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Flammes des années 80. Le podcast qui allume la femme.

Déguster en conscience : Le vin au féminin avec Marie-Dominique Bradford créatrice de "Trois fois vin".

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40min |20/04/2025
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Description

La Flamme du vin 🔥
Un épisode à savourer comme un bon vin : avec curiosité, douceur… et beaucoup de plaisir.

Dans cet épisode aussi surprenant que délicieux, nous explorons l’univers du vin au féminin, entre conscience, transmission et respect du vivant. 🍷

Pour nous guider dans cette dégustation intérieure, nous recevons Marie-Dominique Bradford, fondatrice de la cave et box Trois Fois Vin, pionnière de l'abonnement de vin en France.
Après une première vie dans le cinéma à Los Angeles, cette femme inspirante revient en France, tombe amoureuse du vin et en fait son métier.
Depuis 25 ans, elle parcourt les vignobles, soutient les petits producteurs, sélectionne avec soin les meilleurs crus et transmet sa passion à travers ses livres, son podcast et sa boutique parisienne.

🍇 Dans cette conversation vivante et authentique, vous découvrirez :

– Comment le vin peut s'intégrer dans une démarche de bien-être et de conscience
– Les secrets des vins bio, nature et biodynamiques (et comment les reconnaître)
– Pourquoi certains vins donnent mal à la tête (coucou les sulfites 👀)
– Comment déguster un vin sans être expert·e ni se prendre au sérieux
– Le rôle clé de la transmission dans la culture du vin
– Le parcours d'une femme passionnée qui fait bouger les lignes dans un monde encore majoritairement masculin
– Des conseils concrets pour choisir une bonne bouteille sans exploser son budget

💡 Que vous soyez novice ou amateur·rice curieux·se, cet épisode vous ouvre les portes d'un univers passionnant, accessible, et profondément humain.

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Un épisode à savourer comme un bon vin : avec curiosité, douceur… et beaucoup de plaisir.

🎙️ Flammes des Années 80 – Le podcast qui allume la femme.
Chaque semaine, des conversations autour du développement personnel, de la confiance en soi, du bien-être, de la transmission, et de l'épanouissement féminin.
Retrouvez nos épisodes sur l'introspection, les émotions, la résilience, la maternité, l'amour, la sexualité et les parcours inspirants de femmes audacieuses.
Flammes des Années 80, pour écouter votre flamme intérieure grandir. 🔥


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Flamme des années 80.

  • Speaker #1

    Le podcast qui allume la femme.

  • Speaker #0

    Bonjour, on est très heureuse aujourd'hui de recevoir Marie-Dominique. C'est un peu exceptionnel parce que nous, on n'a jamais parlé de vin. On a parlé de nutrition, on a parlé de bien-être, on a parlé de plein de choses, mais moi j'avais envie de parler du vin parce que je trouve que c'est quelque chose de fabuleux et justement, je n'y connais pas grand-chose. Enfin, grâce à toi, je y connais un peu plus maintenant, mais... Mais c'est vrai que j'avais envie de t'inviter et tu as accepté cette invitation. Est-ce que tu veux te présenter Marie-Dominique ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors, on parle de bien-être, mais le vin, ça fait partie de ça aussi. Donc, c'est tout à fait cohérent. Je suis Marie-Dominique Bradford. J'ai 61 ans et je suis dans le vin depuis à peu près 25 ans, après un début de carrière dans le cinéma. j'habitais à Los Angeles et je travaillais dans le cinéma. Je suis revenue en France et c'est là que j'ai commencé à travailler dans le vin et à créer ma propre entreprise. Et il y a maintenant 15 ans, j'ai créé 3x20 qui était à l'époque le premier site de vente de vin par abonnement en France. Alors ça existait aux Etats-Unis, c'est là que j'ai trouvé l'idée. Mais ça n'existait pas encore en France. Donc, c'est un système d'abonnement. Chaque Euh... personnes abonnées reçoit tous les mois deux ou trois bouteilles de vins différents chaque mois pour découvrir des vins qu'ils ou elles n'auraient pas trouvé qu'on ne peut pas trouver par soi-même puisque ce sont seulement des vins de petits producteurs mais très très très sélectionnés je déguste environ 5000 vins par an et je n'en choisis que 3% à peu près pour nos abonnés Donc c'est sévère, mais c'est le prix qu'il faut payer pour vraiment faire découvrir des vins vraiment exceptionnels.

  • Speaker #0

    Qui ne suis pas abonnée, parce que la chance que j'ai, c'est que quand même, 3x20, c'est aussi une cave qui est en bas de chez moi. Voilà. Donc j'ai quand même cette chance de pouvoir débarquer tout le temps pour choisir une nouvelle bouteille. Et ça fait très longtemps, ça fait 12 ans que j'habite dans ce quartier, donc je connais très bien. et c'est vrai que je suis rarement, enfin même jamais déçue et on fait des découvertes Assez exceptionnel.

  • Speaker #1

    Et l'exception aussi vient dans le fait que ce sont des vins qui sont de très bons rapports qualité-prix. C'est facile de sélectionner des vins qui coûtent 50 euros la bouteille. On est rarement déçu par des vins qui sont chers. Mais un vin à 10 euros ou à 12 euros ou même à 15 parfois, c'est beaucoup plus difficile à trouver.

  • Speaker #0

    Et c'est complètement ma tranche de prix. Donc en fait, en général, j'ai toujours un vin entre 10 euros et 15 euros. Et vraiment, même des pépites, quand je viens avec une bouteille de vin pour un dîner ou un apéro, c'est toujours assez exceptionnel. Et au final, quand on va dans des uranes de surface ou des choses comme ça, on va payer exactement le même prix pour un vin. Mais vraiment, il n'y a pas de comparaison.

  • Speaker #1

    Et il n'a pas été conseillé, ni choisi, ni dégusté au préalable par qui que ce soit.

  • Speaker #0

    Et ce qui est génial dans cet abonnement, en fait, c'est qu'il y a aussi un petit fascicule. c'est-à-dire que quand on s'abonne, on peut aussi, grâce au fascicule... commencer à comprendre le vin, parce que c'est tellement vaste, que c'est vrai que c'est deux bouteilles par mois, on peut commencer au fur et à mesure dans l'année à avoir une petite notion. Ta sélection est en fonction de ça, justement ?

  • Speaker #1

    Alors tout à fait. Le fait qu'on s'abonne et qu'on reçoit des vins qu'on n'a pas choisis soi-même, c'est, à mon avis, indispensable de recevoir avec un fascicule, un dépliant, ça fait une vingtaine de pages. et dedans il y a plein d'informations sur... les vins qu'on reçoit, mais aussi sur des vignobles, sur des accords mes vins, il y a toujours une recette, l'interview de vigneron ou de vigneronne, voilà, c'est très pédagogique. Ça, c'est un peu mon côté prof de nologie qu'on ressent à chaque fois et qui, pour moi, est absolument indispensable. Et c'est tout aussi indispensable d'avoir ouvert une boutique physique, parce qu'un site internet, c'est super, bien sûr, on est très contents. On a des milliers d'abonnés. Mais c'est aussi super d'avoir effectivement une boutique physique pour pouvoir raconter les histoires de chaque bouteille, de chaque vigneron, chaque vigneronne.

  • Speaker #0

    Alors, la boutique est géniale. Elle n'est pas très grande. Elle est toute petite. Enfin, pas toute petite, mais quand même. Et il y a une ambiance qui est toujours sympa. En plus, tu travailles avec ta sœur qui est ultra sympa. Donc, on est toujours très bien accueillis avec des conseils, même des promos. De temps en temps, il y a des vins en promo qui coûtent encore moins cher et qui sont vraiment succulents. Donc voilà, si vous êtes de passage à Paris, dans le troisième, rue Notre-Dame-de-Nazareth, c'est au numéro 12. Je vous invite vraiment à passer, faire un petit coucou parce que c'est vrai qu'Internet, c'est génial, mais de voir d'où ça vient, de rencontrer les gens qui ont créé le lieu, c'est quand même aussi exceptionnel.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'à travers le dépliant que reçoivent les abonnés qui sont à Mont-de-Marsan ou n'importe où dans toute la France. On expédie nos coffrets dans toute la France. Ça leur permet quand même d'avoir des explications. Pour chaque vin, il y a l'histoire du domaine, toutes les pratiques, les pratiques de viticulture, la dégustation, qu'est-ce qu'on doit trouver comme arôme, un endroit où mettre ses propres petites notes.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose qu'on garde et qu'on peut justement aller revoir. Et puis, c'est ça qui est intéressant aussi dans tout ce pas, en fait, de prendre le coffret et de se dire, OK, cette année, je me mets à tester, à déguster. Je pense qu'on le fait plus en conscience, c'est-à-dire que, parce que nous, on parle beaucoup de conscience aussi dans notre émission, on a plus une conscience de se dire, ah, ben alors, on va prendre du temps à le déguster, on va s'intéresser à ce que... D'où vient ce vin ? Quelle année ? Et du coup, c'est vrai que souvent, on achète une bouteille de vin, on demande un conseil, c'est super. Moi, la première, quand je suis sortie de la boutique, j'ai déjà oublié, ou alors je m'en rappelle un tout petit peu pour le dire quand j'arrive, et pas toujours. Et c'est vrai que du coup, on n'apprend pas grand-chose sur le vin. Donc là, c'est ça qui est intéressant.

  • Speaker #1

    Et puis surtout, le vin, ça ne doit pas être, à mon avis, des mots savants ou un vocabulaire pompeux. Alors moi, je milite depuis... toujours contre cette espèce de snobinisation du vin. Et au contraire, ça doit être simple, c'est un vocabulaire courant, c'est les émotions qui parlent, c'est des ressentis, on n'a pas besoin d'imaginer qu'il faille un dictionnaire particulier spécial vin pour pouvoir en parler, au contraire.

  • Speaker #0

    Et puis surtout, c'est pour tous les goûts, j'ai l'impression. C'est-à-dire qu'en même temps, des fois, on peut avoir des avis arrêtés, comme sur tout, j'imagine. en se disant « moi, je n'aime pas le Bordeaux » . Et potentiellement, si on a un Bordeaux qui arrive dans ce coffret, peut-être qu'on va réussir à l'aimer parce que ce ne sera pas le Bordeaux comme on a l'habitude de boire du supermarché ou d'un autre caviste qui est moins spécifique. Et du coup, c'est vrai, ça peut nous faire changer d'avis.

  • Speaker #1

    C'est un peu le but. C'est même carrément le but. C'est vraiment fermer les yeux et laissez-vous guider. En fait, vous allez probablement changer d'avis sur ce que vous faites. sur plein de choses, ou conforter des goûts, ou justement se dire, j'ai pas un goût spécifique, je suis curieuse, et je me laisse guider. Finalement, c'est pas la qualité qui va discerner, puisque la qualité est forcément là, ça va plus être toutes ces différences, ces subtilités de terroir, de différence, de vinification. de ces pages différents qui donnent des goûts particuliers. Ça va permettre de repérer et de remplir chacun sa base de données personnelles qui est constituée de souvenirs, d'arômes, d'instants et de sensations. C'est ça qui est magique dans le vin, comme dans d'autres sujets d'ailleurs. Il y a une histoire de sensibilisation et de se laisser guider pour profiter.

  • Speaker #0

    Et du coup, j'ai l'impression qu'en ce moment, par exemple, le vin nature, le vin biodynamique, le vin bio, c'est-à-dire qu'on est un peu perdu par rapport à tout ça, mais souvent, on nous dit, moi ça peut m'arriver, moi je voudrais que tu ramènes, mais c'est que du vin bio, que du vin nature, je ne bois plus du vin « normal » parce que ça me donne mal à la tête. Alors qu'est-ce qu'on fait avec tout ça ? Toi qui travailles avec des petits producteurs justement, je pense que tu es très bien placée pour répondre à cette question.

  • Speaker #1

    C'est une question qui est capitale. Elle se pose là, aujourd'hui, tu me poses une question sur le vin, mais la question, elle se pose surtout. Qui a envie de manger des pommes avec plein de pesticides partout ? Qui a envie de se nourrir de choses qui ne sont pas bien faites, qui sont faites de manière conventionnelle et archi-chimique ? Plus personne aujourd'hui qui fasse attention à soi n'est ouvert à boire. ou manger ou se laver ou peu importe avec des choses qui sont bourrées de produits chimiques. C'est une évidence. Et c'est pareil pour le vin. Donc quand on te dit de ne pas venir avec un vin de supermarché ou un vin conventionnel, ça se comprend très bien et c'est normal de réagir comme ça. Évidemment que les sélections que je fais pour 3x20 ce sont forcément des vins qui sont faits proprement qui sont souvent ... bio, c'est clair que une tomate de supermarché ou une tomate bio de jardin n'a pas le même goût, c'est exactement pareil pour le vin. Et il n'est évidemment pas question d'acheter pour nos abonnés des vins qui sont pleins de sulfite. Pour moi, c'est une vraie évidence.

  • Speaker #0

    Et la différence entre le bio et le nature, par exemple ?

  • Speaker #1

    Alors, le nature n'est pas forcément bio, ce qui est un peu une aberration.

  • Speaker #0

    C'est intéressant de le dire.

  • Speaker #1

    Non, mais il faut le dire. Mais il y a quand même plusieurs sujets dans nature. Pour moi, nature, ça veut dire propre. Je n'aime pas les vins nature, je mets des guillemets qui ne s'entendent pas mais qui se voient. Je mets des guillemets à ce qu'on appelle les vins nature qui ont des goûts de basse-cour ou de... Oui, de purin de cheval. Non, ça pour moi, ce sont des défauts. Et on n'est pas obligé de produire du vin avec des défauts. Le vin s'écoule. En plus, clairement, un produit dérivé du raisin que l'homme... aident à transformer en vin. On ne peut pas laisser un raisin pourrir tout seul dans la nature, appuyer dessus et le mettre dans une bouteille. Ça, ce serait vraiment le vin nature. Et ce n'est pas possible. On est au XXIe siècle, on ne fait pas ça. Ça, c'était les hommes préhistoriques quand ils ont découvert que les fruits fermentaient. C'est pourrissait, en gros. Donc aujourd'hui, on fait des vins propres sans... Aucun produit chimique, sans sulfite excessif, même les vins qu'on appelle nature, il y a même maintenant un label, vins méthode nature, et c'est très bien, utilisent un petit peu de sulfite, c'est un antioxydant, et c'est normal de l'utiliser. C'est pour éviter justement qu'on boive du vinaigre. Donc voilà, l'homme a quand même un rôle d'intervention, mais ça doit être intelligemment dosé. Et ça, ce sont les vrais vins nature. Et même le label l'autorise. Donc, il n'y a aucun souci là-dessus. Mais ça me semble évident de ne pas vendre des vins qui soient bourrés de produits chimiques ou trop de sulfites. Évidemment, c'est normal.

  • Speaker #0

    Et on peut faire... Vous avez fait une émission là-dessus sur votre podcast, mais est-ce qu'on peut faire confiance au label, justement ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a plein de labels différents. Il y a plein de labels différents. Pour avoir rien que le label bio, c'est trois ans de conversion. Ce n'est qu'après qu'on a le droit d'être certifié et de pouvoir imposer le label AB sur une bouteille de vin. Donc c'est long, ça veut dire que pendant trois ans, on a arrêté tout produit chimique, mais ça veut surtout dire que c'est déjà une réflexion que les viticulteurs et viticultrices avaient bien en amont et ont testé avant de se lancer réellement dans... La certification qui prend trois ans.

  • Speaker #0

    C'est une perte à gagner pendant cette certification. Ils peuvent quand même faire du vin ? Oui,

  • Speaker #1

    ils font du vin, mais il n'a pas le tampon AB. À partir de la deuxième année de conversion, ils ont le tampon CAB, en conversion vers l'agriculture biologique. Ils peuvent le communiquer, bien sûr, à leurs clients, etc. Mais ça prend du temps. Ce n'est pas un truc instantané. Donc, Ça, c'est le label AB. Après, il y a des labels de biodynamie. Ça, c'est encore autre chose. Label d'émetteur, par exemple, Nature et Progrès. Ça, ce sont des labels qui poussent encore plus loin que juste bio, avec des préparations un peu homéopathiques pour aider la vigne à se défendre d'elle-même contre les agresseurs qui sont le mildiou et tout un tas d'autres choses. Donc ça, c'est encore une autre... Une autre manière de produire. Et voilà, tous les grands domaines viticoles sont en biodynamie. Ils ne le revendiquent pas forcément d'ailleurs. Enfin, ils le sont, mais ils n'en parlent pas forcément. Ça paraît presque normal de pousser le plus possible le respect de la nature, le respect de l'environnement, le respect de la plante elle-même qui va produire. Ça met quatre ans avant de... entre la plantation et le moment où on récolte les premiers raisins, c'est le même durée que la certification bio d'ailleurs, à peu près, mais une plante, elle va rester là pendant une centaine d'années. Donc c'est normal de la bichonner, de s'occuper d'elle, et d'être attentionnée.

  • Speaker #0

    Et c'est marrant, j'ai une idée complètement reçue, peut-être que je vais avoir la ridicule, mais ce truc de biodynamique, j'ai l'impression, moi souvent, pas souvent, mais ça m'est déjà arrivé, qu'il y ait des bouteilles nature et que du coup, il les secoue et que ça fasse quelque chose de pétillant. Un vin normal qui devient pétillant. Moi, dans ma tête, je pensais que c'était ça la biodynamie.

  • Speaker #1

    Non, la biodynamie, c'est vraiment une méthode de viticulture. Donc ça, c'est une chose. Mais certains vins nature ont effectivement, il reste du sucre non fermenté. dans la bouteille et effectivement, on enferme le vin dans sa bouteille avec encore un petit peu de levure et de sucre qui n'ont pas terminé leur boulot. Et ça, c'est une sorte d'antioxydant naturel. Donc ça, ce n'est pas grave du tout s'il reste quelques petites bulles. Une fois dans le verre, ça s'échappe, mais c'est une manière de ne pas utiliser trop de sulfite. C'est juste du gaz carbonique qui reste enfermé dans la bouteille et qui protège le vin.

  • Speaker #0

    Ah d'accord, comme ça, on a tous appris quelque chose de nouveau. Et justement, tout à l'heure, tu parlais des prix. Et c'est vrai que le vin, ça va vraiment du supermarché, où on peut avoir une bouteille très, très peu chère. Mais je ne sais pas, à 2, 3 euros, si encore mal. Non, à 2, 3 euros, on n'a plus grand-chose.

  • Speaker #1

    Je pense qu'à ce prix-là, le producteur ne gagne pas sa vie. Donc, ce n'est pas lui rendre service que d'acheter une bouteille à 2, 3 euros, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Et ensuite, on peut monter sur des fortunes. Il y a des bouteilles qui coûtent, je ne sais pas, je n'ose même pas dire les prix, mais ça peut aller jusqu'à l'infini,

  • Speaker #1

    j'ai l'impression. Oui, oui, sûrement.

  • Speaker #0

    Et comment est-ce qu'on explique justement cette différence de prix qui est assez incroyable ? Est-ce que... Bon là, j'ai pris une fourchette très grande, donc forcément, il doit y avoir des différences. Mais est-ce que... Déjà, répondons à cette question.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il y a des prix très variés dans le vin. Ça dépend de plusieurs facteurs. déjà la région de production qui implique un coût de foncier qui n'est pas du tout le même en Champagne par exemple que par exemple dans la plaine du Languedoc où on produit des vins de pays ou des vins de table ceux qu'on trouve peut-être à 2 ou 3 euros en bas du supermarché ou dans des cubis qui ne coûtent pas cher ça c'est des coûts de production qui n'ont... alors le foncier et Les coûts de production qui ne sont pas du tout les mêmes selon qu'on ramasse à la main ou qu'on ramasse à la machine. Évidemment, ça, ça n'a pas du tout le même coût. Les rendements, si on produit 25 hectolitres à l'hectare ou 100, ça n'a évidemment pas le même coût de production. Et puis après, il y a aussi la renommée de chaque producteur ou de chaque marque, quand c'est des vins de négoce par exemple. ou des vins, oui je pense au mouton cadet par exemple qui est un vin de négoce, n'ont pas du tout les mêmes marges que quelqu'un qui aurait, dans le cas des vins que je connais très bien, qui sont des petites entités, qui ont des gens qui ont des coûts de production parce qu'ils font tout eux-mêmes, manuellement, à petite échelle.

  • Speaker #0

    Elles sont des récoltants c'est ça ?

  • Speaker #1

    Il y a des récoltants d'autres. Plusieurs tailles, mais la taille d'un domaine, le nombre d'hectares plantés en vigne peut varier énormément d'un récoltant à l'autre. Donc voilà, il y a pas mal de facteurs qui font que le vin peut coûter très cher. Après, les vins sur lesquels on peut spéculer et qui coûtent plusieurs milliers d'euros par bouteille, ça c'est encore une autre sphère, une autre galaxie même. Mais même dans les vins qui sont raisonnables, on va dire, il peut y avoir quand même des variations de prix liées notamment aux coûts de production, à la renommée des vignobles et à la renommée du producteur lui-même. Parfois, rien qu'un nom aide à vendre. C'est pareil, c'est du marketing aussi un petit peu dans tous les domaines.

  • Speaker #0

    Et justement, quand on vient dans ta cave, il y a deux catégories. Quand on rentre, on a une catégorie justement pour entre 8 et

  • Speaker #1

    12, 13.

  • Speaker #0

    Et de l'autre côté, on a des vins un peu plus chers. Et du coup, c'est ça qui est intéressant, c'est qu'on arrive, tout le monde a sa place, entre guillemets.

