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Gang de copines

Elisa : 23 ans, 4 activités et 0 patience pour le "tu comprendras plus tard"

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58min |08/12/2025
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Description

Comment déconstruire l'âgisme dans l'entrepreneuriat ? En écoutant l'expérience d'Elisa !


À 23 ans, Elisa gère quatre activités simultanément, se retrouve systématiquement la plus jeune dans les réseaux d'entrepreneurs et refuse de s'excuser pour son ambition.


Dans cet épisode, elle dévoile les coulisses d'un parcours où l'âge devient tantôt un obstacle, tantôt un super-pouvoir.


Vous découvrirez :

👯‍♀️ comment elle a transformé une rencontre en amitié profonde malgré 15 ans d'écart,

🤩 pourquoi elle a engagé sa mère comme assistante,

😡 comment elle gère les agressions verbales et le fameux "tu comprendras plus tard" qu'on lui oppose régulièrement.


Un épisode qui s'adresse à toutes les jeunes entrepreneures qui doutent de leur légitimité, mais aussi aux femmes de tous âges qui veulent bâtir des ponts intergénérationnels.


Prête à remettre en question tes croyances sur l'âge et l'expérience ? 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Elisa

    Je te donne un conseil parce que tu es venue me le demander. Tu ne vas pas le remettre en question parce que j'ai que 19 ans. Aujourd'hui, c'est mon acolyte. Je pense que quand je dis acolyte, il y a tout le monde qui sait de qui je parle. L'entrepreneuriat a permis aujourd'hui qu'on se retrouve peut-être en complicité mère-fille. Mais elle se permet vraiment des dingueries avec moi. Faut en parler avec quelqu'un, tu le sais, des fois on est très seul dans son business. Donc aujourd'hui, je dirais que mes amitiés, en fait, elles se construisent au fur et à mesure des projets, au fur et à mesure des rencontres.

  • Elodie

    Bienvenue dans le podcast Gang de Copines. Ici, la sororité n'est pas un slogan. C'est une expérience vécue, riche, complexe, parfois bouleversante. Tu vas entendre mes discussions, profondes ou légères, avec des femmes qui partagent leur histoire, leur expertise et leur combat. Tu vas entendre des histoires vraies, sans filtre, de femmes qui tissent des liens, traversent des tempêtes et célèbrent. On célèbre à la fois la force et la fragilité des amitiés féminines. On ose parler de ce qui gêne. de ce qui répare. Gangue de copines, c'est l'espace où la sororité s'assume, se questionne et se vit pleinement. Bonjour Elisa.

  • Elisa

    Hello, merci de me recevoir sur ton podcast.

  • Elodie

    Avec grand plaisir. Elisa, tu as 23 ans, tu vis à Ivernon avec ton chat, ton copain, et avec déjà une très belle carrière d'entrepreneur en cours, j'allais dire derrière toi, mais déjà une très belle carrière d'entrepreneur. On te voit sur des réseaux sociaux tout le temps. Moi, j'ai l'impression de te voir tout le temps dans des réseaux d'entrepreneurs, en train de pitcher des projets. J'ai l'impression que tu es une multipassionnée. Est-ce que cet adjectif te correspond ?

  • Elisa

    Complètement multipassionnée et c'est très dur pour moi de choisir une carrière. C'est pour ça qu'aujourd'hui, j'ai trois et d'ailleurs une quatrième casquette en cours de définition. Mais pour moi, c'est très dur de choisir, donc j'ai décidé de tout faire à la fois. Trop bien !

  • Elodie

    Comment tu te projettes dans cette fin d'année ?

  • Elisa

    Je dirais que cette fin d'année, pour moi, elle est super importante pour structurer. tout ce que j'ai lancé, parce que j'ai lancé plein de choses de façon très spontanée et là j'ai envie de m'inscrire pour 2026 dans la pérennité de faire perdurer mes projets et ne plus être en mode bricole, alors le mode bricole il est essentiel quand on lance, c'est très créatif, c'est le process mais là pour que ça dure en fait, il faut que je mette les choses à plat et que je structure et donc là mon challenge de fin d'année c'est vraiment de structurer par un super espace notion et par tout ce qu'il y a à mettre en place pour simplifier en fait toutes ces casquettes et ne plus être quatre personnes, mais une et même personne qui gère quatre projets. Ouais, c'est mon challenge.

  • Elodie

    C'est ça ta grosse actu de la fin de l'année, du coup, le cadre, la structure. C'est ça. Tu ne nous en as pas encore parlé, quelles sont tes activités aujourd'hui ?

  • Elisa

    Alors, on va aller dans l'ordre. Pour la petite histoire, je me suis lancée dans l'entrepreneuriat à 19 ans, parce que j'avais envie d'entreprendre, mais je n'avais pas encore l'idée concrète du projet. Et finalement, je me suis orientée vers l'upcycling, donc l'art de faire du neuf avec du vieux. Et j'ai fondé la première plateforme suisse dédiée à la vente d'upcycling. Et c'est là que j'ai commencé à avoir un beau réseau entouré de créateurs pour vendre leurs créations. C'était un business model vraiment bancal. Et du coup, ça n'a pas tenu plus de deux ans, mais j'ai pu faire un stage dans mon entreprise. C'était l'idée de tester à fond jusqu'à épuisement des ressources, qu'elles soient personnelles et financières. Et en fait, la finalité, je ne voulais pas laisser tomber le projet, donc j'ai lancé l'association. Donc j'ai fermé l'entreprise et j'ai ouvert une association, l'association Swiss Upcycling, qui est donc ma première casquette.

  • Elodie

    Déjà, cette partie-là, elle est énorme. C'est-à-dire que tu as su que le business model, il ne fonctionnait pas. Tu as expérimenté le fait de fermer et pas de tout mettre à la poubelle et d'en faire autre chose d'une association. Rien que ça, c'est déjà un beau parcours.

  • Elisa

    Oui, exactement. En fait, j'étais ok que le business model était foireux. parce que je débutais, je ne connaissais rien, je me suis formée au fur et à mesure. Mais par contre, c'était frustrant de se dire, en fait, j'ai tous ces créateurs autour de moi, j'ai tout ce réseau, mais on n'en fait rien. Et c'est là où j'ai refait une nouvelle étude de marché. Et en fait, quand j'ai ouvert l'assaut, en moins d'un mois, on avait 30 nouveaux membres, alors que j'avais pris deux ans à avoir 15 créateurs sur ma plateforme. Aujourd'hui, ça fait une année et on arrive bientôt aux 70 membres. Donc, c'est vraiment énorme. Et puis, on est l'association de référence en Suisse pour ce domaine. donc je suis plutôt fière de ce parcours Ça nous amène sur des beaux projets. On a gagné des concours avec. Dernièrement, il y a deux semaines, tu m'as vu pitcher sur scène. Du coup, c'était ça. Donc voilà, ça, c'est la partie associative. Je suis directrice, donc j'arrive à me rémunérer sur certaines missions. Si on a aussi des appels à projets, etc. C'est plus un revenu accessoire, mais une activité qui pourrait être un plein temps à elle-même. Mais vu que mes journées sont plus du 400%, du coup, ça, c'est 100%. 500% ? Et pour t'expliquer mes autres 100%, il y a Genuine, communauté de femmes entrepreneurs dans laquelle je suis membre depuis 3-4 ans, que j'ai rejoint au tout début quand je voulais me lancer. J'ai rejoint Genuine, je n'avais même pas encore l'idée de faire ma plateforme à l'époque. C'est grâce à Genuine que j'ai pu me construire au fur et à mesure. J'avais participé au Genuine Awards, la première édition, et j'avais gagné la deuxième place, ce qui m'a valu un accompagnement par 5 Genuine. Donc vraiment, je suis tombée dans le caudron de Genuine dès le début. et avec tout ce parcours en fait je me suis dit pourquoi pas prendre une franchise quand c'est devenu du coup une franchise et j'ai pris la région des Trois-Lacs là on a fêté il y a deux semaines la première année et parce que c'est pas assez j'ai décidé d'ouvrir aussi le Jura donc ça c'est aussi un nouveau challenge ici la fin d'année c'est de faire aussi une bonne place genuine dans le Jura qui n'a jamais existé alors que les Trois-Lacs donc le lac de Neuchâtel, Bienne et Moura c'était un vrai challenge parce qu'il y avait plusieurs antennes notamment Iverdon, Neuchâtel bien qui en plus... était un petit peu laissé de côté. Donc, ça a été un gros challenge en une année de refédérer, de recréer une dynamique, etc. Donc là, le Jura, c'est tout neuf. Donc, c'est un tout autre challenge. Ça, c'est la deuxième casquette. Et puis, la troisième, j'ai quand même un salariat à côté parce que ces premières activités, c'est... qui ont même du revenu accessoire. Et moi, j'aime bien prendre ce qu'il y a à prendre dans un parcours de salarié. Je suis totalement OK dans ma tête de me dire que je suis salariée, mais par contre, à temps partiel. Moi, tu ne me mets pas... J'ai testé à 100%, je n'ai vraiment pas fait long. J'ai testé à 90, à 80, mais ce n'est pas pour moi. Là, je suis à 60, qui je pense est mon max. Je suis la responsable de la villa voisin à Montruc. C'est une villa de coworking qui appartient au groupe voisin qui ont plusieurs centres, notamment sur Genève et un centre sur Neuchâtel. et du coup je suis la responsable de cette villa donc il y a plus d'une vingtaine de bureaux avec je pense une communauté de plus de 50 entrepreneurs neuchâtelois et de la région et en fait finalement ça paraît très dispersé toutes ces activités mais elles ont un point commun c'est que je gère des communautés communautés d'artisans, d'artistes créateurs d'upcycling, femmes entrepreneurs de la région Trois-Lacs et Jura et du coup une villa co-working avec des entrepreneurs de la région de Neuchâtel et avec tout ça ma quatrième casquette c'est Merci. d'accompagner les entrepreneurs au féminin pour l'instant à se lancer dans leur activité, pour se trouver une voie, et puis que ce soit pour redéfinir aussi une activité, parce qu'entourées de toutes les genouines, elles me disent, mais on veut des workshops sur comment tu t'organises, comment tu lances un concept, comment tu arrêtes, comment tu recommences. En fait, toutes les phases dans lesquelles tu... Toutes les phases auxquelles tu es confrontée quand tu entreprends. Le début, la fin, le relancement, 15 casquettes. Donc ça, ça s'est défini naturellement. Avec toutes ces expériences. C'est les Genuine qui m'ont lancée. Qui m'ont boostée dans cette voie. Et puis du coup le boost. C'est le Ginger Shot. C'est le nom de mon oeuvre. C'était un peu long.

  • Elodie

    C'était parfait. Justement j'attendais avec impatience. Que tu donnes le nom de ton oeuvre. Le Ginger Shot. On a décidé en préparant cet épisode. De parler de relations intergénérationnelles. Et je voulais juste faire un petit aparté avant de commencer. C'est-à-dire qu'on traite de la sororité dans ce podcast. Et l'objectif, c'est vraiment pas de confronter les générations, mais d'expliquer, toi, ce que t'as pu vivre avec ton expérience d'entrepreneur, de femme de 23 ans. Et voilà, ça c'est fin de petit aparté. Et d'ailleurs, depuis que tu t'es lancée dans l'entrepreneuriat, Tu évolues dans des réseaux d'entrepreneurs, tu viens d'en parler avec les Genuine, où tu es souvent la plus jeune. Comment est-ce que tu vis cette réalité au quotidien ?

  • Elisa

    C'est vrai qu'autant dans le réseau qu'en fait un peu partout où je me rends, c'est le constat. Alors ça se voit physiquement, mais après ça se confirme aussi quand on fait des tours de table, etc. Et je n'ai jamais pris comme un souci ou comme une différence, ni même comme un désavantage en me disant « je suis la plus jeune, oh non » . Au contraire, ça m'a toujours challengée de me dire, ah tiens, parce que dans mon cursus, j'ai toujours peur d'être en retard parce que j'ai un planning un peu de ce que j'aimerais accomplir. Vous l'aurez compris, j'ai plein, plein, plein, plein de projets. Du coup, pour me calmer, je suis très impatiente, j'ai fait des paliers dans toutes les dizaines de ce que j'aimerais faire. Pour te donner une idée, à 60 ans, donc ma tranche de dizaines de 60 ans, j'aurai un camping dans les Landes où j'irai surfer l'après-midi, tu vois. Et du coup, quand je débarque dans ces réunions, ces workshops où je suis la plus jeune, En fait, ça me met un petit peu en confiance de me dire, OK, je suis la plus jeune, mais j'entreprends déjà. Tu vois, je n'attends pas d'avoir la dizaine de quarantaines pour me lancer dans tel ou tel projet. Donc, c'est vraiment ce côté, OK, j'ai ma place parce qu'en fait, on ne te fait pas sentir forcément que tu n'es pas à ta place. Mais je me dis, je suis dans mon timing, c'est cool.

  • Elodie

    Du coup, ce que j'entends, c'est la vision. Et je pense que ça, c'est un atout en tant qu'entrepreneur, c'est-à-dire que là, tu partages ton souhait pour... T'es 60, mais ça veut dire que t'as une vision très précise de là où tu veux aller. Et je trouve que ça, c'est une force, quand on est entrepreneur, de savoir là où on a envie d'emmener notre entreprise ou notre vie de manière générale.

  • Elisa

    C'est ça, après la vision, il faut quand même qu'on reste flexible. Et c'était un vrai travail au début, quand je dis que je suis impatiente, c'est que je voulais tout, tout de suite. Et c'est pour ça que je me suis imposée cette vision à long terme. Parce que, par exemple... à 50 ans, j'aurai un bar speakeasy avec des concerts de jazz et des danses burlesques, ça se fait le rêve de ma cinquantaine, mais du coup je ne bosse pas là-dessus, tant que je n'ai pas atteint cette tranche d'âge, mais par contre, une fois à 50 ans, est-ce que j'aurai toujours envie de ça ou pas ? C'est là où il faut rester flexible et pas se dire quand j'avais 19 ans, je voulais faire ça. Non, en fait, tu ne dois rien à personne, tu dois juste à toi-même, mais il ne faut pas que ta toi d'avant définisse tes nouveaux projets. Donc c'est bien une vision, mais il faut qu'elle reste quand même flexible. au fur et à mesure. On s'est égaré, je crois, du sujet. C'était intéressant. Donc oui, je suis souvent la plus jeune. Et ce qui est drôle, c'est que je suis souvent en âge d'être la fille de la plupart des tours de table, en fait. Quand les genouines, par exemple, me disent « Ah, ben voilà, je suis maman d'une jeune ado. » En fait, la jeune ado, elle avait 19-20 ans. Et puis, ben moi, j'avais 19 ans. Du coup, c'est surtout ça. Et après, ben... La plupart des personnes pensent que je suis plus âgée que mon âge, et quand je dis le chiffre, elles sont toutes étonnées. Mais ça, c'est par mon parcours, avec la maturité, que j'étais un peu forcée d'avoir, etc. Et du coup, je me sens complètement à ma place. Et pour moi, il n'y a pas de différence. Tu viens me parler d'une problématique que tu rencontres, je ne sais même pas ton âge, je vais y répondre. Et puis, les filles ne vont pas me juger par rapport à mon âge. Et c'est ce qui est chouette, c'est qu'en fait, il n'y a pas de question de légitimité Par rapport à l'âge, tu vois, si je te donne un conseil parce que tu es venu me le demander, tu ne vas pas le remettre en question parce que je n'ai que 19 ans. Et en plus, moi, j'ai tendance à dire que l'expérience, ce n'est pas l'expérience professionnelle, c'est l'expérience sur Terre. Donc, j'ai déjà 23 ans d'expérience terrestre.

  • Elodie

    Tu m'as parlé d'anecdotes positives et négatives. Est-ce qu'on peut déjà commencer par que tu me parles des belles anecdotes et des belles rencontres qui ont marqué ton parcours ?

  • Elisa

    Je vais t'en citer une parce qu'elle est belle et aussi, il y a plein de choses à dire. Donc, je préfère me concentrer sur au moins une. Et en fait, c'était pendant les Genuine Awards qui se passaient à Genève. Et puis, il fallait pitcher son projet. C'était la finale, on était cinq. Et puis moi, j'étais un petit peu déstabilisée parce qu'encore une fois, la plus jeune, premier projet, c'était sérieux. Et il y avait les strades, c'est vraiment un mur en fait avec, je ne sais pas, au moins 100 personnes, la plupart Genuine, femmes entrepreneurs. Je me disais un petit peu « waouh, impressionnant » . Et dans le lot, il y avait une belle rousse aux cheveux bouclés, qui était une jeune une pour moi emblématique, qui était pour moi la référence de l'entrepreneuriat, la SARL. Pour moi, c'était incroyable. J'avais mon petit statut raison individuelle. Pour moi, toutes les personnes qui ont des SARL, je les mets sur un piédestal, surtout dans l'entrepreneuriat féminin. Pour moi, c'était incroyable. Avec un concept innovant, je la vois dans le public et je me dis « ok, ouais, c'est sérieux » . Et en fait, à la fin, je remporte le deuxième prix à l'apéro et cette genuine vient me voir et elle me félicite. Et moi, j'étais, mais vraiment, je rougissais, j'étais super gênée et tout. Et en fait, il y avait ma maman qui m'accompagnait ce soir-là parce qu'elle est aussi genuine. Et c'est elle qui a géré pour moi un peu comme agent. Elle a géré la discussion tellement que j'étais un peu en stress. Et en fait, je me suis rendue compte que c'était une personne super accessible, comme toutes les genuines en fait. Et on s'est rendu compte qu'on a plein de points communs. comme l'univers vintage, tout ce qui était durabilité, des passions vraiment en commun. Et on avait comme projet de lancer une campagne de crowdfunding, elle pour faire des précommandes, et moi pour du coup avoir des fonds pour, à l'époque, le concept de plateforme. Et on s'est dit, on s'associe, et on va faire d'une pierre deux coups en mettant ensemble nos communications, en faisant une fête de lancement ensemble. Donc voilà, c'était vraiment plus du soutien, et en même temps, en faisant des rendez-vous pour collaborer dans ce lancement. on s'est rapprochés. Et puis, je ne sais plus, il y a dû y avoir un élément qui a fait qu'on a switché aussi dans le côté amitié perso. J'ai dû commencer à lui poser des questions quand je doutais sur le côté mindset. Et puis, je me suis dit, tiens, elle doit avoir des astuces, etc. Puis après, j'ai eu son numéro perso. Puis après, c'était parti en podcast, en audio de 15 minutes. On est les chefs. Et cette amitié, elle va me taper sur les doigts parce qu'à chaque fois, j'enlève une année. je sais jamais, mais je crois que ça fait 3 ans et là elle dira que ça fait 4 mais du coup c'était vraiment magique de voir cette évolution, au début c'était juste pour un lancement, et puis on est resté en contact et puis il y a eu ci, et puis il y a eu ça et aujourd'hui c'est mon acolyte je pense que quand je dis acolyte, il y a tout le monde qui sait de qui je parle parce que par exemple dans l'association donc c'est elle qui m'a pas mal aidée à dire non, faut pas mettre tout ça à la poubelle faisant une asso, ma maman aussi m'a beaucoup aidée dans la réflexion et du coup quand je lui ai dit ok je lance l'assaut mais par contre il faut un comité, elle m'a dit écoute moi je peux pas j'ai tellement à faire déjà, à ce moment là elle avait une restructuration aussi de son business elle a traversé aussi des choses assez intenses je me suis dit bon je le lance, j'ai d'autres personnes entourées, pas de soucis mais si j'ai des questions tu restes dispo quoi elle m'a dit mais oui t'inquiète et puis finalement là on est les deux visages de l'assaut malgré elle, elle a débarqué et puis aujourd'hui elle m'a lancé d'ailleurs un concept, celui pour lequel on a eu le prix dernièrement c'est de faire un truc de vêtements itinérants, elle m'a lancé l'idée Merci. je l'ai exécutée, et puis là, je lui dis, ben voilà, il existe, et puis en fait, elle est experte en mode éthique et durable, et du coup, elle me lance l'idée, je la mets en place, elle fait un peu du consulting, en mode, est-ce que c'est juste, c'est bien, tac, tac, action, réaction, et ce qui est incroyable, en fait, et je souhaite à tout le monde de trouver un acolyte, c'est qu'en fait, tu peux dire les choses sans que la personne le prenne mal, sans forcément y mettre l'effort, mais ça, t'arrives à un moment, à un stade d'une amitié perso et professionnelle où par exemple, on gère énormément d'événements ensemble, où si je lui dis une chose, elle ne va pas me dire « Ah mais tu me parles mal » . Non, c'est juste qu'on est dans le feu de l'action, et ça c'est magique. Et au fur et à mesure, moi je l'ai vu au début, tu mets les formes, « Salut, comment ça va ? » Là, on s'écrit matin, midi, soir, je ne lui dis pas « Rebonjour le matin » , on poursuit la discussion de la veille, au point où mon chéri m'a dit « Écoute, il faut que tu mettes tes écouteurs quand tu écoutes tes audios, parce que j'ai l'impression que Stélina vit avec nous. » Donc là, je viens d'évoquer tout plein de sujets positifs liés à cette amitié. D'abord pro, qui est voulu vers le perso, la façon de collaborer, etc. Et ça, ça se fait avec beaucoup de confiance, beaucoup de bienveillance. Et en fait, ce qui est marrant avec tout ça, c'est qu'on a 15 ans d'écart. Et ça, je ne le pensais pas, parce que moi, entre guillemets, je fais plus mature et plus âgée. Elle, elle ne fait absolument pas son âge. D'ailleurs, je ne sais toujours pas quel âge officiellement elle a. Pareil, j'enlève ou j'ajoute. Mais le jour où elle m'a dit mon âge, je sais que j'étais choquée. Et quand après j'ai calculé qu'on avait 15 ans d'écart, j'étais encore plus choquée. Et en fait, l'âge n'a pas sa place forcément. Et plus tard, je l'ai aidée dans d'autres projets où on a eu d'autres personnes avec nous. Et la troisième personne, je crois qu'on avait quelque chose comme 30 ans d'écart. Puis, ça allait très bien. Il n'y avait pas de soucis. Mais après, il y a d'autres personnes pour qui c'est un vrai souci. Si tu veux lancer le sujet.

  • Elodie

    Évidemment. Parce que là, on a parlé de la face très positive et c'est trop chouette. Avant qu'on parle des expériences négatives, il y a un sujet sur lequel j'aimerais bien revenir si tu es d'accord, c'est ta maman, elle est aussi entrepreneur si j'ai bien compris. Est-ce que ça a eu un impact dans ton parcours ?

  • Elisa

    Alors c'est drôle parce que ma maman a commencé à entreprendre juste avant moi et elle s'est reconvertie et c'est là qu'elle a décidé du coup de se lancer dans l'entrepreneuriat. À ce moment-là, j'avais 16 ans. Moi, de mon côté, j'ai eu un parcours où j'ai quitté la maison à 17 ans. À 16 ans, j'étais retournée chez mon papa. Donc toute la partie où elle s'est reconvertie, où elle s'est formée, etc., on n'était pas du tout ensemble. Il y a vraiment eu un temps de pause en fait dans notre relation de 16 à 17 ans. 17 ans, je suis partie, j'avais mon indépendance, je faisais ma petite vie. C'est pour ça que j'ai aussi dû prendre beaucoup de maturité déjà avant, mais ça, ça a vraiment accentué. Et du coup, je dirais que l'entrepreneuriat a permis aujourd'hui qu'on se retrouve peut-être une complicité mère-fille, qu'on n'a peut-être pas toujours eu, qui n'a jamais été très naturelle. J'étais plutôt la fille de papa et puis j'ai un frère jumeau. Et du coup, mon frère était le fiston de maman. donc on avait jamais à mes yeux une vraie relation c'était toujours conflictuel les devoirs c'était prise de tête vraiment c'était assez compliqué et au contraire quand on s'est retrouvés je dirais vraiment autour de mes 19 ans quand j'ai eu du coup l'envie d'entreprendre sérieusement ou plutôt eu l'occasion parce qu'avant j'ai fait mon apprentissage donc voilà j'ai commencé à 16 ans jusqu'à mes 19 ans en apprentissage j'ai fait employé de commerce qui était un conseil de ma maman d'ailleurs parce que vu que je savais pas ce que je voulais faire elle me disait mais prends quelque chose de large et employés de commerce, aujourd'hui, ça t'ouvre énormément de portes. Et vu que je voulais vraiment toutes les garder ouvertes, j'ai fait la maturité intégrée. Donc, j'ai la maturité et l'équivalence du bac en même temps. Donc, c'est intense. Pour donner une idée, il y a six classes normales par année. Et nous, notre classe de maturité, on était une seule classe. Et en fin d'année, on a commencé à 22 et on a fini à 12. Donc, quant à la voie générale, où ils sont plus de 200 à être diplômés en fin d'année, nous, on était 12 avec la maturité intégrée. Donc, l'ambiance, c'était... énormément de travail, autant pour mon employeur, pour mon école. Et puis, j'avais à gérer toutes mes idées que je devais calmer parce qu'en fait, ce n'était juste pas le bon moment. C'est là que j'ai commencé à prendre la patience. Et 19 ans, j'étais un petit peu libérée de mes obligations. Une fois diplômée, etc. Et là, j'ai aussi changé de situation personnelle. J'avais enchaîné les colocations, résidence étudiante. Et là, hop, j'emménage avec mon copain. Donc, on commence à une situation stable. Et je me suis dit, OK, je reprends contact et on va partager un peu nos projets du moment. Et en fait, on a trouvé un point, un terrain d'entente, on va dire un point commun qu'est l'entrepreneuriat. Donc, si tu veux, elle, ses choix, sa décision d'entreprendre ne m'a pas trop influencée, vu que je n'étais pas trop par là. Je voyais à peu près ce qu'elle faisait. Mais aujourd'hui, tu vas rigoler parce que du coup, il y a une semaine, je l'ai engagée comme assistante. Mais en fait, elle a suivi tous mes projets. Elle était aussi là, comme j'ai dit, pour la décision de fermer l'entreprise. et de passer en association. Donc en fait, je trouvais ça super pertinent qu'elle m'accompagne aujourd'hui. Puis pareil que Stélina, au niveau de la communication, je lui envoie un audio avec une tâche, je ne lui dis pas bonjour, je dis merci de répondre à l'email de telle personne. Puis elle me dit c'est fait. Puis c'est magique. Moi, c'est ce que j'adore. Quand tu gères tellement de projets, tu n'as pas le temps de gérer les personnalités de chacun. Après, je reste totalement humaine, mais c'est ce que je trouve magique aussi dans les collaborations. Et puis, je me dis, pourquoi je n'ai pas pensé plus tôt ? Alors que peut-être que plus tôt, ce n'était pas le bon timing. Et puis, aujourd'hui, ça fait trois jours, elle a fini sa période d'essai, je crois. Et j'adore. Puis là, elle m'a dit, écoute, ta boîte mail, c'est le bordel. Ben oui, je n'ai pas le temps, effectivement, d'organiser ma boîte mail. J'ai dû le faire à la base. C'est dans mon objectif de fin d'année de structurer. Elle m'a envoyé une capture d'écran de ma boîte mail. Elle m'a mis des règles, des automatisations. C'est parfait. Du coup, aujourd'hui, on garde une relation mère-fille, mais on a aussi une relation, du coup, business. Et en fait, c'est peut-être... un peu triste à dire, mais on se voit du coup beaucoup plus souvent maintenant qu'on doit entreprendre, parce qu'avant c'est vrai que je suis à fond dans tout ce que je fais, et peut-être que je donne pas assez de temps à ma famille ou à mes proches, je suis en train de construire quelque chose, et pour moi je suis ok avec ça, mais peut-être que les gens autour de moi en pâtissent un peu, mais là du coup ma maman est toute contente, parce que pouf, d'un coup on se revoit beaucoup, donc je suis contente.

  • Elodie

    C'est trop bien et je suis contente d'avoir posé cette question parce que ton expérience aussi du sujet, elle est hyper riche, aussi bien par rapport à l'entrepreneuriat que par rapport aux relations humaines et le fait de mettre un peu son égo dans sa poche et dire bon ben c'est pas grave si ça c'est ta mère, tu la respectes beaucoup mais autant vous pouvez bosser, elle est ton assistante et tout est très ok. et il y a des gens qui vont probablement entendre ça en se disant mais mon dieu le même ma mère qui devient mon assistante jamais de la vie ça arriverait et je trouve ça trop chouette et tant mieux si vous avez un sujet qui vous réunit toutes les deux, c'est cool C'est le moment où on passe au côté expérience un peu moins marrante. Tu as vécu des expériences plus difficiles à cause de la différence d'âge. Tu m'as dit que ça... Tu as mentionné que ton âge, des fois, ça gênait et que ce soit de façon très frontale ou des fois de façon très subtile. Est-ce que tu as des exemples à nous partager ou des situations que tu as vécues qui illustreraient ces moments plus difficiles ?

  • Elisa

    Oui, exactement. je vais te citer un petit peu Trois cas de figure, sans entrer trop dans les détails, parce que ton podcast n'est pas un drama podcast, et c'est vraiment pas l'idée. On prône la sororité, et moi j'ai ces valeurs très fortes, mais c'est vrai que l'âge, pour certaines personnes, semble être un problème, là où moi j'en vois pas du tout, au contraire. Et pour certaines personnes, en fait, ça devient l'excuse parfaite pour justifier leur comportement, ça devient la différence. Les gens aiment bien aussi pointer la différence. Et il y a aussi l'aspect où en fait à mon âge ça dérange que je prenne une place. En fait la place, peu importe ton âge, personne ne va te la donner donc au besoin il faut la prendre. Et moi dès le départ c'était ma vision, on en revient, mais c'était de dire je ne vais pas arriver pour le coup à 40 ans comme ma maman a eu l'expérience d'ouvrir les yeux. Tu as fait une activité qui ne t'a jamais plu, tu finis en burn-out et après tu te réinventes. En plus tu as des enfants, puis tout le monde en fait pâtit de ta situation, de ton choix de carrière. Donc moi j'ai vraiment eu cette vision dès le départ. et je pense qu'il y a des personnes qui sont pas méchantes au fond d'elles mais dont cette situation fait ressortir quelque chose en elles de se dire ah punaise elle a pas eu besoin de passer par ce par quoi moi je suis passée elle a pas eu besoin de souffrir pour entreprendre elle est pas passée par ci, elle est pas passée par ça elle est pas ce que je suis consciente en avance moi j'ai pris les témoignages j'ai vu l'expérience de ma maman, j'ai eu les témoignages de mes deux grands-mères qui ont pas eu des situations personnelles et professionnelles très joyeuses et en fait Non. Tant mieux pour moi, d'un côté, que j'ai fait ce choix très tôt. Mais il y a des personnes qui n'acceptent pas que je me sois lancée aussi jeune, que je n'ai pas rencontré toutes ces difficultés. Après, j'en ai rencontré d'autres. Et je n'ai pas encore un succès, parce que pour moi, le succès, il se mesure par une liberté financière, par une liberté géographique que je n'ai pas encore. Et du coup, pour moi, je n'ai pas atteint le succès. Mais effectivement, on me voit partout. Je prends... la place, du coup, vu que, comme je reviens sur ce que je disais, on ne nous la donne pas. Et ça, c'est un sujet qui, je pense, dérange. Et pour illustrer, du coup, j'ai effectivement trois cas de figure. Donc le premier, je l'ai un petit peu évoqué, c'est que lors d'une situation peut-être conflictuelle ou alors on est en désaccord sur quelque chose, là j'entre un peu plus dans le concret pour que ce soit plus compréhensif, mais c'était une situation où... La personne qui gérait son activité, pour laquelle elle m'avait engagée en consultante, je voyais bien que son business model, pour connaître les business models foireux, je voyais bien que son business model allait droit au mur. Sauf qu'elle avait mis beaucoup d'argent, qu'elle était engagée avec un bail, donc son projet devait au moins tenir 5 ans. Donc effectivement, j'avais 19 ans, qui suis-je pour donner des conseils business alors que mon propre business model est foireux ? Mais du coup, je l'ai expliqué. Et la personne savait pertinemment que j'avais raison, que ce que j'étais en train d'évoquer, c'est des faits. Il y a des chiffres qui le prouvent. Je n'étais pas en train de dire, ah, ton idée, c'est de la merde. Non, loin de là. Et du coup, en fait, t'exposes la chose et que cette vérité qu'elle savait profondément au fond d'elle vienne d'une jeune de 19 ans. Et pourtant, je ne l'ai pas dit en mode, viens, je vais t'expliquer la vie, ton business. Non, pas du tout. Mais en fait, on est partis après dans une discussion qui, pour moi, était devenue presque toxique parce que j'exposais la situation. professionnelle, et elle est partie sur le côté du coup personnel, et quand il n'y a plus d'argument, parce que je suis assez mature pour gérer le conflit, alors qu'à la base j'ai une vraie phobie du conflit, ben là, très jeune, je me suis dit allez, on pose ses limites, quand j'ai posé mes limites, j'ai dit stop à ce débat, on peut pas m'attaquer personnellement, on peut pas me faire vivre ça, parce que je pleurais tous les soirs dans mon lit avec cette situation quand même, et un autre facteur, c'est que ben moi j'ai 19 ans, donc quand il y a quelqu'un qui est en âge d'être ma mère, me dit des choses, me rabaisse, pour moi, l'adulte a raison. Tu vois, il y avait encore ce truc, psychologiquement. Moi, je suis partie de la maison, mais j'ai encore... Mes parents, ils ont encore une autorité sur moi. Et je pense que c'est un peu le cas toute la vie. Mais à 19 ans, quand t'as quelqu'un qui te parle comme ça, pour le coup, cette personne a parlé... Enfin, mes parents m'ont jamais parlé de cette façon, donc c'était encore plus chaud pour moi d'entendre ça. Et en fait, mon réflexe, c'est de me dire « Si un adulte, elle a raison, t'as tout fait faux, t'avais pas à dire ça, t'avais pas à faire ça, mais en fait non je l'ai fait de façon bienveillante, etc. Et dès que j'ai posé ma limite, dès que je me suis rendue compte qu'en fait, non, j'ai le droit d'exprimer ça, en fait, la personne, ça ne lui a pas plu. Et elle était à court d'arguments. Parce qu'encore une fois, la vérité que je lui ai exposée et qu'elle m'avait demandé, en fait, elle le savait. Donc, c'est quoi le dernier argument qui reste ? C'est mon âge. Et du coup, elle me l'a balancé, que je ne pouvais pas faire ça, que à mon âge, si ça... Que je comprendrai plus tard. Cette phrase, je comprendrai plus tard. Et là, à chaque fois, Stéline a acquis. a parcouru avec moi chacune de ces expériences, elle était témoin et du coup elle m'a pas mal aussi aidée à la préparation de ce podcast pour prendre du recul aussi sur ces situations, parce que c'est très dur de les exprimer, je sais pas si tous mes exemples sont clairs etc mais elle m'a aidée à prendre du recul et elle-même est aussi passée par là Et elle me dit, mais non, en fait, à ton âge, d'avoir cette maturité, d'aller au bout de la discussion, de poser tes limites, etc. Et que la personne, à la fin, qu'est-ce qu'elle sort comme dernier argument parce qu'elle n'en a plus ? Ah, tu comprendras plus tard, tu comprendras quand tu seras grande. Tu dis ça à un enfant de 4 ans, quand tu lui demandes, je ne sais pas comment on fait les bébés. Mais là, en fait, c'est me rendre à l'état de gamine, alors que je ne le suis pas et on est dans une relation professionnelle, en fait. Tu m'as engagée, tu me payes pour que je te dise les choses et que je fasse les choses dans ton activité. Je suis là pour professionnaliser ton activité, en sorte qu'elle dure m'attaque pas sur mon âge et me dit pas que je comprendrai plus tard parce qu'en l'occurrence cette personne a entrepris sur le tard donc on a je pense au niveau durée d'expérience entrepreneuriale on a la même, la seule chose qui change c'est la durée d'expérience sur terre que je disais qui pour moi est tout autant valable mais sauf qu'en fait qu'est-ce que tu fais t'as 50 ans, est-ce que t'as fait 50 ans d'expérience ou est-ce que t'as fait 50 ans de petit train train et t'as pas vu grand chose moi à 23 ans j'ai vu énormément de choses je suis passée par beaucoup de choses donc cette expérience pour moi elle est Merci. hyper importantes. Donc tu peux tout à fait comparer 23 ans d'expérience à 50 ans d'expérience. Et souvent, c'est ce que j'ai constaté dans ces situations, c'est qu'en fait, à 50 ans, les personnes sont moins matures qu'une personne de 23 ans. Et ça aussi, ça fait mal, parce qu'il y a une question d'ego. Et moi, l'ego, je peux tout à fait le mettre de côté. Et ces personnes, pas du tout.

