Speaker #0Bienvenue sur « Fais un effort » , les chroniques du TSA. Ce podcast, au titre légèrement taquin et provocateur, tellement les personnes autistes en ont marre qu'on leur dise de faire un effort. Ce podcast est né en février 2024, donc récemment. Il sort tous les premiers et troisièmes samedis du mois. Il s'agit de décoder un monde pour l'autre, d'avoir des clés de compréhension du TSA et des codes sociaux pour les non-TSA aussi. Un petit peu de psychoéducation, mutuelle en fait, pour, si on y arrive, diminuer la violence des situations et du quotidien. Cette chronique, c'est la seconde d'une série de trois sur le thème « Arrêtez de se faire bouffer quand on est autiste » . Si vous ne l'avez pas encore fait, je vous recommande de commencer par le premier épisode, le lien est en description. Aujourd'hui, on va essayer de comprendre pourquoi certains deviennent des personnes abusives, Si les autistes peuvent être... narcissique aussi ? Ou être confondu avec une personne négocentrique ? Et comment repérer les personnes ou les situations toxiques ? Donc voici les 5 chapitres dont on vient parler. Ça vient d'où cette façon d'être ? Être parent et fabriquer sa majesté Narcisse premier et le suprême ? Qui sont ceux qui nous bouffent ? Est-ce que les autistes sont narcissiques ? Et comment repérer une personne ou une situation toxique ? La semaine prochaine, oui je sais ! Les chroniques, je viens de vous le dire, sortent avec 15 jours d'intervalle, mais sur ce thème, il y a un bonus. On fait un par semaine. Donc la semaine prochaine, c'est quoi une relation saine ? Se faire respecter. Pourquoi être autiste peut être un avantage pour ne pas se faire bouffer ? Quelle est la botte secrète ? Est-ce que c'est de ma faute si je me fais bouffer ? La réaction de celui qui vous bouffe quand vous lui posez des limites ? Se protéger et avancer. Alors, ça vient d'où, cette façon d'être ? Il semblerait qu'il y ait une source en partie génétique, du moins qui peut être génétique, mais aussi des causes environnementales. Quand on parle d'environnement, on va parler du contexte familial, des traumas, et aussi de la société dans laquelle on vit. Il semblerait que la génération Z, actuellement, soit bien « narcissisée » . En fait, une société qui méprise l'échec. qui méprise le fait de tomber et de se relever, d'essayer encore, mais qui va porter au nu le succès, les victoires, la célébrité, la mise sous les feux des projecteurs, c'est une fabrique idéale pour faire plein de mini-narcisses. Si dans nos familles et dans nos cours d'école, on favorisait l'apprentissage plus que les résultats, et si les échecs étaient valorisés, on aurait probablement moins peur d'être nul, moins peur d'être mauvais. moins peur d'être pas valable. Et ça semble possible, puisque certaines applications de jeux, de jeux vidéo, d'apprentissage, jouent complètement là-dessus. C'est leur moteur, en fait. Pour vous garder sur leurs apps, est-ce qu'ils vous briment dès que vous échouez ? Non, pas du tout. Si vous connaissez, par exemple, Duolingo, l'application pour apprendre des langues, qui fait aussi maintenant dans les maths et dans la musique, vous verrez que vous gagnez plus de points à réviser, à reprendre vos erreurs et que précisément ça va être la répétition. Le fait de dire ah oui non mais attends là je me trompe tout le temps sur ce mot là, j'ai toujours pas intégré ce que ça veut dire celui-là. Et donc le fait de passer par l'échec c'est valoriser et c'est l'apprentissage qui est valorisé et qui vous fait donc apprendre et avancer. Alors que tout ce que vous allez passer rapidement, facilement, sans répétition. ça va être moins bien retenu et ça va aussi vous donner moins de points. Ce sont des modes d'apprentissage qui valorisent l'erreur, du moins qui ne la stigmatisent, ne la sanctionnent pas du tout. Ça vous donne des points, le fait de vous tromper. Ce qui est profondément motivant pour notre cerveau, qui au lieu de se sentir taclé ou inutile quand il échoue, il est content, il se dit c'est pas grave, et en plus j'apprends, je retiens mieux. Alors imaginez si en famille, Lorsque le petit renverse la bouteille d'eau en se servant, au lieu de l'engueuler et de lui dire « Ah, laisse-moi faire maintenant ! » , on en profitait pour passer un bon moment avec lui, pour rire, pour lui dédier du temps, pour le laisser répéter encore et encore, et puis regarder comment l'eau va s'écouler sur le sol par les interstices de la table, ou suivre le pied de la table jusqu'au sol, et faire un pari sur le nombre de serpillères à utiliser. Bon, c'est un peu illusoire, mais imaginez, au lieu de sanctionner, on en profite pour passer un bon moment. Et bien ce petit-là, au lieu de se dire « je suis parfaitement nul, je suis bien peu aimable et digne » , et aussi de rentrer dans un schéma d'évitement des situations qu'il ne maîtrise pas, donc petit à petit, ce gamin-là, il va refuser d'apprendre, il va refuser d'essayer, parce que si la scène de la bouteille se répète avec tous ses autres essais, il va... très vite intégrer et comprendre que ne pas être parfait ou être incompétent, c'est source de violence ou de rejet, même infime. Donc, au lieu de perdre confiance en lui et d'éviter toutes ces situations pour aller que ce vers quoi il est reconnu, les choses dans lesquelles il brille, où il est valorisé, ce petit-là, il va gagner en confiance et il pourra tenter d'autres découvertes, d'autres apprentissages. Il n'aura pas besoin de chercher à briller. et de chercher à être reconnu tout le temps parce qu'il aurait expérimenté que l'échec, l'erreur, ce n'est pas grave. Ça fait partie de la vie et qu'on en fait tous. Qu'on n'a pas besoin de briller ou d'être parfait pour être digne d'amour et de respect. Alors imaginons maintenant qu'à l'école, au lieu que les erreurs soient sanctionnées par les notes, elles soient valorisées. Dans le collège de mon fils, Alors, nous, ça fait quelques années qu'on ne vit plus en France, donc j'ignore, et on a fait d'autres pays aussi, donc j'ignore si dans les pays francophones, actuellement, c'est pareil, mais dans son collège, une réponse fausse sur un examen, ça déduit un dixième de point de la note. Alors qu'une réponse en blanc, ne rien mettre, ça ne déduit rien. Moi, je trouve ça hallucinant, parce que le message qu'on fait passer aux élèves, c'est qu'en gros, essayer une réponse, c'est sanctionner si la réponse est incorrecte. Alors que ne rien mettre, ne pas essayer, n'a aucune conséquence sur la note. Mais qu'est-ce qu'on leur apprend ? Surtout donc ne pas essayer, au risque de se tromper et d'avoir une sanction. Si à l'inverse, imaginons que chaque erreur était une possibilité d'avoir plus de points. Et en parlant avec mon fils, qui me dit qu'il voudrait enseigner plus tard, il m'explique, mais moi si un jour je suis prof, je prendrai une heure après chaque examen pour que les élèves puissent venir avec leur copie et qu'on parle de leurs erreurs. et qu'ils les comprennent. Et s'ils font cet effort-là, ça devrait leur ajouter des points sur leurs notes. Si c'était applicable, j'aime bien l'idée, les élèves n'auraient plus peur de l'échec, de la sanction. Et l'apprentissage ne serait plus une course pour briller et pour faire le moins de fautes possible. Si vous êtes enseignant, surtout dites-nous en commentaire comment vous faites. Je me demande si ce n'est pas pour ça que certains élèves refusent d'essayer de participer parce qu'ils se sentent de toute façon perdants et pas outillés pour cette course-là. Mais si on valorisait l'essai et aussi l'échec, est-ce que dans ce cas-là, l'erreur ne serait pas l'occasion 1. d'apprendre et de comprendre et 2. d'avoir des points en plus, étant que ce serait valorisant ? Pour en revenir au contexte de développement de ces personnalités toxiques qui peuvent nous bouffer. quand elles font partie de notre cercle, une étude dont la référence est en description aussi, nous dit qu'outre les facteurs génétiques, il y a des conditions éducatives hostiles, donc la maltraitance, la négligence émotionnelle, ainsi que