#01 Kylian Duhamel : Danseur Professionnel en Devenir et Ambassadeur de la Danse cover
#01 Kylian Duhamel : Danseur Professionnel en Devenir et Ambassadeur de la Danse cover
Exploration Soft Skills

#01 Kylian Duhamel : Danseur Professionnel en Devenir et Ambassadeur de la Danse

#01 Kylian Duhamel : Danseur Professionnel en Devenir et Ambassadeur de la Danse

45min |17/01/2025
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#01 Kylian Duhamel : Danseur Professionnel en Devenir et Ambassadeur de la Danse cover
#01 Kylian Duhamel : Danseur Professionnel en Devenir et Ambassadeur de la Danse cover
Exploration Soft Skills

#01 Kylian Duhamel : Danseur Professionnel en Devenir et Ambassadeur de la Danse

#01 Kylian Duhamel : Danseur Professionnel en Devenir et Ambassadeur de la Danse

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Description

Dans cet épisode d'Exploration Soft Skills, Morgane hornsperger reçoit Kylian Duhamel, un danseur de 21 ans qui partage son parcours unique et inspirant. Kylian, qui a commencé la danse hip-hop à l'âge de 11 ans, nous emmène dans son voyage, de sa formation technique de la musique et de la danse (TMD) à Brest jusqu'à son entrée à Toulouse Danse Formation, une école pluridisciplinaire où il explore divers styles de danse.

  • Parcours de Kylian :

    • Ses débuts en danse hip-hop et son évolution vers des styles plus variés.

    • Son expérience dans un lycée techno de la musique et de la danse.

    • Sa formation actuelle à Toulouse Danse Formation et sa spécialisation en popping.

  • Défis et stéréotypes :

    • Les défis de la danse en tant qu'homme et les stéréotypes associés.

    • L'importance du respect et de la communication dans les duos de danse.

    • Le rôle des danseurs hommes dans la création d'un environnement respectueux et inclusif.

  • Soft skills:

    • Imagination et créativité pour nourrir sa danse.

    • Curiosité et ouverture d'esprit pour explorer différentes cultures et arts.

    • Capacité à gérer les émotions et le stress.

    • Travail d'équipe et communication efficace.

  • Projets futurs :

    • Poursuite de sa formation à Toulouse.

    • Tentatives d'auditions pour intégrer des compagnies de danse.

    • Développement de l'association InMovement, qui offre des cours de danse gratuits aux enfants.


➡️ On retrouve Killian Duhamel sur le web ?
Instagram : @kylianduhamel (Kylian Duhamel)

  • Facebook : InMovement

  • Instagram : InMovement

  • YouTube : InMovement

  • Clip

➡️ Retrouver Morgane Hornsperger sur le web ?


Musique du générique produite par Marvin Marchand  😎


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue, je suis ravie de t'accueillir sur Exploration Soft Skills. Je suis Morgane Hansperger, je suis une entrepreneuse créative depuis 2020. Je vais recevoir ici des invités inspirants qui tous les 15 jours vont partager leur histoire. Toi, je t'invite à faire comme mes invités, un petit pas vers de nouvelles habitudes pour un grand pas qui va développer des soft skills. Ça va, on écoute ? Bonjour, bienvenue aujourd'hui dans cet épisode d'Exploration Soft Skills où je reçois peut-être un de mes plus jeunes invités. Je vous présente Kylian Duhamel. Bonjour Kylian.

  • Speaker #1

    Salut.

  • Speaker #0

    Alors Kylian, on se connaît un petit peu parce que, en fait, je vais vous raconter Kylian et moi, on a été en fait dans le même établissement, c'est-à-dire que moi, j'accompagnais un élève en situation de handicap dans un lycée et Kylian était dans la même classe que cet élève-là. Mais ça, c'était il y a un moment, Kylian.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que c'était il y a un moment. Ce qui était intéressant, c'est que la personne dont tu t'occupais était en musique et moi, j'étais en danse.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et d'ailleurs, Emmanuel Dubrana, on l'a interviewé aussi dans le podcast. Super batteur, surfeur, porteur de flamme. Enfin bon, on pourrait parler de lui.

  • Speaker #1

    J'ai écouté le podcast.

  • Speaker #0

    Ah, c'est vrai. Ce qui nous fait plaisir. Merci, Kylian. J'espère qu'Emmanuel viendra écouter ton épisode également. Et effectivement, du coup, toi ? T'es dans la danse.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est ça, c'est ça. Je suis dans la danse depuis maintenant, ça fait pratiquement 10 ans que je suis en train de danser.

  • Speaker #0

    Et ça te fait quel âge alors ?

  • Speaker #1

    Ça me fait 21 ans maintenant.

  • Speaker #0

    Donc la moitié de ta vie à danser déjà quoi.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est ça. J'ai commencé par la danse hip-hop. Pendant 5 ans, j'en ai fait la danse hip-hop. Donc ça, c'était plus du breakdance, qui est une danse, on va dire, plus acrobatique, mais hyper intéressante. Et surtout, c'était un peu... C'était pas très très connu à ce moment là, c'est à dire que c'était pas autant développé qu'aujourd'hui. Mais du coup mon prof est parti ensuite à Paris dans une grande école qui s'appelle Juste Debout School. Qui est une super école de danse hip hop et en fait le problème c'est que moi je viens de la Bretagne. Et sauf qu'en Bretagne il n'y a pas énormément de danse. Du coup quand il est parti j'avais envie de continuer la danse dans les études et je suis arrivé justement là où on s'est rencontré avec Morgane. qui est une formation qui s'appelle TMD, S2TMD maintenant, qui est technique de la musique et de la danse. Donc ça va être un lycée qui va être un bac pro en fait, un bac pro danse, un bac pro technologique pardon. Ça va être des cours normales, sauf que nos cours vont être un peu plus allégés. Donc c'est-à-dire par exemple on va finir à midi pour pouvoir mettre place à nos activités. professionnel qui va être du coup pour moi la danse ou la musique ou le théâtre encore aussi et mais on va finir très très tôt mais pour finir très tard voilà et vos activités Artistiques sont inclus dans votre emploi du temps en fait c'est ça et vous êtes également d'ailleurs vous étiez également évalué oui c'est ça bien sûr bien sûr on était évalué on avait des des mises en situation aussi parce que ça nous entraînait aussi pour ensuite aller dans d'autres écoles. Ça m'a permis de rentrer dans une formation qui s'appelle Toulouse Danse Formation à Toulouse. Formation pluridisciplinaire. Donc pluridisciplinaire, ça veut dire que on a diverses choses. C'est-à-dire que ça ne s'arrête pas qu'à une seule danse. Il y a les danses fondamentales qui sont le contemporain, le jazz et le classique. Et le hip-hop est en train de rentrer dans les danses fondamentales, mais c'est difficile encore. C'est un long sujet. Et aussi, par exemple, on va toucher à de la dancehall, du heels. du guial donc le guial c'est une danse très féminine et le hils aussi donc ça va être la danse sur talons donc c'est hyper dur d'y rentrer au début surtout en tant que garçon avec voilà tout la société aussi notre éducation ça dépend de certaines personnes bien sûr mais du coup c'est vrai que c'est dur mais c'est super intéressant parce que ça permet en fait de prendre ce qu'on a à prendre et de faire un énorme mélange et c'est super cool donc à côté j'ai eu le lycée qui a permis en fait d'avoir d'approfondir plus ma théorie, donc l'histoire de la danse, l'anatomie, etc. Et ensuite, de l'autre côté, je touche plus à tout ce qui est danse. Et du coup, c'est super chouette parce que c'est super complémentaire.

  • Speaker #0

    Et du coup, en fait, j'imagine qu'à partir de ce niveau-là, on n'est plus en train de se dire je fais de la danse pour le plaisir

  • Speaker #1

    C'est ça. À partir du moment où on commence à rentrer vraiment dans le détail, à partir de ce moment-là, chaque chose, chaque mouvement, chaque interprétation, chaque regard est... analysé et on se pose la question de pourquoi on le fait. Et à partir de ce moment-là, quelqu'un qui va danser, par exemple, dans une soirée, voilà, comme ça, qui va danser, etc., il ne va pas faire attention à ce qu'il fait, mais il va adorer danser. Enfin, voilà, forcément, il va adorer ce qu'il fait. Par contre, nous aussi, on va adorer, mais sauf qu'on va être encore plus pointueux sur chaque petit détail, sur chaque petite émotion, qui va permettre, en fait, après, d'avoir cette excellence qui est demandée dans d'autres. Et d'autres aussi, ça dépend, ça sera le chorégraphe aussi.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord. Et là, toi, tu t'orientes vers devenir danseur professionnel. Est-ce que c'est ça ton projet,

  • Speaker #1

    toi ? Oui, ça serait ça mon projet, de devenir professionnel. Au début, non. Au début, c'était d'être professeur de danse, parce que transmettre la passion, c'est quelque chose d'incroyable. C'est indescriptible. C'est-à-dire que quand on voit... Justement, à Brest, j'avais pu avoir l'occasion de faire 2-3 cours avec des enfants de 5 à 6 ans. Et les enfants de 5 à 6 ans, je leur apprenais le Moulbouak de Michael Jackson. C'est le mouvement qui me vient dans la tête le plus rapide. Et quand on voit réussir et qu'on voit la satisfaction sur leur visage, c'est ça que je veux faire, que je voulais faire. Sauf qu'en fait, je me suis rendu compte il n'y a pas si longtemps que j'aimerais toucher à autre chose. C'est-à-dire que j'aimerais m'approfondir avant dans tout ce qui est vraiment être danseur, avant d'être prof. Et en fait, plus ça avance, plus j'ai vraiment envie de faire ça aussi. J'ai vraiment envie de faire danseur. Je me suis beaucoup questionné parce que c'est quelque chose, comme je disais... de très très dur, de très pointilleux. Mais voilà, après, je me suis dit, il y a les bancos, on y va. Et Toulouse permet beaucoup d'opportunités aussi, donc c'est chouette.

  • Speaker #0

    Et puis, ce n'est peut-être pas définitif, ce n'est pas parce que tu es danseur aujourd'hui que tu ne peux pas être prof de danse demain.

  • Speaker #1

    C'est ça, bien sûr, bien sûr.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut évoluer pour devenir chorégraphe ou pour devenir metteur en scène de spectacle ? Est-ce que c'est des passerelles qui existent, ça, ou c'est très très cloisonné dans le monde de la danse ?

  • Speaker #1

    Les passerelles, chorégraphes, etc. Oui, on peut choisir plein de choses. C'est-à-dire qu'il y a professeur, il y a danseur, il y a chorégraphe. Ça va être les métiers les plus connus, c'est là où on va aller le plus si on veut vivre de la danse, par exemple. Mais oui, c'est vrai que ce n'est pas parce que je m'oriente dans professeur de danse que demain je me dis allez, j'ai envie de faire chorégraphe C'est possible, ça va demander du temps, mais c'est possible.

  • Speaker #0

    Un professeur de danse, finalement, c'est lui qui fait ses chorégraphies pour ses élèves. Il est quelque part aussi chorégraphe souvent de ses chorégraphies. Moi, je parle de mes profs de danse parce que j'ai pris un petit peu de cours de danse cette année. C'était elle qui créait. Je faisais de la danse burlesque. C'est de la danse dans le but de faire du cabaret. Donc, c'était très, très, très cool. Mais par contre, on a juste picoré. On a touché à certains trucs. D'ailleurs, il y avait des filles qui faisaient du hills.

  • Speaker #1

    et de la pole et tout ça tu vois dans le groupe mais moi j'ai juste touché quoi c'est vraiment juste ça c'était juste ça elle a une élève qui était en musique au lycée qui fait de la pole dance maintenant aujourd'hui et je vois ce qu'elle fait c'était très très cool parce que pourtant à la base elle est c'était Eva je sais pas si tu te souviens voilà elle était chanteuse si je dis pas de bêtises

  • Speaker #0

    En tout cas, elle faisait du piano.

  • Speaker #1

    C'est piano.

  • Speaker #0

    Mais peut-être qu'elle chantait aussi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est possible. Je crois qu'elle chantait, mais de base, c'était pour le piano. Maintenant, elle fait de la polonaise. La danse, c'est aussi ouvert à tout le monde.

  • Speaker #0

    C'est là qu'on sent que c'est poreux. Tu peux très bien commencer à un endroit, coulisser, revenir, slalomer et créer quelque chose qui va te ressembler complètement. Je me souviens de toi qui avais cette espèce de chorégraphie du robot.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'était quand même quelque chose. Donc voilà, Kylian fait le robot.

  • Speaker #1

    J'ai vulgairement parlé en disant robot, mais en gros, ça s'appelle le popping. C'est une forme de hip-hop, c'est une forme de danse parce que je disais que je faisais du breakdance, mais à la base, le nom vient, enfin le nom c'est du hip-hop et dans le hip-hop, il y a énormément de branches. Il va y avoir le popping, donc la danse du robot, vulgairement parlé. il va avoir aussi du voguing le voguing, alors je suis pas expert donc je préfère pas trop en parler donc le breakdance et la house la house qui est aussi un autre style de danse hip-hop et c'est super intéressant parce que le mot hip-hop en fait il veut dire plein de choses donc du coup moi je suis plus spécialisé dans le popping donc le popping plus exactement ce que c'est c'est on va dire c'est une contraction musculaire instantanée c'est à dire rapide enfin une contraction rapide et qui va se détendre... qui va créer une espèce d'impact du corps, parce que le corps se contracte, et qui va rendre cette illusion qu'on est un peu robotique. Et on peut jouer sur plein de choses.

  • Speaker #0

    Et combien de temps tu t'entraînes ? Comment ça se fait ? passe en fait un entraînement de danseur ?

  • Speaker #1

    Alors, par exemple, pour ma formation de maintenant, je tourne autour des 21h-22h, mais avec beaucoup de moments perso. C'est-à-dire qu'on va monter jusqu'à 25h, comme dans l'ancienne formation aussi à Brest, la formation du coup TMD, qui est... On va tourner autour des 25h, mais on va moins avoir de temps perso. Alors, du coup, je dis ça parce que justement... Comment un entraînement se fait ? On va dire que quand on est avec un prof de danse, ça va être le pré-échauffement, c'est-à-dire la mise en corps. Ensuite, ça va être l'échauffement. On va commencer à titiller un petit peu le corps. Et ensuite, ça dépend de chaque discipline. C'est-à-dire que si on fait du jazz, les entraînements d'après vont demander une certaine technique ou certains muscles à chauffer. Du coup, on ne va pas avoir les mêmes exercices comme en hip-hop. contemporain. Si je prends par exemple les deux opposés donc le classique et le hip hop, au hip hop on va beaucoup venir échauffer les articulations bien sûr, mais on va venir plus les délier entre guillemets, c'est à dire les rouler parce que c'est quelque chose, quand on va danser notamment dans le breakdance, on va chauffer vraiment le muscle parce qu'il va aller dans tous les sens. Alors qu'en classique, on va rester assez statique et on va plus travailler l'étirement du muscle pour aller chercher encore plus loin le mouvement de la hanche, titiller les zones profondes du corps dans le classique.

  • Speaker #0

    D'où l'importance, en fait, comme tu parlais tout à l'heure, de travailler l'anatomie, de savoir comment fonctionne le corps, en fait.

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr.

  • Speaker #0

    Parce que, effectivement, j'imagine que ce n'est pas pareil. Et est-ce que toi, quand tu danses, tu danses toujours seul ou est-ce que tu fais aussi de la danse en couple ou à plusieurs ?

  • Speaker #1

    Alors, je ne m'en fais pas. pas à proprement parler dans ma formation mais on peut prendre des stages du coup ça ça va être le côté aussi perso c'est à dire des temps libres on peut prendre des stages et pour répondre du coup à ta question j'en fais pas je veux dire avec un prof mais j'ai mon papa qui m'a appris parce qu'il dansait du rock avec ma maman quand ils étaient plus jeunes donc il m'a appris donc je me suis intéressé et c'est super intéressant parce que c'est un rapport à l'autre qui est différent qu'on pourrait faire avec un duo normal... Quand je dis un duo normal, c'est-à-dire qu'on se fait un duo contemporain, par exemple, ça n'a pas du tout la même approche que dans le rock, par exemple. Et les danses à deux, c'est très intéressant.

  • Speaker #0

    Et ça, pour l'instant, tu as moins exploré, si je comprends bien.

  • Speaker #1

    J'ai moins exploré, oui, c'est ça. J'ai moins exploré, mais j'aime ça. J'aime le rock, j'aime le blues, toute cette culture d'avant qui est super, en fait.

  • Speaker #0

    Et plutôt des danses type européennes et américaines ou plutôt du latino ? Des choses plutôt Amérique du Sud ?

  • Speaker #1

    Américaine. Plus rockabilly. Par exemple, la directrice, elle fait du lindy hop. Le lindy hop, c'est du rock, mais acrobatique.

  • Speaker #0

    Trop bien.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'il va y avoir des moments de figure qui vont passer, etc. Et en fait, c'est une des pionnières. Mais moi, je vais plus toucher à ça, à tout ce qui va être... Je vais aimer juste tout ce qui est américain.

  • Speaker #0

    D'accord. Et pour autant, d'après ce que je comprends, tu n'es pas non plus toujours seul en scène quand tu danses.

  • Speaker #1

    Bien sûr. On est une quinzaine à peu près qui s'appelle en classique, mais c'est resté un corps de ballet en fait. Donc on va faire soit le même mouvement, soit pas, soit on va se détacher. Oui, on est plusieurs, mais à la fois on peut être individuel. Ça dépend aussi. Ça dépend aussi de ce que le professeur ou le chorégraphe demande. Je vais prendre un exemple. Pour la fin de formation, on a fait un spectacle de fin d'année où on était tous ensemble. Notre prof a décidé de nous mettre tous en lumière. Ma prof de hip-hop nous a dit de créer une petite chorégraphie. qui vient de notre personnalité en tant que danseur. Sur la musique qu'on veut, sur... Enfin on avait vraiment... On était total, on pouvait prendre des déguisements si on voulait faire. On pouvait tout faire. Et c'était notre identité qu'elle cherchait. Et en fait, elle nous a regardé et elle a pris tout ce qu'elle avait à prendre dans notre corps, dans notre corporealité. Et ensuite, elle a créé une chorégraphie où il y a des moments qui va être plus centré sur telle... telle... corporealité, telles émotions... énormément de choses. Elle a créé des musiques, donc elle a fait une espèce de radio où la musique, elle change et ça a pu jouer, en fait, justement, avec d'autres danseurs. Et on avait des moments comme ça qui gémissaient où les gens... ou les autres danseurs pardon, ne dansaient plus mais il y avait une seule personne qui dansait. Mais c'était quelques secondes qui créaient en fait quelques secondes par-ci par-là et ça faisait quelque chose de vraiment incroyable parce que ça montrait notre idée aux yeux du monde, enfin aux yeux du monde, aux yeux du public et ça nous permettait de dire ce qu'on avait à dire aussi pour nous et de dire bah regardez on peut mélanger énormément de choses ensemble. Ce qui fait du coup la pluridisciplinarité et c'est ce qui est très recherché aussi en ce moment.

  • Speaker #0

    Comment est-ce qu'on parle de soi quand on ne parle pas avec les mots ? Parce que là, je comprends, on est en train de se présenter, de parler de soi, de qui on est, de ce qu'on fait. Et pour autant, on ne le dit pas avec des mots. Alors comment est-ce qu'on fait ça ?

  • Speaker #1

    En fait, ça vient beaucoup du cœur. Pour moi, personnellement, ça vient beaucoup du cœur. L'importance dans la danse, ce n'est pas le mouvement, c'est le mouvement qui crée la danse. Voilà, c'est-à-dire qu'on ne va pas créer un mouvement juste pour créer un mouvement. C'est le mouvement qui va nous emmener dans une forme de liberté, une forme d'expression. Par exemple, je ne sais pas si je fais... On ne nous voit pas là, mais si par exemple je fais un cœur avec mes mains, on reçoit une émotion, mais pourtant c'est un mouvement en soi. C'est un peu le même principe en danse. Si je vais par exemple exprimer quelque chose de triste, je vais beaucoup être renfermé sur moi-même. Le public va le comprendre, c'est-à-dire va comprendre que cette personne va mal parce que justement... on va associer ça à la vie du quotidien. Par exemple, quand on est mal, on est beaucoup renversé sur soi aussi. Alors que quand on est joyeux, le corps, il est à fond. On est souriant, on regarde le public, on regarde plein de choses. On s'intéresse à plein de choses et c'est comme dans la vie aussi. Dans la vie, c'est le même principe. Donc, on s'inspire un peu de la vie aussi, entre guillemets, parce que c'est le regard du spectateur qui va associer ça souvent à une émotion connue dans le monde de maintenant, en fait.

  • Speaker #0

    Et l'enjeu, j'imagine, en tant que danseur, c'est de... d'avoir son discours dans sa tête, mais que le public le comprenne.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, bien sûr. Par contre, en contemporain, par exemple, il y a des chorégraphes qui ne veulent pas passer d'émotion. Ça arrive aussi. C'est le propos chorégraphique, tout simplement. Le propos chorégraphique, l'émotion qu'ils veulent donner, c'est que les publics vont voir ce qu'ils veulent voir.

  • Speaker #0

    Ça, ce n'est pas toujours évident. J'avoue que le contemporain, ce n'est pas évident.

  • Speaker #1

    Oui, c'est une danse pour moi personnellement qui ne me touche pas énormément parce que je trouve que je suis très dans l'émotion. On peut être dans l'émotion, on ne t'en pense pas, c'est pour ça que je le dis. Mais c'est une danse qui va moins me toucher dans le sens où les procédés de création ne vont pas me parler.

  • Speaker #0

    Je trouve ça hyper intéressant parce qu'en fait, à la fois, on met tout le monde dans le même panier, danseur, mais finalement, c'est beaucoup plus fin que ça.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est vraiment très, très fin. Et moi, ce que je trouve intéressant, c'est le processus que tu es en train de faire en ce moment, qui est de voir un petit peu vers où tu vas aller en termes de danse. Qu'est-ce que ça va créer chez toi, les opportunités que ça va faire ? Je trouve ça hyper intéressant. Et pour parler soft skills, je me demande de quels soft skills est-ce que tu as eu le plus besoin dans ton parcours pour devenir le danseur que tu es en train de devenir ?

  • Speaker #1

    Mon soft skills que j'ai au quotidien, ça va passer beaucoup par le rêve et beaucoup par l'imagination. Tout le temps. C'est-à-dire que ce qu'il faut savoir, c'est que moi, je suis dyslexique et dysorthographique. C'est-à-dire que j'ai du mal à lire et à écrire. Mais ça va au-delà de ça. Donc, il y a plein de troubles et tout, etc. Et en fait, un dyslexique et un dysorthographique, enfin voilà, ceux qui ont des troubles, vont beaucoup passer par l'imaginaire. Je vais noter mes idées, par exemple. Dès que ça vient, dès que je suis avec des copains, dès qu'il y a une situation, je vais noter dans mon téléphone ou sur un bout de papier. Et c'est ça mon soft skill. C'est-à-dire que comme je pense... En fait, quand je vais penser à quelque chose, je vais me dire Mais pourquoi je n'en ferais pas une danse ? Mais il ne faut pas que ça soit forcé. Ce n'est pas mon forcé. Et il y a un truc aussi que j'aime beaucoup faire, c'est dans ma vie, ça c'est ma vie quotidienne, que j'ai appris à faire ces trois objectifs. Donc j'ai trois objectifs dans la journée. J'ai un objectif relationnel, donc le lien avec les autres, un objectif dans la danse et un objectif personnel. Et en fait, ces objectifs, je prends cet exemple-là parce que ça va être des objectifs. qui, bon, je vais pas me forcer. C'est-à-dire que ça vient comme ça vient. Donc là, l'exemple que j'ai donné en danse, c'est-à-dire que mon soft skills, pardon, c'est je vais le faire, mais pas tout le temps. Comme ça, en fait, je vais pas me forcer à le faire. Parce que forcer quelqu'un à faire quelque chose, c'est le meilleur moyen d'être dégoûté. Voilà.

  • Speaker #0

    Parce que j'entends dans ce que tu dis, il y a l'imagination, mais je sens aussi vachement l'intuition et la curiosité,

  • Speaker #1

    tu vois. Ah oui, curiosité, oui. Parce que du coup,

  • Speaker #0

    j'imagine que pour... que tu puisses nourrir ton imagination, il faut que tu ouvres ton champ. Comment est-ce que tu fais pour nourrir ta curiosité, pour voir des choses différemment ?

  • Speaker #1

    Quand j'étais petit et que je voulais commencer à devenir danseur, j'avais dit à ma maman un jour, tu verras, je voyagerai partout dans le monde et je découvrais toutes les cultures de danse. Et en fait c'est resté. Bon, maintenant j'ai appris qu'en étant plus grand, c'est plus compliqué de voyager partout. Mais j'ai gardé ça en tête et en fait m'intéresser aux autres danses, même si on ne l'aime pas, en fait c'est juste la capacité du mouvement qui m'intéresse. Parce que, par exemple, si je prends un mouvement hip-hop qu'on va voir régulièrement. On va le faire régulièrement, on va le reproduire régulièrement si c'est un professeur de danse qui nous l'a appris, ou pas, ou alors on va créer quelque chose, mais on va le répéter, on va le répéter. Et à force de rentrer dans une habitude de mouvement répété, on va l'avoir, ça va être cool, sauf qu'au bout d'un moment, on va manquer d'inspiration. Quand on veut même créer une chorégraphie, on va manquer d'inspiration, on va manquer de mouvement. Et en fait, quand on va s'intéresser aux autres danses, aux autres cultures, on va voir qu'ils vont emmener le mouvement différemment. dans d'autres chemins que notre esprit ne pensait pas. Parce que le hip-hop, c'est dans certains codes, le classique aussi, le jazz aussi, le contemporain aussi. Alors que dans d'autres, on se dit, mais en fait, elles, oui, le vont là-dedans. Et c'est génial, parce que je vais prendre cette chose que je vois et je vais le mettre dans ma danse. Je me dis, attends, je peux aller vers la gauche, vers la droite, mais c'est dur à expliquer par la voix. C'est des chemins dansés qu'on n'aurait pas l'habitude de voir.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu te nourris que de pratiques des autres danses ou est-ce que tu vas vers aussi les autres arts ? Je pense à la peinture, au cinéma, à la photo peut-être même. Est-ce que tu vas vers d'autres choses ou est-ce que tu restes vraiment focus sur la danse ?

