Speaker #0Bienvenue sur Feedback, le podcast autour du management et du leadership. Je suis Élodie, manager depuis 14 ans, et ma mission, c'est d'aider les salariés et entrepreneurs à prendre confiance en elles pour manager sereinement leur équipe. Alors si toi aussi tu es convaincu qu'on peut avoir un management bienveillant et un leadership affirmé sans écraser les autres, abonne-toi ! Tu trouveras ici tous mes conseils et retours d'expérience pour t'aider à devenir une des leaders de demain. Je te souhaite une agréable écoute. Et bienvenue à nouveau dans le podcast Feedback. Et aujourd'hui, j'avais vraiment hâte d'aborder ce sujet avec toi parce que je suis sûre que tu vas te reconnaître forcément dans les éléments qu'on va aborder aujourd'hui parce que je voulais te parler des goulots d'étranglement qu'on peut rencontrer dans son quotidien de manager. Et tu vas voir, je vais t'en détailler quatre, mais il en existe par le fait beaucoup plus que ça. mais on va se focaliser sur... quatre goulots d'étranglement parce que je suis sûre que dans ton quotidien, tu peux avoir l'impression de pédaler dans la choucroute, de ne pas avancer, de faire plein d'efforts, mais de ne pas avoir de résultats, de résultats tangibles visibles pour toi, pour ton équipe. Et en fait, tu ne sais pas trop ce qui se passe, tu ne comprends pas vraiment ce que tu dois faire. Et la plupart du temps, c'est qu'on a des blocages, on a des goulots d'étranglement où on a beau faire plein d'efforts, il va se retrouver un moment où on aura beau produire, passer du temps, mettre de l'énergie, ce n'est pas pour ça qu'il y aura des choses qui vont avancer ou évoluer. Donc, c'est ce qu'on va voir aujourd'hui. Et j'espère que tu vas trouver en tout cas des réponses pour te sentir beaucoup plus sereine dans ton quotidien de manager grâce à cet épisode du jour. Alors, comme je disais en introduction, on va voir quatre goulots d'étranglement aujourd'hui, mais il y en a bien plus. Moi, j'en ai noté huit. Mais si je devais te faire une vidéo là-dessus ou un épisode de podcast là-dessus, ça serait beaucoup trop long. Et donc, j'en détaille quatre autres dans la masterclass que je donne mi-septembre. Je fais deux dates en live pour cette masterclass, les 11 et les 16 septembre 2025. Donc, si tu écoutes cet épisode avant ces dates-là, eh bien, file vite t'inscrire et réserve ta place. C'est dans la description. Tu as le lien directement pour participer à ce live où je vais te donner les quatre goulots d'étranglement supplémentaires. et surtout... dans cette masterclass, je vais te donner les plans d'action, ce que tu peux mettre en place pour aller au-delà de ces blocages et pour avoir la reconnaissance que tu mérites d'avoir, tout simplement, en tant que manager. Donc, file vite dans la description, réservez ta place pour cet événement qui aura lieu le 11 et le 16 septembre. Il y a deux dates Ausha pour que tu puisses trouver une date qui puisse te correspondre, puisqu'il n'y aura pas de replay pour cet événement. Le premier goulot d'étranglement que j'avais envie de te partager aujourd'hui, alors c'est le plus évident, c'est celui qui pose le... plus de problèmes dans toutes les personnes que j'accompagne dans Manager 360. La première chose qu'on voit quasiment, c'est ce goulot d'étranglement-là, c'est l'organisation et l'anticipation. Pourquoi c'est un goulot d'étranglement ? Parce que sans organisation, sans anticipation, tu te retrouves à courir de partout, à être en fait en réaction à ce qui se passe dans ton quotidien. Et donc ça, ça veut dire que tu vas passer limite du coq à l'âne dans les tâches que tu as à faire, tu n'as pas de cap clair vraiment défini. Et... en étant en réaction, tu ne vas traiter que des urgences et tu ne vas pas traiter tes sujets de fond. Et pourquoi on tombe là-dedans ? Parce que l'anticipation demande du temps, demande de l'énergie sur laquelle on va se réserver une demi-heure, une heure pour anticiper, pour planifier. Et c'est vu comme un luxe quand on est manager. On préfère faire passer d'autres choses, d'autres choses plus peut-être factuelles, concrètes, des éléments qui peuvent être tangibles, qui peuvent être vus