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#3 ADMINISTRATIF VS AGRICULTEUR : QUI NOURRIRA LE MONDE DE DEMAIN ? AVEC RÉGIS COLIN – PARTIE 3 cover
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Ferment Mind

#3 ADMINISTRATIF VS AGRICULTEUR : QUI NOURRIRA LE MONDE DE DEMAIN ? AVEC RÉGIS COLIN – PARTIE 3

#3 ADMINISTRATIF VS AGRICULTEUR : QUI NOURRIRA LE MONDE DE DEMAIN ? AVEC RÉGIS COLIN – PARTIE 3

23min |01/11/2024
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#3 ADMINISTRATIF VS AGRICULTEUR : QUI NOURRIRA LE MONDE DE DEMAIN ? AVEC RÉGIS COLIN – PARTIE 3

#3 ADMINISTRATIF VS AGRICULTEUR : QUI NOURRIRA LE MONDE DE DEMAIN ? AVEC RÉGIS COLIN – PARTIE 3

23min |01/11/2024
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Description

Dans cette ultime partie de notre échange captivant avec Régis Colin, agriculteur engagé, nous plongeons dans une réflexion cruciale : l'avenir de l'agriculture face à l'urbanisation grandissante. 🌍👨‍🌾


Régis nous dévoile pourquoi, selon lui, "sans paysans, il n’y a pas de pays" et explique les enjeux invisibles mais essentiels qui relient chaque citadin à la terre. Comment renouer ce lien vital ? Comment encourager les nouvelles générations à comprendre et préserver notre patrimoine agricole ? 💪🌾


Découvrez des initiatives passionnantes comme les "fermes ouvertes" qui rapprochent les familles du monde agricole et les sensibilisent aux réalités du terrain. Régis conclut sur un message fort de transmission : préparer l’avenir de notre alimentation et laisser en héritage une terre nourricière solide.


📺 Abonnez-vous pour ne rien manquer des prochains épisodes et laissez un commentaire pour partager votre avis sur cet enjeu essentiel !


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si on laisse tous les gens sur le terrain, les gens des bureaux ne vont plus servir à grand-chose. Oui, c'est vrai. C'est brutal, mais c'est la vraie question. Pourtant, de voir d'où viennent les produits, pour toi, tu vas les transformer en fait.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #0

    bien ou mal. Les questions bien ou mal. On peut proposer un produit qui est bien, mais si personne ne l'achète, ça ne sert à rien. Puis, c'est de remplacer, trouver des gens pour travailler la terre. Les responsables des villes ne vont pas être contents quand je vais dire ça, mais les villes ont besoin de nous pour faire vert, pour faire joli. Mais à la rigueur, la ruralité, c'est bien souvent le dernier de leurs soucis.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Ferment Mind, le podcast qui pétrit la pensée et façonne les idées. Je suis Etienne Volk, boulanger passionné, et je vous invite à plonger avec moi dans l'univers de la boulangerie, où chaque épisode est une opportunité de faire fermenter nos esprits. Dans cette émission, je m'entoure d'invités passionnants qui partagent leurs expériences et leurs connaissances du métier. Ensemble, nous explorons les enjeux sociétaux, éducatifs et climatiques qui entourent notre profession, pour nourrir non seulement nos connaissances, mais aussi nos consciences. Préparez-vous à un voyage où la passion se marie à la réflexion profonde. Ferment Mind, là où la chaleur du four rejoint la chaleur des idées. Voilà, là vous êtes en train de regarder la troisième partie de cet épisode de Ferment Mind avec Régis. Alors je vous... Je vous conseille pour un souci de compréhension de recommencer les épisodes chronologiquement par la partie 1 si vous ne voulez pas être perdu avec tous les sujets qui vont être abordés. Donc pour cette rubrique numéro 3, l'esprit de partage, là aussi je vais te poser quelques questions. Ah, bien ou mal,

  • Speaker #0

    les questions bien ou mal, magnifique.

  • Speaker #1

    Alors, bien ou mal d'être dans un pays où beaucoup de paysans doivent se reposer sur les aides de l'État pour pouvoir prospérer ?

  • Speaker #0

    Bah... Alors on est dans un nouveau reportage, mais c'était dans le reportage précédent. C'est un choix politique européen d'accompagner l'agriculture pour que le consommateur puisse manger entre guillemets pas cher.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on y a répondu dans la question précédente.

  • Speaker #0

    Voilà, mais c'est important de le rappeler.

  • Speaker #1

    Du coup, bien ou mal, d'arrêter de faire de la production de bétail pour favoriser les végétaux et le maraîchage.

  • Speaker #0

    Là, je ne peux pas dire.

  • Speaker #1

    Tu sèches.

  • Speaker #0

    Tu sèches. Ben oui.

  • Speaker #1

    On en reviendra. Bien ou mal, les avancées d'idées de nouveaux modèles d'agriculture, comme l'agriculture régénératrice ou du semi-direct sous couvert. Végétal.

  • Speaker #0

    Oui. Bien, mais ce n'est pas adapté partout.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Voilà, en fonction du sol qu'on a.

  • Speaker #1

    Et bien ou mal, d'être actif et engagé politiquement.

  • Speaker #0

    Il faut absolument que des gens de terrain s'engagent. Je sais que moi qui suis un grand défenseur du monde rural, ce ne sont pas des discours, ce sont des actes. Je continuerai de toute façon à être un grand défenseur du monde rural. Les responsables des villes ne vont pas être contents quand je vais dire ça, mais les villes ont besoin de nous pour faire vert, pour faire joli. Mais à la rigueur, la ruralité, c'est bien souvent le dernier de leurs soucis.

  • Speaker #1

    On va y revenir. discuter. Et bien ou mal, l'avenir de l'agriculture en France ?

  • Speaker #0

    Ah ben c'est très bien, c'est très bien et c'est très important, parce que le rôle premier, on le rappelle encore, c'est de produire des produits de qualité pour nourrir nos concitoyens.

  • Speaker #1

    Tu penses que l'avenir, il va vers quelque chose de bon pour l'instant ? Oui. D'accord.

  • Speaker #0

    Parce qu'en plus, les consommateurs ont pris conscience qu'ils avaient besoin de l'agriculture pour consommer comme on a besoin de tout.

  • Speaker #1

    On n'a pas de pays sans paysans, quelque part.

  • Speaker #0

    Voilà, pas de pays sans paysans, c'est vrai. Le slogan est très bon, et toujours d'actualité. Et je prendrais juste un exemple. On a eu, ce week-end, une grande manifestation de montgolfières à Epinal. Et, eh bien, des montgolfières sont atterries près de chez nous. Alors, quelquefois, il y a des gens qui ne sont pas très respectueux. Mais là, nous avons eu des gens du Jura qui étaient très respectueux, qui sont venus nous voir, on a pu échanger ensemble. Et il a clairement dit, on a besoin, même pour des manifestations de loisirs, de l'agriculture, parce que une montgolfière, il faut bien qu'elle atterrisse quelque part. Et il y a un échange à avoir avec l'agriculture, pour la nourriture, mais aussi pour du loisir, du tourisme. Et c'est très important.

  • Speaker #1

    Exactement, et là, tu rebondis sur quelque chose que je voulais parler plus tard, mais c'est intéressant d'en parler aujourd'hui. c'est aussi pour ça que moi je fais ce podcast c'est renouer les liens entre les gens parce qu'aujourd'hui les gens ils vivent chacun dans leur petit job, même nous en boulangerie En boulangerie, il y en a des fois, ils n'ont jamais été dans un champ de leur vie, ou ils n'ont pas vu la meunerie de leur vie. Renouer un petit peu les liens entre tous les filiales, parce qu'on se rend compte qu'on est tous liés, qu'on est tous un maillon d'une chaîne commune, c'est important.

  • Speaker #0

    pour les gens pour moi pour toi de pouvoir ouvrir ses yeux sur sur la compréhension d'un autre milieu et d'ailleurs il ya une opération qui est organisée dans les vosges et aussi dans d'autres départements c'est l'opération ferme ouverte ou ben t des fermes sont ouvertes partout sur le département. C'était le week-end dernier, où déjà le vendredi, pour accueillir des scolaires, pour monter aux scolaires. Et puis l'idée après, c'est que les scolaires, le samedi, viennent avec les parents pour rencontrer, voir un peu comment fabriquer les choses. Mais comme nous aussi, on doit aussi aller voir. Moi, je suis curieux de tout. Et quand tu parles d'une boulangerie, moi j'aime bien aller voir, rencontrer un boulanger. voir comment il fait son pain,

  • Speaker #1

    comment il utilise vos produits quelque part,

  • Speaker #0

    etc. Et peut-être qu'on a un peu oublié au fur et à mesure des décennies, parce que tout ça a été l'air, et on a oublié tous ces échanges,

  • Speaker #1

    toutes ces explications qui ont fait nous permettre aussi de comprendre bien mieux la personne en face et de se mettre à sa place plus facilement quand on comprend un peu tout à fait. son travail, comment il vit. Parce qu'aujourd'hui, on est quand même dans un monde où les gens sont assez durs entre eux, je trouve. Et ils ont du mal à se mettre des fois à la place d'un autre et tout de suite être blanc ou noir et dire non, ça, c'est pas bien. Et puis avoir des propos des fois lourds sur... Peu importe le sujet, que ce soit des gens qui sont fervents défenseurs du biologique, qui vont aller taper sur les industriels quand on est pro-artisanal, etc. Sans se mettre à la place de certains industriels ou certaines autres personnes qui vont essayer juste de comprendre pourquoi ils travaillent comme ça et puis se mettre à leur place, parce qu'on ne peut pas non plus...

  • Speaker #0

    Regarde, quand tu viens, Étienne, visiter l'exploitation, je t'ai expliqué qu'on travaillait avec du vivant, mais tout compte fait, toi aussi, quand tu fabriques du pain, tu travailles avec du vivant, parce qu'en fonction de la météo, de l'humidité, la fabrication du pain ne s'est pas fait.

  • Speaker #1

    Oui, de toute façon, la pâte est vivante.

  • Speaker #0

    Le consommateur, bien souvent, il ne sait pas. Il va s'étonner qu'un jour, le pain va être un peu différent de la veille qu'il était venu le chercher, mais si on ne l'explique pas, tout un tas de facteurs vont...

  • Speaker #1

    faire que notre pain n'est pas différent de la suédoise et la température tout va fluctuer nous c'est notre travail quand on en prend conscience que quand même quelques mois en moins mais il ya quelques boulanger qui sont pas forcément conscient de ça non plus ou qui ont du mal qu'ils utilisent des améliorants par moments etc mais c'est notre rôle de faire en sorte que le pain soit toujours pareil non c'est pas on est des humains et où tous les jours on peut pas faire comme ça regarde je me souviens de laisser qu'on a fait cette fois là avec pour fabriquer la brioche. La brioche, oui. La première fois qu'on s'est rencontrés,

  • Speaker #0

    c'était quand j'étais venu chercher du lait. C'est là où j'ai vu que j'ai appris, parce que, excusez-moi, mais je ne savais pas qu'il y avait du lait dans la brioche. Très bon.

  • Speaker #1

    Non, mais... Voilà. Exactement.

  • Speaker #0

    Et là, tu as pu remarquer que la pâte, la farine où tous les ingrédients étaient dedans, la brioche fonctionnait d'une façon...

  • Speaker #1

    D'une façon différente. Mais même avec ton lait, j'avais fait une brioche sur le vin de lait. Donc, j'avais dû faire mon propre le vin de lait. Et pour... Là, je voulais, en fait, pour essayer cette recette-là, avoir des beaux arômes parce que j'étais, en fait, mon fournisseur, pour l'anecdote, mon fournisseur nous vendait un mix tout fait de brioche sur le vin de lait. Et moi, je lui dis, mais c'est simple à faire une brioche sur le vin de lait. Pourquoi on prendrait un mix ? Et donc, je lui dis, écoute, tu vas me donner un de tes sacs de brioche. sur mix et moi je vais faire une brioche artisanale sur le vin de lait avec mon propre le vin de lait on va pouvoir comparer les deux et donc j'avais voulu avoir un bel aromatique avoir trouvé un vrai bon produit des produits nobles donc j'étais venu chez toi pour utiliser du lait cru pour mon levain on le 20 de lait pour ma brioche, pour la recette. Et donc, j'avais fait cet essai-là et il avait été subjugué par le goût de cette brioche parce que l'autre brioche avait un peu plus de volume. C'est sûr. C'est un peu plus simple. Il y a des produits autres. Mais la mienne, elle avait un peu moins de volume, mais elle avait un goût, une texture, un aspect filandreux qui était palpable.

