- Speaker #0
Flamme des années 80.
- Speaker #1
Le podcast qui allume la femme.
- Speaker #0
Bonjour, on est hyper heureuse de vous retrouver en cette rentrée de septembre. Et on commence l'année en parlant de carrière. Et on a la chance de recevoir Louisa et Kasia, qui vont nous livrer leur carrière, leurs évolutions, leurs changements. Je pense que c'est un peu comme ça que vous voulez dire,
- Speaker #2
non ? Oui, tout à fait.
- Speaker #1
Est-ce que vous voulez vous présenter ?
- Speaker #2
Je commence ? Allez. Moi, c'est Louisa, j'ai 36 ans et je suis la fondatrice d'un concept qui s'appelle Mindset Studio. J'organise des masterclass sous forme de petit-déj, brunch et dîner. C'est un intervenant qui reçoit 8 personnes à sa table pour pouvoir répondre à toutes leurs questions.
- Speaker #3
Moi, je m'appelle Kasha, j'ai 40 ans et je suis coach. J'accompagne des indépendants dans la création et dans le développement de leur activité. Je suis indépendante depuis le début de ma carrière. J'ai créé plusieurs sociétés. J'ai toujours voulu travailler à mon compte et j'ai changé plusieurs fois de registre professionnel. Et aujourd'hui, j'aide d'autres personnes à faire la même chose.
- Speaker #1
Vous avez eu toutes les deux un changement de carrière, donc Kasia comme tu nous disais. Et toi aussi, Louisa, c'est une reconversion.
- Speaker #2
Tout à fait. Donc moi, j'ai eu un bac plus 5 en compta et gestion. J'avais envie d'être expert comptable à l'époque jusqu'à ce que je commence à travailler, que je me dise mais pas du tout. Et ensuite, entre temps, j'ai fait plein de petites déformations. J'ai changé de voie, etc. J'ai terminé par être chef de projet événementiel, responsable des événements à l'ambassade de Monaco à Paris. Et en fait, de fil en aiguille, je me suis rendu compte que je n'avais plus du tout envie d'être salariée. Alors moi, contrairement à toi, je n'ai pas été à mon compte depuis toujours, mais j'ai toujours fait des projets à côté de BCDI. J'en ai toujours fait. Et en fait, il est venu le moment où je me suis dit qu'il fallait le faire et qu'il fallait que je travaille toute seule et que je n'ai plus à demander l'autorisation de prendre des congés ou de partir à 17h au lieu de 18h. Donc voilà, c'est comme ça que je suis passée entrepreneur et que j'ai lancé Mindset Studio.
- Speaker #3
C'est marrant, je ne savais pas ce que je voulais faire de ma vie, mais je savais que l'entreprise, après quelques expériences, n'était pas vraiment l'environnement dans lequel je me voyais. Et du coup, j'ai décidé de créer un peu mon job idéal, avec à chaque fois, en assemblant des domaines qui m'intéressaient. On travaille avec des gens cools. En fait, l'entrepreneuriat, c'est un tel espace de liberté où on peut créer son job de rêve.
- Speaker #2
C'est exactement ce que je dis tout le temps, en fait. C'est parce que c'est hyper dur et ça, il ne faut pas se voiler la face là-dessus. Par contre, on invente des jobs, quoi. Moi, presque, moi, en tout cas, en tant que créatrice de masterclass, j'ai l'impression d'avoir inventé un métier qui me correspond totalement. Et donc, du coup, je suis beaucoup plus alignée comme ça, malgré la difficulté. Je pense que c'est exactement ça. On se crée des jobs de rêve, au final.
- Speaker #0
Et toi, Kashi, il y a des femmes qui viennent et qui ont justement ces jobs de rêve dans la tête et qui ont du mal à les mettre en place. Comment est-ce que tu pourrais nous donner ton expertise sur ce sujet ?
- Speaker #3
Alors, oui, je travaille avec deux types de personnes, essentiellement des femmes, il faut le dire. même s'il y a des hommes qui viennent malgré tout, les personnes qui sont en reconversion, qui sont en tâtonnement, qui sont dans un univers d'entreprise un peu toxique ou qui en ont fait le tour de leur poste, mais qui ne savent pas ce qu'ils veulent faire après. Même si les formations, les reconversions se multiplient, ce n'est pas forcément évident quand on le vit soi-même. On voit les autres le faire, on se dit pourquoi pas, mais quand on a 40, 45 ans et qu'on nous dit attention, il te reste tant de temps de carrière, on ne se pose pas les questions qu'on se pose à 20 ans. Et j'accompagne aussi des personnes qui sont déjà lancées, déjà sur le marché, mais qui se rendent compte, ah oui, l'entrepreneuriat, c'est un peu plus dur que ce que je pensais. Il faut se vendre, il faut tout le temps faire de la com, il faut rencontrer de nouvelles personnes. Je les aide à mieux travailler leur offre et leur ciblage afin de communiquer un peu plus clairement ce qu'elles font, leur proposition de valeur et à signer des clients plus régulièrement.
- Speaker #2
C'est ce que j'allais te demander, toi, tu es coach dans la communication. C'est quoi exactement ? Comment tu te définirais ?
- Speaker #3
À la base... Comme j'étais entrepreneuse, je donnais plein de conseils aux entrepreneurs autour de moi. Et puis, je voyais qu'il y avait des problèmes qui étaient toujours récurrents. C'était toujours autour du commercial et de la vente. En fait, c'est le point noir de beaucoup d'entrepreneurs. En général, tu es bon dans ce que tu fais, mais tu ne sais pas forcément le vendre. Comme à côté, je me suis lancée dans le développement personnel en faisant des stages, pas mal d'initiations intéressantes. Ça m'a ouvert un peu mes chakras. Et j'ai vu le point qu'ont entre les deux. Les blocages sur la vente, c'est souvent aussi des blocages à prendre la parole, à être vu, à être critiqué. et ça se rejoint tellement que... Pour moi, c'est un champ d'application génial que l'entrepreneuriat.
- Speaker #1
Oui, parce que finalement, c'est très... En fait, tes problèmes dans ton métier, dans ta façon d'entreprendre, ton job, c'est un peu... Enfin, ta clientèle, en tout cas, c'est un miroir sur toi-même.
- Speaker #3
Complètement, oui. Sauf que quand tu as un CDI, par exemple, tu ne vas pas avoir ton patron ou l'échéance du client qui va dire de toute façon que j'en ai envie ou pas, il faut que je le fasse. Quand tu es à ton compte, si tu n'en as pas envie, que tu n'as pas une forte raison de le faire, tu ne vas pas le faire. Tu vas trouver toutes les raisons de le faire en dernier, en traînant les pieds, et du coup, ce ne sera pas forcément le résultat optimal.
- Speaker #0
Et en général, on vient de voir pour ce genre de problématiques, ou alors quand on vient, on ne les a pas forcément encore identifiées ?
- Speaker #3
Non, on ne sait pas toujours qu'est-ce qui bloque, mais on sent qu'il y a un truc qui bloque. Mes clients viennent me voir en me disant « je pense qu'il faut que je travaille là-dessus, je souffre du syndrome de l'imposteur, j'ai du mal à parler de ce que je fais, et tout le monde me dit « mais c'est génial ce que tu fais, mais moi je ne le ressens pas dans mon corps, j'ai l'impression de faire de la merde, et ce décalage est handicapant. » Je communique pas mal aussi sur les hypersensibles et sur les hauts potentiels, parce qu'être intelligent, ce n'est pas toujours un atout, parce qu'on réfléchit à trop de choses, trop de choses en même temps, déroule trop de scénarios, ce qui paralyse l'action. Et on rumine, on a du mal à passer outre sur les échecs ou même les injustices du quotidien. Enfin, l'entrepreneuriat, c'est aussi plein d'histoires. On se dit, ah ouais, d'accord, je ne savais pas que ça, c'était possible dans le mauvais sens du terme, de comportement humain, aussi d'opportunités ratées. Et il faut pouvoir avancer là-dessus. Et quand on a, par exemple, un fort sentiment d'injustice, quand on est attaché à certaines valeurs. C'est parfois difficile de savoir où est-ce que je mets mes valeurs personnelles d'abord et où est-ce que je... En fait, c'est le business, c'est le business.
- Speaker #0
C'est intéressant.
- Speaker #2
Oui, et puis, il y a le fait d'être seule aussi, je pense, parce que moi, il y a vraiment ce truc-là du syndrome de l'impossibilité, etc. Mais je pense que tu y réfléchis beaucoup plus quand tu es seule. Et moi, vu que je suis seule, c'est forcément des notions qui me sont familières et sur lesquelles je dois travailler ou que j'ai travaillé, etc. Mais c'est parce qu'en fait, quand tu es dans une société, tu as toute une équipe et on ne se rend même pas compte que même l'hôtesse d'accueil est hyper importante. Moi, j'ai toujours travaillé à côté de mes études, donc j'avais conscience de tout. de tous les petits jobs ou tous les gens qui font une société. Et quand tu es toute seule, tu te retrouves à tout faire, c'est-à-dire même à aller chercher le client, lui exposer les choses, travailler la communication, faire les réseaux sociaux. Vous devez connaître ça maintenant, les filles, avec le podcast. Et ça, je trouve que c'est difficile et donc tu rumines vachement plus parce qu'en fait, je crois que c'est normal de ne pas pouvoir avancer aussi vite que quand tu as l'équipe idéale.
- Speaker #3
C'est sûr. Et puis, tu n'es pas bon dans tout, tout de suite. Voilà.
- Speaker #2
exactement et moi j'ai compris ça c'est que je me croyais trop fort sur tout les femmes se laissent pas de marge d'erreur en fait très vite je me suis dit mais en fait non ça peut pas aller et ça prend du temps en fait je me mets beaucoup de temps mais je suis toute seule et c'est dans une masterclass et une jeune fille qui est venue me dire elle me dit mais non mais bravo parce que bravo tu te rends pas compte que t'as créé tout ça et ça sort de ta tête et j'étais là ben non mais en fait moi je vois que les trucs qui ne vont pas dans toute la soirée je me dis non mais voilà ça je l'ai pas bien fait ça voilà et là il y a pas le menu là il y a pas si Merci. Alors qu'en réalité, c'est des détails que les gens ne voient même pas. Et à chaque fois, je me dis, si j'avais une assistante qui pouvait m'aider, ça serait trop bien.
