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Futur en vue

S02e04 - Woop rend la livraison plus écologique 🚚🌍

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35min |04/11/2024
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Description

Peut-on rendre la livraison du “dernier kilomètre” plus écologique ?
Dans cet épisode, j’ai eu le plaisir d’échanger avec Perrine Dassonville, Talent Acquisition Manager chez Woop, une entreprise qui réinvente la livraison responsable pour les enseignes du retail. Avec une mission audacieuse : orchestrer une livraison plus écologique, rapide et au meilleur prix.

🎙️ Dans cet épisode :
•  Comment Woop aide les distributeurs à optimiser les livraisons tout en réduisant les émissions de CO₂ ♻️
•  L’impact environnemental du dernier kilomètre, qui représente 20% du trafic urbain et 25% des émissions de gaz à effet de serre en France 🌱
•  Les solutions de Woop pour un transport plus green
•  Le développement d’algorithmes innovants, capables de réduire jusqu’à 23% des distances de livraison !

Écoutez cet épisode pour découvrir comment Woop transforme les livraisons en un atout écologique et explorez comment les entreprises peuvent conjuguer efficacité et impact positif.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Futur en U, un podcast RH et engagé qui nous aide à repenser nos modes de fonctionnement pour une entreprise plus durable et prouve que l'on peut faire cohabiter business avec engagement social et environnemental. Eh bien bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Futur en vue. Je suis aujourd'hui à Lille qui n'est pas moins que le bastion de la grande distribution du retail en France, dans les locaux de Whoop en compagnie de Perrine que je vais laisser se présenter d'elle-même. Ce sera beaucoup plus simple. Bonjour Perrine.

  • Speaker #1

    Bonjour Alexandre, bonjour à tous. Perrine, Perrine Dassanville. Je suis aujourd'hui chez Whoop en tant que HR, Business Partner et Talent Acquisition Manager depuis deux ans environ.

  • Speaker #0

    En français, ça veut dire quoi ? Non, je plaisante.

  • Speaker #1

    Responsable recrutement et RH.

  • Speaker #0

    Très bien.

  • Speaker #1

    Peut-être pour parler un peu de mon parcours rapidement ?

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Un parcours toujours RH avec le fil rouge de la tech et du recrutement. J'ai une quinzaine d'années d'expérience en ressources humaines. D'abord à peu près dix ans en cabinet, cabinet de conseil RH, où j'ai fait deux cabinets dans lesquels à chaque fois j'ai créé la division tech, la division IT en recrutement. Et puis après je suis passée côté entreprise, avec justement une enseigne du retail, puisqu'effectivement dans le Nord il y a beaucoup d'enseignes du retail. Et puis ensuite une première startup, puis une deuxième startup qui est dans Coop. depuis maintenant deux ans.

  • Speaker #0

    Et avant tu étais chez Senkrop c'est ça ?

  • Speaker #1

    Exactement, autre start-up lilloise dans l'agri-tech. Donc, domaine complètement différent.

  • Speaker #0

    Ok, une question que j'aime bien poser un peu systématiquement c'est qu'est-ce qui t'a amené sur ce type de structure un peu impactante ?

  • Speaker #1

    Mes valeurs, l'envie dans l'idéal de pouvoir associer mes valeurs personnelles, donc moi c'est surtout écologique, à mon travail. Quand on peut, c'est mieux et l'occasion s'est présentée. Et ça, c'est plutôt pour le secteur d'activité. Et après, pour la taille d'entreprise, c'est le côté responsabilisant, excitant de la startup. Moi, qui m'attire et qui me plaît énormément. Il y a toujours une grosse prise de risque quand on rejoint une startup. Mais en même temps, c'est passionnant.

  • Speaker #0

    Je comprends, je comprends, je comprends. Et donc... Woup, tu m'as expliqué un petit peu hors ligne ce que vous faites, j'ai pas tout compris. Il va falloir que tu me réexpliques.

  • Speaker #1

    Alors Woup est un éditeur de logiciels français qui existe depuis 5 ans. Notre métier c'est de fournir des solutions SaaS et mobile. Pour ça aujourd'hui on est plus de 100 collaborateurs basés dans 3 localisations françaises et notre première localisation internationale. Les 3 françaises c'est à Lille, Bordeaux et Pau. Et on vient d'ouvrir notre... premier bureau à Madrid en Espagne. Et donc notre métier c'est quoi ? C'est en fait de permettre aux distributeurs et aux transporteurs de se connecter pour optimiser les flux, tous leurs flux dans le cadre de la livraison de produits aux consommateurs final. Donc notre métier c'est ce qu'on appelle dans notre jargon le dernier kilomètre de la livraison.

  • Speaker #0

    The last mile.

  • Speaker #1

    Le last mile. Ce dernier kilomètre qui permet une fois qu'un produit est arrivé en entrepôt ou en magasin de livret jusque chez monsieur, madame, tout le monde au fin fond de l'Oise. Ou de n'importe quelle autre région. Je suis du Nord. Pour être un peu plus concrète, si on prend par exemple un foyer de 4 personnes, en moyenne, ce foyer se fait livrer à une centaine de colis par an. Ce qui veut dire aujourd'hui, la livraison, ça fait partie du quotidien de presque tout le monde.

  • Speaker #0

    100 colis par an, ça paraît énorme.

  • Speaker #1

    Oui, bah, si.

  • Speaker #0

    Non mais c'est bien de temps en temps d'avoir quelques chiffres, je me rends pas compte.

  • Speaker #1

    Voilà, et donc en fait malheureusement, même les plus, peut-être pas les plus, mais en tout cas même quand on a des convictions écologiques, parfois la livraison ça fait quand même partie de notre quotidien. Et donc l'objectif justement c'est...

  • Speaker #0

    Moi-même je le fais, je me dis des fois, de plus en plus suite à un très bon podcast précédent avec Dunia de Vestiaire Collective, maintenant j'achète tous mes vêtements sur Vinted et autres plateformes de seconde main. Mais à chaque fois c'est livré.

  • Speaker #1

    C'est livré. Tout à fait. Et donc, c'est cette livraison qui est encore aujourd'hui très mal organisée. Et donc justement, comme la livraison fait vraiment partie de notre quotidien, c'est vraiment perçu par tous les distributeurs, les Auchan, le Ramerlin, enfin voilà, tous les grands retailers, comme un gros relais de croissance, mais un véritable casse-tête à organiser. Pour donner quelques chiffres, vraiment à l'échelle nationale, ce dernier kilomètre, ça pèse environ 20% du trafic, ça occupe 30% de la voirie, et ça représente, le transport représente en France, la première contribution d'émissions de gaz à effet de serre. Donc c'est 25% des émissions de gaz à effet de serre, c'est le transport.

  • Speaker #0

    C'est énorme. 20% de tous les transports en voiture de tout le monde. Ok.

  • Speaker #1

    Voilà, donc c'est vraiment beaucoup. Donc il y a un enjeu très très très important à mieux organiser ce dernier kilomètre de la livraison. Parce qu'en général, toutes les étapes à Mont sont très bien organisées, mais une fois qu'on en arrive à... justement livré chez monsieur et madame dans des petites villes ou même dans des grandes villes, ça peut être vite le bins. Donc ça, ça fait vraiment partie de la création de Whoop. C'est vraiment la genèse de Whoop, c'est trouver une solution pour mieux orchestrer et mieux organiser justement la livraison du dernier kilomètre. Donc aujourd'hui, on a vraiment une plateforme qui permet de relier des distributeurs avec leurs transporteurs. Donc les distributeurs, on a des très gros, des plus petits, on a des Auchan, des supermarchés Match, des Castorama, des Laura Merlin, des Electro-Dépôts.

  • Speaker #0

    C'est que des enseignes du Nord.

  • Speaker #1

    Beaucoup, ouais, ouais, Mécatlan, voilà.

  • Speaker #0

    Leclerc un peu, Leclerc Carrefour.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est beaucoup, mais pas que quand même. Et on a à peu près aujourd'hui 400 clients dans 20 pays. Et on a à peu près 600 partenaires de transport à qui on pousse quotidiennement des flux de transport, donc principalement B2C puisque ça va être de la livraison surtout des colis aux particuliers. Voilà pour notre activité, sachant qu'on a justement dans la genèse de Whoop, une mission, c'est rendre la livraison parfaite. accessible à tous. La livraison parfaite, ça peut faire sourire.

  • Speaker #0

    Faire pas que des livrets, qu'est-ce que c'est exactement ?

  • Speaker #1

    La livraison parfaite, c'est vraiment réfléchi. La livraison parfaite, c'est une livraison sans couture, une livraison responsable et une livraison au meilleur prix. Le but, c'est justement que les enseignes puissent répondre à l'exigence de plus en plus importante de nous, les utilisateurs finaux. Tout vient de nous, en fait. en termes justement de prix pour la livraison, de rapidité de livraison, mais en même temps on veut que ce soit quand même un peu écolo. Bref, il faut réussir à mutualiser tout ça, tout en essayant d'être responsable. Et qu'est-ce qu'on veut dire nous par responsable ? C'est notre vision. Donc c'est rendre les villes et les territoires plus agréables. Et donc dans plus agréable, c'est là qu'on voit que ça peut aller loin. C'est des territoires non pollués, non congestionnés, forts de liens sociaux et donc de vivre mieux.

  • Speaker #0

    Ok, parce que je me dis que le gros challenge, d'un côté, tu as les grandes distries, on ne va pas se mentir, c'est le prix le plus serré possible, les marges, le pouvoir d'achat et tout. Et le consommateur, il a envie d'être livré demain matin. Donc, quelle est la place de l'écologie dans toute cette équation ?

  • Speaker #1

    Alors, j'aimerais bien te dire qu'elle est énorme, mais non, pour être honnête, pour l'instant, elle est encore très faible. Mais notre travail, justement, c'est de la développer de plus en plus. Donc, pour ça, on a pas mal de leviers qu'on est en train de mettre en place. Je vais y revenir après.

  • Speaker #0

    On en reparlera, mais c'est important, la mission est belle de se dire on peut continuer à se faire livrer, que ce soit pas trop cher, que ça aille rapide, et en gardant un côté green, responsable et communautaire.

  • Speaker #1

    Le pari n'est pas facile, mais faisable. Le pari n'est jamais très facile. C'est une question qui nous motive. On a, suite à notre mission et notre vision, trois valeurs. Des valeurs qu'on a définies l'année dernière lors d'un séminaire collectif. On a défini les trois valeurs que sont la passion, l'impact et l'exigence. Et donc l'impact répond vraiment pleinement à ce qu'on peut apporter justement à l'environnement, notamment.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que vous mettez derrière impact justement ? C'est un mot qui est assez large au final.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, ça peut être pris dans pas mal de sens. C'est à la fois l'impact que chaque collab peut avoir sur son métier. C'est aussi rayonner auprès de pairs par exemple. Ça peut être l'impact que j'ai en prenant des responsabilités sur l'entreprise. On est une start-up, c'est ça aussi qui fait que je travaille dans une start-up, c'est qu'effectivement chaque personne très facilement peut avoir un impact très fort sur l'entreprise en tant que telle. On a beaucoup de responsabilités, c'est ce côté impact de chacun. également de notre produit sur l'environnement donc là on est vraiment il faut savoir sur Le transport, c'est même ce qu'on appelle une activité maudite, c'est-à-dire une des activités les plus polluantes au monde. Une activité maudite, c'est-à-dire qu'on ne pourra jamais en faire une activité positive en termes d'écologie. Ça va forcément toujours polluer.

  • Speaker #0

    On peut réduire le négatif.

  • Speaker #1

    On peut réduire un peu le négatif, exactement. Donc en fait, on a un terrain de jeu. On peut le voir comme ça. En tout cas, moi, c'est comme ça que je le vois. Et mes collègues, je pense majoritairement, on a un terrain de jeu. énorme pour améliorer les choses. Donc c'est cet impact de manière générale aussi sur l'environnement grâce à notre produit.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça a des impacts aussi sur l'utilisation plus des transporteurs de camions électriques, hydrogènes ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Je pense aussi à des DHL, à des DPD qui sont des grosses entreprises de livraison mais j'imagine qu'il y a des plus petites PME qui sont pas forcément digitalisées, qui ont pas forcément accès j'ai posé trois questions en une non non mais c'est très bien,

  • Speaker #1

    c'est très clair par exemple si tu veux livrer justement chez madame tout le monde qui habite au sein fond d'une petite ville en province t'as pas forcément besoin d'un gros TBD ou pourquoi pas mais c'est pas forcément cet acteur là qui va être le plus pertinent et en même temps les gros retailers ils ont pas forcément le temps de recenser... tous les petits transporteurs, les petits cyclos logisticiens de chaque petite ville. Il faut savoir qu'il y a un nombre infini de partenaires potentiels, déjà sur la France et sur l'international. On a une équipe Nous Transports qui fait ça, qui prospecte, qui contacte les transporteurs pour leur proposer de rejoindre notre plateforme. Il faut savoir que tu as déjà un gros enjeu, c'est que beaucoup de transporteurs, en tout cas les plus petits, ne sont pas du tout connectés. Donc déjà, il faut les accompagner. pour être en capacité de se connecter et de pouvoir rejoindre notre plateforme. C'est un énorme coût pour eux.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression que tu as des résistances. Tu l'as pas direct, le coût.

  • Speaker #1

    Direct,

  • Speaker #0

    immédiatement.

  • Speaker #1

    Mais en même temps, on leur permet de se faire connaître par des très gros retailers et donc de leur amener du flux de transport. Donc c'est gagnant-gagnant.

  • Speaker #0

    Investissement court terme, bénéfice long terme.

  • Speaker #1

    Exactement. Et ça permet... aux gros retailers de découvrir des cyclologisticiens, des transporteurs, des transporteurs vraiment 100% green, il y en a très peu. Les seuls qu'on peut vraiment dire 100% green, ce serait à la limite ceux qui font la livraison à pied. Donc il y en a, avec la livraison communautaire, il y a des choses comme ça qui se développent.

  • Speaker #0

    Ça se fait un petit peu des livraisons cargo, vélo cargo, ce genre de choses, mais est-ce qu'il y en a beaucoup ?

  • Speaker #1

    On a quand même plusieurs de cyclologisticiens, tout à fait. Mais après, ce qu'on a beaucoup aussi, c'est de la livraison avec des véhicules électriques, par exemple, qui sont déjà aussi un peu plus green. Et après, nous, on va travailler aussi, par exemple, sur la manière dont on évalue le bilan carbone de chacun de ses partenaires de transport.

  • Speaker #0

    Vous êtes capable de faire ça aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    On est en train d'y travailler, parce que ce n'est pas forcément non plus facile. En fait, c'est vraiment...

  • Speaker #0

    Le jour où ce podcast sortira... peut-être que ce sera un projet acté et bien terminé.

  • Speaker #1

    En tout cas, on a plein d'actions potentielles. Déjà, par rapport à notre produit, on a par exemple des actions sur le taux de chargement d'un véhicule. Le but, c'est de mutualiser les flux. Un camion ne roule pas à vide. Ça paraît aberrant. C'est de vraiment optimiser ce taux de chargement. Ensuite, ça va être de pouvoir, par exemple, réduire la distance parcourue. Donc ça, c'est grâce à notre rubrique MAPO, qui est basée sur un algorithme d'optimisation des trajets, et donc qui permet aux transporteurs de faire les trajets les plus pertinents pour aller faire une tournée de livraison sur une journée. Alors ça, cette activité MAPO, tu m'avais posé tout à l'heure la question sur notre histoire, notre genèse. MAPO, en fait, c'est à la base... Une autre startup qui a fusionné avec Whoop. Donc ça, ça s'est fait sur 2022-2023. Donc l'année dernière, pour Whoop, c'était une année très, on va dire, chamboulante. Parce qu'on a vécu une fusion de deux startups. La startup un peu plus grosse, Whoop, basée à Lille. À l'époque, on était une bonne cinquantaine. Avec une autre startup, donc Mapo Tempo, basée à Pau et Bordeaux. Là, une vingtaine de personnes. Et donc, l'année dernière, sur 2023, on a vraiment eu cette activité de fusion humaine, juridique, technique, technologique, on est encore dedans. Donc, au niveau RH, ça a eu beaucoup d'implications. On est passé sur une même convention collective pour tout le monde, les mêmes contrats. Parce que pendant un moment, on avait encore certains avec un contrat MAPO et puis avec des... Certains n'étaient pas quatre, la majorité d'ailleurs chez MAPO. Il y avait vraiment des...

  • Speaker #0

    Du boulot.

  • Speaker #1

    Ouais, il y avait du boulot, il y avait des choses, t'avais des équipes avec des personnes qui avaient le même boulot. mais pas du tout le même salaire, le même type de contrat, le même statut. Donc voilà, on a démarré avec des sacrés gaps. Donc on a eu un gros travail d'harmonisation des pratiques, des avantages. Voilà, ça a été vraiment intéressant. Ça, cette fusion humaine...

  • Speaker #0

    Vous aviez fait de... Le séminaire un peu valeur et tout après cette fusion, pendant, avant ?

  • Speaker #1

    Début 2023, sachant que ça s'était fait déjà en 2022. Et 2023, ça a été la continuité de la fusion, mais plus sur le côté juridique, avec une convention collective pour tout le monde. Une seule entreprise, c'est changer les noms d'entreprises. C'est pareil, c'est des casse-têtes.

  • Speaker #0

    Moi, j'aime bien Mapo Tempo. J'aime bien le nom. Vous n'avez pas gardé du coup ?

  • Speaker #1

    Ah bah non ! Mais ouais, mais woup, c'est sympa aussi.

