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«J’ai perdu la santé. J’ai trouvé ma mission! » Ma rencontre avec Kathy Tropiano du Showcase des conférenciers! | E024 cover
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Goûte à la vie!

«J’ai perdu la santé. J’ai trouvé ma mission! » Ma rencontre avec Kathy Tropiano du Showcase des conférenciers! | E024

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38min |29/05/2025
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38min |29/05/2025
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Description

J’ai perdu la santé. J’ai trouvé ma mission!


Un jour, mon corps a dit non.
Assise devant une porte que j’avais franchie mille fois, incapable d’entrer. Mon mental voulait continuer, mais mon corps, lui, criait : « stop ».

Ce jour-là, j’ai compris que j’étais allée trop loin. Trop loin dans l'effort, trop loin dans le silence, trop loin dans le don de soi.

J’avais tout donné. Et je m’étais complètement oubliée.

Je suis une fille de la terre. Une passionnée d’agriculture, de nature et d’humain.
J’ai longtemps pensé que je finirais ma vie à cet endroit, dans la recherche, entourée d’animaux et de projets.

Mais ma trajectoire a basculé le jour où j’ai traversé une longue période de harcèlement psychologique au travail. C’était invisible… et profondément destructeur.

Je suis passée par l’épuisement. Par la perte de repères.
Et j’ai dû tout recommencer. J’ai étudié les neurosciences pour comprendre ce qui se passe dans notre cerveau quand un évènement comme celui-ci arrive.
Je suis devenue naturopathe pour aider le corps à retrouver sa vitalité.
Et j’ai découvert les constellations familiales pour dénouer ce que les mots seuls ne peuvent pas expliquer.

Aujourd’hui, j’aide les gens — et les équipes en entreprise — à reconnecter avec leur plein potentiel, à retrouver du sens, à libérer ce qui les bloque sans qu’ils sachent pourquoi.

🗣️Et puis j’ai pris la parole.

Moi qui aimais tant animer, former, créer… j’ai osé raconter mon histoire.
Et j’ai vu les visages s’illuminer.
Parce qu’on a tous vécu un moment où on s’est senti invisible. Éteint. Mal compris.

Dans ma conférence, je partage ce que j’ai traversé — pas pour parler de moi, mais pour que chacun puisse s’y reconnaître, mettre des mots, des prises de conscience… et peut-être, amorcer une transformation.


Pour celles et ceux qui cherchent à rallumer leur feu intérieur: Que vous soyez gestionnaire, employé(e), entrepreneur(e), ou simplement humain(e) en quête de clarté…ma conférence est une pause. Un miroir. Un souffle. Je ne viens pas vous motiver. Je viens vous toucher, vous réveiller, vous rappeler que vous avez encore de la lumière, même si vous ne la voyez plus.


Je vous invite à visiter ce lien pour mes services de d'accompagnement et de conférences:

https://marie-evenaturopatheholistique.lpages.co/marie-eve-tremblay-consultante-et-conférencière/


«Juste avant de commencer, je vous rappelle que ce que je partage ici ne remplace pas l’avis d’un médecin. Ce sont des pistes de réflexion et de prévention, à explorer en complément d’un suivi médical, si besoin.»


🎧 Abonne-toi dès maintenant.


Pour une constellation systémique:

https://marie-evenaturopatheholistique.lpages.co/constellation-familiale-avec-marie-eve/






Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il est mort ? Elle dit, oui, Marie, il est mort d'une crise cardiaque. Ah ben, j'ai dit, ça n'a ben pas d'allure. J'ai dit, même le bon Dieu l'a sauvé.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue au Showcase des conférenciers. Aujourd'hui, je suis super contente de recevoir ma belle amie, Marie-Ève Tremblay. Oui,

  • Speaker #0

    bienvenue. Bonjour Cathy, bonjour.

  • Speaker #1

    Très, très contente de te recevoir ici.

  • Speaker #0

    Et moi aussi, d'ailleurs.

  • Speaker #1

    T'as fait une longue route pour venir jusqu'au podcast aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Absolument, mais c'est tout un plaisir pour moi.

  • Speaker #1

    Donc, moi, quand je reçois mes invités au podcast, j'aime ça commencer avec leur enfance. Fait que tout de suite, tout de suite, je t'amène à qu'elle t'avait 8-9 ans.

  • Speaker #0

    Ouais, OK, 8-9 ans.

  • Speaker #1

    Dis-moi, est-ce que t'étais une petite fille avec beaucoup d'amis ? Est-ce que t'étais une petite fille un petit peu solitaire ? Parle-moi de ton enfance.

  • Speaker #0

    OK, alors, quand j'étais petite... Je dirais que j'étais presque un enfant unique à la maison parce que j'avais un frère et une soeur, mais beaucoup plus vieux que moi.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc, pour moi, je vivais avec mes parents tout de suite.

  • Speaker #1

    OK. T'as combien de différences ?

  • Speaker #0

    J'ai 14 ans. 14 ans ? 14 ans de différence avec ma soeur, 13 ans avec mon frère. Donc, déjà là, j'étais pas mal seule. On habitait à la campagne. Alors, à l'extérieur, je jouais dehors toute seule. Et je dirais qu'à l'école... J'étais quand même bien entourée avec beaucoup d'amis. Je n'avais pas une amie, j'avais plein d'amis.

  • Speaker #1

    Donc, à la maison toute seule, mais à l'école avec des amis.

  • Speaker #0

    Oui, oui, vraiment.

  • Speaker #1

    Puis, est-ce que c'est toi qui abordais les gens ou c'est les amis qui venaient vers toi ? Comment ça se passait, mettons ?

  • Speaker #0

    C'est pas mal moi.

  • Speaker #1

    C'est toi qui allais vers les amis. Oui,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Tu réagissais comment quand le professeur t'annonçait qu'on avait un exposé oral à préparer ?

  • Speaker #0

    Moi, les expos orales, j'aimais ça.

  • Speaker #1

    C'est les expos oraux. On corrige.

  • Speaker #0

    On corrige.

  • Speaker #1

    Non, je corrige. Moi aussi, j'ai pas d'erreur.

  • Speaker #0

    Non, les expos oraux, j'adorais ça.

  • Speaker #1

    T'adorais ça ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, vraiment. Vraiment, c'était pour moi un plaisir d'aller présenter n'importe quoi à l'avant. Si on avait des photos à apporter, si on avait des objets, tout ça. Puis c'était, honnêtement, je faisais pas un spectacle, mais quasiment. Moi, c'est de faire rire, c'est d'avoir du plaisir, c'est le bonheur, c'est la joie.

  • Speaker #1

    Aucune nervosité, aucune timidité ?

  • Speaker #0

    Tu as toujours un papillon. Tu as beau être le meilleur sur la planète, tu vas avoir quand même des papillons. Alors, j'avais oui cette fibrilité-là, mais c'était un plaisir. Est-ce que c'était une adrénaline pour moi d'y aller ? Écoute, garde, je pense que c'est ça.

  • Speaker #1

    Mais je pense que très jeune, tu as utilisé ta créativité pour présenter tout ce que tu voulais présenter.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Penses-tu que le fait que tu as grandi avec des adultes, ça t'a tout de suite donné le rôle de vouloir partager ce que tu connaissais ? Parce que déjà, tu avais accès à des informations. Tu sais, j'ai envie de dire que tu as grandi plus vite que la moyenne parce que tu as été élevée avec des adultes.

  • Speaker #0

    Ça fait du sens. Oui, puis je voyais beaucoup mon père impliqué dans toutes sortes d'événements puis tout ça. Donc, bien sûr, il y allait... parler devant les gens. Oui, j'ai des souvenirs de ça, effectivement.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'il faisait ?

  • Speaker #0

    Il est dans la construction, mais tu sais, il est impliqué dans la PCHQ, puis c'était un truc là où est-ce qu'il a été le président, donc oui, il avait un petit mot à faire, tu sais, puis il était quand même... Il aimait avoir du fun, lui aussi, tu sais, puis de... Tu sais, des fois, un peu trop, mais il n'en reste pas moins que... Oui, je retiens peut-être de ça aussi.

  • Speaker #1

    C'est peut-être pour ça. Plus le côté de papa que le côté de maman. Maman, est-ce qu'elle était réservée ou maman aussi ?

  • Speaker #0

    Non, quand même pas. Elle était bonne aussi. Vraiment.

  • Speaker #1

    Donc, élevée dans une famille où déjà tu comprends que toi aussi, tu vas avoir à prendre la parole.

  • Speaker #0

    On dirait, oui.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu sentais que c'est quelque chose que tu rêvais de faire ? Oui. Ou c'était déjà inné en toi, point.

  • Speaker #0

    Je pense que j'avais ce désir-là, oui, de parler devant les gens. Parce que si je pense au secondaire, par exemple. J'étais toujours impliquée dans tout. J'étais la présidente de mon école. Pour moi, ça, c'est important. Puis, il y avait une parade de mode qui se préparait. C'est moi qui étais l'animatrice, tu comprends ? Donc, déjà là, le côté animateur, je l'avais. J'aime ça. J'aime ça.

  • Speaker #1

    C'était-il qu'il y avait la demande, toi, tu allais appliquer ?

  • Speaker #0

    Oui, j'avais de la facilité pour ça. Donc, oui. Oui,

  • Speaker #1

    il ne faut pas résister. Quand on sent que c'est en nous, il faut y aller.

  • Speaker #0

    Oui, j'avais un plaisir.

  • Speaker #1

    Pour les gens qui ne connaissent pas qui est Marie-Ève, comment tu t'as décrite ?

  • Speaker #0

    Beaucoup de gens me disent que je suis très joyeuse, un rayon de soleil, que j'ai le sourire facile. C'est vrai. Que j'ai toujours envie de rire, que je suis un bon public. Donc, je suis comme ça. Mais je suis aussi très attentionnée. Je suis là pour les autres beaucoup.

  • Speaker #1

    À l'écoute ?

  • Speaker #0

    À l'écoute énormément, malgré le fait que je peux parler beaucoup. Je suis quand même là aussi à l'écoute. Donc, c'est ça, moi. Je suis une personne comme ça.

  • Speaker #1

    Et si on parle un peu de ta carrière ? Mettons, quand t'es sortie de tes études, qu'est-ce que t'as fait ? Où est-ce que tu t'es rendue ?

  • Speaker #0

    OK. C'est un peu ce que je raconte dans ma petite conférence maintenant. Je dis petite, mais elle est très grande, dans les faits, parce que c'est mon histoire. C'est... Merci. Alors, j'ai grandi en agriculture. Malgré le fait que mon père, ma mère étaient en construction, ma différence d'âge avec ma soeur m'a permis d'aller habiter régulièrement chez ma soeur, qui avait épousé un producteur agricole. Alors, j'ai appris l'agriculture de cette façon-là. Quand il est venu le temps d'aller au cégep, je suis allée étudier en agriculture. Et par la suite, j'ai travaillé en recherche pendant 14 ans en agriculture aussi. Donc vraiment, c'était... Je suis une fille de terre. On va se dire, là, c'est la terre. Mais jusqu'au jour où est-ce qu'il arriva un pépin. Donc, suite à mes études, bien, j'ai travaillé dans un centre de recherche et c'est à ce moment-là qu'est arrivé, bon, mon histoire. Mon histoire que je dis maintenant qui est rendue ma plus grande force. Oui. Donc, ma plus grande force qui est basée sur ma blessure, ma plus grande blessure qui est devenue ma mission de vie. Alors, j'ai justement appris à travers tout ça. Donc, cette histoire d'harcèlement psychologique, bon, ça a été laborieux, ça a été plusieurs années de... Tu sais, c'est silencieux, l'harcèlement psychologique.

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait, ça se passe en sourdine. Ça semble anodin, mais ça fait son chemin. Est-ce que tu peux nous en parler ? Parce que là, on fait juste faire des brides. Moi, je la connais l'histoire, je pense que c'est important qu'on la dépose. Comme ça,

  • Speaker #0

    les gens vont savoir d'où tu pars. Oui, effectivement. Donc, je travaille pendant une dizaine d'années à cet endroit-là, qui est, selon moi, l'endroit où est-ce que je vais mourir un jour. Parce que c'est ma job de rêve, OK ? J'adore ce que je fais. Je suis entourée de bonnes personnes. C'est vraiment là, je ne me casse pas la tête, c'est ça que je fais pour le restant de mes jours. Jusqu'au jour où arrive une personne qui vient changer quelques, comment je pourrais dire, pions. dans la place, et qui amène certains événements qui sont plutôt fâcheux, où est-ce que je vois des gens qui souffrent, qui partent en dépression, tout ça, puis que je commence à m'inquiéter moi-même. Je suis comme, bien voyons, mais qu'est-ce qui se passe ? Donc, de là, le harcèlement psychologique se faisait vivre sur plusieurs autres personnes avant même moi. Donc, et par la suite, j'ai commencé moi aussi à me poser des questions, à travailler fort en ce sens pour essayer d'aider ces gens-là. Puis, bien, jusqu'au moment où je me rends compte que moi-même, j'en vis aussi. Wow ! Mais ce sont tous des petites choses anodines.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est pas une chose qui fait que ça nous affecte, c'est l'accumulation.

  • Speaker #0

    C'est ça, exact. Puis moi, qui ai une tête dure, pour ne pas dire une tête de cochon en agriculture, j'ai toujours, moi, le goût de foncer, je me laisse pas avoir pour une petite affaire, mais l'accumulation de ces petites choses-là, au fait qu'à un moment donné, wow, là, ça va faire. Là, c'est devenu de plus en plus lourd pour moi aussi, et jusqu'à me rendre au bout de mon rouleau. Donc, des événements anodines qui se sont passés, comme me faire enlever, par exemple, mon bureau. OK, je reviens de mon congé de maternité et je ne peux plus reprendre ma place. Pourquoi ? Bien, tu sais, bien là, tu ne vas pas faire ton petit pleurnichage. Tu ne vas pas... Là, tu te dis, OK, mais c'était une chose. Ensuite de ça, vient une réunion. Une réunion, mais tu sais, ça s'est échelonné sur quelques années. Tu comprends ? C'est pas juste au même moment.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est pas que t'es en train de raconter un fait, c'est l'étalement de plusieurs petits faits.

  • Speaker #0

    C'est ça, puis ça devient sournois, tout ça. Tu sais, là, c'est... Et donc là, après ça, c'est ça. Donc, vient un autre événement, ou est-ce qu'il y a une réunion, puis on me... Comment je pourrais dire ça ? On me crasse comme du poisson pourri. C'était vraiment comme... Tu n'es pas bonne, tu ne fais pas ta job. C'est comme s'il y avait eu une entente entre d'autres employés et le patron parce que je le voyais. Je me disais, voyons, ce n'est pas normal ce qui se passe là. Alors, cette fois-là, il y a un autre employé, par contre, qui avait pris ma défense. Je me disais, voyons, ça ne fait pas de sens ce que tu dis.

  • Speaker #1

    C'était inacceptable.

  • Speaker #0

    Si tu dis qu'elle est incompétente, il y en a une mousse de gang qui est incompétente ici. Jusque-là, moi, je me dis que ça va.

  • Speaker #1

    Encore ?

  • Speaker #0

    Oui. Puis tu sais, à la limite, je trouvais ça quasiment... Je me disais, on s'en fout, tu sais. Mais ça s'accumule, ces petites choses-là. Puis je me souviens qu'il y a un technicien, justement, qui avait dit, ah, enfin ! je me rends très couée Il n'y a pas juste moi qui subis ça. Je fais « Oh, OK » . Donc, tu sais, on était une gang à vivre des histoires comme ça qui ne faisaient pas de sens. Un jour, j'ai décidé de dénoncer. Oui. Parce que là, ça ne faisait plus de sens pour moi, ça ne faisait pas de sens pour les autres, puis ça ne pouvait pas continuer comme ça. À moins qu'ils voulaient faire vraiment un ménage incroyable de la place. On dirait que c'était ça. Eh bien, moi, j'étais encore là, puis je fonce encore.

  • Speaker #1

    Puis toi, ça demande énormément de force et de courage. On ne va pas se mentir. Non,

  • Speaker #0

    c'est ça. Exact. Sans savoir, ça demande de l'énergie. Oui. Tu sais. Alors, finalement, c'est ça. Donc, j'ai dénoncé, puis on m'a dit, bien, voyons, Marielle, tu es sûre de ce que tu dis ? Tu es sûre de ce que tu m'apportes ? Parce qu'ils ne sont pas comme ça, tu sais. Ah bien, oui, ils sont comme ça. Mais comment ça qu'on ne l'a jamais su avant ? parce qu'il n'y a personne qui n'a jamais osé dire.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    L'harcèlement psychologique, c'est pas tout le monde qui désire en parler. Il y a la peur, il y a la honte,

  • Speaker #1

    tu te poses la question de ce qui se passe. Ou peut-être qu'on va augmenter, peut-être qu'on va être encore plus.

  • Speaker #0

    Exact. Alors, il me dit, écoute Marie-Ève, tu vas faire, si tu veux, parce que ça sera pas facile, mais tu peux faire un dossier de plainte. Je dis, ok. J'ai dit, moi ça me tente. Ah, mais ça va être difficile, là. Donc, je suis pas sûre à ce moment-là s'il pensait que j'étais pas pour dire non. je ne ferai pas ça.

  • Speaker #1

    Ok, ça a déjà été...

  • Speaker #0

    Déjà, bien écoute, j'avais l'impression que... Plus j'en parle, plus je réalise que peut-être qu'il ne voulait pas que je le fasse. Je comprends. Mais moi, j'ai dit, bien oui, je vais le faire. Alors, à tous les jours, pendant une année. Mais ça a été moins qu'une année parce que, bon, il y a ce qui arrive, je vais le raconter. J'ai rempli vraiment tous les jours, qu'est-ce qui se passait, des événements, donc vraiment un résumé de chaque journée quand il y avait quelque chose qui se passait. Mais il y avait de quoi tous les jours, c'est pas compliqué. Donc, c'était assez simple.

  • Speaker #1

    Et pas juste envers toi, envers d'autres personnes aussi. Oui,

  • Speaker #0

    tout ce que j'embarquais, tout ce que je voyais. J'ai vu des vols, j'ai vu toutes sortes de choses qui se passaient pas correctes. Je me suis dit, ça va faire. Alors, je m'étais mise à tout écrire ça. Et jusqu'au moment où est-ce que ça fait, je suis prête de le déposer, mais je suis rendue au bout de mon rouleau. Je suis fatiguée.

  • Speaker #1

    T'aimes même plus ça, aller à ta job ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est ça. un matin, je m'en vais à un bâtiment avec l'adjoint. au directeur général, puis elle me dit « Ah, bien, Marie-Ève, on va aller voir tel projet. » D'accord. Je rentre dans la bâtisse. Impossible de passer la porte. Je me suis assise sur un banc, puis j'ai dit là, j'étais comme si les mains Ausha, là. J'ai dit « Voyons. » Même moi, je ne me reconnaissais pas parce que ma tête, elle a vu continuer, mais pas mon corps. C'est lui qui disait « Allume ! » « Arrête ! »

  • Speaker #1

    Toutes les signaux. « Ils sont là !

  • Speaker #0

    Arrête-toi ! » Mais non, alors là... Une fois assise, je dis à la personne qui était avec moi, je dis, j'en peux plus. Elle dit, il était temps, ma reine. Elle dit, va-t'en à l'hôpital. Veux-tu que je t'accompagne, tu sais, à ce point-là ? Puis je me suis rendue à l'hôpital. On a fait des tests parce que là, j'étais rendue incontinente d'un liquide clair.

  • Speaker #1

    Oh my God ! Quand ton corps te parle.

  • Speaker #0

    Quand le corps parle, tu sais. Mais c'est incroyable parce que c'était juste des signaux d'alarme. parce que je n'ai pas eu de maladie. en bout de ligne. Mais c'était que des gros signaux d'alarme. Tu sais ?

  • Speaker #1

    C'est fascinant.

  • Speaker #0

    Tous les gens qui vivent des choses comme ça, quand le corps parle, moi, je vous le dis, allumez plus vite que moi. Attendez pas, parce que c'est là qu'on se rend vraiment dans une maladie ou quelque chose comme ça. Alors, moi, je vis ce bout-là. Il y a un moment où je m'en vais dans une pièce de théâtre ou un spectacle, en tout cas un samedi ou un vendredi soir, je ne me souviens jamais. Peu importe. Je reçois un téléphone d'un collègue de travail qui me dit... Je trouvais ça étrange. D'habitude, il ne m'appelle pas, mais je trouvais ça drôle qu'il m'appelle ce soir-là. Alors, je vais prendre l'appel pareil, en cachette. Alors, tu sais, oui, qu'est-ce qu'il y a ? Il dit, Marie, il dit, Contre-Main, t'es mort. Le contremaître, c'est la personne qui faisait le trouble.

  • Speaker #1

    C'est de lui que tu avais monté le dossier.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. En connivence avec une autre personne, mais il n'en reste pas moins que c'était lui la source du problème. Alors, j'ai fait comme... Premièrement, je n'ai pas réagi. J'étais comme ça, j'ai dit, quoi ? Il est mort ? Elle a dit, oui, Marie, il est mort d'une crise cardiaque. Ah bien, j'ai dit, ça n'a pas d'allure. J'ai dit, même le bon Dieu l'a sauvé. Alors pour moi, c'était comme, même si tout le monde me disait « Oui, mais Marie a quand même payé pour... Il est mort quand même. » Oui, mais j'ai dit pour moi, non. Oui, c'est désolant qu'il soit décédé. Je veux dire, pour sa famille, pour les gens autour, je suis quand même humaine. Mais pour toutes ces choses-là... que j'ai pris, moi, de mon temps de vie. Une année, c'est long, hein ? Puis je me dis, est-ce que j'ai fait ça pour rien ? Eh bien, oui. Parce qu'après ça, c'est mort dans l'oeuvre. Après ça, ça n'a rien donné. Puis moi, je suis au bout de mon rouleau, au bout de mon corps, qui ne fonctionne pas. Tu sais ?

  • Speaker #1

    Tu as tout donné. Tu as donné ton énergie. Je l'ai tout donné. Même ton sourire.

  • Speaker #0

    Tu en fais beaucoup. les « oui, hé, tu dis, ah, c'est beau ce que tu dis là, c'est vrai tellement » . Parce que dans les faits, ma tête veut continuer, mais ma lumière est éteinte. Tu sais, à l'intérieur de moi, c'est éteint. Donc là, c'est bon. Où est-ce qu'on s'en va avec ça ?

  • Speaker #1

    Et donc, tu apprends cette nouvelle-là, tu sais que tout ce que tu as fait, ça...

  • Speaker #0

    Bien, moi, je pense que oui, il va y avoir quand même répercussion, parce qu'il y avait quand même une autre personne, tu sais, de connivence avec, mais non. Alors, tout ce qu'on trouve à faire, c'est de me sortir de cet endroit-là, parce que mon poste était à cet endroit-là, mais ce n'était pas... pas eux qui m'engageaient, comme plutôt l'endroit où est-ce que j'étais engagée qui me prêtait à cet endroit-là. Alors, je nomme pas le nom, c'est pas nécessaire.

  • Speaker #1

    C'est pas nécessaire.

  • Speaker #0

    Mais c'est mon histoire, puis c'est ça. Ça fait que c'est mort dans l'œuf. On va le dire comme ça, ça fait agriculture.

  • Speaker #1

    Mais quand t'es sortie de l'hôpital ou quand t'es revenue à la vie, entre guillemets, Tu retournes travailler dans un nouvel endroit. Oui,

  • Speaker #0

    on me met dans des laboratoires. Là, je n'ai plus du tout accès à mon agriculture.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'est complètement différent. Je me dis que ça va peut-être être mieux, mais je ne file toujours pas parce que, tu sais... C'est ça,

  • Speaker #1

    on ne s'en remet pas facilement.

  • Speaker #0

    Bien non. Puis je reste quand même en contact avec des gens du milieu. Puis j'ai un peu de misère à les regarder d'en face parce que je suis comme... Bien voyons, on dirait que moi, c'est... OK, il est décédé, bien on continue, hein ? Bien, c'est parce que je ne vois pas bien que moi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Puis moi, tu me demandes de faire complètement autre chose de ce que moi, j'aimais. Et même si j'avais voulu continuer en agriculture, je trouvais ça extrêmement difficile. Je voyais une vache, j'avais envie de vomir. Je voyais un porc, j'avais envie de vomir. Parce que j'associais l'événement à ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Tout ce qui te faisait...

  • Speaker #0

    C'était ma vie.

  • Speaker #1

    Qui te rendait heureuse, bien, tout d'un coup, ça l'avait changé de camp.

  • Speaker #0

    C'est ça, exact. Alors là, bien, j'ai dit, écoute donc, on va changer de domaine.