  • Speaker #1

    J'ai déjà fait dans mon ancienne formation. En fait, on nous a donné une peinture et il fallait créer une graphie sur ce que ça nous inspirait. On peut toucher à l'art, aux tableaux, aux autres cultures, aux autres arts en général. Mais là où je suis le plus intéressé personnellement, c'est l'art de la musique parce que ça a un lien très fort avec la danse. C'est là où je vais m'intéresser le plus au niveau culturel. C'est-à-dire que je vais toucher à plein de musiques différentes. Le métal, par exemple, qui est très intéressant. La musique métal qui est... qui est parfois très dur à écouter, très dur rythmiquement, mais qui est très intéressante pour certaines musiques, etc. Mais c'est vrai que tout ce qui est peinture, au-delà des formations, je ne l'ai pas encore fait, moi, personnellement. Mais c'est vrai que c'est un champ dépossé. Moi,

  • Speaker #0

    je pense que ça peut être hyper nourrissant au niveau de la scénographie, peut-être des décors, des costumes, de toute cette partie-là. L'art, je pense, peut être très intéressant, surtout dès qu'on va un petit peu dans tout ce qui est culture du monde. dans tout ce qui détaille d'autres régions, d'autres pays, d'autres façons de faire. Ça peut être hyper intéressant aussi, mais je comprends aussi que tu restes aussi focus, parce que tu as déjà de l'argeur à couvrir avec la danse. Mais je me pose une question quand même par rapport au fait d'être un homme et d'être danseur. Parce que ça, c'est quand même un vrai sujet. Quand on a des clichés, quand on est un jeune garçon... qu'on décide, je ne sais pas à quel âge tu avais, mais tu avais l'air d'être tout jeune quand tu as décidé de faire du hip-hop. Comment ça se passe quand on est un garçon et qu'on dit, moi, je vais faire de la danse ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, pour commencer, quand j'ai commencé le hip-hop, je n'avais pas ce souci-là. Je n'avais pas ce souci de ne me poser pas cette question-là. C'est-à-dire que même moi, je ne vais pas le cacher, je me moquais un peu de ceux qui faisaient de la danse classique au niveau garçon. Je ne vais pas le cacher, mais ça, c'est une erreur. Mais voilà, j'étais enfant et en fait, maintenant, c'est l'inverse. C'est-à-dire que j'ai pris le revers de la médaille. C'est-à-dire que quand j'ai commencé justement à toucher aux contemporains en jazz et au classique, c'était souvent mes frères qui me chambraient en me disant Oh, t'es la petite danseuse, oh, t'es la petite tarlouze Je dis des mots qui sont pas… pour plus se comprendre, mais c'est vrai que c'est pas forcément des mots à dire. Mais voilà, au début, c'était juste pour rigoler, entre guillemets, je le prenais à la rigolade. Sauf que quand ça en vient à de l'harcèlement, c'est moins drôle. et qu'on se permet en fait de juger sur ce que tu es alors que la personne en fait de toi ne te connaît pas. C'est-à-dire te dire que tu es gay par exemple, c'est ce qui revient très souvent. Te dire que tu n'as pas de force, que tu n'es pas musclé. Alors que si, dans la danse, si, mais pour ceux qui ne connaissent pas, voilà. Par exemple, il y a un truc qui revenait aussi au lycée. Il y a une chose qu'ils disaient, on disait qu'on était des feignants parce que nous les danseurs, on avait un programme plus allégé et que la danse n'était pas un sport. C'est pour ça, en fait, je fais le lien avec ce qu'on a pu me dire en tant qu'homme. Le fait d'être que avec des filles, par exemple, les garçons vont me dire Oh, tu te mets bien ! Parce que, justement, aujourd'hui, ils associent le fait qu'un garçon tout seul avec plein de filles, ça va être chanceux. Je ne comprends pas cette idée. Voilà, mais c'est beaucoup de critiques comme ça qui est dure. Et je pense que celle que j'ai le plus endurée, c'est le fait de dire que je suis gay, en fait.

  • Speaker #0

    Et en fait, tu as vécu le harcèlement dès le collège ou ça a arrivé plus tard au lycée, toi, le harcèlement ?

  • Speaker #1

    Au collège, j'étais déjà harcelé pour d'autres choses, mais c'était plus des trucs comme ça. Mais ce n'était pas parce qu'au collège, on n'a pas la conscience de ce que c'est. d'être homosexuel par exemple, etc. Donc du coup, je n'avais pas ce truc-là, mais j'avais beaucoup ce truc de... Comme je fais de la danse, c'est un peu, je vais redire le mot, mais une tarlouze. C'était beaucoup ce truc-là, une moqueurière en fait, parce que je faisais de la danse. Parce que c'était...

  • Speaker #0

    C'est des sports qui sont associés aux femmes ?

  • Speaker #1

    Oui, aussi. J'ai oublié de le dire, mais c'est un sport associé beaucoup aux femmes. C'est-à-dire qu'il y a beaucoup plus de femmes qui font de la danse que d'hommes.

  • Speaker #0

    Et là, actuellement, toi, dans ta formation, est-ce que c'est toujours le cas ?

  • Speaker #1

    C'était le cas au lycée et c'est encore le cas aujourd'hui. C'est-à-dire qu'on est deux garçons. On est quand même deux. On est deux garçons à Toulouse et au lycée, j'étais seul garçon.

  • Speaker #0

    Ah ouais. Et en même temps, tu vois, j'ai quand même l'impression que les danseurs dont on parle, c'est quand même souvent des hommes. Arriver dans le milieu professionnel, en fait, ceux qui percent, deviennent quand même des gens qu'on...

  • Speaker #1

    Déjà à partir du moment... Ouais, bah déjà à partir du moment où... C'est détestable, mais à partir du moment où on est un garçon, on a plus de chances de réussir dans la danse. Parce que il y a déjà les statistiques, beaucoup plus de femmes que d'hommes. Donc déjà, statistiquement, voilà. Mais aussi, c'est beaucoup plus recherché un danseur garçon qu'un danseur filles. Bah qui est aussi... Il fait aussi, je pense, parce qu'il n'y a pas beaucoup d'hommes qui dansent aussi.

  • Speaker #0

    Puis de toute façon, j'imagine que pour porter les femmes, il faut des hommes aussi, il faut des muscles, il faut plein de choses aussi. Moi, je vois les danseurs sur les plateaux télé, dans les émissions de variété ou même dans les comédies musicales, parce que moi et mes enfants, on est très comédie musicale. Et c'est vrai qu'il faut des danseurs qui sont quand même hyper importants aussi pour pouvoir faire des figures, pour pouvoir faire des trucs avec les danseuses.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Surtout une question pour prendre le sujet qu'on disait là, qui est hyper intéressant aussi, c'est que quelle est la place d'homme dans la danse aussi ? En fait, on a une autre responsabilité que juste porter. On a une autre responsabilité, c'est-à-dire une responsabilité dans le sens du respect, du respect de l'un et de l'autre. Quand on danse, on va être amené à beaucoup avoir de contacts très proches. Par exemple, quand on est n'importe qui qui aujourd'hui... va dans la rue et prend un reconnu et commence à être très proche de visage, par exemple, ou alors à commencer à toucher une main, etc., on va le trouver bizarre. Donc dans la danse, ça arrive. Et on a aussi un soutien émotionnel à ça, dans le sens où, malheureusement, dans la danse, surtout les filles, elles vivent des choses pas très gentilles, notamment des attouchements où même ça peut aller jusqu'au viol. Et nous, en tant que garçons aussi, on est là pour faire comprendre aux autres garçons que si on voit la scène, je veux dire, par exemple, si on voit une scène, il ne nous parle pas, bien sûr, on va aller lui dire, et on est ce soutien émotionnel-là, parce que malheureusement, quand on est une femme aujourd'hui, aller dire ça, c'est plus compliqué que quand c'est un homme qui le dit à un autre homme, par exemple.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord.

  • Speaker #1

    On est dans ce rôle-là aussi, en fait.

  • Speaker #0

    Ah, c'est hyper intéressant, parce que du coup, vous êtes aussi là pour veiller les uns sur les autres.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Moi, j'ai cet exemple-là parce que je suis un garçon, mais ça va être... la plein d'autres choses aussi en tant que danseur général. Bien sûr. Là, je fais ce qui revient assez souvent. Moi, je sais que j'ai déjà vécu ça. J'ai déjà vu un homme faire des choses pas très respectables, tout simplement, à des filles en face de moi. Et en fait, je lui ai dit. Sauf que le problème, c'est que je me suis fait virer.

  • Speaker #0

    Il y a une espèce de cloche aussi dans le monde de la danse ? Oui, oui, oui. Parce que là, visiblement, t'as été mis dehors parce que tu l'as dit, quoi. Tu l'as dénoncé.

  • Speaker #1

    Je pense. Oui, oui, oui. Tout simplement. Je l'ai dénoncé. En fait, il m'a dit, si t'es pas d'accord, si t'es pas content, tu pars, quoi. Et ça arrive aussi, généralement, aux jeunes femmes, en fait.

  • Speaker #0

    Après, il y a aussi un truc, le respect du corps aussi, qui va être, par exemple, quand on fait des duos, parce qu'on va parler des choses un peu plus jojo aussi, c'est aussi demander à la personne ce que tu aimes ou ce que tu n'aimes pas. Par exemple, des zones du corps qu'on ne peut pas toucher, parce qu'on peut jouer sur plein de choses en danse. Mais ça va être aussi un respect mutuel de l'un et de l'autre, du corps, qui est super important. Donc aussi, on est là pour rassurer, parce qu'en fait... Je trouve qu'aujourd'hui, il y a une majorité d'hommes qui font des choses complètement irrespectueuses. Et du coup, les femmes en général, elles s'en méfient beaucoup plus. Et du coup, c'est vrai que moi, par moments, ça a été compliqué de faire des duos parce qu'il y avait certains traumatismes et tout. Et il fallait faire un travail en amont avant de commencer le duo. Mais il fallait montrer aussi qu'on n'est pas ces autres garçons horribles. Voilà, aussi, quelque chose de... On a un rôle là-dedans aussi à jouer, dans ce côté très respectueux de montrer qu'on n'est pas méchant, entre guillemets.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant. C'est hyper intéressant. Et du coup, ça te demande de temps et de créer du lien. Et c'est pour ça, je pense, que c'est aussi intéressant. Tu me disais tout à l'heure que tu étais en train d'intégrer une compagnie. J'imagine qu'en intégrant un collectif, on travaille ensemble. Et donc, du coup, ce travail-là, il est fait... Je ne vais pas dire une fois pour toutes, mais il est fait quand même au fil de l'eau, au démarrage.

  • Speaker #0

    Je vais prendre un exemple. C'est assez drôle parce que ça fait lien avec ce qu'on dit. Mais en fait, mon chorégraphe, on est arrivé, je ne le connaissais pas, Nida Dandidev, et en fait, il est arrivé devant moi et il m'a dit, bon voilà, la chorégraphie, c'est une chorégraphie qui va être sur la séduction. Sauf que déjà, moi je suis en plein questionnement rien qu'avec les autres danses que je parlais avant, donc les danses assez féminines et tout, ça c'est juste personnel. Je suis d'accord avec tout ça, mais c'est un travail personnel. Et déjà je sortais de ça et je me suis dit, ok, bon, je connais personne, il va falloir que je drague quelqu'un. Bon, allez, c'est parti. Et en fait, on m'a mis en duo avec une fille que je ne connaissais pas. Et en fait, il nous a dit, bon, allez, c'est parti, vous mettez en duo, vous créez un bout de chorégraphie, parce qu'il nous a laissé un peu aussi... C'était son propos, il voulait qu'on crée un petit peu. Sauf que je ne la connaissais pas. Je venais d'arriver au bout de demi-heure, je n'ai jamais parlé. Je parlais à d'autres filles ou à d'autres garçons. Et donc, du coup, j'ai levé la main et je leur ai dit, je leur ai dit à tous et même aux chorégraphes, est-ce que c'est possible de prendre un temps pour discuter de choses et d'autres ? Et donc, du coup, on a discuté pendant pratiquement 10-15 minutes sur ce qu'elle ne voulait pas, ce qu'elle voulait, moi personnellement. pour que ça amène au mieux un respect mutuel dans la danse.

  • Speaker #1

    Un genre de contentement de comment ça fonctionne, de comment fonctionne l'ensemble.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, complètement. C'est ça. Et c'est des choses hyper importantes que certains danseurs oublient. Et du coup, ça fait encore le lien avec mon harcèlement, c'est-à-dire que les autres garçons qui ne sont pas dans la danse, en tout cas, je l'ai beaucoup ressenti comme ça, n'ont pas ces notions-là. Et donc, du coup, toutes ces notions... même aussi nous en tant qu'hommes, de ce qu'on a vécu, des chromatismes qu'on a pu vivre, pour eux non, parce qu'ils sont toujours dans ce chemin de pensée éducatif qui fait que du coup ça emmène à cette haine en fait. Voilà, c'est pour faire un peu le lien entre les deux.

  • Speaker #1

    Et comment est-ce qu'on peut faire en sorte aujourd'hui d'éduquer ? Moi je pense à mes enfants par exemple, comment est-ce qu'on peut faire aujourd'hui que les enfants qui sont là deviennent demain des adultes respectueux et des adultes qui sont ouverts ? qui sont créatifs, qui laissent aussi leur partie artistique se libérer. Comment est-ce qu'on pourrait aider ces jeunes ?

  • Speaker #0

    Je pense que, comme tu disais tout à l'heure, se découvrir plein de cultures, plein de choses. Ouvrir les champs des possibles, ouvrir les champs culturels, les chemins de pensée aussi, discuter beaucoup avec des personnes. Par exemple, je prends l'exemple des enfants. Moi je fais aussi par exemple le mercredi Parce que le mercredi on travaille pas Au sein de la formation qui permet en fait de Pouvoir travailler à côté et je travaille avec les enfants En animation J'ai mon papa donc je travaille Enfin je travaille dans l'animation avec eux Et en fait du coup cette question là est revenue En discutant avec d'autres danseurs Et en fait moi ce que j'aime beaucoup Transmettre en tout cas avec les enfants C'est leur donner un choix C'est à dire que je leur impose pas Ça c'est super important Pour découvrir tout ce qu'il a à découvrir Et découvrir aussi son chemin de pensée, sa manière de faire, c'est à lui de découvrir. On peut lui donner une piste mais à aucun moment on va forcer. C'est le plus important en fait. Et il va se rendre compte qu'au fur et à mesure il va rencontrer des personnes sur sa route ou des cultures sur sa route qui vont lui emmener à un chemin de pensée. mais pas dans une généralité qu'on nous donne aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Puis je pense que cette liberté de s'habiller comme on veut, de faire ce qu'on a envie, de tester aussi. Et tu vois, moi, c'est vrai que j'ai tendance à emmener mes enfants voir énormément de productions artistiques, que ce soit du spectacle, de la danse, même des expositions, des musées, des choses comme ça, pour qu'elles puissent aussi sentir ce qu'elles aiment, ce qu'elles n'aiment pas. pas, ce qui fait vibrer, ce qui fait pas vibrer. Et un jour, je disais à ma fille à 9 ans qu'on était libre de s'habiller comme on voulait, qu'elle était libre de mettre ce qu'elle voulait comme vêtements. Donc je lui dis ça, 48 heures après, on sort et là je lui dis, oh là là, ta tenue c'est quand même c'est chamarré quoi. Elle était avec un espèce de truc, ça n'allait pas du tout le haut et le bas, je sais plus ce qu'elle avait, une montre qui allait pas du tout. Et là, elle me dit mais maman, j'aime bien mettre tenu en fait, est-ce que j'ai pas le droit d'être libre ? Et je me dis mais en fait ouais quoi en fait, mais si en fait, mais ouais mais en fait ouais, moi j'ai juste le droit de te dire que moi j'aurais peut-être pas associé le léopard avec l'arc-en-ciel là tout de suite que cette coupe là j'aurais pas osé parce que il fait chaud, que je sens pas mais si toi t'es bien en fait mais vas-y quoi, associe ton léopard et ton arc-en-ciel ou mets ce truc là si t'as envie de le mettre en fait parce que t'es un enfant libre aujourd'hui en France. Et ça, c'est important de dire qu'elle a la liberté de s'habiller comme elle veut et que le premier qui vient la critiquer sur la façon dont il s'habille, elle doit le rembarrer comme elle m'a rembarré. Et ça, je trouve ça génial parce qu'en fait, finalement, elle a osé me dire, ben non, je ne vais pas me habiller comme ça.

  • Speaker #0

    Et elle avait raison.

  • Speaker #1

    Parce que deux jours avant, moi-même, je lui disais qu'elle était libre. Mais ça revient. Tu vois, les stéréotypes, ils reviennent. Et rapidement, tu te dis, putain, oui, mais c'est moi qui ai sorti cette phrase. Alors que, tu vois, j'ai l'impression d'être quand même relativement éduquée à ça et franchement valoriser mes enfants là-dedans. Et pour autant, ces phrases, elles sortent tout seules. Ces stéréotypes, ils sortent tout seuls. Et c'est une vraie lutte au quotidien d'ouvrir le cerveau, le sien et celui des jeunes, à se dire, teste, si ça te plaît, tu gardes. Si ça ne te plaît pas, teste autre chose. En fait, c'est ça.

  • Speaker #0

    C'est ce que je disais, en fait, c'est leur faire découvrir. Mais c'est à eux de faire leur propre chemin. Par exemple, on peut dire aussi, si par exemple, le haut, le haut part et arc-en-ciel, ça ne va pas ensemble, on peut lui dire, mais ça ne changera rien en fait à ce qu'elle pense, elle. C'est ça le plus important. Et dans le monde artistique, c'est aussi ce qui est le plus important. Après, il faut quand même s'ouvrir aussi, tu vois. C'est chacun son propre être à faire sa propre expérience, tout simplement.

  • Speaker #1

    Ah ouais, complètement. Puis tu vois, moi, j'ai peut-être jugé le motif en me disant que tel motif, ça n'allait pas avec ça. Mais peut-être qu'elle, elle était hyper confortable dedans et qu'elle s'en foutait complètement de l'allure que ça avait. Ou peut-être qu'au contraire, il y avait un petit motif en haut du vêtement qui lui rappelait ce qu'elle avait comme chaussette. Moi, je ne sais rien, tu vois. Mais le fait qu'elle me renvoie dans ma propre réflexion, là, je me suis dit que je commençais à faire un humain qui pense par lui-même, tu vois, et qui ne rentre pas dans les codes. En disant, il y a quelqu'un qui est plus vieux que moi, qui m'a dit qu'on ne s'habillait pas comme ça, ou qui m'a dit qu'on ne marchait pas comme ça, ou qui m'a dit qu'on ne faisait pas ça. Moi, je trouve ça juste, en fait. Et je lui dis, est-ce que toi, tu trouves ça juste ? Est-ce que toi, tu trouves ça OK ? Elle m'a dit oui, donc pour moi, c'est OK, en fait. Et c'est vraiment le consentement. C'est-à-dire que là, on est vraiment dans, je suis heureux comme ça, ça me plaît. Alors, j'assume, en fait. Et elle a raison. J'ai un humain qui est fantastique pour ça. Challenger sur ces trucs là Les gamins c'est très très fort pour ça

  • Speaker #0

    Pour venir Bien sûr Je reprends l'exemple du contemporain Une pièce Je ne pourrais plus dire quel chorégraphe c'est Il y a une pièce où Une chorégraphe qui a décidé de marcher pendant une heure et demie Dans la même pièce C'est à dire qu'elle était dans l'ensurcette Et elle marchait pendant une heure et demie Souvent on se demandait mais qu'est-ce qu'elle fait Elle a répondu je suis libre de faire ce que je veux Parce qu'en soi marcher pour elle c'est de la danse Et moi, ça suffisait, c'est bon. Parce que moi, premier rapport, je vois quelqu'un marcher, il me dit, c'est de la danse. Pardon ? Qu'est-ce que tu me racontes ? Ce n'est pas de la danse. Je me tue à faire une chorégraphie, et tu me dis que ça, c'est de la danse. Non. Et en fait, j'ai appris ça. Et quand elle a dit ça, quand ma professeure d'histoire de la danse me l'a dit, j'ai fait, ah ouais, c'est bon, j'ai compris pourquoi elle a fait ça.

  • Speaker #1

    Oui, mais je pense que dans ces cas-là, il faut l'expliquer aux gens aussi.

  • Speaker #0

    Ah oui ? C'est ça. Si t'as pas de public éduqué,

  • Speaker #1

    il va pas comprendre. Et je pense vraiment que c'est en allant voir plein de choses différentes qu'on met aussi en bagage toutes ces choses-là dans notre cerveau. Et qu'après, on va pouvoir garder un tout petit truc qu'on a vu dans un détail d'un spectacle, dans une chorégraphie de quelque chose, dans un film et en refaire quelque chose. Oui, complètement. Et c'est pour ça que je suis complètement convaincue que la créativité se nourrit de la créativité des autres.

  • Speaker #0

    Oui. De toute façon, c'est l'art en général. C'est ce qui fait la force de l'art. en général, de l'art ou de notre personnalité aussi c'est le monde tout simplement c'est l'art du monde super intéressant je suis ravie qu'on ait eu cette discussion ensemble c'est très intéressant,

  • Speaker #1

    on a parlé de plein plein plein plein de choses j'espère que les gens ont réussi à nous suivre dans notre développement vers quoi est-ce que tu vas ? c'est quoi tes prochains projets ?

  • Speaker #0

    Mes prochains projets, déjà, c'est de faire la deuxième année de formation où je suis à Toulouse. Toujours continuer à avoir un chemin de pensée qui va s'ouvrir. Ça, c'est super important. Et ensuite, où je vais, je vais essayer de tenter des auditions pour certaines compagnies parce que je pense que je me sens assez prêt corporellement pour tenter des choses. Je ne dis pas que ça va être compliqué, mais on va essayer de faire tout pour rentrer dans ce... rentrer dans une compagnie et réussir à réaliser mon rêve, tout simplement. Et en attendant, cette année, c'est continuer aussi la petite compagnie que j'ai à côté, qui est en associatif. C'est ce qui est tout à l'heure. L'association, c'est une association qui lutte pour les enfants qui n'ont pas forcément accès à la culture. Par exemple, il va y avoir des cours de danse gratuits pour des enfants, etc. Des cours d'art, des cours... Enfant. Énormément de choses, tout ce qui touche à la culture en général. des cours de basket, des cours de foot, des gens passent, qui est super intéressant. Et continuer toujours cette compagnie pour créer d'autres projets, pour me former à côté encore en plus, personnellement, pas forcément avoir quelqu'un, un professeur de danse qui te dit, voilà, il faut faire ça, ça, ci, il faut penser à ça, ça, ci, me découvrir, faire mon propre chemin aussi, avec d'autres danseurs. Et voilà, on va voir jusqu'à où ça nous emmène, mais en tout cas, je suis très content d'être en arrivée là déjà où j'en suis, et j'espère continuer de plus en plus en fait.

  • Speaker #1

    Eh bien, génial, écoute. Où est-ce qu'on peut te retrouver sur les réseaux sociaux, dans la vraie vie ? J'ai compris que tu étais entre la Bretagne et Toulouse.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça. C'est-à-dire que je suis plus en Bretagne, mais là, je me suis fait Toulouse. Mais là, on peut se retrouver, c'est sur, forcément, Instagram. C'est là où je poste le plus de choses au niveau de danse. Il y a un clip qui va arriver dans pas longtemps, en plus. Je fais ma petite promo, comme ça. Combien ? Avec la compagnie justement On a créé une chorégraphie La chorégraphie que je parlais justement tout à l'heure Sur un peu Côté séduction tout ça Qui va sortir bientôt Alors j'en ai pas de date mais ça sera vers septembre Je vais le sortir sur Insta Il va sortir sur Youtube aussi La compagnie ça s'appelle InMovement Donc on peut retrouver InMovement sur les réseaux sociaux Sur Facebook, Insta Et moi c'était tout simplement Kylian du ML Alors Kylian avec un A Y et pas avec un Y. Tout simplement.

  • Speaker #1

    Écoute, trop bien. Moi, je propose que je leur mette tout ça dans la description. Comme ça, ils vont tout cliquer pour aller voir peut-être les prochaines représentations, les prochains ateliers où je ne sais pas ce qu'ils vont se passer autour de l'association dans laquelle tu es. Ce clip, on va tout leur mettre en dessous. Les inviter à cliquer sur le petit cœur, le petit like, le petit partage parce que ça, c'est toujours super sympa pour l'algorithme. et puis peut-être qu'un jour Kylian cette interview sera ta première passage télé ton premier podcast ce serait fou ça je ne sais pas je pense au JO il va y avoir la cérémonie d'ouverture le Bright Dance qui est le 9 et le 10 août à 16h donc là la cérémonie d'ouverture les Jeux Olympiques de 2024 sont en cours on a les Jeux Olympiques de 2030 peut-être Peut-être qu'il se passera des trucs d'ici là.

  • Speaker #0

    J'ai très hâte.

  • Speaker #1

    J'ai très hâte de voir ce qui va se passer pour toi.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et de voir comment est-ce que tu vas faire rayonner la danse. En tout cas, je suis ravie d'avoir discuté avec toi et d'avoir ouvert ce sujet.

  • Speaker #0

    Moi aussi, c'était très intéressant.

  • Speaker #1

    J'ai du compte pour la danse. Très intéressant. Et puis, écoute, j'attends de voir les commentaires que vont nous mettre les gens, ceux qui te connaissent, qui vont te retrouver peut-être dans ce podcast.

  • Speaker #0

    et puis ceux qui te découvrent et qui ont hâte d'en savoir plus sur toi merci à toi merci à toi d'avoir fait cette opportunité qui était chouette qui est la première fois pour moi et c'est très intéressant c'est vraiment très très cool les podcasts je comprends ta passion aussi donc voilà

  • Speaker #1

    Merci beaucoup et puis à très bientôt à tous. Merci,

  • Speaker #0

    au revoir.