  • Speaker #1

    Ça, c'est vraiment important. Pour moi, quand j'ai ouvert cette cave, j'ai voulu vraiment montrer qu'on pouvait se régaler avec des vins pas très chers. Et ça, c'était très important pour moi de le montrer. Et on a d'ailleurs un de nos abonnements qui correspond à ces 20 à une dizaine d'euros. Et c'est celui qu'on vend le plus. Parce que c'est un peu ce que les gens peuvent dépenser par bouteille. Et il n'y a pas de raison qu'ils soient obligés de dépenser plus ou de être déçus en se disant « Non mais 10 euros, 11 euros, ce n'est pas beaucoup, ce n'est pas assez, ça ne va jamais être bon. » Ben si, ça peut être bon quand c'est bien, bien, bien choisi.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu dégustes énormément. pour arriver à ces... Je ne sais plus, 8% ?

  • Speaker #1

    Oui, 3%. 3%.

  • Speaker #0

    Donc, tu te balades, j'imagine, dans toute la France ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Déjà, il y a plusieurs manières de choisir les vins. Il y a se balader, ça veut dire en amont d'avoir fait des repérages et avoir entendu parler d'un tel qui apparemment fait des super vins, qui n'est pas trop distribué. Donc, peut-être qu'on peut lui donner un coup de main parce qu'on achète beaucoup de vins, finalement, dans une année. On achète énormément de vin, donc ça aide vraiment les producteurs aussi. Donc, il y a faire du repérage et aller voir les vignerons. Il y a tous les salons professionnels où je déguste 150 vins dans une journée, en passant de stand en stand, rapidement, etc. Il y a tous les gens qui nous sollicitent. et qui ont envie qu'on distribue leur vin, parce que pour eux, ça fait une super pub, parce que chaque bouteille achetée arrive dans une maison différente dans toute la France. Donc pour eux, c'est une sacrée visibilité. Donc on est quand même beaucoup sollicités. Et puis, il y a aussi 25 ans de métier, donc avec un carnet d'adresses. quand même très fourni. Il y a des espèces de marathons de dégustation où, par exemple, un jour je décide que là il est temps de déguster tous les terrasses du Larzac et Pique-Saint-Loup qu'on a reçues ou que j'ai présélectionnées depuis quelques semaines. Donc là on fait une grosse série de dégustations. Mon équipe, chacun prend des notes. Après, on dit qui est le gagnant et je lui préviens. Je lui propose d'avoir un de ces vins dans nos boxes. C'est toute une technique de dégustation. Ce n'est pas juste de boire un petit coup et voir si c'est...

  • Speaker #0

    Bien sûr,

  • Speaker #1

    je me suis dit,

  • Speaker #0

    mon Dieu, comment ?

  • Speaker #1

    C'est un métier. Quand un nouveau membre de mon équipe, par exemple, rejoint, Non. J'apprends, c'est ce que je fais beaucoup en donnant des cours d'onologie aussi, j'en ai beaucoup beaucoup donné, j'ai écrit des bouquins là-dessus, etc. Donc j'ai beaucoup d'expérience sur la technique de dégustation qui se crée aussi à partir d'une bibliothèque de données que chacun a. je parlais de Pique Saint-Loup par exemple on ne peut pas faire une dégustation de Pique Saint-Loup sans avoir en tête une sorte d'étalon de ce qu'est un Un pic Saint-Loup doit être, pour qu'ensuite, aux yeux des gens, ils se disent, ah ben voilà, j'ai reçu un pic Saint-Loup dans ma box. Donc voilà à quoi un pic Saint-Loup doit ressembler. Ça veut dire qu'en amont, ont été éliminés tous ceux qui ne sont pas vraiment le meilleur exemple d'un pic Saint-Loup. Donc tout ça, c'est de l'expérience, ça ne se fait pas comme ça. Et donc pendant une séance de dégustation, on déguste chaque vin un par un. en le sentant, en le mettant en bouche, ensuite, évidemment, on crache, la question de déguster 150-120 dans une journée sans cracher, et c'est un truc de sportif, parce qu'au bout d'un temps, on peut imaginer que tout se mélange un peu, mais non, en restant bien concentré, on y arrive sans problème. Ça, c'est pendant les salons, ou les périodes où on déguste beaucoup dans une journée. Mais sinon, au quotidien, parce que je déguste tous les jours ou quasiment tous les jours, c'est 4, 5, 6 vins comparatifs les uns avec les autres. Ou quand un viticulteur vient me rendre visite avec sa gamme de vins, évidemment, tout est craché. Moi, je n'en avais jamais. Finalement, je bois très, très, très, très peu. C'est marrant,

  • Speaker #0

    mais je voulais te poser la question.

  • Speaker #1

    C'est comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, oui. En même temps,

  • Speaker #1

    j'ai en fait, en dégustant, déguster ça veut dire sans avaler en dégustant les vins on a tout, on a l'oeil on le voit ensuite on le sent, donc on a tous les parfums l'aération etc tous les différents parfums qu'on doit trouver ensuite on le met en bouche pareil, on discerne l'acidité l'équilibre la salinité, la sucrosité la longueur en bouche, et après on crache donc en fait on l'a eu le vin L'effet sur le corps n'est pas du tout indispensable pour juger de la valeur d'un vin, de sa valeur aromatique et gustative.

  • Speaker #0

    Et tu donnes toujours des cours d'onologie ?

  • Speaker #1

    Non, je n'ai plus vraiment plus beaucoup de temps pour le faire parce que j'ai des journées, des semaines excessivement remplies. Mais je l'ai beaucoup fait. Je l'ai beaucoup fait. C'est génial de partager. Au lieu de donner les cours d'onologie... J'écris des livres.

  • Speaker #0

    C'est pas le titre de ces livres ?

  • Speaker #1

    J'ai écrit un best-seller chez Duneau, il y a quelques années, qui en est déjà à sa troisième édition, et qui s'appelle « Mon cours d'onologie en douze semaines chrono » . Donc, il y a un chapitre pour chaque sujet. Ensuite, il y a des exercices pour s'entraîner. Le corrigé des exercices est à la fin. Et donc, on passe à travers les couleurs, les cépages, les régions, les pays. étape par étape.

  • Speaker #0

    C'est génial. Est-ce qu'on peut l'acheter à la boutique, le livre ?

  • Speaker #1

    Oui, il y en a, mais il y en a partout. Ça se vend dans toutes les librairies.

  • Speaker #0

    Mon idée était de venir acheter le livre à la boutique si vous êtes à Paris ou alors le commander si vous n'avez pas l'argent de l'être. Et après, on peut venir... Justement, il faut qu'on déguste. J'imagine qu'on peut en lire.

  • Speaker #1

    Pour chaque chapitre, il y a des exercices à mettre en pratique. On peut le faire de n'importe où. c'est bien expliqué Quoi acheter ? Dans quelle gamme de prix ?

  • Speaker #0

    Non, mais l'idéal, c'est de venir te voir et que comme ça, tu nous donnes les bouteilles. On repart avec le livre, les bouteilles. Et comme ça, on peut, sans toi, avec toi et le livre, on peut apprendre.

  • Speaker #1

    C'est ça qui est chouette. J'ai écrit un autre livre sur des accords, mais les vins. Toujours chez Duneau et encore chez Duneau, le petit dernier qui est sorti en septembre dernier, qui s'appelle « Mes conseils de caviste » et qui là est beaucoup plus basé sur l'expérience au quotidien d'être un caviste de quartier avec toutes les questions. Parfois, les gens les appellent « questions idiotes » , elles ne sont jamais idiotes, mais elles ont toujours une réponse dans la bienveillance et avec plein d'explications pour expliquer. C'est sur un mode un peu humoristique, mais le vin, ça ne doit pas être pris trop au sérieux.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on a une petite question comme ça ? Justement, ça me vient une des questions bêtes. Oui,

  • Speaker #1

    il y en a plein. J'ai peur de dire une bêtise, mais j'adore la Bourgogne, sauf que je n'aime pas le chardonnay comme vin blanc. Ah ben, ça va être difficile, madame, parce que tous les vins blancs de Bourgogne sont faits avec du chardonnay. Toc. On explique comme ça, c'est une excuse pour expliquer, pour rentrer dans l'image magique des vins de Bourgogne. Chaque question est prétexte à explication et vulgarisation, mais dans un sens hyper bienveillant et plutôt drôle.

  • Speaker #0

    Donc moi je le fais assez régulièrement, mais là pour nos auditeurs ou auditrices, si par exemple ce soir j'ai un apéro, et du coup, je dois ramener une bouteille et je ne sais pas trop justement qu'est-ce que je vais pouvoir ramener. Qu'est-ce que tu me conseillerais ou quelles questions tu me poserais du coup ?

  • Speaker #1

    Alors, l'apéro, c'est du pain béni parce que finalement, qu'est-ce qu'il y a dans un apéro ? Il y a des gens divers et variés. Il y a en général, sur une table basse, plein de trucs qui n'ont rien à voir les uns avec les autres. Donc voilà, plein de petits trucs à grignoter. Il y a une ambiance. qui n'est pas du tout sérieuse et qui est vraiment à la convivialité, etc. Donc, pour un apéro, vraiment, c'est qu'est-ce que vous aimez d'habitude comme vin ? Est-ce que vous préférez le rouge ou le blanc ? Parce que les deux vont aller, évidemment, à l'apéro. Donc, vous préférez le blanc ? OK. Donc, avec un vin blanc, est-ce que vos goûts habituels vont plutôt vers des vins un peu opulents, un peu riches, un peu démonstratifs ? Ou est-ce que vous préférez au contraire ? Des vins plus droits, plus vifs, un peu plus tranchants, qu'on appelle souvent minéraux. Voilà, quel est votre goût personnel ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis partie plus sur un minéraux.

  • Speaker #1

    D'accord. Alors, un vin blanc minéral, ça va être un vin blanc qui vient plutôt de la partie nord de la France. Donc, la Loire, l'Alsace, éventuellement la Lorraine, tant qu'à faire de passer par des petits coins moins connus. Ou alors une partie de la Bourgogne, le nord de la Bourgogne, le Chablisien, l'Auxerrois, etc. Donc ça, ça peut être un vin comme ça. Si au contraire, vous préférez un vin rouge, parce qu'il y a des gens qui ne jurent que par le rouge, eh bien la question va être à peu près similaire. En rouge, vous préférez les vins qui sont plutôt riches, plutôt puissants, un peu tanniques, un peu épicés. Ou au contraire, des vins très légers, plutôt parfumés. qui glisse tout seul qui n'ont pas beaucoup de tanin qui sont plutôt léger

  • Speaker #0

    Donc là, dans ces cas-là, les deux vont aller. Et c'est un peu pareil, il va y avoir toujours la moitié nord et la moitié sud. Parce qu'il fait plus chaud au sud, donc les vins sont plus riches, plus massifs. Et au nord, ils sont plus légers, plus aériens, plus délicats, plus élégants. Donc des vins un peu moins démonstratifs. Voilà, donc on est dans chaque... famille que je viens de décrire. Évidemment, il y a pas mal de vins différents qu'on conseille selon les prix, etc.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ce que tu disais tout à l'heure, il y a des gens qui ne jurent que par le rouge et d'autres que par le blanc. Mais souvent, on peut entendre, oui, moi, je préfère boire du rouge parce que déjà, c'est moins calorique, ça me fait moins mal à la tête. Le blanc, je fais des cauchemars, je ne le supporte pas.

  • Speaker #0

    Chacun vient avec son cahier des charges et ça, ça se respecte complètement. Il s'agit... pas dire mais non, vous dites n'importe quoi, prenez ça, vous verrez, il ne va rien se passer. Non, il faut complètement respecter l'expérience que chacun a, chaque corps réagit différemment et au contraire, il faut être à l'écoute. On n'est pas des gourous, au contraire, on cherche à faire découvrir des choses et être conciliant et écouter, bien sûr, c'est très important.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que ça perd des idées reçues, justement, que le blanc, parce qu'il y a plus de sulfite dans le blanc que dans le rouge, ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Alors, dans le blanc, il y a toujours plus de sulfite, parce que dans le rouge, il y a la couleur qui protège le vin. Dans le blanc, la couleur est beaucoup moins marquée, donc on est obligé de mettre un peu plus de sulfite. Ça s'oxyde plus facilement, le vin blanc, que le vin rouge. Et les sulfites sont un antioxydant. C'est naturel, ce n'est pas chimique. mais Voilà, certaines personnes réagissent beaucoup plus, même quand il y a très très peu. Donc ça ne sert à rien de forcer. Et si on est plus à l'aise avec les vins rouges, il y a des vins rouges légers qui sont super et qui feront exactement le même boulot qu'un vin blanc finalement.

  • Speaker #1

    Et c'est moins calorique aussi le vin rouge ? Non, c'est pas ça.

  • Speaker #0

    C'est une idée reçue ? C'est une idée reçue, sauf quand les vins blancs sont sucrés. Oui. S'il y a du sucre. Dans le vin blanc, forcément, ce sera plus calorique qu'un vin rouge.

  • Speaker #1

    Et on n'a pas parlé des champagnes. Eh bien oui,

  • Speaker #0

    les champagnes aussi. Les champagnes de producteurs, évidemment. Si on ne veut pas avoir mal à la tête, c'est vrai que les champagnes de marques qu'on trouve en grande surface ou les marques de champagne connues, on ne peut pas avoir une bouteille qui ne va pas. Donc, évidemment, ils font un peu plus gaffe. à ne pas avoir de retour. Donc, les taux de sulfite sont en général plus élevés.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pour ça qu'on dit que le champagne, ça peut faire mal à la tête.

  • Speaker #0

    C'est surtout la quantité. C'est vrai qu'il fait mal à la tête. Il faut faire attention un peu à ce mythe. Quand on boit peu et qu'on boit beaucoup d'eau aussi, on n'a jamais mal à la tête. Il faut arrêter avec ça. C'est vraiment lié à la quantité. C'est pas... Alors, attention, bien sûr, il y a des vins ou des champagnes qui ont beaucoup moins de sulfite ça, on vient d'en parler mais voilà c'est surtout lié à la quantité,

  • Speaker #1

    bien sûr et donc on a les champagnes, on a les créments et on a aussi tout ce qui est justement avec les vins naturels les pétillants naturels oui,

  • Speaker #0

    c'est des méthodes différentes, créments et champagne, c'est la même méthode, sauf que les créments ça dure moins longtemps le temps de repos Merci. Du vin, avant la commercialisation, est plus court que pour le champagne. C'est pour ça que ça coûte moins cher aussi.

  • Speaker #1

    Est-ce que ce n'est pas plus sucré, c'est une idée reçue ou non ?

  • Speaker #0

    Non, non. Le sucre, c'est individuellement, il y en a plus ou moins, brut, extra brut, brut nature, etc. C'est ça qui donne le taux de sucre qui reste dans le vin. Mais le petit lien naturel, c'est une autre méthode. Une fermentation dans la bouteille, directement dans la bouteille, alors que pour les crémants et les champagnes, on fait d'abord du vin, puis on le met en bouteille et on refait une deuxième fermentation dans la bouteille. Donc c'est aussi plus cher à produire.

  • Speaker #1

    J'ai encore appris des nouvelles choses.

  • Speaker #0

    Et ça ne fait que commencer. Il y a beaucoup de choses.

  • Speaker #1

    On n'aura jamais le temps de pouvoir tout découvrir. Il nous reste encore quelques minutes. Est-ce qu'il y a quelque chose que tu as envie de partager avec nous, vu qu'on est presque à la fin de l'émission ? Un autre sujet ou un mot de la fin par rapport au vin ?

  • Speaker #0

    Moi, je milite depuis des années pour que les femmes qui font le vin, qui travaillent dans le vin, qui... qui sont responsables de domaines viticoles, soient mises à l'honneur. Et c'est très, très fréquemment que dans les box de 3x20, il y a des viticultrices qui sont mises à l'honneur. Et ça, je trouve que c'est super important. C'est un métier historiquement masculin, mais qui se féminise énormément. Et c'est merveilleux. Et c'est un peu à nous qui sommes des intermédiaires, des ambassadeurs. de jouer aussi ce rôle de mise en avant des talents, peu importe le sexe. Mais quand ce sont des femmes, c'est encore plus méritant parce qu'elles ont forcément eu à se battre contre des préjugés, contre des « depuis quand tu vas monter sur un tracteur pour aller labourer les vignes » ou « t'es pas capable de faire rouler une barrique » . Voilà, c'est des métiers physiques, mais qui dit que les femmes ne sont pas capables de faire des métiers physiques ? Et puis, il y a une vraie sensibilité qu'on reconnaît beaucoup, notamment en dégustation.

  • Speaker #1

    Tu reconnais un vin qui a été fait par un homme ou par une femme ?

  • Speaker #0

    Non, non, non, ça ne se reconnaît pas. Et heureusement, je pense que ce serait des gros mensonges si les gens arrivaient et que ça ne veut rien dire. Enfin, ça ne veut rien dire, pas ta question, mais ça ne veut rien dire. De dire qu'un vin est féminin ou masculin, ça...

  • Speaker #1

    Mais tu peux sentir une sensibilité quand tu vas...

  • Speaker #0

    Non, parce que... Non, non, non. Ça, c'est imperceptible. Absolument imperceptible. Il y a des hommes qui font des vins hyper... Là, je rentre dans un cliché que je n'aime pas du tout, mais hyper élégants, délicats, etc. Et puis d'autres qui sont faits par des femmes et qui sont, je ne sais pas, un gigandasse fait par une femme ou par un homme, ce sera toujours un gigandasse ou un château neuf du pape. qui sera massif, puissant. Et voilà. Donc,

  • Speaker #1

    c'est des clichés. Et il y a de plus en plus de femmes, du coup, qui se...

  • Speaker #0

    Oui, dans les facs d'onologie, le diplôme national d'onologue, qui est un diplôme universitaire, il y a 50 % de femmes, 50 % d'hommes qui sortent.

  • Speaker #1

    Et à l'époque, c'était beaucoup moins ?

  • Speaker #0

    Oui, beaucoup moins. Les femmes n'osaient surtout pas... à se lancer dans des études d'onologie. Elles étaient bonnes pour faire l'administratif et le commercial.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'il y a de plus en plus de sommelières aussi.

  • Speaker #0

    Les sommelières, pareil, bien sûr. Les métiers du vin se féminisent.

  • Speaker #1

    Et la différence entre sommelier et onologue, du coup ?

  • Speaker #0

    Un sommelier travaille dans un restaurant, un onologue fait le vin. L'onologue, c'est un métier technique du vin, alors qu'un sommelier ou une sommelière vend le vin dans un cadre de consommation.

  • Speaker #1

    Et ils font les mêmes études ?

  • Speaker #0

    Non, on peut dire. D'accord. Ils ont en commun la connaissance du vin. Mais non, ce ne sont pas du tout les mêmes études. Un oenologue fait des études techniques, de physique, de chimie, de fabrication du vin. Et les sommeliers ont la connaissance du vin, la connaissance très large de tous les vins du monde entier, le thé, les spiritueux. C'est plus de la connaissance du produit. que les zoonologues, c'est la fabrication du produit.

  • Speaker #1

    Et du coup, vous avez un podcast parce qu'on en a parlé comme si on l'avait dit, mais je n'ai pas l'impression qu'on ait donné le nom du podcast. Donc, vous avez une émission tous les mercredis à 20h et ça s'appelle ?

  • Speaker #0

    Ça s'appelle Bruit de cave.

  • Speaker #1

    Super, de toute façon, on mettra le lien et c'était vraiment chouette de pouvoir te rencontrer et s'il y a un petit conseil à donner justement pour les gens qui veulent débuter dans le vin, de prendre un abonnement et de...

  • Speaker #0

    Ça, c'est vraiment... On a énormément de gens. Déjà, ça fait depuis 2010, donc on arrive en 2025. On a encore des abonnés de la première box, de la première année. En fait, c'est leur consommation. Ils ont deux bouteilles, trois bouteilles par mois, ce qui est une consommation à peu près saine et normale. Donc, en fait, c'est leur approvisionnement de vin. Et donc, c'est pour ça aussi qu'ils s'améliorent, qu'ils ont... de plus en plus de connaissances. C'est pour ça aussi qu'on a créé ce podcast. C'est pour compléter un peu ces connaissances, qu'elles ne soient pas juste écrites, mais aussi orales et expliquées. On fait ça aussi sur notre compte Instagram pour vraiment raconter les histoires du vin. Troisième invocation, partager mes connaissances avec le plus grand nombre.

  • Speaker #1

    partager, transmettre. On mettra tous les liens justement que vous allez trouver dans le descriptif du podcast. Comme ça, vous pourrez aller vous abonner et puis découvrir toutes les surprises. Il y a plein de... Tout le temps, il y a plein de petites choses, de petites vidéos, de questions qui sont souvent en rapport avec là pour Noël, il y avait toutes les choses sur Noël, en rapport avec ce qu'on peut manger ou ce qu'on a envie de manger, des saisons, tout ça. Donc c'est vraiment génial. Et sinon, on peut aussi acheter le livre. Donc on peut acheter le livre. prendre un abonnement de la boxe et puis comme ça,

  • Speaker #0

    vous pouvez commencer à partir sur les routes du vin dans son canapé ou ensuite sur place, parce qu'il y a aussi tellement, tellement de gens incroyables à découvrir. Ils font un métier formidable, un métier qui est en rapport avec la nature, c'est historique, c'est géographique, c'est culturel, c'est gastronomique, c'est merveilleux. Le sujet est merveilleux.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'était un plaisir de te voir parler de cette passion du vin. Merci de m'avoir invitée. Ça m'a donné envie d'aller acheter une bouteille, justement. Et surtout de m'abonner. En tout cas, merci beaucoup. Et puis, nous, on se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle émission. Et à très bientôt. Flamme des années 80. Le podcast qui allume la femme.

Chapters

  • Introduction à Marie-Dominique Bradford et son parcours

    00:09

  • Le vin comme élément de bien-être et découverte

    00:36

  • Sélection de vins et système d'abonnement 3x20

    01:25

  • Éducation et pédagogie autour du vin

    03:11

  • Vins bio, nature et enjeux environnementaux

    08:26

  • Différences de prix et facteurs influents dans le vin

    19:35

  • Féminisation du secteur viticole et mise en avant des femmes

    34:32

Description

La Flamme du vin 🔥
Un épisode à savourer comme un bon vin : avec curiosité, douceur… et beaucoup de plaisir.