  • Elodie

    Et donc,

  • Elisa

    encore une fois, l'ego, quand il est touché, il cherche la petite tique et du coup, c'est mon âge qui ressort. Donc ça, c'est le premier exemple. Le deuxième exemple que j'aime, C'est qu'il y a des personnes, c'est un peu lié, mais elles se permettent vraiment des dingueries avec moi. Elles se permettent de me parler même la première fois qu'on se rencontre, de s'adresser à moi comme n'importe quoi. Je vais te donner un petit exemple quand même. La personne avait ses raisons, apparemment elle n'était pas très contente d'un truc que je n'ai pas fait, mais elle ne m'a pas demandé de le faire non plus. Donc je ne peux pas deviner au bout d'un moment. Mais voilà, j'ai été accueillie comme du poisson pourri. Je t'ai décrit la scène avant parce que je ne veux pas entrer dans les détails, c'est pas l'idée. Mais pour dire que cette situation, on était trois personnes concernées. Je suis la seule qui s'est pris ces mots en face. Les autres ont reçu les mots par email et moi, je l'ai eu en face. Et j'ai vraiment vécu ça comme une agression verbale. Et pour que je le dise, c'est vraiment que ça m'a touchée. Parce que les choses me passent d'habitude au-dessus et je dis, voilà, on m'a mal parlé. Mais là, je l'ai vécu comme une agression. Surtout dans le cadre dans lequel c'était, qui était un événement sur la bienveillance, un événement sur le fait d'être aligné avec soi, etc. J'ai trouvé ça vraiment loufoque, en fait, que celle-ci soit cette personne dans cette situation. Et encore une fois, au niveau des tranches d'âge, 23 ans, la deuxième personne 40 ans, l'autre personne 60 ans. Cette personne a ignoré totalement, je pense, n'assumant pas. ce qu'elle a fait face à mes aînés, mais moi j'ai eu droit à tout ça en face, comme une agression et j'ai dû digérer ça, c'était un événement sur deux jours, donc le lendemain avant de partir, je suis revenue, j'ai posé mes limites je pensais tomber dans l'oreille d'une sourde mais bon, c'est pas grave, je voulais pas changer sa vision sur moi, je voulais pas lui expliquer la vie, je voulais juste lui dire que c'était pas ok en fait, de s'adresser comme ça aux gens et ben pareil, j'ai eu le droit au scénario, expliquer tout Alors, avec les arguments, mais je trouvais ça fou. Et après, les filles, du coup, qui étaient avec moi, ont entendu et elles ont dit « Mais moi, jamais j'aurais osé poser mes limites. » Et elles, elles ont fait profil basse au fond de temps de cette agression par écrit. Mais moi, vu que c'était encore plus fort, et en plus, j'en tremblais avant, mais tous les événements, j'ai rien profité. J'étais pas du tout alignée avec moi-même ce week-end. Et je trouve ça vraiment fou. En fait, les gens minimisent le pouvoir qu'ils ont avec la parole et avec les mots, que ce soit par écrit ou à l'oral. Et en fait, C'est... Quand tu t'adresses à quelqu'un, peu importe tes raisons, elle doit certainement avoir une raison, elle ne doit pas être profondément méchante cette personne, mais quand tu t'adresses à quelqu'un, en fait derrière, il y a un autre humain qui reçoit tout ça. Et là, moi ça va que je suis assez alignée dans ma vision, encore une fois, que je sais où je vais, mais si tu te restes comme ça, à une jeune qui entreprend, qui doute, et j'en croise tout plein, et moi je suis à fond pour les booster et tout, mais elles se font écraser. Tu n'as pas envie d'entreprendre dans ces conditions, quand tu as toutes ces personnes, en fait, et qui te font comprendre que tu déranges. C'est hyper malveillant, je trouve. Et du coup, je suis très contente d'avoir ce caractère qui me permet de passer outre, même si franchement, ça remue. Puis là, pour que je t'en parle, alors c'est assez frais, mais pour que je t'en parle, c'est que ça m'a encore beaucoup touchée. Et oui, je trouve ça vraiment dommage, en fait. Et pas justifié. Le dernier point, il est un peu plus vaste. Et je pense que là, je sais juste parce que ça peaufine l'histoire, mais je pense qu'il y a plein de personnes qui connaissent cette situation. Je vais prendre l'exemple du devis. ou des offres qu'on fait avec une future cliente, futur client, c'est que les personnes semblent super intéressées, prêtes à signer, mais on dit, allez, je te laisse autant de réflexions, on se voit au prochain rendez-vous, et on regarde ce qu'on fait. Et au prochain rendez-vous, la personne, elle vient avec toutes ses peurs, avec tout l'opposé de ce qui avait été discuté, alors que le premier rendez-vous, ses peurs, on les avait entre guillemets rassurées, c'était ok. Et souvent, dans ce laps de temps, en fait, les personnes... discute avec d'autres personnes qui ne sont absolument pas dans l'entrepreneuriat. Ça peut être le conjoint, ça peut être la mère qui n'entreprend pas, du coup. Ça peut être vraiment... tu prends, tu absorbes les craintes de tout ton entourage, mais qui ne comprend pas ta problématique, parce qu'elles n'entreprennent pas. Et ça, je l'ai constaté à plusieurs reprises, mais la finalité avec tout ça, c'est qu'en fait, c'est un retournement de situation, et après, la personne, j'ai l'impression que ce n'est plus la même. Donc là, ça, c'est un exemple un peu light du point de vue business, mais moi, j'ai eu ça avec une partenaire, où, anecdote toute bête, vraiment, c'est tellement bête que j'ai honte de le dire, vraiment, c'est nul. J'exposais des bougies dans une boutique et c'était lors d'un événement où j'étais en plus venue prêter main forte et le soir, la boutique était très petite et toute en longueur donc moi, mes bougies étaient exposées à un certain endroit et quand les filles ont fermé boutique tard le soir, elles ont mis tous les vêtements et impossible d'accéder à mes bougies. Donc je me suis dit, je les laisse là, si ça joue pour toi, je reviens demain. C'était passé une heure du matin, j'aurais dû rester que jusqu'à 22h, je fais pas mal d'heures sub, je crois que je peux rentrer chez moi. En plus, j'avais une heure et demie de route donc j'étais là, ok, on se revoit, j'en ai récupéré pas de soucis, vraiment pas de soucis. Le lendemain, je pense que cette personne a dû parler avec une autre personne, j'ai pas apprécié la façon dont tu m'as imposé tes bougies, enfin, mais ridicule. Et du coup, là, je devais absolument venir les récupérer, j'ai dit, bah pas de problème, mauvaise communication, c'est peut-être mal compris, je voulais pas imposer mes bougies, vraiment des bougies, c'est ridicule, mais du coup, pas de soucis, si elle te dérange, je viens te chercher. C'est parti en drama, pas possible, ça a pris des proportions pour quatre bougies qui se couraient après. Et en fait, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais c'est là où je dis où la personne du jour au lendemain, tout qui s'est switch. Je ne sais pas, encore une fois, c'est là une personne avec qui il lui a dit ou quoi. Vraiment, c'était le jour et la nuit. Et puis après, c'est parti en cacahuète. C'est là où moi, toujours, je mets mon égo de côté pour régler le conflit. Donc, je gère la situation avec beaucoup plus de maturité que l'autre personne qui, pour le coup, avait 30 ans. Donc, pour moi, la personne de 30 ans, elle est déjà adulte. donc il y avait cette relation de c'est moi l'erreur j'aurais pas dû imposer mes bougies mais je les ai pas imposées j'ai juste laissé parce que je pouvais pas y accéder et qu'elle a fermé la porte donc j'avais pas à fouiller les vêtements pour les prendre mes bougies dans la nuit bref donc pas de soucis je gère la discussion avec maturité mais la personne en face n'a pas cette maturité et niveau entrepreneurial c'était très bancal aussi et j'ai pas mis mon nez en disant écoute ça si ça non j'ai rien dit j'ai tout gardé pour moi pour le coup j'en pensais ce que j'en pensais mais je lui ai pas fait mon feedback parce que j'étais pas payée cette fois pour le faire et je suis pas à expliquer la vie donc Merci. Je savais d'emblée que son attitude d'entrepreneur n'était pas OK, mais ça ne me regarde pas. Je n'ai pas mis ça sur le tapis. J'aurais pu l'attaquer là-dessus, mais je ne l'ai pas fait. Encore une fois, maturité, business, pro. Dans la situation, je trouvais que j'étais assez juste. Stélina derrière, qui me coachait, qui me dit « Non, mais tu as raison. » « Pierre, va les chercher. » « Ce n'est pas grave. » Ma mère, elle dit « Je te prends. » « On fait une heure et demie de route. » « On papote. » Et on n'arrête pas tes putains de bougies. Mais là, non. à le délai, laisse tomber, finalement elle me les envoie par poste, puis désormais je dois m'adresser à son service client, à TGmail son service client, j'étais là, d'accord on en est là et les bougies je les ai reçues dans un état mais en fait toutes cassées, vraiment et après j'ai demandé un remboursement, enfin voilà, j'ai eu le droit à son service client du coup, non mais non c'est du fake et en fait après j'ai eu ma leçon de morale là où moi je lui ai donné zéro leçon de morale sur sa façon de gérer, elle m'a donné une leçon ... m'expliquant que c'est pas comme ça qu'on gérait les conflits c'est très ironique et que je comprendrai plus tard que c'est pas comme ça qu'on entreprend non plus, tu comprendras plus tard tu vois il revient, il revient dans plein de situations et maintenant c'est devenu une blague avec Stélina, à chaque fois que j'ai une situation qui du coup touche à mon âge, comme ces exemples que j'ai pu citer, je lui écris et c'est pour ça qu'aujourd'hui ça devient presque une blague et que je le prends avec autant de légèreté et aujourd'hui j'ai envie d'en parler pour que les gens déjà se rendent compte que c'est pas si simple d'entreprendre aussi jeune mais que chacun a aussi sur ces personnes qui entreprennent, tu peux encourager. Et du coup, ça, ça peut vraiment décupler le sentiment de légitimité parce que déjà, chaque femme qui entreprend se sent déjà pas très légitime. Le sentiment de l'imposteur, il revient déjà tout le temps. Mais si en plus, on contribue à se sentir illégitime des femmes qui entreprennent, moi, je suis pas du tout OK avec ça. Et du coup, aujourd'hui, je le tourne comme blague. Vraiment, de me dire, tu comprendras plus tard. En même temps, elle avait que 30 ans, entre guillemets, et je sais pas ce qu'elle a compris, elle. déjà, mais j'ai l'impression que moi, à mon âge, j'avais compris plus de choses.

  • Elodie

    La relation avec Stélina, elle semble vraiment avoir été déterminante pour toi. Tu as expliqué comment vous étiez rencontrées déjà, aujourd'hui, là, maintenant. Quel est son rôle dans ta vie professionnelle ? Elle t'a aidée à lancer ton offre Ginger Shot, elle te conseille, c'est un genre de coach. Comment tu définirais son rôle ?

  • Elisa

    En fait, tu vas rigoler parce qu'on est un peu consultante et coach l'une de l'autre. Elle est aussi passée par une phase assez compliquée, comme je l'ai dit, et j'étais assez présente pour elle. Et c'est, enfin non, c'est pas drôle, mais c'est assez spécial de constater qu'en fait, on a été là vraiment dans des phases très importantes de l'activité l'une de l'autre. Et je pense qu'aujourd'hui, c'est pour ça qu'on s'entend si bien et qu'on lance mutuellement des projets, etc. C'est parce qu'on s'est vus chacune, entre guillemets, un peu au plus bas et qu'on a toujours été là. Et au niveau du titre que moi je lui donne, en fait, elle est pour moi la sagesse. Parce qu'elle a ce côté toujours de bienveillance, elle donne une chance à tout le monde. Et elle, pour le coup, elle s'est aussi pris pas mal de choses dans les dents. Parce que tu disais que tu me vois partout, mais elle, on la voit vraiment partout. Et il y a des personnes que ça dérange. Donc là, on parlait de mon âge qui dérange, mais il y a aussi un autre facteur qui est peut-être le sujet d'un autre podcast qui dérange. C'est le fait qu'en la personne, en fait, elle le fait à fond. Elle fait les choses à fond et elle, elle est pleinement là-dedans. Là où moi, je trouvais ça incroyable. Et je dis mais après moi, tout ça, d'autres personnes sont plutôt en mode on la voit partout, gna gna gna. En fait, il y a vraiment ces deux côtés. Donc ça, c'est un autre sujet. Et moi, j'ai trouvé ça fascinant. Elle était là à tous les événements de Genuine. Elle était perdue dans la montagne au Valais et elle se bougeait partout. Elle s'est donné les moyens en fait. Et moi, ça, je trouvais ça incroyable. Et donc pour moi, elle est cette sagesse. Et du coup, je l'appelais Maître Yoda, comme dans Star Wars. souffle. qu'en fait, mon correcteur, à chaque fois, il mettrait soda au lieu de Yoda. Donc aujourd'hui, Stélina est maître soda. Et en fait, c'est devenu une blague à chaque fois qu'elle me donne un conseil, oui, un peu de sage. Je lui dis oui, maître soda. Et du coup, on rigole. Et en fait, entre-temps, je suis aussi devenue son maître soda. Mais du coup, je suis son jeune padawan. Et c'est un peu cette dynamique, en fait, où on s'apprend mutuellement. Et je trouve ça vraiment magique.

  • Elodie

    Comment tu sais que c'est aussi ton ami et pas juste une business partner ?

  • Elisa

    Je... pense que c'est quand elle dit par exemple ah zut j'ai mon super vélo vintage qui est en Normandie dans ma famille mais j'ai plus de voiture pour aller chercher, zut et moi je dis j'ai besoin de vacances cet été viens on prend ma voiture on va en Normandie chercher ton vélo mais du coup on a 9h de route du coup on va parler business et puis pour moi c'est ça en fait c'est de se dire qu'on arrive à lier nos projets parce qu'en fait c'est dur aussi de se voir pour avancer sur les projets Merci. On est hyper ok que des fois, elle fait à fond des choses pour l'assaut. Des fois, elle est en retrait pendant trois mois. Après ça, on aime parfois se caler des bonnes sessions de travail. Et en fait, je pense que c'est vraiment partie de là. Notre amitié, c'est des grosses sessions de travail. Et puis, aller chez elle, après elle, chez moi. Une fois, je l'ai engagée sur un mandat où du coup, elle devait rester une semaine dans ma région. Donc évidemment, c'est là, je te disais au tout début du podcast, que je ne savais pas comment on est vraiment devenu amie. C'est ça ! Et oui, elle est venue habiter, entre guillemets, une semaine chez moi, parce que ça lui faisait... Non, c'était vraiment impensable de faire ça tous les jours. Un mandat que j'avais eu, une intervention avec mon association. Et en fait, elle a dormi de son canapé du salon. Et je venais d'adopter mon chat, du coup. Mon chat, on n'en a pas beaucoup parlé, c'est très étonnant d'ailleurs, mais qui est la mascotte de tous mes business. Et en fait, mon chat était vraiment pénible parce qu'elle était toute petite. Elle a été sauvée très tôt. Et ça a beaucoup d'importance dans ce podcast parce qu'en fait, elle était terrible. Et on fermait la porte, elle ne pouvait pas dormir avec nous. Mais par contre, dans le salon, il y avait Stélina qui dormait. Donc toutes les deux, elles ont développé une amitié, on va dire, de chat humain. Où Stel, elle n'avait plus de chat, du coup, depuis un moment. Donc elle avait ce petit chat qui venait lui manger les pieds la nuit et tout. Et en fait, elles sont devenues trop copines. Et aujourd'hui, mon chat, c'est une vraie sauvage. Dis-toi que la plupart de mes amis n'ont jamais vu mon chat. Ça fait quatre ans que je l'ai. Ils pensent que je suis une mytho. Et qu'en fait, c'est un chat que je mets juste en photo sur les réseaux. Même mes beaux-parents qui habitent à côté, qui viennent nourrir mon chat en vacances, ils ne la voient pas. Donc Stélina, l'ayant connue toute bébé, en fait, elle a une vraie relation avec mon chat. Et moi, quand il y a quelqu'un qui aime mon chat et mon chat qui aime quelqu'un, pour moi c'est magique et c'est super bon signe tu vois franchement les gens qui aiment pas les chats pour moi c'est un red flag enfin on peut creuser une amitié derrière, mais ça va prendre plus de temps, tu vois. Et du coup, c'est parti vraiment de là. Et après, je voulais revoir mon chat. Et puis, on s'est dit, on fait des sessions de travail une fois chez lui, une fois chez l'autre. Puis, il y a toujours mon chat qui débarque. Et ça, c'est assez magique. J'ai une photo que j'adore où, du coup, elle se laisse très peu porter. Puis là, elle s'abandonne dans les bras de Stélina. C'est peut-être là où je me suis dit, ça va être une copine. Puis après, voilà, des messages comme je dois aller en Normandie. Mais ce n'est pas adressé en mode... Ouais, je sais qu'elle a une voiture, je vais lui envoyer ça. Non, pas du tout, elle m'explique son problème. Puis moi, je suis là, let's go, et on s'est organisé ça. Et puis d'ailleurs, pendant la veille du voyage, je discutais, je lui disais, écoute, j'adore mon salariat, franchement, j'ai plein d'opportunités grâce à ça, c'est très intéressant, mais j'ai envie aussi d'avoir une activité qui tourne autour de moi. L'association, c'est autour des créateurs. Genuine, c'est autour des femmes entrepreneurs. J'aimerais une activité autour de moi, autour de ce que je peux apporter. J'ai fait quelques petites missions, comme j'ai pu te le dire avant de consulting à gauche à droite, mais c'était pas... vraiment une offre que je portais. Puis c'est là où on est partis dans un délire, parce que le gingembre, je l'aime grâce à Stélina, parce qu'elle m'a aussi ouverte une cuisine, j'adore manger, et elle a une cuisine du monde incroyable. Donc elle me fait à chaque fois des bons petits plats, ça aussi, ça a dû marquer des points dans notre amitié. Le thé, fan de thé, elle me fait découvrir des thés du monde entier, et on ne travaille jamais sans une théière. Et elle m'a fait découvrir en fait tous les bienfaits du gingembre, etc. Et elle m'a dit, t'as qu'à lancer une offre, un shot de gingembre, tu vois, le côté boostant. le côté challenge, le côté pétillant que je suis. Je t'appelle ça Ginger Shot.

  • Elodie

    J'étais là,

  • Elisa

    quelle trop bonne idée. C'est elle qui a vraiment l'idée du concept. Moi, je me suis juste plainte que je voulais une offre qui me concerne. Elle m'a pondu l'idée. Après, on est parti faire 9 heures de route. C'est là que s'est peaufinée toute l'offre. Quand je suis rentrée, je suis partie en France sans adaptateur, donc mon ordi, c'était off. Donc, vacances obligatoires. On a fait bien une semaine sur place. Et pour finir, je suis rentrée avec mon offre. Je me suis fixée quatre heures, j'ai tout mis en mode avion. Et en quatre heures, j'ai tout sorti, le canal de vente, le tunnel de vente, la page Instagram, le branding. Je ne sais pas comment j'ai fait ça en quatre heures, mais c'était que c'était hyper clair parce que je l'avais mijoté avant. Et puis surtout, de pouvoir en parler avec quelqu'un, tu sais, des fois, on est très seul dans son business. On en parle des fois lors des soirées ou autres où tu peux échanger. Mais quand tu as vraiment quelqu'un qui connaît, à 360 degrés, ta personnalité et tes activités, c'est franchement un gain de temps incroyable et aussi... Moi, Stélina approuve un truc, pour moi, c'est approuvé, tu vois. Et je vais pas chercher plus loin. Après, elle peut se planter, on se plante à deux, c'est pas grave, mais ça valide ce que je pense au fond, tu vois. Quand j'ai un doute sur quelque chose ou peut-être des fois je me sens pas légitime sur des trucs, moi je travaille beaucoup avec elle sur son manque de légitimité, c'est là où moi je suis sa bonne coach. Elle traverse vachement cette phase un peu compliquée de légitimité. Et en fait, on se tire sur le haut, sur plein de sujets différents.

  • Elodie

    En plus de Stélina, comment tu décrirais ton cercle amical actuel ?

  • Elisa

    C'est une excellente question. Et si tu me l'avais posée en début d'année, ma réponse n'aurait pas du tout été la même. Parce que je t'aurais dit, ah, je n'ai plus trop d'amis. Je pense qu'ils se comptent sur les doigts de la main. Tous mes amis que je m'étais fait à l'école ou en apprentissage, plus personne. de part aussi je pense ma maturité c'était très dur pour moi de me faire des amis en plus fille à l'époque où c'était des discussions superficielles à mon goût j'arrivais pas à faire genre entre guillemets à m'y intéresser du coup je me suis un petit peu isolée pendant mes études etc j'ai eu mon moment de fête mais les amis de fête sont jamais des vrais amis et je pensais qu'en fait ça s'arrêtait là j'avais Stélina mon copain et puis je suis aussi passionnée d'aviation donc il y a aussi une très grande famille dans l'aviation ... Mais je me suis dit, c'est un club, c'est une association, c'est juste, voilà. Si j'ai un problème un jour, à part mon copain ou celle, je ne sais pas trop à qui m'adresser. Et en fait, cet été, on a fait un anniversaire en commun avec mon copain. Et moi, je suis du 8 et lui de septembre, donc on a fait en août notre anniversaire. Et là, je me suis rendu compte sur le groupe WhatsApp qu'il y avait plus de 20 personnes qu'on voulait inviter. Et en fait, c'était mes amis que j'ai invitées. J'ai dit à mon copain, tu veux ajouter des gens ? Il fait non, je ne vais pas ajouter tout le monde. Donc on a aussi pas mal d'amitiés en commun. Et le jour J, on était, je crois, 16-17 autour de la table, et je trouvais ça incroyable, et je me suis dit, en fait, ils sont là, mes amis. Et mes amis, ce sont des personnes que j'ai rencontrées au fur et à mesure des projets, tu vois. C'est-à-dire, quand j'ai lancé ma chaîne YouTube à 16-17 ans, je l'avais fait avec le graphiste de la Loterie Romande, où j'ai fait mon apprentissage, sur la pause de midi, il m'a fait mon logo et tout ça, et on est devenus amis, il est aussi photographe, et aujourd'hui, et bien j'ai mon super logo pour ma chaîne YouTube mais il expose aussi à la villa de Coworking où je travaille, il a son expo photo parce que pour moi je mets en avant les talents qui m'entourent. Juste après cette expérience j'ai réalisé aussi un court métrage pour lancer ma chaîne YouTube et expliquer toute ma vision sur mes projets etc et là j'ai rencontré sur un shooting photo un réalisateur photographe et du coup on est devenus amis parce que je lui ai dit j'aimerais que tu m'accompagnes pour le montage mais j'aimerais apprendre et on s'est vu pendant une année, ça a duré beaucoup trop long Mais sur une année, il m'a appris à faire du montage, etc. C'est pour ça qu'aujourd'hui, je suis aussi très à l'aise dans le montage, les vidéos, le storytelling, parce qu'on a travaillé ensemble sur ce court-métrage. Aujourd'hui, c'est un trop bon copain. Et pareil, je peux lui écrire. Ça peut faire trois mois qu'on ne s'est pas parlé. Je vais lui écrire, lui dire, « Tu vois, j'ai une idée de concept. » D'ailleurs, c'était le cas. Je l'ai appelé comme ça. « Qu'est-ce que t'en penses ? » Et là, il va me dire, « Viens, on se voit, on boit un café. » Et pareil, lui, il a lancé son agence de marketing. Et il m'a dit, machin, viens, on se voit. Puis en fait, on ne se parle que pour du business. Et en fait, c'était pour ça que j'avais l'impression que ce n'était pas mes amis. Et là où je les ai invitées à mon anniversaire, c'était très drôle parce qu'il y avait autant des personnes artistiques avec qui j'ai géré des projets, autant des pilotes. Du coup, c'était très, très drôle. Autant une amie, je pense, ma plus vieille amie, c'est quand j'avais 16 ans, on faisait du handball ensemble, un sport que j'adore. Et du coup, il y avait tellement de personnes de milieux super variés. Il y avait même une entrepreneur, Laura, qui est aussi passée sur ton podcast. On commence gentiment, on collabore sur des projets. Je pense qu'on a une amitié peut-être naissante. Peut-être que je m'avance, mais en tout cas, j'aimerais bien. et du coup j'ai dit bah j'invite à mon anniversaire. Et pour moi, c'était, tu vois, ça passe, ça casse. C'était là, mais trop bien, bah oui, je vous en. Et en fait, elle était là au milieu de tous ses copains et c'était super naturel. Et en fait, c'était magique pour moi de voir tous ces domaines réunis. Parce que tu vois, j'ai quatre casquettes, je te dis, c'est quatre personnes où je travaille pour que ça ne fasse plus qu'une personne. Et là, il y avait tous ces gens autour de la table. C'était magique. Donc aujourd'hui, je dirais que mes amitiés, en fait, elles se construisent au fur et à mesure des projets, au fur et à mesure des rencontres, mais... Après, j'ai aussi mon caractère et ma façon de voir les choses et la vie. Et du coup, ça passe ou ça casse. Et pour moi, aujourd'hui, il n'y a pas de souci de me dire « si ça ne passe pas, ce n'est pas grave » . Si ça fait longtemps qu'on est amis et que ça doit s'arrêter là, ça va s'arrêter là. C'est ce qui était le cas avec ma meilleure amie. On ne s'est plus donné signe de vie, littéralement, depuis maintenant deux ans, je crois. Même là, on ne s'est pas souhaité nos anniversaires cette année. Pour moi, je pense que c'est vraiment fini. pour moi c'est C'est dommage de laisser une amitié se terminer sans tout donner de nouvelles, mais des fois, il faut passer par là. Il faut aussi choisir où on met son énergie. Tu l'auras compris, j'ai besoin de beaucoup d'énergie pour faire tout ce que je fais. Donc parfois, garder une amitié parce que ça fait longtemps qu'on est amis, ce n'est pas la bonne idée. Comme dire, je vais garder mon projet de plateforme parce que j'y ai mis beaucoup d'argent et beaucoup de temps, ce n'est pas une bonne idée. Des fois, il faut oublier ce côté d'investissement. pour repartir sur autre chose. Les gens restent beaucoup dans des situations parce que j'ai mis beaucoup de temps, j'ai mis beaucoup d'argent, ça fait longtemps qu'on est amis. Et moi, je trouve que c'est important d'être honnête avec soi-même et de se dire, des fois, il faut laisser partir les gens et peut-être que cette amie, je la retrouverai plus tard. Là, ce qui fait qu'on n'est plus amis, c'est vraiment l'évolution. Moi, j'évolue très vite et ce n'est pas une compétition, ce n'est pas de dire, il y a une finale et on doit tous arriver à cette ligne, mais c'est juste que je ne suis pas du tout la même personne à 23 ans que j'ai été à 16 ans. Je suis passée par énormément de phases, mais en accélérée. Là où cette personne, ben, pas du tout. Et c'est tout à fait OK, parce que c'est un peu, on va dire, le schéma de l'adolescence, début de l'âge adulte, standard. Donc moi, j'ai fait accélération x3, tu vois. Donc mes amitiés, c'est plutôt comme ça. Et d'ailleurs, aujourd'hui, j'ai même des amis de 50 et de 60 ans. Et je trouve ça exceptionnel. Il y a un ami, je suis plus proche en âge de sa fille à 3 ans près que de lui. Mais pourtant, je suis plus proche de lui. Je trouve ça très, très drôle. Et même au travail, en apprentissage. pour te citer l'exemple que j'ai jamais réussi à m'intégrer dans des groupes, en apprentissage j'avais une table avec tous les apprentis, on était une dizaine donc il y a quand même le choix niveau amitié je me suis jamais sentie très à l'aise et puis j'ai fini par aller manger avec l'équipe des créatifs donc le marketing, aller avec la communication et en fait ces personnes je me sentais trop bien, j'ai fait mes meilleurs délires dans le bureau de la com, le triroman d'un rempoté des avocats Clarisse si tu entends ce podcast c'est bien de toi dont je parle et je crois elle avait je sais pas 30 ans et puis moi j'en avais 16 tu vois Mais c'est normal. Et c'est là que je trouve trop chouette quand les gens s'en fichent de l'âge. C'est qu'en fait, c'est tout naturel et c'est magique. Et d'autres personnes vont tout de suite s'arrêter à ça parce que ça va leur renvoyer ce qu'elles n'ont pas fait ou n'ont pas osé. Et c'est là où, en fait, les personnes doivent choisir, entre guillemets, de quel camp elles sont. Et en fait, c'est la même chose. Finalement, ça va peut-être clôturer le sujet, mais la jalousie, tu vois. Au tout début que j'entreprenais, je voyais toutes ces femmes et même ces hommes qui entreprenaient. j'avais ce sentiment de jalousie mais tu dis tu fais quoi de ça ? Est-ce que tu la laisses t'animer, te ronger, tu te dis un méchant, puis après ça mène plus loin, tu commentes, tu parles dans le dos des gens, etc. Ou alors est-ce que tu prends conscience que ça génère quelque chose en toi et tu décides de le transformer peut-être en aspiration. Ok, cette personne, elle entreprend, mais qu'est-ce que ça renvoie chez moi ? Que je ne me bouge pas le cul, ou alors que je n'ose pas, ou alors que si, ou alors que ça. Mais du coup, je vais travailler là-dessus, mais je vais travailler sur moi. Et c'est là où je trouve beaucoup plus intéressant quand tu switches cette énergie qui est à la base négative de jalousie, et tu la switches en élan. Et c'est peut-être un message que j'aimerais faire passer aux gens, que c'est la même chose. Qu'est-ce que vous renvoie cette jeune femme qui entreprend chez vous ? Et ce que je trouve magique chez les genuine, la plupart, ça leur inspire respect, inspiration, justement. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, elles me font confiance pour les accompagner, et je trouve magique. Mais sous le lot, effectivement, il y a des fois des petites anecdotes qui finalement deviennent drôles, tu vois, on en fait un épisode.

  • Elodie

    Alors, avec Merci. toutes ces expériences, si tu devais me donner ta définition à toi aujourd'hui de la sororité, qu'est-ce que c'est pour toi la sororité ?

  • Elisa

    C'est un grand mot et je sais que tu le poses à tout le monde et il y a autant de réponses que de personnes et c'est ce que je trouve magique. Et pour moi, la sororité, ça va être vraiment l'entraide. On est déjà dans un monde qui est conçu pour et par les hommes. Quand on pense que même les ceintures de sécurité sont conçues pour la corpulence d'un homme et qu'aujourd'hui, Les femmes ont même le droit de conduire, je veux dire. Donc, il est peut-être temps de revoir certaines normes. Mais non, ce n'est pas d'actualité. Je peux citer tout plein de sujets, ça aussi. Merci Sténa de m'avoir ouverte à tout le sujet féminisme, etc. Là où, pour moi, le féminisme, c'était un grand sujet dont il ne fallait pas prononcer le mot. En fait, on est toutes féministes. Rien qu'en m'entreprenant, on est féministes. Parce qu'on prend une place qu'on n'aurait pas voulu nous donner à l'époque. Donc, pour moi, la sororité, c'est ça, en fait. C'est vraiment de s'entraider dans un monde qui est déjà assez compliqué. et de se tirer vers le haut et serrer les coudes. En fait, je crois que c'est tout des synonymes.

  • Elodie

    Et alors, ton conseil à une jeune femme qui voudrait se lancer dans l'entreprenariat, qu'est-ce que tu lui donnerais comme conseil ?

  • Elisa

    Il y aurait plein de conseils, mais je pense que le plus important, ça va être l'entourage, vraiment. Et ce n'est pas facile parce que moi, j'ai mis en pause la relation avec ma maman pendant une année pour ça. Alors, c'était plus que pour l'entreprenariat, mais parfois, c'est nécessaire aussi de passer par là. Aujourd'hui, on a une très bonne relation du coup, mais ça peut aussi être une amitié, comme je l'ai dit. Quand la personne me dit, je n'en ai rien à carrer de ton aviation et de l'entreprenariat, ça te marque à tout jamais. Parce que du coup, tu te dis, ça fait six ans qu'elle m'écoute, mais en fait, ça la fait chier. Donc en fait, c'est très important. déjà si tu doutes de toi-même ne laisse pas les gens douter pour toi donc l'entourage et de l'autre côté ça complète l'entourage mais rejoint des cercles d'entrepreneurs peut-être comme Genuine, je fais pas ma pub parce que j'ai une antenne Genuine mais c'est vrai, c'est vrai sortir de la solitude s'entourer de personnes qui ont vécu ou qui sont en train de vivre les mêmes challenges que toi et ça peu importe l'âge il y a des problématiques en tant qu'entrepreneur qu'on doit traverser à tout âge ... Mais du coup, encore plus quand t'es jeune, parce que t'as ce côté vulnérable, où t'es pas, entre guillemets, préparée à tout ça. Parce que oui, il y a une partie où c'est l'expérience qui forge. Mais encore une fois, l'expérience, elle vient pas avec l'âge, elle vient avec les expériences. Et du coup, si tu es entourée de femmes sororités qui veulent que ton bien, etc., ça peut vraiment multiplier tes chances d'y arriver. là où si tu restes dans une situation où en fait tu dois te battre, moi c'était le cas au tout début de mon couple, je devais me battre pour faire comprendre que j'étais légitime et que j'avais envie en fait d'entreprendre et que c'était mon choix, parce que quand je pleurais le soir en me disant comment je vais faire financièrement et qu'on me dit bah c'est ton choix je me dis mais c'est pas ce que je veux entendre et du coup aujourd'hui je suis toujours avec le même copain il a évolué, sinon ce serait pas le cas et en 4 ans je trouve ça magique mais parce que j'ai dû lui expliquer toute ma vision toute Merci. aussi comment je fonctionnais, il m'a vu au plus mal quand j'ai frôlé l'épuisement professionnel en bossant à 100%, il l'a vu de ses propres yeux et ça aussi, une jeune personne qui entreprend, si elle est aussi en couple, des fois il faut oser remettre en question aussi son couple, c'est très très très dur, moi j'ai failli quitter du coup mon copain dans cette situation, Stélina était là, évidemment et là j'ai posé, j'ai posé mes limites et aujourd'hui on repart, est-ce que j'aime dans mon couple, c'est qu'autant l'un que l'autre on s'écoute et oui, c'est qu'on s'écoute et qu'on évolue Merci. C'est-à-dire, si je regarde quatre ans en arrière, c'est pas du tout la même dynamique. Donc pour moi, tant qu'il y a une évolution, en fait, ça vaut la peine de rester dans ce couple, dans cette amitié ou dans ces relations. Du coup, c'est vraiment un petit conseil de l'entourage. T'es pas obligé de dire oui, non, c'est pas noir ou blanc. Ça peut être gris, mais il faut voir si la personne en face, elle est prête à t'écouter et prête aussi à évoluer dans la situation. Ça peut être les parents. Tu t'expliques une fois ton projet, ils se fichent de toi. Super. Deuxième fois, est-ce qu'ils te prennent au sérieux gentiment ? Ensuite, est-ce qu'ils t'encouragent ? Et en fait, si tu vois une progression, ça vaut la peine de poursuivre la relation.

  • Elodie

    Pour terminer, où est-ce qu'on peut suivre tes actualités, voir toutes tes passions et tes activités ?

  • Elisa

    Du coup, je recommande ma page perso, qui est mon blog personnel d'aventure. Finalement, on y parle d'entrepreneuriat, d'aviation, de ça, de bonne nourriture, d'exploration en Suisse, vraiment tout ce que j'aime, de durabilité aussi, parce que oui, l'aviation et la durabilité, Oui. Ça s'oppose, mais chez moi, ça se réunit. Donc, c'est sur mon compte Insta, H-I-M-I-Z-A. Et puis après, vous avez les liens pour aller voir Genuine, l'association, Ginger, tout ce qu'il faut.

  • Elodie

    Super, merci beaucoup Elisa.

  • Elisa

    Merci à toi, c'était un plaisir.

  • Elodie

    C'était l'épisode 61 du podcast Gang de Copines. Merci de ton écoute. Je trouve que le parcours d'Elisa, il est vraiment impressionnant. aussi bien son parcours professionnel, ses expériences de vie, mais aussi la façon dont elle les combine et dont elle les utilise, on va dire, pour avancer. J'ai aussi été touchée par sa façon de prendre du recul, par sa maturité, qui, rappelons-le, n'a rien à voir avec l'âge. Donc j'ai été touchée par sa maturité, en fait, sur les relations amoureuses, familiales et évidemment amicales. Si cet épisode t'a plu, c'est le moment de le partager avec une de tes amies multipassionnées. À bientôt !