  • Speaker #0

    Woup,

  • Speaker #1

    c'est Et résultat, la brique réalisée par MAPO, donc ça s'appelle toujours MAPO, c'est MAPO dans le produit WHOOP. WHOOP, pour parler un peu du produit, on est en fait un DMS, un Delivery Management System. Donc en gros, c'est une solution globale de délivrance d'un produit. Donc voilà, c'est cette délivrance d'un produit sur le dernier kilomètre. Et la partie MAPO avait vraiment un intérêt pour vous parce que c'est une activité destinée vraiment aux transporteurs pour optimiser leur tournée de livraison. Et là, on a vraiment un impact très fort sur l'émission de gaz à effet de serre, avec la réduction du temps de trajet notamment par les véhicules. On a calculé cet algorithme d'optimisation des trajets. Ça permet de réduire de 23% les distances parcourues pendant les livraisons. C'est pas mal. Oui. Pour ça, c'est une équipe de chercheurs de la recherche opérationnelle. Ça fait 15 ans que je bosse dans la tech et dans le recrutement. Je suis arrivée chez Woob. J'ai découvert la recherche opérationnelle. C'est assez proche de la data, de la BI, mais c'est encore différent. Ça date des années des guerres. et c'est passionnant. Et donc tout ça c'est une équipe qui développe des algorithmes pour tout optimiser et c'est très compliqué. On a aussi après la possibilité d'optimiser beaucoup les transports avec le choix du véhicule utilisé, trouver le meilleur véhicule selon les produits qui seront indélivrés. On a après ce qu'on appelle nous On a des critères d'éligibilité d'un transporteur, c'est-à-dire que nos clients, retailers, vont pouvoir choisir sur quels critères les transporteurs vont être justement choisis pour délivrer les colis à leurs clients finaux. Et on a notamment le critère écologique. On a également les critères de prix et de vitesse qui sont beaucoup plus utilisés que le critère écologique, tu t'en doutes. Le but, c'est que ce soit de plus en plus utilisé. Cette orchestration écologique permet aux enseignes, retailers, d'orienter leur livraison vers une prise en charge plus écologique. On a notamment tous les transporteurs plus écologiques. On les met en avant. Il y en a qui sont dans le programme Ève de l'ADEME, qui sont bicorps. On en a quelques-uns qui sont 100%. et co-responsables, mais très peu. Et après, on en a qui font quand même des gros efforts.

  • Speaker #0

    Oui, il y en a beaucoup qui... J'imagine qu'on est aussi sur des axes de progression, ils ne sont pas tous clean clean. Il y en a peut-être qui sont vraiment blacklistés chez Blacklisté. Oui,

  • Speaker #1

    mais complètement. Et puis après, tu en as où ça reste du déclaratif. Et donc, même s'ils ont quelques véhicules électriques, est-ce que c'est bien le véhicule électrique qu'ils vont utiliser à chaque fois ? Oui.

  • Speaker #0

    On a acheté deux vélos cargo électriques, on ne s'en sert jamais,

  • Speaker #1

    mais on les a. C'est là où il y a encore énormément à faire pour vraiment avoir en connaissance de cause tout l'impact complet de notre activité. Il y a encore plein de choses. On a également nous-mêmes, au-delà de notre produit, de notre plateforme. le logiciel, on a vraiment un rôle de tiers de confiance auprès de nos partenaires. Tiers de confiance dans le sens où, depuis le début, depuis notre création, on a été vraiment créé, je l'ai déjà dit, pour améliorer justement l'impact environnemental de la livraison. et on est vraiment perçu comme tel par nos partenaires et donc on a un rôle aussi de communication et de sensibilisation auprès à la fois des retailers et des transporteurs. Donc on a chez nous une belle équipe com marketing qui travaille beaucoup avec l'équipe produit, avec notre équipe transport, avec notre équipe ops justement pour sortir des articles dans des blogs. des livres blancs, on a des ateliers sur la cycle logistique, en tout cas pour être référent sur le CIG et sensibiliser aussi tout notre écosystème, et pas se suffire juste à nos collaborateurs, mais aussi à l'écosystème de manière générale.

  • Speaker #0

    Ok, intéressant. J'avais lu un petit article là-dessus, que c'était plutôt encourageant quand une entreprise cherchait plutôt à résoudre un problème de manière collaborative, plutôt qu'en vase clos. à essayer juste dans son petit périmètre à faire évoluer les choses, à montrer une certaine ouverture d'esprit et de ne pas être enfermé sur soi-même.

  • Speaker #1

    Oui, tant plus qu'on a réalisé notre impact, on a mesuré notre impact carbone.

  • Speaker #0

    Les chiffres sont bons. Est-ce qu'on a des chiffres ?

  • Speaker #1

    On a mesuré, si si, on en a quand même quelques-uns. On l'a mesuré en 2022, donc sur l'impact de 2021. Alors les livraisons représentent... 99,8% de notre bilan carbone. C'est énorme. Et en fait, toutes ces émissions, elles ne proviennent pas du tout directement de Whoop, ce n'est pas notre activité. Mais on les comptabilise parce qu'elles font partie de ce qu'on appelle notre scope 3. C'est les émissions indirectes avales de notre activité et des émissions sur lesquelles on peut avoir un impact.

  • Speaker #0

    Ce qui est peut-être plus intéressant, c'est de voir l'évolution à 2, 3, 5 ans. On l'a dit tout à l'heure, on n'est pas là pour faire du positif, mais plutôt pour réduire le négatif. Exactement. Donc 80, ça peut paraître énorme, mais le but c'est de montrer aussi que grâce à Whoop, on arrive à réduire drastiquement un pôle important d'émissions. Ce qui veut dire qu'il n'y a que 0,2%. Du coup, vous êtes tous en vélo dans la boîte ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Derrière ?

  • Speaker #1

    Non mais après, c'est... Attends, je vais le retrouver en détail. Après, on a, je n'ai plus tous les chiffres, mais les principaux autres pôles de dépense, on va dire, c'est les services numériques et puis les collaborateurs en soi. Donc, effectivement, les déplacements, surtout des collaborateurs.

  • Speaker #0

    Ça donne quand même un ordre de grandeur qui veut dire que, indirectement, sur un scope 2 et 3, l'impact du transport d'une manière générale est énorme dans la société en général. On ne parait pas que chez vous.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Exactement. Donc ça c'est le rôle qu'on peut avoir grâce à notre produit, à notre activité. Et puis après il y a aussi tout le rôle qu'on a depuis la création de Whoop avec notre ADN, notre culture d'entreprise. Et ça qui est, on va dire, la valeur impact qui est très fortement portée par notre DG, Alexis Kenney. Donc par exemple, la sensibilisation des collaborateurs. Maintenant, on a obligatoirement lors de l'onboarding la fresque du climat. Alors tous les collaborateurs n'y sont pas encore passés parce qu'au départ ça n'était pas obligatoire.

  • Speaker #0

    C'est parce qu'il faut que je le fasse, il faut que je le mette en place chez moi.

  • Speaker #1

    Mais là on a quand même réussi déjà à former 65% de nos collaborateurs à la fresque du climat. Là je suis en train de me renseigner pour la fresque numérique. Donc ça on le fait en fait, on a un système d'onboarding avec... tous les 2-3 mois, un onboarding collectif pour tous les derniers arrivés de l'entreprise. Une semaine où chaque nouveau Woupiste va découvrir tous les métiers de l'entreprise, mais va aussi découvrir Woup as Impact, donc c'est notre team Impact, et va aussi faire la fresque du climat. Donc pour ça, c'est vraiment important pour nous, qui travaillons dans le transport, que chacun soit averti. sur l'impact qu'on peut avoir. Et puis donc, on a aussi dans nos équipes, on a une équipe CIA.

  • Speaker #0

    Vous êtes pas mal sur les jeux de mots quand même.

  • Speaker #1

    La CIA, c'est le Comité Impact et Action. Donc la CIA au sein de Whoop. Pour ceux qui connaissent un peu Whoop et les dessins animés, tu connais pas ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Je me l'ai clémenté en dernière question, un peu sur la fin. C'est d'où vient le nom Whoop et je l'ai payé.

  • Speaker #1

    Peut-être que certains connaîtront Whoop. Elle est... Ah bah mince.

  • Speaker #0

    C'est un dessin animé récent ?

  • Speaker #1

    Non, non, c'est vieux. Ça date de ma génération. J'ai 42 ans. Mais mes enfants regardent aussi encore. Donc ça existe encore. C'est Whoop, Elle est... C'est pas les Space Girls, mais c'est un truc de mince. Les

  • Speaker #0

    Total Spies.

  • Speaker #1

    Les Spies !

  • Speaker #0

    Je l'avais.

  • Speaker #1

    Les Total Spies. Voilà, bref.

  • Speaker #0

    J'ai pas vu Total Génération. Tu regardais ça, t'avais déjà 25 ans à mon avis.

  • Speaker #1

    Peut-être. L'anecdote inavouable, ça c'est fait.

  • Speaker #0

    Je vérifierai d'ici là les dates.

  • Speaker #1

    Voilà. Et donc le comité, la CIA, le comité Impact Action, donc en fait il y a plusieurs collabs qui s'impliquent et qui ont du temps de travail dédié à ça. Pour des missions, alors ça va être de l'inclusion avec des assos, ça va être de l'environnement, ça va être des ramassages de déchets, des choses comme ça. En tout cas c'est... vraiment la porter par les collaborateurs. Après, on a aussi créé une équipe Impact qui rassemble différents métiers. Et donc là, qui est en capacité justement de porter les sujets de RSE au sein de l'entreprise. Et notamment d'aider sur des sujets type de labellisation. On a, pour la deuxième année, on est Ecovadis Silver. Donc une démarche de labellisation sur la responsabilité sociétale des entreprises. Et là on est en train de reprendre la démarche de labellisation Bicorp, qu'on avait fait au tout début, qu'on avait lâché, qu'on est en train de reprendre. On est adhérent de Act & Fax.

  • Speaker #0

    Bicorp, en plus je crois qu'ils sont en train de revoir un petit peu leurs critères en ce moment, donc ça bouge. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    Il est dans le bon sens.

  • Speaker #1

    Complètement. On est signataire de la planète TechCare.

  • Speaker #0

    J'ai jamais entendu parler. J'avoue, je ne suis pas là pour mentir.

  • Speaker #1

    J'avoue, avant je ne connaissais pas non plus. Donc c'est peut-être assez récent. On a signé ça en 2023 et le but c'est s'engager pour la planète en tant qu'entreprise tech. Donc c'est aussi après tout ce qui est impact numérique. Là on est en train de bosser sur notre plan de mobilité durable. On voudrait être employeur pro vélo. On a beaucoup de cyclistes dans l'entreprise, mais pas que. Donc on a beaucoup d'actions qui sont prises aussi par les collaborateurs.

  • Speaker #0

    C'est une volonté d'être, entre guillemets, irréprochable de l'intérieur et en externe également.

  • Speaker #1

    C'est un peu ça, oui. Il faut, c'est bien. C'est vrai. D'ailleurs, on a une charte. Cette charte... On s'est mis quand même des exigences assez importantes sur notamment par exemple les déplacements. C'est une charte d'achat responsable. Donc bien sûr sur des achats type goodies et compagnie, on essaye de privilégier le local. Et après pour tout ce qui est déplacement, parce que c'est quand même, on l'a dit plus haut, c'est un gros coût dans l'empreinte carbone. On va toujours essayer de privilégier le train à l'avion. Et donc, dès qu'un transport peut être fait en moins de 7 heures en train, on va faire le déplacement en 7 heures en train plutôt que prendre l'avion.

  • Speaker #0

    L'île Pau, c'est combien,

  • Speaker #1

    par exemple ? C'est 7 heures.

  • Speaker #0

    7 heures pile.

  • Speaker #1

    Nos collabs qui font Pau-Lille ou l'île Pau, c'est vrai qu'on le fait régulièrement. Il faut savoir qu'en fait, c'est une journée de travail quasiment. Donc pour l'entreprise, c'est parfois des choix entre rentabilité, écologie. Voilà, donc c'est pas toujours évident.

  • Speaker #0

    On est en train de nuit. J'en ai parlé avec une personne en plus.

  • Speaker #1

    Je t'étais renseignée sur les trains de nuit. Ça peut ne pas plaire à tout le monde.

  • Speaker #0

    Après, en vrai, dans le train, tu arrives un petit peu à bosser quand même.

  • Speaker #1

    Ça va, mais c'est pas... Pas idéal. Ouais, et surtout pour aller à Pau, pour ceux qui sont déjà allés à Pau en train, j'adore la ville de Pau, elle est magnifique. Par contre, les trains, c'est en tout cas entre Bordeaux et Pau. Moi, à chaque fois que j'ai fait, c'est des petits tchoutchouks. Donc, les liaisons ne sont pas waouh. Il faut avoir anticipé. Mais c'est une très belle ville. Voilà, donc, je dirais, nous, notre impact, c'est aussi d'essayer de diminuer. Nous, notre empreinte carbone, on le fait aussi sur la partie technologique. Donc, on a travaillé notamment sur notre plateforme, là, sur diminuer l'empreinte carbone. On l'a diminué de 35% en un an. Là, je te parle de l'empreinte carbone de notre plateforme Whoop.

  • Speaker #0

    Les serveurs, principalement l'infrastructure, j'imagine.

  • Speaker #1

    Exactement, voilà. Et on a baissé notre empreinte carbone de 35%, alors que notre volume d'activité... sur la plateforme a augmenté de plus de 50%. C'est pour dire qu'on avait des gros enjeux d'amélioration. Et les bonnes pratiques, déjà effectivement, les choix de régions dans lesquelles on abrite. nos infrastructures cloud pour avoir à la fois le meilleur niveau de service, mais aussi la plus faible intensité carbone. Et puis après, c'est optimiser l'architecture cloud. C'est par exemple l'extinction des machines de test durant les périodes d'inactivité, des dashboards de suivi carbone pour piloter au mieux les ressources. Voilà, c'est toutes des choses sur lesquelles on travaille là actuellement.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Et sur l'utilisation un petit peu de l'outil, donc c'est... principalement distributeurs et transporteurs, mais est-ce que moi en tant que acheteur, est-ce que je peux avoir un peu la main sur le choix de mon transporteur ou c'est encore trop tôt ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est possible parfois. Quand on peut, sur certains sites, on peut choisir effectivement le mode de livraison plus green, plus long. Et ça, quand c'est possible, je conseille fortement pour ceux qui en ont l'envie justement d'avoir cet impact eux-mêmes de le faire. C'est le seul moyen qu'on a pour pousser les retailers justement à devenir un peu plus green dans la livraison. Parce qu'en fait, tant que nous consommateurs, on demande des produits livrés très vite et pour peu cher, ça sera les seuls critères pris en compte par les retailers qui eux veulent satisfaire le client final bien entendu.

  • Speaker #0

    Oui, j'avoue le client final au final c'est un peu le roi, le client héros on va dire. C'est lui qui a la parole aussi et puis s'il y a 80% des gens qui cliquent sur moi je voudrais... Plus green, plus green, plus green. Normalement, ils seront obligés d'y passer aussi.

  • Speaker #1

    Complètement. Donc, c'est pour ça qu'on fait énormément de sensibilisation auprès de tout notre écosystème de manière générale.

  • Speaker #0

    OK, trop bien. Et du coup, aujourd'hui, les enjeux, on a un petit peu parlé des futurs projets et tout, mais l'avenir chez Whoop ?

  • Speaker #1

    L'avenir chez Whoop, en ce moment, déjà au niveau RH, nos plus gros enjeux, ça va être là le... Le développement des compétences, on est une startup, on existe depuis 5 ans, on a une moyenne d'âge assez jeune, 34 ans, donc le but c'est vraiment de travailler sur toutes les pratiques managériales, donc là on a un gros travail là-dessus. Après sur le développement des compétences de chaque collaborateur pour s'assurer que tout le monde soit up to date par rapport à l'évolution de chaque métier. Et ça va de tous les métiers comme marketing, finance... tech, produits, c'est assez large. On a aussi tout un enjeu d'accompagnement de l'internationalisation de l'entreprise. Il y a certaines boîtes qui naissent internationales, avec vraiment le English First dès le début. Nous, ça n'est pas le cas. Et donc, là maintenant, c'est aider les collaborateurs à oser utiliser l'anglais, notamment. pour être en capacité de s'ouvrir à l'international. On a fait notre premier recrutement, donc un commercial en Espagne. Forcément ça implique beaucoup de changements d'avoir un premier recrutement étranger on va dire. Alors il est francophone, résultat on a eu cette obligation là parce que vraiment on partait de trop loin.

  • Speaker #0

    T'étais dans les hard skills de la scorecard.

  • Speaker #1

    Au début ça ne l'était pas, puis après on s'est dit allez non, c'est pas possible Complètement, on a les scorecards tout à fait. Et donc là le but c'est justement de ne plus avoir cette obligation d'avoir des francophones, mais d'être en capacité de faire évoluer tout le monde sur la pratique de l'anglais, de l'espagnol, et puis au côté multiculturel également. Voilà, donc je dirais nos prochains enjeux c'est ça, c'est surtout... développer les compétences de chacun, préparer l'internationalisation de la boîte et puis une hyper croissance pour dans un ou deux ans.

  • Speaker #0

    Anticiper et continuer d'évangéliser le transport green. Et je pense que c'est un peu... Moi ce que je retiens c'est qu'on ne va pas s'arrêter de commander sur internet ou de se faire livrer. J'ai pas prévu d'arrêter moi personnellement.

  • Speaker #1

    Moi non plus malheureusement.

  • Speaker #0

    Mais voilà, essayons de réduire le négatif une fois de plus. Et Whoop fait partie de ces acteurs qui œuvrent pour le bien commun environnemental. Et puis voilà, je finis sur une belle phrase un peu philosophique, mais c'est un petit peu le cas. Trop bien. C'était hyper intéressant d'en savoir plus sur Whoop et les enjeux du transport, de la grande distri, qui nous touchent tous. Moi, les quelques chiffres m'ont un peu impressionné quand même. Donc voilà, gardons ça en tête et essayons d'améliorer au maximum ces enjeux-là. Merci beaucoup pour cet échange.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    A bientôt. Salut.

