- Speaker #0
Bonjour, c'est moi et Stéphanie. Donc deux femmes, un sujet, deux opinions. Je m'en souviens plus. Mais bon, on est vraiment contentes d'être de retour avec vous et on a des petits faux rire. Alors, faut nous aimer comme ça. Aujourd'hui... Moi et Stéphanie, on va partager dans le podcast, dans le fond, on parle de la fibromyalgie et la fatigue écrasante. C'est un gros mot, mais oui, c'est pas mal ça. Puis pourquoi que souvent, le repos n'est pas suffisant. Dans le fond, on veut aider à démystifier des choses qu'on a apprises, mais aussi qu'on vit, chacune dans nos vies. N'est-ce pas, ma chère ?
- Speaker #1
Bien sûr !
- Speaker #0
Bien oui ! Donc, je te donne un exemple. Imagine-le que... t'as dormi 10 heures. Moi aussi, je dors 10 heures de plus. Je suis la championne.
- Speaker #1
Ça m'arrive pas, ça.
- Speaker #0
Mais imagine. Mais tu te dis, je vais me lever. Tu sais, quand tu te lèves, je vais être reposée, puis ça va être super le fun. Pourtant, le lendemain ou même dans la journée même, tu te rends compte que non, t'es pas tant reposée que ça. Mettons que t'as fait la journée d'après quand tu te couches. Tu dormes plus ou moins bien, tu te réveilles le matin, tu as l'impression que... Coudonc,je suis fatiguée , qu'est-ce que tu penses ? C'est comme une sensation d'épuisement, je pourrais dire. Oui. Vraiment profonde. Je ne sais pas si j'appellerais ça le burn-out, je ne suis pas assez spécialiste pour vous dire ça, mais je crois plus que c'est une fatigue de longue date qui est là. Puis c'est comme si ton corps, il est comme... Je ne sais pas, il est plus réceptif au sommeil, c'est ce que j'ai goûté.
- Speaker #1
C'est que le sommeil n'est pas réparateur, en fait.
- Speaker #0
Oui, c'est sûr.
- Speaker #1
Mais ça vient avec, tu sais, toi, tu parles de fibromyalgie, mais ça vient aussi, je pense, en tout cas, sous toute réserve. Bien non, je ne suis pas sous toute réserve.
- Speaker #0
Juste dire ce que tu penses.
- Speaker #1
Ça vient aussi avec la ménopause, je te dirais.
- Speaker #0
Ah, bien, c'est sûr.
- Speaker #1
Les hormones, puis tu sais, les douleurs à la ménopause, on le sait, sont accentuées. Fait que... Tout ça vient...
- Speaker #0
Effectivement. Aujourd'hui, c'est ce qu'on va partager avec vous. En même temps, on veut aussi vous dire que c'est pas un repos... Je pense à quelqu'un qui n'est pas malade, elle va avoir ce qu'on appelle un repos classique. Elle va dormir 7, 8, 9 heures, elle va être reposée, elle va avoir son énergie pour le lendemain. Moi, c'est pas mon cas. Toi, Stéphanie, c'est-tu ton cas ?
- Speaker #1
Ben,
- Speaker #0
non.
- Speaker #1
Mais moi, c'est venu beaucoup avec la ménopause, pré-ménopause.
- Speaker #0
Ok. Intéressant, intéressant. Donc, une fatigue, pourquoi que c'est pas un repos qui recharge quand on est dans des situations, soit la post-ménopause, ménopause, fibromyalgie, douleurs chroniques. Ben, il y a, dans un, la première chose, c'est... je ne sais pas si tout le monde connaît ça, je vais le dire, ça s'appelle vraiment la production d'énergie cellulaire, ce qu'on appelle l'ATP. Quand tu lis des livres ou tu écoutes d'autres personnes qui parlent, des médecins vont souvent partir de l'efficacité de l'ATP. Mais ça, c'est la production d'énergie que tes cellules vont faire. C'est super important. Excusez. Mais c'est prouvé que les gens qui ont la fibromyalgie, ça, c'est moyen.
- Speaker #1
Les cellules se régénèrent moins bien. Même si tu les nourris bien, comme on parlait au début, même si on en prend soin, il reste qu'elles se régénèrent moins bien.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. C'est exactement ça. Tu te dis, comment je peux expliquer que mes cellules produisent de l'énergie ? OK, on le sait. C'est ce qu'on mange qui va nous donner de l'énergie.
- Speaker #1
Ou pas.
- Speaker #0
Parce que c'est sûr que si tu manges une poutine, l'énergie ne sera pas forte. C'est bon, mais pas bon pour le dedans. C'est ça. Puis, on va juste expliquer un petit peu pourquoi. C'est que ton corps ne peut pas vraiment utiliser ses nutriments vides. Il n'y a rien de temps. Donc, effectivement, ça fait qu'il va travailler très fort pour expulser ce qui est moins bon. Donc, là, ça, ça ralentit l'ATP. C'est super important de comprendre ça parce que des fois, les gens... Ils vont dire, ben, coudonc, je sais plus quoi faire, je mange des bonnes choses, mais on va y revenir. Les bonnes choses, même si on les mange, quand t'es atteint de la fibromyalgie, je l'ai dit dès le départ, c'est vraiment ralenti pour nous. J'aurais l'intention de dire, avec pas mal d'assurance, qu'une ménopause aussi.
- Speaker #1
Effectivement. Moi, je vois beaucoup, beaucoup par rapport à la ménopause. On est en baisse, en baisse toujours d'hormones. Donc, c'est clair. Il y a des douleurs qui nous sortent en ménopause. Il y a plein de choses qu'on n'avait pas nécessairement ou qu'on avait un peu et qui sont accentuées. C'est sûr, c'est sûr, définitivement.
