Speaker #1Bonjour, moi c'est Laure, j'ai 33 ans, j'ai été diagnostiquée TDAH en 2013. Ça fait donc maintenant plus de 10 ans que j'apprends à vivre avec, parce que c'est pas parce que ça fait longtemps que c'est facile tous les jours, surtout quand on est une femme, parce que déjà que nous sommes diagnostiquées tardivement, généralement, suite au fait qu'on masque très bien nos symptômes. mais aussi qu'on a tendance à se suradapter. Et aussi parce que j'ai grandi dans une famille dysfonctionnelle avec un père toxique qui avait tendance à beaucoup me rabaisser, me faire comprendre que je n'étais pas à la hauteur. Et donc, quand on a un TDAH, c'est compliqué encore plus parce qu'on a cette peur du rejet, cette peur de l'abandon. On a une hypersensibilité extrême qui fait qu'on ne peut pas se construire correctement. si on n'a pas une bonne image de nous-mêmes. En plus de ça, j'ai un frère qui a des TSA. Donc lui qui a été diagnostiqué très jeune. Il est plus âgé que moi. Donc TSA, troubles du spectre autistique. Et pour mes parents, ça a été très compliqué du coup d'admettre que moi aussi, en fait, j'avais des troubles du neurodéveloppement et que j'étais neuroatypique. Pour eux, ce n'était pas possible. Ma mère, je sais qu'elle a fait... Elle a entendu mes problèmes, je lui avais expliqué, surtout que quand j'étais jeune, j'avais beaucoup de problèmes de sommeil, j'étais insomniaque, majoritairement. Mais quand je lui disais que je supposais avoir un TDAH, c'était compliqué pour elle, elle ne voulait pas l'entendre. Et mon père, bon, n'en parlons pas. Mais c'est aussi parce que j'ai eu un parcours compliqué, pas dire chaotique, que ce soit dans l'enfance, dans l'adolescence. que j'ai décidé d'aider les femmes à mon tour. En voyant qu'il manquait aussi beaucoup de spécialistes dans le domaine, je me suis dit que j'allais me lancer moi et d'aider avec mon expérience et mes compétences, que je pouvais largement contribuer à accompagner des femmes pour aimer et accepter leurs différences, et surtout le faire de manière intuitive. et durable dans le temps. Parce que quand on a un TDAH, on sait qu'on peut avoir des routines qui vont fonctionner un temps, après ça ne va plus fonctionner. On sait aussi tous les défis auxquels on a affaire, que ce soit les problèmes de mémoire, les problèmes de concentration, les troubles de sommeil, ce que j'ai dit tout à l'heure. Et c'est ce qui fait que si on n'a pas tous les outils en main pour s'en sortir, On se retrouve souvent dépassés, perdus. avec une charge mentale énorme et surtout à devoir se suradapter, comme je l'ai dit précédemment, parce qu'on ne comprend pas comment on fonctionne et qu'on attend de nous qu'on soit comme ça. Et comme dans la société, ce n'est pas encore très bien vu d'être différent et d'avoir un neuro-héthipie, on manque clairement de spécialistes dans le domaine qui rassurent et qui font preuve d'empathie et qui accompagnent vraiment les personnes sur la durée. pour améliorer le quotidien. Et donc, après avoir eu une vie chaotique, je me suis dit que j'étais la bonne personne justement pour aider ces femmes. Je sais ce que c'est que de passer par la... justement par les problèmes de mémoire, les problèmes de sommeil, les problèmes de concentration. Je sais ce que c'est que de se sentir en décalage avec les gens. Je sais ce que c'est que de se sentir complètement dépassée et perdue avec un trouble qu'on ne connaît pas. Et quand on ne connaît pas son fonctionnement, c'est très compliqué au quotidien. Et à ce titre-là, j'ai aussi créé Éclosion. Donc Éclosion, c'est un planificateur qui est aussi