- Speaker #0
Bienvenue sur Etat d'âme, le podcast au cas de votre santé. Dans cet épisode, nous allons explorer le lien entre l'image du corps et les troubles des conduites alimentaires, avec pour objectif comprendre, prévenir et agir. Mon invité est Amanda Faurissier, thérapeute en TCC, thérapie cognitive et comportementale, une approche validée scientifiquement qui propose des outils concrets pour reprendre du pouvoir sur son quotidien. Amanda publie également des notebooks d'auto-aide sur le deuil, la dépression, la rupture et bien d'autres thématiques liées à la santé mentale. Vous retrouverez tous les liens en description de cet épisode, dont sa page Amazon. Vous êtes sur Etat d'âme, le podcast au cœur de votre santé. Excellente écoute. Bonjour Amanda, merci de nous accorder de votre temps pour cet épisode. Alors, avant d'entrer dans le vif du sujet, pourriez-vous vous présenter en quelques mots et expliquer ce que retrouve la TCC, ainsi que votre manière d'accompagner vos patients ?
 - Speaker #1
Je me présente, Amanda Fourissier, thérapeute cognitif et comportemental à Roquebon-Carmartin. Alors, mon approche se concentre sur l'action et les outils concrets. La TCC, donc thérapie cognitif et comportementale, est une thérapie validée scientifiquement qui vise à comprendre comment nos pensées, donc les cognitions, nos émotions et nos comportements s'influent mutuellement. Et mon rôle est d'aider la personne à identifier des schémas qui vont la faire souffrir pour les modifier pas à pas, afin qu'elle reprenne le pouvoir sur son quotidien.
 - Speaker #0
Comment expliquer les troubles des conduites alimentaires en repères simples et accessibles ? anorexie, boulimie, hyperphagie, ARFID ?
 - Speaker #1
Les troubles des conduites alimentaires, les TCA, sont des maladies qui se manifestent par une relation perturbée à la nourriture ou à l'image du corps. Pour faire simple, l'anorexie, c'est une restriction alimentaire importante par peur intense de prendre du poids, avec un poids souvent dangereusement bas. La boulimie, quant à elle, ce sont des crises de consommation excessive de nourriture. suivi de comportements pour compenser, comme les vomissements ou l'exercice physique intense. Après, on a l'hyperphagie. L'hyperphagie, c'est la présence de crises de suralimentation, donc manger beaucoup en peu de temps, sans comportement compensatoire régulier. Et ARFID, c'est un évitement ou une restriction alimentaire qui n'est pas liée à la peur de grossir, mais souvent à des caractéristiques sensorielles de la nourriture. ou à la peur de s'étouffer. Enfin, dans tous les cas, ce n'est jamais une question de volonté, mais une souffrance psychique qui s'exprime par le corps et l'alimentation.
 - Speaker #0
S'il y avait une idée reçue à déposer tout de suite avec douceur, laquelle serait-ce ? Et pourquoi peut-elle faire mal malgré de bonnes intentions ?
 - Speaker #1
L'idée reçue à déposer serait « c'est juste une question de volonté » . Alors cette idée fait mal, même si elle part d'une bonne intention, encourager l'autre à s'en sortir, évidemment. Parce qu'il faut prendre en compte les émotions, le vécu du patient, mettre l'humain au premier plein.
 - Speaker #0
Dans votre pratique, quelles émotions reviennent le plus autour de l'image du corps et des TCA ? De la honte, de la culpabilité, de la peur, de la solitude ? Comment vous les entendez et comment vous les accueillez en séance ?
 - Speaker #1
Ce sont la honte et la culpabilité qui domine. Honte de ne pas être normal, de ne pas y arriver. Culpabilité après une crise ou un écart. La peur est très présente aussi, peur de grossir, peur de perdre le contrôle, peur du jugement. En séance, je les accueille par la validation émotionnette. Je dis souvent, il est tout à fait normal de ressentir de l'honte quand on traverse cela. On donne de l'espace à l'émotion sans la juger ni la rejeter. On nomme, on accepte, puis on explore d'où elle vient pour ensuite trouver des outils pour la réguler.
