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AOP Marcillac - Jean-Baptiste COUDERC  (Vigneron et Président de la Cave le Vallon) cover
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Escapades dans les Terroirs avec Remy

AOP Marcillac - Jean-Baptiste COUDERC (Vigneron et Président de la Cave le Vallon)

AOP Marcillac - Jean-Baptiste COUDERC (Vigneron et Président de la Cave le Vallon)

10min |21/04/2025
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Description

Jean-Baptiste Couderc est le président de la Cave Le Vallon, coopérative emblématique de l'Aveyron. Engagé et passionné, il œuvre au quotidien pour valoriser le savoir-faire viticole local et promouvoir les vins issus du terroir unique de Marcillac. Sous sa présidence, la cave poursuit sa modernisation tout en restant fidèle à ses racines. Son leadership dynamique incarne une vision collective, tournée vers l’avenir et le rayonnement des vignerons de la région.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Est-ce capable d'être capable dans les terroirs avec Rémi ? Est-ce capable dans les terroirs avec Rémi ?

  • Speaker #1

    Je suis Jean-Baptiste Couderc, président de la cave coopérative Levalon Vigneron du Rougier et agriculteur en polyculture élevage et donc vigneron sur la commune de Clairvaux d'Aveyron, donc dans notre département de l'Aveyron.

  • Speaker #0

    Alors première question... Quelles qualités il faut pour réussir à être élu président d'une CAF coopérative ?

  • Speaker #1

    Alors les qualités, je ne doute pas qu'il en faut beaucoup. C'est toujours la difficulté de faire un travail d'introspection sur soi-même pour savoir ce qu'il nous faut pour être élu ou pour être un bon président. Mais je dirais avant tout, la première des qualités, ça doit être l'écoute. L'écoute envers nos associés coopérateurs, puisque la coopérative est constituée des associés coopérateurs, en l'occurrence à la cave des vignerons. Ce qui est important en tant que président, c'est que ce soit au quotidien ou au cours des différentes rencontres que l'on a avec les vignerons, de pouvoir vraiment être à leur écoute, de comprendre quelles sont leurs problématiques sur le terrain. Est-ce qu'ils ont des choses à faire remonter ou plus simplement, est-ce qu'ils ont des dossiers sur lesquels ils souhaitent travailler, des sujets à mener sur la table sur lesquels on va... on va travailler à la cave. Donc la première, l'écoute, et ensuite je dirais la capacité à fédérer un groupe et à faire en sorte que nos individualités ne soient pas juste une simple addition les unes aux autres, mais que cette somme-là soit la multiplication de nos personnes. Et faire en sorte que cette synergie de groupe puisse se développer dans notre cave. Je pense que c'est un atout pour le président s'il est en capacité de pouvoir faire ça.

  • Speaker #0

    Alors un président est élu souvent pour porter un groupe vers l'avenir. Aujourd'hui, on connaît les difficultés du vin sur le plan national, international. On sait qu'aujourd'hui, il y a eu de nombreuses campagnes anti-alcool, etc. Et on a englobé le vin là-dedans, alors qu'en fait, ça n'a rien à voir. Mais globalement, quelles sont les visions que peut avoir le président aujourd'hui pour porter la cave vers l'avenir ?

  • Speaker #1

    Alors... D'abord, je tiens à préciser que je ne m'inscris pas dans l'idée de dire qu'il faut aller à l'encontre des politiques de sobriété. Je ne veux pas m'inscrire dans ce truc-là, dans le sens où, si elles ont lieu aujourd'hui, même si on ne peut pas aller toujours dans les extrêmes de ce genre de choses-là, je pense qu'elles ont une raison d'être, parce que l'alcoolisme, effectivement, est une maladie. C'est un vrai problème de santé. Et donc il faut pouvoir le traiter, donc on ne peut pas aller à l'encontre de ces politiques-là. Néanmoins, il faut qu'on réussisse dans ce contexte-là à faire notre place ou à garder notre place et à continuer à vivre de ce métier. Et la chance que nous avons à Marciac, c'est qu'on pourrait considérer que l'on est une pépite ou une niche dans ce monde immense qu'est celui du vin. Et donc c'est une véritable chance parce que... Je considère que nous ne sommes pas au même niveau, dans ce sens que nous serions une niche. Nous ne sommes pas au même niveau que les autres vignobles et donc de fait, les crises conjoncturelles nous touchent moins que pour les autres vignobles. Notre force à Marciac n'est pas de vendre du vin, mais elle est d'entretenir notre territoire, d'entretenir un cépage et d'entretenir une histoire. Et c'est en faisant valoir. l'ensemble de ces choses là que derrière nous transformons tous ces aspects là en vin. C'est ce que nous essayons de vendre comme histoire à tous ceux qui aiment le Marciac.

  • Speaker #0

    Alors tout ça je l'entends bien, on peut être amateur de vin, en boire tous les jours sans être pour autant alcoolique. Et évidemment la maladie dont on parle elle n'est pas liée à cette consommation quotidienne mais elle est liée à la consommation excessive et souvent par la jeunesse. Dans tous les cas, aujourd'hui, dans l'Aveyron, il y a des vignes, mais ce n'est pas dans l'agriculture ce qui porte le plus le département. C'est peut-être un petit peu la raison pour laquelle vous êtes aussi éleveur. Mais dans tous les cas, aujourd'hui, comment se place la vigne, justement, par rapport au reste de l'agriculture sur le département ? Et donc, quelle est la place que Marciac prend sur le plan de l'agriculture départementale ?

