- Speaker #0
Bonjour à tous et bienvenue dans État d'âme, le podcast au cœur de votre santé. Alors aujourd'hui, on va plonger ensemble dans un sujet qui me touche particulièrement, le TDAH à l'âge adulte. Recevoir un diagnostic adulte, c'est souvent tout revisiter, son passé, ses réactions, ses blessures. Aujourd'hui, pour en parler, j'ai le plaisir d'accueillir Émilie, thérapeute spécialisée dans l'accompagnement des adultes avec un TDAH. Bonjour Émilie, merci d'être avec nous aujourd'hui. Alors, pour commencer, est-ce que tu peux nous expliquer concrètement comment tu accompagnes les adultes avec un TDAH. Qu'est-ce que c'est la gestaltérapie ?
- Speaker #1
La gestaltérapie, c'est vraiment une approche thérapeutique et une psychothérapie, en fait, où on va aller utiliser, enfin, je vais aller utiliser les émotions et les ressentis corporels. La gestaltérapie, je ne vais pas rester dans le mental. Et justement, ça, c'est très bénéfique pour les personnes avec TDAH. On va s'arrêter un peu là. On va calmer ce mental qui est... qui est en fusion, et on va aller s'intéresser aussi aux émotions et aux ressentis corporels. Ça va permettre de faire des pauses, on va un peu mettre le cerveau en pause là, et on va aller interroger le corps et aussi ce qu'il se passe à l'intérieur du corps, et les émotions, qu'est-ce que ça vient nous dire, qu'est-ce qui se passe à l'intérieur.
- Speaker #0
Justement, au niveau émotionnel, qu'est-ce que tu observes le plus souvent chez les adultes TDAH ?
- Speaker #1
Alors, il y a souvent, avec le TDAH, une baisse de l'estime de soi. Parce que c'est souvent des personnes qui, enfants, ont eu pas mal de difficultés à s'intégrer, qui ont été beaucoup critiquées parce qu'elles n'arrivaient pas à faire telle ou telle chose. Ça peut être des personnes, justement, moi j'ai beaucoup d'adultes qui ont été diagnostiqués, pas enfants, mais adultes, donc qui ont eu beaucoup de complications dans leur enfance et qui n'arrivaient pas à comprendre pourquoi. Et dans les émotions qu'elle ressent aujourd'hui, il y a la baisse de l'estime de soi. Il y a aussi une perte de confiance. Il y a un sentiment d'être nulle. Ça, je l'entends très souvent. D'être différent. De sentir vraiment différent des autres. Ça, c'est vraiment quelque chose qui ressort. Voilà, il y a des gens qui me disent vraiment, je ne suis pas dans la norme et je ne le suis jamais. On a dit de moi que j'étais une extraterrestre. Ça, c'est très dur pour la personne. Très souvent, ces personnes-là, elles ont quand même une profonde tristesse en elles. Elles ont aussi beaucoup de colère qui est là et qui ne ressort pas, qui est bloquée. Elles peuvent aussi ressentir pas mal de honte et de la peur, en fait. Parce qu'elles ont ce cerveau qui est tout le temps en ébullition et qu'elles n'arrivent pas à l'arrêter et que c'est compliqué. Ce sont souvent des personnes très, très sensibles. Et qui, du coup, pour... pour pallier à cette sensibilité, peuvent faire le choix, en fait, dès l'enfance d'ailleurs, peuvent faire le choix selon comment elles ont été accompagnées durant l'enfance. Et si elles ont souvent été très critiquées, très malmenées, peuvent faire le choix de complètement couper avec les émotions. Et de coup, se former une armure très très forte et de s'en couper complètement. Ce qui va rendre la personne dans un état où elle ne ressent plus d'émotions. Quand moi, je vais poser des questions sur les émotions, quand je vais lui demander ce qu'elle ressent, elle peut complètement me répondre qu'elle ne ressent rien du tout. Ou alors, elle peut me dire qu'elle est complètement dysrégulée avec ses émotions, que des fois, justement, elle sent la tristesse tellement fort ou la colère tellement forte et qu'elle ne sait pas quoi en faire, en fait. Elle est complètement perdue.
- Speaker #0
Quand une personne est coupée de ses émotions, par où tu commences en thérapie ?
- Speaker #1
On va apprendre à réguler ses émotions. Ça, c'est déjà une des parties très fortes dans la thérapie que je propose. En fait, il y a deux parties dans la thérapie. En fait, il y a vraiment la partie ressenti corporel, émotion, et il y a une partie aussi où on va prendre vraiment en compte, moi je prends le trouble en compte, et il y a toute une partie où on va regarder comment on peut adapter l'environnement, adapter les choses à la personne qui a un TDA. C'est-à-dire, c'est vraiment prendre en compte son trouble et savoir qu'est-ce qu'on peut en faire. C'est-à-dire qu'on sait que dans le TDA, il y a des problèmes d'organisation, il y a des problèmes de gestion du temps qui sont très compliqués. Eh bien, moi, avec la personne, je vais vraiment prendre le temps aussi, voilà, des moments dans la séance de dire, ok, là, qu'est-ce qu'il y a ? Est-ce qu'il faut que je vous aide à programmer les choses ? Parce qu'il y a aussi, chez ces personnes, beaucoup, beaucoup d'anxiété. et sur souvent de l'anxiété du à de la performance, à vouloir réussir, mais aussi de l'anxiété due parce qu'elle n'arrive pas à s'organiser, parce qu'elle n'arrive pas à passer à l'action pour faire une tâche. Et ça, ça crée énormément d'anxiété.
