- Speaker #0
Flamme des années 80.
- Speaker #1
Le podcast qui allume la femme.
- Speaker #0
Bonjour, alors on est très heureuse aujourd'hui parce que je reçois Alice, qui est une amie très chère depuis longtemps, c'est ça qu'il y a... On ne se voit pas tout le temps parce que madame est partie habiter en Italie. Et donc du coup je trouve ça super sympa de faire une émission justement sur... avec cette énergie italienne, l'énergie d'Alice que vous connaissez peut-être... peut-être pas encore, mais en tout cas, est-ce que tu veux te présenter pour ceux qui te connaissent ?
- Speaker #1
Je suis ravie de passer un petit moment avec toi, avec vous tous. Alors, je m'appelle Alice Chéron-Marquis. Je suis française, mais ça fait 15 ans que je vis en Toscane. Alors, je vais faire un truc que je ne fais jamais, figure-toi. C'est que moi, quand je me présente, je ne raconte jamais ma vie perso. Et là, je suis dans un moment de transition où en fait, le perso reprend absolument toute la place. Donc, je vais dire que je suis mariée à un Italien qui s'appelle Andrea et je suis maman de trois enfants. À côté de ça, j'ai créé différents business qui ont évolué au cours des dix dernières années. J'ai une plateforme sur l'Italie qui s'appelle Ali Dichirenze, qui continue à être le fil rouge de plein d'aventures différentes. Il y a un média, il y a eu des événements, il y a eu un e-shop. Là, je suis en train d'écrire autre chose.
- Speaker #0
Je vous conseille par exemple, si vous partez en Italie, moi je l'ai testé parce que je suis perdue. Laurence ? Bon, après, j'ai de la chance, je peux envoyer des textos aussi à Alice. Mais elle m'a renvoyée à son blog. Comme moi, je renvoie aux émissions de podcast quand on me pose des questions. Et franchement, les pépites que j'ai eues à Florence, et je les ai retransmises à tous les gens qui vont à Florence. C'est-à-dire que vous ne pouvez pas vous rater quand vous allez à Florence avec ce blog. C'est assez dingue.
- Speaker #1
Bah écoute, c'est gentil, mais c'est vraiment ces dix ans, en fait, d'un travail minutieux sur lequel j'ai gagné. vraiment très peu d'argent. Le site, je n'étais pas la reine de la monétisation. J'ai gagné de l'argent autrement, mais le site, je ne l'ai jamais lâché parce qu'en fait, c'est lui qui m'a amené plein d'opportunités. Et il est parti, évidemment, d'adresse de Florence, mais très vite, en fait, j'ai couvert toute la botte. J'allais beaucoup à Venise, j'allais en Sicile. J'ai ramené des adresses de partout. Et il y a vraiment cette idée d'une sélection toujours extrêmement subjective qui est la mienne. je ne vais pas faire un… Un autre guide de voyage très, très exhaustif sur une destination, c'est vraiment l'idée d'une sélection avec un peu ce mix de la petite Trattoria Napacaro dont on a tous envie quand on va en Italie et puis vraiment des endroits qui sont plus surprenants, très, très liés à la beauté italienne qui, pour moi, fait un bien fou à l'âme et au cœur. Voilà, donc c'est toujours une plateforme sur laquelle j'ai toujours plaisir à écrire.
- Speaker #0
Oui, et puis c'est super parce qu'on peut, avec ta plateforme, on peut avoir des... petits bouis-bouis, mais super sympa. C'est pas forcément des énormes... Alors, je suis allée dans le palace, trop bien, mais dans son jus, que tu ne trouveras jamais si tu n'es pas allée sur le blog. C'est impossible. Et voilà, je trouve ça vraiment chouette parce qu'en plus, t'as tout ce... t'as ce rapport au beau, en fait, au bon, à la bonne nourriture, à la décoration, aux jolies choses. Et ça, c'est vraiment... On le ressent, en fait. On ressent vraiment la personne que tu es quand on va voir... Ce blog, c'est pas genre un guide touristique un peu froid et...
- Speaker #1
Non, non, mais carrément, je crois que j'ai vraiment affiné, on va dire, la vision que j'avais de l'Italie et donc du site. En fait, quand on a complètement refait la plateforme il y a deux ans, je pense, on a refait le site et du coup, j'avais développé ces espèces de mantras autour de « absorbe la beauté » , « ouvre les yeux » , « respire » . Parce qu'en fait, pour moi, l'Italie, c'est quand même… une source de réflexion sur le bien-être, sur une certaine façon de vivre, une certaine façon de regarder ce qu'il y a autour de nous, de nous connecter aux gens. Ce n'est pas un pays parfait, ce n'est pas un pays juste carte postale. Il a un milliard de défauts, ce n'est pas toujours évident d'y vivre au quotidien. Mais en termes de bien-être et de bien vivre, il y a quand même beaucoup de leçons à aller chercher.
- Speaker #0
Mon père dit toujours qu'un Italien, c'est un Français de bonne humeur. Oui,
- Speaker #1
c'est ça. C'est ce qu'on peut dire. Oui, parce que...
- Speaker #0
cocteau le dit avant voilà c'est lui qui me l'a toujours répété il alors je ne savais plus que c'était comme tout moi c'est mon père tu vois ça dort proclamé mais moi je suis trop mignonne c'est la petite fille qui dit mon papa m'a toujours dit ça mais mais c'est vrai parce que c'est tellement mais parce que moi nous on est toutes les deux on est de nice donc on se connaît depuis très longtemps mais on a toujours ce rapport d'aller passer les week-ends en italie et c'est vrai que c'est une les week-ends ou aller boire un café ou manger une pizza mais c'est un peu une fête. C'est-à-dire que déjà, ça va coûter un peu moins cher, et puis ça va être bon, et puis tu vas prendre un apéritif, et puis t'as amené plein de trucs à manger à côté. C'est pas forcément délicieux tout le temps, mais c'est juste l'abondance, et je trouve que c'est très généreux comme pays l'Italie.
- Speaker #1
C'est vraiment ça, c'est vraiment une forme de générosité, mais qui n'empêche pas les Italiens d'être coquins, de t'arnaquer, de ceci, de cela. Mais il y a quand même une espèce de joie de vivre, une espèce d'ouverture aux autres. Ça va quand même bien se passer. C'est un peu la base du truc. Et en effet, aller se prendre un petit shot d'Italie quand tu es à Nice. que ce soit par l'alimentation, que ce soit par un truc que tu vas aller boire une journée à la plage, ça fait du bien, quoi. Et si ça fait du bien, c'est parce que c'est profondément ancré dans la façon de faire des Italiens de transmettre tout ça.