  • Speaker #1

    Sur la partie... La coopérative, dans notre cas, n'est qu'une partie qui construit l'ensemble des appellations sur le vignoble. Donc peut-être que je retournerai la question aussi à notre président de Fédération des Vignes d'Aveyron sur sa vision. Mais ce que je pense aujourd'hui, c'est que... On le voit bien au travers notamment de l'onotourisme, de l'intérêt que portent les gens malgré tout sur la vigne et le vin, même si on le disait tout à l'heure, les politiques pour boire de l'alcool ne vont pas dans ce sens-là, mais malgré tout il y a un intérêt pour l'onotourisme, dans le sens, comme je le disais tout à l'heure, où on relie le vignoble à une histoire, et un côté patrimonial et un côté culturel. Et donc le vignoble notamment de Marciac et les autres vignobles aussi, notamment d'Estaing, Lefelle et les Côtes de Millau pour ne pas les citer, s'inscrivent tout autant dans ce sens-là. Et donc même si nous sommes une petite production avec au sens économique un petit chiffre dans la valorisation que permet le monde agricole, néanmoins ce que nous apportons c'est une image. Voilà, nous apportons l'image. d'un vignoble, d'un territoire aménagé en terrasse. Et c'est ça qui est extrêmement important, c'est que nous portons de la valeur sur des lieux qui, sans la vigne, seraient tout simplement un friche. Nous venons vraiment valoriser notre territoire, nous aménageons notre territoire en complémentarité des autres productions, de l'élevage notamment bovins et ovins, mais sur des coins où malgré tout l'élevage serait compliqué. Donc il y a cette complémentarité-là. qui s'inscrit parfaitement pour la vigne et qui vient donner une caractéristique en plus, une image de plus qui est vraiment valorisante pour le département et pour son attractivité.

  • Speaker #0

    Alors par rapport au vignoble et au vin de Marciac, quelles sont les techniques, qu'est-ce que vous avez choisi principalement pour valoriser votre vin ? Quel type de vin vous faites ? Quelles sont les qualités essentielles du vin de Marciac ?

  • Speaker #1

    Alors le vin de Marciac, un de ses atouts, c'est son cépage. Le cépage de son nom commun, le fer servadou, localement que l'on appelle le mansoi. On le retrouve aussi un petit peu dans le Tarn, où il l'appelle le brocol. Et de mémoire, le pinenque, mais je ne sais plus dans quelle région. Bref, tout ça pour dire que nous, nous faisons notre vin de Marciac quasi uniquement avec ce cépage-là. Ce cépage-là apporte ses caractéristiques en termes de dégustation pour le vin. Et on va être, grâce au cépage et grâce notamment à notre climat, qui est un climat plutôt tempéré, voire avec le massif central, un climat plutôt frais, on va rester du coup sur un vin aujourd'hui qui est très sur le fruit, très frais. Les choses dans... qui vont dans ce sens-là, un vin qui ne tape pas, qui n'est pas alcoolisé à 14-15 degrés, des choses qui sont très accessibles. Donc c'est un vin sur lequel on peut se faire plaisir, le vin de Marciac. Un vin de plaisir, certains le qualifient de vin de soif, à mon sens ce n'est pas péjoratif, puisque aujourd'hui c'est quelque chose que les gens apprécient. Voilà, c'est toutes les qualités du vin de Marciac, son cépage, son acclimatation dans notre département, qui en font un très bon vin.

  • Speaker #0

    Alors ce sera ma dernière question. Est-ce que les vignerons ou est-ce que les hommes du secteur ressemblent aux mensois ou est-ce que le mensois ressemble aux hommes ?

  • Speaker #1

    Alors c'est toujours la question de l'œuf ou la poule.

  • Speaker #0

    Je parlais des qualités. Est-ce que les hommes d'ici ont cette qualité donc d'être facilement consommables ? Non, mais au moins d'être aussi joyeux que leurs vins.

  • Speaker #1

    Alors tout du moins, je vais dire qu'on l'essaye de l'être et on essaie de... On essaie de faire valoir dans notre métier, qui nous passionne, justement on essaie de faire valoir cette passion et ce cépage, ce cépage historique qui nous tient à cœur, de continuer à faire perdurer sur le vignoble. Et on essaie au travers du cépage et de ce vin-là, de faire avoir notre passion et de partager notre passion aux consommateurs. Je pense que c'est ce qui compte quand les gens boivent un verre de vin. qui puissent comprendre tout ça. Et je pense que ce qui nous tient à cœur, c'est que les consommateurs puissent appréhender tout le travail qu'il y a derrière un verre de vin et tout le labeur que cela nécessite. C'est extrêmement compliqué, je comprends, de la part du consommateur, de pouvoir comprendre ces choses-là. Mais c'est pourtant tout ce qui fait, quand on parle des actes de consommation, pourquoi aller acheter du vin de tel ou tel endroit. Consommer local, c'est un vrai acte citoyen et c'est permettre que son territoire vive et que, en l'occurrence, les vignerons puissent vivre dignement de leur métier.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous diriez qu'entre le Mansoua et les viticulteurs ou vignerons locaux, c'est une histoire d'amour ?

