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Escapades dans les Terroirs avec Remy

AOP Marcillac - Jean-Luc MATHA (vigneron)

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12min |18/04/2025
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12min |18/04/2025
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Description

Escapade dans le terroir de Marcillac : à la rencontre de Jean-Luc Matha

C’est au cœur de l'AOP de Marcillac, entre collines verdoyantes et terres rougeoyantes, que nous avons rendez-vous avec Jean-Luc Matha, vigneron passionné installé à Bruéjouls. Héritier d’un savoir-faire transmis depuis plusieurs générations, il cultive avec soin les cépages typiques de l’AOC Marcillac, notamment le Mansois, aussi appelé Fer Servadou.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis Jean-Luc Matin, vigneron à Marciac, installé en zone de 15 il y a quelques années. Je fais du vin de Marciac depuis 1982. Je suis sur le territoire de Clairvaux-Brujouls. Donc un peu le rouger de Marseillac vers le haut du vignoble.

  • Speaker #1

    On parle beaucoup du rouger de Marseillac. Est-ce que vous pouvez me préciser à quoi correspond le rouger de Marseillac ?

  • Speaker #0

    Le rouger, ce sont les sols, les premiers sols en fait. La couleur rouge, c'est l'oxyde de fer qui a donné cette couleur. Et ce sont des rouges particuliers, des sols, si vous voulez, des terroirs qui vont donner des goûts différents. On a vraiment une identité. de vins grâce à ce terroir. On dit que le terroir ne compte pas. Non, c'est pas vrai. Le terroir a une grande importance dans le goût de nos vins et dans la qualité de nos vins.

  • Speaker #1

    Alors vous avez tout à fait raison, puisque vous le savez mieux que moi, mais ce que vous appelez le mansoi ici, le fer servado,

  • Speaker #0

    dans d'autres régions, il a trouvé son endroit, son climat. sa vie, il vit bien. C'est un cépage rustique, comme le vigneron de Marciac. Nous sommes rustiques, le cépage aussi. Un cépage qui avait une maturité un peu difficile il y a bien longtemps. Aujourd'hui, avec les réunions climatiques, on fait des vins superbes, des vins qui ont toujours une tension, une acidité qui va... L'acidité du vin, c'est la colonne vertébrale du vin. C'est ce qui va faire tenir le vin dans le temps. Il y en a des vins qui ne sont pas très alcoolieux, il faut entre bouze et... et 13 degrés, en gros, par rapport à nos voisins, souvent, c'est quand même peu, mais c'est bon, parce que les vins s'expriment avec toute leur qualité, c'est magnifique, et je trouve, je dis, ce sont souvent des vins de soif, des vins qu'on peut boire, non, non, on peut boire de soif, on peut boire de verre, je pousse à la consommation, je ne vais pas le dire, mais vous savez, le vin, aujourd'hui, passe une étape terrible, on nous tape un peu dessus, le vin, c'est de l'alcool, Non, le vin, il y a de l'alcool dans le vin, mais l'alcool vient de la distillerie. Le vin n'est pas distillé, donc il y a un peu d'alcool comme dans la bière, comme dans le cidre. Donc il faut penser que le vin, c'est aussi le patrimoine de notre pays, qui est la France. Et toutes les régions s'expriment à travers cette terroir, ces cépages, ces vignerons. Ces vignerons qui ont cru à ces régions, notamment Marseillais, qui est une région difficile. L'exode avait frappé notre région. Tous étaient partis à Paris ou ailleurs. Et bien aujourd'hui, les vignerons se retrouvent. Des nouveaux vignerons arrivent et on replante des vignes. Voilà, ça c'est l'avenir magnifique. Que Dieu m'entende, parce que je crois qu'on aura du souci, mais je crois que non. Il faut croire, il faut avoir la foi, la foi à geler, mais la foi en soi d'abord. Et c'est ce qui va nous faire grandir. Alors,

  • Speaker #1

    ce vin de Marciac, vous me le conseilleriez avec quel type de mets ?

