Speaker #1Bonjour à toutes et à tous, je suis Marine Manard, neuropsychologue, docteur en sciences psychologiques. Aujourd'hui, je suis ravie de vous parler d'un sujet qui touche beaucoup d'entre nous, les émotions durant les transitions de vie, telles que le divorce, le deuil ou encore la maternité par exemple. Alors ces transitions de vie, qu'est-ce qu'elles nous racontent ? En fait, ces transitions de vie, elles ont tout un point commun, c'est le changement. Et le changement, ce n'est pas toujours évident. En fait, on essaie toujours de tendre vers une espèce d'harmonie, une sorte d'équilibre dans notre quotidien. Et... Et quand il y a un bouleversement de cet équilibre, il faut se réinventer. Il faut retrouver un nouvel équilibre autrement, avec d'autres données, avec d'autres gens, dans d'autres milieux peut-être. Et donc, parfois, là où on va avoir des difficultés, c'est quand on essaye de retrouver l'équilibre d'avant. On va y revenir tout à l'heure. Et donc, ces transitions de vie, en fait, elles marquent le signe d'un arrêt de certaines choses et du début d'autres choses. Un peu comme un chapitre qu'on tourne dans un livre. Alors, chaque type de transition de vie que j'ai énoncé en introduction vont amener leur lot d'émotions, évidemment, qui sont assez spécifiques et qui vont être propres à chacun et qui seront bien naturelles. Néanmoins, chaque type de transition de vie fait un peu appel à une sorte de deuil, en fait. On va y venir au deuil d'un être cher ou d'un proche ou d'une personne. Mais le fait de divorcer, le fait d'accoucher... de devenir parent, va également signer le deuil de quelque chose. Et je ne vois pas le deuil comme une fin en soi, une terminaison de quelque chose, mais plutôt, comme toutes les autres transitions de vie, c'est la fin de quelque chose et c'est le début d'autre chose. J'anticipe un petit peu parce que j'ai un petit peu mélangé à la fois l'introduction de la thématique et la conclusion. Vous allez voir, on va redérouler le fil ensemble. Donc, revenons-en. à chacune des transitions de vie qu'on a énoncées. Le divorce, le deuil et la maternité. Trois transitions auxquelles on est probablement tous au moins confrontés à une ou l'autre au cours de notre vie. Alors, commençons déjà par le divorce. Le divorce ou la séparation. Ces émotions qui vont survenir quand on quitte ou qu'on se fait quitter par une personne avec qui on partageait notre vie peuvent être très violentes. Pourquoi ? Parce qu'en fait, il y a un sentiment de rejet qui peut se produire. Des sentiments de... de colère, de culpabilité, de profonde tristesse. Et évidemment, ces émotions sont tout à fait légitimes et souvent nécessaires justement pour pouvoir passer le cap et cette transition en fait vers une nouvelle vie, un nouvel équilibre. Alors ces émotions vont permettre chacune de colorer cette expérience, de nous apprendre plus sur nous-mêmes. Et je sais que c'est très difficile de les comprendre comme ça quand elles nous arrivent. En fait, quand on est dans la situation, on ne les voit pas comme quelque chose de positif, ces émotions, elles sont très très difficiles à porter et on a vraiment juste envie de se mettre dans le fauteuil avec une couverture et un pot de glace. Et ce que je dis souvent à mes patients ou mes patientes qui viennent en consultation, qui sont dans cette situation, dans les tout débuts, où ils ont juste envie de se rouler en boule et de pleurer quelques jours dans leur lit, je leur dis de le faire. Tout simplement. Alors évidemment, il ne faut pas que cet état perdure trop longtemps. Il ne faut pas qu'il reste des semaines, des mois dans le noir couché parce que là, effectivement, il y aurait quelque chose de problématique. Mais prendre le temps, effectivement, de comprendre ce qui nous arrive, d'accepter ça, ça peut passer évidemment par une phase où on va être... extrêmement déprimé, extrêmement triste et s'octroyer le droit de l'être, s'octroyer le droit de tout lâcher pendant quelques jours et juste de se faire du bien à soi même si ça passe par le fait d'écouter des chansons tristes ou de regarder des films ou des séries tristes, peu importe la manière dont vous allez gérer ça tant que vous ne vous faites pas évidemment du mal physiquement je pense que la santé mentale peut aussi passer