- Speaker #0
Je suis en train de faire une édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première édition de la première éd
- Speaker #1
Vous dites que vous êtes plutôt sur le vallon côté calcaire. Oui. Or, le fer servardou est plutôt un cépage qui aime l'argile.
- Speaker #0
Non, non, non. Alors, le fer servardou, justement, est un cépage implanté à Marciac, mais on parle plus de climat sur l'adaptation du... Enfin, de climat, de ce micro-climat-là, justement, qui lui convient très bien, plus que de terroir. Et le côté terroir, justement... C'est cette force de ce cépage unique qui est capable de donner des différences d'un terroir sur l'autre. C'est-à-dire qu'avec un seul cépage sur 220 hectares de vignes aujourd'hui à Marseillac, dans l'appellation, on a tous une identité et un caractère qui nous est bien propre, dû chacun justement à ce terroir. Vous avez des plants, que je ne vais pas citer, d'autres vignobles, qui sont tellement puissants, qui couvrent le terroir, qui sont identitaires. Et d'ailleurs, les gens, aujourd'hui, ils arrivent à vendre sous la marque du nom du cépage. Alors que nous, le Marseillac, il a cette capacité, justement, d'exprimer les terroirs. C'est-à-dire que vous avez les rougiers acides, puis vous avez des rougiers alcalins, parce que vous avez les calcaires supérieurs, après vous avez les calcaires pireux, vous avez les calcaires argileux sur cette ostromoine. Après, vous avez, en partant vers Saint-Cyprien, vous avez des limites schistes. vous avez encore autre chose avec le même cépage. Et ça, c'est une force extraordinaire. Parce qu'un seul cépage, en fait, on pourrait tous se ressembler, entre guillemets, comme à des gouttes d'eau. Eh bien non, ce n'est pas du tout ça. Bon, je ne suis pas coopérateur, mais la cave a bien compris cette histoire-là. Parce que depuis des années, justement, ils vinifient, ils ont fait des cuvées par terroir. Et on retrouve vraiment cette expression par ce cépage qui donne... justement qui respecte cet erreur. Ça c'est hyper important.
- Speaker #1
Alors vous êtes le maire de Valadie, sur laquelle il y a une cave importante qui est implantée, et vous êtes vigneron, viticulteur, indépendant. Alors tous les autres ne vous en ont pas voulu d'être indépendant, de ne pas être adhérent à la cave ?
- Speaker #0
Non, alors d'abord le vignoble de Marciac, c'est 220 hectares de vignes, donc déjà on est grand comme une propriété j'attends du pape. pas en citer un autre. Ça, c'est la première chose. Ensuite, là-dessus, depuis toujours, c'est-à-dire depuis 1962, où il restait quasiment plus de vignes à Marciac, on s'est retrouvés avec nos anciens, enfin, mon père à l'époque, mais ils étaient une quinzaine, qui passionnaient de vignes, qui se sont retrouvés autour d'une table et qui ont dit, il faut absolument qu'on remette, qu'on boit, si on ne peut pas mettre notre. notre vin, notre mansoir en bouteille pour voir si on peut en faire quelque chose parce que nous dans la course des années 50 de l'agriculture, il ne se voyait pas du tout courir et affronter ce que moi j'appelle l'agriculture générique dans des régions comme le nôtre qui sont quand même très difficiles et où la vigne était parfaitement adaptée et ces passionnés de la vigne, en fait depuis le début, il y en a la moitié qui sont partis en cas coopératif et la moitié qui sont restés individuels Mais depuis le début, ils ont défendu ce fer servado, ce mansoir, et sur ce terroir-là, ils ont dit qu'il faut qu'on se batte ensemble. Et en fait, il n'y a jamais eu de guerre. Coopérateur, pas coopérateur, chez nous, ici, ça ne veut rien dire. L'idée, c'est de produire du bon vin. C'est vraiment, vous savez, le vin, aujourd'hui, ce n'est pas un produit de consommation, c'est un produit de plaisir. Et de toute façon, quand on est vigneron à Marseillac... qu'on porte notre raisin à la coopérative ou qu'on le vénifie chez soi, on est passionné pour ce qu'on fait et on aime notre métier, parce que sinon on ne fait pas ça quoi. Je veux dire, c'est que dans des pentes, c'est très manuel, enfin voilà. Et donc vraiment, je pense que localement, je n'ai pas souvenir vraiment de