- Speaker #0
Elles ont une intelligence émotionnelle qui est un peu plus développée et elles ont énormément d'intuition. Parce que j'étais une femme, là c'était compliqué. Voilà, c'est des vraies preuves de générosité. En fait, on nous renvoie systématiquement, quoi qu'on fasse, dans des postures de la femme faible, fragile, démunie.
- Speaker #1
Bienvenue dans le podcast Gang de Copines. Ici, la sororité n'est pas un slogan. C'est une expérience vécue, riche, complexe, parfois bouleversante. Tu vas entendre mes discussions, profondes ou légères, avec des femmes qui partagent leur histoire, leur expertise et leur combat. Tu vas entendre des histoires vraies, sans filtre, de femmes qui tissent des liens, traversent des tempêtes et s'élèvent. On célèbre à la fois la force et la fragilité des amitiés féminines. On ose parler de ce qui gêne, de ce qui répare. Gangue de copines, c'est l'espace où la sororité s'assume, se questionne et se vit pleinement. Bonjour Fatimé !
- Speaker #0
Eh, bonjour Elodie !
- Speaker #1
Alors Fatimé, une fois n'est pas coutume, je te laisse te présenter comme tu en as envie.
- Speaker #0
D'accord, alors j'y vais. Donc je m'appelle Fatimé Zakaria, je suis coach et énergéticienne. Et en fait, j'accompagne les femmes à aligner leur carrière sur leur aspiration profonde et à adopter un leadership durable. Alors comment j'en suis arrivée là ? Pour me présenter, donc moi je viens du monde du conseil. J'ai travaillé pendant 20 ans dans le conseil depuis 2008 en freelance et j'ai accompagné les grands groupes dans leur programme de transformation. Donc tu vois, j'avais déjà la transformation en essence. Et dans ce programme de transformation, c'est la mise en place de nouveaux process, de nouveaux organes et de nouveaux outils, systèmes d'information. J'ai eu la chance de travailler sur quatre continents, j'ai une carrière très internationale en fait. Et j'ai toujours été passionnée par, moi j'ai deux passions, c'est les cultures. C'est pour ça que j'ai une carrière à l'international. C'est vraiment une de mes passions et l'environnement dans lequel je me sens bien. Et le deuxième, c'est l'humain, vraiment. J'ai toujours lu des livres de développement personnel depuis l'âge de 16-17 ans. J'ai toujours été passionnée par ça. Et en fait, j'ai commencé à me former au coaching en 2015. Et en fait, c'est des outils qui sont formidaux, je trouve. Parce que ça te permet de mieux accompagner le changement. Il y a énormément de conduites de changement dans les programmes qu'on gère, de fédérer les équipes, d'embarquer les tiennes, de déjouer les jeux politiques, parce que c'est des environnements qui sont extrêmement exigeants. Et en fait, je te fais cette présentation un peu longue pour te dire comment j'en suis arrivée au soin énergétique et à ce que je fais aujourd'hui. Moi, j'accompagnais déjà les entrepreneurs sur leur posture à l'époque, mais jamais vraiment en soins en fait. Et donc, j'ai toujours continué les programmes et en fait, moi, je me suis retrouvée dans un programme en 2021, donc post-Covid, pour une entreprise française très difficile d'un point de vue politique, garde de directeur, chaos au niveau des process. Et j'ai commencé à avoir les premiers signes d'un surmenage, en fait. Donc, ce n'était pas un burn-out, c'était un surmenage. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que déjà, c'était anti-valeur, moi, de me retrouver dans des conflits malentendus. C'était compliqué, mais c'est surtout que j'y pensais tout le temps. J'y pensais constamment, je pensais tout le temps au travail. Et moi, je suis maman solo. Tu vois, j'élève deux jeunes princesses. Et en fait, je fais très attention à ne pas mettre mon stress au travail sur leur éducation. Et en fait, là, ça a débordé, en fait, tu vois. Je cuisinais, je pensais au travail. J'étais à table avec elle, je pensais au travail. Ça me réveillait la nuit. Et je me disais, mais ce n'est pas possible. Je ne peux pas continuer comme ça parce que ça impacte trop, en fait. Et c'est là où j'ai cherché une solution. Comment me libérer de tout ce stress-là et que je suis tombée sur les soins énergétiques par hasard, tu vois, en me disant, bon, j'en avais entendu parler, je vais aller essayer ce truc-là. et en fait on a En ayant testé mon premier soin énergétique, ça m'a complètement libérée de tout mon stress. Mais vraiment. Et ça m'a duré pendant trois jours en plus. Et je me suis dit, mais c'est génial ce truc. Donc, tu vas approfondir. Moi, j'aime comprendre ce qu'il y a derrière, etc. Donc, je me suis formée. En me formant, j'ai commencé à donner plein de soins. Et je me dis, mais en fait, j'ai compris. Le coaching, c'est important de savoir ce qui se joue dans les situations, ce qui se passe pour toi. Et donc, c'est important de mettre des mots. de dénouer en fait mais ça ne suffit pas quand tu as au niveau physique, émotionnel et mental. Et donc, je me suis dit, mais en fait, avec la combinaison des soins, là, c'est énorme parce que tu vas travailler, tu vas travailler la vitalité, tu peux vraiment aider à travailler au niveau des chocs émotionnels et à être plus sereine, en fait. Et donc, c'est comme ça où je me suis dit, je vais faire un pas de côté, un pas en arrière, je vais arrêter d'aider les entreprises à se transformer, je vais aider les personnes à se transformer. Et c'est comme ça que je me suis lancée en février.