Description

Peut-on rendre la livraison du “dernier kilomètre” plus écologique ?
Dans cet épisode, j’ai eu le plaisir d’échanger avec Perrine Dassonville, Talent Acquisition Manager chez Woop, une entreprise qui réinvente la livraison responsable pour les enseignes du retail. Avec une mission audacieuse : orchestrer une livraison plus écologique, rapide et au meilleur prix.

🎙️ Dans cet épisode :
•  Comment Woop aide les distributeurs à optimiser les livraisons tout en réduisant les émissions de CO₂ ♻️
•  L’impact environnemental du dernier kilomètre, qui représente 20% du trafic urbain et 25% des émissions de gaz à effet de serre en France 🌱
•  Les solutions de Woop pour un transport plus green
•  Le développement d’algorithmes innovants, capables de réduire jusqu’à 23% des distances de livraison !

Écoutez cet épisode pour découvrir comment Woop transforme les livraisons en un atout écologique et explorez comment les entreprises peuvent conjuguer efficacité et impact positif.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Futur en U, un podcast RH et engagé qui nous aide à repenser nos modes de fonctionnement pour une entreprise plus durable et prouve que l'on peut faire cohabiter business avec engagement social et environnemental. Eh bien bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Futur en vue. Je suis aujourd'hui à Lille qui n'est pas moins que le bastion de la grande distribution du retail en France, dans les locaux de Whoop en compagnie de Perrine que je vais laisser se présenter d'elle-même. Ce sera beaucoup plus simple. Bonjour Perrine.

  • Speaker #1

    Bonjour Alexandre, bonjour à tous. Perrine, Perrine Dassanville. Je suis aujourd'hui chez Whoop en tant que HR, Business Partner et Talent Acquisition Manager depuis deux ans environ.

  • Speaker #0

    En français, ça veut dire quoi ? Non, je plaisante.

  • Speaker #1

    Responsable recrutement et RH.

  • Speaker #0

    Très bien.

  • Speaker #1

    Peut-être pour parler un peu de mon parcours rapidement ?

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Un parcours toujours RH avec le fil rouge de la tech et du recrutement. J'ai une quinzaine d'années d'expérience en ressources humaines. D'abord à peu près dix ans en cabinet, cabinet de conseil RH, où j'ai fait deux cabinets dans lesquels à chaque fois j'ai créé la division tech, la division IT en recrutement. Et puis après je suis passée côté entreprise, avec justement une enseigne du retail, puisqu'effectivement dans le Nord il y a beaucoup d'enseignes du retail. Et puis ensuite une première startup, puis une deuxième startup qui est dans Coop. depuis maintenant deux ans.

  • Speaker #0

    Et avant tu étais chez Senkrop c'est ça ?

  • Speaker #1

    Exactement, autre start-up lilloise dans l'agri-tech. Donc, domaine complètement différent.

  • Speaker #0

    Ok, une question que j'aime bien poser un peu systématiquement c'est qu'est-ce qui t'a amené sur ce type de structure un peu impactante ?

  • Speaker #1

    Mes valeurs, l'envie dans l'idéal de pouvoir associer mes valeurs personnelles, donc moi c'est surtout écologique, à mon travail. Quand on peut, c'est mieux et l'occasion s'est présentée. Et ça, c'est plutôt pour le secteur d'activité. Et après, pour la taille d'entreprise, c'est le côté responsabilisant, excitant de la startup. Moi, qui m'attire et qui me plaît énormément. Il y a toujours une grosse prise de risque quand on rejoint une startup. Mais en même temps, c'est passionnant.

  • Speaker #0

    Je comprends, je comprends, je comprends. Et donc... Woup, tu m'as expliqué un petit peu hors ligne ce que vous faites, j'ai pas tout compris. Il va falloir que tu me réexpliques.

  • Speaker #1

    Alors Woup est un éditeur de logiciels français qui existe depuis 5 ans. Notre métier c'est de fournir des solutions SaaS et mobile. Pour ça aujourd'hui on est plus de 100 collaborateurs basés dans 3 localisations françaises et notre première localisation internationale. Les 3 françaises c'est à Lille, Bordeaux et Pau. Et on vient d'ouvrir notre... premier bureau à Madrid en Espagne. Et donc notre métier c'est quoi ? C'est en fait de permettre aux distributeurs et aux transporteurs de se connecter pour optimiser les flux, tous leurs flux dans le cadre de la livraison de produits aux consommateurs final. Donc notre métier c'est ce qu'on appelle dans notre jargon le dernier kilomètre de la livraison.

  • Speaker #0

    The last mile.

  • Speaker #1

    Le last mile. Ce dernier kilomètre qui permet une fois qu'un produit est arrivé en entrepôt ou en magasin de livret jusque chez monsieur, madame, tout le monde au fin fond de l'Oise. Ou de n'importe quelle autre région. Je suis du Nord. Pour être un peu plus concrète, si on prend par exemple un foyer de 4 personnes, en moyenne, ce foyer se fait livrer à une centaine de colis par an. Ce qui veut dire aujourd'hui, la livraison, ça fait partie du quotidien de presque tout le monde.

  • Speaker #0

    100 colis par an, ça paraît énorme.

  • Speaker #1

    Oui, bah, si.

  • Speaker #0

    Non mais c'est bien de temps en temps d'avoir quelques chiffres, je me rends pas compte.

  • Speaker #1

    Voilà, et donc en fait malheureusement, même les plus, peut-être pas les plus, mais en tout cas même quand on a des convictions écologiques, parfois la livraison ça fait quand même partie de notre quotidien. Et donc l'objectif justement c'est...

  • Speaker #0

    Moi-même je le fais, je me dis des fois, de plus en plus suite à un très bon podcast précédent avec Dunia de Vestiaire Collective, maintenant j'achète tous mes vêtements sur Vinted et autres plateformes de seconde main. Mais à chaque fois c'est livré.

  • Speaker #1

    C'est livré. Tout à fait. Et donc, c'est cette livraison qui est encore aujourd'hui très mal organisée. Et donc justement, comme la livraison fait vraiment partie de notre quotidien, c'est vraiment perçu par tous les distributeurs, les Auchan, le Ramerlin, enfin voilà, tous les grands retailers, comme un gros relais de croissance, mais un véritable casse-tête à organiser. Pour donner quelques chiffres, vraiment à l'échelle nationale, ce dernier kilomètre, ça pèse environ 20% du trafic, ça occupe 30% de la voirie, et ça représente, le transport représente en France, la première contribution d'émissions de gaz à effet de serre. Donc c'est 25% des émissions de gaz à effet de serre, c'est le transport.

  • Speaker #0

    C'est énorme. 20% de tous les transports en voiture de tout le monde. Ok.

  • Speaker #1

    Voilà, donc c'est vraiment beaucoup. Donc il y a un enjeu très très très important à mieux organiser ce dernier kilomètre de la livraison. Parce qu'en général, toutes les étapes à Mont sont très bien organisées, mais une fois qu'on en arrive à... justement livré chez monsieur et madame dans des petites villes ou même dans des grandes villes, ça peut être vite le bins. Donc ça, ça fait vraiment partie de la création de Whoop. C'est vraiment la genèse de Whoop, c'est trouver une solution pour mieux orchestrer et mieux organiser justement la livraison du dernier kilomètre. Donc aujourd'hui, on a vraiment une plateforme qui permet de relier des distributeurs avec leurs transporteurs. Donc les distributeurs, on a des très gros, des plus petits, on a des Auchan, des supermarchés Match, des Castorama, des Laura Merlin, des Electro-Dépôts.

  • Speaker #0

    C'est que des enseignes du Nord.

  • Speaker #1

    Beaucoup, ouais, ouais, Mécatlan, voilà.

  • Speaker #0

    Leclerc un peu, Leclerc Carrefour.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est beaucoup, mais pas que quand même. Et on a à peu près aujourd'hui 400 clients dans 20 pays. Et on a à peu près 600 partenaires de transport à qui on pousse quotidiennement des flux de transport, donc principalement B2C puisque ça va être de la livraison surtout des colis aux particuliers. Voilà pour notre activité, sachant qu'on a justement dans la genèse de Whoop, une mission, c'est rendre la livraison parfaite. accessible à tous. La livraison parfaite, ça peut faire sourire.

  • Speaker #0

    Faire pas que des livrets, qu'est-ce que c'est exactement ?

  • Speaker #1

    La livraison parfaite, c'est vraiment réfléchi. La livraison parfaite, c'est une livraison sans couture, une livraison responsable et une livraison au meilleur prix. Le but, c'est justement que les enseignes puissent répondre à l'exigence de plus en plus importante de nous, les utilisateurs finaux. Tout vient de nous, en fait. en termes justement de prix pour la livraison, de rapidité de livraison, mais en même temps on veut que ce soit quand même un peu écolo. Bref, il faut réussir à mutualiser tout ça, tout en essayant d'être responsable. Et qu'est-ce qu'on veut dire nous par responsable ? C'est notre vision. Donc c'est rendre les villes et les territoires plus agréables. Et donc dans plus agréable, c'est là qu'on voit que ça peut aller loin. C'est des territoires non pollués, non congestionnés, forts de liens sociaux et donc de vivre mieux.

  • Speaker #0

    Ok, parce que je me dis que le gros challenge, d'un côté, tu as les grandes distries, on ne va pas se mentir, c'est le prix le plus serré possible, les marges, le pouvoir d'achat et tout. Et le consommateur, il a envie d'être livré demain matin. Donc, quelle est la place de l'écologie dans toute cette équation ?

  • Speaker #1

    Alors, j'aimerais bien te dire qu'elle est énorme, mais non, pour être honnête, pour l'instant, elle est encore très faible. Mais notre travail, justement, c'est de la développer de plus en plus. Donc, pour ça, on a pas mal de leviers qu'on est en train de mettre en place. Je vais y revenir après.

  • Speaker #0

    On en reparlera, mais c'est important, la mission est belle de se dire on peut continuer à se faire livrer, que ce soit pas trop cher, que ça aille rapide, et en gardant un côté green, responsable et communautaire.

  • Speaker #1

    Le pari n'est pas facile, mais faisable. Le pari n'est jamais très facile. C'est une question qui nous motive. On a, suite à notre mission et notre vision, trois valeurs. Des valeurs qu'on a définies l'année dernière lors d'un séminaire collectif. On a défini les trois valeurs que sont la passion, l'impact et l'exigence. Et donc l'impact répond vraiment pleinement à ce qu'on peut apporter justement à l'environnement, notamment.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que vous mettez derrière impact justement ? C'est un mot qui est assez large au final.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, ça peut être pris dans pas mal de sens. C'est à la fois l'impact que chaque collab peut avoir sur son métier. C'est aussi rayonner auprès de pairs par exemple. Ça peut être l'impact que j'ai en prenant des responsabilités sur l'entreprise. On est une start-up, c'est ça aussi qui fait que je travaille dans une start-up, c'est qu'effectivement chaque personne très facilement peut avoir un impact très fort sur l'entreprise en tant que telle. On a beaucoup de responsabilités, c'est ce côté impact de chacun. également de notre produit sur l'environnement donc là on est vraiment il faut savoir sur Le transport, c'est même ce qu'on appelle une activité maudite, c'est-à-dire une des activités les plus polluantes au monde. Une activité maudite, c'est-à-dire qu'on ne pourra jamais en faire une activité positive en termes d'écologie. Ça va forcément toujours polluer.

  • Speaker #0

    On peut réduire le négatif.

  • Speaker #1

    On peut réduire un peu le négatif, exactement. Donc en fait, on a un terrain de jeu. On peut le voir comme ça. En tout cas, moi, c'est comme ça que je le vois. Et mes collègues, je pense majoritairement, on a un terrain de jeu. énorme pour améliorer les choses. Donc c'est cet impact de manière générale aussi sur l'environnement grâce à notre produit.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça a des impacts aussi sur l'utilisation plus des transporteurs de camions électriques, hydrogènes ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Je pense aussi à des DHL, à des DPD qui sont des grosses entreprises de livraison mais j'imagine qu'il y a des plus petites PME qui sont pas forcément digitalisées, qui ont pas forcément accès j'ai posé trois questions en une non non mais c'est très bien,

  • Speaker #1

    c'est très clair par exemple si tu veux livrer justement chez madame tout le monde qui habite au sein fond d'une petite ville en province t'as pas forcément besoin d'un gros TBD ou pourquoi pas mais c'est pas forcément cet acteur là qui va être le plus pertinent et en même temps les gros retailers ils ont pas forcément le temps de recenser... tous les petits transporteurs, les petits cyclos logisticiens de chaque petite ville. Il faut savoir qu'il y a un nombre infini de partenaires potentiels, déjà sur la France et sur l'international. On a une équipe Nous Transports qui fait ça, qui prospecte, qui contacte les transporteurs pour leur proposer de rejoindre notre plateforme. Il faut savoir que tu as déjà un gros enjeu, c'est que beaucoup de transporteurs, en tout cas les plus petits, ne sont pas du tout connectés. Donc déjà, il faut les accompagner. pour être en capacité de se connecter et de pouvoir rejoindre notre plateforme. C'est un énorme coût pour eux.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression que tu as des résistances. Tu l'as pas direct, le coût.

  • Speaker #1

    Direct,

  • Speaker #0

    immédiatement.

  • Speaker #1

    Mais en même temps, on leur permet de se faire connaître par des très gros retailers et donc de leur amener du flux de transport. Donc c'est gagnant-gagnant.

  • Speaker #0

    Investissement court terme, bénéfice long terme.

  • Speaker #1

    Exactement. Et ça permet... aux gros retailers de découvrir des cyclologisticiens, des transporteurs, des transporteurs vraiment 100% green, il y en a très peu. Les seuls qu'on peut vraiment dire 100% green, ce serait à la limite ceux qui font la livraison à pied. Donc il y en a, avec la livraison communautaire, il y a des choses comme ça qui se développent.

  • Speaker #0

    Ça se fait un petit peu des livraisons cargo, vélo cargo, ce genre de choses, mais est-ce qu'il y en a beaucoup ?

  • Speaker #1

    On a quand même plusieurs de cyclologisticiens, tout à fait. Mais après, ce qu'on a beaucoup aussi, c'est de la livraison avec des véhicules électriques, par exemple, qui sont déjà aussi un peu plus green. Et après, nous, on va travailler aussi, par exemple, sur la manière dont on évalue le bilan carbone de chacun de ses partenaires de transport.

  • Speaker #0

    Vous êtes capable de faire ça aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    On est en train d'y travailler, parce que ce n'est pas forcément non plus facile. En fait, c'est vraiment...

  • Speaker #0

    Le jour où ce podcast sortira... peut-être que ce sera un projet acté et bien terminé.

  • Speaker #1

    En tout cas, on a plein d'actions potentielles. Déjà, par rapport à notre produit, on a par exemple des actions sur le taux de chargement d'un véhicule. Le but, c'est de mutualiser les flux. Un camion ne roule pas à vide. Ça paraît aberrant. C'est de vraiment optimiser ce taux de chargement. Ensuite, ça va être de pouvoir, par exemple, réduire la distance parcourue. Donc ça, c'est grâce à notre rubrique MAPO, qui est basée sur un algorithme d'optimisation des trajets, et donc qui permet aux transporteurs de faire les trajets les plus pertinents pour aller faire une tournée de livraison sur une journée. Alors ça, cette activité MAPO, tu m'avais posé tout à l'heure la question sur notre histoire, notre genèse. MAPO, en fait, c'est à la base... Une autre startup qui a fusionné avec Whoop. Donc ça, ça s'est fait sur 2022-2023. Donc l'année dernière, pour Whoop, c'était une année très, on va dire, chamboulante. Parce qu'on a vécu une fusion de deux startups. La startup un peu plus grosse, Whoop, basée à Lille. À l'époque, on était une bonne cinquantaine. Avec une autre startup, donc Mapo Tempo, basée à Pau et Bordeaux. Là, une vingtaine de personnes. Et donc, l'année dernière, sur 2023, on a vraiment eu cette activité de fusion humaine, juridique, technique, technologique, on est encore dedans. Donc, au niveau RH, ça a eu beaucoup d'implications. On est passé sur une même convention collective pour tout le monde, les mêmes contrats. Parce que pendant un moment, on avait encore certains avec un contrat MAPO et puis avec des... Certains n'étaient pas quatre, la majorité d'ailleurs chez MAPO. Il y avait vraiment des...

  • Speaker #0

    Du boulot.

  • Speaker #1

    Ouais, il y avait du boulot, il y avait des choses, t'avais des équipes avec des personnes qui avaient le même boulot. mais pas du tout le même salaire, le même type de contrat, le même statut. Donc voilà, on a démarré avec des sacrés gaps. Donc on a eu un gros travail d'harmonisation des pratiques, des avantages. Voilà, ça a été vraiment intéressant. Ça, cette fusion humaine...

  • Speaker #0

    Vous aviez fait de... Le séminaire un peu valeur et tout après cette fusion, pendant, avant ?

  • Speaker #1

    Début 2023, sachant que ça s'était fait déjà en 2022. Et 2023, ça a été la continuité de la fusion, mais plus sur le côté juridique, avec une convention collective pour tout le monde. Une seule entreprise, c'est changer les noms d'entreprises. C'est pareil, c'est des casse-têtes.

  • Speaker #0

    Moi, j'aime bien Mapo Tempo. J'aime bien le nom. Vous n'avez pas gardé du coup ?

  • Speaker #1

    Ah bah non ! Mais ouais, mais woup, c'est sympa aussi.