  • Speaker #1

    Au revoir. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode. On se retrouve dans 15 jours. Si cet épisode t'a plu, je serais ravie de lire ton commentaire et de voir ton like. Toi aussi, tu peux faire rayonner les soft skills en partageant cet épisode. Et pour continuer à les explorer, tu peux t'abonner à cette chaîne ou me retrouver sur tous mes réseaux sociaux. sous le nom Morgane Ansperger ou Morgane Facilitation. Je te souhaite une très belle journée. À très vite !

Description

Dans cet épisode d'Exploration Soft Skills, Morgane hornsperger reçoit Kylian Duhamel, un danseur de 21 ans qui partage son parcours unique et inspirant. Kylian, qui a commencé la danse hip-hop à l'âge de 11 ans, nous emmène dans son voyage, de sa formation technique de la musique et de la danse (TMD) à Brest jusqu'à son entrée à Toulouse Danse Formation, une école pluridisciplinaire où il explore divers styles de danse.

  • Parcours de Kylian :

    • Ses débuts en danse hip-hop et son évolution vers des styles plus variés.

    • Son expérience dans un lycée techno de la musique et de la danse.

    • Sa formation actuelle à Toulouse Danse Formation et sa spécialisation en popping.

  • Défis et stéréotypes :

    • Les défis de la danse en tant qu'homme et les stéréotypes associés.

    • L'importance du respect et de la communication dans les duos de danse.

    • Le rôle des danseurs hommes dans la création d'un environnement respectueux et inclusif.

  • Soft skills:

    • Imagination et créativité pour nourrir sa danse.

    • Curiosité et ouverture d'esprit pour explorer différentes cultures et arts.

    • Capacité à gérer les émotions et le stress.

    • Travail d'équipe et communication efficace.

  • Projets futurs :

    • Poursuite de sa formation à Toulouse.

    • Tentatives d'auditions pour intégrer des compagnies de danse.

    • Développement de l'association InMovement, qui offre des cours de danse gratuits aux enfants.


➡️ On retrouve Killian Duhamel sur le web ?
Instagram : @kylianduhamel (Kylian Duhamel)

  • Facebook : InMovement

  • Instagram : InMovement

  • YouTube : InMovement

  • Clip

➡️ Retrouver Morgane Hornsperger sur le web ?


Musique du générique produite par Marvin Marchand  😎


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue, je suis ravie de t'accueillir sur Exploration Soft Skills. Je suis Morgane Hansperger, je suis une entrepreneuse créative depuis 2020. Je vais recevoir ici des invités inspirants qui tous les 15 jours vont partager leur histoire. Toi, je t'invite à faire comme mes invités, un petit pas vers de nouvelles habitudes pour un grand pas qui va développer des soft skills. Ça va, on écoute ? Bonjour, bienvenue aujourd'hui dans cet épisode d'Exploration Soft Skills où je reçois peut-être un de mes plus jeunes invités. Je vous présente Kylian Duhamel. Bonjour Kylian.

  • Speaker #1

    Salut.

  • Speaker #0

    Alors Kylian, on se connaît un petit peu parce que, en fait, je vais vous raconter Kylian et moi, on a été en fait dans le même établissement, c'est-à-dire que moi, j'accompagnais un élève en situation de handicap dans un lycée et Kylian était dans la même classe que cet élève-là. Mais ça, c'était il y a un moment, Kylian.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que c'était il y a un moment. Ce qui était intéressant, c'est que la personne dont tu t'occupais était en musique et moi, j'étais en danse.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et d'ailleurs, Emmanuel Dubrana, on l'a interviewé aussi dans le podcast. Super batteur, surfeur, porteur de flamme. Enfin bon, on pourrait parler de lui.

  • Speaker #1

    J'ai écouté le podcast.

  • Speaker #0

    Ah, c'est vrai. Ce qui nous fait plaisir. Merci, Kylian. J'espère qu'Emmanuel viendra écouter ton épisode également. Et effectivement, du coup, toi ? T'es dans la danse.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est ça, c'est ça. Je suis dans la danse depuis maintenant, ça fait pratiquement 10 ans que je suis en train de danser.

  • Speaker #0

    Et ça te fait quel âge alors ?

  • Speaker #1

    Ça me fait 21 ans maintenant.

  • Speaker #0

    Donc la moitié de ta vie à danser déjà quoi.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est ça. J'ai commencé par la danse hip-hop. Pendant 5 ans, j'en ai fait la danse hip-hop. Donc ça, c'était plus du breakdance, qui est une danse, on va dire, plus acrobatique, mais hyper intéressante. Et surtout, c'était un peu... C'était pas très très connu à ce moment là, c'est à dire que c'était pas autant développé qu'aujourd'hui. Mais du coup mon prof est parti ensuite à Paris dans une grande école qui s'appelle Juste Debout School. Qui est une super école de danse hip hop et en fait le problème c'est que moi je viens de la Bretagne. Et sauf qu'en Bretagne il n'y a pas énormément de danse. Du coup quand il est parti j'avais envie de continuer la danse dans les études et je suis arrivé justement là où on s'est rencontré avec Morgane. qui est une formation qui s'appelle TMD, S2TMD maintenant, qui est technique de la musique et de la danse. Donc ça va être un lycée qui va être un bac pro en fait, un bac pro danse, un bac pro technologique pardon. Ça va être des cours normales, sauf que nos cours vont être un peu plus allégés. Donc c'est-à-dire par exemple on va finir à midi pour pouvoir mettre place à nos activités. professionnel qui va être du coup pour moi la danse ou la musique ou le théâtre encore aussi et mais on va finir très très tôt mais pour finir très tard voilà et vos activités Artistiques sont inclus dans votre emploi du temps en fait c'est ça et vous êtes également d'ailleurs vous étiez également évalué oui c'est ça bien sûr bien sûr on était évalué on avait des des mises en situation aussi parce que ça nous entraînait aussi pour ensuite aller dans d'autres écoles. Ça m'a permis de rentrer dans une formation qui s'appelle Toulouse Danse Formation à Toulouse. Formation pluridisciplinaire. Donc pluridisciplinaire, ça veut dire que on a diverses choses. C'est-à-dire que ça ne s'arrête pas qu'à une seule danse. Il y a les danses fondamentales qui sont le contemporain, le jazz et le classique. Et le hip-hop est en train de rentrer dans les danses fondamentales, mais c'est difficile encore. C'est un long sujet. Et aussi, par exemple, on va toucher à de la dancehall, du heels. du guial donc le guial c'est une danse très féminine et le hils aussi donc ça va être la danse sur talons donc c'est hyper dur d'y rentrer au début surtout en tant que garçon avec voilà tout la société aussi notre éducation ça dépend de certaines personnes bien sûr mais du coup c'est vrai que c'est dur mais c'est super intéressant parce que ça permet en fait de prendre ce qu'on a à prendre et de faire un énorme mélange et c'est super cool donc à côté j'ai eu le lycée qui a permis en fait d'avoir d'approfondir plus ma théorie, donc l'histoire de la danse, l'anatomie, etc. Et ensuite, de l'autre côté, je touche plus à tout ce qui est danse. Et du coup, c'est super chouette parce que c'est super complémentaire.

  • Speaker #0

    Et du coup, en fait, j'imagine qu'à partir de ce niveau-là, on n'est plus en train de se dire je fais de la danse pour le plaisir

  • Speaker #1

    C'est ça. À partir du moment où on commence à rentrer vraiment dans le détail, à partir de ce moment-là, chaque chose, chaque mouvement, chaque interprétation, chaque regard est... analysé et on se pose la question de pourquoi on le fait. Et à partir de ce moment-là, quelqu'un qui va danser, par exemple, dans une soirée, voilà, comme ça, qui va danser, etc., il ne va pas faire attention à ce qu'il fait, mais il va adorer danser. Enfin, voilà, forcément, il va adorer ce qu'il fait. Par contre, nous aussi, on va adorer, mais sauf qu'on va être encore plus pointueux sur chaque petit détail, sur chaque petite émotion, qui va permettre, en fait, après, d'avoir cette excellence qui est demandée dans d'autres. Et d'autres aussi, ça dépend, ça sera le chorégraphe aussi.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord. Et là, toi, tu t'orientes vers devenir danseur professionnel. Est-ce que c'est ça ton projet,

  • Speaker #1

    toi ? Oui, ça serait ça mon projet, de devenir professionnel. Au début, non. Au début, c'était d'être professeur de danse, parce que transmettre la passion, c'est quelque chose d'incroyable. C'est indescriptible. C'est-à-dire que quand on voit... Justement, à Brest, j'avais pu avoir l'occasion de faire 2-3 cours avec des enfants de 5 à 6 ans. Et les enfants de 5 à 6 ans, je leur apprenais le Moulbouak de Michael Jackson. C'est le mouvement qui me vient dans la tête le plus rapide. Et quand on voit réussir et qu'on voit la satisfaction sur leur visage, c'est ça que je veux faire, que je voulais faire. Sauf qu'en fait, je me suis rendu compte il n'y a pas si longtemps que j'aimerais toucher à autre chose. C'est-à-dire que j'aimerais m'approfondir avant dans tout ce qui est vraiment être danseur, avant d'être prof. Et en fait, plus ça avance, plus j'ai vraiment envie de faire ça aussi. J'ai vraiment envie de faire danseur. Je me suis beaucoup questionné parce que c'est quelque chose, comme je disais... de très très dur, de très pointilleux. Mais voilà, après, je me suis dit, il y a les bancos, on y va. Et Toulouse permet beaucoup d'opportunités aussi, donc c'est chouette.

  • Speaker #0

    Et puis, ce n'est peut-être pas définitif, ce n'est pas parce que tu es danseur aujourd'hui que tu ne peux pas être prof de danse demain.

  • Speaker #1

    C'est ça, bien sûr, bien sûr.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut évoluer pour devenir chorégraphe ou pour devenir metteur en scène de spectacle ? Est-ce que c'est des passerelles qui existent, ça, ou c'est très très cloisonné dans le monde de la danse ?

  • Speaker #1

    Les passerelles, chorégraphes, etc. Oui, on peut choisir plein de choses. C'est-à-dire qu'il y a professeur, il y a danseur, il y a chorégraphe. Ça va être les métiers les plus connus, c'est là où on va aller le plus si on veut vivre de la danse, par exemple. Mais oui, c'est vrai que ce n'est pas parce que je m'oriente dans professeur de danse que demain je me dis allez, j'ai envie de faire chorégraphe C'est possible, ça va demander du temps, mais c'est possible.

  • Speaker #0

    Un professeur de danse, finalement, c'est lui qui fait ses chorégraphies pour ses élèves. Il est quelque part aussi chorégraphe souvent de ses chorégraphies. Moi, je parle de mes profs de danse parce que j'ai pris un petit peu de cours de danse cette année. C'était elle qui créait. Je faisais de la danse burlesque. C'est de la danse dans le but de faire du cabaret. Donc, c'était très, très, très cool. Mais par contre, on a juste picoré. On a touché à certains trucs. D'ailleurs, il y avait des filles qui faisaient du hills.

  • Speaker #1

    et de la pole et tout ça tu vois dans le groupe mais moi j'ai juste touché quoi c'est vraiment juste ça c'était juste ça elle a une élève qui était en musique au lycée qui fait de la pole dance maintenant aujourd'hui et je vois ce qu'elle fait c'était très très cool parce que pourtant à la base elle est c'était Eva je sais pas si tu te souviens voilà elle était chanteuse si je dis pas de bêtises

  • Speaker #0

    En tout cas, elle faisait du piano.

  • Speaker #1

    C'est piano.

  • Speaker #0

    Mais peut-être qu'elle chantait aussi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est possible. Je crois qu'elle chantait, mais de base, c'était pour le piano. Maintenant, elle fait de la polonaise. La danse, c'est aussi ouvert à tout le monde.

  • Speaker #0

    C'est là qu'on sent que c'est poreux. Tu peux très bien commencer à un endroit, coulisser, revenir, slalomer et créer quelque chose qui va te ressembler complètement. Je me souviens de toi qui avais cette espèce de chorégraphie du robot.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'était quand même quelque chose. Donc voilà, Kylian fait le robot.

  • Speaker #1

    J'ai vulgairement parlé en disant robot, mais en gros, ça s'appelle le popping. C'est une forme de hip-hop, c'est une forme de danse parce que je disais que je faisais du breakdance, mais à la base, le nom vient, enfin le nom c'est du hip-hop et dans le hip-hop, il y a énormément de branches. Il va y avoir le popping, donc la danse du robot, vulgairement parlé. il va avoir aussi du voguing le voguing, alors je suis pas expert donc je préfère pas trop en parler donc le breakdance et la house la house qui est aussi un autre style de danse hip-hop et c'est super intéressant parce que le mot hip-hop en fait il veut dire plein de choses donc du coup moi je suis plus spécialisé dans le popping donc le popping plus exactement ce que c'est c'est on va dire c'est une contraction musculaire instantanée c'est à dire rapide enfin une contraction rapide et qui va se détendre... qui va créer une espèce d'impact du corps, parce que le corps se contracte, et qui va rendre cette illusion qu'on est un peu robotique. Et on peut jouer sur plein de choses.

  • Speaker #0

    Et combien de temps tu t'entraînes ? Comment ça se fait ? passe en fait un entraînement de danseur ?

  • Speaker #1

    Alors, par exemple, pour ma formation de maintenant, je tourne autour des 21h-22h, mais avec beaucoup de moments perso. C'est-à-dire qu'on va monter jusqu'à 25h, comme dans l'ancienne formation aussi à Brest, la formation du coup TMD, qui est... On va tourner autour des 25h, mais on va moins avoir de temps perso. Alors, du coup, je dis ça parce que justement... Comment un entraînement se fait ? On va dire que quand on est avec un prof de danse, ça va être le pré-échauffement, c'est-à-dire la mise en corps. Ensuite, ça va être l'échauffement. On va commencer à titiller un petit peu le corps. Et ensuite, ça dépend de chaque discipline. C'est-à-dire que si on fait du jazz, les entraînements d'après vont demander une certaine technique ou certains muscles à chauffer. Du coup, on ne va pas avoir les mêmes exercices comme en hip-hop. contemporain. Si je prends par exemple les deux opposés donc le classique et le hip hop, au hip hop on va beaucoup venir échauffer les articulations bien sûr, mais on va venir plus les délier entre guillemets, c'est à dire les rouler parce que c'est quelque chose, quand on va danser notamment dans le breakdance, on va chauffer vraiment le muscle parce qu'il va aller dans tous les sens. Alors qu'en classique, on va rester assez statique et on va plus travailler l'étirement du muscle pour aller chercher encore plus loin le mouvement de la hanche, titiller les zones profondes du corps dans le classique.

  • Speaker #0

    D'où l'importance, en fait, comme tu parlais tout à l'heure, de travailler l'anatomie, de savoir comment fonctionne le corps, en fait.

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr.

  • Speaker #0

    Parce que, effectivement, j'imagine que ce n'est pas pareil. Et est-ce que toi, quand tu danses, tu danses toujours seul ou est-ce que tu fais aussi de la danse en couple ou à plusieurs ?

  • Speaker #1

    Alors, je ne m'en fais pas. pas à proprement parler dans ma formation mais on peut prendre des stages du coup ça ça va être le côté aussi perso c'est à dire des temps libres on peut prendre des stages et pour répondre du coup à ta question j'en fais pas je veux dire avec un prof mais j'ai mon papa qui m'a appris parce qu'il dansait du rock avec ma maman quand ils étaient plus jeunes donc il m'a appris donc je me suis intéressé et c'est super intéressant parce que c'est un rapport à l'autre qui est différent qu'on pourrait faire avec un duo normal... Quand je dis un duo normal, c'est-à-dire qu'on se fait un duo contemporain, par exemple, ça n'a pas du tout la même approche que dans le rock, par exemple. Et les danses à deux, c'est très intéressant.

  • Speaker #0

    Et ça, pour l'instant, tu as moins exploré, si je comprends bien.

  • Speaker #1

    J'ai moins exploré, oui, c'est ça. J'ai moins exploré, mais j'aime ça. J'aime le rock, j'aime le blues, toute cette culture d'avant qui est super, en fait.

  • Speaker #0

    Et plutôt des danses type européennes et américaines ou plutôt du latino ? Des choses plutôt Amérique du Sud ?

  • Speaker #1

    Américaine. Plus rockabilly. Par exemple, la directrice, elle fait du lindy hop. Le lindy hop, c'est du rock, mais acrobatique.

  • Speaker #0

    Trop bien.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'il va y avoir des moments de figure qui vont passer, etc. Et en fait, c'est une des pionnières. Mais moi, je vais plus toucher à ça, à tout ce qui va être... Je vais aimer juste tout ce qui est américain.

  • Speaker #0

    D'accord. Et pour autant, d'après ce que je comprends, tu n'es pas non plus toujours seul en scène quand tu danses.

  • Speaker #1

    Bien sûr. On est une quinzaine à peu près qui s'appelle en classique, mais c'est resté un corps de ballet en fait. Donc on va faire soit le même mouvement, soit pas, soit on va se détacher. Oui, on est plusieurs, mais à la fois on peut être individuel. Ça dépend aussi. Ça dépend aussi de ce que le professeur ou le chorégraphe demande. Je vais prendre un exemple. Pour la fin de formation, on a fait un spectacle de fin d'année où on était tous ensemble. Notre prof a décidé de nous mettre tous en lumière. Ma prof de hip-hop nous a dit de créer une petite chorégraphie. qui vient de notre personnalité en tant que danseur. Sur la musique qu'on veut, sur... Enfin on avait vraiment... On était total, on pouvait prendre des déguisements si on voulait faire. On pouvait tout faire. Et c'était notre identité qu'elle cherchait. Et en fait, elle nous a regardé et elle a pris tout ce qu'elle avait à prendre dans notre corps, dans notre corporealité. Et ensuite, elle a créé une chorégraphie où il y a des moments qui va être plus centré sur telle... telle... corporealité, telles émotions... énormément de choses. Elle a créé des musiques, donc elle a fait une espèce de radio où la musique, elle change et ça a pu jouer, en fait, justement, avec d'autres danseurs. Et on avait des moments comme ça qui gémissaient où les gens... ou les autres danseurs pardon, ne dansaient plus mais il y avait une seule personne qui dansait. Mais c'était quelques secondes qui créaient en fait quelques secondes par-ci par-là et ça faisait quelque chose de vraiment incroyable parce que ça montrait notre idée aux yeux du monde, enfin aux yeux du monde, aux yeux du public et ça nous permettait de dire ce qu'on avait à dire aussi pour nous et de dire bah regardez on peut mélanger énormément de choses ensemble. Ce qui fait du coup la pluridisciplinarité et c'est ce qui est très recherché aussi en ce moment.

  • Speaker #0

    Comment est-ce qu'on parle de soi quand on ne parle pas avec les mots ? Parce que là, je comprends, on est en train de se présenter, de parler de soi, de qui on est, de ce qu'on fait. Et pour autant, on ne le dit pas avec des mots. Alors comment est-ce qu'on fait ça ?

  • Speaker #1

    En fait, ça vient beaucoup du cœur. Pour moi, personnellement, ça vient beaucoup du cœur. L'importance dans la danse, ce n'est pas le mouvement, c'est le mouvement qui crée la danse. Voilà, c'est-à-dire qu'on ne va pas créer un mouvement juste pour créer un mouvement. C'est le mouvement qui va nous emmener dans une forme de liberté, une forme d'expression. Par exemple, je ne sais pas si je fais... On ne nous voit pas là, mais si par exemple je fais un cœur avec mes mains, on reçoit une émotion, mais pourtant c'est un mouvement en soi. C'est un peu le même principe en danse. Si je vais par exemple exprimer quelque chose de triste, je vais beaucoup être renfermé sur moi-même. Le public va le comprendre, c'est-à-dire va comprendre que cette personne va mal parce que justement... on va associer ça à la vie du quotidien. Par exemple, quand on est mal, on est beaucoup renversé sur soi aussi. Alors que quand on est joyeux, le corps, il est à fond. On est souriant, on regarde le public, on regarde plein de choses. On s'intéresse à plein de choses et c'est comme dans la vie aussi. Dans la vie, c'est le même principe. Donc, on s'inspire un peu de la vie aussi, entre guillemets, parce que c'est le regard du spectateur qui va associer ça souvent à une émotion connue dans le monde de maintenant, en fait.

  • Speaker #0

    Et l'enjeu, j'imagine, en tant que danseur, c'est de... d'avoir son discours dans sa tête, mais que le public le comprenne.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, bien sûr. Par contre, en contemporain, par exemple, il y a des chorégraphes qui ne veulent pas passer d'émotion. Ça arrive aussi. C'est le propos chorégraphique, tout simplement. Le propos chorégraphique, l'émotion qu'ils veulent donner, c'est que les publics vont voir ce qu'ils veulent voir.

  • Speaker #0

    Ça, ce n'est pas toujours évident. J'avoue que le contemporain, ce n'est pas évident.

  • Speaker #1

    Oui, c'est une danse pour moi personnellement qui ne me touche pas énormément parce que je trouve que je suis très dans l'émotion. On peut être dans l'émotion, on ne t'en pense pas, c'est pour ça que je le dis. Mais c'est une danse qui va moins me toucher dans le sens où les procédés de création ne vont pas me parler.

  • Speaker #0

    Je trouve ça hyper intéressant parce qu'en fait, à la fois, on met tout le monde dans le même panier, danseur, mais finalement, c'est beaucoup plus fin que ça.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est vraiment très, très fin. Et moi, ce que je trouve intéressant, c'est le processus que tu es en train de faire en ce moment, qui est de voir un petit peu vers où tu vas aller en termes de danse. Qu'est-ce que ça va créer chez toi, les opportunités que ça va faire ? Je trouve ça hyper intéressant. Et pour parler soft skills, je me demande de quels soft skills est-ce que tu as eu le plus besoin dans ton parcours pour devenir le danseur que tu es en train de devenir ?

  • Speaker #1

    Mon soft skills que j'ai au quotidien, ça va passer beaucoup par le rêve et beaucoup par l'imagination. Tout le temps. C'est-à-dire que ce qu'il faut savoir, c'est que moi, je suis dyslexique et dysorthographique. C'est-à-dire que j'ai du mal à lire et à écrire. Mais ça va au-delà de ça. Donc, il y a plein de troubles et tout, etc. Et en fait, un dyslexique et un dysorthographique, enfin voilà, ceux qui ont des troubles, vont beaucoup passer par l'imaginaire. Je vais noter mes idées, par exemple. Dès que ça vient, dès que je suis avec des copains, dès qu'il y a une situation, je vais noter dans mon téléphone ou sur un bout de papier. Et c'est ça mon soft skill. C'est-à-dire que comme je pense... En fait, quand je vais penser à quelque chose, je vais me dire Mais pourquoi je n'en ferais pas une danse ? Mais il ne faut pas que ça soit forcé. Ce n'est pas mon forcé. Et il y a un truc aussi que j'aime beaucoup faire, c'est dans ma vie, ça c'est ma vie quotidienne, que j'ai appris à faire ces trois objectifs. Donc j'ai trois objectifs dans la journée. J'ai un objectif relationnel, donc le lien avec les autres, un objectif dans la danse et un objectif personnel. Et en fait, ces objectifs, je prends cet exemple-là parce que ça va être des objectifs. qui, bon, je vais pas me forcer. C'est-à-dire que ça vient comme ça vient. Donc là, l'exemple que j'ai donné en danse, c'est-à-dire que mon soft skills, pardon, c'est je vais le faire, mais pas tout le temps. Comme ça, en fait, je vais pas me forcer à le faire. Parce que forcer quelqu'un à faire quelque chose, c'est le meilleur moyen d'être dégoûté. Voilà.

  • Speaker #0

    Parce que j'entends dans ce que tu dis, il y a l'imagination, mais je sens aussi vachement l'intuition et la curiosité,

  • Speaker #1

    tu vois. Ah oui, curiosité, oui. Parce que du coup,

  • Speaker #0

    j'imagine que pour... que tu puisses nourrir ton imagination, il faut que tu ouvres ton champ. Comment est-ce que tu fais pour nourrir ta curiosité, pour voir des choses différemment ?

  • Speaker #1

    Quand j'étais petit et que je voulais commencer à devenir danseur, j'avais dit à ma maman un jour, tu verras, je voyagerai partout dans le monde et je découvrais toutes les cultures de danse. Et en fait c'est resté. Bon, maintenant j'ai appris qu'en étant plus grand, c'est plus compliqué de voyager partout. Mais j'ai gardé ça en tête et en fait m'intéresser aux autres danses, même si on ne l'aime pas, en fait c'est juste la capacité du mouvement qui m'intéresse. Parce que, par exemple, si je prends un mouvement hip-hop qu'on va voir régulièrement. On va le faire régulièrement, on va le reproduire régulièrement si c'est un professeur de danse qui nous l'a appris, ou pas, ou alors on va créer quelque chose, mais on va le répéter, on va le répéter. Et à force de rentrer dans une habitude de mouvement répété, on va l'avoir, ça va être cool, sauf qu'au bout d'un moment, on va manquer d'inspiration. Quand on veut même créer une chorégraphie, on va manquer d'inspiration, on va manquer de mouvement. Et en fait, quand on va s'intéresser aux autres danses, aux autres cultures, on va voir qu'ils vont emmener le mouvement différemment. dans d'autres chemins que notre esprit ne pensait pas. Parce que le hip-hop, c'est dans certains codes, le classique aussi, le jazz aussi, le contemporain aussi. Alors que dans d'autres, on se dit, mais en fait, elles, oui, le vont là-dedans. Et c'est génial, parce que je vais prendre cette chose que je vois et je vais le mettre dans ma danse. Je me dis, attends, je peux aller vers la gauche, vers la droite, mais c'est dur à expliquer par la voix. C'est des chemins dansés qu'on n'aurait pas l'habitude de voir.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu te nourris que de pratiques des autres danses ou est-ce que tu vas vers aussi les autres arts ? Je pense à la peinture, au cinéma, à la photo peut-être même. Est-ce que tu vas vers d'autres choses ou est-ce que tu restes vraiment focus sur la danse ?

