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Les 40 sont cuites ? Redéfinir la quarantaine avec humour, désir et liberté – avec Juliette Tresanini cover
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Flammes des années 80. Le podcast qui allume la femme.

Les 40 sont cuites ? Redéfinir la quarantaine avec humour, désir et liberté – avec Juliette Tresanini

Les 40 sont cuites ? Redéfinir la quarantaine avec humour, désir et liberté – avec Juliette Tresanini

43min |11/05/2025
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Flammes des années 80. Le podcast qui allume la femme.

Les 40 sont cuites ? Redéfinir la quarantaine avec humour, désir et liberté – avec Juliette Tresanini

Les 40 sont cuites ? Redéfinir la quarantaine avec humour, désir et liberté – avec Juliette Tresanini

43min |11/05/2025
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Description

Quarante ans : l’âge où tout change, ou celui où tout commence ? Dans cet épisode de Flammes des Années 80, on accueille la solaire et brillante Juliette Tresanini : comédienne, autrice, scénariste, réalisatrice... et désormais femme en mission pour libérer la parole autour de la quarantaine féminine. Ensemble, on explore ce moment charnière, souvent entouré de clichés : corps qui change, désir qui s’affirme, regard des autres, pression sociale et renaissance intérieure.

Avec son livre Les 40 sont cuites – à la fois enquête sociologique, carnet de bord intime, manifeste féministe et bombe d’humour – Juliette nous raconte comment ce cap peut devenir une source de puissance, d’épanouissement personnel, et même de réinvention sexuelle.

On parle de maternité tardive, de ménopause précoce, de cheveux blancs assumés, de désir qui se réinvente, de vie de couple après 20 ans, de chambres séparées et sextos programmés, et même… de BDSM et de clubs comme Crier & Chuchotement.

Juliette partage aussi son rapport au succès, au corps, à la comparaison, à la pression de paraître, à cette fameuse injonction à la jeunesse éternelle qui pèse sur les femmes. Elle lève le voile sur ce qu’on nous cache : le vrai visage des femmes à 40 ans, entre burn-out, fous rires, charge mentale, créativité explosive et soif de vérité.

Un épisode tendre, hilarant et profondément libérateur, où l’on parle sans filtre de sexualité, de confiance en soi, de réalisation de soi et de ce que signifie être une femme aujourd’hui à 40 ans.

Un précieux moment de sororité, d’inspiration et de chaleur humaine, comme un bon apéro entre copines – avec des tips, des punchlines, et beaucoup d’amour.

Si tu traverses la quarantaine, ou si tu t’en approches, cet épisode est fait pour toi. Et même si tu as 25 ans… il est peut-être temps de t’y préparer avec douceur et audace.🎧 Flammes des Années 80, c’est le podcast qui accompagne les femmes dans leur développement personnel, leur bien-être et leur liberté d’être.

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Retrouvez nos épisodes sur l’introspection, les émotions, la résilience, la maternité, l’amour, la psychologie et les témoignages inspirants de femmes et d’hommes audacieux.
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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Flamme des années 80,

  • Speaker #1

    le podcast qui allume la femme.

  • Speaker #0

    Bonjour, alors aujourd'hui je suis très contente de recevoir Juliette Trezanini.

  • Speaker #1

    Moi aussi !

  • Speaker #0

    Qui est quand même une amie depuis de longues dates. On peut le dire,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    On peut le dire. Et qui a écrit surtout un super bouquin qui s'appelle Les 40 sont cuites. C'est donc une enquête piquante pour savourer librement la quarantaine, ce qui est quand même vraiment dans la vibe du podcast Flamme des années 80.

  • Speaker #1

    Exactement. Est-ce qu'on ose ce jeu de mots à 40 ans ? Je pense que oui.

  • Speaker #0

    En tout cas, tu l'as fait.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si à 20 ans, je l'aurais assumé. À 40, je me suis dit, c'est là où je vois que j'ai 40 ans, je l'assume.

  • Speaker #0

    Alors Juliette, est-ce que tu veux te présenter en quelques mots pour les gens qui ne te connaissent pas encore ? Oui,

  • Speaker #1

    alors je mets mes lunettes de soleil. Ce n'est pas que je me prends pour Isabelle Adjani, mais c'est mes lunettes de vue également.

  • Speaker #0

    De toute façon, ils ne le voient pas. C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais c'était pour toi. C'est ça. Alors moi je suis comédienne dans ce sens là on va dire comédienne, scénariste, réalisatrice et j'écris des livres. Voilà, c'est mon troisième bébé.

  • Speaker #0

    Le premier était

  • Speaker #1

    Parlons peu, parlons culture de la chaîne Parlons peu, parlons cul, la chaîne YouTube que j'avais créée avec Maud Bettina-Marie. Ensuite, ces phrases qui changent la vie, où j'avais interviewé 60 personnalités que j'admire, qui racontent tous la phrase qui a changé leur vie. Donc, c'était plus des interviews. Et celui-là, qui est un essai... sociologico-slash-humoristico-féministe ? On peut dire ça comme ça ?

  • Speaker #0

    Oui, j'aurais pas mieux dit.

  • Speaker #1

    C'est vrai ? J'essaie de le définir. Je me dis que ça n'a aucun sens parce que c'est un ovni, mais on va dire que ça pourrait être défini comme ça.

  • Speaker #0

    Mais ce que j'ai trouvé superbe, parce que j'ai lu le livre, j'ai trouvé ça génial, c'est vraiment une enquête et c'est très fourni. C'est-à-dire qu'il y a beaucoup de références, il y a beaucoup de livres qu'on peut lire après. Toutes les questions qu'on peut se poser à 40 ans, autour de la quarantaine, sont toutes traitées. J'ai eu l'impression que c'était un panel de « vous n'êtes pas seul » .

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu ça. En tout cas, c'est à vocation de dire « vous n'êtes pas seul » et « vous inquiétez pas, ça va bien se passer tout ensemble » . Et ça,

  • Speaker #0

    je trouve ça super, beaucoup de sororité. La forme, en fait, elle est super du livre. On ne va pas spoiler le livre, mais il y a plein de petits dialogues. Ça se lit très, très vite, de petits dialogues entre plusieurs personnages. Est-ce que tu peux nous parler de quelques personnages qui interviennent dans ce livre ?

  • Speaker #1

    Il y a Jerem qui est un peu ma pépite, ce pourquoi j'ai écrit ce bouquin, parce que ça vient de lui. Jerem, c'est un gars, on va dire, pas déconstruit, pas encore déconstruit, qui a des réflexions de mal alpha. Mais au fur et à mesure, je ne sais pas, il devient attachant. Ce n'est pas non plus une grosse caricature, ce n'est pas le mec toxique, c'est le mec qui n'a pas trop réfléchi et qui va à chaque fois commencer par une réflexion qui va me mettre en colère, ou en tout cas me faire me dire, il faut absolument que j'en parle. Par exemple, au début du livre, c'est lui qui va me dire « Alors, bienvenue au club, le jour de mes 40 ans, ça va pas trop périmer ? » Ou « Bientôt périmer ? » C'est lui qui dit ça.

  • Speaker #0

    On a tous un Jerem dans notre entourage.

  • Speaker #1

    On a tous un Jerem qui fait... Même si c'est humoristique, c'est un peu une blague, quelque part, tu te dis « Mais enfin, tu dirais ça à un homme ? » Je crois pas.

  • Speaker #0

    Alors là, la liste est longue. « Tu dirais ça à un homme ? »

  • Speaker #1

    Ça marche pour tout.

  • Speaker #0

    Moi, j'en ai un Jerem aussi qui, à chaque fois, me rate. pas, quoi. C'est fou. Mais en même temps, ça fait vachement travailler aussi parce que je pense que le moteur de la colère, il faut en sorte que, oula, pourquoi, et d'aller creuser aussi, pourquoi est-ce que ça m'a mis en colère ? Si on était boudins, ça passerait sur nous. Tu vois ce que je veux dire ? Ah oui,

  • Speaker #1

    oui, mais c'est vraiment, oui, le mec qui va dire quand t'as un enfant, à quand le deuxième ? Ou quand t'en as pas, mais pourquoi t'en fais pas ? Il met toujours les pieds dans le plat. Et oui, on a tous un Jérôme dans notre entourage, malheureusement. Ou heureusement, effectivement, ça m'a permis au moins de faire ce livre.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça que je veux dire. C'est qu'en fait, ils sont toujours là pour nous challenger et faire en sorte que quand vous avez votre gérème qui vous parle, je parle aux auditrices là, dites-vous, ah là là, ça m'a mis en colère, pourquoi ? Et c'est un moteur forcément de quelque chose. Et qui entraîne, après il faut s'en servir correctement. Et ça, je trouve ça super justement d'avoir ce petit personnage. Enfin, pas si petit que ça.

  • Speaker #1

    Non, mais il a une importance très forte au tournant du bouquin. Je pense que c'est même le second personnage après moi, puisque évidemment ça part de moi, après j'ai une enquête, mais c'est presque celui qui revient le plus, parce que Il est tellement un peu à côté de la plaque, le pauvre. Mais je l'ai fait évoluer, je l'ai racheté un peu sur la fin.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on n'irait pas jusqu'à dire qu'il représente un peu le patriarcat ?

  • Speaker #1

    C'est un peu ça, c'est le patriarcat. Alors, pas non plus le patriarcat de nos papas, mais oui, c'est le mec, mec quoi, qui ne se pose pas trop de questions, qui se dit « Oh là là, elle est féministe, elle veut encore nous casser. » Et voilà, qui est basique, un peu basique dans ses réflexions du genre encore. qui n'a pas... écouter ton podcast, par exemple. C'est le gars qui n'a pas encore écouté ton podcast.

  • Speaker #0

    C'est le gars qui n'a pas encore lu ton livre.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #0

    Mais c'est génial parce que tu parles, tu fais plein de références de livres, de podcasts. Et c'est vrai que tous les chapitres, c'est des thèmes qu'on a abordés, nous, dans Flamme des années 80. Il y a plein de thèmes qui sont... Forcément, tu as la périménopause et la ménopause à un moment donné dans le livre, parce qu'à 40 ans, idée reçue ou pas, mais il y a quand même ça qui vient te taper à la porte.

  • Speaker #1

    Oui, il y a... Euh... Une de mes copines qui a un peu mal au ventre et des sensations bizarres. Et Charline, sage-femme, lui demande, mais est-ce que tu penses que tu es enceinte ? Je ne sais pas, ce n'était pas prévu. Et en fait, elle est préménopausée. Donc, c'est un peu l'âge sandwich où tu ne sais pas. Potentiellement, tu as des symptômes bizarres. C'est peut-être que tu es enceinte ou c'est peut-être que tu es déjà préménopausée. Et c'est vraiment ça qui définit la quarantaine. Je trouve que c'est un âge où il y a encore les deux possibilités dans beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça, c'est un peu cette balance entre les deux. Tu es au centre en fait.

  • Speaker #1

    Tu es au centre. Pour moi, tu es pile à la moitié de ta vie. Plus ou moins, on va dire qu'on vit un peu plus que 80 maintenant. Je ne sais pas quelle est l'espérance de vie chez les femmes en France. Mais bon, on va dire 40 ans, c'est un peu le bilan de ta vie. Et c'est, donc spoiler, tu n'es pas cuite sur rien, sauf sur un point malheureusement, c'est la fertilité. Parce que ça, tu n'y peux rien. C'est comme ça, c'est dans la quarantaine qu'il va s'arrêter ta possibilité de faire des enfants.

  • Speaker #0

    Mais qui peut se transformer, quand on appelle ça le nouveau printemps, et qui peut se transformer aussi dans une créativité, dans un pouvoir à retrouver, dans plein de choses. Bien sûr ! Et c'est ça qui est sympa, c'est d'en parler aussi plus ouvertement qu'avant, on n'en parlait pas, on le cachait. Oui ! C'était fini, les femmes à 40 ans, c'est bon, c'est terminé. Alors qu'en fait, nous, là, il y a vraiment toute une... Par rapport à ton livre, justement, ça montre aussi qu'il y a d'autres choses et qu'il y a... plein de choses.

  • Speaker #1

    Complètement, de toute façon, c'est un fait, la fertilité, c'est un fait, mais après, peut-être que justement, ça peut te soulager aussi de te dire, finalement, je ne voulais pas d'enfant et j'ai stressé pendant tout le temps où c'était encore possible. Maintenant que ce n'est plus possible, je me rends compte que c'est vraiment ce que je voulais et c'est trop cool parce que maintenant, on ne me fout plus la pression avec ça. Donc, il y a plein de positifs. Mais en tout cas... La seule vraie inégalité, parce qu'après elle est sociétale et c'est de la construction, mais la seule vraie inégalité biologique, c'est que les hommes peuvent faire des enfants toute leur vie, alors que nous, ça s'arrête à un moment donné, comme disait c'est toi.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement.

  • Speaker #1

    À un moment donné, bon.

  • Speaker #0

    Ben ouais.

  • Speaker #1

    Maintenant qu'on gèle ces ovocytes, on a aussi un moyen de retarder au maximum la date de conception. Mais je pense que le passé, je ne sais pas quelle est la femme qui a eu un enfant le plus tard d'ailleurs, tu penses que c'est quel âge ?

  • Speaker #0

    Alors, c'était 70 ans, mais c'est un truc un peu... Oh, wow ! Mais nous, dans l'émission, on a interviewé une femme que j'adore, qui s'appelle Denise Bonnet, que j'embrasse, qui est hypnothérapeute, qui a fait son premier enfant à 44 et son deuxième à 46. Hum,

  • Speaker #1

    top !

  • Speaker #0

    Et qui a été en pré-ménopause et qui a... Bon, on a fait une émission là-dessus que je vous invite à écouter, qui a vraiment renversé sa pré-ménopause avec une visualisation en envie, enfin voilà, tout ça. Donc en fait, moi je crois aussi, c'est tout un débat entre ce qu'on nous dit dans des chiffres comment on doit être et ce que nous on a envie de créer.

  • Speaker #1

    évidemment et au niveau de l'écoule mentale non non mais si on te dit t'as une grossesse gériatrique à 33 ans tu te dis bah déjà tu pars mal parce que tout est négatif alors qu'en fait tu peux vraiment faire des enfants jusqu'à 46,

  • Speaker #0

    47 peut-être 50 ans c'est le pouvoir aussi de mettre dans notre corps et puis on n'est pas égaux c'est aussi laisser faire la vie avoir une confiance dans tout ça trust the process pour tes followers américains voilà exactement dit-elle avec ses lunettes de cheveux là il n'y a rien qui va C'est vraiment, c'est mythique. Mais ce qui est génial, en parlant de ça, pour rebondir là-dessus, c'est que ta sexualité aussi, à partir de 40 ans, quand tu seras ménopausée, peut être aussi vachement plus libre parce que tu ne te prends plus la tête avec...

  • Speaker #1

    La contraception.

  • Speaker #0

    La contraception, si, quand même, pour les maladies et tout ça.

  • Speaker #1

    Pour les maladies sexuellement transmissibles, tu as raison.

  • Speaker #0

    Évidemment, mais il y a un espèce de soulagement de te dire, je ne vais pas devoir avorter, il n'y a pas quelque chose... Enfin, tu vois, il y a aussi tout ça qui fait que tu dois te sentir plus libre aussi.

  • Speaker #1

    Il paraît que c'est l'âge de la volupté.

  • Speaker #0

    Ah bah écoute, on n'y est pas encore, mais...

  • Speaker #1

    Écoute, moi j'ai... Ah non, mais c'est vrai que... Bon, déjà, par rapport à mes 20 ans, je parle juste de moi, mais je pense que pas mal de femmes étaient d'accord avec moi quand j'en parlais. Je me sens beaucoup mieux maintenant dans ma sexualité, parce que je me connais, je sais ce que je veux, je sais ce que je veux pas. Je suis pas dans la performance, je suis pas dans le faire plaisir à tout prix, et je suis un petit peu plus dans le... Je sais ce que j'aime et je peux le dire sans rougir.

  • Speaker #0

    Et surtout, tu as fait une super émission l'année dernière qui s'appelait Orgasmique.

  • Speaker #1

    Tu présentais,

  • Speaker #0

    donc je suis contente.

  • Speaker #1

    J'en ai appris des choses.

  • Speaker #0

    Tu as fait une petite thèse sur le sujet.

  • Speaker #1

    Complètement, c'est ça qui est génial. C'est des années et des années, puisqu'avant ça, il y avait Parlons Peu, Parlons Cue, de connaissances de, finalement, moi qui vais faire des recherches à la bibliothèque sur la sexualité et qui en connais du coup un rayon parce que j'avais ces émissions. Comme toi, quand tu prépares tes podcasts, tu es obligée de te documenter à fond. Du coup, j'ai appris plein de trucs.

  • Speaker #0

    C'est vrai, moi je deviens une experte du BDSM.

  • Speaker #1

    Mais grave ! Moi, je n'ai jamais expérimenté, mais je suis hyper calée en BDSM, en polyamour, en toutes les orientations sexuelles possibles et imaginables.

  • Speaker #0

    Et ce que je trouve génial, c'est qu'en fait, ça t'ouvre l'esprit à un truc que... Ce n'est pas notre test de thé, entre guillemets. Après, on ne sait jamais. Peut-être qu'on essaierait un jour.

  • Speaker #1

    Peut-être qu'on va essayer à 50 ans. Tu vois, on va se retrouver dans les clubs libertins. On va se dire, putain, on est passé à côté de ça. C'est faux.

  • Speaker #0

    Alors libertin c'est pas pareil.

  • Speaker #1

    Oui t'as raison. Quand je l'ai dit, je me suis dit, elle va me reprendre. C'était pour te tester. On va voir si tu étais vraiment calée, Sarah, en fait. Je mets des petits pièges comme ça tout au long de l'émission.

  • Speaker #0

    Non, parce que Libertas, c'est un truc qui m'attire beaucoup moins. Mais BDSM pour le club cri et chuchotement. D'ailleurs, Jean-Bras Carlotta, on a eu un super article dans Elle, justement, où elle, elle a eu un article. C'est la directrice artistique de ce club. Et ça, ça a l'air déjà beaucoup plus sécurisé, beaucoup plus entouré que...

  • Speaker #1

    Alors moi, j'ai une copine qui pratique et elle m'a dit que c'était la meilleure sexualité pour le consentement. Parce qu'à chaque étape, tu dois consentir et on te pose la question. Et tu as des safe words pour sortir de chaque étape. Donc en fait, c'est limite la sexualité la plus alignée, respectful, je ne sais pas comment on dit, mais j'ai l'impression que du coup, cette sexualité, elle est méga saine.

  • Speaker #0

    Mais non, mais je suis complètement d'accord. Alors que quand tu vois sur le papier, tu as l'impression que c'est atroce que les gens sont informés. C'est pas pour moi.

  • Speaker #1

    Hello.

  • Speaker #0

    Alors qu'en fait, c'est le truc le plus sain qui peut exister. On a l'accord justement d'aller dans ta tête, dans tes rêves, dans tes fantasmes, dans ce que tu as envie et de le vivre. Donc, c'est une forme de liberté, je trouve, assez folle. En fait,

  • Speaker #1

    tu es actrice de ta sexualité. C'est ça, finalement.

  • Speaker #0

    Bon, ben, samedi prochain.

  • Speaker #1

    Allez, rendez-vous. Où est-ce qu'il faut aller ? Je ne connais pas les adresses. Moi,

  • Speaker #0

    je sais, crier et chuchotement.

  • Speaker #1

    Crier et chuchotement, parfait.

  • Speaker #0

    Et sinon, j'ai une question, par exemple. sur la sexualité, c'est quoi le truc qui t'a marqué le plus ou que t'as appris ou vraiment quelque chose dans les émissions ou en faisant ton enquête ? Qu'est-ce qui a été quelque... Ah ouais, ça, vraiment, je savais pas. J'ai appris quelque chose. Ça m'a ouvert l'esprit sur moi.

  • Speaker #1

    Non, c'est juste que ce livre m'a donné l'occasion de me positionner, enfin, de me questionner sur mon propre désir, sur ce qui marchait chez moi, pourquoi j'étais encore avec mon... Ça fait 20 ans que je suis avec la même personne. Et je me disais, tiens, c'est marrant. pourquoi on est encore ensemble, pourquoi ça marche, pourquoi j'ai encore du désir pour lui, et qu'est-ce qui a fait que finalement ça a duré aussi longtemps. Et par exemple, j'osais pas le dire avant, mais on fait chambre à part depuis 6 ans, et alors ça pour ma mère par exemple c'est catastrophique, mais vous faites chambre à part c'est le début de la fin. Je lui dis là, mais en fait maman ça a été le début d'un renouveau. Parce que ce que tu sais pas, c'est que d'avoir une chambre à soi, comme disait Virginia Woolf, ça te permet aussi de souffler, et d'inviter l'autre, au moment où toi, tu es prête à le faire. Comme dans les débuts de relation, on m'envoyait un petit texto, un petit sexto, un petit « je t'attends » . Ça rend les choses. Et l'autre dit « je ne sais pas, je ne sais pas » . Et c'est hyper, hyper excitant de mettre de la distance. Et ça m'a permis de réaliser que si ça marchait aussi bien, c'est parce qu'on avait mis beaucoup de distance entre nous. Intime, ne pas se balader à poil comme ça, fermer la porte des toilettes, même faire des métiers où on n'est pas ensemble dans notre métier, on n'a pas les mêmes amis. Du coup, on a des choses à se raconter quand on se voit.

  • Speaker #0

    Oui, de se faire des sorties séparées.

  • Speaker #1

    D'arrêter de se coller. On s'est trop collés au début de notre relation. Ça ne pouvait plus durer comme ça.

  • Speaker #0

    Mais ça, c'est hyper intéressant, justement. C'est marrant parce qu'on est complètement opposés. Parce que toi, c'est... En même temps, moi, je suis célibataire. Mais c'est hyper intéressant, justement, d'avoir des tips, de se dire, ah, mais en fait, ce que tu vis aujourd'hui, c'est à reproduire 20 ans plus tard. Et c'est vrai que pour les auditrices qui nous écoutent, parce qu'on ne va pas se mentir, j'imagine, non, moi je ne l'ai pas vécu, mais au bout de 20 ans, à être toujours avec la même personne, il va quand même falloir... Le mettre au travail, le réinventer, trouver des règles.

  • Speaker #1

    C'est d'arrêter de dire que tout ça, c'est naturel, comme ce qu'on te fait croire dans les films. Non, le désir, ce n'est pas naturel, ça s'entretient. La relation, ça s'entretient. Le couple doit... On a instauré un 10 mois, je te dis. C'est-à-dire qu'on ouvre une bonne bouteille de vin, on a notre petit date à deux qu'on ne peut pas décaler, sauf si vraiment un tournage ou un truc professionnel. Et on fait un bilan, un point du mois. Donc en mars...

  • Speaker #0

    Une fois par mois. Ouais, trop bien.

  • Speaker #1

    Dis-moi et il parle tout seul, j'acquiesce ou pas, ou je prends des notes et après je te dis. Et ça peut être, tu vois, à ce moment-là, j'ai pas trouvé ça très poli de ta part de dire ça à mon ami. Ok, mais là, j'ai vachement aimé quand t'as testé cette position. Il y a tout, mais on se dit les choses énormément et on écoute l'autre et après on se rejoint et on a fait notre petit bilan du mois.

  • Speaker #0

    Donc tout le mois, tu prends des notes ? Tu prends un petit cahier ?

  • Speaker #1

    Alors, toi, tu prends des notes. Là, ça fait un petit peu genre, bon... Reproche. Non, mais ça peut être aussi très positif. Mais c'est comment tu te sens aussi par rapport à toi-même. Il ne peut pas deviner que toi, en ce moment, tu es très préoccupé, très stressé par ton boulot. Il pourrait... se dire, elle n'a plus envie de moi parce que peut-être je ne lui plais plus. Alors, ça n'a rien à voir avec lui. C'est moi, mes castings, des choses dans ma tête. Et si je ne lui dis pas, il ne peut pas deviner que... Et juste de le dire, finalement, après, on se sent bien et on se dit, mais en fait, si, là, j'ai re-envie parce que j'ai juste abordé le problème.

  • Speaker #0

    C'est trop bien. C'est un super tips, les auditeurs et auditrices. Vous avez quand même plein de tips. On a fait une émission il n'y a pas longtemps sur la sexualité, justement, avec Gaëlle, qui est une super sexologue. Et on a parlé beaucoup du désir. Et c'est vrai que ça peut rentrer complètement en tips à faire au quotidien, en fait. D'avoir des rendez-vous tous les mois, les chambres séparées, et sortir un peu de ce qu'on nous a dit que la vie devait être en couple, en fait.

  • Speaker #1

    On nous a dit qu'il ne fallait pas parler, que tout se devinait. Alors, ça marche au début peut-être de la relation, quand tu bouillonnes de désir pour l'autre et du coup, ça se passe. Mais quand l'autre est à disposition tout le temps, il n'y a pas d'instant, en fait, limite, de se donner des rendez-vous, même pour faire du sexe. C'est-à-dire, voilà, mercredi soir, rendez-vous dans ma chambre, habille-toi en rouge. Mais du coup, le cerveau anticipe et l'anticipation du désir, déjà rien que ça, même si ça ne se passe pas, rien que ça, ça marche, ça pousse la libido.

  • Speaker #0

    Et en plus, toi, tu as un enfant, donc ce n'est pas comme si vous étiez seul. Ce que je veux dire, c'est que ça s'organise quand même, même avec un enfant. Parce que souvent, il y a cette excuse de « non, attends, tu comprends, les enfants, ce n'est pas compliqué » . Il y a toujours une solution, justement, pour penser à soi et à son couple aussi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr que quand tu as un enfant, tu es obligé de te donner des rendez-vous, c'est sûr. Parce qu'il est très, très souvent là. Il est souvent dans ton appartement. Pas dans ton intimité, bien sûr que non, attention. Non,

  • Speaker #0

    mais il est très souvent là dans l'appartement, ça me fait mourir.

  • Speaker #1

    Et puis, il est là et lui, il est loin encore de ça. C'est un pré-ado, mais il est vraiment très loin. Donc, il rentre dans ma chambre vraiment comme dans un moulin. Il tape jamais. Donc, on préfère se donner des rendez-vous, on va dire, à l'extérieur de la maison.

  • Speaker #0

    Oui, ou alors envoyer l'enfant au colo.

  • Speaker #1

    Très loin. Très loin, très longtemps. Le pauvre, non, il ne gêne jamais. Mais c'est vrai que c'est toute une organisation. Mais je pense qu'il ne faut pas se dire, on planifie, c'est le début de la fin. Non, au contraire.

  • Speaker #0

    C'est le début d'autre chose.

  • Speaker #1

    C'est le début d'autre chose, mais même en amitié, nous, si on veut se voir. En tout bien, tout honneur, bien évidemment, on se fixe un rendez-vous. Pourquoi est-ce qu'on ne se fixe pas dans l'agenda des rendez-vous pour dîner, pour discuter et pour autre chose ? Finalement, ça peut faire partie d'un espace dédié à ça.

  • Speaker #0

    Sinon, tout est fouillis, on mélange tout, on va travailler un petit peu, puis on va être coupé. Et puis, il y a une espèce de culpabilité de ne pas être tout le temps à 200%. Je pense que ça marche avec son enfant aussi, de faire des rendez-vous avec son enfant. Oui, pour justement aller jouer avec lui, être dédiée à lui. Ça dure peut-être moins longtemps, mais d'être complètement dédiée à des moments donnés à son travail. Il va y avoir des plages horaires. Et quand tout est mélangé, c'est là qu'à un moment donné, ça fait une petite tombouille où rien ne va en fait.

  • Speaker #1

    Mais c'est complètement le problème de nos métiers et du monde où on est tout le temps connecté aussi. On ne décroche plus les week-ends. Maintenant, je pose mon portable et je me dis c'est le moment dédié à mon couple ou c'est le moment dédié à mon enfant. Et je séquence et je dis, ah oui, je ne t'ai pas répondu tout de suite. D'ailleurs, je me rends compte que certaines personnes ne supportent pas qu'on ne leur réponde pas immédiatement. Ils mettent des trois petits points.

  • Speaker #0

    Oui, ça, c'est insupportable.

  • Speaker #1

    Je suis là, mais en fait, j'étais off, je coupe. Donc maintenant, je mets concentration. Comme ça, ils voient que je suis en déconnecté et je reprends peut-être 5, 6 heures après. parce que sinon t'es jamais dans l'instant présent avec la personne avec qui tu es

  • Speaker #0

    Et oui, ça, c'est un vrai souci, je pense. Et ça entraîne beaucoup de problèmes sexuels, des fois, dans ton couple, parce que du coup, ça passe toujours en dernier, j'ai l'impression, la sexualité. Oui. Parce que c'est-à-dire que bon, t'as pas besoin de ça pour, genre, entre guillemets, payer ton loyer.

  • Speaker #1

    Bah oui, c'est ça. En fait, bizarrement, tu fais souvent l'amour quand t'es en vacances, quand t'as vraiment réglé tous tes autres soucis. Alors ça devrait pas être ça. Faudrait pas attendre d'être en vacances pour pouvoir profiter.

  • Speaker #0

    Bah non, c'est le temps d'être à la retraite.

  • Speaker #1

    Quoique, on a un a priori sur les Ehpad et tout ça, mais il paraît que c'est chaud,

  • Speaker #0

    c'est coquin.

  • Speaker #1

    C'est coquinou à cet âge-là aussi, la sexualité des seniors.

  • Speaker #0

    J'ai quelques exemples comme ça de personnes en maison de retraite qui complètement se lâchent. Et ça devient un peu n'importe quoi. C'est le cri et chuchotement de...

  • Speaker #1

    T'as plus rien à perdre, tu te dis bon, c'est maintenant ou jamais.

  • Speaker #0

    Bon, écoute, on a quand même encore un peu le temps.

  • Speaker #1

    On a le temps. Non, non, mais c'est vrai que plus ça va et plus tu sais aussi que t'as plus à faire mine de, faire semblant. D'ailleurs, c'est plus du tout à la mode, quoi, la simulation, les performances. J'ai l'impression que maintenant, on est dans une ère où on s'écoute plus, on est beaucoup plus authentique. On s'éveille, on se parle mieux.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est plus à la mode, mais il y a quand même toujours cette espèce de, je pense, dans cet inconscient collectif de ce que l'homme... Désir. Désir de la sexualité et ce qui, surtout, il se met comme qu'est-ce que je dois faire. et la femme, voilà, ce truc je... Mon plaisir, c'est ce que tu dis très justement. Il y a un passage du livre que je trouve génial. C'est quand tu dis, quand on était ado ou jeune adulte, il y avait des magazines comme Jeune et Jolie. Et c'était comment être le meilleur coup. On n'a jamais eu des magazines féminins sur le clitoris. Ça, c'est génial, ton passage.

  • Speaker #1

    Comment être son meilleur coup, c'est ça qui aurait dû être plus intéressant. Comment se faire monter au septième ciel ? Comment ne pas avoir forcément besoin d'un homme ? Ou d'une femme pour le faire. Non, mais c'est vrai.

  • Speaker #0

    Mais surtout, c'est ce qu'on dit dans les émissions. C'est ce qu'on dit tout le temps. Je pense que quand tu parles de sexualité, plus tu te connais, plus forcément, ça va être plus sympa avec quelqu'un d'autre.

