- Speaker #0
Bienvenue sur Feedback, le podcast autour du management et du leadership. Je suis Élodie, manager depuis 14 ans, et ma mission, c'est d'aider les salariés et entrepreneurs à prendre confiance en elles pour manager sereinement leur équipe. Alors si toi aussi tu es convaincu qu'on peut avoir un management bienveillant et un leadership affirmé sans écraser les autres, abonne-toi ! Tu trouveras ici tous mes conseils et retours d'expérience pour t'aider à devenir une des leaders le demain. Je te souhaite une agréable écoute ! Et bienvenue dans une nouvelle interview sur Feedback. Je suis ravie à chaque fois de te proposer des parcours inspirants parce que oui, il y a beaucoup de femmes managers qui accomplissent beaucoup de choses, mais dont on n'entend pas beaucoup parler. Donc aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Margot. Margot, en fait, elle est arrivée dans une entreprise et deux ans après, elle s'est retrouvée à racheter cette entreprise et à devenir la dirigeante. de cette société qu'elle avait intégrée juste deux ans auparavant. Donc, je voulais la questionner un petit peu sur comment elle avait vécu déjà son arrivée et comment est-ce qu'elle avait vécu cette passation de collègue à dirigeante. Je sais que c'est un grand sujet qui intéresse beaucoup de monde. C'est pour ça qu'il me tenait vraiment à cœur de la recevoir. Sachant qu'en plus, j'ai accompagné Margot dans Manager 360 pour réussir justement ce passage-là de collègue à dirigeante. Tu vas voir, c'est une interview qui est vraiment riche.... avec plein de leçons à retenir pour toi, pour ton quotidien de manager et pour développer ton leadership. Je te souhaite une très bonne écoute. Bonjour Margot, je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui dans Feedback. On se connaît toutes les deux depuis quelques temps, depuis pas mal de temps, parce que tu me suivais déjà sur Instagram, je crois, il y a depuis deux ou trois ans. Oui. Tu as été l'une des premières, je crois, à me suivre. Et du coup, je suis ravie de t'accueillir aujourd'hui parce que tu as un parcours professionnel qui, je pense, va intéresser. pas mal des personnes qui nous écoutent. Notamment, on va parler beaucoup de mindset, de croyance, de travail sur soi, puisqu'en fait, dans ton parcours, tu es passée de manager, donc d'ancienne collègue, on va dire, non pas à manager de ton ancienne équipe, mais carrément à dirigeante de cette boîte, puisqu'en fait, tu as eu la possibilité de racheter la boîte dans laquelle tu travaillais. Et je reçois beaucoup de questions et d'interrogations sur le fait de passer d'ancienne collègue à manager, et du coup... je trouve que ton parcours est hyper intéressant à partager. Donc déjà, est-ce que tu peux présenter un petit peu ton parcours, qui tu es, avant qu'on rentre dans le vif du sujet ?
- Speaker #1
Coucou Élodie, merci de m'avoir invitée sur ton podcast. Donc, mon parcours, j'ai fait des études en lettres et en management culturel. Et en fait, en 2017, après la fin de mes études, donc j'étais en Angleterre pour la fin de mes études et je suis rentrée. Et j'ai eu l'opportunité de faire un service civique dans un grand musée. Donc, je savais, ça faisait des années que je savais que je voulais travailler dans la culture, mais je ne savais pas exactement comment. Et donc, j'ai eu cette opportunité de rentrer en service civique. Et là, ça a été la révélation, puisqu'en fait, pendant le service civique, je travaillais sur la médiation culturelle. Donc, la médiation culturelle, c'est tout ce qui est la transmission au public. On crée des activités. on crée des événements pour donner envie aux gens de venir dans les musées. Et quand ils sont au musée, leur faire plaisir et leur donner envie de rester et de revenir. Parce que les musées, ça peut être un milieu un peu élitiste. Et du coup, j'adore cette approche de transmission et d'accessibilité. Et donc, ça, c'était en 2017 et c'était vraiment le début de ma vie professionnelle. Et ça a été une révélation et j'ai su. que je voulais travailler là-dedans. Et donc, j'ai continué plusieurs années à travailler dans ce musée-là, sur différents projets de médiation culturelle. Et j'ai aussi travaillé sur de la production de textes d'expositions. Donc là, c'est pareil, c'est toujours une histoire de transmission. Voilà, puisque dans les expositions, il y a des textes pour comprendre l'exposition. Donc, je travaillais aussi là-dessus. avant de devenir manager. Donc, pendant plusieurs années, j'étais assez opérationnelle sur tous ces sujets-là.
- Speaker #0
Et du coup, tu es arrivée dans cette boîte. Alors, je ne sais pas forcément en quelle année, peut-être en 2022,
- Speaker #1
2021 ? 2021, oui, 2021.
- Speaker #0
Tu es arrivée, tu es passée directement au manager, où tu as été recrutée d'abord en tant qu'opérationnelle, et après, au fur et à mesure des choses, tu es devenue manager de cette équipe. Comment ça s'est passé ? Moi, ce qui m'intéresse, c'est que tu racontes un petit peu ce moment où on est toutes passées par là, toutes les personnes qui écoutent ce podcast, du coup, sont des managers pour la plupart, donc on a connu ce moment-là, où ça y est, on prend un poste de gestion d'équipe. Comment tu t'es sentie ? Comment tu as vécu la chose ? Est-ce que tu te sentais à la hauteur ou pas ? Comment ça s'est passé, ton intégration, tes débuts de manager ?
- Speaker #1
Je dis que je suis rentrée dans la boîte en 2021, mais j'y suis rentrée en 2020, mais j'ai fait un passage éclair puisque j'y suis rentrée en janvier 2020. Et mi-mars 2020, on nous a annoncé le confinement. Donc, j'ai pris mes clics et mes claques et je suis partie pendant quelques mois. Je ne suis pas restée dans la société. Pendant ces deux mois et demi, en fait, j'étais assistante administrative et du développement. Et après, il y a plusieurs mois qui sont passés. Je suis restée en contact avec la responsable de l'agence de l'époque. Et au retour du Covid, elle m'a dit qu'elle avait envie de s'en aller, qu'elle avait envie de partir vers d'autres horizons et qu'elle pensait à moi, en fait, pour reprendre la responsabilité de l'agence. Et donc, cette responsabilité de l'agence incluait d'être manager. Donc moi, en 2021, j'étais maman depuis pas très longtemps. Et j'avais coupé avec le Covid et elle me proposait une opportunité de revenir dans la vie professionnelle parce que je n'avais pas travaillé pendant plusieurs mois. Elle m'offrait l'opportunité de revenir dans la vie professionnelle avec un poste de manager. Et j'avoue que j'ai été très touchée et qu'on m'accorde cette confiance-là. Et j'en avais bien envie. Donc, je pense que c'est une envie un peu sociétale. Au bout d'un moment, tu as un master, tu as travaillé, tu as fait de belles études. C'est un peu la suite logique qu'on t'offre un poste de responsable. Donc, j'étais super contente. Et en même temps, ma fille n'avait pas un an. J'étais assez vulnérable. Quand tu as un enfant né, ce n'est pas comme ça pour toutes les femmes, mais moi, en tout cas, ça avait été un peu difficile pour moi de voir un bébé arriver comme ça dans ma vie. Tu manques de sommeil. Tout d'un coup, tu es responsable d'un enfant.
- Speaker #0
C'est un chamboulement énorme.