  • Speaker #0

    Woup,

  • Speaker #1

    c'est Et résultat, la brique réalisée par MAPO, donc ça s'appelle toujours MAPO, c'est MAPO dans le produit WHOOP. WHOOP, pour parler un peu du produit, on est en fait un DMS, un Delivery Management System. Donc en gros, c'est une solution globale de délivrance d'un produit. Donc voilà, c'est cette délivrance d'un produit sur le dernier kilomètre. Et la partie MAPO avait vraiment un intérêt pour vous parce que c'est une activité destinée vraiment aux transporteurs pour optimiser leur tournée de livraison. Et là, on a vraiment un impact très fort sur l'émission de gaz à effet de serre, avec la réduction du temps de trajet notamment par les véhicules. On a calculé cet algorithme d'optimisation des trajets. Ça permet de réduire de 23% les distances parcourues pendant les livraisons. C'est pas mal. Oui. Pour ça, c'est une équipe de chercheurs de la recherche opérationnelle. Ça fait 15 ans que je bosse dans la tech et dans le recrutement. Je suis arrivée chez Woob. J'ai découvert la recherche opérationnelle. C'est assez proche de la data, de la BI, mais c'est encore différent. Ça date des années des guerres. et c'est passionnant. Et donc tout ça c'est une équipe qui développe des algorithmes pour tout optimiser et c'est très compliqué. On a aussi après la possibilité d'optimiser beaucoup les transports avec le choix du véhicule utilisé, trouver le meilleur véhicule selon les produits qui seront indélivrés. On a après ce qu'on appelle nous On a des critères d'éligibilité d'un transporteur, c'est-à-dire que nos clients, retailers, vont pouvoir choisir sur quels critères les transporteurs vont être justement choisis pour délivrer les colis à leurs clients finaux. Et on a notamment le critère écologique. On a également les critères de prix et de vitesse qui sont beaucoup plus utilisés que le critère écologique, tu t'en doutes. Le but, c'est que ce soit de plus en plus utilisé. Cette orchestration écologique permet aux enseignes, retailers, d'orienter leur livraison vers une prise en charge plus écologique. On a notamment tous les transporteurs plus écologiques. On les met en avant. Il y en a qui sont dans le programme Ève de l'ADEME, qui sont bicorps. On en a quelques-uns qui sont 100%. et co-responsables, mais très peu. Et après, on en a qui font quand même des gros efforts.

  • Speaker #0

    Oui, il y en a beaucoup qui... J'imagine qu'on est aussi sur des axes de progression, ils ne sont pas tous clean clean. Il y en a peut-être qui sont vraiment blacklistés chez Blacklisté. Oui,

  • Speaker #1

    mais complètement. Et puis après, tu en as où ça reste du déclaratif. Et donc, même s'ils ont quelques véhicules électriques, est-ce que c'est bien le véhicule électrique qu'ils vont utiliser à chaque fois ? Oui.

  • Speaker #0

    On a acheté deux vélos cargo électriques, on ne s'en sert jamais,

  • Speaker #1

    mais on les a. C'est là où il y a encore énormément à faire pour vraiment avoir en connaissance de cause tout l'impact complet de notre activité. Il y a encore plein de choses. On a également nous-mêmes, au-delà de notre produit, de notre plateforme. le logiciel, on a vraiment un rôle de tiers de confiance auprès de nos partenaires. Tiers de confiance dans le sens où, depuis le début, depuis notre création, on a été vraiment créé, je l'ai déjà dit, pour améliorer justement l'impact environnemental de la livraison. et on est vraiment perçu comme tel par nos partenaires et donc on a un rôle aussi de communication et de sensibilisation auprès à la fois des retailers et des transporteurs. Donc on a chez nous une belle équipe com marketing qui travaille beaucoup avec l'équipe produit, avec notre équipe transport, avec notre équipe ops justement pour sortir des articles dans des blogs. des livres blancs, on a des ateliers sur la cycle logistique, en tout cas pour être référent sur le CIG et sensibiliser aussi tout notre écosystème, et pas se suffire juste à nos collaborateurs, mais aussi à l'écosystème de manière générale.

  • Speaker #0

    Ok, intéressant. J'avais lu un petit article là-dessus, que c'était plutôt encourageant quand une entreprise cherchait plutôt à résoudre un problème de manière collaborative, plutôt qu'en vase clos. à essayer juste dans son petit périmètre à faire évoluer les choses, à montrer une certaine ouverture d'esprit et de ne pas être enfermé sur soi-même.

  • Speaker #1

    Oui, tant plus qu'on a réalisé notre impact, on a mesuré notre impact carbone.

  • Speaker #0

    Les chiffres sont bons. Est-ce qu'on a des chiffres ?

  • Speaker #1

    On a mesuré, si si, on en a quand même quelques-uns. On l'a mesuré en 2022, donc sur l'impact de 2021. Alors les livraisons représentent... 99,8% de notre bilan carbone. C'est énorme. Et en fait, toutes ces émissions, elles ne proviennent pas du tout directement de Whoop, ce n'est pas notre activité. Mais on les comptabilise parce qu'elles font partie de ce qu'on appelle notre scope 3. C'est les émissions indirectes avales de notre activité et des émissions sur lesquelles on peut avoir un impact.

  • Speaker #0

    Ce qui est peut-être plus intéressant, c'est de voir l'évolution à 2, 3, 5 ans. On l'a dit tout à l'heure, on n'est pas là pour faire du positif, mais plutôt pour réduire le négatif. Exactement. Donc 80, ça peut paraître énorme, mais le but c'est de montrer aussi que grâce à Whoop, on arrive à réduire drastiquement un pôle important d'émissions. Ce qui veut dire qu'il n'y a que 0,2%. Du coup, vous êtes tous en vélo dans la boîte ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Derrière ?

  • Speaker #1

    Non mais après, c'est... Attends, je vais le retrouver en détail. Après, on a, je n'ai plus tous les chiffres, mais les principaux autres pôles de dépense, on va dire, c'est les services numériques et puis les collaborateurs en soi. Donc, effectivement, les déplacements, surtout des collaborateurs.

  • Speaker #0

    Ça donne quand même un ordre de grandeur qui veut dire que, indirectement, sur un scope 2 et 3, l'impact du transport d'une manière générale est énorme dans la société en général. On ne parait pas que chez vous.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Exactement. Donc ça c'est le rôle qu'on peut avoir grâce à notre produit, à notre activité. Et puis après il y a aussi tout le rôle qu'on a depuis la création de Whoop avec notre ADN, notre culture d'entreprise. Et ça qui est, on va dire, la valeur impact qui est très fortement portée par notre DG, Alexis Kenney. Donc par exemple, la sensibilisation des collaborateurs. Maintenant, on a obligatoirement lors de l'onboarding la fresque du climat. Alors tous les collaborateurs n'y sont pas encore passés parce qu'au départ ça n'était pas obligatoire.

  • Speaker #0

    C'est parce qu'il faut que je le fasse, il faut que je le mette en place chez moi.

  • Speaker #1

    Mais là on a quand même réussi déjà à former 65% de nos collaborateurs à la fresque du climat. Là je suis en train de me renseigner pour la fresque numérique. Donc ça on le fait en fait, on a un système d'onboarding avec... tous les 2-3 mois, un onboarding collectif pour tous les derniers arrivés de l'entreprise. Une semaine où chaque nouveau Woupiste va découvrir tous les métiers de l'entreprise, mais va aussi découvrir Woup as Impact, donc c'est notre team Impact, et va aussi faire la fresque du climat. Donc pour ça, c'est vraiment important pour nous, qui travaillons dans le transport, que chacun soit averti. sur l'impact qu'on peut avoir. Et puis donc, on a aussi dans nos équipes, on a une équipe CIA.

  • Speaker #0

    Vous êtes pas mal sur les jeux de mots quand même.

  • Speaker #1

    La CIA, c'est le Comité Impact et Action. Donc la CIA au sein de Whoop. Pour ceux qui connaissent un peu Whoop et les dessins animés, tu connais pas ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Je me l'ai clémenté en dernière question, un peu sur la fin. C'est d'où vient le nom Whoop et je l'ai payé.

  • Speaker #1

    Peut-être que certains connaîtront Whoop. Elle est... Ah bah mince.

  • Speaker #0

    C'est un dessin animé récent ?

  • Speaker #1

    Non, non, c'est vieux. Ça date de ma génération. J'ai 42 ans. Mais mes enfants regardent aussi encore. Donc ça existe encore. C'est Whoop, Elle est... C'est pas les Space Girls, mais c'est un truc de mince. Les

  • Speaker #0

    Total Spies.

  • Speaker #1

    Les Spies !

  • Speaker #0

    Je l'avais.

  • Speaker #1

    Les Total Spies. Voilà, bref.

  • Speaker #0

    J'ai pas vu Total Génération. Tu regardais ça, t'avais déjà 25 ans à mon avis.

  • Speaker #1

    Peut-être. L'anecdote inavouable, ça c'est fait.

  • Speaker #0

    Je vérifierai d'ici là les dates.

  • Speaker #1

    Voilà. Et donc le comité, la CIA, le comité Impact Action, donc en fait il y a plusieurs collabs qui s'impliquent et qui ont du temps de travail dédié à ça. Pour des missions, alors ça va être de l'inclusion avec des assos, ça va être de l'environnement, ça va être des ramassages de déchets, des choses comme ça. En tout cas c'est... vraiment la porter par les collaborateurs. Après, on a aussi créé une équipe Impact qui rassemble différents métiers. Et donc là, qui est en capacité justement de porter les sujets de RSE au sein de l'entreprise. Et notamment d'aider sur des sujets type de labellisation. On a, pour la deuxième année, on est Ecovadis Silver. Donc une démarche de labellisation sur la responsabilité sociétale des entreprises. Et là on est en train de reprendre la démarche de labellisation Bicorp, qu'on avait fait au tout début, qu'on avait lâché, qu'on est en train de reprendre. On est adhérent de Act & Fax.

  • Speaker #0

    Bicorp, en plus je crois qu'ils sont en train de revoir un petit peu leurs critères en ce moment, donc ça bouge. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    Il est dans le bon sens.

  • Speaker #1

    Complètement. On est signataire de la planète TechCare.

  • Speaker #0

    J'ai jamais entendu parler. J'avoue, je ne suis pas là pour mentir.

  • Speaker #1

    J'avoue, avant je ne connaissais pas non plus. Donc c'est peut-être assez récent. On a signé ça en 2023 et le but c'est s'engager pour la planète en tant qu'entreprise tech. Donc c'est aussi après tout ce qui est impact numérique. Là on est en train de bosser sur notre plan de mobilité durable. On voudrait être employeur pro vélo. On a beaucoup de cyclistes dans l'entreprise, mais pas que. Donc on a beaucoup d'actions qui sont prises aussi par les collaborateurs.

  • Speaker #0

    C'est une volonté d'être, entre guillemets, irréprochable de l'intérieur et en externe également.

  • Speaker #1

    C'est un peu ça, oui. Il faut, c'est bien. C'est vrai. D'ailleurs, on a une charte. Cette charte... On s'est mis quand même des exigences assez importantes sur notamment par exemple les déplacements. C'est une charte d'achat responsable. Donc bien sûr sur des achats type goodies et compagnie, on essaye de privilégier le local. Et après pour tout ce qui est déplacement, parce que c'est quand même, on l'a dit plus haut, c'est un gros coût dans l'empreinte carbone. On va toujours essayer de privilégier le train à l'avion. Et donc, dès qu'un transport peut être fait en moins de 7 heures en train, on va faire le déplacement en 7 heures en train plutôt que prendre l'avion.

  • Speaker #0

    L'île Pau, c'est combien,

  • Speaker #1

    par exemple ? C'est 7 heures.

  • Speaker #0

    7 heures pile.

  • Speaker #1

    Nos collabs qui font Pau-Lille ou l'île Pau, c'est vrai qu'on le fait régulièrement. Il faut savoir qu'en fait, c'est une journée de travail quasiment. Donc pour l'entreprise, c'est parfois des choix entre rentabilité, écologie. Voilà, donc c'est pas toujours évident.

  • Speaker #0

    On est en train de nuit. J'en ai parlé avec une personne en plus.

  • Speaker #1

    Je t'étais renseignée sur les trains de nuit. Ça peut ne pas plaire à tout le monde.

  • Speaker #0

    Après, en vrai, dans le train, tu arrives un petit peu à bosser quand même.

  • Speaker #1

    Ça va, mais c'est pas... Pas idéal. Ouais, et surtout pour aller à Pau, pour ceux qui sont déjà allés à Pau en train, j'adore la ville de Pau, elle est magnifique. Par contre, les trains, c'est en tout cas entre Bordeaux et Pau. Moi, à chaque fois que j'ai fait, c'est des petits tchoutchouks. Donc, les liaisons ne sont pas waouh. Il faut avoir anticipé. Mais c'est une très belle ville. Voilà, donc, je dirais, nous, notre impact, c'est aussi d'essayer de diminuer. Nous, notre empreinte carbone, on le fait aussi sur la partie technologique. Donc, on a travaillé notamment sur notre plateforme, là, sur diminuer l'empreinte carbone. On l'a diminué de 35% en un an. Là, je te parle de l'empreinte carbone de notre plateforme Whoop.

  • Speaker #0

    Les serveurs, principalement l'infrastructure, j'imagine.

  • Speaker #1

    Exactement, voilà. Et on a baissé notre empreinte carbone de 35%, alors que notre volume d'activité... sur la plateforme a augmenté de plus de 50%. C'est pour dire qu'on avait des gros enjeux d'amélioration. Et les bonnes pratiques, déjà effectivement, les choix de régions dans lesquelles on abrite. nos infrastructures cloud pour avoir à la fois le meilleur niveau de service, mais aussi la plus faible intensité carbone. Et puis après, c'est optimiser l'architecture cloud. C'est par exemple l'extinction des machines de test durant les périodes d'inactivité, des dashboards de suivi carbone pour piloter au mieux les ressources. Voilà, c'est toutes des choses sur lesquelles on travaille là actuellement.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Et sur l'utilisation un petit peu de l'outil, donc c'est... principalement distributeurs et transporteurs, mais est-ce que moi en tant que acheteur, est-ce que je peux avoir un peu la main sur le choix de mon transporteur ou c'est encore trop tôt ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est possible parfois. Quand on peut, sur certains sites, on peut choisir effectivement le mode de livraison plus green, plus long. Et ça, quand c'est possible, je conseille fortement pour ceux qui en ont l'envie justement d'avoir cet impact eux-mêmes de le faire. C'est le seul moyen qu'on a pour pousser les retailers justement à devenir un peu plus green dans la livraison. Parce qu'en fait, tant que nous consommateurs, on demande des produits livrés très vite et pour peu cher, ça sera les seuls critères pris en compte par les retailers qui eux veulent satisfaire le client final bien entendu.

  • Speaker #0

    Oui, j'avoue le client final au final c'est un peu le roi, le client héros on va dire. C'est lui qui a la parole aussi et puis s'il y a 80% des gens qui cliquent sur moi je voudrais... Plus green, plus green, plus green. Normalement, ils seront obligés d'y passer aussi.

  • Speaker #1

    Complètement. Donc, c'est pour ça qu'on fait énormément de sensibilisation auprès de tout notre écosystème de manière générale.

  • Speaker #0

    OK, trop bien. Et du coup, aujourd'hui, les enjeux, on a un petit peu parlé des futurs projets et tout, mais l'avenir chez Whoop ?

  • Speaker #1

    L'avenir chez Whoop, en ce moment, déjà au niveau RH, nos plus gros enjeux, ça va être là le... Le développement des compétences, on est une startup, on existe depuis 5 ans, on a une moyenne d'âge assez jeune, 34 ans, donc le but c'est vraiment de travailler sur toutes les pratiques managériales, donc là on a un gros travail là-dessus. Après sur le développement des compétences de chaque collaborateur pour s'assurer que tout le monde soit up to date par rapport à l'évolution de chaque métier. Et ça va de tous les métiers comme marketing, finance... tech, produits, c'est assez large. On a aussi tout un enjeu d'accompagnement de l'internationalisation de l'entreprise. Il y a certaines boîtes qui naissent internationales, avec vraiment le English First dès le début. Nous, ça n'est pas le cas. Et donc, là maintenant, c'est aider les collaborateurs à oser utiliser l'anglais, notamment. pour être en capacité de s'ouvrir à l'international. On a fait notre premier recrutement, donc un commercial en Espagne. Forcément ça implique beaucoup de changements d'avoir un premier recrutement étranger on va dire. Alors il est francophone, résultat on a eu cette obligation là parce que vraiment on partait de trop loin.

  • Speaker #0

    T'étais dans les hard skills de la scorecard.

  • Speaker #1

    Au début ça ne l'était pas, puis après on s'est dit allez non, c'est pas possible Complètement, on a les scorecards tout à fait. Et donc là le but c'est justement de ne plus avoir cette obligation d'avoir des francophones, mais d'être en capacité de faire évoluer tout le monde sur la pratique de l'anglais, de l'espagnol, et puis au côté multiculturel également. Voilà, donc je dirais nos prochains enjeux c'est ça, c'est surtout... développer les compétences de chacun, préparer l'internationalisation de la boîte et puis une hyper croissance pour dans un ou deux ans.

  • Speaker #0

    Anticiper et continuer d'évangéliser le transport green. Et je pense que c'est un peu... Moi ce que je retiens c'est qu'on ne va pas s'arrêter de commander sur internet ou de se faire livrer. J'ai pas prévu d'arrêter moi personnellement.

  • Speaker #1

    Moi non plus malheureusement.

  • Speaker #0

    Mais voilà, essayons de réduire le négatif une fois de plus. Et Whoop fait partie de ces acteurs qui œuvrent pour le bien commun environnemental. Et puis voilà, je finis sur une belle phrase un peu philosophique, mais c'est un petit peu le cas. Trop bien. C'était hyper intéressant d'en savoir plus sur Whoop et les enjeux du transport, de la grande distri, qui nous touchent tous. Moi, les quelques chiffres m'ont un peu impressionné quand même. Donc voilà, gardons ça en tête et essayons d'améliorer au maximum ces enjeux-là. Merci beaucoup pour cet échange.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    A bientôt. Salut.