  • Speaker #1

    J'ai déjà fait dans mon ancienne formation. En fait, on nous a donné une peinture et il fallait créer une graphie sur ce que ça nous inspirait. On peut toucher à l'art, aux tableaux, aux autres cultures, aux autres arts en général. Mais là où je suis le plus intéressé personnellement, c'est l'art de la musique parce que ça a un lien très fort avec la danse. C'est là où je vais m'intéresser le plus au niveau culturel. C'est-à-dire que je vais toucher à plein de musiques différentes. Le métal, par exemple, qui est très intéressant. La musique métal qui est... qui est parfois très dur à écouter, très dur rythmiquement, mais qui est très intéressante pour certaines musiques, etc. Mais c'est vrai que tout ce qui est peinture, au-delà des formations, je ne l'ai pas encore fait, moi, personnellement. Mais c'est vrai que c'est un champ dépossé. Moi,

  • Speaker #0

    je pense que ça peut être hyper nourrissant au niveau de la scénographie, peut-être des décors, des costumes, de toute cette partie-là. L'art, je pense, peut être très intéressant, surtout dès qu'on va un petit peu dans tout ce qui est culture du monde. dans tout ce qui détaille d'autres régions, d'autres pays, d'autres façons de faire. Ça peut être hyper intéressant aussi, mais je comprends aussi que tu restes aussi focus, parce que tu as déjà de l'argeur à couvrir avec la danse. Mais je me pose une question quand même par rapport au fait d'être un homme et d'être danseur. Parce que ça, c'est quand même un vrai sujet. Quand on a des clichés, quand on est un jeune garçon... qu'on décide, je ne sais pas à quel âge tu avais, mais tu avais l'air d'être tout jeune quand tu as décidé de faire du hip-hop. Comment ça se passe quand on est un garçon et qu'on dit, moi, je vais faire de la danse ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, pour commencer, quand j'ai commencé le hip-hop, je n'avais pas ce souci-là. Je n'avais pas ce souci de ne me poser pas cette question-là. C'est-à-dire que même moi, je ne vais pas le cacher, je me moquais un peu de ceux qui faisaient de la danse classique au niveau garçon. Je ne vais pas le cacher, mais ça, c'est une erreur. Mais voilà, j'étais enfant et en fait, maintenant, c'est l'inverse. C'est-à-dire que j'ai pris le revers de la médaille. C'est-à-dire que quand j'ai commencé justement à toucher aux contemporains en jazz et au classique, c'était souvent mes frères qui me chambraient en me disant Oh, t'es la petite danseuse, oh, t'es la petite tarlouze Je dis des mots qui sont pas… pour plus se comprendre, mais c'est vrai que c'est pas forcément des mots à dire. Mais voilà, au début, c'était juste pour rigoler, entre guillemets, je le prenais à la rigolade. Sauf que quand ça en vient à de l'harcèlement, c'est moins drôle. et qu'on se permet en fait de juger sur ce que tu es alors que la personne en fait de toi ne te connaît pas. C'est-à-dire te dire que tu es gay par exemple, c'est ce qui revient très souvent. Te dire que tu n'as pas de force, que tu n'es pas musclé. Alors que si, dans la danse, si, mais pour ceux qui ne connaissent pas, voilà. Par exemple, il y a un truc qui revenait aussi au lycée. Il y a une chose qu'ils disaient, on disait qu'on était des feignants parce que nous les danseurs, on avait un programme plus allégé et que la danse n'était pas un sport. C'est pour ça, en fait, je fais le lien avec ce qu'on a pu me dire en tant qu'homme. Le fait d'être que avec des filles, par exemple, les garçons vont me dire Oh, tu te mets bien ! Parce que, justement, aujourd'hui, ils associent le fait qu'un garçon tout seul avec plein de filles, ça va être chanceux. Je ne comprends pas cette idée. Voilà, mais c'est beaucoup de critiques comme ça qui est dure. Et je pense que celle que j'ai le plus endurée, c'est le fait de dire que je suis gay, en fait.

  • Speaker #0

    Et en fait, tu as vécu le harcèlement dès le collège ou ça a arrivé plus tard au lycée, toi, le harcèlement ?

  • Speaker #1

    Au collège, j'étais déjà harcelé pour d'autres choses, mais c'était plus des trucs comme ça. Mais ce n'était pas parce qu'au collège, on n'a pas la conscience de ce que c'est. d'être homosexuel par exemple, etc. Donc du coup, je n'avais pas ce truc-là, mais j'avais beaucoup ce truc de... Comme je fais de la danse, c'est un peu, je vais redire le mot, mais une tarlouze. C'était beaucoup ce truc-là, une moqueurière en fait, parce que je faisais de la danse. Parce que c'était...

  • Speaker #0

    C'est des sports qui sont associés aux femmes ?

  • Speaker #1

    Oui, aussi. J'ai oublié de le dire, mais c'est un sport associé beaucoup aux femmes. C'est-à-dire qu'il y a beaucoup plus de femmes qui font de la danse que d'hommes.

  • Speaker #0

    Et là, actuellement, toi, dans ta formation, est-ce que c'est toujours le cas ?

  • Speaker #1

    C'était le cas au lycée et c'est encore le cas aujourd'hui. C'est-à-dire qu'on est deux garçons. On est quand même deux. On est deux garçons à Toulouse et au lycée, j'étais seul garçon.

  • Speaker #0

    Ah ouais. Et en même temps, tu vois, j'ai quand même l'impression que les danseurs dont on parle, c'est quand même souvent des hommes. Arriver dans le milieu professionnel, en fait, ceux qui percent, deviennent quand même des gens qu'on...

  • Speaker #1

    Déjà à partir du moment... Ouais, bah déjà à partir du moment où... C'est détestable, mais à partir du moment où on est un garçon, on a plus de chances de réussir dans la danse. Parce que il y a déjà les statistiques, beaucoup plus de femmes que d'hommes. Donc déjà, statistiquement, voilà. Mais aussi, c'est beaucoup plus recherché un danseur garçon qu'un danseur filles. Bah qui est aussi... Il fait aussi, je pense, parce qu'il n'y a pas beaucoup d'hommes qui dansent aussi.

  • Speaker #0

    Puis de toute façon, j'imagine que pour porter les femmes, il faut des hommes aussi, il faut des muscles, il faut plein de choses aussi. Moi, je vois les danseurs sur les plateaux télé, dans les émissions de variété ou même dans les comédies musicales, parce que moi et mes enfants, on est très comédie musicale. Et c'est vrai qu'il faut des danseurs qui sont quand même hyper importants aussi pour pouvoir faire des figures, pour pouvoir faire des trucs avec les danseuses.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Surtout une question pour prendre le sujet qu'on disait là, qui est hyper intéressant aussi, c'est que quelle est la place d'homme dans la danse aussi ? En fait, on a une autre responsabilité que juste porter. On a une autre responsabilité, c'est-à-dire une responsabilité dans le sens du respect, du respect de l'un et de l'autre. Quand on danse, on va être amené à beaucoup avoir de contacts très proches. Par exemple, quand on est n'importe qui qui aujourd'hui... va dans la rue et prend un reconnu et commence à être très proche de visage, par exemple, ou alors à commencer à toucher une main, etc., on va le trouver bizarre. Donc dans la danse, ça arrive. Et on a aussi un soutien émotionnel à ça, dans le sens où, malheureusement, dans la danse, surtout les filles, elles vivent des choses pas très gentilles, notamment des attouchements où même ça peut aller jusqu'au viol. Et nous, en tant que garçons aussi, on est là pour faire comprendre aux autres garçons que si on voit la scène, je veux dire, par exemple, si on voit une scène, il ne nous parle pas, bien sûr, on va aller lui dire, et on est ce soutien émotionnel-là, parce que malheureusement, quand on est une femme aujourd'hui, aller dire ça, c'est plus compliqué que quand c'est un homme qui le dit à un autre homme, par exemple.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord.

  • Speaker #1

    On est dans ce rôle-là aussi, en fait.

  • Speaker #0

    Ah, c'est hyper intéressant, parce que du coup, vous êtes aussi là pour veiller les uns sur les autres.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Moi, j'ai cet exemple-là parce que je suis un garçon, mais ça va être... la plein d'autres choses aussi en tant que danseur général. Bien sûr. Là, je fais ce qui revient assez souvent. Moi, je sais que j'ai déjà vécu ça. J'ai déjà vu un homme faire des choses pas très respectables, tout simplement, à des filles en face de moi. Et en fait, je lui ai dit. Sauf que le problème, c'est que je me suis fait virer.

  • Speaker #0

    Il y a une espèce de cloche aussi dans le monde de la danse ? Oui, oui, oui. Parce que là, visiblement, t'as été mis dehors parce que tu l'as dit, quoi. Tu l'as dénoncé.

  • Speaker #1

    Je pense. Oui, oui, oui. Tout simplement. Je l'ai dénoncé. En fait, il m'a dit, si t'es pas d'accord, si t'es pas content, tu pars, quoi. Et ça arrive aussi, généralement, aux jeunes femmes, en fait.

  • Speaker #0

    Après, il y a aussi un truc, le respect du corps aussi, qui va être, par exemple, quand on fait des duos, parce qu'on va parler des choses un peu plus jojo aussi, c'est aussi demander à la personne ce que tu aimes ou ce que tu n'aimes pas. Par exemple, des zones du corps qu'on ne peut pas toucher, parce qu'on peut jouer sur plein de choses en danse. Mais ça va être aussi un respect mutuel de l'un et de l'autre, du corps, qui est super important. Donc aussi, on est là pour rassurer, parce qu'en fait... Je trouve qu'aujourd'hui, il y a une majorité d'hommes qui font des choses complètement irrespectueuses. Et du coup, les femmes en général, elles s'en méfient beaucoup plus. Et du coup, c'est vrai que moi, par moments, ça a été compliqué de faire des duos parce qu'il y avait certains traumatismes et tout. Et il fallait faire un travail en amont avant de commencer le duo. Mais il fallait montrer aussi qu'on n'est pas ces autres garçons horribles. Voilà, aussi, quelque chose de... On a un rôle là-dedans aussi à jouer, dans ce côté très respectueux de montrer qu'on n'est pas méchant, entre guillemets.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant. C'est hyper intéressant. Et du coup, ça te demande de temps et de créer du lien. Et c'est pour ça, je pense, que c'est aussi intéressant. Tu me disais tout à l'heure que tu étais en train d'intégrer une compagnie. J'imagine qu'en intégrant un collectif, on travaille ensemble. Et donc, du coup, ce travail-là, il est fait... Je ne vais pas dire une fois pour toutes, mais il est fait quand même au fil de l'eau, au démarrage.

  • Speaker #0

    Je vais prendre un exemple. C'est assez drôle parce que ça fait lien avec ce qu'on dit. Mais en fait, mon chorégraphe, on est arrivé, je ne le connaissais pas, Nida Dandidev, et en fait, il est arrivé devant moi et il m'a dit, bon voilà, la chorégraphie, c'est une chorégraphie qui va être sur la séduction. Sauf que déjà, moi je suis en plein questionnement rien qu'avec les autres danses que je parlais avant, donc les danses assez féminines et tout, ça c'est juste personnel. Je suis d'accord avec tout ça, mais c'est un travail personnel. Et déjà je sortais de ça et je me suis dit, ok, bon, je connais personne, il va falloir que je drague quelqu'un. Bon, allez, c'est parti. Et en fait, on m'a mis en duo avec une fille que je ne connaissais pas. Et en fait, il nous a dit, bon, allez, c'est parti, vous mettez en duo, vous créez un bout de chorégraphie, parce qu'il nous a laissé un peu aussi... C'était son propos, il voulait qu'on crée un petit peu. Sauf que je ne la connaissais pas. Je venais d'arriver au bout de demi-heure, je n'ai jamais parlé. Je parlais à d'autres filles ou à d'autres garçons. Et donc, du coup, j'ai levé la main et je leur ai dit, je leur ai dit à tous et même aux chorégraphes, est-ce que c'est possible de prendre un temps pour discuter de choses et d'autres ? Et donc, du coup, on a discuté pendant pratiquement 10-15 minutes sur ce qu'elle ne voulait pas, ce qu'elle voulait, moi personnellement. pour que ça amène au mieux un respect mutuel dans la danse.

  • Speaker #1

    Un genre de contentement de comment ça fonctionne, de comment fonctionne l'ensemble.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, complètement. C'est ça. Et c'est des choses hyper importantes que certains danseurs oublient. Et du coup, ça fait encore le lien avec mon harcèlement, c'est-à-dire que les autres garçons qui ne sont pas dans la danse, en tout cas, je l'ai beaucoup ressenti comme ça, n'ont pas ces notions-là. Et donc, du coup, toutes ces notions... même aussi nous en tant qu'hommes, de ce qu'on a vécu, des chromatismes qu'on a pu vivre, pour eux non, parce qu'ils sont toujours dans ce chemin de pensée éducatif qui fait que du coup ça emmène à cette haine en fait. Voilà, c'est pour faire un peu le lien entre les deux.

  • Speaker #1

    Et comment est-ce qu'on peut faire en sorte aujourd'hui d'éduquer ? Moi je pense à mes enfants par exemple, comment est-ce qu'on peut faire aujourd'hui que les enfants qui sont là deviennent demain des adultes respectueux et des adultes qui sont ouverts ? qui sont créatifs, qui laissent aussi leur partie artistique se libérer. Comment est-ce qu'on pourrait aider ces jeunes ?

  • Speaker #0

    Je pense que, comme tu disais tout à l'heure, se découvrir plein de cultures, plein de choses. Ouvrir les champs des possibles, ouvrir les champs culturels, les chemins de pensée aussi, discuter beaucoup avec des personnes. Par exemple, je prends l'exemple des enfants. Moi je fais aussi par exemple le mercredi Parce que le mercredi on travaille pas Au sein de la formation qui permet en fait de Pouvoir travailler à côté et je travaille avec les enfants En animation J'ai mon papa donc je travaille Enfin je travaille dans l'animation avec eux Et en fait du coup cette question là est revenue En discutant avec d'autres danseurs Et en fait moi ce que j'aime beaucoup Transmettre en tout cas avec les enfants C'est leur donner un choix C'est à dire que je leur impose pas Ça c'est super important Pour découvrir tout ce qu'il a à découvrir Et découvrir aussi son chemin de pensée, sa manière de faire, c'est à lui de découvrir. On peut lui donner une piste mais à aucun moment on va forcer. C'est le plus important en fait. Et il va se rendre compte qu'au fur et à mesure il va rencontrer des personnes sur sa route ou des cultures sur sa route qui vont lui emmener à un chemin de pensée. mais pas dans une généralité qu'on nous donne aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Puis je pense que cette liberté de s'habiller comme on veut, de faire ce qu'on a envie, de tester aussi. Et tu vois, moi, c'est vrai que j'ai tendance à emmener mes enfants voir énormément de productions artistiques, que ce soit du spectacle, de la danse, même des expositions, des musées, des choses comme ça, pour qu'elles puissent aussi sentir ce qu'elles aiment, ce qu'elles n'aiment pas. pas, ce qui fait vibrer, ce qui fait pas vibrer. Et un jour, je disais à ma fille à 9 ans qu'on était libre de s'habiller comme on voulait, qu'elle était libre de mettre ce qu'elle voulait comme vêtements. Donc je lui dis ça, 48 heures après, on sort et là je lui dis, oh là là, ta tenue c'est quand même c'est chamarré quoi. Elle était avec un espèce de truc, ça n'allait pas du tout le haut et le bas, je sais plus ce qu'elle avait, une montre qui allait pas du tout. Et là, elle me dit mais maman, j'aime bien mettre tenu en fait, est-ce que j'ai pas le droit d'être libre ? Et je me dis mais en fait ouais quoi en fait, mais si en fait, mais ouais mais en fait ouais, moi j'ai juste le droit de te dire que moi j'aurais peut-être pas associé le léopard avec l'arc-en-ciel là tout de suite que cette coupe là j'aurais pas osé parce que il fait chaud, que je sens pas mais si toi t'es bien en fait mais vas-y quoi, associe ton léopard et ton arc-en-ciel ou mets ce truc là si t'as envie de le mettre en fait parce que t'es un enfant libre aujourd'hui en France. Et ça, c'est important de dire qu'elle a la liberté de s'habiller comme elle veut et que le premier qui vient la critiquer sur la façon dont il s'habille, elle doit le rembarrer comme elle m'a rembarré. Et ça, je trouve ça génial parce qu'en fait, finalement, elle a osé me dire, ben non, je ne vais pas me habiller comme ça.

  • Speaker #0

    Et elle avait raison.

  • Speaker #1

    Parce que deux jours avant, moi-même, je lui disais qu'elle était libre. Mais ça revient. Tu vois, les stéréotypes, ils reviennent. Et rapidement, tu te dis, putain, oui, mais c'est moi qui ai sorti cette phrase. Alors que, tu vois, j'ai l'impression d'être quand même relativement éduquée à ça et franchement valoriser mes enfants là-dedans. Et pour autant, ces phrases, elles sortent tout seules. Ces stéréotypes, ils sortent tout seuls. Et c'est une vraie lutte au quotidien d'ouvrir le cerveau, le sien et celui des jeunes, à se dire, teste, si ça te plaît, tu gardes. Si ça ne te plaît pas, teste autre chose. En fait, c'est ça.

  • Speaker #0

    C'est ce que je disais, en fait, c'est leur faire découvrir. Mais c'est à eux de faire leur propre chemin. Par exemple, on peut dire aussi, si par exemple, le haut, le haut part et arc-en-ciel, ça ne va pas ensemble, on peut lui dire, mais ça ne changera rien en fait à ce qu'elle pense, elle. C'est ça le plus important. Et dans le monde artistique, c'est aussi ce qui est le plus important. Après, il faut quand même s'ouvrir aussi, tu vois. C'est chacun son propre être à faire sa propre expérience, tout simplement.

  • Speaker #1

    Ah ouais, complètement. Puis tu vois, moi, j'ai peut-être jugé le motif en me disant que tel motif, ça n'allait pas avec ça. Mais peut-être qu'elle, elle était hyper confortable dedans et qu'elle s'en foutait complètement de l'allure que ça avait. Ou peut-être qu'au contraire, il y avait un petit motif en haut du vêtement qui lui rappelait ce qu'elle avait comme chaussette. Moi, je ne sais rien, tu vois. Mais le fait qu'elle me renvoie dans ma propre réflexion, là, je me suis dit que je commençais à faire un humain qui pense par lui-même, tu vois, et qui ne rentre pas dans les codes. En disant, il y a quelqu'un qui est plus vieux que moi, qui m'a dit qu'on ne s'habillait pas comme ça, ou qui m'a dit qu'on ne marchait pas comme ça, ou qui m'a dit qu'on ne faisait pas ça. Moi, je trouve ça juste, en fait. Et je lui dis, est-ce que toi, tu trouves ça juste ? Est-ce que toi, tu trouves ça OK ? Elle m'a dit oui, donc pour moi, c'est OK, en fait. Et c'est vraiment le consentement. C'est-à-dire que là, on est vraiment dans, je suis heureux comme ça, ça me plaît. Alors, j'assume, en fait. Et elle a raison. J'ai un humain qui est fantastique pour ça. Challenger sur ces trucs là Les gamins c'est très très fort pour ça

  • Speaker #0

    Pour venir Bien sûr Je reprends l'exemple du contemporain Une pièce Je ne pourrais plus dire quel chorégraphe c'est Il y a une pièce où Une chorégraphe qui a décidé de marcher pendant une heure et demie Dans la même pièce C'est à dire qu'elle était dans l'ensurcette Et elle marchait pendant une heure et demie Souvent on se demandait mais qu'est-ce qu'elle fait Elle a répondu je suis libre de faire ce que je veux Parce qu'en soi marcher pour elle c'est de la danse Et moi, ça suffisait, c'est bon. Parce que moi, premier rapport, je vois quelqu'un marcher, il me dit, c'est de la danse. Pardon ? Qu'est-ce que tu me racontes ? Ce n'est pas de la danse. Je me tue à faire une chorégraphie, et tu me dis que ça, c'est de la danse. Non. Et en fait, j'ai appris ça. Et quand elle a dit ça, quand ma professeure d'histoire de la danse me l'a dit, j'ai fait, ah ouais, c'est bon, j'ai compris pourquoi elle a fait ça.

  • Speaker #1

    Oui, mais je pense que dans ces cas-là, il faut l'expliquer aux gens aussi.

  • Speaker #0

    Ah oui ? C'est ça. Si t'as pas de public éduqué,

  • Speaker #1

    il va pas comprendre. Et je pense vraiment que c'est en allant voir plein de choses différentes qu'on met aussi en bagage toutes ces choses-là dans notre cerveau. Et qu'après, on va pouvoir garder un tout petit truc qu'on a vu dans un détail d'un spectacle, dans une chorégraphie de quelque chose, dans un film et en refaire quelque chose. Oui, complètement. Et c'est pour ça que je suis complètement convaincue que la créativité se nourrit de la créativité des autres.

  • Speaker #0

    Oui. De toute façon, c'est l'art en général. C'est ce qui fait la force de l'art. en général, de l'art ou de notre personnalité aussi c'est le monde tout simplement c'est l'art du monde super intéressant je suis ravie qu'on ait eu cette discussion ensemble c'est très intéressant,

  • Speaker #1

    on a parlé de plein plein plein plein de choses j'espère que les gens ont réussi à nous suivre dans notre développement vers quoi est-ce que tu vas ? c'est quoi tes prochains projets ?

  • Speaker #0

    Mes prochains projets, déjà, c'est de faire la deuxième année de formation où je suis à Toulouse. Toujours continuer à avoir un chemin de pensée qui va s'ouvrir. Ça, c'est super important. Et ensuite, où je vais, je vais essayer de tenter des auditions pour certaines compagnies parce que je pense que je me sens assez prêt corporellement pour tenter des choses. Je ne dis pas que ça va être compliqué, mais on va essayer de faire tout pour rentrer dans ce... rentrer dans une compagnie et réussir à réaliser mon rêve, tout simplement. Et en attendant, cette année, c'est continuer aussi la petite compagnie que j'ai à côté, qui est en associatif. C'est ce qui est tout à l'heure. L'association, c'est une association qui lutte pour les enfants qui n'ont pas forcément accès à la culture. Par exemple, il va y avoir des cours de danse gratuits pour des enfants, etc. Des cours d'art, des cours... Enfant. Énormément de choses, tout ce qui touche à la culture en général. des cours de basket, des cours de foot, des gens passent, qui est super intéressant. Et continuer toujours cette compagnie pour créer d'autres projets, pour me former à côté encore en plus, personnellement, pas forcément avoir quelqu'un, un professeur de danse qui te dit, voilà, il faut faire ça, ça, ci, il faut penser à ça, ça, ci, me découvrir, faire mon propre chemin aussi, avec d'autres danseurs. Et voilà, on va voir jusqu'à où ça nous emmène, mais en tout cas, je suis très content d'être en arrivée là déjà où j'en suis, et j'espère continuer de plus en plus en fait.

  • Speaker #1

    Eh bien, génial, écoute. Où est-ce qu'on peut te retrouver sur les réseaux sociaux, dans la vraie vie ? J'ai compris que tu étais entre la Bretagne et Toulouse.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça. C'est-à-dire que je suis plus en Bretagne, mais là, je me suis fait Toulouse. Mais là, on peut se retrouver, c'est sur, forcément, Instagram. C'est là où je poste le plus de choses au niveau de danse. Il y a un clip qui va arriver dans pas longtemps, en plus. Je fais ma petite promo, comme ça. Combien ? Avec la compagnie justement On a créé une chorégraphie La chorégraphie que je parlais justement tout à l'heure Sur un peu Côté séduction tout ça Qui va sortir bientôt Alors j'en ai pas de date mais ça sera vers septembre Je vais le sortir sur Insta Il va sortir sur Youtube aussi La compagnie ça s'appelle InMovement Donc on peut retrouver InMovement sur les réseaux sociaux Sur Facebook, Insta Et moi c'était tout simplement Kylian du ML Alors Kylian avec un A Y et pas avec un Y. Tout simplement.

  • Speaker #1

    Écoute, trop bien. Moi, je propose que je leur mette tout ça dans la description. Comme ça, ils vont tout cliquer pour aller voir peut-être les prochaines représentations, les prochains ateliers où je ne sais pas ce qu'ils vont se passer autour de l'association dans laquelle tu es. Ce clip, on va tout leur mettre en dessous. Les inviter à cliquer sur le petit cœur, le petit like, le petit partage parce que ça, c'est toujours super sympa pour l'algorithme. et puis peut-être qu'un jour Kylian cette interview sera ta première passage télé ton premier podcast ce serait fou ça je ne sais pas je pense au JO il va y avoir la cérémonie d'ouverture le Bright Dance qui est le 9 et le 10 août à 16h donc là la cérémonie d'ouverture les Jeux Olympiques de 2024 sont en cours on a les Jeux Olympiques de 2030 peut-être Peut-être qu'il se passera des trucs d'ici là.

  • Speaker #0

    J'ai très hâte.

  • Speaker #1

    J'ai très hâte de voir ce qui va se passer pour toi.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et de voir comment est-ce que tu vas faire rayonner la danse. En tout cas, je suis ravie d'avoir discuté avec toi et d'avoir ouvert ce sujet.

  • Speaker #0

    Moi aussi, c'était très intéressant.

  • Speaker #1

    J'ai du compte pour la danse. Très intéressant. Et puis, écoute, j'attends de voir les commentaires que vont nous mettre les gens, ceux qui te connaissent, qui vont te retrouver peut-être dans ce podcast.

  • Speaker #0

    et puis ceux qui te découvrent et qui ont hâte d'en savoir plus sur toi merci à toi merci à toi d'avoir fait cette opportunité qui était chouette qui est la première fois pour moi et c'est très intéressant c'est vraiment très très cool les podcasts je comprends ta passion aussi donc voilà

  • Speaker #1

    Merci beaucoup et puis à très bientôt à tous. Merci,

  • Speaker #0

    au revoir.