 - Speaker #0
On entend souvent, je me sens nulle, j'ai honte de manger, j'ai peur d'être jugée. Comment valider ces émotions sans les amplifier et quelles phrases utilisez-vous pour apaiser sur le moment ?
 - Speaker #1
La validation doit être neutre et empathique. On valide l'existence de la souffrance sans valider le comportement TCA. Je dis, par exemple, je comprends à quel point cette honte vous submerge en ce moment. C'est une émotion très forte et il est normal que vous la ressentiez. Pour apaiser, on se concentre sur l'ici et maintenant. Je dirais... Prenons un instant, vous êtes en sécurité ici. Ce sentiment est intense, mais il passera. On va se concentrer sur ce que vous pouvez contrôler maintenant. L'idée est de passer de la critique à la compassion, même pour quelques secondes.
 - Speaker #0
Concernant la vie sociale, la sexualité, le couple, le travail, quelles difficultés émotionnelles reviennent le plus ? Et par où on commence pour alléger la charge ?
 - Speaker #1
La principale difficulté est le repli social, lié à la peur que les TCA soient découverts ou à l'organisation des repas. perte de désir ou les difficultés dans l'intimité sont également fréquentes. Car le corps est perçu comme un objet à contrôler plutôt qu'un lieu de sensation. On commence par alléger la charge,
 - Speaker #0
en ciblant un petit comportement d'évitement social, par exemple accepter un café de 15 minutes avec un ami sans obligation de manger.
 - Speaker #1
On cherche à remettre de la légèreté et du lien dans la vie, même si le trouble est toujours là.
 - Speaker #0
Les proches ressentent eux aussi de la peur, de l'impuissance, parfois de la colère. Comment les aider à poser des mots justes et à rester en lien sans pression ?
 - Speaker #1
J'explique aux proches que leur rôle n'est pas de guérir la personne, mais de soutenir la relation. Les mots justes, donc privilégier l'empathie et le « je » . Par exemple, je vois que tu souffres en ce moment et je suis là pour toi, quoi qu'il arrive. Plutôt que tu devrais manger ça.
 - Speaker #0
Quand une personne vous dit « je craque, je perds pied » , quel boussole émotionnel proposez-vous pour traverser la crise en sécurité ? Ciao ! par exemple avec des repères simples, sans détail déclenchant.
 - Speaker #1
Évidemment, sans pression, s'abstenir de tout commentaire sur l'assiette, le poids ou le corps, leur rappeler que la nourriture n'est pas le problème, mais le symptôme. Et le lien, proposer des activités ensemble, qui n'impliquent pas la nourriture, promenade, cinéma, discussion. Le lien est l'antidote à la solitude du TCA.
 - Speaker #0
D'expérience, quels facteurs nourrissent le plus souvent l'inconfort avec son corps ? Par exemple, la pression sociale, les comparaisons, est-ce que l'histoire personnelle vient interférer aussi là-dedans, le perfectionnisme, dans la mesure de ce que vous souhaitez partager ?
 - Speaker #1
Le facteur clé est souvent une combinaison de perfectionnisme rigide et de la pression sociale. Le perfectionnisme crée des standards irréalisables et la pression sociale, donc les idéaux de minceur, de musculature, fournit la cible de ces perfectionnismes. L'image du corps devient un domaine de croissance. contrôle lorsque le reste de la vie semble chaotique ou incertain. L'histoire personnelle, évidemment, comme un sentiment de manque de valeur, utilise alors ce corps et la nourriture comme une manière de tenter d'obtenir une reconnaissance externe.
 - Speaker #0
Ces petites règles intérieures, les « il faut » , « je dois » , comment les repérer avec bienveillance et comment les assouplir sans se juger ?
 - Speaker #1
« Je dois manger parfaitement » , « il faut que je fasse tant de pas » . Pour les repérer avec bienveillance, on les observe comme des hypothèses à vérifier, et non comme des vérités absolues. On demande « qu'est-ce que cette règle vous dit ? » et si elle n'était pas vraie ? Pour les assouplir, on les remplace par des permissions douces, des « je peux » . Par exemple, au lieu de « je dois manger uniquement cette quantité » , on essaye « je peux écouter mon corps » pour décider de la quantité, même si c'est inconfortable au début.
