- Speaker #0
C'est le centre de ma vie. C'est très rare les occasions où j'ai réuni autour de moi des gens que je connaissais par ailleurs. Tant qu'on garde le lien, c'est le plus important. J'ai essayé d'avoir toutes mes grosses amies, en me disant « Alors elle, c'est ma meilleure amie ! » et en fait, je me rends compte que j'en suis incapable. Tous les gens qui m'entourent amènent une petite touche de couleur différente.
- Speaker #1
Bienvenue dans le podcast Gang de Copines. Ici, la sororité n'est pas un slogan. C'est une expérience vécue, riche, complexe, parfois bouleversante. Tu vas entendre mes discussions, profondes ou légères, avec des femmes qui partagent leur histoire, leur expertise et leur combat. Tu vas entendre des histoires vraies, sans filtre, de femmes qui tissent des liens, traversent des tempêtes et s'élèvent. On célèbre à la fois la force et la fragilité des amitiés féminines. On ose parler de ce qui gêne. De ce qui répare, gang de copines, c'est l'espace où la sororité s'assume, se questionne et se vit pleinement. Bonjour Vanessa !
- Speaker #0
Hello, hello ! Salut Élodie !
- Speaker #1
Alors Vanessa, tu vis à La Réunion, t'es coach en bilan de compétences et en bilan d'orientation. Déjà, est-ce que tu peux nous expliquer de quoi il s'agit ?
- Speaker #0
Je pense que le point commun justement des deux activités et des gens que j'accompagne en général, c'est des gens qui viennent à un moment de leur vie. Alors pour les bilans de compétences, c'est plutôt... Même s'il n'y a pas de règles, on pourra s'en reparler, mais c'est plutôt, on va dire, après une première expérience professionnelle, donc aux alentours de 30 ans jusqu'à plus vieux, ils viennent à un moment de leur vie où il y a un flou, il y a un doute, il y a quelque chose qui ne va pas, mais ils n'arrivent pas forcément à mettre le doigt dessus. En tout cas, il y a un déséquilibre, quelque chose qui fait qu'ils arrivent en disant « je suis perdue » , c'est la grande phrase que j'entends à chaque fois, « je suis perdue » . « Je ne sais pas » , enfin, ça c'est toutes ces formes, mais en gros il y a quand même la notion de... de voir flou, de ne pas être au clair sur ce qu'on veut. Et du coup, j'ai besoin, j'ai pensé à ça, j'ai pensé, je suis pas au clair, donc j'ai besoin d'aide. Et pour les plus jeunes, pour l'orientation scolaire, effectivement, généralement, alors eux, c'est plutôt, là j'accompagne plutôt des lycéens, ça peut commencer plutôt avec les collégiens, mais c'est plutôt des lycéens qui, justement, au moment ou un peu avant, selon comment ils ont anticipé, et la famille aussi, au moment de parcours sup. Je me suis dit, alors qu'est-ce qu'on met sur ce fameux parcours-ci ? On choisit quoi ? Parce que tu veux faire quoi ? C'est la grande question de tu veux faire quoi quand tu es plus grand ? Tu seras plus grand. Sauf que ce n'est pas beaucoup plus clair à 30 ans plus qu'à 17 ans, il n'y a pas de raison. Et donc, ils ont un sens en commun d'être à un moment de leur vie où ils sont perdus et ils ont besoin de se voir clair pour la prochaine étape. Donc, c'est une sorte de coaching personnalisé qui est adapté selon les âges. En gros... L'orientation scolaire, ce n'est pas la même chose que le bilan de compétences, mais il y a des choses en commun de toute façon. Pour les deux, c'est d'abord se connaître, savoir comment on fonctionne, qu'est-ce qu'on aime, qu'est-ce qu'on n'aime pas, pour ensuite construire la suite.
- Speaker #1
Alors, j'ai déjà deux questions en plus. Bilan d'orientation, ça vient en plus de ce qu'on propose au lycée, enfin à mon époque, on avait une conseillère d'orientation.
- Speaker #0
Oui, on a la même époque. et on a le même truc et ça existe encore. L'idée, ce n'est pas de se substituer à eux. J'ai l'impression de faire un peu le truc légal qui défile. Je ne me substitue pas.
- Speaker #1
En fait, c'est pour comprendre. Parce que justement, je sais que ça existe. Et du coup, comment tu viens compléter ça ?
- Speaker #0
Ça existe toujours. J'ai cru comprendre que c'est des noms un peu différents. Maintenant, on parle même dans certains... des établissements même de psychologues, justement, d'orientation. Enfin, voilà, le terme est un peu flou, mais voilà. Mais pour un tas de raisons dont ceux qu'on connaît, en tout cas pour l'éducation nationale, je vais parler de ça déjà, c'est un manque de moyens. Tout simplement, t'imagines un lycée avec plus de 1 000 élèves, même s'ils mettaient une petite armée, ils n'auraient pas de quoi faire. Tu vois, moi, le coaching d'accompagnement pour l'orientation scolaire, c'est entre 3 et 5 séances, entre 1 et 2 heures chacune. ça ils ne pourraient pas le faire sur le nombre d'élèves qui y sont et puis c'est vraiment un accompagnement personnalisé et l'idée c'est vraiment de faire quelque chose d'adapté aux jeunes, à l'enfant donc ça ça différencie parce que c'est personnalisé c'est le temps qui est alloué à ça et c'est pas juste encore une fois sans vouloir caricaturer mais c'est un peu ça et puis moi mon expérience personnelle est passée par là Merci. C'est pas juste, t'es bon en ça en termes de notes, donc tu vas faire ça. parce que d'ailleurs en plus souvent les notes ne reflètent pas forcément ce que l'élève aime ou pas c'est beaucoup plus vague que ça et donc là c'est vraiment une approche beaucoup plus personnalisée beaucoup plus dans l'écoute et pareil de redonner le choix aux jeunes et ça ils aiment bien généralement je leur dis ça au premier rendez-vous d'information je leur dis tu sais là t'as une chance incroyable qui t'arrive pas souvent pour laquelle tu vas sûrement râler t'as le choix et là il y a personne qui peut te dire quoi que ce soit Là, c'est toi et toi-même, enfin toi et moi, mais en l'occurrence, c'est toi qui as le choix à la fin et les parents, ils ne pourront rien dire parce que c'est eux qui ont demandé à ce que je t'aide. Ok, avec le résultat. Ils ont demandé à ce que je t'aide.