  • Speaker #1

    C'est indéniablement une histoire d'amour.

Description

Jean-Baptiste Couderc est le président de la Cave Le Vallon, coopérative emblématique de l'Aveyron. Engagé et passionné, il œuvre au quotidien pour valoriser le savoir-faire viticole local et promouvoir les vins issus du terroir unique de Marcillac. Sous sa présidence, la cave poursuit sa modernisation tout en restant fidèle à ses racines. Son leadership dynamique incarne une vision collective, tournée vers l’avenir et le rayonnement des vignerons de la région.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Est-ce capable d'être capable dans les terroirs avec Rémi ? Est-ce capable dans les terroirs avec Rémi ?

  • Speaker #1

    Je suis Jean-Baptiste Couderc, président de la cave coopérative Levalon Vigneron du Rougier et agriculteur en polyculture élevage et donc vigneron sur la commune de Clairvaux d'Aveyron, donc dans notre département de l'Aveyron.

  • Speaker #0

    Alors première question... Quelles qualités il faut pour réussir à être élu président d'une CAF coopérative ?

  • Speaker #1

    Alors les qualités, je ne doute pas qu'il en faut beaucoup. C'est toujours la difficulté de faire un travail d'introspection sur soi-même pour savoir ce qu'il nous faut pour être élu ou pour être un bon président. Mais je dirais avant tout, la première des qualités, ça doit être l'écoute. L'écoute envers nos associés coopérateurs, puisque la coopérative est constituée des associés coopérateurs, en l'occurrence à la cave des vignerons. Ce qui est important en tant que président, c'est que ce soit au quotidien ou au cours des différentes rencontres que l'on a avec les vignerons, de pouvoir vraiment être à leur écoute, de comprendre quelles sont leurs problématiques sur le terrain. Est-ce qu'ils ont des choses à faire remonter ou plus simplement, est-ce qu'ils ont des dossiers sur lesquels ils souhaitent travailler, des sujets à mener sur la table sur lesquels on va... on va travailler à la cave. Donc la première, l'écoute, et ensuite je dirais la capacité à fédérer un groupe et à faire en sorte que nos individualités ne soient pas juste une simple addition les unes aux autres, mais que cette somme-là soit la multiplication de nos personnes. Et faire en sorte que cette synergie de groupe puisse se développer dans notre cave. Je pense que c'est un atout pour le président s'il est en capacité de pouvoir faire ça.

  • Speaker #0

    Alors un président est élu souvent pour porter un groupe vers l'avenir. Aujourd'hui, on connaît les difficultés du vin sur le plan national, international. On sait qu'aujourd'hui, il y a eu de nombreuses campagnes anti-alcool, etc. Et on a englobé le vin là-dedans, alors qu'en fait, ça n'a rien à voir. Mais globalement, quelles sont les visions que peut avoir le président aujourd'hui pour porter la cave vers l'avenir ?

  • Speaker #1

    Alors... D'abord, je tiens à préciser que je ne m'inscris pas dans l'idée de dire qu'il faut aller à l'encontre des politiques de sobriété. Je ne veux pas m'inscrire dans ce truc-là, dans le sens où, si elles ont lieu aujourd'hui, même si on ne peut pas aller toujours dans les extrêmes de ce genre de choses-là, je pense qu'elles ont une raison d'être, parce que l'alcoolisme, effectivement, est une maladie. C'est un vrai problème de santé. Et donc il faut pouvoir le traiter, donc on ne peut pas aller à l'encontre de ces politiques-là. Néanmoins, il faut qu'on réussisse dans ce contexte-là à faire notre place ou à garder notre place et à continuer à vivre de ce métier. Et la chance que nous avons à Marciac, c'est qu'on pourrait considérer que l'on est une pépite ou une niche dans ce monde immense qu'est celui du vin. Et donc c'est une véritable chance parce que... Je considère que nous ne sommes pas au même niveau, dans ce sens que nous serions une niche. Nous ne sommes pas au même niveau que les autres vignobles et donc de fait, les crises conjoncturelles nous touchent moins que pour les autres vignobles. Notre force à Marciac n'est pas de vendre du vin, mais elle est d'entretenir notre territoire, d'entretenir un cépage et d'entretenir une histoire. Et c'est en faisant valoir. l'ensemble de ces choses là que derrière nous transformons tous ces aspects là en vin. C'est ce que nous essayons de vendre comme histoire à tous ceux qui aiment le Marciac.

  • Speaker #0

    Alors tout ça je l'entends bien, on peut être amateur de vin, en boire tous les jours sans être pour autant alcoolique. Et évidemment la maladie dont on parle elle n'est pas liée à cette consommation quotidienne mais elle est liée à la consommation excessive et souvent par la jeunesse. Dans tous les cas, aujourd'hui, dans l'Aveyron, il y a des vignes, mais ce n'est pas dans l'agriculture ce qui porte le plus le département. C'est peut-être un petit peu la raison pour laquelle vous êtes aussi éleveur. Mais dans tous les cas, aujourd'hui, comment se place la vigne, justement, par rapport au reste de l'agriculture sur le département ? Et donc, quelle est la place que Marciac prend sur le plan de l'agriculture départementale ?