- Speaker #0
C'est sûr. Ce qui est important, c'est de comprendre que l'ATP n'est vraiment pas la base, pourquoi on ne dort pas, mais c'est très important. Ça a un lien. Donc, un sommeil non-réparateur, c'est comme tu as dormi 8 heures, 10 heures, entre-ci à quelque part. A ton sommeil, tu te réveilles, tu as encore l'impression que tu dormirais parce que tu n'as pas dormi. Moi, j'ai vécu ça longtemps. Je ne sais pas toi, Stéphanie ?
- Speaker #1
Je l'ai vécu longtemps et je le vis encore par moment où j'ai des nuits où je dors moins bien, où je fais un peu d'insomnie. Il y a beaucoup, peut-être qu'on en parlera plus loin, mais beaucoup le stress, le petit hamster ici qui part, qui fait aussi qu'on ne dort pas. Oui, il y a les hormones, mais il y a plein d'autres choses multifactorielles, mettons.
- Speaker #0
Bien que tu nommes les hormones, parce que c'est prouvé scientifiquement, les hormones quand elles sont en baisse, ça c'est parce que juste pour expliquer, le progestérone, c'est l'hormone qui va calmer le système nerveux. Si t'en as presque plus, ben là, c'est ça, c'est dure. On fait de notre mieux avec ça. Ce qui est important aussi, c'est... ton sommeil, c'est que ton cerveau, il reste en hypervigilance. Il reste tout le temps comme... Tu dors, tu dors, mais ton cerveau, lui, il n'est pas... Souvent, ça peut être les hormones, ça peut être le stress, ça peut être toutes ces choses-là que tu peux penser qui viennent de monter à ton cerveau. Ça peut être ça. En fait, c'est ça. C'est un ensemble de tout ça. Je ne sais pas, mais à part ça, qu'est-ce qui peut empêcher le sommeil de quelqu'un d'être...
- Speaker #1
récupérateur dans un contexte c'est maintenant un petit contexte. On n'a parler de fibro on a parlé des hormones on a parlé du stress ouais il y en a deux qui sont super important qu'on n'a pas nommé oui voici c'est
- Speaker #0
un système nerveux sympathique, cela quand j'y dit hypervigilant c'est que ton système cerveau et ton système nerveux au niveau de ton cerveau il est Il est toujours comme... Je suis prête ! Ah ouais, viens, je suis prête ! Il est comme...
- Speaker #1
Oui, et lui, il faut le calmer,
- Speaker #0
tu sais. Ben, c'est qu'il pense qu'il faut qu'il se protège de quelque chose. Oui. Puis ça peut être la douleur, le stress qui va activer ça, ça peut être bien des affaires. Fait que même si t'es couché et que t'essaies de dormir, si lui pense qu'on est en danger, c'est comme il va dormir un oeil ouvert, tu sais.
- Speaker #1
Oui, oui,
- Speaker #0
tout à fait. Oui, fait que ça, c'est le système nerveux qui fait ça. Mais que ça, c'est super important, je pourrais jamais assez me le dire en premier. Mais il faut apprendre à apaiser ça. Puis on peut, là. On peut le faire. Il y a plein de trucs.
- Speaker #1
Oui, oui. La respiration, méditation. Oui. J'avais vu un truc aussi, là. Mais je ne peux pas vraiment l'expliquer de même ici. Ça ne marcherait pas. Mais on va mettre un lien vidéo. Peut-être que ça existe. Mais j'avais vu un truc, vraiment. Puis je l'ai essayé. Puis ça marche parce que ça te fait bailler.
- Speaker #0
C'est-tu les yeux qui bougent ? Oui. Oui. C'est ça. Je ne me souviens pas de le nom. C'est le pelle. Mais tu regardes en haut. Tu regardes de gauche.
- Speaker #1
Tu vois tes bras comme ça, puis tu regardes dans le coin. Écoute, moi, je l'ai essayé quelquefois, puis ça fait vraiment bailler, ça fait relâcher, ça fait circuler ton oxygène. En tout cas, c'était un beau truc.
- Speaker #0
Oui, c'est bien que tu le partages, parce que je pense que ça, c'est relié vraiment au système nerveux, mais aussi au... Oh, on en parle beaucoup de ça ici, là, j'ai un blanc. Le nerf vague.
- Speaker #1
Le nerf vague.
- Speaker #0
Vague. Vague, ça, c'est en anglais. Le nerf vague, ça fonctionne avec ça. Oui.
- Speaker #1
Lui aussi est très important, soit dit en passant.
- Speaker #0
C'est ça. Oui, bien, j'aurais apprécié ça. Si tu trouves, je te retrouve, on va le mettre. Oui, un petit lien pour...
- Speaker #1
Je vais mettre une petite note, mais...
- Speaker #0
Je veux une petite note.
- Speaker #1
Je ne sais pas où j'avais vu ça, si ce n'était pas dans une revue ou quelque chose, puis il expliquait comment le faire, mais ça doit se trouver.
- Speaker #0
Oui. Puis l'autre, bien, que j'ai nommé, que je vais juste mettre un petit peu de viande autour, c'est vraiment l'inflammation chronique, qui épuisse et ça moi je Ça vous dit comment je me sens ? Tu sais, c'est le fun au Québec. Ici, il fait super beau, chaud et humide. Mais ça fait que moi, je dois...
- Speaker #1
Oui, oui. Non, je... Tu n'as pas de clim, toi.