  • Speaker #1

    Oui, et ça, merci les podcasts dont le tien qui permettent aussi de se parler de ça, de se dire on n'est pas seul. Ou les dîners de filles ou les apéros de filles qu'on se fait, on se donne des tips. Franchement, il se passe ça. s'il y a des garçons qui nous écoutent dans les apéros de filles on se donne des... des marques de womanizer ou des idées de comment... Enfin, voilà. Et de se dire, en fait, se poser la question de son propre plaisir, moi, ça arrivait à mes 40 ans. Pas avant.

  • Speaker #0

    Bah oui, mais moi, ça m'est pas arrivé, peut-être plus 35 et encore. Oui. En tant que célibataire, des fois, tu te... Même si j'ai des histoires, mais je suis pas dans une relation longue depuis 20 ans, donc tu vas peut-être plus aller à la recherche que quand t'es en couple. Je pense que t'as aussi ce truc-là du couple qui doit faire en sorte que ça doit te suffire. Tu vois ce que je veux dire ? Dans l'inconscient collectif, il y a toujours ce truc-là de dire... Comme tu es en couple, c'est moins ouvert, entre guillemets, à la recherche.

  • Speaker #1

    Il y a un jeu qui est assez sympa, il s'appelle Discutons. Toujours dans les jeux de mots. Et donc, tu parles avec ton... C'est un peu dans le dis-moi, je te dis. Et tu lis une question. Et quel est le fantasme de ton amour ? Parce que moi, je ne savais pas avant 40 ans quel était le fantasme de mon amoureux. Qu'est-ce qu'il voulait ? Qu'est-ce qu'il aimait ? Et de se parler à cœur ouvert et de se dire, ah ouais, sérieux ? J'ai découvert des choses il y a 3 ans, 4 ans sur lui. Alors que ça fait 20 ans qu'on est ensemble.

  • Speaker #0

    C'est ça qui est génial en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça qui est génial.

  • Speaker #0

    Et surtout ce qui est génial, c'est que les fantasmes, ils évoluent. Et une fois qu'on ouvre cette porte, il y a plein de choses qui peuvent justement se transformer complètement. Et c'est ça que j'aime dans le livre. C'est qu'en fait, tu disais oui, les apéros entre copines, les conversations. Et c'est pour ça aussi que nous, on a eu envie de créer ce podcast. C'est pour les gens qui n'ont pas cet espace-là, tu vois. Et qui n'ont pas le temps. et ton livre, c'est vraiment, c'est comme si tu rentres dans l'intimité d'une femme de 40 ans. tout ce que ça comporte, à la fois d'un point de vue humain, sexuel, amical, boulot, ménopause, mal-être, tout. Et en fait, tu rentres dans cette intimité-là par plein de petits dialogues entre copines et tout. Et c'est vachement sympa, je pense. On a vu cette petite conversation en off que des gens qui ne sont pas forcément la cible s'amusent beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui. Je peux citer la personne Michel Cymes, qui a apparemment adoré d'ailleurs, je vais être dans son podcast intimiste, où je suis, ça va dépendre de... qui sort quand, mais il a adoré être dans la tête d'une femme de 40 ans. Il a appris énormément de choses. La ménopause sociale, nos vivites. Même, lui, il ne pensait pas qu'on avait l'impression d'être mise de côté au bout d'un certain temps, d'avoir une cape d'invisibilité, que la société ne nous regardait plus, etc. Il n'avait pas cette conscience-là, que c'est plus difficile pour une femme de 45 ans que pour une femme de 25, par exemple, quand tu es actrice. Parce qu'il y a plus de rôles pour les femmes de 25 ans. Parce que dans l'imaginaire masculin, elle va représenter le love interest du héros, ou la jeune maman, ou le fantasme. Alors que la femme de 45 ans, elle va avoir un plus petit rôle, parce que pour eux, le syndrome du nid-vite, c'est pas très intéressant à expliquer. Alors que c'est beaucoup plus intéressant, une femme de 45 ans. Intellectuellement parlant, je veux dire, elle a vécu tellement de choses, elle peut refaire sa vie, on est tellement loin d'être finis, mais on disparaît des histoires.

  • Speaker #0

    Et ce qui est intéressant aussi, c'est qu'à 45 ans, même physiquement, je trouve que c'est sociétal et que c'est hyper important aujourd'hui de montrer des femmes qui vieillissent aussi naturellement et qui sont se battre un peu contre l'homme à 40 ans. Oh là là, qu'est-ce qui vieillit bien ?

  • Speaker #1

    Il se bonifie.

  • Speaker #0

    Et nous, genre, elle a pris un coup de pelle. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est horrible. C'est toujours ça, elle est belle pour son âge ou elle a pris un coup de pelle. Alors que Georges Clooney, le gris lui va si bien. On dit McDo elle aussi, le gris lui va si bien, c'est joli les cheveux. Pour certaines femmes, c'est magnifique. Mais quoi que tu fasses, t'es critiquée. Si tu te trafiques, t'es critiquée parce qu'on se dit elle veut paraître jeune, c'est ridicule, c'est pathétique. et si tu fais rien, elle se laisse aller.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #1

    Quoiqu'il, on doit être figé dans la vingtaine. Tu vas voir dans la rue toutes les publicités, les femmes en ont 25. 20 même, parfois même 16, c'est glauque.

  • Speaker #0

    Et du coup, toi, t'as 40 ans, donc t'es à la moitié de ta vie. Donc ça veut dire que ça compte. Et puis en plus, ils prennent que des super jolies filles. Mais même à 20 ans, si t'es pas forcément au top, tu te dis déjà, en fait, ça a une cata. Ouais. Et quand t'arrives à 45, tu te dis, bon, en fait, là, c'est bon. Là, il me reste 40 ans à être, à défraîchir.

  • Speaker #1

    Tu te dis, mais venez, on change les choses. Venez, la personnalité est plus importante que le physique, la drôlerie, l'intellect, l'expérience, tout. Je veux dire, c'est Valérie Bonneton qui me disait ça sur un tournage de Pépé, si tu ne voulais pas ça. Au moins, quand tu n'as pas été un sex-symbole, c'est moins dur de vieillir, parce que du coup, tu as misé sur autre chose. Mais la beauté, il n'y a rien de plus éphémère, comme un papillon. Et je vois des femmes, par exemple, Monica Bellucci. Passion Monica Bellucci parce qu'elle assume totalement son âge. Elle est bien dans son 50 maintenant. Elle doit avoir 50 ans.

  • Speaker #0

    Je pense qu'elle a un peu plus. Un peu plus.

  • Speaker #1

    Et ça reste une des plus belles femmes du monde. Et je me dis, c'est bien parce qu'elle exprime un certain bonheur de vieillir. On n'est plus dans le regret de ce à quoi on ressemblait quand on avait 20 ans.

  • Speaker #0

    Et Monica Bellucci en trois chiffres. C'est pas que je suis experte en Monica Bellucci.

  • Speaker #1

    J'ai un master en Monica Bellucci.

  • Speaker #0

    Premier enfant à 40 ans, deuxième enfant à 45 et à 50 ans de James Bond Girl.

  • Speaker #1

    Ah wow ! Ah oui, donc elle est plus âgée que je ne pense. Ah ouais, je la vois très très... Mais j'adore cette femme. Bah écoute, tu vois, comme quoi... Comme quoi ?

  • Speaker #0

    Dans 3 ans, on est James Bond Girl.

  • Speaker #1

    Mais évidemment. Beaucoup trop jeune pour être James Bond Girl pour l'instant. Mais tu vois, ça serait bien ça aussi que James Bond Girl... James Bond, à chaque fois, il a 5 ans de pige, qu'il est juste une James Bond girl de son âge. Juste ça. D'arrêter les écartages. 20 ans, 30 ans. Dans Eiffel, 25 ans d'écartage, ils sont censés être amis d'enfance. Elle a 25 ans, il en a 5 ans, trop minturiste, je crois, à peu près.

  • Speaker #0

    Non, puis même, nous, les enfants qu'on a eus, parce qu'on a déjà tourné ensemble, on partageait un peu des enfants dans ce film.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on partageait des enfants dans Demain nous appartient, effectivement. Ils avaient 22 ans.

  • Speaker #0

    Ouais. Et nous, on avait 36-37 ans.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #0

    vraiment, tu te dis, waouh. Et il t'appelle Mamounette.

  • Speaker #1

    Mais moi, j'étais gênée parce que quand j'allais en dédicace, les gens me disaient, mais comment vous faites pour paraître aussi jeune à l'écran ? J'étais là, c'est simple, j'ai 10 ans de manque de rôle. On vous ment, en fait. Ah, c'était à bon ? Je dis, oui, j'ai 10 ans de manque de rôle. Le rôle était écrit, je me souviens, Sandrine Nazari, 45 ans quand je suis arrivée. Et j'en avais 35 quand j'ai été prise sur la série 34-35. Ouais, tu vois, donc 10 ans de moins. Donc c'est pas juste pour les représenter Parce qu'après ça met des complexes aussi aux femmes Bon après je suis très heureuse d'avoir endossé ce rôle Mais c'est vrai que c'est bien De le dire quand même, d'être honnête

  • Speaker #0

    Ça met des complexes et puis C'est vrai que ne serait-ce que moi en ce moment je suis à fond sur les cheveux blancs Tu vois, parce que je commence à avoir des cheveux blancs Et je suis très brune et je ne le couvre pas Et c'est vrai que j'ai des fois des réflexions Ou des copains, un peu mon Jerem Bon c'est sympa Je te dirais quand vraiment il faudra que tu recouvres

  • Speaker #1

    Je te dirais, mais merci de me valider. Je te dirais, c'est d'une violence.

  • Speaker #0

    Mais même des copines, je ne sais très bien de nous, mais qui sont dans ce truc parce qu'il y a une phobie du cheveu blanc pour elles. Alors que moi, vraiment, c'est quelque chose de hyper naturel. J'ai l'image, parce que j'ai une référence, j'ai l'image de ma grand-mère qui n'a jamais teint ses cheveux et qui avait ses cheveux qui sont devenus blancs naturellement. Et à sa mort, elle avait plus de cheveux noirs que de cheveux blancs. Et je garde cette image, en fait, de femme. Ouais. Très belle, à 70 ans. Je dis peut-être que la semaine prochaine, j'irai me teindre les cheveux. Je ne suis pas en train de dire ça. Mais je suis en train d'en faire un truc un peu politique.

  • Speaker #1

    Je suis complètement d'accord. De toute façon, c'est en changeant de l'intérieur les choses. C'est-à-dire que tu vas inspirer des gens en ayant une belle chevelure. Moi, je te dis, Andy McDoel, quand elle a monté les marches de Cannes, pour moi, c'est une des plus belles actrices qu'on ait eues, qu'on a toujours. Avec ses cheveux gris, la Georges Clooney, Elle s'est pris plein évidemment de commentaires négatifs et je la trouvais d'une beauté.

  • Speaker #0

    Incroyable.

  • Speaker #1

    Incroyable.

  • Speaker #0

    Et je pense que ça passe par un alignement aussi avec qui on est à l'intérieur. Et je pense que si on est hyper aligné avec qui on est à l'intérieur, qu'on se connaît, eh bien, on peut...

  • Speaker #1

    Irradier.

  • Speaker #0

    Et puis être comme on veut, en fait. Mais grave. Et ça, c'est un vrai plaisir de, à 40 ans, de pouvoir se le dire.

  • Speaker #1

    Enfin, être le fameux d'Oscar Wilde, soyez vous-même, les autres s'est déjà pris. Le fameux, je vais être comme je veux. Et en fait, ça va être beau parce que je vais être bien dedans.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est quand même assez jouissif.

  • Speaker #1

    Ah oui. Et puis on passe trop de temps, c'est pour ça que j'ai listé toutes les choses que je fais pour ressembler à une femme de 40 ans encore fraîche. Et je sais qu'à un moment donné, je vais lâcher tout ça et je vais me dire, en fait, j'en peux plus de faire attention à ce que je mange, de faire croire à tout le monde que j'aime pas le sucre. Parce que je suis un peu transparente et sincère, j'ai pas arrêté de dire depuis 20 ans à mes copines j'aime pas le sucre, pour pas qu'on me propose de dessert, mais en fait c'est faux. C'est parce que je voulais pas grossir. Il y a un moment, je vais dire, mais en fait, j'adore le sucre. Et je m'en fous, j'aurais dit kilo de plus et ça sera OK. tant que c'est pas mauvais pour ma santé pourquoi vouloir ressembler à Kate Moss

  • Speaker #0

    C'est trop dur. C'est trop dur. Il ne faut pas être aligné complètement. C'est-à-dire que c'est trop de perte de temps par rapport à toutes les belles choses qu'on peut faire, comme faire des podcasts, écrire des livres, passer du temps à cogiter, à réfléchir. Si tu te poses trop de questions sur ton physique, tu prends trop de temps pour te préparer, mathématiquement, ta journée, elle est raccourcie. On n'a pas le temps.

  • Speaker #1

    Moi, je serais rapide quand je m'en prie.

  • Speaker #0

    Non, ça ne me concerne pas. Ouais, mais tu vois... On fait quand même des choses, tu vois ce Jerem qui me dit, toi tu as de la chance, tu es nature peinture. Vraiment, c'était une scène réelle qui s'est passée. Et tu as envie de dire, mais gars, je vais trois fois par semaine à la salle de sport pour avoir des muscles, pour ne pas avoir le ventre bedonnant. J'ai des mèches blondes, tu ne les vois pas ? Ça, c'est 200 euros tous les mois. Et j'ai commencé à lister toutes les choses que je faisais pour avoir l'air de quelqu'un qui est soi-disant nature. Mais c'est faux, c'est mensonger. Il y a de l'entretien. Pour moi, en tout cas, il y a beaucoup d'entretien.

  • Speaker #1

    Je pense que tu parles d'une voiture.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est vrai. Et donc, elle est naturelle, oui, parce que je n'ai pas fait de chirurgie esthétique. C'est ça qu'il voulait dire. Mais derrière tout ça, le naturel, c'est quand même... Quand je vois que mon mec, je crois très sincèrement que dans sa salle de bain, il y a une brosse à dents, un antifreeze et un gel pour les cheveux. Voilà, c'est tout. je crois même pas qu'il ait une crème hydratante c'est pour te dire quoi ça c'est important quand même oui c'est important Mais c'est pour te dire à quel point, moi, tu vois, mon placard, il y a crème de jour, crème de nuit, sérum, masque. Exactement. C'est fou. Il me dit, mais qu'est-ce que c'est que tout ça ? Je dis, c'est ce que je m'impose.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est exactement ça. Je pense que c'est ce qu'on s'impose parce qu'au final, je pense que les crèmes, ce n'est pas non plus magique. Sinon, ça se saurait. Non. Mais c'est juste aussi, c'est pareil que la mélopause, c'est dans la tête. c'est à un moment donné ça, tu vas penser que c'est un petit rituel pour justement se sentir bien. Alors qu'en fait, moi, j'ai des copines qui n'utilisent qu'une petite crème. Et moi, vraiment, pour être honnête, je n'utilise pas grand-chose. Moi, pour le coup, je suis une vraie meuf.

  • Speaker #0

    Mais tu as raison. Moi, je me suis fait piéger à un moment donné. Je n'étais pas comme ça à 20 ans. Et puis, plus ça va, plus tu dis, oh, c'est joli, le blond. Et le blond, par exemple, c'est tous les mois et demi. Sinon, tu as les vieilles racines noires, c'est moche. Enfin, il y en a qui disent que c'est rock. Moi, je trouve ça un peu... qui te fait fondre les grâces. Tu te dis, je vais tester. C'est que 50 euros, ce n'est pas grave. Au pire, j'ai perdu. Et c'est toujours au pire, foutu pour foutu, j'ai perdu. Mais tu le fais.

  • Speaker #1

    Et après, tu rentres dans l'engrenage.

  • Speaker #0

    Tu rentres dans l'engrenage et tu attends bien qu'un jour, tu te dis, mais c'est ça ta trousse dans la salle de bain. C'est beaucoup,

  • Speaker #1

    beaucoup. C'est un budget pour partir à New York une fois par an. Ah bah,

  • Speaker #0

    complètement. Ah oui, c'est le prix d'un très beau voyage.

  • Speaker #1

    Peut-être résolution 2020.

  • Speaker #0

    C'est ça. Mais j'aimerais pouvoir, mais je me suis fait matrixer. Par exemple, les poils. Moi, je trouve ça très bien, les femmes qui veulent plus s'épiler. Je n'y arrive pas. Je suis dans une matrice où, à 20 ans, il fallait que je m'épile. Je me suis épilée. Maintenant, je n'arrive plus à faire repousser.

  • Speaker #1

    C'est vrai que moi, j'ai du mal aussi avec les poils. Mais après, c'est pour moi. C'est moi, je n'aime pas avoir des poils. Je n'aime pas ça.

  • Speaker #0

    je me sens pas à l'aise oui mais on pense que c'est pour nous mais c'est parce qu'on a des images en tête oui sûrement

  • Speaker #1

    C'est comme les cheveux blancs. Moi, je trouve que j'ai ma belle image de ma grand-mère, donc je la remercie. Et pour d'autres personnes, elles n'ont pas ça, en fait.

  • Speaker #0

    Imagine si ta grand-mère, c'était Meryl Streep. Tout le monde voudrait avoir les cheveux blancs. C'est pour ça que c'est important que les actrices... Et là, maintenant que j'avance en âge, je me dis, tiens, les prochains rôles, je vais essayer d'être au plus proche de qui je suis, comment je suis avec mon bourrelet et machin. Parce que peut-être qu'il y a des gens qui m'aiment mais qui vont se dire « Ah, mais moi, j'aimerais bien être comme Juliette, un petit peu plus ronde ou un petit peu plus... pas forcément comme... parfaite, quoi. »

  • Speaker #1

    Et ça, c'est vrai que moi, pour la première fois, je pense qu'à 40 ans, c'est pas le jour de votre anniversaire, mais dans la quarantaine, c'est le moment où je sens, je commence à sentir le corps qui, tu vois, jusqu'à présent, j'ai l'impression que j'étais...

  • Speaker #0

    Immortelle.

  • Speaker #1

    Moi, je me sens toujours immortelle.

  • Speaker #0

    Alors moi, non. Moi, c'est ça qui a changé. C'est que j'ai pris conscience du temps qui me reste, entre guillemets, qu'il fallait que je prenne soin de moi avant un an.

  • Speaker #1

    Oui, ça, c'est important. Mais moi, je sentais aussi que tu commençais à sentir, tu vois, les rides du visage commençaient à apparaître, les cheveux blancs, ta peau. Tu vois, il y a des choses, en fait, qui changent et qu'il n'y a pas avant. Et même, on peut te l'expliquer. Tu vas dire non, non, non. Et puis, ça arrive, quoi. Oui. Et ce passage, ça arrive.

  • Speaker #0

    Mais tu te sens encore immortelle.

  • Speaker #1

    Non, mais moi, je suis un peu folle.

  • Speaker #0

    Mais j'adore. Non, mais trop bien.

  • Speaker #1

    Immortel, mais dans le sens où je veux prendre soin de moi et tout, mais moi, je me dis que je ne vais jamais mourir. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ce que tu dis. Alors moi, je me suis dit ça jusqu'à mes 35 ans, 36 ans.

  • Speaker #1

    Mais je pense qu'à 90 ans, je me dirais toujours que je ne vais pas mourir. Mais tu as tellement de chance,

  • Speaker #0

    c'est génial.

  • Speaker #1

    Mais tu peux le décider.

  • Speaker #0

    Écoute, en fait, moi, très honnêtement, c'est la naissance de mon fils.

  • Speaker #1

    Ah oui, moi, je n'ai pas non plus.

  • Speaker #0

    Voilà, ce qui m'a fait prendre conscience qu'en fait, il ne fallait pas que je le lâche. Et comme je ne voulais pas le lâcher, j'ai eu peur de mourir. Donc voilà. C'est resté comme ça. Mais par exemple, j'avais programmé, on m'avait offert un saut en parachute. Puis je suis tombée en sade deux mois après. Et voilà. Et en fait, je ne l'ai jamais fait parce qu'en fait, je ne pouvais plus sauter en parachute, sachant que j'avais Oscar. C'est un truc tout bête. Mais tout d'un coup, le risque me paraissait trop grand.

  • Speaker #1

    Mais c'est marrant ce que tu racontes parce qu'à la fois, c'est la peur de mourir parce qu'il y a un être et que tu dois être là pour lui. Ouais. Et en même temps, avant, tu te sentais immortelle. Et là, du coup, maintenant, tu te sens mortelle. C'est ça qui est intéressant. Tu vois, c'est paradoxal.

  • Speaker #0

    En fait, avant, je m'en foutais parce que j'y vivais pour moi. Donc, si je fumais, je disais, je m'en fous, c'est ma santé. Ne me faites pas la morale. Et après, quand j'ai eu le petit bout, j'ai fait, ah ben non, en fait, je dois assurer maintenant pour quelqu'un. Donc, j'arrête de fumer.

  • Speaker #1

    C'est bien. Et en plus, on a arrêté de fumer ensemble. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai. Ça fait 4 ans, 5 ans maintenant. Ça fait pas mal de temps.

  • Speaker #1

    Je crois que c'est avec 3 ans.

  • Speaker #0

    Trois ans à l'hôpital, on ressentit 17 ans. Allez, ça fait 20 ans que j'ai arrêté.

  • Speaker #1

    Mais c'était chouette, on s'est bien accompagnés et on a réussi. On a encore notre cigarette électronique, mais comme quoi c'est possible. Oui,

  • Speaker #0

    mais sans nicotine et vraiment de temps en temps, ça n'a rien à voir. Mais oui, c'est possible.

  • Speaker #1

    C'est possible et surtout, c'est vraiment un truc de la quarantaine. Avant 40 ans, six mois avant mes 40 ans, je ne voulais pas commencer ma quarantaine en fumant. Pareil, pareil. Et c'est des clics comme ça qui sont vachement positifs aussi de s'occuper. Donc pour toutes les femmes qui fument encore ou les hommes qui fument encore, Mettez-vous une petite date. Et c'est possible. Et c'est vachement plus sain. C'est hyper bien.

  • Speaker #0

    Ça, c'est la meilleure décision que j'ai prise ces trois dernières années, je crois.

  • Speaker #1

    Moi aussi. Et du coup, comme on est sur le bien-être, est-ce qu'il y a des choses, toi, que tu faisais avant et que tu as arrêté à 40 ans ? Que ce soit bien-être ou même psychologique, physique, mental. Qu'est-ce que tu as arrêté à 40 ans ?

  • Speaker #0

    J'ai arrêté beaucoup de choses. À part la cigarette. j'ai arrêté de me comparer J'ai eu un déclic il y a deux ans de ça. Je me comparais beaucoup à... Notamment, on a tous une... Alors toi, tu as peut-être ça aussi, une fille qui passait des castings en même temps que toi et qui un jour a décroché un rôle que toi, tu n'as pas eu. Donc, tu étais un peu la poulie d'or du casting sur ce coup-là. Et depuis, tu la vois, elle n'arrête pas de tourner, elle est bankable, etc. Alors, tu l'aimes bien, mais ça t'agace un peu au fond de toi. Et puis les réseaux sociaux amplifient le truc. Et je me suis retrouvée à côté d'elle à un dîner et je lui ai enfin avoué ça. Je pense qu'à 40 ans aussi, on a moins de filtres et on se dit, bon, voilà, il faut que je te le dise. On a été ensemble à un casting très loin et c'est toi qui l'as eu et pas moi. Et depuis, tu n'arrêtes pas de tourner et je regarde tes stories et je me dis, ah là là, qu'est-ce qu'elle tourne ? Et elle m'a dit, mais tu plaisantes ? Elle me dit, je regarde tes stories et je me dis, qu'est-ce qu'elle a créé ? Ses chaînes YouTube, son émission, ses livres. et elle me dit mais meuf t'aurais jamais créé tout ça si t'avais eu tous mes rôles et c'est vrai Et donc, en fait, il n'y a pas de hasard. C'est que c'était mon chemin. Elle, elle avait le sien. Elle m'enviait. Elle enviait ma créativité. J'enviait ses rôles. Et donc, j'ai lâché pris ce jour-là. Je me suis dit, mais plus jamais je me compare. Plus jamais.

  • Speaker #1

    Et c'est intéressant, ça me fait penser à Numéro 2, qu'on allait voir toutes les deux. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Donc, Numéro 2 pour le pitch, c'est une pièce qui se joue au Théâtristan Bernard. Je pense qu'elle est encore à la fiche. et c'est hyper intéressant, c'est sur le numéro 2 du comédien qui jouait Harry Potter voilà,

  • Speaker #0

    c'est lui qui n'a pas pas eu Harry Potter et qui pendant des années a vu celui qu'il a eu en haut de l'affiche, avoir une vie de rêve selon lui.

  • Speaker #1

    Et c'est ça qui est hyper intéressant. Et on est tous le numéro 2 de quelqu'un même si on n'est pas acteur, même si dans des relations de couple par exemple, c'est toi qui n'as pas été choisi, c'est l'autre.

  • Speaker #0

    Il y a des gens sûrs, même entre frères et sœurs, l'amour des parents, j'ai l'impression qu'on se sent souvent numéro 2 de quelque chose. Et le numéro 2 est peut-être mieux loti finalement que le numéro 1 parce que c'est une pression aussi d'être numéro 1. Numéro 1, ça veut dire endosser la réussite. pense que la réussite est beaucoup trop surcotée. Ça aussi, un truc que j'ai appris il y a 40 ans, c'est que le succès, on en fait tout un pataquès. Moi, j'ai l'impression que la trentaine, c'était « je veux réussir, je veux réussir, je veux réussir » , et en fait, c'est pas forcément le plus important, honnêtement.

  • Speaker #1

    C'est pas le moteur du bonheur, c'est ce que tu dis aussi dans le livre, et c'est vrai, en fait, que c'est vraiment quelque chose à l'intérieur et c'est pas parce qu'il y a tellement de gens. Tu vois tous ces acteurs français ou américains, il y en a qui arrivent au succès, mais en fait ils sont en dépression la plus totale.

  • Speaker #0

    Mais parce que t'as une pression reliée au succès. Et puis quand t'as un succès, par exemple, je me souviens, j'étais en cours dans la même école que Tahar Rahim, et je me suis dit, en fait, il a eu deux Césars à 25 ans sur son premier film. L'angoisse de se dire, mais est-ce que je vais faire mieux ? C'est trop haut tout de suite, quoi !

  • Speaker #1

    Il y a un super talk, justement, sur l'auteur, sur Monge Prie M, qui disait justement qu'en fait, elle a eu un bas salaire à 40 ans, mais comment tu te réveilles le lendemain, et c'est quoi ton nouveau moteur ? C'est horrible. Et ça, je trouve ça hyper intéressant. Parce que du coup, tant que tu n'as pas eu ton énorme succès, peut-être qu'on n'aura jamais, entre guillemets, on ne sera jamais peut-être best-seller ou genre on n'aura pas de César. Est-ce que tu te dis ?

  • Speaker #0

    Et c'est ok.

  • Speaker #1

    Et c'est ok parce qu'en même temps, tu as toujours ce petit moteur de se dire, à un moment, il y a un truc qui peut peut-être se passer et quand ça explose, comment tu vis après ?

  • Speaker #0

    Ah ouais.

  • Speaker #1

    Tu te mets en place, comment tu te réinventes. c'est intéressant aussi.

  • Speaker #0

    En fait, ce qui est intéressant, en tout cas, moi, je vois, c'est le parcours. C'est comment tu crées, artisanalement parlant, le prochain projet. Après, il va plaire ou il ne plaît pas, ça, ça ne t'appartient plus. Tu peux faire des gros succès qui t'ont rendu moins heureuse que des petites pépites que tu as fabriquées qui vont moins marcher. Mais en fait, ça t'a rendu tellement heureux rien que de le faire. Donc, aimer les choses pour le faire et pas pour le paraître, pas pour le résultat.

  • Speaker #1

    Parce que moi, je dis souvent le résultat, en fait, ça va durer une minute quand ça sera fini.

  • Speaker #0

    Et surtout, on ne savoure pas. Parfois, on a un truc, on est là, ouais, deux secondes, limite tu savons une petite bouteille de champagne et après, dès le lendemain, bon allez, quoi d'autre ?

  • Speaker #1

    Et puis quand tu as la nouvelle, c'est tellement genre, ah, c'est super, oh putain, mais qu'est-ce qu'il faut que je fasse ? Comment ça se passe ? Maintenant, j'ai plein de trucs.

  • Speaker #0

    Il faut que je sois disponible, il faut que je m'achète un bébé.

  • Speaker #1

    Il faut que ça prenne, il faut que ce soit bien, il faut que je sois bien. Enfin, tout de suite, tu es dans autre chose. Et en fait, ce qui est important, c'est tout ce chemin où tu as le temps de te comprendre, de savoir, d'imaginer. J'imagine pour ton livre, tu vois. D'ailleurs, comment c'est venu cette idée d'écrire ce livre ?

  • Speaker #0

    C'est vraiment quand Solène Hébert et Paul Lapierre m'ont organisé mon anniversaire surprise de mes 40 ans à 7, que tout le monde était là, de mon CP, des copains du CP jusqu'à les copains de demain nous appartient, et que pendant le gâteau d'anniversaire, les gens étaient là « alors le bilan ? Bonne première mi-temps ? Bienvenue au club ? Et le attention, bientôt périmé ? » Et cette phrase-là, elle a retenti dans la nuit, et dans la nuit j'ai fait un rêve où je négociais avec Kronos. Mais attends, comment on va faire ? Moi, je ne veux pas vieillir. Il y a un moment donné, stop. Je ne veux pas être périmée. Et Cronos me répondait dans mon rêve, il n'y a qu'une chose à faire, soit un homme. Et je me suis réveillée le matin et j'ai commencé à écrire une vidéo qui s'appelle « Je ne veux pas vieillir » , qui a fait beaucoup, beaucoup de vues sur ma chaîne YouTube. Et à partir de là, c'est la genèse de ce bouquin, finalement.

  • Speaker #1

    En tout cas, franchement, je voudrais vraiment l'acheter, l'avoir. Moi, je l'ai lu et je suis trop contente. Je l'ai lu parce que comme j'étais en avant-première, je n'avais pas la version papier.

  • Speaker #0

    Tu es la première à l'avoir lu. Je suis trop contente.

  • Speaker #1

    Et là, le fait d'avoir la version papier, ce qui est génial, c'est qu'il y a plein de références. Du coup, à un moment donné, s'il y a un thème, on peut aller voir des bouquins, des références de livres qui peuvent aussi nourrir notre problématique du moment. Et ça, je trouve ça super. C'est une vraie enquête.

  • Speaker #0

    J'ai essayé de vous mettre... Enfin, en fait, pendant l'écriture du livre, j'ai lu, lu, lu, lu, lu. Et j'ai lu peut-être 40 livres. de femmes exceptionnelles. Et donc Camille Froide-Vauméthierie, Ovidie, toutes ces femmes-là qui, à mon avis, vous connaissez, mais qui sont tellement inspirantes à lire. Elles ont de nouvelles perspectives féministes qui font du bien, je trouve.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'était vraiment très sympa de t'avoir... Il fait un peu chaud. Il faisait très chaud.

  • Speaker #0

    Il fait 30 degrés dans l'appartement. Mais on n'a pas voulu mettre le ventilateur pour vous. On est quand même très soucieux de la qualité auditive des auditeurices.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu veux rajouter un petit mot pour la fin ?

  • Speaker #0

    Eh bien, j'espère que ce livre fera autant de bien à celles et ceux, parce que ce n'est pas que pour les filles, attention, qui le liront, qui m'a fait du bien de l'écrire. Voilà.

