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Escapades dans les Terroirs avec Remy

AOP Marcillac - Claudine VINAS (Domaine des Costes Rouges)

AOP Marcillac - Claudine VINAS (Domaine des Costes Rouges)

09min |28/04/2025
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Description

Installée à Nauviale, au cœur du Vallon de Marcillac, Claudine Vinas incarne l’âme du Domaine des Costes Rouges, cultive ses vignes sur les terres de rougier, ce sol rouge emblématique qui donne toute sa personnalité au Mansois, le cépage roi de l’appellation Marcillac.

Fidèle à une viticulture respectueuse de la nature et des rythmes du vivant, elle travaille ses vignes en bio, avec une attention minutieuse portée à chaque étape, de la taille à la vendange, toujours manuelle.

Un domaine à découvrir, pour celles et ceux qui aiment les vins vivants, authentiques et profondément enraciné


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Est-ce qu'elle n'a pas de temps les terroirs avec Rémi ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis Claudine Costevinas du domaine des Costes Rouges, située sur la commune de Novial. Notre domaine, en fait, c'est un domaine issu d'une ferme familiale. On est parti des vignes plantées par mon père et mon grand-père, que nous avons après, le long de notre carrière, développées et construites véritablement un domaine viticole. Nous sommes uniquement sur du rougier, puisque les vignes sont plantées sur des coteaux qui se versent sur la rivière du Créneau qui se jette dans le Dourdon.

  • Speaker #0

    Vous exploitez combien d'hectares ? Vous livrez la cave ou vous exploitez avec votre marque ?

  • Speaker #1

    Alors, depuis le départ, en fait, on vinifie au domaine et on commercialise, on fait tout de A à Z.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça, vous êtes viticulteur, vigneron, parce que certains font la différence.

  • Speaker #1

    On est vigneron.

  • Speaker #0

    Comment vous qualifieriez justement votre vin ? Alors, je ne sais pas par rapport aux autres, mais quelle est la richesse de votre domaine par rapport à ce rougier et au cépage, j'imagine, qui est toujours le même ?

  • Speaker #1

    La particularité, nous sommes en bio depuis 2009, donc c'est vrai que ce travail-là, cette démarche-là, c'est une démarche qui se concrétise quand même sur le terrain par des actes. Donc du coup, c'est vrai que nos vins ressemblent un petit peu au travail qu'on fait, sortent de ce travail fait sur les parcelles.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui a initié cette démarche bio en fait ? C'est un sentiment personnel ou c'était pour être à la mode ?

  • Speaker #1

    On était convaincus par cette idée-là et c'est surtout également parce que le conventionnel, on va appeler ça le conventionnel, ne répondait pas à plein de questions que l'on se posait à l'époque. Ça peut paraître un peu pompeux, mais bon, déjà, c'est nous qui passions les produits, donc on a compris qu'en fait, ce n'était pas très bon pour notre santé et à nous, par écoulement également pour la santé de la vigne. Également, il y avait des questions par rapport à l'énervement, des questions techniques de la conduite de la vigne. Il n'y avait pas d'ouverture, c'est-à-dire qu'il y avait certains produits dits systémiques qui protégeaient la vigne une certaine quantité de jours, 12 à 14 jours selon le taux de pluviométrie. Mais derrière, il faut retraiter en fait. Donc du coup, c'est une suite sans fin, donc on voulait plutôt comprendre en amont. Voilà les raisons des maladies pour mieux les gérer. Essayez de comprendre et de traiter les problèmes en amont plutôt qu'en aval.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui ça marche très bien j'imagine, parce que ça peut être compliqué dans des coins où la climatologie n'est pas facile pour la vie, mais dans tous les cas aujourd'hui, dans certains domaines, on y arrive très bien. Je suppose que vous y arrivez parfaitement.

  • Speaker #1

    Oui, on peut y arriver, mais c'est vrai qu'il y a quand même un dérèglement climatique qu'on ne peut pas occulter, et qui montre pour certaines années où il y a beaucoup de pluviométrie, qui montre les limites aussi de notre démarche. Ce n'est quand même pas si aisé que ça. Nous, on a été soutenus, c'est parce qu'on a été vers ces gens-là, par Vinivitis Bio, qui avait proposé une formation à tous les vignerons qui le souhaitaient. par rapport à la conduite des vignes en agriculture biologique.

  • Speaker #0

    Personnellement, je suis très sensible à ça, parce que mon père avait sa vigne, je suis né dans le Gard, et dans le Gard, tout le monde avait sa vigne. Même si elle était toute petite, il suffisait à tenir au moins 8 mois de l'année. Donc on avait quelques fûts dans la cave, on avait quelques fûts de vin. Mais la démarche de mon père était justement... de ne pas traiter, ou le moins possible, parce que c'est sa santé aussi qui était derrière, ça il l'avait compris. Mais en même temps, le vin par lui-même n'a pas non plus le même goût. Donc ce qui fait que votre démarche est parfaitement compréhensible, et c'est peut-être cette qualité-là aussi que vous êtes allé rechercher, parce que c'est aussi un patrimoine derrière.