- Speaker #0
Et toi, du coup, t'as créé, parce qu'à la fois, là, on parle de Nice, parce que c'est facile d'aller boire un café, mais quand on habite à Paris, ou quand on habite dans n'importe où dans la France, c'est pas mal, il y a les trois jours plus que pour un café. Donc, toi, tu as créé aussi les fugues.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
que c'est aussi ce moment-là on peut s'offrir ce moment justement en Italie qui est le cadre parfait pour partir avec entre femmes en général c'est ça un peu le concept
- Speaker #1
Les Fugues italiennes c'est un projet qui est né en 2018 et qui a vraiment démarré en 2019 ça a duré là 6 ans cette année je fais une pause ce sont des séjours en fait entre femmes qui ne se connaissent pas puisque chaque que participant te voyager absolument toute seule. Tu ne pouvais pas partir avec ta mère, avec ta meilleure amie, avec ta sœur. C'était important que tu fasses la démarche toute seule. Et c'était vraiment pour des femmes qui avaient besoin de se déconnecter totalement de leur quotidien et d'aller faire une sorte de grand plongeon dans complètement autre chose. Donc l'idée en fait, parce que moi ce qui m'a toujours gênée via le site ou via les réseaux sociaux, c'était cette idée de faire rêver et de créer de la frustration. C'est vraiment un truc que je déteste ressentir et que je détesterais faire ressentir à quelqu'un d'autre. Donc, l'idée de pouvoir créer des parenthèses de trois jours, d'embarquer les femmes avec moi pour leur faire profiter de cette beauté italienne qui ouvre tout, qui ouvre les réflexions, qui te fait réfléchir autrement, qui permet d'échanger entre les femmes. Moi, ça m'a vraiment donné des ailes. Et puis, c'est surtout que c'était des parenthèses où j'ai vu à quel point ça pouvait faire du bien. Il y avait un facteur surprise qui était très fort. Les femmes, elles savaient très peu de choses sur le programme. qu'on allait faire. Et donc, il y avait un espèce de laisser, tu vois, de laisser faire comme ça où elles étaient vraiment en confiance. Et on passait trois jours comme ça à aller de visite en visite, de rencontre en rencontre. Et c'était, c'est une aventure. Je pense que ça restera ma grande aventure professionnelle humainement parlant, ça c'est sûr.
- Speaker #0
Oui, parce que puis c'est aussi cette sensation de ne pas avoir de charge mentale, en fait, de laisser complètement et de pouvoir se laisser aller pendant trois jours. Parce que c'est vrai que les vacances, c'est génial, mais quand tu pars, tu as d'organiser. Qu'est-ce qu'on va manger ? Est-ce qu'on a fait la meilleure chose ? Est-ce qu'on n'a pas fait la meilleure chose ? Est-ce qu'on n'a pas raté la meilleure pizza ou la meilleure trattoria ? Et c'est vrai que ça met un peu une pression parce que les vacances, on n'en a pas tous les jours. C'est quelque chose qui coûte un peu d'argent et on a envie d'être au maximum de rentabilité des vacances. Ça, c'est peut-être aussi un problème, j'ai l'impression. Alors que le fait de venir faire ses fugues, c'est vraiment... On ne le fait jamais, en fait. Quoi qu'on organise... On ne le fait pas ?
- Speaker #1
Absolument, absolument. Soit tu as une copine qui est comme ça et tu pars avec elle et on a tous une copine qui est super en regard et qui va tout prévoir. Et du coup, toi, tu es là, « Ouh là là, très bien, j'en profite. »
- Speaker #0
Mais la copine,
- Speaker #1
elle sait pas ce que je veux dire. Elle est le prochain. Moi, je récupérais les copines organisatrices. Non, je rigole, mais j'ai récupéré plein de types de femmes, mais toutes les femmes de tous les âges, mais toutes les femmes avaient quand même ce besoin qu'on prenne soin d'elles, en fait. ça c'était vraiment le truc numéro un le fait de sentir que quelqu'un d'autre a préparé pour toi ce qu'elle considérait être le meilleur des programmes le meilleur d'une destination en tout cas en donnant une couleur très très forte en Ausha, en pensant à tous les détails en fait c'est ça qui faisait déjà du bien parce que ne serait-ce qu'une femme entre guillemets qui n'aurait pas de problème particulier mais qui juste subit la charge mentale de son quotidien en fait c'est déjà indispensable qu'elle ait cette petite souffrance ou pas. Et puis après, en fait, c'était aussi la grande histoire de la vie, c'est-à-dire que j'ai récupéré beaucoup de femmes qui avaient vécu des choses très lourdes, qui étaient en train de les vivre, c'était des sujets ou alors qui les attendaient en rentrant, mais des sujets qui ne sont pas faciles, je pense notamment au cancer, où malheureusement, quand on organise un projet, j'en aurais fait 32 des fugues, statistiquement, c'est quand même très compliqué qu'il n'y ait pas une histoire de cancer par fugue. Donc ça aussi, tu vois, ça faisait partie de... Il y avait vraiment des femmes qui avaient besoin de ce refuge un peu cocon où elles se sentent en sécurité, encouragées et aimées, même si le mot est fort, il y a toujours eu une relation. Ouais, très forte en fait avec ces femmes.
- Speaker #0
Oui, puis ces femmes entre elles, je pense qu'à un moment donné, les groupes, moi je crois beaucoup aux groupes et je crois que les groupes ne se font pas non plus par hasard en général. Il y a beaucoup d'échos qui peuvent se faire et des rencontres. Parce que dans nos vues de quotidien, on rencontre des nouvelles personnes. Enfin nous, en tout cas moi, j'ai la chance de rencontrer beaucoup. Toi aussi, j'imagine, de par notre métier. mais c'est vrai que quand on a un métier un peu plus lambda ou quand on a une vie de famille c'est pas forcément évident à la quarantaine ou même à n'importe quel âge de rencontrer des nouvelles personnes avec qui, justement, on pourrait avoir des atomes crochus. Et je pense que justement, ces rencontres, ça fait en sorte que les rencontres dans la vie, c'est ce qui nous porte, c'est des miroirs, ça nous fait réfléchir, ça nous fait avancer. Donc, c'est super.
