- Nathalie
Et puis on s'est remémoré des souvenirs, notamment la fois où on s'est fait virer du cours de maths tellement on rigolait. On s'entendait super bien, on n'avait pas besoin de se parler, parfois juste un regard ça suffisait. Je pense que j'aurais pu la reconnaître, tu vois, et on s'est sauté dans les bras et c'était vraiment chouette.
- Elodie
Bienvenue dans le podcast Gang de Copines. Ici, la sororité n'est pas un slogan, c'est une expérience vécue, riche, complexe. parfois bouleversante. Tu vas entendre mes discussions, profondes ou légères, avec des femmes qui partagent leur histoire, leur expertise et leur combat. Tu vas entendre des histoires vraies, sans filtre, de femmes qui tissent des liens, traversent des tempêtes et s'élèvent. On célèbre à la fois la force et la fragilité des amitiés féminines. On ose parler de ce qui gêne, de ce qui répare. Gangue de copines, c'est l'espace où la sororité s'assume, se questionne et se vit pleinement. Bonjour Nathalie,
- Nathalie
bonjour Elodie.
- Elodie
Nathalie, tu vis en région parisienne et tu es coach atypique et humaniste. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur tes activités ?
- Nathalie
Oui, alors moi j'ai été pendant très longtemps fonctionnaire parce que le service public c'était vraiment, je l'avais au trip, je pense que ça avait été transmis par mon... mes parents, mes grands-parents, un vrai sens de la contribution, une valeur contribution très forte dans ma famille et que j'ai toujours. Et puis, il y a eu un moment où je ne me suis plus sentie à ma place. Donc, j'ai eu envie de continuer à contribuer, mais de manière différente. Donc, aujourd'hui, je suis coach et mentor atypique et humaniste et j'accompagne les femmes qu'on a souvent considérées comme bizarres, tu sais, plutôt hautement sensibles, atypiques. On se demande toujours, enfin, les gens ont toujours tendance à se demander pourquoi ils réagissent comme ça. Enfin, voilà. Donc, je fais partie de cette catégorie et nous sommes nombreuses. Donc, oui, le duo potentiel de la haute sensibilité, du multipotentiel. Et souvent, mes clientes ne savent pas exactement pourquoi elles ne rentrent jamais dans les cases, pourquoi on trouve toujours que leurs réactions sont bizarres, pourquoi elles ont du mal à être comprises. Donc moi vraiment mon rôle c'est de leur permettre de retrouver de l'authenticité, d'apprivoiser un petit peu leur mode de fonctionnement qui parfois est surprenant, parce que quand on est doté de haute sensibilité, on a parfois les émotions qui débordent. Et puis, de comprendre que finalement, ce qu'elles ont souvent considéré comme un boulet ou un handicap, c'est vraiment leur force et leur super pouvoir. Et tout ça dans le monde professionnel. Comment on peut être soi-même au travail ? comment on peut faire de tout ce qu'on peut faire. qu'on nous a renvoyé comme images de bizarres ou de différentes ou de pas conformes, de anormales au sens littéral du terme, en dehors de la norme, comment on peut continuer à être qui on est mais de retrouver de la fluidité et de la joie au travail ? Parce que moi, j'ai la conviction profonde que le travail peut, et je peux même dire devrait, être un lieu d'épanouissement et un lieu de vie, pas seulement un lieu de souffrance, de difficulté et d'effort. Et puis j'accompagne aussi en B2B, les collectivités, les administrations, les acteurs du service public en général, mais aussi les associations, les fondations et les entreprises à impact, à retiesser des liens humains en leur sein, à faire que leurs équipes et les liens entre les équipes redeviennent un levier de performance, que le travail redevienne un lieu d'épanouissement et puis qu'on passe finalement… j'aime bien cette expression-là, mais des ressources humaines aux relations humaines. Parce que je trouve que les relations sont un peu effritées dans le monde professionnel aujourd'hui. Et mon grand pourquoi, c'est de contribuer à abolir la souffrance au travail, rien que ça. Mais en tout cas, que chacun parvienne à recréer un rapport au travail authentique et aligné avec qui il est, à être lui-même au travail. Alors bien sûr, ça peut demander un petit peu d'adaptation, mais en tout cas, sortir de la suradaptation. Et je pense vraiment que quand on est à notre juste place, au bon endroit, au bon moment, et qu'on arrive à être nous-mêmes, tout est plus facile, et pour nous et pour les autres. Voilà.