- Speaker #1
Alors, tu l'as dit, tu n'accompagnes que des femmes.
- Speaker #0
Je n'accompagne que des femmes, oui.
- Speaker #1
Et pour qui ?
- Speaker #0
Alors, ce n'était pas voulu, je te le dis honnêtement. Je ne me suis pas dit, tiens, je ne vais accompagner que des femmes. En fait, ce qui s'est passé, c'est que quand j'ai commencé à proposer mes programmes, en fait, c'est des femmes qui sont venues vers moi. Et en fait, j'ai pris énormément de... de plaisir à accompagner ces femmes. Et je pense que mon approche est très féminine aussi. Et ça me faisait... En fait, on sait, on vient de cet environnement très exigeant. Et en fait, moi, je leur permettais vraiment, entre nous, de se dire, OK, on enlève le sac à dos, là, et on y va, en fait. Et on y va pour la transformation. Et en plus, je pense que je m'appuie aussi vraiment sur les outils qui sont propres. aux personnalités des femmes sur les forces qu'elles ont en fait. Et j'ai une anecdote marrante parce que j'ai une copine, non, j'ai une de mes premières femmes que j'ai coachée, c'était une directrice de la Transfo. Et en fait, on était en session de coaching, etc. Elle m'a raconté après que son mari est passé derrière l'écran, parce que je fais beaucoup de visio en fait. Et son mari est passé derrière l'écran et il lui a dit, mais tu la comprends ? Et elle a dit, bah ouais, c'est super clair. Et il me dit… mais moi je n'ai rien compris et en fait je pense que mon approche est très féminine mais c'est un vrai plaisir c'est un vrai plaisir d'accompagner ces femmes là parce que en fait ça me permet aussi moi de renouer aussi avec je ne sais pas comment l'expliquer mais en fait si tu veux On a beaucoup été sur des modèles de leadership qui étaient très masculins, tu vois.
- Speaker #1
Oui, je vois bien, oui.
- Speaker #0
Ce qu'on a appris, en fait, ce qu'on nous apprend dans les écoles, ce qu'on voit en entreprise. Finalement, on essaye d'adopter des modèles, mais qui sont à l'encontre, en fait, qui ne sont pas dans notre nature. Ça ne veut pas dire qu'il y a une dissociation à faire sur les hommes et femmes, mais par essence, par nature, tu vois, un homme… C'est propre à notre fonctionnement grégaire. C'est l'homme qui allait chasser à l'époque. Donc, il y a vraiment cet esprit. Les hommes, ils n'ont pas de souci d'être dans la compétition. Tout de suite, ils se sentent attaqués, ils vont aller au mode combat. Et nous, je pense que plus on essaye d'adopter les modèles de leadership masculin et plus on s'éloigne de qui on est vraiment en tant que femme. Et on ne s'appuie pas assez sur nos forces. Je vais te donner des exemples. Par exemple, les femmes, une de leurs forces, mais de leur force de façon intuitive, tu vois, je veux dire, nous, c'était le foyer, la protection, etc. à l'époque, tu vois, mais même à l'époque grégaire. Donc, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'en fait, on est déjà beaucoup plus dans la coopération par essence. Par essence, on est plus dans… Alors, on nous a fait croire plein de choses sur les clichés, etc. On reviendra plus tard. dessus, mais par essence, les femmes sont dans la coopération. Et tu vois, on a beaucoup d'intuition. Les femmes sont des femmes, elles ont une intelligence émotionnelle qui est un peu plus développée et elles ont énormément d'intuition. Et comme cette intuition, elle n'est pas cartésienne, on ne peut pas la chiffrer, ce n'est pas valide. Dans les entreprises, c'est très les datas, les KPI, sur quoi s'appuyer, il faut que ça soit factuel. Et donc, comme cette intuition, elle n'est pas valorisée, alors que par essence, nous, on va le dire, je ne le sens pas, je ne le sentais pas. Tu vois, ça, c'est vraiment, c'est bizarre, je ne le sentais pas. Mais comme on ne s'écoute pas par rapport à ça, finalement, tu rajoutes le fait que tout ce qui fait notre essence, on s'en éloigne. Et puis, on développe justement, on a l'impression d'être anormal, on a l'impression qu'on doit imiter les modèles masculins. Et donc, ça nous développe plus de complexes d'imposteurs. Parce qu'on se dit, mais je ne comprends pas, je ne suis pas à la hauteur, j'essaye d'en faire plus et je ne me sens jamais légitime. mais c'est normal que tu ne te sentes pas dégusté puisque tu essaies d'imiter un modèle qui n'est pas le sien. Et donc, c'est vraiment ce que j'essaye de faire à partir de mon programme. C'est vraiment de leur dire, on va bâtir votre carrière, la carrière qui vous ressemble, à partir de votre vision et de qui vous êtes. Et ça, ça change tout parce que vraiment, elles se disent, mais en fait, j'ai enfin l'impression d'être moi. Et en étant plus elle-même, forcément, elle performe mieux. Bizarrement.
- Speaker #1
Tu viens de parler de la carrière des femmes, la carrière professionnelle. Est-ce que tu peux nous partager tes observations ? sur l'évolution de la carrière des femmes.
- Speaker #0
Alors, ça va être, comme tu dis, mes observations.
- Speaker #1
Oui, c'est important de le préciser, bien sûr. Je trouve que c'est important de faire le lien. En fait, je trouve ça intéressant de faire le lien entre ce que tu viens de dire sur les différences de mode de fonctionnement entre les hommes et les femmes et les évolutions que toi, tu as pu constater ces dernières années, on va dire.
