60 - Romain Bernard, imprimeur sérigraphe et graphiste cover
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Histoires d'Artisans

60 - Romain Bernard, imprimeur sérigraphe et graphiste

60 - Romain Bernard, imprimeur sérigraphe et graphiste

31min |28/11/2024
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Histoires d'Artisans

60 - Romain Bernard, imprimeur sérigraphe et graphiste

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Description

Rencontre avec Romain Bernard, imprimeur sérigraphe et graphiste et fondateur de l’Atelier Fwells.


Dans ce deuxième épisode du podcast Histoires d’Artisans, on continue nos échanges passionnants avec Romain Bernard, imprimeur sérigraphe et graphiste. Découvrez comment Romain a fait de la sérigraphie son métier en fondant son propre atelier. Il partage des anecdotes uniques et des défis fascinants, comme l'impression sur du marc de café ou la collaboration avec des artistes pour des créations sur mesure. Cet épisode vous plongera au cœur de la polyvalence et de l’innovation artisanale, en révélant les secrets d'un métier aussi créatif que technique.

Histoires d’Artisans est l’association qui valorise l’ingénierie des artisans d’art en mettant en avant l’innovation, le design et la recherche au sein des ateliers. Ce podcast est le reflet d’un univers merveilleux et beau et où le bien fait et les matériaux sont au centre des discussions.


Liens de l’épisode : 

Atelier Fwells

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Histoires d’Artisans

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Pour acquérir une œuvre : RDV sur notre site


Production et réalisation : Lisa Millet

Montage et musiques : Quentin Blic


Si vous avez envie de nous transmettre un message, vous pouvez nous écrire à podcast@histoiresdartisans.com.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Eh bien bonjour et bienvenue dans mon atelier.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans le podcast d'Histoire d'artisan. Je suis Lisa Mier, présidente de l'association Eponyme. Histoire d'artisan valorise l'ingénierie des artisans d'art en mettant en avant l'innovation et la recherche au sein des ateliers. Aujourd'hui, on continue notre aventure avec Romain Bernard, imprimeur sérigraphe et graphiste, pour plonger encore plus profondément dans son univers créatif. Après avoir découvert les bases de son métier dans le premier épisode, Romain nous raconte comment il a découvert la sérigraphie à l'école puis comment il a transformé cette passion en métier en fondant son propre atelier avec son meilleur ami. Au fil de l'épisode, vous entendrez des anecdotes incroyables, des projets uniques et des défis rencontrés en chemin, comme imprimer sur du mar de café ou collaborer avec des artistes pour des créations sur mesure. Laissez-vous inspirer par la polyvalence et la créativité de la sérigraphie. Belle écoute !

  • Speaker #0

    Eh bien bonjour et bienvenue dans mon atelier.

  • Speaker #2

    Bonjour Romain et merci de m'accueillir dans ton atelier. Romain, tu es imprimeur, sérigraphe et graphiste. Tu es le fondateur d'Atelier Fwells, dans lequel nous nous trouvons. Est-ce que tu peux nous raconter ta rencontre avec ce métier, s'il te plaît ?

  • Speaker #0

    Alors oui, effectivement tu parles de graphiste parce que je suis graphiste de formation. J'ai suivi des études de communication visuelle en Belgique, à Liège, où j'ai suivi des cours autour du graphisme. Et il y avait un atelier de sérigraphie dans cette école. Et finalement j'ai passé plus de temps dans l'atelier de sérigraphie qu'en cours. On y passait nos week-ends, nos soirées, à faire des posters d'affiches de rock, de fanzines et autres. et autres supports un peu rigolos. Et de fil en aiguille, j'ai vraiment pu m'exprimer à travers cette technique. J'ai pu être graphiste et en même temps imprimeur en sérigraphie, pour moi et pour les autres. Donc c'est comme ça que j'ai rencontré ce métier et ensuite je m'ai pu lâcher.

  • Speaker #2

    Donc tu t'es formé directement dans cette école ?

  • Speaker #0

    Exactement. En fait,

  • Speaker #3

    on avait trois heures de sérigraphie par semaine à l'atelier.

  • Speaker #0

    Donc on a commencé à apprendre la technique. Et ensuite, dès qu'on a eu une certaine autonomie, on pouvait y retourner. On a demandé les clés pour pouvoir... justement terminer des projets, etc. Et puis ça a pris vachement de temps. J'en ai fait aussi chez moi un petit peu, de manière très,

  • Speaker #3

    très artisanale.

  • Speaker #0

    Et une fois terminée cette partie d'études-là, je suis rentré à Paris et j'ai appelé mon meilleur ami pour lui faire part de cette technique et lui montrer vraiment le processus parce que je trépignais de lui présenter, de lui dire, écoute, c'est super, il faut vraiment que je te montre un truc, c'est ouf.

  • Speaker #2

    Et donc, tu as fini l'école, tu es rentré à Paris et tu as de suite monté l'atelier. Alors,

  • Speaker #3

    j'ai tout de suite fait de la scénographie. Ça, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas monté l'atelier tout de suite,

  • Speaker #3

    mais j'ai commencé par chercher où est-ce que je pouvais en faire.

  • Speaker #0

    Donc, j'ai commencé un cycle à Paris Atelier, anciennement les ateliers de l'ADAC.

  • Speaker #3

    J'étais avec

  • Speaker #0

    Ahmad Kadour, qui dispensait de ces cours-là, qui est un artiste aussi syrien.

  • Speaker #3

    C'est intéressant aussi à découvrir. Et on avait tous les mercredis soir ou jeudi soir, on avait l'accès à cet atelier pour pouvoir justement insoler,

  • Speaker #0

    préparer nos écrans et imprimer. Moi, vraiment, j'y participais pour me remettre dedans, réapprendre un petit peu à bien manier les outils et le matériel en sérigraphie. Et de fil en aiguille,

  • Speaker #3

    on a justement trouvé un tout petit atelier justement sur Ivry, tout au début de notre évolution.

  • Speaker #0

    Et justement, j'allais à Paris Atelier pour rinçoler mes écrans et ensuite on imprimait directement dans notre atelier. Voilà, c'était nos images à nous. On éditait un petit fanzine autour du flipper et de la musique. Donc vraiment, c'était juste pour s'exprimer et puis imprimer des belles choses, et puis des choses qui nous tenaient à cœur.

  • Speaker #3

    Et de fil en aiguille,

  • Speaker #0

    on a eu des copains qui nous ont demandé d'imprimer, je ne sais pas, sur leur t-shirt pour un événement particulier. Un autre qui nous a demandé ses cartes de visite sur des petits plaquages de bois, etc. Et donc, comme on pouvait un petit peu répondre à pas mal de choses intéressantes,

  • Speaker #3

    on a vu qu'on commençait à avoir un peu plus d'intérêt auprès déjà de notre cercle amical. Et puis après, ça a dépassé un petit peu ce cercle amical.

  • Speaker #2

    Et donc, Atelier Fwells, ce que tu disais dans l'épisode 1, dans l'épisode sur le projet Regards, ça existe depuis 12 ans. Donc, tu dis que tu es sorti de l'école, que tu as fait tes petits tests. Vous avez directement créé Atelier Fwells ou ça a mis un petit peu de temps ?

  • Speaker #3

    Alors,

  • Speaker #0

    ça a mis un peu de temps. de temps et en même temps pas beaucoup de temps. Parce qu'on l'a monté avec mon meilleur ami et on avait déjà ce nom-là. On s'appelait déjà comme ça. Donc c'est venu assez naturellement. Atelier Fouel, comme on était deux, Atelier Fouels.

  • Speaker #2

    Ah, j'allais dire, attends, mais tu ne m'as jamais reprise. Tu sais que j'ai toujours voulu te demander ce que ça voulait dire.

  • Speaker #0

    Écoute, comme on était ensemble avec mon ancien associé et ami,

  • Speaker #3

    en fait on racontait une nouvelle histoire à chaque fois qu'on nous demandait ce que ça voulait dire.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #2

    Donc, j'aurai jamais ma réponse.

  • Speaker #0

    Il n'y aura jamais de réponse à cette question.

  • Speaker #2

    J'aime bien ces petits mystères. C'est bien. C'est très com-friendly. C'est vrai,

  • Speaker #0

    tu trouves ? C'est vrai qu'on est au 129 bis ici. On ne s'appelle pas l'atelier 129 bis. On pourrait, mais on trouvait ça un peu plus fun de s'appeler autrement.

  • Speaker #2

    Est-ce que l'atelier, tu l'as depuis que vous avez créé la structure ?

  • Speaker #3

    Non, justement. L'atelier a vraiment une histoire particulière.

  • Speaker #0

    C'est qu'en étant à Ivry, on était quand même en sous-location. sauf que la personne qui voulait récupérer son atelier nous en a fait part et on a dû dégager grosso modo de l'atelier. C'est souvent quand on est dans des situations comme ça où il faut réagir relativement vite qu'on a demandé à un ami de ma mère qui était relativement âgée aussi et qui ne se servait pas du tout de ce petit local d'atelier. Il garait juste sa voiture et il avait juste un petit atelier,

  • Speaker #3

    donc c'était un petit bureau. Et on lui a simplement demandé,

  • Speaker #0

    comme on n'avait plus d'atelier, si on pouvait justement lui louer l'atelier pour une petite somme parce qu'on n'avait pas beaucoup de sous. Et il nous a dit, bah oui, il fallait me le demander plus tôt. Et il nous a balancé les clés, quoi. Il dit, ouais, j'ai vendu ma voiture, de toute façon, je suis trop vieux pour conduire. Faites ce que vous voulez dedans, du moment que ça reste une pratique artisanale.

  • Speaker #3

    Et ça,

  • Speaker #0

    c'est vrai aussi. Je préfère le préciser parce que c'était vraiment la contrepartie. C'était OK, mais si vous faites vraiment un atelier, c'était pas un lieu pour faire autre chose, quoi.

  • Speaker #2

    Parce que la particularité de cet atelier, c'est qu'on rentre dans une cour intérieure. On est au milieu d'habitation. On est dans un lieu avec des grandes fenêtres, des verrières. À chaque fois qu'on rentre là-dedans, j'ai l'impression de rentrer dans un petit village. Donc j'imagine... Il habite dans le coin ?

  • Speaker #3

    Alors il habitait.

  • Speaker #2

    Feu monsieur. Donc oui, j'imagine qu'il ne voulait pas n'importe quoi là, étant donné qu'il vous côtoyait en fait tous les jours.

  • Speaker #3

    Oui. Ce monsieur faisait de la mécanique de précision dans un autre lot de cette cour. Il faut s'imaginer les petites cours parisiennes avec ses pavés, ses petites maisons. Enfin maisons, anciens box à chevaux en fait.

  • Speaker #0

    Oh ! Oui.

  • Speaker #2

    Mais oui, c'est évident.

  • Speaker #3

    Oui, il y a des grandes doubles portes. Je pense que les portes prennent deux tiers de notre devanture, les deux doubles portes. Parce qu'avant d'être figées, les deux portes s'ouvraient. Oh,

  • Speaker #2

    c'était pour faire sortir un petit canasson.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #2

    Très bien, je vois. Je les imagine bien.

  • Speaker #3

    Oui, tu vois, ils sont bien ici.

  • Speaker #2

    Ils sont bien, ils sont bien.

  • Speaker #3

    Mais par contre, l'atelier, l'avantage effectivement, c'est d'être dans une belle petite cour et d'avoir un atelier assez agréable et très lumineux.

  • Speaker #0

    Mais un des inconvénients était de faire rentrer un atelier de sérigraphie dans 20 mètres carrés.

  • Speaker #3

    Parce qu'il faut s'imaginer,

  • Speaker #0

    on a quand même des sanitaires, on avait un petit évier qui était en place,

  • Speaker #3

    puis des sanitaires toutes simples,

  • Speaker #0

    et un châssis d'insolation, une table d'impression,

  • Speaker #3

    un meuble à plan,

  • Speaker #0

    à faire rentrer tout ça, un bac de développement, tout le matériel d'un sérigraphe.

  • Speaker #2

    Ce qu'on appelle un petit Tetris quoi !

  • Speaker #0

    Exactement, mais on s'en est quand même bien tiré parce qu'on a fait,

  • Speaker #3

    combien ?

  • Speaker #0

    10 ans, 11 ans pratiquement, dans l'atelier, dans cette formule en 21-22 m², grosso modo. Une mini mezzanine inaccessible à part en échelle,

  • Speaker #3

    donc vraiment peu pratique.

  • Speaker #2

    Eh ben, mais il est très sympa cet atelier en effet. En plus, ce que tu allais dire j'imagine, c'est que vous venez de l'agrandir. Oui,

  • Speaker #3

    exactement.

  • Speaker #0

    Depuis janvier de cette année, 2024, on a eu de la chance de pouvoir justement agrandir l'atelier en ayant juste le loge qui était justement juste à côté de l'atelier. Et les anciens propriétaires y entreposaient simplement des canettes, parce qu'ils étaient vendeurs ambulants. Et c'est aussi un ancien box à chevaux. Pareil,

  • Speaker #3

    il y a encore les anneaux qu'on a laissés sur le mur.

  • Speaker #0

    Et ils nous ont demandé si on était intéressés.

  • Speaker #3

    Et effectivement,

  • Speaker #0

    on était très intéressés de doubler la superficie de l'atelier.

  • Speaker #3

    Parce qu'eux,

  • Speaker #0

    ils avaient une vraie mezzanine où on peut être debout. Et 20 autres, 21, 22 ou 6 mètres carrés. En plus d'atelier, nous permettait vraiment de pouvoir séparer nos productions. Là, ce qu'on fait aujourd'hui, on n'aurait peut-être pas pu le faire dans un si petit atelier. Ça aurait été beaucoup moins agréable de le faire.

  • Speaker #3

    Et de pouvoir séparer notre atelier en zone humide,

  • Speaker #0

    zone sèche. Et zone d'accueil, zone d'impression, enfin voilà, vraiment avoir quelque chose de très délimité et une zone même privative au premier étage où on peut vraiment déjà manger,

  • Speaker #3

    on n'est plus obligé de manger debout quoi,

  • Speaker #0

    parce qu'avant on n'avait même pas de chaise pour s'asseoir quoi.

  • Speaker #2

    Un autre univers.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #2

    Tu nous en as déjà un petit peu parlé dans l'épisode sur Regards et dans l'épisode 1, mais est-ce que tu peux revenir un peu sur ta relation avec ton métier de sérigraphe, qui est quand même, de ce que tu nous as raconté dans l'épisode 1, qui est quand même relativement, je vais pas dire original, mais en tout cas qui sort un peu des codes classiques du sérigraphe, qui, on l'expliquait, est souvent intégré dans une entreprise d'imprimeurs. Toi, t'es vraiment sérigraphe, full sérigraphe. Est-ce que tu peux nous raconter un peu sur... quel type de projet tu travailles, avec quelle typologie de client, et sur quel support aussi.

  • Speaker #3

    Tout à fait, oui. Effectivement, on a la chance d'avoir un atelier indépendant, 100%, autonome, effectivement full sérigraphie, mais on est obligé aussi de se diversifier. Principalement, on va répondre à des projets, c'est-à-dire que le projet avec Léa et avec toi, le cahier des charges a été de répondre à quatre illustrations originales et de les reproduire en sérigraphie. Donc là, on a dû choisir le papier, créer les teintes. imprimé de façon à donner vraiment le coup de crayon de Léa et puis de pouvoir le reproduire en multiple 25 fois ou 27 fois, enfin ça dépend un peu le nombre d'exemplaires qu'on a pu produire ensemble. Là-dessus on a répondu à un cahier des charges complet mais on l'a fait en vous associant complètement au processus. Donc nous c'est ce qu'on fait aussi avec principalement 90% de nos commandes quoi si tu veux, mais on va répondre à d'autres types aussi de prestations. On va avoir vraiment des personnes qui vont simplement, parce que ça fait des années qu'on travaille ensemble, Allô, Romain, j'ai telle personne en plus dans la boîte,

  • Speaker #0

    est-ce que tu peux me refaire des cartes de visite ? Donc on peut aussi être dans l'esprit vraiment très très imprimeur.

  • Speaker #3

    On ne l'est pas beaucoup,

  • Speaker #0

    mais on va avoir,

  • Speaker #3

    j'ai des clients qui reviennent vers moi tous les ans pour leur carte de vœux, par exemple. Donc là, on parle de support papier, tout simple, mais on va avoir cette démarche-là,

  • Speaker #0

    c'est-à-dire qu'ils me donnent leur code couleur ou ils m'envoient des couleurs qu'ils aiment bien, avec un crayon de couleur,

  • Speaker #3

    tout simplement.

  • Speaker #0

    Ils me disent Est-ce que tu peux me reproduire ce dessin-là en trois couleurs ? etc.

  • Speaker #3

    Je vais aussi avoir, comme je suis graphiste, on va aussi me demander. de travailler en sérigraphie. On a fait les carnets du Stade Rennais par exemple cette année. Donc le Stade Rennais Football Club,

  • Speaker #0

    ou j'ai dû dessiner une affiche et on l'a coupé en quatre si tu veux. On a fait quatre poses de carnets qu'on est venu réimprimer en sérigraphie.

  • Speaker #3

    Donc là j'ai tout maîtrisé de A à Z, que ce soit du dessin à l'impression, au façonnage et à la livraison. Donc là c'est un projet un peu complet. On nous demande des prestations simples,

  • Speaker #0

    j'ai besoin de l'encre.

  • Speaker #3

    fluo, on l'applique sur un papier, on fait des tests, etc. Et ensuite, on va avoir aussi d'autres accompagnements où les clients artistes vont venir pratiquer avec nous. C'est-à-dire qu'on va faire vraiment des croisés entre eux et puis nous. Donc là, on va pouvoir réinterpréter certaines formes, certaines œuvres aussi,

  • Speaker #0

    ensemble, et les sublimer ensemble.

  • Speaker #3

    Donc là, vraiment, on reste dans un processus aussi très artistique. Dans les projets aussi un peu sympas et rigolos, c'est qu'on va travailler des photos par exemple sur couverture de survie pour des expositions. On a fait des grandes tôles métalliques, des tôles de voitures. On est revenu par exemple réinterpréter des photos avec des accidentés de la route, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Enfin bon,

  • Speaker #3

    des choses qui ont du sens, liées le support et l'image. On travaille souvent avec des boîtes de production aussi de cinéma,

  • Speaker #0

    qui vont nous demander justement,

  • Speaker #3

    parce qu'à l'image ça ne passe pas en numérique, ça ne passe pas dans tout ce qui est stickers et autres, parce que ça se reflète. Et la post-production coûte beaucoup trop cher, donc la sérigraphie arrive vraiment naturellement chez eux.

  • Speaker #0

    Quand ils sont au courant que ça existe, ils vont faire appel à nous.

  • Speaker #3

    Et là on a dû imprimer pour... des séries Netflix,

  • Speaker #0

    par exemple,

  • Speaker #3

    si on a le droit de citer une marque, ou le cinéma de temps en temps,

  • Speaker #0

    où on va voir,

  • Speaker #3

    je ne sais pas, comme dans Max et Léo, on avait fait des affiches, par exemple,

  • Speaker #0

    de guinguettes. On avait fait des cartons pour En attendant Bodejungle,

  • Speaker #3

    dans le film. Pareil, les cartons de Romain Duris,

  • Speaker #0

    avec les cartons de déménagement,

  • Speaker #3

    et puis les boîtes traiteurs, par exemple. C'est nous qui sommes juste arrivés. Et puis, en sérigraphie dessus, avec cette livraison, on a fait des vrais faux passeports,

  • Speaker #0

    sur cuir, sur plein de matériaux différents.

  • Speaker #2

    Vous êtes aussi accessoiriste, donc.

  • Speaker #0

    Oui, finalement,

  • Speaker #3

    on se rend compte que c'est presque ça.

  • Speaker #0

    On a fait toutes les tables,

  • Speaker #3

    par exemple, du hasard ludique. On nous a livré une cinquantaine de panneaux de bois. On avait déjà, là, les formes étaient déjà prévues, les couleurs aussi. On a dû juste préparer les couleurs,

  • Speaker #0

    s'assurer que la tenue était bonne.

  • Speaker #3

    Quand on mettait une résine après par-dessus l'encre,

  • Speaker #0

    parce que c'est que des encres à eau aussi,

  • Speaker #3

    c'est vrai que c'est quelque chose d'important.

  • Speaker #0

    Et on n'utilise exclusivement que des gammes à eau aussi. Ça, c'est vraiment, on n'utilise plus de solvant du tout dans nos angles depuis des années.

  • Speaker #3

    Et ça fait vraiment le job pour pouvoir répondre à plein de supports complètement différents.

  • Speaker #2

    Mais quand tu dis des encres à eau, ça veut dire... Alors moi, je vais te poser une question débile. Mais encres à eau, ça veut dire que tu me mets sous la pluie, ça s'en va ?

  • Speaker #3

    Alors oui, si tu ne mets pas d'accroche,

  • Speaker #0

    rien du tout.

  • Speaker #3

    Et puis, ça dépend un peu du support que tu vas travailler.

  • Speaker #0

    Mais l'encre à eau,

  • Speaker #3

    ça va être vraiment la base. Enfin, je vais te dire comme des bases de peinture acrylique, si tu veux. Ça va être vraiment ça, la composition. Elle va être sans produit vraiment pétrolier trop nocif non plus. Il y en a toujours un petit peu parce qu'il faut quand même qu'il y ait ne serait-ce que la conservation. Ça va être vraiment ces sujets-là, ou tout ce qui est un petit peu pour fixer. Tu vois, quand tu imprimes sur textile, tu as besoin d'ajouter une base de fixateur pour vraiment fixer l'encre et vraiment la faire sécher, durcir dans la maille, par exemple. Donc tu vas le retrouver pour le bois, pareil, on est obligé d'ajouter des fixateurs et des choses comme ça. Et aussi, dans les derniers projets originaux, on a refait toute la signalétique pour la Climat House de Paris,

  • Speaker #0

    où on est venu imprimer avec les matériaux parisiens sur du mar de café.

  • Speaker #3

    Ils récupèrent le mar de café dans les cafés parisiens, forcément.

  • Speaker #0

    Ils viennent le compacter avec des sciures de bois et des colles complètement naturelles.

  • Speaker #3

    Et ils te refont des panneaux complets que nous,

  • Speaker #0

    on peut vraiment réimprimer.

  • Speaker #3

    On a vraiment un résultat qui est assez fou dessus.

  • Speaker #0

    Ça sent bon le café à l'atelier quand on imprime avec eux.

  • Speaker #2

    C'est génial. C'est une bonne transition vers la question qu'on adore dans le podcast, qui est, est-ce que tu peux nous parler d'un projet sur lequel tu as fait de la recherche et ou de l'innovation ?