- Elodie
Merci, merci pour cette présentation détaillée, et merci de nous faire part de tes convictions. Le premier type de personnes auxquelles tu t'adresses, c'est particulièrement des femmes. Oui. Pourquoi des femmes ?
- Nathalie
Parce que je pense que ce sont les femmes qui ont... le plus tendance à se suradapter. Et puis, d'abord, c'est ce qui me parle le plus, je me sens plus proche. Le chemin sur lequel j'ai envie d'accompagner mes clientes, c'est celui que moi, j'ai déjà marché. Et puis, il y a cette sensibilité et ce côté de... Je pense que les femmes ont vraiment plus de mal à se mettre en priorité. et à se respecter, fixer leurs limites. On est souvent une femme, mais parfois aussi une maman, donc les enfants passent avant, une épouse, donc le mari peut passer avant. Et c'est vraiment ce chemin-là. Et moi, j'ai vraiment envie de faire prendre conscience que de se prioriser, de s'écouter, ce n'est pas égoïste, contrairement à ce qu'on a pu nous inculquer peut-être. Et que vraiment être mieux avec soi, c'est être mieux avec les autres. Donc on a tout intérêt à penser à soi d'abord. sans être égoïste, effectivement. Mais une fois qu'on aura fait ce chemin-là, on va être tellement une meilleure version de nous-mêmes que tout le monde va en bénéficier.
- Elodie
Moi, ce que j'entends aussi déjà là, c'est que dans ton cadre professionnel, il y a déjà beaucoup de sororité. Du coup, tu es une femme et tu accompagnes d'autres femmes vers un épanouissement professionnel. Ça, c'est pour le côté professionnel. De manière générale, quelle place elle a, la sororité, aujourd'hui dans toute ta vie, dans tous les autres points de ta vie ?
- Nathalie
Ta question me fait prendre conscience qu'elle a beaucoup de place. Elle a une place énorme et prépondérante, parce que je suis aussi la présidente d'une association qui s'appelle Graines de Bonheur, dont les fondements, c'est vraiment les trois piliers du développement durable, donc l'écologie évidemment, mais aussi l'économie au sens solidaire et circulaire, et la solidarité. Notre action phare, c'est d'avoir une ressourcerie solidaire aujourd'hui. Et en fait, mon équipe de bénévoles, ce ne sont que des femmes. on n'a pas d'hommes chez Graines de Bonheur pas parce qu'on n'en a pas voulu on en a eu un moment au moment de la création on avait aussi un potager partagé on a fait des salons ressourcés bien-être des repères café etc à ce moment-là on a eu quelques hommes mais aujourd'hui j'ai pris conscience de ça très récemment on est une équipe 100% féminine et avec oui cet esprit de sororité qui est vraiment là parce que c'est pas seulement une équipe de bénévoles on partage aussi beaucoup avec les visiteurs de la ressourcerie on a aussi un rôle de contribution et de solidarité. Si je te partage un exemple, samedi dernier, j'ai aidé une dame qui est en train de sortir de l'illettrisme à remplir son dossier de CAF, par exemple. Ça fait aussi partie de notre rôle, je trouve. Et puis, dans ma vie d'entrepreneur, de chef d'entreprise, finalement, je suis entourée essentiellement par des femmes. Alors, je suis adhérente de l'association Femmes de Territoire. Mais mes amis entrepreneurs sont aussi des femmes. Je fais aussi partie d'un club de femmes entrepreneuses qui a été initié par l'agence France Travail de Juvisy-sur-Orge, là dans l'Essonne. Et on n'est effectivement que des femmes. Et je trouve que ce n'est pas la même énergie en fait. Alors, je suis aussi entourée d'hommes. J'ai un compagnon, j'ai des enfants, un fils. Et le masculin ne me pose pas de problème. Mais c'est vrai que je me rends compte que parfois, ce n'est pas la même énergie. et que... Quand il y a trop d'énergie yang, trop d'énergie masculine, je pense que ce n'est pas toujours compatible, en tout cas sur la durée, avec ma haute sensibilité. J'ai besoin par moments d'avoir de la douceur et du côté ying qui est peut-être plus enveloppant, peut-être plus de compréhension mutuelle aussi et de place pour l'autre.