Description

Comment déconstruire l'âgisme dans l'entrepreneuriat ? En écoutant l'expérience d'Elisa !


À 23 ans, Elisa gère quatre activités simultanément, se retrouve systématiquement la plus jeune dans les réseaux d'entrepreneurs et refuse de s'excuser pour son ambition.


Dans cet épisode, elle dévoile les coulisses d'un parcours où l'âge devient tantôt un obstacle, tantôt un super-pouvoir.


Vous découvrirez :

👯‍♀️ comment elle a transformé une rencontre en amitié profonde malgré 15 ans d'écart,

🤩 pourquoi elle a engagé sa mère comme assistante,

😡 comment elle gère les agressions verbales et le fameux "tu comprendras plus tard" qu'on lui oppose régulièrement.


Un épisode qui s'adresse à toutes les jeunes entrepreneures qui doutent de leur légitimité, mais aussi aux femmes de tous âges qui veulent bâtir des ponts intergénérationnels.


Prête à remettre en question tes croyances sur l'âge et l'expérience ? 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Elisa

    Je te donne un conseil parce que tu es venue me le demander. Tu ne vas pas le remettre en question parce que j'ai que 19 ans. Aujourd'hui, c'est mon acolyte. Je pense que quand je dis acolyte, il y a tout le monde qui sait de qui je parle. L'entrepreneuriat a permis aujourd'hui qu'on se retrouve peut-être en complicité mère-fille. Mais elle se permet vraiment des dingueries avec moi. Faut en parler avec quelqu'un, tu le sais, des fois on est très seul dans son business. Donc aujourd'hui, je dirais que mes amitiés, en fait, elles se construisent au fur et à mesure des projets, au fur et à mesure des rencontres.

  • Elodie

    Bienvenue dans le podcast Gang de Copines. Ici, la sororité n'est pas un slogan. C'est une expérience vécue, riche, complexe, parfois bouleversante. Tu vas entendre mes discussions, profondes ou légères, avec des femmes qui partagent leur histoire, leur expertise et leur combat. Tu vas entendre des histoires vraies, sans filtre, de femmes qui tissent des liens, traversent des tempêtes et célèbrent. On célèbre à la fois la force et la fragilité des amitiés féminines. On ose parler de ce qui gêne. de ce qui répare. Gangue de copines, c'est l'espace où la sororité s'assume, se questionne et se vit pleinement. Bonjour Elisa.

  • Elisa

    Hello, merci de me recevoir sur ton podcast.

  • Elodie

    Avec grand plaisir. Elisa, tu as 23 ans, tu vis à Ivernon avec ton chat, ton copain, et avec déjà une très belle carrière d'entrepreneur en cours, j'allais dire derrière toi, mais déjà une très belle carrière d'entrepreneur. On te voit sur des réseaux sociaux tout le temps. Moi, j'ai l'impression de te voir tout le temps dans des réseaux d'entrepreneurs, en train de pitcher des projets. J'ai l'impression que tu es une multipassionnée. Est-ce que cet adjectif te correspond ?

  • Elisa

    Complètement multipassionnée et c'est très dur pour moi de choisir une carrière. C'est pour ça qu'aujourd'hui, j'ai trois et d'ailleurs une quatrième casquette en cours de définition. Mais pour moi, c'est très dur de choisir, donc j'ai décidé de tout faire à la fois. Trop bien !

  • Elodie

    Comment tu te projettes dans cette fin d'année ?

  • Elisa

    Je dirais que cette fin d'année, pour moi, elle est super importante pour structurer. tout ce que j'ai lancé, parce que j'ai lancé plein de choses de façon très spontanée et là j'ai envie de m'inscrire pour 2026 dans la pérennité de faire perdurer mes projets et ne plus être en mode bricole, alors le mode bricole il est essentiel quand on lance, c'est très créatif, c'est le process mais là pour que ça dure en fait, il faut que je mette les choses à plat et que je structure et donc là mon challenge de fin d'année c'est vraiment de structurer par un super espace notion et par tout ce qu'il y a à mettre en place pour simplifier en fait toutes ces casquettes et ne plus être quatre personnes, mais une et même personne qui gère quatre projets. Ouais, c'est mon challenge.

  • Elodie

    C'est ça ta grosse actu de la fin de l'année, du coup, le cadre, la structure. C'est ça. Tu ne nous en as pas encore parlé, quelles sont tes activités aujourd'hui ?

  • Elisa

    Alors, on va aller dans l'ordre. Pour la petite histoire, je me suis lancée dans l'entrepreneuriat à 19 ans, parce que j'avais envie d'entreprendre, mais je n'avais pas encore l'idée concrète du projet. Et finalement, je me suis orientée vers l'upcycling, donc l'art de faire du neuf avec du vieux. Et j'ai fondé la première plateforme suisse dédiée à la vente d'upcycling. Et c'est là que j'ai commencé à avoir un beau réseau entouré de créateurs pour vendre leurs créations. C'était un business model vraiment bancal. Et du coup, ça n'a pas tenu plus de deux ans, mais j'ai pu faire un stage dans mon entreprise. C'était l'idée de tester à fond jusqu'à épuisement des ressources, qu'elles soient personnelles et financières. Et en fait, la finalité, je ne voulais pas laisser tomber le projet, donc j'ai lancé l'association. Donc j'ai fermé l'entreprise et j'ai ouvert une association, l'association Swiss Upcycling, qui est donc ma première casquette.

  • Elodie

    Déjà, cette partie-là, elle est énorme. C'est-à-dire que tu as su que le business model, il ne fonctionnait pas. Tu as expérimenté le fait de fermer et pas de tout mettre à la poubelle et d'en faire autre chose d'une association. Rien que ça, c'est déjà un beau parcours.

  • Elisa

    Oui, exactement. En fait, j'étais ok que le business model était foireux. parce que je débutais, je ne connaissais rien, je me suis formée au fur et à mesure. Mais par contre, c'était frustrant de se dire, en fait, j'ai tous ces créateurs autour de moi, j'ai tout ce réseau, mais on n'en fait rien. Et c'est là où j'ai refait une nouvelle étude de marché. Et en fait, quand j'ai ouvert l'assaut, en moins d'un mois, on avait 30 nouveaux membres, alors que j'avais pris deux ans à avoir 15 créateurs sur ma plateforme. Aujourd'hui, ça fait une année et on arrive bientôt aux 70 membres. Donc, c'est vraiment énorme. Et puis, on est l'association de référence en Suisse pour ce domaine. donc je suis plutôt fière de ce parcours Ça nous amène sur des beaux projets. On a gagné des concours avec. Dernièrement, il y a deux semaines, tu m'as vu pitcher sur scène. Du coup, c'était ça. Donc voilà, ça, c'est la partie associative. Je suis directrice, donc j'arrive à me rémunérer sur certaines missions. Si on a aussi des appels à projets, etc. C'est plus un revenu accessoire, mais une activité qui pourrait être un plein temps à elle-même. Mais vu que mes journées sont plus du 400%, du coup, ça, c'est 100%. 500% ? Et pour t'expliquer mes autres 100%, il y a Genuine, communauté de femmes entrepreneurs dans laquelle je suis membre depuis 3-4 ans, que j'ai rejoint au tout début quand je voulais me lancer. J'ai rejoint Genuine, je n'avais même pas encore l'idée de faire ma plateforme à l'époque. C'est grâce à Genuine que j'ai pu me construire au fur et à mesure. J'avais participé au Genuine Awards, la première édition, et j'avais gagné la deuxième place, ce qui m'a valu un accompagnement par 5 Genuine. Donc vraiment, je suis tombée dans le caudron de Genuine dès le début. et avec tout ce parcours en fait je me suis dit pourquoi pas prendre une franchise quand c'est devenu du coup une franchise et j'ai pris la région des Trois-Lacs là on a fêté il y a deux semaines la première année et parce que c'est pas assez j'ai décidé d'ouvrir aussi le Jura donc ça c'est aussi un nouveau challenge ici la fin d'année c'est de faire aussi une bonne place genuine dans le Jura qui n'a jamais existé alors que les Trois-Lacs donc le lac de Neuchâtel, Bienne et Moura c'était un vrai challenge parce qu'il y avait plusieurs antennes notamment Iverdon, Neuchâtel bien qui en plus... était un petit peu laissé de côté. Donc, ça a été un gros challenge en une année de refédérer, de recréer une dynamique, etc. Donc là, le Jura, c'est tout neuf. Donc, c'est un tout autre challenge. Ça, c'est la deuxième casquette. Et puis, la troisième, j'ai quand même un salariat à côté parce que ces premières activités, c'est... qui ont même du revenu accessoire. Et moi, j'aime bien prendre ce qu'il y a à prendre dans un parcours de salarié. Je suis totalement OK dans ma tête de me dire que je suis salariée, mais par contre, à temps partiel. Moi, tu ne me mets pas... J'ai testé à 100%, je n'ai vraiment pas fait long. J'ai testé à 90, à 80, mais ce n'est pas pour moi. Là, je suis à 60, qui je pense est mon max. Je suis la responsable de la villa voisin à Montruc. C'est une villa de coworking qui appartient au groupe voisin qui ont plusieurs centres, notamment sur Genève et un centre sur Neuchâtel. et du coup je suis la responsable de cette villa donc il y a plus d'une vingtaine de bureaux avec je pense une communauté de plus de 50 entrepreneurs neuchâtelois et de la région et en fait finalement ça paraît très dispersé toutes ces activités mais elles ont un point commun c'est que je gère des communautés communautés d'artisans, d'artistes créateurs d'upcycling, femmes entrepreneurs de la région Trois-Lacs et Jura et du coup une villa co-working avec des entrepreneurs de la région de Neuchâtel et avec tout ça ma quatrième casquette c'est Merci. d'accompagner les entrepreneurs au féminin pour l'instant à se lancer dans leur activité, pour se trouver une voie, et puis que ce soit pour redéfinir aussi une activité, parce qu'entourées de toutes les genouines, elles me disent, mais on veut des workshops sur comment tu t'organises, comment tu lances un concept, comment tu arrêtes, comment tu recommences. En fait, toutes les phases dans lesquelles tu... Toutes les phases auxquelles tu es confrontée quand tu entreprends. Le début, la fin, le relancement, 15 casquettes. Donc ça, ça s'est défini naturellement. Avec toutes ces expériences. C'est les Genuine qui m'ont lancée. Qui m'ont boostée dans cette voie. Et puis du coup le boost. C'est le Ginger Shot. C'est le nom de mon oeuvre. C'était un peu long.

  • Elodie

    C'était parfait. Justement j'attendais avec impatience. Que tu donnes le nom de ton oeuvre. Le Ginger Shot. On a décidé en préparant cet épisode. De parler de relations intergénérationnelles. Et je voulais juste faire un petit aparté avant de commencer. C'est-à-dire qu'on traite de la sororité dans ce podcast. Et l'objectif, c'est vraiment pas de confronter les générations, mais d'expliquer, toi, ce que t'as pu vivre avec ton expérience d'entrepreneur, de femme de 23 ans. Et voilà, ça c'est fin de petit aparté. Et d'ailleurs, depuis que tu t'es lancée dans l'entrepreneuriat, Tu évolues dans des réseaux d'entrepreneurs, tu viens d'en parler avec les Genuine, où tu es souvent la plus jeune. Comment est-ce que tu vis cette réalité au quotidien ?

  • Elisa

    C'est vrai qu'autant dans le réseau qu'en fait un peu partout où je me rends, c'est le constat. Alors ça se voit physiquement, mais après ça se confirme aussi quand on fait des tours de table, etc. Et je n'ai jamais pris comme un souci ou comme une différence, ni même comme un désavantage en me disant « je suis la plus jeune, oh non » . Au contraire, ça m'a toujours challengée de me dire, ah tiens, parce que dans mon cursus, j'ai toujours peur d'être en retard parce que j'ai un planning un peu de ce que j'aimerais accomplir. Vous l'aurez compris, j'ai plein, plein, plein, plein de projets. Du coup, pour me calmer, je suis très impatiente, j'ai fait des paliers dans toutes les dizaines de ce que j'aimerais faire. Pour te donner une idée, à 60 ans, donc ma tranche de dizaines de 60 ans, j'aurai un camping dans les Landes où j'irai surfer l'après-midi, tu vois. Et du coup, quand je débarque dans ces réunions, ces workshops où je suis la plus jeune, En fait, ça me met un petit peu en confiance de me dire, OK, je suis la plus jeune, mais j'entreprends déjà. Tu vois, je n'attends pas d'avoir la dizaine de quarantaines pour me lancer dans tel ou tel projet. Donc, c'est vraiment ce côté, OK, j'ai ma place parce qu'en fait, on ne te fait pas sentir forcément que tu n'es pas à ta place. Mais je me dis, je suis dans mon timing, c'est cool.

  • Elodie

    Du coup, ce que j'entends, c'est la vision. Et je pense que ça, c'est un atout en tant qu'entrepreneur, c'est-à-dire que là, tu partages ton souhait pour... T'es 60, mais ça veut dire que t'as une vision très précise de là où tu veux aller. Et je trouve que ça, c'est une force, quand on est entrepreneur, de savoir là où on a envie d'emmener notre entreprise ou notre vie de manière générale.

  • Elisa

    C'est ça, après la vision, il faut quand même qu'on reste flexible. Et c'était un vrai travail au début, quand je dis que je suis impatiente, c'est que je voulais tout, tout de suite. Et c'est pour ça que je me suis imposée cette vision à long terme. Parce que, par exemple... à 50 ans, j'aurai un bar speakeasy avec des concerts de jazz et des danses burlesques, ça se fait le rêve de ma cinquantaine, mais du coup je ne bosse pas là-dessus, tant que je n'ai pas atteint cette tranche d'âge, mais par contre, une fois à 50 ans, est-ce que j'aurai toujours envie de ça ou pas ? C'est là où il faut rester flexible et pas se dire quand j'avais 19 ans, je voulais faire ça. Non, en fait, tu ne dois rien à personne, tu dois juste à toi-même, mais il ne faut pas que ta toi d'avant définisse tes nouveaux projets. Donc c'est bien une vision, mais il faut qu'elle reste quand même flexible. au fur et à mesure. On s'est égaré, je crois, du sujet. C'était intéressant. Donc oui, je suis souvent la plus jeune. Et ce qui est drôle, c'est que je suis souvent en âge d'être la fille de la plupart des tours de table, en fait. Quand les genouines, par exemple, me disent « Ah, ben voilà, je suis maman d'une jeune ado. » En fait, la jeune ado, elle avait 19-20 ans. Et puis, ben moi, j'avais 19 ans. Du coup, c'est surtout ça. Et après, ben... La plupart des personnes pensent que je suis plus âgée que mon âge, et quand je dis le chiffre, elles sont toutes étonnées. Mais ça, c'est par mon parcours, avec la maturité, que j'étais un peu forcée d'avoir, etc. Et du coup, je me sens complètement à ma place. Et pour moi, il n'y a pas de différence. Tu viens me parler d'une problématique que tu rencontres, je ne sais même pas ton âge, je vais y répondre. Et puis, les filles ne vont pas me juger par rapport à mon âge. Et c'est ce qui est chouette, c'est qu'en fait, il n'y a pas de question de légitimité Par rapport à l'âge, tu vois, si je te donne un conseil parce que tu es venu me le demander, tu ne vas pas le remettre en question parce que je n'ai que 19 ans. Et en plus, moi, j'ai tendance à dire que l'expérience, ce n'est pas l'expérience professionnelle, c'est l'expérience sur Terre. Donc, j'ai déjà 23 ans d'expérience terrestre.

  • Elodie

    Tu m'as parlé d'anecdotes positives et négatives. Est-ce qu'on peut déjà commencer par que tu me parles des belles anecdotes et des belles rencontres qui ont marqué ton parcours ?

  • Elisa

    Je vais t'en citer une parce qu'elle est belle et aussi, il y a plein de choses à dire. Donc, je préfère me concentrer sur au moins une. Et en fait, c'était pendant les Genuine Awards qui se passaient à Genève. Et puis, il fallait pitcher son projet. C'était la finale, on était cinq. Et puis moi, j'étais un petit peu déstabilisée parce qu'encore une fois, la plus jeune, premier projet, c'était sérieux. Et il y avait les strades, c'est vraiment un mur en fait avec, je ne sais pas, au moins 100 personnes, la plupart Genuine, femmes entrepreneurs. Je me disais un petit peu « waouh, impressionnant » . Et dans le lot, il y avait une belle rousse aux cheveux bouclés, qui était une jeune une pour moi emblématique, qui était pour moi la référence de l'entrepreneuriat, la SARL. Pour moi, c'était incroyable. J'avais mon petit statut raison individuelle. Pour moi, toutes les personnes qui ont des SARL, je les mets sur un piédestal, surtout dans l'entrepreneuriat féminin. Pour moi, c'était incroyable. Avec un concept innovant, je la vois dans le public et je me dis « ok, ouais, c'est sérieux » . Et en fait, à la fin, je remporte le deuxième prix à l'apéro et cette genuine vient me voir et elle me félicite. Et moi, j'étais, mais vraiment, je rougissais, j'étais super gênée et tout. Et en fait, il y avait ma maman qui m'accompagnait ce soir-là parce qu'elle est aussi genuine. Et c'est elle qui a géré pour moi un peu comme agent. Elle a géré la discussion tellement que j'étais un peu en stress. Et en fait, je me suis rendue compte que c'était une personne super accessible, comme toutes les genuines en fait. Et on s'est rendu compte qu'on a plein de points communs. comme l'univers vintage, tout ce qui était durabilité, des passions vraiment en commun. Et on avait comme projet de lancer une campagne de crowdfunding, elle pour faire des précommandes, et moi pour du coup avoir des fonds pour, à l'époque, le concept de plateforme. Et on s'est dit, on s'associe, et on va faire d'une pierre deux coups en mettant ensemble nos communications, en faisant une fête de lancement ensemble. Donc voilà, c'était vraiment plus du soutien, et en même temps, en faisant des rendez-vous pour collaborer dans ce lancement. on s'est rapprochés. Et puis, je ne sais plus, il y a dû y avoir un élément qui a fait qu'on a switché aussi dans le côté amitié perso. J'ai dû commencer à lui poser des questions quand je doutais sur le côté mindset. Et puis, je me suis dit, tiens, elle doit avoir des astuces, etc. Puis après, j'ai eu son numéro perso. Puis après, c'était parti en podcast, en audio de 15 minutes. On est les chefs. Et cette amitié, elle va me taper sur les doigts parce qu'à chaque fois, j'enlève une année. je sais jamais, mais je crois que ça fait 3 ans et là elle dira que ça fait 4 mais du coup c'était vraiment magique de voir cette évolution, au début c'était juste pour un lancement, et puis on est resté en contact et puis il y a eu ci, et puis il y a eu ça et aujourd'hui c'est mon acolyte je pense que quand je dis acolyte, il y a tout le monde qui sait de qui je parle parce que par exemple dans l'association donc c'est elle qui m'a pas mal aidée à dire non, faut pas mettre tout ça à la poubelle faisant une asso, ma maman aussi m'a beaucoup aidée dans la réflexion et du coup quand je lui ai dit ok je lance l'assaut mais par contre il faut un comité, elle m'a dit écoute moi je peux pas j'ai tellement à faire déjà, à ce moment là elle avait une restructuration aussi de son business elle a traversé aussi des choses assez intenses je me suis dit bon je le lance, j'ai d'autres personnes entourées, pas de soucis mais si j'ai des questions tu restes dispo quoi elle m'a dit mais oui t'inquiète et puis finalement là on est les deux visages de l'assaut malgré elle, elle a débarqué et puis aujourd'hui elle m'a lancé d'ailleurs un concept, celui pour lequel on a eu le prix dernièrement c'est de faire un truc de vêtements itinérants, elle m'a lancé l'idée Merci. je l'ai exécutée, et puis là, je lui dis, ben voilà, il existe, et puis en fait, elle est experte en mode éthique et durable, et du coup, elle me lance l'idée, je la mets en place, elle fait un peu du consulting, en mode, est-ce que c'est juste, c'est bien, tac, tac, action, réaction, et ce qui est incroyable, en fait, et je souhaite à tout le monde de trouver un acolyte, c'est qu'en fait, tu peux dire les choses sans que la personne le prenne mal, sans forcément y mettre l'effort, mais ça, t'arrives à un moment, à un stade d'une amitié perso et professionnelle où par exemple, on gère énormément d'événements ensemble, où si je lui dis une chose, elle ne va pas me dire « Ah mais tu me parles mal » . Non, c'est juste qu'on est dans le feu de l'action, et ça c'est magique. Et au fur et à mesure, moi je l'ai vu au début, tu mets les formes, « Salut, comment ça va ? » Là, on s'écrit matin, midi, soir, je ne lui dis pas « Rebonjour le matin » , on poursuit la discussion de la veille, au point où mon chéri m'a dit « Écoute, il faut que tu mettes tes écouteurs quand tu écoutes tes audios, parce que j'ai l'impression que Stélina vit avec nous. » Donc là, je viens d'évoquer tout plein de sujets positifs liés à cette amitié. D'abord pro, qui est voulu vers le perso, la façon de collaborer, etc. Et ça, ça se fait avec beaucoup de confiance, beaucoup de bienveillance. Et en fait, ce qui est marrant avec tout ça, c'est qu'on a 15 ans d'écart. Et ça, je ne le pensais pas, parce que moi, entre guillemets, je fais plus mature et plus âgée. Elle, elle ne fait absolument pas son âge. D'ailleurs, je ne sais toujours pas quel âge officiellement elle a. Pareil, j'enlève ou j'ajoute. Mais le jour où elle m'a dit mon âge, je sais que j'étais choquée. Et quand après j'ai calculé qu'on avait 15 ans d'écart, j'étais encore plus choquée. Et en fait, l'âge n'a pas sa place forcément. Et plus tard, je l'ai aidée dans d'autres projets où on a eu d'autres personnes avec nous. Et la troisième personne, je crois qu'on avait quelque chose comme 30 ans d'écart. Puis, ça allait très bien. Il n'y avait pas de soucis. Mais après, il y a d'autres personnes pour qui c'est un vrai souci. Si tu veux lancer le sujet.

  • Elodie

    Évidemment. Parce que là, on a parlé de la face très positive et c'est trop chouette. Avant qu'on parle des expériences négatives, il y a un sujet sur lequel j'aimerais bien revenir si tu es d'accord, c'est ta maman, elle est aussi entrepreneur si j'ai bien compris. Est-ce que ça a eu un impact dans ton parcours ?

  • Elisa

    Alors c'est drôle parce que ma maman a commencé à entreprendre juste avant moi et elle s'est reconvertie et c'est là qu'elle a décidé du coup de se lancer dans l'entrepreneuriat. À ce moment-là, j'avais 16 ans. Moi, de mon côté, j'ai eu un parcours où j'ai quitté la maison à 17 ans. À 16 ans, j'étais retournée chez mon papa. Donc toute la partie où elle s'est reconvertie, où elle s'est formée, etc., on n'était pas du tout ensemble. Il y a vraiment eu un temps de pause en fait dans notre relation de 16 à 17 ans. 17 ans, je suis partie, j'avais mon indépendance, je faisais ma petite vie. C'est pour ça que j'ai aussi dû prendre beaucoup de maturité déjà avant, mais ça, ça a vraiment accentué. Et du coup, je dirais que l'entrepreneuriat a permis aujourd'hui qu'on se retrouve peut-être une complicité mère-fille, qu'on n'a peut-être pas toujours eu, qui n'a jamais été très naturelle. J'étais plutôt la fille de papa et puis j'ai un frère jumeau. Et du coup, mon frère était le fiston de maman. donc on avait jamais à mes yeux une vraie relation c'était toujours conflictuel les devoirs c'était prise de tête vraiment c'était assez compliqué et au contraire quand on s'est retrouvés je dirais vraiment autour de mes 19 ans quand j'ai eu du coup l'envie d'entreprendre sérieusement ou plutôt eu l'occasion parce qu'avant j'ai fait mon apprentissage donc voilà j'ai commencé à 16 ans jusqu'à mes 19 ans en apprentissage j'ai fait employé de commerce qui était un conseil de ma maman d'ailleurs parce que vu que je savais pas ce que je voulais faire elle me disait mais prends quelque chose de large et employés de commerce, aujourd'hui, ça t'ouvre énormément de portes. Et vu que je voulais vraiment toutes les garder ouvertes, j'ai fait la maturité intégrée. Donc, j'ai la maturité et l'équivalence du bac en même temps. Donc, c'est intense. Pour donner une idée, il y a six classes normales par année. Et nous, notre classe de maturité, on était une seule classe. Et en fin d'année, on a commencé à 22 et on a fini à 12. Donc, quant à la voie générale, où ils sont plus de 200 à être diplômés en fin d'année, nous, on était 12 avec la maturité intégrée. Donc, l'ambiance, c'était... énormément de travail, autant pour mon employeur, pour mon école. Et puis, j'avais à gérer toutes mes idées que je devais calmer parce qu'en fait, ce n'était juste pas le bon moment. C'est là que j'ai commencé à prendre la patience. Et 19 ans, j'étais un petit peu libérée de mes obligations. Une fois diplômée, etc. Et là, j'ai aussi changé de situation personnelle. J'avais enchaîné les colocations, résidence étudiante. Et là, hop, j'emménage avec mon copain. Donc, on commence à une situation stable. Et je me suis dit, OK, je reprends contact et on va partager un peu nos projets du moment. Et en fait, on a trouvé un point, un terrain d'entente, on va dire un point commun qu'est l'entrepreneuriat. Donc, si tu veux, elle, ses choix, sa décision d'entreprendre ne m'a pas trop influencée, vu que je n'étais pas trop par là. Je voyais à peu près ce qu'elle faisait. Mais aujourd'hui, tu vas rigoler parce que du coup, il y a une semaine, je l'ai engagée comme assistante. Mais en fait, elle a suivi tous mes projets. Elle était aussi là, comme j'ai dit, pour la décision de fermer l'entreprise. et de passer en association. Donc en fait, je trouvais ça super pertinent qu'elle m'accompagne aujourd'hui. Puis pareil que Stélina, au niveau de la communication, je lui envoie un audio avec une tâche, je ne lui dis pas bonjour, je dis merci de répondre à l'email de telle personne. Puis elle me dit c'est fait. Puis c'est magique. Moi, c'est ce que j'adore. Quand tu gères tellement de projets, tu n'as pas le temps de gérer les personnalités de chacun. Après, je reste totalement humaine, mais c'est ce que je trouve magique aussi dans les collaborations. Et puis, je me dis, pourquoi je n'ai pas pensé plus tôt ? Alors que peut-être que plus tôt, ce n'était pas le bon timing. Et puis, aujourd'hui, ça fait trois jours, elle a fini sa période d'essai, je crois. Et j'adore. Puis là, elle m'a dit, écoute, ta boîte mail, c'est le bordel. Ben oui, je n'ai pas le temps, effectivement, d'organiser ma boîte mail. J'ai dû le faire à la base. C'est dans mon objectif de fin d'année de structurer. Elle m'a envoyé une capture d'écran de ma boîte mail. Elle m'a mis des règles, des automatisations. C'est parfait. Du coup, aujourd'hui, on garde une relation mère-fille, mais on a aussi une relation, du coup, business. Et en fait, c'est peut-être... un peu triste à dire, mais on se voit du coup beaucoup plus souvent maintenant qu'on doit entreprendre, parce qu'avant c'est vrai que je suis à fond dans tout ce que je fais, et peut-être que je donne pas assez de temps à ma famille ou à mes proches, je suis en train de construire quelque chose, et pour moi je suis ok avec ça, mais peut-être que les gens autour de moi en pâtissent un peu, mais là du coup ma maman est toute contente, parce que pouf, d'un coup on se revoit beaucoup, donc je suis contente.

  • Elodie

    C'est trop bien et je suis contente d'avoir posé cette question parce que ton expérience aussi du sujet, elle est hyper riche, aussi bien par rapport à l'entrepreneuriat que par rapport aux relations humaines et le fait de mettre un peu son égo dans sa poche et dire bon ben c'est pas grave si ça c'est ta mère, tu la respectes beaucoup mais autant vous pouvez bosser, elle est ton assistante et tout est très ok. et il y a des gens qui vont probablement entendre ça en se disant mais mon dieu le même ma mère qui devient mon assistante jamais de la vie ça arriverait et je trouve ça trop chouette et tant mieux si vous avez un sujet qui vous réunit toutes les deux, c'est cool C'est le moment où on passe au côté expérience un peu moins marrante. Tu as vécu des expériences plus difficiles à cause de la différence d'âge. Tu m'as dit que ça... Tu as mentionné que ton âge, des fois, ça gênait et que ce soit de façon très frontale ou des fois de façon très subtile. Est-ce que tu as des exemples à nous partager ou des situations que tu as vécues qui illustreraient ces moments plus difficiles ?

  • Elisa

    Oui, exactement. je vais te citer un petit peu Trois cas de figure, sans entrer trop dans les détails, parce que ton podcast n'est pas un drama podcast, et c'est vraiment pas l'idée. On prône la sororité, et moi j'ai ces valeurs très fortes, mais c'est vrai que l'âge, pour certaines personnes, semble être un problème, là où moi j'en vois pas du tout, au contraire. Et pour certaines personnes, en fait, ça devient l'excuse parfaite pour justifier leur comportement, ça devient la différence. Les gens aiment bien aussi pointer la différence. Et il y a aussi l'aspect où en fait à mon âge ça dérange que je prenne une place. En fait la place, peu importe ton âge, personne ne va te la donner donc au besoin il faut la prendre. Et moi dès le départ c'était ma vision, on en revient, mais c'était de dire je ne vais pas arriver pour le coup à 40 ans comme ma maman a eu l'expérience d'ouvrir les yeux. Tu as fait une activité qui ne t'a jamais plu, tu finis en burn-out et après tu te réinventes. En plus tu as des enfants, puis tout le monde en fait pâtit de ta situation, de ton choix de carrière. Donc moi j'ai vraiment eu cette vision dès le départ. et je pense qu'il y a des personnes qui sont pas méchantes au fond d'elles mais dont cette situation fait ressortir quelque chose en elles de se dire ah punaise elle a pas eu besoin de passer par ce par quoi moi je suis passée elle a pas eu besoin de souffrir pour entreprendre elle est pas passée par ci, elle est pas passée par ça elle est pas ce que je suis consciente en avance moi j'ai pris les témoignages j'ai vu l'expérience de ma maman, j'ai eu les témoignages de mes deux grands-mères qui ont pas eu des situations personnelles et professionnelles très joyeuses et en fait Non. Tant mieux pour moi, d'un côté, que j'ai fait ce choix très tôt. Mais il y a des personnes qui n'acceptent pas que je me sois lancée aussi jeune, que je n'ai pas rencontré toutes ces difficultés. Après, j'en ai rencontré d'autres. Et je n'ai pas encore un succès, parce que pour moi, le succès, il se mesure par une liberté financière, par une liberté géographique que je n'ai pas encore. Et du coup, pour moi, je n'ai pas atteint le succès. Mais effectivement, on me voit partout. Je prends... la place, du coup, vu que, comme je reviens sur ce que je disais, on ne nous la donne pas. Et ça, c'est un sujet qui, je pense, dérange. Et pour illustrer, du coup, j'ai effectivement trois cas de figure. Donc le premier, je l'ai un petit peu évoqué, c'est que lors d'une situation peut-être conflictuelle ou alors on est en désaccord sur quelque chose, là j'entre un peu plus dans le concret pour que ce soit plus compréhensif, mais c'était une situation où... La personne qui gérait son activité, pour laquelle elle m'avait engagée en consultante, je voyais bien que son business model, pour connaître les business models foireux, je voyais bien que son business model allait droit au mur. Sauf qu'elle avait mis beaucoup d'argent, qu'elle était engagée avec un bail, donc son projet devait au moins tenir 5 ans. Donc effectivement, j'avais 19 ans, qui suis-je pour donner des conseils business alors que mon propre business model est foireux ? Mais du coup, je l'ai expliqué. Et la personne savait pertinemment que j'avais raison, que ce que j'étais en train d'évoquer, c'est des faits. Il y a des chiffres qui le prouvent. Je n'étais pas en train de dire, ah, ton idée, c'est de la merde. Non, loin de là. Et du coup, en fait, t'exposes la chose et que cette vérité qu'elle savait profondément au fond d'elle vienne d'une jeune de 19 ans. Et pourtant, je ne l'ai pas dit en mode, viens, je vais t'expliquer la vie, ton business. Non, pas du tout. Mais en fait, on est partis après dans une discussion qui, pour moi, était devenue presque toxique parce que j'exposais la situation. professionnelle, et elle est partie sur le côté du coup personnel, et quand il n'y a plus d'argument, parce que je suis assez mature pour gérer le conflit, alors qu'à la base j'ai une vraie phobie du conflit, ben là, très jeune, je me suis dit allez, on pose ses limites, quand j'ai posé mes limites, j'ai dit stop à ce débat, on peut pas m'attaquer personnellement, on peut pas me faire vivre ça, parce que je pleurais tous les soirs dans mon lit avec cette situation quand même, et un autre facteur, c'est que ben moi j'ai 19 ans, donc quand il y a quelqu'un qui est en âge d'être ma mère, me dit des choses, me rabaisse, pour moi, l'adulte a raison. Tu vois, il y avait encore ce truc, psychologiquement. Moi, je suis partie de la maison, mais j'ai encore... Mes parents, ils ont encore une autorité sur moi. Et je pense que c'est un peu le cas toute la vie. Mais à 19 ans, quand t'as quelqu'un qui te parle comme ça, pour le coup, cette personne a parlé... Enfin, mes parents m'ont jamais parlé de cette façon, donc c'était encore plus chaud pour moi d'entendre ça. Et en fait, mon réflexe, c'est de me dire « Si un adulte, elle a raison, t'as tout fait faux, t'avais pas à dire ça, t'avais pas à faire ça, mais en fait non je l'ai fait de façon bienveillante, etc. Et dès que j'ai posé ma limite, dès que je me suis rendue compte qu'en fait, non, j'ai le droit d'exprimer ça, en fait, la personne, ça ne lui a pas plu. Et elle était à court d'arguments. Parce qu'encore une fois, la vérité que je lui ai exposée et qu'elle m'avait demandé, en fait, elle le savait. Donc, c'est quoi le dernier argument qui reste ? C'est mon âge. Et du coup, elle me l'a balancé, que je ne pouvais pas faire ça, que à mon âge, si ça... Que je comprendrai plus tard. Cette phrase, je comprendrai plus tard. Et là, à chaque fois, Stéline a acquis. a parcouru avec moi chacune de ces expériences, elle était témoin et du coup elle m'a pas mal aussi aidée à la préparation de ce podcast pour prendre du recul aussi sur ces situations, parce que c'est très dur de les exprimer, je sais pas si tous mes exemples sont clairs etc mais elle m'a aidée à prendre du recul et elle-même est aussi passée par là Et elle me dit, mais non, en fait, à ton âge, d'avoir cette maturité, d'aller au bout de la discussion, de poser tes limites, etc. Et que la personne, à la fin, qu'est-ce qu'elle sort comme dernier argument parce qu'elle n'en a plus ? Ah, tu comprendras plus tard, tu comprendras quand tu seras grande. Tu dis ça à un enfant de 4 ans, quand tu lui demandes, je ne sais pas comment on fait les bébés. Mais là, en fait, c'est me rendre à l'état de gamine, alors que je ne le suis pas et on est dans une relation professionnelle, en fait. Tu m'as engagée, tu me payes pour que je te dise les choses et que je fasse les choses dans ton activité. Je suis là pour professionnaliser ton activité, en sorte qu'elle dure m'attaque pas sur mon âge et me dit pas que je comprendrai plus tard parce qu'en l'occurrence cette personne a entrepris sur le tard donc on a je pense au niveau durée d'expérience entrepreneuriale on a la même, la seule chose qui change c'est la durée d'expérience sur terre que je disais qui pour moi est tout autant valable mais sauf qu'en fait qu'est-ce que tu fais t'as 50 ans, est-ce que t'as fait 50 ans d'expérience ou est-ce que t'as fait 50 ans de petit train train et t'as pas vu grand chose moi à 23 ans j'ai vu énormément de choses je suis passée par beaucoup de choses donc cette expérience pour moi elle est Merci. hyper importantes. Donc tu peux tout à fait comparer 23 ans d'expérience à 50 ans d'expérience. Et souvent, c'est ce que j'ai constaté dans ces situations, c'est qu'en fait, à 50 ans, les personnes sont moins matures qu'une personne de 23 ans. Et ça aussi, ça fait mal, parce qu'il y a une question d'ego. Et moi, l'ego, je peux tout à fait le mettre de côté. Et ces personnes, pas du tout.