  • Speaker #0

    Et une conservation.

  • Speaker #1

    Une conservation qui était tenue sur 9-10 jours.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Mais c'est là que c'est important d'oser venir toquer à la porte de son exploitation du coin et dire moi je vais savoir comment vous faites du lait est ce que ce serait possible c'est avoir un petit peu de curiosité et puis de doser demander parce que sinon c'est important exactement revenir à des choses simples et par le tout ça c'est toujours fait et pourquoi ça ne se ferait plus exactement et quand on dit donc justement cet aspect d'entraide pour revenir sur ton engagement associatif Pourquoi tu as choisi d'investir autant de temps là-dedans ? Parce que c'était des choses qui, pour toi, étaient importantes ? Par exemple, le fait d'être président de Serre-France, c'est quelque chose qui était important pour toi, parce que ça prend beaucoup de temps, tu en as parlé tout à l'heure, c'est une grosse motivation.

  • Speaker #0

    Oui, moi, ce qui... C'est pas pour mourir, mais déjà, chaque fois que j'ai eu des responsabilités, c'était dans des conditions... Les entreprises ou les associations que j'ai eu à présider étaient dans des situations financières compliquées. Donc, c'est des défis, mais c'est aussi moi, je suis heureux quand je peux accompagner quelqu'un, l'aider, le sortir de l'impasse dans laquelle il est. Et le réseau de connaissances que j'ai partout fait que... Ça me permet d'accompagner et d'aider les gens et je suis la personne la plus heureuse lorsque j'ai réussi à dénouer une situation compliquée pour accompagner et aider les gens. Voilà c'est un peu c'est un peu oui moi c'est comme ça que je vois ma vie et mon accompagnement. Alors des fois pour pour mon entourage c'est pas toujours facile parce que parce qu'ils me disent bah oui tu t'es monsieur social mais... Oui, mais voilà, le social, c'est au-delà de ce que j'appelle vulgairement le contingent d'aide sociale du département, c'est aussi si tout le monde faisait un peu l'accompagnement des gens, accompagner, aider les gens, peut-être que la vie serait un peu plus simple, dirons-nous. Mais bon, moi, je vois mon engagement comme ça, et cet engagement-là, j'aurai d'autres engagements aussi. Mais ce sera toujours dans le but, dans l'objectif d'être terrain pour accompagner, aider les gens et accompagner aussi dans des démarches des gens qui veulent entreprendre et pouvoir les accompagner pour que ce qu'ils veulent entreprendre puisse se faire dans de bonnes conditions.

  • Speaker #1

    C'est important aujourd'hui. Pour moi, c'est important d'avoir des projets qui ne sont pas que pour moi, mais pour aider les autres et pouvoir accompagner.

  • Speaker #0

    proposer quelque chose qui va permettre soit de les aider soit leur apprendre des choses parce que c'est pour moi bien des couilles d'enrichissants quoi faire découvrir tu vois quand tu quand tu viens me voir en disant tiens le blé comment ça marche même si nous on est dans le secteur on n'est pas en production de céréales mais voilà il a l'été venu avec moi dans la moissonneuse exactement mais la machine c'est important de le voir d'où viennent les produits pour quand toi tu vas les transformer après quoi voilà exactement

  • Speaker #1

    C'est super important et justement on parle de ça. Toi, quelle perspective tu as ? Tu m'as dit que tu avais une perspective assez bonne sur le futur de l'agriculture. Toi, tu penses que dans les générations qui vont suivre la tienne ou celle de ton fils, comment ça va être pour être agriculteur déjà aujourd'hui ? Même au niveau, comment est la formation ? Est-ce qu'il y a quand même des agriculteurs ? Ce n'est pas régressif, les nombres de jeunes qui veulent être agriculteurs ? Alors,

  • Speaker #0

    le défi, il y a quand même un défi.

  • Speaker #1

    Il faut regarder en face.

  • Speaker #0

    Le défi des gens qui ont mon âge, qui vont partir en retraite, dans les dix ans qui arrivent, il y a énormément de gens qui vont partir à la retraite. Et le défi c'est de remplacer, de trouver des gens pour travailler la terre, pour produire. de la nourriture pour nourrir nos concitoyens. C'est toujours le même schéma.

  • Speaker #1

    Le même schéma, bien sûr, même en boulangerie, on a le même problème.

  • Speaker #0

    Alors, on a un métier qui est compliqué, on travaille avec la météo, mais comme tous les métiers sont compliqués, tu sais, l'infirmière ou l'aide-soignante qui est aux urgences, ça ne doit pas certainement être toujours marrant tous les matins. Donc, voilà, on fait tous des métiers qu'on aime. Si on fait un métier, on le fait par passion. Et après, il faut en accepter.

  • Speaker #1

    les avantages les inconvénients voilà c'est pour moi c'est la vie c'est comme ça exactement et ouais puis les jeunes ils ont quand même peut-être un peu plus ça commence à revenir peut-être les soins peu d'espoir et puis d'envie de faire l'agriculture vers la paysannerie oui parce qu'on a quand même une hyperbeauz où on a eu de plus en plus leurs gens à faire des métiers du tertiaire entre guillemets ou du léon d'air voilà des métiers très administratif voilà il ne faut pas que des gens

  • Speaker #0

    Dans les bureaux, il ne faut pas que des ingénieurs. On a un office qui est chez les Compagnons du Devoir dans la menuiserie, qui est en ce moment à la Fondation Coubertin à Saint-Rémy-les-Cheveux à Paris. On voit que là, ils sont dans des métiers d'art. C'est magnifique, créer des choses, je veux dire, ça c'est magnifique. Il ne faut pas que des gens. dans les bureaux, parce qu'il faut quand même que les gens dans les bureaux comprennent qu'ils ont besoin aussi des gens qui travaillent sur le terrain pour qu'ils existent eux. Si on enlève tous les gens sur le terrain, les gens des bureaux ne vont plus servir à grand chose.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est brutal, mais c'est la vraie chose.

  • Speaker #1

    Non, c'est brutal, mais on a besoin des premières lignes comme des dernières, bien évidemment.

  • Speaker #0

    Et tout le monde est là pour faire fonctionner le système.

  • Speaker #1

    Oui, exactement, la vie c'est un équilibre. C'est juste que des fois on voit des petites modifications dans l'équilibre, on change un peu trop vers l'un, puis un peu trop vers l'autre.

  • Speaker #0

    On a aussi, pendant des décennies, quand même dénigré... Oui,

  • Speaker #1

    l'inconquêtage en général, alors qu'il y a pas vraiment du tout.

  • Speaker #0

    L'inconquêtage, l'artisanat, tout ça. Alors que franchement, nous avons des artisans qui rénovent des anciennes bâties, des choses comme ça. Une taille de pierre. C'est magnifique.

  • Speaker #1

    Ah oui,

  • Speaker #0

    c'est des métiers sublimes. On laisse des choses pour l'avenir, et ça c'est très bien. C'est ce que j'appelle, moi, mener une politique d'investissement pour laisser aux générations d'après, et pas spécialement que dans le fonctionnement. à changer son portable tous les trois semaines.

  • Speaker #1

    Exactement. Écoute, pour conclure cette émission, j'ai un petit... J'ai toujours une petite chose que je fais, c'est que, tu sais, moi, dans ce podcast, j'ai trois piliers fondamentaux. C'est la transmission, le savoir et la bienveillance. Moi, je voudrais que tu choisisses l'un de ces piliers et que tu me dises pourquoi, pour toi, il est important et pourquoi tu te reconnais dans celui-ci. Alors,

  • Speaker #0

    Alors la transmission, parce qu'on n'a pas trop parlé là-dessus. C'est vrai que dans nos professions agricoles, il faut malheureusement, ou c'est comme ça, c'est pas malheureusement, mais on ne sait pas aujourd'hui produire de la nourriture sans espace de terrain. Il faut obligatoirement du terrain. pour produire de l'herbe. Cette herbe va servir à nourrir les vaches qui vont après produire du lait, comme ces terrains vont produire des céréales qui après vont être transformées en farine pour produire du pain, pour nourrir les gens. Et donc aujourd'hui, quand certaines personnes disent de l'agriculture avec leur gros patrimoine, de voix moi, on s'en passerait bien. Mais c'est comme ça. Il faut absolument sécuriser le foncier pour pouvoir produire de la nourriture pour nos concitoyens. C'est ça. Et il y a des outils qui sont mis en place. D'ailleurs, les gouvernements successifs mettent en place des outils pour la transmission de ce patrimoine. Parce que si déjà, après avoir acheté... L'exploitation agricole sur forme sociétaire, donc forme de part, il faut après encore racheter les terrains, tout, il faut signer des contrats pour vivre très très vieux, pour rembourser tout ça. Donc voilà, il y a des outils qui sont utiles, on ne va pas parler de défiscalisation, mais il y a des outils aujourd'hui qui existent et qui doivent encore être améliorés pour la transmission des entreprises. qu'elles soient agricoles ou des entreprises qui fabriquent des produits industriels ou autres. Il faut dire les choses telles qu'elles sont.

  • Speaker #1

    D'accord. Transmission du matériel comme de la transmission du savoir.

  • Speaker #0

    Voilà. Le matériel, c'est une chose. Le matériel sert à produire. Les terrains servent aussi à produire, mais les terrains, ils restent là. Le matériel, il n'est que de passage.

  • Speaker #1

    Mais si on peut faire, si tu veux, on peut parler un petit peu de transmission, si tu veux faire une petite capsule sur la transmission. Toi, qu'est-ce que tu penses que la transmission aujourd'hui du milieu agricole, est-ce que tu ne trouves pas ? J'avais eu ce discours-là avec un agriculteur, un meunier qui était dans le domaine agricole et qui s'était rendu compte que, par exemple, aujourd'hui, beaucoup d'agriculteurs ne connaissaient pas très bien leurs terres et savaient de moins en moins voir les signes. de maladies, de manque de telle ou telle chose dans leur sol. Est-ce que tu penses que la transmission a bien été faite, comparément, par exemple, les générations bien antérieures à nous, qui pouvaient se fier aux lunes, se fier à telle plante qui poussait dans le champ, pour se dire que ça va être un facteur, c'est qu'il y a trop de sodium, peu importe.

  • Speaker #0

    Il faut observer. Peut-être qu'aujourd'hui, on prend moins le temps d'observer. Le développement des plantes, ce qu'il y a dans le sol. Je me souviens des élèves ingénieurs qui étaient venus faire un stage sur l'exploitation où il avait fallu qu'ils fassent un trou d'un mètre de profond pour observer tout ce qui se passait dans la terre, sous la terre. Et c'est ça qui fait fonctionner. toute cette vie souterraine, on le pense clairement comme ça, qui fait travailler le sol, est très importante et il faut absolument préserver toute cette vie qu'on ne voit pas. sauf si on va creuser pour voir pour que le sol travaille et puis ça s'énise et puis soit transmis aux générations d'après le plus propre possible

  • Speaker #1

    écoute merci beaucoup et puis bah effectivement je me rejoint dans beaucoup d'aspects de ce que tu as dit aujourd'hui est ce que tu aurais un dernier mot un conseil quelque chose à donner aux gens avant de finir cette émission ah mais déjà on pourra se revoir avec grand plaisir pour d'autres éditions avec plus mais moi j'ai confiance j'ai

  • Speaker #0

    confiance aux gens et je dis voilà les choses arrivent toujours à s'arranger et la production de nourriture, parce qu'en agriculture, c'est quand même ça, le motif de notre fonctionnement et de ce qu'on doit faire tous les jours, de qualité, moi j'ai confiance. Et puis les choses évoluent, évolueront toujours, parce que déjà le consommateur évolue dans ses consommations de produits, donc on s'adapte aussi à ce que l'on mange. ces choses là on peut proposer un produit qui est bien mais si personne ne l'achète ça ne sert à rien donc voilà il faut échanger avec les consommateurs pour leur expliquer ce qui est bien ce qui est peut-être un peu moins bien ce qui est ce qui est peut-être plus facile à produire ce qui est plus compliqué à produire et le consommateur il est il est intelligent et il comprend il est en capacité de comprendre certaines choses sans aucun problème mais peut-être qu'il faut qu'on arrête les fraises à noël

  • Speaker #1

    peut-être merci beaucoup merci Etienne et puis à bientôt pour faire d'autres épisodes avec toi sans aucun problème très intéressant,

  • Speaker #0

    merci beaucoup et voilà,

  • Speaker #1

    c'est déjà la fin de cet épisode de Fairbant Time je tiens à remercier chaleureusement notre invité d'avoir partagé son expertise et son expérience avec nous aujourd'hui un grand merci également à vous, chers auditeurs pour votre écoute attentive Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager avec vos amis, votre famille et vos collègues. Votre avis compte énormément pour nous, alors prenez un moment pour nous laisser un commentaire ou une note sur votre plateforme préférée, dans Spotify, Apple Podcasts, Deezer ou YouTube. Un j'aime ou 5 étoiles, bien évidemment. N'oubliez pas, vos retours sont précieux. Partagez vos avis, vos réflexions et vos idées en commentaire. J'ai hâte de connaître votre point de vue sur les sujets que nous avons abordés au cours de cette émission. Restez connectés, car de nombreux autres épisodes passionnants sont à venir, avec toujours plus d'invités inspirants, et de sujets captivants. Merci encore pour votre fidélité à Fairmont Mind, le podcast qui pétrit les idées et nourrit les esprits. A très bientôt.