- Elodie
Et alors, dans ta vie amicale personnelle, on va dire, il y a beaucoup de femmes ?
- Nathalie
Oui, il y a beaucoup de femmes et... finalement, il y a peu d'hommes aujourd'hui, alors que j'ai eu de très bons amis hommes. Mais aujourd'hui, moins. C'est vrai, je prends conscience de ça, tu vois, par ta question. Oui, c'est essentiellement des femmes.
- Elodie
Et celle dont on va parler aujourd'hui, c'est Steph. Et c'est une amie que tu n'as pas vue pendant 40 ans.
- Nathalie
36 ans exactement. En fait, on s'est quittées. Non, non, mais je t'en prie, c'est presque 40 ans. Oui, c'est Steph. En fait, Steph, c'est ma... copine, ma meilleure amie du lycée. On s'est connues en seconde, on n'était pas dans la même classe, mais on avait une amie en commun, moi une amie de collège et même d'école primaire qui était dans sa classe, et c'est comme ça qu'on s'est connues. Et puis en première, on s'est retrouvées ensemble et on était aussi en première en terminale. Et là, ça a vraiment été un vrai coup de foudre amical, je pense. On était vraiment des versions compatibles, on s'entendait super bien, on n'avait pas besoin de se parler pour parfois juste un regard, ça suffisait.
- Elodie
Et qu'est-ce que vous faisiez ensemble à l'époque où vous vous êtes connue ?
- Nathalie
On rigolait beaucoup, tu vois, je te raconterai dans votre trouvaille tout à l'heure, mais c'est ça qui est ressorti, vraiment. Et je me souviens d'un cours de maths en première, où on avait un très jeune prof qui devait être encore étudiant, je pense. Et on s'est fait sortir du cours de maths, alors qu'on était toutes les deux bonnes élèves et plutôt assez sages, tellement on était en fourrir, en fait, on ne pouvait plus s'arrêter de rigoler. Et ouais, c'est un souvenir qui nous a marqués. Je me souviens qu'en première, on avait des périodes où on avait plus de temps pour déjeuner que d'autres. Quand on avait deux heures pour manger, on allait manger chez Steph et on avait des petits plats congelés, qu'on décongelait et puis on mangeait ensemble. C'était assez relax et puis je me souviens qu'on rigolait bien, notamment sur le chemin. Elle n'habitait pas très loin du lycée, moi j'habitais beaucoup plus loin. Et puis les fois où on n'avait qu'une heure, on mangeait ensemble à la cantine. On partageait quand même vraiment beaucoup de notre temps. Et puis quand on n'était pas au lycée ensemble, on passait aussi du temps au téléphone le soir.
- Elodie
Oui, une très, très grande place dans la vie l'une de l'autre.
- Nathalie
Oui, vraiment.
- Elodie
Vous vous êtes vues beaucoup de quand à quand ? À peu près du lycée, à quel moment ?
- Nathalie
Du lycée au bac, parce qu'après, on s'est perdu de vue. Il y a eu un petit épisode d'incompréhension. Et puis, du coup, on s'est perdu de vue au moment de nos études, au début de nos études. Et d'ailleurs, c'est… Ça a été une prise de conscience quand j'ai repensé à tout ça. Donc, on a commencé à se voir pas mal au début du lycée, en seconde, même si on n'était pas dans la même classe. Et puis après, vraiment, première et terminale, on s'est vus tout le temps. On a fait les premiers de l'ensemble. D'ailleurs, son petite amie de l'époque, c'était un copain de collège à moi. Donc, on a été vraiment, d'abord beaucoup toutes les deux. Après, on avait deux autres amies qui étaient vraiment présentes, Gaëlle et Delphine. Et d'ailleurs, si elles écoutent ce podcast, on cherche à les retrouver. Pour l'instant, on n'y arrive pas. Donc Gaëlle et Delphes, si vous nous entendez, retrouvez-nous s'il vous plaît. Et puis oui, on avait le même cercle amical. Donc on se voyait d'abord, nous, toutes les deux en binôme. On était souvent quatre aussi avec Gaëlle et Delphes. Et puis après, on avait un cercle d'amis qui était le même. Donc oui, on se voyait beaucoup, beaucoup.
