais trouver un moyen de découvrir ces recettes. Tu parlais du fondant au chocolat ?

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    ça donne envie.

  • Speaker #0

    Pas mal.

  • Speaker #1

    Et le gâteau de ta grand-mère aussi, parce que moi, je suis passionnée des recettes de grand-mère. Oui. Merci d'avoir créé cette structure, d'être venue en parler au micro d'Encore.

  • Speaker #0

    Merci de m'avoir invitée.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. On a pu parler d'intergénérationnel, parce que c'est aussi un des fondements, un des piliers. Et aujourd'hui, tu as réussi à créer ça. Et on ne vient pas t'embêter avec ça. Je trouve ça cool parce que souvent, quand on se lance dans le secteur du vieillir ensemble, qu'on s'intéresse au sujet de la vieillesse et qu'on n'a pas l'âge du sujet qu'on traite, on peut nous dire, mais pourquoi tu es ici ? Et finalement, on se rend compte que tu es dans la projection aussi demain parce que tu as créé aussi dans la pierre angulaire de ton projet, c'est ton père qui te fait part de ces difficultés. Et donc, peut-être une manière aussi pour toi de te dire, OK, mais je vais créer quelque chose où demain, moi, à l'âge de la retraite, dans... grand nombre d'années pour toi, pour moi également, mais c'est de se dire la société, elle grandit aujourd'hui pour m'accepter demain et tu bosses aujourd'hui pour les retraités d'aujourd'hui, pour les vieilles et les vieux de demain et puis les vieilles que nous sommes au micro.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'il y a avec l'air.

  • Speaker #1

    Demain, on est en train de construire notre propre vieillesse.

  • Speaker #0

    Oui, clairement. Je suis tout à fait alignée avec ce que tu dis et surtout, on ne se rend pas compte, je pense, globalement, de la réalité du passage à la retraite. On essaye un petit peu de le démocratiser avec des initiatives comme la mienne. Il y a de plus en plus d'initiatives dans le bienveilleur. C'est parce que de toute façon, on arrive sur un vrai sujet de société qui est un vieillissement de la population. Mais ça vient de là, forcément, les histoires de réformes à la retraite, etc. Mais je suis contente de voir qu'il y a de plus en plus d'initiatives. Si on peut revenir sur des choses un peu plus simples, des fois la cuisine, on se marre et en plus de ça on gagne un peu d'argent. Enfin moi c'est un peu mieux.

  • Speaker #1

    Combo quoi. Ouais voilà. En plus on mange.

  • Speaker #0

    En plus on mange. Donc ça c'est trop bien.

  • Speaker #1

    Franchement c'est... Et on écoute de la musique en cuisine. Bah tu vois j'ai même limite envie d'être une retraiteuse.

  • Speaker #0

    Ouais bah écoute... Mais je sais que j'ai...

  • Speaker #1

    Ouais je coche pas les cases.

  • Speaker #0

    Non. Dans quelques années. Voilà exactement. Et puis d'ailleurs sur la musique à chaque fois ils se foutent de moi parce que moi j'essaye de leur mettre un peu des musiques qui les font kiffer. et puis à chaque fois... Je leur mets un peu du type Nostalgie, Chérie FM. Elle t'a dit non,

  • Speaker #1

    non, non. Le Nova.

  • Speaker #0

    Il y en a eu un qui m'a demandé Nova. En ce moment, on est plus sur le folk parce qu'ils sont tous allés voir le film avec Timothée Chalamet. Qui est trop stylé. Oui, sur Papillane. Mais ça leur rappelle leur enfance. Mais c'est vrai que ça leur fait trop... Ça les fait marrer. L'autre fois, je leur ai mis du Jul. Juste pour voir et tout. Mais ils étaient là.

  • Speaker #1

    Ils se sont dit un problème avec le poste.

  • Speaker #0

    Ils ont dit, mais c'est quoi ton enfer à la change ? Mais oui, c'est rigolo.

  • Speaker #1

    Pardon à Jul. Je pense pas qu'il nous écoutera. Non mais s'il nous écoute, déso.

  • Speaker #0

    Exactement. Ou qu'il vienne dans les cuisines et qu'il nous fasse un petit showcase. Franchement, ça va être bon. Double appel.

  • Speaker #1

    Bob Dylan ou Jul ? Tu choisis lequel des deux ?

  • Speaker #0

    Aïe aïe aïe. Je pense que Jul en a moins plus que Bob Dylan. Mais bon, ils ont envie de découvrir des nouvelles choses.

  • Speaker #1

    Franchement, il faut dire les rêves. Moi je pars du principe que quand tu les formules, ça peut se réaliser.

  • Speaker #0

    C'est vrai,

  • Speaker #1

    t'as raison. Et t'en as formulé des beaux ? Ouais. Et on se retrouve dans quelques années à ce micro et tu nous diras ce qui sera passé au Nesquo et à l'Intel.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Merci encore, Cécilia, d'être venue parler d'Oma et Opara. Je remets en lien ta page Facebook. Je ne sais même pas si tu dis.

  • Speaker #0

    Non, pas encore, non.

  • Speaker #1

    Pourtant, il y a quand même beaucoup de retraiteurs qui ont mis ton Facebook. Oui, on me l'a déjà mis.

  • Speaker #0

    Oui, tu as bien raison. Je vais me le remettre en tasque dans le calendrier.

  • Speaker #1

    Donc, Instagram, LinkedIn, ton site. Et puis, on va suivre les coulisses de la préparation de Change Now et des prochains projets qui arrivent. Yes. Et bonne continuation. Merci pour tout et t'embrasses bien ta brigade. Merci Claire.

  • Speaker #0

    A bientôt.

  • Speaker #1

    Hors série d'Encore. Merci d'avoir écouté cet épisode. J'espère qu'il vous a plu. Si c'est le cas, gratifiez-le d'un maximum d'étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et surtout parlez-en autour de vous. Et pour suivre les coulisses, retrouvez Encore sur Instagram. A bientôt !

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Description

Dans ce hors-série d’Encore, vous découvrirez l’univers d’Oma et Opa les re.traiteurs, une aventure où la cuisine devient le prolongement d’une vie riche et généreuse. Cécilia Collot, fondatrice de cette entreprise, tisse avidement les liens d’une brigade pas comme les autres, composée de jeunes retraités que l’on appelle ici « retraiteurs ».

Dans leur atelier, les saveurs se mêlent aux éclats de rire, et les gestes précis des cuisiniers révèlent bien plus que des recettes : une passion intacte, une joie de transmettre, un plaisir évident de se retrouver autour d’un projet commun. Ici, il n’est pas question de combler un vide, mais d’ajouter à l’existence une saveur nouvelle — celle du partage, du savoir-faire, et de l’envie de continuer à créer, ensemble.

De ces rencontres naissent des mets délicats et on a eu la chance d'en déguster certain lors de l'événement VivaGen : hachis Parmentier mijoté avec soin, fondant au chocolat dont le secret traverse les générations, choux à la crème où s’exprime tout le talent d’un pâtissier. Chaque plat porte l’empreinte de celles et ceux qui l’ont imaginé, une signature gourmande et humaine.


Oma et Opa est bien plus qu’un simple traiteur engagé. C’est une scène où se joue la transmission, où chaque plat raconte une histoire, et où l’on prouve, à chaque bouchée, qu’il n’y a pas d’âge pour nourrir ses passions.


Plus d'information par ici: https://www.omaopa.fr/blog

et suivez la page instagram pour suivre tous les coulisses du podcast


Bonne écoute💫




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    hors-série d'Encore, hors-film d'Encore. Bonjour Cécilia.

  • Speaker #1

    Salut Claire.

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Encore. Merci. Merci d'avoir accepté l'invitation. On va passer un petit moment ensemble dans ce hors-série, je les appelle les initiatives vues par Encore. Et tu as une superbe initiative aujourd'hui, tu as un très beau projet, Oma et Opa. Tu vas nous en parler. Et avant qu'on débute cet épisode, est-ce que tu peux nous parler de toi, un petit peu de ton parcours, qui es-tu ? Et puis on va dérouler la bobine ensemble ensuite.

  • Speaker #1

    Ça marche. Déjà, un grand merci de m'accueillir. Je suis vraiment très contente d'être avec toi sur les prochaines minutes. Pour me présenter, très simplement, moi je m'appelle Cécilia Collot, j'ai 32 ans. Je suis originaire de Saumur, dans les pays de la Loire. Je suis très contente à chaque fois de le dire parce que je suis très fière d'être saumuroise.

  • Speaker #0

    Ils ont du bon vin.

  • Speaker #1

    Ils ont du bon vin, on a une superbe ville. Tu vois, je vais commencer un petit peu à l'avant très rapidement. Après, moi je suis arrivée il y a 10 ans sur Paris. je suis arrivée, je venais d'être diplômée d'un IAE, Master 2 Management International je savais pas trop dans quoi j'allais m'embarquer, la seule chose que je savais c'est que je voulais être dans l'agroalimentaire et j'ai vu une annonce d'un mec qui venait de fonder une boîte dans l'importation de viande, je me suis dit bah tiens why not j'ai postulé le stage de fin d'études et j'y suis restée 6 ans et on a un peu co-construit en fait cette boîte j'étais sa première stagiaire en fait et j'ai pu en fait voir tout l'horizon de l'entrepreneuriat sans avoir un peu les aléas et le lode névrose de l'entrepreneuriat mais en tout cas il m'a permis d'accéder à ça et je me suis dit un jour j'aurai ma boîte donc pendant 6 ans j'ai importé et exporté de la viande d'exception, de la viande d'Argentine de Kobe et autres il m'a laissé justement construire un petit peu le marché français, belge, espagnol construire la... justement toute la stratégie commerciale et autres, prendre des décisions aussi importantes. C'était super. Et en 2020, Covid, je me dis bon allez, vas-y, on va un petit peu changer. T'es jeune, t'as 28 ans, t'as envie de voir un petit peu ce qui se passe ailleurs. Et là, j'ai eu l'opportunité de rentrer chez Too Good To Go, dans la direction commerciale des grands comptes. Et là, j'ai découvert tout l'univers startup, levée de fonds et autres. C'était vraiment super. Grandir aussi à côté d'une entrepreneuse à succès, Lucie Bach, qui est incroyable. Et j'y suis restée un peu plus de trois ans. Et ensuite, j'ai laissé « Too Good Too Good » derrière moi pour me lancer à 100% sur Oma et Opa en mars 2023. Et depuis, je suis la fondatrice de Oma et Opa, les retraiteurs.

  • Speaker #0

    Belle aventure ! Merci pour ce parcours. On voit que tu as préparé un peu le terrain avant de te lancer dans le grand bain de l'entrepreneuriat. Pourquoi être allée sur le secteur ? Parce que tu vas nous détailler un peu ce que fait OmaOpa, mais c'est un peu un changement. On va raccrocher les wagons avec la partie nourriture de ta première expérience, puis finalement de Togo, parce que c'est une application anti-gaspillage alimentaire qui est vraiment d'utilité publique. On va en citer une autre. Phoenix. Ils ont des bonnes applications.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    C'est quoi Omae Opa ? C'est quoi le concept ?

  • Speaker #1

    On est un traiteur engagé qui propose à des passionnés de cuisine qu'on appelle chez nous les retraiteurs. J'adore le nom d'ailleurs. C'est un bon jeu de mots que j'ai trouvé sous la douche.

  • Speaker #0

    C'est toujours sous la douche qu'il se passe des trucs.

  • Speaker #1

    C'est incroyable. Moi, je brainstorm inconsciemment sous la douche, je ne sais pas pourquoi. Mais donc, voilà. Omae Opa, traiteur engagé qui propose à des passionnés de cuisine. Les retraiteurs de se retrouver dans un lieu que je loue, qui est à Place des Fêtes, qui est un peu un labo slash atelier, parce que c'est quand même assez cosy, pour cuisiner leur recette signature à destination des entreprises, soit sous forme de buffet ou de plateau repas. Donc aujourd'hui, on est capable de répondre à un événement de plus de 1000 personnes pour un buffet, team building ou autre. jusqu'à aussi livrer des plateaux repas le midi pour des réunions interminables. Mais nous, on arrive avec un beau hachis parmentier de nos retraiteurs. Et en fait, toute l'idée derrière ça, c'est de valoriser le rôle social des jeunes retraités au moment du passage à la retraite, en leur apportant justement du lien social autour de la cuisine et en plus de ça, aussi un complément de retraite.