  • Speaker #1

    J'espère que vous appréciez cet épisode qui est rempli de pépites. Si vous trouvez que ça vous fait réfléchir, que ça vous fait vivre des émotions, que ça vous fait rire, que c'est différent de ce qui est présenté ailleurs, je vous invite à me laisser un petit review, un commentaire positif. Si vous avez envie de me faire un like et un partage, je vous dis que ça peut avoir un grand impact. Tu es en train de dire dans quoi ?

  • Speaker #0

    En gestion de promesse. J'ai dit, je lâche les jobs où est-ce que j'ai un patron et je veux ça être mon propre. propre patron.

  • Speaker #1

    Donc, tu retournes aux études ou comment tu fais pour te lancer en gestion de commerce ?

  • Speaker #0

    Je suis retournée aux études. Moi, j'ai refait une technique. Alors, à 35 ans, je retourne aux études pour deux ans et demi parce que je l'ai fait aussi en périmétrie.

  • Speaker #1

    En accéléré.

  • Speaker #0

    En accéléré. Donc, j'ai refait cette technique-là en me disant plus jamais l'agriculture. C'est terminé à vie. Je ne veux plus rien savoir. Ça m'écart.

  • Speaker #1

    Fifi, Nini,

  • Speaker #0

    comme quand on était après. Jenny ne retourne plus jamais.

  • Speaker #1

    Puis la vie est drôle. Mais on ne va pas y aller tout de suite. Donc, en gestion de commerce, ensuite, tu ouvres ta porte business. En fait,

  • Speaker #0

    ce qui s'est passé, c'est qu'il faut démarrer quelque chose.

  • Speaker #1

    Ton entreprise.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Puis moi, je faisais déjà de la photographie. Alors, j'ai démarré une business de photographie avec l'école. Donc, je me dis, je vais monter le logo, des choses comme ça, en ne pensant pas que je ferais de la photo comme ça. Mais j'ai quand même fait ça pendant plusieurs années. Donc, photographe ? Oui, oui. Ça, tu le savais peut-être pas.

  • Speaker #1

    Non, je l'apprends.

  • Speaker #0

    C'est vrai que les gens me le disent. À l'instant. Oui, donc, j'ai fait plusieurs années de photographie, peut-être une dizaine d'années. Ah ! Oui, j'ai fait ça aussi. Donc, tu sais, avant, je faisais de la photo, OK ? C'était comme un sideline, si tu veux. Puis là, avec l'école, j'ai développé vraiment le logo puis tout ce qui allait avec, parce que je me disais, je l'ai déjà, pourquoi je ne ferais pas ça autour de ça ? Puis bien là, ça a fait boule de neige après ça. J'ai fait des familles, j'ai fait des mariages, j'ai fait toutes sortes d'affaires comme ça en photo. Donc ça, j'ai trippé parce que ça, c'est mon côté créatif. Oui. J'en ai besoin de ça, tu sais, je dois créer mon envie, tu sais. Donc j'ai fait ça pendant longtemps. J'ai fait aussi des femmes, tu sais, qui... qui voulait avoir un changement avec le profil Nova. Je faisais une photo intérieure, une photo extérieure.

  • Speaker #1

    Déjà, ce n'est pas juste la photo. Déjà, tu vas encore aider. Déjà, tu vas continuer à te former. Tu vas aller chercher les enseignements.

  • Speaker #0

    Pour ma santé, à moi, j'ai décidé... Premièrement, pour comprendre ce qui s'était passé, la première chose que j'ai faite, c'est le cours en neurosciences avec Mario Beauregard. Oui ! Ça, j'en ai mangé parce que j'ai compris... certaines choses qui pouvaient se passer dans un cerveau avec la répétition et tout ça. J'essayais de voir ce qui se passe dans le harcèlement psychologique. Alors moi, je voulais vraiment comprendre ce qui se passait dans la tête de l'autre, mais dans la mienne aussi. Quand ça arrive, tout ça. Alors ça, ça a été passionnant. Alors j'ai adoré ça. Je me disais, je vais utiliser ça aussi pour accompagner les gens et tout. Après ça, j'ai dit, il y a ma santé. Ma santé physique, mon corps. J'avais tellement eu de la difficulté. Oui, j'ai eu des nutritionnistes. Oui, j'ai eu, mais je voulais en savoir plus. Qu'est-ce que je peux faire pour moi ? Alors je suis allée faire mon cours en naturopathie. Donc je suis naturopathe, phytothérapeute holistique aussi. Donc ça, ça a été vraiment un plus parce qu'encore là, c'est, on ne veut pas pas nécessairement guérir une maladie. C'est pas le but. C'est vraiment d'adresser la cause. Oui. Donc ça, pour moi, c'était très important. Puis je m'en vais là-dedans, puis je vois, tu sais, qu'est-ce qui se passe. Puis j'accompagne les gens, mais je suis comme, il manque un petit quelque chose. Et c'est là que les constellations familiales sont venues. Alors ça, puis plus j'en parle, puis plus je le réalise, la constellation m'a fait comprendre l'histoire de chacun.

  • Speaker #1

    Si tu peux nous en dire plus, parce que ça, c'est un thème qu'on entend souvent, la constellation familiale, mais il n'y a pas beaucoup de gens qui connaissent ça.

  • Speaker #0

    Et pourtant, ça existe depuis très longtemps. Donc, la constellation familiale, ce qu'on fait, c'est qu'on vient vraiment défaire des nœuds, des blocages dans tous nos ancêtres, dans toute notre histoire. Parce que notre histoire, ce n'est pas juste celle que nous avons nous, mais on porte l'histoire de nos ancêtres. Alors, quelqu'un qui a vécu la guerre, par exemple, on peut porter un emblème de ça, de peur, de crainte, ou quelqu'un qui a vu la mort. Puis que d'autres, des fois, quand tu vois quelqu'un, tu te dis, je ne peux pas regarder une personne dans une tombe. Il y a des choses que tu vas faire que tu ne comprends pas pourquoi. Ça t'affecte autant. Ou encore un pattern répétitif. Comment ça que la grand-mère a vécu un viol, la mère a vécu un viol, la fille a vécu un viol. Mais qu'est-ce qui se passe dans cette... Donc, la constellation familiale vient aider à débloquer, à défaire ces patterns-là, à alléger le système et faire en sorte que l'amour coule d'un ancêtre à l'autre jusqu'à nous, à notre histoire. C'est ça, la constellation. Donc, on peut en faire en groupe, avec plusieurs personnes ou encore en individuel. C'est possible aussi.

  • Speaker #1

    Donc, t'es allée chercher l'information pour aider avec le cerveau. T'es allée chercher l'information pour aider avec le corps. Là, il te manquait...

  • Speaker #0

    Le corps émotionnel.

  • Speaker #1

    Le corps émotionnel que tu es allé lier avec la constellation.

  • Speaker #0

    La constellation.

  • Speaker #1

    On a fait un long, long, long, long, long détour parce que moi, je voulais te demander comment la conférence arrive dans ta carrière, dans ta vie. Mais je voulais justement que tu partages cette histoire-là. Donc, merci de l'avoir fait avec autant d'authenticité. Oui, le cœur.

  • Speaker #0

    Voilà. Avec mon cœur.

  • Speaker #1

    De l'avoir fait avec cœur. Oui. Mais la conférence, comment ça arrive dans... Les photographes, les formations.

  • Speaker #0

    J'ai toujours aimé ça, qu'on se le dise. Puis j'ai beaucoup animé des choses, comme je le disais aussi. Mais de parler, c'est drôle, parce que je vais en revenir, mettons, au Salon de l'éveil. Parce que c'est au Salon de l'éveil que j'ai plus réalisé, peut-être. D'accord. Parce qu'il y a tellement de conférenciers qu'on peut voir, qu'on peut entendre, puis c'est inspirant. Puis ma première idée, moi, encore une fois, c'était d'enseigner. Oui. C'était d'enseigner. J'ai dit, moi, un jour, il faut que je partage mes connaissances. Moi, mon but, c'est mes connaissances. Je veux donner. Tu comprends ? C'est ça, moi, donner. Alors, la première conférence que j'avais faite portait justement sur l'alimentation saine, des trucs comme ça, tu sais, Pierre. Mais jusqu'au moment où est-ce que je t'entends souvent parler du storytelling. Là, j'étais comme, je ne veux pas parler de ça, je ne veux pas aller jouer dans mes bibittes pour raconter ça, tu sais. Mais il n'en reste pas moins que même pour moi, ça a été bon et révélateur pour certaines choses. Ce que je nommais tantôt sur la constellation familiale, je l'ai réalisé en faisant la conférence. C'est ça qui est beau dans le partage de mon histoire, que les gens se reconnaissent, mais que je vis et je travaille encore sur moi pendant. Donc, la constellation, pour moi, ça m'a mis en lumière les personnes à l'extérieur de moi qui... qui, oui, faisaient du mal, mais ça m'aide à comprendre que, oh, ils ont leur histoire.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Avoir su ça avant, j'aurais peut-être agi autrement, parce que je me dis, OK, j'aurais compris. Oui, il fait un acte qui n'est pas correct, mais je peux comprendre qu'est-ce qu'il fait là. Ça ne relève pas de lui, mais peut-être de son histoire.

  • Speaker #1

    Peut-être de son histoire, puis de ce qu'il a vécu.

  • Speaker #0

    Exact. Alors, c'est pour ça que j'ai continué davantage dans les conférences, parce que ça m'a permis aussi de découvrir des choses, puis de m'impliquer davantage et d'aller plus loin.

  • Speaker #1

    Je suis super contente que tu le mentionnes ici. Je me rappelle de ta résistance. On a eu des rendez-vous one-on-one, puis elle me disait, « Cathy, je ne vais pas raconter mon histoire. Personne ne veut l'entendre, mon histoire. Pourquoi je vais raconter mon histoire ? Ce n'est pas mon histoire que je vais raconter, Cathy. Je vais juste raconter mes enseignements, Cathy. Je veux juste partager mes formations. » Puis j'étais comme, « Arrête ! » Plus les gens, les formations, les enseignements, on en veut, mais les gens connectent avec l'histoire. Je dis souvent, la personne qui a le plus de diplômes sur le mur, ce n'est pas celle-là qui va attirer l'attention, c'est celle qui va partager son histoire et que nous, on va pouvoir connecter avec ce qui est en train de nous partager. Et je dis tout le temps que différent, c'est mieux que meilleur. Puis toi, ton histoire, elle est différente. Et c'est mieux que meilleur parce que les gens, quand tu partages justement le corps émotionnel, le corps physique et le corps...

  • Speaker #0

    Le corps physique, le corps émotionnel et le corps mental.

  • Speaker #1

    Oui, le corps mental. C'est une approche qui est différente, qui est rafraîchissante, qui fait, hé, moi aussi j'ai vécu ça. Hé, puis peut-être que moi aussi j'ai eu de l'harcèlement et je ne m'en suis pas aperçue parce que c'était sournois. Fait que toi, quand tu partages ton histoire, tu donnes la permission à plein de gens. de se reconnaître à travers ton histoire.

  • Speaker #0

    Effectivement, ce que je veux à travers mes conférences maintenant, c'est que les gens réalisent que l'invisible est important. L'invisible de ce que vous vivez est important. Puis c'est là que je veux adresser maintenant.

  • Speaker #1

    Quelle belle réalisation ! Donc, ici, on parle de prise de parole en public, mais on parle aussi de storytelling. Moi, j'aime demander à mes invités, est-ce qu'il y a une histoire que tu as entendue quand tu étais petite ou quelque chose que tu... que tu te souviens, mais qui te suit encore aujourd'hui. Tu sais, une histoire qui a encore aujourd'hui, cette histoire-là a un impact dans ta vie.

  • Speaker #0

    Est-ce que j'ai une histoire ?

  • Speaker #1

    Ça peut être un grand-parent, un parent, quelqu'un qui t'a raconté quelque chose, quelque chose que toi, t'as vécu.

  • Speaker #0

    La seule chose qui me vient, là, c'est mon père. On dirait qu'il a vécu dans un autre vie, OK ? On dirait qu'il est à des années-lumières de nous autres, puis il a vécu sur un lit de poils en train de faire le bûcheron, puis tout le reste. Puis je suis comme, oui. C'est pas si vieux, mais il l'a vécu, ça. Puis il nous racontait toujours son histoire de qu'est-ce qu'il a vécu, tu sais. Puis pour moi, ça, écoute, bien, tu sais, ils ont connu la misère, ils ont connu tout ça ensemble. Puis la personne qui est devenue aujourd'hui, parce qu'aujourd'hui, elle est décédée maintenant, mais il n'en reste pas moins que la réussite qu'il y a derrière ça, du gars qui dormait sur un lit... boy dans un camp de bûcheron avec un cheval pour ressortir son bois. Puis de voir où est-ce qu'il s'est rendu, la réussite. Puis même que sur son lit de mort, elle m'a dit « Moi, je ne regrette rien de ma vie. » Tu sais, là. Pas qu'il a été parfait, mais il ne regrette rien de sa vie. Donc, pour moi, ça, j'aurais donc voulu qu'il écrivait un livre. Il aurait tellement pu faire un super storytelling parce qu'il aimait ça parler en avant, OK ? Je l'ai déjà vu faire la blague, d'aller devant, puis de prendre un rouleau de papier de toilette puis le faire débouler comme si c'était un long texte. Tu comprends ? Tu vois, il y avait de l'humour en arrière de ça, mais tu sais, il y a de l'histoire. Donc, pour moi, c'est un exemple. Il est parti de pas grand-chose, puis que finalement, ça a été...

  • Speaker #1

    Il a eu une belle réussite. Donc, j'entends que c'est une grande inspiration pour toi.

  • Speaker #0

    Oui, quand même, oui. Toi,

  • Speaker #1

    t'es conférencière. Est-ce qu'il y a des conférenciers qui t'inspirent ? Est-ce qu'il y a des gens que tu regardes et que tu dis, eux, ils ont quelque chose que moi, j'aime ?

  • Speaker #0

    C'est fin.

  • Speaker #1

    C'est fin, je suis toute rouge, je le sens.

  • Speaker #0

    Écoute, oui, il y en a plusieurs grands. Mais je vais te dire une chose, encore une fois, c'est de passer juste au salon de l'éveil. C'est pas comme si je faisais des pubs. C'est pas ça. Mais c'est pas ça. Mais il n'en reste pas moins que chacun a son histoire. Tu comprends, j'accroche sur les histoires maintenant. Bon, tu vas rire, c'est ça, le storytelling. Mais il n'en reste pas moins que chacun vit ses choses. Puis je le vois autrement avec les constellations. Ça m'amène là, tu sais, de vouloir connaître. Tout le monde est exceptionnel. Tout le monde, c'est magnifique, tu sais. Puis oui, il y en a plein de grands que c'est hot, mais tout le monde...

  • Speaker #1

    Tout le monde a son histoire.

  • Speaker #0

    Oui, tout le monde a son histoire, tu sais.

  • Speaker #1

    tellement important, parce que c'est ça un peu la tribune qu'est le Salon de l'Éveil. Exact. C'est de permettre...

  • Speaker #0

    aux gens qui ne sont pas connus. Parce que oui, c'est le fun de mettre en lumière des personnes qui sont déjà connues, mais des personnes qui ne sont pas connues, mais qui ont des histoires tout aussi inspirantes à partager et qui sont là aussi pour faire une différence.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Si moi, si je te disais que le podcast Showcase des conférenciers est écouté par des aspirants conférenciers, des gens qui veulent devenir conférenciers, est-ce que tu as des conseils à leur donner ? Qu'est-ce que tu leur dirais ?

  • Speaker #1

    De oser, de le faire.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a freiné, toi ?

  • Speaker #1

    je ne pense pas que j'ai été freinée comme plus ça arrivait plus tard dans mon histoire de vie.

  • Speaker #0

    Donc, tu as tardé à oser.

  • Speaker #1

    J'ai tardé, oui. J'ai tardé à vouloir le faire davantage.

  • Speaker #0

    Donc, tu leur dis d'oser et ?

  • Speaker #1

    Soyez accompagnés. Dans le sens que... C'est une pub, hein ? C'est bon, combien je dois ?

  • Speaker #0

    Je vais t'envoyer un chèque.

  • Speaker #1

    Non, mais soyez accompagnés dans le sens que... Ayez des gens autour de vous. Juste devant un miroir, honnêtement. Ce n'était pas bon,

  • Speaker #0

    un miroir.

  • Speaker #1

    Non, et commande-toi. J'ai fait énormément de reels dans ma vie, avec tous nos réseaux sociaux et tout ça. Ça faisait partie de ma routine. D'en faire 90 pendant 90 jours. Je le faisais, ça. Avec une détermination. Oui, oui. Mais faites-le aussi, de vous voir. Parce qu'il y a de quoi qui m'énerve. C'est quand que je répète tout le temps un mot. Bien voyons, je ne dis jamais ça. Puis là, pendant cette conférence-là, je l'ai nommé tout le long, à plein de reprises. Alors que, alors que, bien voyons, je ne dis jamais ça vraiment.

  • Speaker #0

    C'est de s'observer.

  • Speaker #1

    Vraiment, observez-vous, ayez un accompagnement. Ça vous donne des pistes. Il y a un public aussi, demandez aux gens autour de vous. de vous entendre.

  • Speaker #0

    Nos humoristes vont en tournée de rodage. Les conférenciers, il faudrait faire du rodage avec nos conférences.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, exactement. Il y a vraiment des étapes aussi dans la conférence que j'ai apprises que c'est le fun. Parce que moi, je montais mes affaires par moi-même. OK, c'était correct, mais là, d'avoir vraiment une structure... C'est le fun, après ça. Oui,

  • Speaker #0

    mais le fun, ne serait-ce que de séparer les deux, une conférence puis une formation, c'est pas du tout la même chose. C'est pas du tout amener la même chose. Puis même l'audience.

  • Speaker #1

    Effectivement, j'étais plus atelier, peut-être, peut-être plus comme formation, moi, tu sais, où est-ce que là, monter l'histoire comme ça, c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Il y a des dirigeants d'entreprise qui écoutent le podcast. Pourquoi on engage Marie-Ève ?

  • Speaker #1

    Oh my God, ça, ça, là, ça, moi, ça, c'est exactement ce que j'aimerais vraiment faire.

  • Speaker #0

    Dis-le ici, on manifeste.

  • Speaker #1

    Absolument. Tu sais que j'utilise les profils novant, les tests psychométriques. Puis je suis déjà allée en entreprise. Puis je vais encore en entreprise avec des gens qui veulent bien travailler aussi leur personnalité. Je ne dis pas de mettre une étiquette. Ce n'est pas le but. C'est vraiment de mieux se connaître, mieux connaître les autres, puis de mieux interagir lors d'événements. Alors c'est ça que je veux apporter.

  • Speaker #0

    Mais mettons que le dirigeant d'entreprise, c'est quoi le profil Nova ? Qu'est-ce que tu fais ? Pourquoi on l'engage, Marie-Ève ? Qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Parce que je suis très dynamique.

  • Speaker #0

    Dynamique, créative, elle apporte la joie.

  • Speaker #1

    Écoute, c'est vrai. Je sais. C'est pour ça que je le dis. C'est plus merveilleux. C'est pour ça que je le dis que je me souligne. C'est très énergique. Écoute, moi, je suis là-bas pour élever les gens, pas pour les écraser. Non. L'idée, c'est vraiment des années... une marche supérieure, tu sais, puis qu'ils repartent, ils font comme, ah, yes, OK, ça...

  • Speaker #0

    Ils sont contents de travailler.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Puis on arrive avec des pistes de solutions, puis c'est ça qui est le fun, tu sais, puis on travaille ensemble. J'interagis beaucoup avec les gens aussi.

  • Speaker #0

    T'es beaucoup à l'écoute, on l'a dit aussi.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Puis je suis beaucoup dans l'observation, hein. Alors, je suis capable de voir certaines choses, puis d'aller directement appuyer sur le bouton, là, tu sais. Ah,

  • Speaker #0

    j'adore, j'adore. On s'est adressé à des aspirants conférenciers, on s'est adressé à des dirigeants d'entreprise. Puis si maintenant, je donnais la parole à Marie-Ève et que tu pouvais te parler quand tu avais 20 ans, qu'est-ce que tu te dirais ?

  • Speaker #1

    À 20 ans, lâche pas. Ça sera pas facile. Il y a des bouts qui vont être difficiles, mais mon Dieu, tu vas être heureuse. On va être heureuse. Tu sais, c'est ça, parce qu'on ne l'a pas dit tantôt, ça. Après mon storytelling.

  • Speaker #0

    Dis-le.

  • Speaker #1

    Je suis tombée amoureuse d'un producteur agricole. Voilà.

  • Speaker #0

    On s'était promis de plus jamais aller... On est en agriculture. La vie, elle a des drôles de façons d'agir. Fait que raconte cette...

  • Speaker #1

    J'ai rencontré justement, parce que j'étais une maman séparée avec mes deux filles, puis j'ai rencontré justement un producteur agricole. Et je ne pouvais pas croire qu'il était producteur. Sur le coup, je fais wow, il est superbe, il est beau. Ah, c'est intéressant. Qu'est-ce qu'il fait dans la vie ? au produit. producteur agricole. Ah non, pas des vaches. Ah non, ah non. Alors,

  • Speaker #0

    red flag, red flag.

  • Speaker #1

    Puis je commence quasiment dans ma tête à avoir mal au ventre. Puis là, je suis comme, ah non, ah non, qu'est-ce que ça va faire, tu sais. Et je ne voulais pas y aller. Et c'est ma fille, ma fille qui me dit, oui, oui, maman, vas-y, vas-y. C'est ça que tu as toujours aimé. J'ai dit, j'aime plus ça. Alors, je suis allée, puis finalement, tout s'est bien passé, tout a bien été. Donc, ça a été vraiment exceptionnel, parce que, bien, regarde, ça m'a ramené aussi un sourire au visage de retrouver, parce que je suis une personne de terre, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ça faisait partie de toi.

  • Speaker #1

    De ma vie, c'est ça. L'agriculture est là dans ma vie, puis elle est là pour le rester, tu sais. Donc, ça, c'est mon moment joyeux. C'est pour ça qu'à 20 ans, je peux me dire, Lâche pas. Ça sera pas facile, mais tu vas vivre heureuse quand même.

  • Speaker #0

    Mais quel loop incroyable ! Si on regarde comment ça a été ficelé, c'est incroyable.

  • Speaker #1

    Puis de faire confiance à la vie. Faire confiance à la vie parce que honnêtement, je me serais jamais doutée que ça, ça serait arrivé. Jamais, jamais, jamais. Wow !

  • Speaker #0

    En terminant, Marie-Ève, j'ai envie que tu nous racontes quelque chose qui surprendrait les gens. Quelque chose qu'on s'attend pas de toi. qui vont faire « Ah, moi, Marie-Ève ! » On sait que tu es beaucoup en formation, on sait que tu prends beaucoup des... Tu veux partager, tu veux enseigner. Qu'est-ce qui nous surprendrait ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui vous surprendrait ? Ah là là, c'est une bonne question !

  • Speaker #0

    Je te rassure, tout le monde bloque à cette question.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça que je me dis, hein ? Mais il n'en reste pas moins que... Tu sais, je suis une personne qui... Je ne suis pas gênée, hein ? Puis de faire du storytelling, de faire des conférences, puis d'amener ça avec humour, ou encore que je t'arrive avec une chanson, ou que je chante en avant, ou que... Amène-moi le défi que tu veux, puis je vais le faire. C'est ça, c'est ça. Tu vas toujours être surprise avec moi. OK,

  • Speaker #0

    fait que toi, qu'est-ce qui nous surprend ? C'est que tu peux nous surprendre de toutes les manières possibles.

  • Speaker #1

    Oui, absolument. Absolument. Ça, là, il n'y a pas de doute là-dedans.

  • Speaker #0

    Quelle réponse exceptionnelle ! Wow !

  • Speaker #1

    Je pense que c'est... C'est plus que correct. C'est plus que correct.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est la réponse que j'aurais aimé moi donner, là.

  • Speaker #1

    Wow ! C'est bon.

  • Speaker #0

    Ça a été un réel plaisir. Merci, Marie-Anne. Merci d'avoir été là.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Cathy.

  • Speaker #0

    À plus.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir été à l'écoute du podcast Le Showcase des conférenciers. Si vous sentez que vous aussi, vous avez un message partager. Si vous sentez que vous aussi, vous voulez impacter les gens. Si ce n'est pas encore fait, je vous invite à vous abonner et à me suivre sur les réseaux sociaux, à m'envoyer un DM avec le mot Ovation et vous allez voir que c'est votre accès le plus direct à une scène, votre accès le plus direct à une standing ovation. Et moi, en attendant, je vous donne rendez-vous sur le prochain épisode de podcast, l'endroit où chaque histoire résonne fort. dans l'univers. Et je vous dis à presto !