- Elodie
Et est-ce que tu serais d'accord ? pour revenir sur ce qui vous a éloigné l'une de l'autre ?
- Nathalie
En fait, un truc tout bête. On prévoit de partir en vacances ensemble entre filles. Tu vois, déjà, la sororité était présente. Et puis, on a toutes les deux un petit ami. Moi, je pars retrouver mes parents. Et du coup, mon chéri, ses parents avaient un appartement à côté de celui de mes parents, à la montagne. Et moi, je suis malade, je me chope un virus, je ne suis vraiment pas bien pendant cette semaine de vacances. Et les parents de mon petit ami me proposent de rester en vacances avec eux. Ils descendaient ensuite sur la côte d'Azur et restaient un peu à la montagne. Évidemment, moi, je vais être avec mon amoureux. Voilà, c'est quand même très tentant, d'autant plus que je n'ai pas du tout profité de ma semaine de vacances avant, puisque j'étais malade. Donc, j'accepte. À l'époque, pas de téléphone portable. Donc, du coup, j'ai eu mon bac en 1989, au siècle dernier. du coup j'appelle Steph pour lui dire elle le prend mal après on partait pas que toutes les deux on partait avec d'autres copines je savais que ça remettait pas en cause le projet des vacances mais je pense que ça a été difficile pour elle d'autant plus qu'elle venait de se séparer de son petit ami je crois où c'était c'était à peu près concomitant et après à chaque fois que j'essaye de l'appeler je tombe sur sa maman et elle me dit qu'elle est pas là et du coup on se parle plus et moi je sens que waouh Ce n'est pas la peine de forcer, en fait. Et puis, je sais par Gaëlle, avec qui je suis à la fac au début, qu'elle m'en veut, que finalement, elles sont quand même parties en vacances, que ça s'est bien passé, qu'il y a eu des péripéties, mais voilà. Et donc, je ne renoue pas tout de suite la relation parce que je sens qu'elle, elle a besoin de temps. Et puis, après, les choses passent. Elle, elle fait une étude, elle est dans une école de com. Moi, je suis à la fac. Et puis, la vie reprend le dessus. et finalement on a C'est une rupture, mais je t'en parlerai tout à l'heure. Elle, elle ne se souvient même plus pourquoi on s'est éloigné. Ah oui ?
- Elodie
Ok. Tant mieux.
- Nathalie
Oui, oui. Sinon, peut-être que vous ne vous serez pas retrouvée.
- Elodie
Peut-être que si jamais elle avait si mal vécu que ça, elle n'aurait jamais recherché à refaire du lien.
- Nathalie
Et tu vois, je pense que si on avait eu les portables, si on avait pu se voir en visio ou pouvoir davantage expliquer, ça aurait été peut-être plus simple ou différent. Mais voilà, c'est la vie. Et puis tu vois, 36 ans après, on se retrouve comme si on ne s'était pas quitté.
- Elodie
Et alors, avant de parler de vos retrouvailles, est-ce que pendant ces 36 ans,
- Nathalie
vous vous êtes suivis ?
- Elodie
Par exemple, justement, il y a Facebook, Instagram, etc. Peut-être des amis en commun où vous pouviez aller regarder un peu où en étaient l'une et l'autre. Est-ce que vous avez fait ça ? Est-ce que toi, tu as fait ça ?
- Nathalie
Un petit peu, moi, j'ai eu ces nouvelles au départ par Gaëlle, qui était notre amie commune, une des quatre du lycée. Et puis, après, Gaëlle a quitté la fac parce qu'elle s'est réorientée. Donc, du coup, je n'ai plus de nouvelles. Et je pense qu'après, moi, je me suis fait d'autres amis. J'ai respecté aussi le choix de Steph de vouloir couper. Et puis, après, par la force des choses, c'est vrai que peut-être qu'on n'en a pas senti le besoin. Alors moi, je ne suis pas du tout Facebook ni Insta. Donc effectivement, je n'ai pas cherché. Mais c'est après, je t'expliquerai comment on s'est retrouvés. Mais du coup, quand j'ai su que la personne qui nous a remis en commun l'avait retrouvé sur LinkedIn, j'ai cherché et je n'ai pas trouvé. Donc voilà. Mais sinon, non, il y a eu un moment. Moi, je suis quand même, en tout cas dans la version de moi-même aujourd'hui, très ancrée dans ici et maintenant et dans l'instant présent. Et j'ai des beaux souvenirs de mon passé. des moins beaux aussi, mais ceux-là, j'essaye de ne pas trop y penser. Et puis voilà, je suis vraiment dans une période de ma vie où je vis plutôt l'instant présent. Donc, je n'ai pas forcément cherché à la retrouver. Il y a peut-être eu des moments, et puis je pense qu'à l'époque où j'ai voulu le faire, c'était plus compliqué, tu vois. On n'avait pas tous les moyens à notre disposition aujourd'hui. Donc voilà, le temps est passé. Et puis, j'ai eu d'autres amis et j'ai continué ma vie, et elle aussi.