 - Speaker #0
Les rituels de maintien, par exemple, se peser souvent, vérifier, éviter, compenser, ça rassure sur le moment, mais qu'est-ce qui fait qu'à la longue, ils peuvent enfermer les patients et comment commencer à tout simplement s'en détacher en douceur ?
 - Speaker #1
Ils rassurent sur le moment, ils donnent une illusion du contrôle. Le problème, c'est qu'ils forment une boucle de dépendance. Plus vous vérifiez poids, calories, miroirs, plus vous nourrissez l'anxiété. Et donc ? plus vous avez besoin de vérifier à nouveau. C'est un cercle vicieux qui réduit l'autonomie et enferme la personne dans une routine rigide. Pour s'en détacher en douceur, on commence par réduire la fréquence, sans chercher à arrêter d'un seul coup. Si la personne se pèse par exemple 5 fois par jour, on met en place un « contrat » de 4 fois, puis 3 fois, etc.
 - Speaker #0
Quel signe d'alerte invite à consulter rapidement, sur le plan médical et psychique ?
 - Speaker #1
Sur le plan médical, il faut consulter rapidement en cas de perte de poids rapide, de malaise, de fatigue extrême, de problèmes cardiaques, rythme lent ou irrégulier, ou d'absence de règles améliorées. Sur le plan psychique, c'est l'escalade de la détresse, idées suicidaires, anxiétés incontrôlables, isolation totale, ou si le TCA devient la seule manière de gérer les émotions. Toute personne qui exprime une souffrance intense doit être prise au sérieux et orientée.
 - Speaker #0
À quel moment un accompagnement en équipe, par exemple avec des médecins, des nutritionnistes, des psychologues, devient-il précieux ? Comment vous vous coordonnez pour que la personne se sente portée, pas submergée ?
 - Speaker #1
L'accompagnement en équipe est précieux dès que le trouble a des conséquences physiques ou met la vie en danger, ou dès que l'impact sur le quotidien est trop lourd. C'est nécessaire car il faut soigner le corps et l'esprit. Pour la coordination, on se concentre sur la communication. Je m'assure que les objectifs sont alignés. Par exemple, que le nutritionniste sache où en est le travail sur l'image du corps en thérapie. Surtout, la personne est toujours au centre de l'équipe. Elle est informée des objectifs de chaque professionnel. C'est qu'il donne un sentiment de sécurité et de maîtrise.
 - Speaker #0
Pour les proches qui veulent aider, quels mots peuvent soutenir et lesquels vaut-il mieux éviter ? Même si l'intention est bonne, bien évidemment.
 - Speaker #1
Pour soutenir, on pourrait dire « je vois que tu souffres, je suis là » . Que puis-je faire pour t'aider maintenant, sans parler de nourriture ? J'aimerais qu'on passe ce moment ensemble. Éviter, par contre, tu devrais faire un effort ou ce n'est pas si grave. regarde comme tu es belle ou beau maintenant, il faut que tu manges ça, etc.
 - Speaker #0
Concernant la restructuration cognitive, est-ce que vous pourriez décrire une fiche de pensée très simplement ? La situation, la pensée qui surgit, l'émotion, le geste qui suit. En fait, comment on construit une alternative plus douce et plus aidante ?
 - Speaker #1
C'est un outil fondamental en TCC. C'est comme un petit tableau qui nous aide à prendre du recul. Serait « je me suis vue dans la glave ce matin » . La pensée automatique « je suis grosse, personne ne m'aimera jamais » . L'émotion, honte, tristesse forte et le comportement « j'ai sauté le petit déjeuner » . L'idée est d'analyser cette pensée. Est-elle basée sur des faits ? Y a-t-il une autre façon de voir les choses ? En alternative douce et aidante, on peut dire « mon corps me semble gros aujourd'hui, c'est vrai que cela me rend triste » . Mais une pensée n'est pas un fait. Mon apparence ne définit pas ma valeur. Je peux m'autoriser à manger quelque chose de simple et nourrissant, car c'est ce dont mon corps a besoin pour fonctionner. C'est un travail pour remplacer les pensées rigides par des pensées plus flexibles et réalistes.