- Speaker #1
C'est un chamboulement énorme. J'avais quand même cette vulnérabilité-là. Du coup, ça a été compliqué, mes débuts, parce que je suis arrivée... que je n'avais pas travaillé pendant plusieurs mois. J'étais nouvellement maman. Et je suis arrivée dans une équipe où les filles étaient là, parce qu'il y a beaucoup de filles, les filles étaient là depuis un long moment. Et moi, j'arrivais, je n'avais pas 30 ans et j'allais devenir responsable. Chant.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
voilà.
- Speaker #0
J'ai eu des débuts. Comme situation.
- Speaker #1
Un petit peu flottant, effectivement. J'étais très contente qu'on m'offre cette opportunité-là. En fait, je n'avais clairement pas les armes et je ne savais pas. pas comment faire. Et je ne suis pas arrivée très sereine et très légitime. Et ça s'est senti dans ma prise de poste. Je ne me suis pas montrée. Je me suis un peu effacée. Et ça, ça a été le début de la bêtise. Parce que quand tu arrives et que tu es là aussi pour manager, il faut quand même montrer que tu existes et que tu es là pour l'équipe. Et moi, j'ai plutôt fait le contraire. Je me suis plutôt un peu cachée, j'ai plutôt été très discrète. Donc quand je dis ça, c'est que je ne me souviens même pas avoir fait un mail pour dire bonjour, je suis là, j'arrive.
- Speaker #0
Je suis Margot.
- Speaker #1
Je suis Margot, je n'ai pas fait de réunion à l'époque. Donc des débuts assez balbutiants et une envie de bien faire, mais je n'étais pas très à l'aise.
- Speaker #0
En plus, c'était quand même une marque de confiance. énorme de ton ancienne directrice. Je ne sais pas si on peut dire ce terme-là. Parce qu'en fait, tu n'avais travaillé que deux mois avec elle et elle te recontacte pour te proposer de reprendre la boîte. C'est quand même une marque de confiance assez importante. Et en fait, je ne savais pas ça. On se connaît pas mal, on a pas mal échangé, mais je ne savais pas que ça s'était passé comme ça. Donc effectivement, tu es arrivée dans une équipe, comme tu dis, qui était peut-être plus expérimentée que toi, des personnes qui étaient là depuis plus longtemps. Alors, je sais que ce n'est pas facile, mais tu dis que voilà, t'essayer de ne pas faire trop de vagues, de rester discrète, d'être relativement dans l'humilité quand t'es arrivé. Tant tu as dû voir que ça ne se passait pas comme tu le souhaitais. Qu'est-ce que tu as tenté de mettre en place à ce moment-là ? C'est-à-dire quand tu es arrivée ou la première année où tu as été manager, est-ce que tu as tenté des choses ? Est-ce que tu t'es remise en question ? Est-ce que tu as été à deux doigts de lâcher ? Comment ça s'est passé ?
- Speaker #1
Alors, je me suis remise en question parce que... En fait, moi, j'ai toujours estimé qu'un manager, il devait être bienveillant et il devait... écouter son équipe et être là pour son équipe. Et je ne souhaitais pas forcément un rapport de force manager-manager. Sauf que dans les faits, en fait, c'est plus compliqué que ça. C'est-à-dire que quand on prend une équipe, qu'on est jeune, on a envie de s'affirmer. Et souvent, on ne s'affirme pas de la bonne manière. C'est-à-dire qu'on inclut beaucoup le rapport de force. Quand on sent que ça nous échappe, on inclut le rapport de force en rappelant aux gens qu'en gros, on est leur responsable. Donc ça, c'était aussi une bêtise. Et puis, je pense qu'on a grandi avec l'image d'Epinal, du manager qui dit quelque chose et le collaborateur répond à ce qu'il dit.
- Speaker #0
Ils se disent qu'ils sont discutés. Ça ne se passe pas comme ça dans la vraie vie.
- Speaker #1
Exactement, exactement. Mais du coup, même si tu as des très bonnes intentions de faire les choses correctement, d'être à l'écoute. de ne pas imposer tout, tu as cette image d'épinal et puis tu as cette un peu illégitimité qui te rattrape tout le temps et t'instaure un rapport de force. Et du coup, je pense qu'au début, j'ai trop instauré ce rapport de force et les gens ne sont pas forcément de l'équipe, ne sont pas forcément sentis en confiance. Une des choses qu'on m'avait dit, c'est que je prenais aussi les choses assez personnellement. Parce qu'en fait, ça me touchait quand je n'arrivais pas à répondre à une demande ou quand j'avais... pas la réponse ou que je ne pouvais pas répondre à la demande parce que je ne pouvais pas changer tout le système. Ça me mettait mal à l'aise. Et donc, du coup, je pense que je montais sur mes grands chevaux. Donc, voilà, j'avais un peu cette problématique-là. Qu'est-ce que j'avais essayé de mettre en place ? Alors, c'était un peu compliqué à l'époque parce que la directrice de la société, elle m'avait délégué la responsabilité. Mais en même temps, moi, je ne prenais pas tout le pouvoir, entre guillemets, que je pouvais avoir. C'est-à-dire que je me référais beaucoup à elle et je n'osais pas trop changer le fonctionnement de la boîte. Parce que j'estimais que oui, j'étais responsable de l'agence, mais enfin bon, la boîte ne m'appartenait pas. Et donc, je ne pouvais pas tout changer. Donc, en fait, on continuait à faire des réunions d'équipe avec la directrice. Elle n'était pas dans la ville. où on travaille avec l'équipe, donc elle descendait plusieurs fois par an, et on faisait ces réunions d'équipe. Donc en fait, on écoutait, on essayait de répondre aux réclamations, parce qu'en fait, c'était que des réunions d'équipe avec des réclamations. Et après, moi, c'est que j'essayais de rectifier le tir de ma communication plutôt. J'essayais d'arrêter peut-être de répondre du tac au tac, aux demandes, aux... ou réclamations qu'on me faisait, et j'essayais d'avoir une communication plus souple. Donc, en fait, j'ai fait une ou deux formations. Non, une formation en management qui avait duré quelques jours et où on avait notamment parlé de la communication...
- Speaker #0
Non-violente.
- Speaker #1
Violente, enfin, ce genre de choses, l'assertivité et tout. Mais en fait, je pataugeais et j'ai pataugeé pendant... En fait, j'ai pataugeé jusqu'à la formation manager 360. que j'ai commencé l'année dernière.
- Speaker #0
En novembre 2023.
- Speaker #1
En novembre 2023. Pardon, je ne suis pas très douée avec les dates.
- Speaker #0
Non, mais t'inquiète. Moi, après, ça, je sais. Du coup, dans la chronologie des événements, ça, je sais.
- Speaker #1
Voilà. En fait, c'est la formation Manager 360 qui m'a aidée à comprendre là où je butais et là où je n'arrivais pas à avancer. Mais en fait, pendant longtemps, finalement, quand même pendant deux ans, J'avançais à tâton et je ne savais pas trop quoi faire pour rectifier le tir et pour asseoir ma légitimité.