  • Elodie

    Et donc,

  • Elisa

    encore une fois, l'ego, quand il est touché, il cherche la petite tique et du coup, c'est mon âge qui ressort. Donc ça, c'est le premier exemple. Le deuxième exemple que j'aime, C'est qu'il y a des personnes, c'est un peu lié, mais elles se permettent vraiment des dingueries avec moi. Elles se permettent de me parler même la première fois qu'on se rencontre, de s'adresser à moi comme n'importe quoi. Je vais te donner un petit exemple quand même. La personne avait ses raisons, apparemment elle n'était pas très contente d'un truc que je n'ai pas fait, mais elle ne m'a pas demandé de le faire non plus. Donc je ne peux pas deviner au bout d'un moment. Mais voilà, j'ai été accueillie comme du poisson pourri. Je t'ai décrit la scène avant parce que je ne veux pas entrer dans les détails, c'est pas l'idée. Mais pour dire que cette situation, on était trois personnes concernées. Je suis la seule qui s'est pris ces mots en face. Les autres ont reçu les mots par email et moi, je l'ai eu en face. Et j'ai vraiment vécu ça comme une agression verbale. Et pour que je le dise, c'est vraiment que ça m'a touchée. Parce que les choses me passent d'habitude au-dessus et je dis, voilà, on m'a mal parlé. Mais là, je l'ai vécu comme une agression. Surtout dans le cadre dans lequel c'était, qui était un événement sur la bienveillance, un événement sur le fait d'être aligné avec soi, etc. J'ai trouvé ça vraiment loufoque, en fait, que celle-ci soit cette personne dans cette situation. Et encore une fois, au niveau des tranches d'âge, 23 ans, la deuxième personne 40 ans, l'autre personne 60 ans. Cette personne a ignoré totalement, je pense, n'assumant pas. ce qu'elle a fait face à mes aînés, mais moi j'ai eu droit à tout ça en face, comme une agression et j'ai dû digérer ça, c'était un événement sur deux jours, donc le lendemain avant de partir, je suis revenue, j'ai posé mes limites je pensais tomber dans l'oreille d'une sourde mais bon, c'est pas grave, je voulais pas changer sa vision sur moi, je voulais pas lui expliquer la vie, je voulais juste lui dire que c'était pas ok en fait, de s'adresser comme ça aux gens et ben pareil, j'ai eu le droit au scénario, expliquer tout Alors, avec les arguments, mais je trouvais ça fou. Et après, les filles, du coup, qui étaient avec moi, ont entendu et elles ont dit « Mais moi, jamais j'aurais osé poser mes limites. » Et elles, elles ont fait profil basse au fond de temps de cette agression par écrit. Mais moi, vu que c'était encore plus fort, et en plus, j'en tremblais avant, mais tous les événements, j'ai rien profité. J'étais pas du tout alignée avec moi-même ce week-end. Et je trouve ça vraiment fou. En fait, les gens minimisent le pouvoir qu'ils ont avec la parole et avec les mots, que ce soit par écrit ou à l'oral. Et en fait, C'est... Quand tu t'adresses à quelqu'un, peu importe tes raisons, elle doit certainement avoir une raison, elle ne doit pas être profondément méchante cette personne, mais quand tu t'adresses à quelqu'un, en fait derrière, il y a un autre humain qui reçoit tout ça. Et là, moi ça va que je suis assez alignée dans ma vision, encore une fois, que je sais où je vais, mais si tu te restes comme ça, à une jeune qui entreprend, qui doute, et j'en croise tout plein, et moi je suis à fond pour les booster et tout, mais elles se font écraser. Tu n'as pas envie d'entreprendre dans ces conditions, quand tu as toutes ces personnes, en fait, et qui te font comprendre que tu déranges. C'est hyper malveillant, je trouve. Et du coup, je suis très contente d'avoir ce caractère qui me permet de passer outre, même si franchement, ça remue. Puis là, pour que je t'en parle, alors c'est assez frais, mais pour que je t'en parle, c'est que ça m'a encore beaucoup touchée. Et oui, je trouve ça vraiment dommage, en fait. Et pas justifié. Le dernier point, il est un peu plus vaste. Et je pense que là, je sais juste parce que ça peaufine l'histoire, mais je pense qu'il y a plein de personnes qui connaissent cette situation. Je vais prendre l'exemple du devis. ou des offres qu'on fait avec une future cliente, futur client, c'est que les personnes semblent super intéressées, prêtes à signer, mais on dit, allez, je te laisse autant de réflexions, on se voit au prochain rendez-vous, et on regarde ce qu'on fait. Et au prochain rendez-vous, la personne, elle vient avec toutes ses peurs, avec tout l'opposé de ce qui avait été discuté, alors que le premier rendez-vous, ses peurs, on les avait entre guillemets rassurées, c'était ok. Et souvent, dans ce laps de temps, en fait, les personnes... discute avec d'autres personnes qui ne sont absolument pas dans l'entrepreneuriat. Ça peut être le conjoint, ça peut être la mère qui n'entreprend pas, du coup. Ça peut être vraiment... tu prends, tu absorbes les craintes de tout ton entourage, mais qui ne comprend pas ta problématique, parce qu'elles n'entreprennent pas. Et ça, je l'ai constaté à plusieurs reprises, mais la finalité avec tout ça, c'est qu'en fait, c'est un retournement de situation, et après, la personne, j'ai l'impression que ce n'est plus la même. Donc là, ça, c'est un exemple un peu light du point de vue business, mais moi, j'ai eu ça avec une partenaire, où, anecdote toute bête, vraiment, c'est tellement bête que j'ai honte de le dire, vraiment, c'est nul. J'exposais des bougies dans une boutique et c'était lors d'un événement où j'étais en plus venue prêter main forte et le soir, la boutique était très petite et toute en longueur donc moi, mes bougies étaient exposées à un certain endroit et quand les filles ont fermé boutique tard le soir, elles ont mis tous les vêtements et impossible d'accéder à mes bougies. Donc je me suis dit, je les laisse là, si ça joue pour toi, je reviens demain. C'était passé une heure du matin, j'aurais dû rester que jusqu'à 22h, je fais pas mal d'heures sub, je crois que je peux rentrer chez moi. En plus, j'avais une heure et demie de route donc j'étais là, ok, on se revoit, j'en ai récupéré pas de soucis, vraiment pas de soucis. Le lendemain, je pense que cette personne a dû parler avec une autre personne, j'ai pas apprécié la façon dont tu m'as imposé tes bougies, enfin, mais ridicule. Et du coup, là, je devais absolument venir les récupérer, j'ai dit, bah pas de problème, mauvaise communication, c'est peut-être mal compris, je voulais pas imposer mes bougies, vraiment des bougies, c'est ridicule, mais du coup, pas de soucis, si elle te dérange, je viens te chercher. C'est parti en drama, pas possible, ça a pris des proportions pour quatre bougies qui se couraient après. Et en fait, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais c'est là où je dis où la personne du jour au lendemain, tout qui s'est switch. Je ne sais pas, encore une fois, c'est là une personne avec qui il lui a dit ou quoi. Vraiment, c'était le jour et la nuit. Et puis après, c'est parti en cacahuète. C'est là où moi, toujours, je mets mon égo de côté pour régler le conflit. Donc, je gère la situation avec beaucoup plus de maturité que l'autre personne qui, pour le coup, avait 30 ans. Donc, pour moi, la personne de 30 ans, elle est déjà adulte. donc il y avait cette relation de c'est moi l'erreur j'aurais pas dû imposer mes bougies mais je les ai pas imposées j'ai juste laissé parce que je pouvais pas y accéder et qu'elle a fermé la porte donc j'avais pas à fouiller les vêtements pour les prendre mes bougies dans la nuit bref donc pas de soucis je gère la discussion avec maturité mais la personne en face n'a pas cette maturité et niveau entrepreneurial c'était très bancal aussi et j'ai pas mis mon nez en disant écoute ça si ça non j'ai rien dit j'ai tout gardé pour moi pour le coup j'en pensais ce que j'en pensais mais je lui ai pas fait mon feedback parce que j'étais pas payée cette fois pour le faire et je suis pas à expliquer la vie donc Merci. Je savais d'emblée que son attitude d'entrepreneur n'était pas OK, mais ça ne me regarde pas. Je n'ai pas mis ça sur le tapis. J'aurais pu l'attaquer là-dessus, mais je ne l'ai pas fait. Encore une fois, maturité, business, pro. Dans la situation, je trouvais que j'étais assez juste. Stélina derrière, qui me coachait, qui me dit « Non, mais tu as raison. » « Pierre, va les chercher. » « Ce n'est pas grave. » Ma mère, elle dit « Je te prends. » « On fait une heure et demie de route. » « On papote. » Et on n'arrête pas tes putains de bougies. Mais là, non. à le délai, laisse tomber, finalement elle me les envoie par poste, puis désormais je dois m'adresser à son service client, à TGmail son service client, j'étais là, d'accord on en est là et les bougies je les ai reçues dans un état mais en fait toutes cassées, vraiment et après j'ai demandé un remboursement, enfin voilà, j'ai eu le droit à son service client du coup, non mais non c'est du fake et en fait après j'ai eu ma leçon de morale là où moi je lui ai donné zéro leçon de morale sur sa façon de gérer, elle m'a donné une leçon ... m'expliquant que c'est pas comme ça qu'on gérait les conflits c'est très ironique et que je comprendrai plus tard que c'est pas comme ça qu'on entreprend non plus, tu comprendras plus tard tu vois il revient, il revient dans plein de situations et maintenant c'est devenu une blague avec Stélina, à chaque fois que j'ai une situation qui du coup touche à mon âge, comme ces exemples que j'ai pu citer, je lui écris et c'est pour ça qu'aujourd'hui ça devient presque une blague et que je le prends avec autant de légèreté et aujourd'hui j'ai envie d'en parler pour que les gens déjà se rendent compte que c'est pas si simple d'entreprendre aussi jeune mais que chacun a aussi sur ces personnes qui entreprennent, tu peux encourager. Et du coup, ça, ça peut vraiment décupler le sentiment de légitimité parce que déjà, chaque femme qui entreprend se sent déjà pas très légitime. Le sentiment de l'imposteur, il revient déjà tout le temps. Mais si en plus, on contribue à se sentir illégitime des femmes qui entreprennent, moi, je suis pas du tout OK avec ça. Et du coup, aujourd'hui, je le tourne comme blague. Vraiment, de me dire, tu comprendras plus tard. En même temps, elle avait que 30 ans, entre guillemets, et je sais pas ce qu'elle a compris, elle. déjà, mais j'ai l'impression que moi, à mon âge, j'avais compris plus de choses.

  • Elodie

    La relation avec Stélina, elle semble vraiment avoir été déterminante pour toi. Tu as expliqué comment vous étiez rencontrées déjà, aujourd'hui, là, maintenant. Quel est son rôle dans ta vie professionnelle ? Elle t'a aidée à lancer ton offre Ginger Shot, elle te conseille, c'est un genre de coach. Comment tu définirais son rôle ?

  • Elisa

    En fait, tu vas rigoler parce qu'on est un peu consultante et coach l'une de l'autre. Elle est aussi passée par une phase assez compliquée, comme je l'ai dit, et j'étais assez présente pour elle. Et c'est, enfin non, c'est pas drôle, mais c'est assez spécial de constater qu'en fait, on a été là vraiment dans des phases très importantes de l'activité l'une de l'autre. Et je pense qu'aujourd'hui, c'est pour ça qu'on s'entend si bien et qu'on lance mutuellement des projets, etc. C'est parce qu'on s'est vus chacune, entre guillemets, un peu au plus bas et qu'on a toujours été là. Et au niveau du titre que moi je lui donne, en fait, elle est pour moi la sagesse. Parce qu'elle a ce côté toujours de bienveillance, elle donne une chance à tout le monde. Et elle, pour le coup, elle s'est aussi pris pas mal de choses dans les dents. Parce que tu disais que tu me vois partout, mais elle, on la voit vraiment partout. Et il y a des personnes que ça dérange. Donc là, on parlait de mon âge qui dérange, mais il y a aussi un autre facteur qui est peut-être le sujet d'un autre podcast qui dérange. C'est le fait qu'en la personne, en fait, elle le fait à fond. Elle fait les choses à fond et elle, elle est pleinement là-dedans. Là où moi, je trouvais ça incroyable. Et je dis mais après moi, tout ça, d'autres personnes sont plutôt en mode on la voit partout, gna gna gna. En fait, il y a vraiment ces deux côtés. Donc ça, c'est un autre sujet. Et moi, j'ai trouvé ça fascinant. Elle était là à tous les événements de Genuine. Elle était perdue dans la montagne au Valais et elle se bougeait partout. Elle s'est donné les moyens en fait. Et moi, ça, je trouvais ça incroyable. Et donc pour moi, elle est cette sagesse. Et du coup, je l'appelais Maître Yoda, comme dans Star Wars. souffle. qu'en fait, mon correcteur, à chaque fois, il mettrait soda au lieu de Yoda. Donc aujourd'hui, Stélina est maître soda. Et en fait, c'est devenu une blague à chaque fois qu'elle me donne un conseil, oui, un peu de sage. Je lui dis oui, maître soda. Et du coup, on rigole. Et en fait, entre-temps, je suis aussi devenue son maître soda. Mais du coup, je suis son jeune padawan. Et c'est un peu cette dynamique, en fait, où on s'apprend mutuellement. Et je trouve ça vraiment magique.

  • Elodie

    Comment tu sais que c'est aussi ton ami et pas juste une business partner ?

  • Elisa

    Je... pense que c'est quand elle dit par exemple ah zut j'ai mon super vélo vintage qui est en Normandie dans ma famille mais j'ai plus de voiture pour aller chercher, zut et moi je dis j'ai besoin de vacances cet été viens on prend ma voiture on va en Normandie chercher ton vélo mais du coup on a 9h de route du coup on va parler business et puis pour moi c'est ça en fait c'est de se dire qu'on arrive à lier nos projets parce qu'en fait c'est dur aussi de se voir pour avancer sur les projets Merci. On est hyper ok que des fois, elle fait à fond des choses pour l'assaut. Des fois, elle est en retrait pendant trois mois. Après ça, on aime parfois se caler des bonnes sessions de travail. Et en fait, je pense que c'est vraiment partie de là. Notre amitié, c'est des grosses sessions de travail. Et puis, aller chez elle, après elle, chez moi. Une fois, je l'ai engagée sur un mandat où du coup, elle devait rester une semaine dans ma région. Donc évidemment, c'est là, je te disais au tout début du podcast, que je ne savais pas comment on est vraiment devenu amie. C'est ça ! Et oui, elle est venue habiter, entre guillemets, une semaine chez moi, parce que ça lui faisait... Non, c'était vraiment impensable de faire ça tous les jours. Un mandat que j'avais eu, une intervention avec mon association. Et en fait, elle a dormi de son canapé du salon. Et je venais d'adopter mon chat, du coup. Mon chat, on n'en a pas beaucoup parlé, c'est très étonnant d'ailleurs, mais qui est la mascotte de tous mes business. Et en fait, mon chat était vraiment pénible parce qu'elle était toute petite. Elle a été sauvée très tôt. Et ça a beaucoup d'importance dans ce podcast parce qu'en fait, elle était terrible. Et on fermait la porte, elle ne pouvait pas dormir avec nous. Mais par contre, dans le salon, il y avait Stélina qui dormait. Donc toutes les deux, elles ont développé une amitié, on va dire, de chat humain. Où Stel, elle n'avait plus de chat, du coup, depuis un moment. Donc elle avait ce petit chat qui venait lui manger les pieds la nuit et tout. Et en fait, elles sont devenues trop copines. Et aujourd'hui, mon chat, c'est une vraie sauvage. Dis-toi que la plupart de mes amis n'ont jamais vu mon chat. Ça fait quatre ans que je l'ai. Ils pensent que je suis une mytho. Et qu'en fait, c'est un chat que je mets juste en photo sur les réseaux. Même mes beaux-parents qui habitent à côté, qui viennent nourrir mon chat en vacances, ils ne la voient pas. Donc Stélina, l'ayant connue toute bébé, en fait, elle a une vraie relation avec mon chat. Et moi, quand il y a quelqu'un qui aime mon chat et mon chat qui aime quelqu'un, pour moi c'est magique et c'est super bon signe tu vois franchement les gens qui aiment pas les chats pour moi c'est un red flag enfin on peut creuser une amitié derrière, mais ça va prendre plus de temps, tu vois. Et du coup, c'est parti vraiment de là. Et après, je voulais revoir mon chat. Et puis, on s'est dit, on fait des sessions de travail une fois chez lui, une fois chez l'autre. Puis, il y a toujours mon chat qui débarque. Et ça, c'est assez magique. J'ai une photo que j'adore où, du coup, elle se laisse très peu porter. Puis là, elle s'abandonne dans les bras de Stélina. C'est peut-être là où je me suis dit, ça va être une copine. Puis après, voilà, des messages comme je dois aller en Normandie. Mais ce n'est pas adressé en mode... Ouais, je sais qu'elle a une voiture, je vais lui envoyer ça. Non, pas du tout, elle m'explique son problème. Puis moi, je suis là, let's go, et on s'est organisé ça. Et puis d'ailleurs, pendant la veille du voyage, je discutais, je lui disais, écoute, j'adore mon salariat, franchement, j'ai plein d'opportunités grâce à ça, c'est très intéressant, mais j'ai envie aussi d'avoir une activité qui tourne autour de moi. L'association, c'est autour des créateurs. Genuine, c'est autour des femmes entrepreneurs. J'aimerais une activité autour de moi, autour de ce que je peux apporter. J'ai fait quelques petites missions, comme j'ai pu te le dire avant de consulting à gauche à droite, mais c'était pas... vraiment une offre que je portais. Puis c'est là où on est partis dans un délire, parce que le gingembre, je l'aime grâce à Stélina, parce qu'elle m'a aussi ouverte une cuisine, j'adore manger, et elle a une cuisine du monde incroyable. Donc elle me fait à chaque fois des bons petits plats, ça aussi, ça a dû marquer des points dans notre amitié. Le thé, fan de thé, elle me fait découvrir des thés du monde entier, et on ne travaille jamais sans une théière. Et elle m'a fait découvrir en fait tous les bienfaits du gingembre, etc. Et elle m'a dit, t'as qu'à lancer une offre, un shot de gingembre, tu vois, le côté boostant. le côté challenge, le côté pétillant que je suis. Je t'appelle ça Ginger Shot.

  • Elodie

    J'étais là,

  • Elisa

    quelle trop bonne idée. C'est elle qui a vraiment l'idée du concept. Moi, je me suis juste plainte que je voulais une offre qui me concerne. Elle m'a pondu l'idée. Après, on est parti faire 9 heures de route. C'est là que s'est peaufinée toute l'offre. Quand je suis rentrée, je suis partie en France sans adaptateur, donc mon ordi, c'était off. Donc, vacances obligatoires. On a fait bien une semaine sur place. Et pour finir, je suis rentrée avec mon offre. Je me suis fixée quatre heures, j'ai tout mis en mode avion. Et en quatre heures, j'ai tout sorti, le canal de vente, le tunnel de vente, la page Instagram, le branding. Je ne sais pas comment j'ai fait ça en quatre heures, mais c'était que c'était hyper clair parce que je l'avais mijoté avant. Et puis surtout, de pouvoir en parler avec quelqu'un, tu sais, des fois, on est très seul dans son business. On en parle des fois lors des soirées ou autres où tu peux échanger. Mais quand tu as vraiment quelqu'un qui connaît, à 360 degrés, ta personnalité et tes activités, c'est franchement un gain de temps incroyable et aussi... Moi, Stélina approuve un truc, pour moi, c'est approuvé, tu vois. Et je vais pas chercher plus loin. Après, elle peut se planter, on se plante à deux, c'est pas grave, mais ça valide ce que je pense au fond, tu vois. Quand j'ai un doute sur quelque chose ou peut-être des fois je me sens pas légitime sur des trucs, moi je travaille beaucoup avec elle sur son manque de légitimité, c'est là où moi je suis sa bonne coach. Elle traverse vachement cette phase un peu compliquée de légitimité. Et en fait, on se tire sur le haut, sur plein de sujets différents.

  • Elodie

    En plus de Stélina, comment tu décrirais ton cercle amical actuel ?

  • Elisa

    C'est une excellente question. Et si tu me l'avais posée en début d'année, ma réponse n'aurait pas du tout été la même. Parce que je t'aurais dit, ah, je n'ai plus trop d'amis. Je pense qu'ils se comptent sur les doigts de la main. Tous mes amis que je m'étais fait à l'école ou en apprentissage, plus personne. de part aussi je pense ma maturité c'était très dur pour moi de me faire des amis en plus fille à l'époque où c'était des discussions superficielles à mon goût j'arrivais pas à faire genre entre guillemets à m'y intéresser du coup je me suis un petit peu isolée pendant mes études etc j'ai eu mon moment de fête mais les amis de fête sont jamais des vrais amis et je pensais qu'en fait ça s'arrêtait là j'avais Stélina mon copain et puis je suis aussi passionnée d'aviation donc il y a aussi une très grande famille dans l'aviation ... Mais je me suis dit, c'est un club, c'est une association, c'est juste, voilà. Si j'ai un problème un jour, à part mon copain ou celle, je ne sais pas trop à qui m'adresser. Et en fait, cet été, on a fait un anniversaire en commun avec mon copain. Et moi, je suis du 8 et lui de septembre, donc on a fait en août notre anniversaire. Et là, je me suis rendu compte sur le groupe WhatsApp qu'il y avait plus de 20 personnes qu'on voulait inviter. Et en fait, c'était mes amis que j'ai invitées. J'ai dit à mon copain, tu veux ajouter des gens ? Il fait non, je ne vais pas ajouter tout le monde. Donc on a aussi pas mal d'amitiés en commun. Et le jour J, on était, je crois, 16-17 autour de la table, et je trouvais ça incroyable, et je me suis dit, en fait, ils sont là, mes amis. Et mes amis, ce sont des personnes que j'ai rencontrées au fur et à mesure des projets, tu vois. C'est-à-dire, quand j'ai lancé ma chaîne YouTube à 16-17 ans, je l'avais fait avec le graphiste de la Loterie Romande, où j'ai fait mon apprentissage, sur la pause de midi, il m'a fait mon logo et tout ça, et on est devenus amis, il est aussi photographe, et aujourd'hui, et bien j'ai mon super logo pour ma chaîne YouTube mais il expose aussi à la villa de Coworking où je travaille, il a son expo photo parce que pour moi je mets en avant les talents qui m'entourent. Juste après cette expérience j'ai réalisé aussi un court métrage pour lancer ma chaîne YouTube et expliquer toute ma vision sur mes projets etc et là j'ai rencontré sur un shooting photo un réalisateur photographe et du coup on est devenus amis parce que je lui ai dit j'aimerais que tu m'accompagnes pour le montage mais j'aimerais apprendre et on s'est vu pendant une année, ça a duré beaucoup trop long Mais sur une année, il m'a appris à faire du montage, etc. C'est pour ça qu'aujourd'hui, je suis aussi très à l'aise dans le montage, les vidéos, le storytelling, parce qu'on a travaillé ensemble sur ce court-métrage. Aujourd'hui, c'est un trop bon copain. Et pareil, je peux lui écrire. Ça peut faire trois mois qu'on ne s'est pas parlé. Je vais lui écrire, lui dire, « Tu vois, j'ai une idée de concept. » D'ailleurs, c'était le cas. Je l'ai appelé comme ça. « Qu'est-ce que t'en penses ? » Et là, il va me dire, « Viens, on se voit, on boit un café. » Et pareil, lui, il a lancé son agence de marketing. Et il m'a dit, machin, viens, on se voit. Puis en fait, on ne se parle que pour du business. Et en fait, c'était pour ça que j'avais l'impression que ce n'était pas mes amis. Et là où je les ai invitées à mon anniversaire, c'était très drôle parce qu'il y avait autant des personnes artistiques avec qui j'ai géré des projets, autant des pilotes. Du coup, c'était très, très drôle. Autant une amie, je pense, ma plus vieille amie, c'est quand j'avais 16 ans, on faisait du handball ensemble, un sport que j'adore. Et du coup, il y avait tellement de personnes de milieux super variés. Il y avait même une entrepreneur, Laura, qui est aussi passée sur ton podcast. On commence gentiment, on collabore sur des projets. Je pense qu'on a une amitié peut-être naissante. Peut-être que je m'avance, mais en tout cas, j'aimerais bien. et du coup j'ai dit bah j'invite à mon anniversaire. Et pour moi, c'était, tu vois, ça passe, ça casse. C'était là, mais trop bien, bah oui, je vous en. Et en fait, elle était là au milieu de tous ses copains et c'était super naturel. Et en fait, c'était magique pour moi de voir tous ces domaines réunis. Parce que tu vois, j'ai quatre casquettes, je te dis, c'est quatre personnes où je travaille pour que ça ne fasse plus qu'une personne. Et là, il y avait tous ces gens autour de la table. C'était magique. Donc aujourd'hui, je dirais que mes amitiés, en fait, elles se construisent au fur et à mesure des projets, au fur et à mesure des rencontres, mais... Après, j'ai aussi mon caractère et ma façon de voir les choses et la vie. Et du coup, ça passe ou ça casse. Et pour moi, aujourd'hui, il n'y a pas de souci de me dire « si ça ne passe pas, ce n'est pas grave » . Si ça fait longtemps qu'on est amis et que ça doit s'arrêter là, ça va s'arrêter là. C'est ce qui était le cas avec ma meilleure amie. On ne s'est plus donné signe de vie, littéralement, depuis maintenant deux ans, je crois. Même là, on ne s'est pas souhaité nos anniversaires cette année. Pour moi, je pense que c'est vraiment fini. pour moi c'est C'est dommage de laisser une amitié se terminer sans tout donner de nouvelles, mais des fois, il faut passer par là. Il faut aussi choisir où on met son énergie. Tu l'auras compris, j'ai besoin de beaucoup d'énergie pour faire tout ce que je fais. Donc parfois, garder une amitié parce que ça fait longtemps qu'on est amis, ce n'est pas la bonne idée. Comme dire, je vais garder mon projet de plateforme parce que j'y ai mis beaucoup d'argent et beaucoup de temps, ce n'est pas une bonne idée. Des fois, il faut oublier ce côté d'investissement. pour repartir sur autre chose. Les gens restent beaucoup dans des situations parce que j'ai mis beaucoup de temps, j'ai mis beaucoup d'argent, ça fait longtemps qu'on est amis. Et moi, je trouve que c'est important d'être honnête avec soi-même et de se dire, des fois, il faut laisser partir les gens et peut-être que cette amie, je la retrouverai plus tard. Là, ce qui fait qu'on n'est plus amis, c'est vraiment l'évolution. Moi, j'évolue très vite et ce n'est pas une compétition, ce n'est pas de dire, il y a une finale et on doit tous arriver à cette ligne, mais c'est juste que je ne suis pas du tout la même personne à 23 ans que j'ai été à 16 ans. Je suis passée par énormément de phases, mais en accélérée. Là où cette personne, ben, pas du tout. Et c'est tout à fait OK, parce que c'est un peu, on va dire, le schéma de l'adolescence, début de l'âge adulte, standard. Donc moi, j'ai fait accélération x3, tu vois. Donc mes amitiés, c'est plutôt comme ça. Et d'ailleurs, aujourd'hui, j'ai même des amis de 50 et de 60 ans. Et je trouve ça exceptionnel. Il y a un ami, je suis plus proche en âge de sa fille à 3 ans près que de lui. Mais pourtant, je suis plus proche de lui. Je trouve ça très, très drôle. Et même au travail, en apprentissage. pour te citer l'exemple que j'ai jamais réussi à m'intégrer dans des groupes, en apprentissage j'avais une table avec tous les apprentis, on était une dizaine donc il y a quand même le choix niveau amitié je me suis jamais sentie très à l'aise et puis j'ai fini par aller manger avec l'équipe des créatifs donc le marketing, aller avec la communication et en fait ces personnes je me sentais trop bien, j'ai fait mes meilleurs délires dans le bureau de la com, le triroman d'un rempoté des avocats Clarisse si tu entends ce podcast c'est bien de toi dont je parle et je crois elle avait je sais pas 30 ans et puis moi j'en avais 16 tu vois Mais c'est normal. Et c'est là que je trouve trop chouette quand les gens s'en fichent de l'âge. C'est qu'en fait, c'est tout naturel et c'est magique. Et d'autres personnes vont tout de suite s'arrêter à ça parce que ça va leur renvoyer ce qu'elles n'ont pas fait ou n'ont pas osé. Et c'est là où, en fait, les personnes doivent choisir, entre guillemets, de quel camp elles sont. Et en fait, c'est la même chose. Finalement, ça va peut-être clôturer le sujet, mais la jalousie, tu vois. Au tout début que j'entreprenais, je voyais toutes ces femmes et même ces hommes qui entreprenaient. j'avais ce sentiment de jalousie mais tu dis tu fais quoi de ça ? Est-ce que tu la laisses t'animer, te ronger, tu te dis un méchant, puis après ça mène plus loin, tu commentes, tu parles dans le dos des gens, etc. Ou alors est-ce que tu prends conscience que ça génère quelque chose en toi et tu décides de le transformer peut-être en aspiration. Ok, cette personne, elle entreprend, mais qu'est-ce que ça renvoie chez moi ? Que je ne me bouge pas le cul, ou alors que je n'ose pas, ou alors que si, ou alors que ça. Mais du coup, je vais travailler là-dessus, mais je vais travailler sur moi. Et c'est là où je trouve beaucoup plus intéressant quand tu switches cette énergie qui est à la base négative de jalousie, et tu la switches en élan. Et c'est peut-être un message que j'aimerais faire passer aux gens, que c'est la même chose. Qu'est-ce que vous renvoie cette jeune femme qui entreprend chez vous ? Et ce que je trouve magique chez les genuine, la plupart, ça leur inspire respect, inspiration, justement. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, elles me font confiance pour les accompagner, et je trouve magique. Mais sous le lot, effectivement, il y a des fois des petites anecdotes qui finalement deviennent drôles, tu vois, on en fait un épisode.

  • Elodie

    Alors, avec Merci. toutes ces expériences, si tu devais me donner ta définition à toi aujourd'hui de la sororité, qu'est-ce que c'est pour toi la sororité ?

  • Elisa

    C'est un grand mot et je sais que tu le poses à tout le monde et il y a autant de réponses que de personnes et c'est ce que je trouve magique. Et pour moi, la sororité, ça va être vraiment l'entraide. On est déjà dans un monde qui est conçu pour et par les hommes. Quand on pense que même les ceintures de sécurité sont conçues pour la corpulence d'un homme et qu'aujourd'hui, Les femmes ont même le droit de conduire, je veux dire. Donc, il est peut-être temps de revoir certaines normes. Mais non, ce n'est pas d'actualité. Je peux citer tout plein de sujets, ça aussi. Merci Sténa de m'avoir ouverte à tout le sujet féminisme, etc. Là où, pour moi, le féminisme, c'était un grand sujet dont il ne fallait pas prononcer le mot. En fait, on est toutes féministes. Rien qu'en m'entreprenant, on est féministes. Parce qu'on prend une place qu'on n'aurait pas voulu nous donner à l'époque. Donc, pour moi, la sororité, c'est ça, en fait. C'est vraiment de s'entraider dans un monde qui est déjà assez compliqué. et de se tirer vers le haut et serrer les coudes. En fait, je crois que c'est tout des synonymes.

  • Elodie

    Et alors, ton conseil à une jeune femme qui voudrait se lancer dans l'entreprenariat, qu'est-ce que tu lui donnerais comme conseil ?

  • Elisa

    Il y aurait plein de conseils, mais je pense que le plus important, ça va être l'entourage, vraiment. Et ce n'est pas facile parce que moi, j'ai mis en pause la relation avec ma maman pendant une année pour ça. Alors, c'était plus que pour l'entreprenariat, mais parfois, c'est nécessaire aussi de passer par là. Aujourd'hui, on a une très bonne relation du coup, mais ça peut aussi être une amitié, comme je l'ai dit. Quand la personne me dit, je n'en ai rien à carrer de ton aviation et de l'entreprenariat, ça te marque à tout jamais. Parce que du coup, tu te dis, ça fait six ans qu'elle m'écoute, mais en fait, ça la fait chier. Donc en fait, c'est très important. déjà si tu doutes de toi-même ne laisse pas les gens douter pour toi donc l'entourage et de l'autre côté ça complète l'entourage mais rejoint des cercles d'entrepreneurs peut-être comme Genuine, je fais pas ma pub parce que j'ai une antenne Genuine mais c'est vrai, c'est vrai sortir de la solitude s'entourer de personnes qui ont vécu ou qui sont en train de vivre les mêmes challenges que toi et ça peu importe l'âge il y a des problématiques en tant qu'entrepreneur qu'on doit traverser à tout âge ... Mais du coup, encore plus quand t'es jeune, parce que t'as ce côté vulnérable, où t'es pas, entre guillemets, préparée à tout ça. Parce que oui, il y a une partie où c'est l'expérience qui forge. Mais encore une fois, l'expérience, elle vient pas avec l'âge, elle vient avec les expériences. Et du coup, si tu es entourée de femmes sororités qui veulent que ton bien, etc., ça peut vraiment multiplier tes chances d'y arriver. là où si tu restes dans une situation où en fait tu dois te battre, moi c'était le cas au tout début de mon couple, je devais me battre pour faire comprendre que j'étais légitime et que j'avais envie en fait d'entreprendre et que c'était mon choix, parce que quand je pleurais le soir en me disant comment je vais faire financièrement et qu'on me dit bah c'est ton choix je me dis mais c'est pas ce que je veux entendre et du coup aujourd'hui je suis toujours avec le même copain il a évolué, sinon ce serait pas le cas et en 4 ans je trouve ça magique mais parce que j'ai dû lui expliquer toute ma vision toute Merci. aussi comment je fonctionnais, il m'a vu au plus mal quand j'ai frôlé l'épuisement professionnel en bossant à 100%, il l'a vu de ses propres yeux et ça aussi, une jeune personne qui entreprend, si elle est aussi en couple, des fois il faut oser remettre en question aussi son couple, c'est très très très dur, moi j'ai failli quitter du coup mon copain dans cette situation, Stélina était là, évidemment et là j'ai posé, j'ai posé mes limites et aujourd'hui on repart, est-ce que j'aime dans mon couple, c'est qu'autant l'un que l'autre on s'écoute et oui, c'est qu'on s'écoute et qu'on évolue Merci. C'est-à-dire, si je regarde quatre ans en arrière, c'est pas du tout la même dynamique. Donc pour moi, tant qu'il y a une évolution, en fait, ça vaut la peine de rester dans ce couple, dans cette amitié ou dans ces relations. Du coup, c'est vraiment un petit conseil de l'entourage. T'es pas obligé de dire oui, non, c'est pas noir ou blanc. Ça peut être gris, mais il faut voir si la personne en face, elle est prête à t'écouter et prête aussi à évoluer dans la situation. Ça peut être les parents. Tu t'expliques une fois ton projet, ils se fichent de toi. Super. Deuxième fois, est-ce qu'ils te prennent au sérieux gentiment ? Ensuite, est-ce qu'ils t'encouragent ? Et en fait, si tu vois une progression, ça vaut la peine de poursuivre la relation.

  • Elodie

    Pour terminer, où est-ce qu'on peut suivre tes actualités, voir toutes tes passions et tes activités ?

  • Elisa

    Du coup, je recommande ma page perso, qui est mon blog personnel d'aventure. Finalement, on y parle d'entrepreneuriat, d'aviation, de ça, de bonne nourriture, d'exploration en Suisse, vraiment tout ce que j'aime, de durabilité aussi, parce que oui, l'aviation et la durabilité, Oui. Ça s'oppose, mais chez moi, ça se réunit. Donc, c'est sur mon compte Insta, H-I-M-I-Z-A. Et puis après, vous avez les liens pour aller voir Genuine, l'association, Ginger, tout ce qu'il faut.

  • Elodie

    Super, merci beaucoup Elisa.

  • Elisa

    Merci à toi, c'était un plaisir.

  • Elodie

    C'était l'épisode 61 du podcast Gang de Copines. Merci de ton écoute. Je trouve que le parcours d'Elisa, il est vraiment impressionnant. aussi bien son parcours professionnel, ses expériences de vie, mais aussi la façon dont elle les combine et dont elle les utilise, on va dire, pour avancer. J'ai aussi été touchée par sa façon de prendre du recul, par sa maturité, qui, rappelons-le, n'a rien à voir avec l'âge. Donc j'ai été touchée par sa maturité, en fait, sur les relations amoureuses, familiales et évidemment amicales. Si cet épisode t'a plu, c'est le moment de le partager avec une de tes amies multipassionnées. À bientôt !

