- Speaker #0
Bonjour et bienvenue, je suis Nour et vous écoutez Enquête de Soi. Dans ce podcast, je vous emmène avec moi à la rencontre d'invités ayant un mode de vie et une perception du monde sortant des codes conventionnels. Entre engagement écologique, spiritualité ou encore développement personnel, le but de ce podcast est d'entamer un voyage intérieur afin de se construire une vie alignée qui nous ressemble. Ces témoignages sont une exploration du soi à travers les autres, permettant de récolter des indices et de faire germer de nouvelles idées. Alors si cela vous tente, On se donne rendez-vous tous les mois pour un nouvel épisode. Installez-vous confortablement et laissez-vous inspirer.
- Speaker #1
Pour ce troisième épisode d'Enquête de soi, j'accueille Corentin sur le podcast. Anciennement directeur adjoint d'un hôtel, Corentin a tout quitté pour vivre et voyager dans un van. Dans cet épisode, nous allons parler du changement de perception amené par le mode de vie minimaliste, poussant à un retour à soi, à la nature et surtout à l'essentiel, sans oublier d'évoquer les challenges que Corentin a rencontrés. La liberté est le maître mot de ce mode de vie nomade, rythmé par les rencontres et les moments de partage-port.
- Speaker #0
Bonjour Corentin, je suis très heureuse de t'accueillir aujourd'hui sur le podcast pour ce nouvel épisode. En plus, c'est la première fois que j'enregistre en face-à-face, donc c'est une première. J'ai une première question à te poser, que j'aime bien poser dans le podcast. Est-ce que tu peux te présenter en me parlant de tes valeurs ?
- Speaker #1
Alors oui, je dirais que je suis plutôt quelqu'un d'ambitieux, donc de très travailleur. Il faut que ça bouge dans la vie, mais je suis quelqu'un qui a besoin d'être très libre. Donc très travailleur, mais sans horaire de travail. Ok, ouais. Donc ça c'est des valeurs plutôt, on va dire, professionnelles. Et au niveau personnel, voilà, je suis quelqu'un de bienveillant, de très enthousiaste et de ultra positif même. Des fois ça me coûte un peu d'être trop positif, mais... Pourquoi ? C'est souvent une valeur. Sans être trop positif, on oublie, des fois, on zappe, on a des problèmes. Et du coup, on est positif, on est positif. Puis ça nous rattrape des années après. Parce qu'on a positivé sur le moment sans vraiment accepter la chose tout de suite. Ah oui,
- Speaker #0
ok, je vois. Oui, c'est quand même une bonne chose. Mais il faut affronter aussi le problème, clairement.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça. Et j'ai tendance à vite passer au-dessus. Et ça revient. Que ce soit par des crises d'angoisse ou que ce soit d'une manière ou d'une autre.
- Speaker #0
Ouais,
- Speaker #1
je vois tout à prix. Il va se filmer à un moment donné, quoi.
- Speaker #0
Et du coup, deuxième question, c'est aussi une question que j'aime bien. Quel était ton dream job, ton métier rêvé quand tu étais enfant ? J'aime bien poser cette question parce que quand on est enfant, on n'a pas de limite, quoi. On a peur de rien, on a des envies et puis on pense vraiment que tout est possible.
- Speaker #1
Alors, quand j'étais petit, j'ai toujours eu 10 000 idées en tête, donc c'est compliqué ce que tu me demandes. Mais je voulais être danseur professionnel. D'accord. Parce que j'adore ça. Je voulais être danseur professionnel, mais je rêvais aussi d'être architecte ou avocat ou tous ces grands métiers qu'on nous apprend dès le plus jeune âge. On nous donne ces grandes lignes.
- Speaker #0
Qu'est-ce qui a fait que tu es passé de ces idées-là quand tu étais enfant à ce que tu fais aujourd'hui ? Qu'est-ce qui fait que... Ce dont tu rêvais quand tu étais enfant, ça ne s'est pas forcément réalisé. À l'inverse, comment ça a évolué, etc. ?
- Speaker #1
Le manque de courage et le manque de confiance en soi. Dans le sens où la danse, ce n'est pas vrai ce que je vais dire, mais c'est comme ça que je l'ai vécu. La danse, quand tu es un homme... pour t'inscrire à tes cours de danse, tout ça, tu te retrouves qu'avec des filles. Et c'est ce qui m'a bloqué les premières années. Donc j'en ai fait, pourtant, mais du coup, j'ai commencé trop tard. Même si mes parents m'ont toujours poussé à vivre de ma passion, j'y allais trop tard, j'arrêtais deux ans parce qu'on s'était foutu de moi à l'école, je reprenais deux mois, puis au final, je n'y allais plus. C'était que des choses qui s'entremêlent comme ça. Et puis en fonction de toi, quand tu grandis, tu te construis. Des fois tu essaies de suivre une certaine ligne, ce qu'on appelle entre guillemets la virilité, tout ça, alors que c'est faussé.
- Speaker #0
Bah oui, carrément. Et du coup, aujourd'hui, tu ne fais plus du tout de danse ?
- Speaker #1
Si, bien sûr. Quand c'est une passion, c'est à vie. Mais j'aurais aimé en vivre, vraiment en vivre et faire ça toute la journée.
- Speaker #0
Rien n'est impossible, il n'est pas trop tard. Oui,
- Speaker #1
c'est vrai.
- Speaker #0
Et du coup, est-ce que tu peux me parler de ce que tu fais aujourd'hui ? À quoi ressemble ta vie ?
- Speaker #1
Alors, actuellement, rien à voir avec la danse, attention. Je voyage dans un van. C'est un van qui est tout aménagé. Avec le confort, pas vraiment en mode route. Avec un certain confort, le chauffage, l'eau chaude. Tout ce qui va avec. Et donc, j'ai décidé, il y a... depuis août 2021, d'arrêter de travailler, de faire le tour d'Europe. J'en reviens à cette idée de liberté. J'avais besoin de plus aller travailler avec des horaires. J'aime travailler, j'ai besoin de travailler personnellement, mais j'avais besoin de faire autre chose, on va dire. Sûrement d'être mon propre patron, mais surtout d'être complètement libre et de voir autre chose que sa routine quotidienne.
- Speaker #0
Je comprends tout à fait, c'est clair que ça donne envie. Tu faisais quoi en fait comme travail avant de tout quitter ?
- Speaker #1
Je travaillais dans l'hôtellerie haut de gamme. J'étais directeur adjoint d'un hôtel. Voilà, donc avec les petites étoiles, les petites barrettes, tout ça. Le costard tous les jours, la barbe super bien rasée. Donc c'est super, c'est génial, ça me plaît toujours. Ce côté, l'esthétisme d'un hôtel, c'est toujours quelque chose qui m'attire. Euh... mais dans d'autres conditions.
- Speaker #0
Est-ce qu'il y a eu du coup un élément déclencheur, un moment où tu t'es dit, ok, c'est maintenant ou jamais, il faut que je laisse ce travail pour réaliser ce projet de voyager en vanne ? Est-ce qu'il y a un truc qui a vraiment déclenché tout ça, ou c'était un long process pour...