- Speaker #0
En fait, oui, tu te retrouvais des fois à refaire peut-être les mêmes erreurs. Tu savais ce que tu devais faire, mais tu n'arrivais pas forcément à le faire concrètement. Après, on va revenir dessus, parce que comme je le dis souvent dans mes contenus, dans ma masterclass, c'est que tout se passe dans notre cerveau, tout se passe au niveau mindset. Du coup, on sait ce qu'on doit faire. Mais c'est qu'on n'arrive pas à le faire parce qu'on a des blocages par rapport à ça. Effectivement, nous, on s'était contactés en septembre 2023 après une masterclass. Tu m'as dit, ouais, je ne sais pas si c'est le bon moment pour moi et tout. Ça faisait un moment que tu me tournais autour. Tu ne savais pas si tu allais faire manager 360 ou pas. Ça faisait un moment quand même qu'on discutait en DM Insta. Qu'est-ce qui t'a fait décider que... Parce que tu vois, tu avais déjà fait une formation en management avant. Mais qu'est-ce qui t'a fait dire que... Là, ça y est, c'est le moment où je dois faire une formation, peut-être avec un accompagnement plus sur le long terme, un accompagnement peut-être en management un petit peu différent, justement, avec cette partie peut-être d'élevement personnel mindset. Qu'est-ce qui t'a décidé de passer à l'action à ce moment-là ? C'était en septembre à peu près. Quels ont été les facteurs qui t'ont fait dire, ok, j'y vais, je décide vraiment de me faire accompagner. Et en plus, je me fais accompagner par Elodie Manager 360, mais ça aurait pu être une autre formation, moi ou pas. Mais qu'est-ce qui t'a déclenché le... pas de ok, j'arrête d'être dans mon coin et je me fais accompagner
- Speaker #1
J'en avais ras-le-bol d'être dans ce poste et de subir mon quotidien de manager et de ne pas réussir à répondre à mon équipe comme elle l'attendait. Je trouvais que c'était mauvais pour mon équipe et c'était mauvais pour moi. Je trouvais qu'au bout d'un moment, les relations allaient finir par s'effriter complètement et je ne pourrais plus rectifier le tir. Déjà, au bout de deux ans, c'est difficile quand tu dois rectifier le tir au bout de deux ans. Mais bon. mais c'est pas impossible mais c'est pas impossible tout à fait exactement voilà mais il vaut mieux le faire au bout de deux ans qu'au bout de dix mais rien n'est rien n'est impossible rien n'est impossible ça voilà ça peut mettre du temps mais en tout cas j'avais cette envie là je pense qu'une de mes forces c'est quand même de savoir me remettre en question et me dire ok là ça ne fonctionne pas
- Speaker #0
Oui, oui, c'est vrai que c'est un de tes talents ou une de tes forces, effectivement, c'est que tu es toujours dans la remise en question, c'est vrai.
- Speaker #1
Exactement. Alors, je ne suis pas sûre que mon équipe le perceve tout le temps,
- Speaker #0
mais en tout cas... Oui, mais en tout cas, peut-être parce que tu ne montres pas tout ce qui se passe dans ton cerveau, mais des discussions qu'on a eues ensemble, oui, oui, très clairement.
- Speaker #1
Exactement. Et moi, c'est vrai que j'ai toujours eu du mal avec les managers qui étaient là en... poste depuis longtemps et qui faisaient le même management depuis des années et qui n'avaient pas la confiance de leur équipe et qui ne savaient pas parler à leur équipe et qui n'étaient pas présents. Et je me disais, mais je n'ai pas envie d'être cette manager-là. J'ai des convictions. Pour l'instant, ma pratique ne rejoint pas mes convictions et ça me gêne. Et donc, comme tu le dis, ça faisait des mois et des mois que je lorgnais sur toi. sur ta formation Manager 360. Et je n'osais pas me lancer et tout. Et puis, en fait, il y a eu cette masterclass. Et je ne sais pas, je crois que tu avais dit, à la fin de la masterclass, tu avais dit, prenez rendez-vous, on pourra échanger.
- Speaker #0
Ça ne vous en quitte à rien, on discute ensemble.
- Speaker #1
Exactement. Et en fait, j'ai pris ce rendez-vous et on a discuté ensemble. Et le feeling est hyper bien passé et tout. Tu étais super à l'écoute. Et tu as su répondre à mes interrogations aussi. Bon, moi, je bloquais aussi au niveau financier, mais on bloque toujours pour les formations au niveau financier. Et tu m'as aussi apporté des réponses pour que ce soit simple pour moi. D'ailleurs, tu m'avais même conseillé d'appeler mon opco, d'appeler mon conseiller. Et mon conseiller m'a débloqué de l'argent parce qu'en fin d'année, certaines fois, les opcos débloquent de l'argent. Donc, en fait, j'ai réussi à obtenir un meilleur financement que ce que je croyais. Et du coup, j'avais des blocages que tu as réussi à débloquer par ton écoute, par notre échange. Et après, je me suis lancée. Mais c'était vraiment important pour moi. Et j'avais fait une formation. Effectivement, je ne sais plus, je crois que c'était quatre jours et demi. Or, déjà, ce n'est pas beaucoup. Et en fait, tu fais ta formation. On t'explique les choses. Ça paraît toujours magnifique dans la théorie. Tu te dis, waouh, incroyable. Puis après, la formation est finie. Et tu es tout seul. tu es tout seul et tu n'arrives pas à mettre en pratique ce qu'on t'a expliqué. Notamment parce que souvent, il n'y a pas aussi la partie mindset qui est en fait une des plus grosses parties parce que, je ne sais pas si on le disait là dans le podcast ou un peu avant quand on a discuté, mais en fait, tu peux apprendre toute la théorie du monde si après ton mindset, il n'est pas bon, ça va être compliqué.
- Speaker #0
Tu ne passeras pas à l'action. Tu as autant de croyances de peur, la peur du conflit, la peur de l'échec. La peur de blesser les gens, cette illégitimité aussi. Tout ça, en fait, c'est ce qui se passe dans notre tête. C'est notre discours intérieur, voire même c'est notre tyran intérieur, comme des fois je dis. C'est qu'on est nos pires managers, en fait. On l'est avec nous-mêmes. Et tant qu'on n'a pas débloqué ça, tant qu'on n'est pas allé au-delà de ces peurs-là, c'est vrai que c'est difficile d'arriver à faire un feedback, d'arriver aussi à féliciter comme il faut, d'arriver à avoir une communication plus transparente et à adapter aussi sa communication à chaque personne. Et c'est vrai que, moi, j'ai mis du temps à le comprendre, mais moi, ce qui m'a fait vraiment progresser, c'est quand j'ai travaillé sur moi et que j'ai travaillé sur ce mindset. Et c'est pour ça que c'est un pilier essentiel pour moi à transmettre dans mes formations, tout à fait.
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Mais c'est quelque chose que tu dis bien, que tu m'avais répété pendant l'entretien individuel. Et c'est pour ça que ça m'intéressait aussi. Et je sentais que j'allais être accompagnée pendant plusieurs mois et que je n'allais pas être toute seule. En plus, la grosse force de la formation, c'est que tu es disponible pendant les lives, mais aussi après, tu réponds à nos questions. Et je pense que j'avais vraiment besoin de soutien et arrêter de me sentir très seule face à l'équipe et face à ce poste. Et donc, j'ai sauté le pas parce que j'en avais marre de ne pas être au top de ce que je peux être. Et ça, ça ne me plaisait pas. Quand on travaille, pour moi, c'est important de faire les choses correctement. et je me disais qu'avec cette formation je pouvais faire les choses correctement.
- Speaker #0
Si on revient sur cette transition, je sais que tu stressais beaucoup avant l'annonce officielle, on va dire, puisque ça a été annoncé, je crois, à ton équipe en décembre, je crois, 2023. Enfin, peu de temps vraiment à ce que... C'est tout. Juste avant le rachat officiel, on va dire, légal, juridique et financier. Quelles étaient tes craintes par rapport à cette passation vis-à-vis de toi, vis-à-vis de ton équipe ? Qu'est-ce qui s'est passé dans ta tête à ce moment-là ? Et ma question qui va suivre après, c'est... qu'est-ce que tu as mis en place du coup pour que cette passation se passe au mieux ? Je me permets de te poser la question parce que, alors, tu étais déjà un peu manager de ton équipe, mais on va dire que tu n'avais le titre, enfin tu n'avais quasiment que le titre et pas forcément les attributs en soi de ce que tu as raconté. Et je sais qu'il y a beaucoup de personnes qui se retrouvent du poste de collègue à manager. Tout le monde ne va pas racheter une boîte, mais en tout cas, c'est vrai que c'est une passation qui est un peu difficile. Comment est-ce qu'on change de statut ? Et quand on a un pouvoir hiérarchique qui se renforce et qui devient beaucoup plus fort par rapport aux équipes qu'on avait avant, qui étaient collègues ou collaborateurs ou peu importe. Qu'est-ce qui s'est passé dans ton cerveau ? Quelles étaient les craintes que tu avais ? Est-ce que peut-être tu as failli dire deux jours avant, non mais finalement je ne le fais pas, j'arrête là, je m'en vais, je ne sais pas. Mais qu'est-ce qui s'est passé dans ton cerveau ? Et après, on verra ensemble qu'est-ce que tu as mis en place pour que ça se passe au mieux.