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Description

Peut-on rendre la livraison du “dernier kilomètre” plus écologique ?
Dans cet épisode, j’ai eu le plaisir d’échanger avec Perrine Dassonville, Talent Acquisition Manager chez Woop, une entreprise qui réinvente la livraison responsable pour les enseignes du retail. Avec une mission audacieuse : orchestrer une livraison plus écologique, rapide et au meilleur prix.

🎙️ Dans cet épisode :
•  Comment Woop aide les distributeurs à optimiser les livraisons tout en réduisant les émissions de CO₂ ♻️
•  L’impact environnemental du dernier kilomètre, qui représente 20% du trafic urbain et 25% des émissions de gaz à effet de serre en France 🌱
•  Les solutions de Woop pour un transport plus green
•  Le développement d’algorithmes innovants, capables de réduire jusqu’à 23% des distances de livraison !

Écoutez cet épisode pour découvrir comment Woop transforme les livraisons en un atout écologique et explorez comment les entreprises peuvent conjuguer efficacité et impact positif.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Futur en U, un podcast RH et engagé qui nous aide à repenser nos modes de fonctionnement pour une entreprise plus durable et prouve que l'on peut faire cohabiter business avec engagement social et environnemental. Eh bien bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Futur en vue. Je suis aujourd'hui à Lille qui n'est pas moins que le bastion de la grande distribution du retail en France, dans les locaux de Whoop en compagnie de Perrine que je vais laisser se présenter d'elle-même. Ce sera beaucoup plus simple. Bonjour Perrine.

  • Speaker #1

    Bonjour Alexandre, bonjour à tous. Perrine, Perrine Dassanville. Je suis aujourd'hui chez Whoop en tant que HR, Business Partner et Talent Acquisition Manager depuis deux ans environ.

  • Speaker #0

    En français, ça veut dire quoi ? Non, je plaisante.

  • Speaker #1

    Responsable recrutement et RH.

  • Speaker #0

    Très bien.

  • Speaker #1

    Peut-être pour parler un peu de mon parcours rapidement ?

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Un parcours toujours RH avec le fil rouge de la tech et du recrutement. J'ai une quinzaine d'années d'expérience en ressources humaines. D'abord à peu près dix ans en cabinet, cabinet de conseil RH, où j'ai fait deux cabinets dans lesquels à chaque fois j'ai créé la division tech, la division IT en recrutement. Et puis après je suis passée côté entreprise, avec justement une enseigne du retail, puisqu'effectivement dans le Nord il y a beaucoup d'enseignes du retail. Et puis ensuite une première startup, puis une deuxième startup qui est dans Coop. depuis maintenant deux ans.

  • Speaker #0

    Et avant tu étais chez Senkrop c'est ça ?

  • Speaker #1

    Exactement, autre start-up lilloise dans l'agri-tech. Donc, domaine complètement différent.

  • Speaker #0

    Ok, une question que j'aime bien poser un peu systématiquement c'est qu'est-ce qui t'a amené sur ce type de structure un peu impactante ?

  • Speaker #1

    Mes valeurs, l'envie dans l'idéal de pouvoir associer mes valeurs personnelles, donc moi c'est surtout écologique, à mon travail. Quand on peut, c'est mieux et l'occasion s'est présentée. Et ça, c'est plutôt pour le secteur d'activité. Et après, pour la taille d'entreprise, c'est le côté responsabilisant, excitant de la startup. Moi, qui m'attire et qui me plaît énormément. Il y a toujours une grosse prise de risque quand on rejoint une startup. Mais en même temps, c'est passionnant.

  • Speaker #0

    Je comprends, je comprends, je comprends. Et donc... Woup, tu m'as expliqué un petit peu hors ligne ce que vous faites, j'ai pas tout compris. Il va falloir que tu me réexpliques.

  • Speaker #1

    Alors Woup est un éditeur de logiciels français qui existe depuis 5 ans. Notre métier c'est de fournir des solutions SaaS et mobile. Pour ça aujourd'hui on est plus de 100 collaborateurs basés dans 3 localisations françaises et notre première localisation internationale. Les 3 françaises c'est à Lille, Bordeaux et Pau. Et on vient d'ouvrir notre... premier bureau à Madrid en Espagne. Et donc notre métier c'est quoi ? C'est en fait de permettre aux distributeurs et aux transporteurs de se connecter pour optimiser les flux, tous leurs flux dans le cadre de la livraison de produits aux consommateurs final. Donc notre métier c'est ce qu'on appelle dans notre jargon le dernier kilomètre de la livraison.

  • Speaker #0

    The last mile.

  • Speaker #1

    Le last mile. Ce dernier kilomètre qui permet une fois qu'un produit est arrivé en entrepôt ou en magasin de livret jusque chez monsieur, madame, tout le monde au fin fond de l'Oise. Ou de n'importe quelle autre région. Je suis du Nord. Pour être un peu plus concrète, si on prend par exemple un foyer de 4 personnes, en moyenne, ce foyer se fait livrer à une centaine de colis par an. Ce qui veut dire aujourd'hui, la livraison, ça fait partie du quotidien de presque tout le monde.

  • Speaker #0

    100 colis par an, ça paraît énorme.

  • Speaker #1

    Oui, bah, si.

  • Speaker #0

    Non mais c'est bien de temps en temps d'avoir quelques chiffres, je me rends pas compte.

  • Speaker #1

    Voilà, et donc en fait malheureusement, même les plus, peut-être pas les plus, mais en tout cas même quand on a des convictions écologiques, parfois la livraison ça fait quand même partie de notre quotidien. Et donc l'objectif justement c'est...

  • Speaker #0

    Moi-même je le fais, je me dis des fois, de plus en plus suite à un très bon podcast précédent avec Dunia de Vestiaire Collective, maintenant j'achète tous mes vêtements sur Vinted et autres plateformes de seconde main. Mais à chaque fois c'est livré.

  • Speaker #1

    C'est livré. Tout à fait. Et donc, c'est cette livraison qui est encore aujourd'hui très mal organisée. Et donc justement, comme la livraison fait vraiment partie de notre quotidien, c'est vraiment perçu par tous les distributeurs, les Auchan, le Ramerlin, enfin voilà, tous les grands retailers, comme un gros relais de croissance, mais un véritable casse-tête à organiser. Pour donner quelques chiffres, vraiment à l'échelle nationale, ce dernier kilomètre, ça pèse environ 20% du trafic, ça occupe 30% de la voirie, et ça représente, le transport représente en France, la première contribution d'émissions de gaz à effet de serre. Donc c'est 25% des émissions de gaz à effet de serre, c'est le transport.

  • Speaker #0

    C'est énorme. 20% de tous les transports en voiture de tout le monde. Ok.

  • Speaker #1

    Voilà, donc c'est vraiment beaucoup. Donc il y a un enjeu très très très important à mieux organiser ce dernier kilomètre de la livraison. Parce qu'en général, toutes les étapes à Mont sont très bien organisées, mais une fois qu'on en arrive à... justement livré chez monsieur et madame dans des petites villes ou même dans des grandes villes, ça peut être vite le bins. Donc ça, ça fait vraiment partie de la création de Whoop. C'est vraiment la genèse de Whoop, c'est trouver une solution pour mieux orchestrer et mieux organiser justement la livraison du dernier kilomètre. Donc aujourd'hui, on a vraiment une plateforme qui permet de relier des distributeurs avec leurs transporteurs. Donc les distributeurs, on a des très gros, des plus petits, on a des Auchan, des supermarchés Match, des Castorama, des Laura Merlin, des Electro-Dépôts.

  • Speaker #0

    C'est que des enseignes du Nord.

  • Speaker #1

    Beaucoup, ouais, ouais, Mécatlan, voilà.

  • Speaker #0

    Leclerc un peu, Leclerc Carrefour.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est beaucoup, mais pas que quand même. Et on a à peu près aujourd'hui 400 clients dans 20 pays. Et on a à peu près 600 partenaires de transport à qui on pousse quotidiennement des flux de transport, donc principalement B2C puisque ça va être de la livraison surtout des colis aux particuliers. Voilà pour notre activité, sachant qu'on a justement dans la genèse de Whoop, une mission, c'est rendre la livraison parfaite. accessible à tous. La livraison parfaite, ça peut faire sourire.

  • Speaker #0

    Faire pas que des livrets, qu'est-ce que c'est exactement ?

  • Speaker #1

    La livraison parfaite, c'est vraiment réfléchi. La livraison parfaite, c'est une livraison sans couture, une livraison responsable et une livraison au meilleur prix. Le but, c'est justement que les enseignes puissent répondre à l'exigence de plus en plus importante de nous, les utilisateurs finaux. Tout vient de nous, en fait. en termes justement de prix pour la livraison, de rapidité de livraison, mais en même temps on veut que ce soit quand même un peu écolo. Bref, il faut réussir à mutualiser tout ça, tout en essayant d'être responsable. Et qu'est-ce qu'on veut dire nous par responsable ? C'est notre vision. Donc c'est rendre les villes et les territoires plus agréables. Et donc dans plus agréable, c'est là qu'on voit que ça peut aller loin. C'est des territoires non pollués, non congestionnés, forts de liens sociaux et donc de vivre mieux.

  • Speaker #0

    Ok, parce que je me dis que le gros challenge, d'un côté, tu as les grandes distries, on ne va pas se mentir, c'est le prix le plus serré possible, les marges, le pouvoir d'achat et tout. Et le consommateur, il a envie d'être livré demain matin. Donc, quelle est la place de l'écologie dans toute cette équation ?

  • Speaker #1

    Alors, j'aimerais bien te dire qu'elle est énorme, mais non, pour être honnête, pour l'instant, elle est encore très faible. Mais notre travail, justement, c'est de la développer de plus en plus. Donc, pour ça, on a pas mal de leviers qu'on est en train de mettre en place. Je vais y revenir après.

  • Speaker #0

    On en reparlera, mais c'est important, la mission est belle de se dire on peut continuer à se faire livrer, que ce soit pas trop cher, que ça aille rapide, et en gardant un côté green, responsable et communautaire.

  • Speaker #1

    Le pari n'est pas facile, mais faisable. Le pari n'est jamais très facile. C'est une question qui nous motive. On a, suite à notre mission et notre vision, trois valeurs. Des valeurs qu'on a définies l'année dernière lors d'un séminaire collectif. On a défini les trois valeurs que sont la passion, l'impact et l'exigence. Et donc l'impact répond vraiment pleinement à ce qu'on peut apporter justement à l'environnement, notamment.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que vous mettez derrière impact justement ? C'est un mot qui est assez large au final.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, ça peut être pris dans pas mal de sens. C'est à la fois l'impact que chaque collab peut avoir sur son métier. C'est aussi rayonner auprès de pairs par exemple. Ça peut être l'impact que j'ai en prenant des responsabilités sur l'entreprise. On est une start-up, c'est ça aussi qui fait que je travaille dans une start-up, c'est qu'effectivement chaque personne très facilement peut avoir un impact très fort sur l'entreprise en tant que telle. On a beaucoup de responsabilités, c'est ce côté impact de chacun. également de notre produit sur l'environnement donc là on est vraiment il faut savoir sur Le transport, c'est même ce qu'on appelle une activité maudite, c'est-à-dire une des activités les plus polluantes au monde. Une activité maudite, c'est-à-dire qu'on ne pourra jamais en faire une activité positive en termes d'écologie. Ça va forcément toujours polluer.

  • Speaker #0

    On peut réduire le négatif.

  • Speaker #1

    On peut réduire un peu le négatif, exactement. Donc en fait, on a un terrain de jeu. On peut le voir comme ça. En tout cas, moi, c'est comme ça que je le vois. Et mes collègues, je pense majoritairement, on a un terrain de jeu. énorme pour améliorer les choses. Donc c'est cet impact de manière générale aussi sur l'environnement grâce à notre produit.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça a des impacts aussi sur l'utilisation plus des transporteurs de camions électriques, hydrogènes ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Je pense aussi à des DHL, à des DPD qui sont des grosses entreprises de livraison mais j'imagine qu'il y a des plus petites PME qui sont pas forcément digitalisées, qui ont pas forcément accès j'ai posé trois questions en une non non mais c'est très bien,

  • Speaker #1

    c'est très clair par exemple si tu veux livrer justement chez madame tout le monde qui habite au sein fond d'une petite ville en province t'as pas forcément besoin d'un gros TBD ou pourquoi pas mais c'est pas forcément cet acteur là qui va être le plus pertinent et en même temps les gros retailers ils ont pas forcément le temps de recenser... tous les petits transporteurs, les petits cyclos logisticiens de chaque petite ville. Il faut savoir qu'il y a un nombre infini de partenaires potentiels, déjà sur la France et sur l'international. On a une équipe Nous Transports qui fait ça, qui prospecte, qui contacte les transporteurs pour leur proposer de rejoindre notre plateforme. Il faut savoir que tu as déjà un gros enjeu, c'est que beaucoup de transporteurs, en tout cas les plus petits, ne sont pas du tout connectés. Donc déjà, il faut les accompagner. pour être en capacité de se connecter et de pouvoir rejoindre notre plateforme. C'est un énorme coût pour eux.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression que tu as des résistances. Tu l'as pas direct, le coût.

  • Speaker #1

    Direct,

  • Speaker #0

    immédiatement.

  • Speaker #1

    Mais en même temps, on leur permet de se faire connaître par des très gros retailers et donc de leur amener du flux de transport. Donc c'est gagnant-gagnant.

  • Speaker #0

    Investissement court terme, bénéfice long terme.

  • Speaker #1

    Exactement. Et ça permet... aux gros retailers de découvrir des cyclologisticiens, des transporteurs, des transporteurs vraiment 100% green, il y en a très peu. Les seuls qu'on peut vraiment dire 100% green, ce serait à la limite ceux qui font la livraison à pied. Donc il y en a, avec la livraison communautaire, il y a des choses comme ça qui se développent.

  • Speaker #0

    Ça se fait un petit peu des livraisons cargo, vélo cargo, ce genre de choses, mais est-ce qu'il y en a beaucoup ?

  • Speaker #1

    On a quand même plusieurs de cyclologisticiens, tout à fait. Mais après, ce qu'on a beaucoup aussi, c'est de la livraison avec des véhicules électriques, par exemple, qui sont déjà aussi un peu plus green. Et après, nous, on va travailler aussi, par exemple, sur la manière dont on évalue le bilan carbone de chacun de ses partenaires de transport.

  • Speaker #0

    Vous êtes capable de faire ça aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    On est en train d'y travailler, parce que ce n'est pas forcément non plus facile. En fait, c'est vraiment...

  • Speaker #0

    Le jour où ce podcast sortira... peut-être que ce sera un projet acté et bien terminé.

  • Speaker #1

    En tout cas, on a plein d'actions potentielles. Déjà, par rapport à notre produit, on a par exemple des actions sur le taux de chargement d'un véhicule. Le but, c'est de mutualiser les flux. Un camion ne roule pas à vide. Ça paraît aberrant. C'est de vraiment optimiser ce taux de chargement. Ensuite, ça va être de pouvoir, par exemple, réduire la distance parcourue. Donc ça, c'est grâce à notre rubrique MAPO, qui est basée sur un algorithme d'optimisation des trajets, et donc qui permet aux transporteurs de faire les trajets les plus pertinents pour aller faire une tournée de livraison sur une journée. Alors ça, cette activité MAPO, tu m'avais posé tout à l'heure la question sur notre histoire, notre genèse. MAPO, en fait, c'est à la base... Une autre startup qui a fusionné avec Whoop. Donc ça, ça s'est fait sur 2022-2023. Donc l'année dernière, pour Whoop, c'était une année très, on va dire, chamboulante. Parce qu'on a vécu une fusion de deux startups. La startup un peu plus grosse, Whoop, basée à Lille. À l'époque, on était une bonne cinquantaine. Avec une autre startup, donc Mapo Tempo, basée à Pau et Bordeaux. Là, une vingtaine de personnes. Et donc, l'année dernière, sur 2023, on a vraiment eu cette activité de fusion humaine, juridique, technique, technologique, on est encore dedans. Donc, au niveau RH, ça a eu beaucoup d'implications. On est passé sur une même convention collective pour tout le monde, les mêmes contrats. Parce que pendant un moment, on avait encore certains avec un contrat MAPO et puis avec des... Certains n'étaient pas quatre, la majorité d'ailleurs chez MAPO. Il y avait vraiment des...

  • Speaker #0

    Du boulot.

  • Speaker #1

    Ouais, il y avait du boulot, il y avait des choses, t'avais des équipes avec des personnes qui avaient le même boulot. mais pas du tout le même salaire, le même type de contrat, le même statut. Donc voilà, on a démarré avec des sacrés gaps. Donc on a eu un gros travail d'harmonisation des pratiques, des avantages. Voilà, ça a été vraiment intéressant. Ça, cette fusion humaine...

  • Speaker #0

    Vous aviez fait de... Le séminaire un peu valeur et tout après cette fusion, pendant, avant ?

  • Speaker #1

    Début 2023, sachant que ça s'était fait déjà en 2022. Et 2023, ça a été la continuité de la fusion, mais plus sur le côté juridique, avec une convention collective pour tout le monde. Une seule entreprise, c'est changer les noms d'entreprises. C'est pareil, c'est des casse-têtes.

  • Speaker #0

    Moi, j'aime bien Mapo Tempo. J'aime bien le nom. Vous n'avez pas gardé du coup ?

  • Speaker #1

    Ah bah non ! Mais ouais, mais woup, c'est sympa aussi.