- Speaker #1
Non, c'est vrai que ça arrivait assez vite. Je commençais à m'ennuyer, à vraiment, vraiment m'ennuyer. Donc je ne sais pas si la pandémie, le confinement, ça a joué, mais je m'ennuyais à mourir dans ce que je faisais. C'était plus... tout intéressant pour moi, d'apprendre les plus beaux biens et j'ai besoin de nouvelles choses, je pense. Donc au début, ça a été ça. Et puis comme j'ai la tête un peu partout, je ne sais pas du tout où aller, quoi faire. Et d'un côté, j'ai envie de tout faire en même temps. Je me suis dit, OK, il faut que tu saches qui tu es, ce que tu veux, de quoi tu as envie. D'un côté, tu cours après l'argent, mais tu sais que l'argent, ça ne va pas forcément te donner des solutions. Donc c'est tout ça. Je me suis dit, OK, il faut que je me retrouve face à moi-même. Et la solution, surtout dans notre génération, c'est le voyage. On a ces opportunités-là et vivre en van, ça marche bien.
- Speaker #0
D'accord. C'est clair que le voyage, ça ouvre tellement les perspectives sur tout. Et puis surtout, tu es tellement confronté à des difficultés, de l'inconfort tous les jours. Tu dois vraiment te surpasser. Ce n'est plus le confort d'une vie quotidienne avec un travail fixé.
- Speaker #1
C'est un travail. On ouvre le robinet, il y a de l'eau qui coule. Ça se passe différemment.
- Speaker #0
Et tes proches, comment ils ont réagi quand tu as voulu tout quitter, justement, la situation hyper stable, pour voyager en van ?
- Speaker #1
Mes parents ont cette vie hyper recadrée. Donc pour eux, c'est le travail, le travail, le travail. Sinon, on perd du temps. Mais ils m'ont toujours poussé dans ce que je voulais faire parce que pour eux, ma vision des choses, elle n'est pas bête. Quand je leur parle de tout ça, ils me disent mais t'as raison, quoi Au gros, on ne l'a pas fait avant. Ils ne le feront jamais parce que ce n'est pas du tout leur état de... dans leur mœurs ou leur état d'âme. Et même, je pense, maintenant, ils ont une situation qui ne leur permettrait pas. Mais ils me poussent à profiter des choses parce qu'ils se sont rendus compte en travaillant comme des tarics que ce n'était pas forcément la solution. Et puis, non, si, si, ils me poussent à fond. Et puis tant mieux, plus j'en vois, plus ils sont contents.
- Speaker #0
Non mais c'est trop bien d'avoir des parents comme ça qui te soutiennent parce que clairement ça peut vite faire.
- Speaker #1
C'est grave.
- Speaker #0
Surtout les petites générations.
- Speaker #1
Ouais, je sais, ils m'ont toujours toujours suivi dans tout mais tant mieux quoi.
- Speaker #0
Bah ouais, carrément. Et du coup, comment ça s'est passé cette transition de ta vie normale avec un travail stable à cette vie de van ? Genre comment est-ce que déjà t'as acheté le van ? Est-ce que tu l'as rénové toi-même ? Enfin comment ça s'est passé concrètement la transition ? Est-ce que t'as... Vraiment tout quitter du jour au lendemain ? Ou est-ce que ça a pris du temps, etc. ?
- Speaker #1
J'étais proche du propriétaire de l'ancien hôtel dans lequel je travaillais. Il est tombé gravement malade, donc j'ai dû reprendre toutes les rênes de l'hôtel. Donc ce côté-là était très difficile pour partir. Donc je l'ai fait, j'ai prévu ça un an à l'avance. Je lui ai dit, tel mois je veux partir, de l'année d'après, tout ça. Donc je l'ai préparé, on a fait une rupture conventionnelle. J'ai formé... des gens pendant des mois pour qu'ils me remplacent. Ça a été bien préparé. Et en fait, en le disant à mon patron, je me suis préparé en même temps. Je n'étais pas du tout préparé à le faire. Je ne me voyais pas du tout vivre en vanne. Et en fait, c'est vraiment petit à petit, en mettant le patron dans la situation, qui moi-même, j'ai dû me mettre dans cette situation parce que c'est ce que je voulais faire, mais j'avais hyper peur de ne plus avoir de stabilité, de perdre son confort. C'est un orteil aussi au début, tu te dis à quoi je vais servir. C'est plein de questions. On est conditionnés de cette manière, je pense, à peu près tous de la même manière. Donc ouais, au départ, c'est compliqué. Et donc ça, c'est psychologiquement. Après, techniquement, j'ai arrêté de travailler début août. Je suis renté chez mes parents avec un gros camion. J'ai laissé mon frigo, mes cartons et mes machines à laver. Et après j'ai tapé sur le bon coin, 20 aménagés. Donc un semaine. Et voilà, une semaine après j'allais le chercher à côté du Luxembourg.
- Speaker #0
Donc il était déjà tout aménagé.
- Speaker #1
Voilà, dedans il y avait tout de fait, j'ai juste rajouté de quoi avoir l'eau chaude. Donc en fait c'est des mini-chauffe-eau, des mini-chaudières en fait, qui fonctionnent donc au gaz et avec des piles électriques. Oui. Donc c'est assez original. Et donc on a juste fait un trou dans le toit, raccordé l'eau, le gaz. pour que je puisse avoir de l'eau chaude parce que ça peut être... Je trouve que c'est important. Vivre en vanne, c'est bien, mais quand tu vis en vanne et que tu peux prendre une libérée douche, tu as l'impression de... Une semaine, deux semaines, c'est bien, mais au bout d'un moment, tu as envie de ton confort.
- Speaker #0
Ah bah ouais, non, mais c'est clair. Justement, c'est pour ça que je trouve ça intéressant de parler avec toi aujourd'hui. C'est parce que moi, dans ma tête, j'ai vraiment une idée du van où c'est la liberté, ça donne vraiment très envie. Et en même temps, je me dis, oula, toi, t'es pas trop aventurière. Je pense pas que je serais capable vraiment de le faire. Et en même temps, si, parce que je ne savais pas du tout que c'était possible de le faire de manière hyper confortable. Donc, c'est vraiment surprenant.
- Speaker #1
Et puis, quand tu vis en van, toutes tes perceptions changent sans que tu te rendes compte. C'est-à-dire que le confort que tu as avant, le nombre de jeans que tu peux choisir le matin entre le vent, lequel tu vas mettre, tu peux aussi l'avoir en van, mais sur le moment, c'est même plus la question que tu te poses en fait. Tu vas t'habiller normalement correctement, tu n'es pas obligé d'être habillé en route, mais peu importe parce que ton envie sur le moment, c'est d'aller à un endroit, d'un point A à un point B, en regardant ce qu'il y a autour de toi, en disant qu'est-ce que tu veux faire là-bas ? Hier c'était génial, j'ai rencontré telle personne. Et du coup, tu changes complètement des choses qui t'importent. Avant, c'était le travail, les vêtements, tiens, l'argent, la fin du mois. Ce soir, on va au restaurant avec les amis. Et du jour au lendemain, c'est cette question de liberté. Sur quel point de vue je vais me mettre pour me réveiller demain matin ? Et donc, au début, ça fait bizarre. J'ai eu des, pas des mois, mais des bonnes semaines de grosses crises d'angoisse, alors que ça ne me ressemble pas du tout, ce n'est pas du tout mon tempérament, ce n'est pas du tout mon caractère, quoi. Jamais je n'ai cru pouvoir angoisser un jour.