- Speaker #1
Bon, alors non, je n'ai pas eu envie d'abandonner parce que là, c'est pareil. J'étais tellement touchée qu'on me propose de racheter l'entreprise. C'est une opportunité qu'on a rarement dans une vie. J'avais absolument envie de racheter l'entreprise et j'avais envie que ça se passe bien. Après, j'ai quand même balisé parce que je me suis dit que je ne pouvais pas continuer à mal manager mon équipe. Il fallait que je mette des choses en place et que je ne pouvais pas continuer. à être un peu transparente, parce que je trouvais que j'étais un peu transparente. En fait, en décembre, on a annoncé avec l'ancienne directrice que je reprenais la boîte, mais ça s'est fait assez rapidement, ça a été fait en quelques minutes, comme ça, à la fin d'une réunion. Et ensuite, pour moi, c'était important de revenir en janvier, toute seule, je dis bien toute seule, parce que c'est important que les gens voient que...
- Speaker #0
Ce n'est pas un égo,
- Speaker #1
mais tu es là et tu es toute seule. Et c'est toi maintenant qui as repris les rênes. Et c'est toi qui vas diriger la boîte et qui vas continuer à diriger l'équipe. Et donc, j'ai préparé cette réunion. On l'a préparée ensemble, d'ailleurs.
- Speaker #0
On l'avait préparée ensemble, oui,
- Speaker #1
tout à fait.
- Speaker #0
Tu m'avais soumis ton plan. Et après, on avait fait un point toutes les deux en individuel, en one-one, puisqu'il y a du coaching individuel dans Manager360. On avait dit, OK, on prend ce sujet-là, on le traite ensemble, on l'avait préparé ensemble. On avait fait quelques modifications pour vraiment qu'il y ait plus de leadership, j'ai envie de dire. Dans ta réunion, c'était vraiment l'objectif, c'était de te positionner en tant que leader et plus seulement en tant que manager opérationnel.
- Speaker #1
Exactement. Donc, on avait fait tout ce travail-là. Et j'ai aussi... J'avais aussi travaillé avec une graphiste pour préparer l'identité visuelle de la nouvelle société, puisque la société est restée la même légalement, mais a changé de nom. Et donc, du coup, c'était aussi important pour moi de dire, voilà, je reviens avec un nom qui m'appartient et qui me ressemble en fait, et qui ressemble à ce que je veux faire, et avec une identité visuelle qui me ressemble. Quand je dis qui me ressemble, c'est professionnellement, il y a toujours de la touche perso. En tout cas, professionnellement, je voulais que ça me... ressemble et je voulais présenter cette identité visuelle en janvier pour que tout de suite on mette une nouvelle couleur un nouveau nom et qu'on voit qu'il y avait un changement
- Speaker #0
Si je dois compléter ce que tu es en train de dire c'est au-delà de l'identité visuelle et du nom, c'est qu'à travers ça t'en as profité aussi pour diffuser les valeurs qui étaient importantes pour toi et la vision que tu avais pour ton entreprise ça ne s'arrêtait pas juste à cette identité visuelle et à ce changement-là C'est que tu mettais ta patte, comme tu disais, tu faisais ta réunion seule et tu mettais ta patte, ta personnalité, et t'en as profité pour aussi, via ce nom et via cette identité visuelle, diffuser un message qui était différent, c'est-à-dire des valeurs différentes qui étaient fortes pour toi et une vision de l'entreprise et de comment devaient se passer les choses dans la communication, dans le travail en équipe, qui devaient être différentes. Donc, je me permets juste de compléter parce que c'est vrai que des fois, on pourrait se dire ouais, c'est juste un logo, quoi Enfin, voilà. Non, souvent, ça va au-delà de ça, un changement de nom. Et en plus, on ne va pas citer le nom de ton entreprise, mais il y a beaucoup de choses, en fait, qui se cachent derrière ce nom-là. Et quand tu me l'avais dit, j'avais dit, waouh, mais vraiment, la recherche, elle est trop belle et tout. Ça signifie plein de choses. Et tu étais hyper fière de ce nom et de cette identité visuelle que tu avais travaillée. Mais ça diffusait autre chose aussi derrière. C'était beaucoup plus profond que juste un nom sur un papier ou une couleur. Voilà, je me permets juste de... préciser ça. Il y avait eu tout un travail aussi d'explication par rapport à ça pour emmener cette équipe derrière toi, derrière ce changement et cette nouvelle directrice du coup.
- Speaker #1
Exactement. Oui, oui, tu as raison de spécifier ça parce que c'est important. Effectivement, ce n'est pas juste un changement de couleur et puis de nom, ça va beaucoup plus loin. Et c'est vrai qu'on n'y pense pas toujours, mais donner sa vision et donner ses valeurs, c'est important parce que ton équipe, si tu ne lui parles pas et tu ne lui dis pas ce que tu penses, elle ne peut pas le savoir. Et ça, c'est quelque chose que j'ai appris, en fait, et notamment dans la formation, c'est que si tu ne dis pas... Les gens en face, ils ne sont pas dans ta tête, ils ne vont pas le deviner. Donc, c'est important de poser tes valeurs, ta vision, parce que ça donne un cadre et les gens savent où y mettre les pieds et savent vers quoi tu veux aller et vont aussi pouvoir rentrer dans ton projet de façon... Enfin, vont pouvoir plus rentrer dans ton projet que si tu ne leur as rien dit et effectivement, tu leur donnes juste le nom de la boîte. Donc, c'est effectivement un gros... gros travail cette réunion et c'était super important et pour moi c'était le pilier de la reprise c'est-à-dire que j'avais clairement merdé quand j'étais arrivée en tant que manager je ne m'étais pas montrée, je n'avais pas montré qui j'étais, ce que je voulais pourquoi j'étais là et là je voulais dire voilà je suis là, je reprends la société et voilà ce que je souhaite et ça c'est vraiment une des choses que j'ai appris et c'est une force parce que les gens après... ils savent où ils sont, ils savent ce que tu veux. Et forcément, tu fais aussi plus score avec ton équipe. Donc, c'était vraiment important. Et c'est vrai que j'avais pas mal planché sur cette réunion et notamment sur les valeurs et tout. Parce que ça, c'est pareil, c'est un travail qui n'est pas très simple puisqu'on a toujours des valeurs en tête. Mais après, pour expliquer ses valeurs, sa vision, ce n'est pas si simple. Mais en tout cas, c'est vrai que ça a été une grande fierté de le faire et d'oser. Voilà, d'oser dire je suis là et je vais vous dire tout ça, je vais vous transmettre tout ça Et c'est une réunion qui avait été chouette parce qu'il y avait toute cette annonce, mais il y avait aussi, on a mis des petites activités en place pour échanger avec l'équipe et pour que ce soit une réunion plutôt douce et plutôt optimiste. Et donc, voilà, les filles avaient super bien participé et ça avait été vraiment très, très chouette. Donc, ça, c'était mon point de départ. J'ai donné le là avec cette réunion, en fait. Oui,