Dans cet épisode aussi surprenant que délicieux, nous explorons l’univers du vin au féminin, entre conscience, transmission et respect du vivant. 🍷

Pour nous guider dans cette dégustation intérieure, nous recevons Marie-Dominique Bradford, fondatrice de la cave et box Trois Fois Vin, pionnière de l'abonnement de vin en France.
Après une première vie dans le cinéma à Los Angeles, cette femme inspirante revient en France, tombe amoureuse du vin et en fait son métier.
Depuis 25 ans, elle parcourt les vignobles, soutient les petits producteurs, sélectionne avec soin les meilleurs crus et transmet sa passion à travers ses livres, son podcast et sa boutique parisienne.

🍇 Dans cette conversation vivante et authentique, vous découvrirez :

– Comment le vin peut s'intégrer dans une démarche de bien-être et de conscience
– Les secrets des vins bio, nature et biodynamiques (et comment les reconnaître)
– Pourquoi certains vins donnent mal à la tête (coucou les sulfites 👀)
– Comment déguster un vin sans être expert·e ni se prendre au sérieux
– Le rôle clé de la transmission dans la culture du vin
– Le parcours d'une femme passionnée qui fait bouger les lignes dans un monde encore majoritairement masculin
– Des conseils concrets pour choisir une bonne bouteille sans exploser son budget

💡 Que vous soyez novice ou amateur·rice curieux·se, cet épisode vous ouvre les portes d'un univers passionnant, accessible, et profondément humain.

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🎙️ Flammes des Années 80 – Le podcast qui allume la femme.
Chaque semaine, des conversations autour du développement personnel, de la confiance en soi, du bien-être, de la transmission, et de l'épanouissement féminin.
Retrouvez nos épisodes sur l'introspection, les émotions, la résilience, la maternité, l'amour, la sexualité et les parcours inspirants de femmes audacieuses.
Flammes des Années 80, pour écouter votre flamme intérieure grandir. 🔥


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Transcription

  • Speaker #0

    Flamme des années 80.

  • Speaker #1

    Le podcast qui allume la femme.

  • Speaker #0

    Bonjour, on est très heureuse aujourd'hui de recevoir Marie-Dominique. C'est un peu exceptionnel parce que nous, on n'a jamais parlé de vin. On a parlé de nutrition, on a parlé de bien-être, on a parlé de plein de choses, mais moi j'avais envie de parler du vin parce que je trouve que c'est quelque chose de fabuleux et justement, je n'y connais pas grand-chose. Enfin, grâce à toi, je y connais un peu plus maintenant, mais... Mais c'est vrai que j'avais envie de t'inviter et tu as accepté cette invitation. Est-ce que tu veux te présenter Marie-Dominique ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors, on parle de bien-être, mais le vin, ça fait partie de ça aussi. Donc, c'est tout à fait cohérent. Je suis Marie-Dominique Bradford. J'ai 61 ans et je suis dans le vin depuis à peu près 25 ans, après un début de carrière dans le cinéma. j'habitais à Los Angeles et je travaillais dans le cinéma. Je suis revenue en France et c'est là que j'ai commencé à travailler dans le vin et à créer ma propre entreprise. Et il y a maintenant 15 ans, j'ai créé 3x20 qui était à l'époque le premier site de vente de vin par abonnement en France. Alors ça existait aux Etats-Unis, c'est là que j'ai trouvé l'idée. Mais ça n'existait pas encore en France. Donc, c'est un système d'abonnement. Chaque Euh... personnes abonnées reçoit tous les mois deux ou trois bouteilles de vins différents chaque mois pour découvrir des vins qu'ils ou elles n'auraient pas trouvé qu'on ne peut pas trouver par soi-même puisque ce sont seulement des vins de petits producteurs mais très très très sélectionnés je déguste environ 5000 vins par an et je n'en choisis que 3% à peu près pour nos abonnés Donc c'est sévère, mais c'est le prix qu'il faut payer pour vraiment faire découvrir des vins vraiment exceptionnels.

  • Speaker #0

    Qui ne suis pas abonnée, parce que la chance que j'ai, c'est que quand même, 3x20, c'est aussi une cave qui est en bas de chez moi. Voilà. Donc j'ai quand même cette chance de pouvoir débarquer tout le temps pour choisir une nouvelle bouteille. Et ça fait très longtemps, ça fait 12 ans que j'habite dans ce quartier, donc je connais très bien. et c'est vrai que je suis rarement, enfin même jamais déçue et on fait des découvertes Assez exceptionnel.

  • Speaker #1

    Et l'exception aussi vient dans le fait que ce sont des vins qui sont de très bons rapports qualité-prix. C'est facile de sélectionner des vins qui coûtent 50 euros la bouteille. On est rarement déçu par des vins qui sont chers. Mais un vin à 10 euros ou à 12 euros ou même à 15 parfois, c'est beaucoup plus difficile à trouver.

  • Speaker #0

    Et c'est complètement ma tranche de prix. Donc en fait, en général, j'ai toujours un vin entre 10 euros et 15 euros. Et vraiment, même des pépites, quand je viens avec une bouteille de vin pour un dîner ou un apéro, c'est toujours assez exceptionnel. Et au final, quand on va dans des uranes de surface ou des choses comme ça, on va payer exactement le même prix pour un vin. Mais vraiment, il n'y a pas de comparaison.

  • Speaker #1

    Et il n'a pas été conseillé, ni choisi, ni dégusté au préalable par qui que ce soit.

  • Speaker #0

    Et ce qui est génial dans cet abonnement, en fait, c'est qu'il y a aussi un petit fascicule. c'est-à-dire que quand on s'abonne, on peut aussi, grâce au fascicule... commencer à comprendre le vin, parce que c'est tellement vaste, que c'est vrai que c'est deux bouteilles par mois, on peut commencer au fur et à mesure dans l'année à avoir une petite notion. Ta sélection est en fonction de ça, justement ?

  • Speaker #1

    Alors tout à fait. Le fait qu'on s'abonne et qu'on reçoit des vins qu'on n'a pas choisis soi-même, c'est, à mon avis, indispensable de recevoir avec un fascicule, un dépliant, ça fait une vingtaine de pages. et dedans il y a plein d'informations sur... les vins qu'on reçoit, mais aussi sur des vignobles, sur des accords mes vins, il y a toujours une recette, l'interview de vigneron ou de vigneronne, voilà, c'est très pédagogique. Ça, c'est un peu mon côté prof de nologie qu'on ressent à chaque fois et qui, pour moi, est absolument indispensable. Et c'est tout aussi indispensable d'avoir ouvert une boutique physique, parce qu'un site internet, c'est super, bien sûr, on est très contents. On a des milliers d'abonnés. Mais c'est aussi super d'avoir effectivement une boutique physique pour pouvoir raconter les histoires de chaque bouteille, de chaque vigneron, chaque vigneronne.

  • Speaker #0

    Alors, la boutique est géniale. Elle n'est pas très grande. Elle est toute petite. Enfin, pas toute petite, mais quand même. Et il y a une ambiance qui est toujours sympa. En plus, tu travailles avec ta sœur qui est ultra sympa. Donc, on est toujours très bien accueillis avec des conseils, même des promos. De temps en temps, il y a des vins en promo qui coûtent encore moins cher et qui sont vraiment succulents. Donc voilà, si vous êtes de passage à Paris, dans le troisième, rue Notre-Dame-de-Nazareth, c'est au numéro 12. Je vous invite vraiment à passer, faire un petit coucou parce que c'est vrai qu'Internet, c'est génial, mais de voir d'où ça vient, de rencontrer les gens qui ont créé le lieu, c'est quand même aussi exceptionnel.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'à travers le dépliant que reçoivent les abonnés qui sont à Mont-de-Marsan ou n'importe où dans toute la France. On expédie nos coffrets dans toute la France. Ça leur permet quand même d'avoir des explications. Pour chaque vin, il y a l'histoire du domaine, toutes les pratiques, les pratiques de viticulture, la dégustation, qu'est-ce qu'on doit trouver comme arôme, un endroit où mettre ses propres petites notes.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose qu'on garde et qu'on peut justement aller revoir. Et puis, c'est ça qui est intéressant aussi dans tout ce pas, en fait, de prendre le coffret et de se dire, OK, cette année, je me mets à tester, à déguster. Je pense qu'on le fait plus en conscience, c'est-à-dire que, parce que nous, on parle beaucoup de conscience aussi dans notre émission, on a plus une conscience de se dire, ah, ben alors, on va prendre du temps à le déguster, on va s'intéresser à ce que... D'où vient ce vin ? Quelle année ? Et du coup, c'est vrai que souvent, on achète une bouteille de vin, on demande un conseil, c'est super. Moi, la première, quand je suis sortie de la boutique, j'ai déjà oublié, ou alors je m'en rappelle un tout petit peu pour le dire quand j'arrive, et pas toujours. Et c'est vrai que du coup, on n'apprend pas grand-chose sur le vin. Donc là, c'est ça qui est intéressant.

  • Speaker #1

    Et puis surtout, le vin, ça ne doit pas être, à mon avis, des mots savants ou un vocabulaire pompeux. Alors moi, je milite depuis... toujours contre cette espèce de snobinisation du vin. Et au contraire, ça doit être simple, c'est un vocabulaire courant, c'est les émotions qui parlent, c'est des ressentis, on n'a pas besoin d'imaginer qu'il faille un dictionnaire particulier spécial vin pour pouvoir en parler, au contraire.

  • Speaker #0

    Et puis surtout, c'est pour tous les goûts, j'ai l'impression. C'est-à-dire qu'en même temps, des fois, on peut avoir des avis arrêtés, comme sur tout, j'imagine. en se disant « moi, je n'aime pas le Bordeaux » . Et potentiellement, si on a un Bordeaux qui arrive dans ce coffret, peut-être qu'on va réussir à l'aimer parce que ce ne sera pas le Bordeaux comme on a l'habitude de boire du supermarché ou d'un autre caviste qui est moins spécifique. Et du coup, c'est vrai, ça peut nous faire changer d'avis.

  • Speaker #1

    C'est un peu le but. C'est même carrément le but. C'est vraiment fermer les yeux et laissez-vous guider. En fait, vous allez probablement changer d'avis sur ce que vous faites. sur plein de choses, ou conforter des goûts, ou justement se dire, j'ai pas un goût spécifique, je suis curieuse, et je me laisse guider. Finalement, c'est pas la qualité qui va discerner, puisque la qualité est forcément là, ça va plus être toutes ces différences, ces subtilités de terroir, de différence, de vinification. de ces pages différents qui donnent des goûts particuliers. Ça va permettre de repérer et de remplir chacun sa base de données personnelles qui est constituée de souvenirs, d'arômes, d'instants et de sensations. C'est ça qui est magique dans le vin, comme dans d'autres sujets d'ailleurs. Il y a une histoire de sensibilisation et de se laisser guider pour profiter.

  • Speaker #0

    Et du coup, j'ai l'impression qu'en ce moment, par exemple, le vin nature, le vin biodynamique, le vin bio, c'est-à-dire qu'on est un peu perdu par rapport à tout ça, mais souvent, on nous dit, moi ça peut m'arriver, moi je voudrais que tu ramènes, mais c'est que du vin bio, que du vin nature, je ne bois plus du vin « normal » parce que ça me donne mal à la tête. Alors qu'est-ce qu'on fait avec tout ça ? Toi qui travailles avec des petits producteurs justement, je pense que tu es très bien placée pour répondre à cette question.

  • Speaker #1

    C'est une question qui est capitale. Elle se pose là, aujourd'hui, tu me poses une question sur le vin, mais la question, elle se pose surtout. Qui a envie de manger des pommes avec plein de pesticides partout ? Qui a envie de se nourrir de choses qui ne sont pas bien faites, qui sont faites de manière conventionnelle et archi-chimique ? Plus personne aujourd'hui qui fasse attention à soi n'est ouvert à boire. ou manger ou se laver ou peu importe avec des choses qui sont bourrées de produits chimiques. C'est une évidence. Et c'est pareil pour le vin. Donc quand on te dit de ne pas venir avec un vin de supermarché ou un vin conventionnel, ça se comprend très bien et c'est normal de réagir comme ça. Évidemment que les sélections que je fais pour 3x20 ce sont forcément des vins qui sont faits proprement qui sont souvent ... bio, c'est clair que une tomate de supermarché ou une tomate bio de jardin n'a pas le même goût, c'est exactement pareil pour le vin. Et il n'est évidemment pas question d'acheter pour nos abonnés des vins qui sont pleins de sulfite. Pour moi, c'est une vraie évidence.

  • Speaker #0

    Et la différence entre le bio et le nature, par exemple ?

  • Speaker #1

    Alors, le nature n'est pas forcément bio, ce qui est un peu une aberration.

  • Speaker #0

    C'est intéressant de le dire.

  • Speaker #1

    Non, mais il faut le dire. Mais il y a quand même plusieurs sujets dans nature. Pour moi, nature, ça veut dire propre. Je n'aime pas les vins nature, je mets des guillemets qui ne s'entendent pas mais qui se voient. Je mets des guillemets à ce qu'on appelle les vins nature qui ont des goûts de basse-cour ou de... Oui, de purin de cheval. Non, ça pour moi, ce sont des défauts. Et on n'est pas obligé de produire du vin avec des défauts. Le vin s'écoule. En plus, clairement, un produit dérivé du raisin que l'homme... aident à transformer en vin. On ne peut pas laisser un raisin pourrir tout seul dans la nature, appuyer dessus et le mettre dans une bouteille. Ça, ce serait vraiment le vin nature. Et ce n'est pas possible. On est au XXIe siècle, on ne fait pas ça. Ça, c'était les hommes préhistoriques quand ils ont découvert que les fruits fermentaient. C'est pourrissait, en gros. Donc aujourd'hui, on fait des vins propres sans... Aucun produit chimique, sans sulfite excessif, même les vins qu'on appelle nature, il y a même maintenant un label, vins méthode nature, et c'est très bien, utilisent un petit peu de sulfite, c'est un antioxydant, et c'est normal de l'utiliser. C'est pour éviter justement qu'on boive du vinaigre. Donc voilà, l'homme a quand même un rôle d'intervention, mais ça doit être intelligemment dosé. Et ça, ce sont les vrais vins nature. Et même le label l'autorise. Donc, il n'y a aucun souci là-dessus. Mais ça me semble évident de ne pas vendre des vins qui soient bourrés de produits chimiques ou trop de sulfites. Évidemment, c'est normal.

  • Speaker #0

    Et on peut faire... Vous avez fait une émission là-dessus sur votre podcast, mais est-ce qu'on peut faire confiance au label, justement ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a plein de labels différents. Il y a plein de labels différents. Pour avoir rien que le label bio, c'est trois ans de conversion. Ce n'est qu'après qu'on a le droit d'être certifié et de pouvoir imposer le label AB sur une bouteille de vin. Donc c'est long, ça veut dire que pendant trois ans, on a arrêté tout produit chimique, mais ça veut surtout dire que c'est déjà une réflexion que les viticulteurs et viticultrices avaient bien en amont et ont testé avant de se lancer réellement dans... La certification qui prend trois ans.

  • Speaker #0

    C'est une perte à gagner pendant cette certification. Ils peuvent quand même faire du vin ? Oui,

  • Speaker #1

    ils font du vin, mais il n'a pas le tampon AB. À partir de la deuxième année de conversion, ils ont le tampon CAB, en conversion vers l'agriculture biologique. Ils peuvent le communiquer, bien sûr, à leurs clients, etc. Mais ça prend du temps. Ce n'est pas un truc instantané. Donc, Ça, c'est le label AB. Après, il y a des labels de biodynamie. Ça, c'est encore autre chose. Label d'émetteur, par exemple, Nature et Progrès. Ça, ce sont des labels qui poussent encore plus loin que juste bio, avec des préparations un peu homéopathiques pour aider la vigne à se défendre d'elle-même contre les agresseurs qui sont le mildiou et tout un tas d'autres choses. Donc ça, c'est encore une autre... Une autre manière de produire. Et voilà, tous les grands domaines viticoles sont en biodynamie. Ils ne le revendiquent pas forcément d'ailleurs. Enfin, ils le sont, mais ils n'en parlent pas forcément. Ça paraît presque normal de pousser le plus possible le respect de la nature, le respect de l'environnement, le respect de la plante elle-même qui va produire. Ça met quatre ans avant de... entre la plantation et le moment où on récolte les premiers raisins, c'est le même durée que la certification bio d'ailleurs, à peu près, mais une plante, elle va rester là pendant une centaine d'années. Donc c'est normal de la bichonner, de s'occuper d'elle, et d'être attentionnée.

  • Speaker #0

    Et c'est marrant, j'ai une idée complètement reçue, peut-être que je vais avoir la ridicule, mais ce truc de biodynamique, j'ai l'impression, moi souvent, pas souvent, mais ça m'est déjà arrivé, qu'il y ait des bouteilles nature et que du coup, il les secoue et que ça fasse quelque chose de pétillant. Un vin normal qui devient pétillant. Moi, dans ma tête, je pensais que c'était ça la biodynamie.

  • Speaker #1

    Non, la biodynamie, c'est vraiment une méthode de viticulture. Donc ça, c'est une chose. Mais certains vins nature ont effectivement, il reste du sucre non fermenté. dans la bouteille et effectivement, on enferme le vin dans sa bouteille avec encore un petit peu de levure et de sucre qui n'ont pas terminé leur boulot. Et ça, c'est une sorte d'antioxydant naturel. Donc ça, ce n'est pas grave du tout s'il reste quelques petites bulles. Une fois dans le verre, ça s'échappe, mais c'est une manière de ne pas utiliser trop de sulfite. C'est juste du gaz carbonique qui reste enfermé dans la bouteille et qui protège le vin.

  • Speaker #0

    Ah d'accord, comme ça, on a tous appris quelque chose de nouveau. Et justement, tout à l'heure, tu parlais des prix. Et c'est vrai que le vin, ça va vraiment du supermarché, où on peut avoir une bouteille très, très peu chère. Mais je ne sais pas, à 2, 3 euros, si encore mal. Non, à 2, 3 euros, on n'a plus grand-chose.

  • Speaker #1

    Je pense qu'à ce prix-là, le producteur ne gagne pas sa vie. Donc, ce n'est pas lui rendre service que d'acheter une bouteille à 2, 3 euros, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Et ensuite, on peut monter sur des fortunes. Il y a des bouteilles qui coûtent, je ne sais pas, je n'ose même pas dire les prix, mais ça peut aller jusqu'à l'infini,

  • Speaker #1

    j'ai l'impression. Oui, oui, sûrement.

  • Speaker #0

    Et comment est-ce qu'on explique justement cette différence de prix qui est assez incroyable ? Est-ce que... Bon là, j'ai pris une fourchette très grande, donc forcément, il doit y avoir des différences. Mais est-ce que... Déjà, répondons à cette question.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il y a des prix très variés dans le vin. Ça dépend de plusieurs facteurs. déjà la région de production qui implique un coût de foncier qui n'est pas du tout le même en Champagne par exemple que par exemple dans la plaine du Languedoc où on produit des vins de pays ou des vins de table ceux qu'on trouve peut-être à 2 ou 3 euros en bas du supermarché ou dans des cubis qui ne coûtent pas cher ça c'est des coûts de production qui n'ont... alors le foncier et Les coûts de production qui ne sont pas du tout les mêmes selon qu'on ramasse à la main ou qu'on ramasse à la machine. Évidemment, ça, ça n'a pas du tout le même coût. Les rendements, si on produit 25 hectolitres à l'hectare ou 100, ça n'a évidemment pas le même coût de production. Et puis après, il y a aussi la renommée de chaque producteur ou de chaque marque, quand c'est des vins de négoce par exemple. ou des vins, oui je pense au mouton cadet par exemple qui est un vin de négoce, n'ont pas du tout les mêmes marges que quelqu'un qui aurait, dans le cas des vins que je connais très bien, qui sont des petites entités, qui ont des gens qui ont des coûts de production parce qu'ils font tout eux-mêmes, manuellement, à petite échelle.

  • Speaker #0

    Elles sont des récoltants c'est ça ?

  • Speaker #1

    Il y a des récoltants d'autres. Plusieurs tailles, mais la taille d'un domaine, le nombre d'hectares plantés en vigne peut varier énormément d'un récoltant à l'autre. Donc voilà, il y a pas mal de facteurs qui font que le vin peut coûter très cher. Après, les vins sur lesquels on peut spéculer et qui coûtent plusieurs milliers d'euros par bouteille, ça c'est encore une autre sphère, une autre galaxie même. Mais même dans les vins qui sont raisonnables, on va dire, il peut y avoir quand même des variations de prix liées notamment aux coûts de production, à la renommée des vignobles et à la renommée du producteur lui-même. Parfois, rien qu'un nom aide à vendre. C'est pareil, c'est du marketing aussi un petit peu dans tous les domaines.

  • Speaker #0

    Et justement, quand on vient dans ta cave, il y a deux catégories. Quand on rentre, on a une catégorie justement pour entre 8 et

  • Speaker #1

    12, 13.

  • Speaker #0

    Et de l'autre côté, on a des vins un peu plus chers. Et du coup, c'est ça qui est intéressant, c'est qu'on arrive, tout le monde a sa place, entre guillemets.

