Transcription

• Speaker #0

  Tu t'es déjà senti coupable alors qu'au fond, tu savais que tu faisais le bon choix pour toi. Parce qu'à force de vouloir bien faire, tu en oublies peut-être de te demander « et si ce n'était pas moi le problème ? » « et si je culpabilisais à tort simplement parce que j'essaie d'obéir à une règle qui n'est pas bonne pour moi ? » Bienvenue dans « Et si tu t'écoutais autrement ? » Le podcast pour mettre du sens sur ce que ton corps et tes émotions essaient de te dire. Je suis Aude Jeandrot, praticienne en mémoire du corps et shiatsu. Et à travers ces épisodes, je t'invite à t'écouter pour te retrouver et être libre d'être toi sans culpabilité. Parce que souvent la culpabilité, on l'aperçoit comme un poids à enlever, quelque chose qui nous colle à la peau comme de la glue et dont il faut se débarrasser, qu'il faut dépasser. Aujourd'hui, je te propose de la voir autrement, cette culpabilité, si tu l'apercevais plutôt comme une alerte. Une alerte qu'en fait, tu obéis ou tu cherches à obéir à une règle qui n'est pas bonne pour toi. C'est ce que Astrid a compris. Astrid, c'est une femme de 40 ans, très dynamique, très coquette. Elle a un bel appartement lumineux, un conjoint avec qui elle est très heureuse. Ils font beaucoup de voyages ensemble parce qu'ils aiment ça tous les deux. Et puis elle est architecte d'intérieur, c'est une passion. Elle aime marier les couleurs, faire de beaux espaces. Elle s'est d'ailleurs appliquée à faire ça chez elle. Et son appartement est vraiment très élégant, et son image. Mais derrière cette façade de la jeune femme qui prend soin d'elle, qui est dynamique, qui aime les belles choses, Astrid en fait, elle culpabilise. Elle culpabilise parce qu'elle se sent égoïste. De ne pas faire comme il faut. Un dimanche en famille, lors d'un repas avec ses parents, c'est un moment vraiment révélateur pour elle. Elle arrive chez ses parents, son père comme d'habitude parle de ses anecdotes de jardinage, de ses discussions avec les voisins, de la météo. Voilà, comme il est d'habitude, quelqu'un de gentil, qui parle de ses petites choses de la vie. Sa maman, elle, a pris à cœur de faire une belle table. Si Astrid est devenue architecte d'intérieur, c'est peut-être pas un hasard non plus. Une jolie table avec une belle nappe, de la belle vaisselle, elle a fait le rôti du dimanche pour quand sa fille et son conjoint viennent manger à la maison. Et au moment où elle apporte ce repas, elle dit à Astrid avec un grand sourire et beaucoup de gentillesse « Tu sais, ton père et moi, on se demande si... si en fait tu ne vas pas le regretter plus tard de ne pas avoir d'enfant. » Et là, Astrid, elle a plus faim. Elle sent un creux dans son ventre. Elle sent qu'il se serre, qu'il se noue, que sa gorge est comme prise dans un étau. Elle a l'impression de manquer d'air. Elle n'est pas bien, Astrid. Elle répond « Je ne pense pas. Je suis bien comme ça. » Mais sur le chemin du retour, dans la voiture, cette phrase tourne en boucle. Elle ne se sent pas bien, Astrid. Et puis le soir, elle n'arrive pas à s'endormir. Cette phrase tourne encore plus dans sa tête. Elle se dit que, bah oui, elle est égoïste. Peut-être... que son conjoint, que ses parents ont vraiment envie de cet enfant. Alors elle doute. Elle finit par s'endormir épuisée, mais cette sensation de ventre noué reste. Elle n'est vraiment pas bien. Elle en parle à une amie qui lui conseille de venir me voir. Cette première séance, Astrid vient faire le point. Elle me dit qu'elle ne comprend pas pourquoi elle a ce ventre à ce point noué. Elle a bien l'impression que c'est lié au repas