Speaker #115 ans, je souhaitais devenir naturopathe, mais la vie en a décidé autrement. J'ai fini par devenir claire de notaire. Alors je n'étais pas alignée, mais je Ausha les cadres. Je suis tombée enceinte de Céleste, je me suis fait accompagner par une doula et c'était vraiment chouette de pouvoir parler à quelqu'un de neutre qui n'avait pas d'avis tranché. Ça a aussi permis à mon sens, au papa, de se sentir concerné par ma grossesse, par cette aventure qui allait nous lier. Il était investi, ses rendez-vous étaient importants pour nous. En juin 2020, une nouvelle vie a commencé à se développer en moi, la petite sœur de Céleste. Dès le début, j'ai ressenti une envie très forte de réaliser mon souhait d'accouchement physiologique, un désir que j'avais déjà pour la naissance de Céleste. Cette fois-ci, j'étais déterminée à tout mettre en œuvre pour m'accorder cette chance. J'ai réussi et ça a tout changé dans ma vie. Tout ça m'a donné envie de transmettre une autre vieillante à la naissance, afin que chaque femme puisse toucher sa puissance pour le reste de sa vie. C'est pour ça que je suis devenue douleur. D'ailleurs, si je n'avais pas vécu cette expérience de la naissance, je ne serais certainement pas en train de vous parler aujourd'hui. Le premier contact que j'ai eu avec le vaginisme, ça a été chez la gynéco. Quand elle a souhaité me faire un toucher vaginal à 14-15 ans, avant de me mettre sous pilule. Donc je souffrais tellement pendant mes règles, qu'à ce moment-là, en fait, c'était la solution envisagée. Arrivée sur la table d'examen, elle m'a dit, ouvrez les jambes, elle approche le spéculum, et là, grosse contraction. Dans le corps, un truc de fou, je me crispe et c'est impossible pour elle de pratiquer l'examen. Elle demande à ma mère, qui était présente, si j'ai subi quelque chose dans l'enfance. Ma mère affirme que non, et moi je dis non, non, non, non, parce qu'à ce moment-là, rien n'est revenu. Bon, le temps passe, je tombe amoureuse, première histoire sérieuse où je veux faire l'amour. Au moment de passer à l'acte, je me contracte tellement, j'ai envie en fait, mais mon corps se bloque complètement. À ce moment-là, je me dis que c'est sûrement juste, entre guillemets, l'appréhension de la première fois. Je suis entièrement entendue par mon petit copain. Seulement, voilà, c'est dur ce problème. J'ai été très soutenue, il m'a vraiment beaucoup soutenue. Et je souhaite vraiment à toute jeune fille, jeune femme, de rencontrer quelqu'un comme lui. Il est clair que cette histoire d'amour a fait partie de ma résilience. J'utilise le terme résilience car en fait, je n'étais pas guérie. Seulement, je faisais avec et... arrivait à vivre avec. J'ai suivi une thérapie plutôt courte avec une psychologue et je suis allée voir un magnétiseur pour soigner mon vaginisme. Alors ce fut très efficace, mais j'allais découvrir par la suite que c'était superficiel. Alors d'abord, pour expliquer un peu plus le lien transgénérationnel qui se joue, il faut se dire qu'une partie de nous a voyagé dans l'utérus de notre grand-mère maternelle. Alors comment ? par le fait que le bébé de sexe féminin arrive au monde avec son stock d'ovocytes. On parle de réserve ovarienne, c'est-à-dire avec la moitié de notre origine cellulaire. Ainsi, la mémoire cellulaire a touché la vibration de l'utérus de notre grand-mère. Qu'est-ce qu'on peut trouver en termes de mémoire transgénérationnelle ? Au creux de notre utérus viennent se nicher des mémoires de notre lignée de femmes, voire même du féminin en général. On parle ainsi de mémoire d'abus. Donc là, on entend parler à les viols, les incestes, les pressions conjugales aussi qu'ont pu subir nos ancêtres. On parle de mémoire d'avortement. Les avortements, ce sont de tout temps pratiqués. Il y avait juste un tabou immense, un sentiment de honte et de culpabilité. Alors attention, quand je dis ça, c'est pas pour accuser les femmes qui ont eu recours autrefois, ni même aujourd'hui. C'est juste pour donner une piste d'exploration, par exemple, en cas de difficulté à concevoir un bébé. On retrouve également des mémoires de deuil dans les lignées ou nos propres deuils. Alors là, c'est le cas d'un enfant décédé in utero, par exemple, ou de multiples fausses couches. Moi, je n'aime pas ce