  • Speaker #3

    Écoute, déjà, chaque projet est complètement unique. Déjà, quand on nous demande, est-ce que... Je vous envoie mon fichier, vous l'imprimez, on s'arrégraphie, puis c'est fini, avec ta l'encre, et puis c'est tout. Généralement, quand on commence comme ça, on sait très bien qu'on va avoir des petites embûches et devoir... prendre notre 4x4 tout terrain et puis se dire on va essayer de bricoler quelque chose, etc. Donc oui, des fois on part bien en tête, ok c'est parti, c'est simple, mais au final l'application est toujours différente, notamment sur beaucoup de supports type un peu de papier toilé, donc ça c'est pour tout ce qui est de la toile de relure pour les livres notamment, où on a besoin d'avoir beaucoup d'expertise et de savoir faire quand même pour pouvoir répondre au cahier des charges parce qu'on nous demande souvent, je veux dire, une couleur fluo n'est pas opaque. donc forcément on est obligé de tricher, de mettre une couleur peut-être de soutien en premier, puis de réimprimer, et des fois on prend beaucoup beaucoup de temps pour simplement un seul exemplaire, donc on va pouvoir mettre une journée ou deux journées pour pouvoir sortir quelque chose de très correct, parce qu'on a des temps de séchage qui sont jamais les mêmes, et on s'améliore à chaque projet, parce que vraiment on n'a jamais la même application, je vais te dire, pour des exemples où on a dû réinterpréter des photos à l'identique, enfin vraiment à l'identique en sérigraphie c'est un peu compliqué par rapport à de l'argentique, on va pas du tout faire la même chose. Par exemple, pour ce projet-là d'Elliott R8 avec la galerie Polka, on avait des photos juste brutes qu'on a dû retravailler, mais notre travail n'allait pas. C'est-à-dire qu'il y a eu plein de paramètres qui sont mis entre nous. C'est-à-dire que la photo a forcément une définition précise à respecter. Il y a une sortie que nous, on est obligé de traduire et d'adapter en trame. Donc c'est plein de petits points qui vont plus s'agglomérer, plus on va être dans une base de 100% de couleurs. Et puis dès que c'est un peu plus diffus, l'œil va vraiment nous diffuser une information comme quoi c'est un peu plus gris. Donc de 0 à 100, on va avoir justement des genres de points comme ça qui vont être plus ou moins serrés pour donner la photo. Là, dans cette interprétation-là, on a dû faire je ne sais pas combien de tests et on a dû fabriquer une dizaine d'écrans différents. Il faut savoir que dans tous nos écrans aussi, on a un nombre de fils précis par projet. Donc on peut aller jusqu'à 140 fils peut-être à l'atelier et le moins de fils, ça va être du 43 fils. Ça va être pour du textile vraiment ou des grosses matières où on a besoin de beaucoup d'encre.

  • Speaker #0

    Et plus on a de fils, plus on est précis.

  • Speaker #3

    Mais tout ça rentre en jeu en fonction du projet.

  • Speaker #0

    Donc effectivement, on a dû fabriquer une dizaine d'écrans différents, enfin, de révéler une dizaine d'écrans différents avec une dizaine de tests différents.

  • Speaker #3

    Donc là,

  • Speaker #0

    les tests, ça va être le nombre de fils qui va nous donner une certaine densité d'encre. Donc soit on était un peu trop ancrés. Donc l'image se perdait et devenait floue. Soit il y avait un peu trop de fil et ça retenait un peu trop l'encre, donc on avait des manques d'encre. Soit les fils n'étaient pas adaptés ou trop proches de notre angle d'inclinaison, parce qu'il y a un angle d'inclinaison quand on imprime avec des trames, et on avait un effet moiré. Donc en fait, on a tout eu dans ce projet. Et je vais même te dire, quand on avait produit un bond attiré qui était bon, impossible à réimprimer. Donc la technique en scénographie est vraiment vivante, parce qu'à chaque fois... on applique la même chose ou la même rigueur et on va se retrouver un petit peu embêté. Donc là, il y avait un problème de papier qui était vraiment un peu trop irrégulier. Donc on a changé de gamme et on est retourné sur un grain très fin et assez lisse. Donc là, on a pu résoudre un petit peu cet ancrage-là qui était un petit peu trop ancré. Plus on est lisse en sérigraphie, plus on va sortir des détails très fins. Et plus on est avec des supports poreux et autres, où on va avoir un petit peu moins de détails, forcément. Donc on a eu ça, on a dû régler le nombre de fils, on a dû régler les typos. On a dû les faire faire par quelqu'un, par un photografeur, avec un acétate particulier, et puis vraiment quelque chose de beaucoup plus précis qu'une machine numérique, donc vraiment au laser. Donc ça, on a dû changer cette phase-là. On a dû changer d'encre aussi, parce qu'on se rendait compte que nos deux encres noires, il y en a une qui avait une meilleure définition que l'autre. Donc on a appris énormément de choses sur notre métier, et notre pratique, et notre façon de faire. Donc ça, c'était pas du tout un projet, je veux dire, rentable, parce qu'on a fait beaucoup, beaucoup de tests, mais c'est un des projets où on a le plus appris, quoi. Tu vois, si tu veux vraiment une application un peu... particulières là-dessus. Ça a été très formateur et on a même sorti un petit guide de trame, justement, qui, quand on arrive avec un client qui veut travailler avec nous et travailler la trame, on a plus ou moins un guide pour orienter un petit peu la personne sur une piste adaptée à son projet, quoi, et adaptée à son rendu. Donc là, ça a été vraiment très très long, parce qu'on a mis six mois pour produire six images, quoi. Il y a entrecoupé de temps de pause parce que le photographe étant américain, son assistant a mis un petit peu de temps à nous répondre. Et puis, il y avait aussi la galerie qui devait valider certaines étapes. Mais sinon, on est parvenu à ce projet-là en faisant des tests et en changeant tout notre atelier pour eux.

  • Speaker #2

    C'est intéressant et c'est intéressant de voir la pluralité des... Encore une fois, on en a déjà parlé plein de fois, mais la pluralité des supports et la pluralité des cas d'usage. Et finalement, ce que je retiens de ce que tu racontes là, c'est vraiment... il faut tester quoi, il faut tester parce que ce que tu dis c'est que les gens n'ont pas idée que c'est possible et en série graphique ça peut potentiellement y arriver ouais,

  • Speaker #0

    ben voilà c'est tester et beaucoup beaucoup de pédagogie autour de la technique pour vraiment l'apprivoiser et pouvoir l'expliquer aussi parce que voilà c'est pas juste simplement imprimé quoi c'est vraiment au delà quoi tu vois pour un autre exemple par exemple sur une toile de reliure simple tout simple quoi il fallait juste imprimé donc de l'or si tu veux sur une toile de reliure on a dû s'y reprendre quatre ou cinq fois aussi parce que le support ne répondait pas du tout à nos encres et n'accrochait pas du tout les encres donc sur un support monté effectivement, on se foire,

  • Speaker #3

    on foire le support monté.

  • Speaker #0

    Et ça a un stress énorme pour, justement, tu te dis juste, une simple couleur, un simple transfert de couleur. Mais même ça, des fois, on a des surprises. Donc, voilà, il faut vraiment tester, inviter vraiment les acteurs qui veulent travailler avec nous à venir participer un minimum au processus, au moins sous le terme de rendez-vous,

  • Speaker #3

    parce qu'en plus,

  • Speaker #0

    on accueille facilement et assez longtemps quand il y a besoin de vraiment prendre du temps. Et puis, pour nous, pour assurer vraiment tout le projet. Et puis, si les artistes veulent la suite du projet, ils peuvent même accompagner toutes les étapes.

  • Speaker #2

    Quand tu parlais, je pensais à un truc. J'ai chez moi, je pense, une quantité de vêtements où je me dis, je ne peux pas les mettre parce qu'ils sont trop petits ou ils sont trop usés. Mais je les garde parce qu'un jour, j'en ferai quelque chose. Mais du coup, je n'en fais rien parce que j'ai trop peur de les abîmer et du coup, de les gâcher. Donc, c'est quand tu as parlé du projet de reliure où tu dis, je me disais, oh my God, en fait, quand tu te rates, Si c'est un support de reliure que vraiment vous êtes allé chercher hyper loin et qui est précieux, je me disais mais oh my god, moi à sa place je serais trop stressée. Et du coup en te regardant je me disais mais à sa place j'aurais envie de me faire de la sérigraphie sur tous mes vêtements.

  • Speaker #0

    Bah oui,

  • Speaker #2

    tu peux. T'as jamais, tu t'es jamais fait des vêtements ?

  • Speaker #0

    Ah si si, on s'en fait mais de façon, je vais te dire ouais on va réutiliser un vieux t-shirt et on va vraiment imprimer Atelier Fouals au dos, enfin assez simplement. Après, en termes de pratique, peut-être d'accumuler des couches de couleurs ou de choses comme ça, non. Enfin, j'ai pas plus exploré ce domaine-là. On l'a exploré si on avait un copain à l'époque qui prenait tous nos t-shirts, tous nos t-shirts ratés. Donc c'était assez drôle parce que les t-shirts testés, donc il avait 5-6 images les unes sur les autres, combinées avec des couleurs n'importe quoi. Au final, quand on le voyait dans la rue avec ce t-shirt-là, on disait, putain, c'est une petite pièce de collection son truc, là, ça a l'air assez intéressant et tout. Donc ouais, si t'as des t-shirts à venir essayer avec la sérigraphie, avec plaisir, je te montre comment on fait. Puis tu peux les pimper sans problème.

  • Speaker #2

    C'est drôle. Parce qu'en fait, à partir du moment où t'as l'écran, genre moi par exemple, si un jour je t'achète un écran, Est-ce que je peux refaire la sérigraphie chez moi ?

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #3

    Après, il faudra aussi de l'encre,

  • Speaker #0

    que l'encre tienne. Donc, il faudra un tout petit peu de consommable quand même.

  • Speaker #3

    Ou alors, avoir plusieurs petits pots d'encre avec un petit peu de fixateur pour que ça tienne quand même,

  • Speaker #0

    que ce ne soit pas déceptif au bout d'un lavage, si tu veux. Mais effectivement, tu as un écran, tu as une raclette et c'est parti. Enfin, une raclette. Une petite raclette.

  • Speaker #3

    Une petite raclette. Ou même une petite carte. Et effectivement,

  • Speaker #0

    tu peux faire... tu peux y aller. Tu t'imagines même l'écran vide, tu peux boucher certaines zones avec du scotch, avec un papier waterproof qui va résister à l'eau, qui ne va pas s'humidifier. Et tu vas pouvoir détailler au cutter juste certaines zones ouvertes. Et comme un pochoir fidèle, tu vas venir le coller contre ton écran et tu vas pouvoir faire de la scénographie répétée. Je ne sais pas si tu as envie d'une forme simple, d'un oiseau, juste les contours, une silhouette d'une mouette que tu as envie de réinterpréter en t-shirt. Tu peux le faire, oui, effectivement.

  • Speaker #2

    Il y a des ateliers où tu fais ton écran en... Un jour, je le ferai.

  • Speaker #0

    Écoute, on le fait de temps en temps avec des personnes sympas et comme... Quelqu'un de sympa.

  • Speaker #2

    Quelqu'un sur toi.

  • Speaker #0

    Non, non, avec plaisir pour te...

  • Speaker #2

    Franchement, oui. Mais parce qu'il faut quand même de l'outillage pour faire son écran.

  • Speaker #0

    Un minimum. Mais ensuite, il y a plein d'artistes ou de particuliers aussi qui sont très, très curieux et qui veulent complètement avoir une autonomie complète sur tout le processus.

  • Speaker #3

    Donc,

  • Speaker #0

    c'est assez drôle. Enfin, drôle, on apprend plein de choses aussi par ce biais-là. Mais effectivement, il faut juste un petit... profilé, je vais te dire, un cadre, t'enlèves l'affiche et t'enlèves la glace, tu viens juste coller un morceau de nylon, si tu veux, sur l'ensemble de ton cadre, qui ne sera plus accroché au mur, et puis là, tu pourras placer tes éléments pour faire de la scénographie. Donc, ouais, il y a des choses assez folles à faire, ouais.

  • Speaker #2

    Je vais réfléchir. Dans les anecdotes que tu voulais nous raconter, Il y en a une où c'est Romain Duris qui donne un cours informatique. Est-ce que tu peux nous raconter ?

  • Speaker #0

    Écoute, tu as bien amorcé le sujet. On a eu la chance de travailler par l'intermédiaire de la Galerie du cinéma avec Romain Duris, qui aussi a fait des études en art, et qui dessinait beaucoup et qui dessine encore beaucoup, je présume. Et on a eu ses dessins à reproduire. plusieurs en multiples et puis en plusieurs couleurs aussi et effectivement un jour il est venu directement à l'atelier donc chose très agréable dans notre petit atelier donc tu vois on a dû l'impressionner avec...

  • Speaker #2

    Tu veux dire que je marche au même endroit que Romain Duris ?

  • Speaker #0

    Exactement tu as Sur le même siège que Romain Duriste. Donc moi, il est venu avec la patronne de la Galerie du Cinéma et il devait nous présenter son projet et surtout ses dessins, qu'il avait numérisés. Donc il avait bien fait jusque-là, tout allait bien. Ses fichiers étaient extrêmement lourds quand il est venu. Et pour nous les transférer, Romain Duriste nous a juste parlé, il nous a dit, écoute Romain, tu n'utilises pas AirDrop, comme tout le monde. Je fais, écoute non, mais tu peux me l'envoyer par mail. Il me dit, c'est beaucoup trop dur, attends, laisse-moi faire. Il m'a poussé. Il nous a poussé parce qu'on était à deux pour le recevoir. Et puis, il a dit, attendez, laissez-moi la place sur l'ordinateur. Il a pris la souris. Il a cliqué sur Airdrop. Son nom s'est affiché et simplement, le transfert s'est fait. J'ai fait, c'est magique ce truc. Et c'est la première fois que je découvrais l'utilité d'Airdrop. Et c'est Romain Duris qui nous a appris à le faire. Donc, les fichiers se sont transférés très vite. On a regardé et le projet s'est très bien passé quand même.

  • Speaker #2

    Ça veut dire que ton ordinateur a une connexion avec le téléphone de Romain Duris ?

  • Speaker #0

    Exactement. Je n'ai pas son numéro non plus.

  • Speaker #2

    Tu aurais pu lui voler plein d'informations. C'est vrai,

  • Speaker #0

    c'est vrai. Je ne l'ai pas fait. Romain, si tu nous écoutes, je ne l'ai pas fait. Je ne pense pas.

  • Speaker #2

    Les photos Olé Olé de Romain Dioris ?

  • Speaker #3

    Tu verrais ses dessins, c'est déjà assez Olé Olé.

  • Speaker #2

    Ah ouais ? Je vais aller regarder.

  • Speaker #0

    Tu vas regarder, ouais. Tu peux aller regarder.

  • Speaker #2

    Romain Dioris, il fait des dessins Olé Olé.

  • Speaker #0

    Ah ouais, plus que Olé Olé. Non, c'est vrai.

  • Speaker #2

    C'est vrai ? Bon, j'irai regarder. On ira tous regarder parce qu'on adore les gossips. Est-ce que tu peux nous parler de projets futurs que tu as pour Atelier Fwells ?

  • Speaker #0

    Les projets futurs, ça va être vraiment de développer un petit peu plus de partenariats avec des intervenants extérieurs. Ça, ça va vraiment faire partie des projets qu'on a envie de travailler à l'atelier.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que tu appelles des intervenants extérieurs ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Il faut que je le détaille un petit peu. Je vais te dire, ça va être quelqu'un qui fabrique, par exemple, des encres naturelles et peut-être faire des cycles. autour des encres naturelles, autour des trames, autour des supports ou des papiers peut-être de création 100% créés, avec des chutes, etc. Essayer de valoriser certains types de déchets aussi, peut-être les nôtres, essayer de reproduire d'autres choses avec. Donc ça, c'est un truc qu'on va essayer de développer, des journées autour du fanzine, une journée, un fanzine, des trucs comme ça, parce qu'on a l'espace maintenant pour le faire et d'accueillir un petit peu plus de rencontres de ce type-là. Un fanzine,

  • Speaker #2

    c'est un magazine de fans ?

  • Speaker #0

    Exactement. Et de fans de ce que tu veux, ça va être les fans de bouchons de pêche, peuvent faire un fanzine sur les bouchons de pêche, parce qu'il y en a plein de particuliers ou d'hameçons,

  • Speaker #3

    de je sais pas quoi.

  • Speaker #0

    Mais comme un fanzine, c'est plutôt autour du punk qu'on retrouve ce genre de petit livret, complètement auto-édité, auto-dessiné, auto-ce que tu veux.

  • Speaker #2

    Dans l'épisode 1, quand tu parlais de la multiplicité des supports, il y a un truc qui a pop-up dans ma tête, et je me suis demandé si c'était faisable. Est-ce que tu peux sérigraphier de l'émail ?

  • Speaker #0

    Je ne l'ai jamais fait, ce serait quelque chose à faire, oui.

  • Speaker #2

    La seule contrainte, ça veut dire que ton support doit pouvoir aller dans un four à 1000 degrés.

  • Speaker #0

    Alors pour cela, si tu as envie d'imprimer par exemple un décor d'assiette, tu imprimes avec des émeaux,

  • Speaker #3

    tu vas justement pouvoir l'imprimer sur un papier spécial qui réagit à la cuisson et qui vient justement capter l'encre et se désintégrer et vraiment figer le sujet sur ton assiette par exemple si tu as envie de faire un décor.

  • Speaker #0

    Ah waouh ! Donc là oui, en fait la scénographie va juste faire lien de transfert de l'encre. et de l'émail directement sur le support. Et ensuite, tu peux le mettre à cuisson et puis le papier va vraiment se désintégrer et puis laisser la sérigraphie en place, l'encre justement émaillée.

  • Speaker #2

    Et ça, tu as déjà fait ?

  • Speaker #0

    Je ne l'ai jamais fait, mais c'est quelque chose que j'ai envie de tester.

  • Speaker #2

    Eh bien, écoute, on a fait un petit appel au céramiste. Si vous nous entendez, il y a Roma qui vous cherche. Mais ce serait génial. C'est le truc à faire,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #2

    Ok, donc c'est vraiment l'envie de collaborer avec d'autres métiers. Oui. et de confronter ta technique à d'autres techniques, d'autres matériaux.

  • Speaker #0

    Complètement. Bah oui. Donc tu vois, je vais te dire, par exemple,

  • Speaker #3

    je faisais du modèle vivant avant,

  • Speaker #0

    beaucoup plus. Je participais, enfin je prenais des cours et puis j'aimais beaucoup cet univers aussi. Et pourquoi pas, dans un atelier, faire rencontre de modèles vivants, plus... Bon après, il faut voir comment le travailler, mais j'ai envie d'échanger un petit peu ces métiers-là aussi, ces personnes-là, et puis de les accueillir à l'atelier.

  • Speaker #2

    De confronter des univers et... Enfin, peut-être de... Je vais mettre un mot, mais ça se trouve, tu vas me dire, c'est pas du tout ça, Lisa. Peut-être faire plus d'événementiel dans l'atelier.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être, ouais. C'est ça. De l'ouvrir un peu plus parce qu'on a cette grande chance d'être sur une cour, une cour très calme, mais on a cet inconvénient de ne pas pouvoir faire ce qu'on veut quand on veut parce qu'on est quand même dans une copropriété. Et puis, il y a des règles aussi,

  • Speaker #3

    etc.

  • Speaker #0

    Donc, on doit vraiment respecter, c'est normal. Mais on ne peut pas être ouvert au public à 100%. Donc, essayer de trouver peut-être des rendez-vous, peut-être plus que des événements, mais des rendez-vous autour d'autres choses aussi, mais peut-être la sérigraphie, mais peut-être nous en travailler sur d'autres secteurs.

  • Speaker #2

    Nous, on adore les rencontres chez Histoire d'Artisan, donc on est ravis. que ce soit tes projets futurs. On en revient à la dernière question. Et c'est une question sur le métier en général. Qu'est-ce que tu souhaites au métier de sérégraphe ?

  • Speaker #0

    Je souhaite que ça dure le plus longtemps possible. Et en soi, vraiment avoir, comment dire,

  • Speaker #3

    comme la technique de sérégraphie est singulière.

  • Speaker #0

    à elle-même. On n'a pas peur de l'évolution du monde, de l'évolution de la 3G, 4G, 5G, etc. On pourra toujours s'en affranchir, ça c'est vraiment super.

  • Speaker #3

    On pourra toujours rester libre dans notre technique,

  • Speaker #0

    démarche et atelier. Là-dessus, on est sûr de garder cette même disposition parce qu'elle a très peu évolué, à part les consommables qui évoluent dans le bon sens, donc ça c'est plutôt cool. Par contre, c'est vraiment là où on souhaite que ça reste aussi le plus logique et le moins pénible pour nous. Ça va être l'inflation sur les prix des matériaux et des matières premières, que ce soit le papier qui a pris énormément, peut-être... autour de 70 à 100% dans certaines gammes. Donc on est obligé de baisser un petit peu de gamme sur certains types de projets ou de papiers,

  • Speaker #3

    de proposer autre chose.

  • Speaker #0

    On est toujours obligé de s'adapter finalement. Mais je vais souhaiter que ça dure le plus longtemps possible dans une voie un peu logique. Et puis que ça reste toujours aussi humain, avec plein de rencontres. Et puis ça, c'est vraiment un aspect chouette aussi de notre atelier et pratique.

  • Speaker #2

    Ce que je trouve très chouette dans cette technique, c'est que c'est vraiment une technique qui permet des choses qui ne sont pas faisables par le numérique. Et c'est en ça que dans plein de métiers, l'artisanat ne peut pas être remplacé. Et ton métier en fait partie. Je trouve ça plutôt chouette de se dire que demain, il y a certaines choses sur lesquelles tu voudras imprimer et tu n'auras pas d'autres techniques que la sérigraphie.

  • Speaker #0

    Exactement. On le voit avec nos imprimeurs qui nous font confiance et qui ne peuvent pas tout faire avec le numérique. Et on est là justement pour apporter cette touche. Je vous invite vraiment à regarder. une sérigraphie et puis une impression peut-être numérique qui est de très bonne qualité aussi. On ne dénigre pas non plus le numérique, mais l'artisanat d'art et effectivement la sérigraphie, on va voir tout de suite une combinaison dans l'intervention de la main, de l'être humain, ce côté sensible, on va l'avoir, ce côté imparfait aussi de temps en temps. Et on est tous comme ça, donc on a tous nos avantages, nos défauts et c'est ce qu'on aime retrouver et ça, on ne pourra jamais nous le retirer.

  • Speaker #2

    C'est trop bien. En tout cas, merci beaucoup Romain. Merci pour ton temps.

  • Speaker #0

    Merci Lisa, c'était super.

  • Speaker #2

    C'était très chouette de faire ce projet avec Léa et toi. Je suis vraiment heureuse et heureuse d'avoir pu vraiment découvrir ta technique à travers le projet Regards. C'était très très cool.

  • Speaker #0

    Merci, moi aussi j'ai appris beaucoup de choses avec vous. On a mené un beau projet ensemble et on a pris du bon temps. On souhaite vraiment que les œuvres illustrées de Léa puissent voyager aussi.

  • Speaker #2

    Tout à fait, je te dis à bientôt.

  • Speaker #0

    A bientôt.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour votre écoute. J'espère que ce deuxième épisode avec Romain Bernard, imprimeur, sérigraphe et graphiste, vous aura plu. Vous pouvez continuer de m'aider à faire découvrir les histoires d'artisans au plus grand nombre en mettant une note, un commentaire et en vous abonnant sur votre plateforme de streaming préférée. Vous pouvez nous retrouver sur Instagram pour découvrir le métier en images. Nous sommes toujours heureux de recevoir vos témoignages et vos ressentis sur les épisodes de podcast. Si vous avez envie de nous transmettre un message, vous pouvez nous écrire à podcast.histoire-artisan.com En attendant, je vous dis à bientôt avec une nouvelle histoire.