- Speaker #0
Moi, quand j'ai commencé à travailler, c'était vraiment, tu vois, il y avait encore les clichés, en tout cas, moi, qui véhiculaient, tu vois. Ah, dès que tu mets des femmes entre elles, forcément, ça va faire des histoires. Les femmes entre elles, elles sont vraiment sans pitié. Tu vois, vraiment, alors là, on est très éloigné de la séruérité, quoi. C'est vraiment les femmes entre elles, on va se créper le chignon, voilà. Nous, on va se créper le chignon,
- Speaker #1
tu vois.
- Speaker #0
Oui, oui, oui. Et moi, en plus, en... particulièrement sur les programmes que j'accompagne. Tu vois, c'est des programmes au niveau mondiaux. Je suis chef de projet. Et donc, vraiment, je me suis retrouvée souvent la seule femme. Tu vois, sur des équipes où on est plusieurs chefs de projet. Mais aussi, je dois avouer que j'ai aussi bénéficié de la féminisation des équipes. Il y avait tellement d'hommes. Tu vois, moi, ça m'est arrivé pour un grand groupe étranger pour ne pas dire le nom. C'était en 2012, je crois. Bref, il y avait déjà une grande féminisation des équipes. Et là, c'était sur le département Afrique Moyen-Orient, l'entité Afrique Moyen-Orient, tu vois. Ils lançaient un programme. Et je sais que le directeur était venu me chercher parce que j'étais déjà freelance. Moi, je suis freelance depuis 2008. J'étais déjà freelance, mais il était venu me chercher parce que j'avais la compétence, évidemment, mais aussi parce que j'étais une femme et on était deux femmes dans l'équipe. C'était assez drôle. une qui venait directement d'un pays d'Afrique et moi, il était venu nous chercher toutes les deux pour renforcer le fait qu'il n'y avait pas assez de femmes dans les équipes. D'ailleurs, il me disait, maintenant, il y a des femmes dans l'équipe, il va falloir qu'on parle différemment. Et c'est vrai que moi, j'ai beaucoup évolué. Voilà, j'étais la seule femme. Et d'ailleurs, j'ai une anecdote par rapport à ça, je me rappelle, qui m'avait énormément marquée. J'étais sur un programme. Et c'était un programme de transformation à chat. Et en fait, moi, j'avais vu qu'ils n'avaient pas de chef de projet pour l'Amérique du Sud, en fait. Donc, moi, j'avais commencé, je gérais Norvège-Suède et ils n'avaient pas de chef de projet pour l'Amérique du Sud. Et moi, je leur avais dit, OK, moi, je veux bien vous aider pour l'Amérique du Sud, mais à une condition, c'est que j'habite en Amérique du Sud. Parce que ma fille venait d'avoir un an. Ce n'était pas possible de faire tous les déplacements avec un bébé. Moi, j'ai toujours travaillé à quatre jours. J'ai toujours fait attention de garder du temps pour mes filles, etc. Mais là, je ne me voyais pas faire tous ces déplacements de France. Et donc, le client avait accepté de faire en sorte que je participatrie avec toute ma famille et que ma fille ait eu l'IFE français, etc. Et j'étais portée par un cabinet qui gérait les managers de transition. Et le gars du cabinet, c'était quelqu'un de très old school, tu vois, mais vraiment d'une génération où les femmes ne sont pas considérées, tu vois. Et il m'avait dit, oh non, mais vous… Alors que j'avais déjà négocié avec le client final. Et lui, il m'avait dit, non, mais avec vous, ça va être compliqué. Vous êtes une femme, il va falloir un nounou, etc. Mais ça m'a tellement énervée. Et là, c'est rare. Mais là, parce qu'en général, je regarde. pas, je ne fais pas attention, je ne travaille pas dans ces… S'ils ne veulent pas de femme, en général, je ne suis pas là, tout court, je ne vais même pas me prendre la tête en fait. Mais là, ça m'a tellement énervée parce que le client avait dit oui, que tout était OK, etc. et que lui mettait son injonction parce que soi-disant, j'étais une femme et que c'était nous, ce qui était complètement stupide parce que si un homme partait, il n'y avait pas de problème pour qu'on fasse exactement les mêmes prêts pour un homme, mais parce que j'étais une femme, là, c'était compliqué. Donc, ce que j'avais fait, c'est que j'ai renégocié le contrat. Du coup, je lui ai dit, puisque tu dis que je suis une femme et que ça va être compliqué, ça va être très compliqué. Tu vas me payer carrément plus, plus que les hommes.
- Speaker #1
Alors, ben voilà.