- Speaker #1
L'idée du groupe, c'était la bande de fugueuses. C'était en fait la chose la plus importante de tout ce qu'on proposait. C'est-à-dire que moi, j'étais la géo. Il fallait que je fasse le groupe, il fallait que ça soit fluide. J'ai travaillé pendant six ans avec quelqu'un qui est formidable, qui s'appelle Émilie Nahon, qui m'a aidée sur toutes les fugues, qui était un peu en back-office, qui gérait toute la logistique et qui m'aidait aussi pendant les fugues. Mais la star du show, c'était la plante de fugueuse, parce qu'en fait, comme tu le dis, et c'était rigolo parce que des fois, il y avait des femmes qui, par exemple, devaient changer de fugue. Je ne peux plus venir, il se passe un truc trop important, donc je... passe sur le groupe d'après par exemple mais en fait c'est qu'elle devait être sur le groupe d'après parce que c'était cette bande là qui était sa bande à elle quoi, comme tu le dis dans les problématiques, dans les échanges dans les éclairages moi j'ai jamais fait de casting par rapport à l'âge ça pouvait aller de 20 à 70 ans il y a eu des choses extraordinaires qui se sont jouées dans ce côté intergénérationnel dans les deux sens parce que les plus jeunes quand tu es quand t'as 25 ans et que t'es capable de Merci. partir toute seule dans un groupe de femmes, c'est que tu as quand même une certaine forme de maturité. Et puis, les un petit peu plus âgées, elles avaient une expérience, il y avait plein de choses qui se jouaient à ce niveau-là. Et ça, c'est une richesse qui est extraordinaire.
- Speaker #0
Et là, du coup, cette année, tu te mets en pause, en fait, des fugues, parce que c'est ta fugue à toi aussi, de ne pas forcément avoir de charge mentale et de t'occuper un peu de toi. Est-ce que c'est ta vibe du moment ? J'ai lu, parce qu'en ce moment, tu écris aussi des bobines, donc tu as écrit cinq bobines ou six, je ne sais plus exactement. depuis janvier, il y a une espèce de chose qui se... Et c'est ça que je trouve intéressant, en fait, quand je regarde ton travail et que je te suis depuis longtemps, c'est cette capacité à s'écouter, à être en introspection, à ne pas avoir peur de dire, là, il faut que je change ou j'ai envie de changer, je ne sais pas trop par quel bout le prendre. Et je trouve que c'est vachement précieux, sinon, aujourd'hui, d'avoir des modèles un peu comme ça, où on se dit, ah ouais, d'accord, parce que souvent, on se sent un peu seule dans ces moments-là, donc tu peux nous en dire un peu plus là-dessus ?
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Alors déjà, ça prend du temps, le changement, parce que des fois, les choses sont limpides et l'idée nous tombe comme ça. On se réveille un matin, on se dit, mais en fait, non, c'est ça. Alors, spoiler, ça n'a pas été mon cas. Moi, j'ai vécu deux ans vraiment de transition assez compliquée parce que le perso avait été compliqué. On a eu de la maladie dans la famille. C'était assez lourd. à porter et en fait, il y a eu comme un espèce de petit effondrement psychique. À un moment, j'avais trop pris sur moi, j'avais trop d'émotions, j'avais trop d'émotions des gens autour de moi et en fait, je n'avais pas bien décortiqué ce qui se jouait à l'intérieur de moi. Donc, j'étais très active dans mon travail, j'ai fait un troisième enfant, enfin vraiment la nana on fire et tout ça a créé en fait, tu sais, un espèce de bruit quotidien qui fait que j'étais à fond, mais du coup, je n'ai pas traité comme j'aurais dû traiter certains sujets. Et donc, ça, ça m'est revenu un peu dans la face, tu vois, un peu plus tard. Donc, il y a eu vraiment deux ans un peu compliqués de transition. Par exemple, j'ai vu un psy avec qui, mais je ne sais même pas comment j'aurais fait si je ne l'avais pas eu. Parce qu'en fait, chaque semaine, en larmes totales, je récupérais un petit bout d'info, quoi. Et il a fallu vraiment deux ans pour arriver au bout du puzzle et du bazar. Mais franchement, c'était assez passionnant. à faire, à voir. J'ai fait de l'EMDR, je ne sais pas si tu connais.
- Speaker #0
Si, on a fait une émission sur l'EMDR, justement, qui explique très bien par rapport au trauma. Donc, je vous invite à re-écouter cette émission si vous ne l'avez pas entendue.
- Speaker #1
Ah non, parce qu'un super, vraiment un super outil difficile à vivre, difficile à faire, mais vraiment, pour moi, efficace pour avancer dans la compréhension des traumas et en faire quelque chose, quoi. Et du coup, m'est arrivée cette idée complètement saugrenue qu'il fallait, en fait, que j'arrête. que j'avais besoin de me poser, que j'avais en fait envie d'avoir une vie plus calme. Rien que de le dire, ça me paraît être encore le truc le plus dingue que j'ai jamais dit. Et que je pouvais avoir adoré ma dernière décennie. Moi, je n'ai que des souvenirs de ouf. J'ai l'impression d'avoir fait... d'avoir réalisé tous les rêves que j'avais envie de faire. Créer ma boîte, à un moment, on a été jusqu'à six. On a fait, tu vois, nos événements des fugues. Ça nous a permis de faire des événements pour LVMH. On a travaillé, on a fait des séminaires créatifs pour Imova. Le truc s'est déployé avec une énergie folle et avec, en fait, un truc à dérouler où moi, j'étais en cinquième, pied planché, et ça ne me coûtait rien. Je suis portée par la grâce. Et en fait, à un moment, ça ne fonctionnait plus. et c'était très difficile de comprendre qu'un, il allait falloir arrêter la machine infernale. Comment tu fais quand tu te rends compte, tu t'entends dire que tu veux arrêter, mais qu'en fait, on est en septembre, tu as déjà vendu des fugues jusqu'en X, tu vois ? Parce qu'évidemment, quand tu travailles dans l'événementiel, c'est comme toi avec tes spectacles, le théâtre et le cinéma, je veux dire, tu as des échéances qui sont fixées vachement à l'avance, et du coup, il a fallu ça. que je le digère. En fait, je me rends compte qu'à un moment, il allait falloir le verbaliser, le dire et arrêter de prévoir des fugues parce qu'en fait, dans la mécanique du quotidien, moi, je suis très forte pour m'auto-alimenter pour continuer parce que rencontre extraordinaire, parce que nouveau lieu extraordinaire et parce que collègue extraordinaire. Émilie, elle est restée avec moi jusqu'en décembre. Elle aura fait toute la fin de la fin de la fin avec moi. Elle a été indispensable. tout au long de l'expérience. Et l'année dernière, elle a été cruciale. Mais il fallait aussi être capable de lui dire qu'il allait falloir s'arrêter. Et ça, ça a été très, très difficile. Ça a été le plus difficile de tout pour moi. Comprendre que s'arrêter, ça voulait dire arrêter aussi avec elle. Horrible. Atroce. Mais voilà, c'était indispensable. Et moi, je l'ai senti dans chaque pore de ma peau le 1er janvier que j'étais là où je devais être et qu'il n'y avait pas... Enfin, voilà, j'avais mis deux ans. C'était très compliqué, mais c'était ce qu'il fallait que je fasse.