  • Speaker #1

    Au revoir. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode. On se retrouve dans 15 jours. Si cet épisode t'a plu, je serais ravie de lire ton commentaire et de voir ton like. Toi aussi, tu peux faire rayonner les soft skills en partageant cet épisode. Et pour continuer à les explorer, tu peux t'abonner à cette chaîne ou me retrouver sur tous mes réseaux sociaux. sous le nom Morgane Ansperger ou Morgane Facilitation. Je te souhaite une très belle journée. À très vite !

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Description

Dans cet épisode d'Exploration Soft Skills, Morgane hornsperger reçoit Kylian Duhamel, un danseur de 21 ans qui partage son parcours unique et inspirant. Kylian, qui a commencé la danse hip-hop à l'âge de 11 ans, nous emmène dans son voyage, de sa formation technique de la musique et de la danse (TMD) à Brest jusqu'à son entrée à Toulouse Danse Formation, une école pluridisciplinaire où il explore divers styles de danse.

  • Parcours de Kylian :

    • Ses débuts en danse hip-hop et son évolution vers des styles plus variés.

    • Son expérience dans un lycée techno de la musique et de la danse.

    • Sa formation actuelle à Toulouse Danse Formation et sa spécialisation en popping.

  • Défis et stéréotypes :

    • Les défis de la danse en tant qu'homme et les stéréotypes associés.

    • L'importance du respect et de la communication dans les duos de danse.

    • Le rôle des danseurs hommes dans la création d'un environnement respectueux et inclusif.

  • Soft skills:

    • Imagination et créativité pour nourrir sa danse.

    • Curiosité et ouverture d'esprit pour explorer différentes cultures et arts.

    • Capacité à gérer les émotions et le stress.

    • Travail d'équipe et communication efficace.

  • Projets futurs :

    • Poursuite de sa formation à Toulouse.

    • Tentatives d'auditions pour intégrer des compagnies de danse.

    • Développement de l'association InMovement, qui offre des cours de danse gratuits aux enfants.


➡️ On retrouve Killian Duhamel sur le web ?
Instagram : @kylianduhamel (Kylian Duhamel)

  • Facebook : InMovement

  • Instagram : InMovement

  • YouTube : InMovement

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Musique du générique produite par Marvin Marchand  😎


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue, je suis ravie de t'accueillir sur Exploration Soft Skills. Je suis Morgane Hansperger, je suis une entrepreneuse créative depuis 2020. Je vais recevoir ici des invités inspirants qui tous les 15 jours vont partager leur histoire. Toi, je t'invite à faire comme mes invités, un petit pas vers de nouvelles habitudes pour un grand pas qui va développer des soft skills. Ça va, on écoute ? Bonjour, bienvenue aujourd'hui dans cet épisode d'Exploration Soft Skills où je reçois peut-être un de mes plus jeunes invités. Je vous présente Kylian Duhamel. Bonjour Kylian.

  • Speaker #1

    Salut.

  • Speaker #0

    Alors Kylian, on se connaît un petit peu parce que, en fait, je vais vous raconter Kylian et moi, on a été en fait dans le même établissement, c'est-à-dire que moi, j'accompagnais un élève en situation de handicap dans un lycée et Kylian était dans la même classe que cet élève-là. Mais ça, c'était il y a un moment, Kylian.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que c'était il y a un moment. Ce qui était intéressant, c'est que la personne dont tu t'occupais était en musique et moi, j'étais en danse.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et d'ailleurs, Emmanuel Dubrana, on l'a interviewé aussi dans le podcast. Super batteur, surfeur, porteur de flamme. Enfin bon, on pourrait parler de lui.

  • Speaker #1

    J'ai écouté le podcast.

  • Speaker #0

    Ah, c'est vrai. Ce qui nous fait plaisir. Merci, Kylian. J'espère qu'Emmanuel viendra écouter ton épisode également. Et effectivement, du coup, toi ? T'es dans la danse.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est ça, c'est ça. Je suis dans la danse depuis maintenant, ça fait pratiquement 10 ans que je suis en train de danser.

  • Speaker #0

    Et ça te fait quel âge alors ?

  • Speaker #1

    Ça me fait 21 ans maintenant.

  • Speaker #0

    Donc la moitié de ta vie à danser déjà quoi.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est ça. J'ai commencé par la danse hip-hop. Pendant 5 ans, j'en ai fait la danse hip-hop. Donc ça, c'était plus du breakdance, qui est une danse, on va dire, plus acrobatique, mais hyper intéressante. Et surtout, c'était un peu... C'était pas très très connu à ce moment là, c'est à dire que c'était pas autant développé qu'aujourd'hui. Mais du coup mon prof est parti ensuite à Paris dans une grande école qui s'appelle Juste Debout School. Qui est une super école de danse hip hop et en fait le problème c'est que moi je viens de la Bretagne. Et sauf qu'en Bretagne il n'y a pas énormément de danse. Du coup quand il est parti j'avais envie de continuer la danse dans les études et je suis arrivé justement là où on s'est rencontré avec Morgane. qui est une formation qui s'appelle TMD, S2TMD maintenant, qui est technique de la musique et de la danse. Donc ça va être un lycée qui va être un bac pro en fait, un bac pro danse, un bac pro technologique pardon. Ça va être des cours normales, sauf que nos cours vont être un peu plus allégés. Donc c'est-à-dire par exemple on va finir à midi pour pouvoir mettre place à nos activités. professionnel qui va être du coup pour moi la danse ou la musique ou le théâtre encore aussi et mais on va finir très très tôt mais pour finir très tard voilà et vos activités Artistiques sont inclus dans votre emploi du temps en fait c'est ça et vous êtes également d'ailleurs vous étiez également évalué oui c'est ça bien sûr bien sûr on était évalué on avait des des mises en situation aussi parce que ça nous entraînait aussi pour ensuite aller dans d'autres écoles. Ça m'a permis de rentrer dans une formation qui s'appelle Toulouse Danse Formation à Toulouse. Formation pluridisciplinaire. Donc pluridisciplinaire, ça veut dire que on a diverses choses. C'est-à-dire que ça ne s'arrête pas qu'à une seule danse. Il y a les danses fondamentales qui sont le contemporain, le jazz et le classique. Et le hip-hop est en train de rentrer dans les danses fondamentales, mais c'est difficile encore. C'est un long sujet. Et aussi, par exemple, on va toucher à de la dancehall, du heels. du guial donc le guial c'est une danse très féminine et le hils aussi donc ça va être la danse sur talons donc c'est hyper dur d'y rentrer au début surtout en tant que garçon avec voilà tout la société aussi notre éducation ça dépend de certaines personnes bien sûr mais du coup c'est vrai que c'est dur mais c'est super intéressant parce que ça permet en fait de prendre ce qu'on a à prendre et de faire un énorme mélange et c'est super cool donc à côté j'ai eu le lycée qui a permis en fait d'avoir d'approfondir plus ma théorie, donc l'histoire de la danse, l'anatomie, etc. Et ensuite, de l'autre côté, je touche plus à tout ce qui est danse. Et du coup, c'est super chouette parce que c'est super complémentaire.

  • Speaker #0

    Et du coup, en fait, j'imagine qu'à partir de ce niveau-là, on n'est plus en train de se dire je fais de la danse pour le plaisir

  • Speaker #1

    C'est ça. À partir du moment où on commence à rentrer vraiment dans le détail, à partir de ce moment-là, chaque chose, chaque mouvement, chaque interprétation, chaque regard est... analysé et on se pose la question de pourquoi on le fait. Et à partir de ce moment-là, quelqu'un qui va danser, par exemple, dans une soirée, voilà, comme ça, qui va danser, etc., il ne va pas faire attention à ce qu'il fait, mais il va adorer danser. Enfin, voilà, forcément, il va adorer ce qu'il fait. Par contre, nous aussi, on va adorer, mais sauf qu'on va être encore plus pointueux sur chaque petit détail, sur chaque petite émotion, qui va permettre, en fait, après, d'avoir cette excellence qui est demandée dans d'autres. Et d'autres aussi, ça dépend, ça sera le chorégraphe aussi.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord. Et là, toi, tu t'orientes vers devenir danseur professionnel. Est-ce que c'est ça ton projet,

  • Speaker #1

    toi ? Oui, ça serait ça mon projet, de devenir professionnel. Au début, non. Au début, c'était d'être professeur de danse, parce que transmettre la passion, c'est quelque chose d'incroyable. C'est indescriptible. C'est-à-dire que quand on voit... Justement, à Brest, j'avais pu avoir l'occasion de faire 2-3 cours avec des enfants de 5 à 6 ans. Et les enfants de 5 à 6 ans, je leur apprenais le Moulbouak de Michael Jackson. C'est le mouvement qui me vient dans la tête le plus rapide. Et quand on voit réussir et qu'on voit la satisfaction sur leur visage, c'est ça que je veux faire, que je voulais faire. Sauf qu'en fait, je me suis rendu compte il n'y a pas si longtemps que j'aimerais toucher à autre chose. C'est-à-dire que j'aimerais m'approfondir avant dans tout ce qui est vraiment être danseur, avant d'être prof. Et en fait, plus ça avance, plus j'ai vraiment envie de faire ça aussi. J'ai vraiment envie de faire danseur. Je me suis beaucoup questionné parce que c'est quelque chose, comme je disais... de très très dur, de très pointilleux. Mais voilà, après, je me suis dit, il y a les bancos, on y va. Et Toulouse permet beaucoup d'opportunités aussi, donc c'est chouette.

  • Speaker #0

    Et puis, ce n'est peut-être pas définitif, ce n'est pas parce que tu es danseur aujourd'hui que tu ne peux pas être prof de danse demain.

  • Speaker #1

    C'est ça, bien sûr, bien sûr.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut évoluer pour devenir chorégraphe ou pour devenir metteur en scène de spectacle ? Est-ce que c'est des passerelles qui existent, ça, ou c'est très très cloisonné dans le monde de la danse ?

  • Speaker #1

    Les passerelles, chorégraphes, etc. Oui, on peut choisir plein de choses. C'est-à-dire qu'il y a professeur, il y a danseur, il y a chorégraphe. Ça va être les métiers les plus connus, c'est là où on va aller le plus si on veut vivre de la danse, par exemple. Mais oui, c'est vrai que ce n'est pas parce que je m'oriente dans professeur de danse que demain je me dis allez, j'ai envie de faire chorégraphe C'est possible, ça va demander du temps, mais c'est possible.

  • Speaker #0

    Un professeur de danse, finalement, c'est lui qui fait ses chorégraphies pour ses élèves. Il est quelque part aussi chorégraphe souvent de ses chorégraphies. Moi, je parle de mes profs de danse parce que j'ai pris un petit peu de cours de danse cette année. C'était elle qui créait. Je faisais de la danse burlesque. C'est de la danse dans le but de faire du cabaret. Donc, c'était très, très, très cool. Mais par contre, on a juste picoré. On a touché à certains trucs. D'ailleurs, il y avait des filles qui faisaient du hills.

  • Speaker #1

    et de la pole et tout ça tu vois dans le groupe mais moi j'ai juste touché quoi c'est vraiment juste ça c'était juste ça elle a une élève qui était en musique au lycée qui fait de la pole dance maintenant aujourd'hui et je vois ce qu'elle fait c'était très très cool parce que pourtant à la base elle est c'était Eva je sais pas si tu te souviens voilà elle était chanteuse si je dis pas de bêtises

  • Speaker #0

    En tout cas, elle faisait du piano.

  • Speaker #1

    C'est piano.

  • Speaker #0

    Mais peut-être qu'elle chantait aussi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est possible. Je crois qu'elle chantait, mais de base, c'était pour le piano. Maintenant, elle fait de la polonaise. La danse, c'est aussi ouvert à tout le monde.

  • Speaker #0

    C'est là qu'on sent que c'est poreux. Tu peux très bien commencer à un endroit, coulisser, revenir, slalomer et créer quelque chose qui va te ressembler complètement. Je me souviens de toi qui avais cette espèce de chorégraphie du robot.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'était quand même quelque chose. Donc voilà, Kylian fait le robot.

  • Speaker #1

    J'ai vulgairement parlé en disant robot, mais en gros, ça s'appelle le popping. C'est une forme de hip-hop, c'est une forme de danse parce que je disais que je faisais du breakdance, mais à la base, le nom vient, enfin le nom c'est du hip-hop et dans le hip-hop, il y a énormément de branches. Il va y avoir le popping, donc la danse du robot, vulgairement parlé. il va avoir aussi du voguing le voguing, alors je suis pas expert donc je préfère pas trop en parler donc le breakdance et la house la house qui est aussi un autre style de danse hip-hop et c'est super intéressant parce que le mot hip-hop en fait il veut dire plein de choses donc du coup moi je suis plus spécialisé dans le popping donc le popping plus exactement ce que c'est c'est on va dire c'est une contraction musculaire instantanée c'est à dire rapide enfin une contraction rapide et qui va se détendre... qui va créer une espèce d'impact du corps, parce que le corps se contracte, et qui va rendre cette illusion qu'on est un peu robotique. Et on peut jouer sur plein de choses.

  • Speaker #0

    Et combien de temps tu t'entraînes ? Comment ça se fait ? passe en fait un entraînement de danseur ?

  • Speaker #1

    Alors, par exemple, pour ma formation de maintenant, je tourne autour des 21h-22h, mais avec beaucoup de moments perso. C'est-à-dire qu'on va monter jusqu'à 25h, comme dans l'ancienne formation aussi à Brest, la formation du coup TMD, qui est... On va tourner autour des 25h, mais on va moins avoir de temps perso. Alors, du coup, je dis ça parce que justement... Comment un entraînement se fait ? On va dire que quand on est avec un prof de danse, ça va être le pré-échauffement, c'est-à-dire la mise en corps. Ensuite, ça va être l'échauffement. On va commencer à titiller un petit peu le corps. Et ensuite, ça dépend de chaque discipline. C'est-à-dire que si on fait du jazz, les entraînements d'après vont demander une certaine technique ou certains muscles à chauffer. Du coup, on ne va pas avoir les mêmes exercices comme en hip-hop. contemporain. Si je prends par exemple les deux opposés donc le classique et le hip hop, au hip hop on va beaucoup venir échauffer les articulations bien sûr, mais on va venir plus les délier entre guillemets, c'est à dire les rouler parce que c'est quelque chose, quand on va danser notamment dans le breakdance, on va chauffer vraiment le muscle parce qu'il va aller dans tous les sens. Alors qu'en classique, on va rester assez statique et on va plus travailler l'étirement du muscle pour aller chercher encore plus loin le mouvement de la hanche, titiller les zones profondes du corps dans le classique.

  • Speaker #0

    D'où l'importance, en fait, comme tu parlais tout à l'heure, de travailler l'anatomie, de savoir comment fonctionne le corps, en fait.

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr.

  • Speaker #0

    Parce que, effectivement, j'imagine que ce n'est pas pareil. Et est-ce que toi, quand tu danses, tu danses toujours seul ou est-ce que tu fais aussi de la danse en couple ou à plusieurs ?

  • Speaker #1

    Alors, je ne m'en fais pas. pas à proprement parler dans ma formation mais on peut prendre des stages du coup ça ça va être le côté aussi perso c'est à dire des temps libres on peut prendre des stages et pour répondre du coup à ta question j'en fais pas je veux dire avec un prof mais j'ai mon papa qui m'a appris parce qu'il dansait du rock avec ma maman quand ils étaient plus jeunes donc il m'a appris donc je me suis intéressé et c'est super intéressant parce que c'est un rapport à l'autre qui est différent qu'on pourrait faire avec un duo normal... Quand je dis un duo normal, c'est-à-dire qu'on se fait un duo contemporain, par exemple, ça n'a pas du tout la même approche que dans le rock, par exemple. Et les danses à deux, c'est très intéressant.

  • Speaker #0

    Et ça, pour l'instant, tu as moins exploré, si je comprends bien.

  • Speaker #1

    J'ai moins exploré, oui, c'est ça. J'ai moins exploré, mais j'aime ça. J'aime le rock, j'aime le blues, toute cette culture d'avant qui est super, en fait.

  • Speaker #0

    Et plutôt des danses type européennes et américaines ou plutôt du latino ? Des choses plutôt Amérique du Sud ?

  • Speaker #1

    Américaine. Plus rockabilly. Par exemple, la directrice, elle fait du lindy hop. Le lindy hop, c'est du rock, mais acrobatique.

  • Speaker #0

    Trop bien.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'il va y avoir des moments de figure qui vont passer, etc. Et en fait, c'est une des pionnières. Mais moi, je vais plus toucher à ça, à tout ce qui va être... Je vais aimer juste tout ce qui est américain.

  • Speaker #0

    D'accord. Et pour autant, d'après ce que je comprends, tu n'es pas non plus toujours seul en scène quand tu danses.

  • Speaker #1

    Bien sûr. On est une quinzaine à peu près qui s'appelle en classique, mais c'est resté un corps de ballet en fait. Donc on va faire soit le même mouvement, soit pas, soit on va se détacher. Oui, on est plusieurs, mais à la fois on peut être individuel. Ça dépend aussi. Ça dépend aussi de ce que le professeur ou le chorégraphe demande. Je vais prendre un exemple. Pour la fin de formation, on a fait un spectacle de fin d'année où on était tous ensemble. Notre prof a décidé de nous mettre tous en lumière. Ma prof de hip-hop nous a dit de créer une petite chorégraphie. qui vient de notre personnalité en tant que danseur. Sur la musique qu'on veut, sur... Enfin on avait vraiment... On était total, on pouvait prendre des déguisements si on voulait faire. On pouvait tout faire. Et c'était notre identité qu'elle cherchait. Et en fait, elle nous a regardé et elle a pris tout ce qu'elle avait à prendre dans notre corps, dans notre corporealité. Et ensuite, elle a créé une chorégraphie où il y a des moments qui va être plus centré sur telle... telle... corporealité, telles émotions... énormément de choses. Elle a créé des musiques, donc elle a fait une espèce de radio où la musique, elle change et ça a pu jouer, en fait, justement, avec d'autres danseurs. Et on avait des moments comme ça qui gémissaient où les gens... ou les autres danseurs pardon, ne dansaient plus mais il y avait une seule personne qui dansait. Mais c'était quelques secondes qui créaient en fait quelques secondes par-ci par-là et ça faisait quelque chose de vraiment incroyable parce que ça montrait notre idée aux yeux du monde, enfin aux yeux du monde, aux yeux du public et ça nous permettait de dire ce qu'on avait à dire aussi pour nous et de dire bah regardez on peut mélanger énormément de choses ensemble. Ce qui fait du coup la pluridisciplinarité et c'est ce qui est très recherché aussi en ce moment.

  • Speaker #0

    Comment est-ce qu'on parle de soi quand on ne parle pas avec les mots ? Parce que là, je comprends, on est en train de se présenter, de parler de soi, de qui on est, de ce qu'on fait. Et pour autant, on ne le dit pas avec des mots. Alors comment est-ce qu'on fait ça ?

  • Speaker #1

    En fait, ça vient beaucoup du cœur. Pour moi, personnellement, ça vient beaucoup du cœur. L'importance dans la danse, ce n'est pas le mouvement, c'est le mouvement qui crée la danse. Voilà, c'est-à-dire qu'on ne va pas créer un mouvement juste pour créer un mouvement. C'est le mouvement qui va nous emmener dans une forme de liberté, une forme d'expression. Par exemple, je ne sais pas si je fais... On ne nous voit pas là, mais si par exemple je fais un cœur avec mes mains, on reçoit une émotion, mais pourtant c'est un mouvement en soi. C'est un peu le même principe en danse. Si je vais par exemple exprimer quelque chose de triste, je vais beaucoup être renfermé sur moi-même. Le public va le comprendre, c'est-à-dire va comprendre que cette personne va mal parce que justement... on va associer ça à la vie du quotidien. Par exemple, quand on est mal, on est beaucoup renversé sur soi aussi. Alors que quand on est joyeux, le corps, il est à fond. On est souriant, on regarde le public, on regarde plein de choses. On s'intéresse à plein de choses et c'est comme dans la vie aussi. Dans la vie, c'est le même principe. Donc, on s'inspire un peu de la vie aussi, entre guillemets, parce que c'est le regard du spectateur qui va associer ça souvent à une émotion connue dans le monde de maintenant, en fait.

  • Speaker #0

    Et l'enjeu, j'imagine, en tant que danseur, c'est de... d'avoir son discours dans sa tête, mais que le public le comprenne.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, bien sûr. Par contre, en contemporain, par exemple, il y a des chorégraphes qui ne veulent pas passer d'émotion. Ça arrive aussi. C'est le propos chorégraphique, tout simplement. Le propos chorégraphique, l'émotion qu'ils veulent donner, c'est que les publics vont voir ce qu'ils veulent voir.

  • Speaker #0

    Ça, ce n'est pas toujours évident. J'avoue que le contemporain, ce n'est pas évident.

  • Speaker #1

    Oui, c'est une danse pour moi personnellement qui ne me touche pas énormément parce que je trouve que je suis très dans l'émotion. On peut être dans l'émotion, on ne t'en pense pas, c'est pour ça que je le dis. Mais c'est une danse qui va moins me toucher dans le sens où les procédés de création ne vont pas me parler.

  • Speaker #0

    Je trouve ça hyper intéressant parce qu'en fait, à la fois, on met tout le monde dans le même panier, danseur, mais finalement, c'est beaucoup plus fin que ça.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est vraiment très, très fin. Et moi, ce que je trouve intéressant, c'est le processus que tu es en train de faire en ce moment, qui est de voir un petit peu vers où tu vas aller en termes de danse. Qu'est-ce que ça va créer chez toi, les opportunités que ça va faire ? Je trouve ça hyper intéressant. Et pour parler soft skills, je me demande de quels soft skills est-ce que tu as eu le plus besoin dans ton parcours pour devenir le danseur que tu es en train de devenir ?

  • Speaker #1

    Mon soft skills que j'ai au quotidien, ça va passer beaucoup par le rêve et beaucoup par l'imagination. Tout le temps. C'est-à-dire que ce qu'il faut savoir, c'est que moi, je suis dyslexique et dysorthographique. C'est-à-dire que j'ai du mal à lire et à écrire. Mais ça va au-delà de ça. Donc, il y a plein de troubles et tout, etc. Et en fait, un dyslexique et un dysorthographique, enfin voilà, ceux qui ont des troubles, vont beaucoup passer par l'imaginaire. Je vais noter mes idées, par exemple. Dès que ça vient, dès que je suis avec des copains, dès qu'il y a une situation, je vais noter dans mon téléphone ou sur un bout de papier. Et c'est ça mon soft skill. C'est-à-dire que comme je pense... En fait, quand je vais penser à quelque chose, je vais me dire Mais pourquoi je n'en ferais pas une danse ? Mais il ne faut pas que ça soit forcé. Ce n'est pas mon forcé. Et il y a un truc aussi que j'aime beaucoup faire, c'est dans ma vie, ça c'est ma vie quotidienne, que j'ai appris à faire ces trois objectifs. Donc j'ai trois objectifs dans la journée. J'ai un objectif relationnel, donc le lien avec les autres, un objectif dans la danse et un objectif personnel. Et en fait, ces objectifs, je prends cet exemple-là parce que ça va être des objectifs. qui, bon, je vais pas me forcer. C'est-à-dire que ça vient comme ça vient. Donc là, l'exemple que j'ai donné en danse, c'est-à-dire que mon soft skills, pardon, c'est je vais le faire, mais pas tout le temps. Comme ça, en fait, je vais pas me forcer à le faire. Parce que forcer quelqu'un à faire quelque chose, c'est le meilleur moyen d'être dégoûté. Voilà.

  • Speaker #0

    Parce que j'entends dans ce que tu dis, il y a l'imagination, mais je sens aussi vachement l'intuition et la curiosité,

  • Speaker #1

    tu vois. Ah oui, curiosité, oui. Parce que du coup,

  • Speaker #0

    j'imagine que pour... que tu puisses nourrir ton imagination, il faut que tu ouvres ton champ. Comment est-ce que tu fais pour nourrir ta curiosité, pour voir des choses différemment ?

  • Speaker #1

    Quand j'étais petit et que je voulais commencer à devenir danseur, j'avais dit à ma maman un jour, tu verras, je voyagerai partout dans le monde et je découvrais toutes les cultures de danse. Et en fait c'est resté. Bon, maintenant j'ai appris qu'en étant plus grand, c'est plus compliqué de voyager partout. Mais j'ai gardé ça en tête et en fait m'intéresser aux autres danses, même si on ne l'aime pas, en fait c'est juste la capacité du mouvement qui m'intéresse. Parce que, par exemple, si je prends un mouvement hip-hop qu'on va voir régulièrement. On va le faire régulièrement, on va le reproduire régulièrement si c'est un professeur de danse qui nous l'a appris, ou pas, ou alors on va créer quelque chose, mais on va le répéter, on va le répéter. Et à force de rentrer dans une habitude de mouvement répété, on va l'avoir, ça va être cool, sauf qu'au bout d'un moment, on va manquer d'inspiration. Quand on veut même créer une chorégraphie, on va manquer d'inspiration, on va manquer de mouvement. Et en fait, quand on va s'intéresser aux autres danses, aux autres cultures, on va voir qu'ils vont emmener le mouvement différemment. dans d'autres chemins que notre esprit ne pensait pas. Parce que le hip-hop, c'est dans certains codes, le classique aussi, le jazz aussi, le contemporain aussi. Alors que dans d'autres, on se dit, mais en fait, elles, oui, le vont là-dedans. Et c'est génial, parce que je vais prendre cette chose que je vois et je vais le mettre dans ma danse. Je me dis, attends, je peux aller vers la gauche, vers la droite, mais c'est dur à expliquer par la voix. C'est des chemins dansés qu'on n'aurait pas l'habitude de voir.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu te nourris que de pratiques des autres danses ou est-ce que tu vas vers aussi les autres arts ? Je pense à la peinture, au cinéma, à la photo peut-être même. Est-ce que tu vas vers d'autres choses ou est-ce que tu restes vraiment focus sur la danse ?