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Dans cette ultime partie de notre échange captivant avec Régis Colin, agriculteur engagé, nous plongeons dans une réflexion cruciale : l'avenir de l'agriculture face à l'urbanisation grandissante. 🌍👨‍🌾


Régis nous dévoile pourquoi, selon lui, "sans paysans, il n’y a pas de pays" et explique les enjeux invisibles mais essentiels qui relient chaque citadin à la terre. Comment renouer ce lien vital ? Comment encourager les nouvelles générations à comprendre et préserver notre patrimoine agricole ? 💪🌾


Découvrez des initiatives passionnantes comme les "fermes ouvertes" qui rapprochent les familles du monde agricole et les sensibilisent aux réalités du terrain. Régis conclut sur un message fort de transmission : préparer l’avenir de notre alimentation et laisser en héritage une terre nourricière solide.


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  • Speaker #0

    Si on laisse tous les gens sur le terrain, les gens des bureaux ne vont plus servir à grand-chose. Oui, c'est vrai. C'est brutal, mais c'est la vraie question. Pourtant, de voir d'où viennent les produits, pour toi, tu vas les transformer en fait.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #0

    bien ou mal. Les questions bien ou mal. On peut proposer un produit qui est bien, mais si personne ne l'achète, ça ne sert à rien. Puis, c'est de remplacer, trouver des gens pour travailler la terre. Les responsables des villes ne vont pas être contents quand je vais dire ça, mais les villes ont besoin de nous pour faire vert, pour faire joli. Mais à la rigueur, la ruralité, c'est bien souvent le dernier de leurs soucis.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Ferment Mind, le podcast qui pétrit la pensée et façonne les idées. Je suis Etienne Volk, boulanger passionné, et je vous invite à plonger avec moi dans l'univers de la boulangerie, où chaque épisode est une opportunité de faire fermenter nos esprits. Dans cette émission, je m'entoure d'invités passionnants qui partagent leurs expériences et leurs connaissances du métier. Ensemble, nous explorons les enjeux sociétaux, éducatifs et climatiques qui entourent notre profession, pour nourrir non seulement nos connaissances, mais aussi nos consciences. Préparez-vous à un voyage où la passion se marie à la réflexion profonde. Ferment Mind, là où la chaleur du four rejoint la chaleur des idées. Voilà, là vous êtes en train de regarder la troisième partie de cet épisode de Ferment Mind avec Régis. Alors je vous... Je vous conseille pour un souci de compréhension de recommencer les épisodes chronologiquement par la partie 1 si vous ne voulez pas être perdu avec tous les sujets qui vont être abordés. Donc pour cette rubrique numéro 3, l'esprit de partage, là aussi je vais te poser quelques questions. Ah, bien ou mal,

  • Speaker #0

    les questions bien ou mal, magnifique.

  • Speaker #1

    Alors, bien ou mal d'être dans un pays où beaucoup de paysans doivent se reposer sur les aides de l'État pour pouvoir prospérer ?

  • Speaker #0

    Bah... Alors on est dans un nouveau reportage, mais c'était dans le reportage précédent. C'est un choix politique européen d'accompagner l'agriculture pour que le consommateur puisse manger entre guillemets pas cher.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on y a répondu dans la question précédente.

  • Speaker #0

    Voilà, mais c'est important de le rappeler.

  • Speaker #1

    Du coup, bien ou mal, d'arrêter de faire de la production de bétail pour favoriser les végétaux et le maraîchage.

  • Speaker #0

    Là, je ne peux pas dire.

  • Speaker #1

    Tu sèches.

  • Speaker #0

    Tu sèches. Ben oui.

  • Speaker #1

    On en reviendra. Bien ou mal, les avancées d'idées de nouveaux modèles d'agriculture, comme l'agriculture régénératrice ou du semi-direct sous couvert. Végétal.

  • Speaker #0

    Oui. Bien, mais ce n'est pas adapté partout.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Voilà, en fonction du sol qu'on a.

  • Speaker #1

    Et bien ou mal, d'être actif et engagé politiquement.

  • Speaker #0

    Il faut absolument que des gens de terrain s'engagent. Je sais que moi qui suis un grand défenseur du monde rural, ce ne sont pas des discours, ce sont des actes. Je continuerai de toute façon à être un grand défenseur du monde rural. Les responsables des villes ne vont pas être contents quand je vais dire ça, mais les villes ont besoin de nous pour faire vert, pour faire joli. Mais à la rigueur, la ruralité, c'est bien souvent le dernier de leurs soucis.

  • Speaker #1

    On va y revenir. discuter. Et bien ou mal, l'avenir de l'agriculture en France ?

  • Speaker #0

    Ah ben c'est très bien, c'est très bien et c'est très important, parce que le rôle premier, on le rappelle encore, c'est de produire des produits de qualité pour nourrir nos concitoyens.

  • Speaker #1

    Tu penses que l'avenir, il va vers quelque chose de bon pour l'instant ? Oui. D'accord.

  • Speaker #0

    Parce qu'en plus, les consommateurs ont pris conscience qu'ils avaient besoin de l'agriculture pour consommer comme on a besoin de tout.

  • Speaker #1

    On n'a pas de pays sans paysans, quelque part.

  • Speaker #0

    Voilà, pas de pays sans paysans, c'est vrai. Le slogan est très bon, et toujours d'actualité. Et je prendrais juste un exemple. On a eu, ce week-end, une grande manifestation de montgolfières à Epinal. Et, eh bien, des montgolfières sont atterries près de chez nous. Alors, quelquefois, il y a des gens qui ne sont pas très respectueux. Mais là, nous avons eu des gens du Jura qui étaient très respectueux, qui sont venus nous voir, on a pu échanger ensemble. Et il a clairement dit, on a besoin, même pour des manifestations de loisirs, de l'agriculture, parce que une montgolfière, il faut bien qu'elle atterrisse quelque part. Et il y a un échange à avoir avec l'agriculture, pour la nourriture, mais aussi pour du loisir, du tourisme. Et c'est très important.

  • Speaker #1

    Exactement, et là, tu rebondis sur quelque chose que je voulais parler plus tard, mais c'est intéressant d'en parler aujourd'hui. c'est aussi pour ça que moi je fais ce podcast c'est renouer les liens entre les gens parce qu'aujourd'hui les gens ils vivent chacun dans leur petit job, même nous en boulangerie En boulangerie, il y en a des fois, ils n'ont jamais été dans un champ de leur vie, ou ils n'ont pas vu la meunerie de leur vie. Renouer un petit peu les liens entre tous les filiales, parce qu'on se rend compte qu'on est tous liés, qu'on est tous un maillon d'une chaîne commune, c'est important.

  • Speaker #0

    pour les gens pour moi pour toi de pouvoir ouvrir ses yeux sur sur la compréhension d'un autre milieu et d'ailleurs il ya une opération qui est organisée dans les vosges et aussi dans d'autres départements c'est l'opération ferme ouverte ou ben t des fermes sont ouvertes partout sur le département. C'était le week-end dernier, où déjà le vendredi, pour accueillir des scolaires, pour monter aux scolaires. Et puis l'idée après, c'est que les scolaires, le samedi, viennent avec les parents pour rencontrer, voir un peu comment fabriquer les choses. Mais comme nous aussi, on doit aussi aller voir. Moi, je suis curieux de tout. Et quand tu parles d'une boulangerie, moi j'aime bien aller voir, rencontrer un boulanger. voir comment il fait son pain,

  • Speaker #1

    comment il utilise vos produits quelque part,

  • Speaker #0

    etc. Et peut-être qu'on a un peu oublié au fur et à mesure des décennies, parce que tout ça a été l'air, et on a oublié tous ces échanges,

  • Speaker #1

    toutes ces explications qui ont fait nous permettre aussi de comprendre bien mieux la personne en face et de se mettre à sa place plus facilement quand on comprend un peu tout à fait. son travail, comment il vit. Parce qu'aujourd'hui, on est quand même dans un monde où les gens sont assez durs entre eux, je trouve. Et ils ont du mal à se mettre des fois à la place d'un autre et tout de suite être blanc ou noir et dire non, ça, c'est pas bien. Et puis avoir des propos des fois lourds sur... Peu importe le sujet, que ce soit des gens qui sont fervents défenseurs du biologique, qui vont aller taper sur les industriels quand on est pro-artisanal, etc. Sans se mettre à la place de certains industriels ou certaines autres personnes qui vont essayer juste de comprendre pourquoi ils travaillent comme ça et puis se mettre à leur place, parce qu'on ne peut pas non plus...

  • Speaker #0

    Regarde, quand tu viens, Étienne, visiter l'exploitation, je t'ai expliqué qu'on travaillait avec du vivant, mais tout compte fait, toi aussi, quand tu fabriques du pain, tu travailles avec du vivant, parce qu'en fonction de la météo, de l'humidité, la fabrication du pain ne s'est pas fait.

  • Speaker #1

    Oui, de toute façon, la pâte est vivante.

  • Speaker #0

    Le consommateur, bien souvent, il ne sait pas. Il va s'étonner qu'un jour, le pain va être un peu différent de la veille qu'il était venu le chercher, mais si on ne l'explique pas, tout un tas de facteurs vont...

  • Speaker #1

    faire que notre pain n'est pas différent de la suédoise et la température tout va fluctuer nous c'est notre travail quand on en prend conscience que quand même quelques mois en moins mais il ya quelques boulanger qui sont pas forcément conscient de ça non plus ou qui ont du mal qu'ils utilisent des améliorants par moments etc mais c'est notre rôle de faire en sorte que le pain soit toujours pareil non c'est pas on est des humains et où tous les jours on peut pas faire comme ça regarde je me souviens de laisser qu'on a fait cette fois là avec pour fabriquer la brioche. La brioche, oui. La première fois qu'on s'est rencontrés,

  • Speaker #0

    c'était quand j'étais venu chercher du lait. C'est là où j'ai vu que j'ai appris, parce que, excusez-moi, mais je ne savais pas qu'il y avait du lait dans la brioche. Très bon.

  • Speaker #1

    Non, mais... Voilà. Exactement.

  • Speaker #0

    Et là, tu as pu remarquer que la pâte, la farine où tous les ingrédients étaient dedans, la brioche fonctionnait d'une façon...

  • Speaker #1

    D'une façon différente. Mais même avec ton lait, j'avais fait une brioche sur le vin de lait. Donc, j'avais dû faire mon propre le vin de lait. Et pour... Là, je voulais, en fait, pour essayer cette recette-là, avoir des beaux arômes parce que j'étais, en fait, mon fournisseur, pour l'anecdote, mon fournisseur nous vendait un mix tout fait de brioche sur le vin de lait. Et moi, je lui dis, mais c'est simple à faire une brioche sur le vin de lait. Pourquoi on prendrait un mix ? Et donc, je lui dis, écoute, tu vas me donner un de tes sacs de brioche. sur mix et moi je vais faire une brioche artisanale sur le vin de lait avec mon propre le vin de lait on va pouvoir comparer les deux et donc j'avais voulu avoir un bel aromatique avoir trouvé un vrai bon produit des produits nobles donc j'étais venu chez toi pour utiliser du lait cru pour mon levain on le 20 de lait pour ma brioche, pour la recette. Et donc, j'avais fait cet essai-là et il avait été subjugué par le goût de cette brioche parce que l'autre brioche avait un peu plus de volume. C'est sûr. C'est un peu plus simple. Il y a des produits autres. Mais la mienne, elle avait un peu moins de volume, mais elle avait un goût, une texture, un aspect filandreux qui était palpable.

  • Speaker #0

    Et une conservation.