  • Speaker #1

    Ça, c'est vraiment important. Pour moi, quand j'ai ouvert cette cave, j'ai voulu vraiment montrer qu'on pouvait se régaler avec des vins pas très chers. Et ça, c'était très important pour moi de le montrer. Et on a d'ailleurs un de nos abonnements qui correspond à ces 20 à une dizaine d'euros. Et c'est celui qu'on vend le plus. Parce que c'est un peu ce que les gens peuvent dépenser par bouteille. Et il n'y a pas de raison qu'ils soient obligés de dépenser plus ou de être déçus en se disant « Non mais 10 euros, 11 euros, ce n'est pas beaucoup, ce n'est pas assez, ça ne va jamais être bon. » Ben si, ça peut être bon quand c'est bien, bien, bien choisi.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu dégustes énormément. pour arriver à ces... Je ne sais plus, 8% ?

  • Speaker #1

    Oui, 3%. 3%.

  • Speaker #0

    Donc, tu te balades, j'imagine, dans toute la France ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Déjà, il y a plusieurs manières de choisir les vins. Il y a se balader, ça veut dire en amont d'avoir fait des repérages et avoir entendu parler d'un tel qui apparemment fait des super vins, qui n'est pas trop distribué. Donc, peut-être qu'on peut lui donner un coup de main parce qu'on achète beaucoup de vins, finalement, dans une année. On achète énormément de vin, donc ça aide vraiment les producteurs aussi. Donc, il y a faire du repérage et aller voir les vignerons. Il y a tous les salons professionnels où je déguste 150 vins dans une journée, en passant de stand en stand, rapidement, etc. Il y a tous les gens qui nous sollicitent. et qui ont envie qu'on distribue leur vin, parce que pour eux, ça fait une super pub, parce que chaque bouteille achetée arrive dans une maison différente dans toute la France. Donc pour eux, c'est une sacrée visibilité. Donc on est quand même beaucoup sollicités. Et puis, il y a aussi 25 ans de métier, donc avec un carnet d'adresses. quand même très fourni. Il y a des espèces de marathons de dégustation où, par exemple, un jour je décide que là il est temps de déguster tous les terrasses du Larzac et Pique-Saint-Loup qu'on a reçues ou que j'ai présélectionnées depuis quelques semaines. Donc là on fait une grosse série de dégustations. Mon équipe, chacun prend des notes. Après, on dit qui est le gagnant et je lui préviens. Je lui propose d'avoir un de ces vins dans nos boxes. C'est toute une technique de dégustation. Ce n'est pas juste de boire un petit coup et voir si c'est...

  • Speaker #0

    Bien sûr,

  • Speaker #1

    je me suis dit,

  • Speaker #0

    mon Dieu, comment ?

  • Speaker #1

    C'est un métier. Quand un nouveau membre de mon équipe, par exemple, rejoint, Non. J'apprends, c'est ce que je fais beaucoup en donnant des cours d'onologie aussi, j'en ai beaucoup beaucoup donné, j'ai écrit des bouquins là-dessus, etc. Donc j'ai beaucoup d'expérience sur la technique de dégustation qui se crée aussi à partir d'une bibliothèque de données que chacun a. je parlais de Pique Saint-Loup par exemple on ne peut pas faire une dégustation de Pique Saint-Loup sans avoir en tête une sorte d'étalon de ce qu'est un Un pic Saint-Loup doit être, pour qu'ensuite, aux yeux des gens, ils se disent, ah ben voilà, j'ai reçu un pic Saint-Loup dans ma box. Donc voilà à quoi un pic Saint-Loup doit ressembler. Ça veut dire qu'en amont, ont été éliminés tous ceux qui ne sont pas vraiment le meilleur exemple d'un pic Saint-Loup. Donc tout ça, c'est de l'expérience, ça ne se fait pas comme ça. Et donc pendant une séance de dégustation, on déguste chaque vin un par un. en le sentant, en le mettant en bouche, ensuite, évidemment, on crache, la question de déguster 150-120 dans une journée sans cracher, et c'est un truc de sportif, parce qu'au bout d'un temps, on peut imaginer que tout se mélange un peu, mais non, en restant bien concentré, on y arrive sans problème. Ça, c'est pendant les salons, ou les périodes où on déguste beaucoup dans une journée. Mais sinon, au quotidien, parce que je déguste tous les jours ou quasiment tous les jours, c'est 4, 5, 6 vins comparatifs les uns avec les autres. Ou quand un viticulteur vient me rendre visite avec sa gamme de vins, évidemment, tout est craché. Moi, je n'en avais jamais. Finalement, je bois très, très, très, très peu. C'est marrant,

  • Speaker #0

    mais je voulais te poser la question.

  • Speaker #1

    C'est comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, oui. En même temps,

  • Speaker #1

    j'ai en fait, en dégustant, déguster ça veut dire sans avaler en dégustant les vins on a tout, on a l'oeil on le voit ensuite on le sent, donc on a tous les parfums l'aération etc tous les différents parfums qu'on doit trouver ensuite on le met en bouche pareil, on discerne l'acidité l'équilibre la salinité, la sucrosité la longueur en bouche, et après on crache donc en fait on l'a eu le vin L'effet sur le corps n'est pas du tout indispensable pour juger de la valeur d'un vin, de sa valeur aromatique et gustative.

  • Speaker #0

    Et tu donnes toujours des cours d'onologie ?

  • Speaker #1

    Non, je n'ai plus vraiment plus beaucoup de temps pour le faire parce que j'ai des journées, des semaines excessivement remplies. Mais je l'ai beaucoup fait. Je l'ai beaucoup fait. C'est génial de partager. Au lieu de donner les cours d'onologie... J'écris des livres.

  • Speaker #0

    C'est pas le titre de ces livres ?

  • Speaker #1

    J'ai écrit un best-seller chez Duneau, il y a quelques années, qui en est déjà à sa troisième édition, et qui s'appelle « Mon cours d'onologie en douze semaines chrono » . Donc, il y a un chapitre pour chaque sujet. Ensuite, il y a des exercices pour s'entraîner. Le corrigé des exercices est à la fin. Et donc, on passe à travers les couleurs, les cépages, les régions, les pays. étape par étape.

  • Speaker #0

    C'est génial. Est-ce qu'on peut l'acheter à la boutique, le livre ?

  • Speaker #1

    Oui, il y en a, mais il y en a partout. Ça se vend dans toutes les librairies.

  • Speaker #0

    Mon idée était de venir acheter le livre à la boutique si vous êtes à Paris ou alors le commander si vous n'avez pas l'argent de l'être. Et après, on peut venir... Justement, il faut qu'on déguste. J'imagine qu'on peut en lire.

  • Speaker #1

    Pour chaque chapitre, il y a des exercices à mettre en pratique. On peut le faire de n'importe où. c'est bien expliqué Quoi acheter ? Dans quelle gamme de prix ?

  • Speaker #0

    Non, mais l'idéal, c'est de venir te voir et que comme ça, tu nous donnes les bouteilles. On repart avec le livre, les bouteilles. Et comme ça, on peut, sans toi, avec toi et le livre, on peut apprendre.

  • Speaker #1

    C'est ça qui est chouette. J'ai écrit un autre livre sur des accords, mais les vins. Toujours chez Duneau et encore chez Duneau, le petit dernier qui est sorti en septembre dernier, qui s'appelle « Mes conseils de caviste » et qui là est beaucoup plus basé sur l'expérience au quotidien d'être un caviste de quartier avec toutes les questions. Parfois, les gens les appellent « questions idiotes » , elles ne sont jamais idiotes, mais elles ont toujours une réponse dans la bienveillance et avec plein d'explications pour expliquer. C'est sur un mode un peu humoristique, mais le vin, ça ne doit pas être pris trop au sérieux.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on a une petite question comme ça ? Justement, ça me vient une des questions bêtes. Oui,

  • Speaker #1

    il y en a plein. J'ai peur de dire une bêtise, mais j'adore la Bourgogne, sauf que je n'aime pas le chardonnay comme vin blanc. Ah ben, ça va être difficile, madame, parce que tous les vins blancs de Bourgogne sont faits avec du chardonnay. Toc. On explique comme ça, c'est une excuse pour expliquer, pour rentrer dans l'image magique des vins de Bourgogne. Chaque question est prétexte à explication et vulgarisation, mais dans un sens hyper bienveillant et plutôt drôle.

  • Speaker #0

    Donc moi je le fais assez régulièrement, mais là pour nos auditeurs ou auditrices, si par exemple ce soir j'ai un apéro, et du coup, je dois ramener une bouteille et je ne sais pas trop justement qu'est-ce que je vais pouvoir ramener. Qu'est-ce que tu me conseillerais ou quelles questions tu me poserais du coup ?

  • Speaker #1

    Alors, l'apéro, c'est du pain béni parce que finalement, qu'est-ce qu'il y a dans un apéro ? Il y a des gens divers et variés. Il y a en général, sur une table basse, plein de trucs qui n'ont rien à voir les uns avec les autres. Donc voilà, plein de petits trucs à grignoter. Il y a une ambiance. qui n'est pas du tout sérieuse et qui est vraiment à la convivialité, etc. Donc, pour un apéro, vraiment, c'est qu'est-ce que vous aimez d'habitude comme vin ? Est-ce que vous préférez le rouge ou le blanc ? Parce que les deux vont aller, évidemment, à l'apéro. Donc, vous préférez le blanc ? OK. Donc, avec un vin blanc, est-ce que vos goûts habituels vont plutôt vers des vins un peu opulents, un peu riches, un peu démonstratifs ? Ou est-ce que vous préférez au contraire ? Des vins plus droits, plus vifs, un peu plus tranchants, qu'on appelle souvent minéraux. Voilà, quel est votre goût personnel ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis partie plus sur un minéraux.

  • Speaker #1

    D'accord. Alors, un vin blanc minéral, ça va être un vin blanc qui vient plutôt de la partie nord de la France. Donc, la Loire, l'Alsace, éventuellement la Lorraine, tant qu'à faire de passer par des petits coins moins connus. Ou alors une partie de la Bourgogne, le nord de la Bourgogne, le Chablisien, l'Auxerrois, etc. Donc ça, ça peut être un vin comme ça. Si au contraire, vous préférez un vin rouge, parce qu'il y a des gens qui ne jurent que par le rouge, eh bien la question va être à peu près similaire. En rouge, vous préférez les vins qui sont plutôt riches, plutôt puissants, un peu tanniques, un peu épicés. Ou au contraire, des vins très légers, plutôt parfumés. qui glisse tout seul qui n'ont pas beaucoup de tanin qui sont plutôt léger

  • Speaker #0

    Donc là, dans ces cas-là, les deux vont aller. Et c'est un peu pareil, il va y avoir toujours la moitié nord et la moitié sud. Parce qu'il fait plus chaud au sud, donc les vins sont plus riches, plus massifs. Et au nord, ils sont plus légers, plus aériens, plus délicats, plus élégants. Donc des vins un peu moins démonstratifs. Voilà, donc on est dans chaque... famille que je viens de décrire. Évidemment, il y a pas mal de vins différents qu'on conseille selon les prix, etc.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ce que tu disais tout à l'heure, il y a des gens qui ne jurent que par le rouge et d'autres que par le blanc. Mais souvent, on peut entendre, oui, moi, je préfère boire du rouge parce que déjà, c'est moins calorique, ça me fait moins mal à la tête. Le blanc, je fais des cauchemars, je ne le supporte pas.

  • Speaker #0

    Chacun vient avec son cahier des charges et ça, ça se respecte complètement. Il s'agit... pas dire mais non, vous dites n'importe quoi, prenez ça, vous verrez, il ne va rien se passer. Non, il faut complètement respecter l'expérience que chacun a, chaque corps réagit différemment et au contraire, il faut être à l'écoute. On n'est pas des gourous, au contraire, on cherche à faire découvrir des choses et être conciliant et écouter, bien sûr, c'est très important.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que ça perd des idées reçues, justement, que le blanc, parce qu'il y a plus de sulfite dans le blanc que dans le rouge, ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Alors, dans le blanc, il y a toujours plus de sulfite, parce que dans le rouge, il y a la couleur qui protège le vin. Dans le blanc, la couleur est beaucoup moins marquée, donc on est obligé de mettre un peu plus de sulfite. Ça s'oxyde plus facilement, le vin blanc, que le vin rouge. Et les sulfites sont un antioxydant. C'est naturel, ce n'est pas chimique. mais Voilà, certaines personnes réagissent beaucoup plus, même quand il y a très très peu. Donc ça ne sert à rien de forcer. Et si on est plus à l'aise avec les vins rouges, il y a des vins rouges légers qui sont super et qui feront exactement le même boulot qu'un vin blanc finalement.

  • Speaker #1

    Et c'est moins calorique aussi le vin rouge ? Non, c'est pas ça.

  • Speaker #0

    C'est une idée reçue ? C'est une idée reçue, sauf quand les vins blancs sont sucrés. Oui. S'il y a du sucre. Dans le vin blanc, forcément, ce sera plus calorique qu'un vin rouge.

  • Speaker #1

    Et on n'a pas parlé des champagnes. Eh bien oui,

  • Speaker #0

    les champagnes aussi. Les champagnes de producteurs, évidemment. Si on ne veut pas avoir mal à la tête, c'est vrai que les champagnes de marques qu'on trouve en grande surface ou les marques de champagne connues, on ne peut pas avoir une bouteille qui ne va pas. Donc, évidemment, ils font un peu plus gaffe. à ne pas avoir de retour. Donc, les taux de sulfite sont en général plus élevés.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pour ça qu'on dit que le champagne, ça peut faire mal à la tête.

  • Speaker #0

    C'est surtout la quantité. C'est vrai qu'il fait mal à la tête. Il faut faire attention un peu à ce mythe. Quand on boit peu et qu'on boit beaucoup d'eau aussi, on n'a jamais mal à la tête. Il faut arrêter avec ça. C'est vraiment lié à la quantité. C'est pas... Alors, attention, bien sûr, il y a des vins ou des champagnes qui ont beaucoup moins de sulfite ça, on vient d'en parler mais voilà c'est surtout lié à la quantité,

  • Speaker #1

    bien sûr et donc on a les champagnes, on a les créments et on a aussi tout ce qui est justement avec les vins naturels les pétillants naturels oui,

  • Speaker #0

    c'est des méthodes différentes, créments et champagne, c'est la même méthode, sauf que les créments ça dure moins longtemps le temps de repos Merci. Du vin, avant la commercialisation, est plus court que pour le champagne. C'est pour ça que ça coûte moins cher aussi.

  • Speaker #1

    Est-ce que ce n'est pas plus sucré, c'est une idée reçue ou non ?

  • Speaker #0

    Non, non. Le sucre, c'est individuellement, il y en a plus ou moins, brut, extra brut, brut nature, etc. C'est ça qui donne le taux de sucre qui reste dans le vin. Mais le petit lien naturel, c'est une autre méthode. Une fermentation dans la bouteille, directement dans la bouteille, alors que pour les crémants et les champagnes, on fait d'abord du vin, puis on le met en bouteille et on refait une deuxième fermentation dans la bouteille. Donc c'est aussi plus cher à produire.

  • Speaker #1

    J'ai encore appris des nouvelles choses.

  • Speaker #0

    Et ça ne fait que commencer. Il y a beaucoup de choses.

  • Speaker #1

    On n'aura jamais le temps de pouvoir tout découvrir. Il nous reste encore quelques minutes. Est-ce qu'il y a quelque chose que tu as envie de partager avec nous, vu qu'on est presque à la fin de l'émission ? Un autre sujet ou un mot de la fin par rapport au vin ?

  • Speaker #0

    Moi, je milite depuis des années pour que les femmes qui font le vin, qui travaillent dans le vin, qui... qui sont responsables de domaines viticoles, soient mises à l'honneur. Et c'est très, très fréquemment que dans les box de 3x20, il y a des viticultrices qui sont mises à l'honneur. Et ça, je trouve que c'est super important. C'est un métier historiquement masculin, mais qui se féminise énormément. Et c'est merveilleux. Et c'est un peu à nous qui sommes des intermédiaires, des ambassadeurs. de jouer aussi ce rôle de mise en avant des talents, peu importe le sexe. Mais quand ce sont des femmes, c'est encore plus méritant parce qu'elles ont forcément eu à se battre contre des préjugés, contre des « depuis quand tu vas monter sur un tracteur pour aller labourer les vignes » ou « t'es pas capable de faire rouler une barrique » . Voilà, c'est des métiers physiques, mais qui dit que les femmes ne sont pas capables de faire des métiers physiques ? Et puis, il y a une vraie sensibilité qu'on reconnaît beaucoup, notamment en dégustation.

  • Speaker #1

    Tu reconnais un vin qui a été fait par un homme ou par une femme ?

  • Speaker #0

    Non, non, non, ça ne se reconnaît pas. Et heureusement, je pense que ce serait des gros mensonges si les gens arrivaient et que ça ne veut rien dire. Enfin, ça ne veut rien dire, pas ta question, mais ça ne veut rien dire. De dire qu'un vin est féminin ou masculin, ça...

  • Speaker #1

    Mais tu peux sentir une sensibilité quand tu vas...

  • Speaker #0

    Non, parce que... Non, non, non. Ça, c'est imperceptible. Absolument imperceptible. Il y a des hommes qui font des vins hyper... Là, je rentre dans un cliché que je n'aime pas du tout, mais hyper élégants, délicats, etc. Et puis d'autres qui sont faits par des femmes et qui sont, je ne sais pas, un gigandasse fait par une femme ou par un homme, ce sera toujours un gigandasse ou un château neuf du pape. qui sera massif, puissant. Et voilà. Donc,

  • Speaker #1

    c'est des clichés. Et il y a de plus en plus de femmes, du coup, qui se...

  • Speaker #0

    Oui, dans les facs d'onologie, le diplôme national d'onologue, qui est un diplôme universitaire, il y a 50 % de femmes, 50 % d'hommes qui sortent.

  • Speaker #1

    Et à l'époque, c'était beaucoup moins ?

  • Speaker #0

    Oui, beaucoup moins. Les femmes n'osaient surtout pas... à se lancer dans des études d'onologie. Elles étaient bonnes pour faire l'administratif et le commercial.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'il y a de plus en plus de sommelières aussi.

  • Speaker #0

    Les sommelières, pareil, bien sûr. Les métiers du vin se féminisent.

  • Speaker #1

    Et la différence entre sommelier et onologue, du coup ?

  • Speaker #0

    Un sommelier travaille dans un restaurant, un onologue fait le vin. L'onologue, c'est un métier technique du vin, alors qu'un sommelier ou une sommelière vend le vin dans un cadre de consommation.

  • Speaker #1

    Et ils font les mêmes études ?

  • Speaker #0

    Non, on peut dire. D'accord. Ils ont en commun la connaissance du vin. Mais non, ce ne sont pas du tout les mêmes études. Un oenologue fait des études techniques, de physique, de chimie, de fabrication du vin. Et les sommeliers ont la connaissance du vin, la connaissance très large de tous les vins du monde entier, le thé, les spiritueux. C'est plus de la connaissance du produit. que les zoonologues, c'est la fabrication du produit.

  • Speaker #1

    Et du coup, vous avez un podcast parce qu'on en a parlé comme si on l'avait dit, mais je n'ai pas l'impression qu'on ait donné le nom du podcast. Donc, vous avez une émission tous les mercredis à 20h et ça s'appelle ?

  • Speaker #0

    Ça s'appelle Bruit de cave.

  • Speaker #1

    Super, de toute façon, on mettra le lien et c'était vraiment chouette de pouvoir te rencontrer et s'il y a un petit conseil à donner justement pour les gens qui veulent débuter dans le vin, de prendre un abonnement et de...

  • Speaker #0

    Ça, c'est vraiment... On a énormément de gens. Déjà, ça fait depuis 2010, donc on arrive en 2025. On a encore des abonnés de la première box, de la première année. En fait, c'est leur consommation. Ils ont deux bouteilles, trois bouteilles par mois, ce qui est une consommation à peu près saine et normale. Donc, en fait, c'est leur approvisionnement de vin. Et donc, c'est pour ça aussi qu'ils s'améliorent, qu'ils ont... de plus en plus de connaissances. C'est pour ça aussi qu'on a créé ce podcast. C'est pour compléter un peu ces connaissances, qu'elles ne soient pas juste écrites, mais aussi orales et expliquées. On fait ça aussi sur notre compte Instagram pour vraiment raconter les histoires du vin. Troisième invocation, partager mes connaissances avec le plus grand nombre.

  • Speaker #1

    partager, transmettre. On mettra tous les liens justement que vous allez trouver dans le descriptif du podcast. Comme ça, vous pourrez aller vous abonner et puis découvrir toutes les surprises. Il y a plein de... Tout le temps, il y a plein de petites choses, de petites vidéos, de questions qui sont souvent en rapport avec là pour Noël, il y avait toutes les choses sur Noël, en rapport avec ce qu'on peut manger ou ce qu'on a envie de manger, des saisons, tout ça. Donc c'est vraiment génial. Et sinon, on peut aussi acheter le livre. Donc on peut acheter le livre. prendre un abonnement de la boxe et puis comme ça,

  • Speaker #0

    vous pouvez commencer à partir sur les routes du vin dans son canapé ou ensuite sur place, parce qu'il y a aussi tellement, tellement de gens incroyables à découvrir. Ils font un métier formidable, un métier qui est en rapport avec la nature, c'est historique, c'est géographique, c'est culturel, c'est gastronomique, c'est merveilleux. Le sujet est merveilleux.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'était un plaisir de te voir parler de cette passion du vin. Merci de m'avoir invitée. Ça m'a donné envie d'aller acheter une bouteille, justement. Et surtout de m'abonner. En tout cas, merci beaucoup. Et puis, nous, on se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle émission. Et à très bientôt. Flamme des années 80. Le podcast qui allume la femme.

Chapters

  • Introduction à Marie-Dominique Bradford et son parcours

    00:09

  • Le vin comme élément de bien-être et découverte

    00:36

  • Sélection de vins et système d'abonnement 3x20

    01:25

  • Éducation et pédagogie autour du vin

    03:11

  • Vins bio, nature et enjeux environnementaux

    08:26

  • Différences de prix et facteurs influents dans le vin

    19:35

  • Féminisation du secteur viticole et mise en avant des femmes

    34:32

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Description

La Flamme du vin 🔥
Un épisode à savourer comme un bon vin : avec curiosité, douceur… et beaucoup de plaisir.