- Speaker #1
Je pense que les femmes, en général, on est ultra exigeantes avec nous-mêmes. Et ça, d'ailleurs, un peu en off, on en a parlé tout à l'heure qu'à Chasse, c'était hyper intéressant ce que tu disais.
- Speaker #3
Oui, on ne se laisse rien passer. Je coache aussi avec des hommes et comme je suis dans l'entrepreneuriat depuis un certain nombre d'années, j'ai des copains entrepreneurs et je vois les problématiques qu'ils ont par rapport à... aux femmes et c'est pas la même chose. Par exemple, un homme, le rapport à l'échec, c'est au pire, je me plante. Je teste et puis au pire, je me plante, c'est pas grave. C'est sous-entendu, c'est pas la fin du monde. Une femme, c'est la pire chose qui peut arriver, c'est que je me plante. Donc il faut que j'y arrive du premier coup, que je sois parfaite tout de suite parce que si jamais je me plante, ça va être la honte. C'est genre, je brûle les ponts et j'ai une pression immense. Il y a ça. et aussi sur les opportunités une femme aura J'aime pas généraliser de trop comme ça parce que bon, c'est aussi, il y a plein de contre-exemples, mais c'est vrai qu'une femme aura beaucoup plus de mal à déjà dire j'ai besoin de ça, est-ce que tu pourrais parler de ça, aller chercher des opportunités, alors qu'un mec va dire écoute je lance un truc, j'ai une appli qui sort, il faudrait que t'en parles, c'est super. Parce que je pense qu'en tant que femme, on se met beaucoup plus facilement à la place de l'autre, on se dit elle va être saoulée si je lui demande de parler de mon truc, elle va penser que je gratte, alors qu'un mec il sera beaucoup plus... centrée sur le plaisir de sa création et l'enthousiasme à partager.
- Speaker #2
Est-ce que tu as identifié c'est dû à quoi ou pas ? Est-ce que c'est la société, l'éducation ?
- Speaker #3
Il y a des deux. Ce n'est pas un conditionnement à 100%. Il y a une part de biologie. Les hommes sont plus intéressés par les objets. Les femmes sont plus intéressées par les gens et les processus de base. Mais par-dessus ça, on rajoute une couche de conditionnement et de renforcement au cours de l'éducation. À l'école, par exemple, les garçons ont souvent des parcours assez médiocres. Il y a très peu de très bons élèves, il en existe toujours, mais en général, les garçons sont plutôt moyens, mais c'est dans le monde du travail qu'ils cartonnent, alors que les femmes, c'est l'inverse. Elles sont super bonnes élèves, mais une fois sur le marché du travail, elles ont du mal parce que, à mon sens, c'est une opinion, mais elles continuent à être... à fonctionner comme des élèves, en fait, à attendre la validation du prof ou du patron qui va leur dire c'est bien, et s'il n'y a pas cette validation, elle va dire je dois faire de la merde. on me dit rien si je fais de la merde et d'ailleurs J'ai aussi coaché avec des femmes en entreprise qui me disaient qu'un des problèmes principaux que j'ai, c'est le manque de reconnaissance, le manque de feedback. Je ne sais pas si je fais bien ou pas. Moi, j'ai envie d'évoluer. Si je ne fais pas bien, j'ai envie qu'on me le dise. Alors que rien que le fait d'avoir cette problématique-là, pour moi, c'est déjà... On est déjà sur...
- Speaker #0
C'est se tirer un peu une balle dans le pied. Oui,
- Speaker #3
ça pourrait aussi se dire... Ça, c'est mon père qui me dit toujours, s'il n'y a pas de feedback, c'est que c'est bon. Si je ne te dis pas que c'est de la merde, c'est que tu peux considérer que c'est bien.
- Speaker #0
Après, ça s'apprend, c'est ça qui est positif par rapport à tout ce qu'on vient de dire, c'est que quand on en a conscience, je pense déjà, c'est peut-être déjà une partie du travail qui est faite. Pour toutes nos éditrices qui veulent faire des choses et qui vont prendre conscience de ça, vous avez déjà gagné 50% du travail, est-ce qu'on peut l'exprimer comme ça ou pas ? Il faut forcément le travailler, mais si on conscientise cette différence.
- Speaker #3
Le conseil que j'aurais à donner, c'est de le faire même si ça nous coûte. Quand on le fait, on a l'impression de faire quelque chose de mal ou on n'est pas super à l'aise. Et c'est OK de faire des choses même si on n'est pas à 100%. Parfois, on ne va pas se sentir toujours très aligné, mais il faut le faire quand même.
- Speaker #2
Oui, et puis il faut avoir conscience que tout ne sera pas fait du jour au lendemain. Je pense que c'est ça la difficulté. Quand tu te lances tout seul et que dans ton entourage, tu n'as pas d'entrepreneur, parce que ça arrive souvent en réalité. Moi, je ne suis pas entourée que de... Moi, mon mari l'est, par exemple, mais dans mes potes, je n'ai pas que ça. Du coup, tu arrives tout seul sur un truc où tu as l'impression, tu te lances, c'est génial, tout le monde te félicite. Et puis très vite, en fait, tu as plein d'embûches, d'obstacles, etc. Et tu te dis, mais pourquoi ça ne va pas vite ? Et cette notion-là aussi, ça peut prendre du temps. Et c'est important de le savoir. Ce n'est pas parce qu'en six mois, tu n'as pas fait un chiffre de... un CA à six chiffres, comme tu entends dans tous les podcasts des gens qui te donnent des conseils. Si tu n'es pas parvenu, ce n'est pas grave. Et c'est ça aussi. Et en fait, c' En fait, moi, j'ai par exemple, j'ai des amis qui viennent me poser des questions où je les entends parler. J'ai l'impression qu'en fait, tant qu'elles ne gagnent pas d'argent, ce n'est pas bon. Mais en fait, c'est aussi peut-être le deal. Tu sais que tu ne vas pas gagner aussi vite que quand tu es en CDI, etc. Après, le tout, c'est de savoir, d'en avoir conscience, d'être aligné avec ça. Et si tu n'es pas OK, de trouver des stratégies ou de mettre des choses en place pour gagner de l'argent sur ton projet. Mais après, ça peut être très long. Après, je ne sais pas, justement, il faut peut-être se faire coacher pour que ça aille un peu plus vite. C'est l'épisode de ce qu'on fait. Appelé Cachia.
- Speaker #3
Oui. Quand on a des fournisseurs, une chaîne de production, ce n'est pas la même chose que quand on a de la propriété intellectuelle ou des services. Mais par exemple, moi, j'ai fait un cours de business plan quand j'étais sur Spoo. J'ai suivi l'option entrepreneuriat. C'est aussi pour ça que je me suis mis sur cette voie. Et dans les cours de business plan, on pense pas dans les six prochains mois, mais dans les cinq, six prochaines années, en fait. et c'est... C'est normal dans le monde de l'investissement qu'une boîte soit déficitaire les trois premières années. Alors qu'à un niveau individuel, quand on est par exemple consultant ou indépendant, se dire qu'on ne va pas peut-être matcher son salaire tout de suite dès la première année, c'est limite « je suis en échec » . Alors que c'est normal, il faut construire ton réseau, il faut aussi améliorer son skill. On a tendance à commencer à être super généraliste et on se rend compte que ce qui paye finalement, c'est de se spécialiser. Mais ces spécialités, elles prend du temps à se développer, comme tu dis.
- Speaker #2
Oui. Et puis aussi, j'ai beaucoup discuté de ça avec des amis entrepreneurs, dont Elissa, qui est la cofondatrice de Nous Paris, où elle m'expliquait que souvent, les femmes ne mettent pas de salaire dans leur business plan, alors que les hommes, automatiquement, se prévoient un salaire. Même si les minimes, ils le prévoient, alors qu'une femme, non. Et du coup, en fait, les femmes, elles mettent beaucoup plus de temps à se dégager un salaire. Donc, en fait, il y a beaucoup plus vite des chèques sur les sociétés qui sont dirigées par des femmes parce qu'en fait... Comment tu fais pour vivre ? Parce qu'en fait, tu as 24 mois de pôle emploi. Enfin, tu vois, tu as le France Travail maintenant. Tu as 24 mois, tu es là, tu te donnes deux ans. Mais si au bout de deux ans, tu n'as pas touché de salaire et que tu ne t'es pas versé de salaire ? Et tu ne l'as pas privé, tu te dis, j'y suis pas parvenue, comment tu fais pour vivre ? Du coup, elle ferme. Alors que les hommes, très vite, leur objectif, c'est de gagner de l'argent et ils se mettent dès le départ. Et ça, c'est un gros problème aussi, je pense. C'est un gros tabou.
- Speaker #3
c'est hyper intéressant ce que tu dis c'est le conscientiser le fait de vouloir gagner de l'argent ouais OK, on est à son compte et on se fait plaisir en faisant des trucs qu'on aime, ça c'est sûr, mais on a aussi envie de gagner de l'argent. Et chez les femmes, ce n'est pas du tout conscientisé. C'est marrant ce que tu disais parce que, pareil chez mes clients, quand on reprend leur chiffrage, on se rend compte que quand elles donnent un prix, elles vont en lister les fournitures si jamais elles en ont acheté, éventuellement le transport, le temps de fabrication, mais jamais leur propre intervention, très peu. Et du coup, quand on revoit leur chiffrage, on dit écoute, imagine que ce n'est pas toi qui le fais, que tu emploies quelqu'un d'autre pour faire ce job, combien tu le paierais ? combien cette personne accepterait pour faire ce job-là. Et là, tu auras des prix beaucoup plus cohérents et réalistes.