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Description

Comment déconstruire l'âgisme dans l'entrepreneuriat ? En écoutant l'expérience d'Elisa !


À 23 ans, Elisa gère quatre activités simultanément, se retrouve systématiquement la plus jeune dans les réseaux d'entrepreneurs et refuse de s'excuser pour son ambition.


Dans cet épisode, elle dévoile les coulisses d'un parcours où l'âge devient tantôt un obstacle, tantôt un super-pouvoir.


Vous découvrirez :

👯‍♀️ comment elle a transformé une rencontre en amitié profonde malgré 15 ans d'écart,

🤩 pourquoi elle a engagé sa mère comme assistante,

😡 comment elle gère les agressions verbales et le fameux "tu comprendras plus tard" qu'on lui oppose régulièrement.


Un épisode qui s'adresse à toutes les jeunes entrepreneures qui doutent de leur légitimité, mais aussi aux femmes de tous âges qui veulent bâtir des ponts intergénérationnels.


Prête à remettre en question tes croyances sur l'âge et l'expérience ? 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Elisa

    Je te donne un conseil parce que tu es venue me le demander. Tu ne vas pas le remettre en question parce que j'ai que 19 ans. Aujourd'hui, c'est mon acolyte. Je pense que quand je dis acolyte, il y a tout le monde qui sait de qui je parle. L'entrepreneuriat a permis aujourd'hui qu'on se retrouve peut-être en complicité mère-fille. Mais elle se permet vraiment des dingueries avec moi. Faut en parler avec quelqu'un, tu le sais, des fois on est très seul dans son business. Donc aujourd'hui, je dirais que mes amitiés, en fait, elles se construisent au fur et à mesure des projets, au fur et à mesure des rencontres.

  • Elodie

    Bienvenue dans le podcast Gang de Copines. Ici, la sororité n'est pas un slogan. C'est une expérience vécue, riche, complexe, parfois bouleversante. Tu vas entendre mes discussions, profondes ou légères, avec des femmes qui partagent leur histoire, leur expertise et leur combat. Tu vas entendre des histoires vraies, sans filtre, de femmes qui tissent des liens, traversent des tempêtes et célèbrent. On célèbre à la fois la force et la fragilité des amitiés féminines. On ose parler de ce qui gêne. de ce qui répare. Gangue de copines, c'est l'espace où la sororité s'assume, se questionne et se vit pleinement. Bonjour Elisa.

  • Elisa

    Hello, merci de me recevoir sur ton podcast.

  • Elodie

    Avec grand plaisir. Elisa, tu as 23 ans, tu vis à Ivernon avec ton chat, ton copain, et avec déjà une très belle carrière d'entrepreneur en cours, j'allais dire derrière toi, mais déjà une très belle carrière d'entrepreneur. On te voit sur des réseaux sociaux tout le temps. Moi, j'ai l'impression de te voir tout le temps dans des réseaux d'entrepreneurs, en train de pitcher des projets. J'ai l'impression que tu es une multipassionnée. Est-ce que cet adjectif te correspond ?

  • Elisa

    Complètement multipassionnée et c'est très dur pour moi de choisir une carrière. C'est pour ça qu'aujourd'hui, j'ai trois et d'ailleurs une quatrième casquette en cours de définition. Mais pour moi, c'est très dur de choisir, donc j'ai décidé de tout faire à la fois. Trop bien !

  • Elodie

    Comment tu te projettes dans cette fin d'année ?

  • Elisa

    Je dirais que cette fin d'année, pour moi, elle est super importante pour structurer. tout ce que j'ai lancé, parce que j'ai lancé plein de choses de façon très spontanée et là j'ai envie de m'inscrire pour 2026 dans la pérennité de faire perdurer mes projets et ne plus être en mode bricole, alors le mode bricole il est essentiel quand on lance, c'est très créatif, c'est le process mais là pour que ça dure en fait, il faut que je mette les choses à plat et que je structure et donc là mon challenge de fin d'année c'est vraiment de structurer par un super espace notion et par tout ce qu'il y a à mettre en place pour simplifier en fait toutes ces casquettes et ne plus être quatre personnes, mais une et même personne qui gère quatre projets. Ouais, c'est mon challenge.

  • Elodie

    C'est ça ta grosse actu de la fin de l'année, du coup, le cadre, la structure. C'est ça. Tu ne nous en as pas encore parlé, quelles sont tes activités aujourd'hui ?

  • Elisa

    Alors, on va aller dans l'ordre. Pour la petite histoire, je me suis lancée dans l'entrepreneuriat à 19 ans, parce que j'avais envie d'entreprendre, mais je n'avais pas encore l'idée concrète du projet. Et finalement, je me suis orientée vers l'upcycling, donc l'art de faire du neuf avec du vieux. Et j'ai fondé la première plateforme suisse dédiée à la vente d'upcycling. Et c'est là que j'ai commencé à avoir un beau réseau entouré de créateurs pour vendre leurs créations. C'était un business model vraiment bancal. Et du coup, ça n'a pas tenu plus de deux ans, mais j'ai pu faire un stage dans mon entreprise. C'était l'idée de tester à fond jusqu'à épuisement des ressources, qu'elles soient personnelles et financières. Et en fait, la finalité, je ne voulais pas laisser tomber le projet, donc j'ai lancé l'association. Donc j'ai fermé l'entreprise et j'ai ouvert une association, l'association Swiss Upcycling, qui est donc ma première casquette.

  • Elodie

    Déjà, cette partie-là, elle est énorme. C'est-à-dire que tu as su que le business model, il ne fonctionnait pas. Tu as expérimenté le fait de fermer et pas de tout mettre à la poubelle et d'en faire autre chose d'une association. Rien que ça, c'est déjà un beau parcours.

  • Elisa

    Oui, exactement. En fait, j'étais ok que le business model était foireux. parce que je débutais, je ne connaissais rien, je me suis formée au fur et à mesure. Mais par contre, c'était frustrant de se dire, en fait, j'ai tous ces créateurs autour de moi, j'ai tout ce réseau, mais on n'en fait rien. Et c'est là où j'ai refait une nouvelle étude de marché. Et en fait, quand j'ai ouvert l'assaut, en moins d'un mois, on avait 30 nouveaux membres, alors que j'avais pris deux ans à avoir 15 créateurs sur ma plateforme. Aujourd'hui, ça fait une année et on arrive bientôt aux 70 membres. Donc, c'est vraiment énorme. Et puis, on est l'association de référence en Suisse pour ce domaine. donc je suis plutôt fière de ce parcours Ça nous amène sur des beaux projets. On a gagné des concours avec. Dernièrement, il y a deux semaines, tu m'as vu pitcher sur scène. Du coup, c'était ça. Donc voilà, ça, c'est la partie associative. Je suis directrice, donc j'arrive à me rémunérer sur certaines missions. Si on a aussi des appels à projets, etc. C'est plus un revenu accessoire, mais une activité qui pourrait être un plein temps à elle-même. Mais vu que mes journées sont plus du 400%, du coup, ça, c'est 100%. 500% ? Et pour t'expliquer mes autres 100%, il y a Genuine, communauté de femmes entrepreneurs dans laquelle je suis membre depuis 3-4 ans, que j'ai rejoint au tout début quand je voulais me lancer. J'ai rejoint Genuine, je n'avais même pas encore l'idée de faire ma plateforme à l'époque. C'est grâce à Genuine que j'ai pu me construire au fur et à mesure. J'avais participé au Genuine Awards, la première édition, et j'avais gagné la deuxième place, ce qui m'a valu un accompagnement par 5 Genuine. Donc vraiment, je suis tombée dans le caudron de Genuine dès le début. et avec tout ce parcours en fait je me suis dit pourquoi pas prendre une franchise quand c'est devenu du coup une franchise et j'ai pris la région des Trois-Lacs là on a fêté il y a deux semaines la première année et parce que c'est pas assez j'ai décidé d'ouvrir aussi le Jura donc ça c'est aussi un nouveau challenge ici la fin d'année c'est de faire aussi une bonne place genuine dans le Jura qui n'a jamais existé alors que les Trois-Lacs donc le lac de Neuchâtel, Bienne et Moura c'était un vrai challenge parce qu'il y avait plusieurs antennes notamment Iverdon, Neuchâtel bien qui en plus... était un petit peu laissé de côté. Donc, ça a été un gros challenge en une année de refédérer, de recréer une dynamique, etc. Donc là, le Jura, c'est tout neuf. Donc, c'est un tout autre challenge. Ça, c'est la deuxième casquette. Et puis, la troisième, j'ai quand même un salariat à côté parce que ces premières activités, c'est... qui ont même du revenu accessoire. Et moi, j'aime bien prendre ce qu'il y a à prendre dans un parcours de salarié. Je suis totalement OK dans ma tête de me dire que je suis salariée, mais par contre, à temps partiel. Moi, tu ne me mets pas... J'ai testé à 100%, je n'ai vraiment pas fait long. J'ai testé à 90, à 80, mais ce n'est pas pour moi. Là, je suis à 60, qui je pense est mon max. Je suis la responsable de la villa voisin à Montruc. C'est une villa de coworking qui appartient au groupe voisin qui ont plusieurs centres, notamment sur Genève et un centre sur Neuchâtel. et du coup je suis la responsable de cette villa donc il y a plus d'une vingtaine de bureaux avec je pense une communauté de plus de 50 entrepreneurs neuchâtelois et de la région et en fait finalement ça paraît très dispersé toutes ces activités mais elles ont un point commun c'est que je gère des communautés communautés d'artisans, d'artistes créateurs d'upcycling, femmes entrepreneurs de la région Trois-Lacs et Jura et du coup une villa co-working avec des entrepreneurs de la région de Neuchâtel et avec tout ça ma quatrième casquette c'est Merci. d'accompagner les entrepreneurs au féminin pour l'instant à se lancer dans leur activité, pour se trouver une voie, et puis que ce soit pour redéfinir aussi une activité, parce qu'entourées de toutes les genouines, elles me disent, mais on veut des workshops sur comment tu t'organises, comment tu lances un concept, comment tu arrêtes, comment tu recommences. En fait, toutes les phases dans lesquelles tu... Toutes les phases auxquelles tu es confrontée quand tu entreprends. Le début, la fin, le relancement, 15 casquettes. Donc ça, ça s'est défini naturellement. Avec toutes ces expériences. C'est les Genuine qui m'ont lancée. Qui m'ont boostée dans cette voie. Et puis du coup le boost. C'est le Ginger Shot. C'est le nom de mon oeuvre. C'était un peu long.

  • Elodie

    C'était parfait. Justement j'attendais avec impatience. Que tu donnes le nom de ton oeuvre. Le Ginger Shot. On a décidé en préparant cet épisode. De parler de relations intergénérationnelles. Et je voulais juste faire un petit aparté avant de commencer. C'est-à-dire qu'on traite de la sororité dans ce podcast. Et l'objectif, c'est vraiment pas de confronter les générations, mais d'expliquer, toi, ce que t'as pu vivre avec ton expérience d'entrepreneur, de femme de 23 ans. Et voilà, ça c'est fin de petit aparté. Et d'ailleurs, depuis que tu t'es lancée dans l'entrepreneuriat, Tu évolues dans des réseaux d'entrepreneurs, tu viens d'en parler avec les Genuine, où tu es souvent la plus jeune. Comment est-ce que tu vis cette réalité au quotidien ?

  • Elisa

    C'est vrai qu'autant dans le réseau qu'en fait un peu partout où je me rends, c'est le constat. Alors ça se voit physiquement, mais après ça se confirme aussi quand on fait des tours de table, etc. Et je n'ai jamais pris comme un souci ou comme une différence, ni même comme un désavantage en me disant « je suis la plus jeune, oh non » . Au contraire, ça m'a toujours challengée de me dire, ah tiens, parce que dans mon cursus, j'ai toujours peur d'être en retard parce que j'ai un planning un peu de ce que j'aimerais accomplir. Vous l'aurez compris, j'ai plein, plein, plein, plein de projets. Du coup, pour me calmer, je suis très impatiente, j'ai fait des paliers dans toutes les dizaines de ce que j'aimerais faire. Pour te donner une idée, à 60 ans, donc ma tranche de dizaines de 60 ans, j'aurai un camping dans les Landes où j'irai surfer l'après-midi, tu vois. Et du coup, quand je débarque dans ces réunions, ces workshops où je suis la plus jeune, En fait, ça me met un petit peu en confiance de me dire, OK, je suis la plus jeune, mais j'entreprends déjà. Tu vois, je n'attends pas d'avoir la dizaine de quarantaines pour me lancer dans tel ou tel projet. Donc, c'est vraiment ce côté, OK, j'ai ma place parce qu'en fait, on ne te fait pas sentir forcément que tu n'es pas à ta place. Mais je me dis, je suis dans mon timing, c'est cool.

  • Elodie

    Du coup, ce que j'entends, c'est la vision. Et je pense que ça, c'est un atout en tant qu'entrepreneur, c'est-à-dire que là, tu partages ton souhait pour... T'es 60, mais ça veut dire que t'as une vision très précise de là où tu veux aller. Et je trouve que ça, c'est une force, quand on est entrepreneur, de savoir là où on a envie d'emmener notre entreprise ou notre vie de manière générale.

  • Elisa

    C'est ça, après la vision, il faut quand même qu'on reste flexible. Et c'était un vrai travail au début, quand je dis que je suis impatiente, c'est que je voulais tout, tout de suite. Et c'est pour ça que je me suis imposée cette vision à long terme. Parce que, par exemple... à 50 ans, j'aurai un bar speakeasy avec des concerts de jazz et des danses burlesques, ça se fait le rêve de ma cinquantaine, mais du coup je ne bosse pas là-dessus, tant que je n'ai pas atteint cette tranche d'âge, mais par contre, une fois à 50 ans, est-ce que j'aurai toujours envie de ça ou pas ? C'est là où il faut rester flexible et pas se dire quand j'avais 19 ans, je voulais faire ça. Non, en fait, tu ne dois rien à personne, tu dois juste à toi-même, mais il ne faut pas que ta toi d'avant définisse tes nouveaux projets. Donc c'est bien une vision, mais il faut qu'elle reste quand même flexible. au fur et à mesure. On s'est égaré, je crois, du sujet. C'était intéressant. Donc oui, je suis souvent la plus jeune. Et ce qui est drôle, c'est que je suis souvent en âge d'être la fille de la plupart des tours de table, en fait. Quand les genouines, par exemple, me disent « Ah, ben voilà, je suis maman d'une jeune ado. » En fait, la jeune ado, elle avait 19-20 ans. Et puis, ben moi, j'avais 19 ans. Du coup, c'est surtout ça. Et après, ben... La plupart des personnes pensent que je suis plus âgée que mon âge, et quand je dis le chiffre, elles sont toutes étonnées. Mais ça, c'est par mon parcours, avec la maturité, que j'étais un peu forcée d'avoir, etc. Et du coup, je me sens complètement à ma place. Et pour moi, il n'y a pas de différence. Tu viens me parler d'une problématique que tu rencontres, je ne sais même pas ton âge, je vais y répondre. Et puis, les filles ne vont pas me juger par rapport à mon âge. Et c'est ce qui est chouette, c'est qu'en fait, il n'y a pas de question de légitimité Par rapport à l'âge, tu vois, si je te donne un conseil parce que tu es venu me le demander, tu ne vas pas le remettre en question parce que je n'ai que 19 ans. Et en plus, moi, j'ai tendance à dire que l'expérience, ce n'est pas l'expérience professionnelle, c'est l'expérience sur Terre. Donc, j'ai déjà 23 ans d'expérience terrestre.

  • Elodie

    Tu m'as parlé d'anecdotes positives et négatives. Est-ce qu'on peut déjà commencer par que tu me parles des belles anecdotes et des belles rencontres qui ont marqué ton parcours ?

  • Elisa

    Je vais t'en citer une parce qu'elle est belle et aussi, il y a plein de choses à dire. Donc, je préfère me concentrer sur au moins une. Et en fait, c'était pendant les Genuine Awards qui se passaient à Genève. Et puis, il fallait pitcher son projet. C'était la finale, on était cinq. Et puis moi, j'étais un petit peu déstabilisée parce qu'encore une fois, la plus jeune, premier projet, c'était sérieux. Et il y avait les strades, c'est vraiment un mur en fait avec, je ne sais pas, au moins 100 personnes, la plupart Genuine, femmes entrepreneurs. Je me disais un petit peu « waouh, impressionnant » . Et dans le lot, il y avait une belle rousse aux cheveux bouclés, qui était une jeune une pour moi emblématique, qui était pour moi la référence de l'entrepreneuriat, la SARL. Pour moi, c'était incroyable. J'avais mon petit statut raison individuelle. Pour moi, toutes les personnes qui ont des SARL, je les mets sur un piédestal, surtout dans l'entrepreneuriat féminin. Pour moi, c'était incroyable. Avec un concept innovant, je la vois dans le public et je me dis « ok, ouais, c'est sérieux » . Et en fait, à la fin, je remporte le deuxième prix à l'apéro et cette genuine vient me voir et elle me félicite. Et moi, j'étais, mais vraiment, je rougissais, j'étais super gênée et tout. Et en fait, il y avait ma maman qui m'accompagnait ce soir-là parce qu'elle est aussi genuine. Et c'est elle qui a géré pour moi un peu comme agent. Elle a géré la discussion tellement que j'étais un peu en stress. Et en fait, je me suis rendue compte que c'était une personne super accessible, comme toutes les genuines en fait. Et on s'est rendu compte qu'on a plein de points communs. comme l'univers vintage, tout ce qui était durabilité, des passions vraiment en commun. Et on avait comme projet de lancer une campagne de crowdfunding, elle pour faire des précommandes, et moi pour du coup avoir des fonds pour, à l'époque, le concept de plateforme. Et on s'est dit, on s'associe, et on va faire d'une pierre deux coups en mettant ensemble nos communications, en faisant une fête de lancement ensemble. Donc voilà, c'était vraiment plus du soutien, et en même temps, en faisant des rendez-vous pour collaborer dans ce lancement. on s'est rapprochés. Et puis, je ne sais plus, il y a dû y avoir un élément qui a fait qu'on a switché aussi dans le côté amitié perso. J'ai dû commencer à lui poser des questions quand je doutais sur le côté mindset. Et puis, je me suis dit, tiens, elle doit avoir des astuces, etc. Puis après, j'ai eu son numéro perso. Puis après, c'était parti en podcast, en audio de 15 minutes. On est les chefs. Et cette amitié, elle va me taper sur les doigts parce qu'à chaque fois, j'enlève une année. je sais jamais, mais je crois que ça fait 3 ans et là elle dira que ça fait 4 mais du coup c'était vraiment magique de voir cette évolution, au début c'était juste pour un lancement, et puis on est resté en contact et puis il y a eu ci, et puis il y a eu ça et aujourd'hui c'est mon acolyte je pense que quand je dis acolyte, il y a tout le monde qui sait de qui je parle parce que par exemple dans l'association donc c'est elle qui m'a pas mal aidée à dire non, faut pas mettre tout ça à la poubelle faisant une asso, ma maman aussi m'a beaucoup aidée dans la réflexion et du coup quand je lui ai dit ok je lance l'assaut mais par contre il faut un comité, elle m'a dit écoute moi je peux pas j'ai tellement à faire déjà, à ce moment là elle avait une restructuration aussi de son business elle a traversé aussi des choses assez intenses je me suis dit bon je le lance, j'ai d'autres personnes entourées, pas de soucis mais si j'ai des questions tu restes dispo quoi elle m'a dit mais oui t'inquiète et puis finalement là on est les deux visages de l'assaut malgré elle, elle a débarqué et puis aujourd'hui elle m'a lancé d'ailleurs un concept, celui pour lequel on a eu le prix dernièrement c'est de faire un truc de vêtements itinérants, elle m'a lancé l'idée Merci. je l'ai exécutée, et puis là, je lui dis, ben voilà, il existe, et puis en fait, elle est experte en mode éthique et durable, et du coup, elle me lance l'idée, je la mets en place, elle fait un peu du consulting, en mode, est-ce que c'est juste, c'est bien, tac, tac, action, réaction, et ce qui est incroyable, en fait, et je souhaite à tout le monde de trouver un acolyte, c'est qu'en fait, tu peux dire les choses sans que la personne le prenne mal, sans forcément y mettre l'effort, mais ça, t'arrives à un moment, à un stade d'une amitié perso et professionnelle où par exemple, on gère énormément d'événements ensemble, où si je lui dis une chose, elle ne va pas me dire « Ah mais tu me parles mal » . Non, c'est juste qu'on est dans le feu de l'action, et ça c'est magique. Et au fur et à mesure, moi je l'ai vu au début, tu mets les formes, « Salut, comment ça va ? » Là, on s'écrit matin, midi, soir, je ne lui dis pas « Rebonjour le matin » , on poursuit la discussion de la veille, au point où mon chéri m'a dit « Écoute, il faut que tu mettes tes écouteurs quand tu écoutes tes audios, parce que j'ai l'impression que Stélina vit avec nous. » Donc là, je viens d'évoquer tout plein de sujets positifs liés à cette amitié. D'abord pro, qui est voulu vers le perso, la façon de collaborer, etc. Et ça, ça se fait avec beaucoup de confiance, beaucoup de bienveillance. Et en fait, ce qui est marrant avec tout ça, c'est qu'on a 15 ans d'écart. Et ça, je ne le pensais pas, parce que moi, entre guillemets, je fais plus mature et plus âgée. Elle, elle ne fait absolument pas son âge. D'ailleurs, je ne sais toujours pas quel âge officiellement elle a. Pareil, j'enlève ou j'ajoute. Mais le jour où elle m'a dit mon âge, je sais que j'étais choquée. Et quand après j'ai calculé qu'on avait 15 ans d'écart, j'étais encore plus choquée. Et en fait, l'âge n'a pas sa place forcément. Et plus tard, je l'ai aidée dans d'autres projets où on a eu d'autres personnes avec nous. Et la troisième personne, je crois qu'on avait quelque chose comme 30 ans d'écart. Puis, ça allait très bien. Il n'y avait pas de soucis. Mais après, il y a d'autres personnes pour qui c'est un vrai souci. Si tu veux lancer le sujet.

  • Elodie

    Évidemment. Parce que là, on a parlé de la face très positive et c'est trop chouette. Avant qu'on parle des expériences négatives, il y a un sujet sur lequel j'aimerais bien revenir si tu es d'accord, c'est ta maman, elle est aussi entrepreneur si j'ai bien compris. Est-ce que ça a eu un impact dans ton parcours ?

  • Elisa

    Alors c'est drôle parce que ma maman a commencé à entreprendre juste avant moi et elle s'est reconvertie et c'est là qu'elle a décidé du coup de se lancer dans l'entrepreneuriat. À ce moment-là, j'avais 16 ans. Moi, de mon côté, j'ai eu un parcours où j'ai quitté la maison à 17 ans. À 16 ans, j'étais retournée chez mon papa. Donc toute la partie où elle s'est reconvertie, où elle s'est formée, etc., on n'était pas du tout ensemble. Il y a vraiment eu un temps de pause en fait dans notre relation de 16 à 17 ans. 17 ans, je suis partie, j'avais mon indépendance, je faisais ma petite vie. C'est pour ça que j'ai aussi dû prendre beaucoup de maturité déjà avant, mais ça, ça a vraiment accentué. Et du coup, je dirais que l'entrepreneuriat a permis aujourd'hui qu'on se retrouve peut-être une complicité mère-fille, qu'on n'a peut-être pas toujours eu, qui n'a jamais été très naturelle. J'étais plutôt la fille de papa et puis j'ai un frère jumeau. Et du coup, mon frère était le fiston de maman. donc on avait jamais à mes yeux une vraie relation c'était toujours conflictuel les devoirs c'était prise de tête vraiment c'était assez compliqué et au contraire quand on s'est retrouvés je dirais vraiment autour de mes 19 ans quand j'ai eu du coup l'envie d'entreprendre sérieusement ou plutôt eu l'occasion parce qu'avant j'ai fait mon apprentissage donc voilà j'ai commencé à 16 ans jusqu'à mes 19 ans en apprentissage j'ai fait employé de commerce qui était un conseil de ma maman d'ailleurs parce que vu que je savais pas ce que je voulais faire elle me disait mais prends quelque chose de large et employés de commerce, aujourd'hui, ça t'ouvre énormément de portes. Et vu que je voulais vraiment toutes les garder ouvertes, j'ai fait la maturité intégrée. Donc, j'ai la maturité et l'équivalence du bac en même temps. Donc, c'est intense. Pour donner une idée, il y a six classes normales par année. Et nous, notre classe de maturité, on était une seule classe. Et en fin d'année, on a commencé à 22 et on a fini à 12. Donc, quant à la voie générale, où ils sont plus de 200 à être diplômés en fin d'année, nous, on était 12 avec la maturité intégrée. Donc, l'ambiance, c'était... énormément de travail, autant pour mon employeur, pour mon école. Et puis, j'avais à gérer toutes mes idées que je devais calmer parce qu'en fait, ce n'était juste pas le bon moment. C'est là que j'ai commencé à prendre la patience. Et 19 ans, j'étais un petit peu libérée de mes obligations. Une fois diplômée, etc. Et là, j'ai aussi changé de situation personnelle. J'avais enchaîné les colocations, résidence étudiante. Et là, hop, j'emménage avec mon copain. Donc, on commence à une situation stable. Et je me suis dit, OK, je reprends contact et on va partager un peu nos projets du moment. Et en fait, on a trouvé un point, un terrain d'entente, on va dire un point commun qu'est l'entrepreneuriat. Donc, si tu veux, elle, ses choix, sa décision d'entreprendre ne m'a pas trop influencée, vu que je n'étais pas trop par là. Je voyais à peu près ce qu'elle faisait. Mais aujourd'hui, tu vas rigoler parce que du coup, il y a une semaine, je l'ai engagée comme assistante. Mais en fait, elle a suivi tous mes projets. Elle était aussi là, comme j'ai dit, pour la décision de fermer l'entreprise. et de passer en association. Donc en fait, je trouvais ça super pertinent qu'elle m'accompagne aujourd'hui. Puis pareil que Stélina, au niveau de la communication, je lui envoie un audio avec une tâche, je ne lui dis pas bonjour, je dis merci de répondre à l'email de telle personne. Puis elle me dit c'est fait. Puis c'est magique. Moi, c'est ce que j'adore. Quand tu gères tellement de projets, tu n'as pas le temps de gérer les personnalités de chacun. Après, je reste totalement humaine, mais c'est ce que je trouve magique aussi dans les collaborations. Et puis, je me dis, pourquoi je n'ai pas pensé plus tôt ? Alors que peut-être que plus tôt, ce n'était pas le bon timing. Et puis, aujourd'hui, ça fait trois jours, elle a fini sa période d'essai, je crois. Et j'adore. Puis là, elle m'a dit, écoute, ta boîte mail, c'est le bordel. Ben oui, je n'ai pas le temps, effectivement, d'organiser ma boîte mail. J'ai dû le faire à la base. C'est dans mon objectif de fin d'année de structurer. Elle m'a envoyé une capture d'écran de ma boîte mail. Elle m'a mis des règles, des automatisations. C'est parfait. Du coup, aujourd'hui, on garde une relation mère-fille, mais on a aussi une relation, du coup, business. Et en fait, c'est peut-être... un peu triste à dire, mais on se voit du coup beaucoup plus souvent maintenant qu'on doit entreprendre, parce qu'avant c'est vrai que je suis à fond dans tout ce que je fais, et peut-être que je donne pas assez de temps à ma famille ou à mes proches, je suis en train de construire quelque chose, et pour moi je suis ok avec ça, mais peut-être que les gens autour de moi en pâtissent un peu, mais là du coup ma maman est toute contente, parce que pouf, d'un coup on se revoit beaucoup, donc je suis contente.

  • Elodie

    C'est trop bien et je suis contente d'avoir posé cette question parce que ton expérience aussi du sujet, elle est hyper riche, aussi bien par rapport à l'entrepreneuriat que par rapport aux relations humaines et le fait de mettre un peu son égo dans sa poche et dire bon ben c'est pas grave si ça c'est ta mère, tu la respectes beaucoup mais autant vous pouvez bosser, elle est ton assistante et tout est très ok. et il y a des gens qui vont probablement entendre ça en se disant mais mon dieu le même ma mère qui devient mon assistante jamais de la vie ça arriverait et je trouve ça trop chouette et tant mieux si vous avez un sujet qui vous réunit toutes les deux, c'est cool C'est le moment où on passe au côté expérience un peu moins marrante. Tu as vécu des expériences plus difficiles à cause de la différence d'âge. Tu m'as dit que ça... Tu as mentionné que ton âge, des fois, ça gênait et que ce soit de façon très frontale ou des fois de façon très subtile. Est-ce que tu as des exemples à nous partager ou des situations que tu as vécues qui illustreraient ces moments plus difficiles ?

  • Elisa

    Oui, exactement. je vais te citer un petit peu Trois cas de figure, sans entrer trop dans les détails, parce que ton podcast n'est pas un drama podcast, et c'est vraiment pas l'idée. On prône la sororité, et moi j'ai ces valeurs très fortes, mais c'est vrai que l'âge, pour certaines personnes, semble être un problème, là où moi j'en vois pas du tout, au contraire. Et pour certaines personnes, en fait, ça devient l'excuse parfaite pour justifier leur comportement, ça devient la différence. Les gens aiment bien aussi pointer la différence. Et il y a aussi l'aspect où en fait à mon âge ça dérange que je prenne une place. En fait la place, peu importe ton âge, personne ne va te la donner donc au besoin il faut la prendre. Et moi dès le départ c'était ma vision, on en revient, mais c'était de dire je ne vais pas arriver pour le coup à 40 ans comme ma maman a eu l'expérience d'ouvrir les yeux. Tu as fait une activité qui ne t'a jamais plu, tu finis en burn-out et après tu te réinventes. En plus tu as des enfants, puis tout le monde en fait pâtit de ta situation, de ton choix de carrière. Donc moi j'ai vraiment eu cette vision dès le départ. et je pense qu'il y a des personnes qui sont pas méchantes au fond d'elles mais dont cette situation fait ressortir quelque chose en elles de se dire ah punaise elle a pas eu besoin de passer par ce par quoi moi je suis passée elle a pas eu besoin de souffrir pour entreprendre elle est pas passée par ci, elle est pas passée par ça elle est pas ce que je suis consciente en avance moi j'ai pris les témoignages j'ai vu l'expérience de ma maman, j'ai eu les témoignages de mes deux grands-mères qui ont pas eu des situations personnelles et professionnelles très joyeuses et en fait Non. Tant mieux pour moi, d'un côté, que j'ai fait ce choix très tôt. Mais il y a des personnes qui n'acceptent pas que je me sois lancée aussi jeune, que je n'ai pas rencontré toutes ces difficultés. Après, j'en ai rencontré d'autres. Et je n'ai pas encore un succès, parce que pour moi, le succès, il se mesure par une liberté financière, par une liberté géographique que je n'ai pas encore. Et du coup, pour moi, je n'ai pas atteint le succès. Mais effectivement, on me voit partout. Je prends... la place, du coup, vu que, comme je reviens sur ce que je disais, on ne nous la donne pas. Et ça, c'est un sujet qui, je pense, dérange. Et pour illustrer, du coup, j'ai effectivement trois cas de figure. Donc le premier, je l'ai un petit peu évoqué, c'est que lors d'une situation peut-être conflictuelle ou alors on est en désaccord sur quelque chose, là j'entre un peu plus dans le concret pour que ce soit plus compréhensif, mais c'était une situation où... La personne qui gérait son activité, pour laquelle elle m'avait engagée en consultante, je voyais bien que son business model, pour connaître les business models foireux, je voyais bien que son business model allait droit au mur. Sauf qu'elle avait mis beaucoup d'argent, qu'elle était engagée avec un bail, donc son projet devait au moins tenir 5 ans. Donc effectivement, j'avais 19 ans, qui suis-je pour donner des conseils business alors que mon propre business model est foireux ? Mais du coup, je l'ai expliqué. Et la personne savait pertinemment que j'avais raison, que ce que j'étais en train d'évoquer, c'est des faits. Il y a des chiffres qui le prouvent. Je n'étais pas en train de dire, ah, ton idée, c'est de la merde. Non, loin de là. Et du coup, en fait, t'exposes la chose et que cette vérité qu'elle savait profondément au fond d'elle vienne d'une jeune de 19 ans. Et pourtant, je ne l'ai pas dit en mode, viens, je vais t'expliquer la vie, ton business. Non, pas du tout. Mais en fait, on est partis après dans une discussion qui, pour moi, était devenue presque toxique parce que j'exposais la situation. professionnelle, et elle est partie sur le côté du coup personnel, et quand il n'y a plus d'argument, parce que je suis assez mature pour gérer le conflit, alors qu'à la base j'ai une vraie phobie du conflit, ben là, très jeune, je me suis dit allez, on pose ses limites, quand j'ai posé mes limites, j'ai dit stop à ce débat, on peut pas m'attaquer personnellement, on peut pas me faire vivre ça, parce que je pleurais tous les soirs dans mon lit avec cette situation quand même, et un autre facteur, c'est que ben moi j'ai 19 ans, donc quand il y a quelqu'un qui est en âge d'être ma mère, me dit des choses, me rabaisse, pour moi, l'adulte a raison. Tu vois, il y avait encore ce truc, psychologiquement. Moi, je suis partie de la maison, mais j'ai encore... Mes parents, ils ont encore une autorité sur moi. Et je pense que c'est un peu le cas toute la vie. Mais à 19 ans, quand t'as quelqu'un qui te parle comme ça, pour le coup, cette personne a parlé... Enfin, mes parents m'ont jamais parlé de cette façon, donc c'était encore plus chaud pour moi d'entendre ça. Et en fait, mon réflexe, c'est de me dire « Si un adulte, elle a raison, t'as tout fait faux, t'avais pas à dire ça, t'avais pas à faire ça, mais en fait non je l'ai fait de façon bienveillante, etc. Et dès que j'ai posé ma limite, dès que je me suis rendue compte qu'en fait, non, j'ai le droit d'exprimer ça, en fait, la personne, ça ne lui a pas plu. Et elle était à court d'arguments. Parce qu'encore une fois, la vérité que je lui ai exposée et qu'elle m'avait demandé, en fait, elle le savait. Donc, c'est quoi le dernier argument qui reste ? C'est mon âge. Et du coup, elle me l'a balancé, que je ne pouvais pas faire ça, que à mon âge, si ça... Que je comprendrai plus tard. Cette phrase, je comprendrai plus tard. Et là, à chaque fois, Stéline a acquis. a parcouru avec moi chacune de ces expériences, elle était témoin et du coup elle m'a pas mal aussi aidée à la préparation de ce podcast pour prendre du recul aussi sur ces situations, parce que c'est très dur de les exprimer, je sais pas si tous mes exemples sont clairs etc mais elle m'a aidée à prendre du recul et elle-même est aussi passée par là Et elle me dit, mais non, en fait, à ton âge, d'avoir cette maturité, d'aller au bout de la discussion, de poser tes limites, etc. Et que la personne, à la fin, qu'est-ce qu'elle sort comme dernier argument parce qu'elle n'en a plus ? Ah, tu comprendras plus tard, tu comprendras quand tu seras grande. Tu dis ça à un enfant de 4 ans, quand tu lui demandes, je ne sais pas comment on fait les bébés. Mais là, en fait, c'est me rendre à l'état de gamine, alors que je ne le suis pas et on est dans une relation professionnelle, en fait. Tu m'as engagée, tu me payes pour que je te dise les choses et que je fasse les choses dans ton activité. Je suis là pour professionnaliser ton activité, en sorte qu'elle dure m'attaque pas sur mon âge et me dit pas que je comprendrai plus tard parce qu'en l'occurrence cette personne a entrepris sur le tard donc on a je pense au niveau durée d'expérience entrepreneuriale on a la même, la seule chose qui change c'est la durée d'expérience sur terre que je disais qui pour moi est tout autant valable mais sauf qu'en fait qu'est-ce que tu fais t'as 50 ans, est-ce que t'as fait 50 ans d'expérience ou est-ce que t'as fait 50 ans de petit train train et t'as pas vu grand chose moi à 23 ans j'ai vu énormément de choses je suis passée par beaucoup de choses donc cette expérience pour moi elle est Merci. hyper importantes. Donc tu peux tout à fait comparer 23 ans d'expérience à 50 ans d'expérience. Et souvent, c'est ce que j'ai constaté dans ces situations, c'est qu'en fait, à 50 ans, les personnes sont moins matures qu'une personne de 23 ans. Et ça aussi, ça fait mal, parce qu'il y a une question d'ego. Et moi, l'ego, je peux tout à fait le mettre de côté. Et ces personnes, pas du tout.