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #0
La différence principale, elle est là. Et puis après, pardon, excuse-moi, ça c'est pour les établissements publics et après, il y a les privés où ce système-là n'existe pas. De toute façon, le système de orientation, ça n'existe pas. Ils ne l'ont pas en tout cas dans leur truc. donc Je pense que les élèves du privé peuvent quand même aller dans un centre de CEO, mais en tout cas, ce n'est pas intégré dans leur...
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Voilà. Donc, pour le privé, ça a encore plus de sens.
- Speaker #1
J'aurais appris des trucs, c'est trop cool. Merci beaucoup.
- Speaker #0
Pas de souci.
- Speaker #1
Et alors, la deuxième question par rapport à ton activité, t'as dit, on pourra en reparler, bilan de compétences, il n'y a pas de règles.
- Speaker #0
Ce que je disais sur les règles, il n'y a pas de règles, c'est sur qui fait des bilans de compétences. D'accord. Parce qu'en gros... je pense qu'avant que moi-même je le fasse avant que je sois vraiment les deux pieds de temps l'idée c'était la crise de la quarantaine la personne, femme ou homme qui fait la crise de la quarantaine et qui dit je vais tout lâcher, je pars de l'entente et en fait c'est beaucoup plus riche que ça et moi c'est là où je me régale c'est que c'est beaucoup plus riche parce que les individus sont riches et divers et c'est ça qui est beau c'est ça la beauté du monde, c'est la diversité et donc vraiment j'accompagne aujourd'hui des gens les plus jeunes personnes que j'accompagnais avaient 24 ans aux personnes qui ont 52 ans. Et en fait, les problématiques OK, elles sont différentes parce que chacun des deux est différent, mais le socle commun que je disais tout à l'heure, ce sentiment d'être pas à sa place, perdu, de pas être OK avec ce qui se passe, en fait, il est commun à tout le monde. Mais par contre, ce qui est intéressant, et ça, je pense que c'est quand même une nouveauté avec les nouvelles générations, c'est qu'effectivement, ce questionnement, il arrive plus tôt qu'avant parce que les générations qu'on connaît qui, moi, je leur tire mon chapeau tous les jours aujourd'hui, vous avez tellement raison parce que nous on a tiré, on a tiré et encore je pense que notre génération de gens ont commencé à bouger un peu mais ils n'attendent pas d'être au millième, au bout de dix ans de dire c'est que dix ans que je fais ça, j'en ai marre eux, au bout de deux ans, trois ans, avoir fait un truc si ça leur va pas, au moins ils te reposent la question, au moins ils te disent il y a un truc qui va pas et ils font en sorte que donc voilà, là dessus il n'y a pas de règles sur qui se faire accompagner même s'il y a des pour en reparler, il y a des Il y a quand même une sorte de personnel que je pourrais dresser, mais il n'y a pas vraiment pas.
- Speaker #1
C'est plutôt des hommes ou des femmes, déjà ?
- Speaker #0
Oui, c'est à ça que je pensais. Alors, je sais que, pour répondre à ta question, c'est une large majorité, pour préparer notre entrevue, j'ai regardé mes chiffres. Et on est à moins de 20% d'hommes que j'accompagne. D'accord. Donc, je suis exactement à 17% d'hommes accompagnés. sur les deux dernières années. Mais ce n'est pas surprenant. Je suis presque surprise qu'il y ait quand même 17 % d'hommes.
- Speaker #1
Pourquoi ?
- Speaker #0
Parce que, d'ailleurs, il y en a qui ont fait leur spécialité sans nommer aucun cabinet, mais il y a même des cabinets qui se spécialisent en accompagnement pour les femmes. Moi, je ne voulais pas le faire parce que je ne crois pas qu'on peut s'accompagner les femmes. Mais parce qu'à priori, j'étais là. Non, justement, l'idée... S'il y a un homme qui accepte de demander de l'air et de se faire accompagner, je régale un peu, on ne va pas lui fermer la porte. Ce serait dommage. Et puis même, j'estime que dans ce que je fais, il n'y a rien qui est genré et qui nécessite quoi que ce soit. Une personne qui a envie de se faire accompagner, elle se fait accompagner. Et au contraire, c'est peut-être même l'occasion de faire ouvrir encore plus l'esprit à nos messieurs sur des sujets. Mais en rigolant la part, oui, globalement, ça reste... femmes qui font cette démarche de remise en question, je dirais, dans un premier temps, parce que ça demande une remise en question, de se dire « je ne suis pas bien, qu'est-ce que je vais faire ? » D'être remise en question personnelle, d'aller chercher de l'aide, et puis après, de mettre en place ce qu'il faut. Donc ça, finalement, ça se retrouve dans mes chiffres, mais je pense que c'est un peu global, je n'ai pas regardé les chiffres, je pense qu'il n'y a pas vraiment d'études là-dessus, mais... En tout cas, moi, je le vois. Et je vois aussi que, mine de rien... Même si je disais qu'il y a quand même ce postulat de départ de « je suis en questionnement, je suis un peu perdue » , ce n'est quand même pas les mêmes réalités que les hommes et les femmes traversent dans leur parcours professionnel. Et donc, ce n'est pas exactement les mêmes questionnements qu'on a, même si on arrive à se questionner sur les mêmes choses. Mais en tout cas, on voit qu'il y a des hommes, par exemple, sur la notion de confiance en soi, qui revient beaucoup chez les femmes, ou le syndrome de l'imposteur. Pour l'instant, je n'ai pas retrouvé chez les hommes que j'ai accompagnés.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Je ne fais pas de généralité puisqu'elle l'a, mais il y a quand même des choses qui sont…
- Speaker #1
Non, mais c'est intéressant. J'allais te demander un exemple. C'est intéressant de partager ce que toi, tu vois, ce que toi, tu as vu dans ta réalité par rapport aux hommes ou aux femmes que tu as accompagnées et où il n'y a pas les mêmes besoins peut-être, ou la même réalité.