par ces phases de profonde tristesse. Donc, accueillir cette tristesse et la laisser s'exprimer est pour moi une étape nécessaire, à la fois dans la séparation, mais également, évidemment, dans le deuil. On va en parler tout de suite après. Alors, en termes de séparation, évidemment, ça c'est pour la partie vraiment très émotionnelle. Il y a évidemment les émotions qui vont être liées aux causes de la séparation. Est-ce que la séparation... implique des problématiques fonctionnelles, financières, familiales ? Est-ce qu'il y a une trahison ? Est-ce que la séparation se fait dans la bonne entente ? Évidemment, les émotions liées à cette séparation vont être très variées selon le contexte. Donc c'est très difficile de donner une réponse très générique à ça. Mais globalement, quand par exemple, il y a des enfants entre les personnes qui se séparent, Parvenir à garder une entente cordiale est assez indispensable pour le bien-être et l'équilibre de tout le monde. Et au terme de cette phase de colère et d'agitation et de tristesse profonde, arriver à percevoir l'autre comme étant une personne avec qui on a fait un bout de chemin et ne pas renier toutes les qualités de l'autre est un exercice difficile, mais souvent très bénéfique pour tous, parce que ça permet d'avoir une relation de paix. de paix, à la fois avec la personne avec qui on ne partage plus notre vie, mais aussi avec soi-même. Parce que suite à une séparation, le fait de détester l'autre, de le haïr, de garder cette rancœur envers lui, va probablement peut-être alimenter une certaine forme de rancœur envers soi, de culpabilité, de se demander comment on a pu tolérer certaines choses. pu rester avec cette personne malgré certains faits qui nous déplaisaient. Donc garder en mémoire que le négatif n'est positif pour personne, ni pour l'autre, ni pour soi. Et donc je pense qu'arriver à faire la paix avec les aspects négatifs et garder en souvenir les bons moments est assez salvateur dans ces situations. Alors concernant le deuil, je vais faire un parallèle un petit peu brutal, mais les émotions vont être assez similaires aux séparations, en tout cas à certaines formes de séparation. Parce qu'en fait, le deuil, évidemment, c'est une séparation qui est brutale et non souhaitée avec un être chef. Et donc, à nouveau, selon les situations, selon notre rapport à la mort, déjà notre rapport personnel à la mort, nos croyances, nos valeurs, notre culture, évidemment, tout ça va venir colorer les émotions qu'on va ressentir pendant ce deuil. Alors ici, dans les sociétés occidentales, on suggère souvent plusieurs étapes de deuil. On a les étapes du choc, de sidération, où on ne va parfois pas réaliser ce qui se passe. Il peut y avoir des étapes de colère où on va en vouloir, parfois même aux défunts, ou à la défunte, ou aux médecins par exemple, aux professionnels de santé. Ensuite, il va y avoir les phases plutôt de dépression, de tristesse profonde. Et enfin, les phases d'acceptation, où on va pouvoir repenser à la personne de façon joyeuse et positive, sans être vraiment très impacté, très triste d'y penser. Alors, toutes ces étapes sont évidemment très individuelles, très personnelles. En termes psy, on parle d'un deuil compliqué quand ça dépasse une année. Moumou ! Moi, en cabinet, c'est vrai que je vois des deuils qui suivent une certaine trame logique et qui dépassent l'année de deuil. En ce qui me concerne, je pense que quand on fait le deuil d'un être cher, on est en deuil tout le restant de nos jours. Alors oui, la tristesse s'apaise souvent, on arrive à vivre avec cette tristesse, mais le manque reste. Les personnes qui nous manquent nous manqueront toujours. Et faire le deuil, pour moi, ne veut pas dire simplement... J'ai fait mon deuil, j'ai fermé la porte, ça va, tout va bien. C'est comme si cette personne n'avait jamais existé. C'est un petit peu ce qu'il y a dans l'inconscient collectif, d'ailleurs, quand on utilise cette expression. Mais faire son deuil, faire le deuil, c'est pour moi pas accepter nécessairement la perte de cet être cher, c'est arriver à vivre avec. Arriver à vivre avec l'idée qu'on ne la reverra plus, arriver à vivre avec l'idée qu'elle vivra dans notre cœur. Ces émotions durant le deuil vont être très personnelles et la vitesse à laquelle on