- Speaker #0
Mais c'est des crises d'angoisse par rapport à quoi exactement ?
- Speaker #1
Eh bien, c'est justement le fait de s'être retrouvé face à moi-même du jour au lendemain, avec mes envies, qui j'étais. Donc c'est-à-dire que sur le moment, il n'y a rien qui vient parce que tu n'en sais rien, parce que ta vie ne t'a fait que travailler, tu n'as fait que donc, tu es utile. dans une situation, mais dès qu'on t'enlève la situation, c'est plus grave. Donc en fait, j'allais où mon van m'emmenait. J'emmenais mon van où je voulais, mais j'avais même pas de destination définie. Donc c'était un peu le bordel au début. Entre toi, ce que tu fais, ce que t'as envie de faire, tu t'y habitues et tu prends goût à ce rythme de vie.
- Speaker #0
C'est hyper intéressant ce que tu dis, parce que c'est vrai que de manière générale, souvent on est pris dans le tourbillon de la vie, entre guillemets, dans le sens où tu as ton quotidien, etc. Et puis tu entres dans le moule, il faut trouver un travail, il faut faire ci, il faut faire ça, il faut peut-être acheter une voiture, investir. Et souvent on ne prend pas le temps de se demander qu'est-ce que je veux vraiment, qui je suis vraiment, etc. Et du coup, j'imagine que le fait de se retrouver face à toi-même... Tu as le droit d'écouter tes envies, tes besoins. Tu peux faire tout, du coup. Tu peux comprendre que tu te retrouves en mode Je peux tout faire, mais qu'est-ce que j'ai vraiment envie de faire ? Mais du coup, c'est trop génial.
- Speaker #1
Et tu te redécouvres parce que moi, mon problème, c'était est-ce que je voulais faire de l'argent, faire de l'argent, faire de l'argent ? J'avais un objectif, c'était être riche, être riche, avoir de l'argent, avoir de l'argent. Mais pourquoi ? Parce qu'une fois que tu l'as, c'est argent, tu rêves plus. Tu n'as plus de rêve. Et c'est rêver qui fait vivre, d'un côté. Tu vois ce que je veux dire ?
- Speaker #0
Bien bon.
- Speaker #1
Donc, même si je suis encore comme ça, ça reste ma personnalité. J'aime les belles choses, j'aime tout ça. Ça m'a quand même fait du bien. Et ça me fait toujours du bien petit à petit, dans le sens où j'ai beaucoup moins d'attentes de moi-même par rapport à avant. Et du coup, j'ai moins peur. Ce qui va me permettre, je pense, en termes de faire plus de choses. C'est assez contradictoire, mais dans le quotidien, c'est logique, j'ai envie de dire. Est-ce que tu comprends ce que je veux dire ?
- Speaker #0
Oui, parce qu'il y a un peu un retour à l'essentiel. Il y a beaucoup de superflux. Qu'est-ce qui compte vraiment ?
- Speaker #1
Voilà. Et ça te permet de développer vraiment ce que tu as envie sans te préoccuper du conditionnement dans lequel on t'a mis. travailler comme un forcené, je veux dire. Oui.
- Speaker #0
Et du coup, ton rythme, ça ressemble à quoi concrètement ? Est-ce que tu peux m'emmener plutôt dans une journée type ou sur une période type concrètement, vu que tu es très, très libre ?
- Speaker #1
Il n'y a pas forcément de ligne directrice. Je me dis, voilà, ce mois-ci, je fais tel pays. Donc là, j'ai fait l'Espagne. Donc j'ai fait l'Espagne sur trois mois. C'est un peu prendre qu'à celle-ci, on a pris trois. Mais voilà, comme c'est ça le but, c'est de ne pas avoir de date. Là, je pars en Croatie dans une semaine. C'est vraiment se dire, là-bas, il y a ça. Tu parles avec quelqu'un qui te donne un lieu, ça, je veux voir. Boum, j'y vais. Puis en fait, t'es là-bas. Donc, tu fais tout le tour. Et le quotidien, c'est quoi ? Le quotidien, c'est que tu te réveilles le matin, tous tes deux portes, donc bien sûr, la veille, t'as bien choisi un lieu pour ouvrir tes portes sur un beau paysage, quoi. Donc tous tes deux portes arrière. Et puis, rien que le fait de se réveiller, j'ai envie de dire, entre guillemets, en extérieur, ça donne pas du tout le même entrain de ta journée. Tu te lèves vraiment dehors, donc tu te lèves déjà, j'ai envie de dire, de bonne humeur. T'es déjà en extérieur avec les oiseaux qui chantent, donc si. hyper caricaturé, mais psychologiquement, ça marche vraiment. Tu te lèves dehors, c'est génial, il fait beau. J'ai eu des mauvais temps, mais tu te lèves le matin, tu déjeunes, tu te dis aujourd'hui, je fais quoi ? Des fois, il faut nettoyer ton linge, donc tu restes une heure dans une laverie. Il faut aller remplir l'eau, il faut aller vider tes... des océans, enfin tout ça, voilà, c'est tout l'inconvénient du truc, mais ça a tellement d'avantages de l'autre côté que tout ça, tu ne t'en rends pas compte. Ça te prend 2-3 heures sur une Cévennes, c'est bénin, c'est tout petit.
- Speaker #0
Ça fait clairement hyper, hyper rêver et c'est vrai que surtout, c'est très Instagramable comme mode de vie et sur Instagram, il y a tellement de gens qui postent des photos de gens là. Mais quels sont tes challenges au quotidien ? Est-ce qu'il y a vraiment des moments où c'est compliqué ? Est-ce qu'il y a vraiment des difficultés ? Ou c'est finalement aussi beau que ça en aille ?
- Speaker #1
C'est plus compliqué quand je suis seul. J'ai été souvent avec des amis qui m'ont rejoint. On est souvent à deux. Et des fois, tu te retrouves seul pendant un mois. Donc, les premiers jours sont difficiles. Parce que du coup, tu te dis, mais qu'est-ce que je vais faire ? Et en fait, au bout de trois jours, tu reprends. C'est ce truc instinctif qui te fait rencontrer du monde, qui te fait bouger. Et j'ai toujours, il y a un jour, j'ai lu une phrase, c'est On est toujours plus seul en voyageant à deux qu'en voyageant seul. Parce que quand tu es deux, tu restes les deux. Alors que quand tu es seul, tu développes ce truc. Voilà, donc au final, j'aime cette vie parce que tu rencontres des gens et puis c'est tout, c'est plein de choses. Et puis mon challenge, c'est de voir le plus de choses possibles. J'ai du temps, tout ce que j'ai à payer, c'est l'essence, donc c'est vraiment pas un problème. Ouais,
- Speaker #0
et concrètement, d'un côté pratico-pratique, ton van, il fait quelle taille ? T'as une petite cuisine ? Est-ce que tu peux nous faire une petite visite ?
- Speaker #1
Alors, c'est un Renault Master, c'est un fourgon UPS, un seconde livraison. Donc pas les petits, les gros fourgons. Donc dans ce fourgon, il y a des étagères avec sur le toit des panneaux solaires. Donc des panneaux solaires qui sont branchés à deux batteries, ce qui me permet de recharger tout ce qui est téléphone, tout ça. Il y a une cabine de douche. C'est bien d'avoir une cabine parce que quand il pleut dehors ou qu'il fait froid, ça permet de te doucher à l'intérieur de ton van.