  • Speaker #1

    Une conservation qui était tenue sur 9-10 jours.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Mais c'est là que c'est important d'oser venir toquer à la porte de son exploitation du coin et dire moi je vais savoir comment vous faites du lait est ce que ce serait possible c'est avoir un petit peu de curiosité et puis de doser demander parce que sinon c'est important exactement revenir à des choses simples et par le tout ça c'est toujours fait et pourquoi ça ne se ferait plus exactement et quand on dit donc justement cet aspect d'entraide pour revenir sur ton engagement associatif Pourquoi tu as choisi d'investir autant de temps là-dedans ? Parce que c'était des choses qui, pour toi, étaient importantes ? Par exemple, le fait d'être président de Serre-France, c'est quelque chose qui était important pour toi, parce que ça prend beaucoup de temps, tu en as parlé tout à l'heure, c'est une grosse motivation.

  • Speaker #0

    Oui, moi, ce qui... C'est pas pour mourir, mais déjà, chaque fois que j'ai eu des responsabilités, c'était dans des conditions... Les entreprises ou les associations que j'ai eu à présider étaient dans des situations financières compliquées. Donc, c'est des défis, mais c'est aussi moi, je suis heureux quand je peux accompagner quelqu'un, l'aider, le sortir de l'impasse dans laquelle il est. Et le réseau de connaissances que j'ai partout fait que... Ça me permet d'accompagner et d'aider les gens et je suis la personne la plus heureuse lorsque j'ai réussi à dénouer une situation compliquée pour accompagner et aider les gens. Voilà c'est un peu c'est un peu oui moi c'est comme ça que je vois ma vie et mon accompagnement. Alors des fois pour pour mon entourage c'est pas toujours facile parce que parce qu'ils me disent bah oui tu t'es monsieur social mais... Oui, mais voilà, le social, c'est au-delà de ce que j'appelle vulgairement le contingent d'aide sociale du département, c'est aussi si tout le monde faisait un peu l'accompagnement des gens, accompagner, aider les gens, peut-être que la vie serait un peu plus simple, dirons-nous. Mais bon, moi, je vois mon engagement comme ça, et cet engagement-là, j'aurai d'autres engagements aussi. Mais ce sera toujours dans le but, dans l'objectif d'être terrain pour accompagner, aider les gens et accompagner aussi dans des démarches des gens qui veulent entreprendre et pouvoir les accompagner pour que ce qu'ils veulent entreprendre puisse se faire dans de bonnes conditions.

  • Speaker #1

    C'est important aujourd'hui. Pour moi, c'est important d'avoir des projets qui ne sont pas que pour moi, mais pour aider les autres et pouvoir accompagner.

  • Speaker #0

    proposer quelque chose qui va permettre soit de les aider soit leur apprendre des choses parce que c'est pour moi bien des couilles d'enrichissants quoi faire découvrir tu vois quand tu quand tu viens me voir en disant tiens le blé comment ça marche même si nous on est dans le secteur on n'est pas en production de céréales mais voilà il a l'été venu avec moi dans la moissonneuse exactement mais la machine c'est important de le voir d'où viennent les produits pour quand toi tu vas les transformer après quoi voilà exactement

  • Speaker #1

    C'est super important et justement on parle de ça. Toi, quelle perspective tu as ? Tu m'as dit que tu avais une perspective assez bonne sur le futur de l'agriculture. Toi, tu penses que dans les générations qui vont suivre la tienne ou celle de ton fils, comment ça va être pour être agriculteur déjà aujourd'hui ? Même au niveau, comment est la formation ? Est-ce qu'il y a quand même des agriculteurs ? Ce n'est pas régressif, les nombres de jeunes qui veulent être agriculteurs ? Alors,

  • Speaker #0

    le défi, il y a quand même un défi.

  • Speaker #1

    Il faut regarder en face.

  • Speaker #0

    Le défi des gens qui ont mon âge, qui vont partir en retraite, dans les dix ans qui arrivent, il y a énormément de gens qui vont partir à la retraite. Et le défi c'est de remplacer, de trouver des gens pour travailler la terre, pour produire. de la nourriture pour nourrir nos concitoyens. C'est toujours le même schéma.

  • Speaker #1

    Le même schéma, bien sûr, même en boulangerie, on a le même problème.

  • Speaker #0

    Alors, on a un métier qui est compliqué, on travaille avec la météo, mais comme tous les métiers sont compliqués, tu sais, l'infirmière ou l'aide-soignante qui est aux urgences, ça ne doit pas certainement être toujours marrant tous les matins. Donc, voilà, on fait tous des métiers qu'on aime. Si on fait un métier, on le fait par passion. Et après, il faut en accepter.

  • Speaker #1

    les avantages les inconvénients voilà c'est pour moi c'est la vie c'est comme ça exactement et ouais puis les jeunes ils ont quand même peut-être un peu plus ça commence à revenir peut-être les soins peu d'espoir et puis d'envie de faire l'agriculture vers la paysannerie oui parce qu'on a quand même une hyperbeauz où on a eu de plus en plus leurs gens à faire des métiers du tertiaire entre guillemets ou du léon d'air voilà des métiers très administratif voilà il ne faut pas que des gens

  • Speaker #0

    Dans les bureaux, il ne faut pas que des ingénieurs. On a un office qui est chez les Compagnons du Devoir dans la menuiserie, qui est en ce moment à la Fondation Coubertin à Saint-Rémy-les-Cheveux à Paris. On voit que là, ils sont dans des métiers d'art. C'est magnifique, créer des choses, je veux dire, ça c'est magnifique. Il ne faut pas que des gens. dans les bureaux, parce qu'il faut quand même que les gens dans les bureaux comprennent qu'ils ont besoin aussi des gens qui travaillent sur le terrain pour qu'ils existent eux. Si on enlève tous les gens sur le terrain, les gens des bureaux ne vont plus servir à grand chose.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est brutal, mais c'est la vraie chose.

  • Speaker #1

    Non, c'est brutal, mais on a besoin des premières lignes comme des dernières, bien évidemment.

  • Speaker #0

    Et tout le monde est là pour faire fonctionner le système.

  • Speaker #1

    Oui, exactement, la vie c'est un équilibre. C'est juste que des fois on voit des petites modifications dans l'équilibre, on change un peu trop vers l'un, puis un peu trop vers l'autre.

  • Speaker #0

    On a aussi, pendant des décennies, quand même dénigré... Oui,

  • Speaker #1

    l'inconquêtage en général, alors qu'il y a pas vraiment du tout.

  • Speaker #0

    L'inconquêtage, l'artisanat, tout ça. Alors que franchement, nous avons des artisans qui rénovent des anciennes bâties, des choses comme ça. Une taille de pierre. C'est magnifique.

  • Speaker #1

    Ah oui,

  • Speaker #0

    c'est des métiers sublimes. On laisse des choses pour l'avenir, et ça c'est très bien. C'est ce que j'appelle, moi, mener une politique d'investissement pour laisser aux générations d'après, et pas spécialement que dans le fonctionnement. à changer son portable tous les trois semaines.

  • Speaker #1

    Exactement. Écoute, pour conclure cette émission, j'ai un petit... J'ai toujours une petite chose que je fais, c'est que, tu sais, moi, dans ce podcast, j'ai trois piliers fondamentaux. C'est la transmission, le savoir et la bienveillance. Moi, je voudrais que tu choisisses l'un de ces piliers et que tu me dises pourquoi, pour toi, il est important et pourquoi tu te reconnais dans celui-ci. Alors,

  • Speaker #0

    Alors la transmission, parce qu'on n'a pas trop parlé là-dessus. C'est vrai que dans nos professions agricoles, il faut malheureusement, ou c'est comme ça, c'est pas malheureusement, mais on ne sait pas aujourd'hui produire de la nourriture sans espace de terrain. Il faut obligatoirement du terrain. pour produire de l'herbe. Cette herbe va servir à nourrir les vaches qui vont après produire du lait, comme ces terrains vont produire des céréales qui après vont être transformées en farine pour produire du pain, pour nourrir les gens. Et donc aujourd'hui, quand certaines personnes disent de l'agriculture avec leur gros patrimoine, de voix moi, on s'en passerait bien. Mais c'est comme ça. Il faut absolument sécuriser le foncier pour pouvoir produire de la nourriture pour nos concitoyens. C'est ça. Et il y a des outils qui sont mis en place. D'ailleurs, les gouvernements successifs mettent en place des outils pour la transmission de ce patrimoine. Parce que si déjà, après avoir acheté... L'exploitation agricole sur forme sociétaire, donc forme de part, il faut après encore racheter les terrains, tout, il faut signer des contrats pour vivre très très vieux, pour rembourser tout ça. Donc voilà, il y a des outils qui sont utiles, on ne va pas parler de défiscalisation, mais il y a des outils aujourd'hui qui existent et qui doivent encore être améliorés pour la transmission des entreprises. qu'elles soient agricoles ou des entreprises qui fabriquent des produits industriels ou autres. Il faut dire les choses telles qu'elles sont.

  • Speaker #1

    D'accord. Transmission du matériel comme de la transmission du savoir.

  • Speaker #0

    Voilà. Le matériel, c'est une chose. Le matériel sert à produire. Les terrains servent aussi à produire, mais les terrains, ils restent là. Le matériel, il n'est que de passage.

  • Speaker #1

    Mais si on peut faire, si tu veux, on peut parler un petit peu de transmission, si tu veux faire une petite capsule sur la transmission. Toi, qu'est-ce que tu penses que la transmission aujourd'hui du milieu agricole, est-ce que tu ne trouves pas ? J'avais eu ce discours-là avec un agriculteur, un meunier qui était dans le domaine agricole et qui s'était rendu compte que, par exemple, aujourd'hui, beaucoup d'agriculteurs ne connaissaient pas très bien leurs terres et savaient de moins en moins voir les signes. de maladies, de manque de telle ou telle chose dans leur sol. Est-ce que tu penses que la transmission a bien été faite, comparément, par exemple, les générations bien antérieures à nous, qui pouvaient se fier aux lunes, se fier à telle plante qui poussait dans le champ, pour se dire que ça va être un facteur, c'est qu'il y a trop de sodium, peu importe.

  • Speaker #0

    Il faut observer. Peut-être qu'aujourd'hui, on prend moins le temps d'observer. Le développement des plantes, ce qu'il y a dans le sol. Je me souviens des élèves ingénieurs qui étaient venus faire un stage sur l'exploitation où il avait fallu qu'ils fassent un trou d'un mètre de profond pour observer tout ce qui se passait dans la terre, sous la terre. Et c'est ça qui fait fonctionner. toute cette vie souterraine, on le pense clairement comme ça, qui fait travailler le sol, est très importante et il faut absolument préserver toute cette vie qu'on ne voit pas. sauf si on va creuser pour voir pour que le sol travaille et puis ça s'énise et puis soit transmis aux générations d'après le plus propre possible

  • Speaker #1

    écoute merci beaucoup et puis bah effectivement je me rejoint dans beaucoup d'aspects de ce que tu as dit aujourd'hui est ce que tu aurais un dernier mot un conseil quelque chose à donner aux gens avant de finir cette émission ah mais déjà on pourra se revoir avec grand plaisir pour d'autres éditions avec plus mais moi j'ai confiance j'ai

  • Speaker #0

    confiance aux gens et je dis voilà les choses arrivent toujours à s'arranger et la production de nourriture, parce qu'en agriculture, c'est quand même ça, le motif de notre fonctionnement et de ce qu'on doit faire tous les jours, de qualité, moi j'ai confiance. Et puis les choses évoluent, évolueront toujours, parce que déjà le consommateur évolue dans ses consommations de produits, donc on s'adapte aussi à ce que l'on mange. ces choses là on peut proposer un produit qui est bien mais si personne ne l'achète ça ne sert à rien donc voilà il faut échanger avec les consommateurs pour leur expliquer ce qui est bien ce qui est peut-être un peu moins bien ce qui est ce qui est peut-être plus facile à produire ce qui est plus compliqué à produire et le consommateur il est il est intelligent et il comprend il est en capacité de comprendre certaines choses sans aucun problème mais peut-être qu'il faut qu'on arrête les fraises à noël

  • Speaker #1

    peut-être merci beaucoup merci Etienne et puis à bientôt pour faire d'autres épisodes avec toi sans aucun problème très intéressant,

  • Speaker #0

    merci beaucoup et voilà,

  • Speaker #1

    c'est déjà la fin de cet épisode de Fairbant Time je tiens à remercier chaleureusement notre invité d'avoir partagé son expertise et son expérience avec nous aujourd'hui un grand merci également à vous, chers auditeurs pour votre écoute attentive Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager avec vos amis, votre famille et vos collègues. Votre avis compte énormément pour nous, alors prenez un moment pour nous laisser un commentaire ou une note sur votre plateforme préférée, dans Spotify, Apple Podcasts, Deezer ou YouTube. Un j'aime ou 5 étoiles, bien évidemment. N'oubliez pas, vos retours sont précieux. Partagez vos avis, vos réflexions et vos idées en commentaire. J'ai hâte de connaître votre point de vue sur les sujets que nous avons abordés au cours de cette émission. Restez connectés, car de nombreux autres épisodes passionnants sont à venir, avec toujours plus d'invités inspirants, et de sujets captivants. Merci encore pour votre fidélité à Fairmont Mind, le podcast qui pétrit les idées et nourrit les esprits. A très bientôt.