un carnet d'autocoaching, donc pour ne pas dire un carnet de développement personnel, qui s'organise sur trois mois, en fait, qui est fait exprès pour comprendre son fonctionnement, améliorer son organisation, comprendre son fonctionnement et faire en sorte qu'à la fin des trois mois, on soit complètement transformé et que notre vie soit largement mieux, largement améliorée. par rapport à quand on a commencé. Et l'idée d'éclosion, elle m'est venue justement quand j'ai créé mon entreprise courant 2024 et que je me suis rendu compte que mon organisation était catastrophique. J'avais un planificateur qui venait d'un autre magasin, un planificateur pas cher, pas très cher, mais pas du tout adapté à mes besoins. Et en fait, au bout de quelques semaines, j'ai arrêté d'utiliser, c'était complètement brouillon. Ça ne me plaisait pas, je ne me retrouvais pas dans cette utilisation-là. Et donc j'ai commencé à réfléchir parce que ça faisait un moment que je voulais créer quelque chose. J'avais déjà l'idée de créer un planificateur, mais je ne savais pas comment. Et en fait, là, ça m'a déclenché le déclic qu'il me fallait justement pour me lancer. Et du coup, j'ai mis tout ce que je voulais voir dedans. Et vraiment, ce que j'aime dans mon planificateur, dans ce que j'ai créé, c'est que tout est réuni en fait. C'est qu'il y a un côté pour s'organiser mensuellement, un côté pour s'organiser hebdomadairement, je ne sais pas si ça se dit, mais en gros sur les semaines. Après, il y a des conseils, des pages de coloriage, des mots casés, des exercices pour booster la mémoire. Et après, il y a tout un côté d'analyse et de suivi mensuel, justement pour suivre ses habitudes, pour suivre son sommeil, ses habitudes de concentration, ses habitudes... De procrastination, si on a tendance à beaucoup procrastiner. Ces problèmes de mémoire aussi. Et tout ça, en fait, fait exprès pour améliorer son quotidien derrière. Et c'est pour ça que je dis que derrière, il y aura vraiment une amélioration à la fin des trois mois. Parce que si on le fait sérieusement, c'est quelque chose qui va vraiment apporter du plus dans notre vie. Et en plus de ça, j'ai choisi un papier glacé. J'ai fait exprès de choisir ce papier-là parce que je voulais un papier qui soit solide. Donc, il n'y aurait pas de transfert sur un écrit, il n'y aura pas de transfert sur les autres pages. Si on fait du coloriage aussi, pareil, ça ne va pas se déchirer facilement. Parce que moi, en me connaissant, je suis assez maladroite. Et je me suis dit, là, un cahier simple, tu fais une rature, tu le déchires. Et vraiment, je voulais quelque chose qui soit qualitatif à ce point-là. Parce que je savais que si des personnes l'achètent, il faut qu'elles aient envie de le garder derrière et qu'elles aient envie de l'utiliser tous les jours pendant trois mois, mais surtout qu'elles aient envie de le garder comme un symbole à la fin des trois mois, en se disant voilà, en trois mois, j'ai changé ça, mais par contre, je peux m'en servir pour regarder tout ce que j'ai fait, revérifier les conseils si j'en ai besoin, faire des exercices ou finir les coloriages si je n'ai pas fini, par exemple. C'est vraiment ça l'idée. Et c'est vrai que quand on a un carnet tout simple, si on sait qu'il y a des ratures dedans, on n'a peut-être pas forcément envie de le garder. Ça ne fait pas très original, donc ça ne donne pas envie. Et là, vraiment, mon objectif, c'est qu'il y ait une suite derrière, où on se dit, j'ai fait trois mois de planificateur, j'ai utilisé Eclosion, c'est un outil magnifique. Et du coup, je le garde en souvenir de ce que j'ai