  • Speaker #0

    Très bien. Comment tu en es venue à créer ça ? Parce que souvent, quand on est entrepreneur, on a... une envie de changer le monde ou alors une envie, parce qu'on a trouvé un concept qui pouvait être sympa, qui pouvait être rémunérateur. Là, toi, tu travailles dans un secteur où on sait quand même que l'alimentation, la restauration, il y a des freins à l'entrée qui peuvent être assez compliqués. Tu arrives sur un secteur complètement novateur, c'est-à-dire que tu vas dire, vous les retraités, où normalement vous êtes super content, vous avez votre retraite, normalement vous n'avez plus à travailler. Là, tu leur proposes un nouveau job. Alors, on sait aussi qu'il y a des difficultés financières pour certains, mais comment tu en es venue justement ? Est-ce que c'est sous la douche ? Tu t'es dit à un moment, je vais monter ma boîte, je vais partir de Togo. C'est quoi la genèse de l'usine ?

  • Speaker #1

    Alors, là, il y a deux bons points. Le premier, c'est déjà le fait de répondre à un problème qui est qu'on demande à des personnes pendant des années, des individus d'hommes. toi, moi, de travailler pendant des années, puis du jour au lendemain, on te demande de te dire « va prendre du temps pour toi » . Et en fait, on a du mal un petit peu à conscientiser le passage à la retraite. Il y a plein d'initiatives trop stylées qui ont commencé à émerger pour pouvoir un peu préparer ce passage à la retraite, mais ce n'est pas aussi évident que ça. On parle de manque d'utilité sociale, de rupture de liens sociaux avec le fait que tu vois des collègues tous les jours, et puis la perte de revenus. Et ça, je l'ai découvert à travers mon père, où en fait, à force de discuter et surtout de me rendre compte qu'il était en train de reculer ce passage à la retraite, je me dis mais papa, en fait, depuis des années, tu me disais que tu avais hâte d'être à la retraite. Mais là, en l'occurrence, tu reposes, tu reposes. Qu'est ce qui se passe ? Et c'est là où, en fait, il m'a expliqué un petit peu tout ce lot de névrose qui vient au moment où on te dit ça y est, tu arrives sur le dernier chapitre de ta vie. En plus de ça, ça a été un peu un choc psychologique pour lui. Et moi, une fervente de... J'adore, moi, la bouffe, en fait. J'adore bien manger. Pour moi, c'est comme la plupart des Français. 36% des Français disent que c'est le lien le plus important, quelque chose de très fédérateur, de se retrouver autour d'une table. Je me suis dit, tiens, et eux... Il y a eu une sorte de brainstorm dans ma tête de me dire... Il y a un sujet par rapport aux jeunes retraités qui passent à la retraite et ce n'est pas évident. Et de l'autre, je sais qu'ils ont un savoir-faire énorme au niveau culinaire. Ils sont de faire quelque chose pour que le passage à la retraite soit peut-être plus gourmand, plus sympa. Et en plus de ça, leur apporter une nouvelle activité. Après, toute la flexibilité du projet, c'est aussi de se dire qu'ils sont retraités. Ce ne sont pas des employés. Ils doivent venir justement parce qu'ils ont envie d'être là. et de ne pas non plus avoir un rythme méga soutenu parce qu'en fait ils sont chez Oma et Opa. Donc il y a un vrai équilibre aussi à trouver par rapport à ça, ça c'est un enjeu.

  • Speaker #0

    Ok, comment tu le gères cet enjeu justement ? Comment tu les recrutes ces retraiteurs ?

  • Speaker #1

    Eh bien les retraiteurs, là au départ j'ai pu faire un partenariat avec l'atelier des chefs qui m'a pas mal aidée justement à trouver des nouveaux retraiteurs. À travers justement le CAP Cuisine, parce qu'en fait l'atelier des chefs c'est un organisme qui te prépare au CAP Cuisine mais aussi à d'autres CAP. Et ils ont quand même un gros panel de personnes qui pourraient être intéressées, Île-de-France, retraités et autres. On a fait une newsletter ensemble, ça m'a apporté des retraiteurs dans la brigade et en plus de ça ces retraiteurs-là ont le CAP Cuisine. Mais pour autant ce n'est pas une condition sine qua non pour entrer dans la brigade. La condition, c'est être passionné de cuisine. Tu n'es pas obligé d'avoir le CAP. Et justement, après, les personnes qui ont le CAP, ils peuvent apprendre un petit peu aux personnes qui sont plus autodidactes. Et à l'inverse aussi, il y a pas mal d'autodidactes qui ont des petits secrets sur lesquels les retraiteurs sont contents d'avoir des petits retours. Mais il y a eu l'atelier des chefs. Et puis après, c'est une histoire aussi de bouche à oreille. Donc la ville de Paris, j'essaye aussi un petit peu les embarquer sur le sujet. Enfin voilà, il y a pas mal de canaux disponibles quand même.

  • Speaker #0

    Parce que là, ils sont combien ? Tu as une brigade de combien de retraiteurs ? Parce qu'ils ne sont pas tous en même temps dans la cuisine quand tu réponds à des devis, à des demandes. Mais ils sont combien en tout ?

  • Speaker #1

    Alors en tout, ils sont 13. Mais j'ai vocation à ce qu'on grandisse. J'ai besoin d'au moins 20 retraiteurs. Et encore une fois, du coup, dans l'optique de tourner. Aujourd'hui, moi, j'estime que pour qu'un retraiteur puisse s'épanouir à 100% et avoir un bon équilibre entre Oma et Opa et aussi sa vie, trois à quatre productions par mois, ça me paraît complètement OK. Sachant que les productions, nous, c'est sur des demi-journées. OK,

  • Speaker #0

    donc ils viennent le matin. Vous cuisinez tous ensemble dans l'atelier, dans la joie et la bonheur. J'ai vu des photos et d'ailleurs j'enverrai le lien sur ton compte Instagram et sur ta page LinkedIn parce que tu partages beaucoup de choses, des coulisses. Et on voit que c'est vraiment de la transmission, du partage et beaucoup de joie. Donc ils viennent le matin et ensuite vous envoyez les plats au client final qui a fait sa demande.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est toi qui gères la livraison ou vous avez un intermédiaire ?

  • Speaker #1

    On travaille avec Sprintgar, qui est le vélo... enfin engagé, on fait que du vieux cargo, parce qu'on veut aussi garder cette cohérence dans notre démarche. On a une démarche qui est à fond sociale, mais on a aussi une démarche qui est à fond écolo, alimentation durable, dans le sens où déjà tout le sourcing, tout l'approvisionnement, c'est du bio. On favorise aussi du local à moins de 200 kilomètres de Paris. On a plein, plein, plein, il y a plein de producteurs autour de Paris, on ne s'en rend pas compte, mais il y a plein de choses quand même de possibles. Et le B.A.B.A. c'est qu'on fait du saison aussi. Donc voilà.

  • Speaker #0

    On retrouve ta carte. Mais nous en tant que particuliers, on ne peut pas encore découvrir Omaopa. Pas encore. Donc chers auditeurs, auditrices, c'est plutôt aller convaincre les entreprises, vos responsables RSE, DRH ou même vous, managers, si vous organisez des événements.

  • Speaker #1

    Exactement. Aujourd'hui, on a répondu à des événements, je te disais, de plus de 1000 personnes. Là on a un énorme projet qui arrive. C'est cool, je suis contente de te le dire. On a été sélectionné pour être un des sept traiteurs pour le sommet mondial Change Now. C'est énorme. On a un stand, on est au foot court, on va rencontrer tout l'univers de personnes engagées. Et puis les retraiteurs, ils sont comme des fous.

  • Speaker #0

    Tu m'étonnes, c'est dingue. Félicitations, parce que c'est un événement mondialement connu, qui rassemble la Terre entière sur quelques jours. Et on sait que la nourriture, c'est important quand tu es sur ce genre de festival. Tu dis, j'ai trop hâte d'aller manger un bout et de partager un moment. Et là, tu vas avoir une super vitrine.

  • Speaker #1

    Clairement. Et puis, je souligne aussi toute la bienveillance des organisateurs de Change Now. Ils sont géniaux. Moi, je leur ai dit... je suis plus que motivée avec ma brigade. Pour autant, on a un an et demi d'existence. La seule chose sur laquelle on est convaincus, c'est qu'on est ultra motivés et qu'on a trop envie de montrer. Ils nous ont donné cette chance. On s'est dit, mais waouh, c'est trop bien. Et en plus de ça, dans nos démarches, justement, alimentation durable, ils vont nous faire grandir. On va travailler sur des sujets aussi par rapport à nos recettes. de prouver qu'aujourd'hui, de manger papi et mamie, c'est aussi bon pour la santé, parce qu'on va travailler sur un vrai sujet de fiches nutritionnelles, d'empreintes carbone sur tous les menus qu'on fait, etc. Donc ça, c'est un vrai travail sur lequel je travaille aussi avec une freelance qui s'appelle Julie et qui fait un super travail par rapport à ça. Mais ouais, ce challenge, au-delà du fait qu'on va participer à un événement de 45 000 personnes, c'est aussi un projet qui va nous...

  • Speaker #0

    d'autant plus nous faire passer les étapes. Exactement. Et justement, parlons de futur. C'est quoi ta vision pour OMA et OPA ? Et puis pour la place aussi des retraités dans la société ? Parce que ce que tu crées, ça leur permet de trouver un sens et de mettre un peu de peps aussi dans leur vie pour certains qui se sentent moins préparés à la retraite. C'est quoi ta vision ? Je t'ai posé deux questions en une. J'adore faire ça, désolée. Tu me dis si tu veux, je répète les deux.

  • Speaker #1

    Non, t'inquiète. Au niveau de ma vision, Alors, on a un modèle qui est assez simple, finalement. On a des personnes qui aiment faire à manger, des retraités, et on va nourrir des entreprises. Donc, on a vocation, en tout cas, à ce que ce soit facilement duplicable partout en France. On a envie d'ouvrir Lyon en septembre 2026. Et après, pourquoi pas d'autres villes, en fait. Vraiment, l'idée, c'est de montrer que... Oma et Opa est facilement duplicable partout en France. Donc là, tout mon enjeu justement de 2025, c'est un peu de standardiser tous les process que je mets en place. En vrai, ce que je dis à chaque fois à mes équipes et à mes freelancers, c'est demain pour ouvrir une ville, j'ai juste à faire un copier-coller de mon notion et on avance. C'est un peu vraiment ça, c'est toujours garder la simplicité de business. Ça, c'est un truc que j'ai appris justement chez Togo Togo. Bon, eux, c'était à l'anglaise, mais ils te disent « keep it simple » . et c'est vrai que c'est vrai des fois on a tendance à vouloir se faire des nœuds au cerveau faire mille offres ou un truc comme ça simple, simple, basique garde ton concept, le concept c'est de justement valoriser le rôle social des retraiteurs à travers justement la bonne cuisine en leur apportant un complément de retraite et en train de nourrir justement les salariés sur des événements donc vraiment ça c'est C'est mon fer de lance. Et au niveau de la place des retraités, alors c'est vrai que déjà, on est sur un sujet qui peut être un peu touchy parce que tu as toute la réforme des retraites, etc. Moi, je ne me sens pas concernée dans le sens où je ne propose pas, si tu veux, une obligation quelconque à venir chez Oma et Opa. J'ai conscience en tout cas de la pénibilité aussi du travail tout au long d'une vie. et puis aussi des personnes qui ont envie de tout couper par rapport à leur vie active ça je comprends mille fois moi c'est juste ce que je propose c'est à des personnes qui ont envie d'être là, de transmettre et de... parce qu'ils ont ressenti justement ce besoin ils ont ce besoin ils ont besoin de... très souvent plus à cet âge là, cette envie de transmission est d'autant plus importante Oui. Et moi, je fais le pari fou que la cuisine, en finale, peut rassembler. Bien sûr. Donc voilà, vraiment, ça, c'est... Moi, j'ai déjà entendu les personnes qui me disent « Mais arrête, Cécilia, laisse-les tranquilles, ces pauvres retraités. » Je dis « Mais je n'aurais pas mis un couteau sous la gorge. » Au contraire, ils sont là parce qu'ils ont envie d'être là. Bien sûr. Et qu'il y a un sujet, en fait, arrêtons de faire l'autruche, quoi. De dire qu'il y a eu un mouvement qui a été général. Et en vrai, moi, je suis contre la réforme des retraites. Enfin, concrètement... Il y a un vrai sujet. Et moi, personnellement, le fait de repousser la retraite, c'est un sujet qui n'est pas aussi binaire. Il faut plus réfléchir et il faut faire plus de cas par cas. Et moi, si je dois recentrer par rapport à Oma et Opa, ils sont là pour le kiff. Et en plus, c'est un kiff rémunéré. Donc, c'est juste ça.