va traverser les différentes étapes du deuil vont être très... très individuelle, très personnelle. Et donc, plutôt qu'en termes de temps et de durée, j'aime parler en termes d'intensité. Comme je le disais pour la séparation, on doit prendre le temps de se poser, de ressentir la colère, de ressentir la tristesse, de les éprouver, de les manifester le temps qu'il faut. Après, là où je mets une alerte, Ça va être de rester vigilant au moment où cette colère, cette tristesse va venir impacter trop significativement le quotidien, va venir empiéter sur la vie, sur les avancements, sur la suite des choses. Gardez en tête que les défunts n'auraient pas voulu probablement nous voir gâcher notre existence par leur perte. peut être un moteur aussi pour pouvoir se relever. Parce que oui, je dis souvent qu'il faut prendre le temps de pleurer dans son canapé avec un pot de glace. Par contre, au bout d'un moment, il faut aussi sortir de ce canapé et reprendre le cours des choses. Et donc, c'est vrai que quand on est dans cette phase de dépression, un des premiers symptômes qui va se manifester, ça va être la perte de motivation. Quand on est déprimé, on n'a envie de rien, on n'a envie de voir personne, on n'a envie de rien faire. Et moins on fait, moins on a envie de faire. et donc forcément on rentre vite dans un cercle vicieux. Et donc là c'est vraiment quelque chose à garder en tête et de commencer petit à petit à remettre en place des activités plaisir, des choses qui nous font du bien, qui nous rendent un peu de joie, un peu de bonheur. Et arriver à ne pas culpabiliser de ressentir cette joie et ce bonheur, ce qui est souvent le cas dans le deuil et c'est assez spécifique d'après ce que je reçois en cabinet, ça va être ce sentiment de... culpabilité de profiter de la vie alors que l'autre n'est plus là. Et la question que je pose souvent à mes patients, c'est est-ce que cet être chef aurait souhaité que tu arrêtes de profiter de la vie ? Est-ce que ça aurait été son souhait ? Alors la plupart des gens répondent quand même que non, justement. Donc ça les booste un petit peu à reprendre confiance en eux et en la vie et au fait qu'ils ont le droit d'avoir des activités de bien-être. et d'être heureux tout simplement. Et les quelques personnes qui m'ont déjà répondu, bah oui, je pense que la personne aurait vraiment voulu que je finisse de vivre aussi. Là, il y a quelque chose à creuser à ce moment-là en termes de relation avec cette personne-là, de ce que les personnes qu'on aime et qui nous aiment en retour peuvent nous souhaiter. Et à ce moment-là, je leur demande si eux, les personnes qu'ils aiment de tout leur cœur, ils souhaiteraient... qu'ils arrêtent de vivre et de profiter de la vie s'ils disparaissaient. Et en général, là, ça ouvre quand même une autre perspective aussi. Alors, les émotions durant la maternité sont un peu différentes des deux cas précédents. Dans le divorce et le deuil, ou dans la séparation et le deuil, on a cette notion de perte, qui vont être vraiment associées à la tristesse, la perte d'une personne. La maternité, quand elle est menée à... terme, ou en tout cas qu'il y a un bébé vivant et en bonne santé, donc on va partir sur un cas classique, on va dire, et en tout cas pas complexe à gérer, parce qu'évidemment des maternités compliquées et des drames parentaux, évidemment, il y en a plein qui seront aussi liés à des émotions très particulières et des transitions de vie assez particulières, donc ici on va rester sur une maternité qui se déroule dans la entre guillemets normalité, cette maternité, elle va provoquer, donc c'est une transition de vie, qui va provoquer également un sentiment de perte. Mais cette fois-ci, ce ne sera pas un sentiment de la perte de quelqu'un d'extérieur à nous, ça va être peut-être un sentiment de perte d'une part de nous-mêmes. Je m'explique. En fait, la maternité, on gagne un être qui arrive sur Terre, on le met au monde, en couple ou seul, peu importe. On va ajouter un être humain sur Terre. Donc, techniquement, il n'y a pas vraiment une perte de culture. Par contre, on entend souvent que, bah oui, il faut un peu de temps pour se retrouver, pour retrouver sa vie d'avant. Mais on ne leur trouve jamais cette vie d'avant. Et c'est ça qu'on perd. Il y a un deuil également à