  • Speaker #0

    C'est un vin qui va s'adapter un petit peu sur tous les mets. J'ai parlé tout à l'heure de cette tension. Cette tension, c'est le peu d'acidité qu'il a. Ça équilibre le vin. Je suis un guetture bio, et je vais plutôt vers la biodynamie, c'est-à-dire on va essayer de retrouver des vins naturels. Ne me parlez pas de vins naturels, je dis des vins naturels. Des vins qui se font naturellement, avec le vigneron bien sûr. Le vigneron, nous le traiterons en permanence pour surveiller ses raisins. Vous savez, on dit, le vin vient de la vigne. On ne fait pas de... nous ne sommes pas des magiciens. Donc quand on a du beau raisin, ben on aura des bons vins, c'est évident. Ce sont des vins qui vont arriver avec beaucoup de choses. Et tu vas les années... En ce qui me concerne, l'effet millésime est très marqué chez nous en Marseillac, pour une raison unique, c'est que nous n'avons qu'un cépage, un cépage unique. Et cépage unique, le temps n'est pas le même, le travail est le même, le terroir est le même, le vigneron est le même, mais chaque année, il y a une petite différence qui va faire ses qualités différentes. On aimera plutôt les 2024 que les 2022, mais c'est notre vin. Nous avons des cuvées un peu particulières, comme à la cave coopérative, ils ont des cuvées un peu plus haut de gamme. des cuvées qui ont été élevées dans le bois. Moi, je suis contre le bois, en ce qui me concerne, parce que le bois doit avoir des vins solides, capiteux, des vins qui tiennent le coup. Moi, mes vins, si vous voulez, ce sont des vins plus vers la soif, des vins de fête, vous voyez ce que je veux dire. Mais ça va accompagner n'importe quel plat. Et quand on sait, si vous voulez, marier le plat et le vin, comme font les grands restaurants aujourd'hui, c'est merveilleux.

  • Speaker #1

    Quand je vous écoute, je me dis que principalement j'aimerais prendre votre vin à l'apéritif avec un fromage un peu d'as.

  • Speaker #0

    Voilà, voilà. On va se régaler. Mais quand on goûte du vin... On ne mange rien. Parce que la saucisse, le saucisson, le fromage va flatter le vin. Le vin va flatter. Comme je dis à mes clients, je mets toujours un peu de fromage. C'est pas que je ne le prends en convivial, c'est plus convivial. Et les gens disent, quel est bon ce laïol. Et le vin, quel est bon le vin ? Oui. Vous voyez, le vin est bon, le fromage est bon, le vigneron est sympa, la carte à vin qui rechauffe. Non mais c'est aussi notre boulot de vendre du vin. Et quand on reçoit du monde, quand on a la chance d'avoir du monde, ce métier me plaît, m'a toujours plu, parce que je suis un peu solitaire, vous voyez ? Mais j'aime le contact, j'aime ces gens qui vont venir. Et je suis fier, vous savez pour qui je suis fier ? Pour nos anciens vignerons. Tous ceux qui sont partis aujourd'hui. On oublie de parler d'eux. Tous les jours, on oublie de parler d'eux. Je ne pense qu'à eux tout le temps. C'est grâce à eux. Si aujourd'hui, on marche sur une route bien goudronnée, avec un beau vêtement, eux, ils ont commencé sur des sentiers à débroussailler comme ils pouvaient les pauvres. Et là aujourd'hui, on a modulé aux États-Unis, là ça a commencé à être difficile, en Norvège, un peu partout, on exporte un peu partout. J'ai toujours une pensée pour ces anciens vignerons, que j'ai croisé, j'ai eu la chance de croiser. Et quand j'ai croisé ces vignerons, ils m'ont simplement... Mon père était un phénomène psychiatrique, donc il était amoureux de vignes, amoureux d'arbres fruitiers. Il m'a donné l'envie d'avoir un ami, c'est lui qui a déclenché cette passion. Et j'ai rencontré ces vignerons, et comme j'étais le fils prodigue, sans prétention, mais celui qui allait reprendre leur vie quelque part. continuer leur travail. Ils me disent « Beisi Pichu, Beisi, Seiiteoki, asseis-toi là, Ausha, regarde, regarde autour de toi » . Et j'ai regardé autour de moi. Et avec le temps, j'ai compris qu'ils m'avaient donné le don exceptionnel, le don de l'observation. Ce don dont tous les hommes qui veulent vivre dans la sérénité et dans la joie doivent toujours avoir, doivent toujours regarder. Toujours comprendre comment ça marche, avancer intelligemment.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on essaie de développer le vin sans alcool. Qu'en pensez-vous ?

  • Speaker #0

    Pour moi, si vous voulez, l'alcool c'est le support du vin. Un vin sans alcool, autant une bière avec le gas carbonique, c'est plus acceptable, on peut moins s'en apercevoir, je dirais. Mais j'ai goûté les vins sans alcool, parce qu'un caviste de Rodin m'a dit, je goûte ça, il m'a dit que c'était... pas bon, mais on peut se faire son idée. J'ai goûté les vins blancs, il m'a dit, prends les vins blancs, parce que les vins blancs, c'est encore le plus. J'ai trouvé ça à queue, j'ai trouvé ça sans goût. Quel intérêt ? Buvez de l'eau. Buvez de l'eau. Arrêtez de boire du vin sans alcool. Mais buvez de l'eau. Voilà. Il y en a de la bonne.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas besoin d'autre conclusion. Merci.