- Speaker #0
Quelle première stratégie tu proposes ?
- Speaker #1
Donc déjà avec moi, c'est de se poser, voir comment on peut essayer de réaliser la tâche à faire. Et des fois, c'est pour une tâche qui n'est pas si importante que ça, mais pour la personne, ça peut être une montagne. Je peux donner un exemple. Moi, j'avais une cliente qui avait des dossiers administratifs à faire et pour elle, c'était l'enfer de faire ses dossiers. C'était vraiment... Et du coup, elle n'y arrivait pas. Du coup, ça lui montait l'anxiété énormément. Et du coup, la stratégie qu'on a choisie, que j'ai faite avec elle, c'est du coup de programmer, de se dire, voilà, je me suis posée avec elle et je lui ai dit, combien de temps ça vous prend pour faire ce dossier ? Combien vous pensez de temps que ça va vous prendre ? Ok, ça prend une heure. Ok, une heure par dossier. donc à Marjudy. tel jour, on va prendre l'agenda et tel jour, voilà, après une phase de repos, vous vous dites à telle heure, je fais ce dossier et vous l'écrivez dans votre planning et ça doit être planifié. Et ensuite, une fois que vous avez réussi à faire le dossier, si vous l'avez réussi, ou même si vous avez juste commencé, si c'est trop long pour vous de faire une heure, vous commencez par 15 minutes. Si vous arrivez à faire plus, vous faites plus. Et si vous avez réussi les une heure, ou même si vous avez fait 15 minutes, derrière vous vous récompensez. Vous, vous faites quelque chose qui vous fait plaisir. Vous faites une activité, vous faites un soin, ce qui vous fait plaisir. Vous allez marcher, vous allez vraiment peindre, chanter, enfin vraiment une activité qui vous plaît derrière, quelque chose qui va vous faire du plaisir. Ça peut être aller voir un ami, vraiment ça peut être des choses très simples. Ça, ça fait partie de la thérapie que je propose.
- Speaker #0
Alors, on est beaucoup à découvrir notre TDAH à l'âge adulte. En tant que professionnelle, tu vois énormément de patients défiler. Qu'est-ce que tu as remarqué dans leur vision d'eux-mêmes lorsqu'ils apprennent qu'ils ont un TDAH ?
- Speaker #1
J'ai beaucoup de personnes qui arrivent justement dans mon cabinet parce qu'ils viennent d'avoir un diagnostic avec un TDAH. Et du coup, ils sont perdus, ils ne savent pas trop quoi faire avec ça. en même temps il y a un certain soulagement parce que les premières choses, en fait, souvent que j'entends, c'est « Ah ben, je comprends pourquoi j'ai vécu ça quand j'étais enfant, ça explique plein de choses. » Et le deuxième temps, c'est « Mais qu'est-ce que je fais de ça, en fait ? Qu'est-ce que je fais ? Ok, je sais que j'ai un TDAH, mais qu'est-ce que j'en fais ? »
- Speaker #0
Et selon toi, au niveau de l'entourage, comment mieux expliquer son fonctionnement sans forcément se sentir jugée ?