  • Speaker #1

    Disons qu'il y a un patrimoine végétal, il y a un patrimoine aussi au niveau du terroir et donc il faut essayer de le faire vivre ce terroir afin que le vin, le raisin et le vin qu'il va donner ensuite, que ce soit des vins vivants, qu'il y ait derrière un reflet, que ce ne soit pas juste un miroir. des vins qui est une âme. Donc du coup, pour ça, modestement, essayer de faire vivre les sols. Alors des fois ça marche, des fois ça ne marche pas, des fois c'est plus compliqué, des fois la nature fait que il faut recommencer tout ce qu'on a travaillé en amont. Mais je suis persuadée que ça peut marcher, que ça marche. Mais bon, cela dit, ça demande un investissement humain qui est quand même important.

  • Speaker #0

    Oui, parce que de toute façon, après, il y a aussi, il faut faire vivre Il faut faire vivre la famille, il faut faire vivre le domaine, donc il y a aussi une démarche économique quelque part. C'est-à-dire qu'en prenant l'assurance de certains produits, on sait qu'à la fin de l'année, on aura un minimum de rentabilité. Est-ce qu'aujourd'hui, travailler en bio, et je vous ai entendu parler tout à l'heure de biodynamie, est-ce qu'aujourd'hui, c'est une démarche qui est rentable pour votre famille ?

  • Speaker #1

    J'aurais aimé que le rendez-vous se fasse avant 2025, parce que quand même, ça a été avant 2024, pardon, parce que 24, ça a été quand même une année assez éprouvante dans le sens où on a notre domaine à geler à 99%. Donc la rentabilité, cette année, non, pour 24, on ne peut pas dire que ce soit rentable. Il faut voir ça sur plusieurs années, en fait.

  • Speaker #0

    C'est évident, de toute façon, dans le temps, on gardait d'une année sur l'autre, au moins pour pouvoir vendre dans l'année qui était difficile. Mais l'agriculture en général... n'est pas quelque chose de facile. Je suis météorologiste, donc je tâche et je comprends parfaitement qu'aujourd'hui, le dérèglement climatique n'arrange pas les choses, il n'arrange pas toujours les choses,

  • Speaker #1

    mais il l'arrange aussi parfois. Il y a des articles qui sont quand même très positifs, dans le sens où ils nous donnent également de l'énergie, et à la vigne et aux vignerons, parce que souvent ça va de pair.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Vous êtes née, vous, dans la vigne ou vous avez accompagné un mari qui était dans la vigne ?

  • Speaker #1

    Je suis née dans la vigne.

  • Speaker #0

    Donc c'est vous qui êtes porteur traditionnellement du domaine ?

  • Speaker #1

    C'est mes parents qui ont planté la vigne avec mon grand-père et comme tout enfant de vigneron, on va travailler dans les vignes pour accompagner, pour aider les parents dans des moments un peu tendus, quand la végétation pousse.

  • Speaker #0

    Mais la vigne c'est souvent une... question de, certes, d'ADN, mais aussi de passion. Vous avez, j'imagine, cette passion, vous avez fait des, vous avez poursuivi des formations ou est-ce que vous avez juste perpétué le mouvement familial ?

  • Speaker #1

    Un peu des deux, voilà. On fait des formations agricoles de façon générale et ensuite vraiment se spécifier dans la vigne à partir du moment où on... où on est passé en agriculture biologique.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, les projets, alors évidemment, après une année 2024 assez terrible, est-ce que vous avez comme un projet qui peut porter votre domaine dans les années qui viennent ?

  • Speaker #1

    Ce que je disais tout à l'heure, essayer de conduire les vignes de façon à ce que le terroir d'abord, le support vigne, soit le plus vivant possible, et en exprime à travers ses raisins le terroir. Et après, au niveau de la vinification, respecter ça également en vinifiant avec des levures naturelles qu'il y a sur nos raisins, en vinification avec des levures indigènes tout simplement.

  • Speaker #0

    Vous avez des enfants ?

  • Speaker #1

    Deux.

  • Speaker #0

    Ils vont suivre la démarche ?

  • Speaker #1

    Pas pour le moment.

  • Speaker #0

    Ils ont quel âge ?

  • Speaker #1

    Ils ont 24 et 28.

  • Speaker #0

    Voilà, donc ils font partie de cette génération qui vont aller faire leurs armes ailleurs et qui un beau jour reviendront ?

  • Speaker #1

    Peut-être. Peut-être oui, peut-être non. Après, la vigne, c'est vigneron, ce n'est pas forcément un métier, c'est aussi une vie. Donc, il faut que ça plaise. Sinon, on ne peut pas y aller comme ça à mi-temps, ou même si c'est en plein temps, on ne peut pas y aller à plein temps. La vigne, c'est une vie, c'est un engagement quelque part.