Description

Escapade dans le terroir de Marcillac : à la rencontre de Jean-Luc Matha

C’est au cœur de l'AOP de Marcillac, entre collines verdoyantes et terres rougeoyantes, que nous avons rendez-vous avec Jean-Luc Matha, vigneron passionné installé à Bruéjouls. Héritier d’un savoir-faire transmis depuis plusieurs générations, il cultive avec soin les cépages typiques de l’AOC Marcillac, notamment le Mansois, aussi appelé Fer Servadou.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis Jean-Luc Matin, vigneron à Marciac, installé en zone de 15 il y a quelques années. Je fais du vin de Marciac depuis 1982. Je suis sur le territoire de Clairvaux-Brujouls. Donc un peu le rouger de Marseillac vers le haut du vignoble.

  • Speaker #1

    On parle beaucoup du rouger de Marseillac. Est-ce que vous pouvez me préciser à quoi correspond le rouger de Marseillac ?

  • Speaker #0

    Le rouger, ce sont les sols, les premiers sols en fait. La couleur rouge, c'est l'oxyde de fer qui a donné cette couleur. Et ce sont des rouges particuliers, des sols, si vous voulez, des terroirs qui vont donner des goûts différents. On a vraiment une identité. de vins grâce à ce terroir. On dit que le terroir ne compte pas. Non, c'est pas vrai. Le terroir a une grande importance dans le goût de nos vins et dans la qualité de nos vins.

  • Speaker #1

    Alors vous avez tout à fait raison, puisque vous le savez mieux que moi, mais ce que vous appelez le mansoi ici, le fer servado,

  • Speaker #0

    dans d'autres régions, il a trouvé son endroit, son climat. sa vie, il vit bien. C'est un cépage rustique, comme le vigneron de Marciac. Nous sommes rustiques, le cépage aussi. Un cépage qui avait une maturité un peu difficile il y a bien longtemps. Aujourd'hui, avec les réunions climatiques, on fait des vins superbes, des vins qui ont toujours une tension, une acidité qui va... L'acidité du vin, c'est la colonne vertébrale du vin. C'est ce qui va faire tenir le vin dans le temps. Il y en a des vins qui ne sont pas très alcoolieux, il faut entre bouze et... et 13 degrés, en gros, par rapport à nos voisins, souvent, c'est quand même peu, mais c'est bon, parce que les vins s'expriment avec toute leur qualité, c'est magnifique, et je trouve, je dis, ce sont souvent des vins de soif, des vins qu'on peut boire, non, non, on peut boire de soif, on peut boire de verre, je pousse à la consommation, je ne vais pas le dire, mais vous savez, le vin, aujourd'hui, passe une étape terrible, on nous tape un peu dessus, le vin, c'est de l'alcool, Non, le vin, il y a de l'alcool dans le vin, mais l'alcool vient de la distillerie. Le vin n'est pas distillé, donc il y a un peu d'alcool comme dans la bière, comme dans le cidre. Donc il faut penser que le vin, c'est aussi le patrimoine de notre pays, qui est la France. Et toutes les régions s'expriment à travers cette terroir, ces cépages, ces vignerons. Ces vignerons qui ont cru à ces régions, notamment Marseillais, qui est une région difficile. L'exode avait frappé notre région. Tous étaient partis à Paris ou ailleurs. Et bien aujourd'hui, les vignerons se retrouvent. Des nouveaux vignerons arrivent et on replante des vignes. Voilà, ça c'est l'avenir magnifique. Que Dieu m'entende, parce que je crois qu'on aura du souci, mais je crois que non. Il faut croire, il faut avoir la foi, la foi à geler, mais la foi en soi d'abord. Et c'est ce qui va nous faire grandir. Alors,

  • Speaker #1

    ce vin de Marciac, vous me le conseilleriez avec quel type de mets ?