faire de ça, en fait. Et il faudrait arrêter avec le fait de donner aux parents, et notamment aux mères, l'idée, et aux pères aussi d'ailleurs, parce que ça met du coup une pression aussi sur la mère, donc c'est un double ricochet. Il faudrait arrêter de mettre cette pression aux parents, de leur donner l'idée qu'ils vont pouvoir retrouver leur vie d'avant. Ils ne la retrouveront jamais, cette vie d'avant. Par contre, ils vont pouvoir réinventer une nouvelle vie, réinventer un nouvel équilibre, comme dans les deux cas. précédent, en fait. Donc chaque transition de vie va amener à un nouveau calcul, un nouveau paramétrage de l'existence qui va évidemment amener à la fois ces difficultés, mais aussi ces joies parce que que ce soit dans la séparation, dans le deuil ou la maternité, le recalcul peut donner quelque chose de beau, quelque chose de bien et quelque chose d'agréable. Donc évidemment ça fait peur, le changement fait peur. Ça amène des difficultés de mise en place, etc. Mais quoi qu'il en soit, ce n'est pas d'office quelque chose d'insurmontable et quelque chose qui va donner lieu à du négatif en finalité. Concernant la maternité, il y a évidemment un lot d'émotions incalculables qui peut se mettre en place, évidemment à nouveau très individuel. Il y a à la fois tout le bain hormonal qui va provoquer des émotions très variées, notamment le baby blues, dans certains cas des dépressions postpartum, qui sont quand même une proportion assez considérable, qui vont être impactées à la fois par les modifications hormonales, mais aussi par le soutien social et le stress ressenti. Clairement, en dehors de ces phases critiques et de ces potentielles complications liées à la maternité. Même quand tout se passe, on va dire, de façon sans encombre particulière, la maternité va amener son lot d'émotions et notamment via la fatigue que ça va engendrer. C'est fatigant de devenir parent et il y a une énorme responsabilité qui est amenée d'un coup dans une vie où la seule responsabilité qu'on avait, c'était de se tenir nous-mêmes à peu près en vie. Par contre, là, on est du jour au lendemain responsable d'un être. extrêmement dépendant, extrêmement fragile et on va être en charge de le maintenir en vie lui ou elle. Et donc ça c'est une énorme responsabilité, un énorme stress potentiel qui va pouvoir venir teinter et faire exploser une quantité énorme d'émotions avec des confrontations parfois au sein du couple parental quand il y a un couple parentel parce que chacun va y aller de son stress déjà, chacun va y aller de sa... perception des situations, il peut y avoir des sentiments d'injustice, des sentiments de perte de contrôle, presque des combats territoriaux pour savoir qui va avoir raison sur comment coucher l'enfant, comment l'habiller, donc ça peut être assez challengeant. Un autre point sur lequel j'aimerais juste m'attarder un moment sur la maternité, je m'écarte un petit peu du sujet, mais pas tellement tellement, vous allez comprendre pourquoi. C'est sur ce qu'on appelle les phobies d'impulsion. Il faut savoir que les phobies d'impulsion, c'est un trait qu'on retrouve chez une énorme majorité de parents, c'est-à-dire entre 80 et 100% des parents. C'est des pensées, parfois même des flashs, où on voit, perçoit qu'il arrive du mal à notre enfant. Soit accidentellement, soit même qu'on pourrait nous-mêmes lui faire du mal. C'est quelque chose qui est extrêmement tabou, c'est quelque chose qui n'est pas du tout abordé dans les maternités par exemple, ce genre de choses. Quand je donne les chiffres et les pourcentages, la plupart du temps, on me regarde avec des grands yeux en me disant mais je croyais que j'étais seule, je n'ai jamais osé en parler à personne C'est à la fois extrêmement anxiogène, donc il y a énormément d'émotions qui sont liées à ces phobies d'impulsion, notamment énormément d'anxiété, de culpabilité, de colère aussi parfois. Et donc tout ça va pouvoir venir beaucoup impacter le quotidien des jeunes parents, et des parents même pas. même pas jeunes, et je pense que parler de ces phobies d'impulsion pour les dédramatiser et faire comprendre aux parents que 1. quasiment tous les parents les vivent, que 2. ça ne veut absolument rien dire dans leur qualité de parent et du risque de maltraitance, il n'y a aucun lien