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Description

Dans cette ultime partie de notre échange captivant avec Régis Colin, agriculteur engagé, nous plongeons dans une réflexion cruciale : l'avenir de l'agriculture face à l'urbanisation grandissante. 🌍👨‍🌾


Régis nous dévoile pourquoi, selon lui, "sans paysans, il n’y a pas de pays" et explique les enjeux invisibles mais essentiels qui relient chaque citadin à la terre. Comment renouer ce lien vital ? Comment encourager les nouvelles générations à comprendre et préserver notre patrimoine agricole ? 💪🌾


Découvrez des initiatives passionnantes comme les "fermes ouvertes" qui rapprochent les familles du monde agricole et les sensibilisent aux réalités du terrain. Régis conclut sur un message fort de transmission : préparer l’avenir de notre alimentation et laisser en héritage une terre nourricière solide.


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Transcription

  • Speaker #0

    Si on laisse tous les gens sur le terrain, les gens des bureaux ne vont plus servir à grand-chose. Oui, c'est vrai. C'est brutal, mais c'est la vraie question. Pourtant, de voir d'où viennent les produits, pour toi, tu vas les transformer en fait.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #0

    bien ou mal. Les questions bien ou mal. On peut proposer un produit qui est bien, mais si personne ne l'achète, ça ne sert à rien. Puis, c'est de remplacer, trouver des gens pour travailler la terre. Les responsables des villes ne vont pas être contents quand je vais dire ça, mais les villes ont besoin de nous pour faire vert, pour faire joli. Mais à la rigueur, la ruralité, c'est bien souvent le dernier de leurs soucis.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Ferment Mind, le podcast qui pétrit la pensée et façonne les idées. Je suis Etienne Volk, boulanger passionné, et je vous invite à plonger avec moi dans l'univers de la boulangerie, où chaque épisode est une opportunité de faire fermenter nos esprits. Dans cette émission, je m'entoure d'invités passionnants qui partagent leurs expériences et leurs connaissances du métier. Ensemble, nous explorons les enjeux sociétaux, éducatifs et climatiques qui entourent notre profession, pour nourrir non seulement nos connaissances, mais aussi nos consciences. Préparez-vous à un voyage où la passion se marie à la réflexion profonde. Ferment Mind, là où la chaleur du four rejoint la chaleur des idées. Voilà, là vous êtes en train de regarder la troisième partie de cet épisode de Ferment Mind avec Régis. Alors je vous... Je vous conseille pour un souci de compréhension de recommencer les épisodes chronologiquement par la partie 1 si vous ne voulez pas être perdu avec tous les sujets qui vont être abordés. Donc pour cette rubrique numéro 3, l'esprit de partage, là aussi je vais te poser quelques questions. Ah, bien ou mal,

  • Speaker #0

    les questions bien ou mal, magnifique.

  • Speaker #1

    Alors, bien ou mal d'être dans un pays où beaucoup de paysans doivent se reposer sur les aides de l'État pour pouvoir prospérer ?

  • Speaker #0

    Bah... Alors on est dans un nouveau reportage, mais c'était dans le reportage précédent. C'est un choix politique européen d'accompagner l'agriculture pour que le consommateur puisse manger entre guillemets pas cher.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on y a répondu dans la question précédente.

  • Speaker #0

    Voilà, mais c'est important de le rappeler.

  • Speaker #1

    Du coup, bien ou mal, d'arrêter de faire de la production de bétail pour favoriser les végétaux et le maraîchage.

  • Speaker #0

    Là, je ne peux pas dire.

  • Speaker #1

    Tu sèches.

  • Speaker #0

    Tu sèches. Ben oui.

  • Speaker #1

    On en reviendra. Bien ou mal, les avancées d'idées de nouveaux modèles d'agriculture, comme l'agriculture régénératrice ou du semi-direct sous couvert. Végétal.

  • Speaker #0

    Oui. Bien, mais ce n'est pas adapté partout.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Voilà, en fonction du sol qu'on a.

  • Speaker #1

    Et bien ou mal, d'être actif et engagé politiquement.

  • Speaker #0

    Il faut absolument que des gens de terrain s'engagent. Je sais que moi qui suis un grand défenseur du monde rural, ce ne sont pas des discours, ce sont des actes. Je continuerai de toute façon à être un grand défenseur du monde rural. Les responsables des villes ne vont pas être contents quand je vais dire ça, mais les villes ont besoin de nous pour faire vert, pour faire joli. Mais à la rigueur, la ruralité, c'est bien souvent le dernier de leurs soucis.

  • Speaker #1

    On va y revenir. discuter. Et bien ou mal, l'avenir de l'agriculture en France ?

  • Speaker #0

    Ah ben c'est très bien, c'est très bien et c'est très important, parce que le rôle premier, on le rappelle encore, c'est de produire des produits de qualité pour nourrir nos concitoyens.

  • Speaker #1

    Tu penses que l'avenir, il va vers quelque chose de bon pour l'instant ? Oui. D'accord.

  • Speaker #0

    Parce qu'en plus, les consommateurs ont pris conscience qu'ils avaient besoin de l'agriculture pour consommer comme on a besoin de tout.

  • Speaker #1

    On n'a pas de pays sans paysans, quelque part.

  • Speaker #0

    Voilà, pas de pays sans paysans, c'est vrai. Le slogan est très bon, et toujours d'actualité. Et je prendrais juste un exemple. On a eu, ce week-end, une grande manifestation de montgolfières à Epinal. Et, eh bien, des montgolfières sont atterries près de chez nous. Alors, quelquefois, il y a des gens qui ne sont pas très respectueux. Mais là, nous avons eu des gens du Jura qui étaient très respectueux, qui sont venus nous voir, on a pu échanger ensemble. Et il a clairement dit, on a besoin, même pour des manifestations de loisirs, de l'agriculture, parce que une montgolfière, il faut bien qu'elle atterrisse quelque part. Et il y a un échange à avoir avec l'agriculture, pour la nourriture, mais aussi pour du loisir, du tourisme. Et c'est très important.

  • Speaker #1

    Exactement, et là, tu rebondis sur quelque chose que je voulais parler plus tard, mais c'est intéressant d'en parler aujourd'hui. c'est aussi pour ça que moi je fais ce podcast c'est renouer les liens entre les gens parce qu'aujourd'hui les gens ils vivent chacun dans leur petit job, même nous en boulangerie En boulangerie, il y en a des fois, ils n'ont jamais été dans un champ de leur vie, ou ils n'ont pas vu la meunerie de leur vie. Renouer un petit peu les liens entre tous les filiales, parce qu'on se rend compte qu'on est tous liés, qu'on est tous un maillon d'une chaîne commune, c'est important.

  • Speaker #0

    pour les gens pour moi pour toi de pouvoir ouvrir ses yeux sur sur la compréhension d'un autre milieu et d'ailleurs il ya une opération qui est organisée dans les vosges et aussi dans d'autres départements c'est l'opération ferme ouverte ou ben t des fermes sont ouvertes partout sur le département. C'était le week-end dernier, où déjà le vendredi, pour accueillir des scolaires, pour monter aux scolaires. Et puis l'idée après, c'est que les scolaires, le samedi, viennent avec les parents pour rencontrer, voir un peu comment fabriquer les choses. Mais comme nous aussi, on doit aussi aller voir. Moi, je suis curieux de tout. Et quand tu parles d'une boulangerie, moi j'aime bien aller voir, rencontrer un boulanger. voir comment il fait son pain,

  • Speaker #1

    comment il utilise vos produits quelque part,

  • Speaker #0

    etc. Et peut-être qu'on a un peu oublié au fur et à mesure des décennies, parce que tout ça a été l'air, et on a oublié tous ces échanges,

  • Speaker #1

    toutes ces explications qui ont fait nous permettre aussi de comprendre bien mieux la personne en face et de se mettre à sa place plus facilement quand on comprend un peu tout à fait. son travail, comment il vit. Parce qu'aujourd'hui, on est quand même dans un monde où les gens sont assez durs entre eux, je trouve. Et ils ont du mal à se mettre des fois à la place d'un autre et tout de suite être blanc ou noir et dire non, ça, c'est pas bien. Et puis avoir des propos des fois lourds sur... Peu importe le sujet, que ce soit des gens qui sont fervents défenseurs du biologique, qui vont aller taper sur les industriels quand on est pro-artisanal, etc. Sans se mettre à la place de certains industriels ou certaines autres personnes qui vont essayer juste de comprendre pourquoi ils travaillent comme ça et puis se mettre à leur place, parce qu'on ne peut pas non plus...

  • Speaker #0

    Regarde, quand tu viens, Étienne, visiter l'exploitation, je t'ai expliqué qu'on travaillait avec du vivant, mais tout compte fait, toi aussi, quand tu fabriques du pain, tu travailles avec du vivant, parce qu'en fonction de la météo, de l'humidité, la fabrication du pain ne s'est pas fait.

  • Speaker #1

    Oui, de toute façon, la pâte est vivante.

  • Speaker #0

    Le consommateur, bien souvent, il ne sait pas. Il va s'étonner qu'un jour, le pain va être un peu différent de la veille qu'il était venu le chercher, mais si on ne l'explique pas, tout un tas de facteurs vont...

  • Speaker #1

    faire que notre pain n'est pas différent de la suédoise et la température tout va fluctuer nous c'est notre travail quand on en prend conscience que quand même quelques mois en moins mais il ya quelques boulanger qui sont pas forcément conscient de ça non plus ou qui ont du mal qu'ils utilisent des améliorants par moments etc mais c'est notre rôle de faire en sorte que le pain soit toujours pareil non c'est pas on est des humains et où tous les jours on peut pas faire comme ça regarde je me souviens de laisser qu'on a fait cette fois là avec pour fabriquer la brioche. La brioche, oui. La première fois qu'on s'est rencontrés,

  • Speaker #0

    c'était quand j'étais venu chercher du lait. C'est là où j'ai vu que j'ai appris, parce que, excusez-moi, mais je ne savais pas qu'il y avait du lait dans la brioche. Très bon.

  • Speaker #1

    Non, mais... Voilà. Exactement.

  • Speaker #0

    Et là, tu as pu remarquer que la pâte, la farine où tous les ingrédients étaient dedans, la brioche fonctionnait d'une façon...

  • Speaker #1

    D'une façon différente. Mais même avec ton lait, j'avais fait une brioche sur le vin de lait. Donc, j'avais dû faire mon propre le vin de lait. Et pour... Là, je voulais, en fait, pour essayer cette recette-là, avoir des beaux arômes parce que j'étais, en fait, mon fournisseur, pour l'anecdote, mon fournisseur nous vendait un mix tout fait de brioche sur le vin de lait. Et moi, je lui dis, mais c'est simple à faire une brioche sur le vin de lait. Pourquoi on prendrait un mix ? Et donc, je lui dis, écoute, tu vas me donner un de tes sacs de brioche. sur mix et moi je vais faire une brioche artisanale sur le vin de lait avec mon propre le vin de lait on va pouvoir comparer les deux et donc j'avais voulu avoir un bel aromatique avoir trouvé un vrai bon produit des produits nobles donc j'étais venu chez toi pour utiliser du lait cru pour mon levain on le 20 de lait pour ma brioche, pour la recette. Et donc, j'avais fait cet essai-là et il avait été subjugué par le goût de cette brioche parce que l'autre brioche avait un peu plus de volume. C'est sûr. C'est un peu plus simple. Il y a des produits autres. Mais la mienne, elle avait un peu moins de volume, mais elle avait un goût, une texture, un aspect filandreux qui était palpable.

  • Speaker #0

    Et une conservation.

  • Speaker #1

    Une conservation qui était tenue sur 9-10 jours.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Mais c'est là que c'est important d'oser venir toquer à la porte de son exploitation du coin et dire moi je vais savoir comment vous faites du lait est ce que ce serait possible c'est avoir un petit peu de curiosité et puis de doser demander parce que sinon c'est important exactement revenir à des choses simples et par le tout ça c'est toujours fait et pourquoi ça ne se ferait plus exactement et quand on dit donc justement cet aspect d'entraide pour revenir sur ton engagement associatif Pourquoi tu as choisi d'investir autant de temps là-dedans ? Parce que c'était des choses qui, pour toi, étaient importantes ? Par exemple, le fait d'être président de Serre-France, c'est quelque chose qui était important pour toi, parce que ça prend beaucoup de temps, tu en as parlé tout à l'heure, c'est une grosse motivation.