  • Speaker #0

    C'est un vin qui va s'adapter un petit peu sur tous les mets. J'ai parlé tout à l'heure de cette tension. Cette tension, c'est le peu d'acidité qu'il a. Ça équilibre le vin. Je suis un guetture bio, et je vais plutôt vers la biodynamie, c'est-à-dire on va essayer de retrouver des vins naturels. Ne me parlez pas de vins naturels, je dis des vins naturels. Des vins qui se font naturellement, avec le vigneron bien sûr. Le vigneron, nous le traiterons en permanence pour surveiller ses raisins. Vous savez, on dit, le vin vient de la vigne. On ne fait pas de... nous ne sommes pas des magiciens. Donc quand on a du beau raisin, ben on aura des bons vins, c'est évident. Ce sont des vins qui vont arriver avec beaucoup de choses. Et tu vas les années... En ce qui me concerne, l'effet millésime est très marqué chez nous en Marseillac, pour une raison unique, c'est que nous n'avons qu'un cépage, un cépage unique. Et cépage unique, le temps n'est pas le même, le travail est le même, le terroir est le même, le vigneron est le même, mais chaque année, il y a une petite différence qui va faire ses qualités différentes. On aimera plutôt les 2024 que les 2022, mais c'est notre vin. Nous avons des cuvées un peu particulières, comme à la cave coopérative, ils ont des cuvées un peu plus haut de gamme. des cuvées qui ont été élevées dans le bois. Moi, je suis contre le bois, en ce qui me concerne, parce que le bois doit avoir des vins solides, capiteux, des vins qui tiennent le coup. Moi, mes vins, si vous voulez, ce sont des vins plus vers la soif, des vins de fête, vous voyez ce que je veux dire. Mais ça va accompagner n'importe quel plat. Et quand on sait, si vous voulez, marier le plat et le vin, comme font les grands restaurants aujourd'hui, c'est merveilleux.

  • Speaker #1

    Quand je vous écoute, je me dis que principalement j'aimerais prendre votre vin à l'apéritif avec un fromage un peu d'as.

  • Speaker #0

    Voilà, voilà. On va se régaler. Mais quand on goûte du vin... On ne mange rien. Parce que la saucisse, le saucisson, le fromage va flatter le vin. Le vin va flatter. Comme je dis à mes clients, je mets toujours un peu de fromage. C'est pas que je ne le prends en convivial, c'est plus convivial. Et les gens disent, quel est bon ce laïol. Et le vin, quel est bon le vin ? Oui. Vous voyez, le vin est bon, le fromage est bon, le vigneron est sympa, la carte à vin qui rechauffe. Non mais c'est aussi notre boulot de vendre du vin. Et quand on reçoit du monde, quand on a la chance d'avoir du monde, ce métier me plaît, m'a toujours plu, parce que je suis un peu solitaire, vous voyez ? Mais j'aime le contact, j'aime ces gens qui vont venir. Et je suis fier, vous savez pour qui je suis fier ? Pour nos anciens vignerons. Tous ceux qui sont partis aujourd'hui. On oublie de parler d'eux. Tous les jours, on oublie de parler d'eux. Je ne pense qu'à eux tout le temps. C'est grâce à eux. Si aujourd'hui, on marche sur une route bien goudronnée, avec un beau vêtement, eux, ils ont commencé sur des sentiers à débroussailler comme ils pouvaient les pauvres. Et là aujourd'hui, on a modulé aux États-Unis, là ça a commencé à être difficile, en Norvège, un peu partout, on exporte un peu partout. J'ai toujours une pensée pour ces anciens vignerons, que j'ai croisé, j'ai eu la chance de croiser. Et quand j'ai croisé ces vignerons, ils m'ont simplement... Mon père était un phénomène psychiatrique, donc il était amoureux de vignes, amoureux d'arbres fruitiers. Il m'a donné l'envie d'avoir un ami, c'est lui qui a déclenché cette passion. Et j'ai rencontré ces vignerons, et comme j'étais le fils prodigue, sans prétention, mais celui qui allait reprendre leur vie quelque part. continuer leur travail. Ils me disent « Beisi Pichu, Beisi, Seiiteoki, asseis-toi là, Ausha, regarde, regarde autour de toi » . Et j'ai regardé autour de moi. Et avec le temps, j'ai compris qu'ils m'avaient donné le don exceptionnel, le don de l'observation. Ce don dont tous les hommes qui veulent vivre dans la sérénité et dans la joie doivent toujours avoir, doivent toujours regarder. Toujours comprendre comment ça marche, avancer intelligemment.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on essaie de développer le vin sans alcool. Qu'en pensez-vous ?

  • Speaker #0

    Pour moi, si vous voulez, l'alcool c'est le support du vin. Un vin sans alcool, autant une bière avec le gas carbonique, c'est plus acceptable, on peut moins s'en apercevoir, je dirais. Mais j'ai goûté les vins sans alcool, parce qu'un caviste de Rodin m'a dit, je goûte ça, il m'a dit que c'était... pas bon, mais on peut se faire son idée. J'ai goûté les vins blancs, il m'a dit, prends les vins blancs, parce que les vins blancs, c'est encore le plus. J'ai trouvé ça à queue, j'ai trouvé ça sans goût. Quel intérêt ? Buvez de l'eau. Buvez de l'eau. Arrêtez de boire du vin sans alcool. Mais buvez de l'eau. Voilà. Il y en a de la bonne.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas besoin d'autre conclusion. Merci.