- Speaker #0
Et tu vas bien rogner sur ta marge. Et c'est le client qui m'avait aidé à négocier. Mais ça m'avait fait rire. Mais parce qu'il m'avait énervé, j'ai dit, pour la peine, tu vas bien rogner sur ta marge et tu vas voir à quel point, oui, c'est compliqué d'avoir une femme à côté. Donc ça, voilà. Ça, c'est le monde d'avant. Et aujourd'hui, c'est vrai que depuis 2020, c'est ce que je vois. J'ai eu de la chance de me retrouver dans des environnements où là, par contre, c'est complètement différent. Entourée de femmes. Au niveau du management, tu vois, ça m'a vraiment surpris. Je me suis retrouvée, ouais, depuis mon retour du Brésil, des départements finance que des femmes, des départements, là, j'avais travaillé sur un gros programme et j'avais été même manager de direction, une longue mission de deux ans, et responsable des applications procurement, système d'information du groupe, une femme que j'ai remplacée, finance, une femme, la directrice. une femme, directrice du programme, une femme, directrice business, une femme, mais la CEO de l'entreprise était une femme. Entreprise qui a 40 ans. Et ça se passait très bien. Et là, dernièrement, c'est vrai qu'une de mes dernières missions qui était dans un cabinet de conseil français, gros programme stratégique, la directrice était une femme, mes collègues, beaucoup de femmes au niveau des postes de management, dont moi-même. Et en fait, c'est vrai que j'ai l'impression, en tout cas moi, dans les environnements dans lesquels j'ai vécu, parce que c'est quand même des environnements, encore une fois, je dis très exigeants, c'est les grands groupes, il y a des pressions stratégiques, c'est des projets à plusieurs millions d'euros. Donc, on attend quand même des résultats. Enfin, je veux dire, il n'y a pas de charité dans ce monde-là, même si ça peut très bien se passer. Mais il y a quand même une grosse exigence, etc. Et en fait, énormément de femmes. Et en plus, ce qui était marrant, c'est que sur ce projet-là, je me suis retrouvée à gérer… L'Europe, dont la France, la boîte est française. Et le chef de projet côté business, c'était un homme. Et lui, il ne travaillait pas le mercredi après-midi. Je trouvais ça génial. Mais j'ai dit, mais ce n'est pas vrai. Je n'ai jamais vu ça. Je n'ai jamais vu ça, un homme. Et on en parlait, parce que c'est quand même un poste à responsabilité. Et il m'avait dit, oui, avant c'était ma femme qui n'a jamais travaillé le mercredi après-midi. Et je lui ai dit, maintenant, ça va être moi. Je vais prendre le relais pour les enfants. Et je lui ai dit, mais c'est trop génial parce qu'au moins, dès le départ, on sait que tous les deux, on ne travaille pas le même petit. Et du coup, on sait déjà comment on va gérer le programme et en faisant en sorte de toujours bloquer ce moment-là qui est nos moments pour nos enfants. J'ai trouvé ça extraordinaire d'en arriver là pour te dire l'évolution, comment on est passé de c'est quoi ce 4-5e, de quoi elle parle, à maintenant… Même des hommes sur des postes à responsabilité qui commencent à prendre ça en considération très sérieuse.
- Speaker #1
Heureusement que ça évolue comme ça. Heureusement.
- Speaker #0
Je trouve ça plutôt clair.
- Speaker #1
Tout à fait. Pour continuer à parler de choses qui se sont passées dans ta vie, est-ce que tu as un souvenir ou une anecdote à partager sur une entraide féminine qui t'a particulièrement marquée ?
- Speaker #0
J'en ai une qui est assez récente, mais qui m'a vraiment touchée, qui m'a émue même. c'est plus que toucher, ça m'a émue. C'était en juin. J'étais dans un environnement, j'étais dans une soirée networking, entrepreneur. Et je tombe sur une fille et je la regarde. Et je me dis, mais je la connais. Et je vais la voir et je lui dis, mais tu n'as pas une chaîne YouTube ? Et elle me dit, mais oui. Et je lui dis, mais j'adore ta chaîne. Je consommais son contenu.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Vraiment. Je consommais réellement son contenu et je trouve qu'elle fait un travail hyper quali.
- Speaker #1
On peut savoir qui c'est, du coup. Oui,
- Speaker #0
du coup, c'est Charlotte Michelin. Moi, j'adore sur la manifestation. Et donc, on parle, on échange, etc. Une fille super humble. Vraiment, elle est très humble, elle est très ouverte. Et donc, je lui dis que vraiment, son travail, j'admire, etc. Et en fait, à cette soirée, je rencontre une autre femme aussi, pareil, Florence Pignot. Du coup, je dis ces deux femmes-là. Et pareil, on discute, on échange. Et cette fille, Florence, elle poste beaucoup sur LinkedIn. Au niveau du leadership, c'est une vraie pointure. Vraiment, c'est une vraie pointure. Et donc, ces femmes-là, elles sont installées depuis plus longtemps dans l'entrepreneuriat que moi. Et elles ont des grosses communautés. Enfin, Charlotte, à l'époque, elle avait déjà… 15 000 abonnés sur sa chaîne YouTube qu'elle avait lancée six mois auparavant. Donc, pour dire à quel point ça rayonne et c'est magnétique. Pareil, Florence, elle a 20 000 abonnés. Et les deux, donc, on discute. Et en fait, je rentre chez moi. Et deux jours après, Charlotte, elle poste sur sa chaîne YouTube un post sur moi. Et je me dis, mais c'est tellement gentil. C'est tellement gentil. Vraiment, ça m'a touchée. Je me suis dit, mais c'est tellement gentil. Elle dit, voilà, j'étais à cette soirée, j'ai rencontré Fatimé, allez la visiter. Parce que c'est une vraie entraide. C'est-à-dire que je lui ai rien demandé. J'ai juste échangé avec elle. Je lui ai absolument rien demandé du tout. et en plus, elle a une notoriété qu'elle a envoyée chez moi pour me faire connaître, c'est une vraie entraide en fait là c'est de la sororité même on ne peut pas dire mieux c'est un vrai coup de pouce elle m'a tendu la main et ça m'a énormément touchée et pareil, Florence, quelques temps après pareil, qui fait un poste et qui dit voilà, j'ai rencontré Fatimé, etc donc je me suis dit on est bien loin des clichés de l'entrepreneuriat c'est la compétition les femmes entre elles. Non, pas du tout. En tout cas, moi, je ne le vis pas. C'est des vraies preuves de générosité. Elles ne sont pas obligées, elles le font. Ça m'a touchée. C'est vraiment une façon de m'élever, de me mettre à leur niveau, très dans le cœur.