Description

J’ai perdu la santé. J’ai trouvé ma mission!


Un jour, mon corps a dit non.
Assise devant une porte que j’avais franchie mille fois, incapable d’entrer. Mon mental voulait continuer, mais mon corps, lui, criait : « stop ».

Ce jour-là, j’ai compris que j’étais allée trop loin. Trop loin dans l'effort, trop loin dans le silence, trop loin dans le don de soi.

J’avais tout donné. Et je m’étais complètement oubliée.

Je suis une fille de la terre. Une passionnée d’agriculture, de nature et d’humain.
J’ai longtemps pensé que je finirais ma vie à cet endroit, dans la recherche, entourée d’animaux et de projets.

Mais ma trajectoire a basculé le jour où j’ai traversé une longue période de harcèlement psychologique au travail. C’était invisible… et profondément destructeur.

Je suis passée par l’épuisement. Par la perte de repères.
Et j’ai dû tout recommencer. J’ai étudié les neurosciences pour comprendre ce qui se passe dans notre cerveau quand un évènement comme celui-ci arrive.
Je suis devenue naturopathe pour aider le corps à retrouver sa vitalité.
Et j’ai découvert les constellations familiales pour dénouer ce que les mots seuls ne peuvent pas expliquer.

Aujourd’hui, j’aide les gens — et les équipes en entreprise — à reconnecter avec leur plein potentiel, à retrouver du sens, à libérer ce qui les bloque sans qu’ils sachent pourquoi.

🗣️Et puis j’ai pris la parole.

Moi qui aimais tant animer, former, créer… j’ai osé raconter mon histoire.
Et j’ai vu les visages s’illuminer.
Parce qu’on a tous vécu un moment où on s’est senti invisible. Éteint. Mal compris.

Dans ma conférence, je partage ce que j’ai traversé — pas pour parler de moi, mais pour que chacun puisse s’y reconnaître, mettre des mots, des prises de conscience… et peut-être, amorcer une transformation.


Pour celles et ceux qui cherchent à rallumer leur feu intérieur: Que vous soyez gestionnaire, employé(e), entrepreneur(e), ou simplement humain(e) en quête de clarté…ma conférence est une pause. Un miroir. Un souffle. Je ne viens pas vous motiver. Je viens vous toucher, vous réveiller, vous rappeler que vous avez encore de la lumière, même si vous ne la voyez plus.


Je vous invite à visiter ce lien pour mes services de d'accompagnement et de conférences:

https://marie-evenaturopatheholistique.lpages.co/marie-eve-tremblay-consultante-et-conférencière/


«Juste avant de commencer, je vous rappelle que ce que je partage ici ne remplace pas l’avis d’un médecin. Ce sont des pistes de réflexion et de prévention, à explorer en complément d’un suivi médical, si besoin.»


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Pour une constellation systémique:

https://marie-evenaturopatheholistique.lpages.co/constellation-familiale-avec-marie-eve/






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Transcription

  • Speaker #0

    Il est mort ? Elle dit, oui, Marie, il est mort d'une crise cardiaque. Ah ben, j'ai dit, ça n'a ben pas d'allure. J'ai dit, même le bon Dieu l'a sauvé.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue au Showcase des conférenciers. Aujourd'hui, je suis super contente de recevoir ma belle amie, Marie-Ève Tremblay. Oui,

  • Speaker #0

    bienvenue. Bonjour Cathy, bonjour.

  • Speaker #1

    Très, très contente de te recevoir ici.

  • Speaker #0

    Et moi aussi, d'ailleurs.

  • Speaker #1

    T'as fait une longue route pour venir jusqu'au podcast aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Absolument, mais c'est tout un plaisir pour moi.

  • Speaker #1

    Donc, moi, quand je reçois mes invités au podcast, j'aime ça commencer avec leur enfance. Fait que tout de suite, tout de suite, je t'amène à qu'elle t'avait 8-9 ans.

  • Speaker #0

    Ouais, OK, 8-9 ans.

  • Speaker #1

    Dis-moi, est-ce que t'étais une petite fille avec beaucoup d'amis ? Est-ce que t'étais une petite fille un petit peu solitaire ? Parle-moi de ton enfance.

  • Speaker #0

    OK, alors, quand j'étais petite... Je dirais que j'étais presque un enfant unique à la maison parce que j'avais un frère et une soeur, mais beaucoup plus vieux que moi.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc, pour moi, je vivais avec mes parents tout de suite.

  • Speaker #1

    OK. T'as combien de différences ?

  • Speaker #0

    J'ai 14 ans. 14 ans ? 14 ans de différence avec ma soeur, 13 ans avec mon frère. Donc, déjà là, j'étais pas mal seule. On habitait à la campagne. Alors, à l'extérieur, je jouais dehors toute seule. Et je dirais qu'à l'école... J'étais quand même bien entourée avec beaucoup d'amis. Je n'avais pas une amie, j'avais plein d'amis.

  • Speaker #1

    Donc, à la maison toute seule, mais à l'école avec des amis.

  • Speaker #0

    Oui, oui, vraiment.

  • Speaker #1

    Puis, est-ce que c'est toi qui abordais les gens ou c'est les amis qui venaient vers toi ? Comment ça se passait, mettons ?

  • Speaker #0

    C'est pas mal moi.

  • Speaker #1

    C'est toi qui allais vers les amis. Oui,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Tu réagissais comment quand le professeur t'annonçait qu'on avait un exposé oral à préparer ?

  • Speaker #0

    Moi, les expos orales, j'aimais ça.

  • Speaker #1

    C'est les expos oraux. On corrige.

  • Speaker #0

    On corrige.

  • Speaker #1

    Non, je corrige. Moi aussi, j'ai pas d'erreur.

  • Speaker #0

    Non, les expos oraux, j'adorais ça.

  • Speaker #1

    T'adorais ça ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, vraiment. Vraiment, c'était pour moi un plaisir d'aller présenter n'importe quoi à l'avant. Si on avait des photos à apporter, si on avait des objets, tout ça. Puis c'était, honnêtement, je faisais pas un spectacle, mais quasiment. Moi, c'est de faire rire, c'est d'avoir du plaisir, c'est le bonheur, c'est la joie.

  • Speaker #1

    Aucune nervosité, aucune timidité ?

  • Speaker #0

    Tu as toujours un papillon. Tu as beau être le meilleur sur la planète, tu vas avoir quand même des papillons. Alors, j'avais oui cette fibrilité-là, mais c'était un plaisir. Est-ce que c'était une adrénaline pour moi d'y aller ? Écoute, garde, je pense que c'est ça.

  • Speaker #1

    Mais je pense que très jeune, tu as utilisé ta créativité pour présenter tout ce que tu voulais présenter.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Penses-tu que le fait que tu as grandi avec des adultes, ça t'a tout de suite donné le rôle de vouloir partager ce que tu connaissais ? Parce que déjà, tu avais accès à des informations. Tu sais, j'ai envie de dire que tu as grandi plus vite que la moyenne parce que tu as été élevée avec des adultes.

  • Speaker #0

    Ça fait du sens. Oui, puis je voyais beaucoup mon père impliqué dans toutes sortes d'événements puis tout ça. Donc, bien sûr, il y allait... parler devant les gens. Oui, j'ai des souvenirs de ça, effectivement.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'il faisait ?

  • Speaker #0

    Il est dans la construction, mais tu sais, il est impliqué dans la PCHQ, puis c'était un truc là où est-ce qu'il a été le président, donc oui, il avait un petit mot à faire, tu sais, puis il était quand même... Il aimait avoir du fun, lui aussi, tu sais, puis de... Tu sais, des fois, un peu trop, mais il n'en reste pas moins que... Oui, je retiens peut-être de ça aussi.

  • Speaker #1

    C'est peut-être pour ça. Plus le côté de papa que le côté de maman. Maman, est-ce qu'elle était réservée ou maman aussi ?

  • Speaker #0

    Non, quand même pas. Elle était bonne aussi. Vraiment.

  • Speaker #1

    Donc, élevée dans une famille où déjà tu comprends que toi aussi, tu vas avoir à prendre la parole.

  • Speaker #0

    On dirait, oui.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu sentais que c'est quelque chose que tu rêvais de faire ? Oui. Ou c'était déjà inné en toi, point.

  • Speaker #0

    Je pense que j'avais ce désir-là, oui, de parler devant les gens. Parce que si je pense au secondaire, par exemple. J'étais toujours impliquée dans tout. J'étais la présidente de mon école. Pour moi, ça, c'est important. Puis, il y avait une parade de mode qui se préparait. C'est moi qui étais l'animatrice, tu comprends ? Donc, déjà là, le côté animateur, je l'avais. J'aime ça. J'aime ça.

  • Speaker #1

    C'était-il qu'il y avait la demande, toi, tu allais appliquer ?

  • Speaker #0

    Oui, j'avais de la facilité pour ça. Donc, oui. Oui,

  • Speaker #1

    il ne faut pas résister. Quand on sent que c'est en nous, il faut y aller.

  • Speaker #0

    Oui, j'avais un plaisir.

  • Speaker #1

    Pour les gens qui ne connaissent pas qui est Marie-Ève, comment tu t'as décrite ?

  • Speaker #0

    Beaucoup de gens me disent que je suis très joyeuse, un rayon de soleil, que j'ai le sourire facile. C'est vrai. Que j'ai toujours envie de rire, que je suis un bon public. Donc, je suis comme ça. Mais je suis aussi très attentionnée. Je suis là pour les autres beaucoup.

  • Speaker #1

    À l'écoute ?

  • Speaker #0

    À l'écoute énormément, malgré le fait que je peux parler beaucoup. Je suis quand même là aussi à l'écoute. Donc, c'est ça, moi. Je suis une personne comme ça.

  • Speaker #1

    Et si on parle un peu de ta carrière ? Mettons, quand t'es sortie de tes études, qu'est-ce que t'as fait ? Où est-ce que tu t'es rendue ?

  • Speaker #0

    OK. C'est un peu ce que je raconte dans ma petite conférence maintenant. Je dis petite, mais elle est très grande, dans les faits, parce que c'est mon histoire. C'est... Merci. Alors, j'ai grandi en agriculture. Malgré le fait que mon père, ma mère étaient en construction, ma différence d'âge avec ma soeur m'a permis d'aller habiter régulièrement chez ma soeur, qui avait épousé un producteur agricole. Alors, j'ai appris l'agriculture de cette façon-là. Quand il est venu le temps d'aller au cégep, je suis allée étudier en agriculture. Et par la suite, j'ai travaillé en recherche pendant 14 ans en agriculture aussi. Donc vraiment, c'était... Je suis une fille de terre. On va se dire, là, c'est la terre. Mais jusqu'au jour où est-ce qu'il arriva un pépin. Donc, suite à mes études, bien, j'ai travaillé dans un centre de recherche et c'est à ce moment-là qu'est arrivé, bon, mon histoire. Mon histoire que je dis maintenant qui est rendue ma plus grande force. Oui. Donc, ma plus grande force qui est basée sur ma blessure, ma plus grande blessure qui est devenue ma mission de vie. Alors, j'ai justement appris à travers tout ça. Donc, cette histoire d'harcèlement psychologique, bon, ça a été laborieux, ça a été plusieurs années de... Tu sais, c'est silencieux, l'harcèlement psychologique.

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait, ça se passe en sourdine. Ça semble anodin, mais ça fait son chemin. Est-ce que tu peux nous en parler ? Parce que là, on fait juste faire des brides. Moi, je la connais l'histoire, je pense que c'est important qu'on la dépose. Comme ça,

  • Speaker #0

    les gens vont savoir d'où tu pars. Oui, effectivement. Donc, je travaille pendant une dizaine d'années à cet endroit-là, qui est, selon moi, l'endroit où est-ce que je vais mourir un jour. Parce que c'est ma job de rêve, OK ? J'adore ce que je fais. Je suis entourée de bonnes personnes. C'est vraiment là, je ne me casse pas la tête, c'est ça que je fais pour le restant de mes jours. Jusqu'au jour où arrive une personne qui vient changer quelques, comment je pourrais dire, pions. dans la place, et qui amène certains événements qui sont plutôt fâcheux, où est-ce que je vois des gens qui souffrent, qui partent en dépression, tout ça, puis que je commence à m'inquiéter moi-même. Je suis comme, bien voyons, mais qu'est-ce qui se passe ? Donc, de là, le harcèlement psychologique se faisait vivre sur plusieurs autres personnes avant même moi. Donc, et par la suite, j'ai commencé moi aussi à me poser des questions, à travailler fort en ce sens pour essayer d'aider ces gens-là. Puis, bien, jusqu'au moment où je me rends compte que moi-même, j'en vis aussi. Wow ! Mais ce sont tous des petites choses anodines.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est pas une chose qui fait que ça nous affecte, c'est l'accumulation.

  • Speaker #0

    C'est ça, exact. Puis moi, qui ai une tête dure, pour ne pas dire une tête de cochon en agriculture, j'ai toujours, moi, le goût de foncer, je me laisse pas avoir pour une petite affaire, mais l'accumulation de ces petites choses-là, au fait qu'à un moment donné, wow, là, ça va faire. Là, c'est devenu de plus en plus lourd pour moi aussi, et jusqu'à me rendre au bout de mon rouleau. Donc, des événements anodines qui se sont passés, comme me faire enlever, par exemple, mon bureau. OK, je reviens de mon congé de maternité et je ne peux plus reprendre ma place. Pourquoi ? Bien, tu sais, bien là, tu ne vas pas faire ton petit pleurnichage. Tu ne vas pas... Là, tu te dis, OK, mais c'était une chose. Ensuite de ça, vient une réunion. Une réunion, mais tu sais, ça s'est échelonné sur quelques années. Tu comprends ? C'est pas juste au même moment.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est pas que t'es en train de raconter un fait, c'est l'étalement de plusieurs petits faits.

  • Speaker #0

    C'est ça, puis ça devient sournois, tout ça. Tu sais, là, c'est... Et donc là, après ça, c'est ça. Donc, vient un autre événement, ou est-ce qu'il y a une réunion, puis on me... Comment je pourrais dire ça ? On me crasse comme du poisson pourri. C'était vraiment comme... Tu n'es pas bonne, tu ne fais pas ta job. C'est comme s'il y avait eu une entente entre d'autres employés et le patron parce que je le voyais. Je me disais, voyons, ce n'est pas normal ce qui se passe là. Alors, cette fois-là, il y a un autre employé, par contre, qui avait pris ma défense. Je me disais, voyons, ça ne fait pas de sens ce que tu dis.

  • Speaker #1

    C'était inacceptable.

  • Speaker #0

    Si tu dis qu'elle est incompétente, il y en a une mousse de gang qui est incompétente ici. Jusque-là, moi, je me dis que ça va.

  • Speaker #1

    Encore ?

  • Speaker #0

    Oui. Puis tu sais, à la limite, je trouvais ça quasiment... Je me disais, on s'en fout, tu sais. Mais ça s'accumule, ces petites choses-là. Puis je me souviens qu'il y a un technicien, justement, qui avait dit, ah, enfin ! je me rends très couée Il n'y a pas juste moi qui subis ça. Je fais « Oh, OK » . Donc, tu sais, on était une gang à vivre des histoires comme ça qui ne faisaient pas de sens. Un jour, j'ai décidé de dénoncer. Oui. Parce que là, ça ne faisait plus de sens pour moi, ça ne faisait pas de sens pour les autres, puis ça ne pouvait pas continuer comme ça. À moins qu'ils voulaient faire vraiment un ménage incroyable de la place. On dirait que c'était ça. Eh bien, moi, j'étais encore là, puis je fonce encore.

  • Speaker #1

    Puis toi, ça demande énormément de force et de courage. On ne va pas se mentir. Non,

  • Speaker #0

    c'est ça. Exact. Sans savoir, ça demande de l'énergie. Oui. Tu sais. Alors, finalement, c'est ça. Donc, j'ai dénoncé, puis on m'a dit, bien, voyons, Marielle, tu es sûre de ce que tu dis ? Tu es sûre de ce que tu m'apportes ? Parce qu'ils ne sont pas comme ça, tu sais. Ah bien, oui, ils sont comme ça. Mais comment ça qu'on ne l'a jamais su avant ? parce qu'il n'y a personne qui n'a jamais osé dire.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    L'harcèlement psychologique, c'est pas tout le monde qui désire en parler. Il y a la peur, il y a la honte,

  • Speaker #1

    tu te poses la question de ce qui se passe. Ou peut-être qu'on va augmenter, peut-être qu'on va être encore plus.

  • Speaker #0

    Exact. Alors, il me dit, écoute Marie-Ève, tu vas faire, si tu veux, parce que ça sera pas facile, mais tu peux faire un dossier de plainte. Je dis, ok. J'ai dit, moi ça me tente. Ah, mais ça va être difficile, là. Donc, je suis pas sûre à ce moment-là s'il pensait que j'étais pas pour dire non. je ne ferai pas ça.

  • Speaker #1

    Ok, ça a déjà été...

  • Speaker #0

    Déjà, bien écoute, j'avais l'impression que... Plus j'en parle, plus je réalise que peut-être qu'il ne voulait pas que je le fasse. Je comprends. Mais moi, j'ai dit, bien oui, je vais le faire. Alors, à tous les jours, pendant une année. Mais ça a été moins qu'une année parce que, bon, il y a ce qui arrive, je vais le raconter. J'ai rempli vraiment tous les jours, qu'est-ce qui se passait, des événements, donc vraiment un résumé de chaque journée quand il y avait quelque chose qui se passait. Mais il y avait de quoi tous les jours, c'est pas compliqué. Donc, c'était assez simple.

  • Speaker #1

    Et pas juste envers toi, envers d'autres personnes aussi. Oui,

  • Speaker #0

    tout ce que j'embarquais, tout ce que je voyais. J'ai vu des vols, j'ai vu toutes sortes de choses qui se passaient pas correctes. Je me suis dit, ça va faire. Alors, je m'étais mise à tout écrire ça. Et jusqu'au moment où est-ce que ça fait, je suis prête de le déposer, mais je suis rendue au bout de mon rouleau. Je suis fatiguée.

  • Speaker #1

    T'aimes même plus ça, aller à ta job ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est ça. un matin, je m'en vais à un bâtiment avec l'adjoint. au directeur général, puis elle me dit « Ah, bien, Marie-Ève, on va aller voir tel projet. » D'accord. Je rentre dans la bâtisse. Impossible de passer la porte. Je me suis assise sur un banc, puis j'ai dit là, j'étais comme si les mains Ausha, là. J'ai dit « Voyons. » Même moi, je ne me reconnaissais pas parce que ma tête, elle a vu continuer, mais pas mon corps. C'est lui qui disait « Allume ! » « Arrête ! »

  • Speaker #1

    Toutes les signaux. « Ils sont là !

  • Speaker #0

    Arrête-toi ! » Mais non, alors là... Une fois assise, je dis à la personne qui était avec moi, je dis, j'en peux plus. Elle dit, il était temps, ma reine. Elle dit, va-t'en à l'hôpital. Veux-tu que je t'accompagne, tu sais, à ce point-là ? Puis je me suis rendue à l'hôpital. On a fait des tests parce que là, j'étais rendue incontinente d'un liquide clair.

  • Speaker #1

    Oh my God ! Quand ton corps te parle.

  • Speaker #0

    Quand le corps parle, tu sais. Mais c'est incroyable parce que c'était juste des signaux d'alarme. parce que je n'ai pas eu de maladie. en bout de ligne. Mais c'était que des gros signaux d'alarme. Tu sais ?

  • Speaker #1

    C'est fascinant.

  • Speaker #0

    Tous les gens qui vivent des choses comme ça, quand le corps parle, moi, je vous le dis, allumez plus vite que moi. Attendez pas, parce que c'est là qu'on se rend vraiment dans une maladie ou quelque chose comme ça. Alors, moi, je vis ce bout-là. Il y a un moment où je m'en vais dans une pièce de théâtre ou un spectacle, en tout cas un samedi ou un vendredi soir, je ne me souviens jamais. Peu importe. Je reçois un téléphone d'un collègue de travail qui me dit... Je trouvais ça étrange. D'habitude, il ne m'appelle pas, mais je trouvais ça drôle qu'il m'appelle ce soir-là. Alors, je vais prendre l'appel pareil, en cachette. Alors, tu sais, oui, qu'est-ce qu'il y a ? Il dit, Marie, il dit, Contre-Main, t'es mort. Le contremaître, c'est la personne qui faisait le trouble.

  • Speaker #1

    C'est de lui que tu avais monté le dossier.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. En connivence avec une autre personne, mais il n'en reste pas moins que c'était lui la source du problème. Alors, j'ai fait comme... Premièrement, je n'ai pas réagi. J'étais comme ça, j'ai dit, quoi ? Il est mort ? Elle a dit, oui, Marie, il est mort d'une crise cardiaque. Ah bien, j'ai dit, ça n'a pas d'allure. J'ai dit, même le bon Dieu l'a sauvé. Alors pour moi, c'était comme, même si tout le monde me disait « Oui, mais Marie a quand même payé pour... Il est mort quand même. » Oui, mais j'ai dit pour moi, non. Oui, c'est désolant qu'il soit décédé. Je veux dire, pour sa famille, pour les gens autour, je suis quand même humaine. Mais pour toutes ces choses-là... que j'ai pris, moi, de mon temps de vie. Une année, c'est long, hein ? Puis je me dis, est-ce que j'ai fait ça pour rien ? Eh bien, oui. Parce qu'après ça, c'est mort dans l'oeuvre. Après ça, ça n'a rien donné. Puis moi, je suis au bout de mon rouleau, au bout de mon corps, qui ne fonctionne pas. Tu sais ?

  • Speaker #1

    Tu as tout donné. Tu as donné ton énergie. Je l'ai tout donné. Même ton sourire.

  • Speaker #0

    Tu en fais beaucoup. les « oui, hé, tu dis, ah, c'est beau ce que tu dis là, c'est vrai tellement » . Parce que dans les faits, ma tête veut continuer, mais ma lumière est éteinte. Tu sais, à l'intérieur de moi, c'est éteint. Donc là, c'est bon. Où est-ce qu'on s'en va avec ça ?

  • Speaker #1

    Et donc, tu apprends cette nouvelle-là, tu sais que tout ce que tu as fait, ça...

  • Speaker #0

    Bien, moi, je pense que oui, il va y avoir quand même répercussion, parce qu'il y avait quand même une autre personne, tu sais, de connivence avec, mais non. Alors, tout ce qu'on trouve à faire, c'est de me sortir de cet endroit-là, parce que mon poste était à cet endroit-là, mais ce n'était pas... pas eux qui m'engageaient, comme plutôt l'endroit où est-ce que j'étais engagée qui me prêtait à cet endroit-là. Alors, je nomme pas le nom, c'est pas nécessaire.

  • Speaker #1

    C'est pas nécessaire.

  • Speaker #0

    Mais c'est mon histoire, puis c'est ça. Ça fait que c'est mort dans l'œuf. On va le dire comme ça, ça fait agriculture.

  • Speaker #1

    Mais quand t'es sortie de l'hôpital ou quand t'es revenue à la vie, entre guillemets, Tu retournes travailler dans un nouvel endroit. Oui,

  • Speaker #0

    on me met dans des laboratoires. Là, je n'ai plus du tout accès à mon agriculture.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'est complètement différent. Je me dis que ça va peut-être être mieux, mais je ne file toujours pas parce que, tu sais... C'est ça,

  • Speaker #1

    on ne s'en remet pas facilement.

  • Speaker #0

    Bien non. Puis je reste quand même en contact avec des gens du milieu. Puis j'ai un peu de misère à les regarder d'en face parce que je suis comme... Bien voyons, on dirait que moi, c'est... OK, il est décédé, bien on continue, hein ? Bien, c'est parce que je ne vois pas bien que moi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Puis moi, tu me demandes de faire complètement autre chose de ce que moi, j'aimais. Et même si j'avais voulu continuer en agriculture, je trouvais ça extrêmement difficile. Je voyais une vache, j'avais envie de vomir. Je voyais un porc, j'avais envie de vomir. Parce que j'associais l'événement à ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Tout ce qui te faisait...

  • Speaker #0

    C'était ma vie.

  • Speaker #1

    Qui te rendait heureuse, bien, tout d'un coup, ça l'avait changé de camp.

  • Speaker #0

    C'est ça, exact. Alors là, bien, j'ai dit, écoute donc, on va changer de domaine.