la froideur émotionnelle. Les expériences relationnelles négatives, la maltraitance physique, tout ça, ça va favoriser ce trait de caractère, voire ce trouble du comportement. Certains psychologues ressentent ce type de narcissisme, ce qui nous permet de faire le distinguo entre le trait médiatique PN, le pervers narcissique, et d'autres formes moins graves qui mènent également à des relations qui sont désagréables. Alors, on parle parfois de narcissisme grandiose. Lui, c'est celui dont on parle le plus, à part le PN, c'est celui qui veut être admiré, reconnu. Il peut aussi mettre en avant, jouer sur son hypersensibilité émotionnelle pour justifier le fait d'avoir droit à des égards particuliers. « Oh là là, je suis tellement sensible, surtout ne me dis pas les choses comme ça, ne me fais pas ça parce que je vis les émotions très intensément. » Toute remarque peut être prise comme une critique et être très très mal vécue. C'est souvent une personne qui va être impulsive. Le narcissique vulnérable, lui, c'est un petit peu le loser. qui rejette toute la faute sur les autres. Il vit chez ses parents ou chez un conjoint, il n'a pas de travail ou alors il a un job qui ne lui plaît pas, mais ce n'est jamais de sa faute. C'est parce qu'on n'a pas reconnu son talent, c'est parce que personne ne lui a donné sa chance, c'est parce qu'on lui a tourné le dos, parce qu'on n'a pas assez aidé, parce qu'on a été injuste avec lui. Il n'y a pas de remise en cause chez lui, il n'y a pas d'essai pour se bouger. C'est aux autres de faire pour lui. Évidemment, ça ne marchera jamais, parce que les autres, même s'ils se bougent et qu'ils font pour lui, lui dira que ce n'est jamais assez bien, que ce n'est jamais assez, que l'emploi qu'on leur propose ne sera pas assez digne pour lui, que ça ne reconnaît pas assez tous ses nombreux talents. Et donc, il trouvera toujours le moyen de rejeter la faute sur les autres. Le troisième, il n'y a pas d'ordre, mais bon. là je l'aborde en troisième, le narcissique malveillant, c'est plutôt ce qu'en fait en psychanalyse, a priori, on appelle le pervers narcissique. Et juste une parenthèse que vous m'entendrez répéter souvent, la psychanalyse et l'autisme, ça ne fait pas du tout bon ménage. La psychologie, la clinique, la recherche, oui. La psychanalyse, c'est un autre sujet. La haute autorité de santé ne recommande pas du tout. l'appui, le soutien psychanalytique dans le cadre du TSA. Et il y a encore de gros écueils. C'est quelque chose dont on reparlera dans une chronique dédiée. Si vous voulez creuser le sujet, vous pouvez regarder le reportage de Sophie Robert qui s'appelle Le Mur. Donc je reprends sur le narcissique malveillant, autrement appelé le PN. Lui, il est carrément dangereux. C'est une graine de sociopathe. Il est à fuir complètement. Autant le narcissique grandiose est impulsif, le malveillant est calculateur. Il observe, il est très précis dans chacun de ses gestes. Il y a certains psys qui parlent même de machiavélisme. Il y a aussi le narcissique communautaire. Lui, il est motivé par la galerie. Il veut que sa communauté, ça peut être son groupe, son village, sa paroisse, son club, sa communauté virtuelle, son association. Donc il veut que sa communauté l'admire. Il sera sur le devant de la scène pour montrer à quel point il agit pour le groupe, il fait des actions sociales et humanitaires, c'est lui qui va parler aux journalistes, c'est lui qui va parler sur les réseaux, il faut que son nom apparaisse, souvent ça va être un orateur qui a du charisme, quelqu'un qui est, ça marche en général, qui est assez admiré, on dirait la vache, la chance, tu connais telle personne, quel bienfaiteur. Ah puis cette femme c'est génial tout ce qu'elle fait. Et en fait les gens qui le connaissent en privé sont souvent déstabilisés par l'image de bienfaiteur universel qu'il a à l'extérieur, celui-là, et la façon qu'il va avoir de traiter ses proches une fois la porte fermée. Il y a une grosse dissonance. En quatre sur ces sept types de narcissiques, on a le bien-pensant. Alors lui, il a des idées, des principes, des règles. Et donc, il a raison, et c'est universel. Malheur à vous si vous n'adhérez pas à son régime strict, à ses horaires rigides, si vous ne vous engagez pas dans les mêmes luttes sociales que lui, vous seriez un traître d'oser penser différemment, de rompre les codes et de faire votre vie selon vos envies, d'oser proposer un truc qui sort de son cadre. Mais tant que vous pensez comme lui, que vous mangez comme lui, selon ses horaires, que vous votez comme lui, que vous lisez les mêmes livres, qui vous conseillent d'ailleurs pour valider sa façon de voir le monde, Tant que vous suivez ces règles et que vous vous comportez selon ces règles, c'est bon, tout va bien. Ensuite, on a le narcissique négligent. Pour lui, vous n'existez que lorsqu'il a besoin de vous. Sinon, il n'y a pas d'appel, il n'y a pas de small talk, il n'y a pas de message, il ne vous fait pas de cadeau, il ne vous souhaite pas votre anniversaire, il ne vous demande pas comment vous allez. Vous avez une utilité. Donc c'est quelqu'un qui ne va pas s'engager dans la relation et qui ne va pas interagir avec vous s'il n'en a pas besoin, lui. En avant-dernier, le narcissique superficiel. Alors, lui, c'est celui des réseaux sociaux. On le connaît bien, celui-là. Il est toujours là pour se montrer, pour montrer combien sa vie est instagrammable. Il n'est pas bien méchant, pas bien intéressant non plus sur le long terme. Au quotidien, c'est quelqu'un qui ne fait pas vraiment de mal. Mais ce n'est pas quelqu'un avec qui on peut construire quelque chose. Il ne va prendre aucune responsabilité, sauf si c'est instagrammable ou tiktokable. Et puis enfin, il y a le narcissique culturel. On en a parlé en détail dans le premier épisode de cette trilogie, dans le chapitre Société narcissique. Être parent et fabriquer sa majesté, Narcisse le premier, suprême. 8 conseils pour cultiver le narcissisme chez votre enfant. Au cas où ça serait nécessaire, je précise que cette partie-là est ironique. J'espère qu'elle va vous faire rire, bien qu'elle puisse quand même un petit peu piquer. On va parler d'huit conseils, il y en a d'autres, mais déjà, en appliquant ces huit là, on va préparer un bon terrain pour de magnifiques troubles de la personnalité. Le premier conseil, aimez votre enfant sous condition. Si votre enfant est votre chouchou, qui vous rend fier, qui répond à toutes vos attentes, Que tout le monde vous... couvre de compliments à son égard, surtout montrer lui bien, à votre enfant, à quel point il est exceptionnel. Et ne le valider que, ne lui donner de l'attention, de la tendresse, que lorsqu'il répond à vos attentes. Il faut que ces résultats soient suffisamment bons pour vous, que votre enfant soit suffisamment beau et séduisant, assez intelligent, très intelligent, assez bien à sa place, bien éduqué. Alors là, oui, vous lui dites que c'est un brave gosse, vous lui montrez qu'il mérite votre attention lorsqu'il est à la hauteur. Comme ça, son cerveau d'enfant prend ça pour de l'amour et il va continuer à chercher cette attention et cette reconnaissance en étant toujours assez à la hauteur et en brillant. Deuxième recommandation pour fabriquer sa majesté Narcisse le suprême, ignorez ses émotions. Lorsqu'il est enfant, ne vous intéressez pas à ses sentiments réels, ne l'écoutez pas. Ne créez pas de lien avec lui. Son rôle à votre enfant est de vous rendre fier et de passer de bons moments avec vous, pour vous, que vous vous sentiez bien. Lui, ce qu'il ressent, ça n'importe pas. Vous n'allez quand même pas faire l'effort de vous intéresser à sa vie propre et à sa personnalité propre. Troisième recommandation, couvrez-le. Ne le laissez pas assumer les conséquences de ses actes. Il a cassé un jouet, mais il y a moyen de faire ça passer sur le compte de l'enfant de votre compagnon ? Allez-y ! Il a perdu ses Ray-Bans ? Si, si. Il y a des parents qui achètent des Ray-Bans à leur enfant d'huit ans. Il a perdu donc ses Ray-Bans ? Ben c'est pas grave, vous lui