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Escapade dans le terroir de Marcillac : à la rencontre de Jean-Luc Matha

C’est au cœur de l'AOP de Marcillac, entre collines verdoyantes et terres rougeoyantes, que nous avons rendez-vous avec Jean-Luc Matha, vigneron passionné installé à Bruéjouls. Héritier d’un savoir-faire transmis depuis plusieurs générations, il cultive avec soin les cépages typiques de l’AOC Marcillac, notamment le Mansois, aussi appelé Fer Servadou.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis Jean-Luc Matin, vigneron à Marciac, installé en zone de 15 il y a quelques années. Je fais du vin de Marciac depuis 1982. Je suis sur le territoire de Clairvaux-Brujouls. Donc un peu le rouger de Marseillac vers le haut du vignoble.

  • Speaker #1

    On parle beaucoup du rouger de Marseillac. Est-ce que vous pouvez me préciser à quoi correspond le rouger de Marseillac ?

  • Speaker #0

    Le rouger, ce sont les sols, les premiers sols en fait. La couleur rouge, c'est l'oxyde de fer qui a donné cette couleur. Et ce sont des rouges particuliers, des sols, si vous voulez, des terroirs qui vont donner des goûts différents. On a vraiment une identité. de vins grâce à ce terroir. On dit que le terroir ne compte pas. Non, c'est pas vrai. Le terroir a une grande importance dans le goût de nos vins et dans la qualité de nos vins.

  • Speaker #1

    Alors vous avez tout à fait raison, puisque vous le savez mieux que moi, mais ce que vous appelez le mansoi ici, le fer servado,

  • Speaker #0

    dans d'autres régions, il a trouvé son endroit, son climat. sa vie, il vit bien. C'est un cépage rustique, comme le vigneron de Marciac. Nous sommes rustiques, le cépage aussi. Un cépage qui avait une maturité un peu difficile il y a bien longtemps. Aujourd'hui, avec les réunions climatiques, on fait des vins superbes, des vins qui ont toujours une tension, une acidité qui va... L'acidité du vin, c'est la colonne vertébrale du vin. C'est ce qui va faire tenir le vin dans le temps. Il y en a des vins qui ne sont pas très alcoolieux, il faut entre bouze et... et 13 degrés, en gros, par rapport à nos voisins, souvent, c'est quand même peu, mais c'est bon, parce que les vins s'expriment avec toute leur qualité, c'est magnifique, et je trouve, je dis, ce sont souvent des vins de soif, des vins qu'on peut boire, non, non, on peut boire de soif, on peut boire de verre, je pousse à la consommation, je ne vais pas le dire, mais vous savez, le vin, aujourd'hui, passe une étape terrible, on nous tape un peu dessus, le vin, c'est de l'alcool, Non, le vin, il y a de l'alcool dans le vin, mais l'alcool vient de la distillerie. Le vin n'est pas distillé, donc il y a un peu d'alcool comme dans la bière, comme dans le cidre. Donc il faut penser que le vin, c'est aussi le patrimoine de notre pays, qui est la France. Et toutes les régions s'expriment à travers cette terroir, ces cépages, ces vignerons. Ces vignerons qui ont cru à ces régions, notamment Marseillais, qui est une région difficile. L'exode avait frappé notre région. Tous étaient partis à Paris ou ailleurs. Et bien aujourd'hui, les vignerons se retrouvent. Des nouveaux vignerons arrivent et on replante des vignes. Voilà, ça c'est l'avenir magnifique. Que Dieu m'entende, parce que je crois qu'on aura du souci, mais je crois que non. Il faut croire, il faut avoir la foi, la foi à geler, mais la foi en soi d'abord. Et c'est ce qui va nous faire grandir. Alors,

  • Speaker #1

    ce vin de Marciac, vous me le conseilleriez avec quel type de mets ?