- Speaker #1
Et donc, ça va être... Avec moi, on va regarder, du coup, déjà, je leur ai expliqué ce qu'est le TDAH, comment ça fonctionne. Et on va regarder quels sont leurs symptômes dans la vie de tous les jours, quels sont les troubles qu'ils ont vraiment, qu'est-ce qui les embête dans leur quotidien. Et on va poser des actions, on va aller voir comment améliorer telle chose ou telle chose. Exemple, voilà, si c'est l'organisation, on va regarder l'organisation. S'il y a des problèmes, il y a de la procrastination, beaucoup, et qu'ils n'arrivent pas à passer à l'action, on va essayer de mettre en place des stratégies pour passer à l'action. En fait, vraiment, chaque cas est différent. Donc, il n'y a pas une stratégie. Enfin, moi, je parle vraiment de la personne. Donc, il n'y a pas une stratégie. Je ne propose pas la même stratégie à tous mes clients. Bien au contraire. Je parle vraiment de la personne parce que moi, je fais vraiment une méthode qui est humaniste. C'est-à-dire que je remets l'humain au centre de ma thérapie et je remets mon client au centre de sa thérapie. Et c'est vraiment lui qui va décider. de ce qu'il veut faire et quelles sont ses problématiques qu'il veut régler en priorité. Et du coup, on va partir de ça. Et on va trouver ensemble des stratégies pour l'aider à s'adapter dans son quotidien, pour l'aider à aller mieux. Les personnes qui ont un TDAH peuvent avoir une exigence à s'élever, c'est ce que je remarque. Et du coup, ça va être aussi, dans la thérapie, on va venir aussi baisser ce niveau d'exigence. Parce que très souvent, ça touche aussi à la perfection, au perfectionnisme. C'est des buts un peu irréalisables et du coup, c'est des montagnes. La personne se crée vraiment une montagne d'un objectif. Donc du coup, on va aller vraiment baisser ce niveau de perfection et d'exigence et se redonner de l'amour parce qu'en fait, quand on essaye d'atteindre un but avec une perfection, on se fait du mal à nous-mêmes et c'est souvent des buts qui sont inatteignables. Donc déjà, c'est baisser, prendre des objectifs plus bas, plus petits et faire étape par étape, marche après marche, l'une après l'autre. Moi, je vois vraiment ça. Il y a des personnes qui peuvent aussi ressentir de la honte parce que ça, ça peut être souvent le cas de personnes qui ont vécu durant leur enfance des choses assez dures ou justement, on les a humiliées parce qu'ils n'avaient pas le bon comportement, parce qu'ils faisaient plein de bêtises, parce que c'était des enfants qui se faisaient remarquer, qui bougeaient. Et du coup, ils ont pu avoir un sentiment de honte qui se met en place et qui reste à l'âge adulte. Et du coup, ils peuvent avoir peur, avec la honte, d'aller au contact des personnes, d'aller parce qu'ils se disent « je vais être jugée, on va me juger, on va penser ça, je ne suis pas comme les autres, on va me juger de nul, on va me juger de ce que je ne sais pas faire » . Et ça, ça se travaille aussi en thérapie, vraiment, la honte. C'est une émotion très très dure, qui vibre vraiment bas et ça se travaille petit à petit au fur et à mesure des séances et se redonner de la valeur en fait. C'est se redonner de l'estime, c'est s'aimer soi-même, c'est se redonner de l'amour et ça se travaille petit à petit. Il y a vraiment ça. Ce que je peux observer aussi dans le TDAH, c'est que... Comme ce sont des gens vraiment avec une grande sensibilité, on peut parler d'hypersensibilité même parce qu'il y a vraiment des émotions fortes un peu dans tous les sens et on ne sait pas trop comment faire, surtout si on n'a pas appris à les réguler. Et du coup, il peut y avoir beaucoup de sensibilité et vraiment de l'hyper-émotivité dans les relations parce que c'est des gens qui vont vraiment prendre à cœur les choses. Ça va vraiment les toucher quand on va leur dire, quand on va leur faire une réflexion ou inversement, quand on va leur dire quelque chose de très beau, ça va les toucher aussi. Donc voilà, c'est vraiment des gens qui ont une grande sensibilité et qui, dans le relationnel, peuvent vraiment être en souffrance parce que les mots peuvent vraiment les atteindre. et du coup ça on peut... On va travailler aussi, du coup, en Gestalt, on est quand même dans la thérapie du contact. Donc, on vient aussi travailler le contact. On vient travailler qu'est-ce qui se passe à l'intérieur des relations, qu'est-ce qui se passe dans les relations, que ce soit la relation de couple, que ce soit la relation amicale. Voilà, comment ça se passe, qu'est-ce qui se joue, qu'est-ce qui se met en place à cet endroit-là, parce qu'il peut vraiment y avoir des... peur face aux relations, il peut vraiment y avoir des personnes qui se coupent parce qu'elles se jugent vraiment différentes des autres ou parce qu'elles se trouvent inadaptées aux relations sociales. Du coup, on va venir regarder ça, comment la personne s'exprime, qu'est-ce qu'elle ressent. Il y a vraiment les valeurs aussi de la personne qui sont très importantes parce que Si elle est avec des personnes qui sont loin de ses valeurs, ça va être très compliqué pour elle. Donc, c'est vraiment regarder nos relations. Il y a des choses aussi dans les familles qui se passent. Il y a des familles avec beaucoup de conflits parce que la personne se sent vraiment incomprise. Et même si elle a eu son diagnostic, ça c'est très compliqué pour les adultes qui ont eu le diagnostic tardif. c'est d'expliquer aux membres de leur famille qu'ils ont un TDAH. Et parce que souvent, les personnes ne prennent pas le diagnostic comme réel. Moi, il y a beaucoup de clients qui me font ce retour-là, que leurs parents peuvent leur dire « c'est quoi ce truc encore ? C'est un truc à la mode, le TDAH, n'importe quoi, t'as rien, t'es normal » . Et ça, c'est hyper dur pour les gens, c'est hyper souffrant. Donc, c'est pour ça aussi que moi, j'aimerais