terme, car dans tous les cas, la grossesse était bien réelle. Et donc, tout ça, ça a un impact sur l'état d'esprit de la maman pendant la grossesse. J'aime à rappeler que la femme est la matrice du monde, puisque nous sortons tous et toutes d'un utérus. Le pouvoir de création de la femme est immense. Plusieurs années plus tard. passe et je rencontre celui qui sera le père de mes filles. Alors je tombe enceinte, c'était vraiment le plus cher d'avoir un enfant. Mais du coup, retour chez la gynéco, poursuivi de grossesse avec tentative de toucher vaginal. Cette gynéco était pourtant douce, mais rebelote si je puis dire, le vaginisme se réveille. Les souvenirs sont revenus avec, je ne les avais pas occultés, mais ils restaient sagement à leur place. Et je me rendis compte à ce moment-là que c'était superficiel. Ma guérison l'était seulement au niveau mental, mais absolument pas profondément. En fait, l'amnésie traumatique, je l'avais faite pendant mon adolescence. C'est clair que mon cerveau avait occulté ce qui s'était passé, à savoir un inceste. Mon cerveau avait mis en place toute une stratégie pour me protéger, mais le corps est le plus grand messager. Je peux dire que tout m'a ressauté au visage. Et là, c'est violent, car on porte la vie et on vient se souvenir d'abus, etc., de non-dits, et avec tous... Tout ce qui en découle, en fait, c'est comment vais-je faire pour accepter les examens ? Comment je vais pouvoir accoucher, en fait ? Accompagnée par des soignants que je ne connais pas ? Et si c'était un homme ? Ma gynéco de l'époque était très douce à l'écoute. En complément, j'avais fait le choix d'être accompagnée par une doula. Ça me faisait vraiment du bien, en fait, de parler à quelqu'un hors cadre familial, hors cadre médical, d'être avec une femme bienveillante et qui ne jugeait pas. Alors honnêtement, je dois dire que j'ai attendu le dernier moment pour bénéficier d'un accompagnement avec la psychologue de la maternité. Dans mon dossier, il était inscrit que j'avais subi des abus dans l'enfance et que par conséquent, les examens vaginaux étaient très angoissants pour moi. Et à chaque fois, le personnel soignant a été bienveillant. Je n'ai jamais entendu de phrase tendant à minimiser mon trauma. Enfin là, ça me fait penser à un rendez-vous chez le pédiatre quand j'avais 10-11 ans, je pense. Lors de ce rendez-vous, il m'ausculte. Je suis seule dans son cabinet. Ma mère est restée dans le bureau. Il soulève ma culotte, sans me prévenir. Je me ferme et je me mets à pleurer. Et avec le recul, c'est encore difficile d'y repenser à tout ça. Car sa seule réponse, ça a été Tu es une femme, il va falloir t'habituer Mais quel message on envoie aux jeunes filles en disant ça ? Je ne me suis pas sentie respectée, mais limite n'étais pas respectée. Il ne m'a pas demandé, en fait, consentement zéro. Et en plus, il me dit que comme je suis une femme, je vais devoir m'y habituer. Waouh ! Enfin, tout ça pour dire qu'à ce moment-là, s'il avait creusé un peu, au lieu de dédramatiser, peut-être que j'aurais pu parler, en fait, mettre des mots. M-O-U-T-S et M-A-U-X sur ce que j'avais ressenti. Je suis retournée le voir plus tard quand les souvenirs sont remontés pour lui expliquer. Peut-être que j'y allais pour avoir une demande de pardon, qui est très kéto, mais il m'a seulement dit Ton vaginisme n'est pas un problème. De toute façon, on ne fait l'amour que pour avoir un enfant. Est-ce que tu es prête à avoir un enfant ? Et puis, ce n'est pas bien grave ce que tu as vécu à la sortie de la guerre. Il y a eu des viols collectifs, etc. Je n'ai connu qu'un soignant de la sorte, mais c'est triste. car ces mots sont inscrits dans ma mémoire. Je n'ai pas eu de toucher vaginal pendant ma grossesse. Ces touchers vaginaux ne sont en fait pas indispensables. J'avais des échographies régulièrement. Tout allait bien, tout se passait bien. Mais c'est vrai que toujours, j'avais cette appréhension en me disant peut-être qu'on va avoir quelque chose à l'échographie et qu'il va falloir faire un toucher vaginal. Je n'arrivais quand même pas non plus totalement sereine. pour le suivi de grossesse. Arrivé à la maternité pour l'accouchement, la sage-femme a tout de suite voulu voir où en était le col. Donc là, effectivement, toucher vaginal