  • Speaker #1

    Sur la partie... La coopérative, dans notre cas, n'est qu'une partie qui construit l'ensemble des appellations sur le vignoble. Donc peut-être que je retournerai la question aussi à notre président de Fédération des Vignes d'Aveyron sur sa vision. Mais ce que je pense aujourd'hui, c'est que... On le voit bien au travers notamment de l'onotourisme, de l'intérêt que portent les gens malgré tout sur la vigne et le vin, même si on le disait tout à l'heure, les politiques pour boire de l'alcool ne vont pas dans ce sens-là, mais malgré tout il y a un intérêt pour l'onotourisme, dans le sens, comme je le disais tout à l'heure, où on relie le vignoble à une histoire, et un côté patrimonial et un côté culturel. Et donc le vignoble notamment de Marciac et les autres vignobles aussi, notamment d'Estaing, Lefelle et les Côtes de Millau pour ne pas les citer, s'inscrivent tout autant dans ce sens-là. Et donc même si nous sommes une petite production avec au sens économique un petit chiffre dans la valorisation que permet le monde agricole, néanmoins ce que nous apportons c'est une image. Voilà, nous apportons l'image. d'un vignoble, d'un territoire aménagé en terrasse. Et c'est ça qui est extrêmement important, c'est que nous portons de la valeur sur des lieux qui, sans la vigne, seraient tout simplement un friche. Nous venons vraiment valoriser notre territoire, nous aménageons notre territoire en complémentarité des autres productions, de l'élevage notamment bovins et ovins, mais sur des coins où malgré tout l'élevage serait compliqué. Donc il y a cette complémentarité-là. qui s'inscrit parfaitement pour la vigne et qui vient donner une caractéristique en plus, une image de plus qui est vraiment valorisante pour le département et pour son attractivité.

  • Speaker #0

    Alors par rapport au vignoble et au vin de Marciac, quelles sont les techniques, qu'est-ce que vous avez choisi principalement pour valoriser votre vin ? Quel type de vin vous faites ? Quelles sont les qualités essentielles du vin de Marciac ?

  • Speaker #1

    Alors le vin de Marciac, un de ses atouts, c'est son cépage. Le cépage de son nom commun, le fer servadou, localement que l'on appelle le mansoi. On le retrouve aussi un petit peu dans le Tarn, où il l'appelle le brocol. Et de mémoire, le pinenque, mais je ne sais plus dans quelle région. Bref, tout ça pour dire que nous, nous faisons notre vin de Marciac quasi uniquement avec ce cépage-là. Ce cépage-là apporte ses caractéristiques en termes de dégustation pour le vin. Et on va être, grâce au cépage et grâce notamment à notre climat, qui est un climat plutôt tempéré, voire avec le massif central, un climat plutôt frais, on va rester du coup sur un vin aujourd'hui qui est très sur le fruit, très frais. Les choses dans... qui vont dans ce sens-là, un vin qui ne tape pas, qui n'est pas alcoolisé à 14-15 degrés, des choses qui sont très accessibles. Donc c'est un vin sur lequel on peut se faire plaisir, le vin de Marciac. Un vin de plaisir, certains le qualifient de vin de soif, à mon sens ce n'est pas péjoratif, puisque aujourd'hui c'est quelque chose que les gens apprécient. Voilà, c'est toutes les qualités du vin de Marciac, son cépage, son acclimatation dans notre département, qui en font un très bon vin.

  • Speaker #0

    Alors ce sera ma dernière question. Est-ce que les vignerons ou est-ce que les hommes du secteur ressemblent aux mensois ou est-ce que le mensois ressemble aux hommes ?

  • Speaker #1

    Alors c'est toujours la question de l'œuf ou la poule.

  • Speaker #0

    Je parlais des qualités. Est-ce que les hommes d'ici ont cette qualité donc d'être facilement consommables ? Non, mais au moins d'être aussi joyeux que leurs vins.

  • Speaker #1

    Alors tout du moins, je vais dire qu'on l'essaye de l'être et on essaie de... On essaie de faire valoir dans notre métier, qui nous passionne, justement on essaie de faire valoir cette passion et ce cépage, ce cépage historique qui nous tient à cœur, de continuer à faire perdurer sur le vignoble. Et on essaie au travers du cépage et de ce vin-là, de faire avoir notre passion et de partager notre passion aux consommateurs. Je pense que c'est ce qui compte quand les gens boivent un verre de vin. qui puissent comprendre tout ça. Et je pense que ce qui nous tient à cœur, c'est que les consommateurs puissent appréhender tout le travail qu'il y a derrière un verre de vin et tout le labeur que cela nécessite. C'est extrêmement compliqué, je comprends, de la part du consommateur, de pouvoir comprendre ces choses-là. Mais c'est pourtant tout ce qui fait, quand on parle des actes de consommation, pourquoi aller acheter du vin de tel ou tel endroit. Consommer local, c'est un vrai acte citoyen et c'est permettre que son territoire vive et que, en l'occurrence, les vignerons puissent vivre dignement de leur métier.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous diriez qu'entre le Mansoua et les viticulteurs ou vignerons locaux, c'est une histoire d'amour ?