- Speaker #0
Donc tu peux être debout dans le van ?
- Speaker #1
Je peux être debout dans mon van, oui. Il y a deux banquettes qui se déplient et qui font donc un lit de place. D'accord. Ça, c'est au fond du côté des portes arrières. Et après, il y a une espèce de, on va dire de buffet. Au-dessus, j'ai deux plaques au gaz, un évier. En dessous des plaques au gaz, j'ai le frigo. Et en dessous de l'évier, j'ai de quoi mettre la poubelle. Et tout en bas, il y a le chauffage au cas où il fait vraiment froid. Voilà, j'ai 180 litres d'eau au total. C'est vraiment, je peux être autonome pendant deux semaines. Oui, c'est ça. Sans problème.
- Speaker #0
C'est hyper bien aménagé, quoi, finalement. L'espace est optimisé.
- Speaker #1
Je l'ai acheté 10 000 euros, c'est vraiment pas grand-chose. Et il était déjà tout aménagé, voilà. C'est un monsieur qui fait que ça, et ça, c'est super, quoi.
- Speaker #0
Franchement, c'est génial. Moi, il t'avait juste à poser tes affaires.
- Speaker #1
J'avais juste à poser mes affaires et à monter à la vente pour conduire. Oh cool.
- Speaker #0
Mais l'hiver, du coup, c'est sûr que l'été, c'est quand même plus agréable d'être à l'extérieur. Mais l'hiver, ce n'est pas plus compliqué, vu que tu as quand même un espace intérieur. Mais l'hiver, tu vas rester à l'intérieur.
- Speaker #1
Alors, si l'hiver, j'ai froid. Oui. Mais j'ai passé le mois de décembre à Barcelone. Donc à Barcelone et toute cette partie-là d'Espagne. Donc ça, je suis juste remonté voir mes parents une bonne semaine qui sont vers Lyon. Et là, je t'avoue, cette semaine, c'est bien isolé. Donc quand il fait zéro dehors, il fait quatre dans le van.
- Speaker #0
Et tu ne peux pas chauffer si tu m'as dit que tu avais un...
- Speaker #1
Il y a ce chauffage, mais... Ça chauffe l'air ambiant, ça va pas chauffer comme dans une maison, le tout quoi. Donc il fait froid, mais justement le but d'avoir un van c'est d'aller... de voyager aussi en fonction de la météo et des températures et des saisons, parce que ça fait aussi partie de cette idée de liberté. Et tu crées ton confort de cette manière en disant Là, il fait froid, il va pleuvoir, je n'y vais pas.
- Speaker #0
C'est tellement génial.
- Speaker #1
C'est vrai. C'est vrai, du coup, on a beaucoup prévu les destinations de cette manière à chaque fois. On a évité la pluie, le temps froid, tout ça.
- Speaker #0
Mais est-ce que tu peux aller partout avec un van ? Est-ce que tu peux déjà, par exemple, aller en Angleterre, c'est-à-dire traverser une mer ? Est-ce qu'il y a des endroits où il y a des réglementations où tu ne peux pas t'arrêter ou voyager librement ?
- Speaker #1
Alors, j'ai été embêté à Monaco. Monaco, les vans sont interdits dans la ville.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Donc, du coup, tu te gares en dehors et tu prends un taxi pour aller dans Monaco. Parce que c'est vraiment un autre état. Donc, c'est différent. Mais après, toute l'Europe. Il y a des aires de camping, il y a des aires de camping-car. Toute l'Europe est ultra bien faite pour ça. Là, j'ai fait un voyage aux États-Unis récemment. Il n'y a rien. Il n'y a rien pour les camping-car. On n'en voit pas même. C'est hyper rare parce que rien n'est fait pour. Ce mode de vie est quand même très européen, j'ai l'impression. Ta question, c'était ?
- Speaker #0
Si tu peux aller partout avec un van.
- Speaker #1
Voilà. Et bien sûr, tu prends le ferry. Là je descends en Gros-Croatie, Grèce et je vais prendre un ferry pour la Sicile. Donc en Sicile, après on va repasser en Italie. Donc tu mets ton van sur le ferry, ça coûte un aller-retour, ça coûte 250 euros. Un aller-retour, c'est vraiment pas... C'est vraiment pas... Pas un problème de bouger quoi.
- Speaker #0
Ouais c'est vraiment... Sauf si tu es en Europe.
- Speaker #1
Sauf si tu es en Europe, voilà.
- Speaker #0
T'es vraiment libre. Voilà.
- Speaker #1
Après pour un grand voyage, j'irai pas en dehors de l'Europe avec un van. ou alors je le louerai directement là-bas sur place mais c'est trop compliqué puis après ça lui donne des kilomètres qui sont pas forcément nécessaires, il vaut mieux peut-être te payer un voyage mais voilà Trop bien,
- Speaker #0
et du coup est-ce que t'as eu l'occasion de rencontrer des gens qui voyagent comme toi justement en van ou en camping-car Exactement
- Speaker #1
Bah totalement quand t'arrives à un endroit, il y a une application qui est faite exprès pour ça, qui s'appelle Parfortnite... C'est une application où tu peux choisir où tu vas aller. Donc, en fonction de si tu cherches de l'eau, si tu cherches un lieu avec un point de vue, si tu cherches de l'électricité, ou juste te garer, par exemple, dans une grande ville. Donc, c'est plein de points où on te dit, en fonction des hauteurs, tout ça, parce que ça, c'est ultra important quand tu voyages en van. Donc, voilà, c'est tout. Ta question c'était quoi ?
- Speaker #0
Est-ce que tu rencontres beaucoup de gens qui sont comme ça justement ?
- Speaker #1
Donc du coup quand t'arrives à un point de vue, il y a déjà un ou deux vannes, il y a déjà des gens, des jeunes, qui sont là et tu te crées les affinités, des fois tu voyages avec la dernière personne pendant 2-3 semaines.
- Speaker #0
Ah ouais, ça t'est déjà arrivé de les suivre ?
- Speaker #1
Ouais exactement, ou l'inverse, ou du coup tu refais ton voyage, tu te dis ah bah vous y allez maintenant, moi je devais y aller dans un mois, donc tu pars avec eux.
- Speaker #0
C'est ce que je fais.
- Speaker #1
Ou tu ne veux pas y aller du tout, donc ils te font découvrir les endroits. Il y a deux mois, j'ai fait la Corse comme ça. On m'a dit, le mercredi, je prends un ferry. Je dis, je viens. Allez, je viens. Ça vaut combien ? 159 euros, on avait payé l'aller. Allez, je viens. Donc, c'est super.
- Speaker #0
Et en général, c'est plutôt des jeunes ou il y a des gens de tout âge ?