Description

Rencontre avec Romain Bernard, imprimeur sérigraphe et graphiste et fondateur de l’Atelier Fwells.


Dans ce deuxième épisode du podcast Histoires d’Artisans, on continue nos échanges passionnants avec Romain Bernard, imprimeur sérigraphe et graphiste. Découvrez comment Romain a fait de la sérigraphie son métier en fondant son propre atelier. Il partage des anecdotes uniques et des défis fascinants, comme l'impression sur du marc de café ou la collaboration avec des artistes pour des créations sur mesure. Cet épisode vous plongera au cœur de la polyvalence et de l’innovation artisanale, en révélant les secrets d'un métier aussi créatif que technique.

Histoires d’Artisans est l’association qui valorise l’ingénierie des artisans d’art en mettant en avant l’innovation, le design et la recherche au sein des ateliers. Ce podcast est le reflet d’un univers merveilleux et beau et où le bien fait et les matériaux sont au centre des discussions.


Liens de l’épisode : 

Atelier Fwells

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Pour acquérir une œuvre : RDV sur notre site


Production et réalisation : Lisa Millet

Montage et musiques : Quentin Blic


Si vous avez envie de nous transmettre un message, vous pouvez nous écrire à podcast@histoiresdartisans.com.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Eh bien bonjour et bienvenue dans mon atelier.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans le podcast d'Histoire d'artisan. Je suis Lisa Mier, présidente de l'association Eponyme. Histoire d'artisan valorise l'ingénierie des artisans d'art en mettant en avant l'innovation et la recherche au sein des ateliers. Aujourd'hui, on continue notre aventure avec Romain Bernard, imprimeur sérigraphe et graphiste, pour plonger encore plus profondément dans son univers créatif. Après avoir découvert les bases de son métier dans le premier épisode, Romain nous raconte comment il a découvert la sérigraphie à l'école puis comment il a transformé cette passion en métier en fondant son propre atelier avec son meilleur ami. Au fil de l'épisode, vous entendrez des anecdotes incroyables, des projets uniques et des défis rencontrés en chemin, comme imprimer sur du mar de café ou collaborer avec des artistes pour des créations sur mesure. Laissez-vous inspirer par la polyvalence et la créativité de la sérigraphie. Belle écoute !

  • Speaker #0

    Eh bien bonjour et bienvenue dans mon atelier.

  • Speaker #2

    Bonjour Romain et merci de m'accueillir dans ton atelier. Romain, tu es imprimeur, sérigraphe et graphiste. Tu es le fondateur d'Atelier Fwells, dans lequel nous nous trouvons. Est-ce que tu peux nous raconter ta rencontre avec ce métier, s'il te plaît ?

  • Speaker #0

    Alors oui, effectivement tu parles de graphiste parce que je suis graphiste de formation. J'ai suivi des études de communication visuelle en Belgique, à Liège, où j'ai suivi des cours autour du graphisme. Et il y avait un atelier de sérigraphie dans cette école. Et finalement j'ai passé plus de temps dans l'atelier de sérigraphie qu'en cours. On y passait nos week-ends, nos soirées, à faire des posters d'affiches de rock, de fanzines et autres. et autres supports un peu rigolos. Et de fil en aiguille, j'ai vraiment pu m'exprimer à travers cette technique. J'ai pu être graphiste et en même temps imprimeur en sérigraphie, pour moi et pour les autres. Donc c'est comme ça que j'ai rencontré ce métier et ensuite je m'ai pu lâcher.

  • Speaker #2

    Donc tu t'es formé directement dans cette école ?

  • Speaker #0

    Exactement. En fait,

  • Speaker #3

    on avait trois heures de sérigraphie par semaine à l'atelier.

  • Speaker #0

    Donc on a commencé à apprendre la technique. Et ensuite, dès qu'on a eu une certaine autonomie, on pouvait y retourner. On a demandé les clés pour pouvoir... justement terminer des projets, etc. Et puis ça a pris vachement de temps. J'en ai fait aussi chez moi un petit peu, de manière très,

  • Speaker #3

    très artisanale.

  • Speaker #0

    Et une fois terminée cette partie d'études-là, je suis rentré à Paris et j'ai appelé mon meilleur ami pour lui faire part de cette technique et lui montrer vraiment le processus parce que je trépignais de lui présenter, de lui dire, écoute, c'est super, il faut vraiment que je te montre un truc, c'est ouf.

  • Speaker #2

    Et donc, tu as fini l'école, tu es rentré à Paris et tu as de suite monté l'atelier. Alors,

  • Speaker #3

    j'ai tout de suite fait de la scénographie. Ça, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas monté l'atelier tout de suite,

  • Speaker #3

    mais j'ai commencé par chercher où est-ce que je pouvais en faire.

  • Speaker #0

    Donc, j'ai commencé un cycle à Paris Atelier, anciennement les ateliers de l'ADAC.

  • Speaker #3

    J'étais avec

  • Speaker #0

    Ahmad Kadour, qui dispensait de ces cours-là, qui est un artiste aussi syrien.

  • Speaker #3

    C'est intéressant aussi à découvrir. Et on avait tous les mercredis soir ou jeudi soir, on avait l'accès à cet atelier pour pouvoir justement insoler,

  • Speaker #0

    préparer nos écrans et imprimer. Moi, vraiment, j'y participais pour me remettre dedans, réapprendre un petit peu à bien manier les outils et le matériel en sérigraphie. Et de fil en aiguille,

  • Speaker #3

    on a justement trouvé un tout petit atelier justement sur Ivry, tout au début de notre évolution.

  • Speaker #0

    Et justement, j'allais à Paris Atelier pour rinçoler mes écrans et ensuite on imprimait directement dans notre atelier. Voilà, c'était nos images à nous. On éditait un petit fanzine autour du flipper et de la musique. Donc vraiment, c'était juste pour s'exprimer et puis imprimer des belles choses, et puis des choses qui nous tenaient à cœur.

  • Speaker #3

    Et de fil en aiguille,

  • Speaker #0

    on a eu des copains qui nous ont demandé d'imprimer, je ne sais pas, sur leur t-shirt pour un événement particulier. Un autre qui nous a demandé ses cartes de visite sur des petits plaquages de bois, etc. Et donc, comme on pouvait un petit peu répondre à pas mal de choses intéressantes,

  • Speaker #3

    on a vu qu'on commençait à avoir un peu plus d'intérêt auprès déjà de notre cercle amical. Et puis après, ça a dépassé un petit peu ce cercle amical.

  • Speaker #2

    Et donc, Atelier Fwells, ce que tu disais dans l'épisode 1, dans l'épisode sur le projet Regards, ça existe depuis 12 ans. Donc, tu dis que tu es sorti de l'école, que tu as fait tes petits tests. Vous avez directement créé Atelier Fwells ou ça a mis un petit peu de temps ?

  • Speaker #3

    Alors,

  • Speaker #0

    ça a mis un peu de temps. de temps et en même temps pas beaucoup de temps. Parce qu'on l'a monté avec mon meilleur ami et on avait déjà ce nom-là. On s'appelait déjà comme ça. Donc c'est venu assez naturellement. Atelier Fouel, comme on était deux, Atelier Fouels.

  • Speaker #2

    Ah, j'allais dire, attends, mais tu ne m'as jamais reprise. Tu sais que j'ai toujours voulu te demander ce que ça voulait dire.

  • Speaker #0

    Écoute, comme on était ensemble avec mon ancien associé et ami,

  • Speaker #3

    en fait on racontait une nouvelle histoire à chaque fois qu'on nous demandait ce que ça voulait dire.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #2

    Donc, j'aurai jamais ma réponse.

  • Speaker #0

    Il n'y aura jamais de réponse à cette question.

  • Speaker #2

    J'aime bien ces petits mystères. C'est bien. C'est très com-friendly. C'est vrai,

  • Speaker #0

    tu trouves ? C'est vrai qu'on est au 129 bis ici. On ne s'appelle pas l'atelier 129 bis. On pourrait, mais on trouvait ça un peu plus fun de s'appeler autrement.

  • Speaker #2

    Est-ce que l'atelier, tu l'as depuis que vous avez créé la structure ?

  • Speaker #3

    Non, justement. L'atelier a vraiment une histoire particulière.

  • Speaker #0

    C'est qu'en étant à Ivry, on était quand même en sous-location. sauf que la personne qui voulait récupérer son atelier nous en a fait part et on a dû dégager grosso modo de l'atelier. C'est souvent quand on est dans des situations comme ça où il faut réagir relativement vite qu'on a demandé à un ami de ma mère qui était relativement âgée aussi et qui ne se servait pas du tout de ce petit local d'atelier. Il garait juste sa voiture et il avait juste un petit atelier,

  • Speaker #3

    donc c'était un petit bureau. Et on lui a simplement demandé,

  • Speaker #0

    comme on n'avait plus d'atelier, si on pouvait justement lui louer l'atelier pour une petite somme parce qu'on n'avait pas beaucoup de sous. Et il nous a dit, bah oui, il fallait me le demander plus tôt. Et il nous a balancé les clés, quoi. Il dit, ouais, j'ai vendu ma voiture, de toute façon, je suis trop vieux pour conduire. Faites ce que vous voulez dedans, du moment que ça reste une pratique artisanale.

  • Speaker #3

    Et ça,

  • Speaker #0

    c'est vrai aussi. Je préfère le préciser parce que c'était vraiment la contrepartie. C'était OK, mais si vous faites vraiment un atelier, c'était pas un lieu pour faire autre chose, quoi.

  • Speaker #2

    Parce que la particularité de cet atelier, c'est qu'on rentre dans une cour intérieure. On est au milieu d'habitation. On est dans un lieu avec des grandes fenêtres, des verrières. À chaque fois qu'on rentre là-dedans, j'ai l'impression de rentrer dans un petit village. Donc j'imagine... Il habite dans le coin ?

  • Speaker #3

    Alors il habitait.

  • Speaker #2

    Feu monsieur. Donc oui, j'imagine qu'il ne voulait pas n'importe quoi là, étant donné qu'il vous côtoyait en fait tous les jours.

  • Speaker #3

    Oui. Ce monsieur faisait de la mécanique de précision dans un autre lot de cette cour. Il faut s'imaginer les petites cours parisiennes avec ses pavés, ses petites maisons. Enfin maisons, anciens box à chevaux en fait.

  • Speaker #0

    Oh ! Oui.

  • Speaker #2

    Mais oui, c'est évident.

  • Speaker #3

    Oui, il y a des grandes doubles portes. Je pense que les portes prennent deux tiers de notre devanture, les deux doubles portes. Parce qu'avant d'être figées, les deux portes s'ouvraient. Oh,

  • Speaker #2

    c'était pour faire sortir un petit canasson.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #2

    Très bien, je vois. Je les imagine bien.

  • Speaker #3

    Oui, tu vois, ils sont bien ici.

  • Speaker #2

    Ils sont bien, ils sont bien.

  • Speaker #3

    Mais par contre, l'atelier, l'avantage effectivement, c'est d'être dans une belle petite cour et d'avoir un atelier assez agréable et très lumineux.

  • Speaker #0

    Mais un des inconvénients était de faire rentrer un atelier de sérigraphie dans 20 mètres carrés.

  • Speaker #3

    Parce qu'il faut s'imaginer,

  • Speaker #0

    on a quand même des sanitaires, on avait un petit évier qui était en place,

  • Speaker #3

    puis des sanitaires toutes simples,

  • Speaker #0

    et un châssis d'insolation, une table d'impression,

  • Speaker #3

    un meuble à plan,

  • Speaker #0

    à faire rentrer tout ça, un bac de développement, tout le matériel d'un sérigraphe.

  • Speaker #2

    Ce qu'on appelle un petit Tetris quoi !

  • Speaker #0

    Exactement, mais on s'en est quand même bien tiré parce qu'on a fait,

  • Speaker #3

    combien ?

  • Speaker #0

    10 ans, 11 ans pratiquement, dans l'atelier, dans cette formule en 21-22 m², grosso modo. Une mini mezzanine inaccessible à part en échelle,

  • Speaker #3

    donc vraiment peu pratique.

  • Speaker #2

    Eh ben, mais il est très sympa cet atelier en effet. En plus, ce que tu allais dire j'imagine, c'est que vous venez de l'agrandir. Oui,

  • Speaker #3

    exactement.

  • Speaker #0

    Depuis janvier de cette année, 2024, on a eu de la chance de pouvoir justement agrandir l'atelier en ayant juste le loge qui était justement juste à côté de l'atelier. Et les anciens propriétaires y entreposaient simplement des canettes, parce qu'ils étaient vendeurs ambulants. Et c'est aussi un ancien box à chevaux. Pareil,

  • Speaker #3

    il y a encore les anneaux qu'on a laissés sur le mur.

  • Speaker #0

    Et ils nous ont demandé si on était intéressés.

  • Speaker #3

    Et effectivement,

  • Speaker #0

    on était très intéressés de doubler la superficie de l'atelier.

  • Speaker #3

    Parce qu'eux,

  • Speaker #0

    ils avaient une vraie mezzanine où on peut être debout. Et 20 autres, 21, 22 ou 6 mètres carrés. En plus d'atelier, nous permettait vraiment de pouvoir séparer nos productions. Là, ce qu'on fait aujourd'hui, on n'aurait peut-être pas pu le faire dans un si petit atelier. Ça aurait été beaucoup moins agréable de le faire.

  • Speaker #3

    Et de pouvoir séparer notre atelier en zone humide,

  • Speaker #0

    zone sèche. Et zone d'accueil, zone d'impression, enfin voilà, vraiment avoir quelque chose de très délimité et une zone même privative au premier étage où on peut vraiment déjà manger,

  • Speaker #3

    on n'est plus obligé de manger debout quoi,

  • Speaker #0

    parce qu'avant on n'avait même pas de chaise pour s'asseoir quoi.

  • Speaker #2

    Un autre univers.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #2

    Tu nous en as déjà un petit peu parlé dans l'épisode sur Regards et dans l'épisode 1, mais est-ce que tu peux revenir un peu sur ta relation avec ton métier de sérigraphe, qui est quand même, de ce que tu nous as raconté dans l'épisode 1, qui est quand même relativement, je vais pas dire original, mais en tout cas qui sort un peu des codes classiques du sérigraphe, qui, on l'expliquait, est souvent intégré dans une entreprise d'imprimeurs. Toi, t'es vraiment sérigraphe, full sérigraphe. Est-ce que tu peux nous raconter un peu sur... quel type de projet tu travailles, avec quelle typologie de client, et sur quel support aussi.

  • Speaker #3

    Tout à fait, oui. Effectivement, on a la chance d'avoir un atelier indépendant, 100%, autonome, effectivement full sérigraphie, mais on est obligé aussi de se diversifier. Principalement, on va répondre à des projets, c'est-à-dire que le projet avec Léa et avec toi, le cahier des charges a été de répondre à quatre illustrations originales et de les reproduire en sérigraphie. Donc là, on a dû choisir le papier, créer les teintes. imprimé de façon à donner vraiment le coup de crayon de Léa et puis de pouvoir le reproduire en multiple 25 fois ou 27 fois, enfin ça dépend un peu le nombre d'exemplaires qu'on a pu produire ensemble. Là-dessus on a répondu à un cahier des charges complet mais on l'a fait en vous associant complètement au processus. Donc nous c'est ce qu'on fait aussi avec principalement 90% de nos commandes quoi si tu veux, mais on va répondre à d'autres types aussi de prestations. On va avoir vraiment des personnes qui vont simplement, parce que ça fait des années qu'on travaille ensemble, Allô, Romain, j'ai telle personne en plus dans la boîte,

  • Speaker #0

    est-ce que tu peux me refaire des cartes de visite ? Donc on peut aussi être dans l'esprit vraiment très très imprimeur.

  • Speaker #3

    On ne l'est pas beaucoup,

  • Speaker #0

    mais on va avoir,

  • Speaker #3

    j'ai des clients qui reviennent vers moi tous les ans pour leur carte de vœux, par exemple. Donc là, on parle de support papier, tout simple, mais on va avoir cette démarche-là,

  • Speaker #0

    c'est-à-dire qu'ils me donnent leur code couleur ou ils m'envoient des couleurs qu'ils aiment bien, avec un crayon de couleur,

  • Speaker #3

    tout simplement.

  • Speaker #0

    Ils me disent Est-ce que tu peux me reproduire ce dessin-là en trois couleurs ? etc.

  • Speaker #3

    Je vais aussi avoir, comme je suis graphiste, on va aussi me demander. de travailler en sérigraphie. On a fait les carnets du Stade Rennais par exemple cette année. Donc le Stade Rennais Football Club,

  • Speaker #0

    ou j'ai dû dessiner une affiche et on l'a coupé en quatre si tu veux. On a fait quatre poses de carnets qu'on est venu réimprimer en sérigraphie.

  • Speaker #3

    Donc là j'ai tout maîtrisé de A à Z, que ce soit du dessin à l'impression, au façonnage et à la livraison. Donc là c'est un projet un peu complet. On nous demande des prestations simples,

  • Speaker #0

    j'ai besoin de l'encre.

  • Speaker #3

    fluo, on l'applique sur un papier, on fait des tests, etc. Et ensuite, on va avoir aussi d'autres accompagnements où les clients artistes vont venir pratiquer avec nous. C'est-à-dire qu'on va faire vraiment des croisés entre eux et puis nous. Donc là, on va pouvoir réinterpréter certaines formes, certaines œuvres aussi,

  • Speaker #0

    ensemble, et les sublimer ensemble.

  • Speaker #3

    Donc là, vraiment, on reste dans un processus aussi très artistique. Dans les projets aussi un peu sympas et rigolos, c'est qu'on va travailler des photos par exemple sur couverture de survie pour des expositions. On a fait des grandes tôles métalliques, des tôles de voitures. On est revenu par exemple réinterpréter des photos avec des accidentés de la route, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Enfin bon,

  • Speaker #3

    des choses qui ont du sens, liées le support et l'image. On travaille souvent avec des boîtes de production aussi de cinéma,

  • Speaker #0

    qui vont nous demander justement,

  • Speaker #3

    parce qu'à l'image ça ne passe pas en numérique, ça ne passe pas dans tout ce qui est stickers et autres, parce que ça se reflète. Et la post-production coûte beaucoup trop cher, donc la sérigraphie arrive vraiment naturellement chez eux.

  • Speaker #0

    Quand ils sont au courant que ça existe, ils vont faire appel à nous.

  • Speaker #3

    Et là on a dû imprimer pour... des séries Netflix,

  • Speaker #0

    par exemple,

  • Speaker #3

    si on a le droit de citer une marque, ou le cinéma de temps en temps,

  • Speaker #0

    où on va voir,

  • Speaker #3

    je ne sais pas, comme dans Max et Léo, on avait fait des affiches, par exemple,

  • Speaker #0

    de guinguettes. On avait fait des cartons pour En attendant Bodejungle,

  • Speaker #3

    dans le film. Pareil, les cartons de Romain Duris,

  • Speaker #0

    avec les cartons de déménagement,

  • Speaker #3

    et puis les boîtes traiteurs, par exemple. C'est nous qui sommes juste arrivés. Et puis, en sérigraphie dessus, avec cette livraison, on a fait des vrais faux passeports,

  • Speaker #0

    sur cuir, sur plein de matériaux différents.

  • Speaker #2

    Vous êtes aussi accessoiriste, donc.

  • Speaker #0

    Oui, finalement,

  • Speaker #3

    on se rend compte que c'est presque ça.

  • Speaker #0

    On a fait toutes les tables,

  • Speaker #3

    par exemple, du hasard ludique. On nous a livré une cinquantaine de panneaux de bois. On avait déjà, là, les formes étaient déjà prévues, les couleurs aussi. On a dû juste préparer les couleurs,

  • Speaker #0

    s'assurer que la tenue était bonne.

  • Speaker #3

    Quand on mettait une résine après par-dessus l'encre,

  • Speaker #0

    parce que c'est que des encres à eau aussi,

  • Speaker #3

    c'est vrai que c'est quelque chose d'important.

  • Speaker #0

    Et on n'utilise exclusivement que des gammes à eau aussi. Ça, c'est vraiment, on n'utilise plus de solvant du tout dans nos angles depuis des années.

  • Speaker #3

    Et ça fait vraiment le job pour pouvoir répondre à plein de supports complètement différents.

  • Speaker #2

    Mais quand tu dis des encres à eau, ça veut dire... Alors moi, je vais te poser une question débile. Mais encres à eau, ça veut dire que tu me mets sous la pluie, ça s'en va ?

  • Speaker #3

    Alors oui, si tu ne mets pas d'accroche,

  • Speaker #0

    rien du tout.

  • Speaker #3

    Et puis, ça dépend un peu du support que tu vas travailler.

  • Speaker #0

    Mais l'encre à eau,

  • Speaker #3

    ça va être vraiment la base. Enfin, je vais te dire comme des bases de peinture acrylique, si tu veux. Ça va être vraiment ça, la composition. Elle va être sans produit vraiment pétrolier trop nocif non plus. Il y en a toujours un petit peu parce qu'il faut quand même qu'il y ait ne serait-ce que la conservation. Ça va être vraiment ces sujets-là, ou tout ce qui est un petit peu pour fixer. Tu vois, quand tu imprimes sur textile, tu as besoin d'ajouter une base de fixateur pour vraiment fixer l'encre et vraiment la faire sécher, durcir dans la maille, par exemple. Donc tu vas le retrouver pour le bois, pareil, on est obligé d'ajouter des fixateurs et des choses comme ça. Et aussi, dans les derniers projets originaux, on a refait toute la signalétique pour la Climat House de Paris,

  • Speaker #0

    où on est venu imprimer avec les matériaux parisiens sur du mar de café.

  • Speaker #3

    Ils récupèrent le mar de café dans les cafés parisiens, forcément.

  • Speaker #0

    Ils viennent le compacter avec des sciures de bois et des colles complètement naturelles.

  • Speaker #3

    Et ils te refont des panneaux complets que nous,

  • Speaker #0

    on peut vraiment réimprimer.

  • Speaker #3

    On a vraiment un résultat qui est assez fou dessus.

  • Speaker #0

    Ça sent bon le café à l'atelier quand on imprime avec eux.

  • Speaker #2

    C'est génial. C'est une bonne transition vers la question qu'on adore dans le podcast, qui est, est-ce que tu peux nous parler d'un projet sur lequel tu as fait de la recherche et ou de l'innovation ?