en payez une autre paire. Il mérite des Ray-Bans, c'est bon pour son image et pour la vôtre. Il ne fait rien à la maison ? Surtout faites à sa place ou faites faire aux autres à sa place. Servez-le ou faites le servir par les autres, par votre compagne ou votre compagnon et par les autres enfants de la fratrie. de l'affraterie, excusez-moi, et engueuler les autres de ne l'avoir pas fait pour lui. Il ne faudrait quand même pas qu'il se fatigue à mettre son linge au sale, lui. En quatre, jamais de conséquences à ses actes. Si les conséquences de ses actes ne sont pas masquables, si vous ne pouvez pas le couvrir comme dans le conseil numéro trois, et surtout si votre enfant vous déçoit. par une attitude ou des résultats que les autres voient et qui ne sont pas à la hauteur de vos attentes, alors humiliez-le, frappez-le lorsqu'il n'a pas été à la hauteur et que ça vous a mis la honte à vous. Corrigez-le en public pour être sûr qu'il ne recommence plus. Vous vous assurez ainsi qu'il comprenne bien qu'il n'a de valeur qu'en brillant et que tout ce qui n'est pas parfait selon vos critères est à éliminer chez lui. On a fait 4 conseils sur 8, au cas où ce serait nécessaire ou si par hasard vous prenez en cours d'écoute, je précise, c'est ironique, cette partie-là. En 5, cultiver son impunité. Casser la figure ou attaquer verbalement et psychologiquement toute personne osant poser des limites à votre enfant. Votre conjoint ou l'école le prive de sortie car il a insulté et cassé. les objets de son voisin ou de son demi-frère, il a cogné un môme dans la cour de récré, mais menacé l'école. C'est forcément dû à un défaut de vigilance. Forcément, l'autre enfant l'a provoqué. Et puis, très probablement, c'est parce que votre enfant est un HPI incompris et non reconnu. Faites un scandale auprès de l'école ou de votre conjoint qui a osé poser des règles et les appliquer sur votre enfant. Vous vous assurez ainsi que ce petit enfant-là Ils grandissent dans un sentiment de toute puissance et d'impunité. En 6, soyez incohérents et ne tenez jamais vos menaces. Dites-lui par exemple que s'il recommence à voler en classe, il va être privé de la sortie familiale à Disneyland. Mais emmenez-le quand même à Disneyland, ça serait triste qu'il perde ça. Et surtout, pour vous, ça serait insupportable que les autres enfants de la fratrie y aient droit, ceux qui n'ont pas volé, mais pas lui. En 7, humiliez les autres enfants de la fratrie devant lui, devant Narcisse Junior. Donnez à Narcisse le meilleur et assumez-le complètement parce que les autres enfants ne méritent pas ça. Vous lui apprenez donc à votre enfant à se la péter, à user de son sentiment de supériorité et à penser que c'est normal qu'il ait plus que les autres et que les autres soient humiliés et beaucoup moins. Et enfin... Dernier conseil, et pas des moindres, pour être sûr de bien cultiver Narcisse Suprême, premier du nom, enfin ce ne sera pas le premier, cédez au chantage, cédez à son chantage. Il hurle au supermarché pour avoir le paquet de bonbons, donnez-lui le paquet de bonbons. Il va se cogner la tête contre la vitre parce que vous lui refusez la dernière Xbox, achetez-lui la dernière Xbox de préférence en sortant à 10h du soir trouver un magasin ouvert. Et puis aussi des jeux nouveaux pour le consoler. Elle exige cette poupée à la mode, sinon elle menace de sauter par le balcon. Sortez, trouvez là aussi un hypermarché ouvert en plein dimanche pour trouver cette poupée-là et pas une autre. Vous vous assurez que votre enfant aille toujours plus loin dans ses exigences, ne connaisse pas de limites, ne tolère pas la frustration, l'attente, la prise en compte de la réalité, la prise en compte de l'autre et de sa réalité. Comme ça, vous vous assurez qu'il est bien compris que ses besoins sont légitimes, prioritaires, et ses besoins ne souffrent aucune attente ou adaptation pour être satisfait. Voilà, la liste n'est pas exhaustive. Chez certains enfants qui sont comme ça, l'une ou l'autre de ces choses vont lui donner le boost nécessaire pour développer un trouble antisocial. Là, je reprends la partie sérieuse, je ne suis plus du tout ironique. Chez d'autres enfants, avec des parents super, on va quand même voir se développer des difficultés de cet ordre-là. Et enfin, il y a certains enfants qui vont avoir subi toutes ces dérives affectives et éducatives et qui vont quand même, malgré tout, devenir de très belles personnes. En réalité, rien n'est écrit. Vous pouvez être des parents fantastiques et avoir un enfant qui part en live de ce côté. Et ça ne sera pas de votre faute, quoi qu'en disent les psychanalystes. Et c'est sacrément violent pour vous si, malgré tout ce que vous avez donné, la façon dont vous avez éduqué, vous vous êtes mobilisé pour votre enfant, vous avez été à son écoute, et bien si votre enfant prend ce chemin-là. Et d'autre part, vous pouvez aussi avoir souffert de toutes ces dérives éducatives et émotionnelles et devenir un adulte construit et respectueux. Donc ici, l'idée, ce n'est pas de culpabiliser, pas du tout, mais simplement de souligner que certaines dérives éducatives et émotionnelles, affectives, dans l'absurde du possible, sont vraiment à éviter pour le bien-être de tous. Alors, qui sont ces gens qui nous enquiquinent ? Il y a évidemment des différences de culture, des différences éducatives qui font que les codes sociaux ne vont pas être les mêmes d'une personne à l'autre. Et aussi le fait que si on n'apprend pas à se parler, à exprimer de façon claire et sans agressivité, à la fois ses attentes et aussi ses limites, ça peut vite devenir compliqué. Ensuite, il y a les relations de pouvoir, d'autorité, que ce soit dans la famille ou dans l'entreprise, qui rapidement peuvent ne pas être équilibrées. Celui qui a le pouvoir peut vite en abuser au lieu de s'en servir pour protéger, pour élever, pour accompagner, dans les jeux de séduction. Là aussi, on touche à des choses pas toujours très cool, parce qu'on va essayer de se faire voir sous notre meilleur jour, de masquer nos failles, un petit jeu qui peut aller loin. Entre parenthèses, il semble que chez les neurotypiques, ça soit la norme et que ça fasse partie de la séduction, de masquer ses failles et d'essayer tout le temps de se montrer sous le meilleur jour. Et quand on manque d'un cran, on croise dans les salles de classe ou dans les salles tout court des personnes qui ont souffert. ou qui ont un trouble. Notamment chez les enfants, il y a le TOP, le trouble positionnel avec provocation, qui peut évoluer à l'âge adulte, enfin qui peut évoluer négativement, mais ce n'est pas une fatalité. Avec un accompagnement de l'enfant et de la famille, de la guidance parentale, de la psychoéducation et tout ça, ça peut évoluer très positivement, voire passer seul parfois. Mais donc... Ce trouble-là peut éventuellement se dégrader en trouble de la personnalité antisociale. Il y a aussi très fréquemment le trouble narcissique qui se soigne si la personne se souhaite. Il y a encore des enfants qui naissent comme ça parce que c'est un cumul de facteurs génétiques. Et là, on n'y peut rien. On peut être les meilleurs parents du monde et avoir un enfant qui a des traits de ce type. Évidemment, parfois, l'environnement et la famille vont jouer un rôle, mais pas toujours. Donc, c'est inutile de se culpabiliser et surtout, choisissez bien vos soutiens. Là encore une fois, évitez tout ce qui touche à la psychanalyse, qui va systématiquement orienter la cause des troubles de l'enfant chez les parents, enfin surtout chez la mère. Attention, il ne s'agit pas de poser des diagnostics à tout va sur les personnes qui nous entourent. Un diagnostic, ça se pose par un professionnel de santé, et c'est la personne elle-même qui en fait la demande. Mais on a besoin de comprendre ce qui nous arrive quand on est dans une situation douloureuse, on a besoin de comprendre ce qu'on subit. Et pour ça, on va devoir identifier chez nous nos propres schémas. Et pourquoi on se retrouve à côtoyer des personnes comme ça ou à être dans ce type de situation. Mais