- Speaker #2
Mais ça, c'est hyper dur, je trouve, de s'auto-chiffrer. Moi, par exemple, je sais que souvent, quand je donne le prix de mes masterclass, on va me dire, mais c'est tout, c'est le prix d'un resto à Paris. Mais après, c'est une volonté. C'est-à-dire que je veux vraiment que ça reste accessible, même si c'est un budget quand même. Je ne veux pas partir dans des prix de fous. Mais souvent, on me dit ça. Et en fait, quand je décris ce que ça comporte, c'est vrai que moi, je n'ai pas forcément ma marge. Et moi, j'ai mis longtemps justement à gagner de l'argent parce que je faisais payer, je m'excusais presque aux gens de faire payer le prix que ça devait être. Et en fait, ça remboursait mes charges. Et moi, j'étais en mode, je gagnerais de l'argent plus tard. Pour le moment, je fais vivre l'expérience. Et en fait, à force d'en faire, à force de rencontrer du monde, à force d'avoir des entrepreneuses à table avec moi qui donnent des conseils, je me dis, mais ce n'est pas normal. En fait, moi aussi, mon travail, il vaut quelque chose. Ce n'est pas que d'aller chercher des marques, parce qu'effectivement, je fais des masterclass pour des marques. Et là, du coup, il y a plus de marge et je prends plus d'argent. On va dire, je gagne plus d'argent dessus. Je me suis dit, mais dans ces moments-là, en fait, moi, Tout ce que j'organise pour cette table, c'est du temps et ça vaut. Du coup, j'ai un peu augmenté les prix, mais toujours pas au point de dire « ça vaut ça les meufs » . Je ne m'assois pas à table hyper à l'aise.
- Speaker #3
On dirait souvent ça en coaching, le désir d'être accessible, c'est partagé par énormément de femmes. Je veux être accessible et du coup, je vais proposer des prix assez faibles. Sauf que quand tu regardes d'un point de vue économique et stratégique, il vaut mieux commencer par avoir des prix élevés pour pouvoir dégager une marge, pour pouvoir investir dans des meilleurs locaux, dans des plus grandes salles, dans de la pub. Et ensuite, être accessible. En fait, l'accessibilité, c'est un temps de... Ou sinon, tu pars avec des fonds pour investir. Mais quand tu démarres un fonds propre toute seule, t'es obligée d'être dans une gamme de prix premium.
- Speaker #2
OK, c'est très bon à savoir.
- Speaker #0
Bon conseil déjà. Est-ce que t'en as d'autres, des petits tips qu'on pourrait se noter ?
- Speaker #3
J'écoute tout ce que dit Luisa et je reprends. Ouais,
- Speaker #2
c'est trop bien. En fait, j'ai un coaching. En fait,
- Speaker #1
une masterclass, Luisa, toi qui en as pour d'autres. Voilà.
- Speaker #2
Non, cette rentrée, ça fait du bien de...
- Speaker #0
Mais c'est bien, on va partir avec des bonnes bases pour la rentrée. On pense disant, ben voilà, ça y est, des nouvelles résolutions. Ce n'est pas le 1er janvier, c'est le 1er septembre.
- Speaker #2
Voilà, j'augmente mes prix. Merci Kasia.
- Speaker #3
Une question qu'on peut se poser, c'est si tu n'es pas sûre de ton prix. Par exemple, si tu te demandes, est-ce que je ne suis pas trop chère ? C'est que tu n'es pas assez chère. Parce que si tu étais trop chère, tu connaîtrais les prix de la concurrence et tu saurais, je suis 20% ou plus, et puis ma prestation, elle est plus parce que j'offre ça, ça, ça et ça. Tu auras une bien plus grande compréhension du marché. Si tu n'es pas sûr, c'est que tu n'es pas assez cher.
- Speaker #2
Ok. Bon, à téléphoner.
- Speaker #0
Tous les gens qui passent chez nous augmentent leur prix. Franchement, on va prendre une marge, nous aussi.
- Speaker #2
Vous devriez.
- Speaker #1
Et après, ce que je trouvais hyper intéressant, c'est que, c'est ça qui est compliqué aussi, je trouve, parce que, ce que tu disais, Louisa, c'est que, toi, ton mari, par exemple, il est entrepreneur, mais il est dans la restauration, donc il a déjà un modèle, il peut se situer par rapport à d'autres et c'est ça, en fait, que je trouve compliqué, c'est que nous, le podcast, évidemment, tu en as d'autres podcasts et tout, mais toi, ce que tu proposes,
- Speaker #2
enfin...
- Speaker #1
Sur le marché français, en tout cas, c'est assez innovant. Du coup, comment est-ce que tu t'es allée chercher, par exemple, peut-être dans d'autres pays, d'autres choses, où tu as fait des mix un peu de talk et de repas comme ça ?
- Speaker #2
Exactement, c'est tout à fait ça. C'est qu'en fait, je n'ai pas en France un modèle équivalent. Il y a des talks, des conférences, je n'ai rien inventé de ce côté-là. Et après, tu as des restaurants, donc pareil, j'ai un peu mixé les deux. J'ai toujours voulu proposer des expériences quand même, elles sont très intimistes. On n'est que dix à table, j'ai toujours des super chefs. Je me prends la tête sur les cocktails qu'on va servir, le vin qu'on va servir, l'ambiance générale. Sur la Céno, je fais toujours des jolies tables, mais après, vraiment, moi, ce qui m'intéresse, c'est que la table, à la fin, ce soit le bordel et que tout le monde ait passé une super soirée. Et j'ai un ami journaliste qui m'a dit une phrase, et c'est exactement ce que j'ai compris. il m'a dit c'est fou en fait dans le En 2024, toi, tu crées des moments et pas des contenus. Et en fait, j'ai trouvé ça hyper beau et hyper vrai. Donc, je l'ai mis dans ma story Instagram. Tu as raison. C'est une dédicace. Et en fait, je me suis dit, c'est exactement ça. Et du coup, en fait, comment je le chiffre ? Tu vois, comment... C'est vrai, en fait, les gens. Et à chaque fois, surtout, les retours. Tu as participé, toi, à des masterclass, Angelica. Et en fait, j'ai toujours des retours positifs. Donc, ça aussi. Donc, petit à petit, je me suis dit, OK, c'est pas... Je veux que ce soit accessible. mais quand même, les gens vivent des moments de ouf. Je crée des liens. Je reçois plein de messages de gens qui ont travaillé ensemble, qui se sont revus. Et c'est compliqué. Donc, en fait, c'est plein d'éléments qui font que je me dis, bon, alors, qu'est-ce que ça vaut maintenant ? Quand tu regardes un peu ce qui se passe autour sur les dîners, quand tu vas au restaurant à Paris, ben, 70 euros, 80 euros, tu les payes. Si c'est un anniversaire, tu payes peut-être le double presque, parce que voilà. Donc, moi, je propose ça, un dîner, une masterclass. On apprend des choses, on fait des rencontres. Et il y a mon travail en plus. Donc, qu'est-ce que je fais ? 200 balles la soirée, vous croyez ? Non mais voilà, donc en fait, c'était un peu... C'est pour ça que, comme je disais, je veux être accessible, j'ai mis un prix en me disant, voilà, j'ai ça comme charge. Effectivement, ce qui sort du compte, il y a ça. Donc déjà ça, les gens sont obligés de le payer. Je ne vais pas leur offrir. Après, je me dis, allez, ça dépend de l'intervenant, est-ce qu'il est rémunéré ou pas, parce que selon le... s'il y a une marque, l'intervenant va être payé. S'il n'y a pas de marque, on voit. Et maintenant, de plus en plus, j'essaye de payer les intervenants parce que c'est aussi du travail qui m'accorde. Et tout ça. Et voilà, en fait, c'est tout ça. Et ensuite, la question, moi, comment je me paye ? Donc ça, je ne le mets pas vraiment. Je me dis, allez, ça vaut peut-être ça, allez, par personne. Et voilà. Mais tu vois, c'est sur ça, c'est là l'étape sur laquelle je suis actuellement au bout d'un an et demi, c'est de me dire quel est mon business model, comment je gagne l'argent, pourquoi ? Voilà, je travaille sur ça en ce moment. Mais il n'y a pas de modèle. Du coup, non.
- Speaker #3
J'aurais plein de choses à dire.
- Speaker #0
C'est un petit test. En fait, nous, on t'a invitée pour faire notre petit modèle.
- Speaker #3
j'ai plein de choses à dire La difficulté à se chiffrer, déjà, pour la faire courte, tu peux mettre absolument le prix que tu veux, mais derrière, il faut le vendre à ce prix. Et en fait, il n'y a pas de prix juste. Il y a un prix que tu décides qui fait sens pour toi et c'est celui que tu vends. Beaucoup de gens choisissent un prix bas parce que du coup, ils n'ont pas besoin de vendre derrière. Ça leur permet d'éviter cet édame, d'expliquer la proposition de valeur, de cibler et de trouver les bons mots pour la bonne personne. Mais ce que j'allais dire, c'est que ce que tu chiffres, ce n'est pas le temps passé, c'est le résultat. Tu te fais payer pour l'impact de tes dîners, de tes masterclass. Et l'impact, il est immense en termes de développement de réseau, en termes de connexion au business, en termes de développement intellectuel et aussi de rareté. Là, je te dis, tu peux au moins chiffrer le double sans marketing particulier. Et si tu rajoutes un élément d'exclusivité, de marketing, c'est un peu comme tu veux. Peut-être pas 1000 balles, mais dans les 200-250 balles, facile.
- Speaker #2
Ben écoutez, on va voir tout ça. Mais c'est ça, c'est vrai que c'est difficile. C'est une très bonne question d'Angélica, parce que c'est vraiment le truc où tu n'as pas de modèle, comment tu fais ? Et à part ce que je disais tout à l'heure, le fait d'être seule, quand tu te lances, alors il y a plein d'incubateurs, il y a des formations. J'ai l'impression d'avoir testé un million de trucs et j'en suis au même point. Donc en fait, quand tu n'es pas entourée d'entrepreneurs, quand tu n'es pas coachée vraiment avec une seule personne en one-to-one, c'est trop difficile, je trouve. cette partie chiffrage, elle est très difficile et pour moi, c'est le truc le plus difficile. Et où je m'éclate le moins, forcément. Mais c'est vital, en fait, parce que sans ça, en fait, c'est le fondement. Et sans cette base-là, en fait, je ne pourrais pas aller plus loin. Donc, je l'ai compris il y a peu. Enfin, non, je l'ai toujours compris, mais je travaille sur ça depuis peu pour devenir rentable à un moment donné et que je puisse en vivre, surtout.