- Speaker #0
C'est intéressant de le prendre dans ce sens-là, parce que souvent, dans notre société, on nous demande de faire beaucoup, on nous demande de se réinventer, on nous demande de trouver des nouvelles idées, de faire des choses qui fonctionnent, d'être productif, d'être successful. Et c'est intéressant de le prendre à l'envers, que la solution, ce n'est pas forcément d'arriver là pour être épanoui et être posé. C'est qu'il y a des moments donnés où, en fait, notre corps va décider aussi. Et qu'on ne peut pas lui demander, on n'est pas des robots, on n'est pas des intelligences artificielles. On a besoin aussi de s'entendre, de s'écouter, d'avoir un propre rythme. Et au contraire, moi, je trouve que ce n'est pas un échec, mais c'est une réussite de pouvoir se dire, ah ben,
- Speaker #1
avant que ce soit... Ah, mais moi, je le vis complètement comme une réussite. Mais je pense que c'était important d'avoir eu ces mois très, très difficiles de préparation, en fait, de cette année-là qui arrive. Parce que j'ai fait, je me suis quand même fait un gros coaching mental. Je me suis autoconditionnée. je sais très clairement que je vais laisser passer des trains. C'est-à-dire que, évidemment, quand tu as un business, tu as un média, tu as un compte Instagram, tu as un truc, tu sais ce que font les autres, tu sais les trains, tu sens ce qui arrive en tendance, tu sais où est-ce qu'il va falloir aller, tu sais ce qu'il va falloir arrêter, tu es au taquet. Et donc, moi, je sais déjà quel train là je viens de laisser passer. Je le fais en conscience, en fait. C'est des choix que je fais en conscience. Là, mon apprentissage du début d'année, Après, je vais te raconter ce que je fais parce que j'ai quand même un petit plan de guerre. Mais là, vraiment, j'ai l'impression que le destin me joue des tours, me teste. Et du coup, on me fait des propositions. Évidemment, les propositions, elles ne s'arrêtent pas du jour au lendemain. Il y a des trucs qui sont assez logiques et qui vont bien avec là où j'ai envie d'aller. Et puis d'autres choses qui sont très l'ancienne plateforme. Et ça colle moins et ça va me prendre du temps, du temps que je ne vais pas passer sur ce que j'ai envie de faire. Et donc, il faut apprendre à dire non. donc ça je sais que c'est mon travail de cette année c'est aussi accepter ce que je ne serais plus et puis voilà en fait il y a des choses qui vont en fait il va y avoir j'appelle ça les années molles c'est à dire que là pour la première fois je vais vivre un truc qui est pas très sexy à raconter qui est peut-être moins intéressant qui fait moins rêver mais moi là je suis plus heureuse qu'il y a quelques temps quoi vraiment je le vois Mon quotidien, ma qualité de vie, mon rapport avec mes gamins, tout est quand même sur le droit chemin.
- Speaker #0
Oui, tu appelles ça une façon d'être un peu plus lent, de s'écouter son rythme, de ne pas être dans un rythme... De tenir à soi.
- Speaker #1
Oui, il y a une lenteur qui est indispensable parce que c'est physique, je n'y arrive plus. Ce matin, j'ai encore souhaité un anniversaire à une fugueuse et on s'est fait un petit coup. et franchement, je les aime trop ces femmes. Je vais en revoir là au mois de mai quand je vais à Nantes. Pour moi, ce n'est pas un lien qui va être coupé. Ce n'est pas du tout ce que j'ai envie. Par contre, si là, tu me dis, Alice, le week-end prochain, tu es en fugue en fait je n'ai pas l'énergie Je ne saurais pas quoi aller activer pour me remettre au niveau d'énergie dans lequel je dois être. Je sais que jusqu'à la dernière fugue, j'aurais eu l'exact même plaisir à faire ce que j'ai fait. Ça reste mon exercice de prédilection là où aussi c'est un peu ma petite zone de génie. C'est ce que je sais faire. La dernière, ça a été sang et lumière alors que mon père était décédé 15 jours avant. C'était un moment très particulier. Mais j'avais envie de la faire et franchement, c'était génial. Mais là, ce n'est plus ce que je suis capable là tout de suite de donner. En fait, j'ai un espèce de retour à moi et un peu repli cocon, comme un petit animal qui aurait été blessé par plein de trucs et qui a besoin aussi de se remettre sur pied. J'ai quand même, ça c'est un truc, je pense que je l'ai dit au psy, la première fois que je suis allée le voir, c'est que moi, j'ai quand même envie d'écrire. beaucoup plus. J'ai envie de raconter des histoires. J'ai le sentiment, c'est un truc que je ressens depuis très longtemps, mais j'ai aussi le sentiment qu'il fallait que je vive tout ce que j'ai à vivre les 15 dernières années en Italie pour avoir cette matière foisonnante, personnelle de rencontres, de tableaux, d'aventures. Je pense que moi, en tout cas, j'ai besoin de vivre beaucoup de choses pour être capable de le condenser dans quelque chose. Donc ça, j'ai attaqué cette année. en un livre que j'ai commencé à écrire il y a quelques années. J'avais avancé avec une maison d'édition et puis ça ne l'avait pas fait. Ça m'avait complètement traumatisée à l'époque. Mais là, je suis en train de leur lire et je suis en train de me dire qu'elles auraient envie de mourir si le truc sortait comme ça. Donc, heureusement. Et donc, j'ai repris ça avec un peu plus de distance, un peu plus de maturité, un autre regard sur le texte. Donc, voilà, j'ai déjà remanié un gros bout. Et puis là… je ne sais pas ce que ça va donner, mais en tout cas, c'est vraiment ce que j'ai envie de faire cette année. J'ai envie de finir ce texte-là que j'ai décidé de refaire complètement plutôt sous la forme d'un roman parce qu'en fait, je me suis rendue compte que peut-être qu'une de mes qualités au-delà de l'énergie, c'est ma créativité dans le sens de mon imagination et que ça, en fait, c'est aussi un truc que je peux insuffler dans un livre. Et comme c'était très compliqué pour moi, le 1er janvier, de réouvrir mon fichier, tu vois, ça m'a pris trois mois avant d'être capable d'ouvrir le doc, je me suis dit, il faut que je me chauffe, en fait. Il faut que je reparte dans une écriture qui est beaucoup plus régulière. Et du coup, j'ai créé cette petite chronique perso qui s'appelle « Bobines, tirez le fil de soie » . Donc, toujours dans cette idée de parler aux femmes de ma communauté, d'aborder des sujets qui n'engagent que moi et qui racontent mon expérience, mais qui permettent quand même peut-être de se poser des questions à la fin de l'aile. de chaque article. J'ai revu ma newsletter qui est toujours dédiée à l'Italie, mais qui a un format beaucoup plus foisonnant. Je l'appelle Curiosaare, le verbe qui va avec la curiosité. Et là aussi, je m'éclate bien. Donc, tu vois, des petites choses comme ça qui restent complètement gratuites, mais qui me permettent de me relancer. Et à côté, voilà ce projet d'écriture. Et j'ai quand même gardé des petits partenariats qui font sens pour moi. Mais voilà, après, j'essaie d'être...