aussi, identifier justement chez, entre guillemets, les personnes comme ça, ce que ça peut être. Non pas pour leur coller une étiquette, mais bien pour nous, pour pouvoir cesser de ruminer. Ou en tout cas, diminuer la rumination. Et avec des ressources cognitives. pour essayer de décoder ce qui nous arrive. Alors on va rester humble, on va garder à l'esprit qu'il serait très malvenu de catégoriser et de mettre dans les cases toutes les personnes qui nous entourent, mais que certaines clés de compréhension vont nous aider à avancer aujourd'hui dans l'état des connaissances qu'on a. Parmi ces clés, on va essayer de repérer Narcisse, la personne qui pense d'abord à elle et qui veut que vous en fassiez autant, donc pensez d'abord à elle. pas à vous en trois points. Cette personne-là, elle vous raconte son histoire triste et ses malheurs, ses traumas, ses difficultés. Est-ce qu'elle s'intéresse vraiment aux vôtres ? Deuxième point, elle essaye de vous faire passer en second, que vous lâchiez des choses pour lui, pour elle, pour le faire passer en priorité. Est-ce que cette personne fait pareil avec vous ? Est-ce qu'elle accepte vos besoins, vos demandes ? Est-ce qu'elle est capable de s'y adapter ? Est-ce qu'elle va chercher l'équilibre avec vous ? Et en 3, cette personne, elle va refuser qu'on lui dise non, qu'on lui pose des limites ou qu'on lui pose des conditions. Elle va s'énerver ou devenir méchante et chercher à culpabiliser ou faire du chantage affectif en disant du style, t'es pas une bonne personne quand tu poses tes limites ou pourquoi tu me fais ça, comment tu oses exiger ça. Et cette personne fera tout pour rester le centre. de notre attention, en jouant sur nos valeurs, nos sentiments et notre droiture. Comment est-ce qu'on peut différencier une personne qui est dans l'abus face à nous d'une personne qui va mal et qui a besoin d'aide ? Alors si on reprend les trois points dont on vient de parler, en un, il me semble que la personne qui va mal, mais qui n'est pas abusive, elle va nous laisser aussi un petit peu de place pour exister. Pas forcément au moment où elle est dans le fond du trou, où elle a besoin de nous, mais dès qu'elle pourra, elle sera aussi là pour nous. Elle aura aussi envie de s'intéresser à nous et de nous écouter et de nous soutenir. Et puis si on reprend le point 2, la personne qui essaye toujours, dans l'abus, elle essaye toujours de nous faire passer en second, celle qui est dans le fond du trou et qui a besoin d'aide, mais qui n'est pas abusive, qui n'est pas narcissique, le plus souvent, elle a honte. de demander de l'aide. C'est très dur pour elle. Et en général, elle va considérer que ce n'est pas du tout un dû, que vous l'aidiez bien au contraire, et elle va être reconnaissante. Elle aura besoin de pouvoir faire quelque chose pour vous, pour vous remercier, pour vous montrer que vous comptez pour elle, et aussi pour sentir qu'elle-même, elle peut vous apporter quelque chose, elle peut vous être utile. Et sur le troisième point, donc le refus du non. de la personne abusive, le refus de notre nom, de nos limites, eh bien la personne qui est en difficulté, qui va mal, qui est au fond du trou et qui nous demande de l'aide de façon authentique, cette personne, quand on lui pose nos limites, quand on lui dit non, écoute là je suis désolée, je ne peux pas à tel jour ou je ne peux pas jusqu'à telle heure, mais si je viens juste une heure, est-ce que ça te va déjà ? Cette personne, elle respecte les limites. Elle ne va pas nous les reprocher, voire... Elle va vous admirer de savoir poser les limites, d'exposer votre besoin, vous attend d'être assertive. Et maintenant, si on reprend ces trois points-là avec les exemples précédents que je vous ai donnés dans le premier épisode. Vous vous souvenez de Chantal, son enfance et son chat. De JB de la compta, qu'il faut applaudir dès qu'il a fait 2% de ce qu'il lui est demandé. De Daniel, le petit chef qui aboie sur tout et tous pour montrer qu'il est fort et ne se laisse pas faire, lui. Et de Paresse. par essa et patricia qui vont user de chantage affectif culpabilisation manipulation pas si bienveillante pour vous faire faire à vous ce qu'ils ont la flemme de faire alors chantal son histoire triste c'est son enfance et son chat qu'elle vous raconte avec moult détails qui vous touche car elle vous a observé chantal et elle sait sur quelle corde jouer et elle a suscité votre attention et votre empathie 1 à 0 pour chantal si vous renoncez À votre après-midi de repos pour elle, elle a gagné la seconde partie et elle est en position de force 2 à 0. Et si vous lui dites non, ou que vous posez vos conditions, et qu'elle vous fait une telle scène que finalement vous cédez, c'est un chaos par 3 à 0 pour Chantal. JB, son histoire triste, ça pourrait être son hypersensibilité, qu'il fait exploser ou imploser si on ose lui dire que, bon ok, un tableau Excel... on ne va pas sabrer le champagne pour ça non plus. L'affront est tel qu'il va vous le faire payer très cher. Là aussi avec moult détails, surtout le rejet qu'il a subi et combien c'était dégueulasse de le traiter comme ça. 1-0, bravo JB. Si du coup, pour rejoindre la foule de ses supporters et pour dire sur le groupe Teams de l'entreprise bravo JB, merci d'avoir fait ça, il marque un point de plus, vous vous êtes effacé. Et vous n'avez pas mis en avant vos 231 tableaux par légitime, j'ai envie de dire, peur des représailles. Parce qu'un JB vexé, c'est un JB qui peut aller très loin. Et puis bon, vous, vous vous en fichez, vous n'êtes pas là pour les lauriers, mais pour faire votre job. Bravo JB, 2 à 0. Et en 3, si vous lui dites non. ou que vous vous imposez face à lui en réunion pour mettre sur le tapis votre travail, vous allez marquer un très gros point et vous allez diminuer son avantage. Mais préparez-vous, parce que JB, il ne va pas aimer ça. On continue avec Daniel. Son histoire triste, c'est aussi les coups de la vie, et puis il a décidé de plus laisser faire. Et ça, quand il le dit, ça explique son comportement, ça attise la sympathie. C'est beau cette reprise en main de Daniel, vu toutes les claques qu'il a prises. Ah les sympathies, empathie carrément. 1-0 pour Daniel. Du coup Daniel il peut continuer à aboyer. Vous, vous passez après. Votre histoire est forcément moins triste que la sienne, vous avez forcément pris moins de claques que lui, donc vous avez moins d'intérêt, moins de valeur. Et du coup c'est légitime que, de par ses blessures et sa vie pas mal chahutée, ce soit devenu une grande gueule qui vous aboie dessus. 2-0 pour Daniel. Par contre, coup de théâtre, lorsque vous recadrez Daniel en disant maintenant ça suffit, tu arrêtes de m'aboyer dessus, ou alors on passe aux mains, une bonne fois pour toutes pour régler ça, bon, en général, c'est vous qui marquez l'égalité. Et vous allez pouvoir être en relation normale avec Daniel, au passage, en ayant récolté le respect des autres personnes de l'équipe. Et on termine avec Paressa et Patrice. Leurs histoires tristes à ces deux-là, ça peut être plein de choses. C'est souvent basé sur une partie... de vrai pour la crédibilité et puis c'est beaucoup plus simple pour s'en souvenir comme ça ils n'ont pas besoin de se souvenir des mensonges mais c'est extrapoler c'est enjoliver c'est empirer pour attirer plus d'empathie 1-0 si vous cédez à leurs histoires et une fois de plus vous les dépanne et où vous faites à leur place il marque plusieurs points d'un coup et il gagne un gros avantage sur la partie et en trois si vous testez de leur dire non et de fixer vos limites que vous arrivez à vous y tenir malgré leurs techniques pour vous faire changer d'avis, là vous reprenez du terrain. Alors, à ce stade, je lâche un truc. Au fait, si c'était nous les narcissiques, oups, c'était peut-être un petit peu inattendu, mais avant de prêter à l'autre des intentions, ça vaut toujours la peine de pratiquer son autocritique, de faire un petit peu de métacognition. Vous avez par exemple Raph d'Intensément Podcast qui a creusé le sujet. C'est très intéressant, je vous mets en description