- Speaker #0
Parce qu'au bout d'un moment, j'imagine que les femmes, elles peuvent, comme tu l'as dit tout à l'heure, c'est un espèce de découragement et tu avais une super idée que les gens ont réussi à mettre en place, en l'occurrence, plus de femmes. Donc, c'est vraiment, c'est génial. Et après, des fois, ça va se jouer au final à ne pas avoir mis son prix à sa juste valeur et ça va se casser la gueule. Alors qu'en fait, tout était là pour que ça fonctionne. C'est ça qui est triste et que du coup, toutes les auditrices qui nous entendent, si vous avez des superbes idées, il faut continuer à y croire et à les mettre en place, à les chiffrer et ne pas avoir peur de devenir un peu un homme de ce côté-là. Parce que je trouve que c'est, en tout cas, c'est ce que je comprends de ce que tu es en train de nous expliquer.
- Speaker #2
Et puis, tu as un véritable, après, tu as le déséquilibre aussi. Tu es là, tu donnes tout. Et d'ailleurs, tu ne gagnes pas. Donc, à un bout d'un moment, il y a de la frustration qui se crée, puis tu es énervé, puis tu es triste. C'est une succession de sentiments négatifs et tu te demandes, mais à quoi bon ? J'en suis pas arrivée là, heureusement. Mais je pense qu'il y a des femmes qui doivent le vivre comme ça. Et peut-être, on dit femmes parce que, comme tu disais, je pense que c'est plutôt les femmes. Et même quand tu regardes les chiffres des levées de fonds, des investissements, etc., c'est les mecs qui sont à la tête. À la tête de société, quand c'est des mecs qui sont à la tête, les levées de fonds, etc., ça les connaît et ils y arrivent très, très bien. Ils arrivent à sortir de l'argent, à saisir les banques, à avoir des prêts, etc., alors que les femmes, je crois qu'elles ont beaucoup plus de mal.
- Speaker #3
Il y a du sexisme aussi dans ce milieu-là. C'est pour ça qu'il y a autant de cercles d'entrepreneuses femmes qui s'entraident, parce que c'est plus difficile quand on est femme d'obtenir un prêt, malheureusement.
- Speaker #0
Et pourquoi ?
- Speaker #3
Ah ben,
- Speaker #2
on est femmes. Oui,
- Speaker #3
c'est aussi cash que ça. Les banques font moins confiance aux femmes.
- Speaker #1
Puis même, il y a un rapport aussi, je pense, parce que tout ce qui est business angel et tout, généralement, c'est quand même des hommes. Donc du coup, je pense qu'il y a un truc plus facile d'homme à homme, de se faire confiance. Il y a un truc de rapport de poteau et tout. Alors qu'avec une femme, de toute façon, l'argent entre hommes et femmes, j'ai l'impression qu'il y a quand même quelque part, lointain, en fait, il y a un sujet. quand même là-dessus, un peu un tabou, tu vois,
- Speaker #3
et du coup,
- Speaker #1
effectivement, comme c'est un monde très masculin, j'ai l'impression... Enfin,
- Speaker #3
c'est plus qu'un peu féminin, mais... Les femmes qui peuvent avoir leur compte en propre sans l'autorisation de leur mari, 40 ans, c'est rien, c'est une génération, et ça reste longtemps dans la tête. Il n'y a qu'à comparer l'éducation financière des garçons versus les filles. Leur éducation financière, c'est sur les économies, les coupons de réduction, l'argent du foyer, il ne faut surtout pas faire de grosses dépenses, il ne faut pas faire de folie en shopping, parce qu'il y a cette image de la femme frivole qui va dépenser l'argent durement gagné par son mari alors que chez les hommes. L'éducation financière, c'est investir, miser. Et puis bon, si on se plante, ce n'est pas grave, ça fait partie du truc. Mais ce n'est pas du tout la même chose. Donc, je pense que les femmes souffrent de ces stéréotypes. De toute façon, les femmes ne savent pas gérer l'argent, ce qui est faux. Parce que c'est juste que les femmes n'ont pas toujours l'éducation financière qui permet de gérer l'argent. Ça, c'est vrai. Mais c'est une question d'information et pas une question de capacité.
- Speaker #0
C'est très positif tout ça.
- Speaker #2
Et d'ailleurs, on est en septembre et bientôt, je n'ai pas encore la date, mais je vais faire une masterclass sur ça, sur l'investissement des femmes. Ah,
- Speaker #3
c'est super. Il faut éduquer les femmes là-dessus.
- Speaker #2
C'est compliqué. Mais en fait, je pense qu'il faut nous éduquer. Il nous manque plein de choses à l'école, dans l'éducation scolaire, etc. Et je trouve que ça, ça devrait être la base. Gérer son argent, comprendre les fondements, les mécanismes, etc. Et je trouve que quand tu te lances comme ça, mais même quand tu es en CDI, quand tu arrives et que tu as ton premier salaire, déjà, il faut comprendre le brut, le net, et puis après, tu as tes charges. C'est compliqué, on ne nous l'inculque pas. Alors en plus, quand tu te lances à ton compte... Tu as des taxes qu'il faut payer les impôts. C'est un dossier particulier et on ne nous l'apprend pas.
- Speaker #0
Ça peut être un frein, ça, par exemple, on en parlait un peu en off, de justement se dire, on a une idée, mais en fait, la mettre en place, cette peur des chiffres, fait en sorte que finalement, on ne va pas y aller.
- Speaker #3
Ah oui, complètement. Ça freine beaucoup de projets. De toute façon, je ne sais pas comment je vais monter ça. Je ne sais pas quelles structures. Je ne sais pas comment faire payer ni combien. Moi, je n'ai pas l'esprit câblé pour l'entrepreneur. Moi, aujourd'hui, je suis coach. Je coache d'autres femmes. Mais je n'ai pas toujours eu ces mindsets-là. Je n'ai pas toujours eu ces mécanismes-là. C'est une déconstruction qui a pris quelques années. Et il y a encore quelques... En 2016, je crois que c'était, je disais à quelqu'un qui je m'associais à l'époque pour créer un studio, il faut que tu fasses la partie commerciale parce que moi, je ne suis pas câblée pour ça. Ce qui, aujourd'hui, me fait doucement sourire parce que voilà, on a tellement de préjugés sur la vente et sur ce que c'est, alors que c'est du relationnel en réalité, avec des chiffres. Mais c'est beaucoup de relationnel.
- Speaker #0
Donc si on est fort en relationnel, on peut être fort en vente et on peut gagner beaucoup d'argent.
- Speaker #3
Mais complètement. Surtout les femmes. Franchement, il y a un truc de... Quand on est hyper sensible, on est hyper créatif et empathique. On peut d'autant plus utiliser ce muscle pour connaître le besoin réel de la personne. Il y a le besoin qu'elle va exprimer comme ça verbalement, mais il y a le besoin aussi qu'elle va exprimer par son non-verbal et par les choses qu'elle ne dit pas. Et quand on est femme, je pense qu'on sait entendre ça beaucoup plus peut-être qu'un homme. Mais on n'utilise pas. les forces qu'on a à notre disposition à cause de ces barrières mentales. C'est vrai,
- Speaker #1
c'est hyper intéressant, cette espèce de subtil qu'on capte. Et de toute façon, c'est un peu dans l'anticipation aussi, j'ai envie de dire comme une mère avec ses enfants. Même si du coup, on revient à un truc un peu primaire. Mais c'est ça, tu vois, c'est vrai qu'on a l'impression de sentir le besoin de l'autre avant qu'il n'ait plus, on est vachement à l'écoute de l'autre. C'est toujours pareil, si tu regardes, si tu le mets ça du côté des qualités ou si tu mets ça du côté des défauts.
- Speaker #3
la rubination, la pensée sur soi qui va faire obstacle. Parce qu'on va se voir faire les choses, on va se juger en train de le faire. Mais si on s'extrait de l'équation, par exemple, si on est dans un job, je ne sais pas, je suis dans une boutique de mode et il y a quelqu'un qui me demande de l'aider, je vais dire ça, ça va vous aller, il n'y aura pas d'affect en fait. Et c'est comme ça qu'il faut gérer la relation commerciale, sans affect, sans se mettre dans l'équation. Et limite, l'objectif, ce n'est pas que la personne achète, c'est que la personne soit renseignée. Qu'elle voit qu'on peut l'aider, que par rapport à sa problématique, oui, ça match et on va pouvoir vous aider. Ou non, on ne va pas pouvoir vous aider, mais je connais quelqu'un qui pourrait vous aider. Qu'elle reparte avec quelque chose dans tous les cas.
- Speaker #1
Ok, donc le but, c'est qu'une personne qui vient te voir, elle reparte avec quelque chose et que de toute façon, elle sente que tu as compris son besoin.
- Speaker #3
Oui, les commerciants, on les appelle souvent les conseillers de vente. Ce n'est pas pour rien, ce mot conseil, il n'est pas bullshit. parce qu'un bon commercial, c'est quelqu'un qui fait du service et du conseil, qui renseigne la personne. Un mauvais commercial, c'est celui qui va essayer de pousser son produit à n'importe qui, à n'importe quel prix. Et ça, c'est juste insupportable et ça fait chier tout le monde. Et c'est pour ça aussi que les femmes ont tellement de blocages par rapport à la vente parce qu'elles ne veulent pas faire ça. Mais ça, c'est du mauvais commercial. Ça, c'est du commercial poussif, patriarcal, sans...
- Speaker #0
Intelligence, on va dire.