  • Speaker #0

    Oui, moi, ce qui... C'est pas pour mourir, mais déjà, chaque fois que j'ai eu des responsabilités, c'était dans des conditions... Les entreprises ou les associations que j'ai eu à présider étaient dans des situations financières compliquées. Donc, c'est des défis, mais c'est aussi moi, je suis heureux quand je peux accompagner quelqu'un, l'aider, le sortir de l'impasse dans laquelle il est. Et le réseau de connaissances que j'ai partout fait que... Ça me permet d'accompagner et d'aider les gens et je suis la personne la plus heureuse lorsque j'ai réussi à dénouer une situation compliquée pour accompagner et aider les gens. Voilà c'est un peu c'est un peu oui moi c'est comme ça que je vois ma vie et mon accompagnement. Alors des fois pour pour mon entourage c'est pas toujours facile parce que parce qu'ils me disent bah oui tu t'es monsieur social mais... Oui, mais voilà, le social, c'est au-delà de ce que j'appelle vulgairement le contingent d'aide sociale du département, c'est aussi si tout le monde faisait un peu l'accompagnement des gens, accompagner, aider les gens, peut-être que la vie serait un peu plus simple, dirons-nous. Mais bon, moi, je vois mon engagement comme ça, et cet engagement-là, j'aurai d'autres engagements aussi. Mais ce sera toujours dans le but, dans l'objectif d'être terrain pour accompagner, aider les gens et accompagner aussi dans des démarches des gens qui veulent entreprendre et pouvoir les accompagner pour que ce qu'ils veulent entreprendre puisse se faire dans de bonnes conditions.

  • Speaker #1

    C'est important aujourd'hui. Pour moi, c'est important d'avoir des projets qui ne sont pas que pour moi, mais pour aider les autres et pouvoir accompagner.

  • Speaker #0

    proposer quelque chose qui va permettre soit de les aider soit leur apprendre des choses parce que c'est pour moi bien des couilles d'enrichissants quoi faire découvrir tu vois quand tu quand tu viens me voir en disant tiens le blé comment ça marche même si nous on est dans le secteur on n'est pas en production de céréales mais voilà il a l'été venu avec moi dans la moissonneuse exactement mais la machine c'est important de le voir d'où viennent les produits pour quand toi tu vas les transformer après quoi voilà exactement

  • Speaker #1

    C'est super important et justement on parle de ça. Toi, quelle perspective tu as ? Tu m'as dit que tu avais une perspective assez bonne sur le futur de l'agriculture. Toi, tu penses que dans les générations qui vont suivre la tienne ou celle de ton fils, comment ça va être pour être agriculteur déjà aujourd'hui ? Même au niveau, comment est la formation ? Est-ce qu'il y a quand même des agriculteurs ? Ce n'est pas régressif, les nombres de jeunes qui veulent être agriculteurs ? Alors,

  • Speaker #0

    le défi, il y a quand même un défi.

  • Speaker #1

    Il faut regarder en face.

  • Speaker #0

    Le défi des gens qui ont mon âge, qui vont partir en retraite, dans les dix ans qui arrivent, il y a énormément de gens qui vont partir à la retraite. Et le défi c'est de remplacer, de trouver des gens pour travailler la terre, pour produire. de la nourriture pour nourrir nos concitoyens. C'est toujours le même schéma.

  • Speaker #1

    Le même schéma, bien sûr, même en boulangerie, on a le même problème.

  • Speaker #0

    Alors, on a un métier qui est compliqué, on travaille avec la météo, mais comme tous les métiers sont compliqués, tu sais, l'infirmière ou l'aide-soignante qui est aux urgences, ça ne doit pas certainement être toujours marrant tous les matins. Donc, voilà, on fait tous des métiers qu'on aime. Si on fait un métier, on le fait par passion. Et après, il faut en accepter.

  • Speaker #1

    les avantages les inconvénients voilà c'est pour moi c'est la vie c'est comme ça exactement et ouais puis les jeunes ils ont quand même peut-être un peu plus ça commence à revenir peut-être les soins peu d'espoir et puis d'envie de faire l'agriculture vers la paysannerie oui parce qu'on a quand même une hyperbeauz où on a eu de plus en plus leurs gens à faire des métiers du tertiaire entre guillemets ou du léon d'air voilà des métiers très administratif voilà il ne faut pas que des gens

  • Speaker #0

    Dans les bureaux, il ne faut pas que des ingénieurs. On a un office qui est chez les Compagnons du Devoir dans la menuiserie, qui est en ce moment à la Fondation Coubertin à Saint-Rémy-les-Cheveux à Paris. On voit que là, ils sont dans des métiers d'art. C'est magnifique, créer des choses, je veux dire, ça c'est magnifique. Il ne faut pas que des gens. dans les bureaux, parce qu'il faut quand même que les gens dans les bureaux comprennent qu'ils ont besoin aussi des gens qui travaillent sur le terrain pour qu'ils existent eux. Si on enlève tous les gens sur le terrain, les gens des bureaux ne vont plus servir à grand chose.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est brutal, mais c'est la vraie chose.

  • Speaker #1

    Non, c'est brutal, mais on a besoin des premières lignes comme des dernières, bien évidemment.

  • Speaker #0

    Et tout le monde est là pour faire fonctionner le système.

  • Speaker #1

    Oui, exactement, la vie c'est un équilibre. C'est juste que des fois on voit des petites modifications dans l'équilibre, on change un peu trop vers l'un, puis un peu trop vers l'autre.

  • Speaker #0

    On a aussi, pendant des décennies, quand même dénigré... Oui,

  • Speaker #1

    l'inconquêtage en général, alors qu'il y a pas vraiment du tout.

  • Speaker #0

    L'inconquêtage, l'artisanat, tout ça. Alors que franchement, nous avons des artisans qui rénovent des anciennes bâties, des choses comme ça. Une taille de pierre. C'est magnifique.

  • Speaker #1

    Ah oui,

  • Speaker #0

    c'est des métiers sublimes. On laisse des choses pour l'avenir, et ça c'est très bien. C'est ce que j'appelle, moi, mener une politique d'investissement pour laisser aux générations d'après, et pas spécialement que dans le fonctionnement. à changer son portable tous les trois semaines.

  • Speaker #1

    Exactement. Écoute, pour conclure cette émission, j'ai un petit... J'ai toujours une petite chose que je fais, c'est que, tu sais, moi, dans ce podcast, j'ai trois piliers fondamentaux. C'est la transmission, le savoir et la bienveillance. Moi, je voudrais que tu choisisses l'un de ces piliers et que tu me dises pourquoi, pour toi, il est important et pourquoi tu te reconnais dans celui-ci. Alors,

  • Speaker #0

    Alors la transmission, parce qu'on n'a pas trop parlé là-dessus. C'est vrai que dans nos professions agricoles, il faut malheureusement, ou c'est comme ça, c'est pas malheureusement, mais on ne sait pas aujourd'hui produire de la nourriture sans espace de terrain. Il faut obligatoirement du terrain. pour produire de l'herbe. Cette herbe va servir à nourrir les vaches qui vont après produire du lait, comme ces terrains vont produire des céréales qui après vont être transformées en farine pour produire du pain, pour nourrir les gens. Et donc aujourd'hui, quand certaines personnes disent de l'agriculture avec leur gros patrimoine, de voix moi, on s'en passerait bien. Mais c'est comme ça. Il faut absolument sécuriser le foncier pour pouvoir produire de la nourriture pour nos concitoyens. C'est ça. Et il y a des outils qui sont mis en place. D'ailleurs, les gouvernements successifs mettent en place des outils pour la transmission de ce patrimoine. Parce que si déjà, après avoir acheté... L'exploitation agricole sur forme sociétaire, donc forme de part, il faut après encore racheter les terrains, tout, il faut signer des contrats pour vivre très très vieux, pour rembourser tout ça. Donc voilà, il y a des outils qui sont utiles, on ne va pas parler de défiscalisation, mais il y a des outils aujourd'hui qui existent et qui doivent encore être améliorés pour la transmission des entreprises. qu'elles soient agricoles ou des entreprises qui fabriquent des produits industriels ou autres. Il faut dire les choses telles qu'elles sont.

  • Speaker #1

    D'accord. Transmission du matériel comme de la transmission du savoir.

  • Speaker #0

    Voilà. Le matériel, c'est une chose. Le matériel sert à produire. Les terrains servent aussi à produire, mais les terrains, ils restent là. Le matériel, il n'est que de passage.

  • Speaker #1

    Mais si on peut faire, si tu veux, on peut parler un petit peu de transmission, si tu veux faire une petite capsule sur la transmission. Toi, qu'est-ce que tu penses que la transmission aujourd'hui du milieu agricole, est-ce que tu ne trouves pas ? J'avais eu ce discours-là avec un agriculteur, un meunier qui était dans le domaine agricole et qui s'était rendu compte que, par exemple, aujourd'hui, beaucoup d'agriculteurs ne connaissaient pas très bien leurs terres et savaient de moins en moins voir les signes. de maladies, de manque de telle ou telle chose dans leur sol. Est-ce que tu penses que la transmission a bien été faite, comparément, par exemple, les générations bien antérieures à nous, qui pouvaient se fier aux lunes, se fier à telle plante qui poussait dans le champ, pour se dire que ça va être un facteur, c'est qu'il y a trop de sodium, peu importe.

  • Speaker #0

    Il faut observer. Peut-être qu'aujourd'hui, on prend moins le temps d'observer. Le développement des plantes, ce qu'il y a dans le sol. Je me souviens des élèves ingénieurs qui étaient venus faire un stage sur l'exploitation où il avait fallu qu'ils fassent un trou d'un mètre de profond pour observer tout ce qui se passait dans la terre, sous la terre. Et c'est ça qui fait fonctionner. toute cette vie souterraine, on le pense clairement comme ça, qui fait travailler le sol, est très importante et il faut absolument préserver toute cette vie qu'on ne voit pas. sauf si on va creuser pour voir pour que le sol travaille et puis ça s'énise et puis soit transmis aux générations d'après le plus propre possible

  • Speaker #1

    écoute merci beaucoup et puis bah effectivement je me rejoint dans beaucoup d'aspects de ce que tu as dit aujourd'hui est ce que tu aurais un dernier mot un conseil quelque chose à donner aux gens avant de finir cette émission ah mais déjà on pourra se revoir avec grand plaisir pour d'autres éditions avec plus mais moi j'ai confiance j'ai

  • Speaker #0

    confiance aux gens et je dis voilà les choses arrivent toujours à s'arranger et la production de nourriture, parce qu'en agriculture, c'est quand même ça, le motif de notre fonctionnement et de ce qu'on doit faire tous les jours, de qualité, moi j'ai confiance. Et puis les choses évoluent, évolueront toujours, parce que déjà le consommateur évolue dans ses consommations de produits, donc on s'adapte aussi à ce que l'on mange. ces choses là on peut proposer un produit qui est bien mais si personne ne l'achète ça ne sert à rien donc voilà il faut échanger avec les consommateurs pour leur expliquer ce qui est bien ce qui est peut-être un peu moins bien ce qui est ce qui est peut-être plus facile à produire ce qui est plus compliqué à produire et le consommateur il est il est intelligent et il comprend il est en capacité de comprendre certaines choses sans aucun problème mais peut-être qu'il faut qu'on arrête les fraises à noël

  • Speaker #1

    peut-être merci beaucoup merci Etienne et puis à bientôt pour faire d'autres épisodes avec toi sans aucun problème très intéressant,

  • Speaker #0

    merci beaucoup et voilà,

  • Speaker #1

    c'est déjà la fin de cet épisode de Fairbant Time je tiens à remercier chaleureusement notre invité d'avoir partagé son expertise et son expérience avec nous aujourd'hui un grand merci également à vous, chers auditeurs pour votre écoute attentive Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager avec vos amis, votre famille et vos collègues. Votre avis compte énormément pour nous, alors prenez un moment pour nous laisser un commentaire ou une note sur votre plateforme préférée, dans Spotify, Apple Podcasts, Deezer ou YouTube. Un j'aime ou 5 étoiles, bien évidemment. N'oubliez pas, vos retours sont précieux. Partagez vos avis, vos réflexions et vos idées en commentaire. J'ai hâte de connaître votre point de vue sur les sujets que nous avons abordés au cours de cette émission. Restez connectés, car de nombreux autres épisodes passionnants sont à venir, avec toujours plus d'invités inspirants, et de sujets captivants. Merci encore pour votre fidélité à Fairmont Mind, le podcast qui pétrit les idées et nourrit les esprits. A très bientôt.