Dans cet épisode aussi surprenant que délicieux, nous explorons l’univers du vin au féminin, entre conscience, transmission et respect du vivant. 🍷

Pour nous guider dans cette dégustation intérieure, nous recevons Marie-Dominique Bradford, fondatrice de la cave et box Trois Fois Vin, pionnière de l'abonnement de vin en France.
Après une première vie dans le cinéma à Los Angeles, cette femme inspirante revient en France, tombe amoureuse du vin et en fait son métier.
Depuis 25 ans, elle parcourt les vignobles, soutient les petits producteurs, sélectionne avec soin les meilleurs crus et transmet sa passion à travers ses livres, son podcast et sa boutique parisienne.

🍇 Dans cette conversation vivante et authentique, vous découvrirez :

– Comment le vin peut s'intégrer dans une démarche de bien-être et de conscience
– Les secrets des vins bio, nature et biodynamiques (et comment les reconnaître)
– Pourquoi certains vins donnent mal à la tête (coucou les sulfites 👀)
– Comment déguster un vin sans être expert·e ni se prendre au sérieux
– Le rôle clé de la transmission dans la culture du vin
– Le parcours d'une femme passionnée qui fait bouger les lignes dans un monde encore majoritairement masculin
– Des conseils concrets pour choisir une bonne bouteille sans exploser son budget

💡 Que vous soyez novice ou amateur·rice curieux·se, cet épisode vous ouvre les portes d'un univers passionnant, accessible, et profondément humain.

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🎙️ Flammes des Années 80 – Le podcast qui allume la femme.
Chaque semaine, des conversations autour du développement personnel, de la confiance en soi, du bien-être, de la transmission, et de l'épanouissement féminin.
Retrouvez nos épisodes sur l'introspection, les émotions, la résilience, la maternité, l'amour, la sexualité et les parcours inspirants de femmes audacieuses.
Flammes des Années 80, pour écouter votre flamme intérieure grandir. 🔥


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Transcription

  • Speaker #0

    Flamme des années 80.

  • Speaker #1

    Le podcast qui allume la femme.

  • Speaker #0

    Bonjour, on est très heureuse aujourd'hui de recevoir Marie-Dominique. C'est un peu exceptionnel parce que nous, on n'a jamais parlé de vin. On a parlé de nutrition, on a parlé de bien-être, on a parlé de plein de choses, mais moi j'avais envie de parler du vin parce que je trouve que c'est quelque chose de fabuleux et justement, je n'y connais pas grand-chose. Enfin, grâce à toi, je y connais un peu plus maintenant, mais... Mais c'est vrai que j'avais envie de t'inviter et tu as accepté cette invitation. Est-ce que tu veux te présenter Marie-Dominique ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors, on parle de bien-être, mais le vin, ça fait partie de ça aussi. Donc, c'est tout à fait cohérent. Je suis Marie-Dominique Bradford. J'ai 61 ans et je suis dans le vin depuis à peu près 25 ans, après un début de carrière dans le cinéma. j'habitais à Los Angeles et je travaillais dans le cinéma. Je suis revenue en France et c'est là que j'ai commencé à travailler dans le vin et à créer ma propre entreprise. Et il y a maintenant 15 ans, j'ai créé 3x20 qui était à l'époque le premier site de vente de vin par abonnement en France. Alors ça existait aux Etats-Unis, c'est là que j'ai trouvé l'idée. Mais ça n'existait pas encore en France. Donc, c'est un système d'abonnement. Chaque Euh... personnes abonnées reçoit tous les mois deux ou trois bouteilles de vins différents chaque mois pour découvrir des vins qu'ils ou elles n'auraient pas trouvé qu'on ne peut pas trouver par soi-même puisque ce sont seulement des vins de petits producteurs mais très très très sélectionnés je déguste environ 5000 vins par an et je n'en choisis que 3% à peu près pour nos abonnés Donc c'est sévère, mais c'est le prix qu'il faut payer pour vraiment faire découvrir des vins vraiment exceptionnels.

  • Speaker #0

    Qui ne suis pas abonnée, parce que la chance que j'ai, c'est que quand même, 3x20, c'est aussi une cave qui est en bas de chez moi. Voilà. Donc j'ai quand même cette chance de pouvoir débarquer tout le temps pour choisir une nouvelle bouteille. Et ça fait très longtemps, ça fait 12 ans que j'habite dans ce quartier, donc je connais très bien. et c'est vrai que je suis rarement, enfin même jamais déçue et on fait des découvertes Assez exceptionnel.

  • Speaker #1

    Et l'exception aussi vient dans le fait que ce sont des vins qui sont de très bons rapports qualité-prix. C'est facile de sélectionner des vins qui coûtent 50 euros la bouteille. On est rarement déçu par des vins qui sont chers. Mais un vin à 10 euros ou à 12 euros ou même à 15 parfois, c'est beaucoup plus difficile à trouver.

  • Speaker #0

    Et c'est complètement ma tranche de prix. Donc en fait, en général, j'ai toujours un vin entre 10 euros et 15 euros. Et vraiment, même des pépites, quand je viens avec une bouteille de vin pour un dîner ou un apéro, c'est toujours assez exceptionnel. Et au final, quand on va dans des uranes de surface ou des choses comme ça, on va payer exactement le même prix pour un vin. Mais vraiment, il n'y a pas de comparaison.

  • Speaker #1

    Et il n'a pas été conseillé, ni choisi, ni dégusté au préalable par qui que ce soit.

  • Speaker #0

    Et ce qui est génial dans cet abonnement, en fait, c'est qu'il y a aussi un petit fascicule. c'est-à-dire que quand on s'abonne, on peut aussi, grâce au fascicule... commencer à comprendre le vin, parce que c'est tellement vaste, que c'est vrai que c'est deux bouteilles par mois, on peut commencer au fur et à mesure dans l'année à avoir une petite notion. Ta sélection est en fonction de ça, justement ?

  • Speaker #1

    Alors tout à fait. Le fait qu'on s'abonne et qu'on reçoit des vins qu'on n'a pas choisis soi-même, c'est, à mon avis, indispensable de recevoir avec un fascicule, un dépliant, ça fait une vingtaine de pages. et dedans il y a plein d'informations sur... les vins qu'on reçoit, mais aussi sur des vignobles, sur des accords mes vins, il y a toujours une recette, l'interview de vigneron ou de vigneronne, voilà, c'est très pédagogique. Ça, c'est un peu mon côté prof de nologie qu'on ressent à chaque fois et qui, pour moi, est absolument indispensable. Et c'est tout aussi indispensable d'avoir ouvert une boutique physique, parce qu'un site internet, c'est super, bien sûr, on est très contents. On a des milliers d'abonnés. Mais c'est aussi super d'avoir effectivement une boutique physique pour pouvoir raconter les histoires de chaque bouteille, de chaque vigneron, chaque vigneronne.

  • Speaker #0

    Alors, la boutique est géniale. Elle n'est pas très grande. Elle est toute petite. Enfin, pas toute petite, mais quand même. Et il y a une ambiance qui est toujours sympa. En plus, tu travailles avec ta sœur qui est ultra sympa. Donc, on est toujours très bien accueillis avec des conseils, même des promos. De temps en temps, il y a des vins en promo qui coûtent encore moins cher et qui sont vraiment succulents. Donc voilà, si vous êtes de passage à Paris, dans le troisième, rue Notre-Dame-de-Nazareth, c'est au numéro 12. Je vous invite vraiment à passer, faire un petit coucou parce que c'est vrai qu'Internet, c'est génial, mais de voir d'où ça vient, de rencontrer les gens qui ont créé le lieu, c'est quand même aussi exceptionnel.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'à travers le dépliant que reçoivent les abonnés qui sont à Mont-de-Marsan ou n'importe où dans toute la France. On expédie nos coffrets dans toute la France. Ça leur permet quand même d'avoir des explications. Pour chaque vin, il y a l'histoire du domaine, toutes les pratiques, les pratiques de viticulture, la dégustation, qu'est-ce qu'on doit trouver comme arôme, un endroit où mettre ses propres petites notes.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose qu'on garde et qu'on peut justement aller revoir. Et puis, c'est ça qui est intéressant aussi dans tout ce pas, en fait, de prendre le coffret et de se dire, OK, cette année, je me mets à tester, à déguster. Je pense qu'on le fait plus en conscience, c'est-à-dire que, parce que nous, on parle beaucoup de conscience aussi dans notre émission, on a plus une conscience de se dire, ah, ben alors, on va prendre du temps à le déguster, on va s'intéresser à ce que... D'où vient ce vin ? Quelle année ? Et du coup, c'est vrai que souvent, on achète une bouteille de vin, on demande un conseil, c'est super. Moi, la première, quand je suis sortie de la boutique, j'ai déjà oublié, ou alors je m'en rappelle un tout petit peu pour le dire quand j'arrive, et pas toujours. Et c'est vrai que du coup, on n'apprend pas grand-chose sur le vin. Donc là, c'est ça qui est intéressant.

  • Speaker #1

    Et puis surtout, le vin, ça ne doit pas être, à mon avis, des mots savants ou un vocabulaire pompeux. Alors moi, je milite depuis... toujours contre cette espèce de snobinisation du vin. Et au contraire, ça doit être simple, c'est un vocabulaire courant, c'est les émotions qui parlent, c'est des ressentis, on n'a pas besoin d'imaginer qu'il faille un dictionnaire particulier spécial vin pour pouvoir en parler, au contraire.

  • Speaker #0

    Et puis surtout, c'est pour tous les goûts, j'ai l'impression. C'est-à-dire qu'en même temps, des fois, on peut avoir des avis arrêtés, comme sur tout, j'imagine. en se disant « moi, je n'aime pas le Bordeaux » . Et potentiellement, si on a un Bordeaux qui arrive dans ce coffret, peut-être qu'on va réussir à l'aimer parce que ce ne sera pas le Bordeaux comme on a l'habitude de boire du supermarché ou d'un autre caviste qui est moins spécifique. Et du coup, c'est vrai, ça peut nous faire changer d'avis.

  • Speaker #1

    C'est un peu le but. C'est même carrément le but. C'est vraiment fermer les yeux et laissez-vous guider. En fait, vous allez probablement changer d'avis sur ce que vous faites. sur plein de choses, ou conforter des goûts, ou justement se dire, j'ai pas un goût spécifique, je suis curieuse, et je me laisse guider. Finalement, c'est pas la qualité qui va discerner, puisque la qualité est forcément là, ça va plus être toutes ces différences, ces subtilités de terroir, de différence, de vinification. de ces pages différents qui donnent des goûts particuliers. Ça va permettre de repérer et de remplir chacun sa base de données personnelles qui est constituée de souvenirs, d'arômes, d'instants et de sensations. C'est ça qui est magique dans le vin, comme dans d'autres sujets d'ailleurs. Il y a une histoire de sensibilisation et de se laisser guider pour profiter.

  • Speaker #0

    Et du coup, j'ai l'impression qu'en ce moment, par exemple, le vin nature, le vin biodynamique, le vin bio, c'est-à-dire qu'on est un peu perdu par rapport à tout ça, mais souvent, on nous dit, moi ça peut m'arriver, moi je voudrais que tu ramènes, mais c'est que du vin bio, que du vin nature, je ne bois plus du vin « normal » parce que ça me donne mal à la tête. Alors qu'est-ce qu'on fait avec tout ça ? Toi qui travailles avec des petits producteurs justement, je pense que tu es très bien placée pour répondre à cette question.

  • Speaker #1

    C'est une question qui est capitale. Elle se pose là, aujourd'hui, tu me poses une question sur le vin, mais la question, elle se pose surtout. Qui a envie de manger des pommes avec plein de pesticides partout ? Qui a envie de se nourrir de choses qui ne sont pas bien faites, qui sont faites de manière conventionnelle et archi-chimique ? Plus personne aujourd'hui qui fasse attention à soi n'est ouvert à boire. ou manger ou se laver ou peu importe avec des choses qui sont bourrées de produits chimiques. C'est une évidence. Et c'est pareil pour le vin. Donc quand on te dit de ne pas venir avec un vin de supermarché ou un vin conventionnel, ça se comprend très bien et c'est normal de réagir comme ça. Évidemment que les sélections que je fais pour 3x20 ce sont forcément des vins qui sont faits proprement qui sont souvent ... bio, c'est clair que une tomate de supermarché ou une tomate bio de jardin n'a pas le même goût, c'est exactement pareil pour le vin. Et il n'est évidemment pas question d'acheter pour nos abonnés des vins qui sont pleins de sulfite. Pour moi, c'est une vraie évidence.

  • Speaker #0

    Et la différence entre le bio et le nature, par exemple ?

  • Speaker #1

    Alors, le nature n'est pas forcément bio, ce qui est un peu une aberration.

  • Speaker #0

    C'est intéressant de le dire.

  • Speaker #1

    Non, mais il faut le dire. Mais il y a quand même plusieurs sujets dans nature. Pour moi, nature, ça veut dire propre. Je n'aime pas les vins nature, je mets des guillemets qui ne s'entendent pas mais qui se voient. Je mets des guillemets à ce qu'on appelle les vins nature qui ont des goûts de basse-cour ou de... Oui, de purin de cheval. Non, ça pour moi, ce sont des défauts. Et on n'est pas obligé de produire du vin avec des défauts. Le vin s'écoule. En plus, clairement, un produit dérivé du raisin que l'homme... aident à transformer en vin. On ne peut pas laisser un raisin pourrir tout seul dans la nature, appuyer dessus et le mettre dans une bouteille. Ça, ce serait vraiment le vin nature. Et ce n'est pas possible. On est au XXIe siècle, on ne fait pas ça. Ça, c'était les hommes préhistoriques quand ils ont découvert que les fruits fermentaient. C'est pourrissait, en gros. Donc aujourd'hui, on fait des vins propres sans... Aucun produit chimique, sans sulfite excessif, même les vins qu'on appelle nature, il y a même maintenant un label, vins méthode nature, et c'est très bien, utilisent un petit peu de sulfite, c'est un antioxydant, et c'est normal de l'utiliser. C'est pour éviter justement qu'on boive du vinaigre. Donc voilà, l'homme a quand même un rôle d'intervention, mais ça doit être intelligemment dosé. Et ça, ce sont les vrais vins nature. Et même le label l'autorise. Donc, il n'y a aucun souci là-dessus. Mais ça me semble évident de ne pas vendre des vins qui soient bourrés de produits chimiques ou trop de sulfites. Évidemment, c'est normal.

  • Speaker #0

    Et on peut faire... Vous avez fait une émission là-dessus sur votre podcast, mais est-ce qu'on peut faire confiance au label, justement ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a plein de labels différents. Il y a plein de labels différents. Pour avoir rien que le label bio, c'est trois ans de conversion. Ce n'est qu'après qu'on a le droit d'être certifié et de pouvoir imposer le label AB sur une bouteille de vin. Donc c'est long, ça veut dire que pendant trois ans, on a arrêté tout produit chimique, mais ça veut surtout dire que c'est déjà une réflexion que les viticulteurs et viticultrices avaient bien en amont et ont testé avant de se lancer réellement dans... La certification qui prend trois ans.

  • Speaker #0

    C'est une perte à gagner pendant cette certification. Ils peuvent quand même faire du vin ? Oui,

  • Speaker #1

    ils font du vin, mais il n'a pas le tampon AB. À partir de la deuxième année de conversion, ils ont le tampon CAB, en conversion vers l'agriculture biologique. Ils peuvent le communiquer, bien sûr, à leurs clients, etc. Mais ça prend du temps. Ce n'est pas un truc instantané. Donc, Ça, c'est le label AB. Après, il y a des labels de biodynamie. Ça, c'est encore autre chose. Label d'émetteur, par exemple, Nature et Progrès. Ça, ce sont des labels qui poussent encore plus loin que juste bio, avec des préparations un peu homéopathiques pour aider la vigne à se défendre d'elle-même contre les agresseurs qui sont le mildiou et tout un tas d'autres choses. Donc ça, c'est encore une autre... Une autre manière de produire. Et voilà, tous les grands domaines viticoles sont en biodynamie. Ils ne le revendiquent pas forcément d'ailleurs. Enfin, ils le sont, mais ils n'en parlent pas forcément. Ça paraît presque normal de pousser le plus possible le respect de la nature, le respect de l'environnement, le respect de la plante elle-même qui va produire. Ça met quatre ans avant de... entre la plantation et le moment où on récolte les premiers raisins, c'est le même durée que la certification bio d'ailleurs, à peu près, mais une plante, elle va rester là pendant une centaine d'années. Donc c'est normal de la bichonner, de s'occuper d'elle, et d'être attentionnée.

  • Speaker #0

    Et c'est marrant, j'ai une idée complètement reçue, peut-être que je vais avoir la ridicule, mais ce truc de biodynamique, j'ai l'impression, moi souvent, pas souvent, mais ça m'est déjà arrivé, qu'il y ait des bouteilles nature et que du coup, il les secoue et que ça fasse quelque chose de pétillant. Un vin normal qui devient pétillant. Moi, dans ma tête, je pensais que c'était ça la biodynamie.

  • Speaker #1

    Non, la biodynamie, c'est vraiment une méthode de viticulture. Donc ça, c'est une chose. Mais certains vins nature ont effectivement, il reste du sucre non fermenté. dans la bouteille et effectivement, on enferme le vin dans sa bouteille avec encore un petit peu de levure et de sucre qui n'ont pas terminé leur boulot. Et ça, c'est une sorte d'antioxydant naturel. Donc ça, ce n'est pas grave du tout s'il reste quelques petites bulles. Une fois dans le verre, ça s'échappe, mais c'est une manière de ne pas utiliser trop de sulfite. C'est juste du gaz carbonique qui reste enfermé dans la bouteille et qui protège le vin.

  • Speaker #0

    Ah d'accord, comme ça, on a tous appris quelque chose de nouveau. Et justement, tout à l'heure, tu parlais des prix. Et c'est vrai que le vin, ça va vraiment du supermarché, où on peut avoir une bouteille très, très peu chère. Mais je ne sais pas, à 2, 3 euros, si encore mal. Non, à 2, 3 euros, on n'a plus grand-chose.

  • Speaker #1

    Je pense qu'à ce prix-là, le producteur ne gagne pas sa vie. Donc, ce n'est pas lui rendre service que d'acheter une bouteille à 2, 3 euros, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Et ensuite, on peut monter sur des fortunes. Il y a des bouteilles qui coûtent, je ne sais pas, je n'ose même pas dire les prix, mais ça peut aller jusqu'à l'infini,

  • Speaker #1

    j'ai l'impression. Oui, oui, sûrement.

  • Speaker #0

    Et comment est-ce qu'on explique justement cette différence de prix qui est assez incroyable ? Est-ce que... Bon là, j'ai pris une fourchette très grande, donc forcément, il doit y avoir des différences. Mais est-ce que... Déjà, répondons à cette question.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il y a des prix très variés dans le vin. Ça dépend de plusieurs facteurs. déjà la région de production qui implique un coût de foncier qui n'est pas du tout le même en Champagne par exemple que par exemple dans la plaine du Languedoc où on produit des vins de pays ou des vins de table ceux qu'on trouve peut-être à 2 ou 3 euros en bas du supermarché ou dans des cubis qui ne coûtent pas cher ça c'est des coûts de production qui n'ont... alors le foncier et Les coûts de production qui ne sont pas du tout les mêmes selon qu'on ramasse à la main ou qu'on ramasse à la machine. Évidemment, ça, ça n'a pas du tout le même coût. Les rendements, si on produit 25 hectolitres à l'hectare ou 100, ça n'a évidemment pas le même coût de production. Et puis après, il y a aussi la renommée de chaque producteur ou de chaque marque, quand c'est des vins de négoce par exemple. ou des vins, oui je pense au mouton cadet par exemple qui est un vin de négoce, n'ont pas du tout les mêmes marges que quelqu'un qui aurait, dans le cas des vins que je connais très bien, qui sont des petites entités, qui ont des gens qui ont des coûts de production parce qu'ils font tout eux-mêmes, manuellement, à petite échelle.

  • Speaker #0

    Elles sont des récoltants c'est ça ?

  • Speaker #1

    Il y a des récoltants d'autres. Plusieurs tailles, mais la taille d'un domaine, le nombre d'hectares plantés en vigne peut varier énormément d'un récoltant à l'autre. Donc voilà, il y a pas mal de facteurs qui font que le vin peut coûter très cher. Après, les vins sur lesquels on peut spéculer et qui coûtent plusieurs milliers d'euros par bouteille, ça c'est encore une autre sphère, une autre galaxie même. Mais même dans les vins qui sont raisonnables, on va dire, il peut y avoir quand même des variations de prix liées notamment aux coûts de production, à la renommée des vignobles et à la renommée du producteur lui-même. Parfois, rien qu'un nom aide à vendre. C'est pareil, c'est du marketing aussi un petit peu dans tous les domaines.

  • Speaker #0

    Et justement, quand on vient dans ta cave, il y a deux catégories. Quand on rentre, on a une catégorie justement pour entre 8 et

  • Speaker #1

    12, 13.

  • Speaker #0

    Et de l'autre côté, on a des vins un peu plus chers. Et du coup, c'est ça qui est intéressant, c'est qu'on arrive, tout le monde a sa place, entre guillemets.

  • Speaker #1

    Ça, c'est vraiment important. Pour moi, quand j'ai ouvert cette cave, j'ai voulu vraiment montrer qu'on pouvait se régaler avec des vins pas très chers. Et ça, c'était très important pour moi de le montrer. Et on a d'ailleurs un de nos abonnements qui correspond à ces 20 à une dizaine d'euros. Et c'est celui qu'on vend le plus. Parce que c'est un peu ce que les gens peuvent dépenser par bouteille. Et il n'y a pas de raison qu'ils soient obligés de dépenser plus ou de être déçus en se disant « Non mais 10 euros, 11 euros, ce n'est pas beaucoup, ce n'est pas assez, ça ne va jamais être bon. » Ben si, ça peut être bon quand c'est bien, bien, bien choisi.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu dégustes énormément. pour arriver à ces... Je ne sais plus, 8% ?