  • Speaker #1

    C'est indéniablement une histoire d'amour.

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Jean-Baptiste Couderc est le président de la Cave Le Vallon, coopérative emblématique de l'Aveyron. Engagé et passionné, il œuvre au quotidien pour valoriser le savoir-faire viticole local et promouvoir les vins issus du terroir unique de Marcillac. Sous sa présidence, la cave poursuit sa modernisation tout en restant fidèle à ses racines. Son leadership dynamique incarne une vision collective, tournée vers l’avenir et le rayonnement des vignerons de la région.


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  • Speaker #0

    Est-ce capable d'être capable dans les terroirs avec Rémi ? Est-ce capable dans les terroirs avec Rémi ?

  • Speaker #1

    Je suis Jean-Baptiste Couderc, président de la cave coopérative Levalon Vigneron du Rougier et agriculteur en polyculture élevage et donc vigneron sur la commune de Clairvaux d'Aveyron, donc dans notre département de l'Aveyron.

  • Speaker #0

    Alors première question... Quelles qualités il faut pour réussir à être élu président d'une CAF coopérative ?

  • Speaker #1

    Alors les qualités, je ne doute pas qu'il en faut beaucoup. C'est toujours la difficulté de faire un travail d'introspection sur soi-même pour savoir ce qu'il nous faut pour être élu ou pour être un bon président. Mais je dirais avant tout, la première des qualités, ça doit être l'écoute. L'écoute envers nos associés coopérateurs, puisque la coopérative est constituée des associés coopérateurs, en l'occurrence à la cave des vignerons. Ce qui est important en tant que président, c'est que ce soit au quotidien ou au cours des différentes rencontres que l'on a avec les vignerons, de pouvoir vraiment être à leur écoute, de comprendre quelles sont leurs problématiques sur le terrain. Est-ce qu'ils ont des choses à faire remonter ou plus simplement, est-ce qu'ils ont des dossiers sur lesquels ils souhaitent travailler, des sujets à mener sur la table sur lesquels on va... on va travailler à la cave. Donc la première, l'écoute, et ensuite je dirais la capacité à fédérer un groupe et à faire en sorte que nos individualités ne soient pas juste une simple addition les unes aux autres, mais que cette somme-là soit la multiplication de nos personnes. Et faire en sorte que cette synergie de groupe puisse se développer dans notre cave. Je pense que c'est un atout pour le président s'il est en capacité de pouvoir faire ça.

  • Speaker #0

    Alors un président est élu souvent pour porter un groupe vers l'avenir. Aujourd'hui, on connaît les difficultés du vin sur le plan national, international. On sait qu'aujourd'hui, il y a eu de nombreuses campagnes anti-alcool, etc. Et on a englobé le vin là-dedans, alors qu'en fait, ça n'a rien à voir. Mais globalement, quelles sont les visions que peut avoir le président aujourd'hui pour porter la cave vers l'avenir ?

  • Speaker #1

    Alors... D'abord, je tiens à préciser que je ne m'inscris pas dans l'idée de dire qu'il faut aller à l'encontre des politiques de sobriété. Je ne veux pas m'inscrire dans ce truc-là, dans le sens où, si elles ont lieu aujourd'hui, même si on ne peut pas aller toujours dans les extrêmes de ce genre de choses-là, je pense qu'elles ont une raison d'être, parce que l'alcoolisme, effectivement, est une maladie. C'est un vrai problème de santé. Et donc il faut pouvoir le traiter, donc on ne peut pas aller à l'encontre de ces politiques-là. Néanmoins, il faut qu'on réussisse dans ce contexte-là à faire notre place ou à garder notre place et à continuer à vivre de ce métier. Et la chance que nous avons à Marciac, c'est qu'on pourrait considérer que l'on est une pépite ou une niche dans ce monde immense qu'est celui du vin. Et donc c'est une véritable chance parce que... Je considère que nous ne sommes pas au même niveau, dans ce sens que nous serions une niche. Nous ne sommes pas au même niveau que les autres vignobles et donc de fait, les crises conjoncturelles nous touchent moins que pour les autres vignobles. Notre force à Marciac n'est pas de vendre du vin, mais elle est d'entretenir notre territoire, d'entretenir un cépage et d'entretenir une histoire. Et c'est en faisant valoir. l'ensemble de ces choses là que derrière nous transformons tous ces aspects là en vin. C'est ce que nous essayons de vendre comme histoire à tous ceux qui aiment le Marciac.

  • Speaker #0

    Alors tout ça je l'entends bien, on peut être amateur de vin, en boire tous les jours sans être pour autant alcoolique. Et évidemment la maladie dont on parle elle n'est pas liée à cette consommation quotidienne mais elle est liée à la consommation excessive et souvent par la jeunesse. Dans tous les cas, aujourd'hui, dans l'Aveyron, il y a des vignes, mais ce n'est pas dans l'agriculture ce qui porte le plus le département. C'est peut-être un petit peu la raison pour laquelle vous êtes aussi éleveur. Mais dans tous les cas, aujourd'hui, comment se place la vigne, justement, par rapport au reste de l'agriculture sur le département ? Et donc, quelle est la place que Marciac prend sur le plan de l'agriculture départementale ?