  • Speaker #0

    Kiff rémunéré de passion, parce que tu as des passionnés de cuisine qui vont dire, OK, ce matin... Dans mon agenda, je vais retrouver des gens dans la brigade que j'apprécie, que je rencontre. Je retrouve Cécilia qui a une super bonne humeur, qui amène une vraie mission, un vrai contexte dans ce projet. Et en plus, je me fais un complément de revenu parce que c'est un vrai sujet. Moi, je fais un rapide parallèle avec mon podcast encore où j'ai beaucoup de coups de femme à mon micro. Les hommes, je repasse encore un appel aux hommes, si vous voulez témoigner encore, parce que j'ai du mal à voir des hommes. Et beaucoup de ces femmes continuent à travailler après la retraite. C'est même pas un sujet. C'est-à-dire que le sentiment d'utilité, la nécessité aussi d'avoir un complément de revenu, ce sont des véritables réalités. Et ça, aujourd'hui, toi, t'es initiative qui permet... Parce que c'est marrant, je repense à une autre femme que j'ai eu à mon micro, Christiane récemment, qui disait « moi je suis contre le bénévolat » . Moi j'ai envie... Elle avait le sentiment qu'on abusait un petit peu des personnes à la retraite en disant « porte des assauts ouvertes, venez ! »

  • Speaker #1

    et donc elle disait moi j'entends que c'est du travail qui est non rémunéré clairement il y a un réel média qui est venu faire une petite vidéo chez nous et quand je regardais les commentaires il y a eu beaucoup de gens justement qui ont souligné les propos de Christiane en disant c'est bien déjà t'as une belle initiative donc moi j'étais trop contente mais au delà de ça tu rémunères aussi parce que très souvent on se cache derrière le bénévolat aussi ça c'est un autre sujet donc moi je suis une société je n'ai pas une association très souvent aussi ça a été les boîtes à impact un peu comme ça on a du mal un peu à trouver aussi notre business model parce qu'en fait très souvent c'est réservé un petit peu aux associations alors qu'il peut avoir des sociétés et au contraire il faut des sociétés à impact pour pouvoir perdurer dans le temps et aussi générer un revenu générer de la trésor de la rentabilité C'était le fondateur des Cafés Joyeux, j'ai perdu son nom, qui avait un peu parlé de ça justement, qui disait qu'aujourd'hui, les boîtes à impact n'étaient pas réservées qu'aux associations et qu'au contraire, il fallait absolument générer du chiffre d'affaires et surtout de la rentabilité pour qu'à un moment donné, on ait un impact vraiment important. Aujourd'hui, Café Joyeux, tu regardes... Oui, ça va,

  • Speaker #0

    je viens de me voir à New York.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Mais parce que le mec a eu aussi cette démarche. purement aussi business. Et philanthropes. Exactement. C'est pour ça qu'on parlait tout à l'heure de l'amalgame avec la réforme des retraites, le fait que mes bénéficiaires, moi, c'est des jeunes retraités.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, ils ont quel âge en moyenne dans ta brigade ?

  • Speaker #1

    Ils ont 65 ans en moyenne. Des jeunes retraités. 65-66 ans, grand max. En moyenne, à peu près. Trop bien.

  • Speaker #0

    Et là, pour Change Now, pour le reste de l'année ? si on devait passer un appel à un retraiteur, qu'est-ce que tu aurais envie de leur dire en quelques mots pour qu'ils viennent ?

  • Speaker #1

    Alors, en quelques mots, aujourd'hui, nous, on est une brigade de 13 retraiteurs. On tend justement à s'agrandir parce qu'on a des gros challenges type Change Now, donc fin avril, donc au Grand Palais. Et en fait, on a aussi d'autres projets, mais pour le moment, encore rien de sûr.

  • Speaker #0

    Tu reviendras faire un reveal.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais en fait, moi, ce qu'il faut, quand on arrive à l'atelier, Ils sont toujours contents d'être là. Moi, je suis très contente aussi d'être là, de les retrouver. Et en fait, on passe un bon moment. On est efficace tout en s'amusant. Il y a toujours de la musique, tout le monde s'entraide, etc. Donc en fait, si en tout cas la personne veut rejoindre la brigade, c'est vraiment de la bonne humeur. On passe du temps ensemble, on cuisine, on découvre des nouvelles recettes de chacun. Et en plus de ça, on gagne de l'argent.

  • Speaker #0

    Trop bien. Donc venez nombreuses et nombreux. Je mettrai en lien ton site parce que c'est là où on peut finaliser le parcours et te rencontrer. Parce que j'imagine qu'après, il se fait passer des entretiens.

  • Speaker #1

    Oui, là, on est en train de mettre en place un projet qui s'appelle OMA et OPA Connect. En gros, ça va être une extension du site Internet pour devenir retraiteur et accéder à une communauté de retraités. Alors, tu as la partie retraiteur où là, tu as vraiment la partie production. Tu rentres dans la brigade et autres. Mais tu auras aussi une partie communauté où en fait, tu auras juste à t'inscrire pour accéder justement aux fiches recettes de toute notre brigade. Et donc, je te parlais tout à l'heure, tu vois, de l'empreinte carbone, de la fiche nutritionnelle, etc. Et ça va être un peu vraiment un espace communautaire où en fait, aujourd'hui, tu es retraité, tu es passionné, mais tu habites à Lyon, tu habites à Laval ou à Saumur. Tu peux te connecter et en fait, échanger avec l'ensemble des retraités. C'est génial. Oui, et ça, on est en train de le mettre en place. et sur l'espace aussi du coup retraiteurs, brigades ils auront chacun leur petit espace avec leur petit calendrier pouvoir déposer des factures, comment faire ils vont être vraiment accompagnés aussi sur tout leur expérience chez Oma et Opa parce qu'ils ne sont pas salariés ils sont auto-entrepreneurs c'est important de le préciser aussi pour ceux qui sont intéressés bien sûr, là aujourd'hui Globalement, sur les 13, j'en ai accompagné 4 pour pouvoir faire leur statut. C'est quand même assez facile. Mais nous, on est là aussi, les équipes, pour accompagner les personnes qui ont cette phobie administrative, comme je pense la plupart des Français. Mais en tout cas, je rassure, c'est quand même assez facile. Et voilà, c'est la condition. Par contre, vraiment, c'est peut-être la seule condition vraiment importante, c'est que le retraité ait le statut auto-entrepreneur.

  • Speaker #0

    Et ça ne change rien ? par rapport à la retraite ou au montant de retraite, par peut-être les impôts que tu déclares à la fin ?

  • Speaker #1

    Oui, exactement. En gros, aujourd'hui, par rapport à l'histoire de la réforme des retraites, la transition démographique par rapport à ça, ils ont quand même assoupli le montant avant que ça touche la retraite. Aujourd'hui, il y a un complément de retraite. Par rapport à ce que nous, on est capable d'offrir, en moyenne, un retraiteur qui passe chez nous, on mise sur le fait que c'est entre 400 et 500 euros par mois.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas de dents.

  • Speaker #1

    Mais ça ne touche pas sa retraite, du coup, avec ce montant-là. Et donc, du coup, au niveau des impôts, c'est en fait, au moment où il va faire son ouverture sur l'INPI, le portail INPI, il va choisir quand est-ce qu'il doit déclarer ses impôts, si c'est mensuel, trimestriel ou annuel. Et là, très souvent, c'est 20% du montant gagné.

  • Speaker #0

    Après, c'est assez simple et c'est assez actif.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #0

    Mais finalement, l'enjeu... premier quand tes retraiteurs arrivent et s'engagent dans la brigade, c'est le lien aussi et le sentiment d'utilité publique. C'est ce que tu disais, c'est sans doute celui-ci qui est le plus fort.

  • Speaker #1

    Largement. Quand tu leur poses la question, je leur ai demandé en fin d'année, on a fait un petit questionnaire, je les ai eus chacun au téléphone, quelle était la chose la plus importante pour eux d'être retraiteurs, c'était de se retrouver et d'apprendre entre eux. C'est vraiment de créer du lien. Moi, à chaque fois, je suis trop contente. C'est quand j'apprends qu'ils prennent des cafés entre eux et que je ne suis pas là, par exemple. Moi, ça, c'est genre, je me dis, ouais, c'est trop bien. Au départ, t'es un peu vexée, mais après, tu te dis, bon, en fait, c'est trop stylé, c'est trop cool. Et évidemment, l'histoire du complément de retraite, j'ai kaki, une de mes retraiteurs, qui m'a dit, j'ai économisé, en fait, depuis le début avec toi. Et j'ai pu me payer un voyage avec mes copines à l'île Maurice. Cela en janvier. et là tu dis ah ouais punaise ça y est trop bien

  • Speaker #0

    Moi, je parle beaucoup de transmission dans ce podcast. Là, tu parlais à un moment qu'ils amènent leur recette favorite, un peu leur plat signature. C'est-à-dire que quand ils arrivent, ils disent, moi, je maîtrise superbement bien le vol au vent, donc je te le propose. Après, il y a un comité d'élection des recettes. Comment ça se passe concrètement pour l'avoir au menu ?

  • Speaker #1

    Oui, très bonne question. Merci.

  • Speaker #0

    J'adore la nourriture aussi.

  • Speaker #1

    Encore une fois, pour valoriser aussi leur savoir-faire, toutes les recettes sont à l'initiative des retraiteurs. Moi, mon catalogue aujourd'hui, il n'y a aucune recette, à part une de ma grand-mère qui était importante pour moi. C'est le gâteau pomme fondant. Vraiment, c'est un gâteau qui est basique, mais il a un petit secret que je ne peux pas encore vous dire.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    garde-le. Mais en vrai, sinon, toutes les recettes viennent des retraiteurs. Moi, au moment où je les rencontre, je leur demande un petit peu leur spécialité. Et en fait, moi, je leur fais confiance. Je sais, il y a évidemment des fois un manque d'objectivité sur certaines de leurs recettes, mais ça, c'est partout pareil. Quand on maîtrise quelque chose,

  • Speaker #0

    on a envie de le refaire.

  • Speaker #1

    Mais en soi, le catalogue est composé uniquement des recettes des retraiteurs, de leurs recettes signatures. Et à force de faire quoi que ce soit, voilà, moi maintenant, j'ai identifié effectivement que les choux à la crème de Patrick sont incroyables. Le hachis parmentier de Kaki, je ne m'en remets toujours pas. Mais voilà, ces choses-là, en fait, où après, ça devient des recettes signatures, des plats phares pour nous, dans notre catalogue. Et les clients, en fait, recommandent, et en fait, ils connaissent, ils arrivent à identifier au fur et à mesure, en disant que le fondant, là, il y a un fondant au chocolat de Catherine, qui est incroyable. Mais alors, mon Dieu, le... le beurre, le sucre, le tout. Mais les gens adorent leur raffole et les redemandent. Ils savent au fur et à mesure que c'est le fondant de Catherine. Il y a tout un aspect aussi, communication, marketing, sur lequel je dois bien travailler aussi pour mettre en avant aussi le fait que ce soit des recettes de mes retraiteurs.

  • Speaker #0

    Parce que ça doit te faire à la semaine si Cathy ou Catherine n'est pas là. En fait, tu dois gérer à la semaine ce qui sera fait ou alors ils se transmettent entre eux les recettes. Et donc, 100% de ta brigade est capable de faire toutes les recettes à l'instant T dans la semaine.

  • Speaker #1

    Alors justement, là, eux, ce qu'ils aiment, ce que je disais, c'est d'apprendre des recettes des autres. Donc en fait, ils se transmettent entre eux les recettes. Il y aura avec Omayopa Connect la possibilité de télécharger des recettes facilement, etc. Et ensuite, quand un client me demande, moi j'ai un buffet de 50 personnes, il me donne un petit peu l'univers. Je dis ok, moi je te donne aussi mon univers, on est sur des recettes authentiques, etc. Mais voilà comment on fonctionne, c'est qu'aujourd'hui tu me fais confiance sur ce que je vais te proposer comme nourriture, comme buffet, avec la scénographie, etc. On signe le devis, moi je fais un appel au retraiteur en disant j'ai tel client qui est disponible à telle date pour faire la production, moi, moi, moi, moi, hop, je sélectionne l'équipe. Ensuite, c'est l'équipe entre elles qui réfléchit avec le catalogue et autres, fait une proposition de menu, le client valide. Ensuite, c'est les retraiteurs qui se sentent valorisés sur le fait que c'est leur recette, c'est leur orga, etc. Après, ça déroule.