Description

Installée à Nauviale, au cœur du Vallon de Marcillac, Claudine Vinas incarne l’âme du Domaine des Costes Rouges, cultive ses vignes sur les terres de rougier, ce sol rouge emblématique qui donne toute sa personnalité au Mansois, le cépage roi de l’appellation Marcillac.

Fidèle à une viticulture respectueuse de la nature et des rythmes du vivant, elle travaille ses vignes en bio, avec une attention minutieuse portée à chaque étape, de la taille à la vendange, toujours manuelle.

Un domaine à découvrir, pour celles et ceux qui aiment les vins vivants, authentiques et profondément enraciné


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Est-ce qu'elle n'a pas de temps les terroirs avec Rémi ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis Claudine Costevinas du domaine des Costes Rouges, située sur la commune de Novial. Notre domaine, en fait, c'est un domaine issu d'une ferme familiale. On est parti des vignes plantées par mon père et mon grand-père, que nous avons après, le long de notre carrière, développées et construites véritablement un domaine viticole. Nous sommes uniquement sur du rougier, puisque les vignes sont plantées sur des coteaux qui se versent sur la rivière du Créneau qui se jette dans le Dourdon.

  • Speaker #0

    Vous exploitez combien d'hectares ? Vous livrez la cave ou vous exploitez avec votre marque ?

  • Speaker #1

    Alors, depuis le départ, en fait, on vinifie au domaine et on commercialise, on fait tout de A à Z.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça, vous êtes viticulteur, vigneron, parce que certains font la différence.

  • Speaker #1

    On est vigneron.

  • Speaker #0

    Comment vous qualifieriez justement votre vin ? Alors, je ne sais pas par rapport aux autres, mais quelle est la richesse de votre domaine par rapport à ce rougier et au cépage, j'imagine, qui est toujours le même ?

  • Speaker #1

    La particularité, nous sommes en bio depuis 2009, donc c'est vrai que ce travail-là, cette démarche-là, c'est une démarche qui se concrétise quand même sur le terrain par des actes. Donc du coup, c'est vrai que nos vins ressemblent un petit peu au travail qu'on fait, sortent de ce travail fait sur les parcelles.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui a initié cette démarche bio en fait ? C'est un sentiment personnel ou c'était pour être à la mode ?

  • Speaker #1

    On était convaincus par cette idée-là et c'est surtout également parce que le conventionnel, on va appeler ça le conventionnel, ne répondait pas à plein de questions que l'on se posait à l'époque. Ça peut paraître un peu pompeux, mais bon, déjà, c'est nous qui passions les produits, donc on a compris qu'en fait, ce n'était pas très bon pour notre santé et à nous, par écoulement également pour la santé de la vigne. Également, il y avait des questions par rapport à l'énervement, des questions techniques de la conduite de la vigne. Il n'y avait pas d'ouverture, c'est-à-dire qu'il y avait certains produits dits systémiques qui protégeaient la vigne une certaine quantité de jours, 12 à 14 jours selon le taux de pluviométrie. Mais derrière, il faut retraiter en fait. Donc du coup, c'est une suite sans fin, donc on voulait plutôt comprendre en amont. Voilà les raisons des maladies pour mieux les gérer. Essayez de comprendre et de traiter les problèmes en amont plutôt qu'en aval.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui ça marche très bien j'imagine, parce que ça peut être compliqué dans des coins où la climatologie n'est pas facile pour la vie, mais dans tous les cas aujourd'hui, dans certains domaines, on y arrive très bien. Je suppose que vous y arrivez parfaitement.

  • Speaker #1

    Oui, on peut y arriver, mais c'est vrai qu'il y a quand même un dérèglement climatique qu'on ne peut pas occulter, et qui montre pour certaines années où il y a beaucoup de pluviométrie, qui montre les limites aussi de notre démarche. Ce n'est quand même pas si aisé que ça. Nous, on a été soutenus, c'est parce qu'on a été vers ces gens-là, par Vinivitis Bio, qui avait proposé une formation à tous les vignerons qui le souhaitaient. par rapport à la conduite des vignes en agriculture biologique.

  • Speaker #0

    Personnellement, je suis très sensible à ça, parce que mon père avait sa vigne, je suis né dans le Gard, et dans le Gard, tout le monde avait sa vigne. Même si elle était toute petite, il suffisait à tenir au moins 8 mois de l'année. Donc on avait quelques fûts dans la cave, on avait quelques fûts de vin. Mais la démarche de mon père était justement... de ne pas traiter, ou le moins possible, parce que c'est sa santé aussi qui était derrière, ça il l'avait compris. Mais en même temps, le vin par lui-même n'a pas non plus le même goût. Donc ce qui fait que votre démarche est parfaitement compréhensible, et c'est peut-être cette qualité-là aussi que vous êtes allé rechercher, parce que c'est aussi un patrimoine derrière.