- Speaker #0
Non, non. Je reste au deuxième. C'est un four. Ça fait que... Ça, pour moi, c'est...
- Speaker #1
L'inflammation, c'est parce que tu as des douleurs aussi. Ça fait que ça fait mal.
- Speaker #0
Ça te réveille.
- Speaker #1
Ça réveille.
- Speaker #0
C'est comme, je dirais, une infection silencieuse. Tu sais, moi, j'essaie de dormir le soir, puis je me prépare, j'écoute mes affaires, puis je m'endors dessus, là. Je me réveille, puis oh, OK, il faut que j'éteigne ça. Mais, tu sais, je dors une heure ou deux, après ça, oups, je suis réveillée parce que j'ai trop de douleur, il faut que je veille de bord. Puis là, deux heures plus tard, c'est oups, il faut que je me veille de bord.
- Speaker #1
Oui, il faut aussi que je me veille souvent. Mais moi, c'est parce que aussi, j'ai démouffé de chaleur.
- Speaker #0
Ah oui, mon doux, oui. Avec ça, t'as dormi en et off. Comment, tu sais, je dors, je dors pas, je dors, je dors pas. Oui,
- Speaker #1
c'est sûr que ça fait pas un sommeil récupérateur.
- Speaker #0
Exact. Ça draine ton énergie. C'est certain que le matin, quand je me lève, je suis comme, « J'ai-tu dormi,
- Speaker #1
moi ? » Oui, c'est ça. À matin, moi, j'ai dormi. mais mon dieu, j'avais pas envie de me lever j'étais restée couchée on dirait que j'ai pas dormi mais pourtant j'ai dormi quand même je dirais un 6h assez bien mais c'est pas gros 6h il y a beaucoup de gens qui vont dire en
- Speaker #0
fait je vais le nommer ça on est vraiment dans un temps de la société où les gens, je dis pas que tu fais pas ça quand tu peux plus dormir, tu peux plus mais si tu regardes les gens qui sont si pas hyper active, qui bouge tout le temps, c'est une gloire de dire, moi, je dors pas gros, pis je suis performante, pis c'est ça, mais non. Ça, ça te rattrape. Ah oui, ah oui. Je veux dire, la plupart des études vont dire un bon 8 heures, c'est le minimum, et c'est vrai qu'en vieillissant, il y a des gens qui vont dormir moins parce qu'on bouge moins. Mais moi, j'ai... Je suis très honnête que je dors, si je dors 5 heures, c'est sûr que je suis verte le lendemain, mais même si je dors 10 heures, je vais me lever pareil. J'ai l'impression que je n'ai pas dormi parce que ça fait trop d'années que mon corps est comme ça. J'essaie, je fais tout, je fais mes devoirs, tout ce que j'enseigne, c'est dur. Donc, un exemple que je pourrais donner, c'est... Il y a beaucoup aussi de frustrations qui viennent avec ça, du tapage sur la tête. Toi, que tu te le fais fort par quelqu'un qui est près de toi.
- Speaker #1
Mais tu te rends un peu, tu sais, de...
- Speaker #0
Ben, tu savais comment j'ai entendu souvent, ben là, que je trouve plus de bonheur. Ben, un bain chaud, tu sais, on me donne tout ça, là. C'est pas parce que je le fais que ça va se passer comme ça. J'aimerais ça que ça soit si facile que ça.
- Speaker #1
Moi, des fois, il faut que je me repose l'après-midi. Personnellement, des fois, j'ai besoin d'aller 20-30 minutes. C'est pas obligé d'être là, mais juste comme étendre mon corps.
- Speaker #0
C'est bien. Puis, tu te sens pas coupable ?
- Speaker #1
Des fois, oui. Mais là, je suis toute seule dans la maison, puis je me sens moins coupable.
- Speaker #0
Mais non, mais c'est correct, là, tu sais. Tu sais, moi, des fois, ce que j'ai appris à faire, ça, c'est une situation, pour moi, je vais faire des... Vraiment, je vis des crashs. Tu sais, c'est comme, OK, là, c'est des périodes, j'en ai trop. Je suis un peu là-dedans, là, de ce temps-ci. Donc là, c'est sûr que des fois, je ne me vois plus sur les réseaux sociaux parce que là, je suis comme deux jours, je ne peux plus rien faire après. Parce que j'ai poussé trop, là. Ça fait que ça, c'est tout aussi des choses que moi, je suis censée savoir qu'il ne faut pas que je fasse.
- Speaker #1
Non. Je suis rendue pas pire que ça là-dedans. Je suis en train de pas me pousser parce que justement, sinon après ça, ben, c'est ça, on paye pas.
- Speaker #0
C'est d'apprendre à doser. Doser, qu'est-ce qu'on a à faire ? Moi, j'ai bien de la misère avec ça, je l'avoue. C'est juste que je suis tellement contente quand j'ai de l'énergie que je me dis, ok, là, je vais tout faire ça chaque fois. Oui,
- Speaker #1
mais on est de même en général, moi aussi, c'est comme si je me sens comme wow, là je pourrais, ah ouais, on change tout de place,
- Speaker #0
la vie est belle.