- Speaker #0
Oui, ce ne sont pas les mêmes besoins. Ce ne sont pas les mêmes besoins qui sont liés au fait qu'il n'y ait pas exactement la même réalité. et je pense que Souvent, il y a des femmes, notamment parce que le bilan de compétences, ça peut mener à plein de voies. On pense beaucoup à la reconversion, mais il y a aussi l'évolution, par exemple, le fait d'être promue. Je pense à une cliente que j'ai accompagnée. C'est vrai qu'elle est arrivée avec ce souci de se dire « Non, je ne peux pas, je ne peux pas » , alors que les gens lui disaient « Si, postule » . Elle était persuadée qu'elle ne le pouvait pas. Spoiler alert, non seulement elle a pu elle-même, mais elle avait les capacités. où on a vu ensemble. Et après le bilan, elle m'a envoyé un message en me disant ça y est, j'ai eu le poste que je m'étais interdite au cas non. Tu sais, ça faisait 2-3 ans. D'accord. Donc voilà. Et je sais que ça, c'est des choses où en fait, ces petits jalons, ces petits obstacles ne sont pas exactement les mêmes en cas d'invérité que j'ai pu voir chez les hommes ou chez les femmes.
- Speaker #1
Merci beaucoup pour ce partage de ton expérience parce que je trouve que c'est aussi hyper apprenant sur la réalité de ce qu'on vit et de ce qu'on expérimente. Alors, je ne vais pas dire toutes pour ne pas faire de grosses généralités, mais quand même.
- Speaker #0
Oui, mais bon, je pense qu'on n'est pas étonnés en même temps de certaines choses qu'on voit parce que déjà de façon empirique, on les constate, mais aussi même de façon professionnelle, presque chiffrée, moi à mon échelle, je le vois aussi.
- Speaker #1
Oui, alors... Avant qu'on rentre maintenant dans ton histoire à toi et ta vie amicale, j'avais envie qu'on fasse une petite parenthèse sur notre histoire à toutes les deux.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
J'ai dû faire le calcul. On s'est rencontrés à l'ISCOM, donc à l'école à Paris, il y a 21 ans.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Ça y est, fin du podcast.
- Speaker #0
Je ne comprends pas. Du coup, on avait fait... C'est-à-dire qu'on est allés à l'école à un an, je ne comprends pas. À 10 ans, on était à l'école.
- Speaker #1
et donc à l'époque on faisait partie d'un groupe je me suis rappelé des moments, des réunions de travail qu'on avait puisque on faisait partie d'un groupe de travail de 5 personnes avec qui on a quand même hyper bien bossé, on cartonnait dans les projets et on était tous enfin le recul que j'ai aujourd'hui j'ai l'impression qu'on était tous très complémentaires les uns aux autres oui, j'allais dire différents mais complémentaires différents et complémentaires et je pense que c'est ça qui faisait la force de ce petit groupe donc il y a eu cette époque à Paris après j'ai déménagé à Lille moi je me souviens que t'es venue me voir une fois et après je sais plus trop on s'est perdu de vue je sais pas trop pourquoi à vrai dire j'ai pas l'impression qu'il y ait eu un clash un truc horrible mais je sais pas j'ai l'impression que c'est la vie nos activités respectives je sais pas si toi t'as plus de souvenirs que moi ? Et comment t'as vécu ça ?
- Speaker #0
Ouais, non mais c'est vrai qu'en préparant, c'est un peu toi qui m'as rappelé la chronologie et tout ça. Moi, à 21 ans, elle s'en désire. Mais la chronologie, effectivement, de comment c'est passé, ça, non, c'est pareil, je pense que c'est un peu comme toi, je sais, il y a une réalité, une certitude, c'est qu'il n'y a pas eu de lâche. Et après, ce qui a dû arriver... en gros pour répondre à la question je n'ai pas la réponse je ne me rappelle plus de façon très claire parce que justement il n'y a pas eu de cassure il n'y a pas eu de choc, je pense que c'était un peu fluide et après moi par contre c'est vrai que cette période là, je suis partie en Australie, pas longtemps après l'ISFAM en fait et je pense que l'Australie comme voilà, on remonte on remonte, je rappelle ça en arrivant en Australie que Facebook commencé à se défendre. Mais je pense que ça a aussi parti. Donc moi, je veux dire, mon Facebook, j'ai dû l'avoir fin Australie, début de... Quand je revenais en France. Enfin, il est temps de... Voilà. Et c'est idiot, mais... Enfin, dire, bon, un an, à ne pas pouvoir être les mêmes sims... Enfin, je n'étais pas sur la sim française, donc je ne voulais pas t'envoyer des SMS. Et je pense que, ouais, j'ai dû, moi, et puis toi aussi, tu avais aussi ta propre vie qui se construisait et tout ça. Je pense qu'on s'est construite... un peu à distance, mais... Après, ce que je te disais la dernière fois, je pense que moi, il y a des gens avec qui, en fait, je vois un peu comme ça, c'est un peu comme, pas une pièce de théâtre, mais les gens rentrent, ressortent. Tant qu'effectivement, ils ne sont pas ressortis en fermant la porte, en claquant la porte et qu'il n'y ait pas eu de voix, c'est assez fluide et j'accepte qu'il y a des fois où il y a des incompréhensions quand vraiment les personnes sont sorties de notre vie et qu'on ne sait pas vraiment pourquoi et qu'on sait qu'elles ne vont pas revenir. Et il y a des fois où c'est un peu comme un fond sonore, tu vois, Elodie, je sais qu'elle le dit. Oui, mais pareil, en fait,
- Speaker #1
je suis ton actue sur Instagram. Oui, on se suivait, il y a ça aussi, après, il y a eu l'arrivée d'Instagram, le fait qu'on se suive, quand j'ai vu que tu étais à ton compte, et moi aussi, du coup, ça a recréé un truc. C'est ça qui m'a aussi donné envie de te proposer de participer à ce podcast, parce que, je me suis dit que c'était aussi marrant de faire ce pas de côté, là.