entre les phobies d'impulsion et la maltraitance observée chez les parents, et donc les accompagner là-dedans va permettre de diminuer évidemment le stress qui est ressenti par ces phobies d'impulsion. Quand je reçois des mamans ou même des papas en consultation, à qui je dis ça ? Parce que la plupart de mes patients ne me parlent pas de ces phobies d'impulsion, c'est moi qui mets ça sur le tapis, c'est pour ça que je vous en parle aujourd'hui. Ils repartent mais tellement soulagés. de savoir qu'ils ne sont pas seuls, en fait. Il faut savoir que la plupart des émotions qu'on traverse dans les transitions de vie, la plupart des personnes qui traversent ces transitions de vie ressentent le même genre d'émotions, le même style d'émotions, peut-être pas exactement les mêmes, peut-être pas de la même manière, peut-être pas exactement au même moment, mais on est tous des êtres humains et on va tous vivre d'une certaine manière certaines émotions qui sont associées à ces transitions de vie et à ces changements qui sont très stressants pour l'organisme. On en vient un petit peu aux outils de gestion de tout ça. Comment faire pour gérer toutes ces émotions liées aux transitions de vie ? Je vais aller de façon très générique ici parce que j'ai déjà donné quelques pistes dans les différentes catégories de transition. Globalement, arriver à avoir une gestion saine de ces émotions n'est pas facile, soyons clairs, et n'est pas toujours. possible. Même les personnes qui sont extrêmement bien formées aux émotions vont avoir parfois des difficultés à gérer les leurs. C'est tout à fait normal. On n'est pas des robots, donc on n'est pas des ordinateurs et il n'y a pas un programme qui est enclenché pour chaque émotion avec un système de gestion adéquat. Donc, globalement, ça va être de s'armer dans un premier temps de choses qui nous font du bien. Quel que soit le type de transition de vie, se faire du bien en fonction des besoins qu'on a au moment où on le vit, est essentiel. Si on a besoin d'un moment pour soi, je ne sais pas moi, pour se faire faire un massage, eh bien go, on va faire un massage. Si on a besoin d'un moment pour juste se sottoyer une après-midi, de pleurs intenses dans le canapé, eh bien on pleure de façon intense dans le canapé. Si on a besoin juste d'aller se promener dans la forêt, il faut trouver à chacun sa façon de se faire du bien. Évidemment, le rapport à la nature... est extrêmement ressourçant. Tout ce qui est relaxation, yoga, sport pour certaines personnes va évidemment avoir énormément de bienfaits sur le bien-être global et donc permettre de donner des ressources pour pouvoir affronter les difficultés du quotidien dans ces transitions de vie qui, ces difficultés, vont pouvoir amener leur lot d'émotions également. Voilà, évidemment, quand les difficultés du quotidien et les émotions liées à ces transitions de vie sont trop fortes, trop importantes, qu'on n'arrive plus à les gérer soi-même, qu'on sent qu'on est vraiment en difficulté, que la vie est impactée par ça, il ne faut pas hésiter à demander de l'aide. C'est vraiment important de se dire que les psychologues, les professionnels de santé ou même les amis ont des ressources, des réponses peuvent accompagner. Il ne faut pas hésiter non plus à en essayer plusieurs. Je le dis tout le temps à mes patients. La première consultation, c'est que je ne remets jamais un deuxième rendez-vous directement parce que je veux qu'ils réfléchissent sur les stratégies de prise en charge que je leur propose parce que j'ai une façon d'aborder les choses qui peut plaire, mais qui peut aussi déplaire. Et donc, il faut trouver le professionnel qui vous convient. Trouver les personnes ressources, les personnes qui ont des... Des discours et des approches qui vous conviennent. Évidemment, discours et approches, si possible, adéquates et sans danger, évidemment. Donc voilà, vraiment, juste essayer de prendre le temps de se focaliser sur ses besoins et de s'écouter, de prendre le temps de mettre en place les choses pour s'octroyer du bien-être. permettent de traverser les émotions difficiles de façon un petit peu moins rude. Voilà, merci de m'avoir écoutée aujourd'hui. J'espère que j'ai pu vous apporter quelques éclairages et des outils utiles pour aborder ces transitions de vie.