- Speaker #0
c'est important. En fait, le leadership passe aussi par là. C'est qu'en fait, à dix termes, tu as osé. Tu as osé montrer qui tu étais. Tu as osé montrer les valeurs qui étaient importantes pour toi. Tu as osé montrer que les choses allaient changer. Et souvent, c'est quelque chose qui fait... peur quand on est manager. Parce que on a peur du conflit, on a peur qu'il y ait des personnes qui le vivent mal, on a peur d'être jugé aussi. Mais en fait, d'oser faire les choses, de montrer qui on est, ce qu'on veut vraiment, ok, ça va peut-être être clivant. Il y a peut-être des personnes avec qui elles ne vont pas adhérer au message ou elles vont dire mais elle fait quoi là ? Mais c'est pas grave. Au moins, on donne le là Ça a très clairement exprimé ça. Parce qu'en fait, on est des chefs d'orchestre. Et t'as dit la partition qu'on va jouer, c'est celle-là Si vous êtes OK, on va travailler ensemble et tu fais d'air derrière toi. Du coup, c'est à eux qui sont prêts à bosser avec toi. Ceux qui ne sont pas convaincus ou qui trouvent ça nul, bon, après, à toi de le gérer et est-ce qu'ils vont rester ou pas ? Mais en tout cas, tu as dit l'empreinte que tu voulais laisser, le cap que tu voulais donner. Et tu n'es pas responsable après de comment les autres réagissent. Ils le perçoivent bien ou pas, mais en tout cas, toi, tu marques qui tu es vraiment, qui tu veux être, comment tu veux travailler. Et c'est souvent un acte fédérateur qu'on n'ose pas faire. Voilà, de la peur des réactions et même de se montrer, tout simplement. Mais moi, je sais que c'est quand j'ai commencé à faire des réunions un petit peu différentes, quand j'ai mis en place mes entretiens one-one, ça ne se faisait pas dans ma boîte, personne ne managait comme ça et tout. Mais au final, ça a été un peu ma marque de fabrique. Et c'est ce qui a fait aussi que ça a fédéré des personnes comme ça. n'en a pas fédéré du tout. Mais par contre, une fois que tu as fédéré certaines personnes, là, après, tu peux les emmener tellement loin avec toi. Tu as une équipe soudée qui est là derrière toi et qui est prête à te suivre, même si des fois, tu fais des erreurs ou pas. Mais oser montrer qui tu es et oser dire ses valeurs, la vision, où est-ce qu'on emmène les gens, c'est un acte très fort et qui peut vraiment changer les choses quand on est manager. C'est un vrai acte de leadership. Et je me souviens, je t'avais vraiment félicité d'avoir fait ça parce que moi, je t'ai persuadée que ça allait vraiment changer la donne.
- Speaker #1
Oui, clairement, ça la change. Et en fait, le fait d'être authentique, t'es bien avec toi-même. Et forcément, tu peux mieux fédérer les gens. Si t'es sûr de ce que tu racontes, ça fonctionne mieux. Si t'es pas convaincu de ce que tu racontes, les gens ne te suivent pas. Et de toute façon, si t'es pas authentique et tu cherches à être quelqu'un d'autre, il y a toujours des gens qui t'aimeront pas. Et alors ça, c'est aussi un truc, c'est apprendre à ce que tout le monde ne t'aime pas. Enfin, en fait, c'est pas grave. C'est juste des façons différentes d'aborder le monde professionnel. Et du coup, petit à petit, je me libère de ce regard. Et en fait, de réussir à dire, pour moi, ça, c'est important. Ça, j'aime. Ça, j'ai envie de faire. En fait, en plus, tu es fière de toi. Donc, plus tu es fière de toi et plus tu es heureux de passer ces caps, et plus les gens le ressentent. Donc... C'est un peu dur la première fois, mais après, tu vois que les gens continuent à travailler avec toi. Voilà, exactement. Donc oui, toutes les peurs que tu t'as données, c'est vrai, la peur d'être jugée, la peur qu'on ne nous aime pas. C'est très fort quand on arrive en tant que manager. Mais si on arrive à faire preuve de leader et de courage managérial, en fait, les choses s'améliorent petit à petit, vraiment.
- Speaker #0
Oui, là, j'ai fait un grand sourire parce que je sais que tu continues à faire preuve de courage managériale et c'est trop bien. Même après la formation, comme quoi, ça continue. Ça me fait une excellente transition sur... Là, on a parlé de ce passage qui a eu lieu, du coup, là, on enregistre le podcast, on est début octobre. Donc, ça a eu lieu il y a dix mois. Comment tu te sens aujourd'hui ? Quelles sont les difficultés que tu as dû passer dans ces dix mois ? Parce qu'il y en a eu forcément, il y en a eu d'autres. Comment tu te sens aujourd'hui ? Est-ce que c'est quelque chose que tu referais d'ailleurs ? Est-ce que d'ailleurs, il y a des choses que tu referais peut-être différemment lors du rachat d'entreprise quand tu es devenue vraiment dirigeante ? Est-ce qu'il y a quelque chose que tu modifierais ou pas ? Attends, là, je te fais plusieurs questions en une, donc on va y aller tranquille. Je t'ai repartie dans l'ordre. On va d'abord commencer par ça. On va commencer par ça. Est-ce qu'il y a une chose que tu referais différemment lors de cette passation de manager à dirigeante ? Et après, je te poserai les questions par rapport à aujourd'hui.
- Speaker #1
Oui, peut-être qu'il y a une chose que je referai, c'est que j'ai voulu tout faire. C'est-à-dire que j'ai voulu reprendre l'entreprise, changer mon management, donc en fait être plus manager, parce qu'avant je ne l'étais pas beaucoup, je ne faisais pas beaucoup d'actions managériales, et continuer sur des tâches opérationnelles que je faisais auparavant. Et en fait, je me suis un peu embourbée dans tout ça et j'ai fini par, en mars, je n'en pouvais plus. Je ne sais pas si j'ai frôlé le burn-out, mais en tout cas, je n'étais pas bien. Je faisais des bêtises parce que je n'arrivais plus à suivre. Je travaillais tout le temps. Je pense que peut-être que je déléguerai plus rapidement la partie opérationnelle pour vraiment me concentrer sur la prise de la nouvelle fonction et sur le lien avec l'équipe. Parce que, par exemple, j'avais très envie de mettre en place des entretiens individuels. Je l'ai fait une fois au début, et puis après, je me suis retrouvée submergée, et je n'ai pas réussi à le refaire. Donc bon, ça, en plus, en termes d'image, c'est quand même un peu moyen. Tu dis aux gens, bon, je vais lancer des entretiens individuels. Et puis, en fait, tu le fais une fois et ça s'arrête. Bon, ce n'était pas très grave, parce qu'après, on est rentré dans notre haute saison, donc l'équipe aussi était submergée. Donc, ce n'est pas très grave. En tout cas, je pense que je déléguerai vraiment plus vite. À partir de décembre, peut-être, j'entamerai un recrutement pour que la personne arrive et puisse m'aider sur les tâches qui ne sont pas au début à valeur ajoutée, qui sont à valeur ajoutée pour l'entreprise, mais pas pour mon poste.