- Speaker #1
Alors, c'est soit des jeunes entre 20 et 30 ans. Soit après 60 ans. Ok, il y a plein d'emplois. Mais le genre de personnes que tu rencontres, à qui tu discutes, avec qui tu voyages, ils sont aussi là comme toi pour ça. Les 60 ans, ils sont là pour être tranquilles. Souvent c'est juste une escale pour aller dans un camping, ou pour aller à un endroit précis. Mais j'ai jamais en tout cas... j'en ai jamais rencontré des personnes âgées qui étaient en camping-car pour voyager comme nous on le fait. C'est-à-dire, tous les jours, un nouvel endroit, sans avoir plusieurs points A et plusieurs points B. Eux, vraiment, ils vont à un endroit précis et ils s'arrêtent deux, trois nuits quelque part. C'est pas le même type de voyage, j'ai l'impression. Peut-être que je me trompe, mais le peu que j'en ai rencontré, je ne sais pas, c'est la même chose.
- Speaker #0
Et si on entre dans le vif du sujet financièrement, comment ça se passe ? Parce que tu as quitté ton travail dans l'hôtellerie. Est-ce que tu as un nouveau travail ? Comment tu fais ? Quelle est ton activité ?
- Speaker #1
Alors avant de quitter l'hôtellerie, en plein dans mon travail, il y a deux ou trois ans de ça, j'avais commencé OnlyFans.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux me rappeler ce que c'est exactement ?
- Speaker #1
OnlyFans, c'est une plateforme où tu vends des photos de toi dénuitées.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Le principe des nudes. Peu importe si elles sont juste un peu nudes ou elles sont très nudes ou même tu peux faire quelque chose de plus prononcé du duo, donc ce qu'on appelle du vrai porno quoi. Moi je ne fais pas tout ça, mais j'ai décidé de faire ça parce que je me suis dit en tous les cas j'en enverrai toute ma vie. On en envoie tous je pense, souvent, donc autant que ça rapporte de l'argent. Ouais, c'est pas honnête. Parce que je me dis que je vais l'envoyer à je ne sais pas combien de personnes, qui de toute manière vont la faire fuiter ou non, mais cette photo si elle doit fuiter, elle fuitera quoi, donc autant que ça rapporte de l'argent. Et j'ai commencé comme ça à développer le réseau de Sur Only Fan. à connaître comment ça marche, j'ai fait des formations pour les réseaux sociaux, pour grossir mon compte Instagram, mon compte Twitter, parce que c'est de cette manière-là qu'on vend OnlyFans. J'ai rencontré plein de gens, des gros des OnlyFans qui gagnent 20 000 euros par mois, des photographes, j'ai rencontré le photographe de Bati Jabiconi, je ne sais pas si tu connais, c'est un mannequin français. Et ça m'a fait rentrer, on va dire, dans ce monde-là, ce qui m'a ouvert des portes. Ce qui fait que maintenant, je vends des comptes Twitter. C'est-à-dire que la personne qui veut créer un OnlyFans, elle a besoin de visibilité. Donc soit elle part d'un compte à zéro abonné et elle le fait grimper, mais sur des mois et des années. Soit elle achète un compte qui a déjà 100 000 abonnés. Donc moi, j'achète ces comptes à des mecs qui créent des comptes et qui sont payés pour les faire grimper. Et je les revends à la personne intéressée qui veut les spotter. Ça s'achète par exemple... 200 euros, je vais le revendre 500 ou 600 euros. Donc j'en revends 4, 5, 6 dans le mois. Bien sûr, je travaille avec mon téléphone. C'est tout par WhatsApp, Twitter. Enfin, je change d'adresse, mais tu changes un mot de passe et puis tu vends quoi. Et puis voilà, ça me suffit. Voilà. Et à côté de tout ça, j'ai commencé aussi à faire la crypto monnaie. D'accord. Il y a deux ans aussi de ça. J'ai tout commencé en même temps. Et... La crypto, ça marche bien. La crypto, ça marche bien. Tu ramènes des gens qui vont eux aussi investir et ça va te rapporter de l'argent. Et OnlyFans, c'est le même principe. Les gens que j'ai fait rentrer sur la personne me font encore gagner de l'argent actuellement aussi. En fait, c'est plusieurs sous de revenus. Mon premier but, c'était de pouvoir travailler sans bureau, c'est-à-dire avec mon téléphone. Donc j'ai cherché toutes les solutions qui existent en guillemets, sans vraiment réfléchir, mais en disant ça fonctionne comme ça, ça fonctionne comme ça. C'est intéressant quand tu voyages en fait. Parce que je me voyais justement faire mes petites vidéos sur YouTube, mes petits... comment on appelle ça ? Tu sais quand tu fais des voyages... Des vlogs. Je voulais absolument faire ça. Mais je n'en ai jamais fait. Pourquoi ? Parce que faire des vidéos et faire du montage vidéo, c'est tout ce que je déteste. Ouais, je sais,
- Speaker #0
je sais.
- Speaker #1
C'est mort. En tout cas, vraiment, c'est mort. Donc du coup, j'ai trouvé ce que les OnlyFans, et du coup, ça m'a permis de travailler en back-office sans forcément être devant la caméra, parce que j'ai pas envie de réussir aussi grâce à ça. Et ça me permet aussi de bosser en crypto, parce que pour moi, c'est un monde qui sera perpétuellement en croissance. Je l'espère, mais normalement, il n'y a pas de raison. Et du coup, si tu investis 200 euros toutes les semaines depuis tes années, c'est l'argent qui te rapporte. Même si tu peux en perdre autant que t'en gagnes, c'est bien le fonctionnement que la bourse. Donc petit à petit, tu rencontres des mondes. Maintenant, il y a des robots qui permettent de te dire où est-ce qu'il faut investir, quand est-ce qu'il faut retirer ton argent, pourquoi il faut investir. Tout est programmé un peu autour du voyage et de la liberté, encore une fois.
- Speaker #0
Je pense qu'il y a un truc qui est intéressant quand même que tu précises, que c'est quelque chose que tu prépares depuis longtemps. C'est vraiment un travail de fond.
- Speaker #1
C'est inconscient quand même. C'est inconscient parce que je me suis libéré aussi facilement, je pense, de mon travail avec un bureau, tout ça, parce que derrière, j'avais tous ces petits trucs où je me disais, c'est bon, je peux être tranquille. Même si ça ne me rapporte pas 10 000 euros par mois, mais ça me rapporte largement assez pour vivre, voyager.
- Speaker #0
Et tu passes combien de temps par jour à travailler sur ça ? Combien tu l'estimes ?
- Speaker #1
Combien de temps par jour ?
- Speaker #0
Oui, à peu près.
- Speaker #1
Je dirais une demi-heure, une heure.
- Speaker #0
Voilà. Comparé à avant, tu travaillais combien d'heures dans la restauration ?
- Speaker #1
Je faisais 39 heures par semaine. Mais c'est un 39 heures déguisé, en soit j'étais dans la gestion, donc je faisais 50 heures, enfin j'étais appelé à tout moment. Et je pensais aussi là où tu t'en rassures plus. Après je te dis une demi-heure, une heure à l'heure actuelle, mais OnlyFans il a fallu bosser quand même 5-6 heures par jour pendant un ou deux ans pour que ça grimpe. Pour que ça grimpe et pour que tu rendes dans un réseau et pour que... Ça fonctionne parce que t'as un réseau, ça fonctionne pas du jour au lendemain non plus.