  • Speaker #1

    Ça, c'est une très belle phrase de conclusion. En tout cas, moi, je te remercie énormément et je vous dis à la semaine prochaine pour une nouvelle invitée. Flamme des années 80.

  • Speaker #0

    Le podcast qui allume la femme.

Chapters

  • Introduction de Juliette Trezanini et son livre

    00:03

  • Discussion sur les thèmes du livre et la quarantaine

    00:43

  • Les personnages du livre et leurs réflexions

    02:24

  • La ménopause et les défis de la quarantaine

    05:14

  • Liberté sexuelle et épanouissement personnel

    06:27

  • Comparaisons sociales et acceptation de soi

    08:00

  • Conclusion et encouragements pour les auditrices

    09:47

Description

Quarante ans : l’âge où tout change, ou celui où tout commence ? Dans cet épisode de Flammes des Années 80, on accueille la solaire et brillante Juliette Tresanini : comédienne, autrice, scénariste, réalisatrice... et désormais femme en mission pour libérer la parole autour de la quarantaine féminine. Ensemble, on explore ce moment charnière, souvent entouré de clichés : corps qui change, désir qui s’affirme, regard des autres, pression sociale et renaissance intérieure.

Avec son livre Les 40 sont cuites – à la fois enquête sociologique, carnet de bord intime, manifeste féministe et bombe d’humour – Juliette nous raconte comment ce cap peut devenir une source de puissance, d’épanouissement personnel, et même de réinvention sexuelle.

On parle de maternité tardive, de ménopause précoce, de cheveux blancs assumés, de désir qui se réinvente, de vie de couple après 20 ans, de chambres séparées et sextos programmés, et même… de BDSM et de clubs comme Crier & Chuchotement.

Juliette partage aussi son rapport au succès, au corps, à la comparaison, à la pression de paraître, à cette fameuse injonction à la jeunesse éternelle qui pèse sur les femmes. Elle lève le voile sur ce qu’on nous cache : le vrai visage des femmes à 40 ans, entre burn-out, fous rires, charge mentale, créativité explosive et soif de vérité.

Un épisode tendre, hilarant et profondément libérateur, où l’on parle sans filtre de sexualité, de confiance en soi, de réalisation de soi et de ce que signifie être une femme aujourd’hui à 40 ans.

Un précieux moment de sororité, d’inspiration et de chaleur humaine, comme un bon apéro entre copines – avec des tips, des punchlines, et beaucoup d’amour.

Si tu traverses la quarantaine, ou si tu t’en approches, cet épisode est fait pour toi. Et même si tu as 25 ans… il est peut-être temps de t’y préparer avec douceur et audace.🎧 Flammes des Années 80, c’est le podcast qui accompagne les femmes dans leur développement personnel, leur bien-être et leur liberté d’être.

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Transcription

  • Speaker #0

    Flamme des années 80,

  • Speaker #1

    le podcast qui allume la femme.

  • Speaker #0

    Bonjour, alors aujourd'hui je suis très contente de recevoir Juliette Trezanini.

  • Speaker #1

    Moi aussi !

  • Speaker #0

    Qui est quand même une amie depuis de longues dates. On peut le dire,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    On peut le dire. Et qui a écrit surtout un super bouquin qui s'appelle Les 40 sont cuites. C'est donc une enquête piquante pour savourer librement la quarantaine, ce qui est quand même vraiment dans la vibe du podcast Flamme des années 80.

  • Speaker #1

    Exactement. Est-ce qu'on ose ce jeu de mots à 40 ans ? Je pense que oui.

  • Speaker #0

    En tout cas, tu l'as fait.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si à 20 ans, je l'aurais assumé. À 40, je me suis dit, c'est là où je vois que j'ai 40 ans, je l'assume.

  • Speaker #0

    Alors Juliette, est-ce que tu veux te présenter en quelques mots pour les gens qui ne te connaissent pas encore ? Oui,

  • Speaker #1

    alors je mets mes lunettes de soleil. Ce n'est pas que je me prends pour Isabelle Adjani, mais c'est mes lunettes de vue également.

  • Speaker #0

    De toute façon, ils ne le voient pas. C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais c'était pour toi. C'est ça. Alors moi je suis comédienne dans ce sens là on va dire comédienne, scénariste, réalisatrice et j'écris des livres. Voilà, c'est mon troisième bébé.

  • Speaker #0

    Le premier était

  • Speaker #1

    Parlons peu, parlons culture de la chaîne Parlons peu, parlons cul, la chaîne YouTube que j'avais créée avec Maud Bettina-Marie. Ensuite, ces phrases qui changent la vie, où j'avais interviewé 60 personnalités que j'admire, qui racontent tous la phrase qui a changé leur vie. Donc, c'était plus des interviews. Et celui-là, qui est un essai... sociologico-slash-humoristico-féministe ? On peut dire ça comme ça ?

  • Speaker #0

    Oui, j'aurais pas mieux dit.

  • Speaker #1

    C'est vrai ? J'essaie de le définir. Je me dis que ça n'a aucun sens parce que c'est un ovni, mais on va dire que ça pourrait être défini comme ça.

  • Speaker #0

    Mais ce que j'ai trouvé superbe, parce que j'ai lu le livre, j'ai trouvé ça génial, c'est vraiment une enquête et c'est très fourni. C'est-à-dire qu'il y a beaucoup de références, il y a beaucoup de livres qu'on peut lire après. Toutes les questions qu'on peut se poser à 40 ans, autour de la quarantaine, sont toutes traitées. J'ai eu l'impression que c'était un panel de « vous n'êtes pas seul » .

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu ça. En tout cas, c'est à vocation de dire « vous n'êtes pas seul » et « vous inquiétez pas, ça va bien se passer tout ensemble » . Et ça,

  • Speaker #0

    je trouve ça super, beaucoup de sororité. La forme, en fait, elle est super du livre. On ne va pas spoiler le livre, mais il y a plein de petits dialogues. Ça se lit très, très vite, de petits dialogues entre plusieurs personnages. Est-ce que tu peux nous parler de quelques personnages qui interviennent dans ce livre ?

  • Speaker #1

    Il y a Jerem qui est un peu ma pépite, ce pourquoi j'ai écrit ce bouquin, parce que ça vient de lui. Jerem, c'est un gars, on va dire, pas déconstruit, pas encore déconstruit, qui a des réflexions de mal alpha. Mais au fur et à mesure, je ne sais pas, il devient attachant. Ce n'est pas non plus une grosse caricature, ce n'est pas le mec toxique, c'est le mec qui n'a pas trop réfléchi et qui va à chaque fois commencer par une réflexion qui va me mettre en colère, ou en tout cas me faire me dire, il faut absolument que j'en parle. Par exemple, au début du livre, c'est lui qui va me dire « Alors, bienvenue au club, le jour de mes 40 ans, ça va pas trop périmer ? » Ou « Bientôt périmer ? » C'est lui qui dit ça.

  • Speaker #0

    On a tous un Jerem dans notre entourage.

  • Speaker #1

    On a tous un Jerem qui fait... Même si c'est humoristique, c'est un peu une blague, quelque part, tu te dis « Mais enfin, tu dirais ça à un homme ? » Je crois pas.

  • Speaker #0

    Alors là, la liste est longue. « Tu dirais ça à un homme ? »

  • Speaker #1

    Ça marche pour tout.

  • Speaker #0

    Moi, j'en ai un Jerem aussi qui, à chaque fois, me rate. pas, quoi. C'est fou. Mais en même temps, ça fait vachement travailler aussi parce que je pense que le moteur de la colère, il faut en sorte que, oula, pourquoi, et d'aller creuser aussi, pourquoi est-ce que ça m'a mis en colère ? Si on était boudins, ça passerait sur nous. Tu vois ce que je veux dire ? Ah oui,

  • Speaker #1

    oui, mais c'est vraiment, oui, le mec qui va dire quand t'as un enfant, à quand le deuxième ? Ou quand t'en as pas, mais pourquoi t'en fais pas ? Il met toujours les pieds dans le plat. Et oui, on a tous un Jérôme dans notre entourage, malheureusement. Ou heureusement, effectivement, ça m'a permis au moins de faire ce livre.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça que je veux dire. C'est qu'en fait, ils sont toujours là pour nous challenger et faire en sorte que quand vous avez votre gérème qui vous parle, je parle aux auditrices là, dites-vous, ah là là, ça m'a mis en colère, pourquoi ? Et c'est un moteur forcément de quelque chose. Et qui entraîne, après il faut s'en servir correctement. Et ça, je trouve ça super justement d'avoir ce petit personnage. Enfin, pas si petit que ça.

  • Speaker #1

    Non, mais il a une importance très forte au tournant du bouquin. Je pense que c'est même le second personnage après moi, puisque évidemment ça part de moi, après j'ai une enquête, mais c'est presque celui qui revient le plus, parce que Il est tellement un peu à côté de la plaque, le pauvre. Mais je l'ai fait évoluer, je l'ai racheté un peu sur la fin.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on n'irait pas jusqu'à dire qu'il représente un peu le patriarcat ?

  • Speaker #1

    C'est un peu ça, c'est le patriarcat. Alors, pas non plus le patriarcat de nos papas, mais oui, c'est le mec, mec quoi, qui ne se pose pas trop de questions, qui se dit « Oh là là, elle est féministe, elle veut encore nous casser. » Et voilà, qui est basique, un peu basique dans ses réflexions du genre encore. qui n'a pas... écouter ton podcast, par exemple. C'est le gars qui n'a pas encore écouté ton podcast.

  • Speaker #0

    C'est le gars qui n'a pas encore lu ton livre.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #0

    Mais c'est génial parce que tu parles, tu fais plein de références de livres, de podcasts. Et c'est vrai que tous les chapitres, c'est des thèmes qu'on a abordés, nous, dans Flamme des années 80. Il y a plein de thèmes qui sont... Forcément, tu as la périménopause et la ménopause à un moment donné dans le livre, parce qu'à 40 ans, idée reçue ou pas, mais il y a quand même ça qui vient te taper à la porte.

  • Speaker #1

    Oui, il y a... Euh... Une de mes copines qui a un peu mal au ventre et des sensations bizarres. Et Charline, sage-femme, lui demande, mais est-ce que tu penses que tu es enceinte ? Je ne sais pas, ce n'était pas prévu. Et en fait, elle est préménopausée. Donc, c'est un peu l'âge sandwich où tu ne sais pas. Potentiellement, tu as des symptômes bizarres. C'est peut-être que tu es enceinte ou c'est peut-être que tu es déjà préménopausée. Et c'est vraiment ça qui définit la quarantaine. Je trouve que c'est un âge où il y a encore les deux possibilités dans beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça, c'est un peu cette balance entre les deux. Tu es au centre en fait.

  • Speaker #1

    Tu es au centre. Pour moi, tu es pile à la moitié de ta vie. Plus ou moins, on va dire qu'on vit un peu plus que 80 maintenant. Je ne sais pas quelle est l'espérance de vie chez les femmes en France. Mais bon, on va dire 40 ans, c'est un peu le bilan de ta vie. Et c'est, donc spoiler, tu n'es pas cuite sur rien, sauf sur un point malheureusement, c'est la fertilité. Parce que ça, tu n'y peux rien. C'est comme ça, c'est dans la quarantaine qu'il va s'arrêter ta possibilité de faire des enfants.

  • Speaker #0

    Mais qui peut se transformer, quand on appelle ça le nouveau printemps, et qui peut se transformer aussi dans une créativité, dans un pouvoir à retrouver, dans plein de choses. Bien sûr ! Et c'est ça qui est sympa, c'est d'en parler aussi plus ouvertement qu'avant, on n'en parlait pas, on le cachait. Oui ! C'était fini, les femmes à 40 ans, c'est bon, c'est terminé. Alors qu'en fait, nous, là, il y a vraiment toute une... Par rapport à ton livre, justement, ça montre aussi qu'il y a d'autres choses et qu'il y a... plein de choses.

  • Speaker #1

    Complètement, de toute façon, c'est un fait, la fertilité, c'est un fait, mais après, peut-être que justement, ça peut te soulager aussi de te dire, finalement, je ne voulais pas d'enfant et j'ai stressé pendant tout le temps où c'était encore possible. Maintenant que ce n'est plus possible, je me rends compte que c'est vraiment ce que je voulais et c'est trop cool parce que maintenant, on ne me fout plus la pression avec ça. Donc, il y a plein de positifs. Mais en tout cas... La seule vraie inégalité, parce qu'après elle est sociétale et c'est de la construction, mais la seule vraie inégalité biologique, c'est que les hommes peuvent faire des enfants toute leur vie, alors que nous, ça s'arrête à un moment donné, comme disait c'est toi.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement.

  • Speaker #1

    À un moment donné, bon.

  • Speaker #0

    Ben ouais.

  • Speaker #1

    Maintenant qu'on gèle ces ovocytes, on a aussi un moyen de retarder au maximum la date de conception. Mais je pense que le passé, je ne sais pas quelle est la femme qui a eu un enfant le plus tard d'ailleurs, tu penses que c'est quel âge ?

  • Speaker #0

    Alors, c'était 70 ans, mais c'est un truc un peu... Oh, wow ! Mais nous, dans l'émission, on a interviewé une femme que j'adore, qui s'appelle Denise Bonnet, que j'embrasse, qui est hypnothérapeute, qui a fait son premier enfant à 44 et son deuxième à 46. Hum,

  • Speaker #1

    top !

  • Speaker #0

    Et qui a été en pré-ménopause et qui a... Bon, on a fait une émission là-dessus que je vous invite à écouter, qui a vraiment renversé sa pré-ménopause avec une visualisation en envie, enfin voilà, tout ça. Donc en fait, moi je crois aussi, c'est tout un débat entre ce qu'on nous dit dans des chiffres comment on doit être et ce que nous on a envie de créer.

  • Speaker #1

    évidemment et au niveau de l'écoule mentale non non mais si on te dit t'as une grossesse gériatrique à 33 ans tu te dis bah déjà tu pars mal parce que tout est négatif alors qu'en fait tu peux vraiment faire des enfants jusqu'à 46,

  • Speaker #0

    47 peut-être 50 ans c'est le pouvoir aussi de mettre dans notre corps et puis on n'est pas égaux c'est aussi laisser faire la vie avoir une confiance dans tout ça trust the process pour tes followers américains voilà exactement dit-elle avec ses lunettes de cheveux là il n'y a rien qui va C'est vraiment, c'est mythique. Mais ce qui est génial, en parlant de ça, pour rebondir là-dessus, c'est que ta sexualité aussi, à partir de 40 ans, quand tu seras ménopausée, peut être aussi vachement plus libre parce que tu ne te prends plus la tête avec...

  • Speaker #1

    La contraception.

  • Speaker #0

    La contraception, si, quand même, pour les maladies et tout ça.

  • Speaker #1

    Pour les maladies sexuellement transmissibles, tu as raison.

  • Speaker #0

    Évidemment, mais il y a un espèce de soulagement de te dire, je ne vais pas devoir avorter, il n'y a pas quelque chose... Enfin, tu vois, il y a aussi tout ça qui fait que tu dois te sentir plus libre aussi.

  • Speaker #1

    Il paraît que c'est l'âge de la volupté.

  • Speaker #0

    Ah bah écoute, on n'y est pas encore, mais...

  • Speaker #1

    Écoute, moi j'ai... Ah non, mais c'est vrai que... Bon, déjà, par rapport à mes 20 ans, je parle juste de moi, mais je pense que pas mal de femmes étaient d'accord avec moi quand j'en parlais. Je me sens beaucoup mieux maintenant dans ma sexualité, parce que je me connais, je sais ce que je veux, je sais ce que je veux pas. Je suis pas dans la performance, je suis pas dans le faire plaisir à tout prix, et je suis un petit peu plus dans le... Je sais ce que j'aime et je peux le dire sans rougir.

  • Speaker #0

    Et surtout, tu as fait une super émission l'année dernière qui s'appelait Orgasmique.

  • Speaker #1

    Tu présentais,

  • Speaker #0

    donc je suis contente.

  • Speaker #1

    J'en ai appris des choses.

  • Speaker #0

    Tu as fait une petite thèse sur le sujet.

  • Speaker #1

    Complètement, c'est ça qui est génial. C'est des années et des années, puisqu'avant ça, il y avait Parlons Peu, Parlons Cue, de connaissances de, finalement, moi qui vais faire des recherches à la bibliothèque sur la sexualité et qui en connais du coup un rayon parce que j'avais ces émissions. Comme toi, quand tu prépares tes podcasts, tu es obligée de te documenter à fond. Du coup, j'ai appris plein de trucs.

  • Speaker #0

    C'est vrai, moi je deviens une experte du BDSM.

  • Speaker #1

    Mais grave ! Moi, je n'ai jamais expérimenté, mais je suis hyper calée en BDSM, en polyamour, en toutes les orientations sexuelles possibles et imaginables.

  • Speaker #0

    Et ce que je trouve génial, c'est qu'en fait, ça t'ouvre l'esprit à un truc que... Ce n'est pas notre test de thé, entre guillemets. Après, on ne sait jamais. Peut-être qu'on essaierait un jour.

  • Speaker #1

    Peut-être qu'on va essayer à 50 ans. Tu vois, on va se retrouver dans les clubs libertins. On va se dire, putain, on est passé à côté de ça. C'est faux.

  • Speaker #0

    Alors libertin c'est pas pareil.

  • Speaker #1

    Oui t'as raison. Quand je l'ai dit, je me suis dit, elle va me reprendre. C'était pour te tester. On va voir si tu étais vraiment calée, Sarah, en fait. Je mets des petits pièges comme ça tout au long de l'émission.

  • Speaker #0

    Non, parce que Libertas, c'est un truc qui m'attire beaucoup moins. Mais BDSM pour le club cri et chuchotement. D'ailleurs, Jean-Bras Carlotta, on a eu un super article dans Elle, justement, où elle, elle a eu un article. C'est la directrice artistique de ce club. Et ça, ça a l'air déjà beaucoup plus sécurisé, beaucoup plus entouré que...

  • Speaker #1

    Alors moi, j'ai une copine qui pratique et elle m'a dit que c'était la meilleure sexualité pour le consentement. Parce qu'à chaque étape, tu dois consentir et on te pose la question. Et tu as des safe words pour sortir de chaque étape. Donc en fait, c'est limite la sexualité la plus alignée, respectful, je ne sais pas comment on dit, mais j'ai l'impression que du coup, cette sexualité, elle est méga saine.

  • Speaker #0

    Mais non, mais je suis complètement d'accord. Alors que quand tu vois sur le papier, tu as l'impression que c'est atroce que les gens sont informés. C'est pas pour moi.

  • Speaker #1

    Hello.

  • Speaker #0

    Alors qu'en fait, c'est le truc le plus sain qui peut exister. On a l'accord justement d'aller dans ta tête, dans tes rêves, dans tes fantasmes, dans ce que tu as envie et de le vivre. Donc, c'est une forme de liberté, je trouve, assez folle. En fait,

  • Speaker #1

    tu es actrice de ta sexualité. C'est ça, finalement.

  • Speaker #0

    Bon, ben, samedi prochain.

  • Speaker #1

    Allez, rendez-vous. Où est-ce qu'il faut aller ? Je ne connais pas les adresses. Moi,

  • Speaker #0

    je sais, crier et chuchotement.

  • Speaker #1

    Crier et chuchotement, parfait.

  • Speaker #0

    Et sinon, j'ai une question, par exemple. sur la sexualité, c'est quoi le truc qui t'a marqué le plus ou que t'as appris ou vraiment quelque chose dans les émissions ou en faisant ton enquête ? Qu'est-ce qui a été quelque... Ah ouais, ça, vraiment, je savais pas. J'ai appris quelque chose. Ça m'a ouvert l'esprit sur moi.

  • Speaker #1

    Non, c'est juste que ce livre m'a donné l'occasion de me positionner, enfin, de me questionner sur mon propre désir, sur ce qui marchait chez moi, pourquoi j'étais encore avec mon... Ça fait 20 ans que je suis avec la même personne. Et je me disais, tiens, c'est marrant. pourquoi on est encore ensemble, pourquoi ça marche, pourquoi j'ai encore du désir pour lui, et qu'est-ce qui a fait que finalement ça a duré aussi longtemps. Et par exemple, j'osais pas le dire avant, mais on fait chambre à part depuis 6 ans, et alors ça pour ma mère par exemple c'est catastrophique, mais vous faites chambre à part c'est le début de la fin. Je lui dis là, mais en fait maman ça a été le début d'un renouveau. Parce que ce que tu sais pas, c'est que d'avoir une chambre à soi, comme disait Virginia Woolf, ça te permet aussi de souffler, et d'inviter l'autre, au moment où toi, tu es prête à le faire. Comme dans les débuts de relation, on m'envoyait un petit texto, un petit sexto, un petit « je t'attends » . Ça rend les choses. Et l'autre dit « je ne sais pas, je ne sais pas » . Et c'est hyper, hyper excitant de mettre de la distance. Et ça m'a permis de réaliser que si ça marchait aussi bien, c'est parce qu'on avait mis beaucoup de distance entre nous. Intime, ne pas se balader à poil comme ça, fermer la porte des toilettes, même faire des métiers où on n'est pas ensemble dans notre métier, on n'a pas les mêmes amis. Du coup, on a des choses à se raconter quand on se voit.

  • Speaker #0

    Oui, de se faire des sorties séparées.

  • Speaker #1

    D'arrêter de se coller. On s'est trop collés au début de notre relation. Ça ne pouvait plus durer comme ça.

  • Speaker #0

    Mais ça, c'est hyper intéressant, justement. C'est marrant parce qu'on est complètement opposés. Parce que toi, c'est... En même temps, moi, je suis célibataire. Mais c'est hyper intéressant, justement, d'avoir des tips, de se dire, ah, mais en fait, ce que tu vis aujourd'hui, c'est à reproduire 20 ans plus tard. Et c'est vrai que pour les auditrices qui nous écoutent, parce qu'on ne va pas se mentir, j'imagine, non, moi je ne l'ai pas vécu, mais au bout de 20 ans, à être toujours avec la même personne, il va quand même falloir... Le mettre au travail, le réinventer, trouver des règles.

  • Speaker #1

    C'est d'arrêter de dire que tout ça, c'est naturel, comme ce qu'on te fait croire dans les films. Non, le désir, ce n'est pas naturel, ça s'entretient. La relation, ça s'entretient. Le couple doit... On a instauré un 10 mois, je te dis. C'est-à-dire qu'on ouvre une bonne bouteille de vin, on a notre petit date à deux qu'on ne peut pas décaler, sauf si vraiment un tournage ou un truc professionnel. Et on fait un bilan, un point du mois. Donc en mars...

  • Speaker #0

    Une fois par mois. Ouais, trop bien.

  • Speaker #1

    Dis-moi et il parle tout seul, j'acquiesce ou pas, ou je prends des notes et après je te dis. Et ça peut être, tu vois, à ce moment-là, j'ai pas trouvé ça très poli de ta part de dire ça à mon ami. Ok, mais là, j'ai vachement aimé quand t'as testé cette position. Il y a tout, mais on se dit les choses énormément et on écoute l'autre et après on se rejoint et on a fait notre petit bilan du mois.

  • Speaker #0

    Donc tout le mois, tu prends des notes ? Tu prends un petit cahier ?

  • Speaker #1

    Alors, toi, tu prends des notes. Là, ça fait un petit peu genre, bon... Reproche. Non, mais ça peut être aussi très positif. Mais c'est comment tu te sens aussi par rapport à toi-même. Il ne peut pas deviner que toi, en ce moment, tu es très préoccupé, très stressé par ton boulot. Il pourrait... se dire, elle n'a plus envie de moi parce que peut-être je ne lui plais plus. Alors, ça n'a rien à voir avec lui. C'est moi, mes castings, des choses dans ma tête. Et si je ne lui dis pas, il ne peut pas deviner que... Et juste de le dire, finalement, après, on se sent bien et on se dit, mais en fait, si, là, j'ai re-envie parce que j'ai juste abordé le problème.

  • Speaker #0

    C'est trop bien. C'est un super tips, les auditeurs et auditrices. Vous avez quand même plein de tips. On a fait une émission il n'y a pas longtemps sur la sexualité, justement, avec Gaëlle, qui est une super sexologue. Et on a parlé beaucoup du désir. Et c'est vrai que ça peut rentrer complètement en tips à faire au quotidien, en fait. D'avoir des rendez-vous tous les mois, les chambres séparées, et sortir un peu de ce qu'on nous a dit que la vie devait être en couple, en fait.

  • Speaker #1

    On nous a dit qu'il ne fallait pas parler, que tout se devinait. Alors, ça marche au début peut-être de la relation, quand tu bouillonnes de désir pour l'autre et du coup, ça se passe. Mais quand l'autre est à disposition tout le temps, il n'y a pas d'instant, en fait, limite, de se donner des rendez-vous, même pour faire du sexe. C'est-à-dire, voilà, mercredi soir, rendez-vous dans ma chambre, habille-toi en rouge. Mais du coup, le cerveau anticipe et l'anticipation du désir, déjà rien que ça, même si ça ne se passe pas, rien que ça, ça marche, ça pousse la libido.

  • Speaker #0

    Et en plus, toi, tu as un enfant, donc ce n'est pas comme si vous étiez seul. Ce que je veux dire, c'est que ça s'organise quand même, même avec un enfant. Parce que souvent, il y a cette excuse de « non, attends, tu comprends, les enfants, ce n'est pas compliqué » . Il y a toujours une solution, justement, pour penser à soi et à son couple aussi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr que quand tu as un enfant, tu es obligé de te donner des rendez-vous, c'est sûr. Parce qu'il est très, très souvent là. Il est souvent dans ton appartement. Pas dans ton intimité, bien sûr que non, attention. Non,

  • Speaker #0

    mais il est très souvent là dans l'appartement, ça me fait mourir.

  • Speaker #1

    Et puis, il est là et lui, il est loin encore de ça. C'est un pré-ado, mais il est vraiment très loin. Donc, il rentre dans ma chambre vraiment comme dans un moulin. Il tape jamais. Donc, on préfère se donner des rendez-vous, on va dire, à l'extérieur de la maison.

  • Speaker #0

    Oui, ou alors envoyer l'enfant au colo.

  • Speaker #1

    Très loin. Très loin, très longtemps. Le pauvre, non, il ne gêne jamais. Mais c'est vrai que c'est toute une organisation. Mais je pense qu'il ne faut pas se dire, on planifie, c'est le début de la fin. Non, au contraire.

  • Speaker #0

    C'est le début d'autre chose.

  • Speaker #1

    C'est le début d'autre chose, mais même en amitié, nous, si on veut se voir. En tout bien, tout honneur, bien évidemment, on se fixe un rendez-vous. Pourquoi est-ce qu'on ne se fixe pas dans l'agenda des rendez-vous pour dîner, pour discuter et pour autre chose ? Finalement, ça peut faire partie d'un espace dédié à ça.

  • Speaker #0

    Sinon, tout est fouillis, on mélange tout, on va travailler un petit peu, puis on va être coupé. Et puis, il y a une espèce de culpabilité de ne pas être tout le temps à 200%. Je pense que ça marche avec son enfant aussi, de faire des rendez-vous avec son enfant. Oui, pour justement aller jouer avec lui, être dédiée à lui. Ça dure peut-être moins longtemps, mais d'être complètement dédiée à des moments donnés à son travail. Il va y avoir des plages horaires. Et quand tout est mélangé, c'est là qu'à un moment donné, ça fait une petite tombouille où rien ne va en fait.

  • Speaker #1

    Mais c'est complètement le problème de nos métiers et du monde où on est tout le temps connecté aussi. On ne décroche plus les week-ends. Maintenant, je pose mon portable et je me dis c'est le moment dédié à mon couple ou c'est le moment dédié à mon enfant. Et je séquence et je dis, ah oui, je ne t'ai pas répondu tout de suite. D'ailleurs, je me rends compte que certaines personnes ne supportent pas qu'on ne leur réponde pas immédiatement. Ils mettent des trois petits points.

  • Speaker #0

    Oui, ça, c'est insupportable.

  • Speaker #1

    Je suis là, mais en fait, j'étais off, je coupe. Donc maintenant, je mets concentration. Comme ça, ils voient que je suis en déconnecté et je reprends peut-être 5, 6 heures après. parce que sinon t'es jamais dans l'instant présent avec la personne avec qui tu es

  • Speaker #0

    Et oui, ça, c'est un vrai souci, je pense. Et ça entraîne beaucoup de problèmes sexuels, des fois, dans ton couple, parce que du coup, ça passe toujours en dernier, j'ai l'impression, la sexualité. Oui. Parce que c'est-à-dire que bon, t'as pas besoin de ça pour, genre, entre guillemets, payer ton loyer.

  • Speaker #1

    Bah oui, c'est ça. En fait, bizarrement, tu fais souvent l'amour quand t'es en vacances, quand t'as vraiment réglé tous tes autres soucis. Alors ça devrait pas être ça. Faudrait pas attendre d'être en vacances pour pouvoir profiter.

  • Speaker #0

    Bah non, c'est le temps d'être à la retraite.

  • Speaker #1

    Quoique, on a un a priori sur les Ehpad et tout ça, mais il paraît que c'est chaud,

  • Speaker #0

    c'est coquin.

  • Speaker #1

    C'est coquinou à cet âge-là aussi, la sexualité des seniors.

  • Speaker #0

    J'ai quelques exemples comme ça de personnes en maison de retraite qui complètement se lâchent. Et ça devient un peu n'importe quoi. C'est le cri et chuchotement de...

  • Speaker #1

    T'as plus rien à perdre, tu te dis bon, c'est maintenant ou jamais.

  • Speaker #0

    Bon, écoute, on a quand même encore un peu le temps.

  • Speaker #1

    On a le temps. Non, non, mais c'est vrai que plus ça va et plus tu sais aussi que t'as plus à faire mine de, faire semblant. D'ailleurs, c'est plus du tout à la mode, quoi, la simulation, les performances. J'ai l'impression que maintenant, on est dans une ère où on s'écoute plus, on est beaucoup plus authentique. On s'éveille, on se parle mieux.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est plus à la mode, mais il y a quand même toujours cette espèce de, je pense, dans cet inconscient collectif de ce que l'homme... Désir. Désir de la sexualité et ce qui, surtout, il se met comme qu'est-ce que je dois faire. et la femme, voilà, ce truc je... Mon plaisir, c'est ce que tu dis très justement. Il y a un passage du livre que je trouve génial. C'est quand tu dis, quand on était ado ou jeune adulte, il y avait des magazines comme Jeune et Jolie. Et c'était comment être le meilleur coup. On n'a jamais eu des magazines féminins sur le clitoris. Ça, c'est génial, ton passage.

  • Speaker #1

    Comment être son meilleur coup, c'est ça qui aurait dû être plus intéressant. Comment se faire monter au septième ciel ? Comment ne pas avoir forcément besoin d'un homme ? Ou d'une femme pour le faire. Non, mais c'est vrai.

  • Speaker #0

    Mais surtout, c'est ce qu'on dit dans les émissions. C'est ce qu'on dit tout le temps. Je pense que quand tu parles de sexualité, plus tu te connais, plus forcément, ça va être plus sympa avec quelqu'un d'autre.

  • Speaker #1

    Oui, et ça, merci les podcasts dont le tien qui permettent aussi de se parler de ça, de se dire on n'est pas seul. Ou les dîners de filles ou les apéros de filles qu'on se fait, on se donne des tips. Franchement, il se passe ça. s'il y a des garçons qui nous écoutent dans les apéros de filles on se donne des... des marques de womanizer ou des idées de comment... Enfin, voilà. Et de se dire, en fait, se poser la question de son propre plaisir, moi, ça arrivait à mes 40 ans. Pas avant.