  • Speaker #0

    Woup,

  • Speaker #1

    c'est Et résultat, la brique réalisée par MAPO, donc ça s'appelle toujours MAPO, c'est MAPO dans le produit WHOOP. WHOOP, pour parler un peu du produit, on est en fait un DMS, un Delivery Management System. Donc en gros, c'est une solution globale de délivrance d'un produit. Donc voilà, c'est cette délivrance d'un produit sur le dernier kilomètre. Et la partie MAPO avait vraiment un intérêt pour vous parce que c'est une activité destinée vraiment aux transporteurs pour optimiser leur tournée de livraison. Et là, on a vraiment un impact très fort sur l'émission de gaz à effet de serre, avec la réduction du temps de trajet notamment par les véhicules. On a calculé cet algorithme d'optimisation des trajets. Ça permet de réduire de 23% les distances parcourues pendant les livraisons. C'est pas mal. Oui. Pour ça, c'est une équipe de chercheurs de la recherche opérationnelle. Ça fait 15 ans que je bosse dans la tech et dans le recrutement. Je suis arrivée chez Woob. J'ai découvert la recherche opérationnelle. C'est assez proche de la data, de la BI, mais c'est encore différent. Ça date des années des guerres. et c'est passionnant. Et donc tout ça c'est une équipe qui développe des algorithmes pour tout optimiser et c'est très compliqué. On a aussi après la possibilité d'optimiser beaucoup les transports avec le choix du véhicule utilisé, trouver le meilleur véhicule selon les produits qui seront indélivrés. On a après ce qu'on appelle nous On a des critères d'éligibilité d'un transporteur, c'est-à-dire que nos clients, retailers, vont pouvoir choisir sur quels critères les transporteurs vont être justement choisis pour délivrer les colis à leurs clients finaux. Et on a notamment le critère écologique. On a également les critères de prix et de vitesse qui sont beaucoup plus utilisés que le critère écologique, tu t'en doutes. Le but, c'est que ce soit de plus en plus utilisé. Cette orchestration écologique permet aux enseignes, retailers, d'orienter leur livraison vers une prise en charge plus écologique. On a notamment tous les transporteurs plus écologiques. On les met en avant. Il y en a qui sont dans le programme Ève de l'ADEME, qui sont bicorps. On en a quelques-uns qui sont 100%. et co-responsables, mais très peu. Et après, on en a qui font quand même des gros efforts.

  • Speaker #0

    Oui, il y en a beaucoup qui... J'imagine qu'on est aussi sur des axes de progression, ils ne sont pas tous clean clean. Il y en a peut-être qui sont vraiment blacklistés chez Blacklisté. Oui,

  • Speaker #1

    mais complètement. Et puis après, tu en as où ça reste du déclaratif. Et donc, même s'ils ont quelques véhicules électriques, est-ce que c'est bien le véhicule électrique qu'ils vont utiliser à chaque fois ? Oui.

  • Speaker #0

    On a acheté deux vélos cargo électriques, on ne s'en sert jamais,

  • Speaker #1

    mais on les a. C'est là où il y a encore énormément à faire pour vraiment avoir en connaissance de cause tout l'impact complet de notre activité. Il y a encore plein de choses. On a également nous-mêmes, au-delà de notre produit, de notre plateforme. le logiciel, on a vraiment un rôle de tiers de confiance auprès de nos partenaires. Tiers de confiance dans le sens où, depuis le début, depuis notre création, on a été vraiment créé, je l'ai déjà dit, pour améliorer justement l'impact environnemental de la livraison. et on est vraiment perçu comme tel par nos partenaires et donc on a un rôle aussi de communication et de sensibilisation auprès à la fois des retailers et des transporteurs. Donc on a chez nous une belle équipe com marketing qui travaille beaucoup avec l'équipe produit, avec notre équipe transport, avec notre équipe ops justement pour sortir des articles dans des blogs. des livres blancs, on a des ateliers sur la cycle logistique, en tout cas pour être référent sur le CIG et sensibiliser aussi tout notre écosystème, et pas se suffire juste à nos collaborateurs, mais aussi à l'écosystème de manière générale.

  • Speaker #0

    Ok, intéressant. J'avais lu un petit article là-dessus, que c'était plutôt encourageant quand une entreprise cherchait plutôt à résoudre un problème de manière collaborative, plutôt qu'en vase clos. à essayer juste dans son petit périmètre à faire évoluer les choses, à montrer une certaine ouverture d'esprit et de ne pas être enfermé sur soi-même.

  • Speaker #1

    Oui, tant plus qu'on a réalisé notre impact, on a mesuré notre impact carbone.

  • Speaker #0

    Les chiffres sont bons. Est-ce qu'on a des chiffres ?

  • Speaker #1

    On a mesuré, si si, on en a quand même quelques-uns. On l'a mesuré en 2022, donc sur l'impact de 2021. Alors les livraisons représentent... 99,8% de notre bilan carbone. C'est énorme. Et en fait, toutes ces émissions, elles ne proviennent pas du tout directement de Whoop, ce n'est pas notre activité. Mais on les comptabilise parce qu'elles font partie de ce qu'on appelle notre scope 3. C'est les émissions indirectes avales de notre activité et des émissions sur lesquelles on peut avoir un impact.

  • Speaker #0

    Ce qui est peut-être plus intéressant, c'est de voir l'évolution à 2, 3, 5 ans. On l'a dit tout à l'heure, on n'est pas là pour faire du positif, mais plutôt pour réduire le négatif. Exactement. Donc 80, ça peut paraître énorme, mais le but c'est de montrer aussi que grâce à Whoop, on arrive à réduire drastiquement un pôle important d'émissions. Ce qui veut dire qu'il n'y a que 0,2%. Du coup, vous êtes tous en vélo dans la boîte ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Derrière ?

  • Speaker #1

    Non mais après, c'est... Attends, je vais le retrouver en détail. Après, on a, je n'ai plus tous les chiffres, mais les principaux autres pôles de dépense, on va dire, c'est les services numériques et puis les collaborateurs en soi. Donc, effectivement, les déplacements, surtout des collaborateurs.

  • Speaker #0

    Ça donne quand même un ordre de grandeur qui veut dire que, indirectement, sur un scope 2 et 3, l'impact du transport d'une manière générale est énorme dans la société en général. On ne parait pas que chez vous.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Exactement. Donc ça c'est le rôle qu'on peut avoir grâce à notre produit, à notre activité. Et puis après il y a aussi tout le rôle qu'on a depuis la création de Whoop avec notre ADN, notre culture d'entreprise. Et ça qui est, on va dire, la valeur impact qui est très fortement portée par notre DG, Alexis Kenney. Donc par exemple, la sensibilisation des collaborateurs. Maintenant, on a obligatoirement lors de l'onboarding la fresque du climat. Alors tous les collaborateurs n'y sont pas encore passés parce qu'au départ ça n'était pas obligatoire.

  • Speaker #0

    C'est parce qu'il faut que je le fasse, il faut que je le mette en place chez moi.

  • Speaker #1

    Mais là on a quand même réussi déjà à former 65% de nos collaborateurs à la fresque du climat. Là je suis en train de me renseigner pour la fresque numérique. Donc ça on le fait en fait, on a un système d'onboarding avec... tous les 2-3 mois, un onboarding collectif pour tous les derniers arrivés de l'entreprise. Une semaine où chaque nouveau Woupiste va découvrir tous les métiers de l'entreprise, mais va aussi découvrir Woup as Impact, donc c'est notre team Impact, et va aussi faire la fresque du climat. Donc pour ça, c'est vraiment important pour nous, qui travaillons dans le transport, que chacun soit averti. sur l'impact qu'on peut avoir. Et puis donc, on a aussi dans nos équipes, on a une équipe CIA.

  • Speaker #0

    Vous êtes pas mal sur les jeux de mots quand même.

  • Speaker #1

    La CIA, c'est le Comité Impact et Action. Donc la CIA au sein de Whoop. Pour ceux qui connaissent un peu Whoop et les dessins animés, tu connais pas ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Je me l'ai clémenté en dernière question, un peu sur la fin. C'est d'où vient le nom Whoop et je l'ai payé.

  • Speaker #1

    Peut-être que certains connaîtront Whoop. Elle est... Ah bah mince.

  • Speaker #0

    C'est un dessin animé récent ?

  • Speaker #1

    Non, non, c'est vieux. Ça date de ma génération. J'ai 42 ans. Mais mes enfants regardent aussi encore. Donc ça existe encore. C'est Whoop, Elle est... C'est pas les Space Girls, mais c'est un truc de mince. Les

  • Speaker #0

    Total Spies.

  • Speaker #1

    Les Spies !

  • Speaker #0

    Je l'avais.

  • Speaker #1

    Les Total Spies. Voilà, bref.

  • Speaker #0

    J'ai pas vu Total Génération. Tu regardais ça, t'avais déjà 25 ans à mon avis.

  • Speaker #1

    Peut-être. L'anecdote inavouable, ça c'est fait.

  • Speaker #0

    Je vérifierai d'ici là les dates.

  • Speaker #1

    Voilà. Et donc le comité, la CIA, le comité Impact Action, donc en fait il y a plusieurs collabs qui s'impliquent et qui ont du temps de travail dédié à ça. Pour des missions, alors ça va être de l'inclusion avec des assos, ça va être de l'environnement, ça va être des ramassages de déchets, des choses comme ça. En tout cas c'est... vraiment la porter par les collaborateurs. Après, on a aussi créé une équipe Impact qui rassemble différents métiers. Et donc là, qui est en capacité justement de porter les sujets de RSE au sein de l'entreprise. Et notamment d'aider sur des sujets type de labellisation. On a, pour la deuxième année, on est Ecovadis Silver. Donc une démarche de labellisation sur la responsabilité sociétale des entreprises. Et là on est en train de reprendre la démarche de labellisation Bicorp, qu'on avait fait au tout début, qu'on avait lâché, qu'on est en train de reprendre. On est adhérent de Act & Fax.

  • Speaker #0

    Bicorp, en plus je crois qu'ils sont en train de revoir un petit peu leurs critères en ce moment, donc ça bouge. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    Il est dans le bon sens.

  • Speaker #1

    Complètement. On est signataire de la planète TechCare.

  • Speaker #0

    J'ai jamais entendu parler. J'avoue, je ne suis pas là pour mentir.

  • Speaker #1

    J'avoue, avant je ne connaissais pas non plus. Donc c'est peut-être assez récent. On a signé ça en 2023 et le but c'est s'engager pour la planète en tant qu'entreprise tech. Donc c'est aussi après tout ce qui est impact numérique. Là on est en train de bosser sur notre plan de mobilité durable. On voudrait être employeur pro vélo. On a beaucoup de cyclistes dans l'entreprise, mais pas que. Donc on a beaucoup d'actions qui sont prises aussi par les collaborateurs.

  • Speaker #0

    C'est une volonté d'être, entre guillemets, irréprochable de l'intérieur et en externe également.

  • Speaker #1

    C'est un peu ça, oui. Il faut, c'est bien. C'est vrai. D'ailleurs, on a une charte. Cette charte... On s'est mis quand même des exigences assez importantes sur notamment par exemple les déplacements. C'est une charte d'achat responsable. Donc bien sûr sur des achats type goodies et compagnie, on essaye de privilégier le local. Et après pour tout ce qui est déplacement, parce que c'est quand même, on l'a dit plus haut, c'est un gros coût dans l'empreinte carbone. On va toujours essayer de privilégier le train à l'avion. Et donc, dès qu'un transport peut être fait en moins de 7 heures en train, on va faire le déplacement en 7 heures en train plutôt que prendre l'avion.

  • Speaker #0

    L'île Pau, c'est combien,

  • Speaker #1

    par exemple ? C'est 7 heures.

  • Speaker #0

    7 heures pile.

  • Speaker #1

    Nos collabs qui font Pau-Lille ou l'île Pau, c'est vrai qu'on le fait régulièrement. Il faut savoir qu'en fait, c'est une journée de travail quasiment. Donc pour l'entreprise, c'est parfois des choix entre rentabilité, écologie. Voilà, donc c'est pas toujours évident.

  • Speaker #0

    On est en train de nuit. J'en ai parlé avec une personne en plus.

  • Speaker #1

    Je t'étais renseignée sur les trains de nuit. Ça peut ne pas plaire à tout le monde.

  • Speaker #0

    Après, en vrai, dans le train, tu arrives un petit peu à bosser quand même.

  • Speaker #1

    Ça va, mais c'est pas... Pas idéal. Ouais, et surtout pour aller à Pau, pour ceux qui sont déjà allés à Pau en train, j'adore la ville de Pau, elle est magnifique. Par contre, les trains, c'est en tout cas entre Bordeaux et Pau. Moi, à chaque fois que j'ai fait, c'est des petits tchoutchouks. Donc, les liaisons ne sont pas waouh. Il faut avoir anticipé. Mais c'est une très belle ville. Voilà, donc, je dirais, nous, notre impact, c'est aussi d'essayer de diminuer. Nous, notre empreinte carbone, on le fait aussi sur la partie technologique. Donc, on a travaillé notamment sur notre plateforme, là, sur diminuer l'empreinte carbone. On l'a diminué de 35% en un an. Là, je te parle de l'empreinte carbone de notre plateforme Whoop.

  • Speaker #0

    Les serveurs, principalement l'infrastructure, j'imagine.

  • Speaker #1

    Exactement, voilà. Et on a baissé notre empreinte carbone de 35%, alors que notre volume d'activité... sur la plateforme a augmenté de plus de 50%. C'est pour dire qu'on avait des gros enjeux d'amélioration. Et les bonnes pratiques, déjà effectivement, les choix de régions dans lesquelles on abrite. nos infrastructures cloud pour avoir à la fois le meilleur niveau de service, mais aussi la plus faible intensité carbone. Et puis après, c'est optimiser l'architecture cloud. C'est par exemple l'extinction des machines de test durant les périodes d'inactivité, des dashboards de suivi carbone pour piloter au mieux les ressources. Voilà, c'est toutes des choses sur lesquelles on travaille là actuellement.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Et sur l'utilisation un petit peu de l'outil, donc c'est... principalement distributeurs et transporteurs, mais est-ce que moi en tant que acheteur, est-ce que je peux avoir un peu la main sur le choix de mon transporteur ou c'est encore trop tôt ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est possible parfois. Quand on peut, sur certains sites, on peut choisir effectivement le mode de livraison plus green, plus long. Et ça, quand c'est possible, je conseille fortement pour ceux qui en ont l'envie justement d'avoir cet impact eux-mêmes de le faire. C'est le seul moyen qu'on a pour pousser les retailers justement à devenir un peu plus green dans la livraison. Parce qu'en fait, tant que nous consommateurs, on demande des produits livrés très vite et pour peu cher, ça sera les seuls critères pris en compte par les retailers qui eux veulent satisfaire le client final bien entendu.

  • Speaker #0

    Oui, j'avoue le client final au final c'est un peu le roi, le client héros on va dire. C'est lui qui a la parole aussi et puis s'il y a 80% des gens qui cliquent sur moi je voudrais... Plus green, plus green, plus green. Normalement, ils seront obligés d'y passer aussi.

  • Speaker #1

    Complètement. Donc, c'est pour ça qu'on fait énormément de sensibilisation auprès de tout notre écosystème de manière générale.

  • Speaker #0

    OK, trop bien. Et du coup, aujourd'hui, les enjeux, on a un petit peu parlé des futurs projets et tout, mais l'avenir chez Whoop ?

  • Speaker #1

    L'avenir chez Whoop, en ce moment, déjà au niveau RH, nos plus gros enjeux, ça va être là le... Le développement des compétences, on est une startup, on existe depuis 5 ans, on a une moyenne d'âge assez jeune, 34 ans, donc le but c'est vraiment de travailler sur toutes les pratiques managériales, donc là on a un gros travail là-dessus. Après sur le développement des compétences de chaque collaborateur pour s'assurer que tout le monde soit up to date par rapport à l'évolution de chaque métier. Et ça va de tous les métiers comme marketing, finance... tech, produits, c'est assez large. On a aussi tout un enjeu d'accompagnement de l'internationalisation de l'entreprise. Il y a certaines boîtes qui naissent internationales, avec vraiment le English First dès le début. Nous, ça n'est pas le cas. Et donc, là maintenant, c'est aider les collaborateurs à oser utiliser l'anglais, notamment. pour être en capacité de s'ouvrir à l'international. On a fait notre premier recrutement, donc un commercial en Espagne. Forcément ça implique beaucoup de changements d'avoir un premier recrutement étranger on va dire. Alors il est francophone, résultat on a eu cette obligation là parce que vraiment on partait de trop loin.

  • Speaker #0

    T'étais dans les hard skills de la scorecard.

  • Speaker #1

    Au début ça ne l'était pas, puis après on s'est dit allez non, c'est pas possible Complètement, on a les scorecards tout à fait. Et donc là le but c'est justement de ne plus avoir cette obligation d'avoir des francophones, mais d'être en capacité de faire évoluer tout le monde sur la pratique de l'anglais, de l'espagnol, et puis au côté multiculturel également. Voilà, donc je dirais nos prochains enjeux c'est ça, c'est surtout... développer les compétences de chacun, préparer l'internationalisation de la boîte et puis une hyper croissance pour dans un ou deux ans.

  • Speaker #0

    Anticiper et continuer d'évangéliser le transport green. Et je pense que c'est un peu... Moi ce que je retiens c'est qu'on ne va pas s'arrêter de commander sur internet ou de se faire livrer. J'ai pas prévu d'arrêter moi personnellement.

  • Speaker #1

    Moi non plus malheureusement.

  • Speaker #0

    Mais voilà, essayons de réduire le négatif une fois de plus. Et Whoop fait partie de ces acteurs qui œuvrent pour le bien commun environnemental. Et puis voilà, je finis sur une belle phrase un peu philosophique, mais c'est un petit peu le cas. Trop bien. C'était hyper intéressant d'en savoir plus sur Whoop et les enjeux du transport, de la grande distri, qui nous touchent tous. Moi, les quelques chiffres m'ont un peu impressionné quand même. Donc voilà, gardons ça en tête et essayons d'améliorer au maximum ces enjeux-là. Merci beaucoup pour cet échange.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    A bientôt. Salut.