 - Speaker #0
Concernant les expositions et prévention de la réponse, côté images du corps, avec tout ce qui est miroirs, photos, vêtements, comment le patient peut créer une petite échelle de pas faisables sans violence ? Donc ça, c'est plutôt le côté image du corps. Et du côté alimentation, comment s'approcher d'un aliment qui fait peur sans compensation et en restant en sécurité ?
 - Speaker #1
J'utilise une boussole très simple, souvent basée sur la technique de l'ancrage et de la pleine conscience. La règle des cinq. Stop, arrêtez toute activité immédiate. Respirez, faites trois à cinq respirations lentes et profondes pour ralentir le rire. Ancrez-vous, sentez vos pieds sur le sol ou... toucher un objet autour de vous, une texture, une couleur, revenir au présent physique. Nommer l'émotion, dites-vous « je ressens l'anxiété » ou « je ressens une envie forte » . Nommer n'est pas agir. Et enfin, un délai de 10 minutes. Fixer un objectif très court. J'attends 10 minutes avant d'agir, en continuant de respirer. Après 10 minutes, l'intensité de la crise a souvent baissé, et une alternative douce redevient possible.
 - Speaker #0
Une exposition se fait par petit... pas progressif.
 - Speaker #1
Concernant l'image du corps, si le miroir est très anxiogène, on ne commence pas par un miroir en pied, par exemple. On commence étape 1 à regarder une petite partie neutre, sa main par exemple, pendant 30 secondes. Deuxième étape, on regarde une partie moins neutre, son visage, pendant une minute. L'objectif est de s'habituer à l'image sans faire un geste de vérification comme pincer sa peau ou se couvrir. Au niveau de l'alimentation, on identifie l'aliment le plus redouté. Première étape, on regarde l'aliment. Deuxième étape, on touche l'aliment. Troisième étape, on sent. Quatrième étape, on le met dans la bouche et on le recrache. On introduit l'aliment en toute petite quantité et on s'engage à ne pas compenser. Après, pour que le cerveau comprenne qu'il n'y a pas de danger immédiat.
 - Speaker #0
Remettre de la vie au-delà du contrôle du corps. corps ? Est-ce que c'est possible ? Est-ce que vous auriez un exemple simple d'activation qui redonne un peu d'air ?
 - Speaker #1
Un exemple simple est le rendez-vous des 15 minutes. Il s'agit de planifier 15 minutes par jour pour une activité qui n'a rien à voir avec le corps, la nourriture ou l'exercice. Très important. Donc, appeler un ami, lire un chapitre de livre, écouter de la musique, dessiner. C'est un moment pour se rappeler qu'on est plus que son corps et que le plaisir est un droit, pas une récompense.
 - Speaker #0
Quand l'évitement et le checking prennent beaucoup de place, par où commencer tout doucement ?
 - Speaker #1
Commencer par l'observation sans jugement. On ne cherche pas à les supprimer, mais à les espacer. Si l'évitement est de refuser les invitations à déjeuner, par exemple, on essaye de dire oui à un petit déjeuner rapide. Si le checking est de vérifier dix fois un aliment sur une application, on met en place les règles du checking unique. Une seule fois, au début de la journée, pour un seul repas. Puis on lâche l'application. Le but, c'est de chercher toujours le plus petit pas possible vers la flexibilité.
 - Speaker #0
On parle beaucoup d'autocompassion et de flexibilité. À quoi cela sert-il concrètement en TCC ? Est-ce que vous pourriez partager un petit exercice accessible à tous ?
 - Speaker #1
L'autocompassion, il fait de s'adresser à soi la même gentillesse et la même compréhension qu'à un ami qui souffre. C'est l'antidote à la crise interne qui alimente le TCA. La flexibilité et la capacité de s'adapter au changement sans que nos pensées ou nos règles rigides ne nous fassent déraper. Donc, petit exercice, identifiez une souffrance, pensez à un moment de honte ou de difficulté lié à votre corps aujourd'hui. On reconnaît l'humanité commune, c'est-à-dire, mettez la main sur votre cœur et dites « ceci est un moment de souffrance » . la souffrance. fait partie de la vie. Je ne suis pas seule à traverser cela. Et enfin, soyez gentille envers vous-même. Dites-vous intérieurement, puis-je me montrer de la gentillesse maintenant ? Je me souhaite d'être en paix.