  • Speaker #3

    Écoute, déjà, chaque projet est complètement unique. Déjà, quand on nous demande, est-ce que... Je vous envoie mon fichier, vous l'imprimez, on s'arrégraphie, puis c'est fini, avec ta l'encre, et puis c'est tout. Généralement, quand on commence comme ça, on sait très bien qu'on va avoir des petites embûches et devoir... prendre notre 4x4 tout terrain et puis se dire on va essayer de bricoler quelque chose, etc. Donc oui, des fois on part bien en tête, ok c'est parti, c'est simple, mais au final l'application est toujours différente, notamment sur beaucoup de supports type un peu de papier toilé, donc ça c'est pour tout ce qui est de la toile de relure pour les livres notamment, où on a besoin d'avoir beaucoup d'expertise et de savoir faire quand même pour pouvoir répondre au cahier des charges parce qu'on nous demande souvent, je veux dire, une couleur fluo n'est pas opaque. donc forcément on est obligé de tricher, de mettre une couleur peut-être de soutien en premier, puis de réimprimer, et des fois on prend beaucoup beaucoup de temps pour simplement un seul exemplaire, donc on va pouvoir mettre une journée ou deux journées pour pouvoir sortir quelque chose de très correct, parce qu'on a des temps de séchage qui sont jamais les mêmes, et on s'améliore à chaque projet, parce que vraiment on n'a jamais la même application, je vais te dire, pour des exemples où on a dû réinterpréter des photos à l'identique, enfin vraiment à l'identique en sérigraphie c'est un peu compliqué par rapport à de l'argentique, on va pas du tout faire la même chose. Par exemple, pour ce projet-là d'Elliott R8 avec la galerie Polka, on avait des photos juste brutes qu'on a dû retravailler, mais notre travail n'allait pas. C'est-à-dire qu'il y a eu plein de paramètres qui sont mis entre nous. C'est-à-dire que la photo a forcément une définition précise à respecter. Il y a une sortie que nous, on est obligé de traduire et d'adapter en trame. Donc c'est plein de petits points qui vont plus s'agglomérer, plus on va être dans une base de 100% de couleurs. Et puis dès que c'est un peu plus diffus, l'œil va vraiment nous diffuser une information comme quoi c'est un peu plus gris. Donc de 0 à 100, on va avoir justement des genres de points comme ça qui vont être plus ou moins serrés pour donner la photo. Là, dans cette interprétation-là, on a dû faire je ne sais pas combien de tests et on a dû fabriquer une dizaine d'écrans différents. Il faut savoir que dans tous nos écrans aussi, on a un nombre de fils précis par projet. Donc on peut aller jusqu'à 140 fils peut-être à l'atelier et le moins de fils, ça va être du 43 fils. Ça va être pour du textile vraiment ou des grosses matières où on a besoin de beaucoup d'encre.

  • Speaker #0

    Et plus on a de fils, plus on est précis.

  • Speaker #3

    Mais tout ça rentre en jeu en fonction du projet.

  • Speaker #0

    Donc effectivement, on a dû fabriquer une dizaine d'écrans différents, enfin, de révéler une dizaine d'écrans différents avec une dizaine de tests différents.

  • Speaker #3

    Donc là,

  • Speaker #0

    les tests, ça va être le nombre de fils qui va nous donner une certaine densité d'encre. Donc soit on était un peu trop ancrés. Donc l'image se perdait et devenait floue. Soit il y avait un peu trop de fil et ça retenait un peu trop l'encre, donc on avait des manques d'encre. Soit les fils n'étaient pas adaptés ou trop proches de notre angle d'inclinaison, parce qu'il y a un angle d'inclinaison quand on imprime avec des trames, et on avait un effet moiré. Donc en fait, on a tout eu dans ce projet. Et je vais même te dire, quand on avait produit un bond attiré qui était bon, impossible à réimprimer. Donc la technique en scénographie est vraiment vivante, parce qu'à chaque fois... on applique la même chose ou la même rigueur et on va se retrouver un petit peu embêté. Donc là, il y avait un problème de papier qui était vraiment un peu trop irrégulier. Donc on a changé de gamme et on est retourné sur un grain très fin et assez lisse. Donc là, on a pu résoudre un petit peu cet ancrage-là qui était un petit peu trop ancré. Plus on est lisse en sérigraphie, plus on va sortir des détails très fins. Et plus on est avec des supports poreux et autres, où on va avoir un petit peu moins de détails, forcément. Donc on a eu ça, on a dû régler le nombre de fils, on a dû régler les typos. On a dû les faire faire par quelqu'un, par un photografeur, avec un acétate particulier, et puis vraiment quelque chose de beaucoup plus précis qu'une machine numérique, donc vraiment au laser. Donc ça, on a dû changer cette phase-là. On a dû changer d'encre aussi, parce qu'on se rendait compte que nos deux encres noires, il y en a une qui avait une meilleure définition que l'autre. Donc on a appris énormément de choses sur notre métier, et notre pratique, et notre façon de faire. Donc ça, c'était pas du tout un projet, je veux dire, rentable, parce qu'on a fait beaucoup, beaucoup de tests, mais c'est un des projets où on a le plus appris, quoi. Tu vois, si tu veux vraiment une application un peu... particulières là-dessus. Ça a été très formateur et on a même sorti un petit guide de trame, justement, qui, quand on arrive avec un client qui veut travailler avec nous et travailler la trame, on a plus ou moins un guide pour orienter un petit peu la personne sur une piste adaptée à son projet, quoi, et adaptée à son rendu. Donc là, ça a été vraiment très très long, parce qu'on a mis six mois pour produire six images, quoi. Il y a entrecoupé de temps de pause parce que le photographe étant américain, son assistant a mis un petit peu de temps à nous répondre. Et puis, il y avait aussi la galerie qui devait valider certaines étapes. Mais sinon, on est parvenu à ce projet-là en faisant des tests et en changeant tout notre atelier pour eux.

  • Speaker #2

    C'est intéressant et c'est intéressant de voir la pluralité des... Encore une fois, on en a déjà parlé plein de fois, mais la pluralité des supports et la pluralité des cas d'usage. Et finalement, ce que je retiens de ce que tu racontes là, c'est vraiment... il faut tester quoi, il faut tester parce que ce que tu dis c'est que les gens n'ont pas idée que c'est possible et en série graphique ça peut potentiellement y arriver ouais,

  • Speaker #0

    ben voilà c'est tester et beaucoup beaucoup de pédagogie autour de la technique pour vraiment l'apprivoiser et pouvoir l'expliquer aussi parce que voilà c'est pas juste simplement imprimé quoi c'est vraiment au delà quoi tu vois pour un autre exemple par exemple sur une toile de reliure simple tout simple quoi il fallait juste imprimé donc de l'or si tu veux sur une toile de reliure on a dû s'y reprendre quatre ou cinq fois aussi parce que le support ne répondait pas du tout à nos encres et n'accrochait pas du tout les encres donc sur un support monté effectivement, on se foire,

  • Speaker #3

    on foire le support monté.

  • Speaker #0

    Et ça a un stress énorme pour, justement, tu te dis juste, une simple couleur, un simple transfert de couleur. Mais même ça, des fois, on a des surprises. Donc, voilà, il faut vraiment tester, inviter vraiment les acteurs qui veulent travailler avec nous à venir participer un minimum au processus, au moins sous le terme de rendez-vous,

  • Speaker #3

    parce qu'en plus,

  • Speaker #0

    on accueille facilement et assez longtemps quand il y a besoin de vraiment prendre du temps. Et puis, pour nous, pour assurer vraiment tout le projet. Et puis, si les artistes veulent la suite du projet, ils peuvent même accompagner toutes les étapes.

  • Speaker #2

    Quand tu parlais, je pensais à un truc. J'ai chez moi, je pense, une quantité de vêtements où je me dis, je ne peux pas les mettre parce qu'ils sont trop petits ou ils sont trop usés. Mais je les garde parce qu'un jour, j'en ferai quelque chose. Mais du coup, je n'en fais rien parce que j'ai trop peur de les abîmer et du coup, de les gâcher. Donc, c'est quand tu as parlé du projet de reliure où tu dis, je me disais, oh my God, en fait, quand tu te rates, Si c'est un support de reliure que vraiment vous êtes allé chercher hyper loin et qui est précieux, je me disais mais oh my god, moi à sa place je serais trop stressée. Et du coup en te regardant je me disais mais à sa place j'aurais envie de me faire de la sérigraphie sur tous mes vêtements.

  • Speaker #0

    Bah oui,

  • Speaker #2

    tu peux. T'as jamais, tu t'es jamais fait des vêtements ?

  • Speaker #0

    Ah si si, on s'en fait mais de façon, je vais te dire ouais on va réutiliser un vieux t-shirt et on va vraiment imprimer Atelier Fouals au dos, enfin assez simplement. Après, en termes de pratique, peut-être d'accumuler des couches de couleurs ou de choses comme ça, non. Enfin, j'ai pas plus exploré ce domaine-là. On l'a exploré si on avait un copain à l'époque qui prenait tous nos t-shirts, tous nos t-shirts ratés. Donc c'était assez drôle parce que les t-shirts testés, donc il avait 5-6 images les unes sur les autres, combinées avec des couleurs n'importe quoi. Au final, quand on le voyait dans la rue avec ce t-shirt-là, on disait, putain, c'est une petite pièce de collection son truc, là, ça a l'air assez intéressant et tout. Donc ouais, si t'as des t-shirts à venir essayer avec la sérigraphie, avec plaisir, je te montre comment on fait. Puis tu peux les pimper sans problème.

  • Speaker #2

    C'est drôle. Parce qu'en fait, à partir du moment où t'as l'écran, genre moi par exemple, si un jour je t'achète un écran, Est-ce que je peux refaire la sérigraphie chez moi ?

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #3

    Après, il faudra aussi de l'encre,

  • Speaker #0

    que l'encre tienne. Donc, il faudra un tout petit peu de consommable quand même.

  • Speaker #3

    Ou alors, avoir plusieurs petits pots d'encre avec un petit peu de fixateur pour que ça tienne quand même,

  • Speaker #0

    que ce ne soit pas déceptif au bout d'un lavage, si tu veux. Mais effectivement, tu as un écran, tu as une raclette et c'est parti. Enfin, une raclette. Une petite raclette.

  • Speaker #3

    Une petite raclette. Ou même une petite carte. Et effectivement,

  • Speaker #0

    tu peux faire... tu peux y aller. Tu t'imagines même l'écran vide, tu peux boucher certaines zones avec du scotch, avec un papier waterproof qui va résister à l'eau, qui ne va pas s'humidifier. Et tu vas pouvoir détailler au cutter juste certaines zones ouvertes. Et comme un pochoir fidèle, tu vas venir le coller contre ton écran et tu vas pouvoir faire de la scénographie répétée. Je ne sais pas si tu as envie d'une forme simple, d'un oiseau, juste les contours, une silhouette d'une mouette que tu as envie de réinterpréter en t-shirt. Tu peux le faire, oui, effectivement.

  • Speaker #2

    Il y a des ateliers où tu fais ton écran en... Un jour, je le ferai.

  • Speaker #0

    Écoute, on le fait de temps en temps avec des personnes sympas et comme... Quelqu'un de sympa.

  • Speaker #2

    Quelqu'un sur toi.

  • Speaker #0

    Non, non, avec plaisir pour te...

  • Speaker #2

    Franchement, oui. Mais parce qu'il faut quand même de l'outillage pour faire son écran.

  • Speaker #0

    Un minimum. Mais ensuite, il y a plein d'artistes ou de particuliers aussi qui sont très, très curieux et qui veulent complètement avoir une autonomie complète sur tout le processus.

  • Speaker #3

    Donc,

  • Speaker #0

    c'est assez drôle. Enfin, drôle, on apprend plein de choses aussi par ce biais-là. Mais effectivement, il faut juste un petit... profilé, je vais te dire, un cadre, t'enlèves l'affiche et t'enlèves la glace, tu viens juste coller un morceau de nylon, si tu veux, sur l'ensemble de ton cadre, qui ne sera plus accroché au mur, et puis là, tu pourras placer tes éléments pour faire de la scénographie. Donc, ouais, il y a des choses assez folles à faire, ouais.

  • Speaker #2

    Je vais réfléchir. Dans les anecdotes que tu voulais nous raconter, Il y en a une où c'est Romain Duris qui donne un cours informatique. Est-ce que tu peux nous raconter ?

  • Speaker #0

    Écoute, tu as bien amorcé le sujet. On a eu la chance de travailler par l'intermédiaire de la Galerie du cinéma avec Romain Duris, qui aussi a fait des études en art, et qui dessinait beaucoup et qui dessine encore beaucoup, je présume. Et on a eu ses dessins à reproduire. plusieurs en multiples et puis en plusieurs couleurs aussi et effectivement un jour il est venu directement à l'atelier donc chose très agréable dans notre petit atelier donc tu vois on a dû l'impressionner avec...

  • Speaker #2

    Tu veux dire que je marche au même endroit que Romain Duris ?

  • Speaker #0

    Exactement tu as Sur le même siège que Romain Duriste. Donc moi, il est venu avec la patronne de la Galerie du Cinéma et il devait nous présenter son projet et surtout ses dessins, qu'il avait numérisés. Donc il avait bien fait jusque-là, tout allait bien. Ses fichiers étaient extrêmement lourds quand il est venu. Et pour nous les transférer, Romain Duriste nous a juste parlé, il nous a dit, écoute Romain, tu n'utilises pas AirDrop, comme tout le monde. Je fais, écoute non, mais tu peux me l'envoyer par mail. Il me dit, c'est beaucoup trop dur, attends, laisse-moi faire. Il m'a poussé. Il nous a poussé parce qu'on était à deux pour le recevoir. Et puis, il a dit, attendez, laissez-moi la place sur l'ordinateur. Il a pris la souris. Il a cliqué sur Airdrop. Son nom s'est affiché et simplement, le transfert s'est fait. J'ai fait, c'est magique ce truc. Et c'est la première fois que je découvrais l'utilité d'Airdrop. Et c'est Romain Duris qui nous a appris à le faire. Donc, les fichiers se sont transférés très vite. On a regardé et le projet s'est très bien passé quand même.

  • Speaker #2

    Ça veut dire que ton ordinateur a une connexion avec le téléphone de Romain Duris ?

  • Speaker #0

    Exactement. Je n'ai pas son numéro non plus.

  • Speaker #2

    Tu aurais pu lui voler plein d'informations. C'est vrai,

  • Speaker #0

    c'est vrai. Je ne l'ai pas fait. Romain, si tu nous écoutes, je ne l'ai pas fait. Je ne pense pas.

  • Speaker #2

    Les photos Olé Olé de Romain Dioris ?

  • Speaker #3

    Tu verrais ses dessins, c'est déjà assez Olé Olé.

  • Speaker #2

    Ah ouais ? Je vais aller regarder.

  • Speaker #0

    Tu vas regarder, ouais. Tu peux aller regarder.

  • Speaker #2

    Romain Dioris, il fait des dessins Olé Olé.

  • Speaker #0

    Ah ouais, plus que Olé Olé. Non, c'est vrai.

  • Speaker #2

    C'est vrai ? Bon, j'irai regarder. On ira tous regarder parce qu'on adore les gossips. Est-ce que tu peux nous parler de projets futurs que tu as pour Atelier Fwells ?

  • Speaker #0

    Les projets futurs, ça va être vraiment de développer un petit peu plus de partenariats avec des intervenants extérieurs. Ça, ça va vraiment faire partie des projets qu'on a envie de travailler à l'atelier.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que tu appelles des intervenants extérieurs ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Il faut que je le détaille un petit peu. Je vais te dire, ça va être quelqu'un qui fabrique, par exemple, des encres naturelles et peut-être faire des cycles. autour des encres naturelles, autour des trames, autour des supports ou des papiers peut-être de création 100% créés, avec des chutes, etc. Essayer de valoriser certains types de déchets aussi, peut-être les nôtres, essayer de reproduire d'autres choses avec. Donc ça, c'est un truc qu'on va essayer de développer, des journées autour du fanzine, une journée, un fanzine, des trucs comme ça, parce qu'on a l'espace maintenant pour le faire et d'accueillir un petit peu plus de rencontres de ce type-là. Un fanzine,

  • Speaker #2

    c'est un magazine de fans ?

  • Speaker #0

    Exactement. Et de fans de ce que tu veux, ça va être les fans de bouchons de pêche, peuvent faire un fanzine sur les bouchons de pêche, parce qu'il y en a plein de particuliers ou d'hameçons,

  • Speaker #3

    de je sais pas quoi.

  • Speaker #0

    Mais comme un fanzine, c'est plutôt autour du punk qu'on retrouve ce genre de petit livret, complètement auto-édité, auto-dessiné, auto-ce que tu veux.

  • Speaker #2

    Dans l'épisode 1, quand tu parlais de la multiplicité des supports, il y a un truc qui a pop-up dans ma tête, et je me suis demandé si c'était faisable. Est-ce que tu peux sérigraphier de l'émail ?

  • Speaker #0

    Je ne l'ai jamais fait, ce serait quelque chose à faire, oui.

  • Speaker #2

    La seule contrainte, ça veut dire que ton support doit pouvoir aller dans un four à 1000 degrés.

  • Speaker #0

    Alors pour cela, si tu as envie d'imprimer par exemple un décor d'assiette, tu imprimes avec des émeaux,

  • Speaker #3

    tu vas justement pouvoir l'imprimer sur un papier spécial qui réagit à la cuisson et qui vient justement capter l'encre et se désintégrer et vraiment figer le sujet sur ton assiette par exemple si tu as envie de faire un décor.

  • Speaker #0

    Ah waouh ! Donc là oui, en fait la scénographie va juste faire lien de transfert de l'encre. et de l'émail directement sur le support. Et ensuite, tu peux le mettre à cuisson et puis le papier va vraiment se désintégrer et puis laisser la sérigraphie en place, l'encre justement émaillée.

  • Speaker #2

    Et ça, tu as déjà fait ?

  • Speaker #0

    Je ne l'ai jamais fait, mais c'est quelque chose que j'ai envie de tester.

  • Speaker #2

    Eh bien, écoute, on a fait un petit appel au céramiste. Si vous nous entendez, il y a Roma qui vous cherche. Mais ce serait génial. C'est le truc à faire,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #2

    Ok, donc c'est vraiment l'envie de collaborer avec d'autres métiers. Oui. et de confronter ta technique à d'autres techniques, d'autres matériaux.

  • Speaker #0

    Complètement. Bah oui. Donc tu vois, je vais te dire, par exemple,

  • Speaker #3

    je faisais du modèle vivant avant,

  • Speaker #0

    beaucoup plus. Je participais, enfin je prenais des cours et puis j'aimais beaucoup cet univers aussi. Et pourquoi pas, dans un atelier, faire rencontre de modèles vivants, plus... Bon après, il faut voir comment le travailler, mais j'ai envie d'échanger un petit peu ces métiers-là aussi, ces personnes-là, et puis de les accueillir à l'atelier.

  • Speaker #2

    De confronter des univers et... Enfin, peut-être de... Je vais mettre un mot, mais ça se trouve, tu vas me dire, c'est pas du tout ça, Lisa. Peut-être faire plus d'événementiel dans l'atelier.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être, ouais. C'est ça. De l'ouvrir un peu plus parce qu'on a cette grande chance d'être sur une cour, une cour très calme, mais on a cet inconvénient de ne pas pouvoir faire ce qu'on veut quand on veut parce qu'on est quand même dans une copropriété. Et puis, il y a des règles aussi,

  • Speaker #3

    etc.

  • Speaker #0

    Donc, on doit vraiment respecter, c'est normal. Mais on ne peut pas être ouvert au public à 100%. Donc, essayer de trouver peut-être des rendez-vous, peut-être plus que des événements, mais des rendez-vous autour d'autres choses aussi, mais peut-être la sérigraphie, mais peut-être nous en travailler sur d'autres secteurs.

  • Speaker #2

    Nous, on adore les rencontres chez Histoire d'Artisan, donc on est ravis. que ce soit tes projets futurs. On en revient à la dernière question. Et c'est une question sur le métier en général. Qu'est-ce que tu souhaites au métier de sérégraphe ?

  • Speaker #0

    Je souhaite que ça dure le plus longtemps possible. Et en soi, vraiment avoir, comment dire,

  • Speaker #3

    comme la technique de sérégraphie est singulière.

  • Speaker #0

    à elle-même. On n'a pas peur de l'évolution du monde, de l'évolution de la 3G, 4G, 5G, etc. On pourra toujours s'en affranchir, ça c'est vraiment super.

  • Speaker #3

    On pourra toujours rester libre dans notre technique,

  • Speaker #0

    démarche et atelier. Là-dessus, on est sûr de garder cette même disposition parce qu'elle a très peu évolué, à part les consommables qui évoluent dans le bon sens, donc ça c'est plutôt cool. Par contre, c'est vraiment là où on souhaite que ça reste aussi le plus logique et le moins pénible pour nous. Ça va être l'inflation sur les prix des matériaux et des matières premières, que ce soit le papier qui a pris énormément, peut-être... autour de 70 à 100% dans certaines gammes. Donc on est obligé de baisser un petit peu de gamme sur certains types de projets ou de papiers,

  • Speaker #3

    de proposer autre chose.

  • Speaker #0

    On est toujours obligé de s'adapter finalement. Mais je vais souhaiter que ça dure le plus longtemps possible dans une voie un peu logique. Et puis que ça reste toujours aussi humain, avec plein de rencontres. Et puis ça, c'est vraiment un aspect chouette aussi de notre atelier et pratique.

  • Speaker #2

    Ce que je trouve très chouette dans cette technique, c'est que c'est vraiment une technique qui permet des choses qui ne sont pas faisables par le numérique. Et c'est en ça que dans plein de métiers, l'artisanat ne peut pas être remplacé. Et ton métier en fait partie. Je trouve ça plutôt chouette de se dire que demain, il y a certaines choses sur lesquelles tu voudras imprimer et tu n'auras pas d'autres techniques que la sérigraphie.

  • Speaker #0

    Exactement. On le voit avec nos imprimeurs qui nous font confiance et qui ne peuvent pas tout faire avec le numérique. Et on est là justement pour apporter cette touche. Je vous invite vraiment à regarder. une sérigraphie et puis une impression peut-être numérique qui est de très bonne qualité aussi. On ne dénigre pas non plus le numérique, mais l'artisanat d'art et effectivement la sérigraphie, on va voir tout de suite une combinaison dans l'intervention de la main, de l'être humain, ce côté sensible, on va l'avoir, ce côté imparfait aussi de temps en temps. Et on est tous comme ça, donc on a tous nos avantages, nos défauts et c'est ce qu'on aime retrouver et ça, on ne pourra jamais nous le retirer.

  • Speaker #2

    C'est trop bien. En tout cas, merci beaucoup Romain. Merci pour ton temps.

  • Speaker #0

    Merci Lisa, c'était super.

  • Speaker #2

    C'était très chouette de faire ce projet avec Léa et toi. Je suis vraiment heureuse et heureuse d'avoir pu vraiment découvrir ta technique à travers le projet Regards. C'était très très cool.

  • Speaker #0

    Merci, moi aussi j'ai appris beaucoup de choses avec vous. On a mené un beau projet ensemble et on a pris du bon temps. On souhaite vraiment que les œuvres illustrées de Léa puissent voyager aussi.

  • Speaker #2

    Tout à fait, je te dis à bientôt.

  • Speaker #0

    A bientôt.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour votre écoute. J'espère que ce deuxième épisode avec Romain Bernard, imprimeur, sérigraphe et graphiste, vous aura plu. Vous pouvez continuer de m'aider à faire découvrir les histoires d'artisans au plus grand nombre en mettant une note, un commentaire et en vous abonnant sur votre plateforme de streaming préférée. Vous pouvez nous retrouver sur Instagram pour découvrir le métier en images. Nous sommes toujours heureux de recevoir vos témoignages et vos ressentis sur les épisodes de podcast. Si vous avez envie de nous transmettre un message, vous pouvez nous écrire à podcast.histoire-artisan.com En attendant, je vous dis à bientôt avec une nouvelle histoire.