par sa direction ou par son équipe. plutôt que de prendre cette demi-heure, cette heure pour planifier et anticiper les choses. Et c'est là l'erreur principale que font la plupart des managers, c'est de ne pas se poser pour prendre ce temps d'anticipation et de planification. Moi, je l'ai vécu tellement de fois. Tu arrives le lundi matin à ton bureau. Déjà, la plupart du temps, tu ne sais pas vraiment ce qui t'attend cette semaine parce que quand on ne planifie pas, on se dit « Bon, on verra bien ce qui va nous tomber sur le coin de la figure cette semaine. » Donc, tu arrives la fleur au fusil, tu ouvres ta boîte mail, hop là ! Il y a déjà 47 mails non lus. Tu commences à en ouvrir un et ça y est. Et tu es en mode petite souris qui est dans sa roue, qui avance, qui avance. Petit hamster aussi. Tu ouvres ton mail et ça y est, ça veut dire qu'il y a une tâche à faire. Tu dois répondre à un tel et tout. Et là, ça y est, tu rentres dans le vortex des tâches qui vont s'accumuler dans ta semaine, dans ta journée. Et en fait, tu vas les enchaîner comme ça, en réaction, sans les anticiper, sans les prévoir. Limite à improviser ton emploi du temps. Tout simplement parce que tu t'appuies. Avant tout sur, je vais traiter déjà mes mails et en fonction des mails que je vais avoir, je vais déterminer mes actions derrière. Mais ce n'est pas vraiment comme ça que ça se passe quand on est manager. En tout cas, ce n'est pas comme ça que tu devrais organiser ton emploi du temps. Et donc, ce qui se passe quand tu es en mode réaction dans ton emploi du temps, c'est qu'en fait, tu ne vas pas te pencher sur tes tâches stratégiques, sur tes projets importants. Et tu arrives à la fin de la journée, tout est parti en fumée, ton temps, il est parti en fumée. Tu ne sais pas exactement dans quoi, en fait, il est parti. parce que tu as fait tellement de choses différentes, tu as été tellement pris dans le flot de choses à faire qu'à la fin de la journée, tu ne sais même pas vraiment sur quoi tu as travaillé. Ça, c'est un vrai goulot d'étranglement parce qu'il va coûter des choses à toi, mais aussi à ton équipe. Premièrement, à ton niveau, il va te coûter de l'énergie, ça va te coûter du focus, ça va coûter ta concentration, ça va coûter ton efficacité. Pas moins que ça, oui. Et en fait, tu vas avoir cette sensation de... toujours courir après le temps et cette frustration limite de ne pas avancer. Tu ne vas pas être fière de toi à tes fins de tes journées ou à des fins de tes semaines parce que, ben vraiment, t'auras eu l'impression de n'avoir travaillé sur rien, d'avoir fait du flan. Voilà, tout est parti en fumée. Et ça, ce n'est pas valorisant quand on est manager, parce qu'on a besoin d'être fier de ce qu'on a accompli dans nos journées, dans nos semaines, pour avoir un cercle vertueux. Ce qui va se passer aussi pour ton équipe, parce que les conséquences, elles sont pour elle aussi, même si tu ne le vois pas forcément, c'est qu'à un moment, on se rend compte que tu n'as pas de cap clair, que tu ne sais pas où tu vas, que tu ne sais pas quelles sont les priorités du moment. Et en fait, ton comportement va rebondir, il va ruisseler sur ton équipe. Et eux aussi, ils vont être en réaction permanente. à ce qui se passe, aux tâches qui arrivent d'un coup, à être toujours en retard pour la gestion des délais. Ils vont en fait calquer leur comportement sur toi, tout simplement. Et en fait, devoir gérer ces urgences de dernière minute en permanence, ça va non seulement t'épuiser toi, mais ça va aussi épuiser ton équipe et ça va créer la démotivation. Ce que je te conseille de faire, du coup, par rapport à ce goulot d'étranglement, c'est de te planifier comme première tâche de ta semaine et vraiment de t'y tenir. Ce moment, ça peut être soit le vendredi en fin de journée, mais là, il y a de fortes chances que ça saute. C'est pour ça que je te conseille de le faire le lundi matin. Quand tu arrives, tu te bloques une demi-heure pour planifier ta semaine et avoir des moments dédiés à tes tâches stratégiques. Comme si c'était un rendez-vous avec un client VIP que tu ne pouvais pas déroger. C'est pareil, ton emploi du temps, ton organisation, c'est