  • Speaker #0

    Il y a une question aussi d'anticipation, de commande des produits. Oui,

  • Speaker #1

    ça c'est tout mon travail. Je pense qu'aujourd'hui, traiteur, on est un boulot de logisticien. Tu as vraiment une chaîne où tu dois respecter chaque pôle pour que tout le process que tu as imaginé continue à bien fonctionner. Je te parlais de standardisation de boîte, de process, etc. Et que moi, demain, je veux dupliquer le modèle partout en France. Mais il faut que tu aies aussi une certaine rigueur dans tous tes pôles de logistique. Donc ça, il a fallu que je fasse une bonne recherche par exemple de mes fournisseurs, que tous les process de création justement d'événements avec mes outils informatiques et autres se soient bien ficelés. Ça, c'est un truc, ça a été beaucoup de travail, mais là, ça y est, ça a commencé à être en place. Ça y est,

  • Speaker #0

    ça se voit. Tu as des clients, tu as des demandes, tu vas participer au Change Now quand même, on va le redire.

  • Speaker #1

    Ça, c'est cool.

  • Speaker #0

    C'est que c'est bien rodé et que t'as bien pensé le système. Et puis t'as réuni les bonnes équipes, que ce soit la brigade ou les gens qui bossent avec toi ou les freelances. T'as construit quelque chose. T'as embarqué les gens dans ta vision.

  • Speaker #1

    De toute façon, moi, je me suis lancée toute seule. J'ai lancé ma boîte toute seule. Mais il y avait une chose qui était obligatoire, c'est que je m'entoure. Ça, c'est pareil. Je pense qu'aujourd'hui, le principal conseil que je donne à chaque fois qu'une personne me dit j'ai envie de me lancer, je dis OK, mais fais-toi ta dream team. Moi, ma Dream Team, justement, elle est composée de cinq personnes à chaque fois. Mais c'est construit au fur et à mesure. Mais en fait, des personnes que je considérais vraiment, où on avait la même vision, les mêmes valeurs au niveau du projet, qui connaissent très, très bien le projet. Selon la spécialité de la personne de ma Dream Team, en fait, je vais lui adresser ma problématique. Donc, en fait, je ne me sens jamais vraiment toute seule. Par exemple, là, j'ai un mentor qui s'appelle Quentin, qui est là depuis le début, qui lui a lancé une boutique zéro déchet à Marseille. Donc il y a équipé aussi des... des prestats de traiteurs ou autres, mais qui est aussi dans le domaine, des fois, quand je vais avoir des problématiques liées à une pesée de plateaux repas ou des trucs très techniques, je sais que c'est à lui que je vais demander des petites réponses à mes questions. Si j'ai une problématique plus commerciale, j'ai une très bonne amie qui était mon homologue chez Too Good To Go.

  • Speaker #0

    je vais la consulter elle s'appelle Faustine,

  • Speaker #1

    je vais la consulter donc tu t'es bien entourée j'essaye,

  • Speaker #0

    franchement globalement j'ai eu beaucoup de chance j'ai un cercle autour de Oma et Opa qui envoient des super bonnes ondes et je pense que du coup c'est ça aussi c'est pour ça le résultat pour le moment positif les retraiteurs ils sont à fond j'ai des alternants à fond non

  • Speaker #1

    en vrai je suis contente ça se voit de la chance. Je ne t'ai pas demandé, mais ça aurait dû être une question du début. Mais Oma et Opa, pourquoi ça s'appelle comme ça ?

  • Speaker #0

    Alors, Oma et Opa, ça veut dire papi, enfin, mamie, Oma et Opa, papi. En allemand ? En allemand, oui. Et j'ai vécu cinq ans en Allemagne. J'adore l'Allemagne. Et moi aussi, c'est un petit clin d'œil à mes... Mes parents sont bien gallement, on a vécu en Allemagne quand j'étais gamine. Aujourd'hui, Oma, c'est le surnom de ma mère qui est devenue mamie.

  • Speaker #1

    Trop bien, un petit clin d'œil à ta famille. Et puis c'est joli, je trouve, ça se marie bien.

  • Speaker #0

    Pour une fois qu'on dit que l'allemand est joli, effectivement. Mais moi, je trouve ça beau comme langue.

  • Speaker #1

    Vous avez trouvé les deux plus beaux mots de la langue allemande.

  • Speaker #0

    Je compte, exactement. Maintenant, c'est beau, Oma et Opa. Les retraiteurs, tu vois, c'est pareil, les gens retiennent globalement bien. Non, non, c'est cool.

  • Speaker #1

    Les retraiteurs, ça passe direct. On comprend tout, on entend tout.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    Très bon mix. J'ai envie de te poser une question que je pose aussi à mes invités sur les rêves et les désirs. Et j'aurai une autre question après, mais je te la réserve après. C'est quoi tes rêves et tes désirs ?

  • Speaker #0

    Personnels ou professionnels ?

  • Speaker #1

    Tout dedans.

  • Speaker #0

    Tout ce que tu veux. Oui, parce qu'au final, la frontière entre le pro et le perso, quand on est entrepreneur, est assez fine. Globalement, vraiment, mon rêve, je pense que demain, c'est de pouvoir embarquer l'aventure Oma et Opa d'un point de vue national. Je te parlais tout à l'heure, vraiment, de pouvoir lancer dans différentes villes de France. Dans dix ans, j'ai envie de voir Omaeopa dans plusieurs villes de France. De pouvoir aussi continuer à embarquer des personnes qui croient en projet, qui vont eux aussi lancer Omaeopa dans leur propre ville. Ça, c'est vraiment mon rêve, de voir ça comme ça. Et puis, évidemment, je pense que d'un point de vue... J'ai envie aussi d'un côté alimentation. durables et autres qu'en fait le modèle OMA et OPA sur son positionnement que ce soit alimentation durable donc écologie etc, sourcing et autres mais aussi sociale, que ça devienne un peu une norme au final pour beaucoup de boîtes donc voilà que ça fasse des petits quoi exactement des jolis rêves et des désirs on part à faire pendant quelques années c'est bien d'avoir ces

  • Speaker #1

    envies et cette projection et d'avoir ces missions autour de tes projets.

  • Speaker #0

    Et de garder aussi la santé mentale. On en parle beaucoup en vrai de l'entrepreneuriat, je t'en parlais juste avant. Aujourd'hui, j'ai lancé ma boîte toute seule. Je rejette vachement l'idée de l'entrepreneuriat, l'hypercroissance, la levée de fonds, etc. Moi, demain, là, je suis déjà très fière de me dire que j'ai lancé ma boîte toute seule, sans levée de fonds, que je ne suis pas du tout dans une optique d'enlever pour le moment. Parce que j'ai de la chance d'avoir un business qui est rentable. Là, on a déjà... Enfin, les deux sont... Enfin, c'est rentable. Et que c'est un business qui génère de l'argent, en fait. Enfin, tu vois, c'est un business model qui est assez simple. C'est de l'achat, production et vente. Donc, après, à moi de maîtriser mes coûts à chaque fois, à chaque manœuvre. Mais tant que je peux rester, en tout cas, sans lever ni rien, et pas dans l'hypercroissance, c'est cool. Parce que je pense que... Ok, je vais monter ma boîte toute seule, mais par contre, me lancer dans l'univers de lever des fonds, je ne serais pas capable.

  • Speaker #1

    On s'en parle dans quelques années. Le déploiement national et international aura été pointé vous.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. En plus, j'espère que tu me ressortiras justement ce podcast en 2021.

  • Speaker #1

    Eh, regarde ! Mais après, les choses se font par étapes.

  • Speaker #0

    Bien sûr, ça c'est sûr. C'est évident. C'est chaque chose en son temps. J'avais du mal un petit peu à l'accepter au moment où j'ai lancé ma boîte. Je me disais, j'ai envie d'aller vite. Je me projetais déjà dans la posture dans laquelle je suis aujourd'hui, alors qu'il y a quand même un an et demi de travail derrière. Non, non, c'est chaque chose en son temps.

  • Speaker #1

    Quelle belle aventure. Le podcast s'appelle Encore. Qu'est-ce que tu mets derrière ce mot ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, très bonne question. C'est ça ta dernière question ?

  • Speaker #1

    hum

  • Speaker #0

    je mettrais infini Trop bien. Ouais, parce que justement, en fait, j'ai du... Enfin, je mettrais infini parce qu'en fait, le niveau encore, c'est que t'as toujours envie, t'arrives à une step et t'as envie encore d'aller à une autre et t'as pas de limite, quoi. Que ce soit dans le pro et dans le perso, d'aller chercher un petit peu le maximum du plaisir partout, le maximum de ce que tu peux donner aussi aux gens. Parce que moi, je suis par du principe que c'est en donnant aux gens que le bonheur, à un moment donné... Oui, que ça revient. Ah oui, c'est sûr. Un effet boomerang.

  • Speaker #1

    Et ce n'était pas ma dernière question, la dernière, elle est là. Qu'est-ce que tu as envie de dire aux gens de ta brigade qui vont peut-être écouter ce podcast ensuite ? Qu'est-ce que tu aimerais leur faire passer comme message ?

  • Speaker #0

    Tu vas me faire chialer. Salut ! Non, en vrai, mais je leur dis très souvent parce que je suis un peu, par contre, sur ça, je suis assez démonstrative. Je leur dis très souvent que sans eux, l'aventure n'avancerait pas autant. C'est des personnes qui sont hyper impliquées. Franchement, sans eux, aujourd'hui, forcément, Maéropas n'avancerait pas et ne serait pas là. Mais je les remercie mille fois. Je les remercie de me voir aussi transformée en tant qu'entrepreneur. Femmes aussi, tu vois. Donc non, non, je les aime beaucoup et j'espère qu'ils vont rester encore un bon bout de temps.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de raison. On a créé un univers et un environnement pour qu'ils se sentent bien et un environnement qui va en attirer plein d'autres. J'espère. On fait passer un message parce que tu as des belles échéances qui arrivent et donc la brigade va devoir grandir un peu. Il y a des personnalités de dingue, des super belles recettes. Moi, j'ai hâte de les découvrir aussi. Je vais trouver un moyen de découvrir ces recettes. Tu parlais du fondant au chocolat ?

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    ça donne envie.

  • Speaker #0

    Pas mal.

  • Speaker #1

    Et le gâteau de ta grand-mère aussi, parce que moi, je suis passionnée des recettes de grand-mère. Oui. Merci d'avoir créé cette structure, d'être venue en parler au micro d'Encore.

  • Speaker #0

    Merci de m'avoir invitée.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. On a pu parler d'intergénérationnel, parce que c'est aussi un des fondements, un des piliers. Et aujourd'hui, tu as réussi à créer ça. Et on ne vient pas t'embêter avec ça. Je trouve ça cool parce que souvent, quand on se lance dans le secteur du vieillir ensemble, qu'on s'intéresse au sujet de la vieillesse et qu'on n'a pas l'âge du sujet qu'on traite, on peut nous dire, mais pourquoi tu es ici ? Et finalement, on se rend compte que tu es dans la projection aussi demain parce que tu as créé aussi dans la pierre angulaire de ton projet, c'est ton père qui te fait part de ces difficultés. Et donc, peut-être une manière aussi pour toi de te dire, OK, mais je vais créer quelque chose où demain, moi, à l'âge de la retraite, dans... grand nombre d'années pour toi, pour moi également, mais c'est de se dire la société, elle grandit aujourd'hui pour m'accepter demain et tu bosses aujourd'hui pour les retraités d'aujourd'hui, pour les vieilles et les vieux de demain et puis les vieilles que nous sommes au micro.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'il y a avec l'air.

  • Speaker #1

    Demain, on est en train de construire notre propre vieillesse.

  • Speaker #0

    Oui, clairement. Je suis tout à fait alignée avec ce que tu dis et surtout, on ne se rend pas compte, je pense, globalement, de la réalité du passage à la retraite. On essaye un petit peu de le démocratiser avec des initiatives comme la mienne. Il y a de plus en plus d'initiatives dans le bienveilleur. C'est parce que de toute façon, on arrive sur un vrai sujet de société qui est un vieillissement de la population. Mais ça vient de là, forcément, les histoires de réformes à la retraite, etc. Mais je suis contente de voir qu'il y a de plus en plus d'initiatives. Si on peut revenir sur des choses un peu plus simples, des fois la cuisine, on se marre et en plus de ça on gagne un peu d'argent. Enfin moi c'est un peu mieux.

  • Speaker #1

    Combo quoi. Ouais voilà. En plus on mange.

  • Speaker #0

    En plus on mange. Donc ça c'est trop bien.

  • Speaker #1

    Franchement c'est... Et on écoute de la musique en cuisine. Bah tu vois j'ai même limite envie d'être une retraiteuse.

  • Speaker #0

    Ouais bah écoute... Mais je sais que j'ai...

  • Speaker #1

    Ouais je coche pas les cases.

  • Speaker #0

    Non. Dans quelques années. Voilà exactement. Et puis d'ailleurs sur la musique à chaque fois ils se foutent de moi parce que moi j'essaye de leur mettre un peu des musiques qui les font kiffer. et puis à chaque fois... Je leur mets un peu du type Nostalgie, Chérie FM. Elle t'a dit non,

  • Speaker #1

    non, non. Le Nova.