vraiment qu'on parle de plus en plus du TDAH, parce que vraiment, c'est un vrai trouble, que ça existe vraiment, que ce n'est pas un effet de mode. Et que du coup, derrière ça, il y a des gens qui sont en souffrance, parce que ce n'est pas reconnu assez, parce que les gens se disent, oui, c'est une nouvelle étiquette à la mode, c'est un effet de mode, alors que pas du tout. Donc, vraiment, c'est reconnaître qu'on a ce trouble, c'est savoir l'expliquer en fait aussi. Moi, j'explique à mes clients que la meilleure des choses, en fait, c'est d'expliquer à leurs parents ce que ça leur crée dans leur quotidien, d'expliquer ce que ça leur fait au niveau du travail, d'expliquer vraiment, comme c'est dur pour eux, en fait, vraiment, et d'expliquer ce qu'ils ressentent, vraiment, en y mettant du ressenti, voilà, sans accuser l'autre, parce qu'on aurait envie, bien sûr, tendance, on aurait ça. d'avoir peut-être envie d'accuser nos parents de certains mots. Mais en fait, moi, je leur explique vraiment d'expliquer ce qu'ils ressentent, ce qu'ils vivent et ce qu'ils ressentent au quotidien. Et pour que la personne en face, que ce soit un parent, un ami, quelqu'un de la famille, puisse vraiment comprendre ce que la personne ressent. Ensuite, dans le quotidien, il y a toutes ces choses. Ce qui peut être compliqué aussi pour l'entourage à comprendre, c'est que le TDAH, c'est un trouble invisible puisqu'il est cognitif et que du coup, on ne voit pas forcément les répercussions sur le quotidien. Donc, il y a tous les symptômes, j'ai envie de dire, qui sont un peu invisibles. Il y a la procrastination, il y a la surcharge, il y a la désorganisation. Et ça, ça peut paraître invisible si on ne vit pas avec la personne, surtout. On peut dire, si on a eu un enfant et qu'on ne savait pas qu'il avait un TDAH, on peut entendre, en fait, c'est juste qu'il est tête en l'air, il oublie les choses, il ne fait pas attention. mais en fait Ça n'a rien à voir avec sa personnalité. On aurait tendance à lui mettre dans sa personnalité. Alors qu'en fait, c'est plutôt tendance avec son trouble. Oui, on sait que les personnes avec TDAH procrastinent parce qu'en fait, ce n'est pas qu'ils procrastinent parce qu'ils n'ont envie de rien faire. C'est que la procrastination, c'est parce qu'en fait, ils n'arrivent pas à passer à l'action. soit très souvent c'est parce qu'ils manquent de motivation, l'activité qu'ils doivent faire n'est pas assez motivante pour eux, donc ils ne vont pas la faire, soit ça peut être vraiment parce que c'est quelque chose de très ennuyeux et qu'ils n'ont pas du tout envie de le faire et que ça ne leur plaît pas du tout. Ou parce qu'en plus, deuxième chose, c'est qu'il y a aussi beaucoup de fatigue dans les personnes avec un TDAH, il peut y avoir énormément de fatigue et du coup ils n'ont pas l'énergie pour... y aller, pour faire le premier pas, pour se lancer. Ça, c'est vraiment quelque chose qu'on peut voir. L'organisation aussi, c'est extrêmement compliqué parce qu'ils n'ont pas forcément la notion du temps. La notion du temps est très complexe pour eux et ils peuvent se perdre complètement dans le temps en faisant une activité. Exemple, en faisant une activité qu'ils aiment, là, ils peuvent complètement se perdre dans la notion du temps et pas voir qu'ils viennent de passer 4 heures sur une activité. Et inversement, ils ont du mal avec certains repérages, ils peuvent avoir du mal avec certains repérages d'heures et de temps. Et du coup, ça devient très complexe de faire quelque chose, de programmer une activité, parce qu'ils vont penser à plein, plein d'autres choses. Et que ça va être vraiment, pour eux, c'est vraiment le... Le temps, c'est vraiment quelque chose qui va nécessiter de l'énergie. Se concentrer sur organiser une journée, organiser une semaine, c'est vraiment quelque chose qui va demander de l'énergie, qui va peut-être créer de la surcharge mentale. Et du coup, ça peut vraiment être compliqué d'organiser, même avec... des stratégies d'agenda, des stratégies de... Voilà, parce que comme ils ont le cerveau qui est tout le temps en ébullition, qui pense à 5000 choses en même temps, ils vont, exemple, aller dans une pièce pour chercher un stylo. Je donne vraiment un exemple pour que ce soit un client qui m'avait vraiment donné ça, mais c'est vraiment ça. Il va aller dans son bureau pour aller chercher un stylo, mais entre-temps... entre le chemin, exemple, du salon au bureau pour aller chercher le stylo, il a eu une autre idée. Et du coup, arrivé dans le bureau, il ne sait plus ce qu'il venait chercher. Et exemple, il va prendre son ordinateur, alors qu'en fait, c'est un stylo. Et après, voilà, il va repasser et il va dire, « Non, ce n'est pas ça que je cherchais. C'était quoi ? » Il va avoir une autre idée qui lui vient. « Ah, ben tiens, en fait, j'ai envie de manger. » Et hop, il va aller dans la cuisine et ainsi de suite. Et en fait, il ne va plus du tout savoir ce qu'il était en train de faire. Donc, voilà, on peut créer des stratégies avec des plannings, avec des routines, avec des rituels. Mais ce qui peut se passer aussi, c'est que ça peut très, très bien fonctionner. Mais il faut faire attention à ce que ça ne se passe pas une surcharge mentale. Et ce qu'il faut faire aussi attention, c'est que ces routines ou ces rituels peuvent devenir très ennuyeux pour la personne avec TDAH. Et qu'elle peut du coup du jour au lendemain les arrêter parce que du coup c'est plus motivant et que ça l'ennuie énormément. Ça, c'est aussi ce que je peux remarquer chez les personnes. Donc, c'est vraiment arriver à trouver un équilibre entre motivation, entre gestion du temps et en même temps, sans aller à la surcharge mentale, voire au burn-out. Parce que voilà, on peut aussi avoir des personnes en burn-out quand il y a trop de surcharge de trop de choses, en fait.