Description

Dans cette ultime partie de notre échange captivant avec Régis Colin, agriculteur engagé, nous plongeons dans une réflexion cruciale : l'avenir de l'agriculture face à l'urbanisation grandissante. 🌍👨‍🌾


Régis nous dévoile pourquoi, selon lui, "sans paysans, il n’y a pas de pays" et explique les enjeux invisibles mais essentiels qui relient chaque citadin à la terre. Comment renouer ce lien vital ? Comment encourager les nouvelles générations à comprendre et préserver notre patrimoine agricole ? 💪🌾


Découvrez des initiatives passionnantes comme les "fermes ouvertes" qui rapprochent les familles du monde agricole et les sensibilisent aux réalités du terrain. Régis conclut sur un message fort de transmission : préparer l’avenir de notre alimentation et laisser en héritage une terre nourricière solide.


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Transcription

  • Speaker #0

    Si on laisse tous les gens sur le terrain, les gens des bureaux ne vont plus servir à grand-chose. Oui, c'est vrai. C'est brutal, mais c'est la vraie question. Pourtant, de voir d'où viennent les produits, pour toi, tu vas les transformer en fait.

  • Speaker #1

    Ah,

  • Speaker #0

    bien ou mal. Les questions bien ou mal. On peut proposer un produit qui est bien, mais si personne ne l'achète, ça ne sert à rien. Puis, c'est de remplacer, trouver des gens pour travailler la terre. Les responsables des villes ne vont pas être contents quand je vais dire ça, mais les villes ont besoin de nous pour faire vert, pour faire joli. Mais à la rigueur, la ruralité, c'est bien souvent le dernier de leurs soucis.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Ferment Mind, le podcast qui pétrit la pensée et façonne les idées. Je suis Etienne Volk, boulanger passionné, et je vous invite à plonger avec moi dans l'univers de la boulangerie, où chaque épisode est une opportunité de faire fermenter nos esprits. Dans cette émission, je m'entoure d'invités passionnants qui partagent leurs expériences et leurs connaissances du métier. Ensemble, nous explorons les enjeux sociétaux, éducatifs et climatiques qui entourent notre profession, pour nourrir non seulement nos connaissances, mais aussi nos consciences. Préparez-vous à un voyage où la passion se marie à la réflexion profonde. Ferment Mind, là où la chaleur du four rejoint la chaleur des idées. Voilà, là vous êtes en train de regarder la troisième partie de cet épisode de Ferment Mind avec Régis. Alors je vous... Je vous conseille pour un souci de compréhension de recommencer les épisodes chronologiquement par la partie 1 si vous ne voulez pas être perdu avec tous les sujets qui vont être abordés. Donc pour cette rubrique numéro 3, l'esprit de partage, là aussi je vais te poser quelques questions. Ah, bien ou mal,

  • Speaker #0

    les questions bien ou mal, magnifique.

  • Speaker #1

    Alors, bien ou mal d'être dans un pays où beaucoup de paysans doivent se reposer sur les aides de l'État pour pouvoir prospérer ?

  • Speaker #0

    Bah... Alors on est dans un nouveau reportage, mais c'était dans le reportage précédent. C'est un choix politique européen d'accompagner l'agriculture pour que le consommateur puisse manger entre guillemets pas cher.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on y a répondu dans la question précédente.

  • Speaker #0

    Voilà, mais c'est important de le rappeler.

  • Speaker #1

    Du coup, bien ou mal, d'arrêter de faire de la production de bétail pour favoriser les végétaux et le maraîchage.

  • Speaker #0

    Là, je ne peux pas dire.

  • Speaker #1

    Tu sèches.

  • Speaker #0

    Tu sèches. Ben oui.

  • Speaker #1

    On en reviendra. Bien ou mal, les avancées d'idées de nouveaux modèles d'agriculture, comme l'agriculture régénératrice ou du semi-direct sous couvert. Végétal.

  • Speaker #0

    Oui. Bien, mais ce n'est pas adapté partout.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Voilà, en fonction du sol qu'on a.

  • Speaker #1

    Et bien ou mal, d'être actif et engagé politiquement.

  • Speaker #0

    Il faut absolument que des gens de terrain s'engagent. Je sais que moi qui suis un grand défenseur du monde rural, ce ne sont pas des discours, ce sont des actes. Je continuerai de toute façon à être un grand défenseur du monde rural. Les responsables des villes ne vont pas être contents quand je vais dire ça, mais les villes ont besoin de nous pour faire vert, pour faire joli. Mais à la rigueur, la ruralité, c'est bien souvent le dernier de leurs soucis.

  • Speaker #1

    On va y revenir. discuter. Et bien ou mal, l'avenir de l'agriculture en France ?

  • Speaker #0

    Ah ben c'est très bien, c'est très bien et c'est très important, parce que le rôle premier, on le rappelle encore, c'est de produire des produits de qualité pour nourrir nos concitoyens.

  • Speaker #1

    Tu penses que l'avenir, il va vers quelque chose de bon pour l'instant ? Oui. D'accord.

  • Speaker #0

    Parce qu'en plus, les consommateurs ont pris conscience qu'ils avaient besoin de l'agriculture pour consommer comme on a besoin de tout.

  • Speaker #1

    On n'a pas de pays sans paysans, quelque part.

  • Speaker #0

    Voilà, pas de pays sans paysans, c'est vrai. Le slogan est très bon, et toujours d'actualité. Et je prendrais juste un exemple. On a eu, ce week-end, une grande manifestation de montgolfières à Epinal. Et, eh bien, des montgolfières sont atterries près de chez nous. Alors, quelquefois, il y a des gens qui ne sont pas très respectueux. Mais là, nous avons eu des gens du Jura qui étaient très respectueux, qui sont venus nous voir, on a pu échanger ensemble. Et il a clairement dit, on a besoin, même pour des manifestations de loisirs, de l'agriculture, parce que une montgolfière, il faut bien qu'elle atterrisse quelque part. Et il y a un échange à avoir avec l'agriculture, pour la nourriture, mais aussi pour du loisir, du tourisme. Et c'est très important.

  • Speaker #1

    Exactement, et là, tu rebondis sur quelque chose que je voulais parler plus tard, mais c'est intéressant d'en parler aujourd'hui. c'est aussi pour ça que moi je fais ce podcast c'est renouer les liens entre les gens parce qu'aujourd'hui les gens ils vivent chacun dans leur petit job, même nous en boulangerie En boulangerie, il y en a des fois, ils n'ont jamais été dans un champ de leur vie, ou ils n'ont pas vu la meunerie de leur vie. Renouer un petit peu les liens entre tous les filiales, parce qu'on se rend compte qu'on est tous liés, qu'on est tous un maillon d'une chaîne commune, c'est important.

  • Speaker #0

    pour les gens pour moi pour toi de pouvoir ouvrir ses yeux sur sur la compréhension d'un autre milieu et d'ailleurs il ya une opération qui est organisée dans les vosges et aussi dans d'autres départements c'est l'opération ferme ouverte ou ben t des fermes sont ouvertes partout sur le département. C'était le week-end dernier, où déjà le vendredi, pour accueillir des scolaires, pour monter aux scolaires. Et puis l'idée après, c'est que les scolaires, le samedi, viennent avec les parents pour rencontrer, voir un peu comment fabriquer les choses. Mais comme nous aussi, on doit aussi aller voir. Moi, je suis curieux de tout. Et quand tu parles d'une boulangerie, moi j'aime bien aller voir, rencontrer un boulanger. voir comment il fait son pain,

  • Speaker #1

    comment il utilise vos produits quelque part,

  • Speaker #0

    etc. Et peut-être qu'on a un peu oublié au fur et à mesure des décennies, parce que tout ça a été l'air, et on a oublié tous ces échanges,

  • Speaker #1

    toutes ces explications qui ont fait nous permettre aussi de comprendre bien mieux la personne en face et de se mettre à sa place plus facilement quand on comprend un peu tout à fait. son travail, comment il vit. Parce qu'aujourd'hui, on est quand même dans un monde où les gens sont assez durs entre eux, je trouve. Et ils ont du mal à se mettre des fois à la place d'un autre et tout de suite être blanc ou noir et dire non, ça, c'est pas bien. Et puis avoir des propos des fois lourds sur... Peu importe le sujet, que ce soit des gens qui sont fervents défenseurs du biologique, qui vont aller taper sur les industriels quand on est pro-artisanal, etc. Sans se mettre à la place de certains industriels ou certaines autres personnes qui vont essayer juste de comprendre pourquoi ils travaillent comme ça et puis se mettre à leur place, parce qu'on ne peut pas non plus...

  • Speaker #0

    Regarde, quand tu viens, Étienne, visiter l'exploitation, je t'ai expliqué qu'on travaillait avec du vivant, mais tout compte fait, toi aussi, quand tu fabriques du pain, tu travailles avec du vivant, parce qu'en fonction de la météo, de l'humidité, la fabrication du pain ne s'est pas fait.

  • Speaker #1

    Oui, de toute façon, la pâte est vivante.

  • Speaker #0

    Le consommateur, bien souvent, il ne sait pas. Il va s'étonner qu'un jour, le pain va être un peu différent de la veille qu'il était venu le chercher, mais si on ne l'explique pas, tout un tas de facteurs vont...

  • Speaker #1

    faire que notre pain n'est pas différent de la suédoise et la température tout va fluctuer nous c'est notre travail quand on en prend conscience que quand même quelques mois en moins mais il ya quelques boulanger qui sont pas forcément conscient de ça non plus ou qui ont du mal qu'ils utilisent des améliorants par moments etc mais c'est notre rôle de faire en sorte que le pain soit toujours pareil non c'est pas on est des humains et où tous les jours on peut pas faire comme ça regarde je me souviens de laisser qu'on a fait cette fois là avec pour fabriquer la brioche. La brioche, oui. La première fois qu'on s'est rencontrés,

  • Speaker #0

    c'était quand j'étais venu chercher du lait. C'est là où j'ai vu que j'ai appris, parce que, excusez-moi, mais je ne savais pas qu'il y avait du lait dans la brioche. Très bon.

  • Speaker #1

    Non, mais... Voilà. Exactement.

  • Speaker #0

    Et là, tu as pu remarquer que la pâte, la farine où tous les ingrédients étaient dedans, la brioche fonctionnait d'une façon...

  • Speaker #1

    D'une façon différente. Mais même avec ton lait, j'avais fait une brioche sur le vin de lait. Donc, j'avais dû faire mon propre le vin de lait. Et pour... Là, je voulais, en fait, pour essayer cette recette-là, avoir des beaux arômes parce que j'étais, en fait, mon fournisseur, pour l'anecdote, mon fournisseur nous vendait un mix tout fait de brioche sur le vin de lait. Et moi, je lui dis, mais c'est simple à faire une brioche sur le vin de lait. Pourquoi on prendrait un mix ? Et donc, je lui dis, écoute, tu vas me donner un de tes sacs de brioche. sur mix et moi je vais faire une brioche artisanale sur le vin de lait avec mon propre le vin de lait on va pouvoir comparer les deux et donc j'avais voulu avoir un bel aromatique avoir trouvé un vrai bon produit des produits nobles donc j'étais venu chez toi pour utiliser du lait cru pour mon levain on le 20 de lait pour ma brioche, pour la recette. Et donc, j'avais fait cet essai-là et il avait été subjugué par le goût de cette brioche parce que l'autre brioche avait un peu plus de volume. C'est sûr. C'est un peu plus simple. Il y a des produits autres. Mais la mienne, elle avait un peu moins de volume, mais elle avait un goût, une texture, un aspect filandreux qui était palpable.

  • Speaker #0

    Et une conservation.

  • Speaker #1

    Une conservation qui était tenue sur 9-10 jours.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait.

  • Speaker #1

    Mais c'est là que c'est important d'oser venir toquer à la porte de son exploitation du coin et dire moi je vais savoir comment vous faites du lait est ce que ce serait possible c'est avoir un petit peu de curiosité et puis de doser demander parce que sinon c'est important exactement revenir à des choses simples et par le tout ça c'est toujours fait et pourquoi ça ne se ferait plus exactement et quand on dit donc justement cet aspect d'entraide pour revenir sur ton engagement associatif Pourquoi tu as choisi d'investir autant de temps là-dedans ? Parce que c'était des choses qui, pour toi, étaient importantes ? Par exemple, le fait d'être président de Serre-France, c'est quelque chose qui était important pour toi, parce que ça prend beaucoup de temps, tu en as parlé tout à l'heure, c'est une grosse motivation.