  • Speaker #1

    Oui, 3%. 3%.

  • Speaker #0

    Donc, tu te balades, j'imagine, dans toute la France ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Déjà, il y a plusieurs manières de choisir les vins. Il y a se balader, ça veut dire en amont d'avoir fait des repérages et avoir entendu parler d'un tel qui apparemment fait des super vins, qui n'est pas trop distribué. Donc, peut-être qu'on peut lui donner un coup de main parce qu'on achète beaucoup de vins, finalement, dans une année. On achète énormément de vin, donc ça aide vraiment les producteurs aussi. Donc, il y a faire du repérage et aller voir les vignerons. Il y a tous les salons professionnels où je déguste 150 vins dans une journée, en passant de stand en stand, rapidement, etc. Il y a tous les gens qui nous sollicitent. et qui ont envie qu'on distribue leur vin, parce que pour eux, ça fait une super pub, parce que chaque bouteille achetée arrive dans une maison différente dans toute la France. Donc pour eux, c'est une sacrée visibilité. Donc on est quand même beaucoup sollicités. Et puis, il y a aussi 25 ans de métier, donc avec un carnet d'adresses. quand même très fourni. Il y a des espèces de marathons de dégustation où, par exemple, un jour je décide que là il est temps de déguster tous les terrasses du Larzac et Pique-Saint-Loup qu'on a reçues ou que j'ai présélectionnées depuis quelques semaines. Donc là on fait une grosse série de dégustations. Mon équipe, chacun prend des notes. Après, on dit qui est le gagnant et je lui préviens. Je lui propose d'avoir un de ces vins dans nos boxes. C'est toute une technique de dégustation. Ce n'est pas juste de boire un petit coup et voir si c'est...

  • Speaker #0

    Bien sûr,

  • Speaker #1

    je me suis dit,

  • Speaker #0

    mon Dieu, comment ?

  • Speaker #1

    C'est un métier. Quand un nouveau membre de mon équipe, par exemple, rejoint, Non. J'apprends, c'est ce que je fais beaucoup en donnant des cours d'onologie aussi, j'en ai beaucoup beaucoup donné, j'ai écrit des bouquins là-dessus, etc. Donc j'ai beaucoup d'expérience sur la technique de dégustation qui se crée aussi à partir d'une bibliothèque de données que chacun a. je parlais de Pique Saint-Loup par exemple on ne peut pas faire une dégustation de Pique Saint-Loup sans avoir en tête une sorte d'étalon de ce qu'est un Un pic Saint-Loup doit être, pour qu'ensuite, aux yeux des gens, ils se disent, ah ben voilà, j'ai reçu un pic Saint-Loup dans ma box. Donc voilà à quoi un pic Saint-Loup doit ressembler. Ça veut dire qu'en amont, ont été éliminés tous ceux qui ne sont pas vraiment le meilleur exemple d'un pic Saint-Loup. Donc tout ça, c'est de l'expérience, ça ne se fait pas comme ça. Et donc pendant une séance de dégustation, on déguste chaque vin un par un. en le sentant, en le mettant en bouche, ensuite, évidemment, on crache, la question de déguster 150-120 dans une journée sans cracher, et c'est un truc de sportif, parce qu'au bout d'un temps, on peut imaginer que tout se mélange un peu, mais non, en restant bien concentré, on y arrive sans problème. Ça, c'est pendant les salons, ou les périodes où on déguste beaucoup dans une journée. Mais sinon, au quotidien, parce que je déguste tous les jours ou quasiment tous les jours, c'est 4, 5, 6 vins comparatifs les uns avec les autres. Ou quand un viticulteur vient me rendre visite avec sa gamme de vins, évidemment, tout est craché. Moi, je n'en avais jamais. Finalement, je bois très, très, très, très peu. C'est marrant,

  • Speaker #0

    mais je voulais te poser la question.

  • Speaker #1

    C'est comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, oui. En même temps,

  • Speaker #1

    j'ai en fait, en dégustant, déguster ça veut dire sans avaler en dégustant les vins on a tout, on a l'oeil on le voit ensuite on le sent, donc on a tous les parfums l'aération etc tous les différents parfums qu'on doit trouver ensuite on le met en bouche pareil, on discerne l'acidité l'équilibre la salinité, la sucrosité la longueur en bouche, et après on crache donc en fait on l'a eu le vin L'effet sur le corps n'est pas du tout indispensable pour juger de la valeur d'un vin, de sa valeur aromatique et gustative.

  • Speaker #0

    Et tu donnes toujours des cours d'onologie ?

  • Speaker #1

    Non, je n'ai plus vraiment plus beaucoup de temps pour le faire parce que j'ai des journées, des semaines excessivement remplies. Mais je l'ai beaucoup fait. Je l'ai beaucoup fait. C'est génial de partager. Au lieu de donner les cours d'onologie... J'écris des livres.

  • Speaker #0

    C'est pas le titre de ces livres ?

  • Speaker #1

    J'ai écrit un best-seller chez Duneau, il y a quelques années, qui en est déjà à sa troisième édition, et qui s'appelle « Mon cours d'onologie en douze semaines chrono » . Donc, il y a un chapitre pour chaque sujet. Ensuite, il y a des exercices pour s'entraîner. Le corrigé des exercices est à la fin. Et donc, on passe à travers les couleurs, les cépages, les régions, les pays. étape par étape.

  • Speaker #0

    C'est génial. Est-ce qu'on peut l'acheter à la boutique, le livre ?

  • Speaker #1

    Oui, il y en a, mais il y en a partout. Ça se vend dans toutes les librairies.

  • Speaker #0

    Mon idée était de venir acheter le livre à la boutique si vous êtes à Paris ou alors le commander si vous n'avez pas l'argent de l'être. Et après, on peut venir... Justement, il faut qu'on déguste. J'imagine qu'on peut en lire.

  • Speaker #1

    Pour chaque chapitre, il y a des exercices à mettre en pratique. On peut le faire de n'importe où. c'est bien expliqué Quoi acheter ? Dans quelle gamme de prix ?

  • Speaker #0

    Non, mais l'idéal, c'est de venir te voir et que comme ça, tu nous donnes les bouteilles. On repart avec le livre, les bouteilles. Et comme ça, on peut, sans toi, avec toi et le livre, on peut apprendre.

  • Speaker #1

    C'est ça qui est chouette. J'ai écrit un autre livre sur des accords, mais les vins. Toujours chez Duneau et encore chez Duneau, le petit dernier qui est sorti en septembre dernier, qui s'appelle « Mes conseils de caviste » et qui là est beaucoup plus basé sur l'expérience au quotidien d'être un caviste de quartier avec toutes les questions. Parfois, les gens les appellent « questions idiotes » , elles ne sont jamais idiotes, mais elles ont toujours une réponse dans la bienveillance et avec plein d'explications pour expliquer. C'est sur un mode un peu humoristique, mais le vin, ça ne doit pas être pris trop au sérieux.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on a une petite question comme ça ? Justement, ça me vient une des questions bêtes. Oui,

  • Speaker #1

    il y en a plein. J'ai peur de dire une bêtise, mais j'adore la Bourgogne, sauf que je n'aime pas le chardonnay comme vin blanc. Ah ben, ça va être difficile, madame, parce que tous les vins blancs de Bourgogne sont faits avec du chardonnay. Toc. On explique comme ça, c'est une excuse pour expliquer, pour rentrer dans l'image magique des vins de Bourgogne. Chaque question est prétexte à explication et vulgarisation, mais dans un sens hyper bienveillant et plutôt drôle.

  • Speaker #0

    Donc moi je le fais assez régulièrement, mais là pour nos auditeurs ou auditrices, si par exemple ce soir j'ai un apéro, et du coup, je dois ramener une bouteille et je ne sais pas trop justement qu'est-ce que je vais pouvoir ramener. Qu'est-ce que tu me conseillerais ou quelles questions tu me poserais du coup ?

  • Speaker #1

    Alors, l'apéro, c'est du pain béni parce que finalement, qu'est-ce qu'il y a dans un apéro ? Il y a des gens divers et variés. Il y a en général, sur une table basse, plein de trucs qui n'ont rien à voir les uns avec les autres. Donc voilà, plein de petits trucs à grignoter. Il y a une ambiance. qui n'est pas du tout sérieuse et qui est vraiment à la convivialité, etc. Donc, pour un apéro, vraiment, c'est qu'est-ce que vous aimez d'habitude comme vin ? Est-ce que vous préférez le rouge ou le blanc ? Parce que les deux vont aller, évidemment, à l'apéro. Donc, vous préférez le blanc ? OK. Donc, avec un vin blanc, est-ce que vos goûts habituels vont plutôt vers des vins un peu opulents, un peu riches, un peu démonstratifs ? Ou est-ce que vous préférez au contraire ? Des vins plus droits, plus vifs, un peu plus tranchants, qu'on appelle souvent minéraux. Voilà, quel est votre goût personnel ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis partie plus sur un minéraux.

  • Speaker #1

    D'accord. Alors, un vin blanc minéral, ça va être un vin blanc qui vient plutôt de la partie nord de la France. Donc, la Loire, l'Alsace, éventuellement la Lorraine, tant qu'à faire de passer par des petits coins moins connus. Ou alors une partie de la Bourgogne, le nord de la Bourgogne, le Chablisien, l'Auxerrois, etc. Donc ça, ça peut être un vin comme ça. Si au contraire, vous préférez un vin rouge, parce qu'il y a des gens qui ne jurent que par le rouge, eh bien la question va être à peu près similaire. En rouge, vous préférez les vins qui sont plutôt riches, plutôt puissants, un peu tanniques, un peu épicés. Ou au contraire, des vins très légers, plutôt parfumés. qui glisse tout seul qui n'ont pas beaucoup de tanin qui sont plutôt léger

  • Speaker #0

    Donc là, dans ces cas-là, les deux vont aller. Et c'est un peu pareil, il va y avoir toujours la moitié nord et la moitié sud. Parce qu'il fait plus chaud au sud, donc les vins sont plus riches, plus massifs. Et au nord, ils sont plus légers, plus aériens, plus délicats, plus élégants. Donc des vins un peu moins démonstratifs. Voilà, donc on est dans chaque... famille que je viens de décrire. Évidemment, il y a pas mal de vins différents qu'on conseille selon les prix, etc.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ce que tu disais tout à l'heure, il y a des gens qui ne jurent que par le rouge et d'autres que par le blanc. Mais souvent, on peut entendre, oui, moi, je préfère boire du rouge parce que déjà, c'est moins calorique, ça me fait moins mal à la tête. Le blanc, je fais des cauchemars, je ne le supporte pas.

  • Speaker #0

    Chacun vient avec son cahier des charges et ça, ça se respecte complètement. Il s'agit... pas dire mais non, vous dites n'importe quoi, prenez ça, vous verrez, il ne va rien se passer. Non, il faut complètement respecter l'expérience que chacun a, chaque corps réagit différemment et au contraire, il faut être à l'écoute. On n'est pas des gourous, au contraire, on cherche à faire découvrir des choses et être conciliant et écouter, bien sûr, c'est très important.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que ça perd des idées reçues, justement, que le blanc, parce qu'il y a plus de sulfite dans le blanc que dans le rouge, ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Alors, dans le blanc, il y a toujours plus de sulfite, parce que dans le rouge, il y a la couleur qui protège le vin. Dans le blanc, la couleur est beaucoup moins marquée, donc on est obligé de mettre un peu plus de sulfite. Ça s'oxyde plus facilement, le vin blanc, que le vin rouge. Et les sulfites sont un antioxydant. C'est naturel, ce n'est pas chimique. mais Voilà, certaines personnes réagissent beaucoup plus, même quand il y a très très peu. Donc ça ne sert à rien de forcer. Et si on est plus à l'aise avec les vins rouges, il y a des vins rouges légers qui sont super et qui feront exactement le même boulot qu'un vin blanc finalement.

  • Speaker #1

    Et c'est moins calorique aussi le vin rouge ? Non, c'est pas ça.

  • Speaker #0

    C'est une idée reçue ? C'est une idée reçue, sauf quand les vins blancs sont sucrés. Oui. S'il y a du sucre. Dans le vin blanc, forcément, ce sera plus calorique qu'un vin rouge.

  • Speaker #1

    Et on n'a pas parlé des champagnes. Eh bien oui,

  • Speaker #0

    les champagnes aussi. Les champagnes de producteurs, évidemment. Si on ne veut pas avoir mal à la tête, c'est vrai que les champagnes de marques qu'on trouve en grande surface ou les marques de champagne connues, on ne peut pas avoir une bouteille qui ne va pas. Donc, évidemment, ils font un peu plus gaffe. à ne pas avoir de retour. Donc, les taux de sulfite sont en général plus élevés.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pour ça qu'on dit que le champagne, ça peut faire mal à la tête.

  • Speaker #0

    C'est surtout la quantité. C'est vrai qu'il fait mal à la tête. Il faut faire attention un peu à ce mythe. Quand on boit peu et qu'on boit beaucoup d'eau aussi, on n'a jamais mal à la tête. Il faut arrêter avec ça. C'est vraiment lié à la quantité. C'est pas... Alors, attention, bien sûr, il y a des vins ou des champagnes qui ont beaucoup moins de sulfite ça, on vient d'en parler mais voilà c'est surtout lié à la quantité,

  • Speaker #1

    bien sûr et donc on a les champagnes, on a les créments et on a aussi tout ce qui est justement avec les vins naturels les pétillants naturels oui,

  • Speaker #0

    c'est des méthodes différentes, créments et champagne, c'est la même méthode, sauf que les créments ça dure moins longtemps le temps de repos Merci. Du vin, avant la commercialisation, est plus court que pour le champagne. C'est pour ça que ça coûte moins cher aussi.

  • Speaker #1

    Est-ce que ce n'est pas plus sucré, c'est une idée reçue ou non ?

  • Speaker #0

    Non, non. Le sucre, c'est individuellement, il y en a plus ou moins, brut, extra brut, brut nature, etc. C'est ça qui donne le taux de sucre qui reste dans le vin. Mais le petit lien naturel, c'est une autre méthode. Une fermentation dans la bouteille, directement dans la bouteille, alors que pour les crémants et les champagnes, on fait d'abord du vin, puis on le met en bouteille et on refait une deuxième fermentation dans la bouteille. Donc c'est aussi plus cher à produire.

  • Speaker #1

    J'ai encore appris des nouvelles choses.

  • Speaker #0

    Et ça ne fait que commencer. Il y a beaucoup de choses.

  • Speaker #1

    On n'aura jamais le temps de pouvoir tout découvrir. Il nous reste encore quelques minutes. Est-ce qu'il y a quelque chose que tu as envie de partager avec nous, vu qu'on est presque à la fin de l'émission ? Un autre sujet ou un mot de la fin par rapport au vin ?

  • Speaker #0

    Moi, je milite depuis des années pour que les femmes qui font le vin, qui travaillent dans le vin, qui... qui sont responsables de domaines viticoles, soient mises à l'honneur. Et c'est très, très fréquemment que dans les box de 3x20, il y a des viticultrices qui sont mises à l'honneur. Et ça, je trouve que c'est super important. C'est un métier historiquement masculin, mais qui se féminise énormément. Et c'est merveilleux. Et c'est un peu à nous qui sommes des intermédiaires, des ambassadeurs. de jouer aussi ce rôle de mise en avant des talents, peu importe le sexe. Mais quand ce sont des femmes, c'est encore plus méritant parce qu'elles ont forcément eu à se battre contre des préjugés, contre des « depuis quand tu vas monter sur un tracteur pour aller labourer les vignes » ou « t'es pas capable de faire rouler une barrique » . Voilà, c'est des métiers physiques, mais qui dit que les femmes ne sont pas capables de faire des métiers physiques ? Et puis, il y a une vraie sensibilité qu'on reconnaît beaucoup, notamment en dégustation.

  • Speaker #1

    Tu reconnais un vin qui a été fait par un homme ou par une femme ?

  • Speaker #0

    Non, non, non, ça ne se reconnaît pas. Et heureusement, je pense que ce serait des gros mensonges si les gens arrivaient et que ça ne veut rien dire. Enfin, ça ne veut rien dire, pas ta question, mais ça ne veut rien dire. De dire qu'un vin est féminin ou masculin, ça...

  • Speaker #1

    Mais tu peux sentir une sensibilité quand tu vas...

  • Speaker #0

    Non, parce que... Non, non, non. Ça, c'est imperceptible. Absolument imperceptible. Il y a des hommes qui font des vins hyper... Là, je rentre dans un cliché que je n'aime pas du tout, mais hyper élégants, délicats, etc. Et puis d'autres qui sont faits par des femmes et qui sont, je ne sais pas, un gigandasse fait par une femme ou par un homme, ce sera toujours un gigandasse ou un château neuf du pape. qui sera massif, puissant. Et voilà. Donc,

  • Speaker #1

    c'est des clichés. Et il y a de plus en plus de femmes, du coup, qui se...

  • Speaker #0

    Oui, dans les facs d'onologie, le diplôme national d'onologue, qui est un diplôme universitaire, il y a 50 % de femmes, 50 % d'hommes qui sortent.

  • Speaker #1

    Et à l'époque, c'était beaucoup moins ?

  • Speaker #0

    Oui, beaucoup moins. Les femmes n'osaient surtout pas... à se lancer dans des études d'onologie. Elles étaient bonnes pour faire l'administratif et le commercial.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'il y a de plus en plus de sommelières aussi.

  • Speaker #0

    Les sommelières, pareil, bien sûr. Les métiers du vin se féminisent.

  • Speaker #1

    Et la différence entre sommelier et onologue, du coup ?

  • Speaker #0

    Un sommelier travaille dans un restaurant, un onologue fait le vin. L'onologue, c'est un métier technique du vin, alors qu'un sommelier ou une sommelière vend le vin dans un cadre de consommation.

  • Speaker #1

    Et ils font les mêmes études ?

  • Speaker #0

    Non, on peut dire. D'accord. Ils ont en commun la connaissance du vin. Mais non, ce ne sont pas du tout les mêmes études. Un oenologue fait des études techniques, de physique, de chimie, de fabrication du vin. Et les sommeliers ont la connaissance du vin, la connaissance très large de tous les vins du monde entier, le thé, les spiritueux. C'est plus de la connaissance du produit. que les zoonologues, c'est la fabrication du produit.

  • Speaker #1

    Et du coup, vous avez un podcast parce qu'on en a parlé comme si on l'avait dit, mais je n'ai pas l'impression qu'on ait donné le nom du podcast. Donc, vous avez une émission tous les mercredis à 20h et ça s'appelle ?

  • Speaker #0

    Ça s'appelle Bruit de cave.

  • Speaker #1

    Super, de toute façon, on mettra le lien et c'était vraiment chouette de pouvoir te rencontrer et s'il y a un petit conseil à donner justement pour les gens qui veulent débuter dans le vin, de prendre un abonnement et de...

  • Speaker #0

    Ça, c'est vraiment... On a énormément de gens. Déjà, ça fait depuis 2010, donc on arrive en 2025. On a encore des abonnés de la première box, de la première année. En fait, c'est leur consommation. Ils ont deux bouteilles, trois bouteilles par mois, ce qui est une consommation à peu près saine et normale. Donc, en fait, c'est leur approvisionnement de vin. Et donc, c'est pour ça aussi qu'ils s'améliorent, qu'ils ont... de plus en plus de connaissances. C'est pour ça aussi qu'on a créé ce podcast. C'est pour compléter un peu ces connaissances, qu'elles ne soient pas juste écrites, mais aussi orales et expliquées. On fait ça aussi sur notre compte Instagram pour vraiment raconter les histoires du vin. Troisième invocation, partager mes connaissances avec le plus grand nombre.

  • Speaker #1

    partager, transmettre. On mettra tous les liens justement que vous allez trouver dans le descriptif du podcast. Comme ça, vous pourrez aller vous abonner et puis découvrir toutes les surprises. Il y a plein de... Tout le temps, il y a plein de petites choses, de petites vidéos, de questions qui sont souvent en rapport avec là pour Noël, il y avait toutes les choses sur Noël, en rapport avec ce qu'on peut manger ou ce qu'on a envie de manger, des saisons, tout ça. Donc c'est vraiment génial. Et sinon, on peut aussi acheter le livre. Donc on peut acheter le livre. prendre un abonnement de la boxe et puis comme ça,

  • Speaker #0

    vous pouvez commencer à partir sur les routes du vin dans son canapé ou ensuite sur place, parce qu'il y a aussi tellement, tellement de gens incroyables à découvrir. Ils font un métier formidable, un métier qui est en rapport avec la nature, c'est historique, c'est géographique, c'est culturel, c'est gastronomique, c'est merveilleux. Le sujet est merveilleux.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'était un plaisir de te voir parler de cette passion du vin. Merci de m'avoir invitée. Ça m'a donné envie d'aller acheter une bouteille, justement. Et surtout de m'abonner. En tout cas, merci beaucoup. Et puis, nous, on se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle émission. Et à très bientôt. Flamme des années 80. Le podcast qui allume la femme.

Chapters

  • Introduction à Marie-Dominique Bradford et son parcours

    00:09

  • Le vin comme élément de bien-être et découverte

    00:36

  • Sélection de vins et système d'abonnement 3x20

    01:25

  • Éducation et pédagogie autour du vin

    03:11

  • Vins bio, nature et enjeux environnementaux

    08:26

  • Différences de prix et facteurs influents dans le vin

    19:35

  • Féminisation du secteur viticole et mise en avant des femmes

    34:32

Description

La Flamme du vin 🔥
Un épisode à savourer comme un bon vin : avec curiosité, douceur… et beaucoup de plaisir.