- Speaker #0
Et selon toi, au niveau de l'entourage, comment mieux expliquer son fonctionnement sans forcément se sentir jugé ?
- Speaker #1
Alors, il peut y avoir aussi un grand sentiment pour les personnes avec un TDAH, c'est d'être en trop ou en décalage. Ce sentiment, du coup, va créer des problèmes dans les relations. La personne, du coup, ne va pas oser se montrer telle qu'elle est ou va cacher. de cacher ou de surcompenser pour masquer son trouble. Ce qui crée en fait des relations quand même faussées et la personne ne sera pas dans son authenticité. La personne peut avoir du mal à se faire des amis, à être en couple, parce que du coup, pour la personne, par exemple dans les couples, ce qui peut être compliqué, Ce que je peux voir de mes clients, c'est que du coup, la personne qui n'a pas de TDAH, va devoir comprendre le fonctionnement de son conjoint ou sa conjointe qui a un TDAH et va devoir comprendre que ce qu'elle fait, elle ne le fait pas exprès. Voilà. Si la personne oublie sa tasse de café sur le lavabo ou qu'elle laisse traîner ses affaires, euh... Ce n'est pas parce qu'elle le fait exprès. C'est bien son trouble là qui est en train de parler. Et du coup, je pense que pour les personnes qui vivent avec des personnes avec un TDAH, il faut vraiment faire preuve de souplesse. De souplesse, de tolérance. Et vraiment accompagner en douceur et vraiment revoir ensemble les besoins de chacun. Voilà, ça va être compliqué pour une personne avec un TDAH si elle est, exemple, avec quelqu'un qui adore l'ordre et le rangement. Parce que ça sera insupportable de voir les affaires qui traînent, les choses pas rangées, 10 000 choses commencées et pas finies, voilà. Donc, il va falloir trouver un équilibre pour les personnes, les deux personnes en fait. Un équilibre entre les besoins des deux personnes, entre la personne qui a le TDAH et la personne qui n'a pas de TDAH, mais qui du coup va devoir s'adapter. Pour moi, c'est la personne qui n'a pas de TDAH qui doit le plus s'adapter, parce que pour la personne avec TDAH, elle fait déjà en principe beaucoup d'efforts et beaucoup pour essayer de rentrer dans certaines normes. Donc pour moi, c'est celui qui a le moins de soucis qui peut s'adapter le plus. Mais ça, il faut pouvoir en parler avec la personne. Il faut vraiment avoir des discussions sur ça. Je pense que quelqu'un qui se met en couple, il faut tout de suite qu'elle dise qu'elle a un TDAH, qu'elle explique son trouble à la personne et qu'elle se montre vraiment le plus authentique possible. Parce que si elle commence à faire du masking, un jour ou l'autre, l'autre va se rendre compte que la personne a un TDAH et qu'il y a quelque chose qui n'est pas... qu'il y a quelque chose qui ne fonctionne pas, qui ne va pas bien ou qu'il y a un dysfonctionnement. Donc, il faut vraiment être le plus authentique possible et se montrer tel que l'on est. Pour moi, c'est vraiment ça. Et avoir ce sentiment de trop, parce qu'il peut aussi y avoir trop de choses dans la tête. C'est vraiment compliqué de ressentir toutes ces pensées incessantes qui viennent tout le temps. Et c'est comment les apaiser en fait, comment arriver à les apaiser. C'est ça qui peut être souffrant dans ce que je vois chez les personnes que je reçois. C'est vraiment ça qui peut être souffrant, c'est d'arriver à calmer ce cerveau. Et là où c'est le plus souffrant très souvent, c'est pour aller dormir. Le sommeil aussi, on sait qu'il y a souvent des troubles de sommeil liés avec le TDAH. Et vraiment, les personnes, moi, ce qu'elles me disent, c'est que mon cerveau, il ne s'arrête pas. Et quand je vais dormir, c'est très angoissant pour moi parce que mon cerveau tourne en boucle et je n'arrive pas à le calmer.
- Speaker #0
Quelle astuce tu proposes pour l'apaiser ?