  • Speaker #0

    C'est un vin qui va s'adapter un petit peu sur tous les mets. J'ai parlé tout à l'heure de cette tension. Cette tension, c'est le peu d'acidité qu'il a. Ça équilibre le vin. Je suis un guetture bio, et je vais plutôt vers la biodynamie, c'est-à-dire on va essayer de retrouver des vins naturels. Ne me parlez pas de vins naturels, je dis des vins naturels. Des vins qui se font naturellement, avec le vigneron bien sûr. Le vigneron, nous le traiterons en permanence pour surveiller ses raisins. Vous savez, on dit, le vin vient de la vigne. On ne fait pas de... nous ne sommes pas des magiciens. Donc quand on a du beau raisin, ben on aura des bons vins, c'est évident. Ce sont des vins qui vont arriver avec beaucoup de choses. Et tu vas les années... En ce qui me concerne, l'effet millésime est très marqué chez nous en Marseillac, pour une raison unique, c'est que nous n'avons qu'un cépage, un cépage unique. Et cépage unique, le temps n'est pas le même, le travail est le même, le terroir est le même, le vigneron est le même, mais chaque année, il y a une petite différence qui va faire ses qualités différentes. On aimera plutôt les 2024 que les 2022, mais c'est notre vin. Nous avons des cuvées un peu particulières, comme à la cave coopérative, ils ont des cuvées un peu plus haut de gamme. des cuvées qui ont été élevées dans le bois. Moi, je suis contre le bois, en ce qui me concerne, parce que le bois doit avoir des vins solides, capiteux, des vins qui tiennent le coup. Moi, mes vins, si vous voulez, ce sont des vins plus vers la soif, des vins de fête, vous voyez ce que je veux dire. Mais ça va accompagner n'importe quel plat. Et quand on sait, si vous voulez, marier le plat et le vin, comme font les grands restaurants aujourd'hui, c'est merveilleux.

  • Speaker #1

    Quand je vous écoute, je me dis que principalement j'aimerais prendre votre vin à l'apéritif avec un fromage un peu d'as.

  • Speaker #0

    Voilà, voilà. On va se régaler. Mais quand on goûte du vin... On ne mange rien. Parce que la saucisse, le saucisson, le fromage va flatter le vin. Le vin va flatter. Comme je dis à mes clients, je mets toujours un peu de fromage. C'est pas que je ne le prends en convivial, c'est plus convivial. Et les gens disent, quel est bon ce laïol. Et le vin, quel est bon le vin ? Oui. Vous voyez, le vin est bon, le fromage est bon, le vigneron est sympa, la carte à vin qui rechauffe. Non mais c'est aussi notre boulot de vendre du vin. Et quand on reçoit du monde, quand on a la chance d'avoir du monde, ce métier me plaît, m'a toujours plu, parce que je suis un peu solitaire, vous voyez ? Mais j'aime le contact, j'aime ces gens qui vont venir. Et je suis fier, vous savez pour qui je suis fier ? Pour nos anciens vignerons. Tous ceux qui sont partis aujourd'hui. On oublie de parler d'eux. Tous les jours, on oublie de parler d'eux. Je ne pense qu'à eux tout le temps. C'est grâce à eux. Si aujourd'hui, on marche sur une route bien goudronnée, avec un beau vêtement, eux, ils ont commencé sur des sentiers à débroussailler comme ils pouvaient les pauvres. Et là aujourd'hui, on a modulé aux États-Unis, là ça a commencé à être difficile, en Norvège, un peu partout, on exporte un peu partout. J'ai toujours une pensée pour ces anciens vignerons, que j'ai croisé, j'ai eu la chance de croiser. Et quand j'ai croisé ces vignerons, ils m'ont simplement... Mon père était un phénomène psychiatrique, donc il était amoureux de vignes, amoureux d'arbres fruitiers. Il m'a donné l'envie d'avoir un ami, c'est lui qui a déclenché cette passion. Et j'ai rencontré ces vignerons, et comme j'étais le fils prodigue, sans prétention, mais celui qui allait reprendre leur vie quelque part. continuer leur travail. Ils me disent « Beisi Pichu, Beisi, Seiiteoki, asseis-toi là, Ausha, regarde, regarde autour de toi » . Et j'ai regardé autour de moi. Et avec le temps, j'ai compris qu'ils m'avaient donné le don exceptionnel, le don de l'observation. Ce don dont tous les hommes qui veulent vivre dans la sérénité et dans la joie doivent toujours avoir, doivent toujours regarder. Toujours comprendre comment ça marche, avancer intelligemment.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on essaie de développer le vin sans alcool. Qu'en pensez-vous ?

  • Speaker #0

    Pour moi, si vous voulez, l'alcool c'est le support du vin. Un vin sans alcool, autant une bière avec le gas carbonique, c'est plus acceptable, on peut moins s'en apercevoir, je dirais. Mais j'ai goûté les vins sans alcool, parce qu'un caviste de Rodin m'a dit, je goûte ça, il m'a dit que c'était... pas bon, mais on peut se faire son idée. J'ai goûté les vins blancs, il m'a dit, prends les vins blancs, parce que les vins blancs, c'est encore le plus. J'ai trouvé ça à queue, j'ai trouvé ça sans goût. Quel intérêt ? Buvez de l'eau. Buvez de l'eau. Arrêtez de boire du vin sans alcool. Mais buvez de l'eau. Voilà. Il y en a de la bonne.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas besoin d'autre conclusion. Merci.