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Description

Rencontre avec Romain Bernard, imprimeur sérigraphe et graphiste et fondateur de l’Atelier Fwells.


Dans ce deuxième épisode du podcast Histoires d’Artisans, on continue nos échanges passionnants avec Romain Bernard, imprimeur sérigraphe et graphiste. Découvrez comment Romain a fait de la sérigraphie son métier en fondant son propre atelier. Il partage des anecdotes uniques et des défis fascinants, comme l'impression sur du marc de café ou la collaboration avec des artistes pour des créations sur mesure. Cet épisode vous plongera au cœur de la polyvalence et de l’innovation artisanale, en révélant les secrets d'un métier aussi créatif que technique.

Histoires d’Artisans est l’association qui valorise l’ingénierie des artisans d’art en mettant en avant l’innovation, le design et la recherche au sein des ateliers. Ce podcast est le reflet d’un univers merveilleux et beau et où le bien fait et les matériaux sont au centre des discussions.


Liens de l’épisode : 

Atelier Fwells

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Histoires d’Artisans

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Instagram

Pour acquérir une œuvre : RDV sur notre site


Production et réalisation : Lisa Millet

Montage et musiques : Quentin Blic


Si vous avez envie de nous transmettre un message, vous pouvez nous écrire à podcast@histoiresdartisans.com.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Eh bien bonjour et bienvenue dans mon atelier.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans le podcast d'Histoire d'artisan. Je suis Lisa Mier, présidente de l'association Eponyme. Histoire d'artisan valorise l'ingénierie des artisans d'art en mettant en avant l'innovation et la recherche au sein des ateliers. Aujourd'hui, on continue notre aventure avec Romain Bernard, imprimeur sérigraphe et graphiste, pour plonger encore plus profondément dans son univers créatif. Après avoir découvert les bases de son métier dans le premier épisode, Romain nous raconte comment il a découvert la sérigraphie à l'école puis comment il a transformé cette passion en métier en fondant son propre atelier avec son meilleur ami. Au fil de l'épisode, vous entendrez des anecdotes incroyables, des projets uniques et des défis rencontrés en chemin, comme imprimer sur du mar de café ou collaborer avec des artistes pour des créations sur mesure. Laissez-vous inspirer par la polyvalence et la créativité de la sérigraphie. Belle écoute !

  • Speaker #0

    Eh bien bonjour et bienvenue dans mon atelier.

  • Speaker #2

    Bonjour Romain et merci de m'accueillir dans ton atelier. Romain, tu es imprimeur, sérigraphe et graphiste. Tu es le fondateur d'Atelier Fwells, dans lequel nous nous trouvons. Est-ce que tu peux nous raconter ta rencontre avec ce métier, s'il te plaît ?

  • Speaker #0

    Alors oui, effectivement tu parles de graphiste parce que je suis graphiste de formation. J'ai suivi des études de communication visuelle en Belgique, à Liège, où j'ai suivi des cours autour du graphisme. Et il y avait un atelier de sérigraphie dans cette école. Et finalement j'ai passé plus de temps dans l'atelier de sérigraphie qu'en cours. On y passait nos week-ends, nos soirées, à faire des posters d'affiches de rock, de fanzines et autres. et autres supports un peu rigolos. Et de fil en aiguille, j'ai vraiment pu m'exprimer à travers cette technique. J'ai pu être graphiste et en même temps imprimeur en sérigraphie, pour moi et pour les autres. Donc c'est comme ça que j'ai rencontré ce métier et ensuite je m'ai pu lâcher.

  • Speaker #2

    Donc tu t'es formé directement dans cette école ?

  • Speaker #0

    Exactement. En fait,

  • Speaker #3

    on avait trois heures de sérigraphie par semaine à l'atelier.

  • Speaker #0

    Donc on a commencé à apprendre la technique. Et ensuite, dès qu'on a eu une certaine autonomie, on pouvait y retourner. On a demandé les clés pour pouvoir... justement terminer des projets, etc. Et puis ça a pris vachement de temps. J'en ai fait aussi chez moi un petit peu, de manière très,

  • Speaker #3

    très artisanale.

  • Speaker #0

    Et une fois terminée cette partie d'études-là, je suis rentré à Paris et j'ai appelé mon meilleur ami pour lui faire part de cette technique et lui montrer vraiment le processus parce que je trépignais de lui présenter, de lui dire, écoute, c'est super, il faut vraiment que je te montre un truc, c'est ouf.

  • Speaker #2

    Et donc, tu as fini l'école, tu es rentré à Paris et tu as de suite monté l'atelier. Alors,

  • Speaker #3

    j'ai tout de suite fait de la scénographie. Ça, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas monté l'atelier tout de suite,

  • Speaker #3

    mais j'ai commencé par chercher où est-ce que je pouvais en faire.

  • Speaker #0

    Donc, j'ai commencé un cycle à Paris Atelier, anciennement les ateliers de l'ADAC.

  • Speaker #3

    J'étais avec

  • Speaker #0

    Ahmad Kadour, qui dispensait de ces cours-là, qui est un artiste aussi syrien.

  • Speaker #3

    C'est intéressant aussi à découvrir. Et on avait tous les mercredis soir ou jeudi soir, on avait l'accès à cet atelier pour pouvoir justement insoler,

  • Speaker #0

    préparer nos écrans et imprimer. Moi, vraiment, j'y participais pour me remettre dedans, réapprendre un petit peu à bien manier les outils et le matériel en sérigraphie. Et de fil en aiguille,

  • Speaker #3

    on a justement trouvé un tout petit atelier justement sur Ivry, tout au début de notre évolution.

  • Speaker #0

    Et justement, j'allais à Paris Atelier pour rinçoler mes écrans et ensuite on imprimait directement dans notre atelier. Voilà, c'était nos images à nous. On éditait un petit fanzine autour du flipper et de la musique. Donc vraiment, c'était juste pour s'exprimer et puis imprimer des belles choses, et puis des choses qui nous tenaient à cœur.

  • Speaker #3

    Et de fil en aiguille,

  • Speaker #0

    on a eu des copains qui nous ont demandé d'imprimer, je ne sais pas, sur leur t-shirt pour un événement particulier. Un autre qui nous a demandé ses cartes de visite sur des petits plaquages de bois, etc. Et donc, comme on pouvait un petit peu répondre à pas mal de choses intéressantes,

  • Speaker #3

    on a vu qu'on commençait à avoir un peu plus d'intérêt auprès déjà de notre cercle amical. Et puis après, ça a dépassé un petit peu ce cercle amical.

  • Speaker #2

    Et donc, Atelier Fwells, ce que tu disais dans l'épisode 1, dans l'épisode sur le projet Regards, ça existe depuis 12 ans. Donc, tu dis que tu es sorti de l'école, que tu as fait tes petits tests. Vous avez directement créé Atelier Fwells ou ça a mis un petit peu de temps ?

  • Speaker #3

    Alors,

  • Speaker #0

    ça a mis un peu de temps. de temps et en même temps pas beaucoup de temps. Parce qu'on l'a monté avec mon meilleur ami et on avait déjà ce nom-là. On s'appelait déjà comme ça. Donc c'est venu assez naturellement. Atelier Fouel, comme on était deux, Atelier Fouels.

  • Speaker #2

    Ah, j'allais dire, attends, mais tu ne m'as jamais reprise. Tu sais que j'ai toujours voulu te demander ce que ça voulait dire.

  • Speaker #0

    Écoute, comme on était ensemble avec mon ancien associé et ami,

  • Speaker #3

    en fait on racontait une nouvelle histoire à chaque fois qu'on nous demandait ce que ça voulait dire.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #2

    Donc, j'aurai jamais ma réponse.

  • Speaker #0

    Il n'y aura jamais de réponse à cette question.

  • Speaker #2

    J'aime bien ces petits mystères. C'est bien. C'est très com-friendly. C'est vrai,

  • Speaker #0

    tu trouves ? C'est vrai qu'on est au 129 bis ici. On ne s'appelle pas l'atelier 129 bis. On pourrait, mais on trouvait ça un peu plus fun de s'appeler autrement.

  • Speaker #2

    Est-ce que l'atelier, tu l'as depuis que vous avez créé la structure ?

  • Speaker #3

    Non, justement. L'atelier a vraiment une histoire particulière.

  • Speaker #0

    C'est qu'en étant à Ivry, on était quand même en sous-location. sauf que la personne qui voulait récupérer son atelier nous en a fait part et on a dû dégager grosso modo de l'atelier. C'est souvent quand on est dans des situations comme ça où il faut réagir relativement vite qu'on a demandé à un ami de ma mère qui était relativement âgée aussi et qui ne se servait pas du tout de ce petit local d'atelier. Il garait juste sa voiture et il avait juste un petit atelier,

  • Speaker #3

    donc c'était un petit bureau. Et on lui a simplement demandé,

  • Speaker #0

    comme on n'avait plus d'atelier, si on pouvait justement lui louer l'atelier pour une petite somme parce qu'on n'avait pas beaucoup de sous. Et il nous a dit, bah oui, il fallait me le demander plus tôt. Et il nous a balancé les clés, quoi. Il dit, ouais, j'ai vendu ma voiture, de toute façon, je suis trop vieux pour conduire. Faites ce que vous voulez dedans, du moment que ça reste une pratique artisanale.

  • Speaker #3

    Et ça,

  • Speaker #0

    c'est vrai aussi. Je préfère le préciser parce que c'était vraiment la contrepartie. C'était OK, mais si vous faites vraiment un atelier, c'était pas un lieu pour faire autre chose, quoi.

  • Speaker #2

    Parce que la particularité de cet atelier, c'est qu'on rentre dans une cour intérieure. On est au milieu d'habitation. On est dans un lieu avec des grandes fenêtres, des verrières. À chaque fois qu'on rentre là-dedans, j'ai l'impression de rentrer dans un petit village. Donc j'imagine... Il habite dans le coin ?

  • Speaker #3

    Alors il habitait.

  • Speaker #2

    Feu monsieur. Donc oui, j'imagine qu'il ne voulait pas n'importe quoi là, étant donné qu'il vous côtoyait en fait tous les jours.

  • Speaker #3

    Oui. Ce monsieur faisait de la mécanique de précision dans un autre lot de cette cour. Il faut s'imaginer les petites cours parisiennes avec ses pavés, ses petites maisons. Enfin maisons, anciens box à chevaux en fait.

  • Speaker #0

    Oh ! Oui.

  • Speaker #2

    Mais oui, c'est évident.

  • Speaker #3

    Oui, il y a des grandes doubles portes. Je pense que les portes prennent deux tiers de notre devanture, les deux doubles portes. Parce qu'avant d'être figées, les deux portes s'ouvraient. Oh,

  • Speaker #2

    c'était pour faire sortir un petit canasson.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #2

    Très bien, je vois. Je les imagine bien.

  • Speaker #3

    Oui, tu vois, ils sont bien ici.

  • Speaker #2

    Ils sont bien, ils sont bien.

  • Speaker #3

    Mais par contre, l'atelier, l'avantage effectivement, c'est d'être dans une belle petite cour et d'avoir un atelier assez agréable et très lumineux.

  • Speaker #0

    Mais un des inconvénients était de faire rentrer un atelier de sérigraphie dans 20 mètres carrés.

  • Speaker #3

    Parce qu'il faut s'imaginer,

  • Speaker #0

    on a quand même des sanitaires, on avait un petit évier qui était en place,

  • Speaker #3

    puis des sanitaires toutes simples,

  • Speaker #0

    et un châssis d'insolation, une table d'impression,

  • Speaker #3

    un meuble à plan,

  • Speaker #0

    à faire rentrer tout ça, un bac de développement, tout le matériel d'un sérigraphe.

  • Speaker #2

    Ce qu'on appelle un petit Tetris quoi !

  • Speaker #0

    Exactement, mais on s'en est quand même bien tiré parce qu'on a fait,

  • Speaker #3

    combien ?

  • Speaker #0

    10 ans, 11 ans pratiquement, dans l'atelier, dans cette formule en 21-22 m², grosso modo. Une mini mezzanine inaccessible à part en échelle,

  • Speaker #3

    donc vraiment peu pratique.

  • Speaker #2

    Eh ben, mais il est très sympa cet atelier en effet. En plus, ce que tu allais dire j'imagine, c'est que vous venez de l'agrandir. Oui,

  • Speaker #3

    exactement.

  • Speaker #0

    Depuis janvier de cette année, 2024, on a eu de la chance de pouvoir justement agrandir l'atelier en ayant juste le loge qui était justement juste à côté de l'atelier. Et les anciens propriétaires y entreposaient simplement des canettes, parce qu'ils étaient vendeurs ambulants. Et c'est aussi un ancien box à chevaux. Pareil,

  • Speaker #3

    il y a encore les anneaux qu'on a laissés sur le mur.

  • Speaker #0

    Et ils nous ont demandé si on était intéressés.

  • Speaker #3

    Et effectivement,

  • Speaker #0

    on était très intéressés de doubler la superficie de l'atelier.

  • Speaker #3

    Parce qu'eux,

  • Speaker #0

    ils avaient une vraie mezzanine où on peut être debout. Et 20 autres, 21, 22 ou 6 mètres carrés. En plus d'atelier, nous permettait vraiment de pouvoir séparer nos productions. Là, ce qu'on fait aujourd'hui, on n'aurait peut-être pas pu le faire dans un si petit atelier. Ça aurait été beaucoup moins agréable de le faire.

  • Speaker #3

    Et de pouvoir séparer notre atelier en zone humide,

  • Speaker #0

    zone sèche. Et zone d'accueil, zone d'impression, enfin voilà, vraiment avoir quelque chose de très délimité et une zone même privative au premier étage où on peut vraiment déjà manger,

  • Speaker #3

    on n'est plus obligé de manger debout quoi,

  • Speaker #0

    parce qu'avant on n'avait même pas de chaise pour s'asseoir quoi.

  • Speaker #2

    Un autre univers.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #2

    Tu nous en as déjà un petit peu parlé dans l'épisode sur Regards et dans l'épisode 1, mais est-ce que tu peux revenir un peu sur ta relation avec ton métier de sérigraphe, qui est quand même, de ce que tu nous as raconté dans l'épisode 1, qui est quand même relativement, je vais pas dire original, mais en tout cas qui sort un peu des codes classiques du sérigraphe, qui, on l'expliquait, est souvent intégré dans une entreprise d'imprimeurs. Toi, t'es vraiment sérigraphe, full sérigraphe. Est-ce que tu peux nous raconter un peu sur... quel type de projet tu travailles, avec quelle typologie de client, et sur quel support aussi.

  • Speaker #3

    Tout à fait, oui. Effectivement, on a la chance d'avoir un atelier indépendant, 100%, autonome, effectivement full sérigraphie, mais on est obligé aussi de se diversifier. Principalement, on va répondre à des projets, c'est-à-dire que le projet avec Léa et avec toi, le cahier des charges a été de répondre à quatre illustrations originales et de les reproduire en sérigraphie. Donc là, on a dû choisir le papier, créer les teintes. imprimé de façon à donner vraiment le coup de crayon de Léa et puis de pouvoir le reproduire en multiple 25 fois ou 27 fois, enfin ça dépend un peu le nombre d'exemplaires qu'on a pu produire ensemble. Là-dessus on a répondu à un cahier des charges complet mais on l'a fait en vous associant complètement au processus. Donc nous c'est ce qu'on fait aussi avec principalement 90% de nos commandes quoi si tu veux, mais on va répondre à d'autres types aussi de prestations. On va avoir vraiment des personnes qui vont simplement, parce que ça fait des années qu'on travaille ensemble, Allô, Romain, j'ai telle personne en plus dans la boîte,

  • Speaker #0

    est-ce que tu peux me refaire des cartes de visite ? Donc on peut aussi être dans l'esprit vraiment très très imprimeur.

  • Speaker #3

    On ne l'est pas beaucoup,

  • Speaker #0

    mais on va avoir,

  • Speaker #3

    j'ai des clients qui reviennent vers moi tous les ans pour leur carte de vœux, par exemple. Donc là, on parle de support papier, tout simple, mais on va avoir cette démarche-là,

  • Speaker #0

    c'est-à-dire qu'ils me donnent leur code couleur ou ils m'envoient des couleurs qu'ils aiment bien, avec un crayon de couleur,

  • Speaker #3

    tout simplement.

  • Speaker #0

    Ils me disent Est-ce que tu peux me reproduire ce dessin-là en trois couleurs ? etc.

  • Speaker #3

    Je vais aussi avoir, comme je suis graphiste, on va aussi me demander. de travailler en sérigraphie. On a fait les carnets du Stade Rennais par exemple cette année. Donc le Stade Rennais Football Club,

  • Speaker #0

    ou j'ai dû dessiner une affiche et on l'a coupé en quatre si tu veux. On a fait quatre poses de carnets qu'on est venu réimprimer en sérigraphie.

  • Speaker #3

    Donc là j'ai tout maîtrisé de A à Z, que ce soit du dessin à l'impression, au façonnage et à la livraison. Donc là c'est un projet un peu complet. On nous demande des prestations simples,

  • Speaker #0

    j'ai besoin de l'encre.

  • Speaker #3

    fluo, on l'applique sur un papier, on fait des tests, etc. Et ensuite, on va avoir aussi d'autres accompagnements où les clients artistes vont venir pratiquer avec nous. C'est-à-dire qu'on va faire vraiment des croisés entre eux et puis nous. Donc là, on va pouvoir réinterpréter certaines formes, certaines œuvres aussi,

  • Speaker #0

    ensemble, et les sublimer ensemble.

  • Speaker #3

    Donc là, vraiment, on reste dans un processus aussi très artistique. Dans les projets aussi un peu sympas et rigolos, c'est qu'on va travailler des photos par exemple sur couverture de survie pour des expositions. On a fait des grandes tôles métalliques, des tôles de voitures. On est revenu par exemple réinterpréter des photos avec des accidentés de la route, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Enfin bon,

  • Speaker #3

    des choses qui ont du sens, liées le support et l'image. On travaille souvent avec des boîtes de production aussi de cinéma,

  • Speaker #0

    qui vont nous demander justement,

  • Speaker #3

    parce qu'à l'image ça ne passe pas en numérique, ça ne passe pas dans tout ce qui est stickers et autres, parce que ça se reflète. Et la post-production coûte beaucoup trop cher, donc la sérigraphie arrive vraiment naturellement chez eux.

  • Speaker #0

    Quand ils sont au courant que ça existe, ils vont faire appel à nous.

  • Speaker #3

    Et là on a dû imprimer pour... des séries Netflix,

  • Speaker #0

    par exemple,

  • Speaker #3

    si on a le droit de citer une marque, ou le cinéma de temps en temps,

  • Speaker #0

    où on va voir,

  • Speaker #3

    je ne sais pas, comme dans Max et Léo, on avait fait des affiches, par exemple,

  • Speaker #0

    de guinguettes. On avait fait des cartons pour En attendant Bodejungle,

  • Speaker #3

    dans le film. Pareil, les cartons de Romain Duris,

  • Speaker #0

    avec les cartons de déménagement,

  • Speaker #3

    et puis les boîtes traiteurs, par exemple. C'est nous qui sommes juste arrivés. Et puis, en sérigraphie dessus, avec cette livraison, on a fait des vrais faux passeports,

  • Speaker #0

    sur cuir, sur plein de matériaux différents.

  • Speaker #2

    Vous êtes aussi accessoiriste, donc.

  • Speaker #0

    Oui, finalement,

  • Speaker #3

    on se rend compte que c'est presque ça.

  • Speaker #0

    On a fait toutes les tables,

  • Speaker #3

    par exemple, du hasard ludique. On nous a livré une cinquantaine de panneaux de bois. On avait déjà, là, les formes étaient déjà prévues, les couleurs aussi. On a dû juste préparer les couleurs,

  • Speaker #0

    s'assurer que la tenue était bonne.

  • Speaker #3

    Quand on mettait une résine après par-dessus l'encre,

  • Speaker #0

    parce que c'est que des encres à eau aussi,

  • Speaker #3

    c'est vrai que c'est quelque chose d'important.

  • Speaker #0

    Et on n'utilise exclusivement que des gammes à eau aussi. Ça, c'est vraiment, on n'utilise plus de solvant du tout dans nos angles depuis des années.

  • Speaker #3

    Et ça fait vraiment le job pour pouvoir répondre à plein de supports complètement différents.

  • Speaker #2

    Mais quand tu dis des encres à eau, ça veut dire... Alors moi, je vais te poser une question débile. Mais encres à eau, ça veut dire que tu me mets sous la pluie, ça s'en va ?

  • Speaker #3

    Alors oui, si tu ne mets pas d'accroche,

  • Speaker #0

    rien du tout.

  • Speaker #3

    Et puis, ça dépend un peu du support que tu vas travailler.

  • Speaker #0

    Mais l'encre à eau,

  • Speaker #3

    ça va être vraiment la base. Enfin, je vais te dire comme des bases de peinture acrylique, si tu veux. Ça va être vraiment ça, la composition. Elle va être sans produit vraiment pétrolier trop nocif non plus. Il y en a toujours un petit peu parce qu'il faut quand même qu'il y ait ne serait-ce que la conservation. Ça va être vraiment ces sujets-là, ou tout ce qui est un petit peu pour fixer. Tu vois, quand tu imprimes sur textile, tu as besoin d'ajouter une base de fixateur pour vraiment fixer l'encre et vraiment la faire sécher, durcir dans la maille, par exemple. Donc tu vas le retrouver pour le bois, pareil, on est obligé d'ajouter des fixateurs et des choses comme ça. Et aussi, dans les derniers projets originaux, on a refait toute la signalétique pour la Climat House de Paris,

  • Speaker #0

    où on est venu imprimer avec les matériaux parisiens sur du mar de café.

  • Speaker #3

    Ils récupèrent le mar de café dans les cafés parisiens, forcément.

  • Speaker #0

    Ils viennent le compacter avec des sciures de bois et des colles complètement naturelles.

  • Speaker #3

    Et ils te refont des panneaux complets que nous,

  • Speaker #0

    on peut vraiment réimprimer.

  • Speaker #3

    On a vraiment un résultat qui est assez fou dessus.

  • Speaker #0

    Ça sent bon le café à l'atelier quand on imprime avec eux.

  • Speaker #2

    C'est génial. C'est une bonne transition vers la question qu'on adore dans le podcast, qui est, est-ce que tu peux nous parler d'un projet sur lequel tu as fait de la recherche et ou de l'innovation ?