Description

Peut-on rendre la livraison du “dernier kilomètre” plus écologique ?
Dans cet épisode, j’ai eu le plaisir d’échanger avec Perrine Dassonville, Talent Acquisition Manager chez Woop, une entreprise qui réinvente la livraison responsable pour les enseignes du retail. Avec une mission audacieuse : orchestrer une livraison plus écologique, rapide et au meilleur prix.

🎙️ Dans cet épisode :
•  Comment Woop aide les distributeurs à optimiser les livraisons tout en réduisant les émissions de CO₂ ♻️
•  L’impact environnemental du dernier kilomètre, qui représente 20% du trafic urbain et 25% des émissions de gaz à effet de serre en France 🌱
•  Les solutions de Woop pour un transport plus green
•  Le développement d’algorithmes innovants, capables de réduire jusqu’à 23% des distances de livraison !

Écoutez cet épisode pour découvrir comment Woop transforme les livraisons en un atout écologique et explorez comment les entreprises peuvent conjuguer efficacité et impact positif.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Futur en U, un podcast RH et engagé qui nous aide à repenser nos modes de fonctionnement pour une entreprise plus durable et prouve que l'on peut faire cohabiter business avec engagement social et environnemental. Eh bien bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Futur en vue. Je suis aujourd'hui à Lille qui n'est pas moins que le bastion de la grande distribution du retail en France, dans les locaux de Whoop en compagnie de Perrine que je vais laisser se présenter d'elle-même. Ce sera beaucoup plus simple. Bonjour Perrine.

  • Speaker #1

    Bonjour Alexandre, bonjour à tous. Perrine, Perrine Dassanville. Je suis aujourd'hui chez Whoop en tant que HR, Business Partner et Talent Acquisition Manager depuis deux ans environ.

  • Speaker #0

    En français, ça veut dire quoi ? Non, je plaisante.

  • Speaker #1

    Responsable recrutement et RH.

  • Speaker #0

    Très bien.

  • Speaker #1

    Peut-être pour parler un peu de mon parcours rapidement ?

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir.

  • Speaker #1

    Un parcours toujours RH avec le fil rouge de la tech et du recrutement. J'ai une quinzaine d'années d'expérience en ressources humaines. D'abord à peu près dix ans en cabinet, cabinet de conseil RH, où j'ai fait deux cabinets dans lesquels à chaque fois j'ai créé la division tech, la division IT en recrutement. Et puis après je suis passée côté entreprise, avec justement une enseigne du retail, puisqu'effectivement dans le Nord il y a beaucoup d'enseignes du retail. Et puis ensuite une première startup, puis une deuxième startup qui est dans Coop. depuis maintenant deux ans.

  • Speaker #0

    Et avant tu étais chez Senkrop c'est ça ?

  • Speaker #1

    Exactement, autre start-up lilloise dans l'agri-tech. Donc, domaine complètement différent.

  • Speaker #0

    Ok, une question que j'aime bien poser un peu systématiquement c'est qu'est-ce qui t'a amené sur ce type de structure un peu impactante ?

  • Speaker #1

    Mes valeurs, l'envie dans l'idéal de pouvoir associer mes valeurs personnelles, donc moi c'est surtout écologique, à mon travail. Quand on peut, c'est mieux et l'occasion s'est présentée. Et ça, c'est plutôt pour le secteur d'activité. Et après, pour la taille d'entreprise, c'est le côté responsabilisant, excitant de la startup. Moi, qui m'attire et qui me plaît énormément. Il y a toujours une grosse prise de risque quand on rejoint une startup. Mais en même temps, c'est passionnant.

  • Speaker #0

    Je comprends, je comprends, je comprends. Et donc... Woup, tu m'as expliqué un petit peu hors ligne ce que vous faites, j'ai pas tout compris. Il va falloir que tu me réexpliques.

  • Speaker #1

    Alors Woup est un éditeur de logiciels français qui existe depuis 5 ans. Notre métier c'est de fournir des solutions SaaS et mobile. Pour ça aujourd'hui on est plus de 100 collaborateurs basés dans 3 localisations françaises et notre première localisation internationale. Les 3 françaises c'est à Lille, Bordeaux et Pau. Et on vient d'ouvrir notre... premier bureau à Madrid en Espagne. Et donc notre métier c'est quoi ? C'est en fait de permettre aux distributeurs et aux transporteurs de se connecter pour optimiser les flux, tous leurs flux dans le cadre de la livraison de produits aux consommateurs final. Donc notre métier c'est ce qu'on appelle dans notre jargon le dernier kilomètre de la livraison.

  • Speaker #0

    The last mile.

  • Speaker #1

    Le last mile. Ce dernier kilomètre qui permet une fois qu'un produit est arrivé en entrepôt ou en magasin de livret jusque chez monsieur, madame, tout le monde au fin fond de l'Oise. Ou de n'importe quelle autre région. Je suis du Nord. Pour être un peu plus concrète, si on prend par exemple un foyer de 4 personnes, en moyenne, ce foyer se fait livrer à une centaine de colis par an. Ce qui veut dire aujourd'hui, la livraison, ça fait partie du quotidien de presque tout le monde.

  • Speaker #0

    100 colis par an, ça paraît énorme.

  • Speaker #1

    Oui, bah, si.

  • Speaker #0

    Non mais c'est bien de temps en temps d'avoir quelques chiffres, je me rends pas compte.

  • Speaker #1

    Voilà, et donc en fait malheureusement, même les plus, peut-être pas les plus, mais en tout cas même quand on a des convictions écologiques, parfois la livraison ça fait quand même partie de notre quotidien. Et donc l'objectif justement c'est...

  • Speaker #0

    Moi-même je le fais, je me dis des fois, de plus en plus suite à un très bon podcast précédent avec Dunia de Vestiaire Collective, maintenant j'achète tous mes vêtements sur Vinted et autres plateformes de seconde main. Mais à chaque fois c'est livré.

  • Speaker #1

    C'est livré. Tout à fait. Et donc, c'est cette livraison qui est encore aujourd'hui très mal organisée. Et donc justement, comme la livraison fait vraiment partie de notre quotidien, c'est vraiment perçu par tous les distributeurs, les Auchan, le Ramerlin, enfin voilà, tous les grands retailers, comme un gros relais de croissance, mais un véritable casse-tête à organiser. Pour donner quelques chiffres, vraiment à l'échelle nationale, ce dernier kilomètre, ça pèse environ 20% du trafic, ça occupe 30% de la voirie, et ça représente, le transport représente en France, la première contribution d'émissions de gaz à effet de serre. Donc c'est 25% des émissions de gaz à effet de serre, c'est le transport.

  • Speaker #0

    C'est énorme. 20% de tous les transports en voiture de tout le monde. Ok.

  • Speaker #1

    Voilà, donc c'est vraiment beaucoup. Donc il y a un enjeu très très très important à mieux organiser ce dernier kilomètre de la livraison. Parce qu'en général, toutes les étapes à Mont sont très bien organisées, mais une fois qu'on en arrive à... justement livré chez monsieur et madame dans des petites villes ou même dans des grandes villes, ça peut être vite le bins. Donc ça, ça fait vraiment partie de la création de Whoop. C'est vraiment la genèse de Whoop, c'est trouver une solution pour mieux orchestrer et mieux organiser justement la livraison du dernier kilomètre. Donc aujourd'hui, on a vraiment une plateforme qui permet de relier des distributeurs avec leurs transporteurs. Donc les distributeurs, on a des très gros, des plus petits, on a des Auchan, des supermarchés Match, des Castorama, des Laura Merlin, des Electro-Dépôts.

  • Speaker #0

    C'est que des enseignes du Nord.

  • Speaker #1

    Beaucoup, ouais, ouais, Mécatlan, voilà.

  • Speaker #0

    Leclerc un peu, Leclerc Carrefour.

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est beaucoup, mais pas que quand même. Et on a à peu près aujourd'hui 400 clients dans 20 pays. Et on a à peu près 600 partenaires de transport à qui on pousse quotidiennement des flux de transport, donc principalement B2C puisque ça va être de la livraison surtout des colis aux particuliers. Voilà pour notre activité, sachant qu'on a justement dans la genèse de Whoop, une mission, c'est rendre la livraison parfaite. accessible à tous. La livraison parfaite, ça peut faire sourire.

  • Speaker #0

    Faire pas que des livrets, qu'est-ce que c'est exactement ?

  • Speaker #1

    La livraison parfaite, c'est vraiment réfléchi. La livraison parfaite, c'est une livraison sans couture, une livraison responsable et une livraison au meilleur prix. Le but, c'est justement que les enseignes puissent répondre à l'exigence de plus en plus importante de nous, les utilisateurs finaux. Tout vient de nous, en fait. en termes justement de prix pour la livraison, de rapidité de livraison, mais en même temps on veut que ce soit quand même un peu écolo. Bref, il faut réussir à mutualiser tout ça, tout en essayant d'être responsable. Et qu'est-ce qu'on veut dire nous par responsable ? C'est notre vision. Donc c'est rendre les villes et les territoires plus agréables. Et donc dans plus agréable, c'est là qu'on voit que ça peut aller loin. C'est des territoires non pollués, non congestionnés, forts de liens sociaux et donc de vivre mieux.

  • Speaker #0

    Ok, parce que je me dis que le gros challenge, d'un côté, tu as les grandes distries, on ne va pas se mentir, c'est le prix le plus serré possible, les marges, le pouvoir d'achat et tout. Et le consommateur, il a envie d'être livré demain matin. Donc, quelle est la place de l'écologie dans toute cette équation ?

  • Speaker #1

    Alors, j'aimerais bien te dire qu'elle est énorme, mais non, pour être honnête, pour l'instant, elle est encore très faible. Mais notre travail, justement, c'est de la développer de plus en plus. Donc, pour ça, on a pas mal de leviers qu'on est en train de mettre en place. Je vais y revenir après.

  • Speaker #0

    On en reparlera, mais c'est important, la mission est belle de se dire on peut continuer à se faire livrer, que ce soit pas trop cher, que ça aille rapide, et en gardant un côté green, responsable et communautaire.

  • Speaker #1

    Le pari n'est pas facile, mais faisable. Le pari n'est jamais très facile. C'est une question qui nous motive. On a, suite à notre mission et notre vision, trois valeurs. Des valeurs qu'on a définies l'année dernière lors d'un séminaire collectif. On a défini les trois valeurs que sont la passion, l'impact et l'exigence. Et donc l'impact répond vraiment pleinement à ce qu'on peut apporter justement à l'environnement, notamment.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que vous mettez derrière impact justement ? C'est un mot qui est assez large au final.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, ça peut être pris dans pas mal de sens. C'est à la fois l'impact que chaque collab peut avoir sur son métier. C'est aussi rayonner auprès de pairs par exemple. Ça peut être l'impact que j'ai en prenant des responsabilités sur l'entreprise. On est une start-up, c'est ça aussi qui fait que je travaille dans une start-up, c'est qu'effectivement chaque personne très facilement peut avoir un impact très fort sur l'entreprise en tant que telle. On a beaucoup de responsabilités, c'est ce côté impact de chacun. également de notre produit sur l'environnement donc là on est vraiment il faut savoir sur Le transport, c'est même ce qu'on appelle une activité maudite, c'est-à-dire une des activités les plus polluantes au monde. Une activité maudite, c'est-à-dire qu'on ne pourra jamais en faire une activité positive en termes d'écologie. Ça va forcément toujours polluer.

  • Speaker #0

    On peut réduire le négatif.

  • Speaker #1

    On peut réduire un peu le négatif, exactement. Donc en fait, on a un terrain de jeu. On peut le voir comme ça. En tout cas, moi, c'est comme ça que je le vois. Et mes collègues, je pense majoritairement, on a un terrain de jeu. énorme pour améliorer les choses. Donc c'est cet impact de manière générale aussi sur l'environnement grâce à notre produit.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça a des impacts aussi sur l'utilisation plus des transporteurs de camions électriques, hydrogènes ou pas forcément ?

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Je pense aussi à des DHL, à des DPD qui sont des grosses entreprises de livraison mais j'imagine qu'il y a des plus petites PME qui sont pas forcément digitalisées, qui ont pas forcément accès j'ai posé trois questions en une non non mais c'est très bien,

  • Speaker #1

    c'est très clair par exemple si tu veux livrer justement chez madame tout le monde qui habite au sein fond d'une petite ville en province t'as pas forcément besoin d'un gros TBD ou pourquoi pas mais c'est pas forcément cet acteur là qui va être le plus pertinent et en même temps les gros retailers ils ont pas forcément le temps de recenser... tous les petits transporteurs, les petits cyclos logisticiens de chaque petite ville. Il faut savoir qu'il y a un nombre infini de partenaires potentiels, déjà sur la France et sur l'international. On a une équipe Nous Transports qui fait ça, qui prospecte, qui contacte les transporteurs pour leur proposer de rejoindre notre plateforme. Il faut savoir que tu as déjà un gros enjeu, c'est que beaucoup de transporteurs, en tout cas les plus petits, ne sont pas du tout connectés. Donc déjà, il faut les accompagner. pour être en capacité de se connecter et de pouvoir rejoindre notre plateforme. C'est un énorme coût pour eux.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression que tu as des résistances. Tu l'as pas direct, le coût.

  • Speaker #1

    Direct,

  • Speaker #0

    immédiatement.

  • Speaker #1

    Mais en même temps, on leur permet de se faire connaître par des très gros retailers et donc de leur amener du flux de transport. Donc c'est gagnant-gagnant.

  • Speaker #0

    Investissement court terme, bénéfice long terme.

  • Speaker #1

    Exactement. Et ça permet... aux gros retailers de découvrir des cyclologisticiens, des transporteurs, des transporteurs vraiment 100% green, il y en a très peu. Les seuls qu'on peut vraiment dire 100% green, ce serait à la limite ceux qui font la livraison à pied. Donc il y en a, avec la livraison communautaire, il y a des choses comme ça qui se développent.

  • Speaker #0

    Ça se fait un petit peu des livraisons cargo, vélo cargo, ce genre de choses, mais est-ce qu'il y en a beaucoup ?

  • Speaker #1

    On a quand même plusieurs de cyclologisticiens, tout à fait. Mais après, ce qu'on a beaucoup aussi, c'est de la livraison avec des véhicules électriques, par exemple, qui sont déjà aussi un peu plus green. Et après, nous, on va travailler aussi, par exemple, sur la manière dont on évalue le bilan carbone de chacun de ses partenaires de transport.

  • Speaker #0

    Vous êtes capable de faire ça aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    On est en train d'y travailler, parce que ce n'est pas forcément non plus facile. En fait, c'est vraiment...

  • Speaker #0

    Le jour où ce podcast sortira... peut-être que ce sera un projet acté et bien terminé.

  • Speaker #1

    En tout cas, on a plein d'actions potentielles. Déjà, par rapport à notre produit, on a par exemple des actions sur le taux de chargement d'un véhicule. Le but, c'est de mutualiser les flux. Un camion ne roule pas à vide. Ça paraît aberrant. C'est de vraiment optimiser ce taux de chargement. Ensuite, ça va être de pouvoir, par exemple, réduire la distance parcourue. Donc ça, c'est grâce à notre rubrique MAPO, qui est basée sur un algorithme d'optimisation des trajets, et donc qui permet aux transporteurs de faire les trajets les plus pertinents pour aller faire une tournée de livraison sur une journée. Alors ça, cette activité MAPO, tu m'avais posé tout à l'heure la question sur notre histoire, notre genèse. MAPO, en fait, c'est à la base... Une autre startup qui a fusionné avec Whoop. Donc ça, ça s'est fait sur 2022-2023. Donc l'année dernière, pour Whoop, c'était une année très, on va dire, chamboulante. Parce qu'on a vécu une fusion de deux startups. La startup un peu plus grosse, Whoop, basée à Lille. À l'époque, on était une bonne cinquantaine. Avec une autre startup, donc Mapo Tempo, basée à Pau et Bordeaux. Là, une vingtaine de personnes. Et donc, l'année dernière, sur 2023, on a vraiment eu cette activité de fusion humaine, juridique, technique, technologique, on est encore dedans. Donc, au niveau RH, ça a eu beaucoup d'implications. On est passé sur une même convention collective pour tout le monde, les mêmes contrats. Parce que pendant un moment, on avait encore certains avec un contrat MAPO et puis avec des... Certains n'étaient pas quatre, la majorité d'ailleurs chez MAPO. Il y avait vraiment des...

  • Speaker #0

    Du boulot.

  • Speaker #1

    Ouais, il y avait du boulot, il y avait des choses, t'avais des équipes avec des personnes qui avaient le même boulot. mais pas du tout le même salaire, le même type de contrat, le même statut. Donc voilà, on a démarré avec des sacrés gaps. Donc on a eu un gros travail d'harmonisation des pratiques, des avantages. Voilà, ça a été vraiment intéressant. Ça, cette fusion humaine...

  • Speaker #0

    Vous aviez fait de... Le séminaire un peu valeur et tout après cette fusion, pendant, avant ?

  • Speaker #1

    Début 2023, sachant que ça s'était fait déjà en 2022. Et 2023, ça a été la continuité de la fusion, mais plus sur le côté juridique, avec une convention collective pour tout le monde. Une seule entreprise, c'est changer les noms d'entreprises. C'est pareil, c'est des casse-têtes.

  • Speaker #0

    Moi, j'aime bien Mapo Tempo. J'aime bien le nom. Vous n'avez pas gardé du coup ?

  • Speaker #1

    Ah bah non ! Mais ouais, mais woup, c'est sympa aussi.