- Speaker #0
Oui, oui, Donc oui, je pense que c'est ça, c'est une période de vie où justement, on rentrait dans la vie d'adulte et qu'on a tous construit un peu nos trucs petit à petit. On serait restés dans la même ville, au même truc. Je pense que ça aurait été différent. Et là, oui, on a eu d'autres chemins. Mais moi, ce qui compte est vraiment pareil, en prenant 21 ans de sagesse là-dessus. Mais oui, c'est quand même ce truc de se dire, les gens qui restent dans ma vie, c'est des gens qui, de toute façon, ont une importance. je sais que je je suis à la fois je suis très sincère dans mes relations aux autres avec tout ce que ça peut prendre dans cette sincérité là de oui j'accepte aussi qu'effectivement à un moment ça soit tout le cas mais par contre ceux qui sont là et qui restent ou qui rentrent et qui sortent mon coeur est ouvert c'est beau comme tu dis quand on s'est retrouvé après pour moi c'était normal,
- Speaker #1
il n'y avait aucune... Oui,
- Speaker #0
facile. Et c'est ça aussi, ça par contre, c'est un marqueur. C'est vrai que ce n'est pas le cas pour tout le monde. Et quand je retrouve des personnes que je n'ai pas vues depuis un moment, et parfois c'est même moins longtemps que ça, parfois c'est un an ou deux, et tu sens qu'il y a quelque chose, nos chemins se sont finalement plus éloignés que ça, et on a moins d'atomes crochus, et c'est OK aussi. Moi, c'est juste qu'il n'y a pas de portes qui sont claquées, de champs. Voilà. ça reste une scène où tout le monde peut rentrer de la même façon pour les autres,
- Speaker #1
j'espère. C'est marrant. Ben, ok. Et du coup, c'est un bon enchaînement avec ma question d'après qui est c'est quoi pour toi la sororité ?
- Speaker #0
C'est une bonne question. Alors, je pense que déjà, moi, je suis issue directement d'une sororie, parce que je pense qu'on dit comme ça.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
tout à fait. J'ai cherché, parce que c'est vrai que... Oui. D'ailleurs, jusque-là, je pense que j'aurais dit qu'il y a une fratrie de trois filles.
- Speaker #1
mais moi aussi c'est marrant j'ai cherché ce terme il n'y a pas très longtemps parce que je me suis demandé justement comment on disait fratrie pour des femmes on a besoin de le chercher quand même ça dit les choses donc oui je fais partie d'une sororie donc on est trois filles dans ma sororie,
- Speaker #0
on est trois filles donc je pense que déjà c'est constitutif de ma vie on a été deux pendant longtemps et puis la petite dernière qui arrivait un peu après donc vraiment déjà j'avais mon petite gang de filles à moi. Je pense que, ouais, si je devais définir, c'est vraiment ce lien de sincérité, de bienveillance et vraiment de vouloir le bien de l'autre, tu vois. Et de solidarité, solidarité bienveillante et sincère.
- Speaker #1
Tu viens de parler de tes sœurs, elles ont quelle place aujourd'hui dans ta vie ?
- Speaker #0
Ah, c'est le centre de ma vie, mes sœurs. c'est vraiment le centre de ma vie c'est mon socle c'est la base mais je sais qu'on est très différentes vraiment, on est toutes les trois très différentes les unes des autres et je suis particulièrement différente de mes deux autres soeurs qui en astrologie ont déjà le même signe moi je suis à l'opposé de ce signe là et voilà justement dans ces différences là on se retrouve et on se... Il y a vraiment ce côté de... En plus, moi, je suis au milieu. Donc, je trouve que j'ai un peu le... Enfin, moi, j'adore ma position parce que je suis à la fois la protégée et la protectrice. Il y a ce... Au milieu,
- Speaker #1
en termes d'âge, c'est ça. Oui.
- Speaker #0
De place. Je sais que, apparemment, il y a Kadett. Je suis un peu... Ah oui, oui, oui. Le Benjamin. Enfin, bon, je ne sais plus. Mais en gros, il y a ma grande sœur, il y a moi, et ma petite sœur. Et ouais, donc vraiment ce rôle de je suis protégée par ma grande sœur et en même temps je protège ma petite sœur, mais je peux aussi protéger, j'ai l'impression d'être un peu le pivot au basket, tu vois, celle qui, oui, par-dessus ça passe, en même temps qui lit, et en même temps il y a des trucs qui se concentrent. Mais oui, vraiment, et j'apprends beaucoup d'elles et de leurs différences, et je pense que c'est le cas, je sais que c'est le cas aussi dans l'autre sens. Oui, mais on n'est vraiment pas pareil, ce qui fait que des fois il y a... Ça pétille ! Ça pétille un peu, mais justement, il y a tellement ce fond de, ce que je disais tout à l'heure, de sincérité, de bienveillance, et de faire que, tu vois, si tu veux nous souder d'un coup, si tu dis du mal de l'une ou de l'autre, tout de suite, on va faire front, et tout de suite, on va dire, il est hors de question. Donc voilà, mais on est très différentes, et justement, je les vois avec tout cet amour bienveillant qui se fait construire avec le temps. Enfin, vraiment, je te dis ça à 40 ans. Tu m'aurais demandé à 20 ans, je dirais, « Où jouent ? » Enfin, tu vois, je ne sais pas. Mais en tout cas, là, maintenant, c'est vraiment ce truc de, je les vois avec tout ce qu'elles sont dans leur entièreté. Donc, les choses formidables qu'elles sont, qu'elles peuvent faire. Et puis, les choses où tu te dis, « Ouais, c'est pas moi, c'est pas dingue. » Mais je les ai fait en même temps. Et voilà, oui, c'est très, très simple. Et souvent, justement, on est trois, donc on a un peu la majorité d'office par rapport à nos parents.
- Speaker #1
ça jouait en notre faveur parce qu'on faisait bloc contre eux donc voilà c'est le socle pour moi ok donc tes soeurs le socle et après quand on a préparé cet épisode tu m'as dit que t'étais pas du tout dans la team j'ai une meilleure amie tu peux nous expliquer pourquoi ?