  • Speaker #0

    Il y en a eu un qui m'a demandé Nova. En ce moment, on est plus sur le folk parce qu'ils sont tous allés voir le film avec Timothée Chalamet. Qui est trop stylé. Oui, sur Papillane. Mais ça leur rappelle leur enfance. Mais c'est vrai que ça leur fait trop... Ça les fait marrer. L'autre fois, je leur ai mis du Jul. Juste pour voir et tout. Mais ils étaient là.

  • Speaker #1

    Ils se sont dit un problème avec le poste.

  • Speaker #0

    Ils ont dit, mais c'est quoi ton enfer à la change ? Mais oui, c'est rigolo.

  • Speaker #1

    Pardon à Jul. Je pense pas qu'il nous écoutera. Non mais s'il nous écoute, déso.

  • Speaker #0

    Exactement. Ou qu'il vienne dans les cuisines et qu'il nous fasse un petit showcase. Franchement, ça va être bon. Double appel.

  • Speaker #1

    Bob Dylan ou Jul ? Tu choisis lequel des deux ?

  • Speaker #0

    Aïe aïe aïe. Je pense que Jul en a moins plus que Bob Dylan. Mais bon, ils ont envie de découvrir des nouvelles choses.

  • Speaker #1

    Franchement, il faut dire les rêves. Moi je pars du principe que quand tu les formules, ça peut se réaliser.

  • Speaker #0

    C'est vrai,

  • Speaker #1

    t'as raison. Et t'en as formulé des beaux ? Ouais. Et on se retrouve dans quelques années à ce micro et tu nous diras ce qui sera passé au Nesquo et à l'Intel.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Merci encore, Cécilia, d'être venue parler d'Oma et Opara. Je remets en lien ta page Facebook. Je ne sais même pas si tu dis.

  • Speaker #0

    Non, pas encore, non.

  • Speaker #1

    Pourtant, il y a quand même beaucoup de retraiteurs qui ont mis ton Facebook. Oui, on me l'a déjà mis.

  • Speaker #0

    Oui, tu as bien raison. Je vais me le remettre en tasque dans le calendrier.

  • Speaker #1

    Donc, Instagram, LinkedIn, ton site. Et puis, on va suivre les coulisses de la préparation de Change Now et des prochains projets qui arrivent. Yes. Et bonne continuation. Merci pour tout et t'embrasses bien ta brigade. Merci Claire.

  • Speaker #0

    A bientôt.

  • Speaker #1

    Hors série d'Encore. Merci d'avoir écouté cet épisode. J'espère qu'il vous a plu. Si c'est le cas, gratifiez-le d'un maximum d'étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et surtout parlez-en autour de vous. Et pour suivre les coulisses, retrouvez Encore sur Instagram. A bientôt !

Description

Dans ce hors-série d’Encore, vous découvrirez l’univers d’Oma et Opa les re.traiteurs, une aventure où la cuisine devient le prolongement d’une vie riche et généreuse. Cécilia Collot, fondatrice de cette entreprise, tisse avidement les liens d’une brigade pas comme les autres, composée de jeunes retraités que l’on appelle ici « retraiteurs ».

Dans leur atelier, les saveurs se mêlent aux éclats de rire, et les gestes précis des cuisiniers révèlent bien plus que des recettes : une passion intacte, une joie de transmettre, un plaisir évident de se retrouver autour d’un projet commun. Ici, il n’est pas question de combler un vide, mais d’ajouter à l’existence une saveur nouvelle — celle du partage, du savoir-faire, et de l’envie de continuer à créer, ensemble.

De ces rencontres naissent des mets délicats et on a eu la chance d'en déguster certain lors de l'événement VivaGen : hachis Parmentier mijoté avec soin, fondant au chocolat dont le secret traverse les générations, choux à la crème où s’exprime tout le talent d’un pâtissier. Chaque plat porte l’empreinte de celles et ceux qui l’ont imaginé, une signature gourmande et humaine.


Oma et Opa est bien plus qu’un simple traiteur engagé. C’est une scène où se joue la transmission, où chaque plat raconte une histoire, et où l’on prouve, à chaque bouchée, qu’il n’y a pas d’âge pour nourrir ses passions.


Plus d'information par ici: https://www.omaopa.fr/blog

et suivez la page instagram pour suivre tous les coulisses du podcast


Bonne écoute💫




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    hors-série d'Encore, hors-film d'Encore. Bonjour Cécilia.

  • Speaker #1

    Salut Claire.

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Encore. Merci. Merci d'avoir accepté l'invitation. On va passer un petit moment ensemble dans ce hors-série, je les appelle les initiatives vues par Encore. Et tu as une superbe initiative aujourd'hui, tu as un très beau projet, Oma et Opa. Tu vas nous en parler. Et avant qu'on débute cet épisode, est-ce que tu peux nous parler de toi, un petit peu de ton parcours, qui es-tu ? Et puis on va dérouler la bobine ensemble ensuite.

  • Speaker #1

    Ça marche. Déjà, un grand merci de m'accueillir. Je suis vraiment très contente d'être avec toi sur les prochaines minutes. Pour me présenter, très simplement, moi je m'appelle Cécilia Collot, j'ai 32 ans. Je suis originaire de Saumur, dans les pays de la Loire. Je suis très contente à chaque fois de le dire parce que je suis très fière d'être saumuroise.

  • Speaker #0

    Ils ont du bon vin.

  • Speaker #1

    Ils ont du bon vin, on a une superbe ville. Tu vois, je vais commencer un petit peu à l'avant très rapidement. Après, moi je suis arrivée il y a 10 ans sur Paris. je suis arrivée, je venais d'être diplômée d'un IAE, Master 2 Management International je savais pas trop dans quoi j'allais m'embarquer, la seule chose que je savais c'est que je voulais être dans l'agroalimentaire et j'ai vu une annonce d'un mec qui venait de fonder une boîte dans l'importation de viande, je me suis dit bah tiens why not j'ai postulé le stage de fin d'études et j'y suis restée 6 ans et on a un peu co-construit en fait cette boîte j'étais sa première stagiaire en fait et j'ai pu en fait voir tout l'horizon de l'entrepreneuriat sans avoir un peu les aléas et le lode névrose de l'entrepreneuriat mais en tout cas il m'a permis d'accéder à ça et je me suis dit un jour j'aurai ma boîte donc pendant 6 ans j'ai importé et exporté de la viande d'exception, de la viande d'Argentine de Kobe et autres il m'a laissé justement construire un petit peu le marché français, belge, espagnol construire la... justement toute la stratégie commerciale et autres, prendre des décisions aussi importantes. C'était super. Et en 2020, Covid, je me dis bon allez, vas-y, on va un petit peu changer. T'es jeune, t'as 28 ans, t'as envie de voir un petit peu ce qui se passe ailleurs. Et là, j'ai eu l'opportunité de rentrer chez Too Good To Go, dans la direction commerciale des grands comptes. Et là, j'ai découvert tout l'univers startup, levée de fonds et autres. C'était vraiment super. Grandir aussi à côté d'une entrepreneuse à succès, Lucie Bach, qui est incroyable. Et j'y suis restée un peu plus de trois ans. Et ensuite, j'ai laissé « Too Good Too Good » derrière moi pour me lancer à 100% sur Oma et Opa en mars 2023. Et depuis, je suis la fondatrice de Oma et Opa, les retraiteurs.

  • Speaker #0

    Belle aventure ! Merci pour ce parcours. On voit que tu as préparé un peu le terrain avant de te lancer dans le grand bain de l'entrepreneuriat. Pourquoi être allée sur le secteur ? Parce que tu vas nous détailler un peu ce que fait OmaOpa, mais c'est un peu un changement. On va raccrocher les wagons avec la partie nourriture de ta première expérience, puis finalement de Togo, parce que c'est une application anti-gaspillage alimentaire qui est vraiment d'utilité publique. On va en citer une autre. Phoenix. Ils ont des bonnes applications.

  • Speaker #1

    Tout à fait.

  • Speaker #0

    C'est quoi Omae Opa ? C'est quoi le concept ?

  • Speaker #1

    On est un traiteur engagé qui propose à des passionnés de cuisine qu'on appelle chez nous les retraiteurs. J'adore le nom d'ailleurs. C'est un bon jeu de mots que j'ai trouvé sous la douche.

  • Speaker #0

    C'est toujours sous la douche qu'il se passe des trucs.

  • Speaker #1

    C'est incroyable. Moi, je brainstorm inconsciemment sous la douche, je ne sais pas pourquoi. Mais donc, voilà. Omae Opa, traiteur engagé qui propose à des passionnés de cuisine. Les retraiteurs de se retrouver dans un lieu que je loue, qui est à Place des Fêtes, qui est un peu un labo slash atelier, parce que c'est quand même assez cosy, pour cuisiner leur recette signature à destination des entreprises, soit sous forme de buffet ou de plateau repas. Donc aujourd'hui, on est capable de répondre à un événement de plus de 1000 personnes pour un buffet, team building ou autre. jusqu'à aussi livrer des plateaux repas le midi pour des réunions interminables. Mais nous, on arrive avec un beau hachis parmentier de nos retraiteurs. Et en fait, toute l'idée derrière ça, c'est de valoriser le rôle social des jeunes retraités au moment du passage à la retraite, en leur apportant justement du lien social autour de la cuisine et en plus de ça, aussi un complément de retraite.

  • Speaker #0

    Très bien. Comment tu en es venue à créer ça ? Parce que souvent, quand on est entrepreneur, on a... une envie de changer le monde ou alors une envie, parce qu'on a trouvé un concept qui pouvait être sympa, qui pouvait être rémunérateur. Là, toi, tu travailles dans un secteur où on sait quand même que l'alimentation, la restauration, il y a des freins à l'entrée qui peuvent être assez compliqués. Tu arrives sur un secteur complètement novateur, c'est-à-dire que tu vas dire, vous les retraités, où normalement vous êtes super content, vous avez votre retraite, normalement vous n'avez plus à travailler. Là, tu leur proposes un nouveau job. Alors, on sait aussi qu'il y a des difficultés financières pour certains, mais comment tu en es venue justement ? Est-ce que c'est sous la douche ? Tu t'es dit à un moment, je vais monter ma boîte, je vais partir de Togo. C'est quoi la genèse de l'usine ?

  • Speaker #1

    Alors, là, il y a deux bons points. Le premier, c'est déjà le fait de répondre à un problème qui est qu'on demande à des personnes pendant des années, des individus d'hommes. toi, moi, de travailler pendant des années, puis du jour au lendemain, on te demande de te dire « va prendre du temps pour toi » . Et en fait, on a du mal un petit peu à conscientiser le passage à la retraite. Il y a plein d'initiatives trop stylées qui ont commencé à émerger pour pouvoir un peu préparer ce passage à la retraite, mais ce n'est pas aussi évident que ça. On parle de manque d'utilité sociale, de rupture de liens sociaux avec le fait que tu vois des collègues tous les jours, et puis la perte de revenus. Et ça, je l'ai découvert à travers mon père, où en fait, à force de discuter et surtout de me rendre compte qu'il était en train de reculer ce passage à la retraite, je me dis mais papa, en fait, depuis des années, tu me disais que tu avais hâte d'être à la retraite. Mais là, en l'occurrence, tu reposes, tu reposes. Qu'est ce qui se passe ? Et c'est là où, en fait, il m'a expliqué un petit peu tout ce lot de névrose qui vient au moment où on te dit ça y est, tu arrives sur le dernier chapitre de ta vie. En plus de ça, ça a été un peu un choc psychologique pour lui. Et moi, une fervente de... J'adore, moi, la bouffe, en fait. J'adore bien manger. Pour moi, c'est comme la plupart des Français. 36% des Français disent que c'est le lien le plus important, quelque chose de très fédérateur, de se retrouver autour d'une table. Je me suis dit, tiens, et eux... Il y a eu une sorte de brainstorm dans ma tête de me dire... Il y a un sujet par rapport aux jeunes retraités qui passent à la retraite et ce n'est pas évident. Et de l'autre, je sais qu'ils ont un savoir-faire énorme au niveau culinaire. Ils sont de faire quelque chose pour que le passage à la retraite soit peut-être plus gourmand, plus sympa. Et en plus de ça, leur apporter une nouvelle activité. Après, toute la flexibilité du projet, c'est aussi de se dire qu'ils sont retraités. Ce ne sont pas des employés. Ils doivent venir justement parce qu'ils ont envie d'être là. et de ne pas non plus avoir un rythme méga soutenu parce qu'en fait ils sont chez Oma et Opa. Donc il y a un vrai équilibre aussi à trouver par rapport à ça, ça c'est un enjeu.