 - Speaker #0
Concernant les contextes un peu sensibles, où il faut adapter et respecter le rythme, par exemple, quand on est en postpartum, quand on est en PMA, quand on a de l'endométriose, quand on arrive à la mène aux pauses, par exemple. Pourquoi ces périodes ? Est-ce qu'elles vont bousculer l'image du corps et parfois les TCA ? Et est-ce que vous pourriez nous proposer deux adaptations TCC qui le plus souvent respectent le rythme de chacune ?
 - Speaker #1
C'est un contexte sensible à adapter. Ces périodes sont des bouleversements hormonaux et physiques majeurs. L'image du corps change rapidement, le contrôle habituel est perdu. pour une personne avec des vulnérabilités TCA, cela réactive la peur du changement et de la perte de contrôle. Donc, deux adaptations TCC sont essentielles. Le deuil de l'ancien corps, c'est un travail d'acceptation radicale avec l'ACT, thérapie d'acceptation et d'engagement. Il faut reconnaître la souffrance liée à la perte de l'image corporelle passée pour faire place au nouveau corps, postpartum, ménopause, le renforcement de la valeur interne. Se concentrer sur des objectifs de vie qui ne dépendent absolument pas du corps. Être un bon parent, un bon collègue, apprendre une nouvelle compétence. On utilise le corps comme un outil, ce qu'il peut faire évidemment, plutôt qu'un objet, ce à quoi il ressemble. Donc il faut passer à l'action par petits pas avec beaucoup, beaucoup, beaucoup de respect.
 - Speaker #0
Pour quelqu'un qui se reconnaît dans ce que l'on a partagé, quels sont les trois premiers pas sûrs et doux pour commencer ? sans se faire violer en soi.
 - Speaker #1
Le micro-break de l'auto-compassion. Pratiquer l'exercice une fois par jour. 30 secondes de gentillesse envers soi-même. Ensuite, le lâcher une règle. Identifier le « il faut » , « je dois » , le moins important. Et donnez-vous la permission de la flexibilité une seule fois par semaine. Par exemple, mangez un aliment interdit en toute petite quantité. Et enfin, l'activation quotidienne. Planifiez un rendez-vous dès 15 minutes. avec vous-même, pour le plaisir, tous les jours, sans annuler.
 - Speaker #0
Alors, dites-nous, est-ce que vous avez trois fausses bonnes idées à laisser de côté ? Celles qui semblent aider, mais qui compliquent la suite en fait.
 - Speaker #1
Les trois fausses bonnes idées, donc la première, attendre d'être à tel poids pour se soigner. Le soin ne dépend pas du poids. Attendre retarde la guérison psychique. Deuxièmement, essayer d'être parfait dans la guérison. Alors, la guérison n'est pas linéaire. Il y aura des rechutes et il faut se donner le droit à l'imperfection et au petit pain. Et en troisième, mettre toute son énergie dans le sport excessif pour gérer le stress. L'exercice peut devenir compensatoire. Il faut retrouver une activité physique pour le plaisir et le bien-être, non pas pour la dépense calorique ou le contrôle.
 - Speaker #0
Et si vous aviez un message d'espoir à offrir à celles et ceux qui traversent cela aujourd'hui, quel serait-il ?
 - Speaker #1
Vous n'êtes pas votre TCA. et la guérison est possible. Le chemin est souvent long et difficile, mais chaque petit pas que vous faites vers la flexibilité, vers la gentillesse envers vous-même, est un petit pas vers une vie plus riche et plus libre. Vous avez le droit de vous faire aider. Votre valeur ne dépend pas de votre corps ou de votre assiette. Prenez soin de vous. Le monde a besoin de vous, et pas seulement de votre apparence.
 - Speaker #0
Merci beaucoup Amanda d'avoir partagé ces mots et cette expertise précieuse. Cher auditeur, si cet épisode peut faire du bien autour de vous, pensez à le partager. Vous étiez sur Etat d'âme, le podcast au cœur de votre santé. A très vite pour un prochain épisode.