- Speaker #1
Le lendemain ou le surlendemain, tu fais comme ah,
- Speaker #0
ah. Oui, c'est ça. Moi, je comprends avec le temps, mon manque d'énergie. Mon surplus d'énergie parce que je passe de un à l'autre. Oui, c'est ça. Ça va arriver des fois que je suis deux jours où je peux bien dormir. Là, moi, je suis contente. Dans ma tête, à moi, j'ai rempli mon réservoir. Mais ce n'est pas vrai. Parce que je fais une journée, ce qui serait considéré normal pour quelqu'un d'autre. Mais pour moi, c'est gros. Puis après ça, le lendemain, pfff. Oui, c'est ça. J'avoue que je le partage souvent avec mes clients. Mais c'est très dur à faire parce qu'on est tellement content qu'on a un petit peu d'énergie. Tu sais, je vais passer à la balieuse. Non, je ne sais plus ça. Je vais tout donner sans mon mari. Tiens, oui. Mais c'est sûr, ça a l'air niaiseux, mais des fois, moi, j'ai des gens qui me disent, ah non, mais là, tu me demandes de cuisiner. Moi, je ne peux pas, là. On va faire ça simple. On peut cuisiner simple, là. Parce que, tu sais, cuisiner, ce n'est pas juste cuisiner. C'est avoir tes... Tes produits que tu vas acheter, tes fait, tu fais ton ménage, tu places, tu ranges, ça prend du temps ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
As-tu déjà, toi, dit, ah, tu vas faire ça, ça va prendre pas beaucoup de temps, puis finalement...
- Speaker #1
Ben oui, c'est jamais pas beaucoup de temps, là.
- Speaker #0
C'est sûr. Surtout quand tu veux bien manger.
- Speaker #1
Effectivement.
- Speaker #0
Tu sais, tes légumes, moi, qui pose dans une serre, ils vont être un petit peu moins sales, mais des légumes dans la terre, là... C'est rare que tu fais cuire juste ça dans le sel avec de l'eau. Oui, c'est bon. C'est des petites questions comme ça, ça a l'air banal, mais je crois sincèrement, parce que quand je le fais, puis je m'applique, ça fait une différence. C'est de ne pas s'épuiser, de ne pas aller au bout de l'énergie qu'on a. C'est d'arrêter avant, puis ton exemple de faire une sieste, c'est pas mal ça. qui fait... Si tu veux pas aller... de coucher, mais tu peux juste t'asseoir.
- Speaker #1
C'est même pas une sieste nécessairement, c'est vraiment juste « Ok, je dépose mon corps. » Des fois, ça m'arrive que je parle dans ma méditation, mais c'est un 30 minutes où ça fait comme « Oui, j'ai pas le choix. » C'est ça.
- Speaker #0
Mais si, mettons, quelqu'un dit « Ah non, moi, je suis pas capable. » Ben, va t'asseoir sur un bain dans un parc, là, où c'est tranquille, sur le bord de l'eau, quelque chose comme ça. Ça, ça va te ressourcer, là. On le sait, la nature, ça fait ça. Donc, ça, on a donné pas mal, mais il y a des pistes assez intéressantes à faire pour... On en a même nommé, mais c'est pas grave. On va nommer encore d'autres. Comment on fait pour gérer cette fatigue-là dans ta journée ? Parce que c'est quotidien pour beaucoup de femmes, d'hommes qui vivent avec la fibromyalgie ou la ménopause, comme tu as aussi bien dit, post-ménopause aussi. C'est vrai.
- Speaker #1
Post-ménopause, mais un coup que t'es dedans, post-ménopause aussi, par exemple, s'il y a d'autres symptômes. Oui,
- Speaker #0
c'est sûr. Mais même la prime, c'est juste que quand tu sais pas, tu penses pas à ça quand t'as 4o ans. Tu penses pas que c'est ça. Tu te demandes « Ah, j'ai pas bien dormi. » C'est aussi ça. Donc, il y a ce qu'on appelle le « pacing » . Tu veux nous lire la...
- Speaker #1
Ah, tu veux que je lise ? Je vais aller dans le petit coin ici, à droite.
- Speaker #0
Oui, allez, vas-y.
- Speaker #1
Le pacing, c'est une stratégie d'adaptation qui consiste à gérer son énergie et son rythme d'activité pour éviter les périodes d'épuisement et de douleur, surtout dans le contexte de maladies chroniques, comme le syndrome de la fatigue chronique ou la fibromyalgie. Et j'ajouterais ménopause. Oui,
- Speaker #0
on va le dire.
- Speaker #1
Mais vraiment, je le sais que ça a un lien. Il s'agit de trouver un équilibre entre activité et repos en ajustant son rythme en fonction de ses capacités du moment. C'est ça.
- Speaker #0
C'est ça. Fait que tu dirais, est-ce qu'on peut appeler ça des micro-pauses ? Tu sais, dans la journée, tu as le droit, en tout cas, je te donne la permission, si tu ne le savais pas. De t'asseoir, tu n'es pas obligé de dire, j'ai ça, ça, ça à faire, puis je n'arrête pas. Tu peux faire, je ne sais pas moi, tu sais, des fois, j'ai un exemple. Des fois, j'avais les bras tellement fatigués, ça c'est... vraiment la fibromyalgie, plus d'énergie du tout dans le corps, mais encore moins dans mes bras. De la misère a m'en servez. J'ai fait une brassée. Ça, c'était pas pire. Tu mets ça, ça va vite. Mais après, il fallait que je le plie. Là, je pliais et j'avais l'impression, c'est lourd, c'est lourd. Oui, c'est pas si lourd que ça. Mais c'était difficile. Un moment donné, je me suis dit, là, je vais aller m'asseoir. Je ne sais pas ce que j'ai fait de ce qui me mène. Il y avait le manque de sommeil, il y avait les hormones, il y avait mal dormi, il y avait la température à 40 degrés.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Moi, j'étais comme... Oui, puis à un moment donné, je me suis dit, ah, ben, sais-tu quoi ? Je vais juste les laisser là dans le panier. J'ai plus pas aujourd'hui. Pour moi, ça, là, c'est comme un petit peu me faire violence, mais j'ai comme... Je me suis dit, ça prend de l'énergie de plier des barbouillettes. Tu savais tout ça ? T'en en pourrais ?