ton client VIP. Tu n'as pas intérêt à le laisser tomber. C'est ton client numéro un. Tu es ton client numéro un. C'est important que tu dédies du temps à ça parce que ça va impacter forcément tout le reste de ta semaine. Donc le conseil, il est simple et je sais que je le répète dans plein de podcasts, dans plein de contenus, mais je sais qu'il y a peu de managers qui le mettent en place, donc c'est pour ça que je ne fais que le répéter. Ça commence par ça. Le deuxième goulot d'étranglement dont je voulais te parler aujourd'hui, c'est celui de la délégation. Je sais, c'est un gros mot. Quand on est manager... On a un peu de mal quand même avec la délégation, c'est quand même un gros sujet chez beaucoup de personnes, et notamment dans les profils qui sont plutôt perfectionnistes, qui aiment bien faire les choses elles-mêmes. Ces personnages généralement ont du mal à déléguer. Mais il y a aussi d'autres choses qui se cachent derrière ce perfectionnisme. C'est pas seulement le fait d'être sûr. À la limite, on préfère faire soi-même parce qu'on pense que ça va être mieux fait. Il se cache aussi autre chose derrière ça, c'est la peur d'être inutile. On se dit que si on délègue trop de choses, notre emploi du temps va être vide et on ne va pas savoir quoi faire. C'est bien pour ça aussi que tu adores répondre à tes mails et que tu adores remplir ton emploi du temps d'urgence parce que tu as l'impression d'être utile. Ça rejoint le goulot d'étranglement numéro 1. Et en fait, je sais que la grande peur derrière la délégation, c'est cette peur de l'inutilité. On se dit qu'au final, si on se retrouve à rien faire, du moins à rien faire de concret, de mesurable, nos directions vont nous virer parce que, pourquoi on aurait besoin d'Elodie, voyons ? Elle se roule les pouces, elle se tourne les pouces toute la journée, on la paye pour rien faire. Mais être manager, ce n'est pas forcément être dans de la production. Tu peux avoir des temps où tu es dans l'opérationnel, mais tu dois aussi avoir du temps où tu es dans de la stratégie, dans la réflexion, même dans de la formation, dans le fait de nourrir ton cerveau, d'essayer d'avoir de la créativité, d'essayer de trouver des nouvelles façons d'organiser tes réunions, etc. Ça fait aussi partie de tes tâches de manager. Et pour te dégager ce temps-là, Ça passe aussi par la délégation. Tu dois commencer à déléguer des tâches pour te libérer du temps sur ce qui compte vraiment et ce sur quoi tu as attendu en tant que manager. Et en fait, en faisant ça, en refusant de déléguer, tu ne t'autorises pas à grandir, toi de ton côté, à t'élever. Et en plus, tu n'autorises pas non plus ton équipe à monter en responsabilité et à s'élever eux aussi. Donc tu vois, là encore, il y a deux impacts à la fois de ton côté et du côté de ton équipe. Au niveau de ce refus de déléguer certaines tâches. Moi, il y avait un cas vraiment qui m'avait sauté aux yeux et c'était mon ancien boss à l'époque qui me l'avait montré. À une époque, je validais les propositions commerciales de l'équipe, même si je n'étais pas responsable commercial, mais je les validais pour des raisons de rentabilité, parce que ça, par contre, c'était ma partie. M'assurer que nos clients étaient rentables et nous ramenaient suffisamment d'argent. Une fois tous les coûts déduits d'équipe, de matériel, etc. Et du coup, je validais toutes les propositions. Sauf qu'en fait, je ne pouvais pas passer tout mon temps à ça. Et j'avais quand même ce côté perfectionniste où je voulais valider toutes les propositions commerciales qui sortaient, peu importe la taille du client. Et une fois, je m'étais engueulée avec un commercial parce qu'il avait posé un client qui était tout petit, qui ne nous ramenait que dalle, mais avec beaucoup de matériel sur lequel on n'allait pas être rentable. Et je m'étais énervée parce que le gars, il avait envoyé sa proposition sans que je l'avais dite. Et mon boss m'avait dit, mais Hello, là par contre, par rapport au prix, au chiffre d'affaires que représentait le client, ce n'est pas là où je t'attendais. Moi, je t'attends sur les gros dossiers. Mais ça, sincèrement, si on perd un peu d'argent sur ça, ce