s'impose. Elle a vu que ce ne serait pas possible, elle a vu ma réaction, elle a aussi pris connaissance de mon dossier, donc dans mon dossier, la gynéco qui avait fait mon suivi de grossesse avait bien fait un courrier en spécifiant que toucher vaginal c'était... C'était super angoissant pour moi. Et la raison, en fait. Donc, cette sage-femme a été très bienveillante. Elle m'a fait confiance. Elle a fait confiance à mes ressentis. Elle a observé aussi comment je contractais, dans quel état j'étais, comment je pouvais communiquer avec elle. Et c'est comme ça aussi qu'on peut en apprendre beaucoup sur l'avancée du travail, de l'enfantement. Alors, une fois la péridurale posée, elle a pu... pratiquer un toucher vaginal car j'étais ok mentalement. C'était vraiment pas mentalement que ça bloquait, c'était dans le corps. Donc là, avec la péri, mon corps était tout détendu. J'ai dû faire des choix pour me protéger et me préparer pendant ma deuxième grossesse. Donc j'ai décidé de me couper des influences négatives, y compris familiales. Ça, c'était dû au contexte d'inceste. Et de ne plus prêter attention aux récits négatifs d'accouchement comme ceux de Tata Colette et d'autres qui m'avaient influencé lors de ma première grossesse. Contrairement à ma première grossesse, où tout le monde me disait que je ne réussirais pas à accoucher physiologiquement, cette fois-ci, j'ai choisi de partager mon projet uniquement avec des personnes de confiance. Mon conjoint et moi avons gardé notre projet de naissance physiologique pour nous, nous confiant seulement à des interlocuteurs bienveillants et soutenants. J'ai également eu la chance d'être accompagnée par deux sages-femmes libérales, toutes deux ouvertes à l'idée d'une naissance physiologique. J'ai même appris qu'elles avaient accouché à domicile elles-mêmes, ce qui m'a... énormément rassurée et fait me sentir entendue dans mes choix. Entre-temps, j'avais mûri et j'avais observé ce qui s'était joué pendant mon premier accouchement. Pour cette seconde grossesse, j'avais décidé de me faire passer en priorité, quitte à ne pas plaire à tout le monde. Le principal pour moi était d'être bien, sereine et de ne pas réactiver quoi que ce soit. C'est vrai qu'on ne peut pas tout contrôler, alors qu'en certains, certaines venaient me trouver pour me parler de leurs expériences de naissance négative. J'avais assez de force en moi pour laisser passer ces messages au-dessus de ma tête. Rien ne pouvait venir ébranler la confiance que j'avais dans ma capacité à donner naissance à Souligne physiologiquement. Alors que pour Céleste, je suis arrivée à la maternité complètement tétanisée par la peur, je m'y suis rendue pour Souligne totalement dans la joie d'enfanter. Mon état d'esprit était complètement différent et le résultat en fut totalement différent. Pour Céleste, j'ai connu la fameuse casquette d'intervention, Péry, ocytocine de synthèse et... pour finir ventouse. Et oui, le processus physiologique n'avait pas pu se mettre en place car l'ocytocine avait été bloquée par l'adrénaline. Plus il y a de stress, plus la sensation de douleur est forte. Donc, clairement, je ne Ausha pas les cases pour l'enfantement physio. Soline, j'étais tellement en joie d'enfanter que ce fut un accouchement physiologique en autonomie. Alors, je suis donc arrivée à la maternité très souriante. Mon conjoint, d'ailleurs, ne croyait pas que c'était le moment tellement j'allais payer, en fait. J'avais perdu les os le matin, mais je n'avais pas de contractions. Ils m'ont donc installée dans une chambre hors salle de naissance. On était vraiment tranquilles dans notre petit cocon. Petit à petit, les contractions sont montées, crescendo, et j'ai respiré, visualisé, je me suis laissée complètement aller avec les vagues, j'ai bougé, vraiment j'ai accompagné Soline aussi dans sa descente, et j'ai vécu ce moment à fond, en fait, dans le flot et en joie. La phase de désespérance est arrivée, et je me suis dit que non, ce n'était pas possible, elle n'allait pas passer. Heureusement, je suis tombée sur un mailloticien qui m'a dit la phrase parfaite. Vous êtes en train de le faire, vous pouvez le faire. Vous êtes en train d'accoucher. Réassurance immédiate et c'était parti pour la salle de naissance. Je me suis