- Speaker #0
C'est pour ça que je te dis que c'est intéressant de le préciser, parce que justement, dans cette idée hyper Instagramable du digital nomade, en fait, il y a beaucoup, beaucoup quand même de travail en amont qui sont faits. Parce qu'aujourd'hui, tu as pu te dégager vachement du temps. Il y a quand même, ça ne se fait pas par magie, ça ne se fait pas aussi facilement. C'est quand même beaucoup d'investissement au début.
- Speaker #1
C'est ça, mais de toute façon, tout ce qui est Instagram, OnlyFans ou autre, c'est des choses où il faut être présent tout le temps, tous les jours. Donc c'est à dire que, que ce soit publier, trouver une légende, faire le contenu en lui-même, ou kiffer ta photo ou ta vidéo, ou couper ta vidéo pour la partager de différentes manières pour faire venir le monde, tout ça ça prend énormément de temps. Gagner en abonnés, c'est à dire faire des partages, nanana, ça ça prend énormément de temps. Donc on croit que le mec il se prend en photo, il partage, mais derrière il y a des heures de travail, parce qu'il faut des nouvelles idées, il faut la photo, il faut... Enfin il y a des heures de travail quoi, c'est pas... Tu viens de pas... t'es capable d'y avaler comme ça en te claquant les doigts, ou alors, il faut quelqu'un qui a déjà la visibilité qui t'en donne, quoi.
- Speaker #0
C'est clair. Et je me demande, c'est vrai que moi, j'ai tendance, et je pense que c'est une croyance assez générale, qu'on existe un peu à travers son travail, tu vois, genre, quand on te demande de te présenter, en général, tu commences direct par dire, je m'appelle comme ça, et je travaille dans ça, tu vois. C'est pour ça que je te demandais aussi de te présenter avec tes valeurs, c'est une autre façon, enfin, c'est une façon de te présenter en parlant vraiment de toi, qui t'es vraiment. Et là que tu n'as plus de travail fixe, ou en tout cas qui ne te prend pas autant de temps, finalement, ton activité professionnelle, c'est plus ce qui te définit. Mais toi, tu le lis, est-ce que tu n'es pas frustré, justement, au niveau professionnel ? Tu vois, il y a peut-être des projets que tu as envie de développer. Comment tu le lis ?
- Speaker #1
Déjà, c'est quelque chose qui n'est pas permanent. C'est quelque chose qui est temporaire. Donc, ça m'a permis d'avoir du temps. Ça m'a permis d'avoir... beaucoup de temps devant moi. Du coup, maintenant, je me définis comme quelqu'un d'heureux et libre. C'est-à-dire qu'avant, j'étais Corentin et je travaillais dans un... J'étais directeur d'adjoint d'un hôtel, un hôtel de luxe, c'était waouh. Et maintenant, je profite de la vie, en fait. Et on va dire que tu te redécouvres. tu te redécouvres et du coup tu trouves plein de qualités, ou plein de choses que t'as envie de... Voilà, tu développes des choses que t'as envie de faire, du jour au lendemain, parce que justement t'as ce temps devant toi, et ça c'est personnel, et au niveau professionnel t'as ce côté où... T'as plein d'idées. Là, comme moi, je viens de l'hôtellerie. Du coup, j'ai fait l'Espagne, j'ai fait tout ça, j'ai fait plein de trucs. Ben voilà, à l'heure actuelle, j'ai envie d'ouvrir un petit domaine, un château. Donc voilà, j'ai du temps, je recharge les investisseurs. Je développe mon projet quand j'ai envie de le développer. Et en fait, le fait d'avoir du temps, au bout d'un moment, pas au début, pas la première année, mais au bout d'un moment, ça te motive. ça te motive, tu as envie de faire quelque chose sans te dire je vaux rien parce que je fais rien mais tu as envie du coup tu es bien avec toi donc tu as plein d'idées donc du coup ça te donne de l'énergie pour faire des choses en fait C'est fou, parce que je sais rester dans mon travail derrière mon bureau, c'est des idées que je n'aurais jamais eues. Donc c'est le voyage qui développe tout ça, mais c'est surtout de sortir de ton quotidien et de pouvoir penser à autre chose. Puis de voir de nouvelles idées, surtout. Tu vois de nouvelles idées, tu te dis, ok, ça fonctionne comme ça. Et puis c'est inconscient, quoi. Ton cerveau, il fait le cheminement, tout ça, après.
- Speaker #0
La procrastination, typiquement, on procrastine parce qu'on a souvent peur, de l'inconfort, etc. Et en fait, c'est pas juste une question de temps, en fait. Souvent, quand on procrastine, c'est qu'on a trop de temps. Mais du coup, toi, le fait d'avoir du temps, ça t'a permis de sortir de cette peur, en fait.
- Speaker #1
J'étais un peu un procrastinateur quand je travaillais. Et depuis que je ne travaille plus, je suis devenu... Mon mode de vie est différent.
- Speaker #0
Tu es plus épanoui, en fait. Juste, tu as moins peur. Tu es plus...
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
tu as le temps. Tu lâches prise.
- Speaker #1
Tu as le temps, en fait. Tu as le temps, donc... Tu t'inquiètes quand même pour l'avenir. Je ne dis pas que tu ne t'inquiètes pas pour l'avenir. Tu t'inquiètes, mais tu te dis, en fait, je ne te crains rien. Moi, je n'ai plus de revenus. Je reviendrai dans mon van. Et puis, tu te dis, si je vends la merde, je reviendrai dans mon van de trois mois. Au bout de trois mois, si vous t'avez fait de la plonge, tu n'auras pas de la plonge. Tu auras un salaire et tu pourras remettre des licences dans ton van. Tu vois ce que je veux dire ? Alors qu'un loyer, ce n'est pas pareil. Un loyer, la merde, comment je fais pour payer mon loyer ?
- Speaker #0
Ce n'est pas la même charge mentale.
- Speaker #1
Voilà, exactement. Je pense que tout ça, ça joue aussi beaucoup.
- Speaker #0
Comment tu envisages l'avenir ? Est-ce que tu as encore des rêves que tu as envie de réaliser ? Des projets ? Est-ce que tu pourras rester digital ? Digital Nomad, je t'appelle comme ça, je ne sais pas si c'est le terme. C'est un petit peu.
- Speaker #1
On parle de ça tout le temps. Alors, oui et non. Parce que OnlyFans, je pense que ça a son temps. C'est-à-dire qu'au bout d'un moment, je vais grandir, je vais vieillir et puis j'en aurai peut-être marre de voir des trucs comme ça toute la journée. Donc je pense que je vais vite avoir envie de faire autre chose. Puis d'ailleurs, si j'en reparle comme ça, c'est évident. La crypto, je serai toujours dedans parce que c'est de l'avenir. Pour moi, ce n'est pas un métier, c'est de l'investissement à long terme. Et comme je te disais, ça m'a donné plein d'idées. C'est-à-dire que là, je veux ouvrir un château, un domaine. Mais encore une fois, je ne veux pas travailler de la même manière toute l'année. Donc je veux que ce soit moi, je veux que ce soit géré par moi, je veux que ce soit saisonnier, parce que je veux pouvoir avoir du temps pour voyager. Je trouve que c'est super important, et même en parlant, de découvrir des choses ou de voyager. Donc je veux travailler de mai à septembre, et le reste du temps, voyager. Donc on me dira, oui, il faut de l'argent. Ça dépend comment tu veux voyager. Soit tu voyages en hôtel de luxe, soit tu voyages... Voilà, il faut tout cadrer aussi en fonction de tes moyens et en fonction de ce que tu as envie de faire. Et puis l'argent vient quand tu t'épanouis. L'argent ne vient pas quand tu ne pourras pas l'argent. Donc la question à se poser, ce n'est pas comment faire de l'argent, c'est comment, dans quoi je vais m'éclater. Et si les gens autour de toi, ils voient que tu t'éclates, c'est pareil, le serveur qui vient parce qu'il adore servir. On va lui donner des pourboires. Le mec, il a juste pour bosser. Il va te donner du pied, on va rien lui donner. Ça, c'est la petite échelle. Mais tu prends ça à la grosse échelle, ça fait des merveilles.