fait et du travail que j'ai accompli. Et pour en revenir à mon diagnostic de TDAH et à mon expérience avec le TDAH, donc moi en fait ce qui a déclenché le diagnostic, c'est clairement mes problèmes de sommeil. En fait, comme je l'ai dit, j'ai eu des insomnies. Et quand j'étais jeune, ma mère m'avait mis... Enfin, j'avais été voir un médecin qui me prescrivait des somnifères, sauf qu'en fait j'ai testé plusieurs somnifères et à chaque fois le problème revenait. Donc voilà, j'avais des insomnies. J'ai eu aussi des périodes de somnambulisme très courtes, mais j'en ai eu un petit peu. Après, je faisais beaucoup de cauchemars, c'était très compliqué. Et en fait, le médecin me disait, non, mais si tu as ces problèmes-là, c'est parce que tu es anxieuse. Ce n'est pas forcément un TDAH, c'est aussi lié à ton environnement familial, parce que c'est vrai que j'étais très, très mal chez moi. Je ne supportais plus de vivre chez moi et tout ça. Voilà, c'était très, très compliqué. Mais après, ce qui a fait que j'ai été consultée. Un neurologue et un psychiatre et aussi une orthophoniste, c'est parce que j'avais une copine à moi au lycée qui était narcoleptique, donc il est toujours aujourd'hui, et qui était suivie par un neurologue. Et elle avait entendu parler du TDAH. Et quand elle me voyait, moi, avec mes problèmes de gestion émotionnelle, mes troubles de l'opposition, le fait que j'ai du mal à m'organiser, le fait que j'ai du mal à m'exprimer aussi, que je parle dans tous les sens, elle m'avait dit mais toi, je pense que t'as un TDAH Et puis aussi le fait que je sois triste. speed en fait, j'étais très speed, je parlais très très vite. J'avais du mal à... Encore au lycée, de toute façon, j'avais du mal à dormir et tout ça. Et elle m'a dit, voilà, je pense que tu as un TDAH, tu devrais consulter. Donc à ce moment-là, j'en ai parlé à mon médecin, j'ai dit bon, moi là, j'en ai marre, j'aimerais vraiment voir quelqu'un qui m'aide et tout ça. Donc le médecin m'avait prescrit, enfin m'avait fait une ordonnance. Et j'avais demandé à mon amie de m'accompagner parce que d'abord, on a vu le psychiatre. Et le psychiatre, en fait, voulait me voir, mais avec quelqu'un, justement pour constater, voir si ce que je lui disais était la même chose que ma copine lui disait par rapport au fait que j'avais des problèmes de concentration, que j'avais des problèmes de comportement et tout ça. Elle avait besoin de quelqu'un qui justifie tout ça. Et ensuite, elle m'a dirigée, donc la psychiatre a constaté, elle a vu que c'était vrai. Elle m'a ensuite envoyée voir un neurologue. Et le neurologue m'a fait passer des tests du sommeil, donc polysomnographie. Et là, j'ai pu avoir un diagnostic précis avec le syndrome des jambes sans repos, qui fait partie des symptômes du TDAH. Et là, ensuite, j'ai eu un suivi avec... avec des médicaments. J'étais sous chlorhydrate de méthylphénidate. D'abord, j'ai eu la ritaline, ensuite j'ai eu le concerta, et j'avais en parallèle un suivi avec un orthophoniste qui m'aidait à m'organiser et qui me faisait travailler à la mémoire. Le problème qu'il y a eu, c'est que j'ai eu ces médicaments-là pendant plusieurs mois. J'étais à l'époque étudiante. J'étais, je me rappelle, en BTS, négociation et relations clients, donc en commerce. Et en fait, le problème que j'ai eu, c'est que j'ai commencé à avoir des effets secondaires. Donc, des palpitations, j'ai eu une grosse perte de poids. Je crois que j'ai perdu 7 kilos en 3-4 mois. Ensuite, j'avais des douleurs au foie. Donc, dès que je mangeais gras, style un McDo ou un kebab, vraiment, j'étais malade à vomir. C'était