Description

Escapade dans le terroir de Marcillac : à la rencontre de Jean-Luc Matha

C’est au cœur de l'AOP de Marcillac, entre collines verdoyantes et terres rougeoyantes, que nous avons rendez-vous avec Jean-Luc Matha, vigneron passionné installé à Bruéjouls. Héritier d’un savoir-faire transmis depuis plusieurs générations, il cultive avec soin les cépages typiques de l’AOC Marcillac, notamment le Mansois, aussi appelé Fer Servadou.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis Jean-Luc Matin, vigneron à Marciac, installé en zone de 15 il y a quelques années. Je fais du vin de Marciac depuis 1982. Je suis sur le territoire de Clairvaux-Brujouls. Donc un peu le rouger de Marseillac vers le haut du vignoble.

  • Speaker #1

    On parle beaucoup du rouger de Marseillac. Est-ce que vous pouvez me préciser à quoi correspond le rouger de Marseillac ?

  • Speaker #0

    Le rouger, ce sont les sols, les premiers sols en fait. La couleur rouge, c'est l'oxyde de fer qui a donné cette couleur. Et ce sont des rouges particuliers, des sols, si vous voulez, des terroirs qui vont donner des goûts différents. On a vraiment une identité. de vins grâce à ce terroir. On dit que le terroir ne compte pas. Non, c'est pas vrai. Le terroir a une grande importance dans le goût de nos vins et dans la qualité de nos vins.

  • Speaker #1

    Alors vous avez tout à fait raison, puisque vous le savez mieux que moi, mais ce que vous appelez le mansoi ici, le fer servado,

  • Speaker #0

    dans d'autres régions, il a trouvé son endroit, son climat. sa vie, il vit bien. C'est un cépage rustique, comme le vigneron de Marciac. Nous sommes rustiques, le cépage aussi. Un cépage qui avait une maturité un peu difficile il y a bien longtemps. Aujourd'hui, avec les réunions climatiques, on fait des vins superbes, des vins qui ont toujours une tension, une acidité qui va... L'acidité du vin, c'est la colonne vertébrale du vin. C'est ce qui va faire tenir le vin dans le temps. Il y en a des vins qui ne sont pas très alcoolieux, il faut entre bouze et... et 13 degrés, en gros, par rapport à nos voisins, souvent, c'est quand même peu, mais c'est bon, parce que les vins s'expriment avec toute leur qualité, c'est magnifique, et je trouve, je dis, ce sont souvent des vins de soif, des vins qu'on peut boire, non, non, on peut boire de soif, on peut boire de verre, je pousse à la consommation, je ne vais pas le dire, mais vous savez, le vin, aujourd'hui, passe une étape terrible, on nous tape un peu dessus, le vin, c'est de l'alcool, Non, le vin, il y a de l'alcool dans le vin, mais l'alcool vient de la distillerie. Le vin n'est pas distillé, donc il y a un peu d'alcool comme dans la bière, comme dans le cidre. Donc il faut penser que le vin, c'est aussi le patrimoine de notre pays, qui est la France. Et toutes les régions s'expriment à travers cette terroir, ces cépages, ces vignerons. Ces vignerons qui ont cru à ces régions, notamment Marseillais, qui est une région difficile. L'exode avait frappé notre région. Tous étaient partis à Paris ou ailleurs. Et bien aujourd'hui, les vignerons se retrouvent. Des nouveaux vignerons arrivent et on replante des vignes. Voilà, ça c'est l'avenir magnifique. Que Dieu m'entende, parce que je crois qu'on aura du souci, mais je crois que non. Il faut croire, il faut avoir la foi, la foi à geler, mais la foi en soi d'abord. Et c'est ce qui va nous faire grandir. Alors,

  • Speaker #1

    ce vin de Marciac, vous me le conseilleriez avec quel type de mets ?