- Speaker #0
C'est ce qu'on appelle la loi de l'attraction. En développement personnel, tu attires ce que tu vibres.
- Speaker #1
Il faut que tu t'épanouisses. Si ça ne te plaît pas, il ne faut pas persister. Même si tu as le couteau sous la gorge, parce que tu es facture, parce que tout ça. Je ne dis pas qu'il faut se mettre dans la merde, mais je dis que le meilleur peut être qu'à venir. C'est ça que je veux dire, même si c'est dans 10 ans.
- Speaker #0
Oui, c'est clair. Il ne faut pas rester dans une situation juste par confort parce qu'on passe à côté de ma vie au bout d'un moment.
- Speaker #1
C'est totalement ça. Au bout d'un moment, je pense qu'on perd du temps. On perd du temps. C'est un discours de destiniste.
- Speaker #0
Pas du tout. Après, je sais que l'une des difficultés aussi, c'est pas tant de se rendre compte qu'on n'aime pas ce qu'on fait, mais plutôt de s'arrêter. Parce que je peux même parler pour moi des choses que je n'aime pas forcément dans ma vie actuellement. Au niveau professionnel, par exemple, je me cherche encore, mais je ne suis pas encore capable de se dire j'aimerais faire ça. Et en fait, c'est ça qui pose problème dans notre génération. Ce n'est pas ce qu'on veut, mais ce n'est pas...
- Speaker #1
Mais je pense qu'il y en a 35-40 ans, ce sera pareil. Il y a des gens qui ont la chose qui est hyper définie, soit tout petit, soit petit à petit. Mais je pense que moi, je ne saurais jamais quel métier je veux faire. Par contre, depuis un an, je sais que ce que je veux, c'est être bien. C'est faire ce que j'ai envie de faire. Donc être heureux, on va dire, entre guillemets. Mais voilà, je n'ai pas envie de m'emmerder la vie. Et je trouve que c'est bien parce que tu définis un sentiment et pas une utilité. Parce qu'un métier, c'est une utilité. Et encore une fois, je pense que tu trouves des choses à faire qui te plaisent, que ce soit de l'immobilier, du journalisme, de monter des frigos. Quand tu t'éclates, t'en fous de ce que tu fais.
- Speaker #0
Et quel conseil tu donnerais à quelqu'un qui aimerait bien se lancer dans la vie dans un van ou qui aimerait bien quitter son travail pour se lancer dans une nouvelle activité, être plus libre ? être plus mobile ? Est-ce que tu aurais des conseils à donner ? Des choses que tu aurais bien aimé qu'on te dise avant que tu te lances dans ce mode de vie-là ?
- Speaker #1
Alors, moi, je suis très prévoyant. On va dire que j'avais fait attention à tout. La chose que j'aurais aimé qu'on me prévienne, c'est attention, c'est dur de changer de rythme de vie. C'est très dur. Tu te retrouves, moi, pour mon cas, ça a été sans appartement, sans travail. Et sans voiture du coup, parce que ma voiture m'a lâché. Deux jours après, j'ai rendu mon appartement et mon travail. Donc j'étais revenu chez mes parents, perdu dans la campagne. Je n'avais plus de voiture. J'avais moi et mes affaires dans un garage. C'était vraiment... Donc le conseil, c'était prévoir comment expliquer. C'est déjà le jour où tu vas acheter ton van. Fais un petit crédit à la banque quand tu travailles. Fais-le pas une fois que t'as terminé. Moi je l'ai fait après, je demandais à ma banque. Goût, je veux tant d'argent. Oui, mais vous travaillez plus. Ah oui. Bon, au final, j'y suis arrivé. Mais si il te faut 15 ou 50 000 euros pour ce que tu veux, fais-le quand tu travailles. C'est la facilité du truc parce que même après... Si t'es dans la merde, on est en France, t'auras le chômage. Ton crédit, qu'il soit sur 5 ou 10 ans, si même si t'es 150 ou 300 euros par mois, tous les cas tu pourras le payer.
- Speaker #0
Et toi t'avais de l'argent de côté avant de te lancer ?
- Speaker #1
Moi j'avais de l'argent de côté, je gagnais très bien ma vie avant, donc j'avais de l'argent de côté. J'ai quand même préféré faire un crédit pour le van pour garder un petit pécule à côté au cas où.
- Speaker #0
Oui c'est monstrueux ça quand même.
- Speaker #1
Voilà. Mais j'ai des amis qui sont au chômage et qui le font. Qu'au chômage, ce n'est pas un problème. Ils vivent très bien avec ça, ça leur suffit. Et voilà, c'est faisable.
- Speaker #0
J'ai deux dernières questions. Alors, il y en a une qui demande un peu d'introspection. Qu'est-ce que tu dirais aux petits Corentins, ce qui peut être retrouvé devant toi, enfant ? Quel conseil tu lui donnerais ? Quel message tu aimerais bien lui faire passer par rapport à ton parcours, tu vois ?
- Speaker #1
Euh... Arrête de stresser, tout va bien se passer. Enfin... Parce qu'encore une fois, je pense qu'on a tous ces mêmes problèmes de peur, d'angoisse, de lendemain, d'avenir, de... Qu'est-ce qu'on va devenir ? Oui, mais si on fait ça, mais regarde, on va... On va vivre en vanne, mais tu te rends compte ? Et c'est une connerie. Enfin, c'est une connerie parce que... Parce que les gens les plus heureux sont ceux qui se posent le moins de questions, en fait. Et... C'est cette innocence qu'on a quand on est enfant. Donc c'est ça qui est intéressant parce qu'un enfant il ne fichit pas. Il a envie de faire ça, il va réussir à le faire. Et donc je lui dirais, évolue pas. Évolue, il faut évoluer bien sûr, mais continue d'être aussi innocent. Dans tes appréhensions, dans tes peurs, dans... Prends des risques, parce que le plus grand risque c'est de ne pas s'en prendre. Tu vois ce que je veux dire ?
- Speaker #0
Ouais, ouais, complètement,
- Speaker #1
je vois très bien. Voilà.
- Speaker #0
Et est-ce que tu aurais des livres ou des films à me recommander qui t'ont particulièrement inspiré ou qui t'ont accompagné dans ton parcours ?
- Speaker #1
Ouais, il y a un film qui m'a beaucoup fait réfléchir, mais c'est pas forcément la vie, c'est un film qui s'appelle Savage.
- Speaker #0
D'accord, je connais pas du tout.
- Speaker #1
C'est avec Blake Lively, c'est la blonde dans Glossy Girl.