  • Speaker #1

    J'espère que vous appréciez cet épisode qui est rempli de pépites. Si vous trouvez que ça vous fait réfléchir, que ça vous fait vivre des émotions, que ça vous fait rire, que c'est différent de ce qui est présenté ailleurs, je vous invite à me laisser un petit review, un commentaire positif. Si vous avez envie de me faire un like et un partage, je vous dis que ça peut avoir un grand impact. Tu es en train de dire dans quoi ?

  • Speaker #0

    En gestion de promesse. J'ai dit, je lâche les jobs où est-ce que j'ai un patron et je veux ça être mon propre. propre patron.

  • Speaker #1

    Donc, tu retournes aux études ou comment tu fais pour te lancer en gestion de commerce ?

  • Speaker #0

    Je suis retournée aux études. Moi, j'ai refait une technique. Alors, à 35 ans, je retourne aux études pour deux ans et demi parce que je l'ai fait aussi en périmétrie.

  • Speaker #1

    En accéléré.

  • Speaker #0

    En accéléré. Donc, j'ai refait cette technique-là en me disant plus jamais l'agriculture. C'est terminé à vie. Je ne veux plus rien savoir. Ça m'écart.

  • Speaker #1

    Fifi, Nini,

  • Speaker #0

    comme quand on était après. Jenny ne retourne plus jamais.

  • Speaker #1

    Puis la vie est drôle. Mais on ne va pas y aller tout de suite. Donc, en gestion de commerce, ensuite, tu ouvres ta porte business. En fait,

  • Speaker #0

    ce qui s'est passé, c'est qu'il faut démarrer quelque chose.

  • Speaker #1

    Ton entreprise.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Puis moi, je faisais déjà de la photographie. Alors, j'ai démarré une business de photographie avec l'école. Donc, je me dis, je vais monter le logo, des choses comme ça, en ne pensant pas que je ferais de la photo comme ça. Mais j'ai quand même fait ça pendant plusieurs années. Donc, photographe ? Oui, oui. Ça, tu le savais peut-être pas.

  • Speaker #1

    Non, je l'apprends.

  • Speaker #0

    C'est vrai que les gens me le disent. À l'instant. Oui, donc, j'ai fait plusieurs années de photographie, peut-être une dizaine d'années. Ah ! Oui, j'ai fait ça aussi. Donc, tu sais, avant, je faisais de la photo, OK ? C'était comme un sideline, si tu veux. Puis là, avec l'école, j'ai développé vraiment le logo puis tout ce qui allait avec, parce que je me disais, je l'ai déjà, pourquoi je ne ferais pas ça autour de ça ? Puis bien là, ça a fait boule de neige après ça. J'ai fait des familles, j'ai fait des mariages, j'ai fait toutes sortes d'affaires comme ça en photo. Donc ça, j'ai trippé parce que ça, c'est mon côté créatif. Oui. J'en ai besoin de ça, tu sais, je dois créer mon envie, tu sais. Donc j'ai fait ça pendant longtemps. J'ai fait aussi des femmes, tu sais, qui... qui voulait avoir un changement avec le profil Nova. Je faisais une photo intérieure, une photo extérieure.

  • Speaker #1

    Déjà, ce n'est pas juste la photo. Déjà, tu vas encore aider. Déjà, tu vas continuer à te former. Tu vas aller chercher les enseignements.

  • Speaker #0

    Pour ma santé, à moi, j'ai décidé... Premièrement, pour comprendre ce qui s'était passé, la première chose que j'ai faite, c'est le cours en neurosciences avec Mario Beauregard. Oui ! Ça, j'en ai mangé parce que j'ai compris... certaines choses qui pouvaient se passer dans un cerveau avec la répétition et tout ça. J'essayais de voir ce qui se passe dans le harcèlement psychologique. Alors moi, je voulais vraiment comprendre ce qui se passait dans la tête de l'autre, mais dans la mienne aussi. Quand ça arrive, tout ça. Alors ça, ça a été passionnant. Alors j'ai adoré ça. Je me disais, je vais utiliser ça aussi pour accompagner les gens et tout. Après ça, j'ai dit, il y a ma santé. Ma santé physique, mon corps. J'avais tellement eu de la difficulté. Oui, j'ai eu des nutritionnistes. Oui, j'ai eu, mais je voulais en savoir plus. Qu'est-ce que je peux faire pour moi ? Alors je suis allée faire mon cours en naturopathie. Donc je suis naturopathe, phytothérapeute holistique aussi. Donc ça, ça a été vraiment un plus parce qu'encore là, c'est, on ne veut pas pas nécessairement guérir une maladie. C'est pas le but. C'est vraiment d'adresser la cause. Oui. Donc ça, pour moi, c'était très important. Puis je m'en vais là-dedans, puis je vois, tu sais, qu'est-ce qui se passe. Puis j'accompagne les gens, mais je suis comme, il manque un petit quelque chose. Et c'est là que les constellations familiales sont venues. Alors ça, puis plus j'en parle, puis plus je le réalise, la constellation m'a fait comprendre l'histoire de chacun.

  • Speaker #1

    Si tu peux nous en dire plus, parce que ça, c'est un thème qu'on entend souvent, la constellation familiale, mais il n'y a pas beaucoup de gens qui connaissent ça.

  • Speaker #0

    Et pourtant, ça existe depuis très longtemps. Donc, la constellation familiale, ce qu'on fait, c'est qu'on vient vraiment défaire des nœuds, des blocages dans tous nos ancêtres, dans toute notre histoire. Parce que notre histoire, ce n'est pas juste celle que nous avons nous, mais on porte l'histoire de nos ancêtres. Alors, quelqu'un qui a vécu la guerre, par exemple, on peut porter un emblème de ça, de peur, de crainte, ou quelqu'un qui a vu la mort. Puis que d'autres, des fois, quand tu vois quelqu'un, tu te dis, je ne peux pas regarder une personne dans une tombe. Il y a des choses que tu vas faire que tu ne comprends pas pourquoi. Ça t'affecte autant. Ou encore un pattern répétitif. Comment ça que la grand-mère a vécu un viol, la mère a vécu un viol, la fille a vécu un viol. Mais qu'est-ce qui se passe dans cette... Donc, la constellation familiale vient aider à débloquer, à défaire ces patterns-là, à alléger le système et faire en sorte que l'amour coule d'un ancêtre à l'autre jusqu'à nous, à notre histoire. C'est ça, la constellation. Donc, on peut en faire en groupe, avec plusieurs personnes ou encore en individuel. C'est possible aussi.

  • Speaker #1

    Donc, t'es allée chercher l'information pour aider avec le cerveau. T'es allée chercher l'information pour aider avec le corps. Là, il te manquait...

  • Speaker #0

    Le corps émotionnel.

  • Speaker #1

    Le corps émotionnel que tu es allé lier avec la constellation.

  • Speaker #0

    La constellation.

  • Speaker #1

    On a fait un long, long, long, long, long détour parce que moi, je voulais te demander comment la conférence arrive dans ta carrière, dans ta vie. Mais je voulais justement que tu partages cette histoire-là. Donc, merci de l'avoir fait avec autant d'authenticité. Oui, le cœur.

  • Speaker #0

    Voilà. Avec mon cœur.

  • Speaker #1

    De l'avoir fait avec cœur. Oui. Mais la conférence, comment ça arrive dans... Les photographes, les formations.

  • Speaker #0

    J'ai toujours aimé ça, qu'on se le dise. Puis j'ai beaucoup animé des choses, comme je le disais aussi. Mais de parler, c'est drôle, parce que je vais en revenir, mettons, au Salon de l'éveil. Parce que c'est au Salon de l'éveil que j'ai plus réalisé, peut-être. D'accord. Parce qu'il y a tellement de conférenciers qu'on peut voir, qu'on peut entendre, puis c'est inspirant. Puis ma première idée, moi, encore une fois, c'était d'enseigner. Oui. C'était d'enseigner. J'ai dit, moi, un jour, il faut que je partage mes connaissances. Moi, mon but, c'est mes connaissances. Je veux donner. Tu comprends ? C'est ça, moi, donner. Alors, la première conférence que j'avais faite portait justement sur l'alimentation saine, des trucs comme ça, tu sais, Pierre. Mais jusqu'au moment où est-ce que je t'entends souvent parler du storytelling. Là, j'étais comme, je ne veux pas parler de ça, je ne veux pas aller jouer dans mes bibittes pour raconter ça, tu sais. Mais il n'en reste pas moins que même pour moi, ça a été bon et révélateur pour certaines choses. Ce que je nommais tantôt sur la constellation familiale, je l'ai réalisé en faisant la conférence. C'est ça qui est beau dans le partage de mon histoire, que les gens se reconnaissent, mais que je vis et je travaille encore sur moi pendant. Donc, la constellation, pour moi, ça m'a mis en lumière les personnes à l'extérieur de moi qui... qui, oui, faisaient du mal, mais ça m'aide à comprendre que, oh, ils ont leur histoire.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Avoir su ça avant, j'aurais peut-être agi autrement, parce que je me dis, OK, j'aurais compris. Oui, il fait un acte qui n'est pas correct, mais je peux comprendre qu'est-ce qu'il fait là. Ça ne relève pas de lui, mais peut-être de son histoire.

  • Speaker #1

    Peut-être de son histoire, puis de ce qu'il a vécu.

  • Speaker #0

    Exact. Alors, c'est pour ça que j'ai continué davantage dans les conférences, parce que ça m'a permis aussi de découvrir des choses, puis de m'impliquer davantage et d'aller plus loin.

  • Speaker #1

    Je suis super contente que tu le mentionnes ici. Je me rappelle de ta résistance. On a eu des rendez-vous one-on-one, puis elle me disait, « Cathy, je ne vais pas raconter mon histoire. Personne ne veut l'entendre, mon histoire. Pourquoi je vais raconter mon histoire ? Ce n'est pas mon histoire que je vais raconter, Cathy. Je vais juste raconter mes enseignements, Cathy. Je veux juste partager mes formations. » Puis j'étais comme, « Arrête ! » Plus les gens, les formations, les enseignements, on en veut, mais les gens connectent avec l'histoire. Je dis souvent, la personne qui a le plus de diplômes sur le mur, ce n'est pas celle-là qui va attirer l'attention, c'est celle qui va partager son histoire et que nous, on va pouvoir connecter avec ce qui est en train de nous partager. Et je dis tout le temps que différent, c'est mieux que meilleur. Puis toi, ton histoire, elle est différente. Et c'est mieux que meilleur parce que les gens, quand tu partages justement le corps émotionnel, le corps physique et le corps...

  • Speaker #0

    Le corps physique, le corps émotionnel et le corps mental.

  • Speaker #1

    Oui, le corps mental. C'est une approche qui est différente, qui est rafraîchissante, qui fait, hé, moi aussi j'ai vécu ça. Hé, puis peut-être que moi aussi j'ai eu de l'harcèlement et je ne m'en suis pas aperçue parce que c'était sournois. Fait que toi, quand tu partages ton histoire, tu donnes la permission à plein de gens. de se reconnaître à travers ton histoire.

  • Speaker #0

    Effectivement, ce que je veux à travers mes conférences maintenant, c'est que les gens réalisent que l'invisible est important. L'invisible de ce que vous vivez est important. Puis c'est là que je veux adresser maintenant.

  • Speaker #1

    Quelle belle réalisation ! Donc, ici, on parle de prise de parole en public, mais on parle aussi de storytelling. Moi, j'aime demander à mes invités, est-ce qu'il y a une histoire que tu as entendue quand tu étais petite ou quelque chose que tu... que tu te souviens, mais qui te suit encore aujourd'hui. Tu sais, une histoire qui a encore aujourd'hui, cette histoire-là a un impact dans ta vie.

  • Speaker #0

    Est-ce que j'ai une histoire ?

  • Speaker #1

    Ça peut être un grand-parent, un parent, quelqu'un qui t'a raconté quelque chose, quelque chose que toi, t'as vécu.

  • Speaker #0

    La seule chose qui me vient, là, c'est mon père. On dirait qu'il a vécu dans un autre vie, OK ? On dirait qu'il est à des années-lumières de nous autres, puis il a vécu sur un lit de poils en train de faire le bûcheron, puis tout le reste. Puis je suis comme, oui. C'est pas si vieux, mais il l'a vécu, ça. Puis il nous racontait toujours son histoire de qu'est-ce qu'il a vécu, tu sais. Puis pour moi, ça, écoute, bien, tu sais, ils ont connu la misère, ils ont connu tout ça ensemble. Puis la personne qui est devenue aujourd'hui, parce qu'aujourd'hui, elle est décédée maintenant, mais il n'en reste pas moins que la réussite qu'il y a derrière ça, du gars qui dormait sur un lit... boy dans un camp de bûcheron avec un cheval pour ressortir son bois. Puis de voir où est-ce qu'il s'est rendu, la réussite. Puis même que sur son lit de mort, elle m'a dit « Moi, je ne regrette rien de ma vie. » Tu sais, là. Pas qu'il a été parfait, mais il ne regrette rien de sa vie. Donc, pour moi, ça, j'aurais donc voulu qu'il écrivait un livre. Il aurait tellement pu faire un super storytelling parce qu'il aimait ça parler en avant, OK ? Je l'ai déjà vu faire la blague, d'aller devant, puis de prendre un rouleau de papier de toilette puis le faire débouler comme si c'était un long texte. Tu comprends ? Tu vois, il y avait de l'humour en arrière de ça, mais tu sais, il y a de l'histoire. Donc, pour moi, c'est un exemple. Il est parti de pas grand-chose, puis que finalement, ça a été...

  • Speaker #1

    Il a eu une belle réussite. Donc, j'entends que c'est une grande inspiration pour toi.

  • Speaker #0

    Oui, quand même, oui. Toi,

  • Speaker #1

    t'es conférencière. Est-ce qu'il y a des conférenciers qui t'inspirent ? Est-ce qu'il y a des gens que tu regardes et que tu dis, eux, ils ont quelque chose que moi, j'aime ?

  • Speaker #0

    C'est fin.

  • Speaker #1

    C'est fin, je suis toute rouge, je le sens.

  • Speaker #0

    Écoute, oui, il y en a plusieurs grands. Mais je vais te dire une chose, encore une fois, c'est de passer juste au salon de l'éveil. C'est pas comme si je faisais des pubs. C'est pas ça. Mais c'est pas ça. Mais il n'en reste pas moins que chacun a son histoire. Tu comprends, j'accroche sur les histoires maintenant. Bon, tu vas rire, c'est ça, le storytelling. Mais il n'en reste pas moins que chacun vit ses choses. Puis je le vois autrement avec les constellations. Ça m'amène là, tu sais, de vouloir connaître. Tout le monde est exceptionnel. Tout le monde, c'est magnifique, tu sais. Puis oui, il y en a plein de grands que c'est hot, mais tout le monde...

  • Speaker #1

    Tout le monde a son histoire.

  • Speaker #0

    Oui, tout le monde a son histoire, tu sais.

  • Speaker #1

    tellement important, parce que c'est ça un peu la tribune qu'est le Salon de l'Éveil. Exact. C'est de permettre...

  • Speaker #0

    aux gens qui ne sont pas connus. Parce que oui, c'est le fun de mettre en lumière des personnes qui sont déjà connues, mais des personnes qui ne sont pas connues, mais qui ont des histoires tout aussi inspirantes à partager et qui sont là aussi pour faire une différence.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Si moi, si je te disais que le podcast Showcase des conférenciers est écouté par des aspirants conférenciers, des gens qui veulent devenir conférenciers, est-ce que tu as des conseils à leur donner ? Qu'est-ce que tu leur dirais ?

  • Speaker #1

    De oser, de le faire.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a freiné, toi ?

  • Speaker #1

    je ne pense pas que j'ai été freinée comme plus ça arrivait plus tard dans mon histoire de vie.

  • Speaker #0

    Donc, tu as tardé à oser.

  • Speaker #1

    J'ai tardé, oui. J'ai tardé à vouloir le faire davantage.

  • Speaker #0

    Donc, tu leur dis d'oser et ?

  • Speaker #1

    Soyez accompagnés. Dans le sens que... C'est une pub, hein ? C'est bon, combien je dois ?

  • Speaker #0

    Je vais t'envoyer un chèque.

  • Speaker #1

    Non, mais soyez accompagnés dans le sens que... Ayez des gens autour de vous. Juste devant un miroir, honnêtement. Ce n'était pas bon,

  • Speaker #0

    un miroir.

  • Speaker #1

    Non, et commande-toi. J'ai fait énormément de reels dans ma vie, avec tous nos réseaux sociaux et tout ça. Ça faisait partie de ma routine. D'en faire 90 pendant 90 jours. Je le faisais, ça. Avec une détermination. Oui, oui. Mais faites-le aussi, de vous voir. Parce qu'il y a de quoi qui m'énerve. C'est quand que je répète tout le temps un mot. Bien voyons, je ne dis jamais ça. Puis là, pendant cette conférence-là, je l'ai nommé tout le long, à plein de reprises. Alors que, alors que, bien voyons, je ne dis jamais ça vraiment.

  • Speaker #0

    C'est de s'observer.

  • Speaker #1

    Vraiment, observez-vous, ayez un accompagnement. Ça vous donne des pistes. Il y a un public aussi, demandez aux gens autour de vous. de vous entendre.

  • Speaker #0

    Nos humoristes vont en tournée de rodage. Les conférenciers, il faudrait faire du rodage avec nos conférences.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, exactement. Il y a vraiment des étapes aussi dans la conférence que j'ai apprises que c'est le fun. Parce que moi, je montais mes affaires par moi-même. OK, c'était correct, mais là, d'avoir vraiment une structure... C'est le fun, après ça. Oui,

  • Speaker #0

    mais le fun, ne serait-ce que de séparer les deux, une conférence puis une formation, c'est pas du tout la même chose. C'est pas du tout amener la même chose. Puis même l'audience.

  • Speaker #1

    Effectivement, j'étais plus atelier, peut-être, peut-être plus comme formation, moi, tu sais, où est-ce que là, monter l'histoire comme ça, c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Il y a des dirigeants d'entreprise qui écoutent le podcast. Pourquoi on engage Marie-Ève ?

  • Speaker #1

    Oh my God, ça, ça, là, ça, moi, ça, c'est exactement ce que j'aimerais vraiment faire.

  • Speaker #0

    Dis-le ici, on manifeste.

  • Speaker #1

    Absolument. Tu sais que j'utilise les profils novant, les tests psychométriques. Puis je suis déjà allée en entreprise. Puis je vais encore en entreprise avec des gens qui veulent bien travailler aussi leur personnalité. Je ne dis pas de mettre une étiquette. Ce n'est pas le but. C'est vraiment de mieux se connaître, mieux connaître les autres, puis de mieux interagir lors d'événements. Alors c'est ça que je veux apporter.

  • Speaker #0

    Mais mettons que le dirigeant d'entreprise, c'est quoi le profil Nova ? Qu'est-ce que tu fais ? Pourquoi on l'engage, Marie-Ève ? Qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Parce que je suis très dynamique.

  • Speaker #0

    Dynamique, créative, elle apporte la joie.

  • Speaker #1

    Écoute, c'est vrai. Je sais. C'est pour ça que je le dis. C'est plus merveilleux. C'est pour ça que je le dis que je me souligne. C'est très énergique. Écoute, moi, je suis là-bas pour élever les gens, pas pour les écraser. Non. L'idée, c'est vraiment des années... une marche supérieure, tu sais, puis qu'ils repartent, ils font comme, ah, yes, OK, ça...

  • Speaker #0

    Ils sont contents de travailler.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Puis on arrive avec des pistes de solutions, puis c'est ça qui est le fun, tu sais, puis on travaille ensemble. J'interagis beaucoup avec les gens aussi.

  • Speaker #0

    T'es beaucoup à l'écoute, on l'a dit aussi.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Puis je suis beaucoup dans l'observation, hein. Alors, je suis capable de voir certaines choses, puis d'aller directement appuyer sur le bouton, là, tu sais. Ah,

  • Speaker #0

    j'adore, j'adore. On s'est adressé à des aspirants conférenciers, on s'est adressé à des dirigeants d'entreprise. Puis si maintenant, je donnais la parole à Marie-Ève et que tu pouvais te parler quand tu avais 20 ans, qu'est-ce que tu te dirais ?

  • Speaker #1

    À 20 ans, lâche pas. Ça sera pas facile. Il y a des bouts qui vont être difficiles, mais mon Dieu, tu vas être heureuse. On va être heureuse. Tu sais, c'est ça, parce qu'on ne l'a pas dit tantôt, ça. Après mon storytelling.

  • Speaker #0

    Dis-le.

  • Speaker #1

    Je suis tombée amoureuse d'un producteur agricole. Voilà.

  • Speaker #0

    On s'était promis de plus jamais aller... On est en agriculture. La vie, elle a des drôles de façons d'agir. Fait que raconte cette...

  • Speaker #1

    J'ai rencontré justement, parce que j'étais une maman séparée avec mes deux filles, puis j'ai rencontré justement un producteur agricole. Et je ne pouvais pas croire qu'il était producteur. Sur le coup, je fais wow, il est superbe, il est beau. Ah, c'est intéressant. Qu'est-ce qu'il fait dans la vie ? au produit. producteur agricole. Ah non, pas des vaches. Ah non, ah non. Alors,

  • Speaker #0

    red flag, red flag.

  • Speaker #1

    Puis je commence quasiment dans ma tête à avoir mal au ventre. Puis là, je suis comme, ah non, ah non, qu'est-ce que ça va faire, tu sais. Et je ne voulais pas y aller. Et c'est ma fille, ma fille qui me dit, oui, oui, maman, vas-y, vas-y. C'est ça que tu as toujours aimé. J'ai dit, j'aime plus ça. Alors, je suis allée, puis finalement, tout s'est bien passé, tout a bien été. Donc, ça a été vraiment exceptionnel, parce que, bien, regarde, ça m'a ramené aussi un sourire au visage de retrouver, parce que je suis une personne de terre, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ça faisait partie de toi.

  • Speaker #1

    De ma vie, c'est ça. L'agriculture est là dans ma vie, puis elle est là pour le rester, tu sais. Donc, ça, c'est mon moment joyeux. C'est pour ça qu'à 20 ans, je peux me dire, Lâche pas. Ça sera pas facile, mais tu vas vivre heureuse quand même.

  • Speaker #0

    Mais quel loop incroyable ! Si on regarde comment ça a été ficelé, c'est incroyable.

  • Speaker #1

    Puis de faire confiance à la vie. Faire confiance à la vie parce que honnêtement, je me serais jamais doutée que ça, ça serait arrivé. Jamais, jamais, jamais. Wow !

  • Speaker #0

    En terminant, Marie-Ève, j'ai envie que tu nous racontes quelque chose qui surprendrait les gens. Quelque chose qu'on s'attend pas de toi. qui vont faire « Ah, moi, Marie-Ève ! » On sait que tu es beaucoup en formation, on sait que tu prends beaucoup des... Tu veux partager, tu veux enseigner. Qu'est-ce qui nous surprendrait ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui vous surprendrait ? Ah là là, c'est une bonne question !

  • Speaker #0

    Je te rassure, tout le monde bloque à cette question.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça que je me dis, hein ? Mais il n'en reste pas moins que... Tu sais, je suis une personne qui... Je ne suis pas gênée, hein ? Puis de faire du storytelling, de faire des conférences, puis d'amener ça avec humour, ou encore que je t'arrive avec une chanson, ou que je chante en avant, ou que... Amène-moi le défi que tu veux, puis je vais le faire. C'est ça, c'est ça. Tu vas toujours être surprise avec moi. OK,

  • Speaker #0

    fait que toi, qu'est-ce qui nous surprend ? C'est que tu peux nous surprendre de toutes les manières possibles.

  • Speaker #1

    Oui, absolument. Absolument. Ça, là, il n'y a pas de doute là-dedans.

  • Speaker #0

    Quelle réponse exceptionnelle ! Wow !

  • Speaker #1

    Je pense que c'est... C'est plus que correct. C'est plus que correct.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est la réponse que j'aurais aimé moi donner, là.

  • Speaker #1

    Wow ! C'est bon.

  • Speaker #0

    Ça a été un réel plaisir. Merci, Marie-Anne. Merci d'avoir été là.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Cathy.

  • Speaker #0

    À plus.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir été à l'écoute du podcast Le Showcase des conférenciers. Si vous sentez que vous aussi, vous avez un message partager. Si vous sentez que vous aussi, vous voulez impacter les gens. Si ce n'est pas encore fait, je vous invite à vous abonner et à me suivre sur les réseaux sociaux, à m'envoyer un DM avec le mot Ovation et vous allez voir que c'est votre accès le plus direct à une scène, votre accès le plus direct à une standing ovation. Et moi, en attendant, je vous donne rendez-vous sur le prochain épisode de podcast, l'endroit où chaque histoire résonne fort. dans l'univers. Et je vous dis à presto !