les liens vers les épisodes concernés. On y apprend notamment que les personnes qui se décrivent comme hypersensibles ou hyper-empathiques sont souvent des narcissiques qui s'ignorent, qui se servent de ces étiquettes pour obtenir des autres, qui leur accordent toute l'attention. qu'ils veulent et qu'ils usent de tous les égards envers eux. Je nous laisse réfléchir à ça. Et on finit ce chapitre par une bonne nouvelle. D'abord, rien n'est figé dans ce domaine, on peut tout à fait évoluer. Et ensuite, se demander si on n'aurait pas, nous aussi parfois, quelques traits narcissiques, c'est plutôt sain. Et Narcisse Suprême le premier, lui, cette question, ça ne l'effleure même pas. Et du coup... Est-ce que les autistes sont narcissiques ? Alors, tout à l'heure je vous ai rapidement décrit 7 types de personnalités avec des traits égocentrés et problématiques dans la relation. Si vous écoutez ce podcast, c'est peut-être parce que vous êtes en difficulté dans une ou plusieurs de vos relations, ou alors c'est parce que vous appréciez mon travail, merci beaucoup, que vous voulez le partager ou en tirer des enseignements, vous pouvez très volontiers le partager, à des fins non lucratives et en citant la source, merci. par avance et pour le reste, je suis à votre disposition. Donc je reprends, si vous êtes autiste, et en écoutant ma description de ces 7 types, il est possible que vous soyez retrouvés dans l'un ou l'autre, ou qu'on vous ait déjà fait des reproches qui font penser à ça. Donc à ce stade, c'est peut-être une claque. Et c'est ça. Parce que quand on se demande si parfois on ne serait pas nous-mêmes la personne qui peut être abusive, alors on peut avancer. Je l'ai dit à l'instant, mais oui, les personnes malveillantes qui sont toxiques, qui sont dans l'abus, elles ne se posent pas ce genre de questions sur elles-mêmes et elles ne cherchent pas à se comprendre et à évoluer. Donc sans faire ni de l'angélisme, ni des conclusions binaires, sans prétendre que tous les autistes sont honnêtes et généreux et naïfs, ou qu'au contraire, tous les autistes n'ont pas d'empathie et sont manipulateurs, comment est-ce qu'on peut nuancer et essayer de décoder les choses ? D'abord, à propos de l'empathie, si vous ne l'avez pas déjà fait, vous pouvez écouter ma chronique dédiée à ce sujet. Ensuite, on va rappeler que le trouble du narcissisme, c'est un trouble du comportement qui est dans le DSM-5 et aussi qu'on ne va pas jouer au psy en ligne et qu'on ne va pas commencer à étiqueter notre entourage ou poser des diagnostics à la va-vite. Ce n'est pas notre job. Mais comprendre ce qui se joue dans nos relations et comprendre ce qui se joue en nous, c'est super important. Donc là, il s'agit de poser un regard honnête sur nous-mêmes et d'avoir aussi des clés sur ce qui se joue avec notre entourage pour essayer petit à petit de rendre les choses plus saines et agréables, de comprendre le regard qui peut être posé sur les personnes autistes parfois et pour nous écarter des situations qui ne nous rendent pas très heureux. Ceci ayant été posé, revoyons dans le détail les sept types de personnalités. problématique dont on a parlé tout à l'heure, et en quoi ça peut être à tort ou à raison. Des traits d'autisme aussi. Et là encore, bonne nouvelle, ça se travaille, vous pouvez avancer. Le narcissique grandiose. La version TSA, ça pourrait être l'arrogant. Mais est-ce que cette arrogance chez le TSA, c'est un mécanisme de défense comme décrit, ou d'adaptation d'ailleurs, comme décrit par Tony Atwood dans son livre Le syndrome d'Asperger ? Ou est-ce que cette personne se considère réellement comme supérieure aux autres, et qu'à ce titre, on doit lui faire ses quatre volontés et sortir la fanfare pour crier sa magnificence sur les toits. Le narcissique vulnérable, celui qui est en galère, on se retrouve aussi en lui, parce que la santé c'est un tout, le corps, l'esprit, mais aussi les conditions de vie, le milieu socio-économique, donc la personne autiste qui galère à trouver ou à maintenir un emploi, qui du coup est en galère économique, elle peut se retrouver dans cette description. Je dirais que la nuance, c'est que le narcissique vulnérable, il rend les autres responsables de son état. Et il considère que c'est aux autres de faire pour lui. L'autiste, souvent, il se rend responsable lui-même, parfois bien trop, sans réaliser à quel point la société est stigmatisante et injuste. À ce propos, je rentre beaucoup plus dans le détail là-dessus sur l'épisode Injonction au bonheur. Le narcissique malveillant, là, clairement, on ne peut pas mélanger. On est sur des profils différents, donc il n'y a pas photo. Et si jamais un autiste peut devenir un pervers narcissique ou un sociopathe, malveillant, calculateur, le principal problème de la société et de l'entourage ou des victimes de cette personne, ça ne va pas être l'autisme, mais bien la malveillance dont il va falloir à tout prix se protéger. Le narcissique communautaire, celui qui veut être admiré et reconnu par son groupe, mais qui ne fait pas d'efforts en privé, on pourrait faire le parallèle avec l'autiste qui masque beaucoup à l'extérieur, qui se suradapte, qui joue le rôle attendu. pour être bien accepté, pour passer inaperçu et qui du coup décompense à la maison et qui n'est plus en capacité de faire des efforts à la maison, de masquer. Il va se lâcher complètement et il peut apparaître très auto-centré et très contrôlant dans la sphère familiale. Le bien-pensant, celui qui veut que tout le monde agisse selon ses règles et respecte ses normes, là aussi, on pourrait faire un parallèle avec le besoin de contrôle de l'autisme, de l'autiste pardon, besoin de contrôle d'ailleurs qui est une réponse à son anxiété. Et cette personne va avoir tendance à piloter les autres, à exiger qu'il fasse selon ce qu'il veut lui. Je rentre beaucoup plus en détail sur l'hyper-contrôle comme réponse à l'anxiété dans l'épisode sur la fatigue autistique. Le narcissique négligent, qui semble vous accorder de l'attention ou de l'intérêt uniquement lorsqu'il a besoin de vous, ou qu'il y voit son intérêt justement, et ben oui, là encore, on pourrait faire le parallèle avec certains autistes qui sont si factuels, si littéraux, qui ne pensent pas à vous demander comment vous allez depuis le temps, mais qui directement en viennent au but, à leur demande, lorsqu'ils vous contactent, qui pensent que si vous avez quelque chose à leur dire, du type « j'ai perdu mon emploi, je suis en pleine dépression » , ben vous le ferez. et que si vous le faites pas, c'est que tout va bien. Le narcissique superficiel, celui des réseaux sociaux qui va passer son temps à instagrammer sa vie, du verbe instagrammer, si si, non je plaisante. Personnellement, je vois mal le parallèle, pour le coup, je connais pas vraiment d'autistes qui font ça. Et enfin, le narcissique culturel, alors oui, c'est possible aussi de le retrouver chez les autistes, parce que la personne autiste qui souhaite apprendre les codes sociaux du groupe, et en particulier ceux qui naturellement imitent pour se fondre dans la masse, ils vont avoir tendance à copier cette façon d'être. Comment on fait la part des choses ? Est-ce que je suis autiste ou narcissique ? Est-ce que mon conjoint ou mon collègue est autiste ou narcissique ? Encore une fois, pour soi-même, le fait de s'interroger, c'est sain. Et on a tous des traits de personnalité qui sont divers, variés, qui peuvent s'affirmer plus ou moins, et selon le contexte, et selon l'âge et notre expérience de vie, on peut avoir un diagnostic d'autisme et des traits narcissiques. Et la bonne nouvelle, c'est que si le TSA est un trouble du neurodéveloppement, et c'est comme ça, et ça ne change pas, en revanche, le narcissisme, l'égoïsme, les comportements abusifs avec les autres, tout ça, ce n'est pas définitif, et ça se travaille. Une autre question. clé de lecture quand on est autiste, et pas des moindres, c'est aussi de réaliser comment on peut être perçu par nos collègues, par nos voisins, par nos psys, par certains psys. Et c'est raide si