- Speaker #1
Mais tout ce qu'on fait, en fait, c'est une part de l'énergie. La gestion du quotidien, là, je veux dire, les enfants, ben, quand t'as des enfants, les enfants... Les ados dans mon cas, je veux dire le chum, la blonde, le mari, tout ça, ça prend de l'énergie à quelque chose quand même.
- Speaker #0
Oui, c'est un bon point. Puis, gérer les émotions, ça prend de l'énergie. Très bien. Moi, si je vis quelque chose d'intense, c'est sûr que...
- Speaker #1
Mon corps, dès que je vis une émotion. Mon corps, il réagit. C'est fait. J'ai beau y dire, c'est beau, j'ai compris.
- Speaker #0
C'est là que les micro-pauses, ils sont super importants. Parce que, tu sais, on a souvent tendance à dire ou penser, je suis fatiguée, c'est physiquement.
- Speaker #1
Mental aussi, hein ? Mental,
- Speaker #0
physique. De toute façon,
- Speaker #1
c'est les deux, en fait. C'est physique et mental.
- Speaker #0
Pas mal. Puis toi, est-ce que tu as de la misère à dire non sans te sentir coupable ?
- Speaker #1
C'est de mieux en mieux.
- Speaker #0
Moi aussi, ça dépend à qui.
- Speaker #1
Mais tu sais, j'ai l'âme du sauveur.
- Speaker #0
On en a déjà parlé.
- Speaker #1
Moi, je voudrais que ceux que j'aime soient bien et que tout soit correct pour eux. Faut que je comprenne que... Faut que je m'aide moi au départ, tu sais, ça c'est la priorité.
- Speaker #0
Tu peux répéter ça ?
- Speaker #1
Faut que je comprenne que c'est moi au départ.
- Speaker #0
En fait, oui, c'est ça.
- Speaker #1
Je suis ma priorité, ma fille, bien sûr, ma fille c'est mon enfant, mais...
- Speaker #0
Non, ma fille peut pas passer avant toi.
- Speaker #1
Non, non, je veux dire, elle passe à côté, mais elle est collée, collée.
- Speaker #0
Mais, tu sais, il faut spécifier. Oui. que quand on dit ça, en tout cas pour moi, ça ne veut pas dire que tu t'adores et que tu es la première de ta vie. Ça veut juste dire que si je ne prends pas soin de moi, je ne pourrais pas prendre soin de ma fille, de mon mari, de mon autre chat. On va tous les nommer. Donc, c'est de prioriser. C'est sûr, moi, je vais vous donner un exemple. J'avais mes trois petits-enfants qui ont couché ici. J'avais une salade à faire pour un engagement que j'avais fait. Et puis, j'ai fait ma salade, je l'ai finie, mais... J'ai commencé à la faire quand mes petits-enfants se sont couchés. Et puis là, j'ai fini moi à 10h30. J'étais brûlée. J'avais envie de pleurer tellement j'étais fatiguée. Puis là, je me suis dit, OK, c'est correct. C'est correct, va te coucher. Tu n'as pas besoin de tout faire avec ta vaisselle. Tu n'as pas besoin de tout te placer parce qu'on veut faire ça. Ah oui, cette balance-là, oui. Moi, je n'aime pas ça me lever le matin et mon cigne pas propre. Faque j'ai eu un gros combat. J'ai dit, tu vas aller prendre une douche. J'étais toute râle, j'avais chaud. J'ai pris une douche rapide à l'eau tiède. Je suis allée me coucher, puis j'ai fait, je pense que je vais m'endormir assez vite. Mais je me suis réveillée le matin très tôt. Ça n'a pas fait une grosse nuit. Hier, j'ai fait ce que j'avais à faire, mon engagement. Mais après, je ne fais pas de souper, je ne fais rien. Je me suis mis en pyjama. Je pense qu'il était deux heures et demie, trois heures. J'ai dit, là, ça fait. Là, il faut que je me repose parce que j'étais vité. Puis, je me sens un peu coupable parce que je me suis dit là, j'ai donné plus que j'avais. Mais c'est ça. Oui, c'est ça.
- Speaker #1
C'est de l'apprendre parce que, tu sais, c'est ça. C'est juste d'apprendre à s'écouter, en fait. Puis, tu sais, même là, puis je le dis, les gens qui ne font pas de fibro, qui ne sont pas ménopausés, pré-ménopausés, on devrait tous... s'arrêter. On ne devrait pas faire des huit heures en ligne de travail sans jamais prendre une pause. C'est pas, tu sais, comme tu disais, ça va te rattraper à un moment donné. À un moment donné, il va faire ce mur-là. Je veux dire, j'ai tapé fort, hein ?
- Speaker #0
Non, non, c'est correct.
- Speaker #1
Si tu vas frapper un mur, même si tu n'es pas malade, à un moment donné, l'épuisement, tout le monde, ça peut...
- Speaker #0
Ben, tu sais, les gens, ils vont souvent penser, moi, la première, j'ai pensé, ah, j'en ai trop fait. Mais ce n'est pas la semaine, c'est les mois, c'est les années qui s'accumulent. Puis là, à un moment donné, ton corps, lui, il est très intelligent, il est bien fait, il va savoir comment se protéger, faque qu'il va encaisser. Il va encaisser, il va encaisser, mais à un moment donné, plus tu avances, moins tu as des ATP qu'on appelle, les cellules qui vont aider à l'énergie. Puis là, plus que tu as de la difficulté à faire tes choses, mais toi tu continues sur le même rythme, c'est sûr que tu vas, comme on dit en québécois, tu vas planter. Tu vas tomber la face à terre.