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Description

J’ai perdu la santé. J’ai trouvé ma mission!


Un jour, mon corps a dit non.
Assise devant une porte que j’avais franchie mille fois, incapable d’entrer. Mon mental voulait continuer, mais mon corps, lui, criait : « stop ».

Ce jour-là, j’ai compris que j’étais allée trop loin. Trop loin dans l'effort, trop loin dans le silence, trop loin dans le don de soi.

J’avais tout donné. Et je m’étais complètement oubliée.

Je suis une fille de la terre. Une passionnée d’agriculture, de nature et d’humain.
J’ai longtemps pensé que je finirais ma vie à cet endroit, dans la recherche, entourée d’animaux et de projets.

Mais ma trajectoire a basculé le jour où j’ai traversé une longue période de harcèlement psychologique au travail. C’était invisible… et profondément destructeur.

Je suis passée par l’épuisement. Par la perte de repères.
Et j’ai dû tout recommencer. J’ai étudié les neurosciences pour comprendre ce qui se passe dans notre cerveau quand un évènement comme celui-ci arrive.
Je suis devenue naturopathe pour aider le corps à retrouver sa vitalité.
Et j’ai découvert les constellations familiales pour dénouer ce que les mots seuls ne peuvent pas expliquer.

Aujourd’hui, j’aide les gens — et les équipes en entreprise — à reconnecter avec leur plein potentiel, à retrouver du sens, à libérer ce qui les bloque sans qu’ils sachent pourquoi.

🗣️Et puis j’ai pris la parole.

Moi qui aimais tant animer, former, créer… j’ai osé raconter mon histoire.
Et j’ai vu les visages s’illuminer.
Parce qu’on a tous vécu un moment où on s’est senti invisible. Éteint. Mal compris.

Dans ma conférence, je partage ce que j’ai traversé — pas pour parler de moi, mais pour que chacun puisse s’y reconnaître, mettre des mots, des prises de conscience… et peut-être, amorcer une transformation.


Pour celles et ceux qui cherchent à rallumer leur feu intérieur: Que vous soyez gestionnaire, employé(e), entrepreneur(e), ou simplement humain(e) en quête de clarté…ma conférence est une pause. Un miroir. Un souffle. Je ne viens pas vous motiver. Je viens vous toucher, vous réveiller, vous rappeler que vous avez encore de la lumière, même si vous ne la voyez plus.


Je vous invite à visiter ce lien pour mes services de d'accompagnement et de conférences:

https://marie-evenaturopatheholistique.lpages.co/marie-eve-tremblay-consultante-et-conférencière/


«Juste avant de commencer, je vous rappelle que ce que je partage ici ne remplace pas l’avis d’un médecin. Ce sont des pistes de réflexion et de prévention, à explorer en complément d’un suivi médical, si besoin.»


🎧 Abonne-toi dès maintenant.


Pour une constellation systémique:

https://marie-evenaturopatheholistique.lpages.co/constellation-familiale-avec-marie-eve/






Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il est mort ? Elle dit, oui, Marie, il est mort d'une crise cardiaque. Ah ben, j'ai dit, ça n'a ben pas d'allure. J'ai dit, même le bon Dieu l'a sauvé.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue au Showcase des conférenciers. Aujourd'hui, je suis super contente de recevoir ma belle amie, Marie-Ève Tremblay. Oui,

  • Speaker #0

    bienvenue. Bonjour Cathy, bonjour.

  • Speaker #1

    Très, très contente de te recevoir ici.

  • Speaker #0

    Et moi aussi, d'ailleurs.

  • Speaker #1

    T'as fait une longue route pour venir jusqu'au podcast aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Absolument, mais c'est tout un plaisir pour moi.

  • Speaker #1

    Donc, moi, quand je reçois mes invités au podcast, j'aime ça commencer avec leur enfance. Fait que tout de suite, tout de suite, je t'amène à qu'elle t'avait 8-9 ans.

  • Speaker #0

    Ouais, OK, 8-9 ans.

  • Speaker #1

    Dis-moi, est-ce que t'étais une petite fille avec beaucoup d'amis ? Est-ce que t'étais une petite fille un petit peu solitaire ? Parle-moi de ton enfance.

  • Speaker #0

    OK, alors, quand j'étais petite... Je dirais que j'étais presque un enfant unique à la maison parce que j'avais un frère et une soeur, mais beaucoup plus vieux que moi.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc, pour moi, je vivais avec mes parents tout de suite.

  • Speaker #1

    OK. T'as combien de différences ?

  • Speaker #0

    J'ai 14 ans. 14 ans ? 14 ans de différence avec ma soeur, 13 ans avec mon frère. Donc, déjà là, j'étais pas mal seule. On habitait à la campagne. Alors, à l'extérieur, je jouais dehors toute seule. Et je dirais qu'à l'école... J'étais quand même bien entourée avec beaucoup d'amis. Je n'avais pas une amie, j'avais plein d'amis.

  • Speaker #1

    Donc, à la maison toute seule, mais à l'école avec des amis.

  • Speaker #0

    Oui, oui, vraiment.

  • Speaker #1

    Puis, est-ce que c'est toi qui abordais les gens ou c'est les amis qui venaient vers toi ? Comment ça se passait, mettons ?

  • Speaker #0

    C'est pas mal moi.

  • Speaker #1

    C'est toi qui allais vers les amis. Oui,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Tu réagissais comment quand le professeur t'annonçait qu'on avait un exposé oral à préparer ?

  • Speaker #0

    Moi, les expos orales, j'aimais ça.

  • Speaker #1

    C'est les expos oraux. On corrige.

  • Speaker #0

    On corrige.

  • Speaker #1

    Non, je corrige. Moi aussi, j'ai pas d'erreur.

  • Speaker #0

    Non, les expos oraux, j'adorais ça.

  • Speaker #1

    T'adorais ça ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, vraiment. Vraiment, c'était pour moi un plaisir d'aller présenter n'importe quoi à l'avant. Si on avait des photos à apporter, si on avait des objets, tout ça. Puis c'était, honnêtement, je faisais pas un spectacle, mais quasiment. Moi, c'est de faire rire, c'est d'avoir du plaisir, c'est le bonheur, c'est la joie.

  • Speaker #1

    Aucune nervosité, aucune timidité ?

  • Speaker #0

    Tu as toujours un papillon. Tu as beau être le meilleur sur la planète, tu vas avoir quand même des papillons. Alors, j'avais oui cette fibrilité-là, mais c'était un plaisir. Est-ce que c'était une adrénaline pour moi d'y aller ? Écoute, garde, je pense que c'est ça.

  • Speaker #1

    Mais je pense que très jeune, tu as utilisé ta créativité pour présenter tout ce que tu voulais présenter.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Penses-tu que le fait que tu as grandi avec des adultes, ça t'a tout de suite donné le rôle de vouloir partager ce que tu connaissais ? Parce que déjà, tu avais accès à des informations. Tu sais, j'ai envie de dire que tu as grandi plus vite que la moyenne parce que tu as été élevée avec des adultes.

  • Speaker #0

    Ça fait du sens. Oui, puis je voyais beaucoup mon père impliqué dans toutes sortes d'événements puis tout ça. Donc, bien sûr, il y allait... parler devant les gens. Oui, j'ai des souvenirs de ça, effectivement.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'il faisait ?

  • Speaker #0

    Il est dans la construction, mais tu sais, il est impliqué dans la PCHQ, puis c'était un truc là où est-ce qu'il a été le président, donc oui, il avait un petit mot à faire, tu sais, puis il était quand même... Il aimait avoir du fun, lui aussi, tu sais, puis de... Tu sais, des fois, un peu trop, mais il n'en reste pas moins que... Oui, je retiens peut-être de ça aussi.

  • Speaker #1

    C'est peut-être pour ça. Plus le côté de papa que le côté de maman. Maman, est-ce qu'elle était réservée ou maman aussi ?

  • Speaker #0

    Non, quand même pas. Elle était bonne aussi. Vraiment.

  • Speaker #1

    Donc, élevée dans une famille où déjà tu comprends que toi aussi, tu vas avoir à prendre la parole.

  • Speaker #0

    On dirait, oui.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu sentais que c'est quelque chose que tu rêvais de faire ? Oui. Ou c'était déjà inné en toi, point.

  • Speaker #0

    Je pense que j'avais ce désir-là, oui, de parler devant les gens. Parce que si je pense au secondaire, par exemple. J'étais toujours impliquée dans tout. J'étais la présidente de mon école. Pour moi, ça, c'est important. Puis, il y avait une parade de mode qui se préparait. C'est moi qui étais l'animatrice, tu comprends ? Donc, déjà là, le côté animateur, je l'avais. J'aime ça. J'aime ça.

  • Speaker #1

    C'était-il qu'il y avait la demande, toi, tu allais appliquer ?

  • Speaker #0

    Oui, j'avais de la facilité pour ça. Donc, oui. Oui,

  • Speaker #1

    il ne faut pas résister. Quand on sent que c'est en nous, il faut y aller.

  • Speaker #0

    Oui, j'avais un plaisir.

  • Speaker #1

    Pour les gens qui ne connaissent pas qui est Marie-Ève, comment tu t'as décrite ?

  • Speaker #0

    Beaucoup de gens me disent que je suis très joyeuse, un rayon de soleil, que j'ai le sourire facile. C'est vrai. Que j'ai toujours envie de rire, que je suis un bon public. Donc, je suis comme ça. Mais je suis aussi très attentionnée. Je suis là pour les autres beaucoup.

  • Speaker #1

    À l'écoute ?

  • Speaker #0

    À l'écoute énormément, malgré le fait que je peux parler beaucoup. Je suis quand même là aussi à l'écoute. Donc, c'est ça, moi. Je suis une personne comme ça.

  • Speaker #1

    Et si on parle un peu de ta carrière ? Mettons, quand t'es sortie de tes études, qu'est-ce que t'as fait ? Où est-ce que tu t'es rendue ?

  • Speaker #0

    OK. C'est un peu ce que je raconte dans ma petite conférence maintenant. Je dis petite, mais elle est très grande, dans les faits, parce que c'est mon histoire. C'est... Merci. Alors, j'ai grandi en agriculture. Malgré le fait que mon père, ma mère étaient en construction, ma différence d'âge avec ma soeur m'a permis d'aller habiter régulièrement chez ma soeur, qui avait épousé un producteur agricole. Alors, j'ai appris l'agriculture de cette façon-là. Quand il est venu le temps d'aller au cégep, je suis allée étudier en agriculture. Et par la suite, j'ai travaillé en recherche pendant 14 ans en agriculture aussi. Donc vraiment, c'était... Je suis une fille de terre. On va se dire, là, c'est la terre. Mais jusqu'au jour où est-ce qu'il arriva un pépin. Donc, suite à mes études, bien, j'ai travaillé dans un centre de recherche et c'est à ce moment-là qu'est arrivé, bon, mon histoire. Mon histoire que je dis maintenant qui est rendue ma plus grande force. Oui. Donc, ma plus grande force qui est basée sur ma blessure, ma plus grande blessure qui est devenue ma mission de vie. Alors, j'ai justement appris à travers tout ça. Donc, cette histoire d'harcèlement psychologique, bon, ça a été laborieux, ça a été plusieurs années de... Tu sais, c'est silencieux, l'harcèlement psychologique.

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait, ça se passe en sourdine. Ça semble anodin, mais ça fait son chemin. Est-ce que tu peux nous en parler ? Parce que là, on fait juste faire des brides. Moi, je la connais l'histoire, je pense que c'est important qu'on la dépose. Comme ça,

  • Speaker #0

    les gens vont savoir d'où tu pars. Oui, effectivement. Donc, je travaille pendant une dizaine d'années à cet endroit-là, qui est, selon moi, l'endroit où est-ce que je vais mourir un jour. Parce que c'est ma job de rêve, OK ? J'adore ce que je fais. Je suis entourée de bonnes personnes. C'est vraiment là, je ne me casse pas la tête, c'est ça que je fais pour le restant de mes jours. Jusqu'au jour où arrive une personne qui vient changer quelques, comment je pourrais dire, pions. dans la place, et qui amène certains événements qui sont plutôt fâcheux, où est-ce que je vois des gens qui souffrent, qui partent en dépression, tout ça, puis que je commence à m'inquiéter moi-même. Je suis comme, bien voyons, mais qu'est-ce qui se passe ? Donc, de là, le harcèlement psychologique se faisait vivre sur plusieurs autres personnes avant même moi. Donc, et par la suite, j'ai commencé moi aussi à me poser des questions, à travailler fort en ce sens pour essayer d'aider ces gens-là. Puis, bien, jusqu'au moment où je me rends compte que moi-même, j'en vis aussi. Wow ! Mais ce sont tous des petites choses anodines.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est pas une chose qui fait que ça nous affecte, c'est l'accumulation.

  • Speaker #0

    C'est ça, exact. Puis moi, qui ai une tête dure, pour ne pas dire une tête de cochon en agriculture, j'ai toujours, moi, le goût de foncer, je me laisse pas avoir pour une petite affaire, mais l'accumulation de ces petites choses-là, au fait qu'à un moment donné, wow, là, ça va faire. Là, c'est devenu de plus en plus lourd pour moi aussi, et jusqu'à me rendre au bout de mon rouleau. Donc, des événements anodines qui se sont passés, comme me faire enlever, par exemple, mon bureau. OK, je reviens de mon congé de maternité et je ne peux plus reprendre ma place. Pourquoi ? Bien, tu sais, bien là, tu ne vas pas faire ton petit pleurnichage. Tu ne vas pas... Là, tu te dis, OK, mais c'était une chose. Ensuite de ça, vient une réunion. Une réunion, mais tu sais, ça s'est échelonné sur quelques années. Tu comprends ? C'est pas juste au même moment.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est pas que t'es en train de raconter un fait, c'est l'étalement de plusieurs petits faits.

  • Speaker #0

    C'est ça, puis ça devient sournois, tout ça. Tu sais, là, c'est... Et donc là, après ça, c'est ça. Donc, vient un autre événement, ou est-ce qu'il y a une réunion, puis on me... Comment je pourrais dire ça ? On me crasse comme du poisson pourri. C'était vraiment comme... Tu n'es pas bonne, tu ne fais pas ta job. C'est comme s'il y avait eu une entente entre d'autres employés et le patron parce que je le voyais. Je me disais, voyons, ce n'est pas normal ce qui se passe là. Alors, cette fois-là, il y a un autre employé, par contre, qui avait pris ma défense. Je me disais, voyons, ça ne fait pas de sens ce que tu dis.

  • Speaker #1

    C'était inacceptable.

  • Speaker #0

    Si tu dis qu'elle est incompétente, il y en a une mousse de gang qui est incompétente ici. Jusque-là, moi, je me dis que ça va.

  • Speaker #1

    Encore ?

  • Speaker #0

    Oui. Puis tu sais, à la limite, je trouvais ça quasiment... Je me disais, on s'en fout, tu sais. Mais ça s'accumule, ces petites choses-là. Puis je me souviens qu'il y a un technicien, justement, qui avait dit, ah, enfin ! je me rends très couée Il n'y a pas juste moi qui subis ça. Je fais « Oh, OK » . Donc, tu sais, on était une gang à vivre des histoires comme ça qui ne faisaient pas de sens. Un jour, j'ai décidé de dénoncer. Oui. Parce que là, ça ne faisait plus de sens pour moi, ça ne faisait pas de sens pour les autres, puis ça ne pouvait pas continuer comme ça. À moins qu'ils voulaient faire vraiment un ménage incroyable de la place. On dirait que c'était ça. Eh bien, moi, j'étais encore là, puis je fonce encore.

  • Speaker #1

    Puis toi, ça demande énormément de force et de courage. On ne va pas se mentir. Non,

  • Speaker #0

    c'est ça. Exact. Sans savoir, ça demande de l'énergie. Oui. Tu sais. Alors, finalement, c'est ça. Donc, j'ai dénoncé, puis on m'a dit, bien, voyons, Marielle, tu es sûre de ce que tu dis ? Tu es sûre de ce que tu m'apportes ? Parce qu'ils ne sont pas comme ça, tu sais. Ah bien, oui, ils sont comme ça. Mais comment ça qu'on ne l'a jamais su avant ? parce qu'il n'y a personne qui n'a jamais osé dire.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    L'harcèlement psychologique, c'est pas tout le monde qui désire en parler. Il y a la peur, il y a la honte,

  • Speaker #1

    tu te poses la question de ce qui se passe. Ou peut-être qu'on va augmenter, peut-être qu'on va être encore plus.

  • Speaker #0

    Exact. Alors, il me dit, écoute Marie-Ève, tu vas faire, si tu veux, parce que ça sera pas facile, mais tu peux faire un dossier de plainte. Je dis, ok. J'ai dit, moi ça me tente. Ah, mais ça va être difficile, là. Donc, je suis pas sûre à ce moment-là s'il pensait que j'étais pas pour dire non. je ne ferai pas ça.

  • Speaker #1

    Ok, ça a déjà été...

  • Speaker #0

    Déjà, bien écoute, j'avais l'impression que... Plus j'en parle, plus je réalise que peut-être qu'il ne voulait pas que je le fasse. Je comprends. Mais moi, j'ai dit, bien oui, je vais le faire. Alors, à tous les jours, pendant une année. Mais ça a été moins qu'une année parce que, bon, il y a ce qui arrive, je vais le raconter. J'ai rempli vraiment tous les jours, qu'est-ce qui se passait, des événements, donc vraiment un résumé de chaque journée quand il y avait quelque chose qui se passait. Mais il y avait de quoi tous les jours, c'est pas compliqué. Donc, c'était assez simple.

  • Speaker #1

    Et pas juste envers toi, envers d'autres personnes aussi. Oui,

  • Speaker #0

    tout ce que j'embarquais, tout ce que je voyais. J'ai vu des vols, j'ai vu toutes sortes de choses qui se passaient pas correctes. Je me suis dit, ça va faire. Alors, je m'étais mise à tout écrire ça. Et jusqu'au moment où est-ce que ça fait, je suis prête de le déposer, mais je suis rendue au bout de mon rouleau. Je suis fatiguée.

  • Speaker #1

    T'aimes même plus ça, aller à ta job ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est ça. un matin, je m'en vais à un bâtiment avec l'adjoint. au directeur général, puis elle me dit « Ah, bien, Marie-Ève, on va aller voir tel projet. » D'accord. Je rentre dans la bâtisse. Impossible de passer la porte. Je me suis assise sur un banc, puis j'ai dit là, j'étais comme si les mains Ausha, là. J'ai dit « Voyons. » Même moi, je ne me reconnaissais pas parce que ma tête, elle a vu continuer, mais pas mon corps. C'est lui qui disait « Allume ! » « Arrête ! »

  • Speaker #1

    Toutes les signaux. « Ils sont là !

  • Speaker #0

    Arrête-toi ! » Mais non, alors là... Une fois assise, je dis à la personne qui était avec moi, je dis, j'en peux plus. Elle dit, il était temps, ma reine. Elle dit, va-t'en à l'hôpital. Veux-tu que je t'accompagne, tu sais, à ce point-là ? Puis je me suis rendue à l'hôpital. On a fait des tests parce que là, j'étais rendue incontinente d'un liquide clair.

  • Speaker #1

    Oh my God ! Quand ton corps te parle.

  • Speaker #0

    Quand le corps parle, tu sais. Mais c'est incroyable parce que c'était juste des signaux d'alarme. parce que je n'ai pas eu de maladie. en bout de ligne. Mais c'était que des gros signaux d'alarme. Tu sais ?

  • Speaker #1

    C'est fascinant.

  • Speaker #0

    Tous les gens qui vivent des choses comme ça, quand le corps parle, moi, je vous le dis, allumez plus vite que moi. Attendez pas, parce que c'est là qu'on se rend vraiment dans une maladie ou quelque chose comme ça. Alors, moi, je vis ce bout-là. Il y a un moment où je m'en vais dans une pièce de théâtre ou un spectacle, en tout cas un samedi ou un vendredi soir, je ne me souviens jamais. Peu importe. Je reçois un téléphone d'un collègue de travail qui me dit... Je trouvais ça étrange. D'habitude, il ne m'appelle pas, mais je trouvais ça drôle qu'il m'appelle ce soir-là. Alors, je vais prendre l'appel pareil, en cachette. Alors, tu sais, oui, qu'est-ce qu'il y a ? Il dit, Marie, il dit, Contre-Main, t'es mort. Le contremaître, c'est la personne qui faisait le trouble.

  • Speaker #1

    C'est de lui que tu avais monté le dossier.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. En connivence avec une autre personne, mais il n'en reste pas moins que c'était lui la source du problème. Alors, j'ai fait comme... Premièrement, je n'ai pas réagi. J'étais comme ça, j'ai dit, quoi ? Il est mort ? Elle a dit, oui, Marie, il est mort d'une crise cardiaque. Ah bien, j'ai dit, ça n'a pas d'allure. J'ai dit, même le bon Dieu l'a sauvé. Alors pour moi, c'était comme, même si tout le monde me disait « Oui, mais Marie a quand même payé pour... Il est mort quand même. » Oui, mais j'ai dit pour moi, non. Oui, c'est désolant qu'il soit décédé. Je veux dire, pour sa famille, pour les gens autour, je suis quand même humaine. Mais pour toutes ces choses-là... que j'ai pris, moi, de mon temps de vie. Une année, c'est long, hein ? Puis je me dis, est-ce que j'ai fait ça pour rien ? Eh bien, oui. Parce qu'après ça, c'est mort dans l'oeuvre. Après ça, ça n'a rien donné. Puis moi, je suis au bout de mon rouleau, au bout de mon corps, qui ne fonctionne pas. Tu sais ?

  • Speaker #1

    Tu as tout donné. Tu as donné ton énergie. Je l'ai tout donné. Même ton sourire.

  • Speaker #0

    Tu en fais beaucoup. les « oui, hé, tu dis, ah, c'est beau ce que tu dis là, c'est vrai tellement » . Parce que dans les faits, ma tête veut continuer, mais ma lumière est éteinte. Tu sais, à l'intérieur de moi, c'est éteint. Donc là, c'est bon. Où est-ce qu'on s'en va avec ça ?

  • Speaker #1

    Et donc, tu apprends cette nouvelle-là, tu sais que tout ce que tu as fait, ça...

  • Speaker #0

    Bien, moi, je pense que oui, il va y avoir quand même répercussion, parce qu'il y avait quand même une autre personne, tu sais, de connivence avec, mais non. Alors, tout ce qu'on trouve à faire, c'est de me sortir de cet endroit-là, parce que mon poste était à cet endroit-là, mais ce n'était pas... pas eux qui m'engageaient, comme plutôt l'endroit où est-ce que j'étais engagée qui me prêtait à cet endroit-là. Alors, je nomme pas le nom, c'est pas nécessaire.

  • Speaker #1

    C'est pas nécessaire.

  • Speaker #0

    Mais c'est mon histoire, puis c'est ça. Ça fait que c'est mort dans l'œuf. On va le dire comme ça, ça fait agriculture.

  • Speaker #1

    Mais quand t'es sortie de l'hôpital ou quand t'es revenue à la vie, entre guillemets, Tu retournes travailler dans un nouvel endroit. Oui,

  • Speaker #0

    on me met dans des laboratoires. Là, je n'ai plus du tout accès à mon agriculture.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'est complètement différent. Je me dis que ça va peut-être être mieux, mais je ne file toujours pas parce que, tu sais... C'est ça,

  • Speaker #1

    on ne s'en remet pas facilement.

  • Speaker #0

    Bien non. Puis je reste quand même en contact avec des gens du milieu. Puis j'ai un peu de misère à les regarder d'en face parce que je suis comme... Bien voyons, on dirait que moi, c'est... OK, il est décédé, bien on continue, hein ? Bien, c'est parce que je ne vois pas bien que moi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Puis moi, tu me demandes de faire complètement autre chose de ce que moi, j'aimais. Et même si j'avais voulu continuer en agriculture, je trouvais ça extrêmement difficile. Je voyais une vache, j'avais envie de vomir. Je voyais un porc, j'avais envie de vomir. Parce que j'associais l'événement à ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Tout ce qui te faisait...

  • Speaker #0

    C'était ma vie.

  • Speaker #1

    Qui te rendait heureuse, bien, tout d'un coup, ça l'avait changé de camp.

  • Speaker #0

    C'est ça, exact. Alors là, bien, j'ai dit, écoute donc, on va changer de domaine.

  • Speaker #1

    J'espère que vous appréciez cet épisode qui est rempli de pépites. Si vous trouvez que ça vous fait réfléchir, que ça vous fait vivre des émotions, que ça vous fait rire, que c'est différent de ce qui est présenté ailleurs, je vous invite à me laisser un petit review, un commentaire positif. Si vous avez envie de me faire un like et un partage, je vous dis que ça peut avoir un grand impact. Tu es en train de dire dans quoi ?