  • Speaker #1

    Sur la partie... La coopérative, dans notre cas, n'est qu'une partie qui construit l'ensemble des appellations sur le vignoble. Donc peut-être que je retournerai la question aussi à notre président de Fédération des Vignes d'Aveyron sur sa vision. Mais ce que je pense aujourd'hui, c'est que... On le voit bien au travers notamment de l'onotourisme, de l'intérêt que portent les gens malgré tout sur la vigne et le vin, même si on le disait tout à l'heure, les politiques pour boire de l'alcool ne vont pas dans ce sens-là, mais malgré tout il y a un intérêt pour l'onotourisme, dans le sens, comme je le disais tout à l'heure, où on relie le vignoble à une histoire, et un côté patrimonial et un côté culturel. Et donc le vignoble notamment de Marciac et les autres vignobles aussi, notamment d'Estaing, Lefelle et les Côtes de Millau pour ne pas les citer, s'inscrivent tout autant dans ce sens-là. Et donc même si nous sommes une petite production avec au sens économique un petit chiffre dans la valorisation que permet le monde agricole, néanmoins ce que nous apportons c'est une image. Voilà, nous apportons l'image. d'un vignoble, d'un territoire aménagé en terrasse. Et c'est ça qui est extrêmement important, c'est que nous portons de la valeur sur des lieux qui, sans la vigne, seraient tout simplement un friche. Nous venons vraiment valoriser notre territoire, nous aménageons notre territoire en complémentarité des autres productions, de l'élevage notamment bovins et ovins, mais sur des coins où malgré tout l'élevage serait compliqué. Donc il y a cette complémentarité-là. qui s'inscrit parfaitement pour la vigne et qui vient donner une caractéristique en plus, une image de plus qui est vraiment valorisante pour le département et pour son attractivité.

  • Speaker #0

    Alors par rapport au vignoble et au vin de Marciac, quelles sont les techniques, qu'est-ce que vous avez choisi principalement pour valoriser votre vin ? Quel type de vin vous faites ? Quelles sont les qualités essentielles du vin de Marciac ?

  • Speaker #1

    Alors le vin de Marciac, un de ses atouts, c'est son cépage. Le cépage de son nom commun, le fer servadou, localement que l'on appelle le mansoi. On le retrouve aussi un petit peu dans le Tarn, où il l'appelle le brocol. Et de mémoire, le pinenque, mais je ne sais plus dans quelle région. Bref, tout ça pour dire que nous, nous faisons notre vin de Marciac quasi uniquement avec ce cépage-là. Ce cépage-là apporte ses caractéristiques en termes de dégustation pour le vin. Et on va être, grâce au cépage et grâce notamment à notre climat, qui est un climat plutôt tempéré, voire avec le massif central, un climat plutôt frais, on va rester du coup sur un vin aujourd'hui qui est très sur le fruit, très frais. Les choses dans... qui vont dans ce sens-là, un vin qui ne tape pas, qui n'est pas alcoolisé à 14-15 degrés, des choses qui sont très accessibles. Donc c'est un vin sur lequel on peut se faire plaisir, le vin de Marciac. Un vin de plaisir, certains le qualifient de vin de soif, à mon sens ce n'est pas péjoratif, puisque aujourd'hui c'est quelque chose que les gens apprécient. Voilà, c'est toutes les qualités du vin de Marciac, son cépage, son acclimatation dans notre département, qui en font un très bon vin.

  • Speaker #0

    Alors ce sera ma dernière question. Est-ce que les vignerons ou est-ce que les hommes du secteur ressemblent aux mensois ou est-ce que le mensois ressemble aux hommes ?

  • Speaker #1

    Alors c'est toujours la question de l'œuf ou la poule.

  • Speaker #0

    Je parlais des qualités. Est-ce que les hommes d'ici ont cette qualité donc d'être facilement consommables ? Non, mais au moins d'être aussi joyeux que leurs vins.

  • Speaker #1

    Alors tout du moins, je vais dire qu'on l'essaye de l'être et on essaie de... On essaie de faire valoir dans notre métier, qui nous passionne, justement on essaie de faire valoir cette passion et ce cépage, ce cépage historique qui nous tient à cœur, de continuer à faire perdurer sur le vignoble. Et on essaie au travers du cépage et de ce vin-là, de faire avoir notre passion et de partager notre passion aux consommateurs. Je pense que c'est ce qui compte quand les gens boivent un verre de vin. qui puissent comprendre tout ça. Et je pense que ce qui nous tient à cœur, c'est que les consommateurs puissent appréhender tout le travail qu'il y a derrière un verre de vin et tout le labeur que cela nécessite. C'est extrêmement compliqué, je comprends, de la part du consommateur, de pouvoir comprendre ces choses-là. Mais c'est pourtant tout ce qui fait, quand on parle des actes de consommation, pourquoi aller acheter du vin de tel ou tel endroit. Consommer local, c'est un vrai acte citoyen et c'est permettre que son territoire vive et que, en l'occurrence, les vignerons puissent vivre dignement de leur métier.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous diriez qu'entre le Mansoua et les viticulteurs ou vignerons locaux, c'est une histoire d'amour ?