  • Speaker #0

    Bah oui, mais moi, ça m'est pas arrivé, peut-être plus 35 et encore. Oui. En tant que célibataire, des fois, tu te... Même si j'ai des histoires, mais je suis pas dans une relation longue depuis 20 ans, donc tu vas peut-être plus aller à la recherche que quand t'es en couple. Je pense que t'as aussi ce truc-là du couple qui doit faire en sorte que ça doit te suffire. Tu vois ce que je veux dire ? Dans l'inconscient collectif, il y a toujours ce truc-là de dire... Comme tu es en couple, c'est moins ouvert, entre guillemets, à la recherche.

  • Speaker #1

    Il y a un jeu qui est assez sympa, il s'appelle Discutons. Toujours dans les jeux de mots. Et donc, tu parles avec ton... C'est un peu dans le dis-moi, je te dis. Et tu lis une question. Et quel est le fantasme de ton amour ? Parce que moi, je ne savais pas avant 40 ans quel était le fantasme de mon amoureux. Qu'est-ce qu'il voulait ? Qu'est-ce qu'il aimait ? Et de se parler à cœur ouvert et de se dire, ah ouais, sérieux ? J'ai découvert des choses il y a 3 ans, 4 ans sur lui. Alors que ça fait 20 ans qu'on est ensemble.

  • Speaker #0

    C'est ça qui est génial en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça qui est génial.

  • Speaker #0

    Et surtout ce qui est génial, c'est que les fantasmes, ils évoluent. Et une fois qu'on ouvre cette porte, il y a plein de choses qui peuvent justement se transformer complètement. Et c'est ça que j'aime dans le livre. C'est qu'en fait, tu disais oui, les apéros entre copines, les conversations. Et c'est pour ça aussi que nous, on a eu envie de créer ce podcast. C'est pour les gens qui n'ont pas cet espace-là, tu vois. Et qui n'ont pas le temps. et ton livre, c'est vraiment, c'est comme si tu rentres dans l'intimité d'une femme de 40 ans. tout ce que ça comporte, à la fois d'un point de vue humain, sexuel, amical, boulot, ménopause, mal-être, tout. Et en fait, tu rentres dans cette intimité-là par plein de petits dialogues entre copines et tout. Et c'est vachement sympa, je pense. On a vu cette petite conversation en off que des gens qui ne sont pas forcément la cible s'amusent beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui. Je peux citer la personne Michel Cymes, qui a apparemment adoré d'ailleurs, je vais être dans son podcast intimiste, où je suis, ça va dépendre de... qui sort quand, mais il a adoré être dans la tête d'une femme de 40 ans. Il a appris énormément de choses. La ménopause sociale, nos vivites. Même, lui, il ne pensait pas qu'on avait l'impression d'être mise de côté au bout d'un certain temps, d'avoir une cape d'invisibilité, que la société ne nous regardait plus, etc. Il n'avait pas cette conscience-là, que c'est plus difficile pour une femme de 45 ans que pour une femme de 25, par exemple, quand tu es actrice. Parce qu'il y a plus de rôles pour les femmes de 25 ans. Parce que dans l'imaginaire masculin, elle va représenter le love interest du héros, ou la jeune maman, ou le fantasme. Alors que la femme de 45 ans, elle va avoir un plus petit rôle, parce que pour eux, le syndrome du nid-vite, c'est pas très intéressant à expliquer. Alors que c'est beaucoup plus intéressant, une femme de 45 ans. Intellectuellement parlant, je veux dire, elle a vécu tellement de choses, elle peut refaire sa vie, on est tellement loin d'être finis, mais on disparaît des histoires.

  • Speaker #0

    Et ce qui est intéressant aussi, c'est qu'à 45 ans, même physiquement, je trouve que c'est sociétal et que c'est hyper important aujourd'hui de montrer des femmes qui vieillissent aussi naturellement et qui sont se battre un peu contre l'homme à 40 ans. Oh là là, qu'est-ce qui vieillit bien ?

  • Speaker #1

    Il se bonifie.

  • Speaker #0

    Et nous, genre, elle a pris un coup de pelle. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est horrible. C'est toujours ça, elle est belle pour son âge ou elle a pris un coup de pelle. Alors que Georges Clooney, le gris lui va si bien. On dit McDo elle aussi, le gris lui va si bien, c'est joli les cheveux. Pour certaines femmes, c'est magnifique. Mais quoi que tu fasses, t'es critiquée. Si tu te trafiques, t'es critiquée parce qu'on se dit elle veut paraître jeune, c'est ridicule, c'est pathétique. et si tu fais rien, elle se laisse aller.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #1

    Quoiqu'il, on doit être figé dans la vingtaine. Tu vas voir dans la rue toutes les publicités, les femmes en ont 25. 20 même, parfois même 16, c'est glauque.

  • Speaker #0

    Et du coup, toi, t'as 40 ans, donc t'es à la moitié de ta vie. Donc ça veut dire que ça compte. Et puis en plus, ils prennent que des super jolies filles. Mais même à 20 ans, si t'es pas forcément au top, tu te dis déjà, en fait, ça a une cata. Ouais. Et quand t'arrives à 45, tu te dis, bon, en fait, là, c'est bon. Là, il me reste 40 ans à être, à défraîchir.

  • Speaker #1

    Tu te dis, mais venez, on change les choses. Venez, la personnalité est plus importante que le physique, la drôlerie, l'intellect, l'expérience, tout. Je veux dire, c'est Valérie Bonneton qui me disait ça sur un tournage de Pépé, si tu ne voulais pas ça. Au moins, quand tu n'as pas été un sex-symbole, c'est moins dur de vieillir, parce que du coup, tu as misé sur autre chose. Mais la beauté, il n'y a rien de plus éphémère, comme un papillon. Et je vois des femmes, par exemple, Monica Bellucci. Passion Monica Bellucci parce qu'elle assume totalement son âge. Elle est bien dans son 50 maintenant. Elle doit avoir 50 ans.

  • Speaker #0

    Je pense qu'elle a un peu plus. Un peu plus.

  • Speaker #1

    Et ça reste une des plus belles femmes du monde. Et je me dis, c'est bien parce qu'elle exprime un certain bonheur de vieillir. On n'est plus dans le regret de ce à quoi on ressemblait quand on avait 20 ans.

  • Speaker #0

    Et Monica Bellucci en trois chiffres. C'est pas que je suis experte en Monica Bellucci.

  • Speaker #1

    J'ai un master en Monica Bellucci.

  • Speaker #0

    Premier enfant à 40 ans, deuxième enfant à 45 et à 50 ans de James Bond Girl.

  • Speaker #1

    Ah wow ! Ah oui, donc elle est plus âgée que je ne pense. Ah ouais, je la vois très très... Mais j'adore cette femme. Bah écoute, tu vois, comme quoi... Comme quoi ?

  • Speaker #0

    Dans 3 ans, on est James Bond Girl.

  • Speaker #1

    Mais évidemment. Beaucoup trop jeune pour être James Bond Girl pour l'instant. Mais tu vois, ça serait bien ça aussi que James Bond Girl... James Bond, à chaque fois, il a 5 ans de pige, qu'il est juste une James Bond girl de son âge. Juste ça. D'arrêter les écartages. 20 ans, 30 ans. Dans Eiffel, 25 ans d'écartage, ils sont censés être amis d'enfance. Elle a 25 ans, il en a 5 ans, trop minturiste, je crois, à peu près.

  • Speaker #0

    Non, puis même, nous, les enfants qu'on a eus, parce qu'on a déjà tourné ensemble, on partageait un peu des enfants dans ce film.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on partageait des enfants dans Demain nous appartient, effectivement. Ils avaient 22 ans.

  • Speaker #0

    Ouais. Et nous, on avait 36-37 ans.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #0

    vraiment, tu te dis, waouh. Et il t'appelle Mamounette.

  • Speaker #1

    Mais moi, j'étais gênée parce que quand j'allais en dédicace, les gens me disaient, mais comment vous faites pour paraître aussi jeune à l'écran ? J'étais là, c'est simple, j'ai 10 ans de manque de rôle. On vous ment, en fait. Ah, c'était à bon ? Je dis, oui, j'ai 10 ans de manque de rôle. Le rôle était écrit, je me souviens, Sandrine Nazari, 45 ans quand je suis arrivée. Et j'en avais 35 quand j'ai été prise sur la série 34-35. Ouais, tu vois, donc 10 ans de moins. Donc c'est pas juste pour les représenter Parce qu'après ça met des complexes aussi aux femmes Bon après je suis très heureuse d'avoir endossé ce rôle Mais c'est vrai que c'est bien De le dire quand même, d'être honnête

  • Speaker #0

    Ça met des complexes et puis C'est vrai que ne serait-ce que moi en ce moment je suis à fond sur les cheveux blancs Tu vois, parce que je commence à avoir des cheveux blancs Et je suis très brune et je ne le couvre pas Et c'est vrai que j'ai des fois des réflexions Ou des copains, un peu mon Jerem Bon c'est sympa Je te dirais quand vraiment il faudra que tu recouvres

  • Speaker #1

    Je te dirais, mais merci de me valider. Je te dirais, c'est d'une violence.

  • Speaker #0

    Mais même des copines, je ne sais très bien de nous, mais qui sont dans ce truc parce qu'il y a une phobie du cheveu blanc pour elles. Alors que moi, vraiment, c'est quelque chose de hyper naturel. J'ai l'image, parce que j'ai une référence, j'ai l'image de ma grand-mère qui n'a jamais teint ses cheveux et qui avait ses cheveux qui sont devenus blancs naturellement. Et à sa mort, elle avait plus de cheveux noirs que de cheveux blancs. Et je garde cette image, en fait, de femme. Ouais. Très belle, à 70 ans. Je dis peut-être que la semaine prochaine, j'irai me teindre les cheveux. Je ne suis pas en train de dire ça. Mais je suis en train d'en faire un truc un peu politique.

  • Speaker #1

    Je suis complètement d'accord. De toute façon, c'est en changeant de l'intérieur les choses. C'est-à-dire que tu vas inspirer des gens en ayant une belle chevelure. Moi, je te dis, Andy McDoel, quand elle a monté les marches de Cannes, pour moi, c'est une des plus belles actrices qu'on ait eues, qu'on a toujours. Avec ses cheveux gris, la Georges Clooney, Elle s'est pris plein évidemment de commentaires négatifs et je la trouvais d'une beauté.

  • Speaker #0

    Incroyable.

  • Speaker #1

    Incroyable.

  • Speaker #0

    Et je pense que ça passe par un alignement aussi avec qui on est à l'intérieur. Et je pense que si on est hyper aligné avec qui on est à l'intérieur, qu'on se connaît, eh bien, on peut...

  • Speaker #1

    Irradier.

  • Speaker #0

    Et puis être comme on veut, en fait. Mais grave. Et ça, c'est un vrai plaisir de, à 40 ans, de pouvoir se le dire.

  • Speaker #1

    Enfin, être le fameux d'Oscar Wilde, soyez vous-même, les autres s'est déjà pris. Le fameux, je vais être comme je veux. Et en fait, ça va être beau parce que je vais être bien dedans.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est quand même assez jouissif.

  • Speaker #1

    Ah oui. Et puis on passe trop de temps, c'est pour ça que j'ai listé toutes les choses que je fais pour ressembler à une femme de 40 ans encore fraîche. Et je sais qu'à un moment donné, je vais lâcher tout ça et je vais me dire, en fait, j'en peux plus de faire attention à ce que je mange, de faire croire à tout le monde que j'aime pas le sucre. Parce que je suis un peu transparente et sincère, j'ai pas arrêté de dire depuis 20 ans à mes copines j'aime pas le sucre, pour pas qu'on me propose de dessert, mais en fait c'est faux. C'est parce que je voulais pas grossir. Il y a un moment, je vais dire, mais en fait, j'adore le sucre. Et je m'en fous, j'aurais dit kilo de plus et ça sera OK. tant que c'est pas mauvais pour ma santé pourquoi vouloir ressembler à Kate Moss

  • Speaker #0

    C'est trop dur. C'est trop dur. Il ne faut pas être aligné complètement. C'est-à-dire que c'est trop de perte de temps par rapport à toutes les belles choses qu'on peut faire, comme faire des podcasts, écrire des livres, passer du temps à cogiter, à réfléchir. Si tu te poses trop de questions sur ton physique, tu prends trop de temps pour te préparer, mathématiquement, ta journée, elle est raccourcie. On n'a pas le temps.

  • Speaker #1

    Moi, je serais rapide quand je m'en prie.

  • Speaker #0

    Non, ça ne me concerne pas. Ouais, mais tu vois... On fait quand même des choses, tu vois ce Jerem qui me dit, toi tu as de la chance, tu es nature peinture. Vraiment, c'était une scène réelle qui s'est passée. Et tu as envie de dire, mais gars, je vais trois fois par semaine à la salle de sport pour avoir des muscles, pour ne pas avoir le ventre bedonnant. J'ai des mèches blondes, tu ne les vois pas ? Ça, c'est 200 euros tous les mois. Et j'ai commencé à lister toutes les choses que je faisais pour avoir l'air de quelqu'un qui est soi-disant nature. Mais c'est faux, c'est mensonger. Il y a de l'entretien. Pour moi, en tout cas, il y a beaucoup d'entretien.

  • Speaker #1

    Je pense que tu parles d'une voiture.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est vrai. Et donc, elle est naturelle, oui, parce que je n'ai pas fait de chirurgie esthétique. C'est ça qu'il voulait dire. Mais derrière tout ça, le naturel, c'est quand même... Quand je vois que mon mec, je crois très sincèrement que dans sa salle de bain, il y a une brosse à dents, un antifreeze et un gel pour les cheveux. Voilà, c'est tout. je crois même pas qu'il ait une crème hydratante c'est pour te dire quoi ça c'est important quand même oui c'est important Mais c'est pour te dire à quel point, moi, tu vois, mon placard, il y a crème de jour, crème de nuit, sérum, masque. Exactement. C'est fou. Il me dit, mais qu'est-ce que c'est que tout ça ? Je dis, c'est ce que je m'impose.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est exactement ça. Je pense que c'est ce qu'on s'impose parce qu'au final, je pense que les crèmes, ce n'est pas non plus magique. Sinon, ça se saurait. Non. Mais c'est juste aussi, c'est pareil que la mélopause, c'est dans la tête. c'est à un moment donné ça, tu vas penser que c'est un petit rituel pour justement se sentir bien. Alors qu'en fait, moi, j'ai des copines qui n'utilisent qu'une petite crème. Et moi, vraiment, pour être honnête, je n'utilise pas grand-chose. Moi, pour le coup, je suis une vraie meuf.

  • Speaker #0

    Mais tu as raison. Moi, je me suis fait piéger à un moment donné. Je n'étais pas comme ça à 20 ans. Et puis, plus ça va, plus tu dis, oh, c'est joli, le blond. Et le blond, par exemple, c'est tous les mois et demi. Sinon, tu as les vieilles racines noires, c'est moche. Enfin, il y en a qui disent que c'est rock. Moi, je trouve ça un peu... qui te fait fondre les grâces. Tu te dis, je vais tester. C'est que 50 euros, ce n'est pas grave. Au pire, j'ai perdu. Et c'est toujours au pire, foutu pour foutu, j'ai perdu. Mais tu le fais.

  • Speaker #1

    Et après, tu rentres dans l'engrenage.

  • Speaker #0

    Tu rentres dans l'engrenage et tu attends bien qu'un jour, tu te dis, mais c'est ça ta trousse dans la salle de bain. C'est beaucoup,

  • Speaker #1

    beaucoup. C'est un budget pour partir à New York une fois par an. Ah bah,

  • Speaker #0

    complètement. Ah oui, c'est le prix d'un très beau voyage.

  • Speaker #1

    Peut-être résolution 2020.

  • Speaker #0

    C'est ça. Mais j'aimerais pouvoir, mais je me suis fait matrixer. Par exemple, les poils. Moi, je trouve ça très bien, les femmes qui veulent plus s'épiler. Je n'y arrive pas. Je suis dans une matrice où, à 20 ans, il fallait que je m'épile. Je me suis épilée. Maintenant, je n'arrive plus à faire repousser.

  • Speaker #1

    C'est vrai que moi, j'ai du mal aussi avec les poils. Mais après, c'est pour moi. C'est moi, je n'aime pas avoir des poils. Je n'aime pas ça.

  • Speaker #0

    je me sens pas à l'aise oui mais on pense que c'est pour nous mais c'est parce qu'on a des images en tête oui sûrement

  • Speaker #1

    C'est comme les cheveux blancs. Moi, je trouve que j'ai ma belle image de ma grand-mère, donc je la remercie. Et pour d'autres personnes, elles n'ont pas ça, en fait.

  • Speaker #0

    Imagine si ta grand-mère, c'était Meryl Streep. Tout le monde voudrait avoir les cheveux blancs. C'est pour ça que c'est important que les actrices... Et là, maintenant que j'avance en âge, je me dis, tiens, les prochains rôles, je vais essayer d'être au plus proche de qui je suis, comment je suis avec mon bourrelet et machin. Parce que peut-être qu'il y a des gens qui m'aiment mais qui vont se dire « Ah, mais moi, j'aimerais bien être comme Juliette, un petit peu plus ronde ou un petit peu plus... pas forcément comme... parfaite, quoi. »

  • Speaker #1

    Et ça, c'est vrai que moi, pour la première fois, je pense qu'à 40 ans, c'est pas le jour de votre anniversaire, mais dans la quarantaine, c'est le moment où je sens, je commence à sentir le corps qui, tu vois, jusqu'à présent, j'ai l'impression que j'étais...

  • Speaker #0

    Immortelle.

  • Speaker #1

    Moi, je me sens toujours immortelle.

  • Speaker #0

    Alors moi, non. Moi, c'est ça qui a changé. C'est que j'ai pris conscience du temps qui me reste, entre guillemets, qu'il fallait que je prenne soin de moi avant un an.

  • Speaker #1

    Oui, ça, c'est important. Mais moi, je sentais aussi que tu commençais à sentir, tu vois, les rides du visage commençaient à apparaître, les cheveux blancs, ta peau. Tu vois, il y a des choses, en fait, qui changent et qu'il n'y a pas avant. Et même, on peut te l'expliquer. Tu vas dire non, non, non. Et puis, ça arrive, quoi. Oui. Et ce passage, ça arrive.

  • Speaker #0

    Mais tu te sens encore immortelle.

  • Speaker #1

    Non, mais moi, je suis un peu folle.

  • Speaker #0

    Mais j'adore. Non, mais trop bien.

  • Speaker #1

    Immortel, mais dans le sens où je veux prendre soin de moi et tout, mais moi, je me dis que je ne vais jamais mourir. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ce que tu dis. Alors moi, je me suis dit ça jusqu'à mes 35 ans, 36 ans.

  • Speaker #1

    Mais je pense qu'à 90 ans, je me dirais toujours que je ne vais pas mourir. Mais tu as tellement de chance,

  • Speaker #0

    c'est génial.

  • Speaker #1

    Mais tu peux le décider.

  • Speaker #0

    Écoute, en fait, moi, très honnêtement, c'est la naissance de mon fils.

  • Speaker #1

    Ah oui, moi, je n'ai pas non plus.

  • Speaker #0

    Voilà, ce qui m'a fait prendre conscience qu'en fait, il ne fallait pas que je le lâche. Et comme je ne voulais pas le lâcher, j'ai eu peur de mourir. Donc voilà. C'est resté comme ça. Mais par exemple, j'avais programmé, on m'avait offert un saut en parachute. Puis je suis tombée en sade deux mois après. Et voilà. Et en fait, je ne l'ai jamais fait parce qu'en fait, je ne pouvais plus sauter en parachute, sachant que j'avais Oscar. C'est un truc tout bête. Mais tout d'un coup, le risque me paraissait trop grand.

  • Speaker #1

    Mais c'est marrant ce que tu racontes parce qu'à la fois, c'est la peur de mourir parce qu'il y a un être et que tu dois être là pour lui. Ouais. Et en même temps, avant, tu te sentais immortelle. Et là, du coup, maintenant, tu te sens mortelle. C'est ça qui est intéressant. Tu vois, c'est paradoxal.

  • Speaker #0

    En fait, avant, je m'en foutais parce que j'y vivais pour moi. Donc, si je fumais, je disais, je m'en fous, c'est ma santé. Ne me faites pas la morale. Et après, quand j'ai eu le petit bout, j'ai fait, ah ben non, en fait, je dois assurer maintenant pour quelqu'un. Donc, j'arrête de fumer.

  • Speaker #1

    C'est bien. Et en plus, on a arrêté de fumer ensemble. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai. Ça fait 4 ans, 5 ans maintenant. Ça fait pas mal de temps.

  • Speaker #1

    Je crois que c'est avec 3 ans.

  • Speaker #0

    Trois ans à l'hôpital, on ressentit 17 ans. Allez, ça fait 20 ans que j'ai arrêté.

  • Speaker #1

    Mais c'était chouette, on s'est bien accompagnés et on a réussi. On a encore notre cigarette électronique, mais comme quoi c'est possible. Oui,

  • Speaker #0

    mais sans nicotine et vraiment de temps en temps, ça n'a rien à voir. Mais oui, c'est possible.

  • Speaker #1

    C'est possible et surtout, c'est vraiment un truc de la quarantaine. Avant 40 ans, six mois avant mes 40 ans, je ne voulais pas commencer ma quarantaine en fumant. Pareil, pareil. Et c'est des clics comme ça qui sont vachement positifs aussi de s'occuper. Donc pour toutes les femmes qui fument encore ou les hommes qui fument encore, Mettez-vous une petite date. Et c'est possible. Et c'est vachement plus sain. C'est hyper bien.

  • Speaker #0

    Ça, c'est la meilleure décision que j'ai prise ces trois dernières années, je crois.

  • Speaker #1

    Moi aussi. Et du coup, comme on est sur le bien-être, est-ce qu'il y a des choses, toi, que tu faisais avant et que tu as arrêté à 40 ans ? Que ce soit bien-être ou même psychologique, physique, mental. Qu'est-ce que tu as arrêté à 40 ans ?

  • Speaker #0

    J'ai arrêté beaucoup de choses. À part la cigarette. j'ai arrêté de me comparer J'ai eu un déclic il y a deux ans de ça. Je me comparais beaucoup à... Notamment, on a tous une... Alors toi, tu as peut-être ça aussi, une fille qui passait des castings en même temps que toi et qui un jour a décroché un rôle que toi, tu n'as pas eu. Donc, tu étais un peu la poulie d'or du casting sur ce coup-là. Et depuis, tu la vois, elle n'arrête pas de tourner, elle est bankable, etc. Alors, tu l'aimes bien, mais ça t'agace un peu au fond de toi. Et puis les réseaux sociaux amplifient le truc. Et je me suis retrouvée à côté d'elle à un dîner et je lui ai enfin avoué ça. Je pense qu'à 40 ans aussi, on a moins de filtres et on se dit, bon, voilà, il faut que je te le dise. On a été ensemble à un casting très loin et c'est toi qui l'as eu et pas moi. Et depuis, tu n'arrêtes pas de tourner et je regarde tes stories et je me dis, ah là là, qu'est-ce qu'elle tourne ? Et elle m'a dit, mais tu plaisantes ? Elle me dit, je regarde tes stories et je me dis, qu'est-ce qu'elle a créé ? Ses chaînes YouTube, son émission, ses livres. et elle me dit mais meuf t'aurais jamais créé tout ça si t'avais eu tous mes rôles et c'est vrai Et donc, en fait, il n'y a pas de hasard. C'est que c'était mon chemin. Elle, elle avait le sien. Elle m'enviait. Elle enviait ma créativité. J'enviait ses rôles. Et donc, j'ai lâché pris ce jour-là. Je me suis dit, mais plus jamais je me compare. Plus jamais.

  • Speaker #1

    Et c'est intéressant, ça me fait penser à Numéro 2, qu'on allait voir toutes les deux. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Donc, Numéro 2 pour le pitch, c'est une pièce qui se joue au Théâtristan Bernard. Je pense qu'elle est encore à la fiche. et c'est hyper intéressant, c'est sur le numéro 2 du comédien qui jouait Harry Potter voilà,

  • Speaker #0

    c'est lui qui n'a pas pas eu Harry Potter et qui pendant des années a vu celui qu'il a eu en haut de l'affiche, avoir une vie de rêve selon lui.

  • Speaker #1

    Et c'est ça qui est hyper intéressant. Et on est tous le numéro 2 de quelqu'un même si on n'est pas acteur, même si dans des relations de couple par exemple, c'est toi qui n'as pas été choisi, c'est l'autre.

  • Speaker #0

    Il y a des gens sûrs, même entre frères et sœurs, l'amour des parents, j'ai l'impression qu'on se sent souvent numéro 2 de quelque chose. Et le numéro 2 est peut-être mieux loti finalement que le numéro 1 parce que c'est une pression aussi d'être numéro 1. Numéro 1, ça veut dire endosser la réussite. pense que la réussite est beaucoup trop surcotée. Ça aussi, un truc que j'ai appris il y a 40 ans, c'est que le succès, on en fait tout un pataquès. Moi, j'ai l'impression que la trentaine, c'était « je veux réussir, je veux réussir, je veux réussir » , et en fait, c'est pas forcément le plus important, honnêtement.

  • Speaker #1

    C'est pas le moteur du bonheur, c'est ce que tu dis aussi dans le livre, et c'est vrai, en fait, que c'est vraiment quelque chose à l'intérieur et c'est pas parce qu'il y a tellement de gens. Tu vois tous ces acteurs français ou américains, il y en a qui arrivent au succès, mais en fait ils sont en dépression la plus totale.

  • Speaker #0

    Mais parce que t'as une pression reliée au succès. Et puis quand t'as un succès, par exemple, je me souviens, j'étais en cours dans la même école que Tahar Rahim, et je me suis dit, en fait, il a eu deux Césars à 25 ans sur son premier film. L'angoisse de se dire, mais est-ce que je vais faire mieux ? C'est trop haut tout de suite, quoi !

  • Speaker #1

    Il y a un super talk, justement, sur l'auteur, sur Monge Prie M, qui disait justement qu'en fait, elle a eu un bas salaire à 40 ans, mais comment tu te réveilles le lendemain, et c'est quoi ton nouveau moteur ? C'est horrible. Et ça, je trouve ça hyper intéressant. Parce que du coup, tant que tu n'as pas eu ton énorme succès, peut-être qu'on n'aura jamais, entre guillemets, on ne sera jamais peut-être best-seller ou genre on n'aura pas de César. Est-ce que tu te dis ?

  • Speaker #0

    Et c'est ok.

  • Speaker #1

    Et c'est ok parce qu'en même temps, tu as toujours ce petit moteur de se dire, à un moment, il y a un truc qui peut peut-être se passer et quand ça explose, comment tu vis après ?

  • Speaker #0

    Ah ouais.

  • Speaker #1

    Tu te mets en place, comment tu te réinventes. c'est intéressant aussi.

  • Speaker #0

    En fait, ce qui est intéressant, en tout cas, moi, je vois, c'est le parcours. C'est comment tu crées, artisanalement parlant, le prochain projet. Après, il va plaire ou il ne plaît pas, ça, ça ne t'appartient plus. Tu peux faire des gros succès qui t'ont rendu moins heureuse que des petites pépites que tu as fabriquées qui vont moins marcher. Mais en fait, ça t'a rendu tellement heureux rien que de le faire. Donc, aimer les choses pour le faire et pas pour le paraître, pas pour le résultat.

  • Speaker #1

    Parce que moi, je dis souvent le résultat, en fait, ça va durer une minute quand ça sera fini.

  • Speaker #0

    Et surtout, on ne savoure pas. Parfois, on a un truc, on est là, ouais, deux secondes, limite tu savons une petite bouteille de champagne et après, dès le lendemain, bon allez, quoi d'autre ?

  • Speaker #1

    Et puis quand tu as la nouvelle, c'est tellement genre, ah, c'est super, oh putain, mais qu'est-ce qu'il faut que je fasse ? Comment ça se passe ? Maintenant, j'ai plein de trucs.

  • Speaker #0

    Il faut que je sois disponible, il faut que je m'achète un bébé.

  • Speaker #1

    Il faut que ça prenne, il faut que ce soit bien, il faut que je sois bien. Enfin, tout de suite, tu es dans autre chose. Et en fait, ce qui est important, c'est tout ce chemin où tu as le temps de te comprendre, de savoir, d'imaginer. J'imagine pour ton livre, tu vois. D'ailleurs, comment c'est venu cette idée d'écrire ce livre ?

  • Speaker #0

    C'est vraiment quand Solène Hébert et Paul Lapierre m'ont organisé mon anniversaire surprise de mes 40 ans à 7, que tout le monde était là, de mon CP, des copains du CP jusqu'à les copains de demain nous appartient, et que pendant le gâteau d'anniversaire, les gens étaient là « alors le bilan ? Bonne première mi-temps ? Bienvenue au club ? Et le attention, bientôt périmé ? » Et cette phrase-là, elle a retenti dans la nuit, et dans la nuit j'ai fait un rêve où je négociais avec Kronos. Mais attends, comment on va faire ? Moi, je ne veux pas vieillir. Il y a un moment donné, stop. Je ne veux pas être périmée. Et Cronos me répondait dans mon rêve, il n'y a qu'une chose à faire, soit un homme. Et je me suis réveillée le matin et j'ai commencé à écrire une vidéo qui s'appelle « Je ne veux pas vieillir » , qui a fait beaucoup, beaucoup de vues sur ma chaîne YouTube. Et à partir de là, c'est la genèse de ce bouquin, finalement.

  • Speaker #1

    En tout cas, franchement, je voudrais vraiment l'acheter, l'avoir. Moi, je l'ai lu et je suis trop contente. Je l'ai lu parce que comme j'étais en avant-première, je n'avais pas la version papier.

  • Speaker #0

    Tu es la première à l'avoir lu. Je suis trop contente.

  • Speaker #1

    Et là, le fait d'avoir la version papier, ce qui est génial, c'est qu'il y a plein de références. Du coup, à un moment donné, s'il y a un thème, on peut aller voir des bouquins, des références de livres qui peuvent aussi nourrir notre problématique du moment. Et ça, je trouve ça super. C'est une vraie enquête.

  • Speaker #0

    J'ai essayé de vous mettre... Enfin, en fait, pendant l'écriture du livre, j'ai lu, lu, lu, lu, lu. Et j'ai lu peut-être 40 livres. de femmes exceptionnelles. Et donc Camille Froide-Vauméthierie, Ovidie, toutes ces femmes-là qui, à mon avis, vous connaissez, mais qui sont tellement inspirantes à lire. Elles ont de nouvelles perspectives féministes qui font du bien, je trouve.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'était vraiment très sympa de t'avoir... Il fait un peu chaud. Il faisait très chaud.

  • Speaker #0

    Il fait 30 degrés dans l'appartement. Mais on n'a pas voulu mettre le ventilateur pour vous. On est quand même très soucieux de la qualité auditive des auditeurices.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu veux rajouter un petit mot pour la fin ?

  • Speaker #0

    Eh bien, j'espère que ce livre fera autant de bien à celles et ceux, parce que ce n'est pas que pour les filles, attention, qui le liront, qui m'a fait du bien de l'écrire. Voilà.

  • Speaker #1

    Ça, c'est une très belle phrase de conclusion. En tout cas, moi, je te remercie énormément et je vous dis à la semaine prochaine pour une nouvelle invitée. Flamme des années 80.

  • Speaker #0

    Le podcast qui allume la femme.