tiraillement entre nous. Le marché, on est marché de niche, on est tout petit. on ne ressemble pas aux autres, le mansoi, le fer-cervadou. Vous en retrouvez un tout petit peu à Gaillac, où il s'appelle le brocol, un petit peu à Madiran, et ils l'ont en association avec d'autres cépages. Ce n'est pas du tout comme ici, où c'est son berceau, où on travaille vraiment dans un endroit où il est acclimaté depuis... On ne sait pas, on ne sait pas. Alors on se régale de raconter la légende qui dit que les moines de Conques ont ramené un fagot avec les reliques de Sainte-Foy dedans, et qu'ils ont planté... Ces servants-là qui ont donné la main de soi, je ne sais pas, je n'étais pas, ce que je peux vous dire, c'est que ça me va très bien, parce que ça veut dire que se faire servir à nous est... ici depuis la nuit des temps, et il fait du bon bain, il fait du bon bain et on ressemble à personne. Ça c'est ce qui est important.
- Speaker #1
Alors je vous taquinais bien évidemment, mais je vais revenir sur la casquette de maire. Aujourd'hui, Valadie, on est quand même tout proche de Rodez, l'aéroport est à côté, une petite commune aujourd'hui, c'est quand même assez compliqué, on le voit par ailleurs, c'est assez compliqué à vivre, mais il y a quelques... Petite commune qui arrive à ne pas sombrer dans ce que l'on appelle aujourd'hui les difficultés. Il y a beaucoup de maires qui démissionnent, c'est très compliqué. Comment vous le vivez ?
- Speaker #0
Ça c'est le maire qui doit répondre. C'est vrai, vous avez dit une vérité, c'est-à-dire qu'on est aux portes de Rodez. Donc on est une commune périurbaine presque, avec un budget de commune rurale. Donc ça, effectivement, c'est assez compliqué. et des fois, il faut l'expliquer aux habitants, cette affaire-là. Après, ça fait 35 ans que je suis élu, j'ai été élu à l'âge de 24 ans. J'ai envie de dire que j'ai toujours été dans le milieu associatif, de par ailleurs, j'ai toujours eu des responsabilités, c'est quelque chose qui me plaît, en plus de mon métier d'agriculteur, je me suis toujours impliqué. C'est sûr qu'aujourd'hui c'est compliqué parce qu'effectivement les gens veulent tout tout de suite. Tout parce que ailleurs ils ont ça et nous on ne l'a pas. Et surtout tout est dû. Alors qu'il n'y a rien qui marche comme ça. On le sait très bien, sinon ça se serait depuis longtemps. Après l'avantage ou l'inconvénient c'est que je suis un peu enraciné ici, tout le monde me connaît. Des fois je regrette que tout le monde ait mon téléphone. mon numéro de téléphone, mais ça se passe quand même plutôt bien. On a peut-être un peu de mal des fois, mais il faut expliquer, puis on dit et on répète s'il faut.
- Speaker #1
Alors le fait d'être une commune proche de Rodez, est-ce qu'il y a de la compétition entre les villages ? Est-ce que la communauté le vit bien à côté d'une grosse commune et une grosse communauté en fait ?
- Speaker #0
Justement parce qu'il y a une différence entre l'agglo, je pense, vraiment cette urbelle là, et puis après nous on est à la limite des communes rurales qui après nous sont même plus ruraux que nous. Mais il y a justement, je crois que un, il y a ce bon sens paysan un peu, dès qu'on s'écarte un petit peu des villes, mais dès qu'on en sort finalement, où bon, la raison l'emporte j'ai envie de dire. Et ça nous permet d'avoir des communes avec une gestion qui est un petit peu... On fait attention à ce qu'on fait pour ne pas dire autre chose. Et tout simplement, ça nous permet de dire qu'aujourd'hui, on s'en sort peut-être mieux que d'autres. Même si le contexte fait qu'on espère quand même demain ne pas avoir à faire que du régalien. Aussi porter des projets à la population d'un point de vue service. tout ce qu'on aime faire, quoi. Enfin, tout ce que l'on peut... Notre objectif d'élu dans nos petites communes, c'est d'essayer de conserver les petits commerces, même si c'est compliqué, d'essayer de... Oui, d'apporter des services, d'apporter des services, de conserver l'école, enfin, toutes ces priorités, quoi, qui sont importantes. Et c'est vrai que, pour le moment, l'invisibilité, j'ai envie de dire, est un peu difficile, quoi. Voilà.