- Speaker #3
Voilà, j'ai lâché le mot en P. Sans intelligence, sans le consentement, en fait. On travaille beaucoup sur le marketing du consentement, marketing éthique, même si je ne devrais pas dire ça parce que, de base, le marketing n'est pas éthique. C'est juste la façon dont on le fait. Mais c'est vrai qu'il y a un courant de « Moi, j'ai mon objectif de vente et je vais pousser pour l'avoir à tout près. » Et même si la personne, ce n'est pas un fit idéal, je vais quand même essayer de lui vendre un truc. Parce qu'il y a la pression derrière. On voit tout le système de la gratification, des commissions et du meilleur vendeur de l'année. Mais à l'inverse, il y a aussi un autre point du marketing qui est beaucoup plus éthique. C'est le marketing du consentement. On va demander à la personne « Est-ce que je peux te faire mon pitch ? » Et pas en mode « Je distribue des prospectus. Je sais pas si je peux te parler de ce que je fais, mais tout simplement, je vais lancer une conversation. Tu fais quoi ? ok moi je fais ça ah bon et ça consiste en quoi et en fait on va attendre que la personne nous pose des questions on va demander régulièrement est-ce que tu veux que je t'en parle est-ce que je peux te faire une offre ou est-ce que tu veux que je t'envoie un devis plutôt que de partir du principe que c'est OK et qu'on peut la matraquer d'email ou de coup de fil.
- Speaker #0
C'est une forme de lâcher prise, en fait. Quand on est sûr de soi, pour moi, si je peux résumer tout ce que je comprends, quand on est sûr de soi, qu'on est ultra aligné et qu'on est sûr de sa valeur, en fait, on va aller aussi parler à des gens en disant « Mais de toute façon, moi, mon truc, j'en suis certaine. Donc, je n'ai pas forcément besoin de te le vendre, mais en t'en parlant, je pense que tu vas en avoir besoin. » Et à ce moment-là, du coup, la personne, elle va venir tranquillement l'acheter. Et quand on est détaché, ça se passe très bien. Je suis une très bonne venteuse. C'est très précis.
- Speaker #1
Non mais oui, et puis à se détacher du regard des autres, je crois. qu'on soit dans une carrière classique, c'est-à-dire CDI, etc., ou qu'on soit à notre compte, ou qu'on soit comédienne. Je crois que ce truc-là, il est aussi important et qu'il faut le mettre sur la table. En fait, on est tout le temps stressé par le regard des autres, alors qu'on devrait se dire qu'on a le pouvoir sur les autres. J'ai vraiment l'impression, moi, quand je parle, j'ai l'impression que les gens me stressent. C'est comme si c'est eux qui me maîtrisaient. Alors qu'en fait, avec ce que je dois raconter, normalement, c'est moi qui devrais les maîtriser. Et ça aussi, c'est important, il faut s'en détacher. Si tu veux bien vendre, c'est aussi se dire que la personne en face, elle l'achète ou pas, ça lui appartient au final. Le résultat que ça va avoir, ça ne m'appartient plus à partir du moment où j'ai vendu mon truc ou que j'en ai parlé. Ça ne m'appartient plus. Quand les gens viennent dans mes masterclass, je me suis vachement détachée de ça. Je me dis que les gens viennent, tu as payé. Si tu as passé un mauvais moment, je ne peux pas faire plus. Moi, j'ai tout fait pour que tu kiffes. Si tu repars de là stressée, énervée, déçue, ça ne m'appartient plus. Mais c'est sur le...
- Speaker #2
Dis pas ça ! Dis pas que les gens repartent stressés de tes masterclass.
- Speaker #1
Non, ils ne le font pas. Non, non, jusque-là, ça ne m'est pas arrivé. Mais après, je me dis que ça m'a... Tu vois,
- Speaker #2
même ça, le fait d'anticiper le pire.
- Speaker #1
C'est ça, c'est comme ça. Je suis comme ça. Mais je crois qu'on est... On est beaucoup faits.
- Speaker #3
On est comme ça à imaginer la formation.
- Speaker #2
C'est comme ça que les femmes parlent de leur travail. Que ce soit en networking ou quand elles se présentent, elles vont l'aborder par le côté un peu négatif. Oui, bon, j'ai rien inventé. C'est pas moi qui ai emprunté les talks, tu vois.
- Speaker #0
Non mais si tu avais inventé quelque chose c'était vachement bien comme tu t'es présentée
- Speaker #1
Non oui bien sûr que j'ai inventé Oui mais tu commences par dire Non mais ça c'est vrai et souvent alors que je n'ai pas fait cette expérience là je pense souvent à ça et je me dis si la personne vient et qu'elle n'a pas apprécié avant d'arriver dans ma masterclass je me dis ça s'il y a des gens qui n'ont pas apprécié c'est pas de ma faute ça ne m'appartient plus mais c'est vrai que tout le temps systématiquement c'est un point sur lequel j'appuie C'est une peur en fait Ouais.
- Speaker #3
Et puis ça me fait penser aux candidatures spontanées. Moi, j'ai l'impression, je me demande d'ailleurs, j'aimerais bien voir le ratio hommes-femmes des candidatures spontanées, parce que souvent, tu te dis, « Attends, on ne m'a pas demandé, ils n'ont pas besoin de moi, tu n'oses pas envoyer. » Souvent, moi, j'ai dit à des copines, « Envoie une candidature spontanée là. » Enfin, ils ne m'ont pas attendu. Puis s'ils n'ont pas mis d'annonce, ça veut dire qu'ils n'ont pas besoin. Et puis alors, qu'est-ce que moi, je vais apporter ? Tu vois, il y a toujours ce truc de genre, je fais pas parce que de toute façon ça sert à rien tu vois déjà c'est calé quoi c'est
- Speaker #1
Et ça, c'est surtout, on vit toujours par rapport à l'autre. Donc, je pense que c'est aussi une grosse peur quand on fait le chiffrage. C'est con, mais même quand tu vas demander une promotion, tu vois. Tu as l'impression que tu vas demander un truc de ouf et que le mec en face, il ne va pas être forcément d'office, il ne va pas être d'accord. Mais c'est parce qu'en fait,
- Speaker #0
on ne se met pas à sa juste valeur.
- Speaker #1
Et en fait, on a toujours peur de ce qu'il pourrait penser de notre travail, etc. Alors qu'en fait... C'est ta matière grise, c'est ton travail, tu sais de quoi tu es capable, tu sais que tu mérites la promotion, mais même comme ça, tu vas avoir tendance à mettre six mois à vous demander un rendez-vous, à demander une augmentation. Et moi, ça, ça m'a toujours fait... C'est comme les gens qui demandent des congés ou des trucs et qui flippent. Ça me dépasse parce que je suis en mode... Enfin bon, la société sans ta matière grise, elle n'existe pas. Donc, il faut arrêter d'avoir ce rapport où l'employeur, il est plus important que l'employé. Oui, parce que c'est lui qui va te payer et que ça va t'aider à vivre. mais en réalité sans toi ça ça n'existe pas non plus
- Speaker #0
On va inciter toutes nos auditrices à demander des augmentations pour être payées à l'heure juste avant la fin de l'année. Petite deadline, qu'est-ce que tu en penses ? Si on met des deadlines cachés ?
- Speaker #2
Moi, j'aime beaucoup le fait de se mettre des deadlines un peu arbitraires de « à telle date, je demande ça » parce que sinon, les choses n'avancent pas. Si on attend qu'émotionnellement, on se sente aligné pour faire une chose, c'est mort, on ne le fera pas.
- Speaker #1
Et souvent, on attend qu'émotionnellement, on se sente aligné. C'est vrai.
- Speaker #0
On vous prend un petit rappel, peut-être le 1er décembre, pour savoir si vous avez trouvé votre... On essaiera de le mettre dans une des émissions pour voir si...
- Speaker #1
Ou votre congé sabbatique, ou vos 5 semaines d'un coup, vos congés sans solde, ou alors de demander une après-midi. Moi, je me rappelle quand j'étais à l'ambassade, ma mère commençait à être malade, etc. Et bref, j'avais besoin de temps et je n'étais pas bien. Et en fait, je commençais à me dire, ça me saoule d'être salariée. Et en fait, j'ai réussi à négocier pour le même salaire, Deux après-mois, deux libres. Et je finissais à midi 30, je ne sais plus si c'était mercredi ou vendredi. Et tu as une diplomate qui est donc sur un autre statut que le mien en plus, qui vient me voir et qui me dit « attends, je dois demander ça à l'ambassadeur, mais peut-être que j'ai envie de t'envoyer vu que tu as réussi à négocier deux après-midi » . Et j'étais là, je ne comprends pas. Elle a fait, non, je ne sais pas comment tu as fait. Elle était hyper surprise. Mais en fait, j'ai tapé à sa porte un matin. Je suis arrivée à 8h en fait. Et il m'a appelé parce que j'étais en retard. Il m'a dit, vous êtes arrivée en retard ? Oui, oui. Je lui ai dit, attendez, j'arrive à vous voir. J'ai ouvert la porte de son bureau en disant, en fait, je suis fatiguée, il me faut deux aprèmes. C'est soit ça, soit rien en fait. Je ne lui ai pas donné le choix. Et s'il n'avait pas voulu, il m'aurait dit ciao. Et là, il m'a dit, je réfléchis. Deux heures après, il m'appelle, il me dit, alors si vous faites ça comme horreur, Enfin, je savais qu'en tout cas, mon travail était cool et qu'il était content de moi et que si je lui demandais deux aprèmes, je pourrais fournir le même travail sur un autre créneau.
- Speaker #0
Et est-ce que tu penses que tu es arrivée avec ton cœur parce que tu n'avais pas le choix et qu'à un moment donné, ton cœur prenait le dessus et c'était ça où tu n'avais plus peur de partir, que tu n'avais pas le choix ?
- Speaker #1
Peut-être, peut-être. Je ne sais pas. Après, j'ai vraiment, avec toute mon expérience, etc., tous les tafs que j'ai faits, j'ai toujours eu ce truc où en fait, il n'y a aucun taf qui est le taf de ma mère. Il n'y a aucune société, je n'ai jamais travaillé dans la société de ma mère. J'ai toujours eu ce rapport-là. Je n'ai pas peur, je m'en fous, je suis en CDI. Si je dois quitter le CDI, je quitte le CDI. Mon rapport au travail est particulier parce que je suis très libre en fait. Donc je n'ai jamais été angoissée, oppressée. Donc effectivement, il y a peut-être le cœur parce que tu as la maladie, parce qu'à ce moment-là, j'essayais depuis longtemps de faire un bébé, je n'y arrivais pas, j'étais épuisée par la vie. Et en même temps, du coup, je voyageais un peu moins alors que j'adore le voyage. Il y avait plein de choses, effectivement. Donc, quand je suis allée le voir, c'était soit ça, soit rien. Bon, au final, non.