- Speaker #0
Ça me fait penser à une discussion que j'ai eue hier avec mon ancien boss. où il disait que le rôle d'un dirigeant, c'est d'être au bon endroit au bon moment. Et ça rejoint un peu ce que tu dis. Il a dit une fois que tu as compris ça, en fait, tu as tout compris. Il y a des fois, effectivement, tu dois remettre le nez dans l'opérationnel, mais le tout, c'est de ne pas s'y embourber. Il faut y aller à un moment donné parce que c'est nécessaire pour ta boîte, pour soutenir les équipes et tout. Mais à un moment donné, il faut aussi se retirer de l'opérationnel quand on est dirigeant parce que ce n'est pas ton rôle sur le long terme. Et il disait que la qualité d'un dirigeant, c'est d'être au bon endroit au bon moment. Mais bon, je pense que je le ferai intervenir sur le podcast parce qu'hier, il m'a lâché plein de pépites et j'étais là, il faut qu'il y ait trop de gens qui entendent ça. Ça sera certainement le premier homme invité sur le podcast. C'est bien. Ouais, parce que vraiment bourré de pépites. Aujourd'hui, comment tu te sens ? Voilà, dix mois après, comment ça se passe pour toi ? Alors, tu as le droit de dire que ce n'est pas le monde merveilleux de Candy, bien évidemment, parlant toute authenticité. Mais comment tu te sens aujourd'hui ? Peut-être par rapport à il y a un an, justement, quand on avait fait le rendez-vous, c'était en fait presque il y a un an. Est-ce que tu as vu une évolution ? Quelles différences tu vois ? Et quels sont les éléments où tu penses que tu as encore besoin d'évoluer ou de travailler sur toi ?
- Speaker #1
Il y a une vraie évolution. Il y a vraiment un changement énorme entre il y a un an et maintenant. Alors, c'est ce que tu dis, on n'est pas dans le monde des bisounours. Ce n'est pas tout rose toute la journée et tout le temps. Quand tu reprends une entreprise, c'est un peu les montagnes russes émotionnelles. Mais en tout cas, il y a plein de fois où je suis fière de ce que je fais. Alors ça, c'est un gros truc pour moi d'arriver à dire ça comme ça. Et j'arrive à me le dire moi-même.
- Speaker #0
Sacrée évolution !
- Speaker #1
C'est ça. Parce qu'en fait, j'arrive à mettre en place des actions et j'arrive à passer plus à l'action. Parce qu'avant, j'avais beaucoup de volonté, mais j'avais du mal à passer à l'action. J'avais tout le temps peur qu'on me juge, tout le temps peur qu'on dévalorise ce que j'allais mettre en place. Et là, je fonce plus. Et ça, c'est vraiment un gros changement. Parce que quand tu fonces après, En fait, forcément, tu fais une action, donc l'équipe le ressent. Ça amène un changement. Toi, tu te sens mieux parce que tu as osé agir. L'équipe, elle comprend mieux qui tu es en tant que manager, en tant que directeur, en tant que dirigeant. Donc, ça n'a que des points positifs. J'ai fait preuve de courage managériel à plusieurs reprises cette année. Alors, je ne vais pas trop développer parce que...
- Speaker #0
Non, non, pas besoin.
- Speaker #1
Voilà, c'est parce que pour la confidentialité, je n'ai pas envie de développer. Mais il y a des fois où j'ai dû prendre des décisions qui étaient dures, qui étaient très dures, mais je m'y suis tenue. Et en fait, ces décisions, ça a été des mieux pour l'entreprise, ça a été des mieux pour l'équipe. Et sur le moment où tu te dis, oh là là, je vais mettre tout le monde à dos. oh là là, ça ne va pas aller, ça va être la fin du monde. Et en fait, quand tu as fait le pas et que tu prends la décision, ça change tout. Donc, tu es fière d'avoir pris la décision, même si elle était dure à prendre. Et tu indiques aussi des chemins à tes collaborateurs. C'est que tu leur dis, ça pour moi, c'est acceptable, ça pour moi, ce n'est pas acceptable. Là, je prends telle décision parce que c'est nécessaire. Et je pense qu'au final, les gens ont plus de respect pour toi quand tu oses dire et que tu oses faire. que quand tu arrondis tout le temps les angles. Arrondir tout le temps les angles sur le moment où tu dis Ah oui, c'est bon, comme ça, ça va passer, ce sera bien. Et en fait, non. C'est du court terme.
- Speaker #0
Ça te rend insaisissable, en fait. Enfin, comme tu dis, un peu ce côté transparent et tout. Puisque moi, pendant très longtemps, j'ai voulu ménager à chez Vrechou, comme tu dis, arrondir les angles partout. Et en fait... Les gens, au final, préfèrent quand les décisions sont tranchées parce qu'au moins, ils savent à quoi s'attendre. Et le fait d'arrondir les angles, tu les laisses dans le flou au final. C'est l'entre-deux, etc. Et souvent, je pense que je le dis pas mal dans Manager 360, si on réfléchit aux managers qu'on a eus, à aucun moment donné, on a reproché à des managers de prendre des décisions. Souvent, ça nous agaçait quand on voyait qu'ils hésitaient, qu'ils sautaient d'un pied sur l'autre et tout. à ne pas dire les choses franchement, à tourner autour du pot. En fait, la plupart du temps, ça nous agace plus qu'autre chose. Et en fait, c'est exactement la même chose quand on est manager, c'est essayer de repenser à ça. La plupart du temps, c'est assez crispant de voir quelqu'un qui n'ose pas trancher et qui met des rondeurs. Et vas-y, je te fais des ronds de jambes et je tourne autour du pot. Ou je te mets la couche de miel pour mieux faire passer la pilule. Mais ça, en fait, c'est très agaçant. Et ça ne fait pas du tout partie du leadership de la personne. Alors qu'au contraire, quelqu'un qui va peut-être prendre des décisions rapidement, très tranchées, peut-être qu'il va se planter. Mais on se dit, waouh, c'est quelqu'un qui ose décider, qui ose porter ce qu'on veut, je ne vais pas le dire. Mais ça a une image complètement différente. Oui,
- Speaker #1
tout à fait. Et c'est fort. Et d'ailleurs, effectivement, si tu regardes les gens dans le monde professionnel, les gens qui ne disent jamais rien et qui n'osent pas prendre des décisions, au final, c'est des gens dont tu ne te rappelles pas forcément. Alors que des gens qui vont oser, tu t'en rappelles. Tu n'es pas forcément toujours d'accord avec ce qu'ils font. Ça peut remuer. Il y a des décisions que j'ai prises. L'équipe, il y a eu des remous. Je pense que les gens, après, se rappellent, ça les marque et ils se disent Ok, là, il y a aussi un cadre, il y a des limites, ça, je ne peux pas faire, ça, je peux faire. Donc, je pense que c'est fort et c'est important.
- Speaker #0
Et c'est rassurant aussi.