  • Speaker #3

    Écoute, déjà, chaque projet est complètement unique. Déjà, quand on nous demande, est-ce que... Je vous envoie mon fichier, vous l'imprimez, on s'arrégraphie, puis c'est fini, avec ta l'encre, et puis c'est tout. Généralement, quand on commence comme ça, on sait très bien qu'on va avoir des petites embûches et devoir... prendre notre 4x4 tout terrain et puis se dire on va essayer de bricoler quelque chose, etc. Donc oui, des fois on part bien en tête, ok c'est parti, c'est simple, mais au final l'application est toujours différente, notamment sur beaucoup de supports type un peu de papier toilé, donc ça c'est pour tout ce qui est de la toile de relure pour les livres notamment, où on a besoin d'avoir beaucoup d'expertise et de savoir faire quand même pour pouvoir répondre au cahier des charges parce qu'on nous demande souvent, je veux dire, une couleur fluo n'est pas opaque. donc forcément on est obligé de tricher, de mettre une couleur peut-être de soutien en premier, puis de réimprimer, et des fois on prend beaucoup beaucoup de temps pour simplement un seul exemplaire, donc on va pouvoir mettre une journée ou deux journées pour pouvoir sortir quelque chose de très correct, parce qu'on a des temps de séchage qui sont jamais les mêmes, et on s'améliore à chaque projet, parce que vraiment on n'a jamais la même application, je vais te dire, pour des exemples où on a dû réinterpréter des photos à l'identique, enfin vraiment à l'identique en sérigraphie c'est un peu compliqué par rapport à de l'argentique, on va pas du tout faire la même chose. Par exemple, pour ce projet-là d'Elliott R8 avec la galerie Polka, on avait des photos juste brutes qu'on a dû retravailler, mais notre travail n'allait pas. C'est-à-dire qu'il y a eu plein de paramètres qui sont mis entre nous. C'est-à-dire que la photo a forcément une définition précise à respecter. Il y a une sortie que nous, on est obligé de traduire et d'adapter en trame. Donc c'est plein de petits points qui vont plus s'agglomérer, plus on va être dans une base de 100% de couleurs. Et puis dès que c'est un peu plus diffus, l'œil va vraiment nous diffuser une information comme quoi c'est un peu plus gris. Donc de 0 à 100, on va avoir justement des genres de points comme ça qui vont être plus ou moins serrés pour donner la photo. Là, dans cette interprétation-là, on a dû faire je ne sais pas combien de tests et on a dû fabriquer une dizaine d'écrans différents. Il faut savoir que dans tous nos écrans aussi, on a un nombre de fils précis par projet. Donc on peut aller jusqu'à 140 fils peut-être à l'atelier et le moins de fils, ça va être du 43 fils. Ça va être pour du textile vraiment ou des grosses matières où on a besoin de beaucoup d'encre.

  • Speaker #0

    Et plus on a de fils, plus on est précis.

  • Speaker #3

    Mais tout ça rentre en jeu en fonction du projet.

  • Speaker #0

    Donc effectivement, on a dû fabriquer une dizaine d'écrans différents, enfin, de révéler une dizaine d'écrans différents avec une dizaine de tests différents.

  • Speaker #3

    Donc là,

  • Speaker #0

    les tests, ça va être le nombre de fils qui va nous donner une certaine densité d'encre. Donc soit on était un peu trop ancrés. Donc l'image se perdait et devenait floue. Soit il y avait un peu trop de fil et ça retenait un peu trop l'encre, donc on avait des manques d'encre. Soit les fils n'étaient pas adaptés ou trop proches de notre angle d'inclinaison, parce qu'il y a un angle d'inclinaison quand on imprime avec des trames, et on avait un effet moiré. Donc en fait, on a tout eu dans ce projet. Et je vais même te dire, quand on avait produit un bond attiré qui était bon, impossible à réimprimer. Donc la technique en scénographie est vraiment vivante, parce qu'à chaque fois... on applique la même chose ou la même rigueur et on va se retrouver un petit peu embêté. Donc là, il y avait un problème de papier qui était vraiment un peu trop irrégulier. Donc on a changé de gamme et on est retourné sur un grain très fin et assez lisse. Donc là, on a pu résoudre un petit peu cet ancrage-là qui était un petit peu trop ancré. Plus on est lisse en sérigraphie, plus on va sortir des détails très fins. Et plus on est avec des supports poreux et autres, où on va avoir un petit peu moins de détails, forcément. Donc on a eu ça, on a dû régler le nombre de fils, on a dû régler les typos. On a dû les faire faire par quelqu'un, par un photografeur, avec un acétate particulier, et puis vraiment quelque chose de beaucoup plus précis qu'une machine numérique, donc vraiment au laser. Donc ça, on a dû changer cette phase-là. On a dû changer d'encre aussi, parce qu'on se rendait compte que nos deux encres noires, il y en a une qui avait une meilleure définition que l'autre. Donc on a appris énormément de choses sur notre métier, et notre pratique, et notre façon de faire. Donc ça, c'était pas du tout un projet, je veux dire, rentable, parce qu'on a fait beaucoup, beaucoup de tests, mais c'est un des projets où on a le plus appris, quoi. Tu vois, si tu veux vraiment une application un peu... particulières là-dessus. Ça a été très formateur et on a même sorti un petit guide de trame, justement, qui, quand on arrive avec un client qui veut travailler avec nous et travailler la trame, on a plus ou moins un guide pour orienter un petit peu la personne sur une piste adaptée à son projet, quoi, et adaptée à son rendu. Donc là, ça a été vraiment très très long, parce qu'on a mis six mois pour produire six images, quoi. Il y a entrecoupé de temps de pause parce que le photographe étant américain, son assistant a mis un petit peu de temps à nous répondre. Et puis, il y avait aussi la galerie qui devait valider certaines étapes. Mais sinon, on est parvenu à ce projet-là en faisant des tests et en changeant tout notre atelier pour eux.

  • Speaker #2

    C'est intéressant et c'est intéressant de voir la pluralité des... Encore une fois, on en a déjà parlé plein de fois, mais la pluralité des supports et la pluralité des cas d'usage. Et finalement, ce que je retiens de ce que tu racontes là, c'est vraiment... il faut tester quoi, il faut tester parce que ce que tu dis c'est que les gens n'ont pas idée que c'est possible et en série graphique ça peut potentiellement y arriver ouais,

  • Speaker #0

    ben voilà c'est tester et beaucoup beaucoup de pédagogie autour de la technique pour vraiment l'apprivoiser et pouvoir l'expliquer aussi parce que voilà c'est pas juste simplement imprimé quoi c'est vraiment au delà quoi tu vois pour un autre exemple par exemple sur une toile de reliure simple tout simple quoi il fallait juste imprimé donc de l'or si tu veux sur une toile de reliure on a dû s'y reprendre quatre ou cinq fois aussi parce que le support ne répondait pas du tout à nos encres et n'accrochait pas du tout les encres donc sur un support monté effectivement, on se foire,

  • Speaker #3

    on foire le support monté.

  • Speaker #0

    Et ça a un stress énorme pour, justement, tu te dis juste, une simple couleur, un simple transfert de couleur. Mais même ça, des fois, on a des surprises. Donc, voilà, il faut vraiment tester, inviter vraiment les acteurs qui veulent travailler avec nous à venir participer un minimum au processus, au moins sous le terme de rendez-vous,

  • Speaker #3

    parce qu'en plus,

  • Speaker #0

    on accueille facilement et assez longtemps quand il y a besoin de vraiment prendre du temps. Et puis, pour nous, pour assurer vraiment tout le projet. Et puis, si les artistes veulent la suite du projet, ils peuvent même accompagner toutes les étapes.

  • Speaker #2

    Quand tu parlais, je pensais à un truc. J'ai chez moi, je pense, une quantité de vêtements où je me dis, je ne peux pas les mettre parce qu'ils sont trop petits ou ils sont trop usés. Mais je les garde parce qu'un jour, j'en ferai quelque chose. Mais du coup, je n'en fais rien parce que j'ai trop peur de les abîmer et du coup, de les gâcher. Donc, c'est quand tu as parlé du projet de reliure où tu dis, je me disais, oh my God, en fait, quand tu te rates, Si c'est un support de reliure que vraiment vous êtes allé chercher hyper loin et qui est précieux, je me disais mais oh my god, moi à sa place je serais trop stressée. Et du coup en te regardant je me disais mais à sa place j'aurais envie de me faire de la sérigraphie sur tous mes vêtements.

  • Speaker #0

    Bah oui,

  • Speaker #2

    tu peux. T'as jamais, tu t'es jamais fait des vêtements ?

  • Speaker #0

    Ah si si, on s'en fait mais de façon, je vais te dire ouais on va réutiliser un vieux t-shirt et on va vraiment imprimer Atelier Fouals au dos, enfin assez simplement. Après, en termes de pratique, peut-être d'accumuler des couches de couleurs ou de choses comme ça, non. Enfin, j'ai pas plus exploré ce domaine-là. On l'a exploré si on avait un copain à l'époque qui prenait tous nos t-shirts, tous nos t-shirts ratés. Donc c'était assez drôle parce que les t-shirts testés, donc il avait 5-6 images les unes sur les autres, combinées avec des couleurs n'importe quoi. Au final, quand on le voyait dans la rue avec ce t-shirt-là, on disait, putain, c'est une petite pièce de collection son truc, là, ça a l'air assez intéressant et tout. Donc ouais, si t'as des t-shirts à venir essayer avec la sérigraphie, avec plaisir, je te montre comment on fait. Puis tu peux les pimper sans problème.

  • Speaker #2

    C'est drôle. Parce qu'en fait, à partir du moment où t'as l'écran, genre moi par exemple, si un jour je t'achète un écran, Est-ce que je peux refaire la sérigraphie chez moi ?

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #3

    Après, il faudra aussi de l'encre,

  • Speaker #0

    que l'encre tienne. Donc, il faudra un tout petit peu de consommable quand même.

  • Speaker #3

    Ou alors, avoir plusieurs petits pots d'encre avec un petit peu de fixateur pour que ça tienne quand même,

  • Speaker #0

    que ce ne soit pas déceptif au bout d'un lavage, si tu veux. Mais effectivement, tu as un écran, tu as une raclette et c'est parti. Enfin, une raclette. Une petite raclette.

  • Speaker #3

    Une petite raclette. Ou même une petite carte. Et effectivement,

  • Speaker #0

    tu peux faire... tu peux y aller. Tu t'imagines même l'écran vide, tu peux boucher certaines zones avec du scotch, avec un papier waterproof qui va résister à l'eau, qui ne va pas s'humidifier. Et tu vas pouvoir détailler au cutter juste certaines zones ouvertes. Et comme un pochoir fidèle, tu vas venir le coller contre ton écran et tu vas pouvoir faire de la scénographie répétée. Je ne sais pas si tu as envie d'une forme simple, d'un oiseau, juste les contours, une silhouette d'une mouette que tu as envie de réinterpréter en t-shirt. Tu peux le faire, oui, effectivement.

  • Speaker #2

    Il y a des ateliers où tu fais ton écran en... Un jour, je le ferai.

  • Speaker #0

    Écoute, on le fait de temps en temps avec des personnes sympas et comme... Quelqu'un de sympa.

  • Speaker #2

    Quelqu'un sur toi.

  • Speaker #0

    Non, non, avec plaisir pour te...

  • Speaker #2

    Franchement, oui. Mais parce qu'il faut quand même de l'outillage pour faire son écran.

  • Speaker #0

    Un minimum. Mais ensuite, il y a plein d'artistes ou de particuliers aussi qui sont très, très curieux et qui veulent complètement avoir une autonomie complète sur tout le processus.

  • Speaker #3

    Donc,

  • Speaker #0

    c'est assez drôle. Enfin, drôle, on apprend plein de choses aussi par ce biais-là. Mais effectivement, il faut juste un petit... profilé, je vais te dire, un cadre, t'enlèves l'affiche et t'enlèves la glace, tu viens juste coller un morceau de nylon, si tu veux, sur l'ensemble de ton cadre, qui ne sera plus accroché au mur, et puis là, tu pourras placer tes éléments pour faire de la scénographie. Donc, ouais, il y a des choses assez folles à faire, ouais.

  • Speaker #2

    Je vais réfléchir. Dans les anecdotes que tu voulais nous raconter, Il y en a une où c'est Romain Duris qui donne un cours informatique. Est-ce que tu peux nous raconter ?

  • Speaker #0

    Écoute, tu as bien amorcé le sujet. On a eu la chance de travailler par l'intermédiaire de la Galerie du cinéma avec Romain Duris, qui aussi a fait des études en art, et qui dessinait beaucoup et qui dessine encore beaucoup, je présume. Et on a eu ses dessins à reproduire. plusieurs en multiples et puis en plusieurs couleurs aussi et effectivement un jour il est venu directement à l'atelier donc chose très agréable dans notre petit atelier donc tu vois on a dû l'impressionner avec...

  • Speaker #2

    Tu veux dire que je marche au même endroit que Romain Duris ?

  • Speaker #0

    Exactement tu as Sur le même siège que Romain Duriste. Donc moi, il est venu avec la patronne de la Galerie du Cinéma et il devait nous présenter son projet et surtout ses dessins, qu'il avait numérisés. Donc il avait bien fait jusque-là, tout allait bien. Ses fichiers étaient extrêmement lourds quand il est venu. Et pour nous les transférer, Romain Duriste nous a juste parlé, il nous a dit, écoute Romain, tu n'utilises pas AirDrop, comme tout le monde. Je fais, écoute non, mais tu peux me l'envoyer par mail. Il me dit, c'est beaucoup trop dur, attends, laisse-moi faire. Il m'a poussé. Il nous a poussé parce qu'on était à deux pour le recevoir. Et puis, il a dit, attendez, laissez-moi la place sur l'ordinateur. Il a pris la souris. Il a cliqué sur Airdrop. Son nom s'est affiché et simplement, le transfert s'est fait. J'ai fait, c'est magique ce truc. Et c'est la première fois que je découvrais l'utilité d'Airdrop. Et c'est Romain Duris qui nous a appris à le faire. Donc, les fichiers se sont transférés très vite. On a regardé et le projet s'est très bien passé quand même.

  • Speaker #2

    Ça veut dire que ton ordinateur a une connexion avec le téléphone de Romain Duris ?

  • Speaker #0

    Exactement. Je n'ai pas son numéro non plus.

  • Speaker #2

    Tu aurais pu lui voler plein d'informations. C'est vrai,

  • Speaker #0

    c'est vrai. Je ne l'ai pas fait. Romain, si tu nous écoutes, je ne l'ai pas fait. Je ne pense pas.

  • Speaker #2

    Les photos Olé Olé de Romain Dioris ?

  • Speaker #3

    Tu verrais ses dessins, c'est déjà assez Olé Olé.

  • Speaker #2

    Ah ouais ? Je vais aller regarder.

  • Speaker #0

    Tu vas regarder, ouais. Tu peux aller regarder.

  • Speaker #2

    Romain Dioris, il fait des dessins Olé Olé.

  • Speaker #0

    Ah ouais, plus que Olé Olé. Non, c'est vrai.

  • Speaker #2

    C'est vrai ? Bon, j'irai regarder. On ira tous regarder parce qu'on adore les gossips. Est-ce que tu peux nous parler de projets futurs que tu as pour Atelier Fwells ?

  • Speaker #0

    Les projets futurs, ça va être vraiment de développer un petit peu plus de partenariats avec des intervenants extérieurs. Ça, ça va vraiment faire partie des projets qu'on a envie de travailler à l'atelier.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que tu appelles des intervenants extérieurs ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Il faut que je le détaille un petit peu. Je vais te dire, ça va être quelqu'un qui fabrique, par exemple, des encres naturelles et peut-être faire des cycles. autour des encres naturelles, autour des trames, autour des supports ou des papiers peut-être de création 100% créés, avec des chutes, etc. Essayer de valoriser certains types de déchets aussi, peut-être les nôtres, essayer de reproduire d'autres choses avec. Donc ça, c'est un truc qu'on va essayer de développer, des journées autour du fanzine, une journée, un fanzine, des trucs comme ça, parce qu'on a l'espace maintenant pour le faire et d'accueillir un petit peu plus de rencontres de ce type-là. Un fanzine,

  • Speaker #2

    c'est un magazine de fans ?

  • Speaker #0

    Exactement. Et de fans de ce que tu veux, ça va être les fans de bouchons de pêche, peuvent faire un fanzine sur les bouchons de pêche, parce qu'il y en a plein de particuliers ou d'hameçons,

  • Speaker #3

    de je sais pas quoi.

  • Speaker #0

    Mais comme un fanzine, c'est plutôt autour du punk qu'on retrouve ce genre de petit livret, complètement auto-édité, auto-dessiné, auto-ce que tu veux.

  • Speaker #2

    Dans l'épisode 1, quand tu parlais de la multiplicité des supports, il y a un truc qui a pop-up dans ma tête, et je me suis demandé si c'était faisable. Est-ce que tu peux sérigraphier de l'émail ?

  • Speaker #0

    Je ne l'ai jamais fait, ce serait quelque chose à faire, oui.

  • Speaker #2

    La seule contrainte, ça veut dire que ton support doit pouvoir aller dans un four à 1000 degrés.

  • Speaker #0

    Alors pour cela, si tu as envie d'imprimer par exemple un décor d'assiette, tu imprimes avec des émeaux,

  • Speaker #3

    tu vas justement pouvoir l'imprimer sur un papier spécial qui réagit à la cuisson et qui vient justement capter l'encre et se désintégrer et vraiment figer le sujet sur ton assiette par exemple si tu as envie de faire un décor.

  • Speaker #0

    Ah waouh ! Donc là oui, en fait la scénographie va juste faire lien de transfert de l'encre. et de l'émail directement sur le support. Et ensuite, tu peux le mettre à cuisson et puis le papier va vraiment se désintégrer et puis laisser la sérigraphie en place, l'encre justement émaillée.

  • Speaker #2

    Et ça, tu as déjà fait ?

  • Speaker #0

    Je ne l'ai jamais fait, mais c'est quelque chose que j'ai envie de tester.

  • Speaker #2

    Eh bien, écoute, on a fait un petit appel au céramiste. Si vous nous entendez, il y a Roma qui vous cherche. Mais ce serait génial. C'est le truc à faire,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #2

    Ok, donc c'est vraiment l'envie de collaborer avec d'autres métiers. Oui. et de confronter ta technique à d'autres techniques, d'autres matériaux.

  • Speaker #0

    Complètement. Bah oui. Donc tu vois, je vais te dire, par exemple,

  • Speaker #3

    je faisais du modèle vivant avant,

  • Speaker #0

    beaucoup plus. Je participais, enfin je prenais des cours et puis j'aimais beaucoup cet univers aussi. Et pourquoi pas, dans un atelier, faire rencontre de modèles vivants, plus... Bon après, il faut voir comment le travailler, mais j'ai envie d'échanger un petit peu ces métiers-là aussi, ces personnes-là, et puis de les accueillir à l'atelier.

  • Speaker #2

    De confronter des univers et... Enfin, peut-être de... Je vais mettre un mot, mais ça se trouve, tu vas me dire, c'est pas du tout ça, Lisa. Peut-être faire plus d'événementiel dans l'atelier.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être, ouais. C'est ça. De l'ouvrir un peu plus parce qu'on a cette grande chance d'être sur une cour, une cour très calme, mais on a cet inconvénient de ne pas pouvoir faire ce qu'on veut quand on veut parce qu'on est quand même dans une copropriété. Et puis, il y a des règles aussi,

  • Speaker #3

    etc.

  • Speaker #0

    Donc, on doit vraiment respecter, c'est normal. Mais on ne peut pas être ouvert au public à 100%. Donc, essayer de trouver peut-être des rendez-vous, peut-être plus que des événements, mais des rendez-vous autour d'autres choses aussi, mais peut-être la sérigraphie, mais peut-être nous en travailler sur d'autres secteurs.

  • Speaker #2

    Nous, on adore les rencontres chez Histoire d'Artisan, donc on est ravis. que ce soit tes projets futurs. On en revient à la dernière question. Et c'est une question sur le métier en général. Qu'est-ce que tu souhaites au métier de sérégraphe ?

  • Speaker #0

    Je souhaite que ça dure le plus longtemps possible. Et en soi, vraiment avoir, comment dire,

  • Speaker #3

    comme la technique de sérégraphie est singulière.

  • Speaker #0

    à elle-même. On n'a pas peur de l'évolution du monde, de l'évolution de la 3G, 4G, 5G, etc. On pourra toujours s'en affranchir, ça c'est vraiment super.

  • Speaker #3

    On pourra toujours rester libre dans notre technique,

  • Speaker #0

    démarche et atelier. Là-dessus, on est sûr de garder cette même disposition parce qu'elle a très peu évolué, à part les consommables qui évoluent dans le bon sens, donc ça c'est plutôt cool. Par contre, c'est vraiment là où on souhaite que ça reste aussi le plus logique et le moins pénible pour nous. Ça va être l'inflation sur les prix des matériaux et des matières premières, que ce soit le papier qui a pris énormément, peut-être... autour de 70 à 100% dans certaines gammes. Donc on est obligé de baisser un petit peu de gamme sur certains types de projets ou de papiers,

  • Speaker #3

    de proposer autre chose.

  • Speaker #0

    On est toujours obligé de s'adapter finalement. Mais je vais souhaiter que ça dure le plus longtemps possible dans une voie un peu logique. Et puis que ça reste toujours aussi humain, avec plein de rencontres. Et puis ça, c'est vraiment un aspect chouette aussi de notre atelier et pratique.

  • Speaker #2

    Ce que je trouve très chouette dans cette technique, c'est que c'est vraiment une technique qui permet des choses qui ne sont pas faisables par le numérique. Et c'est en ça que dans plein de métiers, l'artisanat ne peut pas être remplacé. Et ton métier en fait partie. Je trouve ça plutôt chouette de se dire que demain, il y a certaines choses sur lesquelles tu voudras imprimer et tu n'auras pas d'autres techniques que la sérigraphie.

  • Speaker #0

    Exactement. On le voit avec nos imprimeurs qui nous font confiance et qui ne peuvent pas tout faire avec le numérique. Et on est là justement pour apporter cette touche. Je vous invite vraiment à regarder. une sérigraphie et puis une impression peut-être numérique qui est de très bonne qualité aussi. On ne dénigre pas non plus le numérique, mais l'artisanat d'art et effectivement la sérigraphie, on va voir tout de suite une combinaison dans l'intervention de la main, de l'être humain, ce côté sensible, on va l'avoir, ce côté imparfait aussi de temps en temps. Et on est tous comme ça, donc on a tous nos avantages, nos défauts et c'est ce qu'on aime retrouver et ça, on ne pourra jamais nous le retirer.

  • Speaker #2

    C'est trop bien. En tout cas, merci beaucoup Romain. Merci pour ton temps.

  • Speaker #0

    Merci Lisa, c'était super.

  • Speaker #2

    C'était très chouette de faire ce projet avec Léa et toi. Je suis vraiment heureuse et heureuse d'avoir pu vraiment découvrir ta technique à travers le projet Regards. C'était très très cool.

  • Speaker #0

    Merci, moi aussi j'ai appris beaucoup de choses avec vous. On a mené un beau projet ensemble et on a pris du bon temps. On souhaite vraiment que les œuvres illustrées de Léa puissent voyager aussi.

  • Speaker #2

    Tout à fait, je te dis à bientôt.

  • Speaker #0

    A bientôt.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour votre écoute. J'espère que ce deuxième épisode avec Romain Bernard, imprimeur, sérigraphe et graphiste, vous aura plu. Vous pouvez continuer de m'aider à faire découvrir les histoires d'artisans au plus grand nombre en mettant une note, un commentaire et en vous abonnant sur votre plateforme de streaming préférée. Vous pouvez nous retrouver sur Instagram pour découvrir le métier en images. Nous sommes toujours heureux de recevoir vos témoignages et vos ressentis sur les épisodes de podcast. Si vous avez envie de nous transmettre un message, vous pouvez nous écrire à podcast.histoire-artisan.com En attendant, je vous dis à bientôt avec une nouvelle histoire.