- Speaker #1
Tu viens de parler d'entraide, dans cette belle illustration de la sororité. Si on prend un peu de recul... Qu'est-ce que c'est vraiment pour toi la sororité ?
- Speaker #0
Alors, pour moi, la sororité, c'est ça en fait. C'est vraiment le fait qu'on puisse élever les unes les autres. Tu vois, c'est le fait de t'élever toi. En fait, t'élever toi, tu vas porter et tu vas élever les autres en fait. Pour moi, c'est ça la vraie sororité. Donc, c'est vraiment qu'on puisse se donner un exemple, qu'on puisse se donner un espace, pardon, où en fait, le fait de partager. Tu vois. partager tes échecs, tes succès, ce que tu traverses, tu vois, ça va inspirer les autres, en fait. Parce que ça va vraiment permettre de se dire, je ne suis pas toute seule. Je ne suis pas la seule à vivre ça. Voilà. Et en plus, ça va te donner des outils que tu n'avais pas forcément, des façons de voir que tu n'avais pas forcément. Et donc, pour moi, c'est ça, la sororité. C'est comment faire ensemble. Et en fait, ce n'est même pas comment faire, parce qu'en fait, on ne fait rien. C'est vraiment dans l'être. C'est dans le partage pour élever les autres. C'est ça pour moi, la sororité.
- Speaker #1
Et quelle place elle a aujourd'hui dans ta vie, la sororité ?
- Speaker #0
Alors, moi, maintenant, elle est à 100%. Je vais dire, elle est partout. Elle est à 80%, on va dire, parce que j'ai encore de la famille. Mais elle est partout parce qu'elle est déjà dans mes échanges au quotidien. Je veux dire, moi, je coache toute la journée des femmes. Donc, on est dans ce vrai échange de partage où moi, je leur mets à disposition les outils pour leur permettre de vivre la vie et la carrière qu'elles méritent en fait. Mais c'est vraiment des… Ouais, tu vois, moi, je ne suis pas fatiguée en fait quand je coache. Je suis vraiment dans cet espace-là. Et puis après, il y a au niveau de mes copines, tu vois, moi, j'ai des amis, ça fait… D'ailleurs, ça a été une de mes premières expériences de sororité. Je les ai rencontrées, j'étais étudiante. C'était en Angleterre. On s'est rencontrées là-bas. On n'a pas compris. On était six filles. On était tout le temps ensemble. Et en fait, on ne se rendait pas compte qu'on était six. Et ça fait plus de 25 ans et on est toujours en contact. On se partage nos vies. C'est hyper. J'ai quelques copines très proches, pareil, sur lesquelles on va faire des restos. On va parler, on va échanger. On va discuter, on va vraiment se dire qu'est-ce qui nous arrive, qu'est-ce qui se passe pour nous et s'inspirer les uns des autres. Moi, j'ai ma garde rapprochée, donc vraiment en termes de sororité, c'est ma sœur déjà. Mais vraiment, elle a toujours été là pour moi, je sais qu'elle sera toujours là pour moi dans les moments difficiles, dans tout ce que j'ai pu traverser. Je peux l'appeler, je peux lui dire voilà ce qui m'arrive, j'ai cette chance-là. Et j'ai ma cousine, ça c'est vraiment mon acolyte. D'ailleurs, je l'ai eu au téléphone dimanche, je lui ai dit, je vais faire un podcast, je vais parler de toi. C'est mon acolyte en fait, on se connaît depuis que, voilà, moi, depuis qu'elle a un an de plus que moi. Donc, depuis que je suis bébé, moi, on se connaît par cœur, on se connaît par cœur. Et elle habite aux États-Unis, là, donc on a 6 heures de décalage. Et on ne va pas s'appeler tout le temps, tu vois, des fois on ne va pas se voir, mais on sait. quand on va s'appeler, on va déjà parler énormément. Elle me dit, vas-y, coach moi. Et puis moi aussi, je voulais dire, parce qu'elle me connaît tellement bien que j'ai besoin qu'elle me dise, est-ce que c'est moi qui vois la situation comme ça ou est-ce que c'est normal en fait ? Et elle, elle va pouvoir me détricoter. C'est une des rares qui peut détricoter parce qu'elle connaît mon mode de fonctionnement. On est vraiment bienveillante là-dessus pour ne pas penser par rapport à nous, mais par rapport à l'autre. C'est rare, c'est précieux. Et on va rigoler, on va tout le temps rigoler. Et on a nos codes, on a nos codes. C'est-à-dire... Là, par exemple, je peux lui dire « Dispo, t'es dispo ? » Comme on a 6 heures de décalage et qu'elle travaille, elle pose sa responsabilité, etc. Et donc, elle va me dire « Non, mais à telle heure, oui. » Ou alors, je vais l'appeler, je vais lui dire « Non, t'inquiète pas, c'était une gaminerie. » Parce que même les gamineries, on va se les raconter. S'il m'arrive quelque chose et que moi, ça me fait rire, il faut que je l'appelle, il faut que je lui dise « Tiens, il m'est arrivé ça, c'est trop drôle. » Et on va en parler ensemble, en fait. Et on va rigoler ensemble. Et des fois, c'est des vrais sujets plus sérieux. Et c'est vraiment, il faut que je te parle. OK, attends, je regarde dans ma journée. Je serai dispo à telle heure. OK, on se bloque ce moment-là. Voilà, on a nos codes entre nous comme ça. Et c'est vraiment précieux. C'est vraiment la personne que je chéris le plus parce que sur cet aspect-là, en fait.