- Speaker #2
C'est comme une base de négociation. Oui,
- Speaker #3
c'est clair.
- Speaker #1
Exactement. Donc, je suis allée avec tout ça. Et en même temps, tout en sachant que ce n'est pas la société de mon rep. Enfin, tu vois, c'est qu'il accepte ou pas. En fait, c'est...
- Speaker #0
Tu te mettais en premier, quoi.
- Speaker #1
C'était toi en premier.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Et comme le jour où je suis partie de l'ambassade, je me suis choisie. C'est un moment où j'avais besoin d'être à mon compte. Et j'ai fait ce choix-là. aujourd'hui je dis pas que ça sera le choix de toute ma vie Peut-être qu'à un moment donné, je vais retourner dans le salariat et parce que j'en aurais besoin et parce qu'on ne sait pas ce que la vie nous réserve. Et je ne suis pas du tout fermée à ça. Si demain, je dois aller reprendre un taf quelque part, même caissière, je le ferai.
- Speaker #2
Ou demain, tu revends Mindset Studio pour des milliards.
- Speaker #3
Et après, tu te la coudes douce. C'est ça aussi ce qu'il faut.
- Speaker #1
Exactement. Ça, oui, voilà. Ça, c'est l'option la plus probable. Moi,
- Speaker #3
j'ai des potes auto-entrepreneurs. C'est ça, en fait. Les gars, ils ont créé des trucs en disant, je le crée. Ça marche et je le revends pour des millions. Et en fait, leur base, c'est ça. Ce n'est pas je le crée pour essayer d'avoir un SMIC, tu vois. Et c'est ça qui est... On revient sur le film. Mais tu vois,
- Speaker #1
c'est prendre ça comme un SMIC. Exactement.
- Speaker #2
Et puis, quand on fait un métier passion, on considère que le fait de faire ce métier, c'est déjà une forme de rémunération. Et donc, on ne va pas aller pousser à la négo sur les tarifs. On ne va pas les revaloriser parce que, déjà, je fais quelque chose qui me plaît. Et en plus, je dois être paie. Non, mais attendez,
- Speaker #1
ce n'est pas possible. Ça serait trop beau.
- Speaker #0
C'est possible.
- Speaker #2
Mais complètement. Je voudrais dire, une femme qui hésite, ou personne, homme c'est femme d'ailleurs, qui hésite en se disant je ne sais pas si j'ai ce qu'il faut, si j'ai la carure. En fait, cette carure, elle s'acquiert. Ce n'est jamais inné. Tout le monde a des qualités innées qui sont peut-être créatives, relationnelles, analytiques, j'en sais rien. Et ça, c'est ce qui va faire sans doute votre prestation, votre offre. Mais tout à côté, vous le construisez au fur et à mesure. Et par contre, il faut y aller. Ça ne s'apprend pas en amont, en réfléchissant auparavant. Ça s'apprend sur le terrain.
- Speaker #0
Et ça, c'est génial, en fait. Parce que nous, ne serait-ce que notre exemple avec le podcast, on n'a pas réfléchi, en fait. On s'est lancé. On s'est lancé et on a appris en faisant. Et franchement, on apprend encore tous les jours. Après, on va gagner de l'argent, c'est prévu. Mais c'est sûr, parce qu'on y croit. Mais c'est vrai qu'on n'a pas réfléchi. Et que je pense que c'est ce qu'on vous disait en Europe. Si on avait vachement réfléchi, au tenant aux aboutissants de tout, la réflexion aurait fait en sorte qu'en fait, on aurait croulé sur des... potentielle projection de choses, de comment ça allait se passer et tout, on se serait dit, mais en fait, on n'a pas les capacités, en fait, ça va être trop compliqué. En fait, non. Mais sauf qu'en fait, oui, parce qu'en le faisant, chaque jour, chaque minute s'enchaîne. C'est quand on a les projections, on a l'impression que ce bloc-là, il va devoir être fait en trois minutes. Et c'est impossible, en fait. Mais au final, ça se passe bien. Et franchement, on ne regrette pas du tout de ne pas avoir réfléchi, quoi. Tu regrettes ?
- Speaker #2
Ben non.
- Speaker #1
Il y a eu un silence en direct.
- Speaker #3
Je suis écoutée, non ? Non, mais c'est vrai, c'est pour ça qu'il faut se lancer. Mais après, je pense aussi qu'il y a peut-être, je ne sais pas, mais j'ai l'impression que notamment... En France, parce que j'ai l'impression qu'aux États-Unis, par exemple, t'as plus le rêve américain, on te laisse plus la possibilité. Si tu te lances, c'est pas grave, tu te relèves. J'ai l'impression que même les enfants, tu vois, je sais pas, toutes les vidéos même qui passent sur Instagram, les enfants qui se regardent à la glace, qui disent « je suis super, le monde m'appartient, machin et tout » . Alors qu'en France, presque on est encore au beau dédane. Enfin, tu vois, t'as eu des mauvaises notes, t'es au fond de la classe. Tu vois, enfin, j'ai l'impression que de se planter sur des choses, c'est un échec, que si t'as pas des super notes c'est un échec En fait, on ne te valorise pas, tu vois, parce que des fois, on peut te dire, ah ben, tu n'as pas des bonnes notes, mais par contre, en dessin, tu es super. Peut-être effectivement, artistiquement. Et en fait, c'est non, il faudrait être un peu bon en tout. Et puis, ne surtout pas se planter, parce que si tu tombes, tu ne te relèves jamais. Et j'ai l'impression que c'est une mentalité qui fait que nous, on a vachement gardé ça. Et la peur de l'échec, on n'a pas le rêve américain dans les...
- Speaker #0
C'est la valorisation de l'échec aux Etats-Unis. C'est quand tu... Souvent, en général, dans ton CV, si tu dis que tu t'es planté mais que tu t'es remonté ? C'est génial parce qu'en fait, tu sais te planter et tu sais rebondir. Quand tu n'es jamais planté, tu ne sais pas rebondir. Du coup, moi, si je t'embauche et que je me dis que tu vas te planter, je ne sais pas si tu vas réussir à te relever. Alors que quand tu es déjà relevé une cinquantaine de fois, j'exagère, mais au moins quelques fois, tu connais le chemin. C'est ça ? Donne-nous ton expertise.
- Speaker #3
Pardon, mais même tu vois sur un CV aux États-Unis, tu as un tour du monde. Ils vont le prendre comme un plus. Ça va être enrichissant parce que du coup, tu parles plusieurs langues, parce que tu comprends plein de cultures et tout. Ici, tu dis, j'ai arrêté un an pour faire un tour du monde, on te regarde avec des gros yeux, c'est genre, mais c'est bon, le gars, c'est un chômeur, il veut voyager.
- Speaker #1
Mais je pense que ça a tendance à changer. Après, je suis d'accord avec toi sur ça et que moi, j'ai toujours supposé qu'aux États-Unis, enfin, j'ai toujours pensé, je ne sais même pas parce que je ne connais pas de gens qui sont là-bas, mais j'ai l'impression que là-bas, tu peux avoir fait un master de géographie et être avocate. J'abuse, évidemment. Non, évidemment. Mais vous avez compris l'idée. Alors qu'en France, non, et j'ai l'impression que ça a Je le vois dans les gens que je rencontre, parce que tu vois, c'est nous qui allons éduquer la future génération et j'espère que ça sera ce truc-là de, en fait, tu peux faire plein de trucs dans ta vie. Moi, ma petite nièce, elle a passé son bac, elle a commencé l'art, elle a fait une première année. C'était inenvisageable pour elle de changer alors qu'elle n'était pas épanouie. Et on a dû lui mettre dans la tête, mais ce n'est pas grave, c'est normal. Tu ne sais pas qui tu es encore, tu as 18 ans, tu vas apprendre. Et nous, autour de nous, moi, dans ma famille, on a presque tous des diplômes et on travaille dans autre chose au final. Et on commence, et moi je rencontre plein de gens qui sont avocates et qui finalement aujourd'hui sont fleuristes, parce qu'à l'époque on valorisait pas ces trucs-là, de se dire si tu vas en CAP c'est un peu la honte en fait, ou alors si t'es en pro c'est que t'es pas très fort en général donc c'est pas très bon. Alors que maintenant les gens commencent à faire des reconversions, changent de métier, vont dans les trucs avec fond de la cuisine. Donc c'est pour ça que je pense que ça commence à changer, parce que nous, notre génération, elle est confrontée à ce truc où on a dû faire des études, parce que déterminisme social, parce qu'il fallait réussir, parce que Bac plus 5, parce que l'argent, et qu'on commence à se dire, mais en fait, nous-mêmes, on n'est pas épanouis dans ce cheminement-là, donc on va un peu changer les choses derrière. Je ne sais pas, maintenant, Kasia,
- Speaker #2
tu peux... Je trouve qu'en France, il y a une seule façon d'être bon, en fait, c'est ça qui est dommage, alors que, pour répondre à ta question, on peut se planter parce qu'on a un ensemble de talents qui... fonctionne davantage dans un autre secteur, dans une autre profession. On ne va pas valoriser ça. On va comparer une espèce de norme globale de bac général, voie S, ingénieur, ou grande école, et ensuite poste, cadre, manager, etc. Et en gros, si tu n'es pas dans cette voie-là, tu as raté ta vie. Quand on regarde ce qui se passe ailleurs dans le monde, ne serait-ce qu'en Allemagne, juste à côté, où la voie technique est beaucoup plus encouragée et valorisée. Il n'y a pas de stigmate social, justement, à envoyer ton gamin en brevet technique, parce que déjà les cloisons sont moins étanches on peut repasser en voie générale mais aussi parce que on travaille plus vite, on gagne bien sa vie et il n'y a pas ce côté voie générale c'est la voie royale. On est quand même en France dans une société d'élite, mine de rien c'est un pays monarchique et les choses bougent mais beaucoup plus lentement que ce qu'on aimerait.