  • Speaker #0

    En gestion de promesse. J'ai dit, je lâche les jobs où est-ce que j'ai un patron et je veux ça être mon propre. propre patron.

  • Speaker #1

    Donc, tu retournes aux études ou comment tu fais pour te lancer en gestion de commerce ?

  • Speaker #0

    Je suis retournée aux études. Moi, j'ai refait une technique. Alors, à 35 ans, je retourne aux études pour deux ans et demi parce que je l'ai fait aussi en périmétrie.

  • Speaker #1

    En accéléré.

  • Speaker #0

    En accéléré. Donc, j'ai refait cette technique-là en me disant plus jamais l'agriculture. C'est terminé à vie. Je ne veux plus rien savoir. Ça m'écart.

  • Speaker #1

    Fifi, Nini,

  • Speaker #0

    comme quand on était après. Jenny ne retourne plus jamais.

  • Speaker #1

    Puis la vie est drôle. Mais on ne va pas y aller tout de suite. Donc, en gestion de commerce, ensuite, tu ouvres ta porte business. En fait,

  • Speaker #0

    ce qui s'est passé, c'est qu'il faut démarrer quelque chose.

  • Speaker #1

    Ton entreprise.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Puis moi, je faisais déjà de la photographie. Alors, j'ai démarré une business de photographie avec l'école. Donc, je me dis, je vais monter le logo, des choses comme ça, en ne pensant pas que je ferais de la photo comme ça. Mais j'ai quand même fait ça pendant plusieurs années. Donc, photographe ? Oui, oui. Ça, tu le savais peut-être pas.

  • Speaker #1

    Non, je l'apprends.

  • Speaker #0

    C'est vrai que les gens me le disent. À l'instant. Oui, donc, j'ai fait plusieurs années de photographie, peut-être une dizaine d'années. Ah ! Oui, j'ai fait ça aussi. Donc, tu sais, avant, je faisais de la photo, OK ? C'était comme un sideline, si tu veux. Puis là, avec l'école, j'ai développé vraiment le logo puis tout ce qui allait avec, parce que je me disais, je l'ai déjà, pourquoi je ne ferais pas ça autour de ça ? Puis bien là, ça a fait boule de neige après ça. J'ai fait des familles, j'ai fait des mariages, j'ai fait toutes sortes d'affaires comme ça en photo. Donc ça, j'ai trippé parce que ça, c'est mon côté créatif. Oui. J'en ai besoin de ça, tu sais, je dois créer mon envie, tu sais. Donc j'ai fait ça pendant longtemps. J'ai fait aussi des femmes, tu sais, qui... qui voulait avoir un changement avec le profil Nova. Je faisais une photo intérieure, une photo extérieure.

  • Speaker #1

    Déjà, ce n'est pas juste la photo. Déjà, tu vas encore aider. Déjà, tu vas continuer à te former. Tu vas aller chercher les enseignements.

  • Speaker #0

    Pour ma santé, à moi, j'ai décidé... Premièrement, pour comprendre ce qui s'était passé, la première chose que j'ai faite, c'est le cours en neurosciences avec Mario Beauregard. Oui ! Ça, j'en ai mangé parce que j'ai compris... certaines choses qui pouvaient se passer dans un cerveau avec la répétition et tout ça. J'essayais de voir ce qui se passe dans le harcèlement psychologique. Alors moi, je voulais vraiment comprendre ce qui se passait dans la tête de l'autre, mais dans la mienne aussi. Quand ça arrive, tout ça. Alors ça, ça a été passionnant. Alors j'ai adoré ça. Je me disais, je vais utiliser ça aussi pour accompagner les gens et tout. Après ça, j'ai dit, il y a ma santé. Ma santé physique, mon corps. J'avais tellement eu de la difficulté. Oui, j'ai eu des nutritionnistes. Oui, j'ai eu, mais je voulais en savoir plus. Qu'est-ce que je peux faire pour moi ? Alors je suis allée faire mon cours en naturopathie. Donc je suis naturopathe, phytothérapeute holistique aussi. Donc ça, ça a été vraiment un plus parce qu'encore là, c'est, on ne veut pas pas nécessairement guérir une maladie. C'est pas le but. C'est vraiment d'adresser la cause. Oui. Donc ça, pour moi, c'était très important. Puis je m'en vais là-dedans, puis je vois, tu sais, qu'est-ce qui se passe. Puis j'accompagne les gens, mais je suis comme, il manque un petit quelque chose. Et c'est là que les constellations familiales sont venues. Alors ça, puis plus j'en parle, puis plus je le réalise, la constellation m'a fait comprendre l'histoire de chacun.

  • Speaker #1

    Si tu peux nous en dire plus, parce que ça, c'est un thème qu'on entend souvent, la constellation familiale, mais il n'y a pas beaucoup de gens qui connaissent ça.

  • Speaker #0

    Et pourtant, ça existe depuis très longtemps. Donc, la constellation familiale, ce qu'on fait, c'est qu'on vient vraiment défaire des nœuds, des blocages dans tous nos ancêtres, dans toute notre histoire. Parce que notre histoire, ce n'est pas juste celle que nous avons nous, mais on porte l'histoire de nos ancêtres. Alors, quelqu'un qui a vécu la guerre, par exemple, on peut porter un emblème de ça, de peur, de crainte, ou quelqu'un qui a vu la mort. Puis que d'autres, des fois, quand tu vois quelqu'un, tu te dis, je ne peux pas regarder une personne dans une tombe. Il y a des choses que tu vas faire que tu ne comprends pas pourquoi. Ça t'affecte autant. Ou encore un pattern répétitif. Comment ça que la grand-mère a vécu un viol, la mère a vécu un viol, la fille a vécu un viol. Mais qu'est-ce qui se passe dans cette... Donc, la constellation familiale vient aider à débloquer, à défaire ces patterns-là, à alléger le système et faire en sorte que l'amour coule d'un ancêtre à l'autre jusqu'à nous, à notre histoire. C'est ça, la constellation. Donc, on peut en faire en groupe, avec plusieurs personnes ou encore en individuel. C'est possible aussi.

  • Speaker #1

    Donc, t'es allée chercher l'information pour aider avec le cerveau. T'es allée chercher l'information pour aider avec le corps. Là, il te manquait...

  • Speaker #0

    Le corps émotionnel.

  • Speaker #1

    Le corps émotionnel que tu es allé lier avec la constellation.

  • Speaker #0

    La constellation.

  • Speaker #1

    On a fait un long, long, long, long, long détour parce que moi, je voulais te demander comment la conférence arrive dans ta carrière, dans ta vie. Mais je voulais justement que tu partages cette histoire-là. Donc, merci de l'avoir fait avec autant d'authenticité. Oui, le cœur.

  • Speaker #0

    Voilà. Avec mon cœur.

  • Speaker #1

    De l'avoir fait avec cœur. Oui. Mais la conférence, comment ça arrive dans... Les photographes, les formations.

  • Speaker #0

    J'ai toujours aimé ça, qu'on se le dise. Puis j'ai beaucoup animé des choses, comme je le disais aussi. Mais de parler, c'est drôle, parce que je vais en revenir, mettons, au Salon de l'éveil. Parce que c'est au Salon de l'éveil que j'ai plus réalisé, peut-être. D'accord. Parce qu'il y a tellement de conférenciers qu'on peut voir, qu'on peut entendre, puis c'est inspirant. Puis ma première idée, moi, encore une fois, c'était d'enseigner. Oui. C'était d'enseigner. J'ai dit, moi, un jour, il faut que je partage mes connaissances. Moi, mon but, c'est mes connaissances. Je veux donner. Tu comprends ? C'est ça, moi, donner. Alors, la première conférence que j'avais faite portait justement sur l'alimentation saine, des trucs comme ça, tu sais, Pierre. Mais jusqu'au moment où est-ce que je t'entends souvent parler du storytelling. Là, j'étais comme, je ne veux pas parler de ça, je ne veux pas aller jouer dans mes bibittes pour raconter ça, tu sais. Mais il n'en reste pas moins que même pour moi, ça a été bon et révélateur pour certaines choses. Ce que je nommais tantôt sur la constellation familiale, je l'ai réalisé en faisant la conférence. C'est ça qui est beau dans le partage de mon histoire, que les gens se reconnaissent, mais que je vis et je travaille encore sur moi pendant. Donc, la constellation, pour moi, ça m'a mis en lumière les personnes à l'extérieur de moi qui... qui, oui, faisaient du mal, mais ça m'aide à comprendre que, oh, ils ont leur histoire.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Avoir su ça avant, j'aurais peut-être agi autrement, parce que je me dis, OK, j'aurais compris. Oui, il fait un acte qui n'est pas correct, mais je peux comprendre qu'est-ce qu'il fait là. Ça ne relève pas de lui, mais peut-être de son histoire.

  • Speaker #1

    Peut-être de son histoire, puis de ce qu'il a vécu.

  • Speaker #0

    Exact. Alors, c'est pour ça que j'ai continué davantage dans les conférences, parce que ça m'a permis aussi de découvrir des choses, puis de m'impliquer davantage et d'aller plus loin.

  • Speaker #1

    Je suis super contente que tu le mentionnes ici. Je me rappelle de ta résistance. On a eu des rendez-vous one-on-one, puis elle me disait, « Cathy, je ne vais pas raconter mon histoire. Personne ne veut l'entendre, mon histoire. Pourquoi je vais raconter mon histoire ? Ce n'est pas mon histoire que je vais raconter, Cathy. Je vais juste raconter mes enseignements, Cathy. Je veux juste partager mes formations. » Puis j'étais comme, « Arrête ! » Plus les gens, les formations, les enseignements, on en veut, mais les gens connectent avec l'histoire. Je dis souvent, la personne qui a le plus de diplômes sur le mur, ce n'est pas celle-là qui va attirer l'attention, c'est celle qui va partager son histoire et que nous, on va pouvoir connecter avec ce qui est en train de nous partager. Et je dis tout le temps que différent, c'est mieux que meilleur. Puis toi, ton histoire, elle est différente. Et c'est mieux que meilleur parce que les gens, quand tu partages justement le corps émotionnel, le corps physique et le corps...

  • Speaker #0

    Le corps physique, le corps émotionnel et le corps mental.

  • Speaker #1

    Oui, le corps mental. C'est une approche qui est différente, qui est rafraîchissante, qui fait, hé, moi aussi j'ai vécu ça. Hé, puis peut-être que moi aussi j'ai eu de l'harcèlement et je ne m'en suis pas aperçue parce que c'était sournois. Fait que toi, quand tu partages ton histoire, tu donnes la permission à plein de gens. de se reconnaître à travers ton histoire.

  • Speaker #0

    Effectivement, ce que je veux à travers mes conférences maintenant, c'est que les gens réalisent que l'invisible est important. L'invisible de ce que vous vivez est important. Puis c'est là que je veux adresser maintenant.

  • Speaker #1

    Quelle belle réalisation ! Donc, ici, on parle de prise de parole en public, mais on parle aussi de storytelling. Moi, j'aime demander à mes invités, est-ce qu'il y a une histoire que tu as entendue quand tu étais petite ou quelque chose que tu... que tu te souviens, mais qui te suit encore aujourd'hui. Tu sais, une histoire qui a encore aujourd'hui, cette histoire-là a un impact dans ta vie.

  • Speaker #0

    Est-ce que j'ai une histoire ?

  • Speaker #1

    Ça peut être un grand-parent, un parent, quelqu'un qui t'a raconté quelque chose, quelque chose que toi, t'as vécu.

  • Speaker #0

    La seule chose qui me vient, là, c'est mon père. On dirait qu'il a vécu dans un autre vie, OK ? On dirait qu'il est à des années-lumières de nous autres, puis il a vécu sur un lit de poils en train de faire le bûcheron, puis tout le reste. Puis je suis comme, oui. C'est pas si vieux, mais il l'a vécu, ça. Puis il nous racontait toujours son histoire de qu'est-ce qu'il a vécu, tu sais. Puis pour moi, ça, écoute, bien, tu sais, ils ont connu la misère, ils ont connu tout ça ensemble. Puis la personne qui est devenue aujourd'hui, parce qu'aujourd'hui, elle est décédée maintenant, mais il n'en reste pas moins que la réussite qu'il y a derrière ça, du gars qui dormait sur un lit... boy dans un camp de bûcheron avec un cheval pour ressortir son bois. Puis de voir où est-ce qu'il s'est rendu, la réussite. Puis même que sur son lit de mort, elle m'a dit « Moi, je ne regrette rien de ma vie. » Tu sais, là. Pas qu'il a été parfait, mais il ne regrette rien de sa vie. Donc, pour moi, ça, j'aurais donc voulu qu'il écrivait un livre. Il aurait tellement pu faire un super storytelling parce qu'il aimait ça parler en avant, OK ? Je l'ai déjà vu faire la blague, d'aller devant, puis de prendre un rouleau de papier de toilette puis le faire débouler comme si c'était un long texte. Tu comprends ? Tu vois, il y avait de l'humour en arrière de ça, mais tu sais, il y a de l'histoire. Donc, pour moi, c'est un exemple. Il est parti de pas grand-chose, puis que finalement, ça a été...

  • Speaker #1

    Il a eu une belle réussite. Donc, j'entends que c'est une grande inspiration pour toi.

  • Speaker #0

    Oui, quand même, oui. Toi,

  • Speaker #1

    t'es conférencière. Est-ce qu'il y a des conférenciers qui t'inspirent ? Est-ce qu'il y a des gens que tu regardes et que tu dis, eux, ils ont quelque chose que moi, j'aime ?

  • Speaker #0

    C'est fin.

  • Speaker #1

    C'est fin, je suis toute rouge, je le sens.

  • Speaker #0

    Écoute, oui, il y en a plusieurs grands. Mais je vais te dire une chose, encore une fois, c'est de passer juste au salon de l'éveil. C'est pas comme si je faisais des pubs. C'est pas ça. Mais c'est pas ça. Mais il n'en reste pas moins que chacun a son histoire. Tu comprends, j'accroche sur les histoires maintenant. Bon, tu vas rire, c'est ça, le storytelling. Mais il n'en reste pas moins que chacun vit ses choses. Puis je le vois autrement avec les constellations. Ça m'amène là, tu sais, de vouloir connaître. Tout le monde est exceptionnel. Tout le monde, c'est magnifique, tu sais. Puis oui, il y en a plein de grands que c'est hot, mais tout le monde...

  • Speaker #1

    Tout le monde a son histoire.

  • Speaker #0

    Oui, tout le monde a son histoire, tu sais.

  • Speaker #1

    tellement important, parce que c'est ça un peu la tribune qu'est le Salon de l'Éveil. Exact. C'est de permettre...

  • Speaker #0

    aux gens qui ne sont pas connus. Parce que oui, c'est le fun de mettre en lumière des personnes qui sont déjà connues, mais des personnes qui ne sont pas connues, mais qui ont des histoires tout aussi inspirantes à partager et qui sont là aussi pour faire une différence.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Si moi, si je te disais que le podcast Showcase des conférenciers est écouté par des aspirants conférenciers, des gens qui veulent devenir conférenciers, est-ce que tu as des conseils à leur donner ? Qu'est-ce que tu leur dirais ?

  • Speaker #1

    De oser, de le faire.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a freiné, toi ?

  • Speaker #1

    je ne pense pas que j'ai été freinée comme plus ça arrivait plus tard dans mon histoire de vie.

  • Speaker #0

    Donc, tu as tardé à oser.

  • Speaker #1

    J'ai tardé, oui. J'ai tardé à vouloir le faire davantage.

  • Speaker #0

    Donc, tu leur dis d'oser et ?

  • Speaker #1

    Soyez accompagnés. Dans le sens que... C'est une pub, hein ? C'est bon, combien je dois ?

  • Speaker #0

    Je vais t'envoyer un chèque.

  • Speaker #1

    Non, mais soyez accompagnés dans le sens que... Ayez des gens autour de vous. Juste devant un miroir, honnêtement. Ce n'était pas bon,

  • Speaker #0

    un miroir.

  • Speaker #1

    Non, et commande-toi. J'ai fait énormément de reels dans ma vie, avec tous nos réseaux sociaux et tout ça. Ça faisait partie de ma routine. D'en faire 90 pendant 90 jours. Je le faisais, ça. Avec une détermination. Oui, oui. Mais faites-le aussi, de vous voir. Parce qu'il y a de quoi qui m'énerve. C'est quand que je répète tout le temps un mot. Bien voyons, je ne dis jamais ça. Puis là, pendant cette conférence-là, je l'ai nommé tout le long, à plein de reprises. Alors que, alors que, bien voyons, je ne dis jamais ça vraiment.

  • Speaker #0

    C'est de s'observer.

  • Speaker #1

    Vraiment, observez-vous, ayez un accompagnement. Ça vous donne des pistes. Il y a un public aussi, demandez aux gens autour de vous. de vous entendre.

  • Speaker #0

    Nos humoristes vont en tournée de rodage. Les conférenciers, il faudrait faire du rodage avec nos conférences.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, exactement. Il y a vraiment des étapes aussi dans la conférence que j'ai apprises que c'est le fun. Parce que moi, je montais mes affaires par moi-même. OK, c'était correct, mais là, d'avoir vraiment une structure... C'est le fun, après ça. Oui,

  • Speaker #0

    mais le fun, ne serait-ce que de séparer les deux, une conférence puis une formation, c'est pas du tout la même chose. C'est pas du tout amener la même chose. Puis même l'audience.

  • Speaker #1

    Effectivement, j'étais plus atelier, peut-être, peut-être plus comme formation, moi, tu sais, où est-ce que là, monter l'histoire comme ça, c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Il y a des dirigeants d'entreprise qui écoutent le podcast. Pourquoi on engage Marie-Ève ?

  • Speaker #1

    Oh my God, ça, ça, là, ça, moi, ça, c'est exactement ce que j'aimerais vraiment faire.

  • Speaker #0

    Dis-le ici, on manifeste.

  • Speaker #1

    Absolument. Tu sais que j'utilise les profils novant, les tests psychométriques. Puis je suis déjà allée en entreprise. Puis je vais encore en entreprise avec des gens qui veulent bien travailler aussi leur personnalité. Je ne dis pas de mettre une étiquette. Ce n'est pas le but. C'est vraiment de mieux se connaître, mieux connaître les autres, puis de mieux interagir lors d'événements. Alors c'est ça que je veux apporter.

  • Speaker #0

    Mais mettons que le dirigeant d'entreprise, c'est quoi le profil Nova ? Qu'est-ce que tu fais ? Pourquoi on l'engage, Marie-Ève ? Qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Parce que je suis très dynamique.

  • Speaker #0

    Dynamique, créative, elle apporte la joie.

  • Speaker #1

    Écoute, c'est vrai. Je sais. C'est pour ça que je le dis. C'est plus merveilleux. C'est pour ça que je le dis que je me souligne. C'est très énergique. Écoute, moi, je suis là-bas pour élever les gens, pas pour les écraser. Non. L'idée, c'est vraiment des années... une marche supérieure, tu sais, puis qu'ils repartent, ils font comme, ah, yes, OK, ça...

  • Speaker #0

    Ils sont contents de travailler.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Puis on arrive avec des pistes de solutions, puis c'est ça qui est le fun, tu sais, puis on travaille ensemble. J'interagis beaucoup avec les gens aussi.

  • Speaker #0

    T'es beaucoup à l'écoute, on l'a dit aussi.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Puis je suis beaucoup dans l'observation, hein. Alors, je suis capable de voir certaines choses, puis d'aller directement appuyer sur le bouton, là, tu sais. Ah,

  • Speaker #0

    j'adore, j'adore. On s'est adressé à des aspirants conférenciers, on s'est adressé à des dirigeants d'entreprise. Puis si maintenant, je donnais la parole à Marie-Ève et que tu pouvais te parler quand tu avais 20 ans, qu'est-ce que tu te dirais ?

  • Speaker #1

    À 20 ans, lâche pas. Ça sera pas facile. Il y a des bouts qui vont être difficiles, mais mon Dieu, tu vas être heureuse. On va être heureuse. Tu sais, c'est ça, parce qu'on ne l'a pas dit tantôt, ça. Après mon storytelling.

  • Speaker #0

    Dis-le.

  • Speaker #1

    Je suis tombée amoureuse d'un producteur agricole. Voilà.

  • Speaker #0

    On s'était promis de plus jamais aller... On est en agriculture. La vie, elle a des drôles de façons d'agir. Fait que raconte cette...

  • Speaker #1

    J'ai rencontré justement, parce que j'étais une maman séparée avec mes deux filles, puis j'ai rencontré justement un producteur agricole. Et je ne pouvais pas croire qu'il était producteur. Sur le coup, je fais wow, il est superbe, il est beau. Ah, c'est intéressant. Qu'est-ce qu'il fait dans la vie ? au produit. producteur agricole. Ah non, pas des vaches. Ah non, ah non. Alors,

  • Speaker #0

    red flag, red flag.

  • Speaker #1

    Puis je commence quasiment dans ma tête à avoir mal au ventre. Puis là, je suis comme, ah non, ah non, qu'est-ce que ça va faire, tu sais. Et je ne voulais pas y aller. Et c'est ma fille, ma fille qui me dit, oui, oui, maman, vas-y, vas-y. C'est ça que tu as toujours aimé. J'ai dit, j'aime plus ça. Alors, je suis allée, puis finalement, tout s'est bien passé, tout a bien été. Donc, ça a été vraiment exceptionnel, parce que, bien, regarde, ça m'a ramené aussi un sourire au visage de retrouver, parce que je suis une personne de terre, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ça faisait partie de toi.

  • Speaker #1

    De ma vie, c'est ça. L'agriculture est là dans ma vie, puis elle est là pour le rester, tu sais. Donc, ça, c'est mon moment joyeux. C'est pour ça qu'à 20 ans, je peux me dire, Lâche pas. Ça sera pas facile, mais tu vas vivre heureuse quand même.

  • Speaker #0

    Mais quel loop incroyable ! Si on regarde comment ça a été ficelé, c'est incroyable.

  • Speaker #1

    Puis de faire confiance à la vie. Faire confiance à la vie parce que honnêtement, je me serais jamais doutée que ça, ça serait arrivé. Jamais, jamais, jamais. Wow !

  • Speaker #0

    En terminant, Marie-Ève, j'ai envie que tu nous racontes quelque chose qui surprendrait les gens. Quelque chose qu'on s'attend pas de toi. qui vont faire « Ah, moi, Marie-Ève ! » On sait que tu es beaucoup en formation, on sait que tu prends beaucoup des... Tu veux partager, tu veux enseigner. Qu'est-ce qui nous surprendrait ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui vous surprendrait ? Ah là là, c'est une bonne question !

  • Speaker #0

    Je te rassure, tout le monde bloque à cette question.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça que je me dis, hein ? Mais il n'en reste pas moins que... Tu sais, je suis une personne qui... Je ne suis pas gênée, hein ? Puis de faire du storytelling, de faire des conférences, puis d'amener ça avec humour, ou encore que je t'arrive avec une chanson, ou que je chante en avant, ou que... Amène-moi le défi que tu veux, puis je vais le faire. C'est ça, c'est ça. Tu vas toujours être surprise avec moi. OK,

  • Speaker #0

    fait que toi, qu'est-ce qui nous surprend ? C'est que tu peux nous surprendre de toutes les manières possibles.

  • Speaker #1

    Oui, absolument. Absolument. Ça, là, il n'y a pas de doute là-dedans.

  • Speaker #0

    Quelle réponse exceptionnelle ! Wow !

  • Speaker #1

    Je pense que c'est... C'est plus que correct. C'est plus que correct.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est la réponse que j'aurais aimé moi donner, là.

  • Speaker #1

    Wow ! C'est bon.

  • Speaker #0

    Ça a été un réel plaisir. Merci, Marie-Anne. Merci d'avoir été là.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Cathy.

  • Speaker #0

    À plus.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir été à l'écoute du podcast Le Showcase des conférenciers. Si vous sentez que vous aussi, vous avez un message partager. Si vous sentez que vous aussi, vous voulez impacter les gens. Si ce n'est pas encore fait, je vous invite à vous abonner et à me suivre sur les réseaux sociaux, à m'envoyer un DM avec le mot Ovation et vous allez voir que c'est votre accès le plus direct à une scène, votre accès le plus direct à une standing ovation. Et moi, en attendant, je vous donne rendez-vous sur le prochain épisode de podcast, l'endroit où chaque histoire résonne fort. dans l'univers. Et je vous dis à presto !

Description

J’ai perdu la santé. J’ai trouvé ma mission!