  • Speaker #0

    Oui, moi, ce qui... C'est pas pour mourir, mais déjà, chaque fois que j'ai eu des responsabilités, c'était dans des conditions... Les entreprises ou les associations que j'ai eu à présider étaient dans des situations financières compliquées. Donc, c'est des défis, mais c'est aussi moi, je suis heureux quand je peux accompagner quelqu'un, l'aider, le sortir de l'impasse dans laquelle il est. Et le réseau de connaissances que j'ai partout fait que... Ça me permet d'accompagner et d'aider les gens et je suis la personne la plus heureuse lorsque j'ai réussi à dénouer une situation compliquée pour accompagner et aider les gens. Voilà c'est un peu c'est un peu oui moi c'est comme ça que je vois ma vie et mon accompagnement. Alors des fois pour pour mon entourage c'est pas toujours facile parce que parce qu'ils me disent bah oui tu t'es monsieur social mais... Oui, mais voilà, le social, c'est au-delà de ce que j'appelle vulgairement le contingent d'aide sociale du département, c'est aussi si tout le monde faisait un peu l'accompagnement des gens, accompagner, aider les gens, peut-être que la vie serait un peu plus simple, dirons-nous. Mais bon, moi, je vois mon engagement comme ça, et cet engagement-là, j'aurai d'autres engagements aussi. Mais ce sera toujours dans le but, dans l'objectif d'être terrain pour accompagner, aider les gens et accompagner aussi dans des démarches des gens qui veulent entreprendre et pouvoir les accompagner pour que ce qu'ils veulent entreprendre puisse se faire dans de bonnes conditions.

  • Speaker #1

    C'est important aujourd'hui. Pour moi, c'est important d'avoir des projets qui ne sont pas que pour moi, mais pour aider les autres et pouvoir accompagner.

  • Speaker #0

    proposer quelque chose qui va permettre soit de les aider soit leur apprendre des choses parce que c'est pour moi bien des couilles d'enrichissants quoi faire découvrir tu vois quand tu quand tu viens me voir en disant tiens le blé comment ça marche même si nous on est dans le secteur on n'est pas en production de céréales mais voilà il a l'été venu avec moi dans la moissonneuse exactement mais la machine c'est important de le voir d'où viennent les produits pour quand toi tu vas les transformer après quoi voilà exactement

  • Speaker #1

    C'est super important et justement on parle de ça. Toi, quelle perspective tu as ? Tu m'as dit que tu avais une perspective assez bonne sur le futur de l'agriculture. Toi, tu penses que dans les générations qui vont suivre la tienne ou celle de ton fils, comment ça va être pour être agriculteur déjà aujourd'hui ? Même au niveau, comment est la formation ? Est-ce qu'il y a quand même des agriculteurs ? Ce n'est pas régressif, les nombres de jeunes qui veulent être agriculteurs ? Alors,

  • Speaker #0

    le défi, il y a quand même un défi.

  • Speaker #1

    Il faut regarder en face.

  • Speaker #0

    Le défi des gens qui ont mon âge, qui vont partir en retraite, dans les dix ans qui arrivent, il y a énormément de gens qui vont partir à la retraite. Et le défi c'est de remplacer, de trouver des gens pour travailler la terre, pour produire. de la nourriture pour nourrir nos concitoyens. C'est toujours le même schéma.

  • Speaker #1

    Le même schéma, bien sûr, même en boulangerie, on a le même problème.

  • Speaker #0

    Alors, on a un métier qui est compliqué, on travaille avec la météo, mais comme tous les métiers sont compliqués, tu sais, l'infirmière ou l'aide-soignante qui est aux urgences, ça ne doit pas certainement être toujours marrant tous les matins. Donc, voilà, on fait tous des métiers qu'on aime. Si on fait un métier, on le fait par passion. Et après, il faut en accepter.

  • Speaker #1

    les avantages les inconvénients voilà c'est pour moi c'est la vie c'est comme ça exactement et ouais puis les jeunes ils ont quand même peut-être un peu plus ça commence à revenir peut-être les soins peu d'espoir et puis d'envie de faire l'agriculture vers la paysannerie oui parce qu'on a quand même une hyperbeauz où on a eu de plus en plus leurs gens à faire des métiers du tertiaire entre guillemets ou du léon d'air voilà des métiers très administratif voilà il ne faut pas que des gens

  • Speaker #0

    Dans les bureaux, il ne faut pas que des ingénieurs. On a un office qui est chez les Compagnons du Devoir dans la menuiserie, qui est en ce moment à la Fondation Coubertin à Saint-Rémy-les-Cheveux à Paris. On voit que là, ils sont dans des métiers d'art. C'est magnifique, créer des choses, je veux dire, ça c'est magnifique. Il ne faut pas que des gens. dans les bureaux, parce qu'il faut quand même que les gens dans les bureaux comprennent qu'ils ont besoin aussi des gens qui travaillent sur le terrain pour qu'ils existent eux. Si on enlève tous les gens sur le terrain, les gens des bureaux ne vont plus servir à grand chose.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est brutal, mais c'est la vraie chose.

  • Speaker #1

    Non, c'est brutal, mais on a besoin des premières lignes comme des dernières, bien évidemment.

  • Speaker #0

    Et tout le monde est là pour faire fonctionner le système.

  • Speaker #1

    Oui, exactement, la vie c'est un équilibre. C'est juste que des fois on voit des petites modifications dans l'équilibre, on change un peu trop vers l'un, puis un peu trop vers l'autre.

  • Speaker #0

    On a aussi, pendant des décennies, quand même dénigré... Oui,

  • Speaker #1

    l'inconquêtage en général, alors qu'il y a pas vraiment du tout.

  • Speaker #0

    L'inconquêtage, l'artisanat, tout ça. Alors que franchement, nous avons des artisans qui rénovent des anciennes bâties, des choses comme ça. Une taille de pierre. C'est magnifique.

  • Speaker #1

    Ah oui,

  • Speaker #0

    c'est des métiers sublimes. On laisse des choses pour l'avenir, et ça c'est très bien. C'est ce que j'appelle, moi, mener une politique d'investissement pour laisser aux générations d'après, et pas spécialement que dans le fonctionnement. à changer son portable tous les trois semaines.

  • Speaker #1

    Exactement. Écoute, pour conclure cette émission, j'ai un petit... J'ai toujours une petite chose que je fais, c'est que, tu sais, moi, dans ce podcast, j'ai trois piliers fondamentaux. C'est la transmission, le savoir et la bienveillance. Moi, je voudrais que tu choisisses l'un de ces piliers et que tu me dises pourquoi, pour toi, il est important et pourquoi tu te reconnais dans celui-ci. Alors,

  • Speaker #0

    Alors la transmission, parce qu'on n'a pas trop parlé là-dessus. C'est vrai que dans nos professions agricoles, il faut malheureusement, ou c'est comme ça, c'est pas malheureusement, mais on ne sait pas aujourd'hui produire de la nourriture sans espace de terrain. Il faut obligatoirement du terrain. pour produire de l'herbe. Cette herbe va servir à nourrir les vaches qui vont après produire du lait, comme ces terrains vont produire des céréales qui après vont être transformées en farine pour produire du pain, pour nourrir les gens. Et donc aujourd'hui, quand certaines personnes disent de l'agriculture avec leur gros patrimoine, de voix moi, on s'en passerait bien. Mais c'est comme ça. Il faut absolument sécuriser le foncier pour pouvoir produire de la nourriture pour nos concitoyens. C'est ça. Et il y a des outils qui sont mis en place. D'ailleurs, les gouvernements successifs mettent en place des outils pour la transmission de ce patrimoine. Parce que si déjà, après avoir acheté... L'exploitation agricole sur forme sociétaire, donc forme de part, il faut après encore racheter les terrains, tout, il faut signer des contrats pour vivre très très vieux, pour rembourser tout ça. Donc voilà, il y a des outils qui sont utiles, on ne va pas parler de défiscalisation, mais il y a des outils aujourd'hui qui existent et qui doivent encore être améliorés pour la transmission des entreprises. qu'elles soient agricoles ou des entreprises qui fabriquent des produits industriels ou autres. Il faut dire les choses telles qu'elles sont.

  • Speaker #1

    D'accord. Transmission du matériel comme de la transmission du savoir.

  • Speaker #0

    Voilà. Le matériel, c'est une chose. Le matériel sert à produire. Les terrains servent aussi à produire, mais les terrains, ils restent là. Le matériel, il n'est que de passage.

  • Speaker #1

    Mais si on peut faire, si tu veux, on peut parler un petit peu de transmission, si tu veux faire une petite capsule sur la transmission. Toi, qu'est-ce que tu penses que la transmission aujourd'hui du milieu agricole, est-ce que tu ne trouves pas ? J'avais eu ce discours-là avec un agriculteur, un meunier qui était dans le domaine agricole et qui s'était rendu compte que, par exemple, aujourd'hui, beaucoup d'agriculteurs ne connaissaient pas très bien leurs terres et savaient de moins en moins voir les signes. de maladies, de manque de telle ou telle chose dans leur sol. Est-ce que tu penses que la transmission a bien été faite, comparément, par exemple, les générations bien antérieures à nous, qui pouvaient se fier aux lunes, se fier à telle plante qui poussait dans le champ, pour se dire que ça va être un facteur, c'est qu'il y a trop de sodium, peu importe.

  • Speaker #0

    Il faut observer. Peut-être qu'aujourd'hui, on prend moins le temps d'observer. Le développement des plantes, ce qu'il y a dans le sol. Je me souviens des élèves ingénieurs qui étaient venus faire un stage sur l'exploitation où il avait fallu qu'ils fassent un trou d'un mètre de profond pour observer tout ce qui se passait dans la terre, sous la terre. Et c'est ça qui fait fonctionner. toute cette vie souterraine, on le pense clairement comme ça, qui fait travailler le sol, est très importante et il faut absolument préserver toute cette vie qu'on ne voit pas. sauf si on va creuser pour voir pour que le sol travaille et puis ça s'énise et puis soit transmis aux générations d'après le plus propre possible

  • Speaker #1

    écoute merci beaucoup et puis bah effectivement je me rejoint dans beaucoup d'aspects de ce que tu as dit aujourd'hui est ce que tu aurais un dernier mot un conseil quelque chose à donner aux gens avant de finir cette émission ah mais déjà on pourra se revoir avec grand plaisir pour d'autres éditions avec plus mais moi j'ai confiance j'ai

  • Speaker #0

    confiance aux gens et je dis voilà les choses arrivent toujours à s'arranger et la production de nourriture, parce qu'en agriculture, c'est quand même ça, le motif de notre fonctionnement et de ce qu'on doit faire tous les jours, de qualité, moi j'ai confiance. Et puis les choses évoluent, évolueront toujours, parce que déjà le consommateur évolue dans ses consommations de produits, donc on s'adapte aussi à ce que l'on mange. ces choses là on peut proposer un produit qui est bien mais si personne ne l'achète ça ne sert à rien donc voilà il faut échanger avec les consommateurs pour leur expliquer ce qui est bien ce qui est peut-être un peu moins bien ce qui est ce qui est peut-être plus facile à produire ce qui est plus compliqué à produire et le consommateur il est il est intelligent et il comprend il est en capacité de comprendre certaines choses sans aucun problème mais peut-être qu'il faut qu'on arrête les fraises à noël

  • Speaker #1

    peut-être merci beaucoup merci Etienne et puis à bientôt pour faire d'autres épisodes avec toi sans aucun problème très intéressant,

  • Speaker #0

    merci beaucoup et voilà,

  • Speaker #1

    c'est déjà la fin de cet épisode de Fairbant Time je tiens à remercier chaleureusement notre invité d'avoir partagé son expertise et son expérience avec nous aujourd'hui un grand merci également à vous, chers auditeurs pour votre écoute attentive Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager avec vos amis, votre famille et vos collègues. Votre avis compte énormément pour nous, alors prenez un moment pour nous laisser un commentaire ou une note sur votre plateforme préférée, dans Spotify, Apple Podcasts, Deezer ou YouTube. Un j'aime ou 5 étoiles, bien évidemment. N'oubliez pas, vos retours sont précieux. Partagez vos avis, vos réflexions et vos idées en commentaire. J'ai hâte de connaître votre point de vue sur les sujets que nous avons abordés au cours de cette émission. Restez connectés, car de nombreux autres épisodes passionnants sont à venir, avec toujours plus d'invités inspirants, et de sujets captivants. Merci encore pour votre fidélité à Fairmont Mind, le podcast qui pétrit les idées et nourrit les esprits. A très bientôt.

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