- Elodie
Et alors, comment vous vous êtes retrouvées ?
- Nathalie
Alors, on s'est retrouvées, moi, mes parents ont vécu jusqu'à très récemment dans la même maison que celle où j'ai grandi. Et du coup, ils revoyaient des parents de copains ou copines à moi de temps en temps à la MAP ou dans différentes assos où ils pouvaient être. Et donc, ils avaient toujours un lien avec les parents du petit ami de Stéphanie à l'époque, qui s'appelle Bruno. Et Bruno est agent immobilier. Quand ils ont cherché à changer de logement, c'est Bruno qui a été leur agent immobilier. Et à un moment, moi, j'ai voulu aller visiter ce nouvel appartement que mes parents envisageaient d'acheter avec mes soeurs. Et donc, j'ai revu Bruno, que je n'avais pas vu depuis à peu près autant de temps que Steph. Je pense qu'on s'était peut-être revus une fois. Et là, c'était vraiment chouette. Et c'est lui qui m'a dit, « Ah, ben écoute, je viens de retrouver Stéphanie sur LinkedIn. Je lui ai proposé qu'on se revoie. » Je vais la voir et je lui dis trop bien. Et là, vraiment, l'énergie qu'on avait au moment du lycée, de cette relation amicale qui était hyper nourrissante, est revenue d'un seul coup. Tu sais, c'est comme la relation ne s'était pas abîmée, elle s'est juste coupée finalement, sans qu'il y ait de moche. En fait, elle a ressurgi aussi belle qu'elle était au moment où on l'a interrompue. Et ça, c'était chouette. Et puis, Bruno m'a tenu au courant et ils se sont vus avec ça. Steph au mois d'avril, ils se sont retrouvés à Paris et Stéphanie vit aujourd'hui à Bordeaux. Et donc il m'a dit, ouais, c'était une chouette rencontre, c'était sympa de se revoir comme ça après si longtemps. Et il m'a dit, on s'est dit que la prochaine fois qu'on se voyait, si t'étais dispo, on se verrait tous les trois. Et c'est ce qui s'est produit là, début juillet. Et franchement, c'était un moment magique, comme si on avait pris la Doloréane de Retour vers le futur pour plonger dans le temps. Et quand Steph est arrivée, j'ai vu Bruno sourire. Moi, j'étais de dos, donc je me suis retournée. Je l'ai vue arriver. Moi, je trouve qu'elle n'a pas tellement changé. Bien sûr, on a grandi, on a vieilli. Mais je pense que j'aurais pu la reconnaître. Et on s'est sauté dans les bras. Et c'était vraiment chouette.
- Elodie
Oh, c'est trop misère. C'est trop. Qu'est-ce qui s'est passé pendant ces retrouvailles ?
- Nathalie
Beaucoup d'émotions. Et tu sais, comme si vraiment, moi, j'avais l'impression de ce retour dans le temps. et en même temps des versions de nous-mêmes qui sont différentes aujourd'hui on a évolué on est toutes les deux mamans elle a beaucoup vécu à l'étranger alors que moi je suis restée vivre en France d'ailleurs ça fait pas très longtemps qu'elle est revenue vivre en France et puis on s'est remémoré des souvenirs notamment la fois où on s'est fait virer du cours de maths tellement on rigolait tu vois et ce qui est ressorti c'est que vraiment on rigolait beaucoup quand on était ensemble c'était vraiment donc c'était comme si On s'est un peu raconté nos vies, nos enfances, ce qu'on a fait nous depuis, nos vies pro, etc. Et je me rends compte aujourd'hui qu'on a quand même des valeurs communes. Et c'était probablement ça qui, déjà, faisait la force de notre relation.