  • Speaker #1

    C'est indéniablement une histoire d'amour.

Description

Jean-Baptiste Couderc est le président de la Cave Le Vallon, coopérative emblématique de l'Aveyron. Engagé et passionné, il œuvre au quotidien pour valoriser le savoir-faire viticole local et promouvoir les vins issus du terroir unique de Marcillac. Sous sa présidence, la cave poursuit sa modernisation tout en restant fidèle à ses racines. Son leadership dynamique incarne une vision collective, tournée vers l’avenir et le rayonnement des vignerons de la région.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Est-ce capable d'être capable dans les terroirs avec Rémi ? Est-ce capable dans les terroirs avec Rémi ?

  • Speaker #1

    Je suis Jean-Baptiste Couderc, président de la cave coopérative Levalon Vigneron du Rougier et agriculteur en polyculture élevage et donc vigneron sur la commune de Clairvaux d'Aveyron, donc dans notre département de l'Aveyron.

  • Speaker #0

    Alors première question... Quelles qualités il faut pour réussir à être élu président d'une CAF coopérative ?

  • Speaker #1

    Alors les qualités, je ne doute pas qu'il en faut beaucoup. C'est toujours la difficulté de faire un travail d'introspection sur soi-même pour savoir ce qu'il nous faut pour être élu ou pour être un bon président. Mais je dirais avant tout, la première des qualités, ça doit être l'écoute. L'écoute envers nos associés coopérateurs, puisque la coopérative est constituée des associés coopérateurs, en l'occurrence à la cave des vignerons. Ce qui est important en tant que président, c'est que ce soit au quotidien ou au cours des différentes rencontres que l'on a avec les vignerons, de pouvoir vraiment être à leur écoute, de comprendre quelles sont leurs problématiques sur le terrain. Est-ce qu'ils ont des choses à faire remonter ou plus simplement, est-ce qu'ils ont des dossiers sur lesquels ils souhaitent travailler, des sujets à mener sur la table sur lesquels on va... on va travailler à la cave. Donc la première, l'écoute, et ensuite je dirais la capacité à fédérer un groupe et à faire en sorte que nos individualités ne soient pas juste une simple addition les unes aux autres, mais que cette somme-là soit la multiplication de nos personnes. Et faire en sorte que cette synergie de groupe puisse se développer dans notre cave. Je pense que c'est un atout pour le président s'il est en capacité de pouvoir faire ça.

  • Speaker #0

    Alors un président est élu souvent pour porter un groupe vers l'avenir. Aujourd'hui, on connaît les difficultés du vin sur le plan national, international. On sait qu'aujourd'hui, il y a eu de nombreuses campagnes anti-alcool, etc. Et on a englobé le vin là-dedans, alors qu'en fait, ça n'a rien à voir. Mais globalement, quelles sont les visions que peut avoir le président aujourd'hui pour porter la cave vers l'avenir ?

  • Speaker #1

    Alors... D'abord, je tiens à préciser que je ne m'inscris pas dans l'idée de dire qu'il faut aller à l'encontre des politiques de sobriété. Je ne veux pas m'inscrire dans ce truc-là, dans le sens où, si elles ont lieu aujourd'hui, même si on ne peut pas aller toujours dans les extrêmes de ce genre de choses-là, je pense qu'elles ont une raison d'être, parce que l'alcoolisme, effectivement, est une maladie. C'est un vrai problème de santé. Et donc il faut pouvoir le traiter, donc on ne peut pas aller à l'encontre de ces politiques-là. Néanmoins, il faut qu'on réussisse dans ce contexte-là à faire notre place ou à garder notre place et à continuer à vivre de ce métier. Et la chance que nous avons à Marciac, c'est qu'on pourrait considérer que l'on est une pépite ou une niche dans ce monde immense qu'est celui du vin. Et donc c'est une véritable chance parce que... Je considère que nous ne sommes pas au même niveau, dans ce sens que nous serions une niche. Nous ne sommes pas au même niveau que les autres vignobles et donc de fait, les crises conjoncturelles nous touchent moins que pour les autres vignobles. Notre force à Marciac n'est pas de vendre du vin, mais elle est d'entretenir notre territoire, d'entretenir un cépage et d'entretenir une histoire. Et c'est en faisant valoir. l'ensemble de ces choses là que derrière nous transformons tous ces aspects là en vin. C'est ce que nous essayons de vendre comme histoire à tous ceux qui aiment le Marciac.

  • Speaker #0

    Alors tout ça je l'entends bien, on peut être amateur de vin, en boire tous les jours sans être pour autant alcoolique. Et évidemment la maladie dont on parle elle n'est pas liée à cette consommation quotidienne mais elle est liée à la consommation excessive et souvent par la jeunesse. Dans tous les cas, aujourd'hui, dans l'Aveyron, il y a des vignes, mais ce n'est pas dans l'agriculture ce qui porte le plus le département. C'est peut-être un petit peu la raison pour laquelle vous êtes aussi éleveur. Mais dans tous les cas, aujourd'hui, comment se place la vigne, justement, par rapport au reste de l'agriculture sur le département ? Et donc, quelle est la place que Marciac prend sur le plan de l'agriculture départementale ?