  • Elodie

    Et donc,

  • Elisa

    encore une fois, l'ego, quand il est touché, il cherche la petite tique et du coup, c'est mon âge qui ressort. Donc ça, c'est le premier exemple. Le deuxième exemple que j'aime, C'est qu'il y a des personnes, c'est un peu lié, mais elles se permettent vraiment des dingueries avec moi. Elles se permettent de me parler même la première fois qu'on se rencontre, de s'adresser à moi comme n'importe quoi. Je vais te donner un petit exemple quand même. La personne avait ses raisons, apparemment elle n'était pas très contente d'un truc que je n'ai pas fait, mais elle ne m'a pas demandé de le faire non plus. Donc je ne peux pas deviner au bout d'un moment. Mais voilà, j'ai été accueillie comme du poisson pourri. Je t'ai décrit la scène avant parce que je ne veux pas entrer dans les détails, c'est pas l'idée. Mais pour dire que cette situation, on était trois personnes concernées. Je suis la seule qui s'est pris ces mots en face. Les autres ont reçu les mots par email et moi, je l'ai eu en face. Et j'ai vraiment vécu ça comme une agression verbale. Et pour que je le dise, c'est vraiment que ça m'a touchée. Parce que les choses me passent d'habitude au-dessus et je dis, voilà, on m'a mal parlé. Mais là, je l'ai vécu comme une agression. Surtout dans le cadre dans lequel c'était, qui était un événement sur la bienveillance, un événement sur le fait d'être aligné avec soi, etc. J'ai trouvé ça vraiment loufoque, en fait, que celle-ci soit cette personne dans cette situation. Et encore une fois, au niveau des tranches d'âge, 23 ans, la deuxième personne 40 ans, l'autre personne 60 ans. Cette personne a ignoré totalement, je pense, n'assumant pas. ce qu'elle a fait face à mes aînés, mais moi j'ai eu droit à tout ça en face, comme une agression et j'ai dû digérer ça, c'était un événement sur deux jours, donc le lendemain avant de partir, je suis revenue, j'ai posé mes limites je pensais tomber dans l'oreille d'une sourde mais bon, c'est pas grave, je voulais pas changer sa vision sur moi, je voulais pas lui expliquer la vie, je voulais juste lui dire que c'était pas ok en fait, de s'adresser comme ça aux gens et ben pareil, j'ai eu le droit au scénario, expliquer tout Alors, avec les arguments, mais je trouvais ça fou. Et après, les filles, du coup, qui étaient avec moi, ont entendu et elles ont dit « Mais moi, jamais j'aurais osé poser mes limites. » Et elles, elles ont fait profil basse au fond de temps de cette agression par écrit. Mais moi, vu que c'était encore plus fort, et en plus, j'en tremblais avant, mais tous les événements, j'ai rien profité. J'étais pas du tout alignée avec moi-même ce week-end. Et je trouve ça vraiment fou. En fait, les gens minimisent le pouvoir qu'ils ont avec la parole et avec les mots, que ce soit par écrit ou à l'oral. Et en fait, C'est... Quand tu t'adresses à quelqu'un, peu importe tes raisons, elle doit certainement avoir une raison, elle ne doit pas être profondément méchante cette personne, mais quand tu t'adresses à quelqu'un, en fait derrière, il y a un autre humain qui reçoit tout ça. Et là, moi ça va que je suis assez alignée dans ma vision, encore une fois, que je sais où je vais, mais si tu te restes comme ça, à une jeune qui entreprend, qui doute, et j'en croise tout plein, et moi je suis à fond pour les booster et tout, mais elles se font écraser. Tu n'as pas envie d'entreprendre dans ces conditions, quand tu as toutes ces personnes, en fait, et qui te font comprendre que tu déranges. C'est hyper malveillant, je trouve. Et du coup, je suis très contente d'avoir ce caractère qui me permet de passer outre, même si franchement, ça remue. Puis là, pour que je t'en parle, alors c'est assez frais, mais pour que je t'en parle, c'est que ça m'a encore beaucoup touchée. Et oui, je trouve ça vraiment dommage, en fait. Et pas justifié. Le dernier point, il est un peu plus vaste. Et je pense que là, je sais juste parce que ça peaufine l'histoire, mais je pense qu'il y a plein de personnes qui connaissent cette situation. Je vais prendre l'exemple du devis. ou des offres qu'on fait avec une future cliente, futur client, c'est que les personnes semblent super intéressées, prêtes à signer, mais on dit, allez, je te laisse autant de réflexions, on se voit au prochain rendez-vous, et on regarde ce qu'on fait. Et au prochain rendez-vous, la personne, elle vient avec toutes ses peurs, avec tout l'opposé de ce qui avait été discuté, alors que le premier rendez-vous, ses peurs, on les avait entre guillemets rassurées, c'était ok. Et souvent, dans ce laps de temps, en fait, les personnes... discute avec d'autres personnes qui ne sont absolument pas dans l'entrepreneuriat. Ça peut être le conjoint, ça peut être la mère qui n'entreprend pas, du coup. Ça peut être vraiment... tu prends, tu absorbes les craintes de tout ton entourage, mais qui ne comprend pas ta problématique, parce qu'elles n'entreprennent pas. Et ça, je l'ai constaté à plusieurs reprises, mais la finalité avec tout ça, c'est qu'en fait, c'est un retournement de situation, et après, la personne, j'ai l'impression que ce n'est plus la même. Donc là, ça, c'est un exemple un peu light du point de vue business, mais moi, j'ai eu ça avec une partenaire, où, anecdote toute bête, vraiment, c'est tellement bête que j'ai honte de le dire, vraiment, c'est nul. J'exposais des bougies dans une boutique et c'était lors d'un événement où j'étais en plus venue prêter main forte et le soir, la boutique était très petite et toute en longueur donc moi, mes bougies étaient exposées à un certain endroit et quand les filles ont fermé boutique tard le soir, elles ont mis tous les vêtements et impossible d'accéder à mes bougies. Donc je me suis dit, je les laisse là, si ça joue pour toi, je reviens demain. C'était passé une heure du matin, j'aurais dû rester que jusqu'à 22h, je fais pas mal d'heures sub, je crois que je peux rentrer chez moi. En plus, j'avais une heure et demie de route donc j'étais là, ok, on se revoit, j'en ai récupéré pas de soucis, vraiment pas de soucis. Le lendemain, je pense que cette personne a dû parler avec une autre personne, j'ai pas apprécié la façon dont tu m'as imposé tes bougies, enfin, mais ridicule. Et du coup, là, je devais absolument venir les récupérer, j'ai dit, bah pas de problème, mauvaise communication, c'est peut-être mal compris, je voulais pas imposer mes bougies, vraiment des bougies, c'est ridicule, mais du coup, pas de soucis, si elle te dérange, je viens te chercher. C'est parti en drama, pas possible, ça a pris des proportions pour quatre bougies qui se couraient après. Et en fait, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais c'est là où je dis où la personne du jour au lendemain, tout qui s'est switch. Je ne sais pas, encore une fois, c'est là une personne avec qui il lui a dit ou quoi. Vraiment, c'était le jour et la nuit. Et puis après, c'est parti en cacahuète. C'est là où moi, toujours, je mets mon égo de côté pour régler le conflit. Donc, je gère la situation avec beaucoup plus de maturité que l'autre personne qui, pour le coup, avait 30 ans. Donc, pour moi, la personne de 30 ans, elle est déjà adulte. donc il y avait cette relation de c'est moi l'erreur j'aurais pas dû imposer mes bougies mais je les ai pas imposées j'ai juste laissé parce que je pouvais pas y accéder et qu'elle a fermé la porte donc j'avais pas à fouiller les vêtements pour les prendre mes bougies dans la nuit bref donc pas de soucis je gère la discussion avec maturité mais la personne en face n'a pas cette maturité et niveau entrepreneurial c'était très bancal aussi et j'ai pas mis mon nez en disant écoute ça si ça non j'ai rien dit j'ai tout gardé pour moi pour le coup j'en pensais ce que j'en pensais mais je lui ai pas fait mon feedback parce que j'étais pas payée cette fois pour le faire et je suis pas à expliquer la vie donc Merci. Je savais d'emblée que son attitude d'entrepreneur n'était pas OK, mais ça ne me regarde pas. Je n'ai pas mis ça sur le tapis. J'aurais pu l'attaquer là-dessus, mais je ne l'ai pas fait. Encore une fois, maturité, business, pro. Dans la situation, je trouvais que j'étais assez juste. Stélina derrière, qui me coachait, qui me dit « Non, mais tu as raison. » « Pierre, va les chercher. » « Ce n'est pas grave. » Ma mère, elle dit « Je te prends. » « On fait une heure et demie de route. » « On papote. » Et on n'arrête pas tes putains de bougies. Mais là, non. à le délai, laisse tomber, finalement elle me les envoie par poste, puis désormais je dois m'adresser à son service client, à TGmail son service client, j'étais là, d'accord on en est là et les bougies je les ai reçues dans un état mais en fait toutes cassées, vraiment et après j'ai demandé un remboursement, enfin voilà, j'ai eu le droit à son service client du coup, non mais non c'est du fake et en fait après j'ai eu ma leçon de morale là où moi je lui ai donné zéro leçon de morale sur sa façon de gérer, elle m'a donné une leçon ... m'expliquant que c'est pas comme ça qu'on gérait les conflits c'est très ironique et que je comprendrai plus tard que c'est pas comme ça qu'on entreprend non plus, tu comprendras plus tard tu vois il revient, il revient dans plein de situations et maintenant c'est devenu une blague avec Stélina, à chaque fois que j'ai une situation qui du coup touche à mon âge, comme ces exemples que j'ai pu citer, je lui écris et c'est pour ça qu'aujourd'hui ça devient presque une blague et que je le prends avec autant de légèreté et aujourd'hui j'ai envie d'en parler pour que les gens déjà se rendent compte que c'est pas si simple d'entreprendre aussi jeune mais que chacun a aussi sur ces personnes qui entreprennent, tu peux encourager. Et du coup, ça, ça peut vraiment décupler le sentiment de légitimité parce que déjà, chaque femme qui entreprend se sent déjà pas très légitime. Le sentiment de l'imposteur, il revient déjà tout le temps. Mais si en plus, on contribue à se sentir illégitime des femmes qui entreprennent, moi, je suis pas du tout OK avec ça. Et du coup, aujourd'hui, je le tourne comme blague. Vraiment, de me dire, tu comprendras plus tard. En même temps, elle avait que 30 ans, entre guillemets, et je sais pas ce qu'elle a compris, elle. déjà, mais j'ai l'impression que moi, à mon âge, j'avais compris plus de choses.

  • Elodie

    La relation avec Stélina, elle semble vraiment avoir été déterminante pour toi. Tu as expliqué comment vous étiez rencontrées déjà, aujourd'hui, là, maintenant. Quel est son rôle dans ta vie professionnelle ? Elle t'a aidée à lancer ton offre Ginger Shot, elle te conseille, c'est un genre de coach. Comment tu définirais son rôle ?

  • Elisa

    En fait, tu vas rigoler parce qu'on est un peu consultante et coach l'une de l'autre. Elle est aussi passée par une phase assez compliquée, comme je l'ai dit, et j'étais assez présente pour elle. Et c'est, enfin non, c'est pas drôle, mais c'est assez spécial de constater qu'en fait, on a été là vraiment dans des phases très importantes de l'activité l'une de l'autre. Et je pense qu'aujourd'hui, c'est pour ça qu'on s'entend si bien et qu'on lance mutuellement des projets, etc. C'est parce qu'on s'est vus chacune, entre guillemets, un peu au plus bas et qu'on a toujours été là. Et au niveau du titre que moi je lui donne, en fait, elle est pour moi la sagesse. Parce qu'elle a ce côté toujours de bienveillance, elle donne une chance à tout le monde. Et elle, pour le coup, elle s'est aussi pris pas mal de choses dans les dents. Parce que tu disais que tu me vois partout, mais elle, on la voit vraiment partout. Et il y a des personnes que ça dérange. Donc là, on parlait de mon âge qui dérange, mais il y a aussi un autre facteur qui est peut-être le sujet d'un autre podcast qui dérange. C'est le fait qu'en la personne, en fait, elle le fait à fond. Elle fait les choses à fond et elle, elle est pleinement là-dedans. Là où moi, je trouvais ça incroyable. Et je dis mais après moi, tout ça, d'autres personnes sont plutôt en mode on la voit partout, gna gna gna. En fait, il y a vraiment ces deux côtés. Donc ça, c'est un autre sujet. Et moi, j'ai trouvé ça fascinant. Elle était là à tous les événements de Genuine. Elle était perdue dans la montagne au Valais et elle se bougeait partout. Elle s'est donné les moyens en fait. Et moi, ça, je trouvais ça incroyable. Et donc pour moi, elle est cette sagesse. Et du coup, je l'appelais Maître Yoda, comme dans Star Wars. souffle. qu'en fait, mon correcteur, à chaque fois, il mettrait soda au lieu de Yoda. Donc aujourd'hui, Stélina est maître soda. Et en fait, c'est devenu une blague à chaque fois qu'elle me donne un conseil, oui, un peu de sage. Je lui dis oui, maître soda. Et du coup, on rigole. Et en fait, entre-temps, je suis aussi devenue son maître soda. Mais du coup, je suis son jeune padawan. Et c'est un peu cette dynamique, en fait, où on s'apprend mutuellement. Et je trouve ça vraiment magique.

  • Elodie

    Comment tu sais que c'est aussi ton ami et pas juste une business partner ?

  • Elisa

    Je... pense que c'est quand elle dit par exemple ah zut j'ai mon super vélo vintage qui est en Normandie dans ma famille mais j'ai plus de voiture pour aller chercher, zut et moi je dis j'ai besoin de vacances cet été viens on prend ma voiture on va en Normandie chercher ton vélo mais du coup on a 9h de route du coup on va parler business et puis pour moi c'est ça en fait c'est de se dire qu'on arrive à lier nos projets parce qu'en fait c'est dur aussi de se voir pour avancer sur les projets Merci. On est hyper ok que des fois, elle fait à fond des choses pour l'assaut. Des fois, elle est en retrait pendant trois mois. Après ça, on aime parfois se caler des bonnes sessions de travail. Et en fait, je pense que c'est vraiment partie de là. Notre amitié, c'est des grosses sessions de travail. Et puis, aller chez elle, après elle, chez moi. Une fois, je l'ai engagée sur un mandat où du coup, elle devait rester une semaine dans ma région. Donc évidemment, c'est là, je te disais au tout début du podcast, que je ne savais pas comment on est vraiment devenu amie. C'est ça ! Et oui, elle est venue habiter, entre guillemets, une semaine chez moi, parce que ça lui faisait... Non, c'était vraiment impensable de faire ça tous les jours. Un mandat que j'avais eu, une intervention avec mon association. Et en fait, elle a dormi de son canapé du salon. Et je venais d'adopter mon chat, du coup. Mon chat, on n'en a pas beaucoup parlé, c'est très étonnant d'ailleurs, mais qui est la mascotte de tous mes business. Et en fait, mon chat était vraiment pénible parce qu'elle était toute petite. Elle a été sauvée très tôt. Et ça a beaucoup d'importance dans ce podcast parce qu'en fait, elle était terrible. Et on fermait la porte, elle ne pouvait pas dormir avec nous. Mais par contre, dans le salon, il y avait Stélina qui dormait. Donc toutes les deux, elles ont développé une amitié, on va dire, de chat humain. Où Stel, elle n'avait plus de chat, du coup, depuis un moment. Donc elle avait ce petit chat qui venait lui manger les pieds la nuit et tout. Et en fait, elles sont devenues trop copines. Et aujourd'hui, mon chat, c'est une vraie sauvage. Dis-toi que la plupart de mes amis n'ont jamais vu mon chat. Ça fait quatre ans que je l'ai. Ils pensent que je suis une mytho. Et qu'en fait, c'est un chat que je mets juste en photo sur les réseaux. Même mes beaux-parents qui habitent à côté, qui viennent nourrir mon chat en vacances, ils ne la voient pas. Donc Stélina, l'ayant connue toute bébé, en fait, elle a une vraie relation avec mon chat. Et moi, quand il y a quelqu'un qui aime mon chat et mon chat qui aime quelqu'un, pour moi c'est magique et c'est super bon signe tu vois franchement les gens qui aiment pas les chats pour moi c'est un red flag enfin on peut creuser une amitié derrière, mais ça va prendre plus de temps, tu vois. Et du coup, c'est parti vraiment de là. Et après, je voulais revoir mon chat. Et puis, on s'est dit, on fait des sessions de travail une fois chez lui, une fois chez l'autre. Puis, il y a toujours mon chat qui débarque. Et ça, c'est assez magique. J'ai une photo que j'adore où, du coup, elle se laisse très peu porter. Puis là, elle s'abandonne dans les bras de Stélina. C'est peut-être là où je me suis dit, ça va être une copine. Puis après, voilà, des messages comme je dois aller en Normandie. Mais ce n'est pas adressé en mode... Ouais, je sais qu'elle a une voiture, je vais lui envoyer ça. Non, pas du tout, elle m'explique son problème. Puis moi, je suis là, let's go, et on s'est organisé ça. Et puis d'ailleurs, pendant la veille du voyage, je discutais, je lui disais, écoute, j'adore mon salariat, franchement, j'ai plein d'opportunités grâce à ça, c'est très intéressant, mais j'ai envie aussi d'avoir une activité qui tourne autour de moi. L'association, c'est autour des créateurs. Genuine, c'est autour des femmes entrepreneurs. J'aimerais une activité autour de moi, autour de ce que je peux apporter. J'ai fait quelques petites missions, comme j'ai pu te le dire avant de consulting à gauche à droite, mais c'était pas... vraiment une offre que je portais. Puis c'est là où on est partis dans un délire, parce que le gingembre, je l'aime grâce à Stélina, parce qu'elle m'a aussi ouverte une cuisine, j'adore manger, et elle a une cuisine du monde incroyable. Donc elle me fait à chaque fois des bons petits plats, ça aussi, ça a dû marquer des points dans notre amitié. Le thé, fan de thé, elle me fait découvrir des thés du monde entier, et on ne travaille jamais sans une théière. Et elle m'a fait découvrir en fait tous les bienfaits du gingembre, etc. Et elle m'a dit, t'as qu'à lancer une offre, un shot de gingembre, tu vois, le côté boostant. le côté challenge, le côté pétillant que je suis. Je t'appelle ça Ginger Shot.

  • Elodie

    J'étais là,

  • Elisa

    quelle trop bonne idée. C'est elle qui a vraiment l'idée du concept. Moi, je me suis juste plainte que je voulais une offre qui me concerne. Elle m'a pondu l'idée. Après, on est parti faire 9 heures de route. C'est là que s'est peaufinée toute l'offre. Quand je suis rentrée, je suis partie en France sans adaptateur, donc mon ordi, c'était off. Donc, vacances obligatoires. On a fait bien une semaine sur place. Et pour finir, je suis rentrée avec mon offre. Je me suis fixée quatre heures, j'ai tout mis en mode avion. Et en quatre heures, j'ai tout sorti, le canal de vente, le tunnel de vente, la page Instagram, le branding. Je ne sais pas comment j'ai fait ça en quatre heures, mais c'était que c'était hyper clair parce que je l'avais mijoté avant. Et puis surtout, de pouvoir en parler avec quelqu'un, tu sais, des fois, on est très seul dans son business. On en parle des fois lors des soirées ou autres où tu peux échanger. Mais quand tu as vraiment quelqu'un qui connaît, à 360 degrés, ta personnalité et tes activités, c'est franchement un gain de temps incroyable et aussi... Moi, Stélina approuve un truc, pour moi, c'est approuvé, tu vois. Et je vais pas chercher plus loin. Après, elle peut se planter, on se plante à deux, c'est pas grave, mais ça valide ce que je pense au fond, tu vois. Quand j'ai un doute sur quelque chose ou peut-être des fois je me sens pas légitime sur des trucs, moi je travaille beaucoup avec elle sur son manque de légitimité, c'est là où moi je suis sa bonne coach. Elle traverse vachement cette phase un peu compliquée de légitimité. Et en fait, on se tire sur le haut, sur plein de sujets différents.

  • Elodie

    En plus de Stélina, comment tu décrirais ton cercle amical actuel ?

  • Elisa

    C'est une excellente question. Et si tu me l'avais posée en début d'année, ma réponse n'aurait pas du tout été la même. Parce que je t'aurais dit, ah, je n'ai plus trop d'amis. Je pense qu'ils se comptent sur les doigts de la main. Tous mes amis que je m'étais fait à l'école ou en apprentissage, plus personne. de part aussi je pense ma maturité c'était très dur pour moi de me faire des amis en plus fille à l'époque où c'était des discussions superficielles à mon goût j'arrivais pas à faire genre entre guillemets à m'y intéresser du coup je me suis un petit peu isolée pendant mes études etc j'ai eu mon moment de fête mais les amis de fête sont jamais des vrais amis et je pensais qu'en fait ça s'arrêtait là j'avais Stélina mon copain et puis je suis aussi passionnée d'aviation donc il y a aussi une très grande famille dans l'aviation ... Mais je me suis dit, c'est un club, c'est une association, c'est juste, voilà. Si j'ai un problème un jour, à part mon copain ou celle, je ne sais pas trop à qui m'adresser. Et en fait, cet été, on a fait un anniversaire en commun avec mon copain. Et moi, je suis du 8 et lui de septembre, donc on a fait en août notre anniversaire. Et là, je me suis rendu compte sur le groupe WhatsApp qu'il y avait plus de 20 personnes qu'on voulait inviter. Et en fait, c'était mes amis que j'ai invitées. J'ai dit à mon copain, tu veux ajouter des gens ? Il fait non, je ne vais pas ajouter tout le monde. Donc on a aussi pas mal d'amitiés en commun. Et le jour J, on était, je crois, 16-17 autour de la table, et je trouvais ça incroyable, et je me suis dit, en fait, ils sont là, mes amis. Et mes amis, ce sont des personnes que j'ai rencontrées au fur et à mesure des projets, tu vois. C'est-à-dire, quand j'ai lancé ma chaîne YouTube à 16-17 ans, je l'avais fait avec le graphiste de la Loterie Romande, où j'ai fait mon apprentissage, sur la pause de midi, il m'a fait mon logo et tout ça, et on est devenus amis, il est aussi photographe, et aujourd'hui, et bien j'ai mon super logo pour ma chaîne YouTube mais il expose aussi à la villa de Coworking où je travaille, il a son expo photo parce que pour moi je mets en avant les talents qui m'entourent. Juste après cette expérience j'ai réalisé aussi un court métrage pour lancer ma chaîne YouTube et expliquer toute ma vision sur mes projets etc et là j'ai rencontré sur un shooting photo un réalisateur photographe et du coup on est devenus amis parce que je lui ai dit j'aimerais que tu m'accompagnes pour le montage mais j'aimerais apprendre et on s'est vu pendant une année, ça a duré beaucoup trop long Mais sur une année, il m'a appris à faire du montage, etc. C'est pour ça qu'aujourd'hui, je suis aussi très à l'aise dans le montage, les vidéos, le storytelling, parce qu'on a travaillé ensemble sur ce court-métrage. Aujourd'hui, c'est un trop bon copain. Et pareil, je peux lui écrire. Ça peut faire trois mois qu'on ne s'est pas parlé. Je vais lui écrire, lui dire, « Tu vois, j'ai une idée de concept. » D'ailleurs, c'était le cas. Je l'ai appelé comme ça. « Qu'est-ce que t'en penses ? » Et là, il va me dire, « Viens, on se voit, on boit un café. » Et pareil, lui, il a lancé son agence de marketing. Et il m'a dit, machin, viens, on se voit. Puis en fait, on ne se parle que pour du business. Et en fait, c'était pour ça que j'avais l'impression que ce n'était pas mes amis. Et là où je les ai invitées à mon anniversaire, c'était très drôle parce qu'il y avait autant des personnes artistiques avec qui j'ai géré des projets, autant des pilotes. Du coup, c'était très, très drôle. Autant une amie, je pense, ma plus vieille amie, c'est quand j'avais 16 ans, on faisait du handball ensemble, un sport que j'adore. Et du coup, il y avait tellement de personnes de milieux super variés. Il y avait même une entrepreneur, Laura, qui est aussi passée sur ton podcast. On commence gentiment, on collabore sur des projets. Je pense qu'on a une amitié peut-être naissante. Peut-être que je m'avance, mais en tout cas, j'aimerais bien. et du coup j'ai dit bah j'invite à mon anniversaire. Et pour moi, c'était, tu vois, ça passe, ça casse. C'était là, mais trop bien, bah oui, je vous en. Et en fait, elle était là au milieu de tous ses copains et c'était super naturel. Et en fait, c'était magique pour moi de voir tous ces domaines réunis. Parce que tu vois, j'ai quatre casquettes, je te dis, c'est quatre personnes où je travaille pour que ça ne fasse plus qu'une personne. Et là, il y avait tous ces gens autour de la table. C'était magique. Donc aujourd'hui, je dirais que mes amitiés, en fait, elles se construisent au fur et à mesure des projets, au fur et à mesure des rencontres, mais... Après, j'ai aussi mon caractère et ma façon de voir les choses et la vie. Et du coup, ça passe ou ça casse. Et pour moi, aujourd'hui, il n'y a pas de souci de me dire « si ça ne passe pas, ce n'est pas grave » . Si ça fait longtemps qu'on est amis et que ça doit s'arrêter là, ça va s'arrêter là. C'est ce qui était le cas avec ma meilleure amie. On ne s'est plus donné signe de vie, littéralement, depuis maintenant deux ans, je crois. Même là, on ne s'est pas souhaité nos anniversaires cette année. Pour moi, je pense que c'est vraiment fini. pour moi c'est C'est dommage de laisser une amitié se terminer sans tout donner de nouvelles, mais des fois, il faut passer par là. Il faut aussi choisir où on met son énergie. Tu l'auras compris, j'ai besoin de beaucoup d'énergie pour faire tout ce que je fais. Donc parfois, garder une amitié parce que ça fait longtemps qu'on est amis, ce n'est pas la bonne idée. Comme dire, je vais garder mon projet de plateforme parce que j'y ai mis beaucoup d'argent et beaucoup de temps, ce n'est pas une bonne idée. Des fois, il faut oublier ce côté d'investissement. pour repartir sur autre chose. Les gens restent beaucoup dans des situations parce que j'ai mis beaucoup de temps, j'ai mis beaucoup d'argent, ça fait longtemps qu'on est amis. Et moi, je trouve que c'est important d'être honnête avec soi-même et de se dire, des fois, il faut laisser partir les gens et peut-être que cette amie, je la retrouverai plus tard. Là, ce qui fait qu'on n'est plus amis, c'est vraiment l'évolution. Moi, j'évolue très vite et ce n'est pas une compétition, ce n'est pas de dire, il y a une finale et on doit tous arriver à cette ligne, mais c'est juste que je ne suis pas du tout la même personne à 23 ans que j'ai été à 16 ans. Je suis passée par énormément de phases, mais en accélérée. Là où cette personne, ben, pas du tout. Et c'est tout à fait OK, parce que c'est un peu, on va dire, le schéma de l'adolescence, début de l'âge adulte, standard. Donc moi, j'ai fait accélération x3, tu vois. Donc mes amitiés, c'est plutôt comme ça. Et d'ailleurs, aujourd'hui, j'ai même des amis de 50 et de 60 ans. Et je trouve ça exceptionnel. Il y a un ami, je suis plus proche en âge de sa fille à 3 ans près que de lui. Mais pourtant, je suis plus proche de lui. Je trouve ça très, très drôle. Et même au travail, en apprentissage. pour te citer l'exemple que j'ai jamais réussi à m'intégrer dans des groupes, en apprentissage j'avais une table avec tous les apprentis, on était une dizaine donc il y a quand même le choix niveau amitié je me suis jamais sentie très à l'aise et puis j'ai fini par aller manger avec l'équipe des créatifs donc le marketing, aller avec la communication et en fait ces personnes je me sentais trop bien, j'ai fait mes meilleurs délires dans le bureau de la com, le triroman d'un rempoté des avocats Clarisse si tu entends ce podcast c'est bien de toi dont je parle et je crois elle avait je sais pas 30 ans et puis moi j'en avais 16 tu vois Mais c'est normal. Et c'est là que je trouve trop chouette quand les gens s'en fichent de l'âge. C'est qu'en fait, c'est tout naturel et c'est magique. Et d'autres personnes vont tout de suite s'arrêter à ça parce que ça va leur renvoyer ce qu'elles n'ont pas fait ou n'ont pas osé. Et c'est là où, en fait, les personnes doivent choisir, entre guillemets, de quel camp elles sont. Et en fait, c'est la même chose. Finalement, ça va peut-être clôturer le sujet, mais la jalousie, tu vois. Au tout début que j'entreprenais, je voyais toutes ces femmes et même ces hommes qui entreprenaient. j'avais ce sentiment de jalousie mais tu dis tu fais quoi de ça ? Est-ce que tu la laisses t'animer, te ronger, tu te dis un méchant, puis après ça mène plus loin, tu commentes, tu parles dans le dos des gens, etc. Ou alors est-ce que tu prends conscience que ça génère quelque chose en toi et tu décides de le transformer peut-être en aspiration. Ok, cette personne, elle entreprend, mais qu'est-ce que ça renvoie chez moi ? Que je ne me bouge pas le cul, ou alors que je n'ose pas, ou alors que si, ou alors que ça. Mais du coup, je vais travailler là-dessus, mais je vais travailler sur moi. Et c'est là où je trouve beaucoup plus intéressant quand tu switches cette énergie qui est à la base négative de jalousie, et tu la switches en élan. Et c'est peut-être un message que j'aimerais faire passer aux gens, que c'est la même chose. Qu'est-ce que vous renvoie cette jeune femme qui entreprend chez vous ? Et ce que je trouve magique chez les genuine, la plupart, ça leur inspire respect, inspiration, justement. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, elles me font confiance pour les accompagner, et je trouve magique. Mais sous le lot, effectivement, il y a des fois des petites anecdotes qui finalement deviennent drôles, tu vois, on en fait un épisode.

  • Elodie

    Alors, avec Merci. toutes ces expériences, si tu devais me donner ta définition à toi aujourd'hui de la sororité, qu'est-ce que c'est pour toi la sororité ?

  • Elisa

    C'est un grand mot et je sais que tu le poses à tout le monde et il y a autant de réponses que de personnes et c'est ce que je trouve magique. Et pour moi, la sororité, ça va être vraiment l'entraide. On est déjà dans un monde qui est conçu pour et par les hommes. Quand on pense que même les ceintures de sécurité sont conçues pour la corpulence d'un homme et qu'aujourd'hui, Les femmes ont même le droit de conduire, je veux dire. Donc, il est peut-être temps de revoir certaines normes. Mais non, ce n'est pas d'actualité. Je peux citer tout plein de sujets, ça aussi. Merci Sténa de m'avoir ouverte à tout le sujet féminisme, etc. Là où, pour moi, le féminisme, c'était un grand sujet dont il ne fallait pas prononcer le mot. En fait, on est toutes féministes. Rien qu'en m'entreprenant, on est féministes. Parce qu'on prend une place qu'on n'aurait pas voulu nous donner à l'époque. Donc, pour moi, la sororité, c'est ça, en fait. C'est vraiment de s'entraider dans un monde qui est déjà assez compliqué. et de se tirer vers le haut et serrer les coudes. En fait, je crois que c'est tout des synonymes.

  • Elodie

    Et alors, ton conseil à une jeune femme qui voudrait se lancer dans l'entreprenariat, qu'est-ce que tu lui donnerais comme conseil ?

  • Elisa

    Il y aurait plein de conseils, mais je pense que le plus important, ça va être l'entourage, vraiment. Et ce n'est pas facile parce que moi, j'ai mis en pause la relation avec ma maman pendant une année pour ça. Alors, c'était plus que pour l'entreprenariat, mais parfois, c'est nécessaire aussi de passer par là. Aujourd'hui, on a une très bonne relation du coup, mais ça peut aussi être une amitié, comme je l'ai dit. Quand la personne me dit, je n'en ai rien à carrer de ton aviation et de l'entreprenariat, ça te marque à tout jamais. Parce que du coup, tu te dis, ça fait six ans qu'elle m'écoute, mais en fait, ça la fait chier. Donc en fait, c'est très important. déjà si tu doutes de toi-même ne laisse pas les gens douter pour toi donc l'entourage et de l'autre côté ça complète l'entourage mais rejoint des cercles d'entrepreneurs peut-être comme Genuine, je fais pas ma pub parce que j'ai une antenne Genuine mais c'est vrai, c'est vrai sortir de la solitude s'entourer de personnes qui ont vécu ou qui sont en train de vivre les mêmes challenges que toi et ça peu importe l'âge il y a des problématiques en tant qu'entrepreneur qu'on doit traverser à tout âge ... Mais du coup, encore plus quand t'es jeune, parce que t'as ce côté vulnérable, où t'es pas, entre guillemets, préparée à tout ça. Parce que oui, il y a une partie où c'est l'expérience qui forge. Mais encore une fois, l'expérience, elle vient pas avec l'âge, elle vient avec les expériences. Et du coup, si tu es entourée de femmes sororités qui veulent que ton bien, etc., ça peut vraiment multiplier tes chances d'y arriver. là où si tu restes dans une situation où en fait tu dois te battre, moi c'était le cas au tout début de mon couple, je devais me battre pour faire comprendre que j'étais légitime et que j'avais envie en fait d'entreprendre et que c'était mon choix, parce que quand je pleurais le soir en me disant comment je vais faire financièrement et qu'on me dit bah c'est ton choix je me dis mais c'est pas ce que je veux entendre et du coup aujourd'hui je suis toujours avec le même copain il a évolué, sinon ce serait pas le cas et en 4 ans je trouve ça magique mais parce que j'ai dû lui expliquer toute ma vision toute Merci. aussi comment je fonctionnais, il m'a vu au plus mal quand j'ai frôlé l'épuisement professionnel en bossant à 100%, il l'a vu de ses propres yeux et ça aussi, une jeune personne qui entreprend, si elle est aussi en couple, des fois il faut oser remettre en question aussi son couple, c'est très très très dur, moi j'ai failli quitter du coup mon copain dans cette situation, Stélina était là, évidemment et là j'ai posé, j'ai posé mes limites et aujourd'hui on repart, est-ce que j'aime dans mon couple, c'est qu'autant l'un que l'autre on s'écoute et oui, c'est qu'on s'écoute et qu'on évolue Merci. C'est-à-dire, si je regarde quatre ans en arrière, c'est pas du tout la même dynamique. Donc pour moi, tant qu'il y a une évolution, en fait, ça vaut la peine de rester dans ce couple, dans cette amitié ou dans ces relations. Du coup, c'est vraiment un petit conseil de l'entourage. T'es pas obligé de dire oui, non, c'est pas noir ou blanc. Ça peut être gris, mais il faut voir si la personne en face, elle est prête à t'écouter et prête aussi à évoluer dans la situation. Ça peut être les parents. Tu t'expliques une fois ton projet, ils se fichent de toi. Super. Deuxième fois, est-ce qu'ils te prennent au sérieux gentiment ? Ensuite, est-ce qu'ils t'encouragent ? Et en fait, si tu vois une progression, ça vaut la peine de poursuivre la relation.

  • Elodie

    Pour terminer, où est-ce qu'on peut suivre tes actualités, voir toutes tes passions et tes activités ?

  • Elisa

    Du coup, je recommande ma page perso, qui est mon blog personnel d'aventure. Finalement, on y parle d'entrepreneuriat, d'aviation, de ça, de bonne nourriture, d'exploration en Suisse, vraiment tout ce que j'aime, de durabilité aussi, parce que oui, l'aviation et la durabilité, Oui. Ça s'oppose, mais chez moi, ça se réunit. Donc, c'est sur mon compte Insta, H-I-M-I-Z-A. Et puis après, vous avez les liens pour aller voir Genuine, l'association, Ginger, tout ce qu'il faut.

  • Elodie

    Super, merci beaucoup Elisa.

  • Elisa

    Merci à toi, c'était un plaisir.

  • Elodie

    C'était l'épisode 61 du podcast Gang de Copines. Merci de ton écoute. Je trouve que le parcours d'Elisa, il est vraiment impressionnant. aussi bien son parcours professionnel, ses expériences de vie, mais aussi la façon dont elle les combine et dont elle les utilise, on va dire, pour avancer. J'ai aussi été touchée par sa façon de prendre du recul, par sa maturité, qui, rappelons-le, n'a rien à voir avec l'âge. Donc j'ai été touchée par sa maturité, en fait, sur les relations amoureuses, familiales et évidemment amicales. Si cet épisode t'a plu, c'est le moment de le partager avec une de tes amies multipassionnées. À bientôt !