  • Speaker #0

    C'est un vin qui va s'adapter un petit peu sur tous les mets. J'ai parlé tout à l'heure de cette tension. Cette tension, c'est le peu d'acidité qu'il a. Ça équilibre le vin. Je suis un guetture bio, et je vais plutôt vers la biodynamie, c'est-à-dire on va essayer de retrouver des vins naturels. Ne me parlez pas de vins naturels, je dis des vins naturels. Des vins qui se font naturellement, avec le vigneron bien sûr. Le vigneron, nous le traiterons en permanence pour surveiller ses raisins. Vous savez, on dit, le vin vient de la vigne. On ne fait pas de... nous ne sommes pas des magiciens. Donc quand on a du beau raisin, ben on aura des bons vins, c'est évident. Ce sont des vins qui vont arriver avec beaucoup de choses. Et tu vas les années... En ce qui me concerne, l'effet millésime est très marqué chez nous en Marseillac, pour une raison unique, c'est que nous n'avons qu'un cépage, un cépage unique. Et cépage unique, le temps n'est pas le même, le travail est le même, le terroir est le même, le vigneron est le même, mais chaque année, il y a une petite différence qui va faire ses qualités différentes. On aimera plutôt les 2024 que les 2022, mais c'est notre vin. Nous avons des cuvées un peu particulières, comme à la cave coopérative, ils ont des cuvées un peu plus haut de gamme. des cuvées qui ont été élevées dans le bois. Moi, je suis contre le bois, en ce qui me concerne, parce que le bois doit avoir des vins solides, capiteux, des vins qui tiennent le coup. Moi, mes vins, si vous voulez, ce sont des vins plus vers la soif, des vins de fête, vous voyez ce que je veux dire. Mais ça va accompagner n'importe quel plat. Et quand on sait, si vous voulez, marier le plat et le vin, comme font les grands restaurants aujourd'hui, c'est merveilleux.

  • Speaker #1

    Quand je vous écoute, je me dis que principalement j'aimerais prendre votre vin à l'apéritif avec un fromage un peu d'as.

  • Speaker #0

    Voilà, voilà. On va se régaler. Mais quand on goûte du vin... On ne mange rien. Parce que la saucisse, le saucisson, le fromage va flatter le vin. Le vin va flatter. Comme je dis à mes clients, je mets toujours un peu de fromage. C'est pas que je ne le prends en convivial, c'est plus convivial. Et les gens disent, quel est bon ce laïol. Et le vin, quel est bon le vin ? Oui. Vous voyez, le vin est bon, le fromage est bon, le vigneron est sympa, la carte à vin qui rechauffe. Non mais c'est aussi notre boulot de vendre du vin. Et quand on reçoit du monde, quand on a la chance d'avoir du monde, ce métier me plaît, m'a toujours plu, parce que je suis un peu solitaire, vous voyez ? Mais j'aime le contact, j'aime ces gens qui vont venir. Et je suis fier, vous savez pour qui je suis fier ? Pour nos anciens vignerons. Tous ceux qui sont partis aujourd'hui. On oublie de parler d'eux. Tous les jours, on oublie de parler d'eux. Je ne pense qu'à eux tout le temps. C'est grâce à eux. Si aujourd'hui, on marche sur une route bien goudronnée, avec un beau vêtement, eux, ils ont commencé sur des sentiers à débroussailler comme ils pouvaient les pauvres. Et là aujourd'hui, on a modulé aux États-Unis, là ça a commencé à être difficile, en Norvège, un peu partout, on exporte un peu partout. J'ai toujours une pensée pour ces anciens vignerons, que j'ai croisé, j'ai eu la chance de croiser. Et quand j'ai croisé ces vignerons, ils m'ont simplement... Mon père était un phénomène psychiatrique, donc il était amoureux de vignes, amoureux d'arbres fruitiers. Il m'a donné l'envie d'avoir un ami, c'est lui qui a déclenché cette passion. Et j'ai rencontré ces vignerons, et comme j'étais le fils prodigue, sans prétention, mais celui qui allait reprendre leur vie quelque part. continuer leur travail. Ils me disent « Beisi Pichu, Beisi, Seiiteoki, asseis-toi là, Ausha, regarde, regarde autour de toi » . Et j'ai regardé autour de moi. Et avec le temps, j'ai compris qu'ils m'avaient donné le don exceptionnel, le don de l'observation. Ce don dont tous les hommes qui veulent vivre dans la sérénité et dans la joie doivent toujours avoir, doivent toujours regarder. Toujours comprendre comment ça marche, avancer intelligemment.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on essaie de développer le vin sans alcool. Qu'en pensez-vous ?

  • Speaker #0

    Pour moi, si vous voulez, l'alcool c'est le support du vin. Un vin sans alcool, autant une bière avec le gas carbonique, c'est plus acceptable, on peut moins s'en apercevoir, je dirais. Mais j'ai goûté les vins sans alcool, parce qu'un caviste de Rodin m'a dit, je goûte ça, il m'a dit que c'était... pas bon, mais on peut se faire son idée. J'ai goûté les vins blancs, il m'a dit, prends les vins blancs, parce que les vins blancs, c'est encore le plus. J'ai trouvé ça à queue, j'ai trouvé ça sans goût. Quel intérêt ? Buvez de l'eau. Buvez de l'eau. Arrêtez de boire du vin sans alcool. Mais buvez de l'eau. Voilà. Il y en a de la bonne.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas besoin d'autre conclusion. Merci.

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