Un jour, mon corps a dit non.
Assise devant une porte que j’avais franchie mille fois, incapable d’entrer. Mon mental voulait continuer, mais mon corps, lui, criait : « stop ».

Ce jour-là, j’ai compris que j’étais allée trop loin. Trop loin dans l'effort, trop loin dans le silence, trop loin dans le don de soi.

J’avais tout donné. Et je m’étais complètement oubliée.

Je suis une fille de la terre. Une passionnée d’agriculture, de nature et d’humain.
J’ai longtemps pensé que je finirais ma vie à cet endroit, dans la recherche, entourée d’animaux et de projets.

Mais ma trajectoire a basculé le jour où j’ai traversé une longue période de harcèlement psychologique au travail. C’était invisible… et profondément destructeur.

Je suis passée par l’épuisement. Par la perte de repères.
Et j’ai dû tout recommencer. J’ai étudié les neurosciences pour comprendre ce qui se passe dans notre cerveau quand un évènement comme celui-ci arrive.
Je suis devenue naturopathe pour aider le corps à retrouver sa vitalité.
Et j’ai découvert les constellations familiales pour dénouer ce que les mots seuls ne peuvent pas expliquer.

Aujourd’hui, j’aide les gens — et les équipes en entreprise — à reconnecter avec leur plein potentiel, à retrouver du sens, à libérer ce qui les bloque sans qu’ils sachent pourquoi.

🗣️Et puis j’ai pris la parole.

Moi qui aimais tant animer, former, créer… j’ai osé raconter mon histoire.
Et j’ai vu les visages s’illuminer.
Parce qu’on a tous vécu un moment où on s’est senti invisible. Éteint. Mal compris.

Dans ma conférence, je partage ce que j’ai traversé — pas pour parler de moi, mais pour que chacun puisse s’y reconnaître, mettre des mots, des prises de conscience… et peut-être, amorcer une transformation.


Pour celles et ceux qui cherchent à rallumer leur feu intérieur: Que vous soyez gestionnaire, employé(e), entrepreneur(e), ou simplement humain(e) en quête de clarté…ma conférence est une pause. Un miroir. Un souffle. Je ne viens pas vous motiver. Je viens vous toucher, vous réveiller, vous rappeler que vous avez encore de la lumière, même si vous ne la voyez plus.


Je vous invite à visiter ce lien pour mes services de d'accompagnement et de conférences:

https://marie-evenaturopatheholistique.lpages.co/marie-eve-tremblay-consultante-et-conférencière/


«Juste avant de commencer, je vous rappelle que ce que je partage ici ne remplace pas l’avis d’un médecin. Ce sont des pistes de réflexion et de prévention, à explorer en complément d’un suivi médical, si besoin.»


🎧 Abonne-toi dès maintenant.


Pour une constellation systémique:

https://marie-evenaturopatheholistique.lpages.co/constellation-familiale-avec-marie-eve/






Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il est mort ? Elle dit, oui, Marie, il est mort d'une crise cardiaque. Ah ben, j'ai dit, ça n'a ben pas d'allure. J'ai dit, même le bon Dieu l'a sauvé.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue au Showcase des conférenciers. Aujourd'hui, je suis super contente de recevoir ma belle amie, Marie-Ève Tremblay. Oui,

  • Speaker #0

    bienvenue. Bonjour Cathy, bonjour.

  • Speaker #1

    Très, très contente de te recevoir ici.

  • Speaker #0

    Et moi aussi, d'ailleurs.

  • Speaker #1

    T'as fait une longue route pour venir jusqu'au podcast aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Absolument, mais c'est tout un plaisir pour moi.

  • Speaker #1

    Donc, moi, quand je reçois mes invités au podcast, j'aime ça commencer avec leur enfance. Fait que tout de suite, tout de suite, je t'amène à qu'elle t'avait 8-9 ans.

  • Speaker #0

    Ouais, OK, 8-9 ans.

  • Speaker #1

    Dis-moi, est-ce que t'étais une petite fille avec beaucoup d'amis ? Est-ce que t'étais une petite fille un petit peu solitaire ? Parle-moi de ton enfance.

  • Speaker #0

    OK, alors, quand j'étais petite... Je dirais que j'étais presque un enfant unique à la maison parce que j'avais un frère et une soeur, mais beaucoup plus vieux que moi.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Donc, pour moi, je vivais avec mes parents tout de suite.

  • Speaker #1

    OK. T'as combien de différences ?

  • Speaker #0

    J'ai 14 ans. 14 ans ? 14 ans de différence avec ma soeur, 13 ans avec mon frère. Donc, déjà là, j'étais pas mal seule. On habitait à la campagne. Alors, à l'extérieur, je jouais dehors toute seule. Et je dirais qu'à l'école... J'étais quand même bien entourée avec beaucoup d'amis. Je n'avais pas une amie, j'avais plein d'amis.

  • Speaker #1

    Donc, à la maison toute seule, mais à l'école avec des amis.

  • Speaker #0

    Oui, oui, vraiment.

  • Speaker #1

    Puis, est-ce que c'est toi qui abordais les gens ou c'est les amis qui venaient vers toi ? Comment ça se passait, mettons ?

  • Speaker #0

    C'est pas mal moi.

  • Speaker #1

    C'est toi qui allais vers les amis. Oui,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Tu réagissais comment quand le professeur t'annonçait qu'on avait un exposé oral à préparer ?

  • Speaker #0

    Moi, les expos orales, j'aimais ça.

  • Speaker #1

    C'est les expos oraux. On corrige.

  • Speaker #0

    On corrige.

  • Speaker #1

    Non, je corrige. Moi aussi, j'ai pas d'erreur.

  • Speaker #0

    Non, les expos oraux, j'adorais ça.

  • Speaker #1

    T'adorais ça ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, vraiment. Vraiment, c'était pour moi un plaisir d'aller présenter n'importe quoi à l'avant. Si on avait des photos à apporter, si on avait des objets, tout ça. Puis c'était, honnêtement, je faisais pas un spectacle, mais quasiment. Moi, c'est de faire rire, c'est d'avoir du plaisir, c'est le bonheur, c'est la joie.

  • Speaker #1

    Aucune nervosité, aucune timidité ?

  • Speaker #0

    Tu as toujours un papillon. Tu as beau être le meilleur sur la planète, tu vas avoir quand même des papillons. Alors, j'avais oui cette fibrilité-là, mais c'était un plaisir. Est-ce que c'était une adrénaline pour moi d'y aller ? Écoute, garde, je pense que c'est ça.

  • Speaker #1

    Mais je pense que très jeune, tu as utilisé ta créativité pour présenter tout ce que tu voulais présenter.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Penses-tu que le fait que tu as grandi avec des adultes, ça t'a tout de suite donné le rôle de vouloir partager ce que tu connaissais ? Parce que déjà, tu avais accès à des informations. Tu sais, j'ai envie de dire que tu as grandi plus vite que la moyenne parce que tu as été élevée avec des adultes.

  • Speaker #0

    Ça fait du sens. Oui, puis je voyais beaucoup mon père impliqué dans toutes sortes d'événements puis tout ça. Donc, bien sûr, il y allait... parler devant les gens. Oui, j'ai des souvenirs de ça, effectivement.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'il faisait ?

  • Speaker #0

    Il est dans la construction, mais tu sais, il est impliqué dans la PCHQ, puis c'était un truc là où est-ce qu'il a été le président, donc oui, il avait un petit mot à faire, tu sais, puis il était quand même... Il aimait avoir du fun, lui aussi, tu sais, puis de... Tu sais, des fois, un peu trop, mais il n'en reste pas moins que... Oui, je retiens peut-être de ça aussi.

  • Speaker #1

    C'est peut-être pour ça. Plus le côté de papa que le côté de maman. Maman, est-ce qu'elle était réservée ou maman aussi ?

  • Speaker #0

    Non, quand même pas. Elle était bonne aussi. Vraiment.

  • Speaker #1

    Donc, élevée dans une famille où déjà tu comprends que toi aussi, tu vas avoir à prendre la parole.

  • Speaker #0

    On dirait, oui.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu sentais que c'est quelque chose que tu rêvais de faire ? Oui. Ou c'était déjà inné en toi, point.

  • Speaker #0

    Je pense que j'avais ce désir-là, oui, de parler devant les gens. Parce que si je pense au secondaire, par exemple. J'étais toujours impliquée dans tout. J'étais la présidente de mon école. Pour moi, ça, c'est important. Puis, il y avait une parade de mode qui se préparait. C'est moi qui étais l'animatrice, tu comprends ? Donc, déjà là, le côté animateur, je l'avais. J'aime ça. J'aime ça.

  • Speaker #1

    C'était-il qu'il y avait la demande, toi, tu allais appliquer ?

  • Speaker #0

    Oui, j'avais de la facilité pour ça. Donc, oui. Oui,

  • Speaker #1

    il ne faut pas résister. Quand on sent que c'est en nous, il faut y aller.

  • Speaker #0

    Oui, j'avais un plaisir.

  • Speaker #1

    Pour les gens qui ne connaissent pas qui est Marie-Ève, comment tu t'as décrite ?

  • Speaker #0

    Beaucoup de gens me disent que je suis très joyeuse, un rayon de soleil, que j'ai le sourire facile. C'est vrai. Que j'ai toujours envie de rire, que je suis un bon public. Donc, je suis comme ça. Mais je suis aussi très attentionnée. Je suis là pour les autres beaucoup.

  • Speaker #1

    À l'écoute ?

  • Speaker #0

    À l'écoute énormément, malgré le fait que je peux parler beaucoup. Je suis quand même là aussi à l'écoute. Donc, c'est ça, moi. Je suis une personne comme ça.

  • Speaker #1

    Et si on parle un peu de ta carrière ? Mettons, quand t'es sortie de tes études, qu'est-ce que t'as fait ? Où est-ce que tu t'es rendue ?

  • Speaker #0

    OK. C'est un peu ce que je raconte dans ma petite conférence maintenant. Je dis petite, mais elle est très grande, dans les faits, parce que c'est mon histoire. C'est... Merci. Alors, j'ai grandi en agriculture. Malgré le fait que mon père, ma mère étaient en construction, ma différence d'âge avec ma soeur m'a permis d'aller habiter régulièrement chez ma soeur, qui avait épousé un producteur agricole. Alors, j'ai appris l'agriculture de cette façon-là. Quand il est venu le temps d'aller au cégep, je suis allée étudier en agriculture. Et par la suite, j'ai travaillé en recherche pendant 14 ans en agriculture aussi. Donc vraiment, c'était... Je suis une fille de terre. On va se dire, là, c'est la terre. Mais jusqu'au jour où est-ce qu'il arriva un pépin. Donc, suite à mes études, bien, j'ai travaillé dans un centre de recherche et c'est à ce moment-là qu'est arrivé, bon, mon histoire. Mon histoire que je dis maintenant qui est rendue ma plus grande force. Oui. Donc, ma plus grande force qui est basée sur ma blessure, ma plus grande blessure qui est devenue ma mission de vie. Alors, j'ai justement appris à travers tout ça. Donc, cette histoire d'harcèlement psychologique, bon, ça a été laborieux, ça a été plusieurs années de... Tu sais, c'est silencieux, l'harcèlement psychologique.

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait, ça se passe en sourdine. Ça semble anodin, mais ça fait son chemin. Est-ce que tu peux nous en parler ? Parce que là, on fait juste faire des brides. Moi, je la connais l'histoire, je pense que c'est important qu'on la dépose. Comme ça,

  • Speaker #0

    les gens vont savoir d'où tu pars. Oui, effectivement. Donc, je travaille pendant une dizaine d'années à cet endroit-là, qui est, selon moi, l'endroit où est-ce que je vais mourir un jour. Parce que c'est ma job de rêve, OK ? J'adore ce que je fais. Je suis entourée de bonnes personnes. C'est vraiment là, je ne me casse pas la tête, c'est ça que je fais pour le restant de mes jours. Jusqu'au jour où arrive une personne qui vient changer quelques, comment je pourrais dire, pions. dans la place, et qui amène certains événements qui sont plutôt fâcheux, où est-ce que je vois des gens qui souffrent, qui partent en dépression, tout ça, puis que je commence à m'inquiéter moi-même. Je suis comme, bien voyons, mais qu'est-ce qui se passe ? Donc, de là, le harcèlement psychologique se faisait vivre sur plusieurs autres personnes avant même moi. Donc, et par la suite, j'ai commencé moi aussi à me poser des questions, à travailler fort en ce sens pour essayer d'aider ces gens-là. Puis, bien, jusqu'au moment où je me rends compte que moi-même, j'en vis aussi. Wow ! Mais ce sont tous des petites choses anodines.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est pas une chose qui fait que ça nous affecte, c'est l'accumulation.

  • Speaker #0

    C'est ça, exact. Puis moi, qui ai une tête dure, pour ne pas dire une tête de cochon en agriculture, j'ai toujours, moi, le goût de foncer, je me laisse pas avoir pour une petite affaire, mais l'accumulation de ces petites choses-là, au fait qu'à un moment donné, wow, là, ça va faire. Là, c'est devenu de plus en plus lourd pour moi aussi, et jusqu'à me rendre au bout de mon rouleau. Donc, des événements anodines qui se sont passés, comme me faire enlever, par exemple, mon bureau. OK, je reviens de mon congé de maternité et je ne peux plus reprendre ma place. Pourquoi ? Bien, tu sais, bien là, tu ne vas pas faire ton petit pleurnichage. Tu ne vas pas... Là, tu te dis, OK, mais c'était une chose. Ensuite de ça, vient une réunion. Une réunion, mais tu sais, ça s'est échelonné sur quelques années. Tu comprends ? C'est pas juste au même moment.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. C'est pas que t'es en train de raconter un fait, c'est l'étalement de plusieurs petits faits.

  • Speaker #0

    C'est ça, puis ça devient sournois, tout ça. Tu sais, là, c'est... Et donc là, après ça, c'est ça. Donc, vient un autre événement, ou est-ce qu'il y a une réunion, puis on me... Comment je pourrais dire ça ? On me crasse comme du poisson pourri. C'était vraiment comme... Tu n'es pas bonne, tu ne fais pas ta job. C'est comme s'il y avait eu une entente entre d'autres employés et le patron parce que je le voyais. Je me disais, voyons, ce n'est pas normal ce qui se passe là. Alors, cette fois-là, il y a un autre employé, par contre, qui avait pris ma défense. Je me disais, voyons, ça ne fait pas de sens ce que tu dis.

  • Speaker #1

    C'était inacceptable.

  • Speaker #0

    Si tu dis qu'elle est incompétente, il y en a une mousse de gang qui est incompétente ici. Jusque-là, moi, je me dis que ça va.

  • Speaker #1

    Encore ?

  • Speaker #0

    Oui. Puis tu sais, à la limite, je trouvais ça quasiment... Je me disais, on s'en fout, tu sais. Mais ça s'accumule, ces petites choses-là. Puis je me souviens qu'il y a un technicien, justement, qui avait dit, ah, enfin ! je me rends très couée Il n'y a pas juste moi qui subis ça. Je fais « Oh, OK » . Donc, tu sais, on était une gang à vivre des histoires comme ça qui ne faisaient pas de sens. Un jour, j'ai décidé de dénoncer. Oui. Parce que là, ça ne faisait plus de sens pour moi, ça ne faisait pas de sens pour les autres, puis ça ne pouvait pas continuer comme ça. À moins qu'ils voulaient faire vraiment un ménage incroyable de la place. On dirait que c'était ça. Eh bien, moi, j'étais encore là, puis je fonce encore.

  • Speaker #1

    Puis toi, ça demande énormément de force et de courage. On ne va pas se mentir. Non,

  • Speaker #0

    c'est ça. Exact. Sans savoir, ça demande de l'énergie. Oui. Tu sais. Alors, finalement, c'est ça. Donc, j'ai dénoncé, puis on m'a dit, bien, voyons, Marielle, tu es sûre de ce que tu dis ? Tu es sûre de ce que tu m'apportes ? Parce qu'ils ne sont pas comme ça, tu sais. Ah bien, oui, ils sont comme ça. Mais comment ça qu'on ne l'a jamais su avant ? parce qu'il n'y a personne qui n'a jamais osé dire.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    L'harcèlement psychologique, c'est pas tout le monde qui désire en parler. Il y a la peur, il y a la honte,

  • Speaker #1

    tu te poses la question de ce qui se passe. Ou peut-être qu'on va augmenter, peut-être qu'on va être encore plus.

  • Speaker #0

    Exact. Alors, il me dit, écoute Marie-Ève, tu vas faire, si tu veux, parce que ça sera pas facile, mais tu peux faire un dossier de plainte. Je dis, ok. J'ai dit, moi ça me tente. Ah, mais ça va être difficile, là. Donc, je suis pas sûre à ce moment-là s'il pensait que j'étais pas pour dire non. je ne ferai pas ça.

  • Speaker #1

    Ok, ça a déjà été...

  • Speaker #0

    Déjà, bien écoute, j'avais l'impression que... Plus j'en parle, plus je réalise que peut-être qu'il ne voulait pas que je le fasse. Je comprends. Mais moi, j'ai dit, bien oui, je vais le faire. Alors, à tous les jours, pendant une année. Mais ça a été moins qu'une année parce que, bon, il y a ce qui arrive, je vais le raconter. J'ai rempli vraiment tous les jours, qu'est-ce qui se passait, des événements, donc vraiment un résumé de chaque journée quand il y avait quelque chose qui se passait. Mais il y avait de quoi tous les jours, c'est pas compliqué. Donc, c'était assez simple.

  • Speaker #1

    Et pas juste envers toi, envers d'autres personnes aussi. Oui,

  • Speaker #0

    tout ce que j'embarquais, tout ce que je voyais. J'ai vu des vols, j'ai vu toutes sortes de choses qui se passaient pas correctes. Je me suis dit, ça va faire. Alors, je m'étais mise à tout écrire ça. Et jusqu'au moment où est-ce que ça fait, je suis prête de le déposer, mais je suis rendue au bout de mon rouleau. Je suis fatiguée.

  • Speaker #1

    T'aimes même plus ça, aller à ta job ?

  • Speaker #0

    En fait, c'est ça. un matin, je m'en vais à un bâtiment avec l'adjoint. au directeur général, puis elle me dit « Ah, bien, Marie-Ève, on va aller voir tel projet. » D'accord. Je rentre dans la bâtisse. Impossible de passer la porte. Je me suis assise sur un banc, puis j'ai dit là, j'étais comme si les mains Ausha, là. J'ai dit « Voyons. » Même moi, je ne me reconnaissais pas parce que ma tête, elle a vu continuer, mais pas mon corps. C'est lui qui disait « Allume ! » « Arrête ! »

  • Speaker #1

    Toutes les signaux. « Ils sont là !

  • Speaker #0

    Arrête-toi ! » Mais non, alors là... Une fois assise, je dis à la personne qui était avec moi, je dis, j'en peux plus. Elle dit, il était temps, ma reine. Elle dit, va-t'en à l'hôpital. Veux-tu que je t'accompagne, tu sais, à ce point-là ? Puis je me suis rendue à l'hôpital. On a fait des tests parce que là, j'étais rendue incontinente d'un liquide clair.

  • Speaker #1

    Oh my God ! Quand ton corps te parle.

  • Speaker #0

    Quand le corps parle, tu sais. Mais c'est incroyable parce que c'était juste des signaux d'alarme. parce que je n'ai pas eu de maladie. en bout de ligne. Mais c'était que des gros signaux d'alarme. Tu sais ?

  • Speaker #1

    C'est fascinant.

  • Speaker #0

    Tous les gens qui vivent des choses comme ça, quand le corps parle, moi, je vous le dis, allumez plus vite que moi. Attendez pas, parce que c'est là qu'on se rend vraiment dans une maladie ou quelque chose comme ça. Alors, moi, je vis ce bout-là. Il y a un moment où je m'en vais dans une pièce de théâtre ou un spectacle, en tout cas un samedi ou un vendredi soir, je ne me souviens jamais. Peu importe. Je reçois un téléphone d'un collègue de travail qui me dit... Je trouvais ça étrange. D'habitude, il ne m'appelle pas, mais je trouvais ça drôle qu'il m'appelle ce soir-là. Alors, je vais prendre l'appel pareil, en cachette. Alors, tu sais, oui, qu'est-ce qu'il y a ? Il dit, Marie, il dit, Contre-Main, t'es mort. Le contremaître, c'est la personne qui faisait le trouble.

  • Speaker #1

    C'est de lui que tu avais monté le dossier.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. En connivence avec une autre personne, mais il n'en reste pas moins que c'était lui la source du problème. Alors, j'ai fait comme... Premièrement, je n'ai pas réagi. J'étais comme ça, j'ai dit, quoi ? Il est mort ? Elle a dit, oui, Marie, il est mort d'une crise cardiaque. Ah bien, j'ai dit, ça n'a pas d'allure. J'ai dit, même le bon Dieu l'a sauvé. Alors pour moi, c'était comme, même si tout le monde me disait « Oui, mais Marie a quand même payé pour... Il est mort quand même. » Oui, mais j'ai dit pour moi, non. Oui, c'est désolant qu'il soit décédé. Je veux dire, pour sa famille, pour les gens autour, je suis quand même humaine. Mais pour toutes ces choses-là... que j'ai pris, moi, de mon temps de vie. Une année, c'est long, hein ? Puis je me dis, est-ce que j'ai fait ça pour rien ? Eh bien, oui. Parce qu'après ça, c'est mort dans l'oeuvre. Après ça, ça n'a rien donné. Puis moi, je suis au bout de mon rouleau, au bout de mon corps, qui ne fonctionne pas. Tu sais ?

  • Speaker #1

    Tu as tout donné. Tu as donné ton énergie. Je l'ai tout donné. Même ton sourire.

  • Speaker #0

    Tu en fais beaucoup. les « oui, hé, tu dis, ah, c'est beau ce que tu dis là, c'est vrai tellement » . Parce que dans les faits, ma tête veut continuer, mais ma lumière est éteinte. Tu sais, à l'intérieur de moi, c'est éteint. Donc là, c'est bon. Où est-ce qu'on s'en va avec ça ?

  • Speaker #1

    Et donc, tu apprends cette nouvelle-là, tu sais que tout ce que tu as fait, ça...

  • Speaker #0

    Bien, moi, je pense que oui, il va y avoir quand même répercussion, parce qu'il y avait quand même une autre personne, tu sais, de connivence avec, mais non. Alors, tout ce qu'on trouve à faire, c'est de me sortir de cet endroit-là, parce que mon poste était à cet endroit-là, mais ce n'était pas... pas eux qui m'engageaient, comme plutôt l'endroit où est-ce que j'étais engagée qui me prêtait à cet endroit-là. Alors, je nomme pas le nom, c'est pas nécessaire.

  • Speaker #1

    C'est pas nécessaire.

  • Speaker #0

    Mais c'est mon histoire, puis c'est ça. Ça fait que c'est mort dans l'œuf. On va le dire comme ça, ça fait agriculture.

  • Speaker #1

    Mais quand t'es sortie de l'hôpital ou quand t'es revenue à la vie, entre guillemets, Tu retournes travailler dans un nouvel endroit. Oui,

  • Speaker #0

    on me met dans des laboratoires. Là, je n'ai plus du tout accès à mon agriculture.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'est complètement différent. Je me dis que ça va peut-être être mieux, mais je ne file toujours pas parce que, tu sais... C'est ça,

  • Speaker #1

    on ne s'en remet pas facilement.

  • Speaker #0

    Bien non. Puis je reste quand même en contact avec des gens du milieu. Puis j'ai un peu de misère à les regarder d'en face parce que je suis comme... Bien voyons, on dirait que moi, c'est... OK, il est décédé, bien on continue, hein ? Bien, c'est parce que je ne vois pas bien que moi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Puis moi, tu me demandes de faire complètement autre chose de ce que moi, j'aimais. Et même si j'avais voulu continuer en agriculture, je trouvais ça extrêmement difficile. Je voyais une vache, j'avais envie de vomir. Je voyais un porc, j'avais envie de vomir. Parce que j'associais l'événement à ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Tout ce qui te faisait...

  • Speaker #0

    C'était ma vie.

  • Speaker #1

    Qui te rendait heureuse, bien, tout d'un coup, ça l'avait changé de camp.

  • Speaker #0

    C'est ça, exact. Alors là, bien, j'ai dit, écoute donc, on va changer de domaine.

  • Speaker #1

    J'espère que vous appréciez cet épisode qui est rempli de pépites. Si vous trouvez que ça vous fait réfléchir, que ça vous fait vivre des émotions, que ça vous fait rire, que c'est différent de ce qui est présenté ailleurs, je vous invite à me laisser un petit review, un commentaire positif. Si vous avez envie de me faire un like et un partage, je vous dis que ça peut avoir un grand impact. Tu es en train de dire dans quoi ?