Dans cet épisode aussi surprenant que délicieux, nous explorons l’univers du vin au féminin, entre conscience, transmission et respect du vivant. 🍷

Pour nous guider dans cette dégustation intérieure, nous recevons Marie-Dominique Bradford, fondatrice de la cave et box Trois Fois Vin, pionnière de l'abonnement de vin en France.
Après une première vie dans le cinéma à Los Angeles, cette femme inspirante revient en France, tombe amoureuse du vin et en fait son métier.
Depuis 25 ans, elle parcourt les vignobles, soutient les petits producteurs, sélectionne avec soin les meilleurs crus et transmet sa passion à travers ses livres, son podcast et sa boutique parisienne.

🍇 Dans cette conversation vivante et authentique, vous découvrirez :

– Comment le vin peut s'intégrer dans une démarche de bien-être et de conscience
– Les secrets des vins bio, nature et biodynamiques (et comment les reconnaître)
– Pourquoi certains vins donnent mal à la tête (coucou les sulfites 👀)
– Comment déguster un vin sans être expert·e ni se prendre au sérieux
– Le rôle clé de la transmission dans la culture du vin
– Le parcours d'une femme passionnée qui fait bouger les lignes dans un monde encore majoritairement masculin
– Des conseils concrets pour choisir une bonne bouteille sans exploser son budget

💡 Que vous soyez novice ou amateur·rice curieux·se, cet épisode vous ouvre les portes d'un univers passionnant, accessible, et profondément humain.

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🎙️ Flammes des Années 80 – Le podcast qui allume la femme.
Chaque semaine, des conversations autour du développement personnel, de la confiance en soi, du bien-être, de la transmission, et de l'épanouissement féminin.
Retrouvez nos épisodes sur l'introspection, les émotions, la résilience, la maternité, l'amour, la sexualité et les parcours inspirants de femmes audacieuses.
Flammes des Années 80, pour écouter votre flamme intérieure grandir. 🔥


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Transcription

  • Speaker #0

    Flamme des années 80.

  • Speaker #1

    Le podcast qui allume la femme.

  • Speaker #0

    Bonjour, on est très heureuse aujourd'hui de recevoir Marie-Dominique. C'est un peu exceptionnel parce que nous, on n'a jamais parlé de vin. On a parlé de nutrition, on a parlé de bien-être, on a parlé de plein de choses, mais moi j'avais envie de parler du vin parce que je trouve que c'est quelque chose de fabuleux et justement, je n'y connais pas grand-chose. Enfin, grâce à toi, je y connais un peu plus maintenant, mais... Mais c'est vrai que j'avais envie de t'inviter et tu as accepté cette invitation. Est-ce que tu veux te présenter Marie-Dominique ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors, on parle de bien-être, mais le vin, ça fait partie de ça aussi. Donc, c'est tout à fait cohérent. Je suis Marie-Dominique Bradford. J'ai 61 ans et je suis dans le vin depuis à peu près 25 ans, après un début de carrière dans le cinéma. j'habitais à Los Angeles et je travaillais dans le cinéma. Je suis revenue en France et c'est là que j'ai commencé à travailler dans le vin et à créer ma propre entreprise. Et il y a maintenant 15 ans, j'ai créé 3x20 qui était à l'époque le premier site de vente de vin par abonnement en France. Alors ça existait aux Etats-Unis, c'est là que j'ai trouvé l'idée. Mais ça n'existait pas encore en France. Donc, c'est un système d'abonnement. Chaque Euh... personnes abonnées reçoit tous les mois deux ou trois bouteilles de vins différents chaque mois pour découvrir des vins qu'ils ou elles n'auraient pas trouvé qu'on ne peut pas trouver par soi-même puisque ce sont seulement des vins de petits producteurs mais très très très sélectionnés je déguste environ 5000 vins par an et je n'en choisis que 3% à peu près pour nos abonnés Donc c'est sévère, mais c'est le prix qu'il faut payer pour vraiment faire découvrir des vins vraiment exceptionnels.

  • Speaker #0

    Qui ne suis pas abonnée, parce que la chance que j'ai, c'est que quand même, 3x20, c'est aussi une cave qui est en bas de chez moi. Voilà. Donc j'ai quand même cette chance de pouvoir débarquer tout le temps pour choisir une nouvelle bouteille. Et ça fait très longtemps, ça fait 12 ans que j'habite dans ce quartier, donc je connais très bien. et c'est vrai que je suis rarement, enfin même jamais déçue et on fait des découvertes Assez exceptionnel.

  • Speaker #1

    Et l'exception aussi vient dans le fait que ce sont des vins qui sont de très bons rapports qualité-prix. C'est facile de sélectionner des vins qui coûtent 50 euros la bouteille. On est rarement déçu par des vins qui sont chers. Mais un vin à 10 euros ou à 12 euros ou même à 15 parfois, c'est beaucoup plus difficile à trouver.

  • Speaker #0

    Et c'est complètement ma tranche de prix. Donc en fait, en général, j'ai toujours un vin entre 10 euros et 15 euros. Et vraiment, même des pépites, quand je viens avec une bouteille de vin pour un dîner ou un apéro, c'est toujours assez exceptionnel. Et au final, quand on va dans des uranes de surface ou des choses comme ça, on va payer exactement le même prix pour un vin. Mais vraiment, il n'y a pas de comparaison.

  • Speaker #1

    Et il n'a pas été conseillé, ni choisi, ni dégusté au préalable par qui que ce soit.

  • Speaker #0

    Et ce qui est génial dans cet abonnement, en fait, c'est qu'il y a aussi un petit fascicule. c'est-à-dire que quand on s'abonne, on peut aussi, grâce au fascicule... commencer à comprendre le vin, parce que c'est tellement vaste, que c'est vrai que c'est deux bouteilles par mois, on peut commencer au fur et à mesure dans l'année à avoir une petite notion. Ta sélection est en fonction de ça, justement ?

  • Speaker #1

    Alors tout à fait. Le fait qu'on s'abonne et qu'on reçoit des vins qu'on n'a pas choisis soi-même, c'est, à mon avis, indispensable de recevoir avec un fascicule, un dépliant, ça fait une vingtaine de pages. et dedans il y a plein d'informations sur... les vins qu'on reçoit, mais aussi sur des vignobles, sur des accords mes vins, il y a toujours une recette, l'interview de vigneron ou de vigneronne, voilà, c'est très pédagogique. Ça, c'est un peu mon côté prof de nologie qu'on ressent à chaque fois et qui, pour moi, est absolument indispensable. Et c'est tout aussi indispensable d'avoir ouvert une boutique physique, parce qu'un site internet, c'est super, bien sûr, on est très contents. On a des milliers d'abonnés. Mais c'est aussi super d'avoir effectivement une boutique physique pour pouvoir raconter les histoires de chaque bouteille, de chaque vigneron, chaque vigneronne.

  • Speaker #0

    Alors, la boutique est géniale. Elle n'est pas très grande. Elle est toute petite. Enfin, pas toute petite, mais quand même. Et il y a une ambiance qui est toujours sympa. En plus, tu travailles avec ta sœur qui est ultra sympa. Donc, on est toujours très bien accueillis avec des conseils, même des promos. De temps en temps, il y a des vins en promo qui coûtent encore moins cher et qui sont vraiment succulents. Donc voilà, si vous êtes de passage à Paris, dans le troisième, rue Notre-Dame-de-Nazareth, c'est au numéro 12. Je vous invite vraiment à passer, faire un petit coucou parce que c'est vrai qu'Internet, c'est génial, mais de voir d'où ça vient, de rencontrer les gens qui ont créé le lieu, c'est quand même aussi exceptionnel.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'à travers le dépliant que reçoivent les abonnés qui sont à Mont-de-Marsan ou n'importe où dans toute la France. On expédie nos coffrets dans toute la France. Ça leur permet quand même d'avoir des explications. Pour chaque vin, il y a l'histoire du domaine, toutes les pratiques, les pratiques de viticulture, la dégustation, qu'est-ce qu'on doit trouver comme arôme, un endroit où mettre ses propres petites notes.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose qu'on garde et qu'on peut justement aller revoir. Et puis, c'est ça qui est intéressant aussi dans tout ce pas, en fait, de prendre le coffret et de se dire, OK, cette année, je me mets à tester, à déguster. Je pense qu'on le fait plus en conscience, c'est-à-dire que, parce que nous, on parle beaucoup de conscience aussi dans notre émission, on a plus une conscience de se dire, ah, ben alors, on va prendre du temps à le déguster, on va s'intéresser à ce que... D'où vient ce vin ? Quelle année ? Et du coup, c'est vrai que souvent, on achète une bouteille de vin, on demande un conseil, c'est super. Moi, la première, quand je suis sortie de la boutique, j'ai déjà oublié, ou alors je m'en rappelle un tout petit peu pour le dire quand j'arrive, et pas toujours. Et c'est vrai que du coup, on n'apprend pas grand-chose sur le vin. Donc là, c'est ça qui est intéressant.

  • Speaker #1

    Et puis surtout, le vin, ça ne doit pas être, à mon avis, des mots savants ou un vocabulaire pompeux. Alors moi, je milite depuis... toujours contre cette espèce de snobinisation du vin. Et au contraire, ça doit être simple, c'est un vocabulaire courant, c'est les émotions qui parlent, c'est des ressentis, on n'a pas besoin d'imaginer qu'il faille un dictionnaire particulier spécial vin pour pouvoir en parler, au contraire.

  • Speaker #0

    Et puis surtout, c'est pour tous les goûts, j'ai l'impression. C'est-à-dire qu'en même temps, des fois, on peut avoir des avis arrêtés, comme sur tout, j'imagine. en se disant « moi, je n'aime pas le Bordeaux » . Et potentiellement, si on a un Bordeaux qui arrive dans ce coffret, peut-être qu'on va réussir à l'aimer parce que ce ne sera pas le Bordeaux comme on a l'habitude de boire du supermarché ou d'un autre caviste qui est moins spécifique. Et du coup, c'est vrai, ça peut nous faire changer d'avis.

  • Speaker #1

    C'est un peu le but. C'est même carrément le but. C'est vraiment fermer les yeux et laissez-vous guider. En fait, vous allez probablement changer d'avis sur ce que vous faites. sur plein de choses, ou conforter des goûts, ou justement se dire, j'ai pas un goût spécifique, je suis curieuse, et je me laisse guider. Finalement, c'est pas la qualité qui va discerner, puisque la qualité est forcément là, ça va plus être toutes ces différences, ces subtilités de terroir, de différence, de vinification. de ces pages différents qui donnent des goûts particuliers. Ça va permettre de repérer et de remplir chacun sa base de données personnelles qui est constituée de souvenirs, d'arômes, d'instants et de sensations. C'est ça qui est magique dans le vin, comme dans d'autres sujets d'ailleurs. Il y a une histoire de sensibilisation et de se laisser guider pour profiter.

  • Speaker #0

    Et du coup, j'ai l'impression qu'en ce moment, par exemple, le vin nature, le vin biodynamique, le vin bio, c'est-à-dire qu'on est un peu perdu par rapport à tout ça, mais souvent, on nous dit, moi ça peut m'arriver, moi je voudrais que tu ramènes, mais c'est que du vin bio, que du vin nature, je ne bois plus du vin « normal » parce que ça me donne mal à la tête. Alors qu'est-ce qu'on fait avec tout ça ? Toi qui travailles avec des petits producteurs justement, je pense que tu es très bien placée pour répondre à cette question.

  • Speaker #1

    C'est une question qui est capitale. Elle se pose là, aujourd'hui, tu me poses une question sur le vin, mais la question, elle se pose surtout. Qui a envie de manger des pommes avec plein de pesticides partout ? Qui a envie de se nourrir de choses qui ne sont pas bien faites, qui sont faites de manière conventionnelle et archi-chimique ? Plus personne aujourd'hui qui fasse attention à soi n'est ouvert à boire. ou manger ou se laver ou peu importe avec des choses qui sont bourrées de produits chimiques. C'est une évidence. Et c'est pareil pour le vin. Donc quand on te dit de ne pas venir avec un vin de supermarché ou un vin conventionnel, ça se comprend très bien et c'est normal de réagir comme ça. Évidemment que les sélections que je fais pour 3x20 ce sont forcément des vins qui sont faits proprement qui sont souvent ... bio, c'est clair que une tomate de supermarché ou une tomate bio de jardin n'a pas le même goût, c'est exactement pareil pour le vin. Et il n'est évidemment pas question d'acheter pour nos abonnés des vins qui sont pleins de sulfite. Pour moi, c'est une vraie évidence.

  • Speaker #0

    Et la différence entre le bio et le nature, par exemple ?

  • Speaker #1

    Alors, le nature n'est pas forcément bio, ce qui est un peu une aberration.

  • Speaker #0

    C'est intéressant de le dire.

  • Speaker #1

    Non, mais il faut le dire. Mais il y a quand même plusieurs sujets dans nature. Pour moi, nature, ça veut dire propre. Je n'aime pas les vins nature, je mets des guillemets qui ne s'entendent pas mais qui se voient. Je mets des guillemets à ce qu'on appelle les vins nature qui ont des goûts de basse-cour ou de... Oui, de purin de cheval. Non, ça pour moi, ce sont des défauts. Et on n'est pas obligé de produire du vin avec des défauts. Le vin s'écoule. En plus, clairement, un produit dérivé du raisin que l'homme... aident à transformer en vin. On ne peut pas laisser un raisin pourrir tout seul dans la nature, appuyer dessus et le mettre dans une bouteille. Ça, ce serait vraiment le vin nature. Et ce n'est pas possible. On est au XXIe siècle, on ne fait pas ça. Ça, c'était les hommes préhistoriques quand ils ont découvert que les fruits fermentaient. C'est pourrissait, en gros. Donc aujourd'hui, on fait des vins propres sans... Aucun produit chimique, sans sulfite excessif, même les vins qu'on appelle nature, il y a même maintenant un label, vins méthode nature, et c'est très bien, utilisent un petit peu de sulfite, c'est un antioxydant, et c'est normal de l'utiliser. C'est pour éviter justement qu'on boive du vinaigre. Donc voilà, l'homme a quand même un rôle d'intervention, mais ça doit être intelligemment dosé. Et ça, ce sont les vrais vins nature. Et même le label l'autorise. Donc, il n'y a aucun souci là-dessus. Mais ça me semble évident de ne pas vendre des vins qui soient bourrés de produits chimiques ou trop de sulfites. Évidemment, c'est normal.

  • Speaker #0

    Et on peut faire... Vous avez fait une émission là-dessus sur votre podcast, mais est-ce qu'on peut faire confiance au label, justement ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a plein de labels différents. Il y a plein de labels différents. Pour avoir rien que le label bio, c'est trois ans de conversion. Ce n'est qu'après qu'on a le droit d'être certifié et de pouvoir imposer le label AB sur une bouteille de vin. Donc c'est long, ça veut dire que pendant trois ans, on a arrêté tout produit chimique, mais ça veut surtout dire que c'est déjà une réflexion que les viticulteurs et viticultrices avaient bien en amont et ont testé avant de se lancer réellement dans... La certification qui prend trois ans.

  • Speaker #0

    C'est une perte à gagner pendant cette certification. Ils peuvent quand même faire du vin ? Oui,

  • Speaker #1

    ils font du vin, mais il n'a pas le tampon AB. À partir de la deuxième année de conversion, ils ont le tampon CAB, en conversion vers l'agriculture biologique. Ils peuvent le communiquer, bien sûr, à leurs clients, etc. Mais ça prend du temps. Ce n'est pas un truc instantané. Donc, Ça, c'est le label AB. Après, il y a des labels de biodynamie. Ça, c'est encore autre chose. Label d'émetteur, par exemple, Nature et Progrès. Ça, ce sont des labels qui poussent encore plus loin que juste bio, avec des préparations un peu homéopathiques pour aider la vigne à se défendre d'elle-même contre les agresseurs qui sont le mildiou et tout un tas d'autres choses. Donc ça, c'est encore une autre... Une autre manière de produire. Et voilà, tous les grands domaines viticoles sont en biodynamie. Ils ne le revendiquent pas forcément d'ailleurs. Enfin, ils le sont, mais ils n'en parlent pas forcément. Ça paraît presque normal de pousser le plus possible le respect de la nature, le respect de l'environnement, le respect de la plante elle-même qui va produire. Ça met quatre ans avant de... entre la plantation et le moment où on récolte les premiers raisins, c'est le même durée que la certification bio d'ailleurs, à peu près, mais une plante, elle va rester là pendant une centaine d'années. Donc c'est normal de la bichonner, de s'occuper d'elle, et d'être attentionnée.

  • Speaker #0

    Et c'est marrant, j'ai une idée complètement reçue, peut-être que je vais avoir la ridicule, mais ce truc de biodynamique, j'ai l'impression, moi souvent, pas souvent, mais ça m'est déjà arrivé, qu'il y ait des bouteilles nature et que du coup, il les secoue et que ça fasse quelque chose de pétillant. Un vin normal qui devient pétillant. Moi, dans ma tête, je pensais que c'était ça la biodynamie.

  • Speaker #1

    Non, la biodynamie, c'est vraiment une méthode de viticulture. Donc ça, c'est une chose. Mais certains vins nature ont effectivement, il reste du sucre non fermenté. dans la bouteille et effectivement, on enferme le vin dans sa bouteille avec encore un petit peu de levure et de sucre qui n'ont pas terminé leur boulot. Et ça, c'est une sorte d'antioxydant naturel. Donc ça, ce n'est pas grave du tout s'il reste quelques petites bulles. Une fois dans le verre, ça s'échappe, mais c'est une manière de ne pas utiliser trop de sulfite. C'est juste du gaz carbonique qui reste enfermé dans la bouteille et qui protège le vin.

  • Speaker #0

    Ah d'accord, comme ça, on a tous appris quelque chose de nouveau. Et justement, tout à l'heure, tu parlais des prix. Et c'est vrai que le vin, ça va vraiment du supermarché, où on peut avoir une bouteille très, très peu chère. Mais je ne sais pas, à 2, 3 euros, si encore mal. Non, à 2, 3 euros, on n'a plus grand-chose.

  • Speaker #1

    Je pense qu'à ce prix-là, le producteur ne gagne pas sa vie. Donc, ce n'est pas lui rendre service que d'acheter une bouteille à 2, 3 euros, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Et ensuite, on peut monter sur des fortunes. Il y a des bouteilles qui coûtent, je ne sais pas, je n'ose même pas dire les prix, mais ça peut aller jusqu'à l'infini,

  • Speaker #1

    j'ai l'impression. Oui, oui, sûrement.

  • Speaker #0

    Et comment est-ce qu'on explique justement cette différence de prix qui est assez incroyable ? Est-ce que... Bon là, j'ai pris une fourchette très grande, donc forcément, il doit y avoir des différences. Mais est-ce que... Déjà, répondons à cette question.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il y a des prix très variés dans le vin. Ça dépend de plusieurs facteurs. déjà la région de production qui implique un coût de foncier qui n'est pas du tout le même en Champagne par exemple que par exemple dans la plaine du Languedoc où on produit des vins de pays ou des vins de table ceux qu'on trouve peut-être à 2 ou 3 euros en bas du supermarché ou dans des cubis qui ne coûtent pas cher ça c'est des coûts de production qui n'ont... alors le foncier et Les coûts de production qui ne sont pas du tout les mêmes selon qu'on ramasse à la main ou qu'on ramasse à la machine. Évidemment, ça, ça n'a pas du tout le même coût. Les rendements, si on produit 25 hectolitres à l'hectare ou 100, ça n'a évidemment pas le même coût de production. Et puis après, il y a aussi la renommée de chaque producteur ou de chaque marque, quand c'est des vins de négoce par exemple. ou des vins, oui je pense au mouton cadet par exemple qui est un vin de négoce, n'ont pas du tout les mêmes marges que quelqu'un qui aurait, dans le cas des vins que je connais très bien, qui sont des petites entités, qui ont des gens qui ont des coûts de production parce qu'ils font tout eux-mêmes, manuellement, à petite échelle.

  • Speaker #0

    Elles sont des récoltants c'est ça ?

  • Speaker #1

    Il y a des récoltants d'autres. Plusieurs tailles, mais la taille d'un domaine, le nombre d'hectares plantés en vigne peut varier énormément d'un récoltant à l'autre. Donc voilà, il y a pas mal de facteurs qui font que le vin peut coûter très cher. Après, les vins sur lesquels on peut spéculer et qui coûtent plusieurs milliers d'euros par bouteille, ça c'est encore une autre sphère, une autre galaxie même. Mais même dans les vins qui sont raisonnables, on va dire, il peut y avoir quand même des variations de prix liées notamment aux coûts de production, à la renommée des vignobles et à la renommée du producteur lui-même. Parfois, rien qu'un nom aide à vendre. C'est pareil, c'est du marketing aussi un petit peu dans tous les domaines.

  • Speaker #0

    Et justement, quand on vient dans ta cave, il y a deux catégories. Quand on rentre, on a une catégorie justement pour entre 8 et

  • Speaker #1

    12, 13.

  • Speaker #0

    Et de l'autre côté, on a des vins un peu plus chers. Et du coup, c'est ça qui est intéressant, c'est qu'on arrive, tout le monde a sa place, entre guillemets.

  • Speaker #1

    Ça, c'est vraiment important. Pour moi, quand j'ai ouvert cette cave, j'ai voulu vraiment montrer qu'on pouvait se régaler avec des vins pas très chers. Et ça, c'était très important pour moi de le montrer. Et on a d'ailleurs un de nos abonnements qui correspond à ces 20 à une dizaine d'euros. Et c'est celui qu'on vend le plus. Parce que c'est un peu ce que les gens peuvent dépenser par bouteille. Et il n'y a pas de raison qu'ils soient obligés de dépenser plus ou de être déçus en se disant « Non mais 10 euros, 11 euros, ce n'est pas beaucoup, ce n'est pas assez, ça ne va jamais être bon. » Ben si, ça peut être bon quand c'est bien, bien, bien choisi.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu dégustes énormément. pour arriver à ces... Je ne sais plus, 8% ?