Description

Comment déconstruire l'âgisme dans l'entrepreneuriat ? En écoutant l'expérience d'Elisa !


À 23 ans, Elisa gère quatre activités simultanément, se retrouve systématiquement la plus jeune dans les réseaux d'entrepreneurs et refuse de s'excuser pour son ambition.


Dans cet épisode, elle dévoile les coulisses d'un parcours où l'âge devient tantôt un obstacle, tantôt un super-pouvoir.


Vous découvrirez :

👯‍♀️ comment elle a transformé une rencontre en amitié profonde malgré 15 ans d'écart,

🤩 pourquoi elle a engagé sa mère comme assistante,

😡 comment elle gère les agressions verbales et le fameux "tu comprendras plus tard" qu'on lui oppose régulièrement.


Un épisode qui s'adresse à toutes les jeunes entrepreneures qui doutent de leur légitimité, mais aussi aux femmes de tous âges qui veulent bâtir des ponts intergénérationnels.


Prête à remettre en question tes croyances sur l'âge et l'expérience ? 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Elisa

    Je te donne un conseil parce que tu es venue me le demander. Tu ne vas pas le remettre en question parce que j'ai que 19 ans. Aujourd'hui, c'est mon acolyte. Je pense que quand je dis acolyte, il y a tout le monde qui sait de qui je parle. L'entrepreneuriat a permis aujourd'hui qu'on se retrouve peut-être en complicité mère-fille. Mais elle se permet vraiment des dingueries avec moi. Faut en parler avec quelqu'un, tu le sais, des fois on est très seul dans son business. Donc aujourd'hui, je dirais que mes amitiés, en fait, elles se construisent au fur et à mesure des projets, au fur et à mesure des rencontres.

  • Elodie

    Bienvenue dans le podcast Gang de Copines. Ici, la sororité n'est pas un slogan. C'est une expérience vécue, riche, complexe, parfois bouleversante. Tu vas entendre mes discussions, profondes ou légères, avec des femmes qui partagent leur histoire, leur expertise et leur combat. Tu vas entendre des histoires vraies, sans filtre, de femmes qui tissent des liens, traversent des tempêtes et célèbrent. On célèbre à la fois la force et la fragilité des amitiés féminines. On ose parler de ce qui gêne. de ce qui répare. Gangue de copines, c'est l'espace où la sororité s'assume, se questionne et se vit pleinement. Bonjour Elisa.

  • Elisa

    Hello, merci de me recevoir sur ton podcast.

  • Elodie

    Avec grand plaisir. Elisa, tu as 23 ans, tu vis à Ivernon avec ton chat, ton copain, et avec déjà une très belle carrière d'entrepreneur en cours, j'allais dire derrière toi, mais déjà une très belle carrière d'entrepreneur. On te voit sur des réseaux sociaux tout le temps. Moi, j'ai l'impression de te voir tout le temps dans des réseaux d'entrepreneurs, en train de pitcher des projets. J'ai l'impression que tu es une multipassionnée. Est-ce que cet adjectif te correspond ?

  • Elisa

    Complètement multipassionnée et c'est très dur pour moi de choisir une carrière. C'est pour ça qu'aujourd'hui, j'ai trois et d'ailleurs une quatrième casquette en cours de définition. Mais pour moi, c'est très dur de choisir, donc j'ai décidé de tout faire à la fois. Trop bien !

  • Elodie

    Comment tu te projettes dans cette fin d'année ?

  • Elisa

    Je dirais que cette fin d'année, pour moi, elle est super importante pour structurer. tout ce que j'ai lancé, parce que j'ai lancé plein de choses de façon très spontanée et là j'ai envie de m'inscrire pour 2026 dans la pérennité de faire perdurer mes projets et ne plus être en mode bricole, alors le mode bricole il est essentiel quand on lance, c'est très créatif, c'est le process mais là pour que ça dure en fait, il faut que je mette les choses à plat et que je structure et donc là mon challenge de fin d'année c'est vraiment de structurer par un super espace notion et par tout ce qu'il y a à mettre en place pour simplifier en fait toutes ces casquettes et ne plus être quatre personnes, mais une et même personne qui gère quatre projets. Ouais, c'est mon challenge.

  • Elodie

    C'est ça ta grosse actu de la fin de l'année, du coup, le cadre, la structure. C'est ça. Tu ne nous en as pas encore parlé, quelles sont tes activités aujourd'hui ?

  • Elisa

    Alors, on va aller dans l'ordre. Pour la petite histoire, je me suis lancée dans l'entrepreneuriat à 19 ans, parce que j'avais envie d'entreprendre, mais je n'avais pas encore l'idée concrète du projet. Et finalement, je me suis orientée vers l'upcycling, donc l'art de faire du neuf avec du vieux. Et j'ai fondé la première plateforme suisse dédiée à la vente d'upcycling. Et c'est là que j'ai commencé à avoir un beau réseau entouré de créateurs pour vendre leurs créations. C'était un business model vraiment bancal. Et du coup, ça n'a pas tenu plus de deux ans, mais j'ai pu faire un stage dans mon entreprise. C'était l'idée de tester à fond jusqu'à épuisement des ressources, qu'elles soient personnelles et financières. Et en fait, la finalité, je ne voulais pas laisser tomber le projet, donc j'ai lancé l'association. Donc j'ai fermé l'entreprise et j'ai ouvert une association, l'association Swiss Upcycling, qui est donc ma première casquette.

  • Elodie

    Déjà, cette partie-là, elle est énorme. C'est-à-dire que tu as su que le business model, il ne fonctionnait pas. Tu as expérimenté le fait de fermer et pas de tout mettre à la poubelle et d'en faire autre chose d'une association. Rien que ça, c'est déjà un beau parcours.

  • Elisa

    Oui, exactement. En fait, j'étais ok que le business model était foireux. parce que je débutais, je ne connaissais rien, je me suis formée au fur et à mesure. Mais par contre, c'était frustrant de se dire, en fait, j'ai tous ces créateurs autour de moi, j'ai tout ce réseau, mais on n'en fait rien. Et c'est là où j'ai refait une nouvelle étude de marché. Et en fait, quand j'ai ouvert l'assaut, en moins d'un mois, on avait 30 nouveaux membres, alors que j'avais pris deux ans à avoir 15 créateurs sur ma plateforme. Aujourd'hui, ça fait une année et on arrive bientôt aux 70 membres. Donc, c'est vraiment énorme. Et puis, on est l'association de référence en Suisse pour ce domaine. donc je suis plutôt fière de ce parcours Ça nous amène sur des beaux projets. On a gagné des concours avec. Dernièrement, il y a deux semaines, tu m'as vu pitcher sur scène. Du coup, c'était ça. Donc voilà, ça, c'est la partie associative. Je suis directrice, donc j'arrive à me rémunérer sur certaines missions. Si on a aussi des appels à projets, etc. C'est plus un revenu accessoire, mais une activité qui pourrait être un plein temps à elle-même. Mais vu que mes journées sont plus du 400%, du coup, ça, c'est 100%. 500% ? Et pour t'expliquer mes autres 100%, il y a Genuine, communauté de femmes entrepreneurs dans laquelle je suis membre depuis 3-4 ans, que j'ai rejoint au tout début quand je voulais me lancer. J'ai rejoint Genuine, je n'avais même pas encore l'idée de faire ma plateforme à l'époque. C'est grâce à Genuine que j'ai pu me construire au fur et à mesure. J'avais participé au Genuine Awards, la première édition, et j'avais gagné la deuxième place, ce qui m'a valu un accompagnement par 5 Genuine. Donc vraiment, je suis tombée dans le caudron de Genuine dès le début. et avec tout ce parcours en fait je me suis dit pourquoi pas prendre une franchise quand c'est devenu du coup une franchise et j'ai pris la région des Trois-Lacs là on a fêté il y a deux semaines la première année et parce que c'est pas assez j'ai décidé d'ouvrir aussi le Jura donc ça c'est aussi un nouveau challenge ici la fin d'année c'est de faire aussi une bonne place genuine dans le Jura qui n'a jamais existé alors que les Trois-Lacs donc le lac de Neuchâtel, Bienne et Moura c'était un vrai challenge parce qu'il y avait plusieurs antennes notamment Iverdon, Neuchâtel bien qui en plus... était un petit peu laissé de côté. Donc, ça a été un gros challenge en une année de refédérer, de recréer une dynamique, etc. Donc là, le Jura, c'est tout neuf. Donc, c'est un tout autre challenge. Ça, c'est la deuxième casquette. Et puis, la troisième, j'ai quand même un salariat à côté parce que ces premières activités, c'est... qui ont même du revenu accessoire. Et moi, j'aime bien prendre ce qu'il y a à prendre dans un parcours de salarié. Je suis totalement OK dans ma tête de me dire que je suis salariée, mais par contre, à temps partiel. Moi, tu ne me mets pas... J'ai testé à 100%, je n'ai vraiment pas fait long. J'ai testé à 90, à 80, mais ce n'est pas pour moi. Là, je suis à 60, qui je pense est mon max. Je suis la responsable de la villa voisin à Montruc. C'est une villa de coworking qui appartient au groupe voisin qui ont plusieurs centres, notamment sur Genève et un centre sur Neuchâtel. et du coup je suis la responsable de cette villa donc il y a plus d'une vingtaine de bureaux avec je pense une communauté de plus de 50 entrepreneurs neuchâtelois et de la région et en fait finalement ça paraît très dispersé toutes ces activités mais elles ont un point commun c'est que je gère des communautés communautés d'artisans, d'artistes créateurs d'upcycling, femmes entrepreneurs de la région Trois-Lacs et Jura et du coup une villa co-working avec des entrepreneurs de la région de Neuchâtel et avec tout ça ma quatrième casquette c'est Merci. d'accompagner les entrepreneurs au féminin pour l'instant à se lancer dans leur activité, pour se trouver une voie, et puis que ce soit pour redéfinir aussi une activité, parce qu'entourées de toutes les genouines, elles me disent, mais on veut des workshops sur comment tu t'organises, comment tu lances un concept, comment tu arrêtes, comment tu recommences. En fait, toutes les phases dans lesquelles tu... Toutes les phases auxquelles tu es confrontée quand tu entreprends. Le début, la fin, le relancement, 15 casquettes. Donc ça, ça s'est défini naturellement. Avec toutes ces expériences. C'est les Genuine qui m'ont lancée. Qui m'ont boostée dans cette voie. Et puis du coup le boost. C'est le Ginger Shot. C'est le nom de mon oeuvre. C'était un peu long.

  • Elodie

    C'était parfait. Justement j'attendais avec impatience. Que tu donnes le nom de ton oeuvre. Le Ginger Shot. On a décidé en préparant cet épisode. De parler de relations intergénérationnelles. Et je voulais juste faire un petit aparté avant de commencer. C'est-à-dire qu'on traite de la sororité dans ce podcast. Et l'objectif, c'est vraiment pas de confronter les générations, mais d'expliquer, toi, ce que t'as pu vivre avec ton expérience d'entrepreneur, de femme de 23 ans. Et voilà, ça c'est fin de petit aparté. Et d'ailleurs, depuis que tu t'es lancée dans l'entrepreneuriat, Tu évolues dans des réseaux d'entrepreneurs, tu viens d'en parler avec les Genuine, où tu es souvent la plus jeune. Comment est-ce que tu vis cette réalité au quotidien ?

  • Elisa

    C'est vrai qu'autant dans le réseau qu'en fait un peu partout où je me rends, c'est le constat. Alors ça se voit physiquement, mais après ça se confirme aussi quand on fait des tours de table, etc. Et je n'ai jamais pris comme un souci ou comme une différence, ni même comme un désavantage en me disant « je suis la plus jeune, oh non » . Au contraire, ça m'a toujours challengée de me dire, ah tiens, parce que dans mon cursus, j'ai toujours peur d'être en retard parce que j'ai un planning un peu de ce que j'aimerais accomplir. Vous l'aurez compris, j'ai plein, plein, plein, plein de projets. Du coup, pour me calmer, je suis très impatiente, j'ai fait des paliers dans toutes les dizaines de ce que j'aimerais faire. Pour te donner une idée, à 60 ans, donc ma tranche de dizaines de 60 ans, j'aurai un camping dans les Landes où j'irai surfer l'après-midi, tu vois. Et du coup, quand je débarque dans ces réunions, ces workshops où je suis la plus jeune, En fait, ça me met un petit peu en confiance de me dire, OK, je suis la plus jeune, mais j'entreprends déjà. Tu vois, je n'attends pas d'avoir la dizaine de quarantaines pour me lancer dans tel ou tel projet. Donc, c'est vraiment ce côté, OK, j'ai ma place parce qu'en fait, on ne te fait pas sentir forcément que tu n'es pas à ta place. Mais je me dis, je suis dans mon timing, c'est cool.

  • Elodie

    Du coup, ce que j'entends, c'est la vision. Et je pense que ça, c'est un atout en tant qu'entrepreneur, c'est-à-dire que là, tu partages ton souhait pour... T'es 60, mais ça veut dire que t'as une vision très précise de là où tu veux aller. Et je trouve que ça, c'est une force, quand on est entrepreneur, de savoir là où on a envie d'emmener notre entreprise ou notre vie de manière générale.

  • Elisa

    C'est ça, après la vision, il faut quand même qu'on reste flexible. Et c'était un vrai travail au début, quand je dis que je suis impatiente, c'est que je voulais tout, tout de suite. Et c'est pour ça que je me suis imposée cette vision à long terme. Parce que, par exemple... à 50 ans, j'aurai un bar speakeasy avec des concerts de jazz et des danses burlesques, ça se fait le rêve de ma cinquantaine, mais du coup je ne bosse pas là-dessus, tant que je n'ai pas atteint cette tranche d'âge, mais par contre, une fois à 50 ans, est-ce que j'aurai toujours envie de ça ou pas ? C'est là où il faut rester flexible et pas se dire quand j'avais 19 ans, je voulais faire ça. Non, en fait, tu ne dois rien à personne, tu dois juste à toi-même, mais il ne faut pas que ta toi d'avant définisse tes nouveaux projets. Donc c'est bien une vision, mais il faut qu'elle reste quand même flexible. au fur et à mesure. On s'est égaré, je crois, du sujet. C'était intéressant. Donc oui, je suis souvent la plus jeune. Et ce qui est drôle, c'est que je suis souvent en âge d'être la fille de la plupart des tours de table, en fait. Quand les genouines, par exemple, me disent « Ah, ben voilà, je suis maman d'une jeune ado. » En fait, la jeune ado, elle avait 19-20 ans. Et puis, ben moi, j'avais 19 ans. Du coup, c'est surtout ça. Et après, ben... La plupart des personnes pensent que je suis plus âgée que mon âge, et quand je dis le chiffre, elles sont toutes étonnées. Mais ça, c'est par mon parcours, avec la maturité, que j'étais un peu forcée d'avoir, etc. Et du coup, je me sens complètement à ma place. Et pour moi, il n'y a pas de différence. Tu viens me parler d'une problématique que tu rencontres, je ne sais même pas ton âge, je vais y répondre. Et puis, les filles ne vont pas me juger par rapport à mon âge. Et c'est ce qui est chouette, c'est qu'en fait, il n'y a pas de question de légitimité Par rapport à l'âge, tu vois, si je te donne un conseil parce que tu es venu me le demander, tu ne vas pas le remettre en question parce que je n'ai que 19 ans. Et en plus, moi, j'ai tendance à dire que l'expérience, ce n'est pas l'expérience professionnelle, c'est l'expérience sur Terre. Donc, j'ai déjà 23 ans d'expérience terrestre.

  • Elodie

    Tu m'as parlé d'anecdotes positives et négatives. Est-ce qu'on peut déjà commencer par que tu me parles des belles anecdotes et des belles rencontres qui ont marqué ton parcours ?

  • Elisa

    Je vais t'en citer une parce qu'elle est belle et aussi, il y a plein de choses à dire. Donc, je préfère me concentrer sur au moins une. Et en fait, c'était pendant les Genuine Awards qui se passaient à Genève. Et puis, il fallait pitcher son projet. C'était la finale, on était cinq. Et puis moi, j'étais un petit peu déstabilisée parce qu'encore une fois, la plus jeune, premier projet, c'était sérieux. Et il y avait les strades, c'est vraiment un mur en fait avec, je ne sais pas, au moins 100 personnes, la plupart Genuine, femmes entrepreneurs. Je me disais un petit peu « waouh, impressionnant » . Et dans le lot, il y avait une belle rousse aux cheveux bouclés, qui était une jeune une pour moi emblématique, qui était pour moi la référence de l'entrepreneuriat, la SARL. Pour moi, c'était incroyable. J'avais mon petit statut raison individuelle. Pour moi, toutes les personnes qui ont des SARL, je les mets sur un piédestal, surtout dans l'entrepreneuriat féminin. Pour moi, c'était incroyable. Avec un concept innovant, je la vois dans le public et je me dis « ok, ouais, c'est sérieux » . Et en fait, à la fin, je remporte le deuxième prix à l'apéro et cette genuine vient me voir et elle me félicite. Et moi, j'étais, mais vraiment, je rougissais, j'étais super gênée et tout. Et en fait, il y avait ma maman qui m'accompagnait ce soir-là parce qu'elle est aussi genuine. Et c'est elle qui a géré pour moi un peu comme agent. Elle a géré la discussion tellement que j'étais un peu en stress. Et en fait, je me suis rendue compte que c'était une personne super accessible, comme toutes les genuines en fait. Et on s'est rendu compte qu'on a plein de points communs. comme l'univers vintage, tout ce qui était durabilité, des passions vraiment en commun. Et on avait comme projet de lancer une campagne de crowdfunding, elle pour faire des précommandes, et moi pour du coup avoir des fonds pour, à l'époque, le concept de plateforme. Et on s'est dit, on s'associe, et on va faire d'une pierre deux coups en mettant ensemble nos communications, en faisant une fête de lancement ensemble. Donc voilà, c'était vraiment plus du soutien, et en même temps, en faisant des rendez-vous pour collaborer dans ce lancement. on s'est rapprochés. Et puis, je ne sais plus, il y a dû y avoir un élément qui a fait qu'on a switché aussi dans le côté amitié perso. J'ai dû commencer à lui poser des questions quand je doutais sur le côté mindset. Et puis, je me suis dit, tiens, elle doit avoir des astuces, etc. Puis après, j'ai eu son numéro perso. Puis après, c'était parti en podcast, en audio de 15 minutes. On est les chefs. Et cette amitié, elle va me taper sur les doigts parce qu'à chaque fois, j'enlève une année. je sais jamais, mais je crois que ça fait 3 ans et là elle dira que ça fait 4 mais du coup c'était vraiment magique de voir cette évolution, au début c'était juste pour un lancement, et puis on est resté en contact et puis il y a eu ci, et puis il y a eu ça et aujourd'hui c'est mon acolyte je pense que quand je dis acolyte, il y a tout le monde qui sait de qui je parle parce que par exemple dans l'association donc c'est elle qui m'a pas mal aidée à dire non, faut pas mettre tout ça à la poubelle faisant une asso, ma maman aussi m'a beaucoup aidée dans la réflexion et du coup quand je lui ai dit ok je lance l'assaut mais par contre il faut un comité, elle m'a dit écoute moi je peux pas j'ai tellement à faire déjà, à ce moment là elle avait une restructuration aussi de son business elle a traversé aussi des choses assez intenses je me suis dit bon je le lance, j'ai d'autres personnes entourées, pas de soucis mais si j'ai des questions tu restes dispo quoi elle m'a dit mais oui t'inquiète et puis finalement là on est les deux visages de l'assaut malgré elle, elle a débarqué et puis aujourd'hui elle m'a lancé d'ailleurs un concept, celui pour lequel on a eu le prix dernièrement c'est de faire un truc de vêtements itinérants, elle m'a lancé l'idée Merci. je l'ai exécutée, et puis là, je lui dis, ben voilà, il existe, et puis en fait, elle est experte en mode éthique et durable, et du coup, elle me lance l'idée, je la mets en place, elle fait un peu du consulting, en mode, est-ce que c'est juste, c'est bien, tac, tac, action, réaction, et ce qui est incroyable, en fait, et je souhaite à tout le monde de trouver un acolyte, c'est qu'en fait, tu peux dire les choses sans que la personne le prenne mal, sans forcément y mettre l'effort, mais ça, t'arrives à un moment, à un stade d'une amitié perso et professionnelle où par exemple, on gère énormément d'événements ensemble, où si je lui dis une chose, elle ne va pas me dire « Ah mais tu me parles mal » . Non, c'est juste qu'on est dans le feu de l'action, et ça c'est magique. Et au fur et à mesure, moi je l'ai vu au début, tu mets les formes, « Salut, comment ça va ? » Là, on s'écrit matin, midi, soir, je ne lui dis pas « Rebonjour le matin » , on poursuit la discussion de la veille, au point où mon chéri m'a dit « Écoute, il faut que tu mettes tes écouteurs quand tu écoutes tes audios, parce que j'ai l'impression que Stélina vit avec nous. » Donc là, je viens d'évoquer tout plein de sujets positifs liés à cette amitié. D'abord pro, qui est voulu vers le perso, la façon de collaborer, etc. Et ça, ça se fait avec beaucoup de confiance, beaucoup de bienveillance. Et en fait, ce qui est marrant avec tout ça, c'est qu'on a 15 ans d'écart. Et ça, je ne le pensais pas, parce que moi, entre guillemets, je fais plus mature et plus âgée. Elle, elle ne fait absolument pas son âge. D'ailleurs, je ne sais toujours pas quel âge officiellement elle a. Pareil, j'enlève ou j'ajoute. Mais le jour où elle m'a dit mon âge, je sais que j'étais choquée. Et quand après j'ai calculé qu'on avait 15 ans d'écart, j'étais encore plus choquée. Et en fait, l'âge n'a pas sa place forcément. Et plus tard, je l'ai aidée dans d'autres projets où on a eu d'autres personnes avec nous. Et la troisième personne, je crois qu'on avait quelque chose comme 30 ans d'écart. Puis, ça allait très bien. Il n'y avait pas de soucis. Mais après, il y a d'autres personnes pour qui c'est un vrai souci. Si tu veux lancer le sujet.

  • Elodie

    Évidemment. Parce que là, on a parlé de la face très positive et c'est trop chouette. Avant qu'on parle des expériences négatives, il y a un sujet sur lequel j'aimerais bien revenir si tu es d'accord, c'est ta maman, elle est aussi entrepreneur si j'ai bien compris. Est-ce que ça a eu un impact dans ton parcours ?

  • Elisa

    Alors c'est drôle parce que ma maman a commencé à entreprendre juste avant moi et elle s'est reconvertie et c'est là qu'elle a décidé du coup de se lancer dans l'entrepreneuriat. À ce moment-là, j'avais 16 ans. Moi, de mon côté, j'ai eu un parcours où j'ai quitté la maison à 17 ans. À 16 ans, j'étais retournée chez mon papa. Donc toute la partie où elle s'est reconvertie, où elle s'est formée, etc., on n'était pas du tout ensemble. Il y a vraiment eu un temps de pause en fait dans notre relation de 16 à 17 ans. 17 ans, je suis partie, j'avais mon indépendance, je faisais ma petite vie. C'est pour ça que j'ai aussi dû prendre beaucoup de maturité déjà avant, mais ça, ça a vraiment accentué. Et du coup, je dirais que l'entrepreneuriat a permis aujourd'hui qu'on se retrouve peut-être une complicité mère-fille, qu'on n'a peut-être pas toujours eu, qui n'a jamais été très naturelle. J'étais plutôt la fille de papa et puis j'ai un frère jumeau. Et du coup, mon frère était le fiston de maman. donc on avait jamais à mes yeux une vraie relation c'était toujours conflictuel les devoirs c'était prise de tête vraiment c'était assez compliqué et au contraire quand on s'est retrouvés je dirais vraiment autour de mes 19 ans quand j'ai eu du coup l'envie d'entreprendre sérieusement ou plutôt eu l'occasion parce qu'avant j'ai fait mon apprentissage donc voilà j'ai commencé à 16 ans jusqu'à mes 19 ans en apprentissage j'ai fait employé de commerce qui était un conseil de ma maman d'ailleurs parce que vu que je savais pas ce que je voulais faire elle me disait mais prends quelque chose de large et employés de commerce, aujourd'hui, ça t'ouvre énormément de portes. Et vu que je voulais vraiment toutes les garder ouvertes, j'ai fait la maturité intégrée. Donc, j'ai la maturité et l'équivalence du bac en même temps. Donc, c'est intense. Pour donner une idée, il y a six classes normales par année. Et nous, notre classe de maturité, on était une seule classe. Et en fin d'année, on a commencé à 22 et on a fini à 12. Donc, quant à la voie générale, où ils sont plus de 200 à être diplômés en fin d'année, nous, on était 12 avec la maturité intégrée. Donc, l'ambiance, c'était... énormément de travail, autant pour mon employeur, pour mon école. Et puis, j'avais à gérer toutes mes idées que je devais calmer parce qu'en fait, ce n'était juste pas le bon moment. C'est là que j'ai commencé à prendre la patience. Et 19 ans, j'étais un petit peu libérée de mes obligations. Une fois diplômée, etc. Et là, j'ai aussi changé de situation personnelle. J'avais enchaîné les colocations, résidence étudiante. Et là, hop, j'emménage avec mon copain. Donc, on commence à une situation stable. Et je me suis dit, OK, je reprends contact et on va partager un peu nos projets du moment. Et en fait, on a trouvé un point, un terrain d'entente, on va dire un point commun qu'est l'entrepreneuriat. Donc, si tu veux, elle, ses choix, sa décision d'entreprendre ne m'a pas trop influencée, vu que je n'étais pas trop par là. Je voyais à peu près ce qu'elle faisait. Mais aujourd'hui, tu vas rigoler parce que du coup, il y a une semaine, je l'ai engagée comme assistante. Mais en fait, elle a suivi tous mes projets. Elle était aussi là, comme j'ai dit, pour la décision de fermer l'entreprise. et de passer en association. Donc en fait, je trouvais ça super pertinent qu'elle m'accompagne aujourd'hui. Puis pareil que Stélina, au niveau de la communication, je lui envoie un audio avec une tâche, je ne lui dis pas bonjour, je dis merci de répondre à l'email de telle personne. Puis elle me dit c'est fait. Puis c'est magique. Moi, c'est ce que j'adore. Quand tu gères tellement de projets, tu n'as pas le temps de gérer les personnalités de chacun. Après, je reste totalement humaine, mais c'est ce que je trouve magique aussi dans les collaborations. Et puis, je me dis, pourquoi je n'ai pas pensé plus tôt ? Alors que peut-être que plus tôt, ce n'était pas le bon timing. Et puis, aujourd'hui, ça fait trois jours, elle a fini sa période d'essai, je crois. Et j'adore. Puis là, elle m'a dit, écoute, ta boîte mail, c'est le bordel. Ben oui, je n'ai pas le temps, effectivement, d'organiser ma boîte mail. J'ai dû le faire à la base. C'est dans mon objectif de fin d'année de structurer. Elle m'a envoyé une capture d'écran de ma boîte mail. Elle m'a mis des règles, des automatisations. C'est parfait. Du coup, aujourd'hui, on garde une relation mère-fille, mais on a aussi une relation, du coup, business. Et en fait, c'est peut-être... un peu triste à dire, mais on se voit du coup beaucoup plus souvent maintenant qu'on doit entreprendre, parce qu'avant c'est vrai que je suis à fond dans tout ce que je fais, et peut-être que je donne pas assez de temps à ma famille ou à mes proches, je suis en train de construire quelque chose, et pour moi je suis ok avec ça, mais peut-être que les gens autour de moi en pâtissent un peu, mais là du coup ma maman est toute contente, parce que pouf, d'un coup on se revoit beaucoup, donc je suis contente.

  • Elodie

    C'est trop bien et je suis contente d'avoir posé cette question parce que ton expérience aussi du sujet, elle est hyper riche, aussi bien par rapport à l'entrepreneuriat que par rapport aux relations humaines et le fait de mettre un peu son égo dans sa poche et dire bon ben c'est pas grave si ça c'est ta mère, tu la respectes beaucoup mais autant vous pouvez bosser, elle est ton assistante et tout est très ok. et il y a des gens qui vont probablement entendre ça en se disant mais mon dieu le même ma mère qui devient mon assistante jamais de la vie ça arriverait et je trouve ça trop chouette et tant mieux si vous avez un sujet qui vous réunit toutes les deux, c'est cool C'est le moment où on passe au côté expérience un peu moins marrante. Tu as vécu des expériences plus difficiles à cause de la différence d'âge. Tu m'as dit que ça... Tu as mentionné que ton âge, des fois, ça gênait et que ce soit de façon très frontale ou des fois de façon très subtile. Est-ce que tu as des exemples à nous partager ou des situations que tu as vécues qui illustreraient ces moments plus difficiles ?

  • Elisa

    Oui, exactement. je vais te citer un petit peu Trois cas de figure, sans entrer trop dans les détails, parce que ton podcast n'est pas un drama podcast, et c'est vraiment pas l'idée. On prône la sororité, et moi j'ai ces valeurs très fortes, mais c'est vrai que l'âge, pour certaines personnes, semble être un problème, là où moi j'en vois pas du tout, au contraire. Et pour certaines personnes, en fait, ça devient l'excuse parfaite pour justifier leur comportement, ça devient la différence. Les gens aiment bien aussi pointer la différence. Et il y a aussi l'aspect où en fait à mon âge ça dérange que je prenne une place. En fait la place, peu importe ton âge, personne ne va te la donner donc au besoin il faut la prendre. Et moi dès le départ c'était ma vision, on en revient, mais c'était de dire je ne vais pas arriver pour le coup à 40 ans comme ma maman a eu l'expérience d'ouvrir les yeux. Tu as fait une activité qui ne t'a jamais plu, tu finis en burn-out et après tu te réinventes. En plus tu as des enfants, puis tout le monde en fait pâtit de ta situation, de ton choix de carrière. Donc moi j'ai vraiment eu cette vision dès le départ. et je pense qu'il y a des personnes qui sont pas méchantes au fond d'elles mais dont cette situation fait ressortir quelque chose en elles de se dire ah punaise elle a pas eu besoin de passer par ce par quoi moi je suis passée elle a pas eu besoin de souffrir pour entreprendre elle est pas passée par ci, elle est pas passée par ça elle est pas ce que je suis consciente en avance moi j'ai pris les témoignages j'ai vu l'expérience de ma maman, j'ai eu les témoignages de mes deux grands-mères qui ont pas eu des situations personnelles et professionnelles très joyeuses et en fait Non. Tant mieux pour moi, d'un côté, que j'ai fait ce choix très tôt. Mais il y a des personnes qui n'acceptent pas que je me sois lancée aussi jeune, que je n'ai pas rencontré toutes ces difficultés. Après, j'en ai rencontré d'autres. Et je n'ai pas encore un succès, parce que pour moi, le succès, il se mesure par une liberté financière, par une liberté géographique que je n'ai pas encore. Et du coup, pour moi, je n'ai pas atteint le succès. Mais effectivement, on me voit partout. Je prends... la place, du coup, vu que, comme je reviens sur ce que je disais, on ne nous la donne pas. Et ça, c'est un sujet qui, je pense, dérange. Et pour illustrer, du coup, j'ai effectivement trois cas de figure. Donc le premier, je l'ai un petit peu évoqué, c'est que lors d'une situation peut-être conflictuelle ou alors on est en désaccord sur quelque chose, là j'entre un peu plus dans le concret pour que ce soit plus compréhensif, mais c'était une situation où... La personne qui gérait son activité, pour laquelle elle m'avait engagée en consultante, je voyais bien que son business model, pour connaître les business models foireux, je voyais bien que son business model allait droit au mur. Sauf qu'elle avait mis beaucoup d'argent, qu'elle était engagée avec un bail, donc son projet devait au moins tenir 5 ans. Donc effectivement, j'avais 19 ans, qui suis-je pour donner des conseils business alors que mon propre business model est foireux ? Mais du coup, je l'ai expliqué. Et la personne savait pertinemment que j'avais raison, que ce que j'étais en train d'évoquer, c'est des faits. Il y a des chiffres qui le prouvent. Je n'étais pas en train de dire, ah, ton idée, c'est de la merde. Non, loin de là. Et du coup, en fait, t'exposes la chose et que cette vérité qu'elle savait profondément au fond d'elle vienne d'une jeune de 19 ans. Et pourtant, je ne l'ai pas dit en mode, viens, je vais t'expliquer la vie, ton business. Non, pas du tout. Mais en fait, on est partis après dans une discussion qui, pour moi, était devenue presque toxique parce que j'exposais la situation. professionnelle, et elle est partie sur le côté du coup personnel, et quand il n'y a plus d'argument, parce que je suis assez mature pour gérer le conflit, alors qu'à la base j'ai une vraie phobie du conflit, ben là, très jeune, je me suis dit allez, on pose ses limites, quand j'ai posé mes limites, j'ai dit stop à ce débat, on peut pas m'attaquer personnellement, on peut pas me faire vivre ça, parce que je pleurais tous les soirs dans mon lit avec cette situation quand même, et un autre facteur, c'est que ben moi j'ai 19 ans, donc quand il y a quelqu'un qui est en âge d'être ma mère, me dit des choses, me rabaisse, pour moi, l'adulte a raison. Tu vois, il y avait encore ce truc, psychologiquement. Moi, je suis partie de la maison, mais j'ai encore... Mes parents, ils ont encore une autorité sur moi. Et je pense que c'est un peu le cas toute la vie. Mais à 19 ans, quand t'as quelqu'un qui te parle comme ça, pour le coup, cette personne a parlé... Enfin, mes parents m'ont jamais parlé de cette façon, donc c'était encore plus chaud pour moi d'entendre ça. Et en fait, mon réflexe, c'est de me dire « Si un adulte, elle a raison, t'as tout fait faux, t'avais pas à dire ça, t'avais pas à faire ça, mais en fait non je l'ai fait de façon bienveillante, etc. Et dès que j'ai posé ma limite, dès que je me suis rendue compte qu'en fait, non, j'ai le droit d'exprimer ça, en fait, la personne, ça ne lui a pas plu. Et elle était à court d'arguments. Parce qu'encore une fois, la vérité que je lui ai exposée et qu'elle m'avait demandé, en fait, elle le savait. Donc, c'est quoi le dernier argument qui reste ? C'est mon âge. Et du coup, elle me l'a balancé, que je ne pouvais pas faire ça, que à mon âge, si ça... Que je comprendrai plus tard. Cette phrase, je comprendrai plus tard. Et là, à chaque fois, Stéline a acquis. a parcouru avec moi chacune de ces expériences, elle était témoin et du coup elle m'a pas mal aussi aidée à la préparation de ce podcast pour prendre du recul aussi sur ces situations, parce que c'est très dur de les exprimer, je sais pas si tous mes exemples sont clairs etc mais elle m'a aidée à prendre du recul et elle-même est aussi passée par là Et elle me dit, mais non, en fait, à ton âge, d'avoir cette maturité, d'aller au bout de la discussion, de poser tes limites, etc. Et que la personne, à la fin, qu'est-ce qu'elle sort comme dernier argument parce qu'elle n'en a plus ? Ah, tu comprendras plus tard, tu comprendras quand tu seras grande. Tu dis ça à un enfant de 4 ans, quand tu lui demandes, je ne sais pas comment on fait les bébés. Mais là, en fait, c'est me rendre à l'état de gamine, alors que je ne le suis pas et on est dans une relation professionnelle, en fait. Tu m'as engagée, tu me payes pour que je te dise les choses et que je fasse les choses dans ton activité. Je suis là pour professionnaliser ton activité, en sorte qu'elle dure m'attaque pas sur mon âge et me dit pas que je comprendrai plus tard parce qu'en l'occurrence cette personne a entrepris sur le tard donc on a je pense au niveau durée d'expérience entrepreneuriale on a la même, la seule chose qui change c'est la durée d'expérience sur terre que je disais qui pour moi est tout autant valable mais sauf qu'en fait qu'est-ce que tu fais t'as 50 ans, est-ce que t'as fait 50 ans d'expérience ou est-ce que t'as fait 50 ans de petit train train et t'as pas vu grand chose moi à 23 ans j'ai vu énormément de choses je suis passée par beaucoup de choses donc cette expérience pour moi elle est Merci. hyper importantes. Donc tu peux tout à fait comparer 23 ans d'expérience à 50 ans d'expérience. Et souvent, c'est ce que j'ai constaté dans ces situations, c'est qu'en fait, à 50 ans, les personnes sont moins matures qu'une personne de 23 ans. Et ça aussi, ça fait mal, parce qu'il y a une question d'ego. Et moi, l'ego, je peux tout à fait le mettre de côté. Et ces personnes, pas du tout.