- Speaker #1
Il y a bien sûr les médicaments. qui peuvent aider, comme la mélatonine. Il y a divers rituels. Il y a vraiment déjà avoir un rythme où on se couche à des heures fixes ou il y a tout un rituel qui peut être mis en place. Il y a des huiles essentielles qui peuvent aider. Il y a tout un tas de choses qui peuvent être mises en place. Et quand il y a des gros, gros troubles du sommeil, il ne faut vraiment pas hésiter à aller voir un médecin spécialisé, bien évidemment. Mais voilà, dans ce trop, pour moi, il y a vraiment ça, cette mentalisation qui est trop. Et comment j'arrive à apaiser mon mental, à me calmer ? Il y a la méditation qui peut fonctionner, mais quand même, je remarque chez des personnes avec TDAH, ça peut très souvent ne pas fonctionner. Et ça peut faire l'effet inverse même. C'est-à-dire que se mettre en méditation, il y a des personnes sur qui ça fonctionne, sur d'autres, pas du tout, parce que... ça va leur mettre encore plus en boucle le cerveau donc il faut trouver la bonne stratégie pour soi si la méditation ça marche tant mieux si ça marche pas on laisse tomber on se met pas la pression sur ça justement on fait autre chose et vraiment on trouve des stratégies qui fonctionnent Moi, dans les propositions que je propose, dans les pistes que je peux vous proposer en apaisement, il y a différentes pistes. La première piste dont j'ai envie de vous parler, c'est les émotions puisque c'est ce que j'utilise énormément dans la thérapie. Comment on fait pour réguler ces émotions ? Alors, la première piste, c'est que quand on a une émotion, déjà, la première chose à faire, c'est on l'accueille. On accueille cette émotion. Je ressens mon émotion dans mon corps. Ok, je la ressens. Où est-ce qu'elle est dans mon corps ? Est-ce que j'arrive à la sentir, à la situer dans mon corps ? Ok, où c'est qu'elle est ? Est-ce qu'elle est dans mon cœur ? Est-ce qu'elle est dans mon ventre ? Est-ce qu'elle est dans mon dos ? Ok. Est-ce que c'est agréable ? Est-ce que c'est désagréable ? Et je respire. Ok, j'ai cette émotion, je la ressens, je respire. Ok, quel message il y a derrière cette émotion ? Une émotion vient toujours me dire quelque chose. Quelle émotion ? C'est déjà, est-ce que j'arrive à identifier mon émotion ? Et si on va plus loin, est-ce que j'arrive à savoir le message qui est derrière mon émotion ? Pourquoi je ressens ça là, ici et maintenant ? Et ça, c'est quelque chose qu'on va travailler ensemble parce que cet exercice, ça peut être compliqué à faire tout seul. Donc ça, c'est une piste qu'on va explorer ensemble. Ensuite, ce qu'il peut y avoir comme stratégie d'apaisement pour l'hypermentalité, alors soit il peut y avoir la méditation si ça fonctionne sur vous, mais je sais que sur beaucoup de personnes TDAH, ça ne fonctionne pas. Ce qui peut fonctionner, c'est la respiration par contre. Parce que du coup, on va se concentrer sur son corps et on va respirer. Déjà, rien que inspirer, expirer, se concentrer sur son souffle et le ressentir vraiment qu'il passe dans le corps. J'inspire, l'air passe dans mes narines, dans ma gorge, dans mes poumons. J'expire, l'air part de mes poumons, dans ma gorge, sort par le nez. Vraiment me concentrer sur mon inspire et mon expire. Je peux faire un exercice de respiration que moi j'aime beaucoup, qui s'appelle la respiration carrée. Parce que là, du coup, on va mettre notre attention sur la respiration et en plus on va devoir compter en même temps. Donc comme ça, si notre cerveau est tenté de partir ailleurs, on aura quelque chose sur quoi s'accrocher. Je pars sur ma respiration et sur les comptes. C'est-à-dire que je vais inspirer, exemple sur trois temps, j'inspire sur trois temps, je retiens sur trois temps, j'expire sur trois temps et je maintiens sur trois temps. Et je recommence. Et plus je suis à l'aise, plus je peux augmenter les temps d'inspire, d'expire et de rétention.