Chapters

  • Introduction de Juliette Trezanini et son livre

    00:03

  • Discussion sur les thèmes du livre et la quarantaine

    00:43

  • Les personnages du livre et leurs réflexions

    02:24

  • La ménopause et les défis de la quarantaine

    05:14

  • Liberté sexuelle et épanouissement personnel

    06:27

  • Comparaisons sociales et acceptation de soi

    08:00

  • Conclusion et encouragements pour les auditrices

    09:47

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Description

Quarante ans : l’âge où tout change, ou celui où tout commence ? Dans cet épisode de Flammes des Années 80, on accueille la solaire et brillante Juliette Tresanini : comédienne, autrice, scénariste, réalisatrice... et désormais femme en mission pour libérer la parole autour de la quarantaine féminine. Ensemble, on explore ce moment charnière, souvent entouré de clichés : corps qui change, désir qui s’affirme, regard des autres, pression sociale et renaissance intérieure.

Avec son livre Les 40 sont cuites – à la fois enquête sociologique, carnet de bord intime, manifeste féministe et bombe d’humour – Juliette nous raconte comment ce cap peut devenir une source de puissance, d’épanouissement personnel, et même de réinvention sexuelle.

On parle de maternité tardive, de ménopause précoce, de cheveux blancs assumés, de désir qui se réinvente, de vie de couple après 20 ans, de chambres séparées et sextos programmés, et même… de BDSM et de clubs comme Crier & Chuchotement.

Juliette partage aussi son rapport au succès, au corps, à la comparaison, à la pression de paraître, à cette fameuse injonction à la jeunesse éternelle qui pèse sur les femmes. Elle lève le voile sur ce qu’on nous cache : le vrai visage des femmes à 40 ans, entre burn-out, fous rires, charge mentale, créativité explosive et soif de vérité.

Un épisode tendre, hilarant et profondément libérateur, où l’on parle sans filtre de sexualité, de confiance en soi, de réalisation de soi et de ce que signifie être une femme aujourd’hui à 40 ans.

Un précieux moment de sororité, d’inspiration et de chaleur humaine, comme un bon apéro entre copines – avec des tips, des punchlines, et beaucoup d’amour.

Si tu traverses la quarantaine, ou si tu t’en approches, cet épisode est fait pour toi. Et même si tu as 25 ans… il est peut-être temps de t’y préparer avec douceur et audace.🎧 Flammes des Années 80, c’est le podcast qui accompagne les femmes dans leur développement personnel, leur bien-être et leur liberté d’être.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Flamme des années 80,

  • Speaker #1

    le podcast qui allume la femme.

  • Speaker #0

    Bonjour, alors aujourd'hui je suis très contente de recevoir Juliette Trezanini.

  • Speaker #1

    Moi aussi !

  • Speaker #0

    Qui est quand même une amie depuis de longues dates. On peut le dire,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    On peut le dire. Et qui a écrit surtout un super bouquin qui s'appelle Les 40 sont cuites. C'est donc une enquête piquante pour savourer librement la quarantaine, ce qui est quand même vraiment dans la vibe du podcast Flamme des années 80.

  • Speaker #1

    Exactement. Est-ce qu'on ose ce jeu de mots à 40 ans ? Je pense que oui.

  • Speaker #0

    En tout cas, tu l'as fait.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si à 20 ans, je l'aurais assumé. À 40, je me suis dit, c'est là où je vois que j'ai 40 ans, je l'assume.

  • Speaker #0

    Alors Juliette, est-ce que tu veux te présenter en quelques mots pour les gens qui ne te connaissent pas encore ? Oui,

  • Speaker #1

    alors je mets mes lunettes de soleil. Ce n'est pas que je me prends pour Isabelle Adjani, mais c'est mes lunettes de vue également.

  • Speaker #0

    De toute façon, ils ne le voient pas. C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais c'était pour toi. C'est ça. Alors moi je suis comédienne dans ce sens là on va dire comédienne, scénariste, réalisatrice et j'écris des livres. Voilà, c'est mon troisième bébé.

  • Speaker #0

    Le premier était

  • Speaker #1

    Parlons peu, parlons culture de la chaîne Parlons peu, parlons cul, la chaîne YouTube que j'avais créée avec Maud Bettina-Marie. Ensuite, ces phrases qui changent la vie, où j'avais interviewé 60 personnalités que j'admire, qui racontent tous la phrase qui a changé leur vie. Donc, c'était plus des interviews. Et celui-là, qui est un essai... sociologico-slash-humoristico-féministe ? On peut dire ça comme ça ?

  • Speaker #0

    Oui, j'aurais pas mieux dit.

  • Speaker #1

    C'est vrai ? J'essaie de le définir. Je me dis que ça n'a aucun sens parce que c'est un ovni, mais on va dire que ça pourrait être défini comme ça.

  • Speaker #0

    Mais ce que j'ai trouvé superbe, parce que j'ai lu le livre, j'ai trouvé ça génial, c'est vraiment une enquête et c'est très fourni. C'est-à-dire qu'il y a beaucoup de références, il y a beaucoup de livres qu'on peut lire après. Toutes les questions qu'on peut se poser à 40 ans, autour de la quarantaine, sont toutes traitées. J'ai eu l'impression que c'était un panel de « vous n'êtes pas seul » .

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu ça. En tout cas, c'est à vocation de dire « vous n'êtes pas seul » et « vous inquiétez pas, ça va bien se passer tout ensemble » . Et ça,

  • Speaker #0

    je trouve ça super, beaucoup de sororité. La forme, en fait, elle est super du livre. On ne va pas spoiler le livre, mais il y a plein de petits dialogues. Ça se lit très, très vite, de petits dialogues entre plusieurs personnages. Est-ce que tu peux nous parler de quelques personnages qui interviennent dans ce livre ?

  • Speaker #1

    Il y a Jerem qui est un peu ma pépite, ce pourquoi j'ai écrit ce bouquin, parce que ça vient de lui. Jerem, c'est un gars, on va dire, pas déconstruit, pas encore déconstruit, qui a des réflexions de mal alpha. Mais au fur et à mesure, je ne sais pas, il devient attachant. Ce n'est pas non plus une grosse caricature, ce n'est pas le mec toxique, c'est le mec qui n'a pas trop réfléchi et qui va à chaque fois commencer par une réflexion qui va me mettre en colère, ou en tout cas me faire me dire, il faut absolument que j'en parle. Par exemple, au début du livre, c'est lui qui va me dire « Alors, bienvenue au club, le jour de mes 40 ans, ça va pas trop périmer ? » Ou « Bientôt périmer ? » C'est lui qui dit ça.

  • Speaker #0

    On a tous un Jerem dans notre entourage.

  • Speaker #1

    On a tous un Jerem qui fait... Même si c'est humoristique, c'est un peu une blague, quelque part, tu te dis « Mais enfin, tu dirais ça à un homme ? » Je crois pas.

  • Speaker #0

    Alors là, la liste est longue. « Tu dirais ça à un homme ? »

  • Speaker #1

    Ça marche pour tout.

  • Speaker #0

    Moi, j'en ai un Jerem aussi qui, à chaque fois, me rate. pas, quoi. C'est fou. Mais en même temps, ça fait vachement travailler aussi parce que je pense que le moteur de la colère, il faut en sorte que, oula, pourquoi, et d'aller creuser aussi, pourquoi est-ce que ça m'a mis en colère ? Si on était boudins, ça passerait sur nous. Tu vois ce que je veux dire ? Ah oui,

  • Speaker #1

    oui, mais c'est vraiment, oui, le mec qui va dire quand t'as un enfant, à quand le deuxième ? Ou quand t'en as pas, mais pourquoi t'en fais pas ? Il met toujours les pieds dans le plat. Et oui, on a tous un Jérôme dans notre entourage, malheureusement. Ou heureusement, effectivement, ça m'a permis au moins de faire ce livre.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça que je veux dire. C'est qu'en fait, ils sont toujours là pour nous challenger et faire en sorte que quand vous avez votre gérème qui vous parle, je parle aux auditrices là, dites-vous, ah là là, ça m'a mis en colère, pourquoi ? Et c'est un moteur forcément de quelque chose. Et qui entraîne, après il faut s'en servir correctement. Et ça, je trouve ça super justement d'avoir ce petit personnage. Enfin, pas si petit que ça.

  • Speaker #1

    Non, mais il a une importance très forte au tournant du bouquin. Je pense que c'est même le second personnage après moi, puisque évidemment ça part de moi, après j'ai une enquête, mais c'est presque celui qui revient le plus, parce que Il est tellement un peu à côté de la plaque, le pauvre. Mais je l'ai fait évoluer, je l'ai racheté un peu sur la fin.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on n'irait pas jusqu'à dire qu'il représente un peu le patriarcat ?

  • Speaker #1

    C'est un peu ça, c'est le patriarcat. Alors, pas non plus le patriarcat de nos papas, mais oui, c'est le mec, mec quoi, qui ne se pose pas trop de questions, qui se dit « Oh là là, elle est féministe, elle veut encore nous casser. » Et voilà, qui est basique, un peu basique dans ses réflexions du genre encore. qui n'a pas... écouter ton podcast, par exemple. C'est le gars qui n'a pas encore écouté ton podcast.

  • Speaker #0

    C'est le gars qui n'a pas encore lu ton livre.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #0

    Mais c'est génial parce que tu parles, tu fais plein de références de livres, de podcasts. Et c'est vrai que tous les chapitres, c'est des thèmes qu'on a abordés, nous, dans Flamme des années 80. Il y a plein de thèmes qui sont... Forcément, tu as la périménopause et la ménopause à un moment donné dans le livre, parce qu'à 40 ans, idée reçue ou pas, mais il y a quand même ça qui vient te taper à la porte.

  • Speaker #1

    Oui, il y a... Euh... Une de mes copines qui a un peu mal au ventre et des sensations bizarres. Et Charline, sage-femme, lui demande, mais est-ce que tu penses que tu es enceinte ? Je ne sais pas, ce n'était pas prévu. Et en fait, elle est préménopausée. Donc, c'est un peu l'âge sandwich où tu ne sais pas. Potentiellement, tu as des symptômes bizarres. C'est peut-être que tu es enceinte ou c'est peut-être que tu es déjà préménopausée. Et c'est vraiment ça qui définit la quarantaine. Je trouve que c'est un âge où il y a encore les deux possibilités dans beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça, c'est un peu cette balance entre les deux. Tu es au centre en fait.

  • Speaker #1

    Tu es au centre. Pour moi, tu es pile à la moitié de ta vie. Plus ou moins, on va dire qu'on vit un peu plus que 80 maintenant. Je ne sais pas quelle est l'espérance de vie chez les femmes en France. Mais bon, on va dire 40 ans, c'est un peu le bilan de ta vie. Et c'est, donc spoiler, tu n'es pas cuite sur rien, sauf sur un point malheureusement, c'est la fertilité. Parce que ça, tu n'y peux rien. C'est comme ça, c'est dans la quarantaine qu'il va s'arrêter ta possibilité de faire des enfants.

  • Speaker #0

    Mais qui peut se transformer, quand on appelle ça le nouveau printemps, et qui peut se transformer aussi dans une créativité, dans un pouvoir à retrouver, dans plein de choses. Bien sûr ! Et c'est ça qui est sympa, c'est d'en parler aussi plus ouvertement qu'avant, on n'en parlait pas, on le cachait. Oui ! C'était fini, les femmes à 40 ans, c'est bon, c'est terminé. Alors qu'en fait, nous, là, il y a vraiment toute une... Par rapport à ton livre, justement, ça montre aussi qu'il y a d'autres choses et qu'il y a... plein de choses.

  • Speaker #1

    Complètement, de toute façon, c'est un fait, la fertilité, c'est un fait, mais après, peut-être que justement, ça peut te soulager aussi de te dire, finalement, je ne voulais pas d'enfant et j'ai stressé pendant tout le temps où c'était encore possible. Maintenant que ce n'est plus possible, je me rends compte que c'est vraiment ce que je voulais et c'est trop cool parce que maintenant, on ne me fout plus la pression avec ça. Donc, il y a plein de positifs. Mais en tout cas... La seule vraie inégalité, parce qu'après elle est sociétale et c'est de la construction, mais la seule vraie inégalité biologique, c'est que les hommes peuvent faire des enfants toute leur vie, alors que nous, ça s'arrête à un moment donné, comme disait c'est toi.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement.

  • Speaker #1

    À un moment donné, bon.

  • Speaker #0

    Ben ouais.

  • Speaker #1

    Maintenant qu'on gèle ces ovocytes, on a aussi un moyen de retarder au maximum la date de conception. Mais je pense que le passé, je ne sais pas quelle est la femme qui a eu un enfant le plus tard d'ailleurs, tu penses que c'est quel âge ?

  • Speaker #0

    Alors, c'était 70 ans, mais c'est un truc un peu... Oh, wow ! Mais nous, dans l'émission, on a interviewé une femme que j'adore, qui s'appelle Denise Bonnet, que j'embrasse, qui est hypnothérapeute, qui a fait son premier enfant à 44 et son deuxième à 46. Hum,

  • Speaker #1

    top !

  • Speaker #0

    Et qui a été en pré-ménopause et qui a... Bon, on a fait une émission là-dessus que je vous invite à écouter, qui a vraiment renversé sa pré-ménopause avec une visualisation en envie, enfin voilà, tout ça. Donc en fait, moi je crois aussi, c'est tout un débat entre ce qu'on nous dit dans des chiffres comment on doit être et ce que nous on a envie de créer.

  • Speaker #1

    évidemment et au niveau de l'écoule mentale non non mais si on te dit t'as une grossesse gériatrique à 33 ans tu te dis bah déjà tu pars mal parce que tout est négatif alors qu'en fait tu peux vraiment faire des enfants jusqu'à 46,

  • Speaker #0

    47 peut-être 50 ans c'est le pouvoir aussi de mettre dans notre corps et puis on n'est pas égaux c'est aussi laisser faire la vie avoir une confiance dans tout ça trust the process pour tes followers américains voilà exactement dit-elle avec ses lunettes de cheveux là il n'y a rien qui va C'est vraiment, c'est mythique. Mais ce qui est génial, en parlant de ça, pour rebondir là-dessus, c'est que ta sexualité aussi, à partir de 40 ans, quand tu seras ménopausée, peut être aussi vachement plus libre parce que tu ne te prends plus la tête avec...

  • Speaker #1

    La contraception.

  • Speaker #0

    La contraception, si, quand même, pour les maladies et tout ça.

  • Speaker #1

    Pour les maladies sexuellement transmissibles, tu as raison.

  • Speaker #0

    Évidemment, mais il y a un espèce de soulagement de te dire, je ne vais pas devoir avorter, il n'y a pas quelque chose... Enfin, tu vois, il y a aussi tout ça qui fait que tu dois te sentir plus libre aussi.

  • Speaker #1

    Il paraît que c'est l'âge de la volupté.

  • Speaker #0

    Ah bah écoute, on n'y est pas encore, mais...

  • Speaker #1

    Écoute, moi j'ai... Ah non, mais c'est vrai que... Bon, déjà, par rapport à mes 20 ans, je parle juste de moi, mais je pense que pas mal de femmes étaient d'accord avec moi quand j'en parlais. Je me sens beaucoup mieux maintenant dans ma sexualité, parce que je me connais, je sais ce que je veux, je sais ce que je veux pas. Je suis pas dans la performance, je suis pas dans le faire plaisir à tout prix, et je suis un petit peu plus dans le... Je sais ce que j'aime et je peux le dire sans rougir.

  • Speaker #0

    Et surtout, tu as fait une super émission l'année dernière qui s'appelait Orgasmique.

  • Speaker #1

    Tu présentais,

  • Speaker #0

    donc je suis contente.

  • Speaker #1

    J'en ai appris des choses.

  • Speaker #0

    Tu as fait une petite thèse sur le sujet.

  • Speaker #1

    Complètement, c'est ça qui est génial. C'est des années et des années, puisqu'avant ça, il y avait Parlons Peu, Parlons Cue, de connaissances de, finalement, moi qui vais faire des recherches à la bibliothèque sur la sexualité et qui en connais du coup un rayon parce que j'avais ces émissions. Comme toi, quand tu prépares tes podcasts, tu es obligée de te documenter à fond. Du coup, j'ai appris plein de trucs.

  • Speaker #0

    C'est vrai, moi je deviens une experte du BDSM.

  • Speaker #1

    Mais grave ! Moi, je n'ai jamais expérimenté, mais je suis hyper calée en BDSM, en polyamour, en toutes les orientations sexuelles possibles et imaginables.

  • Speaker #0

    Et ce que je trouve génial, c'est qu'en fait, ça t'ouvre l'esprit à un truc que... Ce n'est pas notre test de thé, entre guillemets. Après, on ne sait jamais. Peut-être qu'on essaierait un jour.

  • Speaker #1

    Peut-être qu'on va essayer à 50 ans. Tu vois, on va se retrouver dans les clubs libertins. On va se dire, putain, on est passé à côté de ça. C'est faux.

  • Speaker #0

    Alors libertin c'est pas pareil.

  • Speaker #1

    Oui t'as raison. Quand je l'ai dit, je me suis dit, elle va me reprendre. C'était pour te tester. On va voir si tu étais vraiment calée, Sarah, en fait. Je mets des petits pièges comme ça tout au long de l'émission.

  • Speaker #0

    Non, parce que Libertas, c'est un truc qui m'attire beaucoup moins. Mais BDSM pour le club cri et chuchotement. D'ailleurs, Jean-Bras Carlotta, on a eu un super article dans Elle, justement, où elle, elle a eu un article. C'est la directrice artistique de ce club. Et ça, ça a l'air déjà beaucoup plus sécurisé, beaucoup plus entouré que...

  • Speaker #1

    Alors moi, j'ai une copine qui pratique et elle m'a dit que c'était la meilleure sexualité pour le consentement. Parce qu'à chaque étape, tu dois consentir et on te pose la question. Et tu as des safe words pour sortir de chaque étape. Donc en fait, c'est limite la sexualité la plus alignée, respectful, je ne sais pas comment on dit, mais j'ai l'impression que du coup, cette sexualité, elle est méga saine.

  • Speaker #0

    Mais non, mais je suis complètement d'accord. Alors que quand tu vois sur le papier, tu as l'impression que c'est atroce que les gens sont informés. C'est pas pour moi.

  • Speaker #1

    Hello.

  • Speaker #0

    Alors qu'en fait, c'est le truc le plus sain qui peut exister. On a l'accord justement d'aller dans ta tête, dans tes rêves, dans tes fantasmes, dans ce que tu as envie et de le vivre. Donc, c'est une forme de liberté, je trouve, assez folle. En fait,

  • Speaker #1

    tu es actrice de ta sexualité. C'est ça, finalement.

  • Speaker #0

    Bon, ben, samedi prochain.

  • Speaker #1

    Allez, rendez-vous. Où est-ce qu'il faut aller ? Je ne connais pas les adresses. Moi,

  • Speaker #0

    je sais, crier et chuchotement.

  • Speaker #1

    Crier et chuchotement, parfait.

  • Speaker #0

    Et sinon, j'ai une question, par exemple. sur la sexualité, c'est quoi le truc qui t'a marqué le plus ou que t'as appris ou vraiment quelque chose dans les émissions ou en faisant ton enquête ? Qu'est-ce qui a été quelque... Ah ouais, ça, vraiment, je savais pas. J'ai appris quelque chose. Ça m'a ouvert l'esprit sur moi.

  • Speaker #1

    Non, c'est juste que ce livre m'a donné l'occasion de me positionner, enfin, de me questionner sur mon propre désir, sur ce qui marchait chez moi, pourquoi j'étais encore avec mon... Ça fait 20 ans que je suis avec la même personne. Et je me disais, tiens, c'est marrant. pourquoi on est encore ensemble, pourquoi ça marche, pourquoi j'ai encore du désir pour lui, et qu'est-ce qui a fait que finalement ça a duré aussi longtemps. Et par exemple, j'osais pas le dire avant, mais on fait chambre à part depuis 6 ans, et alors ça pour ma mère par exemple c'est catastrophique, mais vous faites chambre à part c'est le début de la fin. Je lui dis là, mais en fait maman ça a été le début d'un renouveau. Parce que ce que tu sais pas, c'est que d'avoir une chambre à soi, comme disait Virginia Woolf, ça te permet aussi de souffler, et d'inviter l'autre, au moment où toi, tu es prête à le faire. Comme dans les débuts de relation, on m'envoyait un petit texto, un petit sexto, un petit « je t'attends » . Ça rend les choses. Et l'autre dit « je ne sais pas, je ne sais pas » . Et c'est hyper, hyper excitant de mettre de la distance. Et ça m'a permis de réaliser que si ça marchait aussi bien, c'est parce qu'on avait mis beaucoup de distance entre nous. Intime, ne pas se balader à poil comme ça, fermer la porte des toilettes, même faire des métiers où on n'est pas ensemble dans notre métier, on n'a pas les mêmes amis. Du coup, on a des choses à se raconter quand on se voit.

  • Speaker #0

    Oui, de se faire des sorties séparées.

  • Speaker #1

    D'arrêter de se coller. On s'est trop collés au début de notre relation. Ça ne pouvait plus durer comme ça.

  • Speaker #0

    Mais ça, c'est hyper intéressant, justement. C'est marrant parce qu'on est complètement opposés. Parce que toi, c'est... En même temps, moi, je suis célibataire. Mais c'est hyper intéressant, justement, d'avoir des tips, de se dire, ah, mais en fait, ce que tu vis aujourd'hui, c'est à reproduire 20 ans plus tard. Et c'est vrai que pour les auditrices qui nous écoutent, parce qu'on ne va pas se mentir, j'imagine, non, moi je ne l'ai pas vécu, mais au bout de 20 ans, à être toujours avec la même personne, il va quand même falloir... Le mettre au travail, le réinventer, trouver des règles.

  • Speaker #1

    C'est d'arrêter de dire que tout ça, c'est naturel, comme ce qu'on te fait croire dans les films. Non, le désir, ce n'est pas naturel, ça s'entretient. La relation, ça s'entretient. Le couple doit... On a instauré un 10 mois, je te dis. C'est-à-dire qu'on ouvre une bonne bouteille de vin, on a notre petit date à deux qu'on ne peut pas décaler, sauf si vraiment un tournage ou un truc professionnel. Et on fait un bilan, un point du mois. Donc en mars...

  • Speaker #0

    Une fois par mois. Ouais, trop bien.

  • Speaker #1

    Dis-moi et il parle tout seul, j'acquiesce ou pas, ou je prends des notes et après je te dis. Et ça peut être, tu vois, à ce moment-là, j'ai pas trouvé ça très poli de ta part de dire ça à mon ami. Ok, mais là, j'ai vachement aimé quand t'as testé cette position. Il y a tout, mais on se dit les choses énormément et on écoute l'autre et après on se rejoint et on a fait notre petit bilan du mois.

  • Speaker #0

    Donc tout le mois, tu prends des notes ? Tu prends un petit cahier ?

  • Speaker #1

    Alors, toi, tu prends des notes. Là, ça fait un petit peu genre, bon... Reproche. Non, mais ça peut être aussi très positif. Mais c'est comment tu te sens aussi par rapport à toi-même. Il ne peut pas deviner que toi, en ce moment, tu es très préoccupé, très stressé par ton boulot. Il pourrait... se dire, elle n'a plus envie de moi parce que peut-être je ne lui plais plus. Alors, ça n'a rien à voir avec lui. C'est moi, mes castings, des choses dans ma tête. Et si je ne lui dis pas, il ne peut pas deviner que... Et juste de le dire, finalement, après, on se sent bien et on se dit, mais en fait, si, là, j'ai re-envie parce que j'ai juste abordé le problème.

  • Speaker #0

    C'est trop bien. C'est un super tips, les auditeurs et auditrices. Vous avez quand même plein de tips. On a fait une émission il n'y a pas longtemps sur la sexualité, justement, avec Gaëlle, qui est une super sexologue. Et on a parlé beaucoup du désir. Et c'est vrai que ça peut rentrer complètement en tips à faire au quotidien, en fait. D'avoir des rendez-vous tous les mois, les chambres séparées, et sortir un peu de ce qu'on nous a dit que la vie devait être en couple, en fait.

  • Speaker #1

    On nous a dit qu'il ne fallait pas parler, que tout se devinait. Alors, ça marche au début peut-être de la relation, quand tu bouillonnes de désir pour l'autre et du coup, ça se passe. Mais quand l'autre est à disposition tout le temps, il n'y a pas d'instant, en fait, limite, de se donner des rendez-vous, même pour faire du sexe. C'est-à-dire, voilà, mercredi soir, rendez-vous dans ma chambre, habille-toi en rouge. Mais du coup, le cerveau anticipe et l'anticipation du désir, déjà rien que ça, même si ça ne se passe pas, rien que ça, ça marche, ça pousse la libido.

  • Speaker #0

    Et en plus, toi, tu as un enfant, donc ce n'est pas comme si vous étiez seul. Ce que je veux dire, c'est que ça s'organise quand même, même avec un enfant. Parce que souvent, il y a cette excuse de « non, attends, tu comprends, les enfants, ce n'est pas compliqué » . Il y a toujours une solution, justement, pour penser à soi et à son couple aussi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr que quand tu as un enfant, tu es obligé de te donner des rendez-vous, c'est sûr. Parce qu'il est très, très souvent là. Il est souvent dans ton appartement. Pas dans ton intimité, bien sûr que non, attention. Non,

  • Speaker #0

    mais il est très souvent là dans l'appartement, ça me fait mourir.

  • Speaker #1

    Et puis, il est là et lui, il est loin encore de ça. C'est un pré-ado, mais il est vraiment très loin. Donc, il rentre dans ma chambre vraiment comme dans un moulin. Il tape jamais. Donc, on préfère se donner des rendez-vous, on va dire, à l'extérieur de la maison.

  • Speaker #0

    Oui, ou alors envoyer l'enfant au colo.

  • Speaker #1

    Très loin. Très loin, très longtemps. Le pauvre, non, il ne gêne jamais. Mais c'est vrai que c'est toute une organisation. Mais je pense qu'il ne faut pas se dire, on planifie, c'est le début de la fin. Non, au contraire.

  • Speaker #0

    C'est le début d'autre chose.

  • Speaker #1

    C'est le début d'autre chose, mais même en amitié, nous, si on veut se voir. En tout bien, tout honneur, bien évidemment, on se fixe un rendez-vous. Pourquoi est-ce qu'on ne se fixe pas dans l'agenda des rendez-vous pour dîner, pour discuter et pour autre chose ? Finalement, ça peut faire partie d'un espace dédié à ça.

  • Speaker #0

    Sinon, tout est fouillis, on mélange tout, on va travailler un petit peu, puis on va être coupé. Et puis, il y a une espèce de culpabilité de ne pas être tout le temps à 200%. Je pense que ça marche avec son enfant aussi, de faire des rendez-vous avec son enfant. Oui, pour justement aller jouer avec lui, être dédiée à lui. Ça dure peut-être moins longtemps, mais d'être complètement dédiée à des moments donnés à son travail. Il va y avoir des plages horaires. Et quand tout est mélangé, c'est là qu'à un moment donné, ça fait une petite tombouille où rien ne va en fait.

  • Speaker #1

    Mais c'est complètement le problème de nos métiers et du monde où on est tout le temps connecté aussi. On ne décroche plus les week-ends. Maintenant, je pose mon portable et je me dis c'est le moment dédié à mon couple ou c'est le moment dédié à mon enfant. Et je séquence et je dis, ah oui, je ne t'ai pas répondu tout de suite. D'ailleurs, je me rends compte que certaines personnes ne supportent pas qu'on ne leur réponde pas immédiatement. Ils mettent des trois petits points.

  • Speaker #0

    Oui, ça, c'est insupportable.

  • Speaker #1

    Je suis là, mais en fait, j'étais off, je coupe. Donc maintenant, je mets concentration. Comme ça, ils voient que je suis en déconnecté et je reprends peut-être 5, 6 heures après. parce que sinon t'es jamais dans l'instant présent avec la personne avec qui tu es

  • Speaker #0

    Et oui, ça, c'est un vrai souci, je pense. Et ça entraîne beaucoup de problèmes sexuels, des fois, dans ton couple, parce que du coup, ça passe toujours en dernier, j'ai l'impression, la sexualité. Oui. Parce que c'est-à-dire que bon, t'as pas besoin de ça pour, genre, entre guillemets, payer ton loyer.

  • Speaker #1

    Bah oui, c'est ça. En fait, bizarrement, tu fais souvent l'amour quand t'es en vacances, quand t'as vraiment réglé tous tes autres soucis. Alors ça devrait pas être ça. Faudrait pas attendre d'être en vacances pour pouvoir profiter.

  • Speaker #0

    Bah non, c'est le temps d'être à la retraite.

  • Speaker #1

    Quoique, on a un a priori sur les Ehpad et tout ça, mais il paraît que c'est chaud,

  • Speaker #0

    c'est coquin.

  • Speaker #1

    C'est coquinou à cet âge-là aussi, la sexualité des seniors.

  • Speaker #0

    J'ai quelques exemples comme ça de personnes en maison de retraite qui complètement se lâchent. Et ça devient un peu n'importe quoi. C'est le cri et chuchotement de...

  • Speaker #1

    T'as plus rien à perdre, tu te dis bon, c'est maintenant ou jamais.

  • Speaker #0

    Bon, écoute, on a quand même encore un peu le temps.

  • Speaker #1

    On a le temps. Non, non, mais c'est vrai que plus ça va et plus tu sais aussi que t'as plus à faire mine de, faire semblant. D'ailleurs, c'est plus du tout à la mode, quoi, la simulation, les performances. J'ai l'impression que maintenant, on est dans une ère où on s'écoute plus, on est beaucoup plus authentique. On s'éveille, on se parle mieux.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est plus à la mode, mais il y a quand même toujours cette espèce de, je pense, dans cet inconscient collectif de ce que l'homme... Désir. Désir de la sexualité et ce qui, surtout, il se met comme qu'est-ce que je dois faire. et la femme, voilà, ce truc je... Mon plaisir, c'est ce que tu dis très justement. Il y a un passage du livre que je trouve génial. C'est quand tu dis, quand on était ado ou jeune adulte, il y avait des magazines comme Jeune et Jolie. Et c'était comment être le meilleur coup. On n'a jamais eu des magazines féminins sur le clitoris. Ça, c'est génial, ton passage.

  • Speaker #1

    Comment être son meilleur coup, c'est ça qui aurait dû être plus intéressant. Comment se faire monter au septième ciel ? Comment ne pas avoir forcément besoin d'un homme ? Ou d'une femme pour le faire. Non, mais c'est vrai.

  • Speaker #0

    Mais surtout, c'est ce qu'on dit dans les émissions. C'est ce qu'on dit tout le temps. Je pense que quand tu parles de sexualité, plus tu te connais, plus forcément, ça va être plus sympa avec quelqu'un d'autre.

  • Speaker #1

    Oui, et ça, merci les podcasts dont le tien qui permettent aussi de se parler de ça, de se dire on n'est pas seul. Ou les dîners de filles ou les apéros de filles qu'on se fait, on se donne des tips. Franchement, il se passe ça. s'il y a des garçons qui nous écoutent dans les apéros de filles on se donne des... des marques de womanizer ou des idées de comment... Enfin, voilà. Et de se dire, en fait, se poser la question de son propre plaisir, moi, ça arrivait à mes 40 ans. Pas avant.