  • Speaker #1

    Disons qu'il y a un patrimoine végétal, il y a un patrimoine aussi au niveau du terroir et donc il faut essayer de le faire vivre ce terroir afin que le vin, le raisin et le vin qu'il va donner ensuite, que ce soit des vins vivants, qu'il y ait derrière un reflet, que ce ne soit pas juste un miroir. des vins qui est une âme. Donc du coup, pour ça, modestement, essayer de faire vivre les sols. Alors des fois ça marche, des fois ça ne marche pas, des fois c'est plus compliqué, des fois la nature fait que il faut recommencer tout ce qu'on a travaillé en amont. Mais je suis persuadée que ça peut marcher, que ça marche. Mais bon, cela dit, ça demande un investissement humain qui est quand même important.

  • Speaker #0

    Oui, parce que de toute façon, après, il y a aussi, il faut faire vivre Il faut faire vivre la famille, il faut faire vivre le domaine, donc il y a aussi une démarche économique quelque part. C'est-à-dire qu'en prenant l'assurance de certains produits, on sait qu'à la fin de l'année, on aura un minimum de rentabilité. Est-ce qu'aujourd'hui, travailler en bio, et je vous ai entendu parler tout à l'heure de biodynamie, est-ce qu'aujourd'hui, c'est une démarche qui est rentable pour votre famille ?

  • Speaker #1

    J'aurais aimé que le rendez-vous se fasse avant 2025, parce que quand même, ça a été avant 2024, pardon, parce que 24, ça a été quand même une année assez éprouvante dans le sens où on a notre domaine à geler à 99%. Donc la rentabilité, cette année, non, pour 24, on ne peut pas dire que ce soit rentable. Il faut voir ça sur plusieurs années, en fait.

  • Speaker #0

    C'est évident, de toute façon, dans le temps, on gardait d'une année sur l'autre, au moins pour pouvoir vendre dans l'année qui était difficile. Mais l'agriculture en général... n'est pas quelque chose de facile. Je suis météorologiste, donc je tâche et je comprends parfaitement qu'aujourd'hui, le dérèglement climatique n'arrange pas les choses, il n'arrange pas toujours les choses,

  • Speaker #1

    mais il l'arrange aussi parfois. Il y a des articles qui sont quand même très positifs, dans le sens où ils nous donnent également de l'énergie, et à la vigne et aux vignerons, parce que souvent ça va de pair.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Vous êtes née, vous, dans la vigne ou vous avez accompagné un mari qui était dans la vigne ?

  • Speaker #1

    Je suis née dans la vigne.

  • Speaker #0

    Donc c'est vous qui êtes porteur traditionnellement du domaine ?

  • Speaker #1

    C'est mes parents qui ont planté la vigne avec mon grand-père et comme tout enfant de vigneron, on va travailler dans les vignes pour accompagner, pour aider les parents dans des moments un peu tendus, quand la végétation pousse.

  • Speaker #0

    Mais la vigne c'est souvent une... question de, certes, d'ADN, mais aussi de passion. Vous avez, j'imagine, cette passion, vous avez fait des, vous avez poursuivi des formations ou est-ce que vous avez juste perpétué le mouvement familial ?

  • Speaker #1

    Un peu des deux, voilà. On fait des formations agricoles de façon générale et ensuite vraiment se spécifier dans la vigne à partir du moment où on... où on est passé en agriculture biologique.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, les projets, alors évidemment, après une année 2024 assez terrible, est-ce que vous avez comme un projet qui peut porter votre domaine dans les années qui viennent ?

  • Speaker #1

    Ce que je disais tout à l'heure, essayer de conduire les vignes de façon à ce que le terroir d'abord, le support vigne, soit le plus vivant possible, et en exprime à travers ses raisins le terroir. Et après, au niveau de la vinification, respecter ça également en vinifiant avec des levures naturelles qu'il y a sur nos raisins, en vinification avec des levures indigènes tout simplement.

  • Speaker #0

    Vous avez des enfants ?

  • Speaker #1

    Deux.

  • Speaker #0

    Ils vont suivre la démarche ?

  • Speaker #1

    Pas pour le moment.

  • Speaker #0

    Ils ont quel âge ?

  • Speaker #1

    Ils ont 24 et 28.

  • Speaker #0

    Voilà, donc ils font partie de cette génération qui vont aller faire leurs armes ailleurs et qui un beau jour reviendront ?

  • Speaker #1

    Peut-être. Peut-être oui, peut-être non. Après, la vigne, c'est vigneron, ce n'est pas forcément un métier, c'est aussi une vie. Donc, il faut que ça plaise. Sinon, on ne peut pas y aller comme ça à mi-temps, ou même si c'est en plein temps, on ne peut pas y aller à plein temps. La vigne, c'est une vie, c'est un engagement quelque part.

