- Speaker #0
Bonjour, alors aujourd'hui on se penche sur la nouvelle liste des métiers en tension. Elle vient d'être publiée. C'est un sujet vraiment important pour les entreprises, pour le marché du travail en France aussi. On va essayer de décortiquer ensemble ce que cette mise à jour de 2025 signifie concrètement. Alors commençons peut-être par les grandes lignes. Cette liste 2025, elle couvre 87 métiers répartis dans 14 secteurs clés jugés stratégiques. On retrouve des secteurs habituels. Comme le BTP, maçons, charpentiers, tout ça. L'hôtellerie-restauration aussi, qui cherche toujours des cuisiniers, des serveurs. Et la santé, bien sûr, les aides-soignants notamment.
- Speaker #1
C'est exact. Mais au-delà de ces secteurs qu'on sait déjà en tension depuis longtemps, ce qui est assez frappant cette année, c'est l'arrivée de métiers plus inattendus. Les sources parlent par exemple des bouchers et même des coiffeurs, avec des besoins très forts en Ile-de-France et en Occitanie. Ça montre bien que la liste devient plus fine, elle cible des manques très précis, très localisés, pas juste une tension nationale générale.
- Speaker #0
Oui, et ça montre que des métiers traditionnels sont toujours essentiels pour l'économie locale. Mais l'autre point vraiment majeur de cette réforme, c'est la simplification des procédures, surtout pour recruter hors Union européenne. Le gros changement, c'est la fin de l'obligation pour l'employeur de prouver qu'il n'a trouvé personne sur place.
- Speaker #1
Effectivement. Cette étape, qu'on appelait parfois la préférence nationale, elle saute pour ces métiers précis. L'idée, c'est de rendre les choses plus fluides, plus rapides. Et ça se voit aussi dans les délais pour l'autorisation de travail. Le fameux sésame administratif. L'administration s'engage maintenant sur un délai maximum, 21 jours pour répondre.
- Speaker #0
Ah oui, 21 jours maximum, c'est une vraie différence par rapport à ce qu'on pouvait voir avant. Des délais parfois très longs. Et pour les personnes qui sont déjà en France, qui travaillent déjà dans ces secteurs, ça change quelque chose.
- Speaker #1
Oui. Ça facilite aussi la régularisation de leur situation. Si une personne travaille dans un métier en tension listé, elle peut demander un titre de séjour travailleur temporaire ou salarié. Il faut juste prouver 12 mois de travail dans ce métier sur les 24 derniers mois. Pas forcément consécutif d'ailleurs, c'est une passerelle vers un statut plus stable pour des gens déjà actifs sur le marché.
- Speaker #0
Et pour illustrer l'impact concret, il y a cet exemple, bon, fictif, d'une chef d'entreprise dans la métallurgie. Elle explique que ça lui permettrait d'accepter des commandes qu'elle devait refuser avant, faute de personnel qualifié.
- Speaker #1
C'est tout à fait ça, c'est un bon exemple de l'enjeu économique direct. Pour les entreprises dans ces secteurs, pouvoir recruter plus vite des compétences étrangères, c'est regagner en capacité, en réactivité. C'est crucial pour répondre à la demande, que ce soit dans l'industrie, le BTP ou même l'hôtellerie. Donc oui, le gain de temps, la flexibilité, c'est vraiment ce qui ressort.
- Speaker #0
Et la grande nouveauté, vous l'avez dit, c'est cette approche. Beaucoup plus régional, on passe d'une vision nationale en 2021 à quelque chose de territorialisé en 2025. Les besoins ne sont pas les mêmes partout, loin de là.
- Speaker #1
Absolument. Et les sources donnent des exemples très clairs. En Ile-de-France, par exemple, gros besoin de techniciens télécoms et de bouchers. En région PACA, ce serait plutôt les métiers du naval, les agents d'entretien. Et la situation a l'air particulièrement tendue en Auvergne-Rhône-Alpes pour les soudeurs. On parle d'un manque de presque 2800 personnes. Cette granularité régionale, c'est vraiment le changement de méthode principale de cette année.
- Speaker #0
Ces chiffres par région, ça donne une bonne idée de l'échelle. D'ailleurs, au niveau national, on dit que plus de la moitié des entreprises, 57,4%, ont du mal à recruter. Et les secteurs les plus touchés restent la restauration, la santé, le BTP. On s'attend même à une hausse des demandes de titres de séjour de 22% dans le BTP avec cette réforme.
- Speaker #1
Oui, c'est cohérent avec le but de faciliter l'embauche dans ces domaines critiques. Si on compare vite fait avec la liste de 2021, les différences sont nettes. Révision annuelle maintenant, avant c'était tous les 3 ans, donc plus réactif. Et surtout, les critères prennent en compte ces données régionales fines. On va au-delà des chiffres nationaux bruts. L'analyse est plus proche du terrain, quoi. Bon, si on devait résumer les points clés à retenir, je dirais 1. Une liste mise à jour chaque année, donc plus dynamique.
- Speaker #0
2. Une approche par région, qui colle mieux aux réalités locales. Et 3. Des démarches simplifiées. pour embaucher des travailleurs hors UE dans ces métiers bien précis. Et peut-être une dernière question pour réfléchir. Maintenant que cette liste va bouger tous les ans, selon les besoins régionaux, comment est-ce que cette adaptation constante pourrait influencer, à terme, non seulement le recrutement des entreprises, mais aussi les choix de formation, d'orientation professionnelle un peu partout en France ? C'est une piste intéressante à suivre.
- Speaker #1
Vous pouvez retrouver la liste des métiers en tension sur notre blog à l'adresse blog.ig-conseil.com. Cet épisode vous a été proposé par IG Conseil, spécialiste de la formation en gestion, comptabilité, digitalisation et intelligence artificielle.