  • Speaker #1

    J'ai déjà fait dans mon ancienne formation. En fait, on nous a donné une peinture et il fallait créer une graphie sur ce que ça nous inspirait. On peut toucher à l'art, aux tableaux, aux autres cultures, aux autres arts en général. Mais là où je suis le plus intéressé personnellement, c'est l'art de la musique parce que ça a un lien très fort avec la danse. C'est là où je vais m'intéresser le plus au niveau culturel. C'est-à-dire que je vais toucher à plein de musiques différentes. Le métal, par exemple, qui est très intéressant. La musique métal qui est... qui est parfois très dur à écouter, très dur rythmiquement, mais qui est très intéressante pour certaines musiques, etc. Mais c'est vrai que tout ce qui est peinture, au-delà des formations, je ne l'ai pas encore fait, moi, personnellement. Mais c'est vrai que c'est un champ dépossé. Moi,

  • Speaker #0

    je pense que ça peut être hyper nourrissant au niveau de la scénographie, peut-être des décors, des costumes, de toute cette partie-là. L'art, je pense, peut être très intéressant, surtout dès qu'on va un petit peu dans tout ce qui est culture du monde. dans tout ce qui détaille d'autres régions, d'autres pays, d'autres façons de faire. Ça peut être hyper intéressant aussi, mais je comprends aussi que tu restes aussi focus, parce que tu as déjà de l'argeur à couvrir avec la danse. Mais je me pose une question quand même par rapport au fait d'être un homme et d'être danseur. Parce que ça, c'est quand même un vrai sujet. Quand on a des clichés, quand on est un jeune garçon... qu'on décide, je ne sais pas à quel âge tu avais, mais tu avais l'air d'être tout jeune quand tu as décidé de faire du hip-hop. Comment ça se passe quand on est un garçon et qu'on dit, moi, je vais faire de la danse ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, pour commencer, quand j'ai commencé le hip-hop, je n'avais pas ce souci-là. Je n'avais pas ce souci de ne me poser pas cette question-là. C'est-à-dire que même moi, je ne vais pas le cacher, je me moquais un peu de ceux qui faisaient de la danse classique au niveau garçon. Je ne vais pas le cacher, mais ça, c'est une erreur. Mais voilà, j'étais enfant et en fait, maintenant, c'est l'inverse. C'est-à-dire que j'ai pris le revers de la médaille. C'est-à-dire que quand j'ai commencé justement à toucher aux contemporains en jazz et au classique, c'était souvent mes frères qui me chambraient en me disant Oh, t'es la petite danseuse, oh, t'es la petite tarlouze Je dis des mots qui sont pas… pour plus se comprendre, mais c'est vrai que c'est pas forcément des mots à dire. Mais voilà, au début, c'était juste pour rigoler, entre guillemets, je le prenais à la rigolade. Sauf que quand ça en vient à de l'harcèlement, c'est moins drôle. et qu'on se permet en fait de juger sur ce que tu es alors que la personne en fait de toi ne te connaît pas. C'est-à-dire te dire que tu es gay par exemple, c'est ce qui revient très souvent. Te dire que tu n'as pas de force, que tu n'es pas musclé. Alors que si, dans la danse, si, mais pour ceux qui ne connaissent pas, voilà. Par exemple, il y a un truc qui revenait aussi au lycée. Il y a une chose qu'ils disaient, on disait qu'on était des feignants parce que nous les danseurs, on avait un programme plus allégé et que la danse n'était pas un sport. C'est pour ça, en fait, je fais le lien avec ce qu'on a pu me dire en tant qu'homme. Le fait d'être que avec des filles, par exemple, les garçons vont me dire Oh, tu te mets bien ! Parce que, justement, aujourd'hui, ils associent le fait qu'un garçon tout seul avec plein de filles, ça va être chanceux. Je ne comprends pas cette idée. Voilà, mais c'est beaucoup de critiques comme ça qui est dure. Et je pense que celle que j'ai le plus endurée, c'est le fait de dire que je suis gay, en fait.

  • Speaker #0

    Et en fait, tu as vécu le harcèlement dès le collège ou ça a arrivé plus tard au lycée, toi, le harcèlement ?

  • Speaker #1

    Au collège, j'étais déjà harcelé pour d'autres choses, mais c'était plus des trucs comme ça. Mais ce n'était pas parce qu'au collège, on n'a pas la conscience de ce que c'est. d'être homosexuel par exemple, etc. Donc du coup, je n'avais pas ce truc-là, mais j'avais beaucoup ce truc de... Comme je fais de la danse, c'est un peu, je vais redire le mot, mais une tarlouze. C'était beaucoup ce truc-là, une moqueurière en fait, parce que je faisais de la danse. Parce que c'était...

  • Speaker #0

    C'est des sports qui sont associés aux femmes ?

  • Speaker #1

    Oui, aussi. J'ai oublié de le dire, mais c'est un sport associé beaucoup aux femmes. C'est-à-dire qu'il y a beaucoup plus de femmes qui font de la danse que d'hommes.

  • Speaker #0

    Et là, actuellement, toi, dans ta formation, est-ce que c'est toujours le cas ?

  • Speaker #1

    C'était le cas au lycée et c'est encore le cas aujourd'hui. C'est-à-dire qu'on est deux garçons. On est quand même deux. On est deux garçons à Toulouse et au lycée, j'étais seul garçon.

  • Speaker #0

    Ah ouais. Et en même temps, tu vois, j'ai quand même l'impression que les danseurs dont on parle, c'est quand même souvent des hommes. Arriver dans le milieu professionnel, en fait, ceux qui percent, deviennent quand même des gens qu'on...

  • Speaker #1

    Déjà à partir du moment... Ouais, bah déjà à partir du moment où... C'est détestable, mais à partir du moment où on est un garçon, on a plus de chances de réussir dans la danse. Parce que il y a déjà les statistiques, beaucoup plus de femmes que d'hommes. Donc déjà, statistiquement, voilà. Mais aussi, c'est beaucoup plus recherché un danseur garçon qu'un danseur filles. Bah qui est aussi... Il fait aussi, je pense, parce qu'il n'y a pas beaucoup d'hommes qui dansent aussi.

  • Speaker #0

    Puis de toute façon, j'imagine que pour porter les femmes, il faut des hommes aussi, il faut des muscles, il faut plein de choses aussi. Moi, je vois les danseurs sur les plateaux télé, dans les émissions de variété ou même dans les comédies musicales, parce que moi et mes enfants, on est très comédie musicale. Et c'est vrai qu'il faut des danseurs qui sont quand même hyper importants aussi pour pouvoir faire des figures, pour pouvoir faire des trucs avec les danseuses.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Surtout une question pour prendre le sujet qu'on disait là, qui est hyper intéressant aussi, c'est que quelle est la place d'homme dans la danse aussi ? En fait, on a une autre responsabilité que juste porter. On a une autre responsabilité, c'est-à-dire une responsabilité dans le sens du respect, du respect de l'un et de l'autre. Quand on danse, on va être amené à beaucoup avoir de contacts très proches. Par exemple, quand on est n'importe qui qui aujourd'hui... va dans la rue et prend un reconnu et commence à être très proche de visage, par exemple, ou alors à commencer à toucher une main, etc., on va le trouver bizarre. Donc dans la danse, ça arrive. Et on a aussi un soutien émotionnel à ça, dans le sens où, malheureusement, dans la danse, surtout les filles, elles vivent des choses pas très gentilles, notamment des attouchements où même ça peut aller jusqu'au viol. Et nous, en tant que garçons aussi, on est là pour faire comprendre aux autres garçons que si on voit la scène, je veux dire, par exemple, si on voit une scène, il ne nous parle pas, bien sûr, on va aller lui dire, et on est ce soutien émotionnel-là, parce que malheureusement, quand on est une femme aujourd'hui, aller dire ça, c'est plus compliqué que quand c'est un homme qui le dit à un autre homme, par exemple.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord.

  • Speaker #1

    On est dans ce rôle-là aussi, en fait.

  • Speaker #0

    Ah, c'est hyper intéressant, parce que du coup, vous êtes aussi là pour veiller les uns sur les autres.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Moi, j'ai cet exemple-là parce que je suis un garçon, mais ça va être... la plein d'autres choses aussi en tant que danseur général. Bien sûr. Là, je fais ce qui revient assez souvent. Moi, je sais que j'ai déjà vécu ça. J'ai déjà vu un homme faire des choses pas très respectables, tout simplement, à des filles en face de moi. Et en fait, je lui ai dit. Sauf que le problème, c'est que je me suis fait virer.

  • Speaker #0

    Il y a une espèce de cloche aussi dans le monde de la danse ? Oui, oui, oui. Parce que là, visiblement, t'as été mis dehors parce que tu l'as dit, quoi. Tu l'as dénoncé.

  • Speaker #1

    Je pense. Oui, oui, oui. Tout simplement. Je l'ai dénoncé. En fait, il m'a dit, si t'es pas d'accord, si t'es pas content, tu pars, quoi. Et ça arrive aussi, généralement, aux jeunes femmes, en fait.

  • Speaker #0

    Après, il y a aussi un truc, le respect du corps aussi, qui va être, par exemple, quand on fait des duos, parce qu'on va parler des choses un peu plus jojo aussi, c'est aussi demander à la personne ce que tu aimes ou ce que tu n'aimes pas. Par exemple, des zones du corps qu'on ne peut pas toucher, parce qu'on peut jouer sur plein de choses en danse. Mais ça va être aussi un respect mutuel de l'un et de l'autre, du corps, qui est super important. Donc aussi, on est là pour rassurer, parce qu'en fait... Je trouve qu'aujourd'hui, il y a une majorité d'hommes qui font des choses complètement irrespectueuses. Et du coup, les femmes en général, elles s'en méfient beaucoup plus. Et du coup, c'est vrai que moi, par moments, ça a été compliqué de faire des duos parce qu'il y avait certains traumatismes et tout. Et il fallait faire un travail en amont avant de commencer le duo. Mais il fallait montrer aussi qu'on n'est pas ces autres garçons horribles. Voilà, aussi, quelque chose de... On a un rôle là-dedans aussi à jouer, dans ce côté très respectueux de montrer qu'on n'est pas méchant, entre guillemets.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant. C'est hyper intéressant. Et du coup, ça te demande de temps et de créer du lien. Et c'est pour ça, je pense, que c'est aussi intéressant. Tu me disais tout à l'heure que tu étais en train d'intégrer une compagnie. J'imagine qu'en intégrant un collectif, on travaille ensemble. Et donc, du coup, ce travail-là, il est fait... Je ne vais pas dire une fois pour toutes, mais il est fait quand même au fil de l'eau, au démarrage.

  • Speaker #0

    Je vais prendre un exemple. C'est assez drôle parce que ça fait lien avec ce qu'on dit. Mais en fait, mon chorégraphe, on est arrivé, je ne le connaissais pas, Nida Dandidev, et en fait, il est arrivé devant moi et il m'a dit, bon voilà, la chorégraphie, c'est une chorégraphie qui va être sur la séduction. Sauf que déjà, moi je suis en plein questionnement rien qu'avec les autres danses que je parlais avant, donc les danses assez féminines et tout, ça c'est juste personnel. Je suis d'accord avec tout ça, mais c'est un travail personnel. Et déjà je sortais de ça et je me suis dit, ok, bon, je connais personne, il va falloir que je drague quelqu'un. Bon, allez, c'est parti. Et en fait, on m'a mis en duo avec une fille que je ne connaissais pas. Et en fait, il nous a dit, bon, allez, c'est parti, vous mettez en duo, vous créez un bout de chorégraphie, parce qu'il nous a laissé un peu aussi... C'était son propos, il voulait qu'on crée un petit peu. Sauf que je ne la connaissais pas. Je venais d'arriver au bout de demi-heure, je n'ai jamais parlé. Je parlais à d'autres filles ou à d'autres garçons. Et donc, du coup, j'ai levé la main et je leur ai dit, je leur ai dit à tous et même aux chorégraphes, est-ce que c'est possible de prendre un temps pour discuter de choses et d'autres ? Et donc, du coup, on a discuté pendant pratiquement 10-15 minutes sur ce qu'elle ne voulait pas, ce qu'elle voulait, moi personnellement. pour que ça amène au mieux un respect mutuel dans la danse.

  • Speaker #1

    Un genre de contentement de comment ça fonctionne, de comment fonctionne l'ensemble.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, complètement. C'est ça. Et c'est des choses hyper importantes que certains danseurs oublient. Et du coup, ça fait encore le lien avec mon harcèlement, c'est-à-dire que les autres garçons qui ne sont pas dans la danse, en tout cas, je l'ai beaucoup ressenti comme ça, n'ont pas ces notions-là. Et donc, du coup, toutes ces notions... même aussi nous en tant qu'hommes, de ce qu'on a vécu, des chromatismes qu'on a pu vivre, pour eux non, parce qu'ils sont toujours dans ce chemin de pensée éducatif qui fait que du coup ça emmène à cette haine en fait. Voilà, c'est pour faire un peu le lien entre les deux.

  • Speaker #1

    Et comment est-ce qu'on peut faire en sorte aujourd'hui d'éduquer ? Moi je pense à mes enfants par exemple, comment est-ce qu'on peut faire aujourd'hui que les enfants qui sont là deviennent demain des adultes respectueux et des adultes qui sont ouverts ? qui sont créatifs, qui laissent aussi leur partie artistique se libérer. Comment est-ce qu'on pourrait aider ces jeunes ?

  • Speaker #0

    Je pense que, comme tu disais tout à l'heure, se découvrir plein de cultures, plein de choses. Ouvrir les champs des possibles, ouvrir les champs culturels, les chemins de pensée aussi, discuter beaucoup avec des personnes. Par exemple, je prends l'exemple des enfants. Moi je fais aussi par exemple le mercredi Parce que le mercredi on travaille pas Au sein de la formation qui permet en fait de Pouvoir travailler à côté et je travaille avec les enfants En animation J'ai mon papa donc je travaille Enfin je travaille dans l'animation avec eux Et en fait du coup cette question là est revenue En discutant avec d'autres danseurs Et en fait moi ce que j'aime beaucoup Transmettre en tout cas avec les enfants C'est leur donner un choix C'est à dire que je leur impose pas Ça c'est super important Pour découvrir tout ce qu'il a à découvrir Et découvrir aussi son chemin de pensée, sa manière de faire, c'est à lui de découvrir. On peut lui donner une piste mais à aucun moment on va forcer. C'est le plus important en fait. Et il va se rendre compte qu'au fur et à mesure il va rencontrer des personnes sur sa route ou des cultures sur sa route qui vont lui emmener à un chemin de pensée. mais pas dans une généralité qu'on nous donne aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Puis je pense que cette liberté de s'habiller comme on veut, de faire ce qu'on a envie, de tester aussi. Et tu vois, moi, c'est vrai que j'ai tendance à emmener mes enfants voir énormément de productions artistiques, que ce soit du spectacle, de la danse, même des expositions, des musées, des choses comme ça, pour qu'elles puissent aussi sentir ce qu'elles aiment, ce qu'elles n'aiment pas. pas, ce qui fait vibrer, ce qui fait pas vibrer. Et un jour, je disais à ma fille à 9 ans qu'on était libre de s'habiller comme on voulait, qu'elle était libre de mettre ce qu'elle voulait comme vêtements. Donc je lui dis ça, 48 heures après, on sort et là je lui dis, oh là là, ta tenue c'est quand même c'est chamarré quoi. Elle était avec un espèce de truc, ça n'allait pas du tout le haut et le bas, je sais plus ce qu'elle avait, une montre qui allait pas du tout. Et là, elle me dit mais maman, j'aime bien mettre tenu en fait, est-ce que j'ai pas le droit d'être libre ? Et je me dis mais en fait ouais quoi en fait, mais si en fait, mais ouais mais en fait ouais, moi j'ai juste le droit de te dire que moi j'aurais peut-être pas associé le léopard avec l'arc-en-ciel là tout de suite que cette coupe là j'aurais pas osé parce que il fait chaud, que je sens pas mais si toi t'es bien en fait mais vas-y quoi, associe ton léopard et ton arc-en-ciel ou mets ce truc là si t'as envie de le mettre en fait parce que t'es un enfant libre aujourd'hui en France. Et ça, c'est important de dire qu'elle a la liberté de s'habiller comme elle veut et que le premier qui vient la critiquer sur la façon dont il s'habille, elle doit le rembarrer comme elle m'a rembarré. Et ça, je trouve ça génial parce qu'en fait, finalement, elle a osé me dire, ben non, je ne vais pas me habiller comme ça.

  • Speaker #0

    Et elle avait raison.

  • Speaker #1

    Parce que deux jours avant, moi-même, je lui disais qu'elle était libre. Mais ça revient. Tu vois, les stéréotypes, ils reviennent. Et rapidement, tu te dis, putain, oui, mais c'est moi qui ai sorti cette phrase. Alors que, tu vois, j'ai l'impression d'être quand même relativement éduquée à ça et franchement valoriser mes enfants là-dedans. Et pour autant, ces phrases, elles sortent tout seules. Ces stéréotypes, ils sortent tout seuls. Et c'est une vraie lutte au quotidien d'ouvrir le cerveau, le sien et celui des jeunes, à se dire, teste, si ça te plaît, tu gardes. Si ça ne te plaît pas, teste autre chose. En fait, c'est ça.

  • Speaker #0

    C'est ce que je disais, en fait, c'est leur faire découvrir. Mais c'est à eux de faire leur propre chemin. Par exemple, on peut dire aussi, si par exemple, le haut, le haut part et arc-en-ciel, ça ne va pas ensemble, on peut lui dire, mais ça ne changera rien en fait à ce qu'elle pense, elle. C'est ça le plus important. Et dans le monde artistique, c'est aussi ce qui est le plus important. Après, il faut quand même s'ouvrir aussi, tu vois. C'est chacun son propre être à faire sa propre expérience, tout simplement.

  • Speaker #1

    Ah ouais, complètement. Puis tu vois, moi, j'ai peut-être jugé le motif en me disant que tel motif, ça n'allait pas avec ça. Mais peut-être qu'elle, elle était hyper confortable dedans et qu'elle s'en foutait complètement de l'allure que ça avait. Ou peut-être qu'au contraire, il y avait un petit motif en haut du vêtement qui lui rappelait ce qu'elle avait comme chaussette. Moi, je ne sais rien, tu vois. Mais le fait qu'elle me renvoie dans ma propre réflexion, là, je me suis dit que je commençais à faire un humain qui pense par lui-même, tu vois, et qui ne rentre pas dans les codes. En disant, il y a quelqu'un qui est plus vieux que moi, qui m'a dit qu'on ne s'habillait pas comme ça, ou qui m'a dit qu'on ne marchait pas comme ça, ou qui m'a dit qu'on ne faisait pas ça. Moi, je trouve ça juste, en fait. Et je lui dis, est-ce que toi, tu trouves ça juste ? Est-ce que toi, tu trouves ça OK ? Elle m'a dit oui, donc pour moi, c'est OK, en fait. Et c'est vraiment le consentement. C'est-à-dire que là, on est vraiment dans, je suis heureux comme ça, ça me plaît. Alors, j'assume, en fait. Et elle a raison. J'ai un humain qui est fantastique pour ça. Challenger sur ces trucs là Les gamins c'est très très fort pour ça

  • Speaker #0

    Pour venir Bien sûr Je reprends l'exemple du contemporain Une pièce Je ne pourrais plus dire quel chorégraphe c'est Il y a une pièce où Une chorégraphe qui a décidé de marcher pendant une heure et demie Dans la même pièce C'est à dire qu'elle était dans l'ensurcette Et elle marchait pendant une heure et demie Souvent on se demandait mais qu'est-ce qu'elle fait Elle a répondu je suis libre de faire ce que je veux Parce qu'en soi marcher pour elle c'est de la danse Et moi, ça suffisait, c'est bon. Parce que moi, premier rapport, je vois quelqu'un marcher, il me dit, c'est de la danse. Pardon ? Qu'est-ce que tu me racontes ? Ce n'est pas de la danse. Je me tue à faire une chorégraphie, et tu me dis que ça, c'est de la danse. Non. Et en fait, j'ai appris ça. Et quand elle a dit ça, quand ma professeure d'histoire de la danse me l'a dit, j'ai fait, ah ouais, c'est bon, j'ai compris pourquoi elle a fait ça.

  • Speaker #1

    Oui, mais je pense que dans ces cas-là, il faut l'expliquer aux gens aussi.

  • Speaker #0

    Ah oui ? C'est ça. Si t'as pas de public éduqué,

  • Speaker #1

    il va pas comprendre. Et je pense vraiment que c'est en allant voir plein de choses différentes qu'on met aussi en bagage toutes ces choses-là dans notre cerveau. Et qu'après, on va pouvoir garder un tout petit truc qu'on a vu dans un détail d'un spectacle, dans une chorégraphie de quelque chose, dans un film et en refaire quelque chose. Oui, complètement. Et c'est pour ça que je suis complètement convaincue que la créativité se nourrit de la créativité des autres.

  • Speaker #0

    Oui. De toute façon, c'est l'art en général. C'est ce qui fait la force de l'art. en général, de l'art ou de notre personnalité aussi c'est le monde tout simplement c'est l'art du monde super intéressant je suis ravie qu'on ait eu cette discussion ensemble c'est très intéressant,

  • Speaker #1

    on a parlé de plein plein plein plein de choses j'espère que les gens ont réussi à nous suivre dans notre développement vers quoi est-ce que tu vas ? c'est quoi tes prochains projets ?

  • Speaker #0

    Mes prochains projets, déjà, c'est de faire la deuxième année de formation où je suis à Toulouse. Toujours continuer à avoir un chemin de pensée qui va s'ouvrir. Ça, c'est super important. Et ensuite, où je vais, je vais essayer de tenter des auditions pour certaines compagnies parce que je pense que je me sens assez prêt corporellement pour tenter des choses. Je ne dis pas que ça va être compliqué, mais on va essayer de faire tout pour rentrer dans ce... rentrer dans une compagnie et réussir à réaliser mon rêve, tout simplement. Et en attendant, cette année, c'est continuer aussi la petite compagnie que j'ai à côté, qui est en associatif. C'est ce qui est tout à l'heure. L'association, c'est une association qui lutte pour les enfants qui n'ont pas forcément accès à la culture. Par exemple, il va y avoir des cours de danse gratuits pour des enfants, etc. Des cours d'art, des cours... Enfant. Énormément de choses, tout ce qui touche à la culture en général. des cours de basket, des cours de foot, des gens passent, qui est super intéressant. Et continuer toujours cette compagnie pour créer d'autres projets, pour me former à côté encore en plus, personnellement, pas forcément avoir quelqu'un, un professeur de danse qui te dit, voilà, il faut faire ça, ça, ci, il faut penser à ça, ça, ci, me découvrir, faire mon propre chemin aussi, avec d'autres danseurs. Et voilà, on va voir jusqu'à où ça nous emmène, mais en tout cas, je suis très content d'être en arrivée là déjà où j'en suis, et j'espère continuer de plus en plus en fait.

  • Speaker #1

    Eh bien, génial, écoute. Où est-ce qu'on peut te retrouver sur les réseaux sociaux, dans la vraie vie ? J'ai compris que tu étais entre la Bretagne et Toulouse.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça. C'est-à-dire que je suis plus en Bretagne, mais là, je me suis fait Toulouse. Mais là, on peut se retrouver, c'est sur, forcément, Instagram. C'est là où je poste le plus de choses au niveau de danse. Il y a un clip qui va arriver dans pas longtemps, en plus. Je fais ma petite promo, comme ça. Combien ? Avec la compagnie justement On a créé une chorégraphie La chorégraphie que je parlais justement tout à l'heure Sur un peu Côté séduction tout ça Qui va sortir bientôt Alors j'en ai pas de date mais ça sera vers septembre Je vais le sortir sur Insta Il va sortir sur Youtube aussi La compagnie ça s'appelle InMovement Donc on peut retrouver InMovement sur les réseaux sociaux Sur Facebook, Insta Et moi c'était tout simplement Kylian du ML Alors Kylian avec un A Y et pas avec un Y. Tout simplement.

  • Speaker #1

    Écoute, trop bien. Moi, je propose que je leur mette tout ça dans la description. Comme ça, ils vont tout cliquer pour aller voir peut-être les prochaines représentations, les prochains ateliers où je ne sais pas ce qu'ils vont se passer autour de l'association dans laquelle tu es. Ce clip, on va tout leur mettre en dessous. Les inviter à cliquer sur le petit cœur, le petit like, le petit partage parce que ça, c'est toujours super sympa pour l'algorithme. et puis peut-être qu'un jour Kylian cette interview sera ta première passage télé ton premier podcast ce serait fou ça je ne sais pas je pense au JO il va y avoir la cérémonie d'ouverture le Bright Dance qui est le 9 et le 10 août à 16h donc là la cérémonie d'ouverture les Jeux Olympiques de 2024 sont en cours on a les Jeux Olympiques de 2030 peut-être Peut-être qu'il se passera des trucs d'ici là.

  • Speaker #0

    J'ai très hâte.

  • Speaker #1

    J'ai très hâte de voir ce qui va se passer pour toi.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et de voir comment est-ce que tu vas faire rayonner la danse. En tout cas, je suis ravie d'avoir discuté avec toi et d'avoir ouvert ce sujet.

  • Speaker #0

    Moi aussi, c'était très intéressant.

  • Speaker #1

    J'ai du compte pour la danse. Très intéressant. Et puis, écoute, j'attends de voir les commentaires que vont nous mettre les gens, ceux qui te connaissent, qui vont te retrouver peut-être dans ce podcast.

  • Speaker #0

    et puis ceux qui te découvrent et qui ont hâte d'en savoir plus sur toi merci à toi merci à toi d'avoir fait cette opportunité qui était chouette qui est la première fois pour moi et c'est très intéressant c'est vraiment très très cool les podcasts je comprends ta passion aussi donc voilà

  • Speaker #1

    Merci beaucoup et puis à très bientôt à tous. Merci,

  • Speaker #0

    au revoir.

  • Speaker #1

    Au revoir. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode. On se retrouve dans 15 jours. Si cet épisode t'a plu, je serais ravie de lire ton commentaire et de voir ton like. Toi aussi, tu peux faire rayonner les soft skills en partageant cet épisode. Et pour continuer à les explorer, tu peux t'abonner à cette chaîne ou me retrouver sur tous mes réseaux sociaux. sous le nom Morgane Ansperger ou Morgane Facilitation. Je te souhaite une très belle journée. À très vite !