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Installée à Nauviale, au cœur du Vallon de Marcillac, Claudine Vinas incarne l’âme du Domaine des Costes Rouges, cultive ses vignes sur les terres de rougier, ce sol rouge emblématique qui donne toute sa personnalité au Mansois, le cépage roi de l’appellation Marcillac.

Fidèle à une viticulture respectueuse de la nature et des rythmes du vivant, elle travaille ses vignes en bio, avec une attention minutieuse portée à chaque étape, de la taille à la vendange, toujours manuelle.

Un domaine à découvrir, pour celles et ceux qui aiment les vins vivants, authentiques et profondément enraciné


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Est-ce qu'elle n'a pas de temps les terroirs avec Rémi ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis Claudine Costevinas du domaine des Costes Rouges, située sur la commune de Novial. Notre domaine, en fait, c'est un domaine issu d'une ferme familiale. On est parti des vignes plantées par mon père et mon grand-père, que nous avons après, le long de notre carrière, développées et construites véritablement un domaine viticole. Nous sommes uniquement sur du rougier, puisque les vignes sont plantées sur des coteaux qui se versent sur la rivière du Créneau qui se jette dans le Dourdon.

  • Speaker #0

    Vous exploitez combien d'hectares ? Vous livrez la cave ou vous exploitez avec votre marque ?

  • Speaker #1

    Alors, depuis le départ, en fait, on vinifie au domaine et on commercialise, on fait tout de A à Z.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça, vous êtes viticulteur, vigneron, parce que certains font la différence.

  • Speaker #1

    On est vigneron.

  • Speaker #0

    Comment vous qualifieriez justement votre vin ? Alors, je ne sais pas par rapport aux autres, mais quelle est la richesse de votre domaine par rapport à ce rougier et au cépage, j'imagine, qui est toujours le même ?

  • Speaker #1

    La particularité, nous sommes en bio depuis 2009, donc c'est vrai que ce travail-là, cette démarche-là, c'est une démarche qui se concrétise quand même sur le terrain par des actes. Donc du coup, c'est vrai que nos vins ressemblent un petit peu au travail qu'on fait, sortent de ce travail fait sur les parcelles.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui a initié cette démarche bio en fait ? C'est un sentiment personnel ou c'était pour être à la mode ?

  • Speaker #1

    On était convaincus par cette idée-là et c'est surtout également parce que le conventionnel, on va appeler ça le conventionnel, ne répondait pas à plein de questions que l'on se posait à l'époque. Ça peut paraître un peu pompeux, mais bon, déjà, c'est nous qui passions les produits, donc on a compris qu'en fait, ce n'était pas très bon pour notre santé et à nous, par écoulement également pour la santé de la vigne. Également, il y avait des questions par rapport à l'énervement, des questions techniques de la conduite de la vigne. Il n'y avait pas d'ouverture, c'est-à-dire qu'il y avait certains produits dits systémiques qui protégeaient la vigne une certaine quantité de jours, 12 à 14 jours selon le taux de pluviométrie. Mais derrière, il faut retraiter en fait. Donc du coup, c'est une suite sans fin, donc on voulait plutôt comprendre en amont. Voilà les raisons des maladies pour mieux les gérer. Essayez de comprendre et de traiter les problèmes en amont plutôt qu'en aval.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui ça marche très bien j'imagine, parce que ça peut être compliqué dans des coins où la climatologie n'est pas facile pour la vie, mais dans tous les cas aujourd'hui, dans certains domaines, on y arrive très bien. Je suppose que vous y arrivez parfaitement.

  • Speaker #1

    Oui, on peut y arriver, mais c'est vrai qu'il y a quand même un dérèglement climatique qu'on ne peut pas occulter, et qui montre pour certaines années où il y a beaucoup de pluviométrie, qui montre les limites aussi de notre démarche. Ce n'est quand même pas si aisé que ça. Nous, on a été soutenus, c'est parce qu'on a été vers ces gens-là, par Vinivitis Bio, qui avait proposé une formation à tous les vignerons qui le souhaitaient. par rapport à la conduite des vignes en agriculture biologique.

  • Speaker #0

    Personnellement, je suis très sensible à ça, parce que mon père avait sa vigne, je suis né dans le Gard, et dans le Gard, tout le monde avait sa vigne. Même si elle était toute petite, il suffisait à tenir au moins 8 mois de l'année. Donc on avait quelques fûts dans la cave, on avait quelques fûts de vin. Mais la démarche de mon père était justement... de ne pas traiter, ou le moins possible, parce que c'est sa santé aussi qui était derrière, ça il l'avait compris. Mais en même temps, le vin par lui-même n'a pas non plus le même goût. Donc ce qui fait que votre démarche est parfaitement compréhensible, et c'est peut-être cette qualité-là aussi que vous êtes allé rechercher, parce que c'est aussi un patrimoine derrière.