- Speaker #1
Et c'est rassurant. Et c'est du respect pour soi-même aussi, parce qu'au bout d'un moment, à jamais dire ce que tu veux, tu bouillonnes. Le problème, c'est que tu peux reprocher aux autres après de ne pas voir, de ne pas machiner, mais les gens ne peuvent pas deviner. Donc... Je pense que c'est vraiment une des choses que j'ai apprises dans la formation, c'est oser dire et oser faire. Et ça, c'est sur du long terme. Peut-être que sur le moment, on a l'impression que ça ne fonctionne pas, mais en fait, à long terme, c'est vraiment un game changer. Il y a vraiment une évolution. Je pense qu'en termes de mindset, j'ai vraiment évolué. Ça a commencé pendant la formation, puisque toi, tu y mets beaucoup de mindset. Et c'est ce que je trouvais intéressant. Parce qu'en fait, encore une fois, tu peux avoir toute la théorie du monde, mais si tu n'es pas à l'aise dans ta tête et que tu ne sais pas ce que tu veux, parce que parfois, on ne sait pas ce qu'on veut aussi. On n'arrive pas à le dire et on ne sait pas ce qu'on veut. En fait, si tu peux avoir toute la théorie du monde, mais si ton mindset n'est pas bon, ça va être compliqué. Donc, j'ai fait un travail pendant la formation. Ça a beaucoup évolué. On se disait, je ne sais pas si je peux le dire, oui,
- Speaker #0
bien sûr, tu as le droit, pas tout dévoiler,
- Speaker #1
mais chaque semaine, on s'envoyait des messages pour dire les choses positives de notre semaine. Et ça, c'est pareil, en fait, c'est ultra fort. On se dit, ouais, bon, est-ce que ça fonctionne vraiment ? Mais non, quand on se tourne vers le positif, le positif appelle le positif. Donc après, tu te rends compte aussi de ce que tu fais et de ce que tu as fait et ce dont tu es fière. D'ailleurs, pendant un rendez-vous, parce que je t'ai sollicité plusieurs fois après la formation, pendant un rendez-vous, je ne savais plus où j'en étais. Je ne sais pas, ça devait faire six mois que j'avais pris la boîte. Et je ne savais pas si c'était bien ce que je faisais et tout. Et tu m'as dit, mais Margot, fais une liste de tout ce que tu as fait. Et en fait, en faisant une liste, je me suis rendue compte de tout ce que j'avais fait.
- Speaker #0
Tu l'avais fait en 2024, c'était fou. Et en fait, tu... Tu bloquais que sur la problématique que tu avais à l'instant T. Mais ça, c'est un réflexe humain, c'est normal. Et en fait, tu ne te rendais pas compte de tout ce que tu avais accompli en 2024 parce que tu avais mis en place plein de choses. Déjà, tu as repris une entreprise. Déjà, gros morceau. Et en fait, tu bloquais que sur le négatif. Effectivement, je t'avais demandé de lister tout ce que tu avais fait depuis le début de l'année. Et ça t'avait ouvert les yeux.
- Speaker #1
Exactement. Mais ça, c'est un gros plus après quand tu es capable de le faire par toi-même. En fait, forcément, tu es aussi dans une meilleure dynamique parce que si tu es toujours dans le négatif, tu envoies une énergie qui n'est quand même pas très bonne. Et quand tu leads une équipe, si tu as une énergie qui n'est pas bonne, ça fonctionne moyennement. Donc, il y avait tout ça avec la formation. Et après, j'ai fait un coaching.
- Speaker #0
Tu as continué à travailler.
- Speaker #1
J'ai fait un coaching qui m'a énormément aidée, qui m'a amenée vers d'autres pros aussi. Donc, voilà, je vais... Je vais faire aussi un autre coaching pour travailler une problématique en particulier qui me gênait vraiment. Mais j'ai continué pendant tous ces mois-là. Et heureusement, parce que si le mindset ne suit pas, ça ne fonctionne pas. Mais c'est un peu comme les sportifs de haut niveau. On l'a pas mal entendu pendant les Jeux Olympiques. J'avais écouté un podcast de Camille Lacour qui disait que le mental, c'est la chose la plus importante. Tu peux être un très bon sportif, mais si tu n'as pas le mental qui va avec, Ça ne fonctionne pas. Je trouve que c'est un peu pareil pour un manager. Tu peux connaître plein de choses, te dire je vais faire ça, je vais faire ça et tout, mais si ton mental n'est pas bon, ce n'est pas bon pour toi et ce n'est pas bon pour ton équipe. Donc, je pense que j'ai quand même évolué sur ça. Du coup, j'ai évolué sur mon rapport à l'équipe. Une fois, il y a une collaboratrice qui m'envoie un message un peu agressif. Elle ne voulait pas faire telle mission parce que... qui aura une cause sanitaire. Enfin, il y avait une cause sanitaire dans notre métier. C'est un peu difficile de raconter sans avoir tous les éléments. Avant la formation... J'aurais pris le mail et j'aurais dit, oh là là, elle m'ennuie, mais ce n'est pas possible, elle me stresse, elle me machin. Non, là, j'ai reçu le mail, j'ai lu le mail, j'ai soufflé un petit coup parce que ça m'a un peu agacée. Mais après, je me suis dit, OK, cette personne ressent un stress, il y a quelque chose qui la perturbe. Et je l'ai appelée et je lui ai réexpliqué que c'était safe, que le problème sanitaire avait été évacué, que tout était sous contrôle. Et en fait, elle l'a super bien reçu. Je l'ai appelée, je lui ai montré que je comprenais ce stress-là. Je lui ai expliqué, parce qu'en fait, il y avait des choses qu'elle n'avait pas en tête. Et elle m'a dit, ok, je vais faire la mission et merci de m'avoir appelée. Et voilà, j'aime bien cet exemple parce que c'est un peu le avant-après. Avant, tu ronchonnes et tu dis, elle m'agace. Et après, tu dis, ok, je comprends et je vais réagir en conséquence. Et en fait, c'est que du plus, parce que quand les gens, tu leur accordes ta confiance et tu leur montres que tu as compris aussi qu'ils passent par différentes émotions, c'est un plus. Donc voilà, je pense que j'ai quand même pas mal évolué. Je ne suis pas sûre que j'aurais eu cette réaction et cette façon de faire il y a un an en arrière.
- Speaker #0
Donc trop bien. J'adore ton exemple aussi. Je pense que peut-être que tu aurais réagi en répondant avec un mail peut-être un peu cinglant. Ou t'aurais fait une truche, ou j'en sais rien, tu vois. Mais effectivement, ça montre l'évolution que t'as eue. Et ça montre bien aussi, comme tu dis, que même si ça faisait deux ans où tu ne faisais pas forcément les bonnes choses en tant que manager, rien n'est irrévocable. C'est pas comme dans... C'est quoi ? C'est dans Koh Lanta qu'il y a la décision qui est irrévocable. Mais du coup, rien n'est impossible, rien n'est figé dans le temps. Et on peut vraiment améliorer des relations avec... des personnes en particulier, mais aussi avec l'ensemble de l'équipe, si on met vraiment de l'intention et qu'on ose un peu faire différemment. Parce que j'aime bien aussi cette expression, si tu continues à faire la même chose tout le temps, rien ne changera. C'est qu'en faisant des choses différentes que les choses vont changer. Alors, je la dis mal, mais c'est ça l'idée. Et du coup, ça montre bien qu'en osant, on arrive à faire bouger les choses.
- Speaker #1
Oui, parce que si tu oses juste une fois, ça ne changera pas les choses. Mais si, petit à petit, tu oses, tu oses. Les gens, ils le comprennent et la relation est améliorée. Et je pense que c'est effectivement hyper important de ne pas se dire Bon, pendant deux ans, je n'ai pas fait comme je voulais. Eh bien, ce n'est pas grave. Là, je peux rectifier le tir. Alors, effectivement, tu peux mettre un peu plus de temps à réacquérir la confiance des gens. Mais finalement, c'est faisable et il n'y a rien qui est gravé dans le marbre. Et si tu es plein de bonnes intentions et que les gens voient que tu es sincère aussi, Je pense que ça va bien. Et peut-être une dernière chose, pardon. Je me suis aussi plus écoutée. Moi, j'avais un gros sujet sur les réclamations et les retours terrain. Et on me faisait des réclamations par mail, par mail, par mail. Et j'avais du mal à les traiter. Et je ne comprenais pas. Ça m'agacait. J'avais du mal à faire remonter, puisqu'on a des clients, évidemment, pour qui on fait l'émission. Et j'avais du mal à remonter tout ça. Et en fait, je me suis écoutée et j'ai mis en place un autre système. J'ai mis en place des réunions bilan. Tous les trois mois, on fait une réunion bilan et on fait tous les retours terrain des trois derniers mois. Alors, il n'empêche qu'on peut quand même s'exprimer par mail ou par téléphone si on a besoin. Entre, évidemment, je ne suis pas invisible pendant trois mois. Mais voilà, en fait, moi, c'est important parce que j'ai un lien avec l'équipe à ce moment-là. Je peux les questionner s'il y a quelque chose que je ne comprends pas. Je peux les questionner, elles peuvent m'expliquer de façon plus poussée. Et j'en ai fait une première il y a quelques mois. Et en fait, ça a super bien fonctionné. Et parfois, par mail, je leur demandais des justifications. Et les collaboratrices m'ont dit, mais en fait, quand tu nous demandes ça, on a l'impression que tu nous juges et que tu ne nous fais pas confiance.