on réalise que certains traits de caractère et expressions de comportement qui sont en réalité propres à l'autisme sont mal identifiés par l'extérieur, qui va coller des étiquettes à la va-vite. En réalisant ça, certains vont souhaiter travailler plus leurs habiletés sociales, cette fameuse. plus la forme que le fond se fluidifie en social, pour être perçue de façon plus juste. D'autres vont réagir en préférant s'éloigner des personnes qui les ont mal comprises ou qui les ont mal étiquetées, ou étiquetées tout simplement. Chacun va faire comme il peut, en fonction de sa situation. C'est quand même plus facile de laisser tomber la conversation avec la maman de Jean-Kévin le samedi à l'escrime, plutôt que d'arrêter de parler à son collègue avec qui on partage le même bureau. Et chacun va faire en fonction de la situation et aussi du moment qu'il vit, de l'énergie qu'il a à consacrer aux codes sociaux et aux adaptations, ou justement pas. Et alors si c'est mon conjoint, ou mon collègue, ou mon papa, ou le voisin, où je me demande s'il est plutôt de quel côté penche la balance, on va éviter encore une fois de lui coller des étiquettes à la va-vite, mais on va avancer avec prudence pour essayer de comprendre. et ne pas se faire avoir, si c'est possible. Et pour finir sur ce sujet, je voudrais rappeler Tony Atwood, encore une fois, qui dit en substance que l'enfant autiste qui se voit ou qui se sait être incompétent dans ses relations sociales, il va surinvestir ses capacités intellectuelles et avoir besoin d'être brillant et que ça se sache. Si on élargit cette idée, l'adulte autiste qui se trouve nul socialement, mais par exemple qui a un enfant qui réussit, dans un sport, dans une activité, intellectuellement, il peut surinvestir cet enfant parce que c'est valorisant pour lui, sans se rendre compte qu'il met de côté d'autres belles relations, qu'il investit toute son énergie sur l'enfant et ses compétences. Celui, cet adulte autiste qui a des difficultés avec ses enfants, lui, mais qui a de grandes compétences dans un domaine pointu, il va peut-être surinvestir ce domaine, briller, avoir besoin que ça se sache, que ce soit reconnu. quitte à en devenir pénible pour son entourage. C'est humain et ça s'applique à beaucoup de domaines. Donc le comprendre quand il s'agit de l'autre, ça va permettre de le regarder moins durement. Et quand il s'agit de nous, ça devrait aussi nous permettre de nous juger moins durement. Une autre réalité, c'est que beaucoup de personnes TSA sont en difficulté dans plusieurs domaines de leur vie. Et là où ils réussissent, voire où ils dépassent les autres, ça va leur permettre de compenser. Et dans ce cas, oui, ça peut sembler renforcer des traits narcissiques ou devenir lourd pour l'entourage. Pour sortir de ce cercle vicieux, si vous êtes le proche de cette personne autiste, vous pouvez commencer par ne pas le juger, ne pas le critiquer dans ses difficultés, dans ses échecs, parce que plus le sentiment d'incompétence ou de décalage est grand, plus la personne aura besoin de surinvestir le ou les domaines dans lesquels ils se sont compétents. Faites-lui expérimenter régulièrement au quotidien qu'il a le droit d'avoir des failles, des défauts, voir que c'est mignon, que c'est touchant. que c'est pas grave qu'il a pas être parfait qui fait parfois des erreurs et c'est ok parce qu'il est humain et que tout le monde en fait vous qui êtes son proche le premier et montrer lui ses qualités toutes les belles choses qu'il a et si vous êtes vous cette personne autiste soyez doux avec vous même vous êtes tellement exigeant et dur et critique envers vous ne vous en voulez pas arrêter d'être aussi aussi dur avec vous Acceptez vos failles, on en a tous. Vous êtes composé de tellement de facettes et le tout fait un ensemble unique qui a toute sa place dans ce puzzle qu'est la vie. Mais si vous reniez ou vous masquez une partie de ce dont vous avez honte ou que vous n'acceptez pas et que vous allez surgonfler la partie dont vous êtes fier, ça sera beaucoup plus dur pour vous de trouver votre place parce que la pièce que vous êtes est un peu déformée. Avant de terminer, et sur cette question, donc, est-ce que les autistes sont narcissiques ? Il faut aussi parler, notamment chez les enfants, du top, le trouble oppositionnel avec provocation. Certains psychanalystes, je vous ai dit tout à l'heure, psychanalyse et autisme, ça fait pas bon ménage. Donc certains parlent d'enfants tyranniques ou d'enfants manipulateurs. Alors les parents, après des années de galères, de souffrances, de violences, c'est des enfants qui peuvent être très très réactifs après des années de culpabilisation vers les parents parfois découvrent que leur enfant était autiste et souffrait physiquement et mentalement il peut y avoir aussi des gènes physiques qui fait que l'enfant réagit extrêmement violemment et que cet enfant n'arrivait pas à exprimer autrement son mal-être que par le fait d'imposer ce dont il avait besoin de faire des crises les comportements défis ou avec provocation ça peut être un Un vrai signe de détresse de l'autisme, de l'autiste, et pas du tout le signe d'un enfant mal éduqué ou qui va devenir pervers. Et le mélange autisme avec les difficultés sensorielles que ça comporte, les rigidités mentales de l'autisme, les difficultés de communication sociale, d'adaptation, si en plus on y ajoute un TDA par exemple, dont un des principaux traits c'est l'impulsivité, tout ça, ça peut être diagnostiqué à tort. comme notamment un TOP, ce trouble oppositionnel avec provocation, ou un syndrome d'évitement pathologique. Pour résumer et pour reprendre les idées de ce chapitre, je dirais trois choses. Que certaines personnes avec un TSA peuvent être à tort prises pour des personnes avec un trouble du narcissisme ou des prémices de troubles de la personnalité antisociale avec un TOP, parce que certains comportements autistiques sont à tort. associés à ces troubles. Ensuite que certaines personnes qualifiées de narcissiques ou abusives ou maltraitantes ont des troubles autistiques et que tout ça peut cohabiter chez la même personne. A ce titre c'est très important de ne pas poser d'étiquette et ne pas juger trop vite y compris quand on est professionnel. A noter au passage que certains psychologues ont une expertise dans le domaine de ces troubles du narcissisme, par exemple, que ce soit des troubles simples ou avec une gravité qui va conduire la personne à être un pervers narcissique. Et certains de ces psychologues connaissent très très mal l'autisme. Ensuite, l'autre chose qui me paraît importante, c'est de rester humble. Car tout le monde, y compris moi, se trompe. juge trop vite, n'a pas toutes les infos, pense bien faire à un moment donné et réalise qu'il a dit des bêtises ou qu'il a jugé trop vite ou analysé trop vite, ça nous arrive à tous. Donc si on en est conscient, quand on se trompe, on peut le reconnaître, on s'excuse et on reprend la bonne direction. Et enfin, au final, nommer, mettre une étiquette ou poser un diagnostic, c'est important pour comprendre, mais ce n'est pas l'essentiel, à mon avis. L'essentiel, c'est que les gens aillent bien, dans la mesure du possible. Donc, ça va être l'équilibre et la paix qui doit être notre objectif. Poser une étiquette, c'est moins important que les outils, les aménagements et les clés de compréhension qui vont permettre d'apaiser une personne ou une situation. Voilà, est-ce que les autistes sont des narcissiques ? Peut-être que oui. Peut-être que non. Ne pas juger. Rester humble et reconnaître qu'on s'est trompé. Et viser le mieux-être plutôt que l'étiquette. J'en suis à 50 minutes d'enregistrement et on n'a pas encore fait le dernier chapitre. Comme tout ça s'est structuré et que je vous ai annoncé les chapitres et tout ça, je vais quand même continuer. Mon dossier, mon travail initial, en fait, mes notes font 46 pages. Le sujet est vaste et allez, si vous êtes toujours là, c'est que le sujet vous intéresse et j'espère que ça va vous apporter quelques pistes. Et faites-moi signe aussi, si ça vous