- Speaker #1
Oui, puis le corps est bien fait, à un moment donné, il te stoppe.
- Speaker #0
Ah, il te le dit. Les signes, il les envoie, mais on les... On ne sait plus les mettre.
- Speaker #1
Si on ne les écoute pas, effectivement.
- Speaker #0
Un autre affaire que je trouve super important à intégrer pour mieux gérer ta fatigue, c'est de couper tout ce qui est le plus possible, surtout dans des moments où tu fais des micro-pauses, les bruits, les sons, les écrans, en fait, tout ce qui est de l'énergie invisible que je vais appeler. Hein, Steph ? J'ai raison, hein ? Tu sais, là, il y a des choses qui prennent de l'énergie, comme du Bluetooth. Je dis ça de même. On a fait une belle rencontre.
- Speaker #1
Écoutez notre podcast sur les zones électromagnétiques.
- Speaker #0
Oui, mais c'est fou. Moi, je ne mets plus ma montre. Je ne l'ai plus. Et puis, c'est sûr que quand on coupe toutes ces affaires-là, ce n'est pas juste physique, c'est psychologique aussi que ça fait du bien. Tu sais, le silence, j'en ai fait des podcasts là-dessus. C'est super important. calmer ton cerveau, bien, ça fait du bien. En tout cas, moi, je trouve, pour moi, c'est vraiment quelque chose. Mais c'est prouvé aussi.
- Speaker #1
Non, non, ça fait du bien à tout le monde. Se ressourcer, que ce soit à l'extérieur, quand il n'y a pas de bruit, juste le chant des oiseaux, tout ça, la nature, ou dans la maison, sans son.
- Speaker #0
En plus, quand on a des choses qui captent notre attention, que ce soit auditive, visuelle, c'est... Plus que tu n'es pas capable de vivre sans ces sons-là. Parce que ça te fait oublier soit tes douleurs, soit ta fatigue, soit tout ce que tu vis. Moi, perso, une personne très proche de moi que je connais, je disais tout le temps quand j'allais la visiter, « Est-ce que tu peux baisser ta télé ? » « Non, non, non. » Je disais, « Bien, c'est parce qu'on ne peut pas parler. » « Ah non, je ne suis pas capable parce que je ne me sens pas bien. »
- Speaker #1
Mais tu sais pourquoi ? parce que Quand tu éteins tous les sons à l'extérieur, c'est toi à l'intérieur, tes sons à toi que tu entends.
- Speaker #0
Oui, c'est tout à fait raison. Et c'est encore pour ça qu'aujourd'hui
- Speaker #1
Ça fait peur et ça mal.
- Speaker #0
Oui, c'est un très bon point. Je pense que les gens n'ont pas le goût de s'asseoir avec eux-mêmes en silence. C'est difficile.
- Speaker #1
Fais un face-à-face avec toi-même. Oui, il faut que tu fasses les choses pour toi, pour être bien pour toi. Moi, je vais retourner au gym. On déroge un peu, mais je vais retourner au gym. Mais c'est pour moi, pour essayer de ne plus avoir de douleur, pour raffermir, pour justement avoir plus de tonus. Mais ce n'est pas pour l'autre. Je m'en fous. Asteure, moi, oui, je suis grande et mince, mais je suis molle. Je veux dire, c'est comme ça.
- Speaker #0
Non,
- Speaker #1
mais c'est bien.
- Speaker #0
On fait partie de la menopause. On ne s'éloigne pas parce que ça va t'aider au niveau de... Tu vas bien. Tu vas bien. Parce que c'est sûr que... C'est une des choses qui est très importante à se souvenir. Puis pour fibromyalgie, douleur chronique, quand on a mal, on ne bouge pas. J'ai compris parce que ça sent pas mal.
- Speaker #1
Parce que quand tu bouges, t'as mal après. Sais-tu que moi, ça fait 20 ans que je n'ai pas rien fait. Je me dis, OK, il est temps. Je vais avoir 48 ans. Je me suis dit, non, moi, à 50 ans, je vais être top shape. C'est mon objectif.
- Speaker #0
Je te le souhaite. Mais top shape. Pour moi. Pour vivre mieux. Avoir une meilleure qualité de vie. Exact. Puis ça, ça va aider ta fatigue énormément. C'est ça. C'est juste que, tu sais, je mets le bémol parce que comme moi, même si tu me dirais « Viens-tu, Anne, on va aller marcher » , je l'écris dans mon infolettre. Non, là, je suis plus capable. Pour l'instant, ça suit plus mon bas de corps.
- Speaker #1
Mais c'est ça. Mais moi, c'est ça. Tu sais, moi, j'ai dit aux gars du gym, j'ai dit « Moi, le haut du corps, il faut y aller lentement. » Parce que moi, c'est le haut qui a plus de misère. Le bas, ça va. Ah ouais, on va travailler les cuisses. Mais le haut, j'ai dit, parce que je ne veux pas me mettre des grosses douleurs, mal de tête, puis après, tu n'as plus le goût d'y aller. C'est une roue qui tourne. C'est ça.