désagréable et impossible de rester comme ça. Donc, il a fallu que j'arrête. Sauf que du coup, j'ai déclenché des troubles du comportement alimentaire, donc des TCA avec une forte consommation de sucre. J'avais besoin de manger du sucre pour avoir mon apport de dopamine. Il fallait que je mange quelque chose. Par exemple, une tablette de chocolat, je pouvais la finir en cinq minutes. Alors que de base, je savais qu'il ne fallait pas que je la mange comme ça. Mais un besoin, en fait, je mangeais mes émotions. Clairement, je mangeais mes émotions. Et en fait, j'avais besoin de dopamine tellement que je trouvais tous les moyens pour en avoir. Et franchement, ce qui m'a fait avoir le déclic, c'est qu'à un moment donné, je me suis regardée dans la glace. Et c'est ça le problème du TDAH et d'autres problèmes de santé mentale. C'est qu'en fait, on a tendance aux comorbidités et notamment aux comportements à risque. Et moi, je ne m'en cache pas, je n'en suis pas fière, mais j'ai consommé des stupéfiants justement pour avoir cette dopamine. m'aider dans mon sommeil. Heureusement, j'ai consommé pendant six mois. Mais voilà, ça a été quand même six mois où c'était compliqué pour moi. Et en fait, après, j'ai eu le déclic. développement personnel, mais à ce moment-là, je n'étais pas accompagnée. Donc je l'ai fait seule, en fait, en lisant des livres, en regardant sur Internet comment faire, pourquoi j'étais comme ça et tout ça. Voilà, j'essaie de trouver des solutions comme ça. Et après, vraiment, ce qui m'a aidée, en fait, c'est mon mental, parce que j'ai toujours eu un mental quand même qui me pousse, en fait, à garder une discipline et surtout qui fait que je rebondis. J'ai toujours eu énormément d'ambition dans ma vie. Je me suis toujours dit, Laure, toi, t'es faite pour faire des choses extraordinaires. Et c'est vrai que, par exemple, mon père, quand j'étais jeune, bien qu'il soit toxique, il me mettait énormément la pression. Mais il me mettait la pression aussi parce qu'il voulait que je réussisse là où lui, il avait raté. Et en fait, quelque part, il m'a donné cette force-là, en fait, à me battre pour tout, en fait. Vraiment à me battre pour tout ce que je voulais. Et donc, c'est comme ça que j'ai commencé à adopter des bonnes pratiques. Donc, à faire du sport régulièrement, à contrôler ma consommation de sucre. Enfin, contrôler, quand je dis contrôler, ce n'est pas peser mes aliments et tout, mais c'était plus regarder et analyser quand j'étais dans une phase où j'allais consommer du sucre parce que j'avais un besoin émotionnel et pas parce que j'avais besoin de manger. Et à ce moment-là, j'ai commencé à... J'ai pu commencer à améliorer ma consommation et à diminuer petit à petit. Mais après, ça a été un travail très, très long parce qu'encore il y a quelques mois, c'était compliqué. Même si c'était moindre, c'était quand même compliqué. En fait, des fois, il y a des émotions, on pense avoir dépassé. Il y a des traumas qu'on pense avoir dépassé et en fait, ce n'est pas le cas. Et le message que je veux faire passer aujourd'hui par rapport à ça, à toute mon expérience, à tout ce que j'ai pu traverser, C'est qu'en fait, avec de la volonté et de la discipline, on peut s'en sortir. Par exemple, on dit souvent que quand une personne a été DH, elle a des problèmes justement de dépression, d'anxiété, elle peut avoir du mal à faire ses tâches ménagères et tout ça. Moi, à ce niveau-là, j'ai toujours eu, je dirais, de la chance, mais aussi parce que je n'ai jamais aimé voir mon appartement en bordel, par exemple. Ça a toujours été très important pour moi de bien