- Speaker #0
Et que tu ne nous crois pas.
- Speaker #1
Et que tu ne nous crois pas. Et je leur disais, ben non, en fait, j'ai besoin de plus d'éléments. pour moi, après être une meilleure négociatrice avec les clients. Et en fait, de pouvoir échanger là-dessus, ça, c'est pareil. La perception des gens change. Donc, en fait, je m'écoute plus parce que moi, ça fonctionne mieux. Je préfère parler avec des gens face à face. Les mails, j'ai du mal. Au bout d'un moment, je trouve que ça s'accumule comme si tu avais une pile de papier où tu ne sais plus où tu en es. Enfin, voilà, ça ne m'allait pas. Et du coup, j'ai réussi à me dire, OK, de quoi tu as besoin ? pour être meilleure pour ton équipe, pour mieux récupérer les réclamations et pour mieux les remonter aux clients. Et quand on a fait cette première réunion bilan, c'était fou. Elles m'ont fait les retours, on a échangé. Après, je suis allée voir le client, je lui ai dit, voilà, il y a tel truc, tel truc, tel truc. Le client a été à l'écoute parce que je l'ai sollicité une fois et pas 45 fois à chaque fois que je recevais un mail. Et en fait, c'est plus fluide pour tout le monde. Donc ça aussi... je m'écoute davantage et je me dis ok, à un moment, il faut savoir s'écouter et peut-être que ça peut être dur pour l'équipe au début parce que ça change leurs habitudes, c'est du changement et le changement, on sait que c'est difficile, mais en tout cas, si moi je suis mieux avec ce système-là, au bout d'un moment, l'équipe sera mieux aussi. Donc voilà, je pense que il y a quand même pas mal de choses qui ont changé pour le mieux.
- Speaker #0
Et là, ça montre bien que aussi, tu as canalisé du coup cette énergie négative, on va dire, parce que comme tu dis, on n'a pas exposé vraiment ton métier, mais je sais que c'était vraiment plus un côté réclamation qu'autre chose, revendication. Et en fait, ça t'a permis aussi de canaliser cette énergie négative, qu'elle ne soit pas diffuse dans le temps et qu'elle crée dans l'équipe et dans ton cerveau ce côté en fait, il n'y a rien qui va, il n'y a rien qui avance Là, au moins, c'est canalisé à un seul et même moment. Et comme tu dis, ça simplifie les choses pour ton équipe, mais aussi pour toi. Donc, c'est un peu le parallèle avec les réussites qu'on disait. Ça permet au moins de mettre en place des choses beaucoup plus positives le reste du temps et de ne pas rentrer dans ce cycle négatif sans cesse, réclamation, il n'y a rien qui va et tout. Ça gangrène un peu aussi ce qui se passe dans l'équipe, la culture de l'équipe, la culture de l'entreprise.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
Et je voulais juste rebondir aussi avant de nous quitter. Je sais qu'il y a beaucoup de managers qui nous écoutent et qui ne sont pas dirigeants d'entreprise. Je dis souvent qu'en étant manager, on a quand même un précaré, on a un bac à sable qu'on peut faire, c'est-à-dire que toi, tu as osé des choses en devenant dirigeante, mais on peut aussi oser des choses même en étant manager de son service, par exemple dans un grand groupe, où on sait que là, il y a quand même une culture d'entreprise à respecter, un cadre à respecter. Mais notre équipe est quand même un bac à sable où on peut tester des choses et oser des choses différentes, même si ça ne se fait pas dans notre boîte, même si d'autres managers ne le font pas. Ça reste notre équipe. et on a le droit de mettre notre marque, notre empreinte sur cette équipe. Toi, tu as osé le faire quand tu es devenue dirigeante, mais en fait, tu aurais pu commencer à le faire un peu avant. C'est juste que tu n'avais pas le mindset pour. Mais je veux aussi rassurer les personnes qui nous écoutent. Ce n'est pas que les dirigeants qui peuvent faire ça. Moi, j'étais manager, mais j'avais la confiance de ma direction. Je me souviens que quand j'avais dit que j'allais mettre en place les entretiens one-one, mon boss n'y croyait absolument pas. Mais il m'a dit, OK, je te laisse tester, on voit. Et au final, ça a changé et amélioré beaucoup de choses. Pareil pour certaines réunions. On a un espace où on peut tenter, oser, et c'est à nous de prendre la responsabilité de le faire et de se décider à mettre des choses en place. Et ce n'est pas juste les dirigeants qui peuvent le faire. Je me permets juste de compléter ce que tu as dit, parce qu'on est tout à fait dans la capacité de le faire, même en étant à des postes de manager opérationnel, de manager de manager, dans un service d'une entreprise bien plus grosse que nous. C'est tout à fait possible de le faire.
- Speaker #1
Je suis tout à fait d'accord avec toi. En fait, c'est ce que tu dis, c'est un état d'esprit. Donc là, si j'avais fait la formation et que je n'étais pas devenue dirigeante, j'avais continué à être responsable de l'agence et être manager, j'aurais mis en place les choses. En fait, au bout d'un moment, tu es meilleure. Et je pense que ton N plus 1, ton N plus 2, ils ne peuvent qu'être reconnaissants et appréciés. S'ils voient que ça se passe mieux avec l'équipe, c'est toujours du plus. Donc effectivement... Je pense qu'il faut oser. C'est une des choses que je regrette de ne pas avoir osé avant. Parce que quand tu oses, c'est super chouette. Et tout le monde le ressent et les gens te suivent. Donc oui, n'attendez pas. Il y a du temps pour le faire, surtout.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
mais vous êtes manager. C'est bien de le rappeler parce que moi, c'était une barrière que je me mettais. Mais tu vois, à l'époque, si je l'avais fait, je... En fait, la directrice ne m'aurait rien dit. De toute façon, elle m'avait délégué la responsabilité. Donc, ça ne l'aurait pas du tout gêné. Donc, foncez, osez.
- Speaker #0
On va finir sur ça. C'est le mot de l'épisode de podcast. Merci beaucoup, Margot, d'avoir partagé en toute vulnérabilité ton parcours. Je suis sûre qu'il résonne avec énormément de personnes qui nous écoutent. Moi, en tout cas, j'avais... Je suis toujours ravie de discuter avec toi, mais j'avais été ravie de t'accompagner et de voir l'éclosion que tu as eue. C'était vraiment un bonheur pour moi de te voir évoluer autant. Je te souhaite plein de bonnes choses pour la suite et je te remercie vraiment pour tout ce que tu nous as partagé aujourd'hui.
- Speaker #1
Merci Elodie.
- Speaker #0
Merci à tout le monde de nous avoir écoutés et on se dit à la semaine prochaine. Je te remercie d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. Si tu l'as apprécié, je t'invite à t'abonner sur ta plateforme préférée et à me laisser un commentaire 5 étoiles. On se retrouve au prochain épisode pour parler management et leadership.