n'est pas grave. Il y a des dossiers où on va perdre de l'argent. Mais ta valeur ajoutée, elle n'est pas sur les petits dossiers comme ça, elle est sur les grosses. Et j'avais eu du mal à déléguer cette validation de proposition commerciale. Et en fait, mon boss avait raison. Ce n'était pas là où il y avait ma valeur ajoutée. Ma valeur ajoutée, elle était sur les gros dossiers où il y avait beaucoup d'investissements, beaucoup de chiffres d'affaires, beaucoup de ressources humaines sur lesquelles il fallait mettre le paquet. Et du coup, c'est là où j'avais commencé à déléguer la validation de certains petits dossiers. Et juste cet exemple-là, je m'étais rendu compte que c'était mon côté perfectionniste qui avait pris le relais et que j'empêchais les commerciaux d'avoir une certaine autonomie, une certaine largesse au niveau de leur marge de manœuvre, et ça ne les aidait pas à progresser, tout simplement, et à comprendre les tenants et les aboutissants de la rentabilité d'un client. Et du coup, j'ai commencé à déléguer cette partie-là, on avait défini des tailles de clients sur lesquels j'intervenais ou pas, et je prenais le temps de leur expliquer pourquoi on devait valider tel ou tel client. J'avais du coup mis en place une certaine pédagogie pour qu'ils comprennent ça. Et forcément, ça m'avait dégagé du temps et eux, ils étaient beaucoup plus autonomes dans ce qu'ils faisaient. Du coup, pourquoi je te conseille de déléguer pour ne plus être dans ce goulot d'étranglement de la délégation ? Et en plus, je trouve que la délégation, c'est vraiment le sujet où, vraiment, il y a l'image du goulot d'étranglement, où t'as tous les dossiers qui arrivent en même temps, mais tu freines ton équipe parce que t'as du mal à les gérer, puisque là, tu peux pas être partout, vu que tu refuses de déléguer. Je trouve que c'est l'image même du goulot d'étranglement. Pour toi, ça pose un problème parce que, comme on l'a vu, pareil dans le goulot d'étranglement numéro 1 sur l'organisation, c'est que tu vas passer trop de temps sur l'opérationnel et pas assez sur le stratégique. Pour l'équipe, ça pose aussi un problème parce que, comme on l'a vu, manque de motivation, manque de responsabilisation. Ils voient très bien que tu ne leur fais pas confiance. Et donc, ça va les démotiver, ils vont lever le pied. Et la montée en compétence fait partie de levier, on va dire, de besoin de ton équipe pour se sentir utile eux aussi dans l'entreprise. Il n'y a pas que toi qui a ce sentiment-là, qui a besoin de ressentir ça. Ça passe aussi chez tous les humains. C'est le canon de ton équipe. Donc, il faut aussi que tu les aides à se sentir utiles. Et ça passe par de la responsabilisation. Et par le fait, quand tu refuses de déléguer certaines tâches, c'est toi qui deviens le goulot d'étranglement de ton équipe. Et ça va créer beaucoup de frustration parce que, très clairement, ils ont des raisons de ne pas être contents vis-à-vis de toi, le fait que tu veux garder certains dossiers. Parce que tu les freines, tu les ralentis, ça empêche de tenir certaines deadlines et tu vas avoir du coup des revendications des gens qui ne vont pas être contents par rapport à cette attitude-là. Toi, tu as l'impression que tu fais bien, mais je peux t'assurer que ça crée beaucoup de tensions et de ressentiments vis-à-vis de toi et de ton management. Pourquoi ça crée ça ? Parce que le manque de délégation, le fait de devoir repasser, de vouloir repasser sur certains sujets, certains dossiers, ça peut même être vu comme du micro-management, malgré toi. C'est quand même du micro-management, il faut le reconnaître. Et on peut avoir tendance à ça, même si ce n'est pas notre volonté de base d'être un micro ou une micro-manager. Mais le refus de déléguer certaines tâches, ça te fait tomber dans cette catégorie. Donc, c'est pour ça que je te conseille de te pencher sur cette question. Donc, l'action que tu peux mener dès maintenant, c'est de lister tous les mois, par exemple, ou à certains moments de l'année. Moi, je sais que je le conseille au niveau de la préparation des congés d'été, de lister toutes les tâches que tu fais et d'en choisir une sur laquelle tu vas