Description

Rencontre avec Romain Bernard, imprimeur sérigraphe et graphiste et fondateur de l’Atelier Fwells.


Dans ce deuxième épisode du podcast Histoires d’Artisans, on continue nos échanges passionnants avec Romain Bernard, imprimeur sérigraphe et graphiste. Découvrez comment Romain a fait de la sérigraphie son métier en fondant son propre atelier. Il partage des anecdotes uniques et des défis fascinants, comme l'impression sur du marc de café ou la collaboration avec des artistes pour des créations sur mesure. Cet épisode vous plongera au cœur de la polyvalence et de l’innovation artisanale, en révélant les secrets d'un métier aussi créatif que technique.

Histoires d’Artisans est l’association qui valorise l’ingénierie des artisans d’art en mettant en avant l’innovation, le design et la recherche au sein des ateliers. Ce podcast est le reflet d’un univers merveilleux et beau et où le bien fait et les matériaux sont au centre des discussions.


Liens de l’épisode : 

Atelier Fwells

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Pour acquérir une œuvre : RDV sur notre site


Production et réalisation : Lisa Millet

Montage et musiques : Quentin Blic


Si vous avez envie de nous transmettre un message, vous pouvez nous écrire à podcast@histoiresdartisans.com.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Eh bien bonjour et bienvenue dans mon atelier.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans le podcast d'Histoire d'artisan. Je suis Lisa Mier, présidente de l'association Eponyme. Histoire d'artisan valorise l'ingénierie des artisans d'art en mettant en avant l'innovation et la recherche au sein des ateliers. Aujourd'hui, on continue notre aventure avec Romain Bernard, imprimeur sérigraphe et graphiste, pour plonger encore plus profondément dans son univers créatif. Après avoir découvert les bases de son métier dans le premier épisode, Romain nous raconte comment il a découvert la sérigraphie à l'école puis comment il a transformé cette passion en métier en fondant son propre atelier avec son meilleur ami. Au fil de l'épisode, vous entendrez des anecdotes incroyables, des projets uniques et des défis rencontrés en chemin, comme imprimer sur du mar de café ou collaborer avec des artistes pour des créations sur mesure. Laissez-vous inspirer par la polyvalence et la créativité de la sérigraphie. Belle écoute !

  • Speaker #0

    Eh bien bonjour et bienvenue dans mon atelier.

  • Speaker #2

    Bonjour Romain et merci de m'accueillir dans ton atelier. Romain, tu es imprimeur, sérigraphe et graphiste. Tu es le fondateur d'Atelier Fwells, dans lequel nous nous trouvons. Est-ce que tu peux nous raconter ta rencontre avec ce métier, s'il te plaît ?

  • Speaker #0

    Alors oui, effectivement tu parles de graphiste parce que je suis graphiste de formation. J'ai suivi des études de communication visuelle en Belgique, à Liège, où j'ai suivi des cours autour du graphisme. Et il y avait un atelier de sérigraphie dans cette école. Et finalement j'ai passé plus de temps dans l'atelier de sérigraphie qu'en cours. On y passait nos week-ends, nos soirées, à faire des posters d'affiches de rock, de fanzines et autres. et autres supports un peu rigolos. Et de fil en aiguille, j'ai vraiment pu m'exprimer à travers cette technique. J'ai pu être graphiste et en même temps imprimeur en sérigraphie, pour moi et pour les autres. Donc c'est comme ça que j'ai rencontré ce métier et ensuite je m'ai pu lâcher.

  • Speaker #2

    Donc tu t'es formé directement dans cette école ?

  • Speaker #0

    Exactement. En fait,

  • Speaker #3

    on avait trois heures de sérigraphie par semaine à l'atelier.

  • Speaker #0

    Donc on a commencé à apprendre la technique. Et ensuite, dès qu'on a eu une certaine autonomie, on pouvait y retourner. On a demandé les clés pour pouvoir... justement terminer des projets, etc. Et puis ça a pris vachement de temps. J'en ai fait aussi chez moi un petit peu, de manière très,

  • Speaker #3

    très artisanale.

  • Speaker #0

    Et une fois terminée cette partie d'études-là, je suis rentré à Paris et j'ai appelé mon meilleur ami pour lui faire part de cette technique et lui montrer vraiment le processus parce que je trépignais de lui présenter, de lui dire, écoute, c'est super, il faut vraiment que je te montre un truc, c'est ouf.

  • Speaker #2

    Et donc, tu as fini l'école, tu es rentré à Paris et tu as de suite monté l'atelier. Alors,

  • Speaker #3

    j'ai tout de suite fait de la scénographie. Ça, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Je n'ai pas monté l'atelier tout de suite,

  • Speaker #3

    mais j'ai commencé par chercher où est-ce que je pouvais en faire.

  • Speaker #0

    Donc, j'ai commencé un cycle à Paris Atelier, anciennement les ateliers de l'ADAC.

  • Speaker #3

    J'étais avec

  • Speaker #0

    Ahmad Kadour, qui dispensait de ces cours-là, qui est un artiste aussi syrien.

  • Speaker #3

    C'est intéressant aussi à découvrir. Et on avait tous les mercredis soir ou jeudi soir, on avait l'accès à cet atelier pour pouvoir justement insoler,

  • Speaker #0

    préparer nos écrans et imprimer. Moi, vraiment, j'y participais pour me remettre dedans, réapprendre un petit peu à bien manier les outils et le matériel en sérigraphie. Et de fil en aiguille,

  • Speaker #3

    on a justement trouvé un tout petit atelier justement sur Ivry, tout au début de notre évolution.

  • Speaker #0

    Et justement, j'allais à Paris Atelier pour rinçoler mes écrans et ensuite on imprimait directement dans notre atelier. Voilà, c'était nos images à nous. On éditait un petit fanzine autour du flipper et de la musique. Donc vraiment, c'était juste pour s'exprimer et puis imprimer des belles choses, et puis des choses qui nous tenaient à cœur.

  • Speaker #3

    Et de fil en aiguille,

  • Speaker #0

    on a eu des copains qui nous ont demandé d'imprimer, je ne sais pas, sur leur t-shirt pour un événement particulier. Un autre qui nous a demandé ses cartes de visite sur des petits plaquages de bois, etc. Et donc, comme on pouvait un petit peu répondre à pas mal de choses intéressantes,

  • Speaker #3

    on a vu qu'on commençait à avoir un peu plus d'intérêt auprès déjà de notre cercle amical. Et puis après, ça a dépassé un petit peu ce cercle amical.

  • Speaker #2

    Et donc, Atelier Fwells, ce que tu disais dans l'épisode 1, dans l'épisode sur le projet Regards, ça existe depuis 12 ans. Donc, tu dis que tu es sorti de l'école, que tu as fait tes petits tests. Vous avez directement créé Atelier Fwells ou ça a mis un petit peu de temps ?

  • Speaker #3

    Alors,

  • Speaker #0

    ça a mis un peu de temps. de temps et en même temps pas beaucoup de temps. Parce qu'on l'a monté avec mon meilleur ami et on avait déjà ce nom-là. On s'appelait déjà comme ça. Donc c'est venu assez naturellement. Atelier Fouel, comme on était deux, Atelier Fouels.

  • Speaker #2

    Ah, j'allais dire, attends, mais tu ne m'as jamais reprise. Tu sais que j'ai toujours voulu te demander ce que ça voulait dire.

  • Speaker #0

    Écoute, comme on était ensemble avec mon ancien associé et ami,

  • Speaker #3

    en fait on racontait une nouvelle histoire à chaque fois qu'on nous demandait ce que ça voulait dire.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #2

    Donc, j'aurai jamais ma réponse.

  • Speaker #0

    Il n'y aura jamais de réponse à cette question.

  • Speaker #2

    J'aime bien ces petits mystères. C'est bien. C'est très com-friendly. C'est vrai,

  • Speaker #0

    tu trouves ? C'est vrai qu'on est au 129 bis ici. On ne s'appelle pas l'atelier 129 bis. On pourrait, mais on trouvait ça un peu plus fun de s'appeler autrement.

  • Speaker #2

    Est-ce que l'atelier, tu l'as depuis que vous avez créé la structure ?

  • Speaker #3

    Non, justement. L'atelier a vraiment une histoire particulière.

  • Speaker #0

    C'est qu'en étant à Ivry, on était quand même en sous-location. sauf que la personne qui voulait récupérer son atelier nous en a fait part et on a dû dégager grosso modo de l'atelier. C'est souvent quand on est dans des situations comme ça où il faut réagir relativement vite qu'on a demandé à un ami de ma mère qui était relativement âgée aussi et qui ne se servait pas du tout de ce petit local d'atelier. Il garait juste sa voiture et il avait juste un petit atelier,

  • Speaker #3

    donc c'était un petit bureau. Et on lui a simplement demandé,

  • Speaker #0

    comme on n'avait plus d'atelier, si on pouvait justement lui louer l'atelier pour une petite somme parce qu'on n'avait pas beaucoup de sous. Et il nous a dit, bah oui, il fallait me le demander plus tôt. Et il nous a balancé les clés, quoi. Il dit, ouais, j'ai vendu ma voiture, de toute façon, je suis trop vieux pour conduire. Faites ce que vous voulez dedans, du moment que ça reste une pratique artisanale.

  • Speaker #3

    Et ça,

  • Speaker #0

    c'est vrai aussi. Je préfère le préciser parce que c'était vraiment la contrepartie. C'était OK, mais si vous faites vraiment un atelier, c'était pas un lieu pour faire autre chose, quoi.

  • Speaker #2

    Parce que la particularité de cet atelier, c'est qu'on rentre dans une cour intérieure. On est au milieu d'habitation. On est dans un lieu avec des grandes fenêtres, des verrières. À chaque fois qu'on rentre là-dedans, j'ai l'impression de rentrer dans un petit village. Donc j'imagine... Il habite dans le coin ?

  • Speaker #3

    Alors il habitait.

  • Speaker #2

    Feu monsieur. Donc oui, j'imagine qu'il ne voulait pas n'importe quoi là, étant donné qu'il vous côtoyait en fait tous les jours.

  • Speaker #3

    Oui. Ce monsieur faisait de la mécanique de précision dans un autre lot de cette cour. Il faut s'imaginer les petites cours parisiennes avec ses pavés, ses petites maisons. Enfin maisons, anciens box à chevaux en fait.

  • Speaker #0

    Oh ! Oui.

  • Speaker #2

    Mais oui, c'est évident.

  • Speaker #3

    Oui, il y a des grandes doubles portes. Je pense que les portes prennent deux tiers de notre devanture, les deux doubles portes. Parce qu'avant d'être figées, les deux portes s'ouvraient. Oh,

  • Speaker #2

    c'était pour faire sortir un petit canasson.

  • Speaker #0

    Voilà.

  • Speaker #2

    Très bien, je vois. Je les imagine bien.

  • Speaker #3

    Oui, tu vois, ils sont bien ici.

  • Speaker #2

    Ils sont bien, ils sont bien.

  • Speaker #3

    Mais par contre, l'atelier, l'avantage effectivement, c'est d'être dans une belle petite cour et d'avoir un atelier assez agréable et très lumineux.

  • Speaker #0

    Mais un des inconvénients était de faire rentrer un atelier de sérigraphie dans 20 mètres carrés.

  • Speaker #3

    Parce qu'il faut s'imaginer,

  • Speaker #0

    on a quand même des sanitaires, on avait un petit évier qui était en place,

  • Speaker #3

    puis des sanitaires toutes simples,

  • Speaker #0

    et un châssis d'insolation, une table d'impression,

  • Speaker #3

    un meuble à plan,

  • Speaker #0

    à faire rentrer tout ça, un bac de développement, tout le matériel d'un sérigraphe.

  • Speaker #2

    Ce qu'on appelle un petit Tetris quoi !

  • Speaker #0

    Exactement, mais on s'en est quand même bien tiré parce qu'on a fait,

  • Speaker #3

    combien ?

  • Speaker #0

    10 ans, 11 ans pratiquement, dans l'atelier, dans cette formule en 21-22 m², grosso modo. Une mini mezzanine inaccessible à part en échelle,

  • Speaker #3

    donc vraiment peu pratique.

  • Speaker #2

    Eh ben, mais il est très sympa cet atelier en effet. En plus, ce que tu allais dire j'imagine, c'est que vous venez de l'agrandir. Oui,

  • Speaker #3

    exactement.

  • Speaker #0

    Depuis janvier de cette année, 2024, on a eu de la chance de pouvoir justement agrandir l'atelier en ayant juste le loge qui était justement juste à côté de l'atelier. Et les anciens propriétaires y entreposaient simplement des canettes, parce qu'ils étaient vendeurs ambulants. Et c'est aussi un ancien box à chevaux. Pareil,

  • Speaker #3

    il y a encore les anneaux qu'on a laissés sur le mur.

  • Speaker #0

    Et ils nous ont demandé si on était intéressés.

  • Speaker #3

    Et effectivement,

  • Speaker #0

    on était très intéressés de doubler la superficie de l'atelier.

  • Speaker #3

    Parce qu'eux,

  • Speaker #0

    ils avaient une vraie mezzanine où on peut être debout. Et 20 autres, 21, 22 ou 6 mètres carrés. En plus d'atelier, nous permettait vraiment de pouvoir séparer nos productions. Là, ce qu'on fait aujourd'hui, on n'aurait peut-être pas pu le faire dans un si petit atelier. Ça aurait été beaucoup moins agréable de le faire.

  • Speaker #3

    Et de pouvoir séparer notre atelier en zone humide,

  • Speaker #0

    zone sèche. Et zone d'accueil, zone d'impression, enfin voilà, vraiment avoir quelque chose de très délimité et une zone même privative au premier étage où on peut vraiment déjà manger,

  • Speaker #3

    on n'est plus obligé de manger debout quoi,

  • Speaker #0

    parce qu'avant on n'avait même pas de chaise pour s'asseoir quoi.

  • Speaker #2

    Un autre univers.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #2

    Tu nous en as déjà un petit peu parlé dans l'épisode sur Regards et dans l'épisode 1, mais est-ce que tu peux revenir un peu sur ta relation avec ton métier de sérigraphe, qui est quand même, de ce que tu nous as raconté dans l'épisode 1, qui est quand même relativement, je vais pas dire original, mais en tout cas qui sort un peu des codes classiques du sérigraphe, qui, on l'expliquait, est souvent intégré dans une entreprise d'imprimeurs. Toi, t'es vraiment sérigraphe, full sérigraphe. Est-ce que tu peux nous raconter un peu sur... quel type de projet tu travailles, avec quelle typologie de client, et sur quel support aussi.

  • Speaker #3

    Tout à fait, oui. Effectivement, on a la chance d'avoir un atelier indépendant, 100%, autonome, effectivement full sérigraphie, mais on est obligé aussi de se diversifier. Principalement, on va répondre à des projets, c'est-à-dire que le projet avec Léa et avec toi, le cahier des charges a été de répondre à quatre illustrations originales et de les reproduire en sérigraphie. Donc là, on a dû choisir le papier, créer les teintes. imprimé de façon à donner vraiment le coup de crayon de Léa et puis de pouvoir le reproduire en multiple 25 fois ou 27 fois, enfin ça dépend un peu le nombre d'exemplaires qu'on a pu produire ensemble. Là-dessus on a répondu à un cahier des charges complet mais on l'a fait en vous associant complètement au processus. Donc nous c'est ce qu'on fait aussi avec principalement 90% de nos commandes quoi si tu veux, mais on va répondre à d'autres types aussi de prestations. On va avoir vraiment des personnes qui vont simplement, parce que ça fait des années qu'on travaille ensemble, Allô, Romain, j'ai telle personne en plus dans la boîte,

  • Speaker #0

    est-ce que tu peux me refaire des cartes de visite ? Donc on peut aussi être dans l'esprit vraiment très très imprimeur.

  • Speaker #3

    On ne l'est pas beaucoup,

  • Speaker #0

    mais on va avoir,

  • Speaker #3

    j'ai des clients qui reviennent vers moi tous les ans pour leur carte de vœux, par exemple. Donc là, on parle de support papier, tout simple, mais on va avoir cette démarche-là,

  • Speaker #0

    c'est-à-dire qu'ils me donnent leur code couleur ou ils m'envoient des couleurs qu'ils aiment bien, avec un crayon de couleur,

  • Speaker #3

    tout simplement.

  • Speaker #0

    Ils me disent Est-ce que tu peux me reproduire ce dessin-là en trois couleurs ? etc.

  • Speaker #3

    Je vais aussi avoir, comme je suis graphiste, on va aussi me demander. de travailler en sérigraphie. On a fait les carnets du Stade Rennais par exemple cette année. Donc le Stade Rennais Football Club,

  • Speaker #0

    ou j'ai dû dessiner une affiche et on l'a coupé en quatre si tu veux. On a fait quatre poses de carnets qu'on est venu réimprimer en sérigraphie.

  • Speaker #3

    Donc là j'ai tout maîtrisé de A à Z, que ce soit du dessin à l'impression, au façonnage et à la livraison. Donc là c'est un projet un peu complet. On nous demande des prestations simples,

  • Speaker #0

    j'ai besoin de l'encre.

  • Speaker #3

    fluo, on l'applique sur un papier, on fait des tests, etc. Et ensuite, on va avoir aussi d'autres accompagnements où les clients artistes vont venir pratiquer avec nous. C'est-à-dire qu'on va faire vraiment des croisés entre eux et puis nous. Donc là, on va pouvoir réinterpréter certaines formes, certaines œuvres aussi,

  • Speaker #0

    ensemble, et les sublimer ensemble.

  • Speaker #3

    Donc là, vraiment, on reste dans un processus aussi très artistique. Dans les projets aussi un peu sympas et rigolos, c'est qu'on va travailler des photos par exemple sur couverture de survie pour des expositions. On a fait des grandes tôles métalliques, des tôles de voitures. On est revenu par exemple réinterpréter des photos avec des accidentés de la route, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Enfin bon,

  • Speaker #3

    des choses qui ont du sens, liées le support et l'image. On travaille souvent avec des boîtes de production aussi de cinéma,

  • Speaker #0

    qui vont nous demander justement,

  • Speaker #3

    parce qu'à l'image ça ne passe pas en numérique, ça ne passe pas dans tout ce qui est stickers et autres, parce que ça se reflète. Et la post-production coûte beaucoup trop cher, donc la sérigraphie arrive vraiment naturellement chez eux.

  • Speaker #0

    Quand ils sont au courant que ça existe, ils vont faire appel à nous.

  • Speaker #3

    Et là on a dû imprimer pour... des séries Netflix,

  • Speaker #0

    par exemple,

  • Speaker #3

    si on a le droit de citer une marque, ou le cinéma de temps en temps,

  • Speaker #0

    où on va voir,

  • Speaker #3

    je ne sais pas, comme dans Max et Léo, on avait fait des affiches, par exemple,

  • Speaker #0

    de guinguettes. On avait fait des cartons pour En attendant Bodejungle,

  • Speaker #3

    dans le film. Pareil, les cartons de Romain Duris,

  • Speaker #0

    avec les cartons de déménagement,

  • Speaker #3

    et puis les boîtes traiteurs, par exemple. C'est nous qui sommes juste arrivés. Et puis, en sérigraphie dessus, avec cette livraison, on a fait des vrais faux passeports,

  • Speaker #0

    sur cuir, sur plein de matériaux différents.

  • Speaker #2

    Vous êtes aussi accessoiriste, donc.

  • Speaker #0

    Oui, finalement,

  • Speaker #3

    on se rend compte que c'est presque ça.

  • Speaker #0

    On a fait toutes les tables,

  • Speaker #3

    par exemple, du hasard ludique. On nous a livré une cinquantaine de panneaux de bois. On avait déjà, là, les formes étaient déjà prévues, les couleurs aussi. On a dû juste préparer les couleurs,

  • Speaker #0

    s'assurer que la tenue était bonne.

  • Speaker #3

    Quand on mettait une résine après par-dessus l'encre,

  • Speaker #0

    parce que c'est que des encres à eau aussi,

  • Speaker #3

    c'est vrai que c'est quelque chose d'important.

  • Speaker #0

    Et on n'utilise exclusivement que des gammes à eau aussi. Ça, c'est vraiment, on n'utilise plus de solvant du tout dans nos angles depuis des années.

  • Speaker #3

    Et ça fait vraiment le job pour pouvoir répondre à plein de supports complètement différents.

  • Speaker #2

    Mais quand tu dis des encres à eau, ça veut dire... Alors moi, je vais te poser une question débile. Mais encres à eau, ça veut dire que tu me mets sous la pluie, ça s'en va ?

  • Speaker #3

    Alors oui, si tu ne mets pas d'accroche,

  • Speaker #0

    rien du tout.

  • Speaker #3

    Et puis, ça dépend un peu du support que tu vas travailler.

  • Speaker #0

    Mais l'encre à eau,

  • Speaker #3

    ça va être vraiment la base. Enfin, je vais te dire comme des bases de peinture acrylique, si tu veux. Ça va être vraiment ça, la composition. Elle va être sans produit vraiment pétrolier trop nocif non plus. Il y en a toujours un petit peu parce qu'il faut quand même qu'il y ait ne serait-ce que la conservation. Ça va être vraiment ces sujets-là, ou tout ce qui est un petit peu pour fixer. Tu vois, quand tu imprimes sur textile, tu as besoin d'ajouter une base de fixateur pour vraiment fixer l'encre et vraiment la faire sécher, durcir dans la maille, par exemple. Donc tu vas le retrouver pour le bois, pareil, on est obligé d'ajouter des fixateurs et des choses comme ça. Et aussi, dans les derniers projets originaux, on a refait toute la signalétique pour la Climat House de Paris,

  • Speaker #0

    où on est venu imprimer avec les matériaux parisiens sur du mar de café.

  • Speaker #3

    Ils récupèrent le mar de café dans les cafés parisiens, forcément.

  • Speaker #0

    Ils viennent le compacter avec des sciures de bois et des colles complètement naturelles.

  • Speaker #3

    Et ils te refont des panneaux complets que nous,

  • Speaker #0

    on peut vraiment réimprimer.

  • Speaker #3

    On a vraiment un résultat qui est assez fou dessus.

  • Speaker #0

    Ça sent bon le café à l'atelier quand on imprime avec eux.

  • Speaker #2

    C'est génial. C'est une bonne transition vers la question qu'on adore dans le podcast, qui est, est-ce que tu peux nous parler d'un projet sur lequel tu as fait de la recherche et ou de l'innovation ?