  • Speaker #1

    Disons qu'il y a un patrimoine végétal, il y a un patrimoine aussi au niveau du terroir et donc il faut essayer de le faire vivre ce terroir afin que le vin, le raisin et le vin qu'il va donner ensuite, que ce soit des vins vivants, qu'il y ait derrière un reflet, que ce ne soit pas juste un miroir. des vins qui est une âme. Donc du coup, pour ça, modestement, essayer de faire vivre les sols. Alors des fois ça marche, des fois ça ne marche pas, des fois c'est plus compliqué, des fois la nature fait que il faut recommencer tout ce qu'on a travaillé en amont. Mais je suis persuadée que ça peut marcher, que ça marche. Mais bon, cela dit, ça demande un investissement humain qui est quand même important.

  • Speaker #0

    Oui, parce que de toute façon, après, il y a aussi, il faut faire vivre Il faut faire vivre la famille, il faut faire vivre le domaine, donc il y a aussi une démarche économique quelque part. C'est-à-dire qu'en prenant l'assurance de certains produits, on sait qu'à la fin de l'année, on aura un minimum de rentabilité. Est-ce qu'aujourd'hui, travailler en bio, et je vous ai entendu parler tout à l'heure de biodynamie, est-ce qu'aujourd'hui, c'est une démarche qui est rentable pour votre famille ?

  • Speaker #1

    J'aurais aimé que le rendez-vous se fasse avant 2025, parce que quand même, ça a été avant 2024, pardon, parce que 24, ça a été quand même une année assez éprouvante dans le sens où on a notre domaine à geler à 99%. Donc la rentabilité, cette année, non, pour 24, on ne peut pas dire que ce soit rentable. Il faut voir ça sur plusieurs années, en fait.

  • Speaker #0

    C'est évident, de toute façon, dans le temps, on gardait d'une année sur l'autre, au moins pour pouvoir vendre dans l'année qui était difficile. Mais l'agriculture en général... n'est pas quelque chose de facile. Je suis météorologiste, donc je tâche et je comprends parfaitement qu'aujourd'hui, le dérèglement climatique n'arrange pas les choses, il n'arrange pas toujours les choses,

  • Speaker #1

    mais il l'arrange aussi parfois. Il y a des articles qui sont quand même très positifs, dans le sens où ils nous donnent également de l'énergie, et à la vigne et aux vignerons, parce que souvent ça va de pair.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Vous êtes née, vous, dans la vigne ou vous avez accompagné un mari qui était dans la vigne ?

  • Speaker #1

    Je suis née dans la vigne.

  • Speaker #0

    Donc c'est vous qui êtes porteur traditionnellement du domaine ?

  • Speaker #1

    C'est mes parents qui ont planté la vigne avec mon grand-père et comme tout enfant de vigneron, on va travailler dans les vignes pour accompagner, pour aider les parents dans des moments un peu tendus, quand la végétation pousse.

  • Speaker #0

    Mais la vigne c'est souvent une... question de, certes, d'ADN, mais aussi de passion. Vous avez, j'imagine, cette passion, vous avez fait des, vous avez poursuivi des formations ou est-ce que vous avez juste perpétué le mouvement familial ?

  • Speaker #1

    Un peu des deux, voilà. On fait des formations agricoles de façon générale et ensuite vraiment se spécifier dans la vigne à partir du moment où on... où on est passé en agriculture biologique.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, les projets, alors évidemment, après une année 2024 assez terrible, est-ce que vous avez comme un projet qui peut porter votre domaine dans les années qui viennent ?

  • Speaker #1

    Ce que je disais tout à l'heure, essayer de conduire les vignes de façon à ce que le terroir d'abord, le support vigne, soit le plus vivant possible, et en exprime à travers ses raisins le terroir. Et après, au niveau de la vinification, respecter ça également en vinifiant avec des levures naturelles qu'il y a sur nos raisins, en vinification avec des levures indigènes tout simplement.

  • Speaker #0

    Vous avez des enfants ?

  • Speaker #1

    Deux.

  • Speaker #0

    Ils vont suivre la démarche ?

  • Speaker #1

    Pas pour le moment.

  • Speaker #0

    Ils ont quel âge ?

  • Speaker #1

    Ils ont 24 et 28.

  • Speaker #0

    Voilà, donc ils font partie de cette génération qui vont aller faire leurs armes ailleurs et qui un beau jour reviendront ?

  • Speaker #1

    Peut-être. Peut-être oui, peut-être non. Après, la vigne, c'est vigneron, ce n'est pas forcément un métier, c'est aussi une vie. Donc, il faut que ça plaise. Sinon, on ne peut pas y aller comme ça à mi-temps, ou même si c'est en plein temps, on ne peut pas y aller à plein temps. La vigne, c'est une vie, c'est un engagement quelque part.