- Speaker #0
Ça, ça s'appelle la respiration carrée. C'est une respiration que j'ai apprise au yoga. Et c'est une super respiration. Il y a aussi la cohérence cardiaque qui peut bien marcher avec la respiration. Ça peut vous aider aussi d'avoir une petite application à suivre en même temps que vous respirez. Moi, je trouve super la respiration carrée. Je trouve que c'est vraiment une très bonne méthode pour vraiment se calmer, s'apaiser. Dans les pistes d'apaisement, tout dépend d'où vient l'angoisse ou l'anxiété. Comme je partageais tout à l'heure, si l'anxiété vient de l'organisation, ça va être trouver des stratégies pour s'organiser. Dans les stratégies pour s'organiser, il peut y avoir de planifier ses tâches sur un agenda, avoir des petites sonneries qui vont nous... ou par activité, exemple, qui vont nous rappeler ce qu'on doit faire. On peut avoir une to-do list aussi. On peut avoir aussi des rituels qui peuvent du coup nous sécuriser. Ça, ça peut vraiment rendre sécure, les rituels, savoir qu'on a un petit rituel. Peut-être surtout les rituels, je pense aux rituels du coucher, surtout. Mais le matin, pour se préparer, on peut avoir un rituel aussi. J'ai envie de dire qu'on utilise ça beaucoup pour les enfants. Mais franchement, ce n'est pas parce qu'on est adulte qu'on ne doit pas l'utiliser. Ça marche très bien. C'est des petites routines visuelles pour les adultes. Le visuel, ça marche souvent beaucoup mieux que les mots. Donc, se faire des petits tableaux visuels aussi. Comme pour les enfants, aller coller les petites étiquettes. Si on a du mal... à faire une routine le matin pour se préparer, qu'on met trop de temps, ça, ça peut bien marcher. Les routines visuelles, du coup, aller coller les petites étiquettes sur un tableau. C'est très utilisé pour les enfants, mais ça peut très, très bien marcher pour les adultes. Et ce n'est pas parce qu'on est un adulte qu'il faut se dire « Non, c'est nul, je ne vais pas utiliser ça. » Bien au contraire, si ça peut permettre de gagner du temps et de nous aider dans notre vie au quotidien, autant l'utiliser, en fait. Donc il peut y avoir ça pour s'apaiser. Il peut y avoir plein de techniques. Après, bien sûr, moi je conseille les techniques aussi comme le yoga, parce que du coup, on va mettre le corps en mouvement et se centrer sur la respiration. On peut utiliser la sophrologie aussi, bien sûr. En fait, il y a plein de techniques et il faut vraiment que la personne trouve laquelle lui correspond. Ça peut être aussi complètement l'inverse. Puisque... Il y a des personnes dans le TDAH qui ont l'hyperactivité très présente. Et du coup, ça peut être aussi le sport. Faire pas mal de sport, aller se défouler. Il y a des gens, ils vont plutôt avoir besoin d'activités où il va falloir se défouler, où il va falloir bouger, où il va falloir aller courir, où il va falloir aller taper, peut-être de la boxe, des choses très cardio. Donc, ça peut être ça aussi. Il y a des personnes qui ont vraiment besoin de ça aussi. Donc, ça va être d'aller se défouler, d'aller courir, d'aller boxer. Boxer, d'aller nager peut-être aussi. La natation, c'est aussi très bénéfique puisqu'il y a l'élément eau. Donc, ça peut être très bénéfique. Donc, c'est vraiment, voilà. Moi, j'ai envie de dire, il n'y a pas pareil. Il n'y a pas un truc qui s'adapte à tout le monde. C'est plutôt la personne qui ressent et qui doit trouver ce qui lui correspond et ce qui lui va bien. Et puis, ce que je propose aussi en cabinet, moi, ce qui va permettre de baisser l'anxiété, c'est de regarder les situations avec un œil différent, sous un angle différent, bien sûr. Où moi, je vais dire à la personne ce que je ressens, en fait, par rapport à cette situation. Et voir ce qu'elle ressent, en fait. Et analyser ça, regarder ça ensemble. regarder ses ressentis, ça aussi, ça va permettre d'apaiser beaucoup de situations, en fait. Du coup, en gestale, moi, je vais beaucoup quand même utiliser le corps et les ressentis corporels parce que vraiment, en séance, moi, je demande très souvent à la personne ce qu'elle ressent. Si elle arrive à me dire l'émotion qu'elle ressent, et ensuite, je lui demande où elle la ressent dans le corps, si elle arrive à identifier dans le corps. Et très souvent, il y a des personnes qui ne savent pas me dire justement l'émotion qu'elles ressentent. Par contre, elles savent me dire où elles ressentent dans le corps. Donc, on va partir de ça, du ressenti corporel. Est-ce que c'est dur dans le corps ? Est-ce que c'est chaud ? Est-ce que c'est froid ? Est-ce que ça sert ? Est-ce que ça fait mal ? Est-ce que c'est agréable ? Est-ce que c'est désagréable ? Et où ça se situe dans le corps ? Dans le cœur ? Dans l'estomac ? Dans les jambes ? Dans le dos ? Dans les bras ? Et à partir de là, on va regarder... ce que ça indique comme indice, qu'est-ce que ça nous donne comme piste à explorer. Et ça, c'est un travail que j'adore faire. C'est merveilleux parce que quand on va dans le corps, ça permet tellement de transformer les choses. Et du coup, c'est vraiment ça, le travail que je vois avec un TDAH. On a tellement besoin