- Speaker #1
Après nous on est à Paris donc du coup on a plus accès à l'économie et en plus on est dans l'économie parisienne où les choses sont plus possibles.
- Speaker #0
C'est aussi la même chose. Moi, je ne suis pas parisienne. Moi, je viens de Nice. Pareil. C'était vraiment, si tu vas... Pas en général, c'est vraiment que tu n'es vraiment pas douée et que tu vas finir dans un métier hyper dévalorisé. Tu vas finir coiffeuse. Il y a des coiffeuses qui gagnent hyper bien leur vie, qui sont hyper épanouies parce qu'elles adorent faire ça. Tu peux avoir une énorme carrière en étant coiffeuse. Interventionnelle. Ce n'est pas qu'une voie de garage. Mais moi, c'était vraiment... alors que j'étais en province. Je pense que c'est un peu partout pareil. C'est vraiment un truc de français.
- Speaker #1
Oui, mais je pense qu'à Paris, ça évolue un peu plus. On est plus confrontés à plein de gens qui ont plein de carrières et on a compris, je pense, que dans une vie, on pouvait avoir plein de vies. Ça commence peut-être. Je ne pense pas que ce soit une norme. Il y a encore plein de gens qui sont hyper classiques dans leur parcours et à qui ça va très bien d'ailleurs puisque on n'est pas obligés de changer. on peut très bien être content de ce qu'on a, etc. Mais je pense que oui, et puis nous, tu vois, avec tous les potes comédiens qu'on a, entrepreneurs, etc.
- Speaker #2
C'est ça,
- Speaker #3
en fait, et on est confrontés ici, je trouve que ça brasse pas mal. Et du coup, quand tu es confronté à des gens qui font un peu la même chose, moi, par exemple, désolé la famille si on m'entendait, mais là, je suis descendue. Et en fait, ils ne comprennent pas qu'on passe autant de temps sur le podcast sans être rémunéré. Ça, c'est un truc vraiment que ma famille ne comprend pas. Ils me regardaient comme si j'étais une extraterrestre, tu vois.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #3
Mais ça, c'est un truc ici, pour nous, c'est normal. Moi, j'ai plein de potes.
- Speaker #0
C'est un business plan sur trois ans. Maman,
- Speaker #3
ma sœur, ne vous inquiétez pas, ça va arriver. Vous aurez votre villa au balai. Non, je déconne. Mais vraiment, et je trouve que c'est bien aussi pour ça qu'on en parle, parce que c'est vrai que c'est des choses qui mettent du temps.
- Speaker #2
Est-ce que je peux rappeler que Facebook, ils n'ont pas fait d'argent pendant je ne sais pas combien d'années. Ils ont mis du temps à trouver leur business model avant d'être multibillionnaires.
- Speaker #1
Il y a plein de sociétés aujourd'hui où toutes les startups ne sont pas du tout rentables. Elles ont des prêts, des trucs, elles arrivent à faire tourner la boîte. Mais elles ont des projections, comme tu disais tout à l'heure, sur six ans avant même d'être rentable. Donc ça, il ne faut pas l'oublier. Et puis,
- Speaker #3
il y a un investissement autant monétaire, mais il y a aussi l'investissement de temps, de ce que tu es, de matières grises. Oui, l'investissement personnel, c'est aussi un investissement qui finira par payer. Bordel !
- Speaker #0
Et est-ce que tu accompagnes justement des gens, par exemple comme nous, où tu as un business model ou alors justement comme toi aussi, Louisa, c'est deux choses différentes, c'est des choses qui existent ou qui n'existent pas encore, avec des idées de comment est-ce que ça pourrait être. Est-ce que toi, tu peux accompagner justement des personnes comme ça, qui ont des idées entrepreneuriales, qui sont en train de le faire, donc qui n'ont pas un problème de mise à l'action, mais justement pour inventer des façons de se rémunérer, inventer de nouvelles choses, quoi ?
- Speaker #2
Ah oui, ça fait partie de l'accompagnement en coaching, il y a une partie consulting quand même. qui est assez importante en fonction de la problématique de la personne. On parle de croyances limitantes, mais il y a aussi un travail solide sur les opportunités, surtout le marché. Je recommande toujours de commencer par son marché à soi. Où est-ce qu'on est déjà intégré ? Où est-ce que les gens nous font confiance ? Et d'essayer de résoudre un problème dans ce marché-là, parce que ça va être beaucoup plus facile de vendre ses prestations à des gens qui nous connaissent déjà plus ou moins, même si c'est dans notre métier, qu'aller conquérir un nouveau marché.
- Speaker #0
On a tous nos petits tips.
- Speaker #3
Louis-Zag, nous on voulait savoir aussi comment est-ce que tu choisis tes intervenants ? Teux et intervenants parce que dernièrement tu as eu un homme.
- Speaker #1
En fait alors moi déjà l'idée des masterclass c'est parce que je pense que je suis très curieuse à la base et que j'insistais à des talks, des conférences. Et en fait à chaque fois je me disais c'est trop bien mais moi je suis timide. Du coup t'es dans une salle de cinéma, t'as une invente première, il y a la réale, je ne pose pas de questions. Enfin c'est clairement évident en espérant que quelqu'un pose la question. Donc c'est parti un peu de ce truc-là et en me disant... En plus, moi, je suis très curieuse. J'aimerais tellement être dans des talks et poser des questions, échanger, repartir de là, rassasier, tu vois. Donc, c'est un peu venu comme ça. Et du coup, en fait, c'est un peu sur le même principe où je faisais les intervenants. C'est plutôt des sujets, je pense, qui m'importent, qui me concernent, qui m'intéressent. Tu vois, quand j'ai fait, par exemple, récemment, la création du podcast. J'ai pas de podcast, mais ça me passionne. J'en écoute beaucoup. Et malgré tout, ça m'intéresse de savoir comment on gagne de l'argent avec un podcast, tu vois. Et c'est vraiment comme ça. Ou alors feeling. C'est-à-dire que je vais aller quelque part ou alors je vais voir passer une info sur Instagram ou n'importe. Je vois une personne, c'est une personnalité et je me dis, elle, je la verrai bien. Et ce qu'elle dit et sa façon de le dire, j'ai envie de l'avoir dans une masterclass. Et là, je fais la démarche de la rencontrer, de discuter. Par contre, tous les intervenants, je les ai vus, je discute avec. Je prends beaucoup de temps avant de caler une date. Donc voilà, c'est comme ça que je fais. Ça part de moi.
- Speaker #0
C'est un peu comme nous, en fait.
- Speaker #1
complètement c'est des thèmes qui t'intéressent et en fait tu te rends compte que ça intéresse plein de monde et ce qui est cool dans les masterclass c'est que forcément les gens qui s'inscrivent ont tous un lien ou un point en commun et c'est comme ça aussi qu'il y a de la création de liens de réseaux et que les gens peuvent travailler ensemble ou se revoir ou aller déjeuner ensemble c'est que le thème il importe à tous autour de la table donc on est 10 à avoir un sujet qui nous tient à coeur et forcément quand tu passes une soirée et que tu arrives à 18h30, 19h et que tu repars à 1h du mat et ben... Ça match et voilà. Et c'est pour ça que c'est important de bien choisir les thèmes aussi. Parce que parfois, les gens viennent pour le thème et pas pour l'intervenant.
- Speaker #2
Ah oui, donc il faut quand même choisir.
- Speaker #3
Oui, il faut que tu aies l'intervenant qui saura bien parler de son thème et un thème qui sera bien en avant, pas que l'intervenant en avant. Il faut que tout soit aligné.
- Speaker #0
Et les thèmes peuvent être assez différents. Est-ce que tu peux nous donner quelques thèmes ?
- Speaker #1
Oui, les thèmes, justement, souvent, on me pose la question. Moi, à la base, quand j'avais lancé le projet, j'avais un peu l'idée de faire un truc un peu entrepreneurial. On me dit justement, tout le monde est perdu quand on lance son projet. Il faut faire un truc autour de ça. Et c'est une amie à qui j'en parlais qui m'a dit non, mais c'est génial. Mais moi, en tout cas, je ne viendrai jamais. Pardon. Oui, en fait, moi, je m'en fous de venir savoir comment on fait un business plan vraiment ou les carrières des gens. Je ne sais pas trop mon délire. Elle est dans l'humanitaire. Enfin, voilà, c'est pas un autre monde pour elle. Et en fait, petit à petit, je me suis. penché sur le truc et je me suis dit, c'est vrai qu'en fait, il faudrait faire comme une école de la life. Les gens viennent, musclent leur cerveau, apprennent des choses, des choses qui parlent à leur cœur. Et donc, du coup, je me suis dit que j'allais faire des thèmes très variés. Récemment, je fais la création de podcast. On a fait une rupture du jeûne pendant le ramadan où c'est une jeune femme qui s'appelle Dina, qui est très spirituelle, très intelligente, qui est venue parler de son rapport à la religion. Et le thème, c'était le rapport au monde et le rapport à soi. Comment les deux sont liés. C'était très intéressant. là j'ai fait un réalisateur il n'y a pas longtemps qui a parlé de Comment, en fait, il a trouvé des financements pour mettre son film au cinéma tout seul. Ça peut être des entrepreneurs. C'est vraiment tous les thèmes. Tous les thèmes. On va faire le Human Design bientôt.
- Speaker #3
Avec Ingrid, que nous, on a fait. Et que d'ailleurs, j'ai rencontré à une masterclass de Louisa sur la création de podcasts. Effectivement, ça fait des liens tout le temps.
- Speaker #0
On l'a reçu il n'y a pas si longtemps. À la fin, au mois de juillet. Oui.
- Speaker #1
Et non, mais voilà. Donc, ça peut être vraiment... plein de thèmes différents.
- Speaker #0
Super, donc on va peut-être organiser un truc entre Mindset Studio et Flamme des années 80.
- Speaker #1
Avec plaisir.
- Speaker #0
On vous tiendra au courant.