- Speaker #0
Il faut y aller avec nos capacités. C'est ça, nos capacités. C'est super important. C'est la culpabilité qu'on va souvent avoir. qui peut venir de l'extérieur aussi des fois, je l'ai entendu moi perso dans ma vie pas de mon doux mari par exemple, parce que moi mon mari c'est le contraire il me dit tout le temps, arrête, t'en fais trop, tu pousses trop mon ours de protection. Mais des fois, il a raison, des fois, non. Mais par d'autres qui veulent m'aider avec bienveillance, vont me dire, « Mais là, Anne, peut-être que si tu vas faire de la musculation, ça va te faire du bien. » Regarde, j'en ai fait de la musculation beaucoup dans ma vie avant. Mais là, je ne suis plus capable, moi. Je n'ai plus cette force-là parce que j'ai un problème chronique qui est physique. Ce n'est pas juste de la... douleur, c'est à l'interne. Tu sais, moi, je l'ai déjà dit, mais juste pour faire... Tu sais, le médecin, il a dit à mon mari, on peut pas l'opérer. Ça va prendre 15 à 20 médecins autour de la table pis il risque de mourir. Faque que moi, j'ai fait, qu'est-ce qui se passe en bas ? Faut que ça s'aille de moi, je le sais pas. On m'a jamais expliqué. Mais à cette époque-là, j'ai pas posé de questions, j'avais tellement de douleur, je voulais pas savoir. Mais c'est ça. Fait que moi, quand mon... Mon bas de corps est lâche. Même si tu me dis qu'il va faire de la musculation, mon cerveau, il faut que je lui dise de faire un pas. Si ça fait mal, ce n'est pas grave. Fais l'autre. Il faut avoir du jugement.
- Speaker #1
Oui, bien oui.
- Speaker #0
Par contre, je me dis que mes bras en haut, par exemple, je pourrais prendre des petits poids et les faire. Je vais prendre mon chat tout à l'heure. C'est ça. C'est important de... pas laisser les gens nous culpabiliser pis de se faire confiance aussi. Et de l'autre côté, je dirais, je sais pas si tu vas être d'accord, mais des fois, faut se stimuler un petit peu. Parce qu'on est bien, nous.
- Speaker #1
Un petit coup de pied dans les foufounes,la !
- Speaker #0
C'est fun, hein ? T'essaies des fois à rien faire.
- Speaker #1
Ah oui, non, mais c'est vrai. Des fois, moi, si je suis trop assise, un moment donné, j'ai dit, ah, j'ai pas envie de me lever. Ah, mais faut-il faire ça, Steph ? Vas-y. Ah, non, mais, go, go !
- Speaker #0
Moi, c'est le bénéfice que j'ai d'avoir de la douleur chronique au plancher pelvien si je t'essaie trop longtemps, mon coctus, il did lève tes fesses, comme j'ai fait là. Parce que c'est un élancement. Ça,
- Speaker #1
ça fait mal, c'est pas...
- Speaker #0
Ça fait mal, mais tu sais, il faut trouver les deux. Les deux, dans le fond, c'est l'harmonie, c'est l'équilibre. C'est pas si facile que ça d'écouter son corps. Moi, quand je le dis à mes clientes, je me dis toujours... Parce qu'il change, ça change d'une journée à l'autre. Oui. C'est pas toi, mais moi, oui.
- Speaker #1
Ben oui.
- Speaker #0
Bon, c'est ça. Fait qu'on arrive à... En fait, ce que je trouve, moi, qui me culpabilisais beaucoup avant, c'est que je m'étais... C'est comme, ah, moi, c'est ça, là, à cette heure, c'est ça ma routine. Je me tombe quand je m'entraînais. Je me levais, je prenais mon verre d'eau, j'enfilais mes espadrilles, j'allais faire mon jogging, après ça, j'allais faire ma musculation. Après ça, je venais manger. Tu sais, j'avais toute ma routine. Mais là, je pense que c'est un mélange de douleurs chroniques, fibros, ménopause, vieillir aussi. Tout fait que j'aime ça être organisée comme ça. Mais des fois, là, mon corps ne suit pas à tout. Puis, je n'ai juste pas l'énergie. Facque j'inverse des affaires.
- Speaker #1
Bien, c'est correct. Tu l'écoutes.
- Speaker #0
Mais c'est dur ça pour une fille comme moi qui, quand j'ai une routine établie, c'est ça qui me garde structurée.
- Speaker #1
Ouais, moi aussi je suis comme ça. Puis là, on dirait que je ne suis plus capable d'avoir de la routine. Puis il faut que je la refasse.
- Speaker #0
Ça peut t'aider d'avoir une routine de base très flexible. Parce que sinon, c'est là que je me sentais coupable. Ça fait deux jours que je n'ai pas été au gym. Là, je suis paresseuse. Mon routine, je n'ai pas de volonté. Et ça, ce mot-là, moi je l'aime. Je l'aimais avant, mais maintenant je me rends compte que ce n'est pas un mot que j'utilise souvent.
- Speaker #1
Je ne sais pas ce qu'est la définition de volonté.
- Speaker #0
Ce que veut quelqu'un et qui tend à se manifester par une décision effective conforme à une intention. Donc, c'est dans le faire, c'est dans le penser, c'est ça. Tu es décidé, tu vas le faire. Moi, je pense que même si je suis décidée d'aller faire un marathon, je ne pourrais pas le faire.
- Speaker #1
Ah non,
- Speaker #0
moi non plus. Je ne ferais pas de marathon. C'est ça. C'est ça. Je ne suis pas sûre que c'est un mot que je choisirais. Non. Je ne sais pas quel autre mot que je pourrais dire, par exemple. Parce que j'ai l'intention, c'est ça. J'ai des intentions et j'essaie de les pratiquer. Mais comme j'ai dit tantôt, je pense qu'il faut être flexible. Parce que ce n'est pas une question de volonté, c'est une question de ce qui est possible de l'énergie de mon corps. C'est ça. Et voilà, c'est beau ça.