- Speaker #0
C'est intéressant parce qu'on a fait une émission sur l'écriture il y a deux ou trois semaines, je ne sais plus exactement, avec une femme qui s'appelle Gaïa Nataf et elle parlait justement de ce rapport à l'écriture, que l'écriture pour se reconnecter à soi, pour réussir à se réparer aussi de certaines choses et puis de mettre sur le papier. Et c'est vraiment cette essence-là. Donc, on a une super émission là-dessus. Donc, ça fait un peu écho avec ce que tu racontes. Elle fait des groupes d'écriture aussi. Ah, très bien. Et je trouve ça vachement intéressant. C'est une très jolie émission et je trouve que par rapport à tout ce que tu racontes, de ce que... de ce que tu as vécu et où tu en es aujourd'hui. Nous, dans nos émissions, au bout d'un moment, j'ai l'impression qu'on revient toujours à la boucle et on revient toujours à soi. Il y a toujours un peu d'écriture quand même. Quand on revient vraiment à soi, en introspection profonde, il y a toujours ce lien de soi à soi, en fait, qui se crée par l'écriture et qui laisse une trace. Oui,
- Speaker #1
et je crois que quand tu es... Tu vois, moi, je ne suis pas quelqu'un qui va faire cinq minutes d'écriture automatique ou ce genre de choses par jour qui m'imposent ce truc-là. Par contre, il y a eu des périodes où j'ai beaucoup plus écrit que d'autres. et quand je reprends, je relis ces trucs-là, j'oublie que j'avais réussi à être aussi claire avec moi-même sur certaines idées, tu vois, que j'avais déjà mis le doigt sur des choses et c'est chouette en fait d'avoir ces archives-là et de se dire, bon ben en fait, tu vois, je donne vraiment de moi-même pour essayer de m'améliorer, de comprendre. Là, c'est incroyable comment j'étais à la ramasse mais maintenant j'ai compris que, moi ça me passionne en fait ce truc-là. Cette idée d'être en évolution permanente. Et je trouve qu'il n'y a pas... En fait, quand tu ouvres cette porte-là, la porte de la réflexion, la porte de grandir, de s'améliorer, de comprendre. Moi, c'est une porte que j'ai ouverte au moment de mon divorce, quand j'avais 27-28 ans, parce que c'est ma première vraie claque. pour m'être rendue compte que je m'étais complètement plantée. Plantée d'une personne, mais plantée en fait de vie, de valeur, de ce que j'avais envie de faire, des gens autour de moi. Genre, j'étais à la ramasse totale. Et ça a été une claque qui m'a permis d'être assez au bout de la roulette, mais de repartir.
- Speaker #0
En général, ça ne te pèse comme pas.
- Speaker #1
Mais de repartir en fait sur un truc. J'ai dû dépiauter en fait chaque temps de ma vie et me poser des questions. Et en fait, je me suis retrouvée devant un truc où je me suis dit, en fait, là, je n'avais simplement pas assez réfléchi. Je ne me suis pas posé les bonnes questions. Je n'ai pas regardé la vérité en France. Et quand tu vis ça, moi, j'ai eu la chance de le lire jeune. C'est un truc qui m'a vraiment aidée après. Alors, je n'ai pas réussi à le faire tout le temps, notamment autour du thème de la maternité. Il y a plein de choses auxquelles je n'avais pas suffisamment réfléchi avant d'avoir un premier enfant, parce que j'étais à un moment où j'avais envie de développer mes choses à moi. Et il n'y a rien de plus… Enfin, avec la maternité, tu étais tellement dans l'autre, tu étais plus autocentré. Là, il y a eu un couac, tu vois, où j'ai eu vachement de mal. Donc, il y a plein de moments comme ça où je me suis de nouveau, tu vois, pris les pieds dans le tapis. Mais c'est un réflexe. En fait, revenir tout le temps à un moment ou à un autre, à ce… En fait, là, on va se calmer, on va s'asseoir, on va écrire trois bullet points, là, on va réfléchir deux secondes. Et puis, on avance. et moi ça j'adore
- Speaker #0
C'est ça qui est hyper intéressant, c'est pour ça qu'on voit que la vie, elle n'est pas linéaire et quand on regarde ton parcours, quand on regarde le mien, c'est un petit peu la même chose aussi. Il y a des moments où, en fait, des fois, la vie, elle ne fait pas de cadeaux, mais elle ne fait pas de cadeaux parce qu'on lui laisse aussi, entre guillemets, l'opportunité de se réinventer. Et on prend, ah ouais, d'accord, donc là, j'ai pas peut-être pas... Quand tu dis j'ai pas assez réfléchi, je ne suis pas vraiment sûre que ce soit forcément le bon terme, mais c'est juste que c'est aussi des moments de vie. Enfin, ça, c'est philosophique,
- Speaker #1
absolument.
- Speaker #0
on devait vivre pour vivre différemment pour faire en sorte de tous les construits pour mieux se reconstruire. Et moi, je trouve que ces moments-là, dans la vie, c'est aussi les plus beaux cadeaux qui sont très mal emballés sur le moment, mais qui font en sorte qu'après, ça nous permet d'évoluer, de changer, de se transformer, en fait. C'est ça qui est joli.