  • Speaker #0

    Woup,

  • Speaker #1

    c'est Et résultat, la brique réalisée par MAPO, donc ça s'appelle toujours MAPO, c'est MAPO dans le produit WHOOP. WHOOP, pour parler un peu du produit, on est en fait un DMS, un Delivery Management System. Donc en gros, c'est une solution globale de délivrance d'un produit. Donc voilà, c'est cette délivrance d'un produit sur le dernier kilomètre. Et la partie MAPO avait vraiment un intérêt pour vous parce que c'est une activité destinée vraiment aux transporteurs pour optimiser leur tournée de livraison. Et là, on a vraiment un impact très fort sur l'émission de gaz à effet de serre, avec la réduction du temps de trajet notamment par les véhicules. On a calculé cet algorithme d'optimisation des trajets. Ça permet de réduire de 23% les distances parcourues pendant les livraisons. C'est pas mal. Oui. Pour ça, c'est une équipe de chercheurs de la recherche opérationnelle. Ça fait 15 ans que je bosse dans la tech et dans le recrutement. Je suis arrivée chez Woob. J'ai découvert la recherche opérationnelle. C'est assez proche de la data, de la BI, mais c'est encore différent. Ça date des années des guerres. et c'est passionnant. Et donc tout ça c'est une équipe qui développe des algorithmes pour tout optimiser et c'est très compliqué. On a aussi après la possibilité d'optimiser beaucoup les transports avec le choix du véhicule utilisé, trouver le meilleur véhicule selon les produits qui seront indélivrés. On a après ce qu'on appelle nous On a des critères d'éligibilité d'un transporteur, c'est-à-dire que nos clients, retailers, vont pouvoir choisir sur quels critères les transporteurs vont être justement choisis pour délivrer les colis à leurs clients finaux. Et on a notamment le critère écologique. On a également les critères de prix et de vitesse qui sont beaucoup plus utilisés que le critère écologique, tu t'en doutes. Le but, c'est que ce soit de plus en plus utilisé. Cette orchestration écologique permet aux enseignes, retailers, d'orienter leur livraison vers une prise en charge plus écologique. On a notamment tous les transporteurs plus écologiques. On les met en avant. Il y en a qui sont dans le programme Ève de l'ADEME, qui sont bicorps. On en a quelques-uns qui sont 100%. et co-responsables, mais très peu. Et après, on en a qui font quand même des gros efforts.

  • Speaker #0

    Oui, il y en a beaucoup qui... J'imagine qu'on est aussi sur des axes de progression, ils ne sont pas tous clean clean. Il y en a peut-être qui sont vraiment blacklistés chez Blacklisté. Oui,

  • Speaker #1

    mais complètement. Et puis après, tu en as où ça reste du déclaratif. Et donc, même s'ils ont quelques véhicules électriques, est-ce que c'est bien le véhicule électrique qu'ils vont utiliser à chaque fois ? Oui.

  • Speaker #0

    On a acheté deux vélos cargo électriques, on ne s'en sert jamais,

  • Speaker #1

    mais on les a. C'est là où il y a encore énormément à faire pour vraiment avoir en connaissance de cause tout l'impact complet de notre activité. Il y a encore plein de choses. On a également nous-mêmes, au-delà de notre produit, de notre plateforme. le logiciel, on a vraiment un rôle de tiers de confiance auprès de nos partenaires. Tiers de confiance dans le sens où, depuis le début, depuis notre création, on a été vraiment créé, je l'ai déjà dit, pour améliorer justement l'impact environnemental de la livraison. et on est vraiment perçu comme tel par nos partenaires et donc on a un rôle aussi de communication et de sensibilisation auprès à la fois des retailers et des transporteurs. Donc on a chez nous une belle équipe com marketing qui travaille beaucoup avec l'équipe produit, avec notre équipe transport, avec notre équipe ops justement pour sortir des articles dans des blogs. des livres blancs, on a des ateliers sur la cycle logistique, en tout cas pour être référent sur le CIG et sensibiliser aussi tout notre écosystème, et pas se suffire juste à nos collaborateurs, mais aussi à l'écosystème de manière générale.

  • Speaker #0

    Ok, intéressant. J'avais lu un petit article là-dessus, que c'était plutôt encourageant quand une entreprise cherchait plutôt à résoudre un problème de manière collaborative, plutôt qu'en vase clos. à essayer juste dans son petit périmètre à faire évoluer les choses, à montrer une certaine ouverture d'esprit et de ne pas être enfermé sur soi-même.

  • Speaker #1

    Oui, tant plus qu'on a réalisé notre impact, on a mesuré notre impact carbone.

  • Speaker #0

    Les chiffres sont bons. Est-ce qu'on a des chiffres ?

  • Speaker #1

    On a mesuré, si si, on en a quand même quelques-uns. On l'a mesuré en 2022, donc sur l'impact de 2021. Alors les livraisons représentent... 99,8% de notre bilan carbone. C'est énorme. Et en fait, toutes ces émissions, elles ne proviennent pas du tout directement de Whoop, ce n'est pas notre activité. Mais on les comptabilise parce qu'elles font partie de ce qu'on appelle notre scope 3. C'est les émissions indirectes avales de notre activité et des émissions sur lesquelles on peut avoir un impact.

  • Speaker #0

    Ce qui est peut-être plus intéressant, c'est de voir l'évolution à 2, 3, 5 ans. On l'a dit tout à l'heure, on n'est pas là pour faire du positif, mais plutôt pour réduire le négatif. Exactement. Donc 80, ça peut paraître énorme, mais le but c'est de montrer aussi que grâce à Whoop, on arrive à réduire drastiquement un pôle important d'émissions. Ce qui veut dire qu'il n'y a que 0,2%. Du coup, vous êtes tous en vélo dans la boîte ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Derrière ?

  • Speaker #1

    Non mais après, c'est... Attends, je vais le retrouver en détail. Après, on a, je n'ai plus tous les chiffres, mais les principaux autres pôles de dépense, on va dire, c'est les services numériques et puis les collaborateurs en soi. Donc, effectivement, les déplacements, surtout des collaborateurs.

  • Speaker #0

    Ça donne quand même un ordre de grandeur qui veut dire que, indirectement, sur un scope 2 et 3, l'impact du transport d'une manière générale est énorme dans la société en général. On ne parait pas que chez vous.

  • Speaker #1

    Oui, exactement. Exactement. Donc ça c'est le rôle qu'on peut avoir grâce à notre produit, à notre activité. Et puis après il y a aussi tout le rôle qu'on a depuis la création de Whoop avec notre ADN, notre culture d'entreprise. Et ça qui est, on va dire, la valeur impact qui est très fortement portée par notre DG, Alexis Kenney. Donc par exemple, la sensibilisation des collaborateurs. Maintenant, on a obligatoirement lors de l'onboarding la fresque du climat. Alors tous les collaborateurs n'y sont pas encore passés parce qu'au départ ça n'était pas obligatoire.

  • Speaker #0

    C'est parce qu'il faut que je le fasse, il faut que je le mette en place chez moi.

  • Speaker #1

    Mais là on a quand même réussi déjà à former 65% de nos collaborateurs à la fresque du climat. Là je suis en train de me renseigner pour la fresque numérique. Donc ça on le fait en fait, on a un système d'onboarding avec... tous les 2-3 mois, un onboarding collectif pour tous les derniers arrivés de l'entreprise. Une semaine où chaque nouveau Woupiste va découvrir tous les métiers de l'entreprise, mais va aussi découvrir Woup as Impact, donc c'est notre team Impact, et va aussi faire la fresque du climat. Donc pour ça, c'est vraiment important pour nous, qui travaillons dans le transport, que chacun soit averti. sur l'impact qu'on peut avoir. Et puis donc, on a aussi dans nos équipes, on a une équipe CIA.

  • Speaker #0

    Vous êtes pas mal sur les jeux de mots quand même.

  • Speaker #1

    La CIA, c'est le Comité Impact et Action. Donc la CIA au sein de Whoop. Pour ceux qui connaissent un peu Whoop et les dessins animés, tu connais pas ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Je me l'ai clémenté en dernière question, un peu sur la fin. C'est d'où vient le nom Whoop et je l'ai payé.

  • Speaker #1

    Peut-être que certains connaîtront Whoop. Elle est... Ah bah mince.

  • Speaker #0

    C'est un dessin animé récent ?

  • Speaker #1

    Non, non, c'est vieux. Ça date de ma génération. J'ai 42 ans. Mais mes enfants regardent aussi encore. Donc ça existe encore. C'est Whoop, Elle est... C'est pas les Space Girls, mais c'est un truc de mince. Les

  • Speaker #0

    Total Spies.

  • Speaker #1

    Les Spies !

  • Speaker #0

    Je l'avais.

  • Speaker #1

    Les Total Spies. Voilà, bref.

  • Speaker #0

    J'ai pas vu Total Génération. Tu regardais ça, t'avais déjà 25 ans à mon avis.

  • Speaker #1

    Peut-être. L'anecdote inavouable, ça c'est fait.

  • Speaker #0

    Je vérifierai d'ici là les dates.

  • Speaker #1

    Voilà. Et donc le comité, la CIA, le comité Impact Action, donc en fait il y a plusieurs collabs qui s'impliquent et qui ont du temps de travail dédié à ça. Pour des missions, alors ça va être de l'inclusion avec des assos, ça va être de l'environnement, ça va être des ramassages de déchets, des choses comme ça. En tout cas c'est... vraiment la porter par les collaborateurs. Après, on a aussi créé une équipe Impact qui rassemble différents métiers. Et donc là, qui est en capacité justement de porter les sujets de RSE au sein de l'entreprise. Et notamment d'aider sur des sujets type de labellisation. On a, pour la deuxième année, on est Ecovadis Silver. Donc une démarche de labellisation sur la responsabilité sociétale des entreprises. Et là on est en train de reprendre la démarche de labellisation Bicorp, qu'on avait fait au tout début, qu'on avait lâché, qu'on est en train de reprendre. On est adhérent de Act & Fax.

  • Speaker #0

    Bicorp, en plus je crois qu'ils sont en train de revoir un petit peu leurs critères en ce moment, donc ça bouge. Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    Il est dans le bon sens.

  • Speaker #1

    Complètement. On est signataire de la planète TechCare.

  • Speaker #0

    J'ai jamais entendu parler. J'avoue, je ne suis pas là pour mentir.

  • Speaker #1

    J'avoue, avant je ne connaissais pas non plus. Donc c'est peut-être assez récent. On a signé ça en 2023 et le but c'est s'engager pour la planète en tant qu'entreprise tech. Donc c'est aussi après tout ce qui est impact numérique. Là on est en train de bosser sur notre plan de mobilité durable. On voudrait être employeur pro vélo. On a beaucoup de cyclistes dans l'entreprise, mais pas que. Donc on a beaucoup d'actions qui sont prises aussi par les collaborateurs.

  • Speaker #0

    C'est une volonté d'être, entre guillemets, irréprochable de l'intérieur et en externe également.

  • Speaker #1

    C'est un peu ça, oui. Il faut, c'est bien. C'est vrai. D'ailleurs, on a une charte. Cette charte... On s'est mis quand même des exigences assez importantes sur notamment par exemple les déplacements. C'est une charte d'achat responsable. Donc bien sûr sur des achats type goodies et compagnie, on essaye de privilégier le local. Et après pour tout ce qui est déplacement, parce que c'est quand même, on l'a dit plus haut, c'est un gros coût dans l'empreinte carbone. On va toujours essayer de privilégier le train à l'avion. Et donc, dès qu'un transport peut être fait en moins de 7 heures en train, on va faire le déplacement en 7 heures en train plutôt que prendre l'avion.

  • Speaker #0

    L'île Pau, c'est combien,

  • Speaker #1

    par exemple ? C'est 7 heures.

  • Speaker #0

    7 heures pile.

  • Speaker #1

    Nos collabs qui font Pau-Lille ou l'île Pau, c'est vrai qu'on le fait régulièrement. Il faut savoir qu'en fait, c'est une journée de travail quasiment. Donc pour l'entreprise, c'est parfois des choix entre rentabilité, écologie. Voilà, donc c'est pas toujours évident.

  • Speaker #0

    On est en train de nuit. J'en ai parlé avec une personne en plus.

  • Speaker #1

    Je t'étais renseignée sur les trains de nuit. Ça peut ne pas plaire à tout le monde.

  • Speaker #0

    Après, en vrai, dans le train, tu arrives un petit peu à bosser quand même.

  • Speaker #1

    Ça va, mais c'est pas... Pas idéal. Ouais, et surtout pour aller à Pau, pour ceux qui sont déjà allés à Pau en train, j'adore la ville de Pau, elle est magnifique. Par contre, les trains, c'est en tout cas entre Bordeaux et Pau. Moi, à chaque fois que j'ai fait, c'est des petits tchoutchouks. Donc, les liaisons ne sont pas waouh. Il faut avoir anticipé. Mais c'est une très belle ville. Voilà, donc, je dirais, nous, notre impact, c'est aussi d'essayer de diminuer. Nous, notre empreinte carbone, on le fait aussi sur la partie technologique. Donc, on a travaillé notamment sur notre plateforme, là, sur diminuer l'empreinte carbone. On l'a diminué de 35% en un an. Là, je te parle de l'empreinte carbone de notre plateforme Whoop.

  • Speaker #0

    Les serveurs, principalement l'infrastructure, j'imagine.

  • Speaker #1

    Exactement, voilà. Et on a baissé notre empreinte carbone de 35%, alors que notre volume d'activité... sur la plateforme a augmenté de plus de 50%. C'est pour dire qu'on avait des gros enjeux d'amélioration. Et les bonnes pratiques, déjà effectivement, les choix de régions dans lesquelles on abrite. nos infrastructures cloud pour avoir à la fois le meilleur niveau de service, mais aussi la plus faible intensité carbone. Et puis après, c'est optimiser l'architecture cloud. C'est par exemple l'extinction des machines de test durant les périodes d'inactivité, des dashboards de suivi carbone pour piloter au mieux les ressources. Voilà, c'est toutes des choses sur lesquelles on travaille là actuellement.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Et sur l'utilisation un petit peu de l'outil, donc c'est... principalement distributeurs et transporteurs, mais est-ce que moi en tant que acheteur, est-ce que je peux avoir un peu la main sur le choix de mon transporteur ou c'est encore trop tôt ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est possible parfois. Quand on peut, sur certains sites, on peut choisir effectivement le mode de livraison plus green, plus long. Et ça, quand c'est possible, je conseille fortement pour ceux qui en ont l'envie justement d'avoir cet impact eux-mêmes de le faire. C'est le seul moyen qu'on a pour pousser les retailers justement à devenir un peu plus green dans la livraison. Parce qu'en fait, tant que nous consommateurs, on demande des produits livrés très vite et pour peu cher, ça sera les seuls critères pris en compte par les retailers qui eux veulent satisfaire le client final bien entendu.

  • Speaker #0

    Oui, j'avoue le client final au final c'est un peu le roi, le client héros on va dire. C'est lui qui a la parole aussi et puis s'il y a 80% des gens qui cliquent sur moi je voudrais... Plus green, plus green, plus green. Normalement, ils seront obligés d'y passer aussi.

  • Speaker #1

    Complètement. Donc, c'est pour ça qu'on fait énormément de sensibilisation auprès de tout notre écosystème de manière générale.

  • Speaker #0

    OK, trop bien. Et du coup, aujourd'hui, les enjeux, on a un petit peu parlé des futurs projets et tout, mais l'avenir chez Whoop ?

  • Speaker #1

    L'avenir chez Whoop, en ce moment, déjà au niveau RH, nos plus gros enjeux, ça va être là le... Le développement des compétences, on est une startup, on existe depuis 5 ans, on a une moyenne d'âge assez jeune, 34 ans, donc le but c'est vraiment de travailler sur toutes les pratiques managériales, donc là on a un gros travail là-dessus. Après sur le développement des compétences de chaque collaborateur pour s'assurer que tout le monde soit up to date par rapport à l'évolution de chaque métier. Et ça va de tous les métiers comme marketing, finance... tech, produits, c'est assez large. On a aussi tout un enjeu d'accompagnement de l'internationalisation de l'entreprise. Il y a certaines boîtes qui naissent internationales, avec vraiment le English First dès le début. Nous, ça n'est pas le cas. Et donc, là maintenant, c'est aider les collaborateurs à oser utiliser l'anglais, notamment. pour être en capacité de s'ouvrir à l'international. On a fait notre premier recrutement, donc un commercial en Espagne. Forcément ça implique beaucoup de changements d'avoir un premier recrutement étranger on va dire. Alors il est francophone, résultat on a eu cette obligation là parce que vraiment on partait de trop loin.

  • Speaker #0

    T'étais dans les hard skills de la scorecard.

  • Speaker #1

    Au début ça ne l'était pas, puis après on s'est dit allez non, c'est pas possible Complètement, on a les scorecards tout à fait. Et donc là le but c'est justement de ne plus avoir cette obligation d'avoir des francophones, mais d'être en capacité de faire évoluer tout le monde sur la pratique de l'anglais, de l'espagnol, et puis au côté multiculturel également. Voilà, donc je dirais nos prochains enjeux c'est ça, c'est surtout... développer les compétences de chacun, préparer l'internationalisation de la boîte et puis une hyper croissance pour dans un ou deux ans.

  • Speaker #0

    Anticiper et continuer d'évangéliser le transport green. Et je pense que c'est un peu... Moi ce que je retiens c'est qu'on ne va pas s'arrêter de commander sur internet ou de se faire livrer. J'ai pas prévu d'arrêter moi personnellement.

  • Speaker #1

    Moi non plus malheureusement.

  • Speaker #0

    Mais voilà, essayons de réduire le négatif une fois de plus. Et Whoop fait partie de ces acteurs qui œuvrent pour le bien commun environnemental. Et puis voilà, je finis sur une belle phrase un peu philosophique, mais c'est un petit peu le cas. Trop bien. C'était hyper intéressant d'en savoir plus sur Whoop et les enjeux du transport, de la grande distri, qui nous touchent tous. Moi, les quelques chiffres m'ont un peu impressionné quand même. Donc voilà, gardons ça en tête et essayons d'améliorer au maximum ces enjeux-là. Merci beaucoup pour cet échange.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    A bientôt. Salut.

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