Speaker #0bienvenue sur histoire d'alchimiste le podcast qui explore comment transformer nos épreuves entre en plein et révèle des parcours de vie où l'impossible s'est teinté d'espoir où chaque épreuve a laissé une empreinte et riche de sens je suis sandra et toutes les deux semaines je pars à la rencontre d'âmes audacieuses qui ont su transformer leurs blessures en force et leur histoire en élan de vie. Parce que peu importe d'où tu viens, peu importe ce que tu as traversé, toi aussi, tu peux réveiller l'alchimiste qui est en toi et faire de ton parcours un moteur de sens, de contribution et de changement. Alors, prépare-toi à ressentir, à questionner et à laisser ces histoires souffler sur les braises de ta propre transformation. Quelque chose sonnait faux. Pourtant tout était prêt. L'épisode était monté, mixé, programmé. J'aurais dû cliquer sur « Publier » . C'était la suite logique, le geste attendu, la validation finale. Mais j'ai bloqué. Pas à cause de l'invité, Layla. Une femme brillante, à la force tranquille. Elle a traversé des épreuves, rebâti, porté des projets concrets, solides. Elle a créé un cabinet conseil, accompagné des citoyens. fait du bien autour d'elle, c'est admirable. Mais il manquait une chose, quelque chose que je ne peux pas simuler, pas trafiquer. Ce feu, ce feu brut, qui ne se voit pas toujours mais qui se sent. Celui qui fait vibrer une voix, celui qui monte du ventre et qui soulève la gorge. Celui qui traverse les mots et réveille quelque chose chez l'autre, même sans le vouloir. Ce feu qui ne demande pas la permission, qui dérange même parfois, mais qui ne mange jamais. Et son absence a laissé un vide, une angoisse sourde, comme un courant contraire qui me ramenait vers une limite, une frontière. Quelque chose que je m'étais promis de ne plus jamais trahir. Parce qu'un podcast comme celui-là, c'est pas un épisode de plus. C'est pas une case cochée, un contenu produit. un rendez-vous maintenu c'est un cri c'est un battement c'est un appel et parfois pour l'entendre pour ne pas se trahir il faut savoir faire ce que personne ne veut jeter l'encre ça commence toujours pareil un frottement une gêne un grain de sable dans la voile Un détail, une infime vibration. Mais quand on a appris à écouter, on ne peut plus faire semblant. Et cette question qui fend le silence, est-ce que je prends la ligne droite ? Ou est-ce que je choisis ce qui me ressemble ? Alors, moi j'ai choisi. J'ai dit non. Pas du tout pour provoquer, pas pour fuir. Mais parce que je sentais que quelque chose sonnait faux. Parce que j'ai déjà trop souvent dit oui en m'oubliant. Je ne tends pas mon micro pour faire joli. Je ne publie pas pour nourrir un calendrier éditorial. Je le fais pour celles et ceux qu'on n'entend pas. Ceux qu'on interrompt, ceux qu'on classe, qu'on réduit. Ceux dont la parole dérange, tremble, dérive, m'étouche. Incroyablement vrai. Je pense à celles et ceux qui ont crié fort. Et à qui on a demandé de baisser le ton. À ceux qui ont appris à survivre sans mode d'emploi. À ceux qui ont marché seuls. Sans boussole, sans phare, sans permission. Je pense à nous. À cette force discrète. À ce courage. Sans bannière. À cette lumière qui continue de brûler, même sans projecteur. Alors ouais, j'ai jeté l'encre en pleine mer. J'ai choisi le silence plutôt que la trahison, l'intégrité plutôt que l'illusion. Et même si ça coûte, ça m'aligne. Alors oui, tu te doutes bien qu'après avoir dit non, j'ai pas dansé sur le pont. J'ai douté, j'ai ruminé, j'ai tourné en rond dans mes pensées. J'ai cherché la faille en moi, le défaut, l'exagération, l'excuse. J'ai pensé que j'étais trop. Trop intense, trop radicale, trop instable, trop « moi peut-être » . J'ai même envisagé de publier malgré tout, de me convaincre que ça irait, de me dire que personne verrait la différence, qu'il valait mieux un épisode Jed que pas d'épisode du tout. Mais mon cœur savait. Il cognait dans la poitrine comme un tambour sourd, comme une vérité qui se bat pour remonter à la surface. Il disait « Tu sais, tu sais que c'est pas juste, tu sais que ce n'est pas toi » . Et cette tempête, c'était pas une crise de conscience. C'était un sursaut d'âme, un rappel de mes fondations, un refus viscéral de glisser dans le confort du compromis. Et j'ai compris que ma force, c'est pas de tenir à tout prix. C'est de m'arrêter quand je me perds. C'est de jeter l'encre quand le cap n'est plus le bon. Même si le bateau est flambant