Description

Dans cet épisode d'Exploration Soft Skills, Morgane hornsperger reçoit Kylian Duhamel, un danseur de 21 ans qui partage son parcours unique et inspirant. Kylian, qui a commencé la danse hip-hop à l'âge de 11 ans, nous emmène dans son voyage, de sa formation technique de la musique et de la danse (TMD) à Brest jusqu'à son entrée à Toulouse Danse Formation, une école pluridisciplinaire où il explore divers styles de danse.

  • Parcours de Kylian :

    • Ses débuts en danse hip-hop et son évolution vers des styles plus variés.

    • Son expérience dans un lycée techno de la musique et de la danse.

    • Sa formation actuelle à Toulouse Danse Formation et sa spécialisation en popping.

  • Défis et stéréotypes :

    • Les défis de la danse en tant qu'homme et les stéréotypes associés.

    • L'importance du respect et de la communication dans les duos de danse.

    • Le rôle des danseurs hommes dans la création d'un environnement respectueux et inclusif.

  • Soft skills:

    • Imagination et créativité pour nourrir sa danse.

    • Curiosité et ouverture d'esprit pour explorer différentes cultures et arts.

    • Capacité à gérer les émotions et le stress.

    • Travail d'équipe et communication efficace.

  • Projets futurs :

    • Poursuite de sa formation à Toulouse.

    • Tentatives d'auditions pour intégrer des compagnies de danse.

    • Développement de l'association InMovement, qui offre des cours de danse gratuits aux enfants.


➡️ On retrouve Killian Duhamel sur le web ?
Instagram : @kylianduhamel (Kylian Duhamel)

  • Facebook : InMovement

  • Instagram : InMovement

  • YouTube : InMovement

  • Clip

➡️ Retrouver Morgane Hornsperger sur le web ?


Musique du générique produite par Marvin Marchand  😎


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue, je suis ravie de t'accueillir sur Exploration Soft Skills. Je suis Morgane Hansperger, je suis une entrepreneuse créative depuis 2020. Je vais recevoir ici des invités inspirants qui tous les 15 jours vont partager leur histoire. Toi, je t'invite à faire comme mes invités, un petit pas vers de nouvelles habitudes pour un grand pas qui va développer des soft skills. Ça va, on écoute ? Bonjour, bienvenue aujourd'hui dans cet épisode d'Exploration Soft Skills où je reçois peut-être un de mes plus jeunes invités. Je vous présente Kylian Duhamel. Bonjour Kylian.

  • Speaker #1

    Salut.

  • Speaker #0

    Alors Kylian, on se connaît un petit peu parce que, en fait, je vais vous raconter Kylian et moi, on a été en fait dans le même établissement, c'est-à-dire que moi, j'accompagnais un élève en situation de handicap dans un lycée et Kylian était dans la même classe que cet élève-là. Mais ça, c'était il y a un moment, Kylian.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que c'était il y a un moment. Ce qui était intéressant, c'est que la personne dont tu t'occupais était en musique et moi, j'étais en danse.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et d'ailleurs, Emmanuel Dubrana, on l'a interviewé aussi dans le podcast. Super batteur, surfeur, porteur de flamme. Enfin bon, on pourrait parler de lui.

  • Speaker #1

    J'ai écouté le podcast.

  • Speaker #0

    Ah, c'est vrai. Ce qui nous fait plaisir. Merci, Kylian. J'espère qu'Emmanuel viendra écouter ton épisode également. Et effectivement, du coup, toi ? T'es dans la danse.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est ça, c'est ça. Je suis dans la danse depuis maintenant, ça fait pratiquement 10 ans que je suis en train de danser.

  • Speaker #0

    Et ça te fait quel âge alors ?

  • Speaker #1

    Ça me fait 21 ans maintenant.

  • Speaker #0

    Donc la moitié de ta vie à danser déjà quoi.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est ça. J'ai commencé par la danse hip-hop. Pendant 5 ans, j'en ai fait la danse hip-hop. Donc ça, c'était plus du breakdance, qui est une danse, on va dire, plus acrobatique, mais hyper intéressante. Et surtout, c'était un peu... C'était pas très très connu à ce moment là, c'est à dire que c'était pas autant développé qu'aujourd'hui. Mais du coup mon prof est parti ensuite à Paris dans une grande école qui s'appelle Juste Debout School. Qui est une super école de danse hip hop et en fait le problème c'est que moi je viens de la Bretagne. Et sauf qu'en Bretagne il n'y a pas énormément de danse. Du coup quand il est parti j'avais envie de continuer la danse dans les études et je suis arrivé justement là où on s'est rencontré avec Morgane. qui est une formation qui s'appelle TMD, S2TMD maintenant, qui est technique de la musique et de la danse. Donc ça va être un lycée qui va être un bac pro en fait, un bac pro danse, un bac pro technologique pardon. Ça va être des cours normales, sauf que nos cours vont être un peu plus allégés. Donc c'est-à-dire par exemple on va finir à midi pour pouvoir mettre place à nos activités. professionnel qui va être du coup pour moi la danse ou la musique ou le théâtre encore aussi et mais on va finir très très tôt mais pour finir très tard voilà et vos activités Artistiques sont inclus dans votre emploi du temps en fait c'est ça et vous êtes également d'ailleurs vous étiez également évalué oui c'est ça bien sûr bien sûr on était évalué on avait des des mises en situation aussi parce que ça nous entraînait aussi pour ensuite aller dans d'autres écoles. Ça m'a permis de rentrer dans une formation qui s'appelle Toulouse Danse Formation à Toulouse. Formation pluridisciplinaire. Donc pluridisciplinaire, ça veut dire que on a diverses choses. C'est-à-dire que ça ne s'arrête pas qu'à une seule danse. Il y a les danses fondamentales qui sont le contemporain, le jazz et le classique. Et le hip-hop est en train de rentrer dans les danses fondamentales, mais c'est difficile encore. C'est un long sujet. Et aussi, par exemple, on va toucher à de la dancehall, du heels. du guial donc le guial c'est une danse très féminine et le hils aussi donc ça va être la danse sur talons donc c'est hyper dur d'y rentrer au début surtout en tant que garçon avec voilà tout la société aussi notre éducation ça dépend de certaines personnes bien sûr mais du coup c'est vrai que c'est dur mais c'est super intéressant parce que ça permet en fait de prendre ce qu'on a à prendre et de faire un énorme mélange et c'est super cool donc à côté j'ai eu le lycée qui a permis en fait d'avoir d'approfondir plus ma théorie, donc l'histoire de la danse, l'anatomie, etc. Et ensuite, de l'autre côté, je touche plus à tout ce qui est danse. Et du coup, c'est super chouette parce que c'est super complémentaire.

  • Speaker #0

    Et du coup, en fait, j'imagine qu'à partir de ce niveau-là, on n'est plus en train de se dire je fais de la danse pour le plaisir

  • Speaker #1

    C'est ça. À partir du moment où on commence à rentrer vraiment dans le détail, à partir de ce moment-là, chaque chose, chaque mouvement, chaque interprétation, chaque regard est... analysé et on se pose la question de pourquoi on le fait. Et à partir de ce moment-là, quelqu'un qui va danser, par exemple, dans une soirée, voilà, comme ça, qui va danser, etc., il ne va pas faire attention à ce qu'il fait, mais il va adorer danser. Enfin, voilà, forcément, il va adorer ce qu'il fait. Par contre, nous aussi, on va adorer, mais sauf qu'on va être encore plus pointueux sur chaque petit détail, sur chaque petite émotion, qui va permettre, en fait, après, d'avoir cette excellence qui est demandée dans d'autres. Et d'autres aussi, ça dépend, ça sera le chorégraphe aussi.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord. Et là, toi, tu t'orientes vers devenir danseur professionnel. Est-ce que c'est ça ton projet,

  • Speaker #1

    toi ? Oui, ça serait ça mon projet, de devenir professionnel. Au début, non. Au début, c'était d'être professeur de danse, parce que transmettre la passion, c'est quelque chose d'incroyable. C'est indescriptible. C'est-à-dire que quand on voit... Justement, à Brest, j'avais pu avoir l'occasion de faire 2-3 cours avec des enfants de 5 à 6 ans. Et les enfants de 5 à 6 ans, je leur apprenais le Moulbouak de Michael Jackson. C'est le mouvement qui me vient dans la tête le plus rapide. Et quand on voit réussir et qu'on voit la satisfaction sur leur visage, c'est ça que je veux faire, que je voulais faire. Sauf qu'en fait, je me suis rendu compte il n'y a pas si longtemps que j'aimerais toucher à autre chose. C'est-à-dire que j'aimerais m'approfondir avant dans tout ce qui est vraiment être danseur, avant d'être prof. Et en fait, plus ça avance, plus j'ai vraiment envie de faire ça aussi. J'ai vraiment envie de faire danseur. Je me suis beaucoup questionné parce que c'est quelque chose, comme je disais... de très très dur, de très pointilleux. Mais voilà, après, je me suis dit, il y a les bancos, on y va. Et Toulouse permet beaucoup d'opportunités aussi, donc c'est chouette.

  • Speaker #0

    Et puis, ce n'est peut-être pas définitif, ce n'est pas parce que tu es danseur aujourd'hui que tu ne peux pas être prof de danse demain.

  • Speaker #1

    C'est ça, bien sûr, bien sûr.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on peut évoluer pour devenir chorégraphe ou pour devenir metteur en scène de spectacle ? Est-ce que c'est des passerelles qui existent, ça, ou c'est très très cloisonné dans le monde de la danse ?

  • Speaker #1

    Les passerelles, chorégraphes, etc. Oui, on peut choisir plein de choses. C'est-à-dire qu'il y a professeur, il y a danseur, il y a chorégraphe. Ça va être les métiers les plus connus, c'est là où on va aller le plus si on veut vivre de la danse, par exemple. Mais oui, c'est vrai que ce n'est pas parce que je m'oriente dans professeur de danse que demain je me dis allez, j'ai envie de faire chorégraphe C'est possible, ça va demander du temps, mais c'est possible.

  • Speaker #0

    Un professeur de danse, finalement, c'est lui qui fait ses chorégraphies pour ses élèves. Il est quelque part aussi chorégraphe souvent de ses chorégraphies. Moi, je parle de mes profs de danse parce que j'ai pris un petit peu de cours de danse cette année. C'était elle qui créait. Je faisais de la danse burlesque. C'est de la danse dans le but de faire du cabaret. Donc, c'était très, très, très cool. Mais par contre, on a juste picoré. On a touché à certains trucs. D'ailleurs, il y avait des filles qui faisaient du hills.

  • Speaker #1

    et de la pole et tout ça tu vois dans le groupe mais moi j'ai juste touché quoi c'est vraiment juste ça c'était juste ça elle a une élève qui était en musique au lycée qui fait de la pole dance maintenant aujourd'hui et je vois ce qu'elle fait c'était très très cool parce que pourtant à la base elle est c'était Eva je sais pas si tu te souviens voilà elle était chanteuse si je dis pas de bêtises

  • Speaker #0

    En tout cas, elle faisait du piano.

  • Speaker #1

    C'est piano.

  • Speaker #0

    Mais peut-être qu'elle chantait aussi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est possible. Je crois qu'elle chantait, mais de base, c'était pour le piano. Maintenant, elle fait de la polonaise. La danse, c'est aussi ouvert à tout le monde.

  • Speaker #0

    C'est là qu'on sent que c'est poreux. Tu peux très bien commencer à un endroit, coulisser, revenir, slalomer et créer quelque chose qui va te ressembler complètement. Je me souviens de toi qui avais cette espèce de chorégraphie du robot.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'était quand même quelque chose. Donc voilà, Kylian fait le robot.

  • Speaker #1

    J'ai vulgairement parlé en disant robot, mais en gros, ça s'appelle le popping. C'est une forme de hip-hop, c'est une forme de danse parce que je disais que je faisais du breakdance, mais à la base, le nom vient, enfin le nom c'est du hip-hop et dans le hip-hop, il y a énormément de branches. Il va y avoir le popping, donc la danse du robot, vulgairement parlé. il va avoir aussi du voguing le voguing, alors je suis pas expert donc je préfère pas trop en parler donc le breakdance et la house la house qui est aussi un autre style de danse hip-hop et c'est super intéressant parce que le mot hip-hop en fait il veut dire plein de choses donc du coup moi je suis plus spécialisé dans le popping donc le popping plus exactement ce que c'est c'est on va dire c'est une contraction musculaire instantanée c'est à dire rapide enfin une contraction rapide et qui va se détendre... qui va créer une espèce d'impact du corps, parce que le corps se contracte, et qui va rendre cette illusion qu'on est un peu robotique. Et on peut jouer sur plein de choses.

  • Speaker #0

    Et combien de temps tu t'entraînes ? Comment ça se fait ? passe en fait un entraînement de danseur ?

  • Speaker #1

    Alors, par exemple, pour ma formation de maintenant, je tourne autour des 21h-22h, mais avec beaucoup de moments perso. C'est-à-dire qu'on va monter jusqu'à 25h, comme dans l'ancienne formation aussi à Brest, la formation du coup TMD, qui est... On va tourner autour des 25h, mais on va moins avoir de temps perso. Alors, du coup, je dis ça parce que justement... Comment un entraînement se fait ? On va dire que quand on est avec un prof de danse, ça va être le pré-échauffement, c'est-à-dire la mise en corps. Ensuite, ça va être l'échauffement. On va commencer à titiller un petit peu le corps. Et ensuite, ça dépend de chaque discipline. C'est-à-dire que si on fait du jazz, les entraînements d'après vont demander une certaine technique ou certains muscles à chauffer. Du coup, on ne va pas avoir les mêmes exercices comme en hip-hop. contemporain. Si je prends par exemple les deux opposés donc le classique et le hip hop, au hip hop on va beaucoup venir échauffer les articulations bien sûr, mais on va venir plus les délier entre guillemets, c'est à dire les rouler parce que c'est quelque chose, quand on va danser notamment dans le breakdance, on va chauffer vraiment le muscle parce qu'il va aller dans tous les sens. Alors qu'en classique, on va rester assez statique et on va plus travailler l'étirement du muscle pour aller chercher encore plus loin le mouvement de la hanche, titiller les zones profondes du corps dans le classique.

  • Speaker #0

    D'où l'importance, en fait, comme tu parlais tout à l'heure, de travailler l'anatomie, de savoir comment fonctionne le corps, en fait.

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr.

  • Speaker #0

    Parce que, effectivement, j'imagine que ce n'est pas pareil. Et est-ce que toi, quand tu danses, tu danses toujours seul ou est-ce que tu fais aussi de la danse en couple ou à plusieurs ?

  • Speaker #1

    Alors, je ne m'en fais pas. pas à proprement parler dans ma formation mais on peut prendre des stages du coup ça ça va être le côté aussi perso c'est à dire des temps libres on peut prendre des stages et pour répondre du coup à ta question j'en fais pas je veux dire avec un prof mais j'ai mon papa qui m'a appris parce qu'il dansait du rock avec ma maman quand ils étaient plus jeunes donc il m'a appris donc je me suis intéressé et c'est super intéressant parce que c'est un rapport à l'autre qui est différent qu'on pourrait faire avec un duo normal... Quand je dis un duo normal, c'est-à-dire qu'on se fait un duo contemporain, par exemple, ça n'a pas du tout la même approche que dans le rock, par exemple. Et les danses à deux, c'est très intéressant.

  • Speaker #0

    Et ça, pour l'instant, tu as moins exploré, si je comprends bien.

  • Speaker #1

    J'ai moins exploré, oui, c'est ça. J'ai moins exploré, mais j'aime ça. J'aime le rock, j'aime le blues, toute cette culture d'avant qui est super, en fait.

  • Speaker #0

    Et plutôt des danses type européennes et américaines ou plutôt du latino ? Des choses plutôt Amérique du Sud ?

  • Speaker #1

    Américaine. Plus rockabilly. Par exemple, la directrice, elle fait du lindy hop. Le lindy hop, c'est du rock, mais acrobatique.

  • Speaker #0

    Trop bien.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire qu'il va y avoir des moments de figure qui vont passer, etc. Et en fait, c'est une des pionnières. Mais moi, je vais plus toucher à ça, à tout ce qui va être... Je vais aimer juste tout ce qui est américain.

  • Speaker #0

    D'accord. Et pour autant, d'après ce que je comprends, tu n'es pas non plus toujours seul en scène quand tu danses.

  • Speaker #1

    Bien sûr. On est une quinzaine à peu près qui s'appelle en classique, mais c'est resté un corps de ballet en fait. Donc on va faire soit le même mouvement, soit pas, soit on va se détacher. Oui, on est plusieurs, mais à la fois on peut être individuel. Ça dépend aussi. Ça dépend aussi de ce que le professeur ou le chorégraphe demande. Je vais prendre un exemple. Pour la fin de formation, on a fait un spectacle de fin d'année où on était tous ensemble. Notre prof a décidé de nous mettre tous en lumière. Ma prof de hip-hop nous a dit de créer une petite chorégraphie. qui vient de notre personnalité en tant que danseur. Sur la musique qu'on veut, sur... Enfin on avait vraiment... On était total, on pouvait prendre des déguisements si on voulait faire. On pouvait tout faire. Et c'était notre identité qu'elle cherchait. Et en fait, elle nous a regardé et elle a pris tout ce qu'elle avait à prendre dans notre corps, dans notre corporealité. Et ensuite, elle a créé une chorégraphie où il y a des moments qui va être plus centré sur telle... telle... corporealité, telles émotions... énormément de choses. Elle a créé des musiques, donc elle a fait une espèce de radio où la musique, elle change et ça a pu jouer, en fait, justement, avec d'autres danseurs. Et on avait des moments comme ça qui gémissaient où les gens... ou les autres danseurs pardon, ne dansaient plus mais il y avait une seule personne qui dansait. Mais c'était quelques secondes qui créaient en fait quelques secondes par-ci par-là et ça faisait quelque chose de vraiment incroyable parce que ça montrait notre idée aux yeux du monde, enfin aux yeux du monde, aux yeux du public et ça nous permettait de dire ce qu'on avait à dire aussi pour nous et de dire bah regardez on peut mélanger énormément de choses ensemble. Ce qui fait du coup la pluridisciplinarité et c'est ce qui est très recherché aussi en ce moment.

  • Speaker #0

    Comment est-ce qu'on parle de soi quand on ne parle pas avec les mots ? Parce que là, je comprends, on est en train de se présenter, de parler de soi, de qui on est, de ce qu'on fait. Et pour autant, on ne le dit pas avec des mots. Alors comment est-ce qu'on fait ça ?

  • Speaker #1

    En fait, ça vient beaucoup du cœur. Pour moi, personnellement, ça vient beaucoup du cœur. L'importance dans la danse, ce n'est pas le mouvement, c'est le mouvement qui crée la danse. Voilà, c'est-à-dire qu'on ne va pas créer un mouvement juste pour créer un mouvement. C'est le mouvement qui va nous emmener dans une forme de liberté, une forme d'expression. Par exemple, je ne sais pas si je fais... On ne nous voit pas là, mais si par exemple je fais un cœur avec mes mains, on reçoit une émotion, mais pourtant c'est un mouvement en soi. C'est un peu le même principe en danse. Si je vais par exemple exprimer quelque chose de triste, je vais beaucoup être renfermé sur moi-même. Le public va le comprendre, c'est-à-dire va comprendre que cette personne va mal parce que justement... on va associer ça à la vie du quotidien. Par exemple, quand on est mal, on est beaucoup renversé sur soi aussi. Alors que quand on est joyeux, le corps, il est à fond. On est souriant, on regarde le public, on regarde plein de choses. On s'intéresse à plein de choses et c'est comme dans la vie aussi. Dans la vie, c'est le même principe. Donc, on s'inspire un peu de la vie aussi, entre guillemets, parce que c'est le regard du spectateur qui va associer ça souvent à une émotion connue dans le monde de maintenant, en fait.

  • Speaker #0

    Et l'enjeu, j'imagine, en tant que danseur, c'est de... d'avoir son discours dans sa tête, mais que le public le comprenne.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, bien sûr. Par contre, en contemporain, par exemple, il y a des chorégraphes qui ne veulent pas passer d'émotion. Ça arrive aussi. C'est le propos chorégraphique, tout simplement. Le propos chorégraphique, l'émotion qu'ils veulent donner, c'est que les publics vont voir ce qu'ils veulent voir.

  • Speaker #0

    Ça, ce n'est pas toujours évident. J'avoue que le contemporain, ce n'est pas évident.

  • Speaker #1

    Oui, c'est une danse pour moi personnellement qui ne me touche pas énormément parce que je trouve que je suis très dans l'émotion. On peut être dans l'émotion, on ne t'en pense pas, c'est pour ça que je le dis. Mais c'est une danse qui va moins me toucher dans le sens où les procédés de création ne vont pas me parler.

  • Speaker #0

    Je trouve ça hyper intéressant parce qu'en fait, à la fois, on met tout le monde dans le même panier, danseur, mais finalement, c'est beaucoup plus fin que ça.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est vraiment très, très fin. Et moi, ce que je trouve intéressant, c'est le processus que tu es en train de faire en ce moment, qui est de voir un petit peu vers où tu vas aller en termes de danse. Qu'est-ce que ça va créer chez toi, les opportunités que ça va faire ? Je trouve ça hyper intéressant. Et pour parler soft skills, je me demande de quels soft skills est-ce que tu as eu le plus besoin dans ton parcours pour devenir le danseur que tu es en train de devenir ?

  • Speaker #1

    Mon soft skills que j'ai au quotidien, ça va passer beaucoup par le rêve et beaucoup par l'imagination. Tout le temps. C'est-à-dire que ce qu'il faut savoir, c'est que moi, je suis dyslexique et dysorthographique. C'est-à-dire que j'ai du mal à lire et à écrire. Mais ça va au-delà de ça. Donc, il y a plein de troubles et tout, etc. Et en fait, un dyslexique et un dysorthographique, enfin voilà, ceux qui ont des troubles, vont beaucoup passer par l'imaginaire. Je vais noter mes idées, par exemple. Dès que ça vient, dès que je suis avec des copains, dès qu'il y a une situation, je vais noter dans mon téléphone ou sur un bout de papier. Et c'est ça mon soft skill. C'est-à-dire que comme je pense... En fait, quand je vais penser à quelque chose, je vais me dire Mais pourquoi je n'en ferais pas une danse ? Mais il ne faut pas que ça soit forcé. Ce n'est pas mon forcé. Et il y a un truc aussi que j'aime beaucoup faire, c'est dans ma vie, ça c'est ma vie quotidienne, que j'ai appris à faire ces trois objectifs. Donc j'ai trois objectifs dans la journée. J'ai un objectif relationnel, donc le lien avec les autres, un objectif dans la danse et un objectif personnel. Et en fait, ces objectifs, je prends cet exemple-là parce que ça va être des objectifs. qui, bon, je vais pas me forcer. C'est-à-dire que ça vient comme ça vient. Donc là, l'exemple que j'ai donné en danse, c'est-à-dire que mon soft skills, pardon, c'est je vais le faire, mais pas tout le temps. Comme ça, en fait, je vais pas me forcer à le faire. Parce que forcer quelqu'un à faire quelque chose, c'est le meilleur moyen d'être dégoûté. Voilà.

  • Speaker #0

    Parce que j'entends dans ce que tu dis, il y a l'imagination, mais je sens aussi vachement l'intuition et la curiosité,

  • Speaker #1

    tu vois. Ah oui, curiosité, oui. Parce que du coup,

  • Speaker #0

    j'imagine que pour... que tu puisses nourrir ton imagination, il faut que tu ouvres ton champ. Comment est-ce que tu fais pour nourrir ta curiosité, pour voir des choses différemment ?

  • Speaker #1

    Quand j'étais petit et que je voulais commencer à devenir danseur, j'avais dit à ma maman un jour, tu verras, je voyagerai partout dans le monde et je découvrais toutes les cultures de danse. Et en fait c'est resté. Bon, maintenant j'ai appris qu'en étant plus grand, c'est plus compliqué de voyager partout. Mais j'ai gardé ça en tête et en fait m'intéresser aux autres danses, même si on ne l'aime pas, en fait c'est juste la capacité du mouvement qui m'intéresse. Parce que, par exemple, si je prends un mouvement hip-hop qu'on va voir régulièrement. On va le faire régulièrement, on va le reproduire régulièrement si c'est un professeur de danse qui nous l'a appris, ou pas, ou alors on va créer quelque chose, mais on va le répéter, on va le répéter. Et à force de rentrer dans une habitude de mouvement répété, on va l'avoir, ça va être cool, sauf qu'au bout d'un moment, on va manquer d'inspiration. Quand on veut même créer une chorégraphie, on va manquer d'inspiration, on va manquer de mouvement. Et en fait, quand on va s'intéresser aux autres danses, aux autres cultures, on va voir qu'ils vont emmener le mouvement différemment. dans d'autres chemins que notre esprit ne pensait pas. Parce que le hip-hop, c'est dans certains codes, le classique aussi, le jazz aussi, le contemporain aussi. Alors que dans d'autres, on se dit, mais en fait, elles, oui, le vont là-dedans. Et c'est génial, parce que je vais prendre cette chose que je vois et je vais le mettre dans ma danse. Je me dis, attends, je peux aller vers la gauche, vers la droite, mais c'est dur à expliquer par la voix. C'est des chemins dansés qu'on n'aurait pas l'habitude de voir.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu te nourris que de pratiques des autres danses ou est-ce que tu vas vers aussi les autres arts ? Je pense à la peinture, au cinéma, à la photo peut-être même. Est-ce que tu vas vers d'autres choses ou est-ce que tu restes vraiment focus sur la danse ?