- Speaker #1
Alors, il y a la vigne aujourd'hui, effectivement, c'est une économie, mais au-delà de la vigne, qu'est-ce qui porte votre commune économiquement ?
- Speaker #0
Là, j'avoue que même pour sa grande majorité, les habitants de Valadie aujourd'hui vont travailler à Rodès ou à Decazeville. Donc ça, c'est d'abord et avant tout ce volet-là. Ensuite, on a quelques entreprises locales qui sont bien implantées. Bon, alors là, moi, je... ça dépasse un petit peu la commune, pour retoucher un peu la communauté de communes. C'est vrai que là, on est en train de finir d'élaborer un PLUI avec un zonage qui répartit un petit peu les entreprises sur notre territoire et qui compte, parce que finalement, on s'aperçoit que les entreprises aussi aiment bien être pas trop loin des grandes villes, mais sans y être forcément dedans. Et parce que, bon, ils ont à peu près les mêmes services pour ça. C'est quand même un quart d'heure de route, donc les salariés ne regardent pas trop ça. Et peut-être qu'ils ont un peu plus d'attention des élus, j'ai envie de dire, sur des zones comme les nôtres. Voilà.
- Speaker #1
Oui, alors je vais vous poser la question aussi, parce que vous êtes à proximité de l'aéroport de Rodez, qui est à deux pas de chez vous. Est-ce que c'est un atout pour certaines entreprises, on va dire, de l'extérieur, de venir s'implanter dans le coin ?
- Speaker #0
Oui, alors ça, j'en suis persuadé. Je fais partie, je vous dis, ça fait longtemps que je suis élu. C'est quelque chose dont on parle depuis longtemps. C'est quelque chose qui est en train de se concrétiser. C'est quelque chose qui a une reconnaissance départementale et régionale, puisque la zone, puisqu'on a fait une petite zone autour de l'aéroport, en fait, est d'intérêt régional. C'est certain que pour moi, c'est quelque chose d'important, oui. Ça, c'est sûr.
- Speaker #1
Alors, je suis parisien, je suis lyonnais, ou je suis toulousain, qui est plus proche. Qu'est-ce que vous pourriez dire à ces gens de ces grandes capitales de venir rencontrer Valadie ? Qu'est-ce qui pourrait les faire venir ici ?
- Speaker #0
Alors j'ai parlé un peu du bon sens paysan et puis je pense justement à des chefs d'entreprise qui me disaient, il y a quelques années, tu sais Joël, quand on avait un gars du coin qui venait se présenter pour travailler, on y allait souvent les yeux fermés. Parce qu'on a des valeurs, des valeurs de travail, des valeurs respect de l'autre justement parce que peut-être on est un peu plus loin de la politique, je ne sais pas. On a des vraies valeurs quoi, enfin voilà, on n'a pas d'ambition personnelle, on est là. Plus parce qu'on doit faire, on doit porter chacun un petit peu de... Ce n'est pas un fardeau, c'est le choix de participer à une société. Et donc, dans une entreprise, je crois qu'aujourd'hui, ça a été vrai pendant des années, par exemple, par rapport à l'usine de broche à Rodès. bon la réputation c'est que Il n'y avait pas de grabuge, c'est des gens qui bossaient, il y avait des résultats. Après, le contexte a fait que le moteur diesel, ça a été compliqué. Mais j'ai envie de dire, Valadie, l'Aveyron peut-être, il y a une valeur sûre, une valeur humaine.