aide, ça fait plaisir. Alors donc le dernier chapitre, justement comment ne pas se faire bouffer, comment repérer une personne ou une situation toxique. Alors je me base sur mon expérience de terrain. Il n'y a pas de fiabilité garantie, la liste n'est pas exhaustive, vous prenez là-dedans ce qui vous va bien. La liste n'est pas exhaustive, voici à mon sens quelques indices. Alors d'abord, ayons bien à l'esprit que la personne qui abuse, dans l'immense majorité des cas, ne voudra pas passer pour le méchant ou pour celui qui abuse. Justement, fera tout pour passer pour le gentil, l'abusé, la victime. Ensuite, avoir des animaux et bien les traiter. Pour moi, ça va être un signe qui va différencier l'autiste ou la personne qui peut être en souffrance de la personne malveillante. Parce que la personne malveillante ou égocentrée, elle ne va pas se dédier à accompagner son animal aux urgences, à prendre soin de lui au dépend de son sommeil, de son temps. Ça peut être aussi la personne qui pousse votre chien, qui dégage votre chat parce que ça l'incommode. Une personne très autocentrée, elle peut avoir des animaux et sembler bien s'en occuper. mais quand on y regarde de plus près, on va voir que les animaux sont souvent, dans ces cas-là, utilisés comme faire-valoir. Personnellement, parmi les personnes particulièrement désagréables, on va dire, que je connais, quasiment aucune n'a d'animaux. Et quand c'est le cas, ce sont des animaux qui ne sont pas bien traités ou alors qui ne sont pas traités pour lui-même, pour l'animal, mais qui sont traités comme un objet et un faire-valoir. Parfois aussi, la personne s'en sert pour humilier l'autre. Du style l'animal de compagnie reçoit plus d'attention et de respect que l'autre, que le conjoint. Lors d'une séparation, la personne, dans ce cas, s'il y a des animaux, elle va prendre l'animal ou les animaux, non pas parce qu'elle les aime, mais parce que c'est un moyen de vous faire du mal ou de vous contrôler. Un autre signe, ça va être que la personne raconte son histoire triste sans vraiment s'intéresser à la vôtre, et ensuite donc vous demande de faire quelque chose pour vous. de lui donner quelque chose. C'est une technique pour obtenir votre attention, votre empathie. On en a parlé pour obtenir que vous donniez ce que la personne est venue chercher auprès de vous. Aussi, il ne supporte pas que vous lui disiez non. Et il va chercher à vous culpabiliser, à vous reprocher votre non en jouant sur vos propres valeurs ou en déformant légèrement vos paroles. Une personne qui vous respecte accepte votre non, vos limites et vos conditions. Ça va être quelqu'un qui peut vous faire du chantage affectif. Si tu m'aimais, tu ferais ça pour moi. Ou je ne peux pas croire que tu me ferais du mal comme ça. Tout ça pour vous rendre responsable de son bonheur ou de sa détresse. C'est aussi quelqu'un qui peut vous faire douter de vous. Un petit peu de remise en question, c'est pas mal. Mais si la personne vous fait tout le temps vous remettre en question, tout le temps douter, c'est pas bon signe. En sa présence... vous n'êtes pas bien, vous cogitez, vous ruminez, vous dormez mal, ou alors vous êtes épuisé après l'avoir rencontré. Ça, ça peut arriver lors d'une crise autistique, un shutdown. Mais avec le temps, il va falloir essayer de différencier ce qui est lié à la surcharge mentale, cognitive, aussi et sensorielle, ou ce qui est provoqué par la personne, par son attitude, par ses injonctions contradictoires. Ça peut être quelqu'un qui va déformer la réalité. qui va nier des faits dont vous vous souvenez clairement, et qui va en déformer d'autres, qui va vous faire commencer à douter de vous. C'est une façon de prendre le contrôle sur vous. Ou alors, dans cette nouvelle relation de travail, ou dans cette relation amicale, ou de couple, cette personne, elle est géniale. Elle coche toutes les cases, elle correspond à toutes vos attentes, elle vous rend heureux, vous fait super bien son job. En plus, en vous valorisant, en vous disant combien il ou elle a de la chance et est heureux d'être avec vous, de travailler avec vous, vous êtes une si belle personne. Attention, prudence, quand c'est trop beau pour être vrai, c'est trop beau pour être vrai. On a tous des limites, on a tous des défauts, des failles, il n'y a aucune relation qui est parfaitement lisse ou qui peut parfaitement nous combler dans tous les points. Donc si vraiment c'est trop génial, c'est pas forcément bon signe, et ça, ça s'évalue avec le temps, mais il faut rester prudent. C'est quelqu'un aussi qui peut dénigrer votre entourage. Ou vous faire douter de façon assez subtile, vous expliquer que non, non, vos enfants, ils n'ont pas du tout des troubles du redeveloppement. Ils sont capricieux, vos gosses, ils vous manipulent. Ils vous disent aussi que vous ne devriez pas faire confiance à votre amie Marlène parce qu'elle est jalouse, que vos parents critiquent votre nouvelle relation, qu'ils ne collent pas aux attentes sociales qu'ils ont pour vous. ces parents abusifs, ils essaient de vous éloigner parce que votre nouveau crush, ça ne va pas pour eux. Quand c'est quelqu'un qui tente de vous couper de vos relations, c'est rarement sain. Et puis, même si vous vous plantez complètement, vous êtes libre de vos choix, de vos expériences, et c'est à vous de les faire et de prendre des décisions. Donc une personne qui vous respecte le sait et l'accepte, même si elle en souffre. Et elle sera présente à vos côtés lorsque vous aurez besoin. Et si vous vous êtes trompé et si vous avez souffert dans cette relation, alors que la personne abusive, non, elle cherche à vous couper de tous les autres. Un autre signe qui est un petit peu alarmant, c'est d'avoir peur quand on voit la personne et se sentir soulagée quand elle n'est pas là. Ce n'est pas un signe de relation saine, ça. Il faut évidemment faire la part des choses avec le besoin de solitude, d'espace, le besoin de se dédier. à ses intérêts spécifiques, ces choses-là qui sont liées à l'autisme. Mais la personne autiste qui est dans une relation saine, elle n'aura pas peur des moments avec l'autre. Et elle va apprendre à lui dire quand elle est saturée, quand elle a besoin de se replier, et ça doit être respecté. De la même manière qu'être sur le qui-vive, de devoir préparer la rencontre en amont, de devoir tout calculer, être sur ses gardes, se préparer à ne pas en dire trop parce que sinon l'autre va s'en servir contre nous, c'est pas bon signe. A mon avis, en réalité, la majorité des personnes autistes vivent des relations, des interactions sociales de cette façon, un peu sur le qui-vive, en devant tout préparer en amont. Ça fait partie des difficultés de ne pas avoir de... pas avoir été livré avec les codes sociaux de base. Et ça fait partie aussi du nombre de fois où les autistes se sont fait avoir pour ne pas avoir compris qu'on se servait d'eux, ou qu'on allait se moquer, ou qu'on profitait d'eux, ou qu'on allait utiliser les infos qu'ils donnent, etc. Mais quand c'est une relation importante pour la personne autiste, notamment la relation de couple, vous devriez pouvoir être vous-même. Sans calcul, sans être sur le qui-vive, sans devoir tout préparer en amont pour éviter de blesser ou faire réagir l'autre. Vous devriez, c'est pas instantané, c'est pas immédiat, c'est quelque chose qui se construit. Mais dans un couple qui s'aime et qui se respecte, on doit pouvoir avoir cet espace aussi. Et avoir le droit à l'erreur et ne pas avoir peur de l'autre. Si on vous fait vous sentir folle ou fou, hystérique, mais j'ai dit folle parce que... C'est souvent chez les femmes d'ailleurs. Ou alors pour un mec, si on vous traite de glaçon sans empathie ou d'ours dans sa caverne, alors ça touche probablement une part de vrai, des réactions émotionnelles fortes, ou à l'inverse un retrait de la relation important. Mais ça signifie surtout que vous n'êtes pas très épanoui dans cette relation, et que vous avez besoin de réagir fort pour que vos besoins aient une chance d'être entendus. Ce qui manifestement n'est pas le cas puisqu'on