- Speaker #0
du tout et pendant longtemps ça m'a paru bizarre pendant longtemps je me suis trouvée pas comme les autres enfin... à me dire, mais pourquoi moi, j'ai pas de nouvelles ? J'ai essayé en plus, j'ai essayé d'avoir tous mes grosses amies, en me disant, alors elle, c'est ma meilleure amie, et en fait, je me rends compte que j'en suis incapable, pour plein de raisons, je pense que, même si je l'ai fait un peu en rigolant tout à l'heure, avec mes sœurs par rapport à mes parents, donc déjà, le système de tri, de rangée, ça déjà, j'ai du mal avec les humains, j'ai vraiment du mal avec l'idée, et puis surtout parce que les cercles autour de moi, les gens parmi eux. autour de moi et dont je fais partie aussi, je ne suis pas égocentrique à ce point-là, en fait, tous les gens que j'ai dans la vie m'amènent quelque chose de différent. Et d'ailleurs, c'est très marrant parce que, tu vois, à part je me suis mariée, donc à part mon mariage et j'ai fait une fête de départ, bref, c'est très rare les occasions où j'ai réuni autour de moi des gens que je connaissais par ailleurs. Parce que souvent, je les vois. Je les vois soit individuellement, soit en petits groupes quand ça a été... par exemple si c'est des gens que j'ai connus par le travail et qui ont été collègues avec d'autres gens là on peut se voir ensemble et encore même là il se trouve qu'il y a encore des subdivisions dans lesquelles certaines font partie d'autres non donc ouais j'ai beaucoup de formes de cercle comme ça donc tu vois là-dedans je pourrais pas te dire qui est c'est impossible pour moi la place numéro 1 sur le podium par contre c'est sûr que justement dans ce théâtre voilà il y a quand même des gens qui ont une place, une odeur enfin bref une place différente, j'ai pas une dire plus importante qui est différente des autres et puis parce que souvent aussi l'amitié se confronte à ce qui se passe dans la vie et donc il y a aussi à qui tu penses quand t'as quelque chose qui t'arrive dans ta vie et c'est à ça où là je pourrais te dire donc ça effectivement il y a un cercle beaucoup plus réduit de gens pour qui je pourrais vraiment m'ouvrir, à qui je pourrais vraiment pas, de moments difficiles, demander de l'aide, c'est sûr que là, on passe à même pas moins d'un pour cent des personnes que je connais.
- Speaker #1
Tu viens de le dire, t'as plein de cercles amicaux et ça a été comme ça tout au long de ta vie, en commençant par ton enfance au Cameroun.
- Speaker #0
Oui, donc en gros, je suis née, j'ai grandi au Cameroun jusqu'à mes 16 ans et j'étais à l'école française Dominique Savio, pour ceux qui reconnaîtront. parce que j'étais à Doha et donc globalement ceux que j'ai connus ont s'est suivi de la maternelle au collège, au lycée moi je suis partie au début lycée mais parce que c'est un groupe scolaire et généralement à part ceux qui par exemple les enfants de pardon de gens qui travaillent dans l'armée, de militaires ou des choses comme ça, des gens qui viennent vraiment sur un temps donné enfin il y a plein de gens qui restaient par là, que j'ai connus pendant 10 ans de ma vie. Donc, c'est vraiment des gens que j'ai connus sur une longue période. La première personne que j'ai eue, parce que j'ai un souvenir très clair et qui m'appartient, parce que souvent, les souvenirs me racontent de mon premier jour de maternelle avec une copine qui est venue s'asseoir à côté de moi. « Comment tu t'appelles ? » « Karine. » Et depuis, on est toujours amies. Et le hasard fou et la folie de la vie fait qu'elle vient de s'installer aussi à La Réunion et qu'on lui voit dire. Voilà, c'est absolument incroyable.
- Speaker #1
Du coup, ces amis que tu t'es fait au Cameroun, tu les as retrouvés après, quand tu as déménagé à Paris, c'est ça ?
- Speaker #0
Oui, en fait, en gros. Donc là, on arrive sur un nouvel écosystème qui est Paris, qui est la France. Et en fait, je vois mes mêmes personnes se rencontrer. En gros, ils allaient tous à Châtelet à l'époque, dans un endroit assez précis. C'était un peu le lieu de rencontre, de retrouvailles et tout. Et donc, j'ai joué le jeu un peu. Et après, j'ai dit, en fait, je ne comprends pas. En fait, on ne va pas continuer à être dans ce microcosme alors que ça y est, on est dans un truc beaucoup plus large que ça. Donc, élargissons. Moi, en fait, c'est là où je n'ai pas mis des mots dessus. Mais en fait, oui, moi, quand j'arrive dans un nouvel endroit, c'est parti de mon système de découverte. Il faut qu'il y ait des nouvelles personnes aussi qui rentrent par rapport à cette nouveauté dans ma vie. Je ne sais pas, ce n'est pas calculé, mais c'est assez inné, instinctif chez moi. Et donc, assez rapidement, je ne me suis pas éloignée, mais effectivement, je me suis dit, bon, moi, je vais continuer à explorer. Et puis, j'ai rencontré d'autres personnes. Mais je n'avais pas ce besoin de revenir à la base. Il y en a certains qui sont restés de cette base-là, mais en train d'avoir ce rituel de se voir. entre gens avec qui on a... Enfin, non, moi, je veux... Enfin, non, enfin... Vous voyez, je vous connais, vous.
- Speaker #1
Donc, ça, c'est les amis que tu as eus au Cameroun de ton enfance. Et après, donc, tu l'as dit, internat à Agen, c'est ça ?
- Speaker #0
L'internat. Ouais, c'est ça. Agen, deux ans d'internat. Alors là, c'est pareil. Il y a une claque sur plein de choses, mais notamment d'être en internat parce que, voilà, je venais libre. Et là, j'étais à l'internat. C'était un peu étrange, mais en même temps... Je pense que c'est vraiment là où j'ai mis un mot sur le fait que j'étais, enfin, à partir de là, j'étais amie. En fait, moi, je suis un caméléon. Tu me poses quelque part, je prends la couleur de l'endroit et ça y est, j'y suis. Ce n'est pas forcément facile, mais vraiment, je finis toujours par m'adapter à l'endroit où je suis. L'internat, ça a été encore plus fort parce que, justement, on était dans ce système un peu différent. Et puis, j'étais dans l'internat spécial parce que c'était majoritairement des enfants dont les parents vivaient à l'étranger. qui étaient expatriés dans d'autres pays. Donc, en fait, on vivait là à l'année. Il y avait un internat de personnes locales qui rentraient chez eux le week-end. Et puis, nous, on avait des résidents. Et on restait là à l'année. C'était notre deuxième famille. Notre deuxième famille. Et vraiment, ça a été une famille. Et eux, pour moi, c'est la famille. On a passé deux ans ensemble.