- Speaker #1
Oui, mais de toute manière, je ne profite qu'aussi bien de ce que je suis en train de construire maintenant que parce que j'ai passé deux ans au bout de la roulette. que parce que j'ai travaillé comme une malade pendant 15 ans, que les moments les plus difficiles restent pour moi les plus intéressants parce que c'est là où, en effet, le cadeau, le mec qui fait le paquet, ouais, foirade, mais c'est incroyable. Pour moi, le sel de la vie, il est là. Il est dans ces moments que tu vas traverser. J'ai l'impression aussi que quand la vie, je ne sais pas si elle t'impose quelque chose. c'est que tu es capable aussi d'aller de l'avant avec ce truc-là. Donc voilà, une petite forme de confiance en soi aussi à construire avec tout ça et d'acceptation. Oui,
- Speaker #0
l'acceptation, ce n'est pas facile tous les jours. Et c'est surtout si nos auditrices nous écoutent ou nos auditeurs sont dans ces moments-là. Et souvent, je parle souvent à des amis qui sont dans ces moments-là et je leur dis, tu ne te rends pas compte là, mais là, c'est le moment qui est génial. C'est le moment où tu peux te réinventer, où tu peux reprendre ta feuille et tu peux dire, attends, mais qu'est-ce que j'ai envie ? Comment est-ce que j'ai envie de le faire ? Et c'est des moments qui sont super parce qu'après, quand t'es pris dans le tourbillon, dans l'élan, dans finalement ça fonctionne et tout, t'as pas le temps de te dire qu'est-ce que j'ai envie en fait. Peut-être un peu de temps en temps, mais dans les vraies choses, tu peux pas tous les jours divorcer, tu peux pas tous les jours changer de pays, tu peux pas tous les jours créer une nouvelle boîte si tu veux que ça fonctionne. Sinon, c'est des pays qui marchent pas. Donc c'est ces vraies décisions de comment est-ce que je m'y mets, qu'est-ce que je mets en place. Et en fait, c'est des moments qui sont, moi, que je trouve magiques.
- Speaker #1
Oui, puis je crois qu'il y a un truc aussi autour de la… Autour du sentiment de peur, il y a plein de choses qui nous font peur, pour plein de raisons différentes quand on grandit, d'un métier qu'on a peur de choisir, d'une famille qu'on a peur de construire, d'un changement de pays. Et moi, j'ai un peu appris, j'ai l'impression pour moi, la peur, ça a toujours été une sorte de feu vert qui clignote, de quelque chose que j'avais profondément envie de faire, tellement envie de faire que ça me paralysait de trouille et qu'en fait, il fallait y aller. Et ça maintenant, tu vois, quand je ressens le sentiment de peur, j'essaie de prendre la petite distance pour me dire, attends, mais qu'est-ce qui fait peur ? C'est le fait de devoir tout bazarder pour arriver à ce truc-là, c'est ce truc-là en lui-même, qu'est-ce qui se joue ?
- Speaker #0
Et c'est marrant parce qu'en coaching, justement, ce sentiment de peur, quand on a le sentiment de cette peur qui arrive, il faut se poser quatre fois la question. C'est-à-dire, pourquoi j'ai peur ? Répondre. avec forcément encore une peur. Mais pourquoi j'ai peur de ça ? Je vais faire quatre fois de suite.
- Speaker #1
Ah génial !
- Speaker #0
Au bout de quatre fois de suite, quand tu es arrivé à la quatrième fois, tu te rends compte qu'en fait, ce que tu dis, c'est souvent parce que c'est quelque chose qui te fait très envie ou ce n'est pas forcément quelque chose qui fait extrêmement peur plus que ça quand tu t'es interrogé vraiment. C'est sûr, quand tu le fais avec un coach, c'est plus simple parce que c'est lui qui va te poser la question puisque nous, on est très forts pour dévier la réponse en disant pas du tout. Donc là, il ne peut pas te rater. Mais en général, de le faire de soi à soi, quand on a un peu le tips, c'est hyper intéressant. Mais pour plein de choses. Après, ça, c'est dans des grosses questions de vie, mais pour même des trucs au quotidien. Pourquoi j'ai peur ? Je ne sais pas, ça peut être des trucs tout bêtes. Mais pourquoi j'ai peur de ça ? Et pourquoi j'ai peur de ça ? Et pourquoi ? En fait, on se rend compte que ça va, c'est juste nous.
- Speaker #1
Je pense que c'est un super truc aussi à retenir pour les enfants. Je le testerai sur un enfant.
- Speaker #0
je reviendrai vers toi avec le résultat je te remercie et donc on parlait des peur et justement ces cadeaux mal emballés ou ces peurs. Et toi, c'est quoi les plus grandes peurs que tu as eues dans ta vie et que tu as réussi justement à dompter, à transcender ?
- Speaker #1
Écoute, il y a des choses plus ou moins légères qui me viennent en tête. Je vais t'en raconter une pour commencer légère, ça nous fera du bien. Il y a eu un moment quand j'ai Quand j'ai développé mon site et tout ça, et en fait, il y a eu le début d'Instagram, il y avait les stories. Et en fait, les stories, ça m'a ramenée à un truc de théâtre, parce que toi et moi, on s'est aussi connus via le théâtre, où en fait, les stories et le côté instantané, l'énergie du moment, en fait, ça m'a mis dans une forme de joie. Ça m'a reconnectée à un truc de mon enfance vachement fort. Et j'ai mis du temps à comprendre que j'avais envie. de refaire du théâtre, refaire un format comme ça. Et donc, j'ai créé cette web-série qui s'appelle Dolce Foglia.
- Speaker #0
Je vous invite à aller la voir, c'est hilarant en fait. C'est chaud !
- Speaker #1
Voilà, mais pour faire ça, Sarah, j'ai dû me dépasser des peurs qui étaient, mais j'étais paralysée. J'étais paralysée d'avoir eu l'idée et de me le dire à moi-même. Tu sais, comme quand des fois, tu as des idées qui te traversent et tu fais… Je ne vais quand même pas penser un truc pareil. Merde, ça y est, je l'ai pensé, c'est écrit quelque part. J'étais terrorisée. Et tout ce process-là de création a été absolument terrorisant. Un truc qui m'a aidée, c'est que j'ai revu mon prof de théâtre que tu connais, Henri Mazini, à ce moment-là.
- Speaker #0
On ne l'embrasserait pas.