d'aller descendre dans le corps. On a tellement besoin de calmer ses pensées et du coup de descendre dans le corps, de descendre dans l'émotionnel. Pour justement se poser, s'enraciner, pour comprendre les choses, pour donner du recul sur des situations en fait. Moi, c'est tout le travail que je fais avec les personnes en cabinet qui ont un TDA. Et si j'avais une métaphore à utiliser pour illustrer le TDA, moi j'aime bien l'idée de l'auto-route ou de la route. Moi, j'explique ça souvent à des clients ou même à des enfants parce que du coup, ça parle bien, ça explique bien. En fait, le TDA, c'est comme si on était sur une route et qu'on roule vite, vite, vite, vite, vite, vite, vite, très vite, trop vite. Et on n'a pas les freins qu'il faut pour s'arrêter au feu rouge. Ou parfois, c'est l'inverse. Il y a des gros bouchons et on n'arrive pas à passer. Notre voiture, elle est bloquée. Et notre cerveau, c'est ça en fait. Il y a plein de routes. Les neurones, entre eux, c'est plein de routes. Et des fois, les informations ne passent pas parce qu'il y a un bouchon là. Il y a un feu qui dure trois heures et ça n'arrive pas à passer. Et il va falloir quelqu'un pour nous faire la circulation. Ou à l'inverse, des fois, c'est une grande autoroute et on va tellement vite, tellement vite qu'on n'arrive pas à s'arrêter. On n'arrive pas à freiner, on n'arrive pas à prendre la sortie d'autoroute que l'on voulait. Donc c'est pareil, on a besoin de quelqu'un qui nous dise attention, là c'est bientôt la sortie, il faut que tu commences à freiner. J'aime bien utiliser cette image, je trouve qu'elle est très parlante et qu'on imagine tout de suite bien ce qui se passe dans la tête de quelqu'un qui a un TDAH. C'est vraiment ça quoi. Soit c'est la voiture Formule 1 qui va à 100 000 à l'heure et qui n'a pas de frein ou qui a des petits freins de bicyclette donc elle n'arrive pas à freiner. Soit c'est l'inverse, il y a un embouteillage et du coup on n'arrive pas à passer, on est bloqué et il faut que quelqu'un fasse la circulation. Et si du coup j'avais un message pour les personnes qui découvrent leur TDAH, qui sont adultes et qui découvrent leur TDAH tardivement, c'est vraiment les rassurer déjà. Leur dire que déjà on peut vivre avec un TDAH, il n'y a pas de souci. Ok, ça a un trouble, ok. Il va falloir mettre en place des adaptations, certaines choses. Ok, mais c'est possible. C'est possible et en fait... Si j'ai envie de leur dire quelque chose aussi, c'est de passer le choc de l'annonce. C'est normal de ressentir déjà un choc quand on a un annonce d'un diagnostic. C'est tout à fait normal. Et en même temps, ça va vous soulager parce que ça va vous aider à comprendre certaines choses de votre vie, certaines actions, pourquoi vous n'arrivez pas sur certaines choses et qu'est-ce qui se passe et comment vous pouvez y arriver en fait. Mais c'est tout à fait possible de vivre avec un TDAH. et de s'adapter et de travailler et de faire des choses. Il faut juste bien se connaître, travailler sur soi, se faire aider, pas hésiter à se faire aider, pas hésiter à s'entourer de médecins, de personnes compétentes. Peut-être penser aux médicaments s'il y a vraiment besoin, s'il y a beaucoup de symptômes. Il faut vraiment regarder tout ce qui peut être mis en place. Et vraiment se dire que c'est possible, parce qu'il y a vraiment une belle vie qui vous attend. Moi, je veux vraiment dire ça. Je veux vraiment porter l'espoir, comme je porte mes clients, comme je les aide au quotidien. C'est possible de vivre avec un TDAH et on peut faire plein de belles choses. On peut créer plein de belles choses. C'est aussi une qualité d'avoir un TDAH, parce que vous avez beaucoup de créativité. Vous avez plein d'idées. Il se passe plein de choses. Voilà, il n'y a pas que des côtés négatifs d'avoir un TDAH, il y a aussi des belles choses. Et du coup, servez-vous de vos forces. Servez-vous de vos forces et faites-en vraiment une réussite pour votre vie en fait. Il faut vraiment chercher les forces dans sa vie. On a tous des qualités et il faut s'appuyer sur ces qualités. Et le TDAH pour moi, ce n'est pas un défaut. Bien au contraire, c'est une qualité et il faut s'adapter avec cette qualité. il faut arriver à avoir la meilleure vie possible. Et le but de tout en chacun, c'est ça. C'est de trouver du bien-être, de trouver le bonheur et d'y rester, d'être dans une zone où on se sent bien, où on se sent compris, où on est entouré de belles personnes. Et c'est tout à fait possible quand on a un TDAH. Voilà. J'espère que du coup, cet épisode vous aura plu. Si vous avez besoin de moi, c'est avec un grand plaisir que je vous reçois en consultation, en visio ou en présentiel à Bordeaux. Je vous dis à bientôt.
- Speaker #1
En tout cas, merci beaucoup Émilie pour tous ces conseils et ces éclairages. À vous qui nous écoutez, souvenez-vous que votre fonctionnement n'est pas une erreur, il fait partie de vous. Et apprendre à le connaître, c'est déjà avancé. Merci d'avoir partagé ce moment avec nous. On vous dit à très bientôt sur Etat d'âme, le podcast au cœur de votre santé. Prenez soin de vous.