- Speaker #1
Trop chouette. C'est beau. Pour continuer avec ta vie personnelle, il y a le sujet dont on ne doit pas parler. gros tabou gros tabou je plaisante parce que quand on a préparé cet épisode tu m'as expliqué que tu étais maman solo et du coup moi évidemment en tant que animatrice de ce podcast sur la sororité je me suis tout de suite dit ah là là maman solo c'est un vrai sujet, c'est difficile et alors je me souviens très bien que j'ai vu ton visage changer littéralement quand je t'ai dit ça Merci. Et qu'en gros, tu m'as répondu, mais non, non, pour moi, c'est un non-sujet.
- Speaker #0
Ben oui.
- Speaker #1
Tu m'expliques ?
- Speaker #0
Mais parce qu'en fait, c'est ça qui est drôle. Enfin, c'est drôle. C'est tout de suite, tu vois, on dit maman solo, c'est la maman. Alors, elle est épuisée. Elle fait ses courses à prison avec les enfants qui crient. Tu vois, on est tout de suite dans l'image du cliché.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
C'est que je pleure tous les soirs aux toilettes. Et en fait, c'est fou parce que déjà, moi, je ne le vis pas comme ça. en plus Quand on s'est appelé, tu vois, moi, j'étais en vacances. Tu vois, j'étais dans un super hôtel, vue sur la mer. Donc, tu vois, j'étais loin de ça. J'étais là, bon. C'est-à-dire que pas trop, là, tout de suite, tu vois, dans l'immédiat. Ce n'est pas exactement comme ça que je le vis. Donc, au sens propre. Mais en plus, tu vois, du coup, ça m'a intriguée. J'en ai parlé avec ma fille, la grande. Et je lui ai dit, tiens, c'est marrant parce qu'elle m'a dit ça. Et elle m'a dit quelque chose de très juste. et ça j'ai trouvé ça c'était c'était hyper génial, elle m'a dit mais ça c'est tout de suite, si ça avait été un homme on n'aurait pas dit ça, et là j'ai trouvé je lui ai dit mais t'es génial, t'es génial c'est exactement ça, parce que si c'était un homme on va lui dire, oh mais est-ce qu'il assure ah mais alors lui regarde, il élève tout seul ses enfants, mais tout de suite on va le mettre sur une aura de bienveillance d'admiration et en fait ça nous renvoie, pour moi c'est les mêmes clichés Merci. que travailler avec les femmes. En fait, on nous renvoie systématiquement, quoi qu'on fasse, dans des postures de la femme faible, fragile, démunie, qui ne peut pas s'en sortir par elle-même. Et je trouve ça horrible, parce que ce n'est pas du tout... Alors, je ne dis pas que c'est facile tous les jours, parce que forcément, ça va rajouter un petit peu de charge mentale. On ne va pas se cacher. C'est sûr, quand tu t'occupes de deux enfants et que tu travailles en même temps. et que tu les lèves le matin, tu vas les coucher. Bon, maintenant, elles ont un peu grandi, donc ça va mieux. Quand elles avaient 3 et 8 ans, tu te retrouves en Covid, enfermée 8 heures de musique par jour avec deux enfants. Bon, c'est sport, on ne va pas se mentir. Mais ça ne veut pas dire pour autant que tu es plus malheureuse que d'autres, en fait. Tu vois, la vie, encore une fois, est pleine de challenges pour tout le monde. On a tous des moments difficiles. On essaye tous de les traverser au mieux. Bon, moi, je sais que je travaille beaucoup ma santé mentale, énormément, tu vois. de toute façon, je ne peux pas donner ce que je n'ai pas. Donc, je vais prendre énormément de temps pour moi. J'ai mes routines qui font en sorte que je préserve ma santé mentale. Et je trouve qu'on a créé un super cadre avec mes filles. Moi, j'essaie vraiment d'être présente à l'écoute, de leur donner le cadre matériel. Mais on a aussi cette vraie chance, cette transparence qu'on a construite ensemble. Et je trouve qu'ils nous soudent énormément. Ce côté maman solo d'étiquette qui nous poursuit, justement avec ma soeur et ma cousine. On s'est dit, on va faire un raid. Et on va faire un raid, on ne va pas porter une association, on va nous porter, nous, toutes les mamans solo à qui on leur dit que ce n'est pas possible. Parce que c'est possible, parce qu'on est maman solo. Et en fait, tu vois, moi j'ai déjà fait un marathon, ma soeur a déjà fait un marathon en ayant nos enfants. On a nos activités, on a nos entreprises, ma soeur est entrepreneur aussi. Tu vois, moi je suis maman solo, pour autant, tu vois, j'étais quand même freelance. dans un cadre certes exigeant, mais bien rémunérateur, ça ne m'a pas empêchée. Il n'y a pas un moment où je me suis dit « Ah, je ne vais pas aller sur le coaching parce que je suis maman solo. » Je pense qu'il ne faut pas penser comme ça. Les projets, il faut les réaliser. Il faut savoir s'ils sont bons pour nous, pas bons pour nous. Et après, ajuster, réajuster et revenir en arrière s'il y a besoin. Et ce raid-là, on va vraiment le faire pour dire « Ben voilà ! » Tu vois, on a un certain âge, on est maman solo, on a élevé nos enfants et on prend soin de nous et on y va et on fait ce raid, en fait, pour motiver.