Description

Installée à Nauviale, au cœur du Vallon de Marcillac, Claudine Vinas incarne l’âme du Domaine des Costes Rouges, cultive ses vignes sur les terres de rougier, ce sol rouge emblématique qui donne toute sa personnalité au Mansois, le cépage roi de l’appellation Marcillac.

Fidèle à une viticulture respectueuse de la nature et des rythmes du vivant, elle travaille ses vignes en bio, avec une attention minutieuse portée à chaque étape, de la taille à la vendange, toujours manuelle.

Un domaine à découvrir, pour celles et ceux qui aiment les vins vivants, authentiques et profondément enraciné


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Est-ce qu'elle n'a pas de temps les terroirs avec Rémi ?

  • Speaker #1

    Alors, je suis Claudine Costevinas du domaine des Costes Rouges, située sur la commune de Novial. Notre domaine, en fait, c'est un domaine issu d'une ferme familiale. On est parti des vignes plantées par mon père et mon grand-père, que nous avons après, le long de notre carrière, développées et construites véritablement un domaine viticole. Nous sommes uniquement sur du rougier, puisque les vignes sont plantées sur des coteaux qui se versent sur la rivière du Créneau qui se jette dans le Dourdon.

  • Speaker #0

    Vous exploitez combien d'hectares ? Vous livrez la cave ou vous exploitez avec votre marque ?

  • Speaker #1

    Alors, depuis le départ, en fait, on vinifie au domaine et on commercialise, on fait tout de A à Z.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça, vous êtes viticulteur, vigneron, parce que certains font la différence.

  • Speaker #1

    On est vigneron.

  • Speaker #0

    Comment vous qualifieriez justement votre vin ? Alors, je ne sais pas par rapport aux autres, mais quelle est la richesse de votre domaine par rapport à ce rougier et au cépage, j'imagine, qui est toujours le même ?

  • Speaker #1

    La particularité, nous sommes en bio depuis 2009, donc c'est vrai que ce travail-là, cette démarche-là, c'est une démarche qui se concrétise quand même sur le terrain par des actes. Donc du coup, c'est vrai que nos vins ressemblent un petit peu au travail qu'on fait, sortent de ce travail fait sur les parcelles.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui a initié cette démarche bio en fait ? C'est un sentiment personnel ou c'était pour être à la mode ?

  • Speaker #1

    On était convaincus par cette idée-là et c'est surtout également parce que le conventionnel, on va appeler ça le conventionnel, ne répondait pas à plein de questions que l'on se posait à l'époque. Ça peut paraître un peu pompeux, mais bon, déjà, c'est nous qui passions les produits, donc on a compris qu'en fait, ce n'était pas très bon pour notre santé et à nous, par écoulement également pour la santé de la vigne. Également, il y avait des questions par rapport à l'énervement, des questions techniques de la conduite de la vigne. Il n'y avait pas d'ouverture, c'est-à-dire qu'il y avait certains produits dits systémiques qui protégeaient la vigne une certaine quantité de jours, 12 à 14 jours selon le taux de pluviométrie. Mais derrière, il faut retraiter en fait. Donc du coup, c'est une suite sans fin, donc on voulait plutôt comprendre en amont. Voilà les raisons des maladies pour mieux les gérer. Essayez de comprendre et de traiter les problèmes en amont plutôt qu'en aval.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui ça marche très bien j'imagine, parce que ça peut être compliqué dans des coins où la climatologie n'est pas facile pour la vie, mais dans tous les cas aujourd'hui, dans certains domaines, on y arrive très bien. Je suppose que vous y arrivez parfaitement.

  • Speaker #1

    Oui, on peut y arriver, mais c'est vrai qu'il y a quand même un dérèglement climatique qu'on ne peut pas occulter, et qui montre pour certaines années où il y a beaucoup de pluviométrie, qui montre les limites aussi de notre démarche. Ce n'est quand même pas si aisé que ça. Nous, on a été soutenus, c'est parce qu'on a été vers ces gens-là, par Vinivitis Bio, qui avait proposé une formation à tous les vignerons qui le souhaitaient. par rapport à la conduite des vignes en agriculture biologique.

  • Speaker #0

    Personnellement, je suis très sensible à ça, parce que mon père avait sa vigne, je suis né dans le Gard, et dans le Gard, tout le monde avait sa vigne. Même si elle était toute petite, il suffisait à tenir au moins 8 mois de l'année. Donc on avait quelques fûts dans la cave, on avait quelques fûts de vin. Mais la démarche de mon père était justement... de ne pas traiter, ou le moins possible, parce que c'est sa santé aussi qui était derrière, ça il l'avait compris. Mais en même temps, le vin par lui-même n'a pas non plus le même goût. Donc ce qui fait que votre démarche est parfaitement compréhensible, et c'est peut-être cette qualité-là aussi que vous êtes allé rechercher, parce que c'est aussi un patrimoine derrière.