  • Speaker #0

    En gestion de promesse. J'ai dit, je lâche les jobs où est-ce que j'ai un patron et je veux ça être mon propre. propre patron.

  • Speaker #1

    Donc, tu retournes aux études ou comment tu fais pour te lancer en gestion de commerce ?

  • Speaker #0

    Je suis retournée aux études. Moi, j'ai refait une technique. Alors, à 35 ans, je retourne aux études pour deux ans et demi parce que je l'ai fait aussi en périmétrie.

  • Speaker #1

    En accéléré.

  • Speaker #0

    En accéléré. Donc, j'ai refait cette technique-là en me disant plus jamais l'agriculture. C'est terminé à vie. Je ne veux plus rien savoir. Ça m'écart.

  • Speaker #1

    Fifi, Nini,

  • Speaker #0

    comme quand on était après. Jenny ne retourne plus jamais.

  • Speaker #1

    Puis la vie est drôle. Mais on ne va pas y aller tout de suite. Donc, en gestion de commerce, ensuite, tu ouvres ta porte business. En fait,

  • Speaker #0

    ce qui s'est passé, c'est qu'il faut démarrer quelque chose.

  • Speaker #1

    Ton entreprise.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Puis moi, je faisais déjà de la photographie. Alors, j'ai démarré une business de photographie avec l'école. Donc, je me dis, je vais monter le logo, des choses comme ça, en ne pensant pas que je ferais de la photo comme ça. Mais j'ai quand même fait ça pendant plusieurs années. Donc, photographe ? Oui, oui. Ça, tu le savais peut-être pas.

  • Speaker #1

    Non, je l'apprends.

  • Speaker #0

    C'est vrai que les gens me le disent. À l'instant. Oui, donc, j'ai fait plusieurs années de photographie, peut-être une dizaine d'années. Ah ! Oui, j'ai fait ça aussi. Donc, tu sais, avant, je faisais de la photo, OK ? C'était comme un sideline, si tu veux. Puis là, avec l'école, j'ai développé vraiment le logo puis tout ce qui allait avec, parce que je me disais, je l'ai déjà, pourquoi je ne ferais pas ça autour de ça ? Puis bien là, ça a fait boule de neige après ça. J'ai fait des familles, j'ai fait des mariages, j'ai fait toutes sortes d'affaires comme ça en photo. Donc ça, j'ai trippé parce que ça, c'est mon côté créatif. Oui. J'en ai besoin de ça, tu sais, je dois créer mon envie, tu sais. Donc j'ai fait ça pendant longtemps. J'ai fait aussi des femmes, tu sais, qui... qui voulait avoir un changement avec le profil Nova. Je faisais une photo intérieure, une photo extérieure.

  • Speaker #1

    Déjà, ce n'est pas juste la photo. Déjà, tu vas encore aider. Déjà, tu vas continuer à te former. Tu vas aller chercher les enseignements.

  • Speaker #0

    Pour ma santé, à moi, j'ai décidé... Premièrement, pour comprendre ce qui s'était passé, la première chose que j'ai faite, c'est le cours en neurosciences avec Mario Beauregard. Oui ! Ça, j'en ai mangé parce que j'ai compris... certaines choses qui pouvaient se passer dans un cerveau avec la répétition et tout ça. J'essayais de voir ce qui se passe dans le harcèlement psychologique. Alors moi, je voulais vraiment comprendre ce qui se passait dans la tête de l'autre, mais dans la mienne aussi. Quand ça arrive, tout ça. Alors ça, ça a été passionnant. Alors j'ai adoré ça. Je me disais, je vais utiliser ça aussi pour accompagner les gens et tout. Après ça, j'ai dit, il y a ma santé. Ma santé physique, mon corps. J'avais tellement eu de la difficulté. Oui, j'ai eu des nutritionnistes. Oui, j'ai eu, mais je voulais en savoir plus. Qu'est-ce que je peux faire pour moi ? Alors je suis allée faire mon cours en naturopathie. Donc je suis naturopathe, phytothérapeute holistique aussi. Donc ça, ça a été vraiment un plus parce qu'encore là, c'est, on ne veut pas pas nécessairement guérir une maladie. C'est pas le but. C'est vraiment d'adresser la cause. Oui. Donc ça, pour moi, c'était très important. Puis je m'en vais là-dedans, puis je vois, tu sais, qu'est-ce qui se passe. Puis j'accompagne les gens, mais je suis comme, il manque un petit quelque chose. Et c'est là que les constellations familiales sont venues. Alors ça, puis plus j'en parle, puis plus je le réalise, la constellation m'a fait comprendre l'histoire de chacun.

  • Speaker #1

    Si tu peux nous en dire plus, parce que ça, c'est un thème qu'on entend souvent, la constellation familiale, mais il n'y a pas beaucoup de gens qui connaissent ça.

  • Speaker #0

    Et pourtant, ça existe depuis très longtemps. Donc, la constellation familiale, ce qu'on fait, c'est qu'on vient vraiment défaire des nœuds, des blocages dans tous nos ancêtres, dans toute notre histoire. Parce que notre histoire, ce n'est pas juste celle que nous avons nous, mais on porte l'histoire de nos ancêtres. Alors, quelqu'un qui a vécu la guerre, par exemple, on peut porter un emblème de ça, de peur, de crainte, ou quelqu'un qui a vu la mort. Puis que d'autres, des fois, quand tu vois quelqu'un, tu te dis, je ne peux pas regarder une personne dans une tombe. Il y a des choses que tu vas faire que tu ne comprends pas pourquoi. Ça t'affecte autant. Ou encore un pattern répétitif. Comment ça que la grand-mère a vécu un viol, la mère a vécu un viol, la fille a vécu un viol. Mais qu'est-ce qui se passe dans cette... Donc, la constellation familiale vient aider à débloquer, à défaire ces patterns-là, à alléger le système et faire en sorte que l'amour coule d'un ancêtre à l'autre jusqu'à nous, à notre histoire. C'est ça, la constellation. Donc, on peut en faire en groupe, avec plusieurs personnes ou encore en individuel. C'est possible aussi.

  • Speaker #1

    Donc, t'es allée chercher l'information pour aider avec le cerveau. T'es allée chercher l'information pour aider avec le corps. Là, il te manquait...

  • Speaker #0

    Le corps émotionnel.

  • Speaker #1

    Le corps émotionnel que tu es allé lier avec la constellation.

  • Speaker #0

    La constellation.

  • Speaker #1

    On a fait un long, long, long, long, long détour parce que moi, je voulais te demander comment la conférence arrive dans ta carrière, dans ta vie. Mais je voulais justement que tu partages cette histoire-là. Donc, merci de l'avoir fait avec autant d'authenticité. Oui, le cœur.

  • Speaker #0

    Voilà. Avec mon cœur.

  • Speaker #1

    De l'avoir fait avec cœur. Oui. Mais la conférence, comment ça arrive dans... Les photographes, les formations.

  • Speaker #0

    J'ai toujours aimé ça, qu'on se le dise. Puis j'ai beaucoup animé des choses, comme je le disais aussi. Mais de parler, c'est drôle, parce que je vais en revenir, mettons, au Salon de l'éveil. Parce que c'est au Salon de l'éveil que j'ai plus réalisé, peut-être. D'accord. Parce qu'il y a tellement de conférenciers qu'on peut voir, qu'on peut entendre, puis c'est inspirant. Puis ma première idée, moi, encore une fois, c'était d'enseigner. Oui. C'était d'enseigner. J'ai dit, moi, un jour, il faut que je partage mes connaissances. Moi, mon but, c'est mes connaissances. Je veux donner. Tu comprends ? C'est ça, moi, donner. Alors, la première conférence que j'avais faite portait justement sur l'alimentation saine, des trucs comme ça, tu sais, Pierre. Mais jusqu'au moment où est-ce que je t'entends souvent parler du storytelling. Là, j'étais comme, je ne veux pas parler de ça, je ne veux pas aller jouer dans mes bibittes pour raconter ça, tu sais. Mais il n'en reste pas moins que même pour moi, ça a été bon et révélateur pour certaines choses. Ce que je nommais tantôt sur la constellation familiale, je l'ai réalisé en faisant la conférence. C'est ça qui est beau dans le partage de mon histoire, que les gens se reconnaissent, mais que je vis et je travaille encore sur moi pendant. Donc, la constellation, pour moi, ça m'a mis en lumière les personnes à l'extérieur de moi qui... qui, oui, faisaient du mal, mais ça m'aide à comprendre que, oh, ils ont leur histoire.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Avoir su ça avant, j'aurais peut-être agi autrement, parce que je me dis, OK, j'aurais compris. Oui, il fait un acte qui n'est pas correct, mais je peux comprendre qu'est-ce qu'il fait là. Ça ne relève pas de lui, mais peut-être de son histoire.

  • Speaker #1

    Peut-être de son histoire, puis de ce qu'il a vécu.

  • Speaker #0

    Exact. Alors, c'est pour ça que j'ai continué davantage dans les conférences, parce que ça m'a permis aussi de découvrir des choses, puis de m'impliquer davantage et d'aller plus loin.

  • Speaker #1

    Je suis super contente que tu le mentionnes ici. Je me rappelle de ta résistance. On a eu des rendez-vous one-on-one, puis elle me disait, « Cathy, je ne vais pas raconter mon histoire. Personne ne veut l'entendre, mon histoire. Pourquoi je vais raconter mon histoire ? Ce n'est pas mon histoire que je vais raconter, Cathy. Je vais juste raconter mes enseignements, Cathy. Je veux juste partager mes formations. » Puis j'étais comme, « Arrête ! » Plus les gens, les formations, les enseignements, on en veut, mais les gens connectent avec l'histoire. Je dis souvent, la personne qui a le plus de diplômes sur le mur, ce n'est pas celle-là qui va attirer l'attention, c'est celle qui va partager son histoire et que nous, on va pouvoir connecter avec ce qui est en train de nous partager. Et je dis tout le temps que différent, c'est mieux que meilleur. Puis toi, ton histoire, elle est différente. Et c'est mieux que meilleur parce que les gens, quand tu partages justement le corps émotionnel, le corps physique et le corps...

  • Speaker #0

    Le corps physique, le corps émotionnel et le corps mental.

  • Speaker #1

    Oui, le corps mental. C'est une approche qui est différente, qui est rafraîchissante, qui fait, hé, moi aussi j'ai vécu ça. Hé, puis peut-être que moi aussi j'ai eu de l'harcèlement et je ne m'en suis pas aperçue parce que c'était sournois. Fait que toi, quand tu partages ton histoire, tu donnes la permission à plein de gens. de se reconnaître à travers ton histoire.

  • Speaker #0

    Effectivement, ce que je veux à travers mes conférences maintenant, c'est que les gens réalisent que l'invisible est important. L'invisible de ce que vous vivez est important. Puis c'est là que je veux adresser maintenant.

  • Speaker #1

    Quelle belle réalisation ! Donc, ici, on parle de prise de parole en public, mais on parle aussi de storytelling. Moi, j'aime demander à mes invités, est-ce qu'il y a une histoire que tu as entendue quand tu étais petite ou quelque chose que tu... que tu te souviens, mais qui te suit encore aujourd'hui. Tu sais, une histoire qui a encore aujourd'hui, cette histoire-là a un impact dans ta vie.

  • Speaker #0

    Est-ce que j'ai une histoire ?

  • Speaker #1

    Ça peut être un grand-parent, un parent, quelqu'un qui t'a raconté quelque chose, quelque chose que toi, t'as vécu.

  • Speaker #0

    La seule chose qui me vient, là, c'est mon père. On dirait qu'il a vécu dans un autre vie, OK ? On dirait qu'il est à des années-lumières de nous autres, puis il a vécu sur un lit de poils en train de faire le bûcheron, puis tout le reste. Puis je suis comme, oui. C'est pas si vieux, mais il l'a vécu, ça. Puis il nous racontait toujours son histoire de qu'est-ce qu'il a vécu, tu sais. Puis pour moi, ça, écoute, bien, tu sais, ils ont connu la misère, ils ont connu tout ça ensemble. Puis la personne qui est devenue aujourd'hui, parce qu'aujourd'hui, elle est décédée maintenant, mais il n'en reste pas moins que la réussite qu'il y a derrière ça, du gars qui dormait sur un lit... boy dans un camp de bûcheron avec un cheval pour ressortir son bois. Puis de voir où est-ce qu'il s'est rendu, la réussite. Puis même que sur son lit de mort, elle m'a dit « Moi, je ne regrette rien de ma vie. » Tu sais, là. Pas qu'il a été parfait, mais il ne regrette rien de sa vie. Donc, pour moi, ça, j'aurais donc voulu qu'il écrivait un livre. Il aurait tellement pu faire un super storytelling parce qu'il aimait ça parler en avant, OK ? Je l'ai déjà vu faire la blague, d'aller devant, puis de prendre un rouleau de papier de toilette puis le faire débouler comme si c'était un long texte. Tu comprends ? Tu vois, il y avait de l'humour en arrière de ça, mais tu sais, il y a de l'histoire. Donc, pour moi, c'est un exemple. Il est parti de pas grand-chose, puis que finalement, ça a été...

  • Speaker #1

    Il a eu une belle réussite. Donc, j'entends que c'est une grande inspiration pour toi.

  • Speaker #0

    Oui, quand même, oui. Toi,

  • Speaker #1

    t'es conférencière. Est-ce qu'il y a des conférenciers qui t'inspirent ? Est-ce qu'il y a des gens que tu regardes et que tu dis, eux, ils ont quelque chose que moi, j'aime ?

  • Speaker #0

    C'est fin.

  • Speaker #1

    C'est fin, je suis toute rouge, je le sens.

  • Speaker #0

    Écoute, oui, il y en a plusieurs grands. Mais je vais te dire une chose, encore une fois, c'est de passer juste au salon de l'éveil. C'est pas comme si je faisais des pubs. C'est pas ça. Mais c'est pas ça. Mais il n'en reste pas moins que chacun a son histoire. Tu comprends, j'accroche sur les histoires maintenant. Bon, tu vas rire, c'est ça, le storytelling. Mais il n'en reste pas moins que chacun vit ses choses. Puis je le vois autrement avec les constellations. Ça m'amène là, tu sais, de vouloir connaître. Tout le monde est exceptionnel. Tout le monde, c'est magnifique, tu sais. Puis oui, il y en a plein de grands que c'est hot, mais tout le monde...

  • Speaker #1

    Tout le monde a son histoire.

  • Speaker #0

    Oui, tout le monde a son histoire, tu sais.

  • Speaker #1

    tellement important, parce que c'est ça un peu la tribune qu'est le Salon de l'Éveil. Exact. C'est de permettre...

  • Speaker #0

    aux gens qui ne sont pas connus. Parce que oui, c'est le fun de mettre en lumière des personnes qui sont déjà connues, mais des personnes qui ne sont pas connues, mais qui ont des histoires tout aussi inspirantes à partager et qui sont là aussi pour faire une différence.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Si moi, si je te disais que le podcast Showcase des conférenciers est écouté par des aspirants conférenciers, des gens qui veulent devenir conférenciers, est-ce que tu as des conseils à leur donner ? Qu'est-ce que tu leur dirais ?

  • Speaker #1

    De oser, de le faire.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui t'a freiné, toi ?

  • Speaker #1

    je ne pense pas que j'ai été freinée comme plus ça arrivait plus tard dans mon histoire de vie.

  • Speaker #0

    Donc, tu as tardé à oser.

  • Speaker #1

    J'ai tardé, oui. J'ai tardé à vouloir le faire davantage.

  • Speaker #0

    Donc, tu leur dis d'oser et ?

  • Speaker #1

    Soyez accompagnés. Dans le sens que... C'est une pub, hein ? C'est bon, combien je dois ?

  • Speaker #0

    Je vais t'envoyer un chèque.

  • Speaker #1

    Non, mais soyez accompagnés dans le sens que... Ayez des gens autour de vous. Juste devant un miroir, honnêtement. Ce n'était pas bon,

  • Speaker #0

    un miroir.

  • Speaker #1

    Non, et commande-toi. J'ai fait énormément de reels dans ma vie, avec tous nos réseaux sociaux et tout ça. Ça faisait partie de ma routine. D'en faire 90 pendant 90 jours. Je le faisais, ça. Avec une détermination. Oui, oui. Mais faites-le aussi, de vous voir. Parce qu'il y a de quoi qui m'énerve. C'est quand que je répète tout le temps un mot. Bien voyons, je ne dis jamais ça. Puis là, pendant cette conférence-là, je l'ai nommé tout le long, à plein de reprises. Alors que, alors que, bien voyons, je ne dis jamais ça vraiment.

  • Speaker #0

    C'est de s'observer.

  • Speaker #1

    Vraiment, observez-vous, ayez un accompagnement. Ça vous donne des pistes. Il y a un public aussi, demandez aux gens autour de vous. de vous entendre.

  • Speaker #0

    Nos humoristes vont en tournée de rodage. Les conférenciers, il faudrait faire du rodage avec nos conférences.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, exactement. Il y a vraiment des étapes aussi dans la conférence que j'ai apprises que c'est le fun. Parce que moi, je montais mes affaires par moi-même. OK, c'était correct, mais là, d'avoir vraiment une structure... C'est le fun, après ça. Oui,

  • Speaker #0

    mais le fun, ne serait-ce que de séparer les deux, une conférence puis une formation, c'est pas du tout la même chose. C'est pas du tout amener la même chose. Puis même l'audience.

  • Speaker #1

    Effectivement, j'étais plus atelier, peut-être, peut-être plus comme formation, moi, tu sais, où est-ce que là, monter l'histoire comme ça, c'est intéressant.

  • Speaker #0

    Il y a des dirigeants d'entreprise qui écoutent le podcast. Pourquoi on engage Marie-Ève ?

  • Speaker #1

    Oh my God, ça, ça, là, ça, moi, ça, c'est exactement ce que j'aimerais vraiment faire.

  • Speaker #0

    Dis-le ici, on manifeste.

  • Speaker #1

    Absolument. Tu sais que j'utilise les profils novant, les tests psychométriques. Puis je suis déjà allée en entreprise. Puis je vais encore en entreprise avec des gens qui veulent bien travailler aussi leur personnalité. Je ne dis pas de mettre une étiquette. Ce n'est pas le but. C'est vraiment de mieux se connaître, mieux connaître les autres, puis de mieux interagir lors d'événements. Alors c'est ça que je veux apporter.

  • Speaker #0

    Mais mettons que le dirigeant d'entreprise, c'est quoi le profil Nova ? Qu'est-ce que tu fais ? Pourquoi on l'engage, Marie-Ève ? Qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Parce que je suis très dynamique.

  • Speaker #0

    Dynamique, créative, elle apporte la joie.

  • Speaker #1

    Écoute, c'est vrai. Je sais. C'est pour ça que je le dis. C'est plus merveilleux. C'est pour ça que je le dis que je me souligne. C'est très énergique. Écoute, moi, je suis là-bas pour élever les gens, pas pour les écraser. Non. L'idée, c'est vraiment des années... une marche supérieure, tu sais, puis qu'ils repartent, ils font comme, ah, yes, OK, ça...

  • Speaker #0

    Ils sont contents de travailler.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Puis on arrive avec des pistes de solutions, puis c'est ça qui est le fun, tu sais, puis on travaille ensemble. J'interagis beaucoup avec les gens aussi.

  • Speaker #0

    T'es beaucoup à l'écoute, on l'a dit aussi.

  • Speaker #1

    Exactement, exactement. Puis je suis beaucoup dans l'observation, hein. Alors, je suis capable de voir certaines choses, puis d'aller directement appuyer sur le bouton, là, tu sais. Ah,

  • Speaker #0

    j'adore, j'adore. On s'est adressé à des aspirants conférenciers, on s'est adressé à des dirigeants d'entreprise. Puis si maintenant, je donnais la parole à Marie-Ève et que tu pouvais te parler quand tu avais 20 ans, qu'est-ce que tu te dirais ?

  • Speaker #1

    À 20 ans, lâche pas. Ça sera pas facile. Il y a des bouts qui vont être difficiles, mais mon Dieu, tu vas être heureuse. On va être heureuse. Tu sais, c'est ça, parce qu'on ne l'a pas dit tantôt, ça. Après mon storytelling.

  • Speaker #0

    Dis-le.

  • Speaker #1

    Je suis tombée amoureuse d'un producteur agricole. Voilà.

  • Speaker #0

    On s'était promis de plus jamais aller... On est en agriculture. La vie, elle a des drôles de façons d'agir. Fait que raconte cette...

  • Speaker #1

    J'ai rencontré justement, parce que j'étais une maman séparée avec mes deux filles, puis j'ai rencontré justement un producteur agricole. Et je ne pouvais pas croire qu'il était producteur. Sur le coup, je fais wow, il est superbe, il est beau. Ah, c'est intéressant. Qu'est-ce qu'il fait dans la vie ? au produit. producteur agricole. Ah non, pas des vaches. Ah non, ah non. Alors,

  • Speaker #0

    red flag, red flag.

  • Speaker #1

    Puis je commence quasiment dans ma tête à avoir mal au ventre. Puis là, je suis comme, ah non, ah non, qu'est-ce que ça va faire, tu sais. Et je ne voulais pas y aller. Et c'est ma fille, ma fille qui me dit, oui, oui, maman, vas-y, vas-y. C'est ça que tu as toujours aimé. J'ai dit, j'aime plus ça. Alors, je suis allée, puis finalement, tout s'est bien passé, tout a bien été. Donc, ça a été vraiment exceptionnel, parce que, bien, regarde, ça m'a ramené aussi un sourire au visage de retrouver, parce que je suis une personne de terre, c'est ça.

  • Speaker #0

    Ça faisait partie de toi.

  • Speaker #1

    De ma vie, c'est ça. L'agriculture est là dans ma vie, puis elle est là pour le rester, tu sais. Donc, ça, c'est mon moment joyeux. C'est pour ça qu'à 20 ans, je peux me dire, Lâche pas. Ça sera pas facile, mais tu vas vivre heureuse quand même.

  • Speaker #0

    Mais quel loop incroyable ! Si on regarde comment ça a été ficelé, c'est incroyable.

  • Speaker #1

    Puis de faire confiance à la vie. Faire confiance à la vie parce que honnêtement, je me serais jamais doutée que ça, ça serait arrivé. Jamais, jamais, jamais. Wow !

  • Speaker #0

    En terminant, Marie-Ève, j'ai envie que tu nous racontes quelque chose qui surprendrait les gens. Quelque chose qu'on s'attend pas de toi. qui vont faire « Ah, moi, Marie-Ève ! » On sait que tu es beaucoup en formation, on sait que tu prends beaucoup des... Tu veux partager, tu veux enseigner. Qu'est-ce qui nous surprendrait ?

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qui vous surprendrait ? Ah là là, c'est une bonne question !

  • Speaker #0

    Je te rassure, tout le monde bloque à cette question.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça que je me dis, hein ? Mais il n'en reste pas moins que... Tu sais, je suis une personne qui... Je ne suis pas gênée, hein ? Puis de faire du storytelling, de faire des conférences, puis d'amener ça avec humour, ou encore que je t'arrive avec une chanson, ou que je chante en avant, ou que... Amène-moi le défi que tu veux, puis je vais le faire. C'est ça, c'est ça. Tu vas toujours être surprise avec moi. OK,

  • Speaker #0

    fait que toi, qu'est-ce qui nous surprend ? C'est que tu peux nous surprendre de toutes les manières possibles.

  • Speaker #1

    Oui, absolument. Absolument. Ça, là, il n'y a pas de doute là-dedans.

  • Speaker #0

    Quelle réponse exceptionnelle ! Wow !

  • Speaker #1

    Je pense que c'est... C'est plus que correct. C'est plus que correct.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est la réponse que j'aurais aimé moi donner, là.

  • Speaker #1

    Wow ! C'est bon.

  • Speaker #0

    Ça a été un réel plaisir. Merci, Marie-Anne. Merci d'avoir été là.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Cathy.

  • Speaker #0

    À plus.

  • Speaker #1

    Merci.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir été à l'écoute du podcast Le Showcase des conférenciers. Si vous sentez que vous aussi, vous avez un message partager. Si vous sentez que vous aussi, vous voulez impacter les gens. Si ce n'est pas encore fait, je vous invite à vous abonner et à me suivre sur les réseaux sociaux, à m'envoyer un DM avec le mot Ovation et vous allez voir que c'est votre accès le plus direct à une scène, votre accès le plus direct à une standing ovation. Et moi, en attendant, je vous donne rendez-vous sur le prochain épisode de podcast, l'endroit où chaque histoire résonne fort. dans l'univers. Et je vous dis à presto !

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