allongée, les nouvelles sèches-femmes m'ont jeté un œil pour voir où j'en étais. Effectivement, elles ont vu les cheveux de Soline. Je me suis installée sur le côté et encore une fois, je suis partie dans mon monde. J'ai essayé de rester dans ma bulle, j'ai hurlé. Comme une louve, non pas de douleur, mais de puissance. Rien que d'y repenser. Cette sensation revient dans mon corps, c'est vraiment ultra puissant. Et en fait, quand j'ai senti Soline passer dans le canal de naissance dans mon vagin, j'ai senti une réparation de toutes mes blessures. Cette naissance est venue réparer mon féminin blessé, bafoué. Alors donc, Soline naît dans nos puissances à toutes les deux. Le placenta vient tout seul, tout se passe à merveille. Mon expérience de l'accouchement a été bien plus qu'un simple événement physique. Elle a été une véritable transformation intérieure. Quatre mois après ce processus, j'ai découvert une profonde capacité de guérison en moi, une force qui m'a permis de me libérer des traumatismes passés. Lors de l'accouchement, j'ai réalisé toute la puissance que mon corps possède. J'ai senti chaque muscle, chaque fibre de mon être travailler en harmonie pour amener mon enfant au monde. Cette réalisation m'a montré que j'étais capable de surmonter les difficultés et de renaître de mes sangles. J'ai approuvé un sentiment d'accomplissement profond et une validation de ma force intérieure. En fait, tout ce processus m'a permis de revisiter mes anciennes blessures et de les transformer. L'accouchement, avec toute son intensité et sa beauté, m'a permis de guérir des traumatismes sexuels que j'avais subis dans le passé. J'ai senti une transformation profonde dans Mayoni, mon sexe féminin, qui est autrefois une source de douleur et de traumatisme, est devenue une source de paix et de douceur. Maïoni, qui avait porté tant de cicatrices émotionnelles, est devenue un lieu d'apaisement et de puissance. J'ai ressenti une douceur et une tranquillité profondes en moi, mais c'était aussi une force indomptable. C'est comme si, en donnant naissance, je m'étais réapproprié mon corps et mon pouvoir féminin. J'ai senti que je pouvais désormais avancer dans la vie avec une nouvelle confiance et une nouvelle sérénité. Cette expérience m'a non seulement guérie, mais m'a aussi empuissancée. J'ai compris que mon corps était non seulement capable de créer et de donner la vie. mais aussi de se guérir et de se renforcer. Cette prise de conscience m'a apporté une nouvelle perspective sur ma propre résilience et ma capacité à surmonter les obstacles. Cette puissance retrouvée et cette guérison ont eu un impact profond sur tous les aspects de ma vie. Je me suis sentie plus forte, plus confiante et plus en paix avec moi-même. J'ai commencé à aborder les défis de la vie avec une nouvelle assurance, sachant que je possède en moi la capacité de surmonter et de transformer les difficultés. Offrez-vous la possibilité de vivre une naissance puissante et transformative. En vous préparant de cette manière, vous offrez la possibilité de vivre une naissance non seulement puissante, mais qui va changer votre vie. Une naissance qui respecte et honore le processus physiologique naturel peut être une expérience de guérison profonde et de croissance personnelle. Elle vous permet de découvrir une nouvelle dimension de votre propre force et de votre capacité à créer et à donner la vie. Dans tous les cas, osez des warriors les mamas, quel que soit le chemin que vous emprunterez pour la naissance de votre bébé. En vivant cette expérience de naissance réparée en conscience, vous vous empuissancez, mais vous posez également les bases pour aborder le postpartum avec confiance et sérénité. Vous serez mieux équipé pour faire face aux défis de la maternité et pour naviguer cette nouvelle phase de votre vie avec assurance et joie. En somme, chaque femme a la capacité de vivre une naissance puissante et transformative. En vous informant, en vous entourant des bonnes personnes, de belles personnes, et en vous préparant mentalement et émotionnellement, mais aussi par le corps, vous pouvez non seulement transformer votre expérience de l'accouchement, mais aussi découvrir une nouvelle force intérieure qui vous accompagnera tout au long de votre parcours de mère et de femme.