écrire, décrire le process. Ça peut être le filmer, l'écrire. Laisse piquer à quelqu'un et de déléguer petit à petit certaines tâches comme ça. Tu peux même te fixer des objectifs. Cette année, je délègue cinq tâches à des collaborateurs. Tu peux te fixer des défis de ce genre pour déléguer petit à petit tes tâches opérationnelles pour pouvoir te concentrer sur tes tâches stratégiques. C'est vraiment ça qu'on attend de toi et ça passe du coup par la délégation. Le troisième goulot d'étranglement pour moi, c'est la prise de décision. C'est le leadership. Pourquoi c'est un goulot d'étranglement ? Parce que, alors là aussi je suis passée par là, bien évidemment, c'est qu'il y a beaucoup de managers, des femmes, des hommes, particulièrement certaines femmes, qui vont avoir peur de se tromper, de prendre des mauvaises décisions. Comme j'ai dit, je fais partie de cette team-là, donc j'assume complètement ce que je dis, et c'est pour ça que j'en parle librement, parce que ça a été mon cas, de ne pas oser prendre des décisions, parce qu'on a peur de froisser certaines personnes, on a peur de se tromper. On a peur de ne pas paraître compétente si on prend la mauvaise décision. Et ce qui va se passer, c'est qu'on va attendre d'avoir toutes les infos ou d'avoir l'avis de tout le monde avant de décider. Voir même pire, c'est qu'on ne va pas décider, certaines fois. Et là, pareil, qu'est-ce qui va se passer ? Ça suppose du coup des délais de décision qui sont incommensurables, qui sont bien trop longs. On va prendre du retard sur certains dossiers et on va bloquer le reste de l'équipe ou les autres services qui attendent en fait notre décision. Et là, ça va créer des problèmes vis-à-vis de toi parce que la prise de décision, tant qu'on ne décide pas, en fait, ça représente une charge mentale immense. J'avais fait un épisode de podcast L'astuce, je pense que je mettrai le lien en description parce que la prise de décision, c'est une vraie charge mentale. Et le fait de ne pas décider, ça va rester dans ton cerveau en boucle en boucle, en tâche de fond, comme une fenêtre ouverte sur ton bureau. Et ça va te manger du processeur tant que tu n'auras pas pris ta décision. C'est ça en fait la charge mentale. Même si tu as l'impression que ton cerveau n'y pense pas, ne t'inquiète pas, il ne le fait peut-être pas consciemment, mais inconsciemment, ça reste en tête. Et voilà, c'est le processeur qui tourne, qui tourne en fond, en tâche de fond. Et ça va créer la charge mentale et donc ça va t'épuiser tant que tu n'auras pas pris cette décision. C'est pour ça aussi que certaines fois, tu peux avoir cette sensation de soulagement quand t'en prends une. Parce qu'en fait, ton cerveau, il ne fait que tourner en boucle sur ça. Et parfois même sans même que tu t'en rendes compte. Et aussi, le problème qu'il y a pour toi, c'est que tu vas sembler indécise vis-à-vis de ton équipe. Et ça va faire quoi ? Tu vas perdre en crédibilité. Les gens attendent de toi. que tu décides. C'est ça, manager. C'est ça, faire preuve de leadership. Manager, c'est choisir. En fait, c'est encore pire, cette indécision, que de prendre une mauvaise décision pour eux. Parce qu'au moins, les choses sont claires. L'humain n'aime pas quand on est dans le flou, quand on est dans l'imprévu. Quand la personne en face de nous ne sait pas ce qu'elle veut, ne sait pas où elle va. Les gens, ils veulent des choses précises, concrètes, sur lesquelles s'appuyer. Ils ne veulent pas des gens fuyants. et en fait c'est ça que tu vas renvoyer comme image quand tu n'arrives pas à décider Et du coup, pour l'équipe, ça a aussi des impacts, déjà vis-à-vis de ça, mais en plus, perte de motivation, parce que pareil, tant qu'il n'y a pas un cap clair, on ne sait pas où on va, donc on se démotive. Et il risque d'y avoir des pertes de temps, des blocages sur les tâches qui dépendent de ta prise de décision. Ça peut être lié à un procès, ça peut être lié à un dossier client, peu importe, mais tant que tu n'as pas pris ta décision, eux, ils ne peuvent pas avancer, et ça, ça va créer une frustration énorme. Donc il faut bien que tu en prennes conscience également. Comment est-ce que tu peux faire