  • Speaker #0

    Bah oui, mais moi, ça m'est pas arrivé, peut-être plus 35 et encore. Oui. En tant que célibataire, des fois, tu te... Même si j'ai des histoires, mais je suis pas dans une relation longue depuis 20 ans, donc tu vas peut-être plus aller à la recherche que quand t'es en couple. Je pense que t'as aussi ce truc-là du couple qui doit faire en sorte que ça doit te suffire. Tu vois ce que je veux dire ? Dans l'inconscient collectif, il y a toujours ce truc-là de dire... Comme tu es en couple, c'est moins ouvert, entre guillemets, à la recherche.

  • Speaker #1

    Il y a un jeu qui est assez sympa, il s'appelle Discutons. Toujours dans les jeux de mots. Et donc, tu parles avec ton... C'est un peu dans le dis-moi, je te dis. Et tu lis une question. Et quel est le fantasme de ton amour ? Parce que moi, je ne savais pas avant 40 ans quel était le fantasme de mon amoureux. Qu'est-ce qu'il voulait ? Qu'est-ce qu'il aimait ? Et de se parler à cœur ouvert et de se dire, ah ouais, sérieux ? J'ai découvert des choses il y a 3 ans, 4 ans sur lui. Alors que ça fait 20 ans qu'on est ensemble.

  • Speaker #0

    C'est ça qui est génial en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça qui est génial.

  • Speaker #0

    Et surtout ce qui est génial, c'est que les fantasmes, ils évoluent. Et une fois qu'on ouvre cette porte, il y a plein de choses qui peuvent justement se transformer complètement. Et c'est ça que j'aime dans le livre. C'est qu'en fait, tu disais oui, les apéros entre copines, les conversations. Et c'est pour ça aussi que nous, on a eu envie de créer ce podcast. C'est pour les gens qui n'ont pas cet espace-là, tu vois. Et qui n'ont pas le temps. et ton livre, c'est vraiment, c'est comme si tu rentres dans l'intimité d'une femme de 40 ans. tout ce que ça comporte, à la fois d'un point de vue humain, sexuel, amical, boulot, ménopause, mal-être, tout. Et en fait, tu rentres dans cette intimité-là par plein de petits dialogues entre copines et tout. Et c'est vachement sympa, je pense. On a vu cette petite conversation en off que des gens qui ne sont pas forcément la cible s'amusent beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui. Je peux citer la personne Michel Cymes, qui a apparemment adoré d'ailleurs, je vais être dans son podcast intimiste, où je suis, ça va dépendre de... qui sort quand, mais il a adoré être dans la tête d'une femme de 40 ans. Il a appris énormément de choses. La ménopause sociale, nos vivites. Même, lui, il ne pensait pas qu'on avait l'impression d'être mise de côté au bout d'un certain temps, d'avoir une cape d'invisibilité, que la société ne nous regardait plus, etc. Il n'avait pas cette conscience-là, que c'est plus difficile pour une femme de 45 ans que pour une femme de 25, par exemple, quand tu es actrice. Parce qu'il y a plus de rôles pour les femmes de 25 ans. Parce que dans l'imaginaire masculin, elle va représenter le love interest du héros, ou la jeune maman, ou le fantasme. Alors que la femme de 45 ans, elle va avoir un plus petit rôle, parce que pour eux, le syndrome du nid-vite, c'est pas très intéressant à expliquer. Alors que c'est beaucoup plus intéressant, une femme de 45 ans. Intellectuellement parlant, je veux dire, elle a vécu tellement de choses, elle peut refaire sa vie, on est tellement loin d'être finis, mais on disparaît des histoires.

  • Speaker #0

    Et ce qui est intéressant aussi, c'est qu'à 45 ans, même physiquement, je trouve que c'est sociétal et que c'est hyper important aujourd'hui de montrer des femmes qui vieillissent aussi naturellement et qui sont se battre un peu contre l'homme à 40 ans. Oh là là, qu'est-ce qui vieillit bien ?

  • Speaker #1

    Il se bonifie.

  • Speaker #0

    Et nous, genre, elle a pris un coup de pelle. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est horrible. C'est toujours ça, elle est belle pour son âge ou elle a pris un coup de pelle. Alors que Georges Clooney, le gris lui va si bien. On dit McDo elle aussi, le gris lui va si bien, c'est joli les cheveux. Pour certaines femmes, c'est magnifique. Mais quoi que tu fasses, t'es critiquée. Si tu te trafiques, t'es critiquée parce qu'on se dit elle veut paraître jeune, c'est ridicule, c'est pathétique. et si tu fais rien, elle se laisse aller.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #1

    Quoiqu'il, on doit être figé dans la vingtaine. Tu vas voir dans la rue toutes les publicités, les femmes en ont 25. 20 même, parfois même 16, c'est glauque.

  • Speaker #0

    Et du coup, toi, t'as 40 ans, donc t'es à la moitié de ta vie. Donc ça veut dire que ça compte. Et puis en plus, ils prennent que des super jolies filles. Mais même à 20 ans, si t'es pas forcément au top, tu te dis déjà, en fait, ça a une cata. Ouais. Et quand t'arrives à 45, tu te dis, bon, en fait, là, c'est bon. Là, il me reste 40 ans à être, à défraîchir.

  • Speaker #1

    Tu te dis, mais venez, on change les choses. Venez, la personnalité est plus importante que le physique, la drôlerie, l'intellect, l'expérience, tout. Je veux dire, c'est Valérie Bonneton qui me disait ça sur un tournage de Pépé, si tu ne voulais pas ça. Au moins, quand tu n'as pas été un sex-symbole, c'est moins dur de vieillir, parce que du coup, tu as misé sur autre chose. Mais la beauté, il n'y a rien de plus éphémère, comme un papillon. Et je vois des femmes, par exemple, Monica Bellucci. Passion Monica Bellucci parce qu'elle assume totalement son âge. Elle est bien dans son 50 maintenant. Elle doit avoir 50 ans.

  • Speaker #0

    Je pense qu'elle a un peu plus. Un peu plus.

  • Speaker #1

    Et ça reste une des plus belles femmes du monde. Et je me dis, c'est bien parce qu'elle exprime un certain bonheur de vieillir. On n'est plus dans le regret de ce à quoi on ressemblait quand on avait 20 ans.

  • Speaker #0

    Et Monica Bellucci en trois chiffres. C'est pas que je suis experte en Monica Bellucci.

  • Speaker #1

    J'ai un master en Monica Bellucci.

  • Speaker #0

    Premier enfant à 40 ans, deuxième enfant à 45 et à 50 ans de James Bond Girl.

  • Speaker #1

    Ah wow ! Ah oui, donc elle est plus âgée que je ne pense. Ah ouais, je la vois très très... Mais j'adore cette femme. Bah écoute, tu vois, comme quoi... Comme quoi ?

  • Speaker #0

    Dans 3 ans, on est James Bond Girl.

  • Speaker #1

    Mais évidemment. Beaucoup trop jeune pour être James Bond Girl pour l'instant. Mais tu vois, ça serait bien ça aussi que James Bond Girl... James Bond, à chaque fois, il a 5 ans de pige, qu'il est juste une James Bond girl de son âge. Juste ça. D'arrêter les écartages. 20 ans, 30 ans. Dans Eiffel, 25 ans d'écartage, ils sont censés être amis d'enfance. Elle a 25 ans, il en a 5 ans, trop minturiste, je crois, à peu près.

  • Speaker #0

    Non, puis même, nous, les enfants qu'on a eus, parce qu'on a déjà tourné ensemble, on partageait un peu des enfants dans ce film.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on partageait des enfants dans Demain nous appartient, effectivement. Ils avaient 22 ans.

  • Speaker #0

    Ouais. Et nous, on avait 36-37 ans.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #0

    vraiment, tu te dis, waouh. Et il t'appelle Mamounette.

  • Speaker #1

    Mais moi, j'étais gênée parce que quand j'allais en dédicace, les gens me disaient, mais comment vous faites pour paraître aussi jeune à l'écran ? J'étais là, c'est simple, j'ai 10 ans de manque de rôle. On vous ment, en fait. Ah, c'était à bon ? Je dis, oui, j'ai 10 ans de manque de rôle. Le rôle était écrit, je me souviens, Sandrine Nazari, 45 ans quand je suis arrivée. Et j'en avais 35 quand j'ai été prise sur la série 34-35. Ouais, tu vois, donc 10 ans de moins. Donc c'est pas juste pour les représenter Parce qu'après ça met des complexes aussi aux femmes Bon après je suis très heureuse d'avoir endossé ce rôle Mais c'est vrai que c'est bien De le dire quand même, d'être honnête

  • Speaker #0

    Ça met des complexes et puis C'est vrai que ne serait-ce que moi en ce moment je suis à fond sur les cheveux blancs Tu vois, parce que je commence à avoir des cheveux blancs Et je suis très brune et je ne le couvre pas Et c'est vrai que j'ai des fois des réflexions Ou des copains, un peu mon Jerem Bon c'est sympa Je te dirais quand vraiment il faudra que tu recouvres

  • Speaker #1

    Je te dirais, mais merci de me valider. Je te dirais, c'est d'une violence.

  • Speaker #0

    Mais même des copines, je ne sais très bien de nous, mais qui sont dans ce truc parce qu'il y a une phobie du cheveu blanc pour elles. Alors que moi, vraiment, c'est quelque chose de hyper naturel. J'ai l'image, parce que j'ai une référence, j'ai l'image de ma grand-mère qui n'a jamais teint ses cheveux et qui avait ses cheveux qui sont devenus blancs naturellement. Et à sa mort, elle avait plus de cheveux noirs que de cheveux blancs. Et je garde cette image, en fait, de femme. Ouais. Très belle, à 70 ans. Je dis peut-être que la semaine prochaine, j'irai me teindre les cheveux. Je ne suis pas en train de dire ça. Mais je suis en train d'en faire un truc un peu politique.

  • Speaker #1

    Je suis complètement d'accord. De toute façon, c'est en changeant de l'intérieur les choses. C'est-à-dire que tu vas inspirer des gens en ayant une belle chevelure. Moi, je te dis, Andy McDoel, quand elle a monté les marches de Cannes, pour moi, c'est une des plus belles actrices qu'on ait eues, qu'on a toujours. Avec ses cheveux gris, la Georges Clooney, Elle s'est pris plein évidemment de commentaires négatifs et je la trouvais d'une beauté.

  • Speaker #0

    Incroyable.

  • Speaker #1

    Incroyable.

  • Speaker #0

    Et je pense que ça passe par un alignement aussi avec qui on est à l'intérieur. Et je pense que si on est hyper aligné avec qui on est à l'intérieur, qu'on se connaît, eh bien, on peut...

  • Speaker #1

    Irradier.

  • Speaker #0

    Et puis être comme on veut, en fait. Mais grave. Et ça, c'est un vrai plaisir de, à 40 ans, de pouvoir se le dire.

  • Speaker #1

    Enfin, être le fameux d'Oscar Wilde, soyez vous-même, les autres s'est déjà pris. Le fameux, je vais être comme je veux. Et en fait, ça va être beau parce que je vais être bien dedans.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est quand même assez jouissif.

  • Speaker #1

    Ah oui. Et puis on passe trop de temps, c'est pour ça que j'ai listé toutes les choses que je fais pour ressembler à une femme de 40 ans encore fraîche. Et je sais qu'à un moment donné, je vais lâcher tout ça et je vais me dire, en fait, j'en peux plus de faire attention à ce que je mange, de faire croire à tout le monde que j'aime pas le sucre. Parce que je suis un peu transparente et sincère, j'ai pas arrêté de dire depuis 20 ans à mes copines j'aime pas le sucre, pour pas qu'on me propose de dessert, mais en fait c'est faux. C'est parce que je voulais pas grossir. Il y a un moment, je vais dire, mais en fait, j'adore le sucre. Et je m'en fous, j'aurais dit kilo de plus et ça sera OK. tant que c'est pas mauvais pour ma santé pourquoi vouloir ressembler à Kate Moss

  • Speaker #0

    C'est trop dur. C'est trop dur. Il ne faut pas être aligné complètement. C'est-à-dire que c'est trop de perte de temps par rapport à toutes les belles choses qu'on peut faire, comme faire des podcasts, écrire des livres, passer du temps à cogiter, à réfléchir. Si tu te poses trop de questions sur ton physique, tu prends trop de temps pour te préparer, mathématiquement, ta journée, elle est raccourcie. On n'a pas le temps.

  • Speaker #1

    Moi, je serais rapide quand je m'en prie.

  • Speaker #0

    Non, ça ne me concerne pas. Ouais, mais tu vois... On fait quand même des choses, tu vois ce Jerem qui me dit, toi tu as de la chance, tu es nature peinture. Vraiment, c'était une scène réelle qui s'est passée. Et tu as envie de dire, mais gars, je vais trois fois par semaine à la salle de sport pour avoir des muscles, pour ne pas avoir le ventre bedonnant. J'ai des mèches blondes, tu ne les vois pas ? Ça, c'est 200 euros tous les mois. Et j'ai commencé à lister toutes les choses que je faisais pour avoir l'air de quelqu'un qui est soi-disant nature. Mais c'est faux, c'est mensonger. Il y a de l'entretien. Pour moi, en tout cas, il y a beaucoup d'entretien.

  • Speaker #1

    Je pense que tu parles d'une voiture.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est vrai. Et donc, elle est naturelle, oui, parce que je n'ai pas fait de chirurgie esthétique. C'est ça qu'il voulait dire. Mais derrière tout ça, le naturel, c'est quand même... Quand je vois que mon mec, je crois très sincèrement que dans sa salle de bain, il y a une brosse à dents, un antifreeze et un gel pour les cheveux. Voilà, c'est tout. je crois même pas qu'il ait une crème hydratante c'est pour te dire quoi ça c'est important quand même oui c'est important Mais c'est pour te dire à quel point, moi, tu vois, mon placard, il y a crème de jour, crème de nuit, sérum, masque. Exactement. C'est fou. Il me dit, mais qu'est-ce que c'est que tout ça ? Je dis, c'est ce que je m'impose.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est exactement ça. Je pense que c'est ce qu'on s'impose parce qu'au final, je pense que les crèmes, ce n'est pas non plus magique. Sinon, ça se saurait. Non. Mais c'est juste aussi, c'est pareil que la mélopause, c'est dans la tête. c'est à un moment donné ça, tu vas penser que c'est un petit rituel pour justement se sentir bien. Alors qu'en fait, moi, j'ai des copines qui n'utilisent qu'une petite crème. Et moi, vraiment, pour être honnête, je n'utilise pas grand-chose. Moi, pour le coup, je suis une vraie meuf.

  • Speaker #0

    Mais tu as raison. Moi, je me suis fait piéger à un moment donné. Je n'étais pas comme ça à 20 ans. Et puis, plus ça va, plus tu dis, oh, c'est joli, le blond. Et le blond, par exemple, c'est tous les mois et demi. Sinon, tu as les vieilles racines noires, c'est moche. Enfin, il y en a qui disent que c'est rock. Moi, je trouve ça un peu... qui te fait fondre les grâces. Tu te dis, je vais tester. C'est que 50 euros, ce n'est pas grave. Au pire, j'ai perdu. Et c'est toujours au pire, foutu pour foutu, j'ai perdu. Mais tu le fais.

  • Speaker #1

    Et après, tu rentres dans l'engrenage.

  • Speaker #0

    Tu rentres dans l'engrenage et tu attends bien qu'un jour, tu te dis, mais c'est ça ta trousse dans la salle de bain. C'est beaucoup,

  • Speaker #1

    beaucoup. C'est un budget pour partir à New York une fois par an. Ah bah,

  • Speaker #0

    complètement. Ah oui, c'est le prix d'un très beau voyage.

  • Speaker #1

    Peut-être résolution 2020.

  • Speaker #0

    C'est ça. Mais j'aimerais pouvoir, mais je me suis fait matrixer. Par exemple, les poils. Moi, je trouve ça très bien, les femmes qui veulent plus s'épiler. Je n'y arrive pas. Je suis dans une matrice où, à 20 ans, il fallait que je m'épile. Je me suis épilée. Maintenant, je n'arrive plus à faire repousser.

  • Speaker #1

    C'est vrai que moi, j'ai du mal aussi avec les poils. Mais après, c'est pour moi. C'est moi, je n'aime pas avoir des poils. Je n'aime pas ça.

  • Speaker #0

    je me sens pas à l'aise oui mais on pense que c'est pour nous mais c'est parce qu'on a des images en tête oui sûrement

  • Speaker #1

    C'est comme les cheveux blancs. Moi, je trouve que j'ai ma belle image de ma grand-mère, donc je la remercie. Et pour d'autres personnes, elles n'ont pas ça, en fait.

  • Speaker #0

    Imagine si ta grand-mère, c'était Meryl Streep. Tout le monde voudrait avoir les cheveux blancs. C'est pour ça que c'est important que les actrices... Et là, maintenant que j'avance en âge, je me dis, tiens, les prochains rôles, je vais essayer d'être au plus proche de qui je suis, comment je suis avec mon bourrelet et machin. Parce que peut-être qu'il y a des gens qui m'aiment mais qui vont se dire « Ah, mais moi, j'aimerais bien être comme Juliette, un petit peu plus ronde ou un petit peu plus... pas forcément comme... parfaite, quoi. »

  • Speaker #1

    Et ça, c'est vrai que moi, pour la première fois, je pense qu'à 40 ans, c'est pas le jour de votre anniversaire, mais dans la quarantaine, c'est le moment où je sens, je commence à sentir le corps qui, tu vois, jusqu'à présent, j'ai l'impression que j'étais...

  • Speaker #0

    Immortelle.

  • Speaker #1

    Moi, je me sens toujours immortelle.

  • Speaker #0

    Alors moi, non. Moi, c'est ça qui a changé. C'est que j'ai pris conscience du temps qui me reste, entre guillemets, qu'il fallait que je prenne soin de moi avant un an.

  • Speaker #1

    Oui, ça, c'est important. Mais moi, je sentais aussi que tu commençais à sentir, tu vois, les rides du visage commençaient à apparaître, les cheveux blancs, ta peau. Tu vois, il y a des choses, en fait, qui changent et qu'il n'y a pas avant. Et même, on peut te l'expliquer. Tu vas dire non, non, non. Et puis, ça arrive, quoi. Oui. Et ce passage, ça arrive.

  • Speaker #0

    Mais tu te sens encore immortelle.

  • Speaker #1

    Non, mais moi, je suis un peu folle.

  • Speaker #0

    Mais j'adore. Non, mais trop bien.

  • Speaker #1

    Immortel, mais dans le sens où je veux prendre soin de moi et tout, mais moi, je me dis que je ne vais jamais mourir. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ce que tu dis. Alors moi, je me suis dit ça jusqu'à mes 35 ans, 36 ans.

  • Speaker #1

    Mais je pense qu'à 90 ans, je me dirais toujours que je ne vais pas mourir. Mais tu as tellement de chance,

  • Speaker #0

    c'est génial.

  • Speaker #1

    Mais tu peux le décider.

  • Speaker #0

    Écoute, en fait, moi, très honnêtement, c'est la naissance de mon fils.

  • Speaker #1

    Ah oui, moi, je n'ai pas non plus.

  • Speaker #0

    Voilà, ce qui m'a fait prendre conscience qu'en fait, il ne fallait pas que je le lâche. Et comme je ne voulais pas le lâcher, j'ai eu peur de mourir. Donc voilà. C'est resté comme ça. Mais par exemple, j'avais programmé, on m'avait offert un saut en parachute. Puis je suis tombée en sade deux mois après. Et voilà. Et en fait, je ne l'ai jamais fait parce qu'en fait, je ne pouvais plus sauter en parachute, sachant que j'avais Oscar. C'est un truc tout bête. Mais tout d'un coup, le risque me paraissait trop grand.

  • Speaker #1

    Mais c'est marrant ce que tu racontes parce qu'à la fois, c'est la peur de mourir parce qu'il y a un être et que tu dois être là pour lui. Ouais. Et en même temps, avant, tu te sentais immortelle. Et là, du coup, maintenant, tu te sens mortelle. C'est ça qui est intéressant. Tu vois, c'est paradoxal.

  • Speaker #0

    En fait, avant, je m'en foutais parce que j'y vivais pour moi. Donc, si je fumais, je disais, je m'en fous, c'est ma santé. Ne me faites pas la morale. Et après, quand j'ai eu le petit bout, j'ai fait, ah ben non, en fait, je dois assurer maintenant pour quelqu'un. Donc, j'arrête de fumer.

  • Speaker #1

    C'est bien. Et en plus, on a arrêté de fumer ensemble. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai. Ça fait 4 ans, 5 ans maintenant. Ça fait pas mal de temps.

  • Speaker #1

    Je crois que c'est avec 3 ans.

  • Speaker #0

    Trois ans à l'hôpital, on ressentit 17 ans. Allez, ça fait 20 ans que j'ai arrêté.

  • Speaker #1

    Mais c'était chouette, on s'est bien accompagnés et on a réussi. On a encore notre cigarette électronique, mais comme quoi c'est possible. Oui,

  • Speaker #0

    mais sans nicotine et vraiment de temps en temps, ça n'a rien à voir. Mais oui, c'est possible.

  • Speaker #1

    C'est possible et surtout, c'est vraiment un truc de la quarantaine. Avant 40 ans, six mois avant mes 40 ans, je ne voulais pas commencer ma quarantaine en fumant. Pareil, pareil. Et c'est des clics comme ça qui sont vachement positifs aussi de s'occuper. Donc pour toutes les femmes qui fument encore ou les hommes qui fument encore, Mettez-vous une petite date. Et c'est possible. Et c'est vachement plus sain. C'est hyper bien.

  • Speaker #0

    Ça, c'est la meilleure décision que j'ai prise ces trois dernières années, je crois.

  • Speaker #1

    Moi aussi. Et du coup, comme on est sur le bien-être, est-ce qu'il y a des choses, toi, que tu faisais avant et que tu as arrêté à 40 ans ? Que ce soit bien-être ou même psychologique, physique, mental. Qu'est-ce que tu as arrêté à 40 ans ?

  • Speaker #0

    J'ai arrêté beaucoup de choses. À part la cigarette. j'ai arrêté de me comparer J'ai eu un déclic il y a deux ans de ça. Je me comparais beaucoup à... Notamment, on a tous une... Alors toi, tu as peut-être ça aussi, une fille qui passait des castings en même temps que toi et qui un jour a décroché un rôle que toi, tu n'as pas eu. Donc, tu étais un peu la poulie d'or du casting sur ce coup-là. Et depuis, tu la vois, elle n'arrête pas de tourner, elle est bankable, etc. Alors, tu l'aimes bien, mais ça t'agace un peu au fond de toi. Et puis les réseaux sociaux amplifient le truc. Et je me suis retrouvée à côté d'elle à un dîner et je lui ai enfin avoué ça. Je pense qu'à 40 ans aussi, on a moins de filtres et on se dit, bon, voilà, il faut que je te le dise. On a été ensemble à un casting très loin et c'est toi qui l'as eu et pas moi. Et depuis, tu n'arrêtes pas de tourner et je regarde tes stories et je me dis, ah là là, qu'est-ce qu'elle tourne ? Et elle m'a dit, mais tu plaisantes ? Elle me dit, je regarde tes stories et je me dis, qu'est-ce qu'elle a créé ? Ses chaînes YouTube, son émission, ses livres. et elle me dit mais meuf t'aurais jamais créé tout ça si t'avais eu tous mes rôles et c'est vrai Et donc, en fait, il n'y a pas de hasard. C'est que c'était mon chemin. Elle, elle avait le sien. Elle m'enviait. Elle enviait ma créativité. J'enviait ses rôles. Et donc, j'ai lâché pris ce jour-là. Je me suis dit, mais plus jamais je me compare. Plus jamais.

  • Speaker #1

    Et c'est intéressant, ça me fait penser à Numéro 2, qu'on allait voir toutes les deux. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Donc, Numéro 2 pour le pitch, c'est une pièce qui se joue au Théâtristan Bernard. Je pense qu'elle est encore à la fiche. et c'est hyper intéressant, c'est sur le numéro 2 du comédien qui jouait Harry Potter voilà,

  • Speaker #0

    c'est lui qui n'a pas pas eu Harry Potter et qui pendant des années a vu celui qu'il a eu en haut de l'affiche, avoir une vie de rêve selon lui.

  • Speaker #1

    Et c'est ça qui est hyper intéressant. Et on est tous le numéro 2 de quelqu'un même si on n'est pas acteur, même si dans des relations de couple par exemple, c'est toi qui n'as pas été choisi, c'est l'autre.

  • Speaker #0

    Il y a des gens sûrs, même entre frères et sœurs, l'amour des parents, j'ai l'impression qu'on se sent souvent numéro 2 de quelque chose. Et le numéro 2 est peut-être mieux loti finalement que le numéro 1 parce que c'est une pression aussi d'être numéro 1. Numéro 1, ça veut dire endosser la réussite. pense que la réussite est beaucoup trop surcotée. Ça aussi, un truc que j'ai appris il y a 40 ans, c'est que le succès, on en fait tout un pataquès. Moi, j'ai l'impression que la trentaine, c'était « je veux réussir, je veux réussir, je veux réussir » , et en fait, c'est pas forcément le plus important, honnêtement.

  • Speaker #1

    C'est pas le moteur du bonheur, c'est ce que tu dis aussi dans le livre, et c'est vrai, en fait, que c'est vraiment quelque chose à l'intérieur et c'est pas parce qu'il y a tellement de gens. Tu vois tous ces acteurs français ou américains, il y en a qui arrivent au succès, mais en fait ils sont en dépression la plus totale.

  • Speaker #0

    Mais parce que t'as une pression reliée au succès. Et puis quand t'as un succès, par exemple, je me souviens, j'étais en cours dans la même école que Tahar Rahim, et je me suis dit, en fait, il a eu deux Césars à 25 ans sur son premier film. L'angoisse de se dire, mais est-ce que je vais faire mieux ? C'est trop haut tout de suite, quoi !

  • Speaker #1

    Il y a un super talk, justement, sur l'auteur, sur Monge Prie M, qui disait justement qu'en fait, elle a eu un bas salaire à 40 ans, mais comment tu te réveilles le lendemain, et c'est quoi ton nouveau moteur ? C'est horrible. Et ça, je trouve ça hyper intéressant. Parce que du coup, tant que tu n'as pas eu ton énorme succès, peut-être qu'on n'aura jamais, entre guillemets, on ne sera jamais peut-être best-seller ou genre on n'aura pas de César. Est-ce que tu te dis ?

  • Speaker #0

    Et c'est ok.

  • Speaker #1

    Et c'est ok parce qu'en même temps, tu as toujours ce petit moteur de se dire, à un moment, il y a un truc qui peut peut-être se passer et quand ça explose, comment tu vis après ?

  • Speaker #0

    Ah ouais.

  • Speaker #1

    Tu te mets en place, comment tu te réinventes. c'est intéressant aussi.

  • Speaker #0

    En fait, ce qui est intéressant, en tout cas, moi, je vois, c'est le parcours. C'est comment tu crées, artisanalement parlant, le prochain projet. Après, il va plaire ou il ne plaît pas, ça, ça ne t'appartient plus. Tu peux faire des gros succès qui t'ont rendu moins heureuse que des petites pépites que tu as fabriquées qui vont moins marcher. Mais en fait, ça t'a rendu tellement heureux rien que de le faire. Donc, aimer les choses pour le faire et pas pour le paraître, pas pour le résultat.

  • Speaker #1

    Parce que moi, je dis souvent le résultat, en fait, ça va durer une minute quand ça sera fini.

  • Speaker #0

    Et surtout, on ne savoure pas. Parfois, on a un truc, on est là, ouais, deux secondes, limite tu savons une petite bouteille de champagne et après, dès le lendemain, bon allez, quoi d'autre ?

  • Speaker #1

    Et puis quand tu as la nouvelle, c'est tellement genre, ah, c'est super, oh putain, mais qu'est-ce qu'il faut que je fasse ? Comment ça se passe ? Maintenant, j'ai plein de trucs.

  • Speaker #0

    Il faut que je sois disponible, il faut que je m'achète un bébé.

  • Speaker #1

    Il faut que ça prenne, il faut que ce soit bien, il faut que je sois bien. Enfin, tout de suite, tu es dans autre chose. Et en fait, ce qui est important, c'est tout ce chemin où tu as le temps de te comprendre, de savoir, d'imaginer. J'imagine pour ton livre, tu vois. D'ailleurs, comment c'est venu cette idée d'écrire ce livre ?

  • Speaker #0

    C'est vraiment quand Solène Hébert et Paul Lapierre m'ont organisé mon anniversaire surprise de mes 40 ans à 7, que tout le monde était là, de mon CP, des copains du CP jusqu'à les copains de demain nous appartient, et que pendant le gâteau d'anniversaire, les gens étaient là « alors le bilan ? Bonne première mi-temps ? Bienvenue au club ? Et le attention, bientôt périmé ? » Et cette phrase-là, elle a retenti dans la nuit, et dans la nuit j'ai fait un rêve où je négociais avec Kronos. Mais attends, comment on va faire ? Moi, je ne veux pas vieillir. Il y a un moment donné, stop. Je ne veux pas être périmée. Et Cronos me répondait dans mon rêve, il n'y a qu'une chose à faire, soit un homme. Et je me suis réveillée le matin et j'ai commencé à écrire une vidéo qui s'appelle « Je ne veux pas vieillir » , qui a fait beaucoup, beaucoup de vues sur ma chaîne YouTube. Et à partir de là, c'est la genèse de ce bouquin, finalement.

  • Speaker #1

    En tout cas, franchement, je voudrais vraiment l'acheter, l'avoir. Moi, je l'ai lu et je suis trop contente. Je l'ai lu parce que comme j'étais en avant-première, je n'avais pas la version papier.

  • Speaker #0

    Tu es la première à l'avoir lu. Je suis trop contente.

  • Speaker #1

    Et là, le fait d'avoir la version papier, ce qui est génial, c'est qu'il y a plein de références. Du coup, à un moment donné, s'il y a un thème, on peut aller voir des bouquins, des références de livres qui peuvent aussi nourrir notre problématique du moment. Et ça, je trouve ça super. C'est une vraie enquête.

  • Speaker #0

    J'ai essayé de vous mettre... Enfin, en fait, pendant l'écriture du livre, j'ai lu, lu, lu, lu, lu. Et j'ai lu peut-être 40 livres. de femmes exceptionnelles. Et donc Camille Froide-Vauméthierie, Ovidie, toutes ces femmes-là qui, à mon avis, vous connaissez, mais qui sont tellement inspirantes à lire. Elles ont de nouvelles perspectives féministes qui font du bien, je trouve.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'était vraiment très sympa de t'avoir... Il fait un peu chaud. Il faisait très chaud.

  • Speaker #0

    Il fait 30 degrés dans l'appartement. Mais on n'a pas voulu mettre le ventilateur pour vous. On est quand même très soucieux de la qualité auditive des auditeurices.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu veux rajouter un petit mot pour la fin ?

  • Speaker #0

    Eh bien, j'espère que ce livre fera autant de bien à celles et ceux, parce que ce n'est pas que pour les filles, attention, qui le liront, qui m'a fait du bien de l'écrire. Voilà.

  • Speaker #1

    Ça, c'est une très belle phrase de conclusion. En tout cas, moi, je te remercie énormément et je vous dis à la semaine prochaine pour une nouvelle invitée. Flamme des années 80.

  • Speaker #0

    Le podcast qui allume la femme.