- Elodie
Est-ce qu'il y a d'autres fois qui sont prévues où vous allez vous revoir ? C'est quoi la suite ?
- Nathalie
Alors déjà, on est connecté sur LinkedIn, on a partagé nos numéros, puis on s'est fait un petit groupe WhatsApp à trois, les anciens du lycée où on était à l'époque. Et puis, notre défi, le challenge qu'on s'est lancé, c'est que la prochaine fois, on puisse avoir Delphine ou Gaëlle qui soient avec nous. L'idée, c'est qu'ils se sont vus tous les deux d'abord, là, on s'est vus tous les trois. Et maintenant, on aimerait qu'à la prochaine rencontre, il y en ait une quatrième qui se greffe. Mais voilà, c'était pour ça que j'ai fait un appel à Delphine et Gaëlle tout à l'heure. j'espère qu'on pourra les adjoindre au groupe mais oui on a prévu de se revoir Stéphanie monte de temps en temps à Paris donc avec plaisir pour se revoir la prochaine
- Elodie
Avant de terminer cet épisode est-ce qu'il y a un message que tu aimerais adresser à Stéph ?
- Nathalie
J'aimerais lui dire qu'en fait je trouve qu'elle a pas changé qu'on s'est retrouvés comme avant et on a retrouvé cette énergie peut-être que c'est un peu les jeunes filles qu'on était parce qu'on était pas des petites filles tu vois On s'est quittés, on avait 18 ans, donc on était majeurs et on a passé ensemble ce passage de la majorité, tu vois. Et qu'en même temps, l'énergie, elle est toujours là et même si on est des versions évoluées de celles qu'on était au lycée, on sent qu'il y a toujours cette connexion, même si elle est différente aujourd'hui. Il y a peut-être plus de responsabilités, on est maman, on est, tu vois. plus installés dans la vie qu'à l'époque. Mais en même temps, il y a toujours cette espèce de pétillement. Je trouve qu'on a une relation qui est pétillante et c'est ce que j'ai retrouvé là au moment de ces retrouvailles. Donc, merci. Merci d'avoir été là dans mes années lycées, Steph, vraiment, parce que c'était vraiment chouette. Et puis, j'ai beaucoup de gratitude pour nous deux d'avoir pu construire cette relation et d'avoir pu vivre tout ce qu'on a vécu ensemble. On a eu notre bac, on a eu notre thermie, des événements qui sont marquants dans la vie de jeunes adultes.
- Elodie
Trop bien. Merci beaucoup.
- Nathalie
Avec plaisir.
- Elodie
Où est-ce qu'on peut découvrir tes activités et suivre ton actualité ?
- Nathalie
J'ai un podcast qui s'appelle Travailler doux, pour lutter contre l'injonction du travailler dur pour réussir, qui est disponible pour l'instant exclusivement sur Spotify, mais qui, j'espère, pourra être sur d'autres plateformes très bientôt. Et puis, je suis présente pour l'instant sur LinkedIn. Et donc, mon nom s'écrit M-O-G-U-E-T. Et mon prénom, c'est Nathalie.
- Elodie
Super, merci beaucoup Nathalie.
- Nathalie
Merci Elodie, merci de m'avoir permis. de me remémorer tous ces beaux souvenirs et puis de m'avoir donné cet espace.
- Elodie
Merci à toi d'avoir partagé ces retrouvailles avec toutes les personnes qui vont écouter ce podcast.
- Nathalie
Merci à toi.
- Elodie
C'était l'épisode 55 du podcast Gang de Copines. Merci de l'avoir écouté. Elle est belle cette histoire de retrouvailles, non ? Moi je trouve ça particulièrement émouvant ce genre d'histoire parce que ça montre que c'est possible de se retrouver des années plus tard sans rancœur et en ayant juste le plaisir de se remémorer les souvenirs et avec l'envie de créer des nouveaux moments ensemble. Est-ce que ça t'a fait penser à quelqu'un ? Une amie que t'aurais perdue de vue et que tu aimerais revoir ? Si c'est le cas, je te propose de lui envoyer cet épisode de podcast pour lui faire passer le message. Et nous, on se retrouve dans deux semaines pour le prochain épisode. A bientôt ! Générique