- Speaker #1
Et il n'y a pas de limite. Et maman solo, ce n'est pas une condition sur laquelle on doit se larmoyer. Cette phrase ne veut rien dire.
- Speaker #0
Et puis, en plus, si tu veux, c'est toi qui la verras. Si pour toi, maman solo, c'est compliqué, ça sera compliqué. Tu vois ce que je veux dire ? Je vais donner un exemple hyper précis. Covid. On est donc enfermés, c'est le cas de le dire. Sauf qu'en parallèle, il y a aussi des suppressions de coûts assez importantes dans la première semaine. Donc, pendant que toi, tu gères le fait que tu gères tes enfants, etc., derrière, il y a aussi réduction des coûts au niveau des entreprises. Et donc, moi, le service dans lequel j'étais, ils ont coupé tous les contrats des consultants, sauf moi. Et je me suis dit, c'est un truc de tête. parce que Je suis la seule qui soit maman solo avec des enfants de 3 ans, 3 et 8 ans en Covid. Donc, je n'arrive pas à me rappeler. Ce n'est pas enfermé, mais tu vois, confiné, voilà. Confiné avec deux enfants en bas âge. Et en fait, je suis la seule sur laquelle ils n'ont pas coupé le contrat. Alors que mes autres collègues, ils avaient des ados et ils avaient une femme, tu vois. Et donc... En fait, c'est pour ça que je te dis que c'est un non-sujet. Parce qu'en vrai, ils n'ont pas regardé ma condition. Ils ont regardé, nous, par rapport à ce qu'on est en train de mettre en place en ce moment, sur les consultants qui sont présents, c'est de fatimer qu'on va avoir besoin. C'est fou. Mais moi, je n'aurais même pas cru. Même moi, je me suis dit, c'est la première qui va jarter. C'est clair et net. Mais en fait, les gens ne réfléchissent pas forcément comme ça. Donc, c'est nous qui nous mettons la propre limite. Je ne dis pas, pour qui c'est dur, c'est dur. Il ne faut pas… Ça, c'est clair qu'elle vit un moment difficile dans sa vie.
- Speaker #1
J'allais faire la même aparté pour dire qu'on parlait de ta situation à toi, qui roulait et avec laquelle c'était très OK. Et de dire qu'on n'est pas en train de faire une généralité sur « pour les mamans solo, tout est facile » . Il y en a certaines pour qui cette situation les met dans un haut niveau de précarité financière, émotionnelle et pour lesquelles ce n'est pas facile. mais Ce n'est pas forcément une fatalité. Le message, c'est plutôt de dire associer maman solo à un truc horrible.
- Speaker #0
Ce n'est pas forcément le cas. Voilà, ce n'est pas forcément le cas. Comme je te dis, l'exemple où finalement, c'est moi qu'on a gardé. Tu vois, ça ne m'a pas empêchée. Et tu peux, excusez-moi, mais c'est vrai, tu peux être en couple. Et pourtant, c'est toi qui portes tout. Moi, la plupart des femmes que je coach, c'est elles qui portent tout. Que ce soit financièrement. Et la logistique à la maison, tu vois. Donc, en fait, c'est encore une généralité. En fait, c'est d'éviter les clichés. Si on peut éviter les préjugés, les clichés, si quelqu'un traverse une situation, oui, c'est difficile. Pour autant, ce n'est pas une cause à effet.
- Speaker #1
Et ce n'est pas une étiquette collée sur son front qui définit qui est cette personne. Non, mais on est d'accord.
- Speaker #0
Quand je me promène dans la rue, qu'on ne se voit pas.
- Speaker #1
Non, non, mais... Et c'est hyper important, du coup, j'ai trouvé ça génial que ce sujet, on puisse l'aborder ici, pour justement se dire attention aux étiquettes. Et là, pour le coup, c'est moi qui l'ai fait. Attention, je t'ai collé l'étiquette de « Ah là là, maman solo, ça doit être horrible » . Et merci, du coup, qu'on puisse discuter de ça maintenant.
- Speaker #0
Après, j'ai envie de te dire, c'est aussi un mécanisme de défense chez moi, que j'ai eu très tôt, c'est parce que moi, j'en cumule trop. Tu vois, j'étais femme, déjà dans des environnements masculins, en plus je suis noire, en plus j'ai des enfants en bas âge, tu vois, donc c'est un mécanisme de défense très tôt de dire je ne me regarde pas. Je ne me regarde pas comme ça. Je comprends. Trop bien.
- Speaker #1
Merci beaucoup d'avoir partagé ça. En tout cas, c'était chouette. Comme on est à la fin de l'année, j'ai deux questions bonus pour toi, Fatimé. Quels sont les blocages ou les croyances que tu as le plus rencontrés chez les femmes en 2025 ?