faire mon ménage. que ça reste rangé parce que je savais que psychologiquement, ce n'était pas possible pour moi de voir mon appartement en bordel, de voir que ce n'était pas propre et tout ça. Après, je ne suis pas une maniaque du ménage, mais quand même, ce n'est pas le bordel. Dans Éclosion, dans mon planificateur, j'ai mis un maximum de conseils de tout ce que j'aurais aimé recevoir moi quand j'ai été diagnostiquée, que ce soit pour la gestion émotionnelle, que ce soit pour... Gérer son budget, par exemple, parce que ça aussi, ça peut être problématique. On peut avoir un problème d'achat compulsif. Ça va être aussi tout ce qui est améliorer son sommeil, améliorer sa concentration, améliorer sa mémoire. Tous les conseils que j'aurais aimé recevoir quand j'ai été diagnostiquée et quand je manquais d'accompagnement, je pense que ça m'aurait aidée. C'est dommage d'ailleurs qu'il n'y ait pas plus d'outils comme ça qui existent. Parce que vraiment, vivre avec un TDAH, déjà, on ne sait pas trop d'où ça vient ce problème de neurodéveloppement. Mais moi, de ce que j'ai remarqué, et en parlant un petit peu avec des autres personnes qui sont neuroatypiques, c'est généralement quand même génétique, mais c'est aussi généralement des problèmes qui surviennent suite à un gros choc émotionnel. C'est souvent des réponses traumatiques, en fait. Donc peut-être que si je n'avais pas eu de TDA, je n'aurais pas pu gérer les choses comme je les ai gérées, comme j'aurais pu gérer les problèmes que j'ai rencontrés dans mon enfance, le fait de vivre dans un environnement toxique et tout ça. Mais voilà, et là aujourd'hui, clairement ma vie s'est nettement améliorée. Enfin voilà, comme je l'ai dit tout à l'heure, ce n'est pas parce que ça fait dix ans que je sais tout et que je maîtrise tout, mais j'ai quand même pu avoir quelques déclics importants. qui m'ont aidée, notamment quand j'ai arrêté les ambulances ou j'ai décidé de me mettre à mon compte. Quand je me suis rendue compte que mon organisation était catastrophique, hop, tout de suite, j'ai cherché une solution. Après, ça va être aussi l'arrêt des écrans. Je me suis rendue compte que, justement, en regardant mon planificateur, en faisant des analyses, je me suis rendue compte que je regardais énormément la télé et que ça me bouffait mon temps, que c'était contre-productif. Du coup, j'ai pu arriver à... stopper la télé, à la revendre et à stopper Netflix. J'ai réussi aussi à limiter ma consommation des écrans parce que ça aussi, au final, c'est addictif. Je pense qu'on est beaucoup à être addict au téléphone aujourd'hui, ou même au PC, aux tablettes, ce qu'on veut. Et en fait, on a tellement la facilité d'accéder aux réseaux sociaux et tout ça, avec Internet partout, qu'en fait, on ne se rend même plus compte le temps qu'on passe dessus. Sauf que moi, en fait, à un bout d'un moment, j'ai ma tête qui me dit Là, t'as une migraine et là, t'as mal aux yeux. Donc, il faut bien trouver, à un moment donné, il faut arriver à se stopper. Mais ce n'est pas facile, en fait, d'avoir cette discipline-là. Et vraiment, aujourd'hui, moi, ce que je veux, c'est donner l'exemple aussi. Oui, on peut traverser plein de choses avec un TDAH. Ça peut être très compliqué à vivre. On peut avoir des phases de dépression énormes, une hypersensibilité tellement extrême qu'on va pleurer pour tout et n'importe quoi. Je dis ça parce que moi-même, je l'ai fait. Et aujourd'hui, je ne me juge plus. C'est-à-dire que si je pleure parce que j'ai cassé un verre, je pleure parce que j'ai cassé un verre. Ce n'est pas grave. Mais je sais que ce n'est pas