- Speaker #0
Ok,
- Speaker #1
je vois très bien ça. En fait, c'est un couple à trois. Donc, une femme et deux hommes. Donc, c'est pas forcément le couple à trois. Mais en fait, ce film, encore une fois, cette notion de liberté, cette notion de développement, de du coup, comment ils vivent ensemble, en étant hors de toutes ces normes... m'a inconsciemment fait réaliser que... Bah pourquoi on s'emmerde en fait ? Eux ils sont là, ils apportent des choses complètement différentes donc c'est pas forcément relationnel. Ça m'a pas forcément fait comprendre les choses d'une manière relationnelle mais en général dans la vie quoi. Pourquoi on s'emmerde à être deux si on est bien à trois ? Pourquoi on s'emmerde à aller toujours au travail si ça nous plaît pas ? Et ce film je l'ai regardé des millions de fois parce que ça a l'air simple pour eux.... Il n'y a pas l'appréhension des parents, il n'y a pas les copains qui leur disent Mais qu'est-ce que vous faites ? Il n'y a pas, non. Je trouve ce qui est beau en film, c'est qu'ils s'apportent des choses tellement différentes que du coup, ensemble, ils sont heureux. Mais aussi parce qu'ils sont heureux, parce qu'ils sont hors normes.
- Speaker #0
Ils ne se mettent pas de limites, quoi. Voilà.
- Speaker #1
Et après, j'ai toujours été dans l'extrême. J'adore l'extrême. Il faut que j'atteste toutes les limites possibles. Et je suis attiré par ça. C'est des choses qui me stimulent. Donc, ça peut être très dangereux. mais voilà voilà voilà et sinon quoi d'autre quel autre film il y a le film Ready Player One ah je l'ai vu celui-là il est incroyable c'est un film pareil c'est un film qui m'a pas forcément c'est pas un film qui m'a aidé je sais pas comment dire il m'a pas il m'a pas inspiré il m'a fait peur c'est un film Il m'a fait peur dans le sens où c'est un monde virtuel, le monde réel c'est n'importe quoi, tout est dégueulasse, ils vivent dans des 10m2, c'est sale, ils se connaissent même pas entre eux et ils vivent que de manière virtuelle. Donc bien sûr, moi je suis beaucoup dans le virtuel avec tous ces réseaux sociaux, mais... Il faut, c'est peut-être une connerie, mais il faut se rattacher, moi ce qui m'a aussi rendu heureux c'est me rattacher aux choses de base, c'est-à-dire la nature. Donc je suis pas le mec vegan qui va, enfin je mange de la viande tout ça, je suis pas le mec hyper bio tout ça, mais j'étais pas du tout comme ça. Toute cette vie m'a rapproché à tout ça. Et je me rends compte qu'en fait, la simplicité, elle est là. Les choses de la vie sont trouvées seules dans un camp de paumée où c'est magnifique. Et où en fait, c'est de l'eau, des pierres et du sable. Il n'y a rien de mieux que... Non mais tu vois, tu te dis, c'est tellement simple, évident. Et en fait, c'est là où tu te sens le mieux. Tu n'as pas besoin d'avoir des... Tu es moins bien quand tu es 24 heures sur une console en train de t'exciter après un jeu. Ou tu es là à t'en donner ta mère. Je n'ai pas eu assez de james sur ma photo. Et pourtant, j'ai les deux côtés. Mais... Mais voilà, on se redécouvre petit à petit. Et ce film m'a fait prendre... Ça a été un concert pour moi. Ça a été l'inverse du film. En mode, mais t'imagines quoi. Ça m'a vraiment reculé, fait peur de ce monde-là hyper-french. Après, tu connais bien le film Ready for One.
- Speaker #0
Je l'ai vu il n'y a pas si longtemps que ça.
- Speaker #1
C'est qu'un monde virtuel.
- Speaker #0
C'est sûr que c'est un peu une dystopie de notre monde.
- Speaker #1
Ce film a aussi fait intéresser à la crypto, en disant, OK, ça va exister, donc il n'y a plus que deux affaires. Tu vois ?
- Speaker #0
C'est ce vers quoi on tend. Et en fait, j'ai une dernière question. Pendant ton année de préparation, disons, à ton changement de vie, comment t'as fait, en fait, concrètement, pour te préparer ? Est-ce que... Parce que vivre du jour au lendemain dans un van, tu vois, il y a peut-être des choses à apprendre, même si tu n'as pas rénové le van, mais concrètement, comment se servir des différents éléments, comment faire ci,
- Speaker #1
comment faire ça ? Je l'ai rien fait. Je n'ai rien préparé du tout. Je me suis retrouvé le 8 août. Le 6 août, c'était mon dernier jour de travail, donc j'étais surbooké les derniers jours, les derniers mois de mon travail, j'étais surbooké, donc impossible de penser à autre chose. Pareil, le 7 août, j'ai rendu mon appart, donc déménagement, colloque et tout. j'ai été surbooké, donc j'ai pas avancé à tout ça. En fait j'en avais marre de ce travail, je voulais partir, mais il fallait d'abord que le patron accepte que je parte, c'était affectif, donc c'était pas en mode je me casse, j'avais pas envie de leur laisser la merde, c'était affectif avant tout, donc il fallait que je prépare cette idée, enfin je les prépare à l'idée avant de me préparer moi. Et en fait, je me suis pas préparé moi. Je les ai préparés eux, comme je disais tout à l'heure, on m'a remplacé, On a préparé tout ça, les papiers trois mois à l'avance et tout, mais dans ma tête, tant que c'était pas été, je ne me rendais pas compte en fait. Et c'était ce que j'ai voulu faire un an avant. Je me suis dit, de toute façon, je n'y arriverai jamais, donc je lance la démarche. Parce que je lance la démarche et puis un jour, de toute façon, j'aurai rendu mon travail, donc je n'aurai pas le choix. Et c'est totalement ce qui est arrivé. Je me suis retrouvé, j'ai nagé, j'ai pataugé pendant dix jours après, sans rien. Je connaissais même pas les applications pour, je me disais mais qu'est ce que j'ai fait quoi, enfin c'est... Pourquoi j'ai fait ça ? Qu'est ce que je vais faire ? Qu'est ce que je vais devenir ? J'ai 25 ans, je suis chez mes parents, enfin c'est... Mais parfois c'est en se lançant justement que... Mais après j'ai rien préparé. Là où j'ai eu de la chance c'est que... Je suis un bosseur donc j'ai toujours voulu développer, j'ai toujours développé des choses à côté de mon travail, les réseaux, l'acry... tout tôt. Enfin, voilà, je suis assez curieux de tout, en général. Et c'est ça qui m'a permis de, je pense, parce que du coup, j'avais un côté sceptique qui était là.
- Speaker #0
Voilà. Merci beaucoup, en tout cas.
- Speaker #1
C'était un service hyper inspirant.
- Speaker #0
Je me retrouve vraiment dans ton témoignage. Je crois que je vais acheter un van. Je vais tout quitter. Merci beaucoup.
- Speaker #1
Avec plaisir.
- Speaker #0
Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu. Je serais très heureuse d'avoir votre avis ou vos suggestions. Alors n'hésitez pas à me contacter via mon compte Instagram ou enquêtesdespois.podcast. En attendant la sortie du prochain épisode, prenez soin de vous et on se retrouve le mois prochain.