  • Speaker #3

    Écoute, déjà, chaque projet est complètement unique. Déjà, quand on nous demande, est-ce que... Je vous envoie mon fichier, vous l'imprimez, on s'arrégraphie, puis c'est fini, avec ta l'encre, et puis c'est tout. Généralement, quand on commence comme ça, on sait très bien qu'on va avoir des petites embûches et devoir... prendre notre 4x4 tout terrain et puis se dire on va essayer de bricoler quelque chose, etc. Donc oui, des fois on part bien en tête, ok c'est parti, c'est simple, mais au final l'application est toujours différente, notamment sur beaucoup de supports type un peu de papier toilé, donc ça c'est pour tout ce qui est de la toile de relure pour les livres notamment, où on a besoin d'avoir beaucoup d'expertise et de savoir faire quand même pour pouvoir répondre au cahier des charges parce qu'on nous demande souvent, je veux dire, une couleur fluo n'est pas opaque. donc forcément on est obligé de tricher, de mettre une couleur peut-être de soutien en premier, puis de réimprimer, et des fois on prend beaucoup beaucoup de temps pour simplement un seul exemplaire, donc on va pouvoir mettre une journée ou deux journées pour pouvoir sortir quelque chose de très correct, parce qu'on a des temps de séchage qui sont jamais les mêmes, et on s'améliore à chaque projet, parce que vraiment on n'a jamais la même application, je vais te dire, pour des exemples où on a dû réinterpréter des photos à l'identique, enfin vraiment à l'identique en sérigraphie c'est un peu compliqué par rapport à de l'argentique, on va pas du tout faire la même chose. Par exemple, pour ce projet-là d'Elliott R8 avec la galerie Polka, on avait des photos juste brutes qu'on a dû retravailler, mais notre travail n'allait pas. C'est-à-dire qu'il y a eu plein de paramètres qui sont mis entre nous. C'est-à-dire que la photo a forcément une définition précise à respecter. Il y a une sortie que nous, on est obligé de traduire et d'adapter en trame. Donc c'est plein de petits points qui vont plus s'agglomérer, plus on va être dans une base de 100% de couleurs. Et puis dès que c'est un peu plus diffus, l'œil va vraiment nous diffuser une information comme quoi c'est un peu plus gris. Donc de 0 à 100, on va avoir justement des genres de points comme ça qui vont être plus ou moins serrés pour donner la photo. Là, dans cette interprétation-là, on a dû faire je ne sais pas combien de tests et on a dû fabriquer une dizaine d'écrans différents. Il faut savoir que dans tous nos écrans aussi, on a un nombre de fils précis par projet. Donc on peut aller jusqu'à 140 fils peut-être à l'atelier et le moins de fils, ça va être du 43 fils. Ça va être pour du textile vraiment ou des grosses matières où on a besoin de beaucoup d'encre.

  • Speaker #0

    Et plus on a de fils, plus on est précis.

  • Speaker #3

    Mais tout ça rentre en jeu en fonction du projet.

  • Speaker #0

    Donc effectivement, on a dû fabriquer une dizaine d'écrans différents, enfin, de révéler une dizaine d'écrans différents avec une dizaine de tests différents.

  • Speaker #3

    Donc là,

  • Speaker #0

    les tests, ça va être le nombre de fils qui va nous donner une certaine densité d'encre. Donc soit on était un peu trop ancrés. Donc l'image se perdait et devenait floue. Soit il y avait un peu trop de fil et ça retenait un peu trop l'encre, donc on avait des manques d'encre. Soit les fils n'étaient pas adaptés ou trop proches de notre angle d'inclinaison, parce qu'il y a un angle d'inclinaison quand on imprime avec des trames, et on avait un effet moiré. Donc en fait, on a tout eu dans ce projet. Et je vais même te dire, quand on avait produit un bond attiré qui était bon, impossible à réimprimer. Donc la technique en scénographie est vraiment vivante, parce qu'à chaque fois... on applique la même chose ou la même rigueur et on va se retrouver un petit peu embêté. Donc là, il y avait un problème de papier qui était vraiment un peu trop irrégulier. Donc on a changé de gamme et on est retourné sur un grain très fin et assez lisse. Donc là, on a pu résoudre un petit peu cet ancrage-là qui était un petit peu trop ancré. Plus on est lisse en sérigraphie, plus on va sortir des détails très fins. Et plus on est avec des supports poreux et autres, où on va avoir un petit peu moins de détails, forcément. Donc on a eu ça, on a dû régler le nombre de fils, on a dû régler les typos. On a dû les faire faire par quelqu'un, par un photografeur, avec un acétate particulier, et puis vraiment quelque chose de beaucoup plus précis qu'une machine numérique, donc vraiment au laser. Donc ça, on a dû changer cette phase-là. On a dû changer d'encre aussi, parce qu'on se rendait compte que nos deux encres noires, il y en a une qui avait une meilleure définition que l'autre. Donc on a appris énormément de choses sur notre métier, et notre pratique, et notre façon de faire. Donc ça, c'était pas du tout un projet, je veux dire, rentable, parce qu'on a fait beaucoup, beaucoup de tests, mais c'est un des projets où on a le plus appris, quoi. Tu vois, si tu veux vraiment une application un peu... particulières là-dessus. Ça a été très formateur et on a même sorti un petit guide de trame, justement, qui, quand on arrive avec un client qui veut travailler avec nous et travailler la trame, on a plus ou moins un guide pour orienter un petit peu la personne sur une piste adaptée à son projet, quoi, et adaptée à son rendu. Donc là, ça a été vraiment très très long, parce qu'on a mis six mois pour produire six images, quoi. Il y a entrecoupé de temps de pause parce que le photographe étant américain, son assistant a mis un petit peu de temps à nous répondre. Et puis, il y avait aussi la galerie qui devait valider certaines étapes. Mais sinon, on est parvenu à ce projet-là en faisant des tests et en changeant tout notre atelier pour eux.

  • Speaker #2

    C'est intéressant et c'est intéressant de voir la pluralité des... Encore une fois, on en a déjà parlé plein de fois, mais la pluralité des supports et la pluralité des cas d'usage. Et finalement, ce que je retiens de ce que tu racontes là, c'est vraiment... il faut tester quoi, il faut tester parce que ce que tu dis c'est que les gens n'ont pas idée que c'est possible et en série graphique ça peut potentiellement y arriver ouais,

  • Speaker #0

    ben voilà c'est tester et beaucoup beaucoup de pédagogie autour de la technique pour vraiment l'apprivoiser et pouvoir l'expliquer aussi parce que voilà c'est pas juste simplement imprimé quoi c'est vraiment au delà quoi tu vois pour un autre exemple par exemple sur une toile de reliure simple tout simple quoi il fallait juste imprimé donc de l'or si tu veux sur une toile de reliure on a dû s'y reprendre quatre ou cinq fois aussi parce que le support ne répondait pas du tout à nos encres et n'accrochait pas du tout les encres donc sur un support monté effectivement, on se foire,

  • Speaker #3

    on foire le support monté.

  • Speaker #0

    Et ça a un stress énorme pour, justement, tu te dis juste, une simple couleur, un simple transfert de couleur. Mais même ça, des fois, on a des surprises. Donc, voilà, il faut vraiment tester, inviter vraiment les acteurs qui veulent travailler avec nous à venir participer un minimum au processus, au moins sous le terme de rendez-vous,

  • Speaker #3

    parce qu'en plus,

  • Speaker #0

    on accueille facilement et assez longtemps quand il y a besoin de vraiment prendre du temps. Et puis, pour nous, pour assurer vraiment tout le projet. Et puis, si les artistes veulent la suite du projet, ils peuvent même accompagner toutes les étapes.

  • Speaker #2

    Quand tu parlais, je pensais à un truc. J'ai chez moi, je pense, une quantité de vêtements où je me dis, je ne peux pas les mettre parce qu'ils sont trop petits ou ils sont trop usés. Mais je les garde parce qu'un jour, j'en ferai quelque chose. Mais du coup, je n'en fais rien parce que j'ai trop peur de les abîmer et du coup, de les gâcher. Donc, c'est quand tu as parlé du projet de reliure où tu dis, je me disais, oh my God, en fait, quand tu te rates, Si c'est un support de reliure que vraiment vous êtes allé chercher hyper loin et qui est précieux, je me disais mais oh my god, moi à sa place je serais trop stressée. Et du coup en te regardant je me disais mais à sa place j'aurais envie de me faire de la sérigraphie sur tous mes vêtements.

  • Speaker #0

    Bah oui,

  • Speaker #2

    tu peux. T'as jamais, tu t'es jamais fait des vêtements ?

  • Speaker #0

    Ah si si, on s'en fait mais de façon, je vais te dire ouais on va réutiliser un vieux t-shirt et on va vraiment imprimer Atelier Fouals au dos, enfin assez simplement. Après, en termes de pratique, peut-être d'accumuler des couches de couleurs ou de choses comme ça, non. Enfin, j'ai pas plus exploré ce domaine-là. On l'a exploré si on avait un copain à l'époque qui prenait tous nos t-shirts, tous nos t-shirts ratés. Donc c'était assez drôle parce que les t-shirts testés, donc il avait 5-6 images les unes sur les autres, combinées avec des couleurs n'importe quoi. Au final, quand on le voyait dans la rue avec ce t-shirt-là, on disait, putain, c'est une petite pièce de collection son truc, là, ça a l'air assez intéressant et tout. Donc ouais, si t'as des t-shirts à venir essayer avec la sérigraphie, avec plaisir, je te montre comment on fait. Puis tu peux les pimper sans problème.

  • Speaker #2

    C'est drôle. Parce qu'en fait, à partir du moment où t'as l'écran, genre moi par exemple, si un jour je t'achète un écran, Est-ce que je peux refaire la sérigraphie chez moi ?

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #3

    Après, il faudra aussi de l'encre,

  • Speaker #0

    que l'encre tienne. Donc, il faudra un tout petit peu de consommable quand même.

  • Speaker #3

    Ou alors, avoir plusieurs petits pots d'encre avec un petit peu de fixateur pour que ça tienne quand même,

  • Speaker #0

    que ce ne soit pas déceptif au bout d'un lavage, si tu veux. Mais effectivement, tu as un écran, tu as une raclette et c'est parti. Enfin, une raclette. Une petite raclette.

  • Speaker #3

    Une petite raclette. Ou même une petite carte. Et effectivement,

  • Speaker #0

    tu peux faire... tu peux y aller. Tu t'imagines même l'écran vide, tu peux boucher certaines zones avec du scotch, avec un papier waterproof qui va résister à l'eau, qui ne va pas s'humidifier. Et tu vas pouvoir détailler au cutter juste certaines zones ouvertes. Et comme un pochoir fidèle, tu vas venir le coller contre ton écran et tu vas pouvoir faire de la scénographie répétée. Je ne sais pas si tu as envie d'une forme simple, d'un oiseau, juste les contours, une silhouette d'une mouette que tu as envie de réinterpréter en t-shirt. Tu peux le faire, oui, effectivement.

  • Speaker #2

    Il y a des ateliers où tu fais ton écran en... Un jour, je le ferai.

  • Speaker #0

    Écoute, on le fait de temps en temps avec des personnes sympas et comme... Quelqu'un de sympa.

  • Speaker #2

    Quelqu'un sur toi.

  • Speaker #0

    Non, non, avec plaisir pour te...

  • Speaker #2

    Franchement, oui. Mais parce qu'il faut quand même de l'outillage pour faire son écran.

  • Speaker #0

    Un minimum. Mais ensuite, il y a plein d'artistes ou de particuliers aussi qui sont très, très curieux et qui veulent complètement avoir une autonomie complète sur tout le processus.

  • Speaker #3

    Donc,

  • Speaker #0

    c'est assez drôle. Enfin, drôle, on apprend plein de choses aussi par ce biais-là. Mais effectivement, il faut juste un petit... profilé, je vais te dire, un cadre, t'enlèves l'affiche et t'enlèves la glace, tu viens juste coller un morceau de nylon, si tu veux, sur l'ensemble de ton cadre, qui ne sera plus accroché au mur, et puis là, tu pourras placer tes éléments pour faire de la scénographie. Donc, ouais, il y a des choses assez folles à faire, ouais.

  • Speaker #2

    Je vais réfléchir. Dans les anecdotes que tu voulais nous raconter, Il y en a une où c'est Romain Duris qui donne un cours informatique. Est-ce que tu peux nous raconter ?

  • Speaker #0

    Écoute, tu as bien amorcé le sujet. On a eu la chance de travailler par l'intermédiaire de la Galerie du cinéma avec Romain Duris, qui aussi a fait des études en art, et qui dessinait beaucoup et qui dessine encore beaucoup, je présume. Et on a eu ses dessins à reproduire. plusieurs en multiples et puis en plusieurs couleurs aussi et effectivement un jour il est venu directement à l'atelier donc chose très agréable dans notre petit atelier donc tu vois on a dû l'impressionner avec...

  • Speaker #2

    Tu veux dire que je marche au même endroit que Romain Duris ?

  • Speaker #0

    Exactement tu as Sur le même siège que Romain Duriste. Donc moi, il est venu avec la patronne de la Galerie du Cinéma et il devait nous présenter son projet et surtout ses dessins, qu'il avait numérisés. Donc il avait bien fait jusque-là, tout allait bien. Ses fichiers étaient extrêmement lourds quand il est venu. Et pour nous les transférer, Romain Duriste nous a juste parlé, il nous a dit, écoute Romain, tu n'utilises pas AirDrop, comme tout le monde. Je fais, écoute non, mais tu peux me l'envoyer par mail. Il me dit, c'est beaucoup trop dur, attends, laisse-moi faire. Il m'a poussé. Il nous a poussé parce qu'on était à deux pour le recevoir. Et puis, il a dit, attendez, laissez-moi la place sur l'ordinateur. Il a pris la souris. Il a cliqué sur Airdrop. Son nom s'est affiché et simplement, le transfert s'est fait. J'ai fait, c'est magique ce truc. Et c'est la première fois que je découvrais l'utilité d'Airdrop. Et c'est Romain Duris qui nous a appris à le faire. Donc, les fichiers se sont transférés très vite. On a regardé et le projet s'est très bien passé quand même.

  • Speaker #2

    Ça veut dire que ton ordinateur a une connexion avec le téléphone de Romain Duris ?

  • Speaker #0

    Exactement. Je n'ai pas son numéro non plus.

  • Speaker #2

    Tu aurais pu lui voler plein d'informations. C'est vrai,

  • Speaker #0

    c'est vrai. Je ne l'ai pas fait. Romain, si tu nous écoutes, je ne l'ai pas fait. Je ne pense pas.

  • Speaker #2

    Les photos Olé Olé de Romain Dioris ?

  • Speaker #3

    Tu verrais ses dessins, c'est déjà assez Olé Olé.

  • Speaker #2

    Ah ouais ? Je vais aller regarder.

  • Speaker #0

    Tu vas regarder, ouais. Tu peux aller regarder.

  • Speaker #2

    Romain Dioris, il fait des dessins Olé Olé.

  • Speaker #0

    Ah ouais, plus que Olé Olé. Non, c'est vrai.

  • Speaker #2

    C'est vrai ? Bon, j'irai regarder. On ira tous regarder parce qu'on adore les gossips. Est-ce que tu peux nous parler de projets futurs que tu as pour Atelier Fwells ?

  • Speaker #0

    Les projets futurs, ça va être vraiment de développer un petit peu plus de partenariats avec des intervenants extérieurs. Ça, ça va vraiment faire partie des projets qu'on a envie de travailler à l'atelier.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que tu appelles des intervenants extérieurs ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Il faut que je le détaille un petit peu. Je vais te dire, ça va être quelqu'un qui fabrique, par exemple, des encres naturelles et peut-être faire des cycles. autour des encres naturelles, autour des trames, autour des supports ou des papiers peut-être de création 100% créés, avec des chutes, etc. Essayer de valoriser certains types de déchets aussi, peut-être les nôtres, essayer de reproduire d'autres choses avec. Donc ça, c'est un truc qu'on va essayer de développer, des journées autour du fanzine, une journée, un fanzine, des trucs comme ça, parce qu'on a l'espace maintenant pour le faire et d'accueillir un petit peu plus de rencontres de ce type-là. Un fanzine,

  • Speaker #2

    c'est un magazine de fans ?

  • Speaker #0

    Exactement. Et de fans de ce que tu veux, ça va être les fans de bouchons de pêche, peuvent faire un fanzine sur les bouchons de pêche, parce qu'il y en a plein de particuliers ou d'hameçons,

  • Speaker #3

    de je sais pas quoi.

  • Speaker #0

    Mais comme un fanzine, c'est plutôt autour du punk qu'on retrouve ce genre de petit livret, complètement auto-édité, auto-dessiné, auto-ce que tu veux.

  • Speaker #2

    Dans l'épisode 1, quand tu parlais de la multiplicité des supports, il y a un truc qui a pop-up dans ma tête, et je me suis demandé si c'était faisable. Est-ce que tu peux sérigraphier de l'émail ?

  • Speaker #0

    Je ne l'ai jamais fait, ce serait quelque chose à faire, oui.

  • Speaker #2

    La seule contrainte, ça veut dire que ton support doit pouvoir aller dans un four à 1000 degrés.

  • Speaker #0

    Alors pour cela, si tu as envie d'imprimer par exemple un décor d'assiette, tu imprimes avec des émeaux,

  • Speaker #3

    tu vas justement pouvoir l'imprimer sur un papier spécial qui réagit à la cuisson et qui vient justement capter l'encre et se désintégrer et vraiment figer le sujet sur ton assiette par exemple si tu as envie de faire un décor.

  • Speaker #0

    Ah waouh ! Donc là oui, en fait la scénographie va juste faire lien de transfert de l'encre. et de l'émail directement sur le support. Et ensuite, tu peux le mettre à cuisson et puis le papier va vraiment se désintégrer et puis laisser la sérigraphie en place, l'encre justement émaillée.

  • Speaker #2

    Et ça, tu as déjà fait ?

  • Speaker #0

    Je ne l'ai jamais fait, mais c'est quelque chose que j'ai envie de tester.

  • Speaker #2

    Eh bien, écoute, on a fait un petit appel au céramiste. Si vous nous entendez, il y a Roma qui vous cherche. Mais ce serait génial. C'est le truc à faire,

  • Speaker #0

    c'est ça.

  • Speaker #2

    Ok, donc c'est vraiment l'envie de collaborer avec d'autres métiers. Oui. et de confronter ta technique à d'autres techniques, d'autres matériaux.

  • Speaker #0

    Complètement. Bah oui. Donc tu vois, je vais te dire, par exemple,

  • Speaker #3

    je faisais du modèle vivant avant,

  • Speaker #0

    beaucoup plus. Je participais, enfin je prenais des cours et puis j'aimais beaucoup cet univers aussi. Et pourquoi pas, dans un atelier, faire rencontre de modèles vivants, plus... Bon après, il faut voir comment le travailler, mais j'ai envie d'échanger un petit peu ces métiers-là aussi, ces personnes-là, et puis de les accueillir à l'atelier.

  • Speaker #2

    De confronter des univers et... Enfin, peut-être de... Je vais mettre un mot, mais ça se trouve, tu vas me dire, c'est pas du tout ça, Lisa. Peut-être faire plus d'événementiel dans l'atelier.

  • Speaker #0

    Oui, peut-être, ouais. C'est ça. De l'ouvrir un peu plus parce qu'on a cette grande chance d'être sur une cour, une cour très calme, mais on a cet inconvénient de ne pas pouvoir faire ce qu'on veut quand on veut parce qu'on est quand même dans une copropriété. Et puis, il y a des règles aussi,

  • Speaker #3

    etc.

  • Speaker #0

    Donc, on doit vraiment respecter, c'est normal. Mais on ne peut pas être ouvert au public à 100%. Donc, essayer de trouver peut-être des rendez-vous, peut-être plus que des événements, mais des rendez-vous autour d'autres choses aussi, mais peut-être la sérigraphie, mais peut-être nous en travailler sur d'autres secteurs.

  • Speaker #2

    Nous, on adore les rencontres chez Histoire d'Artisan, donc on est ravis. que ce soit tes projets futurs. On en revient à la dernière question. Et c'est une question sur le métier en général. Qu'est-ce que tu souhaites au métier de sérégraphe ?

  • Speaker #0

    Je souhaite que ça dure le plus longtemps possible. Et en soi, vraiment avoir, comment dire,

  • Speaker #3

    comme la technique de sérégraphie est singulière.

  • Speaker #0

    à elle-même. On n'a pas peur de l'évolution du monde, de l'évolution de la 3G, 4G, 5G, etc. On pourra toujours s'en affranchir, ça c'est vraiment super.

  • Speaker #3

    On pourra toujours rester libre dans notre technique,

  • Speaker #0

    démarche et atelier. Là-dessus, on est sûr de garder cette même disposition parce qu'elle a très peu évolué, à part les consommables qui évoluent dans le bon sens, donc ça c'est plutôt cool. Par contre, c'est vraiment là où on souhaite que ça reste aussi le plus logique et le moins pénible pour nous. Ça va être l'inflation sur les prix des matériaux et des matières premières, que ce soit le papier qui a pris énormément, peut-être... autour de 70 à 100% dans certaines gammes. Donc on est obligé de baisser un petit peu de gamme sur certains types de projets ou de papiers,

  • Speaker #3

    de proposer autre chose.

  • Speaker #0

    On est toujours obligé de s'adapter finalement. Mais je vais souhaiter que ça dure le plus longtemps possible dans une voie un peu logique. Et puis que ça reste toujours aussi humain, avec plein de rencontres. Et puis ça, c'est vraiment un aspect chouette aussi de notre atelier et pratique.

  • Speaker #2

    Ce que je trouve très chouette dans cette technique, c'est que c'est vraiment une technique qui permet des choses qui ne sont pas faisables par le numérique. Et c'est en ça que dans plein de métiers, l'artisanat ne peut pas être remplacé. Et ton métier en fait partie. Je trouve ça plutôt chouette de se dire que demain, il y a certaines choses sur lesquelles tu voudras imprimer et tu n'auras pas d'autres techniques que la sérigraphie.

  • Speaker #0

    Exactement. On le voit avec nos imprimeurs qui nous font confiance et qui ne peuvent pas tout faire avec le numérique. Et on est là justement pour apporter cette touche. Je vous invite vraiment à regarder. une sérigraphie et puis une impression peut-être numérique qui est de très bonne qualité aussi. On ne dénigre pas non plus le numérique, mais l'artisanat d'art et effectivement la sérigraphie, on va voir tout de suite une combinaison dans l'intervention de la main, de l'être humain, ce côté sensible, on va l'avoir, ce côté imparfait aussi de temps en temps. Et on est tous comme ça, donc on a tous nos avantages, nos défauts et c'est ce qu'on aime retrouver et ça, on ne pourra jamais nous le retirer.

  • Speaker #2

    C'est trop bien. En tout cas, merci beaucoup Romain. Merci pour ton temps.

  • Speaker #0

    Merci Lisa, c'était super.

  • Speaker #2

    C'était très chouette de faire ce projet avec Léa et toi. Je suis vraiment heureuse et heureuse d'avoir pu vraiment découvrir ta technique à travers le projet Regards. C'était très très cool.

  • Speaker #0

    Merci, moi aussi j'ai appris beaucoup de choses avec vous. On a mené un beau projet ensemble et on a pris du bon temps. On souhaite vraiment que les œuvres illustrées de Léa puissent voyager aussi.

  • Speaker #2

    Tout à fait, je te dis à bientôt.

  • Speaker #0

    A bientôt.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour votre écoute. J'espère que ce deuxième épisode avec Romain Bernard, imprimeur, sérigraphe et graphiste, vous aura plu. Vous pouvez continuer de m'aider à faire découvrir les histoires d'artisans au plus grand nombre en mettant une note, un commentaire et en vous abonnant sur votre plateforme de streaming préférée. Vous pouvez nous retrouver sur Instagram pour découvrir le métier en images. Nous sommes toujours heureux de recevoir vos témoignages et vos ressentis sur les épisodes de podcast. Si vous avez envie de nous transmettre un message, vous pouvez nous écrire à podcast.histoire-artisan.com En attendant, je vous dis à bientôt avec une nouvelle histoire.

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