Chapters

  • Introduction de Juliette Trezanini et son livre

    00:03

  • Discussion sur les thèmes du livre et la quarantaine

    00:43

  • Les personnages du livre et leurs réflexions

    02:24

  • La ménopause et les défis de la quarantaine

    05:14

  • Liberté sexuelle et épanouissement personnel

    06:27

  • Comparaisons sociales et acceptation de soi

    08:00

  • Conclusion et encouragements pour les auditrices

    09:47

Description

Quarante ans : l’âge où tout change, ou celui où tout commence ? Dans cet épisode de Flammes des Années 80, on accueille la solaire et brillante Juliette Tresanini : comédienne, autrice, scénariste, réalisatrice... et désormais femme en mission pour libérer la parole autour de la quarantaine féminine. Ensemble, on explore ce moment charnière, souvent entouré de clichés : corps qui change, désir qui s’affirme, regard des autres, pression sociale et renaissance intérieure.

Avec son livre Les 40 sont cuites – à la fois enquête sociologique, carnet de bord intime, manifeste féministe et bombe d’humour – Juliette nous raconte comment ce cap peut devenir une source de puissance, d’épanouissement personnel, et même de réinvention sexuelle.

On parle de maternité tardive, de ménopause précoce, de cheveux blancs assumés, de désir qui se réinvente, de vie de couple après 20 ans, de chambres séparées et sextos programmés, et même… de BDSM et de clubs comme Crier & Chuchotement.

Juliette partage aussi son rapport au succès, au corps, à la comparaison, à la pression de paraître, à cette fameuse injonction à la jeunesse éternelle qui pèse sur les femmes. Elle lève le voile sur ce qu’on nous cache : le vrai visage des femmes à 40 ans, entre burn-out, fous rires, charge mentale, créativité explosive et soif de vérité.

Un épisode tendre, hilarant et profondément libérateur, où l’on parle sans filtre de sexualité, de confiance en soi, de réalisation de soi et de ce que signifie être une femme aujourd’hui à 40 ans.

Un précieux moment de sororité, d’inspiration et de chaleur humaine, comme un bon apéro entre copines – avec des tips, des punchlines, et beaucoup d’amour.

Si tu traverses la quarantaine, ou si tu t’en approches, cet épisode est fait pour toi. Et même si tu as 25 ans… il est peut-être temps de t’y préparer avec douceur et audace.🎧 Flammes des Années 80, c’est le podcast qui accompagne les femmes dans leur développement personnel, leur bien-être et leur liberté d’être.

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Transcription

  • Speaker #0

    Flamme des années 80,

  • Speaker #1

    le podcast qui allume la femme.

  • Speaker #0

    Bonjour, alors aujourd'hui je suis très contente de recevoir Juliette Trezanini.

  • Speaker #1

    Moi aussi !

  • Speaker #0

    Qui est quand même une amie depuis de longues dates. On peut le dire,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    On peut le dire. Et qui a écrit surtout un super bouquin qui s'appelle Les 40 sont cuites. C'est donc une enquête piquante pour savourer librement la quarantaine, ce qui est quand même vraiment dans la vibe du podcast Flamme des années 80.

  • Speaker #1

    Exactement. Est-ce qu'on ose ce jeu de mots à 40 ans ? Je pense que oui.

  • Speaker #0

    En tout cas, tu l'as fait.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si à 20 ans, je l'aurais assumé. À 40, je me suis dit, c'est là où je vois que j'ai 40 ans, je l'assume.

  • Speaker #0

    Alors Juliette, est-ce que tu veux te présenter en quelques mots pour les gens qui ne te connaissent pas encore ? Oui,

  • Speaker #1

    alors je mets mes lunettes de soleil. Ce n'est pas que je me prends pour Isabelle Adjani, mais c'est mes lunettes de vue également.

  • Speaker #0

    De toute façon, ils ne le voient pas. C'est ça.

  • Speaker #1

    Mais c'était pour toi. C'est ça. Alors moi je suis comédienne dans ce sens là on va dire comédienne, scénariste, réalisatrice et j'écris des livres. Voilà, c'est mon troisième bébé.

  • Speaker #0

    Le premier était

  • Speaker #1

    Parlons peu, parlons culture de la chaîne Parlons peu, parlons cul, la chaîne YouTube que j'avais créée avec Maud Bettina-Marie. Ensuite, ces phrases qui changent la vie, où j'avais interviewé 60 personnalités que j'admire, qui racontent tous la phrase qui a changé leur vie. Donc, c'était plus des interviews. Et celui-là, qui est un essai... sociologico-slash-humoristico-féministe ? On peut dire ça comme ça ?

  • Speaker #0

    Oui, j'aurais pas mieux dit.

  • Speaker #1

    C'est vrai ? J'essaie de le définir. Je me dis que ça n'a aucun sens parce que c'est un ovni, mais on va dire que ça pourrait être défini comme ça.

  • Speaker #0

    Mais ce que j'ai trouvé superbe, parce que j'ai lu le livre, j'ai trouvé ça génial, c'est vraiment une enquête et c'est très fourni. C'est-à-dire qu'il y a beaucoup de références, il y a beaucoup de livres qu'on peut lire après. Toutes les questions qu'on peut se poser à 40 ans, autour de la quarantaine, sont toutes traitées. J'ai eu l'impression que c'était un panel de « vous n'êtes pas seul » .

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu ça. En tout cas, c'est à vocation de dire « vous n'êtes pas seul » et « vous inquiétez pas, ça va bien se passer tout ensemble » . Et ça,

  • Speaker #0

    je trouve ça super, beaucoup de sororité. La forme, en fait, elle est super du livre. On ne va pas spoiler le livre, mais il y a plein de petits dialogues. Ça se lit très, très vite, de petits dialogues entre plusieurs personnages. Est-ce que tu peux nous parler de quelques personnages qui interviennent dans ce livre ?

  • Speaker #1

    Il y a Jerem qui est un peu ma pépite, ce pourquoi j'ai écrit ce bouquin, parce que ça vient de lui. Jerem, c'est un gars, on va dire, pas déconstruit, pas encore déconstruit, qui a des réflexions de mal alpha. Mais au fur et à mesure, je ne sais pas, il devient attachant. Ce n'est pas non plus une grosse caricature, ce n'est pas le mec toxique, c'est le mec qui n'a pas trop réfléchi et qui va à chaque fois commencer par une réflexion qui va me mettre en colère, ou en tout cas me faire me dire, il faut absolument que j'en parle. Par exemple, au début du livre, c'est lui qui va me dire « Alors, bienvenue au club, le jour de mes 40 ans, ça va pas trop périmer ? » Ou « Bientôt périmer ? » C'est lui qui dit ça.

  • Speaker #0

    On a tous un Jerem dans notre entourage.

  • Speaker #1

    On a tous un Jerem qui fait... Même si c'est humoristique, c'est un peu une blague, quelque part, tu te dis « Mais enfin, tu dirais ça à un homme ? » Je crois pas.

  • Speaker #0

    Alors là, la liste est longue. « Tu dirais ça à un homme ? »

  • Speaker #1

    Ça marche pour tout.

  • Speaker #0

    Moi, j'en ai un Jerem aussi qui, à chaque fois, me rate. pas, quoi. C'est fou. Mais en même temps, ça fait vachement travailler aussi parce que je pense que le moteur de la colère, il faut en sorte que, oula, pourquoi, et d'aller creuser aussi, pourquoi est-ce que ça m'a mis en colère ? Si on était boudins, ça passerait sur nous. Tu vois ce que je veux dire ? Ah oui,

  • Speaker #1

    oui, mais c'est vraiment, oui, le mec qui va dire quand t'as un enfant, à quand le deuxième ? Ou quand t'en as pas, mais pourquoi t'en fais pas ? Il met toujours les pieds dans le plat. Et oui, on a tous un Jérôme dans notre entourage, malheureusement. Ou heureusement, effectivement, ça m'a permis au moins de faire ce livre.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça que je veux dire. C'est qu'en fait, ils sont toujours là pour nous challenger et faire en sorte que quand vous avez votre gérème qui vous parle, je parle aux auditrices là, dites-vous, ah là là, ça m'a mis en colère, pourquoi ? Et c'est un moteur forcément de quelque chose. Et qui entraîne, après il faut s'en servir correctement. Et ça, je trouve ça super justement d'avoir ce petit personnage. Enfin, pas si petit que ça.

  • Speaker #1

    Non, mais il a une importance très forte au tournant du bouquin. Je pense que c'est même le second personnage après moi, puisque évidemment ça part de moi, après j'ai une enquête, mais c'est presque celui qui revient le plus, parce que Il est tellement un peu à côté de la plaque, le pauvre. Mais je l'ai fait évoluer, je l'ai racheté un peu sur la fin.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on n'irait pas jusqu'à dire qu'il représente un peu le patriarcat ?

  • Speaker #1

    C'est un peu ça, c'est le patriarcat. Alors, pas non plus le patriarcat de nos papas, mais oui, c'est le mec, mec quoi, qui ne se pose pas trop de questions, qui se dit « Oh là là, elle est féministe, elle veut encore nous casser. » Et voilà, qui est basique, un peu basique dans ses réflexions du genre encore. qui n'a pas... écouter ton podcast, par exemple. C'est le gars qui n'a pas encore écouté ton podcast.

  • Speaker #0

    C'est le gars qui n'a pas encore lu ton livre.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #0

    Mais c'est génial parce que tu parles, tu fais plein de références de livres, de podcasts. Et c'est vrai que tous les chapitres, c'est des thèmes qu'on a abordés, nous, dans Flamme des années 80. Il y a plein de thèmes qui sont... Forcément, tu as la périménopause et la ménopause à un moment donné dans le livre, parce qu'à 40 ans, idée reçue ou pas, mais il y a quand même ça qui vient te taper à la porte.

  • Speaker #1

    Oui, il y a... Euh... Une de mes copines qui a un peu mal au ventre et des sensations bizarres. Et Charline, sage-femme, lui demande, mais est-ce que tu penses que tu es enceinte ? Je ne sais pas, ce n'était pas prévu. Et en fait, elle est préménopausée. Donc, c'est un peu l'âge sandwich où tu ne sais pas. Potentiellement, tu as des symptômes bizarres. C'est peut-être que tu es enceinte ou c'est peut-être que tu es déjà préménopausée. Et c'est vraiment ça qui définit la quarantaine. Je trouve que c'est un âge où il y a encore les deux possibilités dans beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça, c'est un peu cette balance entre les deux. Tu es au centre en fait.

  • Speaker #1

    Tu es au centre. Pour moi, tu es pile à la moitié de ta vie. Plus ou moins, on va dire qu'on vit un peu plus que 80 maintenant. Je ne sais pas quelle est l'espérance de vie chez les femmes en France. Mais bon, on va dire 40 ans, c'est un peu le bilan de ta vie. Et c'est, donc spoiler, tu n'es pas cuite sur rien, sauf sur un point malheureusement, c'est la fertilité. Parce que ça, tu n'y peux rien. C'est comme ça, c'est dans la quarantaine qu'il va s'arrêter ta possibilité de faire des enfants.

  • Speaker #0

    Mais qui peut se transformer, quand on appelle ça le nouveau printemps, et qui peut se transformer aussi dans une créativité, dans un pouvoir à retrouver, dans plein de choses. Bien sûr ! Et c'est ça qui est sympa, c'est d'en parler aussi plus ouvertement qu'avant, on n'en parlait pas, on le cachait. Oui ! C'était fini, les femmes à 40 ans, c'est bon, c'est terminé. Alors qu'en fait, nous, là, il y a vraiment toute une... Par rapport à ton livre, justement, ça montre aussi qu'il y a d'autres choses et qu'il y a... plein de choses.

  • Speaker #1

    Complètement, de toute façon, c'est un fait, la fertilité, c'est un fait, mais après, peut-être que justement, ça peut te soulager aussi de te dire, finalement, je ne voulais pas d'enfant et j'ai stressé pendant tout le temps où c'était encore possible. Maintenant que ce n'est plus possible, je me rends compte que c'est vraiment ce que je voulais et c'est trop cool parce que maintenant, on ne me fout plus la pression avec ça. Donc, il y a plein de positifs. Mais en tout cas... La seule vraie inégalité, parce qu'après elle est sociétale et c'est de la construction, mais la seule vraie inégalité biologique, c'est que les hommes peuvent faire des enfants toute leur vie, alors que nous, ça s'arrête à un moment donné, comme disait c'est toi.

  • Speaker #0

    Voilà, exactement.

  • Speaker #1

    À un moment donné, bon.

  • Speaker #0

    Ben ouais.

  • Speaker #1

    Maintenant qu'on gèle ces ovocytes, on a aussi un moyen de retarder au maximum la date de conception. Mais je pense que le passé, je ne sais pas quelle est la femme qui a eu un enfant le plus tard d'ailleurs, tu penses que c'est quel âge ?

  • Speaker #0

    Alors, c'était 70 ans, mais c'est un truc un peu... Oh, wow ! Mais nous, dans l'émission, on a interviewé une femme que j'adore, qui s'appelle Denise Bonnet, que j'embrasse, qui est hypnothérapeute, qui a fait son premier enfant à 44 et son deuxième à 46. Hum,

  • Speaker #1

    top !

  • Speaker #0

    Et qui a été en pré-ménopause et qui a... Bon, on a fait une émission là-dessus que je vous invite à écouter, qui a vraiment renversé sa pré-ménopause avec une visualisation en envie, enfin voilà, tout ça. Donc en fait, moi je crois aussi, c'est tout un débat entre ce qu'on nous dit dans des chiffres comment on doit être et ce que nous on a envie de créer.

  • Speaker #1

    évidemment et au niveau de l'écoule mentale non non mais si on te dit t'as une grossesse gériatrique à 33 ans tu te dis bah déjà tu pars mal parce que tout est négatif alors qu'en fait tu peux vraiment faire des enfants jusqu'à 46,

  • Speaker #0

    47 peut-être 50 ans c'est le pouvoir aussi de mettre dans notre corps et puis on n'est pas égaux c'est aussi laisser faire la vie avoir une confiance dans tout ça trust the process pour tes followers américains voilà exactement dit-elle avec ses lunettes de cheveux là il n'y a rien qui va C'est vraiment, c'est mythique. Mais ce qui est génial, en parlant de ça, pour rebondir là-dessus, c'est que ta sexualité aussi, à partir de 40 ans, quand tu seras ménopausée, peut être aussi vachement plus libre parce que tu ne te prends plus la tête avec...

  • Speaker #1

    La contraception.

  • Speaker #0

    La contraception, si, quand même, pour les maladies et tout ça.

  • Speaker #1

    Pour les maladies sexuellement transmissibles, tu as raison.

  • Speaker #0

    Évidemment, mais il y a un espèce de soulagement de te dire, je ne vais pas devoir avorter, il n'y a pas quelque chose... Enfin, tu vois, il y a aussi tout ça qui fait que tu dois te sentir plus libre aussi.

  • Speaker #1

    Il paraît que c'est l'âge de la volupté.

  • Speaker #0

    Ah bah écoute, on n'y est pas encore, mais...

  • Speaker #1

    Écoute, moi j'ai... Ah non, mais c'est vrai que... Bon, déjà, par rapport à mes 20 ans, je parle juste de moi, mais je pense que pas mal de femmes étaient d'accord avec moi quand j'en parlais. Je me sens beaucoup mieux maintenant dans ma sexualité, parce que je me connais, je sais ce que je veux, je sais ce que je veux pas. Je suis pas dans la performance, je suis pas dans le faire plaisir à tout prix, et je suis un petit peu plus dans le... Je sais ce que j'aime et je peux le dire sans rougir.

  • Speaker #0

    Et surtout, tu as fait une super émission l'année dernière qui s'appelait Orgasmique.

  • Speaker #1

    Tu présentais,

  • Speaker #0

    donc je suis contente.

  • Speaker #1

    J'en ai appris des choses.

  • Speaker #0

    Tu as fait une petite thèse sur le sujet.

  • Speaker #1

    Complètement, c'est ça qui est génial. C'est des années et des années, puisqu'avant ça, il y avait Parlons Peu, Parlons Cue, de connaissances de, finalement, moi qui vais faire des recherches à la bibliothèque sur la sexualité et qui en connais du coup un rayon parce que j'avais ces émissions. Comme toi, quand tu prépares tes podcasts, tu es obligée de te documenter à fond. Du coup, j'ai appris plein de trucs.

  • Speaker #0

    C'est vrai, moi je deviens une experte du BDSM.

  • Speaker #1

    Mais grave ! Moi, je n'ai jamais expérimenté, mais je suis hyper calée en BDSM, en polyamour, en toutes les orientations sexuelles possibles et imaginables.

  • Speaker #0

    Et ce que je trouve génial, c'est qu'en fait, ça t'ouvre l'esprit à un truc que... Ce n'est pas notre test de thé, entre guillemets. Après, on ne sait jamais. Peut-être qu'on essaierait un jour.

  • Speaker #1

    Peut-être qu'on va essayer à 50 ans. Tu vois, on va se retrouver dans les clubs libertins. On va se dire, putain, on est passé à côté de ça. C'est faux.

  • Speaker #0

    Alors libertin c'est pas pareil.

  • Speaker #1

    Oui t'as raison. Quand je l'ai dit, je me suis dit, elle va me reprendre. C'était pour te tester. On va voir si tu étais vraiment calée, Sarah, en fait. Je mets des petits pièges comme ça tout au long de l'émission.

  • Speaker #0

    Non, parce que Libertas, c'est un truc qui m'attire beaucoup moins. Mais BDSM pour le club cri et chuchotement. D'ailleurs, Jean-Bras Carlotta, on a eu un super article dans Elle, justement, où elle, elle a eu un article. C'est la directrice artistique de ce club. Et ça, ça a l'air déjà beaucoup plus sécurisé, beaucoup plus entouré que...

  • Speaker #1

    Alors moi, j'ai une copine qui pratique et elle m'a dit que c'était la meilleure sexualité pour le consentement. Parce qu'à chaque étape, tu dois consentir et on te pose la question. Et tu as des safe words pour sortir de chaque étape. Donc en fait, c'est limite la sexualité la plus alignée, respectful, je ne sais pas comment on dit, mais j'ai l'impression que du coup, cette sexualité, elle est méga saine.

  • Speaker #0

    Mais non, mais je suis complètement d'accord. Alors que quand tu vois sur le papier, tu as l'impression que c'est atroce que les gens sont informés. C'est pas pour moi.

  • Speaker #1

    Hello.

  • Speaker #0

    Alors qu'en fait, c'est le truc le plus sain qui peut exister. On a l'accord justement d'aller dans ta tête, dans tes rêves, dans tes fantasmes, dans ce que tu as envie et de le vivre. Donc, c'est une forme de liberté, je trouve, assez folle. En fait,

  • Speaker #1

    tu es actrice de ta sexualité. C'est ça, finalement.

  • Speaker #0

    Bon, ben, samedi prochain.

  • Speaker #1

    Allez, rendez-vous. Où est-ce qu'il faut aller ? Je ne connais pas les adresses. Moi,

  • Speaker #0

    je sais, crier et chuchotement.

  • Speaker #1

    Crier et chuchotement, parfait.

  • Speaker #0

    Et sinon, j'ai une question, par exemple. sur la sexualité, c'est quoi le truc qui t'a marqué le plus ou que t'as appris ou vraiment quelque chose dans les émissions ou en faisant ton enquête ? Qu'est-ce qui a été quelque... Ah ouais, ça, vraiment, je savais pas. J'ai appris quelque chose. Ça m'a ouvert l'esprit sur moi.

  • Speaker #1

    Non, c'est juste que ce livre m'a donné l'occasion de me positionner, enfin, de me questionner sur mon propre désir, sur ce qui marchait chez moi, pourquoi j'étais encore avec mon... Ça fait 20 ans que je suis avec la même personne. Et je me disais, tiens, c'est marrant. pourquoi on est encore ensemble, pourquoi ça marche, pourquoi j'ai encore du désir pour lui, et qu'est-ce qui a fait que finalement ça a duré aussi longtemps. Et par exemple, j'osais pas le dire avant, mais on fait chambre à part depuis 6 ans, et alors ça pour ma mère par exemple c'est catastrophique, mais vous faites chambre à part c'est le début de la fin. Je lui dis là, mais en fait maman ça a été le début d'un renouveau. Parce que ce que tu sais pas, c'est que d'avoir une chambre à soi, comme disait Virginia Woolf, ça te permet aussi de souffler, et d'inviter l'autre, au moment où toi, tu es prête à le faire. Comme dans les débuts de relation, on m'envoyait un petit texto, un petit sexto, un petit « je t'attends » . Ça rend les choses. Et l'autre dit « je ne sais pas, je ne sais pas » . Et c'est hyper, hyper excitant de mettre de la distance. Et ça m'a permis de réaliser que si ça marchait aussi bien, c'est parce qu'on avait mis beaucoup de distance entre nous. Intime, ne pas se balader à poil comme ça, fermer la porte des toilettes, même faire des métiers où on n'est pas ensemble dans notre métier, on n'a pas les mêmes amis. Du coup, on a des choses à se raconter quand on se voit.

  • Speaker #0

    Oui, de se faire des sorties séparées.

  • Speaker #1

    D'arrêter de se coller. On s'est trop collés au début de notre relation. Ça ne pouvait plus durer comme ça.

  • Speaker #0

    Mais ça, c'est hyper intéressant, justement. C'est marrant parce qu'on est complètement opposés. Parce que toi, c'est... En même temps, moi, je suis célibataire. Mais c'est hyper intéressant, justement, d'avoir des tips, de se dire, ah, mais en fait, ce que tu vis aujourd'hui, c'est à reproduire 20 ans plus tard. Et c'est vrai que pour les auditrices qui nous écoutent, parce qu'on ne va pas se mentir, j'imagine, non, moi je ne l'ai pas vécu, mais au bout de 20 ans, à être toujours avec la même personne, il va quand même falloir... Le mettre au travail, le réinventer, trouver des règles.

  • Speaker #1

    C'est d'arrêter de dire que tout ça, c'est naturel, comme ce qu'on te fait croire dans les films. Non, le désir, ce n'est pas naturel, ça s'entretient. La relation, ça s'entretient. Le couple doit... On a instauré un 10 mois, je te dis. C'est-à-dire qu'on ouvre une bonne bouteille de vin, on a notre petit date à deux qu'on ne peut pas décaler, sauf si vraiment un tournage ou un truc professionnel. Et on fait un bilan, un point du mois. Donc en mars...

  • Speaker #0

    Une fois par mois. Ouais, trop bien.

  • Speaker #1

    Dis-moi et il parle tout seul, j'acquiesce ou pas, ou je prends des notes et après je te dis. Et ça peut être, tu vois, à ce moment-là, j'ai pas trouvé ça très poli de ta part de dire ça à mon ami. Ok, mais là, j'ai vachement aimé quand t'as testé cette position. Il y a tout, mais on se dit les choses énormément et on écoute l'autre et après on se rejoint et on a fait notre petit bilan du mois.

  • Speaker #0

    Donc tout le mois, tu prends des notes ? Tu prends un petit cahier ?

  • Speaker #1

    Alors, toi, tu prends des notes. Là, ça fait un petit peu genre, bon... Reproche. Non, mais ça peut être aussi très positif. Mais c'est comment tu te sens aussi par rapport à toi-même. Il ne peut pas deviner que toi, en ce moment, tu es très préoccupé, très stressé par ton boulot. Il pourrait... se dire, elle n'a plus envie de moi parce que peut-être je ne lui plais plus. Alors, ça n'a rien à voir avec lui. C'est moi, mes castings, des choses dans ma tête. Et si je ne lui dis pas, il ne peut pas deviner que... Et juste de le dire, finalement, après, on se sent bien et on se dit, mais en fait, si, là, j'ai re-envie parce que j'ai juste abordé le problème.

  • Speaker #0

    C'est trop bien. C'est un super tips, les auditeurs et auditrices. Vous avez quand même plein de tips. On a fait une émission il n'y a pas longtemps sur la sexualité, justement, avec Gaëlle, qui est une super sexologue. Et on a parlé beaucoup du désir. Et c'est vrai que ça peut rentrer complètement en tips à faire au quotidien, en fait. D'avoir des rendez-vous tous les mois, les chambres séparées, et sortir un peu de ce qu'on nous a dit que la vie devait être en couple, en fait.

  • Speaker #1

    On nous a dit qu'il ne fallait pas parler, que tout se devinait. Alors, ça marche au début peut-être de la relation, quand tu bouillonnes de désir pour l'autre et du coup, ça se passe. Mais quand l'autre est à disposition tout le temps, il n'y a pas d'instant, en fait, limite, de se donner des rendez-vous, même pour faire du sexe. C'est-à-dire, voilà, mercredi soir, rendez-vous dans ma chambre, habille-toi en rouge. Mais du coup, le cerveau anticipe et l'anticipation du désir, déjà rien que ça, même si ça ne se passe pas, rien que ça, ça marche, ça pousse la libido.

  • Speaker #0

    Et en plus, toi, tu as un enfant, donc ce n'est pas comme si vous étiez seul. Ce que je veux dire, c'est que ça s'organise quand même, même avec un enfant. Parce que souvent, il y a cette excuse de « non, attends, tu comprends, les enfants, ce n'est pas compliqué » . Il y a toujours une solution, justement, pour penser à soi et à son couple aussi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr que quand tu as un enfant, tu es obligé de te donner des rendez-vous, c'est sûr. Parce qu'il est très, très souvent là. Il est souvent dans ton appartement. Pas dans ton intimité, bien sûr que non, attention. Non,

  • Speaker #0

    mais il est très souvent là dans l'appartement, ça me fait mourir.

  • Speaker #1

    Et puis, il est là et lui, il est loin encore de ça. C'est un pré-ado, mais il est vraiment très loin. Donc, il rentre dans ma chambre vraiment comme dans un moulin. Il tape jamais. Donc, on préfère se donner des rendez-vous, on va dire, à l'extérieur de la maison.

  • Speaker #0

    Oui, ou alors envoyer l'enfant au colo.

  • Speaker #1

    Très loin. Très loin, très longtemps. Le pauvre, non, il ne gêne jamais. Mais c'est vrai que c'est toute une organisation. Mais je pense qu'il ne faut pas se dire, on planifie, c'est le début de la fin. Non, au contraire.

  • Speaker #0

    C'est le début d'autre chose.

  • Speaker #1

    C'est le début d'autre chose, mais même en amitié, nous, si on veut se voir. En tout bien, tout honneur, bien évidemment, on se fixe un rendez-vous. Pourquoi est-ce qu'on ne se fixe pas dans l'agenda des rendez-vous pour dîner, pour discuter et pour autre chose ? Finalement, ça peut faire partie d'un espace dédié à ça.

  • Speaker #0

    Sinon, tout est fouillis, on mélange tout, on va travailler un petit peu, puis on va être coupé. Et puis, il y a une espèce de culpabilité de ne pas être tout le temps à 200%. Je pense que ça marche avec son enfant aussi, de faire des rendez-vous avec son enfant. Oui, pour justement aller jouer avec lui, être dédiée à lui. Ça dure peut-être moins longtemps, mais d'être complètement dédiée à des moments donnés à son travail. Il va y avoir des plages horaires. Et quand tout est mélangé, c'est là qu'à un moment donné, ça fait une petite tombouille où rien ne va en fait.

  • Speaker #1

    Mais c'est complètement le problème de nos métiers et du monde où on est tout le temps connecté aussi. On ne décroche plus les week-ends. Maintenant, je pose mon portable et je me dis c'est le moment dédié à mon couple ou c'est le moment dédié à mon enfant. Et je séquence et je dis, ah oui, je ne t'ai pas répondu tout de suite. D'ailleurs, je me rends compte que certaines personnes ne supportent pas qu'on ne leur réponde pas immédiatement. Ils mettent des trois petits points.

  • Speaker #0

    Oui, ça, c'est insupportable.

  • Speaker #1

    Je suis là, mais en fait, j'étais off, je coupe. Donc maintenant, je mets concentration. Comme ça, ils voient que je suis en déconnecté et je reprends peut-être 5, 6 heures après. parce que sinon t'es jamais dans l'instant présent avec la personne avec qui tu es

  • Speaker #0

    Et oui, ça, c'est un vrai souci, je pense. Et ça entraîne beaucoup de problèmes sexuels, des fois, dans ton couple, parce que du coup, ça passe toujours en dernier, j'ai l'impression, la sexualité. Oui. Parce que c'est-à-dire que bon, t'as pas besoin de ça pour, genre, entre guillemets, payer ton loyer.

  • Speaker #1

    Bah oui, c'est ça. En fait, bizarrement, tu fais souvent l'amour quand t'es en vacances, quand t'as vraiment réglé tous tes autres soucis. Alors ça devrait pas être ça. Faudrait pas attendre d'être en vacances pour pouvoir profiter.

  • Speaker #0

    Bah non, c'est le temps d'être à la retraite.

  • Speaker #1

    Quoique, on a un a priori sur les Ehpad et tout ça, mais il paraît que c'est chaud,

  • Speaker #0

    c'est coquin.

  • Speaker #1

    C'est coquinou à cet âge-là aussi, la sexualité des seniors.

  • Speaker #0

    J'ai quelques exemples comme ça de personnes en maison de retraite qui complètement se lâchent. Et ça devient un peu n'importe quoi. C'est le cri et chuchotement de...

  • Speaker #1

    T'as plus rien à perdre, tu te dis bon, c'est maintenant ou jamais.

  • Speaker #0

    Bon, écoute, on a quand même encore un peu le temps.

  • Speaker #1

    On a le temps. Non, non, mais c'est vrai que plus ça va et plus tu sais aussi que t'as plus à faire mine de, faire semblant. D'ailleurs, c'est plus du tout à la mode, quoi, la simulation, les performances. J'ai l'impression que maintenant, on est dans une ère où on s'écoute plus, on est beaucoup plus authentique. On s'éveille, on se parle mieux.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est plus à la mode, mais il y a quand même toujours cette espèce de, je pense, dans cet inconscient collectif de ce que l'homme... Désir. Désir de la sexualité et ce qui, surtout, il se met comme qu'est-ce que je dois faire. et la femme, voilà, ce truc je... Mon plaisir, c'est ce que tu dis très justement. Il y a un passage du livre que je trouve génial. C'est quand tu dis, quand on était ado ou jeune adulte, il y avait des magazines comme Jeune et Jolie. Et c'était comment être le meilleur coup. On n'a jamais eu des magazines féminins sur le clitoris. Ça, c'est génial, ton passage.

  • Speaker #1

    Comment être son meilleur coup, c'est ça qui aurait dû être plus intéressant. Comment se faire monter au septième ciel ? Comment ne pas avoir forcément besoin d'un homme ? Ou d'une femme pour le faire. Non, mais c'est vrai.

  • Speaker #0

    Mais surtout, c'est ce qu'on dit dans les émissions. C'est ce qu'on dit tout le temps. Je pense que quand tu parles de sexualité, plus tu te connais, plus forcément, ça va être plus sympa avec quelqu'un d'autre.

  • Speaker #1

    Oui, et ça, merci les podcasts dont le tien qui permettent aussi de se parler de ça, de se dire on n'est pas seul. Ou les dîners de filles ou les apéros de filles qu'on se fait, on se donne des tips. Franchement, il se passe ça. s'il y a des garçons qui nous écoutent dans les apéros de filles on se donne des... des marques de womanizer ou des idées de comment... Enfin, voilà. Et de se dire, en fait, se poser la question de son propre plaisir, moi, ça arrivait à mes 40 ans. Pas avant.

  • Speaker #0

    Bah oui, mais moi, ça m'est pas arrivé, peut-être plus 35 et encore. Oui. En tant que célibataire, des fois, tu te... Même si j'ai des histoires, mais je suis pas dans une relation longue depuis 20 ans, donc tu vas peut-être plus aller à la recherche que quand t'es en couple. Je pense que t'as aussi ce truc-là du couple qui doit faire en sorte que ça doit te suffire. Tu vois ce que je veux dire ? Dans l'inconscient collectif, il y a toujours ce truc-là de dire... Comme tu es en couple, c'est moins ouvert, entre guillemets, à la recherche.