vous traite d'hystérique ou d'ours. Dans un couplément, ça peut se travailler. Si des deux côtés, il y en a le souhait. En dehors de ça, je ne suis pas sûre qu'une relation où la personne vous fait passer pour un fou, une folle ou un ours des cadernes soit vraiment bénéfique. Si vous vous sentez coupable, pas à la hauteur, insuffisant, inadéquat, que la personne vous critique, vous juge constamment. Alors, petit scoop, personne n'est à la hauteur de quoi que ce soit. Et tout le monde peut se sentir coupable parce qu'on commet tous des erreurs tout le temps. Mais là encore, dans une relation saine, les deux en sont conscients. Et il y a à la fois découverte, mais surtout acceptation de l'autre. Quand au contraire, il y en a un qui se sert des failles de l'autre, de ses faiblesses, de ses fautes pour l'accuser, et lui dire que c'est de sa faute qu'il n'en fait pas assez, c'est vraiment pas bon. Si... La relation prend tout votre esprit, votre énergie. Vous n'êtes pas dans un état d'ouverture d'esprit, d'ouverture émotionnelle. Pour tisser d'autres liens quand ça se présente à vous, ce n'est pas toujours bon signe. À nuancer, parce que pour une personne autiste, oui, en fait, c'est toujours coûteux de tisser un nouveau lien ou de s'ouvrir à de nouvelles choses. Mais dans la mesure où la relation occupe tout votre esprit et que vous moulinez tout le temps dessus pour essayer d'être à la hauteur, pour comprendre ce qui ne va pas chez vous, Là, ce n'est pas forcément bon signe. Vous êtes seul juge, vous pouvez regarder par le passé comment vous étiez, et est-ce que cette relation vous fait du bien, vous apaise, vous ouvre, ou au contraire, est-ce qu'elle vous enferme, vous écrase et vous éteint ? Et puis, une personne égocentrique ou narcissique, elle se montre à vous sous son meilleur jour, donc on a compris. Elle cherche à vous séduire, elle peut aussi vous flatter, vous mettre en valeur. Mais surtout, elle ne vous parle pas de ses échecs réels ou de ses défauts réels. Elle va vous parler de certains traumas pour jouer sur votre empathie, mais c'est vrai des fous. Le côté sombre, elle va les masquer vraiment. Alors que la personne « normale » , de façon plus ou moins aisée, reconnaît ses torts, ses défauts. Évidemment, c'est très inconfortable pour absolument tout le monde. Mais il y a moins cette notion de cette terreur que l'autre voit, nos failles. Et puis la personne, entre guillemets, normale, elle va nous dire, ah non, non, mais moi, tu sais, je suis nulle à ça. Ce n'est pas forcément facile, mais bon. En même temps, voilà, elle en est capable, en confiance, quand elle est en confiance, de montrer ses côtés obscurs. L'égo-centrique, jamais. C'est vraiment terrifiant pour lui qu'on découvre le vide qu'il y a en lui. Et aussi, la personne qui va être dans l'abus avec vous, elle s'intéresse à vous quand elle peut tirer quelque chose de vous. Votre temps, votre dépendance affective pour certains, votre argent pour d'autres, vos compétences, votre travail, sa gloire, parce que c'est hyper valorisant d'être pote avec vous. Et à l'inverse, la personne un poil équilibrée, elle s'intéresse à vous parce que vous êtes intéressants, parce que vous avez des choses en commun, parce qu'elle apprend de vous avec l'envie aussi de vous apporter quelque chose. Il y a une notion de réciprocité, d'échange. Et enfin, une personne qui est jalouse et envieuse, elle va minimiser vos succès ou elle va mal réagir. À l'inverse, la personne qui vous respecte, elle va se réjouir de vos succès, elle va se réjouir pour vous et elle va... complètement vous attribuer cette réussite et ce succès. En résumé, si vous êtes adepte des listes, d'ailleurs c'est le moment de mettre sur pause et de prendre un crayon, je vais vous faire la liste non exhaustive et imparfaite des indices d'une relation qui n'est pas saine. C'est parti, la personne ne veut surtout pas être prise pour le méchant. Il y a son rapport aux animaux. La personne vous raconte son histoire triste pour susciter votre empathie. Elle n'accepte pas votre nom, elle vous fait douter de vous, elle vous fait ruminer. C'est une relation qui est trop parfaite, une personne tellement géniale qui correspond à toutes vos attentes et tous vos besoins. C'est quelqu'un qui dénigre, qui vous dénigre ou qui dénigre votre entourage, vous coupe de votre entourage. Vous vous sentez soulagé quand cette personne n'est pas là. Vous devez préparer les rencontres. Ou vous êtes sur le qui-vive quand vous êtes avec elle systématiquement. C'est quelqu'un qui vous traite de folle ou d'ours, de façon accusatrice et culpabilisante, sans respecter vos besoins. C'est quelqu'un qui vous fait sentir coupable ou pas à sa hauteur. Vous vous sentez nul en fait avec elle. C'est une relation qui occupe tout votre esprit. C'est quelqu'un qui ne vous montre jamais sa vulnérabilité, ses failles, ses blessures, sauf pour vous manipuler. qui ne s'intéresse à vous que pour obtenir quelque chose, qui envie vos succès. Il n'y a pas besoin de cocher toutes les cases pour se dire que la relation ne nous fait pas forcément du bien. Une seule de ces choses, ce n'est pas top. Une recommandation pour repérer les relations malsaines, ça va être, à mon sens, n'hésitez pas à vous donner du temps et à voir avec le temps. Quelqu'un qui vous respecte respectera votre besoin de temps, votre besoin d'espace et vous pouvez aussi partager avec vos pairs dans un groupe de parole ou via la paire aidance, sur les réseaux, dans des groupes de personnes TSA, via les associations. Votre psychologue, s'il connaît le sujet de l'autisme et les variables du spectre, pourra vous orienter. Et écoutez-vous, écoutez les signaux de votre corps, de votre fatigue. Donnez-vous du temps pour voir, entendre, comprendre de façon à la fois cognitive mais y compris physiquement comment cette relation vous impacte. Alors on en est à 1h05, je suis désolée pour la longueur de l'épisode, j'ai rajouté des choses, j'ai continué à travailler ce second épisode au fur et à mesure, j'ai rajouté des choses qui me paraissaient importantes et du coup j'ai mal... J'ai mal calculé, voilà. En conclusion, on a entrevu ce qu'il peut faire de nous ou de nos enfants, Sa Majesté, Narcisse le Suprême, une personne qui abuse. On a aussi vu que certains traits autistiques peuvent être confondus avec des troubles narcissiques et réciproquement, et qu'en même temps on peut avoir les deux, être autiste et avoir des troubles narcissiques. Et que la bonne nouvelle, c'est que si le TSA c'est une condition et ça ne se soigne pas, même si les aménagements facilitent grandement les choses, les troubles narcissiques, eux, pour autant que la personne les reconnaisse et souhaite en comprendre la cause et avancer, eh bien si, ça se soigne. Enfin, je vous ai donné pas mal de pistes pour essayer d'identifier les personnes ou les situations toxiques. La semaine prochaine, on termine cette chronique en trois épisodes en voyant comment sortir de tout ça, se protéger, avancer et aussi en étant patient et court. cool avec nous-mêmes. Si vous voulez être informé, le prochain épisode, ça sera samedi prochain, mais des suivants, vous pouvez aussi marquer dans votre agenda ou vous abonner. Si vous vous abonnez ou que vous mettez un pouce ou des étoiles sur les apps de podcast et que vous commentez, ça permet aussi aux algorithmes de repérer un contenu pas trop mal, deux, trois petits trucs intéressants peut-être. et de le proposer à d'autres personnes. Et évidemment, ça me fait super plaisir et ça me motive pour continuer à m'investir dans ces chroniques. Je termine pour de vrai, ça y est, en vous disant que lorsque vous choisissez ou que vous arrivez à vous éloigner d'une personne ou d'une situation abusive, rappelez-vous, vous n'allez pas devoir recommencer à zéro, mais plutôt vous allez commencer quelque chose de neuf, après probablement un temps de calme, de pause, de réparation. Mais vous allez donc commencer quelque chose de nouveau en étant... outillés de votre expérience et armés d'un petit peu plus de respect pour vous-même.