pour sortir de ce goulot d'étranglement de la prise de décision ? C'est de te fixer une deadline pour décider. C'est-à-dire que tu te fixes 24h, 48h, une semaine, peu importe, mais une fois que tu arrives à la deadline que tu t'es fixée, même si tu n'as pas toutes les infos, même si tu n'as pas les retours de toutes les personnes que tu attends, tu prends ta décision, même si elle est imparfaite. Mais au moins, ça t'oblige à passer à l'action et à sortir de cette indécision, et tu verras, c'est comme un muscle, eh bien tu vas... monter en compétence sur la prise de décision, tu verras que tu les prendras beaucoup plus facilement, beaucoup plus rapidement, avec moins d'éléments concrets à ta disposition, parce que tu prendras confiance dans les décisions que tu vas prendre, plutôt que de rester dans cette indécision permanente qui ne sert pas du tout de ta crédibilité. Et enfin, le quatrième goulot d'étranglement dont je voulais te parler aujourd'hui, et celui-là, on en parle peu. Je pense que tu vas être assez étonné quand je vais te le dire, mais c'est la gestion de soi. Pourquoi je te dis ça ? Parce qu'il y a beaucoup de femmes managers qui passent leurs besoins en dernier. Non mais ce midi je fais pas de pause, je vais manger devant l'ordi là parce que j'ai plein de trucs à rattraper et à finir. Non mais ce soir je vais pas aller au sport, je suis trop fatiguée, je suis éreintée de ma journée, je le ferai plus tard. Non mais là je vais pas prendre ma pause de 5 minutes dans l'après-midi, là non non j'ai pas le temps, je suis débordée, je peux pas faire de pause, je peux pas me permettre. Ça c'est un goulot d'étranglement. Pourquoi je te dis ça ? Parce que ça va créer de la fatigue chronique. Tu vas manquer de lucidité sur certaines décisions, sur certains éléments que tu as l'habitude de faire, et d'un coup, tu vas multiplier les erreurs. Une manager fatiguée n'est pas une bonne manager. Si je dois être claire, net, on va aller droit au but. Tu ne sers personne en étant fatiguée. La première personne dont tu dois t'occuper, c'est de toi-même. Parce que si tu es en pleine forme, si tu es en possession de toutes tes capacités, d'un point de vue énergie, d'un point de vue temps, d'un point de vue motivation, d'un point de vue santé mentale, je peux t'assurer que ton équipe va le ressentir. Et c'est pas en faisant passer tes besoins en dernier que tu vas y arriver. Moi, pareil, j'ai eu tendance à faire ça. Pareil, je prenais mes congés en dernier, je laissais tous les autres poser leurs congés avant de prendre les miens parce que bon, je pouvais m'adapter, j'avais pas d'enfants, pas de copains, je pouvais partir quand je voulais. Ouais, mais non, des fois, j'avais besoin de prendre des congés parce que j'étais fatiguée et ça ne sert à rien de vouloir cacher cumuler de la fatigue, de vouloir être présente. Ça m'est arrivé aussi quand j'ai fait mon début de burnout. Il était impossible pour moi de m'arrêter. Parce que, mais non, la boîte, comment ils allaient faire et tout, mais je ne pouvais pas faire ça, moi je suis quelqu'un de loyal, je ne peux pas m'arrêter, je ne peux pas faire un arrêt maladie et tout. Non, mais au bout d'un moment, il faut arrêter quoi. Être une bonne manager, c'est être une manager en bonne santé, physique et mentale. Parce que je peux t'assurer que ça va aider ton équipe. C'est là où tu pourras les soutenir. C'est là où tu pourras prendre les bonnes décisions. C'est là où tu vas avoir de la créativité pour les projets de ta boîte. Donc, arrête de te faire passer en dernier. C'est pour ça que je dis que la gestion de soi est un goulot d'étranglement. Ça va vraiment bloquer ton management. Donc pour toi, ça va représenter plein de problèmes. Une baisse d'énergie, un manque de confiance en toi, une perte de lucidité. Mais le problème avec ça, c'est que ton équipe va le voir. Et donc, ils vont dire, notre manager, elle est épuisée. Et je pense que même toi, des fois, tu t'es dit, non, mais je ne vais quand même pas demander ça à mon manager. Je vois déjà qu'il court de partout, qu'il a des cernes jusqu'en bas, jusqu'en bas des joues. Je ne vais pas lui rajouter ça en plus. Même toi, tu