- Speaker #1
Ça veut dire vacances, week-end y compris, et tout ça, tu étais toujours là-bas ?
- Speaker #0
Alors, vacances, on pouvait rentrer. Donc, les premières vacances, je suis rentrée. Et puis après, j'ai demandé à mes parents de rester avec eux. Et puis parfois, on allait à l'UCPA. Enfin, on avait des sorties quand même. Ah, trop bien. Mais oui, en tout cas, on vivait à l'année comme une grande famille, quoi. Une famille un peu élargie,
- Speaker #1
mais ouais,
- Speaker #0
vraiment.
- Speaker #1
T'as encore des copines ou copains ou amis de cette période-là ?
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Trop bien. Ouais, ouais. OK.
- Speaker #0
Ouais, j'ai encore des amis de cette période-là. Et vraiment, il y a aussi ce... surtout qu'ils sont rentrés dans la catégorie de la famille. Ce qui fait que, pareil, je ne vais pas aller les voir. Demain, c'est comme des cousins, des cousines, des soeurs. Enfin, pas des soeurs, mais place écrise. Mais en tout cas, qui fait qu'on a un lien spécial. Il n'y a que ce qu'on a vécu, nous, qu'on pourra comprendre. Donc oui, c'est la famille et ça restera tout le temps.
- Speaker #1
Ok. L'internat. Après, il y a eu deux écoles. La première à Montpellier.
- Speaker #0
C'est ça, l'ISCOM à Montpellier. Avant de faire l'ISCOM, j'ai fait un BTS. J'ai eu un premier cercle montpellier, en lycée, en BTS, et puis à l'ISCOM à l'école. De nouveau, j'ai fait un cercle. Je me suis fait des amis. On s'est fait des amis mutuellement. On s'est constitué des groupes. Certains, notamment, on est allés à Paris ensemble, parce qu'on était à l'ISCAM ensemble, il y en a qui sont venus à Paris ensemble. Paris, l'ISCAM, Paris, et Paris en lui-même, hop, j'ai refait un cercle, etc. Et en fait, ça, tu peux le faire sur toute ma vie. Et en fait, c'est lié à la... Effectivement, il y a aussi la partie localisation, parce qu'après, du coup, j'ai refait, bien sûr, en Australie, avec la particularité qu'il y a eu aussi avec l'Australie, parce que ça a été une année à part. Et puis, en fait, ça, tu me mets la même chose dans les différents endroits des boulots où j'ai été. À chaque fois, j'avais quand même mon ou ma bestie du boulot. Dieu sait qu'on s'est... Ils m'ont sauvée souvent en me disant « Pourquoi je vais au travail, là ? » Ah oui, c'est pour voir un tel. Au moins avec lui, on va rigoler. Il y a des fois où vraiment ça remontait un peu le niveau. Et voilà. Et donc, en fait, à chaque fois, voilà. Et je... Je me rends compte quand même, et justement en faisant le travail avec toi, quand on m'avait préparée, que j'ai toujours gardé à chaque fois, de chaque cercle, pas l'entièreté. Je n'ai pas gardé l'entièreté de lien avec tout le monde. Et puis j'ai envie de te dire, je pense qu'humainement aussi, là je pense qu'on est à plus de 500 personnes à force, donc je pense que ce ne serait pas humainement possible. Mais à chaque fois, j'ai gardé une ou plusieurs personnes de chaque cercle et on continue à se voir ou à se parler.
- Speaker #1
Alors justement, comment ? Comment tu fais pour garder contact avec les personnes de tes différents cercles, surtout avec la distance géographique maintenant ?
- Speaker #0
Ce que je te disais au début, c'est ce qui peut faire la différence, c'est la technologie. Au tout début, il y avait MSN.
- Speaker #1
Évidemment, je me rappelle.
- Speaker #0
Il y a MSN. Après, il y a eu… Vraiment, je pense que ce qui a beaucoup aidé, c'est d'accoger des WhatsApp, et avant ça, des Instagram, des Facebook et encore. de tous les... Facebook, je me rappelle, c'était incroyable de retrouver des gens. C'était incroyable. En plus, au début, on était très prolifiques, donc on montait des photos en voiture, donc t'avais la vue de tout le monde. Et c'est bête, mais il y a vraiment des gens pour qui, notamment en plus ceux qui comptaient, qui comptaient pour moi, où vraiment j'étais heureuse de voir, et j'avais l'impression de rattraper, sans qu'on se parle, juste de voir des photos ou de voir la vie des gens. J'ai l'impression qu'on était autour d'un café et que la personne me racontait sa vie de... Alors, on... qui n'a pas vu depuis 4 ans, voilà ce qui s'est passé. Et donc ça, vraiment, le début, en tout cas, je ne sais pas si cette génération-là a vu la même chose, mais c'est pas parce qu'ils n'ont pas eu la partie 100, mais en tout cas, oui, le début des réseaux et la connexion, enfin vraiment, la partie sociale qui existait au début des réseaux a vraiment, m'a aidé beaucoup et continue à m'aider aussi maintenant, et puis après, maintenant, c'est beaucoup WhatsApp ou alors les réseaux professionnels au courant. De toute façon, généralement, les gens, je les ai à plusieurs endroits. Mais là, avec mon déménagement à La Réunion, j'ai appris les vocaux que je détestais avant. Les vocaux, j'ai détesté ça. Et maintenant, avec des copines, on se fait des podcasts, en fait. On s'envoie des trucs, c'est des podcasts. Mais parce qu'on sait qu'effectivement, entre les décalages horreurs et plein de choses, on se dit, bon, là, j'ai 10 minutes devant moi, je te dis tout ce que j'ai à te raconter, et puis tu l'écoutes quand tu veux. et j'ai une copine d'ailleurs Véronique qui m'a parce qu'à chaque fois j'étais un peu là oh désolé c'est un moment que je t'ai pas répondu on va se faire une nouvelle règle on arrête de s'excuser on a toutes nos vies maintenant donc on arrête de s'excuser le temps qu'on garde le lien c'est le plus important donc si tu me fais un vocal de 20 minutes tous les 6 mois et que moi je te en fais un aussi je te réponds pas tout de suite on va d'office s'excuser mutuellement enfin se pardonner mutuellement parce qu'il n'y a pas d'erreur en fait tant qu'on garde le lien ... et donc on arrête de s'excuser à chaque fois qu'on met un peu de temps à se répondre mais ça fait du bien,
- Speaker #1
mais ça fait trop bien de se dire ça,
- Speaker #0
je crois que ça enlève une pression de fou ça m'a enlevé une pression de fou et donc c'est pour ça, après je comprends que chaque relation est différente et il y a des gens avec qui ils ont besoin de pour alimenter ces relations qu'effectivement ça soit plus fréquent qu'il y ait des liens et puis fréquents, mais chacun a son mode. Mais c'est vrai que moi, autant on peut se parler pendant toute une semaine, parce que c'est le moment. J'ai une copine, par exemple, c'est fou, j'ai une copine avec qui on a notre émission Netflix préférée de télé-réalité. Et en fait, quand c'est la diffusion, on se voit tout le temps, on se fait regarder un épisode, on se fait un vocal. Donc en fait, là, pendant, je ne sais pas, ça dure quoi ? le temps qu'on regarde tout, chacun pendant le mois. En gros, il y a bien deux semaines, on s'envoie des vocaux non-stop. « Ah, t'as vu ça ? T'as vu ça ? T'as vu ça ? » Et c'est fou. Et après, on ne se reparle plus pendant deux, trois mois, mais on s'en fiche, en fait. C'est trop bien. Mais oui, voilà. Mais je sais qu'il y a des personnes avec qui ça a été une difficulté, et je l'entends. Mais en fait, je pense que c'est beaucoup une intention parce qu'il y a des silences où tu te dis… Il y a des fois où les personnes ne te répondent pas et tu sais que c'est parce que soit elle est comme ça, soit c'est la vie et tout ça Et il y a des fois où il y a des silences qui veulent dire autre chose et tu sens que c'est plus un éloignement que le fait que la personne soit vraiment occupée.