  • Speaker #1

    Oui, 3%. 3%.

  • Speaker #0

    Donc, tu te balades, j'imagine, dans toute la France ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Déjà, il y a plusieurs manières de choisir les vins. Il y a se balader, ça veut dire en amont d'avoir fait des repérages et avoir entendu parler d'un tel qui apparemment fait des super vins, qui n'est pas trop distribué. Donc, peut-être qu'on peut lui donner un coup de main parce qu'on achète beaucoup de vins, finalement, dans une année. On achète énormément de vin, donc ça aide vraiment les producteurs aussi. Donc, il y a faire du repérage et aller voir les vignerons. Il y a tous les salons professionnels où je déguste 150 vins dans une journée, en passant de stand en stand, rapidement, etc. Il y a tous les gens qui nous sollicitent. et qui ont envie qu'on distribue leur vin, parce que pour eux, ça fait une super pub, parce que chaque bouteille achetée arrive dans une maison différente dans toute la France. Donc pour eux, c'est une sacrée visibilité. Donc on est quand même beaucoup sollicités. Et puis, il y a aussi 25 ans de métier, donc avec un carnet d'adresses. quand même très fourni. Il y a des espèces de marathons de dégustation où, par exemple, un jour je décide que là il est temps de déguster tous les terrasses du Larzac et Pique-Saint-Loup qu'on a reçues ou que j'ai présélectionnées depuis quelques semaines. Donc là on fait une grosse série de dégustations. Mon équipe, chacun prend des notes. Après, on dit qui est le gagnant et je lui préviens. Je lui propose d'avoir un de ces vins dans nos boxes. C'est toute une technique de dégustation. Ce n'est pas juste de boire un petit coup et voir si c'est...

  • Speaker #0

    Bien sûr,

  • Speaker #1

    je me suis dit,

  • Speaker #0

    mon Dieu, comment ?

  • Speaker #1

    C'est un métier. Quand un nouveau membre de mon équipe, par exemple, rejoint, Non. J'apprends, c'est ce que je fais beaucoup en donnant des cours d'onologie aussi, j'en ai beaucoup beaucoup donné, j'ai écrit des bouquins là-dessus, etc. Donc j'ai beaucoup d'expérience sur la technique de dégustation qui se crée aussi à partir d'une bibliothèque de données que chacun a. je parlais de Pique Saint-Loup par exemple on ne peut pas faire une dégustation de Pique Saint-Loup sans avoir en tête une sorte d'étalon de ce qu'est un Un pic Saint-Loup doit être, pour qu'ensuite, aux yeux des gens, ils se disent, ah ben voilà, j'ai reçu un pic Saint-Loup dans ma box. Donc voilà à quoi un pic Saint-Loup doit ressembler. Ça veut dire qu'en amont, ont été éliminés tous ceux qui ne sont pas vraiment le meilleur exemple d'un pic Saint-Loup. Donc tout ça, c'est de l'expérience, ça ne se fait pas comme ça. Et donc pendant une séance de dégustation, on déguste chaque vin un par un. en le sentant, en le mettant en bouche, ensuite, évidemment, on crache, la question de déguster 150-120 dans une journée sans cracher, et c'est un truc de sportif, parce qu'au bout d'un temps, on peut imaginer que tout se mélange un peu, mais non, en restant bien concentré, on y arrive sans problème. Ça, c'est pendant les salons, ou les périodes où on déguste beaucoup dans une journée. Mais sinon, au quotidien, parce que je déguste tous les jours ou quasiment tous les jours, c'est 4, 5, 6 vins comparatifs les uns avec les autres. Ou quand un viticulteur vient me rendre visite avec sa gamme de vins, évidemment, tout est craché. Moi, je n'en avais jamais. Finalement, je bois très, très, très, très peu. C'est marrant,

  • Speaker #0

    mais je voulais te poser la question.

  • Speaker #1

    C'est comme ça.

  • Speaker #0

    Oui, oui. En même temps,

  • Speaker #1

    j'ai en fait, en dégustant, déguster ça veut dire sans avaler en dégustant les vins on a tout, on a l'oeil on le voit ensuite on le sent, donc on a tous les parfums l'aération etc tous les différents parfums qu'on doit trouver ensuite on le met en bouche pareil, on discerne l'acidité l'équilibre la salinité, la sucrosité la longueur en bouche, et après on crache donc en fait on l'a eu le vin L'effet sur le corps n'est pas du tout indispensable pour juger de la valeur d'un vin, de sa valeur aromatique et gustative.

  • Speaker #0

    Et tu donnes toujours des cours d'onologie ?

  • Speaker #1

    Non, je n'ai plus vraiment plus beaucoup de temps pour le faire parce que j'ai des journées, des semaines excessivement remplies. Mais je l'ai beaucoup fait. Je l'ai beaucoup fait. C'est génial de partager. Au lieu de donner les cours d'onologie... J'écris des livres.

  • Speaker #0

    C'est pas le titre de ces livres ?

  • Speaker #1

    J'ai écrit un best-seller chez Duneau, il y a quelques années, qui en est déjà à sa troisième édition, et qui s'appelle « Mon cours d'onologie en douze semaines chrono » . Donc, il y a un chapitre pour chaque sujet. Ensuite, il y a des exercices pour s'entraîner. Le corrigé des exercices est à la fin. Et donc, on passe à travers les couleurs, les cépages, les régions, les pays. étape par étape.

  • Speaker #0

    C'est génial. Est-ce qu'on peut l'acheter à la boutique, le livre ?

  • Speaker #1

    Oui, il y en a, mais il y en a partout. Ça se vend dans toutes les librairies.

  • Speaker #0

    Mon idée était de venir acheter le livre à la boutique si vous êtes à Paris ou alors le commander si vous n'avez pas l'argent de l'être. Et après, on peut venir... Justement, il faut qu'on déguste. J'imagine qu'on peut en lire.

  • Speaker #1

    Pour chaque chapitre, il y a des exercices à mettre en pratique. On peut le faire de n'importe où. c'est bien expliqué Quoi acheter ? Dans quelle gamme de prix ?

  • Speaker #0

    Non, mais l'idéal, c'est de venir te voir et que comme ça, tu nous donnes les bouteilles. On repart avec le livre, les bouteilles. Et comme ça, on peut, sans toi, avec toi et le livre, on peut apprendre.

  • Speaker #1

    C'est ça qui est chouette. J'ai écrit un autre livre sur des accords, mais les vins. Toujours chez Duneau et encore chez Duneau, le petit dernier qui est sorti en septembre dernier, qui s'appelle « Mes conseils de caviste » et qui là est beaucoup plus basé sur l'expérience au quotidien d'être un caviste de quartier avec toutes les questions. Parfois, les gens les appellent « questions idiotes » , elles ne sont jamais idiotes, mais elles ont toujours une réponse dans la bienveillance et avec plein d'explications pour expliquer. C'est sur un mode un peu humoristique, mais le vin, ça ne doit pas être pris trop au sérieux.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on a une petite question comme ça ? Justement, ça me vient une des questions bêtes. Oui,

  • Speaker #1

    il y en a plein. J'ai peur de dire une bêtise, mais j'adore la Bourgogne, sauf que je n'aime pas le chardonnay comme vin blanc. Ah ben, ça va être difficile, madame, parce que tous les vins blancs de Bourgogne sont faits avec du chardonnay. Toc. On explique comme ça, c'est une excuse pour expliquer, pour rentrer dans l'image magique des vins de Bourgogne. Chaque question est prétexte à explication et vulgarisation, mais dans un sens hyper bienveillant et plutôt drôle.

  • Speaker #0

    Donc moi je le fais assez régulièrement, mais là pour nos auditeurs ou auditrices, si par exemple ce soir j'ai un apéro, et du coup, je dois ramener une bouteille et je ne sais pas trop justement qu'est-ce que je vais pouvoir ramener. Qu'est-ce que tu me conseillerais ou quelles questions tu me poserais du coup ?

  • Speaker #1

    Alors, l'apéro, c'est du pain béni parce que finalement, qu'est-ce qu'il y a dans un apéro ? Il y a des gens divers et variés. Il y a en général, sur une table basse, plein de trucs qui n'ont rien à voir les uns avec les autres. Donc voilà, plein de petits trucs à grignoter. Il y a une ambiance. qui n'est pas du tout sérieuse et qui est vraiment à la convivialité, etc. Donc, pour un apéro, vraiment, c'est qu'est-ce que vous aimez d'habitude comme vin ? Est-ce que vous préférez le rouge ou le blanc ? Parce que les deux vont aller, évidemment, à l'apéro. Donc, vous préférez le blanc ? OK. Donc, avec un vin blanc, est-ce que vos goûts habituels vont plutôt vers des vins un peu opulents, un peu riches, un peu démonstratifs ? Ou est-ce que vous préférez au contraire ? Des vins plus droits, plus vifs, un peu plus tranchants, qu'on appelle souvent minéraux. Voilà, quel est votre goût personnel ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis partie plus sur un minéraux.

  • Speaker #1

    D'accord. Alors, un vin blanc minéral, ça va être un vin blanc qui vient plutôt de la partie nord de la France. Donc, la Loire, l'Alsace, éventuellement la Lorraine, tant qu'à faire de passer par des petits coins moins connus. Ou alors une partie de la Bourgogne, le nord de la Bourgogne, le Chablisien, l'Auxerrois, etc. Donc ça, ça peut être un vin comme ça. Si au contraire, vous préférez un vin rouge, parce qu'il y a des gens qui ne jurent que par le rouge, eh bien la question va être à peu près similaire. En rouge, vous préférez les vins qui sont plutôt riches, plutôt puissants, un peu tanniques, un peu épicés. Ou au contraire, des vins très légers, plutôt parfumés. qui glisse tout seul qui n'ont pas beaucoup de tanin qui sont plutôt léger

  • Speaker #0

    Donc là, dans ces cas-là, les deux vont aller. Et c'est un peu pareil, il va y avoir toujours la moitié nord et la moitié sud. Parce qu'il fait plus chaud au sud, donc les vins sont plus riches, plus massifs. Et au nord, ils sont plus légers, plus aériens, plus délicats, plus élégants. Donc des vins un peu moins démonstratifs. Voilà, donc on est dans chaque... famille que je viens de décrire. Évidemment, il y a pas mal de vins différents qu'on conseille selon les prix, etc.

  • Speaker #1

    C'est vrai que ce que tu disais tout à l'heure, il y a des gens qui ne jurent que par le rouge et d'autres que par le blanc. Mais souvent, on peut entendre, oui, moi, je préfère boire du rouge parce que déjà, c'est moins calorique, ça me fait moins mal à la tête. Le blanc, je fais des cauchemars, je ne le supporte pas.

  • Speaker #0

    Chacun vient avec son cahier des charges et ça, ça se respecte complètement. Il s'agit... pas dire mais non, vous dites n'importe quoi, prenez ça, vous verrez, il ne va rien se passer. Non, il faut complètement respecter l'expérience que chacun a, chaque corps réagit différemment et au contraire, il faut être à l'écoute. On n'est pas des gourous, au contraire, on cherche à faire découvrir des choses et être conciliant et écouter, bien sûr, c'est très important.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que ça perd des idées reçues, justement, que le blanc, parce qu'il y a plus de sulfite dans le blanc que dans le rouge, ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Alors, dans le blanc, il y a toujours plus de sulfite, parce que dans le rouge, il y a la couleur qui protège le vin. Dans le blanc, la couleur est beaucoup moins marquée, donc on est obligé de mettre un peu plus de sulfite. Ça s'oxyde plus facilement, le vin blanc, que le vin rouge. Et les sulfites sont un antioxydant. C'est naturel, ce n'est pas chimique. mais Voilà, certaines personnes réagissent beaucoup plus, même quand il y a très très peu. Donc ça ne sert à rien de forcer. Et si on est plus à l'aise avec les vins rouges, il y a des vins rouges légers qui sont super et qui feront exactement le même boulot qu'un vin blanc finalement.

  • Speaker #1

    Et c'est moins calorique aussi le vin rouge ? Non, c'est pas ça.

  • Speaker #0

    C'est une idée reçue ? C'est une idée reçue, sauf quand les vins blancs sont sucrés. Oui. S'il y a du sucre. Dans le vin blanc, forcément, ce sera plus calorique qu'un vin rouge.

  • Speaker #1

    Et on n'a pas parlé des champagnes. Eh bien oui,

  • Speaker #0

    les champagnes aussi. Les champagnes de producteurs, évidemment. Si on ne veut pas avoir mal à la tête, c'est vrai que les champagnes de marques qu'on trouve en grande surface ou les marques de champagne connues, on ne peut pas avoir une bouteille qui ne va pas. Donc, évidemment, ils font un peu plus gaffe. à ne pas avoir de retour. Donc, les taux de sulfite sont en général plus élevés.

  • Speaker #1

    Oui, c'est pour ça qu'on dit que le champagne, ça peut faire mal à la tête.

  • Speaker #0

    C'est surtout la quantité. C'est vrai qu'il fait mal à la tête. Il faut faire attention un peu à ce mythe. Quand on boit peu et qu'on boit beaucoup d'eau aussi, on n'a jamais mal à la tête. Il faut arrêter avec ça. C'est vraiment lié à la quantité. C'est pas... Alors, attention, bien sûr, il y a des vins ou des champagnes qui ont beaucoup moins de sulfite ça, on vient d'en parler mais voilà c'est surtout lié à la quantité,

  • Speaker #1

    bien sûr et donc on a les champagnes, on a les créments et on a aussi tout ce qui est justement avec les vins naturels les pétillants naturels oui,

  • Speaker #0

    c'est des méthodes différentes, créments et champagne, c'est la même méthode, sauf que les créments ça dure moins longtemps le temps de repos Merci. Du vin, avant la commercialisation, est plus court que pour le champagne. C'est pour ça que ça coûte moins cher aussi.

  • Speaker #1

    Est-ce que ce n'est pas plus sucré, c'est une idée reçue ou non ?

  • Speaker #0

    Non, non. Le sucre, c'est individuellement, il y en a plus ou moins, brut, extra brut, brut nature, etc. C'est ça qui donne le taux de sucre qui reste dans le vin. Mais le petit lien naturel, c'est une autre méthode. Une fermentation dans la bouteille, directement dans la bouteille, alors que pour les crémants et les champagnes, on fait d'abord du vin, puis on le met en bouteille et on refait une deuxième fermentation dans la bouteille. Donc c'est aussi plus cher à produire.

  • Speaker #1

    J'ai encore appris des nouvelles choses.

  • Speaker #0

    Et ça ne fait que commencer. Il y a beaucoup de choses.

  • Speaker #1

    On n'aura jamais le temps de pouvoir tout découvrir. Il nous reste encore quelques minutes. Est-ce qu'il y a quelque chose que tu as envie de partager avec nous, vu qu'on est presque à la fin de l'émission ? Un autre sujet ou un mot de la fin par rapport au vin ?

  • Speaker #0

    Moi, je milite depuis des années pour que les femmes qui font le vin, qui travaillent dans le vin, qui... qui sont responsables de domaines viticoles, soient mises à l'honneur. Et c'est très, très fréquemment que dans les box de 3x20, il y a des viticultrices qui sont mises à l'honneur. Et ça, je trouve que c'est super important. C'est un métier historiquement masculin, mais qui se féminise énormément. Et c'est merveilleux. Et c'est un peu à nous qui sommes des intermédiaires, des ambassadeurs. de jouer aussi ce rôle de mise en avant des talents, peu importe le sexe. Mais quand ce sont des femmes, c'est encore plus méritant parce qu'elles ont forcément eu à se battre contre des préjugés, contre des « depuis quand tu vas monter sur un tracteur pour aller labourer les vignes » ou « t'es pas capable de faire rouler une barrique » . Voilà, c'est des métiers physiques, mais qui dit que les femmes ne sont pas capables de faire des métiers physiques ? Et puis, il y a une vraie sensibilité qu'on reconnaît beaucoup, notamment en dégustation.

  • Speaker #1

    Tu reconnais un vin qui a été fait par un homme ou par une femme ?

  • Speaker #0

    Non, non, non, ça ne se reconnaît pas. Et heureusement, je pense que ce serait des gros mensonges si les gens arrivaient et que ça ne veut rien dire. Enfin, ça ne veut rien dire, pas ta question, mais ça ne veut rien dire. De dire qu'un vin est féminin ou masculin, ça...

  • Speaker #1

    Mais tu peux sentir une sensibilité quand tu vas...

  • Speaker #0

    Non, parce que... Non, non, non. Ça, c'est imperceptible. Absolument imperceptible. Il y a des hommes qui font des vins hyper... Là, je rentre dans un cliché que je n'aime pas du tout, mais hyper élégants, délicats, etc. Et puis d'autres qui sont faits par des femmes et qui sont, je ne sais pas, un gigandasse fait par une femme ou par un homme, ce sera toujours un gigandasse ou un château neuf du pape. qui sera massif, puissant. Et voilà. Donc,

  • Speaker #1

    c'est des clichés. Et il y a de plus en plus de femmes, du coup, qui se...

  • Speaker #0

    Oui, dans les facs d'onologie, le diplôme national d'onologue, qui est un diplôme universitaire, il y a 50 % de femmes, 50 % d'hommes qui sortent.

  • Speaker #1

    Et à l'époque, c'était beaucoup moins ?

  • Speaker #0

    Oui, beaucoup moins. Les femmes n'osaient surtout pas... à se lancer dans des études d'onologie. Elles étaient bonnes pour faire l'administratif et le commercial.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'il y a de plus en plus de sommelières aussi.

  • Speaker #0

    Les sommelières, pareil, bien sûr. Les métiers du vin se féminisent.

  • Speaker #1

    Et la différence entre sommelier et onologue, du coup ?

  • Speaker #0

    Un sommelier travaille dans un restaurant, un onologue fait le vin. L'onologue, c'est un métier technique du vin, alors qu'un sommelier ou une sommelière vend le vin dans un cadre de consommation.

  • Speaker #1

    Et ils font les mêmes études ?

  • Speaker #0

    Non, on peut dire. D'accord. Ils ont en commun la connaissance du vin. Mais non, ce ne sont pas du tout les mêmes études. Un oenologue fait des études techniques, de physique, de chimie, de fabrication du vin. Et les sommeliers ont la connaissance du vin, la connaissance très large de tous les vins du monde entier, le thé, les spiritueux. C'est plus de la connaissance du produit. que les zoonologues, c'est la fabrication du produit.

  • Speaker #1

    Et du coup, vous avez un podcast parce qu'on en a parlé comme si on l'avait dit, mais je n'ai pas l'impression qu'on ait donné le nom du podcast. Donc, vous avez une émission tous les mercredis à 20h et ça s'appelle ?

  • Speaker #0

    Ça s'appelle Bruit de cave.

  • Speaker #1

    Super, de toute façon, on mettra le lien et c'était vraiment chouette de pouvoir te rencontrer et s'il y a un petit conseil à donner justement pour les gens qui veulent débuter dans le vin, de prendre un abonnement et de...

  • Speaker #0

    Ça, c'est vraiment... On a énormément de gens. Déjà, ça fait depuis 2010, donc on arrive en 2025. On a encore des abonnés de la première box, de la première année. En fait, c'est leur consommation. Ils ont deux bouteilles, trois bouteilles par mois, ce qui est une consommation à peu près saine et normale. Donc, en fait, c'est leur approvisionnement de vin. Et donc, c'est pour ça aussi qu'ils s'améliorent, qu'ils ont... de plus en plus de connaissances. C'est pour ça aussi qu'on a créé ce podcast. C'est pour compléter un peu ces connaissances, qu'elles ne soient pas juste écrites, mais aussi orales et expliquées. On fait ça aussi sur notre compte Instagram pour vraiment raconter les histoires du vin. Troisième invocation, partager mes connaissances avec le plus grand nombre.

  • Speaker #1

    partager, transmettre. On mettra tous les liens justement que vous allez trouver dans le descriptif du podcast. Comme ça, vous pourrez aller vous abonner et puis découvrir toutes les surprises. Il y a plein de... Tout le temps, il y a plein de petites choses, de petites vidéos, de questions qui sont souvent en rapport avec là pour Noël, il y avait toutes les choses sur Noël, en rapport avec ce qu'on peut manger ou ce qu'on a envie de manger, des saisons, tout ça. Donc c'est vraiment génial. Et sinon, on peut aussi acheter le livre. Donc on peut acheter le livre. prendre un abonnement de la boxe et puis comme ça,

  • Speaker #0

    vous pouvez commencer à partir sur les routes du vin dans son canapé ou ensuite sur place, parce qu'il y a aussi tellement, tellement de gens incroyables à découvrir. Ils font un métier formidable, un métier qui est en rapport avec la nature, c'est historique, c'est géographique, c'est culturel, c'est gastronomique, c'est merveilleux. Le sujet est merveilleux.

  • Speaker #1

    En tout cas, c'était un plaisir de te voir parler de cette passion du vin. Merci de m'avoir invitée. Ça m'a donné envie d'aller acheter une bouteille, justement. Et surtout de m'abonner. En tout cas, merci beaucoup. Et puis, nous, on se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle émission. Et à très bientôt. Flamme des années 80. Le podcast qui allume la femme.

Chapters

  • Introduction à Marie-Dominique Bradford et son parcours

    00:09

  • Le vin comme élément de bien-être et découverte

    00:36

  • Sélection de vins et système d'abonnement 3x20

    01:25

  • Éducation et pédagogie autour du vin

    03:11

  • Vins bio, nature et enjeux environnementaux

    08:26

  • Différences de prix et facteurs influents dans le vin

    19:35

  • Féminisation du secteur viticole et mise en avant des femmes

    34:32

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