uniquement moi. Je pleure aussi par rapport à tout ce qui se passe. se passe autour de moi, sur les choses dans lesquelles je n'ai pas le contrôle, mais qui m'affectent quand même. Et en fait, c'est important d'accepter ça, d'accepter sa sensibilité, d'accepter ses failles, pour avancer et pour mieux vivre son TDAH. Parce que c'est vrai que là, on a tendance à être dans une société qui renie un peu les différences et les problèmes de santé mentale, même si aujourd'hui, en 2024, on en parle beaucoup plus. Il y a quand même cette problématique où dès qu'on a envie de s'exprimer, exposé et d'être vulnérable, on va avoir des moqueries, on va avoir des gens qui vont pas comprendre, on va avoir des gens qui vont pas vouloir nous écouter. Et en fait, si on veut diminuer, en fait, justement les problèmes de santé mentale, il faudrait commencer à être plus écouté, à avoir plus d'attention, à oser s'exprimer justement librement, à ne pas avoir peur du regard des autres et surtout que... une personne qui juge, justement, accepte que ça fasse partie de la vie et qu'on est des humains, en fait. Et moi, là, ce que je veux transmettre, c'est vraiment que ton acceptation, c'est ce qui va faire que tu vas t'en sortir avec ton TDAH et qui va te permettre de diminuer vraiment les symptômes, en fait. Parce que moi, là, j'ai créé Éclosion. Donc, comme je l'ai dit, c'est fait exprès pour aider les femmes et tout ça. Mais après, c'est quand même un outil qui doit servir, qui doit perdurer dans le temps. C'est-à-dire que même si à la fin des trois mois, tu n'as plus besoin, tu as fini de t'analyser, derrière, tout ce que tu as appris, ça reste en fait, ça reste ancré. Tu as appris de nouvelles habitudes, ça va rester ancré parce que ça fait partie de toi, de ta vie, de ton quotidien de base. C'est juste que là, tu as amélioré, tu as fait en sorte que ça soit encore mieux pour toi. En fait, on voit beaucoup de choses comme ça, où ça nous aide sur le moment. Et après, derrière, on nous lâche dans la nature. Excusez-moi l'expression, mais du coup, c'est ça, oui. On a tendance à se retrouver seule, en fait, face à nos problèmes. Et vraiment, mon objectif à moi, c'est que les gens ne se sentent plus seules. Les femmes en particulier, parce que j'ai adressé Éclosion aux femmes. Mais voilà, je sais qu'avec ça, déjà, elles se sentiront moins seules. Elles auront un outil qui peuvent l'accompagner. Et surtout, en fait, l'idée aussi, c'est que la société intègre de plus en plus les neuroatypies et les problèmes de santé mentale pour justement accompagner au mieux et sensibiliser au mieux aussi pour justement mieux vivre sa différence. Parce qu'au final, on est quand même très utile à la société. On a des particularités, on a des points forts vraiment à exploiter, comme notre créativité. très forte empathie. On a aussi une intelligence émotionnelle très développée. Et ça, on n'en parle pas assez encore aujourd'hui, je trouve. Et moi, c'est ça aussi que je veux transmettre aux personnes qui ont un TDAH ou un TSA. Bon, il y a d'autres neuro-ATP, mais moi, c'est vrai que je me focus surtout sur le TDAH et les TSA. C'est que, vraiment, notre différence, en fait, c'est une force. Et on a tendance à le voir comme une faiblesse parce qu'on le subit au quotidien. quand c'est pas bien géré, mais au final, on a quand même des capacités extraordinaires. Voilà mon mot pour encourager toutes les femmes, toutes celles qui vont m'entendre aujourd'hui. Et vraiment, si je peux rajouter encore quelque chose, c'est croyez en vous. Personne ne fera votre place. Et vraiment, osez faire ressurgir votre lumière.