- Speaker #1
Puis chaque relation est différente, chaque personne est différente et c'est intéressant ce que tu viens de dire sur le poids ou le non-poids des silences où des fois il y a des silences qui ont du poids et qui sont douloureux et des fois où c'est normal et où tout le monde est ok. Dans ta vie d'entrepreneur, tu fais partie d'un cercle ou d'une communauté ?
- Speaker #0
Oui, pareil, juste pour le contexte, avant d'être moyenne entrepreneur, j'ai été responsable d'un incubateur, comme ça sera plus simple. Tout le monde a un incubateur d'une banque, je ne sais pas, d'un emploi, je ne sais pas, bref. Et donc, j'ai accompagné depuis une soixantaine de startups. Donc, j'ai vu évoluer tout ça. Et je savais que… Alors, je ne savais pas que j'allais être entrepreneur un jour. Mais par contre, je savais que la richesse de ce qu'on leur a apporté, justement, c'est d'avoir un lieu, un endroit. Et au-delà de l'endroit, c'est d'une communauté autour d'eux pour échanger, et tout le monde le disait, vraiment, la force de… c'est le fait de pouvoir se connecter à plein de gens le nombre de fois où quelqu'un était là en train de lui râler en disant ah non ça marche pas et là tout d'un coup t'as 2-3 têtes qui disent que je peux t'aider ah oui j'ai eu la même chose donc en gros au pire la personne elle peut pas t'aider mais au moins elle comprend, elle compatit et tu te sens moins seule et au mieux elle t'apporte une solution concrète que t'aurais pas eu enfin tu vois bon voilà Il y a Tchadjipeté, mais bon, encore une fois, c'est pas tout. On ne le résout pas toujours. J'espère que sur les relations humaines, au contraire, on se recentrera encore plus sur les relations humaines. Mais donc voilà, cette force-là, j'en étais persuadée qu'il fallait que je reste pas seule en tant qu'entrepreneur. Et puis, humainement, moi, je suis arrivée... Donc je me suis lancée en entrepreneur au même moment que j'arrivais à La Réunion. Le temps de m'installer... trouvé mon appart, tout ça. Dès que c'était fait, la première chose que j'ai cherchée, c'était un espace de coworking pour parler avec des gens. Et j'en ai visité quelques-uns. Et celui que j'ai trouvé, c'est celui où je suis toujours aujourd'hui, il s'appelle Le Crou. Et j'adore parce qu'on est vraiment alignés et sa devise, c'est plus qu'un espace, c'est une communauté. Et c'est exactement ça. C'est exactement ce que je cherchais. C'est exactement, voilà. Et donc, j'ai visité plusieurs endroits d'autres endroits. qui était très propre, très machin, très... Mais t'arrives, il y avait soit pas beaucoup de monde, soit des gens et des endroits très séparés, gros silence. Alors moi, je me... Tu vois, rien que là, je suis déjà partie en éclats deux, trois fois. Donc moi, si je veux aller à la bibliothèque, j'y vais, en fait. Mais c'est pas là où je veux voir d'autres entrepreneurs. Donc voilà, et donc le crew, ça a vraiment matché tout de suite. Enfin, je suis arrivée, j'ai vu que ça rigolait, que ça parlait entre eux. On m'a fait visiter. On s'est connectés. Et depuis, en plus, la communauté a aussi grandi. Et c'est chouette. Mais ça, ce n'était pas négociable pour moi. Je ne pouvais pas rester. En plus, quand je les ai rejoints, je n'avais même pas encore vraiment lancé mon activité. Mais j'avais besoin de cette énergie autour de moi. J'avais besoin de... Et je suis allée beaucoup plus vite. Et en termes de réseau aussi, pareil, j'ai constitué un réseau. beaucoup plus fort, je pense, parce qu'il y a plein de gens qui viennent à moi maintenant pour mes accompagnements grâce aux personnes du crew et je les remercie encore. C'est quelque chose qu'à la fois tu ne peux pas mesurer et qui a une valeur énorme. Et moi, il était hors de question que je... Enfin, je ne pouvais pas. De toute façon, c'est un peu comme le... Je ne pouvais pas, c'est... plus fort que moi, je ne pouvais pas rester chez moi. En plus, je pouvais le faire. Techniquement, je fais de l'accompagnement en présentiel ou en distanciel. Donc, la partie distanciel, j'aurais pu la faire chez moi, mais en fait, je n'y viens pas tous les jours. Je viens trois fois par semaine, à peu près, pour l'instant. Mais j'ai besoin de ce cadre-là. Pour moi, c'est plus naturel parce que j'ai pensé à intégrer des vrais clubs d'entrepreneurs. Plus dans le truc, vraiment, réseau. Il faut que je travaille moi-même là-dessus parce que je sais que c'est une croyance limitante. Mais je le vois vraiment comme quelque chose qui est vraiment centré autour d'un intérêt. Et j'ai l'impression que si je vais me connecter avec des gens avec un intérêt en tête, ou eux pareil, j'ai l'impression que ce ne serait pas la même connexion qui se ferait. Ce qui fait que pour l'instant, en tout cas, je n'y suis pas et que le crew, le cover film là où je suis, remplit. très bien la partie développement de réseau et de faire un nouveau cercle, parce qu'effectivement, les clubs, en tout cas pour l'instant, je n'y trouve pas, moi, encore ma façon d'être dedans.