  • Speaker #1

    Sur la partie... La coopérative, dans notre cas, n'est qu'une partie qui construit l'ensemble des appellations sur le vignoble. Donc peut-être que je retournerai la question aussi à notre président de Fédération des Vignes d'Aveyron sur sa vision. Mais ce que je pense aujourd'hui, c'est que... On le voit bien au travers notamment de l'onotourisme, de l'intérêt que portent les gens malgré tout sur la vigne et le vin, même si on le disait tout à l'heure, les politiques pour boire de l'alcool ne vont pas dans ce sens-là, mais malgré tout il y a un intérêt pour l'onotourisme, dans le sens, comme je le disais tout à l'heure, où on relie le vignoble à une histoire, et un côté patrimonial et un côté culturel. Et donc le vignoble notamment de Marciac et les autres vignobles aussi, notamment d'Estaing, Lefelle et les Côtes de Millau pour ne pas les citer, s'inscrivent tout autant dans ce sens-là. Et donc même si nous sommes une petite production avec au sens économique un petit chiffre dans la valorisation que permet le monde agricole, néanmoins ce que nous apportons c'est une image. Voilà, nous apportons l'image. d'un vignoble, d'un territoire aménagé en terrasse. Et c'est ça qui est extrêmement important, c'est que nous portons de la valeur sur des lieux qui, sans la vigne, seraient tout simplement un friche. Nous venons vraiment valoriser notre territoire, nous aménageons notre territoire en complémentarité des autres productions, de l'élevage notamment bovins et ovins, mais sur des coins où malgré tout l'élevage serait compliqué. Donc il y a cette complémentarité-là. qui s'inscrit parfaitement pour la vigne et qui vient donner une caractéristique en plus, une image de plus qui est vraiment valorisante pour le département et pour son attractivité.

  • Speaker #0

    Alors par rapport au vignoble et au vin de Marciac, quelles sont les techniques, qu'est-ce que vous avez choisi principalement pour valoriser votre vin ? Quel type de vin vous faites ? Quelles sont les qualités essentielles du vin de Marciac ?

  • Speaker #1

    Alors le vin de Marciac, un de ses atouts, c'est son cépage. Le cépage de son nom commun, le fer servadou, localement que l'on appelle le mansoi. On le retrouve aussi un petit peu dans le Tarn, où il l'appelle le brocol. Et de mémoire, le pinenque, mais je ne sais plus dans quelle région. Bref, tout ça pour dire que nous, nous faisons notre vin de Marciac quasi uniquement avec ce cépage-là. Ce cépage-là apporte ses caractéristiques en termes de dégustation pour le vin. Et on va être, grâce au cépage et grâce notamment à notre climat, qui est un climat plutôt tempéré, voire avec le massif central, un climat plutôt frais, on va rester du coup sur un vin aujourd'hui qui est très sur le fruit, très frais. Les choses dans... qui vont dans ce sens-là, un vin qui ne tape pas, qui n'est pas alcoolisé à 14-15 degrés, des choses qui sont très accessibles. Donc c'est un vin sur lequel on peut se faire plaisir, le vin de Marciac. Un vin de plaisir, certains le qualifient de vin de soif, à mon sens ce n'est pas péjoratif, puisque aujourd'hui c'est quelque chose que les gens apprécient. Voilà, c'est toutes les qualités du vin de Marciac, son cépage, son acclimatation dans notre département, qui en font un très bon vin.

  • Speaker #0

    Alors ce sera ma dernière question. Est-ce que les vignerons ou est-ce que les hommes du secteur ressemblent aux mensois ou est-ce que le mensois ressemble aux hommes ?

  • Speaker #1

    Alors c'est toujours la question de l'œuf ou la poule.

  • Speaker #0

    Je parlais des qualités. Est-ce que les hommes d'ici ont cette qualité donc d'être facilement consommables ? Non, mais au moins d'être aussi joyeux que leurs vins.

  • Speaker #1

    Alors tout du moins, je vais dire qu'on l'essaye de l'être et on essaie de... On essaie de faire valoir dans notre métier, qui nous passionne, justement on essaie de faire valoir cette passion et ce cépage, ce cépage historique qui nous tient à cœur, de continuer à faire perdurer sur le vignoble. Et on essaie au travers du cépage et de ce vin-là, de faire avoir notre passion et de partager notre passion aux consommateurs. Je pense que c'est ce qui compte quand les gens boivent un verre de vin. qui puissent comprendre tout ça. Et je pense que ce qui nous tient à cœur, c'est que les consommateurs puissent appréhender tout le travail qu'il y a derrière un verre de vin et tout le labeur que cela nécessite. C'est extrêmement compliqué, je comprends, de la part du consommateur, de pouvoir comprendre ces choses-là. Mais c'est pourtant tout ce qui fait, quand on parle des actes de consommation, pourquoi aller acheter du vin de tel ou tel endroit. Consommer local, c'est un vrai acte citoyen et c'est permettre que son territoire vive et que, en l'occurrence, les vignerons puissent vivre dignement de leur métier.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous diriez qu'entre le Mansoua et les viticulteurs ou vignerons locaux, c'est une histoire d'amour ?

  • Speaker #1

    C'est indéniablement une histoire d'amour.

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