  • Speaker #0

    Ok, comment tu le gères cet enjeu justement ? Comment tu les recrutes ces retraiteurs ?

  • Speaker #1

    Eh bien les retraiteurs, là au départ j'ai pu faire un partenariat avec l'atelier des chefs qui m'a pas mal aidée justement à trouver des nouveaux retraiteurs. À travers justement le CAP Cuisine, parce qu'en fait l'atelier des chefs c'est un organisme qui te prépare au CAP Cuisine mais aussi à d'autres CAP. Et ils ont quand même un gros panel de personnes qui pourraient être intéressées, Île-de-France, retraités et autres. On a fait une newsletter ensemble, ça m'a apporté des retraiteurs dans la brigade et en plus de ça ces retraiteurs-là ont le CAP Cuisine. Mais pour autant ce n'est pas une condition sine qua non pour entrer dans la brigade. La condition, c'est être passionné de cuisine. Tu n'es pas obligé d'avoir le CAP. Et justement, après, les personnes qui ont le CAP, ils peuvent apprendre un petit peu aux personnes qui sont plus autodidactes. Et à l'inverse aussi, il y a pas mal d'autodidactes qui ont des petits secrets sur lesquels les retraiteurs sont contents d'avoir des petits retours. Mais il y a eu l'atelier des chefs. Et puis après, c'est une histoire aussi de bouche à oreille. Donc la ville de Paris, j'essaye aussi un petit peu les embarquer sur le sujet. Enfin voilà, il y a pas mal de canaux disponibles quand même.

  • Speaker #0

    Parce que là, ils sont combien ? Tu as une brigade de combien de retraiteurs ? Parce qu'ils ne sont pas tous en même temps dans la cuisine quand tu réponds à des devis, à des demandes. Mais ils sont combien en tout ?

  • Speaker #1

    Alors en tout, ils sont 13. Mais j'ai vocation à ce qu'on grandisse. J'ai besoin d'au moins 20 retraiteurs. Et encore une fois, du coup, dans l'optique de tourner. Aujourd'hui, moi, j'estime que pour qu'un retraiteur puisse s'épanouir à 100% et avoir un bon équilibre entre Oma et Opa et aussi sa vie, trois à quatre productions par mois, ça me paraît complètement OK. Sachant que les productions, nous, c'est sur des demi-journées. OK,

  • Speaker #0

    donc ils viennent le matin. Vous cuisinez tous ensemble dans l'atelier, dans la joie et la bonheur. J'ai vu des photos et d'ailleurs j'enverrai le lien sur ton compte Instagram et sur ta page LinkedIn parce que tu partages beaucoup de choses, des coulisses. Et on voit que c'est vraiment de la transmission, du partage et beaucoup de joie. Donc ils viennent le matin et ensuite vous envoyez les plats au client final qui a fait sa demande.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est toi qui gères la livraison ou vous avez un intermédiaire ?

  • Speaker #1

    On travaille avec Sprintgar, qui est le vélo... enfin engagé, on fait que du vieux cargo, parce qu'on veut aussi garder cette cohérence dans notre démarche. On a une démarche qui est à fond sociale, mais on a aussi une démarche qui est à fond écolo, alimentation durable, dans le sens où déjà tout le sourcing, tout l'approvisionnement, c'est du bio. On favorise aussi du local à moins de 200 kilomètres de Paris. On a plein, plein, plein, il y a plein de producteurs autour de Paris, on ne s'en rend pas compte, mais il y a plein de choses quand même de possibles. Et le B.A.B.A. c'est qu'on fait du saison aussi. Donc voilà.

  • Speaker #0

    On retrouve ta carte. Mais nous en tant que particuliers, on ne peut pas encore découvrir Omaopa. Pas encore. Donc chers auditeurs, auditrices, c'est plutôt aller convaincre les entreprises, vos responsables RSE, DRH ou même vous, managers, si vous organisez des événements.

  • Speaker #1

    Exactement. Aujourd'hui, on a répondu à des événements, je te disais, de plus de 1000 personnes. Là on a un énorme projet qui arrive. C'est cool, je suis contente de te le dire. On a été sélectionné pour être un des sept traiteurs pour le sommet mondial Change Now. C'est énorme. On a un stand, on est au foot court, on va rencontrer tout l'univers de personnes engagées. Et puis les retraiteurs, ils sont comme des fous.

  • Speaker #0

    Tu m'étonnes, c'est dingue. Félicitations, parce que c'est un événement mondialement connu, qui rassemble la Terre entière sur quelques jours. Et on sait que la nourriture, c'est important quand tu es sur ce genre de festival. Tu dis, j'ai trop hâte d'aller manger un bout et de partager un moment. Et là, tu vas avoir une super vitrine.

  • Speaker #1

    Clairement. Et puis, je souligne aussi toute la bienveillance des organisateurs de Change Now. Ils sont géniaux. Moi, je leur ai dit... je suis plus que motivée avec ma brigade. Pour autant, on a un an et demi d'existence. La seule chose sur laquelle on est convaincus, c'est qu'on est ultra motivés et qu'on a trop envie de montrer. Ils nous ont donné cette chance. On s'est dit, mais waouh, c'est trop bien. Et en plus de ça, dans nos démarches, justement, alimentation durable, ils vont nous faire grandir. On va travailler sur des sujets aussi par rapport à nos recettes. de prouver qu'aujourd'hui, de manger papi et mamie, c'est aussi bon pour la santé, parce qu'on va travailler sur un vrai sujet de fiches nutritionnelles, d'empreintes carbone sur tous les menus qu'on fait, etc. Donc ça, c'est un vrai travail sur lequel je travaille aussi avec une freelance qui s'appelle Julie et qui fait un super travail par rapport à ça. Mais ouais, ce challenge, au-delà du fait qu'on va participer à un événement de 45 000 personnes, c'est aussi un projet qui va nous...

  • Speaker #0

    d'autant plus nous faire passer les étapes. Exactement. Et justement, parlons de futur. C'est quoi ta vision pour OMA et OPA ? Et puis pour la place aussi des retraités dans la société ? Parce que ce que tu crées, ça leur permet de trouver un sens et de mettre un peu de peps aussi dans leur vie pour certains qui se sentent moins préparés à la retraite. C'est quoi ta vision ? Je t'ai posé deux questions en une. J'adore faire ça, désolée. Tu me dis si tu veux, je répète les deux.

  • Speaker #1

    Non, t'inquiète. Au niveau de ma vision, Alors, on a un modèle qui est assez simple, finalement. On a des personnes qui aiment faire à manger, des retraités, et on va nourrir des entreprises. Donc, on a vocation, en tout cas, à ce que ce soit facilement duplicable partout en France. On a envie d'ouvrir Lyon en septembre 2026. Et après, pourquoi pas d'autres villes, en fait. Vraiment, l'idée, c'est de montrer que... Oma et Opa est facilement duplicable partout en France. Donc là, tout mon enjeu justement de 2025, c'est un peu de standardiser tous les process que je mets en place. En vrai, ce que je dis à chaque fois à mes équipes et à mes freelancers, c'est demain pour ouvrir une ville, j'ai juste à faire un copier-coller de mon notion et on avance. C'est un peu vraiment ça, c'est toujours garder la simplicité de business. Ça, c'est un truc que j'ai appris justement chez Togo Togo. Bon, eux, c'était à l'anglaise, mais ils te disent « keep it simple » . et c'est vrai que c'est vrai des fois on a tendance à vouloir se faire des nœuds au cerveau faire mille offres ou un truc comme ça simple, simple, basique garde ton concept, le concept c'est de justement valoriser le rôle social des retraiteurs à travers justement la bonne cuisine en leur apportant un complément de retraite et en train de nourrir justement les salariés sur des événements donc vraiment ça c'est C'est mon fer de lance. Et au niveau de la place des retraités, alors c'est vrai que déjà, on est sur un sujet qui peut être un peu touchy parce que tu as toute la réforme des retraites, etc. Moi, je ne me sens pas concernée dans le sens où je ne propose pas, si tu veux, une obligation quelconque à venir chez Oma et Opa. J'ai conscience en tout cas de la pénibilité aussi du travail tout au long d'une vie. et puis aussi des personnes qui ont envie de tout couper par rapport à leur vie active ça je comprends mille fois moi c'est juste ce que je propose c'est à des personnes qui ont envie d'être là, de transmettre et de... parce qu'ils ont ressenti justement ce besoin ils ont ce besoin ils ont besoin de... très souvent plus à cet âge là, cette envie de transmission est d'autant plus importante Oui. Et moi, je fais le pari fou que la cuisine, en finale, peut rassembler. Bien sûr. Donc voilà, vraiment, ça, c'est... Moi, j'ai déjà entendu les personnes qui me disent « Mais arrête, Cécilia, laisse-les tranquilles, ces pauvres retraités. » Je dis « Mais je n'aurais pas mis un couteau sous la gorge. » Au contraire, ils sont là parce qu'ils ont envie d'être là. Bien sûr. Et qu'il y a un sujet, en fait, arrêtons de faire l'autruche, quoi. De dire qu'il y a eu un mouvement qui a été général. Et en vrai, moi, je suis contre la réforme des retraites. Enfin, concrètement... Il y a un vrai sujet. Et moi, personnellement, le fait de repousser la retraite, c'est un sujet qui n'est pas aussi binaire. Il faut plus réfléchir et il faut faire plus de cas par cas. Et moi, si je dois recentrer par rapport à Oma et Opa, ils sont là pour le kiff. Et en plus, c'est un kiff rémunéré. Donc, c'est juste ça.

  • Speaker #0

    Kiff rémunéré de passion, parce que tu as des passionnés de cuisine qui vont dire, OK, ce matin... Dans mon agenda, je vais retrouver des gens dans la brigade que j'apprécie, que je rencontre. Je retrouve Cécilia qui a une super bonne humeur, qui amène une vraie mission, un vrai contexte dans ce projet. Et en plus, je me fais un complément de revenu parce que c'est un vrai sujet. Moi, je fais un rapide parallèle avec mon podcast encore où j'ai beaucoup de coups de femme à mon micro. Les hommes, je repasse encore un appel aux hommes, si vous voulez témoigner encore, parce que j'ai du mal à voir des hommes. Et beaucoup de ces femmes continuent à travailler après la retraite. C'est même pas un sujet. C'est-à-dire que le sentiment d'utilité, la nécessité aussi d'avoir un complément de revenu, ce sont des véritables réalités. Et ça, aujourd'hui, toi, t'es initiative qui permet... Parce que c'est marrant, je repense à une autre femme que j'ai eu à mon micro, Christiane récemment, qui disait « moi je suis contre le bénévolat » . Moi j'ai envie... Elle avait le sentiment qu'on abusait un petit peu des personnes à la retraite en disant « porte des assauts ouvertes, venez ! »

  • Speaker #1

    et donc elle disait moi j'entends que c'est du travail qui est non rémunéré clairement il y a un réel média qui est venu faire une petite vidéo chez nous et quand je regardais les commentaires il y a eu beaucoup de gens justement qui ont souligné les propos de Christiane en disant c'est bien déjà t'as une belle initiative donc moi j'étais trop contente mais au delà de ça tu rémunères aussi parce que très souvent on se cache derrière le bénévolat aussi ça c'est un autre sujet donc moi je suis une société je n'ai pas une association très souvent aussi ça a été les boîtes à impact un peu comme ça on a du mal un peu à trouver aussi notre business model parce qu'en fait très souvent c'est réservé un petit peu aux associations alors qu'il peut avoir des sociétés et au contraire il faut des sociétés à impact pour pouvoir perdurer dans le temps et aussi générer un revenu générer de la trésor de la rentabilité C'était le fondateur des Cafés Joyeux, j'ai perdu son nom, qui avait un peu parlé de ça justement, qui disait qu'aujourd'hui, les boîtes à impact n'étaient pas réservées qu'aux associations et qu'au contraire, il fallait absolument générer du chiffre d'affaires et surtout de la rentabilité pour qu'à un moment donné, on ait un impact vraiment important. Aujourd'hui, Café Joyeux, tu regardes... Oui, ça va,

  • Speaker #0

    je viens de me voir à New York.

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Mais parce que le mec a eu aussi cette démarche. purement aussi business. Et philanthropes. Exactement. C'est pour ça qu'on parlait tout à l'heure de l'amalgame avec la réforme des retraites, le fait que mes bénéficiaires, moi, c'est des jeunes retraités.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, ils ont quel âge en moyenne dans ta brigade ?

  • Speaker #1

    Ils ont 65 ans en moyenne. Des jeunes retraités. 65-66 ans, grand max. En moyenne, à peu près. Trop bien.