- Speaker #1
C'est intéressant de préciser ça, la différence entre être dans un espace de coworking où tu vois des gens qui sont des collègues qui ne font pas le même métier que toi, en fait, et qui ne bossent pas dans la même boîte, ou alors rejoindre un groupe parce que... Vous êtes tous entrepreneurs avec la même cible. Je ne sais pas. Je comprends la différence entre les deux. Tout à fait, c'est intéressant.
- Speaker #0
On s'échange des cartes de trucs. Je sais, il y a plein de fois, eux-mêmes, pendant la nuit, quand quelqu'un parle de son boulot, ils disent « Vanessa » . Et je sais qu'ils le font sans intérêt. De la même façon que moi, avec beaucoup de développeurs notamment, je le fais. Donc, j'ai l'impression que c'est quelque chose qui vient plus du cœur et plus sincère. Tu auras compris mon attachement à la sincérité des choses. Que si j'étais dans un club qui était marqué comme tel. Je ne l'ai pas fermé, mais pour l'instant, je n'ai pas encore franchi le pas.
- Speaker #1
Ok. Alors, il me reste quelques petites questions avant de terminer cet épisode. Déjà, si tu devais résumer, attention, en une phrase, ce que t'apporte l'amitié aujourd'hui, ça serait quoi ?
- Speaker #0
Je pense que je dirais la richesse du multiple, la richesse de la diversité. Ce serait ça. Parce que tous les gens qui m'entourent amènent une touche de couleur différente, qui fait un tableau. Et ouais, c'est ça. J'aime beaucoup être entourée de gens. On a forcément des points communs et des choses sur lesquelles on s'entend. Mais voilà, chacun amène ce petit bout de leur net que je n'ai pas.
- Speaker #1
C'est quoi le dernier geste qu'une amie femme a fait et qui t'a particulièrement touchée ?
- Speaker #0
Alors, il faut que je sois une amie ? Ok. parce que j'avais deux choses une anecdote d'une autre femme mais que je ne connaissais pas et si c'est une amie je dirais toi c'est trop chouette non mais vraiment c'est toi parce que le toi de m'inviter sur ton podcast c'est un super beau geste que j'ai été hyper touchée quand tu l'as fait aussi et ouais j'ai trouvé que c'était un super beau geste un beau cadeau que tu me faisais et que j'étais trop heureuse que tu aies pensé à moi trop bien,
- Speaker #1
donc merci encore avec grand plaisir et évidemment on a quand même envie de savoir moi j'ai envie de savoir ce que c'est le geste d'une femme qui n'était pas une de tes amies ah oui,
- Speaker #0
alors une anecdote toute récente, du coup je suis partie en métropole en vacances, je suis revenue et je suis revenue beaucoup trop chargée de choses que je n'aurais pas dû acheter, bref et donc j'avais une grosse valise de 23 kilos un peu plus, et j'étais à la gare Merci. plusieurs hommes sont passés sans manifester le moindre geste et à un moment je sens ma valise se soulever et c'était une femme elle l'a pris par contre c'était assez incroyable elle l'a vraiment pris comme c'était un petit coussin elle me l'a amené en bas des escaliers et elle m'a fait un grand sourire moi j'étais dans le sud et j'étais espantée je la regardais et je me disais quoi qu'est-ce qui vient de se passer j'étais entre un mélange qu'est-ce qui vient de se passer Merci. Et elle me dit, bien sûr, avec grand plaisir. Et puis, elle me fait, je vais à la salle autant que ça serve. Mais tu vois, j'ai trouvé ça génial.
- Speaker #1
C'est trop beau.
- Speaker #0
C'était incroyable. C'est cool. Incroyable. Donc, c'était vraiment cette générosité qui n'est pas calculée et qui vient du cœur. Ça ne lui coûte rien. J'ai l'impression qu'il y a quand même un peu la secret sauce des femmes.
- Speaker #1
Exactement. Où est-ce qu'on peut découvrir ton activité et suivre tes actus ?
- Speaker #0
J'ai un site internet à mon nom, pas ConnusSortD'Ego, mais parce que comme je travaille sur plusieurs choses, c'est vanessaonvo.com Sinon, je suis présente aussi sur LinkedIn. J'essaie d'être de plus en plus présente sur LinkedIn. J'ai un compte Instagram, j'ai un compte Facebook.
- Speaker #1
Merci beaucoup.
- Speaker #0
Merci Elodie.
- Speaker #1
C'était l'épisode 59 du podcast Gang de Copines, merci de ton écoute. Cet épisode avec Vanessa, pour moi, c'est finalement le partage d'une conversation avec une amie. En fait, ça sent tant qu'on se connaît, même si on n'a pas discuté ensemble depuis plusieurs années. Et vraiment, j'ai adoré réapprendre à la connaître sous le prisme de ces cercles amicaux. Ça m'a fait aussi hyper plaisir de monter cet épisode, de réécouter mon échange avec Vanessa. Il y a deux mois qui se sont passés depuis qu'on a enregistré l'épisode et vraiment ça m'a fait trop plaisir de redécouvrir le joli cadeau qu'elle m'a fait à la fin. Si cet épisode te fait penser à une amie avec qui t'as pas discuté depuis longtemps, c'est vraiment le signe que tu dois lui partager cet épisode. Et nous, on se retrouve dans deux semaines pour le prochain. A bientôt !