du dimanche. Mais elle pense que c'est parce qu'elle est égoïste et qu'elle devrait faire un effort et prendre sur elle. Donc cette première séance, on la consacre à ce qu'elle ressent dans son ventre, à cette tension. Et elle finit par poser le mot honte. Honte d'avoir choisi de faire autre chose que ce que ses parents, que ce que la société attend d'une femme de 40 ans. Au fil des séances, on met vraiment à jour ce conflit intérieur qu'elle a. Entre ce qu'elle ressent être juste pour elle et ce que... et ce qu'elle croit être obligée de faire. Elle pleure et elle se dit qu'elle ne peut pas être complète en tant que femme puisqu'elle n'est pas mère. C'est tellement dur de l'entendre dire ça et qu'une partie d'elle le croit. Et c'est là par contre où on avance vraiment parce qu'elle comprend que cette règle à laquelle elle essaie d'obéir n'est pas la bonne. Elle a le droit d'être une femme et une femme n'est pas forcément une mère. Une femme, c'est une femme. quel que soit ce qu'elle vit, qu'elle ait des enfants ou pas, qu'elle ait les cheveux roses, verts, bleus ou bruns, peu importe, elle reste une femme. et du coup d'accepter d'enlever cette règle qui n'est pas bonne et qui génère cette culpabilité c'est vraiment tout un travail que nous faisons toutes les deux sur cette loyauté qu'elle a de vouloir faire plaisir et puis de s'autoriser à être une femme à part entière simplement parce qu'elle est femme elle comprend que cette culpabilité en fait qu'elle ressentait cette impression d'être égoïste c'était vraiment une alerte qu'elle cherchait à obéir à une règle qui n'était pas la bonne pour elle, une règle qu'elle subissait. Et toi, tu la ressens cette culpabilité ? Est-ce que tu saurais dire à quelle règle tu cherches à obéir ? Quel modèle tu cherches à imiter quand tu ressens cette culpabilité ? Parce que peut-être que la culpabilité n'est pas le problème, mais le signal, l'alerte, que tu as un modèle à défaire, une règle. qui n'est pas la tienne, et que tu peines forcément à y répondre, puisque ce n'est pas ce que tu veux. La culpabilité n'est pas à combattre, mais à comprendre. Et si tu sens que cette culpabilité revient encore et encore, que tu sais qu'elle n'est pas rationnelle, mais qu'elle te paralyse quand même, c'est peut-être qu'il y a encore une règle ancienne à mettre en lumière, pour pouvoir la défaire. et écrire ta propre règle. Et c'est exactement ce que je fais en séance. Nous explorons tes loyautés invisibles. J'en ai déjà parlé dans un des premiers épisodes du podcast des loyautés invisibles, si tu veux creuser ce sujet. Donc ces loyautés invisibles, c'est il faut hériter, qui te pollue et qui t'empêche d'être toi et de faire vraiment des choix pour toi en toute sérénité. Et c'est ce que nous travaillons ensemble, à ton rythme, pas à pas. Parce que c'est ton rythme qui est juste. Pour te permettre de te retrouver au calme à l'intérieur de toi, libéré de ce qui te pèse pour faire tes propres choix pour toi, et pas pour répondre à des modèles, à des règles qui ne sont plus les bonnes, ou pas les bonnes tout simplement. Si cet épisode t'a parlé, prends le temps de t'abonner, pour recevoir tous les lundis le nouvel épisode. Et si tu penses que cela peut aider une amie, partage-lui. Parce que parfois... La culpabilité empêche vraiment de vivre. Et qu'une écoute d'un épisode peut semer un déclic et permettre d'avancer. En tout cas, c'est ce que je te souhaite. Et tu peux retrouver tous les épisodes et prendre rendez-vous sur mon site tu prends soin de toi, tu passes une belle semaine et moi je te retrouve lundi prochain pour le nouvel épisode. A bientôt !