  • Speaker #0

    Et là, pour Change Now, pour le reste de l'année ? si on devait passer un appel à un retraiteur, qu'est-ce que tu aurais envie de leur dire en quelques mots pour qu'ils viennent ?

  • Speaker #1

    Alors, en quelques mots, aujourd'hui, nous, on est une brigade de 13 retraiteurs. On tend justement à s'agrandir parce qu'on a des gros challenges type Change Now, donc fin avril, donc au Grand Palais. Et en fait, on a aussi d'autres projets, mais pour le moment, encore rien de sûr.

  • Speaker #0

    Tu reviendras faire un reveal.

  • Speaker #1

    Exactement. Mais en fait, moi, ce qu'il faut, quand on arrive à l'atelier, Ils sont toujours contents d'être là. Moi, je suis très contente aussi d'être là, de les retrouver. Et en fait, on passe un bon moment. On est efficace tout en s'amusant. Il y a toujours de la musique, tout le monde s'entraide, etc. Donc en fait, si en tout cas la personne veut rejoindre la brigade, c'est vraiment de la bonne humeur. On passe du temps ensemble, on cuisine, on découvre des nouvelles recettes de chacun. Et en plus de ça, on gagne de l'argent.

  • Speaker #0

    Trop bien. Donc venez nombreuses et nombreux. Je mettrai en lien ton site parce que c'est là où on peut finaliser le parcours et te rencontrer. Parce que j'imagine qu'après, il se fait passer des entretiens.

  • Speaker #1

    Oui, là, on est en train de mettre en place un projet qui s'appelle OMA et OPA Connect. En gros, ça va être une extension du site Internet pour devenir retraiteur et accéder à une communauté de retraités. Alors, tu as la partie retraiteur où là, tu as vraiment la partie production. Tu rentres dans la brigade et autres. Mais tu auras aussi une partie communauté où en fait, tu auras juste à t'inscrire pour accéder justement aux fiches recettes de toute notre brigade. Et donc, je te parlais tout à l'heure, tu vois, de l'empreinte carbone, de la fiche nutritionnelle, etc. Et ça va être un peu vraiment un espace communautaire où en fait, aujourd'hui, tu es retraité, tu es passionné, mais tu habites à Lyon, tu habites à Laval ou à Saumur. Tu peux te connecter et en fait, échanger avec l'ensemble des retraités. C'est génial. Oui, et ça, on est en train de le mettre en place. et sur l'espace aussi du coup retraiteurs, brigades ils auront chacun leur petit espace avec leur petit calendrier pouvoir déposer des factures, comment faire ils vont être vraiment accompagnés aussi sur tout leur expérience chez Oma et Opa parce qu'ils ne sont pas salariés ils sont auto-entrepreneurs c'est important de le préciser aussi pour ceux qui sont intéressés bien sûr, là aujourd'hui Globalement, sur les 13, j'en ai accompagné 4 pour pouvoir faire leur statut. C'est quand même assez facile. Mais nous, on est là aussi, les équipes, pour accompagner les personnes qui ont cette phobie administrative, comme je pense la plupart des Français. Mais en tout cas, je rassure, c'est quand même assez facile. Et voilà, c'est la condition. Par contre, vraiment, c'est peut-être la seule condition vraiment importante, c'est que le retraité ait le statut auto-entrepreneur.

  • Speaker #0

    Et ça ne change rien ? par rapport à la retraite ou au montant de retraite, par peut-être les impôts que tu déclares à la fin ?

  • Speaker #1

    Oui, exactement. En gros, aujourd'hui, par rapport à l'histoire de la réforme des retraites, la transition démographique par rapport à ça, ils ont quand même assoupli le montant avant que ça touche la retraite. Aujourd'hui, il y a un complément de retraite. Par rapport à ce que nous, on est capable d'offrir, en moyenne, un retraiteur qui passe chez nous, on mise sur le fait que c'est entre 400 et 500 euros par mois.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas de dents.

  • Speaker #1

    Mais ça ne touche pas sa retraite, du coup, avec ce montant-là. Et donc, du coup, au niveau des impôts, c'est en fait, au moment où il va faire son ouverture sur l'INPI, le portail INPI, il va choisir quand est-ce qu'il doit déclarer ses impôts, si c'est mensuel, trimestriel ou annuel. Et là, très souvent, c'est 20% du montant gagné.

  • Speaker #0

    Après, c'est assez simple et c'est assez actif.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #0

    Mais finalement, l'enjeu... premier quand tes retraiteurs arrivent et s'engagent dans la brigade, c'est le lien aussi et le sentiment d'utilité publique. C'est ce que tu disais, c'est sans doute celui-ci qui est le plus fort.

  • Speaker #1

    Largement. Quand tu leur poses la question, je leur ai demandé en fin d'année, on a fait un petit questionnaire, je les ai eus chacun au téléphone, quelle était la chose la plus importante pour eux d'être retraiteurs, c'était de se retrouver et d'apprendre entre eux. C'est vraiment de créer du lien. Moi, à chaque fois, je suis trop contente. C'est quand j'apprends qu'ils prennent des cafés entre eux et que je ne suis pas là, par exemple. Moi, ça, c'est genre, je me dis, ouais, c'est trop bien. Au départ, t'es un peu vexée, mais après, tu te dis, bon, en fait, c'est trop stylé, c'est trop cool. Et évidemment, l'histoire du complément de retraite, j'ai kaki, une de mes retraiteurs, qui m'a dit, j'ai économisé, en fait, depuis le début avec toi. Et j'ai pu me payer un voyage avec mes copines à l'île Maurice. Cela en janvier. et là tu dis ah ouais punaise ça y est trop bien

  • Speaker #0

    Moi, je parle beaucoup de transmission dans ce podcast. Là, tu parlais à un moment qu'ils amènent leur recette favorite, un peu leur plat signature. C'est-à-dire que quand ils arrivent, ils disent, moi, je maîtrise superbement bien le vol au vent, donc je te le propose. Après, il y a un comité d'élection des recettes. Comment ça se passe concrètement pour l'avoir au menu ?

  • Speaker #1

    Oui, très bonne question. Merci.

  • Speaker #0

    J'adore la nourriture aussi.

  • Speaker #1

    Encore une fois, pour valoriser aussi leur savoir-faire, toutes les recettes sont à l'initiative des retraiteurs. Moi, mon catalogue aujourd'hui, il n'y a aucune recette, à part une de ma grand-mère qui était importante pour moi. C'est le gâteau pomme fondant. Vraiment, c'est un gâteau qui est basique, mais il a un petit secret que je ne peux pas encore vous dire.

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #1

    garde-le. Mais en vrai, sinon, toutes les recettes viennent des retraiteurs. Moi, au moment où je les rencontre, je leur demande un petit peu leur spécialité. Et en fait, moi, je leur fais confiance. Je sais, il y a évidemment des fois un manque d'objectivité sur certaines de leurs recettes, mais ça, c'est partout pareil. Quand on maîtrise quelque chose,

  • Speaker #0

    on a envie de le refaire.

  • Speaker #1

    Mais en soi, le catalogue est composé uniquement des recettes des retraiteurs, de leurs recettes signatures. Et à force de faire quoi que ce soit, voilà, moi maintenant, j'ai identifié effectivement que les choux à la crème de Patrick sont incroyables. Le hachis parmentier de Kaki, je ne m'en remets toujours pas. Mais voilà, ces choses-là, en fait, où après, ça devient des recettes signatures, des plats phares pour nous, dans notre catalogue. Et les clients, en fait, recommandent, et en fait, ils connaissent, ils arrivent à identifier au fur et à mesure, en disant que le fondant, là, il y a un fondant au chocolat de Catherine, qui est incroyable. Mais alors, mon Dieu, le... le beurre, le sucre, le tout. Mais les gens adorent leur raffole et les redemandent. Ils savent au fur et à mesure que c'est le fondant de Catherine. Il y a tout un aspect aussi, communication, marketing, sur lequel je dois bien travailler aussi pour mettre en avant aussi le fait que ce soit des recettes de mes retraiteurs.

  • Speaker #0

    Parce que ça doit te faire à la semaine si Cathy ou Catherine n'est pas là. En fait, tu dois gérer à la semaine ce qui sera fait ou alors ils se transmettent entre eux les recettes. Et donc, 100% de ta brigade est capable de faire toutes les recettes à l'instant T dans la semaine.

  • Speaker #1

    Alors justement, là, eux, ce qu'ils aiment, ce que je disais, c'est d'apprendre des recettes des autres. Donc en fait, ils se transmettent entre eux les recettes. Il y aura avec Omayopa Connect la possibilité de télécharger des recettes facilement, etc. Et ensuite, quand un client me demande, moi j'ai un buffet de 50 personnes, il me donne un petit peu l'univers. Je dis ok, moi je te donne aussi mon univers, on est sur des recettes authentiques, etc. Mais voilà comment on fonctionne, c'est qu'aujourd'hui tu me fais confiance sur ce que je vais te proposer comme nourriture, comme buffet, avec la scénographie, etc. On signe le devis, moi je fais un appel au retraiteur en disant j'ai tel client qui est disponible à telle date pour faire la production, moi, moi, moi, moi, hop, je sélectionne l'équipe. Ensuite, c'est l'équipe entre elles qui réfléchit avec le catalogue et autres, fait une proposition de menu, le client valide. Ensuite, c'est les retraiteurs qui se sentent valorisés sur le fait que c'est leur recette, c'est leur orga, etc. Après, ça déroule.

  • Speaker #0

    Il y a une question aussi d'anticipation, de commande des produits. Oui,

  • Speaker #1

    ça c'est tout mon travail. Je pense qu'aujourd'hui, traiteur, on est un boulot de logisticien. Tu as vraiment une chaîne où tu dois respecter chaque pôle pour que tout le process que tu as imaginé continue à bien fonctionner. Je te parlais de standardisation de boîte, de process, etc. Et que moi, demain, je veux dupliquer le modèle partout en France. Mais il faut que tu aies aussi une certaine rigueur dans tous tes pôles de logistique. Donc ça, il a fallu que je fasse une bonne recherche par exemple de mes fournisseurs, que tous les process de création justement d'événements avec mes outils informatiques et autres se soient bien ficelés. Ça, c'est un truc, ça a été beaucoup de travail, mais là, ça y est, ça a commencé à être en place. Ça y est,

  • Speaker #0

    ça se voit. Tu as des clients, tu as des demandes, tu vas participer au Change Now quand même, on va le redire.

  • Speaker #1

    Ça, c'est cool.

  • Speaker #0

    C'est que c'est bien rodé et que t'as bien pensé le système. Et puis t'as réuni les bonnes équipes, que ce soit la brigade ou les gens qui bossent avec toi ou les freelances. T'as construit quelque chose. T'as embarqué les gens dans ta vision.

  • Speaker #1

    De toute façon, moi, je me suis lancée toute seule. J'ai lancé ma boîte toute seule. Mais il y avait une chose qui était obligatoire, c'est que je m'entoure. Ça, c'est pareil. Je pense qu'aujourd'hui, le principal conseil que je donne à chaque fois qu'une personne me dit j'ai envie de me lancer, je dis OK, mais fais-toi ta dream team. Moi, ma Dream Team, justement, elle est composée de cinq personnes à chaque fois. Mais c'est construit au fur et à mesure. Mais en fait, des personnes que je considérais vraiment, où on avait la même vision, les mêmes valeurs au niveau du projet, qui connaissent très, très bien le projet. Selon la spécialité de la personne de ma Dream Team, en fait, je vais lui adresser ma problématique. Donc, en fait, je ne me sens jamais vraiment toute seule. Par exemple, là, j'ai un mentor qui s'appelle Quentin, qui est là depuis le début, qui lui a lancé une boutique zéro déchet à Marseille. Donc il y a équipé aussi des... des prestats de traiteurs ou autres, mais qui est aussi dans le domaine, des fois, quand je vais avoir des problématiques liées à une pesée de plateaux repas ou des trucs très techniques, je sais que c'est à lui que je vais demander des petites réponses à mes questions. Si j'ai une problématique plus commerciale, j'ai une très bonne amie qui était mon homologue chez Too Good To Go.

  • Speaker #0

    je vais la consulter elle s'appelle Faustine,

  • Speaker #1

    je vais la consulter donc tu t'es bien entourée j'essaye,

  • Speaker #0

    franchement globalement j'ai eu beaucoup de chance j'ai un cercle autour de Oma et Opa qui envoient des super bonnes ondes et je pense que du coup c'est ça aussi c'est pour ça le résultat pour le moment positif les retraiteurs ils sont à fond j'ai des alternants à fond non

  • Speaker #1

    en vrai je suis contente ça se voit de la chance. Je ne t'ai pas demandé, mais ça aurait dû être une question du début. Mais Oma et Opa, pourquoi ça s'appelle comme ça ?