- Speaker #1
Il y en a un qui m'appelle encore Saucisse, 30 ans après. J'avais mon deuxième enfant de 6 mois. Je tournais chez moi dans des conditions… Je me disais... Au début, j'étais partie en mode super production. Je me suis rendu compte que je n'avais pas un euro. C'était compliqué de prendre un réalisateur 14 figurants et de trouver des lieux. J'adore travailler dans la contrainte. Je trouve que plus tu as de contraintes, plus tu es créatif. Je me suis dit que je vais faire tous les personnages. Je ne vais faire aucun décor et on va être chez moi. Je me suis éclatée profondément avec ce truc. Je suis allée dans mes délires total. J'étais moi-même à 1000%. Je faisais tout toute seule. détestais que quelqu'un me regarde, il fallait que je sois toute seule à faire mon truc. J'avais aucun problème après à le montrer à la terre entière sur YouTube, mais le moment de la création, c'était vraiment ma petite marmine personnelle. Et là, vraiment, je suis allée chercher un truc de peur, ce truc de peur barre excitation, où tu sais tellement qu'il faut que tu fasses ce truc pour toi, c'est pas possible. Donc là, tu vois, il y a eu une peur un peu comme ça. Une autre peur qui a été un grand moment pour moi de... de découverte de mes capacités. En fait, c'est autour de la maternité où pour mon troisième enfant, j'avais eu deux premiers accouchements qui étaient assez traumatisants pour des raisons complètement différentes. Mais j'étais vraiment, vraiment traumatisée. Je n'avais rien dit. J'avais complètement tout rentré à l'intérieur de moi et surtout, je n'avais rien compris. Et quand j'ai été enceinte du troisième enfant, il s'avère que juste avant, j'avais écouté... écouté un podcast qui m'avait fait lire un livre où en fait, il y avait comme une petite ampoule qui s'était allumée. Et quand j'étais enceinte, j'ai compris que j'avais un espèce de parcours du combattant de neuf mois devant moi pour comprendre ce qui s'était passé, digérer mes traumas, me créer un nouveau mental, rentrer des messages à l'intérieur de mon corps pour être capable de gérer cet accouchement complètement différemment. Alors, j'ai fait ce que des femmes font depuis la nuit des temps, c'est-à-dire que j'ai accouché sans péril. dans un truc accompagné de sages-femmes à l'hôpital, comme ça dit sur le papier, très bien. Mais en fait, ça a été un tel parcours et une telle aventure pour accepter, gérer, m'entourer de femmes extraordinaires qui m'ont aidée à chaque étape. C'est-à-dire que j'avais une doula, la sage-femme. des amis autour de moi, des inconnus qui ont dit les bonnes choses au bon moment, des lectures que j'ai faites. Il y a eu un espèce de parcours où en fait là, j'ai vraiment transcendé ma peur pour la transformer en force, courage, sauvagerie, quelque chose que je ne retrouverai plus jamais parce qu'il n'y a pas d'autres occasions, je pense, de trucs féminins qui viennent de l'intérieur, de puissance qu'on a toutes d'ailleurs, qu'on est accouché ou pas, qu'on est des enfants ou pas. Je pense que ça a complètement à voir avec un espèce de pouvoir de création pour les femmes. J'en suis convaincue. Et ça, c'est vraiment une peur qui m'a fait énormément avancer.
- Speaker #0
C'est beau.
- Speaker #1
Écoute, ça tombe bien. Je suis en train d'écrire dessus.
- Speaker #0
C'est super. Ça me touche ces sujets. Je trouve ça génial.
- Speaker #1
Voilà. Mais non, non, c'est vrai que ces moments de peur qu'il faut… ils ont une... Un pouvoir de transformation, en fait, ces moments de peur qui sont immenses. On parlait un peu offline des situations liées à nos papas qui se ressemblent en miroir sur différentes choses. Moi, il est parti il y a quelques mois seulement. Et là, dans ces moments-là, se sont jouées, évidemment, des peurs absolument insoutenables. Mais c'est vrai qu'on est quand même capable de tout traverser. Et on enchaîne sur qu'est-ce que tu préfères manger en Italie ? Ok.
- Speaker #0
Mais je trouve que c'est super intéressant justement ces peurs et souvent ces moteurs en fait. Et souvent j'ai l'impression que si on ne les écoute pas et que finalement on n'y va pas parce qu'on a trop peur, elles reviennent taper à la porte et puis ça revient et puis ça s'installe un peu quoi. Donc en fait après tu vis avec cette peur qui finalement quand tu la transcendes et quand tu ne demandes qu'à toi pourquoi tu as peur, au final tu peux le faire. Je vous invite à regarder, je vais mettre le lien de la série, parce que c'est trop génial, ces petites pastilles que tu avais faites, c'était hyper chouette. Je n'enverrai pas des photos de tes enfants, parce que bon, c'est un peu perso, mais ils sont hyper beaux. Donc comme quoi, tu vois ce que je veux dire, que les créations que tu veux faire à la fois à un enfant, puis à la fois aussi, ça peut être aussi créatif. Un enfant est créatif, certes, mais c'est hyper joli de pouvoir le transformer, le transcender. Et moi, j'ai trop hâte de pouvoir lire ce nouveau livre. et puis si on va en Italie, on regarde évidemment ton blog. Ton blog ? Ton blog. Attends, je vais en refaire. Et si on veut aller en Italie, évidemment, on regardera. Je mettrai le lien du site avec toutes les infos que tu nous donnes. Et puis, pourquoi pas, refaire des fugues bientôt, l'année prochaine ou dans quelques temps. Ce n'est pas quelque chose qui est... C'est une pause, ce n'est pas une fin.
- Speaker #1
Exactement. En fait, je n'avais pas du tout envie de mettre des mots très enfermants. en faisant une vidéo face caméra. Il y a des gens qui ont arrêté des projets qui ont fait des vidéos face caméra pour expliquer pourquoi. Et ça fait complètement sens. En fait, moi, c'est une aventure qui continue et qui prend une autre couleur. À aucun moment, je vois comme une interruption, comme une fin et un redémarrage de quelque chose. C'est l'aventure aussi à l'Idi Firenze qui prend une autre saveur, qui va vers autre chose. J'ai dans mon petit bagage, tu vois bah toute l'expérience de tout ce qu'on a pu faire, je m'interdis à aucun moment de refaire, de réorganiser un événement avec une autre forme, avec un autre titre, avec une autre modalité. Mais je pense que ce n'est pas la fin de tout ça, c'est sûr.
- Speaker #0
Je trouve ça joli aussi parce que souvent, tu sais, moi je sais que je fais beaucoup de choses et que j'ai fait beaucoup de choses dans ma vie, mais que ça a toujours été des paliers, c'est des choses où je n'ai jamais fermé des portes, c'est-à-dire que je rajoute des couches et en fait, je... Je suis comédienne, je joue peut-être un petit peu moins, mais je tourne encore. Je fais un podcast et puis j'ai rajouté une couche de coaching parce que j'adore ça. Et puis en fait, mais je n'arrête pas non plus d'être directrice de casting parce que c'est quelque chose qui me plaît. Et en fait, j'aime bien pouvoir manier plein de choses parce que je trouve que tout se nourrit. Et c'est vrai que pour les femmes qui nous écoutent ou les hommes qui ont envie de créer leur entreprise, mais qui ont un CDI par exemple, allez-y en douceur. Trouvez, allez peut-être en mi-temps, puis commencez à faire des choses. On ne peut pas être tout blanc ou tout noir dans deux secondes. C'est bien de pouvoir justement allier plein de différentes forces et de le garder.