neuf. Même si tout le monde s'attend à ce que je continue. Ce podcast, c'est... pas une vitrine c'est une promesse une ligne de vie un serment que je fais à toi mais surtout à celle que j'étais la petite fille qui attendait que quelqu'un dise enfin les choses vraies et qui a compris que ce serait à elle de les dire et quand l'appel redevient clair je lève l'encre quand le silence revient la clarté suit pas un éclair Un dévoilement lent, patient, insistant. Avant de hisser la voile, j'attrape ma longue vue. Elle est cabossée, poussiéreuse de rêves abandonnés. Trouée par les tempêtes. Ok, elle n'est pas précise, mais elle me suffit. Je n'ai pas besoin de voir loin. J'ai besoin de voir vrai. J'ai besoin de m'aligner sur ce point intime et indiscutable. Matera incognita, ce territoire intérieur mouvant, indompté, pas une île paradisiaque, pas un produit de bien-être, mais un cap qui pulse à l'intérieur, invisible à l'œil nu, immanquable au cœur nu. Quand je la repère, je le sens tout de suite, le vent change, le souffle revient. Et mon cap se redessine, sans bruit, sans drapeau. C'est une sensation discrète mais ferme. Une conviction intérieure qui ne cherche pas à convaincre. Alors, je repose la longue vue, je hisse la voile et je repars. Pas parce que j'ai toutes les réponses, mais parce que je sais à nouveau ce qui m'appelle. Il m'a fallu 36 ans pour la reconnaître. Matera incognita. C'est pas un lieu parfait. C'est pas une cachette. C'est pas non plus une certitude éclatante. C'est un repère. Un point fixe qu'en tout angle. Un centre de gravité intérieure. Je sais que je l'approche quand le bruit autour baisse d'un cran, quand les injonctions du monde s'éloignent. quand tout en moi frissonne quand la mer se fait plus douce quand je n'ai plus besoin de parler fort pour être entendu quand mon silence lui-même devient langage c'est pas un frisson de peur ni une crispation du manque c'est un frisson d'alignement un signal profond un souffle qui traverse et qui dit tu peux avancer j'ai pas besoin d'une recette juste dès cette vibration là là où mes mots mes gestes ma voix viennent du même endroit là où je ne compose plus avec ce qu'on attend de moi là où je ne me coupe plus en deux pour rentrer dans des moules trop étroits C'est ce moment discret, presque invisible aux yeux des autres, mais qui résonne comme un appel intime. Tu es exactement là où tu dois être. Et c'est là que je peux enfin avancer sans me trahir. Quand je dérive, je reviens là. Quand je me perds, quand je me dissous, quand je m'oublie. Je reviens, sur cette île qui ne figure sur aucune carte, Matera incognita, sauvage, solide, sincère, pas toujours accueillante, mais toujours juste. Ici, je peux poser les armes, je peux respirer autrement. Je peux regarder mes peurs en face sans qu'elles aient le dernier mot. Je peux dire, je sais pas encore, sans honte. On ne célèbre pas la perfection, on célèbre le feu. Celui qui brûle encore malgré la pluie, malgré la nuit, malgré les abandons. Ce feu fragile, qui témoigne qu'on est encore vivant. Qui dit, je suis encore là. Et ça compte. Si tu le sens toi aussi, alors tu es au bon endroit. Pas parce que tu as tout compris, mais parce que tu n'as plus envie de tricher. Alors ok, on ne part pas tous du même port. On n'a pas tous les mêmes bagages, les mêmes tempêtes, les mêmes manques. Mais on cherche tous une terre où nos épaules peuvent enfin se relâcher. un endroit qui n'a pas besoin d'être grand pour être vrai un endroit où on peut être entier si tu sens ce feu ce besoin de sens ce souffle là qui te hante et qui t'éveille alors viens on soufflera ensemble sur les braises pas pour faire un feu de joie mais pour entretenir la flamme pour qu'elle ne s'éteigne jamais et quand le vent sera juste On reprendra la mer, pas seul, mais ensemble. Bienvenue chez toi, bienvenue sur ta terra incognita. Si cet épisode t'a touché, Même en silence, garde-le avec toi. C'est peut-être pas grand-chose, ou peut-être que c'est tout. Et si tu sens que quelque chose en toi cherche un signe, un souffle, une faille par où passer, alors écoute bien. Il y a un truc qui vient d'arriver sans prévenir. C'est pas une newsletter, pas un contenu, c'est un truc brut. Un battement qui percute quand plus rien ne passe sauf l'essentiel. Ça s'appelle punch. Un magazine qui n'en est pas un. Si tu veux être là quand il apparaît, le lien est en bio. En attendant, je te dis à dans 15 jours pour une nouvelle histoire d'alchimiste.