  • Speaker #0

    Alors, Oma et Opa, ça veut dire papi, enfin, mamie, Oma et Opa, papi. En allemand ? En allemand, oui. Et j'ai vécu cinq ans en Allemagne. J'adore l'Allemagne. Et moi aussi, c'est un petit clin d'œil à mes... Mes parents sont bien gallement, on a vécu en Allemagne quand j'étais gamine. Aujourd'hui, Oma, c'est le surnom de ma mère qui est devenue mamie.

  • Speaker #1

    Trop bien, un petit clin d'œil à ta famille. Et puis c'est joli, je trouve, ça se marie bien.

  • Speaker #0

    Pour une fois qu'on dit que l'allemand est joli, effectivement. Mais moi, je trouve ça beau comme langue.

  • Speaker #1

    Vous avez trouvé les deux plus beaux mots de la langue allemande.

  • Speaker #0

    Je compte, exactement. Maintenant, c'est beau, Oma et Opa. Les retraiteurs, tu vois, c'est pareil, les gens retiennent globalement bien. Non, non, c'est cool.

  • Speaker #1

    Les retraiteurs, ça passe direct. On comprend tout, on entend tout.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    Très bon mix. J'ai envie de te poser une question que je pose aussi à mes invités sur les rêves et les désirs. Et j'aurai une autre question après, mais je te la réserve après. C'est quoi tes rêves et tes désirs ?

  • Speaker #0

    Personnels ou professionnels ?

  • Speaker #1

    Tout dedans.

  • Speaker #0

    Tout ce que tu veux. Oui, parce qu'au final, la frontière entre le pro et le perso, quand on est entrepreneur, est assez fine. Globalement, vraiment, mon rêve, je pense que demain, c'est de pouvoir embarquer l'aventure Oma et Opa d'un point de vue national. Je te parlais tout à l'heure, vraiment, de pouvoir lancer dans différentes villes de France. Dans dix ans, j'ai envie de voir Omaeopa dans plusieurs villes de France. De pouvoir aussi continuer à embarquer des personnes qui croient en projet, qui vont eux aussi lancer Omaeopa dans leur propre ville. Ça, c'est vraiment mon rêve, de voir ça comme ça. Et puis, évidemment, je pense que d'un point de vue... J'ai envie aussi d'un côté alimentation. durables et autres qu'en fait le modèle OMA et OPA sur son positionnement que ce soit alimentation durable donc écologie etc, sourcing et autres mais aussi sociale, que ça devienne un peu une norme au final pour beaucoup de boîtes donc voilà que ça fasse des petits quoi exactement des jolis rêves et des désirs on part à faire pendant quelques années c'est bien d'avoir ces

  • Speaker #1

    envies et cette projection et d'avoir ces missions autour de tes projets.

  • Speaker #0

    Et de garder aussi la santé mentale. On en parle beaucoup en vrai de l'entrepreneuriat, je t'en parlais juste avant. Aujourd'hui, j'ai lancé ma boîte toute seule. Je rejette vachement l'idée de l'entrepreneuriat, l'hypercroissance, la levée de fonds, etc. Moi, demain, là, je suis déjà très fière de me dire que j'ai lancé ma boîte toute seule, sans levée de fonds, que je ne suis pas du tout dans une optique d'enlever pour le moment. Parce que j'ai de la chance d'avoir un business qui est rentable. Là, on a déjà... Enfin, les deux sont... Enfin, c'est rentable. Et que c'est un business qui génère de l'argent, en fait. Enfin, tu vois, c'est un business model qui est assez simple. C'est de l'achat, production et vente. Donc, après, à moi de maîtriser mes coûts à chaque fois, à chaque manœuvre. Mais tant que je peux rester, en tout cas, sans lever ni rien, et pas dans l'hypercroissance, c'est cool. Parce que je pense que... Ok, je vais monter ma boîte toute seule, mais par contre, me lancer dans l'univers de lever des fonds, je ne serais pas capable.

  • Speaker #1

    On s'en parle dans quelques années. Le déploiement national et international aura été pointé vous.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. En plus, j'espère que tu me ressortiras justement ce podcast en 2021.

  • Speaker #1

    Eh, regarde ! Mais après, les choses se font par étapes.

  • Speaker #0

    Bien sûr, ça c'est sûr. C'est évident. C'est chaque chose en son temps. J'avais du mal un petit peu à l'accepter au moment où j'ai lancé ma boîte. Je me disais, j'ai envie d'aller vite. Je me projetais déjà dans la posture dans laquelle je suis aujourd'hui, alors qu'il y a quand même un an et demi de travail derrière. Non, non, c'est chaque chose en son temps.

  • Speaker #1

    Quelle belle aventure. Le podcast s'appelle Encore. Qu'est-ce que tu mets derrière ce mot ?

  • Speaker #0

    Ah ouais, très bonne question. C'est ça ta dernière question ?

  • Speaker #1

    hum

  • Speaker #0

    je mettrais infini Trop bien. Ouais, parce que justement, en fait, j'ai du... Enfin, je mettrais infini parce qu'en fait, le niveau encore, c'est que t'as toujours envie, t'arrives à une step et t'as envie encore d'aller à une autre et t'as pas de limite, quoi. Que ce soit dans le pro et dans le perso, d'aller chercher un petit peu le maximum du plaisir partout, le maximum de ce que tu peux donner aussi aux gens. Parce que moi, je suis par du principe que c'est en donnant aux gens que le bonheur, à un moment donné... Oui, que ça revient. Ah oui, c'est sûr. Un effet boomerang.

  • Speaker #1

    Et ce n'était pas ma dernière question, la dernière, elle est là. Qu'est-ce que tu as envie de dire aux gens de ta brigade qui vont peut-être écouter ce podcast ensuite ? Qu'est-ce que tu aimerais leur faire passer comme message ?

  • Speaker #0

    Tu vas me faire chialer. Salut ! Non, en vrai, mais je leur dis très souvent parce que je suis un peu, par contre, sur ça, je suis assez démonstrative. Je leur dis très souvent que sans eux, l'aventure n'avancerait pas autant. C'est des personnes qui sont hyper impliquées. Franchement, sans eux, aujourd'hui, forcément, Maéropas n'avancerait pas et ne serait pas là. Mais je les remercie mille fois. Je les remercie de me voir aussi transformée en tant qu'entrepreneur. Femmes aussi, tu vois. Donc non, non, je les aime beaucoup et j'espère qu'ils vont rester encore un bon bout de temps.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de raison. On a créé un univers et un environnement pour qu'ils se sentent bien et un environnement qui va en attirer plein d'autres. J'espère. On fait passer un message parce que tu as des belles échéances qui arrivent et donc la brigade va devoir grandir un peu. Il y a des personnalités de dingue, des super belles recettes. Moi, j'ai hâte de les découvrir aussi. Je vais trouver un moyen de découvrir ces recettes. Tu parlais du fondant au chocolat ?

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    ça donne envie.

  • Speaker #0

    Pas mal.

  • Speaker #1

    Et le gâteau de ta grand-mère aussi, parce que moi, je suis passionnée des recettes de grand-mère. Oui. Merci d'avoir créé cette structure, d'être venue en parler au micro d'Encore.

  • Speaker #0

    Merci de m'avoir invitée.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. On a pu parler d'intergénérationnel, parce que c'est aussi un des fondements, un des piliers. Et aujourd'hui, tu as réussi à créer ça. Et on ne vient pas t'embêter avec ça. Je trouve ça cool parce que souvent, quand on se lance dans le secteur du vieillir ensemble, qu'on s'intéresse au sujet de la vieillesse et qu'on n'a pas l'âge du sujet qu'on traite, on peut nous dire, mais pourquoi tu es ici ? Et finalement, on se rend compte que tu es dans la projection aussi demain parce que tu as créé aussi dans la pierre angulaire de ton projet, c'est ton père qui te fait part de ces difficultés. Et donc, peut-être une manière aussi pour toi de te dire, OK, mais je vais créer quelque chose où demain, moi, à l'âge de la retraite, dans... grand nombre d'années pour toi, pour moi également, mais c'est de se dire la société, elle grandit aujourd'hui pour m'accepter demain et tu bosses aujourd'hui pour les retraités d'aujourd'hui, pour les vieilles et les vieux de demain et puis les vieilles que nous sommes au micro.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'il y a avec l'air.

  • Speaker #1

    Demain, on est en train de construire notre propre vieillesse.

  • Speaker #0

    Oui, clairement. Je suis tout à fait alignée avec ce que tu dis et surtout, on ne se rend pas compte, je pense, globalement, de la réalité du passage à la retraite. On essaye un petit peu de le démocratiser avec des initiatives comme la mienne. Il y a de plus en plus d'initiatives dans le bienveilleur. C'est parce que de toute façon, on arrive sur un vrai sujet de société qui est un vieillissement de la population. Mais ça vient de là, forcément, les histoires de réformes à la retraite, etc. Mais je suis contente de voir qu'il y a de plus en plus d'initiatives. Si on peut revenir sur des choses un peu plus simples, des fois la cuisine, on se marre et en plus de ça on gagne un peu d'argent. Enfin moi c'est un peu mieux.

  • Speaker #1

    Combo quoi. Ouais voilà. En plus on mange.

  • Speaker #0

    En plus on mange. Donc ça c'est trop bien.

  • Speaker #1

    Franchement c'est... Et on écoute de la musique en cuisine. Bah tu vois j'ai même limite envie d'être une retraiteuse.

  • Speaker #0

    Ouais bah écoute... Mais je sais que j'ai...

  • Speaker #1

    Ouais je coche pas les cases.

  • Speaker #0

    Non. Dans quelques années. Voilà exactement. Et puis d'ailleurs sur la musique à chaque fois ils se foutent de moi parce que moi j'essaye de leur mettre un peu des musiques qui les font kiffer. et puis à chaque fois... Je leur mets un peu du type Nostalgie, Chérie FM. Elle t'a dit non,

  • Speaker #1

    non, non. Le Nova.

  • Speaker #0

    Il y en a eu un qui m'a demandé Nova. En ce moment, on est plus sur le folk parce qu'ils sont tous allés voir le film avec Timothée Chalamet. Qui est trop stylé. Oui, sur Papillane. Mais ça leur rappelle leur enfance. Mais c'est vrai que ça leur fait trop... Ça les fait marrer. L'autre fois, je leur ai mis du Jul. Juste pour voir et tout. Mais ils étaient là.

  • Speaker #1

    Ils se sont dit un problème avec le poste.

  • Speaker #0

    Ils ont dit, mais c'est quoi ton enfer à la change ? Mais oui, c'est rigolo.

  • Speaker #1

    Pardon à Jul. Je pense pas qu'il nous écoutera. Non mais s'il nous écoute, déso.

  • Speaker #0

    Exactement. Ou qu'il vienne dans les cuisines et qu'il nous fasse un petit showcase. Franchement, ça va être bon. Double appel.

  • Speaker #1

    Bob Dylan ou Jul ? Tu choisis lequel des deux ?

  • Speaker #0

    Aïe aïe aïe. Je pense que Jul en a moins plus que Bob Dylan. Mais bon, ils ont envie de découvrir des nouvelles choses.

  • Speaker #1

    Franchement, il faut dire les rêves. Moi je pars du principe que quand tu les formules, ça peut se réaliser.

  • Speaker #0

    C'est vrai,

  • Speaker #1

    t'as raison. Et t'en as formulé des beaux ? Ouais. Et on se retrouve dans quelques années à ce micro et tu nous diras ce qui sera passé au Nesquo et à l'Intel.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Merci encore, Cécilia, d'être venue parler d'Oma et Opara. Je remets en lien ta page Facebook. Je ne sais même pas si tu dis.

  • Speaker #0

    Non, pas encore, non.

  • Speaker #1

    Pourtant, il y a quand même beaucoup de retraiteurs qui ont mis ton Facebook. Oui, on me l'a déjà mis.

  • Speaker #0

    Oui, tu as bien raison. Je vais me le remettre en tasque dans le calendrier.

  • Speaker #1

    Donc, Instagram, LinkedIn, ton site. Et puis, on va suivre les coulisses de la préparation de Change Now et des prochains projets qui arrivent. Yes. Et bonne continuation. Merci pour tout et t'embrasses bien ta brigade. Merci Claire.

  • Speaker #0

    A bientôt.

  • Speaker #1

    Hors série d'Encore. Merci d'avoir écouté cet épisode. J'espère qu'il vous a plu. Si c'est le cas, gratifiez-le d'un maximum d'étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée et surtout parlez-en autour de vous. Et pour suivre les coulisses, retrouvez Encore sur Instagram. A bientôt !

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