vois, tu le remarques. vis-à-vis de ton manager de ton N plus 1. Mais ton équipe, je peux t'assurer que même si tu te dis « Non, mais c'est bon, ils ne vont pas voir que je suis fatiguée, je vais faire la nana forte, ils ne vont pas s'en rendre compte » , ne t'inquiète pas que tout le monde s'en rend compte. Mais surtout, ce qui est grave, c'est que tu envoies le message que l'épuisement, c'est normal. Tu envoies le message que c'est normal de ne pas faire de pause. Tu envoies le message que c'est normal de travailler les week-ends et de sacrifier ses congés. Et ça, en fait, tu ne peux pas te le permettre en tant que manager. On ne peut pas diffuser à l'ère d'aujourd'hui un tel message auprès de nos équipes. Ce n'est pas possible. On est tous des humains. Et donc, tu dois aussi montrer l'exemple par rapport à ça. Montrer que non, l'épuisement au travail n'est pas normal. Non, on n'a pas à sacrifier tout son temps, toute son énergie, tous ses efforts au travail. Ce n'est pas vrai. Donc, pense bien aussi que tu envoies malgré toi un message à ton équipe. Et après, tu peux être ok avec le fait qu'on a le droit de s'épuiser au boulot. Là, on peut... avoir des avis différents là-dessus, bien évidemment. Mais pense bien qu'en voulant te montrer forte vis-à-vis d'eux, en montrant que t'es infaillible, tu envoies le message comme quoi l'épuisement et les sacrifices, c'est tout à fait normal dans une société. Et c'est un peu dérangeant quand même. Donc là encore, je vais te donner une action pour sortir de ce goulot d'étranglement-là, et on va rejoindre le goulot d'étranglement numéro 1 avec le conseil que je t'ai donné pour améliorer ton organisation, c'est de planifier tes moments pour toi. Et de les rendre non négociables. Ça peut être une séance de sport dans la semaine. Ça peut être un petit point lecture entre midi et deux, sans que tu sois avec le groupe de tes collègues, en fait. Tu as le droit d'avoir un moment pour toi, surtout si tu es introverti. Moi, je sais que je rentrais chez moi entre midi et deux, chaque midi. Je ne mangeais pas avec les équipes. Je sais qu'il y en avait qui ne comprenaient pas, mais moi, c'était mon moment ressource. J'avais besoin de ce moment où j'allais manger seule, chez moi. Et d'être dans mon cocon, ça me permettait de me ressourcer et de reprendre de l'énergie pour l'après-midi. Essaye de déterminer les moments, les choses qui te ressourcent, qui te font du bien. Et ça doit devenir des non-négociables pour toi. Ça peut être prendre son café en silence, on s'en fout, tu vois. Mais détermine-le et essaye de le tenir au quotidien. Parce que c'est ça, c'est en mettant un peu ce côté sacré dans tes moments où tu vas te ressourcer. Ce sont ces moments-là qui vont t'aider à tenir sur le long terme. Donc c'est pour ça que c'est important. Et en plus, je sors cette vidéo au moment de la rentrée. Donc c'est encore plus le moment de les remettre, mon temps d'emploi du temps. J'espère en tout cas que ce podcast t'aura plu. N'oublie pas, si tu m'écoutes avant le 16 septembre 2025, j'organise une masterclass où je te dévoile quatre autres goulots d'étranglement qui te bloquent en fait, qui t'empêchent de devenir la manager que tu veux être, qui t'empêchent d'être reconnue à ta juste valeur. Donc, n'hésite pas à réserver ta place. Tu as le lien dans la description. Ça a lieu les jeudis 11 et mardi 16 septembre. À chaque fois, il y a une ambiance de folie et surtout, tu repartiras aussi avec un plan d'action concret, des idées concrètes de ce que tu peux mettre en place dans ton quotidien pour, eh bien, manager avec sérénité, tout simplement. Je te remercie pour ton écoute. Si cette vidéo t'a plu, je compte sur toi. Tu me mets un like, un pouce. Tu t'abonnes aussi à la chaîne podcast ou YouTube pour ne pas louper les prochains épisodes. Et je te dis... à la semaine prochaine avec une interview cette fois-ci et je suis sûre que tu vas l'adorer je te remercie d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout si tu l'as apprécié je t'invite à t'abonner sur ta plateforme préférée et à me laisser un commentaire 5 étoiles on se retrouve au prochain épisode pour parler management et leadership