- Speaker #1
Oui, et je rebondis sur ce que tu as dit, qui pour moi a été une réalisation personnelle absolument fondamentale pour m'aider à avancer. Quand tu dis « je suis comédienne, mais je suis aussi coach, directrice de casting, et puis peut-être que tu fais des crêpes le week-end, moi je n'en sais rien, mais en tout cas, tu vois, il y a toutes ces choses-là qui sont très toi. Et en fait, peut-être qu'à 40 ans, c'est plus facile aussi qu'à 20 ou à 30. en fait tu embrace, comme disent les Américains. Tu prends tout ça et tu affirmes que c'est toi. Et en fait, voilà, c'est ce petit kaléidoscope qui te ressemble. Moi, j'ai eu un moment, quand j'ai commencé à l'édifier en Z, où en fait, j'ai eu ce problème-là de l'étiquette. Les gens voulaient... que je sois quelque chose. Or, moi, j'avais le site, mais je voulais faire une plateforme. Donc, je voulais qu'il y ait une vision très claire de l'Italie et que ça se décline de plein de manières différentes. Et donc, il y a un e-shop. Et donc, il y a des bouquins. Et donc, il y a un site. Et qu'il y ait des événements. Et que ceci. Et en fait, c'est en discutant avec une amie à moi ici qui est artiste et qui est plein de choses à la fois et qui a trouvé un fil rouge et qui a mis, en fait... toutes les aspects de sa personnalité et de ce qu'elle savait le mieux faire, qui m'a aidée en fait à me dire, mais non, en fait, moi aussi, je peux être, pas un monosujet, mais toutes ces choses-là, le raconter à ma manière et l'accepter en fait. Et je trouve que ça, c'est aussi un peu, quel kiff d'avoir 40 ans, quel kiff d'avoir pris de l'âge et un tout petit peu plus de maturité et d'être un peu plus dans l'acceptation, de s'aimer un tout petit peu plus ou un peu plus justement. on est comme ça, ça fait 40 ans qu'on vit à l'intérieur, alors on sait très bien qu'il y a des révolutions qu'on ne sera pas capable de faire des chantiers qui ne seront pas les nôtres mais voilà c'est comme ça et du coup ce côté un peu d'acceptation tout en ayant ce truc de continuer à évoluer pour s'améliorer et bien c'est une balance qui je trouve devient très très agréable à l'âge que nous avons,
- Speaker #0
ma chère femme oui mais nous sommes très jeunes zéro raison, regarde oh t'es trop belle Et en plus ce qui est génial c'est que ça enlève des peurs aussi parce que souvent la peur d'arrêter par exemple une carrière d'actrice parce qu'on veut faire du coaching ou on veut faire peut-être du yoga, on peut tout cumuler et puis c'est peut-être dans ces moments-là qu'on peut avoir le plus beau rôle de notre vie qui va peut-être arriver comme ça parce que c'est autre chose qui nous l'a amené. Et en fait on a commencé l'émission en la préparant comme ça où je lui ai dit j'aimerais bien parler de... Qu'est-ce que la vie, en fait ? Est-ce que c'est la vie qui te surprend ou est-ce que c'est toi qui décides, en fait ? C'est qui qui décide ? Moi, je pense que la vie, elle décide quand même pas mal. Mais avec la personnalité que tu as et que j'ai, c'est-à-dire qu'on va suivre aussi ces informations. On va suivre la peur. On va dire, ah, ça, j'ai peur, donc j'y vais. Ça, finalement, ah, j'ai eu cette nouvelle idée. Qu'est-ce qu'on en fait ? Ah, forcément, on fonce. J'ai ça. et c'est ça que je trouve génial. En tout cas, moi, j'ai vachement aimé ce petit moment avec toi. Est-ce que tu veux... On arrive presque à la fin. Est-ce que tu veux nous dire un petit mot pour la fin ? Quelque chose de sympa ?
- Speaker #1
Je crois que non. Ce que j'ai envie de dire, c'est ce que je dis à toutes les femmes qui m'entourent. Il faut savoir prendre soin de soi. Pour être en connexion avec les autres, pour être bien avec les autres, qu'on ait une famille ou qu'on n'ait pas de famille, que ce soit au travail, que ce soit à la maison, il faut prendre soin de soi deux secondes. Il faut respecter. ses besoins du moment, il faut arrêter de faire le bulldozer tout le temps. Ça va de le faire, mais il y a des fois quand on sent que ça coince, quand on sent notamment quand c'est le corps qui parle et qui dit « là, madame, il faut s'arrêter » , il faut vraiment prendre le temps de s'écouter deux secondes et de savoir se faire du bien. Ce qui peut passer par plein de petites choses, qui sont des choses qui peuvent être aussi complètement gratuites. On aurait tous un parc à côté de chez nous pour aller faire une demi-balade le week-end. On peut tous essayer de faire l'effort le week-end, de se préparer. préparer un truc bon à manger pour avoir un truc bon au déjeuner à partir du lundi. Mais en fait, c'est ces petites actions du soin de soi au quotidien qui, je trouve, font la différence. Aussi, même pour t'aider dans des périodes de transition quand ça ne va pas. Si en plus tu bouffes mal, si en plus tu dors mal, des petites choses au quotidien pour se faire du bien et avancer dans cette vie qui ne nous loupe pas, mais qui en même temps nous apporte quand même des satisfactions immenses.
- Speaker #0
Oui, quand on arrive à voir en fait que, ok, quand on arrive à déballer le cadeau, à jeter l'emballage de merde et à se dire, ah d'accord, et d'aller bien au fond du fond, il y a toujours quelque chose, même dans les moments les plus difficiles et on est bien placé pour le faire. Il y a toujours quelque chose, il y a toujours une lumière, il y a toujours, on va dire, une petite flamme qui est toujours bien calquée et qui fait en sorte qu'on peut le transmettre et de toute façon, on n'a pas vraiment le choix en fait. C'est-à-dire que moi, je pense qu'on décide d'avoir le choix de... soit de voir le positif, soit de voir le négatif. Et ça, ça nous appartient, en fait.
- Speaker #1
Oui, c'est cette chose d'être passif ou d'être actif par rapport à ce qu'il y a des choses qu'on ne contrôle pas. Mais par contre, on peut contrôler la façon dont on réagit aux événements. Et en effet, positive attitude, ça, c'est notre créneau.
- Speaker #0
En tout cas, c'était trop cool. Et puis moi, je vous dis à la semaine prochaine. Et puis, allez, moi, j'ai envie d'aller en Italie. Donc, moi, je vais aller à Florence.
- Speaker #1
C'est bien. Je fais la chambre d'amis, je te prépare un café.
- Speaker #0
OK. Moi, j'ai de la chance. Et moi, je vous dis à la semaine prochaine, je serai quand même là. Même si je suis en Italie, je serai quand même avec vous. Flamme des années 80.
- Speaker #1
Le podcast qui allume la femme.