  • Elodie

    Et donc,

  • Elisa

    encore une fois, l'ego, quand il est touché, il cherche la petite tique et du coup, c'est mon âge qui ressort. Donc ça, c'est le premier exemple. Le deuxième exemple que j'aime, C'est qu'il y a des personnes, c'est un peu lié, mais elles se permettent vraiment des dingueries avec moi. Elles se permettent de me parler même la première fois qu'on se rencontre, de s'adresser à moi comme n'importe quoi. Je vais te donner un petit exemple quand même. La personne avait ses raisons, apparemment elle n'était pas très contente d'un truc que je n'ai pas fait, mais elle ne m'a pas demandé de le faire non plus. Donc je ne peux pas deviner au bout d'un moment. Mais voilà, j'ai été accueillie comme du poisson pourri. Je t'ai décrit la scène avant parce que je ne veux pas entrer dans les détails, c'est pas l'idée. Mais pour dire que cette situation, on était trois personnes concernées. Je suis la seule qui s'est pris ces mots en face. Les autres ont reçu les mots par email et moi, je l'ai eu en face. Et j'ai vraiment vécu ça comme une agression verbale. Et pour que je le dise, c'est vraiment que ça m'a touchée. Parce que les choses me passent d'habitude au-dessus et je dis, voilà, on m'a mal parlé. Mais là, je l'ai vécu comme une agression. Surtout dans le cadre dans lequel c'était, qui était un événement sur la bienveillance, un événement sur le fait d'être aligné avec soi, etc. J'ai trouvé ça vraiment loufoque, en fait, que celle-ci soit cette personne dans cette situation. Et encore une fois, au niveau des tranches d'âge, 23 ans, la deuxième personne 40 ans, l'autre personne 60 ans. Cette personne a ignoré totalement, je pense, n'assumant pas. ce qu'elle a fait face à mes aînés, mais moi j'ai eu droit à tout ça en face, comme une agression et j'ai dû digérer ça, c'était un événement sur deux jours, donc le lendemain avant de partir, je suis revenue, j'ai posé mes limites je pensais tomber dans l'oreille d'une sourde mais bon, c'est pas grave, je voulais pas changer sa vision sur moi, je voulais pas lui expliquer la vie, je voulais juste lui dire que c'était pas ok en fait, de s'adresser comme ça aux gens et ben pareil, j'ai eu le droit au scénario, expliquer tout Alors, avec les arguments, mais je trouvais ça fou. Et après, les filles, du coup, qui étaient avec moi, ont entendu et elles ont dit « Mais moi, jamais j'aurais osé poser mes limites. » Et elles, elles ont fait profil basse au fond de temps de cette agression par écrit. Mais moi, vu que c'était encore plus fort, et en plus, j'en tremblais avant, mais tous les événements, j'ai rien profité. J'étais pas du tout alignée avec moi-même ce week-end. Et je trouve ça vraiment fou. En fait, les gens minimisent le pouvoir qu'ils ont avec la parole et avec les mots, que ce soit par écrit ou à l'oral. Et en fait, C'est... Quand tu t'adresses à quelqu'un, peu importe tes raisons, elle doit certainement avoir une raison, elle ne doit pas être profondément méchante cette personne, mais quand tu t'adresses à quelqu'un, en fait derrière, il y a un autre humain qui reçoit tout ça. Et là, moi ça va que je suis assez alignée dans ma vision, encore une fois, que je sais où je vais, mais si tu te restes comme ça, à une jeune qui entreprend, qui doute, et j'en croise tout plein, et moi je suis à fond pour les booster et tout, mais elles se font écraser. Tu n'as pas envie d'entreprendre dans ces conditions, quand tu as toutes ces personnes, en fait, et qui te font comprendre que tu déranges. C'est hyper malveillant, je trouve. Et du coup, je suis très contente d'avoir ce caractère qui me permet de passer outre, même si franchement, ça remue. Puis là, pour que je t'en parle, alors c'est assez frais, mais pour que je t'en parle, c'est que ça m'a encore beaucoup touchée. Et oui, je trouve ça vraiment dommage, en fait. Et pas justifié. Le dernier point, il est un peu plus vaste. Et je pense que là, je sais juste parce que ça peaufine l'histoire, mais je pense qu'il y a plein de personnes qui connaissent cette situation. Je vais prendre l'exemple du devis. ou des offres qu'on fait avec une future cliente, futur client, c'est que les personnes semblent super intéressées, prêtes à signer, mais on dit, allez, je te laisse autant de réflexions, on se voit au prochain rendez-vous, et on regarde ce qu'on fait. Et au prochain rendez-vous, la personne, elle vient avec toutes ses peurs, avec tout l'opposé de ce qui avait été discuté, alors que le premier rendez-vous, ses peurs, on les avait entre guillemets rassurées, c'était ok. Et souvent, dans ce laps de temps, en fait, les personnes... discute avec d'autres personnes qui ne sont absolument pas dans l'entrepreneuriat. Ça peut être le conjoint, ça peut être la mère qui n'entreprend pas, du coup. Ça peut être vraiment... tu prends, tu absorbes les craintes de tout ton entourage, mais qui ne comprend pas ta problématique, parce qu'elles n'entreprennent pas. Et ça, je l'ai constaté à plusieurs reprises, mais la finalité avec tout ça, c'est qu'en fait, c'est un retournement de situation, et après, la personne, j'ai l'impression que ce n'est plus la même. Donc là, ça, c'est un exemple un peu light du point de vue business, mais moi, j'ai eu ça avec une partenaire, où, anecdote toute bête, vraiment, c'est tellement bête que j'ai honte de le dire, vraiment, c'est nul. J'exposais des bougies dans une boutique et c'était lors d'un événement où j'étais en plus venue prêter main forte et le soir, la boutique était très petite et toute en longueur donc moi, mes bougies étaient exposées à un certain endroit et quand les filles ont fermé boutique tard le soir, elles ont mis tous les vêtements et impossible d'accéder à mes bougies. Donc je me suis dit, je les laisse là, si ça joue pour toi, je reviens demain. C'était passé une heure du matin, j'aurais dû rester que jusqu'à 22h, je fais pas mal d'heures sub, je crois que je peux rentrer chez moi. En plus, j'avais une heure et demie de route donc j'étais là, ok, on se revoit, j'en ai récupéré pas de soucis, vraiment pas de soucis. Le lendemain, je pense que cette personne a dû parler avec une autre personne, j'ai pas apprécié la façon dont tu m'as imposé tes bougies, enfin, mais ridicule. Et du coup, là, je devais absolument venir les récupérer, j'ai dit, bah pas de problème, mauvaise communication, c'est peut-être mal compris, je voulais pas imposer mes bougies, vraiment des bougies, c'est ridicule, mais du coup, pas de soucis, si elle te dérange, je viens te chercher. C'est parti en drama, pas possible, ça a pris des proportions pour quatre bougies qui se couraient après. Et en fait, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais c'est là où je dis où la personne du jour au lendemain, tout qui s'est switch. Je ne sais pas, encore une fois, c'est là une personne avec qui il lui a dit ou quoi. Vraiment, c'était le jour et la nuit. Et puis après, c'est parti en cacahuète. C'est là où moi, toujours, je mets mon égo de côté pour régler le conflit. Donc, je gère la situation avec beaucoup plus de maturité que l'autre personne qui, pour le coup, avait 30 ans. Donc, pour moi, la personne de 30 ans, elle est déjà adulte. donc il y avait cette relation de c'est moi l'erreur j'aurais pas dû imposer mes bougies mais je les ai pas imposées j'ai juste laissé parce que je pouvais pas y accéder et qu'elle a fermé la porte donc j'avais pas à fouiller les vêtements pour les prendre mes bougies dans la nuit bref donc pas de soucis je gère la discussion avec maturité mais la personne en face n'a pas cette maturité et niveau entrepreneurial c'était très bancal aussi et j'ai pas mis mon nez en disant écoute ça si ça non j'ai rien dit j'ai tout gardé pour moi pour le coup j'en pensais ce que j'en pensais mais je lui ai pas fait mon feedback parce que j'étais pas payée cette fois pour le faire et je suis pas à expliquer la vie donc Merci. Je savais d'emblée que son attitude d'entrepreneur n'était pas OK, mais ça ne me regarde pas. Je n'ai pas mis ça sur le tapis. J'aurais pu l'attaquer là-dessus, mais je ne l'ai pas fait. Encore une fois, maturité, business, pro. Dans la situation, je trouvais que j'étais assez juste. Stélina derrière, qui me coachait, qui me dit « Non, mais tu as raison. » « Pierre, va les chercher. » « Ce n'est pas grave. » Ma mère, elle dit « Je te prends. » « On fait une heure et demie de route. » « On papote. » Et on n'arrête pas tes putains de bougies. Mais là, non. à le délai, laisse tomber, finalement elle me les envoie par poste, puis désormais je dois m'adresser à son service client, à TGmail son service client, j'étais là, d'accord on en est là et les bougies je les ai reçues dans un état mais en fait toutes cassées, vraiment et après j'ai demandé un remboursement, enfin voilà, j'ai eu le droit à son service client du coup, non mais non c'est du fake et en fait après j'ai eu ma leçon de morale là où moi je lui ai donné zéro leçon de morale sur sa façon de gérer, elle m'a donné une leçon ... m'expliquant que c'est pas comme ça qu'on gérait les conflits c'est très ironique et que je comprendrai plus tard que c'est pas comme ça qu'on entreprend non plus, tu comprendras plus tard tu vois il revient, il revient dans plein de situations et maintenant c'est devenu une blague avec Stélina, à chaque fois que j'ai une situation qui du coup touche à mon âge, comme ces exemples que j'ai pu citer, je lui écris et c'est pour ça qu'aujourd'hui ça devient presque une blague et que je le prends avec autant de légèreté et aujourd'hui j'ai envie d'en parler pour que les gens déjà se rendent compte que c'est pas si simple d'entreprendre aussi jeune mais que chacun a aussi sur ces personnes qui entreprennent, tu peux encourager. Et du coup, ça, ça peut vraiment décupler le sentiment de légitimité parce que déjà, chaque femme qui entreprend se sent déjà pas très légitime. Le sentiment de l'imposteur, il revient déjà tout le temps. Mais si en plus, on contribue à se sentir illégitime des femmes qui entreprennent, moi, je suis pas du tout OK avec ça. Et du coup, aujourd'hui, je le tourne comme blague. Vraiment, de me dire, tu comprendras plus tard. En même temps, elle avait que 30 ans, entre guillemets, et je sais pas ce qu'elle a compris, elle. déjà, mais j'ai l'impression que moi, à mon âge, j'avais compris plus de choses.

  • Elodie

    La relation avec Stélina, elle semble vraiment avoir été déterminante pour toi. Tu as expliqué comment vous étiez rencontrées déjà, aujourd'hui, là, maintenant. Quel est son rôle dans ta vie professionnelle ? Elle t'a aidée à lancer ton offre Ginger Shot, elle te conseille, c'est un genre de coach. Comment tu définirais son rôle ?

  • Elisa

    En fait, tu vas rigoler parce qu'on est un peu consultante et coach l'une de l'autre. Elle est aussi passée par une phase assez compliquée, comme je l'ai dit, et j'étais assez présente pour elle. Et c'est, enfin non, c'est pas drôle, mais c'est assez spécial de constater qu'en fait, on a été là vraiment dans des phases très importantes de l'activité l'une de l'autre. Et je pense qu'aujourd'hui, c'est pour ça qu'on s'entend si bien et qu'on lance mutuellement des projets, etc. C'est parce qu'on s'est vus chacune, entre guillemets, un peu au plus bas et qu'on a toujours été là. Et au niveau du titre que moi je lui donne, en fait, elle est pour moi la sagesse. Parce qu'elle a ce côté toujours de bienveillance, elle donne une chance à tout le monde. Et elle, pour le coup, elle s'est aussi pris pas mal de choses dans les dents. Parce que tu disais que tu me vois partout, mais elle, on la voit vraiment partout. Et il y a des personnes que ça dérange. Donc là, on parlait de mon âge qui dérange, mais il y a aussi un autre facteur qui est peut-être le sujet d'un autre podcast qui dérange. C'est le fait qu'en la personne, en fait, elle le fait à fond. Elle fait les choses à fond et elle, elle est pleinement là-dedans. Là où moi, je trouvais ça incroyable. Et je dis mais après moi, tout ça, d'autres personnes sont plutôt en mode on la voit partout, gna gna gna. En fait, il y a vraiment ces deux côtés. Donc ça, c'est un autre sujet. Et moi, j'ai trouvé ça fascinant. Elle était là à tous les événements de Genuine. Elle était perdue dans la montagne au Valais et elle se bougeait partout. Elle s'est donné les moyens en fait. Et moi, ça, je trouvais ça incroyable. Et donc pour moi, elle est cette sagesse. Et du coup, je l'appelais Maître Yoda, comme dans Star Wars. souffle. qu'en fait, mon correcteur, à chaque fois, il mettrait soda au lieu de Yoda. Donc aujourd'hui, Stélina est maître soda. Et en fait, c'est devenu une blague à chaque fois qu'elle me donne un conseil, oui, un peu de sage. Je lui dis oui, maître soda. Et du coup, on rigole. Et en fait, entre-temps, je suis aussi devenue son maître soda. Mais du coup, je suis son jeune padawan. Et c'est un peu cette dynamique, en fait, où on s'apprend mutuellement. Et je trouve ça vraiment magique.

  • Elodie

    Comment tu sais que c'est aussi ton ami et pas juste une business partner ?

  • Elisa

    Je... pense que c'est quand elle dit par exemple ah zut j'ai mon super vélo vintage qui est en Normandie dans ma famille mais j'ai plus de voiture pour aller chercher, zut et moi je dis j'ai besoin de vacances cet été viens on prend ma voiture on va en Normandie chercher ton vélo mais du coup on a 9h de route du coup on va parler business et puis pour moi c'est ça en fait c'est de se dire qu'on arrive à lier nos projets parce qu'en fait c'est dur aussi de se voir pour avancer sur les projets Merci. On est hyper ok que des fois, elle fait à fond des choses pour l'assaut. Des fois, elle est en retrait pendant trois mois. Après ça, on aime parfois se caler des bonnes sessions de travail. Et en fait, je pense que c'est vraiment partie de là. Notre amitié, c'est des grosses sessions de travail. Et puis, aller chez elle, après elle, chez moi. Une fois, je l'ai engagée sur un mandat où du coup, elle devait rester une semaine dans ma région. Donc évidemment, c'est là, je te disais au tout début du podcast, que je ne savais pas comment on est vraiment devenu amie. C'est ça ! Et oui, elle est venue habiter, entre guillemets, une semaine chez moi, parce que ça lui faisait... Non, c'était vraiment impensable de faire ça tous les jours. Un mandat que j'avais eu, une intervention avec mon association. Et en fait, elle a dormi de son canapé du salon. Et je venais d'adopter mon chat, du coup. Mon chat, on n'en a pas beaucoup parlé, c'est très étonnant d'ailleurs, mais qui est la mascotte de tous mes business. Et en fait, mon chat était vraiment pénible parce qu'elle était toute petite. Elle a été sauvée très tôt. Et ça a beaucoup d'importance dans ce podcast parce qu'en fait, elle était terrible. Et on fermait la porte, elle ne pouvait pas dormir avec nous. Mais par contre, dans le salon, il y avait Stélina qui dormait. Donc toutes les deux, elles ont développé une amitié, on va dire, de chat humain. Où Stel, elle n'avait plus de chat, du coup, depuis un moment. Donc elle avait ce petit chat qui venait lui manger les pieds la nuit et tout. Et en fait, elles sont devenues trop copines. Et aujourd'hui, mon chat, c'est une vraie sauvage. Dis-toi que la plupart de mes amis n'ont jamais vu mon chat. Ça fait quatre ans que je l'ai. Ils pensent que je suis une mytho. Et qu'en fait, c'est un chat que je mets juste en photo sur les réseaux. Même mes beaux-parents qui habitent à côté, qui viennent nourrir mon chat en vacances, ils ne la voient pas. Donc Stélina, l'ayant connue toute bébé, en fait, elle a une vraie relation avec mon chat. Et moi, quand il y a quelqu'un qui aime mon chat et mon chat qui aime quelqu'un, pour moi c'est magique et c'est super bon signe tu vois franchement les gens qui aiment pas les chats pour moi c'est un red flag enfin on peut creuser une amitié derrière, mais ça va prendre plus de temps, tu vois. Et du coup, c'est parti vraiment de là. Et après, je voulais revoir mon chat. Et puis, on s'est dit, on fait des sessions de travail une fois chez lui, une fois chez l'autre. Puis, il y a toujours mon chat qui débarque. Et ça, c'est assez magique. J'ai une photo que j'adore où, du coup, elle se laisse très peu porter. Puis là, elle s'abandonne dans les bras de Stélina. C'est peut-être là où je me suis dit, ça va être une copine. Puis après, voilà, des messages comme je dois aller en Normandie. Mais ce n'est pas adressé en mode... Ouais, je sais qu'elle a une voiture, je vais lui envoyer ça. Non, pas du tout, elle m'explique son problème. Puis moi, je suis là, let's go, et on s'est organisé ça. Et puis d'ailleurs, pendant la veille du voyage, je discutais, je lui disais, écoute, j'adore mon salariat, franchement, j'ai plein d'opportunités grâce à ça, c'est très intéressant, mais j'ai envie aussi d'avoir une activité qui tourne autour de moi. L'association, c'est autour des créateurs. Genuine, c'est autour des femmes entrepreneurs. J'aimerais une activité autour de moi, autour de ce que je peux apporter. J'ai fait quelques petites missions, comme j'ai pu te le dire avant de consulting à gauche à droite, mais c'était pas... vraiment une offre que je portais. Puis c'est là où on est partis dans un délire, parce que le gingembre, je l'aime grâce à Stélina, parce qu'elle m'a aussi ouverte une cuisine, j'adore manger, et elle a une cuisine du monde incroyable. Donc elle me fait à chaque fois des bons petits plats, ça aussi, ça a dû marquer des points dans notre amitié. Le thé, fan de thé, elle me fait découvrir des thés du monde entier, et on ne travaille jamais sans une théière. Et elle m'a fait découvrir en fait tous les bienfaits du gingembre, etc. Et elle m'a dit, t'as qu'à lancer une offre, un shot de gingembre, tu vois, le côté boostant. le côté challenge, le côté pétillant que je suis. Je t'appelle ça Ginger Shot.

  • Elodie

    J'étais là,

  • Elisa

    quelle trop bonne idée. C'est elle qui a vraiment l'idée du concept. Moi, je me suis juste plainte que je voulais une offre qui me concerne. Elle m'a pondu l'idée. Après, on est parti faire 9 heures de route. C'est là que s'est peaufinée toute l'offre. Quand je suis rentrée, je suis partie en France sans adaptateur, donc mon ordi, c'était off. Donc, vacances obligatoires. On a fait bien une semaine sur place. Et pour finir, je suis rentrée avec mon offre. Je me suis fixée quatre heures, j'ai tout mis en mode avion. Et en quatre heures, j'ai tout sorti, le canal de vente, le tunnel de vente, la page Instagram, le branding. Je ne sais pas comment j'ai fait ça en quatre heures, mais c'était que c'était hyper clair parce que je l'avais mijoté avant. Et puis surtout, de pouvoir en parler avec quelqu'un, tu sais, des fois, on est très seul dans son business. On en parle des fois lors des soirées ou autres où tu peux échanger. Mais quand tu as vraiment quelqu'un qui connaît, à 360 degrés, ta personnalité et tes activités, c'est franchement un gain de temps incroyable et aussi... Moi, Stélina approuve un truc, pour moi, c'est approuvé, tu vois. Et je vais pas chercher plus loin. Après, elle peut se planter, on se plante à deux, c'est pas grave, mais ça valide ce que je pense au fond, tu vois. Quand j'ai un doute sur quelque chose ou peut-être des fois je me sens pas légitime sur des trucs, moi je travaille beaucoup avec elle sur son manque de légitimité, c'est là où moi je suis sa bonne coach. Elle traverse vachement cette phase un peu compliquée de légitimité. Et en fait, on se tire sur le haut, sur plein de sujets différents.

  • Elodie

    En plus de Stélina, comment tu décrirais ton cercle amical actuel ?

  • Elisa

    C'est une excellente question. Et si tu me l'avais posée en début d'année, ma réponse n'aurait pas du tout été la même. Parce que je t'aurais dit, ah, je n'ai plus trop d'amis. Je pense qu'ils se comptent sur les doigts de la main. Tous mes amis que je m'étais fait à l'école ou en apprentissage, plus personne. de part aussi je pense ma maturité c'était très dur pour moi de me faire des amis en plus fille à l'époque où c'était des discussions superficielles à mon goût j'arrivais pas à faire genre entre guillemets à m'y intéresser du coup je me suis un petit peu isolée pendant mes études etc j'ai eu mon moment de fête mais les amis de fête sont jamais des vrais amis et je pensais qu'en fait ça s'arrêtait là j'avais Stélina mon copain et puis je suis aussi passionnée d'aviation donc il y a aussi une très grande famille dans l'aviation ... Mais je me suis dit, c'est un club, c'est une association, c'est juste, voilà. Si j'ai un problème un jour, à part mon copain ou celle, je ne sais pas trop à qui m'adresser. Et en fait, cet été, on a fait un anniversaire en commun avec mon copain. Et moi, je suis du 8 et lui de septembre, donc on a fait en août notre anniversaire. Et là, je me suis rendu compte sur le groupe WhatsApp qu'il y avait plus de 20 personnes qu'on voulait inviter. Et en fait, c'était mes amis que j'ai invitées. J'ai dit à mon copain, tu veux ajouter des gens ? Il fait non, je ne vais pas ajouter tout le monde. Donc on a aussi pas mal d'amitiés en commun. Et le jour J, on était, je crois, 16-17 autour de la table, et je trouvais ça incroyable, et je me suis dit, en fait, ils sont là, mes amis. Et mes amis, ce sont des personnes que j'ai rencontrées au fur et à mesure des projets, tu vois. C'est-à-dire, quand j'ai lancé ma chaîne YouTube à 16-17 ans, je l'avais fait avec le graphiste de la Loterie Romande, où j'ai fait mon apprentissage, sur la pause de midi, il m'a fait mon logo et tout ça, et on est devenus amis, il est aussi photographe, et aujourd'hui, et bien j'ai mon super logo pour ma chaîne YouTube mais il expose aussi à la villa de Coworking où je travaille, il a son expo photo parce que pour moi je mets en avant les talents qui m'entourent. Juste après cette expérience j'ai réalisé aussi un court métrage pour lancer ma chaîne YouTube et expliquer toute ma vision sur mes projets etc et là j'ai rencontré sur un shooting photo un réalisateur photographe et du coup on est devenus amis parce que je lui ai dit j'aimerais que tu m'accompagnes pour le montage mais j'aimerais apprendre et on s'est vu pendant une année, ça a duré beaucoup trop long Mais sur une année, il m'a appris à faire du montage, etc. C'est pour ça qu'aujourd'hui, je suis aussi très à l'aise dans le montage, les vidéos, le storytelling, parce qu'on a travaillé ensemble sur ce court-métrage. Aujourd'hui, c'est un trop bon copain. Et pareil, je peux lui écrire. Ça peut faire trois mois qu'on ne s'est pas parlé. Je vais lui écrire, lui dire, « Tu vois, j'ai une idée de concept. » D'ailleurs, c'était le cas. Je l'ai appelé comme ça. « Qu'est-ce que t'en penses ? » Et là, il va me dire, « Viens, on se voit, on boit un café. » Et pareil, lui, il a lancé son agence de marketing. Et il m'a dit, machin, viens, on se voit. Puis en fait, on ne se parle que pour du business. Et en fait, c'était pour ça que j'avais l'impression que ce n'était pas mes amis. Et là où je les ai invitées à mon anniversaire, c'était très drôle parce qu'il y avait autant des personnes artistiques avec qui j'ai géré des projets, autant des pilotes. Du coup, c'était très, très drôle. Autant une amie, je pense, ma plus vieille amie, c'est quand j'avais 16 ans, on faisait du handball ensemble, un sport que j'adore. Et du coup, il y avait tellement de personnes de milieux super variés. Il y avait même une entrepreneur, Laura, qui est aussi passée sur ton podcast. On commence gentiment, on collabore sur des projets. Je pense qu'on a une amitié peut-être naissante. Peut-être que je m'avance, mais en tout cas, j'aimerais bien. et du coup j'ai dit bah j'invite à mon anniversaire. Et pour moi, c'était, tu vois, ça passe, ça casse. C'était là, mais trop bien, bah oui, je vous en. Et en fait, elle était là au milieu de tous ses copains et c'était super naturel. Et en fait, c'était magique pour moi de voir tous ces domaines réunis. Parce que tu vois, j'ai quatre casquettes, je te dis, c'est quatre personnes où je travaille pour que ça ne fasse plus qu'une personne. Et là, il y avait tous ces gens autour de la table. C'était magique. Donc aujourd'hui, je dirais que mes amitiés, en fait, elles se construisent au fur et à mesure des projets, au fur et à mesure des rencontres, mais... Après, j'ai aussi mon caractère et ma façon de voir les choses et la vie. Et du coup, ça passe ou ça casse. Et pour moi, aujourd'hui, il n'y a pas de souci de me dire « si ça ne passe pas, ce n'est pas grave » . Si ça fait longtemps qu'on est amis et que ça doit s'arrêter là, ça va s'arrêter là. C'est ce qui était le cas avec ma meilleure amie. On ne s'est plus donné signe de vie, littéralement, depuis maintenant deux ans, je crois. Même là, on ne s'est pas souhaité nos anniversaires cette année. Pour moi, je pense que c'est vraiment fini. pour moi c'est C'est dommage de laisser une amitié se terminer sans tout donner de nouvelles, mais des fois, il faut passer par là. Il faut aussi choisir où on met son énergie. Tu l'auras compris, j'ai besoin de beaucoup d'énergie pour faire tout ce que je fais. Donc parfois, garder une amitié parce que ça fait longtemps qu'on est amis, ce n'est pas la bonne idée. Comme dire, je vais garder mon projet de plateforme parce que j'y ai mis beaucoup d'argent et beaucoup de temps, ce n'est pas une bonne idée. Des fois, il faut oublier ce côté d'investissement. pour repartir sur autre chose. Les gens restent beaucoup dans des situations parce que j'ai mis beaucoup de temps, j'ai mis beaucoup d'argent, ça fait longtemps qu'on est amis. Et moi, je trouve que c'est important d'être honnête avec soi-même et de se dire, des fois, il faut laisser partir les gens et peut-être que cette amie, je la retrouverai plus tard. Là, ce qui fait qu'on n'est plus amis, c'est vraiment l'évolution. Moi, j'évolue très vite et ce n'est pas une compétition, ce n'est pas de dire, il y a une finale et on doit tous arriver à cette ligne, mais c'est juste que je ne suis pas du tout la même personne à 23 ans que j'ai été à 16 ans. Je suis passée par énormément de phases, mais en accélérée. Là où cette personne, ben, pas du tout. Et c'est tout à fait OK, parce que c'est un peu, on va dire, le schéma de l'adolescence, début de l'âge adulte, standard. Donc moi, j'ai fait accélération x3, tu vois. Donc mes amitiés, c'est plutôt comme ça. Et d'ailleurs, aujourd'hui, j'ai même des amis de 50 et de 60 ans. Et je trouve ça exceptionnel. Il y a un ami, je suis plus proche en âge de sa fille à 3 ans près que de lui. Mais pourtant, je suis plus proche de lui. Je trouve ça très, très drôle. Et même au travail, en apprentissage. pour te citer l'exemple que j'ai jamais réussi à m'intégrer dans des groupes, en apprentissage j'avais une table avec tous les apprentis, on était une dizaine donc il y a quand même le choix niveau amitié je me suis jamais sentie très à l'aise et puis j'ai fini par aller manger avec l'équipe des créatifs donc le marketing, aller avec la communication et en fait ces personnes je me sentais trop bien, j'ai fait mes meilleurs délires dans le bureau de la com, le triroman d'un rempoté des avocats Clarisse si tu entends ce podcast c'est bien de toi dont je parle et je crois elle avait je sais pas 30 ans et puis moi j'en avais 16 tu vois Mais c'est normal. Et c'est là que je trouve trop chouette quand les gens s'en fichent de l'âge. C'est qu'en fait, c'est tout naturel et c'est magique. Et d'autres personnes vont tout de suite s'arrêter à ça parce que ça va leur renvoyer ce qu'elles n'ont pas fait ou n'ont pas osé. Et c'est là où, en fait, les personnes doivent choisir, entre guillemets, de quel camp elles sont. Et en fait, c'est la même chose. Finalement, ça va peut-être clôturer le sujet, mais la jalousie, tu vois. Au tout début que j'entreprenais, je voyais toutes ces femmes et même ces hommes qui entreprenaient. j'avais ce sentiment de jalousie mais tu dis tu fais quoi de ça ? Est-ce que tu la laisses t'animer, te ronger, tu te dis un méchant, puis après ça mène plus loin, tu commentes, tu parles dans le dos des gens, etc. Ou alors est-ce que tu prends conscience que ça génère quelque chose en toi et tu décides de le transformer peut-être en aspiration. Ok, cette personne, elle entreprend, mais qu'est-ce que ça renvoie chez moi ? Que je ne me bouge pas le cul, ou alors que je n'ose pas, ou alors que si, ou alors que ça. Mais du coup, je vais travailler là-dessus, mais je vais travailler sur moi. Et c'est là où je trouve beaucoup plus intéressant quand tu switches cette énergie qui est à la base négative de jalousie, et tu la switches en élan. Et c'est peut-être un message que j'aimerais faire passer aux gens, que c'est la même chose. Qu'est-ce que vous renvoie cette jeune femme qui entreprend chez vous ? Et ce que je trouve magique chez les genuine, la plupart, ça leur inspire respect, inspiration, justement. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, elles me font confiance pour les accompagner, et je trouve magique. Mais sous le lot, effectivement, il y a des fois des petites anecdotes qui finalement deviennent drôles, tu vois, on en fait un épisode.

  • Elodie

    Alors, avec Merci. toutes ces expériences, si tu devais me donner ta définition à toi aujourd'hui de la sororité, qu'est-ce que c'est pour toi la sororité ?

  • Elisa

    C'est un grand mot et je sais que tu le poses à tout le monde et il y a autant de réponses que de personnes et c'est ce que je trouve magique. Et pour moi, la sororité, ça va être vraiment l'entraide. On est déjà dans un monde qui est conçu pour et par les hommes. Quand on pense que même les ceintures de sécurité sont conçues pour la corpulence d'un homme et qu'aujourd'hui, Les femmes ont même le droit de conduire, je veux dire. Donc, il est peut-être temps de revoir certaines normes. Mais non, ce n'est pas d'actualité. Je peux citer tout plein de sujets, ça aussi. Merci Sténa de m'avoir ouverte à tout le sujet féminisme, etc. Là où, pour moi, le féminisme, c'était un grand sujet dont il ne fallait pas prononcer le mot. En fait, on est toutes féministes. Rien qu'en m'entreprenant, on est féministes. Parce qu'on prend une place qu'on n'aurait pas voulu nous donner à l'époque. Donc, pour moi, la sororité, c'est ça, en fait. C'est vraiment de s'entraider dans un monde qui est déjà assez compliqué. et de se tirer vers le haut et serrer les coudes. En fait, je crois que c'est tout des synonymes.

  • Elodie

    Et alors, ton conseil à une jeune femme qui voudrait se lancer dans l'entreprenariat, qu'est-ce que tu lui donnerais comme conseil ?

  • Elisa

    Il y aurait plein de conseils, mais je pense que le plus important, ça va être l'entourage, vraiment. Et ce n'est pas facile parce que moi, j'ai mis en pause la relation avec ma maman pendant une année pour ça. Alors, c'était plus que pour l'entreprenariat, mais parfois, c'est nécessaire aussi de passer par là. Aujourd'hui, on a une très bonne relation du coup, mais ça peut aussi être une amitié, comme je l'ai dit. Quand la personne me dit, je n'en ai rien à carrer de ton aviation et de l'entreprenariat, ça te marque à tout jamais. Parce que du coup, tu te dis, ça fait six ans qu'elle m'écoute, mais en fait, ça la fait chier. Donc en fait, c'est très important. déjà si tu doutes de toi-même ne laisse pas les gens douter pour toi donc l'entourage et de l'autre côté ça complète l'entourage mais rejoint des cercles d'entrepreneurs peut-être comme Genuine, je fais pas ma pub parce que j'ai une antenne Genuine mais c'est vrai, c'est vrai sortir de la solitude s'entourer de personnes qui ont vécu ou qui sont en train de vivre les mêmes challenges que toi et ça peu importe l'âge il y a des problématiques en tant qu'entrepreneur qu'on doit traverser à tout âge ... Mais du coup, encore plus quand t'es jeune, parce que t'as ce côté vulnérable, où t'es pas, entre guillemets, préparée à tout ça. Parce que oui, il y a une partie où c'est l'expérience qui forge. Mais encore une fois, l'expérience, elle vient pas avec l'âge, elle vient avec les expériences. Et du coup, si tu es entourée de femmes sororités qui veulent que ton bien, etc., ça peut vraiment multiplier tes chances d'y arriver. là où si tu restes dans une situation où en fait tu dois te battre, moi c'était le cas au tout début de mon couple, je devais me battre pour faire comprendre que j'étais légitime et que j'avais envie en fait d'entreprendre et que c'était mon choix, parce que quand je pleurais le soir en me disant comment je vais faire financièrement et qu'on me dit bah c'est ton choix je me dis mais c'est pas ce que je veux entendre et du coup aujourd'hui je suis toujours avec le même copain il a évolué, sinon ce serait pas le cas et en 4 ans je trouve ça magique mais parce que j'ai dû lui expliquer toute ma vision toute Merci. aussi comment je fonctionnais, il m'a vu au plus mal quand j'ai frôlé l'épuisement professionnel en bossant à 100%, il l'a vu de ses propres yeux et ça aussi, une jeune personne qui entreprend, si elle est aussi en couple, des fois il faut oser remettre en question aussi son couple, c'est très très très dur, moi j'ai failli quitter du coup mon copain dans cette situation, Stélina était là, évidemment et là j'ai posé, j'ai posé mes limites et aujourd'hui on repart, est-ce que j'aime dans mon couple, c'est qu'autant l'un que l'autre on s'écoute et oui, c'est qu'on s'écoute et qu'on évolue Merci. C'est-à-dire, si je regarde quatre ans en arrière, c'est pas du tout la même dynamique. Donc pour moi, tant qu'il y a une évolution, en fait, ça vaut la peine de rester dans ce couple, dans cette amitié ou dans ces relations. Du coup, c'est vraiment un petit conseil de l'entourage. T'es pas obligé de dire oui, non, c'est pas noir ou blanc. Ça peut être gris, mais il faut voir si la personne en face, elle est prête à t'écouter et prête aussi à évoluer dans la situation. Ça peut être les parents. Tu t'expliques une fois ton projet, ils se fichent de toi. Super. Deuxième fois, est-ce qu'ils te prennent au sérieux gentiment ? Ensuite, est-ce qu'ils t'encouragent ? Et en fait, si tu vois une progression, ça vaut la peine de poursuivre la relation.

  • Elodie

    Pour terminer, où est-ce qu'on peut suivre tes actualités, voir toutes tes passions et tes activités ?

  • Elisa

    Du coup, je recommande ma page perso, qui est mon blog personnel d'aventure. Finalement, on y parle d'entrepreneuriat, d'aviation, de ça, de bonne nourriture, d'exploration en Suisse, vraiment tout ce que j'aime, de durabilité aussi, parce que oui, l'aviation et la durabilité, Oui. Ça s'oppose, mais chez moi, ça se réunit. Donc, c'est sur mon compte Insta, H-I-M-I-Z-A. Et puis après, vous avez les liens pour aller voir Genuine, l'association, Ginger, tout ce qu'il faut.

  • Elodie

    Super, merci beaucoup Elisa.

  • Elisa

    Merci à toi, c'était un plaisir.

  • Elodie

    C'était l'épisode 61 du podcast Gang de Copines. Merci de ton écoute. Je trouve que le parcours d'Elisa, il est vraiment impressionnant. aussi bien son parcours professionnel, ses expériences de vie, mais aussi la façon dont elle les combine et dont elle les utilise, on va dire, pour avancer. J'ai aussi été touchée par sa façon de prendre du recul, par sa maturité, qui, rappelons-le, n'a rien à voir avec l'âge. Donc j'ai été touchée par sa maturité, en fait, sur les relations amoureuses, familiales et évidemment amicales. Si cet épisode t'a plu, c'est le moment de le partager avec une de tes amies multipassionnées. À bientôt !

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