  • Speaker #1

    Il y a un jeu qui est assez sympa, il s'appelle Discutons. Toujours dans les jeux de mots. Et donc, tu parles avec ton... C'est un peu dans le dis-moi, je te dis. Et tu lis une question. Et quel est le fantasme de ton amour ? Parce que moi, je ne savais pas avant 40 ans quel était le fantasme de mon amoureux. Qu'est-ce qu'il voulait ? Qu'est-ce qu'il aimait ? Et de se parler à cœur ouvert et de se dire, ah ouais, sérieux ? J'ai découvert des choses il y a 3 ans, 4 ans sur lui. Alors que ça fait 20 ans qu'on est ensemble.

  • Speaker #0

    C'est ça qui est génial en fait.

  • Speaker #1

    C'est ça qui est génial.

  • Speaker #0

    Et surtout ce qui est génial, c'est que les fantasmes, ils évoluent. Et une fois qu'on ouvre cette porte, il y a plein de choses qui peuvent justement se transformer complètement. Et c'est ça que j'aime dans le livre. C'est qu'en fait, tu disais oui, les apéros entre copines, les conversations. Et c'est pour ça aussi que nous, on a eu envie de créer ce podcast. C'est pour les gens qui n'ont pas cet espace-là, tu vois. Et qui n'ont pas le temps. et ton livre, c'est vraiment, c'est comme si tu rentres dans l'intimité d'une femme de 40 ans. tout ce que ça comporte, à la fois d'un point de vue humain, sexuel, amical, boulot, ménopause, mal-être, tout. Et en fait, tu rentres dans cette intimité-là par plein de petits dialogues entre copines et tout. Et c'est vachement sympa, je pense. On a vu cette petite conversation en off que des gens qui ne sont pas forcément la cible s'amusent beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui. Je peux citer la personne Michel Cymes, qui a apparemment adoré d'ailleurs, je vais être dans son podcast intimiste, où je suis, ça va dépendre de... qui sort quand, mais il a adoré être dans la tête d'une femme de 40 ans. Il a appris énormément de choses. La ménopause sociale, nos vivites. Même, lui, il ne pensait pas qu'on avait l'impression d'être mise de côté au bout d'un certain temps, d'avoir une cape d'invisibilité, que la société ne nous regardait plus, etc. Il n'avait pas cette conscience-là, que c'est plus difficile pour une femme de 45 ans que pour une femme de 25, par exemple, quand tu es actrice. Parce qu'il y a plus de rôles pour les femmes de 25 ans. Parce que dans l'imaginaire masculin, elle va représenter le love interest du héros, ou la jeune maman, ou le fantasme. Alors que la femme de 45 ans, elle va avoir un plus petit rôle, parce que pour eux, le syndrome du nid-vite, c'est pas très intéressant à expliquer. Alors que c'est beaucoup plus intéressant, une femme de 45 ans. Intellectuellement parlant, je veux dire, elle a vécu tellement de choses, elle peut refaire sa vie, on est tellement loin d'être finis, mais on disparaît des histoires.

  • Speaker #0

    Et ce qui est intéressant aussi, c'est qu'à 45 ans, même physiquement, je trouve que c'est sociétal et que c'est hyper important aujourd'hui de montrer des femmes qui vieillissent aussi naturellement et qui sont se battre un peu contre l'homme à 40 ans. Oh là là, qu'est-ce qui vieillit bien ?

  • Speaker #1

    Il se bonifie.

  • Speaker #0

    Et nous, genre, elle a pris un coup de pelle. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est horrible. C'est toujours ça, elle est belle pour son âge ou elle a pris un coup de pelle. Alors que Georges Clooney, le gris lui va si bien. On dit McDo elle aussi, le gris lui va si bien, c'est joli les cheveux. Pour certaines femmes, c'est magnifique. Mais quoi que tu fasses, t'es critiquée. Si tu te trafiques, t'es critiquée parce qu'on se dit elle veut paraître jeune, c'est ridicule, c'est pathétique. et si tu fais rien, elle se laisse aller.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #1

    Quoiqu'il, on doit être figé dans la vingtaine. Tu vas voir dans la rue toutes les publicités, les femmes en ont 25. 20 même, parfois même 16, c'est glauque.

  • Speaker #0

    Et du coup, toi, t'as 40 ans, donc t'es à la moitié de ta vie. Donc ça veut dire que ça compte. Et puis en plus, ils prennent que des super jolies filles. Mais même à 20 ans, si t'es pas forcément au top, tu te dis déjà, en fait, ça a une cata. Ouais. Et quand t'arrives à 45, tu te dis, bon, en fait, là, c'est bon. Là, il me reste 40 ans à être, à défraîchir.

  • Speaker #1

    Tu te dis, mais venez, on change les choses. Venez, la personnalité est plus importante que le physique, la drôlerie, l'intellect, l'expérience, tout. Je veux dire, c'est Valérie Bonneton qui me disait ça sur un tournage de Pépé, si tu ne voulais pas ça. Au moins, quand tu n'as pas été un sex-symbole, c'est moins dur de vieillir, parce que du coup, tu as misé sur autre chose. Mais la beauté, il n'y a rien de plus éphémère, comme un papillon. Et je vois des femmes, par exemple, Monica Bellucci. Passion Monica Bellucci parce qu'elle assume totalement son âge. Elle est bien dans son 50 maintenant. Elle doit avoir 50 ans.

  • Speaker #0

    Je pense qu'elle a un peu plus. Un peu plus.

  • Speaker #1

    Et ça reste une des plus belles femmes du monde. Et je me dis, c'est bien parce qu'elle exprime un certain bonheur de vieillir. On n'est plus dans le regret de ce à quoi on ressemblait quand on avait 20 ans.

  • Speaker #0

    Et Monica Bellucci en trois chiffres. C'est pas que je suis experte en Monica Bellucci.

  • Speaker #1

    J'ai un master en Monica Bellucci.

  • Speaker #0

    Premier enfant à 40 ans, deuxième enfant à 45 et à 50 ans de James Bond Girl.

  • Speaker #1

    Ah wow ! Ah oui, donc elle est plus âgée que je ne pense. Ah ouais, je la vois très très... Mais j'adore cette femme. Bah écoute, tu vois, comme quoi... Comme quoi ?

  • Speaker #0

    Dans 3 ans, on est James Bond Girl.

  • Speaker #1

    Mais évidemment. Beaucoup trop jeune pour être James Bond Girl pour l'instant. Mais tu vois, ça serait bien ça aussi que James Bond Girl... James Bond, à chaque fois, il a 5 ans de pige, qu'il est juste une James Bond girl de son âge. Juste ça. D'arrêter les écartages. 20 ans, 30 ans. Dans Eiffel, 25 ans d'écartage, ils sont censés être amis d'enfance. Elle a 25 ans, il en a 5 ans, trop minturiste, je crois, à peu près.

  • Speaker #0

    Non, puis même, nous, les enfants qu'on a eus, parce qu'on a déjà tourné ensemble, on partageait un peu des enfants dans ce film.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on partageait des enfants dans Demain nous appartient, effectivement. Ils avaient 22 ans.

  • Speaker #0

    Ouais. Et nous, on avait 36-37 ans.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #0

    vraiment, tu te dis, waouh. Et il t'appelle Mamounette.

  • Speaker #1

    Mais moi, j'étais gênée parce que quand j'allais en dédicace, les gens me disaient, mais comment vous faites pour paraître aussi jeune à l'écran ? J'étais là, c'est simple, j'ai 10 ans de manque de rôle. On vous ment, en fait. Ah, c'était à bon ? Je dis, oui, j'ai 10 ans de manque de rôle. Le rôle était écrit, je me souviens, Sandrine Nazari, 45 ans quand je suis arrivée. Et j'en avais 35 quand j'ai été prise sur la série 34-35. Ouais, tu vois, donc 10 ans de moins. Donc c'est pas juste pour les représenter Parce qu'après ça met des complexes aussi aux femmes Bon après je suis très heureuse d'avoir endossé ce rôle Mais c'est vrai que c'est bien De le dire quand même, d'être honnête

  • Speaker #0

    Ça met des complexes et puis C'est vrai que ne serait-ce que moi en ce moment je suis à fond sur les cheveux blancs Tu vois, parce que je commence à avoir des cheveux blancs Et je suis très brune et je ne le couvre pas Et c'est vrai que j'ai des fois des réflexions Ou des copains, un peu mon Jerem Bon c'est sympa Je te dirais quand vraiment il faudra que tu recouvres

  • Speaker #1

    Je te dirais, mais merci de me valider. Je te dirais, c'est d'une violence.

  • Speaker #0

    Mais même des copines, je ne sais très bien de nous, mais qui sont dans ce truc parce qu'il y a une phobie du cheveu blanc pour elles. Alors que moi, vraiment, c'est quelque chose de hyper naturel. J'ai l'image, parce que j'ai une référence, j'ai l'image de ma grand-mère qui n'a jamais teint ses cheveux et qui avait ses cheveux qui sont devenus blancs naturellement. Et à sa mort, elle avait plus de cheveux noirs que de cheveux blancs. Et je garde cette image, en fait, de femme. Ouais. Très belle, à 70 ans. Je dis peut-être que la semaine prochaine, j'irai me teindre les cheveux. Je ne suis pas en train de dire ça. Mais je suis en train d'en faire un truc un peu politique.

  • Speaker #1

    Je suis complètement d'accord. De toute façon, c'est en changeant de l'intérieur les choses. C'est-à-dire que tu vas inspirer des gens en ayant une belle chevelure. Moi, je te dis, Andy McDoel, quand elle a monté les marches de Cannes, pour moi, c'est une des plus belles actrices qu'on ait eues, qu'on a toujours. Avec ses cheveux gris, la Georges Clooney, Elle s'est pris plein évidemment de commentaires négatifs et je la trouvais d'une beauté.

  • Speaker #0

    Incroyable.

  • Speaker #1

    Incroyable.

  • Speaker #0

    Et je pense que ça passe par un alignement aussi avec qui on est à l'intérieur. Et je pense que si on est hyper aligné avec qui on est à l'intérieur, qu'on se connaît, eh bien, on peut...

  • Speaker #1

    Irradier.

  • Speaker #0

    Et puis être comme on veut, en fait. Mais grave. Et ça, c'est un vrai plaisir de, à 40 ans, de pouvoir se le dire.

  • Speaker #1

    Enfin, être le fameux d'Oscar Wilde, soyez vous-même, les autres s'est déjà pris. Le fameux, je vais être comme je veux. Et en fait, ça va être beau parce que je vais être bien dedans.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est quand même assez jouissif.

  • Speaker #1

    Ah oui. Et puis on passe trop de temps, c'est pour ça que j'ai listé toutes les choses que je fais pour ressembler à une femme de 40 ans encore fraîche. Et je sais qu'à un moment donné, je vais lâcher tout ça et je vais me dire, en fait, j'en peux plus de faire attention à ce que je mange, de faire croire à tout le monde que j'aime pas le sucre. Parce que je suis un peu transparente et sincère, j'ai pas arrêté de dire depuis 20 ans à mes copines j'aime pas le sucre, pour pas qu'on me propose de dessert, mais en fait c'est faux. C'est parce que je voulais pas grossir. Il y a un moment, je vais dire, mais en fait, j'adore le sucre. Et je m'en fous, j'aurais dit kilo de plus et ça sera OK. tant que c'est pas mauvais pour ma santé pourquoi vouloir ressembler à Kate Moss

  • Speaker #0

    C'est trop dur. C'est trop dur. Il ne faut pas être aligné complètement. C'est-à-dire que c'est trop de perte de temps par rapport à toutes les belles choses qu'on peut faire, comme faire des podcasts, écrire des livres, passer du temps à cogiter, à réfléchir. Si tu te poses trop de questions sur ton physique, tu prends trop de temps pour te préparer, mathématiquement, ta journée, elle est raccourcie. On n'a pas le temps.

  • Speaker #1

    Moi, je serais rapide quand je m'en prie.

  • Speaker #0

    Non, ça ne me concerne pas. Ouais, mais tu vois... On fait quand même des choses, tu vois ce Jerem qui me dit, toi tu as de la chance, tu es nature peinture. Vraiment, c'était une scène réelle qui s'est passée. Et tu as envie de dire, mais gars, je vais trois fois par semaine à la salle de sport pour avoir des muscles, pour ne pas avoir le ventre bedonnant. J'ai des mèches blondes, tu ne les vois pas ? Ça, c'est 200 euros tous les mois. Et j'ai commencé à lister toutes les choses que je faisais pour avoir l'air de quelqu'un qui est soi-disant nature. Mais c'est faux, c'est mensonger. Il y a de l'entretien. Pour moi, en tout cas, il y a beaucoup d'entretien.

  • Speaker #1

    Je pense que tu parles d'une voiture.

  • Speaker #0

    Non, mais c'est vrai. Et donc, elle est naturelle, oui, parce que je n'ai pas fait de chirurgie esthétique. C'est ça qu'il voulait dire. Mais derrière tout ça, le naturel, c'est quand même... Quand je vois que mon mec, je crois très sincèrement que dans sa salle de bain, il y a une brosse à dents, un antifreeze et un gel pour les cheveux. Voilà, c'est tout. je crois même pas qu'il ait une crème hydratante c'est pour te dire quoi ça c'est important quand même oui c'est important Mais c'est pour te dire à quel point, moi, tu vois, mon placard, il y a crème de jour, crème de nuit, sérum, masque. Exactement. C'est fou. Il me dit, mais qu'est-ce que c'est que tout ça ? Je dis, c'est ce que je m'impose.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est exactement ça. Je pense que c'est ce qu'on s'impose parce qu'au final, je pense que les crèmes, ce n'est pas non plus magique. Sinon, ça se saurait. Non. Mais c'est juste aussi, c'est pareil que la mélopause, c'est dans la tête. c'est à un moment donné ça, tu vas penser que c'est un petit rituel pour justement se sentir bien. Alors qu'en fait, moi, j'ai des copines qui n'utilisent qu'une petite crème. Et moi, vraiment, pour être honnête, je n'utilise pas grand-chose. Moi, pour le coup, je suis une vraie meuf.

  • Speaker #0

    Mais tu as raison. Moi, je me suis fait piéger à un moment donné. Je n'étais pas comme ça à 20 ans. Et puis, plus ça va, plus tu dis, oh, c'est joli, le blond. Et le blond, par exemple, c'est tous les mois et demi. Sinon, tu as les vieilles racines noires, c'est moche. Enfin, il y en a qui disent que c'est rock. Moi, je trouve ça un peu... qui te fait fondre les grâces. Tu te dis, je vais tester. C'est que 50 euros, ce n'est pas grave. Au pire, j'ai perdu. Et c'est toujours au pire, foutu pour foutu, j'ai perdu. Mais tu le fais.

  • Speaker #1

    Et après, tu rentres dans l'engrenage.

  • Speaker #0

    Tu rentres dans l'engrenage et tu attends bien qu'un jour, tu te dis, mais c'est ça ta trousse dans la salle de bain. C'est beaucoup,

  • Speaker #1

    beaucoup. C'est un budget pour partir à New York une fois par an. Ah bah,

  • Speaker #0

    complètement. Ah oui, c'est le prix d'un très beau voyage.

  • Speaker #1

    Peut-être résolution 2020.

  • Speaker #0

    C'est ça. Mais j'aimerais pouvoir, mais je me suis fait matrixer. Par exemple, les poils. Moi, je trouve ça très bien, les femmes qui veulent plus s'épiler. Je n'y arrive pas. Je suis dans une matrice où, à 20 ans, il fallait que je m'épile. Je me suis épilée. Maintenant, je n'arrive plus à faire repousser.

  • Speaker #1

    C'est vrai que moi, j'ai du mal aussi avec les poils. Mais après, c'est pour moi. C'est moi, je n'aime pas avoir des poils. Je n'aime pas ça.

  • Speaker #0

    je me sens pas à l'aise oui mais on pense que c'est pour nous mais c'est parce qu'on a des images en tête oui sûrement

  • Speaker #1

    C'est comme les cheveux blancs. Moi, je trouve que j'ai ma belle image de ma grand-mère, donc je la remercie. Et pour d'autres personnes, elles n'ont pas ça, en fait.

  • Speaker #0

    Imagine si ta grand-mère, c'était Meryl Streep. Tout le monde voudrait avoir les cheveux blancs. C'est pour ça que c'est important que les actrices... Et là, maintenant que j'avance en âge, je me dis, tiens, les prochains rôles, je vais essayer d'être au plus proche de qui je suis, comment je suis avec mon bourrelet et machin. Parce que peut-être qu'il y a des gens qui m'aiment mais qui vont se dire « Ah, mais moi, j'aimerais bien être comme Juliette, un petit peu plus ronde ou un petit peu plus... pas forcément comme... parfaite, quoi. »

  • Speaker #1

    Et ça, c'est vrai que moi, pour la première fois, je pense qu'à 40 ans, c'est pas le jour de votre anniversaire, mais dans la quarantaine, c'est le moment où je sens, je commence à sentir le corps qui, tu vois, jusqu'à présent, j'ai l'impression que j'étais...

  • Speaker #0

    Immortelle.

  • Speaker #1

    Moi, je me sens toujours immortelle.

  • Speaker #0

    Alors moi, non. Moi, c'est ça qui a changé. C'est que j'ai pris conscience du temps qui me reste, entre guillemets, qu'il fallait que je prenne soin de moi avant un an.

  • Speaker #1

    Oui, ça, c'est important. Mais moi, je sentais aussi que tu commençais à sentir, tu vois, les rides du visage commençaient à apparaître, les cheveux blancs, ta peau. Tu vois, il y a des choses, en fait, qui changent et qu'il n'y a pas avant. Et même, on peut te l'expliquer. Tu vas dire non, non, non. Et puis, ça arrive, quoi. Oui. Et ce passage, ça arrive.

  • Speaker #0

    Mais tu te sens encore immortelle.

  • Speaker #1

    Non, mais moi, je suis un peu folle.

  • Speaker #0

    Mais j'adore. Non, mais trop bien.

  • Speaker #1

    Immortel, mais dans le sens où je veux prendre soin de moi et tout, mais moi, je me dis que je ne vais jamais mourir. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ce que tu dis. Alors moi, je me suis dit ça jusqu'à mes 35 ans, 36 ans.

  • Speaker #1

    Mais je pense qu'à 90 ans, je me dirais toujours que je ne vais pas mourir. Mais tu as tellement de chance,

  • Speaker #0

    c'est génial.

  • Speaker #1

    Mais tu peux le décider.

  • Speaker #0

    Écoute, en fait, moi, très honnêtement, c'est la naissance de mon fils.

  • Speaker #1

    Ah oui, moi, je n'ai pas non plus.

  • Speaker #0

    Voilà, ce qui m'a fait prendre conscience qu'en fait, il ne fallait pas que je le lâche. Et comme je ne voulais pas le lâcher, j'ai eu peur de mourir. Donc voilà. C'est resté comme ça. Mais par exemple, j'avais programmé, on m'avait offert un saut en parachute. Puis je suis tombée en sade deux mois après. Et voilà. Et en fait, je ne l'ai jamais fait parce qu'en fait, je ne pouvais plus sauter en parachute, sachant que j'avais Oscar. C'est un truc tout bête. Mais tout d'un coup, le risque me paraissait trop grand.

  • Speaker #1

    Mais c'est marrant ce que tu racontes parce qu'à la fois, c'est la peur de mourir parce qu'il y a un être et que tu dois être là pour lui. Ouais. Et en même temps, avant, tu te sentais immortelle. Et là, du coup, maintenant, tu te sens mortelle. C'est ça qui est intéressant. Tu vois, c'est paradoxal.

  • Speaker #0

    En fait, avant, je m'en foutais parce que j'y vivais pour moi. Donc, si je fumais, je disais, je m'en fous, c'est ma santé. Ne me faites pas la morale. Et après, quand j'ai eu le petit bout, j'ai fait, ah ben non, en fait, je dois assurer maintenant pour quelqu'un. Donc, j'arrête de fumer.

  • Speaker #1

    C'est bien. Et en plus, on a arrêté de fumer ensemble. Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai. Ça fait 4 ans, 5 ans maintenant. Ça fait pas mal de temps.

  • Speaker #1

    Je crois que c'est avec 3 ans.

  • Speaker #0

    Trois ans à l'hôpital, on ressentit 17 ans. Allez, ça fait 20 ans que j'ai arrêté.

  • Speaker #1

    Mais c'était chouette, on s'est bien accompagnés et on a réussi. On a encore notre cigarette électronique, mais comme quoi c'est possible. Oui,

  • Speaker #0

    mais sans nicotine et vraiment de temps en temps, ça n'a rien à voir. Mais oui, c'est possible.

  • Speaker #1

    C'est possible et surtout, c'est vraiment un truc de la quarantaine. Avant 40 ans, six mois avant mes 40 ans, je ne voulais pas commencer ma quarantaine en fumant. Pareil, pareil. Et c'est des clics comme ça qui sont vachement positifs aussi de s'occuper. Donc pour toutes les femmes qui fument encore ou les hommes qui fument encore, Mettez-vous une petite date. Et c'est possible. Et c'est vachement plus sain. C'est hyper bien.

  • Speaker #0

    Ça, c'est la meilleure décision que j'ai prise ces trois dernières années, je crois.

  • Speaker #1

    Moi aussi. Et du coup, comme on est sur le bien-être, est-ce qu'il y a des choses, toi, que tu faisais avant et que tu as arrêté à 40 ans ? Que ce soit bien-être ou même psychologique, physique, mental. Qu'est-ce que tu as arrêté à 40 ans ?

  • Speaker #0

    J'ai arrêté beaucoup de choses. À part la cigarette. j'ai arrêté de me comparer J'ai eu un déclic il y a deux ans de ça. Je me comparais beaucoup à... Notamment, on a tous une... Alors toi, tu as peut-être ça aussi, une fille qui passait des castings en même temps que toi et qui un jour a décroché un rôle que toi, tu n'as pas eu. Donc, tu étais un peu la poulie d'or du casting sur ce coup-là. Et depuis, tu la vois, elle n'arrête pas de tourner, elle est bankable, etc. Alors, tu l'aimes bien, mais ça t'agace un peu au fond de toi. Et puis les réseaux sociaux amplifient le truc. Et je me suis retrouvée à côté d'elle à un dîner et je lui ai enfin avoué ça. Je pense qu'à 40 ans aussi, on a moins de filtres et on se dit, bon, voilà, il faut que je te le dise. On a été ensemble à un casting très loin et c'est toi qui l'as eu et pas moi. Et depuis, tu n'arrêtes pas de tourner et je regarde tes stories et je me dis, ah là là, qu'est-ce qu'elle tourne ? Et elle m'a dit, mais tu plaisantes ? Elle me dit, je regarde tes stories et je me dis, qu'est-ce qu'elle a créé ? Ses chaînes YouTube, son émission, ses livres. et elle me dit mais meuf t'aurais jamais créé tout ça si t'avais eu tous mes rôles et c'est vrai Et donc, en fait, il n'y a pas de hasard. C'est que c'était mon chemin. Elle, elle avait le sien. Elle m'enviait. Elle enviait ma créativité. J'enviait ses rôles. Et donc, j'ai lâché pris ce jour-là. Je me suis dit, mais plus jamais je me compare. Plus jamais.

  • Speaker #1

    Et c'est intéressant, ça me fait penser à Numéro 2, qu'on allait voir toutes les deux. Ouais,

  • Speaker #0

    c'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Donc, Numéro 2 pour le pitch, c'est une pièce qui se joue au Théâtristan Bernard. Je pense qu'elle est encore à la fiche. et c'est hyper intéressant, c'est sur le numéro 2 du comédien qui jouait Harry Potter voilà,

  • Speaker #0

    c'est lui qui n'a pas pas eu Harry Potter et qui pendant des années a vu celui qu'il a eu en haut de l'affiche, avoir une vie de rêve selon lui.

  • Speaker #1

    Et c'est ça qui est hyper intéressant. Et on est tous le numéro 2 de quelqu'un même si on n'est pas acteur, même si dans des relations de couple par exemple, c'est toi qui n'as pas été choisi, c'est l'autre.

  • Speaker #0

    Il y a des gens sûrs, même entre frères et sœurs, l'amour des parents, j'ai l'impression qu'on se sent souvent numéro 2 de quelque chose. Et le numéro 2 est peut-être mieux loti finalement que le numéro 1 parce que c'est une pression aussi d'être numéro 1. Numéro 1, ça veut dire endosser la réussite. pense que la réussite est beaucoup trop surcotée. Ça aussi, un truc que j'ai appris il y a 40 ans, c'est que le succès, on en fait tout un pataquès. Moi, j'ai l'impression que la trentaine, c'était « je veux réussir, je veux réussir, je veux réussir » , et en fait, c'est pas forcément le plus important, honnêtement.

  • Speaker #1

    C'est pas le moteur du bonheur, c'est ce que tu dis aussi dans le livre, et c'est vrai, en fait, que c'est vraiment quelque chose à l'intérieur et c'est pas parce qu'il y a tellement de gens. Tu vois tous ces acteurs français ou américains, il y en a qui arrivent au succès, mais en fait ils sont en dépression la plus totale.

  • Speaker #0

    Mais parce que t'as une pression reliée au succès. Et puis quand t'as un succès, par exemple, je me souviens, j'étais en cours dans la même école que Tahar Rahim, et je me suis dit, en fait, il a eu deux Césars à 25 ans sur son premier film. L'angoisse de se dire, mais est-ce que je vais faire mieux ? C'est trop haut tout de suite, quoi !

  • Speaker #1

    Il y a un super talk, justement, sur l'auteur, sur Monge Prie M, qui disait justement qu'en fait, elle a eu un bas salaire à 40 ans, mais comment tu te réveilles le lendemain, et c'est quoi ton nouveau moteur ? C'est horrible. Et ça, je trouve ça hyper intéressant. Parce que du coup, tant que tu n'as pas eu ton énorme succès, peut-être qu'on n'aura jamais, entre guillemets, on ne sera jamais peut-être best-seller ou genre on n'aura pas de César. Est-ce que tu te dis ?

  • Speaker #0

    Et c'est ok.

  • Speaker #1

    Et c'est ok parce qu'en même temps, tu as toujours ce petit moteur de se dire, à un moment, il y a un truc qui peut peut-être se passer et quand ça explose, comment tu vis après ?

  • Speaker #0

    Ah ouais.

  • Speaker #1

    Tu te mets en place, comment tu te réinventes. c'est intéressant aussi.

  • Speaker #0

    En fait, ce qui est intéressant, en tout cas, moi, je vois, c'est le parcours. C'est comment tu crées, artisanalement parlant, le prochain projet. Après, il va plaire ou il ne plaît pas, ça, ça ne t'appartient plus. Tu peux faire des gros succès qui t'ont rendu moins heureuse que des petites pépites que tu as fabriquées qui vont moins marcher. Mais en fait, ça t'a rendu tellement heureux rien que de le faire. Donc, aimer les choses pour le faire et pas pour le paraître, pas pour le résultat.

  • Speaker #1

    Parce que moi, je dis souvent le résultat, en fait, ça va durer une minute quand ça sera fini.

  • Speaker #0

    Et surtout, on ne savoure pas. Parfois, on a un truc, on est là, ouais, deux secondes, limite tu savons une petite bouteille de champagne et après, dès le lendemain, bon allez, quoi d'autre ?

  • Speaker #1

    Et puis quand tu as la nouvelle, c'est tellement genre, ah, c'est super, oh putain, mais qu'est-ce qu'il faut que je fasse ? Comment ça se passe ? Maintenant, j'ai plein de trucs.

  • Speaker #0

    Il faut que je sois disponible, il faut que je m'achète un bébé.

  • Speaker #1

    Il faut que ça prenne, il faut que ce soit bien, il faut que je sois bien. Enfin, tout de suite, tu es dans autre chose. Et en fait, ce qui est important, c'est tout ce chemin où tu as le temps de te comprendre, de savoir, d'imaginer. J'imagine pour ton livre, tu vois. D'ailleurs, comment c'est venu cette idée d'écrire ce livre ?

  • Speaker #0

    C'est vraiment quand Solène Hébert et Paul Lapierre m'ont organisé mon anniversaire surprise de mes 40 ans à 7, que tout le monde était là, de mon CP, des copains du CP jusqu'à les copains de demain nous appartient, et que pendant le gâteau d'anniversaire, les gens étaient là « alors le bilan ? Bonne première mi-temps ? Bienvenue au club ? Et le attention, bientôt périmé ? » Et cette phrase-là, elle a retenti dans la nuit, et dans la nuit j'ai fait un rêve où je négociais avec Kronos. Mais attends, comment on va faire ? Moi, je ne veux pas vieillir. Il y a un moment donné, stop. Je ne veux pas être périmée. Et Cronos me répondait dans mon rêve, il n'y a qu'une chose à faire, soit un homme. Et je me suis réveillée le matin et j'ai commencé à écrire une vidéo qui s'appelle « Je ne veux pas vieillir » , qui a fait beaucoup, beaucoup de vues sur ma chaîne YouTube. Et à partir de là, c'est la genèse de ce bouquin, finalement.

  • Speaker #1

    En tout cas, franchement, je voudrais vraiment l'acheter, l'avoir. Moi, je l'ai lu et je suis trop contente. Je l'ai lu parce que comme j'étais en avant-première, je n'avais pas la version papier.

  • Speaker #0

    Tu es la première à l'avoir lu. Je suis trop contente.

  • Speaker #1

    Et là, le fait d'avoir la version papier, ce qui est génial, c'est qu'il y a plein de références. Du coup, à un moment donné, s'il y a un thème, on peut aller voir des bouquins, des références de livres qui peuvent aussi nourrir notre problématique du moment. Et ça, je trouve ça super. C'est une vraie enquête.

  • Speaker #0

    J'ai essayé de vous mettre... Enfin, en fait, pendant l'écriture du livre, j'ai lu, lu, lu, lu, lu. Et j'ai lu peut-être 40 livres. de femmes exceptionnelles. Et donc Camille Froide-Vauméthierie, Ovidie, toutes ces femmes-là qui, à mon avis, vous connaissez, mais qui sont tellement inspirantes à lire. Elles ont de nouvelles perspectives féministes qui font du bien, je trouve.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'était vraiment très sympa de t'avoir... Il fait un peu chaud. Il faisait très chaud.

  • Speaker #0

    Il fait 30 degrés dans l'appartement. Mais on n'a pas voulu mettre le ventilateur pour vous. On est quand même très soucieux de la qualité auditive des auditeurices.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu veux rajouter un petit mot pour la fin ?

  • Speaker #0

    Eh bien, j'espère que ce livre fera autant de bien à celles et ceux, parce que ce n'est pas que pour les filles, attention, qui le liront, qui m'a fait du bien de l'écrire. Voilà.

  • Speaker #1

    Ça, c'est une très belle phrase de conclusion. En tout cas, moi, je te remercie énormément et je vous dis à la semaine prochaine pour une nouvelle invitée. Flamme des années 80.

  • Speaker #0

    Le podcast qui allume la femme.

Chapters

  • Introduction de Juliette Trezanini et son livre

    00:03

  • Discussion sur les thèmes du livre et la quarantaine

    00:43

  • Les personnages du livre et leurs réflexions

    02:24

  • La ménopause et les défis de la quarantaine

    05:14

  • Liberté sexuelle et épanouissement personnel

    06:27

  • Comparaisons sociales et acceptation de soi

    08:00

  • Conclusion et encouragements pour les auditrices

    09:47

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