- Speaker #1
Très beau.
- Speaker #0
Si mon corps n'a pas cette énergie-là dans la journée, que ce soit m'entraîner, que ce soit aller marcher, que ce soit... faire des blogs, n'importe quoi. Si je ne l'ai pas, physiquement, ça veut dire que psychologiquement, c'est encore plus dur.
- Speaker #1
Quelqu'un te dit que tu manques de volonté. Non. Ce n'est pas parce que je manque de volonté. Puis là, on se sent coupable. Puis là, on se remet en question. Puis là, on se tape sur la tête. Ce n'est pas le but.
- Speaker #0
Facque si on retourne en arrière, quand j'ai commencé, puis j'ai parlé de l'ATP, c'est une question d'ATP qui nous manque, qu'on n'en a pas assez. On n'a pas cette énergie-là due au manque de sommeil. Toutes les raisons qu'on a posées, puis je suis sûre qu'on en a oubliées, qui fait que je dois apprendre, dans le fond, à vivre avec l'énergie que j'ai. En douceur, c'est mon mot préféré. Avec le respect de mes limites. C'est-tu pas beau, ça ?
- Speaker #1
Bravo !
- Speaker #0
Parce que c'est pas... En fait, ce que je veux dire, c'est que la fatigue de la fibromyalgie... Puis les autres choses qu'on a nommées, ce n'est pas juste une fatigue de manque de sommeil. C'est ça. C'est l'ATP que tu n'as plus ...
- Speaker #1
Quand tu as de la douleur, je veux dire, moi, c'est beaucoup le coup, les mots de tête. Bien, écoute, je veux dire, ce n'est pas parce que je ne veux pas, mais à un moment donné, je ne suis juste pas capable de le faire.
- Speaker #0
Si on veut que les auditrices et auditeurs comprennent qu'on ne parle plus de volonté parce qu'on... parle de l'ATP, je suis fatigante, je le sais, je veux le rentrer dans votre cerveau, mais c'est la production cellulaire, l'énergie. Si tu ne l'as pas, même si tu as bien de la volonté, tu ne pourras pas. C'est comme dire à une personne paralysée, léve toi la, là. Tu sors de ton fauteuil rouleur. Tu es capable, ah oui, vas-y. Là, j'exagère, j'exagère, comme on dit, mais c'est un peu ça. On ne l'a pas, cette énergie-là. Fait que, ah oui, je pourrais aller m'entraîner et me taper maintenant. je ne sais pas moi, une heure de marche, je vais en avoir pour deux semaines à me remonter. Et je ne suis pas sûre que je vais remonter. Je ne suis pas sûre. Donc, c'est sûr. Fait que je répète ça, que dans le fond, c'est juste de se respecter dans nos limites qu'on sait qu'on a. Ça, il faut les découvrir, dans le respect, dans la douceur, pour faire la journée qu'on a avec l'énergie. Fait que toi, aujourd'hui, est-ce que tu as beaucoup d'énergie ? Correct. Tu n'es pas pire ? Je ne suis pas pire. Fait que tu pourrais aller t'entraîner un matin ? Non.
- Speaker #1
Non, parce que je commence le premier à où avec ma fille.
- Speaker #0
OK, OK. Ben, as-tu quelque chose à rajouter avant qu'on ferme notre sujet ?
- Speaker #1
Ben non, je n'ai pas rien qui me vient comme ça, là. On a fait un bon tour de... Chapeau. De chapeau, c'est ça. Oui,
- Speaker #0
mais... Il y a eu de la répétition, mais c'est important, je pense.
- Speaker #1
Peut-être que les gens qui nous écoutent vont pouvoir nous dire. Eux, ils voient d'autres choses qui font qu'ils sont fatigués. À part ce qu'on a parlé, puis leur truc aussi.
- Speaker #0
Oui, c'est ça, parce que c'est très individuel à chacun.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Il y a une raison que la fibromyalgie, c'est si difficile à être diagnostiqué. C'est qu'il n'y a pas une personne qui va avoir les mêmes symptômes au même moment.
- Speaker #1
Je vais aller faire une siestes,
- Speaker #0
je baille. Ok, parfait, je t'endors.
- Speaker #1
Hum ! non, non,
- Speaker #0
c'est... Merci d'avoir fait cette émission-là avec moi. Et puis, c'est ça, c'est comme d'habitude, une fois aux 3 semaines, le 3e jeudi. Ça, je m'en souviens. Deux filles...
- Speaker #1
Tu me rappelles pas le titre, c'est pas drôle,
- Speaker #0
hein ? Non, enfin... Deux filles,
- Speaker #1
un coeur, deux coeurs...
- Speaker #0
Non, deux filles, un sujet... En tout cas, c'est ça. C'est pas ma force.
- Speaker #1
Anne-Stéphanie.
- Speaker #0
Voilà. Oui, comme Stéphanie a dit, laissez-nous vos commentaires si vous avez des suggestions parce que nous, moi, je vois avec ce que je vis, ce que j'apprends avec mes clientes. Stéphanie, la même chose. Stéphanie est rendue très bonne pour les hormones. Donc, vous pouvez la suivre. Elle s'en va dans cette direction-là.
- Speaker #1
Le branding va sortir bientôt, c'est juste que ce n'est pas fait.
- Speaker #0
Au plaisir de vous lire. On se revoit avec Stéphanie le 3e jeudi du mois prochain. Au revoir. À bientôt.