- Speaker #0
Moi, ce que j'ai le plus rencontré cette année, en fait, dans les femmes que j'accompagne, C'est vraiment… Bon, forcément, elles sont en transition. Tu vois, elles savent qu'elles ne veulent plus continuer leur carrière de la même manière qui les a menées à mettre trop de place au niveau du travail et au détriment de leur santé et de leurs relations, tu vois, de leur famille. Et donc, forcément, c'est une absence de clarté. Ça, c'est le premier blocage, tu vois. Elles ne savent pas par où commencer. Elles savent juste qu'elles ne veulent pas continuer comme ça, mais elles ne savent pas vraiment par où commencer pour avoir une carrière qu'elles aiment un peu plus. Et en fait, il y a vraiment l'incertitude. Tout le monde n'est pas à l'aise avec l'incertitude. Ça, c'est vraiment un vrai blocage d'être intrinsèquement convaincue que tout va bien se passer. Et donc, ça, c'est important de le travailler. Et puis, dans l'incertitude, c'est surtout l'incertitude financière au début. Au début, parce qu'à la fin, ce n'est plus du tout un problème. Le deuxième, moi, qui me surprend, c'est le complexe de l'imposteur. Alors, ça, c'est... Et vraiment, parce que j'accompagne des managers, des dirigeants, des personnes qui ont des entreprises avec plusieurs salariés, des VP, et je ne m'attendais pas que, quel que soit le niveau de poste, on ait ce sentiment du complexe de l'imposteur, que ce n'est pas assez, que ce n'est pas bien ce que je fais, de ne pas avoir la valeur de tout ce que je délivre. Ça, c'est une vraie croyance. qu'on a parlé sur le fait d'adopter les modèles de leadership masculin. Et du coup, ça leur empêche des fois, pour certaines, de viser des postes qui sont à hauteur de leur ambition. Moi, je vois des femmes, elles sont tellement brillantes. Moi, je suis admirative de toutes les personnes que j'accompagne et je me dis, mais en fait, elles ne se rendent pas compte à quel point elles valent plus, en fait. Donc, ça, c'est vraiment le deuxième blocage. Et donc, le troisième, c'est d'apprendre à poser ses limites. pour avoir cet équilibre vie pro-vie perso auquel elles aspirent et qu'en fait, elles n'y arrivaient pas parce qu'elles n'arrivaient pas à poser leurs limites, tout simplement, et de se donner le cadre qu'il fallait.
- Speaker #1
Ok. Et qu'est-ce que tu retiens de manière générale de cette année ?
- Speaker #0
Du coup, moi, c'est vraiment la diversité. Cette année, j'ai fait aussi bien des programmes de groupe que des one-to-one. Et vraiment, ce que je retiens, c'est cette diversité de profils qui viennent me voir, à quel point elles sont riches dans le sens en termes de compétences, de savoir-être. Et c'est vraiment ce travail que moi, j'ai effectué en même temps, qui est vraiment de prendre sa place, en fait, et d'accepter de briller. Et c'est vraiment, voilà, moi, c'est ça, je repars avec ça de 2025, c'est toutes les femmes que j'ai pu rencontrer. Tu vois, il y en a qui m'ont dit, j'ai l'impression de vivre un rêve. Et ça, c'est énorme, en fait. Et c'est vraiment, ouais, ce que je retiens, c'est au plus tu prends ta place et au plus tu peux impacter positivement ton environnement. Tu vois ce côté ruissellette.
- Speaker #1
Oui, je vois, je vois. Alors merci, parce que ça fait une belle transition vers ma dernière question. Avant de terminer cet épisode, qu'est-ce que tu aimerais dire aux femmes qui aujourd'hui n'osent pas encore s'affirmer dans leur carrière ou dans leur vie personnelle ?
- Speaker #0
Qu'elles osent ! Non mais en fait, elles n'osent pas et je veux dire, il y a des raisons. On a quand même été élevés, éduqués dans des modèles où il ne faut surtout pas déranger, soit sage, soit consensueuse, ne prends pas trop de place, pour qui tu te prends. Donc, on a énormément d'injonctions, ce qui rend difficile par rapport aux générations d'aujourd'hui. On les a plus encouragées, soutenues. Et donc, du coup, ils ont moins de blocages. Des fois, je rencontre des jeunes de 20 ans, mais je me dis, c'est un truc de fou où ils en sont. Mais moi, jamais à 20 ans, j'aurais pu me permettre de faire tout ça. Et je trouve ça hyper positif. Donc, c'est vrai qu'il y a tout un terreau. qui nous a conditionnés à ne pas sortir des cases. Et ce que j'ai envie de leur dire, c'est qu'en fait, moi, je suis intrinsèquement, mais vraiment intrinsèquement convaincue que tu peux avoir une carrière qui te plaît, dans laquelle tu gardes ton ambition, mais tout en gardant ton équilibre. J'en suis entièrement convaincue. Et donc, c'est vraiment de… d'aller vers ça, d'aller vers être plus soi-même, oser être soi et se mettre, et se donner la possibilité, plutôt que de subir ou de continuer à être dans la frustration, se donner la possibilité d'aller vers là. Parce que je trouve que c'est le plus merveilleux.
- Speaker #1
Trop bien, merci beaucoup. Merci beaucoup, Fatimé. Où est-ce qu'on peut découvrir tes activités et suivre ton actualité ?
- Speaker #0
Je poste beaucoup sur LinkedIn. Je suis très active sur LinkedIn, donc il ne faut pas hésiter à même me faire un petit coucou. Moi, j'adore ça. Je réponds à tous les messages. Et puis, je vais remettre en place, ça c'est quelque chose que j'avais fait vers mai-juin, que j'ai un petit peu arrêté et que je vais remettre en place. C'est des lives avec des femmes que j'admire pour continuer à donner et à nourrir cet environnement justement d'authenticité. et d'aller vers soi, vers nos aspirations, et de pouvoir les matérialiser, donc de continuer à donner des clés. Et ça peut concerner la santé, ça peut concerner le mindset. Je vais remettre ça en place dans les prochaines semaines. Je publierai sur LinkedIn pour dire que tout le monde est le bienvenu.
- Speaker #1
Super, et puis on mettra les liens dans la description de cet épisode.
- Speaker #0
Super, merci beaucoup Elodie.
- Speaker #1
Merci Fatimé.