  • Speaker #1

    Disons qu'il y a un patrimoine végétal, il y a un patrimoine aussi au niveau du terroir et donc il faut essayer de le faire vivre ce terroir afin que le vin, le raisin et le vin qu'il va donner ensuite, que ce soit des vins vivants, qu'il y ait derrière un reflet, que ce ne soit pas juste un miroir. des vins qui est une âme. Donc du coup, pour ça, modestement, essayer de faire vivre les sols. Alors des fois ça marche, des fois ça ne marche pas, des fois c'est plus compliqué, des fois la nature fait que il faut recommencer tout ce qu'on a travaillé en amont. Mais je suis persuadée que ça peut marcher, que ça marche. Mais bon, cela dit, ça demande un investissement humain qui est quand même important.

  • Speaker #0

    Oui, parce que de toute façon, après, il y a aussi, il faut faire vivre Il faut faire vivre la famille, il faut faire vivre le domaine, donc il y a aussi une démarche économique quelque part. C'est-à-dire qu'en prenant l'assurance de certains produits, on sait qu'à la fin de l'année, on aura un minimum de rentabilité. Est-ce qu'aujourd'hui, travailler en bio, et je vous ai entendu parler tout à l'heure de biodynamie, est-ce qu'aujourd'hui, c'est une démarche qui est rentable pour votre famille ?

  • Speaker #1

    J'aurais aimé que le rendez-vous se fasse avant 2025, parce que quand même, ça a été avant 2024, pardon, parce que 24, ça a été quand même une année assez éprouvante dans le sens où on a notre domaine à geler à 99%. Donc la rentabilité, cette année, non, pour 24, on ne peut pas dire que ce soit rentable. Il faut voir ça sur plusieurs années, en fait.

  • Speaker #0

    C'est évident, de toute façon, dans le temps, on gardait d'une année sur l'autre, au moins pour pouvoir vendre dans l'année qui était difficile. Mais l'agriculture en général... n'est pas quelque chose de facile. Je suis météorologiste, donc je tâche et je comprends parfaitement qu'aujourd'hui, le dérèglement climatique n'arrange pas les choses, il n'arrange pas toujours les choses,

  • Speaker #1

    mais il l'arrange aussi parfois. Il y a des articles qui sont quand même très positifs, dans le sens où ils nous donnent également de l'énergie, et à la vigne et aux vignerons, parce que souvent ça va de pair.

  • Speaker #0

    Bien sûr. Vous êtes née, vous, dans la vigne ou vous avez accompagné un mari qui était dans la vigne ?

  • Speaker #1

    Je suis née dans la vigne.

  • Speaker #0

    Donc c'est vous qui êtes porteur traditionnellement du domaine ?

  • Speaker #1

    C'est mes parents qui ont planté la vigne avec mon grand-père et comme tout enfant de vigneron, on va travailler dans les vignes pour accompagner, pour aider les parents dans des moments un peu tendus, quand la végétation pousse.

  • Speaker #0

    Mais la vigne c'est souvent une... question de, certes, d'ADN, mais aussi de passion. Vous avez, j'imagine, cette passion, vous avez fait des, vous avez poursuivi des formations ou est-ce que vous avez juste perpétué le mouvement familial ?

  • Speaker #1

    Un peu des deux, voilà. On fait des formations agricoles de façon générale et ensuite vraiment se spécifier dans la vigne à partir du moment où on... où on est passé en agriculture biologique.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, les projets, alors évidemment, après une année 2024 assez terrible, est-ce que vous avez comme un projet qui peut porter votre domaine dans les années qui viennent ?

  • Speaker #1

    Ce que je disais tout à l'heure, essayer de conduire les vignes de façon à ce que le terroir d'abord, le support vigne, soit le plus vivant possible, et en exprime à travers ses raisins le terroir. Et après, au niveau de la vinification, respecter ça également en vinifiant avec des levures naturelles qu'il y a sur nos raisins, en vinification avec des levures indigènes tout simplement.

  • Speaker #0

    Vous avez des enfants ?

  • Speaker #1

    Deux.

  • Speaker #0

    Ils vont suivre la démarche ?

  • Speaker #1

    Pas pour le moment.

  • Speaker #0

    Ils ont quel âge ?

  • Speaker #1

    Ils ont 24 et 28.

  • Speaker #0

    Voilà, donc ils font partie de cette génération qui vont aller faire leurs armes ailleurs et qui un beau jour reviendront ?

  • Speaker #1

    Peut-être. Peut-être oui, peut-être non. Après, la vigne, c'est vigneron, ce n'est pas forcément un métier, c'est aussi une vie. Donc, il faut que ça plaise. Sinon, on ne peut pas y aller comme ça à mi-temps, ou même si c'est en plein temps, on ne peut pas y aller à plein temps. La vigne, c'est une vie, c'est un engagement quelque part.

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