- Speaker #1
Oui, on s'était dit avec Angèle de faire un dîner, création de podcast et dîner en même temps. Et c'est ça, là, vraiment, je développe ça. C'est-à-dire que sur les prochains mois et sur la... Là, on est en septembre et voilà, ça fait plusieurs mois que je suis dessus et là, on va lancer. C'est vraiment des thèmes récurrents sur les mois. Donc, je vais en faire une par mois autour du cinéma, une par mois autour du sport, une par mois... J'essaye de trouver vraiment des concepts et de m'allier à d'autres concepts pour créer des choses encore plus folles. Parce que je pense que ça peut être intéressant. Et sur chaque domaine, il n'y a pas qu'un seul thème à traiter. Donc voilà, un peu comme ce que vous faites dans le podcast.
- Speaker #0
C'est pour ça qu'on a des liens. On va les développer. Tu as vu, on a pris plein de cours pendant une heure. On les a tout de suite mis à exécution.
- Speaker #1
Et on définira le bon tarif.
- Speaker #3
Voilà, c'est ça.
- Speaker #1
Kasia va nous aider.
- Speaker #3
Et toi, Kasia, est-ce que tu as... Parce qu'on voyait avec les coachs et tout, souvent, elles ont un peu le... Le même thème qui revient. Est-ce que tu as des femmes qui veulent créer le même type d'entreprise à chaque fois qu'ils viennent à toi ? Ou est-ce que c'est très différent ?
- Speaker #2
Non, c'est très varié. C'est vrai ? Les femmes qui viennent vers moi, c'est parce qu'elles raisonnent avec ma façon de parler, avec les choses que j'aborde et elles ont envie de travailler avec moi. Et c'est une dimension aussi importante de votre travail, c'est que les gens ne vont pas forcément vous choisir uniquement parce que vous faites du bon boulot, mais aussi parce qu'ils vous kiffent, ils aiment votre énergie, ils aiment juste l'idée de travailler avec vous, ça les enchante. Donc faites confiance à ça. Je trouve que des fois, on se met des barrières à nouveau en disant qu'il faut que mon travail soit irréprochable et parfait, comme si les gens choisissaient d'un point de vue ultra logique, comme à l'école, en fait, où on va être noté sur des trucs, alors que le feeling compte énormément.
- Speaker #1
Et souvent, on me dit ça, il faut te mettre en avant, il faut que tu parles de toi, parce que les gens, il faut qu'ils aient l'impression de venir te rencontrer dans les dîners, qu'il y ait une atmosphère. Ça, c'est un conseil qu'on me donne tout le temps, parce que je ne le fais pas.
- Speaker #2
C'est hyper difficile à recevoir ce conseil quand toi, tu n'as pas conscience de ton énergie, quand t'arrives pas à te dire mais ouais c'est vrai que les gens ils aiment bien me parler ils sont à l'aise avec moi. C'est dur de se dire ça. Les gens sont à l'aise avec moi, je dégage une énergie attirante. Tu vois, ça paraît fou pour les femmes. Pourtant, c'est ça qu'il faut, entre guillemets, identifier et maximiser. Et la meilleure façon de le faire, pour revenir sur un truc que tu as mentionné, Angelica, c'est l'instant présent. Quand tu es vraiment dans l'instant présent, connecté à ton énergie, tu dégages quelque chose de super attirant et de super posé. Et tu n'as pas besoin de manipuler, tu n'as pas besoin de sortir des trucs particuliers, juste d'être ancré dans ton corps.
- Speaker #1
Est-ce que ça, ça va à toutes les sortes de business ? C'est-à-dire, par exemple, les filles ont un podcast. Est-ce que c'est aussi ça ? Est-ce que les gens vont écouter leur podcast parce que leur énergie leur plaît, etc. ?
- Speaker #2
Alors, ça dépend. Tu sais, tu as l'audience chaude et tu as l'audience froide. L'audience chaude, c'est déjà les gens qui te connaissent, qui t'ont déjà rencontré, même si ce n'est pas tes amis. Ils ont entendu ton nom. Ils vont aller voir parce que c'est toi, parce qu'ils vont être curieux. Les gens, l'audience froide, les inconnus, en fait tu vas transmettre cette énergie à travers les supports de communication ça va être entre guillemets, ta marque, ton discours, ton logo, ça va te donner envie, ça va intéresser. Et au fur et à mesure qu'on met le doigt dans l'engrenage, on découvre toi derrière. Donc c'est toute une façon de te présenter, de nouer une relation avec les gens qui viennent dans ton espace pour montrer qui tu es. Pas pour séduire, mais pour montrer qui tu es et leur donner l'occasion de te choisir.
- Speaker #3
Et à la fin, tu as tout gagné quand ton audience chaude et ton audience froide sont à peu près équivalentes. Ou... Bah non, puisque ton audience chaude, elle est déjà posée.
- Speaker #2
C'est une évolution constante. C'est que ton audience chaude, elle va continuer de se réchauffer et elle va vouloir rester dans ton réseau. Ça va être tes clients, tes clients récurrents. Et l'audience froide, c'est, on va dire, le marché que tu conquers, entre guillemets, pour utiliser des termes un peu plus masculins, c'est quand tu développes ton business avec des nouveaux partenariats, des nouvelles opportunités, nouveaux clients.
- Speaker #0
Donc, il y aura toujours du froid à réchauffer, en fait. On va venir comme ça. Ça arrive à la fin de l'édition. Oui.
- Speaker #3
Quelle belle conclusion pour la rentrée. Toujours du foie à réchauffer.
- Speaker #1
Et moi, j'ai un dernier conseil. C'est la fille qui ne veut plus s'arrêter, le micro. Non,
- Speaker #3
mais on allait demander le petit mot de la fin.
- Speaker #1
Non, moi, je ne sais pas, on n'a pas évoqué parce que je ne sais pas s'il est... clientes qui viennent te voir, elles sont toutes seules ou pas, je vois que vous êtes deux, et je pense qu'il faut, moi le conseil c'est être bien entourée, pas forcément dans son business, parce que j'ai toujours tendance à dire oui je suis seule, etc. Mais j'ai conscience que j'ai une chance folle, c'est d'avoir des amis qui me poussent à fond, si j'ai besoin de contrat, il y a mon frère qui est là, qui me balance des contacts, qui m'emmène dans ses rendez-vous. J'ai une de mes meilleures potes qui vient, qui fait le service, Cécile, qui vous a aussi fait le logo.
- Speaker #3
Qui nous photographie.
- Speaker #1
Et qui met toujours ça en ce moment, etc. Et en fait, j'ai quand même une belle base, même si c'est des gens qui ne sont pas vraiment dans le projet. Et voilà, moi, c'est un conseil, c'est d'être entourée, d'en parler, même à des gens qui ne sont pas entrepreneurs. Ça fait toujours du bien de recevoir des conseils de personnes qui peuvent être potentiellement des clients aussi. Voilà, ça, c'est mon petit conseil.
- Speaker #0
Oui, parce que seule, on n'est pas grand-chose, en fait. À plusieurs, on est quand même plus fort,
- Speaker #1
quoi. Exactement.
- Speaker #2
Et quand on n'a pas cet environnement aidant ou juste connecté, il faut aller chercher. Parfois, ça veut dire payer pour être à des masterclass, à des dîners où on va rencontrer ce réseau. Parce que si notre réseau immédiat, c'est entre guillemets les moldus, c'est-à-dire des gens qui sont en CDI depuis des années, qui n'ont aucune conscience de l'entrepreneur, ça ne les intéresse pas. Évidemment qu'ils ne vont pas être aidants, même s'ils peuvent dire c'est super ce que tu fais, vas-y, continue. Ils ne vont pas forcément avoir ces contacts, nous emmener à un rendez-vous. Donc, il faut aller chercher et développer ce réseau. Et contactez Kasia ! Au passage, franchement, le coaching, c'est pas parce que je suis coach, mais c'est quand même génial comment ça te déverrouille pas mal de choses. Il y a un avant-après.
- Speaker #0
Et du coup, toi, tu es sur Paris, on peut te contacter aussi en visio pour tous les gens qui nous écoutent qui n'habitent pas à Paris.
- Speaker #2
Moi, je travaille en visio sur toute la France et parfois en Europe, et on me contacte. Je suis souvent présente sur Instagram, donc Kasia Kozinski. De toute façon,
- Speaker #3
on mettra ton petit lien.
- Speaker #2
C'est là où je suis le plus présente, sinon j'ai un mail, mais qui se trouve très facilement sur mon Instagram.
- Speaker #0
C'est génial. J'espère qu'on vous a donné la pêche pour ce début d'année, parce que maintenant qu'on est tous reposés après ces super vacances et avec tous ces conseils, on peut complètement conquérir le monde. Et on n'oubliera pas de vous faire un petit rappel le 1er décembre ou vers là, pour savoir si vous avez mis en place toutes vos idées.
- Speaker #2
Un conseil, si vous voulez demander une augmentation, c'est calculer à quel point ça coûterait à votre entreprise de vous remplacer, parce que c'est ça qui va vous donner votre marge de négociation. combien de temps ils vont... mettre à trouver quelqu'un, parfois c'est deux semaines, parfois c'est un an. Ils vont d'autant moins vous lâcher s'ils vont mettre longtemps à vous remplacer. Est-ce que vous avez la main sur les dossiers ou est-ce que vos dossiers peuvent être repris facilement par quelqu'un d'autre ? En fait, si vous êtes remplaçable, votre marge de négociation sera plus faible. Mais si vous avez su créer, vous faire votre place et vous n'êtes pas remplaçable facilement, allez demander une augmentation parce qu'ils vont en plus perdre à vous perdre et à vous remplacer qu'à vous filer 200... 200 balles nettes sur votre salaire mensuel.
- Speaker #3
Ça, c'est un super conseil.
- Speaker #0
Deadline, 1er décembre. Par contre, on aimerait bien être au courant quand même, parce que si vous avez gagné de l'argent en étant augmenté, on aimerait juste avoir un petit message.
- Speaker #3
Et on prend que 10%.
- Speaker #0
En tout cas, c'était joyeux, je voulais dire. Et puis, à la semaine prochaine.
- Speaker #3
Oui, merci à vous.
- Speaker #2
Merci de nous avoir reçu.
- Speaker #1
Merci.
- Speaker #0
Flamme des années 80.
- Speaker #3
Le podcast. qui allume la femme.