  • Speaker #1

    J'ai déjà fait dans mon ancienne formation. En fait, on nous a donné une peinture et il fallait créer une graphie sur ce que ça nous inspirait. On peut toucher à l'art, aux tableaux, aux autres cultures, aux autres arts en général. Mais là où je suis le plus intéressé personnellement, c'est l'art de la musique parce que ça a un lien très fort avec la danse. C'est là où je vais m'intéresser le plus au niveau culturel. C'est-à-dire que je vais toucher à plein de musiques différentes. Le métal, par exemple, qui est très intéressant. La musique métal qui est... qui est parfois très dur à écouter, très dur rythmiquement, mais qui est très intéressante pour certaines musiques, etc. Mais c'est vrai que tout ce qui est peinture, au-delà des formations, je ne l'ai pas encore fait, moi, personnellement. Mais c'est vrai que c'est un champ dépossé. Moi,

  • Speaker #0

    je pense que ça peut être hyper nourrissant au niveau de la scénographie, peut-être des décors, des costumes, de toute cette partie-là. L'art, je pense, peut être très intéressant, surtout dès qu'on va un petit peu dans tout ce qui est culture du monde. dans tout ce qui détaille d'autres régions, d'autres pays, d'autres façons de faire. Ça peut être hyper intéressant aussi, mais je comprends aussi que tu restes aussi focus, parce que tu as déjà de l'argeur à couvrir avec la danse. Mais je me pose une question quand même par rapport au fait d'être un homme et d'être danseur. Parce que ça, c'est quand même un vrai sujet. Quand on a des clichés, quand on est un jeune garçon... qu'on décide, je ne sais pas à quel âge tu avais, mais tu avais l'air d'être tout jeune quand tu as décidé de faire du hip-hop. Comment ça se passe quand on est un garçon et qu'on dit, moi, je vais faire de la danse ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, pour commencer, quand j'ai commencé le hip-hop, je n'avais pas ce souci-là. Je n'avais pas ce souci de ne me poser pas cette question-là. C'est-à-dire que même moi, je ne vais pas le cacher, je me moquais un peu de ceux qui faisaient de la danse classique au niveau garçon. Je ne vais pas le cacher, mais ça, c'est une erreur. Mais voilà, j'étais enfant et en fait, maintenant, c'est l'inverse. C'est-à-dire que j'ai pris le revers de la médaille. C'est-à-dire que quand j'ai commencé justement à toucher aux contemporains en jazz et au classique, c'était souvent mes frères qui me chambraient en me disant Oh, t'es la petite danseuse, oh, t'es la petite tarlouze Je dis des mots qui sont pas… pour plus se comprendre, mais c'est vrai que c'est pas forcément des mots à dire. Mais voilà, au début, c'était juste pour rigoler, entre guillemets, je le prenais à la rigolade. Sauf que quand ça en vient à de l'harcèlement, c'est moins drôle. et qu'on se permet en fait de juger sur ce que tu es alors que la personne en fait de toi ne te connaît pas. C'est-à-dire te dire que tu es gay par exemple, c'est ce qui revient très souvent. Te dire que tu n'as pas de force, que tu n'es pas musclé. Alors que si, dans la danse, si, mais pour ceux qui ne connaissent pas, voilà. Par exemple, il y a un truc qui revenait aussi au lycée. Il y a une chose qu'ils disaient, on disait qu'on était des feignants parce que nous les danseurs, on avait un programme plus allégé et que la danse n'était pas un sport. C'est pour ça, en fait, je fais le lien avec ce qu'on a pu me dire en tant qu'homme. Le fait d'être que avec des filles, par exemple, les garçons vont me dire Oh, tu te mets bien ! Parce que, justement, aujourd'hui, ils associent le fait qu'un garçon tout seul avec plein de filles, ça va être chanceux. Je ne comprends pas cette idée. Voilà, mais c'est beaucoup de critiques comme ça qui est dure. Et je pense que celle que j'ai le plus endurée, c'est le fait de dire que je suis gay, en fait.

  • Speaker #0

    Et en fait, tu as vécu le harcèlement dès le collège ou ça a arrivé plus tard au lycée, toi, le harcèlement ?

  • Speaker #1

    Au collège, j'étais déjà harcelé pour d'autres choses, mais c'était plus des trucs comme ça. Mais ce n'était pas parce qu'au collège, on n'a pas la conscience de ce que c'est. d'être homosexuel par exemple, etc. Donc du coup, je n'avais pas ce truc-là, mais j'avais beaucoup ce truc de... Comme je fais de la danse, c'est un peu, je vais redire le mot, mais une tarlouze. C'était beaucoup ce truc-là, une moqueurière en fait, parce que je faisais de la danse. Parce que c'était...

  • Speaker #0

    C'est des sports qui sont associés aux femmes ?

  • Speaker #1

    Oui, aussi. J'ai oublié de le dire, mais c'est un sport associé beaucoup aux femmes. C'est-à-dire qu'il y a beaucoup plus de femmes qui font de la danse que d'hommes.

  • Speaker #0

    Et là, actuellement, toi, dans ta formation, est-ce que c'est toujours le cas ?

  • Speaker #1

    C'était le cas au lycée et c'est encore le cas aujourd'hui. C'est-à-dire qu'on est deux garçons. On est quand même deux. On est deux garçons à Toulouse et au lycée, j'étais seul garçon.

  • Speaker #0

    Ah ouais. Et en même temps, tu vois, j'ai quand même l'impression que les danseurs dont on parle, c'est quand même souvent des hommes. Arriver dans le milieu professionnel, en fait, ceux qui percent, deviennent quand même des gens qu'on...

  • Speaker #1

    Déjà à partir du moment... Ouais, bah déjà à partir du moment où... C'est détestable, mais à partir du moment où on est un garçon, on a plus de chances de réussir dans la danse. Parce que il y a déjà les statistiques, beaucoup plus de femmes que d'hommes. Donc déjà, statistiquement, voilà. Mais aussi, c'est beaucoup plus recherché un danseur garçon qu'un danseur filles. Bah qui est aussi... Il fait aussi, je pense, parce qu'il n'y a pas beaucoup d'hommes qui dansent aussi.

  • Speaker #0

    Puis de toute façon, j'imagine que pour porter les femmes, il faut des hommes aussi, il faut des muscles, il faut plein de choses aussi. Moi, je vois les danseurs sur les plateaux télé, dans les émissions de variété ou même dans les comédies musicales, parce que moi et mes enfants, on est très comédie musicale. Et c'est vrai qu'il faut des danseurs qui sont quand même hyper importants aussi pour pouvoir faire des figures, pour pouvoir faire des trucs avec les danseuses.

  • Speaker #1

    Bien sûr. Surtout une question pour prendre le sujet qu'on disait là, qui est hyper intéressant aussi, c'est que quelle est la place d'homme dans la danse aussi ? En fait, on a une autre responsabilité que juste porter. On a une autre responsabilité, c'est-à-dire une responsabilité dans le sens du respect, du respect de l'un et de l'autre. Quand on danse, on va être amené à beaucoup avoir de contacts très proches. Par exemple, quand on est n'importe qui qui aujourd'hui... va dans la rue et prend un reconnu et commence à être très proche de visage, par exemple, ou alors à commencer à toucher une main, etc., on va le trouver bizarre. Donc dans la danse, ça arrive. Et on a aussi un soutien émotionnel à ça, dans le sens où, malheureusement, dans la danse, surtout les filles, elles vivent des choses pas très gentilles, notamment des attouchements où même ça peut aller jusqu'au viol. Et nous, en tant que garçons aussi, on est là pour faire comprendre aux autres garçons que si on voit la scène, je veux dire, par exemple, si on voit une scène, il ne nous parle pas, bien sûr, on va aller lui dire, et on est ce soutien émotionnel-là, parce que malheureusement, quand on est une femme aujourd'hui, aller dire ça, c'est plus compliqué que quand c'est un homme qui le dit à un autre homme, par exemple.

  • Speaker #0

    Ah, d'accord.

  • Speaker #1

    On est dans ce rôle-là aussi, en fait.

  • Speaker #0

    Ah, c'est hyper intéressant, parce que du coup, vous êtes aussi là pour veiller les uns sur les autres.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Moi, j'ai cet exemple-là parce que je suis un garçon, mais ça va être... la plein d'autres choses aussi en tant que danseur général. Bien sûr. Là, je fais ce qui revient assez souvent. Moi, je sais que j'ai déjà vécu ça. J'ai déjà vu un homme faire des choses pas très respectables, tout simplement, à des filles en face de moi. Et en fait, je lui ai dit. Sauf que le problème, c'est que je me suis fait virer.

  • Speaker #0

    Il y a une espèce de cloche aussi dans le monde de la danse ? Oui, oui, oui. Parce que là, visiblement, t'as été mis dehors parce que tu l'as dit, quoi. Tu l'as dénoncé.

  • Speaker #1

    Je pense. Oui, oui, oui. Tout simplement. Je l'ai dénoncé. En fait, il m'a dit, si t'es pas d'accord, si t'es pas content, tu pars, quoi. Et ça arrive aussi, généralement, aux jeunes femmes, en fait.

  • Speaker #0

    Après, il y a aussi un truc, le respect du corps aussi, qui va être, par exemple, quand on fait des duos, parce qu'on va parler des choses un peu plus jojo aussi, c'est aussi demander à la personne ce que tu aimes ou ce que tu n'aimes pas. Par exemple, des zones du corps qu'on ne peut pas toucher, parce qu'on peut jouer sur plein de choses en danse. Mais ça va être aussi un respect mutuel de l'un et de l'autre, du corps, qui est super important. Donc aussi, on est là pour rassurer, parce qu'en fait... Je trouve qu'aujourd'hui, il y a une majorité d'hommes qui font des choses complètement irrespectueuses. Et du coup, les femmes en général, elles s'en méfient beaucoup plus. Et du coup, c'est vrai que moi, par moments, ça a été compliqué de faire des duos parce qu'il y avait certains traumatismes et tout. Et il fallait faire un travail en amont avant de commencer le duo. Mais il fallait montrer aussi qu'on n'est pas ces autres garçons horribles. Voilà, aussi, quelque chose de... On a un rôle là-dedans aussi à jouer, dans ce côté très respectueux de montrer qu'on n'est pas méchant, entre guillemets.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant. C'est hyper intéressant. Et du coup, ça te demande de temps et de créer du lien. Et c'est pour ça, je pense, que c'est aussi intéressant. Tu me disais tout à l'heure que tu étais en train d'intégrer une compagnie. J'imagine qu'en intégrant un collectif, on travaille ensemble. Et donc, du coup, ce travail-là, il est fait... Je ne vais pas dire une fois pour toutes, mais il est fait quand même au fil de l'eau, au démarrage.

  • Speaker #0

    Je vais prendre un exemple. C'est assez drôle parce que ça fait lien avec ce qu'on dit. Mais en fait, mon chorégraphe, on est arrivé, je ne le connaissais pas, Nida Dandidev, et en fait, il est arrivé devant moi et il m'a dit, bon voilà, la chorégraphie, c'est une chorégraphie qui va être sur la séduction. Sauf que déjà, moi je suis en plein questionnement rien qu'avec les autres danses que je parlais avant, donc les danses assez féminines et tout, ça c'est juste personnel. Je suis d'accord avec tout ça, mais c'est un travail personnel. Et déjà je sortais de ça et je me suis dit, ok, bon, je connais personne, il va falloir que je drague quelqu'un. Bon, allez, c'est parti. Et en fait, on m'a mis en duo avec une fille que je ne connaissais pas. Et en fait, il nous a dit, bon, allez, c'est parti, vous mettez en duo, vous créez un bout de chorégraphie, parce qu'il nous a laissé un peu aussi... C'était son propos, il voulait qu'on crée un petit peu. Sauf que je ne la connaissais pas. Je venais d'arriver au bout de demi-heure, je n'ai jamais parlé. Je parlais à d'autres filles ou à d'autres garçons. Et donc, du coup, j'ai levé la main et je leur ai dit, je leur ai dit à tous et même aux chorégraphes, est-ce que c'est possible de prendre un temps pour discuter de choses et d'autres ? Et donc, du coup, on a discuté pendant pratiquement 10-15 minutes sur ce qu'elle ne voulait pas, ce qu'elle voulait, moi personnellement. pour que ça amène au mieux un respect mutuel dans la danse.

  • Speaker #1

    Un genre de contentement de comment ça fonctionne, de comment fonctionne l'ensemble.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, complètement. C'est ça. Et c'est des choses hyper importantes que certains danseurs oublient. Et du coup, ça fait encore le lien avec mon harcèlement, c'est-à-dire que les autres garçons qui ne sont pas dans la danse, en tout cas, je l'ai beaucoup ressenti comme ça, n'ont pas ces notions-là. Et donc, du coup, toutes ces notions... même aussi nous en tant qu'hommes, de ce qu'on a vécu, des chromatismes qu'on a pu vivre, pour eux non, parce qu'ils sont toujours dans ce chemin de pensée éducatif qui fait que du coup ça emmène à cette haine en fait. Voilà, c'est pour faire un peu le lien entre les deux.

  • Speaker #1

    Et comment est-ce qu'on peut faire en sorte aujourd'hui d'éduquer ? Moi je pense à mes enfants par exemple, comment est-ce qu'on peut faire aujourd'hui que les enfants qui sont là deviennent demain des adultes respectueux et des adultes qui sont ouverts ? qui sont créatifs, qui laissent aussi leur partie artistique se libérer. Comment est-ce qu'on pourrait aider ces jeunes ?

  • Speaker #0

    Je pense que, comme tu disais tout à l'heure, se découvrir plein de cultures, plein de choses. Ouvrir les champs des possibles, ouvrir les champs culturels, les chemins de pensée aussi, discuter beaucoup avec des personnes. Par exemple, je prends l'exemple des enfants. Moi je fais aussi par exemple le mercredi Parce que le mercredi on travaille pas Au sein de la formation qui permet en fait de Pouvoir travailler à côté et je travaille avec les enfants En animation J'ai mon papa donc je travaille Enfin je travaille dans l'animation avec eux Et en fait du coup cette question là est revenue En discutant avec d'autres danseurs Et en fait moi ce que j'aime beaucoup Transmettre en tout cas avec les enfants C'est leur donner un choix C'est à dire que je leur impose pas Ça c'est super important Pour découvrir tout ce qu'il a à découvrir Et découvrir aussi son chemin de pensée, sa manière de faire, c'est à lui de découvrir. On peut lui donner une piste mais à aucun moment on va forcer. C'est le plus important en fait. Et il va se rendre compte qu'au fur et à mesure il va rencontrer des personnes sur sa route ou des cultures sur sa route qui vont lui emmener à un chemin de pensée. mais pas dans une généralité qu'on nous donne aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Puis je pense que cette liberté de s'habiller comme on veut, de faire ce qu'on a envie, de tester aussi. Et tu vois, moi, c'est vrai que j'ai tendance à emmener mes enfants voir énormément de productions artistiques, que ce soit du spectacle, de la danse, même des expositions, des musées, des choses comme ça, pour qu'elles puissent aussi sentir ce qu'elles aiment, ce qu'elles n'aiment pas. pas, ce qui fait vibrer, ce qui fait pas vibrer. Et un jour, je disais à ma fille à 9 ans qu'on était libre de s'habiller comme on voulait, qu'elle était libre de mettre ce qu'elle voulait comme vêtements. Donc je lui dis ça, 48 heures après, on sort et là je lui dis, oh là là, ta tenue c'est quand même c'est chamarré quoi. Elle était avec un espèce de truc, ça n'allait pas du tout le haut et le bas, je sais plus ce qu'elle avait, une montre qui allait pas du tout. Et là, elle me dit mais maman, j'aime bien mettre tenu en fait, est-ce que j'ai pas le droit d'être libre ? Et je me dis mais en fait ouais quoi en fait, mais si en fait, mais ouais mais en fait ouais, moi j'ai juste le droit de te dire que moi j'aurais peut-être pas associé le léopard avec l'arc-en-ciel là tout de suite que cette coupe là j'aurais pas osé parce que il fait chaud, que je sens pas mais si toi t'es bien en fait mais vas-y quoi, associe ton léopard et ton arc-en-ciel ou mets ce truc là si t'as envie de le mettre en fait parce que t'es un enfant libre aujourd'hui en France. Et ça, c'est important de dire qu'elle a la liberté de s'habiller comme elle veut et que le premier qui vient la critiquer sur la façon dont il s'habille, elle doit le rembarrer comme elle m'a rembarré. Et ça, je trouve ça génial parce qu'en fait, finalement, elle a osé me dire, ben non, je ne vais pas me habiller comme ça.

  • Speaker #0

    Et elle avait raison.

  • Speaker #1

    Parce que deux jours avant, moi-même, je lui disais qu'elle était libre. Mais ça revient. Tu vois, les stéréotypes, ils reviennent. Et rapidement, tu te dis, putain, oui, mais c'est moi qui ai sorti cette phrase. Alors que, tu vois, j'ai l'impression d'être quand même relativement éduquée à ça et franchement valoriser mes enfants là-dedans. Et pour autant, ces phrases, elles sortent tout seules. Ces stéréotypes, ils sortent tout seuls. Et c'est une vraie lutte au quotidien d'ouvrir le cerveau, le sien et celui des jeunes, à se dire, teste, si ça te plaît, tu gardes. Si ça ne te plaît pas, teste autre chose. En fait, c'est ça.

  • Speaker #0

    C'est ce que je disais, en fait, c'est leur faire découvrir. Mais c'est à eux de faire leur propre chemin. Par exemple, on peut dire aussi, si par exemple, le haut, le haut part et arc-en-ciel, ça ne va pas ensemble, on peut lui dire, mais ça ne changera rien en fait à ce qu'elle pense, elle. C'est ça le plus important. Et dans le monde artistique, c'est aussi ce qui est le plus important. Après, il faut quand même s'ouvrir aussi, tu vois. C'est chacun son propre être à faire sa propre expérience, tout simplement.

  • Speaker #1

    Ah ouais, complètement. Puis tu vois, moi, j'ai peut-être jugé le motif en me disant que tel motif, ça n'allait pas avec ça. Mais peut-être qu'elle, elle était hyper confortable dedans et qu'elle s'en foutait complètement de l'allure que ça avait. Ou peut-être qu'au contraire, il y avait un petit motif en haut du vêtement qui lui rappelait ce qu'elle avait comme chaussette. Moi, je ne sais rien, tu vois. Mais le fait qu'elle me renvoie dans ma propre réflexion, là, je me suis dit que je commençais à faire un humain qui pense par lui-même, tu vois, et qui ne rentre pas dans les codes. En disant, il y a quelqu'un qui est plus vieux que moi, qui m'a dit qu'on ne s'habillait pas comme ça, ou qui m'a dit qu'on ne marchait pas comme ça, ou qui m'a dit qu'on ne faisait pas ça. Moi, je trouve ça juste, en fait. Et je lui dis, est-ce que toi, tu trouves ça juste ? Est-ce que toi, tu trouves ça OK ? Elle m'a dit oui, donc pour moi, c'est OK, en fait. Et c'est vraiment le consentement. C'est-à-dire que là, on est vraiment dans, je suis heureux comme ça, ça me plaît. Alors, j'assume, en fait. Et elle a raison. J'ai un humain qui est fantastique pour ça. Challenger sur ces trucs là Les gamins c'est très très fort pour ça

  • Speaker #0

    Pour venir Bien sûr Je reprends l'exemple du contemporain Une pièce Je ne pourrais plus dire quel chorégraphe c'est Il y a une pièce où Une chorégraphe qui a décidé de marcher pendant une heure et demie Dans la même pièce C'est à dire qu'elle était dans l'ensurcette Et elle marchait pendant une heure et demie Souvent on se demandait mais qu'est-ce qu'elle fait Elle a répondu je suis libre de faire ce que je veux Parce qu'en soi marcher pour elle c'est de la danse Et moi, ça suffisait, c'est bon. Parce que moi, premier rapport, je vois quelqu'un marcher, il me dit, c'est de la danse. Pardon ? Qu'est-ce que tu me racontes ? Ce n'est pas de la danse. Je me tue à faire une chorégraphie, et tu me dis que ça, c'est de la danse. Non. Et en fait, j'ai appris ça. Et quand elle a dit ça, quand ma professeure d'histoire de la danse me l'a dit, j'ai fait, ah ouais, c'est bon, j'ai compris pourquoi elle a fait ça.

  • Speaker #1

    Oui, mais je pense que dans ces cas-là, il faut l'expliquer aux gens aussi.

  • Speaker #0

    Ah oui ? C'est ça. Si t'as pas de public éduqué,

  • Speaker #1

    il va pas comprendre. Et je pense vraiment que c'est en allant voir plein de choses différentes qu'on met aussi en bagage toutes ces choses-là dans notre cerveau. Et qu'après, on va pouvoir garder un tout petit truc qu'on a vu dans un détail d'un spectacle, dans une chorégraphie de quelque chose, dans un film et en refaire quelque chose. Oui, complètement. Et c'est pour ça que je suis complètement convaincue que la créativité se nourrit de la créativité des autres.

  • Speaker #0

    Oui. De toute façon, c'est l'art en général. C'est ce qui fait la force de l'art. en général, de l'art ou de notre personnalité aussi c'est le monde tout simplement c'est l'art du monde super intéressant je suis ravie qu'on ait eu cette discussion ensemble c'est très intéressant,

  • Speaker #1

    on a parlé de plein plein plein plein de choses j'espère que les gens ont réussi à nous suivre dans notre développement vers quoi est-ce que tu vas ? c'est quoi tes prochains projets ?

  • Speaker #0

    Mes prochains projets, déjà, c'est de faire la deuxième année de formation où je suis à Toulouse. Toujours continuer à avoir un chemin de pensée qui va s'ouvrir. Ça, c'est super important. Et ensuite, où je vais, je vais essayer de tenter des auditions pour certaines compagnies parce que je pense que je me sens assez prêt corporellement pour tenter des choses. Je ne dis pas que ça va être compliqué, mais on va essayer de faire tout pour rentrer dans ce... rentrer dans une compagnie et réussir à réaliser mon rêve, tout simplement. Et en attendant, cette année, c'est continuer aussi la petite compagnie que j'ai à côté, qui est en associatif. C'est ce qui est tout à l'heure. L'association, c'est une association qui lutte pour les enfants qui n'ont pas forcément accès à la culture. Par exemple, il va y avoir des cours de danse gratuits pour des enfants, etc. Des cours d'art, des cours... Enfant. Énormément de choses, tout ce qui touche à la culture en général. des cours de basket, des cours de foot, des gens passent, qui est super intéressant. Et continuer toujours cette compagnie pour créer d'autres projets, pour me former à côté encore en plus, personnellement, pas forcément avoir quelqu'un, un professeur de danse qui te dit, voilà, il faut faire ça, ça, ci, il faut penser à ça, ça, ci, me découvrir, faire mon propre chemin aussi, avec d'autres danseurs. Et voilà, on va voir jusqu'à où ça nous emmène, mais en tout cas, je suis très content d'être en arrivée là déjà où j'en suis, et j'espère continuer de plus en plus en fait.

  • Speaker #1

    Eh bien, génial, écoute. Où est-ce qu'on peut te retrouver sur les réseaux sociaux, dans la vraie vie ? J'ai compris que tu étais entre la Bretagne et Toulouse.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, c'est ça. C'est-à-dire que je suis plus en Bretagne, mais là, je me suis fait Toulouse. Mais là, on peut se retrouver, c'est sur, forcément, Instagram. C'est là où je poste le plus de choses au niveau de danse. Il y a un clip qui va arriver dans pas longtemps, en plus. Je fais ma petite promo, comme ça. Combien ? Avec la compagnie justement On a créé une chorégraphie La chorégraphie que je parlais justement tout à l'heure Sur un peu Côté séduction tout ça Qui va sortir bientôt Alors j'en ai pas de date mais ça sera vers septembre Je vais le sortir sur Insta Il va sortir sur Youtube aussi La compagnie ça s'appelle InMovement Donc on peut retrouver InMovement sur les réseaux sociaux Sur Facebook, Insta Et moi c'était tout simplement Kylian du ML Alors Kylian avec un A Y et pas avec un Y. Tout simplement.

  • Speaker #1

    Écoute, trop bien. Moi, je propose que je leur mette tout ça dans la description. Comme ça, ils vont tout cliquer pour aller voir peut-être les prochaines représentations, les prochains ateliers où je ne sais pas ce qu'ils vont se passer autour de l'association dans laquelle tu es. Ce clip, on va tout leur mettre en dessous. Les inviter à cliquer sur le petit cœur, le petit like, le petit partage parce que ça, c'est toujours super sympa pour l'algorithme. et puis peut-être qu'un jour Kylian cette interview sera ta première passage télé ton premier podcast ce serait fou ça je ne sais pas je pense au JO il va y avoir la cérémonie d'ouverture le Bright Dance qui est le 9 et le 10 août à 16h donc là la cérémonie d'ouverture les Jeux Olympiques de 2024 sont en cours on a les Jeux Olympiques de 2030 peut-être Peut-être qu'il se passera des trucs d'ici là.

  • Speaker #0

    J'ai très hâte.

  • Speaker #1

    J'ai très hâte de voir ce qui va se passer pour toi.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et de voir comment est-ce que tu vas faire rayonner la danse. En tout cas, je suis ravie d'avoir discuté avec toi et d'avoir ouvert ce sujet.

  • Speaker #0

    Moi aussi, c'était très intéressant.

  • Speaker #1

    J'ai du compte pour la danse. Très intéressant. Et puis, écoute, j'attends de voir les commentaires que vont nous mettre les gens, ceux qui te connaissent, qui vont te retrouver peut-être dans ce podcast.

  • Speaker #0

    et puis ceux qui te découvrent et qui ont hâte d'en savoir plus sur toi merci à toi merci à toi d'avoir fait cette opportunité qui était chouette qui est la première fois pour moi et c'est très intéressant c'est vraiment très très cool les podcasts je comprends ta passion aussi donc voilà

  • Speaker #1

    Merci beaucoup et puis à très bientôt à tous. Merci,

  • Speaker #0

    au revoir.

  • Speaker #1

    Au revoir. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode. On se retrouve dans 15 jours. Si cet épisode t'a plu, je serais ravie de lire ton commentaire et de voir ton like. Toi aussi, tu peux faire rayonner les soft skills en partageant cet épisode. Et pour continuer à les explorer, tu peux t'abonner à cette chaîne ou me retrouver sur tous mes réseaux sociaux. sous le nom Morgane Ansperger ou Morgane Facilitation. Je te souhaite une très belle journée. À très vite !

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